L'ART-VUES | N°AOÛT-SEPTEMBRE 2013

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’ lArtvues

L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n ... A O Û T - S E P T E M B R E 2 0 1 3 l a r t v u e s . c o m La Panacée à Montpellier 1024 architecture « 24 Lignes » installation
©
Photo Brice Pelleschi

En couverture :

1024 architecture « 24 Lignes » installation artistique pour l’accueil et le café de La Panacée, 2013

Production La Panacée, Montpellier

© Photo Brice Pelleschi

(voir article page 33)

Sarl Médi’Art Communication

5, Bd de l’Observatoire 34000 Montpellier

Tél 04 67 12 06 00

Fax : 04 67 60 70 32

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Site : www lartvues com

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Service commercial : Philippe Pech (Direction)

Jean Corco

Rédacteur en chef : Luis Armengol

Rédaction :

Marie-Christine Harant, BTN, Michel Pavloff, Romain Dimo, Jacques Moynier, Maxime Vonthron

Administration, agenda concerts et abonnements : Christine Martinez

Réalisation : Francis Duval

Impression : Rotimpres

Diffusion : BMC Diffusion

Dépôt légal à parution - Magazine gratuit

ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Société Méd Art (Sar au capita de 27 000 €)

RCS Montpe l er B 384662599

Les manuscr ts et documents envoyés ne sont pas rendus En aucun cas e journal n est responsable des documents qui lui sont confiés

Toute reproduct on même partielle des art cles et llustrat ons parus dans ce numéro est nterd te, sauf autor sat on préalable et écr te de la d rection Les artic es nsérés n engagent que la responsabi ité de leurs auteurs

N 08/2013

N° du 5 août au 5 octobre

Prochain numéro : sortie le 10 octobre

Edito

Lesfestivals de musique et de théâtre font tellement de bruit, en ces époques estivales, qu’on en oublierait presque le plateau royal que l’on sert, chaque été, dans cette région, aux touristes et aux autochtones, dans ces arts moins collectifs que l’on désigne vaguement comme plastiques

On y applaudit peu, on y siffle rarement, mais il arrive que d’aucuns y aillent aussi de leur sursaut individuel d’enthousiasme ou au contraire d’indignation Seulement, le sentiment se partage plus sobrement, au hasard d’une rencontre ou parce que l’on a réussi à persuader ses amis de vous accompagner, pour le pire ou le meilleur Je discutais avec l’un d’eux, croisé l’autre jour dans la rue Je lui faisais part de mon intérêt pour l’œuvre d’Alain Bublex, récemment inaugurée à la gare St-Roch de Montpellier (Bublex expose aussi dans les locaux du FRAC) Il me répondit que, de son côté, il avait redécouvert avec délice la peinture de Signac présentée cette année au musée Fabre, et que naturellement il fallait que j’aille voir d’urgence, au lieu de perdre mon temps à La peinture, c’était mieux avant : on ne nous le répète que trop Les gens cultivés se sustentent d’art moderne certes, mais à condition qu’on ne les perturbe pas trop dans leurs goûts, leurs couleurs et leurs références

Eh bien, cet été, il y en a pour tous les goûts : du Signac, et même de l’impressionnisme, du Bonnard ou du Douanier Rousseau (musée Paul Valér y), du Gleizes et du cubisme (Lodève), du Pignon (Collioure), du - finalement méconnuPicabia (PAB, à Alès) et même Dubout à l’Espace Bagouet, mais à l’inverse, dans un style plus téméraire, je parle de notre époque, on a du Ocampo (Carré Ste-Anne), des peintres philippins (MIAM de Sète) et de la figuration « underréaliste » , qui risque d’en surprendre voire d’en choquer quelques-uns (Acentmètresducentredumonde, à Perpignan) Au Carré d’art, le temps de commémorer deux décennies d’existence, on peut admirer les choix de Norman Foster, qui vont de Turner, Henr y Moore ou Calder et Giacometti à Gursky, Rovner ou Decrauzat, moins connus du grand public, voire Barcelo, qui l’est davantage, et dont on peut admirer les céramiques au musée de Céret, lesquelles tiennent la dragée haute aux réalisations de Picasso

A cet anniversaire, il faut ajouter les 30 ans du FRAC qui, outre la galerie, mobilise sept lieux : le Pont du Gard, le musée archéologique de Lattes, la citadelle d’Aigues-Mortes, Aniane, Pont St-Esprit, le LAC de Sigean où l’inépuisable Piet Moget fête ses 85 printemps avec ses amis Viallat ou Erro (également à L’Aspirateur de Narbonne) Plus une nouvelle mouture d’In situ, également sur sept lieux, dont le musée de Lodève, l’abbaye de Gellone à St-Guilhem-le-Désert, St-Michel-deCuxa, le Palais des évêques de Narbonne , dans une intelligente tentative de concilier patrimoine et (le si décrié) art contemporain, (faute de formation et d’explications) : Lévêque, Skoda, Leccia

Ce n’est pas tout : on n’hésite pas, dans notre région à montrer du contemporain-contemporain du meilleur aloi : Pierre Ardouvin au CRAC, Tatiana Trouvé, Farah Atassi, Alexandra Leikauf au MRAC de Sérignan Salses le château, le Vallon de Villaret, le Château de Jau, nous réser vent chaque été de réelles surprises Et il ne saurait être question de passer sous silence l’ouverture de la Panacée (événement de l’année qui valait bien la Une), vouée aux arts multimedias, dont l’on attend beaucoup du côté de Montpellier

A cela, il faut ajouter les galeries toujours actives (Oms à Céret par exemple, avec notre ami Boitard, Léonardi et Docks Martin à Sète…). Et Carcassonne (Debré), et Bédarieux (Schroeder), Bages (Bloch), Arpaillargues près d’Uzes (M. Lafon and co), les écoles d’art (Gagneux, Andrieu, Reynier, Baquié à l’ESBA de Nîmes) Ainsi que la Collection Lambert et le Palais des Papes tout proches (Les papesses), le Château d’Avignon qui nous est limitrophe et ses Egarements (avec Ramette, Pelen, Closky et une trentaine d’artistes, notamment marseillais), du côté des Saintes, et Arles - dont on est moins jaloux depuis que le photographe Bernard Plossu expose en couleurs au Pavillon Populaire

• Agenda concerts p. 4-5

DOSSIER :

• Aigues-Mortes p. 7-15

LES EXPOS DE L’ÉTÉ :

• Musées ........................ p. 17-27

• Anniversaire J Moulin p. 28

Sommaire !

• Arts plastiques p. 33-43

• Photographie p. 44-45

• Expositions ................... p. 47-54

• Patrimoine p. 56

• Festivals p. 58-59

• Festivités p. 61-63

• Cinéma p. 64

• Cirque Arlette Gruss ............ p. 67

• Rentrée théâtres p. 68

• Musique & Lyrique p. 71-78

• Voyages culturels p. 80-81

• Livres p. 82

Sans oublier des lieux mer veilleux comme notamment Aigues-Mortes et ses nombreux acteurs de l’art talentueux auxquels nous consacrons un cahier en ce début de magazine

Bref, celui qui, dans toutes ces pêches miraculeuses ne trouverait pas sa perle, nous semblerait de mauvaise foi - ou l’aurait bien cherché Qu’il profite du présent, du ciel bleu qu’il est venu chercher ou qu’il a trouvé sur place, suffisamment de nuages risquent de s’amonceler sur les activités plastiques dans un avenir proche, pour qu’on reporte les soucis éventuels à la rentrée Rentrée où se prépare quelque chose du côté de Lunel Bonnes vacances à tous BTN

Retrouvez également toute l’actualité culturelle de votre région au quotidien sur www.lartvues.com

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agenda des concerts

Manolo « the voice of the gypsies » jeudi 8 août à 21h au Pasino à La Grande Motte

Nolwenn Leroy jeudi 8 août à 21h30 aux Arènes du Grau du Roi

Agnostic Front lundi 12 août à 21h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Biohazard mardi 13 août à 21h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

El Chato mardi 13 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Psy 4 de la Rime mercredi 14 août à 21h30 à la Place de la Madeleine à Béziers

El Chato mercredi 14 août à 21h30 aux Arènes du Cap d'Agde

La Rue Ketanou jeudi 15 août à 21h30 Place de la Madeleine à Béziers

Emmanuel Djob jeudi 15 août à 18h au Pasino à La Grande Motte

Emmanuel Djob vendredi 16 août à 21h30 à la Place de la Madeleine à Béziers

Manu Dibango vendredi 16 août à 21h30 à la Place de la Madeleine à Béziers

Israel Vibration samedi 17 août à 21h30 à la Place de la Madeleine à Béziers

Madball mardi 20 août à 20h à la Salle Secret Place à St-Jean-de-Védas

Les Années Sardou vendredi 23 août à 21h30 aux Arènes du Cap d'Agde

La Rumeur + Schoolyd et Doodlebug samedi 21 septembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

And Also The Trees dimanche 29 septembre à 19h au Jam à Montpellier

Mylene Farmer Les 1er et 2 octobre à 20h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier

Kassav jeudi 3 octobre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Tamikrest + Le Chauffeur est dans le Pré jeudi 3 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Christophe jeudi 3 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Electro Deluxe vendredi 4 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Circus vendredi 4 octobre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Mylene Farmer samedi 5 octobre à 20h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier

Les Fatals Picards samedi 5 octobre à 20h 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

One Night Of Queen dimanche 6 octobre à 18h au Pasino à La Grande Motte

Emm Lamadji jeudi 10 octobre à 21h au Jam à Montpellier

Alex Beaupain vendredi 11 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

The Boxettes samedi 12 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier

Lo Grand balèti del Camèl samedi 12 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Don Cavalli dimanche 13 octobre à 19h au Jam à Montpellier

Asaf Avidan mardi 15 octobre à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Montgroove mercredi 16 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier

Protoje & The Indiggnation mercredi 16 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Leïla Négrau jeudi 17 octobre à 21h au Jam à Montpellier

Patrick Bruel jeudi 17 octobre à 20h à la Park&Suites Arena à Montpellier

Misteur Valaire jeudi 17 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

José James vendredi 18 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier

Jane Birkin samedi 19 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Yom + Kabbalah samedi 19 octobre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Texas mercredi 23 octobre à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Mike Stern mercredi 23 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier

Alfie Ryner jeudi 24 octobre à 21h au Jam à Montpellier

Beata Dreisigova vendredi 25 octobre à 21h15 au Jam à Montpellier

Bambino Bagarre vendredi 25 octobre à 18h30 à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Maurane samedi 26 octobre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Roberto Negro jeudi 31 octobre à 21h au Jam à Montpellier

Deluxe vendredi 1e novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

The Buttshakers samedi 2 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Oui-Oui et le Grand Carnaval mercredi 6 novembre à 14h et 17h au Zénith Sud de Montpellier

Taora Ravao & Vincent Bucher 4tet mercredi 6 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Kanka + Ackboo jeudi 7 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Juju Rock jeudi 7 novembre à 21h au Jam à Montpellier

Age Tendre et Têtes de Bois vendredi 8 novembre à 20h15 au Zénith Sud de Montpellier

Lara Fabian vendredi 8 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Peter Von Poehl vendredi 8 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Koko Dembele vendredi 8 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Cheick Tidiane Seck & Linley Marthe samedi 9 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Indochine samedi 9 novembre à 20h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier

Michel Sardou samedi 9 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Magik Malik samedi 9 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Stacey Kent mardi 12 novembre à 20h30 au Corum à Montpellier

Irish Celtic mercredi 13 novembre à 15h30 et 20h au Zénith Sud de Montpellier

Lurrie Bell mercredi 13 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

34 Tours jeudi 14 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Nico' ZZ Band jeudi 14 novembre à 21h au Jam à Montpellier

Le Casse-Noisette jeudi 14 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Daisy Chapman vendredi 15 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

34 Tours vendredi 15 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Pierre Dorge & New Jungle Orchestra samedi 16 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

34 Tours samedi 16 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

David Murray mercredi 20 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Hypocampus Jass Gang jeudi 21 novembre à 21h au Jam à Montpellier

Zazie jeudi 21 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier

IAM jeudi 21 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Bollywood Express vendredi 22 novembre à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Skip&Die samedi 23 novembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Bollywood Express mardi 26 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Thierry Maillard Trio jeudi 28 novembre à 21h au Jam à Montpellier

Vanessa Paradis jeudi 28 novembre à 19h45 au Zénith Sud de Montpellier

Natalie Dessay & Michel Legrand jeudi 28 novembre à 20h au Corum de Montpellier

Amel Bent vendredi 29 novembre à 20h au Pasino à La Grande Motte

Carmen vendredi 29 novembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Carvin Jones vendredi 29 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Le Soldat Rose samedi 30 novembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Les Naufragés samedi 30 novembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Carmen mardi 3 décembre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Didier Labbé Quartet jeudi 5 décembre à 21h au Jam à Montpellier

M vendredi 6 décembre à 20h à la Park&Suites Arena à Montpellier

BB Brunes vendredi 6 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Mathis Haug vendredi 6 décembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Keziah Jones samedi 7 décembre à 21h au Rockstore à Montpellier

Chico Freeman Trio samedi 7 décembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Circus mercredi 11 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Frederico Monino jeudi 12 décembre à 21h au Jam à Montpellier

Riff Cohen jeudi 12 décembre à 20h à la salle Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Le Cirque Impérial de Chine sur glace vendredi 13 décembre à 18h et 21h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Georges Crebassa Project vendredi 13 décembre à 21h15 au Jam à Montpellier

Zut C'est Noël dimanche 15 décembre à 14h au Zénith Sud de Montpellier

Carla Bruni vendredi 17 janvier 2014 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Depeche Mode mardi 21 janvier 2014 à 20h30 à la Park&Suites Arena à Montpellier

Maxime Le Forestier jeudi 23 janvier 2014 à 20h au Pasino à La Grande Motte

Lara Fabian samedi 25 janvier 2014 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Disney sur Glace «Au bout de tes rêves» mardi 28 janvier 2014 à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Juliette mardi 28 janvier 2014 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers Disney sur Glace «Au bout de tes rêves» mer. 29 janvier 2014 à 14h et 17h30 au Zénith Sud de Montpellier

Le Sacre du Printemps vendredi 7 février 2014 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

L'empereur de Jade Cirque Phenix jeudi 13 février 2014 à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Disco samedi 15 février 2014 à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Disco

Manu Dibango Mylene Farmer Asaf Avidan Texas
dimanche
février
Zénith
Montpellier Le Lac des Cygnes Saint Petersbourg Ballet dimanche 23 février 2014 à 17h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers l’ar t-vues • page quatre • août - septembre Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Carrefour, Auchan, Leclerc Location par internet : www contremarque com - www ticketsud com
16
2014 à 15h au
Sud de

Le Lac des Cygnes vendredi 14 mars 2014 à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Lynda Lemay mardi 26 février 2014 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

André Rieu mercredi 26 février 2014 à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Voca People lundi 17 mars 2014 à 20h30 au Corum à Montpellier

Maxime Le Forestier mardi 18 mars 2014 à 20h au Corum à Montpellier

Fête St-Patrick mardi 18 mars 2014 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Gérald De Palmas samedi 22 mars 2014 à 20h au Pasino à La Grande Motte

Don Quichotte du Trocadéro samedi 22 mars 2014 à 19h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Carla Bruni mardi 25 mars 2014 à 20h au Corum à Montpellier

Luis Mariano samedi 29 mars 2014 à 15h & 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Tango y Noche mardi 1e avril 2014 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Mr et Mme Rêve mardi 1e avril 2014 à 20h30 au Corum à Montpellier

Maxime Le Forestier jeudi 3 avril 2014 à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers

Christophe Mae samedi 5 avril 2014 à 20h à la Park&Suites Arena à Montpellier

Patrice jeudi 10 avril 2014 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Holiday On Ice les 11, 12 et 13 avril 2014 à la Park&Suites Arena à Montpellier

Chantal Goya dimanche 20 avril 2014 à 15h au Zénith Sud de Montpellier

Etienne Daho jeudi 24 avril 2014 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Robin des Bois vendredi 25 avril 2014 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Robin des Bois samedi 26 avril 2014 à 15h30 et 21h au Zénith Sud de Montpellier

Robin des Bois dimanche 27 avril 2014 à 14h au Zénith Sud de Montpellier

Riverdance jeudi 1e mai 2014 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Agenda Humour

Patrick Sébastien vendredi 9 août à 21h30 à la salle de l'étoile à Chateaurenard

Noëlle Perna dimanche 11 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Le Clan Des Divorcés lundi 19 août à 21h30 aux Arènes du Cap d'Agde

Le Clan Des Divorcés mardi 20 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Patrick Sébastien jeudi 22 août à 21h30 aux Arènes d'Alès

Yves Pujol lundi 26 août 21h30 aux Arènes du Cap d'Agde

Noëlle Perna vendredi 18 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Messmer mardi 5 novembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Vincent Moscato jeudi 14 novembre 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Max Boublil vendredi 15 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Chantal Ladesou samedi 16 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Jonathan Lambert mercredi 20 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Les Bodin's vendredi 22 novembre 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Patrick Sébastien samedi 7 décembre 2013 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Claudia Tagbo jeudi 12 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Muriel Robin mardi 17 décembre à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Jamel Comedy Club mercredi 18 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Messmer samedi 1er février 2014 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Franck Dubosc mercredi 26 mars 2014 à 20h30 au Zénith Sud de Montpellier

Mimie Mathy mardi 8 avril 2014 à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers

Jérémy Ferrari vendredi 18 avril 2014 à 20h au Zénith Sud de Montpellier

Indochine Vanessa Paradis
P o p • R o c k • C h a n s o n • E l e c t r o • V a r i é t é • R a p • F o l k • R ’ n ’ B
Yves Pujol Jonathan Lambert
l’ar t-vues • page cinq • août - septembre
Chantal Ladesou

Aigues-Mor tes, vibrante et vivante

En prélude aux Journées du Patrimoine en septembre, nous vous proposons une balade dans Aigues-Mortes. La ville historique, la ville d’art et de traditions Une cité emblématique, aujourd’hui en bordure d’étangs, autrefois port d’où partit Louis IX pour les croisades Les efforts de la ville et de son maire, Cédric Bonato, pour la faire classer au Patrimoine mondial de l’Unesco, devraient porter leurs fruits Aigues-Mortes a tous les atouts pour cela Visite guidée

Ville historique

Aigues-Mortes ne serait pas ce qu’elle est sans ses remparts et sans Louis IX, le roi Saint-Louis. Les premiers lui donnent son allure altière et romantique. Le second, son plus illustre citoyen d’honneur, est devenu le saint patron de la cité Il est fêté royalement chaque année

Les 7, 14, 21 et 28 août des ateliers familiaux permettront de se plonger au cœur de l’ambiance médiévale d’antan, entre la réalisation d’une nef médiévale, d’une coiffe à bourrelet, d’un breuvage ou encore d’un sceau Rens et inscriptions au 04 66 53 95 45 www aigues-mortes monuments-nationaux fr Visite des remparts Logis du gouverneur Tél 04 66 53 61 55 www monuments-nationaux fr

n Les fêtes de la St-Louis, retour au médiéval !

Comme chaque année, Aigues-Mortes célèbre son plus illustre personnage La ville a repris toute l’organisation depuis 2012 et prépare dans l’enthousiasme les fêtes de la SaintLouis qui ont lieu du 23 au 25 août 50 000 visiteurs sont attendus pendant la manifestation, un des temps forts culturels de la cité Tout au long du week-end, la ville revit à l’heure médiévale dans des camps et des échoppes reconstitués, combats, fonderie, cracheurs de feu en démonstration

n Les remparts

Aigues-Mortes et son environnement naturel sont indissociables D’un côté la Camargue, de l’autre les salins Du haut des remparts on domine cette plaine si particulière Les remparts chargés de souvenirs et dont la Tour de Constance porte encore les stigmates de la persécution protestante après la révocation de l’édit de Nantes On peut y lire encore register (résister), gravé dans la pierre par Marie Durand qui y resta captive pendant 38 ans A u t r e é p i s o d e d r a m a t i q u e d e l ’ h i s t o i r e

d’Aigues-Mortes, le massacre des Italiens en 1893, à la suite d’une rixe entre saisonniers dans les salins L’épisode a inspiré Sale Août à Valletti, la pièce a tourné dans plusieurs

théâtres de la région Gérées par le Centre des Monuments Nationaux, elles proposent dans le cadre des 30 ans des FRAC un parcours d’art contemporain naviguant autour de l’épopée d’Ulysse Ainsi, jusqu’au 31 octobre Bertrand Gadenne et Jean-Christophe Norman invitent à une déambulation autour des textes fondateurs d’Homère et de James Joyce à travers des installations vidéos et une installation monumentale composée de plus de 350 feuilles de format A4 sur lesquelles est recopié, à la main, le roman Ulysses Enfin, dans le cadre de la manifestation M o n u m e n t s e n m u s i q u e , l e g r o u p e j a z z

Laurent Mignard Duke Quintet se produira le samedi 7 septembre à 21h dans la cour du logis du gouverneur

n Quelques temps forts

• Saint Louis, Histoires et Anecdotes, conférence de la Compagnie Féodale, cinéma M Pagnol, 23 août

• Début des festivités, 24 août : ouverture du marché médiéval, à 10h ; défilé et la remise des clefs de la ville au roi Louis IX, au beau milieu du campement recréé où se croisent lanceurs de drapeaux, cracheurs de feu, saltimbanques, ânes et moutons, chevaliers et gentes dames, gens du peuple dans toutes les rues de la ville, 11h ; après la fermeture du marché à 22h, bal médiéval sur la place SaintLouis, 23h

• Fin des festivités, 25 août : défilé historique, 10h ; messe solennelle en présence des personnes costumées, 11h ; théâtre de tréteaux, cie Nouvelle Cigale, 13h et 18h ; défilé et embarquement du roi pour les croisades, à 21h suivi de l’embrasement et d’un spectacle pyrotechnique sur le canal à 22h30 Fête de la Saint-Louis, 23 au 25 août, dans les rues de la ville.

Tél 04 66 53 73 00 www ot-aiguesmortes fr

DOSSIER
Marie-Christine Harant et Romain Dimo
l’ar t-vues • page sept • août - septembre

Ville de Camargue

De sa situation proche des Bouches du Rhône et du Vaccarès, Aigues-Mortes doit ses traditions camarguaises. Elles participent à la typicité de la ville.

n Les taureaux

qui mêle la culture camarguaise et andalouse

Le spectacle dure 1h30 environ, on peut dîner sur place dans une ambiance musicale Cabaret équestre des dunes, domaine de Petit Chaumont. Tél. 06 23 19 53 57.

n Le sel

D’après Daniel Guillamon, éleveur de chevaux, les fêtes d’octobre sont les plus importantes du Gard après celles Nîmes, d’un point de vue taurin Elles ont lieu à la mi-octobre après les vendanges et la récolte du sel Une tradition centenaire La fête votive a lieu cette année du 5 au 13 octobre, le revivre, le week-end suivant

Le taureau est roi pendant toute la période la fête Déjeuner au près, abrivado, bandido, encierro, ferrades par fois, rythment la journée Tandis que dans les arènes hors normes, érigées devant les remparts sud se succèdent courses de vachettes, courses de taureaux, course royale et concours de raseteurs, il y a même des courses en nocturne Le plan, c’est ainsi qu’on appelle ces arènes, est monté une semaine avant la fête Il se compose d’une centaine de théâtres de 2,50 m de large, un par famille, l’emplacement est tiré au sort Il est complété de gradins pour ceux qui n’ont pas de théâtre Pas de fête taurine sans bodegas, sans musique, à Aigues-Mortes elles sont là ainsi que des bals

Enfin, il y a une journée à l’ancienne avec les participants qui défilent en costumes traditionnels Il est recommandé aux nombreux visiteurs la plus grande prudence lors des lâchers de taureaux, ils sont encadrés certes par des gardians, les rues sont cernées de barrière de sécurité, mais

OT Place Saint-Louis Tél 04 66 53 73 00 www ot-aiguesmortes fr

n Les chevaux et Lou Drapé

Les premiers salins dateraient de l’Antiquité romaine Le sel a favorisé la croissance d’Aigues-Mortes Ses salins sont les plus gros producteurs de France Les zones humides, comme les salins, constituent un patrimoine naturel important Deuxième richesse biologique après la forêt tropicale, ils jouent un rôle majeur dans le maintien de la biodiversité Certaines espèces, flore et faune ne vivent que grâce à eux Le faible degré hygrométrique de l’air et le fort ensoleillement favorisent la production Ils sont une douzaine de sauniers sur les salins d’Aigues-Mortes qui gèrent les mouvements des eaux en fonction des coups de vents, des orages, de la salinité Un travail pénible qu’ils font avec passion Ils récoltent le sel en été La visite des 10 800 hectares se fait en petit train ou en 4x4

Salins pôle Camargue, route du Grau du Roi Tel 04 66 73 40 24 www visitesalinsdecamargue fr

n Les vins de sable

Une autre richesse de la Camargue, bien spécifique, le vin de sable et son fleuron : le Listel

Les vignes sont cultivées sur un terroir unique, pratiquement aux pieds des remparts Sables siliceux, calcaire et microclimat marin constituent un milieu naturel particulier, très favorable à la production de vins de qualité et d’expression maritime Ces vins très spécifiques sont nés de l’assemblage de cépages traditionnels tels que grenache et syrah avec des cépages nobles comme le cabernet, merlot, chardonnay ou sauvignon On peut visiter certains domaines et chais

Domaine de Jarras, route du Grau-du-Roi, visite les mercredis et vendredis en petit train Tél 04 66 51 17 00 www listel fr

Aigues-Mor tes ville d’ar t

Ville d’art, Aigues-Mortes attire peintres, artistes, artisans et galeristes

En son temps, Frédéric Bazille avait peint la ville dans une de ses œuvres. Les toiles d’inspiration taurine ont leurs fans mais il y a également la place pour d’autres expressions

n La Galerie Z

n La Galerie Europ’art

né le légendaire Lou

Pas de taureau de Camargue sans chevaux de Camargue Ils paissent en voisins dans les manades Ils sont montés par les gardians pour leurs activités Est-ce à cause de cette omniprésence qu’est

Drapé ? Il est censé se promener autour des remparts de la cité pendant la nuit, et prendre un grand nombre d’enfants sur son dos pour les enlever, les enfants emportés ne revenant jamais de leur voyage Ce cheval blême, symbole de mort, est évoqué pour faire peur aux enfants au même titre que le croque-mitaine ailleurs Les chevaux dont nous parlons sont les amis fidèles de l’homme On peut en louer pour des balades Daniel Guillamon allie spectacle et élevage et a créé un cabaret équestre

n La fougasse

Au sucre ou aux lardons, la fougasse est une spécialité d’Aigues-Mortes Elle fait partie des treize desserts servis à Noël selon la tradition provençale Aujourd’hui cette pâtisserie à pate levée se confectionne toute l’année et pas seulement à Aigues-Mortes

Crime de lèse-majesté, certaines sont dit-on fourrées à la crème ! La vraie se reconnait à son subtil par fum de fleur d’oranger qui embaume les rues

Chez les boulangers et pâtissiers de la ville et notamment : Alain Omeda - 32, rue Emile Jamais ; Fournil Saint-Louis - 9, Grand rue

Jean Jaurès ; Poitavin frères - 8, Grand rue

Jean Jaurès

Une institution sur la Place Saint-Louis depuis plus de 40 ans La Galerie Z est dédiée à l’art et à l’artisanat contemporain, elle expose en permanence 120 créateurs environ L’espace comporte deux niveaux, l’étage étant réservé aux expositions temporaires Cet été, deux femmes sont à l’honneur Débordante d’énergie, Isabelle Bartoli se définit comme une « arracheuse d’affiches » Elle s’empare de fragments de cet art de la rue, coloré, expressif et vivant, et recrée pour nous un univers autour de nos mythes modernes : héros de film ou de BD, objets symboliques de notre temps, elle parle à nos inconscients collectifs à travers ses grandes toiles ou ses objets habillés d’histoires Isabelle Ferret a choisi de sculpter des corps de femmes : nénettes aguicheuses ou petites nanas bien en chair, telles des Vénus primitives affichant gentiment leur tranquille nudité Mais l’artiste prolonge sa recherche et nous livre également des fragments de nus en raki - buste, croupe, giron« morceaux choisis » à la limite de l’abstraction qui résume l’idée de féminité : essence même du féminin

Galerie Z - 4, Place Saint-Louis Tél 04 66 53 61 98 www la-galerie-z com

n Agenda culturel de l’été

A deux pas de la Place Saint-Louis, Aline et Franz Jansen vous accueillent dans leur galerie dédiée à l’art contemporain Aline Jansen, l’artiste, a évolué Peintre, elle s’adonne désormais à la digigraphie, un nouvel espace de construction né des nouvelles technologies, principalement le numérique On parle d’estampe numérique

Cet été, elle expose le sculpteur Marc Roure Ses bronzes traduisent un souci d’élégance et de raffinement jusque dans le choix de la patine qui décline tous les tons, du vert au brun en passant par les bleus Des silhouettes aériennes inspirées par une féminité imaginaire

La galerie s’est spécialisée dans la gravure contemporaine, on y voit généralement les œ u v r e s d e P Ve r m e i l l e , P - M B r i s s o n , J Clauzel, T Soulié Mais les sculpteurs sont également soutenus : Kaol, Machat, Avinens, Jordi

Un espace de référence pour les amateurs Galerie Europ’art - 6, rue Marceau Tél 04 66 53 88 92 www galerie-europart com

• Fiest’Aigues-Mortes, festival de musique flamenca avec Vicente Pradal – Herencia, 3 août ;

Cie Laura Clemente - Adelante, 4 août, remparts sud

• La Belle Histoire, hommage à Alain Albaric, Spectacle équestre, 15 août, remparts sud

• Elington Panorama, concert de jazz avec Laurent Mignard et Duke Quintet, 7 septembre, Centre des Monuments Nationaux

O.-T. Aigues-Mortes, Place Saint-Louis. Tél. 04 66 73 90 90. www.ville-aigues-mortes.fr

© S k a g w a yF o t o l a c o m l’ar t-vues • page huit • août - septembre DOSSIER

n Les vitraux de Viallat

n L’Atelier Fleur de Lys

n Galerie Salamone

La galerie de ce sculpteur-peintre, située dans les remparts depuis trois ans, vous propose de découvrir ses nombreuses créations, toutes uniques et originales, constamment renouvelées, alliant musique, poésie et imaginaire Vous aimez les sculptures en bronze, en grès, en métal Vous préférez les peintures art déco, vous êtes collectionneur, amateur d'art, vous désirez tout simplement rencontrer l'artiste et découvrir son univers N'hésitez pas à pousser la porte de cet espace chaleureux et convivial Le blog régulièrement mis à jour vous tiendra au courant des nouveautés, des expositions et galeries où vous pouvez retrouver l'artiste ou lui laisser un message : http://salamone-patrick blog4ever com

15, rue Victor Hugo à Aigues-Mortes Tél 06 60 30 49 98 Ouvert toute l’année

n Sculpture de Jordi devant l’Office de Tourisme

De style gothique primitif, l’église NotreDame-des-Sablons a succédé à une première église en bois et en roseaux Elle-même réédifiée en pierre en 1246, elle est devenue église paroissiale où Louis IX est venu se recueillir avant d’embarquer pour les croisades Elle est érigée en collégiale en 1537 Devenue temple de la raison pendant la révolution, elle était utilisée comme caserne, entrepôt à sel, magasin à blé En dehors de quelques statues, le mobilier a disparu Depuis 1991 elle a été dotée de nouveaux vitraux signés Viallat

Leurs couleurs exubérantes donnent à l’édifice une lumière particulière Eglise NotreDame des Sablons, visite tous les jours.

n Chapelle des capucins

Après la disparition de l’ordre, la chapelle est devenue successivement magasin militaire, café, halles aux poissons et marché couvert

Elle abrite un espace municipal où alternent concerts, manifestations culturelles Les expositions s’y succèdent tout l’été Jusqu’au 11 août, on peut y voir Manualité, œuvres de Madeleine Sergio-Molinier ; du 14 au 26 août, Saint Louis d’Aline Falco ; 30 août au 15 septembre, 1893-2013 : Aigues-Mortes comprendre pour vivre ensemble

Chapelle des Capucins, Place Saint-Louis Tel. 04 66 53 73 00. www.ot-aiguesmortes.fr

n Show room de Philippe Roux et Elisabeth Vaillé

Installé dans l’ancienne poste, le show room de Philippe Roux et Élisabeth Vaillé ouvre sur un jardin L’espace original a respecté la beauté architecturale du bâtiment Au mur les photos d’Élisabeth Vaillé sont extraites de deux séries L'une « Retour en Inde » évoque ce pays où cette ancienne styliste à longtemps vécu L'autre « Alexia » , fait partie d'un travail sur le cancer du sein, primée par la fondation

Estée Lauder et réalisée pour l'association Étincelles La série complète a été exposée à l'Espace Rabelais et devrait revenir à l'automne à la Mairie de Montpellier Depuis qu'elle est devenue professionnelle de la photo Élisabeth Vaillé s'est attachée à capter les visages des personnages âgés ou des adolescents et des corps de femmes Elle préfère la couleur mais ne néglige pas le noir et blanc Ses photos ne sont jamais retouchées, y compris dans la série « Camping » en pose lente, où elle s'adonne au light painting

In Situ, Philippe Roux travaille béton ductal fibré à ultra-hautes per formances Ce matériau a notamment utilisé pour la construction du MUCEM à Marseille Le rendu est étonnant, il donne une impression de légèreté et de solidité mêlées Il expose ses œuvres plus importantes et ne crée ici qui les petits objets

Show room - 24, rue de la République www elisabethvaille com et philipperoux blogspot com

Situé en plein cœur du centre historique, le nouvel atelier Fleur de Lys mérite le coup d’œil Ouvert en juin dernier, il est tenu par Marielle Dufrêne, une aigues-mortaise qui a décidé de retourner à son premier amour : la peinture Formée par Léon Bay, artiste grandm o t t o i s q u i f u t p e n d a n t d e n o m b r e u s e s années copiste au musée du Louvre, elle a mis en suspens sa première activité professionnelle pour se consacrer entièrement à l’art « J’ai commencé à peindre il y a 30 ans, e x p l i q u e - t - e l l e J e p e i g n a i s d e s t a b l e a u x d’Aigues-Mortes que je vendais à l’entrée des remparts Cet atelier est pour moi un véritable retour aux sources » On peut ainsi y retrouver ses dernières créations, mais aussi les œuvres de Léon Bay, impressionnantes de justesse et de précision Forte de sa formation artistique, Marielle Dufrêne propose dès la rentrée prochaine des cours de peinture destinés aux enfants inscrits à l’école primaire Les mercredis après-midi et en soirée, ils leur permettront d’acquérir de solides bases en peinture afin de pouvoir, par la suite, exprimer toute leur créativité Mêlant réussite artistique et réussite scolaire, elle propose également des cours de soutien aux élèves jusqu’en CM2

Atelier Fleur de Lys - 25, rue Emile Jamais. Tél 06 45 02 55 24 marielle67@live fr

L’Espace Titouan Lamazou

Pendant tout l’été, l’artiste montpelliérain Jordi présente à l’Office de Tourisme d’Aigues-Mortes une sculpture intitulée Pièce-Unique, issue de la série Les Sphères de Jordi La spécialité de cet artiste réside dans le fait que, depuis plus de vingt ans, il s’est trouvé un langage, une forme unique, assez ludique : la tête d’un taureau stylisée Cette forme, composée de lignes droites et courbes identiques deux à deux est déclinée en 2D et 3D sur des mediums différents : papier, peinture, sculpture, installation, photographie, design Une seule forme et plusieurs techniques comme « marque de fabrique » qui permet une approche transversale des pratiques artistiques, est un concept auquel l’artiste est très attaché et qu’il souhaite total et radical

Dans ses œuvres, Jordi construit une histoire singulière, une œuvre conceptuelle forte, par fois humoristique ou ludique et qui reste souvent « accessible » Jusqu’au 8 septembre à l’Office de Tourisme - Place Saint-Louis à Aigues-Mortes. Tél 04 66 53 73 00 www ot-aiguesmortes fr

Aigues-Mortes obtient le label

« station classée de tourisme »

Par décret en date du 5 juillet dernier, la ville d’Aigues-Mortes a obtenu le label de « station classée de tourisme » Elle est ainsi la première de la région à l’obtenir et rejoint les 89 autres stations classées en France Ce label exigeant se base sur 44 critères de qualité Aigues-Mortes en a obtenu 40 (alors qu’il en fallait 35 pour être éligible) Parmi tous ceux obtenus, on peut signaler le professionnalisme de l’Office de Tourisme, l’hébergement et les modes de restauration variés ainsi que les services, l’accueil sur le territoire, le patrimoine, les animations culturelles, l’embellissement de la ville ou encore les espace verts

Sur le bord du Canal, à l’extérieur des remparts et face à la Tour de Constance, une agence de communication à la particularité de se transformer, l’été, en espace d’art réservé à Titouan Lamazou Vainqueur de la première édition du Vendée Globe il y 23 ans, Titouan Lamazou s’est retiré du monde professionnel des marins pour se consacrer à l’art Il réalise ses premiers carnets de voyage en 1982 Voyageur infatigable, il sillonne le monde, appareil photo, crayons et pinceaux à la main Il parvient, par la multiplicité de ses regards, à rendre compte de la diversité du monde

Titouan Lamazou a publié plus d’une dizaine d’ouvrages chez Gallimard et a exposé dans le monde entier Dans l’espace d’Aigues-Mortes on peut ainsi retrouver des œuvres originales, l’intégralité de ses ouvrages, des reproductions numériques de très haute qualité ainsi que des vidéos qui retracent son travail de terrain au Brésil, en Afrique, en Inde, en Sibérie, en Indonésie

Espace Titouan Lamazou - 11, quai des Croisades Tél.

l’ar t-vues • page neuf • août - septembre DOSSIER
n
06 08 67 32 05. © C a r e D u g u e t
1, rue du 4 Septembre 30220 Aigues-Mortes 04 66 51 75 89 retso@au-viceversa.com Cuisine traditionnelle revisitée Produits locaux de saison Restaurant www.au-viceversa.com Au i c e Versa Vente de vins Atelier Fleur de Lys Cours de Peinture enfants, soutien scolaire, primaire Marielle Dufrêne 25 rue Emile Jamais 30220 AIGUES MORTES marielle67@live fr Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h30 à 12h30 et de 15h30 à 19h30 Tél : 06 45 02 55 24

La Galerie Nicole Gogat, une institution ar tistique dans la ville !

En huit ans, la Galerie Nicole Gogat est devenue une institution sur Aigues-Mortes Impossible de ressortir des remparts sans avoir visité cette superbe galerie qui propose une palette d’artistes rigoureusement sélectionnés et qui ne laissent jamais indifférents Elle est le reflet de la forte personnalité de Nicole Gogat qui forme un duo remarquable et d’une grande efficacité avec son mari

Jean

En septembre, la galerie présente une «exposition événement« consacrant un anniversaire de dix ans de colla-

En septembre, vous présentez une exposition des nouvelles toiles de Cécile Desserle à l’occasion de vos 10 ans de collaboration Au delà de l’exposition, c’est un anniversaire que vous allez fêter à cette occasion car vous avez une affection toute particulière pour elle ?

Oui, effectivement notre relation n’est pas seulement que de travail, c’est aussi un sentiment très fort qui nous lie depuis le début et qui n’a fait que s’amplifier au fil des années Cette exposition va être un moment rempli d’émotions pour toutes les deux et aussi vis-à-vis de nos clients qui, pour certains d’entre eux, suivent Cécile

Quel chemin parcouru avec Cécile Desserle ! De ses débuts, son évolution à vos côtés jusqu’à sa reconnaissance et cette nouvelle notoriété acquise avec tout récemment sa participation au film «La vie d’Adèle» de d’A Kechiche (Palme d’Or du Festival de Cannes 2013), tout cela doit vous rendre fière ? *

Oui, je ne peux qu’être fière de cet événement qui vient concrétiser 10 ans de collaboration intense ! Mais ce que je retiens essentiellement, c’est le début en 2003 et tout le cheminement qui nous a conduit à cela aujourd’hui

Une évolution constante du travail de Cécile qui n’a jamais déçu personne Je suis fière d’avoir cru en elle

Ces dix dernières années, la galerie a également fait un sacré chemin Vous avez eu jusqu’à trois lieux d’exposition sur Aigues-Mortes et maintenant vous vous êtes lancés un nouveau défis avec cette galerie que vous venez d’ouvrir au Touquet ?

Après avoir démarré l’aventure en 2002 à Lattes, puis l’installation en 2005 à Aigues-Mortes, nous avons main-

b o r a t i o n a v e c l ’ a r t i s t e p e i n t r e p l a s t i c i e n n e C é c i l e Desserle Dix ans de création et d’une très grande complicité entre l’artiste et la galeriste Dix ans d’un important travail qui n’a jamais cessé d’évoluer Entre sensibilité, féminité, force, violence et émotion mais aussi rigueur technique et mélange des matières, l’oeuvre de Cécile Desserle est forte en émotion et touche incontestablement celui qui y pose son regard Et cette émotion sera à son comble à l’occasion de l’événement de septembre

Un grand moment en perspective qui est le beau reflet d’une relation entre une galeriste et son artiste dans ce qu’elle a de plus authentique Entretien avec Nicole Gogat qui évoque cet événement mais également ses choix artistiques, sa position dans la ville et ses projets

Vous qui êtes devenu une référence sur la ville, parlez-nous d’Aigues-Mortes, quel regard y portez-vous ? Notre venue à Aigues-Mortes est tout simplement liée au fait que nous pensons que cette ville a un passé artistique important et qu’aujourd’hui son classement touristique nous permet d’évoluer dans une ambiance favorable L’affluence y est importante d’avril à septembre L’hiver nous ouvrons tous les week-end car nous avons une clientèle de proximité mais aussi des clients d’ailleurs qui viennent quelques fois passer leur fin de semaine dans la région

tenant regroupé nos artistes dans une seule galerie (11, rue Pasteur) Une opportunité nous a décidés d’ouvrir cette nouvelle galerie au Touquet-Paris Plage Un nouveau défi, un nouveau projet ! C’est aussi un lieu artistique où se côtoient depuis longtemps plusieurs galeries ; situé sur la Côte d’opale à deux heures de Paris, pas loin de Lille et à proximité de l’Angleterre et de la Belgique C’est un endroit fréquenté toute l’année

Comment devient-on un artiste de la Galerie Gogat ? Entre l’artiste et nous, il doit y avoir une osmose sinon cela ne peut fonctionner L’aspect humain est important dans nos choix Etant amoureux d’artistes, nos choix artistiques, souvent éclectiques, se définissent principalement dans l’émotion, la passion, la création, etc

Je crois savoir que votre fille a été inspirée par le parcours des ses parents en s’étant lancée dans des études artistiques pour être aujourd’hui devenue une professionnelle reconnue à Paris La relève semble donc assurée et cette passion pour l’art est inconstestablement dans les gênes chez les Gogat ?

Effectivement Et à notre grande surprise, notre fille a choisi la voie artistique après avoir fréquenté l’Ecole du Louvre et l’I E S A Maintenant, elle vole de ses propres ailes à Paris dans le monde de l’Art Premier Elle suit l’évolution de notre galerie, élabore des dossiers et nous accompagne par fois lors des foires d’art contemporain, comme à Lille et Paris, pour nous seconder Recueillis par S J

Galerie Nicole Gogat

11, rue Pasteur à Aigues-Mortes

Tél 04 66 51 67 91

www galerie-nicolegogat com

* (voir inter view Cécile Desserle ci-dessous)

Cécile Desserle, l’ar tiste de « La vie d’Adèle » d’A. Kechiche, Palme d’Or à Cannes

Cécile

Desserle est une artiste libre et son œuvre est totale Le fusain est une constante, tout comme le mouvement qu’elle crée grâce à ce médium millénaire

La suite est un mélange de collage, brûlures, déchirures, pigments de couleurs broyés Le sujet : la femme, n’est prétexte qu’à une exacerbation des sentiments et du mouvement Mais c’est aussi un moyen d’exprimer ses propres pulsions sensuelles et colorées qui disent tout de sa vie de femme passionnée

Récemment, c’est le réalisateur Abdellatif Kechiche qui a eu le coup de cœur pour ses œuvres et lui a confié la réalisation des toiles que l’on pourra découvrir en octobre dans le film « La vie d’Adèle » qui a obtenu la Palme d’Or du Festival de Cannes présidé cette année par Steven

Entretien avec Cécile Desserle qui évoque ses dix dernières années passées au côté de sa galeriste préférée et son incroyable aventure autour du film «La vie d’Adèle»

Comment se prépare cette exposition à la Galerie

Nicole Gogat et quelles sont vos impressions sur ces 10 ans de collaboration ?

Je n’ai pas vu le temps passé On a partagé tellement de choses ensemble On est un peu comme une grande famille Pour un artiste être soutenu de la sorte par une galerie, c’est essentiel Nous nous sommes rencontrés en 2003 J’ai tout de suite était séduite par le caractère très humaniste de Nicole et Jean Gogat Aujourd’hui, rien n’a changé, leur galerie reste grande ouverte à tous et à toutes Ils sont très engagés et ont vraiment fait du che-

min en dix ans Ils ne se contentent pas de leur réussite et vont toujours plus loin Ils ont toujours des projets et vont jusqu’au bout ! Ils sont passionnés, leurs galeries c’est leur vie et les artistes sont comme leurs enfants Quelles en seront les oeuvres et y aura-t-il un thème, des nouveautés, une rétrospective des 10 ans ?

Il y aura bien évidemment plein de nouveautés, la féminité sera forcément à l’honneur Mais il y aura aussi des clins d’oeil sur ces 10 ans C’est enrichissant de faire le point, de revisiter son oeuvre avec un nouveau regard

Est-ce que l’on découvrira les oeuvres liées au film « La vie d’Adèle » auquel vous avez participé ? *

Oui, effectivement ce sera l’occasion de montrer les oeuvres du film et de partager cette belle aventure

Avec le recul, comment avez-vous vécu cette aventure qui a commencé par une sollicitation du réalisateur pour le tournage du film jusqu’à la Palme d’Or ? *

C’était une expérience très enrichissante, à la fois qui bouscule et donne une grande confiance en soi C’est formidable dans la carrière d’un artiste d’avoir une telle surprise, sans compter la Palme d’Or, c’est un cadeau Maintenant, j’ai hâte de pouvoir partager concrètement le film avec tout le monde à sa sortie en salle le 9 octobre Sur quoi travaillez-vous actuellement, quels sont vos sujets, vos tendances ?

La tendance est très pop rock, sur un ton de révolution et de liberté, une fureur de vivre et de peindre L’année s’annonce très riche avec plusieurs expositions ponctuelles (Aigues-Mortes, Le Touquet, Paris) puis la grande foire d’art contemporain de Strasbourg St’Art, puis Cutlog et Lille Art Fair (Art up)

Cécile Desserle, 10 ans de collaboration avec la Galerie Nicole Gogat, du 7 au 22 septembre. Vernissage le samedi 7 septembre à partir de 18h

Ouvert tous les jours sauf le lundi

* Retrouvez un entretien de Cécile Desserle au sujet de « La vie d’Adèle » sur www lartvues com

l’ar t-vues • page onze • août - septembre DOSSIER
Cécile Desserle et Nicole Gogat, 10 ans de complicité
Lieu d’art & Evénement
« Corps caché » de Cécile Desserle

DOSSIER

Aigues-Mor tes autrement

Pour mieux apprécier la beauté des remparts on peut tenter de les approcher autrement La manière la plus agréable est le bateau

Mais il y a mille autres façons

n En bateau

Plusieurs compagnies assurent des promenades commentées On recommande de choisir l’option qui descend le canal du Rhône à Sète, sur le long bief, la tour de Constance n’est qu’une silhouette qui peu à peu révèle sa majestueuse beauté Pour peu que vous choisissiez la fin de l’après-midi, la lumière s’invitera à la visite

Certains proposent des visites de manades, des dîners en musique Bon à savoir, il existe une navette fluviale pour se rendre d’AiguesMortes au Grau-du-roi Pas mal pour découvrir les remparts se reflétant dans les salins et croiser les oiseaux www croisieres-camargue com www islesdestel fr www.pescalune-aiguesmortes.com

n Art de la table

U n e s é l e c t i o n d e r e s t a u r a n t s a t y p i q u e s dotés d’une touche artistique

• Vice Versa

• La Camargue Entrer à la Camargue c’est pousser la porte d’un endroit mythique, le plus ancien restaur a n t d ’ A i g u e s - M o r t e s , c r é é p a r R o g e r Chaumier et Jean Lafont en même temps que la Churascaia en 1965 Dès l’ouverture ce fut un endroit branché Le cadre : une maison ancienne avec cheminée géante prolongée d’un patio arboré de tilleuls et acacias baigné de musique gitane avec un certain Manitas de Plata La cuisine aux saveurs méditerranéennes avec la célèbre anchoïade servie en panier et les tellines est simple Alexia a repris l’établissement en 2000 Dans le patio sang de taureau, orné d’une croix de Camargue signée Viallat et d’une bâche peinte par Formica, elle sert la rouille, la gardiane, la bourride, comme autrefois Les couteaux ont remplacé les tellines mais l’anchoïade est toujours là dans son panier Et les gitans viennent l’été toucher la guitare 19, r de la République Tél 04 66 53 86 88 www restaurantlacamargue com

• Le Victoria

n En vélo, kayak, calèche, 4x4 ou en hélico !

En empruntant les chemins de halage, le long des canaux, les plus sportifs pourront faire leur découverte en vélo ou se risquer en kayak sur le bief www vtt-camargue fr www kayakvert-camargue com

Plus reposante la balade en calèche au rythme du pas du cheval, idéale pour découvrir sans se presser L’autre alternative, le safari en 4X4 ou en Quad Au détour d’un chemin on tombe sur une manade, on surprend un flamand rose, dans des endroits inaccessibles autrement www camargue-decouverte com

Plus original, mais pas à la portée de tous, le survol de la Camargue offre une vue panoramique exceptionnelle sur toute la région Cette possibilité devrait séduire les photographes www cevenneshelicoptere com

David a ouvert son restaurant en juillet 2011 Malouin d’origine, il choisit Aigues-Mortes, ville également fortifiée pour sa reconversion après son CAP de cuisine Tout ce qui est servi à table est fait maison avec des produits d’ici et des fleurs locales cuisinées avec passion par Claire, également pâtissière, et David Ils passent de la cuisine à la salle, en alternance David définit son établissement comme un bistronomique et revisite la cuisine traditionnelle La surprise est dans l’assiette, pas dans l’énoncé du plat Dans ses salades, il se plait à associer trois types de betteraves ou de carottes Il avoue un violon d’Ingres : les abats, l’été la tête de veau et la queue de taureau, l’hiver les rognons et les riz de veau Deux menus à 22€ et 30€, une carte de salades et un menu express, 16€ à midi Par amour du vin, David vient d’ouvrir une cave à vin, dégustation de produits locaux dans le prolongement de son bistrot Il envisage des soirées autour de grands crus Les plats du jour sont écrits sur une porte en ardoise qui sépare la salle de la cuisine, on aime ce détail à l’image de son patron : simple En passe de devenir une institution

1, rue du 4 septembre

Tél. 04 66 51 75 89. www.au-viceversa.com

• Le Café de Bouzigues

Comme beaucoup de maisons anciennes, c e l l e q u i a b r i t e l e r e s t a u r a n t C a f é d e Bouzigues possède un patio Un des charmes de la cité Les clients de Christophe, patron depuis 5 ans de cet établissement, se sentent bien sous la treille qui court le long des murs ocres

Là encore, la mise de table est simple et la cuisine soignée On ne vous sert que des produits locaux cuisinés avec respect par Renaud L o u r a d o u L e c h e f n e l e u r a d j o i n t q u e quelques épices et un trait d’huile d’olive selon le cas Ici aussi, le taureau est roi en pavé ou en côte L’été on fait tout un plat d’une salade repas qui cale les appétits les plus féroces

Mais on peut préférer un beau loup simplement planché avec du riz de Camargue parfumé Sublime Le menu complet ne dépasse pas les 32€ La salade repas oscille entre 14€ et 18€ Une adresse pleine de charme précédée par les effluves de son rosier grimpant 7, rue Pasteur. Tél. 04 66 53 93 95. www cafedebouzigues com

Situé à l’intérieur des remparts, dans une ancienne demeure du XIIIème siècle, le Victoria a réussi le pari de mélanger charme médiéval et confort contemporain Offrant une vue imprenable sur les remparts, il propose toute l’année, en plus de 5 chambres d’hôtes, un restaurant/bar à l’ambiance lounge Proposant une carte à base de produits frais et de plats traditionnels de la région, il dispose également d’un large choix de tapas pour l’apéritif A noter, des soirées à thèmes sont organisées tous les vendredis soir pendant la saison estivale 10, Place Anatole France. Tél. 04 66 800 975. www levictoria-aigues-mortes com

• Le Dit Vin

Incontournable à Aigues-Mortes, le restaurant

Le Dit Vin propose une cuisine raffinée et de terroir dans un cadre des plus chaleureux

En effet, après avoir été attiré par une cheminée très typique, vous serez étonnés de manger au-dessus de la cave à vin, visible grâce à un jeu de transparence avec le sol en verre

La cour intérieure, entre oliviers et jujubiers, ou l’étage avec ses tableaux d’artistes sont l’occasion de prendre une pause aux accents du sud en dégustant des mets savoureux Lors de la fête d’Aigues-Mortes (du 5 au 13 o c t o b r e ) , l e r e s t a u r a n t p r o p o s e r a u n e ambiance festive durant les trois week-ends de fête (les vendredis et samedis soir) et sera ouvert pour vous servir à toute heure 6, rue du 4 septembre Tél 04 66 53 52 76 www restoleditvin com

Ouvert à l’année 7j/7 midi et soir - Service continu et tardif Venez découvrir ou redécouvrir le DIT VIN. Depuis 13 ans maintenant, niché dans les ruelles d’Aigues-Mortes, le DIT VIN vous ouvre son patio, sa terrasse, ses salles intérieures ou son bar à tapas. Différentes ambiances mais toujours un fil conducteur, chaleur et convivialité. Dans l’assiette des plats aux accents du sud, des produits de terroir et dans le verre à votre guise… piocher parmi notre carte des vins de plus de 100 références Les beaux jours sont là…N’attendez plus….

6, rue du 4 septembre 30220 Aigues Mortes Tél. 04 66 53 52 76 - Le.dit.vin@orange.fr

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l’ar t-vues • page douze • août - septembre
Le Patio du restaurant « La Camargue »
24 r ue Pasteur 30220 AIGUES-MORTES Tél : 04 66 53 86 41 – Por t : 06 99 50 86 41 Spécialité : la Pier rade RESTAURANT 19, rue de la République 30220 Aigues-Mortes Tél. 04 66 53 86 88 alexiansel@hotmail fr www.restaurantlacamargue.com RESTAURANT RESTAURANT - BAR Aigues Mortes Le Victor ia 10, place Anatole France 30220 AIGUES-MOR TES Tél : 04 66 80 09 75 Soirées à Thèmes tous les vendredis soir s Jusqu'au 15 septembre Exposition de photos d'Elisabeth Vaillé Mobilier en béton de Philippe Roux Tél 06 07 28 41 48 Showroom Tenon et Mortaise 5, rue de la République à Aigues-Mortes Galerie Salamone 15, rue Victor Hugo 30220 Aigues-Mortes 06 60 30 49 98 06 61 34 21 21 www.patricksalamone.fr s c u l p t e u r p e i n t r e

DOSSIER

Les lieux culturels et ar tistiques autour d’Aigues-Mor tes

Si la ville d’Aigues-Mortes offre un riche patrimoine culturel, historique et artistique, il suffit cependant de faire quelques kilomètres pour découvrir d’autres joyaux que comprend la Camargue Entre musées, parcs naturels, sites patrimoniaux ou manades, de nombreux sites méritent véritablement le détour et la visite

n Au Grau-du-Roi (6 km d’Aigues-Mortes)

• Le Seaquarium

Sur plus de 2500 m2, le Seaquarium regroupe p l u s d e 2 0 0 e s p è c e s d e p o i s s o n s d e Méditerranée et tropicaux, 25 espèces de requins, des phoques et des otaries

A travers un parcours ludo-éducatif il invite petits et grands à une plongée dans l’univers de la vie sous-marine

Avenue du Palais de la Mer

Tél 04 66 51 57 57 www seaquarium fr

n A Saint-Gilles (30 km d’Aigues-Mortes)

• Le musée de la Maison Romane

Situé dans une maison noble du XIIème siècle, maison natale du pape Clément IV, ce musée propose des collections ethnologiques, liées à la ville de Saint-Gilles Il invite à partager une riche évocation de l’histoire de la vie quotidienne des habitants au début du XXème siècle, à travers objets et outils usuels de l’époque, et abrite une exposition liée aux métiers traditionnels des villageois

Place de la Maison Romane.

Tél 04 66 87 40 42 http://saint-gilles fr/

n Aux Stes-Maries-de-la-Mer (30 km d’Aigues-Mortes)

• Galerie Le Braco

Très différente des boutiques « souvenirs pour touristes » la Galerie Le Braco présente les œuvres d’artistes reconnus C’est un lieu de rencontre apprécié des amateurs d’art 29, rue Frédéric Mistral.

Tél. 06 09 60 90 52.

www galerie-le-braco camargue fr

• Parc Ornithologique de Pont de Gau

• L’Eglise des Saintes-Maries-de-la-Mer

En 42 après J -C , les Saintes-Maries arrivent de Palestine avec leur servante Sarah, d’où le premier nom de l’endroit : Notre-Dame-duRadeau Puis, l’église médiévale devient le haut lieu du pèlerinage des Gitans En mai, ils sortent Sainte Sarah de la crypte et la portent dans la mer accompagnée par les gardians

Le plus étonnant dans cette église est sans doute son côté forteresse : le puits d’eau douce, le souterrain de fuite et enfin le chemin de ronde du toit offrant une vue magnifique sur le pays

Place de l’Eglise. Tél. 04 90 97 87 60. www saintesmaries com

• Le Château d’Avignon

Aménagé en 1893 par Noilly-Prat, un riche négociant marseillais, le Château d’Avignon et son domaine fut le must de la haute technologie : eau courante, chauffage central, éclairage électrique, salles de bain La visite des cuisines et l’organisation de la vie des serviteurs derrière les salons luxueux par tout un système d’escaliers et de couloirs, sont surprenantes L’entrée dans le parc est libre pour découvrir, toute l’année, des expositions d’art contemporain de qualité

Route d’Arles Tél 04 13 31 94 54

• La digue à la mer

Longue de 20 km, la digue a été construite au siècle dernier pour isoler le delta du Rhône des entrées d’eau de mer La digue à la mer permet d’accéder à 20 kms de sentiers pédestres et cyclables depuis le parking de la Gacholle et découvre les belles étendues sauvages de sansouïres et de lagunes au cœur de la Réserve Nationale

n A Arles (50 km d’Aigues-Mortes)

• Le Domaine Paul Ricard Méjanes en Camargue

Le Domaine Paul Ricard, un des plus vastes de Camargue, permet de découvrir toutes les richesses d’un milieu naturel exceptionnel, haut lieu des traditions camarguaises

Les chevaux et taureaux de la manade vivent en liberté sur les 300 hectares de sansouïre et de marais du domaine Au cœur du domaine et en bordure de la réserve du Vaccarès : le petit train de Méjanes permet de découvrir toute la diversité des paysages de Camargue et d’observer les beautés de la nature sauvage : taureaux et chevaux, canards, hérons, passereaux, busards, flamants roses

Un parcours privilégié pour des prises de vues exceptionnelles Tél. 04 90 97 12 32.

www mejanes camargue fr

• Le musée de la Camargue

Aménagé dans l’ancienne bergerie du mas du Pont de Rousty, ce musée retrace l’évolution des activités humaines dans le delta du Rhône La visite peut se poursuivre sur le sentier de découverte du mas du Pont de Rousty qui traverse l’exploitation agricole et permet de découvrir les différentes terres et leurs usages C’est un sentier de 3,5 kilomètres de long sur lequel plusieurs haltes ont été aménagées A noter : afin de préparer une nouvelle exposition, le musée est fermé jusqu’en novembre Le sentier de découverte reste quant à lui libre et gratuit pour le public Mas du Pont de Rousty Tél 04 90 97 10 82 http://museedelacamargue com

• Le musée du Riz

Idéalement situé au milieu des rizières, Robert Bon vous accueille et vous raconte l’histoire du riz Vous découvrirez alors des machines insolites qui étonneront petits et grands, des maquettes présentant la culture du riz, le métier de rizier, la faune et la flore camarguaise

La visite se termine par une dégustation de produits biologiques et naturels

Rizerie du Petit Manusclat.

Tél 04 90 97 29 44 www museeduriz fr

• Le museon Arlaten

Situé au cœur de la ville d’Arles, ce musée est installé dans l’ancien collège des Jésuites appuyé sur le forum romain

Créé à l’initiative du poète Frédéric Mistral, il dresse à travers près de 35 000 objets et documents un large panorama de la Provence rhodanienne de la fin du XVIIIème siècle à aujourd’hui

29-31, rue de la République

Tél. 04 13 31 51 99.

www museonarlaten fr

« Camargue Rouge » : quand les Indiens s’installèrent en Camargue

Dans le tout petit musée Baroncelli des Saintes-Maries-de-la-Mer, on peut contempler le souvenir d’un moment qui semble imaginaire, tellement il fut incroyable En effet, au début du XXème siècle, toute la troupe du « Wild West Show » , Buffalo Bill en tête, se retrouva coincée sur le port de Marseille Un riche propriétaire camarguais, le marquis Falco de Baroncelli, leur proposa alors de s’installer sur ses terres Toute une tribu d’Indiens Lakotas (celle en partie de Red Cloud, Crazy Horse ou Sitting Bull) s’installa ainsi en Camargue

Dans un milieu naturel de 60 hectares, sept kilomètres de sentiers circulent à travers toutes les facettes de la Camargue : marais, étang, roselières, pelouses, sansouïres, roubines la diversité d’habitats favorise la présence d’un grand nombre d’espèces d’oiseaux, sédentaires ou migrateurs

Tout, ici, a été imaginé afin de faciliter la présence et l’observation de plusieurs centaines d e f l a m a n t s r o s e s , h é r o n s , c i g o g n e s , aigrettes, sarcelles, rapaces, passereaux et autres petits échassiers

Route d’Arles Tél 04 90 97 82 62 www.parcornithologique.com

Michel Faure, amateur d’histoires savoureuses, ne pouvait pas passer à côté de celle-ci : la rencontre entre les plus grands chefs indiens avec le peuple des gitans et des gardians L’extraordinaire confrontation entre les femmes gitanes et les Indiennes, qui se ressemblent tant Et tout ce qui peut découler d’un tel choc de civilisations : amour, conflit, jalousie Une histoire authentique qui valait bien un beau livre

« Camargue Rouge », volume unique de 70 pages aux éditions Glénat

Scénario de Jean Vilaine et Michel Faure, dessins de Michel Faure (15,50 €)

l’ar t-vues • page quinze • août - septembre
Le Château d’Avignon aux Saintes-Maries-de-la-Mer

L’été des expositions

Après un printemps maussade, la canicule s’est installée dans le midi Et alors ? Les marchands de glaces et granités s’en frottent les mains On devrait assister à un repli des touristes dans l’arrière pays, plus frais que le bord de mer L’eau de la Méditerranée ne rafraichit plus Bonne aubaine également pour les musées de la région, tous climatisés Les chefs-d’œuvre sont sensibles aux écarts de température Ne nous demandez pas de choisir pour vous Cette année encore les grandes expositions estivales devraient toutes trouver leur public Plongez-vous dans le dossier qui suit, choisissez entre contemporain et moderne, impressionnisme ou symbolisme, cubisme ou art moderne. Soyez curieux, si le Languedoc-Roussillon ne vous suffit pas, allez fouiner du côté d’Avignon, d’Aubagne, Millau et Rodez. Faites-vous plaisir.

MUSÉES

Au musée Fabre à Montpellier P a u l

Françoise Cachin, petite-fille de Paul Signac, ancienne directrice des Musées de France et cofondatrice du réseau Frame, a été membre du jury de recrutement des architectes pour le musée Fabre avec Pierre Soulages

Dix ans après Van Gogh, Paul Signac a visité le musée Fabre, c’était en 1899 Cette année, on fête le cent-cinquantième anniversaire de la naissance de celui qui fut membre fondateur et théoricien du mouvement impressionniste

Après l’hommage à Giverny, il était normal que Montpellier se penche sur l’œuvre de ce grand artiste navigateur, c’est d’ailleurs à bord de son bateau l’Olympia qu’il débarque à Saint-Tropez avec en outre 35 tableaux inédits, dont des toiles majeures telles que Avignon, Soir, prêtée par le musée d’Orsay ou Cassis, la jetée, par le MMA de New-York

L’exposition Signac, les couleurs de l’eau s’attache à mettre à l’honneur le lien fort qui existait entre le peintre et cet élément qu’il aimait particulièrement, jusqu’au 27 octobre

Dès la première salle, on plonge dans le vif du s u j e t a v e c u n t a b l e a u d e T h é o v a n Rysselberghe, Signac sur un bateau

L’exposition ne suit pas l’ordre chronologique, la muséographie est conçue spécialement par Martin Michel dans des ambiances colorées en harmonie avec les tableaux La Seine est le motif principal de la première salle, on y découvre les premières toiles pointillistes du peintre, des éventails sur soie et, avec Le Pont de Grenelle, en arrière plan un monument devenu emblématique, la Tour Eiffel A découvrir aussi des aquarelles de Honfleur annonçant Dufy Suit une salle dédiée à la théorie chromatique selon Signac, pédagogique et

« Pêche à la sardine » de Paul Signac

documentaire Dans la troisième section sont réunis quelques chefs-d’œuvre, conservés au MMA de New-York : Concarneau calme du soir et Pêche à la sardine, accrochés en rotonde Quasiment abstraites, ces peintures ne sont qu’harmonie, poésie, délicatesse, équilibre et douceur Autres chefs-d’œuvre annonçant le fauvisme, les tableaux inspirés par Saint-Tropez, dominés par Saint-Tropez, la bouée rouge Une toile rutilante En écho à Signac, le musée propose de terminer la visite a v e c t r o i s a r t i s t e s c o n t e m p o r a i n s , d a n s l’atrium Richier : Julio Le Parc, Vik Muniz et Bertrand Lavier, lointains héritiers du postimpressionnisme

MCH

Autour de l’exposition : Le musée Fabre vu p a r P a u l S i g n a c , v i s i t e s g u i d é e s l e s dimanches, sauf les premiers dimanches du mois Conférences : Signac en visite au musée Fabre, par Marie Lozon de Cantelmi, 3 septembre ; Les théories de la couleur, par Frédéric Geniet, 10 septembre ; Signac, le p o s t i m p r e s s i o n n i s m e e t l a c o u l e u r, p a r François Molino, 17 septembre ; Saint-Tropez, été 1904, Signac et les fauves, par Claudine Grammont Ateliers de pratiques artistiques : Monochrome life, stages ; Ateliers atypiques e t g u s t a t i f s , 2 7 j u i l l e t , 1 0 e t 2 4 a o û t ; Vibrations, stage d’une journée, 31 juillet, 1er et 2, 7,8 et 9, 13 et 14, 27 et 28 août Payants et sur réservation Tél 04 67 14 83 33

Jusqu’au 27 octobre au musée Fabre39, Boulevard Bonne Nouvelle à Montpellier Tél 04 67 14 83 00 www museefabre fr

Projet pour la salle des fêtes d’Asnières

Pour la première fois depuis 50 ans, découvrez le projet de ce peintre-voyageur pour la décoration de la salle de fêtes d’Asnières-sur-Seine à l’occasion d’un concours en 1895 auquel participe Signac Bien qu’il ne fût pas retenu lors de ce concours, son œuvre reste immanquablement une pièce majeure C’est après des semaines de rénovation minutieuse que le musée Fabre présente au publique ce projet Cette rénovation a suivi deux objectifs principaux : retranscrire le plus fidèlement possible le travail du peintre, tout en essayant de « ne pas dénaturer l’œuvre originale ni présumer de l’intention première de l’artiste » , malgré des dégâts importants Un écran géant interactif décrit, étape par étape, le processus de rénovation, justifiant des lacunes volontairement laissées telles-quelles Le musée présente également des pièces inédites, comme le Journal de Paul Signac écrit lors de sa visite au musée en 1897

Maxime Vonthron

Musée Dubout à Palavas

Dessinateur

pour les journaux, illustrateur d’ouvrages allant de Villon à Pagnol, ami des chats et des taureaux, Albert Dubout a laissé une œuvre considérable, conser vée en grande partie au musée Dubout de Palavas On connaît moins un autre aspect de sa créativité, la peinture Pour lui une occupation marginale, il a laissé moins de 80 tableaux alors qu’il réalisait plus de 300 dessins par an Le graphiste jouit d’une popularité exceptionnelle, au détriment de ses toiles « Elles le mériteraient pourtant, car elles permettent de découvrir un Albert Dubout par fois drôle, maniant l’humour et la cocasserie comme nul autre, mais par fois aussi plus angoissé et inquiétant » , souligne Numa Hambursin, commissaire de l’exposition Les deux autoportraits illustrent cette dualité Dubout n’est, dans un premier temps, qu’un « dessinateur peintre » , comme sur les Grands Boulevards En dehors de quelques portraits, la tauromachie devient un thème récurrent Dubout s’est rêvé matador et comédien Il adorait le cinéma, il a cessé d’y aller à l’arrivée du parlant, pour se faire ses films à travers ses dessins expressionnistes

En ce qui concerne la tauromachie, Dubout s’intéressait d’abord à l’aspect technique du spectacle Peu à peu, il évolue vers la mise en scène, le taureau n’y joue plus qu’un rôle marginal Dans les dernières toiles, la bête est totalement absente On ne voit plus que la lumière, les arènes et les spectateurs Dans ces derniers tableaux il représente, comme dans ses dessins, des milliers de personnages Ici, ils sont réduits à des touches de couleurs dont la facture rappelle l’impressionnisme Le traitement et la composition sont proches de l’abstraction On s’incline devant une telle virtuosité

J u s q u ’ a u 2 9 s e p t e m b r e à l ’ E s p a c e B a g o u e tEsplanade Charles-De-Gaulle à Montpellier Tél 04 67 63 42 78 www montpellier fr

N’oubliez pas l’autre grande exposition « Dubout et Cabu en politique » au musée Dubout à Palavas-les-Flots Tél 04 67 68 56 41 www palavaslesflots com

A l’Espace Bagouet à Montpellier
S i g n a c
D u b o u t p e i n t r e
MCH
MCH
l’ar t-vues • page dix-sept • août - septembre «
A l’ancienne à Pérols » d’Albert Dubout

Au musée Paul-Valér y

La collection Nahmad

Unévénement Ce mot galvaudé prend tout s o n s e n s s ’ a g i s s a n t d e l ’ e x p o s i t i o n Collection Nahmad, Impressionnisme et audaces du XIXe siècle, au musée Paul Valéry de Sète Pratiquement tous les tableaux présentés sont des chefs d’œuvres à faire pâlir les plus grands musées Les frères Nahmad ont réuni plus de 2 000 œuvres dans leur collection depuis que l’aîné, Joseph, a commencé à acheter de l’art, un peu de tout dans un premier temps avant de s’affirmer connaisseur passionné Les frères, David et Ezra, se sont engouffrés dans la brèche, faisant preuve d’une belle intuition, ils sont aujourd’hui à la tête d’une collection unique au monde Elle retrace toute l’histoire de la peinture de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle Tous les courants sont représentés Certains tableaux tournent dans les musées avec la mention collection particulière On a pu voir des Juan Gris lors de l’exposition sétoise, d’autres ne sont qu’exceptionnellement montrées

La sélection faite par Maïthé Vallès Bled en étroite liaison avec les heureux propriétaires, va de Corot à Odilon Redon Corot, Courbet, Millet, le trio des précurseurs, Corot surtout, à l’origine de l’école de Barbizon Devant ses œuvres « on comprend que ce qui suit ne peut être que l’impressionnisme » , souligne la conservatrice, commissaire de l’exposition

Des merveilles Boudin, le premier, franchit le pas Les premières œuvres comme Bateau à l’ancre demeurent proches de Corot, tandis qu’avec La plage tourmentée ou La rue d’Abbeville, le motif est là non plus tel qu’il est mais tel qu’il est ressenti, avec les prem i è r e s v i b r a t i o n s d e l a l u m i è r e M o n e t , Pissarro, Sisley Côte à côte, deux tableaux de

Monet, Canotiers à Argenteuil de 1874 et Le Palais ducal, de 1908, des prémices au plein épanouissement, le motif devient secondaire, on ne garde que l’atmosphère grâce au fractionnement de la touche, frémissement et scintillement, lumière dans l’eau, magie de l’impressionnisme La quintessence de la beauté Renoir et Degas s’épanouissent dans les portraits Les frères Nahmad, possèdent notamment Portrait de Pierre Renoir et La leçon, la carnation des visages impressionne Le mouvement impressionniste favorise les recherches diverses de ses successeurs, il ouvre les portes à toutes les libertés Signac, Loiseau, Bonnard, Toulouse-Lautrec ne vont pas se priver Ils ont en commun l’abandon de la perspective, ils poursuivent dans la simpli-

fication des formes et ne s’attachent plus à la dissolution de la touche Toutes les périodes de Bonnard sont ici représentées : les nus, les portraits, l’ouverture vers l’abstraction dans ses derniers paysages Dans son accrochage Maïthé Vallès Bled a préservé les goûts des généreux préteurs Les peintres sont montrés à la « proportionnelle » Boudin, Renoir, Bonnard et Moreau sont aussi présents ici que dans la collection La dernière salle constitue un ensemble unique de l’artiste, autant de chefs d’œuvres auxquels sont associés deux Odilon Redon, particulièrement oniriques Observation et imaginaire, libérés de tous les canons On est sur le seuil d’une autre révolution, celle des Fauves, élèves de Moreau Ne négligez pas la vidéo, limpide, pour vous arrê-

ter sur les détails de certains de ces chefsd’œuvre MCH

Jusqu’au 27 octobre au musée Paul-Valéry à Sète Tél 04 99 04 76 16 www museepaulvalery-sete fr

Autour de l’exposition

Pour les scolaires en vacances : visites commentées, jeux de piste, ateliers d’expression artistique

Pour les groupes : visite thématiques, possibilité de visites en langue des signes Visites commentées : 10h, 14h30, 16h Ateliers dans le jardin : expérimentation de différentes techniques, sur réservation Tél 04 99 04 76 11

Entretien avec Maïthé Vallès-Bled, Conser vateur en chef du Patrimoine et Directrice du musée Paul Valér y à Sète

Les Jour nées Paul Valér y

Le musée de Sète porte son nom, le poète Paul Valéry repose en face, dans le Cimetière marin qu’il a céléb r é D e p u i s t r o i s a n s , M a ï t h é Va l l è s - B l e d , Conservateur en chef du Patrimoine et Directrice du musée, propose des journées dédiées à l’écrivain

Elle dévoile le contenu de cette troisième édition et souligne l’importance du poète dans le monde, y compris au Japon. Elle revient également sur l’exposition événement de l’été dans la région, la Collection Nahmad

Quel sera le fil rouge des Journées Paul-Valéry ?

Cette année, je propose de mettre en lumière le côté intime, humain, l’homme dans sa vie à l’opposé de l’académicien, de l’austérité qu’on lui attribue, Paul Valér y en ses miroirs intimes Nous invitons des valériens de différents pays du monde, des poètes qui vont livrer leur regard sur Paul Valéry et leurs propres textes La compagnie de la mer avec Moni Grégo et Yves Ferry préparent un spectacle où ils vont faire entendre sa poésie et ses poèmes en prose Des tables rondes sont prévues auxquelles participeront des descendants de Paul-Valéry Pour la première fois, le vendredi, nous ferons une excursion hors de Sète Une traversée poétique entre Sète et Buenos-Aires Les poètes des deux villes, vivants et morts, se feront entendre simultanément

Quelle place tient Paul Valéry dans le monde, quels pays le lisent ou le traduisent ?

Beaucoup de valériens dans le monde travaillent autour de ses Cahiers en Amérique latine, au Japon, autour du Bassin Méditerranéen Les journées les invitent chaque année Peu de personnes ont lu Valéry en France, en revanche dans les Balkans et au Japon, il est très lu Il incarne une figure majeure pour les universitaires du monde qui lui

attribuent une place qu’il avait perdue en France auprès du grand public

Mais cela bouge, on se met à le citer de nouveau

Des salles du musée sont dédiées à un fonds Paul Valéry Qu’y trouve-t-on ? Quelles nouvelles acquisitions avezvous faites ?

Le fonds contient des collections, des manuscrits, parmi lesquels le premier Cimetière marin, de la correspondance, des œuvres graphiques, dessins, aquarelles et même quelques peintures

On continue à enrichir ce fonds grâce aux legs de Judith Robinson et aux achats Sa petite fille, Martine Rouard a réalisé un buste de Paul Valéry qui est maintenant dans les salles

Autre événement, cet été le musée expose des tableaux de la collection Nahmad

Comment l’avez-vous préparé ?

Une telle exposition ne peut être réalisée qu’en s’appuyant sur des rapports privilégiés avec le collectionneur, souvent sollicité pour participer aux plus grandes expositions dans le monde Ils ont prêté au musée de Sète des œuvres de Juan Gris notamment

Quand l’idée est née, c’est que le moment était venu Les frères Nahmad se sont intéressés au projet, il ne restait plus qu’à le construire et à opérer une sélection

Depuis le début, la fréquentation est importante, aussi bien par les groupes que les individuels ou les visites commentées

Recueillis par MCH Du 20 au 22 septembre au musée Paul-Valéry, rue François Desnoyer à Sète Tél. 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr

l’ar t-vues • page dix-huit • août - septembre
MUSÉES
« La Berge à Saint-Mammès » de Sisley, 1884 - Huile sur toile « Portrait de Pierre Renoir » de Renoir
C o l e c t i o n D a v d e t E z r a N a h m a d C o l e c t i o n D a v d e t E z r a N a h m a d «
© E r c T e s s e d r e
Autoportrait » de Paul Valéry

MUSÉES

Au musée d’Art Moderne de Collioure Edouard Pignon

Anc i e n o u v r i e r c h e z Citroën et Renault, illustrateur et metteur en pages, Edouard Pignon a fait sensat i o n d è s 1 9 3 6 a v e c s o n tableau L’Ouvrier Mort Cet homme du nord fou d’art m o d e r n e , d é c o u v r e l a lumière du sud lors d’un séjour à Collioure en 1945

Les œuvres de cette époque, L e s C a t a l a n e s d ’ E d o u a r d Pignon ont été présentées à la galerie de France du 28 mai au 29 juin 1946 Depuis cette date, elles n’ont jamais fait l’objet d’une exposition P o u r l a p r e m i è r e f o i s , l e m u s é e d ’ A r t M o d e r n e d e Collioure réunira à l’occasion du vingtième anniversaire de la disparition de l’artiste, un ensemble d’une cinquantaine d’œuvres (huiles, gouaches, dessins et céramiques) nées de ses séjours d’été dans le pittoresque cité, Femmes en Méditerranée, Catalanes à Collioure, 1945-1946. A partir de cette date, sans renoncer complètement à la déconstruction des formes et à la fragmentation des espaces issues du cubisme, il initie une nouvelle méthode fondée sur la sérialité pour entreprendre une nouvelle peinture qui marque à l’évidence un tournant décisif dans son travail Il est encensé par les critiques qui le considèrent comme un des meilleurs peintres de sa génération Dans les toiles exposées, il se révèle un coloriste inspiré Mais c’est la vie quotidienne qui retient l’attention de l’artiste, notamment celle qui règne autour du port au moment des retours de pêche, avant que son regard ne glisse vers la femme catalane qui, elle seule occupera les œuvres peintes sur toile à l’atelier, pour en devenir la figure emblématique L’exposition est complétée par des dessins donnés par son fils Nicolas et des céramiques MCH

Jusqu’au 13 octobre à la Villa Pams, Route de Port-Vendres à Collioure

Tél. 04 68 82 10 19. www.collioure.net/museedartmoderne

Au musée Henri Prades à Lattes Huber t Duprat

Depuis le mois de mai, le site archéologique

Lattara-Musée Henri Prades accueille une exposition d’art contemporain au sein de ses collections permanentes Inscrit dans le cadre d e s 3 0 a n s d e s F o n d s R é g i o n a u x d ’ A r t

Contemporain (FRAC), c’est dans ce contexte que l’artiste Hubert Duprat a créé une œuvre monumentale inédite, en résonnance avec les pièces exposées dans le musée Il propose aux visiteurs une installation inédite et monumentale : un mur de plâtre de 20 m de long sur 2,30 m de haut et 14 cm d’épaisseur

Réceptacle d’une accumulation de pots horticoles, il vient scinder de part en part l’espace dédié aux collections permanentes et agit en contrepoint « perturbateur » des données archéologiques Utilisée depuis les origines, la terre a longtemps été un matériau élémentaire

Au musée des Beaux-Arts de Carcassonne Olivier Debré

des objets du quotidien, témoins du passé ; Hubert Duprat, artiste familier des rapprochements inédits, détourne cet objet de sa fonction première Les pots deviennent les éléments instables d’un appareillage qui relève de calculs précis et d’un savoir-faire élaboré Entre horizontalité et verticalité, les pots vides empilés et renversés se trouvent inscrits dans de nouveaux jeux de détournements et de correspondances

J u s q u ’ a u 1 2 j a n v i e r, l ’ e x p o s i t i o n « U n e Odyssée Gauloise » est également visible au musée Elle suit le parcours fabuleux de 400 objets qui ont sillonné le monde connu des Grecs

Jusqu’au 29 septembre au musée Henri Prades 390, route de Pérols à Lattes http://museearcheo montpellier-agglo com/

Trois expositions en une sont montrées à Carcassonne En effet, sous le titre Olivier Debré signes-personnages, signes paysages, on découvre trois périodes de cet artiste, bien distinctes et n’ayant que peu de lien les unes avec les autres Dans ses premiers dessins ouvertement influencés par le cubisme en général et Picasso en particulier, Olivier Debré veut se souvenir de l’horreur Celle des souffrances subies pendant la deuxième guerre mondiale Blanc, gris et noir accentuent l’expression de douleur et de terreur Les titres sont d’ailleurs très évocateurs : La mort de Dachau, Le sourire du nazi La torture, rien que la torture suggérée par des lignes acérées Durant la période de 1950 à 1960, Olivier Debré produit Les signes-personnages Loin de toute figuration, la verticalité, les aplats juxtaposés composent la toile dans des teintes sourdes, travaillées au couteau Toujours

hanté par la période précédente, l’artiste ne parvient pas à trouver la sérénité, le tourment sourd dans tous les tableaux, robustement architecturés Cet apaisement, Olivier Debré le trouve sur les bords de Loire, où il vient se ressourcer entre deux explorations du monde, son écriture se modifie radicalement

« Je me défends d’être un paysagiste, je traduis l’émotion qui est en moi devant le paysage, mais pas le paysage » écrit l’artiste

La peinture devient fluide, presque transparente et monochromatique : rouge, ocre, bleu Des œuvres monumentales C’est dans l’éclatement des couleurs qu’il révèle son émotion et sa sensibilité à la nature L’art d’Olivier Debré atteint ici toute sa plénitude MCH J u s q u ’ a u 2 8 s e p t e m b r e a u m u s é e d e s

Beaux-Arts à Carcassonne

Tél 04 68 77 73 70 www carcassonne org

l’ar t-vues • page dix-neuf • août - septembre
O
v i e r D e b r é , « R o u g e c o u l e d e To u r a i n e » 1 9 9 0
Edouard Pignon « Catalane » 1946 - Huile sur toile
l i

Au musée de Lodève

Enapparence, milieu, parcours ou mode de vie, tout oppose Gleizes et Metzinger, et pourtant ils se rencontrent en 1910 et ne se quittent guère, ils œuvrent ensemble à la diffusion du cubisme Ils écrivent ensemble un ouvrage sur ce thème Du cubisme, en 1912 Cependant, dès 1914, la trajectoire esthétique des deux peintres diverge

G l e i z e s - M e t z i n g e r, D u c u b i s m e e t a p r è s , l’exposition au musée de Lodève, jusqu’au 3 novembre, met en lumière le parcours de ces deux artistes de façon très didactique à travers 80 tableaux On découvre la période avant le cubisme Gleizes autodidacte mais ayant approché le dessin dans l’entreprise de s o n p è r e , s e d é t a c h e d è s s e s p r e m i e r s t a b l e a u x d e l ’ i n f l u e n c e i m p r e s s i o n n i s t e , s a n s d o u t e s o u s l ’ i n f l u e n c e d e s o n a m i

Le Fauconnier

M e t z i n g e r, l u i , d e m e u r e r é s o l u m e n t n é oimpressionniste comme dans Les falaises de Longue, il ne s’en détourne qu’en découvrant Picasso et Braque au Bateau-lavoir, grâce à Max Jacob et Apollinaire Apollinaire, un des grands cubistes en littérature, qui lui aussi é c r i r a s u r l e m o u v e m e n t , L e s p e i n t r e s cubistes « Toute inflexion de la forme se double d’une modification de la couleur, toute modification de la couleur engendre une forme » , peut on lire dans Du cubisme

On perçoit l’étendue et la diversité de styles de ce mouvement à travers cette phrase La présentation de tableaux d’artistes appartenant à La section d’Or : Survage, Kupka, Herbin,

Gleizes-Metzinger

des œuvres de grandes dimensions inspirées par la technique de Delaunay, qu’il admire, les Supports contemplatifs, comme La maternité glorieuse, expression de sa vision sociale et spirituelle de l’art, jusqu’à une certaine religiosité

L’exposition est complétée par deux films Rigadin peintre cubiste, de Georges Monca et Le ballet mécanique de Fernand Léger, où l ’ o n m e s u r e l ’ i m p o r t a n c e d u m o u v e m e n t cubiste qui s’étend à toutes les disciplines artistiques Cette exposition a été réalisée à l’occasion du centenaire de la parution de l’ouv r a g e D u c u b i s m e e n a s s o c i a t i o n a v e c L’adresse, musée de la Poste en hommage à ces auteurs Pour se replonger dans l’aventure du cubisme MCH

Jusqu’au 3 novembre au musée de Lodève, Square Georges Auric.

Tél 04 67 88 86 10 www museedelodeve fr

Duchamp-Villon, Marcoussis, illustrent cette diversité d’écriture Gleizes et Metzinger étant considérés comme les chefs de file de ce groupe « La génération » qui compose une avant-garde expose en 1912 On est frappé par la multiplicité des tendances Les deux dernières salles sont dédiées aux deux artistes après 1914 Metzinger revient un temps à la figuration, les toiles retrouvent des couleurs chaudes, avant de revenir au cubisme dans les années 40/50, sans doute sous la pression de

collectionneurs américains amateurs de ce mouvement Metzinger, qui ne date pas ses œuvres, donne l’impression de se pasticher Gleizes de son côté reste fidèle au cubisme Il poursuit ses recherches pour donner naissance à un système pictural basé sur le rythme, la rotation et la translation des plans, particulièrement visibles dans D e u x n u s , datant de 1920

Tenté par le monumental, il travaille à des projets qui n’aboutissent pas tous, mais il peint

Miquel Barcelo

Lemusée de Céret est incontestablement l’un des lieux phares de la région, et le petit village roussillonnais peu s’enorgueillir de la considération dont il a joui auprès des grands peintres, dont son riche fonds porte témoignage De plus, il est situé dan une région où se mêlent les cultures, du fait de la proximité de la péninsule ibérique et de la spécificité catalane Belle idée donc d’inviter l’un des artistes les p l u s c o n n u s a u m o n d e , M i q u e l B a rc e l o , majorquin d’origine, récent représentant de l’Espagne à la biennale de Venise, dont la présence ne dépareille pas avec les céramiques de Picasso que l’on peut y voir dans les coll e c t i o n s p e r m a n e n t e s E n f a i t, l e p e i n tr e devenu, après une expérience décisive en Afrique, également sculpteur (si l’on peut dire, disons céramiste et modeleur !) fabrique des immenses poteries, originales et fantaisistes, parmi lesquelles le visiteur a tout le loisir de se promener Il peut ainsi considérer leur disposition dans l’ensemble des grandes salles, apprécier chacune pour sa singularité, les motifs qui animent sa sur face, ses couleurs, son modelé particulier, son relief sciemment accidenté, et les divers ajouts que Barcelo y apporte Il peut bien sûr s’en approcher et se mesurer à elles car la plupart sont de taille imposante, se suffisent d’ailleurs à ellesmêmes et ne s’embarrassent pas de la nécessité d’un socle Elles ne sont pas forcément creuses mais abritent tout un univers intérieur Le thème du crâne et de ses vanités est souvent suggéré Ailleurs, Barcelo a réalisé une sorte de mur de

briquettes et formes diverses qui nous rappelle les décors qu’il a réalisés pour certaines architectures célèbres (Majorque ou Nations Unis) ou pour le Festival d’Avignon Très construite et équilibrée, elle n’en contient pas moins des références à l’art sacré africain qui font penser à un immense ex-voto mais d’une autre religion, avec ses masques et totems

Car le mélange des cultures le hante et il est la preuve incarnée du métissage culturel en art

On peut aller plus loin car, aux continents, s’ajoutent les époques Le contemporain et l’intemporel se conjuguent avec naturel En effet, ce qui frappe chez cet artiste, c’est sa fécondité qui n’a d’égale que sa générosité Barcelo s’adonne certes à une pratique ances-

trale en ne renonçant pas aux aléas ou surprises de la cuisson Il enrichit chaque vasque d’adjonctions inattendues, comme si d’une forme en naissait une autre, où se greffait un avatar inédit Les petits formats, surélevés sur des tables, témoignent d’un art systématique de la combinaison d’éléments hybrides On est alors dans l’incongru, dans la richesse inouïe des fonds marins, dans l’incroyable virtuosité du réel, dont l’imaginaire tactile en l’occurrence a pris le relais Mais pour reprendre à l’envers une citation de Queneau, y’a pas que l’art, y’a aussi la rigolade : nuançons et disons l’humour L’artiste s’amuse en travaillant avec sérieux Il ne se limite pas à des formes pures, un fini bien léché, une fonction-

Autour de l’exposition

Visites contées avec Kamel Guenoun, tout public à partir de 5 ans, 27 juillet, 13 août, 14 septembre, 15 septembre, 23 octobre, sur réservation

Atelier « cubiste, habille-moi la tête » , 13 août pour les 6 à 12 ans ; sur réservation Le cubisme, une autre histoire, conférence de Serge Fauchereau, 19 septembre

nalité unique Il sait que dans l’art, on peut se permettre de détourner une activité de sa vocation première, la laisser s’exprimer en toute liberté, l’émanciper au fond et la pousser dans ses multiples excès C’est ainsi que l’on peut parler à son sujet de tradition baroque Av e c c e t t e e x p o s i t i o n M i q u e l B a rc e l o , l’homme qui fait marcher les éléphants sur la tête, avec ses céramiques d’un autre/de notre temps, nous remet les pieds sur terre Il joue les recréateurs en récréation BTN

J u s q u ’a u 1 2 n o v e mb re a u mu s é e d ’Art

Moderne de Céret

8, Bd Maréchal Joffre à Céret Tél. 04 68 87 27 76.

MUSÉES
l’ar t-vues • page vingt et un • août - septembre
© A D A G P, P a r s 2 0 1 3 © V e n t e A g u t t e s j u i n 2 0 1 1
« Femmes assises à une fenêtre » d’Albert Gleizes, 1914 Au musée d’Art Moderne de Céret

Au MRAC L-R à Sérignan

Entre-Deux

en proposant cette exposition estivale, le MRAC ne cède pas aux séductions de la démagogie ou de la facilité Voilà une exposition a priori austère, mais qui finira par interpeller si l’on fait l’effort de lui consacrer une heure de visite Elle rassemble des artistes déjà entérinés par l’histoire de l’art et qui évoluaient dans le sillage de l’art dit minimal ou conceptuel, peu enclins à souligner la présence de l’homme (Dan Graham, Peter Downsbough, dans une moindre mesure Gordon Matta Clark) et des artistes en devenir (Farah Atassi, nominée au Prix Marcel Duchamp, Alexandra Leykauf) et une récente lauréate du même prix susnommé, Tatiana Trouvé, qui s’est déjà fait un nom sur la scène nationale et internationale Cette dernière occupe une grande partie du rez-de-chaussée avec une installation inédite, conçue pour le lieu, in situ comme on dit Le public peut certes être décontenancé par les deux murs érigés pour l’occasion et qui remodèlent l’espace, nous forçant à une approche frontale D’autant que, de part et d’autre du premier, est placée une simple chaise traversée par une tige en cuivre, à côté de laquelle est accroché un sac plastique En regardant de plus près, on se rend compte que le matériau utilisé est bien plus noble qu’il n’y paraît puisqu’il s’agit de bronze

Manifestement,

Ainsi ces objets banals, avec qui nous entretenons un rapport quotidien, acquièrent-ils une valeur insoupçonnée pour peu que nous daignions baisser le regard vers eux Ils sont chargés d’histoires intimes qui ne demandent qu’à émerger

On peut en dire de même d’une paire de chaussures, posée à même le sol, lesquelles renvoient à la marche, entre deux lieux donc Plus loin c’est un matelas fleuri qui chevauche le second mur, comme un trait d’union (autant dire un entre deux) mais il a été moulé dans du ciment, c’est-à-dire qu’il se confond avec l’architecture à partir de laquelle il soulève une problématique mettant en jeu nos affects Un polder nous attend en début de parcours, fait de divers objets en métal, plastique ou ciment, soulignant les coins et les plinthes, à savoir la partie de l’architecture que nous ne regardons jamais De même une tige de cuivre désigne une trappe rarement repérée L’humain semble banni mais ce n’est qu’un leurre puisque tous ces objets sont empruntés à des conceptions humaines L’ensemble du parcours est rythmé par les pures compositions géométriques et conceptuelles de Peter Downsbrough, avec des tubes de métal et du simple scotch adhésif, qui nous invite au déplacement, au changement de point de vue, à l’articulation entre deux murs,

Au musée PAB d’Alès

Pourquoise réfère-t-on toujours à Marcel Duchamp et finalement très peu à Picabia ? Sans doute parce que le premier a définitivement renoncé à la peinture, alors que le second lui est toujours demeuré fidèle On oublie pourtant trop souvent que, si Duchamp a conceptualisé le ready made, Picabia fait partie des deux trois prétendants à la réalisation de la première œuvre abstraite, ce qui ne l’a pas empêché, vers la fin de sa carrière, de peindre avant tout le monde des scènes empruntées à des magazines de nus Il ne s’est jamais laissé embrigader dans un quelconque parti ni dans un mouvement littéraire policé Il créa des revues, rédigea des poèmes, pratiqua l’écriture automatique à longue portée avant tout le monde et ainsi passa pour éclectique dans un pays où la mentalité dominante privilégie l’unité du moi Il a sans doute commis les erreurs, de celles qui ne sont pas pardonnables, j’entends qui ne sont pas de gauche Mais il n’en demeure pas moins un artiste fascinant et sans doute plus méconnu que connu Par fois même incompris ainsi qu’en témoignent ces dernières œuvres où il développe une sorte d’abstraction narrative, qui ne manque par fois pas d’humour : ce tableau orphique où le contraste entre la forme, longiligne et stylisée du haut, contraste avec celle plus ronde du bas, si bien que l’on pense à un couple assorti d’une dualité solaire/nocturne Pour le 60ème anniversaire de son décès, il est ainsi tout à fait pertinent que le musée Pab (PierreAndré Benoit), Pab dont il fut l’ami des derniers jours, Pab qui possédait bien des documents le concernant, Pab qui a travaillé avec lui, que le musée Pab ainsi lui rende hommage et le rappelle à notre meilleur souvenir, même si le musée des

entre mur et sol, entre derrière et devant Les vocables utilisés sont toujours empruntés aux outils de langue secondaire de la phrase : conjonctions, prépositions, articles ce qui crée bien sûr une signification dont le visiteur assure entre autre la paternité Vers indique une direction, And un choix, adversatif avec but, as une comparaison De même, à l’entrée de chacune des deux immenses salles d’exposition, sont proposées les vidéos de Gordon Matta-Clark, aujourd’hui décédé Cet artiste ôtait de la matière à des maisons en voie de démolition pour nous en révéler la réalité cachée L’attention était ainsi accordée à l’éphémère mais surtout à la banalité de l’environnement intime, alors révélé dans sa criante solitude Ailleurs, on voit l’artiste, toujours soucieux de pénétrer l’intimité du monde, effectuer une percée pédestre dans les sous-sols de Paris, notamment les catacombes Mais les deux révélations de cette exposition sont Farah Atassi et Alexandra Leykauf dont les œuvres, plus faciles d’accès, peuvent opérer une liaison, un « entre deux » , d’un art dit exigeant vers le grand public Farah Atassi s’exprime sur toile Elle peint des ateliers, des cuisines, des dortoirs désertés par la présence corporelle de l’homme Elle insiste sur le caractère répétitif du carrelage (avec un clin d’œil à JP Raynaud) ou du motif mural et dépose des objets, comme en transition dans un lieu temporairement abandonné Il peut s’agir du châssis d’un lit de métal, d’une toile vierge, d’appareils ménagers, le tout dans une économie de couleurs et un soulignement du dessin d’autant

Francis Picabia

plus éloquent que le format choisi est assez imposant, suffisamment en tout cas pour y loger notre présence regardante Parfois, des objets sont posés ça et là, à partir desquels se raconter des histoires On est ici encore dans un entre deux, entre deux temps, celui, immobile du tableau et celui passant du regardeur Entre deux espaces : celui de la contemplation Alexandra Leykauf confectionne, à partir d’immenses châssis installés en paravent ou semi-cylindre, des images mises en relief empruntées à des magazines Elle privilégie le noir et blanc ce qui donne un caractère volontairement désuet à ces images photographiques qui fonctionnent comme des sculptures, voire des éléments architecturaux dans l’espace Il s’agit d’un livre ouvert dans lequel on doit pouvoir pénétrer pour y voir lire, à livre ouvert justement, un jeune homme allongé dans une bibliothèque

Ailleurs, l’image livresque est présentée de sorte que l’on pense à la bouche géante d’une baleine prête à dévorer le lecteur, luimême dévoreur de livres Le déplacement suscite des raccourcis, des changements de point de vue, bref on se prend au jeu, la troisième pièce configurant, avec tout le relief voulu, une image de bibliothèque privée La dernière s’inspire plutôt de tapis mais aux motifs calligraphiques et donc très écrits également On est ici entre deux pages et entre deux genres Enfin, deux œuvres spectaculaires de Dan Graham qui réclament la participation complice du visiteur La première dans une pièce où nous sommes filmés entre deux glaces qui renvoient notre présence à l’infini L’envers du décor où nous devenons voyeurs ou flics temporaires, derrière le miroir aveugle La seconde faite d’un pavillon à trois cloisons de verre, d’où nous pouvons voir et être vus, mais surtout où se multiplie l’espace, nous plongeant dans un égarement qui confine au vertige, entre deux eaux

BTN

A cette exposition, il faut ajouter la nouvelle présentation de la collection avec en particulier la donation de Catherine Hommais où l’on peut voir un ensemble support-surfacien de grande qualité, en particulier bien des Dezeuze, Cane, Viallat, Pagès mais aussi Clauzel, Lavier, Rutault ou Nemours Sans oublier l’acquisition de la cabane éclatée aux caissons lumineux colorés de Buren

Jusqu’au 30 novembre au MRAC L.-R. - 146, avenue de la plage à Sérignan Tél 04 67 32 33 05

Beaux-Arts de Nîmes l’avait déjà honoré dans les années 80 Commençons, au premier étage, par sa période impressionniste qui montre que les avant-gardes s’appuient le plus souvent sur les conventions qu’elles rejettent, que les artistes aventureux connaissent par faitement les techniques ancestrales et que donc ce n’est pas par manque de savoir, de technique et de talent que certains renoncent à la convention Un très beau paysage fauve, de plus en plus abstrait mérite aussi toute notre considération Un grand arbre rouge annonce l’abstraction des années 40-50 et le découpage de la toile chez Poliakoff On remonte ainsi les diverses tendances qui, à l’instar de l’intenable Picasso, ont jalonné l’existence de ce franco-

cubain à l’abri du besoin jusqu’à la guerre de 39-45 Pas grandchose sur la période dadaïste (à part les revues) mais les transparences proches du surréalisme sont d’une incroyable modernité, d’autant qu’il s’agit de visages sur lesquels se sur-impressionnent d’autres ce qui fait immanquablement penser à un rêve ou à une pensée potentielle Et puis c’est l’apothéose : La femme au bulldog, et le magazine dont l’artiste s’est inspiré, auquel il a ajouté non seulement le chien mais une autre femme, et surtout la couleur Combien d’artistes ont depuis sollicité les revues, magazines ou tout bonnement la photo « toute trouvée » pour recomposer une autre version du réel D’autant que le sujet, en l’occurrence, était brûlant, à une époque où l’on ne badinait pas avec la libération des mœurs Le plus surprenant : cette abstraction, assez grasse, des années 50, qui n’en est pas tout à fait une, et qui relève de l’esprit de l’enfance (on pense au cinéma d’animation), un peu aussi de l’influence de Miro, à partir de laquelle on peut se raconter toutes sortes d’histoires, de couples notamment Enfin, la série de points, achetés par Pab dans une période difficile pour le peintre, et qui mettent un terme à une existence bien fournie Le deuxième étage permet de réaliser la fécondité de Picabia en matière poétique et éditoriale, notamment sur la fin de sa vie, le temps de son amitié avec Pab Une occasion de se ressourcer auprès de cet artiste attachant car jamais là où on l’attend, jamais enfermé dans un système, toujours soucieux de préserver sa liberté de créer BTN Jusqu’au 27 octobre au musée Pierre-André Benoit, rue de Brouzen, Rochebelle à Alès Tél 04 66 86 98 69

l’ar t-vues • page vingt-deux • août - septembre MUSÉES
Œuvre d’Alexandra Leykauf

Au Carré d’Art à Nîmes

MUSÉES

Nor man Foster on Ar t

Carré d’Art s’est fait un nom, en vingt ans d’existence et s’est intégré très rapidement au paysage urbain La réalisation de Normal Foster, sobre et fonctionnelle, lumineuse et légère, sans écraser la maison carrée toute proche, y est pour beaucoup Pour fêter ces deux décennies révolues, il fallait un événement un peu exceptionnel, qui tranche avec les monographies usuelles, toujours un peu injustes ou partiales Un événement qui soit un peu à l’image de l’architecte que l’on voulait honorer Or Norman Foster a la particularité non seulement d’avoir sollicité nombre de grands noms de l’art contemporain (Richard Long, Jaume Plensa, Christo, Sigmar Polke, Richard Serra ) d’être non seulement collectionneur lui-même (et pas seulement d’artistes reconnus) mais également d’être un fin analyste de ses goûts et de ses choix Cette exposition, qui s’étend sur deux étages, et même un peu au-delà (impressionnant bloc de sable brûlé semblant protéger un coeur de verre soufflé, de Nuno Ramos, dans le hall, ou la très gestuelle laque sur toile rétro-réfléchissante de Daniel Largon sur le mur dit Foster à l’entrée), ne témoigne pas de l’intégralité des goûts de l’architecte mais plutôt de ses préférences plastiques en matière de géométrie et de couleur, l’un des points essentiels de l’intérêt de cette initiative étant de constater comment un architecte habite les lieux qu’il a lui-même conçus et dont la fonction est justement de montrer des œuvres Par ailleurs, on a là une occasion exceptionnelle de voir rassemblées des réalisations peu connues du grand public, puisque la plupart appartiennent à l’invité soi-même ou aux artistes qu’il a invités, ou encore ont été prêtées par des galeries, des collectionneurs, des lieux prestigieux Le polyèdre de Ai Weiwei, taillés dans du bois de rose vidé de sa matière, symbolise assez bien l’esprit de cette commémoration, avec ses différentes facettes certes, mais impo-

sant une idée d’unité, de cohérence et de fidélité à des options qui jalonnent d’ailleurs le parcours : Couleur, mouvement (Foster s’intéresse en particulier aux automobiles et à l’aviation), Abstraction, géométrie, Lignes et courbes, Vers l’immatériel (donc au spirituel)

On pourrait s’étonner de la présence de Miguel Barcelo mais il s’agit de quatre monochromes blancs où affleurent de très subtiles variations incurvées, faisant penser au mouvement des vagues Même remarque pour l’installation des cubains Carpinteros où une batterie de groupe rock dévastée baigne dans de la laque blanche Énumérer la liste des œuvres serait fastidieux et pas très productif : l’intérêt pour le minimal ou le op’art est manifeste (Donald Judd, Bridget Riley, Dan Flavin, Sol Lewitt) ou pour les maîtres du color-field et de l’abstraction géométrique (Rothko, Albers, Max Bill ) Mais au-delà des grands noms, que chacun aura plaisir à redécouvrir dans un tel contexte, (Calder, Henry Moore, et cette incroyable forme humaine en mouvement du sculpteur futuriste, Umberto

Boccioni) on appréciera les filiations suggérées (celle de Philippe Decrauzat par rapport à Bridgit Riley par exemple), les rapprochements (Hans Josephsohn et Giacometti), les échos lointains (les aquarelles de Turner, si surprenantes ! auxquelles répond Gotthard Graubner, et les acryliques, plus récentes de Prudencio Irazabal), ou les réhabilitations bien méritées (Matias Spescha), les confirmations (Andreas Gurky est vraiment un très grand photographe plasticien) et bien entendu les surprises et autres découvertes : c’est assez évident pour cette vidéo où deux toupies vivent la tragédie humaine de la vie et de la mort annoncée, œuvre de Miquel Angel Rios avec un air de la Callas en prime, sur grand écran Ou cette autre de l’israélienne Michal Rovner, dans des ton gris-bruns où de petits personnages semblent sortir de deux blocs géométriques et compacts faits d’agglutinations humaines J’ai beaucoup été impressionné aussi par les photos aériennes de David Maisel, qui font penser (comme Gursky) à des peintures, les montagnes de Not Vital sur la passerelle entre les deux bras latéraux de l’édifice, et bien sûr l’installation suspendue d’Olafur Eliasson, faite de bois flotté, ce qui ne manque pas d’humour dans cette cathédrale de verre et d’acier Mais il faut prendre son temps, voire voir et revoir pour apprécier la cohésion de l’ensemble, fait de bases incontournables et de paris sur l’avenir Que l’on savoure au présent puisqu’il est fait pour ça Un seul regret pourtant, la quasi absence d’artistes du sud, Toni Grand et Soulages exceptés Mais la mémoire de Nîmes est présente, à travers, l’installation sonore de Bill Fontana Et les nîmois se sont appropriés les marches du palais BTN Jusqu’au 15 septembre au Carré d’Art, musée d’Art

Contemporain à Nîmes

Tél 04 66 76 35 70

La collection du Car ré d’Ar t de Nîmes s’expor te dans la ville

Pourcélébrer les 20 ans du Carré d’Art, il a été proposé aux directeurs de différentes institutions culturelles de Nîmes de porter un regard sur sa collection, de la faire dialoguer avec leurs collections pour le musée des Beaux-Arts ou le musée du Vieux Nîmes et l’histoire de l’école pour l’Ecole des Beaux-Arts Les différentes propositions permettent de découvrir des relations inattendues entre la création contemporaine et l’art plus classique

• Jusqu’au 13 octobre au musée des Beaux-Arts de Nîmes : « Synergy » Une sélection de 20 œuvres appartenant aux collections du Carré d’Art est présentée dans un dialogue thématique et esthétique avec les œuvres anciennes du musée afin de créer une synergie des arts Rue Cité Foulc Tél 04 66 28 18 32

• Jusqu’au 18 octobre à l’Ecole des Beaux-Arts : « Un regard sur la collection du musée d’Art

Contemporain » Les œuvres réunies jouent sur des glissements qui rendent les frontières caduques et lancent des passerelles entre peinture et sculpture, figuration et abstraction, organique et géométrique, formel et narratif Les peintures n’affirment pas leur picturalité, mais plutôt leur matérialité et les objets/sculptures flirtent avec le tableau Les pièces sont narratives et même les plus abstraites renvoient à un référent 10, Grand Rue Tél 04 66 76 70 22

• Jusqu’au 20 octobre au musée du Vieux Nîmes : le musée d’histoire et de mémoire de la Ville de Nîmes, s’ouvre à l’art contemporain Trois pièces ont été sélectionnées, références détournées aux collections textiles du musée Elles prennent place au cœur des collections permanentes et invitent le visiteur à une confrontation ouverte, ludique et énigmatique Place aux herbes Tél 04 66 76 73 70

Manila vice au MIAM et… Manuel Ocampo au Car ré Sainte-Anne

LesPhilippines et ses sept mille îles incitent à la villégiature, à la fluidité des échanges, à la diversité des cultures Manille, la capitale, est ainsi devenue un centre névralgique de la création aux multiples expressions « La cité qui se moque de notre imaginaire et de nos fantasmes, plus forte que nos rêves ou nos cauchem ars les plus inouïs » , souligne Hervé Di Rosa cofondateur du MIAM de Sète qui propose jusqu’au 22 septembre, Manila Vice, un rassemblement d’artistes contemporains filipinos sélectionnés par Manuel Ocampo, commissaire de l’exposition qui défend avec acharnement ses compatriotes Une première en France A l’image de la ville, les artistes font le grand écart entre les influences et les modes d’expression On va de Dexter Fernandez qui utilise une technique mixte, photo et peinture pour une série de tableaux où les portraits disparaissent sous un caléidoscope de couleurs à Louis Cordero qui travaille la résine et le verre pour réaliser ses sièges en forme de crâne ou ses totems Entre les deux, toutes les formes d’art plus modeste, dont le recyclage des juke box de Kawaya ou les détournements de bondieuseries en plastique made in China qui ont inspiré Poklong, Maria Cruzz ou Jayson Olivera Un vrai cauchemar d’où sort par fois une forme d’onirisme Jusqu’au 22 septembre au MIAM - 23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète Tél.

www.miam.org

Commissaire au MIAM, Manuel Ocampo s ’ e x p o s e a u C a r r é S a i n t e - A n n e à Montpellier Un artiste de renom international « sa peinture est baroque, jouissive, riche de matière Elle ne craint pas à l’occasion de franchir les frontières du bon goût » , indique Numa Hambursin commissaire de l’exposition à Montpellier Aux murs de l’ancienne église, des œuvres : dessins, esquisses, toiles prêtées par des musées et des galeries Au centre de la nef, douze très grands formats réalisés à Montpellier En effet, c’est en visitant la p r e m i è r e f o i s c e l i e u p a r t i c u l i e r q u e Manuel Ocampo a décidé de l’investir à sa manière Au milieu, une immense sculpture faite de matériaux glanés ici ou là L’exposition évolue au jour le jour, l’artiste pouvant intervenir au gré de ses envies Il porte sur le monde un regard sombre et violent, chacun peut y lire ce qu’il veut, y projeter ce qu’il veut, ses fantasmes, ses phobies Et, comme le souligne Numa Hambursin : « A la fois terriblement excitant et un brin inquiétant » MCH Jusqu’au 15 septembre au Carré Sainte-Anne - 2, rue Philippy à Montpellier Tél. 04 67 60 82 11. www.montpellier.fr

l’ar t-vues • page vingt-cinq • août - septembre
04 99 04 76 44.
Œuvre de Miquel Angel Rios

Pyrénées Art & Ecologie au XXIe s.

au musée Terrus

Projet né en 2009, « Pyrénées Art & Ecologie au XXIe siècle » part du constat que le réchauffement climatique est une réalité scientifiquement avérée Dans cette optique, il souhaite insuffler une dynamique positive et enthousiaste dans cette lutte à travers le langage artistique contemporain, tout en sortant l’art de ses confinements pour lui redonner sa dimension sociale Ce projet s’est déroulé dans les trois régions de résidence des partenaires qui le co-orgnanisent : en Midi-Pyrénées, en Languedoc-Roussillon et en Catalogne et a incité des artistes français et espagnols à travailler sur les questions liées au réchauffement climatique L’exposition au musée Etienne Terrus rassemble ainsi dix artistes de ce projet, entre plasticiens, photographes, dessinateurs, artistes multimédias et visuels et s’inscrit en résonance avec l’une des nouvelles directions artistiques du musée, le paysage, dont Etienne Terrus était un maître

Jusqu’au 4 novembre au musée Terrus -

3, rue Porte Balagué à Elne

Tél 04 68 22 88 88

Benn

au musée du Colombier

Peintre français d’origine russe, Benn a vécu et travaillé pendant plus d’un demi siècle dans l e q u a r t i e r d e M o n t p a r n a s s e à P a r i s

S’attachant à tous les genres picturaux, il a peint des portraits, des natures mortes, des paysages Mais il est également connu et reconnu pour ses illustrations épurées et douces des récits bibliques puisés dans la Genèse ou les Psaumes Pour cette exposition estivale, le musée du Colombier à décidé de se focaliser sur un thème bien particulier de l’artiste : la représentation du monde du spectacle Elle permet de découvrir ses premières compositions, dynamiques et géométrisées Puis il propose de grandes compositions très personnelles où des personnages se meuvent dans des espaces mystérieux Puisant son inspiration chez les grands maîtres anciens, Benn donne à voir un univers imaginaire captivant peuplé de danseuses, d’acrobates et d’actrices, comme autant de magiciennes J u s q u ’ a u 2 9 s e p t e m b r e a u m u s é e d u Colombier - Rue Jean Mayodon à Alès Tél. 04 66 86 30 40. www.alescevennes.fr

Louis Cazals à Thuir

Pour son exposition estivale, le musée d’Arts e t Tr a d i t i o n s P o p u l a i r e s d e T h u i r f a i t (re)découvrir l’œuvre de Louis Cazals, artiste catalan de Saint-Féliu d’Avall Durant sa carrière artistique il a beaucoup voyagé pour puiser son inspiration Malgré tout, il restera très attaché à sa région d’origine qu’il ne quittera jamais Peintre paysagiste avant tout, qui se situe dans une veine impressionniste, il a participé activement à la vie culturelle de son pays, côtoyant de nombreux artistes du cru

Son atelier à Saint-Félieu d’Avall a servi longtemps de lieu d’expositions et de réunions artistiques Son parcours personnel méconnu du grand public s’intègre dans une vision plus large de l’histoire de la peinture roussillonnaise de la seconde moitié du XXème siècle

Jusqu’au 15 septembre au musée d’Arts et Traditions Populaire à Thuir.

Croyances ancestrales au musée de la Poterie

Le musée de la Poterie Méditerranéenne a réuni une soixantaine de pièces collectées auprès de musées du Grand Sud, de potiers en activité et de particuliers Jusqu’en octobre, il met en avant d’une part la production d’épis de faîtage du XIXème à nos jours et les bénitiers de chevet, nombreux dans les maisons au XIXème siècle

La fonction de l’épi de faîtage est à l’origine une nécessité fonctionnelle : assurer l’étanchéité de la charpente traditionnelle de la toiture Les épis sont décorés de motifs floraux, d’animaux ou de masques et souvent surmontés de girouettes où les artisans potiers laissent ainsi libre cours à leur imagination et transforment cet objet utilitaire en véritable objet d’art Le bénitier de chevet ou domestique est quant à lui un bénitier de petite taille composé d’une petite vasque et d’une plaque décorée

L’utilisation de ces bénitiers remonte aux premiers siècles de l’Eglise catholique et leur fabrication est toujours restée artisanale avec des matériaux plus ou moins précieux selon la fortune des gens Ils étaient décorés, peints à la main et représentaient le plus souvent Jésus en croix, la Vierge Marie, des anges ou autres sujets religieux Jusqu’au 27 octobre au musée de la Poterie Méditerranéenne

4, rue de la Fontaine Maison de la Terre à Saint-Quentin-la-Poterie Tél 04 66 03 65 86 www.musee-poterie-mediterranee.com

Perpinyà de Dibuix à Perpignan

Pour la première fois, la Ville de Perpignan fait entrer la bande dessinée au Castilletmusée d’Histoire de la Catalogne Nord avec une grande exposition présentant une quarantaine de dessinateurs de l’hexagone et internationaux

« Perpinyà de Dibuix » est ainsi la première exposition d’une série de rétrospectives consacrée au dessinateurs du 9ème Art qui sont habitués du Festival International del Disc et de la BD Chaque année, un grand nom de la bande dessinée sera invité à venir faire son « comics trip » sur les murs du Castillet Cet événement sera l’occasion de découvrir son univers grap h i q u e e t l e r e g a r d q u ’ i l p o r t e s u r

Perpignan

Pour cette première édition de « Perpinyà de Dibuix » , une quarantaine de dessinateurs sont représentés avec plus d’une centaine d’affiches, de sérigraphies, d’illustrations et planches d’auteurs Une salle e s t c o n s a c r é e a u c a r i c a t u r i s t e J o r d i Dunyach qui a croqué le FID durant de n o m b r e u s e s a n n é e s e t u n e a u t r e e s t consacrée à un hommage rendu pour le centenaire de la naissance de Charles Trenet par les dessinateurs Dupuy et Berberian Enfin, le dessinateur catalan Max occupe une salle avec des planches originales de l’album « Pascal Comelade : Lo piano vermell » Jusqu’au 24 novembre au Castillet - Place de Verdun à Perpignan Tél. 04 68 35 42 05. wwww mairie-perpignan com

Colette Richarme au musée d’Art Sacré du Gard

Depuis le 15 juin dernier, le musée d’Art Sacré du Gard propose une exposition de peintures et d’œuvres de Colette Richarme intitulée « Richarme, Voyage dans le sacré d’un chercheur d’absolu »

En 2012, les filles de l’artiste ont offert au musée un riche ensemble de ses peintures et de ses œuvres sur papier Les dessins et les études préparatoires sont indispensables pour saisir son cheminement Ils permettent de suivre l’originalité du traitement du religieux et de mettre en évidence son glissement vers un sacré avant tout spirituel, c’est-à-dire déconnecté de tout dogme capable d’enchaîner la p e n s é e L e c o n t e x t e q u i f a v o r i s e c e t t e recherche est autant philosophique qu’artistique Richarme n’est pas un peintre expressionniste ou réaliste C’est un chercheur d’absolu qui s’emploie à rendre l’essence de l’être et non sa réalité objective Peintre de notre temps, il se situe au cœur de l’approche par nos contemporains d’un sacré autre que strictement religieux

Jusqu’au 15 septembre au musée d’Art Sacré du Gard - 2, rue St-Jacques à Pont-StEsprit. Tél. 04 66 39 17 61. www.gard.fr

D e p u i s 2 0 0 9 , le musée des B e a u x - A r t s H y a c i n t h e R i g a u d i n i t i e u n e a m b it i e u s e p o l itique d’exposit i o n s t e m p or a i r e s O u t i l s de décryptage d e l a C a t alogne du Nord, elles sont également les vecteurs indispensables de la mise en valeur des collections A travers un parcours riche de plus d’une centaine d’œuvres, occupant pour l’occasion l’intégralité des s a l l e s d u m u s é e , l ’ e x p o s i t i o n « P a r i s ,

Perpignan, Barcelone L’Appel de la modernité » retrace la naissance de la modernité sur ce territoire Pour étayer un propos scientifique élaboré en concertation avec des chercheurs français et catalans, elle puise dans les c o l l e c t i o n s d e n o m b r e u s e s i n s t i t u t i o n s muséales mais a également fait appel à la g é n é r o s i t é d e n o m b r e u x p r ê t e u r s p r i v é s

Grâce à leur confiance, sont exposées des œuvres rares, exceptionnelles et par fois inédites, restaurées pour l’occasion

L e s t r a v a u x d ’ A n t o i n e B o u r d e l l e , R a m o n C a s a s , J o a q u i m C l a r e t , M a u r i c e D e n i s ,

Gustave Fayet, Paul Gauguin, Ricard Guinó, Aristide Maillol, Henri Matisse, Odilon Redon, Auguste Rodin, Santiago Rusiñol, Miquel Utrillo, Gustave Violet se confrontent au travers de relations et d’éclairages nouveaux

La profusion des supports rend sensible la curiosité de tous ces artistes qui vont se saisir de nombreuses formes d’expression : céramique, tapisserie, vitrail, ferronnerie, peinture sur verre

Jusqu’au 13 octobre au musée Hyacinthe Rigaud - 16, rue de l’Ange à Perpignan

Tél 04 68 35 43 40

www perpignan com

l’ar t-vues • page vingt-sept • août - septembre MUSÉES
Tél 04 68 84 67 67 www thuir fr
L’Appel de la modernité au musée H. Rigaud
Epi de faîtage au musée de la Poterie C Richarme au musée d’Art Sacré du Gard
© H T o u c h a r d © V l e d e P e r p g n a n Aristide Maillol
Dessin de Dupuy et Berberian

Commémoration

70éme anniversaire de la disparition de Jean Moulin

Figure emblématique de la résistance, Jean Moulin est né en 1899 à Béziers, où son père était professeur d’histoire et député radical-socialiste. Il est mort en 1943 à Metz lors de son transfert en déportation après son arrestation à Caluire. Jusqu’à la fin octobre, sa ville de naissance rend hommage à ce grand homme à l’occasion du 70e anniversaire de sa tragique disparition. Les manifestations de cette commémoration : une série d’expositions, un parcours touristique et un spectacle sont réunis sous la dénomination Présence de Jean-Moulin MCH

n Les expositions

• Jean Moulin 1899 – 1943

Depuis la parution, en 1969, de la première biographie de Jean Moulin par sa sœur Laure, les études se sont multipliées sur celui qui a unifié la Résistance française en 1943 sous l‘autorité du général de Gaulle L’objet de cette exposition est de présenter Jean Moulin dans son aspect physique depuis son enfance, de donner à voir les personnes qui ont compté dans sa vie et les lieux qu’il a fréquentés, de retracer l’itinéraire d’un homme aimant la vie mais animé d’un profond sens du devoir et de donner à comprendre le rôle irremplaçable qui a été le sien dans la France du XXe siècle

L’exposition est conçue par Jean Sagnes, historien, professeur émérite de l’Université de Perpignan Via Domitia et réalisée par Alain d’Amato Elle sera visible à Chartres et Caluire, après Béziers On pourra acquérir le catalogue sur place, pour garder en mémoire cette page d’histoire fondamentale

Maison natale de Jean Moulin - 6, rue d’Alsace, jusqu’au 31 octobre

• Jean Moulin et la Galerie Romanin

Si Jean Moulin fut le Résistant qu’on connaît e t s a n s d o u t e « l e p l u s i l l u s t r e d e s Héraultais » , on ne sait pas assez qu’il fut dans sa jeunesse versé dans les arts, et que son goût pour le dessin et la peinture l’amena à pousser loin son travail de caricaturiste et d’aquarelliste Ses œuvres ont donné lieu à une exposition passionnante à Béziers, il y a q u e l q u e s a n n é e s M a i s s i s o n d e s t i n l e conduisit vers les voies de l’administration jusqu’aux fonctions de préfet, c’est sous le couvert d’une galerie d’artiste, la Galerie R o m a n i n , q u ’ i l c a c h a s e s a c t i v i t é s d e Résistant, achetant des œuvres de Kisling, Friesz, de Chirico, Survage, Goerg qui sont aujourd’hui l’un des fleurons des collections des musées de Béziers L’exposition retrace le parcours de l’homme Jean Moulin, de sa formation intellectuelle, et évoque son chemin

Dans les autres musées de Béziers

Yves Rouquette et Marie Rouanet

A dos de longa, à deux jour après jour, ainsi se résume la vie d e M a r i e R o u a n e t e t Yv e s Rouquette, ainsi s’intitule l’exposition qui leur rend hommage à Béziers Les deux noms de ces écrivains conteurs sont indissociables, ils ont marqué l’histoire biterroise du XX e siècle et celle littéraire du Languedoc-Roussillon jusqu’à aujourd’hui

d’artiste engagé dans son siècle, côtoyant d’autres artistes dont le nom était en 1943, encore peu connu La Galerie Romanin présente ainsi ces maîtres retrouvant, le temps d’une exposition, une galerie d’art qui fut éphémère

Espace Riquet, jusqu’au 31 octobre. Visite guidée sur réservation obligatoire de l’exposition avec Mylène Fritchi-Roux 3€ Tél 04 67 28 38 78

n Spectacle

• Le Silence de la Mer de Vercors

M a r i e R o u a n e t e t Yv e s R o u q u e t t e

Marie Rouanet est née à Béziers, elle a été élue dans sa ville natale ; Yves Rouquette est natif de Sète, mais tous les deux vivent désormais le plus clair de leur temps à Camarés en Aveyron On les retrouve en première ligne dans toutes les luttes pour la défense de la culture occitane, plus personne n’ignore cet engagement Tous les deux s’expriment et écrivent en langue d’Oc Corollaire de cet engagement, leur attachement tout aussi profond à promouvoir la culture biterroise à travers les figures d’Injalbert, la légende de Saint-Aphrodise et la culture populaire en général L’exposition retrace les moments de complicité poétique et artistique d’Yves Rouquette et Marie Rouanet au long de ces dernières décennies : Pierre François, Claude Abad, Patrik Divaret, René Biosca et Géraldine Garçon pour la peinture, Claude Baillon, maître verrier, Serge Pey pour la poésie, le Clemencic Consort pour la musique, Jean-Claude Martinez pour la photographie dans une mise en scène de leur musée idéal Afin d’affirmer la transversalité et la complémentarité des collections et des objets qui témoignent de cette culture, l’exposition est éclatée dans les espaces de deux musées : le musée du Biterrois et celui des Beaux-arts

Jusqu’au 15 septembre, musée du Biterrois - Rampe du 96e Tél 04 67 36 81 61 et musée des Beaux-Arts - place de la Révolution Tél 04 67 28 38 78 www ville-beziers fr

La nouvelle de Vercors, Le Silence de la Mer, est intimement liée à la création de la maison d’édition clandestine Les Éditions de Minuit Cette nouvelle, écrite dès 1941, devait initialement paraître dans La Pensée Libre Mais la revue fut définitivement anéantie par une perquisition de la Gestapo Vercors se retrouva ainsi sans éditeur ! Il imagina alors de créer, avec Pierre Lescure, sa propre maison d’édition dans des conditions qui la rendraient moins vulnérable La naissance des Éditions de Minuit est résolument pensée comme un acte de Résistance littéraire et intellectuelle Vercors déclare, en effet : « La naissance, l’existence et la réalité pratique d’une telle maison avec son mouvement de pensée, ne serait-ce pas pour l’étranger la preuve de la sur vivance sous la botte nazie de la vie spirituelle française ? » Le Silence de la Mer sort le 20 février 1942 dans la clandestinité, et est adapté par l’auteur au théâtre Vercors met en scène Werner von Ebrennac, officier allemand qui réquisitionne une chambre dans une maison de la France profonde occupée Par patriotisme, la nièce et son oncle, vivant dans cette maison, témoignent de leur intransigeance et de leur détermination par un silence farouche, signe d’une forme de résistance à l’envahisseur Malgré le silence obstiné de la nièce, on comprend très vite, par les gestes de celle-ci, l’amour naissant pour Werner, amour qui s’épanouit au fil des visites Mais cet amour restera à jamais inassouvi, parce que dramatiquement impossible A la suite d’un séjour à Paris, Werner découvre la dramatique réalité de l’action des nazis Il confie à ses hôtes, avec des accents tragiques, l’horreur de ce qu’il a appris et Le Silence de la Mer : « sous la tranquillité trompeuse de la sur face des eaux, la mêlée incessante et cruelle des bêtes dans les profondeurs » Ce récit se présente comme une métaphore de la condition de l’homme face à la guerre qui lui interdit la liberté La pièce est mise en scène par Serge Dekramer qu’il interprète avec Joël Abadie et Séverine Cojannot Mercredi 16 et jeudi 17 octobre, 14h30 (scolaire) et 20h au Théâtre des Franciscains.

Tél 04 67 36 81 59

n Parcours touristique

• « Les lieux de Jean Moulin » : Une collaboration entre la Direction des Musées et l’Office de Tourisme Béziers Méditerranée a permis de créer un parcours thématique autour des lieux consacrés à Jean Moulin à travers les rues de la ville Il s’agit d’une innovation technologique par le biais d’une géo localisation (smartphones)

Renseignement Office de Tourisme Béziers Méditerranée

Tél 04 67 76 20 20

www.ville-beziers.fr

l’ar t-vues • page vingt-huit • août - septembre ÉVÉNEMENTS
MCH
JC M a r t n e z
©

Entretien avec Joséphine Matamoros, Directrice du musée d’Art Moderne de Collioure et commissaire de l’exposition

Picasso céramiste au Centre d’ar t d’Aubagne

Dans quelles conditions avez-vous été sollicitée pour être commissaire de l’exposition Picasso céramiste et la Méditerranée ?

La Ville d’Aubagne m’a demandé de participer à Marseille 2013 Capitale de la Culture J’ai donné mon accord à condition qu’il s’agisse d’une exposition Picasso C’est ainsi que j’ai accepté d’être co-commissaire de Picasso Céramiste et la Méditérranée avec Bruno Gaudicho Le mot Méditerranée à son importance En effet, la Méditerranée semble enfin occuper une place culturelle de premier plan, qu’elle n’aurait jamais due perdre On a enfin compris comment les artistes se sont trouvés face à un mythe et comment ils se le sont appropriés Les artistes sont des passeurs, c’est ce que j’ai montré à travers les quelques 200 expositions que j’ai montées à Céret, Collioure ou ailleurs

Quand Picasso s’est-il tourné plus particulièrement vers la céramique ?

Lorsque Picasso est revenu dans le midi avec Françoise Gillot en 1946, il se tourne sur son passé, il revisite la culture méditerranéenne à travers tous les médiums dont la céramique

Il s’installe à Vallauris et travaille dans l’atelier Madoura des Ramié Picasso dessine et détourne ce qui sort du four, tel quel, y compris les accidents Il récupère ce que jettent les autres pour en faire des Picasso Il réalise de nouvelles formes de nouvelles expressions

Ces premières œuvres sont un petit taureau et un petit phoque L’artiste ne tourne pas, un ouvrier céramiste le fait pour lui Il s’intéresse à la céramique populaire et utilitaire, style poê-

Colombe, 7 janvier 1953 - Terre cuite blanche, lastre remodelée, peinte à l'engobe Femme aux mains jointes (1947-1948)

Dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale Européenne de la Culture, Aubagne accueille une exposition originale Picasso Céramiste et la Méditerranée. Picasso est décidément très à l’honneur

lons de cuisines Peu à peu Picasso devient le seul artiste de l’atelier Ramié C’est à ce moment là qu’ils s’accordent pour faire des multiples et non plus des pièces uniques Quelles ont les autres sources d’inspiration ? Il s’inspire du noir des céramiques grecques Picasso a voyagé à travers ce qu’il voyait au Louvre En véritable ordinateur, il a tout absorbé pour le restituer cinquante ans plus

tard Parmi les œuvres les plus remarquables, il faut citer la série des Tanagras, revisitées à partir de bouteilles peinte, les plats tauromachiques et hispano-mauresques, il ne faut pas oublier que Picasso est originaire de Malaga Une grande exposition dédiée à la céramique, c’est relativement rare ? C’est en effet la première grande exposition sur la céramique de Picasso en France Nous

Les Papesses

Ily avait les trois Grâces, les neuf Muses, les divas de l’opéra, il y aura maintenant les cinq papesses et on se souviendra qu’elles ont été intronisées en 2013 en Avignon En fait, cette exposition est fort bien conçue D’une part du fait que les œuvres les plus imposantes, les plus volumineuses sont présentées dans l’immense Grande chapelle du palais et salles adjacentes (une des fameuses araignées géantes de Louise Bourgeois, les hommes de douleur de Berlinde de Bruyckere, un lit de pains de Jana Sterbak dans un nouvel espace ouvert pour l’occasion) De l’autre, Collection Lambert, les plus intimes (des petits bronzes ou la jeune femme aux yeux clos en terre cuite de Camille Claudel ; les rouges dessins à la gouache ou à l’encre sur la maternité de Louise Bourgeois, les encres sur papier de Jana Sterbak) Encore faut-il souligner que l’imposant n’est pas exclu de la Collection comme le prouvent les « cellules » de Louise Bourgeois, ou les pièces de Kiki Smith, notamment les constellations d’étoiles bleues, la naissance d’une biche accouchant d’une femme, qui occupe tout le rez-de-chaussée ou encore les chaises de glace de Jana Sterbak auxquelles il faut de l’espace Inversement, des petites pièces sont posées sur des tables au palais des papes parmi divers anonymes du lointain passé avignonnais En effet, les œuvres sinon mélangées, du moins confrontées ce qui permet d’intéressants échos, par exemple une croix de douleur avec des mains en guise de transept de Louise Bourgeois, est rapprochée d’un mât avec homme de douleur de B de Bruyckere, juste au dessus de L’âge mur ou de l’implorante de Camille Claudel Kiki Smith a pourtant droit à un niveau entier de la collection Lambert, ce qui permet d’un côté de mieux la découvrir en Europe, et il est vrai que l’on ne peut demeurer insensible à ses propositions sculpturales comme ses Eve aux serpents de bronze, ou à ses oiseaux sur cage explosée - d’un autre côté de renouer avec les expositions monographiques de l’été Les cinq artistes incarnent non seulement l’essor de l’art au féminin - et donc de la condition de la femme - depuis plus d’une centaine d’années mais aussi l’importance prise par elle au sein d’une activité dont elle a longtemps été exclue C’est un peu en ce sens qu’il faut interpréter la revanche des papesses qui confine à la reconnaissance Une femme au bûcher nous accueille au seuil la Grande chapelle, en bronze et en bois, pour nous rappeler que, en matière d’art comme en matière de religion, la femme n’a pas été toujours en odeur de sainteté Il lui a fallu souvent jouer des subterfuges (les poils sur les robes de Jana Sterback, les trois pièces murales en cuir et textiles de B de Bruyckere intitulées la Blessure et

l’avons réalisée à 60 % à partir de pièces inédites provenant de collections particulières et de prêts de certains musées L’exposition partira ensuite au musée de la céramique à Sèvres Elle raconte une histoire compréhensible par tous les publics, aussi bien les spécialistes que le grand public ou celui des écoles, dans un lieu restauré et remis aux normes Quarante ans après sa mort, on retrouve encore des inédits de Picasso

Recueillis par MCH Centre d’art, Chapelle des Pénitents noirs, jusqu’au 13 octobre à Aubagne

Tél 04 42 18 17 26 www 2013-paysdaubagne fr

qu’il ne faut pas beaucoup d’imagination pour associer à des vagins, les ruses de la princesse au petit pois avec l’œuvre de matelas empilés assez monumentale de Jana Sterbak) Et puis il y a ce côté diabolique associé à la femme, comme à l’animal d’ailleurs, thème assez évident dans les tapisseries et autres pièces murales de Kiki Smith, la fascination pour la chevelure, omniprésente chez Jana Sterbak mais aussi chez B de Bruyckere (la chevelure ensanglantée), les robes, le tissage - d’où l’araignée - la filature, chez Sterback et Bourgeois, la crainte masculine de la sorcière ou de la déesse Diane, qui vous transformerait en animal (Sterbak) N’oublions pas la folie, et la présence toute proche de l’asile de Montfavet, où fut internée Camille Claudel (un poster géant le suggère à l’entrée de la Collection Lambert et un espace intime de vitrines lui est réservé dans les combles avec des lettres et cartes en particulier) La douleur surtout, implorante chez Camille Claudel, introspective chez Louise Bourgeois qui fait ouvertement référence à la psychanalyse notamment avec son sphinx doré, torturée dans les symbioses humaines assez monstrueuses et les membres équarris de B de Bruyckere, christique dans la couronne brûlante de Jana Sterback, plus nuancée chez Kiki Smith avec ses dessins d’oiseaux en cage J’allais oublier l’essentiel, ces cinq femmes ont choisi la sculpture, l’art du modelage des corps et des créatures voire même d’une recréation (Kiki Smith) C’est qu’il y a quelque chose à creuser sur la relation sculpture/enfantement et sur le rapport du sculpteur avec le Dieu des religions monothéistes On appréciera en tout cas, Collection Lambert comme Grande chapelle, cette véritable cosmogonie de verre teinté que nous offre Jana Sterbak, avec ses planètes de différentes formes et couleurs Si Kiki Smith (la fille du sculpteur Toni Smith) est en effet la révélation de ce quintet, la tchèque-canadienne Jana Sterbak en est l’indéniable confirmation, elle qui considérait, dans l’une de ses vidéos, l’artiste comme un corps combustible, autant dire comme une sorcière Camille Claudel et Louise Bourgeois, sont devenues des figures tutélaires Cette dernière a d’ailleurs droit à deux vidéos et une série de photos intimes de Brigitte Cornand Berlinde de Bruyckere dérange et pousse davantage au rejet Mais quand on a vu ses sculptures, je pense à ces deux chevaux enlacés pour l’éternité, pendus dans le Revestiaire des cardinaux, dans le palais des Papes, on ne saurait les oublier BTN Jusqu’au 11 novembre à la Collection Lambert - rue de la Violette Tél 04 90 16 56 20 Et au Palais des papes à Avignon. www.palais-des-papes.com

l’ar t-vues • page trente • août - septembre MUSÉES AILLEURS ET TOUT PROCHES
cette année à l’occasion du 40e anniversaire de sa mort avec notamment l’exposition des œuvres de la collection Nahmad à Monaco Entretien avec Joséphine Matamoros, actuellement Directrice du musée d’Art Moderne de Collioure, après avoir dirigé celui de Céret, et co-commissaire de cette exposition avec Bruno Gaudicho
A la Collection Lambert et au Palais des Papes en Avignon
© S u c c e s s o n P i c a s s o 2 0 1 3P h o t o M a u r c e A e s c h m a n n © S u c c e s s o n P i c a s s o 2 0 1 3P h o t o M a u r c e A e s c h m a n n
« The real princess » de Jana Sterbak

Au musée Denis Puech à Rodez

Le chemin oublié, Gustave Moreau

En1862, Gustave Moreau a 40 ans, il est rentré de son v o y a g e e n I t a l i e e t t r a v a i l l e assidûment pour préparer une œuvre d’un style nouveau, plus personnel, qu’il souhaite présenter au Salon

Pour lui venir en aide financièr e m e n t , s o n a m i l e p e i n t r e Eugène Fromentin lui transmet la commande d’Elie Cabrol, fils d e l ’ u n d e s f o n d a t e u r s d e s houillères de Decazeville, qui veut un chemin de Croix pour l ’ é g l i s e d e l a V i l l e G u s t a v e Moreau l’accepte sans grand e n t h o u s i a s m e L e s q u a t o r z e toiles sont rapidement exécutées Elles ne sont pas signées et l’artiste exige que son travail reste anonyme

L’histoire du Chemin de Croix est rapidement tombée dans l’oubli ; jusque dans les années 1960 les toiles étaient attribuées à un élève de Gustave Moreau

C’est grâce aux recherches de Gilbert Bou que le Chemin de c r o i x a é t é r e d é c o u v e r t , e n 1965 L’exposition est l’occasion de remettre en lumière ce Chemin oublié, de l’étudier, de le restaurer de le confronter à d’autres œuvres de Gustave Moreau illustrant les derniers instants de la vie du Christ MCH

Jusqu’au 17 novembre au musée Denis Puech à Rodez Tél 05 65 77 89 60

Au

musée

Réattu à Arles « Nuage »

Occupant la totalité du musée, l’exposition « N u a g e » p r o p o s e a u v i s i t e u r u n e a p p r o c h e d i f f é r e n t e d e l ’ a r t m o d e r n e e t contemporain en puisant son sujet dans la nature A travers plus de 120 œuvres, dont certaines réalisées spécialement pour l’exposition, et 57 artistes, sculptures, installations, peintures, œuvres sonores, photographies, vêtements, vidéos se répondent en un champ de résonances multiples mêlant les genres et les géographies Le fil rouge qui traverse toute l’exposition a p p a r a î t d è s l ’ e n t r é e d u p a rc o u r s : u n e ancienne « pierre de méditation » , objet de lettré c h i n o i s , ma n i fes te l ’ o mn i p ré se n c e d u Nuage porteur d’énergie vitale dans toute la culture de l’Extrême-Orient, qu’on retrouve

Au musée de Millau

Maurice Bompard, voyage en Orient

Indissociable des conquêtes coloniales, l’orientalisme est le lieu de l’exaltation des sens, loin des brumes de l’Europe, et sous l’emprise des couleurs et de la lumière De très n o m b r e u x a r t i s t e s f o n t l e voyage en Orient, qui leur offre la magie du désert et la richesse des costumes Le ruthénois qui fut élève de Gustave Boulanger fait partie d e c e m o u v e m e n t L e s œuvres de l’artiste sont exposées au Musée de Millau sous l e t i t r e Vo y a g e e n O r i e n t Attiré par la lumière des pays d u s u d , M a u r i c e B o m p a r d puise son exotisme en Afrique du nord et à Venise Ses premières peintures orientalistes mettent en scène un Orient imaginaire, des harems peuplés de personnages féminins souvent dévêtus ou voilés, sur un fond sombre de draperies Puis, sous l’influence de ses voyages, son œuvre marque un tournant dans sa conception de l’exotisme, et il se tourne vers une approche plus réaliste du Sud algérien Il expose Les bouchers de Chetma au Salon des Artistes français de 1890 et, dès lors, peint des scènes de la vie quotidienne à Biskra et dans l’oasis voisine de Chetma, aux

jardins magnifiques, riches de palmiers A la fin de sa vie, il abandonne les compositions orientalistes, mais continue d’exposer des natures mortes et des vues de Venise MCH Jusqu’au 16 novembre au musée de Millau Tél 05 65 59 01 08 www museedemillau fr

Au musée Louis Vouland à Avignon

Le Mathieu Museum

Com m e c h a q u e a n n é e , l e musée Louis Vouland organise une exposition d’été consacrée aux Arts décoratifs à travers l e s o b j e t s d ’ u n c o l l e c t i o n n e u r passionné Cette année, il présente la collection du Mathieu Museum qui, bien plus qu’un musée, est l’œil et la passion d’un expert, Régis Mathieu, en histoire du lustre

C’est une chance unique de comparer l’évolution esthétique, technique et créative de cet objet à travers le temps, les cultures et les matières

Une vingtaine de lustres éclairent ainsi quelques chefs-d’œuvre du musée Vouland

plus loin avec un extraordinaire oreiller en forme de nuage de la dynastie Song (XIIIème siècle) Reconnue d’intérêt national par le M i n i s t è r e d e l a C u l t u r e e t d e l a Communication, « Nuage » est un voyage au long cours dans le labyrinthe mythique d’un musée habité par son fleuve, entre nature et c u l t u r e , a r t e t s c i e n c e s n a t u r e l l e s Monumentales ou minuscules, aériennes ou c h a r n e l l e s , i n t i m e s o u i n a c c e s s i b l e s , l e s œuvres et trois « pépites » naturelles dessinent les méandres d’un rêve en apesanteur qui passe et repasse par la Chine Jusqu’au 31 octobre au musée Réattu.

10, rue du Grand Prieuré à Arles Tél 04 90 49 37 58

www museereattu arles fr

Au fil de l’exposition on peut découvrir, parmi de nombreuses autres mises en perspectives, un lustre flamand du XVème siècle faisant écho à l’œuvre de Joos van Cleve, « L’Enfant aux cerises » (1480-1540) ainsi qu’un lustre au gaz de la Maison Osler de 1880 r a p p r o c h é d ’ u n p o r t r a i t d e s années 20, témoin de l’aisance d’une bourgeoisie éclairée Du bronze au cristal, du savoir-faire français au savoir-faire anglais en passant par celui des hollandais, l’accessoire décoratif indispensable, le lustre, est magnifié cet été en tant que témoin du passé, du présent et du futur Jusqu’au 20 octobre au musée Louis Vouland 17, rue Victor Hugo à Avignon Tél 04 90 86 03 79 www vouland com

MUSÉES AILLEURS ET TOUT PROCHES l’ar t-vues • page trente et un • août - septembre
© JF P e r éD R A C M dP y r é n é e s © D R © J e a n L e p a g e
Onzième station : Jésus est cloué sur la croix (détail) Œuvre de Jean Arp « Jeune fille au foulard rouge » d’Edouard Verschaffelt Le Bureau du Musee Vouland

La Panacée : un lieu pluriel et flexible

Quellien peut-il exister entre Panacée, déesse de la mythologie grecque qui prodigue aux hommes des remèdes par les plantes et La Panacée, centre de culture contemporaine ouvert depuis la mi-juin à Montpellier ?

Certes, ce nouvel espace occupe les bâtiments qui abritaient l’ancienne école de pharmacie ; on peut aussi penser à la signification du langage courant un concept qui est un remède à tous les maux

La culture contemporaine pourrait donc être ce remède Le directeur de ce nouvel équipement, Franck Bauchard, cerne ainsi le centre : « un environnement multi-sensoriel et un laboratoire, une inter face et un lieu de vie, un white cube et une boîte noire, une école ou un media réseau » La Panacée est tout cela

Un espace dédié aux trois grandes disciplines contemporaines et à leurs interactions : arts visuels ; numériques ; nouvelles écritures

Le thème des expositions Conversations électriques est très éloquent (lire à ce sujet l’article de BTN, ci-dessous)

Pénétrons donc dans ce centre culturel

Dès l’entrée, un escalier, interdit aux visiteurs, mène à l’espace dédié aux artistes et étudiants en résidence, aux chercheurs qui plus tard exposeront aux yeux du public

En revanche l’accueil se veut engageant pour les visiteurs, prolongé d’un café, sans démarcation entre les deux Imaginé par 1024 archi-

tecture, il se compose d’une installation originale composée de 24 travées de bois équipées de lignes de néons flexibles, de leds permettant de moduler l’ambiance et de s’adapter au rythme du lieu

Toute cette aile ouvre sur le patio paysagé par Coloco, en partenariat avec la Direction paysage et Biodiversite de la Ville de Montpellier, et vise à faire évoluer la composition végétale actuelle de l’endroit Les publics sont associés au processus créatif

De l’autre côté de la cour arborée, un centre de ressources évolutif doté d’un fonds de livres, périodiques et autres médias

Conférences et projections ont lieu dans l’auditorium cerné par des espaces d’expositions

Cu rs i v e s e t a u tre s e s p a c e s d ’ e x p o s i ti o n s occupent le quatrième côté

La Panacée se révèle bien « comme un lieu pluriel et flexible, susceptible de se réinventer en fonction des événements présentés, pour étonner, provoquer, interpeller, mais aussi

informer le public sur les mutations de l’art comme sur la relation à l’art non seulement pour mieux saisir l’évolution des pratiques mais pour percevoir et questionner autrement le monde » Une belle définition contemporaine de ce nouveau lieu d’art MCH

La Panacée

14, rue de l’Ecole de Pharmacie à Montpellier

Tél 04 34 88 79 79 www lapanacee org

Enfin, il est ouvert, ce centre de culture contemporaine voué aux arts visuels et numériques et en conséquence tourné vers l’avenir et les technologies à même de répondre à l’esprit en mutation de nos contemporains mutants Les quatre expositions annoncées pour la saison 2013-2014, « Vous avez un message » témoignent assez de l’importance accordée aux technologies de la communication et plus particulièrement aux évolutions du téléphone Si la première, inaugur a l e , c o n c o c t é e p a r s o n d i r e c t e u r F r a n k Bouchard, semble une mise en bouche, une manière subtile d’apprivoiser les réticents, une façon instructive de poser quelques jalons ou bases, les trois autres annoncent du lourd, et ainsi l’ambition d’un lieu qui risque de remodeler la perception que nous avons en général de l’art qui se crée sous nos yeux J’ai relevé par exemple les noms Jan Dibbets, Bruce Nauman ou Lawrence Weiner pour la seconde édition (« Art by téléphone » , à partir du mois de novembre) ; ceux de John Cage, D a n G r a h a m , F r a n ç o i s M o r e l l e t , P h i l i p p e

Parreno, Nam June Paik pour la troisième (« Dernières nouvelles de l’éther » de février à J u i n 2 0 1 4 ) , c e u x d e M e l B o c h n e r, F e l i x Gonzales-Torres, Jenny Holzer pour la dernière et estivale (« Une lettre arrive toujours à destination »), parmi des dizaines d’autres Les « conversations électriques » portant bien leur nom, ainsi que le prouve l’installation de l’allemand Matthias Gommel qui propose un face à face troublant entre deux personnes soumises au décalage de l’oreille et de l’œil, ce qui ne va pas sans répercussions intellectuelles sur notre conception de l’échange verbal Dans la même salle, l’œuvre des deux a m é r i c a i n s , M a r k H e n s e n e t B e n R u b i n , « Listening post » , nous confronte en direct et

en temps réel à l’univers des réseaux du Net, à partir de 200 petits écrans électroniques La dimension même de l’œuvre montre à quel point l’échange sur le net a envahi notre quotidien et combien il modifie notre relation au réel, qu’il s’agisse de celui des grands de ce monde ou des petits drames intimes Car le monde est devenu cette tribu qu’annonçait Mac Luhan dans son analyse des médias Comme on le voit, il ne s’agit pas forcément d’encenser les technologies nouvelles mais de montrer l’impact qu’elles ont pris sur nos existences, sur notre représentation de l’univers, sur notre relation aux autres et naturellement sur les modifications que cela entraîne du point de vue de l’art Un petit objet de poche comme l’IPhone suppose un parcours d i g i t a l d o n t n o u s n ’ a v o n s m ê m e p a s conscience mais qui peut s’avérer des plus

étonnants si l’on en relève le tracé agrandi sur un mur d’exposition, ce qu’a réalisé superbement l’allemand Thomas Weyres, qui fait prendre quelques rides à l’art géométrique ou minimal Comme on le voit le toucher est sollicité mais aussi l’ouïe, ainsi que le prouve l’œuvre onirique du franco-italien Francesco Finizio, le spectateur étant invité d’une part à déposer des rêves sur un répondeur, d’autres part à écouter ceux déjà déposés sur un dispositif tubesque près duquel il convient de s’allonger sur tapis quasi volant Certes, des artistes internationaux sont essentiellement sollicités mais il ne faut pas oublier les jeunes créateurs en résidence dans les chambres situées à l’étage juste au-dessus des salles d’exposition Célia Picard a ainsi réalisé une accumulation d’annuaires qu’elle a transformés en gradin ; Christelle Bouteiller interroge

des visiteurs dans sa mystérieuse cabine, où sont projetés maints entretiens de 3 minutes sur notre mémoire téléphonique ; Magali Desbazeille reconstitue quatre rétro-musées d’objets de notre quotidien devenus obsolètes ; Teri Rueb et Alan Price nous confrontent à une carte de Montpellier nous faisant voyager dans l’espace-temps L’œuvre la plus fascinante est sans doute celle de l’allemand Ralf Baecker, à base de plombs reliés à des fils conducteurs, cherchant désespérément à cerner la figure par faite du cercle Comme quoi la per fection n’est pas de ce monde même si l’artiste croit quelquefois la circonscrire On ne saurait tout citer car certaines œuvres s’inspirent de l’évolution des techniques et technologies (Ces deux américains qui ont jadis relié par l’image directe les villes de New York et Los Angeles ; le film 16 mm de Andréas Bunte sur la fée électricité) mais comment quitter cette exposition sans parler de l’extraordinaire vidéo de l’écossais de Geoffrey Mann à l’entrée de l’auditorium (et près des toilettes) qui fait littéralement parler des objets de table en empruntant les dialogues à un film et repas célèbre et tendu Et puis le hall d’accueil et ces 24 lignes alliant la rigueur du métal à la convivialité du bois Qu’on le veuille ou non, que ça nous plaise ou pas, le numérique fait partie de notre monde et il eût été étonnant, voire incompréhensible, que les artistes ne le sollicitent pas C’est fait pour notre ville, qui ajoute ainsi un fleuron à son patrimoine, sans marcher sur les platesbandes des villes régionales concurrentes, d’un point de vue artistique s’entend BTN Jusqu’au 15 décembre, La Panacée, Centre de culture contemporaine - 14, rue de l’Ecole de Pharmacie à Montpellier Tél 04 34 88 79 79

l’ar t-vues • page trente-trois • août - septembre
« Conversations électriques » à La Panacée
ARTS PLASTIQUES
Œuvre de Ben Rubin
© B r c e P e l e s c h i Nouveau lieu d’art
1024 architecture « 24 Lignes » - installation artistique pour l’accueil et le café de La Panacée

LA

PROBABLEMENT… DE L’ÉTÉ

Pier re Ardouvin au CRAC à Sète

Comme chaque été, Noëlle Tissier a conçu une exposition à même de séduire les initiés mais également d’épater les profanes, les happy few et les simples touristes, les tout petits et ceux qui le sont restés Au demeurant, il y a dans l’installation de Pierre Ardouvin comme une volonté de nous replonger en enfance, je veux dire de réclamer de la part de visiteur un peu de cette candeur inhérente à cette période de l’existence durant laquelle on va de surprise en surprise, sans préjugé ni a priori, esthétique L’écran de veille, à l’entrée, donne le ton, avec ses paillettes qui nous en mettent plein les mirettes et ses combinaisons d’images sous résine : il y a de l’onirique dans cette présentation, comme si le temps, de la visite, était suspendu (à l’instant des ports du pont de Sète) ou comme si le Crac devenait une île singulière à l’intérieur de l’île de Sète, une île où l’on se déplace entre deux eaux, dans un état de somnolence sciemment élaboré La première œuvre, Helpless, écrit en lettres d’étoiles, nous plonge dans l’obscurité et l’on s’aperçoit qu’un immense rideau de velours noir couvre l’intégralité du mur aux dimensions démesurées Apparaît alors un petit renard, sous le feu des projecteurs, tout étonné de se retrouver ainsi en pleine représentation, à l’instar des convives d’un film de Bunuel tourné à l’époque où chantait Neil Young Sans doute derrière tout artiste un peu en vue se cache un enfant que sa curiosité naturelle a poussé sous les feux de la rampe, un enfant qui appréhendait le monde avec spontanéité et c’est cette sorte de fraîcheur que l’artiste attend des spectateurs Une pièce forte en tout cas et qui prouve qu’une installation, avec peu de moyens, suffit à emplir les plus grands espaces mais après tout le public n’en fait-t-il pas l’expérience à chaque fois qu’il se confronte à un monument ? Cette œuvre nous plonge dans une ambiance, que nous retrouvons dans la deuxième salle où le portique d’un jeu de cordes en tous genres sert de support à une énorme molaire posée à même le sol Au-delà du voyage dans nos peurs enfantines, il s’agit pour

l’artiste de prendre racine (l’œuvre au mur, Sad song, d’après Lou Reed, multiplie d’ailleurs les formes d’arbres), de trouver ses assises, ses repères, ceux qui permettront de se distinguer de ses congénères Ainsi, Pierre Ardouvin nous invite-t-il à un parcours quasi initiatique ou du moins à une déambulation formative La troisième pièce est faite d’une palissade de bois à l’intérieur de laquelle sont posés, sur des branches tronquées, des oiseaux de toutes espèces (La nuit, je mens, d’après Bashung) On y entre avec précaution car l’installation est fragile Outre que l’artiste doit, avant de pénétrer de plain pied dans le champ de la culture, faire son deuil de cette nature qu’il a en principe beaucoup observée, on notera que l’enclos délimite également une sorte d’île, métaphore de la création, laquelle se pratique en solitaire dans sa phase conceptuelle L’artiste est un insulaire La salle 4 nous ramène à du connu puisqu’il s’agit d’un hommage particulier à Duchamp : le prénom Marcel en lettres dorées et géantes tourne sur un podium arrondi, à l’instar de la célébrité qu’il est devenu (avec Dalida en fond sonore) L’artiste marque sa filiation avec le readymade mais aussi ses distances avec le milieu de l’art qui fait de l’or avec des idées L’exposition se poursuit au rez-de-

chaussée avec une autre œuvre connue de l’artiste, l’Ile, justement, avec son porte-manteau en guise de palmier, et qui met en abyme la ville de Sète, et le statut de l’artiste, nouveau Robinson entouré d’objets avec lesquels reconstruire un monde, afin de le voir autrement Dans la salle 6, le plafond est rabaissé, percé de deux ouvertures, salutaires, si l’on ne veut pas céder au sentiment d’écrasement ou de pression qui caractérise nos existences et particulièrement celle du créateur Enfin, la Roue de la fortune, sur un air de scie musicale, fait tourner un plateau à l’horizontale, critique à peine appuyée des médias qui détournent les gens vers le super flu et l’illusion éphémère, le faux rêve, là où l’art représente le vrai A l’étage, la série La couleur de la mer, avec ses 8 couvertures suspendues à des barres rigides couvrant le mur et formant comme des vagues nous incite au voyage dans de multiples cultures, matrimoniales notamment Ensuite, ce sont les séries de cartes postales sous résine avec incluions d’insectes, à la fois poétiques et inquiétantes (d’une inquiétante étrangeté), et les superbes écrans de veille, formats tableaux verticaux, agrandissements d’images travaillées à la couleur et projetées sur toile Veille renvoyant certes au vocabulaire mental, mais surtout électronique, ainsi réintroduit dans le champ pictural des nouvelles conceptions de l’image Enfin une série de troncs d’arbres, avec des faux nez, grotesques, ponctue l’exposition d’une touche grinçante : l’artiste doit-il faire des concessions pour amuser le public afin d’être reconnu ? Cette exposition soulève de multiples questions sur sa condition ou sur le statut de l’art contemporain, le lieu dans son ensemble, à la volumétrie généreuse, devenant une sorte de disque en relief, où écouter, voir, ressentir les diverses plages de l’inventivité de l’artiste, Pierre Ardouvin, qui n’en manque pas

BTN

Jusqu’au 22 septembre au CRAC - 26, quai Aspirant Herber à Sète Tél 04 67 74 94 37

n L’ITINÉRANTE DE L’ÉTÉ Ulysse, l’Original au FRAC et ailleurs

pléiade de propositions émane du FRAC, sous l’égide d’une figure tutélaire et populaire, dont les errances ne laissent pas d’émouvoir sur le statut de l’existence et de la condition humaine Et donc de l’artiste, ballotté au gré des vicissitudes des modes et du marché, confronté à des lieux et des sollicitations auxquels il lui faut s’adapter (tels Pablo Garcia et Michael Viala à Pont-St-Esprit), et qui doit jouer des coudes pour éloigner les prétendants sans céder à l’appel des sirènes Ce qui n’exclut pas la descente aux enfers, ce que suggère l’œuvre de Simone Decker, aux statues anciennes noyées dans une brume verdâtre, comme si l’on se retrouvait au pays des ombres, où s’égarer pour mieux se retrouver Du 27 juillet au 15 septembre Certes, les thèmes fédérateurs irritent les puristes qui préfèreraient que l’on reste à l’intérieur des disciplines, mais outre que la frontière entre celles-ci est devenue poreuse, ces expositions sont semble-il plus lisibles aux yeux du grand public, dont celui des touristes estivaux qui ont besoin de compréhension immédiate et d’être rassurés par la lisibilité directe Toujours est-il que, sur les remparts et les tours de la cité d’Aigues-Mortes, Jean-Christophe Norman développe ses bâches graphiques où sont consignés, noir sur blanc, les épisodes du héros joycien (jusqu’au 31 octobre) tandis que son comparse Bertrand Gadenne projette des animaux vivants, plantes ou sources sur ses murs désertés d’un mode de vie révolu Mais c’est surtout les deux artistes invités au Pont du Gard, Sophie Dejode et Bernard Lacombe, qui auront illustré le thème avec la plus grande fidélité, intégrant, dans un labyrinthe/Moebius, 17 épisodes du roman irlandais On y retrouve pêle-mêle, outre leurs propres réalisations nautiques, des acquisitions célèbres d’artistes aussi importants que Wim Delvoye (cochon), Chris Burden (Tour Eiffel), Paul Mac Carthy (homme-spaghetti), Fischli et Weiss (leur vidéo, interminable), Daniel Firman (hybride) mais présentés autrement, ce qui leur donne une portée narrative inattendue (A déguster jusqu’au 31 décembre) L’exposition au Pont du Gard est un modèle de relecture des collections et de réflexion intelligente sur des

modalités de présentation originales au service des œuvres, pas toujours très intelligibles aux yeux du public Toutefois, la vedette incontestable de cette constellation ulysséenne est Alain Bublex, son intervention à la gare SNCF (prise de vue des rues environnantes mais assorties de constructions piranésiennes à base de baraques ouvrières, dont on se demande s’il s’agit de la ville du futur ou d’une composition ludique, le tout épousant la structure ogivale du nouveau hall) et bien sûr sa façon d’occuper les locaux du FRAC, comme s’il s’agissait d’un lieu en chantier, à constamment enrichir de plugs, de maquettes, tout en rappelant sa fonction révolue d’ancien garage (sa moto et ses fresques murales du véhicule) Jusqu’au 28 septembre Difficile de avoir si le divin héros a accosté du côté du golfe du Lion mais le statut antique de Lattes, et son site archéologique, se prêtait à l’expérience, dont s’est acquitté, avec rigueur et pertinence, le très discret Hubert Duprat, en érigeant un mur qui sert d’écrin à des vases qui s’y abritent, faisant face aux objets antiques du Musée dans un dialogue d’époque qui ne va pas sans bouleverser nos idées reçues en matière de présentation muséale (jusqu’au 29 septembre)

D’autant que les pots incrustés par dizaines tout le long dudit mur, jusqu’à saturation, témoignent d’un dynamisme cinétique en contradiction avec le caractère statique des scénographies classiques inhérentes à ce type de lieu Et de rappeler non sans

ironie que ces pots dont nous admirons la technicité n’étaient par fois pour les hommes des anciens temps que l’équivalent de nos pots horticoles, dont Duprat tire d’ailleurs une étonnante force plastique L’espace est scindé en deux, la relativité du mur monté faisant face à au caractère pérenne des pièces du musée Le lieu retenu peut être considéré comme un obstacle, à l’instar de ceux qu’affronta le protégé d’Athéna, et c’est ce qui aura motivé les interventions de Pablo Garcia et Michael Viala au Prieuré de Pont-Saint-Esprit, qu’il nous sera ainsi donné de découvrir Le premier a littéralement transformé le lieu en un bunker où abriter temporairement les rescapés d’une catastrophe nucléaire, centrales toutes proches obligent Ainsi a-t-il confectionné du mobilier pour réfectoire, ou bibliothèque, dans un esprit d’utopie ludique, ce qui n’exclut pas le sérieux toutefois Michael Viala, de son côté, est intervenu dans le transept avec des éléments géométriques simples, dépouillés, parmi lesquels déambuler de façon à favoriser la perception d’ensemble du lieu investi sans exclusion de la présence du vide, si essentielle en architecture Un baroudeur qui pourrait s’apparenter à Ulysse, c’est Yvan Salomone, qui repère des lieux extérieurs du monde entier, en prend photos ou croquis, et confectionne à partir d’eux de paradoxales aquarelles, dénuées de toutes présences humaines Il s’agit de lieux en friche, à l’abandon, solitaire comme peut l’être un héros incompris de ses compagnons Mais qui, s’il n’en a pas la force herculéenne, dispose de l’intelligence qui lui permet tout de même de s’imposer, en l’occurrence à partir d’un médium, l’aquarelle, peu en odeur de sainteté dans les lieux voués à l’art qu’on dit contemporain A voir au LAC de Sigean jusqu’au 22 septembre Un parcours donc plein de surprises où chacun trouvera son compte, quelque chose à retenir, à s’approprier, à aimer et c’est ce que l’on peut souhaiter de mieux aux œuvres des artistes d’aujourd’hui BTN

Dates diverses, expos jusqu’au 31 décembre au FRAC L-R4, rue Rambaud à Montpellier Tél. 04 99 74 20 35.

Une
PLASTIQUES
ARTS
Alain Bublex, « Une nuit sans sommeil », au FRAC L.-R.
n
MEILLEURE,
© F o r e n t G a r d n P h o o C h r s t a n P e r e z © A d a g p , P a r i s 2 0 1 3 l’ar t-vues • page trente-quatre • août - septembre

n CELLE QU’IL FAUT DÉCOUVRIR, IMPÉRATIVEMENT CET ÉTÉ Egarements

L’espritd’Ulysse s’est arrêté en Camargue, dans ce superbe domaine acquis par le Conseil Général des Bouches-duRhône, le Château d’Avignon, entre Arles et les Saintes-Maries, alors que les festivités de l’Année Capitale poursuivent leur parcours du côté de Marseille Qui dit Ulysse dit forcément pérégrinations, errements, ce que nous rappelle la sculpture monumentale en bois de Dominique Angel dans le parc de ce domaine du XVIIIe s , restauré par la famille Noilly Prat fin XIXe s , l’apéritif bien connu Philippe Ramette n’est pas en reste avec son panneau de signalisation inversé, multidirectionnel, tout de métal blanc, et qui forcément, dépourvu de nom, nous égare De même que les rocking chairs géants de Lilian Bourgeat qui nous transforment en petits êtres à qui recommander la moindre humilité

Ces trois pièces donnent le ton de l’événement car l’ensemble de l’exposition décline le thème de l’égarement retenu, qu’il s’agisse d’espace, de déplacement, de point de vue, de représentation, d’inattendu (l’abri-pluie de Gerlinde Frommher z), notamment dans l’enfilade des impressionnantes chambres d’apparat, salons, salles à manger, tous meublés et décorés, salles de bain, cuisines du château auxquelles viennent se confronter les œuvres d’art sélectionnées par les deux commissaires

Certaines ont été commandées à des artistes régionaux, d’autres sont empruntées aux collections diverses de l’état et des collectivités, à divers centres nationaux ou internationaux, qu’il s’agisse de Markus Raetz (petite sculpture anamorphose, homme/lapin), Jana Sterback (pièces de verre soufflé dans la salle de bain avec odeur humaine) ou de Marie Ange

Guilleminot (vidéo à découvrir la tête enfouie dans une cagoule allongée, dans un endroit intime) Le choix est toujours pertinent à l’instar de ces sanguines inspirées de contes de fée de Françoise Pétrovich dans la chambre rouge, d’apparat, de Madame la mère de Monsieur ; ou les objets volants, flous mais identifiables, dans les photos de Claude Closky, dans la cuisine sur fond net; ces serpillères fantômes dans les lieux d’aisance, de Sebastien Gouju, les pavés noirs comme du charbon près de la cheminée, de Katinka Bock La surprise est souvent au rendez-vous : les meubles rehaussés et semblant

au Château d’Avignon

Rivière) Hélène Delprat ressuscite, dans un couloir, le souvenir de Pasolini Bref, la cohabitation fonctionne bien L’hôte est à la fois honoré (Setton) et quelque peu malmené, dans la pompe, à quelques dizaines de mètres, avec ce radeau qui stigmatise le naufrage familial (Olivier Millagou et Arnaud Maguet) Toujours à l’extérieur on peut voir le van enlisé et abandonné de Martine Feipel et Jean Bechameil, lequel, au-delà de ce constat, rappelle la présence insistante de l’environnement camarguais Arnaud Vasseux a moulé et présenté à l’envers, dans un carré quadrillé de résine noire, des traces de pas dans la boue des marais mais dans la laverie, nouveau déplacement dont d’aucuns apprécieront la pertinence

Gilbert and Georges, Fischli et Weiss, et même Warhol et Basquiat temporairement, cela fait belle lurette que les duos ont envahi le paysage de l’art Battant ainsi en brèche la vieille tradition d’individualisme qui s’est attachée petit à petit à la création, malgré les Goncourt ou les tentatives des surréalistes (Breton/Soupault ; Breton/Eluard ; les mêmes + Char) Et Deleuze Guattari, pour ceux à qui ça parle encore Au Château de Jau, dont Ben vantait naguère le jaja, ce sont ainsi trois couples qui occuperont la salle d’exposition, dont le dernier s’est formé artistiquement (mais pas dans la vie conjugale) pour les besoins de cette expo Eva et Adèle sont des sortes de vamps, allemandes d’origine Elles sont habillées en femmes, ont des prénoms féminin mais ont la tête rasée L’une et grande, l’autre petite et elles hantent, dans des tenues très voyantes, les grandes expositions qu’elles considèrent comme des socles de représentation C’est assez dire s’il faut les considérer comme des sculptures vivantes et parlantes, autant dire humaines, et qui considèrent, à l’instar des dandies du 19ème, qu’il faut faire de sa vie, de son corps, une œuvre d’art Elles s’inspirent de lieux où elles exposent pour arborer une couleur dominante A Jau, nul doute que cela devrait tirer vers le vert des vignes A côté de leur présence per formative, les soirs de vernissage, elles réalisent toutes sortes de travaux sur papier ou toile, inspirés de toutes les photos prises d’elles par les amateurs d’art ou les simples visiteurs Ida Tursic et Wilfried Mille se sont fait un nom depuis pas mal de temps, notamment pour leurs portraits en 3D Mais

en lévitation dans le salon d’apparat du rez-de-chaussée (Yves Chaudouët) ; une vidéo en clair obscur dans une chambre discrète et plongée dans la pénombre où une jeune femme souffle une bougie (Bertrand Gadenne) ; des dessins de plaisirs champêtres placés dans les vitrines en écho aux tapisseries de la salle à manger d’apparat (Stéphanie Nava, qui a placé une maquette du Rhône sur la table), une œuvre sonore impliquant un adulte et un enfant, toujours dans une chambre, habituellement fermée au public, comme une résurrection des voix du passé (Dominique Petitgand)

Car la mémoire est omniprésente, celle de Noilly Prat dont nous sont présentés des bustes aux effets lumineux et anamorphiques surprenants (Jérémie Setton) Celles des anciens exposants comme Didier Petit, dont les époux de papiers découpés sont conservés sur les vitres du vestibule ; celles de nos grands auteurs dont on nous présente des portraits aux yeux fermés comme dans une chambre mortuaire (Alain

Pascal Navarro sort un lit de son contexte et le présente démesurément agrandi, toujours selon ce principe troublant de l’anamorphose, qui caractérise aussi l’œuvre en aluminium vernis de rouge de Félice Varini Il ne saurait être question de tout citer même si l’on peut mentionner les deux sculptures inquiétantes en pied de Ramette hantant la bibliothèque ou une antichambre du château, les vidéos toujours épatantes de Lucien Pelen (l’homme qui porte son œuvre sur son dos) ou des pièces d’artistes très connus tels que François Morellet, Anne et Patrick Poirier, Michelangelo Pistoletto (un miroir et sa passante), Barthélemy Togo (tampons géants sculptés dans le bois) et le fameux masque de Javier Perez, porté lors d’une per formance mémorable à Prague (verre et miroir) A l’extérieur, le collier de lattes reliant trois platanes, de Rainer Gross, ou la météorite de Caroline Le Méhauté (qui met aussi en lévitation les gros cailloux dans le château d’eau) jalonnent un parcours ponctué par le manteau de Laërte, le père d’Ulysse (Marie Goussé) Plus de deux heures d’odyssée dans le patrimoine et son actualisation par l’art contemporain, sans compter les vidéos (Petrovitch, Angel, Alÿs, Case, Tampon Lajoriette, Deguelle et ses tapis ), pour apprécier comment un lieu peut continuer à vivre, une fois déserté de ses concepteurs ou restaurateurs et résidents

BTN

Jusqu’au 20 octobre, Domaine départemental du Château d’Avignon - Route départementale 570, Les Saintes-Mariesde-la-Mer Tél 04 13 31 94 54

ils abordent tous les genres picturaux, en travaillant la photographie sur ordinateur avant de passer à la mise en tableau On a donc d’un côté la rapidité du déclic photographique, d’un autre la lente maturation de la composition et son exécution avec cette question lancinante : qui fait quoi exactement, ce qui après tout importe peu mais trouble nos repères Et puis cela pose la question du statut de la peinture, amenée pour perdurer, à phagocyter les autres disciplines artistiques et à recourir aux progrès des technologies avancées

Enfin les deux néophytes, Anne Colomes et Laurent Le Deunff, chacun ayant sa production p a r t i c u l i è r e h a b i t u e l l e m e n t , c e q u i r e n f o rc e encore l’énigme du qui a fait quoi Elle, produit des vidéos assez exploratrices pour lequel le paysage a une grande importance, qu’elle le créée elle-même ou l’emprunte à d’autres supports filmiques, mais ce sont surtout ses dessins intensément coloriés qui retiennent l’attention Je pense à ses séries de cascades où l’artiste s’arrête systématiquement au seuil de la figuration ce qui crée d’étranges compositions, quelque part entre la bande dessinée et les premier Miro Lui, passe allégrement de la tronçonneuse et du travail sur bois, donc à des sculptures animalières, à des dessins énigmatiques où il sollicite entre autres la figure, souvent cachée, du chasseur Le dessin est net, précis, le thème de l’arbre coupé en rondelles e s t f r é q u e m m e n t u t i l i s é p o u r é l a b o r e r d e patientes (re)compositions et l’on est curieux, évidemment de voir comment le couple aura géré cette (re)création commune sur le paysage et sa représentation Trois artistes pour 6 bras et six cerveaux, ça vaut deux fois plus le coup de faire ainsi un détour dans ce haut lieu viticole Profitons-en pour rappeler que Daniel Dezeuze expose toujours à la galerie ISBA de Perpignan (que gère aussi Sophie Phéline), mais en août sur rendez-vous, 19, rue des palmiers, tél 06 71 49 55 27 ) BTN

Jusqu’au 29 septembre au Château de Jau à Cases de Pène. Tél 04 68 38 91 38

ARTS PLASTIQUES
n LA PLUS COUPLÉE Jamais deux sans toi au Château de Jau
Sculpture de Pascal Navarro
l’ar t-vues • page trente-cinq • août - septembre
« Nuit » de Anne Colomes et Laurent Le Deunff

LA PLUS ÉCLATÉE

In Situ dans sept lieux de l’Hérault, de l’Aude et des P.-O.

Cettemanifestation s’étoffe au fil des années, et en même temps se répand, puisque pas moins de sept lieux sont réquisitionnés pour se voir confronter à des réalisations contemporaines On aurait pu s’attendre à de la sculpture, ce que rappelle la présence d’un Vladimir Skoda mais, outre que ce mot n’a plus beaucoup cours dans le milieu de la création actuelle, les choix se sont portés sur des artistes connus pour leur expérience en matière d’installation in situ, à l’image ou à l’exploration de matériaux inédits Claude Lévêque, à son accoutumée a recouru à la symbolique des lieux, l’église de l’abbaye de St-Guilhem, à son histoire et à sa topologie Il a ainsi installé dans la partie haute dans le transept deux immenses cercles lumineux semblant cacher les oculus, sources de lumière, et qui se meuvent sous l’effet de ventilateurs, suscitant un balayage d’ombres, et donc de vie, comme un souffle divin Dans la petite chapelle de gauche, au dessus de la vierge à l’enfant, et un crucifix sur l’autel, une couronne tournante de couteaux répond à la future d’épines qui caractérise le messie Ici encore un ballet d’ombres anime cet endroit voué à l’immobilité et à l’éternité de la foi Enfin, dans le cloitre, la cellule du moins est hantée par une aube toute nimbée de bleu rappelant l’intérêt de l’artiste pour l’internement, l’isolement, la solitude et bien sûr la souffrance avec laquelle il se sent souvent en communion Une par faite réussite mais qui en doutait avec un artiste d’une telle ampleur dont la générosité n’a d’égale que la provocation A quelques dizaines de kilomètres, la pièce, prêtée par le Frac, d’Anita Molinéro recourt à des matériaux modernes et urbains, en l’occurrence de la matière plastique noire triturée et boursouflée mais maintenue en suspens par des structures métalliques Un corps de chair soutenu par son squelette Dans la petite église romane de St Etienne d’Issensac, elle acquiert une présence fantomatique, quasi tellurique dans ce lieu de spiritualité censé détourner des enfers Une offrande en quelque sorte de la terre aux cieux Au musée de Lodève, un ancien hôtel comme l’on n’en fera jamais plus, témoin d’une opulence passée, Vladimir Skoda, toujours fidèle à la sphère, a installé une colonne de pluie d’or dans la cour du musée, thème mythologique et pictural Le spectateur doit donc lever la tête et appréhender l’installation dans sa globalité

n LA MÉMORABLE DE L’ÉTÉ

comme dans le détail, avec les différences de densité en fonction de l’éloignement visuel Avec l’impression que le ciel lui tombe sur la tête Et en se demandant comment cela tient, ou en quoi c’est fabriqué, d’autant que le volume de chaque goutte n’est pas négligeable Sur la terrasse du palais épiscopal, à Narbonne, Stéphen Marsden a quelque temps délaissé les préservatifs qui habituellement lui servent, agrandis, à confectionner des formes oblongues, pour user de la terrasse comme d’un grand échiquier dont les pièces sont des bustes, à dominante féminine, mais traités de manière inattendue, le visage étant supplanté par une fleur La religion a souvent eu maille à partir avec la féminité d’une part, avec le vêtement et le visage de l’autre Les six pièces, imposantes et énigmatiques sont perceptibles en plongée et invitent au jeu effectivement, de déchiffrage Plus au sud, à St-Michel-de-Cuxa, le sud coréen Moon Pi Shim a conçu plusieurs installations dans une luminosité bleutée qui souligne l’architecture du chœur d’une part, de la crypte de l’autre De manière atmosphérique dans le premier cas, d’autant que l’artiste s’est attaqué à la partie supérieure de la voute et également au fond, au-delà de la croix sur l’autel, de façon plus graphique dans le second où la structure

incurvée, quasi végétale du lieu est soulignée par des lignes lumineuses Au prieuré de Serrabone, l’installation est sonore puisque Bernard Pourrière nous offre un bouquet de micros interactifs et de chants d’oiseaux se modulant en fonction du parcours du visiteur Les sons semblent émaner de six cages vides, un peu comme ces lieux religieux voués en d’autres temps à une vie monastique active et quelque peu désertée par notre monde actuel Cela apporte légèreté céleste et spiritualité commune au lieu investi Enfin, Ange Leccia, au prieuré restauré de Marcevol, plonge le visiteur dans une rêverie en images mouvantes, autour du visage en plan fixe d’Audrey, nimbé de rose, avec intervention sonore mêlant chant grégorien et musique électrisée Un visage apaisé pour un lieu de paix et de vues de l’esprit Ce style d’exposition nous amène à reconsidérer nos habitudes en la matière Nous sommes habitués à voir plusieurs œuvres en un seul lieu et nous avons en l’occurrence affaire à une dispersion des lieux, la règle d’unité n’étant pas respectée Par ailleurs, il est assez rare qu’un même visiteur fasse ce parcours d’un seul trait L’unité de temps est également mise à mal On peut en effet privilégier tel lieu à visiter ou tel artiste et ignorer tel autre, ou encore profiter d’une opportunité pour faire un saut En d’autres termes choisir son itinéraire et son rythme Par ailleurs, chaque artiste investit le lieu de façon différente : certains vont en souligner l’esthétique, d’autres en critiquer l’esprit ou trouver en eux des éléments qui répondent à leur préoccupations habituelles Enfin, n’oublions pas que, si certains ont travaillé sur place, quelques œuvres ont été simplement déposées dans le lieu, pour y trouver un nouveau sens, s’entend Le concept en tout cas ne manque pas d’intérêt, d’autant qu’un effort a été fait par l’association Passe-muraille pour que les pièces contemporaines puissent être vues sans que le visiteur n’ait à se ruiner en visites multiples Terminons par le plus évident : les amoureux du patrimoine et donc du passé peuvent ainsi profiter de ce nouvel habillage ou cette occupation pour se familiariser avec un art qui, le plus souvent, leur échappe, faute justement de familiarité ou de rencontre avec lui BTN Jusqu’au 15 septembre dans 7 lieux héraultais, audois, pyrénéens Tél 06 63 27 15 63 ou 06 13 61 17 64

Un regard sur la collection du MAC à L’ESBA de Nîmes

Certes on est heureux que Carré d’Art accueille des artistes du monde entier, offrant à la ville de Nîmes le rayonnement culturel qu’elle mérite mais on est aussi contents de voir que certains des artistes que nous avons sur la main, dans la ville même ou à quelques encablures, n’ont sans doute pas démérité eux non plus puisqu’ils font partie de la Collection Certes le choix opéré par Isabelle Simonou-Viallat est loin d’être exhaustif (pas de Bordarier, de Clément, de Saytour mais tous sont-ils dans la Collection ?) Pourtant, force est de constater que les œuvres exposées rappellent à notre bon souvenir que nos artistes ne dépareillent pas avec ceux régulièrement présentés par cette même Collection et qui relèvent des grands noms de l’art international notamment de l’Allemagne (Grand est toutefois dans Movin Foster) Mais ici on a mis surtout l’accent sur le dépassement des genres et la perception originale des matériaux Le marseillais Richard Baquié et le néo-camarguais Jean Azémard, le provençal Tony Grand nous ont prématurément quitté, ce qui rend d’autant plus émouvante la dynamique flèche métallique sur chaise longue nous invitant à traverser le présent du premier nommé changeant de sens selon qu’elle est perçue d’un côté ou de l’autre, tandis qu’un tambour tourne en dispensant de l’air (1985) Richard Baquié : un artiste qui mériterait une rétrospective Quant à Jean Azemard (1987), il parvient à donner une forme souple au béton en le conjuguant à du carton peint, rigidifié, renouvelant radicalement la perception que l’on peut avoir du support et de la sur face On pense à un signe mural, où le béton s’émancipe de sa fonction usuelle L’œuvre de Toni Grand (1974), poutrelle courbée jusqu’à un point maximum de rupture du bois, est temporairement en restauration Mais si l’on peut avoir une pensée émue pour ces deux grands artistes, n’en négligeons pas pour autant les vivants : Viallat bien sûr,

avec une série de dessins préparatoires à ses sculptures, moins connues du grand public et qui combinent des matériaux souvent récupérés et posés en équilibre précaire, et puis cette sorte d’échelle, de 1988, dont les échelons rythment le vide de jaune et de vers tandis qu’un cadre orange donne une forme longiligne à cette sur face de toile émondée, le centre noir donnant l’illusion du support qui sert de sommet à un escabeau Et puis, Yves Reynier et ses superbes dessins, fruits de son art du bri-collage où s’exprime sa pensée hantée par les symboles universels, les signes culturels, sa mythologie personnelle aussi On peut voir aussi une planche à découper et un skate, plus sobres mais qui renouvellent également notre représentation du tableau et autre support mural Comme on le voit, ces artistes sont des poètes du matériau qu’ils soumettent à une véritable métamorphose afin de lui faire exprimer ses potentialités refoulées D’où le choix d’une génération plus jeune, celle des Andrieu, Laube et Gagneux, le premier combinant des pneus qui forment une margelle avec du verre épais modelé en entonnoir pour précipiter notre regard dans les profondeurs d’un malstrom visuel où notre rapacité scopique se

perd et se noie, même si l’artiste a prévu un garde-fou protecteur Les pièces murales, avec leurs trois épaisseurs de verre, verticales ou horizontales, s’efforcent de donner forme à cet égarement Laube est passé maître du trompe l’œil Son tableau de bois (92), blanchâtre, a toutes les apparences d’un immeuble aux ouvertures géométriques, régulières et abstraites, mais improbable car on n’entre pas par une fenêtre, la porte brillant ici par son absence Quant à Gagneux, l’or fèvre des sons, une œuvre de 1990 semble boursoufler le mur afin de nous inciter à glisser notre œil vers un robinet-fontaine, clin d’œil évident à Marcel Duchamp, le papier peint en sus Le niçois Castellas, que l’on avait pu apprécier dans la galerie nîmoise de Marthe Carreton avant le grand naufrage, utilisait entre 85 et 87 des matériaux inattendus à base de métal et de carton ondulé pour concocter de petits objets muraux pleins de grâce et d’ingéniosité Enfin, l’immense Pierre Buraglio, l’un des piliers de la galerie Trintignan, joue sur des effets de cadre dans le cadre et renouvelle notre conception du paysage avec son tableau noir et blanc, abstrait, mêlant bois, métal et toile Une exposition qui fait du bien et rassure ! Non, nos artistes ne sont pas restés inactifs dans les années 80-90 et l’on espère que l’on aura l’occasion, de temps à autre, de les mettre en exergue ou de considérer ce qu’il s’est produit les vingt années suivantes, qui coïncident justement avec l’existence de Carré d’art Il importe de temps à autre de le rappeler Profitons-en pour saluer le départ à la retraite de Dominique Guther z qui aura beaucoup œuvré pour que ses étudiants – des Beaux-arts - exposent hors les murs (notamment dès 2014 dans les toutes nouvelles salles, ouvertes au public, du lycée de Lunel) BTN

Jusqu’au 18 octobre à l’ESBA, Hôtel Rivet. 10, Grand-rue à Nîmes. Tél. 04 66 76 70 22.

l’ar t-vues • page trente-six • août - septembre
n
ARTS PLASTIQUES
Œuvres de Buraglio, Reynier et Azemard Installation de Claude Lévêque

n LA SOUS-RÉALISTE DE L’ÉTÉ Under Realism à la Galerie ACMCM

Aespace généreux, exposition débridée voire exubérante

A voir ces treize chevaliers et amazones de l’apocalypse, on se dit que l’art peut encore remuer les tripes et, sur un plan idéologique, enterrer définitivement la notion de bon goût Beaucoup d’organique et de viscéral, de têtes coupées ou de doigts d’honneur (de doigts d’horreur, en quelque sorte, comme chez Gouery) de scatologique et de sexe (Stéphane

Pencréac’h en tête, même si le masque grimaçant à nez de pénis, d’Isaacs mérite aussi d’être relevé ), mais après tout ne sommes-nous pas tout simplement dans l’humain ?

Et l’humain peut déranger, il n’est ni angélique ni tout rose, ou alors à la manière des petits cochons Il n’est ni forcément gracieux (je pense aux obèses du britannique John Isaacs ou aux monstres en céramique de notre Michel Gouery national, tous deux grandeur nature et en volume), ni forcément bien proportionné (les dessins au fusain à tête démesurée du franco-serbe Marko Velk), par fois même pas totalement humains (les êtres en symbiose ou l’odalisque dans les tableaux de la bulgare Oda Jaune, la fillette aux quatre yeux et à la bouche béante de Raphaelle Ricol) S’ils sont beaux oui comme Bowie, c’est l’aspect organique qui est mis en exergue dans les dessins colorés de Vuk Vidor, originaire de Serbie

Et quand ils ne le sont pas (beaux oui comme ), les dessins noir et blanc saturés du croate Davor Vranic, au cadrage très savant, expriment la torture la plus perçante, la plus aigüe dans une débauche infernale d’objets et de corps résignés De quoi tourner les sangs, retourner l’estomac, crisper les sens des âmes sensibles

La plupart de ces artistes sont jeunes ou le sont encore : ils n’ont pas froid aux yeux, notamment quand ils viennent des pays de l’Est qui ont connu la guerre, l’horreur et ne sauraient donc se contenter de spéculations intellectuelles ou de reconduire l’art plus ou moins sage des privilégiés La religion est

battue en brèche, malgré la fascination esthétique qu’elle peut procurer, comme dans les tableaux de Pencréac’h

La réaction première peut être de rejet, surtout pour les amateurs de monochrome et d’abstraction radicale, ou de paysages bien léchés mais voilà le genre d’expo qu’il faut aborder sans préjugés, et on se laisse petit à petit apprivoiser : les paysages avec oiseaux plus ou moins décapités, sur fond neigeux, essaimé d’herbes folles traitées par le pinceau avec nervosité, de Léopold Rabus sont criards sont troublants en ce qu’ils témoignent d’un univers désolé, nerveux, hanté d’angoisses primitives Au demeurant certains, notamment les frères Rébus ne se privent pas de références à leurs aînés, ou à l’histoire de l’art (la corne d’abondance, très saignante chez Till Rabus) On pense par fois à Bacon, voire à Dali, à des réminiscences surréalistes, tournées systématiquement du côté de la provocation et de l’extrême Pas de recherche ici d’un point ou d’un lieu sublime Les peintures du serbe Djordje Ozbolt (le Guggenheim en

pleine nature africaine, deux statues qui contemplent une étendue d’eau ou le crépuscule) ou ses sculptures (singe vert sur gazelle jaune, sur lion rouge, sur éléphant noir) ne manquent pas d’humour Car il ne faudrait pas s’imaginer que l’on est devant une galerie de cas pathologiques ou presque L’obèse d’Isaacs, c’est un peu notre civilisation qui engraisse, et les cinq (auto ?) portraits à la robe rouge de la jeune femme qui refuse qu’on la regarde en s’enfouissant le visage dans ses mains, de la russe Natacha Ivanova, sur fond caravagesque, rappellent la dictature des médias et la difficulté à leur échapper, pour peu qu’ils aient jeté leur dévolu sur vous Sans doute aussi notre rapport ambigu aux autres, dont nous avons besoin et dont nous nous défions en même temps, malaise de la civilisation Les sujets peuvent ainsi s’avérer plus sérieux qu’il n’y paraît, comme le soulignait Rabelais

Kosta Kulundzic (devinez l’origine ?), manifestement influencé par la BD, les mangas et les films d’horreur présente une jeune fille souriante, au moment même où elle vient de commettre un crime grand-guignolesque avec une simple pelle à décapiter, ou jouant du piano devant une mise en scène macabre

On sort donc de l’exposition moins bouleversé dans nos valeurs que convaincu que tous ces artistes nous ont joué un bon tour Celui de nous familiariser avec une philosophie de la vie qui n’intègre l’horreur, la violence et la mort que pour mieux nous aider à franchir nos limites

Car rien de ce que produit l’humain ne doit nous être étranger, si nous ne voulons pas reproduire sempiternellement le parti pris de l’exclusion et des tragédies, individuelles ou collectives, qu’elles supposent

J u s q u ’ a u 2 9 s e p t e m b r e , à l a G a l e r i e A c e n t m è t r e sducentredumonde - 3, avenue de Bretagne à Perpignan

Tél 04 68 34 14 35

Impulsée par la sémillante Sylvie Logeux (enseignante et artiste performante ), se sont mises en place, cela fait maintenant huit ans, des résidences d’artistes ponctuées par l’acquisition d’une œuvre réalisée pour la circonstance, durant le séjour

Récemment restauré, le lycée Louis Feuillade, dont on fête les 150 ans, démarrera l’année scolaire en beauté et vitalité voire audace par l’inauguration d’un lieu d’exposition d’une capacité inouïe, à même d’absorber les identités déjà remarquées

Musidora, c’est l’égérie de Louis Feuillade Ainsi, faut-il lire ce bilan récapitulatif du parcours déjà effectué comme un tremplin vers un avenir déjà planifié

Que l’on en juge : partenariat avec le FRAC (expo entre Toussaint et Noël) sur le thème de Fantômas, cher à l’esprit du cinéaste, nouvelle résidence consacrée à la toute jeune Selma Lepart (début 2014), exposition d’étudiants des Beaux-Arts de Nîmes (dont certains ont été formés au lycée) vers Pâques, livres d’artistes (Editions Rivières) enrichis d’œuvres murales en fin d’année, et sans doute une intervention de Frédéric di Martino qui déposerait une fresque Mais pour cette ouverture, les sept artistes ex-résidents ont bien voulu réaliser de nouvelles pièces, le huitième Luc Bouzat, qui nous a quittés récemment, ayant dû naguère renoncer à son engagement pour cause de maladie non sans avoir suggéré l’idée d’acquisitions d’œuvres Manifestement, le choix du comité de sélection s’est avéré éclectique puisque l’on trouve aussi bien des artistes néo dada comme Jean-Claude Gagneux (également enseignant aux Beaux-Arts de Nîmes), véritable poète des objets sonores, ce qui n’exclut pas un regard critique porté sur l’Histoire de l’art (ainsi que l’on pourra le constater le jour du vernissage), un passionné de science et de dynamisme électrique à l’instar de Rémi dall’Agglio (qu'on attend dès la rentrée à La Vigie), lequel recourt aussi beaucoup aux objets afin d’animer la sculpture ; enfin une exploratrice du rouge sang, par l’objet, le dessin ou la photographie comme Martine Lafon, et son travail sur la notion de frontière A ces trois qui ont inauguré le principe, ont succédé Hamid Maghraoui (enseignant aux Beaux-Arts d’Avignon), qui détourne les objets de leur fonction

première pour réaliser des photographies en trompe l’œil mais aussi des installations à base d’antennes paraboliques transformées en virtuelles soucoupes volantes ; puis le peintre Fabien Boitard, dans un esprit satirique et iconoclaste qui n’exclut pas la volonté de redéfinition de l’acte pictural à la lumière des apports des technologies nouvelles ; la toute jeune encore Audrey Martin qui transforme ce qu’elle touche en or, ou une vielle machine à écrire à machine de caractère, à dessiner ; et l’encore plus jeune diplômée, Dorothée Clauss, que l’on pourrait rapprocher de l’hyperréalisme si ne se lisaient pas dans ces introspections et autres portraits les malaises de notre temps

A ce septuor, il faut ajouter Luc Bouzat, alias Peintrake le magicien, son bouzascope réservant des surprises, ses plans fixes sur l’éternelle mer toujours recommencée, ses travaux manuels à base de jus de coquelicot, véritable hymne à cette vie qui s’apprêtait à le quitter

Même si les artistes ont travaillé sur le thème de la lumière, les organisateurs ont voulu anticiper sur le proche avenir plutôt que de commémorer le seul passé S’y ajoutent ainsi deux noms qui auraient pu tout aussi bien se voir également sélectionnés (ce qui se fera, pour l’un d’eux, dès la saison 2014-2015), le nîmois Joris Brantuas, peintre de la joie de vivre mais aussi redoutable performer et créateur d’événements dans un esprit d’interrogation incessantes des contradictions du milieu de l’art Joris Brantuas fera, dans le même temps, une exposition personnelle dans l’appartement du 53, rue Notre-Dame (Tél 06 23 75 37 21), laissé disponible pour les artistes de manière à pallier ainsi les difficultés des galeries Il devait présenter des petits tableaux carrés composés de divers tissus, d’échappées hors du cadre, d’interventions formelles et festives auxquelles ce peintre nous a habitués (du 6 au 28 septembre)

Elle s’intitulera Énergies, en particulier celle de la lumière du soleil dont une espagnole, à qui il rendra hommage, a réclamé le droit de propriété Et l’on sait que Joris Brantuas n’en manque pas Enfin Estelle Contamin, laquelle rythmera l’exposition dans son ensemble de ses interventions colorées faites de coulures débordant le dessin, le tableau, la stèle même et réservant quelques surprises à ceux qui s’en approcheraient de trop près Le lieu sera ouvert au public, pas seulement aux lycéens et enseignants, lesquels trouveront là une bonne occasion de faire réfléchir leurs élèves sur la création d’aujourd’hui, sous toutes ses formes Toujours est-il que le lycée s’ouvre à l’extérieur, ce qui ne peut que lui permettre d’assurer le rayonnement auquel il aspire, de même qu’il assure ainsi sa mission d’ouverture aux idées nouvelles et sa chasse aux préjugés, lesquels ne laissent pas d’inquiéter par les temps qui courent

Du 19 septembre au 15 octobre, Galerie Musidora du lycée Louis Feuillade à Lunel. Tél. 04 67 83 51 00.

l’ar t-vues • page trente-neuf • août - septembre ARTS PLASTIQUES
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n LA PETITE NOUVELLE DE
LA RENTRÉE La décade prodigieuse à la Galerie Musidora à Lunel
Œuvre de Stéphane Pencréac’h Installation d’Estelle Contamin

n LA PETITE GALERIE QUI MONTE

Sur faces à la Galerie Leonardo Agosti à Sète

Aveccette troisième exposition, Sur faces, en référence directe au mouvement que l’on sait (Dezeuze d’ailleurs habite Sète), la Galerie de Léonardo Agosti montre qu’elle n’a aucun complexe malgré la présence du Crac tout proche, qu’elle entend soutenir la jeune création, ce qui n’est pas si courant, et enfin qu’elle s’intéresse aux artistes locaux, pour peu qu’ils aient de l’intérêt ou que leur début de carrière soit prometteur, ce qui semble être le cas de Jean Denant Ce dernier a donc fabriqué de petits paysages en plâtre, aux contours incertains, sur lesquels sont projetées des images de chantiers urbains

Les séries produites frappent par leur caractère tridimensionnel, le support ou la sur face du tableau semblant soumis aux caprices manuels de l’artiste et non tributaires des contraintes de l’angle droit, du fini et du bien léché qui caractérisent nos conceptions d’un certain bon goût En plus les images-référents sont en noir et blanc, comme pour signifier la banalité de la référence, et produisent des effets de trompe-l’œil Bref, on pense à des œuvres volontairement inachevées ce qui colle à la fois avec le concept de chantier mais aussi avec l’idée qu’une œuvre n’est jamais

totalement achevable, ce qu’avait compris Picasso, car on aurait toujours pu la présenter différemment De plus, l’accrochage, tantôt vertical, tantôt à l’horizontale de ces paysages en relief, témoigne d’une réflexion qui ne laisse rien au hasard Jean Denant a également construit une sorte de palissade à partir de cartons ou d’isolants sur lesquels il a e s q u i s s é p r é c i s é m e n t l e s c o n t o u r s d ’ u n

immeuble en chantier, avec des propositions de couleurs et des balisages fluorescents, une œuvre in progress en quelque sorte qui définit assez bien sa conception du travail artistique Toujours sur le métier remettre son ouvrage, privilégier l’éphémère sur l’éternel, bien vaniteux comme ne nous le dit que trop une certaine peinture Vincent Dulom n’est présent qu’avec une seule pièce mais qui captive,

Fabien Boitard/Julien Descossy

Voilàune galerie où l’on affirme fermement que l’on aime la peinture et qu’elle n’a pas fini ni de nous instruire, ni de nous séduire Les deux artistes exposés le prouvent, qui sont encore jeunes et tout aussi confiants, le premier s’imposant de plus en plus comme le peintre régional le plus doué de la région, le second se faisant un prénom, son nom rappelant quelque chose au vieillard que je deviens En fait, ces deux artistes montrent à quel point on n’en a pas fini avec la peinture et sans doute on n’en finira jamais, et ceci pour plusieurs raisons : la première, c’est que le monde a beau évoluer, les moyens techniques devenir de plus en plus per fectionnés, la technologie au service des artistes devenant de plus en plus sophistiquée, la peinture aura toujours la possibilité de s’inspirer de ce qui lui tourne le dos pour se refaire une jeunesse et se sustenter des apports qui la dénient

C’est assez net chez Fabien Boitard qui tourne en dérision systématiquement les moyens modernes de réception de l’image, les codes qui la constituent (pensons à la météo, au camembert à proportions ), les imper fections qui la caractérisent (flou, pixellisation, surimpression ) pour en faire son bien : du pollen des images, il fait son bien pictural

Il témoigne de surcroît d’une observation assez stricte de la réalité mais la déforme au gré de sa nature iconoclaste Une tente ne peut que brûler (a fortiori si un château la hante), un tuyau d’arrosage, dérailler, à l’instar d’un train électrique et ceci avec une science de l’association d’idées (et le monde moderne nous oblige à penser plusieurs choses en même temps, au point de les confondre ou les mêler), les ronds dans l’eau d’un canard en plongée peuvent pour son cul émergeant s’avérer une cible Un motif peut en cacher un autre : ainsi des allusions sexuelles, trop criardes pour être perçues de prime abord, ce qui ne manque d’ailleurs pas

de faire sourire quand on voit certains s’escrimer à identifier l’objet Bref le tableau devient chez Boitard un espace satirique d’inventivité brute, engendrant un plaisir à la fois de connivence intellectuelle et de reconnaissance esthétique, car il sait orchestrer les teintes avec une rare acuité Pensons à son impri-

mante à images et qui fabrique des variations en couleurs La seconde raison pour laquelle la peinture n’est pas morte, c’est parce qu’un tableau est un objet parmi d’autres et donc parmi tous ceux auxquels peuvent recourir les artistes, la longévité, l’historicité, l’ancestralité en plus Quiconque peint reproduit des gestes

attire et dans laquelle le regard égaré vient se perdre de s’y plonger A partir d’une feuille incurvée en collerette une tache de couleur imprimée, verte, irradie et vibre, se modifiant selon nos déplacements C’est comme si deux regards se confrontaient : le nôtre et celui émanant de cet œil unique, d’un format facial au demeurant A notre droite, Estela Alliaud a plissé le mur selon un procédé qui garde tout son secret (le secret se crée sous nos yeux) Cette artiste semble attirée par l’événement, surtout s’il est soumis aux aléas de l’impondérable : la neige qui rigidifie quelques linges jetés au sommet du Mont Ventoux, une digue de réglettes débordées par du lait un peu trop pressant sur le sol envisagé, une tache de soleil sur un mur ou des diffusions de cendres au sol, à l’angle articulant mur et sol Le tout dans une étonnante économie de couleurs puisque les tons tournent autour du blanc et du gris De quoi se rafraîchir le regard après les rutilances du MIAM, du musée Paul Valéry, de Lodève et Collioure BTN

Jusqu’au 24 août - Galerie Léonardo Agosti, quai Aspirant Herber à Sète, puis sur RV Tél. 04 30 41 38 26.

primitifs issus d’autres époques, y compris pariétales La peinture est donc légitime Surtout si elle est capable de surprendre, c’est le cas de Fabien Boitard mais aussi, avec une technique plus conventionnelle (dans la facture du moins), de Julien Descossy Sa peinture a tendance à troubler, à égarer le regard D’abord, il semble avancer en flâneur de l’espace urbain, trouvant dans la ville des motifs d’expérimentation : ces mannequins, si féminins que l’on dirait des femmes, ces pigeons qui se partagent un peu de pain, comme le feraient des êtres humains, ou des peintres (ces spécialistes du peint) cherchant à acquérir leur part du gâteau, ces bouquets de jambes dont on se demande d’où elles sont perçues et ce qu’elles signifient, ces chaussures à talons hauts dont certains passent pour des fétiches, mais aussi ces ports désolés, abandonnés comme l’est la peinture, et qu’il faudrait aider à restaurer, à fortifier (d’où le recours au ciment ?), cet aquarium où une carpe erre parmi des poissons rouges, encore un symbole du peintre solitaire parmi les siens Ajoutons à cela que la peinture prend son sens du contexte où on la met en œuvre Et que chaque époque, chaque pays, chaque lieu, chaque culture, va lui octroyer un sens différent Enfin, il en est de la peinture comme d’une forme poétique que l’on peut, ou pas, décider d’utiliser ou de ne pas utiliser : la totale liberté devenant la norme, le retour aux anciennes normes, enrichies des récents acquis, faisant partie des éventualités Malgré certains frémissements non négligeables, il est vrai qu’elle n’est pas encore en odeur de sainteté, en tout cas du côté de chez nous Heureusement qu’il existe de petites galeries déterminées à ne pas laisser s’éteindre le flambeau BTN Jusqu’au 9 novembre, galerie Odile Oms12, rue du commerce à Céret Tél 04 68 87 38 30

l’ar t-vues • page quarante • août - septembre
n A LA GALERIE ODILE OMS À CÉRET
ARTS PLASTIQUES
Œuvre de Jean Denant Œuvre de Fabien Boitard Œuvre de Julien Descossy

DELEUZE ROCHETIN

Ona beaucoup écrit sur les mots dans la peinture, Michel Butor consacrant jadis un essai à ce sujet Et il est vrai que, si la peinture suscite de la pensée et que cette dernière se formalise de manière linguistique ou verbale, il faut bien supposer que toute notre expérience de la peinture met en jeu la relation même que nous entretenons avec les mots

On s’est moins penché sur la sculpture ou sur l’architecture et c’est l’un des intérêts de cette exposition de réunir les trois disciplines : peinture avec Martine Lafon, sculpture avec C é c i l e A n d r i e u , a rc h i t e c t u r e a v e c D e n i s Pondruel, auxquelles il faut ajouter les deux cousines de la première citée que sont la gravure ou la photographie (que Martine Lafon n’hésite pas à conjuguer ou à traiter séparém e n t ) C é c i l e A n d r i e u c o n f e c t i o n n e d e s volumes inspirés du jeu de go ou de son expérience des jardins japonais pour proposer un véritable parcours dans ce qu’elle nomme un j a rd i n d ’ i n té ri e u r L a p a rti c u l a ri té d e c e s 26 « pierres » , grises, qui jalonnent la promenade méditative est qu’elles sont fabriquées à partir des formes induites par les fonctions manuelles, plutôt aptes à pétrir et à polir qu’à privilégier les arêtes et angles, à l’aide de mots récupérés dans quelque dictionnaire

Le mot consigné dans ce recueil prend normalement son essor d’être extrait du virtuel pour être distribué dans le réel, celui de la communication, écrite ou verbale Chez Cécile Andrieu, les mots n’expriment que du silence p u i s q u e s e u l e l e u r v a l e u r s i g n i f i a n t e e s t exploitée, pas la valeur signifiée Ainsi aboutiton à ce paradoxe que ce qui est fait pour

n LA PLUS LISIBLE

ARTS PLASTIQUES

Entre les mots…

résonner finit sous la main de l’artiste par devenir muet Mais là où les mots reviennent à la charge, c’est qu’ils sollicitent notre capacité d’interprétation Faites taire le langage, vous ne ferez pas taire les hommes, qui se définissent justement de leur faculté de parler Sur le mur, 26 cubes, emplis de mots placés dans l’ordre alphabétique, forment comme des hauts parleurs dialoguant avec le jardin suggéré Du jardin d’intérieur on passe au jardin intérieur avec Denis Pondruel lequel réalise de petites bâtisses, impénétrables, à l’instar de notre esprit pour ceux que Sartre appelle les autres Chacun de nous pense

pour soi et demeure imperméable au regard perçant d’autrui qui lui est pourtant nécessaire C’est ce que figurent ces chambres cubiques, compactes et impénétrables, sauf que l’artiste les sertit de phrases lumineuses, en fibre optique, souvent empruntées aux poètes A la fulgurance jaculatoire du texte s’oppose donc la massive gravité de la petite architecture en béton qui s’en retrouve illuminée Car c’est bien la pensée qui irradie de ce jardin intérieur et donc, quelque part, une source de lumière D’où la tendance à remplacer le texte par de l’eau, avec toutes les circulations souterraines qu’elle suppose et qui

figurent bien, à leur tour, l’émergence de la pensée Avec Martine Lafon on passe du jardin d’intérieur au jardin de l’enfance, du maître américain de la peinture abstraite : Mark Rothko La relation aux mots de Martine Lafon est également évidente si l’on sait qu’elle a toujours sollicité les auteurs pour réaliser bon nombre de livres d’artistes, de son cru ou chez d’autres éditeurs C’est le cas pour celui publié avec Gilbert Lascault et qui interroge la genèse du rouge dans l’œuvre de Rothko Ainsi verra-t-on des peintures et gravures, inspirées de paysages neigeux du nord oriental de l’Europe (La Lettonie, où Martine Lafon s’est rendue en résidence), d’où fut originaire Rothko On y perçoit la lente montée fantomatique du rouge, figurée par des silhouettes en train de mener quelque battue, avançant progressivement vers le premier plan, à partir du fond forestier et de la ligne d’horizon Martine Lafon interroge aussi les images d’enfance du grand peintre à qui sa ville natale vient de rendre hommage par l’ouverture d’un Centre, photographiant ce qu’il reste des activités qui auraient pu laisser en lui une trace indélébile Il faut savoir que c’est la couleur rouge qui donne son unité à l’œuvre de Martine Lafon, et qu’elle en cherche les échos et symboles dans toutes les activités humaines, féminines et artistiques Passant outre les frontières entre les individualités, elles est bien à l’image de cette exposition qui mêle ainsi les genres

Du 28 juillet au 14 septembre à la Galerie Deleuze Rochetin, Route d’Uzès, Chemin du Moulin à Arpaillargues (30).

Parallèle + Yvan Salomone au LAC à Sigean

Onpeut avoir trois bonnes raisons d’aller voir l’exposition estivale au LAC D’abord, on y est accueilli par des tableaux du fondateur du lieu soi-même, et de trois de ses amis lesquels déclinent, à tour de rôle, trois conceptions picturales ou plastiques qui forment comme une gradation, de l’abstraction la plus pure à la figuration la plus débridée, en passant par des toiles libres couvertes de formes répétées Certaines fondées sur la luminosité des blancs, d’autres sur la rutilance des couleurs L’un s’inspirant de la nature, l’autre de la mathématique et de son rapport à l’architecture, un troisième d’une forme trouvée par hasard et qui ne se réfère qu’à elle-même, le dernier de tous des personnages qui hantent les comics et les bandes dessinées Chez les uns, c’est la couleur qui prime, chez les autres, son absence ou le graphisme avant tout Piet Moget, même s‘il propose cette année des petits formats est le représentant de la Grande peinture, celle qui prend son temps, qui cent fois sur le labeur remet tous les jours son ouvrage Issus de l’obser vation quotidienne de la nature, ses paysages maritimes ont fini par devenir abstraits, jouant avec la ligne d’horizon dans un approfondissement d’une couleur brumeuse qu’il a en quelque sorte inventée et qui n’est pas sans rapport avec le plat pays dont il est originaire Ainsi sa peinture peut-elle se lire de deux manières, figurative ou abstraite, et les deux à la fois : or deux des peintres invités, Viallat et Erro, plus ou moins de sa génération, déclinent une des deux pos-

tulations Viallat, sur toile libre, ou tissus récupérés, bâches commandées, dans une symphonie de couleurs dont il le secret et une régularité dans le travail proche de Piet Moget, pour ne point parler de la constance du motif, malgré l’infini des variations possibles Antonello Curcio, le plus jeune, s’intéressant davantage aux effets de l’in situ et au rapport qu’entretiennent ses tableaux et dessins avec l’architecture qu’il lui faut investir Il est davantage tenté par la géométrie alors que Viallat s’efforce de l’éviter Erro, quant à lui, sature la sur face de ses toiles de scènes violentes, de créatures tantôt monstrueuses tantôt au contraire d’une beauté foudroyante mais moderne, dans un graphisme virtuose, le plus souvent vivement coloré, qui n’exclut pas le recours au noir et blanc On est dans la figuration narrative, voire critique, inspirée déjà des nouveaux moyens, techniques, de

fabriquer des images

La deuxième raison se trouve à l’étage On entre alors dans l’esprit du fondateur et des amis de l’artiste Et l’on s’aperçoit ainsi de la diversité des goûts du collectionneur, toujours aux aguets Les diverses tendances de l’art contemporain s’y retrouvent, ici encore dans une grande liberté et l’on en profite pour réviser les diverses expositions ayant occupé le lieu depuis sa création La collection, réorganisée chaque année, est toujours renouvelée, avec des modalités de présentation différentes, ce qui crée la surprise de retrouvailles ou au contraire d’une nouvelle rencontre On ne saurait tout citer mais les noms de R o b e r t M o r r i s , D a d o , M e s s a g i e r, O l i v i e r

Debré, Spescha, Combas, Appel, Alkéma, Arman attirent l’attention Enfin, troisième raison, l’exposition Yvan Salomone, dans le cadre des trente ans du

FRAC et donc de la célébration d’Ulysse l’original Yvan Salomone a choisi de présenter ses aquarelles, toujours de même format, par séries de quatre, et verticalement, contrecarrant ainsi la hauteur du lieu et perturbant nos habitudes de lecture Chacune d’elles nous amène sur des lieux désertés par la présence humaine et qui, pourtant, renvoient à des réalisations et des abandons qui ne le sont que trop Chantiers navals, docks, chantiers tout c o u r t , t e r r a i n s v a g u e s , n o m a n ’ s l a n d s , Salomone parcourt le monde, un peu comme Ulysse, pour y trouver finalement un peu partout les mêmes paysages L’originalité de son travail consiste en ce que le recours à l’aquarelle surprend, en ces époques de rejet de la peinture, de ses techniques et de sa tradition, en particulier pour traiter un sujet ultra contemporain L’aquarelle fait acquérir une légèreté insoupçonnée et une lumière qui se répand d’ailleurs dans les immenses salles du LAC Le travail de Salomone relève lui aussi de l’observation du monde et du paysage tel qu’il se présente à nous aujourd’hui, et sa recherche d’une rigueur voire d’une métrique (que l’on retrouve dans la confection des titres), crée également un parallèle avec l’esprit des toiles du maître de céans Le Lac s’informe donc de ce qu’il se fait de plus audacieux dans son époque Trois raisons au moins mais rien n’interdit d’en trouver d’autres

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Jusqu’au 21 septembre au LAC - 1, rue de la Berre, Hameau du Lac à Sigean

Tél 04 68 48 83 62

l’ar t-vues • page quarante et un • août - septembre
Aquarelles d’Yvan Salomone
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n A LA GALERIE
Œuvre de Martine Lafon

Ber nard Plossu au Pavillon Populaire à Montpellier

Grâce au Pavillon Populaire et à la municipalité nous aurons donc cet été l’opportunité de découvrir l’un des plus grands photographes français de ces dernières décennies sans pour cela nous coltiner tout le parcours arlésien (même si les deux ne sont certes pas incompatibles)

L ’ i n c o n v é n i e n t d e l a p h o t o g r a p h i e , c ’ e s t qu’elle est souvent pléthorique et en ce sens correspond bien à la satisfaction des besoins de savoir ou de voir ça (pour en faire quoi ?) qui caractérise nos époques rapaces

Mais dans le cas de Bernard Plossu, il s’agit d’une rétrospective de tirages peu connus, remarquablement subdivisés en séries et sections, ce qui évite la lassitude (Voyage mexicain, Déserts ), bien réparties entre le rezde-chaussée (Still life, Paris), plus intimiste, et le premier étage (Vive l’ouest américain, Les lointains proches ), davantage ouvert aux surprises du voyage - distinguant par ailleurs l’Europe des autres continents

Le tout gratuit, ce qui permet de revenir au besoin si l’on a envie de vérifier tel détail

Il s’agit en effet des séries de Bernard Plossu, ce maître du noir et blanc, mais dont on pourra découvrir qu’il excelle également dans son activité dès lors qu’il choisit de s’exprimer par la couleur, avec divers appareils plus ou moins inattendus, suivant le cours de l’évolution technique, ou de sa fantaisie En particulier, depuis sa découverte du procédé Fresson qui lui permet de réaliser des images faisant

penser à des petites peintures des maîtres du siècle précédent

En fait, Bernard Plossu n’aura cessé, en une c i n q u a n t a i n e d ’ a n n é e s d e p r o d u c t i o n , d e sillonner le monde, qu’il s’agisse de l’Europe et de ses capitales, de l’Afrique et de ses déserts, de l’Amérique et de ses grands merveilles, par fois aussi de ses contrastes Mais aussi la France et notamment le Paris de sa jeunesse, toujours riche de surprises et d’his-

toires en devenir Le pittoresque local n’est pas toujours présent et il arrive au photographe d’isoler un détail contrastant avec le lieu visité

C’est d’ailleurs ainsi que l’on peut constater que l’art est partout, qu’il s’agisse d’un genre ou d’une école picturale, auxquels un assemblement fortuit d’objets ou un jeu de lignes dominantes, un effet de perspective, un rapprochement de couleurs, peut nous faire pen-

ser, de façon quelquefois assez amusante Cela dit, Bernard Plossu ne reste pas figé sur la découverte d’un paysage inédit ou sur un détail pittoresque et formellement plastique Il lui arrive très souvent de saisir le charme instantané d’une harmonie colorée ou d’un jeu de lignes dans des « choses de peu » arrachées à la réalité, souvenir d’une intuition présente et qui ne se reproduira jamais plus telle quelle Au fond, c’est à un voyage dans une existence, que nous convie cette rétrospective Une existence vouée au regard sur le monde, avec cette touche de nostalgie qui saisit celui qui regarde, en écho à celui qui a su regarder Le procédé Fresson, parce qu’il est issu d’un autre monde, renforce cet effet qui témoigne d e l ’ i n f i n i e r i c h e s s e d ’ u n e r é a l i t é d e v a n t laquelle nous passons trop souvent indifférents, ou soucieux seulement d’en apprécier le clinquant

Chez Plossu, comme chez Beckett, foin de grandiloquence, et pas de laisser-aller dans les petites choses D’ailleurs, les formats sont toujours modestes Car le photographe doit demeurer discret, se fondre dans l’environnement qui le sollicite

C’est à ce prix seulement que la rareté, l’unicité des êtres et des choses, se laissent apprivoiser

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Juqu’au 6 octobre au Pavillon Populaire, Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier Tél. 04 67 66 13 46.

Pier re Malphettes / Festival photo culinaire, For teresse de Salses

Pierre Malphettes est un véritable poète des tubes fluorescents que nous nommons, par commodité, néons

En spectateur de la nature dont il sait extraire l’essence scientifique, notamment physique, il est capable de transformer ce matériau banal et le plus souvent fonctionnel au gré de ses observations : ainsi l’a-t-on vu mimer la chute d’une feuille, le parcours d’une fourmi ou encore de gouttes d’eau finissant par délimiter des cercles concentriques Le mouvement est de la sorte figé, et la culture, la technologie humaine, l’art sont conciliés avec les merveilles insoupçonnées de la nature : ses gestes, son écriture

La Forteresse de Salses se prêtait à l’intervention d’un artiste tel que lui, parce que ses murs massifs appellent des besoins d’ouverture, que ses corps et parties protégées du soleil et plongées dans la pénombre réclament la lumière, et aussi parce que le destin de ses anciens occupants, militaires défendant le bastion, avait quelque peu à voir avec la mort Ainsi, les « Blanc Néon » retenus pour ce parcours lumineux, s’ils peuvent se lire comme tels, trouvent-ils leur signification temporaire de leur séjour dans un tel lieu « La fumée » par exemple, où l’artiste-sculpteur modèle les tubes jusqu’à leur faire prendre la forme de volutes, incite-t-elle à une échappée par le haut, voire à une communication par signe telles qu’ont pu la rêver les gendarmes soumis à l’isolement Haute de trois mètres, elle renvoie entre autres à la notion de foyer, celui que l’on regrette ou imagine, celui autour duquel on converse et se réchauffe auprès des camarades

« La ligne » , assez imposante aussi, et occupant ainsi une part non négligeable de l’espace, peut se lire comme un relevé topographique, un chemin de crêtes ce qui entre en écho avec la présence des Pyrénées toutes proches

Une ouverture par rapport au cantonnement rendu nécessaire par la fonction

La pièce intitulée « Deux crânes » simule un baiser macabre, la rencontre des dents for-

mant comme un langage indéchiffrable, celui de la mort souriante, avec laquelle est quelque peu marié le soldat On n’insistera pas sur le renouvellement, assez audacieux du thème de la vanité, traité ici avec humour et inventivité, les deux crânes se combinant si bien qu’ils semblent n’en former qu’un Enfin, « Le doute » , la pièce la plus difficile car la moins figurative et la plus abstraite, en apparence toutefois car l’un des deux clignote

et nous fait donc des clins d’œil

En fait il s’agit d’un code visuel transcrivant en morse une phrase de Bruce Nauman sur le statut de l’artiste en tant que source de lumière, définition sans doute trop ambitieuse pour être prise au pied de la lettre Les clins d’œil nous incitent en tout cas à la considérer avec ironie Comme on le voit, cette œuvre s’insère étonnamment dans le nouvel environnement qui lui a été confié Plus difficile, sinon pour séduire le maximum de monde, de comprendre la présence d’un festival de la photographie culinaire dans un tel endroit, même si la gastronomie catalane est réputée, qu’il fallait bien que soldats et officiers mangent et qu’avec la photo c’est encore de la lumière qui pénètre ces lieux sombres Que faire d’autre d’ailleurs ?

Mais outre que la photographie est à même de s’ouvrir à de nombreux horizons, un tel sujet, la cuisine se prête à différents angles d’attaque et à une infinie variété de registre ou de ton Et puis l’on goûte autant avec les yeux qu’avec les papilles, la nourriture et l’art en général ayant toujours fait bon ménage 50 images en tout cas sont censées nous raconter de « belles histoires gourmandes » Et nous promettre tant des sensations fortes que des motifs de penser à l’éternel humain, de Tautavel à Warhol en passant par Rabelais Après tout ne parle-t-on pas des chefs cuisiniers comme de véritables artistes ? Et des photographes donc !

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Jusqu’au 30 septembre, (24 août pour le Festival de la Photo Culinaire) au Château de Salses (66) Tél 04 68 38 60 13

l’ar t-vues • page quarante-trois • août - septembre ARTS PLASTIQUES n LA PHOTOGRAPHIQUE DU MOIS
LA PLUS LUMINEUSE
n
B e r n a r d P l a s s u « M e x i q u e » 1 9 6 6
« La ligne » de Pierre Malphettes

Du 31 août au 15 septembre à Perpignan

Visa pour l’Image

Sylvie Goussopoulos au musée de l’Etang de Thau

Lesmeilleurs reporters se retrouvent à Perpignan comme chaque année, pour un des rendezvous les plus importants de la profession Qu’ils exercent dans des quotidiens, pour des agences ou pour des magazines, ils ne veulent pas rater Visa pour l’Image Les années se suivant et se ressemblant, les expositions reflètent l’état du monde aujourd’hui, peu reluisant : guerres, fléaux, faits de société, conflits de toutes sortes Les soirées de Visa pour l’Image au Campo Santo retracent, elles aussi, les événements les plus marquants de l’année écoulée, sujets dont on parle et sujets que l’on tait Perpignan constitue, enfin, un forum de discussion pour les professionnels qui peuvent évoquer leurs problèmes et débattre de l’avenir de la profession Voici un florilège de sujets abordés par les photographes exposés : Piège mortel, d’Abir Abdullah pointe la menace du feu omni présente à Dacca ; Femmes pachtounes : des êtres de second rang, de Sarah Caron, un travail difficile dans le bastion des talibans ; avec Pacification, Rafaél Fabrès, montre que le programme de sécurité lancé à Rio ne serait qu’un écran de fumées pour masquer l’inégalité sociale ; Un cycle de violence, de Phil Moore se penche sur les conflits qui ont ravagé l’est de la République démocratique du Congo Plus positif, Kinshasa magique de Pascal Maitre rend hommage aux peintres, musiciens, sculpteurs, per formeurs, tous originaires de la capitale de la République démocratique du Congo ; La paix impossible est une rétrospective du travail de Don McCullin, un géant du reportage de guerre ; Rober Pledge a rassemblé dans Quelque part en France, été 1944, les photos de John G Morris aujourd’hui âgé de 96 ans ; Tout finira par s’arranger de Darcy Padilla ou Trouble d’Andrea Star Reese, réalisent un travail plus intimiste ; la situation en Syrie a inspiré Jérôme Sessini aves Les rues d’Alep et Sébastaino Tomada avec La vie et la mort à Alep. Comme on le voit ce panorama peu réjouissant colle à la réalité MCH

Tél 04 68 62 38 00 www visapourlimage com

Jusqu’au 22 septembre à Arles

Les Rencontres Inter nat. de la Photographie

Depuis 1970, Arles sert d’écrin aux Rencontres Internationales de la photographie qui rassemblent, chaque été, les amateurs et les professionnels de la photographie du monde entier Pour sa 44ème édition, la « ville lumière » se teinte de noir et de blanc Arles en noir est en effet la thématique choisie pour mieux explorer le regard porté sur le noir et blanc à l’ère de la photographie numérique et du règne de la couleur La programmation permet d’en apprécier et d’en faire découvrir ou redécouvrir la place dans la création contemporaine à travers des expositions présentant des créations inédites d’artistes confirmés, des œuvres de nouveaux talents et des « trésors du passé » A travers plus de soixante expositions installées dans divers lieux patrimoniaux exceptionnels de la ville, les Rencontres d’Arles contribuent chaque été à transmettre le patrimoine photographique mondial et se veulent le creuset de la création contemporaine Grâce à une programmation composée essentiellement de productions inédites, elles sont devenues le festival de référence d’envergure internationale Les expositions sont souvent produites en collaboration avec des musées et institutions français et étrangers et la liste des photographes qui y ont été « découverts » est impressionnante La mise en scène des expositions est l’objet à Arles d’une véritable scénographie et certains lieux historiques sont ouverts au public seulement pour la seule période du festival « Les Rencontres d’Arles, fortes des défis relevés, des sagesses héritées, des expériences méditées, des soutiens perpétués ne cessent de se développer et je me réjouis qu’elles soient associées intimement à Marseille-Provence, capitale européenne de la Culture, explique Jean-Noël Jeanneney, le Président des Rencontres Notre choix, cette année, se situe, une fois de plus, à la rencontre de la longue durée et d’une modernité libre des conventions et des paresses répétitives - quitte à en surprendre plus d’un, ce dont, pour être francs, nous ne sommes pas chagrins » Chaque année, les Rencontres d’Arles ont su se renouveler et susciter un réel engouement auprès des professionnels et des amateurs Tél 04 90 96 76 06 www rencontres-arles com

C ’ e s t e n v o u l a n t réaliser un reportage sur la culture d u th é e n Ch i n e q u e l a p h o t og r a p h e S y l v i e G o u s s o p o u l o s a croisé sur sa route une analogie à l’un d e s e s t r a v a u x Dans le village de Xun Pu, au sud-est d e l a C h i n e , e n f a c e d e l ’ î l e d e Taiwan, elle a renc o n tré u n e c o mmunauté vivant depuis des décennies autour de la conchyliculture, la culture de l’huître Son exposition de photos de ce village offre un parallèle intéressant à son travail antérieur sur le rôle des femmes du bassin de Thau Les femmes de ce village chinois, dont les maisons sont construites en coquilles d’huîtres, partent chaque jour en mer récolter ce coquillage qui fait vivre leurs familles depuis des générations Outre un film de 12 minutes racontant la vie de ces « Femmes de la mer de Chine » , les nombreux clichés de la photographe dressent un portrait de ces femmes dont la vie s’articule autour de la culture de l’huître, les coutumes de leurs ancêtres, et les rituels dédiés à la bienveillante déesse de la Mer, Ma Zu L’exposition est accompagnée de textes explicatifs, et d’objets ethnographiques rapportés des villages de Xun Pu et Hui An, et a pour vocation de montrer comment un métier s’inscrit dans la culture d’une communauté Maxime Vonthron Jusqu’au 30 juin 2014 au musée de l’Etang de Thau - Quai du Port de Pêche à Bouzigues Tél. 04 67 78 33 57. www.bouzigues.fr

Femmes d’Etang au musée de l’Ephèbe

Les changements économiques et techniques intervenus ces dernières années dans les activités halieutiques de l’Etang de Thau (conchyliculture, pêche ) ont fait évoluer le rôle des femmes et accru leurs compétences A travers cette exposition, Les femmes sont mises en lumière grâce à des portraits sensibles visant à donner une nouvelle image de leur rôle et à éclairer tant leur grâce que leur combat Accomplir au quotidien un « travail d’homme » , trouver sa place dans un monde chargé de traditions, seconder le mari ou la famille et apporter un savoir faire différent à travers les générations, s’épanouir dans sa vie de femme tout en se livrant à de rudes tâches au mas, voici bien le destin de ces femmes d’exception L’exposition se découpe en cinq axes présentés sur cinq panneaux textes et illustrés par trente photographies au format 50 x 70 cm en noir et blanc et couleurs

Les cinq axes : 1 Mise en perspective historique, présentation de l’Etang et des femmes ; 2 La Pêche ; 3 La conchyliculture et l’ostréiculture ; 4 La complémentarité ; 5 La filiation Jusqu’au 25 août au musée de l’Ephèbe - Mas de la Clape au Cap d’Agde Tél 04 67 94 69 60 www museecapdagde com

Nature et Architecture à La Grande Motte

Pour la deuxième année c o n s é c u t i v e , l ’ O f f i c e d e

To u r i s m e d e L a G r a n d e Motte propose des expositions photographiques itinérantes en extérieur pour animer les quartiers de la ville durant tout l’été Après le thème du nautisme qui a ouvert la voie en 2012, l e s e x p o s i t i o n s m e t t e n t en lumière cette année la nature et l’architecture de la ville

Une vingtaine de photographies sont à découvrir sur dix panneaux d’affichage d’une hauteur d’un mètre quatre vingt et d’une largeur de 2 mètres Les différents clichés qui composent ces expositions proviennent de plusieurs photographes : Christophe Baudot, Olivier Maynard, Régis Mortier et Laurent Vilarem Programme : • Du 6 au 19 août : Avenue Pierre Racine

septembre : au Point Zéro Renseignements : Tél. 04 67 56 42 00.

www ot-lagrandemotte fr

l’ar t-vues • page quarante-quatre • août - septembre PHOTO
• Du
août
3
20
au 2 septembre : au Ponant
Du
au 17
Photographie de Phil Moore
F e m m e s d e l a m e r d e C h i n e a u m u s é e d e l ’ É t a n g d e T h a u P h o t o d ’ O l i v i e r M a y n a r d

Massimo Berruti à la MID à Sète

Massimo Berruti propose une immersion aux confins de la vallée de Swat, dans la province de Khyber Pakhtonkhawa, pour suiv r e l a v i e q u o t i d i e n n e d e s Lashkars, milices civiles historiquement formées par d’anciens guerriers tribaux, qui se placent e n p r e m i è r e l i g n e f a c e à l a menace talibane pour défendre les leurs, avec le soutien de l’armée pakistanaise Les Lashkars contribuent à pacifier et sécuriser la zone face aux attentats à la bombe et au risque d’infiltration des insurgés En 2007, la vallée de Swat, à la frontière Nord du Pakistan, est tombée aux mains des talibans avant de revenir sous le contrôle de l’armée pakistanaise suite à l’offensive menée en 2009 contre les insurgés fondamentalistes (un sujet qu’avait alors couvert Massimo Berruti) A l’épicentre d’un terrorisme mondial omniprésent, ces zones restent la ligne de front d’un conflit qui dépasse largement les enjeux de la région Massimo Berruti a réalisé ce reportage au Pashtounistan de janvier à début avril 2011, il est exposé au Mid à partir du 21 septembre et a reçu Prix Carmignac Gestion de Photojournalisme 2011 pour cette série intitulée Les Laskars Jusqu’au 3 novembre à la MID - 3, rue Raspail à Sète Tél 04 67 18 27 54 www la-mid fr

David Samblanet à Caviart

Artiste-chercheur qui utilise la photographie, la vidéo et le son pour garder en mémoire les empreintes du temps, David Samblanet opère à la reconstruction de ses propres souvenirs en mélangeant des événements réels historiques avec des images fictionnelles La photographie lui sert de moyen d’investigation pour développer d e s p r o j e t s s u r l ’ i d e n t i t é , l e p o r t r a i t , d e s recherches visuelles sur la phénoménologie de l’apparaître, les traces de l’histoire, du temps et de l’être La série « Mirror Black » réalisée en Finlande en février 2011 et présentée à Caviart est un hommage au « miroir noir » ou « miroir de Claude Lorrain » , cet accessoire du XVIIIème siècle très prisé des artistes, des peintres paysagistes et des voyageurs « La glace froide mordait le miroir noir en une multitude de cristaux qui brillaient dans la lumière du matin, explique l’artiste Des impressions métalliques et d’étain surgissaient dans le viseur comme les pixels contigus de la sélection d’une baguette magique d’un logiciel bien connu des photographes dont je ne citerai pas le nom » Ces clichés ont été sélectionnés pour l’exposition internationale « The power of perception II » en mars 2014 à New York Jusqu’au 30 septembre à Caviart - Domaine d’Estarac à Bages Tél 04 68 42 86 55 http://marierenard-caviart vpweb fr/

Exposition collective à Galerie du Domaine

Situé au cœur de l’ancien domaine viticole du Domaine de Saint-Clément-de-Rivière, ce nouveau lieu est composé de quatre espaces distincts : l’extérieur accueille des sculptures monumentales, des installations et des per formances ; une grande salle est dédiée à la peinture et à la sculpture contemporaine ; une belle salle voutée est dédiée aux tirages originaux de photo d’art et une ancienne cuve à vin a été transformée en cabinet de curiosités L’espace dédié à la photo d’art permet d’exposer un ou plusieurs artistes Actuellement, la galerie présente quatre photographes Patrice Pascal grand photographe de déco et de nature morte ayant travaillé des années pour Elle Deco qui réalise actuellement des séries dites « photos industrielles » , Dominique Saunal femme photographe qui parcours l’Europe avec ses boitiers et qui travaille sur les assemblages et les graffs de rue, Emilie Nguyen Van jeune artiste plasticienne qui réalise des séries d’autoportraits atypiques et surprenants et Manuel Espagne également jeune photographe retenu cette année par la revue Leica Fotographie Internationnal, qui réalise des séries de photos de rue ultra léchées

Exposition permanente à la Galerie du Domaine - Domaine de Saint-Clément-de-Rivière. galeriedudomaine@gmail com - www facebook com/galerie dudomaine

Stan Douglas au Carré d’Art

Au mois d’octobre prochain, le Carré d’Art de Nîmes accueillera plus de 50 œuvres de l’artiste canadien Stan Douglas Depuis la fin des années 80, il réalise films, photographies et installations qui réinterrogent certains lieux et évènements du passé Il s’approprie les codes et les techniques existants dans le cinéma, la télévision ou la photographie de presse L’exposition au Carré d’Art sera consacrée aux différentes séries de photographies produites entre 2008 et 2013 Dans la continuité de ses recherches il y sera question de photojournalisme, de la rhétorique du reportage, de fiction documentaire, des médias mais aussi du devenir spectacle de l’information

Du 12 octobre au 26 janvier au Carré d’Art - Place de la Maison Carrée à Nîmes

Tél 04

35 70 www carreartmusee com

Depuis la fin du mois de j u i n , l ’ E s p a c e G e o r g e s Brassens à Sète met en a v a n t l ’ h i s to i re d ’ a mi ti é entre René Fallet et le chanteur sétois Les photos de Pierre Cordier ont su saisir ces moments d’amitié virile, de connivence, essentiellement à Crespières, dans la mais o n d e c a m p a g n e d e Brassens L e p o è t e - m u s i c i e n e t René Fallet, l’écrivain-scénariste se sont connus en 1953 et entre eux tout se passe par demi-mots, par demi-teintes d’humour Séduit par les chansons qui passent à la radio, René Fallet va l’écouter un soir aux Trois Baudets I l e n s o r t r a v i e t s o n enthousiasme le pousse à publier un article dithyrambique dans Le Canard Enchaîné intitulé : « Allez, Georges Brassens ! » « La voix de ce gars est une chose rare et qui perce les coassements de toutes ces grenouilles du disque et d’ailleurs Une voix en forme de drapeau noir, de robe qui sèche au soleil, de coup de poing sur le képi, une voix qui va aux fraises, à la bagarre et à la chasse aux papillons » Touché, Brassens lui écrit pour le remercier et lui demander de venir le voir aux « Baudets » Leur rencontre sera le début d’une amitié qui durera le restant de leur vie Entre eux, sourire et tendresse se mêlent et dans cette exposition le visiteur peut partager ce moment d’amitié grâce à un cheminement utilisant les moyens existants à savoir les meubles pour présenter les documents, les murs et les vitres pour les photos et les textes Jusqu’au 31 décembre à l’Espace Georges Brassens

67, Boulevard Camille Blanc à Sète Tél 04 99 04 76 26 www sete fr

l’ar t-vues • page quarante-cinq • août - septembre PHOTO
66 76
« Brassens-Fallet : Au nom de l’Amitié » à Sète
Espace Georges Brassens 67 Bld Camille Blanc 34200 Sète Tél. 04 99 04 76 26 Ouvert tous les jours de 10h à 18h
« Entre ciel et terre, eau et mer » Yann LIEBARD Du 20 septembre > 20 novembre Vernissage le 20 septembre à 18h Agence Galerie 1 pl. de la République 34800 Clermont-l’Hérault Tél. 04 99 91 44 44 • www.agencegalerie.fr Agence Galerie - Clermont-l’Hérault présente

Faïences et Pier re François

• Faïences Lors de son acquisition par la commune de Mèze, le Château de Girard possédait, dans une cheminée, un revêtement de carreaux de faïence à décor bleu sur fond blanc Sauvés in extremis de la main des pillards, 34 carreaux ont été protégés au titre des Monuments Historiques e t r e s t a u r é s p o u r c e r t a i n s d ’ e n t r e e u x a u Laboratoire d’Archéologie Médiévale et Moderne en Méditerranée Ils provenaient de la manufacture royale de faïence de Montpellier au cours de la première moitié du XVIIIe siècle Ils ont été présentés au cours de l’exposition Montpellier Terre de faïences, au musée de Lattes et musée Fabre, en 2012 Un autre ensemble de 86 carreaux de faïence a été révélé au Château de Creyssels

Ce rare ensemble de carreaux émaillés polychromes, témoigne d’une toute autre esthétique Daté du milieu du XVIIe siècle, il provient des officines de la proche Catalogne Mèze peut aujourd’hui s’enorgueillir de conserver deux remarquables ensembles décoratifs témoignant de l’histoire de la céramique et de l’usage des grands décors de faïence en Languedoc méditerranéen L’exposition permet de rendre aux habitants de la commune ce fragile patrimoine et de leur faire connaître ces admirables revêtements émaillés Cette exposition est assortie d’un ouvrage de la collection Duo monuments, objets, édité par la DRAC Jusqu’au 29 novembre, Château de Girard à Mèze.

• Pierre François. Entre Mèze et Pierre François, précurseur de la figuration libre, les liens sont forts Depuis sa première exposition à la bibliothèque municipale de la cité en 1989, en passant par la fresque réalisée en 1992 au Collège Jean-Jaurès, le peintre a régulièrement exposé à Mèze Il a illustré à deux reprises la brochure présentant la saison culturelle de cette ville Cette année à la chapelle de Pénitents, l’exposition qui lui est consacrée propose une digression sur le bœuf, l’animal totémique de Mèze, malicieuse et joviale comme l’ensemble de son œuvre Un artiste qui aimait les traditions festives et qu’il se régalait de peindre inlassablement L’éternel estivant de la plagette mézoise se retrouvera naturellement dans ses toiles, dans les jouteurs sur la bigue, les bateaux dans la mer et les anges dans le ciel, dans les belles filles à la baignade, dans toute cette volupté des corps comblés, comme un chant d’amour et d’espérance à la beauté du monde Une exposition un brin nostalgique mais souriante, d’un sourire bleu comme celui de Pierre François, sous les voûtes séculaires MCH Jusqu’au 31 août, Chapelle des Pénitents à Mèze. Tél. 04 99 04 02 05. www.ville-mèze.fr

A Pierresvives à Montpellier

Ar ts urbains et Architectures

Du 12 septembre à la fin de l’année, Pierresvives, bâtiment départemental signé par Zaha Hadid, ouvre ses portes au street art Présent sur les murs du monde depuis plus de 40 ans avec de grandes figures telles que Jean-Michel Basquiat et Keith Haring, le street art connaît depuis ces dernières années un essor considérable et un intérêt grandissant Le Département de l’Hérault propose à Pierresvives une entrée pédagogique des arts urbains L’artiste montpelliérain Al a ainsi été invité à mettre en place une exposition inédite et ludique Conçue en 2 parties, elle propose sur 400m2 le travail de 14 artistes, précurseurs, confirmés et talents émergents : Space Invader, Ernest Pignon Ernest, Nasty, Supakitch & Koralie, Vhils, Evol, Zest, Smole, Salamech, Ella & Pitr, FKDL, Chifumi, Cleps, Lagoutte Afin de ne pas dénaturaliser les œuvres en les sortant de leur contexte, une attention particulière est portée à la scénographie qui accompagne les créations, indissociables de leur environnement naturel, la rue En effet, les graffeurs et autres street artistes, ont un rapport particulier à l’architecture offrant aux passants des interventions tantôt poétiques, tantôt dérangeantes, toujours interpellantes A qui appartiennent les murs de la ville ? L’expression artistique libre dans l’espace public est-elle plus engagée qu’en galerie ? La commande d’œuvres publiques ou privées peut-elle s’intégrer dans une démarche d’artiste urbain ? Autant de questionnements que cette exposition tente de répondre Du 12 septembre au 31 décembre à Pierresvives - 907, Avenue du Professeur Blayac à Montpellier Tél 04 67 67 30 00 http://pierresvives herault fr

Au Château d’Assas Pascal Fancony

Avec Fabienne Griot et Aldric Mathieu, Pascal Fancony expose Construire l a c o u l e u r a u C h â t e a u d ’ A s s a s « L ’ a r t i s t e a r e g r o u p é a u t o u r d e s o n projet formel, deux jeunes créateurs, Fabienne Griot et A l d r i c M a t h i e u L e u r s œuvres puisent dans une expression commune de la couleur et de l’expérience vécue dans un site Tous les trois ont bâti des supers tru c tu re s d é p lo y é e s p a r l ’ a rc h i t e c t u r e c l a s s i q u e , comme « homologuée » , du Château d’Assas, ancien h ô t e l d ’ u n f i n a n c i e r d e s L u m i è r e s f a s c i n é p a r l e nombre d’or » , souligne Laurent Puech, le directeur De son côté, Pascal Fancony insiste : « le projet du Château d’Assas révèle deux attitudes permanentes dans ma démarche, qui ne sont qu’une au niveau artistique Premièrement, le travail de la couleur relève toujours de procédures précises de construction, deuxièmement, l’œuvre est envisagée comme une construction avec le lieu Il ne s’agit pas à proprement parler de création « in situ » , mais de pièces où la forme et la couleur fabriquent ou tissent des liens avec l’architecture » Ses deux invités s’inscrivent tout naturellement dans ce projet, comme le révèlent leurs mots : « la peinture doit réussir à faire corps avec ce lieu, ni s’y soumettre ni le dominer, mais faire advenir une nouvelle perception picturale de l’espace La peinture ne s’efface pas, car c’est uniquement par ses qualités picturales qu’elle peut agir sur l’espace avec lequel elle existe » , pour Aldric Mathieu et « forme, couleur, langage se mélangent pour surgir dans le réel Objets, peintures, volumes ? Je traite de cette question à travers une recherche plastique d’équilibre et de logique, explorant aussi l’ambiguïté et le paradoxe » , pour Fabienne Griot MCH Construire (avec) la couleur, jusqu’au 15 septembre au Château d’Assas au Vigan Tél 04 99 64 26 62

A l’Espace Félix à Sète

Christophe Consentino

Qu’ i l s ’ a g i s s e d e l ’ a f f i c h e q u ’ i l a réalisée pour Fiest’A Sète ou de son exposition à l’Espace Félix, C h r i s t o p h e C o n s e ntino impose son univ e r s , c e l u i d e s voyages inspirés par l e p o r t s é t o i s , s o n regard tourné vers le large Cependant pour l ’ a r t i s t e , l e v o y a g e peut être tout simplement la pêche en mer ou la vie des bohémiens dans les roulottes Peintre apparenté à la figuration l i b r e , m o u v e m e n t h y p e r r e p r é s e n t é à Sète par les chefs de f i l e , C o m b a s e t D i Rosa Dans ses tableaux grouillants de vie, on est toujours à mi chemin entre le travail et l’effort d’un côte, le repos et le plaisir de l’autre, l’un pouvant découler de l’autre Il aime cultiver le paradoxe comme le souligne Christiane Meyrueis : « il dit aspirer à de très grands formats et nous présente une série de toiles miniatures ; l’humain et les détails semblent être sa priorité et voilà des animaux fantastiques stylisés dans des silhouettes de laque noire » Consentino est un curieux insatiable : « il veut se confronter à toutes les techniques, parce que son envie de créer ne souffre aucune borne, parce que tant pis pour les lois du marché, rien ne resserrera son horizon artistique Son cauchemar, c’est peut-être ce plongeur doublement prisonnier de son scaphandre et des tentacules d’une pieuvre ; son rêve d’évasion, c’est sûrement ce tableau d’une route qui fuit vers l’inconnu absolu, dans un paysage et une lumière qui ont le goût du bonheur » , poursuit Christiane Meyrueis Notre bonheur c’est de partager son univers Jusqu’au 30 septembre à l’Espace Félix à Sète. Tél. 04 67 74 48 44. www.fiestasete.com

l’ar t-vues • page quarante-sept • août - septembre EXPOS
Mèze
« CLEPS vs CHICO » – Cavaillon, Vaucluse – Mai 2013
A

Cédrix Crespel à l’AD Galerie

A partir de la mi-septembre, l’AD Galerie présente les dernières œuvres de Cédrix Crespel à travers l’exposition intitulée « J O I E » Dessinateur en concepteur en bureau d’étude, puis gainier d’art, Cédrix Crespel s’oriente très rapidement vers une expression beaucoup plus créative telle le design, l’architecture d’intérieur, la photo, la musique mais surtout la peinture qu’il a toujours pratiquée

Ce parcours atypique en fait un artiste emblématique d’une génération ouverte sur son époque Entrer dans l’univers de la peinture de Cédrix Crespel, c’est entrer dans l’érotisme et la volupté qui nourrissent son thème de prédilection : la femme, qu’il explore de manière contemporaine et qui nous transporte dans une peinture libérée de toute sociologie R é s o l u m e n t c o n t e m p o r a i n , s o n t r a v a i l absorbe et mélange ces influences et en tire une énergie et une sophistication surprenantes dont l’AD Galerie présente une nouvelle série où l’artiste ne s’est attardé que sur un modèle, une seule femme au prénom qui raconte déjà toute une histoire : J O I E

Du 19 septembre au 19 octobre à l’AD

Galerie - 40, Allée Giacometti à Montpellier

Tél 04 67 83 61 93 www adgalerie com

Champieux à Agde

Pour entamer l’automne, l’Espace Molière de la Ville d’Agde reçoit l’exposition « Une Vie presque » de l’artiste sétois Champieux « Je peins essentiellement à l’huile, matière picturale d’une grande sensualité La peinture n’est pas une passion pour moi, elle est une nécessité, explique l’artiste sur son travail Je ne suis pas un peintre abstrait, je suis un peintre non-figuratif J’entends par là que mon travail part toujours du concret Je m’attache à traduire les sensations que j’éprouve face à un paysage, une nature morte à traduire les rythmes qui sous-tendent le sujet, à chercher l’équilibre entre le vide et le plein, à écrire et définir l’espace avec le jeu entre le transparent et l’opaque Telle est ma quête, la vie, ma vie » Du 7 septembre au 5 octobre à l’Espace Molière - 1, Place Molière à Agde. Tél. 04 67 94 65 80. www.ville-agde.fr

4ème Villa des Arts à Sète

Sur le flanc du Mont St Clair, à Sète, la Villa des Roses datant du XIXème siècle, se métamorphose en Villa des Arts, le temps d’un week-end d’automne Virginie Fongaro, jeune artiste peintre contemporaine en résidence à la Villa, invite depuis trois ans, de nombreux artistes professionnels et amateurs, à venir partager leur art avec le public Au gré des jardins, l’exposition collective et multidisciplinaire se compose de peintres, de plasticiens, de sculpteurs, de photographes et d’artisans d’art, aux influences et aux styles différents

Cette année, ce ne sont pas moins une trentaine d’artistes qui seront mis à l’honneur

A l’intérieur de la véranda, la musique est souveraine avec les concerts en acoustique, ouverts à tous Si le lieu est raffiné, l’atmosphère se veut conviviale, l’esprit festif et les univers qui se côtoient, dégagent une poésie harmonieuse avec le site Tout genre confondu pour une mise en éveil des sens

Les 21 et 22 septembre à la Villa des Roses - 2, impasse des abeilles à Sète Tél 06 50 45 60 03

Guët, Hoyer et Elmore à Sète

Propriété de la Ville de Sète, la Chapelle du Quartier Haut qui était à l’origine le couvent des sœurs noires a été récemment aménagée pour accueillir des expositions Programme :

• Du 10 août au 8 septembre : Fred Hoyer et Guët Sorti avec les honneurs de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse en 1983, c’est après plusieurs périples que la route de Fred Hoyer croise Sète à la fin de l’année 1989 Il n’en partira plus Il choisit alors de ne peindre que le même sujet : des radis Guy Blanc, dit Guët, est un artiste autodidacte qui se présente lui même comme un inventeur poético-ludique de sculptures cinétiques aux énergies douces Ses objets s’animent de divers mouvements graciles, bricolés, pour dévoiler des langages simples

• Du 21 au 29 septembre : Karin Elmore Dans une société où la consommation est en train de dévaster la planète, Karin Elmore propose Paraíso N° 1, une installation qui nous emmène à réfléchir autour de la nudité du corps et de son entourage : la nature et la société Cette œuvre se constitue de trois montagnes de déchets et d’objets sans importance, à partir desquelles elle interroge la relation entre l’imaginaire et le réel, et cherche le passage d’une réalité à une autre A découvrir à la Chapelle du Quartier Haut - Rue Borne à Sète. Tél. 04 99 02 87 62. www sete fr

Paolo Grigò à Frontignan

Après l’exposition de Pierre François, la Ville de Frontignan met à l’honneur la peinture italienne avec l’artiste toscan Paolo Grigò Le voyage en créations qu’offre cet artiste puise ses racines autant dans l’art italien de la Renaissance qu’auprès de peintres résolument modernes Tout au long de sa formation artistique, Paolo Grigò a bénéficié de l’enseignement des grands maitres de Toscane Diplômé de l’Institut national d’art de Cascina, il poursuit ses études à Santa Croce Sull’Arno avec le maître Romano Masoni, peintre et graveur italien qui lui enseigne la technique du nu et du portrait Il a aussi travaillé avec Gian Alfonso Pacinotti, plus connu sous le nom de Gipi auteur de bande dessinée qui l’initia à la technique du « Monotype » , un procédé d’impression en gravure où il s’agit de peindre sur des supports comme du verre ou du métal Paolo Grigò a toujours collaboré avec son père, également sculpteur, pour apprendre l’art de cette discipline A Frontignan, il présente un travail fascinant qui navigue entre peinture, sculpture, dessin aux langages et techniques diverses et d’un grand pouvoir poétique

Jusqu’au 27 septembre au Centre Culturel François-Villon - Avenue Frédéric-Mistral à Frontignan. Tél. 04 67 18 50 26. www.ville-frontignan.fr

Barbara Schroeder à Bédarieux

J u s q u ’ a u d é b u t d u m o i s d e s e p t e m b r e , l’Espace d’Art Contemporain de Bédarieux a c c u e i l l e l ’ œ u v r e d e B a r b a r a S c h r o e d e r Engagée avec détermination dans une aventure picturale résolument contemporaine, son œuvre est tournée vers la nature, le mouvement, la lumière, dans des formes figuratives et abstraites selon les sujets qui s’invitent sous la pointe de son pinceau lumineux et plein de vie Paysages, mais aussi légumes (pommes de terre, choux ) bâtissent alors un magnifique projet entre l’artiste et le poète Michel Butor La poésie picturale de Schroeder rencontre celle de Butor et donne naissance à un ouvrage baptisé « la valse de choux » Pour Barbara Schroeder « l’Art c’est créer, toucher, raconter L’Art doit être au ser vice des gens et non à la disposition des musées, que les gens puissent accrocher les œuvres à leur domicile qu’ils vivent avec elles au quotidien comme si elles leur racontaient une histoire » Un travail de création d’une grande sensibilité à ne pas manquer, où l’émotion s’initie à chaque toile J u s q u ’ a u 7 s e p t e m b r e à l ’ E s p a c e d ’ A r t Contemporain - 19, avenue Abbé Tarroux à Bédarieux Tél 04 67 95 48 27 www.bedarieux.fr

« Combats de femmes d’aujourd’hui » dans l’Agglomération de Montpellier

A l’occasion de la Journée Internationale des d r o i t s d e s f e m m e s l e 8 m a r s d e r n i e r, Montpellier Agglomération a présenté son e x p o s i t i o n p h o t o g r a p h i q u e i n é d i t e « Insoumises, Combats de femmes d’aujourd’hui » Pendant 1 mois, 12 portraits de personnalités féminines ont investi le Théâtre Hélios, place du XXème siècle à Odysseum

Au milieu des statues des personnalités qui ont marqué l’Histoire du siècle précédent, majoritairement masculines, elle a mit en lumière les « insoumises » qui luttent contre les violences, toutes les violences, faites aux femmes, et pour la défense de leurs droits Aujourd’hui, Montpellier Agglomération installe la problématique de la condition des f e m m e s a u p l u s p r o c h e d e s e s j e u n e s citoyens, dans les lycées de l’Agglomération de Montpellier et les médiathèques du réseau de Montpellier Agglomération Lieux d’exposition en août et en septembre :

• J u s q u ’ a u 2 5 a o û t à l a M é d i a t h è q u e d’Agglomération Albert Camus à Clapiers

• Du 26 août au 30 septembre au Centre Régional de Documentation Pédagogique de l’Académie de Montpellier Allée de la Citadelle à Montpellier

Tél 04 67 13 60 00

www montpellier-agglo com

l’ar t-vues • page quarante-huit • août - septembre EXPOS
Cédrix Crespel à l’AD Galerie Fred Hoyer à la Chapelle du Quartier Haut à Sète

Max Savy (1918-2010)

un peintre témoin de son temps

C’est en 1936 qu’il arrive dans l’Aude en étant admis à l’Ecole Normale à Carcassonne et en 1941 il s’installera à Limoux avec son épouse pour son 1er poste d’instituteur En parallèle de sa vie professionnelle, l’œuvre de ce grand artiste, entre naïveté et symbolisme, retrace la vie de tous les jours Il peint l’humanité Les ocres et les verts qui caractérisent ses toiles, magnifient les paysages audois en général et des Corbières en particulier. Dans sa générosité, il fera donation d’une partie de son œuvre au Musée de Carcassonne

TREBES (11 Aude) - Galerie des Arts

Avenue Pierre Curie - Tél : 04 68 78 57 96

Exposition du 13 septembre au 26 octobre 2013

1, Avenue Michel Aribaud - 66400 CERET Ouver t 7/7 de 10h à 19h non stop Tél. : 06 25 72 76 50 www.william-fenech.com Atelier Galerie WILLIAM
Le bal au grand cafe - Huile sur toile 81 x 100 cm
FENECH

Les Vendémiaires à St-Mathieu-de-Tréviers

Depuis 1987, l’association Les Vendémiaires organise à Saint-Mathieu-de-Tréviers une rencontre d’une semaine avec des artistes invités autour d’une exposition (en entrée libre) de leurs travaux tenue à la Salle Jan Bonal du Campotel de la Fontaine Romaine Ces artistes restent en résidence, sur place, pendant la durée de la manifestation

Outre les visiteurs, l’association accueille chaque jours de l’exposition les scolaires des écoles de la communes et des communes environnantes Liant le pédagogique à l’artistique, ce sont ainsi plus de 1 200 enfants qui peuvent découvrir les différentes facettes de la c r é a t i o n a r t i s t i q u e e t d i a l o g u e r a v e c l e s artistes devant leurs œuvres Cette année Les Vendémiaires présentent : Blaise (sculpteur), Barabara Couffini (artiste plasticienne), Eva Demarelatrous (peintre et graveur), Patrick De Puysegur (peintre), Chantal Dufour (peintre) et Christian Gastaldi (artiste plasticien)

Du 5 au 13 octobre à Saint-Mathieu-deTréviers. Tél. 04 99 65 01 38. http://vendemiaires blogspot com

Barcelona Walkers à Ô Marches du Palais

Jusqu’à la fin du mois d’août, la Galerie Ô Marches du Palais met à l’honneur les artistes de la Walking Galler y Barcelone « Walking Gallery » est un mouvement initié en 2010 par l’artiste catalan Jose Puig qui a décidé, un jour, de sortir dans les rues de Barcelone, un tableau à l’épaule, et d’observer la réaction des passants et les multiples interactions pouvant découler de cette per formance Très vite, d’autres artistes se joignent à lui et, par l’intermédiaire des réseaux sociaux, le mouvement « Walking Gallery » voit le jour dans de nombreuses villes d’Europe et Amérique Latine Les artistes se réunissent régulièrement pour « promener » leurs œuvres, offrant au grand public la possibilité d’un contact direct avec l’art contemporain En plus de cette exposition, la Galerie présente également les peintures et travaux d’Art plastique de Didier Scuderoni et Thomas Sock Jusqu’au 31 août à la Galerie Ô Marches du Palais - 2, Boulevard Jean-Jaurès à Lodève Tél. 04 67 88 54 04.

Florilège à Baillargues

C e t t e a n n é e , l ’ a s s o c i a t i o n b a i l l a r g o i s e Bail’Arts, avec le soutien de la municipalité, présente la neuvième édition du salon de peinture et sculpture « Florilège » De la peinture académique au non figuratif, de l’huile au pastel, des techniques classiques aux supports composés sans oublier les sculptures en bronze ou en terre cuite, « Florilège » se caractérise par la diversité des thèmes, des styles et des techniques présentés Tout en préser vant un enracinement languedocien (la majorité des artistes sont installés dans l’Hérault ou dans le Gard), ce salon accueille aussi des peintres ou des sculpteurs, venant d’autres horizons : des peintres belges ou britanniques en sont la touche « internationale »

Ainsi, 13 artistes, 13 thèmes et 13 techniques différentes composent ce « cru » 2013 qui s’est bonifié avec le temps et est devenu un salon automnal de renommée régionale Du 28 septembre au 6 octobre à l’Espace

Vigneron de Baillargues

Tél. 04 67 87 01 79. www.ville-baillargues.fr

Armelle Bastide D’Izard à la Galerie La Cardabelle

De ses voyages dans les diverses capitales européennes, Armelle Bastide D’Izard, en ramène des toiles étonnantes dont le trait plus léger et les couleurs plus fortes témoignent de son expérience des passages dans de grandes galeries Ayant pris de l’assurance, l’artiste ose avec un certain lâché prise et ses œuvres offrent plus de sensibilité et de sensualité De ses dames à chapeau aux scènes de marché, de ses balades entre terre et mer tout vibre, frissonne C’est la vie qu’elle peint A ces thématiques on retrouve ses abstraits, où elle peint le monde de l’intérieur, parcours initiatique vers une spiritualité hédoniste et positiviste Tout se décloisonne pour n’être qu’un hymne à la grâce, au bonheur et à l’espérance Tout au long de l’été ses œuvres sont également visibles à la Galerie Carré d’Artistes à Paris et à la Galerie Flo à Aigues-Mortes

A découvrir tout au long de l’été à la Galerie La Cardabelle à St-Guilhem-le-Désert.

Tél 06 18 10 43 13 www bastide-izard fr

SebM et J.-F. Rigaudin à la Galerie Drôle d’endroit

Comme à son habitude le sculpteur Jean-François Rigaudin expose en duo En septembre il a choisi de croiser son travail avec celui du peintre SebM L’univers pictural de SebM décline différents thèmes de la vie quotidienne contemporaine (scènes de rue, de bar), des ateliers, des portraits d’anonymes ou de personnages célèbres (Don Quichotte), la Mythologie (Minotaures) ou le polar Son travail est basé sur la reconstruction d’images issues de l’affiche, la Bande Dessinée, le Cinéma, la Littérature afin de solliciter notre regard critique aux images de la réalité

Le travail du sculpteur Jean-François Rigaudin s’inscrit dans la continuité d’une démarche engagée depuis près de 10 années sur une « revisite » des mythiques statues Moaï de l’Île de pâques

Celles-ci, au fil des ans, ont vu leurs visages s’étirer et les couleurs vives et radicales arriver

L’artiste qui aime se nourrir des nombreuses rencontres, propose dans son atelier un traitement graphique de leur peau Outre leurs dernières œuvres, les deux artistes présenteront plusieurs œuvres réalisées en commun De cette rencontre et de ce dialogue entre plasticiens, des pièces uniques ont vu le jour Des tableaux dans lesquels seront incrustées en bas-relief ou en ronde de bosses des sculptures peintes et sur lesquels on pourra retrouver des collages Des œuvres forcément narratives et un « brin » surréalistes qui ne manqueront pas d’intriguer les visiteurs en s’inscrivant dans une temporalité toute poétique

Du 26 septembre au 5 octobre à la Galerie Drôle d’endroit - 17, rue Dessalle-Possel à Montpellier Tél 06 47 93 42 36 www rigaudin fr www seb-m com

Marie-Jeanne Lammertyn

Du 28 juillet au 8 septembre

Clos de Ninon, Librairie « Entrez libres » 12, rue Francis Vals à Leucate (Village)

Tél. 04 68 40 18 16.

Du 7 au 13 octobre

Centre Culturel H. de Monfreid à Port Leucate.

Tél. O6 37 36 01 34

E-mail: lammertynmj@yahoo fr

Raymond Berthelot au Château des Evêques

Pour son exposition automnale, le Château d e s E v ê q u e s r e n d h o m m a g e a u p e i n t r e Raymond Berthelot (1921 - 2008) Au travers d’une trentaine d’œuvres accrochées au rezde-chaussée, le visiteur pourra apprécier l’aspect figuratif, la rigueur de la composition, les perspectives ou la technique du dessin et de la couleur dans ses toiles Divisée en plusieurs sections, l’exposition offrira une vision générale de l’œuvre de Raymond Berthelot, des hommages aux grands maîtres de la peinture classique ou moderne, des scènes bibliques, des toiles inspirées du roman « Candide ou l’Optimisme » de Voltaire, ou encore les thèmes de paysages et de l’eau Une salle présentera des études et dessins de l’artiste Elle dévoilera le travail caché de Berthelot : une étude de « gueules » pour les évolutions d’un sujet au fil des jours, des villages à la plume, pour l’entraînement de la main, telles furent les contraintes quotidiennes auxquelles l’artiste se soumettait comme un musicien fait ses gammes

Du 20 septembre au 6 octobre au Château des Evêques à Lavérune

Tél 04 99 51 20 00 www laverune fr

Fileur de rêves à la Halle du Verre

Tout au long de l’été, la Halle du Verre propose des démonstrations de verre assurées par le verrier Guillaume Domise Après le soufflage d e v e r r e p r é s e n t é e n 2 0 1 2 , l e v e r r i e r

Guillaume Domise propose cette année de découvrir la technique du filage de verre Cette technique, dite « à la flamme (ou lampe) » , consiste à faire fondre des baguettes de verre blanc ou coloré à l’aide d’un chalumeau pour les façonner par étirement, torsion, pincement et soudure On obtient ainsi des pièces aux formes élégantes : animaux, perles, motifs floraux Les démonstrations ont lieu jusqu’au 31 août du mercredi au dimanche de 14h30 à 18h30 au cœur du musée

Pour son exposition estivale, la Halle du Verre met à l’honneur le sculpteur souffleur Xavier Carrère A travers les œuvres présentées, il dévoile sa vie, son regard, son univers épicurien Le processus créatif fait de jeux de couleurs, de mariages de matériaux divers, de bulles et de formes polies et rugueuses, compose un univers baroque et calme, qui invite à la tendresse

Jusqu’au 15 septembre à la Halle du Verre50, avenue du Nouveau Monde à Claret Tél 04 67 59 06 39 www halleduverre fr

l’ar t-vues • page cinquante et un • août - septembre EXPOS
« A u j a r d i n » d ’ A r m e l l e B a s t i d e D ’ I z a r d à S t - G u i l h e m - l e - D é s e r t © C C o l r a t

« 1 Site, 2 Labels » au Pont du Gard

Qu’ont en commun les Iles Galapagos, la Cité de Carcassonne, les Pyramides de Gizeh, la Grande Barrière de corail d’Australie, le Parc N a t i o n a l d u K i l i m a n d j a r o , l e P a l a i s d e Versailles, le Temple d’Angkor, la Statue de la Liberté, la Grande Muraille de Chine et le Pont du Gard ? Ils font partie des 962 biens communs de l’Humanité que l’UNESCO a inscrits sur la liste du Patrimoine mondial Le Pont du Gard, qui a reçu ce prestigieux label dès 1985, est situé au cœur d’un site de 165 hectares qui lui-même a par ailleurs obtenu en 2004, renouvelé en 2011, le label « Grand site de France » Il est ainsi un des rares, en France, à cumuler ces deux labels d’exception Pour faire connaître et valoriser sur ce site, ces deux labels, l’établissement public du Pont du Gard présente une exposition permanente en extérieur sur le parvis du bâtiment de la rive gauche conçu par l’architecte Jean-Paul

Viguier Grâce à des mosaïques de photos grands formats, elle propose de faire découv r i r e t c o m p r e n d r e l e r ô l e d e s l a b e l s

Patrimoine mondial et Grand Site de France de l’Aqueduc Romain

En exposition permanente depuis le 1er juillet au Pont-du-Gard Tél 04 66 37 50 99 www pontdugard fr

L’histoire des Arènes de Nîmes à la Chapelle des Jésuites

En préfiguration du futur musée de la roman i t é , c e t t e e x p o s i t i o n à l a C h a p e l l e d e s Jésuites retrace l’histoire de l’amphithéâtre de Nîmes, de ses origines jusqu’à nos jours et revient sur les restaurations successives au m o y e n d ’ u n e i m p o r t a n t e i c o n o g r a p h i e e t résultats scientifiques issus de deux siècles de fouilles L’histoire et la fonction des amphithéâtres dans l’Empire Romain sont également abordées

Jusqu’au 17 novembre à la Chapelle des Jésuites - Grand’Rue à Nîmes.

Tél. 04 66 76 74 80. www.nimes.fr

Camille Abbé Sonnet

au Vallon du Villaret

P o u r s a p r e m i è r e e x p o s i t i o n p e r s o n n e l l e « 1985 » , Camille Abbé Sonnet nous entraine dans ses interrogations, ses doutes, ses fantasmes pour, qu’à notre tour, nous nous interrogions sur la pertinence de son travail, le monde de l’art ou tout simplement le nôtre

Dans une époque qui célèbre n’importe quelle dernière star et d’un autre côté déifie celles qui ont disparu, dans ce monde contradictoire à plus d’un titre, comment trouver sa place ?

Abbé a choisi de nous montrer la sienne Une place faite d’un vieux socle, mais qui soutient quelque chose de son époque, la nôtre C’est souvent par l’humour, l’ironie ou l’impertinence qu’il affirme ses convictions et dégage du sens Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de Montpellier, Camille Abbé Sonnet a une solide connaissance de l’histoire de l’art du siècle écoulé A ce socle académique, il ajoute d’autres références, le rap, une longue fréquentation de l’univers des mangas, vingt ans de dessin, et une solide expérience de douze ans de graffeur

Jusqu’au 3 novembre au Vallon du Villaret à Bagnols-les-Bains. Tél. 04 66 47 63 76. www levillaret fr

Bloch, Wolfram et Lecerf à la Maison des Arts

Pour son exposition estivale, la Maison des Arts de Bages d’Aude met à l’honneur l’une des plus grande figure de la peinture en France : Pierrette Bloch Puis, pour accueillir l’automne, c’est au tour de la photographie d’être mise en avant avec Antonya Wolfram et Guy Lecer f • Jusqu’au 5 septembre : Pierrette Bloch. Née à Paris en 1928, Pierrette Bloch développe depuis les années 1950 un travail exigeant : peintures sur papier, collages, sculptures de crin, autant de familles d’œuvre qui témoignent de sa singularité, de sa curiosité et de son indépendance Discrète et modeste, cette artiste a été exposée et figure néanmoins dans les plus grandes collections, comme celles du Centre Pompidou à Paris, ou du MOMA à New York Elle confronte à la Maison des Arts de Bages d’Aude des encres de Chine des années 70 et 80 à un ensemble encore jamais montré de travaux sur papier datant de ces deux dernières années

• Du 13 septembre au 17 octobre : Antonya Wolfram et Guy Lecerf Les photographies d’Antonya Wolfram nous attirent en un premier lieu sur un plan esthétique, sans que nous en connaissions forcément la raison d’être Ce sont des compositions qui souvent portent en elles un élément du sublime Elles nous touchent profondément, tout en étant fortement abstraites Chaque série correspond à un nouveau cycle d études, à une nouvelle articulation de ce langage propre Les photographies résultent d’une recherche idéelle dans un monde qui n’existe que par des instants captés dans un travail profond d’interaction entre l’artiste et son entourage vital Il est accompagné du travail photographique très personnel de Guy Lecer f autour de la confection de confitures

A découvrir à la Maison des Arts - 8, rue des Remparts à Bages d’Aude

Tél 04 68 42 81 76 www bages fr

Erró à l’Aspirateur

Inauguré en mai dernier, le nouveau lieu d’art c o n t e m p o r a i n d e l a V i l l e d e N a r b o n n e accueille pour sa première exposition une cinquantaine d’œuvres de Gudmundur Erró Artiste islandais, maître de la figuration narrative, « la peinture d’Erró n’a pas vraiment besoin d’un com m entaire, explique Layla Moget qui a monté cette exposition avec Piet Moget, son père C’est une peinture exemplaire dans l’abondance des informations que nous sont transmises et qui rappelle ce que nous subissons au quotidien, sans vraiment le contester ou le refuser » Ainsi, lors d’une visite courant mars à Narbonne, l’artiste s’est dit impressionné et emballé par le site et a aussitôt accepté de prêter quelques unes de s e s œ u v r e s p o u r i n a u g u r e r l ’ A s p i r a t e u r Choisis parmi une production très prolifique, ces tableaux sont extraits de plusieurs séries comme « Le tour du monde de Mao » dans laquelle Erró a imaginé un voyage touristique autour du monde du « Grand Timonier » , alors que ce dernier n’a jamais quitté la Chine Une autre série célèbre et caractéristique du travail d’Erró est celle des « femmes fatales » qui ont fait le tour du monde Les grands murs de l’Aspirateur permettent aussi d’exposer des œuvres de grande taille (3m sur 2m) comme « Poland » ou « Pirate Scape » , toutes impressionnantes par le bombardement d’images qu’elles renvoient à l’observateur Jusqu’au 6 octobre à l’Aspirateur - Avenue Hubert Mouly à Narbonne.

Tél 04 68 90 30 65 www narbonne fr

Pour cette seconde partie de l’été, Axelle Nick et les Artistes Nomades présentent l’exposition « Hélène en Famille » Si Hélène Nick n'a pas marqué l'histoire de l'art du XXème siècle, elle l'a pourtant traversé D'abord aux BeauxArts de Paris, puis à travers son travail de reliure, par ses collaborations artistiques et enfin avec la Galerie HD Nick, Hélène s'est toujours entourée d'artistes, de passionnés Ces rencontres l'ont enrichie bien-sûr, mais elle a su marquer aussi, semer des graines, et ce sont autant de sensibilités nourries de son travail qui se sont révélées et se révèleront encore A travers les œuvres d'une femme et de ceux qui l'ont entourée, ce sont ces influences et ces interactions qu'« Hélène en Famille » tente d'explorer Morceaux choisis, à la fois témoignages et hommages, les artistes présentés dans l'exposition sauront, non pas expliquer ni commenter le travail d'Hélène, mais bien encore le nourrir et l'enrichir Jusqu’au 8 septembre à l’Espace HD Nick324, chemin du Chasaret à Aubais Tél 04 66 80 23 63

www lesartistesnomades org

l’ar t-vues • page cinquante-deux • août - septembre
EXPOS
Guy Lecerf à la Maison des Arts à Bages Pierrette Bloch Antonya Wolfram Camille Abbé Sonnet au Vallon du Villaret Erró à l’Aspirateur
« Hélène en Famille » à l’Espace HD Nick

Verhaeghe et DoblasCoutaud à Uzès

Pour sa première saison, L’Expo à Uzès ouvre ses portes à un duo féminin sensible et pétillant : Jeanne-Marie Verhaeghe et Isabelle Doblas-Coutaud

Le travail de Jeanne-Marie Verhaeghe prend son origine dans une série d’images imprimées au fond de sa rétine, de sensations gravées au fond de son ventre, par fois à fleur de peau A L’Expo elle présente une série qui pourrait s’intituler « inachevé » dont les peintures « sont une tentative de saisie de quelque chose qui m’échappe »

Jeune sculpteur autodidacte, le corps est le principal sujet d’Isabelle Doblas-Coutaud

Aidée par ses 15 années dédiées à la danse, elle le fait entrer dans des volumes et des postures improbables : « il se contraint, se contorsionne et se fractionne au grès de la matière, que je pousse au plus loin dans sa plasticité ; dans une constante recherche d’équilibre entre les points de rupture de la matière et celles des corps qui émergent » Jusqu’au 18 août à L’Expo - Rue Amiral de Brueys à Uzès Tél 06 22 29 77 21

Ève Fouquet et Francis Duval à Bagnols-sur-Cèze

Après avoir exposé les œuvres de Gérard Zaoui et de Mikaël Assinet, le Centre d’Art rhodanien Saint-Maur présente jusqu’à la fin de l’été le travail de deux artistes héraultais : Eve Fouquet et Francis Duval

Pour Ève Fouquet tout est dans l’abstraction lyrique de la matière, sa douce poésie, son mouvement spontané, intuitif, éphémère Francis Duval, lui s’attribue le rôle de l’inverse, car au lieu de faire s’évaporer le réel, il concrétise le rêve dans une émotion toute palpable Et cette émotion, il la perçoit à travers les femmes, leur légèreté de corps et la puissance de leur âme Sans être réellement impressionniste, il cherche à rendre compte de ce qui le touche dans le mouvement, à travers l’acrylique, l’huile, le collage, ou encore la photo peinte

Jusqu’au 29 août au Centre d’Art rhodanien

S a i n t - M a u r - R u e F e r n a n d C r é m i e u x à Bagnols-sur-Cèze Tél 04 66 50 50 54

Exposition collective à la Galerie 22

Pour son exposition estivale, la Galerie 22 ouvre ses portes à cinq céramistes et un peintre Ces 5 céramistes (Edmée Delsol, Brigitte M a r i o n n e a u , V é r o n i q u e P e r r i n , H e r v é Rousseau et Camille Virot) ont chacun leur propre univers formel issu de leur vécu mais ils s’attachent tous, hors concepts, à la forte présence matérielle et sensible de la terre : du tendre au soudain, du volcanique au stratifié, du passé aux promesses

Ensuite, c’est à une lecture sans cesse revisitée du monde que nous convie le peintre

Patrick Loste Sur la toile, les éléments s’imbriquent et se confondent dans une sorte de mouvement permanent duquel surgit, avec une expression sans retenue, la grâce de quelques figure obsédante

Jusqu’au 1er septembre à la Galerie 22

267, route de Gordes à Cabrières d’Avignon. Tél 04 90 71 85 06

www galerie22contemporain com

Les expositions à Tarascon

Poursuivant sa riche saison culturelle estivale, la Ville de Tarascon propose, pour la fin de cet été et ce début d’automne, une série d’expositi o n s d a n s s e s d i ffé re n ts l i e u x c u l tu re l s

Programme :

• Jusqu’au 16 août à l’Office de Tourisme : « Cap sur le Rhône, du Leman à la mer »

• Jusqu’au 25 août au Cloître des Cordeliers : Festival a-part Pour sa 4ème édition, le festival met les sens sans dessus-dessous Les commissaires d’exposition se sont souvenus que Sainte-Marthe, patronne de la ville, est aussi celle des aubergistes et des restaurateurs

Olivier Mosset au Château de Fraïssé

Lui même artiste, Patrick Peyrot des Gachons organise, dans son château qui lui sert d’atelier et d e l i e u d ’ e x p o s i t i o n , d e s r e n d e z - v o u s d ’ a r t contemporain d’une grande qualité Cet été, il a i n v i t é O l i v i e r M o s s e t , u n a r t i s t e r é s o l u m e n t moderne dont l’œuvre graphique étonne dans le milieu de l’art contemporain Avant de devenir un a r t i s t e c o t é , O l i v i e r M o s s e t é t u d i e l ’ a r t à l’Université de Lausanne Puis, il se rend à Paris et commence à peindre ses premières œuvres au rendu surprenant A l’époque des yéyés et du cinéma d’avant-garde, ses peintures tombent à point nommé dans une société en pleine mutation Il choisit ensuite de s’installer aux Etats-Unis où il poursuit son projet fou : peindre des toiles en monochrome Aujourd’hui, ses toiles souvent traversées de bandes bicolores faites à la peinture acrylique, simplement troublées par un cercle noir et sans titre remportent un succès auprès des amateurs d’art conceptuel Cependant, l’œuvre de Mosset invite à s’interroger sur le vide que l’on ressent devant les immensités désertiques données par le vertige de ses peintures monochromes Jusqu’au 1er septembre au Château de Fraïssé à Fraïssé-des-Corbières. Tél. 04 68 45 94 80.

ARMELLE BASTIDE D’IZARD

expose

GALERIE LA CARDABELLE

ST-GUILHEM-LE-DÉSERT

Mai / Juin 2013 : ouvert tous les week-end de 15h à 19h et sur RDV en semaine

Juillet / Août 2013 : ouvert tous les jours sauf le lundi de 15h à 19h

Contact : 06 18 10 43 13

www bastide-izard fr

Galerie La Cardabelle - 12, rue Cor de Nostra Dona 34150 Saint-Guilhem-le-Désert - France

Ainsi, Claude Lévêque donne rendez-vous à la Chapelle de la Persévérance et 10 artistes ont concocté des œuvres qu’on est prié de dévorer des yeux

• J u s q u ’ a u 3 1 o c t o b r e a u C h â t e a u d e Tarascon : « Tous les chemins mènent à Tarascon » Depuis l’Antiquité, Tarascon est située à la croisée des grands axes routiers, au carrefour des chemins de fortune ou d’infortune L’œuvre de Guylaine Renaud et Thibault Verdron fait un clin d’œil à cette idée de voyage en recréant une circulation entre les différents réseaux de conduits du bâtiment

• J u s q u ’ a u 3 1 o c t o b r e a u C h â t e a u d e Tarascon : « Rives imaginaires, sur les pas d’Ulysse » En partenariat avec le FRAC PACA, la Ville invite les visiteurs à explorer le Château et à découvrir les œuvres d’artistes contemporains abordant des rives sémantiques, sur les pas d’Ulysse, entre fiction et réalité, entre terre, ciel et mer

Renseignements : Tél 04 90 91 00 07 www.tarascon.fr

Ex situ3 au Pôle culturel et scientifique de Rochebelle

Depuis le début de l’été, Alès Agglomération est associée à la Bambouseraie de Prafrance à travers l’exposition Ex situ3 au Pôle culturel et scientifique de Rochebelle

Conçue comme un prolongement de la majestueuse présentation en plein air qui a lieu concomitamment à la Bambouseraie Trois artistes qui ont produit des œuvres spécifiques pour le parc d’Anduze exposent ici des œuvres antérieures

M a r i e - J é s u s D i a z , F r a n ç o i s e J o l i v e t e t

Dominique Lonchampt ont en effet une production multiple ; les découvrir ou les redécouvrir permet de deviner un cheminement, de retrouver des similitudes ou par fois de saisir des ruptures dans leur démarche

Toutes trois proposent à Alès des pièces qui entrent en résonance avec celles créées pour la Bambouseraie

« Les artistes ont dû relever le défi de s’approprier deux espaces totalement différents : les propositions qui en découlent sont toutes surp r e n a n t e s e t p a l p i t a n t e s , e x p l i q u e Ca ro l e Hyza, directrice des musées d’Alès Chaque visiteur est assuré d’y trouver son coup de cœur »

C’est donc bien un dialogue qui s’établit entre les deux lieux d’exposition : clos ou ouverts, intimes ou labyrinthiques, ces deux espaces si différents souhaitent offrir des points de vue multiples sur les œuvres enthousiasmantes de ces trois artistes plurielles

Jusqu’au 15 septembre au Pôle culturel et scientifique de Rochebelle - Faubourg de Rochebelle à Alès.

Tél 04 66 869 869 www alescevennes fr

l’ar t-vues • page cinquante-trois • août - septembre EXPOS
Francis Duval à Bagnols-sur-Cèze

Hellenia à Perpignan et Port-la-Nouvelle

Devant les peintures de Hellenia, les murmures se propagent La question existentielle de l’être s’impose Les regards diffèrent, les p e r s o n n a l i t é s s ’ a f f i r m e n t o u s e d é v o i l e n t devant ces paysages d’émotion En quête permanente d’identité picturale, toujours dans l’introspection, l’artiste s’interroge : « ma vie n’a-t-elle de sens qu’à travers mon œuvre ? »

Dans ce monde en souffrance, la volonté de Hellenia est de créer un univers qui transcende ce monde, au-delà de la simple réalité matérielle des hommes Son travail est une recherche d’harmonie des tons, de contrastes de force et de douceur, d’une sérénité à travers le mélange subtils des couleurs pour ainsi espérer procurer du bien-être au spectateur Elle désire retranscrire l’au-delà qu’on ne peut toucher, la lumière des anges protecteurs et le mystère de l’univers

Jusqu’au 10 août à l’Espace Broncy de Portla-Nouvelle et en exposition permanente à la Galerie Main de Fer - 2, rue de la Révolution Française à Perpignan

aux Collections F. Desnoyer

Exposition estivale aux Collections François Desnoyer « U n e v ie , u n d e s tin , u n e âme » rend hommage le temps d’une saison à François Desnoyer, comme un voyage scénographique autour de l’humanité de ce peintre Une exposition forte, centrée sur le destin d’un artiste sensible visant à nous faire partager sa vision du monde, un monde de couleurs représentatif d’une joie de vivre

Les Collections offrent ainsi au public des œuvres singulières, des documents d’archives et ouvrent les portes de la bibliothèque personnelle de François Desnoyer, témoin temporel d’un engagement artistique Autour de cette exposition de nombreuses manifestations, ateliers pour la jeunesse, résidences d’artistes sont proposés Le programme est disponible sur : www collectionsdesaintcyprien com Jusqu’au 31 octobre au Collections François Desnoyer - Rue Emile Zola à Saint-Cyprien Tél. 04 68 21 06 96.

Felip Costes au Boulou

Tout au long du mois d’août, l’Espace des Arts géré par la municipalité du Boulou expose les très grands formats semi-abstraits du peintre

Felip Costes Formé à la photographie puis à la vidéo, il s’oriente vers la peinture dans les années 90 et présente ses séries à l’encre de chine Son travail évolue alors vers de très grands formats à l’acrylique sur panneau de bois avec comme thème de prédilection le rapport de l’homme à la nature Vivant dans un lieu où la nature est sauvage et forte, il est imprégné par cette problématique: comment se confronter à cette force et cette fragilité, à ces moments suspendus empreints de beauté et de cette part de mystère qui nous dépasse et nous attire Il réalise alors des installations en pleine nature autour de ce thème

Curieux de toute forme d’expression, il peint également en présence de musiciens improvisateurs, la peinture devient partie intégrante de l’acte musical

Jusqu’au 6 septembre à l’Espace des ArtsRue des Ecoles au Boulou

Tél. 04 68 83 36 32.

www espacedesarts pro

Thierr y Pinet de Gaulade à l’Art Galler

y

Fils du peintre Louis-Charles Pinet de Gaulade, cet artiste d’origine narbonnaise connaît sa première approche artistique à l’âge de 12 ans par le biais de la photographie Celle-ci reflètera un temps ses regards sur le monde et les choses Puis la peinture se révèle comme le medium des rêves et des sensations de ce voyageur impénitent Modes d’expressions, ses itinéraires picturaux suivent les détours de ses envies, de sa curiosité insatiable « Ma peinture est une volonté d’expression des sensations par la recherche d’effets de matière et de couleur, explique-t-il C’est ensuite une recherche dans la capture de mouvements et/ou d’attitudes en laissant en permanence la liberté au spectateur de voir par lui-même » De ses dernières navigations, Thierry Pinet rapporte un flot de grands formats réalisés au pastel sec et à l’encre de Chine sur papier ou à l’acrylique sur des voiles de bateau Pendant plus d’un an, il s’est immergé au milieu de bois flottés glanés sur la plage du littoral roussillonnais Dans l’espace de ces supports, il raconte les histoires de ces matières, ballotées par les vagues avant de s’échouer, burinées, sur la plage L’artiste donne à voir là un autre monde où l’équilibre le dispute à l’harmonie, la beauté à la sérénité En permanence à l’Art Gallery - 2, avenue Aristide Maillol à Collioure Tél 06 64 80 75 84

« 20 ans des Toiles du Soleil » à la Galerie des Hospices

A l’occasion du 20ème anniversaire des Toiles du Soleil et de la sortie d’un nouveau tissu Canet-enRoussillon, Françoise et Henri Quinta proposent de faire découvrir leur travail de créateurs Issu d’une tradition plusieurs fois centenaire, le tissage artisanal catalan s’est développé à la fin du XIXème siècle et l’exposition à la Galerie des Hospices présente sous un angle esthétique les outils et les matières utilisés tout au long de ce bel objet d’artisanat Elle met l’accent sur les sources d’inspiration, les paysages, les voyages et les petites histoires qui conduisent la main à scander des couleurs en rythme pour une nouvelle création Elle révèle les secrets de l’assemblage délicat des fils colorés constitutifs de la trame reproduite par les métiers à tisser mécanisés à l’usine de St-Laurent-de-Cerdans Des photographies d’horizon marin de Pierre Corratgé, aux lignes épurées et aux nuances de couleurs changeantes, sont également mises en relation avec les Toiles Du Soleil, dans un même esprit de partage créatif

Jusqu’au 25 août à la Galerie des Hospices - Avenue de Perpignan à Canet-en-Roussillon

Tél 04 68 86 72 60 www mairie-canet-en-roussillon fr

Des expos, encore et toujours…

Philippe Loubat au Château de Lastours

Débuté au mois de juillet dernier, Philippe Loubat a renoué avec la région en présentant ses dernières pièces au Château de Lastours

Dans cette nouvelle exposition on peut découvrir entre autres, un regard sur le japon ancien Avec une relecture des estampes japonaises et leurs noms à la poésie voyageuse sur les thèmes des geishas, de la relation masculin-féminin, de l’esprit du printemps, des hommes chevaliers, des sumos ou des samouraïs

« Je me sentais au bout de quelque chose, explique l’artiste Après une soixantaine de toiles expérimentales j’ai développé une toute nouvelle palette aux matières contrastées, jouant sur les mats et les brillances, enluminées de graphismes symboles d’une nature énergétique et bouillonnante »

Ainsi, On y retrouve également des toiles un peu plus intimistes ou la femme est rêveuse et mystérieuse et enfin, des œuvres aux thèmes plus classiques de son univers, toujours teintées d’onirisme

Jusqu’au 30 août au Château de Lastours à Portel-des-Corbières

Tél 04 68 48 64 74 www chateaudelastours com

« Au fil des arbres »

au CLAP

A l’heure de ces platanes malades que l’on abat sur les bords du Canal, le CLAP a demandé à chacun des artistes invités en 2013 de décliner son travail sur la thématique « au fil des arbres »

Programme :

• Jusqu’au 1er septembre :

Sofu (céramique, métal, encre de chine, huile) et Rémi Magnouat (constructions et sculptures, papier, carton, polystyrène, bois) s’installent en résidence au CLAP

Ils quittent leurs ateliers carcassonnais pour en bâtir ici un, en commun D’ici, ils verront le Canal vivre au fil de l’eau, du chemin de halage D’ici, ils verront aussi le Canal dénudé de ses platanes

• Du 6 septembre au 13 octobre :

Maxim Butel et son invitée Rosa Puente

Un titre : « mes arbres d’amour » Un motif : « se pencher dans la brèche d’un passage oublié et faire naître une lueur d’évasion » Des arbres inventés, installés sur le bord du Canal ou peuplant la galerie pour aider à reconstruire un paysage bouleversé par l’abattage passé, présent et futur des platanes du Canal

A découvrir au CLAP - Canal du Midi, rue du Port à Paraza.

Tél. 04 68 32 14 80. www

l’ar t-vues • page cinquante-quatre • août - septembre EXPOS
« Une vie, un destin, une âme... »
leclap
fr
Patrick Castro et Sandrine Louys du 10 au 22 août à l’Espace Jean Jaurès à Vauvert Tél 04 66 73 17 33 Joël Capella jusqu’au 15 août à la salle du cercle Philo Jules Verne à Villeneuvette (34) Tél 06 70 02 63 82 Anastassia Bordeau jusqu’au 17 août à la Galerie Artrial à Perpignan Tél 04 68 62 97 05 Alex’Sandra jusqu’au 27 août au Grand Hôtel de Sète Tél 04 67 74 71 77 Françoise Langlois jusqu’au 31 août au Château de Villerouge-Termenès (11) Tél 04 68 70 09 11 Edith Smith / Véronique Agostini jusqu’au 1er septembre à la Galerie du Petit Bouzigues à Bouzigues Tél 04 67 18 89 50 17 000 ans de peuplements et d’échanges du 4 au 26 septembre à l’Espace Jean Jaurès à Vauvert Tél 04 66 73 17 33 Colette Richarme / Xavier Dejean jusqu’au 15 septembre à la Librairie Le Trouve Tout du Livre au Somain (11) Tél 04 68 46 21 64 Rémi Dall’Aglio du 20 septembre au 23 octobre à la Vigie à Nîmes Tél 04 66 21 76 37 Françoise Deverre jusqu’au 24 septembre à l’Eglise Saint-Paul à Nîmes Tél 04 66 21 97 82 Michaël Viala et Pablo Garcia jusqu’au 4 octobre à l’Agglomération du Gard Rhodanien à Pont-St-Esprit Tél 04 66 39 44 45 Gérard Schleich jusqu’au 11 novembre à la Galerie de Roussillon (84) Tél 04 90 75 33 32 Frontignan, une faune d’exception jusqu’au 31 décembre à l’Office de Tourisme de Frontignan-Plage Tél 04 67 18 31 60 Geneviève Planquès exposition de photos permanente à l’OAT de Murat-sur-Vèbres Tél 06 88 58 28 79
Thierry Pinet de Gaulade à l’Art Gallery

Marc Duran Sète

Confession d’une révélation tardive

A suivre prochainement

Journées

Européennes du Patrimoine Les 14 et 15 septembre

« 1913-2013 : cent ans de protection »

Dela loi fondatrice du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques, qui pose les bases d’une réflexion d’avenir, au code du patrimoine, les notions mêmes de patrimoine et de protection se sont enrichies au fur et à mesure de leurs évolutions typologiques, géographiques ou esthétiques

Aujourd’hui, la France a su mettre en valeur la richesse de son patrimoine et la qualité de ses paysages, en favorisant la prise de conscience dans l’opinion publique d’une protection nécessaire du patrimoine bâti et mobilier Les Journées européennes du patrimoine, fidèles depuis trente éditions à leur vocation originelle de sensibilisation au patrimoine sous toutes ses formes et aux métiers qui lui sont liés, sont le reflet de cette longue histoire de la protection et de la valorisation patrimoniales en France

L’édition 2013 des Journées, les 14 et 15 septembre ont pour thème 1913-2013 : cent ans de protection

L’occasion de découvrir ou redécouvrir, les monuments classés ; de mieux comprendre la protection ; d’avoir accès à des chantiers en cours ; d’apprécier la qualité des sites labellisés

Le Languedoc-Roussillon est bien placé quant au nombre et à la beauté de ses richesses patrimoniales Le programme complet sera en ligne courant août Voici cependant une sélection d’événements soutenus nationalement

• Patrimoine fluvial : Chantier de restauration du paillebot ou goélette majorquine Miguel Caldentey (devenu « Principat de Catalunya ») et lieu d’amarrage de la dernière barque de patron (bateaux de commerce) « La Marie Thérèse » du canal du Midi Visite guidée sur l’ensemble du chantier de charpenterie, Narbonne Gratuit, samedi et dimanche, 10h à 12h et 14h à 18h Tél 06 83 06 06 23

Installation d’un espace de découverte des lagunes du Languedoc-Roussillon au cœur de l’étang de la Grande Maïre, site d’une biodiversité exceptionnelle Ateliers pédagogiques sur l’histoire des lagunes, séances d’observation et exposition « Sa u v o n s l e s é ta n g s d u l i tto ra l » Si te Na tu ra 2 0 0 0 , Portiragnes, Hérault Gratuit Samedi, 14h à 17h Tél 04 67 48 83 96, natura2000 clicgarden net

• Demeure de personnages illustres : Hôtel Haguenot, « Folie » montpelliéraine construite entre 1751 et 1760 par Jean-Antoine Giral, futur architecte de la place royale du Peyrou Nichée au cœur d’un jardin en terrasses, elle s’ouvre largement vers l’extérieur par de nombreuses portes-fenêtres La décoration intérieure, œuvre de Roubieu, est constituée de gypseries représentant la vie aux champs Circuit dans les jardins et dans les salons historiques, suivi d’une conférence « Un siècle d’évolution d’une Folie ou maison des Champs à Montpellier » Classé au titre des monuments historiques en 1984, Montpellier, Hérault Dimanche, 14 h 30 à 18 h Tél 06 19 07 27 58, www hotelhaguenot fr

• Edifices religieux : Cathédrale de Perpignan, classée au titre des monuments historique en 1906, construite par le roi Sanch de Majorque en 1324, la cathédrale possède un riche mobilier (gothique, renaissance, baroque) et un grand orgue Exposition de photographies « Œil à la main » et atelier de taille de pierre par l’entreprise PY (membre du groupement des entreprises de restauration des monuments historiques), en lien avec les services de la direction régionale des Affaires culturelles Gratuit Tél 04 67 02 32 00

Clocher de tourmente d’Oultet, découverte des étapes de la restauration par l’entreprise Frank Fabre (entreprise de maçonnerie et de taille de pierre de la Fédération française du bâtiment), « Petites histoires de tourmente » (45 minutes à pied)

Sur le site du château de Saint-Julien du Tournel, démonstration de la réalisation de murs en pierres sèches, Lozère www lozere fr/clochers-de-tourmente

• Patrimoine rural : Les vignerons de Tavel Créée en 1937, la cave de Tavel a été dessinée par Henri Floutier, inscrite depuis cette année au titre des Monuments historiques

Elle impulse un nouvel élan à l’architecture régionaliste

De pur style néo-provençal, la cave Tavel est bâtie en pierre de taille Sa façade est ornée d’un bas-relief du sculpteur-architecte Armand Pellier Une tour couronnée par un pigeonnier et un spacieux auvent ouvert par de grands arcs marque l’esprit Floutier

Animation autour du patrimoine culinaire Visite des extérieurs de la cave et des chais Tavel, Gard

Gratuit Samedi et dimanche 10h à 12h et 14h à 17h

Tél 04 66 50 03 57

Journées européennes du patrimoine

Les 14 et 15 septembre, dans toute la région

Retrouvez tout le programme de ces journées sur : www journeesdupatrimoine culture fr

APPEL À C ANDIDATURES

Les sculpteurs , peintres, créateurs numériques, graveurs, sont priés de prendre contact au 04 67 32 89 93

Les sculpteurs du type L A N D ART de grand format sont les bienvenus

l’ar t-vues • page cinquante-six • août - septembre PATRIMOINE
MCH
Clocher de tourmente d’Oultet
BIENNALE d'ART contemporain 2014 de Ser vian Salon de niveau Régional
Cercle Littéraire et Ar tistique en Pays de Thongue

Les Inter nationales de la Guitare

Cetteannée, retrouvez une fois de plus les « 24 heures démentes » , un marathon musical qui saura ravir les passionnés comme les néophytes Ne manquez pas non plus les nombreuses expositions et animations autour de la musique, et bien sûr, de la guitare Le Théâtre Jacques Cœur de Lattes, le JAM à Montpellier, la Salle Georges Brassens à Lunel, ou encore l’Espace Flamingo d’AiguesMortes, et bien d’autres, sont autant de lieux d’exception où vous pourrez découvrir et partager avec ces artistes leur passion pour la musique Vibrez au son des cordes, qu’elles s o i e n t f o l k s , c l a s s i q u e s , é l e c t r i q u e s o u manouches et profitez d’une programmation d e q u a l i t é , m i s e e n p l a c e p a r Ta l a a t

El Syngaby Programme :

• Sam 28 septembre : Sanseverino - Opéra Berlioz, Montpellier à 20h30

• Dim 29 septembre : And Also The Trees - Le JAM, Montpellier à 19h

• Mer 2 octobre : Bumcello - Théâtre Jacques Cœur, Lattes à 20h30 Tom Torel - Salle des Fêtes, Cournonsec à 20h30

• Jeu 3 octobre : Bjorn Berge - Théâtre Jacques Cœur, Lattes à 20h30

• Ven 4 octobre : Les Doigts de L’HommeThéâtre Jacques Cœur, Lattes à 20h30 Fraser Anderson - Salle pour Tous, Saint-Génièsdes-Mourgues à 20h30

Du 22 au 25 août à Lunel-Viel

Pour sa 18ème édition, le festival des Internationales de la Guitare propose, à Montpellier et dans la région, une importante sélection d’artistes avec des grands noms, comme des plus modestes, pour faire de ces IGs 2013 une édition à ne pas manquer

• Sam 5 octobre : Mathieu Pesqué & Hansel Gonzalez - Le Chai, Capendu à 20h30 ; Mathieu Boogaerts - Centre culturel François Villon, Frontignan à 20h30 ; Trio Savignoni -

Salle Georges Dezeuze, Clapiers à 20h30

• Dim 6 octobre : Thibault Cauvin - Couvent des Dominicains, Montpellier à 16h

• Mer 9 octobre : Claire Diter zi - Opéra

UnPiano sous les Arbres

Comédie, Montpellier à 20h30

• Jeu 10 octobre : Raul Midon - Opéra Comédie, Montpellier à 20h30

• Ven 11 octobre : Diego Amador - Salle Georges Brassens, Lunel à 20h30 ; Sondorgo

• Salle du Devezou, Montferrier-sur-Lez à 20h30 ; Mehdi « Cocktail Flamenco » - Salle des Fêtes, Sussargues à 20h30

• Sam 12 octobre : Pigalle « Ma Tata, Mon Pingouin, Gérard et les autres » - Salle Georges Brasses, Lunel à 17h ; Eric Bibb / Habib Koité - Opéra Comédie, Montpellier à 20h30 ; Paco Ibanez - Le Dôme – Rivesaltes à 20h30 Mohamed Abozekry & HeejazSalle Jacques Brel, Prades-le-Lez à 20h30

• Dim 13 octobre : Don Cavali - Le JAM, Montpellier à 19h

• Jeu 17 octobre : Rachid Taha - Rockstore, Montpellier à 20h30

• Ven 18 octobre : Pascal Comelade & Gérard Pansanel invitent Emilie Simon - La Cigalière, Sérignan à 20h30 ; Joseph Arthur + Alba Lua - Rockstore, Montpellier à 20h ; Inter zone - La Passerelle, Jacou à 20h30 ; Hobo Blues - Salle Georges Brassens, SaintDrézéry à 20h30

• Sam 19 octobre : Will Trio - Médiathèque Françoise Giroud, Castries à 20h30 Maxime Vonthron Tél 04 67 66 36 55 http://les-ig com

Sous les arbres et sous la lune

après tout, nous sommes bien à Lunel l’ancien Blague à part, six éditions, il s’agit à présent d’un rendez-vous incontournable, et régulier Mieux que cela : l’un des petits festivals les plus attachants de l’été Petit par la taille sans doute, mais sûrement pas par le talent, puisqu’en ce cru 2013, seront présents dans le parc de l’orangerie, entre deux dégustations, un monument de la chanson française (Michel Jonacz, accompagné au clavier par JeanYves Angélo), l’une des pianistes classiques les plus douées de sa génération (Edna Stern, tant pour du Bach que pour du plus romantique), ou des notes de voyage en Arménie, grâce au duo Philippe Alaire/Sophie Arsénian sur des airs à quatre mains de l’inépuisable Mozart

La date retenue est habile : 22-25 août, alors que l’on est en général saturé par les grands festivals de l’été : Avignon, Aix, Orange, Radio France, j’en passe et des moins bons, et qu’on sent, dans le même temps, que la rentrée se rapproche, il faut profiter des derniers moments de disponibilité totale ou partielle, sans excès toutefois : un piano, sous les arbres de surcroît, c’est comme un petit digestif à la fin d’un copieux repas,

Jusqu’au 21 août à Lamalou-les-Bains Festival

Unique en son genre, le festival d’opérettes de Lamalou-lesBains continue à voguer à contre courant jusqu’au 21 août Ici, techno et rap, hip hop et disco ne sont pas invités Ici, on chante des ritournelles pétillantes ou tendres Ici, valses et violettes sont à la fête Ici, souffle un air de légèreté et de gaieté sans complexe Ici, le temps est suspendu Le programme de cette année s’inscrit dans cette tradition Hello Dolly !, constituant la seule discrète incursion dans la modernité Les autres œuvres programmées sont pratiquement toutes françaises, avec en particulier deux opéras de Bizet et deux opérettes de Francis Lopez : Phi-Phi, opérette, d’Henri Christiné, 14 août

L’auberge du Cheval Blanc, opérette, de R Benatzky, 18 août

d’opérettes

trop riche et trop arrosé Ou mieux, un café gourmand, avec un assortiment de jazz (Pascal Wintz, Pablo Campos trio) et de musique électronique (Mekanik Kantakik), d’humour (Smoking Chopin) et de sons innovants (Shai Maestro), à résonance latino (Philippe Conchi-Pomponi)

Un piano, c’est si peu et beaucoup à la fois

C’est modeste comme un petit village, mais à la force d’irradiation inouïe

Le piano, quelqu’un l’a dit un jour, c’est un orchestre à lui tout seul C’est l’exécution du rapport intime qu’un interprète suscite avec son public, c’est aussi toutes les musiques du monde concentrées en un seul instrument (classique, pop, jazz, world, accompagnement ), toutes les couches sociales virtuellement conciliables ; y’en a pour tous les âges et pour tous les goûts, pour toutes les couleurs musicales Un piano sous les arbres, c’est une forêt de notes C’est à voir A découvrir Et à écouter s’entend

Du 22 au 25 août - 121, avenue du Parc à Lunel-Viel

Tél 04 67 83 46 94

BTN

Le Chanteur de Mexico, opérette, de Francis Lopez, 11 août

Valses de Vienne, opérette, de Johann Strauss, 16 août

Hello Dolly ! Comédie musicale de Michael Stewart, 15 août

La Fille de Madame Angot, opéra comique de Charles Lecocq, 25 août

Carmen, opéra de Georges Bizet, 23 août

Les Pêcheurs de Perles, opéra de Georges Bizet, 7 août et 24 août

Violettes Impériales, opérette de Vincent Scotto, 9 août et 20 août

Méditerranée, opérette de Francis Lopez, 21 août

Tél 04 67 95 67 35 www festivallamalou com

MCH
FESTIVALS
l’ar t-vues • page cinquante-huit • août - septembre
Du 28 septembre au 19 octobre à Montpellier et en région
© V n c e n t D a y d e
Les Doigts de L’Homme

Du 19 au 24 août à Rivesaltes

Semaine Flamenco

Pour sa 6ème édition, le Festival Semaine Flamenco met le cap sur la ville de Jerez de la Frontera, berceau des chevaux racés, du bon vin et du meilleur flamenco

A l’image du célèbre vin de Jerez, le « fino » , le festival se bonifie cette année encore avec une programmation des plus fruitées Au programme, encore plus de stages, expositions, fiestas et des spectacles de flamenco puro

Les spectacles aux Dômes :

• Jeu 22 août à 20h30 : « 8 letras, 8 palos » de Macarena Ramirez Parcours initiatique, ce spectacle offre un voyage intérieur vers l’intime La séduction, le désir, la solitude, la peur, la passion, le désespoir, la joie et la tristesse, Macarena Ramirez extériorise tous ces sentiments

• Ven 23 août à 20h30 : « Peña » d’Andrés Peña et Pilar Ogalla Dans ce spectacle, Andrés Peña revendique doublement sa personnalité, solide comme un roc Accompagné de Pilar Ogalla, leur danse transmet l’émotion intacte du Flamenco traditionnel

Jusqu’au 9 août en Gard Rhodanien

Balades Théâtrales et Musicales

Organisées par la communauté d’Agglomération du G a r d R h o d a n i e n , l e s B a l a d e s T h é â t r a l e s e t Musicales sont conçues autour d’un principe simple : offrir, en pleine saison estivale, dix spectacles différents dans dix communes Les spectacles en août à 21h :

• Sam 24 août à 20h30 : « Jerez Puro Esencia » de María del Mar Moreno

Habitée par l’héritage des grands maîtres et entourée de musiciens qui partagent sa passion, María parcourt le répertoire jerezano et vit sa danse avec ferveur À Jerez, tous les chemins mènent à la Bulería María en est la reine incontestée

Tél. 06 63 18 23 21. www.la-reja-flamenca.com

Du 20 au 24 août à Narbonne

Festival Trenet « Y’A d’la joie ! »

Créé en 2008, le Festival Trenet est l’événement majeur de la Ville de Narbonne Pour cette 6ème édition, il revêt un éclat particulier pour la célébration du centenaire de la naissance de Charles Trenet en accueillant un « monument » de la chanson française : Charles

A z n a v o u r L e s s p e c t a c l e s g r a t u i t s , c o u r s d e l a

Madeleine, ouvrent les festivités de ces 5 jours de fêtes

Le concert au Château de Montplaisir, les deux soirs de concert sur la grande scène de l’Espace contemporain, les bodegas, le festival des arts de la rue Autant d’évènements qui transforment ce festival en DES Festivals « Familial, convivial et gratuit, nous garderons toujours à l’esprit de faire profiter en priorité les narbonnaises et narbonnais d’animations accessibles au plus grand nombre afin de montrer à tous les autres festivaliers et touristes venus d’ailleurs le bon esprit, le dynamisme et le bien vivre de notre cité, expliquent les organisateurs Donner une dimension nationale et internationale, faire inter venir des artistes talentueux, se renouveler et travailler à faire vivre notre ville sont autant d’enjeux au cœur de nos priorités » Programme des concerts :

• Mar 20 août au Théâtre, Scène Nationale de Narbonne à 21h30 : Jacques Pessis

• Mer 21 août au Théâtre, Scène Nationale de Narbonne : carte blanche à Charles Aznavour

• Jeu 22 août au Château de Montplaisir à 20h30 : Patricia Kaas

• Jeu 22 août sur la Grande Scène à 20h : Boulevard des airs A 22h : Féfé

• Ven 23 août sur la Grande Scène à 22h : Louis Bertignac

• Sam 24 août sur la Grande Scène à 21h : Anny Cordy, Nolwenn Leroy, Florent Mothe, JeanJacques Debout et les finalistes de The Voice, la plus belle voix

Tél 04 68 90 26 53 www festivaltrenet com

Tous les jeudis jusqu’au 29 août à Mèze

Jazz, tapas et vin sous les étoiles

Tous les jeudis soirs de l’été, le Caveau de Beauvignac à Mèze organise des soirées jazz savoureuses en compagnie de musiciens talentueux et des vins de qualité à déguster accompagnés de tapas concoctés avec les produits du terroir Parmi les artistes à voir cette année, Louis Martinez, musicien issu de la grande tradition de guitare jazz fera déguster ses propres compositions, mais aussi de bons morceaux des répertoires de Brassens, Nougaro et Trénet, sans oublier quelques standards internationaux interprétés en compagnie de ses deux complices, Michaël Juraver à la contrebasse et Stéphane Beuvelet à la batterie Place ensuite au Melquiades Quartet qui puise son répertoire dans les musiques traditionnelles venues des quatre coins du monde et au Super Cargo, ce groupe énergique qui décoiffe, fait rire et s’attendrir, guincher et écouter Enfin, pour terminer cet été jazz, les quatre musiciens du Collectif Koa auront carte blanche pour mettre en commun leurs horizons musicaux respectifs et proposer un répertoire des plus éclectique Programme :

• Lun 5 août sur la Place de l’Escoulette à St-Nazaire : concert de La Jeanne Sous une apparente légèreté, il y a chez La Jeanne toute l’élégance de mélodies finement ciselées, toute l’exigence de mots choisis, intimes et qui font sens • Mar 6 août sur la Place de la mairie à SaintAlexandre : « Godot est arrivé ! » par la Cie Les Comédiens Volants Marco et Gamelle, tous deux SDF, vivent sur le même banc L’arrivée de Germaine, SDF pleine de fougue et d’enthousiasme, va bouleverser leur train-train quotidien • Mer 7 août dans à l’ancien groupe scolaire de St-Géniés-de-Comolas : « Le premier » par la Cie des Aléas Au sol, une ligne blanche Derrière cette ligne, un homme fait la queue Très vite, un autre le rejoint Puis arrive une femme S’ensuit un troisième homme, puis un quatrième, le mari de la femme Pourquoi font-ils la queue ? • Jeu 8 août au Centre Socio-culturel de St-Etienne-desSorts : concert de Chozpareï Guitares saturées, rythmiques bondissantes, plume acérée, l’ouragan Chozpareï revient à la charge plus rock que jamais ! • Ven 9 août au Centre Pépin à PontSaint-Esprit : « La fille du puisatier » par la Cie Baudraco Nul besoin de présenter ce classique provençal, où Patricia, la fille du puisatier, se retrouve enceinte d’un jeune aviateur mobilisé face aux allemands Tél 04 66 89 54 61

Les 13 et 14 septembre à Montpellier

2+2=5, Incroyable Festival

Pou r s a 4 ème é d i t i o n , l e 2 + 2 = 5 , Incroyable Festival investit les nouveaux quartiers de Montpellier et met en avant la nouvelle scène des musiques actuelles Toute l’équipe du festival a préparé une grande édition qui se tiendra sur 3 scènes (la Cour du Mas de la Paillade, la Maison Pour Tous Léo Lagrange et le Théâtre Jean Vilar), avec 20 concerts, de l’art de rue et des per formances artistiques, en partenariat avec les associations du quartier et, cette année, le soutien renforcé de la Ville de Montpellier, du D é p a r t e m e n t d e l ’ H é r a u l t , d e l’Agglomération de Montpellier, et de la Région Programme des concerts : • Sam 31 août au Kiosque Bosc à partir de 18h : Vox, Reverso Mecanic, For Emma, Pankstars, Kval • Ven 13 septembre à partir de 19h sur la Grande Scène : Poni Hoax, The Egg, Aywa, Anakronic Electro Orchestra Au Théâtre J Vilar : Organik Trio, Les Pleureuses Sur la Scène Découverte : Jupiter Lion, Ciadel, Beni Blanco • Sam 14 septembre à partir de 19h : sur la Grande Scène : Scratch Bandits Crew, Bigflo&Oli, Hyphen Hyphen, Scan X Au Théâtre J Vilar : Les Pleureuses, For Emma Sur la Scène Découverte : PankStars, Khalid, Miss Airie Programme complet sur : www festival2plus2egal5 fr

Du 24 août au 15 septembre en Domitienne

InvitationS, Patrimoine en Domitienne

Pour la sixième année, la Communauté de Communes La Domitienne et le Parc Culturel du Biterrois proposent une nouvelle édition du festival InvitationS, Patrimoine en Domitienne Alliant arts de la scène, conférences, artistes locaux et musiciens, cette version invite à voyager sur les chemins des 8 communes de l’Ouest Biterrois grâce à 5 conférences illustrées en musique, 1 pièce de théâtre, 2 rencontres, 8 concerts et plus de 20 autres occasions de (re)découvrir les trésors, par fois cachés, de ce territoire Programme des concerts :

• Jeu 8 août à 19h : Melguiades Quartet

• Jeu 15 août à 19h : Super Cargo

• Jeu 22 août à 19h : Louis Martinez Trio

• Jeu 29 août à 19h : Carte blanche au Collectif Koa

Réservation : Tél 04 67 43 80 48

• Sam 24 août à la Cave Coopérative de Maraussan à 21h : concert de Jean-Jacques Milteau « Considération » • Dim 25 août sur la Place de la Mairie de Lespignan à 18h30 : récital de Paco Ibànez • Sam 31 août sur la Place de la Mairie de Nissan-Lez-Ensérune à 21h : concert de Joanda « Entre 2 Mondes » • Sam 7 septembre au port de Colombiers à 21h30 : « La Barque aux étoiles » avec Emmanuel Rossfelder, François René Duchable et Alain Carré • Dim 8 septembre à l’Eglise St-Etienne de Vendres à 17h30 : concert « Voix de Femmes » , l’art lyrique des Troubadours par Gérard Zuchetto • Dim 14 septembre au Château de la Tour à Montady à 21h : concert de Chansong • Dim 15 septembre au Domaine Sainte-Marie à Maureilhan à 17h30 : concert Trilles et vocalises

Tél 04 67 32 88 78 Programme complet disponible sur www ladomitienne com

l’ar t-vues • page cinquante-neuf • août - septembre
FESTIVALS
María del Mar Moreno La Jeanne Charles Aznavour Poni Hoax

Le Grau du Roi Port-Camargue

Les Rendez-Vous IN

n Mardi 6 août – Jardin des sculptures Ondzeouane – musique funk et soul

n Jeudi 8 Août – Arènes

Nolwenn LEROY en concert

Tarif 35 € - Enfants de 5 à 12 ans 17 50 €

LOCATIONS : Fnac - Carrefour - Géant - Magasins U - Intermarché www fnac com - www carrefour fr - www francebillet com

Guichet des arènes de 10h à 12h du lundi au vendredi

n Dimanche 11 août - centre ville et front de mer

« Les Tambours de Feu » par la Cie Deabru Beltzak

n Mardi 13 août – front de mer « GUNSHOT » rock et rockabilly

n Dimanche 18 août - centre ville et front de mer

« Dragoon Tribu » par Task Cie

n Mardi 20 août – front de mer

« Soul Connection » musique des années 60

n Jeudi 22 août – front de mer « Crazy summer Tour » soirée DJ

n Dimanche 25 août – centre ville et front de mer

« Roultazic » déambulation musicale

n Mardi 27 août – jardin des sculptures « Trio Bergin » hommage

nougaro, sanseverino

Jeudi 29 août – front de mer « Bachibouzouk » ska, zouk, reggae

R e n s e i g n e m e n t 0 4 6 6 5 1 1 0 7 0

« Expos 66 » par le Conseil Général des P.-O.

Depuis le début de l’été, le Conseil Général des PyrénéesOrientales organise toute une série d’expositions dans différents lieux emblématiques du département Programme :

• Jusqu’au 19 août à la Maison de la Catalanité à Perpignan : peinture et encre de Jacques Capdeville Né en 1953 à Perpignan, Jacques Capdeville vit dans la montagne de Céret « La fragrance de l’air, l’espace entre deux brins d’herbes, l’unité de l’animé et de l’inanimé, le chemin des oiseaux et le miroir du temps » , voilà ce qui inspire l’artiste « La toile blanche, l’encre de Chine, l’eau, le pinceau, la main, l’instant, la montagne » 11, rue du Bastion St Dominique Tél 04 68 08 29 35

• Jusqu’au 1er septembre au Palais des Rois de Majorque à Perpignan : « L’esprit du mur » par KRM Couple d’artistes franco allemand, le concept et style de peinture « Esprit du Mur » de KRM est un art urbain iconoclaste et rebelle, basé sur la tragédie humaine et la complexité de l’être L’Esprit du Mur révèle un portrait de la vie citadine et exprime librement des contradictions intérieures, la souffrance et la joie

Rue des Archers Tél 04 68 34 48 29

• Jusqu’au 8 septembre au Château Royal de Collioure : Félix

Félix Valdelièvre est sculpteur, il vit et travaille à Cases de Pène Son travail actuel se concentre sur la retrans-

cription d’un mouvement engendré par la déstructuration d’un volume de forme oblongue Les cercles de fer sont mis en forme et renvoient vers la symbolique du cycle, l’éternel recommencement Tél 04 68 82 06 43

• Jusqu’au 8 septembre au Château Royal de Collioure : 10 ans de Festival de Théâtre à Collioure Chaque été depuis 10 ans, Fabrice Eberhard et les comédiens de la Compagnie du Boramar invitent à (re)découvrir les grands classiques du théâtre sur la scène du Château Royal Retour en image sur cette décennie au plus près de ces ser viteurs des œuvres intemporelles de Molière, La Fontaine ou Shakespeare Tél 04 68 82 06 43

• Jusqu’au 15 septembre au Prieuré de Serrabona : « Intervalles » de Bernard Pourrière Une installation sonore interactive et originale Tél 04 68 84 09 30

• Jusqu’au 15 septembre au Château Royal de Collioure : « Dali, Cadaqués » photographies de Joan Vehí Ces photos dévoilent Salvador Dali selon une vision intime et humaine En effet, des années durant, Joan Vehí a travaillé comme menuisier pour Dali en interprétant ses idées pour construire le mobilier de la résidence de l’artiste à Port Lligat Tél 04 68 82 06 43 Renseignements : Tél. 04 68 85 85 85. www.cg66.fr

Festival Tresques Contemporain

Enplein cœur de l’été, la 4ème édition du festival Tresques

Contemporain rivalise cette année encore en innovation et en talents artistiques Avec le concours de la commune de Tresques, l’association de la Castellerie a su en faire un événement attendu par le public avec, comme parrain cette année, le réalisateur césarisé Gilles Porte

Connue pour le charme de ses rues, l’accueil très sympathique de ses habitants et son engagement grandissant pour l’art pictural, Tresques est un village où le bon vivre approche son paroxysme Par son patrimoine, préservé et valorisé par une municipalité active, il offre un réel écrin de charme pour glaner flâner au milieu des centaines d’œuvres qui sont exposées lors du festival : à la Chapelle romane de Saint-Martin de Jussan, à la Tour de Guet dont la restauration récente en fait un bijou qui allie par faitement tradition et modernité, à l’Eglise ou sur la Place du Barry

Pour une lecture facilitée des œuvres et pour permettre aussi aux artistes exposés de présenter leurs travaux au plus près de leur mode personnel d’exposition, le nombre d’artistes a été limité à 25 Si certains, présents lors de la présente édition ont souhaité renouveler leur participation à cette belle aventure, une place importante est aussi laissée à la découverte, avec de nombreux artistes venus de toutes contrées

Entre animations de rues ou représentations en intérieur, le festival de Tresques s’ouvre cette année encore à l’art vivant Dans ce cadre, la cour de l’ancienne école libre devient, comme d’autres lieux, un endroit de verves et rhétoriques Une place

est donnée également au cinéma, avec la présence de Christian Philibert, le réalisateur d’ « Afrik’Aïoli » , la suite des « 4 saisons d’Espigoule » « Nous souhaitons que cette quatrième édition du Festival de Tresques soit l’édition de la révélation, expli-

quent les organisateurs Qu’elle soit, comme précédemment, riche en rencontres, en qualité, en partage, pour le grand plaisir de nos visiteurs en qui nous sommes chaque année reconnaissants » Programme du festival, en plus des spectacles de rue et ateliers :

• Mer 14 août à 14h : ouverture au public des lieux d’exposition A 19h sur la Place du Barry : concert d’inauguration par Ciadel

• Jeu 15 août à 10h : ouverture des lieux d’exposition A 16h à la Cave Coopérative : spectacle « Dieu aboie-t-il ? » A 18h sur la Place du Barry : concert par les Becs Bien Zen A 21h à l’Ecole Libre : concert de piano

• Ven 16 août à 10h : ouverture des lieux d’exposition A 16h à la Cave Coopérative : projection du film « Afrik’Aïoli »

A 18h30 sur la Place du Lavoir : soirée vernissage et concert d’Exo2bass

• Sam 17 août à 10h : ouverture des lieux d’exposition A 11h à la Tour de Guet : lectures « Des mots et des notes » par Arlette Fetat, accompagnée en musique par Olivier Renne A 19h à la Cave Coopérative : spectacle « Une Bête sur la Lune » A 21h à la Cave Coopérative : concert-vidéo par Anth’Parker et « live painting ».

• Dim 18 août à 10h : ouverture des lieux d’exposition A 11h au Lavoir : concert de clôture par Les Z’anonîmes A 18h : fin des expositions

Du 14 au 18 août à Tresques Tél 06 51 71 11 77 http://tourdeguet fr

Les festivités en Val d’Hérault

Tout au long de l’été, les communes autour de Pézenas et qui composent le Val d’Hérault proposent toute une série de manifestations festives, traditionnelles et culturelles Temps

Forts :

• Mer 7 août à Péznas à 21h30 : « les mercredis de l’orgue » par le Trio Les chants du Gong Orchestra

• Les 8, 15, 22 et 29 août à Saint-Thibéry à 17h : visites guidées de l’abbatiale et de l’oppidum

• Ven 9 août à Florensac à 19h30 : brasucade dansante avec

Pulsion Music

• Dim 11 août au Théâtre de Verdure à Pézenas à 21h30 :

« La perruche et le poulet » par la Cie Du Jeu de Paume

• Les 14, 21 et 28 août au Théâtre de Verdure de Pézenas à 21h30 : « Le Bourgeois Gentilhomme » de Molière

• Jeu 15 août à Montagnac à 18h : concert de Paul Selmer

• Du 15 au 17 août à Saint-Thibéry : 11ème Festival de Jazz

• Les 16 et 17 août à Nézignan-l’Evêque : 7èmes aoûtiales

• Les 17 et 18 août à Pomerols : Fête du Gallia Pomerolais

• Dim 18 août à Castelnau-de-Guers à 17h : visite théâtralisée

avec l’association Les Rosses Moustiques

• Mer 21 août à Pézenas à 21h30 : « Les mercredis de l’orgues » par le duo mi anches mi-tuyaux

• Jusqu’au 22 août à Pézenas à l’Illustre Théâtre à 21h :

« La Croisade des Rabat-Joie » de Daniel Villanova

• Jusqu’au 26 août, tous les lundis à Pézenas à l’Illustre Théâtre à 21h : « L’Avare » de Molière

• Jusqu’au 27 août, tous les mardis à Pézenas à l’Illustre Théâtre à 21h : « Fictionary », fantaisie héroïque super Gaie

• Jusqu’au 28 août, tous les mercredis à Pézenas à l’Illustre

T h é â t r e à 2 1 h : o n e m a n s h o w d e G é r a r d M a s c o t

• Jeu 29 août à Montagnac à 19h : théâtre par la Cie L’Art Osé

A 20h30 : bal animé par J -P Fonolossa

• Jusqu’au 30 août, tous les vendredis à Pézenas à l’Illustre Théâtre à 21h : « Le Malade Imaginaire » de Molière

Tél 04 67 98 36 40

Programme complet disponible sur : www.pezenas-tourisme.fr

FESTIVITÉS
Valdelièvre.
l’ar t-vues • page soixante et un • août - septembre © J o a n V e h
« Dali, Cadaqués » photographies de Joan Vehí « La Croisade des Rabat-Joie » de Daniel Villanova

Festivités à La Grande Motte

Festivités à Palavas-les-Flots

Pourcette seconde partie de l’été, la Ville de Palavas-les-Flots propose toujours autant de manifestations culturelles et touristiques en plus des traditionnels festivités autour du taureau Temps forts :

• Jusqu’au 7 août : Huguette Cremier expose à la Galerie Gustave Courbet (huiles et sculptures)

• Dim 11 août : Noëlle Perna, « Mado prend racine » aux Arènes El Cordobès à 21h30

• Mar. 13 août : concert « Fiesta Gipsy » avec El Chato et Corina Camacho aux Arènes El Cordobès à 21h30

• Jeu 15 août : Tournée TF1 avec animations et concerts de 10h30 à 23h (Danse avec les Stars, The Voice)

L’étése déroule toujours aussi chaleureusement aux pieds des pyramides de la Grande Motte Jusqu’à la fin de cette saison estivale, un flot d’événements allant de la musique au bien-être est à découvrir en cette « Floride française » Temps Forts :

• Mar 6 août de 18h30 à 23h au Couchant : concert DJ « Mix and Live »

• Mer 7 août à 21h30 au Théâtre de Verdure : c o m é d i e m u s i c a l e p a r M a b b a M i a C i e Sippox

• Mar 13 août à 20h sur la Place de l’Epi : Show Aérien

• Jeu 15 août à 23h : spectacle pyromélodique sur le thème « Trésors d’Etoiles »

• Ven 16 août à 21h30 au Ponant : concert de Gead Au couchant de 18h à 23h : bal avec le groupe Manon Laelle

• Lun 19 août de 18h30 à 23h sur la Place de l’Epi : concert DJ « Mix and Live ».

• Du 22 au 25 août : Carnaval

• Dim 25 août à 22h30 : spectacle pyromélo-

d i q u e s u r l e t h è m e « C o q u i l l a g e s e t

Crustacés »

• Mar 27 août à 20h sur le Front de Mer : Show Aérien

• J u s q u ’ a u 2 7 a o û t d e 9 h 3 0 à 1 9 h a u

Couchant : Les rencontres du livre

• Mer 28 août à 21h30 sur la Place de l’Epi : concert de Lisa Aullen

• Tout au long du mois d’août : visite guidées de la ville de 18h à 20h Tous les mardis :

« La Grande Motte cité des sables » ; Tous les mercredis : « Le Mystère des Pyramides » ; Tous les jeudis : « Le Couchant : un jardin en bord de mer » ; Tous les vendredis : « La plage dans tous ses états » ; Tous les dimanches :

« Le Ponant rencontre du fleuve et de la mer »

• Du 13 au 15 septembre sur le Front de mer : Week-end Zen

Tél. 04 67 56 42 00.

Programme complet sur : www ot-lagrandemotte fr

Estiv’Agde à Agde et au Cap d’Agde

• Mar. 20 août : concert « Duo de Harpes à 2 voix » par Isabelle Issier et Yvon Lequellec à l’Eglise Saint-Pierre à 20h45 Aux Arènes

El Cordobès à 21h30 : spectacle « Le clan des divorcés »

• Du 22 au 28 août : Joseph Diaz expose à la Galerie Gustave Courbet (huiles et acryliques)

• Jeu 22 août : concert « Les années Goldman » aux Arènes El Cordobès à 21h30

• Du 15 au 21 août : Germaine Julien expose à la Galerie Gustave Courbet (huiles)

• Jusqu’au 30 août, tous les vendredis de 18h à minuit : marché d’artisanat d’Art ARéMER au Port de Plaisance

• Jusqu’au 30 août, tous les vendredis à 21h : « Ballade au fil de l’eau » , variété française et internationale avec Yohan, pianiste et chanteur Rendez-vous au canal

• Du 5 au 11 septembre : Daniel Coulomb expose à la Galerie Gustave Courbet (acry-

liques et pastels)

• Du 12 au 25 septembre : Daniel Garcia expose à la Galerie Gustave Courbet (verre, fusing et thermoformages)

• Jusqu’au 24 septembre, tous les mardis à 9h30 : promenade commentée « Une histoire singulière » à la découverte d’un patrimoine architectural méconnu Rendez-vous au Phare de la Méditerranée

• Jusqu’au 27 septembre, tous les vendredis à 9h30 : promenade commentée « Entre canal et Etangs » Rendez-vous au Phare de la Méditerranée

Tél 04 67 07 73 34 www palavaslesflots com

Estiv’Alès

Lan c é e s d e p u i s l e 2 1 j u i n d e r n i e r, l e s

Estiv’Alès accompagnent tout l’été à travers une programmation riche et variée Entre concerts, bals, spectacles, humours, toro piscine et marchés noctures, tout est réuni pour terminer cet été en beauté Programme :

• Mar 6 août au Rieu à 21h30 : spectacle comique « On va pas se gêner pour se marrer » par la Troupe de la République

• Jeu 8 août sur la Place de l’Abbaye à 21h30 : bal musette par l’Orch. Bleu Ciel Musette.

• Ven 9 août sur la Place des Martyrs à 21h30 : concert de Gérard Lenorman

- Sam 10 août sur la Place de la Mairie à 21h : Summer’night avec 2 Dj électro

• Mar 13 août à la montée du Silhol à 21h30 : spectacle humoristique de Jean Fernand.

• Ven 16 août sur la Place des Martyrs à 21h30 : concert de Dave

Agde et la station balnéaire Cap D’Agde multiplient les animations pour distraire les nombreux vacanciers qu’elles accueillent en période estivale Concerts sur la fameuse scène flottante, théâtre, nuits à thème, feux d’artifices, le choix est vaste n Les Estiv’Agde du Cœur de Ville :

• Feu d’artifice : 15 août, Château Laurens

• Son et lumière théâtralisé : jeudi 1er, 8, 22 et 29 août.

• Nuit de la Rumba Flamenco : 3 août, Place de la Marine et Place du Jeu de Ballon

• Nuit des Arts : 4 août, Place de la Marine

• Nuit du Gospel : 10 août, Place Jean Jaurès et Place de la Marine Nuit du Blues : 17 août, Place Jean Jaurès et

Place de la Marine

• Jean-Pierre Torrent : « De Séville à Buenos Aires » , 23 août, Parvis de la Maison du Cœur de Ville

• Nuit du Tango : 24 août, Place de la Marine

n Les concerts sur la Scène flottante sur l’Hérault :

• Superbus, 6 août

• Jeanne Mas, première partie Christian Delagrange, 13 août

• Star des Années 80, avec Jean-Luc Lahaye, François Feldman, Jean-Pierre Mader, Coockie Dingler et bien d’autres 20 août

Tél 04 67 94 61 64 www.ville-agde.fr

• Sam 17 août sur la Place de l’Hôtel de Ville à 21h30 : bal avec Salsafon

• Mar 20 août aux Tamaris à 21h30 : bal m u s e t t e a v e c E v e l y n e B o n e t e t s o n

« Orchestre Nuances » A 21h30 au Fort

Vauban : concert Alès Sinfonia

• Jeu 22 août aux Arènes du Tempéras

à 21h30 : spectacle « Imitations et confidences » de Patrick Sébastien A 21h30 à la Tour Vieille : bal musette de l’Orchestre

Yannick Luche

• Ven 23 août sur la Place des Martyrs à 21h30 : Grand Prix de la chanson Alès Cévennes Camargue

• Sam 24 août aux Arènes du Tempéras à 20h30 : spectacle Les Champions de la danse

• Jeu 29 août : soirée cinéma avec à 19h, aux Arcardes : avant-première Attila Marcel de Sylvain Chomet A 21h30 sur la Place des Martyrs : Jour de fête de Jacques Tati

• Ven 30 août : soirée cinéma avec à 19h, a u x A rc a r d e s : a v a n t - p r e m i è r e H e n r i d e

Yolande Moreau A 21h30 sur la Place des Martyrs : P le in S o le il de René Clément

• Sam 31 août : soirée cinéma avec à 19h, aux Arcardes : avant-première surprise

A 21h30 sur la Place des Martyrs : L’Homme de Rio de Philippe de Broca

www alescevennes fr

l’ar t-vues • page soixante-deux • août - septembre FESTIVITÉS
Le carnaval de La Grande Motte Superbus Noëlle Perna Gérard Lenorman

L’Eté au Pont du Gard

Bien que les plus gros temps forts de la saison soient passés, tels que les Fééries du Pont ou le festival Lives au Pont, le site du Pont du Gard propose d’autres rendez-vous pour passer une agréable fin d’été Entre visites, ballades, expositions ou « farniente » au bord du Gardon, tout est réuni pour passer un agréable moment sur ce site d’exception

• Jusqu’au 18 août : Les Rendez-vous de la rivière Tout au long de l’été, des structures en bois permettent de profiter du Gardon et du soleil en toute simplicité

• Jusqu’au 25 août, tous les jours : Visite de l a c a n a l i s a t i o n r o m a i n e U n e b a l l a d e à 48 mètres de hauteur, pour découvrir l’aqueduc antique de l’intérieur

• Jusqu’au 31 août, dès la tombée de la nuit à minuit : Mise en Lumière Soulignement

Festivités de l’Intercommunalité

Avant-Monts du Centre Hérault

Après une première partie d’été chargée en événements, cette nouvelle intercommunalité propose tout autant de rendez-vous festifs pour cette seconde partie

Temps forts en août parmi les 18 communes :

• Mer 7 août à l’Eglise St-Laurent de Magalas à 21h : concert Pop’n Gospel • Ven 9 août à Neffies à 9h : balade vigneronne • Du 9 au 11 août à Puimisson : Festival des Jeunes

• Du 10 au 18 août au Château de Laurens : exposition de peinture par les Ateliers d’arts de Laurens • Les 12 et 13 août au Théâtre de Pierres à Fouzilhon à 21h : « La Noce » par la C i e H u m a n i T h é â t r e • M a r 1 3 a o û t à Pouzolles à 9h : balade vigneronne • Mar

13 août à Roujan à 20h30 : balade sous les étoiles • Sam 17 août Chez les Anartistes à Roujan à 21h : concert de Govrache • Jeu

22 août à l’Eglise St-Laurent de Magalas à 20h30 : concert de Sinfonieta Bardou • Ven

23 août à Roujan-Vailhan à 8h30 : balade

vigneronne • Ven 30 août à Fos à 8h30 : balade vigneronne • Les 30 et 31 août à St-Genies-de-Fontedit : Festcoubille Rock Festival

Tél 04 67 36 07 51 www avant-monts-centre-herault fr

Aniane en Scènes

D e p u i s l a r e s t a u r a t i o n d e l ’ a n c i e n n e C h a p e l l e d e l’Abbaye par la Communauté de Communes de la Vallée de l’Hérault, Aniane renoue avec une tradition théâtrale qui lui a valu la réputation d’être un pôle culturel dynamique entre vignes et garrigue Pour clôturer la saison estivale en b e a u t é , l e t h é â t r e s e r a à l’honneur sur un programme concocté avec la Compagnie Vertigo de Fred Tournaire et la Compagnia dell’Improvviso de Luca Franceschi

Programme :

« Novecento » par la Compagnie Vertigo

• Ven 30 août sur la Place de la Liberté à 11h : « Babylloon » par la Cie Monkey Style A 16h à la Salle des Fêtes : « Palais des brumes » par la Cie de la Distillerie A 18h aux anciennes Halles : « Etre ou ne pas être » par la Compagnia dell’Improvviso A 21h au Domaine Saint-

Laurent : « Le Thanatologue » par la Tchoutchak Cie

• Sam 31 août sur la Place de la Liberté à 16h : « Les contes Carottés » par la Cie Soleils Piétons A 18h aux anciennes Halles : « Novecento » par la Compagnie Vertigo A 21h au Domaine Saint-

Laurent : « Roméo et Juliette » par la Compagnia dell’Improvviso

Les 30 et 31 août à Aniane

Tél 04 67 57 63 91 www ville-aniane com

des lignes, des courbes et des angles, mise en valeur de la verticalité et de l’horizontalité de l’édifice, impressions poétiques, images graphiques et symboliques, tel est le projet de la designer Claudette Viguier

• Sam 25 août de 19h à 21h30 : La nuit de la chauve-souris Une invitation à dépasser ses idées reçues sur ce mammifère inoffensif et vulnérable, jouant un rôle déterminant dans la chaîne alimentaire

• Les 15 et 16 septembre : 30ème édition des J o u r n é e s E u r o p é e n n e s d u P a t r i m o i n e L’occasion de venir découvrir le site, ses espaces et la canalisation romaine

• Jusqu’au 31 octobre : exposition « Ulysse Pirate » (Voir article de BTN en page 34)

Tél 04 66 37 50 99 www pontdugard fr

« Plein phare sur août » au Grau-du-Roi

To u t a u l o n g d u m o i s d’août, la municipalité du Grau-du-Roi organise une série d’événements, entre c o n c e r t s , s p e c t a c l e s , déambulations et tradition

Camarguaise

Temps forts :

• Jeu 8 août aux Arènes à 2 1 h 3 0 : c o n c e r t d e Nolwenn Leroy

• Dim 11 août sur le Front de mer et en centre ville à 21h30 : spectacle « Les Tambours de Feu » par la Cie Deabru Beltzak

• Mar 13 août aux Arènes à 21h : reconstitution historique « Gladiateurs romains » ; Sur le Front de mer (Rive gauche) à 21h30 : concert de Gunshot

• Jeu 15 août sur le Front de mer (Rive gauche) à 21h30 : show de Mephisto

• Dim 18 août au Quai d’Honneur de 10h à 18h : sur la Route des Peintres ; Sur le Front de mer et en centre ville à 21h30 : spectacle « Dragoon Tribu » par la Task Cie

• Mar 20 août aux Arènes à 21h : spectacle équestre « Amérique Latine » ; Sur le Front de mer (Rive gauche) à 21h30 : concert de Soul Connection

• Jeu 22 août aux Arènes à 21h : La Nuit du Taureau de Camargue ; Sur le Front de mer (Rive gauche) à 21h30 : soirée DJ

• Dim 25 août sur le Front de mer et en centre ville à 21h30 : déambulation musicale par Roultazik

• Mar 27 août aux Arènes à 21h : spectacle équestre « Les Cavaliers du Sud en Fiesta Gitane » ; Au Jardin des sculptures à 21h30 : concert du Trio Bergin

• Jeu 29 août aux Arènes à 21h : spectacle de Tradition Camarguaise Renseignements et programme complet : Tél 04 66 73 45 45 www ville-legrauduroi fr

Les Ef fer vescentes à Balaruc-les-Bains

En 2009, la Ville de Balaruc-lesBains s’est associée au Lieu Noir de Sète pour proposer un festival autour des arts de la rue, avec la volonté de mettre la culture à la portée de tous Ainsi, l’accès à l’ensemble de la programmation du festival est entièrement gratuit Durant une j o u r n é e , B a l a r u c o u v r e a u x artistes de rue son centre-ville : places, squares et jardins se transforment pour l’occasion en de gigantesques scènes ouvertes Pour sa 5ème édition, Les Effervescentes accueilleront 12 compagnies qui transformeront une nouvelle fois les rues de la station héraultaise en théâtre à ciel ouvert Au programme, comme à l’accoutumé, elles accueillerons les meilleures créations de l’année, porteuses de risques, d’impertinences d’innovations, de recherche, d’expérimentation, des compagnies régionales, de compagnies internationales, françaises toutes venues en résidence d’écriture au Lieu Noir de Sète ainsi que des projets en cours de construction Le samedi 14 septembre au Parc Sévigné à Balaruc-les-Bains Programme complet sur www ville-balaruc-les-bains com

l’ar t-vues • page soixante-trois • août - septembre FESTIVITÉS
© T S o c k l e
La Sinfonieta Bardou « Les Tambours de Feu » par la Cie Deabru Beltzak « Farniente » à l’ombre des structures en bois au bord du Gardon

Jusqu’au 31 août dans l’agglomération de Montpellier

L’Agglo fait son cinéma

Du 22 au 24 août et du 29 au 31août à Montpellier

Les Nuits d’O

Entre musique, étoiles et cinéma, cela fait 10 ans que Les Nuits d’O célèbrent la douceur et le velouté des dernières soir é e s d ’ é t é P o u r c e t t e 1 0 ème é d i t i o n , Les Nuits d’O proposent six ambiances et quelques surprises à savourer du 22 au 24 août et du 29 au 31 août !

• L a d o u c e N u i t : C o n c e r t d ’ A b l a y e Cissoko et Volker Goetze, entre jazz et musique traditionnelle africaine, suivi du f i l m M e d i a n e r a s ( 2 0 1 1 ) d e G u s t a v o Taretto, 22 août

• Nuit science-fiction : Concert de Hidden Orchestra, trip hop / jazz, sous la pinède, suivi de la projection de Bienvenue à Gattaca (1998) de Andrew Niccol Et pour clôturer cette Nuit, Chapelier fou, pop, électro et influences classiques, 23 août

Depuis 9 ans, l’Agglo fait son cinéma draine un large public, plus de 6 000 spectateurs vers les écrans géants plantés dans la nuit étoilée

Trente et une séances gratuites et dix films programmés pour être vus le plus souvent en famille, répondant au thème, Musique et Cinéma, l’accord par fait

Le Cinémed a assuré cette sélection dans la production du XXIe siècle, les projections sont prévues à 21h30, à la nuit tombée :

The Artist, comédie romantique, de Michel Hazanavicius (2011), 1er août, parking de la mairie, Saint-Brès ; 2 août, parc du château, Pignan ; 3 août, espace fête, Restinclières

Potiche, comédie de François Ozon (2010), 4 août, cour de l’école, Saussan ; 5 août, carrière Font d’Armand, Sussargues ; 6 août, place du marché, Prades-le-Lez

Gainsbourg, film biographique de Joann Sfar (2010), 7 août, arènes, Saint-Génies-desMourgues; 8 août, arènes, Le Crès ; 9 août, stade municipal, Cournonterral

La guerre est déclarée, comédie dramatique, de Valérie Donzelli (2011), 10 août, théâtre des carrières, Beaulieu ; 11 août, vasque de Port Ariane, Lattes ; 12 août, arènes de SaintGeorges-d’Orques

Slumdog Millionnaire, comédie dramatique

de Danny Boyle (2008), 12 août, stade de f o o t b a l l , M o n t a u d ; 1 4 a o û t , e s p l a n a d e , C o u r n o n s e c ; 1 6 a o û t , D o m a i n e d e Fondespierre, théâtre de verdure, Castries Shine a Light, film musical d Martin Scorsese ( 2 0 0 8 ) , 1 7 a o û t , a r è n e s , V i l l e n e u v e - l è sMaguelone ; 18 août, parc municipal Claude Leenhardt, Clapiers ; 19 août, plan des fêtes, Fabrègues

8 femmes, comédie policière chantée, de F r a n ç o i s O z o n ( 2 0 0 2 ) , 2 0 a o û t , p l a c e d’Espartinas, Vendargues ; 21 août, parc du c h â t e a u , L a v é r u n e ; 2 2 a o û t , p l a c e d e s Aiguelières, Montferrier-sur-lez J e a n - P h i l i p p e , c o m é d i e d e L a u r e n t Tu e l

( 2 0 0 5 ) , 2 3 a o û t , p l a c e S a i n t - M i c h e l , Juvignac ; 24 août, arènes, Pérols ; 25 août, place du Bocaud, Jacou

Un monstre à Paris, film d’animation d’Eric Bergeron, 2011, 26 août, esplanade, Murviellès-Montpellier ; 27 août, place Jean-Ponsy, Grabels ; 28 août, parc Montplaisir ; 31 août, théâtre de l’Agora, Montpellier

Les Neiges du Kilimandjaro, comédie sociale de Robert Guédiguian (2011), 29 août, place d u P u i t s - d e - G a u d , S a i n t - J e a n - d e - V é d a s ;

3 0 a o û t , p a rc m u n i c i p a l , S a i n t - D r é z é r y, 31 août, arènes, Baillargues www montpellier-agglo com

Du 27 au 29 septembre à Montpellier

Rencontres du Cour t

Les5èmes Rencontres du Court auront lieu les 27, 28 et 29 septembre à Montpellier dans les cinémas Gaumont et Rabelais « Cette année le festival s’ouvrira sous l’égide du signe qui nous tient tant à cœur : on aime le court-métrage ! créé pour les Rencontres du Court, par la célèbre créatrice de mode, productrice et une très grande amoureuse du cinéma, Agnès b » , déclare Laurent Mesguich, président fondateur de la manifestation en 2008 Avec plus de 100 films en lice, sélectionnés parmi plus de 800 films reçus, les Rencontres du Court sont devenues rapidement un important festival de court-métrage en France « Des centaines d’histoires de tous genres, de toutes nationalités, de toutes durées Rien que pour vos yeux ! » insiste Laurent Mesguich Cette sélection officielle se décompose en différentes sections : les compétitions Film et Animation, une Nuit du Court, un Panorama, des séances spéciales Conférences dont la Leçon de cinéma, et un nouveau Rendez-vous du court sont organisés, en présence d’invité(e)s d’exception Les Rencontres du Court, c’est aussi un festival solidaire au profit d’une association humanitaire & caritative Sésame Autisme est bénéficiaire du dispositif Cinédon 2013

Du 27 au 29 septembre à Montpellier Tél 04 67 02 68 98 www rencontresducourt fr

• Nuit reggae : Concert d’Horace Andy, reggae, sous la pinède, suivi du film Back Soon, (2008) de Sólveig Anspach, et en 3ème partie, The Jouby’s, rocksteady, 24 août

• Nuit Tous au Lar zac ! : Concert de La Talvera, musique traditionnelle occitane, projection de Tous au Lar zac, (2011) de Christian Rouaud, 29 août

• Nuit cubaine : Concert d’Omar Sosa, quarteto Afrocubano, jazz afro cubain, projection de Chico et Rita (2011) de Fernando Trueba et Javier Mariscal, suivi sous le chapiteau d’un concert d’Onda Cubana , son cubain, ancêtre de la salsa, 30 août

• Nuit d’anniversaire : Concert de Fred Pallem et le Sacre du tympan, musiques de films, puis projection du film Starbuck (2012) de Ken Scott En fin de soirée, un concert du groupe Marta High et Speedometer (soul/funk) clôturera ces 10 ans des Nuits d’O avec la participation des trois maîtres de cérémonie Luc Miglietta, Julien Guill et Marc Pastor qui ont marqué le festival : de belles surprises en perspective ! 31 août

Du 22 au 24 août et du 29 au 31 août au Domaine d’O - 178, rue de la Carrièrasse à Montpellier. Tél. 0 800 200 165 (numéro vert). www.domaine-do-34.eu

Mercredi 21 août à Frontignan

Les Emmuscades

Après Le Firn, Festival International du Roman noir, Frontignan organise les Emmuscades, une sorte de festival éclaté sur la période estivale, qui mêle cinéma et dégustation de vin Enfin pas seulement, la brasucade est également invitée La dernière soirée, le 21 août, comme toutes les autres, se décompose en trois temps, la balade dans le domaine viticole, cette fois-ci Le Château Six Terres, à la nuit tombée la dégustation de muscat et de moules et enfin, le film : La vie privée de Sherlock Holmes, Film américano-britanique de Billy Wilder (1970) Avec Robert Stephens, Colin Blakely, Geneviève Page Dans leur appartement de Baker Street, Holmes et Watson voient arriver une jeune veuve sauvée des eaux de la Tamise Se nommant Gabrielle Valladon, cette dernière semble amnésique mais va vite retrouver la mémoire Le fin limier et son équipier vont être entrainés dans une enquête hors du commun, où ils croiseront Mycroft Holmes, le frère de Sherlock, la reine Victoria et le monstre du Loch Ness Réservation obligatoire Tél 04 67 18 31 60 www ville-frontignan fr

Bientôt le cinémed

Les cinéphiles ont rendez-vous avec le Cinémed du 25 octobre au 2 novembre 2013 Le programme n’est pas encore dévoilé Cependant, on a quelques pistes en ce qui concerne les hommages et autres rétrospectives France : hommage à Daniel Auteuil le Méditérranéen Espagne : hommages à Marisa Paredes et Agusti Villaronga Egypte : hommage à Marianne Khoury et Isr Films Carte blanche à Gilles Jacob La Nuit en enfer, hommage à Brian de Palama L’été est propice aux séances de rattrapages En effet, des films primés ou remarqués au festival 2012 sortent en salle ou sont déjà sortis C’est le cas de : Keep Smiling (Gaigimet), de Rusudan Chkonia, Antigone d’or du 34e Cinemed 2012, à partir du 14 août Chroniques d’une cour de récré de Brahim Fritah a remporté le Prix Jam de la meilleure musique en salle depuis le 5 juin ainsi que D’acier de Stefano Mordini Mort à vendre de Faouzi Bensaïdi (Urban Distribution) présenté au panorama longs métrages en 2012 sort le 21 août ; Chaque jour que Dieu fait de Paolo Virzi (Bellissima Films) présenté en avant-première en clôture du Cinémed en 2012 sous le titre Tutti i santi giorni, sort le 4 septembre ; Cinema Komunisto, il était une fois en Yougoslavie, de Mila Turajilic, présenté en compétition documentaire en 2011, sera distribué le 11 septembre prochain par Les Films des Deux Rives Enfin, il est encore temps de réserver des stands et publicités pour la troisième édition du Salon des métiers du cinéma et de l’audiovisuel qui aura lieu cette année le 25 octobre Un salon qui remporte un succès grandissant tant auprès des élèves des écoles spécialisées que des professionnels Contacts : Jean-Pierre Abizanda : abizanda@cinemed tm fr 04 99 13 73 72 et Sylvie Suire suire@cinemed tm fr 04 99 13 73 77 Cinémed, 25 octobre au 2 novembre Tél 04 99 13 73 73 www cinemed tm fr

l’ar t-vues • page soixante-quatre • août - septembre CINÉMA
© M o n t p e l e r A g g l o m e r a t o n © F s h E y e © V l e d e F r o n i g n a n

M O N T P E L L I E R

D U 3 0 A O Û T A U 8 S E P T E M B R E - P a r k i n g d u Z é n i t h

Vendredi 30 août à 20h

• Samedi 31 août à 15h et 20h

DImanche 1er septembre à 14h15 et 17h30

Mardi 3 septembre à 20h

• Mercredi 4 septembre à 14h15

Jeudi 5 sept. à 19h30 (tarifs réduits 15€ pour tous, sauf loges)

Vendredi 6 sept. à 20h

• Samedi 7 sept. à 15h et 20h

Dimanche 8 septembre à 14h15

Répétitions publiques dans le cadre de la visite de la ménagerie, dimanche 1er septembre de 10h30 à 12h

A V I G N O N

D U 1 2 A U 1 5 S E P T E M B R E - P a r k i n g d e s I t a l i e n s

Jeudi 12 sept. à 19h30 (tarifs réduits 15€ pour tous, sauf loges)

Vendredi 13 septembre à 20h

Samedi 14 septembre à 15h et 20h

Dimanche 15 septembre à 14h15

Locations dans les points de vente habituels, et aux caisses du cirque

Visite de la ménagerie chaque jour : 10h/12h, 14h/18h et pendant les spectacles (2€)

« Symphonik » du Cirque Arlette Gr uss

Rendez-vous annuel, le cirque Arlette Gruss plante son chapiteau à Montpellier Il sera du 30 août au 8 septembre sur le parking du Zénith Sud avant de prendre la route en direction d’Avignon du 12 au 15 septembre

A p r è s a v o i r f a i t d é c o u v r i r u n « A u t r e Monde » en 2012, le nouveau spectacle

« Symphonik » s’annonce tout aussi chargé en émotions et en sensations

« Symphonik » , thème de la tournée 2013 se base sur cette définition : « Ensemble harmonieux de choses qui se complètent idéalement » « Ensemble » car dans sa nouvelle folie créative, Gilbert Gruss, le directeur, nous invite à découvrir une sélection des meilleurs artistes internationaux sous sa majestueuse cathédrale de toile « Harmonieux » car les meilleurs numéros du monde, les trapézistes volants les plus fous, des clowns rock&drôles balayent les frissons que procurent les multiples acrobaties accompagnées de chevaux, d’éléphants et d’un splendide groupe de fauves composés de tigres, lions blancs et même ligron Une harmonie 2013 parée de somptueux costumes et rythmée d’un orchest r e d e d o u z e m u s i c i e n s E t e n f i n , « Idéalement » car l’univers unique et grandiose du cirque Arlette Gruss est une véritable source de rêves et d’évasion « Après avoir passée une année dans un “Autre Monde“, il ne m’en fallait pas plus pour que s’opère en moi une véritable métamorphose Une vire-

volte des sens qui me permet aujourd’hui de voir le cirque plus beau qu’il ne l’a jamais été à mes yeux, explique Gilbert Gruss Depuis 28 ans maintenant, ma fidèle équipe et moimême nous nous nourrissons des applaudissements, mais aussi des suggestions et idées des spectateurs afin de leur offrir le cirque

Du 16 au 21 septembre à la Bulle Bleue à Montpellier

Festival Ouver ture (s)

Ily a un an, La Bulle Bleue, ESAT dédié à la formation des métiers du spectacle au sens large voyait le jour, l’occasion d’un premier festival Ouverture (s), la deuxième édition est programmée du 16 au 21 septembre

« Il s’agit, pendant ces quelques jours, de retrouver les artistes qui nous ont accompagné et fait confiance pendant cette première année et de présenter le travail d’équipes artistiques que nous retrouverons tout au long de la saison 2013-2014 » , déclare

Delphine Maurel, directrice artistique de La Bulle Bleue Temps forts :

• 16 Septembre, Bat A, lancement de la 2ème édition d’Ouverture(s) et présentation de l’exposition des visuels de la communication 2013-2014 de La Bulle Bleue

• Fichu Serpent ! Théâtre d’ombres, musique, Compagnie L’Evasion (Sélestat), dès 6 ans et La Diva, théâtre avec Xavier Gernet et le Théâtre de l’essayage, dès 10 ans, 17 sept

• Film A Repasser, ciné concert avec Les Percussions de Treffort, dès 6 ans ; Poèmes e n c o r p s , S o l i , C o m p a g n i e Ta f f a n e l ; Performance dansée proposée par Brigitte Negro (Compagnie Satellite) avec les travailleurs de l’ESAT Les Ateliers Kennedy et les comédiens de La Bulle Bleue, 18 septembre

• Les Magnifiques, musique avec Christian Paccoud et les Soeurs Sisters ; Le chœur des hommes chant chorale et rencontre avec La Chorale des Sans et l’équipe du Lieu ressources de Pézenas, 19 septembre

• Etats mixtes sur plateau, Lecture danse, Compagnie Etats Remixés, 19 et 20 sept

• L’autre émoi, restitution d’ateliers théâtre et

« L’augmentation » Cie La Vaste Entreprise

rencontre avec la Compagnie Les Oliviers et l’équipe de l’IME Les Oliviers ; L’augment a t i o n , t h é â t r e , C o m p a g n i e L a Va s t e Entreprise, dès 12 ans, 20 septembre

• Variations, restitution d’ateliers théâtre et rencontre avec Julien Guill, comédien et metteur en scène à la Compagnie Provisoire et l’équipe du Foyer de l’enfance de Montpellier ;

• Cabaretsulo, fête ses 15 ans, théâtre avec Sandrine Barciet, Grognon Frères, soirée de clôture, 21 septembre

Et aussi, Les Ecritures en marche tout au long de la saison

La Bulle Bleue - 285, rue du Mas de Prunet à Montpellier. Tél. 04 67 42 18 61. www labullebleue fr

dont ils rêvent Un cirque que nous voulons authentique, novateur et respectueux » Ainsi, d’un mélange de rêves, d’idées par fois far felues ou révolutionnaires est née une symphonie Elle est même baptisée « Symphonik » car ce show, tout comme le cirque Arlette Gruss, est bien un « K » à part

Du 30 août au 8 septembre sur le parking du Zénith Sud à Montpellier

Du 12 au 15 septembre sur le parking des

Italiens à Avignon

Tél 0825 825 660 www cirque-gruss com

ÉVÉNEMENTS
A Montpellier et Avignon
© F a b r c e V a o n l’ar t-vues • page soixante-sept • août - septembre

Réser vez dans les théâtres de la région !

Une saison se prépare Cela est vrai pour les directeurs des différents théâtres de la région Cela est également vrai pour le public Il peut faire son choix par salle, par thème, par auteur Il peut panacher les styles Il peut encore s’attacher à l’ultime saison d’une des personnalités qui ne sera plus là en 2014/2015 Dans le n° d’octobre nous reviendrons sur le grand chambardement dans les théâtres de Montpellier.

n Au CDN

Nomination et non renouvellement dans la confusion et la contestation pour Jean-Marie Bésset

Avant son départ, le brillant auteur qui s’est r é v é l é e x c e l l e n t d i r e c t e u r a v e c G i l b e r t Désveaux a composé une saison très ouverte comme il les aime, avec des auteurs francophones contemporains, plus ou moins reconn u s : M a rc e l i n e L o r i d a n - I v e n s , L a v i e Balagan ; Wajdi Mouawad, Un obus dans le cœur ; David Léon, Un Batman dans ta tête ; Frantz Fanon, Les damnés de la terre ; Georges Pérec, Un homme qui dort ; Joël D r a g u t i n J ’ t e f e r a i d i r e ; e t P h i l i p p e M i n y a n a , U n e f e m m e L e s t r o i s g r a n d s auteurs anglo-saxons du XXe siècle, Pinter, traduction de Bésset, Car tu es poussière, première création de la saison avec Fanny Rudelle et Jean-Marc Bourg, mise en scène Stéphane Laudier, du 24 au 28 septembre

Albee, La maison et le zoo, traduction Bésset, Mise en scène Désveaux, encore une création ; Arthur Miller, Mort d’un commis voyageur. A noter la reprise de l’Important d’être sérieux, de Wilde, une création du CDN reprise avec succès dans les théâtres parisiens et une mise en scène événement de Tambours dans la nuit de Brecht par Dag Jeanneret, production de la cie In Situ

n Dans les Scènes nationales

• La Scène Nationale de Sète retrouve son vieux théâtre Molière, flambant neuf

Le temps de faire tous les essais techniques, l a s a i s o n p r é p a r é e a v e c s o i n p a r Yv o n Tr a n c h a n t , d é b u t e l e 9 n o v e m b r e a v e c

Les Etrangers familiers, Un salut à Georges Brassens, une soirée d’ouverture festive Suivent immédiatement deux morceaux, deux événements de poids : Les Femmes savantes de Molière mise en scène Denis Marleau (Canada) et Place du Marché 76 de Jan Lauwers et Needcompany Attention, ce spectacle n’est pas pour les jeunes spectateurs

• A la Scène Nationale, Théâtre de l’Archipel de Perpignan, Domènec Reixach continue à creuser un sillon où les découvertes les plus décoiffantes alternent avec des grands noms de la chanson : Higelin, Vanessa Paradis ou Paco Ibanez En octobre, au chapitre des découvertes imprégnées de culture hispano catalanes à l’honneur cette année : La Cur va chorégraphie d’Israel Galvan et Yerma, chefd’œuvre de Garcia Lorca, mise en scène de Daniel Sans Pedro

• L’octobre à Narbonne est celui des valeurs sûres, en musique du monde avec Ibrahim Ferrer le 4, en théâtre avec Un fil à la patte de Feydeau, mise en scène de Jean-Claude Fall les 10 et 11 et Boxe Boxe, chorégraphie de Mourad Mer zaoui le 15

• Le dernier jour du jeune une tragédie comédie à l’italienne, écrite et mise en scène par Simon Abkarian avec notamment Judith Magre, David Ayala, Ariane Ascaride, Aure Atika, ouvre la saison du Cratère d’Alès, les 8 et 9 octobre, suivi le 15 d’Un opéra de Quat’sous de Brecht, mis en scène de Marion Guerrero

n Dans les domaines d’art et de culture de l’Hérault

• Au Domaine de Bayssan qui héberge sortieOuest, l’automne commence avec Les Chapiteaux du livre qui s’installent sous les platanes en septembre Et c’est déjà le départ du Grantour avec un texte mythique de JeanClaude Carrière, Mahabharata, inépuisable

• Au Domaine d’O, on attend la création de Ce que j’appelle oubli de Laurent Mauvignier Christopher Crimes vient de partir à la retraite, de façon un peu inattendue Marc Lugand assure l’intérim à la direction de l’Epic

A noter, la saison d’hiver devient festival d’hiver Elle est marquée par l’ouverture du nouvel équipement, le théâtre Jean-Claude Carrière Le festival d’hiver débute dès l’automne, avec Souvenirs d’un gratteur de tête, une conférence-récit de et avec Bernard Pivot, le 23 septembre ; vient ensuite The suit, mise en scène et en musique de Peter Brook, d’après Can Themba, Mothobi Mutloatse et Barney Simon, 2 7 e t 2 8 s e p t e m b r e ; Ti m b e r ! C i r q u e Alphonse, 24 au 26 octobre

Tél 0 800 200 165 www domaine-do-34 eu

n Dans les Scènes conventionnées

• A Nîmes, une première création Lambda de la compagnie Moebus 9 au 11 octobre est suivie d’un grand classique du répertoire français, Le Cid de Pierre Corneille, mise en scène de Sandrine Anglade, 17 et 18 octobre Sans oublier la danse, pour laquelle le théâtre est

conventionné avec les chorégraphies de Samir Achaabany et Brahim Bouchelaghem, le 15 • Villeneuve-lès-Maguelone, scène conventionnée pour le jeune public, ouvre naturellement avec un spectacle qui lui est destiné, L a m e r e n p o i n t i l l é , B o u f f o u T h é â t r e le 13 octobre et Bienvenue dans l’espèce humaine mise en scène Benoit Lambert CDN de Dijon, le 8 novembre

• A Clermont-l’Hérault, la scène est en cours de reconventionnement, Fabien Bergès lance sa saison hors les murs avec le Petit Théâtre de Pain le temps d’un week-end, une création, Le regard de l’homme sombre le 28 septembre à Liausson et Cabaret, le 29 septembre à Mourèze

n Dans les Théâtres municipaux

• A M o n t p e l l i e r , a u T h é â t r e J e a n - V i l a r, Luc Braemer quitte la direction pour une r e t r a i t e b i e n m é r i t é e I l a s s o c i é S a ï d a Mezgueldi et Mathias Beyler à cette dernière programmation toujours pleine d’imprévus et toujours très éclectique

E l l e d é b u t e p a r l e F e s t i v a l 2 p l u s 2 é g a l 5 (Melting pot music) les 13 et 14 septembre suivie d ’U n O p é ra d e q u a t’s o u s d’après Bertolt Brecht du 9 au 11 octobre

• A Béziers, deux spectacles nostalgiques, le chanteur Christophe à Zinga Zanga avec son album Aimer ce que nous sommes, 3 octobre et Cocorico de et avec Patrice Thiébaud, entre

n Où, quand et comment réser ver ?

Chaplin et de Funès, 11 octobre, au Théâtre municipal

• A Carcassonne, c’est une tradition, le théâtre accueille le 8ème gala de magie, cette année ce sera le 5 octobre Un drôle de père de B e r n a r d S l a d e , m i s e e n s c è n e J e a n - L u c Moreau, avec Miche Leeb est attendu par les amateurs de pièces comiques le 16 octobre

• A Lattes, Frédérique Muzzolini favorise cette année les spectacles produits en région, pas moins de huit à l’affiche au cours de la saison

Inauguration du Théâtre Jean-Claude Carrière, le 21 septembre

Disons le tout net, aux premiers jours de juin en voyant cette énorme casbah rouge en haut du domaine d’O on a un peu blêmi Au fil du Printemps la structure s’est recouverte de croisillons de bois et là nos craintes sont tombées, il a acquis une certaine légèr e t é L e n o u v e a u t h é â t r e J e a n - C l a u d e Carrière inauguré le 21 septembre est un bien bel outil qui ne dépare pas le parc Bâtiment construit avec des matériaux recyclables et notamment en bois labellisé PEFC ( P r o g r a m m e E u r o p é e n d e s F o r ê t s Certifiées), ce nouvel équipement est exemplaire sur le plan énergétique pour le chauffage, par un système d’isolation per formant, et pour l’électricité, par l’utilisation d’éclairage à LED, diode électroluminescente, (light-emitting diode) Des gradins rétractables, un cadre de scène modulable, des espaces techniques optimisés et adaptés, un hall d’accueil convivial et lumineux Une capacité d’accueil de 600 à 1 200 places pour toutes sortes de spectac l e s v i v a n t s : c i r q u e , t h é â t r e , d a n s e , concerts Et un restaurant ouvrant sur la pinède On ne demande qu’à l’adopter

• CDN, allée des républicains espagnols, à parti du 2 septembre Tél 04 67 99 25 00 Achat en ligne www theatre-13vents com

• Scène nationale de Sète, 27 août au 21 septembre, Chai Skalli, quai Paul Riquet, à partir du 24 septembre, Théâtre Molière, avenue Victor-Hugo Tél 04 67 74 66 97 Achat en ligne www scenenationale-sete-bassindethau com

• Scène nationale L’Archipel de Perpignan, avenue Général Leclerc Tél 04 68 62 62 00 Achat en ligne www theatredelarchipel org

• Scène nationale de Narbonne, 2 avenue Maître Hubert Mouly à partir du 3 septembre Tél 04 68 90 90 20

• Scène nationale Le Cratère d’Alès, Square Pablo Neruda, à partir du 29 août Tél 04 66 52 52 64 Achat en ligne www lecratere fr

• Scènes Croisées de Lozère, 13, bd de Britexte à Mende Tél 04 66 65 75 75 www scenescroisees fr

• SortieOuest, domaine de Bayssan Tél 04 67 28 37 32

• Domaine d’O, 178, rue de la Carriérasse Tél 0 800 200 165

• Scène conventionné de Nîmes, 1 place de la Calade, à partir du 3 septembre Tél 04 66 36 65 10 Achat en ligne www theatredenimes com

• Scène conventionnée de Villeneuve-lès-Maguelone, www théatre-maguelone fr

• Scène de Clermont-l’Hérault, réouverture le 11 septembre Tél 04 67 96 31 63 www thatreclermontlherault fr

• Théâtre Jean Vilar, 155, rue de Bologne Tél 04 67 40 41 39

• Théâtre de Béziers, Allées Paul-Riquet, à partir du 3 septembre Tél 04 67 36 82 82 www ville-beziers fr

• Théâtre de Carcassonne, 6, rue Courtejaire Tél 04 68 77 70 99 Achat en ligne www carcassonne org

• Théâtre de Lattes, Mas d’EnCivade, à partir du 2 septembre Tél 04 99 52 95 00

l’ar t-vues • page soixante-huit • août - septembre RENTRÉE THÉÂTRE
Bernard Pivot au Domaine d’O Jacques Higelin au Théâtre de l’Archipel
© L a u r e n c n e L o t © F A o u a c h e © J e a nY v e s G u l b e r t

Premiers concer ts de la saison 2013-2014

Pour les amateurs de musique dans le sud de la France, la nouvelle saison 2013-2014 s’annonce passionnante Malgré des budgets très serrés, les Maisons d’Opéras rivalisent d’imagination pour présenter des productions nouvelles, de nouveaux chanteurs et de nouveaux chefs tout en maintenant un subtil dosage avec l’opéra de tradition

Pour faire face à la baisse du pouvoir d’achat, les Opéras d’Avignon et de Montpellier annoncent une baisse générale des tarifs et s’efforcent ainsi d’attirer aussi de nouveaux publics

A Montpellier, l’enchantement musical sera permanent, avec, l’Orfeo ed Euridice de Gluck, l’Elena de Cavalli, un opéra que l’on vient de donner cet été au Festival d’Aix en Provence, écrit comme étant une œuvre d’une rare finesse (musique exhumée voici 350 ans) ou encore les Nuits d’été d’Hector Berlioz Le répertoire slave sera à l’honneur (Eugène Onéguine, un récital d’airs d’opéras parmi les plus représentatifs du romantisme russe et tchèque)

De jeunes chanteurs se verront confier des rôles importants dans de nouvelles productions telles que que Cosi Fan Tutte de Mozart ou La Traviata de Verdi

Les plus jeunes chanteurs de l’Opéra Junior livreront l’Etoile, un bouleversant opéra bouffe du compositeur Emmanuel Chabrier

Selon le site operabase com (Top Ten des opéras les plus joués dans le monde en 20122013) les opéras les plus joués, dans le monde, par pays et par compositeurs sont :

La Traviata de Verdi (553 représentations) ; puis Carmen de Bizet (477 représentations) et La Bohème de Puccini (471) ; la Flûte Enchantée de Mozart (464) ; Tosca (418) et Madama Butterfly (418) de Puccini ; le Barbier de Séville de Rossini (410) ; Le Nozze di Figaro de Mozart (397) et Rigoletto de Verdi (393) et enfin Don Giovanni de Mozart (355)

En France, les opéras les plus joués en 2012-2013 ont été :

Carmen de Bizet (477 représentations) ; Faust de Gounod (118) ; les Contes d’Hoffmann d’Offenbach (116) ; Roméo et Juliette de Gounod (76) ; Les Pêcheurs de perles de Bizet (67) ; Orphée en enfers d’Offenbach (67) ; Werther de Massenet (63) ; Dialogues de Carmélites de Poulenc (53) ; Pelléas et Mélisande de Debussy (52) et Manon de Massenet (47 fois)

De même, ce qui n’est pas négligeable, 22 opéras de compositeurs contemporains ont été joué sur cette même période ; Dusapin, Strasnoy et Fénélon sont les compositeurs actuellement les plus joués

Dans le sud de la France, on joue encore l’originalité et la prise de risque

Opéra et Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon

Saison 2013-2014

A Montpellier, un très beau programme musical sera donné avec l’Orfeo ed Euridice de Gluck, l’Elena de Cavalli, (donné cet été au Festival d’Aix en Provence) ou encore les Nuits d’été d’Hector Berlioz

Le répertoire slave sera mis à l’honneur (Eugène Onéguine, un récital d’airs d’opéras parmi les plus représentatifs du romantisme russe et tchèque)

Des rôles importants seront confiés à de jeunes chanteurs dans de nouvelles productions telles que la Traviata de Verdi ou Cosi Fan Tutte de Mozart Les chanteurs d’Opéra Junior

■ Concert Symphonique

• Samedi 7 septembre à 20h

Opéra Berlioz- le Corum Programme entièrement consacrée à la musique de P I Tchaïkovski : Concerto pour piano n°2 en Sol Majeur opus 44 Symphonie Manfred en Si mineur op 58 L’Orchestre National Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction de Guennadi Rojdestvensky

Viktoria Postnikova, piano

■ Musique de Chambre

• Samedi 14 septembre à 20h30

Cathédrale Saint-Pierre

Au programme : Petite Messe Solennelle (messe en deux parties pour deux pianos et harmonium)

Les Chœurs de l’Opéra national Montpellier L -R sous la direction de Roberto Gabbiani

• Dimanche 22 septembre à 11h.

Salle Pasteur - Le Corum

Au programme : W A Mozart : Symphonie n°35 « Haffner »

K 385 P I Tchaïkovski : Variations sur un thème Rococo opus 33 P I Tchaïkovski :

Pezzo Capriccioso pour violoncelle et orchestre en Si mineur, opus 62

Anton Dvorak : Rondo en sol mineur pour violoncelle et orchestre, opus 94

livreront l’Etoile, un bouleversant opéra bouffe du compositeur Emmanuel Chabrier. La saison symphonique et la musique de chambre commenceront de bonne heure dès le 7 septembre, par un concert exceptionnel qui réuni deux monstres sacrés le chef russe Guennadi Rojdestvensky et son épouse Viktoria Postnikova, pianiste de légende Roberto Gabbiani, le Chef de choeur et assistant de Riccardo Muti (Requiem de Verdi) reviendra diriger pour notre plus grand plaisir dans sa version historique, (deux pianos et un harmonium), une Petite Messe Solennelle de Rossini

■ Concert Symphonique

• Vendredi 11 octobre à 20h

Opéra Berlioz- le Corum

Au programme : Edgard Varèse : Intégrales

W A Mozart : Symphonie n°39 en mi bémol

Majeur K 543 Hector Berlioz : Symphonie

Fantastique - épisode d’une artiste opus 14 L’Orchestre National Montpellier LanguedocRoussillon sous la direction d’Alain Lombard

Infos & billetterie : 04 67 601 999. Achat en ligne : www opera-orchestre-montpellier fr

• Dimanche 15 septembre à 11h

Opéra Comédie

Au programme : Félix Mendelssohn : trio n°1 en ré mineur opus 49 Sergueï Rachmaninov : trio élégiaque n°1 en Sol mineur TN 11/34

Robert Schumann : Trio n°1 en ré mineur opus 63

Ekaterina Darlet-Tamazova, violon ; Laurence Allalah, violoncelle ; Gabrielle Carcano, piano

Aleksey Shadrin, violoncelle Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon sous la direction de Constantin Trinks

■ Orfeo ed Euridice

(version en italien)

Mardi 24, vendredi 27 sept., mardi 1er octobre à 20h Dimanche 29 septembre à 15h

Opéra Comédie Nouvelle prod de l’OONM

Musique de Christoph Willibald Gluck

Livret de Ranieri de Calzabigi

Dans une mise en scène de Chiara Muti,des décors de Ezio Antonelli et des costumes d’Alessandro Lai

Personnages : Or feo : Marie Karall Euridice : Eleonora Buratto Amore : Chritina Gansch

L’Orchestre National de Montpellier L -R sous la direction de Balazs Kocsar Les Chœurs de l’Opéra national Montpellier L -R

■ Musique de Chambre

• Samedi 5 octobre à 20h

Salle Molière - Le Corum

Au programme : Histoire d’un Postillon (mise en abyme et texte de Jean-Marc Baudet)

Histoire d’un Soldat - ballet opéra de chambre d’après Igor Stravinsky

Sylvie Sautin, récitante et mise en espace

A u d e P é r i n - D u r e a u , v i o l o n S o l i s t e s d e

l’Onnm & J -Marc Boudet, direction musicale

■ Autres concerts en région de l’ONNM

• Les 13 et 14 septembre à l’Abbaye de Va l m a g n e : M e n d e l s s o h n - R a c h m a n i n o v -

Schumann

Les 14 et 15 septembre à Porta : 31ème édition de la Diada de Cerdanya

L e 2 1 s e p t e m b r e à M e n d e : M o z a r tTchaïkovski-Dvorak

Le 6 octobre à Clermont-l’Hérault : MozartHoffmeister-Devienne-Mozart-Haydn-Dvorak

l’ar t-vues • page soixante et onze • août - septembre
MUSIQUE & LYRIQUE
Marie Karall Roberto Gabbiani Constantin Trinks

Opéra du Grand Avignon

Saison 2013-2014

L’un des plus petits budgets d’opéra des villes de province réussit encore à nous étonner par la qualité et la densité de sa programmation

En dehors du renom culturel de la ville d’Avignon, l’Opéra-Théâtre d’Avignon qui prend le nom d’Opéra Grand Avignon, le doit à son conseiller artistique, Raymond Duffaut, par ailleurs directeur général des Chorégies d’Orange

Cet infatigable défenseur du bien chanté et promoteur de jeunes artistes pensait que cette

■ Recital M -Emanuel Cencic

• Samedi 27 septembre à 20h30.

Opéra-Théatre Avignon

Le festival de musique baroque en Avignon, en co-production avec l’Opéra Grand Avignon a c c u e i l l e M a x - E m a n u e l C e n c i c , l e g r a n d contre-ténor du moment

Son nouveau programme « Venezia » réserve une soirée aux grands airs d’opéra représentatifs du Settecento, période du long déclin politique de Venise avant sa soumission artistique à Naples

Max-Emmanuel Cencic chantera ces arias composés par les grands maitres baroqueux

(Antonio Caldara, Giacomelli, Giovanni Porta et Vivaldi)

Ce programme vient de faire l’objet d’un m a g n i f i q u e e n r e g i s t r e m e n t C D ( V i r g i n Classics 2013)

A u p r o g r a m m e : M u s i q u e s d e V i v a l d i ,

Brescianello, Galuppi Airs de :

Vivaldi : Mi vuoi trader - la verita ‘in cimento

A piedi miei svenato - Argippo Albinoni : Pianta bella - il n a s im e n to d e ll’ A u r o r a

Caldara : Barbaro, non comprendo – Adriano in Siria Gasparini : Dolce moi ben - La fedelta

‘tradita Giacommelli : Sposa, non mi conosci - La Merope Porta : Mormorando - Costanza combatutta in amore

Max-Emanuel Cencic, contre-ténor Orchestre

Il Pomo d’oro

■ Le Testament de Monsieur Crac

• Mercredi 2 octobre à 14h30.

Opéra-Théatre Avignon

Opérette de Charles Lecocq

■ Jeune public

• La Reine des Neiges

Les 7 et 8 octobre à 9h30 & 14h15.

Vedène - l’autre scène (avec le soutien de la Maison du Théatre et de la Danse d’Epinaysur-seine)

La Reine des Neiges un conte musical pour jeunes publics sur un texte de Quentin Defait d ’ a p r è s l e c o n t e e n S e p t H i s t o i r e s d e H C Andersen et sur une musique de Ludwig van Beethoven

Mise en scène de Quentin Defait, scénographie d’Agnès de Palmaert ; costumes et l u m i è r e s d e F l o r i e We b e r e t P h i l i p p e Littlejohn

Personnages : La Reine des neiges, la princesse, la mère brigand : Leïla Guérémy Gerda : Alice Faure

L a g r a n d - m è r e , l a g r o s s e b r i g a n d : Marie Quinquempois

Le diable, la grande corneille, le renne : Xavier Catteau

La petite corneille, un gros brigand, la finn o i s e : B a p t i s t e Haslay Kay, Jogen, un gosse brigand : Jonathan Salmon

■ Concert Lyrique

• Samedi 5 octobre à 20h30.

Opéra-Théatre Avignon

Concert organisé par ColineOpéra, une association dynamique au profit d’organisations oeuvrant pour la santé, la protection et l’éducation de l’enfant en danger : la Chaîne de l’Espoir, Action Enfance, Toutes à l’école Programme à confirmer

Ludovic Téziers, baryton Cassandre Berton, soprano L’Orchestre National Montpellier

Languedoc-Roussillon sous la direction de Laurent Campellone

La vieille magicienne, le prince, le père brigand : Damir Zisko

■ Concert Lyrique

• Mercredi 9 octobre à 20h30

Opéra-Théatre Avignon

Un répertoire qui trouve sa source dans la m u s i q u e d u 1 er M o y e n - A g e e t r e m o n t e jusqu’aux temps modernes, aux accents jazzy Des œuvres rarement jouées, des arrangements originaux ou iconoclastes sont mis à l’honneur par Pierre Cao et son ensemble

Arys Bourgogne

Au programme : Michael Praetorius : Viva la musica Ivan Eröd : Viva la musica Adriano

saison serait la dernière. De ce fait, il n’a pas hésité à programmer en fin de saison 20132014, Cavalleria Rusticana et Pagliacci pensant que pour lui la Comedia e finita avec l’Opéra d’Avignon Pourtant l’aventure continuera encore deux années, Raymond Duffaut ayant été reconduit dans ses fonctions jusqu’en 2016 On lui laisse le soin maintenant d’imaginer le nom du dernier opéra qu’il programmera en définitive en juin 2016

Banchieri : Capriciatta e Contreppunto bestiale

alla mente Orlandi di Lasso : Che bon Eccho

Albert Hammond : I’m a train Bruce Sled : Ice, Reflections Matyas Seiber : An old woman of France - There was an old man in a tree

Zoltan Kodaly : Moutain Nights II Claude

Debussy : Yver, vous n’estes qu’un villain

Maurice Ravel : Nicolette Marc De Ranse : Il court, il court le furet (arrangement) George

Gershwin : summertime Paul McCartney : Yesterday Franz Schröggl Die launige Forelle Variations (arrangements) Richard Genée : Salade Italienne

Chœur Arsys Bourgogne sous la direction de Pierre Cao

■ Concours International de violon

d’Avignon - Ginette Neveu

• Epreuve finale - Jeudi 17 octobre à 14h

Opéra-Théatre Avignon

Le jury est composé de Suzanne Gessner, S i l v i a M a rc o v i c i , A n a ï s Ta m i s i e r, S i m o n Bernardini, Pierre Caradot, Patrick Pouget et présidé par Alexis Galperine

Au programme : Prokofiev : concerto n°2, en sol mineur, opus 63

• Concert des lauréats - Vendredi 18 octobre à 20h30 Opéra-Théatre Avignon Programme non communiqué

E n s e m b l e I n s t r u m e n t a l C o n t r e p o i n tM o n t p e l l i e r s o u s l a d i r e c t i o n d e F r a n c k

Fontcouberte

■ The King’s Singers

• Dimanche 20 octobre à 17h

Chapelle de l’Oratoire - Avignon (Dans le cadre du festival de Musique Baroque en Avignon) Après les King’s Consort l’année dernière, les King’s Singers

Au programme : Dering-Desprez-GombertJanequin-Lassus - Lobo - de Padilla - Des Pres - Richafort - Striggio - de Vivanco

D a v i d H u r l e y - Ti m o t h y Wa y n e - W r i g h t , contre-ténors

Paul Phoenix, tenor Christopher BuertonChristopher Gabbitas, bar ytons

■ Concert Lyrique

Samedi 26 octobre à 20h30

Eglise Saint-Didier - Avignon (en co-réalisation avec Musique Sacrée en Avignon dans le cadre des autommales de l’orgue) Concert organisé au profit d’Amnesty International Dans le cadre du bicentenaire de Verdi

Au programme : Petrali : Sonata per organo Verdi : Prélude de La Traviata pour orgue à 4 mains (transcription Maurizio Machella) Ave Maria pour soprano et orgue Ave Maria, extrait du dernier acte d’Otello, pour soprano et orgue Puccini : Manon Lescaut, intermezzo dans une transcription pour orgue Verdi : Quattro pezzi sacri pour chœur et orgue (Ave Maria-Stabat Mater-Laudi alla Vergine Maria-Te Deum) Puccini : Requiem à la mémoire de Verdi pour chœur, alto et orgue Ludivine Gombert, soprano Audrey Kessedjian, alto Lucienne & Luc Antonini, orgue Choeur de l’Opéra-Théatre du Grand Avignon sous la direction d’Aurore Marchand L’Orchestre National Montpellier L -R sous la direction de Laurent Campellone

■ Autres temps forts

Conférences : Pour votre information, des conférences sont organisées à Avignon

On retiendra pour cette période : Sur le thème « Musique Médiévale : Qui étiezvous Monsieur Annibal de Ceccano ? » dans le cadre du cycle des conférences « Des mots sous les notes » organisées par la Société de Musique de Chambre d’Avignon Samedi 28 septembre à 16h à la Médiathèque Ceccano Intervenant : Natacha Nicolas « L a s o n a te d e V in te u il, M a rc e l P r o u s t, Gabriel Fauré et césar Franck » , une « mise en image » de Gonzague Zeno, accompagné au piano par Eric Breton et Sophie Saint-Blancat, violon Samedi 19 octobre à 16h au foyer Opéra Grand Avignon

Infos & billetterie : 04 90 82 81 40. Achat en ligne : www opera-avignon com

l’ar t-vues • page soixante-douze • août - septembre MUSIQUE & LYRIQUE
Max-Emanuel Cencic Pierre Cao
© S B o u l a r d
Ludovic Téziers

Orchestre Régional Avignon Provence (Oralp)

Saison 2013-2014 - Orchestre bicentenaire !

Laprochaine saison 2013-2014 s’annonce toute particulière pour l’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence (Oralp)

En 2014, l’Orchestre fêtera ses deux cents ans d’existence, ce qui fait de lui, l’une des plus anciennes formations musicales françaises permanentes L’Oralp fait partie des belles vitrines culturelles de la Ville d’ Avignon et de sa Région

Indépendamment du fait que l’orchestre participe à toutes les saisons lyriques de l’OpéraT h é â t r e d u G r a n d Av i g n o n , l a s a i s o n

Symphonique 2013-2014 va principalement se recentrer sur la musique romantique des Maîtres français du XIXème (André Grétr y, E tie n n e -N ic o la s M é h u l, F e rd in a n d H é ro ld , Hector Berlioz, C V Alkan, Théodore Dubois, Vincent d’Indy)

Nous allons donc redécouvrir des œuvres c o n n u e s e n l e u r s t e m p s , m a i s r a r e m e n t jouées aujourd’hui Le dilettante d’Avignon du compositeur Halévy, un opéra-comique en un seul acte sera donné le le 18 avril 2014

Il a d’ailleurs mis en place un partenariat avec la Fondation Pallazzeto Bru Zane, le Centre de Musique Romantique Français, lequel milite justement pour un rayonnement mérité du répertoire musical du Grand XIXème siècle qui lui fait encore défaut (*)

V é r i t a b l e s f i l s c o n d u c t e u r s d e l a s a i s o n

Symphonique 2013-2014, les concerts d’ouverture des 12 et 13 octobre ainsi que la soirée du 7 juin seront spécialement consacrés aux compositeurs du XIXème venus diriger à l’Opéra-Théâtre d’Avignon, ce grand répertoire jusqu’à présent négligé

La soirée Ciné Concert devient, au fil des saisons, incontournable (projection d’un film muet avec accompagnement musical de l’orc h e s t r e S y m p h o n i q u e ) C e t t e a n n é e , u n e musique originale de Dmitri Chostakovitch, inspirée des scènes naturalistes des romans d’Emile Zola, transcrites dans « la Nouvelle Babylone » , un film muet monté en 1929, par Grigori Kozintsev et Leonid Trauberg Pour autant la saison prochaine, le grand répertoire classique ne sera pas oublié, ni

(*) La Fondation Pallazzeto Bru Zane précise :

d’ailleurs la musique contemporaine et la musique baroque L’Oralp et Samuel Jean, son nouveau chef invité, s’investissent pour organiser de plus en plus de concerts en région Provence Côte d’Azur

L ’ A m o u r m a s q u é d e M e s s a g e r, o p é r e t t e sérieuse, donnée la saison dernière va faire l’objet d’un nouveau disque en septembre 2013 complétant l’enregistrement CD récent du Docteur Miracle de Bizet qui vient de sortir dans les bacs Docteur Miracle a été salué par la critique de Diapason et de Classica en termes très élogieux « il n’empêche pas la nouvelle gravure de reléguer dans l’ombre les trois enregistrements parues jusqu’ici inédits ORTF Opéra d’Oro et BNL »

Pour la première fois, le 23 mai 2014, JeanClaude Malgoire, cet immense chef baroque, enfant du pays, viendra enfin diriger un c o n c e rt à Av i g n o n c o n ç u à p a rti r d e l a musique de compositeurs proches de Marie-

1 Théodore Dubois est venu à Avignon en mai 1889 pour présenter ses œuvres Voici un article qui en atteste :

« On nous écrit d’Avignon qu’une charmante matinée a été donnée le dimanche 28 avril par M Bonnet, en l’honneur de M Théodore Dubois, de passage en cette ville Le programme était entièrement consacré à l’audition des œuvres de l’éminent compositeur Grand succès pour le Concerto-Capriccioso, la Valse mélancolique avec chœur, la marche héroïque de Jeanne d’Arc, l’arioso, la chanson mauresque et l’air superbe de bar yton d’Aben-Hamet Très goûtés aussi, Duettino d’amore pour violon, violoncelle et piano Madrigal, accompagné par l’auteur, Mélodie religieuse et Saltarelle pour violon, Cavatine pour violoncelle Petite valse et Scher zochoral, ces deux derniers morceaux de piano brillamment enlevés par le maître de maison En résumé, vrai triomphe pour M Théodore Dubois (Le Ménestrel, 12 mai 1889, t 55, p 152)

2 Vincent d’Indy est venu régulièrement à Avignon entre 1898 et 1902 Il a été le président d’honneur de la Société des concerts symphoniques d’Avignon, fondée le 10 janvier 1899

Il a notamment dirigé le 4ème concert de cette société (17 décembre 1899) au cours duquel on joue le Prélude du 1er acte de Feer val

3 Camille Saint-Saëns a été le président d’honneur de la Société des concerts vocaux d’Avignon qui donnera son premier concert en 1901 On ne sait s’il a dirigé lui-même un concert de cette société

4 Hector Berlioz est passé par Avignon en 1845, pendant son voyage de Paris à Lyon A priori, il n’y aurait pas dirigé de concert D’après Le Ménestrel du 16 mai 1880, Berlioz n’a pas été joué, à Avignon, avant le printemps 1880

5 Méhul et Hérold sont très souvent joués sur le théâtre d’Avignon mais, a priori, ne sont jamais venus dans cette ville pour des raisons musicales

Antoinette (Grétry, Gluck, Haydn, Piccinni et Mozart), vraisemblablement entendue dans les salons du château de Versailles

Après la création de Peter Pan, conte musical créé en 2011, enregistré en livre-disque, l’Oralp renouvellera le genre avec Ali Baba, un autre conte en création mondiale, objet d’un nouveau livre-disque (éditions Le Sablier)

Les nouveaux publics sont particulièrement privilégiés par l’Orchestre, au travers d’actions spécifiques spécialement conçues pour les scolaires du département de Vaucluse ou les étudiants de l’Université

L’Oralp cherche ainsi à instituer dès à présent, un renouvellement intergénérationnel par une politique très attractive du prix du billet et par une nouvelle approche de l’opéra : ce sera par exemple, une soirée consacrée aux Noces de Figaro, un opéra de Mozart, revisité en version concert, avec l’aide de jeunes chanteurs du Cnipal, solidement encadrés par les musiciens de l’Orchestre Lyrique de Région Avignon Provence

■ Concert d’ouverture

• Vendredi 11 octobre à 20h30

Opéra-Théatre Grand Avignon

Au programme : Ferdinand Hérold : ouverture de Zempa Charles-Valentin Alkan : Concerto da Cam era n°1 en la m ineur Gioachino

Rossini : ouverture de Guillaume Tell Franz Liszt : concerto pour piano n°1 en mi bémol majeur Georges Bizet : Suites de l’Arlésienne n°1 et n°2 (arrangement Ernest Guiraud)

Piano : Jean-Frédéric Neuburger L’Orchestre Régional Avignon Provence sous la direction de Samuel Jean, premier chef invité

Infos & billetterie : 04 90 82 81 40 www orchestre-avignon com

l’ar t-vues • page soixante-quinze • août - septembre MUSIQUE & LYRIQUE
Jean-Frédéric Neuburger Samuel Jean

Jusqu’au 12 octobre en Languedoc-Roussillon

Les Troubadours

chantent l’Ar t Roman

Huitième édition du genre, l e f e s t i v a l « L e s

Troubadours chantent l’art r o m a n e n L a n g u e d o cRoussillon » souhaite amener le public à la connaissance et au savoir de l’Art des Troubadours

Pour raconter cette histoire, les hauts lieux du patrimoine régional sont spécialement ouverts par la Région

P l u s d ’ u n e t r e n t a i n e d e manifestations y sont organisées et les amateurs du genre peuvent faire leur choix à partir de thématiques très variées Programme :

• Jeu 8 août - l’Eglise Ste-Marie de Nasbinals à 21h : TénorVielle - Erransa

• Dim 11 août - Abbaye de Villelongue à StMartin-le-Vieil à 21h : Franc Bardou - Poètes du Sud

• Jeu 15 août - Le Temple à Vézénobres à 18h : Cécile Sol - Frédéric BousquetMaayan

• Dim 18 août - Abbaye de St-Papoul à 18h : Corou de Berra

• Mer 21 août - Eglise Notre Dame à CaussesVeyran à 21h : TénorVielle - Voix de Femmes - Troubadours

• Sam 24 août - Chapelle St-Marie à Catllar à 21h : Junko Ueda et Wil Offermans

• Dim 25 août - Le Village à Lespignan à 18h30 : Paco Ibáñez

• Ve n 1 3 s e p t e m b r e - C h â t e a u d e

Puisserguier à 19h : Sarocchi

• Sam 14 septembre - Abbaye de Gellone à St-Guilhem-le-Désert à 20h30 : Carole Matras - Erransa

• Dim 15 septembre - Eglise Ste-Cécile à Cuxac-Cabardès à 18h : Franc BardouSarocchi.

• Sam 21 septembre - Abbaye Ste-Marie à Lagrasse à 20h30 : Franc Bardou - Erransa

• Dim 22 septembre - Eglise St-Martin à Montpeyroux à 17h : Witiza - Musica mediterranea

• Dim 29 septembre - Centre Joë Bousquet à Carcassonne à 15h30 : Rifà i passi

• Ven 4 octobre - Centre Léo Lagrange à Bagnols/Cèze à 21h : Paco Ibáñez - Musica mediterranea

• S a m 5 o c t o b r e - E g l i s e N o t r e D a m e à Collioure à 21h : Rifà i passi

• Ven 11 octobre - Maison de l’Eau à Allègreles-Fumades à 21h : Luis de la CarascaCantando Españas

• Sam 12 octobre - Eglise St-Jean-Baptiste

à Murviel lès Béziers à 21h : Vent de SolanaTrouveurs de Mots

Trob’Art Productions : Tél. 09 72 95 90 46 ou 06 19 10 92 89

www festival-troubadoursartroman fr

Jusqu’au 24 août près d’Olargues (34)

Festival Vallée Jaur et Orb

L’Association Musicale de la Vallée du Jaur et de l’Orb (AMVJO) anime depuis 24 ans une manifestation culturelle consacrée à la Musique de Chambre en Haut Languedoc, autour du village médiéval d’Ollargues Au mois d’août a lieu également la « Semaine autour du Quatuor » plus intimiste mais très intense, qui reçoit les musiciens solistes les plus importants du moment Temps Forts :

Jusqu’au 25 août, à l’Abbaye de Sylvanès Festival de l’Abbaye de Sylvanès

Michel Wolkowitsky, directeur artistique du festival de l’Abbaye de Sylvanès, a placé c e t t e n o u v e l l e é d i t i o n s o u s l e s i g n e d e s

Métamorphoses La manifestation bat son plein jusqu’au 25 août, certains concerts sont délocalisés Un Festival off a débuté le 1er juin, il continue jusqu’au 7 novembre, programme détaillé sur le site internet Et parce que l’Abbaye mérite qu’on s’attarde, on peut dormir au Château de Gissac, hôte des festivaliers

• Vêpres à la Vierge de Monteverdi, dirigés par Jean-Michel Hasler et Nuit du Gospel, Gospel Legend Singers, abbaye, 4 août

• Ghirlanda Sacra, musique sacrée à Venise au XIIe siècle, 9 août, abbaye

• 1685, œuvres de Bach, Haendel, Scarlatti, Comberoumal, 10 août

• Boccherini à la cour d’Espagne, Ensemble Rosasolis, 17h, repas, au Scriptorium, sur résa, Du classique au violon tzigane, Ensemble Gipsy Way, abbaye, 11 août

• Missa Cellensis ou Messe de Sainte-Cécile, Concert de la 24 e académie de chœurs et d’orchestre, Le Vigan, 13 août ; abbaye, 15 août

• La Musique et la danse, Brahms, Ravel, Carlos Gustavino, abbaye, 14 août, chapelle Royale de Rodez, 16 août

• Musiques du soleil, Trio Borsalino, 16 août, place de la Mairie, Saint-Affrique

• The best of the Tallis Scholars, concert du 40 e anniversaire, repas au Scriptorium, Les 8 saisons, Vivaldi/Piazzolla, Richard Galliano Sextet, 18 août

• Rencontre des voix du Pays Basque et de Russie, chants traditionnels et sacrés, repas champêtre dans la prairie, Bal traditionnel occitan avec Los d’Endacom, 25 août

Tél 05 65 98 20 20 www sylvanes com

J o s e p h , l e v i o l o n i s t e d u Tr i o M é t r a l

• Ven 2 août - Église de Saint-Martin de l’Arçon à 20h30 : Récital flûte - harpe Bach, Spohr, Saint-Saëns, Massenet, Hassel - mans, Bartók, Piazzolla Claire Sala, flûte et Martine Flaissier, harpe • Dim 15 septembre - Église d’Olargues à 18h : Concert Extraordinaire Kerll, Bach, Corrette, Franck, Vierne, Improvisations Jean Dekyndt (Titulaire du grand orgue de la Cathédrale de Béziers, Co-titulaire du grand orgue de la Cathédrale de Montpellier)

Autour du Quatuor :

• Sam 17 août - Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Quatuor Morphing Grieg, Granados, Ligeti, Mendelssohn, Weill • Dim 18 août - Église de Saint-Martin de l’Arçon à 20h30 : Trio Métral Haydn, Schumann, Fauré • Mar 20 août - Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Quatuor Lucia Granados, De Falla, Morricone, Cosma, Piazzolla, Rota • Mer 21 août - Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Ensemble Contraste Bach • Les 23 et 24 août - Prieuré de Saint-Julien à 20h30 : Quatuor Ardeo Webern, Schubert, Ravel, Beethoven

Tél 04 67 97 84 54 www amvjo org

Jusqu’au 15 septembre dans les P -O

Musique en Catalogne Romane

Lef e s t i v a l f ê t e s e s 3 0 a n s

Musique en Catalogne Romane l’un des derniers festivals de l’été, prolonge en septembre, la saison des festivals Il s’installe pour l’occasion dans des hauts lieux romans catalans particulièrement bien choisis pour leur belle acoustique, parfois inconnus du grand public et fait venir des artistes spécialisés dans l’interprétation de la musique ancienne sur instruments d’époque Temps forts :

O r q u e s t r a b a r r o c a c a t a l a n a

• Vendredi 6 septembre - Cathédrale d’Elne à 21h : Concertos et symphonies Bach, Vivaldi, Telemann Orquestra barroca catalana Charles Limouse, flûtes et direction • Dimanche 8 septembre - Chapelle de l’ermitage de Saint-Ferréol (66400 Céret) à 17h : Récital de clavecin Bach, Rameau Blandine Rannou, clavecin • Vendredi 13 septembre - Eglise de St-André à 21h : Musique italienne à l’aube de la Renaissance Viva Biancaluna Biffi, voix et vièle à archet

• Samedi 14 septembre - Cathédrale d’Elne à 21h : Voix Géorgiennes Polyphonies sacrées et profanes de Géorgie par l’Ensemble de polyphonies géorgiennes & Voix d’hommes Marani Tariel Vatchadzé, direction • Dimanche 15 septembre - Eglise du Boulou à 17 h : Renaissance et Folies Baroques Purcell, Monteverdi, Ortiz, J S Bach Luanda Siqueira, soprano ; Charles Limouse, flûtes ; Marjolaine Cambon, viole de gambe ; Gilles Harlé, clavecin

Tél 04 68 22 70 90 www musiquecatalogneromane fr

Jusqu’au 23 août au Vigan 38ème Festival du Vigan

Aucœur des Cévennes, sous les flancs du Mont Aigoual, le très dynamique festival du Vigan assure une programmation toujours éclectique «La Grande Musique » , le jazz, la musique baroque ou folklorique ainsi que le piano peuvent coexister sans aucun préjugé, pour le plus grand plaisir des fidèles festivaliers

Tous les concerts commencent à 21h30 précise :

• Sam 10 août - Eglise à Saint Martial : Miroslav Kultyshev, Piano Beethoven, Schumann, Chopin • Mar 13 août - Eglise

Saint-Pierre - le Vigan : Haydn - Messe de Sainte Cécile Omo

L ’ E n s e m b l e W i t i z a M i r o s l a v K u l t y s h e v

Bello, soprano ; Géraldine Melac, mezzo ; Patrick Garayt, ténor ; Jean-Louis Serre, basse L’Ensemble Orchestral Contrepoint & les Choeurs de l’Abbaye de Sylvanès sous la direction musicale de Michel Piquemal • Jeu 15 août église - Arrigas : Hugo Reyne, flûtes & Pierre Hantaï, clavecin Bach, Corelli, Haendel, Hotteterre

• Sam 17 août le Temple Le Vigan : Blues Jean-Jacques Milteau, harmonicas ; Manu Galvin, guitare ; Michael Robinson, chant • Ven 23 août - Le Vigan, Temple : Maurizio Baglini, piano et Sylvia Chiesa, violoncelle Saint-Saëns, Schubert, Brahms

Tél 06 08 62 71 64 www festivalduvigan fr

l’ar t-vues • page soixante-dix-sept • août - septembre
& LYRIQUE
MUSIQUE

Les Heures d’Orgue

St-Guilhem le D. et Aniane

Sous la direction artistique de Frédéric Muñoz, l’un de nos plus grands organistes français et i n f a t i g a b l e a m b a s s a d e u r d e l ’ O r g u e e n Languedoc-Roussillon, St-Guilhem-le-Désert et Aniane accueillent depuis le mois de juin une série de très beaux concerts d’orgue, parfois couplés avec de la voix pour magnifier les qualités de cet instrument exceptionnel

En effet, l’Abbaye de Gellone à Saint-Guilhemle-Désert dispose d’un magnifique orgue historique Jean-Pierre Cavaillé daté de 1782, restauré par A Sals en 1984 A quelques kilomètres de là, à Aniane, les concerts sont donnés à l’église de l’ancienne abbaye, sur l’orgue historique Baptiste Puget Programme :

Abbaye de Gellone à St-Guilhem-le-Désert :

• Mer 7 août à 19h30 : Laurent Jochum

(Paris)

• Mer 28 août à 19h30 : L’Orgue baroque

Sébastien Cochard (Mouzon)

Eglise de l’ancienne abbaye d’Aniane :

• Jeu 29 août à 19h30 : L’Orgue romanticosymphonique Sébastien Cochard (Mouzon)

Heures d’orgue organisées par l’Association des Amis de Saint-Guilhem-le-Désert et l’Association Saint-Benoît d’Aniane www.fredericmunoz.org

Saison Musicale des Amis de St-Guilhem-le-D.

L’association des Amis de St-Guilhem-leDésert est l’un des plus anciens festivals de la région et a pour ambition de promouvoir et animer ce beau village

Les recettes du festival sont consacrées aux travaux de restauration de l’Orgue historique

Jean-Pierre Cavaillé Le « format » de cette manifestation à évolué cette année avec un étalement des concerts sur trois périodes :

3 concerts en mai ; 2 concerts en juillet et 2 concerts en septembre Tous les concerts ont lieu à l’Abbaye de Gellone et débutent à 20h30, sauf le dimanche à 16h Temps Forts en septembre :

- Sam 14 septembre : Chants d’errance, chants Séfarades et mélodies d’Espagne

L’ensemble Erransa (dans le cadre du festival des Troubadours 2013)

- Dim 15 septembre : Musique concertante et vocale de Vivaldi, Bach, Bruch et Haendel

Le Quatuor Vocal et l’Ensemble Instrumental

A m a d e o s o u s l a d i r e c t i o n d e D o r o t a

A n d e r s z e w s k a , s o l o s u p e r s o l i s t e d e l’Orchestre National de Montpellier Languedoc

-Roussillon

Tél 04 67 57 58 83 www.amisdestguilhem.fr

Nîmes secrètement baroque

Laissez-vous enchanter par les plus beaux airs de musique baroque dans des lieux profanes et spirituels du 17ème siècle Musiciens, chanteurs et guides - conférencières vous dévoilent au cours d’une balade musicale les richesses acoustiques et architecturales des hôtels particuliers et chapelles de cette fastueuse époque

Par l’ensemble Il segreto barocco, A Portée d’Arts

Direction, théorbe et chant (ténor) : Lino

Messina

Flûte baroque et chant (soprano) : Céline

Dulac

Chant : Geneviève Pignol (soprano), Anne Quénard (alto)

X a v i e r D e c a n i s ( t é n o r ) , C a r l o s Va s q u e z (basse) et Danièle Christol ou Sophie BouzatWildbolz (guides-conférencières)

Répertoire :

Jean-Baptiste Lully (1632-1687)

William Croft (1678-1727)

Henry Purcell (1659-1695)

Claudio Monteverdi (1567-1643)

Antonio Lotti (1665-1740)

Mercredis 17, 24, 31 juillet et 6, 14, 21 août à 18h30. Tél. 04 66 76 74 49.

Saison Musicale de l’Abbaye de Valmagne

Tous les jeudis de l’été dans l’Abbaye de Va l m a g n e , l ’ a s s o c i a t i o n « L e s I t i n é r a i r e s culturels de Valmagne » organise sa saison musicale Précédés d’un repas à l’aubergerestaurant vigneron de l’Abbaye, ces concerts donnent l’occasion de découvrir des artistes surprenant dans un cadre magnifique

• Jeu 15 août à l’Eglise de l’Abbaye à 21h : M a t s u o S u z u r i , l a u r é a t d u F e s t i v a l

International de Piano de Sète et Prix Diane d’Allaines Musiques de Bach, Beethoven, Chopin, Scriabin et Ravel

• Jeu 22 août à l’Auberge à 19h30 : Cinéconcert de films muets accompagnés par Benjamin Intartaglia au piano et Fabien Chouraki au saxophone

• Jeu 12 septembre à l’Eglise de l’Abbaye à 21h : Orchestre National de MontpellierV i o l o n , v i o l o n c e l l e , p i a n o a u t o u r d e Mendelssohn, Rachmaninov, Schumann

• Ven 20 septembre à l’Auberge à 19h30 : Soirée Vendanges et Musique avec dégustations des jus de Saigné 2013, des Millésimes 2012 et plus anciens, accompagnées d’improvisations musicales

Tél 04 67 78 47 32 www.valmagne.com

l’ar t-vues • page soixante-dix-huit • août - septembre MUSIQUE & LYRIQUE
C a r o l e M a t r a s - E r r a n s a M u s i q u e b a r o q u e à N î m e s L ’ A b b a y e d e Va l m a g n e L ’ o r g u e d e S t - G u i l h e m - l e - D é s e r t

Ajaccio « l’impériale » au dépar t de Montpellier

Le 31 mai dernier, Volotea, la compagnie aérienne des capitales régionales a lancé ses premiers vols au départ de Montpellier vers Ajaccio, en Corse Labellisée « Ville d’Art et d’Histoire » en novembre 2012, celle-ci est dotée d’un patrimoine très riche et de nombreux équipements culturels. Berceau de la famille Bonaparte mais aussi de Tino Rossi et de Danielle Casanova, la capitale de la Corse du Sud offre tous les attraits d’une pause agréable : une vieille ville aux maisons colorées, un joli marché, un superbe cadre naturel au pied des montagnes et de belles possibilités d’excursions aux alentours, des plages de Porticcio aux calanques de Piana, en passant par les îles Sanguinaires. Désormais facile et rapide d’accès au départ de Montpellier, voici les temps forts culturels d’Ajaccio ainsi que ses sites incontournables à visiter.

■ Les Temps Fort à Ajaccio d’août à septembre :

• D u 1 3 a u 1 5 a o û t : L e s j o u r n é e s Napoléoniennes d’Ajaccio

Chaque année à Ajaccio, les journées napoléoniennes viennent s’ajouter aux cérémonies religieuses de l’Assomption Des reconstitutions militaires en costumes, des spectacles, des marches au tambour, des défilés et un bal nous ramènent à l’époque de la Grande

Armée

• Jeu 15 août à 22h30 : concert de Jenifer

La coach de l’émission The Voice diffusée sur TF1 présente son dernier album « L’Amour et moi » , un opus résolument pop où l’on retrouve toute l’énergie, la curiosité et la détermination de l’artiste Place De Gaulle

• Jeu 22 août à 21h : Festiballu in Corsica

Grand festival annuel de danse et musiques à danser, Festiballu revient animer la Place De Gaulle cette année encore En première partie, un concert de chants corses et polyphoniques et ensuite, on pousse les chaises pour libérer la piste de danse pour le grand bal Place De Gaulle

Les concerts polyphoniques

Une visite à Ajaccio est inconcevable sans assister à un concert polyphonique Ainsi, tout au long de la saison estivale places ou églises accueillent ces groupes emblématiques de l’Ile de Beauté Temps fort le 17 août avec la présence de Canta U Populu Corsu, certainement l’ensemble le plus populaire de Corse Programme :

• Jusqu’au 24 août : Etoiles et Toiles, festival de cinéma en plein air

Sur le Grand site de la Parata, le festival de cinéma en plein air ressort son grand écran et présente des films adaptés à toute la famille

Le 17 août : Charly et la Chocolaterie

Le 24 août : Les Tontons Flingueurs

• La Place d’Austerlitz : La place d Austerlitz, dite du « Casone » en souvenir d’une ancienne bâtisse, est le lieu où selon la légende, Napoléon se rendait durant son enfance A l’abri sous de grands rochers, d’ou le terme de « grotte napoléon » , ce jeune garçon fasciné par les grands personnages de l’histoire y venait lire et réfléchir La statue de Napoléon est l’œuvre du sculpteur Seurre Le monument inauguré en 1938 rappelle sur son plan incliné les victoires et les réalisations de l’empereur

• La maison Bonaparte : C’est dans cette maison que naît Napoléon, le 15 août 1769 A la naissance du futur empereur, Carlo Maria Buonaparte et Maria Letizia Ramolino occupent seulement le premier étage et le rez-dechaussée En 1774, ils construisent une ter-

• Jusqu’au 26 août : Les Musiques du Diamant

Tous les lundis de l’été, ce rendez-vous musical restitue au kiosque de la Place de Gaulle sa vocation originelle Ainsi, chanteurs et musiciens revisitent les mélodies d’antan et d’aujourd’hui dans ce lieu cher aux ajacciens Place De Gaulle à 19h

• Jusqu’au 27 août : Les Mardis du Jazz. Tous les mardis de l’été, les excellents musiciens de l’Amicale de la Musique Municipale fonts vivre le jazz, du Be Bop au Rythm et Blues Place Foch à 19h

• Du 30 août au 1er septembre : rencontres littéraires « Racines de Ciel ».

Créée en 2009 à Ajaccio autour de la passionlivre, Racines de Ciel est un espace de rencontre entre auteurs et public mais aussi entre auteurs eux-mêmes, signatures reconnues d’ici ou d’ailleurs, dans le métissage des idées, des cultures et des écritures autour de l’art d’écrire et du processus de création Lycée Fesch - 5, cours Grandval

Tél 06 67 56 47 21

• Jusqu’au 31 août : Leghja à un mari Depuis le début de l’été, le réseau des médiathèques de la ville met à disposition plus de

800 livres sur les plages du Trottel et Ricantu

Ces livres sont proposés gratuitement au public, en plus des chaises, des transats et des parasols Bandes dessinées, revues, ouvrages sur la Corse, guides, romans, albums pour les enfants, de quoi bronzer « intelligent » à Ajaccio Plages du Trottel et Ricantu

• Jusqu’au 30 septembre : exposition « Le peuple rom ain de la 1ère R épublique à l’Unité » au Palais Fesch Entre la première république romaine de 1798 et l’intégration de Rome dans le royaume d’Italie en 1870, un des protagonistes de l’histoire de la Ville éternelle fut le peuple romain Cette exposition se déroule comme un opéra : présentation du lieu, mise en place des protagonistes, montée progressive de l’action puis drame avec la disparition du peuple, avec un final moderato montrant la continuation du pittoresque tout au long du XIXe siècle Cette ouverture du discours se conjugue avec la p r é s e n c e d ’ œ u v r e s d ’ a r t i s t e s c é l è b r e s : Géricault, Hayez, Léopold Robert, Vincenzo Vela, Eckersberg, Pinelli ou Degas 50, rue Fesch. Tél. 04 95 26 26 26.

• Jusqu’au 30 septembre : exposition « La roue de l’art » au Palais Fesch À l’occasion du 100ème anniversaire du Tour de

■ Les grands classiques à visiter à Ajaccio

tomettes La Nouvelle République confisque la maison en 1870 et la restitue quatre ans plus tard au Prince impérial A sa mort en 1879, elle échoit à l’impératrice Eugénie, sa mère, qui la lègue au prince Victor Napoléon

En 1923, ce dernier l’offre à l’Etat Elle est alors classée monument historique et devient un musée national en 1967

• Mer 14 août à l’Eglise Saint-Roch à 19h : Spartimu

• Sam 17 août sur la Place De Gaulle à 21h : Canta U Populu Corsu.

• Mer 21 août à l’Eglise Saint-Roch à 19h : U Fiatu

• Mer 28 août à l’Eglise Saint-Roch à 19h : I Campagnoli

• Mer 4 septembre à l’Eglise Saint-Roch à 19h : Strada Fraterna

• Mer 11 septembre à l’Eglise Saint-Roch à 19h : Alta Rocca

• Mer 18 septembre à l’Eglise Saint-Roch à 19h : Passione

France, qui pour la première fois est parti de Corse, le Palais Fesch consacre une exposition sur le vélo et ses détournements dans le monde artistique 50, rue Fesch Tél. 04 95 26 26 26.

• Jusqu’en décembre : exposition « La représ e n t a t i o n d e l a C o r s e d a n s l e s l i v r e s a n c i e n s d u F o n d s p a t r i m o n i a l » à l a Bibliothèque Fesch Une balade dans l’histoire de l’Ile de Beauté à travers les vieux ouvrages de la somptueuse bibliothèque du Palais Fesch 50, rue Fesch Tél 04 95 51 13 00

rasse et rachètent, au fil des années, les étages supérieurs En 1796, grâce à la fortune croissante de ses fils, Letizia remeuble la maison avec des meubles d’époque, du Louis XV et du Louis XVI Elle fait même venir de Gênes et de Marseille des briques, des tuiles et des

• Le musée Fesch : Installé dans le Palais Fesch, en plein cœur d’Ajaccio, ce musée rassemble des collections de peinture dont une grande part provient du cardinal Joseph Fesch, oncle maternel de Napoléon, archevêque de Lyon, primat des Gaules, grand amateur d’art et mécène éclairé De renommée mondiale pour son prestigieux panorama de la peinture italienne du XIVe au XVIIIe siècle, il constitue en France le fonds italien le plus

i m p o r t a n t a p r è s l e L o u v r e S i l e m u s é e conserve également des œuvres intéressantes des écoles flamande, hollandaise, germanique, française et espagnole, il offre de surcroit une section napoléonienne qui rend hommage au fondateur de la collection et à sa famille

l’ar t-vues • page quatre-vingt • août - septembre
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a i s o n B o n a p a r t
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C a n t a U P o p u l u C o r s u

• La Chapelle Impériale : formant l’aile droite du Palais Fesch, cette chapelle classée monument historique, a été bénie le 9 septembre

1860 On doit son édification à Napoléon III qui honora les clauses testamentaires du cardinal Fesch : son vœu était de rassembler dans un unique lieu saint les sépultures de la famille Bonaparte Elle fut érigée entre 1857 et 1859 en pierre calcaire de Saint-Florent Jérôme Maglioli, architecte communal et peintre-décorateur ajaccien, orna les voûtes de grisailles et de trompe-l’œil L’intérieur, en forme de croix latine, est surmonté d’une coupole La crypte abrite les tombeaux du cardinal Fesch, de Charles et de Letizia Bonaparte, parents de Napoléon, et ceux d’autres membres de la famille impériale

• Le musée A Bandera : aisément repérable de l’extérieur par la fresque polychrome de sa

façade où sont représentées les trois plus illustres figures de l’île, Sampiero, Paoli et Bonaparte, ce musée présente une rétrospective complète de dix mille ans de luttes et d ’ é c h a n g e s a v e c d e s c o n q u é r a n t s v e n u s d’Europe et de toute la Méditerranée A partir de panneaux explicatifs très pédagogiques, de documents divers, d’armes, d’uniformes et de costumes, de figurines et de dioramas, il retrace l’histoire tumultueuse de l’ile et de ses habitants

• Le vieux port Tino Rossi : dans la vieille ville, le port de pêche historique offre des vues pittoresques et séduisantes Barques colorées, filets de pêche emmêlés, vue sur l’un des plus beaux golfes au monde aux nuances incomparables, la carte postale est splendide Il tient son nom du célèbre chanteur corse qui

n a q u i t d a n s c e v i e u x q u a r t i e r d ’ A j a c c i o Aujourd’hui, les restaurants et les cafés sur le quai marient leurs musiques au doux roulis des eaux

• Le sentier des Crêtes : s’élevant au-dessus de la ville, le sentier des Crêtes est un sentier de randonnée très réputé qui offre une promenade le long de la ligne de crêtes du massif de la Serra Plutôt destiné à des marcheurs expérimentés il permet de découvrir de magnifiques vues sur la ville d’Ajaccio et les différents monts

Vols Montpellier - Ajaccio

A ses points les plus hauts, le sentier des Crêtes offre également une vue magnifique sur les îles sanguinaires

• Les Iles Sanguinaires : paradis des oiseaux d e m e r e t d e s d a u p h i n s , l ’ a rc h i p e l d e s Sanguinaires est accessible en bateau au départ du port Tino Rossi

Situées à l’entrée du Golfe d’Ajaccio, ces îles sont connues pour leur aspect austère et hostile Site maritime classé, ce havre de paix est une réserve de flore et de faune riche d’espèces rares et endémiques

2 vols hebdomadaires les mercredis et dimanches jusqu’au 8 septembre Infos pratiques et vols : www montpellier aeroport fr www volotea com

l’ar t-vues • page quatre-vingt-un • août - septembre
L e s i m p r e s s i o n n a n t e s î l e s S a n g u i n a i r e s L e v i e u x p o r t Ti n o R o s s i

Des livres d’ici à glisser dans les valises

■ Requiem pour une ombre de Laurence Catinot-Crostest

« La villa de la plage appartenait, jadis, à de riches madrilènes qui s’étaient retirés à l’écart du village On les disait originaux, un peu fous, peut-être ? » L’ambiance du roman Requiem pour une ombre, de Laurence Catinot-Crostest est donnée dès la première page Dans un petit village de la côte vermeille, grand comme un hameau, la vie bascule avec l’arrivée sous bonne garde d’Isabel, une mystérieuse jeune fille On ne saura qu’à la fin qui elle est vraiment, après que l’auteur nous aura aiguillé sur de fausses pistes Avec pour fond, l’Histoire pas si lointaine de la fin du XXe siècle, de dictature en Espagne et dans certains pays d’Amérique latine La romancière est également historienne et ethnologue, cela se perçoit dans son écriture et la façon de conduire le récit Des flashes back rythment le récit On s’attache aux personnages Isabel, Rosario et Rafael, ses hôtes Un livre qui a les couleurs de l’Espagne et celles de l’Argentine Editions Alan Sutton www editions-sultan com

■ Contes, légendes et récits du pays d’Oc de Michel Chalié

L’enfance de Michel Chalié fut bercée par les veillées au coin du feu où se transmettaient de bouche à oreille, contes et légendes Nostalgique de cette période révolue, l’auteur fait partager cet univers dans Contes, légendes et récits du pays d’oc

Ce livre recense les principaux thèmes qui ont fait naître et fait grandir ces histoires Les fées, le mythe des trésors, les bêtes et personnages mystérieux, les ponts du diable dont les versions différent selon les endroits, les coutumes, les apparitions, les fontaines miraculeuses, les Sarrasins et les Wisigoths

Un joli travail d’investigation dans le monde fascinant de l’imaginaire populaire Editions Alan Sutton

■ Le vieux cévenol et l’enfant d’André Gardies

Nîmois, André Gardies, a eu l’occasion d’arpenter l’arrière pays gardois, en particulier les Cévennes, le cadre de son roman Le vieux cévenol et l’enfant Il faut en effet être proche de cette région pour l’avoir comprise aussi justement La vie de Thérond va être bouleversée par l’arrivée de ses nouveaux voisins, un couple de noirs avec ses deux enfants On va de l’hostilité clairement affichée, accompagnée de brimades féroces, à une forme de cohabitation Le retournement de situation s’opère à la faveur d’un accident Le vieux ronchon est sauvé in extremis par le voisin noir, Charles Le final se passe dans un bain de sang, jusqu’au bout de la cruauté Un roman régionaliste sur fond de racisme ordinaire et de bêtise humaine Sur ces deux points, il devient universel Editions du Rouergue www lerouergue com

■ 700 ans de révoltes occitanes de Gérard de Sède

Rennes-le-château et son secret, n’auraient peut-être pas connu une grande notoriété si Gérard de Sède n’avait pas popularisé le mythe de son trésor L’auteur, issu d’une vieille famille occitane et ancien journaliste, a écrit une quarantaine d’ouvrages, dont un livre culte paru au début des années 80, 700 ans de révoltes occitanes Introuvable, ce document vient d’être réédité par Le Papillon Rouge, avec deux préfaces de José Bové et d’Yves Rouquette, deux figures emblématiques de la région « Il ne s’agit pas ici de regarder avec nostalgie un éden occitan où il faudrait revenir pour vivre en harmonie, mais bien de se réapproprier une autre façon de lire les aspirations d’une culture riche et féconde enracinée sur un terroir, qui à travers ses luttes nous parle de nos vies » , insiste José Bové Tandis que pour Yves Rouquette : « Avec de Sède, on voyage dans les sous-sols de l’histoire, l’hermétisme, l’au-delà, jamais totalement convaincu mais constamment séduit par des enquêtes rondement menées, fertiles en rebondissements, où tout n’est que fureur, mystères et hypothèses risquées » De Bernard Délicieux défiant l’inquisition, à « Gardarem lo Lar zac » , en passant par les Camisards à Marcelin Albert, toutes les luttes, toutes les révoltes, toutes les guerres occitanes sont évoquées dans un style alerte Un ouvrage indispensable pour approfondir l’histoire de l’Occitanie Le Papillon rouge éditeur

5ème édition des « Livres à la Plage » à Valras-Plage

■ Le Code du tapis Afghan de Jean-Charles Wall

Que faisiez-vous le 11 septembre 2001 ? Jean-Charles Wall, médusé, découvrait sur son tapis afghan, une description prophétique de ce tristement célèbre attentat terroriste Ce décorateur, qui a acquis ce bien en 1991, ne se doutait absolument pas de sa signification Il avait remarqué que le pont rappelait exactement celui de Brooklyn, mais c’est à peu près tout Alors Wall s’interroge et mène l’enquête C’est le fruit de ce travail d’une douzaine d’années qu’il nous livre dans cet ouvrage passionnant, Le Code du tapis afghan Avec l’aide d’experts et d’amis parlant l’arabe, il décrypte le message à peine voilé Il perce le mystère des avions en frise autour du tapis et celui de la guirlande d’étoile Il déchiffre les mots inscrits sur une des tours Il fait fausse route, il reprend Il vérifie toutes ses hypothèses Il s’agit d’un tapis de guerre, qui devait servir à récolter des fonds pour mener à bien l’attaque, et non d’un simple objet décoratif Wall part en Afghanistan à la recherche de ceux qui l’ont tissé Peu à peu la vérité éclate, aveuglante Avec ce document les hypothèses conspirationnistes cèdent Un livre passionnant beaucoup moins austère qu’il n’y paraît Comme un roman, mais une histoire vraie Editions Jacob-Douverne

■ Nouvelles histoires vraies en Languedoc-Roussillon

Quand la réalité dépasse la fiction pourrait être le sous-titre des Nouvelles Histoires vraies en Languedoc-Roussillon Celles qu’on se transmettait le soir à la veillée Certaines ont inspiré des romans célèbres à Dumas, Le comte de Monte Cristo, à Daudet le Nabab Certaines sont énormes telle celle de Joseph Auriol, curé de Prats de Mollo qui n’hésite pas à empoisonner deux vieilles filles pour convoler avec la belle institutrice D’autres comme Le cri désespéré du Petit Dupré, relate une mutinerie d’une cruauté rare ; on apprend que Napoléon s’est réfugié en Lozère et qu’à Quillan, un candidat est tombé du ciel Recueillies et écrites dans un style alerte par Hubert Delobette, également responsable du Papillon rouge, éditeur de l’ouvrage, elles se lisent avec délice et constituent une reconstitution originale de la vie dans notre région Papillon Rouge éditeur

■ Recettes d’une safranière de Véronique Eche

Jusqu’au début du siècle dernier, la France exportait du safran Il était cultivé aussi bien en Gâtinais que dans le sud ouest Depuis quelques années, certains ruraux vont revivre cette culture C’est le cas de Véronique Eche Sur les hauteurs dominant Conques, elle s’adonne à sa passion sur 2 500 m2 Aujourd’hui, elle en produit presque 2kg Lorsqu’on sait qu’il faut 200 fleurs pour avoir 1g de filaments, on imagine la quantité de crocus sativus qu’elle doit cueillir Une épice aussi délicate, aussi précieuse, exclut toute mécanisation dans la chaine de production Tout se fait manuellement, avec l’aide de bénévoles pour la cueillette Le pic de floraison est éphémère et nécessite une extrême rapidité pour la récolte Dans son livre Recettes d’une safranière, Véronique Eche raconte l’histoire de cette épice et donne des recettes pour l’utiliser au mieux Suivez ses conseils, vous découvrirez les mille et une façons d’exalter sa saveur subtile et son odeur enivrante Rouergue Editeur

■ Les orphelins d’Amérique de Michel Piquemal

Michel Piquemal s’adresse aux enfants et aux jeunes adolescents avec toujours un contenu didactique Habituellement, il écrit de beaux albums illustrés dont les petits peuvent regarder les dessins pendant que les adultes lisent l’histoire Avec Les orphelins d’Amérique, l’auteur cible les adolescents Il s’agit d’un recueil de trois récits ayant chacun pour héros un garçon des rues Paco, une orphelin colombien, Estéban de Bogota et Mario un gamin traqué à Rio Tous les troits doivent se battre pour survivre dans un monde hostile et échapper à la traque des policiers ou la dureté des adultes Malgré la gravité des sujets, Michel Piquemal arrive à faire passer une lueur positive dans ces trois histoires Il ne donne pas de leçon, il donne à réfléchir et à ses poser les bonnes questions Le Muscardier.

Retrouvez l’ensemble de la sélection Livres de M -C Harant sur www lartvues com

Lire tranquillement, sur un transat, à l’ombre, au bord de l’eau Voici ce que propose la Communauté d’Agglomération Béziers Méditerranée sur la plage de Valras-Plage Depuis le mois de juillet il est en effet possible de soigner son bronzage et de profiter des joies de la plage tout en découvrant les ouvrages de la Médiathèque André Malraux grâce à une collection de 2 000 livres proposée gratuitement au public Les adultes peuvent s’installer quelques instants pour feuilleter un magazine entre deux baignades ou s’allonger confortablement à l’ombre d’un parasol et découvrir les derniers romans, mais aussi des polars, des classiques de la littérature, des romans d’aventures Tandis que les enfants peuvent lire leurs bandes dessinées favorites ou leur manga préféré, piocher dans les bacs de livres des albums, romans et contes Située à côté du poste de secours, la bibliothèque de la page est ouverte 7 jours sur 7 (sauf le 15 août) de 10h à 19h

Jusqu’au 31 août à Valras-Plage www mediatheque-beziers-agglo org

LIVRES
l’ar t-vues • page quatre-vingt-deux • août - septembre

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