L'ART-VUES | N°AOÛT-SEPTEMBRE 2015

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’ lArtvues . . . l a r t v u e s . c o m lArtvues L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n l a r t v u e s . c o m ’
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« Suzanne et les vieillar ds » de Fabien Boitar

Sommaire

• Agenda concerts-humour p. 4-5

• Itw de François Commeinhes ..... p. 7

L’ÉTÉ DES EXPOSITIONS :

• Musées ......................... p. 9-21

• Arts Plastiques p. 23-35

• Expositions p. 36-47

• Photos p. 48-49

• La culture à Béziers p. 50-57

• Itw de Robert Ménard ......... p. 51

• Festivals ......................... p. 58-64

• Journées du Patrimoine p. 65

• Cinéma p 67

• Cirque Gruss p. 68

• Rentrée des Théâtres ........ p. 70-71

• Musique & lyrique p. 73-79

• Livres p. 81-82

En couverture : « Suzanne et les vieillards » de Fabien Boitard

Grosse actualité pour Fabien Boitard, l’artiste qui monte :

• du 28 août au 9 octobre à la Maison de la catalanité à Perpignan (voir page 12)

• du 12 septembre au 12 octobre à la Dupré & Dupré Galler y (voir page 52)

• du 18 sept au 2 nov à la Galerie Odile Oms à Céret

• jusqu’au 27 septembre au Centre Walter Benjamin à Perpignan (voir page 12)

Soyonshonnêtes On ne va pas voir toutes les expos de l’été, même du côté de chez soi On fait selon l’opportunité d’un déplacement, et parfois selon ses goûts En tout cas celui qui ne trouverait pas de quoi se satisfaire cet été en LanguedocRoussillon, a fortiori au-delà, l’aurait bien cherché ou serait de bien mauvaise foi

Car qu’il s’agisse de la Lozère (Vallon de Villaret, Florac, Maison consulaire de Mende) ou des P -O (Cerbère, Collioure, Céret, Salses, Château de Jau, ACMCM, Centre Walter Benjamin) en passant par l’Hérault (musées Fabre, Paul Valéry, Lodève et Bédarieux, Prades à Lattes, MRAC et Miam, FRAC et CRAC, Carré Ste-Anne, Panacée…), sans oublier le Gard (Carré d’art, musée Pab d’Alès et, plus inattendu, Château de Domazan), ou l’Aude (L’Aspirateur, la Maison des Arts de Bages, l’incontournable LAC de Sigean, musée des Beaux-Arts de Carcassonne), on a largement de quoi se sustenter le regard et les méninges

Sans compter l’apport d’In Situ, dans les lieux patrimoniaux (Fontfroide, St-Guilhem-le-Désert, St-Michel-de-Cuxa ), pour fédérer tout cela

D’autant que pas mal de galeries restent en activité durant l’été (Oms à Céret, Deleuze-Rochetin à Uzès, Gogat et Europ’art à Aigues-Mortes )

Malheureusement, Hélène Trintignan, après quarante ans de bons et loyaux services, jette l’éponge à partir du 10 août, définitivement, sans éventualité de reprise. Il importait que ce fût dit et que son action fût saluée. On ne compte plus les bons artistes qu’elle nous a fait découvrir ou apprécier Elle va beaucoup manquer : demandez à Viallat, Clément, Reynier, Bioulès, Combas, et des dizaines d’autres ce qu’ils en pensent

Et puis Rodez (et donc Midi-Pyrénées, ou plutôt la région élargie) n’est pas si loin, où l’on peut voir l’incroyable dispositif de Claude Lévêque au musée Soulages, le VRAC de Millau également, avec l’étonnant sétois Jean Denant Et encore : le Domaine des Murmures, quasi frontalier du L -R , du côté des Saintes-Maries, au Château dit d’Avignon A propos d’Avignon, la Collection Lambert ouvre ses portes, considérablement enrichie La Villa Datris, à Isle-sur-la-Sorgue, donne de son côté dans l’Archi Sculpture

Sarl Médi’Art Communication

5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier

Tél 04 67 12 06 00

Fax : 04 67 60 70 32

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Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction : Marie-Christine Harant

BTN

Romain Dimo

Jacques Moynier

Administration, agenda concerts et abonnements :

Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Rotimpres Diffusion

Quand je parlais de goût, on est dans l’éclectique le plus complet : cela va de la figuration narrative (Klasen à l’Aspirateur, Ernest Pignon-Ernest à Bédarieux) à la figure dite libre (Paul Valéry, et indirectement le Miam), de Supports-Surfaces (Buraglio à Collioure) à ceux qui s’en sont écartés (Vincent Bioulès, à Mende) L’événement de l’été sera sans doute l’imposante exposition, au CRAC, de l’une des stars françaises de l’art dit contemporain (Fabrice Hyber) alors que le LAC propose des grands noms venus d’ailleurs (Sigurdsson, entre autres, en partenariat avec Iconoscope) On souligne également le regain d’intérêt pour l’image et le tableau (ACMCM) On constate la reconnaissance officielle du street art (JonOne Carré Ste-Anne), tandis qu’une nouvelle génération d’artistes semble en train de s’imposer (Lucien Pelen à Lattes, Jean Denant à Millau et In Situ, Dorothée Clauss à Cerbère, Le Gentil Garçon au Vallon de Villaret) Les nouvelles technologies sont à l’honneur (Panacée), tout comme la vidéo au FRAC (Fortuné) ou à Salses (Leccia), la photo au Château de Jau (Renié) et forcément au Pavillon Populaire (sans parler d’Arles, à quelques encablures), le collage (Yves Reynier, à Florac), le biographique (Carré d’Art), l’autoportrait (Centre Walter Benjamin de Perpignan, avec entre autres Fabien Boitard, également présent à St-Laurent-de-Vernède - artiste régional dont on devrait beaucoup parler à la rentrée du côté de Céret, de Perpignan et de Béziers) Plus sagement, les grands modernes : Dubuffet au musée Pab, Dufy à Carcassonne, la couleur tissée du côté de Lodève De l’art brut enfin du côté de Bages d’Aude Pour les classiques et baroqueux : l’âge d’or de la peinture à Naples, au musée Fabre avec du Caravage, des Ribeira, des Giordano J’allais oublier la collection extraordinaire, toujours enrichie du MRAC, au-delà de l’expo temporaire à quatre faces Tropa, Castillo Deball, Berrada, Pulfer

Aussi suffit-il de parcourir ce numéro estival, traditionnellement dévolu aux Arts plastiques, pour s’en persuader Nous ne sommes pas les plus malheureux en matière de qualité et de choix proposé en l’actuel L -R Le Midi-Pyrénées devrait s’en trouver considérablement enrichi Et la nouvelle région en conséquence aussi

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N° du 10 août
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Edition et régie publicitaire Société Médi Art (Sarl au capital de 27 000 €) RCS Montpel ier B 384662599 Les manuscr ts et documents envoyés ne son pas rendus En aucun cas le ournal n est responsable des documents qu u sont confiés Tou e reproduction même partie le des art c es et i lustrations parus dans ce numéro es interd te, sauf autor sat on préa able et écr te de la d rect on Les ar icles insérés n engagent que a responsab l té de leurs auteurs N° 08/2015 L E M A G A Z I N E C U L T U R E L D E V O T R E R É G I O N
:
Dépôt
: 1164-7531

agenda des concerts

n Park&Suites Arena à Montpellier

• Jeu 5 novembre à 20h : Alain Souchon et Laurent Voulzy

• Mar 1er décembre à 20h : Scorpions

• Ven 4 décembre à 20h : Maître Gims

• Les 22 et 23 janvier 2016 : Johnny Hallyday

• Jeu 25 février 2016 à 20h30 : Danse avec les Stars

• Sam 5 mars 2016 :

« Résiste » de Michel Berger et France Gall

• Mer 27 avril 2016 à 20h : Louane

• Du 17 au 20 mars 2016 : Le Cirque du Soleil

• Sam 28 mai 2016 : La Légende du Roi Arthur Rue de la Foire à Pérols Tél 04 67 61 67 61 www ps-arena com

n Zénith Sud à Montpellier

• Jeu 15 octobre à 20h30 :

Véronique Sanson « Les Années Américaines »

• Sam 17 octobre à 20h : Archive

• Mer 4 novembre : Chœurs de l’Armée Rouge

• Sam 7 novembre : Brigitte

• Ven 13 novembre : « Autour de la Guitare »

• Jeu 19 novembre à 20h : Thomas Dutronc

• Ven 20 novembre à 20h30 : The Rabeats

• Jeu 26 novembre à 20h : Booba

• Ven 27 novembre à 20h30 :

« La Traviata » par l’Opéra National de Russie

• Sam 28 novembre à 20h : Hubert-Félix Thiéfaine

• Jeu 3 décembre à 20h : « Casse Noisette » par le Ballet et l’Orchestre de l’Opéra de Russie

• Ven 11 décembre à 20h : Francis Cabrel

• Mar 15 décembre à 20h : Francis Cabrel

• Jeu 17 décembre à 20h30 : « Gospel sur la Colline »

• Du 20 au 23 janvier 2016 : « Monaco - Le spectacle »

• Les 26 et 27 janvier 2016 : Disney sur Glace

• Ven 29 janvier 2016 : Bharati 2

• Ven 5 février 2016 : Celtic Fantasy

• Sam 6 février 2016 à 20h30 : Sellig

• Dim 6 mars 2016 à 17h : I Muvrini

• Mar 8 mars 2016 : Irish Celtic

• Ven 25 mars 2016 à 20h : Top 50

• Dim 27 mars 2016 à 18h : Michel Fugain

• Ven 8 avril 2016 à 20h30 : « Flashdance The Musical ! »

• Jeu 14 avril 2016 à 20h30 : Ibrahim Maalouf

• Du 22 au 24 avril 2016 : Holiday on Ice

• Sam 4 juin 2016 : Véronic Dicaire

• Sam 11 juin 2016 : Kendji Girac

• Ven 17 juin 2016 : « Les Trois Mousquetaires »

• Jeu 6 octobre 2016 : Michaël Gregorio 2733, Avenue Albert Einstein à Montpellier. Tél. 04 67 61 67 61. www.montpellier-events.com

n Elmediator à Perpignan

• Ven 2 octobre à 21h : Moriarty + Harlan T Bobo

• Jeu 8 octobre à 21h : Boulevard des Airs + Natis

• Sam 17 octobre à 21h : Skip & Die + DJ Valim

• Jeu 22 octobre à 21h : Le Skeleton Band

• Sam 24 octobre à 21h : Orange Blossom + N3rdistan

• Sam 31 octobre à 21h : Nina Hagen + DJ Tom Darnal

• Ven 6 novembre à 21h : Raoul Petite + Dubioza Kolektiv + Zompa Family

• Mar 10 novembre à 21h : El Wat de los Muertos

• Jeu 12 novembre à 21h : Mofo Party Plan + Leggings

• Sam 14 novembre à 21h : Jehro + Ezra Hesper

• Mer 18 novembre à 18h30 : Yes We Jam !

• Jeu 19 novembre à 21h : Aujourd’hui Musiques - Marathon

• Sam 21 novembre à 21h : Youssoupha

• Mer 25 novembre à 20h : Danakil + DJ Select Aïoli

• Jeu 26 novembre à 21h : Rufus Bellefleur + Freddy Whiteball

• Sam 28 novembre à 21h : Bratsch

• Ven 4 décembre à 21h : Feu ! Chatterton + Volin

• Dim 6 décembre à 18h : Little Bob Blues Bastards

• Jeu 10 décembre à 21h : Ghetto Studio + Giramundo

• Ven 11 décembre à 21h : Les Tambours du Bronx

• Sam 12 décembre à 21h : Izia + Yazik

• Ven 18 décembre à 21h : Blacko Avenue du Général Leclerc à Perpignan Tél 04 68 62 62 00 www elmediator org

n Paloma à Nîmes

• Jeu 1er octobre à 20h : Jeanne Added + Weare69

• Ven 2 octobre à 20h : Laetitia Sheriff + Mansfield TYA

• Ven 9 octobre à 20h : Ghost Culture

• Ven 16 octobre à 20h : Mobb Deep

• Sam 17 octobre à 20h : La Glitter Fever

• Lun 19 octobre à 20h : Uncle Acid & The Deadbeats

• Sam 31 octobre à 20h : Youssoupha

• Sam 24 octobre à 20h : Hommage à Jacques Higelin

• Jeu 5 novembre à 20h : Oscar & The Wolf

• Mer 11 novembre à 20h : Deerhunter

• Jeu 12 novembre à 20h : Curtis Harding

• Ven 13 novembre à 20h : Marc Simon Trio

• Mer 18 novembre à 20h : Belle and Sebastian

• Jeu 19 novembre à 20h : Ibeyi + Martin Mey

• Jeu 19 novembre à 21h : Fear Factory

• Ven 20 novembre à 20h : Cœur de Pirate

• Sam 21 novembre à 19h30 : Louane

• Mer 25 novembre à 16h : Barcella

• Jeu 26 novembre à 20h : Birds on a Wire

• Mer 2 décembre à 20h : Lou Doillon

• Lun 7 décembre à 20h : Eagles of Death Metal

• Jeu 10 décembre à 20h : Arthur H

• Sam 5 mars 2016 à 20h : Tindersticks

• Mer 16 mars 2016 à 20h : Lilly Wood and The Prick

250, chemin de l’aérodrome à Nîmes Tél 04 11 94 00 10 www paloma-nimes fr

n Salle Victoire 2 à Saint-Jean-de-Védas

• Ven 18 septembre à 20h :

Demi Portion + Kacem Walpalek

• Jeu 1er octobre à 20h : Kid Francescoli + Broken Back

• Ven 9 octobre à 20h : Jehro

• Sam 10 octobre à 20h : Aaron

• Sam 17 octobre à 20h : Blick Bassy + Ndobo-Emma

• Mer 4 novembre à 20h : Dab Rozer + Disiz

• Jeu 5 novembre à 00h :

Olly Jenkins + Forever Pavot + Jeanne Added

• Ven 20 novembre à 20h : Nach + Maïa Vidal

• Jeu 3 décembre à 20h : Feu ! Chatterton + Volin

Domaine du Mas de Grille - Route de Sète à Saint-Jean-de-Védas Tél 04 67 42 93 90

www victoire2 com

n Le JAM à Montpellier

• Mer 7 octobre à 20h30 : Roy Gaines & The Tuxedo Blues Orchestra

• Jeu 8 octobre à 21h15 : The Modern Times Quartet

• Ven 9 octobre à 21h15 : Nicole Willis and The Soul Investigators

Alain Souchon et Laurent Voulzy Moriarty Rinôçérôse Arthur H
– page quatre –© L s a R o s e

• Sam 10 octobre à 21h15 : Remi Panossian Trio

• Dim 11 octobre à 19h : Heymoonshaker

• Mer 14 octobre à 21h15 : John Abercrombie Quartet

• Jeu 15 octobre à 21h : Trio Jérôme Beaulieu

• Ven 16 octobre à 21h15 : Antiquark feat Pura Fe

• Sam 17 octobre à 21h : Los Jameros + Amaï Na Ma

+ Habanico + Cojunto Jaleo

• Jeu 22 octobre à 21h : Samy Thiébault Quartet

• Ven 23 octobre à 21h15 : Hum

• Jeu 29 octobre à 21h : Alex Stuart Quintet

• Sam 31 octobre à 21h15 : Irie Jahzz

• Mer 4 novembre à 21h : JAM Ö JAM avec Enzo Tosoni

• Jeu 5 novembre à 21h : Djamanawak

• Ven 6 novembre à 21h15 : Gary Bartz Quartet

• Mer 11 novembre à 21h15 : Fred Chapellier

• Jeu 12 novembre à 21h : Redbeans

• Sam 14 novembre à 21h : Kami Quintet

• Jeu 19 novembre à 21h : Kiera-Lorelle

• Mer 25 novembre à 21h15 : Jarekus Singleton

• Jeu 26 novembre à 21h : Quartet Raven

• Ven 27 novembre à 21h15 : Cory Henry and The Snarky Puppy

• Mer 2 décembre à 21h15 : The Cambell Brothers

• Jeu 3 décembre à 21h : Monino Trio

• Jeu 10 décembre à 21h : Justine Blue Quintet

• Ven 11 décembre à 21h15 : Xavier Pillac

• Les 17 et 18 décembre : élèves du JAM

100, rue Ferdinand de Lesseps à Montpellier Tél 04 67 58 30 30 www lejam com

n Le Rockstore à Montpellier

• Lun 24 août à 20h : Mark Lanegan Band

• Sam 26 septembre à 20h30 : Rinôçérôse

• Jeu 1er octobre à 20h : Vald

• Sam 3 octobre à 20h : Yaniss Odua & Artikal Band

• Jeu 8 octobre à 20h : Alb + La Luz

• Ven 9 octobre à 20h : Lofofora + Punish Yourself

• Sam 10 octobre à 20h : Fink

• Mer 14 octobre à 20h : Mutiny on the Bounty

• Jeu 15 octobre à 20h : Sergent Garcia

• Mer 21 octobre à 20h : The Chap

• Lun 26 octobre à 20h : Nekfeu

• Jeu 5 novembre à 20h : Motorama

• Sam 7 novembre à 20h : Bekar et Les Imposteurs

• Jeu 12 novembre à 20h30 : Boulevard des Airs

• Ven 13 novembre à 19h : Panda Dub + Atili Bandalero + Mayd Hubb

• Mer 18 novembre à 19h30 : Didier Super + Fredo chante Renaud

• Jeu 19 novembre à 20h : Kitty Daisy and Lewis

• Mer 25 novembre à 19h30 : No one is innocent

• Ven 27 novembre à 20h : Vianney

• Dim 29 novembre à 19h : Milow

• Jeu 3 décembre à 20h : H-Burns

• Ven 11 décembre à 19h30 : Odezenne

• Mar 2 février 2016 à 18h30 : Kataklysm + Septicflesh + Aborted

• Mer 23 mars 2016 à 20h : Arno

20, rue de Verdun à Montpellier. Tél. 04 67 06 80 00. www.rockstore.fr

n Le Pasino à La Grande Motte

• Mar 11 août à 20h30 : Patrick Sébastien

• Ven 2 octobre à 20h30 : Liane Foly

• Ven 13 novembre à 20h30 : Christophe Willem

• Dim 22 novembre à 17h : Daniel Guichard

• Ven 20 février à 20h : Tal

335, Allée des Parcs à La Grande Motte.

Tél 04 67 56 46 46

www casinograndemotte com

n Le Sonambule à Gignac

• Sam 19 septembre à 21h : Lady Flow + Arthur H

• Sam 26 septembre à 18h30 : The Wackids

• Sam 7 novembre à 21h : Chango Spasiuk

• Sam 14 novembre à 20h30 : Presque Oui

• Sam 28 novembre à 21h :

Les Hurlements d’Léo + Scotch & Sofa

• Sam 5 décembre à 21h : Little Bob

2, Avenue du Mas Salat à Gignac

Tél 04 67 56 10 32

www.lesonambule.fr

des concerts, encore et toujours…

Le Temps des Yéyés vendredi 7 août à 21h30 aux Arènes du Cap d'Agde

Lionheart dimanche 9 août à 19h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Krisiun lundi 10 août à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Y’a des copains qui chatent Brassens mardi 11 août à 21h au Théâtre de la Mer à Sète

Les années 80 mardi 11 août à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

Hilight Tribe mercredi 12 août aux Arènes de Frontignan

Starmania dimanche 16 août à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

Les années Goldman mardi 18 août à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

Patrick Sébastien vendredi 21 août à 21h30 aux Arènes du Cap d'Agde

Patrick Sébastien dimanche 23 août à 21h30 aux Arènes des Stes-Maries-de-la-Mer

Millions of Dead Cops dimanche 30 août à 19h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Cancer Bats jeudi 3 sept à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Marky Ramone’s Blitzkrieg dimanche 6 sept à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Lost Fish mercredi 9 sept. à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Rockabilly Night Festival les 11 et 12 sept à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Matt and the Peabody Ducks dimanche 13 sept à 12h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

David Gilmour jeudi 17 sept à 20h au Théâtre Antique d’Orange

The Casualties jeudi 17 sept à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Week-end Mondo Groove samedi 19 sept à 21h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Soirée Russ Meyer vendredi 2 octobre à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

History Records samedi 10 octobre à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Brad Mehldau samedi 10 octobre à 20h30 au Théâtre de l'Archipel à Perpignan

Dirty Fingers samedi 17 octobre à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Agnostic Front dimanche 18 oct à 19h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Brigitte jeudi 29 octobre à 21h au Théâtre de l'Archipel à Perpignan

Stomping at Secret Place #5 les 30 et 31 octobre à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Best Of Floyd lundi 9 novembre à 20h au Corum à Montpellier

Régine dimanche 15 novembre à 16h au Corum à Montpellier

Ektomorf + Raunchy vendredi 20 nov à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Régine dimanche 29 novembre à 16h au Silo à Marseille

Régine dimanche 6 décembre à 16 h au Théâtre de Carcassonne

Week-end sauvage 8 du 10 au 12 décembre à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Les Rockers ont du cœur samedi 19 déc à 20h à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Amaury Vassili dimanche 20 décembre à 18h au Corum à Montpellier

One Man Band Festival les 19 et 20 février 2016 à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

This is England #5 les 11 et 12 mars 2016 à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

Moshfest n°2 les 13 et 14 mai 2016 à la Secret Place à Saint-Jean-de-Védas

agenda humour

Noëlle Perna mercredi 12 août à 21h30 au Théâtre de la Mer à Sète

Yves Pujol mercredi 12 août à 21h30 aux Arènes du Cap d'Agde

Yves Pujol jeudi 13 août à 21h30 aux Arènes de Palavas-les-Flots

Daniel Villanova tous les mercredis jusqu’au 26 août à l’Illustre Théâtre à Pézenas

Vincent Moscato vendredi 16 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Jamel Comedy Club mercredi 4 novembre à 20h30 au Pasino à la Grande Motte

Florence Foresti vendredi 6 novembre à 20h à la Park&Suites Aréna de Montpellier

Malik Bentalha jeudi 12 novembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Le Woop vendredi 20 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Anthony Kavanagh samedi 21 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Alex Lutz mardi 1er décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Olivier De Benoist vendredi 4 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Jamel Comedy Club jeudi 10 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Arnaud Ducret mardi 15 décembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Arnaud Ducret jeudi 21 janvier 2016 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Les Chevaliers du Fiel jeudi 21 janvier 2016 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Stéphane Rousseau mercredi 2 mars 2016 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Arnaud Tsamere mardi 22 mars 2016 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Arnaud Tsamere mercredi 23 mars 2016 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Eric Antoine mardi 23 mars 2016 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Issa Doumbia vendredi 6 mai 2016 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Jérémy Ferrari mercredi 25 mai 2016 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

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ENTRETIEN AVEC FRANÇOIS COMMEINHES, SÉNATEUR-MAIRE DE SÈTE

« A Sète, la culture est dans nos gènes ! »

En mai der nier, la Ville de Sète r eprésentée par son mair e François Commeinhes a signé le pr emier Pacte cultur el du Languedoc-Roussillon avec l’Etat Un engagement conjoint entr e la Ville et l’Etat qui vise à maintenir leurs financements r espectifs en faveur de la cultur e pendant trois ans. Une pr emièr e pour l’île singulièr e où 10% du budget global de la mairie est consacré à la cultur e. La ville des Valéry, Brassens, Soulages, Var da, Combas, Di Rosa et autr es, a la cultur e dans ses gènes, elle favorise et génèr e des talents et ce n ’est pas prêt de s ’arrêter. Avec ses neuf festivals, ses nombreux musées et les actions tendant à favoriser l’éducation artistique et cultur elle, Sète mise sur la cultur e et celle-ci le lui r end bien. Entr etien avec un mair e enthousiaste et convaincu. François Commeinhes

Il semble que la culture se porte bien à Sète

Elle se porte même très bien et cela malgré une époque difficile L’Etat l’a d’ailleurs fait remarquer en déclarant que la Ville de Sète avait, par rapport à sa taille, une des politiques culturelles les plus dynamiques en France et notamment en Languedoc-Roussillon

En France, près 150 festivals ont disparu cette année, nous avons réussi à maintenir les nôtres et ils se portent bien

Quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison estivale ?

C’est un bilan très positif La 20ème édition du festival Jazz à Sète fut un véritable succès, tous les concerts ont fait le plein En plus, nous avons eu le privilège d’accueillir les Victoires du Jazz au théâtre de la Mer Le festival s ’est également étendu dans la ville avec un

Off dans quatre lieux différents C’est une évolution à laquelle je tenais car elle montre que Jazz à Sète est capable de rayonner hors du Théâtre de la Mer, un peu à l’image du festival Voix Vives que l’on retrouve en divers lieux à Sète

« 1€ d’investissement sur la culture génère

Le Worldwide Festival a rencontré également un beau succès avec près de 52 000 festivaliers cumulés, dont la moitié était un public étranger C’est une donnée importante car ces personnes ont un véritable impact économique sur la ville. Elles viennent généralement pour quelques jours et consomment sur place

4€ de retombées sur la ville »

Vilar, Soulages, Combas, Di Rosa Tous les domaines sont touchés et je crois que ce foisonnement culturel très diversifié participe à cette ambiance où la culture a tendance à se développer, à toucher toutes les couches sociales, quelles que soient l’origine des personnes. C’est l’intérêt sociétal de la culture, surtout par les temps qui courent où de nombreuses municipalités ont tendance à lui couper les budgets Je pense que c ’est une erreur manifeste Pour arriver à recréer du lien social, du « bien-vivre ensemble » , il faut de la culture

Vous prônez donc une ouverture à tous les styles de culture ?

on s ’est aperçu que 1€ d’investissement générait 4€ de retombées sur la ville Naturellement cela varie en fonction des différents festivals et c ’est ce qui fait l’intérêt d’une politique culturelle globale très diversifiée, accessible à tous et rayonnante audelà de la ville de Sète

Et puis il y a les musées et notamment le musée Paul-Valéry qui suscite un grand intérêt de la part du public. En faisant venir Maïthé Vallès-Bled à sa tête, vous avez fait un choix très r emar qué et commenté à l’époque Aujour d’hui le bilan est très positif, en êtes-vous satisfait ?

Comment expliquez-vous cet engouement pour la culture à Sète, tant du côté du public que de ceux qui la font exister ?

S’il y a ce foisonnement culturel à Sète, c ’est que rien n ’est imposé Ce sont uniquement des porteurs de projets que la municipalité accompagne depuis des années Que ce soit dans n’importe quel domaine, nous laissons la possibilité aux artistes, aux gens de culture, aux associations d’or ganiser leurs projets Puis, la culture à Sète est historique, elle est dans nos gènes Que ce soit Paul Valéry, Geor ges Brassens, Jean

Bien sûr Nous souhaitons promouvoir tous les domaines, des plus classiques aux plus novateurs comme le Street-art avec le festival K-Live et son musée à ciel ouvert Depuis sa création, nous avons 24 façades décorées par des artistes issus de la culture urbaine Petit à petit cet art a trouvé sa place et est entré dans les mœurs D’ailleurs de plus en plus de propriétaires sétois me demandent qu ’ un artiste vienne décorer leurs façades.

Quelles sont les r etombées économiques de cette politique culturelle ?

Elles sont importantes Il y a deux ans nous avons fait une étude sur les retombées économiques des festivals et

« L’expo Miro a réalisé 80000 entrées. C’est considérable pour une ville de 43000 habitants »

Je suis très satisfait de son travail Elle a des qualités extraordinaires et un important car net d’adresses Les chiffres sont très positifs, l’exposition Miro (l’été der nier) a réalisé plus de 80 000 entrées, ce qui est considérable pour une ville de 43 000 habitants Cette année, elle a réussi un véritable exploit en réunissant Robert Combas, Hervé et Richard Di Rosa pour l’exposition sur la Figuration Libre C’est toute l’histoire artistique de Sète qui rayonne actuellement au musée Paul-Valéry J’encourage vos lecteurs à venir la visiter, ils ne seront pas déçus Avez-vous d’autr es pr ojets pour la culture ?

C’est en ce sens que vous avez signé il y a quelques mois le 1er Pacte cultur el du LanguedocRoussillon avec l’Etat ?

L’Etat a remarqué que Sète avait une politique culturelle particulièrement dynamique et nous a proposé de sanctuariser le budget de la culture entre lui, la Ville de Sète et Thau Agglomération Il s ’agit d’un engagement commun qui vise à maintenir leurs financements respectifs en faveur de la culture pendant trois ans C’est un acte fort

Le plus gros projet est celui de de la friche culturelle que nous lançons au quai des Moulins avec le regroupement du MIAM, du conservatoire de musique, de la MID et des résidences d’artistes C’est un très gros chantier qui va s’étaler jusqu’en 2020 et qui verra le jour grâce à un partenariat public-privé, puisqu’une grande partie des bâtiments appartient à un propriétaire privé qui souhaite faire du mécénat Patience !

Recueillis par S. J.

Sète compte 9 festivals !

• Musicasète, en mars

• K-Live, en juin

• Acte III Scène 7, en juin

• Images Singulières, en mai

• Quand je pense à Fer nande, en juin

• Worldwide Festival, en juillet

• Jazz à Sète, en juillet

• Les Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée, en juillet • Fiest’A Sète, en août

3 musées, 1 centre d’art…

• Musée Paul Valéry Exposition « La Figuration Libre » jusqu’au 15 nov

• MIAM Exposition « Véhicules » jusqu’au 20 sept

• Musée de la Mer, rue Jean Vilar (expo per manente)

• CRAC L -R Exposition de Fabrice Hyber jusqu’au 20 sept

• Espace Brassens Nouvelle scénographie « Le Temps d’une chanson »

– page sept –LA CULTURE À SÈTE
© P i e r r e N o c c a © P e r r e N o c c a
Le Théâtre de la Mer, un des plus beaux lieux de festivals en Languedoc-Roussillon

L’ÉTÉ DES EXPOS

Honneur à la couleur

De la Figuration Libre à Sète à Claude Lévêque au musée Soulages de Rodez, de Dufy à Carcassonne à « Tisser la lumière » à Sète, la couleur inonde les expositions de la région. C’est un vrai feu d’artifice. Y compris au musée Fabre où « L’âge d’or de la peinture à Naples » la célèbre par le biais du clair obscur. Couleur encore et toujours chez les artistes contemporains tels que Buraglio à Collioure ou Jaume Plensa à Céret. Sans oublier la collection Cérès Franco à Montolieu Parfois plus discrète chez Ernest Pignon-Ernest à Bédarieux. Cela vaut le coup d’arpenter la région

En complément de ce dossier, l’Art-vues suggère quelques musées en Midi-Pyrénées, un avant goût de ce qui nous attend dès janvier 2016.

Nous vous souhaitons un bel été irisé

MUSÉES

AU MUSÉE FABRE À MONTPELLIER

L’âge d’or de la peinture à Naples

La grande exposition de l’été au musée Fabre, L’âge d’or de la peinture à Naples de Ribera à Giordano e faire écho à l’exposition Corps et Ombres, Car caravagisme qui a eu lieu en 2012 Naples est siècle la ville la plus peuplée d’Europe après Par siège d’une grande vie intellectuelle. La première est dédiée à la ville, pour replonger le visiteur d la réalité de l’époque, à travers des vues réalisée par des artistes ayant travaillé alors dans cette ca pitale Avec l’arrivée de Caravage en 1606, la peinture napolitaine au XVIIe siècle prend alors une place majeure en Italie et en Europe On en est convaincu dès le premier tableau, Madeleine en extase, du Flamand Louis Finson, c ’est le triomphe du clair-obscur fondé par Carvage Son Saint-Jean-Baptiste, aux traits juvéniles, est un pur chef-d’œuvre Mais des tableaux comme la Sainte-Cécile de Carlo Sellito ou L’Ecce Homo de Caracciolo, ne déparent pas, loin de là L’Espagnol Ribera arrive à Naples en 1616 Il donne une nouvelle orientation, plus naturaliste à l’école napolitaine dont il devient « La figure de proue » Tous ses tableaux portraits, d’après des modèles vivants o scènes d’après la bible frappent par leur expres vité Ils sont tous habités Que des chefs-d’œuvre piéta ou Lamentation sur le corps du Christ, le t meux Pied-bot ou encore Saint-André Le mus met en lumière les artistes qui ont suivi le mouve naturalisme expressionniste, classique et baro blique, Suzanne et les vieillards de Stanzione, la guerre, Bataille de Falcone, nature morte, comme celle de Recco, Nature morte de poissons de mer et d’huitres orientales, étonnante Dans la section appelée la tentation de la couleur, on relève

entre autres, la Sainte-Agathe de Guarino La martyre eut les seins st présentée la poitrine couverte d’un linge blanc ng, très suggestif La couleur triomphe, en partinuances de bleus, dans Tobie ensevelissant les , de Dilione Avant de monter à l’étage voir la , il faut s ’arrêter dans la salle appelée Mythes et alités qui rappelle les grandes dates de l’histoire e Naples, dont l’éruption du Vésuve dans la nuit du 15 au 16 décembre 1631, immortalisée par Scipinone Compagno, L’éruption du Vésuve de 1631 A l’étage donc, le baroque triomphe avec cette profusion de personnages, cet usage exubérant des angelots Solimena n ’ y va pas avec le dos de son pinceau avec La chute de Simon le magicien La luxuriance explose dans les natures mortes débordantes de fleurs de toutes sortes Contrastant avec la débauche des autres tableaux, l’œil est attiré par Boules-de-neige et ipomées se reflétant dans l’eau de Belvedere, une merveille de simplicité dans un savant clairobscur A ceux qui ne croiraient pas à l’existence d’une vie éter nelle, on dit : « elle existe » , la preuve Les Paradis de Bainaschi, tous les élus ont là sur leur petit nuage Sujets religieux, mythoques, batailles, natures mortes, paysages témoit de la fertilité et de l’imagination des peintres ains dont les plus importants sont exposés cet été, es nombreux prêts français et étrangers Un vaste ur l’un des plus brillants moments de l’art italien ous aucun prétexte MCH

Jusqu’au 11 octobre au musée Fabre - 39, Boulevar d Bonne Nouvelle à Montpellier

Tél 04 67 14 83 00

http://museefabre.montpellier3m.fr

– page neuf –
MCH
JonOne au Carré Saint-Anne à Montpellier Bernardo Cavallino « La Joueuse de clavicorde » Musée des Beaux-Arts de Lyon © Alain Basset

MUSÉES

La Figuration Libre

Les habitants de la région en général et ceux de Sète en particulier connaissent bien Combas et Di Rosa

L’exposition estivale du musée PaulValéry dédiée à la Figuration Libre dont ils sont les figures incontour nables va bien au-delà de retrouvailles avec des peintres familiers

En effet telle que l’a conçue Maïthé Vallès Bled, La Figuration Libre, Historique d’une aventure, s ’attache aux premières années de cette nouvelle mouvance, née en réaction for melle à une époque théoricienne qui a vu la domination presque exclusive de l’art conceptuel et du minimalisme Une réaction à la mort annoncée de la peinture, définitive Par mi ses créateurs, les Sétois Robert Combas et Hervé Di Rosa qui ont fait leur gammes à l’école des Beaux-Arts de leur ville Inspirées par le rock et la BD, leurs premières œuvres révèlent déjà leur personnalité : explosion de couleurs, influence de la narration, figuration.

Le premier, Ben nomme ce courant « 30% provocation anti-culture, 30% figuration libre, 30% art brut, 10% folie. Le tout donne quelque chose de nouveau » , une phrase peinte en exer gue de l’exposition Des photos ont immortalisé la première exposition collective à l’initiative de Ber nard La-

marche-Vedel, Finir en beauté, dans l’appartement qu’il va quitter Les deux Sétois ont été rejoints par Rémi Blanchard, François Boisrond, Jean-Michel Alberola, Jean-Charles Blais, JeanFrançois Maurige, Catherine Viollet. De cette période datent : Invasion, de Di Rosa, Olive et Popeye, de Boisrond, Le cerf dans l’espace, de Blanchard, Paf de Robert Combas.

AU MUSÉE PAB À ALÈS

Le temps fort de l’accrochage se situant dans les années 84-85 avec 5/5 Figuration libre, France/USA au musée d’Art moder ne de Paris Le groupe s ’est encore étoffé, Richard, le frère d’Hervé, Louis Jammes et donc les Américains, dont la recherche est concomitante : Big sun de Jean-Michel Basquiat, Electric Orange, de Futura, Le Pendu, de Combas, Loin de Paris

de Di Rosa Der nière grande exposition de groupe Après, les liens entre les artistes se distendent

Les styles des uns s’éloignent du mouvement, tandis que Di Rosa poursuit la réalisation de sa mythologie, Combas, colle d’avantage aux faits d’actualité Parallèlement à l’exposition au musée, l’Ecole des Beaux-Arts de Sète présente les travaux des élèves Combas et Di Rosa et quelques jolis souvenirs de cette Villa Saint-Clair construite en 1827, noyée dans son jardin tout fou

Un lieu plein de char me hanté par la mémoire des artistes qui y sont passés

On croit connaître ces artistes pour les avoir croisés, mais cette exposition per mettra de découvrir des facettes méconnus de leur travail foisonnant

La célébration d’un art complètement affranchi de tout confor misme, « une peinture rigolote, libre et décontractée » , selon Combas C’est ainsi qu ’ on l’a ressentie MCH

Jusqu’au 15 novembre au musée

Paul-Valéry à Sète

Tél. 04 99 04 76 16.

www.museepaulvalery-sete.fr

Ecole des Beaux-Arts - 17, rue

Louis Ramond à Sète

Tél. 04 99 04 76 10. www.beauxarts.sete.fr

AU MUSIC DE CÉRET

Le Wayang

Lemusée PAB rend hommage à l’un des artistes les plus féconds et fascinants du XXe siècle : Jean Dubuffet Héraut de l’anticonfor misme artistique, pourfendeur de l’académisme, promoteur de la spontanéité créatrice et chantre de l’Art Brut, Jean Dubuffet est à contre-courant des nor mes et des idées reçues Le parcours de l’exposition est chronologique, il révèle l’évolution de Jean Dubuffet, ses choix artistiques et techniques au fil des périodes On constate ainsi certaines accointances entre ses travaux par fois éloignés de plusieurs années, certaines thématiques récurrentes Les jalons essentiels pour suivre le fil de l’exposition sont les livres : livres d’artiste entièrement réalisés par Dubuffet ou bien uniquement illustrés par lui Les maquettes nous per mettent de bien comprendre le façonnage de ces ouvrages et leur dynamique Au cœur du parcours, un éclairage tout particulier est apporté sur la collaboration entre Pierre-André Benoit et Jean Dubuffet qui, au début des années 1960, ont réalisé ensemble quatre livres : La Lunette farcie, Mordicus, Couinque et Oreilles gardées Jusqu’au 18 octobre au musée PAB - rue de Brouzen à Alès. Tél.

La nouvelle exposition temporaire du MùSIC de Céret va durer deux ans Elle est dédiée au Wayang Un événement majeur par son ampleur (elle occupe 250 m2) et par la densité des objets qu ’elle présente, à la mesure de la culture bouillonnante indonésienne aussi bien dans ses rites que dans la vie quotidienne Majeur car pour la première fois, Catherine Basset, spécialiste reconnue de cette culture a accepté d’être le commissaire de cette exposition et a mis à disposition du musée ses fonds richissimes Inscrit au Patrimoine mondial immatériel par l’UNESCO pour ses seules marionnettes - dont le musée possède deux collections - et leur théâtre total, sublime, le Wayang se révèlera être beaucoup plus encore : une culture entière, dite à Wayang et musique de gamelan, nourrie de pensée hindo-bouddhiste et de savoir initiatique, tantrisme, née à Java il y a plus d’un millénaire, diffusée par l’empire javanais de Majapahit (13ème au 15ème siècle) Un beau voyage au cœur d’une culture lointaine qui trouvera son point d’or gue en 2017 pour l’année de l’Indonésie RD Jusqu’en 2017 au MúSIC - 14, rue Pierre Rameil à Céret. Tél. 04 68 87 40 40. www.music-ceret.com

– page dix –AU MUSÉE PAUL-VALÉRY À SÈTE
04 66 86
98 69. www.alescevennes.fr
« Dubuffet et les arts graphiques »
C o l F o n d a t o n D u b u f e t© A D A G P P a r s 2 0 1 5 C o u r t e s y G a e r e L a u r e n t S t r o u k , P a r s
Keith Haring « Sans titre »
« Site populeux » Serigraphie, 1973-1976

AU MUSÉE HENRI PRADES À LATTES

Lucien Pelen est sans doute l’artiste le plus important qui soit apparu dans notre région ces dix der nières années. Son œuvre s’impose tout de go par son évidence Et l’on saura gré à la commissaire d’expo, Isabelle Grasset, vice directrice du musée de Lattes de l’avoir non seulement choisi mais épaulé dans son occupation du lieu Lucien Pelen, c ’est avant tout l’homme dans sa nudité, sa fragilité, sa temporalité et, dans ses photos ou vidéos, en butte à la dure éter nité des forces de la nature On sent bien, à le voir griffer un menhir, tout en maintenant un pavé sur la tête, ou poser nu face à un monolithe, la partie supérieure couverte d’une poubelle, ou à jouer les sorciers sur un immense panorama désert et végétal, car la Lozère est son paradis terrestre, que des dualités dans son œuvre s ’affrontent : l’éter nel et l’éphémère, l’ancestral et le contemporain, l’irrésistible et le fragile, le dur et le fragile, le sacré et le profane, l’insensible et le drôle Bref on est dans des oppositions auxquels les ethnologues nous ont habitués (le cuit et le cru ) et qui relèvent de l’universel

Ainsi dans ses grands tableaux photographiques, le plus souvent carrés, le voit-on affronter la nature dans sa pleine et entière majesté, notamment les jours d’orage, un joug sur les épaules, à l’instar des bêtes de somme Une force impressionnante se dégage de ses excursions à but re-créatif avoué L’artiste s ’ y livre à des per formances, le mettant en danger comme son maître Chris Burden, ou du moins l’amenant à aller au bout de ses capa-

cités physiques L’œuvre d’art, pour Lucien Pelen, est une épreuve, et pas seulement photographique

Dans sa vidéo qui donne son titre à l’exposition « A la porte des mémoires » , il reçoit régulièrement, au fil des mois et des saisons, un pot de terre cuite sur la tête, comme s’il s ’agissait pour l’Homme effectivement de se la casser tout au long de son existence Ou de payer les pots cassés du monde comme il va Car il (l’Homme) se plaît à résoudre des énigmes, métaphysiques, scientifiques, religieuses alors que la vérité est sans doute dans la présence du Monde et la communion de l’homme avec lui, ce que Camus appelait des Noces, par fois houleuses et dramatiques La référence à cet auteur

nous renvoie à Sisyphe qui poursuivait sans fin la même besogne Mais surtout à une parodie des héros antiques, affublés de leurs ar mes, dans la tenue que l’on prête à Adam, selon les représentations qui nous sont parvenues Lucien Pelen, héros des temps actuels, n’hésite pas, dans une vidéo qui joue sur un effet de champ contrechamp (ce qu’il voit et lui qui est vu) à se frapper la tête contre un rocher, en laissant un avatar de poterie se briser à sa place La nudité est alors de mise Lucien Pelen se donne corps et âme dans son activité et cette der nière est solitaire Il recourt également à une auréole blanche qui sanctifie humoristiquement sa démarche dévouée. Mais ces quelques remarques ne ren-

HORS LES MURS

dent point compte de l’habile inscription effectuée au sein du musée La plupart des photographies entrent en résonance avec les objets ou les statues rappelant la nature archéologique du site

Le plus symptomatique, ces discrètes photos, en petit for mat, sur le thème de la mort et de l’ensevelissement, glissées par mi des stèles funéraires

Ou ces récipients domestiques répartis dans la nature, ce pot au lait tenu en main, dans la salle aux objets culinaires

Cette photo couleur où il arpente une pente raide en guerrier audacieux devant une image guerrière L’art pour lui ne se conçoit pas sans la lutte Son travail fait penser à ce que Michel Leiris écrit de la nécessité pour l’écrivain de se mettre en danger à l’instar du toréador qu ’attire la cor ne de l’animal Mais il le fait de manière authentique et juste, dans la nature mater nelle qu’il sent frémir sous ses pieds. Pas dans l’artifice d’un lieu mondain Et c ’est sans doute par ce biais qu’il atteint sa cible, à la fois tragique dans le sort fait à la condition de l’homme, et comique dans la répétition du geste incongru absurde, et dans le contraste entre l’impassibilité du héros et la réaction attendue

Ainsi faisait Sisyphe Mais à son geste, Pelen donne du sens Et il échappe ainsi à la gratuité de l’absurde ou à l’absurdité du gratuit

BTN

Jusqu’au 26 octobre - 390, Avenue de Pérols à Lattes. Tél. 04 67 99 77 20.

Le musée Fleury de Lodève est fer mé pour travaux d’embellissement Pour cette raison, l’exposition estivale a lieu dans le cellier des Evêques, à l’ombre de la cathédrale. La sortie se fait en traversant le cloitre fort agréable

L’espace se prête admirablement à l’exposition Tisser la lumière et à ses œuvres monumentales Il s ’agit de tapisseries à partir de cartons signés Calder, Delaunay, Gilioli, Le Corbusier, Miro et Poliakoff ayant toutes un point commun : une palette où dominent les couleurs primaires Les compositions ont été réalisées dans les manufactures des Gobelins, de Beauvais, de la Savonnerie et font partie de la collection du mobilier nationale

Une exposition qui trouve toute sa légitimité à Lodève où depuis 1965, grâce à Malraux, l’atelier des femmes harkis est devenu une annexe de la manufacture des Gobelins

Sous l’impulsion de Malraux la créativité de ce mobilier a été mise en avant. Jean Oural, administrateur général du

mobilier national et des manufactures est char gé de faire appel aux artistes de renom du milieu du XXe siècle et de les associer aux projets La liaison tel-

lement importante entre le peintre et le lissier est faite par Pierre Baudouin, ancien professeur de l’école d’Aubusson

De Picasso à Arp en passant par Calder, peintres et sculpteurs créent des cartons

Le passage de la peinture à la transposition en tapisserie est délicat. Il se fait le plus souvent à partir d’un agrandissement photo Les teintes doivent être respectées Le choix de la méthode tissage varie selon l’œuvre Les couleurs sont fragiles, pour cette raison ces travaux sont rarement exposés

On aime la simplicité de Calder ou celle encore plus austère de Poliakoff

On est sensible aux for mes géométriques qui se répondent dans les deux Delaunay On retrouve avec plaisir l’exubérance de Le Corbusier ou de Miro Les couleurs vibrent sous le voutes monumentales Visites couplées avec la Savonnerie, les jeudis à 14h ; couplée avec la cité épiscopale, les mardis à 10h30 MCH Jusqu’au 1er novembre au Cellier des Evêques - Boulevar d Gambetta à Lodève.

Tél. 04 67 88 86 10. www museedelodeve fr

– page onze –
Lucien Pelen
À LODÈVE
Tisser la couleur
C o l e c t o n d u M o b i i e r n a t o n a © F r a n ç o i s e B a u s s a n © P r a c u s a 2 0 1 5 0 8 6
Sonia Delaunay « Composition n°2 »

Quandon pense à Supports-Sur faces, ne serait-ce que dans les livres d’histoire de l’art, on pense immédiatement à Dezeuze, poète du châssis et à Viallat, champion du motif répété sur des sur faces-matériaux multiples Les autres ont bifurqué, ou n ’ont pas confir mé, ou sont injustement minimisés (Saytour en particulier) Mais il est des artistes qui se sont situés dans la périphérie immédiate du mouvement sans en faire partie (Meurice, Jaccard, Rouan ) ou dans la continuité (Charvolen) et qui ont mené une carrière artistique qui mérite attention et respect

Pierre Buraglio fait partie de ceux-là D’autant qu’il est celui qui, dès le début, à su conjuguer et même concilier l’héritage matissien mais aussi l’inévitable prise en compte des gestes duchampiens de détournement d’objets C’est ainsi qu’il faut considérer ses assemblages de papiers de gauloises ouverts et aplanis et plaqués à même le mur à l’instar d’une toile libre Avec motif répétitif, forcément, de surcroît et intégration du pli démarquant chaque paquet détour né. Le bleu si représentatif de la marque pouvait passer pour un avatar du bleu matissien des der nières réalisations mais inversement à celui de Klein, que d’aucuns assimilaient au nouveau réalisme

Plus tard, Buraglio s ’est intéressé à la périphérie du châssis, de plus en plus mince, dans un souci de creuser, de manière matérialiste et abstraite la fameuse

fenêtre, métaphore et incar nation du tableau C’est ainsi que l’artiste en est venu à ces fragments d’encadrement, récupérés, auquel il adjoignait des verres teintés, cette fois-ci métonymie de la fenêtre comme tableau, et vice-versa Le verre teinté signifiait la couleur, la lumière ; l’encadrement, bien sûr, le châssis On a pu voir, de manière facétieuse mais toujours aussi cohérente des travaux sur les vitres des portières

de deux chevaux Gauloises, deux chevaux : Buraglio aura été toujours proche de la vie quotidienne, des gens qui la véhiculent si l’on peut dire. Sa production a graduellement réintroduit les genres traditionnels mais toujours de manière originale, distanciée, critique, en combinant en particulier des éléments et des for mes inhabituelles

En gros ceux relevant du support, ceux de la sur face et de l’image que l’on peut lui appliquer : marine en particulier, puis le paysage, enfin le portrait et même l’auto portrait Avec des matériaux inattendus (contreplaqué, métal, carton Comment dès lors ne pas s’intéresser à l’architecture et à l’environnement extérieur, immédiat et donc à la famille - et la guerre qui lui est associée ? Et d’un autre côté, à cette autre famille que sont les grands artistes du paysage, des grands genres (religieux et historico-héroïques), de la fenêtre enfin ?

A commencer par tous ces peintres qui ont fréquenté Collioure, notamment Picasso ce grand colleur et bricoleur de génie

Cette exposition donne un aperçu non exhaustif de l’itinéraire de cet artiste, (il aurait fallu parler des agrafages de bouts de toile peinte ) dans cet attachant petit musée de ce char mant petit port de plaisance et de pêche, et aussi d’art, où il fait bon, de temps à autre, amarrer, quand l’afflux des touristes vous y autorise, s ’entend BTN

Jusqu’au 20 septembre - Route de Port-Vendres à Collioure. Tél. 04 68 82 10 19.

Voilà le type d’exposition qui devrait aisément trouver son public et prouver que l’art que l’on dit contemporain est une vaste zone d’activités où chacun trouve ce qu’il veut bien y chercher Cet artiste catalan a réussi à s’imposer et à imposer la sculpture dans ce qu ’elle peut avoir d’universel

D’abord en lui faisant acquérir une légèreté insoupçonnée Dans l’une des deux installations principales du musée de Céret, Jaume Pensa a imaginé d’énor mes galets flottants, avec de temps à autres une silhouette humaine, dans la position du scribe For més d’acier, ces volumes ajourés sont constitués de lettres de multiples alphabets Comme pour nous dire que c ’est le langage qui permet à l’homme, et à travers lui au monde, de s’élever au-dessus de sa condition La matière est faite essentiellement de vide, ce qui per met et facilite l’effet de lévitation La lumière vient exalter le peu de matière qui suffit à suggérer la for me, l’homme n’étant fait que de langage Il s ’agit en l’occurrence de l’Homme universel, tel qu ’ on peut toujours le rêver, réconcilié avec lui-même et avec les autres dans une langue commune On voit sur quelle utopie se fonde le travail généreux de Jaume Plensa

Des jeux d’ombres au sol complètent le tableau général

Ailleurs, ce sont des silhouettes, telles que celles que l’on rencontre dans les rues d’une grande ville, Barcelone par ex, qui se mêlent aux visiteurs du musée Elles sont suspendues en fait par des sortes d’oriflammes contenant des citations empruntées aux plus grands poètes

Ainsi se précise la pensée de Plensa Ce qui nous soutient, c ’est la part de rêve en nous, sa for mulation

en pensée et qui fait que nous sommes tous quelque part poètes même si certains l’ignorent Ainsi Jaume Plensa se plaît-il à imaginer un monde qui, au lieu d’émettre silencieusement ou vocalement les pensées liées à la vie quotidienne, s’ingénierait à produire des idées philosophiques ou des fulgurances poétiques. On notera ici encore la légèreté du procédé qui fait qu ’ un minimum de matière, le vide en fait le plein, occupe le maximum d’espace sur le principe de la remarque de Blake : Une pensée occupe l’immensité Une troisième installation, cette fois-ci de résine colorée, figure trois personnages monumentaux en train soit de converser, soit de tenir un conciliabule muet Ici le retour à la pesanteur est compensé par la translucidité Les couleurs distinctes différencient les personnages mais celles-ci se modifient de sorte que les différences s ’estompent On a bien un appel

à la frater nité qui peut tout aussi bien se passer de dialogue Ce sentiment est consubstantiel à l’homme qui ne cherche pas a priori à faire à son prochain ce qu’il craindrait qu ’ on lui fît à lui-même (je cite tout à trac Rousseau) On voit bien en quoi l’œuvre de Jaume Plensa peut passer pour humaniste, à l’instar de celle d’un Léger par exemple, ou bien sûr de Picasso, ce qui fait du bien et redonne confiance en ces périodes de conflits ouverts ou larvés.

Et puis, il y a ces visages géants de jeunes femmes choisies pour la beauté de leur trait, traitées comme des statues primitives, figées dans le bronze ou le basalte Jaume Plensa y a exploité l’autre face, si l’on peut dire, de la sculpture, sa densité massive, impénétrable, comme sont impénétrables les rêves de l’autre, ou ses pensées que chacun garde en soi (comme dirait Sartre) ou pour soi Ces visages prouvent que la beauté se rencontre dans la rue, qu’il suffit d’un œil exercé pour la saisir, et non du côté des dieux ou créatures surhumaines Ils montrent aussi les jeunes filles fer ment les yeux, que la Beauté demeure un mystère, mais que l’art nous aide à révéler ce fond universel, favorable à toute réconciliation, sans narcissisme de la petite différence, si j’emploie à bon escient la for mule de Freud

Une belle et grand exposition en tout cas qui per met de redécouvrir ce grand sculpteur qu’Ami Barak avait invité naguère (avec Saytour, Dezeuze, Flannagan) devant notre Hôtel de Région BTN Jusqu’au 15 novembre - 8, bd Maréchal Joffre à Céret. Tél. 04 68 87 27 76.

– page douze –MUSÉES
AU MUSÉE D’ART MODERNE DE CÉRET
Jaume Plensa AU MUSÉE DE COLLIOURE Pierre Buraglio

Narcisse le pouvoir de l’autoportrait

La capitale du Roussillon a toutes les raisons de s ’ enorgueillir de son musée Hyacinthe Rigaud, en voie de rénovation et d’agrandissement Le peintre éponyme, qui a su exalter la puissance revendiquée du Roi Soleil, pouvait, plus discrètement, s ’adonner à de plus modestes portraits de luimême, peut-être afin de se reposer des rayons aveuglants du maître mécène Ou tout simplement pour étudier les traces du temps sur son visage, se percevoir tels que les autres vous voient, étudier les rapports entre l’apparence paisible et l’âme en ébullition Le lieu d’art contemporain Walter Benjamin a été choisi pour accueillir cette extension du musée que constitue cette exposition sur Narcisse, ancêtre mythique des créateurs de l’autoportrait Ainsi pourra-t-on chercher à deviner, derrière les quelques dizaines d’artistes présentés, les motifs plus ou moins revendiqués de cette inclination vers le repli narcissique Montaigne avait résolu le problème : selon lui tout homme portait en soi la for me entière de l’humaine condition Parlant de lui, il parlait de l’homme en général, l’homme en tant qu ’objet de la connaissance, à l’égal de ses maîtres ou de Dieu Pourtant l’autoportrait a mille raisons d’être Pour certains, il s ’agit de montrer le travail de l’artiste, l’artiste au travail dans son environnement le plus familier, non sans emphase ou humour C’est ainsi que l’on est heureux de retrouver une toile du Miquel Barcelo, du tout début de l’œuvre, dont on pressentait qu’il allait prendre le relais de ses illustres aînés ibériques On ne peut que sourire devant Le peintre piétiné par son modèle, de Jacques Hélion, encore un grand nom méconnu du grand public. Certains artistes ont carrément fait de l’autoportrait un genre spécifique, un peu comme en littérature l’autobiographie, ou plus récemment l’autofiction On pense à Urs Luthi ou à Opalka D’autres le traitent régulièrement, dans une perspective inventive :

ce fut le cas de Man Ray, l’un des piliers du surréalisme, tout au long de sa vie L’autoportrait est aussi là pour entériner une per for mance d’art corporel comme chez Jour niac, de récit de vie chez Sophie Calle, d’interrogation identitaire chez Boltanski, ou des expériences éprouvantes comme pour Lucien Pelen, un artiste de notre région en voie de confir mat i o n (cf musée de Lattes) Et puis un modèle par mi tant d’autres pour Combas ou notre Fabien Boitard de plus en plus national qui n ’ en finit pas de s’imposer, lentement mais sûrement, Nan Goldin qui a tant photographié les visages des autres Marguerite Duras est aussi de la fête, elle qui s ’est auto-filmée dans Le Camion, entre autres, avec Depardieu Et puis il y a Philippe Ramette, toujours prêt à se mettre à l’eau, Ber nard Dufour porté sur l’érotisme torride, Denis Roche à l’affût de son ombre, John Coplan focalisé sur ses genoux, Hannah Collins réduite à un tronc toutefois vêtu, et le très beau plan rapproché d’Anne Pesce, pâle et rêveur, ou encore le plan d’ensemble de Guy Bonfert qui se transfor me en créature irréelle, lumineuse, pensive Deux régionaux, à part ceux cités : Patrick Loste et Jacquie Barral ne complètent pas la liste trop longue des artistes présentés, tout aussi dignes d’être découverte ou appréciés Alors, quel est le pouvoir de l’autoportrait ? Sans doute de nous interroger sur le statut de l’humain et au-delà de celui-ci de l’humanisme, dans une époque de mutation, plus violente et aussi décisive que ne le fut la Renaissance, où se posa précisément, avec Dûrer, Holbein et les autres, la question de l’autoportrait, et de la noblesse qu ’elle supposait au simple artiste ou artisan BTN Jusqu’au 27 septembre - Place du Vent d’en Vestit à Perpignan Tél. 04 68 66 33 18.

À LA MAISON DE LA CATALANITÉ À PERPIGNAN

Fabien Boitard

F abien Boitard s’impose petit à petit comme Le peintre incontour nable de notre région Et l’on est très heureux de voir qu’il a été choisi par Claude Lévêque, lors de son exposition « Genre humain » à Bour ges au Palais Jacques Cœur, par mi les Boltanski et les Messager, Huyghe et Hatoum, Dietman et Lavier

Pour l’heure et pour ter miner l’été et entamer l’automne, on pourra le re-découvrir tel qu ’ en lui-même - la notoriété le guette - à la Maison de la catalanité de Perpignan, sous l’égide de la Galerie Oms qui l’expose régulièrement et dans le même temps Par ailleurs, une nouvelle galerie de Béziers, une fois n ’est pas coutume, Dupré & Dupré, est prête à s’investir auprès de lui Il participe également à la réflexion sur l’autoportrait proposée par le Centre Walter Benjamin (voir ci-dessus) Et que l’on peut voir quelques toiles de lui à St-Laurent-de-Ver nède ou dans la Galerie Derouillon à Paris Certes, Fabien Boitard demeure fidèle au tableau comme support, ce qui ne l’empêche pas, au besoin, d’en redéfinir les contours Mais il se passe toujours quelque chose à la sur face de la toile, qu’il s ’agisse d’un effet de

flou dérangeant, d’une superposition inattendue (un château sur une tente), d’un effet de contraste En fait, Boitard agit à la manière d’un iconoclaste qui revendiquerait son œuvre de destruction, de dérèglement des codes, de détour nement des technologies actuelles, et parviendrait à les renverser en ter mes positifs Le paysage, le portrait, les scènes de la vie quotidienne sont ainsi passés au crible de son humour et de son sens aigu de la satire ou de l’ironie Boitard se paie la tête des clichés, conventionnels et faciles. Ajoutons à ceci qu’il n ’est pas avare de couleurs, ni à l’occasion de matière, ainsi que le prouve cet oiseau goudronné que vient d’acquérir le FRAC et déjà présent dans la collection de Musidora à Lunel Nous serons amenés à y revenir

Du 28 août au 9 octobre à la Maison de la catalanité - Place Joseph Sebastien Pons à Perpignan Tél 04 68 08 29 35

Cercle Rigaud : les « amis » du musée Hyacinthe Rigaud à Perpignan

Depuis le mois de juillet 2014, le Cercle des Amis du musée d’Art Hyacinthe Rigaud accompagne le développement et le rayonnement du musée en France et à l’étranger Comprenant aujourd’hui plus de 70 membres dynamiques et passionnés, les « amis » privilégient trois types d’actions : l’enrichissement des collections, la restauration d’œuvres, ainsi que l’animation, la diffusion et la médiation. Dans ses missions d’animation le Cercle Rigaud programme tous les mois : « les Jeudis au musée » autours de conférences, lectures, rencontres avec des spécialistes en restauration, des conservateurs Il programme également tous les mois « Rigaud hors les murs » , des rendez-vous qui per mettent d’aller à la rencontre d’autres « amis » et de créer de nouvelles passerelles culturelles

Le programme pour la rentrée de septembre s ’ annonce d’ailleurs particulièrement intéressant Faire partie du Cercle Rigaud offre également de nombreux privilèges, tels que l’entrée gratuite aux collections et aux expositions du musée, une invitation VIP en avant-première des collections per manentes et des expositions temporaires, des sorties culturelles, des rencontres, un accès privatif aux espaces du musée… Pour intégrer le mécénat collectif et recevoir une carte « ami du cer cle Rigaud » r endez-vous au siège de l’association - 16, rue de l’Ange à Perpignan.

Tél 06 64 46 65 75

– page treize –AU CENTRE WALTER BENJAMIN (PAR LE MUSÉE H RIGAUD) À PERPIGNAN
BTN
Autoportrait de Man Ray

Tropa, Castillo Deball, Berrada, Pulfer

Quiconnaît quelque peu les locaux du MRAC L -R n ’ a pas manqué de remarquer que, passé les grandes verrières signées Buren et la fresque d’Erro, passé le seuil souvent occupé par une œuvre d’artiste, l’espace se divise en gros en cinq parties : la grande salle du rez-de-chaussée, le cabinet de dessins et estampes, les grandes salles de l’étage, la pièce de projection vidéo et enfin la collection per manente constamment renouvelée Chacun des quatre exposants de cet été a ainsi occupé le musée de manière cohérente

Francisco Tropa, avec ses Trésors Submer gés de l’ancienne Egypte occupe ainsi le bas, Martina Castillo Deball et son Cronotopo, l’étage, Hicham Berrada l’espace vidéo et Reto Pulfer, le cabinet d’arts graphiques avec ses Chambres des états

Francisco Tropa est un artiste portugais qui s ’est créé une sorte de fiction à même de tout englober à la fois de ses aspirations plastiques et de ses conceptions théoriques Il procède à la manière d’un archéologue qui découvrirait un puits, ou une grotte, donnant une chambre insérant des mystères secrets et sacrés De ce point de vue il nous demande de nous mettre à la place du profane qui chercherait à s’initier et subirait une épreuve, un peu à la manière des protagonistes de la Flûte enchantée Le soleil et la lune sont d’ailleurs présents sous for me de mobiles suspendus, de même que la terre, réduite à un cube en raison de la platitude qu ’ on lui a longtemps supposée Certes, on peut se laisser porter ou guider par le filet de références (Cicéron, Platon ) tissé par l’artiste On voit bien par exemple, dans la projection rupestre à partir d’une lame d’agate, de gouttes de verre une référence à l’allégorie de la caver ne et donc à une réflexion sur le réel et son illusion Ailleurs, un écran enveloppé de plexi nous fait assister à l’élaboration d’une boîte minimale par un chef indien, ironisant ainsi sur l’art des années 60, contemporain du film Un tapis de jeu au sol, distingue de simples galets collectés et leur réplique en bronze Tropa joue en per manence sur la binarité et les surprises qu ’elle réserve Il recourt à de nombreux matériaux (bois, fer, bronze) et supports (sérigraphies, peinture, sculptures au sol ) ce qui montre l’ampleur d’un projet dont la géométrie, en ce qu ’elle a d’universel, peut constituer l’élément fé-

dérateur Ne dit-on pas après tout que ce sont les égyptiens, à cause des crues fréquentes du Nil, qui l’auraient inventée afin de délimiter les propriétés par mi les territoires, fertiles, inondés ? Entrer dans ce style d’installation, telle que l’a conçue Francisco Tropa, c ’est pénétrer un univers personnel, une fiction poétique dont nous ne maîtrisons pas toutes les données et qu’il nous faut reconstituer, un peu comme l’archéologue, à partir du peu, imagine le tout Au demeurant, Tropa a magistralement occupé l’espace qui lui était dévolu : le plafond, le sol, les murs, à des hauteurs diverses, montrant que son projet était suffisamment plastique pour s ’adapter à l’espace

20 ans du musée

La mexicaine Mariana Castillo Deball a également accaparé le sol, avec un immense parquet de bois encré et gravé, sur lequel nous pouvons circuler, un peu comme dans le Dogville de Lars Von Trier, et qui nous plonge dans le passé renaissant (pour nous, européens) Plus tragiquement, dans le génocide aztèque C’est ainsi le plan de Tenochtitlan, tel que Cortes l’a envoyé aux européens avant destruction des archives, que nous propose l’artiste Nous marchons au fond sur les péchés de nos ancêtres Nous foulons en miniature ce qu ’eux-mêmes ont connu et foulé, dans un esprit de conquête impérialiste, raciste et cupide - grâce à quoi nous vivons assez bien en Europe aujourd’hui Œuvre donc très belle, très graphique, très contemporaine mais en même temps très engagée

Dans une autre salle Mariana présente cinq colonnes de céramique, à partir de diverses poteries typiques Manière comme une autre de renverser une tradition pour la faire accéder à la contemporanéité artistique Et d’occuper l’espace du sol au plafond On pense entre autres à Brancusi

Le franco-marocain Hicham Berrada présente une vidéo qui nous plonge dans une dimension merveilleuse, faite pourtant d’opérations chimiques Il révèle la face cachée de la science Enfin, le suisse Reto Pulfer a totalement déshabillé-ré-habillé, à sa fantaisie, à force de toile colorée, le cabinet d’arts graphiques, y ajoutant des objets trouvés localement comme des cagettes Une exposition extrêmement riche avec son volet poético-fictif en bas, son volet historico-engagé en haut, son caractère poético scientifique en image vidéo et sa redéfinition d’un espace au cabinet. Il ne faudrait pas oublier pour autant la Collection et ses nouvelles acquisitions, une toile de la flamboyante Rosson Crow, un dessin de Guillaume Lebon, quelques sculptures en bois de Raphael Zarka, sept reliefs colorés en alu de Bruno Peinado, des toiles de Kusnir, une petit écrin d’Ann Veronica Janssens Sans oublier, la nouvelle figuration, Supports-Surfaces, Susplugas, T ilman, Klossowski, j’en passe et des meilleurs ou des moins bons, c ’est selon BTN

Jusqu’au 30 août - 146, avenue de la plage à Sérignan. Tél. 04 67 32 33 05.

Jusqu’au

mois de décembre, le musée d’art sacré de Pont-SaintEsprit fête ses 20 ans d’existence avec un programme d’animations complet et attractif : expositions, multimédia, conférences, visites et ateliers L’exposition temporaire « 20 ans d’une approche laïque de l’art sacré » présente la démarche singulière du musée, aboutissement de 20 ans d’acquisitions, de recherches et d’expositions Elle fait dialoguer des objets que l’on n ’ a pas l’habitude de rassembler, témoins de différentes cultures et croyances, n ’ont plus de signification pour la plupart d’entre nous, et propose aux visiteurs, dans son approche culturelle et laïque, d’en déchiffrer le sens Programme : • Visites commentées : tous les mercredis en août

• Jour nées Européennes du Patrimoine : animations et visite exceptionnelle des réserves du musée les 19 et 20 septembre

• Confér ences : « L’Egypte au musée » le 4 octobre à 10h30 ; « Retour aux sources, la vie quotidienne chez les Piolenc » le 8 novembre à 10h30 ; « Exposer le sacré » le 6 décembre à 10h

• Ateliers pour adultes : les 10, 16 et 30 octobre et les 6, 14 et 27 novembre de 14h à 17h

Jusqu’au 13 décembre au musée d’Art Sacré - 2, rue Saint-Jacques à Pont-Saint-Esprit

Tél. 04 66 90 75 80.

Programme complet sur : www musees gar d fr

AU MUSÉE D ART SACRÉ DE PONT-SAINT-ESPRIT
L -R À SÉRIGNAN
MUSÉES
AU MRAC
Soldat en terre cuite - Chine - Dynastie Han Poupee Hoppi, art amerindien - Arizona Francisco Tropa
– page quatorze –
Mariana Castillo Deball

Raoul Dufy, tissus et créations

Peintre et dessinateur hors pair, Raoul Dufy s ’est intéressé autant aux beaux arts qu ’ aux arts appliqués : mode, céramique, tapisserie, au mobilier C’est surtout à cet aspect de son travail que s ’attache l’exposition « Raoul Dufy, tissus et créations » , présentée d’abord à Troyes et accueillie au musée de Carcassonne jusqu’au 3 octobre Plusieurs de ses œuvres figurent dans la collection Pierre et Denise Levy, très fameux amateurs d’art et grand connaisseurs Le peintre affir mait « mes yeux sont faits pour effacer ce qui est laid » Et c ’est en effet à une certaine for me de beauté incontestable que renvoie cette exposition Dès les œuvres de jeunesse, ce goût transparait Les gravures de 1910, Le Bestiaire, pour illustrer l’œuvre d’Apollinaire, par exemple Picasso pressenti pour ce travail avait décliné l’offre Vastes compositions ou plus modestes esquisses préparatoires à de grands décors, paysages, travaux des champs, régates, concours hippiques, concerts et réceptions officielles, l’artiste s’inspire de tous les sujets Sa capacité à créer de vastes décors, d’une composition par faitement

SQUARE GAMBETTA À CARCASSONNE

Marta Solsona

En rupture à la mode des places hyper minérales, la Ville de Carcassonne vient de revoir entièrement le square Gambetta On tombe sur lui en venant de Lézignan et Narbonne

C’est une réussite, les plantes ont repris le dessus, avec plusieurs roseraies, un miroir d’eau, un carrousel,

des balançoires, un kiosque Les habitants l’ont adopté immédiatement C’est un plaisir d’y flâner Jusqu’au 30 août, on y croise les sculptures en bronze de l’artiste catalane Marta Solsona, une raison de plus d’arpenter ce très beau square Jusqu’au 30 août.

maîtrisée, l’a conduit à travailler pour le théâtre et à livrer, pour l’exposition de 1937, l’immense et ambitieuse Fée électricité, un panneau de 10m sur 60m, dans laquelle on retrouve les noms des plus grands scientifiques qui ont traversé les siècles Les créations textiles occupent toute la seconde partie de l’exposition Un aspect méconnu de l’œuvre de Dufy Croquis pour motifs imprimés, tissus char gés de fleurs ou d’animaux, carrés de soie et robes Dès 1910, le peintre est approché par le grand couturier Paul Poiret Très vite la maison lyonnaise Bianchini-Ferier, célèbre pour ses soieries s ’ assure la collaboration de l’artiste Arabesques et brassées de fleurs, motifs géométriques, les tissus qu’il crée sont adoptés par les maisons de couture les plus importantes de l’époque : Worth, Vionnet, Lanvin séduites par l’originalité et la beauté Un univers élégant et gracieux à la palette douce et tendre MCH Jusqu’au 3 octobre au musée des Beaux-Arts à Car cassonne - entrée par la Rue de Ver dun. Tél. 04 68 77 73 70. www.car cassonne.fr

« Futur Antérieur »

Située au 2ème étage du musée, l’exposition « Futur Antérieur, Trésors archéologiques du XXIe siècle après J -C » cherche à présenter ce que pourront dire de nous les archéologues du futur en 4015 Cette exposition très didactique et drôle à la fois nous fait prendre conscience que notre interprétation des sociétés passées n ’est peut être pas toujours juste Mais également que ces interprétations nous per mettent à nous, visiteurs, de nous interroger sur nos propres interprétations sur les civilisations du passé et nous interpellent sur la manière dont nos descendants interpréteront notre société : quel héritage laisserons-nous à nos enfants ?

Le parcours de l’exposition démarre en 2015, avec des objets qui invitent les visiteurs à s’interroger sur la dégradation des matériaux de notre société de consommation Ensuite, le visiteur entre dans le couloir du temps et est propulsé en 4015 Les trois salles suivantes présentent les différents objets issus des fouilles selon une présentation thématique : vie quotidienne, croyances et cultes, déplacements et habitats, arts et loisirs, outils et techniques Jusqu’au 25 octobre au musée du Colombier - Passage du Colombier à Alès Tél 04 66 86 30 40 www alescevennes fr

Certains n’étaient pas plus gros qu ’ un renard, certains avaient 4 défenses Qui ? Les mastodontes, à l’honneur au musée de Tautavel jusqu’au 30 novembre Depuis les premiers proboscidiens, animaux à trompe, en Afrique il y a plus de 50 millions d’années, jusqu’aux éléphants actuels, en passant par les différents mastodontes et l’emblématique Mammouth laineux, l’exposition retrace l’histoire de cette famille méconnue et pourtant si familière. Tout à commencé avec la découverte en février 2011, d’un crâne entier de mastodonte au Chili, une grande première pour le pays ! Que faisait ce cousin éloigné du mammouth et de l’éléphant de ce côté de la Cordillère des Andes ? De quoi et dans quelles circonstances est-il mort ? L’histoire de Marito, cet animal a d’abord fait l’objet d’un documentaire avant de devenir la vedette de l’exposition Son histoire et celle de toute sa famille est à voir en famille pour plonger dans la préhistoire, si loin, si proche

Jusqu’au 30 novembre au musée de Préhistoire de Tautavel - Avenue

Léon Jean Grégory Tél 04 68 29 07 76 www 45000ans com

Lausanne possède son musée de l’Art brut très réputé C’est de cette collection que provient l’exposition du MIAM qui s ’achève le 20 septembre Il y est question de moyens de locomotion comme l’indique son titre Véhicules, auto, moto, vélo, train, avion et bateau Un ensemble de plus de deux-cent-cinquante œuvres décline le sujet Moins hétéroclite qu’il n ’ y parait, les dessins, maquettes, jouets, sont perçus par les artistes comme un « rêve d’évasion » Un rêve de retour ner à l’enfance avec les collections de voitures miniatures Les diverses expressions se répondent, de la naïveté à l’art brut, de l’art modeste à l’imaginaire surréaliste Mais la Barque aux squelettes des frères Linarès, est une invitation à méditer sur l’ultime voyage, qui est notre lot Une mention spéciale à La science des rêves de Michel Gondry, qui livre l’entremêlement des réseaux or ganiques La mer a inspiré Emile Ratier et Auguste Forestier, chacun livre son idée du paquebot Alors prêts à embarquer au pays des chimères ? MCH Jusqu’au 30 septembre au MIAM - 23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète. Tél. 04 99 04 76 44. www.miam.or g

– page seize –
AU
MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE CARCASSONNE
© D a n a t D e n i s , E P C CC E R P T a u a v e
AU
MUSÉE DE TAUTAVEL
« Mastodonte : Une histoire de famille »
AU MUSÉE DU COLOMBIER À ALÈS
© A D A G P, P a r i s , 2 0 1 5
© M u s e e s d ’ A e s E r c C o s
« L’Atelier » de Raoul Dufy
MUSÉES
« Véhicules, auto, moto… »
11490 PORTEL DES CORBIERES Direction Autoroute A9 sortie 39 Tél. +33(0)4 68 48 64 74 contact@chateaudelastours.com www.chateaudelastours.com Exposition Juillet-Août Sylvia TOSETTO peintre/sculpteur/plasticienne Visite des chais & dégustation de nos vins Tous les jours 10h00-13h30 / 14h30 - 19h00

MUSÉES ailleurs et tout proche

COLLECTION LAMBERT À AVIGNON Réouverture de la Collection agrandie

Avignon a réussi ce que Montpellier n ’ a jamais pu obtenir (pour l’instant du moins) : un lieu d’art contemporain digne de ce nom, même si Sète, Nîmes ou Sérignan nous consolent de cette carence Aussi ne peut-on que se réjouir de la réouverture de la Collection Lambert, dont la sur face a doublé du fait de son extension du côté de l’Hôtel Montfaucon, où l’on pourra toujours découvrir le fonds, l’ancien Hôtel Caumont se réservant les expositions temporaires

Quoi que puissent en dire certains, dont le dénigrement est le seul moyen d’exister, la Collection Lambert est d’une richesse exceptionnelle, d’autant qu ’elle est ouverte à tous les pays du monde, de l’Amérique à la Chine en passant par l’Europe et bien sûr par la France Sans doute possède-t-elle l’œuvre la plus aboutie, la plus remarquable de Claude Lévêque avec ce serpent lumineux qui vrombit sous les combles

Lambert, en tant que galeriste, a favorisé la reconnaissance en France de l’art conceptuel et minimal

Ses Carl André, Sol Lewitt avec un wall painting sur mesure, Robert R yman en témoignent, tout comme côté français, la présence de Niele Toroni, pilier de BMPT

Dans les années 80, il se laisse emporter par le retour à la figure qui relance le marché de l’art dans le monde entier Outre la Figuration Libre (Combas et Blanchard notamment), il soutient Schnabel (USA), Barcelo (Espagne) puis Basquiat avant des se tour ner vers la photographie, spécialement celle d’Andres Serrano et de Nan Goldin

La vidéo aussi avec en particulier Douglas Gordon qui produit parallèlement une œuvre plus plastique On pourrait aligner ainsi des dizaines de noms, de Boltanski à Francesco Vezzoli et Yan Pei Ming en passant par Jerry Holzer, Lavier ou Christian Marclay L’important, c ’est la façon dont ce fonds va s ’approprier le nouveau lieu d’exposition, qu’il s ’agisse des salles éclairées par la lumière naturelle

AU MUSÉE ARLES ANTIQUE Walker Evans

ou celles qui nécessiteront le recours à l’artificielle et bonne vielle électricité Sans compter qu’il faut s ’attendre à ce que ce fonds soit en per manence renouvelé, remodelé, en fonction des expositions temporaires avec lequel il devrait se retrouver, ne serait-ce que partiellement en écho

De surcroît, cette réouverture ne sera pas seulement l’occasion de voir ou revoir des œuvres déjà présentées, plus quelques nouvelles acquisitions

En partenariat avec le Festival, un hommage est rendu à Patrice Chéreau, le metteur en scène de Dom Juan, le grand ouvrier de la Tétralogie wagnérienne, et le cinéaste de L’homme blessé ou de La reine Margot

A partir de documents laissés par le défunt à l’IMEC, un parcours artistique a été conçu par Eric Mezil et qui revisite les goûts et les réseaux de connexion esthétique qui per mettent de mieux se familiariser avec ce grand homme de théâtre, de cinéma et d’opéra que fut Patrice Chéreau (à l’occasion acteur également : rappelons nous le Camille

Desmoulins du Danton de Wajda)

Ainsi la Collection Lambert présentera-t-elle également des œuvres qui paraîtront avec le temps plus sages, alors qu ’elles parurent subversives de leur temps, de Delacroix à Bacon ou Kiefer, en passant par le Genet de Giacometti

Ainsi cette réouverture prouvera-t-elle que deux conceptions artistiques, celle qui vénère le passé celle qui parie sur le présent peuvent cohabiter Elle interpellera les théâtreux, souvent trop confinés dans leur univers dramatique, et le grand public qui pourra, par le biais du moder ne, en venir au contemporain. D’autant qu ’ un Cy Twombly, récemment objet malgré lui d’un scandale buccal, disparu également, fait le lien entre les deux expos

AU MUSÉE RÉATTU À ARLES

Présentée

dans le cadre des Rencontres d’Arles, cette exposition a l’ambition de retracer les collaborations les plus emblématiques de la carrière de Walter Evans avec la presse, rétablissant ainsi le crédit et l’importance accordés par le photographe à son travail éditorial, pour une appréciation plus complète de son œuvre Cette exposition réunit des reproductions à la fois d’essais et de portfolios signés de la plume et de l’objectif d’Evans ainsi que de nombreux magazines d’époque pour nous faire traverser les grands courants de la photographie du XXe siècle et mettre en lumière l’ampleur et la profondeur de la marque laissée par Walker Evans sur la photographie contemporaine Elle souligne également l’histoire de l’usage de la photographie par la presse et c ’est tout un pan de l’histoire des États-Unis qui nous est donné à voir à travers des événements marquants dont Evans a tenu à se faire le témoin Jusqu’au 6 septembr e au musée départemental Arles antique Presqu’île du Cir que-Romain à Arles. Tél. 04 13 31 51 03. www arles-antique cg13 fr

En 1965, c ’est au musée Réattu à Arles que naît la première collection publique de photographies dans un musée des Beaux-Arts français Jean-Maurice Rouquette, conservateur et Lucien Cler gue, photographe, osent un projet d’avantgarde dont découlera le festival des Rencontres d’Arles, l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie (ENSP) mais aussi la reconnaissance absolue de la photographie en France Cette exposition célèbre le chemin parcouru et propose un retour aux sources de l’histoire singulière de cette collection unique composée de tirages choisis par des photographes et des collectionneurs motivés par l’enjeu d’un projet muséal

Près de 5 000 tirages éclairent l’histoire d’une pratique photographique sans cesse enrichie de nouvelles acquisitions, qu’il s ’agisse de commandes publiques, de dépôts ou de dons

Jusqu’en janvier, 210 photographies expriment l’état d’un art mutant au gré d’un parcours animé par un questionnement fondamental : qu ’est-ce que la photographie apporte à l’art ? De la photographie narrative à la frivolité de la couleur, la radicalité de l’image s’impose et per met d’évoquer le devenir et le développement de cette collection

Jusqu’au 3 janvier au musée Réattu - 10, rue du Grand Prieuré à Arles. Tél. 04 90 49 31 14.

www museereattu arles fr

– page
dix-neuf
BTN Jusqu’au 11 octobre - 5, rue Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 58 20.
© W a k e r E v a n s , a v e c a i m a b e a u o r i s a o n d u M e t o p o t a n M u s e u m , N e w Y o r k « Labor Anonymous » Detroit - 1946 - magazine Fortune
« Oser la Photographie »
Œuvre d’Adel Abdessemed Henri Cartier-Bresson (1908-2004) « Simiane-la-Rotonde », 1970

MUSÉES EN MIDI PYRÉNÉES

En janvier, la réunion du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées sera effective. Outr e les musées de Rodez et Millau, habituellement traités, la rédaction de l’Art-vues vous invite à sélectionner quelques musées chez nos voisins.

n Aveyron

Outre que Soulages vit à Sète, et occupe plusieurs salles, construites à son intention, au musée Fabre à Montpellier, les contours de la nouvelle région font que Rodez n ’appartient plus à l’autre mais à la même que nous autres Double raison d’aller voir les installations de Claude Lévêque (on a toujours raison d’aller voir Claude Lévêque) dans la salle d’exposition temporaire du musée Soulages à Rodez dont, on le sait, le grand peintre abstrait est originaire

En fait, toute œuvre d’art suppose une part d’émotion ou du moins de réflexion

C’est ce qu’il faut se dire lorsque l’on aborde un dispositif comme ceux habituellement proposés par Claude Lévêque, qui n ’aime rien autant que les lieux voués à l’abandon, au rebut, à l’oubli souvent définitif C’est la raison pour laquelle il a décidé d’intervenir dans une rue du Centre ville, dans un local commercial du centre ville déserté

AU MUSÉE SOULAGES + FENAILLE À RODEZ

Claude Lévêque

reprend il vit, une seconde vie, à la manière de tous ces signes du passé que nous font les objets du musée Fenaille Du même coup, le végétal, comme le vieux chêne de Brassens, devient aussi important que l’humain, et a droit au royaume des cieux/des yeux Toujours cette humilité réhabilitée qui hante la production de l’artiste La sculpture, hybride, mi naturelle mi artificielle, se dresse de manière surhumaine, à la manière d’une plante d’or nement et de cour, mais qui aurait été modifiée et obtiendrait temporairement les honneurs de l’institution muséale

Lévêque a fait écrire, au néon blanc, derrière les deux vitrines deux phrases : Le mur aveugle et Le long couloir Avec l’écriture tremblé d’une main hésitante et souvent vieillie qui le caractérise et casse le côté rigide du néon Chacune peut se lire pour elle-même, en fonction de sa polysémie (« aveugle » peut être adjectif ou verbe), mais aussi chacune peut compléter l’autre (« Le mur aveugle le long couloir » , et vice-versa) Au demeurant, ces deux phrases décrivent un état des lieux

Ne reste de ce local naguère plein de vie commerçante que le mur aveugle du donc et le long couloir aux murs désespérément vides Peut-être temporairement, tout comme cette œuvre de Lévêque, vouée à disparaître aussi, et qui fonctionne à la manière, publicitaire mais dans un sens ironique, comme un panneau qui invite à louer (ce qui serait une bonne chose)

La deuxième œuvre est placée dans la cour centrale du musée Fenaille On peut l’apprécier des différents étages et ainsi modifier à sa guise les angles de vue Il s ’agit d’un gros morceau de bois noueux récupéré dans les parages forestiers Claude Lévêque y a adjoint son vis-à-vis électrique, toujours en recourant au néon, rouge cette fois Le néon reprend dans ses grandes lignes et la stylisant, la for me générale et contour née de l’élément de bois Un peu comme une plante parasite qui se serait emparé de la première, quitte d’ailleurs à la protéger Ainsi le végétal

• Musée Denys Puech à Rodez

L’effet Soulages est une réalité L’ouverture du musée a boosté la fréquentation des autres musées de la ville En particulier le musée Denys Puech qui accueille la collection Cordier Et quelle collection ! Amateur d’art et galeriste de 1959 à 1965, Cordier a participé à la constitution des collections du musée Pompidou « J’avais 24 ans lorsque je découvris le monde immobile des tableaux, cette rencontre transforma mon existence » , déclare-t-il. Rien à jeter dans l’accrochage ruthénois Toutes les œuvres sont fortes et témoignent à la fois d’une grande prise de risque et d’une sureté dans le choix Peinture n°1 de Jean Dewasne, une toile abstraite, c ’est avec elle que tout a commencé Sans titre, d’Henri Michaux, encre lavis sur papier, des tâches en farandole ; Marché de Buci de Réquichot, un collage, coup de poing, coup de cœur ; Mouche de Loïc Lucas, sur papier et carton découpé, étonnant ; Les yeux de Gorgik, aquarelle sur papier, fantasmagorique Une exposition exceptionnelle

Musée Denys Puech - Place Clémenceau à Rodez. Tél. 05 65 77 89 60 www musees grand-rodez com

• Musée Fenaille à Rodez

Art religieux et vie d’autrefois Collection impressionnante de statues menhirs Le musée Fenaille dévoile, jusqu’au 31 janvier, une sélection d’objets conservés précieusement dans ses réserves et dans le Centre de Conservation et d’Etude archéologique du Grand Rodez (Centre Lucien Dausse) Acquisitions anciennes, donations, dépôts, découvertes archéologiques ou achats récents enrichissent le parcours de visite de la collection per manente comme autant de ponctuations et d’éclairages nouveaux sur l’histoire du territoire Un cheminement à travers une

Mais l’essentiel se passe du côté du musée On pénètre une salle en sous-sol, plongée dans l’obscurité, de sorte que l’on y perd quelque peu ses repères Vers le haut des lueurs rougeâtres font penser à un crépuscule La pièce a été reconfigurée en triangle et de telle sorte que les néons irréguliers qui en jalonnent les deux parois soient lus en perspective linéaire On peut d’ailleurs, au fil de notre déambulation, appréhender ces lignes de lumière bleutées et vibrantes selon différents points de vue Une fois rendu au point de fuite, au faîte du triangle, et sous la lueur rougeâtre, l’illusion joue à plein et les néons paraissent alignés voire redressés Le perspective est renversée, l’on a ainsi l’impression d’être dans un tableau tridimensionnel, et de percevoir du point de vue de celui-ci Et comme le décor est au noir, on peut s’imaginer dans un tableau de Soulages, avec ces lignes auxquelles il est tellement attaché, ainsi que le prouvent les vitraux de Conques tout proches Et la nécessité de la lumière - des néons ou du crépuscule - sans laquelle le noir ou « l’outrenoir » ne sauraient être perceptibles On peut avoir l’impression aussi de se trouver dans un paysage encaissé, une clairière noctur ne, ou encore d’avoir une vision sous-marine, avec la lumière en point de mire Toujours est-il que l’on est baigné d’une atmosphère étrange, rythmée d’éclairs, comme seul Lévêque sait en concevoir Et dont on n’épuise jamais tout à fait les effets de sens C’est la caractéristique des grandes œuvres

Jusqu’au 27 septembre - Avenue Victor Hugo à Rodez Tél. 05 65 73 82 30.

quarantaine de pièces qui conduit le visiteur à découvrir une tête gauloise inédite, des graffitis d’élèves de l’antique Segodunum, un rare trésor monétaire mérovingien, une vier ge en majesté romane sauvée des tour ments révolutionnaires ou l’une des plus anciennes photos de la cathédrale de Rodez prise au tour nant des années 1860

« Trésors cachés », jusqu’au 31 janvier au musée Fenaille - 174, Place Raynaldy à Rodez. Tél. 05 65 73 84 30.

www musee-fenaille grand-rodez com

• Musée des Beaux-Arts de Millau

L’exposition temporaire, Homme fragile, homme d’argile, propose d’explorer à travers les collections publiques de Musées et de Fonds national et régionaux d’Art contemporain, quelle place notre société, et à travers elle les artistes contemporains, réserve à ces représentations humaines en terre, qu’ils réalisent depuis le matériau brut des Lutteurs d’Ousmane Sow, en passant par les représentations en céramique très techniques de Liliana Moro, sans négliger les œuvres conceptuelles de Parant ou Dewar et Gicquel Si toutes ces œuvres sont d’ar gile, elles sont aussi fragiles, soit qu ’ une manipulation malencontreuse les menace ; soit que la destruction du matériau est partie prenante de l’œuvre, volontairement éphémère et annonçant la déchéance de la vieillesse au fil du temps Les œuvres traduisent aussi l’angoisse devant les fléaux qui guettent, la guerre, le génocide, la maladie Ainsi de l’Homme ou de l’Ar gile, le plus fragile n ’est pas celui que l’on pense « Homme fragile, homme d’ar gile », jusqu’au 7 novembre au musée de Millau - Place Foch Tél 05 65 59 01 08 www museedemillau fr

– page vingt –
BTN
P h o t o B T N

n Ariège

• Musée du Palais des Evêques à Saint-Lizier : restauré en 2011, il abrite une importante collection ethnographique et d’art sacré Exposition temporaire : Etrange bestiaire, dragons, basilics, centaures et autres sirènes, du Moyen-âge à la Renaissance, face aux êtres hybrides de la collection des Abattoirs - FRAC Midi-Pyrénées Jusqu’au 1er novembre, Route de Montjoie à Saint-Lizier Tél 05 61 04 81 86 www grands-sites-ariege fr

• Château des comtes de Foix : belle collection de chapiteaux romans provenant de l’ancien cloître de l’abbaye Saint-Volusien à Foix Place du Palais de Justice à Foix Tél 05 34 09 83 83 www musee-midi-pyrenees fr

n Gers

• Musée des Jacobins à Auch : depuis 1911, des collections précolombiennes et un important ensemble d’art sacré colonial sont présentés au musée d’Auch A ce fonds se sont ajoutés en 1953 le dépôt des collections du musée des Eyzies de Tayac, puis en 1955 celui du musée d’Annecy

Aujourd’hui grâce à l’exceptionnelle donation de Madame Lions, le musée des Jacobins possède la deuxième collection publique d’art précolombien en France 4, Place Louis Blanc à Auch Tél 05 62 05 74 79 www musee-jacobins auch fr

n Haute Garonne

• Les Abattoirs - FRAC Midi-Pyrénées à Toulouse : centrée sur des artistes actifs dès les années 1950, le fonds moder ne illustre de nombreux courants ou tendances artistiques nés de la Seconde Guerre mondiale tels que l’abstraction lyrique ou gestuelle, l’art brut, l’art infor mel ou encore Cobra Le fonds contemporain est constitué de plusieurs ensembles qui opèrent une jonction avec le fonds moder ne, tout en ouvrant des perspectives sur la création la plus actuelle Expositions temporaires : Un choix dans la donation Anthony Denney, jusqu’au

23 août Désaccord, 4 temps dans la collection Raymond Azibert, jusqu’au

23 août 76, allées Charles-de-Fittes à Toulouse

Tél 05 62 48 58 00 www lesabattoirs or g

• Musée des Augustins à Toulouse : sculptures romanes, gothiques et jusqu’au XIXe siècle ainsi que des peintures de la Renaissance à nos jours

Exposition : Jorge Pardo, jusqu’en 2016

1, rue de Metz à Toulouse Tél 05 61 22 21 82 www augustins or g

n Lot

• Musée de Cahors Henri-Martin : dans l’attente d’une restructuration complète de l’établissement, seules les œuvres d’Henri Martin sont habituellement exposées en per manence Exposition temporaire : Pour l’amour du Groenland, les collections inuit du Prince consort de Danemark, jusqu’au 30 août 792, rue Emile Zola à Cahors Tél 05 65 20 88 66 www miaire-cahors fr

n Hautes Pyrénées

• Musée Massey de Tarbes : les fonds comportent des œuvres majeures de l’école italienne des XVIe et XVIIe siècles, des écoles hollandaises et flamandes du XVIe et du XVIIe siècle, et des écoles françaises des XVIIIe et XIXe siècles Exposition temporaire : Le maîtres du paysage dans les collections en particulier, Paul Audra, Gustave Doré, Jongkind, Utrillo jusqu’au 30 septembre Rue Achille Jubinal à Tarbes Tél 05 62 44 36 95 www musee-massey com

n Tarn

• Musée de Gaillac : portraits et paysages de l’Ecole Française des XIXe et XXe siècle, représentatif des courants classiques, romantiques, postimpressionnistes et nabis Exposition temporaire : 1939-1945, de Brayer à Villon, le Tar n, terre d’asile des artistes, jusqu’au 13 décembre

Avenue Dom Vayssette à Gaillac. Tél. 05 63 57 18 25. www.ville-gaillac.fr

• Musée Toulouse Lautrec à Albi : tableaux de jeunesse, univers interlope de la Butte, milieu du spectacle ou du théâtre, une collection unique dont l’ensemble des 31 affiches per mettent au musée d’Albi de proposer au visiteur un parcours riche et varié à la découverte de l’œuvre de Lautrec

Place Ste-Cécil à Albi Tél 05 63 49 48 70 www musee-toulouse-lautrec com

• Musée Goy à Castres : musée d’art hispanique unique en France, présentant la création en Espagne de l’Antiquité au XXe siècle

Exposition temporaire : Goya vu par Ocampo, jusqu’au 31 octobre

Rue de l’Hôtel de Vill à Castres Tél 05 63 71 59 27 www ville-castres fr

n Tarn et Garonne

• Musée Ingres à Montauban : le rez de chaussée accueille les sculptures de Bourdelle ; le sous-sol présente des œuvres contemporaines de la seconde moitié du XXe siècle, Olivier Debré, Zao-Wou-Ki, Vieira da Silva deux salles sont réservées à la céramique française et étrangère des XVIIIe et XIXe siècles ; les six salles du premier étage sont consacrées à Ingres

19, rue de I‘Hôtel de ville à Montauban Tél 05 63 22 12 91 www museeingres montauban com

– page vingt et un

Who’s afraid of pictures? au

On le sait mais on ne sait pourquoi, en France, la peinture est mal vue, des institutions et des écoles d’art, malgré la réussite des Peter Doig, Glenn Brown, Beatriz Melhazes, Luc Tuymans, Marlène Dumas etc un peu partout dans le monde Et pour ne point parler des asiatiques qui déferlent sans complexe sur le marché et occupent les places vacantes On l’oppose à l’art contemporain (installations, objets, photos plasticiennes vidéo etc ) alors qu’il n ’est point interdit d’y adjoindre cette composante qui a pour elle sa tradition et sa pérennité Sans les opposer pour autant, même si la critique peut être productive L’obligation pour la peinture de tenir compte des autres moyens plastiques d’expression lui assure un renouvellement perpétuel et une capacité per manente à tout absorber. Erro, le grand invité de cette polémique expo estivale, a su par exemple s’inspirer des grands moyens d’expression de l’image, dans les années 60, pour composer ses grandes fresques figuratives, sursaturées de personnages guerriers, d’hommes politiques, de mouvements de masses ou de créatures de rêve graphique Il importe donc d’établir un état des lieux Celui qui nous est proposé cet été au Centre d’art ACMCM s ’articule autour de l’image, sachant que les moyens contemporains de diffusion de ces images, jusqu’à la pléthore, constituent une banque de données inépuisables Frédéric Léglise, peintre lui-même, d’autoportraits énigmatiques et de portraits de femmes ravissantes, est le commissaire de cette exposition éclectique Il peint les regards que la peinture jette sur nous tout en suggérant que son évidence nous crève les yeux

On retrouve ainsi les tableaux avec inclusion de reliefs (fleurs et buste plastique) signés Stéphane Pencréac’h sur toile figurative (on note un portrait double de François Pinault), les jus très liquides, toujours à l’huile de Marc Desgrandchamps, ou les collages et frottages précurseurs d’un Jean-François Lebel, ces trois-là n’étant plus à présenter

Les autres peintres sont justement à découvrir, les grenoblois Gilles Balmet avec ses impressionnants paysages improbables à l’acrylique ar gent sur papier noir, qui crée un univers onirique ; Johann Rivat et ses inidentifiables manifestations de rue, à la peinture à carrosserie (et huile) sur fond de violence colorée ; le toulousain Lionel Sabaté, élève de Dominique Gauthier mais qui a su trouver une voie personnelle, sobre et à même d ‘incar ner sa conception du temps, le nantais David Lefebvre qui joue du spectre coloré dans ses paysages comme d’un effet

Centre d’Art ACMCM

à Perpignan

de distanciation en arc en ciel Du côté de la Belgique, Hervé Ic présente des dor meurs, à la tête traversée d’images des autres règnes, dans une forte atmosphère surréaliste, le croate néo parisien Davor Vrankic réalise de fantastiques dessins à la mine de plomb ; le serbe adopté lui aussi par notre capitale Kosta Kulundzic peint des tableaux belliqueux très marqués par la bande dessinée Étonnant d’ailleurs de voir tous ces artistes issus de l’étranger venir faire carrière en France alors que nos peintres ont tant de mal, pour l’instant, à s’imposer Lamia Ziadé qui réalise des gouaches sur papier signifiant son adieu à Babylone, nous vient du Liban Duncan Wylie (figuration à la limite de l’abstraction) du Zimbabwe, Nazanin Pouyandeh, qui revisite les rencontres mythiques telles que l’on en trouve dans l’Histoire de l’art, dans de grandes toiles féériques, est originaire de Téhéran Oda Jaune, qui ne fait pas dans la dentelle, de Bulgarie Li Tianbing, et ses trois singes noctur nes, vient évidemment de Chine Comme on le voit Paris est devenue la capitale européenne de la peinture, l’une des capitales mondiales, sauf qu ’elle ne le sait pas ou si peu Léo Dofner y produit d’étonnants portraits en tatoués, à l’aquarelle sur papier qui suscitent une inquiétante étrangeté ; Thomas Lévy-Lasne exécute des très gros plans résumant la vie humaine, du premier au der nier jour, et aussi de minuscules personnages dénudés prenant un bain de soleil dans un paysage naturel trop grand pour eux, mais sans doute aussi quelque peu protecteur Claire Tabouret reprend le thème de la barque cher à Delacroix par exemple ou à Peter Doig, mais pour lui donner un sens dramatiquement actuel, dans quelque acrylique sur toile

Deux autres artistes nous viennent de l’étranger, si tant est que l’Europe nous soit étrangère : Simon Pasieka, qui nous vient d’Allemagne, avec sa baignade ou son modelage de nus, par un nu féminin justement; Marcos Carrasquer est un hollandais très influencé par ses origines espagnoles Il pratique une figuration grotesque, marquée par Bosch, Rembrandt et les natures mortes Chacun se situe dans une sorte d’affir mation de l’image peinte On espère que cette expo contribuera à faire avancer les mentalités et à réaliser que les deux conceptions de l’art, que l’on dit antagonistes, ne sont point des sœurs ennemies BTN Jusqu’au 27 septembre - 3, Avenue de Grande Bretagne à Perpignan Tél. 04 68 34 14 35.

LA PLUS « ATTRAYANTE »

on va plus facilement voir les grandes expositions estivales en cette saison que les modestes locaux du FRAC, un peu excentrés par rapport au cœur de ville Une fois sur place la visite est pourtant de tout repos et se fait en moins d’un quart d’heure puisqu’il s ’agit de deux vidéos L’artiste Maïder Fortuné s ’est fait connaître pour ses licor nes, à l’abri dans une nature de rêves Avec Carrousel, c ’est notre univers quotidien qui se fait onirique, la caméra balayant un espace domestique de manière rotative Ainsi l’artiste nous donne à voir la simple réalité transfigurée à l’aide du mouvement, les objets perdant leur for me, les couleurs leurs contours, les êtres leur identité On est pris d’un désir d’arrêter le temps, de faire arrêt sur image, de faire plus ample connaissance avec cet espace intimiste mais nous sommes, à l’instar de la caméra, relégués dans notre position centrale, alors que l’essentiel se joue en périphérie Ainsi l’image, qui dévoile, nous frustre en même temps Se pose alors la question de ce que nous retenons de ce qui se perçoit et que la caméra révèle de manière objective. Et de ce que nous en retenons, une fois le film vu jusqu’au bout Ajoutons que le très grand for mat perturbe nos repères spatiaux, corporels autant que temporels L’autre vidéo est plus complexe, « Par nassius mnémo-

Certes,

syme » , puisqu’elle fait intervenir deux fois un même texte autobiographique de Nabokov, dans sa version originale, et dans une autre version traduite du Russe Il est donc question de décalage à la fois linguistique, visuel et temporel puisque les deux textes, écrits à quelque distance l’un de l’autre, ne coïncident pas Le texte porte sur un passage mettant en scène un papillon que l’on voit, dans une photo noir et blanc, manipulé par le grand écrivain Un peu comme on manipule un fragile souvenir, avec prudence Auquel la technique moder ne propose une gamme de couleurs, comme si celle-ci pouvait lu apporter un quelconque réalisme Il est donc bien question de mémoire, l’expo s’intitule « See memory » , dans cette réalisation qui quelque part nous replonge en enfance, dans la perception non analytique de notre quotidien, comme par l’isolement d’un souvenir sur lequel nous focalisons A la rentrée, un de nos grands régionaux : Daniel Dezeuze qui n ’est jamais aussi près de l’enfance que quand il réalise des dessins tels que ceux qu’il présentera dans les locaux du FRAC BTN

Jusqu’au 19 septembre - 4, rue Rambaud à Montpellier

Tél 04 99 74 20 35

– page vingt-trois –
ARTS PLASTIQUES
LA PLUS IMAGÉE
Œuvre de Kosta Kulundzic Maïder Fortuné au FRAC L.-R. à Montpellier

L’HYBER ESTIVALE

Fabrice Hyber au CRAC L.-R. à Sète

Voilàune exposition hyber bien conçue, et qui devrait hyber bien marcher, quel qu ’ en soit le public Le CRAC est un espace volumineux et il n ’est pas toujours facile de la maîtriser Il pose en particulier un gros problème aux peintres, tentés de jouer la carte du gigantisme ou de la saturation Fabrice Hyber, qui n ’est pas à proprement parler un peintre et seulement cela, a contour né cette difficulté en choisissant de présenter ses tableaux de manière chronologique, sur 2716,43795 m2, en enfilade linéaire, sans chercher forcément à les ajuster ce qui fait que l’ensemble des œuvres accrochées prend la for me d’un encéphalogramme Cela tombe bien car le cerveau occupe, par mi d’hybers sujets de prédilection, une place non négligeable dans sa recherche, puisqu’il fait partie intégrante du corps et par ailleurs produit de la pensée Et qu ’est-ce une œuvre sinon le produit d’un corps qui s’incar ne en chose mentale ? Sans compter sa puissance de propagation qui le fait envoyer ses signaux lumineux aux divers or ganes, auxquels Hyber s’intéresse tant, notamment les viscères, que certains désignent comme notre deuxième cerveau Et qui métaphorise le système digestif des données que nous puisons dans le réel pour les transfor mer en effets de sens artistique Les tableaux se suivent et ne se ressemblent pas selon trois parcours qui for ment une sorte de nouvel espace dans la volumétrie du lieu, comme si l’artiste y avait creusé une nouvelle architecture, quelque peu labyrinthique, une sorte de galerie invisible qui redouble les murs du Centre d’art Et c ’est ce qui est fort et magistralement orchestré, dans cette nouvelle réussite estivale (après Ohanian, Ramette, Lévêque ) : c ’est que l’accrochage n ’ y a rien d’arbitraire L’axe chronologique s ’ y justifie du fait que les tableaux, dessinés, collés, peints, patinés à la cire, notés , résument 35 ans d’activités contiguës aux travaux d’installation, de fabricants d’objets (les POF, prototypes d’objets en fonctionnement, dont on voit plusieurs exemples en cette exposition dont un déambulateur-cadreur, ou un coupe-vue en for me de guillotine), de directeur d’entreprise etc qui for ment l’essentiel de la production reconnue de Fabrice Hyber (Lion d’or à la biennale de Venise 97) Les tableaux, c ’est un peu l’espace de réflexion, d’expérimentation et donc ce qui per met de mieux

pénétrer l’univers d’un artiste au travail Et la manière dont ils occupent l’espace leur donne paradoxalement du relief C’est en ce sens que la stratégie choisie est par faitement cohérente et réussie Des travaux des années 81, notamment ce fameux carré au rouge à lèvres, qui signe d’emblée la relation qu’Hyber a toujours entretenu avec les entreprises commerciales aux années 2015 avec une version plus sensuelle encore de ce travail initial mais aussi des peintures ou dessins au pétrole, dont un dinosaure En passant par d’incroyables compositions inspirées du métabolisme, de ces divinités hindous, de certains fruits ou aliments symboliques, d’étranges machines qui n ’auraient pas déplu à Picabia, d’un hommage à Duchamp, à des petits hommes verts créés par Hyber luimême, un ours en peluche nommé Ted Hyber (Teddy bear, pour ceux qui connaissent) Surtout, Fabrice Hyber n ’ a pas seulement scellé des relations avec le commerce, il sollicite également la recherche de pointe (le Sida, la cellule souche, les virus en général, l’Institut Pasteur), laquelle souvent produit des effets poétiques d’une incroyable intensité, que ce soit sur le plan de la biologie, de l’astronomie ou de l’infor matique C’est dire toute la richesse visuelle d’une telle exposition où nous est livré, en raccourci, l’essentiel de la pensée de l’artiste et l’étonnante éner gie qui s ’ en dégage Car tout est chez lui circulation de flux, communication et dynamique créative Hyber fait entrer dans le sein du tableau toutes les créations virtuellement concevables en jouant sur des effets de compossibilité spatiale à l’instar de notre espace onirique Du coup tout y est possible Des données sont collectées - à grand renfort de collage, superpositions, juxtapositions et de textes surajoutés, de signes indicateurs aussi - et retranscrites, qui proposent une pensée constamment en éveil, aux avant-postes En regardant les tableaux d’Hyber, non seulement on en prend plein la vue, car ils sont plastiquement très réussis, mais en plus on apprend Et tout ceci sans renier la dimension humoristique et les associations d’idées

Jusqu’au 20 septembre - 26, quai Aspirant Herber à Sète

Tél. 04 67 74 94 37.

L’IMMANQUABLE

Van Elk, De Vries, Du Chêné au LAC à Sigean

Sigurdsson au LAC et à l’Iconoscope à Montpellier

Même si la benjamine Du Chêné fait figure de sympathique figure locale, dont on apprécie toujours la présence quand on est comme moi un peu cocardier, c ’est à du lourd que le Lieu d’Art Contemporain nous confronte cette année Trois grands noms, deux hollandais, nor mal quand on connaît les origines de la famille Moget, et un qui nous vient d’Islande. Ger Van Elk s ’est fait connaître par la photographie somme toute amusante, sur nos limites perceptives et notre propension à nous satisfaire d’illusions optiques Mais aussi par des interventions allusives autour d’un tableau vacant, un travail sur la périphérie ou la tranche, si l’on préfère Une sorte de métonymie évocatrice et qui recourt à la participation du regardeur Au rez-de-chaussée du LAC, il interroge la peinture de ses ancêtres mais selon la pratique du décalage qui le caractérise et fonde sa singularité Her man de Vries est plutôt un artiste de la nature dans laquelle, au demeurant, il ne dédaigne pas de poser nu Une nature traitée tantôt sur le mode revendicatif et combatif, comme ce monument funéraire placé au bord d’une autoroute Tantôt traité de manière esthétique, en soulignant la beauté solitaire, quand l’homme la laisse à sa propre fécondité Her man van Vries recourt un peu à tous les médiums, privilégiant les séries alignées dans le même cadre Il recourt aussi à la sculpture, au bois brûlé par exemple, par fois si émouvant Ses dessins empruntent également à des matériaux naturels Pour lui, non seulement nous sommes dans la nature, mais elle fonde nos racines et définit notre aboutissement, et il faut bien sûr à tout prix la préserver L’œuvre d’art, à sa manière y contribue Sigurdur Ar ni Sigurdsson, sur lequel Iconoscope met en même temps un coup de projecteur, est un or fèvre de la lumière qu’il conjugue le plus souvent à l’ombre dans des toiles extrêmement pâles et par fois aux limites de la visibilité Certes

des objets nous sont perceptibles, une fenêtre ici, un lustre là mais ils ne sont jamais saisis dans une posture réaliste ou confortable On hésite entre leur reflet, leur ombre portée, leur aura Le peintre recourt souvent à la figure du cercle ou de la boule, répétée de manière mesurée sur ses tableaux, car l’artiste évolue dans la sobriété. Se joue alors un jeu de cache-cache avec la lumière dont on se demande quelquefois si elle ne dépend pas de l’ombre qu ’elle semble produire Par fois, il recourt au verre teinté qu’il semble inclure dans le mur comme on a pu le voir naguère à Iconoscope où il aura présenté, quand paraîtront ces lignes, son expo perso « Plein Soleil » , reconductible dès la rentréeavec le lustre, la fenêtre

Enfin Valérie Du Chêné semble trouver sa place par mi les grands noms de la collection de la famille Moget (Je cite pêle-mêle, Mondrian, Van Velde, Spescha, Alkema, Marlène Dumas, Lévêque ) On sait qu ’elle apprécie les « wall drawing » , faits de compilations or ganisées d’éléments de couleurs, fruits de sa rencontre avec des spécialistes La for me obtenue est intrigante, à la fois étrange et familière, et elle semble ouvrir des voies nouvelles à l’abstraction Le moins que l’on puisse dire c ’est qu ’elle n ’est avare ni de géométrisation de l’espace, ni de plasticité de la sur face plane, ni bien entendu d’énoncés colorés, traités en zones par faitement délimitées Sans doute, l’une des expositions les plus attachantes de cet été dans notre région

Jusqu’au 13 septembre au LAC à Sigean.

Tél. 04 68 48 83 62.

Du 1er septembre au 3 octobre à l’Iconoscope - 1, rue Général Maureihan à Montpellier Tél 06 20 36 57 47

– page vingt-quatre –ARTS PLASTIQUES
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BTN
Œuvre de Sigurdur Arni Sigurdsson

LA PLUS MAGIQUE

Le Gentil Garçon au Vallon du Villaret

Au-delà du parcours aquatique, ludique et artistique que propose le vallon, rythmé par de nombreuses œuvres d’art insérées dans le lieu (citons au hasard Mogarra, Boileau, Récamier, Caron, Gagnieux ), la tour du 16ème abrite régulièrement des expositions personnelles

Cette année, c ’est le lyonnais au nom banal rebaptisé

Le Gentil Garçon qui la revisite, avec la volonté de plaire au jeune public mais aussi de nous replonger dans l’enfance, plus particulièrement d’un art

Le dispositif adopté occupe tous les étages et s ’ appréhende progressivement, en contreplongée, latéralement puis en surplomb Il s ’agit de douze lanter nes de for mes différentes, réalisées en bouleau découpé avec ar mature en bois également Elles sont suspendues de manière non alignée de sorte que l’on puisse les étudier chacune selon sa for me spécifique, vaguement inspirée de lampadaires communs.

La surprise vient du der nier étage où un film d’animation nous attend

On ne tarde pas à s ’apercevoir qu’il a été réalisé dans la cave, à partir de ces mêmes lanter nes auxquelles l’artiste a voulu attribuer une fonction magique Procédant un peu à la manière des objets premiers de l’image en mouvement dont parle Proust au début de sa Recherche, Le Gentil Garçon capte des images fixes de l’objet, sa lumière et ses ombres, et ce sont ses différentes orientations qui donneront, au sommet, l’illusion du mouvement De la rotation, pour être plus précis Ainsi, l’artiste revient-il sur la préhistoire du cinéma autant dire l’enfance, où l’on croit encore aux magiciens Et nous en fait-il éprouver l’essor, de la base au sommet, pour reprendre un titre de René Char De fond en comble, pour parler vulgairement

En même temps, on voit bien la force poétique que dégage cette œuvre qui ne met un dispositif en place que pour nous faire retrouver la fraîcheur du rapport

au monde qu’il suppose Et du même coup notre présence au sein d’un cycle universel de rotation qui, quelle que soient les explications scientifiques qu ’ on puise lui four nir, n ’ en demeure pas moins fabuleux

L’artiste joue également sur les fondements de notre culture La cave et ses roches, où se fabrique l’illusion révélée au sommet, connote la caver ne de Platon sauf qu’ici les données sont inversées ; le vrai monde est dans la cave et l’illusion vers le Haut, c ’est-à-dire dans le monde des Idées (modèles idéaux)

On a affaire, en tout cas, une œuvre qui fonctionne sur trois niveaux : celui de la vision, celui du mouvement, celui de l’animation, auquel il faut ajouter la quatrième dimension du temps de l’élaboration, de la gestation, dans la cave, du film sur des rotations imaginaires

Au fond c ’est un peu comme si les objets que nous avons sous les yeux s ’animaient, prenaient vie et offraient la gamme des possibles quant à leur luminosité, à leur façon de diffuser la lumière et à engendrer des ombres En même temps, le haut nous ramène au bas comme ce film de Pasolini où deux illuminés en quête du ciel réalisent que la paradis c ’est la terre Cette terre qui tour ne même si l’on ne le sent pas forcément L’aboutissement de toute quête revient souvent à son point de départ Et après tout n ’est-ce pas cela que nous appelons révolution ?

De plus, la tour est placée comme pivot du parcours aquatique Il était ainsi tout à fait nor mal qu ’elle nous incite à tour ner

Et à nous rafraîchir quelque peu la mémoire enfantine, à redevenir pour quelques instants, des enfants, de sages jeunes filles et de gentils garçons

BTN

Jusqu’au 1er novembre au Vallon du Villaret à Bagnols-les-Bains.

Tél 04 66 47 63 76

LA PLUS URBAINE

JonOne au Carré Sainte-Anne à Montpellier

Dès 2012, Art actuel recensait JonOne, tout comme Blek le Rat, Fenx ou Seen par mi les 100 artistes qui comptent en France, au même rang que des stars de l’art contemporain (Lévêque, Huyghe, Hyber ), du patrimoine (Soulages, Zao Wou Ki, et même Viallat ) et quelques designers ou photographes documentaires, représentants de la mode, de l’architecture ou du multimédia C’est dire si la notion d’art elle-même s ’est élargie au cours de ces der nières décennies Et combien, au sein de ces catégories, le street art a su trouver sa place Chez JonOne il a manifestement quitté la rue pour la toile ou le bas relief Par fois l’installation sculpturale dans l’espace, ainsi que le prouve cette immense conglomérat de plaques de plexiglas colorées qui traverse la nef centrale de l’église Sainte-Anne Cela fait penser à un puissant vitrail qui se serait émancipé des murs pour offrir une for me inédite, une épaisseur inhabituelle et une plastique à plusieurs points de vue, puisque l’œuvre peut être perçue d’un peu partout, au sein de cet ancien lieu de culte désaffecté Le vide s’intercale entre les différentes for mes souples, un peu sinueuses, molles mais dynamiques, avec des signes (flèches), des gestes (trous) et des allusions (bulles BD) multiples Au fond des deux nefs latérales, deux sculptures murales contenant les mêmes matériaux mais aussi du bois, du métal, des miroirs Manifestement le volume chez JonOne est fait de bric et de broc mais pas de matériau de récupération

Les couleurs ne craignent pas de briller de tout leur éclat, héritage sans doute de l’influence matissienne qu ’aurait subie le plasticien Mais ce sont les quatorze toiles d’un for mat non négligeable, surhumain qui

s’échelonnent le long des deux murs latéraux, du côté du chœur ou du porche, à dextre dès l’entrée, qui permettent de mieux saisir la production de JonOne Ce der nier a tendance à pratiquer le « all over » , d’une façon assez proche de Jackson Pollock, mais en saturant davantage encore la surface, en l’enrichissant de signes et d’écritures cursives, et en donnant l’impression que la répartition des zones colorées n ’est pas due au hasard L’artiste en exploite un peu toute la gamme avec une prédilection pour les couleurs vives ou pour les forts contrastes de valeurs

Ainsi, avec un artiste comme JonOne, c ’est un peu de la culture élitiste américaine qui sort des musées, va faire un petit tour dans la rue avant de revenir vers les lieux d’exposition, mais en quelque sorte régénérée par le regard des profanes Si bien que ce n ’est pas forcément le système qui récupère les artistes - ceux de la liberté, du non produit vendable et du temporaire mais les artistes qui mettent au point une stratégie pour donner de l’air aux lieux qui les exposent

Dans un coin de l’église, JonOne a réalisé une per for mance in situ, à l’acrylique noire, directement sur les trois cloisons proposées cette fois On voit ainsi sa manière de travailler par lettrage primitif et cursif, infiniment répété Un retour aux sources en quelque chose, et un peu de la rue qui entre dans l’église, laquelle ne l’oublions pas, domine la ville

BTN

Jusqu’au 1er novembre au Carré Sainte-Anne - 2, rue Philippy à Montpellier Tél 04 67 60 82 11

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vingt-cinq

ARTS PLASTIQUES

Vincent Bioulès à la Maison Consulaire de Mende

YvesBonnefoy s’inquiétait de la disparition du paysage dans la peinture C’est qu’il disparait chaque jour un peu plus de nos champs de vision, plutôt tour né vers les tablettes et les lumières de la ville Les peintres nous rappellent combien ils nous sont indispensables et marquent un rapport privilégié de l’homme avec la nature Une relation esthétique Vincent Bioulès est demeuré toujours fidèle au tableau, dont il est reparti en quelque sorte à la reconquête après l’apparente table rase effectuée du temps de Supports-Sur faces (dont il a conçu le nom)

Certes il a fait bien des fontaines, des portraits, des nus, des marines, des scènes de la vie religieuse, des intérieurs intimistes Et plus particulièrement des fenêtres en tant qu ’elles résument la symbolique du tableau, par sa for me, sa capacité à capter ou rejeter la lumière, son ouverture sur le monde enfin Il s ’ en montrera en cette exposition qui célèbre entre autres les lieux de vacances autour de Laubert, où séjour na le peintre, amoureux de la nature sauvage et des grands espaces inoccupés Ou occupés quelquefois mais avec le sage sens de la mesure instinctive et de la cohabitation avec la nature boisée, montagneuse ou vallonnée, la plupart du temps coiffée de nuages

Bioulès peint d’abord sur le motif, très vite et en séries avant de composer plus majestueusement ses grands ou moyens paysages On se rend très vite compte que chaque détail abstrait se fond dans l’har monie du concret aux yeux du spec-

tateur pressé Avec Bioulès, il faut prendre son temps, se plonger avec lui dans un champ de peinture, en dénicher les jeux d’ombres et effets lumineux, les caractéristiques géométriques, le piqueté et le moucheté Et puis il y a la couleur, dont Bioulès s ’est toujours montré un or fèvre ou plutôt un passionné Une couleur qui ne doit rien au stéréotype et au standardisé, à l’unifor mité fonctionnelle et pragmatique Une couleur à l’éclat maîtrisé, comme s’il avait atteint une sorte de modération dans l’épanouissement, c ’est sans doute ce que l’on appelle une palette bien tempérée Bioulès a toujours reconnu sa dette envers Matisse et les fauves qui lui ont per mis de dépasser sa culture classique et sa bonne connaissance intimiste de l’art du paysage universel Mais ces artistes privilégiaient la ville, les petits ports char mants, un certain art moder ne de vivre Les enjeux sont différents aujourd’hui et la peinture de Bioulès, justement ses paysages lozériens, prend une autre résonance, peutêtre plus dramatique

Il ne faudrait pas qu ’ un jour on puisse dire que les beaux, émouvants, édifiants paysages n ’existent plus qu ’ en peinture Du moins, cette der nière, celle des tableaux de Bioulès, pourra-t-elle, dans le pire des cas, en témoigner BTN

Jusqu’au 1er novembre à la Maison consulaire - 2, rue Henri Rivière à Mende. Tél. 04 66 94 00 23.

LA PLUS VOCALE

His master voice à la Panacée à Montpellier

On n ’entre pas dans La Panacée comme dans un centre d’art ordinaire, encore moins comme dans un musée ou une galerie d’art Ici la vidéo, la technologie de pointe et l’interactivité règnent en maître et l’on n ’ en sort jamais tout à fait comme on y était entré Troublé dans ses certitudes et désorienté dans ses repères C’est qu’il faut prendre son temps, se laisser le temps de la contemplation, de la réflexion A la limite, y revenir

C’est encore plus évident avec cette exposition estivale, qui nous vient de Dortmund, et intitulée « His master’s voice » Autant dire un hommage à la voix, à la parole, au langage dans ses rapports à l’image, au pouvoir politique ou religieux, à lui-même enfin Outre les œuvres présentées des vitrines sont confectionnées, qui per mettent d’entendre des extraits vocaux de films ou de documents (la voix d’Artaud par ex, ou de Chaplin imitant Hitler) Et l’on peut s ’ exercer à la technique du doublage filmique sur une série de classiques, projetées ensuite en atelier (Panapop) ; On peut même composer un accompagnement vocal personnalisé de la visite Le visiteur se sent quelque peu créateur ou du moins expérimentateur

Pour ce qui concer ne l’exposition elle-même la vidéo s ’ y taille la part du lion En très grand for mat (Panhans, Bünger, une française : Laure Prouvost !), moyen (Smijewski, Sala) ou petit for mat (souvent lié à l’époque : Serra/Holt, Burroughs/Balch, Gerz)

L’exposition est inter nationale avec une prédominance des anglo-saxons, scandinaves et pays de l’Est avec extension vers le sud de l’Europe L’anglo-ibérique Manuel Saiz interroge le doubleur vocal de John Malkovitch (Dans la peau de, voire la gor ge ) qui rêve d’être doublé à son tour par l’acteur, et c ’est bien ce qu’il se passe en réalité et que l’on perçoit en fin de film Comme quoi, on le « voit » ce que l’on « perçoit » n ’est pas forcément la réalité vocale d’un être

De même, dans le film d’Asta Gröting, une marionnette ensorcelée adopte la voix de divers ventriloques, s ’essayant de la sorte à diverses identités, nous interpellant sur la nôtre, sur les nôtres L’une des œuvres les plus fascinantes est celle de la lituanienne Ignas Krunglevicus Un policier y interroge une suspecte et l’interrogatoire est retranscrit en grosses lettres à partir de deux projections contiguës sur fond noir L’absence d’image jette un doute sur l’honnêteté du fonctionnaire

En poussant plus loin, dans le travail de l’albanais Anri Sala, une ancienne propagandiste du pouvoir communiste est interrogée quelques années après sur ses propres paroles, qu ’elle semble avoir oubliées Tant est complexe dans notre

relation au langage « en ses rapports avec l’inconscient » , aurait pu dire Freud Édifiant également, la retranscription d’un discours du dictateur nord-coréen vantant les vertus du cunnilingus à des fins peu démocratiques (par le collectif YHCHI, de Corée du Sud) Le clou de cette exposition, c ’est tout de même l’installation, dans la grande salle, d’une reconstitution des studios la « Hate radio » lors du génocide rwandais On y révèle le pouvoir des médias, des mots qui tuent, leur implication dans le politique, le point de vue des victimes – retranscrits à des fins instructives, par un collectif franco-suisse « Int Inst of political murder »)

A deux pas de là, autre clou de cette expo, le disque turc fait de mots interdits à la radio, d’Asli Cavusoglu La propagande et le religieux font bon ménage C’est que l’on se dit en considérant le portrait du jeune noir de Daniel Hofer ou le chœur d’Enfants de Dieu du britannique Richard Grayson La société de consommation n’échappe pas à la satire avec le plan fixe d’un bavard frénétique chez Stéphan Panhans L’ambigüité raciste des discours ethnographiques apparaît dans les réalisations de quatre intervenantes témoignant des crimes colonialistes allemands On se saurait tout citer même si chaque pièce vaut que l’on s ’ y arrête notamment la cacophonie conçue par le polonais Arthur Zmijewski constituant un chœur vocal de sourds et malentendants La serbe Katarina Zdjelar filmant le long apprentissage de l’anglais par des migrants proto-britanniques, sans accents trop marqués socialement Le suédois Erik Bünger, pour entériner ce décalage, a inventé le mot « Schizophonia » , auquel il recourt pour son film Quelques expériences nous renvoient au passé récent Jochen Gerz hurlant jusqu’à l’épuisement, ou le kosovar Jakub Ferri se moquant gentiment de John et Yoko, the « two vir gins » On ne saurait ter miner cette rapide plongée, non exhaustive dans cet univers vocal, sans signaler la per for mance en direct du français Christophe Bruno, piratant Google et renvoyant au public les mots forts qui ponctuent sa visite Des mots comme s’il en pleuvait, des mots qui s’émancipent, des mots qui traduisent, des mots qui usurpent, se décalent ou oppriment On n ’ en a pas fini de creuser les rapports ambigus que l’homme entretient avec son langage, qui fonde sa spécificité en tant qu’humain BTN Jusqu’au 20 septembre à La Panacée - 14, rue de l’Ecole de Phar macie à Montpellier Tél 04 34 88 79

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LA PLUS PAYSAGISTE
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Extrait du film d’Asta Gröting

ARTS PLASTIQUES

Cerbère n ’est sans doute pas le plus joli port de la Côte ver meille : la voie ferrée le défigure, mais il suffit de prendre un peu de recul pour mieux apprécier son inscription dans un paysage montagneux, ses plages latérales, son phare panoramique, ses traditions catalanes solides et son activité de plaisance active L’association Shandynamiques, pour la quatrième année consécutive, a décidé d’ouvrir cette petite ville frontière - après c ’est l’Espagne - à l’art contemporain mais de telle sorte qu’ils s’inscrivent discrètement dans la vie des estivants, enclins dès lors à s’interroger sur une intervention inhabituelle à leurs yeux L’art, et c ’est cela qui « change tout » , est donc essaimé dans les rues ou dans certains points forts de la pointe balnéaire des Albères Le nom de Cerbère n ’ a en fait aucun rapport avec le chien des enfers et sa situation stratégique de seuil Son étymologie la voue plutôt aux cervidés C’est ce que rappellent les sticks de Fabrice Magniez placés en des endroits imprévisibles Cerbère a également inspiré le clip de Marilina Prigent et, du fait de sa position particulière, le film d’Elisa Larvego De même Francesca Caruana a étudié, en archéologue et ethnologue les portes de

LA BONNE SURPRISE

quelques lieux abandonnés du côté du belvédère du rayon vert Michel Marca a détour né le principe assez classique des vues de cartes postales Dorothée Clauss a pris le parti des pigeons qui pourtant fientent sur les murs, afin de leur fabriquer des habitacles protecteurs Voire d’en accentuer la présence, sachant qu’ils symbolisent une métamorphose alimentaire

LA PLUS MIROBOLANTE

Sylvie Mir à Myartgoesboom à Avignon

dont nous sommes responsables et qui devrait nous inquiéter, nous autres, gavés de nouveaux produits qui font de nous des mutants Des paroles de chansons célèbres lui servent de slogans D’autres ont travaillé l’in situ, telle Agnès Rosse et ses livres ouverts sur les cloisons de la gare, où elle met en exer gue des espèces en voie de disparition Camille Guibert a érigé un tremplin avec des matériaux récupérés sur place. De son côté, le « graffeur » Wobe Johnson réfléchit sur l’avenir des eaux polluées de la mer toute proche Le poète-plasticien Pierre T ilman concocte et exhibe une sentence dont il a le secret, et dont le sens se prête à diverses interprétations : Tu vois ce que je veux dire Enfin, le collectif If semble pratiquer la contrefaçon, murale ou sur des pontons, en des lieux où l’on suppose que la contrebande dut être active En tout cas, il y a de quoi voir Cerbère autrement, à visiter en prenant son temps, en savates ou espadrilles Avec Collioure, Céret, un triangle actif et remuant

BTN

Jusqu’au 26 septembre, guide offert à l’office du tourisme à Cerbère Tél 06 82 03 32 71

Joris

Brantuas continue son petit bonhomme de chemin à la fois pictural (il vient d’inventer le concept d’Abstraction libre), documentaire (il réalise des vidéos sur tous les artistes qui se reconnaissent dans son projet), enfin de galeriste en offrant un triple espace d’exposition à tous ces créateurs qui œuvrent en région, ont le mérite d’exister car ce sont souvent eux qui en créent la dynamique souterraine et fondamentale Trois lieux en ce moment : l’un à Nîmes, l’un à Montpellier, le dernier en Avignon, avec des événements à rythme soutenu qui font sortir les travaux des ateliers, favorisent les rencontres, et il faut bien le dire retissent du lien social entre les artistes, leurs pairs et le public Dès la rentrée (eh oui, il faut y songer déjà), c ’est Sylvie Mir qui occupera le local avignonnais On la connaît dans la région en tant que peintre, ayant notamment exposé pour l’association Remp’arts de Durban-Corbières Même si Sylvie Mir n ’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’elle déploie, dans ses grands formats, un vocabulaire de for mes simples, de lignes sinueuses, de grilles rigides et de couleurs vibrantes Toutefois à y regarder de plus près, la toile n ’est pas pour elle une sur face où les for mes s ’enchaînent dans une certaine linéarité Elles font souvent office de plan d’occultation, se soumettent à des coupures, se distancient d’elles-mêmes par le biais des couleurs dépendant du fameux redressement du

tableau En fait beaucoup d’éléments fonctionnent par binarité : transparence et opacité, valeurs et couleurs, lignes graphiques et épandage coloré On retrouve cette binarité dans une production actuelle où l’artiste s’inspire de photographies de paysages qu ’elle complète plastiquement de manière à obtenir un diptyque Le paysage est traité à la verticale afin de troubler les repères et de mieux assurer l’unité des deux techniques mises en cohabitation Ainsi apparaît une autre réalité que celle prélevée dans le paysage réel, une tierce réalité peut-on dire où il n ’ y a plus de hiérarchie autre que chronologique La sur face est devenue photo-picturale C’est un peu la réponse du peintre à la question soulevée par l’image aujourd’hui Elle n ’est pas un problème en soi à condition de savoir les choisir en vertu du proverbe : Dis-moi quelle image tu choisis et je te dirai ce que tu fais Sylvie Mir montre que l’artiste contemporain ne renie pas le monde qui l’entoure et les moyens techniques de reproduction que celui-ci met à sa disposition Il l’incorpore au contraire au sein de cette peinture à laquelle il réserve sa confiance majeure Sans doute parce qu ’elle est matière et que nous sommes, pour l’instant encore, pétri de cette matière BTN Du 13 au 28 septembr e à Myartgoesboom - 12, impasse de Noves à Avignon Tél 06 23 75 37 21

AU DOMAINE DE VERCHANT À MONTPELLIER

Meeting Art Objectif : des rencontres Art Contemporain et Mécénat

Mar di 29 septembre, le magazine Objectif

Languedoc-Roussillon - La Tribune organise la première édition de Meeting Art Objectif, des rencontres qui se focalisent sur la place de l’Art contemporain dans le mécénat

L’idée de ces rencontres est née d’une volonté de mettre en lumière celles et ceux qui souhaitent soutenir le milieu culturel et le faire exister à travers de nombreuses actions en cohérence avec les enjeux de leurs entreprises En effet, le mécénat artistique est un dispositif qui intéresse de plus en plus le monde entrepreneurial Au-delà du volet fiscal avantageux qu’il contient, il per met de forger ou renforcer l’identité de l’entreprise, sensibiliser les collaborateurs à l’art participer à l’attractivité d’un territoire Montpellier, métropole en plein essor économique, multiplie d’ailleurs les projets où l’Art Contemporain fait

l’objet d’une grande attention L’ouverture du Centre d’Art Contemporain prévue en 2016 en plein cœur de Montpellier est belle un exemple de cette volonté Programme :

• 15h45 : ouverture des rencontres

• 16h : 1ère conférence « Etat des lieux du mécénat artistique et perspectives de collaboration ». Pourquoi s ’orienter vers une politique de mécénat artistique ? - Comment devenir mécène ?

Comment faire le bon choix de projets ? Avec François Debiesse, Président Délégué d’ADMICAL, Christian Carassou Maillan, Président de Mécènes du Sud, Nathalie Moureau, Maître de conférences en Sciences Economiques, Véronique Cottenceau, Char gée du mécénat à la DRAC L -R et Ar naud Dubois, Directeur associé d’IP ART

• 17h30 : 2ème conférence « Echanges sur les différ entes expr essions du mécénat artis-

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tique » « Egeria » les collaborations avec des artistes d’art actuel, « Collection Société Générale »

« Fondation Francès » une collection d’art contemporain, « Galeries Lafayette » et « Audi Talents Awards » soutenir de nouveaux talents Avec Alexandra Aznar, Directrice d’Egeria, Hafida Guenfoud-Duval, Directrice de la Collection Société Générale, Florence Brachet Champsaur, Responsable du mécénat des Galeries Lafayette, Estelle Francès, fondatrice de la Fondation Francès et Sacha Farkas, Responsable des partenariats Audi Talents Awards

• 19h : Cocktail dinatoir e avec une per formance artistique d’ARDPG dans la cour languedocienne du Domaine de Verchant

Mardi 29 septembre au Domaine de Verchant 1, Bld Philippe Lamour à Castelnau-le-Lez http://objectif-languedoc-roussillon latribune fr/

« Ça change tout » à Cerbère
Œuvre de Dorothée Clauss

LA

PLUS RAFRAICHISSANTE

Le Domaine des Murmures au Château d’Avignon aux Saintes-Maries-de-la-Mer

à l’année der nière, ce sont seulement le parc et les dépendances du château qui sont le théâtre d’une distribution de sons et d’objets Chaque intervenant a été choisi pour sa capacité à considérer le son comme un matériau qui ne demande qu’à trouver sa for me, à être ciselé ou trituré, par fois comprimé, tout en tenant compte de la spécificité du lieu, en pleine Camar gue D’ailleurs nous sommes accueillis par des cris de flamants, sous-tendant une tribu de drapeaux roses battant au vent, sur la seule parcelle insulaire et non taillée de la grande prairie

Contrairement

Cette installation, de deux britanniques néo-marseillais, Gethan et Myles, rend ainsi hommage à leur compatriote, l’or nithologue Alan Johnson, qui a réintroduit une espèce en voie de disparition A l’autre extrémité d’un domaine ouvert au public, station des eaux, Grégoire Lauvin et Peter Sinclair ont conçu une chambre d’écoute à usage individuel où, trônant sur un siège, on peut écouter des sons multiples émanant de divers capteurs ouverts sur la nature aquatique des environs La référence à l’eau est d’ailleurs très présente grâce aux divers objets de percussion ou de récupération, conçus comme un ensemble, de Mathias Isouard, face à la maison blanche, dès l’entrée Le visiteur peut orchestrer les divers instruments tout son saoul, à partir de manettes d’irrigation ou d’arrosage, les jets d’eau suscitant le son escompté Dès l’accueil, grâce au guide audio, infor mation et création se combinent puisque Marie Chéné et Pascal Messaoudi ont choisi de travailler à partir du texte qui rythme le parcours du visiteur En choisissant certains mots, en triturant le continuum de paroles lues par le

comédien, on obtient un énoncé B, totalement inédit, insolite et souvent même amusant Si devant le château, des barrières embouchées et en métal jouent de la trompette, ou du moins d’instruments à vents (Thierry Mouillé), c ’est de l’arrière que viennent les plus grosses surprises : des paroles semblent sortir des personnages moulés sur la façade nord et commentent ce qu’il se passe à l’intérieur du bâtiment principal, paroles et sons Ainsi la vie du passé estelle ressuscitée mais également celle du présent, créant une ambiguïté, des ouvertures sur le drame, les temps morts ou la vie quotidienne Le travail est signé Bertrand Gadenne Un peu plus loin, dans la chaufferie on retrouve Thierry Mouillé et ses installations à embouchures orchestrées à partir de deux pompes manuelles, en relation avec la tuyauterie complexe des lieux Tout est fait en effet pour privi-

Proche de Perpignan, peu éloignée des étangs et de la Méditerranée, hantée par les premiers contreforts des Pyrénées, la Forteresse de Salses surprend par son architecture à la fois défensive et peu élevée Elle peut se tar guer de restaurations multiples, telles celles qui seront offertes au public cet été, de son parcours jalonné d’œuvres contemporaines et surtout de ces grandes expositions estivales, qui amènent à lire le lieu différemment Tel est le cas pour les vidéos de l’artiste d’origine corse Ange Leccia, surtout célèbre aux yeux du grand public pour ses clips avec Bashung ou Christophe Mais plus connu encore par mi les amateurs d’art contemporain pour ses vidéos toujours impressionnantes, en grand for mat, d’autant qu ’elles font appel souvent à des éléments naturels

Tel est le cas avec cette « Mer » placée quelque part dans le longiligne corps de logis, où l’on peut voir des vagues se dresser telles des montagnes à la verticale, de façon à ressembler à une chaîne de montagnes en mouvement Ce der nier se renouvelle incessamment et nous renvoie à la genèse du monde, quand les dieux se battaient contre les titans, quand la sur face de la terre n’était point encore figée pour l’éter nité La mer nous donne une idée de cette lutte mythique, épique et primitive C’était un peu comme si cet élément était, avec deux trois autres forces, la der nière des géantes A Salses, on a l’impression de voir ce mur d’eau redoubler l’épaisseur des murailles de la forteresse, peut-être aussi lui montrer la supériorité des forces de la nature sur les réalisations humaines, et donc relativiser sa force belligérante Mais Ange Leccia c ’est aussi tout un travail sur la lumière, de l’écume notamment, sur les valeurs, sur les lignes convulsives, les contrastes et la planéité de la sur face L’artiste demeure avant tout un plasticien La dimension sonore aussi ne doit pas être négligée en particulier dans les deux Orages placés dans les Écuries Le ciel noctur ne est zébré d’éclairs auxquels répondent les bruits vibrants du tonnerre, et l’on se dit que c ’est au même style d’orage que devaient assister les soldats de l’ancien bastion, que ce devait même être un de

légier le ludique et l’interactivité Que la création soit un prétexte à re-création François Cys, avec ses Cyclophones, propose, dans la prairie, face au château, une enrichissante auscultation de tous les sons dont sont porteurs les bicycles De son côté, Laurent Gongora nous invite à une symphonie de coucous fixés à des arbres dans un minuscule paradis perdu dans le bosquet qui mène au lavoir C’est d’ailleurs dans les lavoirs que l’on trouve deux des pièces les plus réussies La vidéo de Bertille Bak sur un immeuble thaïlandais en voie de démolition Avec concert de lampe de poche et signes sonores discrets Le rayon bleu au laser de Pierre Laurent Cassière, synchronisé avec des sons à basse fréquence, et qui sur git du noir, sous l’effet d’une aérienne et humide alchimie, se regarde avec intérêt Dans la salle de la pompe, Emmanuel Rivière le bien nommé, a posé au sol sa matérialisation du bruit des nuages en résine et polyester et qui ressemble vaguement a une couronne de vertèbres Sa sculpture « Bloop » , alvéolée, doit être perçue avec les mains On y sent les vibrations du son qu ’elle enfer me Enfin Dominique Blais fait résonner, dans le château d’eau, des cymbales en verre de différentes couleurs, suspendues et se frottant l‘une contre l’autre Tout ça est impressionnant à voir (Blais, Cassière, Bak), à entendre (Gadenne, Cys, Gongora), ou les deux à la fois (Mouillé), à toucher (Rivière), à expérimenter (Lauvin et Sinclair, Isouard), à manipuler (Chêné et Messaoudi), toujours l’oreille aux aguets BTN Jusqu’au 4 octobre, Domaine départemental du Château d’Avignon - RD 570 aux SaintesMaries-de-la-Mer. Tél. 04 13 31 94 54.

leur rare divertissement, d’êtres reclus, confinés dans leur fonction guerrière Mais on se dit aussi que ces éclairs, ces bruits assourdissants font concurrence, de manière combien plus gigantesque, aux ar mes tonitruantes utilisées pour défendre la forteresse Nouvelle leçon, double même d’utilité, les chevaux connotant l’esprit de conquête, ayant toutes les raisons de s ’effrayer et de renoncer car eux seuls savaient se soumettre aux forces naturelles et célestes La der nière intervention est plus poétique : il s ’agit encore une fois de solliciter l’eau, à travers un portrait aquatique de Laetitia Casta Les mouvements de l’actrice, de son visage, sont ralentis comme dans un rêve et c ’est bien ce que l’on veut nous suggérer On pense à une ondine et après tout l’emplacement a sans doute été choisi, à l’origine, parce qu’il comportait des sources, sans lesquelles on ne saurait point survivre Mais surtout il matérialise, il donne présence et vie aux phantasmes des soldats Ainsi les salles s ’animent-elles de présences, naturelles ou humaines, infléchissant notablement leur sens Quant aux œuvres qui jalonnent le parcours Toutes valent d’être considérées : l’énor me racine de résine conçue par Toni Grand, décédé depuis, reptilienne et souterraine ; la sculpture faite d’empilement de for mes en plomb du même sculpteur, au centre de la cour et qui redouble le caractère défensif et tout en rondeur de la forteresse ; les boules en fonte de Jean-Luc Parant, et qui ressemblent à des boulets, judicieusement placées dans le four de la boulangerie ; l’œil vivant au fond de la cheminée de ventilation d’une tour, d’Antoni Muntadas et qui semble celui de la conscience, dont parle Hugo, dans l’un de ces poèmes épiques Une exposition bien rafraîchissante, comme un orage d’été après la chaleur étouffante, qui remet de la vie dans ces lieux que viennent habiter quotidiennement des flots curieux de touristes

Jusqu’au 4 octobre à la Forteresse de Salses à Salses-le-Château

Tél. 04 68 38 46 51.

– page trente –ARTS PLASTIQUES
BTN
Ange Leccia
LA PLUS MARITIME
à la Forteresse de Salses
Objets de percussion de Mathias Isouard

Formes Biographiques + Prix Marcel Duchamp au Carré d’Art à Nîmes

Le XXème siècle, qui nous a précédé, aura hésité entre deux postulations antithétiques, que certains ont d’ailleurs tout fait pour concilier, quand ils ne se sont pas tout simplement reniés en renonçant à leur radicalisme foncier, ou inversement à leur attachement à la figure On a en effet d’un côté les artistes et les tendances que l’on qualifiera pour simplifier de for malistes, où l’intervention du sujet créant est réduite a minima, où les matériaux sont neutres et les for mes répétitives, issues des mathématiques, des technologies moder nes, du concept le plus neutre qu’il soit De l’autre une forte accentuation de l’ego, dans le geste comme dans l’attitude, dans la prise de risque comme dans la prise de parole, dans le charisme et l’engagement, dans l’expression enfin C’est un peu ce que m’inspire cette exposition consacrée aux for mes biographiques composées d’œuvres peu vues en France même si les noms de Carl André (habituellement classé dans le Minimal) Philip Guston (pour moi peutêtre le plus grand peintre américain des années fertiles), de la per for meuse Valie Export, des Fluxus : Broodthaers (faisant l’éloge du sujet, des moules frites, ou de Baudelaire, l’auteur de pauvre Belgique !) et Filliou (le régional de l’étape, et de l’épate avec ses cinq briques !) sont loin de nous être inconnus Au demeurant, certaines pièces sont d’une incontestable réussite, l’installation de Martin Honert dès la première salle, ce petit garçon esseulé, assis sur une chaise, assis à une table trop grande pour lui, avec toile cirée d’usage, et à la dimension de l’enfance telle que la perçoivent rétrospectivement les adultes (tout paraît toujours trop petit)

Même impression, d’autant que nos repères d’échelle sont ici aussi quelque peu perturbés, pour l’installation de Thomas Schutte, avec ses chaussures alignées sur des étagères, face à un simulacre d’artiste en son atelier de moulage et sculpture. Avec ces deux types d’œuvre, on est à peu près sûr de toucher tous les publics Ceux qui philosophent sur le statut de l’art, principalement contemporain, dans ses rapports à l’Histoire et à son Histoire. Ceux qui ont séché le bac philo et conçoivent les activités artistiques comme

un divertissement plus réfléchi que les autres Quelqu’un qui ne prenait pas son art, la poésie, pour un simple divertissement c ’est un de nos grands auteurs finalement assez méconnu, Gérard de Nerval, dont sont reproduites les généalogies fantaisistes, avec commentaires universitaires de rigueur Chez lui, le biographique confine à la folie ce qui prouve la fragilité de l’artiste dès lors qu’il touche à ce que nous appelons sommairement le Moi Nerval n ’est pourtant qu ’ un littéraire ce qui tendrait à accréditer la thèse que les disciplines ne sont plus aussi différenciés et cloisonnées que par le passé Le thème même de la biographie relève d’ailleurs de la littérature et le somptueux catalogue qui rend compte de cette exposition grouille de références à nos grands écrivains Histoire on le suppose d’établir des passerelles et d’irriguer l’expérience des uns dans le (du)champ des autres Une autre installation devrait séduire grands et petits : cette sorte de théâtre de marionnettes coloniales, conçu par Peter Friedl dans la der nière salle, plongée dans l’obscurité du musée, et qui réfère à des figures connues dont un Hamlet noir Celle de Henrik Olesen, toute proche, peut surprendre avec ses fourchettes et ses couteaux désignant les noms de personnages réduits à des bâtons A part ça, beaucoup de photos (on ne sera pas loin d’Arles), notamment les burlesques de Edward Kransinski, les diapos sidérantes de Santu Mofokeng (des couples de noirs embour geoisés), de la vidéo avec notamment

New York filmé au quotidien par Chantal Akerman Le stupéfiant paravent d’Etienne-Martin, un de nos grands sculpteurs français Polke lui n ’est plus à découvrir Chacun évaluera le degré de relation que chaque œuvre entretient avec les for mes biographiques A moins qu’il ne s ’agisse de déter miner le rapport biographique que nous entretenons avec elles Parallèlement, on peut découvrir les quatre nominés du Prix Marcel Duchamp Malik Ohanian, d’origine ar ménienne, est le plus connu, et on a pu le voir à l’œuvre au Crac l’été denier, avec ses jolies ouvrières en plâtre fabriquant de terribles bombes meurtrières Au Carré d’Art, il montre en plus, des arrachements de jour naux qui sont à la fois agressifs et, en même temps, isolent une parcelle plastique de ces infor mations dont nous sommes gavés. Plus un hommage filial aux SaintesMaries et à son père Zineb Sedira est bien partie pour obtenir le prix avec sa triple vidéo exploitant les multiples photographies des navires d’un certain Baudelaire dans le port de Marseille Je parierais toutefois, sans illusion, sur Neil Beloufa avec une extraordinaire installation en tringles métalliques avec lesquelles il reconstitue tout un espace domestique et ménager Une vidéo l’accompagne, où se jouent les rencontres fortuites lors d’une garden-party Enfin le savoyard Davide Baluda avec ses œuvres enterrées ou plongées dans l’eau de manière à en recueillir les sédiments sur une sur face maltraitée pourrait séduire le public, sinon le jury

Il faut aussi parler de l’hommage à Bob Calle, et de sa collection de BMPT, Supports-Sur faces, deux Joseph Kosuth, et des affichistes (Dufrêne, Rotella, Hains) ainsi qu ’ un Martial Raysse, un Dan Flavin et l’inévitable Filliou Mais aussi les années 80, un impressionnant Garouste, un Albérola, un Blais, un Frize et les traditionnels allemands (Polke, Richter) Des photographies, plasticiennes de Boltanski, le fabuleux Patrick Faigenbaum et notre nîmoise, Suzanne Lafon pour clôturer l’accrochage

Jusqu’au 20 septembre - Place de la Maison Carrée à Nîmes Tél 04 66 76 35 70

S’ilfallait retenir une initiative de l’œuvre d’Er nest Pignon-Er nest, je pense que ses portraits verticaux en noir et blanc de Rimbaud, l’homme aux semelles de vent, le génie précoce de la liberté d’écrire, de vagabonder et de voyager y suffirait Il les collait à même les arbres ou les murs, de la ville, à rythme régulier, instillant dans l’esprit des gens un peu de cette voyance urbaine qui caractérisait l’enfant prodige. Artaud et Jean Genet allaient suivre - que des artistes maudits ! Avec Er nest Pignon-Er nest, dans les années 70, un vent de saine et vigoureuse folie soufflait ainsi sur nos cités L’artiste privilégiait alors l’introduction de l’art dans la vie quotidienne : il exposait hors les murs et anticipait sur ce que l’on nomme aujourd’hui « street art » , beaucoup plus clinquant et souvent moins engagé Car Er nest

Pignon-Er nest fut de tous les combats, de toutes les causes, à commencer par celle de ceux qui vivent dans la rue

En fait ses thèmes de prédilection le portent vers les exclus, les victimes, les prisonniers, les poètes fous et les femmes mystiques Les boucs émissaires en général du libéralisme mondial que l’on nommait jadis capitalisme

Les conflits sociaux, la lutte contre tous les pouvoirs, le hantent Le noir et blanc est privilégié sans doute parce

qu’il renvoie à des techniques de reproduction ayant fait leur preuve, qu’il souligne le contraste - caravagesque- et se fond davantage dans l’anonymat citadin E P E choisit des sujets dramatiques, expressifs et il n’hésite pas à puiser chez les grands maîtres Ses œuvres prennent le risque de l’éphémère, du destructible, quand elles s ‘ exposent à des regards bien pensants et malveillants, mal voyants pourrait-on ajouter Bref, c ’est à un artiste important que s ’offre l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux, un artiste généreux, fidèle à ses principes et, au fond, populaire, si aimer le peuple c ’est aimer ses semblables C’est à quarante ans de production de multiples, que nous serons confrontés, car Er nest Pignon-Er nest photographie ou lithographie des interventions dites en situation, sur les murs et dans les rues

On pourra dans les grandes salles et dans les couloirs vérifier l’unité d’une production qui privilégie les for mats imposants, mais sait aussi s ’adapter à l’espace qu ’ on lui propose et tirer de ses matériaux, le papier dit libre, le maximum de plasticité

Jusqu’au 20 septembre - 19, rue de l’Abbé Tarroux à Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27.

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LA PLUS NOSTALGIQUE Ernest Pignon-Ernest à l’Espace d’Art Contemporain à Bédarieux
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LA PLUS LITTERAIRE
Œuvre de Gérard de Nerval

LA PLUS DISCRÈTE Jean Denant au VRAC de Millau

Certesle fameux viaduc a réduit considérablement le nombre de passages, et souvent d’arrêt forcé, dans la ville de Millau Pour ceux qui persisteraient à y faire halte, car cette région est remplie de merveilles, il faut savoir qu ’ en face de l’Office du Tourisme, au pied du beffroi, se trouve la Vitrine d’art contemporain dont le but est d’initier, à leur insu, les habitants et touristes à des activités qu ’ on leur décrit trop souvent comme difficiles à comprendre (comme si l’art n’était qu ’ une affaire de compréhension) et réservées à des élites d’initiés

Le sigle du VRAC s’inspire de celui du FRAC mais en plus modeste, puisque limité à une vitrine où chaque artiste invité, par une association (Stéphane Got et Marie Demy), s ’ en donne à cœur joie (on a pu y voir Hubert Duprat, Christian Bonnefoi, Stéphen Marsden, Djamel Tatah, Bruno Peinado et Vir ginie Barré, Yves Reynier, Clarbous Que du beau monde !)

Le sétois Jean Denant commence à évoluer, je l’ai déjà dit, dans la cour des grands Son travail est en relation avec l’architecture comme référence et comme matériau En l’occurrence, il a découpé les cloisons de placo de la pièce visible de l’extérieur Ainsi peut-on percevoir ce qu’il se passe de l’autre côté des murs à travers des trous circulaires, des percées rectangulaires et autres figures qui for ment comme une composition abstraite, décorative, assez élégante à tout prendre Mais l’essentiel se passe au centre Avec ces parties découpées, Jean Denant a fabriqué une chaise longue immaculée, inspirée de

Le Corbusier On peut l’interpréter de différentes manières D’abord l’invitation estivale au far niente avec en arrière-pensée l’idée que l’art n ’est qu ’ une manière par mi d’autres de tuer le temps, un divertisse-

Jordi + Variations

Encore un lieu patrimonial qui offre son espace verdoyant à des sculptures de tous horizons Des figuratives (Pierre Marchand, et ses chemins d’Hommes graine en chêne brûlé), abstraites (Sebastien Zanello) ou néoabstraites (Jean-Paul Moscovino), recourant à des matériaux nobles (marbre de Carrare chez Philippe Citarrini) ou plus inattendus (les drains agricoles de Karine Debouzie ; les « objets terrestres non identifiés » avec œuf d’autruche d’Anne Claverie) Ou du recyclé (David Vanorbeek) et de l’ouvragé (Dominique Coutelle), du naturel (les colonnes de pins, galets, glands de Yoann Crepin), ou du traditionnel (les cadres en acier, très ajourés de Gûnter Herr mann, les stèles de Véronique Wirth ), voire du mixte (les agglomérats de textile, papier et résine selon Hélène Soubeyran

Des empilements (de Martine Hardy) ou au contraire la déclinaison d’un matériau (l’acier, de l’ancien rugbyman Jean-Pierre Rives) De la couleur (résine peinte sur inox poli, de Thomas Ryse), de l’urbain (les bor nes citadines, à ciel bleu de cobalt ouvert, de Ciris Vell), du totémique (Pol Richard), ou du carrément mystiques (Échelle en corde rouge de Betsy Eeckhout ; cage métallique projetant une cor ne en bois très « parlante » de Regina Kalkenber g ; lignes gigantesques et spiralées en tube inox de Francis Guerrier) Murales enfin et proches de la peinture (de vagues maritime) de Bruno Bienfait, ou au contraire flottant sur l’eau dans les porcelaines alvéolées de Sophie Lavaux)…

On en a un peu pour tous les goûts et moins les couleurs que les matières 27 artistes, qui ont tous maille à partir avec un matériau à maîtriser, ou à dompter, et un espace à occuper, le parc du château second

empire Ils égrènent ces « variations plurielles » qui, manifestement, s’intègrent à la spécificité du lieu à l’instar de « la grande pinède rouge » en lames de métal de Ber nard Autin ; ou encore des brassées d’édifications verticales de l’artiste d’Aigues-vives, Florence Goellner

Tout ceci constitue le motif d’une belle promenade à travers laquelle découvrir un site et son environnement immédiat, de manière différente Et ceci de façon diur ne, mais aussi noctur ne, encore plus impressionnante

Toutefois, le château abrite aussi deux salles d’une petite galerie, laquelle exposera Félix Valdelièvre en août (lequel érige des sculptures en acier, faites de rondins décalés, ce qui suscite un effet de « déséquilibre stable » , pour reprendre on expression )

Ensuite, le régional de l’étape Jordi, bien connu du côté de Montpellier, de la villa Datris ou, à ne s ’ en tenir à cet été, à la fondation Salinger (Le Thor, Vaucluse), où il participe à une expo collective Jordi présente sa fameuse sphère métallique conçue à partir de la répétition systématique d’une for me qui constitue son image de marque Il s ’agit d’une tête très stylisée de taureau, à la fois par passion personnelle, par origine culturelle et par emblème méditerranéen, par-

ment per mis par la société de loisir On peut également penser à une adaptation du divan du psychanalyste en ce sens que celle-ci nous renvoie en per manence à la préhistoire traumatique de l’individu et donc à la mémoire et au temps perdu Et puis une telle installation renvoie au refoulé du white cube au premier plan : les entrepôts et réduits, ateliers et bureaux qui se trouvent derrière

On peut y ajouter sans doute cette fascination pour la per fection marquée par le blanc, la propreté aseptisée et l’obsession de la géométrie qui est sans doute la critique d’une conception de l’architecture aujourd’hui contestée Cet habitat trop clean pour être vrai n ’est pas fait pour des hommes mais pour des dieux, ou du moins pour des mutants, et nous sommes de modestes créatures impar faites Il y aurait sans doute d’autres interprétations possibles à cette œuvre qui prouve qu’il n ’est plus de lieu, où l’on ait des excuses pour ne pas faire l’effort de s’intéresser à l’art qui nous est contemporain A moins de se considérer soi-même comme hors histoire, hors société ou hors du temps D’ailleurs, la vitrine est visible jour et nuit Il n ’ y a pas d’heure pour s’instruire et se faire plaisir

Ajoutons que Jean Denant fait partie de la manifestation « In Situ » et présente sa réalisation méditerranéenne au mercure dans le jardin du Prieuré de Serrabona dans les P -O BTN

Jusqu’au 9 septembr e au VRAC, Hôtel de Tauriac - Place des Consuls à Millau

Tél 05 65 61 05 51

ticulièrement fort dans nos régions, où il incar ne la force aveugle domptée par la supposée intelligence du cultivé De ce fait, Jordi agit quelque peu comme un toréador qui, à coup de passes ou de « rasés » , plie l’animal à sa volonté Sauf qu’ici il s ’agit de sa déclinaison symbolique, dans le cadre ou l’espace d’une œuvre d’art Mais c ’est le troupeau, chaque bête étant représentée par sa tête, qui se plie aux exigences de l’artiste De ce point de vue, la sphère n ’est point innocente Ne représentet-elle pas le monde entier, partant un signe universel de reconnaissance ? Moins des aficionados que des artistes, dans leur soudure frater nelle

Ceci dit, Jordi décline sa for me de multiples manières : tous les matériaux sont sollicités, la terre, le sel et même le feu lui sont bons, le bois ou le métal aussi, accrochés au mur ou positionnés dans l’espace, frontalement à l’homme Le taureau après tout, pensons au mythe du minotaure, c ’est ce quI demeure en nous de dionysiaque, de force authentique, de bestial si l’on veut retirer à ce mot ses connotations négatives, d’ancestral enfin, car nous descendons ne l’oublions jamais de ce règne animal que nous maltraitons tant Son expo personnelle se déroulera du 4 septembre au 4 octobre, précédant de peu celle d’Eric Vassal, plus porté sur la photographie mise en volume et sur de petites sculptures murales, très graphiques (9 octobre au 11 novembre).

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Jusqu’au 11 novembr e au Château du Bosc 651, chemin du Bosc à Domazan. Tél. 06 22 80 92 07.

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ARTS PLASTIQUES
LA PLUS SCULPTURALE Plurielles au Château du Bosc à Domazan

En écho à l’exposition

NARCISSE, le pouvoir de l’autoportrait, organisée par le Musée Rigaud, le Cercle Rigaud propose une série de conférences au Centre d’Art Contemporain Walter Benjamin, Place du Pont d’En Vestit

n Samedi 5 septembre

16h - visite guidée de l’exposition Narcisse (entrée libre adhérents Cercle Rigaud)

17h - Conférence de Jauffré Codognes - Avocat - la protection, le droit à l’image et à la vie privée

n Samedi 12 septembre

16h -Visite guidée de l’exposition Narcisse (entrée libre adhérents Cercle Rigaud)

17h - Conférence de Dominique Sistach - sociologue - Le narcissisme adolescent - la beauté devient un des critères dominant de la sélection et de l’organisation de groupes sociaux

n Samedi 26 septembre

16h - visite guidée de l’exposition Narcisse (entrée libre adhérents Cercle Rigaud)

17h - Conférence de Jean Pierre Pécastaing - psychiatre - L’évolution du concept de narcissisme Les traits de la personnalité narcissique avec ses conséquences relationnelles et comportementales.

n Jeudi 17 septembre

14h30 - Institut Jean Vigo - Rue Vieilledent - Arsenal - Perpignan - entrée libre Conférence sur Aristide Maillol « Maillol ou le corps féminin libéré de tout souci narratif » par Marie-Claude Valaison, Conservatrice en chef honoraire des Musées de la ville

n De plus : Rejoignez le Cercle Rigaud et devenons AMIS !! Prenez votre carte d’adhérent

Le Cercle Rigaud

Les Amis du Musée d’Art Hyacinthe Rigaud - Association loi 1901

16, rue de l’Ange - BP 931 - 66931 PERPIGNAN Cedex Pour tout renseignement : Tél. 06 64 46 65 75 contact@amismuseerigaud com

LA PLUS CÉVENOLE

Yves Reynier au Tribunal de Grande Instance de Florac

Après Viallat, après Clément, Rougemont et Massé, cela fait cin ans que la municipalité de Florac demande à un artiste reconnu d’occuper la ville Avec la discrétion qu ’ on lui connaît mais qui n ’ en fait que mieux ressortir ses œuvres, Yves Reynier, le troisième nîmois du quatuor magique (je laisse deviner qui est le quatrième), s ’est contenté de l’ancien tribunal de grande instance, au passé lourd de multiples sentences rurales et sûrement aussi religieuses

Les curieux qui visiteront le lieu ne seront pas déçus du voyage car cet artiste de la litote (dire le moins pour exprimer le plus) n ’ a pas lésiné sur les moyens de faire connaître toute l’étendue de son inspiration

Le collage, pratiqué à partir de cartes postales de la dimension d’une main ouverte, et dont il confectionne de véritables constellations habite l’espace à la manière d’une fresque dont il ne resterait que quelques peintures en archipel C’est à une véritable cosmogonie portative que nous convie Yves Reynier, nous faisant faire du même coup un voyage dans le temps peuplé de références aux grands maîtres de la Renaissance en particulier Par mi les fantômes de ces anonymes ou grands de ce monde, par fois les artistes eux-mêmes portraiturés pour l’éter nité

Un voyage dans la culture aussi car les symboles sont légion rendant chaque collage énigmatique Un voyage plastique également puisque les fragments sont choisis en fonction d’une unité de ton, qui frappe immédiatement le regard Il faut y ajouter le sens que prend chaque pièce par rapport au lieu qui l’accueille : tel rouge renvoie au sang, un papillon à la liberté de créer, de peindre et dès lors de voler de ses propres ailes, un cer f : à telle vie foudroyée par la justice ; le crâne vaniteux à la mort, sûre Mais Yves Reynier a d’autres cordes à son arc Il détour ne ainsi de petites ardoises d’écolier de leur fonction première dans le même esprit que les collages sauf que le support est plus dur, que les objets s ’ y agglutinent comme des mouches, donnant à ces petits tableaux des reliefs ludiques Le noir de l’ardoise se fait couleur du fond et l’on retrouve la notion de jeu si chère à l’enfance dans l’emploi de certains matériaux choisis ou récupérés On peut se demander au demeurant si ce sont les cancres ou les bons élèves qui ont essuyé les bancs du tribunal, côté juge ou côté condamnés.

Autre support inattendu, aux yeux du grand public, les skates, qui deviennent aussi des moyens d’enrichir l’objet tableau de for mes et for mats nouveaux, plus

Peter Klasen

ancé aux yeux du spectateur, plus long que lar ge, de façon au fond maniériste De plus, le skate lui aussi s ’apparente au jeu, au mouvement dont Reynier veut figer l’instant d’une image dominante, autour de laquelle se satellisent quelques fragments d’objets empruntés à la réalité

Il y a aussi ces curieux assemblages de mikados, de plumes et de cor nes naturelles d’animaux, le plus souvent cervidés La pièce se décolle alors du mur, se fait sculpture murale et devient une sorte de trophée moins triomphant que ceux exhibés par l’orgueil humain Le mariage s ’ y consomme entre nature et culture, entre l’ancestral et le contemporain

Et puis les épaisses planches à découper la viande, soit de for me anthropomorphe, tel un portrait abstrait, soit de for me plus féminine, avec un œuf à coudre en guise de sexe à identifier La pièce la plus spectaculaire toutefois est placée au sol Il s ’agit dune carapace de tortue posée entre deux skis. Cette pièce est un oxymore : lenteur et vitesse (mais figée) y sont associées Le naturel s ’accommode des objets quotidiens Le rond se combine avec le plat

Et puis la tortue, de l’écriture extrême orientale à la sagesse antique, est tout un symbole Sans doute doit-on la mettre en rapport avec une certaine lenteur prêtée à la justice, par fois suivie d’une brusque exécution On ne peut également s ’empêcher de penser dans cet art de l’assemblage ou du collage, à l’un des aspects essentiels du surréalisme, aujourd’hui si minimisé (au bénéfice du puritanisme américain par ex )

Et certes Reynier y a bien pensé puisqu’il met en exer gue de cette exposition une référence à Max Er nst : un essaim d’abeilles dans un palais de justice, sachant que c ’est au public d’en faire son miel Mais Yves Reynier c ’est aussi Nicolas de Staël, et ses tableaux cloisonnés, Schwitters et le collage à la suisse, Hausman et le dadaïsme, Rauschenber g et le combine-art, Hains ou Villeglé et les affichistes, Supports-Sur faces enfin dont il est par certains aspects (le travail du support) si proche, et si éloigné (par l’image et sa symbolique) En tout cas une belle expo qui mérite le déplacement d’autant que le cadre, je parle de Florac, est char mant, si le lieu retenu parait quelque peu austère. BTN Jusqu’au 13 septembre au Tribunal de Grande Instance à Florac

Tél 04 68 95 00 53

Peter

Klasen fait partie de ses artistes ayant émer gé dans les années 70 comme pendants français du pop art inter national On y trouvait d’ailleurs des peintres de toutes origines comme l’islandais Erro, Monory, Rancillac (des tas d’autres, Arroyo, Récalcati, Cueco ) et l’on parlait alors de figuration narrative

Cette tendance se démarquait aussi bien de l’émer gence du for malisme dominant que de l’abstraction lyrique en peinture, conventionnelle et reconnue

Les artistes de cette tendance sont toujours bel et bien présents, et fidèles à l’image, même si chez l’allemand

Klasen, elle paraît moins attachée à la figure humaine ou animale que ses comparses Longtemps associée au haillon de camion, à des objets industriels, à un univers dont l’homme s ’est momentanément absenté, sa peinture se caractérise par le recours à une certaine saturation de la sur face, d’objets dessinées avec précision et peints avec une rigueur glacée

L’enjeu est à la fois politique, environnemental, sociologique et écologique Nous sommes gor gés d’images, de slogans, de signes, et les paysages de Peter Klasen, monumentaux et horizontaux, semblent en constituer la déchèterie or ganisée Car au fond c ’est quoi faire œuvre d’art sinon distiller ce qui nous vient du réel et le re-présenter réordonné

A l’Aspirateur, sous l’impulsion de Laïla Moget, Klasen a voulu rendre hommage, toujours avec le style figural et pléthorique qui le caractérise, à d’illustres prédécesseurs, qu’ils nous viennent de la Renaissance, tel Léonard de Vinci, du Romantisme tel Friedrich, ou des grands noms de la moder nité : Picasso, Duchamp, Mondrian, Léger et le grand colleur devant l’éter nel que fut le suisse Schwitters C’est ainsi que l’on constate les liens privilégiés que la peinture de Klasen entretient avec le collage, le ready made, l’allusion- synecdoque (la partie qui vaut pour le tout), l’intérêt pour le paysage, la symbolique des couleurs primaires (Mondrian) etc qui singularise ces grands maîtres Avec Klasen on n ’est ni dans la bande dessinée ni dans l’hyperréalisme On est plutôt dans le caractère abstrait des configurations d’objets, pour peu que l’on sache les disposer rigoureusement Tantôt séparés, comme pour diviser la sur face, tantôt au contraire assemblés en conglomérats visuellement identifiables Car le souci du détail est constant chez Klasen On est dans l’abstraite présence des choses concrètes, celles qui désignent notre civilisation qui mérite bien l’attaque satirique dont elle est souvent, justement, l’objet BTN Jusqu’au 30 août à l’Aspirateur - Avenue Hubert Mouly à Narbonne Tél. 04 68 90 50 91.

ARTS PLASTIQUES
LA PLUS « NOUVELLE FIGURATION » à l’Aspirateur à Narbonne
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LA PLURIELLE In Situ dans l’Aude, le Gard, l’Hérault et les P.-O.

Certainsse disent : « Mais pourquoi vouloir à tout prix mettre de l’art contemporain un peu partout : dans les villes, les campagnes et les sites touristiques ? » Or, on ne se serait pas posé la question au temps jadis du côté de Florence ou de Venise quand on entrait dans une église Et il est trop facile de fustiger nos malheureux ancêtres qui n ’ont pas su reconnaître le génie de celui-ci, la moder nité de celui-là, et de rester aveugles nousmêmes à l’art de notre temps Puisse-t-il irriter, surprendre et par fois choquer

Ainsi, les lieux patrimoniaux qui drainent des tas de touristes désireux d’apprendre, sont-ils de magnifiques tremplins pour certains artistes inventifs

Cela fait quatre années à présent que M -C Allaire-Matte et l’association Passe-Muraille, se dévouent corps et âme pour imposer « In Situ » dans des lieux remarquables de notre patrimoine régional (le Languedoc-Roussillon tel que nous le connaissons pour l’instant) Cela per met en effet d’en remodeler temporairement la vision, ou de mettre l’accent sur un aspect surprenant de son architecture

Cette année, on note l’arrivée de petits nouveaux : vers Anduze grâce à la grande cloche rotative d’Ar no Fabre, au Vallon du dragon, dans la Bambouseraie ; à Pézenas, Hôtel Flottes de Sebasan, où l’on peut voir le cer f aux abois de Ghyslain Bertholon, et à Saint-Jean-de-Buèges où Mathieu Husser est intervenu sur une tour du château de Baulx, pour y apposer le sceau régional, en fausse pierre et en trompe l’œil En fait, l’initiative mêle des actions in situ à des achats du FRAC, qui se rapproche ainsi du grand public Si tu ne vas pas au FRAC, le FRAC viendra à toi et il est vrai que, dans un certain contexte, telle œuvre acquiert une pertinence qui pouvait lui faire défaut dans le cadre un peu neutre de locaux urbains Ainsi du piège à regard, immense double filet coloré d’André Valensi,

aujourd’hui décédé (St-Etienne-d’Issensac, près de Brissac) et qui fit partie du groupe Supports-Surfaces; la fragile vidéo d’Anna Malagrida, exaltant un voile comme dansant devant le chambranle d’une fenêtre ouverte sur l’extérieur (St-Michel-deCuxa) ou le cer f de Pézenas La sculpture et, audelà de celle-ci l’installation, se taillent tout de même la part du lion, notamment Rainer Gross et ses assemblages de lattes géantes soulignant la majesté d’un escalier d’honneur au palais des Archevêques de Narbonne Johan Creten érige sur des socles en dégradé un étrange oiseau, rapace noir que la pesanteur empêche de s ’envoler, dans les jardins et le bassin de l’abbaye de Gellone à StGuilhem-le-Désert, où il pose également une colonne en spirale, comme dérivée de Brancusi Certes, les œuvres en plein air sont les plus spectaculaires : la taupinière de Ghyslain Bertholon, qui met à mal les plates-bandes et les jardins de Fontfroide, devrait plaire aux petits comme aux grands Le patrimoine illustre n ’exclut d’ailleurs pas les petites curiosités locales Pierre Malphettes a choisi d’intervenir sur les fenêtres de l’église StMartin-de-Londres afin d’en restituer la lumière, grâce au néon. Enfin, Jean-Marc Cérino intègre d’imposantes peintures, sur plaques de verre, ouvrant sur d’autres lieux, au prieuré de Marcevol à Arboussols dans les P -O Ter minons par « Mare nostrum » de Jean Denant, posée tout en brillant mercure dans le jardin du cloître (au prieuré de Serrabona, à Boule d’Amont dans les P -O ) Un beau florilège d’artistes de notre temps dans leur dialogue, plus ou moins prévu, avec les pierres et paysages du passé

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BTN Jusqu’au 20 septembre en région Infor mations centralisées au 01 48 78 92 20 ou 04 67 06 96 04
© R é g i o n LRI n v e n t a r e g é n é r a l 2 0 1 5
Rainer Gross au palais des Archevêques de Narbonne

À LA PANACÉE À MONTPELLIER

Drawing room

Créé et or ganisé depuis 2009 par l’association des galeries de Montpellier, la 6e édition de Drawing room, le salon du dessin contemporain se tiendra du 7 au 11 octobre à La Panacée, centre de culture contemporaine La programmation de ce salon s’inscrit dans la perspective d’une vision élar gie du dessin, en développant des événements visuels autour des nouvelles technologies, en accord avec la programmation de La Panacée Plusieurs institutions artistiques de la région collaborent à la manifestation Le FRAC Languedoc-Roussillon présente les dessins de Daniel Dezeuze. Quant à l’exposition de Judicaël Lavrador, elle se tient concomitamment à l’Ecole supérieure des Beaux-Arts de Montpellier Méditerranée Métropole et à La Panacée Outre la vocation première de diffusion de ce salon, la programmation de Judicaël Lavrador questionne l’usage que le dessin fait du numérique et, en même temps, le regard que le dessin porte sur ces nouveaux médias Deux traditions du dessin s ’observent, se combinent, et se défient : le digital vu et utilisé par le dessin à la main confronté aux nouveaux outils de production - avec notamment Gerald Petit, Valentin Dommanget, Gilles Balmet - et une programmation vidéo avec entre autres Arthur Fléchard, Valentin Dommanget, Vincent Broquaire MCH

Du 7 au 11 octobre à La Panacée - 14, rue de l’Ecole de Phar macie à Montpellier. www.drawingroom.fr

À SAINT-CYPRIEN

Territoires imaginaires

Après « Pierres, Papiers, Peintures » en 2013, pierresvives poursuit sa volonté de mettre le street-art en avant avec l’exposition « Douce France » de C215 Christian Guémy, connu sous le pseudonyme de C215, est un artiste urbain spécialisé dans la technique du pochoir

Son dessin s’inspire de la peinture classique et ses œuvres, de la bichromie aux compositions les plus colorées, sont à échelle humaine et disséminées à travers la ville. Historien de for mation, l’artiste est reconnu au niveau inter national, notamment depuis son invitation par l’artiste Banksy au « Cans Festival » de Londres en 2008

L’exposition « Douce France » est une galerie foisonnante de portraits colorés allant « De Zola à Brigitte Lahaie » , comme un panthéon personnel et populaire Cette série d’environ 40 œuvres, sur toile ou sur objets se veut une réponse drôle, poétique, par fois sarcastique, divertissante, à ceux qui posent la question de l’identité nationale sur le seul mode de l’exclusion

Du 19 septembre au 31 décembre à pierresvives - 907, Avenue du Professeur Blayac à Montpellier Tél 04 67 67 30 00

http://pierresvives herault fr

Topolino

La sirène métissée sur fond rose fluo sur l’affiche de Fiest’A Sète, c ’est lui Topolino Sans le connaître vous l’avez certainement croisé au détour d’une rue, aux halles, à un concert, aisément reconnaissable avec son car net qu’il noircit de croquis A l’Espace Félix sont exposés ses dessins croqués lors des concerts de 2013 et 2014 de Fiest’A Sète

Né le 13 décembre 1967, il s ’appelle Marc Combas Le frère de ! Topolino, lui, a sa personnalité propre Amoureux de l’actualité, il saisit sur le vif à la manière d’un chroniqueur qui n ’aurait que le fusain et la couleur pour s ’exprimer Ici c ’est la musique dont les notes vont se perdre dans le ciel sétois qui est à l’honneur Pétillant et pertinent Impertinent et déférent

Jusqu’au 30 septembr e à l’Espace Félix - 2, quai Général Durand à Sète Tél 04 67 74 48 44 www fiestasete com

À

Les Arts dans tous les états

Jacques Sourth, artiste peintre de renom et auteur, a laissé un patrimoine culturel considérable, et le Fonds de Dotation qui s ’ occupe de ses collections, mais aussi qui a pour vocation l’Aide aux Artistes, a décidé d’ouvrir la résidence de l’artiste disparu en septembre 2009, La Madrague, à une vingtaine de Créateurs d’Art, pour deux jours de présentation de leur travail

Lesterritoires for ment notre regard et libèrent notre imaginaire créant ainsi un dialogue entre l’image et la pensée Territoires Imaginaires, définit un ensemble de photographies représentatives des Pyrénées-Orientales où l’esprit vagabonde à travers ces étendues échappant à toute temporalité

La collaboration des Collections avec Lumière d’encre valorise le travail de création et de recherches photographiques de Claude Belime, Marc Gour melon, Jean Claude Liehn, Benoit Vollmer dont la perception intime et singulière invite à la contemplation Une exposition, comme un temps de pause accordé à la lecture d’un héritage commun, un territoire poétique, simple et étonnant MCH

Jusqu’au 30 août au Centre d’Art Contemporain - Place République à Saint-Cyprien. Tél. 04 68 21 32 07. www.collectionsdesaintcyprien.com

Cette première édition des Arts dans tous les états est le prolongement de ce qu ’ a toujours désiré Jacques Sourth, « la reconnaissance par le grand public de ce qu ’est vraiment un créateur d’art, un visionnaire, un inventeur du rêve, celui qui permet de se laisser porter par l’Imaginaire ! » déclare Pierre-Jean Gonzalez-Mayor, Président de l’association et porteur passionné du projet Sculpteurs, artistes peintres, verriers, stylistes seront présents pour cette exposition en pleine nature les 5 et 6 septembre Une sorte de salon dans un site exceptionnel

Par mi les œuvres, des dessins inédits et Les Japonaises de Jacques Sourth, les photos d’art de Nat Sakura, invité d’honneur, des sculptures sur bois de Ber nard T issière, des sculptures raku de Jackie Palencia Et bien d’autres à découvrir dans cet endroit de rêve, Les 5 et 6 septembre au Mas de la Madrague - cabanes de Salaison, rive gauche à Mauguio.

Tél 06 99 96 83 62

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EXPOS
MAUGUIO
À PIERRESVIVES À MONTPELLIER C215
MCH
À L’ESPACE FÉLIX À SÈTE Arnaud Vasseux « Spray » de la Galerie AL/MA à Montpellier
© C 2 1 5
Tirage contact de Marc Gourmelon

Événement expo de la rentrée

Cécile Desserle à la Galerie Nicole Gogat

Artiste per manente depuis 10 ans de la Galerie Nicole Gogat, Cécile Desserle y prépare une grande exposition pour la rentrée. Artiste en perpétuel mouvement, portant des interrogations sur les passions humaines, elle développe dans son atelier montpelliérain une écriture picturale qui lui est propre : marouflage de texte, d’images, de motifs, personnages esquissés au fusain, peinture, coulures, giclures. Faisant partie des grandes révélations artistiques de ces der nières années, Cécile Desserle déjoue les attentes en présentant un travail en constant renouvellement.

Quelle en sera la tendance de cette grande exposition à la Galerie Nicole Gogat ?

La tendance sera très éclectique Au départ, un artiste cherche son écriture, la travaille, la porte à maturité. Aujourd’hui c ’est l’heure de la liberté absolue J’ai une for mation de plasticienne, c ’est un ter me plus complet que celui d’artiste Le plasticien ouvre sans arrêt les possibles, explore, fait des recherches. Il suffit de se poser toujours la question : Et si c’était autrement ?

Cette exposition est une porte ouverte sur mes recherches

Votr e lien avec votr e galeriste est une belle histoire qui dure depuis plus de 10 ans Comment définissez-vous cette r elation et quels sont vos critères de collaboration ?

C’est vrai que notre relation est assez exceptionnelle. Il est vrai que l’amitié nous rapproche mais ce n ’est pas le seul atout Il faut aussi beaucoup de déontologie et de professionnalisme C’est ce qui per met à un artiste de sécuriser sa cote et de la faire progresser de façon pérenne

Depuis ces der nièr es années, votr e travail a considérablement changé et évolué sur des thématiques différ entes que l’on ne vous connaissait pas Comment est venue cette envie de changement ?

J’ai un parcours très vivant J’aime me dépasser, je suis passionnée A chaque

Espace d'Art Contemporain de Gruissan

Exposition Loul Combres

« Paroles d'Argile »

Du samedi 4 septembre au dimanche 5 octobre

Egalement exposition des œuvres de Geneviève T ixador, Jean-Yves Couesnon, et Jomaray

Conjointement une exposition photos sur Loul Combres sera installée au Musée des Potiers Amphoralis à Sallèles d'Aude

Association Poulet de Gruissan 20, Avenue de la Douane à Gruissan

Tél. 04 68 75 52 42.

www.pouletdegruissan.asso.st

fois que je franchis la porte de mon atelier mon cerveau rentre en ébullition, je suis capable de vaquer en réfléchissant pendant un certain temps, puis quand les idées fusent je me sens vivante plus que jamais et l’effervescence commence

Mon public m ’ a accompagné fidèlement à chacun de mes changements Je le remercie de me faire confiance, de me soutenir et de m ’accorder ce champ libre de toutes attentes

Qu’est ce qui vous inspir e aujour d’hui et quelle direction peut encore prendre votre travail dans les prochaines années ?

Mes inspirations au fil du temps n ’ont en réalité pas changé Capter le mouvement est toujours une obsession et dans les prochaines années il s ’ouvrira sur un élar gissement de ma pratique vers la vidéo, la danse, la photo, la per for mance j’ai envie de créer un projet global croisant plusieurs regards sur l’art

Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Un projet à Moscou en collaboration avec les ballets du Bolchoï est en train de se dessiner Encore une nouvelle aventure

A découvrir à la Galerie Nicole Gogat du 5 au 20 septembre - 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes

Tél. 04 66 51 67 91. www.galerie-nicolegogat.com

de SERVIAN

« Créateurs de notre temps »

Le CERCLE LITTÉRAIRE et ARTISTIQUE prépare sa 5ème BIENNALE d’ART CONTEMPORAIN 2016 « Créateurs de notre temps »

qui aura lieu dans la prestigieuse salle « La Parenthèse »

Du 18 au 29 novembre 2016

Les artistes et créateurs dans les domaines de la peinture, la gravure, la sculpture, la sculpture monumentale, la création numérique, l’illustration ou la céramique sont les bienvenus et doivent se faire connaître auprès de :

Jean-Paul Debouzy

Tél. 04 67 32 89 93

Port 06 07 13 65 55

debouzy@wanadoo fr

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ENTRETIEN © G u i h e m C a n a l
© F r a n c s c a L e f o r t A P P E L à C A N D I D A T U R E B I E N N A L E d ’ A R T C O N T E M P O R A I N 2 0 1 6
[]
Œuvre de Marie-Claude COSTE Invitée d honneur 2016
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ASSOCIATION REGIONALE POUR LA PROMOTION DE L’ART CONTEMPORAIN

Pr

Du 8 au 30 Août « Peintures et dessins » de Catherine GUIRAUD

Du 5 au 27 septembre « Improvisations » Peintures et dessins d'Arthur YANG

Du 3 au 31 octobre « L'errance »

Peintures de Dominique COFFIGNIER

Novembre-décembre « Ecritures contemporaines »

Florilège de quelques Artistes de l’Arpac

Les vernissages sont le premier vendredi du mois à partir de 19 heures La Fondation est ouverte tous les après midi de 15h à 19h, sauf le lundi L’entrée est gratuite

511, route de la Pompignane - Allée Marie Banégas 34170 Castelnau-le-Lez

Tél 04 67 79 41 11 • e-mail : arpac@free fr web : arpac nomadi fr

F O N D AT I O N D U P I O C H P E LAT - A . R . P . A . C .
og ra mm e a oû t à dé c em bre 2 0 15
Catherine Guiraud Arthur Yang Dominique Coffignier

ENTRETIEN AVEC NICOLE CASSAGNE, DIRECTRICE DE L’ESPACE BRASSENS

Inauguré en 1991, L’Espace Geor ges Brassens à Sète a pr esque un quart de siècle, déjà. Dir ectrice depuis 6 mois de ce lieu de mémoir e, Nicole Cassagne vient de r enouveler une partie de la scénographie

entendre la voix de Brassens aux visiteurs, qu ’elle l’accompagne tout au long du parcours En 2006, pour l’agrandissement la scénographie a été confiée à Jean-Pierre Borezée, dans la même veine que Bep Falip dont il avait bien compris l’esprit, il pouvait continuer l’aventure avec sa propre pate Geor ges Brassens attir e toujours ?

Vous êtes depuis peu à la dir ection de l’Espace Geor ges Brassens, quel a été votre par cours ?

J’ai en effet été nommée à la direction de l’Espace en fin 2014, mais j’y travaille depuis 1991, j’ai vécu l’ouverture Je suis Sétoise, j’ai fait des études de droit à Montpellier. Et j’ai depuis toujours un grand intérêt pour la culture et l’art

Le plus important pour vous c’était le musée ou Geor ges Brassens ?

Musée est un peu réducteur, on n ’ a pas droit à l’appellation, on est en dehors L’Espace Geor ges Brassens a été le premier établissement à retracer la vie et l’œuvre d’un chanteur. L’idée géniale de Dominique Sallasse avec le scénographe Bep Falip a été de faire

Une scénographie revisitée

Dès le début, l’Espace a connu un grand succès C’est une affaire de transition et de transmission inter générationnelle Le vecteur multimédia suscite l’envie Nous recevons des publics inter nationaux, venus de soixante-cinq pays différents Un japonais est venu exprès dans le Sud pour l’Espace Geor ges Brassens est une porte d’entrée pour notre langue et notre culture.

Il est humain

Pouvez-vous nous parler de la nouvelle scénographie qui vient d’être inaugurée ?

Depuis l’origine en 1991, la visite

s ’achève sur La supplique On a retravaillé sa présentation On s ’est appuyé su l’introduction de René Fallet On devait mettre l’ambiance en perspective Brassens parlait de la mort mais pour mieux célébrer la vie, toujours une notion de bonheur Violette Cross a imaginé un grand visuel de l’étang de Thau de 12 m, une atmosphère intimiste se dégage Une projection avec Brassens chantant entrecoupée de commentaires dit par lui-même, le manuscrit se reflète, le visiteur est englobé dans cette atmosphère On repart avec l’émotion

L’espace s ’enrichit-il toujours de nouveautés ?

On continue à nous apporter des lithographies, divers documents Brassens suscite toujours un grand intérêt. C’est notre fonction de travailler sur la collecte de tout ce qui peut enrichir l’espace, on est toujours à l’affut de nouveaux manuscrits.

Recueillis par M -C Harant

LES 26 ET 27 SEPTEMBRE

Festival International del Disc et de la BD à Perpignan

Certes malgré sa supplique, Geor ges Brassens ne repose pas sur la plage de la Cor niche, mais avec « les pauvres » , au cimetière Py Sa tombe sous des cyprès regarde le bassin de Thau De l’autre côté de la rue, l’Espace Geor ges Brassens Un lieu vivant dont la scénographie évolue au fil des ans et des acquisitions Mais l’esprit demeure La voix de Brassens accompagne le visiteur dès l’entrée, il raconte ou il chante Il est indispensable de visiter l’espace avec l’audio guide Ce n ’est pas une voix d’outretombe, c ’est celle des Copains d’abord, familière, un mur mure à l’oreille, une voix douce qui sait être joyeuse ou polissonne à l’évocation des souvenirs de jeunesse ou des aventures amoureuses avec des femmes et seulement des femmes La vidéo, une captation résu-

mée d’un récital à Bobino, doit être vue en entier C’est un bonheur de voir et d’écouter le chanteur devant un public de 7 à 77 ans, émerveillé par cette vedette tellement modeste, tellement chaleureuse, tellement humaine La der nière salle est entièrement dédiée à la supplique Sa nouvelle scénographie est une réussite On est enveloppé par cette chanson, un hymne à la joie, un hymne à l’amour qui parle de mort Et comme chaque année Sète et l’Espace s ’unissent dans l’or ganisation d’un concert Y’a des copains qui interprètent Brassens, Djamel Djenidi et Joël Favreau, le 11 août au Théâtre de la Mer Espace Geor ges Brassens

67, Bd Camille Blanc à Sète.

Tél. 04 99 04 76 26.

www espace-brassens fr

Poursa 27ème édition, le FID continue son chemin avec depuis six ans la bande dessinée qui est officiellement associée aux galettes de vinyles Cette année encore, l’Eglise des Dominicains accueille le der nier week-end de septembre tous les amoureux de musique et de bande dessinée avec 75 exposants de vinyles et une dizaine de stands de BD qui font de cette manifestation l’une des plus grandes foires euro-méditerranéennes du disque C’est aussi un espace convivial de rencontres et d’échanges autour des métiers du disque, de la musique, de la BD, du livre, de la photographie, et de la contre-culture avec une programmation très variée Les expositions :

• Du 26 sept au 25 octobre à la Poudrière : photographies de Roger Kasparian A la chapelle de T iers-Ordre : maison d’édition « 6 pieds sous terre »

• Du 26 sept au 24 octobre à la Médiathèque : l’univers de Jeff Pourquié A l’Eglise des Dominicains, rue Rabelais à Perpignan.

Tél 04 68 66 30 30 www perpignantourisme com

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« Georges Brassens est une porte d’entrée pour notre langue et notre culture »
RENCONTRE
Nicole Cassagne, la nouvelle directrice
© G a e l D a d i e s
© G a e D a d i e s

Catherine Guiraud à l’ARPAC

Pour son exposition du mois d’août, l’ARPAC à Castelnau-le-Lez fait place à l’abstraction avec les toiles de Catherine Guiraud

« Pourquoi notre équipe a-t-elle choisi ce peintre abstrait plutôt qu ’ un autre ?

Eh bien c ’est assez simple : c ’est que les moindres variation de couleur, les traces graphiques, les retraits, superpositions, recouvrements, transparences de l’artiste nous sont apparus ici comme intelligemment décidés et décisifs, explique Henri-Michel Morat Nous avons cru rencontrer ici une extrême perception sensitive du réel et une restitution intelligente et subtile de cette perception Certes les femmes n ’ont pas le monopole de cette acuité sensitive mais difficile de ne pas reconnaître en cela, quand même, du féminin et du meilleur »

Catherine Guiraud vit et travaille à Toulouse

For mée aux Beaux-Arts de la ville rose, son parcours garde une prédilection certes pour les lieux d’exposition du Midi, mais aussi d’ailleurs, de Paris et de quelques villes européennes : Barcelone, Montreux, Karlsruhe Du 7 au 30 août à l’ARPAC 511, r oute de la Pompignane à Castelnau-le-Lez.

Tél 04 67 79 41 11

http://arpac nomadi fr/

Blend’Art, nouvelle galerie

collective à Narbonne

Le 5 juin der nier, sur la Place du Forum à Narbonne, s ’est ouvert un nouvel espace de culture, éclectique et partagé Intitulée Blend’Art, cette galerie collective issue d’un projet mutualiste et généreux revisite la relation des artistes aux artistes, des gens aux œuvres et des gens aux gens Des œuvres, des techniques et des univers différents s ’ y côtoient avec une volontaire indirection artistique Blend’art, mélangeur d’univers, croise et recroise les parcours d’artistes atypiques, d’ici et d’ailleurs, connus et méconnus 30 artistes rêveurs, et une coordinatrice, rêveuse aussi, for ment ce collectif toujours ouvert pour accueillir de nouveau membres, entre peintures, dessins, encres, per for mances, photos, contemporain Tous encrés dans un système de solidarité et de partage, une partie des ventes d’œuvres est mutualisée entre les artistes

Le 10 octobre aura lieu une exposition collective autour du thème « L’œuf » Une participation artistique est bienvenue

A découvrir au 1, Place du Forum à Narbonne.

Tél. 06 63 37 61 72.

http://blendartgalerie blogspot fr/

« Aux bords des paysages, Métaphores » en Grand Pic Saint-Loup

L’art contemporain est mis à l’honneur sur le territoire de la Communauté des Communes du Grand Pic Saint-Loup à travers une exposition d’œuvres monumentales : « Aux bords des paysages, Métaphores »

Pour cette 1ère édition, cinq sites sont investis par des installations bien souvent produites pour l’occasion La salle du prieuré de la commune de SaintJean-de-Cuculles présente une installation numérique recréant le paysage, produite par Gaspard et Sandra BébiéValérian aka Art-Act

Le cloître de St-Jean-de-Cuculles accueille quant à lui une œuvre récente en résine de Fabien Mérelle, « Strange tree »

Le Domaine de l’Hortus est investi par deux installations : « Vague S11 » de Mehdi Melhaoui et « Les observatoires » de Matthieu Pilaud, réalisée in situ Sur le col de Fambetou on peut découvrir une installation in situ de Thomas Monin intitulée « Aurora »

L’artiste a investi également le sentier du Pic Saint-Loup avec l’œuvre « L’évidence » , réalisée en 2014

Jusqu’au 1er novembre en Grand Pic Saint-Loup

Tél 04 67 55 17 00

www.cc-grandpicsaintloup.fr

Alejandro Berconsky au Lieu Multiple

Alejandro Berconsky explore les problématiques de la sérialité, de l’or nemental et du détour nement de l’objet, en naviguant entre beauté et agressivité, entre sensualité et dureté de la matière, entre dimension or ganique et géométrique de la for me De 2000 à 2007, il a développé un intense travail de collage autour de la dé-construction du corps Cherchant sa matière dans l’iconographie pornographique, il recrée à partir de « morceaux choisis » une poétique or nementale faite de chairs coupées-collées dans une esthétique érotique plurielle Le Lieu Multiple à Montpellier propose une « deuxième vie » à ces collages, avec un accrochage des séries « les fleurs de joie » , « échantillons » et « visages » L’occasion de conjurer un certain retour d’ordre moral et de jouir simplement de la palette génito-chromatique qui s ’offre à nous, polymorphe, vibratoire, sublimée Du 2 au 19 septembre au Lieu Multiple - 3, rue de Moissac à Montpellier. Tél. 06 07 40 10 16

Rétrospective Patrick Norguet au RBC Design Center

Le RBC Design Center de Montpellier propose une rétrospective inédite des plus belles créations du designer mondialement reconnu Patrick Norguet Sur l’intégralité de son troisième étage, avec une scénographie inédite imaginée par le Studio Nor guet Design, cette exposition per met de retrouver ou découvrir un ensemble exhaustif de plus de 70 créations du designer dessinées pour les plus grands éditeurs de design Elle met en avant le génie créatif du designer en soulignant son goût immodéré pour le sens du détail et de la per fection Ce style unique, identifiable au premier coup d’œil, est la signature d’une sophistication assumée A noter une conférence le jeudi 1er octobre à 17h à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers de Patrick Nor guet qui partagera sa vision du design, la genèse des ses plus belles collaborations, avec les étudiants de l’ENSAM, des architectes et le public venu à sa rencontre Du 1er au 12 octobre au RBC Design Center 609, Avenue de la Mer-Raymond Dugrand à Montpellier. Tél 04 67 02 40 24 www rbcmobilier com

Mia et Jarou aux Gourmands

Située sur l’Avenue Saint-Lazare à Montpellier, le restaurant Les Gourmands agrémente sa cuisine raffinée en or ganisant des expositions artistiques Cet automne, la peinture et la photographie sont à l’honneur avec les artistes Mia et Jarou Photographe-auteur, créateur et directeur du Mois Inter national de la Photographie de Dol de Bretagne, Jar ou livre aux Gourmands son propre regard sur la corrida « Voir la corrida comme un art, c ’est ainsi que j’essaie d’écrire avec la lumière la dramaturgie tauromachique, ne retenant que l’esthétisme jusque dans le sublime que je perçois des œuvres éphémères que sont les passes exécutées par le couple toréador-toro » , explique-t-il

For mée aux Beaux-Arts de Cartagena, Mia a orienté son style presque hyperréaliste vers l’abstraction en utilisant les cercles inscrits dans les places de taureaux et le mélange de perspectives, utilisés par les enfants Sélectionnée pour son œuvre tauromachique au 54ème Salon Inter national de Béziers, elle en obtient un diplôme d’honneur en 2010 Actuellement, elle vit et développe son œuvre entre Bogota et Nîmes

Du 11 septembre au 22 novembre aux Gour mands - 40, Avenue Saint-Lazare à Montpellier. Tél. 04 67 72 82 76. www.lesgour mands.com

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EXPOS
Œuvre de Thomas Monin sur le sentier du Pic Saint-Loup Alejandro Berconsky au Lieu Multiple à Montpellier

Luis Géraud à Puissalicon

Avant Bogota, Lima, Barcelone, Paris le peintre barcelonais Luis Géraud prend ses quartiers d’été à Puissalicon Quelques nouvelles toiles chatoyantes, solaires, méditerranéennes pour éclairer cette saison de mille feux Une abstraction ouverte, généreuse à l’image de cet artiste dont l’œuvre s ’affir me chaque jour davantage Cette exposition inaugure un lieu certes dédié au tourisme mais également aux arts Chaque année un créateur viendra y présenter ses œuvres En effet, « La Fille du Ber ger » est une maison d’hôtes où l’art croise les plaisirs épicuriens

Jusqu’au 22 août à La Fille du Ber ger - 1, rue du Moulin des Rives à Puissalicon. www puissalicon wor dpress com

Enfer et Paradis »

à la Maison des Métiers d’Art

Conçue par les Ateliers d’Art de France, l’exposition « Enfer et Paradis » explore avec amusement les frontières de ces entre-mondes, concepts universels A la Maison des Métiers d’Art de Pézenas est ainsi présentée une sélection d’objets d’art délicats, malicieux par fois inquiétants dans une grande variété de médiums Loin de la dichotomie habituelle, le lien entre enfer et paradis est ténu Ainsi certains des vingt-sept artistes exposent dans les deux univers, questionnant les mystères de l’au-delà à travers de nombreuses créations conçues exclusivement pour cette exposition Il convient même de la découvrir en plusieurs fois tant le nombre d’œuvres présentées est important

Jusqu’au 26 septembre à la Maison des Métiers d’Art - 6, Place Gambetta à Pézenas.

Tél 04 67 98 16 12 www ateliersdart com

Nissrine Seffar à Poussan

Artiste plasticienne, originaire du Maroc et résidant en France depuis

2011, Nissrine Seffar a entamé une démarche artistique, depuis « le printemps arabe » , de prélèvements d’empreintes autour de la Méditerranée, dans des lieux témoins d’un passé où s ’est fait l’histoire, et où elle continue à se faire. « Par ces gestes, j’affirme l’attachement de cette toile peinte à un pays qui devient, de fait, sa ville natale » , explique l’artiste L’exposition « à la ligne » présentée à Poussan est la suite de cette démarche artistique, ce projet sociétal, avec une orientation plus politique, engagée dans la recherche du lien qui unissait tous les peuples méditerranéens autour de la libre circulation d’idées Du 25 septembre au 11 octobre au Foyer des Campagnes à Poussan. Tél. 04 67 78 99 56. www.ville-poussan.fr

Depuis de longues années, Emmanuel Flipo est l’incontour nable artiste de Pézenas, célèbre pour ses « Evénements » et fêtes en tous genres, où se mêlent travestis, belles ingénues, douces musiques et verbe acerbe Issu des Beaux-Arts, il a bâti sa réputation dans la région, au fil des années 80-90, avec ses gravures, dessins et aquarelles, avec autant de facilité à manier composition et technique, que de jouer avec la topographie et les traditions, toutes empreintes du Languedoc Son penchant pour les pigments d’ar gile et d’ocres, utilisés en granulats sur des papiers d’aquarelle, traduit bien sa fascination fusionnelle avec la croûte terrestre. Bien que moins époustouflants que ses grandes œuvres destinées à habiter des lieux publiques spacieux, les dessins et portraits d’amis et de modèles qu’il expose dans son atelier plus intimiste de Pézenas traduisent davantage sa sensibilité, son intériorité Dans sa grandeur, sa justesse, Flipo voit toujours plus haut et grand Il a à son actif de nombreux arts mélangés qui le présentent comme un artiste accompli et visionnaire, il aime le défi A tel point qu’à travers ses per formances, il capte la foule par une éner gie et une dynamique qui lui sont propre Flipo est un homme de contact avec des convictions fortes liées a des thèmes qui le touchent personnellement comme : l’écologie, le développement durable, la planète, l’individualisme

A découvrir en per manence au 7, rue des or fèvres à Pézenas Tél. 06 22 74 20 91. www.emmanuelflipo.com

Pour la rentrée, l’Espace d’Art Contemporain de Gruissan met à l’honneur l’artiste céramiste/potier de renom Loul Combres Intitulée « Paroles d’Ar gile » , cette exposition s’insur ge contre l’intolérance de notre société, se révolte devant les droits de l’homme bafoués ici et partout dans le monde Ces pièces d’environ 80 cm de haut font apparaître les signes de ce combat « Je sais que l’argile ne peut guérir toutes les plaies Mais je sais, aussi, qu ’elle est depuis l’origine de l’humanité, la preneuse d’empreintes, la mémoire du temps qui passe, la capteuse des cicatrices, la lécheuse des plaies, la décalcomanie des rires et des pleurs, explique Loul Combres Avec cette argile j’imprime autant que je peux cette indignation ou chaque lever de soleil nous dévoile de nouvelles humiliations faites aux femmes, aux hommes, à l’humanité S’indigner n ’est certes pas suffisant, mais n ’est il rien de pire que l’indifférence ? Entre poésie et politique, entre sensualité et violence, entre éclats de rire et ruissellements de larmes, j’aimerais que les pièces céramiques qui sont présentées à Gruissan : parlent, chuchotent et crient » Du 4 septembre au dimanche 5 octobre à l’Espace d’Art Contemporain de Gruissan - 20, Avenue de la Douane.

Pub et nature à la Chapelle du Quartier Haut

Pour cette fin d’été, la Chapelle du Quartier Haut plonge dans le monde publicitaire avant de faire une pause nature à la rentrée avec les œuvres de deux artistes sétois : Frédéric Périmon et François Michon

• Du 8 au 30 août : Frédéric Périmon

Après avoir abordé les troubles et les rapports qui nous lient aux objets, Frédéric Périmon s ’attaque aux marquages publicitaires en posant ce questionnement : « derrière son inoffensive façade, la structure de notre monde ne serait donc qu ’ une saturation de manipulations mentales ? Pour instaurer la dictature de notre bon plaisir, vainqueur sans partage des utopies sociales, ne conduisant finalement qu ’ au culte de soi au culte de moi, que je célèbre avec emphase dans cette expo d’acrylique à ma gloire »

• Du 5 au 27 septembre :

François Michaud

A la Chapelle du Quartier Haut, l’artiste présente deux aspects de son approche artistique

Le projet « Points de cœur du monde » qui me mène aux quatre coins du globe où il pose des sculptures en for me de cœur représentant chacune un point de pulsion artérielle de la Terre Et un ensemble de dessins de petits et grands for mats en référence au monde animal, sorte de métaphore allégorique autour de la nature

A découvrir à la Chapelle du Quartier Haut - Rue Bor ne à Sète. Tél. 04 99 04 70 00. www.sete.fr

Larnaud à Saint-Chély-d’Apcher

Ceux qui aiment l’art brut et l’art modeste doivent se précipiter à SaintChély-d’Apcher, en Lozère, il y fait plus frais que dans la plaine héraultaise Louis Lar naud y expose du Coq à l’âne, un bestiaire fait de bric et de broc avec les détritus glanés sur la plage

Entre les mains de l’artiste, ils trouvent une seconde vie et s’incar nent en vache turquoise, en cochon rose acrobate, en âne volant ou en renard malicieux

Ce bestiaire enchante les visiteurs, les grands comme les jeunes qui se disent « les expositions c ’est pas ouf mais ça, je le kif trop ! » MCH

Jusqu’au 31 août à la poterie Lafond - 107, Av Théophile Gautier à Saint-Chély-d’Apcher www.poterie-lafond.com

– page quarante et un –
Tél 04 68 75 52 42 www pouletdegruissan asso st
Loul Combres à l’Espace d’Art Contemporain de Gruissan
© F r a n c s c a L e f o r t
Emmanuel Flipo à Pézenas

Armelle Bastide d’Izard à la Galerie La Cardabelle

Ar melle Bastide d’Izard voyage toute l’année mais pose ses valises l’été à Saint-Guilhem-le-Désert Dès octobre, elle repartira pour de nouveaux horizons américains cette fois-ci En attendant, elle est bien présente et fidèle à son public de toujours, à son paysage initial, à sa source d’inspiration première Fidèle à son idéal de vie, ses œuvres sont en rapport avec la région de Montpellier, ses scènes de marché, ses femmes à chapeau Ses abstraits s ’enrichissent de ses expériences de vie avec les « bleus cathédrales » , tableaux abstraits d’inspiration normande De Séoul, elle ramène des licor nes folles et des danseuses abstraites pleines de grâce, des Nymphéas fantaisistes avec des couleurs étonnantes et des matières nouvelles Cet été, en France, les œuvres d’Ar melle sont visibles à la Galerie Flo à AiguesMortes, à L yon et à Aix-en-Provence chez Carré d’Artistes Mais c ’est chez elle, à Saint-Guilhem-le-Désert, qu ’elle reçoit les visiteurs tous les après midi ou sur rendez vous

A découvrir à la Galerie La Cardabelle à Saint-Guilhem-leDésert. Tél. 06 18 10 43 13.

Baltasar Dürrbach

à la FLAIR Galerie

Avec cette exposition intitulée All Friends Baltasar Dürrbach convoque tout un bestiaire à travers une vingtaine de dessins à l’encre de Chine et trois peintures Qu’il s ’agisse d’animaux qu’il côtoie dans son environnement quotidien comme l’âne, le coq ou le chien ou d’autres plus lointains comme l’éléphant, le rhinocéros ou la girafe, chacun d’eux décrit un état intérieur, celui de l’artiste au moment précis où il s ’adonne à son art Elevé au sein du Cubisme avec des parents artistes qui étaient de proches collaborateurs de Pablo Picasso et d’Albert Gleizes, ce gentleman far mer occupe la moitié de son temps à cultiver son potager, et l’autre moitié à peindre et surtout dessiner S’il se laisse capturer par la toile sur châssis, le plus souvent, il laisse la main courir sur le papier, trace intuitivement ses horizons de faune ou de flore dans un minimalisme matériel qui fait rêver Cet accrochage dépeint un monde familier dans lequel tous les animaux ont leur place et qui nous rappelle que l’homme est un animal comme les autres Du 5 septembre au 28 novembre à la FLAIR Galerie - 11, rue de la Calade à Arles.

Tél. 09 80 59 01 06. www.flair galerie.com

21ème Salon International d’Art à Valmy

Dans le centre historique de Pézenas, l’artiste peintre Combettes présente son exposition intitulée « Plusieurs ombres aux tableaux » Ce titre lui va très bien car il est le peintre des ombres, au sens littéral L’ombre signe toujours une présence : celle d’un toit, d’un mur, d’une plante, d’un nuage, d’un animal elle est un double virtuel du monde réel qui nous entoure avec lequel elle cohabite et le caricature avec humour, sous tous les angles Avec 40 ans de carrière artistique derrière lui, la lumière de Combettes s ’est propagée à travers le monde, fidèlement accompagnée d’un joyeux cortège d’ombres Des recherches approfondies sur la peinture musicaliste utilisant la vidéo en 1992, la fresque monumentale façon mosaïque peinte sur le lit de la Peyne en 2000, illustration d’un livre de poèmes Franco-Allemand « Derrière la lumière » en 2008, la vente aux enchères de « Guer nibank » , la toile revisitée de Picasso au profit du Secours Populaire en 2013 et l’exposition en 2014 au Château de Cassan, mis en valeur en insérant de la terre, des feuilles, du vin dans ses œuvres témoignent d’une évolution per manente de l’artiste

A découvrir à l’Atelier-Galerie du Beffroi - Centre historique de Pézenas. Tél. 06 13 57 84 76.

Chaque année, la Ville de Sète demande à un artiste sétois de réaliser l’affiche de la Saint-Louis, la fête patronale de Sète

Di Rosa, Combas, Cervera, Cosentino, Vilar, Topolino se sont tour à tour pliés à cet exercice ces der nières années

En 2015, c ’est le plasticien Marc Duran qui a été sollicité par le Sénateur-Maire François Commeinhes Pour l’affiche de la 273ème Saint-Louis, du 20 au 25 août, Marc Duran a choisi un thème peu conventionnel Pas les jouteurs, mais la foule, le public : « la SaintLouis, c ’est aussi tous ces gens qui déambulent dans la ville et qui vont assister aux tournois de joutes J’ai représenté un tas de personnages, plus ou moins belliqueux, prêts à en découdre pour leur champion et qui se ruent le lundi pêle-mêle sur les quais du Cadre Royal, explique l’artiste L’affiche est un peu conçue comme un vitrail, pour rappeler que le saint patron, c ’est Saint-Louis Il est sur l’affiche en haut à gauche C’est aussi une manière de sacraliser le tournoi des lourds, l’affrontement ultime » L’affiche de la Saint-Louis sera en vente à l’Office de tourisme Du 20 au 25 août à Sète Programme complet : www sete fr

Aujourd’hui, fidèle à ces principes, l’ARG met à l’honneur du 21ème Salon Inter national d’Art de Valmy deux artistes, Claude Laval, peintre coloriste, et le sculpteur Thierry Moingeon. Des animations ponctueront cette nouvelle édition dont on peut apprécier autant de sensibilités ou de tendances de l’art actuel, que se trouvent ainsi confrontés styles, démarches ou techniques Artiste corrézienne, Claude Laval peint depuis son plus jeune âge En 1987, une grave maladie lui évoque une nouvelle manière de peindre Son combat est vital, surnaturel A chacune de ses expositions on sort joyeux et touché par cette artiste courageuse qui nous délivre un message d’espoir. Les couleurs et nuances s ’assemblent, se superposent, glissent, se confondent De l’œuvre abstraite de Claude Laval se dégage un lyrisme incantatoire, séduisant le regard et stimulant l’imagination

Les sculptures de Thierry Moingeon aspirent à une certaine légèreté et désirent qu ’ un peu de lumière les traverse. Ce sont des points d’interrogations sur la trace et le temps, sur le lien, la fragilité des attaches « J’aime travailler les marbres qui m ’entourent, ils sont témoins d’une histoire, d’une terre, explique-t-il Sculpter, sans mode, sans concept, au gré des circonvolutions, des contradictions d’une vie. Prendre, contempler, observer, les yeux grands ouverts Penser que l’autre peut nous enrichir »

Du 19 septembr e au 4 octobr e à Valmy - Ar gelès-surMer. Tél. 06 11 18 47 10. www ar geles-ar g fr

Jean-François Bourlard à Argileum

Le sculpteur-potier Jean-François Bourlard investit par une démarche originale les jardins d’Ar gileum sur le thème de la lumière Cette thématique répond à la proposition de l’UNESCO qui, en y consacrant cette année 2015, incite à prendre conscience des caractéristiques de ce phénomène, fondamental pour notre société et ses enjeux, actuels et a venir Travaillant plus particulièrement sur la superposition des matières et de leur évolution au feu, Jean-François Bourlard agit sur ses créations d’une façon percutante et novatrice L’occasion est donnée de découvrir cet alchimiste céramiste lors de moments de rencontres privilégiées ménagées au fil des mois d’exposition. Jusqu’au 1er novembr e à Ar gileum - 6, Avenue du Monument à Saint-Jean-de-Fos.

Tél. 04 67 56 41 96.

www.ar gileum.fr

EXPOS
Combettes à l’Atelier Galerie du Beffroi
– page quarante-quatre –
Marc Duran signe l’affiche de la Saint-Louis à Sète Armelle Bastide d’Izard à la Galerie La Cardabelle à St-Guilhem-le-Désert

« Temps libre » à l’Espace Molière

Tout au long de l’été, l’Espace Molière à Agde accueille une exposition hors les murs du FRAC L -R intitulée

« Temps libre »

A travers les œuvres d’une quinzaine d’artistes, Emmanuel Latreille, le directeur du FRAC et commissaire de l’exposition a souhaité proposer aux vacanciers un autre regard sur le temps libre que sont les congés en période estivale

Une exposition ne peut pas être faite pour la seule distraction. Et pourtant, « Temps libre » voudrait s ’offrir, autant que possible, à la disponibilité d’un vacancier sans pression

Une exposition, une promenade artistique, un espace où le temps suspend son vol, à ne surtout pas manquer cet été avec les œuvres de : Cristian

Alexa, Julien Audebert, Conrad Bakker, Étienne Bossut, Sophie Dejode et Bertrand Lacombe, Richard Fauguet, Noritoshi Hirakawa, Charles Lopez, Lisa Milroy, Marylène Negro, Negro/Scherübel, Régis Perray, Loïc

Raguénès

Jusqu’au 20 septembr e à l’Espace Molière à Agde.

Tél. 04 67 94 65 80. www ville-agde fr

R e n d e z - v o u s

phare de l’été, l ’ e x p o s i t i o n présentée à la Galerie des

H o s p i c e s regroupe une sélection de la collection de gravures d’Antoni Gelonch

V i l a d e g u t , c o l l e c t i o n n e u r privé barcelonais, président du Cercle du musée d’Histoire de Barcelone et du musée Frédéric Marès.

Les gravures sélectionnées pour la galerie vont des années 1930 à nos jours et montrent l’évolution de cet art au fil des décennies. Elle constitue une belle illustration de la notion d’avant-garde, conception propre au siècle écoulé En matière de moder nité artistique, cette exposition chronologique montre qu ’ un mouvement succède à l’autre

Certaines créations revendiquent une rupture avec les œuvres anciennes alors que d’autres s’inscrivent dans une filiation

A découvrir entre autres des œuvres de Miró, Picasso, Matisse, Warhol, Dali, Vasarely, Maillol, Tapiès, Barceló

Jusqu’au 13 septembre à la Galerie des Hospices - Avenue de Sainte-Marie à Canet-enRoussillon. Tél. 04 68 86 72 60. http://mairie-canet-en-roussillon fr

Intitulée « Genèse » , cette exposition collective nous parle de nous, de nos origines, de notre rapport à l’enfance et au monde Christine Fabre, de longue date, donne vie à des œuvres immémoriales qui se nourrissent d’un imaginaire archéologique, mis en valeur par le raku L’artiste allemande Petra Bittl joue de la juxtaposition de terres, grès et porcelaine, des empreintes qu ’elle leur imprime et des motifs dont elle les recouvre Couleurs et sourires, attributs inhabituels confèrent aux sculptures de Jur ga un brin de fantaisie, une dose de bonne humeur Le style enlevé reste au service de l’enfance et ses questionnements, ses découvertes ou ses émotions Artiste d’origine hongroise vivant aux Etats-Unis, Judit Var ga expose pour la première fois en France Une inspiration puisée au cœur de la nature dont elle explore les for mes et leur structure or ganique, disséquant leur vie inter ne Elle offre une vision presque sur naturelle du monde et explore les mystères des origines Jusqu’au 3 septembre à la Galerie Terra Viva - 14, rue de la Fontaine à Saint-Quentin-la-Poterie. Tél. 04 66 22 48 78. www.terraviva.fr

« De l’humaine condition… » à la Maison des Arts

Depuis le mois de juin, la Maison des Arts de Bages présente « De l’humaine condition Les rencontres d’un amateur d’Art Brut » , une exposition proposée et conçue par Alain Bouillet qui, à cette occasion, présente une sélection de plus de 150 ouvrages (dessins, peintures, collages, sculptures, broderies et objets divers) issus de 80 auteur(e)s d’Art Brut Ayant eu l’occasion de rencontrer la plupart d’entre eux, il souhaite que cette exposition puisse aider à la compréhension du sens de ces productions dont Jean Dubuffetqui fut en 1945, l’inventeur de l’Art Brut - écrivait qu ’elles étaient « la voie d’expression des plans de la profondeur » susceptibles de livrer passage aux « manifestations directes et immédiates du feu intérieur de la vie » Jusqu’au 9 septembr e à la Maison des Arts - 8, rue des Remparts à Bages.

Tél 04 68 42 81 76 www.bages.fr

Y G R I É

Une nouvelle exposition de Bénédicte Lajarrige, c ’est toujours une découverte On s ’attend à une explosion des couleurs et de mouvement et on est en deçà de la vérité ! On a peine à croire qu ’elle fut un jour aquarelliste, synonyme de dessin léché et de couleurs délicates tellement ses toiles actuelles dégagent une impression d’énergie dépensée Elle seule peut dire à quel point elle se char ge, comme une batterie électrique, par sa concentration avant d’exploser littéralement en créativité Travaillant ses couleurs avec de lar ges spatules, elle ajoute, gratte, mélange, trouvant sans cesse de nouvelles har monies

Sa der nière trouvaille, le ver nis de ses œuvres en avive et en sature les couleurs Après sa consécration parisienne (en exposition au Grand Palais en 2014), entre autre, on en vient à jalouser ses acheteurs qui, eux, peuvent se délecter sans cesse de son travail.

Du 12 août au 11 octobr e à la Galerie l’Arbre de Jade - 36, rue du port à Mèze.

Tél. 04 67 89 60 95

– page quarante-cinq –
« Genèse » à la Galerie Terra Viva
« De Miró à Barceló » à la Galerie des Hospices
Sculpture de Jurga
Bénédicte Lajarrige à l’Arbre de Jade
a n
Œuvre de Richter
S
d r i n e
« Au fil de l’encre » Agence Galerie 1 Place de la République 34800 Clermont l’Hérault Tél : 04 99 91 44 44 www agencegalerie fr Du 17 sept. au 30 oct. 2015 Ver nissage le 17 septembre à partir de 18h30

Atelier-Galerie Athanor

Hôtel Baron de Lacoste

8, r ue Fra nçois Oustrin 34120 Pézenas

Tél : 04 67 26 62 03 - 06 62 85 08 29 info@nicolefer na ndez com www.nicolefer nandez.com

35ème GRAND SALON d’ÉTÉ ARTS PLASTIQUES

35ème GRAND SALON d’ÉTÉ ARTS PLASTIQUES

AGDE

Ouverture du 3 au 29 octobre de 10h à 18h

Ouverture du 3 au 29 octobre de 10h à 18h

sauf dimanche

sauf dimanche

Association des Artistes Peintres Indépendants Agathois www.aapia.fr

Association des Artistes Peintres Indépendants Agathois www.aapia.fr

Aapia.lien@gmail.com

Aapia.lien@gmail.com

N i c o l e F E R N A N D E Z
A A P I A
Tableau : « Agde ruelle et cathédrale » de François GODDE – Aquarelle sur toile Médaille du Grand Prix du Grand Salon d'été 2014
ESPACE MOLIERE Rue Honoré Muratet 34300 AGDE A A P I A
34300
Tableau : « Agde ruelle et cathédrale » de François GODDE – Aquarelle sur toile Médaille du Grand Prix du Grand Salon d'été 2014
ESPACE MOLIERE Rue Honoré Muratet

Jean Lloveras à Canet-en-Roussillon

Après Alain Vuillemet, la Ville de Canet-en-Roussillon accueille les sculptures de Jean Lloveras qui vit et travaille à Céret Autodidacte, il débute la sculpture sur fer à l’âge de quinze ans et s’intéresse depuis tout jeune au monde de la biologie, l’herpétologie, la paléontologie, la préhistoire Il collectionnait notamment des fossiles et des minéraux qui ont influencé son travail Chacune de ses œuvres nait par un dessin réalisé en trois dimensions et toutes sont réalisées en fer avec des feuilles de tôles découpées, martelées, modelées, soudées A l’Arboretum, il ancre ses sculptures sur un site naturel où la végétation est le point d’intérêt principal L’occasion de faire entrer en résonance la nature et l’art, et de mêler les publics Les amateurs de nature et les amateurs d’art sauront sans nul doute apprécier cette invitation à la contemplation

Jusqu’au 1er novembre à l’Arboretum - Mas Roussillon à Caneten-Roussillon.

Tél 04 68 64 32 82 www.mairie-canet-en-roussillon.fr

Sylvia Tosetto

au Château de Lastours

Tout au long de l’été, le Château de Lastours expose les œuvres de Sylvia Tosetto Peintre et avant tout plasticienne, ses œuvres idéalisent la réalité énor mément complexe du visage humain L’artiste accentue l’épanouissement énigmatique et en privilégie l’émotion contenue. « Les quelques personnages que je rassemble ici n ’ont eu pour l’essentiel qu ’ une existence imaginaire ou passagère dans ma vie, explique-t-elle. Le plus souvent ils ont surgi à leur guise en des circonstances diverses, comme autant de figues avec lesquelles j’avais d’étranges rendez vous. Peu importe qu’il m ’aient d’abord déconcertée ou séduite, ils m ’ont capturée, conquise voire suppliciée Je veux rendre hommage à ces différents Peuples, ces Femmes, ces Hommes et ces Enfants dont je respecte la culture et qui sont souvent victimes d’oppressions quotidiennes des cultures pieuvres d’Occident ou d’Extrême Orient en compétition pour s ’ accaparer les marchés économiques et imposer leur modèle »

En août au Château de Lastours à Portel-des-Corbières.

Tél. 04 68 48 64 74.

Les expositions à Perpignan

Tout au long de l’été, de nombreuses expositions sont or ganisées à Perpignan Laissez-vous guider :

• Jusqu’au 31 août à la Casa Xanxo : « Perpignan au XXème siècle : ar chitectures et moder nités » Une exploration des diverses voies de la moder nité exprimée à travers l’œuvre des architectes marquants, des programmes architecturaux développés et des choix stylistiques adoptés

• Jusqu’au dimanche 6 septembre à la Casa Xanxo : « Laissez-vous conter la procession de la Sanch » Restaurée depuis 1950, la procession de la Sanch du Vendredi saint est redevenue un temps fort de la tradition perpignanaise Une exposition qui décrypte cette manifestation religieuse et culturelle

• Jusqu’au 30 septembre au muséum d’Histoire Naturelle : « Coquillages et crustacés » Une exposition originale de photographies issue des résultats et des observations faites lors d’une grande expédition en Papouasie-NouvelleGuinée qui illustre la surprenante beauté de la diversité du vivant

• Jusqu’au 31 mars au musée des monnaies et médailles Joseph Puig : « Trésors d’Asie » Un voyage à travers les collections asiatiques des musées de Perpignan entre monnaies, objets ethnographiques et artistiques

A découvrir à Perpignan. Tél. 04 68 66 30 30.

www.perpignantourisme.com

Des expos, encore et toujours…

Riff Reb’s à Perpignan

Pour la 3ème édition de « Perpinyà de Dibuix » , le dessinateur Riff Reb’s est invité à exposer ses œuvres au Castillet à Perpignan Cette exposition présente trois facettes importantes du travail de ce dessinateur, dont Moebius disait qu’il était un « baron du dessin » : le thème maritime, la musique et des chefs-d’œuvre revisités de la grande peinture, dont il propose une lecture décalée, qui révèle toute l’étendue de son talent

On y découvre ainsi une version toute personnelle de l’artiste du fameux portrait de Hyacinthe Rigaud conservé au musée qui en porte le même nom Fondateur de l’atelier Asylum, avec l’auteur Arthur Qwak, Riff Reb’s est l’un des chefs de file d’une nouvelle école de bande dessinée apparue à la fin des années 80 mêlant un graphisme dynamique et novateur à un discours irrévérencieux Jusqu’au 8 novembre au Castillet - Place de Ver dun à Perpignan. Tél. 04 68 66 18 53. www perpignantourisme com

Guy Ferrer à la Galerie Castan Art Project

Grand voyageur, Guy Ferrer puise dans ses nombreux séjours de travail à l’étranger la matière humaine qui anime son œuvre et lui insuffle son esprit Ainsi, la jarre, la coupe ou la calebasse, ce fruit dont l’écorce sert depuis des siècles en Afrique à la contenance de nourritures et de décoctions médicamenteuses, animent ses peintures et bronzes récents Au-delà des apparences de simples réceptacles, l’artiste ose un parallèle avec le corps humain, lieu des éner gies transfor matrices de la vie Il confir me par cette exposition sa quête spirituelle, sa vision et son espoir d’une humanité en progrès : « naître, être vivant, c ’est se donner à la lumière La plus belle mission de la conscience ».

Jusqu’au 29 août à la Galerie Castan Art Project - 39, rue Rabelais à Perpignan.

Tél. 06 27 77 12 79. www castangalerie com

com

– page quarante-sept –EXPOS
www chateaudelastours
Guiome David jusqu’au 13 février à l’Espace Morastel à Mauguio Tél 04 67 29 65 35 Hedy Dar gere du 7 au 27 août à la Maison de la Région à Carcassonne Tél 04 68 11 17 35 Christian Keramidas du 7 août au 11 septembre à l’Espace des Arts au Boulou Tél 04 68 83 36 32 Olivier Bevan du 11 août au 3 sept au Centre d'art Saint-Maur à Bagnols/Cèze Tél 04 66 50 50 53 Korin jusqu’au 31 août à L’Atelier à Avène Tél 06 88 92 74 19 Crash, Mist, Nasty, Smash137, Smole, Tilt et Zest jusqu’au 4 septembre à la Galerie At Down à Montpellier Tél 04 67 54 26 32 « Street Art aux Tanneries » jusqu’au 5 septembre à la Galerie du Bout du Monde à Ste-Hippolyte Tél 06 71 84 13 40 Gérard Four nier, Pierre Ribà et Jean-Marie Zazzi jusqu’au 6 septembre à la Galerie 22 à Cabrières d Avignon Tél 04 90 71 85 06 Sylvain Fraysse jusqu’au 20 septembre au Château de la Liquière à Cabrerolles Tél 04 67 90 29 20 Bertrand Segonzac du 25 septembre au 23 octobre à Aldébaran à Castries Tél 04 67 45 49 34 Guy de Malherbe et Jean-Patrice Rozand jusqu’au 26 septembre à la Galerie Deleuze-Rochetin à Arpaillar gues Tél 04 66 59 65 27 Emmanuel Bolzoms jusqu’au 27 septembre à la Casa Carrère de Bages Tél 04 68 21 71 25

Certainspensent que les photos de guerre, de famines, de désastres finissent par lasser Qu’en un mot ce type de reportage devrait disparaitre Ce n ’est pas l’avis de Visa pour l’image

Du 29 août au 13 septembre, le meilleur de la spécialité fait son festival « Quand on regarde la richesse du programme 2015, quand on voit arriver sur ce marché (qui se rétrécit d’année en année, c ’est vrai, nous avons d’ailleurs abordé ce sujet à de nombreuses reprises) autant de nouveaux talents, de nouvelles énergies, quand on se balade dans les rues de Perpignan en septembre, on se rend bien compte que ce métier n ’est pas près de disparaître Et c ’est tant mieux ! » , souligne Jean-François Leroy, directeur général, dans son éditorial

Les expositions reflètent la diversité des thèmes abordés, politique, guerre, maladie, faits de société, d’une actualité brûlante et dramatique.

Cependant certains sont porteurs d’espoir, une bouffée de fraicheur relative : La Somalie broyée par Mohamed Abdiwahab, Réfugiés syriens au MoyenOrient par L ynsey Addario, de Harakiri à Charlie Hebdo par Ar naud Baumann et Xavier Lambours, L’épi-

démie d’Ébola par Daniel Berehulak, Terreur en République centrafricaine par Marcus Bleasdale, Le cancer, une histoire de famille par Nancy Borowick, Pérou, vallée sacrée par Juan Manuel Castro Prieto, Le poids de l’héritage d’Hugo Chavez par Alejandro Cegarra, Devenir « mère ado » par Viviane Dalle, La réalité en face par Manoocher Deghati, De Kiev à Ko-

À PERPIGNAN Visa pour l’image À ARLES

bané, par Bülent Kiliç, La crise du logement en Espagne par Andres Kudacki, Tourisme nucléaire par Gerd Ludwig, Fleuve Congo, reportage au cœur d’une légende par Pascal Maitre, De là-bas à ici : l’immigration et l’Europe-forteresse, par Giulio Piscitelli, La Syrie d’Assad par Ser gey Ponomarev, A Long Walk Home par Eli Reed, Les déesses vivantes du Népal

par Stéphanie Sinclair, En attendant le canal au Nicaragua par Adrienne Surprenant, Burundi Trois fois Non par Goran Tomasevic, Le corps des femmes yézidies comme champ de bataille par Alfred Yaghobzadeh En dehors des photos exposées dans des espaces mythiques du patrimoine perpignanais, plusieurs événements rythment le festival, par mi eux : des soirées de projections, 31 août au 5 septembre, Campo de Santo ; Transmission pour l’image, 31 août au 2 septembre, (sur inscription - tél 01 42 33 93 18) ; Rencontres avec les photographes, 31 août au 5 septembre, Palais des Congrès ; Librairie éphémère, 29 août à La Poudrière

Comme chaque année la remise des Visa d’or récompensera les meilleurs reportages On vous le disait, le photoreportage a encore de beaux jours devant lui, c ’est pourquoi la Ville de Perpignan lance un ambitieux projet d’aménagement au Couvent des Minimes d’un Centre Inter national du Photojour nalisme, ouvert toute l’année Voilà une excellente nouvelle MCH

Visa pour l’image, 29 août au 13 septembre à Perpignan Tél 04 68 62 38 00

www.visapourlimage.com

Les Rencontres photographiques

En 1970, le photographe arlésien Lucien Cler gue, l’écrivain Michel Tour nier et l’historien Jean-Maurice

Rouquette créent un festival dédié à la photo Depuis cette date, la manifestation n ’ a cessé de grandir, devenus Les Rencontres d’Arles elles continuent jusqu’au 20 septembre

Cette édition est dédiée à Lucien Cler gue, son fondateur décédé en 2014 Avec une programmation composée essentiellement de productions inédites, les Rencontres d’Arles ont acquis une envergure inter nationale et attirent près de 100 000 visiteurs « Incubateur culturel, le festival, entre événements et expositions, combine temps court et temps long Il est une radiographie annuelle de la création photographique doublée d’un esprit festif Chaque année, il révèle les tendances, ouvre des voies, décrypte les images, produit du sens, fabrique du contenu. Centre d’expérimentations et de recherches transversales, le festival s’interroge avec les artistes sur l’état du monde » insiste Sam Stourdzé directeur des Rencontres Souvent produites en collaboration avec des musées et des institutions françaises et étrangères, les expositions présentées dans différents lieux patrimoniaux de la ville font l’objet d’une scénographie, tels que cha-

pelles ou bâtiments industriels du XIXe siècle et sont ouverts exceptionnellement au public à cette occasion Plusieurs thèmes sont retenus cette année : L’histoire de la photographie revisitée, à travers Walker Evans au Musée Départemental Arles Antique, Stephen Shore à l’Espace Van Gogh ; La photographie en dialogue avec Las Vegas studio, Olivier Cablat, Markus Brunetti à la Grande Halle, Toon Michiels, à l’église des Trinitaires ; Mu-

sique, Total record ou la grande aventure des pochettes de disques, The LP Company à l’atelier des For ges, MMM (Mathieu Chedid rencontre Martin Parr) à l’église des Frères prêcheurs ; Cinéma avec Abbas Kiarostami, Sandro Miller, à l’abbaye de Montmajour ; Je vous écris d’un pays lointain (coup de projecteur sur une partie du monde) avec huit photographes japonais, à l’église Ste-Anne, Martin Gusinde, au cloître St-Trophime ; Les platefor mes

page quarante-huit

du visible (nouvelle approche du documentaire) Paolo Woods et Gabriele Galimberti, au Palais de l’archevêché, Natasha Caruana, coup de foudre à l’espace Henri-Comte, Alex Majoli et Paolo Pellegrin au Magasin électrique, Ambroise Tézenas, Thierry Bouët, à la Grande Halle ; Etranges collectionneurs avec Tony Oursler à l’Atelier des For ges, Ver naculaire ! à la chapelle de la Charité, Souvenirs du sphinx au Musée Départemental Arles Antique Les Rencontres d’Arles sont reconnues pour la pertinence des découvertes de nouveaux talents, les artistes proposés sont des spécialistes de renommée inter nationale Cette année : Anna Olorwska, Shilo Group, Lisa Bar nard, Robert Zhao Renhui, Pauline Far gue, Julian Baron, Delphine Chanet, Omar Victor Diop, Paola Pasquaretta, The cool couple Nouveauté 2015, le lancement d’Arles Books, plus de 1000 m2 dédiés aux livres. Il y a encore les stages, des manifestations en direction des scolaires et des étudiants, à la rentrée de septembre et des événements culturels liés à la photographie Ceux qui viennent aux rencontres n ’ont qu ’ une idée y revenir, rejoignez-les MCH

Jusqu’au 20 septembre.

Tél 04 90 96 76 06

www rencontres-arles com

PHOTOS
© S e r v i c e P h o t oV i l e d e P e r p i g n a n «
C o u r t e s y o f t h e a r i s t s a n d V e n t u r i , S c o t t B r o w n a n d A s s o c a e s , n c , P h i a d e p h a
Big Donut Drive-in », Los Angeles, 1970 par le Las Vegas Studio

AU PAVILLON POPULAIRE À MONTPELLIER

Jakob Tuggener

Il y a la photo d’art, le reportage et ses variantes multiples. Il y a aussi la photo industrielle, un genre peu souvent mis à l’honneur Le Suisse Jakob Tuggener a été en son temps un des plus grands spécialistes Fabrik : une épopée industrielle 1933-1953, l’exposition que lui consacre la Ville de Montpellier au Pavillon Populaire honore ce photographe

Artiste d’image Jakob Tuggener a laissé des films, des livres et des séries de photos Le fonds qu’il a laissé compte plus de 50 000 tirages L’homme ne bénéficiait pas d’un équipement sophistiqué, il travaillait chez lui dans ses toilettes

L’accrochage visible jusqu’au 18 octobre est or ganisé autour de ces trois disciplines Une salle est réservée à la projection de cinq courts métrages en boucle Le plus grand espace est réservé à l’ouvrage mythique, Fabrik, le seul sur soixante composés, à avoir passé l’état de maquette

Dans les salles des séries de tirages originaux complètent la découverte, pour beaucoup, de cette œuvre considérable Le regard qu’il pose sur l’usine est à la fois très aiguisé, très poétique et très humain Humain lorsqu’il se penche sur les ouvriers pour tirer leur portrait ou sur Berti, la jolie coursière, personnage récurrent de l’exposition

Artiste et poète dans les contrastes, la lumière donnant une impression de troisième dimension Un regard aiguisé, rien n’échappe à son œil dans les détails ce monde industriel écrasant, proche de l’enfer On pense par fois aux Temps moder nes de Chaplin ou à La bête humaine de Zola

Jusqu’au 18 octobre au Pavillon Populaire à Montpellier

Tél. 04 67 66 13 46.

www.ville-montpellier.fr

Josef Koudelka

Pourles 30 ans de son classement au patrimoine mondial de l’Unesco, le Pont du Gard a choisi de présenter le périple de Josef Koudelka, photographe de l’agence Magnum Photos « Vestiges : 19912015 » , donne à voir la beauté du passé mais per met également d’appréhender la grandeur de la civilisation gréco-romaine

L’exposition comprend 21 photos panoramiques en grand for mat, 39 photos installées sur des socles, comme autant de ruines posées ici et là, et enfin plus de 300 clichés projetés dans une chambre noire

L’ancien directeur de Marseille-Provence 2013, Bernard Latarjet écrit à son sujet : « cet européen d’un pays sans mer s ’est engagé depuis 1991 dans un long et patient périple qui l’a conduit dans les vingt pays du pourtour méditerranéen et plus de deux cents sites archéologiques de l’histoire grecque et romaine Cette exploration est sans précédent. Personne, avant lui, n ’avait tenté, avec

À MONTPELLIER

une telle opiniâtreté, une représentation aussi complète des vestiges d’une grande histoire par les moyens de l’art photographique » Josef Koudelka a également accepté une carte blanche sur le Pont du Gard. Il propose en exclusivité

Appel à candidature pour les Boutographies

LesBoutographies, le festival des photographies de création contemporaine, est ouvert à tous les photographes résidant en Europe

Les critères de sélection par le jury des professionnels de l’image sont la qualité artistique, l’originalité et la cohérence d’une vision d’auteur Aucun thème n ’est imposé

Deux sections sont programmées La sélection officielle (accrochage) et la sélection Projection du Jury (projection) Le candidat n ’ a pas besoin de choisir Les travaux sélectionnés par le Jury, seront automatiquement assignés à une de ces deux sections Trois prix sont décer nés pendant les Ren-

contres : Le prix du Jury, d’un montant de 1000 € + achat de tirages par la Ville de Montpellier pour un montant de 2500€ ; Le prix Echange (échange avec le festival Fotoleggendo de Rome) et Le prix du Public (matériel mac offert par le partenaire I tribu) Et 2 coups de cœur partenaires : Réponses Photo (portfolio dans le magazine) et ARTE Actions

Culturelles (achat d’une œuvre pour 1000€)

Date limite d’envoie : 15 novembre 2015, pour une manifestation en mai 2016

Tél 09 54 48 07 46 www boutographies com

une photographie du célèbre aqueduc romain, réalisée en avril der nier (cf ci-dessus)

Jusqu’au 31 octobre au Pont du Gar d Tél. 04 66 04 50 99. www.pontdugar d.fr

Un nouveau festival photo

Porté par l’association Azimutés, ce nouveau festival de photographie souhaite favoriser la rencontre de différents univers artistiques Expositions, per for mances et projections per mettront de découvrir les créations de 12 photographes régionaux au cœur d’Uzès, à l’Hôtel de Ville C’est une photographique créative qui sera proposée, mêlée de contrastes voire de mystère En visitant des domaines tels que les matières, les éléments naturels et l’abstraction, ils osent exprimer, avec subtilité et délicatesse, ce qui ne s ’explique pas Privilégiant les grands for mats et des supports variés, les artistes animeront également leurs créations au moyen de projections, musiques, prestations corporelles ou poétiques Chaque jour, un riche programme

d’animations artistiques et sensorielles sera proposé en résonance avec le travail de chaque photographe

• Mer 19 août : soirée d’inauguration de 18h30 à 22h avec animations musicales, per for mances et prix du jury

• Du 20 au 22 août de 10h à 21h : projections, concerts, prestations corporelles, lecture & poésie, café rencontre avec les artistes, ateliers techniques et marché d’œuvres photographiques le vendredi

• Dim 23 août de 10h à 16h : animations ci-dessus + brocante de matériel photo

Du 19 au 23 août à Uzès www.lesazimutesduzes.com

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MCH
AU PONT DU GARD
À UZÈS
© F o o s t f t u n g S c h w e i z © J o s e f K o u d e k a M a g n u m P h o t o s

QU’EN EST-IL DE LA CULTURE À BÉZIERS ?

Qu’en est-il de la culture à Béziers ? Plus d’un an après l’arrivée de Robert Ménar d à la mairie, beaucoup de questions se sont posées sur le devenir de la culture dans la seconde ville de l'Hérault, notamment quels seraient les choix du premier édile pour sa politique culturelle.

Pour ce cahier consacré à l’activité culturelle de Béziers, nous avons rencontré Robert Ménar d qui évoque les grandes lignes de son action, un long entretien (limité ici à une page) que vous pouvez retrouver en intégralité sur lartvues.com

Le mair e, fidèle à son image, ne pratique pas vraiment la langue de bois, il évoque sans détours tous les sujets, n’hésitant par fois pas à appuyer là où ça peut faire mal.

Les pages qui suivent vous per mettr ont de découvrir que deux nouvelles galeries et un centr e d’art (La Mouche) viennent d’ouvrir. La nouvelle saison de théâtr e annonce quelques beaux r endez-vous. Zinga Zanga s ’affir me comme l’une des salles de concerts importantes de la région avec un programme qui s ’est particulièrement intensifié ces der nières années. Un focus sur le musée Taurin qui a tout récemment trouvé sa place à l’espace Paul Riquet. Et pour conclure, les festivités annoncées de l’incontour nable Féria. Bref, incontestablement Béziers n ’ a pas l’intention de laisser tomber la culture et personne ne s ’ en plaindra !

FOCUS

À BÉZIERS

« Redonner de la fierté aux habitants de cette

ville »

Un an et demi après son élection, Robert Ménar d assure vouloir faire de la culture un des moteurs de sa politique Accompagné de son adjointe chargée de la culture, Elisabeth Pissarro, il évoque les grandes lignes de sa politique culturelle et les actions mises en place par sa municipalité Un entretien sans détours qui révèle que la culture ne laisse pas insensible le nouveau maire de Béziers.

Globalement comment définiriezvous la politique culturelle de la Ville de Béziers ?

Spontanément je vous dirais que nous voulons une culture qui s ’adresse à tous et populaire En même temps, c ’est difficile de répondre à cette question car les mots sont « piégés » En disant cela il peut y avoir deux lectures : la sympathique disant que je veux m ’adresser à tout le monde, ou celle d’une certaine presse qui consiste à dire que c ’est une vision populiste

Pour résumer, notre politique culturelle est éclectique et nous voulons répondre aux différents publics de Béziers, sans aucun mépris pour personne

Quels moyens mettez-vous en place pour cela ?

La première mesure que nous avons prise est d’offrir la gratuité aux biterrois dans tous les musées et les expositions au moyen d’une carte qui est valable également à Narbonne avec qui nous avons passé un accord

Nous avons commencé à restaurer les musées car ils étaient abandonnés... Je suis content de constater que trois galeries d’art contemporain se sont ouvertes depuis que nous sommes à la mairie J’y vois un signe de bonne santé Je suis fier du son et lumière que nous avons or ganisé dans la ville sur le thème de la Résistance et des concerts gratuits avec Hugues Aufray et Michel Fugain qui sont deux chanteurs populaires de qualité Il y a des concerts aux arènes désor mais et cela faisait très longtemps qu’il n ’ y en avait pas eu

Vous avez également réalisé tout un travail autour des musées de la ville avec notamment le déplacement du musée Taurin à l’Espace Riquet.

On a fait sortir le musée taurin de l’espèce de garage où il était pour le mettre dans un endroit à la mesure de l’importance que la tauromachie occupe dans cette ville Nous sommes en train de réhabiliter le musée Fayet pour y accueillir l’exposition des 150 ans de Fayet cet hiver L’an prochain, nous accueillerons des expositions d’art contemporain dans un endroit digne de ce nom

Le rez-de-chaussée du musée Fabregat va recevoir à l’automne une exposition de photos de Taïwan avec qui nous sommes en jumelage Pour cela nous avons réhabilité le lieu et enlevé les œuvres un peu disparates A l’avenir, il pourra donc accueillir d’autres expositions

Quand on va puiser dans l’histoire d’une ville, ce n’est pas être « réac »…

Concer nant la création artistique nous lançons un appel à projet pour le magnifique Théâtre des Franciscains dont nous voulons qu’il devienne un lieu de résidence d’artistes et de compagnies (cf encadré) Il ne faut pas non plus oublier notre programme théâtral dont nous n ’ avons pas à rougir Nous avons mille idées pour aller de l’avant Au Plateau des Poètes, où plus personne n ’allait, nous avons organisé une fête 1900 L’exposition sur les Gaulois au musée du biterrois a été un véritable succès C’est même historique puisque c ’est la première fois qu ’ une exposition dépasse les 10 000 entrées à Béziers

Du 12 au 16 août la ville sera en fête avec la traditionnelle Féria. Avez-vous tenu à mettre en place des nouveautés ?

Nous allons intégrer toute la partie flamenco dans le Théâtre de Verdure qui était fer mé depuis 20 ans Dans le Cloître, nous allons redonner une dimension lyrique à cette féria qui avait oublié sa propre histoire

Je rappelle que les arènes de Béziers ont eu deux vocations : le lyrique et la corrida

Quand on va puiser dans l’histoire d’une ville, ce n ’est pas être « réac » , rétrograde ou passéiste mais c ’est rendre la fierté aux biterrois et l’envie de défendre leur ville

Béziers bénéficie également d’un riche patrimoine historique, comment comptez-vous le mettr e en valeur ?

A Béziers nous avons un des plafonds médiévaux par mi les plus beaux et les plus anciens d’Europe La maison dans lequel il se trouve, vient d’être classée Elle était squattée et des gens faisaient des feux à l’intérieur On a fer mé l’accès et nous allons la réaménager On me bassine souvent avec les valeurs républicaines mais ceux qui ont acheté la maison de Jean Moulin en ont fait quoi ? Rien C’est nous qui remettrons en état l’appartement et qui en ferons quelque chose digne de cet homme Nous disposons aussi de la maison

Pierre Paul Riquet Tout le monde nous critique mais au final ils en ont fait quoi de cette maison ? Rien non plus On va donc la racheter pour en faire un lieu ouvert au public qui rendra hommage à ce personnage emblématique de l’histoire de Béziers

Pour quoi avez-vous pris la décision d’arrêter Festa d’Oc ou Swing les pieds dans l’Orb ? Nous avons dû faire des choix Festa d’Oc c’était deux choses : d’un côté une dimension occitane où il n ’ y avait quasiment personne et d’un autre côté trois concerts qui n ’avaient rien à voir avec cette culture

concer ne, nous voulons réussir avec le peu de moyens financiers dont nous disposons Et cela sans se dire qu ’ on ne peut pas et que la culture coûte trop cher

C’est un milieu qui souvent m’exaspère, de snobisme…

C’était incohérent L’an der nier, il y a eu un concert d’Agnès Jaoui et même si je l’aime beaucoup, il faut m ’expliquer où est le rapport avec l’occitan

La culture occitane c ’est plutôt la Fête de la Saint-Jean qui a rassemblé en juin der nier plusieurs milliers de personnes

Un spectacle mêlant occitan et français a même été spécialement créé et ce fut une réussite Il n ’ y a jamais eu autant de monde pour un spectacle occitan à Béziers Je suis respectueux de cette tradition et je ne la confonds pas avec les petits cercles d’occitanistes qui se disputent entre eux et qui au total représentent à peu près une ancienne cabine téléphonique

La culture est donc importante à vos yeux et vous comptez y mettr e des moyens à la hauteur de vos ambitions pour votre ville La culture est essentielle Pour autant, je ne suis pas « cultureux » pour deux sous C’est un milieu qui souvent m ’exaspère, de snobisme Quand des artistes n ’ont pas voulu se produire à Béziers après mon élection je me suis dit mais pour qui ils se prennent ces petits cons ? Et je pèse mes mots Quel mépris pour leur public En ce qui nous

Je voudrais raconter une anecdote qui en dit long sur le mépris carrément de classe d’un ex responsable culturel La première fois que j’ai rencontré cet homme, il m ’ a dit « moi je lis des livres, j’aime la littérature, j’ai une bibliothèque » et je lui ai répondu que moi, non seulement de lire des livres, je les écris Qu’estce qu’il pense ? Que je brûle les bibliothèques et les théâtres ?

Ils ont laissé cette ville du point de vue culturel et patrimonial dans un irrespect total Alors certes, il y a eu quelques réussites La salle Zinga Zanga en est une et la saison théâtrale également Mais ça s ’arrête là Notre volonté est de redonner la fierté aux habitants de cette ville à travers son patrimoine, sa culture et son histoire n

La Ville lance un appel à projets au Théâtr e des Franciscains Doté une salle de 320 personnes, de 13 chambres, d’une cuisine, d’une bibliothèque Le Théâtre des Franciscains est voué à devenir un lieu de résidence de la Ville de Béziers pour les artistes ou les troupes Théâtre, danse, cirque, musique les installations sont ouvertes à toutes les disciplines avec une scène et une arrière-scène plus importantes que celle du Théâtre

Municipal Renseignements au Théâtr e des Franciscains - 13, Boulevar d Duguesclin.

Tél 04 67 36 82 82

Avec notamment d’autres sujets abordés, comme :

• La fusion des Régions

• Un rapprochement avec Narbonne

• Les goûts de Robert Ménard pour l’art

ou flashez directement ce code :

page cinquante et un

FOCUS : LA CULTURE
ENTRETIEN AVEC ROBERT MÉNARD, MAIRE DE LA VILLE DE BÉZIERS Robert Ménard
Retrouvez l’intégralité de cet entretien sur www.lartvues.com
© E d g a r S m o n

FOCUS : LA CULTURE À BÉZIERS

Deux nouvelles galeries d’art en centre-ville

Depuis quelques mois, une nouvelle dynamique artistique est en mar che à Béziers avec l’ouvertur e de deux nouvelles galeries en centr e-ville. Elles accompagnent désor mais la Galerie Paul-Riquet de Didier Br esson, installée depuis les années 2000 à deux pas du Théâtr e.

Tour d’horizon de ces deux nouveaux lieux qui participent au rayonnement de l’art dans la cité biterroise

n Dupré & Dupré Gallery

Située dans l’hyper-centre de Béziers, Dupré & Dupré Gallery a pour but la promotion et la diffusion d’artistes de la scène contemporaine française, régionale et nationale d’art ultra-contemporain Galerie d’art actuel, mêlant sculpteurs, peintres, photographes et plasticiens pointus dans leur démarche artistique Fabrice Delprat élar git continuellement son équipe en accueillant des artistes qui rencontrent sa sensibilité en divers support et médium Dont cette nouvelle vague d’artistes utilisant des matériaux modestes, non conventionnels ou de recyclage L’exposition à venir en septembre présentera Fabien Boitard et Lionel Sabatté Fabien Boitard proposera une rétrospective de son œuvre Sa peinture vitupère, exprime avec force une certaine for me de protestation Il se revendique peintre figuratif au style vif et emporté, par fois décalé Lionel Sabatté, artiste à l’œuvre protéifor me, interroge le vivant et sa perpétuelle régénération jouant avec les matériaux récupérés ou avec leurs aléas pour leur redonner corps Rue des Anciens Combattants. Tél. 04 67 36 98 53. www.dupre-et-dupre.com

n Galerie Sophie Julien

Entretien croisé :

n Qu’est-ce qui vous a motivé pour ouvrir votre galerie à Béziers ?

• Galerie Sophie Julien : avant tout parce que je suis biterroise Tu ne peux pas ouvrir une galerie d’art à un endroit où tu n ’ as pas de réseau Même si j’ai habité 18 ans à Montpellier, ce n’était pas possible car il faut avoir des contacts sur toutes les générations Sinon, tu n ’existes pas

• Dupré & Dupré Gallery : en premier lieu, par facilité, habitant la région depuis 8 ans et ayant beaucoup voyagé durant 20 ans, je me suis « posé » dans le secteur et je n ’ai pas souhaité en repartir vu l’attrait et la qualité de vie locale Ensuite, le fait que « la place était libre » pour la catégorie d’artiste que je souhaitais représenter Mais aussi parce que j’avais à cœur, à mon modeste niveau, de redonner un élan culturel et attrayant au centre-ville biterrois

n Plus précisément, pour quoi vous êtes-vous installé en centre-ville ?

• Galerie Sophie Julien : c ’est un choix stratégique car le centre-ville est un lieu de passage touristique Car oui, il y a beaucoup de touristes à Béziers Toute la jour née il y a du passage, les gens s ’arrêtent pour regarder les œuvres à travers la vitrine Puis je tenais à être en centre-ville pour avoir une proximité avec les biterrois également

• Dupré & Dupré Gallery : le cœur de ville de Béziers est magnifique Une majorité d’immeuble est en cours de restauration et de réhabilitation Des places et des squares attrayants qui ne demandent qu’à revivre Et c ’est le cas, il y a notamment des ouvertures de nouveaux commerces ou de nouveaux lieux culturel, privés ou publics

Je souhaitais un local atypique, chargé d’histoire pour

Inauguré en décembre der nier, ce nouveau lieu d’art est une véritable vitrine pour la promotion d’artistes locaux mais aussi venus d’ailleurs afin de créer des ponts de création Lancée par Sophie Julien, épaulée par Johane Ber gan, ces deux amatrices d’art ont rapidement réussi à en faire un endroit chaleureux, convivial et de partage où la bonne humeur est de rigueur L’espace sur trois niveaux est grand, lumineux, propice au modelage avec une salle plus atypique, la Black Box en sous-sol

L’exposition d’été qui se poursuit jusqu’au

4 septembre accueille les œuvres de Simon Fletcher, Chombart de Lauve, Gérard Calvet, Van der Spelden, Geneviève Gourvil, Olivier Toma, Marc Souque, Guillaume Chaplot et Michel Jacucha

Une exposition spéciale Féria est or ganisée, du 6 au 16 août, avec les œuvres de Sylvain Fraysse, Pierre Fabien, Jacques Charvet, Didier Nicolas, Marc Souque et Michel Jacucha 3&5 rue Pierre Flourens. Tél. 04 48 08 83 65. Facebook.com/galerie.sophie.julien

y mêler des œuvres contemporaines et je l’ai trouvé dans l’hyper-centre biterrois à deux pas de l’Hôtel de Ville

n Quelle est selon-vous la place de l’art à Béziers ?

• Galerie Sophie Julien : historiquement, Béziers est une ville d’art. Il y a eu de grands mécènes, de grandes choses de faites et il reste encore de très grandes collections Puis il ne faut pas oublier qu’il y a eu pendant 33 ans la Galerie Mercure tenue par Elyette Peyre Aujourd’hui il y a un renouveau artistique à Béziers et j’essaye de perpétuer l’esprit de cette galerie On peut dire que c ’est ma « marraine »

• Dupré & Dupré Gallery : avec l’arrivée de plusieurs galeries ou lieu d’art contemporain sur Béziers, une dynamique est en cours et ne demande qu’à prospérer Ces lieux d’art actuels apportent un peu d’air frais et de folie dans une ville au passé culturel char gé d’histoire et dense De plus, Béziers « la discrète » compte par mi ses habitants nombre de collectionneurs et de passionnés d’art Un bel élan artistique débute, je serais ravi que d’autres lieux ouvrent et que Béziers devienne une place importante

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de l’art contemporain, de la même façon qu’Arles est reconnu mondialement pour la qualité de son festival photographique De belles galeries existaient, Sophie Julien a ouvert en même temps que moi et depuis peu, La Mouche fait aussi partie du paysage culturel Biterrois J’en espère d’autres Je souhaiterais une belle coopération avec la communauté d’agglomération, et notamment la Ville de Sérignan, très pointue en matière d’art et d’exposition Enfin un vrai pôle culturel !

n Quel public souhaitez-vous toucher ?

• Galerie Sophie Julien : je suis à 360 degrés Nous avons un fichier client avec beaucoup de vieilles familles biterroises, mais on a aussi des « branchés » de la ville et on commence à toucher les personnes qui se sont installées récemment dans la région Puis, comme nous sommes sur un axe de passages touristiques, les gens s ’arrêtent chez nous C’est une vraie ouverture à toutes sortes de public

• Dupré & Dupré Gallery : toute personne sensible à l’art actuel, aux artistes confir més ou émergeants Tout public pour qui l’art vient bousculer l’âme humaine et servir l’esprit La galerie s ’adresse

également aux entreprises, vente, location et sensibilisation aux avantages fiscaux Il y a aussi des collectionneurs passionnés et des collectionneurs qui investissent L’art étant aussi devenu un placement important et intéressant fiscalement Mais aussi, à aider les nouveaux initiés en art à monter leur collection

n Comment choisissez-vous les artistes que vous exposez ?

• Galerie Sophie Julien : tout d’abord ce sont des rencontres Je me suis donné deux ans pour trouver les artistes noyaux de la galerie Même si déjà ça se dessine C’est une aventure humaine et il y a déjà des artistes avec lesquels nous travaillons beaucoup Il ne faut pas perdre à l’esprit qu’il n ’ y a pas de galeristes sans artistes Par contre les artistes n ’ont pas besoin franchement de trouver des galeristes et c ’est à nous d’apporter quelque chose Je vis ma relation avec les artistes avec cette humilité-là. Je joue mon rôle de metteur en scène Pour cela je dois communiquer avec les artistes, cer ner leurs travaux pour le présenter convenablement C’est une affaire humaine Il doit y avoir un côté « amour » .

• Dupré & Dupré Gallery : je ne veux surtout pas me cantonner à un domaine particulier, je recherche avant tout des créateurs, des novateurs, par leur style, leur technique ou le médium utilisé Il ou elle n ’est pas forcément passé par un cursus aux Beaux-Arts Une variété de styles, mais je reste vigilant à une certaine cohérence apportée par ma sensibilité Une certaine exigence dans mon choix, sans jamais céder à la facilité ou à la tendance du moment Des œuvres d’artistes qui seront à leur manière, les fondements de l’histoire de l’art de demain Ça peut être

« trash » en tout cas cela doit être percutant Un artiste inconnu peut aussi exposer chez moi, mais il faut se rendre compte que nous sommes très sollicités J’ai par fois l’impression qu’il y a plus d’artistes que de collectionneurs c ’est un peu délicat à gérer n Quel est votre rythme d’expositions ?

• Galerie Sophie Julien : nous alter nons expositions collectives et individuelles en plus de la grosse exposition per manente de la galerie J’ai besoin de mouvement dans cet espace Nous profitons également de notre espace Bar à vin en programmant des événements les vendredis soirs Nos habitués adorent d’ailleurs découvrir à chaque fois les nouvelles dispositions des tableaux Ils les voient sous un autre angle, avec une nouvelle vision

• Dupré & Dupré Gallery : 5 à 6 expositions par an, avec entre chaque un panel des artistes per manents de la galerie Sans compter les expositions extérieures, en musée ou centre d’art.

n Quels sont vos prochains rendez-vous ?

• Galerie Sophie Julien : de nombreuses expositions avec un gros rendez-vous : l’exposition de Philippe Assalit du 4 février au 4 mars Sinon :

- Du 6 au 16 août pendant la Féria : Sylvain Fraysse, Pierre Fabien, Jacques Charvet, Didier Nicolas, Marc Souque, Michel Jacucha

- En septembre/octobre : Claude Abad, Zineb Guerout, Waltraud Zugmaier

- En décembre : Gérard Calvet

- En avril : carte blanche à Jean-Louis Gourreau et Nathalie Sapin

• Dupré & Dupré Gallery : ils y en a plusieurs Des expositions à venir importantes (en cours de pro-

n Un nouveau musée Taurin à l’Espace Riquet

Inauguré en juin der nier à l’Espace Riquet, ce nouveau musée Taurin dirigé par l’Union Taurine Biterroise per met de mettre en avant tous les aspects de la culture tauromachique de la ville qui fait partie intégrante de son histoire depuis 1859 En plus d’expositions temporaires d’œuvres d’artistes ayant ayant trait à la tauromachie, le musée présente la célèbre série d’eaux fortes « Toromaquia » de Francisco de Goya, mais aussi de nombreuses affiches de corridas, des habits de lumière, tableaux, photographies et autres objets issues de la culture tauromachique

A découvrir au 7, rue Massol. Ouvert jusqu’au 4 octobre de 10h à 18h, du mar di au dimanche Tél. 04 67 28 44 18.

www.ville-beziers.fr

grammation), avec des œuvres percutantes et innovantes dans le monde de l’art Accéder à certains salons d’arts nationaux ou à l’étranger Développer et concrétiser une légitimité institutionnelle naissante avec des expositions d’artistes que je représente en musée ou centre d’art nationaux, telle la coopération actuelle avec la direction culturelle de la Ville de Perpignan ou 5 artistes de chez Dupré & Dupré Gallery sont représentés dans le cadre de 4 expositions de juin 2015 à janvier 2016 en divers lieux culturels de la ville (Fabien Boitard, Julien Cassignol, Lionel Laussedat, Lionel Sabatté, et le solo show de Laurent Perbos à l’automne) Enfin, finaliser des actions de mécénat, d’ordre public ou privé

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C. ABAD

e x p o s i t i o n s o l o d u 1 0 s e p t e m b r e au 3 octobre 2015

3 & 5 rue Pierre Flourens - Béziers

galerie d’art Sophie Julien

Du mercredi au samedi de 11h à 19h

Tous les jours sur rdv au 06 31 19 92 76

Au cœur du Domaine de Pradines et de ses vingt hectares d’oliviers, Francine et Jean-Michel Buesa ont ouvert en juillet der nier un lieu dédié à l’art contemporain Baptisé La Mouche, il a pour but d’illustrer la diversité des expressions artistiques contemporaines en accueillant aussi bien des artistes émer gents que des artistes reconnus.

Vieilles pierres, charpente en bois et lar ges poutres apparentes, ce nouvel espace d’art contemporain ne laisse pas indifférent Dans un bâtiment dont la première partie date de 1888, ce sont près de 300m2 dédiés aux expositions qui s ’articulent autour d’un moulin à huile moder ne et encore actif. Comme un hommage à la culture de l’olive, la visite commence d’ailleurs par celui-ci qui se dévoile dans son intégralité derrière de lar ges vitres Trois salles et un parc de sculptures sont ouverts ensuite à la création artistique avec un seul mot d’ordre : « diffuser toute sorte d’art »

« Avec mon mari, nous avons toujours été passionnés par l’art mais en tant qu ’ amateurs, pas en tant que collectionneurs, explique Francine Buesa, la responsable du lieu

Même si j’avais envie d’ouvrir un centre d’art depuis longtemps, nous avions toujours d’autres projets, d’autres investissements Mais là c’était le moment Je mène à bon terme cette passion pour l’art contemporain »

Et si le nom, La Mouche, peut paraître singulier, il fait référence à cet insecte, véritable fléau des oliviers

« Lorsque je cherchais un nom, j’étais en plein problème de mouche qui avait touché une grosse partie de la production, se rappelle Francine Buesa.

J’avais déjà écrit des noms potentiels sur un papier et par exaspération j’ai écrit “La Mouche“ J’ai alors trouvé ça intéressant C’était un beau clin

d’œil à la culture de l’olivier et un revers à cet insecte dévastateur Dans mon entourage ça a plu et c ’est un nom qui change de tous ces lieux d’art contemporain qui ont souvent tendance à se finir en AC CRAC, MRAC, FRAC »

Le rythme des expositions est actuellement de deux rendez-vous par an d’une durée de trois mois : d’avril à juillet et de juillet à octobre. Le reste de l’année est consacré au travail du moulin qui est ouvert au public de novembre à décembre

« Rythmes des temps », l’exposition inaugurale La première exposition de La Mouche, qui se pour-

Appel à candidature

Biennale

d’Art

Contemporain 2016

Or ganisée par le Cercle littéraire et artistique en Pays de Thongue, la biennale d’art contemporain « créateurs de notre temps » se déroulera du vendredi 18 novembre au mardi 29 novembre 2016 sur le site de la salle « la parenthèse » de Servian Elle est ouverte aux artistes professionnels ou amateurs éclairés justifiant d’une maîtrise correcte de l’art et ayant un cursus local, national ou international reconnu par leurs pairs « Notre salon a pour objectif d’encourager toutes les formes de création plastiques, art figuratif, surréaliste, onirique, abstrait, land Art, street Art de contribuer à la reconnaissance des talents de notre époque et de permettre à l’art de retrouver sa vraie place dans la vie artistique et culturelle locale ou régionale, explique Jean Paul Debouzy, le président Il s ’est donné aussi pour vocation de promouvoir et encourager les jeunes talents, en favorisant toutes les formes d’échanges au plus haut niveau de la communauté artistique locale, nationale ou internationale »

En 2016, l’invitée d’honneur sera la sculptrice Marie-Claude Coste et l’invité de prestige, le peintre Gabriel Ruiz Un hommage à Louis-Charles Pinet de Gaulade, peintre Fauve et Maître du « lissé-or né » sera rendu A noter également la participation du sculpteur Lionel Laussedat et, en plus de la délégation allemande de Bad Wimpfen, une délégation d’artistes chinois via la maison de la Chine de Paris

Du 18 au 29 novembre 2016

Inscriptions auprès de Jean-Paul Debouzy au 04 67 32 89 93 et 06 07 13 65 55 ou debouzy@wanadoo.fr

suit jusqu’au 5 octobre, rassemble les œuvres d’Anne Delfieu, Kalie Granier et Robert Schad sous le titre : « Rythmes des temps » Dans la salle du premier étage, Anne Delfieu aborde un dialogue silencieux avec la nature, élabore un univers aussi mystérieux que séduisant.

Elle transfor me le bois, le gratte, le ponce, pour le transfigurer, le mettre à nu Puis l’artiste colle des fibres de carton et nous le restitue sous de nouveaux aspects Un monde imaginaire sur git

Sur la mezzanine, Kalie Granier expose des peintures autour du thème des 4 saisons plus une qui est décomposée en trois parties Elles s’inspirent du tondo romain qui consistait à sculpter en faible relief ou à peindre un profil sur un support de for mat rond Dans ses œuvres pas de gravité mais un point central, axe autour duquel tour ne le motif qui laisse place à la nature, à ses rythmes

Enfin, Robert Schad s ’est emparé de l’étable et du parc avec des sculptures monumentales Sculptures d’acier plein, coupées et soudées, ses œuvres puissantes s’inspirent du corps et de la nervosité des branches dans l’espace L’artiste casse les courbes possibles

A découvrir à La Mouche - Domaine de Pradines Le Bas, route de Cor neilhan à Béziers www.lamouche-art.com

Music Center le magasin des passionnés de musique

C’est LE magasin de musique de Béziers, LA référence pour tous les passionnés, amateurs ou professionnels Si de l’extérieur l’enseigne peut paraître petite, l’intérieur est surprenant tant le choix d’instruments et de matériel est impressionnant Sur près de 600 m2 musiciens et techniciens y trouvent une offre des plus complètes en musique, audio, lumière et vidéo, aussi bien dans le neuf que dans l’occasion Installés à deux pas de la Médiathèque, Jack Santos et sa jeune et dynamique équipe sont à l’écoute pour dispenser les meilleurs conseils.

Besoin de matériel pour une petite soirée entre amis, un banquet, un concert en extérieur ? Music Center dispose d’un lar ge parc de location avec des forfaits étudiés afin que quiconque, avec des critères simples tels que nombre de personnes ou super ficie du lieu, puisse obtenir immédiatement une configuration technique adéquate au meilleur prix Guitares et percussions, pianos classiques et synthétiseurs, batteries, cuivres, violons Tout est là On peut même se plonger dans une librairie musicale pour dénicher les partitions de ses artistes préférés

Ouvert du mar di au samedi de 9h à 12h et de 14h à 19h (jeudi ouverture 10h - samedi fer meture 17h) - 17, Avenue Jean Moulin Tél. 04 67 28 11 28. www.music-center34.com

– page cinquante-cinq –FOCUS : LA CULTURE À BÉZIERS
La Mouche, nouveau lieu d’art contemporain à Béziers
À SERVIAN

La saison des Théâtres de Béziers

Une saison variée et de qualité dans les différ ents lieux régis par la municipalité, avec pas moins de 37 r endez-vous. Au menu : des acteurs de talent tels que Brasseur, Dussollier, Huster, Boujenah mais aussi du cir que, de la danse, du flamenco et une lar ge place attribuée à la musique. Programme :

n Au Théâtr e Municipal :

• Sam 7 novembre à 19h30 : flamenco « &dentidades » de Pastora Galván.

• Mer 11 novembre à 17h : danse création « DalíLor caDalí » par la Cie Amapola

• Jeu 12 novembre à 14h30 : flamenco « El sueño de Pablito » avec Clara Tudela et Gr egorio Ibor Sanchez

• Sam 14 novembre à 19h30 : danse « 7 balcones » de Jesús Car mona

• Sam 21 novembre à 19h30 : concert classique avec Eric Artz et Aimo Pagin.

• Les 27 et 28 novembre : théâtre « La colèr e du tigr e » avec Claude Brasseur

• Mar 1er décembre à 14h30 et 19h : théâtre « Les Fables de La Fontaine » par le Théâtr e de l’Etreinte

• Mer 9 décembre à 20h : concert guitare classique par Emmanuel Rossfleder.

• Sam 12 décembre à 19h30 : théâtre visuel sans paroles « Mummenschanz ».

• Jeu 17 décembre à 20h : cirque

« Knee Deep » par la Cie Casus Cir cus

• Dim 3 janvier à 15h : concert du nouvel an avec le Chœur et Or chestre La Cantarela.

• Mar 26 janvier à 14h30 et 19h :

théâtre « Gretel et Hansel » par le Théâtre du Carrousel.

• Jeu 28 janvier à 20h : opéra « Le Barbier de Séville » de Gioacchino Rossini

• Ven 5 février à 19h30 : théâtre

« Novecento » avec André Dussollier.

• Mar 1er mars à 20h : clown « Semianyki Express » par le Teatr Semianyki.

• Les 4 et 5 mars : théâtre « Le joueur d’échecs » avec Francis Huster

• Mar 8 mars à 10h et 14h30 : cirque

« L’effet escar got ».

• Sam. 12 mars à 20h : concert Lo

Còr de la Plana

• Ven 25 mars à 20h : théâtre « Les fourberies de Scapin » avec Denis Lavant

• Ven 1er avril à 20h : théâtre « Ma vie rêvée » de et avec Michel Boujenah.

• Les 5 et 6 avril : théâtre « Clinc ! » de Pep Bou

• Mar 10 mai à 14h30 : danse-théâtre

« Trobades » de la Cie La Rampe Tio et Mariantònia Oliver.

Allées Paul Riquet

Tél. 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

n Au Théâtr e des Franciscains :

• Ven 20 novembre à 20h : théâtre

« D’où va-t’on » de et avec Clémentine Yelnik.

• Sam 9 janvier à 19h30 : concert classique avec Olivia Gay, Célimène Daudet et Ryoko Yano

• Sam 30 janvier à 19h30 : grands airs d’opéras avec Anne Tsitr one, Valérie Dellong et Sabine LiguoriDelmas

• Du 12 au 15 avril : théâtre création

« I a tant de causas de dir e », textes de Louis Bonfils et Dominique Lautré

13, Boulevar d Duguesclin.

Tél. 04 67 36 82 82. www.ville-beziers.fr

n Mais aussi :

• Les 13 et 14 octobre à la Cathédrale Saint-Nazaire : théâtre « Electre » de Sophocle par la Cie Humani Théâtre.

• Ven 6 novembre à 19h à la Chapelle des Pénitents : chant « Mi Triana » avec A. Montoya et D. Tobena.

• Mar. 9 février à 14h30 et 19h à l’Espace d’Animation Albert Camus : théâtre « MoTTeS » avec François Salon et Sébastien Dehaye.

• Ven 13 mai à 20h à la Cathédrale Saint-Nazaire : concert classique

« Misa a Bueno Air es » par La Cantarela.

Les spectacles de la Salle Zinga Zanga

Située à Montflourès, à l’ouest de Béziers et au bord du Canal du Midi, Zinga Zanga peut varier de 450 places pour les dîners spectacles à 2 300 places pour les concerts Elle accueille tout au long de l’année des manifestations multiples : spectacles (concerts, représentations théâtrales ), dîners, conférences-réunions, événements sportifs Programme jusqu’en décembre :

• Ven 25 sept à 20h30 : concert Messe du Couronnement de Mozart

• Sam 26 sept à 20h : Bal et bodega des Pompiers de Béziers

• Jeu 8 oct à 20h30 : concert Red Beans & Pepper Sauce.

• Sam 10 oct à 20h30 : concert Michel Jonasz Quartet

• Ven 16 oct à 20h30 : spectacle de Vincent Moscato.

• Dim. 18 oct. à 15h : musique et danse avec le Duo Melody’s

• Sam 31 oct à 20h : concert de Soprano

• Mer 4 nov à 20h30 : concert de Maurane.

• Sam. 7 nov. à 20h : musique et danse avec le Grand Balèti del Camèl

• Ven 13 nov à 20h : concert de Black M

• Sam 14 nov à 16h : concert de Frank Michael.

• Jeu 19 nov à 20h30 : concert de Non Stop Patrice et Denis

• Ven 20 nov à 20h30 : humour avec Le Woop.

• Dim. 22 nov. à 13h : Fête de la Sainte Cécile.

• Mar 24 nov à 20h30 : concert de Stephan Eicher.

• Jeu 26 nov à 20h30 : danse « Le Petit Prince » par le St-Pétersbour g Ballet.

• Sam 28 nov à 20h30 : concert de Patrick Fiori

• Dim 29 nov à 14h30 : spectacle « Trotro fait son cir que ».

• Mar 1er déc à 20h : concert de I Muvrini.

• Ven 4 déc à 20h30 : one man show d’Olivier de Benoist

– page cinquante-six

Soprano, le 31 octobre

• Sam 5 déc à 17h : spectacle « Luis Mariano 100 ans ».

• Jeu 10 déc à 20h : humour avec le Jamel Comedy Club.

• Dim 13 déc à 20h : musique et danse avec l’Orchestre Indice d’Octane.

• Jeu 31 déc : Réveillon Saint-Sylvestre

Zinga Zanga - Traverse de Colombiers à Montflourès.

Tél 04 67 36 44 45 www ville-beziers fr

FOCUS : LA CULTURE À BÉZIERS
© J S t e y
« La colère du tigre » avec Claude Brasseur, les 27 et 28 novembre Michel Jonasz, le 10 octobre

M O N T P E L L I E R

D U 5 A U 1 3 S E P T E M B R E - P a r k i n g d u Z é n i t h

Samedi 5 sept à 20h • Dimanche* 6 sept à 14h15 et 17h30

Mardi 8 sept. à 19h30 • Mercredi 9 sept. à 14h

Jeudi 10 sept. à 19h30 (tarifs réduits 15€ pour tous, sauf loges)

Vendredi 11 sept. à 20h • Samedi 12 sept. à 15h et 20h

Dimanche 13 septembre à 14h

* Répétitions publiques dans le cadre de la visite de la ménagerie, dimanche 6 septembre de 10h30 à 12h

A V I G N O N

D U 1 7 A U 2 0 S E P T E M B R E - P a r k i n g d e s I t a l i e n s

Jeudi 17 sept. à 19h30 (tarifs réduits 15€ pour tous, sauf loges)

Vendredi 18 sept à 20h

Samedi 19 sept. à 15h et 20h

Dimanche* 20 sept. à 14h

* Répétitions publiques dans le cadre de la visite de la ménagerie, dimanche 20 septembre de 10h30 à 12h

Visite de la ménagerie chaque jour : 10h/12h, 14h/18h et pendant les spectacles (2€)

Fournitures Beaux Arts

Fabricant de cadres

Encadrements

Fournitures pour l’encadrement • Cimaises • Chassis toilés sur mesure Mieux que des remises, des prix bas toute l’année !

Espace VIALA - Route de Mèze RD 613 Poussan

Tél. 04 67 78 02 98 Courriel : art.top@free.fr

Sortie d’autoroute / Grand parking

La Féria et ses temps forts

Pendant cinq jours, du 12 au 16 août, Béziers célèbr e le toro brave. Les amateurs de corridas sont gâtés, le cartel est prometteur. Mais toute la ville se met à l’heur e espagnole pour une fiesta de feria totale. Béziers l’occitane chante dans sa langue d’oc.

Béziersla ville de rugby, mise sur une troisième mi-temps gaie et musicale Et après le succès de l’année der nière, le village équestre fait son retour Le programme définitif n ’est pas encore tout à fait arrêté Il est donc donné sous réserve Le site de la ville le met à jour Et comme c ’est l’assomption, la Vier ge n ’est pas oubliée

Sur la Place du 14 juillet, un Village équestre et un Village Occitan proposeront tout au long de la Feria de nombreuses animations

A ne pas rater : les Nuits Equestres de la Feria avec deux représentations par jour à 18h et à 21h45

Dans le Village sur la Place Emile

Zola, des orchestres joueront de 21h à 1h du matin les 5 soirs

Tous les jours sur la Place Jean Jaurès, un espace enfants et attraction

« Grand Huit » et des concerts sur le Haut et le Bas des Allées Paul Riquet

A partir de 11h30 et jusqu’à 3h, apéros musicaux avec peñas, bandas, groupe gipsy et soirées festives en musique sur la Plaza des Halles

A partir de 19h, peñas, bandas et concerts Dj sur la Plaza du Forum. Sur la Place du Temple, Plaza Estrella, avec animations musicales et soirées espagnoles avec le groupe Estrella Flamenca

Et aussi à travers la ville, peñas, bandas et promenades en calèches, de la Place Jean Jaurès aux Arènes

Les temps forts :

n Mer credi 12 août

• Messe Flamenca à 19h30, avec présentation de la vier ge aux Arènes

Défilé musical et équestre, sur les avenues et les Allées à 21h

• Concert de Patrick Sébastien à 22h45 sur le parvis du Théâtre Municipal

• Concert de David Costa Coelho & Smoky Joe Combo à 21h30 sur la Place de la Madeleine

• Spectacle flamenco « Flamenkísimas » au Théâtre de Verdure du Plateau des Poètes à 22h30

n Jeudi 13 août

• Corrida mixte à 18h aux Arènes

2 toros de Car men Lorenzo et 4 toros de Jandilla pour Pablo Her moso de Mendoza, Sebastien Castella, Miguel Angel Perera

• Défilé d’animaux totémiques de l’Hérault à 21h30, départ de la Place de la Victoire

• Concert Harry’s Pounchous à 21h30 sur la Place de la Madeleine

• Spectacle flamenco « Ramas y Raíces » au Théâtre de Verdure du Plateau des Poètes à 22h30

n Vendredi 14 août

• Novillada sans picador à 11h et Corrida aux Arènes à 18h 6 toros de Domingo Her nandez, Garcigrande pour Juan Bautista, Sébastien Castella, José Maria Manzanares.

• Parade musicale à 21h, à travers la ville de l’avenue Jean Moulin, final sur la place du Forum, avec la Compagnie Générik Vapeur

• Concert Les Chats d’Oc à 21h30 sur la Place de la Madeleine

• Spectacle flamenco « Sin Más » au Théâtre de Verdure du Plateau des Poètes à 22h30

• Festival lyrique avec Frédéric Cornille à 22h30 au Cloître Saint-Nazaire

n Samedi 15 août

• Corrida aux Arènes à 18h 6 toros de Robert Mar gé, pour Manuel Escribano, Ivan Fandiño Cayetano Ortiz

• Lâcher de 50 juments et poulains

« Roussataïo » , à 16h, aux Allées Paul Riquet

• Concert Les Barbeaux à 21h30 sur la Place de la Madeleine

• Spectacle flamenco « Como El Tacón a La Bota » au Théâtre de Verdure du Plateau des Poètes à 22h30

• Concert de musiques taurines avec Les Ar magnacs d’Eauze à 22h sur le Parvis du Théâtre

• Festival lyrique avec les lauréats du Concours National de Chant L yrique de Béziers à 22h30 au Cloître Saint-Nazaire

n Dimanche 16 août

• Novillada piquée à 11h aux Arènes 6 novillos de Vir gen Maria pour Posada de Maravillas, Lilian Ferrani, Andrés Roca Rey

• Corrida à 18h aux Arènes 6 toros de Miura pour Fer nando Robleño, Javier Castaño, Mehdi Savalli

• Festival lyrique avec Adeline Toniutti à 22h30 aux Cloître Saint-Nazaire

À travers la ville, tous les jours : La Tuna de Zaragoza, Penas et bandas, avec la Pena Los Muchachos, la Pena Lous Camelous, la Banda Los Biterres, la Pena La Bienvenida, la Pena du Languedoc, La Bande à Béziers

www arenesdebeziers com www ville-beziers fr

La Gambille, la guinguette du Canal du Midi

Au bord du Canal du Midi, La Gambille est un lieu privilégié à quelques encablures de Béziers Montée sur une structure en bois, son boulodrome, ses chaises de couleurs et ses Shadoks en guise de décoration murale donnent le ton : ici c ’est far niente et fiesta Profitant de la fraicheur du canal, cette guinguette ouverte du 1er mai à la mi-septembre tous les jours, midi et soirs, propose une cuisine de qualité Pas de snack ni de panini, pas de crêpes ou de beignets en tous genres, mais une restauration en lien avec les producteurs régionaux Le poisson vient de la criée du Grau d’Agde, la viande de l’Aubrac, le vin des alentours et tous les accompagnements son fait maison Tenue depuis 8 saisons par Laurent Monsarrat, La Gambille propose également des soirées concerts Ca tombe bien puisque son nom est tiré de la chanson de Philippe Clay indiquant la guinguette où l’on va danser A raison de trois concerts par semaine, ces rendez-vous sont devenus de véritables moments populaires, comme en témoigne la soirée d’ouverture en mai der nier par le groupe The Limanas qui a rassemblé plus de 2 000 personnes Pour les nostalgiques, les vendredis soirs sont réservés à la dégustation d’huîtres et à la mu-

sique vinyles N’hésitez pas à porter les vôtres et faire écouter vos chansons préférées aux habitués, aux touristes de passage ou aux péniches amarrées le long du canal

Programme des concerts en août :

• Le 6 : La Caboche Musique populaire avec accordéon, guitares et batterie

• Le 9 : Francis Balzamo Soirée jazz

• Le 10 : Acqua Pazza Hommage à la chanson napolitaine

• Le 18 : David Costa Coelho Un diamant brut dans l’univers du swing

• Le 20 : Gas Blues Band Un voyage entre la France, l’Ar ménie et Chicago

• Le 21 : Jersey Julie Band Trio détonnant, de l’American Roots Music, au Blues en passant par le Gospel et le Rock

• Le 22 : Fonky Nyko Un style éner gique et sincère for gé par le tempo de la rue.

• Le 28 : La Caboche

Chemin de Villeneuvette à Villeneuve-lès-Béziers.

Tél. 04 67 62 39 92. Facebook.com/LaGambille

– page cinquante-huit –
FOCUS : LA CULTURE
Nouveaux triomphes pour Juan Bautista et Sébastien Castella cette année ?
À BÉZIERS

Festin de Pierres au Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas

Cetteannée, encore plein de spectacles étonnants : des chevaux gonflables, des gens qui chantent dans une piscine, des tambours qui explosent, de la danse pour monuments aux morts, du cirque perché sur un vélo géant ou dans un ring et même du reggae occitan ! C’est ce qui attend les spectateurs à la septième édition du Festin de Pierre à Saint-Jean-de-Védas les 19 et 20 septembre Le chai descend dans la rue Quatorze compagnies assurent quarante représentations, tandis que le off est assuré par six compagnies et cinq associations védasiennes Où les retrouver ?

Commandos percus, concert de feu, le 19, 21h, jardin Jean-Moulin ; Sodade, cirque sur vélo géant, le 20, 18h15, Prairie de la médiathèque ; Idéaux beurre noire, beat-box de cirque, le 19, 18h15, Avenue Geor ges Clemenceau ; Cristina, Cie Yann

Lheureux, danse, le 19, 15h30, Place Victor-Hugo ; Fiers à cheval, Cie Quidam, danse gonflée, le 19, 22h, Prairie de la Médiathèque ; King Lear fragments, Collectif Mains d’œuvre, théâtre, le 19, 16h45, le 20, 16h15, Place Victor-Hugo ; Mau-

SAMEDI 12 SEPTEMBRE

resca, musique anisée, le 19, 23h, Place du Puis de Gaud ; 7 minutes, Volubilis, danse de poche, le 20, 16h, billetterie Geor ges Clemenceau ; Rose Betty Club, jazz de répertoire, le 19, 16h30, Place du Puits de Gaud ; Juste des jeux, collectif Craie, théâtre bruité, les 19 et 20, 15h, Domaine de Claud ; Concert’eau en do nageur, aquacoustique, les 19 et 20, 16h, Place du Puits de Gaud ; Jean, Patrice de Benedetti, solo de monument aux morts, le 20, 15h15, monument aux morts ; Free river, concert melting musique de potes, le 20, 16h30, Place du Puits de Gaud ; Eh bien dansons maintenant, Grognon Frères, théâtre d’archives, le 19, 16h15, Centre de jeunesse; Atelier cirque avec Kerozene et Gazoline, les 19 et 20, 15h à 18h, Avenue Geor ges Clemenceau, sur résa sur place Et aussi Sculpture paille en direct, avenue Geor ges Clémenceau ; Peña Lou Terral le 19, 19h15, Espace Mavit et Fanfare Heads off, le 19, 19h15, Place du Puits de Gaud

Tél. 04 67 85 65 50.

www.festindepierres.com

Univart à sortieOuest à Béziers

Une seule jour née mais quelle densité ! Le festival Univart se déroule le 12 septembre avec quatorze concerts au programme En dehors des musiciens sont attendus, des grapheurs, un puce rock, du théâtre, du mapping et du soleil Une programmation très pêchue et éclectique tendance alter native cependant Pour sa 3ème édition le rap de Demiportion ou encore Kacem Wapalek viendront se mêler au rock de Navel, Fabulous Sheep ou encore Oceanic Memory ! Les adeptes de musiques électroniques ne seront pas lésés avec la présence de Scar finger et iPHAZE faisant partie

Magdalena project

Depuis 30 ans à travers le réseau international Magdalena Project, des femmes de théâtre se rencontrent régulièrement dans un des pays participants C’est la première fois que plusieurs théâtres de Montpellier, à l’initiative de La Bulle Bleue, accueillent des artistes venues de ces pays « Un besoin de protéger une parole sensible, celle de l’artiste Au-delà de leurs préoccupations personnelles, de leurs différences culturelles et linguistiques et de leurs égos artistiques Cela nécessite une démarche volontaire de se comprendre au-delà des différences et des références académiques propres à chacun Cela nécessite un langage partagé » , souligne Delphine Morel, directrice de La Bulle Bleue qui a applaudit l’idée de Marion Coutarel d’accueillir une rencontre Magdalena Project Cet événement aura lieu à la rentrée du 21 au 26 septembre Public et professionnels pourront rencontrer des artistes du Danemark, d’Angleterre, de Suisse, de Biélorussie, d’Ar gentine, d’Inde, d’Allemagne, du Brésil, de Pologne, d’Espagne, d’Italie, du Japon et d’Australie

Au programme une exposition de photos de Marie Clauzade, des per for mances, des conférences, des jour nées de for mation, une conférence inter nationale, des après-midi de réflexion Et bien sur, des spectacles dans les salles partenaires de la manifestation

de la scène montante bass-music. Le festival fait également la promotion de la scène locale de qualité : Cyd Jolly Roger, Harp’n Gun apporteront leur univers folk, Seed Ja une touche de Reggae/Soul, mais aussi l’éner gie Stoner de Raising Kane, ou encore l’évasion Jazz de La Porte Jaune et Leon XIII, la Dub de Digital Skankers ou encore Bois-Vert et son rap barré En bref toutes les musiques actuelles De 14h à 2h du matin à sortieOuest Domaine de Bayssan à Béziers www.sortieouest.fr www.univart.net

Programme des soirées :

• La jeune femme à la licorne, mise en scène Marion Coutarel, 18h, 21 septembre, La Bulle Bleue

• Destras del ton, mise en scène Julia Varley, avec Ana Wolf, 19h et 22h, 22 septembre, Espace Ber nard Glandier Cochlea, une histoire intime à nos oreilles, mise en scène Eva Vallejo, 21h et Fragments of love de et avec Helen Chadwick, 19h et 22h, 22 septembre, Théâtre Jean Vilar

• Si le silence savait, Cristina Castrillo, Teatro dele Radici, 19h et 21h30 ; I Maltagliati, Tatret Om, 20h30 et La Peau d’Elisa, spectacle de Mama Prassinos, texte de Carole Fréchette, 19h et 21h30, 23 septembre, au Domaine d’O

• Le vaisseau des fous de Ark teatre, 18h, 24 septembre et 15h, 25 septembre, La Bulle Bleue

• Sous ma peau, chorégraphie Maxence Rey, 21h et Death exercises et variations, chorégraphie Renate Piotovska, 22h, 24 septembre, ICI, Centre chorégraphique Nationale

• Chernobyl, Teatr Kryly Halopa, 19h15 et Sakura, Requiem pour Hiroshima, de Keiin Hoshimora, 21h15, 25 septembre, La Vignette Du 21 au 26 septembre à la La Bulle Bleue et autres salles de Montpellier. Tél. 04

– page soixante et un –
LES 19 ET 20 SEPTEMBRE
FESTIVALS
18 61.
À MONTPELLIER
67 42
www.labullebleue.fr
© M a r e C a u z a d e © J o r g e A y a a
« Cristina » par la Cie Yann Lheureux, le 19 septembre « La jeune femme à la licorne » mise en scène Marion Coutarel, le 21 septembre

SAINT-CYPRIEN

- LE GRAU-DU-ROI - GRUISSAN - SÈTE

Meeting the Odyssey

DIMANCHE 20 SEPTEMBRE

Fête Nationale du Cheval à Vendargues

Porté par le théâtre Vinus en Finlande, le projet Meeting the Odyssey est soutenu par l’Union Européenne A bord du mythique Hoppet, une goélette de 1926, équipes artistiques et managers culturels effectuent des escales dans les ports européens pour y donner des ateliers, présenter des pièces de théâtre L’odyssée a débuté en 2014, elle s ’achèvera en 2016 en Grèce Cette année, les escales ont lieu en Languedoc-Roussillon et Réseau en scène a travaillé à une programmation artistique et culturelle

Les escales du Hoppet, accueillies par une nuée de bateaux, en région : 28 au 30 août, Saint-Cyprien ; 1er au 3 septembre, Gruissan ; 5 au 15 septembre, Sète

Le spectacle Nausicaa, Io sono io, conception et mise en scène par Giancarlo Biffi : 29 août, Jardin des plantes, Saint-Cyprien ; 2 septembre, Palais des congrès, Gruissan ; 9 au 12 septembre, Sète, lieu à préciser ; 17 et 18 septembre, Casino Flamingo, Le Grau-du-Roi

Les instants canal, en petite Ca-

mar gue, les professionnels régionaux sont invités à travailler sur la thématique La femme en Camar gue : ouverture le 10 septembre au Château d’Espeyran Saint-Gilles, ateliers sur le canal, per for mance à Aigues-Mortes le 16 septembre

L’exposition Odysseus sails again : 5 au 13 septembre, Sète Une telle opération a un coût, pour que la tour née de 2016 vers la Grèce puisse se dérouler dans de bonnes conditions, il faudra récolter 12 000€ Une campagne de récolte de fonds est or ganisée en ce sens : www kisskissbankbank com/meeting-the-odyssey

Du 28 août au 19 septembre

Tél 04 67 66 90 84

www.meetingtheodyssey.eu/fr

Raconter le design, 1ère édition

L’objectif d’Indigo d’Oc est de promouvoir l’utilisation de l’outil design avec la conviction que cela peut être facilité par l’union et la coopération des designers du territoire Pour ce faire, l’association or ganise Raconter le Design, du 1er au 4 octobre à l’Opéra Comédie à Montpellier Cette première édition 2015, axée sur l’Objet, initie un cycle annuel de sensibilisation et d’actions pour la promotion du design sur le territoire régional Elle a pour vocation de devenir un temps fort dans notre paysage culturel et économique et de sensibiliser les entrepreneurs et le grand public au rôle et à la valeur du design Au programme, ateliers, conférences et expositions Quatre spécialistes sont invités à intervenir et à témoigner à la conférence, en ouverture de la manifestation le 1er octobre à 18h30

L’exposition, scénographiée, présentera des objets autour d’actions de notre quotidien, du 1 au 4 octobre Enfin les six ateliers sont destinés aux entrepreneurs, le 1er octobre de 15h à 18h

Du 1er au 4 octobre. Tél. 06 65 27 81 56.

Autour de Quignon, le cheval sera honoré à Vendar gues, le 20 septembre dans l’espace verdoyant et ombragé de la Cadoule La municipalité de Vendar gues et l’association « Vendar gues Elevage Equitation Camargue » soutenues par la Métropole de Montpellier, ont voulu faire de cette jour née une grande fête autour du cheval. Dès 11h et jusqu’à 17h évolueront sur la carrière des équidés de toutes races, entre dressage, carrousels, voltige, maniabilité, Horse ball Dans le Bouvau, Le Petit Paradis offrira un baptême de poney aux enfants Exposants, buvette et restauration seront également à disposition du public Une jour née alléchante pour tous, d’autant que l’entrée est gratuite Dimanche 20 septembre à l’espace la Cadoule à Vendar gues Tél. 04 67 70 05 04. www.vendar gues.fr

JUSQU’AU 19 AOÛT Festival d’opérettes à Lamalou-les-Bains

ALamalou-les-Bains, le festival d’opérettes vient de commencer, il continue jusqu’au 19 août Sous la houlette de Fer nand et Frédéric L’Huilier, qui sont également metteurs en scène des productions, avec Philippe Béranger et Carole Clin, les plus grands compositeurs qui se sont illustrés dans ces œuvres, sont au rendez-vous : Lopez, Lehar, Donizetti, Scotto Et aussi deux opéras de Bizet, le plus populaire des compositeurs lyriques français L’orchestre est dirigé en alternance par Patrice Ber ger, Bruno Conti, Bruce Grant et Daniel Tosi Omar Araya et Philippe Calvarro signent les chorégraphies A noter, un hommage au duo Marcel Merkes/Paulette Merval, qui a enchanté des générations Tous les concerts : L’élixir d’amour, de Gaetano Donizetti, 5 août ; Car men, de Geor ges Bizet, 7 août ; Lakmé, de Léo Delibes, 9 Août ; Les pêcheurs de perles, de Geor ges Bizet, 11 Août; La belle de Cadix, de Francis Lopez, 14 Août ; Concert hommage à Marcel Merkes et Paulette Merval, 15 Août ; Un de la Canebière, de Vincent Scotto, 16 Août ; Princesse Czardas, de Emmrich Kalmann, 18 août ; La veuve joyeuse, de Franz Lehar, 19 août Tél. 04 67 95 67 35. www.festivaldelamalou.com

DU 21 AU 23 AOÛT

Festival de Poésie sauvage à La Salvetat-sur-Agout

L’associationl’Art dans tous ses états or ganise le second Festival de poésie sauvage à La Salvetat-sur-Agout du 21 au 23 août, au cœur du parc Régional du Haut-Languedoc « Pourquoi un festival de poésie sauvage à la Salvetat ? Sauvage vient de silva, selve, et aussi ce qui sauve, refuge de beauté et de liberté Poésie, au sens premier, est création Eclosion de beauté et de vitalité, la poésie œuvre à rallier les origines créatrices de tous les arts : musique, danse, peinture, chant, conte, cinéma Pour un vivre ensemble dynamisé par des pratiques artistiques alternatives et conviviales, excentriques et joyeuses, créatrices de partages et de découvertes » , indique Jean-Marie de Crozals, directeur artistique de la manifestation Quelques temps forts : Balade contée sur les plantes, atelier d’écriture sur l’expérience poétique, concert de musique classique, 21 août ; Marché des éditeurs, contes, scène ouverte, rencontre avec Jean-Gabriel Cosculluela, Cinéma sur le land Art, Nocturne sur le lac avec danse, chant, musique et poèmes avec Delphine Chomel, violon, Pascale Scarabin, chant, Anne-Cécile Deliaud, Butô et les Orpailleuses, 22 août ; Lectures de Jean-Gabriel Cosculluela, conférence sur le chant vital avec Jean-Philippe Seunevel, danse butô avec AnneCécile Deliaud, concert lecture avec Delphine Chomel du Trio Zéphyr, chapelle St-Etienne de Cavall, 23 août Tél. 04 67 97 78 27.

– page soixante-deux–FESTIVALS
À L OPÉRA COMÉDIE À MONTPELLIER
La goélette Hoppet arrive en Languedoc-Roussillon Le célèbre Quignon

Alhambra Festi #15 à Paulhan

Malgré les contraintes budgétaires, la municipalité de Paulhan continue à promouvoir cette manifestation plurielle et tout public Un rendez-vous qui per met de dynamiser la rentrée culturelle, sociale et scolaire à travers trois jours de spectacles et d’ateliers dans les jardins de la mairie

Au programme de cette deuxième édition :

• Jeu 27 août à 18h : one man show « Mes fables de La Fontaine » de Pierre Péralta A 19h30 : apéritif

d’inauguration A 21h : spectacle musical « Chanson-rock aux accents Yddish » par Bekar et les Imposteurs

• Ven 28 août de 14h30 à 18h : atelier de fabrication de marionnettes par la Cie La Marotte De 14h à 17h : jeux en tous genres par la Cie Homo Ludens De 15h à 17h : atelier de cir que par la Cie Poing de Singe A 18h : spectacle « Jacqueline et Mar cel » par la Cie l’Art Osé A 19h : apéritif A 21h : spectacle « Le vin bourru » par la Cie Itinéraire

• Sam 29 août de 14h30 à 18h : atelier maquillage par la Cie Les Aquarellas

A 15h : spectacle « Vous veniez à peine de partir » par le Cie Les Voisins du Dessus De 15h à 18h : contes par la Cie 2 mains des mots A 18h : spectacle

« Des p’tits bouts de nous » par la Cie La Marotte A 19h : apéritif musical avec TolZed A 21h : spectacle « Hamlet en 30 minutes » par la Cie Bruitquicourt

Tél. 04 67 25 39 72. www.paulhan.fr

Festival Là-Bas, Vu d’ici au Vigan

Or ganisé par la Communauté de Communes du Pays Viganais, en collaboration avec l’association

Hasta Siempre, l’objectif essentiel du festival est de donner envie de partir, de découvrir, d’apprendre

Un voyage par la vue, au travers de projections de films, témoignages, fictions, documentaires, d’expositions de photographies et peintures, créations artistiques, car nets de voyages, livres

Un voyage par l’ouïe, de musiques en chansons, de contes en récits, d’étranges instruments en simples voix, de concerts en récitals... Un voyage du bout des doigts en découvrant l’art et la manière de confectionner un car net de voyage, un cocktail pour des amis, un portrait à la gouache et toucher la matière

Cette année, le festival a pour thème « Femmes, aux détours du monde » avec comme invité d’honneur la réalisatrice et ethnologue Marianne Chaud La marraine de cette 5ème édition est Anne Nivat, reporter de guerre indépendante et écrivain, qui vit a quelques kilomètres du Vigan

Elle sera le grand témoin d’une table ronde animée par son époux, le jour naliste et homme de radio Jean-Jacques Bourdin, le dimanche 30 août à 10h30 intitulée : « Reporter de guerre : Les coulisses d’un drôle de métier, en Afghanistan, Irak, au Pakistan, en Russie, Ukraine et ailleurs »

Tél. 04 99 54 27 00. http://labasvudici jimdo com/

– page soixante-quatre –FESTIVALS
DU 27 AU 29 AOÛT
DU 28 AU 30 AOÛT
« Hamlet en 30 minutes » par la Cie Bruitquicourt Jean-Jacques Bourdin animera une table ronde

Evénement culturel incontour nable de la rentrée, les Jour nées Européennes du Patrimoine témoignent depuis 1984 de l’intérêt du public pour l’histoire des lieux et de l’art Associant initiatives publiques et privées, 17 000 monuments invitent chaque année à la découverte du patrimoine dans sa grande diversité

L’édition 2015 a pour thème « Le patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir » Ce sujet a pour premier intérêt de présenter au public le processus de « patrimonialisation » considéré sous l’angle d’un continuum historique dans lequel les créations les plus récentes constitueront le patrimoine des générations à venir

En Languedoc-Roussillon, une multitude d’animations, pour la plupart gratuites, sont proposées dans les musées, les parcs et jardins, les monuments publics ou privés, et de nombreux lieux habituellement fer més au public

Le programme complet sera disponible courant août Voici déjà quelques événements associés en région :

• Aspiran : visite guidée du village, spectacle ambulatoire, danse, exposition, repas partagé, dégustation de vin et bal populaire.

• Agde : visites des richesses du patrimoine local Fort Brescou, écluse ronde, musées, Château Laurens, Cathédrale Saint-Etienne

• Castelnou : ouverture de l’église romane Santa Maria del Mercadal du XIIIe siècle

• Sérignan : visites et animations originales à la découverte du patrimoine sérignanais. Au MRAC, visite commentée de l’exposition « Portrait de l’artiste en jeune homme »

• Camelas : l’Eglise Saint-Fructueux du XIe siècle ouvre ses portes On peut y découvrir son superbe portail en marbre rose qui conserve sur ses piliers la mémoire de la mère d’un seigneur du village

• Puisser guier : animations et visites

grand public du village, de l’église et du château.

• Béziers : découverte du patrimoine religieux de Béziers avec La Pastorale du Tourisme

• Lodève : visite de l’or gue et concert.

• Durban-Corbièr es : ouverture du caveau-musée ; exposition des chantiers de fouilles et vestiges découverts au Château de Durban

• Saint-Jean-Lasseille : l’église ouvre ses portes, avec visite guidée or ganisé par la commission de la culture Il s ’agit

d’une belle église du IXe siècle à nef unique dont le bénitier est en marbre blanc

• Valras-Plage : animations diverses : Pêche à la traîne sur la plage face aux allées de Gaulle, démonstration de pêche au globe sur l’Orb

• La Gar de-Guérin : visite guidée du village médiéval et concert à 15h30 de Sandra Bessis

• Corsavy : concert gratuit par la chorale « Ensemble Vocal du Haut-Vallespir » le 21 septembre

http://jour neesdupatrimoine culturecommunication gouv fr/

– page soixante-cinq –PATRIMOINE JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE LES 19 ET 20 SEPTEMBRE
« Le patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir »
La Château Laurens à Agde Le village médiéval de La Garde-Guérin

Les Nuits d’O, musique et cinéma en plein air

Entre musique, étoiles et cinéma, Les Nuits d’O célèbrent la douceur des der nières soirées d’été : 6 ambiances, 6 thématiques, 6 soirées de découvertes artistiques à savourer sous les étoiles avant la rentrée sous la pinède pour la musique et dans l’Amphi d’O pur le cinéma !

• 20 août, Nuit Kyle Eastwood : Concert de Kyle Eastwood band (jazz) sous la Pinède ; Bienvenue

Mister Chance (1980) de Hal Ashby, à l’Amphi

• 21 août, Nuit colombienne : Concert de Cumbia ya ! (cumbia) ; Les couleurs de la montagne (2011) de Carlos Cesar Arbelaez ; Concert de Sidestepper (electro cumbia)

• 22 août, Nuit klezmer : Concert de Amsterdam klezmer band (big band klezmer) ; Moi Ivan, toi Abraham (1993) de Yolande Zauber man ; Concert de Minimal klezmer (cabaret klezmer)

• 27 août, Nuit Sénégal-France : Concert de African jazz roots (rencontre entre jazz et musique traditionnelle sénégalaise) ; Afrik’aïoli (2014) de Christian Philibert

• 28 août, Nuit har monica : Concert de JeanJacques Milteau Bluezz Gang (blues) ; Le petit fugitif (1953) de Morris Engel, Ruth Orkin & Ray Ashley ; Concert de Sväng (spécialité musicale finlandaise)

• 29 août, Nuit des gangsters : Concert de Amazing Keystone big band (musique de films) ; Ghost Dog, La Voie du samouraï (1999) de Jim Jar mush ; Concert de L yre le temps (electro swing)

Domaine d’O - 178, rue de la Carriérrasse à Montpellier. Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu

Ah, l’amour ! Thème choisi pour La Métropole fait son cinéma se décline tout le mois d’août dans les 31 communes autour de Montpellier Dix films pour porter la culture cinématographique au plus près des habitants au clair de lune et pour la première fois dans une piscine ! Une programmation réalisée par un comité de pilotage réunissant la Ville de Montpellier et la Métropole à travers le cinéma Nestor Bur ma et la médiathèque Fellini, ainsi que Languedoc-RoussillonCinéma Des films de qualité, grand public et solaires Deux ont été tour nés en région Les projections ont lieu à 21h30 et c ’est gratuit

• Les neiges du Kilimandjaro, de Robert Guédiguian, avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan , 1er août, Espace Fête, Restinclières ; 2 août, Esplanade Briou Garenne ; 3 août, Place Jean Ponsy, Grabels.

• De vrais mensonges, de Pierre Salvadori, avec Audrey Tautou, Nathalie Baye, Sami Bouajila, 4 août, stade de Football, Montaud ; 5 août, arènes, Le Crès ; 6 août, stade, Espace Talès, Beaulieu

• Her, de Spike Jonze, science fiction, avec Joaquim Phoenix, Amy Adams, 7 août, Stade municipal, Cour nonterral ; 8 août, Parc Courty, Saint-Geor gesd’Orques ; 9 août, arènes, Saint-Genies-des-Mour gues

• Pas son genre, de Luc Delvaux, avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery, 10 août, parc municipal Claude Leenhardt, Clapiers ; 11 août, carrières Font d’Ar mand, Sussar gues ; 12 août, Plan de Fêtes, Fabrègues

DU 25 AU 27 SEPT AU GAUMONT COMÉDIE À MONTPELLIER

Les Rencontres du court

La7e édition des Rencontres du Court se tiendra du 25 au 27 Septembre au Gaumont Comédie à Montpellier où sera diffusé une soixantaine de films en continu, de toute durée, toute nationalité, de tout genre, des histoires originales et insolites

« Certes le court-métrage est hors des réseaux de diffusion dominants Pourtant il est bel et bien un genre à part entière qui jouit d’un regain d’intérêt des professionnels et des décideurs du monde du ci-

néma, au point qu’il est même devenu un objet de convoitise, une valeur sûre d’un certain cinéma à venir » , indique Laurent Mesguich, président-fondateur des Rencontres du court Une manifestation solidaire : chaque année une association est bénéficiaire de l’intégralité des recettes, c ’est le Cinédon Via Voltaire a été choisi pour cette édition Le programme sera révélé début septembre ainsi que les noms des invités www rencontresducourt fr

• L’ar nacoeur, de Pascal Chaumeil, avec Romain Duris, Vanessa Paradis, 13 août, Vasque de Port-Ariane, Montpellier ; 14 août, parking de la mairie, Saint-Brès ; 15 août cour de l’école, Saussan ; 7 août, piscine Jean Vivés, Montpellier (sur résa sur place)

• The lunchbox de Ritesh Batra, 17 août, place d’Espartinas, Vendar gues ; 18 août, parc du château, Pignan ; 19 août, théâtre de Verdure, domaine Fondespierre, Castries

• La cage dorée, de Ruben Alves, avec Rita Blanco, Joaquim de Almeidro, Roland Giraud, 20 août, parc du château, Lavérune ; 21 août, parc municipal, Saint-Drézéry ; 22 août, parvis de l’Hôtel de ville, Villeneuve-lès-Maguelone

• Un beau dimanche, de Nicole Garcia, avec Louise Bour goin, Pierre Rochefort, Dominique Sanda, 23 août, place Dionysos, Montpellier ; 24 août, parc de Bocaud, Jacou ; 25 août, Esplanade, Murviel-les-Montpellier

• Song for Marion, de Paul Andrew Williams, avec Terence Stamp, Vanessa Redgrave, Gemma Arterton, 26 août, Parc Montplaisir, Castelnau-le-Lez ; 27 août, Place du soleil, Juvignac ; 28 août, Place du marché, Prades-le-Lez

• Gemma Bovery, d’Anne Fontaine, avec Gemma Aterton, Fabrice Luchini, Jason Flemyng, 29 août, parc du Terral, Saint-Jean-de-Védas ; 30 août, arènes, Baillar gues ; 31 août, Place des Aiguelières, Montferrier-sur-Lez

Tél. 04 67 13 60 00.

www montpellier3m fr

La Métropole fait son cinéma Bientôt le Cinémed

Jean-François Bour geot a dirigé le Cinémed avec passion Il l’a ouvert à des publics nouveaux, il a introduit une part de glamour dans ce festival très austère Il a écumé les pays de la Méditerranée à la recherche de la perle rare produite dans un pays improbable, pour composer une programmation la plus complète possible Il était sur tous les fronts pendant la manifestation Son départ laisse un goût amer On souhaite bien du courage à son successeur Et on dit à JFB : merci ! En attendant l’arrivée d’un nouveau directeur recruté par concours, l’équipe assure l’intérim et prépare activement l’édition de 2015 qui aura lieu du 24 au 31 octobre Il est encore temps d’inscrire les longs métrages de fiction jusqu’au 21 août Cinémed apporte son soutien à la création méditerranéenne avec la Bourse d’aide au développement Depuis 25 ans, 81 projets de longs métrages de fiction ont été aidés pour un montant total de 420 000 € Une manière d’encourager le passage du court au long depuis de nombreuses années Cette année le festival met en place un nouveau dispositif Du court au long ouvert aux réalisateurs de courts métrages sélectionnés en compétition et en cours d’écriture d’un projet de long métrage Par mi les sorties en salle cet automne, deux films par deux réalisateurs souvent programmés au Cinémed et qui ont été remarqués à Cannes, Much Loved de Nabil Ayouch, le 16 septembre et Fatima, de Philippe Faucon, le 7 octobre.

Cinémed du 24 au 31 octobre au Corum à Montpellier Tél 04 99 13 73 73 www cinemed tm fr

– page soixante-six –
CINÉMA
DU 20 AU 29 AOÛT
MONTPELLIER
À
MÉTROPOLE
DU 1ER AU 30 AOÛT DANS LA
DE MONTPELLIER
Amazing Keystone, le 29 août « L’arnacoeur » avec Romain Duris et Vanessa Paradis

Le Cirque Arlette Gruss fête ses 30 ans !

Partie de rien, revenue de tout, Arlette Gruss a consacré sa vie à la réussite de son cirque, devenu l’un des plus prestigieux d’Europe Pour célébrer les 30 ans du Cirque Arlette Gruss, son fils Gilbert Gruss a imaginé un spectacle gigantesque

On y découvre des nouveautés artistiques à couper le souffle et on reste ébahit devant un acrobate hors du commun détenant les pouvoirs de l’homme araignée Le ballet des tigres, éléphants et autres chevaux et parsemé de surprises hilarantes grâce au clown Mathieu et au magicien presque par fait Bellini

Côté sensations, 14 motards envahissent le chapiteau et transfor me le Cirque Arlette Gruss en une terre d’ex-

Acte 1 :

• « 30 ans, en quelques mots » La troupe du cirque Arlette Gruss

• « Comme on se retrouve ! » Kevin Sagau & Bellini

• « Une envolée colorée » Groupe de perroquets, Antonio Zatta

• « Show devant » Rola-rola, trio Markins

• « Le retour du clown maison ! » Mathieu

• « Et la lumière fut ! » Homme laser,

Le programme du spectacle :

Alexandro Hurtado

• « L’altitude attitude » Trapèze solo, Tamara Khurchudova

• « L’emblème de la dynastie Gruss » La cavalerie, Laura-Maria Gruss

• « Mon cas m’isole camisole » Bellini

• « L’épate en l’air » Perche, Trio Markins

• « Un tisseur de toile sous la toile » Homme-araignée, Alex Campos

• « Il n ’ en loupe pas une » Kevin Sagau, Mathieu & Bellini

Acte 2 :

• « Majestueux jusqu’au bout des griffes » Groupe de fauves, Emmanuel Farina

• « Naturellement drôle » Mathieu

• « Il va y avoir du sport ! » Duo Street Workout

• « Géants ? Non, éléphantesque ! » Éléphants, John Ver nuccio & Medhi

• « Trop bonne l’idée du trombone ! » Bellini

• « Douceur en apesanteur » Sangles aériennes, Adèle Fame

l a r t v u e s . c o m

ploits et de records démesurés Devenue en 30 ans une référence dans le paysage du cirque européen, la marque Arlette Gruss se distingue grâce à un concept innovant : faire de chaque spectacle une histoire Ainsi, la sélection des numéros s ’effectue sur des critères de technicité, d’esthétique mais aussi de cohérence avec le thème choisi

L’aspect technique est également primordial Lumières, costumes, musiques, tout est pensé dans un seul et unique but : « emmener petits et grands dans des voyages toujours plus surprenants »

Tél. 0 825 825 660. www.cir que-gruss.com

• « À fond les manettes » Mathieu

• « Un grand huit mais à neuf ! » Globe of speed

• « Inédit, renversant : made in Gruss tout simplement » FMX Riders

• « Écrivons l’histoire » Final, la troupe du cirque Arlette Gruss

Du 5 au 13 septembre sur le parking du Zénith Sud à Montpellier. Du 17 au 20 septembr e sur le parking des Italiens à Avignon.

L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n e n l i g n e

Retrouvez toute l’actualité culturelle et artistique au quotidien sur

w w w. l a r t v u e s . c o m

• E x p o s i t i o n s

• T h é â t r e

• C i r q u e

• D a n s e

• M u s i q u e

• L y r i q u e

M a i s a u s s i :

• D e n o m b r e u s e s p l a c e s à g a g n e r ( c o n c e r t s , s p e c t a c l e s , t h é â t r e , e t c . )

• To u s l e s n u m é r o s , 2 2 a n s d e l ’ A r t - v u e s

• D e s i n t e r v i e w s c u l t u r e l l e s

Rendez-vous annuel, le Cir que Arlette Gruss plante son chapiteau à Montpellier et à Avignon. Il sera du 5 au 13 septembre sur le parking du Zénith Sud à Montpellier et du 17 au 20 septembre à Avignon avec son der nier spectacle qui célèbre ses 30 ans : « Ecris l’histoire ! ». lartvues.com

– page soixante-huit –CIRQUE
www.facebook.com/artvues www.twitter.com/artvues

Dans le cadre des B alades du Clermontais 2015 / 2016

LES COULEURS DU SALAGOU

Exposition de peintres du Languedoc du 10 au 18 octobre inclus

Vernissage

samedi 10 octobre au Village des Arts à Octon à partir de 11h30

ARTISTES INVITES

AJUELOS Shéna, BENOIST Thierry, BERTRAND Jannik, BLANCHARD (de) Jean, CALVET Gérard, CANETTA Jean-Mar ie, COUDERC Jean, COURDIER Jean-Pierre, DELMAS Lucien, DOYE Colette, ESPINASSE Jean-Claude (=), FAURE Robert, GAUNORD Jacques, HUC Alain, JEANJEAN René, Le JUNTER Jean-Noël, MONNIER Joël, PUJOL Raymond, REBEYROLE Jean-Claude, ROSSO (de) Guy, SEGURA Raphaël, YAMALIS Roger CONFERENCE SUR LA GEOLOGIE ET LE VOLCANISME DU SALAGOU

Donnée par Mr Jean-François DUMONT, Docteur en Géologie, A la Salle des Fêtes d’Octon à 16h

CONCERT DE MUSIQUE BAROQUE* de MONTEVERDE à GLUCK - Donné par l’ensemble ARIANA de Montpellier sous la direction de Mar ie-Paule NOUNOU En l’Eglise Saint Etienne à Octon à 18h *Entrée 15€, gratuit pour les enf ants (Réser vation 04.67.88.28.47 ou 07.81.79.27.19)

• d'avril à septembre : midi et soir,

• tous les jours en mai, juin, juillet et août

Réservation très fortement recommandée

Repas du midi en semaine à 17 €

Repas à la carte à partir de 10 €

Formule “accueil de groupes ” nous consulter

Buvette et glace l'après-midi

Fin juin, juillet et août : concerts festifs et créatifs (entrée à 3 € - plat à emporter ou tapas à 4 € - 7 € - 15 € Pas de réservation les soirs de concert sauf groupes)

04 67 55 31 16

1520, route de Cécélès - Lac de Cécélès - 34270

St-Mathieu-de-Tréviers laguinguettedesamoureux.com

La Guinguette des Amoureux est ouverte !

SAISON 2015/2016

Les locations pour la saison 2015/2016 sont ouvertes

Le numéro d’octobr e-novembr e sera dédié, comme chaque année, aux saisons dans les différ entes salles de la région. L’offre est alléchante, certains spectacles sont très attendus, alors n ’attendez pas octobre pour vous abonner. Petit aperçu :

n Au CDN à Montpellier

Les amateurs de per for mances sont gâtés par le CDN, où la saison s ’ annonce foisonnante et délocalisée dans la région jusqu’aux arènes de Nîmes pour Café Müller, Le Sacre du Printemps de Pina Baush le 9 juin !

En attendant à Grammont : 4, création de Rodrigo Garcia, 5 au 7 novembre et 4, 5, 9, 10 et 11 février Cocooning, de Luis Garay, 1er et 2 décembre Le festival actoral, 12 au 22 janvier Schitz de Hanok Levin, 26 au 29 janvier Hare Radio de Milo Rau, 16 au 19 janvier Oh nuits d’Young, festival, 7 au 13 mars In Motion de Philip Glass, 18 mars Antoine et Cléopatre de T iago Rodriguez, 22 au 25 mars Paraiso colecçao privada, chorégraphie MM Freitas, 7 et 8 avril

Allez mourir plus loin, d’Ana Borralho et Joao Galante, 12 au 15 avril

Mort et réincarnation en cow-boy de Rodrigo Garcia, 10 au 14 mai Las Ideas, de Federico Leon, 18 au 20 mai

CDN, HTH - Domaine de Grammont à Montpellier.

Tél. 04 67 99 25 00. www.humaintrophumain.fr

n Dans les domaines départementaux

• Au Domaine d’O à Montpellier

Les directeurs des festivals d’été jouent les prolongations Ils sont char gés de la programmation au Domaine d’O

Pour le théâtre, Jean Varela laisse une place de choix aux compagnies, talentueuses, de la région

Par mi les temps forts, on a relevé :

Elisabeth II de Thomas Ber nhard, mise en scène Denis Lavant, par le théâtre de Namur, 12 et 13 janvier

Le Rosaire des voluptés épineuses, de Rodanski, mise en scène Frédéric Borie, Cie Alcibiade, 2 au 5 février

Trissotin ou les femmes savantes, de Molière, mise en scène Macha Makeieff, La Criée, 12 et 13 février

Ivresse(s), de Falk Richter, mise en scène Jean-Claude Fall, La Maufacture, 7 au 10 mars Le théâtre ambulant

Chopalovitch, de Simovitch, mise en scène Pierre Barayre, 22 au 25 mars

Le Stress de l’Hippocampe, de et avec Yannick Guégan, mise en scène

Félicie Artaud et Aurélie Namur, 30 et 31 mars Electre de Sophocle, mise en scène Marine Ar naud, Cie Humani Théâtre, 1er et 2 avril

Festival d’hiver, Le Domaine d’O 178, rue de la Carriérasse à Montpellier.

Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu

• A sortieOuest

Après Les Chapiteaux du livre, dédiés à la lecture et un octobre très musical dominé par un week-end Mozart, la saison de sortieOuest est poncturée de créations importantes : Le monologue du nous, de B Noël mise en scène C Tordjman et Il était une fois un pauvre enfant d’après Woyzeck, collectif Zavtra, en novembre Monsieur Teste de Paul Valéry, mise en scène Alain Béhar, en décembre. Campagne, de J. Jaurès, mise en scène M Baylet-Delperier Sous la peau des filles, Juliette, F Morel

Route de Vendr es à Béziers. Tél 04 67 28 37 32 www sortieouest fr

n Dans les Scènes Nationales

• Théâtre de l’Archipel à Perpignan

Beaucoup de créations, quatorze, toutes disciplines confondues Six seront jouées pour la toute première fois au monde à L’Archipel, cette salle qui met l’avant-garde au cœur de sa programmation : Le mouvement de l’air, Adrien M/Claire D, danse et arts numériques, 7 octobre. Richard II, mise en scène Guillaume Sévérac-Schmitz, théâtre 3 et 4 nov John Adams, orchestre Perpignan Méditerranée, concert symphonique, 13 novembre La rémanence des lucioles, Marie Clavaguera-Pratz, théâtre inclassable 12 et 13 janvier Fugue nocturne, Cie Ijika, danse capoeira, cirque, 24 au 26 janvier Mise en scène Cie Wang/Ramirez, hip hop, 9 et 10 février Avenue Général Lecler c à Perpignan. Tél. 04 68 62 62 00. www theatredelar chipel or g

• Théâtre Molière à Sète Saison foisonnante comme d’habitude à Sète, presque rien à jeter Par mi les temps forts : 4 de Rodrigo Garcia, à partir du 5 novembre Le Poète aveugle, der nière création Jan Lauwers, 5 et 6 novembre La raconteuse de film, téatrocinema, 17 et 18 novembre Platonov, de Tchékhov, collectif Les Possédés, 26 et 27 novembre

Le dernier contingent, de Alain Julien Rudefoucauld, 3 et 4 décembre.

Et ça continue en 2016 avec Les Liaisons dangereuses de Laclos, avec Dominique Blanc et Vincent Pérez, à partir du 20 janvier Semianyki Express, 19 et 20 février

Avenue Victor Hugo à Sète Tél. 04 67 74 66 97. www.scenenationale-sete-bassindethau.com

• Le Théâtre à Narbonne

Beaucoup de choix à Narbonne où la danse tient une place importante Pour en rester au théâtre, une sélection de quelques dates à retenir : Ancien malade des hôpitaux de Paris, de Daniel Pennac, 15 octobre. Mec ! Philippe Torreton dit les mots d’Allain Leprest, 12 novembre Trahisons, d’Harold Pinter, mise en scène Daniel Mesguish, 17 novembre Richard II, mise en scène Guillaume Sévérac-Schmitz, 17 mars My secret garden, de Falk Richter, mise en scène Stéphane Laudier Avenue Maîtr e Hubert Mouly à Narbonne. Tél. 04 68 90 90 20. www.letheatre-narbonne.com

• Le Cratère à Alès

Le Cirque en Marche est par tradition le premier temps fort de la saison au Cratère, fin octobre Les grands rendez-vous avec le théâtre : Electre de Sophocle, mise en scène Marine Arnaud, Cie Humani Théâtre, 1er au 3 octobre Trust, de Falk Richter, Groupe Merci, 15 au 17 octobre

La raconteuse de film, Téatrocinema, 20 novembre Le conte d’hiver de Shakespeare, Cie Philippe Car, 8 au 11 décembre La Nuit des rois, de Shakespeare, Cie Machine théâtre, 18 au 30 janvier

Square Pablo Neruda à Alès Tél. 04 66 52 52 64. www.lecratere.fr

n Dans les théâtres municipaux

• A Carcassonne

Le 10e festival de la magie ouvre la saison du Théâtre Jean Alary à Carcassonne, rythmée par les semaines du rire et du jazz Côté théâtre, nous avons retenu : Open space, conception et mise en scène Mathilda May, 13 novembre Nelson, de Jean-Robert Charrier, 10 décembre On ne se mentira jamais ! d’Eric Assous, 19 janvier Deux hommes tout nus, de Sébastien Thiery, 12 février

6, rue Courtejaire à Carcassonne. Tél. 04 68 77 70 90. www.car cassonne.or g/theatre

• A Béziers

Pas moins de 37 spectacles, aussi bien au Théâtre Municipal qu’à Zinga Zanga, dans le cloître de la Cathédrale, aux Franciscains ou à l’Espace Albert Camus A ne pas manquer : Electre de Sophocle, mise en scène Marine Arnaud, Cie Humani Théâtre, 13 et 14 avril La colère du tigre de Philippe Madral, avec Claude Brasseur et Yves Pignot, 27 et 28 novembre Pour ceux qui ne l’auraient pas vu à Sète, Novecento de Baricco, avec Dussolier, Mo-

– page soixante-dix –
« Le Sacre du Printemps » de Pina Baush aux Arènes de Nîmes en juin 2016 Les Liaisons dangereuses avec D Blanc

lière du meilleur comédien, 5 et 6 février

Théâtr e municipal de BéziersAllées Paul-Riquet.

Tél 04 67 36 82 82

www ville-beziers fr

• A Nîmes

Scène conventionnée pour la danse contemporaine, le Théâtre de Nîmes ne néglige pas le théâtre Notre sélection : La Vénus à la fourrure, de David Ives, 6 au 9 octobre La cerisaie de Tchékhov, par tg Stan, 3 et 4 novembre. Il ne faut jurer de rien, de Musset, mise en scène Yves Beaunesne, 20 et 21 novembre Le bruit court que nous ne sommes plus en direct, collectif l’avantage du doute, 24 au 26 novembre Novecento de Baricco avec André Dussolier, 2 au 4 février

Place de la Calade à Nîmes.

Tél 04 66 36 65 10 www theatredenimes com

qué, 12 janvier La rémanence des lucioles, de Marie Claveguara Pratx qui assure aussi la mise en scène et la scénographie, 22 janvier. La maladie de Sachs, d’après Winckler avec Marion Coutarel et Nicolas Heredia, 24 au 27 mars

Allée Joseph Cambon à St-Jeande-Védas Tél 04 67 82 02 34 www chaiduterral com

• Au Théâtre Jacques-Cœur à Lattes

Le texte, encore le texte, toujours le texte, à Lattes, on reste fidèle à cette ligne : Lettre à une inconnue, d’après Stephen Zweig, 25 septembre Hamlet en 30mn, Cie Bruit qui court, 9 octobre Richard II, de Shakespeare mise en scène Guillaume Sévérac-Schmitz, 13 novembre La Vénus à la fourrure d’après Sacher-Masoc, mise en scène Jérémie Lippmann, 20 janvier Mas d’En Civade à Lattes

Tél 04 99 52 95 00 www.ville-lattes.fr

n Autres salles

• Au Corum à Montpellier

L’ART-VUES A VU A VOUS DE VOIR par MCH

L’art du théâtre

• Au Chai du Terral à Saint-Jean-de-Védas

En prélude à la saison, le festival Festin de pierres, les 19 et 20 septembre Par la suite : Pour rire, pour passer le temps, de Sylvain Levey, Cie Les Grisettes, 10 novembre Tartuffe, mise en scène Mario Gonzalez, collectif mas-

Deuxième année des Théâtrales, au Corum Une saison moins boulevardière que la précédente avec notamment : A tort ou à raison de Ronald Harwood, avec Michel Bouquet, 10 novembre. La colère du tigre, de Philippe Madral avec Claude Brasseur et Yves Pignot, 19 décembre Le Souper de Brinville avec Niels Arestrup et Patrick Chesnais

Esplanade Charles De Gaulle à Montpellier

Tél. 04 67 92 23 53. www.ticketsud.com

À MONTPELLIER

Ouverture du Cours Florent

Daniel Auteuil, Guillaume Canet, Sophie Marceau, Guillaume Gallienne ou encore Pierre Niney, tous comédiens de renom, tous anciens élèves du Cours Florent De sacrées références pour cette école prestigieuse de for mation d’acteur, créée en 1967 par François Florent Les trois coups sont frappés pour le lever de rideau de l’antenne montpelliéraine implantée au cœur du Campus ESG Montpellier Le Cours Florent à Montpellier ouvre ses portes à la rentrée 2015 et accueillera la première année une centaine d’élèves L’enseignement du Cours Florent se démarque depuis 47 ans par sa pédagogie novatrice fondée sur un enseignement spécifique et personnalisé Une approche dont le but est non pas de for mater des acteurs mais de faire éclore la personnalité de chaque élève Montpellier a été choisie pour sa position stratégique et son dynamisme

« En cette période de difficultés économiques, certains étudiants renoncent - à contre cœur - à “monter” sur Paris pour intégrer le Cours Florent. En s’installant à Montpellier, nous permettons aux étudiants de tout le bassin méditerranéen de recevoir les mêmes enseignements qu’à Paris tout en restant dans une région qu’ils affectionnent et qui reste bien plus abordable financièrement que Paris » souligne le directeur du Cours Florent à Montpellier, Jérôme Léguillier « Autre atout de Montpellier : sa deuxième place dans le classement des villes étudiantes, preuve de son dynamisme » Et de conclure : « partager les locaux avec l’ESG Montpellier, nous permet également d’offrir aux étudiants un magnifique environnement » Le Cours Florent à Montpellier propose également des cours pour les enfants et les adolescents les mercredis et les samedis www.coursflorent.fr

Le festival Hybrides a été annulé cette année, mais L’art du théâtre a bien été créé dans un lieu très confidentiel, la salle 3 à Montpellier, avant de partir à Paris pour une série de représentations Un spectacle total à partir d’un manifeste écrit par Pascal Rambert où il est question de sa conception du théâtre, un théâtre nourri de la respiration et de la chair du présent Un texte qui fait penser à bien des égards au Théâtre de la cruauté d’Artaud Julien Bouffier signe la mise en scène Très inspiré, il fait évoluer l’artiste dans un dispositif scénique plastiquement beau, ludique, intelligent, propice aux jeux d’ombres aux clairs obscurs en collaboration avec Emmanuelle Debeusscher

L’utilisation de la vidéo, Julien Bouffier regrette toujours de ne pas être cinéaste, par faitement intégrée souligne sans redondance le propos et les intentions Sur la scène Alex Selmane, totalement engagé vit le texte enragé avec passion, il est magnifique. Alex Jacob joue la musique qu’il a spécialement crée, les deux artistes se répondent Il y a longtemps que Julien Bouffier n ’avait pas offert un spectacle aussi réussi sur tous les points La mixité des pratiques de l’art, telle qu ’ on l’aime Aucun art ne domine l’autre Bravo

Les 29 et 30 septembre, théâtre d’O, entrée sud du Domaine d’O. Tél 0 800 200 165 www domaine-do-34 eu

La peau d’Elisa

Présenté dans le cadre d’Ouverture(s), La Peau d’Elisa de Carole Fréchette est un joli moment de théâtre très sensible Mama Prassinos joue le personnage de la femme qui raconte des histoires d’amour Celles qu ’elle a vécues, celle qu ’ un homme lui a confiée Des lambeaux de souvenirs arrachés comme la peau à la mémoire Par fois ironique, souvent tendre C’est une femme qui a hâte de dire, elle parle avec fébrilité Elle a peur d’être rattrapée par cette vie passée qui lui colle à la peau La langue de Carole Fréchette, une Québécoise, très contemporaine, pleine d’ellipses est en par fait accord avec le propos Ce spectacle qui a vu le jour en 2014 à La Baignoire, est régulièrement joué, après une tour née estivale, il revient à Montpellier au Domaine d’O. A découvrir Mer credi 23 septembre, théâtre d’O, Domaine d’O à Montpellier Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu

Macbeth (the notes)

Un metteur en scène, qui vient d’assister à la générale de Macbeth, sa der nière production, réunit ses comédiens pour les der niers raccords D’abord enthousiaste, puis de nuances en restrictions, de plus en plus sévères, il en vient à remettre en question le jeu de tous les interprètes Trop rapide, trop mou, pas assez ivre, Lady Macbeth pas assez provocante Les critiques deviennent de plus en plus dures ou saugrenues, par fois drôles Macbeth (the notes) adaptation Dan Jemmett et David Ayala est un prétexte à servir un rôle sur mesure à David Ayala Ce comédien très expressif, très extraverti se régale de passer d’un personnage à l’autre, le temps de quelques répliques Plus qu ’ une leçon de théâtre, c ’est à une per for mance époustouflante qu ’ on assiste et à une déclaration d’amour passionnée à une des pièces les plus flamboyantes du répertoire inter national On attend avec impatience que David Ayala se jette à l’eau pour jouer Shakespeare, en attendant, ce spectacle donne un bel aperçu de ce que pourrait faire le comédien 24 et 25 septembre, Théâtre Jean-Claude Carrière, Domaine d’O entrée nor d. Tél. 0 800 200 165. www.domaine-do-34.eu

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Novecento avec André Dussolier

Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon

Valérie Chevalier, la dir ectrice, a décidé de placer la nouvelle saison de l’Opéra et Or chestr e National de Montpellier

L.-R. sous le signe du « partage et des découvertes ». Au programme : 16 concerts et sept opéras, dont « Royal Palace » de Kurt Weil en création française

de la programmation, c ’est le partage et les découvertes Les opéras proposés s’inscrivent dans un ensemble de créations jamais ou peu jouées en France » , a souligné la directrice qui propose aussi deux nouvelles coproductions avec l’Opéra National de Lorraine: « Turandot » de Puccini et « Geneviève de Brabant » de Jacques Offenbach

Côté concerts, 16 sont inscrits au programme avec à chaque fois un titre « afin de mieux les situer » Il y aura notamment « Pom pom pom pom » , « Schumann le romantique » , « Joyaux Russes » , « Tchèque, tchèque, tchèque » ou encore « 1, 2, 3 Mozart » Par mi les invités, il y aura le violoncelliste Edgar Moreau pour interpréter Schumann, la contralto Marie Nicole Lemieux pour un enregistrement de Rossini, le violoniste franco-serbe Nemanja Radulovic pour du Tchaïkovski ou encore le Russe Alexander Gavrylyuk comme soliste dans le concerto pour piano de Rachmaninov

Au total, Valérie Chevalier a programmé 53 spectacles, dont certains mettent en lumière l’Opéra Junior, une structure unique en France qui for me des jeunes au chant et aux métiers du spectacle. Elle a également prévu 12 soirées dans les autres villes de la région Languedoc-Roussillon

• Jour nées du Patrimoine

Ven 18 septembre à 20h

Opéra Berlioz / Le Corum

Rémi Geniet, piano

OONMLR sous la direction de David

Niemann

Au programme : Felix Mendelssohn, Ouverture de Ruy Blas en ut mineur opus 95 ; Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano et orchestre n ° 3 en ut mineur opus 37 ; Anton

Dvo ák, Symphonie n ° 9 en mi mineur opus 95 « du Nouveau Monde »

• « Schumann le romantique » Ven 25 septembre à 20h

Sam. 26 septembre à 17h

Edgar Moreau, violoncelle

OONMLR sous la direction d’Adrien

Perruchon

Au programme : Robert Schumann, Ouverture de Genoveva opus 81, Concerto pour violoncelle et orchestre en la mineur opus 129, Sympho-

nie n ° 3 en mi bémol majeur « Rhénana » opus 97

• « Grands Classiques »

Ven. 23 octobre à 20h

Opéra Comédie

OONMLR sous la direction d’Ottavio

Dantone

Au programme :

Geor g Friedrich Haendel, Water Music, suite n ° 3 en sol majeur HWV 350, Water Music, suite n ° 1 en fa majeur HWV 348 ; Johann Simon Mayr, Sinfonia de Arianna a Nasso ; Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie n ° 38 en ré majeur KV 504

« Prague »

n Musique de Chambre

• « Week-end Vanessa Wagner » Sam 17 octobre à 17h

Salle Pasteur / Le Corum

Vanessa Wagner, piano

Au programme : Wolfgang A Mozart, Sonate n ° 10 en ut majeur KV 330 ; Franz Liszt, Harmonies poétiques et religieuses ; Maurice Ravel, Valses nobles et sentimentales ; Frédéric Chopin, Andante spianato et Grande Polonaise brillante opus 22

• « Week-end Vanessa Wagner »

Dim 18 octobre à 11h

Salle Pasteur / Le Corum

Vanessa Wagner, piano

Au programme : Cécile Chaminade, Sonate en ut mineur opus 21 ; Erik Satie, 2 Gnossiennes, 1 Gymnopédie ; Claude Debussy, Estampes ; Pascal Dusapin, 2 Études ; Maurice Ravel, Ma Mère l’Oye

n Concerts Baroques

• « Chœur baroque »

Dim. 25 octobre à 15h

Opéra Comédie

Chœur de l’Opéra National Montpellier L -R sous la direction de Gianluca

Capuano Œuvres de Bach et Monteverdi

n Midi Musicaux

• Sextuor de cuivr es de l’Opéra Or chestre

Mar 22 septembre à 12h30

Salle Molière / Opéra Comédie

n Opéra

• « Chérubin » de Jules Massenet

Ven. 9 octobre à 20h

Dim. 11 octobre à 15h

Mar. 13 octobre à 20h

Ven 16 octobre à 20h

Dim 18 octobre à 15h

Opéra Comédie

Opéra en trois actes

Livret de Francis de Croisset et Henri Cain d’après une pièce éponyme de Francis de Croisset

Chœur de l’Opéra et Orchestre National Montpellier L -R sous la direction de Jean-Marie Zeitouni Mise en scène : Juliette Deschamps

Les premières soirées de la saison : n Concerts Symphoniques

• « Pom Pom Pom Pom »

Sam. 12 septembre à 17h

Opéra Comédie

Rémi Geniet, piano

OONMLR sous la direction de David Niemann

Au programme : Felix Mendelssohn, Ouverture de Ruy Blas en ut mineur opus 95 ; Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano et orchestre n ° 3 en ut mineur opus 37, Symphonie n ° 5 en ut mineur opus 67

Petit bijou entre intense lyrisme et légèreté, « Chérubin » répand une atmosphère douce-amère Dérision per manente, on s ’ y amuse beaucoup, à l’image du héros en femme travestie qui n ’ en finit pas de papillonner C’est aussi la vie de Massenet en accéléré, tiraillé entre son épouse, la cantatrice Sybil Sanderson, et une idylle incertaine avec Lucy Arbell. Un opéra en miroir sur l’inconstance du sentiment amoureux

Infor mations - Billetterie : Tél. 04 67 601 999

www.opera-orchestre-montpellier.fr

– page soixante-treize –
MUSIQUE CLASSIQUE & LYRIQUE
Ottavio Dantone Vanessa Wagner Edgar Moreau
« L’idée
© J u i e n M g n o tE r a o

Opéra du Grand Avignon

n Opéra

• « Acis and Galatea » de Geor g Friedrich Haendel

Sam 3 octobre à 20h30

Opéra en deux actes

Orchestre Le Banquet Céleste sous la direction de Damien Guillon.

Avec Katherine Crompton, Cyril Auvity, Patrick Kilbride, Edwart Grint et les lauréats du 24ème Concours inter national de chant de Cler mont-Auver gne

2015

Cet opéra a connu une popularité exceptionnelle, du vivant même de Haëndel, joué plus d’une centaine de fois Inspiré de « L’Histoire d’Acis, Polyphème et Galatée » du Livre XIII des Métamorphoses d’Ovide, le livret met en scène la nymphe des Mers, Galatea, éprise d’Acis, fils de Pan, et le cyclope Polyphème qui, chantant en vain son amour pour Galatea, jaloux et furieux, blesse mortellement Acis, lequel devient alors immortel, métamorphosé sous la for me d’une source

n Musique de Chambre

• Lun. 5 octobre à 20h30

Gautier Capuçon, violoncelle et Frank Braley, piano

Au programme : Beethoven, Sonate n°3 pour violoncelle et piano en la majeur, opus 69, Sonate n°5 pour violoncelle et piano en ré majeur, opus 102 n°2, Sonate n°4 pour violoncelle et piano en ut majeur, opus 102 n°1, Sonate n°2 pour violoncelle et piano en sol mineur, opus 5 n°2

• Sam. 24 octobre à 20h30

Menahem Pressler, piano

Au programme : Mozart, Rondo en la mineur, KV 511 ; Schubert, Sonate n°18, en sol majeur, D 894 ; Debussy, Estampes ; Chopin, Mazurkas (à préciser), Ballade n°3, en la bémol majeur, opus 47

n Concours Jeunes Espoirs

• Du 24 au 26 septembre

Concours de chant art lyrique Jeunes Espoirs (16 à 26 ans) ouvert aux candidat(e)s de toutes nationalités qui a pour but de promouvoir de jeunes artistes dans le domaine de l’art lyrique La première édition du concours est placée sous le parrain du jour naliste

Date limite d’inscription : vendredi 11 septembre.

n Théâtre

• « A tort et à raison » de Ronald Harwood

Mar. 13 octobre à 20h30

Avec Michel Bouquet et Juliette Carré Dans cette pièce, Michel Bouquet incar ne le chef d’orchestre Furtwängler, accusé à tort ou à raison de compromission avec le régime nazi Une pièce à cinq personnages pour retracer cette histoire dont le personnage central fut l’un des plus grands chefs d’orchestre du siècle

Orchestre de Région Avignon-Provence (ORAP)

n Concert d’ouverture :

• Ven 16 octobre à 20h30

Alexandre Tharaud, piano

Orchestre Régional Avignon-Provence sous la direction de Samuel Jean

Au programme :

Zavaro, La Bataille de San Romano ; Mozart, Concerto n°9, pour piano, dit « Jeune homme » ; Dvoràk, Symphonie n°8, en sol majeur, opus 88 dite « Tchécoslovaque » , B 163

Infor mations - Billetterie

Tél. 04 90 85 22 39 www orchestre-avignon com

chère et la fourrure ; de l’autre, une famille écolo pur jus, végétalienne passionnée par les missions humanitaires de toutes sortes et la défense des petits animaux

n Variétés/Humour :

• « Les plus belles chansons des années 80 »

Mer. 7 octobre à 20h30

Un grand spectacle, réunissant 300 choristes accompagnés par un orchestre en live Sous la direction artistique de Vincent Fuchs, ce concert nous plonge dans l’univers des années 80 avec des chansons à chanter ou à danser, à découvrir ou à redécouvrir

• Faire Face, XXIIème édition

Sam. 10 octobre à 20h30

Gala à but humanitaire donné au profit des enfants malades de la Région

• « Nelson » de Jean-Robert Charrier

Mar. 20 octobre à 20h30

Avec Chantal Ladesou et Ar melle

La confrontation enjouée de deux mondes aux antipodes l’un de l’autre : d’un côté, une famille bour geoise menée par la mère, avocate passionnée par l’ar gent, la gloire, la bonne

PACA Marraines officielles : Claudia Cardinale & Viktor Lazlo Soirée présentée par Ber nard Montiel, Michael Youn et Alessandro Cresta

Infor mations - Billetterie

Tél. 04 90 14 26 40 www.operagrandavignon.fr

Pourcette 13ème édition, le Festival Inter national de Carillon de Perpignan propose depuis le mois de juillet des concerts autour de la musique festive de l’Ar mistice de 1945 Dans l’inconscient collectif, le Débarquement des Américains le 6 juin 1944 traduit souvent la découverte subite de toute une culture populaire par les Français, incluant cigarettes, chewinggum et jazz Pourtant, le foisonnement musical de la Libération remonte bien avant Le débarquement est l’accélérateur d’un mouvement déjà bien amorcé avant la Seconde guerre mondiale Côté français, la curiosité envers cette nouvelle culture a enrichi la musique, et les chanteurs populaires multiplient les références aux Américains en essayant notamment de croquer leur vision de la « douce France » de Charles Trenet En ce 70ème anniversaire, la thématique du festival per met de découvrir sous un angle festif ce for midable foisonnement musical Programme des concerts à 18h :

• Jeu. 6 août : Elizabeth Vitu et Laurent Pie, carillonneurs de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan

• Jeu 13 août : Eddy Mariën, carillonneur attitré de la Ville de Malines et des beffrois de Louvain, Halle et Meise (Belgique)

• Jeu 20 août : Philippe Beullens, carillonneur associé des beffrois de Louvain et Malines (Belgique)

Jusqu’au 20 août à Perpignan Tél 04 68 66 30 30 www.cathedraleperpignan.fr

– page soixante-quatorze –
Menahem Pressler
MUSIQUE CLASSIQUE & LYRIQUE
© M a r c o B o r g g r e v e
Festival International de Carillon de Perpignan
Alexandre Tharaud
Philippe Beullens

EN PIC SAINT-LOUP DU 9 AU 18 OCTOBRE

Musiques anciennes

Jamais à court d’idée pour faire partager son amour de la musique ancienne, Philippe Leclant, fondateur et directeur du festival de Maguelone, crée cet automne Musiques anciennes au Pic Saint-loup. Le site s ’est imposé, le château d’Assas qui abrite un clavecin remarquable La propriétaire, Simone Demangel initiait dès la fin des années 1970, une « Académie inter nationale de musique ancienne en Occitanie » Depuis, le lieu est devenu mythique pour la musique ancienne en Europe L’Académie de musiques anciennes en Pic Saint-Loup s’inscrit dans la continuité Elle aura lieu du 8 au 11 octobre animé par des intervenants de tout premier plan tels que Paolo Pandolfo, éminent violiste, professeur à la prestigieuse Schola Cantorum de Bâle Parallèlement ont lieu au château et dans les environs les Rencontres de musiques anciennes Au programme :

• La guitare du Roi Soleil, avec Xavier Diaz Latorre, œuvres de De Visée, Lully, Corbetta, 9 octobre, église Saint-Michel-de-Gussar gues

• La famille Bach, par Les Ombres, Mar gaux

Blanchard, Sylvain Sartre, 10 octobre, domaine de Montlobre, Vailhauquès

• Quand l’Italie rayonnait sur l’Europe, Fabio

Bondi, violon et Paola Poncet, clavecin œuvres de Corelli, Geminiani, Locatelli, Tartini, Veracini, Vivaldi, 11 octobre, Eglise de la Nativité de Saint-JeanBaptiste, Saint-Jean-de-Buèges.

• Or balez fins amis, chansons et danses au temps de Saint-Louis, par Alla Francesca, 16 octobre, église de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste, Saint-Jean-de-Cuculles

• Le clavecin du grand siècle avec Skip Sempé, œuvres de Couperin, Champion de Chambonnières, Forqueray, d’Anglebert, Rossi, Foberget, 17 octobre, Château d’Assas, Le Vigan

• François Ier, Charles Quint, musiques et danses espagnoles, chansons françaises de la Renaissance, Ensemble Clément Jannequin, 18 octobre, Eglise de Saint-Martin-de-Londres

• Académie de musiques anciennes au Pic Saint-Loup, 8 au 11 octobre

www.musiquesanciennesenpicsaintloup.com

La Boîte à musique - 10, rue du Palais à Montpellier. Tél. 04 67 60 69 92.

Festival Pézenas enchantée

Mettre l’art lyrique à la portée du plus grand nombre, tel est le but premier du festival Pézenas enchantée qui a lieu en octobre Parrainé par Michel Plasson, il est or ganisé autour de master class Cette année elles sont dirigées par Alain Fondary, baryton et Chantal Bastide, soprano, accompagnés au piano par Michèle Voisinet, chef de chœur à l’Opéra Bastide et s ’achèvent sur deux concerts de restitution, les 17 et 18 octobre Ils ont choisis pour thème Airs d’opéras et Mélodies Les participants sont sélectionnés au préalable, mais le public est invité à y assister En prélude au festival du 3 au 8 octobre, une conférence sur Massenet et Werther par le musicologue Hervé Oléon Outre les classes, des concerts sont au programme de ce festival :

• Werther de Massenet, avec Paola Mazzoti et

Jean Goyetche, 3 octobre ;

• Zarzuelas, concert espagnol, avec Jean-Pierre Torrent et Eric Sala, 4 octobre ;

• Messa universale, A Vuciata, chants polyphoniques corses, 9 octobre ; Concert des lauréats du XXXe concours de chant de Béziers, 10 octobre ;

• Duos amoureux d’opérettes et d’opéras, avec Nicole Four nié et Michel Vaissière, 11 octobre ;

• Autour d’Haendel par l’ensemble Antiqua Mediterranea, 16 octobre

• Pézenas enchantée se sont aussi des projections : Hello Dolly, de Gene Kelly 6 oct ; El Barberillo de Lavapies, captation de zarzuela, 8 oct ; Jersey Boys de C Eastwood, 13 oct Tél 06 76 75 45 05

www.pezenasenchantee.fr

EN DIRECT DES CINÉMAS GAUMONT MULTIPLEXE ET COMÉDIE À MONTPELLIER

Opéra et danse en HD et sur grand écran

Metropolitan Opera de New York et le Ballet du Bolchoï de Moscou reviennent en direct et en exclusivité dans les cinémas Gaumont Une fois de plus, cette saison verra les plus grandes stars du monde lyrique se produire sur la scène du MET et la plus grande compagnie de ballet au monde présentera des productions spectaculaire, riches et diversifiées n En direct du MET (Metropolitan Opera de New York) :

Le

• Samedi 3 octobre à 18h55 : « Le Trouvère » de Giuseppe Ver di.

• Samedi 17 octobre à 18h55 : « Otello » de G. Ver di.

• Samedi 31 octobre à 17h : « Tannhäuser » de Richard Wagner

• Samedi 24 novembre à 18h55 : « Lulu » d’Alban Ber g.

• Samedi 16 janvier à 18h55 : « Les Pêcheurs de Perles

» de Geor ges Bizet

• Samedi 17 janvier à 18h55 : « La Veuve joyeuse » de Franz Lehár.

• Samedi 30 janvier à 18h55 : « Turandot » de Giacomo Puccini

• Samedi 5 mars à 18h55 : « Manon Lescaut » de Giacomo Puccini.

• Samedi 2 avril à 18h55 : « Madame Butter fly » de Giacomo Puccini.

• Samedi 16 avril à 18h55 : « Roberto Devereux » de Gaetano Donizetti.

• Samedi 30 avril à 18h55 : « Elektra » de Richar d Strauss.

n En direct du Théâtre du Bolchoï à Moscou :

• Dimanche 11 octobre à 17h : « Giselle » de Youri Grigorovitch Musique : Adolphe Adam

• Dimanche 8 novembre à 16h : « Joyaux » de Geor ges

Balanchine Musique : Fauré

• Dimanche 6 décembre à 16h : « La Dame aux Camélias » de John Neumeier Musique : Frédéric Chopin

• Dimanche 20 décembre à 16h : « Casse Noisette » de Youri Grigorovitch Musique : Tchaïkovski

• Dimanche 24 janvier à 16h : « La Mégère apprivoisée

» de Jean-Christophe Maillot Musique : Dmitri Chostakovitch

• Dimanche 13 mars à 16h : « Spartacus » de Youri Grigorovitch Musique : Aram Katchatourian

• Dimanche 10 avril à 17h : « Don Quichotte » d’Alexeï

Fadeyechev Musique : Léon Minkus

www.cinemasgaumontpathe.com

MUSIQUE CLASSIQUE & LYRIQUE
A PÉZENAS DU 3 AU 18 OCTOBRE Xavier Diaz Latorre, le 9 octobre A Vuciata, le 9 octobre
Le Ballet du Bolchoï avec Svetlana Zakharova page soixante-seize

Un piano sous les arbres

Pourcette 8ème édition, le festival devient déraisonnable et se confronte à une musique éner gique, tellurique, rebelle : le Rock

« N’ayez crainte, le festival ne s ’ ouvre pas pour autant au métal hurlant, au glam décadent, à la déprime grunge ou aux brutalités punkoïdes, explique Fabrice Fenoy, le directeur du festival Le rock, oui, mais en finesse : piano, violoncelle et chorale » Programme :

• Jeu 20 août à 21h30 : Julia Sarr (afro-jazz chaloupé) A 23h30 : Sandor Zsolnai qui interprète le fameux Köln Concert de Keith Jarret

• Ven 21 août à 18h : Lucas Debar gue (classique) A 19h30 : Queen Concert & chorale Chœur Bonsaï, hommage au groupe Queen A 22h30 : Complètement Stones, hommage aux Rolling Stones

10ème Autour du Quatuor

Tout l’été depuis 23 ans, l’AMVJO or ganise les Musicales de la Vallée du Jaur et de l’Orb, des concerts de qualité qui per mettent de découvrir, dans des lieux privilégiés et dans une ambiance conviviale, aussi bien de jeunes talents à l’aube de leur carrière que des musiciens confir més Le 10ème Autour du Quatuor constitue le cœur de ces musicales

A l’issu de chaque concert un verre de l’amitié est offert par des vignerons du Languedoc Programme :

• Sam 15 août à l’Eglise de Saint-Martinde-l’Arçon à 20h30 : Morphing Quartet, quatuor de saxophones avec Christophe Grèzes, Eddy Lopez, Anthony MalkounHenrion et Matthieu Delage

• Lun 17 août au Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Quatuor Cavatine avec Guillaume Chilemme (1er violon), Matthieu

Musiques et Passions

Depuis le début de l’été, l’association des Amis de l’Or gue de Cler mont-l’Hérault propose une série de concerts dans le Cœur d’Hérault et le Cler montais

Programme :

• Dim 9 août - Eglise St-Pierre-aux-Liens à Brignac à 21h : duo accordéon/violon des Frères Bouclier avec des œuvres de Korsakov, Katchaturian, Tchaïkovski, Chalaiev et de musique traditionnelle russe Issus d’une famille de musiciens, Dimitri et Julien Bouclier s’imposent aujourd’hui comme de véritables virtuoses de leurs instruments Le duo a bénéficié des conseils de grands pédagogues tels : Marie-Annick Nicolas, Thierry Bouclier, Jean-Ter Mer guerian et JeanJacques Balet à la Haute Ecole de Musique de Genève où, à l’examen final de musique de chambre, ils reçoivent la note maximum Pour l’un comme pour l’autre, leurs parcours est exceptionnel et leur palmarès brillant

A 00h : Singing in the dark, mini-concert de chansons pop revisitées

• Sam 22 août à 14h : Sieste musicale, carte blanche à Antoine Hervé. A 16h : Rimes Quartet, hommage à Claude Nougaro A 18h : Bruno Robillar d (piano) et Agnès Pyka (violon) A 21h30 : Monty Alexander, un concert aux frontières du jazz et des musiques caribéennes A 23h : « petite musique » de nuit de Guzélya Prokofieva

• Dim 23 août à 11h : Guzélya Prokofieva (classique) A 14h : Dizzylez & Vincent Truel, slam A 16h : « piano, scie, mots », spectacle familial A 17h30 : « Life is not a picnic » , David Bursztein rend hommage à la culture yiddish A 21h : Askehoug (rock décalé)

Tél 04 67 83 46 83

www.unpianosouslesarbres.com

Handtschoewercker (second violon), Marie Chilemme (alto) et Bruno Delepelaire (violoncelle)

• Mer 19 août au Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Renaud Guy-Rousseau (clarinette), Noé Natorp (violoncelle) et JeanBaptiste Doulcet (piano)

• Ven 21 août au Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Quatuor Ar od avec Jordan Victoria (1er violon), Alexandre Vu (second violon), Corentin Apparailly (alto) et Samy Rachid (violoncelle)

• Sam 22 août au Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Quatuor Ar od avec Jordan Victoria (1er violon), Alexandre Vu (second violon), Corentin Apparailly (alto) et Samy Rachid (violoncelle) et Manuel VioqueJudde (alto)

En Vallée du Jaur et de l’Orb. www amvjo or g

• Dim 20 septembre - Eglise St-Hippolyte à Fontès à 21h : la soprano Ulrike Van Cotthem avec le guitariste Helmut Gerhar dt dans un programme autour de Mauro Giuliani Ulrike Van Cotthem soprano lyrique, étudia le chant, le piano, la danse, le théâtre, la direction de choeur et d’orchestre ainsi que la pédagogie, d’abord en Allemagne, puis à Strasbour g Grâce à son timbre vocal chaleureux et puissant, elle rencontre vite du succès auprès du public Sur scène, elle chante des rôles comme Pamina (Flûte enchantée) et Violetta (La Traviata), mais est particulièrement demandée en tant qu’interprète de musique sacrée

En 2009, elle est choisie comme soliste pour une création mondiale de Vladimir Cosma.

Tél 06 03 82 61 13

– page soixante-dix-sept –
À LUNEL-VIEL DU 20 AU 23 AOÛT
PRÈS D OLARGUES DU 15 AU 22 AOÛT
www.festival-musiques-et-passions.fr
À CLERMONT-L HÉRAULT JUSQU AU 20 SEPTEMBRE Quatuor Arod, les 21 et 22 août Les Frères Bouclier, le 9 août

JUSQU’AU 30 AOÛT

Festival de Villevieille-Salinelles

Un des plus beaux festivals de la région, celui de Villevieille-Salinelles, créé pour aider à la restauration de la chapelle Saint-Julien, joyau de l’art roman qui continue à attirer les amateurs de musique classique La 46e édition a lieu du 4 au 30 août Certains soirs, il est possible de dîner sur place entre deux concerts Au programme :

• Intégrale de la musique pour violoncelle et piano de Beethoven, par Xavier Phillips et François Frédéric Guy, 2 concerts, repas possible entre les deux, 4 août, cour d’honneur, château de Villevieille

• Récital de piano, avec Abdel Rahman El Bach, œuvres de Granados et Chopin, 7 août, cour d’honneur, château de Villevieille

• Orchestre de chambre Leopoldinum de Wokralw, Guy Touvron trompette, œuvres de Bartók, Hummel, 12 août, cour d’honneur, château de Villevieille

DU 2 AU 12

• Au cœur du chant grégorien, concert en duo Frédéric Taver nier Vellas et Jean Etienne Plangiani, 14 août, Chapelle St-Julien, Salinelles Repas sur résa à 22h.

• Ensemble Ch Mendoze, chants et musiques de la Russie Eter nelle, 16 août, Chapelle St-Julien, Salinelles

• Récital de clavecin avec Bertrand Cuillé, œuvres de Louis Couperin, Frober ger, Rameau, Forqueray, 21 août, Chapelle St Julien, Salinelles

• Carla Pires, fado portugais, 28 août, Chapelle St-Julien, Salinelles

• Fuoco E Cenere, Ensemble instrumental et vocal de musique ancienne, divagations vénitiennes autour de Monteverdi, 30 août, Chapelle St-Julien, Salinelles

Tél 06 80 58 39 22

www.villevieille-overblog.com

Les pages musicales de Lagrasse

Un nouveau festival à Lagrasse, le très beau village audois à l’abri de son abbaye Celui-ci est dédié à la musique de chambre, il a lieu du 2 au 12 septembre et porte le nom très poétique de pages musicales de Lagrasse Le Pianiste Adam Laloum a sélectionné les artistes invités à participer à la résidence d’artistes or ganisée par Les amis de l’or gue de l’église Saint-Michel-de-Lagrasse et la Mairie « Nous souhaitons donner une forme concrète à ce rêve commun, qui serait une belle pierre à l’édifice musical de la ville de Lagrasse, ainsi qu ’ une belle idée rassembleuse » , souligne Adam

Laloum Tous les temps forts :

• Pièces pour orgues de Bach, Mozart, Mendelssohn, œuvres de Brahms et Schubert, Claire Péron, mezzo, Mi-Sa Yang & Carole Petitdemange, violons, Noriko Inoue, alto, Victor Julien-Laferrière et Joëlle Martinez, violoncelle, Adam Laloum et Jonas Vitaud, piano, Quatuor Ardeo, 2 septembre

• Récital d’orgue, œuvres de Bach, Mendelssohn et Liszt, Thomas Ospital, 3 septembre

• Œuvres de Brahms, Mendelssohn, Schubert, Schumann, Thomas Ospital, or gue, Guillaume Chilemme, violon, Marie Chilemme, alto, Mi-Sa Yang, violon, Adam Laloum et Jonas Vitaud,

piano, Quatuor Ardeo, 4 septembre

• Œuvres de Mozart et Brahms, Guillaume Chilemme, violon, Marie Chilemme, alto, Victor Julien-Laferrière, violoncelle, Adam Laloum et Jonas Vitaud, piano, Quatuor Ardeo, 5 septembre

• Œuvres de Mozart, Janacek, Chausson, Fauré, Duparc, Claire Péron, mezzo, JeanJacques L’Anthoën, baryton, Mi-Sa Yang et Guillaume Chilemme, violon, Noriko Inoue, Marie Chilemme, alto, Victor Julien-Laferrière, violoncelle, Adam Laloum et Jonas Vitaud, piano, Quatuor Ardeo, 6 septembre

• Œuvres de Schubert, Debussy, Janacek, Dvorak, Jean-Jacques L’Anthoën, baryton, Victor Julien-Laferrière, violoncelle, Adam Laloum et Jonas Vitaud, piano, Trio Les Esprits, 9 septembre

• Œuvres de Schumann, Claire Péron, mezzo, Jean-Jacques L’Anthoën, baryton, Mi-Sa Yang, violon, Victor Julien-Laferrière, violoncelle, Adam Laloum, piano, 11 septembre

• Œuvres de Ravel et Schubert, Mi-Sa Yang, violon, Victor Julien-Laferrière, violoncelle, Trio Les Esprits, 12 septembre.

Tél 04 68 43 11 56

www festival-lagrasse fr

Les Nocturnes de l’Abbaye de Fontfroide

La nuit, l’Abbaye offre à ses visiteurs une autre dimension, pleine de char me à travers des déambulations poétiques, presque magiques Un enchantement pour les yeux et les oreilles À partir de 21h30, une fois la nuit tombée, le visiteur se trouve convié à un parcours noctur ne libre pour une expérience sensorielle inhabituelle « Il s ’agit d’une balade libre mise en scène dans une ambiance sonore et visuelle » commente Patrice Etienne, le concepteur à l’origine de ces déambulations initiatiques et poétiques, à découvrir en famille Depuis 9 siècles, l’Abbaye produit du vin, qu’il est possible de découvrir au cours de visites oenotouristiques pour comprendre la fabrication de ces divers crus classés en AOP Corbières ou IGP Pays d’OC Et pour par faire la visite, la Table de Fontfroide, le res-

taurant de l’Abbaye, fidèle à la tradition d’hospitalité des moines cisterciens, propose de goûter à des spécialités locales

Autre nouveauté, l’Abbaye de Fontfroide s ’est équipée de 250 tablettes pour accueillir avec un confort optimal ses visiteurs À la pointe de la technologie, ces nouveaux outils numériques sont évolutifs « L’objectif, c ’est de renforcer l’attractivité de l’abbaye » , insiste Laure d’Andoque

Une nouvelle raison d’aller à Fontfroide, un des joyaux de notre région

Abbaye de Fontfr oide, Départementale 613 à Narbonne.

Tél 04 68 45 50 71

www.fontfroide.com

– page soixante-dix-huit –
MUSIQUE CLASSIQUE & LYRIQUE
SEPTEMBRE
JUSQU’AU 30 AOÛT Carla Pires, le 28 août L'organiste Thomas Ospital

10ème Festival Les Troubadours Chantent l’Art Roman

F estival itinérant parcourant les plus beaux lieux de la région, cette 10ème édition met l’accent sur les polyphonies, corses, bulgares, occitanes… et la poésie chantée de Méditerranée, du Maroc, du Liban, d’Espagne, d’Italie, Séfarades Programme :

• Dim. 9 août - Saint-Papoul, Abbaye à 18h : Franc Bardou, Jaumes Privat, poètes occitans et Gharbaïn, musique arabo-andalouse

• Mar. 11 août - Narbonne, Abbaye de Fontfroide à 21h : Aire Y Fuego, mélodies anglaises avec Arianne Wohlhuter (soprano) et Philippe Mouratoglou (guitare) et espagnoles avec Sandra Hurtado-Ros (soprano) et J -F Ruiz (guitare)

• Ven. 14 août - Cuxac Cabar dès, Eglise Ste-Cécile à 18h : Witiza, musique et polyphonies médiévales

• Dim 16 août - Puichéric, Eglise

Notre-Dame à 18h : Trio Madamicella et Rifa i Passi, polyphonie féminine corse.

• Jeu 20 août - Villeveyrac, Abbaye de Valmagne à 21h30 : Celtic Duo avec Denyse Macnamara et Léo Richomme

• Mar 25 août - Latour-de-France, Eglise Notr e-Dame-des-Anges à 18h : Maayan, chants de femmes sépharades et Caminantes, musique, poésie et danse

• Jeu 27 août - Villeveyrac, Abbaye de Valmagne à 21h30 : Celtic Duo avec Denyse Macnamara et Léo Richomme

• Dim 30 août - Catllar, Chapelle Ste-Marie-de- Riquer à 18h : Duo Seraphim, musique sacrée et musique profane et Caminantes, musique, poésie et danse

• Mar. 15 septembr e - Palaja, Eglise St-Etienne à 21h : Mawaran, chant arabo-andalou du Moyen-Orient

• Ven 18 septembr e - Cazedar nes, Abbaye de Fontcaude à 20h30 : Aire Y Fuego, mélodies an-

glaises avec Arianne Wohlhuter (soprano) et Philippe Mouratoglou (guitare) et espagnoles avec Sandra Hurtado-Ros (soprano) et J -F Ruiz (guitare)

• Sam. 19 septembr e - Valr os, Eglise St-Etienne à 21h : Miquel Decor, poète occitan et Lo Barrut, nouvelles polyphonies languedociennes

• Ven. 25 septembre - Pennautier, Théâtre Na Loba à 20h45 : Rifa i Passi, polyphonie féminine corse

• Ven. 2 octobr e - Bagnols-surCèze, Centr e Léo Lagrange à

21h : Compagnie flamenca Temperamento Andaluz, danse flamenco et concert d’animation flamenco pop

• Sam 3 octobr e - Car cassonne, Centr e Joë Bousquet à 21h : Ghaetta, musique instrumentale et Cantigas de Santa Maria

• Ven 9 octobr e - Allègr e-lesFumades, La Maison de l’Eau à 21h : Troubadours Art Ensemble Lirica Mediterranea, cansos de troubadours occitans, ballades séfarades et musique de la Méditerranée

Tél. 09 72 95 90 46. www.festival-troubadoursartroman.fr

– page soixante-dix-neuf –
JUSQU’AU 9 OCTOBRE EN LANGUEDOC-ROUSSILLON
Rifa i Passi, polyphonie féminine corse, le 25 septembre

Le Banquet d’été

Pour2015, le Banquet s’interroge sur « ce qui nous est étranger ». Un thème qui renvoie aux étrangers, à l’étrange, à l’inconnu, à l’altérité Le festival tient compte des tragédies de ce début d’année, les attentats à Paris et les noyades en Méditerranée de ceux qui tentent de se réfugier en Europe Ce thème se décline pendant toute la durée du Banquet, du 8 au 14 août

Les temps forts :

• Séminaire inaugural de philosophie, avec Gilles Hanus : De l’étrangeté - à partir de Lévinas, 6 et 7 août

• Le concert inaugural, l7 août, 21h30 : le trio de jazz Anticyclone.

• Un atelier Littérature et civilisation grecque, animé par Dominique Larroque-Laborde, professeur de lettres classiques, 9 au 14 août, 10h à 11h, école du village.

n LE PLUS ORIGINAL

La petite encyclopédie de Frontignan la Peyrade

• Les rencontres de l’abbaye : entretien ou conférence, 16h et 18h, 8 au 14 août

• Des lectures de textes avec des écrivains : tous les soirs par un comédien de renom, 21h30

• Atelier de philosophie, animé par Françoise Valon, professeur de philosophie, sur le rapport à l’étranger chez Platon

• Conversation sur l’Histoire : Patrick Boucheron apportera différents éclairages historiques en rapport avec la question du Banquet

• Et aussi : une librairie générale ; Un bistrot littéraire, restauration assurée par le jeune chef lagrassien, Thibault Olivier ; Un séminaire Cinéma avec Jean-Louis Comolli, 11h ; atelier théâtre pour enfants, sur inscription Du 6 au 14 août à Lagrasse.

Tél. 04 68 32 63 89. www.lamaisondubanquet.fr

Les villes, les départements, les régions ne savent plus comment se mettre en valeur, faire connaitre leur histoire Frontignan a créé une collection Frontignan Patrimoine qui met en page de façon attractive les archives de la cité La petite Encyclopédie de Frontignan-la-Peyrade d’André Cablat, Maurice Nougaret, Jean Valette, appartient à cette série D’Abbaye, celle de Maguelone, à Voies publiques, l’origine de leur nom, cent-cinquante noms donnent les clés pour mieux comprendre la cité du célèbre muscat. On épluche ainsi la démographie de la ville avant et après son alliance à La Peyrade, la liste des maires de la ville et celle des personnages célèbres y étant passés Mais il est aussi question des loups, des anciens salins, des ventres bleus, de miquettes et de banc de « ça s ’ avance » A picorer sans modération Frontignan Patrimoine.

À BÉZIERS

Les chapiteaux du livre

Chaqueannée sous le titre Eloge de la diversité, la manifestation rassemble des auteurs, historiens, philosophes, scientifiques, artistes, éditeurs, illustrateurs qui ont en commun la volonté et le désir de réfléchir et mettre en œuvre ce qui fait une société juste, har monieuse et frater nelle Les chapiteaux du livre ont lieu du 24 au 27 septembre et sont or ganisés avec la médiathèque de Béziers

La programmation est en cours mais les auteurs suivants devraient être là : Pierre Rosanvallon : La démocratie aujourd’hui, comment la faire progresser ? Alain Rey : Les mots pour résister ; Etienne Klein : l’Univers a-t-il jamais existé ? Jean-Claude Carrière, parrain de la manifestation et Eric Emmanuel Schmitt : Croyance. Pendant trois jours, rencontres, tables rondes, expositions de livres d’artistes, ateliers pour jeune public et pour les adultes, une jour née professionnelle sur la littérature de jeunesse avec Alain Serre, Pef, Michel Piquemal, un salon du livre Et encore des événements originaux ayant le livre et la lecture pour fil rouge : une per for mance BD avec les éditions Six-pieds sous terre Des spectacles pour enfants, un marathon de lecture, une sieste contée Et comme chaque année, les jour nées commencent avec la Présentation de saison du théâtre sortieOuest au public, le 24 septembre à 18h30 Un temps fort à ne pas manquer, un hommage à Yves Rouquette, avec Marie Rouanet, le 26 septembre Du 24 au 27 septembre à sortieOuest - domaine de Bayssan à Béziers Tél 04 67 28 37 32 www sortieouest fr

L’ART-VUES A LU par MCH

n LA BONNE SURPRISE

La voie du sang

Jacques Balp est un personnage de tout premier plan dans le paysage médiatico culturel de Montpellier, il a participé à la création de la télé régionale dont il a été rédacteur en chef adjoint lorsqu’elle est devenue France Soir Sud pendant 30 ans Egalement homme de théâtre, il vient d’écrire La voie du sang qui est construit comme une pièce Un acte de présentation, deux actes de développement de l’intrigue, un acte pour le dénouement

On ne vous parlera pas de cette partie-là pour ménager la surprise Dans la partie exposition, l’auteur laisse planer le doute auprès du lecteur Il s ’agit de suivre un type qui sème la mort partout où il passe Il a un mode opératoire particulier Il change d’identité comme de chemise Est-il tueur en série ? Espion ? Terroriste ? Agit-il seul ? Est-il le bras ar mé d’une or ganisation ? Nul ne le sait Une ravissante policière, le lieutenant Laure Bayou, est chargée de le suivre On pense alors à James Bond pris en filature par une bombe Parviendra-t-elle à remplir sa mission ? Le dénouement vous le dira

Jacques Balp est un excellent conteur Son style vif et alerte entraine rapidement le lecteur qui ne lâche le roman qu ’ au point final La mémoire tient un rôle capital dans le livre, elle mène l’action, elle explique tout Un roman très actuel qui nous transporte d’un coup d’aile de L yon au Québec et de Paris à Mexico. La bonne surprise du trimestre.

De

Balp Les Editions Ovadia

n LE PLUS DOCUMENTÉ

L’Hérault dans la guerre 39/45

Le livre de l’historienne Hélène Chaubin est trop lourd pour se glisser entre paréo et crème solaire L’ouvrage revient sur une époque pas très lointaine que les plus anciens ont vécue et qu’ils ont transmise aux autres générations L’Hérault dans la guerre de 39/45 passe au peigne fin ces six années qui ont changé le cours de l’Histoire De la courte guerre à l’épuration et à la pénurie en 1945, l’auteur retrace tous les épisodes de cette période dramatique tels qu’ils ont été vécus par les populations Héraultaises D’abord province dans le royaume du maréchal, l’Hérault, comme beaucoup de départements oscille entre rébellion ou collaboration, devient zone occupée avant que sonne les prémices de la Libération

Très documenté, l’ouvrage est complété d’une vingtaine d’annexes importantes reproduisant des archives d’une valeur incontestable La période de l’exode et des rafles tient une place importante, insoutenable Lui fait écho la période de l’épuration

Le département a longtemps conservé les séquelles de cette guerre Un ouvrage qui va devenir une référence.

– page quatre-vingt-un –
À LAGRASSE
LIVRES
D’Hélène Chaubin De Borée Editions

Vers Compostelle

Pour une fois, je vais me mettre en scène Ayant pris le chemin en 2007, seule au départ de Conques, j’ai du mal à prendre de la distance avec les témoignages Mon récit est en panne Je me rabats sur celui des autres

C’est avec une certaine curiosité que j’ai lu Vers Compostelle, drôles de rencontres, d’Antoine Bertrandy Chacun son chemin, chacun sa façon de l’appréhender, chrétien ou pas Celui de Bertrandy est axé sur les rencontres Car on n ’est jamais seul sur ce chemin : certains y vont pour draguer, pour accomplir une per for mance sportive, pour déverser sur les autres le poids de leur mal être, d’autres se demandent en rentrant pourquoi ils l’ont fait D’autres enfin, comme l’auteur ou comme moi, acceptent les rencontres comme elles viennent. Jour naliste, habitué à écouter et à poser des questions, il a recueilli des confidences par fois touchantes, par fois drôles Un peu sceptique, il n ’est pas sorti indemne de cette marche Il cherchait peut-être un sens à la vie trop or ganisée d’un Parisien La magie de Saint-Jacques ?

C’est cette communion universelle qu’il décrypte dans sa 26e étape Qui n ’ a pas pris le chemin ne peut ressentir ce qu’il décrit. A une nuance près, quand j’ai pris mon diplôme en latin j’étais Maria Christina, le secrétaire m ’ a félicitée Mais de quoi ai-je pensé ? Et j’ai compris, l’émotion m ’ a submer gée, je n ’ai pas pris cela pour du folklore Si comme nous vous avez envie de prendre le chemin, lisez Vers Compostelle pour vous préparer, les étapes sont bien découpées Je dédie cette chronique un peu particulière à JFB et DB qui aujourd’hui même, 6 juillet 2015, partent d’Orthez pour suivre l’étoile

D’Antoine Bertrandy Editions Transboreal

n LE PLUS PATRIMONIAL

La vie de chaletain à Gruissan

La station balnéaire de Gruissan dans l’Aude est sans conteste la plus originale du littoral languedocien, entre mer et étang, dominée par la tour Barberousse languedocien, elle se distingue par ses fameux chalets Depuis la sortie du film culte 37°2 le matin, de Jean-Jacques Beineix en 1986, plus personne

n’ignore leur existence

Quant à leur histoire, elle est traitée dans La vie de chaletain, un ouvrage d’une centaine de pages, écrit par Christian James Jacquelin, avec des photos de Sylvie Goussopoulos Deux parties : De la baraque au chalet, traite de l’origine de ses « baraques » sur pilotis, de leur évolution Il y a même la copie de l’extrait de règlement des chalets La seconde, la vie au chalet fait intervenir des habitants, ceux qui sont là depuis plusieurs générations, les « vacanciers » , et aussi le témoignage du philosophe Pierre Sansot, chaletain depuis les années 50 En ce temps-là, pas d’eau courante, il fallait avoir des provisions en bonbonnes Un patrimoine fragile qui a su traverser un siècle et demi La vie de chaletain vient grandir la très intéressante collection des car nets édités par le Parc Naturel de la Narbonnaise en Méditerranée

Les car nets du par c.

www.par c-naturel-narbonnaise.fr

n LE PLUS HISTORIQUE

La trilogie de la révolution

Pas vraiment une nouveauté mais une nouvelle édition en for mat de poche aux Editions du Rouer gue Bien pratique car La trilogie de la révolution de Daniel Crozes est comme son nom l’indique en trois volumes Historien, romancier et jour naliste, Daniel Crozes exerce son talent dans cet Aveyron qu’il connait jusqu’à la der nière épine de genévrier Ici, il traite de l’Histoire, la période qui va de 1789 aux premiers pas du Général Bonaparte, à travers la vie d’une communauté du Ségala Charles Magrinet et sa famille rentre en métropole après avoir quitté SaintDomingue Sur fond de prise de la Bastille, on assiste à l’installation dans la propriété familiale de ces exilés confrontés pour la première fois à la neige, aux coutumes de cette France rurale et quelque peu féodale Dans ce premier volume, Les feux de la liberté, il est également question de Delphine la fille ainée de Charles, beauté altière qui n ’ en fait qu’à sa tête au risque de fâcher les nouveaux venus avec tout le voisinage La révolution semble un peu loin de ce petit monde Dans La cloche volée au contraire, elle passe au premier plan. Le roi a été exécuté, une chouannerie rouer gate et lozérienne à laquelle participent certains héros de la saga, devient le fil rouge Dans le der nier volume, Les neiges rouges de l’an II, les conséquences de la révolution bouleversent la petite communauté De façon positive, plus d’égalité, l’instruction pour tous et plus négatives comme les deux versants de la terreur Daniel Crozes connait par faitement le sujet, il est très documenté, il a lu les minutes des différents procès

La vérité historique est respectée Elle est rendue attractive par le romancier qui nous attache à ses héros : Delphine, Charles, Jean-Pierre ou Floréal, tous positifs Bien qu’il ne prenne pas ouvertement partie, on est moins émus par les malheurs des nobles notamment ceux de Jean-Jacques de Létang C’est au jour naliste que l’on doit le style, simple, direct, précis Le romanesque et la révolution étroitement mêlés, font de cette trilogie une lecture instructive et passionnante De Daniel Crozes. Editons poche Rouer gue.

n LE PLUS PRATIQUE

Le petit guide du canal du midi

Monique Subra aime son pays passionnément Pour faire partager sa passion elle a créé les Editions du Cabardès Son der nier ouvrage, Le petit guide du canal du midi vient enrichir la collection, il est illustré par Nathalie Louveau Beaucoup plus sérieux qu’il n ’ y parait De Toulouse à Sète, 30 itinéraires le long du canal sont décrits avec des suggestions de balades dans les environs, des précisions sur le patrimoine des villes et les cultures des territoires Divisés en six parties, faisant chacune l’objet d’un focus spécifique, très instructif Le petit guide s ’adresse à un public familial qui peut effectuer à pied ou en vélo cette randonnée, classée au Patrimoine de l’Unesco Editions du Cabar dès.

page quatre-vingt-deux

n LE PLUS RÉGIONAL

Le Berger des pierres

Sur le Causse de Grammat, la vie est rude et austère à l’image du paysage Elle est propice aux légendes, aux histoires qui se colportent à la veillée On craint encore, les brigands et les sorciers, les loups et autres bêtes errantes Il y a une mémoire pour conter ces histoires par fois réelles que la tradition orale fait vivre. Pierrot est ce conteur solitaire Le Berger des pierres, de Michel Cosem se présente comme un récit en quatre parties Au milieu, l’idylle entre Antoine et Judith, le rôle de l’adolescent dans la résistance Et puis sa participation à mai 68, à Toulouse et ses retrouvailles avec Mademoiselle Méline, lors du concours de science Po Michel Cosem pose un regard très humain sur ces habitants courageux dans une région où il faut être solide pour vivre

n LE PLUS ROMANTIQUE

L’Ardoise du temps

du pays

Adrienne est la grand-tante, Amandine, la petite-nièce, elles entretiennent des relations étroites, plus fusionnelles que celles de certaines mères avec leurs filles Frédéric a délaissé Montpellier pour s’installer en Lozère, mais pas n’importe où, dans la maison en grès rose qui est passé d’Adrienne à Amadine. Frédéric, jour naliste et écrivain, recueille les souvenirs de la tante sur une idée de la nièce L’Ardoise du temps de Claude-Rose et Lucien-Guy Touati, retrace l’histoire de ces deux femmes dont le destin semble se répéter à quelques nuances près En 50 ans, même en Lozère, les mœurs ont évolué Un livre romantique et romanesque dont l’intrigue ne surprend pas, même lorsqu’est révélé le lourd secret de famille

A lire sous un parasol

De Claude-Rose Touati et Lucien-Guy Touati De Borée Editions.

n LA REVUE : La Hulotte

Le lynx de France est le héros de cette petite revue, La Hulotte, le jour nal le plus lu dans les terriers.

Déjà le n° 102 de cette encyclopédie des champs et des bois écrite de façon amusante et vivante L’animal vedette raconte sa biographie Le tout est agrémenté de dessins à la fois précis et pleins d’humour On apprend une foule de choses Que le lynx est un vagabond qui change d’adresse régulièrement Qu’il a le don du camouflage pour mieux tromper sa proie ou qu’il a des oreilles prolongées d’un pinceau Oui c ’est un chat mais trois fois plus gros Intelligent et ludique, à lire avec des enfants dès 5 ans, pour éveiller des vocations de naturalistes ou tout simplement pour découvrir les merveilles qui se cachent autour de nous Semestriel, uniquement par abonnement. www lahulotte fr

L’ART-VUES A LU par MCH n
LE PLUS DE SAISON

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