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Le ma gazine cultu r el de vot re régio n ... AOÛT - SEPTEMBRE 2009
André Blondel au Musée Paul Valéry à Sète (Autoportrait, 1948)
Sarl Médi’Art Communication
15 bis, rue du Bel Air
34770 Gigean
Tél. 04 99 04 04 99
Fax : 04 67 51 01 30
E-mail : mediart@wanadoo.fr
Directeur de la publication : Stéphane Jurand
Direction commerciale : Philippe Pech
Rédacteur en chef : Luis Armengol
Rédaction :
Luis Armengol, Marie-Christine Harant, Marie Susplugas, BTN
Brèves :
Cécile Doerfler, Jacques Moynier
Administration et abonnements : Christine Martinez, Virginie Barraco
Réalisation : Francis Duval
Impression : Pure Impression
Diffusion : BMC Diffusion
Dépôt légal à parution - Magazine gratuit
ISSN : 1164-7531
Edition et régie publicitaire
Société Médi’Art (Sarl au capital de 27 000 €)
RCS Montpellier B 384662599
Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus. En aucun cas le journal n'est responsable des documents qui lui sont confiés. Toute reproduction même partielle des articles et illustrations parus dans ce numéro est interdite, sauf autorisation préalable et écrite de la direction. Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
Sommaire
• Agenda concerts p.4
• DOSSIER
Grandes expos de l’été p. 7 à 43
• Art-Nîm p. 34 et 35
• Festivals p. 45 à 50
• Événements p. 53 à 57
• Saisons 2009-2010 p. 61
•Toros y toreros p. 62
N°du 5 août au 10 octobre (Prochain numéro : sortie le 10 octobre)
En couverture : André Blondel auMusée Paul Valéry à Sète (Autoportrait, 1948)
voir page 23
Peinture, peinture, peinture !
Lapeinture, telle un phénix, est-elle en train de renaître des cendres des premiers incendies estivaux ?
C’est la question que l’on peut se poser,si l’on s’en tient à une région, la nôtre, qui lui est globalement demeurée fidèle ne seraitce qu’à travers l’omniprésence des artistes qui l’habitent ou des tendances qui s’y sont illustrées. Qu’on y regarde un peu de plus près à l’occasion d’un numéro d’été qui se penche davantage sur les expositions en tous genres que sur les festivals déjà traités dans le précédent. Certes, il était prévisible que le Musée de Lodève présente des valeurs sûres de notre glorieux passé avec Bonnard le bien nommé, que Céret n’en finisse plus d’explorer son patrimoine à travers un siècle de paysages sublimés par les grands peintres - dont Vincent Bioulès - qui ont séjourné dans cette merveille de Catalogne vermeille, ou que le musée Paul Valéry à Sète rende hommage au fauve André Blondel. Le musée Fabre, quant à lui, dans une intention plus didactique, revisite les grands parcours esthétiques des siècles précédents en se penchant sur le cas du très graphique pragois Alfons Mucha, l’homme qui vous ferait aimer Sarah Bernhardt, tandis qu’à l’étage on (re)découvrira Pierrette Bloch...
De même, la Coopérative de Montolieu fait confiance aux peintres de renom, en l’occurrence ici au poète et graveur Titus-Carmel ; Bédarieux ne déroge point à ses principes en exposant Claire Charpentier, et les Beaux-Arts de Nîmes nous dégotent un surprenant Guy de Malherbe.
Mais d’autres lieux voués en général à d’autres types d’expériences des plus audacieuses n’hésitent plus à montrer de la peinture prospective : le cas le plus flagrant est celui du Carré d’Art et des futées lapines de notre cousine germaine - sauf qu’elle est suisseValérie Favre ; l’incroyable et troublant Dominique Figarella est présenté au Carré Ste-Anne (Montpellier) ; des peintres amis de Piet Moget au LAC(Sigean), le dérangeant Carlos Kusnir au Musée de Sérignan, la talentueuse et jeune Marlène Mocquet à Jau (avec Jeanne Susplugas), l’autochtone Beatriz Garrigo à Collioure, et il n’est pas jusqu’aux vidéos de Patrick Nardin au FRAC L-R, qui ne soient qualifiées de « peintures » selon Emmanuel Latreille.
Y-aurait-il, sinon une décrispation, du moins comme un frémissement ?
Souligner un frémissement : C’est en tout cas le pari de Philippe Saulle à travers l’exposition événement qui marquera la foire «Méditerranée » rebaptisée Art-Nîm du 25 au 28 septembre et qui proposera, entre autres, un panel de quinze jeunes « peintrespeintres» dont certains se sont déjà fait connaître, d’autres n’ont jamais été présentés dans la région. Nous lui consacrons un article réfléchi dans les pages qui suivent avec le concours de Christian Skimao.
Apart ça, l’été sera chaud Acentmètresducentredumonde où le sexe est à l’honneur un an avant les réjouissances casanovistes, le MIAM- et c’est bien normal - a préféré la table au tableau et le CRACs’interroge à juste titre sur la Grèce contemporaine selon La Première image Le musée PABà Alès fête ses vingt ans d’acquisitions, La forteresse de Salses offre son architecture à trois intervenants et le Vallon du Villaret s’émancipe avec le très activiste Philippe Jacq.
Tout le monde est donc sur le pont pour attendre le touriste et les autres d’un pied ferme. Seuls quelques lieux d’art sont un tant soit peu en sommeil ; certains prennent des vacances, d’autres s’adonnent à la traditionnelle expo récapitulative de groupe, certaines galeries de Montpellier préparant sérieusement le Salon du dessin dont nous parlerons dans le numéro de la rentrée.
En tout cas, des questions se posent sur l’avenir de la peinture (et du dessin) aujourd’hui, et parmi les plus brûlantes : n’est-il pas concevable que toutes les expériences coexistent pacifiquement, les plus étonnantes comme celles qui relèvent d’une apparente tradition, car le respect apparent de la tradition n’est souvent que la forme supérieure voire suprême de l’ironie. J’apprécie pour ma part de voir,Atelier Neitzert, un néon tremblé de Claude Lévêque (Biennale de Venise 2009) cohabiter intelligemment avec des aquarelles et huiles de Carita Savolainen, ancienne étudiante des Beaux-Arts de Montpellier. Ou à ACMDCDM (Perpignan) un Duchamp à côté d’un Le Gac, d’un Corpet, d’un Pencréac’h. Ou au CRACà la grecque, des peintres et dessinateurs alternant avec des vidéastes et photographes. Bonnes vacances picturales à tous et… n’oubliez pas la rentrée… BTN
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agenda des spectacles et concerts
Yuri Buenaventuradimanche 9 août à 21h au Château de l’Hospitalet à Narbonne
Michel Galabrulundi 10 août à 21h30 au Théâtre de Verdure à La Grande-Motte
Nicolas Canteloup « 2ème Couche »mardi 11 août à 21h30 au Théâtre de Verdure à La Grande-Motte
Gérard Lenormanmardi 11 août à 21h à la Cathédrale St-Etienne à Agde
Nicolas Canteloup « 2ème Couche »mercredi 12 août à 21h30 aux Arènes du Cap d’Agde
Patrick Bossomercredi 12 août à 21h30 au Théâtre de la mer à Sète
Les Tambours du Bronx vendredi 14 août à 20h30 au Théâtre de la mer à Sète
Léonard Cohenjeudi 20 août à 20h aux Arènes de Nîmes
Abbamaniasamedi 22 août à 22h sur la Plage à Valras-Plage
Florence Foresti « motherfucker » vendredi 11 septembre à 20h300 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Soirée Axesscodesamedi 19 septembre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
The Freeksjeudi 24 septembre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
Cock Robinsamedi 26 septembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Serge Lamamardi 29 septembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Archive mardi 29 septembre à 20h au Rockstore à Montpellier
RFM Party 80mercredi 30 septembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Renan Lucejeudi 1er octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Bernard Lavilliers vendredi 2 octobre à 20h30 à la Cigalière à Sérignan
Celtic Legendssamedi 3 octobre à 20h à la salle Zinga Zanga à Béziers
Bernard Lavilliers samedi 3 octobre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
The black seeds mercredi 7 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Slimyvendredi 9 octobre à 20h au Rockstore à Montpellier
Daoudi et Bilalsamedi 10 octobre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
The Météors vendredi 16 octobre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
GBH + Arrach + Les Cadavressamedi 17 octobre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
Zebra Horg et Hornsamedi 17 octobre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Nils Petter Molvaersamedi 17 octobre à 20h30 au JAM à Montpellier
Johnny Hallydaylundi 19 octobre à 20h au Zénith de Montpellier
Johnny Hallydaymardi 20 octobre à 20h au Zénith de Montpellier
Secret de famille avec Michel Sardoumercredi 21 octobre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Gracejeudi 22 octobre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Thomas Fersenjeudi 22 octobre à 20h30 au Cratère d’Alès
Thomas Fersenvendredi 23 octobre à 20h30 au Cratère d’Alès
Tournée d’adieu de Philippe Candelorosamedi 24 octobre à 21h au Zénith de Montpellier
Tournée d’adieu de Philippe Candelorodimanche 25 octobre à 15h au Zénith de Montpellier
Nine Pound Hammermardi 27 octobre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
«Secret de Famille» avec Michel Sardoujeudi 29 octobre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Brassen’s not Dead + Heyokavendredi 30 octobre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
Hocus PocosMercredi 4 novembre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
Emily Loizeaujeudi 5 novembre à 20h30 au Rockstore à Montpellier
Olivia Ruizvendredi 6 novembre à 20h au Zénith de Montpellier
De Palmassamedi 7 novembre à 20h30 à l’Espace Vergeze à Vergeze
-M-lundi 9 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
-M (complet)mardi 10 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Franck Duboscmardi 10 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Jane Birkinjeudi 12 novembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Astro Zombies + Jungle Fever vendredi 13 novembre à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
Indochine COMPLETlundi 16 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Roch Voisinemercredi 18 novembre à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Roch Voisinevendredi 20 novembre à 20h30 à l’Espace Vergèze à Vergèze
Symphonic Maniamardi 24 novembre à 15h et 20h30 au Zénith de Montpellier
La Fabuleuse Histoire De Bollywoodvendredi 27 novembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Emmanuel Moirevendredi 27 novembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Julien Dorémardi 1er décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Otangomercredi 2 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Superbusjeudi 3 décembre à 20h au Zénith de Montpellier
La Sex Bomb vendredi 4 décembre à 21h à l’Antirouille à Montpellier
Gad Elmalehjeudi 10 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Serge Lamajeudi 10 décembre à 20h30 à l’éspace Vergeze à Vergèze
Gad Elmalehvendredi 11 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Arthur "I show" One man showvendredi 11 décembre à 20h30 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Calogerosamedi 12 décembre à 20h au Zénith de Montpellier
La petite sirène dimanche 13 décembre à 15h au Zénith de Montpellier
Alain Souchonmardi 15 décembre à 20h au Zénith de Montpellier
Yodelicemercredi 16 décembre à 20h au Rockstore à Montpellier
Lara Fabian jeudi 17 décembre à 20h30 au Zénith de Montpellier
Emily Loizeauvendredi 18 décembre à 20h au Mediator à Perpignan
Henri Dèssamedi 19 décembre à 19h00 à la salle Zinga Zanga à Béziers
Nicolas Canteloupmardi 19 janvier 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Casse Noisettevendredi 22 janvier 2010 à 20h30 au Zenith de Montpellier
100 violons tziganes de budapest samedi 23 janvier 2010 à 20h30 au Corum Berlioz à Montpellier
Disney sur Glace Rêve de Princessesmardi 26 janvier 2010 à 20h au Zénith de Montpellier
Disney sur Glace Rêve de Princessesmercredi 27 janvier 2010 à 14h et 17h30 au Zenith de Montpellier «Diner de Cons» Chevallier et Laspalèsmardi 2 février 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Lux Dayjeudi 4 février 2010 à 20h à Secret Place à St-Jean-de-Védas
Jean-Marie Bigardvendredi 5 février 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Jean-Marie Bigardsamedi 6 février 2010 à 20h30 à l’Espace Vergeze à Vergèze
Arthur Hmardi 2 mars 2010 à 20h30 à 20h30 au Cratère d’Alès
Oui-Oui et le Cadeau Surprisemercredi 3 mars 2010 à 14h et à 17h au Zénith de Montpellier
Marc Lavoinemercredi 10 mars 2010 à 20h00 au Zénith de montpellier
Les Etoiles Du Cirque De Pekinmercredi 17 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Jacques Dutroncmardi 2 mars 2010 à 20h00 au Zénith de Montpellier
Show Dancevendredi 5 mars 2010 à 20h00 au Zénith de Montpellier
Le Comique de Pierre Palmade mercredi 17 mars 2010 à 20h30.au Corum de Montpellier
Pietragalla Cie : Marco Polojeudi 25 mars 2010 au Zénith de Montpellier
Pascal Obispovendredi 26 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier
African Footprintsamedi 27 mars 2010 à 20h30 au Zénith de Montpellier
Florent Pagny « la grosse tournée » lundi 29 mars 2010 à 20H30 au Zénith de Montpellier
Maceo Parkermercredi 7 avril 2010 à 20h30 à la Salle Zinga Zanga à Béziers
Mozart «L’Opéra Rock»samedi 29 mai 2010 à 15h au Zénith de Montpellier
Mozart «L’Opéra Rock»samedi 29 mai 2010 à 21h au Zénith de Montpellier
Les hommes viennent de mars…dimanche 30 mai 2010 à 17h00 au Corum de Montpellier
Location : Fnac de Montpellier, Nîmes, Perpignan et Avignon, Virgin Montpellier, Carrefour, Auchan, Leclerc.
Location par internet : www.ticketsud.com
Michel Galabru
Renan Luce LéonardCohen
Florence Foresti
Thomas Fersen
l’art-vues page quatre août - septembre ...
Bernard Lavillier
Jeudi 29 Octobre 2009 ZENITH SUD MONTPELLIER - 20h30 Locations : Points de vente habituels - www.ticketsud.com Renseignements et C.E.: 04 67 92 23 53
Haut en couleurs, l’été !
Ah, l’été ! Ses couleurs, sa lumière, sa douceur, sa chaleur, son fourmillement, son foisonnement, tout cela nous touche au quotidien, quelle belle saison ! C’est aussi l’occasion de flâner à toute heure à travers les nombreux rendez-vous que l’art nous offre. Qu’il fasse chaud ou doux, on se régale de cette saison si riche en expression artiste.
Le dossier qui suit, est riche de couleurs et de genres si variés que tout le monde y trouvera sa sensibilité, son envie, sa passion.
Tous ces lieux vous attendent. Et dans chacun d’entre eux, une part de nos rêves y est certainement bien présente.
A la Collection Lambert (Avignon, Arles)
C’està une exposition d’une grande rigueur que nous convie la collection Lambert avec la rétrospective de la photographe et plasticienne new-yorkaise Roni Horn. On la connaît en France, notamment par les portraits qu’elle a réalisés d’Isabelle Huppert, portraits sans concessions, à fleur de peau pourrait-on dire : la moindre modification dans la physionomie de l’actrice fait événement, pour ne pas dire drame, qu’elle joue en regardant l’objectif ou qu’elle se contente de poser au naturel. Après tout, ne sommes-nous pas en plein festival d’Avignon et n’existe-t-il pas un éternel paradoxe pour les comédiens? Dans le même ordre d’idée, sa série minimale de clichés d’une jeune femme sortant de sa piscine, en gros plan, en couleur ou pas, concentre l’attention sur le visage et rythme les légers décalages apportés par le passage à un temps différent. Elle est également reconnue pour ses paysages islandais, désertiques, mais troublés par la présence de l’homme, y compris quand l’imaginaire s’en empare comme ce volcan où Jules Verne situait l’entrée du centre de la terre. Le thème de l’eau semble également récurrent et elle le traite un peu comme la surface d’une peau souvent chargée de matière. La Tamise en particulier l’a intéressée mais ce sont les trois éléments qui fédèrent cette exposition qui fait référence à un poème d’Emilie Dickinson sur les trois amours : céleste, terrien, marin. Autre thème important, et Roni Horn les traite toujours dans la multiplicité, celui du clown blanc, travaillé comme une peinture, avec des effets de flou ou de mouvement à la Bacon, parfois même en images décomposées et réassemblées. Le clown est un être double, qui masque sa véritable
Au Carré d’Art à Nîmes
Encore une exposition qui montre combien la peinture regagne petit à petit du terrain sur les autres domaines de l’art contemporain. En cet été caniculaire, la fraîcheur viendra sans doute de ces grandes toiles sombres et sourdes bien dans la veine d’une certaine peinture allemande, même si Valérie Favre est d’origine suisse, berlinoise d’adoption. Des diverses séries présentées à Carré d’Art, on retiendra surtout ses emblématiques « lapines », où si l’on préfère ce qui est «là, peint » au féminin. Ainsi ses « lapines » semblent-elles l’hybride association de la femme comme emblème de l’image en mouvement et des héros animaliers du cinéma d’animation ou des comics. Ou une façon aussi de rappeler qu’en matière d’art, la femme aussi est féconde. Valérie Favre sait, le cinéma aura dominé la banque d’images du XXème siècle tout en supplantant, dans le cœur du grand public, ses parents pauvres que sont la peinture, la sculpture, la poésie et consorts. Une référence explicite est faite dans la fresque extérieure, à la scène de l’escalier du célèbre film d’Eisenstein, histoire de mettre les visiteurs en condition. Les grandes « volières » retiennent également l’attention. On a l’impression qu’elles symbolisent la peinture telle que la conçoit l’artiste : montrer un univers personnel fait certes d’humour mais aussi de références multiples - on pense beaucoup aux arlequinades du premier Picasso - dans une atmosphère plom-
Roni Horn
personnalité, à moins qu’au contraire, elle ne la révèle. Dans le même ordre d’idée, Roni Horn interroge la prime adolescence de sa nièce, cette part de nous-même que nous nous efforçons d’oublier mais qui nous marque à jamais. On pourra voir aussi des pièces qui jouent sur des effets de lumière et d’apparition de l’image, qu’il s’agisse de feuilles d’or, de verres moulés ou d’une sphère en acier. Cette démarche est troublante car elle donne l’impression que l’individualité, a fortiori celle d’un être double, est impénétrable et que la photo demeure impuissante à dire l’intériorité, sinon à la déchirer en effigie, au figuré. Le thème du double sera très présent en Arles aux journées internationales de la photographie, dans la grande halle de l’entrepôt SNCF, où seront présentés justement des autoportraits en diptyques, problématique à laquelle se prête le physique androgyne de l’artiste. Mais Roni Horn, ce sont aussi des portraits d’animaux vivants ou morts, de grands dessins à partir de pigments et de découpages recomposés, des installations à partir de matériaux dont elle explore la dualité, des mots mis en volume dans des règles de plastique ou d’aluminium, de la vidéo... On a affaire à une artiste complète dont les réalisations donnent à méditer tant sur le rapport de l’humain à la nature et aux éléments que sur les éléments constitutifs du vocabulaire plastique, avec dans l’entre-deux, un point de vue sur la dualité de l’être humain. Le comédien, le clown, l’artiste… BTN Jusqu’au 4 octobre, Collection Lambert - 5, rue Violette à Avignon. Tél. 04 90 16 56 20. Jusqu’au 23 septembre aux Journées internationales de la photographie d’Arles.
Valérie Favre
bée. Intrigantes aussi ces femelles araignées, obscènes et terrifiantes, dans des ambiances toujours aussi nocturnes. Quant aux Automobiles la nuit, elles inversent le rapport supposé de l’image et du temps puisque cette série développe en 24 toiles une seconde de film, et donc nous donne à voir dans une temporalité dilatée, ce que notre appareil perceptif n’a guère le temps d’enregistrer face à un écran. Ajoutons à cela que le travail de la matière, la singularité des couleurs, la profusion des nuances supposent une vision que le cinéma ne saurait offrir Le clou de son exposition, ce sont pourtant aussi ses tableaux abstraits à partir de jeux et jets d’encres, ces « Balls and tunnels » aux évocations tant sexuelles que cosmiques. Mais ces clivages exclusifs n’ont pas grande importance au fond, le figuratif côtoyant le non figuratif, comme pour montrer qu’ils se confondent dans l’univers étrange et singulier de cette artiste. Terminons par son côté ludique et donc quelque peu enfantin comme le prouve son intérêt pour Peter Pan, l’être qui ne devait jamais vieillir, notre rêve au quotidien, et celui de quel souverain de la pop, déjà ? BTN
Jusqu’au 20 septembre au Carré d’Art, place de la Maison Carrée, à Nîmes. Tél. 04 66 76 35 70.
DOSSIER l’art-vues • page sept août - septembre ...
Au Château de Jau (P.-O.)
Marlène Mocquet/Jeanne Susplugas
LeChâteau de Jau ouvre ses espaces à deux jeunes artistes au féminin, d’origine française de surcroît, preuve à la fois que quelque chose est en train de bouger dans les mentalités, tant du point de vue de l’avenir de l’art en France que du rôle de plus en plus aigu qu’y jouent les expériences féminines : d’où ce jeu de dames à Jau (on appréciera la paronomase). Marlène Mocquet, en tout cas, fait partie de ces jeunes artistes qui ne répugnent point à user de pinceaux pour étaler de la couleur sur une toile. Son originalité tient à l’univers qui s’y exprime et qui tient tant de l’univers de l’enfance que de celui de l’onirisme plus tardif, les deux d’ailleurs se rejoignant dans l’émancipation par rapport au monde réel, dans le refus de la logique diurne et dans le recours à l’image métaphorique. Sauf qu’il faut entendre ici, non une enfance idéale et pure, mais peuplée de monstres et créatures improbables c’est-àdire une enfance inventive, telle que la peinture peut en rendre compte. Car tout est effet de matière et à cet égard, se trouve quelque peu à contre-courant de toutes les propositions iconiques que la technologie moderne offre à l’image. Là où celle-ci standardise et démultiplie, l’image chez Marlène Mocquet se singularise. Quant à l’onirisme, il ne s’agit pas de transcription spontanée d’un rêve mais de recréer du rêve à partir des effets de matière très présents dans ces tableaux, d’autant qu’ils s’inscrivent dans un rapport de tension avec la toile brute. On a donc un univers proche du féérique ou du fantastique que l’on pourrait qualifier de « figuration informelle ». On s’y laisse prendre car l’artiste parvient à toucher à la fois cette part d’enfance qui sommeille en nous mais aussi notre capacité à nous évader du
A la forteresse de Salses (P.-O.)
Chaque année, la forteresse de Salses accueille une exposition in situ censée conjuguer architecture guerrière et art belligérant. La présente édition ne dérogera guère aux précédentes avec les trois photographes et vidéastes qui proposeront au public une actualisation en images du thème de la guerre tel que le perçoivent les artistes contemporains. Anna Malagrida s’est fait connaître avec ses photos d’Intérieurs, en prise avec l’univers intime d’individus qui cherchent à s’ouvrir sur les fenêtres du monde. L’une de ses œuvres les plus célèbres, « la dormeuse » déroule, dans ladite ouverture des images de la guerre du golfe dont on se demande si elles révèlent l’indifférence de la jeune femme ensommeillée ou les pires des cauchemars qu’elle est censée faire et qui ne témoignent, même si les couleurs de la guerre peuvent paraître artificielles, que de la réalité la plus banale. Mais la question se pose aussi de ce que nous saisissons réellement, par l’image de l’intimité de chacun. Se révèle-t-elle ne serait-ce que partiellement ? Est-elle irrémédiablement occultée ? Junger
monde réel, que favorise justement la peinture. Jeanne Susplugas s’exprime aussi bien par le dessin, la vidéo ou l’installation que la peinture. Depuis quelques années, elle semble avoir trouvé dans l’addiction aux médicaments un thème fédérateur traité tantôt avec humour et cruauté comme dans sa vidéo Blue eyes, tantôt dans un souci de dramatisation comme le bain de gélules que prend une jeune fille ou la surconsommation de pilules d’un petit garçon solitaire. Le suicide, la solitude et la féminité (que l’on pense à cette vidéo où une jeune femme se débat avec un pot de cosmétique dissolvant) sont des thèmes de prédilection comme si l’artiste voulait nous signifier que l’art est une sorte de revers positif de la mort. L’univers médicamenteux est pour elle une source d’inspiration infinie tant pour les propositions plastiques ou colorées qu’il offre, que pour les dangers qu’il signifie et les valeurs qu’il véhicule. Sa vidéo avec Alain Declercq, Plan iode, montrée à PPCM (Nîmes, Artelinea) prouvait sa propension à générer des narrations plus ou moins inquiétantes. Deux faces de la féminité mais qui se rejoignent dans l’obsession, la première cachant une angoisse authentique d’adulte sous un univers marqué par l’enfance, la seconde ne dénonçant nos addictions que pour laisser à nos illusions la chance de devenir réalité.
D’ici-Là
Nefger s’est surtout fait connaître par ses séries de bunkers, notamment sur la côte atlantique, bien en accord avec le château défensif de Salses donc. Mais bien d’autres œuvres de cet allemand diplômé d’Arles, comme sa consœur ci-dessus, ne sont pas sans rapport avec la belligérance : ces centrales nucléaires qui bornent l’horizon d’un simple pêcheur. Ces papiers d’emballages qui forment comme une
seconde nature aux paisibles berges d’un ruisseau pollué. Ces emballages de blé dans du plastique bleu et qui défigurent un champ d’épis dorés. Bref cette guerre que l’homme fait à la nature et qui ne saurait laisser indifférent un artiste en prise avec son époque. Devant un bunker des hommes encagoulés, armés jusqu’ aux yeux, en entourent un autre dont on se demande s’il s‘agit d’un otage ou d’un homme libre. S’agit-il de jouer à la guerre comme semble l’indiquer le titre ? S’agitil de la guerre conçue comme un jeu ? La guerre n’est-elle que la forme souveraine du jeu ? Ici aussi bien des questions sont soulevées. Enfin Danielle Vallet-Kleiner, l’aînée du trio dont on connaît surtout, au fil de ses vagabondages, les visions quelque peu étonnantes des différents « Paris » découverts aux Etats-Unis. Danielle Vallet Kleiner travaille aussi sur des vidéos au montage trépidant comme pour accentuer sa conception actuelle de la mémoire et du temps. « A toute allure vers l’Eden » montre l’autoroute qui va de Bombay à Tel Aviv, région orientale vers laquelle d’aucuns situaient autrefois un mythique paradis terrestre. On sait ce qu’il en est aujourd’hui où la guerre et les attentats révèlent l’ironique utopie d’une terre promise. Trois artistes pour trois modes d’expression (photo, vidéo, installation sonore) chacun sur le territoire qu’il a décidé d’occuper dans cette ancienne place d’armes. BTN Jusqu’au 9 janvier à Salses-le-Château (66). Tél. 06 89 86 02 47.
Philippe Jacq est un extraordinaire touche-à-tout capable de sillonner à vélo la planète du nord au sud et d’en tirer un livre, comme d’inventer un vélo-galerie avec laquelle assurer des performances ou de refaire en photos, avec modèles requis, les tableaux les plus célèbres de l’histoire de l’art (Géricault , Vermeer, Manet…). On l’a vu dessiner d’improbables armes de destruction massive à partir d’animaux factices, imaginer des petits manifestants de bois mus par une lutte finaliste, réaliser des vidéos sur les trois couleurs du drapeau national avec de la matière colorée étalée à pleines mains. Le coq est d’ailleurs un emblème sur lequel il joue beaucoup, qu’il en fasse un portrait colorié ou qu’il le naturalise et le suspende au plafond en guise d’installation narquoise. En fait, derrière la façade de l’humour dérangeant, se révèle une véritable pensée humaniste visant à nous dessiller quant à notre façon d’envisager le monde, notre pays et l’art qui le caractérise. Les armes conçues par Philippe Jacq par exemple
montrent l’incroyable inventivité de l’homme en matière de destruction, qu’il s’agisse de poupées-russes bombes ou du Christ-avion de l’AIL. Le thème du camouflage fait également partie de sa panoplie. On est donc plongé dans un univers fantaisiste mais qui se prête à la réflexion sur la nature humaine, l’éducation des enfants, ce en quoi cette exposition avait tout à fait sa place dans le parcours ludique et didactique du Vallon du Villaret. Pinocchio est d‘ailleurs mobilisé, un marteau à la main, une faucille à portée de geste, allusion qui ne manque pas de tranchant. Une exposition donc qui ravira les petits (elle est sous l’égide de l’association L’enfance de l’art) mais aussi les grands qui ne demandent qu’à retomber en enfance avant de prendre le recul nécessaire pour prendre conscience de l’urgence, quand elle atteint un seuil d’extrême gravité. BTN Jusqu’au 1er novembre au Vallon du Villaret à Bagnols-les-Bains (48). Tél. 04 66 47 63 76.
ARTS PLASTIQUES l’art-vues • page huit août - septembre ...
BTN
Jusqu’au 30 septembre au Château de Jau à Cases de Pene (66).
Tél. 06 08 45 41 38.
Philippe Jacq
Au Vallon du Villaret (Lozère)
« Wargames», de Junger Nefger
Au Musée de Sérignan
Vivant dans une ville qui brasse les cultures et originaire du Brésil mais sans doute un peu aussi des pays de l’Est, Carlos Kusnir ne saurait se contenter du cadre imposé à la peinture par l’espace topologique que l’on nomme tableau. C’est sans doute la raison pour laquelle il fait intervenir le thème de l’oiseau qui s’émancipe de sa cage ou la souille en signe de dépréciation. Nomade jusqu’au bout de l’âme, il conçoit chaque exposition comme un territoire où toutes les données de la peinture sont déclinées mais dans le sens de l’humour et de la dérision. Après tout, la dimension comique – qui n’est que l’autre face du tragique – manque souvent aux activités plastiques. Carlos Kusnir n’hésite pas, à ce propos, à montrer l’envers du décor, le bois qui supporte les effets colorés, le contre-plaqué étant systématiquement préféré à la toile trop connotée. Il faut s’attendre en tout cas avec cet artiste inventif, à de sacrées surprises tant du point de vue des installations en général que du point de vue de la manière de présenter les tableaux, jamais de façon traditionnelle, de guingois, au sol, en tout cas jamais où on les attendait. Sans compter les matériaux
Au CRAC à Sète
Certes, la Grèce antique nous semble d’une incroyable proximité, soit qu’elle occupe une grande partie de nos « humanités » soit qu’il ne se passe pas un jour que nous ne soyons confrontés, dans notre vocabulaire comme dans ses références majeures, à sa pérennité culturelle ou du moins à l’un de ses avatars. Mais bon, le passé c’est le passé, qu’en est-il à présent du présent précisément ? En d’autres termes que représente la Grèce actuelle sur le plan international ? C’est sans doute le premier intérêt de cette exposition estivale, dans un port de surcroît ouvert sur la Méditerranée intemporelle, que de rappeler à notre mémoire ces apports essentiels qui ne demandent qu’à se pérenniser de nos jours. D’où l’idée de laisser à un spécialiste de cette affirmation spécifique, Denys Zacharopoulos, directeur du MAC de Thessalonique, le choix d’artistes de son pays, certains résolument contemporains, d’autres ayant ouvert les voies de cette contemporanéité. En fait, tous les genres sont représentés : la peinture avec les acryliques assez dépouillées d’Apostolos Georgiou figurant des hommes en proie à la violence ou à la curiosité, au sommeil ou aux vêtements sur fond sourd et uni-tonal. Et Ilia Papailiakis avec ses petites huiles, fragment d’un épisode infernal de l’Odyssée. Alexandre Tzannis figure des personnages hiératiques et placides inspirés de la conquête de l’espace, dans des ambiances dramatiques. L’architecture et l’installation sont représentées par Yorgos
Carlos Kusnir
que Kusnir utilise et qu’il intègre à ses assemblages, qu’il s’agisse du son ou d’emprunts à la réalité mise ainsi sur le même plan que la peinture, au fond une activité humaine comme une autre, inséparable de son contexte. Le caractère décoratif est souligné, l’artiste érige des parois aux motifs souvent répétitifs, les couleurs sont plutôt chatoyantes, les formes sont tout sauf traditionnelles, les références nombreuses, bref on en prend plein la vue, plein les oreilles et plein nos dispositions motrices car l’artiste nous force à nous déplacer de façon inhabituelle. C’est donc une œuvre qui fait passer un vent d’émancipation ou de liberté sur une activité trop souvent limitée à un art d’agrément, que propose cet artiste du nouveau monde, et donc d’un monde nouveau, en peinture a fortiori. Une œuvre qui se situe en quelque sorte hors cadre. Et c’est souvent là que se trouve en peinture le plus intéressant.
BTN
Jusqu’au 18 octobre au Musée de Sérignan (34) - 146, avenue de la plage. Tél. 04 67 32 33 05.
La première Image
Sapountzis, ses maquettes en carton et ses tubes de PVC avec lesquels il édifie un improbable échafaudage manifestement inachevé. La photographie et le dessin par Dimitri Tsoumplekas qui concocte un univers à la fois intimiste et surréalisant, de véritables petits contes familiaux, allégoriques et facétieux. Mais le clou de ce florilège, c’est d’une part l’immense vidéo sonore de Nikos Navridis filmant une jeune fille gonflant un ballon déformé par son poids même et se
A Table
Onva faire miam-miam cet été du côté du Musée international des arts modestes. C’est en effet à une réflexion sur les rapports entre la nourriture et les activités artistiques que nous sommes conviés, sachant que bon nombre d’artistes ont accordé une place importante, qui au miel, qui au sucre, qui même à la banane, sans parler des différents modes de représentation à travers lesquels elle s’est vu figurée. Pour ce faire, le Miam a invité l’artiste espagnol Miralda, qui s’était fait connaître chez nous grâce à ses soldats soldés et les commentaires du très objectal Pierre Restany. Miralda semble avoir accordé une grande importance à nos cultures alimentaires au point de concevoir le « FoodCulturaMuseum » qui fonctionne un peu comme une banque de données iconiques, journalistiques et objectales sur ce thème fédérateur. Et à même d’intéresser ou d’impliquer un vaste public sensible à la fois au caractère anthropologique et informatif du projet mais aussi à ses présentations esthétiques, spectaculaires et interactives. C’est un peu ce que cherchera à prouver le découpage du lieu en quatre espaces (l’œuvre de Belluc, au deuxième, pouvant se voir comme un prolongement ou un contrepoint français de l’exposition temporaire) : pour commencer une salle à manger, avec possibilité d’intervenir sous des « nappes défendues » en forme de panneau de stationnement avec chaises conceptualisées, dès l’entrée du Musée. Puis le jardin botanique avec ses trois unicornes superposés et utilisation du corridor pour recensement des effets de goût du monde sur des assiettes cosmopolites et urbaines. Le concept FoodCulturaMuseum proprement dit avec en exergue les langues
géantes qui ont assuré la notoriété de l’artiste Miralda ces dernières années (elles symbolisent des « topographies culinaires urbaines »
dégonflant en riant au moment tendu où l’on attendait l’explosion. De l’autre côté c’est la respiration même qui nous est montrée. Et puis la double vidéo de Stephanos Tsivopoulos, « Interview » d’un soldat serbe réel, et la version jouée de son histoire. Il y a d’autres réussites dans cette exposition qui exploite à fond l’infrastructure du lieu, notamment cette porte kafkaïenne de Christina Dimitriadis ou encore cet enterrement d’une jeune mariée de Constantinos Giannaris, ou ces albums tristement alignés mais privés d’images d’Eftihis Patsourakis. Des vidéos sont présentées en extérieur-nuit sur le parvis du CRAC. Le titre de l’exposition est emprunté à un roman contemporain de Costas Taktsis, preuve que la Grèce sait encore faire parler d’elle et pas uniquement dans nos références profondes. Qu’il ne s’agit pas d’oublier, il s’en faut, au contraire, c’est sans doute le sens de la vidéo et de l’écrin de Georges-Hadjimichalis : un moment dans la tête de M.A.K. Et c’est l’un des intérêts multiples de cette proposition qui brasse histoire et mémoire, extériorité et intériorité que de voir quelle représentation les artistes grecs se font de leur propre culture, de la façon dont cette culture a irrigué les autres et notamment autour de l’espace méditerranéen, comment enfin en retour ces filiations lui sont revenues pour les irriguer ou pas à leur tour au présent. BTN Jusqu’au 27 septembre au CRAC -26, quai Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 59 55.
notamment d’Amérique Centrale et du Sud et ressemblent à des menus). Mais aussi le rapport de la nourriture à la santé (les alicalmants…) ou aux rites dits primitifs. Autrement dit, le caractère sacré de la nourriture alors qu’une une civilisation qui la profane quotidiennement en la gaspillant sans vergogne. Ce en quoi d’ailleurs une réflexion collective s’impose, en l’occurrence sur l’avenir de l’humanité. Ensuite, des archives dans des réfrigérateurs sous toutes les formes possibles, chacune concernant un thème précis qui va des recettes de grand-mère au fast-food, du ron-ron pour minet aux boissons énergétiques. De quoi se remplir la panse intellectuelle en espérant ne pas friser l’indigestion oculaire mais, avec un sujet aussi expansible, c’est sans doute inévitable. Des stocks de données attendent de remplacer leurs congénères dans des frigos-présentoirs. Sous vitrines, des images de films, des vidéos, Cd et même vinyles complètent l’archivage. Enfin une salle réservée à la mythologie populaire à travers, en particulier, la BD de Popeye et ses épinards, et plein d’autres choses qui montrent que décidément l’art n’en finit pas de s’ouvrir à des secteurs qu’il coudoie et qui l’enrichissent perpétuellement de nouveaux horizons. Pour la cuisine, c’était facile : ne dit-on pas des grands cuisiniers qu’ils sont des artistes et n’utilisent-ils pas les mêmes dosages que les peintres leurs couleurs ou les installateurs leur inventivité ?
Jusqu’au 22 novembre au MIAM - 23, quai du Maréchal de Lattre de Tassigny à Sète. Tél. 04 67 18 64 00.
l’art-vues • page onze août - septembre ... ARTS PLASTIQUES
BTN
Au MIAM à Sète
On ne voit pas vraiment ce que l’on voit
Depuis huit ans, Jorge Neitzert, originaire d’Allemagne, l’homme qui a revisité le ruban de Moebius et aussi la tour de Babel, deux symboles de la propension de l’homme à concevoir et maîtriser un infini qui lui échappe et l’attire, organise des résidences et expositions dans une partie de la région où elles ne sont pas légion : hameau de Castelbouse, près des vignobles de St-Chinian. Cette année, l’intitulé de l’expo d’été sonne comme un paradoxe à caractère problématique rappelant les questions que la philosophie a régulièrement réactualisées au cours de son histoire.
Toujours est-il qu’on y salue la présence de Claude Lévêque, l’heureux élu du pavillon français de la biennale de Venise (comme toujours critiquée mais qu’on appréciera plus calmement et raisonnablement sans doute avec du recul). Les œuvres de Lévêque, monumentales et in situ, visent à susciter des émotions fortes, à la limite parfois de l’insupportable mais c’est ce qui fait leur grandeur et qu’on les porte en soi sans pouvoir les oublier une fois qu’on les a pénétrées. Dans l’Atelier Neitzert, il pourrait s’agir de l’un de ses néons, auxquels Claude Lévêque parvient à restituer le caractère tremblé d’une écritu-
A Dock Sud à Sète
La galerie de Martin Bez semble amorcer un virage vers des propositions résolument contemporaines, sans doute en raisons des conseils avisés d’André Gélis ou de Piet Moget : Vera Molnar, Pencréac’h, Ronan Barrot, Desgrandchamps, Bonnefoi, Dufour, Klasen, Viallat… Décidément, Sète reste la ville-phare de l’art contemporain dans la région, notamment parce qu’elle est capable de proposer un panel assez complet des différentes tendances de l’art actuel. Certes, il ne devrait s’agir pour l’instant que d’œuvres abordables. En temps de crise, c’est sûrement la bonne stratégie pour une galerie. Jean Messagier fait partie de ces artistes que l’on a dans un premier temps adulé, en tant que maître de l’abstraction à la française, puis que l’on a critiqué parce qu’il était sans doute trop français et que la tendance était à l’américanomanie généralisée, plus conquérante et moins discrète. On l’a redécouvert récemment avec surprise. Ce peintre n’a jamais renié la figure même s’ il la traite le plus souvent de manière allusive. Il semble en particulier hanté par le paysage mais ne le copie pas de manière servile. Il lui sert en quelque sorte de prétex-
re fébrile, fragile, peut-être en voie de disparition. Je considère personnellement Lévêque comme l’artiste français numéro 1. A côté de ce monstre sacré controversé mais respecté, Carita Savolainen, qui nous vient de Scandinavie, présentera des photographies inspirées de la vie de sa famille et qui fonctionnent bien avec l’univers parfois violent et funèbre de son vis-à-vis. Et puis aussi des huiles et aquarelles dans lesquelles elle tente de restituer l’émotion qui la saisit face à des paysages mentaux quelque peu élémentaires, comme il en existe de moins en moins, faits d’eau et d’une langue déserte de terre, d’un peu
Jean Messagier
te à des compositions à la fois débridées dans leur gestualité et légères dans leurs effets de matière. C’est en effet le mouvement et la lumière qui le préoccupent comme s’il s’agissait de dépouiller les
Béatriz Garrigo
Décidément on montre sans honte de plus en plus de peinture dans notre région qui, il est vrai, lui a toujours accordé une place honorable ne serait-ce que dans les grands mouvements qui y auront pris leur essor et les artistes qui l’ont sublimée. Et notamment du côté justement de la Catalogne française, de Céret et de Collioure. D’ailleurs, Céret célèbre cent ans de paysage sublimé par les plus grands noms du XXème siècle de Masson, Soutine et Juan Gris à Vincent Bioulès ou Tom Carr en passant par l’incontournable Picasso ou le méconnu François Martin. Rappelant ce que notre plus grand poète, Yves Bonnefoy dit de son inquiétude d’un monde qui ne s’intéresserait plus au paysage, plus un besoin qu’un genre, affirme-t-il. Beatriz Garrigo vit justement au milieu de l’un d’eux, au pied du massif des Albères, des plus célèbres manifestement, celui de Collioure. En marge de la prestigieuse exposition du musée de Céret elle a préparé pour le musée de Collioure cette exposition durant deux ans. Ce n’est évidemment pas la vision réaliste des lieux qui l’a intéressée mais sa capacité d’abstraction, pourrait-on dire, même si elle recourt, de manière simplifiée, à la figure à peine ébauchée. Car c’est la couleur qui l’intéresse a priori et sa capacité à restituer une atmosphère, une unité émotionnelle épandue sur la surface de la toile - et aussi les rondeurs car elles relèvent d’une certaine féminité. Alors que l’œil, dans la vie réelle, a tendance à décomposer les éléments d’un même espace. C’est sans doute ce qui distingue la rationalité analytique de son rendu
de ciel mouillé de vents chargés de brumes et d’embruns. Mais on est plus ici dans une exploration d’un univers intime que dans la plate reproduction de la réalité. Luc Moullet assurera la partie image en mouvement avec des short cuts tandis que David Shrigley nous invite opportunément à poser nos lunettes de soleil pour qu’il puisse y apposer une griffe, métaphore d’une certaine tendance de l’art contemporain qui fonctionne davantage par appropriation que par création ex nihilo. Méfiez-vous de la contrefaçon, semble-t-il nous signifier, même si tout est art, tout est virtuellement sublimable… Enfin, Santiago Serra est présenté comme un citoyen du monde, anticapitaliste. Un de ces hommes capables de dire NO. Car il existe encore des artistes qui s’engagent pour les bonnes causes, ou du moins qui jouent avec les codes des discours véhiculés par ces dernières. Posez les lunettes veut dire aussi : faites un détour loin des plages, des lieux sur-visités et faites un petit détour par l’atelier Neitzert.
BTN Jusqu’au 4 octobre. Atelier Neitzert, Hameau de Castelbouze, à StChinian. Tél. 04 67 38 04 29.
formes de leur masse brute et de leur fournir une spiritualité qui ne trahisse pas leur identité mais la sublime. Le blanc de la toile ou de la feuille blanche n’est pas nié, le coup de brosse non plus, on est bel et bien dans la Peinture. Le spectateur est plongé face à un Messagier à des effets de virtuosité gestuelle certes, mais aussi à une fraîcheur de coloris et à une impression de fluidité colorée qui submergent et emportent l’adhésion. Cette œuvre est toute en sensualité et en transparence, en simplicité aussi mais on sait combien le chemin est long qui va de la science à la maîtrise du geste primitif. Le travail de Messagier, disparu en 1999, mérite d’être revisité alors que de nouveaux jeunes, débarrassés du carcan des préjugés des décideurs-suiveurs, osent réintroduire la peinture dans le champ des expériences à nouveau possibles. En attendant que quelque pays du monde nous dame le pion sans doute.
Jusqu’au 13 septembre. Galerie Dock Sud - 2, quai Aspirant Herber à Sète. Tél. 04 67 74 00 77.
synthétique sur le plan du peint. Les toiles de Beatriz Garrigo sont à cet égard élaborées de manière architecturale. Certes, Collioure apparaît dans ses peintures ou dessins, on y trouve même des fleurs ou natures mortes qui témoignent du cheminement de l’artiste vers un élargissement de ses motifs de prédilection, mais ce sont surtout les vignes qui entourent Collioure qui l’auront sollicitée sans doute parce qu’un bijou ne se conçoit pas sans un écrin, une huitre sans sa coquille, un tableau sans un cadre approprié auquel il est dès lors intimement lié. Du point de vue de la facture, Beatriz Garrigo semble privilégier une certaine fluidité, le geste est perceptible comme tel : il s’agit d’une appropriation, ou mieux, d’une incorporation du paysage. Ce dernier est reconstruit sous forme d’allusions colorées, déclinées au fil des saisons comme s’il s’agissait de rendre lisible le réel à ceux qui, disait la chanson, passaient auparavant sans le voir. Car c’est le rapport de proximité entre le paysage et nous-mêmes qu’il s’agit de retrouver et pas seulement d’un point de vue spatial, d’un point de vue également subjectif et inconscient. En ce sens, la peinture de ces vignes peut être dite métonymique du rapport qu’elles entretiennent avec le port de Collioure et de ses habitants. Et parmi ceux-ci, l’artiste nous invite à habiter,à partir de ses propositions, différemment le paysage. A nous retrouver en quelque sorte en lui, sublimés. BTN Jusqu’au 28 septembre, Musée d’art moderne de Collioure, Route de Port-Vendres à Collioure. Tél. 04 68 82 10 19.
l’art-vues • page douze août - septembre ... ARTS PLASTIQUES
Atelier Neitzert à St-Chinian
BTN
Au musée d’art moderne de Collioure (P.-O.)
Carita Savolainen
Parc des Expositions du 27 août au 6 septembre
Les31aoûtet 3septembreà19h30, c’esttarifunique pourtous:13 € !
JEUDI 27 AOUT A 20H30
VENDREDI 28 AOUT A 20H30
SAMEDI 29 AOUT A 15H & 20H30
DIMANCHE 30 AOUT A 14H15 & 17H30
LUNDI 31 AOUT A 19H30 : tarif unique 13 €
MARDI 1er SEPTEMBRE A 20H30
MERCREDI 2 SEPTEMBRE A 17H00
JEUDI 3 SEPTEMBRE A 19H30 : tarif unique 13 €
VENDREDI 4 SEPTEMBRE A 20H30
SAMEDI 5 SEPTEMBRE A 15H & 20H30
DIMANCHE 6 SEPTEMBRE A 15H
Visite de la ménagerie chaque jour : 10H/12H, 14H/18H et pendant les spectacles (2€).
Répétitions publiques dans le cadre de la visite de la ménagerie, le Dimanche 30 août entre 10H30 et 12H.
Locations :
FNAC/CARREFOUR/AUCHAN/LECLERC/VIRGIN/GEANT POINTS DE VENTE HABITUELS/ CAISSES DU CIRQUE Et sur www.cirque-gruss.com
MONTPELLIER
Expo d’été
LeLACest l’un des cinq ou six lieux incontournables dont notre région puisse s’honorer. On peut y voir en permanence et constamment renouvelée la fabuleuse collection d’un artiste et amoureux de l’art: Piet Moget, bien relayé à présent par sa fille Laïla. Il est dès lors naturel que le premier nommé ait envie de montrer ses amis, ses goûts, ses confrères peut-être même ses influences, en tout cas ses affinités électives. Et c’est justement du pays dont il est originaire, les Pays-Bas, que viennent trois des artistes invités pour la saison estivale, le quatrième, un français vivant à Dusseldorf, pouvant lui aussi être appelé Peintre du Nord Si leur pratique peut paraître austère, elle ne manque pas de fraîcheur, idéale par temps de canicule. C’est en effet ce qui rapproche ces peintres nés avant-guerre : ils ont cherché dans le monochrome, la sérialité, le paysagisme dépouillé, des réponses à leur besoin d’exigence et à leur conception de la peinture comme moyen de connaissance et essor de la matière vers une plus vigoureuse spiritualité. Jan Schoonhoven, en particulier, a trouvé dans le carton ou le papier mâché, disposé de manière sérielle avec des effets de relief, un moyen de détourner la subjectivité du sujet peignant. Ses présentations peuvent s’avérer à claire-voie ce qui donne plus d’importance au vide. Bernard Aubertin, à la suite de Klein, s’est fixé sur le monochrome mais aussi
sur des matériaux plus inattendus comme le clou, les pitons, les allumettes. Au Lac, il présentera en particulier ses rouges qui ne couvrent pas totalement la surface et ses ors qui réagissent différemment selon leur exposition à la lumière et révèlent dès lors toute la richesse et la subtilité de leur détail. Evert Lundquist, en bon hollandais, comme le Mondrian de ses débuts, privilégie le paysage exposé à une lumière crue, particulière, telle que l’on n’en trouve qu’en peinture. Mais un simple geste suggestif peut également animer l’ensemble de la surface. Il devient signe, à interpréter dans notre relation à l’environnement. Au LAC, on verra également ses dernières œuvres figuratives. Comme on peut le voir, ces expériences d’artistes qui ont été animateurs de groupes de renom rappellent les fondamentaux de la peinture. Le dernier, JCJ Vanderheyden, est peut-être plus proche de l’art actuel, en tout cas il ne néglige ni la photo, ni la vidéo, ni l’installation qu’il offrira en l’occurrence, notamment à partir d’une base de carré, ou de paravent, sur lequel il accroche ou peint son abécédaire formel. Le ciel semble également le hanter comme le prouve ces photos de hublots d’avions. Et ses chaînes enneigées blanches sur fond bleu présageant d’autres cimes. De l’air pur en perspective. BTN Jusqu’au 20 septembre, Hameau du Lac, à Sigean-Corbières (11). Tél. 04 68 48 83 62.
Au Musée des Alpilles (St-Rémy-de-Provence)
Martine Lafon
Titus-Carmel A La Coopérative de Montolieu
Gérard Titus-Carmel s’est fait connaître dans les années 60 dans la proximité d’une certaine figuration sur le thème de la détérioration. Poète, amoureux de la poésie contemporaine, il n’est guère étonnant qu’il ait été l‘invité de la Coopérative, Centre d’art et de littérature, voué aux livres d’artistes et à des expériences éditoriales de qualité dans le village du livre. D’autant que la série qu’il propose cet été ne nous éloigne pas de la littérature puisqu’il s’agit de bibliothèques, imaginaires bien sûr, ne serait-ce que par leur nom, vu qu’elles sont censées provenir d’Urcée, directement produites par l’univers mental et surtout verbal de l’artiste. Il s’agit de cent tableaux, pour la plupart marouflés, distribués en dix séries désignant la technique employée (Craies, Encres, Pastels à la cire, Fusains), le support (Papiers d’Orient, Imprimés) ou le sujet (Ombres, Bribes et fragments, Traces et empreintes). En fait, il s’agit de gestes rectilignes, plus ou moins bien alignés, qui suscitent un effet d’accumulation tels qu’on peut le ressentir face à une bibliothèque envahie d’ouvrages divers. Comme on le voit Titus-Carmel joue de variations
sur un thème un peu comme l’écriture, à partir de quelques signes, propose un jeu de combinaisons inouïes. Sauf que l’artiste a voulu les sérier, les limiter à quelques déclinaisons essentielles, conservant toujours un rapport primitif à une gestualité contrôlée. Car se joue ici la relation entre la nature et la culture, entre la simplicité du geste et la complexité de sa reconduction. Du même coup, Titus-Carmel emplit l’espace à peindre ou à dessiner, dans un esprit à la fois d’affirmation d’un espace à s’approprier et en même temps de son arbitraire et donc de sa contestation. On a affaire ici à de la distanciation. Comment se fait-il que l’homme en soit arrivé à dompter sa gestualité débridée au point de la sublimer ou de la conserver dans une œuvre d’art. Et comment se fait-il que tant de livres soient écrits si leur destin était de finir alignés dans la prison d’une bibliothèque. Ces questions se posent à voir la série des bibliothèques d’Urcée de TitusCarmel. Ses productions poétiques et ses livres illustrés seront également présentés. BTN Jusqu’au 25 août, La Coopérative à Montolieu (11). Tél. 04 68 78 96 29.
ACMDCDM
Avec Sexe… ou pas
à Perpignan
Martine
Lafon décline une œuvre au rouge. C’est à travers cette couleur en effet qu’elle fédère ses visions sur le monde et les choses, les phénomènes aussi. Ainsi, son œuvre traverse-t-elle tout un tas de thèmes primordiaux qui vont de la technique picturale même à l’interrogation du sacré, de l’anthropologie sanglante à la sexualité féminine en passant par toutes sortes de références culturelles. Au musée des Alpilles, elle a commencé à faire un choix d’objets ayant subi une intervention violente, rendue plus ou moins nécessaire par leur vocation pratique. Ainsi a-t-elle mis en exergue certains d’entre eux par le fil rouge de ses cartels, faisant en quelque sorte de ces choix mêmes d’artistes une œuvre temporairement transversale, uniquement liée à son appropriation, dans une perspective post-duchampienne. C’est en effet par ses choix que se détermine l’artiste. Il faut dire que les objets d’inspiration en question sont, à leur seule évocation, l’inventaire versifié d’un poème à la Prévert ou à la Boris Vian : Calibre pour capsule de pavot, Croix de marinier du Rhône, trieur à graines toboggan, (le gabarit en zinc galvanisé d’un) Cueille-figues, Presse du taille-
doucier sans parler des exvoto en tôle découpée, des amulettes phalliques ou des taureaux tricorne galloromain. Ces objets sont souvent porteurs d’un style de vie dont seuls ou presque les musées conservent le souvenir.
Mais Martine Lafon a également réalisé des planches, selon sa technique habituelle, en diptyques verticaux, soit mi-photographie migravure, soit moitié gravure moitié dessin. Il s’agit donc de son interprétation des objets inventoriés dont les titres n’ont pas à rougir, c’est le cas de le dire, auprès de la poésie des simples noms d’attribution : Humeur de papillon, Le cauchemar du marinier, le sac et la graine… Comme on le voit, Martine Lafon propose une réflexion aux confins de l’art et de l’ethnoanthropologie : comment l’art peut donner une vie nouvelle à des objets quelque peu oubliés des activités humaines ? C’est que l’art aussi perpétue le souvenir. Et c’est sans doute la raison pour laquelle Martine Lafon aime tant intervenir dans les musées. BTN Jusqu’au 20 septembre au musée des Alpilles, place Favier à St-Rémy-de-Provence (13).
Tél.
En Catalogne, on n’a pas attendu le passage du sieur Casanova pour découvrir que certains l’aiment chaud. C’est donc à une exposition où le sexe est mis en exergue que nous serons conviés et auquel participeront dix-sept artistes de la galerie (venus notamment de l’autre côté des Pyrénées où Vincent Madramani les déniche régulièrement) et quelques surprises comme le figuratif analytique Valerio Adami, le très fétichiste Richard Lindner que d’aucuns considèrent comme un précurseur du pop art, et même Marcel Duchamp. Certains auront, on s’en doute, traité le thème avec subtilité, on peut compter sur quelqu’un comme Jean Le Gac pour cela, lui qui s’inspire d’illustrés et de l’imagerie féminine de sa jeunesse en général, ou des héroïnes de papier qui l’auront fait rêver, ou Richard Lindner avec ses personnages massifs aux couleurs vives, en l’occurrence un gentleman avec une peau de panthère en guise de manteau. Artur Heras a fait dans la suggestion analogique de type surréaliste en peignant une grosse banane sur un lit. D’autres se sont ouvertement inspirés de l’image pornographique en plans plus ou moins rapprochés (Joan Rabascall), vers les objets du désir ou du cinéma érotique parmi lequel on croit reconnaître L’Empire des sens d’Oshima par Jaume Plensa. Certains artistes comme Stéphane Pencréac’h, dont c’est un sujet de prédilection, ne se sont pas gênés pour déformer le corps comme
s’il était torturé par le plaisir ou pour élaborer des mises en scène fantasmatiques. Ainsi, l’inévitable Robert Combas qui n’a jamais figuré librement dans la dentelle, pour ne rien dire de Ben qui n’a pas hésité jadis, car l’on ne peut pas être et avoir été, à payer de sa personne lors de ses performances mémorables.
Vincent Corpet, de son côté, a fait du nu l’un de ses motifs favoris. Mais ce seront les prestations des artistes méconnus chez nous qui attireront sans doute le plus l’attention et devraient réserver quelques surprises : Je pense à Miguel Navarro et ses trains-tunnels-ciudads pleins d’ambiguïtés ou aux concours de boudins de Carlos Pazos. En tout cas, on se rincera les yeux avec Michel Gouery et sa statuette phallique à base de coquillages et bibelots en rose et bleu. Ou avec ce pubis féminin aux poils noirs mêlés de fil rouge d’Esther Ferrer Les volumes fessus de Charles Dreyfus. Et de cette scène de sodomie en sculpture et qui semblerait être de Man Ray. La femme est ultra minoritaire parmi tous ces « majos » même si Carmen Calvo en vaut probablement deux, avec sa poupée nue en équilibre sur le sommet d’un tréteau qui l’entaille. Un scoop : Adami s’est polarisé sur les gros seins dans des tons particulièrement chauds. Comme l’été. On en redemande. BTN Jusqu’au 27 septembre, Acentmètresducentredumonde - 3, avenue de Grande Bretagne à Perpignan. Tél. 04 68 34 14 35.
l’art-vues • page quinze août - septembre ...
04 90 92 68 24.
ARTS PLASTIQUES
Au LAC à Sigean
Œuvre de JCJ Vanderheyden
Œuvre de Artur Heras
Au Carré Ste-Anne (Montpellier) Au FRAC L-R à Montpellier
Dominique Figarella Patrick Nardin
Dominique Figarella, récemment vu au musée de Sérignan, fait partie de ces artistes qui n’ont pas honte de vouer au support tableau une fidélité à toute épreuve. D’autant qu’il est à même d’incorporer les principaux acquis de l’art contemporain en matière de réflexion sur l’image, d’intégration du corps à l’œuvre et bien évidemment la Peinture dans son historicité. Tout d’abord, il faut se souvenir que cet artiste n’a jamais reculé devant l’incongruité tant qu’elle est porteuse de questionnement, qu’il s’agisse de recourir aux chewing-gum, au sparadrap, à la balle de tennis ou aux ventouses, aux plumes de soie etc. Mais c’est surtout avec l’insertion de la photographie que son œuvre a pris un nouveau tournant. L’artiste, en effet, met en place tout un dispositif visant à saisir la peinture en cours d’élaboration avant que de confronter le résultat final à son état temporaire. Car qui peut dire à partir de quel moment un tableau est achevé ? La tache abstraite fonctionne comme une flaque reflétant l’image du peintre et son environnement en train de photographier l’œuvre. A Saint Anne, l’espace est remodelé de sorte que le visiteur soit interpellé par l’énigme que doit constituer la peinture. Le format choisi est à la mesure de l’expérience duelle. On est d’ailleurs accueilli par une tache en forme d’OVNI qui méta-
A Artelinea (PPCM)
phorise le recours pictural même. La thématique du double ou de la binarité joue un grand rôle dans cette œuvre qui nous rappelle en permanence que nous avons deux yeux et que c’est grâce à eux que nous percevons ce qui se donne à voir, avec bien sûr de légères différences. Mais l’œuvre selon Figarella ne se perçoit pas sans la participation active du regardeur. D’où ces toiles très dépouillées, à peine effleurées de quelques mots interrogateurs, qui nous interpellent et nous poussent à réfléchir à l’existence du tableau, quand personne n’est là pour le regarder. Avec Figarella on sait que le tableau est le territoire où artiste et visiteur temporaire peuvent, l’espace d’un moment, se réfléchir mutuellement. Combien de visiteurs demeurent passifs devant la toile. Figarella ne nous accorde plus d’excuses. Il nous fait assister au parcours existentiel du tableau, comme Ponge dans son parti pris des choses, mais du même coup en révèle l’arbitraire. Il est donc question ici de distanciation. Et donc en dernière instance de critique.
BTN
Jusqu’au 27 septembre au Carré Sainte-Anne, Place Sainte-Anne à Montpellier.
Tél. 04 67 52 47 37.
Delphine Gigoux-Martin
Onapu découvrir à plusieurs reprises Delphine Gigoux-Martin dans notre région, tout d’abord grâce à l’ESCA et notamment cette vidéo où l’artiste dégustait, devant nos yeux effarés, des pétales de fleurs amoureuses. Et puis l’année dernière, lors de la dégelée Rabelais, à Aigues-Mortes, cette incroyable installation à partir d’oies naturalisées, embrochées et d’images fuyantes. Et ce mur de poussins écrasés comme des taches jaunes et abstraites en relief sur un mur.
On aura compris que le monde animal, celui sur lequel s’exerce le plus notre tyrannie, notre barbarie foncière, et bien évidemment notre gourmandise culinaire et notre aveuglement criminel, est un des thèmes majeurs de cette artiste qui recourt le plus souvent à l’installation, mais aussi beaucoup à la vidéo et si possible à la conjugaison des deux. En témoigne ce mouflon femelle venu s’écraser contre une vitre, tandis que la poursuivent des images de loups, que l’artiste a présentés à la biennale de Lyon. L’artiste affectionne le dessin animé le plus rudimentaire, graphisme cursif en noir et blanc, mais présenté de façon spectaculaire, de manière à faire évoluer des formes animales pour la seule surprise du spectateur, toujours consommateur
d’images comme de viande fraîche. On pense à ces chevaux galopant le long d’un mur devant une installation de pieux menaçants. Une de ses pièces les plus marquantes, ce sont ces quatre pattes de cheval érigés, avançant seules, de façon fantastique et pathétique, sous des flocons de neige de Noël. Le lapin, le sanglier, les oiseaux projetés en décalage volontaire dans l’espace et sur les murs, à des degrés divers et pour des raisons diverses, l’ont inspirée et à PPCM, elle présentera, outre plusieurs vidéos, une fresque impliquant nos frères ou ancêtres les singes et également des souris, dont on connaît trop le sort dans les laboratoires. Bref, Delphine Gigoux-Martin prend le taureau par les cornes : du rapport qui lie l’homme à ce que nous osons qualifier d’humain, même si sa démarche n’est pas lourdement démonstrative. Elle a la légèreté des images d’ombres volantes, mais aussi la gravité de la lucidité. Et l’humour qui permet de ne pas sombrer dans le désespoir.
BTN
Du 5 septembre au 24 octobre, PPCM (présenté par Artelinéa) - 51, rue des tilleuls à Nîmes. Tél. 04 66 80 23 95.
Parces chaleurs, on a certes besoin de fraîcheur, même si l’on sait que les nuits d’été sont torrides. Patrick Nardin utilise une couleur froide, le bleu nocturne, pour fournir une atmosphère quelque peu électrique à ses images en mouvement, nimbées ainsi d’un ton uniforme, créant un climat autonome qui se distingue de la réalité dont pourtant il s’inspire. Les phares du véhicule représenté en boucle effectuent un « balayage » de l’espace dont la particularité est qu’elle implique des masses picturales qui viennent donc se superposer à l’image animée. En quelque sorte, l’artiste se sert de la vidéo pour faire œuvre picturale. Les images sont empruntées au cinéma mais comme vidées de leur contexte pour ne se polariser que sur le balayage lumineux assuré par les phares.
Il est assez clair que c’est la métaphore du regard, qui est ainsi posé sur les choses, et par conséquent, celui de l’artiste moderne amené à opérer des choix dans la banque de données infinie que lui propose le réel, y compris dans sa composante iconique. Dans l’autre vidéo « Racing », Patrick Nardin conçoit une course folle dans le style du
cinéma populaire, dont la singularité ici est qu’elle est produite par la peinture décomposée en images en mouvement et donc apportant à la peinture une dimension temporelle perçue à la fois dans la continuité - la linéarité narrative - et dans ses scansions volontairement soulignées. A ces deux propositions visuelles plus ou moins dynamiques, il faut ajouter la mise en situation requise qui passe ici par l’utilisation du très grand écran et d’une appropriation particulière des salles du FRAC. En parallèle, rappelons la parution du catalogue signalant le premier anniversaire de la Dégelée Rabelais, sous la houlette de Chritian Besson et Emmanuel Latreille, avec tout un tas de photos souvenirs et des contributions exigeantes de Bernard Fabvre ou Sophie Phéline, assortis d’un CD regroupant les conférences de Claude Gagnebet, filmées par Grégoire Fabvre, car Rabelais aimait aussi les sons et pas seulement les paroles gelées.
l’art-vues • page seize août - septembre
ARTS PLASTIQUES
BTN
Jusqu’au 29 août, FRACL.-R. - 4, rue Rambaud à Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35.
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Un peintre, Pierre Guibert
Un vigneron, Guilhem Souyris
Rencontre…
Exposition de peinture, découverte et dégustation des vins de la propriété
Au Domaine Souyris à St-Félix-de-Lodez du 12 au 20 septembre 2009
«Toiles, Rouleaux et Bouteilles»
Vernissage avec dégustation dinatoire Samedi 12 septembre de 17 h à 23 h
«…peindre, peindre aujourd’hui!
Après Botticelli, Ingres, Renoir, Picasso, Rothko, Bissière et tous les autres, pourquoi peindre, et quoi peindre, et pour qui? Et qu’est-ce qu’un peintre? Un artiste, un artisan, un original, un maniaque!
Peut-être ne suis-je qu’une sorte d’amateur, de collectionneur fauché qui se constitue une collection en faisant lui-même les tableaux qu’il aime chez les autres, les grands, les reconnus !
J’ai commencé ainsi et puis c’est devenu autre chose. Aujourd’hui je peins pour le plaisir, pour moi, pour l’urgence de vivre mais aussi pour toi, pour vous, pour tous ceux qui n’ont ni Rembrandt ni Van Gogh chez eux mais qui aiment la peinture.
La mienne est essentiellement abstraite, joyeuse et colorée, rebelle et aléatoire».
Pierre G.
Guilhem Souyris, route de Saint-Guiraud, St-Félix-de-Lodez, Tél : 04 67 96 68 70 - www.domaine-souyris.com Pierre Guibert : 06 18 17 57 95 - www.pierreguibert.com
La Magie du Verre La Magie du Verre
médiathèque andré malraux
Les actions culturelles OCTOBRE
Retrouvez le programme complet sur www.mediatheque-beziers-agglo.org
CINÉMAM FICTION
Mardi 6 octobre
Pour sa première projection de l'année 2009-2010, la Mam vous invite à découvrir la folie colorée des films indiens dits de Bollywood. A18h (Auditorium).
1ER ANNIVERSAIRE DE LA MAM
Exposition du 9 au 31 octobre
« Une année de folie ! »
La médiathèque fête son premier anniversaire par une exposition restituant la toute jeune vie de la Mam
« Mamma Mia...!!! » vendredi 9 octobre
Apartir de 18 h, nous fêterons le 1er anniversaire de la Mam par une soirée de folie, notre nouvelle thématique pour l'année ! (Parvis)
CONTE
Dimanche 11 octobre
« Les évasions gourmandes de Carmen Sucre » par Christine Costa, chanteuse et comédienne. Àpartir de 3 ans à 15h30 (Auditorium)
RENCONTRE LITTÉRAIRE Mardi 13 octobre
« Alix de Saint-André » sera interrogée par Régine Détambel. Pour ado-adultes à 19h (Auditorium).
LA SEMAINE DU GOÛT
Samedi 17 octobre
La Mam s'inscrit dans les programmes de « La Semaine du Goût », cette année sur le fromage, organisée par la Direction de la Culture et des Théâtres de la ville de Béziers.
Samedi 17 octobre
14h à 18h : Atelier/Lecture. « Délire de fromages », par Yves Marcerou et Nadine Ribera.
14h – 16h : Atelier d'écriture sur la gourmandise (sur inscription 10 personnes, salle pôle Recherche).
16h – 18h : Lecture de recettes délicieusement littéraires tirées du livre «Recettes et récits de gourmandise », entrecoupées de dégustations (pôle Sciences). Trois auteurs gastronomes, Rose Garceran, lauréate de concours de cuisine, Yves Marcerou, photographe du livre et Nadine Ribera, auteur de nouvelles primées. Pour Ados-adultes.
CAFE-PHILO
Mercredi 21 octobre
« La culture : supplément d'âme ou nécessité vitale ? » animé par Michel Tozzi. Pour ado-adultes à 19h (Auditorium).
CONTE MUSICAL Mercredi 28 octobre
« Plume est dans la lune » par Flavia Perez. Pour 1 an à 3 ans à 10h30 et 11h30 (Œuf)
Jusqu’au 31 août, la MAM adopte ses horaires d’été :
mardi 15h - 20h
mercredi 15h - 19h
jeudi 15h - 19h
vendredi 10h - 13h
samedi 10h - 13h
dimanche et lundiFermé
MÉDIA THÈQUE ANDRÉ MALRAUX
1 Place du 14 Juillet - 34500 BEZIERS
Tél. : 04 99 41 05 50
www.mediatheque-beziers-agglo.or g
Ouverture septembre 2009
12, av. Alphonse Mas
34 500 BÉZIERS
Cours de vitrail Formation pour futur professionnel
Stage de vitrail à l’année ouvert à tous
Stages d’initiation de 2 jours ouvert à tous
Les cours de vitrail sont assurés par JO-EL, maître verrier
Les cours de vitrail sont assurés par JO-EL, maître verrier
Contact et inscription
Contact et inscription
Renseignements : 06 12 07 16 21
Renseignements : 06 12 07 16 21
L’été dans les musées de Béziers
Il n’y a pas que la Feria dans la vie estivale biterroise. La sous-préfecture héraultaise commémore cette année le triste anniversaire du sac en 1209 au musée des Beaux-Arts, elle se souvient du peintre Pierre François à l’Espace Riquet, célèbre les taureaux à l’Espace taurin et dévoile les marbres anciens au musée du Biterrois. Quatre bonnes raisons de se perdre dans le labyrinthe des ruelles avant de flâner sur les Allées et au Plateau des poètes.
A l’Espace Riquet
Pierre François
Avec son regard d’enfant émerveillé ou écoeuré qu’il posait sur le monde, Pierre François refaisait ce monde à travers sa peinture. Son œuvre dénonce et pétille comme l’homme toujours prêt à s’enthousiasmer. Enthousiasme que l’on ressent en visitant l’exposition de Béziers.
Le cimetière marin, dimanche 18 février 2007, un matin gris. Une tombe couverte de fleurs, c’est ici que depuis la veille repose Pierre François. La machine s’est déréglée et s’est arrêtée brutalement, le 14 février, jour de la fête des amoureux, pour cet amoureux de la vie. Son œuvre immense reste. Sa famille, qui conserve le plus grand nombre de ses peintures, a accepté de les montrer pour cette Rétrospective d’une vie d’artiste. Une découverte pour tous ceux qui ne connaissaient que ce qu’il avait bien voulu exposer. Pierre François était trop modeste pour se vendre. Il préférait travailler Cet autodidacte, qui n’a jamais fréquenté d’école des Beaux-Arts, avait un sens aigu des couleurs et de leur mise en scène. Cela ne l’empêchait pas d’avoir une culture quasi universelle nourrie par la bible et la mythologie, Judith et Holopherne, mais ouverte à tous les arts, cinéma, littérature, peinture et tauromachie. Sétois d’abord, il immortalise les joutes, peint les pavois, capte des instants de vie de cette ville qu’il adore, sur tous les supports qu’il trouve. Barques de joutes, sur deux morceaux de pagaies, elles se font face comme sur le canal royal. Il était également fasciné par New York, plusieurs tableaux illustrent cette fascination y compris le très humoristique, Marilyn en statue de la Liberté Hommages directs ou indirects aux
peintres qu’il admire, tels sa Chambre de Van Gogh, Les Ménines De simples citations parfois, en toute liberté.Autre source d’inspiration inépuisable, la fête foraine, les cirques et les manèges: Le mur de la mort, les chevaux de bois ou Les autos tamponneuses. Humour déjanté toujours présent, même dans les sujets plus graves. Tel Ces Immigrés, dont le plateau glisse sur une mer rouge et noire vers une ville qui s’écroule. Des premières toiles exposées, telle Hiroshima mon amour, aux dernières réalisées quelques jours avant sa mort, comme La fête de la Saint-Pierre dans le port de Sète, son style a évolué mais cette façon bien particulière de mêler facture enfantine et maîtrisée est déjà là, formes simplifiées, tellement évocatrices. Un peintre à part, n’appartenant à aucune école, mais fécondé par toutes. Les artistes sétois se sont engouffrés dans la brèche qu’il avait ouverte : couleurs vives et grande liberté d’expression. Parti depuis deux ans, mais bien vivant aujourd’hui comme l’écrit Yves Rouquette : «Même passés de l’autre côté du jour, Pierre le grand et son œuvre ont pour eux la jeunesse et ses émerveillements, toujours recommencés.» MCH Jusqu’au 11 octobre, Espace Riquet - 7, rue Massol à Béziers.
Tél. 04 67 28 44 18. www.ville-beziers.fr
Au musée des Beaux-Arts
L’épopée cathare dans l’art
cents ans après le sac de Béziers, le 22 juillet 1209, jour de la Sainte-Madeleine, patronne de l’église consulaire, la ville commémore un des moments les plus douloureux, les plus tristement célèbres de son histoire, et la phrase non moins fameuse: «Tuezles tous, Dieu y reconnaîtra les siens!» C’était pendant la croisade contre les Albigeois, le siège meurtrier de la ville, mise à feu et à sang. L’exposition au musée des Beaux-Arts s’inscrit dans le cadre de cet anniversaire. Peintures, sculptures, dessins, gravures retracent l’histoire du catharisme dans ce Languedoc, berceau d’une civilisation raffinée, fondée sur l’amour de l’autre et le partage, l’esprit de tolérance, diffusée de château en château et de cité en village par les troubadours, où la femme était l’égale de l’homme. Cette civilisation d’Oc qui, pour certains, serait l’égale des grecs. C’est du moins ce que tente de montrer la très belle vidéo qui accompagne l’exposition. Les acteurs du drame, de SaintDominique à Raymond VI et à Simon de Montfort, la bataille de Muret, le sac qui a fait 7000 morts et l’exode sont représentés. Dans une vitrine on peut voir un ouvrage remarquable de 1623, une histoire des comtes de Toulouse. Jusqu’au 30 septembre, Musée des Beaux-Arts, place de la Révolution à Béziers. Tél. 04 67 28 38 78.
Au musée du Biterrois
Marbres cachés
Lemusée Saint-Raymond de Toulouse recèle des merveilles, certaines restent confinées dans les réserves; c’est le cas des sculptures antiques, les Marbres cachés, actuellement prêtés à Béziers. Cernées par les collections permanentes d’archéologie, d’ethnographie et d’histoire qui constituent le fond de ce musée installé dans les anciennes casernes Saint-Jacques, des statues, le plus souvent romaines, défient les siècles. Certaines sont privées de leur nez, c’est le cas de La tête du philosophe Socrate ou La tête d’un jeune guerrier couvert d’un casque grec On a souvent pensé qu’il s’agissait d’une représentation d’Arès ou d’Athéna. De ravissantes statuettes étêtées représentant les déesses Isis, Athéna ou Artemis, séduisent par leurs délicats drapés. Un étonnant portrait d’Auguste, aux mèches de cheveux typiques, suscite la curiosité. Un trou à son sommet laisse à penser qu’un attribut existait en ce point. Parmi les propositions avancées, la plus intéressante est celle d’un modius, mesure à blé, qui répondrait à un thème de la propagande Augustienne : la fécondité de la terre, favorisée par son bon gouvernement. Le clou de cette exposition.
Jusqu’au 22 septembre, musée du Biterrois, caserne Saint-Jacques à Béziers. Tél. 04 67 36 81 61.
A l’Espace Taurin
Eclats de corrida
Dernier né des musées de Béziers, le plus confidentiel aussi, caché au fond du Mail Plein Sud, là où le plateau des poètes devient Allées Paul Riquet, l’Espace taurin. Depuis à peine plus de trois ans, ce petit musée est dédié à la tauromachie. Y sont conservés les portraits des grands noms de cet art: Manolete, Dominguin, Nimeno et autre Paquiri. Des habits de lumière, le prochain, très attendu, celui de Castella, l’enfant du pays; des affiches, des panneaux expliquant les différentes phases de la corrida, y compris le moment de recueillement avant l’entrée dans les arènes. En ce moment, JeanLoup Gautreau y expose ses Eclats de corrida, des photographies tout à fait originales. L’auteur les garantit sans trucage. Comme le titre l’indique, ce sont des vrais feux d’artifices, des tableaux presque abstraits, des instantanés dans ce rituel fascinant entre l’animal puissant et l’homme dans sa fragilité. Une vision très originale non dépourvue d’émotion dans sa beauté formelle. Retrouvez ces clichés dans l’ouvrage éponyme, avec des textes de Jacques Durand. Tout l’été à l’Espace Plein-Sud, avenue Wilson à Béziers. Tél. 04 67 35 28 46.
Huit
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l’art-vues • page dix-neuf août - septembre
LES MUSÉES
Alfons Mucha, l’affichiste épique
Dans l’intime de Bonnard
L’art nouveau et Mucha sont incontestablement indissociables. Les trop fameuses affiches de cette époque cachent une œuvre bien plus intéressante que révèle la très complète rétrospective du musée Fabre. Le symboliste et le peintre historique.
Êtreau bon moment au bon endroit, c’est ainsi que Mucha, remplaçant chez l’imprimeur Lemercier, s’est vu confier la création d’une affiche pour Sarah Bernhardt, alors à l’apogée de sa gloire. La star, séduite par le graphisme du jeune artiste, signe avec lui pour six ans. La comédienne était décriée pour sa minceur, Mucha parvient à magnifier ses défauts, en la campant comme dans une enluminure. Un format révolutionnaire. Les affiches se vendent et Sarah les commercialise elle-même tant elle est conquise. Une salle entière du musée est dédiée à cette collaboration. Une plongée dans l’histoire du théâtre français, à l’aube du XXe siècle: Médée, Lorenzaccio, Gismonda, Hamlet, La dame aux camélias. Salle qui compte également des costumes de scène et des photos. Et par-dessus tout ça, la voix de Sarah Bernhardt. De cette période française de Mucha datent les affiches pour le Salon des cent et les créations pour la bijouterie Fouquet. Montpellier montre une évocation à partir de la reconstitution du musée Carnavalet. Une invitation à goûter le raffinement des parures en or et pierres. Ces salles agréablement scénographiées ne montrent que l’aspect le plus populaire de l’art de Mucha.
L’intérêt de la rétrospective est ailleurs. Peu spectaculaires, les dix aquarelles, esquisses originales pour Le Pater, révèlent un Mucha symboliste. Chaque verset est illustré. Une œuvre de visionnaire à la croisée des chemins entre le religieux et l’intellectuel. Une quête de l’homme vers la lumière. Une des plus grandes réussites de Mucha dans le domaine. A rapprocher de son travail sur le thème d’Ilsée Dans son œuvre d’illustrateur on perçoit l’amour de l’artiste pour l’histoire : toute sa vie Mucha tentera de s’affirmer peintre de l’histoire, celle de son pays, la Moravie ; plus généralement, celle des Slaves. Le pavillon de la Bosnie Herzégovine, réalisé pour l’exposition universelle retrace l’histoire du pays jusqu’à l’époque contemporaine, en passant par la domination autrichien-
ne ; des œuvres allégoriques, très décoratives, spectaculaires, remontées dans leur quasi intégralité pour l’exposition de Montpellier, une première en France. Ce décor impressionnant a valu à Mucha une médaille d’argent. Il a déjà en tête son épopée slave; une série de vingt tableaux aux dimensions exceptionnelles. Mucha pourra réaliser ce rêve grâce à un mécène américain Charles R. Crane, riche industriel qui accepte de financer son projet. «Déjà en 1900 à Paris, je m’étais promis de consacrer la deuxième moitié de ma vie à cette œuvre qui était destinée à construire et renforcer chez nous le sentiment national, je suis convaincu que l’évolution de chaque peuple ne peut progresser avec succès que si elle pousse d’une façon organique et ininterrompue de ses propres racines », écrivait-il. Montpellier montre les deux dernières toiles du cycle, Le Mont Athos et L’apothéose des slaves, où l’artiste marie les différents styles avec brio. On est frappé par l’audace de certaines couleurs. Des compostions théâtrales. Pour aller au bout de son rêve Mucha peint trois tableaux par an. Montpellier, unique étape française de la rétrospective, accroche ces deux œuvres en exclusivité. Pour admirer le cycle dans son intégralité il faut aller au château de Moravsky-Krumlov. Le visiteur se laisse emporter par le souffle épique de l’affichiste qu’il croyait connaître.
MCH
Quelques animations : journée des familles, 13 septembre ; journées du patrimoine, 19 et 20 septembre ; ateliers pour adultes et adolescents, Mucha bling bling,3 au 7 août, 10 au 14 août; Ghost in Mucha, du 10 au 14 août; Envie de voyage ? 24 au 28 août. Egalement sur les mêmes thèmes, des ateliers pour les 6/12 ans.
Jusqu’au 20 septembre au musée Fabre - 39, bd de Bonne Nouvelle à Montpellier.
Tél. 04 67 14 83 00.
www.montpellier-agglo.com/museefabre
Des nus, des paysages, des portraits, des natures mortes. Ceux de Bonnard, exposés au musée de Lodève, sont peints par un « guetteur sensible du quotidien », qui ne s’attache pas à reproduire le réel mais à faire revivre des émotions, des couleurs, des sensations, de la lumière.
Bonnard voyageait, se baladait, il notait tout dans des carnets, parfois quelques mots, parfois une impression, presque rien, juste pour garder en mémoire, « cela me rappelle la lumière et me suffit pour évoquer tout le déroulement d’une journée» expliquait-il Bonnard va à l’essentiel, son essentiel. Car l’artiste ne peignait jamais sur le motif. D’Arcachon il écrivait «je prépare ici du travail que je pourrai achever à Paris.» Observateur inlassable il est ce « guetteur sensible du quotidien», qui donne son nom à l’exposition. En lui donnant ce titre, Maïthé Vallès-Bled donne les clés pour suivre l’itinéraire d’un peintre qu’on croyait connaître et qu’on redécouvre de salle en salle. Bonnard transcende la réalité la plus banale, la plus triviale. On l’oublie pour ne percevoir que le temps suspendu. « On parle toujours de la soumission devant la nature. Il y a aussi la soumission devant le tableau.»
Comme Cézanne, Bonnard peint sans se lasser les mêmes sujets; ni tout à fait les mêmes, ni tout à fait autres; Paysages, portraits, bouquets, nus. Prenons les nus. Un modèle omniprésent, Marthe, sa femme, qu’il peindra jusqu’au décès de cette dernière en 1942. Debout, allongée, courbée à sa toilette ; longue et gracile, le visage figé dans le temps comme s’il n’avait pas de prise sur elle; dans une coquille, telle une Vénus sortant de l’onde; dans sa salle de bain, à la fenêtre. C’est là qu’inter vient l’un des thèmes récurrents : la fenêtre, qui permet au peintre de montrer aussi bien l’extérieur que l’intérieur, qui propose un cadrage très personnel des scènes, alors que la perspective semble disparaître au profit des à plats. Exemplaires, Jour d’hiver, ciel blanc, toits ennei-
gés, femme de dose noir se détachant d’un intérieur blanc. Au travers des vitres, fermées, on perçoit la vie grouillante de la ville, pour un peu on entendrait les grelots des chevaux. A l’inverse, La fenêtre ouverte fait entrer l’extérieur, un sapin, dans l’intimité d’un intérieur, ce que Bonnard exprime ainsi « il ne s’agit pas de peindre la vie, il s’agit de rendre vivante la peinture.»
En se dégageant de l’emprise du sujet, en allant à l’essentiel, le support et la couleur, il crée en tout liberté. Ses natures mortes aux fleurs sont d’abord des hymnes à la couleur ; jonquilles ou coquelicots, du jaune éblouissant, du rouge explosif, des couleurs qui affolent. Tout au long de l’exposition, on baigne dans cette atmosphère faite d’intimité et de liberté, œuvre d’un amoureux de la peinture. « Une célébration de la peinture », selon Maïthé Vallès-Bled. On est loin de la première affiche pour France Champagne, qu’aurait pu signer Toulouse Lautrec ou même Mucha. On s’éloigne des nabis avec qui Bonnard a cheminé dans la quête d’une simplification de la forme et d’une exaltation des couleurs, déjà. Il prend ses distances avec les estampes japonaises qui l’ont inspiré. « On peut prendre toutes les libertés de lignes, de formes, de proportions, de couleurs, pour que le sentiment soit intelligible et de bonne visibilité. Les intentions sont néant», écrit-il.
Cette exposition, mise en scène en jaune et noir, est une invitation à explorer une esthétique délicate, éblouissante, à l’orée de l’abstraction. MCH Jusqu’au 1er novembre au musée Fleury- Square Georges Auric à Lodève.
Tél. 04 67 88 86 10. www.lodeve.com
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« Fenêtre ouvert » (1941) de Bonnard
l’art-vues • page vingt août - septembre
« L'Apothéose des Slaves » d’Alfons Mucha
LES MUSÉES Au musée Fabre à Montpellier Au musée Fleur yà Lodève
« Omnibus » (1895) © ADAGP Paris2009
© ADAGP Paris2009
Ville de Palavas-les-Flots
Musée du Patrimoine
Jean-Aristide Rudel
Découvrez l’histoire de la ville de Palavas-les-Flots dans l’ancienne chapelle Saint-Paul
Le Musée du Patrimoine Jean Aristide Rudel vous invite sur le chemin de la découverte et l’observation des Palavasiens depuis l’installation des premiers habitants jusqu’aux années soixante,dans un subtil mélange d’authenticité et de modernité.
Des images fortes,des éléments d’information,des décors,des saynètes,des vidéos,dans une reconstitution du Palavas des deux quais, permettront à chacun,quelque soit sa sensibilité personnelle,de capter un peu de cette âme de Palavas,subtile et préservée.
Qu’importent les mots,laissez vous guider par les sens et entrez dans l’univers si mélangé de la pêche, du tourisme,de la santé ou des fiestas mémorables, qui firent et font encore la richesse de l’accueil à Palavas-les-Flots.
CECILE DESSERLE
Galerie Nicole Gogat
« Nicole Gogat, Cécile Desserle
Deux talents à l’état pur.
C’est un jour de printemps 2003 que la rencontre a eu lieu. Tout de suite, comme par magie, le courant passe, l’artiste encore un peu timide, présente ses premières œuvres avec ce trac que connaît tout artiste lors d’une première. La galeriste, avec sa spontanéité habituelle, sait qu’il vient de se passer quelque chose de fort.
Aujourd’hui, presque six ans plus tard, aucun doute Cécile Desserle est une artiste à l’incontestable talent et l’évolution de son travail étonne de jour en jour.
La sensibilité du trait, la force des visages, le mouvement perpétuel font de ses tableaux des œuvres pleines d’émotion, avec ce petit plus réservé aux plus grands.
Le succès toujours grandissant fait de Cécile Desserle une ar tiste confirmée, réclamée par de nombreux professionnels et collectionneurs.»
Horaires d’ouverture :
• de 14h à 18h de janvier à mars et d’octobre à décembre (sauf lundi),
• de 14h à 19h d’avril à juin et septembre (sauf lundi),
• de 10 h à 12 h et de 16 h à 21 h en juillet et août (tous les jours),
• Groupes, adultes et scolaires sur réservation au 09 63 69 01 40
Musée
Jean-Aristide Rudel
Ville de Palavas-les-Flots
373, av. de l’Évêché de Maguelone
(proche Institut St-Pierre)
Tél : 09 63 69 01 40 musee.jeanrudel@orange.fr
Actuellement exposée en priorité à la Galerie Nicole Gogat - 15, rue Victor Hugo à Aigues-Mortes
Pour découvrir l’ensemble de son travail et connaître les expos à venir : nicolegalery@wanadoo.fr
www.galerie-nicolegogat.com ou tél : 04 66 93 08 35 ou 06 08 04 46 82
On peut également voir ses œuvres : Galerie Damon (Poitiers et l’Ile de Ré) et Galerie Bellartea (Anglet / Biarritz)
Au Musée Paul Valér yà Sète
André Blondel
Blondel aurait eu 100 ans cette année. Une raison suffisante pour le célébrer dans une ville qui l’avait adopté et qu’il aimait. Un triple hommage car outre l’exposition sétoise, un ouvrage vient de paraître aux éditions Actes Sud et une autre exposition est organisée à Carcassonne.
Marc et Hélène Blondel, les enfants, ont assisté à Sète à l’hommage rendu à leur père. Une séquence d’émotion intense. Cela faisait trente ans qu’une telle exposition autour des œuvres de Blondel n’avait pas été organisée. Pour le centième anniversaire de sa naissance, Sète est au rendez-vous avec cette rétrospective qui met en valeur la diversité de son œuvre. C’est dans cette ville que, de 1943 à 1949, il aimait venir peindre et qu’il s’était lié aux artistes de l’époque, François Desnoyer entre autres, Desnoyer peignant dans le chemin rural, témoigne de cette amitié. Il fait partie de l’Ecole de Sète. Il trouve dans cette ville, un milieu artistique riche et fécond. Son talent y trouve son plein épanouissement. Il est sensible à la lumière du Sud qu’il a rencontré la première fois en Provence sur les pas de Cézanne. De nombreux tableaux datent de cette époque: Le quai sombre, Le jardin du château d’eau, Le port de Sète C’est Louise Bonfils, sa femme qui lui fait connaître cette ville où elle est née. Ils se sont rencontrés à Carcassonne alors qu’il s’appelait encore Sasza Blonder. Né en 1909, à Czortkow, dans une province de Pologne, aujourd’hui ukrainienne, devient André Blondel à la suite de son mariage en 1943. Il a dû fuir les persécutions nazies en Pologne. A Carcassonne, son style s’affirme. La couleur est portée à son maximum d’intensité, la pâte est épaisse, la touche large et nerveuse. Il fréquente Joe Bousquet dont il réalise trois portraits. Un autre aspect de son œuvre. Dans ses autoportraits il est assez sévère avec lui-même. Lorsqu’il s’agit de Lisou et des enfants, la tendresse prend le dessus. Son style, d’abord expressionniste teinté de fauvisme, approchera le cubisme. Travailleur forcené, il peint tout le temps. «Je barbouille, je barbouille et il faut que je m’interdise de venir à l’atelier pour m’arrêter, parce qu’une fois entré dans cette sale besogne, on ne peut s’en sortir. On s’enfonce et on gâche tout.» Il expose aussi beaucoup, des artistes comme Raoul Dufy l’achètent. A 40 ans, il disparaît tragiquement en tombant d’une échelle alors qu’il était en pleine possession de son art «Je commence par un thème et c’est la couleur qui m’emporte. La couleur c’est le mystère du sens du tableau.» La couleur c’est le sens profond de son œuvre. Jusqu’au 8 novembre, musée Paul ValéryRue François Desnoyer à Sète. Tél. 04 67 46 20 98. De Blonder à Blondel, ouvrage édité chez Actes Sud. Blondel: Exposition d’œuvres de l’époque polonaise, jusqu’au 29 août, Centre Joe Bousquet - 53, rue de Verdun à Carcassonne. Tél. 04 68 72 45 55.
A la Galerie Yves Faurie à Sète
Topolino
Ilest toujours difficile pour un artiste d’être le fils de, le frère de. La remarque vaut au féminin. Mais là, il s’agit d’un garçon. Quand on est le frère de Combas, on se fait un nom sous un autre nom, Topolino. Au point qu’on ne cherche même plus qui se cache sous ce nom. Un être tendre qui dessine depuis l’enfance ou presque, qui noircit des carnets et réécrit l’histoire à sa manière, comme des petites BD. Il croque la vie quotidienne intime ou publique, à New York ou à Sète. Ben ne s’y est pas trompé, qui l’a remarqué. Yves Faurie, lui ouvre cet été les portes de sa galerie pour lui permettre de montrer ses œuvres récentes. Le titre de l’exposition se passe de commentaire, il est à lui seul tout un programme: Shakaespeare’n roll Humour et dérision, sont les deux mamelles de l’art de Topolino. Jusqu’à fin septembre à la Galerie Yves Faurie - 5, rue Lazare Carnot à Sète. Tél. 04 67 51 14 10.
A l’Espace Félix à Sète
Alain Signori
visitant l’exposition de l’Espace Félix, on se dit: tiens, celui-là ne peut pas appartenir à l’Ecole Sétoise ! Et pour cause, Alain Signori, qui signe cette année l’affiche de Fiest’A Sète est Ardéchois. José Bell, qui dirige la galerie, a remarqué l’artiste, il voulait l’exposer mais il y avait toujours un Sétois à faire passer avant. Alain Signori s’est plié à l’exercice de style: «pour l’affiche je suis resté dans le ton de ce qui avait été fait précédemment, musique et fête», confie-t-il. Mais pour l’accrochage, il se révèle. C’est bien le mot car tous les petits formats accrochés racontent une histoire, son histoire. Dans le désordre, « ce sont des métaphores de ma vie personnelle. J’utilise un langage symbolique », précise Signori. Un thème récurrent, celui de la mer, qui renvoie au liquide amniotique, à la mère. Des fonds bleus, souvent, un personnage, une barque. Un cœur qui palpite et un descendant de Jonas, celui de la baleine dans la Bible, une rencontre sur une île. Un personnage se livre pudiquement par des voies détournées, à travers une peinture que d’aucuns qualifient de naïve, mais qui va à l’essentiel. Jusqu’au 30 septembre, à l’Espace Félix - 2, quai Général Durand à Sète. Tél. 04 67 74 48 44.
l’art-vues • page vingt-trois août - septembre
En
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ARTS PLASTIQUES
Au musée des Beaux-Arts à Carcassonne
Ungrand maître du cubisme dont l’œuvre est digne des plus illustres: Picasso et Braque. A retrouver au musée des BeauxArts de Carcassonne.
Dans la famille Duchamp, quatre des six enfants ont été artistes, Marcel, Suzanne, Raymond Duchamp-Villon et Gaston-Emile, passé à la postérité sous le nom de Jacques Villon. Aîné des quatre, Jacques Villon a eu sur ses cadets une influence assez méconnue. Modeste, il disait «Marcel est en porcelaine ce que je suis en faïence. »Le musée des Beaux-Arts de Carcassonne lui consacre une exposition, Jacques Villon, d’une guerre à l’autre. Son parcours, qui débute quasiment avec le siècle, est jalonné de différentes périodes. Très influencé par Edgar Degas et ToulouseLautrec à ses débuts, il participe plus tard aux mouvements fauviste, cubiste et impressionniste abstrait. Celui qui l’a visiblement le plus marqué est le cubisme auquel il adhère dès 1921. De nombreux tableaux datent de cette époque. Sa spécificité: l’utilisation de la couleur, une palette chatoyante, dans une composition pyramidale, selon les règles énoncées dans un passé déjà lointain par Léonard de Vinci. Le triangle n’est jamais loin, y compris dans les
Au Palais des Archevêques à Narbonne
Influencé par les villes de son Maroc natal, André Elbaz a renoncé à transcrire la beauté des villes pour se lancer dans une entreprise de destruction massive pour mieux reconstruire. L’exposition de Narbonne montre les deux facettes de ce travail.
Une vidéo montre André Elbaz dans son atelier à Narbonne. On voit l’artiste lacérer, déchiqueter, soit à la main soit dans une machine.
Cette entreprise de destruction massive devient la base d’œuvres nouvelles alliées à des fibres végétales. Ces œuvres, ces Paysages éclatés, sont là accrochées aux murs de la salle des Consuls. Le peintre s’inscrit ainsi dans son temps: «Avec les lambeaux de mes œuvres anciennes, j’aborde les événements nouveaux dont on pressent l’escalade. Ainsi, pour marquer le temps et l’histoire, j’exécute l’œuvre aux deux sens du terme: je la détruis, et je la poursuis dans sa destruction elle-même», écrit-il. Et cela fait bientôt dix ans qu’Elbaz s’est lancé dans cette nouvelle forme de travail. La destruction des Twin Towers, ne serait pas étrangère à
Au musée d’art moderne de Céret
Jacques Villon
œuvres qui semblent s’en détacher, dans les années 30. L’artiste privilégie alors les tons sombres soulignés d’arabesques noires, avant de retourner à des tons chauds, plus habituels. On songe parfois à Delaunay, qui appartenait, comme lui à la Section d’Or (du nom de la divine proportion inventée par les peintres classiques italiens) avec Gleizes, Léger, Kupka et la fratrie Duchamp. Dans les années 40, tout en conservant son style, sa palette et sa singularité, Jacques Villon réintroduit une forme minimaliste de figuration: La maison à Bernay, La Lutte et l’admirable Paysage ensoleillé aux grands arbres. Les dessins exposés, encre et mine de plomb, présentent cette double facette. Une étonnante Nature morte à la poussière, de nombreux portraits vus à travers des grillages et deux délicates évocations de la vie rurale: le dépiquage (ou battage) et l’attelage de bœufs. Sa recherche obstinée de l’absolu amenait le peintre à explorer les extrêmes; cet homme épris de raison confiait «j’ai peur du hasard.» Son œuvre, telle qu’elle nous est proposée, ne laisse rien au hasard.
Jusqu’au 20 septembre, musée des Beaux-Arts - 1, rue de Verdun à Carcassonne. Tél. 04 68 77 73 70.
André Elbaz
ce revirement. La violence qui nous entoure et nous guette. Plus de six cent œuvres anciennes ont été ainsi recyclées. Parmi celles qui restent, les villes qu’Elbaz a visitées ou dans lesquelles il a vécu, elles sont également là, contrastant dans leurs couleurs éblouissantes et formant le Parcours des villes orientales Casablanca, Fès, Essaouira. Le matin, le soir, sous le soleil. Médinas cachant leurs mystères derrière les murs aveugles. Un labyrinthe de cubes donnant naissance à la ville anamorphique. « Elles restent pour moi comme des palettes qui donnent envie de peindre et me rappellent qu’un jour ce fut possible.» Etsi demain était un autre jour?Le doute est permis en visitant ces deux périodes tellement en contradiction. C’est le pessimisme qui nous étreint et nous poursuit en quittant le lieu.
Jusqu’au 20 septembre, salle des Consuls, Palais des Archevêques à Narbonne. Tél. 04 68 90 30 53. Conférence d’André Elbaz, mercredi 16 septembre.
Un siècle de paysages sublimés
Picasso, Braque, Gris, Soutine, Chagall, Herbin, Matisse, Masson, Krémègne puis Miró, Tàpies, Viallat, Toni Grand, Bioulès... tous les plus grands peintres du XXème siècle. L’exposition « Céret : un siècle de paysages sublimés » se propose de raconter au fil des paysages peints, le passage de ces artistes. Visite commentée par le photographe Michel Descossy. Le peintre Camille Descossy, est né et a vécu à Céret, paradoxalement s’il a beaucoup peint Collioure, «je n’ai pas trouvé de tableau de Céret», avoue son fils le photographe Michel Descossy Et pourtant, Camille a passé une partie de sa vie ici, « il regardait Soutine caché derrière ce platane lorsqu’il travaillait», poursuit le fils. Les platanes et Soutine, au coeur de Céret, au centre de l’exposition, un siècle de paysages sublimés. Une salle entière est dédiée à Soutine, à ses œuvres tourmentées où souffle en rafale la tramontane, un souffle délirant. Ce vent violent qui a réussi à courber les longs fûts des platanes. Comment ont-ils résisté? Soutine les peint à plusieurs reprises, geignants dans la tourmente. Son Couvent des Capucins, ploie lui aussi sous le vent, tandis que La rue Pierre Brune n’échappe pas à cette tornade. «J’ai assisté à la construction de cette rue, je passais mes vacances ici- même, chez mon oncle qui faisait des espadrilles. Pierre Brune avait sa maison et son atelier à l’intérieur des ruines du vieux château. C’est à partir du petit musée qu’il a créé que le musée d’art contemporain a été réalisé », commente Michel Descossy Né à Paris,
Pierre Brune adopte Céret, dès les années 1910 après ses premières expositions avec Dufy et Rouault. C’est dans ce Castellas que l’artiste accueille en résidence Krémègne, Soutine, Masson. Une salle entière est dédiée au fondateur du musée, Pierre Brune, qui pose un regard très différent de celui de Soutine sur sa ville. Lui est plus sensible à la lumière, aux couleurs douces, aux ocres mêlés, au vert tendre. Au
hasard des salles, on découvre un Kisling, Le pont Jan Sarris à Céret dont on admire la construction et le dépouillement. Des Juan Gris et André Masson se répondent. Plusieurs Krémègne, qui lui aussi, a opté pour la cité catalane jusqu’à sa mort. En particulier Un jardin, aux tons à la Bonnard. Frank Burty Haviland, l’autre fondateur du musée, Tapiès, Dufy, Manolo «qui était avant tout sculpteur », intervient Descossy. Terrus, c’est lui qui a fait venir Herbin. Un lien constamment entretenu intervient entre les peintres catalans et les autres. Tous ces artistes qui entretiennent avec Céret et ses environs un lien sentimental et créatif, de la période moderne à la période actuelle. Vincent Bioulès, dont les œuvres datent des années 2000, impose lui aussi sa vision à travers deux très beaux Canigou en majesté et la fresque monumentale qui occupe tout un mur du musée. François Martin, Capdeville et Tom Carr, étant les autres représentant de la création contemporainequi réfléchissent sur le concept de paysage; sans oublier un panneau de figuration narrative signé Pascal Comelade. Le choc émotionnel, visuel et esthétique se prolonge avec la rencontre des paysages réels à l’extérieur du musée. Il n’est que de se promener sur les boulevards, d’arpenter les ruelles et de regarder, pour être saisi par la beauté singulière et le charme du vieux Céret, dans son écrin de verdure.
Jusqu’au 31 octobre, au musée d’art moderne, boulevard Maréchal Joffre à Céret. Tél. 04 68 87 97 34.
l’art-vues • page vingt-quatre août - septembre ... ARTS PLASTIQUES
« Paysage à Céret, l’église 1940 » de Raoul Dufy
MUSTANG Photographies du Népal Viviane DALLES Musée de Millau Juillet-Septembre 2009
Dans la ville de Perpignan
Visa pour l’image
Tous les photographes de presse, tous les journaux et magazines qui font de l’image une priorité sont à Perpignan du 29 août au 13 septembre pour participer à Visa pour l’Image, le plus grand festival international de photojournalisme. Rendezvous exceptionnel des amoureux de la photographie, le festival réunit des milliers de visiteurs autour d’une même passion. Expositions de reportages ou de photos singulières, dans toute la ville, sur tous les thèmes: nature, environnement, populations, religions, faits de société, grands fléaux de notre époque et celui qui tient lieu de fil rouge, la guerre. Une trentaine d’expositions, dont celle des clichés de Françoise Demulder, ancien mannequin, devenue photographe de guerre. Soirées projections en plein air dans le somptueux cadre médiéval du cloître du Campo Santo sur les sujets dont on parle et ceux que l’on tait. Colloques et rencontres jalonnent les journées. Rencontres, encore, sur les stands des agences et des grandes marques de la technologie photographique. Et parce que l’éducation est au cœur des préoccupations de Visa pour l’Image, des visites des expositions sont organi-
Au Musée Dubout à Palavas
sées, animées par des professionnels de la photo, de la presse et de l’édition pour les écoliers, collégiens et lycéens de la région.
Du 29 août au 13 septembre à Perpignan.
Tél. 04 68 62 38 00. www.visapourlimage.com
De Rabelais à Pagnol
Attention, un Dubout peut en cacher un autre. Ce dessinateur humoriste et caricaturiste est resté célèbre en immortalisant le Petit train de Palavas et en inventant un couple improbable formé par une plantureuse matronne flanquée d’un minuscule mari desséché. L’autre Dubout c’est l’illustrateur d’ouvrages littéraires. Le dernier ouvrage, Justine de Sade. Le Musée de Palavas expose actuellement les dessins et illustrations pour les livres de Villon, Voltaire, Rabelais, Courteline, Racine, Molière, Cervantes, Poe, Pagnol. Son dessin s’adapte aux époques et aux thèmes qu’il traite. Ce Dubout-là sait être délicat lorsqu’il met en couleurs La Gloire de mon père ,de Pagnol ou Les Plaideurs, de Racine. Environnement et personnages sont soignés. Son humour colle parfaitement aux Ronds de cuir, de Courteline. Il surprend dans La chute dela maison Husher, d’Edgar Poe. Ses illustrations, habituellement tout en rondeurs, deviennent ici aiguës et sombres. Dubout a été très inspiré par Molière et particulièrement par Le malade imaginaire, il se déchaîne dans la scène des médecins qui poursuivent leur patient avec leurs clystères. Il en sort de partout. Mais c’est sans doute l’univers démesuré de Rabelais qui convient le mieux à son style. Le petit déjeuner dans l’estomac de Gargantua, la guerre Picrocholine ou l’évo-
Au Musée du Petit Palais à Avignon
Simone Martini et ses héritiers
cation des moutons de Panurge valent le détour. Sans oublier les arènes de L’Arlésienne dont la foule est réduite à une accumulation de billes.
Jusqu’à mars 2010 à la Redoute de Ballestras, rive gauche de Palavas-les-Flots.
Tél. 04 67 68 56 41.
www.palavaslesflots.com
Avignon fête le 700ème anniversaire de l’installation des papes à Avignon. L’événement phare de cette célébration est l’exposition qui se tient au musée du Petit Palais jusqu’à la fin du mois d’octobre autour du travail du peintre Simone Martini dont l’influence fut majeure aux XIVe et XVe s.
L’expositionL’héritage artistique de Simone Martini entend donner au public l’opportunité de découvrir les remarquables développements d’un courant artistique qui, à partir de l’art de Simone Martini, fit l’objet d’un continuel renouvellement durant plus d’un siècle. La présentation des œuvres d’une quinzaine de peintres actifs à Sienne permet de saisir l’ampleur des développements stylistiques suscités par l’influence de ce grand maître siennois du début du XIVe siècle.
L’adhésion de ces peintres aux idéaux martiniens s’inscrit non seulement dans une composition picturale empreinte d’une élégance formelle inégalée, dans la recherche de toujours plus de préciosité dans les éléments décoratifs mis en œuvre, dans une palette de couleurs intense et transparente, mais aussi, dans la typologie des visages empreints d’une mélancolie intense et raffinée.
Cette pérennité de l’art de Simone Martini constitue un phénomène surprenant. C’est pourquoi on a voulu présenter ici une riche sélection d’œuvres de la Pinacothèque et du musée du Petit Palais illustrant ce phénomène fascinant et complexe. C’est d’ailleurs la première fois que des œuvres reconnues comme des chefs-d’œuvre absolus de la peinture siennoise du XIVe siècle sont prêtées à l’étranger Mais pourquoi est-ce Simone Martini qui laissa un signe aussi indélébile dans la maturation esthétique de ses successeurs ? Parce qu’après la naissance du nouvel art gothique, cette peinture “moderne” reposant sur la capacité d’innovation de Duccio, chef de file de la peinture siennoise (vers 1250 - 1318), il revint à Simone d’amener ce style à un niveau incomparable et de constituer un point de référence incontournable pour ses premiers sui-
veurs puis ses successeurs pendant plus d’un siècle.
Une attention particulière est portée ici aux œuvres de petit format destinées à la dévotion privée, et qui, de par leur usage, furent les vecteurs de la diffusion du langage gothique. Triptyques et petits autels portatifs, caractérisés par une sorte de miniaturisation des thèmes iconographiques visibles sur les grands retables d’autels dans les lieux destinés à la dévotion publique, devinrent des objets liturgiques voyageant au gré des innombrables contacts commerciaux et politiques développés à cette époque.
Le fil rouge parcourant la production siennoise des XIVe et XVe siècles peut être défi ni comme la dualité « préciosité-élégance formelle », s’exprimant dans un art “tout de sourire, courtoisie et élégance, qui trouve son sommet chez Simone Martini, capable d’allier la monumentalité italienne et la gentillesse française” (Luciano Bellosi, Come un prato fi orito, Milano, 2000). Ce langage figuratif propre à Simone s’est trouvé perpétué dans la peinture siennoise pendant plus d’un siècle, passant de la production d’épigones d’une extrême fidélité à son style, jusqu’à la réélaboration de ce langage, dans des tons adoucis et précieux, donnant vie à la fin du siècle au vaste phénomène du gothique international. Le nom même de ce courant stylistique reposant sur sa capacité à se développer concomitamment dans des lieux assez distants à travers toute l’Europe, de l’Italie, à la France et l’Espagne, des Pays-Bas à l’Allemagne. L. A.
Jusqu’au 31 octobre, au Musée du Petit Palais à Avignon. Tél. 04 90 86 44 58 www.avignon.fr
l’art-vues • page vingt-sept août - septembre ... EXPOSITIONS
« Prophète David» de Simone Martini
« Dans les rues de l’île de Matupit» © Ulla Lohmann #140
EXPOSITIONS
Au Pavillon Populaire à Montpellier
Yann Arthus Bertrand
Laville de Montpellier organise une série de manifestations Sciences pour tous Il s’agit de sensibiliser le grand public à la préservation de la planète, de façon ludique et pédagogique. L’exposition de Yann Arthus Bertrand, La terre vue du ciel s’inscrit dans ce cadre là.
Le fameux cœur de Vho, un îlot de Nouvelle Calédonie a fait le tour du monde. Plus 120 millions de personnes sont allées admirer cette photo mythique. Sans parler des millions d’autres qui se sont offert le superbe ouvrage paru aux éditions La Martinière. Le cœur vient de faire escale à Montpellier, au pavillon du Musée Fabre. Il est cerné de clichés tout aussi admirables les uns que les autres, pris d’hélicoptère volant de 30 à 3000 m au-dessus de la terre. Les vagues de dunes, les forêts canadiennes en automne ou guyanaises au printemps, la banquise, les champs de coton, deviennent tableaux abstraits. Mais au de-là de leur beauté à couper le souffle, c’est à une réflexion sur le devenir de notre planète que nous invite le pho-
Au musée Denys Puech à Rodez
tographe. Si nous ne faisons rien, un jour ces beautés disparaîtront. Des chiffres inscrits audessus de chaque image soulignent cette fragilité. Les textes accompagnant les clichés enfoncent le clou. Yann Arthus Bertrand poursuit sa croisade avec Home récemment projeté à la télévision. La seule différence c’est qu’il laisse entrevoir une lueur d’espoir, à condition de poursuivre les efforts. Indispensable pour ceux dont la conscience n’est toujours pas éveillée. Indispensable pour les autres qui sont ainsi aiguillonnés et stimulés dans leur combat. MCH
Autres manifestations :
Jusqu’au 15 septembre: Darwin now, exposition sur l’évolution, au Parc zoologique; du 15 au 20 septembre: Apimondia, sur le monde des abeilles au Corum et sur l’Esplanade.
Jusqu’au 11 octobre, Pavillon Populaire, Esplanade Charles de Gaulle.
Tél. 04 67 34 88 80.
Vladimir Skoda
C’esten visitant le musée
Fenailles de Rodez que Vladimir Skoda découvre Le monde entre l’amour et la folie, un tableau anonyme du XVIIIème siècle qui l’inspire au point de donner à son exposition le nom de cette oeuvre.
Dans une autre vie Vladimir Skoda aurait pu être alchimiste, tant est grande sa fascination pour la matière en fusion, sur l’énergie qu’elle développe. De cette matière, le sculpteur fait émerger ce qui, pour lui, est la forme élémentaire, la sphère.
Minuscules roulements à billes d’acier poli, grands ballons gonflés à l’hélium ou pendules, Skoda ne semple plus sortir de la sphère. «Il y a dans mon travail une dimension cosmogonique… le carré me paraît comme la figure par excellence de l’artefact, alors que le mouvement même de la matière, de l’énergie et de la gravité tend à infléchir l’univers vers le sphérique… » affirme l’artiste. Skoda, né à Prague en 1942, vit en France depuis 1968, il est naturalisé français en 1975, date à laquelle il commence ses premiers travaux à la forge. Pour l’exposition au musée Denys Puech, l’artiste a cherché à exploiter la symétrie
Au musée de Millau
Le Mustang, royaume interdit du Népal
Dans le cadre de Millau 2009, les Pieds sur terre, du 3 au 5 juillet, le musée de la ville a commandé une quarantaine de photographies grand format à Viviane Dalles. Cette série, Le Mustang, royaume interdit du Népal, entraîne le visiteur entre paysages transparents, silences vibrants, dans le quotidien de cette société vivant en symbiose avec la nature. L’entrée dans ce territoire est rigoureusement réglementée afin de préserver une population qui perpétue des coutumes ancestrales, protégée d’une barrière montagneuse de plus de 3000 mètres, à l’abri des moussons et du monde extérieur, bien que ce territoire soit ouvert aux étrangers depuis les années 70. Cette exposition est l’occasion de visiter les collections permanentes de ce musée. Les ammonites et le fameux Occitanosaurus Tournemirensis, témoins de l’époque où l’espace des Causses était occupé par une mer chaude. Puis vinrent les hommes, sédentarisés dans les grottes au paléolithique et au néolithique. Millau, ville gallo-romaine, conserve des céramiques venant
des ateliers de la Gaufresenque, le musée présente l’organisation de ces ateliers et nous replonge dans la vie quotidienne de ses habitants lorsque Millau s’appelait encore Condatomagus. Depuis le XIème siècle l’industrie de la peau et du gant rythme la vie de la ville de Millau, le musée expose tous les aspects de la chaîne de transformation des peaux brutes et périssables en peaux fines, souples et moelleuses, le travail des mégissiers qui a fait la réputation de la ville.Enfin plus proche de nous, la mémoire d’Emma Calvé, la célèbre cantatrice de la fin du XIXème siècle, est conservée. Elle passait ses vacances dans son château de Cabrières, près de Millau. On peut voir ses costumes, des photos et divers documents. En partant ou en venant, regarder la ville sur les rives du Tarn, du haut du Viaduc est devenu un must.
Jusqu’au 20 septembre au Musée de Millau, Hôtel de Pégayrolles, Place Foch. Tél. 05.65.59.01.08.
Au musée d’art sacré de Pont-Saint-Esprit
Le pont de Pont-Saint-Esprit
rigoureuse de l’architecture du lieu et ses propres œuvres. Cette volonté va jusqu’à réaliser spécialement deux œuvres pour l’exposition de Rodez : Variation 21, une cartographie imaginaire de l’amour et Sans titre composée de ballons noirs gonflés à l’hélium qui s’élèvent jusqu’à la verrière pour obstruer la lumière. Skoda ne répond pas à la question: de quelle côté est le monde ? de quel côté est la folie ? Le visiteur peut décider. MCH
Animations : programme spécial jeunes pour les enfants de 7 à 12 ans, jusqu’au 27 août; visites accompagnées, tous les mardis; visite particulière les premiers dimanches de chaque mois ; rencontre avec Vladimir Skoda, mardi 29 septembre.
En profiter pour aller au musée Fenailles, place Eugène Rénaldy, pour découvrir le tableau Le monde entre l’amour et la folie.
Jusqu’au 8 novembre, musée Denys Puech, place Georges Clémenceau à Rodez.
Tél. 05 65 77 89 60. www.mairie-rodez.fr
Le pont de Pont-Saint-Esprit s’expose au musée d’art sacré du Gard.Dans les cadre des fêtes pour les 700 ans du pont de Pont-Saint-Esprit, le musée d’art sacré organise une grande exposition sur cet ouvrage d’art, faite de documents et d’archives rares. L’occasion également de se pencher sur la légende du pont, à l’origine du nom de la cité. Une exposition exceptionnelle. «Nous avons une importante collection iconographique, des images, des gravures de l’époque. Des documents que nous ne sortons jamais, des parchemins, de simples billets trouvés dans les langes des enfants abandonnés à l’hospice à l’entrée du pont » , explique Alain Girard, conservateur du musée. Ce fameux pont de pierre de plus 1100 mètres de long a été longtemps le seul entre Lyon et la mer. Il a été achevé en 1309, quarante-quatre ans seulement après le début des travaux. Une performance à
l’origine de la légende. « Caché sous l’apparence d’un treizième ouvrier particulièrement habile et disponible, le Saint Esprit, qui aurait travaillé sans demander d’être payé et aurait disparu à la fin, l’ouvrage achevé, a donné son nom au pont puis à la ville.» Le pont avait une vocation à la fois commerciale et spirituelle, étape sur un des chemins de Saint-Jacques, ceux «qui ne pouvaient accomplir le pèlerinage, le franchissaient à genoux pour compenser.» Cette exposition n’est en rien passéiste, mais elle fait vivre « un patrimoine qui nous appartient à tous, qui nous montre comment vivaient les habitants de lépoque, elle nous aide à aller vers l’autre», souligne Alain Girard.
Jusqu’au 20 septembre au musée d’art sacré du Gard - 2, rue Saint-Jacques à Pont-Saint-Esprit. Tél. 04 66 39 17 61.
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MCH
MCH
l’art-vues • page vingt-huit août - septembre
Source chaude du Grand Prismatic, parc national de Yellowstone, Wyoming, États-Unis
Photo de Viviane Dalles
Christiane MILLAN Artiste peintre
Expositions :
• Grabels, salle La Gerbe, les 11, 12 et 13 septembre
• Vergèze, salle de la Capitelle, du 2 au 10 octobre
Atelier situé au Domaine Clavel à ASSAS 34820 ouvert tous les jours. Tél. 06 87 05 29 55 www.christianemillan.com e-mail : christianemillan@orange.fr
J-F Monteiller
Galerie Saint-Louis
4,rue Emile Jamais 30220 AIGUES MORTES
Atelier Galerie
toute l’année - Tél.06 03 57 39 34
ouvert
Armand Kouby àla Galerie Nicole Gogat
,Armand Kouby a appris le dessin et la peinture dans différents cours et ateliers. Il a trouvé son style après être passé par la figuration, l’abstraction lyrique, le voici «arracheurd’affiches». Ce matériau récupéré sert de base à ses dernières créations. Les morceaux d’affiches, repris en atelier, sont incorporés dans des compositions sur toiles. L’artiste ajoute selon le cas des touches de peinture, des textes manuscrits (citations ou textes se rapportant au thème de ses œuvres) ou encore quelques figurines (dripping à la manière de Pollock). Il expose un peu partout dans le monde: Sao Paulo, New York, San Francisco, Paris. Deux musées de Barcelone et Londres s’intéressent à son œuvre. Pour l’heure, il est à AiguesMortes avec ses affiches revisitées. MCH Jusqu’au 31 août à la Galerie Nicole Gogat, rue Pasteur à Aigues-Mortes.
Tél. 04 66 51 67 91.
Christiane Millan à Grabels et Vergèze
,
« Ma peinture comme un rituel », déclare Christiane Millan. Siritualité, grâce, énergie, infini donnent le ton, la sonorité de son travail. Née en Provence en 1958, elle a étudié à l’école des Beaux-Arts de Perpignan. Depuis quelques années, elle se consacre entièrement à sa peinture dans son atelier niché au cœur de la garrigue montpelliéraine. Son œuvre dévoile et interroge l’infime lisière qui existe entre intérieur-extérieur, réel et imaginaire, cette évanescence et impermanence des choses, véritable point d’orgue à l’incessante quête humaine. Poser sur la toile des sensations, jouer avec les matières pour créer et déjouer sans cesse l’illusion. Se perdre dans l’imaginaire, se fondre dans la réalité pour donner vie à sa vérité… «Ma peinture est sensation, émotion, le ciel est mon inspiration première, mes émotions sont posées ; vient ensuite la phrase… mystérieuse, simple évocation de l’acte d’écriture, puisée dans mes lectures poétiques et celles d’une voie spirituelle, ajoute-t-elle. Nul besoin de chercher une représentation, une forme, qui devrait évoquer des personnes, des objets. Ma peinture est présence, mouvement, explosion de couleur, aspiration vers un ailleurs, un espace vaste, impulsif et instinctif et néanmoins inscrit dans un ancrage à la terre, subtil lien entre ciel et terre.
C’est un acte sacré où l’âme et la conscience se fortifient… tout cela est précieux. »
Le 11, 12 et 13 septembre à Grabels, salle La Gerbe. Du 2 au 10 octobre à Vergèze, salle de la Capitelle.
Bouis Art Dif ferent à Gruissan
,Au coeur de la clape, sous le chant des cigales, au château le Bouis, l’association We Art different présente, le Marché des Arts contemporains «Bouis Art Different ». Sous de grandes tentes blanches et autour d’un brunch proposé par le Bouis Bar, peintures, sculptures, bijoux, photos, design, stylisme et musique seront réunis lors d’un marché des arts unique et différent, et pourront transporter les visiteurs dans un univers contemporain.
Tous les dimanches jusqu’au 30 août, de 10h30 à 20h. Château le Bouis, Route bleue, Gruissan. Tél. 09 64 41 58 86.
Paulet à La Grande Motte
,Paulet est né en 1942 en Ardèche. Etudes de sciences économiques et de démographie. Nombreux postes pour l’ONU à l’étranger et surtout en Afrique.
Il s’est installé en 2003 à La Grande Motte où il peut désormais consacrer plus de temps à la peinture.
« Sur la toile vierge, d’abord quelques grands traits, l’épure des formes. Et puis le travail au couteau, la recherche des teintes. La couleur et l’espace en quête d’harmonie ; le réel et l’imaginaire en quête d’alchimie. La construction et l’improvisation qui s’observent. Improvisation : comme, à partir d’un thème de jazz, chaque instrument s’évade avant de retrouver l’orchestre ; à partir d’un cliché, le trait et la couleur jouent leur partition pour finir par se fondre dans la toile commune. Un jeu. Et un défi. Adolescent, Paulet traçait au fusain noir les contours de villes nocturnes et de banlieues industrielles, traduisant en traits sombres un monde en mutation.
Ce monde, il l’a parcouru beaucoup et longtemps au gré de ses affectations à l’ONU. Il est là, présent dans la plupart des toiles, plus vaste et plus apaisé sans doute que ne le montraient les esquisses adolescentes. Le regard embrasse des espaces baignés par le sud, suggère la silhouette d’une ville au sortir du désert, affirme la couleur, vive, contrastée, affrontant l’autre pour mieux s’unir à elle en noces de soleil. La technique a évolué, le regard a mûri, mais la jeunesse est toujours là: il faut beaucoup d’années pour apprendre à la dire.» (Extrait texte Claude Espérandieu).
Les 19 et 20 septembre au Palais des Congrès de La Grande Motte.
Tél. 04 67 56 40 50
Les verriers du Sud : sculptures et vitraux à Claret
,Cette exposition propose la découverte des Métiers d’Art du verre, vu sous l’angle artistique, résolument tourné vers la créativité, la réalisation de pièces uniques et la recherche esthétique. Beaucoup de technique sont représentées dans cette exposition : la pâte de verre, le fusing, le thermoformage, le vitrail, le travail au chalumeau, le collage, le sablage, les inclusions. Elles sont toutes expliquées dans le parcours didactique et c’est un des atouts majeurs du site envers le public. Il faut souligner aussi que les organisateurs ont placé l’événement dans le cadre des verriers du Sud ; un cadre très ouvert puisqu’il n’y a pas eu de sélection particulière des œuvres présentées ni de leurs auteurs, hormis toutefois l’exigence incontournable que les verriers soient des professionnels dûment inscrits au répertoire des métiers et installés sur notre territoire. Dans la thématique d’une large ouverture, la diversité fait loi. On constatera en effet que l’exposition montre des vitraux de facture traditionnelle à côté de vitraux de conception moderne, propre à la vision artistique actuelle. Cette exposition et le site de la halle du verre souhaitent donner sa juste place au travail créatif du verre, pour redonner le goût des métiers d’art aux décideurs et aux architectes.
Jusqu’au 30 septembre à La Halle du Verre à Claret (34).
Découvrez l’art et l’histoire du verre et de ses techniques. Tous les jours en aôut : de 10h à 13h et de 15h à 19h – Halle du verre à Claret.
Tél : 04 67 59 06 39. www.halleduverre.fr
Œ uvre de Christiane Millan
Œ uvre de Armand Kouby
l’art-vues • page trente août
P aulet au Palais des Congrès de La Grande Motte
- septembre
ART
NÎM,Foire
ARTNÎM
d’ArtContemporain Méditerranée 2009
La nouvelle équipe d’ARTNÎM composée d’une double direction artistique et d’une commission consultative de professionnels du monde de l’art change de cap. « La nouvelle orientation artistique d’ARTNÎM, cherche à réaffirmer la peinture comme art contemporain, sans pour autant fermer la porte à d’autres médiums. J’ai le sentiment que cela correspond à une envie commune de certains artistes, certains galeristes et certains critiques d’art, mais que cela correspond aussi au marché potentiel du grand sud de la France » explique Crystel Labasor, en charge des relations aux exposants. « Cette nouvelle orientation va se mettre en œuvre petit à petit au travers des choix esthétiques, ceux des galeristes, des acheteurs. Il faut décomplexer l’achat de l’art en montrant, en parlant de jeunes artistes qui produisent des œuvres prometteuses et dont les prix sont encore raisonnables, ce qui n’est pas négligeable en période de crise » poursuit Philippe Saulle, commissaire d’exposition.
La jeune scène artistique «Tempéraments, peinture contemporaine en France», exposition qui rassemble 13 jeunes artistes1 se veut l’expression de ce changement. Et les galeristes qui de tout temps ont contribué à lancer de nombreux artistes reconnus aujourd’hui, participent à cette métamorphose en valorisant la jeune scène artistique. C’est le cas de la galerie les Singuliers, installée depuis plus de 20 ans à Paris, qui vient à ARTNÎM avec des œuvres récentes de Sandrine Enjalbert « groupie aux pinceaux acerbes qui prolonge l’avant-scène rock des années 80 en la faisant passer de plain-pied dans le nouveau millénaire ». La galerie Les Singuliers proposera aussi une série de dessins réalisés spécialement pour la foire par Alain Campos. Aux côtés de Ottmar Hörl, connu pour ses installations en espace public, la berlinoise Maisenbacher Art Gallery invite à découvrir les diptyques « éroticodécalés» de Cristina Guerrero, une jeune artiste espagnole originaire de San Sebastian, qui multiplie déjà les
expositions à travers le monde, New York, Miami, Madrid, Paris, Cologne et Berlin. Finaliste du Grand Prix AZART MAC Paris 2008, décerné par le magazine AZART, Caroline Maurel est l’une des jeunes artistes soutenue par la galerie Elisabeth Couturier. Deux galeries marseillaises ont choisi d’explorer la jeune création d’autres continents. L’Asie du Sud Est pour la galerie d’arts nomades, Art’psodie, qui présente deux artistes, vietnamien et thaïlandais, Krit Chantranet et Bui The Khanh. L’espace Polysémie qui défend des artistes venant des USA, Cuba, Russie, Israël met l’accent sur les outsiders Russes et Cubains. Tandis que les œuvres de l‘artiste franco-belge, SPaRK, figure de proue de la «street pop » bruxelloise, vont occuper les cimaises de la galerie Bertheas F Les Tournesols. La présence des Ecoles Supérieures des Beaux-Arts de Nîmes et de Montpellier, qui exposent les travaux de 9 étudiants (Adrien Décharne, Catalina Quezada, Thierry Rivière pour Montpellier, Wei Zhang, Simon Miramond, Laïs Diebold, Julie Salburgo, Cheng Fan, Hubert Bauchu pour Nîmes) complète cette incursion de la jeune création. Déjà présente en 2008, la section Art Design et Décoration de Forméum, Centre de Formation de la CCI, dévoile des recherches explorant l’espace du tableau. Sans oublier la ville de Sète, habituée d’ARTNÎM pour promouvoir un artiste sétois et qui consacre cette année son espace à Cécilia Mak. Proche de la figuration libre et du mouvement d’art singulier, influencée par les expressionnistes, procédant par accumulation, compilation de techniques, de thèmes, d’instants croqués, Cécilia Mak pose sur le réel un regard
aiguisé qui, au-delà de l’apparence, tente d’en révéler les secrets, les fêlures.
Deux galeries + un éditeur d’art,un trio à l’honneur
Pierre André Benoît, artiste, poète, éditeur a son musée à Alès. Il a laissé à sa mort des œuvres inédites que Jean-Paul Martin, son cousin et héritier,arefusé de voir sombrer dans l’oubli. L’édition de ces «livres gardiens» auxquels de nombreux artistes ont participé, fut le départ d’une histoire qui se poursuit aujourd’hui. Claude Viallat, Pierre Alechinsky, Julius Baltazar, Lucien Clergue, Anne Slacik, René Pons, Claude Clarbous, Gaston Puel, Michel Butor… Les demandes ont afflué « Au départ j’ai réalisé ces livres par plaisir, par jeu » explique Jean-Paul Martin « aujourd’hui, je suis reconnaissant aux artistes de m’avoir poussé à poursuivre cette aventure. » Sa fille Marie, s’est associée à l’entreprise. Elle organise des expositions pour permettre au public de découvrir ces petits chefs d’œuvres dont la part de passion et d’intimité qu’ils recèlent vous donne des envies de collectionneurs. Aux côtés des livres d’artistes dédiés à PAB, les Editions Rivière exposent et mettent en signature à ARTNÎM une
, ex ARTéNIM, change de look et de ligne artistique pourune édition 2009 placée sous le signe de la jeune création.
Sandrine Enjalbert « les maux du cœur » Galerie Les Singuliers
Catalina Quezada Beaux-arts de Montpellier
Cristina Guerrero « La Hucha » Maisenbacher Art Gallery
Thomas Bernardet « Pommes » vidéo Galerie Philippe Pannetier
(1) Didier Apaydin dit Murada (Lyon), Pierre BendineBoucar (Nîmes), Romain Bernini (Paris), Jean-Luc Blanchet (Lyon), Fabien Boitard(Aniane), Emmanuel Bolzhoms (Perpignan), Joris Brantuas (Nîmes)Cyril Chartier-Poyet (Paris), Daniel Dejean (ToulouseBoston), Valérie Du Chéné (Aude), Eva Guionnet (Paris), Stéphane Steiner (Nice), Christophe Yvoré (Marseille).
ART NÎM du 25 au 28 septembre 2009 au
Parc des expositions de Nîmes
Hommage aux réseaux associatifs
La nouvelle équipe d’ARTNÎM
• Direction artistique : P h h i i l i p pppe e S au u l l e,commissaire d’exposition et C r r y ysstte e l l L L a ab ba a s o o r r , en charge des relations exposants.
dizaine de livres réalisés spécialement avec de jeunes artistesdont certains de l’exposition «Tempéraments». La Galerie Patricia Dorfmann répond à l’invitation de ferdinand(corte)™, partenaire cette année de ARTNÎM Depuis sa création en 1990, la très réputée galerie parisienne développe une politique axée sur la création contemporaine internationale à travers le travail d’artistes émergents ou inédits en France incluant des projets transdisciplinaires. Elle présente un one man show d’Eric Corne. «Ala fois savante, extrêmement construite, cérébrale, faisant sans cesse référence à l’histoire de l’art, l’Histoire et la littérature (américaine surtout), la peinture d’Eric Corne est également très physique dans l’explosion des couleurs, la générosité des textures : nous en faisons l’expérience» écrit Muriel Enjalran2.« Nous “lisons“ ces images tout en les recevant dans une immédiateté, presque une urgence qui est celle de l’artiste. Ces tableaux aux récits entremêlés nous donnent matière à penser et à ressentir. Il construit ses toiles comme des séquences cinématographiques, des arrêts sur image.» Exemplaire quant à la qualité et la pertinence du travail de galeriste en région, la galerie nîmoise Philippe Pannetier expose dans et hors ses murs des artistes reconnus ou émergeants représentatifs de la recherche dans le domaine de l’art contemporain. Les vidéos de Thomas Bernardet occupent l’espace de la galerie lors de la foire. «S’il y avait un thème dans mon travail, ce serait la peinture» explique Thomas Bernardet. «Notre rapport aux objets quotidiens et à la symbolique de leurs différentes fonctionnalités engendre le créatif. Je considère l’acte d’enregistrement comme fluide paresseux. Sa restitutionvia l’image photographique ou vidéographique achève de réaliser la décontextualisation pour s’organiser dans le contemplatif pour faire PEINTURE.»
Les galeries associatives, tant par la redéfinition des cadres formels de l’exposition, les modalités de présentation des œuvres au public que par la relation renouvelée aux artistes ont su constituer des réseaux parallèles innovants qui ont contribué à dynamiser le paysage artistique. ARTNÎM a donc décidé de rendre hommage aux galeries associatives gardoises en leur donnant carte blanche pour présenter des œuvres qui ne sont pas mises à la vente. L’Artothèque de Nîmes expose des estampes numérotées et signées d’artistes plasticiens qui participent à son action d’accompagnement au projet professionnel visant à soutenir la production artistique locale. La galerie Esca (Milhaud) poursuit à ARTNÎM sa relation entamée en ses murs avec Maurin & La Spesa qui, souvent sur le mode de l’humour, élaborent un travail d’analyse critique de ce qui les entoure. «Qu’est ce qu’il y a entre ici et là-bas? Entre maintenant et tout à l’heure, tout de suite à cet instant précis et plus tard?» Ces interrogations, au cœur du travail de Anne Marie Rognon, invoquent destinée, mirage, coïncidence,
• Commission consultative : D D o o m mi i n n i i q q u u e e G Gu u t h h e er r z , directeur de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, A A u u g g u u s s t t i i n n P P i i n n e ea a u u ,professeur à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, C C h h r r i s s t t ia a n S S kim ma a o o ,auteur et critique d’art, B Be e r n a r r d d T Teeu u l o n- N o u ua a i l l e s s auteur et critique d’art, D Da a nie el l-JJe e an V Va a l l a d d e e , adjointau Sénateur Maire de Nîmes,délégué à la culture
ARTNÎM estune organisation du Parc des expositions de Nîmes,organisme géré par la CCI de Nîmes.
gies, subjectivités, talents et compétences en utilisant des modèles issus de la botanique tels que le rhizome et la pollinisation ou encore des mathématiques avec le vecteur. Il organise la rencontre très attendue entre Claude Viallat et Fred Forest dont il sera aussi le modérateur. L’AAMAC3 anime une conférence, illustrée de quelques images de recherches plastiques, rassemblant sept femmes artistes (Véronique Fabre, Martine Lafon, Florence Mirol, Daniela Montecinos, Véronique Perrin, Marie Christine Schrijen, Caroline Tapernoux) appelées à aborder la difficulté ou non d’être une femme artiste contemporaine et gardoise, ou encore la réalité ou non, d’un art féminin. La jeune peinture contemporaine en France est le thème de la table ronde en relation avec l’exposition «Tempéraments» qui poursuivra l’échange, amorcé dans «Art Vues», entre Philippe Saulle et Christian Skimao. Le public étant invité à s’immiscer dans le débat. Enfin une visite guidée de l’exposition est organisée par Philippe Saulle qui répondra aux questions que le public se pose sur la jeune peinture contemporaine en France.
Vendredi 25 septembre, 19h : Discussion entre Fred Forest et Claude Viallat modérée par Ferdinand Corte. Samedi 26 septembre, 17h : «Peinture contemporaine en France»avec Philippe Saulle, et Christian Skimao, critiques d’art, Alain Campos, artiste, + artistes invités.
Dimanche 27 septembre, 17h : «Les femmes artistes du Gard»Table ronde organisée par M. Deronne présidente de l’AAMAC.
magie, le faux et le vrai dans l’espace de La Vigie. L’atelier photographique NegPos associe deux jeunes artistes latino-américains. Semant des graines de plantes alimentaires à l’intérieur d’objets électroniques, dont la durée de vie se limite à quelques jours, le mexicain Rivelino Díaz Bernal opère une métaphore de la courte durée de vie des objets issus des nouvelles technologies. Zaida Gonzalez, s’attache, elle, aux thèmes sensibles de la société chilienne : l’avortement, la religion, le machisme, l’homosexualité.… Utilisant la photographie en noir et blanc sur laquelle elle intervient en coloriant ces images, elle décline une esthétique personnelle, entremêlant scènes oniriques et kitsch populaire, maniant ironie et sarcasme.
Des images à la parole Ferdinand(corte) ™, partenaire d’ARTNÎM 2009, initie depuis 2000 le projet « Pensons ensemble», un réseau visant à associer énergies, savoirs, cultures, psycholo-
(2) In «Densité du destin»
(3) Association des Amis du Musée d’Art Contemporain, Carré d’Art et du Musée des Beaux-Arts de Nîmes.
ARTNÎM du 25 au 28 septembre. ParcExpo- Nîmes - 230 avenue du Languedoc - 30918 Nîmes Cedex De 10h à 20h le samedi 26 septembre et dimanche 27 septembre.Nocturne le vendredi 25 septembre.Le lundi 28 septembre de 10h à 18h. Tél.33 (0)4 66 84 93 39 - www.artnim.fr
Anne-Marie Rognon. « Forêt » La Vigie
Eric Corne « To Earth » Galerie Patricia Dorfmann
Julius Baltazar Editions Rivières
Rivelino Diaz NegPos
Du 25 au 28 septembre au Parc des Expositions de Nîmes
ArtNîm 2009, une année de transition
Echange de vue, BTN, C. Skimao, P. Saulle
Je voudrais, du moins pour l’instant, que nous nous situions en dehors de l’aspect économique que suppose toute foire de l’art pour nous concentrer sur ce qui fait la singularité de cette année de transition : la présentation d’un certain nombre de jeunes peintres sous la houlette de Philippe Saulle. Je ne cacherai pas que c’est parce que j’ai trouvé cette initiative à la fois audacieuse, pertinente et cohérente que j’ai accepté le rôle de consultant que l’on m’a proposé. Sans préjuger de ce que l’avenir nous réserve - et je ne parle pas là simplement de celui d’Art-Nim mais de celui de la peinture en général - je voudrais avancer quelques idées sur la question : BTN
Premier point: Il me semble que ce qui joue en faveur de la pérennisation de la peinture comme genre, outre son histoire qui plaide pour elle, c’est dans un premier temps sa capacité à se renouveler c’est-à-dire à intégrer ce qui la conteste. Ainsi l’a-t-on vu rivaliser avec la photo, l’image en mouvement, l’apport télévisuel, les manipulations informatiques etc. et intégrer les apports de ces territoires qui la bordent dans son champ d’action.
Deuxième point: A partir du moment où l’on déclare que tout est art, on ne peut nier que la peinture soit réintégrable dans le champ ouvert des virtualités qui s’offrent à celui-ci puisqu’elle fait partie de ce tout qui se confond avec le monde, dans lequel puisent les artistes qui ne se disent pas peintres.
Troisième et dernier pointpour l’instant: une artiste qui maintient le tableau comme espace signifiant, où signifier justement sa vision du monde et son rapport intellectuel ou sensible à celui-ci, s’inscrit tellement en porte-à-faux par rapport à ce que l’on appelait naguère l’idéologie dominante en matière de goût et de tendance, que son projet devient acte de résistance et donc un moyen dialectique de dépasser la contestation du tableau par sa réaffirmation même. Evidemment, c’est fait avec plus ou moins de maladresse ou de pertinence selon que l’on se contente de refaire ce qui a déjà été fait ou refait en moins bien ou que l’on est parvenu à imposer une forme de singularité, un style qui nous distingue de nos congénères. C’est en espérant que Philippe Saulle (Commissaire de la Foire) aura su nous dégoter des peintres de cet acabit que je suis curieux de voir le résultat de ses prospections.
Skimao: «De l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace …» pour cette manifestation. Petite sœur des grandes foires, je crois qu’Art-Nîm doit trouver une identité forte qu’elle ne possède pas encore. Nous y œuvrons en groupe, en comité, avec des gens intelligents et motivés. Concernant la peinture et ses rapports économiques, citons le cas de Giorgio De Chirico qui, après avoir été pour Breton le chantre d’une modernité, s’est trouvé accusé par lui d’en être le fossoyeur. Pour certains historiens, le retour à une certaine tradition et la déclinaison de modèles établis se trouveraient liés, à un moment donné, à une totale mévente de ses œuvres sur le marché. Intéressante collision entre l’économique et l’esthétique. Sur la peinture et sa force, on peut affirmer qu’elle opère non pas un retour mais une continuité puisqu’elle se situe à l’origine des fondements de la culture humaine. Depuis que l’acte de mourir ne constitue plus une fin mais un passage vers autre chose, que l’art devra mettre en évidence, nous nous trouvons dans un cycle qualifiable d’artistique. Différence d’avec le monde animal, les cupules, les scarifications, enfin l’ocre rouge marque les nouveaux territoires de l’indicible.
Grottes existentielles. De façon plus pragmatique : Que signifie ce retour au tableau pour de nombreux jeunes artistes, avec châssis et toile tendue? Quelle formulation donner à cette peinture qui se revendique comme telle depuis la fin de l’avantgarde? Si la dernière en France, SupportsSurfaces pour ne pas la nommer, avait entrepris de dynamiter la peinture « bourgeoise », comment définir celle du 21ème siècle? Rentre-t-elle dans le vaste champ de l’image qui tend à lui dénier toute spécificité? Ou n’a-t-elle pas plutôt tendance à s’immiscer partout comme une référence inter-picturale, que ce soit dans la publicité, la vidéo, le Net? Si j’en reviens à Maurice Denis et à sa célèbre définition : « Un tableau est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées», celle-ci suffira-t-elle à définir l’acte de peindre dans notre contemporanéité?
BTN: Je suis d’accord avec l’idée de continuité et cela me rappelle que, même si elles ne sont pas reconnues sur la plan international, on a des initiatives récurrentes d’artistes qui ne se seront jamais éloignés de l’espace tableau: je pense à Gauthier, Frize, Pifaretti, Autard, Fauchier, Figarella, sans parler dans notre région de l’importance qu’a pu prendre la figuration libre. Peut-être que des plus jeunes comme Fabien Boitard, Joris Brantuas, Cyril Chartier-Poyet, sélectionnés par Saulle, assurentils cette continuité. De même Bernard Dufour était contemporain de Supports Surfaces et quelqu’un
comme Vincent Bioulès a pratiqué simultanément un art figuratif et des expériences moins conventionnelles, «bourgeoises», du style bâtons peints. Ce qui est intéressant dans l’idée de rassembler ces jeunes peintres, c’est que l’on pourra à la fois cerner ceux qui se situent dans une certaine continuité revendiquée par rapport à des expériences picturales bien marquées (nouveaux géos, néo-pops, regain de tachisme ou d’abstraction lyrique…), ceux qui se seront enrichis des expériences extra-picturales dont je parlais plus haut (exploration de la compossibilité spatiale favorisée par les manipulations style photo-shop, réflexion sur le statut de l’image photographique ou en mouvement) et peut-être ceux qui feront de leur action de peindre une affirmation résolue, émancipée de toute allusion référentielle, puisque de toute façon, leur œuvre s’inscrit dans un contexte citationnel ou culturel qu’elles ne peuvent nier et qui les mettront en perspective, lui fournisse une signification ponctuelle qui la justifie, que l’artiste le souhaite ou pas. A savoir : des peintres qui peignent parce que c’est tout simplement ce qu’ils ont envie de faire, sans se soucier si le marché de l’art leur offre un avenir. Pour revenir à l’aspect économique, des peintres comme Clément par exemple, ont toujours bien vendu, même si les institutions lui préfèrent les néons de Lévêque, les hologrammes de Sorin, ou les chats de Séchas. Le problème, c’est que dans une petite foire comme celle de Nîmes, les grands collectionneurs ne sont pas légion, les sommes brassées sont insignifiantes et on ne peut
donc pas dire que peinture signifie seulement vendable. Une vidéo de Pierre Huyghe sera achetée considérablement plus cher par une institution que ce qu’un visiteur d’Art-nim mettra à un Di Rosa, un Cervera, dans le meilleur des cas, a fortiori à un illustre inconnu.
Skimao: Intéressante problématique que celle qui fonctionne sur la notoriété et la qualité esthétique d’une œuvre. Si Raymonde Moulin a défini la valeur d’une œuvre (le rapport entre l’esthétique et le financier) il reste toujours à affiner cela avec des paramètres plus variables pour les jeunes artistes. Elle ne s’impose pas toute seule par miracle mais grâce à un long travail des médiateurs (galeries, critiques, historiens, conservateurs, etc.). Un artiste peut être reconnu à son époque et oublié après sa mort mais l’inverse est aussi courant (Van Gogh). Certains artistes jouissent d’une grande notoriété, comme Daniel Dezeuze mais les collectionneurs ne s’arrachent pas leurs œuvres Claude Viallat a eu de grandes difficultés à s’imposer aux USA en raison de ses positions politiques datant de 68 et de la mise en avant de l’Arte Povera comme référence européenne dans ce pays, pour la période historique concernée. Il n’en reste pas moins l’un des grands héritiers de Matisse pour la couleur.
Pour un(e) jeune artiste, peindre, aujourd’hui s’avère, comme autrefois, difficile. En France l’amateur privilégie la peinture au détriment du reste (la sculpture ou la gravure, par exemple). Il aime à retrouver chez les jeunes les qualités d’autrefois, transgression comprise. Donc à partir de quel moment une peinture peut-elle encore être originale ? Qu’est-ce qui établit aujourd’hui l’intérêt d’une peinture sachant que le «savoir faire» n’est plus de mise depuis le 20ème siècle, que la transgression apparaît comme usée jusqu’à la corde et que l’artiste doit peindre en tenant compte de tous les supports de l’image concurrents? Si l’on se tourne vers une génération «moins jeune» d’artistes on remarquera bien des réponses possibles, comme l’utilisation de références anciennes contextualisées, avec Valérie Favre qui expose au Carré d’Art. J’ai essayé en juillet dernier, avec l’exposition Lorsque les odalisques sont grandes, devenues à Aubais, en qualité de commissaire, de définir un rapport actuel à l’inter-picturalité et de créer un parcours pertinent avec trois peintres (Caruana, Deverre, Montecinos) et une photographe (Schrijen). Certains artistes âgés ont une œuvre importante mais qui reste entièrement à découvrir, je pense à Sylvère, dont la singularité et la démarche le placent dans une temporalité autre, hélas impossible à défendre sur le marché de l’art actuel.
Mais la démarche du collectionneur, quelle que soit sa surface financière, demeure individuelle. Il définit son goût personnel en ne se laissant guère influencer, ni par les institutions, ni par les effets de mode. Son arbitrage lui permet de poser un juge-
l’art-vues • page trente-quatre • août - septembre ÉVÉNEMENT
«De l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace …» pour cette manifestation.
Œuvre de Fabien Boitard
ment par rapport à une esthétique donnée. La sienne. Ainsi, le simple fait d’acquérir une œuvre pose un acte fort (trop rare dans notre pays) et oseraisje dire, un acte «politique». Il participe ainsi comme acteur à la vie de l’art dans la cité.
Philippe Saulle: Il y aura eu plusieurs entrées pour ce fait à venir: une exposition de et sur la peinture contemporaine en France, mais il y a toujours plusieurs entrées en toutes choses, sans vouloir se goberger. Je viens de lire vos échanges et c’est ici de ces entrées multiples, il me semble, qu’il faut que je témoigne. Je ne vais pas évoquer l’amour de la peinture, c’est si personnel l’amour. Trop singulier aussi mon propre parcours, sur lequel j’aurai l’occasion publique de m’étendre, trop ténu, même si sans celui-ci il n’y aurait pas cela. Parmi la vaste convergence de faits il y a cette remarque récurrente que c’est une exception française: aucun autre pays occidental et démocratique n’aura à ce point honni le fait de peindre. Suite à ce constat, d’autres affluents convergent : la suprématie picturale française du 18ème au 20ème siècle et ses académismes concomitants, l’avènement de la photographie, les avant-gardes, la magie cinéma, Marcel Duchamp et sa rétine, la laïcité, la délocalisation du marché de l’art, le situationnisme et ses suivistes… Les témoignages, écrits, filmés ou dits - que je tente de compiler - sont un tombereau de rage, parfois glaciale, qui ne prévoyait qu’une mort, celle de la peinture… heureusement pas celle des peintres ! Les peintres et leurs peintures ont maintenu en vie le marché de l’art français. Ne pas l’oublier. Bernard, tu évoques, sans souhaiter l’évoquer, le marché de l’art en province. Je n’aurai jamais participé à cette aventure difficile si je n’étais pas convaincu qu’il existe un important marché de l’art, ici, au bord de la mer. Je suis venu parce que je suis souvent triste de voir des acheteurs, des amis parfois, partir avec de très mauvaises toiles beaucoup trop chères. J’en viens à me demander si ce n’est pas justement parce que la peinture a été conspuée qu’on en est là? Il ne s’agit pas de
L’Art-vues présente
Christophe ARBIEU
«faute de goût» mais d’une acculturation picturale avérée d’une part, et d’une frilosité à l’égard des artistes émergents d’autre part. L’exposition ne sera qu’un témoignage que j’espère partager. Monter cette exposition est une activité relativement organisée, qu’un commissaire ne conçoit pas seul mais avec des artistes. Je ne souhaitais surtout pas présenter des peintures qui auraient pu être de la même «veine». Cette diversité qui n’est pas un éclectisme, est périlleuse à accrocher mais beaucoup plus passionnante. D’autre part, je considère depuis longtemps le mot «nouveau» très insuffisant pour qualifier l’émergence d’un artiste et de son art. Ce qui ici nous intéresse, c’est de rassembler plusieurs personnalités de peintres qui ne reproduisent pas des formalismes anciens mais expriment leur peinture à leur façon, d’où le titre pictural de l’exposition: «Tempéraments». De plus, j’ai préféré m’en tenir à trois contraintes. La première, c’est qu’ils soient français puisque nous parlons de cette spécificité territorialisée (j’entends les hurlements!). La deuxième, c’est qu’ils pratiquent la peinture en ce sens qu’elle se passe d’artifices et qu’elle ose brutalement l’usage de ses outils: peinture et support, comme un stylo sur une page. Je ne sais que trop que TOUT EST peinture… La troisième, c’est d’accepter sereinement l’absolue subjectivité de ce que l’on appelle encore le goût, quel que soit le nombre de dizaines d’années d’habitude à observer et gamberger sur et par des œuvres d’art.
Une personne éminente me confiait, il y a peu que c’était courageux de me lancer dans ce genre de proposition d’autant qu’une peinture… vous savez, Philippe… est, soit totalement réussie, soit totalement ratée, c’est le propre de la peinture de ne pas supporter le moyen terme. Qu’un artiste dise cela à propos de sa peinture, je l’entends bien. Mais, en ce qui me concerne, je suis infiniment curieux des peintures que je vais finir par apprécier dans les trente ans qui me restent si notre république me prête vie. (Juillet 2009). ■
Artnîm
Du 25 au 28 septembre 2009
(Parc des expositions de Nîmes)
ch.arbieu@orange.fr
l’art-vues • trente-cinq • août - septembre
« Le mot “nouveau” est très insuffisant pour qualifier l’émergence d’un artiste et de son art. »
Œuvre de Bendine Boucar
G. Ingrato et Lucas à la Galerie Art Sensations
,Exposition unique en son genre à la Galerie Art Sensations : des oeuvres de Lucas méconnues et des toiles d'Ingrato saisissantes de couleurs. Giovanni Ingrato. Peintre d’origine sicilienne, qui vit à Grabels (Hérault), Giovanni Ingrato, présent sur de prestigieux salons internationaux, est connu pour son célèbre « JazzyDripping » avec ses jets de peinture, le Dripping, et le rythme pictural très « jazzy », d’où la couleur s’échappe en éclaboussures de lumière.
Lucas. Formé dans l’atelier de Jean-Denys Maillard, peintre portraitiste de cours européennes, Lucas a tracé son chemin en toute liberté, à l’écart du microcosme de l’art, refusant d’exposer jusqu’en 1992. Jusqu’au 15 Septembre, à la Galerie Art Sensations. Le St-Clair - Place des Cosmonautes - Ave de l'Europe à La Grande Motte. Tél. 09 65 27 45 86.
Henri Manguin
A Elne et Gordes
,Henri Manguin, a les honneurs de deux expositions dans deux très beaux villages de la grande région. A Gordes, Correspondances, les dessins, aquarelles, pastels encres et huiles de l’artistes son rapprochées d’œuvres de ses contemporains, matisse Camoin, Valtat, Renoir, Maillol. Entre des liens d’amitié parfois, artistiques souvent et une commune attirance pour la lumière et les couleurs du midi. A Elne, Manguin, fauve et précurseur.
A travers, les paysages, les nus, huiles ou dessins qui évoquent terriblement Matisse. Les deux peintres travaillaient pourtant chacun de leur côté, Matisse à Collioure, Manguin à SaintTropez. Dès 1902, Manguin s’aventurait déjà la piste fauve, le mot n’existait pas. Il aurait pu être créé pour lui, alors que le courant du fauvisme n’apparaît qu’en 1905. Alors? Ils se connaissaient pour avoir hanté la même école des Arts décoratifs et les Beaux Arts à Paris. Ils exposent ensemble, plus tard dans La cage aux fauves.
Un fauve peu en cacher un autre. Jusqu’au 27 septembre, espace Simiane à Gordes (Vaucluse). Tél. 04 90 72 98 64
Jusqu’au 30 septembre, Musée Terrus à Elne (Pyrénées-Orientales). Tél. 04 68 22 88 88.
Merino et Mathieu à Conques
,
Dans une autre vie Louis Merino était comédien, compagnon de route de Jacques Nichet, ou Jean-Louis Benoît, entre autres. Depuis quatre ans il s’est mis à la peinture; Très inspiré par son environnement, d’adoption l’Aveyron, il peint inlassablement les ciels du vallon de Marcillac: à l’aube, un soir d’orage ou les fameux embrassements, lorsque le soleil descend se coucher derrière les collines. Des images, des souvenirs, peints dans son atelier parisien. Au fil des ans Louis Merino a trouvé son style, entre abstraction et figuration. Son galeriste aveyronnais, Denis Mathieu expose avec lui ses photos. Il a l’œil pour fixer dans son objectif des clichés qui ne sont justement pas clichés. Ils sont tous les deux à Conques, une raison de plus pour se rendre dans ce site exceptionnel.
Jusqu’au 25 août au Centre Culturel de Conques. Tél. 05 65 71 24 00.
Maisonnat au Mas Génégals
,Les amis de Marcel Gili, regroupés en association mon vivre un beau mas des Corbières catalanes, là où le peintre et sculpteur avait autrefois son atelier. Expositions et conférences, récitals et concerts s’y succèdent tout l’été. Cédez à leurs sirènes qui vous invitent à passer un super après midi au mas Genegals. Ce mois-ci, c’est à la rencontre du peintre Pascal Maisonnat que vous allez, un peu normal, il est installé au mas. Dernière étape après le Sénégal où il est né, Tahiti où il a vécu, paris où il a été pendant quinze ans illustrateur pour la mode et l’édition. Le peintre associe le noir et le blanc dans des compositions ou les larges traînées s’entrecroisent comme pour effacer d’autres traces. Faites de cendre et de poussières de ponce dans le liant acrylique, elles renvoient à des énergies vitales. Prochains rendez-vous: Absence et médiatisation à l’ère
P. Chappert-Gaujal au Château de Lastours
,Touche à tout, Patrick Chappert-Gaujal, entré aux Beaux-Arts de Perpignan à l’âge de 16 ans, expose dans le chai du château de Lastours des œuvres mettant en valeur la diversité de son travail. Naturellement les incisions sur inox, parce que Xavier de Rozières, directeur du château et M. Allard, son propriétaire ont flashé sur ce travail découvert à Narbonne. Ils ont commandé à l’artiste de créer des œuvres pour leur chai.
Egalement des pièces très variées, toiles, sculptures, grands dessins en noir et blanc, des photos. Chappert-Gaujal, en recherche perpétuelle, explore parallèlement toutes les pistes pouvant nourrir sa soif de créations. Parfois, l’artiste réalise des performances. Une voie qu’il continue d’explorer.
Jusqu’au 27 septembre, Château de Lastours à Portel-des-Corbières. Tél. 04 68 48 64 74.
Ona et Vogel-Singer à l’Espace Morastel
,L’Espace Morastel à Mauguio présente une exposition artistique "Sensuel pas de deux" avec Ona et Vogel-Singer, artistes peintres.
• Thierry Ona. D’origine espagnole, Thierry Ona privilégie dans ses peintures les couleurs chaudes comme le rouge, le jaune, l’orange. Il aborde selon ses périodes des thèmes variés: le Japon, l’Afrique, l’Espagne, les années 30, la danse… Chaque tableau figure un ou plusieurs personnages caractérisés par des formes longilignes et simplifiées ou se mêlent en parfaite harmonie courbes, traits et autres éléments de couleurs. Depuis 1994, Ona expose ses œuvres en France, en Allemagne, en Belgique, en Suisse, au Japon, et aux EtatsUnis notamment.
• Danièle Vogel-Singer. Née en 1951, Danièle Vogel-Singer vit et travaille à Montpellier. Après les Beaux–Arts de Montpellier, elle sera l’élève de l’affichiste Paul Colin.
Danièle Vogel-Singer travaille en aplats acryliques pour représenter des femmes pulpeuses et sensuelles. Tour à tours drôles et énigmatiques, elles séduisent par leurs poses alanguies et leur naturel. Suite à de nombreuses expositions, elle est sollicitée par des maisons d’éditions pour des reproductions et des affiches événementielles, et collabore avec d’autres plasticiens, notamment Dan Tagayi. Du 2 au 23 octobre à l’Espace Morastel531, avenue du 8 mai 1945 à Mauguio.
Nanan et Patrick à l’Art de Lire
,Issus du monde des effets spéciaux, Nanan et Patrick en détournent les techniques et matériaux pour donner vie à leur art. Puisant aussi bien dans la culture chinoise que dans leur amour absolu du fantastique sous toutes ses formes, leurs œuvres décalées amusent autant qu’elles dérangent mais sont toujours empreintes de tendresse et d’une certaine forme de poésie. On est au croisement de la BD, des mangas et du graf; une expression très contemporaine inspirée des arts de la rue et de l’observation de la vie quotidienne, revisitée. Nanan et Patrick créent également des objets ludiques dans la même veine.
Du 7 au 31 août, L’Art de Lire - 7, rue des Arts à Ganges. Tél. 04 67 73 59 52.
MCH
...
EXPOSITIONS
du musée imaginaire, par Denys Riout, le 9 août; le catalan, langue moderne d’aujourd’hui et demain, par Joan Lluis, le 23 août; concert avec Pascal Goze et Jacques Leburguères, le 6 septembre. Jusqu’au 30 septembre au Mas Génégals à Vingrau (P.-O.). Tél. 04 68 29 40 17.
l’art-vues • page trente-six •
P atrick Chappert-Gaujal au Château de Lastours
août - septembre
Merino au Centre Culturel de Conques
Galerie Aniane
Cécilia Chauvet pastels J.-L. Beaudonnet peinture
Didier Almon photographies
Francis Duval peinture
« Iconoclaste? » la Galerie
44, camp de sauve (à côté de la poste) - 34150 Aniane
Tél. 04 67 59 41 69
Port. Didier : 06 72 43 65 49
Port. Francis : 06 74 36 49 20 http://iconoclaste.over-blog.net/
Ouvert tous les jours aux environs de 8h-9h jusqu’aux alentours de18h30-19h30
En permanence En août En septembre
«
Guennadi Vassilkov
Bernard Montagnana et Christian Jullian
Daweiss
Yolande Coolmans
Guisela Neubeuer
Renate Gerckle
Eric Deroost
Véronique Richard
Eric Levy
ART OFF NÎMES
Expositions
août-septembre:
En août
à Sauvian
Béziers)
En septembre: Hôtel Atria à Nîmes. Contact : ARIELLE : 06 77 88 98 19
: • En
Galerie B, 4, rue Emile Jamais à Aigues-Mortes. •
: Caveau des 2 Ruisseaux
(près de
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Arielle
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offre
possibilité aux artistes de
cœurde Nîmes
marge du salon d’art Contemporain ARTNîmes. ARTOFFNIMES c’est défendre l’Art, le Talent, la Créativité, et vous permettre de dialoguerdirectement avec ceux qui font l’art et qui le défendent APPEL AUX ARTISTES : inscrivez-vous pour exposer Candidature à envoyer (cv, photos, sites...) artoffnimes@aol.com ou renseignements au 04.66.03.62.10 24-28 Septembre Z 4,place Saint-Louis - 30220 AIGUES-MORTES Tél.04 66 53 61 98 LAGALERIE Z 4, place Saint-Louis - 30220 AIGUES-MORTES Tél. 04 66 53 61 98 Du 8 Août au 5 Octobre 2009 NICOLE BARONDEAU NADINE PLEYNET www.la-galerie-z.com
LE SALON
ARTCONTEMPORAIN ARTOFFNIMES
la
s’exposerau
en
Jean Truel à l’Atelier 37
,Peintre et spéléologue, le Biterrois Jean Truel a parcouru les grottes du monde entier pour assouvir sa passion; gouffres et avens sont devenus ses ateliers. A la manière des artistes préhistoriques, Jean Truel réalise in situ des peintures pariétales, à Bramabiau et Ragagnas. «La peinture grandeur nature matérialise un territoire artistique comme aux origines préhistoriques de l’art. C’est dans l’évocation des grottes et des gouffres symbolisant ces espaces premiers que se situe ma démarche picturale» souligne Jean Truel. Il installe également son chevalet dans les profondeurs de la terre et peint ce qu’il voit, d’un geste puissant. A Vailhan sont exposées jusqu’à fin septembre les toiles réalisées devant les chefs de la nature souterraine par le peintre des gouffres. L’exposition est accompagnée d’une vidéo. N’hésitez pas à aller vous balader jusque là d’autant que le paysage et le petit lac invitent au dépaysement.
Jusqu’au 30 septembre à l’Atelier 37 à Vailhan (34). Tél. 04 67 24 66 59.
Lassale à Montbazin
A la Galerie Terre d’Art
,Actualité bien chargée pour la Galerie Terre d’Art qui enchaîne les expositions d’été et de la rentrée : Micheline Doucet et Marie-Claire Esposito.
Seneka Abeyratne
Au musée de Bouzigues
,Seneka Abeyratne, économiste, dramaturge, artiste numérique, originaire du Sri Lanka, vit dans une banlieue de Colombo. Abeyratne réalise des photographies conventionnelles en noir et blanc, mais aussi des peintures numériques impressionnistes et post modernes utilisant la photographie couleur comme point de départ. Depuis huit ans, il est visiteur assidu du sud de la France, singulièrement du Languedoc-Roussillon dont il apprécie «le charme particulier»
«La lumière y est pure, le ciel matinal est d’un bleu profond, et les paysages ont tout, des vignobles à la garrigue, aux collines arrondies et aux montagnes coincées de nuages. C’est un paradis pour les artistes, photographes et poètes», déclare-t-il. C’est à Bouzigues qu’il réside, chez des amis. Il aime et admire « la vue des parcs à huîtres depuis la garrigue au soleil levant, une image à ne pas rater, et les petit bateaux plats, montant et descendant dans la lumière gris argenté de l’aurore donne une dimension surréaliste. Une promenade en garrigue à l’aube ou au soleil couchant est impressionnante.»
Ainsi est née l’idée d’une exposition sur les «Images de Bouzigues à travers les yeux d’un artiste Sri Lankais ». Les cinquante meilleurs clichés d’Abeyratne transformés sont accrochés aux murs du Musée de l’étang de Thau. Ces photos montrent son idée de Bouzigues, colorée, idéalisée, stylisée.
Du 3 au 28 août, musée de l’Etang de Thau à Bouzigues. Tél. 04 67 78 33 57.
Claire Charpentier à Bédarieux
, Du 16 au 30 septembre, Gilbert Lassale, peintre Sétois, propose un hommage à Jackson Pollock dans l’écrin médiéval de la Chapelle Saint-Pierre. L’occasion d’un heureux mariage du brut et du dépouillement.
Gilbert Lassale est né en 1925 à Saint-Paul-deFenouillet (Pyrénées-Orientales). A dix ans il s’installe à Sète. A vingt, il s’essaie à la peinture avec celui qui allait devenir l’intime, l’ami, le frère : Lucien Puyuelo sous la houlette de François Desnoyer qui les conseille et les encourage. Il peint « figuratif » une dizaine d’années. C’est en 1968 qu’il change de cap : fini le réalisme ! Gilbert fait la part belle à l’abstrait. Ses Maîtres sont Klee, Kandinsky, Picasso, Tapies et surtout Miro. Peintre du Sud, il expose en France, mais aussi en Amérique du Nord en Europe et bien sur à Barcelone en 1996, ville de son peintre fétiche Miro. En 2000, Gilbert Lassale « égaré » est toujours en quête. Il cherche, s’interroge, et s’intéresse alors à l’Art Primitif, le Brut ! C’est le peintre américain Jackson Pollock, qui va l’influencer. Ses toiles sont plus petites, il utilise les mêmes techniques que son aîné : le goutte à goutte en projection (dripping), le coulée (pouring) sur divers supports. Exposition du 16 au 30 septembre tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h30à 19h. Chapelle Saint-Pierre à Montbazin (34). Tél. 04 67 68 72 02. www.montbazin.fr
Exposer en binôme sur des supports aussi différents que la gravure et la sculpture est le challenge que se sont donnés ces deux artistes. Deux arts ancestraux se donnent ici rendez-vous. Micheline Doucet travaille sur le premier, le plus primitif. De simples représentations pratiques à un aspect essentiellementesthétique, ces techniques nous entraînent vers des univers imaginaires. Pour MarieClaire Esposito c'est la forme, la matière qui prédominent.On trouve un côté primitif sur certaines sculptures. Ancestralitéd'un monde qui tend à disparaître. Du 17 juillet au 21 septembre.
• Johanne Cinier et Jean-Louis Aubel. Deux artistes pour deux manières de voir l'art.
Peintures et sculptures se marient avec harmonie.Une femme, unhomme deux approches, des couleurs qui bouillonnent, des sculptures plus discrètes, des oppositions nécessaires et fécondes.
Johanne Cinier fait exploser les lumières de la Méditerranée. Elle utilise les pigments pour donner de la transparence et les acryliques qui apportent la matière. Jean-Louis Aubel travaille la céramique.Il fait partie de ces illuminés de la lumière. Du 25 septembre au 1er novembre.
A la Galerie Terre d'Art - 5, quai Léopold Suquet à Sète. Tél. 04 67 53 66 28.
Thérèse Martin à Châteaurenard
,A l'occasion des 10 ans de la bibliothèque et de la galerie d'Art, nous présenterons les peintures de Thérèse Martin. Cette artiste reconnue, s'installe en Suisse en 1954 et s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts où elle excelle dans la peinture, le dessin et la gravure, mêlant le tout dans ses créations. Dès lors, les expositions personnelles se succèdent, tant en Suisse qu'à l'étranger, et connaissent un réel succès. Thérèse Martin a légué 900 peintures, dessins, documents de presse, à une fondation basée à Lausanne, pour la sauvegarde de fonds d'ateliers d'artistes, sous la direction de Jean Monthonnex.
Une conférence sur sa peinture sera présentée par Luc Joly, peintre et sculpteur, professeur à l'Ecole Supérieure d'Art Visuel de Genève. Le samedi 12 septembre à 18h30 à l'auditorium de la bibliothèque.
Du 8 au 24 septembre à la Galerie de l’Espace Culturel - Place Isidore Rollande. Tél. 04 90 24 25 54.
, L’Espace d’Art Contemporain du Musée de Bédarieux accueille une artiste audoise qui va nous faire découvrir un univers empreint de préoccupations et de questionnements sur le monde contemporain. La peinture de Claire Charpentier aborde avec pertinence le réel des hommes à travers leur environnement urbain et leurs lieux de vies, où parfois ils peuvent se croiser de manière furtive ou anonyme. Ce questionnement est néanmoins rempli d’émotions et de rencontres ; son regard est une sorte de quête personnelle vers la recherche du beau.
Son parcours commence en 1987 avec une exposition à la Fondation Paul Ricard à Paris puis à la Galerie Transparences à Troyes en 1989, au Musée Saint-Germain et à Bordeaux à la Galerie le Signe du Jour. Elle s’installe dans l’Yonne et expose dans plusieurs galerie de ce département dès 2003.
Son nouveau lieu de vie dans l’Aude à SaintLaurent-de-Cabrerisse va lui ouvrir d’autres horizons avec une première exposition à Bages à la Galerie l’Étang d Art en 2008.
Le travail de Claire Charpentier se situe entre la figuration libre et l’abstraction, un univers à découvrir à l’Espace d’Art Contemporain. Elle rencontrera le public pendant la durée de l’exposition à plusieurs reprises. Jusqu’au 30 août à l’Espace d’Art contemporain, Maison des Arts de Bédarieux. Tél. 04 67 95 48 27.
l’art-vues • page trente-neuf • août - septembre ...
Œuvre de Jean Truel à l’Atelier 37
Œuvre de Jean-Louis Aubel à la Galerie Terre d’Art
EXPOSITIONS
l’Av expos
Cécilia Chauvet et J.-Louis Beaudonnet à l’Iconoclaste
,
Un talent découvert et un talent confirmé vont se relayer, ces deux mois, à la galerie d’Aniane. Cécilia Chauvet, pastels. Au mois d’août, la Galerie l’IconOclaste présente une jeune artiste de 21 ans qui ne cache plus rien de son talent. Un talent révélé dès l’âge de 6 ans quand ses parents lui offrent sa première boîte d’aquarelle. Mais l’outil n’est rien sans la curiosité ! A l’adolescence, Cécilia délaisse l’aquarelle au profit du pastel, et croque de plus en plus des personnages rencontrés au fil de ses voyages. Plus elle affine sa technique, plus elle pénètre l’âme de ses modèles dans des portraits criant de vérité où les émotions touchent au cœur…
Un travail ciselé par un regard juste sur des personnages beaux parce qu’authentiques. L’artiste nous entraîne de l’Asie à l’Afrique avec quelques postures de gens croisés au hasard d’une route. La galerie ne peut que vous conseiller de voir cette exposition… de soutenir cette jeune artiste qui, dans une conjoncture défavorable, nous prouve que la passion, le cœur et la sincérité sont capables de déplacer des montagnes… Du 7 au 30 août.
• Jean-Louis Beaudonnet, peintures. Couleur et matière sont les deux mamelles de la peinture selon J.-L. Beaudonnet, qu’il s’agisse de ses séries de tendeurs, de ses portes, d’arbres ou plus récemment de montagnes. Ce sont d’ailleurs ces derniers paysages qui occupent l’essentiel de sa production structurant ses tableaux selon le même étagement hiérarchique que la matière naturelle, de façon à laisser le regard du spectateur arpenter le décor montagneux. Le tableau ouvre un espace nostalgique et sans doute, offre-t-il la préfiguration d’un monde idéal. Or, depuis quelques temps, J.-L. Beaudonnet recouvre le premier plan, celui où l’on pouvait auparavant déceler la présence du vide à distance, d’une énorme fleur opaque, de couleur à chaque fois différente, monochrome, et qui semble davantage sortie de son imagination que de quelque revue botanique. Cette fleur, extrêmement stylisée, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. Elle nous rappelle qu’il faut toujours garder espoir. C’est surtout la montagne qui accouche d’une fleur, c’est-à-dire la promesse d‘une renaissance. Leur stylisation nous montre la voie : Le monde, demain, sera esthétique ou ne sera pas. Comme d‘autres artistes floraux, il recourt davantage aux représentations contemporaines de la fleur, et notamment en à-plat, qu’à sa figuration réaliste. Elle est donc avant tout image et donc figure au second degré. C’est cet aspect qui signale sa contemporanéité. (Extrait texte BTN). Du 4 au 24 septembre.
A la Galerie l’IconOclaste - 44, Camp de Sauve à Aniane. Tél. 04 67 59 41 69.
Expositions d’été à Mèze
, Programme chargé comme chaque été à Mèze. A découvrir :
- “Entrelacs”. Toiles de Christine Sacaze-Mercier et d’Evelyn Mettot.
“Au départ était la toile. Des formes, des couleurs, des lignes, des espaces et des matières qui s’organisent, dessinent des masses, esquissent des formes, suggèrent des atmosphères et des figures. Puis, peu à peu, la toile s’autonomise, impose des déchirures et des fils, rajoute à la matière des reliefs imprévus, s’approprie la couleur en la buvant ou en la rejetant. Coton, lin, soie, chaque matière exprime une vie propre, appelle à un traitement particulier. Le fil s’égrène, se love et se spirale en autant d’entrelacs tissés ou non tissés, en méandres et en à-plats de couleurs. Le pinceau s’applique à suivre les évolutions des fils, à emprunter les labyrinthes qui s’échappent de la toile. A la fin, la toile absorbe tout, les fils, la matière, les couleurs, la peinture et se fond en une unique image magnifiée.” (JeanPhilippe Mercier ). Jusqu’au 24 août à la Chapelle les Pénitents.
- “Huit jours dans «Le Monde»” de Hans Rath.
C’est d’une photo du nouveau pape Benoît XVI, parue dans le journal « Le Monde » qu’est née la volonté de Hans Rath de se consacrer pendant un an et demi, à la peinture d’une vingtaine de tableaux grand format ; tous inspirés et suscités par des visuels-illustrations d’articles du célèbre quotidien.
« Les thèmes des tableaux m’ont permis d’exprimer ma colère [...] Bien sur, j’ai choisi les photos qui montrent des événements politiques de l’époque, très durs et très amers. Comme les événements représentés se sont passés il y a déjà trois ans, il s’agit dans un certain sens de tableaux historiques. Toutefois, malgré le temps passé depuis, les événements me paraissent [...] être toujours de la plus grande actualité » (Hans Rath). Jusqu’au9 août au Chai de Girard.
- «Balade artistique mèzoise».
A l’occasion de la fête de Mèze, le public est invité à découvrir des artistes qui présentent au moins deux points communs : du talent, chacun dans son style d’expression et un lieu de vie qui les inspire, Mèze.
Exposition collective avec : Mireille Gavard-Perret, Pierre Accardi, Didier Balez, Bruno Baudart, Hans Graas, Jean Courty, Jean-Claude Crepet, René Trotot, Yannick Vasutek. Du 15 août au 30 août au Chai de Girard.
- “L’Histoire d’un drôle de Zèbre” de Zebra.
Autodidacte, artiste d’actions, peintre, sculpteur, philosophe et citoyen du monde, Zebra est un homme libre, et pas seulement dans sa tête. Il l’est dans sa vie, dans son art. Il a voyagé à travers l’Europe avec ses deux autobus d’art, musées ambulants. Dans ses peintures ayant trait à la mer ou à la terre. Il restitue les énergies de ce monde : la nature, l’imagination, la créativité, les émotions, le respect et l’amour Du 12 au 27 septembre au Chai de Girard.
Yves Thos à la Galerie de l’Ecusson
,Yves Thos est un créateur accompli. Il est peintre mais aussi graphiste, illustrateur, affichiste (Buñuel, Renoir, Duvivier, Fellini, etc...) et ne souhaite pas dissocier ses diverses activités car il y a continuité entre toutes ses créations. Sa peinture s'est nourrie des exigences de son métier d'affichiste et c'est ce qui lui donne cette personnalité si profonde. L'artiste ne s'embarrasse pas de détails inutiles. Il lui suffit d'ébaucher, d'esquisser, de donner une ou deux indications sur le décor -parfois irréel - de ses toiles.
Le sujet préféré d'Yves Thos est la femme. La femme qu'il fait jaillir d'un éclaboussement de lumière. Sa longue fréquentation des images du théâtre et du cinéma lui ont appris à tirer parti des surexpositions qui rendent flous les contours mais soulignent quelques traits, ceux qui donnent le maximum d'expression à ses personnages. Yves Thos aime avant tout la beauté, il la perçoit en chaque être rencontré. Mais le contrepoint s'impose en peinture, comme en musique. Il oppose donc parfois cette beauté naissante à l'autre versant inévitable de la jeunesse, comme pour nous rappeler que rien n'est véritablement éternel sans pour autant sombrer dans le pessimisme. On dirait au contraire qu'il dévore la vie avec gourmandise et volupté, mais en restant indifférent aux modes et plus préoccupé de spiritualité. Tout l’été à la Galerie de l'Ecusson, 11, rue de l'Ancien Courrier à Montpellier. Tél. 04 67 52 80 14.
Couleur sur carré blanc à l’Espace Molière
,Exposition collective à Agde. Ils sont neuf, venus d’horizons divers. Le romantisme abstrait sans artifice de Champieux, le réalisme onirique d’Elvira Overmars, les rythmes et les couleurs de Jean-luc Bea, les chemins de l’imaginaire de Michel Ogier, le fantasme symbolique de Sid Ahmed Chaâbane, l’archéologie des souvenirs de Francine Mura, les rêves de femme de Chris Orvis, une relative apesanteur de Jean-Louis Henriot et la géométrie de la danse de Tczak. Riches de leur diversité, ils ont souhaité se regrouper dans Couleur sur carré blanc pour montrer les multiples facettes de l’art contemporain. Jusqu’au 27 août à l’Espace Molière d’Agde. Tél. 04 67 94 65 80.
L’Eko s’affiche à la Scierie
,Dans la série exposition originale, voici celle d’une radio à La Scierie. Pendant cinq jours L’Eko des Garrigues émet de ce local de 16 h à 20h. Et L’Eko s’affiche pendant toute cette période. Depuis 1978 cette radio associative fait de la résistance sur la bande la bande FM (88.5). Au programme: musiques nouvelles, expérimentales, discours alternatifs, très ancrés dans la vie et la culture régionale. Les membres de l’équipe sont « ouverts au monde dans un melting pot bouillonnant, ne vous étonnez pas que ce soit au piment que nous relevions notre beat avant de balancer la sauce, puisque c’est en vous musclant les oreilles qu’on vous laisse un bon goût dans la bouche...» MCH
Du 22 au 26 septembre à La Scierie42, Adam de Craponne à Montpellier.
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Yves Thos à la Galerie de l’Ecusson
Cécilia Chauvet à Aniane
L’Eko à la Scierie
l’art-vues • page quarante • août - septembre
Didier Balez à Mèze
LE GRAU DU ROI PORT CAMARGUE
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Renseignements 04 66 51 67 70
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L’événement de fin d’année La Galerie NICOLE GOGAT présente Raurich peintures 1999 - 2009
paulet improvisations huiles sur toile exposition samedi 19 et dimanche 20 septembre de 10h à 19h au Palais des Congrès Jean Baladur avenue Jean Bene 34280 La Grande Motte Tél. 04 67 56 40 50
paulet
J.-P. Courdier et J.-C. Espinasse
à Saint-Clément-de-Rivière
,Le monde est beau pour qui sait le regarder. Tout au long de leur parcours ces deux artistes ont manifesté une observation très attentive de la nature. Chaque tableau exposé est issu d'une grande rigueur dans l'observation, dans la sensation perçue et dans la restitution précise de l'impression retenue.
Courdier est un amoureux du Languedoc et de ses paysages contrastés. Il n'en demeure pas moins très attaché à ses racines Bretonnes et c'est avec une grande sensibilité qu'il trouve les subtilités des rendus de la lumiére. La plupart de ses œuvres expriment les éléments essentiels du sujet avec force ou les rapports de ton donnent une harmonie d'ensemble parfaitement équilibrée. Son œuvre est source de vie, c'est une peinture nourrissante. Jean-Claude Espinasse est très soucieux et respectueux du réel. Il exprime avec une grande sincérité les paysages avec un réalisme saisissant. Élève de Georges Dezeuze, il a intégré le sens du dessin et la nécessite d'une composition élaborée et réfléchie. Son observation très attentive de la nature et ses variations dans la qualité de la lumière, révèle la nécessité d'employer une gamme de couleurs judicieusement choisie pour rendre la vue d'ensemble séduisante. Il permet ainsi de donner à contempler la couleur dans ce qu'elle offre de plus raffiné. La beauté est source de bonheur, ces deux artistes offrent une allégresse joyeuse.
Du 2 au 18 octobre au Centre Culturel Fernand Arnaud à Saint-Clément-de-Rivière.
Salon Florilège à Baillargues
,Cinq ans déjà que ce Salon de peinture et sculpture anime fin septembre, le centre de Baillargues, à l’Espace Vigneron. La diversité des artistes invités et la qualité des oeuvres présentées ont contribué à son succès au fil des ans. Onze peintres et deux sculpteurs, différents chaque année, proposent plus de 200 œuvres d’une riche diversité tant au niveau des thèmes que des techniques employées. Du figuratif à l’abstrait, de l’huile à l’aquarelle, des paysages aux natures mortes, sans oublier la terre, le bronze ou la pierre pour les sculptures. Seront présents au salon : les sculpteurs Marie-Claire Esposito de Sète aves ses femmes sensuelles et Jean-François Galéa d’Aimargues avec ses scènes de manade et ses taureaux.
Les peintres Paloma Casanova, une montpelliéraine libre et abstraite, Véronique Colombo, du Tarn, qui travaille une matière dense et colorée, Claire Degans, de Montpellier, toute en douceur et poésie, et encore Lucien Delmas et ses groupes d’enfants, Serge Gomez, paysagiste de Salon de Provence, Michèle Iff, une suissesse à la subtile palette transparente, Cédric Lavaud nous emmène à la corrida, Lionel Le Jeune, d’Avignon, donne son regard sur la ville, Daniel Mouchetan, un marsellais qui peint son pays à l’aquarelle, Régine PivierAttolini dans son univers féminin tout en nuances, et Shéna qui de Lattes, peint l’Orient…
Treize bonnes raisons pour aller s’enivrer. Du samedi 26 septembre au dimanche 4 octobre, à l’Espace Vigneron à Baillargues. Tél. 04 67 87 01 79.
Imprévus au jardin aux Monts d’Orb
,L’art contemporain inspiré par un territoire rural, des artistes accueillis en résidence dans les villages, des habitants qui se livrent, une exposition qui présente des œuvres nourries de ces rencontres, c’est ce que propose la Communauté de communes des Monts d’Orb depuis neuf ans sur un petit bout de campagne préservée et cependant en pleine mutation.
• En 2009, c'est un film intitulé Opera en Sol Mineur, qui est l'aboutissement de la résidence: Sept artistes choisis par le programmateur Chiristian Gaussen, Directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Montpellier, Laetitia Delafontaine et Grégory Niel (architectes designers et artistes), Vincent Ducarne (vidéaste), Pablo Garcia (plasticien et graphiste), Mounia Kansoussi (plasticienne et vidéaste), Alain Lapierre (plasticien et vidéaste), Heidi Moriot (plasticienne et vidéaste), ont prélevé, collecté, sous forme d'images et de sons, la matière première de leur création. Ils livrent dans le film Opera en Sol Mineur, leur vision d'un territoire, ouvrant des pistes de réflexions pour l'avenir.
• Exposition durant l'été sur trois villages des Monts d'Orb. Trois lieux qui ont un lien avec le passé des Monts d'Orb et qui oeuvrent au renouveau de ce territoire diffuseront durant un mois le film Opera en Sol Mineur. Exposition en accès libre.
Grand Café à Camplong – du 15 juillet au 6 août. Tél. 04 67 23 93 92.
Maison Cévenole à St-Gervais sur Mare – du 11 juillet au 9 août. Tél. 04 67 23 68 88.
Espace muséographique au Bousquet d'Orb du 11 juillet au 9 août. Tél. 04 67 95 01 07.
A la suite de la manifestation, un DVD coffret sera édité pour retrouver le film ainsi que le processus de création.
Renseignements : Communauté de communes des Monts d'Orb. Tél.04 67 23 78 03.
www.montsdorb.com
Exposition collective à Poussan
, Un salon peu conventionnel se tiendra à Poussan du 4 au 15 septembre. Il s’agit du Salon des artistes d’institutions spécialisées de l’Hérault. Les jeunes et adolescents qui veront leurs œuvres exposées ont été sélectionnés lors d’un premier accrochage à Frontignan en mai dernier. Peintre, collectionneur, professionnels de l’art, ont choisi une cinquantaine d'œuvres qui sera exposée à partir du 4 septembre. Dans les douze centres qui ont collaboré à la manifestation, des ateliers d’expression ont pour objectif de favoriser la création artistique et l'épanouissement des personnes accueillies. L'exposition de fin d'année donne à voir des œuvres qui témoignent d'un processus de création. L'exposition, marque la fin d'un cycle de travail et permet d'échanger autour des œuvres présentées. Le Salon de Poussan est une chance donnée à ces jeunes artistes de se faire connaître par un plus large public. Et au public de découvrir des œuvres sensibles.
Salon des artistes, du 4 au 15 septembre, Foyer des Campagnes Poussan.
Tél. 06 81 31 48 24.
Autour d’un livre à la Galerie 22
,Autour d'un livre rassemble quatre des huit artistes du livre 8 artistes & la terre paru en juin 2009. « Ils présentent dans ces pages la complexité de leur démarche et cette relation privilégiée à la terre qui donne à leurs travaux une densité troublante, presque dérangeante parce qu’elle nous atteint au plus profond. Ils sont passeurs entre les cultures, ont été à un moment ou à un autre proches de l’esthétique extrême-orientale et aussi, pour certains d’entre eux, touchés par la fascinante et familière Afrique. Au lieu de tenter de s’imposer dans l’écume des jours, ils semblent surgir des profondeurs des âges. Ils n’attachent pas d’importance au format, heureux du poids et du toucher du météorite recréé au creux de la main tout comme d’un rapport soudain prégnant à l’espace et au paysage... », indique Germain Viatte dans sa préface. L’occasion de voir entre autres, les travaux d’artistes aussi différents que Champy avec ses falaises en grès émaillé ; Dejonghe, et ses formes géométriques ; Les blocs de Muraour rappellent des ruines ou les Silex de Virot s’inspirant de la technique du raku.
Jusqu’au 30 août à la Galerie 22, route de Gordes, Coustellet à Cabrières d’Avignon. Tél. 06 07 66 93 41.
l’art-vues • page quarante-trois • août - septembre ...
« Cérémonie du thé » de Shéna au Salon Florilège
Œuvre de J.-P. Courdier au Centre Culturel de St-Clément de Rivière
Les silex de Virot à la Galerie 22
EXPOSITIONS
Œuvre de Nathalie Roussel (2006)
vingt-neuvième automne musical de nîmes
26 septembre - 6 décembre 2009 PROGRAMME
Samedi 26 septembre à 19h au Musée des Beaux-Arts, rue Cité Foulc à Nîmes Ensemble «FUOCO E CENERE» Jay BERNFELD (viole de gambe et direction) « Marin Marais et ses maîtres » (Marin Marais, Mr. de Sainte Colombe, Jean Dubuisson)
Samedi 10 octobre à 19h au Musée des Beaux-Arts, rue Cité Foulc à Nîmes Ensemble HYPOTHESIS
Leopoldo d’AGOSTINO (flûte à bec et direction) « J.S.Bach : Le dialogue en fugue » (création)
Dimanche 25 octobre à 16 h à l’Eglise St-Théodorit à Uzés Récital d’orgue : Benjamin ALARD (Titelouze, Boyvin, Couperin, Bach, Rameau)
Dimanche 8 novembre à 17h au Théatre, Place de la Calade à Nîmes Maria Cristina KIEHR (soprano) Ensemble « CAPRICCIO BASEL » Direction : Dominik KIEFER (cantates et œuvres instrumentales de G-F. Haendel, J.-S.Bach, Ferrandini)
Mardi 10 novembre à 19h au Musée des Beaux-Arts, rue Cité Foulc à Nîmes Sandra BESSIS (voix), Rachid BRAHIM-DJELLOUL (violon) Noureddine ALIANE (‘oud, mandole) (musiques et chants séfarades d’Algérie)
Dimanche 15 novembre à 15h au Théatre Christian Liger, Centre Pablo Neruda à Nîmes Ensemble MUSIQUE OBLIQUE Quintettes avec piano de Johannes Brahms et Ernest Bloch
Dimanche 29 novembre Concerts à 11h, 15h et 18h au Carré d’Art, Place de la Maison Carrée à Nîmes Quatuor ELYSEE
Quatuor ANTARES
Quatuors, quintettes et octuor pour cordes de Haydn, Mozart, Schubert, Mendelssohn
Dimanche 6 décembre à 17h à l’Eglise Ste-Perpétue, Esplanade Ch. De Gaulle à Nîmes
Johannes Brahms « Un Requiem allemand »
Kamala STROUP-ROCHER (soprano)
Mario HACQUART (baryton)
Ensemble Polyphonique de Nîmes, Choeurs de Lozère, Ensemble instumental Sinfonietta
Renseignements : Tél.04 66 29 27 03
Direction : Marie-Claude CHEVALIER
http://perso.orange.fr/automnemusicalnimes
Association Nîmoise d’Initiatives Musicales
Partout en région
Troubadours chantent l’art roman
LaRégion Languedoc-Roussillon multiplie les actions de promotion des cultures occitanes. Un des plus beaux fleurons de cette politique, Les Troubadours chantent l’art roman qui irrigue l’ensemble de la région pendant six mois. Ce festival, pour sa quatrième édition jusqu’à l’automne, rassemble des artistes du monde entier, de culture occitane, espagnole, arabo-andalouse, séfarade, slovaque, japonaise ou africaine sur l’ensemble du territoire régional, pour offrir au public une programmation riche, diversifiée et multiculturelle. Des concerts mais aussi des causeries sous le figuier, des parleries… Une valorisation vivante du patrimoine roman exceptionnellement riche en Languedoc-Roussillon, de l’Abbaye de Gellone à l’Ermitage Sainte-Enimie, de l’église SaintHippolyte de Fontès à Saint-Flour du Pompidou. Quelques temps forts jusqu’en octobre : Lagrasse, concert et spectacle épique, le 8 août. Arles-sur-Tech, visite guidée, causerie sous les châtaigniers, concerts, le 20 août, exposition sur la
Château de Roquefère
32e Festival de musique sacrée
vie quotidienne au Moyen-Age, du 17 août au 7 septembre.
• Cattlar, parlerie, concert, le 28 août, exposition Camins de Trobar, du 18 au 28 août.
• Abbaye de Villelongue Saint-Martin-le-Viel, causerie sous le figuier, concert le 6 septembre.
• Sainte-Enimie, visite guidée, concert, le 12 septembre, exposition Camins de Trobar, du 29 août au 10 septembre.
• Abbaye de Fontcaude, journée d’étude du Cirdoc, visite guidée, parlerie, conteur et concert, exposition Camins de Trobar, du 12 au 20 septembre.
• Narbonne, Camins deTrobar, du 23 septembre au 10 octobre, parlerie le 23 septembre; conférence le 30 septembre; spectacle, concert, le 3 octobre.
• Abbaye de Saint-Hilaire, parlerie, visite guidée, concert, le 4 octobre; Exposition “La vie quotidienne au Moyen-Age” du 29 septembre au 11 octobre.
Les troubadours chantent l’art roman, jusqu’en octobre. www.laregion.fr
Jazz sous les châtaigniers
Lestemps forts s’enchaînent dans le très riche festival de musique sacrée de Sylvanès qui se propose de célébrer l’harmonie des peuples à travers un itinéraire musical des grandes traditions sacrées populaires et d’explorer des styles nouveaux jamais exploités ici jusqu’alors. Certains concerts sont donnés dans d’autres édifices religieux de l’Aveyron, certains célèbres, d’autres à découvrir, plus intimes.
Tout le programme : La voix de l’âme corse, le 5 août, église de Canac et le 6, église Saint-Grégoire, Lavernhe. Musiques mariales de la renaissance baroque, le 6, cathédrale de Vabres-l’Abbaye.
Variations tziganes, le 7 à Loc Dieu et le 8 à Comberoumal La musique sacrée aux XXe et XXIe siècles, le 8. Viva Vivaldi, le 9, Sylvanès suivi de Canta Napoli!
Lamalou-les-Bains
et le 10, collégiale de Villefranche-de-Rouergue. Occitanie éternelle! le 11, église de Buzeins
Méditations et louanges, Stabat Mater de Boccherini et Sérénade de Dvorak, le 11. Marie porte du ciel, oratorio du Père André Gouzes, création après Lourdes, le 13.
Un requiem allemand de Brahms, 10e symphonie de Mendelssohn, le 13 au Vigan, le 15 et le 16 à Sylvanès, suivi le 15 de An american night. Et le 16 Du Shtetl à New York.
Chefs-d’œuvres de la musique française sacrée et la magie des voix corses, le 23. Polyphonies du pays basque, du sacré au traditionnel, le 30.
Festival off, jusqu’au 29 août.
Festival de musique sacrée, jusqu’au 30 août, à l’abbaye de Sylvanès en Aveyron.
Tél. 05 65 98 20 20. www.sylvanes.com
Festival d’opérette, la fête des 130 ans !
L’association
Musique et Culture en Cabardès organise un festival de jazz dans le beau château de Roquefère, en Cabardès, dans ce coin de l’Aude qui flirte avec la Montagne Noire. Depuis neuf ans déjà, les grands noms du jazz investissent la vieille bâtisse et se succèdent pendant trois jours sur le plateau. Jazz sous les châtaigniers est bien implanté, un public de connaisseurs conquis le suit fidèlement. «L’affiche de cette année est encore plus prestigieuse», promet Jean-Pierre Mongay, prési-
dent de la manifestation. Pour lancer la manifestation le 6 août, West Coast Big Band invite Glenn Ferris, le fameux tromboniste. Jazz au féminin le 7 avec successivement, Doodlin Quartet et Terez Montcalm Quartet. Et pour finir le 8 août Atipa Quartet assure la première partie de Jacky Terrasson, le magicien du piano en trio. Jazz sous les châtaigniers, du 6 au 8 août, château de Roquefère (Aude). Tél. 06 81 32 49 23.
www.jazz-roquefere.com
Mirondela dels Arts A Pézenas
C’est vraiment la fin de la quarantième Mirondela, plus que deux spectacles et deux raisons de se rendre dans la cité de Molière. Sans oublier les expositions à l’Hôtel Lacoste: Armelle Bastide d’Izard, Alexandrov’, René-Claude Vidal de Rueda, en août. Michel Ogier, Véronique Richard, en septembre.
Les spectacles : 7 août, la compagnie Michel Galabru dans Mais ne te promène pas toute nue, de Feydeau et Les mentons bleus, de Courteline.
Jusqu’au 7 août à Pézenas.
Tél. 04 67 98 20 90.
www.mirondela.com
L’histoire d’amour entre Lamalou et l’opérette remonte sinon à la nuit des temps, du moins au début du XIXème siècle. Dans les hôtels particuliers, des ouvrages étaient présentés en première lecture ou en concert. Ville d’eau à la mode, Lamalou-lesBains a vu défiler têtes couronnées, écrivains, musiciens de l’époque: Hugo, Bizet, Dumas, Gounod, Saint-Saëns… C’est tout naturellement qu’une saison lyrique voyait le jour en 1880 au théâtre du Casino. Au XXème siècle, l’histoire d’amour continue grâce à la municipalité qui soutient des passionnés de lyrique. Les dix spectacles programmés: opéra, opérette, comédie musicale, sont produits, créés à Lamalou avec des professionnels du spectacle, salariés ou intermittents, pas loin d’une centaine de personnes, dont quatre chefs d’orchestre. Les œuvres sont données en alternance jusqu’au 23 août. Le festival honore Vincent Scotto en programmant quatre de ses œuvres les plus célèbres. Qui a dit que l’opérette était démodée ? Programme :
• Carmen de Bizet, 21 et 22 août.
• La Mascotte d’Edmond Audran, 19 août.
• La belle de Cadix de Francis Lopez, 13 et 15 août.
• Hello Dolly de Jerry Herman, 18 août.
• L’auberge du cheval blanc de Ralph Benatzky, 15 août.
• Un de la canebière de Vincent Scotto, 4 août.
• Trois de la marine de Vincent Scotto, 6 août.
• Violettes Impériales de Vincent Scotto, 8 et 9 août.
• Au pays du soleil de Vincent Scotto, le 11 août.
• Les adieux à l’opérette spectacle et dîner, le 23 août.
Festival d’opérette, jusqu’au 23 août, Lamaloules-Bains. Tél. 04 67 95 67 35. www.lamalou-operette.com
... FESTIVALS
A Sylvanès
l’art-vues • page quarante-cinq • août - septembre Les derniers feux des festivals d’été
Doodlin Quartet
« Au pays du soleil » de Vincent Scotto
Fiest’A Sète
Treize ans déjà que l’équipe de Fiest’a Sète nous entraîne dans sa croisière musicale à la rencontre des musiques du monde, en surfant sur la vague du plaisir de la découverte. L’affiche mêle en effet les artistes de renom, les nouveaux talents et les découvertes. Le festival bat son plein, jugez plutôt.
Tous les concerts:
• 4 août : Anthony Joseph and the Spasm Band, Femi Kuti, soirée Caraïbes-Afrobeat.
• 5 août : Harold Lopez Nussa trio, Omara Portuondo, soirée Siempre Cuba.
• 6 août : Le Spok Frevo Orquestra, Lénine, soirée Brasil nordeste / Brasil novo.
• 7 août : Zimameya, Amadou et Mariam, soirée Vendredi à Bamako.
Et encore: Rencontres & conférences musicales, expositions, after sur la plage au bar restaurant La Ola, stages de danse et musique, cinéma, gastro-
Cordes Sensibles en Cévennes
Le Festival de la musique ancienne en Cévennes poursuit son itinéraire musical à travers des lieux patrimoniaux du territoire. A noter deux nouveautés cette année : la Jam Session avec tous les solistes du festival, et le Concert Jeune qu’inaugure Patrick Ayrton en trio avec ses deux filles. Les Concerts :
• 3 août : Recital Paolo Pandolfo, viole de gambe, Markus Hünninger, orgue et clavecin, à Saint-Jean de Valeriscle à l’église.
• 4 août : «Soiree Jam Session», avec Paolo Pandolfo, Ulrich Messthaler, Markus Hünninger, Patrick Ayrton, Marilia Vargas, Diego Ares. Au Chateau de Poteliere à l’orangerie.
Diego Ares
nomie méditerranéenne...
Jusqu’au 7 août, Théâtre de la Mer, Promenade Maréchal Leclerc.
Tél. 04 67 74 48 44.www.fiestasete.com
L’été au Pont du Gard
Avec le grand retour d’une mise en lumière du monument dès la tombée de la nuit et l’ouverture du nouveau restaurant de la rive droite, le Pont va renaître en soirée, notamment les week-ends avec des animations musicales et des visites guidées insolites.
Le Site du Pont du Gard est aussi le lieu d’une programmation culturelle riche et diversifiée.
• Le grand rendez-vous festif du 15 août, Bals au Pont, revient pour la 3ème année consécutive avec sa large palette de couleurs musicales et dansantes.
• Les soirées musicales au Pont. Tous les vendredis jusqu’au 21 août rive droite, rive gauche et au gré des envies des musiciens. 7 août : « Les Enjoliveurs : Olé Maestro ! » ; 21 août : Caroline Jazz Band « Enchanté Madmoiselle ».
• 40 ans d’architecture remarquable en Languedoc-Roussillon, expostion temporaire jusqu’ au 20 septembre.
• Samedi 8 août - Le Pont, La Nuit, Ses Mystères...
La traversée nocturne à la lampe de poche de 275 mètres de canalisation antique au dernier étage du célèbre aqueduc.
• Samedi jusqu’au 8 août - Cinéma sous les Étoiles. Avec le Cinéma d’Uzès le Capitole.
• Samedi 29 août - 12e Nuit Européenne de La Chauve-Souris.
L’été au Pont du Gard, jusqu’au 31 août. Tél. 04 66 37 51 10.www.pontdugard.fr
Rencontres musicales de Saint-Guilhem-le-Désert
Poursa 10e édition, les Rencontres musicales de Saint-Guilhem-le-Désert ont concocté un menu d’anniversaire autour de trois concerts de musique de chambre de grande qualité. Le Quatuor Elysée ouvre le bal. Fondé en 1995, il est composé d’anciens membres de deux ensembles prestigieux, les Quatuors Anton et Ysaÿe. Ecoles russe et française mêlent leurs influences pour créer une expression musicale originale.
Au programme :
• Le 20, le quatuor Elysée, Le Quatuor n°2 op. 76, dit « Les quintes » de Haydn ; le Quatuor n°2 de Rachmaninov et le Quatuor n°2 op. 44 de Mendelssohn, à l’abbatiale.
• Le 21, le piano-fortiste Arthur Schoonderwoerd revient pour une soirée célébrant le bicentenaire de la disparition de Haydn. Il jouera six de ses Sonates en l’abbatiale.
• Le 22, la violoniste Hélène Schmitt, en trio avec le violoncelliste Gaetano Nasillo et le claveciniste Jörg-Andreas Bötticher. Ils joueront à la Chapelle des Pénitents des œuvres de Haendel, Matteis, Scarlatti et Carbonnelli.
Du 20 au 22 août. Tél. 04 67 63 14 99. www.ledesertimaginaire.fr
• 5 août : Variations de Goldberg, récital Diego Ares, clavecin. Le chef d’oeuvre de J.-S. Bach à l’église de Saint-Brès.
• 6 août : Concert Jeune. Récital Ayrton-Trio à l’église de Courry.
• 7 août : «L’Art du A Capella». Récital Voces 8 à l’église de Saint-Jean de Valeriscle.
Jusqu’au 7 août.
Tél. 04 66 24 33 36
www.festivalcordessensibles.com
Les Musicales du Luberon
Avecl’expérience que confère le temps, l’enthousiasme d’une équipe de bénévoles mélomane et un public fidèle, les Musicales du Luberon cultivent l’art de vivre la musique en Provence l’été. « Ce festival désormais majeur promet des enchantements un peu magiques, des états proches de l’apesanteur et des parenthèses de bonheur », annoncent ses responsables. A vérifier sur place dans le cadre enchanteur du Luberon au cours des deux derniers concerts.
• Mardi 4 août aux Taillades. Le Jazz et La DivaOpus II. Mise en scène : Alain Sachs. Caroline Casadesus, soprano, Didier Lockwood, violon et saxophone, Thomas Enhco, piano et violon, David Enhco, trompette et basse.
• Mercredi 12 août à Ménerbes. Les motets de Jean Sébastien Bach par le Chœur du Luberon. Les Musicales du Luberon, jusqu’au 12 août.
/ 06.85.68.65.34 www.musicalesluberon.com
Estiv’Alès
Alès multiplie les manifestations les plus diverses. Cela va des bals et des marchés nocturnes à des expsotion et un grand prix de la chanson et une descente dans lamine ; une façon de valoriser son patrimoine et pour tous les goûts.
Toutes les festivités :
• 4 août: bal années 80 (gratuit) - place Barbusse.
• 5 août : marché nocturne, avec animations.
• 7 août : Titoff (gratuit) - Bosquet.
• 11 août : bal «années 80» (gratuit) - pl. Barbusse.
• 12 août : marché nocturne, avec animations.
• 13 août : bal «musette», parc de la Tour Vieille.
• 14 août : «J’aime beaucoup ce que vous faites» (théâtre).
• 15 août : Summer’night.
• 18 août : bal «années 80».
• 21 août : Grand Prix de la Chanson.
• 29 août : Summer’night.
• Mine témoin d’Alès : Visites guidées, 7/7j, avec descente dans la mine pour découvrir l’univers des «gueules noires». Visites spéciales tous les jeudis de juillet et août : à la lampe de mineur, théâtralisées... Mine Témoin – Rochebelle à Alès.
• Balades de l’Office de Tourisme : balades fleuries, à travers les parcs et jardins ; balades
urbaines, pour découvrir le patrimoine alésien, dont les Arènes.
• Expositions dans les musées municipaux : 20 ans du Musée PAB de Rochebelle ; Sculptures de José Abad à l’Espace de Rochebelle ; Beaux-Arts et archéologie au musée du Colombier.
• Pôle mécanique Alès Cévennes : Des installations professionnelles à disposition du public pour du karting, des stages de pilotage… Festiv’Alès, jusqu’au 29 août.
Tél. 04 66 56 11 47 ou 04 66 52 32 15. www.ville-ales.fr
... FESTIVALS l’art-vues • page quarante-six • août - septembre
Tél. 04.90.72.68.53
Caroline Casadesus et Didier Lockwood
Titoff
Amadou et Mariam
Hélène Schmitt
Festival Pablo Casals
Pour sa 58e édition, le Festival Pablo Casals de Prades célèbre le cosmos en musique sous le nom de Cosmophonia.
L’Unesco a en effet déclaré 2009 « année mondiale de l’astronomie », pour marquer le 400e anniversaire de la découverte de la lunette astronomique. Musiciens savants et astronomes mélomanes se donnent ainsi rendez-vous au festival pour des concerts de musique de chambre et des conférences.
Programme du mois d’août : Révélations classiques de l’Adami (3 août) ; Soirée « Re-Découvertes », œuvres de Bach/Mozart, Mendelssohn, Bruckner, Beethoven (3 août) ; «Dans les cuisines… », œuvres de Martinu, Rossini, Saint-Saens (4 août, Molitg) ; Soirée Mozart (4 août, Saint-Michel-de-Cuxa) ; « Hommage à Marcel Landowski », œuvres de Wieniawski, Landowski, Vieuxtemps, Honneger (5 août, Finestret) ; « Hommage à Galilée », œuvres de Messiaen, Galilei, Boccherini, Haydn, Vivaldi, Cherubini, Maratka (5 août, SaintMichel-de-Cuxa) ; « Du génie à la folie… », œuvres de Martinu, Festa, Schumann, Chostakovitch (6 août, Saint-Michel-de-Cuxa) ; «Jeux et danses… », œuvres de Beethoven, Mozart, Bottesini, Suess, Piazzola (7 août) ;
Soirée Beethoven (7 août, St-Michel-de-Cuxa) ; Soirée «Atmosphères… », œuvres de Dvorak, Fauré, Clarke, Schumann, Laderman (8 août, Mosset) ; « La tête dans les étoiles », œuvres de Herschel, Haydn, Penderecki, Glinka, Saint-Saens (8 août, Saint-Michel-de-Cuxa) ; « Bienvenue chez Vauban », œuvres de Haydn, Liszt, Paganini, Hummel (9 août, Villefranche) ; « Hommage à Casals », œuvre de Bach, Mozart, Schubert, Casals (9 août, Prades) ; «Rendez-vous à Vienne… », œuvres de Hoffmeister, Haydn, Mozart, Schubert (10 août, Corneilla) ; « Orient Express, 1ère journée, Londres-Vienne », œuvres de Haydn, Dabalvie, Mozart, Brahms (10 août, Saint-Michel-de-Cuxa) ; «Orient Express, Prague-Constantinople », œuvres de Mozart, Bartok, Donizetti, Enesco, Mate (11 août, Marcevol) ; Haydn, Les sept dernières paroles du Christ (11 août, Saint-Michel-de-Cuxa) ; Soirée Schubert (12 août, Saint-Michel-de-Cuxa) ; «Soirée d’anniversaires… », œuvres de Haydn, Martinu, Spohr, Mendelssohn (13 août, SaintMichel-de-Cuxa).
Jusqu’au 13 août, à Prades et dans les environs. Tél. 04 68 96 33 07. www.prades-festival-casals.com
Rencontres d’Arles
LeFestival Jazzèbre, qui a toujours été intéressé par les Suds (Sud de la France, de l’Europe, hémisphères sud,…) va voir cette année dans le Grand Nord (Norvège, Finlande principalement et Niels Petter Molvaër, Sidsel Endresen, Terje Isungset, Mikko Innanen…).
Le Festival Jazzèbre, qui a toujours présenté un programme très européen, se rappelle cette année les sources américaines du jazz avec Ahmad Jamal, Eric Bibb, Jacky Terrasson, Ray Anderson et Gerry Hemingway… Cette année encore, le festival invite à prendre les chemins buissonniers à bord du Train Jaune jusqu’à 1600 mètres d’altitude, au bord de la mer à Leucate, ou à vélo à Torreilles, à pique-niquer, à trouver des décors extraordinaires (Forteresse de Salses, la Terrasse des Galeries Lafayette, la ferme-musée de Cerdagne à Sainte-Léocadie, les bistrots de pays
futuristes ou les petits écrins culturels du département, la cour du Musée Rigaud, l’Hôtel Pams…).
Il invite également à « découvrir » un magnifque trio belge (Massot / Florizoone / Horbaczewski), la voix de Claudia Solal, la puissance du jeune quartet d’Emile Parisien ou la tonitruance de Jean Louis, l’exubérance de Bernat Combi, les castagnettes de Clarisse Varilh, la folie de Rigolus, les films de Christine Baudillon, ceux de Nicolas Humbert et Werner Penzel…
Seront également présents Henri Texier, Yves Robert, Julien Lourau, Serge Lazarevitch, Vincent Courtois dans leurs nouveaux projets… Une 21ème édition qui interpelle, étonne et attise la curiosité.
Une porte ouverte…
Du 1er au 25 octobre dans différents lieux à Perpignan, Pyrénées-Orientales et Aude. Tél. 04 68 51 13 14.
Festival Autour du Quatuor
nocturnes ». Piazzolla : Five Tango Sensations.
• Samedi 22 août, 20h45 - Église de St-Martin de l’Arçon : Récital de piano. Martin Klopfenstein. Bach-Busoni : Chaconne. Chopin : Nocturne en si mineur op. 9 n°1 - Berceuse en ré bémol majeur op. 57 - Polonaise-Fantaisie en la bémol majeur op. 61. Moussorgski : Tableaux d’une exposition.
40ans
de rencontres, 40 ans de ruptures : c’est le titre de la nouvelle édition des Rencontres d’Arles qui sollicitent l’expertise de commissaires venus du monde entier pour créer à Arles des expositions produites spécialement.
François Barré, Président des Rencontres d’Arles : « La crise que nous traversons révèle plus que jamais la place vitale de la culture et de l’invention artistique dans nos vies et dans nos villes.
L’aventure d’Arles et des Rencontres connaîtra dans les années prochaines une extraordinaire mutation à la mesure des évolutions du monde.
Nous la devrons à l’initiative et à l’action de Maja Hoffmann et de la Fondation LUMA qui, en cette période critique confirment et développent le projet de reconversion des Ateliers SNCF. À la fois urbain et culturel ce projet permettra à Maja Hoffmann avec le concours de la ville d’Arles et la Région PACA, avec les Rencontres de la Photographie,
l’École Nationale Supérieure de la Photographie, avec Actes Sud et de nombreux acteurs économiques et culturels de mener à bien sous la houlette de Frank Gehry, la réalisation exceptionnelle d’un dessein mécénique sans équivalent en Europe et la construction d’une cité des arts en même temps que d’un second centre pour Arles. Demain encore, les beaux jours. »
Rencontres d’Arles jusqu’au 13 septembre. www.rencontres-arles.com
Loin des grands centres culturels, ce Festival se déroule près d’Olargues, dans les HautsCantons languedociens, bénéficiant de lieux magiques comme par exemple l’église romane du Prieuré de Saint-Julien dont la pureté des structures romanes permet un dialogue intime entre la musique et le public et l’église de Saint-Martin de l’Arçon surplombant la Vallée de l’Orb, toutes deux particulièrement appréciées des musiciens pour leur excellente acoustique. Depuis sa création en 2006, le festival rencontre un succès grandissant et attire, grâce à la qualité de sa programmation, non seulement les habitants, mais aussi un grand nombre de mélomanes de toute la France et de l’étranger. Si parmi les musiciens du festival ne se trouvent pas des noms de renommée internationale, cela démontre la volonté déclarée des organisateurs de programmer des artistes, jeunes ou moins jeunes, dont le talent mérite absolument d’être découvert par le plus grand nombre et qui, pour certains, couronnés de Prix nationaux et internationaux, commencent néanmoins déjà à se produire sur les grandes scènes musicales du monde. Programme :
• Mercredi 19 août, 20h45 – Prieuré de St-Julien: Tango2. Daniel Zisman, violon – Michael Zisman, bandonéon. Œuvres de Plaza, Cobian, Piazzolla…
• Vendredi 21 août, 20h45 – Prieuré de St-Julien: Quatuor Galatea. (Yuka Tsuboi et Sarah Kilchenmann, violons - David Schneebeli, alto - Julien Kilchenmann, violoncelle) - Michael Zisman (bandonéon). Haydn : Quatuor à cordes en sol majeur op. 33/5. Ligeti : Quatuor n°1 « Métamorphoses
• Dimanche 23 août, 20h45 – Église de St-Martin de l’Arçon : Quatuor Galatea. Martin Klopfenstein. Haydn : Quatuor à cordes en ré majeur op. 20 n°4. Mendelssohn : Quatuor à cordes en mi mineur.
Dák: Quintette avec piano en la majeur.
• Mardi 25 août, 20h45 – Prieuré de St-Julien: Récital violon / harpe. Maud Lovett (violon)Sandrine Chatron (harpe). Donizetti : Sonate en sol mineur – Debussy : Rêverie en fa majeur – Bartók : Danses Roumaines – St-Saëns : Fantaisie op. 124 – Schafer : Wild Bird – Fauré : Berceuse en la mineur op. 16 – Britten : Berceuse – Piazzolla: Histoire du Tango.
• Mercredi 26 août, 20h45 – Prieuré de St-Julien: Quatuor Elias. Sara Bitlloch (1er violon) – Donald Grant (2nd violon) – Martin Saving (alto) – Marie Bitlloch (violoncelle) – Sandrine Chatron (harpe). Purcell : 3 Fantaisies - Schumann : Quatuor en la mineur op. 41/1 - Debussy : Danses sacrée et profane - Caplet : Conte Fantastique (harpe et quatuor).
• Vendredi 28 août, 20h45 – Prieuré de St-Julien: Quatuor Elias. Haydn : Quatuor à cordes en sol majeur op. 76/1. Mozart : Quatuor en ut majeur. Mendelssohn : Quatuor à cordes en fa mineur. Association Musicale de la Vallée du Jaur et de l’Orb. www.amvjo.org
l’art-vues • page quarante-neuf • août - septembre ... FESTIVALS
Festival Jazzèbre
C oncert à l’abbaye Saint-Michel-de-Cuxa A hmad Jamal
«The Ballad of sexual dependency.» de Nan Goldin
Villevieille-Salinelles
Festival de musique
Al’occasionde ses 40 ans, le festival de Villevieille-Salinelles rend hommage à son fondateur Michel Garcin.Un événement créé à l’origine pour aider à la restauration de la Chapelle Saint-Julien de Salinelles, un bijou de l’art roman. La musique de chambre est à l’honneur dans cette manifestation qui a pour cadre exceptionnel, la cour d’honneur du château de Villevieille. Deux temps forts, le retour de Jean Mouillère avec le Quatuor Via Nova, quarante ans après, et la fête de la chapelle de Salinelles avec une conférence (16h30), la messe du festival (18h30) et le repas au Mareva (20h).
Tout le programme :
• 4 août : soirée spéciale 40e anniversaire.
A Narbonne
Festival Trénet
Trois
jours pour célébrer
Charles Trénet, le fou chantant, trois jours de chansons françaises sous le parrainage de Daniela Lumbroso. C’est ce qui attend les festivaliers à Narbonne, ville natale du chanteur et poète. Dans les rues, sur les places, dans les cours, spectacles de rue, bodegas et concerts se succèdent dans discontinuer Narbonne s’enchante et nous enchante. Y’a d’la joie ! du 27 au 29 août avec le « roi Soleil de la chanson» surnom que lui donnait Henri Salvador.
Temps forts :
• Dîner spectacle avec Laurent Gerra, le 27 août. Les bodegas de 11h à 2h du matin, tous les jours, cours de la République et place de l’Hôtel de ville. Exposition Trénet, Cabu: la vie en mauve, à l’Office de tourisme, tous les jours.
• Route narbonnaise 7, spectacle de rue avec la compagnie L’Art Osé et Duo de Notes, les 28 et 29.
Cirque de Mourèze
Festival de Mourèze
• 7 août: Quatuor Enesco.
• 11 août: petite symphonie pour grande musique.
• 14 août: Pierre Hantaï, récital de piano.
• 15 août: fête de la chapelle Saint-Julien.
• 16 août: Viva Vivaldi, avec Musica Antiqua Provence.
• 21 août: Quatuor Antarès, à la Chapelle NotreDame de Beaulieu.
• 23 août: Une voix au cœur du sacré, avec Agnès Mellon, Julien Léonard et Brice Sailly.
• 30 août: A capella, chants de femme avec Delphine Aguilera.
Les voix des anges, Maîtrise des Bouches-duRhône.
Jusqu’au 6 septembre. Tél. 04 66 80 99 30.
Orchestré par Les Bacchanales de Mourèze, le festival reflète l’engagement de cette association créée pour promouvoir les musiques actuelles : la chanson française à textes et le jazz; mais aussi favoriser l’émergence de groupes locaux et faciliter les rencontres et les performances entre artistes. Depuis quatre ans, la manifestation investit le site exceptionnel, sculpté au fil des millénaires par le calcaire et le vent. Un paysage fantasmagorique. Sentier artistique, randonnée musicale, marché des producteurs complètent une programmation de concerts très ouverte. Les points forts.
• Sentier artistique, Reflets et lumières, jusqu’au 31 août.
• 5 août : Randonnée musicale et concert avec Kava bar et leurs élèves, sur la place du village.
• 7 août : Soirée scène française avec Lo’jo - Manu Galure - Le kom’un des zotres.
• 8 août : Soirée scène Jazz avec Géraldine Laurent invitée de Paul Pioli trio - Amg Wurro et performance « beam up art » par Boogie.
• 9 août : P’tit dèj musical à l’aube : avec Marc Roger, hommage à Jean-Claude Izzo
Le festival de Mourèze c’est aussi : marché des savoir-faire, des créateurs et des producteurs et touailles musicales toute la journée du 8 août. Balades « écolo-cirque » avec Philippe Martin vendredi 7 et samedi 8 août de 9h à 12h. Exposition « Zones humides dans l’Hérault » du lundi 3 au dimanche 9 août. Conférence de Xavier Boutoleau: samedi 8 août.
Festival de Mourèze, jusqu’au 31 août. Tél. 04 67 96 05 92. www.festivaldemoureze.com
Les Semaines musicales
• Trénet aux mille chansons, avec Jean-Claude Baudraco qui reprend le répertoire, samedi 29.
Arts de la rue. L’engin et l’Explorateur, vendredi 28. Les Bleus, Carillon et La grande famille, samedi 29; Joyeuse pagaille urbaine et El barbo, 28 et 29.
• Concerts. Les enjoliveurs, Natis et Bertivox, Le hangar musical, Les Croque notes, l’Orchestre d’harmonie, le 28. Chapeau Monsieur Trénet, Bertivox, Paul Simon et Camille Sol, Le hangar musical, Anaïs Kaël, Chanson spectacle, le 29.
Soirée Sacem avec Tina Arena, le 28.
• Concert du grand orchestre René Coll avec les 5 finalistes de la Nouvelle Star, Lio, Jean-Pierre Blanchard, Philippe Lavil et Stanislas, le 29
Du 27 au 29 août à Narbonne.
Tél. 04 68 65 15 60.
L’association
Les itinéraires de Valmagne a pris le relais des Costes père et fils, qui dirigeaient et animaient ce festival. Cette année chaque concert est égrainé de découvertes et propose un voyage dans le temps et dans le monde. Alliance subtile entre musique classique et contemporaine à la frange du jazz et des musiques du monde. Les semaines se poursuivent jusqu’au 4septembre dans le cloître de la majestueuse abbaye.
• Vendredi 7 août : Dominique Merlet, piano dans un programme Chopin.
• Vendredi 14 août : Trio Estampes– piano- violon – violoncelle, œuvres de Haydn, Ravel, Chostakovitch, après un repas champêtre.
• Vendredi 21 août : Hayk Melikyan, piano, œuvres de Rachmaninov, Scriabine, Prokofiev, Stravinsky, Moussorgsky.
• Vendredi 28 août : 21h au Cloître, Naaman Sluchin, violon et Patrice d’Ollone, piano, œuvres de Bach, Schumann, Fauré, Saint-Saens.
• Vendredi 4 Septembre : Jazz Poets 4Tet avec Serge Casero, organisé par les Domaines du Jazz à l’auberge Frère Nonenque de Valmagne.
Jusqu’au 4 septembre, Abbaye de Valmagne. Tél.04 67 78 47 30. www.valmagne.com
l’art-vues • page cinquante • août - septembre
A Valmagne ...
Le Quatuor Enesco
Laurent Gerra
FESTIVALS
met l’étang de Thau à la bouche
En 7 ans, Sabine et Bruno Vitalis ont fait de La Palourdière à Bouzigues, l’étape incontournable des gourmets désireux de découvrir les richesses du fond de la lagune tout en la surplombant.
Dès la porte franchie, le charme agit. Le point de vue exceptionnel qu’offre le restaurant sur le bassin de Thau, les tables conchylicoles et, en toiles de fond, la « montagne » de Sète, y assurément pour beaucoup mais ne saurait expliquer à lui seul, le remarquable pouvoir d’attraction que La Palourdière exerce sur les gourmets de la région. Il est le résultat du mariage réussi entre des ingrédients rigoureusement sélectionnés. Les produits révèlent toute la richesse de la lagune, palourdes, huîtres de Thau, dorades et loup frais.
Ainsi, Sabine Vitalis a créé quelques plats qui, sur la base des produits du cru, sont devenus des incontournables : le cassoulet de fruits de mer, le civet de baudroies Côtés grillades, c’est sur les ceps des vignes de Thau que les viandes rigoureusement sélectionnées prennent toute leur saveur.
Si ce n’est pas le paradis, ça y ressemble.
Restaurant Espace Musical - Bar - Glacier Ambiance musicale
Palourdière
La
vous
Chemin de la Catonnière – 34140 Bouzigues A midi, formule à 17,50 € menu à 27 € et carte. Fermé le lundi Tél. 04 67 43 80 19 www.lapalourdiere.com En sortant de l’autoroute A9 (sortie Sète –
emprunter
en
NOUVEAU À DÉCOUVRIR ! La Palourdière Le Caraïbar Animation musicale assurée tous les soirs à partir de 21h30 Cocktail - Bar - Glacier
Bassin de Thau),
la RD 613
direction de Mèze. Au niveau de Bouzigues, prendre la 2ème sortie à gauche.
Estivales de Montpellier
,Le vendredi, oubliez livres et cinéma et découvrez en fanfare les bons produits du terroir, jusqu’au 4 septembre, à partir de 18h30. C’est ce que proposent les Estivales de Montpellier aux habitants et aux touristes qui viennent humer l’air de l’Esplanade Charles de gaulle; une bonne odeur de churros, de tapenade, de grillades, de fruits, flotte sur les allées où des artisans exposent à vos porte-monnaie leurs créations en tous genres. Eux sont installés toute la semaine dans des cabanons, dans le cadre de Festiv’arts. Les vignerons sont là pour faire déguster leurs nectars. On va de stand en stand découvrir de nouvelles sensations; Et pour ceux qui veulent faire la fête sans boire d’alcool, il y a la buvette de Mama Fanta: le jus de gingembre très tonique et le très subtil jus d’hibiscus rafraîchissent en apportant une note d’exotisme. Festiv’art, tous les jours, Les Estivales, tous les vendredis jusqu’au 4 septembre, Esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 34 70 00.
Les Chapiteaux du livre à Bayssan
,Toujours dans le domaine de la lecture, encore une initiative du Conseil Général de l’Hérault associé à SortieOuest, la deuxième édition des Chapiteaux du livre du 25 au 27 septembre. Une grande fête de rentrée littéraire, qui lance la saison dans ce beau domaine de Bayssan. Jean Rouaud, Prix Goncourt 90, collabore à cette manifestation. Les critiques du Monde, de Télérama, du Figaro viennent à la rencontre des lecteurs avec leurs coups de cœur et leurs coups de gueule. Le Salon du livre est animé par les libraires et auteurs d’ici. Les visiteurs peuvent participer gratuitement à des ateliers liés aux métiers du livre: calligraphie, reliure, gravure. L’équipe du théâtre SortieOuest proposera des lectures et spectacles, durant ces trois journées. Les point forts:
• Vendredi 25 septembre, 21h30: Henri Gougaud dit Le Grand Parler, une invitation au voyage, pour tous à partir de 10 ans.
• Samedi 26 septembre, 19h: Robin Renucci lit J’ai vécu, extraits du roman Promesse de l’aube de Romain Gary.
• Dimanche 27 septembre, 11h30: Cabinet de curiosités sur le thème de la gravure. SortieOuest, domaine de Bayssan, du 25 au 27 septembre. Tél. 04 67 28 37 32.
Lire à la mer à Carnon et Frontignan
,Grâce au Conseil Général de l’Hérault, cette année, on ne bronzera pas idiot sur les plages. Après les paillotes restaurants, les paillotes chaises longues, voici venu le temps des paillotes lecture. Installées sur la plage du Petit travers à Mauguio-Carnon et sur la plage du port ouest à Frontignan, ces bibliothèques saisonnières, les pieds dans le sable, proposent chacune 2000 ouvrages à l’attention des papiphages de 7 à 77 ans. Presse, guides touristiques, romans, album de Bd. Pour s’adonner à Lire à la mer, il suffit de choisir son livre, sa revue, son album et de s’installer les doigts de pieds en éventail face à la mer sur la terrasse de la paillote et de lire jusqu’à plus soif. De 10h à 19h et c’est gratuit!
Plages du Petit Travers et Frontignan port Ouest, jusqu’au 31 août. Tél. 04 67 67 68 00.
Cinéma sous les étoiles à Montpel lier
,Résister, tel est le thème choisi par la ville de Montpellier pour la 8e édition de Cinéma sous les étoiles. Du 3 au 22 août, habitants et touristes découvriront ou retrouveront quinze grands films, gratuitement, projetés place Dionysos à Antigone. Résister, c’est refuser la fatalité pour tenter de modifier le cours du destin. Une manifestation en partenariat avec les salles obscures de la ville qui proposera aux spectateurs des bons de réductions donnant droit à des places de cinéma à 4€ - qu’elle compensera ne partie. Séances tous les jours à 22h, sauf les mercredis poedispour que le public puisse aller dans les cinémas découvrir les nouveautés.
Les quinze films à l’affiche : Hair, de Milosn, précédé d’une animation musicale avec la fanfare Boukistan, 3 août ; Fraise et chocolat, de Tomas Gutierrez Alea et Juan-Carlos Tabio, 4 août ; L’aventure c’est l’aventure, de Claude Lelouch, 6 août ; Erin Brockovich, de Steven Soderbergh, 7 août; L’approche, Profils paysans/1, de Raymond Depardon, 8 août ; Eternel sunshine of the Spotless Mind, de Michel Gondry, 10 août ; Le perroquet rouge, de Dominik Graf, 11 août ; Volver, de Pedro Almodovar, 13 août ; Pompoko, de Isao Takahata, 14 août ; Le quotidien, Profils paysans /2, de Raymond Depardon, 15 août ; La Strada, de Federico Fellini, 17 août; Persepolis, de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, 18 août ; Brazil, de Terry Gilliam, 20 août ; Les temps modernes, de Charlie Chaplin, 21 août ; La vie moderne, Profils paysans/3, de Raymond Depardon, 22 août.
Du 3 au 22 août, place Dionysos, Antigone, à Montpellier. www.montpellier.fr
L’Agglo fait son cinéma à Montpellier et dans l’Agglo
,Cinéma toujours, mais cette fois-ci, à l‘initiative de Montpellier-Agglomération. Déjà la quatrième édition de L’Agglo fait son cinéma! En plein air et au clair de lune. Un festival itinérant du 13 au 31 août, dans les communes du territoire de l’agglomération montpelliéraine. Si tue ne vas pas au cinéma, le cinéma ira à toi. « Cette année, le thème choisi concerne la famille. Sujet en or pour le cinéma et dont nous montrerons à l’image du titre «Famille je vous Hai…me», toute l’ambivalence. La phase la plus délicate est de trouver auprès des distributeurs des copies en bonne état et disponibles », déclare Jean-François Bourgeot, directeur du Festival du Cinéma Méditerranéen, associé à la manifestation et qui a concocté un sacré programme. Les séances ont lieu à 21h30 et sont gratuites. Tout le programme :
• Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin (2008), histoire d’une famille décomposée, jeudi 13 à Beaulieu et vendredi 21 à Montaud.
• Persépolis de Marjane Saatrapi (2007), dessin animé, la vie en Iran avant et après la chute du Chah, le 14 à Castries et le 20 au Crès.
• Little Miss Sun Shine de Jonathan Dayton (2006), quand une petite fille de sep ans rêve d’être une reine de beauté, le 17 à Clapiers et le 22 à Pignan.
• À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson (2008), comment trois frères se retrouvent après ne s’être pas parlé pendant des années. Le 17 à Clapiers et le 24 à Prades-le-Lez.
• Le crime est notre affaire de Pascal Thomas (2008), une drôle de tante bouleverse la vie ennuyeuse de Prudence et Belisaire, le 18 à Cournonsec et le 25 à Saint-Jean-de-Védas.
• Un air de famille, de Cedric Klapish (1996), un incident vient troubler les habitudes de la famille Ménard, le 19 à Lattes et le 26 à SaintDrézery.
• Le premier jour du reste de ma vie, de Rémi Besançon (2008), cinq jours après, tout ne sera pas tout à fait comme avant, le 28 à Sussargues et le 29 à Vendargues.
• Azur et Asmar, de Michel Ancelot (2008), deux frères de lait, dans un dessin animé, le 27 à Saint-Georges-d’Orques et 31 à Villeneuveles-Maguelone.
Du 13 au 31 août. Tél. 04 67 13 60 00. www.montpellier-agglo.com
La Guinguette gitane à Montpel lier
,
Sur la placette arborée de la cité Gély, à l’ombre de la Chapelle, les gitans du quartier et les visiteurs se retrouvent pour faire la fête tous les jeudis. C’est la Guinguette gitane, comme il y avait les guinguettes des bords de Marne. Ici les femmes gitanes se mettent en quatre pour traiter les convives dans une convivialité non feinte. Tandis que les hommes grattent la guitare et chantent les refrains popularisés par les Gypsi King ou leur père à tous, Manitas de Plata. Tout le monde claque dans les mains, chante, s’interpelle. Une des soirées les plus authentiquement sympathiques de la ville. Sa réputation n’est plus à faire; il est impossible d’y participer sans avoir réservé auprès de l’équipe de La chapelle qui co-organise cette manifestation.
A partir de 19 h30, tous les jeudis jusqu’en septembre.
Tél. 04 67 42 08 95.
... l’art-vues • page cinquante-trois • août - septembre
« Cinéma sous les étoiles » place Dionysos à Montpellier
Lili reçoit à la Guinguette gitane
ÉVÉNEMENTS
L’Agglo fait son cinéma
par MCH
événements l’Av
Scénovision Molière: parcours spectacle à Pézenas
,La ville qui révéla Molière a créé un complexe touristico-culturel innovant équipé des dernières technologies du son spatialisé et de l’image en relief pour évoquer la vie et l’oeuvre du célèbre auteur. Grâce à un scénario et une mise en scène de qualité, à des décors originaux et des ambiances émouvantes, les spectateurs-acteurs sont emportés dans «l’incroyable et inénarrable histoire de JeanBaptiste Poquelin dit Molière ».
Dans une ambiance XVIIème, au coeur du somptueux Hôtel de Peyrat, décors, images et sons vous transporteront des ruelles de Pézenas aux coulisses de théâtre, pendant les foires ou lors de la dernière représentation de Molière mais aussi à la rencontre de personnages tels Madeleine Béjart ou Louis XIV.
Le contenu culturel est accessible à tous : jeune public et adultes, amoureux du théâtre, qu’ils soient amateurs ou professionnels, enseignants et spécialistes…
Le Scénovision est un concept développé et exploité exclusivement par l’entreprise « La prod est dans le pré ». Il s’agit d’un spectacle multisensoriel. Le Scénovision offre une mémoire émouvante de la vie d’un personnage à travers un récit mis en scène de façon dynamique et poétique. Après un travail de documentation et de rencontre, José Manuel Caño Lopez a écrit un scénario sur la vie de Molière et a assuré la direction artistique du projet.
Cinq salles ponctuent ce parcours-spectacle exceptionnel, où se mêlent émotions, rebondissements, actions, voire coups de théâtre. Petits et grands accompliront un fabuleux voyage au XVIIème siècle !
Acte 1 : A la rencontre de l’enfant JeanBaptiste Poquelin, fils de Jean Poquelin, qui découvre pour la première fois, grâce à un grand-père complice, ce qui deviendra sa passion : le théâtre.
Acte 2 : De la foire Saint-Germain à Paris, jusqu’à la création de sa propre troupe « L’Illustre Théâtre », découverte des premiers pas de Jean-Baptiste Poquelin sur scène et sa métamorphose en Molière.
Acte 3 : Bordeaux, Rennes, Agen… et bien sûr Pézenas. Invitation à accompagner Molière dans son périple provincial, sorte de parcours initiatique vers le succès.
Acte 4 : Dans la multitude des représentations s’enchaînent les succès. Molière acteur-auteur et la Troupe du Roi au Palais Royal sont aspirés, depuis leur retour à Paris, dans le vertige incessant de la gloire.
Acte 5 : C’est dans une soif de création et de jeu toujours plus grande que Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, s’essoufflera le 17 février 1673.
Horaires d’été : de 9h à 13h et de 15h à 19h, nocturnes jusqu’à 22h les mercredis et vendredis. Scenovision Molière à Pézenas. Tél.04 67 98 36 40.
Festival de la Tour à Nébian
,Le beau domaine de la Tour à Nébian dans l’arrière pays clermontois se veut petit centre culturel où convergent et se rencontrent les esthètes et les artistes, tous passionnés et désireux de partager leur sensibilité. Menées par son propriétaire, Olivier Pauwels, chef d’orchestre et de chœur, les activités culturelles se caractérisent par un grand éclectisme et une ouverture sans limite. Du 16 août au 13 septembre, la Tour fait son festival dans le petit chai, un festival dédié à la musique russe. Les 5 concerts
• 16 août : Conrad Wilkinson, piano, œuvres de Rachmaninov,
• 23 août : Michelle Lalor, alto et Sébastien Mazoyer, piano, œuvres de Prokofiev, Tchaïkovski, Chostakovitch.
• 30 août : Carole Dubois, piano, œuvres de Prokofiev, Rachmaninov.
• 6 septembre : Anne Saint-Denis, soprano et Olivier Godin, piano, œuvres de Rachmaninov, Moussogski, Dubois.
• 13 septembre : Quatuor russe de Nice, œuvres sacrées, chants profanes. Dégustation de raisin de table offerte pendant l’entracte dans la galerie d’art. MCH Festival de la Tour, Nébian, du 16 août au 13 septembre. Tél. 04 67 96 20 66.
Les Nuits d’O au Domaine d’O
,Encore une initiative du Conseil général. Celleci concerne le cinéma. Pour la sixième année, le Domaine d’O invite à se faire une toile sous les étoiles. Des soirées en trois parties, un concert sous la pinède, un grand film dans l’amphi et un bal ou un mini concert pour terminer. Innovation cette année, la manifestation initiera une démarche éco-responsable, de la réduction de l’impact des déchets à l’incitation aux modes de transport doux, en passant par une consommation bio. Une initiative qui sera étendue à l’avenir, à l’ensemble du domaine.
• 20 août, Nuit country, avec Texas side step, Honky Tonk Man (1982), de Clint Eastwood. Et un bal animé par Nashville Cats et Arizona kid country
Festivités à Mèze
,Musique : Récital de Guitare Andalouse : le musicien Médéric interprètera des pièces de concert de grands maîtres du Flamenco. Mardi 11 août à 21h, Eglise Saint Hilaire.
- Les Grandes heures de l’orgue. Tous les jeudi, en juillet et août à 11h, Eglise Saint Hilaire.
• Théâtre : Roméo et Juliette Bricolage de William Shakespeare, adaptation de Stuart Seide. Une fête populaire se prépare : le Bal des Capulet. « C’est votre jour de chance, vous êtes invités. Lady Capulet vous donne un masque, le Père Capulet vous accueille le sourire aux lèvres en vous offrant un rafraîchissement. L’intrigue naît au milieu des spectateurs, au cœur des danses. Roméo et Juliette se découvrent, s’embrassent, s’éclipsent. Le drame est en route...» Attention : Dans l’après-midi, la Cie Gérard Gérard s’empare des rues de Mèze. Ouvrez l’œil ! Mardi 4 août à 20h30, Parc du Château de Girard.
• Arts du cirque et de la rue : « Cabaret Affabulatoir » Cie L’Estock Fish. Sous chapiteau, dans un espace hors du temps, en poésie, musique et chanson, les numéros s’enchaînent dans le cercle de lumière. Virevoltent les jongleurs de massues ou de mots, la fragile trapéziste, le musicien fou… Avant et après l’Affabulatoir , des jeux et des baraques foraines seront ouverts au public. Le spectateur est invité à plonger dans l’univers esthétique et vivant qui entoure celle-ci et la prolonge dans le temps et l’espace : à découvrir entre autres, le petit cabinet des curiosités, le comptoir de « L’Abreuvoir ». Du 28 au 30 août - Aire des Festivités sur le port. Vendredi et samedi à 20h, dimanche à 16h.
En août et septembre à Mèze. Tél. 04 67 38 18 86.
• 21 août, Nuit Québec, Concert des Batteuxslaques (chanson québécoise), Crazy (2005) de Jean-Marc Vallée. Et bal québécois animé par Si Pieds.
• 22 août, Nuit désert, Concert de Afel Bocoum, L’histoire du chameau qui pleure (2003) de Byambasuren Davaa. Et DJ Chaza, ethno groove.
• 27 août, Nuit de l’humour, Les Désaxés (humour musical), OSS 117, Le Caire, nid d’espions (2006) de Michel Hazanavicius, et Marc Pastor, autour de quelques chansons humoristiques françaises !
• 28 août, Nuit polar, Concert de Stephan Oliva quartet, Renaissance (2006) de Christian Volckman, et un blind test géant!
• 29 août, Nuit napolitaine, Concert du Néapolis ensemble (musique traditionnelle napolitaine), Mariage à l’italienne (1964) de Vittorio de Sica et un bal napolitain animé par le groupe Telamuré, pour clôturer ces Nuits d’O 2009. Du 20 au 22 et du 27 au 29 août, Amphi d’O, Domaine d’O - 178, rue de la Carriérasse. Tél. 04 67 67 68 68.
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l’art-vues • page cinquante-quatre • août -
Le Festival de la Tour à Nébian
septembre
Le Scénovision Molière à Pézenas
«Les Nuits d’O» au Domaine d’O à Montpellier
La Cie Gérard Gérard s’empare des rues de Mèze
Le jeudi 24 à 19h30, c’est tarif unique pour tous : 13 € !
EVENEMENT
POUR LA PREMIERE FOIS !
AVIGNON
DU 19 AU 27 SEPTEMBRE
Parc des Expositions (sortie Avignon Sud)
Samedi 19 à 20h30
Dimanche 19 à 16h
Mardi 22 à 20h30
Mercredi 23 à 15h
Jeudi 24 à 19h30 : tarif unique 13 € !
Vendredi 25 à 20h30
Samedi 26 à 15h et 20h30
Dimanche 27 à 15h
LOCATIONS : Leclerc/FNAC/ Auchan/ Virgin/ Cultura/ Carrefour/ Hyper U/ Points de vente habituels et Caisses du Cirque Sur www.cirque-gruss.com
Visite de la ménagerie chaque jour (sauf lundi) 10h/12h, 14h/18h et pendant les spectacles (2€) Dimanche 20 septembre répétitions publiques sous chapiteau entre 10h30 et12h dans le cadre de la visite de la ménagerie.
Association des Artistes Peintres Indépendants Agathois
30 ème Salon
Cette année 2009, l’AAPIAfête ses 30 ans de vie, vie très active, puisque ses adhérents bénéficient, outre du salon, des manifestations de peintres dans la rue, de participations en galeries marchandes, banques, maisons de retraite, fêtes locales, d’expos dans les caveaux, d’art moderne, de grands formats, etc…365 jours d’activité.
30 ans, âge tendre mais âge mûr, pour un anniversaire où l’honneur sera réservé aux exposants : 3 grands prix, 15 médailles (3 par catégorie) seront décernés par un jury indépendant.
Espace Molière à AGDE
Ouverture au public le samedi 5 septembre jusqu’au 25 septembre, de 10h à 19 h, sauf dimanche. Vernissage le 5 septembre à 18h30, avec la participation de Isabelle MONTROUSSIER, Mezzo-Soprano Agathoise
Pour tout renseignement : 04 67 94 02 44
Gérard Tollé
Marthe KALIFA
au cœur
vieux
(rue
Vieille)
jours
/ ART 9
du
Pézenas
Triperie
Ouvert tous les
www.laguinguettedesamoureux.com Restaurant ouvert toute la semaine midi et soir jusqu’à mi octobre Réservation conseillée 04 67 55 31 16 concerts, arts vivants, arts visuels… La Guinguette La des Amoureux Lac de Cécélès 34270 St-Mathieu de Tréviers Restaurant Espace Artistique Jean MAUREILLE www.maureille.com Sélectionné pour le Visa Off 2009 du 29 août au 12 septembre Photos visibles à Can Artists, 14 rue des Pervenches Tél 04 68 53 28 89 - 06 63 46 04 36 www.canartists.fr info@canartists.fr
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artistes
présentent leur travail : M. Kalifa, M. de la Fontaine, S. Dusfour, A.Guillon et F. Julien-Roessle.
laguinguette34@gmail.com
Parignargues
sur rendez-vous
: tolle.gerard@wanadoo.fr
ATELIER : Rue de la Cantonnade 30730
Visite
Tél : 06 73 82 27 97 Email
AAPIA
Aux Parcs des expos de Montpellier et d’Avignon
« La Cité du Cirque » par le Cirque Arlette Gruss
Vousrêviez d’être dans les coulisses ? Vous ne rêverez plus ! Vous y serez ! Telle est l’invitation que lance cette année le Cirque Arlette Gruss. Parcourir la Cité du cirque pour vivre le cirque de l’intérieur dans un nouveau spectacle imaginé par Gilbert Gruss, digne successeur d’Arlette qui a toujours cherché à innover, tant dans la conception de ses spectacles, qu’au niveau des installations. Ainsi, dès les années 90, il fut le premier Cirque Traditionnel à voyager en France avec un chapiteau sans corniche (mâts intermédiaires), améliorant ainsi considérablement la visibilité des spectateurs et gradins en bois inconfortables remplacés par des sièges baquets individuels. En 2009, le Cirque Arlette Gruss se lance un nouveau défi, un nouveau chapiteau dont la forme unique surprendra les spectateurs fidèles à ce rendez-vous qui aura lieu cette année du 27 août au 6 septembre à Montpellier et du 19 au 27 septembre à Avignon. Ce chapiteau baptisé « La Cathédrale » en raison de ses dimensions et de ses formes imposantes, aura donc été réalisé dans la région Bordelaise, une entreprise française comme se plait à le souligner Gilbert, qui le dédie à sa maman Arlette. Ce nouveau chapiteau est déjà une attraction en lui-même avec ses nouvelles dimensions, ses dix pointes de mâts et son volume exceptionnel. Avec un tel outil
il fallait créer un spectacle à la hauteur. C’est ce que promet d’être La cité du Cirque. Les cinquante artistes et musiciens, dans les airs ou au sol, sont accompagnés d’un cortège d’animaux exotiques, des fauves, des éléphants ou des chevaux, dans une mise en piste et des costumes créés par Roberto Rosello. Germain Bourque a composé une musique originale qui fait le lien tout au long du
spectacle dans des éclairages réalisés par Julien Lhomme. A noter que les décors ont été créés en grande partie par les élèves du Lycée Léonard de Vinci à Paris. Les numéros de dressages font partie intégrante des spectacles dans la famille Gruss, qui leur les respecte comme des personnes. Les animaux au cirque sont des artistes à part entière. De leur voiture cage ou de leurs écuries, ils suivent
le déroulement du spectacle se repérant probablement à certains sons et à certaines attitudes du personnel. Par exemple, les fauves qui dorment toute la journée en dehors des repas commencent à s’éveiller et à s’animer vingt minutes avant leur passage en piste ! Quand on vous parle d’artistes ! Au cours du spectacle, tout n’est pas toujours parfait. Parfois, le dresseur essuie même un refus, ou l’exercice demandé n’est pas effectué correctement. Mais c’est le risque, c’est ce qui humanise la performance. Les artistes viennent de tous les pays, beaucoup de Moldavie et d’Ukraine mais aussi du Maroc, d’Italie, du Brésil, de Chine ou de Pologne, sans oublier la France.
Pour vous mettre en appétit, en dehors du travail avec les animaux, voici quelques titres de numéros, très séduisants: Charivair; Exotic fantasy; Rencontres insolites ; Sangles amoureuses; Lord of the ring; Deux roues ? Non, une seule! ; Tchéquie énergie, c’est du jonglage ou encore Lumineusement aérien. La magie va encore opérer comme toujours pour le plus grand plaisir des amateurs connaisseurs.
Du 27 août au 6 septembre au Parc des expositions à Montpellier et du 19 au 27 septembre au Parc des expositions d’Avignon. Tél. 0825825660. www.cirque-gruss.com
l’art-vues • page cinquante-sept • août - septembre
CIRQUE
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Chaque année, le Cirque Gruss émerveille le public avec son nouveau spectacle
par Marie-Christine Harant
Cinq jours pour la marionnette : du 14 au 18 octobre 2009, sous l'égide des Saisons de la marionnette 2007-2010, de nombreuses manifestations d'envergure nationale et internationale dont le Festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières donneront à cet art la reconnaissance qu'il attend. En Languedoc-Roussillon, le FORUM ART PANTIN et le lancement de la formation Ombres et Lumières marquent ce temps fort de la rentrée.
Après l’été de la création où Réseau en scène Languedoc-Roussillon* a soutenu 157 représentations d’œuvres de compagnies régionales, l’association s’engage vers une fin d’année tout aussi riche, avec une attention particulière portée, en octobre, aux arts de la marionnette. S’attachant à la structuration, au développement et à la professionnalisation des équipes artistiques, Réseau en scène accompagne les projets forts émanant de collectifs dans leurs spécificités esthétiques et territoriales. Aussi, en liaison avec le Collectif Arema (Association régionale des marionnettistes et des arts associés du Languedoc-Roussillon), Réseau en scène fait le choix d’accompagner les compagnies de marionnettistes de la région, en les soutenant dans leur démarche de reconnaissance et de visibilité au travers notamment du Forum régional de la marionnette ART PANTIN et dans la mise en place d’une formation professionnelle de haut niveau.
Laetitia Fournat, vous êtes coordinatrice d’Arema LR, présentez-nous ce collectif. Le collectif AREMA LR est une association qui existe depuis dix ans, créée par plusieurs compagnies implantées en Languedoc-Roussillon avec pour projet, au départ, la création d’un événement différent d’un festival classique (inspiré de ce qui se faisait en PACA. Le Languedoc-Roussillon manque d’événements directement tournés vers la marionnette). Ainsi est né Art pantin, forum régional de la marionnette. Les trois termes sont importants. La marionnette et ses arts associés, montrer la richesse de cet art au grand public. L’aspect régional : une quarantaine de compagnies professionnelles ou en passe de le devenir sont installées en Languedoc-Roussillon. Enfin le Forum permet la rencontre entre artistes et professionnels et favorise l'échange autour des métiers. Ce temps fort reflète la grande diversité de cet art, des spectacles en chantier au stade de lecture de projet, ou plus avancés. Nous recevons ainsi les premiers retours des professionnels et du public. Ces rencontres entre des compagnies d’esthétiques très différentes, aboutissent à une volonté de créer ensemble. Deux projets collectifs sont en cours, Le Bal marionnettique moderne qui sera présenté abouti lors du festival mondial des théâtres de marionnettesà CharlevilleMézière et Les 6 Paulettes, donné en chantier lors d’Art Pantin.
Arema LR travaille également à la mise en place de formations. Quel sera le contenu de la prochaine session ?
Nous avons constaté qu'il n'existait pas de formations aux arts de la marionnette en région. La mise en place d'Ombres et Lumières - parcours de formation artistique - s'est faite grâce à une double rencontre, l'une avec Réseau en scène Languedoc-Roussillon, la seconde avec Lucile Bodson, directrice de l'Institut International de la Marionnette de Charleville-Mézières. Le contenu artistique s'est construit grâce à l'apport de l'ESNAM - Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette ; la mise en œuvre de ce parcours de formation, conventionné par l'AFDAS, étant assumé par Réseau en scène Languedoc-Roussillon. Cette formation, étalée sur 2009 et 2010, se décline en trois modules: expressivité du théâtre d'ombres par l'italien Fabrizio Montecchi, la lumière au delà de l'éclairage par Pierre Fourny et la dramaturgie de la lumière par Philippe Lacombe.
Pouvez-vous nous livrer les grandes lignes d’Art Pantin 2009 ?
Ar t Pantin aura lieu à Vergèze du 14 au 18 octobre. Ces dates ont été choisies pour coïncider avec celles de l’événement national, Tam Tam : les dessous de la marionnette, qui porte un coup de projecteur sur l’art de la marionnette sur l’ensemble du territoire. Le 14 sera une journée professionnelle, sur le thème Mouvement marionnettique et mouvement chorégraphique, les rapports entre les deux disciplines. Les 17 et 18, la programmation des spectacles se veut une vitrine des créations régionales pour les salles ou la rue, avec la participation des enfants des écoles et la communauté de communes de Vergèze. Toujours avec cette volonté de valorisation de la marionnette, encore mal connue dans sa diversité.
Festival mondial des Théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières, du 18 au 27 septembre.
Plusieurs compagnies du Languedoc-Roussillon seront présentes :
Bal Arema LR*, Compagnies Délit de façade* et Zouak. Dans le off : Compagnies Les petites choses , Le tapis volant , Les voisins du dessus , Tintamare et bout de ficelle*, L’échelle*
Tél. 03 24 59 94 94.
www.festival-marionnette.com
* Avec le soutien de Réseau en scène Languedoc-Roussillon
Art Pantin, les 17 et 18 octobre. Les compagnies régionales présentent leurs créations de l’année :Point du jour, Joyeusement ; Hélice Théâtre, Zèbre ou léopard ; Mungo, Comment Wang Fô fut sauvé ; De L’Échelle, Les fées fêlées ; Théâtre Mosaïque, Fleurs ; Azhar (Paca), Magic Dust ; Fred Ladoué, La belle au bois dormant, version Modes et Travaux printemps été 1979 ; L’Awantura, Le bal des chiffons et Teatime ; Chrysalides, Madame , marionnette géante en déambulation ; La charrette à tiroirs, Akasha, marionnettes géantes en déambulation ; La chevauchée fantastique (Bretagne), Manège
Laetitia Fournat, coordinatrice d’Arema LanguedocRoussillon présente le collectif et Christelle Mélen, de la compagnie Hélice théâtre, membre du collectif, explique les spécificités de son art et l’apport d’Arema dans sa démarche créatrice.
Laetitia Fournat, coordinatrice d’Arema LanguedocRoussillon présente le collectif et Christelle Mélen, de la compagnie Hélice théâtre, membre du collectif, explique les spécificités de son art et l’apport d’Arema dans sa démarche créatrice.
Christelle Mélen, présentez-nous votre compagnie?
La compagnie Hélice Théâtre travaille essentiellement en direction des jeunes publics. Je crée un théâtre d’images en partant d’un texte et utilisedifférentes formes d’expression dont la marionnette. Dans Zèbre ou léopard, ma dernière création,il y a de la danse masquée, de la peinture et des marionnettes manipulées sur table. Enfin, nous créons des spectacles autonomes afin de faciliter au mieux la rencontre avec le public. Nous ne perdons jamais cet aspect de vue dans le processus de création.
Vous faites partie du collectif Arema depuis quatre ans, qu’avez-vous recherché dans cette structure?
Ce qui m’a intéressé c’est l’apport du collectif, les marionnettistes travaillent souvent dans de petites structures autonomes. Ils sont polyvalents, artisans plasticiens. C’est important de rencontrer des gens qui sont dans la même démarche. Cela nous sort de notre isolement. Cela nous permet de grandir ensemble en échangeant nos pratiques. Arema est relié à une association nationale Themaa, qui regroupe des compagnies et des théâtres de marionnettes, lui-même est lié à Unima, une association internationale. Notre association est un peu atypique car c’est un collectif qui rassemble des compagnies, ce qui est plus lourd à gérer. Elle nous
Quelques repères
artistique ; Areski (Midi-Pyrénées), Vagabundo ; Collectif Arema LR, Le bal marionnettique moderne. À l’Espace Chantier, présentation de spectacles en cours de création des compagnies : Les Voyageurs immobiles, Théâtre des Nuits et Les Petites Choses.
Journée professionnelle Art Pantin, 14 octobre. La rencontre, organisée en partenariat avec Réseau en scène Languedoc-Roussillon, a pour thème Mouvement marionnettique et Mouvement chorégraphique. 9h-13h : Étude du mouvement ; Rapport du mouvement au corps ; Une démarche de création artistique, le Théâtre du Mouvement ;
permet une réflexion commune sur notre région et une certaine lisibilité. On aimerait à terme devenir un pôle ressource pour notre art. Le travail en collectif prend du temps mais nourrit et crée de la dynamique.
Quelles sont pour vous les spécificités de la marionnette ?
La marionnette a besoin d‘être manipulée pour exister, pour vivre. Les acteurs sont des intermédiaires qui leur transmettent une énergie. Le travail de répétition, les recherches dramaturgiques, le déroulé du travail sont donc différents.
Que vous apporte la participation d’Arema au festival mondial de la marionnette à CharlevilleMézières ?
En plus des spectacles que nous présentons au sein de nos compagnies, nous proposons une forme collective : « Le Bal marionnettique moderne». On invite des gens à danser avec des marionnettes que nous avons fabriquées à cette intention. C’est l’occasion pour le public de découvrir des techniques de manipulations et des esthétiques différentes. Au sein du collectif, nous préservons ces différences artistiques, c’est ce qui en fait la richesse. Charleville sera l’occasion d’expliquer notre démarche, de la faire connaître et, nous l’espérons, de donner envie aux programmateurs d’inviter le Bal sur d’autres festivals.
14h30-17h : Ateliers de mise en pratique, mise en jeu. Intervenants sous réserve : Naly Gérard (journaliste) ; Claire Heggen (Théâtre du Mouvement) ; Dominique Brun (chorégraphe) ; Brice Coupey (marionnettiste) ; Mary Under wood (compagnie Philippe Genty). Plus d’infos : www.artpantin.com
Ils passent près de chez vous : Mungo avec 12 rue d’la joie, 21 août au Causse-dela-Selle et Les voisins du dessus dans Augustine le magnifique, à Lacaune le 4 août et à Fouzilhon, le 12 septembre.
* Réseau en scène Languedoc-Roussillon reçoit le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, du Ministère de la Culture et de la Communication et des Départements de l'Aude, du Gard, de l'Hérault, de la Lozère et des PyrénéesOrientales. L'association soutient les créations originales conçues par des compagnies régionales dans les domaines de la danse, des ar ts de la rue, du cirque, de la musique, du théâtre, du conte et de la marionnette. www.reseauenscene.fr
l’art-vues • page cinquante-neuf • août - septembre
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T A A M T A
r i o n n n e t t t e
R é és s e a u e en n s c è n ne e L La a n g guue e d dooc c - R Ro o u us s s si i l l lo o n
M M , , a u f f i l d d e l a m a
Entretien avec Laetitia Four nat, coordinatrice d’Arema LR
Entretien avec Christelle Mélen, Compagnie Hélice Théâtre
Lever de rideau sur la saison 2009-2010
C’est parti ! Pour avoir souvent fustigé les théâtres qui démarrent la saison d’automne quasiment en hiver, on se réjouit de l’initiative de certaines salles qui ouvrent dès les vendanges. Dans notre prochain numéro, nous reviendrons en détail sur ces saisons qui s’annoncent magnifiques. Voici un avant goût de ce lever de rideau exceptionnel avec les premiers événements…
Les Précieuses Ridicules en tournée
■ Créées au Printemps des Comédiens en 2008, sur une commande de Daniel Bedos, Les précieuses Ridicules de Molière sont ici interprétées par des artistes malgaches et français dans une mise en scène d’Hervé Dartiguelongue. Un métissage réussi puisque la pièce a été plébiscitée par le public et encensée par les critiques et qu’elle continue une tournée régionale, cette fois-ci orchestrée par SortieOuest. Un dispositif de tréteau, des costumes classiques revus et corrigés façon Drag Queen. Une mise en scène menée tambour battant, coupée par des intermèdes musicaux des artistes malgaches et des comédiens déchaînés, telle sont les raisons du succès de cette production. La curiosité s’étant transformée en adhésion. Une excellente surprise. Du 2 octobre au 12 décembre. Le 2 à Puisserguier, le 3 à Servian, le 9 à Portiragnes, le 10 à Peyriac de mer.
Tél. 04 67 28 37 32. www.sortieouest.fr
Ballets de l’Opéra National de Paris à l’Opéra Berlioz
■ Un programme Balanchine pour les Ballets de l’Opéra National de Paris, en ouverture de la saison Montpellier Danse. Le chorégraphe russe repéré par Diaghilev, a connu la gloire de Paris à MonteCarlo en passant par les Etats-Unis où il crée le «New York City ballet». Les Joyaux, trois pièces de l’illustre maître, sont représentées dans des décors et costumes de Christian Lacroix. Emeraudes, musique de Gabriel Fauré, renvoie au classicisme français; Rubis, à la couleur de la musique de Stravinsky. Enfin Diamants, à celle de Tchaïkovski. Art du pas-de-deux et de l’arabesque, tout Balanchine est là dans ces joyaux, dont l’Opéra Berlioz est l’écrin pour quatre représentations exceptionnelles. Du 25 au 28 septembre, Opéra Berlioz à Montpellier. Tél. 0800600740. www.montpellierdanse.com
Bernard Lavilliers à La Cigalière
■ Présentation de saison à la Cigalière, à Sérignan le 4 septembre et coup d’envoi en chansons, dès le 2 octobre, avec Bernard Lavilliers. On a tous une histoire avec une chanson de Bernard Lavilliers. Pour une immense majorité, sa voix est entrée dans notre monde à l’été 80 dans un écrin reggae. Féline, ondulant dans une hypnose moite et venimeuse: Stand the ghetto. Avec le temps, le regard de Bernard Lavilliers n’a rien perdu de son acuité. Après les 500 000 exemplaires vendus sur les escales de ses Carnets de bord, Lavilliers a démarré en début d’année un nouveau périple, une nouvelle aventure musicale. Samedi soir à Beyrouth, son dernier album (sorti en janvier 2009), suit le fil conducteur d’une soul qui prend sa source dans le Tennessee et aborde les rivages jamaïcains pour finir sa course en France.
Le 2 octobre à La Cigalière à Sérignan. Tél. 04 67326326.
La chambre d’Isabella au Théâtre Scène Nat. de Sète
■ Jan Lauwers et sa Needcompany ont réinventé la condition humaine, dans une trilogie, Sade Face, Happy face, qui vient d’être présentée pour la première fois en France au festival d’Avignon. Six heures de spectacle, plus deux entractes. Chacun des volets peut être vu indépendamment de l’autre. Il s’agit d’une réflexion sur la disparition d’un être cher, comment faire le deuil. Une réflexion également sur notre époque, faite violence et de haine, qui invite à un pessimisme noir. Il s’agit encore d’un hymne au théâtre, le théâtre antique et ses déchirements familiaux qui culminent dans la vie des Atrides, à Shakespeare et ses drames enrichis d’onirisme et de féérie. Enfin, l’exploration de tous les possibles dans la création théâtrale, aussi bien dans les décors, dans la narration que dans la mise en scène. Un réel métissages artistique : vidéo, danse, musique, utilisé avec bonheur La chambre d’Isabella dont le point de départ, la mort du père de Jan Lauwers, est une réflexion sur le passé vue par une vielle femme presque aveugle (époustouflante Viviane de Muynck), une métaphore, tant elle semble indifférente aux malheurs, parce qu’elle aime la vie par-dessus tout et qu’elle rêve, dans son invraisemblable cabinet de curiosité que lui a laissé Félix (le bonheur). Il y a du Garcia Marques dans ce personnage délirant qui se permet toutes les outrances, y compris, dépuceler son petit fils. Autour d’elles, ses partenaires, tour à tour danseurs, musiciens, amants narrateurs, filles, mère ou père, transportent le spectateur dans univers de comédie musicale tragique et tendre. Un spectacle total, totalement enthousiasmant. Les scènes de Sète, de SortieOuest et de Sérignan, ont mutualisé leurs moyens pour accueillir Jan Lauwers et sa trilogie, présentée éclatée. En juin, on pourra voir La maison de cerfs inspiré par la mort d’un photographe au Kosovo et à l’automne 2010, Le bazar du homard, qui nous parle du clonage et de la mort d’un fils. Les 1er et 2 octobre, Théâtre Scène Nationale de Sète. Tél. 04 67 74 66 97. www.scenenationale-sete-bassindethau.com
Les locations sont ouvertes
Théâtre des Treize Vents, Montpellier: Shakespeare toujours à l’honneur avec un Hamlet mis en scène par Eleonore Bary et la reprise des productions maison, Le roi Lear, Richard III. Ouverture le 13 octobre avec Hiroshima mon amour d’après Duras, revisité par Julien Bouffier. Location à partir du 1er septembre, hall de l’Opéra Comédie. Tél. 04 67 99 25 00. Achat en ligne: www.theatre-13vents.com
Opéra et Orchestre National de Montpellier: premier concert le 9 octobre dirigé par Altinoglu et premier spectacle lyrique, une nouvelle production maison de La Flûte enchantée, de Mozart, le 15 octobre. Réabonnement jusqu’au 15 septembre. www.opera-montpellier.com et www.orchestre-montpellier.com
Domaine d’O : Ce sera la surprise, Christopher Crimes, directeur de l’Epic du Domaine d’O révèle sa saison, le 21 septembre. Ce ne sera pas une saison mais une année. Tél. 04 67 67 69 69.
Théâtre de Béziers : Le 26 septembre concert pop rock avec Cock Robin et du 8 au 10 octobre, Irma la douce, mise en scène Jérôme Savary avec Clotilde Courreau. Plus tard deux stars des planches Michel Bouquet dans Le Malade Imaginaire et Claude Rich dans Le Diable rouge. Tél. 04 07 36 82 82.
Théâtre Jean-Vilar, Montpellier : Luca Franceschi, ardent défenseur de la commedia dell’arte en région joue Prova Aperta, les 15 et 17 octobre. Créations et reprises, régionaux et nationaux se partagent la saison. Locations à partir du 2 septembre. Tél. 04 67 40 41 39. www.theatrejeanvilar.montpellier.fr
Théâtre de Narbonne: Si vous avez manqué les Fourberies de Scapin, dans la mise en scène d’Omar Porras, courez à Narbonne les 5 et 6 novembre ; fidèle à sa mission, cette scène nationale est ouverte à tous les arts avec un bel effort jeune public. Abonnements à partir du 8 septembre. Tél. 04 68 90 90 20.
Théâtre de Perpignan : Le Picolo Teatro de Milano, une des compagnies de Commedia del’arte les plus réputées est accueillie à Perpignan. La programmation fait la part belle aux créations régionales et aux tournées nationales. Tél. 04 68 62 38 63.
SortieOuest, Domaine de Bayssan : La saison a commencé avec les chapiteaux du livreet l’organisation de la tournée des Précieuses ridicules. Tél. 04 67 28 37 32.
Théâtre Jacques-Cœur, Lattes : comme chaque année la salle accueille les Internationales de la guitare du 1er au 3 octobre. Tél. 04 99 52 95 00.
Théâtre Jean Alary de Carcassonne : La saison du Théâtre Jean Alary de Carcassonne débute le 3 octobre avec "Un Pedigree", une pièce de Patrick Modiano. Tél. 04 68 25 33 13. Le reste de la saison sur www.carcassonne.org
G. Bregovic et A.-T. de Keersmaeker au
Théâtre de Nîmes
■ Coup d’envoi festif de la saison nîmoise avec Goran Bregovic et l’Orchestre des Mariages et des Enterrements. Cuivres brillants, percussions traditionnelles, rock’n’roll et voix bulgares : Goran Bregovicet son orchestre réveillent l’âme des Balkans. Impossible de résister aux rythmes endiablés de cette star internationale, compositeur de bandes-son inoubliables. Lasoirée se prolonge sur la place du théâtre avec la fanfare tzigane Vagabontu ! Le spectacle suivant, de la danse, The Song, est chorégraphié par Anne-Teresa De Keersmaeker, Ann Veronica Janssens, Michel François - Compagnie Rosas. Sauts dans l’inconnu, appels à l’action, la nouvelle création d’AnneTeresa de Keersmaeker se tient là où le virtuel prend le pas sur l’humain. Cette oeuvre visuelleet sonore explore avec une énergie saisissante les réactions d’un corps en voiede dématérialisation. Comme une fuite éperdue aux frontières éthérées entre lecrépuscule et l’aube.
Goran Bragovic, le 27 septembre. The Song, les 6 et 7 octobre au Théâtre de Nîmes.
Tél. 04 66 36 65 00. www.theatredenimes.com
Manon et Jean de Florette au Cratère d’Alès
■ Vous avez aimé La trilogie de Pagnol à Sète par la compagnie Marius, sur le môle et à Montpellier à l’Amphi d’O, vous allez adorer Manon et Jean de Florette créés à Vic-la-Gardiole, par la même équipe en 2007. Avec leur accent néerlandais à couper au couteau, ils rendent Pagnol universel durant les 4h15 de spectacle. On garde ainsi le souffle de la saga familiale. Manon & Jean de Florette se jouent en plein air, dans un coin de nature sauvage (là où il en reste). Vingt bancs d’église alignés, avec Saint Dominique à leur tête, constituent la zone d’accueil du public. La tribune en quart de cercle se dresse au milieu du champ. Quelques éléments de décor viennent s’y ajouter. L’histoire est racontée avec un minimum de moyens. Six acteurs se partagent dixsept rôles et se chargent des changements de décor. Le texte et le jeu sont le coeur de l’action ; le site fait office de « décor naturel ». Entre chaque partie, une pause de 30 minutes, pastis ou grenadine; il existe une option avec lapin aux herbes des garrigues, à la bonne franquette. Du 22 au 27 septembre, le près de Landas, Rousson. Le Cratère d’Alès. Tél. 04 66 52 52 64.
... SAISONS l’art-vues • page soixante et un • août - septembre
« La chambre d’Isabella » au Théâtre Scène Nationale de Sète
« Manon et Jean de Florette » à Alès
par MCH
Feria du Riz d'Arles
La Feria du Riz en Arles, se déroulera les 11, 12 et 13 septembre. Toujours fidèles à une programmation qui "marche", les Jalabert ontpréparé une recette très élaborée. Du âpre, du doux, des chevaux et du piquant. Des cartels qui donnent envie.
Début des hostilités le vendredi 11 à 17h30. Traditionnelle corrida concours, avec tout ce que la planète corrida compte d'oiseaux de mauvais augure. Il va falloir des belluaires comme Lopez Chavez, Sanchez Vara et Fernando Cruz pour s'envoyer de tels toros. En effet, au palmarès des toristas figurent des noms de légende. Partido de Resina, Prieto de la Cal, Conde de la Corte, Perez de Vargas, Celestino Cuadri et enfin, le régional de l'étape Hubert Yonnet, qui fête cette année les 150 ans de son élevage, le plus ancien de France. Samedi 12 à 17h, encore de la tradition avec la corrida Goyesque. Mais cette année point d'artistes pour décorer les arénes. On revient aux sources. Au moment du paséo une grande reconstitution historique avec les tauromachies primaires. Recortadores Navarrais, Sauteurs Landais, Ecarteurs Landais.
A l'issue de ce spectacle, place à la douceur des Jandilla qui ne manqueront pas de composer de grands moments de grâce avec la complicité de Julio Aparicio, El Cid et J.-M. Manzanares.
Dimanche 13 à 11h, rendez-vous équestre avec la crème des caballeros. Face à six Gutierrez Lorenzo, les centaures vont faire étalage de leur savoir et de leur technique. La compétition est toujours aussi âpre entre P.-H. de Mendoza et Diego Ventura. Joao Moura servira d'arbitre pour cette belle rencontre. Enfin, pour terminer le cycleArlésien : à 17h, six Valdefresno se retrouveront face a un duo de rêve, Sébastien Castella et Juan Bautista. Quelle ne sera pas la joie de Roman Perez qui prendra l'alternative à cette occasion ? Nul doute que cesquatre rendez-vous Arlésiens sauront combler les amateurs les plus difficiles.
Renseignements : 0 891 700 370.
Feria des Stes-Maries de-la-Mer
La corrida flamenca de cette année aux Saintes aura des accents particuliers. En effet, animée par le groupe flamenco Ibor Sanchez, elle verra l'enfant du pays, Juan Bautista affronterseul trois toros de Gallon ainsi que trois pensionnaires du célèbre élevage Espagnol Palla. Ce dernier a laissé, en effet, des souvenirs impérissables dans la mémoire des aficionados qui ont eu la chance de les voir évoluer dans le ruédo Arlésien.
A noter aussi que c'est la première fois que Juan Bautista sera opposé à six adversaires et que ce jour sera celui de l'anniversaire des dix ans de son alternative.
Enfin, pour couronner cette journée exceptionnelle, les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer vont revêtir leurs habits de lumière. En effet, les œuvres monumentales qui avaient orné le ruedo Arlésien pour les dernières corridas Goyesques seront exposées dans les arènes Saintoises.
Pour les amateurs d'art et les nostalgiques du temps quipasse, Christian Lacroix, Jean-Paul Chambaz, Lucien Clergue et Jean-Pierre Formica exposeront les oeuvres que l'on avait cru à jamais éphémères.
Réservations : 04 90 97 85 86.
Feria de Béziers
Les clameurs vont bientôt se taire, dans et autour des amphithéâtres du Sud-Est. La temporada touche à sa fin et déjà plein de beaux souvenirs ont pris place dans la mémoire des aficionados. Nîmes, Arles, Istres et Céret ont été le théâtre de grands moments de tauromachie. Les trois grands derniers rendez-vous de la saison 2009 risquent, eux aussi, de nous apporter leurs lots de moments intenses. Suerte.
La Feria de Béziers se déroulera du 13 au 16 août. A son habitude, Robert Margé a composé un plateau de choix. Désireux de satisfaire toutes les sensibilités tauromachiques, il a, une fois encore, équilibré les cartels. Coté bétail, les élevages français vont être égalementbien représentés. A tout seigneur tout honneur, Robert Margé présentera ses toros en corrida et en non piquée. Pierre-Marie Meynadier sortira six novillos et enfin, les pupilles de Christophe Yonnet seront présents en non piquée. Jeudi 13août à 11h, tienta dans les arènes, entrée gratuite. A 18h, premier grand rendez-vous, plateau de choix, s'il en est. Toros de Santiago Domecq avec, à la réplique, Enrique Ponce, El Juli et Sébastien Castella. Vendredi 14 à 11h, novillada sans picadors avec des novillos de Christophe Yonnet. A 18h, pour le plaisir, corrida de Robert Margé avec un mano à mano Sébastien Castella, pour la seconde fois, et Juan Bautista. Samedi 15 à 11h, novillada sans picadors avec du bétail de Robert Margé. A 18h, Toros de Valdefresno, pour Cesar Jimenez, Mehdi Savalli et Louis Bolivar Dimanche 16 à 11h, Novillada de Pierre-Marie Meynadier pour Luis Miguel Casares, Tomas Cerqueira et Thomas Dufau. A 18h, Pour clôturer cette belle feria, la légende vivante des Miuras sera opposée à Padilla, Javier Valverde et Julien Lescarret. Sur le papier, cette feria se présente sous les plus belles augures, mais la tauromachie n'a jamais été une science exacte, c'est ce qui fait son attrait et son charme.
Locations au 04 67 76 13 45.
Feria des Vendanges à Nîmes
La Feria des vendanges se déroulera du 17 au 20 septembre. Pour cette fin de temporada française, Simon Casas a concocté un programme alléchant. Faire venir les toreros qui dominent le toreoactuela été une gageure réussie par l'empressa Nîmois. Cette fin de temporada en sera le point d'orgue. Tout d'abord, le jeudi 17 à 17h30, les pensionnaires d'Hubert Yonnet, qui fête cette année les 150 ans de son élevage, se retrouveront opposés aux belluaires, Antonio Barrera, Salvador Vega et Medhi Savalli. Toujours dans l'âpre, les novillos de la "Quinta" se présenteront, le lendemain à 11h ,devant Pablo Lechouga, Angelino de Arriaga et Thomas Duffau. Vendredi à 17h30, les toros de Garcigrande seront opposésaux têtes d’affiche que sont El Juli, Sebastien Castella et Miguel Tendero. Samedi à 11h, les suaves Juan Pedro Domecq exprimeront leurs qualités devant Enrique Ponce, Julio Aparicio et Luis Francisco Espla. Samedi 19 à 17h : encore un cartel atypique. Matias Tejela, Alejandro Talavante et Ruben Pinar devant des "El Pilar". Dimanche à 11h : Pour une première à Nîmes et en France, Sebastien Castella et Morate De la Puebla seront en mano à mano devant un lot de Victoriano Del Rio. Enfin, pour terminer ce cycle Nîmois, le dimanche à 17h, les jeunes loups, Miguel Angel Perera et Daniel Luque, seront compagnons de cartel de Juan Bautista. Une feria qui, sur le papier, laisse augurer de grands moments d'émotion avec les 150 ans de la ganaderia Yonnet, la despelida d'Espla et la compétition qui règne entre les anciens et les valeurs montantes.
Suerte para todos.
Renseignements : 0 861 701 401.
... l’art-vues • page soixante-deux • août - septembre TOROS Y TOREROS
© J.-C. Carbone
Juan Bautista très souvent à l’affiche en cette fin de temporada