L'ART-VUES | N°AOÛT-SEPTEMBRE 2021

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lArtvues . . . l a r t v u e s . c o m L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n L e m a g a z i n e c u l t u r e l d e v o t r e r é g i o n l a r t v u e s . c o m lArtvues lArtvues
L’ART ABORIGÈNE COLLECTION PIERRE MONTAGNE au musée Paul Valér y à Sète A O Û T - S E P T E M B R E 2 0 2 1

L e M a g a z i n e C u L t u r e L d e v o t r e r é g i o n

Sarl Médi’art Communication

La Serre - Immeuble l'Arbre Blanc

1, pl Christophe Colomb 34000 Montpellier

Tél 04 67 12 06 00 contact@lartvues com

Directeur de la publication : Stéphane Jurand

Direction commerciale : Philippe Pech

Rédacteur en chef : Luis armengol

Rédaction : eva gosselin - Btn - Marie-Jo Latorre

Et la participation de :

Juliette ribot-iung - Pierre gianelli - Margot Bacou (Digital)

Administration, commerciale et abonnements : Christine Jurand

Réalisation : Francis duval

Impression : rotimpres - Diffusion : BMC diffusion

Dépôt légal à parution - Magaz ne gratuit - ISSN : 1164-7531

Edition et régie publicitaire

Société Méd ’Art (Sar au cap tal de 27 000 €) - RCS Montpell er B 384662599

Les manuscrits et documents envoyés ne sont pas rendus En aucun cas le journal n est responsable des documents qu lu sont conf és Toute reproduct on même partielle des art c es et l ustrat ons parus dans ce numéro est nterdite, sauf au or sation préalable et écrite de a d rect on Les art c es insérés n engagent que la responsab l té de eurs auteurs n° 08 2021

Prochain numéro : N° octobre - novembre (sortie le 10 octobre)

L’amour de l’art et des artistes ne déplace peut-être pas les montagnes mais il mobilise les foules Le festival d’Avignon, qui vient de baisser le rideau sur sa 75ème édition après l’avoir différée d’une année, nous l’a bien montré. Malgré le contexte sanitaire et ses contraintes, le public a répondu présent, la preuve par les chiffres de fréquentation, avec un bémol pour le Off rattrapé dans la dernière semaine par l’obligation du pass sanitaire On a même observé un enthousiasme particulier parmi le public de la Cour d’honneur puisque, de mémoire de festivalier, c’est la première fois que les spectateurs applaudissaient les trompettes de Maurice Jarre annonçant traditionnellement le début imminent de chaque représentation. Une façon d’exprimer leur joie et de célébrer leurs retrouvailles avec le plus grand festival de théâtre d’Europe

La raison de cet enthousiasme est peut-être que, plus que jamais, la culture apparaît comme un antidote, en tout cas une échappée libre - on devrait dire libre comme l’artface à la violence qui nous est faite avec cette pandémie qui n’en finit pas de compliquer la vie quand elle ne la supprime pas Un certain nombre de spectacles de cette 75ème édition comportaient des scénarios dystopiques, annonciateurs autant que dénonciateurs de dérives et catastrophes à venir Mais il faut croire que c’est une fonction de l’art de les aborder, comme on se lance à l’abordage, pour nous dire que, bien que le péril existe, rien n’est joué et qu’il appartient à l’humanité de prendre son sort en mains pour s’en délivrer.

La grande majorité des festivals d’été prévus dans notre région ont pu se tenir parce que spectateurs et organisateurs ont joué le jeu et respecté les consignes sanitaires dans une période des plus incertaines Mais rien n’est joué en ce qui concerne les mois à venir, gageons que la responsabilité du plus grand nombre en rendra l’horizon favorable Nous serons en tout cas aux côtés des artistes et du public pour accompagner l’embellie espérée, pour rendre compte de cette vie artistique dont la nécessaire lumière, aussi vacillante soit-elle par moments, parvient à dissiper les ténèbres qui en encombrent le ciel.

Sommaire août - septembre 2021

Les Saisons 2021 - 22 96 La Romanité en Occitanie CAHIER SPÉCIAL RÉGION 49 – page trois –L ’ É T É D E S E X P O S L E S F E S T I VA L S L E S I N T E R V I E W S Libre comme l’art Edito
L’Art aborigène - Collection Pierre Montagne
En couverture :
« Women’s Ceremony » de Michelle Possum Nungarrayi Exposition au musée Paul Valér y à Sète (voir page 10) Luis Armengol Rédacteur en chef Pierre Montagne « L’Art aborigène » à Sète Numa Hambursin Directeur du MO CO Didier Vesse Foire Art Montpellier Cynthia Soddu Créatrice de artalistic com
Habib Dechraoui Festival Arabesques 10 22 61 73 75 76 Musées Arts Plastiques Expos Expos photos 10 30 62 70 Pluridisciplinaires Spectacles vivants Livres & cinéma Photos Musique classique Jazz Musiques 78 80 84 87 88 93 95
Taalat El Singaby Internationales de la Guitare

AGENDA DES CONCERTS

Ven 1er octobre à 21h30 : Tibert

Mar 5 octobre à 21h30 : Mymytchell

Du mer 6 au ven 8 octobre à 21h30 : Jur

Mer 13 octobre à 21h30 : Orcival

Jeu 14 et ven 15 octobre à 21h30 : Nicolas Fraissinet

Jeu 21 et ven 22 octobre à 21h30 : Laurent Cavalié

Du mar 27 au ven 29 octobre à 21h30 : Cuarteto Tafi

Du mer 3 au ven 5 novembre à 21h30 : Zaza Fournier

Mar 9 et mer 10 novembre à 21h30 : Jules Nectar

Jeu 11 et ven 12 novembre à 21h30 : David Sire & Cerf

Jeu 18 novembre à 21h30 : Marjolaine Piémont

Du mar 23 au ven 26 novembre à 21h30 : Simon Chouf

Metronum à Toulouse

2, rond-point Madame de Mondonville

Tél 05 31 22 94 17 metronum toulouse fr

Jeu 19 mai 2022 à 20h : The Rocket Man

Mar 31 mai 2022 à 20h : Johnny Symphonique Tour

Jeu 9 juin 2022 à 20h : Vitaa & Slimane

Dim 16 octobre 2022 à 17h : Goldmen

Sam 22 octobre 2022 à 14h et 17h : Miraculous

Dim 6 novembre 2022 à 18h : Maes

Jeu 8 décembre 2022 à 20h : Amir

Jeu 15 décembre 2022 à 20h : Claudio Capeo

Mar 28 mars 2023 à 20h : Celtic Legends

Du 7 au 9 avril 2023 : Starmania

Casino Barrière à Toulouse 18, chemin de la Loge

Tél 05 61 33 37 77 casinobarrière com/fr/toulouse

Sam 11 et dim 12 septembre à 20h30 et 18h : Patrick Fiori

Lun 27 septembre à 20h30 : Steven Wilson

Jeu 14 octobre à 20h30 : Trois Cafés Gourmands

Ven 15 octobre 20h30 : Gauvain Sers

Dim 17 octobre à 18h : David Hallyday

Mar 19 octobre à 20h30 : Camélia Jordana

Jeu 21 octobre à 20h30 : Ben Mazué

Lun 1er novembre à 18h : Louis Chedid

Mer 10 novembre à 20h30 : Michel Jonasz

Jeu 11 novembre à 20h30 : I Muvrini

Mar 16 novembre à 20h30 : Ali baba et les 40 batteurs

Dim 5 décembre à 18h : Elsa Esnoult

Jeu 20 janvier 2022 à 20h30 : Hubert-Félix Thiéfaine

Dim 23 janvier 2022 à 15h : L’Opéra fait ses grands airs

Dim 6 février 2022 à 15h : Daniel Guichard

Mar 9 février 2022 à 20h30 : Garou

Jeu 17 février 2022 à 20h30 : Carla Bruni

Jeu 17 et ven 18 février 2022 à 20h30 : Serge Lama

Mer 9 mars 2022 à 20h30 : Bonnie Tyler

Jeu 10 mars 2022 à 20h30 : The Sound of U2

Mar 15 mars 2022 à 20h30 : Dany Brillant

Mer 16 mars 2022 à 20h30 : Benabar

Dim 10 avril 2022 à 16h : Angelina

Sam 16 avril 2022 à 20h30 : Tony Carreira

Jeu 21 avril 2022 à 20h30 : World of Queen

Lun 30 mai 2022 à 20h30 : Joe Satriani

Dim 26 juin 2022 à 15h : Frédéric François

Mer 5 octobre 2022 à 20h30 : Yannick Noah

Salle Nougaro à Toulouse 316, route de Bayonne

Tél. 05 61 93 79 40. sallenougaro.com

Ven 24 septembre à 20h30 : Endless

Jeu 30 septembre à 20h30 : Art Mengo

Mer 6 octobre à 20h30 : Sanseverino

Jeu 14 octobre à 20h30 : JP Bimeni and The Black Belts

Mer 20 octobre à 20h30 : Amsterdam Klezmer Band

Ven 5 novembre à 20h30 : Parranda la cruz

Mar 9 novembre à 20h30 : Guillaume Perret

Mar 16 novembre à 20h30 : Nach

Mer 24 novembre à 20h30 : Birds on a Wire

Mar 11 janvier 2022 à 20h30 : H Burns & The Stranger Qtet

Ven 14 janvier 2022 à 20h30 : Vaudou Game

Jeu 20 janvier 2022 à 20h30 : Amélie-Le-Crayons

Ven 4 février 2022 à 20h30 : Moon Hooch

Mar 8 février 2022 à 20h30 : Arielle Besson

Jeu 10 février 2022 à 20h30 : Guillaume Lopez

Mar 15 février 2022 à 20h30 : Mélissa Laveaux

Jeu 17 février 2022 à 20h30 : Abou Diarra

Mar 22 mars 2022 à 20h30 : Trio Sosa - Keita - Ovalles

Mar 29 mars 2022 à 20h30 : Govrache - Boule

Ven 8 avril 2022 à 20h30 : La Maison Tellier

Mer 20 avril 2022 à 20h30 : Awa Ly

Ven 22 avril 2022 à 20h30 : Anne Pacéo

Jeu 12 mai 2022 à 20h30 : Sona Jobarteh

Mar 31 mai 2022 à 20h30 : Benin International Musical

Le Bijou à Toulouse 123, avenue de Muret

Tél. 05 61 42 95 07. le-bijou.net

Jeu 2 et ven 3 septembre à 21h30 : Batlik

Du mar 7 au jeu 8 septembre à 21h30 : Yves Jamait

Ven 10 septembre à 21h30 : Rat’Shak + Halynka

Jeu 16 et ven 17 septembre à 21h30 : Duo Lunacello

Ven 24 septembre à 21h30 : Marie Sigal

Mar 28 septembre à 21h30 : Valentin Vander

Mer 29 septembre à 21h30 : Lise Martin et Valentin Vander

Jeu 30 septembre à 21h30 : Azile

Jeu 23 septembre à 20h : Amazing Aretha !

Du mar 29 au 2 octobre : Women Metronum Academy Fest

Sam 9 octobre : Macha Gharibian + Etienne Manchon

Jeu 14 octobre à 20h : Acid Arab

Ven 15 octobre à 20h : Prudence

Jeu 21 octobre à 20h : Sages comme des sauvages

Jeu 28 octobre à 20h : Chilla

Mer 10 novembre à 20h : J E Sunde + Augusta

Mar 2 novembre à 20h : Igorrr / Drumcorps

Ven 5 novembre à 20h : Shannon Wright + Heeka

Mar 10 novembre à 20h : J E Sunde + Augusta

Sam 13 novembre à 20h : Mansfield.TYA

Dim 14 novembre à 10h et 16h : Metro Pitchou

Jeu 18 novembre à 20h : Soom T & The Stone Monks

Dim 21 novembre à 19h : Finntroll + Skálmöld

Mer 24 novembre à 20h30 : Théo Ceccaldi – Kutu

Jeu 25 novembre à 20h : Yelle + Cléa Vincent

Mer 1er décembre à 20h : Chloé + Ben Shemie

Jeu 27 janvier 2022 à 20h30 : Leto

Ven 11 février 2022 à 20h : Terrenoire + Gisèle Pape

Jeu 31 mars 2022 à 20h : Requin Chagrin + Juniore

Mar 19 avril 2022 à 20h : The Dead South + Elliot Brood

Jeu 24 novembre 2022 à 20h : Voyou + Norma

Zénith de Toulouse 11, avenue Raymond Badiou

Tél. 05 62 74 49 49. zenith-toulousemetropole.com

Mer 15 septembre à 20h : Claudio Capeo

Sam 18 septembre à 15h : Chantal Goya

Mer 22 septembre à 20h : The World of Hans Zimmer

Dim 26 septembre à 15h : Kids United

Mer 29 septembre à 20h : Vitaa & Slimane

Dim 24 octobre à 17h : Kendji Girac

Mer 26 octobre à 20h : Lords of the Sound

Mer 27 octobre à 20h : Christophe Maé

Dim 31 octobre à 20h : Woodkid

Ven 5 novembre à 20h30 : Grease

Jeu 11 novembre à 20h : The Avener

Dim 14 novembre à 15h : Disney en concert

Lun 15 et mar 16 novembre à 20h : Francis Cabrel

Jeu 18 novembre à 20h : Dadju

Dim 21 novembre à 19h : Jean-Louis Aubert

Sam 27 novembre à 20h : Vianney

Sam 4 décembre à 21h : Je vais t’aimer

Jeu 9 décembre à 20h : Eva

Mer 15 décembre à 20h : Florent Pagny

Jeu 16 décembre à 20h : Era

Mar 21 décembre à 20h : Born in 90

Jeu 6 janvier 2022 à 20h : Harr y Potteren ciné-concert

Sam 8 janvier 2022 à 20h30 : Gospel pour 100 voix

Ven 14 janvier 2022 à 20h : Eddy de Pretto

Sam 15 janvier 2022 à 20h : Queen Symphonic

Dim 16 janvier 2022 à 20h : PLK

Sam 22 janvier 2022 à 20h30 : One night of Queen

Mer 26 janvier 2022 à 20h : Julien Clerc

Mer 2 février 2022 à 20h30 : Gims

Jeu 3 février 2022 à 20h : Alain Souchon

Jeu 10 février 2022 à 20h : Grand Corps Malade

Mer 16 février 2022 à 20h : The Australian Pink Floyd Show

Sam 19 février 2022 à 20h : Vitalic

Jeu 10 mars 2022 à 20h : Asaf Avidan

Sam 19 mars 2022 à 20h : 47TER

Mar 22 mars 2022 à 20h : Véronic DiCaire

Jeu 24 mars 2022 à 20h : Clara Luciani

Sam 26 mars 2022 à 20h : Gladiator Live (ciné-concert)

Dim 27 mars 2022 à 20h : Julien Doré

Lun 28 mars 2022 à 20h : Sexion d’Assaut

Mar 29 mars 2022 à 18h30 : Wardruna

Mer 6 avril 2022 à 20h : Sting

Jeu 7 avril 2022 à 20h : Texas

Mar 12 avril 2022 à 20h : Hoshi

Dim 8 mai 2022 à 17h : Le Grand Bleu (ciné-concert)

Sam 14 et dim 15 mai 2022 à 20h : PNL

Le Bikini à Ramonville

Parc Technologique du Canal - Rue Théodore Monod

Tél. 05 62 24 09 50. lebikini.com

Mer 8 septembre à 20h : Dionysos + Daria Nelson

Ven 24 septembre à 20h : Rone

Sam 25 septembre à 20h : Altin Gün

Dim 26 septembre à 19h : L E J

Lun 27 septembre à 20h : Suzane

Ven 1er octobre à 20h : Scylla

Dim 3 octobre à 18h : Oldelaf

Mer 6 octobre à 17h30 : Archenemy + Behemoth +

Jeu 7 octobre à 19h30 : Perturbator

Dim 10 octobre à 17h30 : Korpiklaani

Mer 13 octobre à 20h : Ber ywam

Mer 20 octobre à 20h : Bosh

Ven 22 octobre à 20h : The Limañas

Sam 23 octobre à 20h : Synapson

Mar 26 octobre à 20h : Fakear

Mer 27 octobre à 20h : La Yegros

Jeu 28 octobre à 20h : Têtes Raides

Ven 29 octobre à 20h : Mademoiselle K

Sam 30 octobre à 20h : Thylacine + Mokado

Dim 31 octobre à 20h : Yasiin Bey

Mar 2 novembre à 20h : Flo Delavega

Mer 3 novembre à 20h : Caballero vs JeanJass

Jeu 4 novembre à 20h : Massilia Sound System

Ven 12 novembre à 20h : Gaël Faye

Lun 15 novembre à 20h : Les Frangines

Mer 17 novembre à 20h : IAM

Ven 19 novembre à 19h : Caravan Plage

Sam 20 novembre à 18h30 : Sepultura + Sacred Reich + …

Lundi 22 novembre à 20h : Trust

Ven 26 novembre à 20h : General Elektriks

Lun 29 novembre à 20h : Kimberose

Jeu 2 décembre à 20h : Svinkels

Ven 3 décembre à 19h30 : Orange Blossom + F. Delarozière

Dim 5 décembre à 20h : The Stranglers

Mar 7 décembre à 20h : Benjamin Biolay

Ven 10 décembre à 20h : Lilly Wood & The Prick

Sam 11 décembre à 20h : Les Fatals Picards

Dim 12 décembre à 20h : Jahneration + Demi Portion

Mer 15 décembre à 20h : Zoufris Maracas

Sam 18 décembre à 19h30 : Danakil

Dim 19 décembre à 20h : Ange

Jeu 13 janvier 2022 à 20h : Kaleo

Sam 15 janvier 2022 à 20h : Biga Ranx

Mar 25 janvier 2022 à 19h : Accept

Jeu 27 janvier 2022 à 20h : Larr y

Dim 30 janvier 2022 à 19h : Feu ! Chatterton

Mer 2 février 2022 à 20h : Lonepsi

Jeu 3 février 2022 à 20h : La Femme

Mar 8 février 2022 à 20h : Electro Deluxe

Sam 12 février 2022 à 20h : L’impératrice

Mar 15 février 2022 à 20h : La Colonie de Vacances

Mer 16 février 2022 à 20h : Jok’Air

Ven 18 février 2022 à 20h : Bullet For My Valentine

Sam 19 février 2022 à 20h : Josman

Mer 23 février 2022 à 20h : Yann Tiersen

Mar 1er mars 2022 à 20h : Jérémy Frérot

Dim 6 mars 2022 à 20h : Idles

Mar 8 mars 2022 à 20h : Gaetan Roussel

– page quatre –
© T o t a a R e e z © S é b a s t e n B a n c e
Claire
Laffut Hubert-Félix Thiéfaine

Narbonne Arena

74, avenue Maître Hubert Mouly narbonne-arena fr

Ven 12 novembre à 20h : Lords of the Sound

Dim 28 novembre à 16h : Disney en concert

Mer 8 décembre à 20h : Eva

Ven 10 décembre à 20h : Carla Bruni

Jeu 16 décembre à 20h : Vianney

Mer 16 février 2022 à 20h : Florent Pagny

Sam 26 février 2022 à 20h30 : Gospel pour 100 voix

Dim 13 mars 2022 à 17h : Kendji Girac

Sam 19 mars 2022 à 20h30 : The Rabeats

Sam 26 mars 2022 à 20h : Back To The Floyd

Dim 27 mars 2022 à 17h : Julien Clerc

Dim 15 mars 2022 à 17h : The Rocket Man

Sam 14 mai 2022 à 20h : Julien Doré

Ven 20 mai 2022 à 20h : Véronic DiCaire

Mar 7 juin 2022 à 20h : Aïda

Sam 18 juin 2022 à 20h : Vitaa & Slimane

Le Rockstore à Montpellier 20, rue de Verdun Tél. 04 67 06 80 00. rockstore.fr

Sam 4 septembre à 19h : Mitchi Bitchi Bar + …

Jeu 9 septembre à 19h30 : Hypnotic Brass Ensemble

Sam 11 septembre à 20h : HK et les Saltimbanks

Ven 17 septembre à 20h : Massilia Sound System

Sam 18 septembre à 19h : Benighted + Svart Crown +

Jeu 30 septembre à 19h : Leto

Ven 1er octobre à 19h : Furax Barbarossa

Mer 6 octobre à 20h30 : Bombino

Jeu 7 octobre à 19h30 : Ben L’Oncle Soul

Ven 8 octobre à 19h30 : Nada Surf

Jeu 14 octobre à 19h30 : Ber ywam

Dim 17 octobre à 20h : Magma

Mer 20 octobre à 19h30 : Prudence

Mer 27 octobre à 19h : Fakear

Ven 29 octobre à 19h30 : Steve ‘N’ Seagulls

Sam 30 octobre à 20h : Camélia Jordana

Ven 5 novembre à 19h30 : Les Fatals Picards

Sam 6 novembre à 19h30 : Deen Burbigo

Mer 10 novembre à 19h30 : Grupo Compay Segundo

Jeu 11 novembre à 19h30 : Silmarils

Ven 12 novembre à 19h30 : Vidéoclub

Sam 13 novembre à 20h : Rakoon

Mer 17 novembre à 19h30 : Claire Laffut

Dim 21 novembre à 19h : Trust

Jeu 25 novembre à 19h : Thylacine

Ven 26 novembre à 19h : Lefa

Sam 27 novembre à 20h30 : The Pirouettes

Dim 28 novembre à 19h30 : Kimberose

Mar 30 novembre à 19h30 : Black Lips

Jeu 2 décembre à 20h : Jahneration + Bisou

Ven 3 décembre à 19h : The Stranglers

Sam 4 décembre à 19h30 : Timal

Jeu 9 décembre à 20h30 : Sinclair

Jeu 16 décembre à 19h30 : Danakil

Sam 18 décembre à 19h30 : Coeur de Pirate

Sam 29 janvier 2022 à 19h30 : Lonepsi

Jeu 17 février 2022 à 19h30 : Night Beats

Ven 25 février 2022 à 19h30 : Romare

Sam 26 février 2022 à 20h : Jok’Air

Lun 28 février 2022 à 19h30 : Curtis Harding

Mar 8 mars 2022 à 19h : Morcheeba + Daysy

Jeu 10 mars 2022 à 19h30 : Babylon Circus +

Jeu 24 mars 2022 à 19h30 : Kid Francescoli + Philemone

Mer 30 mars 2022 à 19h30 : Groundation

Ven 22 avril 2022 à 19h30 : Ramoneurs de Menhirs +

Lun 2 mai 2022 à 19h30 : Fink

Sam 14 mai 2022 à 20h30 : John Butler

Ven 27 mai 2022 à 19h30 : Front 242

Zénith Sud de Montpellier

2733, avenue Albert Einstein

Tél 04 67 61 67 61 montpellierevents com

Sam 4 septembre à 15h : Chantal Goya

Sam 18 septembre à 20h : Christophe Maé

Jeu 30 septembre à 20h : Vitaa & Slimane

Sam 16 octobre à 20h : Eva

Dim 17 octobre à 17h : One night of Queen

Mer 27 octobre à 20h : The Magical Music of Harr y Potter

Ven 29 octobre à 20h : Kendji Girac

Sam 6 novembre à 20h30 : The World of Queen

Sam 13 novembre à 20h30 : Irish Celtic

Mer 17 novembre à 20h : Francis Cabrel

Ven 26 novembre à 20h : Disney en concert

Sam 27 novembre à 20h30 : Grease

Ven 3 décembre à 20h : Dadju

Mar 14 décembre à 20h : Florent Pagny

Dim 9 janvier 2022 à 17h : Harr y Potter en ciné-concert

Sam 15 janvier 2022 à 19h : Vitalic

Mer 19 janvier 2022 à 20h : Alain Souchon

Jeu 27 janvier 2022 à 20h : Julien Clerc

Sam 29 janvier 2022 à 20h : Queen Symphonic

Ven 11 février 2022 à 20h : Grand Corps Malade

Dim 13 février 2022 à 18h : The Australian Pink Floyd show

Dim 20 février 2022 à 20h : 47TER

Jeu 10 mars 2022 à 20h : Pop Legends

Lun 14 mars 2022 : Joker en ciné-concert

Mer 16 mars 2022 à 20h : Jean-Louis Aubert

Sam 26 mars 2022 à 20h30 : The Rabeats

Dim 27 mars 2022 à 19h : Véronic DiCaire

Ven 8 avril 2022 à 20h : Metronomy + guests

Sam 23 avril 2022 à 21h : Je vais t’aimer

Sam 7 mai 2022 à 20h : Le Grand Bleu en Ciné-Concert

Mer 18 mai 2022 à 20h : The Rocket Man

Sam 21 mai 2022 à 20h30 : Ofenbach

Sam 5 novembre 2022 à 20h : Maes

Mer 30 novembre 2022 à 14h et 17h : Miraculous

Sam 17 décembre 2022 à 20h : Amir

Dim 18 décembre 2022 à 17h : Goldmen

Mer 29 mars 2023 à 15h30 et 20h30 : Celtic Legends

Secret Place à St-Jean-de-Védas

25, rue Saint-Exupéry - ZI La Lauze

Tél 09 50 23 37 81 toutafond com

Ven 20 août à 18h : Bekar

Sam 21 août à 14h : See you in the ring

Mer 25 août à 18h : Loons

Jeu 26 août à 18h : Calamar

Ven 27 août à 18h : Lame Ducks

Sam 28 août à 18h30 : F O M

Jeu 2 septembre à 18h30 : The Homesick Boys

Ven 3 septembre à 18h30 : Kcuf Facts

Sam 4 septembre à 18h30 : Infernal Combo

Mer 8 septembre à 18h30 : The Death Valley Pupfish

Ven 10 septembre à 18h : Darjeeling Opium

Sam 11 septembre à 18h30 : Little Green Fair y

Mer 15 septembre à 18h30 : Anesthesia

Jeu 16 septembre à 18h : Dead Winds

Jeu 23 septembre à 18h30 : Panic Lights

Ven 24 septembre à 18h30 : Arno Futur

Ven 1er octobre à 19h : Landmvrks

Jeu 14 octobre à 19h : The Death Set

Sam 13 novembre à 19h : Shawn James

Jeu 18 novembre à 19h : Matt Horan

Ven 26 novembre à 19h : The Devils

Sam 8 janvier 2022 à 19h : Imperial Age

Sam 19 février 2022 à 19h : Ganafoul + Bijou

Mer 23 février 2022 à 19h : Semblant

Dim 6 mars 2022 à 19h : Skating Polly

Mer 11 mai 2022 à 19h : Enforcer

Lun 16 et ven 27 mai 2022 à 19h : Guitar Wolf

Mar 28 juin 2022 à 19h : Madball + Full In You Face

Victoire 2 à St-Jean-de-Védas

Domaine du Mas de Grille Route de Sète

Tél 04 67 47 91 00 victoire2 com

Sam 23 octobre à 20h : AaRON

Sam 9 octobre à 20h : Asian Dub Fondation + El Calife

Ven 29 octobre à 20h : Lofofora + Verdun

Jeu 8 avril 2022 à 20h : Hang Massive

Sonambule à Gignac 2, avenue du Mas Salat

Tél. 04 67 56 10 32. lesonambule.fr

Sam 21 août à 21h : Ladaniva

Mar 24 août à 21h : Claire Days

Ven 17 septembre à 21h : Barrut + Lula Heldt

Ven 22 octobre à 21h : Antoine « Tato » Garcia

Ven 12 novembre à 21h : Le Grand Ensemble Filos

Ven 19 novembre à 21h : Arnaud Rebotini…

Sam 27 novembre à 21h : Éric Lareine

Dim 12 décembre à 16h30 : Cie Méli Mélodie

Ven 17 décembre à 21h : Ange+ Mira Cetii

La Cigalière à Sérignan

Parc de la Cigalière

Tél. 04 67 32 63 26. lacigaliere.fr

Sam 2 octobre à 20h30 : Juliette

Sam 9 octobre à 20h30 : Trio Joubran

Sam 23 octobre à 20h30 : Gaël Faye

Sam 30 octobre à 20h30 : Les Têtes Raides

Sam 13 novembre à 20h30 : Ben L’Oncle Soul

Ven 19 novembre à 20h30 : Les Goguettes

Ven 3 décembre à 20h30 : Benjamin Biolay

Jeu 27 janvier 2022 à 20h30 : Natacha Atlas

Ven 28 janvier 2022 à 20h30 : Flavia Coelho + Karimouche

Sam 29 janvier 2022 à 20h30 : Ana Tijoux

Sam 14 mai 2022 à 20h30 : Biga Ranx

Paloma à Nîmes

250, chemin de l’aérodrome

Tél 04 11 94 00 10 paloma-nimes fr

Ven 17 et sam 18 septembre à 18h : Thérapie Taxi

Jeu 23 septembre à 20h : Emma Daumas

Ven 24 septembre à 20h : Uncomfortable Knowledge +

Ven 1er octobre à 20h : It It Anita

Jeu 7 octobre à 20h : Clara Luciani

Mer 19 octobre à 20h : Benjamin Biolay

Ven 22 octobre à 20h : Synapson

Sam 23 octobre à 20h : Gaëtan Roussel

Mar 26 octobre à 20h : Camélia Jordana

Sam 30 octobre à 20h : Victor Solf

Mar 9 novembre à 20h : Igorr

Jeu 18 novembre à 20h : Gaël Faye

Ven 19 novembre à 20h : IAM

Ven 19 novembre à 20h : J E Sunde

Sam 20 novembre à 20h : Oh Sees

Mar 23 novembre à 20h : Lilly Wood and The Prick

Jeu 25 novembre à 20h : General Elektriks

Sam 27 novembre à 20h : Terrenoire

Mar 30 novembre à 18h30 : The Wackids

Mer 1er décembre à 20h : Bachar Mar-Khalife

Jeu 2 décembre à 20h : Caballero vs JeanJass

Sam 4 décembre à 20h : Caravan Palace

Mer 8 décembre à 20h : Tayc

Mer 8 décembre à 21h : Bandit Bandit + Orage

Jeu 16 décembre à 20h : Last Train

Lun 24 janvier 2022 à 20h : Tr yo

Mer 26 janvier 2022 à 20h : Feu ! Chatterton

Ven 11 février 2022 à 21h : Noga Erez

Mer 16 février 2022 à 20h : La Colonie de Vacances

Mer 2 mars 2022 à 20h : Ben Mazué

Sam 5 mars 2022 à 20h : Bambara + Witch Fever

Mar 8 mars 2022 à 20h : Fuzz

Ven 11 mars 2022 à 20h : La Femme

Sam 12 mars 2022 à 20h : Future Islands

Mer 16 mars 2022 à 20h : Hatik

Lun 28 mars 2022 à 20h : Sleaford Mods

Ven 22 avril 2022 à 20h : Metz

Dim 24 avril 2022 à 18h : Clap Your Hands Say Yeah

Ven 29 avril 2022 à 20h : Wejdene

Mar 10 mai 2022 à 20h : Kraftwerk 3D-Concert

Mer 11 mai 2022 à 20h : Inhaler

Mar 20 septembre 2022 à 20h : Mudhoney

o c a t i o n : p o i n t s d e v e n t e h a b i t u e l s . E t e n l i g n e : a d a m c o n c e r t s . c o mf n a c s p e c t a c l e s . c o mf r a n c e b i l l e t . c o mf e s t i k . n e t

– page cinq –
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l’Art-vues sur :
e s a n n o n c e s c o n c e r t s e n t e m p s r é é l s u r : l a r t v u e s
c o m Suivez
Josman
© V n c e n Z o b l e r © G o u d e A b a l
Kimberose
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Concerts Hugues Aufray :

Mercredi 18 août 21h30 à Sète (Th. de la Mer)

Samedi 16 oct. 20h à Béziers (Zinga Zanga)

Vendredi 22 oct. 20h à Rodez (Amphi)

Samedi 23 oct. 20h à Mende (Théâtre Municip

présente

Mercredi 10 nov. 20h à Tarbes ( Jeudi 11 nov. 20h à Carcassonne (Le Dôme)

Réservations : Grandes surfaces, office de tourisme et www.francebillet.com

infos 06 07 77 28 90

A g e n d a d e s c o n c e r t s , e n c o r e e t t o u j o u r s …

Le Seigneur des anneaux en concert mar 17 août à 20h30 au Théâtre antique d’Orange

The Magical Music of Harry Potter mer 18 août à 16h30 au Théâtre antique d’Orange

The Music of Hans Zimmer & others mer 18 août à 20h30 au Théâtre antique d’Orange

Julien Clerc jeu 19 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Les années 80 jeu 26 août à 21h30 aux Arènes de Palavas

Patrick Fiori sam 11 septembre à 20h au Casino de Toulouse

Patrick Fiori ven 17 septembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Francis Cabrel mar 21 et mer 22 sept à 20h au Palais des Congrès à Agde

Celtic Legends dim 3 octobre à 17h au Pasino à La Grande Motte

Ben Mazué mer 13 octobre à 20h30 au Corum à Montpellier

Garou dim 17 octobre à 19h au Pasino à La Grande Motte

Jason Brokerss mer. 20 octobre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Au coeur de la chanson française dim 24 octobre à 15h à la Salle Bleue à Palavas

Claudio Capéo dim 31 octobre à 20h30 au Corum à Montpellier

Hélène Ségara jeu 4 novembre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Patrick Bruel lun 8 et mar 9 novembre à 20h au Corum à Montpellier

Aquaserge ven 12 novembre à 20h30 à Elmediator à Perpignan

Le meilleur des années 80 sam 13 novembre à 18h à la Salle Bleue Palavas

Maxime Le Forestier lun 22 novembre à 20h30 au Corum à Montpellier

Trois Cafés Gourmands sam 4 décembre à 20h30 au Palais des Congrès à Agde

I Muvrini dim 19 décembre à 18h au Corum à Montpellier

Michel Jonasz sam 15 janvier 2022 à 20h30 au Corum à Montpellier

Patricia Kaas dim 13 février 2022 à 17h au Corum à Montpellier

Elsa Esnoult sam 19 février 2022 à 20h au Pasino à La Grande Motte

Yann Tiersen mar 22 février 2022 à 19h30 au Corum à Montpellier

Beyond The Music dim 6 mars 2022 à 17h au Corum à Montpellier

Vianney sam. 12 mars 2022 à la Sud de France Arena à Pérols

Mathieu Sempere dim 13 mars 2022 à 16h à la Salle Bleue Palavas

The Dire Straits Experience dim 15 mars 2022 à 20h au Corum à Montpellier

Enrico Macias ven 18 mars 2022 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

AGENDA HUMOUR

Julien Doré

Julien Doré ven 1er avril à la Sud de France Arena à Pérols

Sexion d’Assaut ven 27 mai 2022 à 20h à la Sud de France Arena à Pérols

Vitaa & Slimane ven. 17 juin 2022 à la Sud de France Arena à Pérols

Yannick Noah jeu. 13 octobre 2022 à 20h au Pasino à La Grande Motte

The Weeknd sam 29 octobre 2022 à la Sud de France Arena à Pérols

Sheila mer 23 novembre 2022 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Starmania ven 28 et sam 29 avril 2023 à la Sud de France Arena à Pérols

Waly Dia mer 8 septembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse

Arnaud Ducret du 10 au 12 septembre au Casino Barrière à Toulouse

Olivier De Benoist mer 15 septembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse

Paul Taylor ven 17 septembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse

Chantal Ladesou sam 18 septembre à 20h30 au Casino Barrière à Toulouse

Jérémy Ferrari ven 1er octobre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Noelle Perna ven 15 octobre à 20h30 à l’espace culturel de Graveson

Jason Brokerss mer 20 octobre à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Jarry ven 22 octobre à 20h30 à Zinga Zanga à Béziers

Gad Elmaleh mar 2 et 3 novembre à 20h au Pasino à La Grande Motte

Anthony Kavanagh ven 5 novembre à 20h30 à l’audiorium hôtel novotel Atria à Nîmes

Anthony Kavanagh sam 6 novembre à 20h30 à l’Espace Culturel De Graveson

Anthony Kavanagh dim 7 novembre à 18h à la Salle Bleue à Palavas-les-Flots

La Bajon mer 10 novembre à 20h30 au Zénith Sud à Montpellier

Vincent Moscato jeu 2 décembre à 20h30 au Zénith Sud à Montpellier

Bernard Mabille ven 3 décembre à 20h30 à l’Espace Culturel de Graveson

Tanguy Pastureau sam 4 décembre à 20h30 à Zinga Zanga à Béziers

Anthony Joubert sam 4 décembre à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas-les-Flots

Laurent Gerra mer 8 décembre à 20h au Zénith de Toulouse

Sellig ven 10 décembre à 20h30 à Zinga Zanga à Béziers

Les Chevaliers du Fiel ven. 10 décembre à 20h30 au Zénith Sud à Montpellier

Les Chevaliers du Fiel sam 11 décembre à 20h30 à la Narbonne Arena

Tristan Lopin ven 17 décembre à 20h30 à l’Auditorium Hôtel Novotel Atria

Ines Reg ven 21 janvier 2022 à 20h30 au Zénith de Toulouse

Elodie Poux sam. 29 janvier 2022 à 20h30 à la Narbonne Arena

Jarry jeu 10 février 2022 à 20h30 au Zénith Sud à Montpellier

Jeff Panacloc jeu 17 février 2022 à 20h au Zénith de Toulouse

Jeff Panacloc ven 18 février 2022 à 20h au Zénith Sud à Montpellier

Maxime Gasteuil jeu 24 février 2022 à 20h30 au Zénith de Toulouse

Jarry mar 1er mars 2022 à 20h au Zénith de Toulouse

Les Bodin’s sam 5 et dim 6 mars à 20h et 15h au Zénith de Toulouse

Alban Ivanov mer 9 mars 2022 à 20h30 au Zénith de Toulouse

Sandrine Sarroche ven 18 mars 2022 à 20h30 à la Salle Bleue à Palavas-les-Flots

La Nuit du Printemps du Rire ven 25 mars 2022 à 20h30 au Zénith de Toulouse

Seb Mellia ven 25 mars 2022 à 20h30 à Zinga Zanga à Béziers

M Nouar sam 26 mars 2022 à 20h30 au Palais des Congrès à Arles

Laurie Peret ven 1er avril 2022 à 20h30 à Zinga Zanga à Béziers

Zize ven 1er avril 2022 à 20h30 à l’hôtel Novotel Atria de Nîmes

Mathieu Madenian ven 8 avril 2022 à 20h à la Salle Bleue à Palavas-les-Flots

Gad Elmaleh mer 20 avril 2022 à 20h au Zénith Sud à Montpellier

Gad Elmaleh jeu 21 et ven 22 avril 2022 à 20h au Zénith de Toulouse

Inès Reg jeu 28 avril 2022 à 20h30 à la Narbonne Arena

Arnaud Tsamere ven 13 mai 2022 à 20h30 au Pasino à La Grande Motte

Patrick Bosso jeu 26 mai 2022 à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d’Agde

Arnaud Ducret ven 27 mai 2022 à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d’Agde

Florent Peyre sam. 28 mai 2022 à 20h30 au Palais des Congrès du Cap d’Agde

Bun Hay Mean ven 3 juin 2022 à 20h au Pasino à La Grande Motte

Les Bodin’s sam 8 et dim 9 octobre 2022 à 20h et à 15h à la Narbonne Arena

Bun Hay Mean ven 14 octobre 2022 à 20h à la Narbonne Arena

Jeremy Ferrari sam. 19 novembre 2022 à 20h30 au Zénith de Toulouse

– page sept –
Elodie Poux
© A r n a u dc o n c e r s e n b o t e f r
M Nouar Maxime Gasteuil Sandrine Sarroche
– page neuf –>>> « Mensonge » d’Henri-Gabriel Ibels voir page 36
D O S S I E R des > M U S É E S > A R T S P L A S T I Q U E S > E X P O S > P H O T O S Exposition Jean-Luc Parant (voir page 44 - 45) - Œuvre J -L Parant / R Combas
L’été expositions

L’art aborigène - Collection Pierre Montagne AU MUSÉE PAUL VALÉRY À SÈTE

Cetété, l’art aborigène s’invite au musée Paul Valéry de Sète. Issues de la collection Pierre Montagne, 70 oeuvres réalisées par 63 artistes ont été sélectionnées pour proposer un regard d’ensemble sur la peinture aborigène Des grands espaces désertiques du centre de l’Australie aux confins de la terre d’Ar nhem, au nord, le parcours per met de découvrir des artistes, en majorité des femmes, qui ont atteint une grande notoriété internationale L’exposition accorde une place importante à l’un des mouvements artistiques les plus passionnants du siècle der nier, apparu au début des années 1970, dans la communauté aborigène de Papunya Élaborées selon une grammaire visuelle, créée elle-même à partir d’un répertoire de signes semi-secrets, ces oeuvres offrent au regard

des lignes sinueuses, des traces codifiées, des empreintes et techniques pointillistes qui correspondent à une représentation du paysage où se révèlent les relations invisibles entre les mondes

À l’origine de sa collection, Pierre Montagne place l’émotion de la rencontre avec les Aborigènes, dont le dénuement et l’histoire douloureuse, puis les valeurs de respect, de solidarité et enfin de beauté qui les animent, l’ont profondément touché Jusqu’au 26 septembre, au musée Paul Valéry - 148, rue François Desnoyer à Sète (34) Tél. 04 99 04 76 16. museepaulvalery-sete.fr

ENTRETIE N AV EC PIERRE MONTAGNE

Collectionneur passionné par l’art contemporain, Pierre Montagne s’intéresse également aux civilisations, notamment les Aborigènes. Au musée Paul Valéry, le public peut découvrir une partie de sa collection autour de ce peuple d’Australie. Dans cet entretien il évoque cette civilisation ancienne et son lien à l’art : des premières oeuvres jusqu’aux artistes contemporains.

Comment est né votre intérêt pour l’art aborigène ?

Je suis un collectionneur de très longue date Il y a une dizaine d’années, j’ai décidé de monter des collections répondant chacune à la question suivante : « Quels humains contemporains nous transmettent les sources les plus originelles de l’expression humaine enfouie ? » J’ai ainsi plusieurs collections répondant à cette question : art contemporain africain, art papou et art aborigène, ainsi que des collections de plusieurs artistes tels que André Cervera, Karl Gietl, Brice Poircuitte Personnellement, je me sens en vibration avec des civilisations océaniennes et plus particulièrement les Aborigènes d’Australie

En quoi les Aborigènes d’Australie se distinguent-ils actuellement des civilisations anciennes ?

Depuis plus de 50 000 ans ce peuple vit en Australie au gré des glaciations, des mouvements des plaques tectoniques et des bouleversements de la nature Il n ’ y a que 6000 ans environ que l’Australie que nous connaissons s ’est constituée avec la montée de la mer On n ’ a pas d’équivalent humain actuel sur une si grande sur face. Les aborigènes vivaient en symbiose avec la nature, chasseurs-cueilleurs semi nomades Point de pyramide, de palais ou de vestiges tels qu ’ en Egypte, en Amérique centrale et du sud, en Europe Cette civilisation vivante aujourd’hui est facinante et il ne faut pas oublier que des Anglo-saxons ont failli la faire disparaître dans le passé

Votre collection regroupe des artistes originaires de différents territoires aborigènes Peut-on trouver un ou plusieurs liens entre leurs œuvres ?

Les liens entre régions émanent d’une mythologie partagée, c ’est le Temps du Rêve (dreamtime aborigène)

Le monde a vu le jour à une époque mythique où les ancêtres vivaient sous for me animale Au fil de leurs déplacements, ils ont constitué le paysage et tel rocher, tel trou d’eau, telle rivière sont l’émanation de leur comportement magique

Les œuvres de chaque région nous parlent de la création, du déplacement des clans, de la nature Des sites sont sacrés, les initiés savent, les secrets sont bien gardés Des explications sur certaines œuvres ne sont pas données car elles sont sacrées et ne relèvent que d’initiés

Dans le Nord, on trouve une expression plus figurative avec des représentations animales ou divines issues de la mythologie

On trouve également de nombreuses artistes féminines, dont certaines ont aujour d’hui une r enommée inter nationale. Quel r egar d porte la communauté aborigène sur ces femmes artistes ?

Traditionnellement les arts étaient dévolus aux hommes, seuls initiés aux secrets

les plus importants Aujourd’hui, les femmes du désert produisent autant que les hommes C’est une caractéristique unique dans l’histoire de l’art, avec des femmes créatives et de talent Sachez également que l’artiste est propriétaire de ses récits hérités et transmis par genre dans une configuration complexe bien éloignée de nos conceptions familiales occidentales A Utopia, la tradition picturale est d’abord féminine, car les femmes sont aussi détentrices de savoirs hérités Emily Kame Kngwarreye, Kathleen Petyarre et Dorothy Napangardi ont connu la consécration internationale Notons enfin que les rapports financiers des ventes vont en général dans la communauté A cela s ’ajoute un regard respectueux, bienveillant et admiratif sur ces femmes artistes

A travers l’exposition présentée au musée Paul Valéry, on découvre notamment un mouvement artistique créé dans les années 1970 par la communauté aborigène de Papunya. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce mouvement et ce qui le caractérise ?

Dans les années 70, un événement fort advient Des occidentaux dont l’instituteur Geoffrey Bardon encouragent les artistes locaux à transférer sur des supports moder nes leurs transcriptions : toiles, contre-plaqués, papiers, batik, tout cela en utilisant l’acrylique Ainsi naît l’art, transmissible aux temps moder nes dans le désert central Ces communautés artistiques sont situées autour d’Alice Spring où aujourd’hui sont installées de nombreuses galeries spécialisées Papunya, 300 habitants, est à 250 km au Nord-Ouest de la ville C’est dans cette communauté que l’art moder ne aborigène s ’est développé et a fait référence Très vite, des collectionneurs Australiens furent séduits et la vente de ces œuvres accéléra ce mouvement.

Outr e ce mouvement, la peintur e aborigène existe depuis près de 30 000 ans, pour les œuvres plus anciennes. Que gar dent les artistes contemporains de cette histoire picturale ?

Personnellement, j’ai privilégié dans ma collection les artistes nés de 1920 à 1950 Beaucoup sont décédés Je les appelle la génération des initiés en transition Ils prédominent dans l’exposition car la Conservatrice Maïthé Valles-Bled et son équipe de spécialistes les a privilégié Eux ont connu la vie « non commerciale » et la « non influence » des occidentaux Ce sont des initiés qui ont accepté une partie du transfert de ce patrimoine sacré

Les enfants aujourd’hui « seniors » sont les générations inclusives Au fur et à mesure du temps qui passe, je pense que se scinderont la branche traditionnelle et une branche moder ne, fondatrice d’une nouvelle esthétique. ■

M U S É E S
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« Certaines œuvres sont sacrées et ne relèvent que d’initiés »
Pierre Montagne sur le site sacré d’Uluru (Ayers Rock) © C o l e c i o n P i e r e M o n t a g n e
« Minma Kutjara » de Maringka Baker « A Utopia, la tradition picturale est d’abord féminine, car les femmes sont aussi détentrices de savoirs hérités »

Bloch, Arnal, Bordarier + United states of abstraction AU MUSÉE FABRE

Certesau musée Fabre, on peut s’honorer d’avoir l’une des plus belles collections de France et on s ’ y déplace volontiers pour admirer ses Courbet, ses Bazille et plus récemment ses salles Soulages Or l’art contemporain s ’ y est fait depuis belle lurette une place au soleil, du fait des personnalités attachantes qui ont vécu dans la région et qui ne dérogent point à cette évidence

Les trois artistes, acquis au printemps 2021, en font partie, dont deux auront connu cet insigne honneur de leur vivant Pierrette Bloch nous a quittés, au ter me d’une existence plasticienne bien remplie dont émergent ses fines sculptures de crin, ses alignements récurrents de taches noires sur fond blanc ou au contraire de traces de pastel sur fond noir C’est assez dire le minimalisme de cette production exigeante mais qui séduit par sa finesse On n ’est jamais dans la monumentalité mais dans la discrétion, la dextérité, la fragilité et au fond l’absence de vanité, qui nous touche encore aujourd’hui

André-Pierre Ar nal s ’est d’abord intéressé aux procédés visant à minimiser l’intervention magistrale du sujet peignant Il en est ainsi de ses froissages et surtout de ses multiples pliages qu’il a pratiqués plusieurs années avec brio, en séries de grande dimension régies par un protocole Déployées, ses toiles libres sont surtout exhibent des for mes géométriques dessinées par le pli contenant la couleur souvent uni-chrome Petit à petit, le tableau a repris ses droits dans ses collages et arrachements de papiers multiples qui le poussent vers des expériences plus esthétiques, toujours très construites, sur support rigide Ar nal demeure toutefois fidèle à ses principes de base à savoir d’éviter l’intervention frontale du sujet peignant sur la toile

L’œuvre picturale, plus récente, de Stéphane Bordarier, s ’est de plus en plus décantée jusqu’à se limiter à l’exploration de la tache, jamais la même, et ayant la particularité de conserver aux encoignures des réserves non peintes Elle couvre ainsi la quasi-intégralité de la sur face mettant en exer gue le phénomène coloré, dans sa matérialité la plus radicale, émer geante et fabriquée en tour nant autour

du tableau même, dans la finesse s ’entend On pense à une pellicule qui s’élabore au fur et à mesure des passages colorés jusqu’à atteindre équilibre et per fection visuelle En contemplant les tableaux ou triptyques de Bordarier on pense à ce vers de Mallar mé, Rien n ’ aura lieu que le lieu Et dans un monde surabondant, cela suffit amplement.

Mais ces trois générations furent contemporaines ou héritières de la découverte de la peinture américaine en France, que ce soit de l’action painting de Pollock, de l’abstraction lyrique de Kline, des grandes plages colorées de Rothko ou des grands noms décisifs de la peinture abstraite (Newman, Reinhardt, Motherwell etc ) On sait moins que bien des peintres américain(e)s ont longtemps séjour né en France et par fois choisi de s ’ y installer Et pas des moindre puisqu’il s ’agit de l’expressionniste Joan Mitchell, du maître du hard edge qu’était Ellsworth Kelly (présent dans le hall de Carré d’art), de James Bishop qui connut ses heures de gloire autour de Tel Quel et de la création d’Art Press, de Shirley Jaffé encore si présente en nos mémoires à Perpignan, de Sam Francis dont la tendance à privilégier la périphérie au détriment du centre aura marqué les esprits, de Jack Younger man etc Cette expo présente ainsi ceux qui auront œuvré entre la fin de la guerre et 1964 Certains sont très connus, d’autres un peu moins et c ’est l’un des intérêts de cette exposition de les rappeler à notre bon souvenir : la sculptrice lyrique Claire Falkenstein, les coloristes Nor man Bluhm, Beauford Delaney, Kumber Smith, les géométriques Robert Breer ou Ralph Cobur n Un autre point attire l’attention : la confrontation avec l’art français de l’époque où la gestualité de Mathieu règne en maître tout comme la matérialité du canadien Riopelle, tandis que Morellet aiguise ses premières ar mes Et bien sûr, avec nos artistes en général, notamment ceux que l’on trouve précisément au musée Fabre et en particulier dans l’expo temporaire.

Jusqu’au 29 août - 39, pour BAB, du 5 août au 31 octobr e pour ASOA, Bd Bonne-Nouvelle à Montpellier. Tél. 04 67 14 83 00.

BTN
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Œuvre de Perette Bloch

Musées

Distance ardente et La vie dans l’espace AU MRAC DE SÉRIGNAN

Cesont deux expos très contrastées qui nous sont proposées pour un semestre encore au Mrac de Sérignan. « Distance ardente » participe de la tendance actuelle à saluer l’émer gence d’un continent qui ne pouvait se taire, d’un point de vue artistique, éter nellement, et par là même demande à être considéré Le commissaire d’expo s ’est pourtant concentré essentiellement sur son Maroc d’origine ce qui n ’empêche pas les œuvres représentées d’acquérir un sens général Le parti pris est manifestement dramatique mais on peut rêver à des mains tendues qui se prennent et agissent de concert, à égalité Le découpage nous fait passer des Corps invisibles à l’avenir commun en traversant les Chemins des indésirables Les installations sont spectaculaires et émouvantes tels ces nageurs rouges du sénégalais Diadji Diop, dont ne sont livrés que les parties corporelles sciemment émer gentes et qui figurent de manière dramatique et démesurée le drame, quotidien et ardent, des migrants Fatiha Zemmouri, de son côté a reconstitué un morceau de désert géant, en polystyrène, et pourtant si minuscule au regard du vrai, comme pour symboliser l’authenticité préservée Mohamed Aredjal a tissé dans l’espace, patiemment, par le biais de centimètres, une installation arachnéenne visant à rapprocher les individus mais auparavant il faudra transgresser le rideau de vêtements militaires, patchwork qu’il a tendu comme pour rappeler une réalité elle aussi pleine de tensions, que l’on perçoit aussi dans le panneau évidé de Diadji Diop : Passé Présent Enfin, Zainab Andalibe a effectué un tissage en laiton du parcours d’un migrant, véritable rideau de souffrance et de peurs Au demeurant, si les installations impressionnent par leur dimension, la peinture n ’est pas en reste, avec notamment ce mariage d’automne de Mariam Abouzid Souali, dans une figuration conventionnelle, aux tons assez vifs, et dans laquelle un couple mixte marche par mi les tombes chrétiennes et musulmanes, appel évident à la paix Son débat, en revanche, sollicite l’actualité télévisée en s’inspirant d’une Cène, bruyant d’adolescents, pour l’instant entre deux ports Les mains tendues telles de plantes épanouies de Simohammed Fettaka, en terre cuite, vont dans le même sens et sollicitent la technique ancestrale de la poterie La réalité géographique commune est rappelée dans les Méditerranée de l’égyptien Moataz Nasr, faite de boites d’allumettes provoquant l’incendie filmé au centre du triptyque, tandis que Hassan Burka s ’est plongé dans les archives, patiemment

Psychédélices AU MIAM DE SÈTE

Notre île singulière ne serait plus la même sans l’existence de ce musée voué aux arts populaires et modestes qui, petit à petit, enrichit et décale l’art tout court et l’histoire de l’art en général Il faut donc saluer les 20 ans du Miam et l’intuition bien avisée de ses deux créateurs, Hervé Di Rosa (toujours actif et qui a réalisé cette for midable affiche en for me de carte du tendre pour fêter Forever Miam) et Ber nard Belluc (et ses fameuses vitrines d’objets entassés de notre passé récent, à l’étage) Passé le hall et le couloir d’entrée, avec les 4 grandes lettres du mot Miam en meuble boisé, gar nies de références aux quelques 45 expos proposées en deux décennies révolues, on accède aux salles du rez-de-chaussée et du premier étage, pour s’immer ger dans les délices de la psyché, traduisez les Psychédélices sous for me de réhabilitation du mouvement Psychédélique et ses rapports plus ou moins proches avec le LSD (Une œuvre de la voyageuse Brigitte Delpech rend justement hommage à Lucy in the sky with diamonds) Pascal Saumade et Bar nabé Mons ont ainsi rassemblé bon nombre d’œuvres apparentées à cette tendance, contemporaine de la beat génération (d’où maints documents des photographes François Lagarde et d’Harold Chapman), la présence d’un artiste et écrivain explorateur de l’espace du dedans comme Henri Michaux, ou la proximité des expériences du op ’art dans une formidable installation de Julio Le Parc On se replonge dans les années 60 avec la Dreamachine de Bryon Gysin, co-inventeur du cut-up, mais aussi dans les mar ges du surréalisme avec Le Grand jeu (Gilbert-Lecomte) peint par Joseph Sima, ou encore dans l’œuvre culte et à paillettes de Robert Malaval, à deux pas de trois somptueux et récents Combas : celui-ci a connu cette génération et ses pochettes, magiques, de disques que l’on s ’arrache à prix d’or aujourd’hui Car c ’est ce qui frappe dans ces activités qui auront marqué les années 60, et les commissaires en ont bien eu conscience, leur caractère somptueux, riches en for mes et couleurs, autant dire hallucinés, avec une prédilection pour les grandes épreuves et richesses de l’esprit mises en œuvre La genèse du mot est évoquée par la présence d’Humphrey Osmond, à l’origine de l’usage scientifique des psychotropes.

ordonnées du camp de Rivesaltes, patinées de boue de cendres, pas si loin de là Mustapha Hakri revisite la mémoire des travailleurs avec ses pétrifications en béton de vêtements et surtout avec ses jour naux déchirés et froissés Le monde médical, véritable pont entre les deux continents est enfin évoqué dans les grands portraits de Kalil Nemmaoui. La distante est ardente mais pas infranchissable, qui divise pourtant encore l’âme et le corps d’Hicham Hayouch dans son Peau aime, tant les déchirures sont profondes Face à la souffrance, aux drames revisités dans Distance ardente, La vie dans l’espace paraît évidemment plus légere C’est pourtant cela la vie Le malheur temporaire des uns n ’empêche pas la vie de poursuivre son chemin ailleurs, ce qui n’interdit ni la solidarité ni la prise de conscience compassionnelle On sait que cette expo est remarquablement compartimentée et puise dans les fonds de la riche collection du musée, présentée de manière originale et cohérente On y retrouve des fragments d’expos passées, ce qui fait que l’on plonge également dans le temps On démarre avec la gravité zéro et ses œuvres en suspension avec une mention spéciale pour les mobiles rouges de Nicolas Chardon, on fait une halte au Space ship où Mosset, Stampfli, Cor naro, Spescha nous accueillent avant de s ’attarder dans la véritable caver ne d’Ali Baba qu ’est le Lab ou cabinet d’arts graphiques (Je retiens Mac Callum, Holler, Fontcuberta ) On repart dans le Cabinet de l’astronaute pour se plonger dans des petits for mats signés Séchas, Crumb, Di Rosa, Messagier ou Topor Ce qui n ’empêche pas de se souvenir de la bonne vieille terre grâce aux paysages de Claire Tenu, Moget ou Depardon La salle Eva confronte Vera Molnar ou Aurelie Nemours à la figuration de Fromanger, qui vient de nous quitter au moment où j’écris ces lignes Reste à constater la Solitude du rover sur Mars grâce à l’installation de Jessica Stockholder avant de ter miner le voyage dans l’imaginaire de l’Exoplanète dans les décors d’Huz et Bosshard et par mi les sculptures de Peinado, Fischli et Weiss, Tatiana Trouvé ou Didier Marcel La balade est très belle et correspond bien aux deux aspects de l’art : instruire et divertir, émouvoir et susciter du plaisir BTN

La vie dans l’espace, jusqu’au 2 janvier Distance ardente jusqu’au 19 septembre. Au Mrac - 146, av de la Plage à Sérignan (34).

Tél. 04 67 17 88 95. mrac.laregion.fr

Frédéric Périmon, habituellement peintre, a de son côté malicieusement conçu un modèle de laboratoire très subtil à partir de flacons, lumières électriques et genèse de bulles On notera la présence d’artistes du cru tel André Cervera qui rend hommage à David L ynch ou à Eisenstein, ou encore de Cosentino et ses petits objets rutilants, évoquant une fumerie d’opium, enfin celle de l’allemande d’Elke Daemmrich dont les toiles, inspirées de la nature, paraissent visionnaires et dynamiques, bien dans l’exploration de la psyché La présence de l’américain, adopté par la région, Mark Willis est une surprise, dans un accrochage surchar gé qui cadre bien avec l’esprit de cette tendance A l’étage, on peut se familiariser avec l’œuvre de Ser ge X, qui résume à lui tout seul le psychédélisme à la française, mais aussi d’un artiste découvert par le surréalisme, Charles Duits et ses portraits idéalisés, tandis qu ’ un Cueco nous replonge, avec ses hommes rouges, dans l’univers de la figuration narrative Beaucoup d’anonymes aussi et de figures discrètes, de références à la BD, de vidéos, un light show, les tirs au Bazooka de Kiki Picasso, la présence de Christophe Vilar et des vitrines complètent cette exposition d’une incroyable richesse et qui montre, une fois encore, que l’on ne saurait enfer mer les artistes et leurs créations, dans des catégories trop rigoureuses, n ’ en déplaisent aux universitaires Chacune et chacun sont aux carrefours de diverses influences tout en se révélant, dans le meilleur des cas, et souvent à leur insu, des tremplins Une exposition à la scénographie soignée, qui procure du plaisir tout en appelant à la méditation En nous replongeant dans un passé où l’utopie semblait si proche On en est bien loin, aujourd’hui hélas

Ne pas oublier en partant, de se procurer le vinyle de Pascal Comelade (et Cie), illustré par Di Rosa et son Hymne roboratif au Miam. Un bijou sonore et plastique

BTN

Jusqu’au 9 janvier, au Miam - 23, quai de Lattre de Tassigny à Sète (34) Tél 04 99 04 76 44 miam or g – page treize

Œuvre de Mustapha Hakri Kiki Picasso

L’Empereur romain un mortel parmi les dieux

AU MUSÉE DE LA ROMANITÉ DE NÎMES

Les passionnantes, par faitement conservées, traces du passage du siècle d’Auguste, empereur romain, sont installées aujourd’hui et pour plus d’un mois encore, dans le sous sol de cet édifiant musée de la romanité qui porte une grande partie de l’histoire de Nîmes, la ville aux sept collines Pour renouer avec le fil des débuts du premier millénaire de notre ère et entrer dans les pas et l’esprit de celui qui deviendra en 27 avant J -C Imperator Caesar Augustus, il faut descendre l’escalier transparent qui mène à une formidable mise en scène statuaire, conception née sur une belle idée de Dominique Dadre, Conservateur en chef du musée de la Romanité Grâce à la contribution généreuse du musée du Louvre, assorti d’une or ganisation exceptionnelle, l’enrichissement de l’exposition temporaire, est lar gement assuré Le visiteur curieux ou spécialiste suivra le fil du temps tout en se servant des panneaux classiques et des dispositifs multimédias, efficaces supports pour servir et cer ner la thématique, celle de l’origine et de l’essence du culte impérial, en fait culte d’un humain élevé au rang d’un dieu, d’une haute portée dans un long moment de l’histoire romaine Ce moment char nière qui inscrit le destin d’un homme sur un socle divin, d’où le titre choisi, va changer le cours de l’histoire Il ne s ’agit pas, cependant, de penser que les honneurs adressés à Auguste servent le culte de la personnalité Le nom même, obtenu en 27 avant J -C et transmis à ses ancêtres, contient une dimension religieuse et sacralisante, laquelle induit spirituellement ce culte impérial, garant de la bonne fortune de l’Empire et de ses habitants

C’est à cette dimension de célébrations, d’hommages, que le visiteur prend part, selon une visite commentée, virtuelle, des reconstitutions du forum d’Auguste et

Les 100 ans de PAB

AU MUSÉE PIERRE-ANDRÉ BENOIT À ALÈS

100 ans, ça se fête ! Et c ’est bien la volonté du musée Pierre-André Benoit d’Alès qui entend célébrer comme il se doit le centenaire de la naissance du célèbre éditeur gardois PAB Cet été et dès la rentrée, le musée a programmé une exposition et de nombreuses activités autour de cet anniversaire Tout d’abord, les visiteurs peuvent profiter d’une exposition autour des thèmes de prédilection de PAB : les oiseaux, les silhouettes, profils Cet accrochage permet de se plonger dans un univers graphique et poétique d’une grande sérénité et donne au visiteur l’occasion d’appréhender différemment cet homme secret et méconnu des Alésiens eux-mêmes Une salle consacrée aux œuvres en hommage PAB réalisés par d’autres artistes conclut cette exposition Outre cette exposition, le musée PAB a souhaité per mettre de connaître l’artiste autrement que par ses oeuvres; Dès le 15 septembre, un parcours audioguidé sera proposé dans les rues d’Alès à la rencontre des lieux fréquentés par PAB Jusqu’au 31 décembre, au musée Pierre-André Benoit - rue de Brouzen à Alès (30).

Tél 04 66 86 98 69 museepab fr

du Temple de Mars situés à Rome

Ce processus réussi de divinisation d’Auguste ne manquera pas d’influer fortement les lourds et profonds changements dans l’art de vivre et de gouver ner latins En effet, par cette force d’action venue du ciel et des fameuses Lares Augustes, divinités dynastiques, la popularité de l’empereur est assurée, assortie des qualités que ne manque pas d’exprimer le mortel : la vaillance, le sens de la justice, la magnanimité, la ferveur, la piété Les monnaies exposées, l’épigraphie, les statues au centre de lieux publics, les inscriptions honorifiques et religieuses, les autels et les temples que le visiteur croise le long du parcours, constituent autant d’étapes pour asseoir une idéologie, un pouvoir central Ce sont autant de dédicaces afin d’institutionnaliser au plus sûr, le règne d’Auguste Les provinces de l’Empire, dont Nîmes, la province de Narbonne entre autres, se trouvent sous l’ombre tutélaire du Génius Augustus et de la déesse Roma Un subtil jeu interactif per met de souligner l’étendue des pouvoirs de cet empereur si méritant aux yeux des dieux de l’Olympe Plus classique mais aussi émouvants, se lisent des témoignages de la vie quotidienne, gravés sur des supports de bronze ou de pierre, par fois visiblement signés par un ouvrier Ces for mes de récits illustrés, deviennent des sources quasi vivantes de l’état des lieux qui, cette fois grâce à un dispositif média plonge le visiteur au plus vif des séquences sacrificielles : mise à mort, offrande aux dieux se concluant par une procession religieuse

Aucune réserve, rien à jeter sur le cheminement de ce périple muséal exceptionnel, qui a la faculté de titiller tout esprit curieux ! MJ L Jusqu’au 19 septembre, au musée de la Romanité - 16, boulevar d des Arènes à Nîmes (30). Tél. 04 48 21 02 10. museedelaromanite.fr

Déodat de Séverac et Cornemuses

AU MUSÉE DE LA MUSIQUE À CÉRET

Cetété, le musée de la musique de Céret met les petits plats dans les grands en ayant organisé deux expositions temporaires : l’une est celle en hommage à Déodat de Séverac, inspirations catalanes ; l’autre s ’attarde sur les Cornemuses des Pyrénées à la Méditerranée Il y a cent ans, le musicien Déodat de Séverac rendait son der nier soupir à Céret, sa ville d’adoption Pour commémorer ce centenaire, le musée propose jusqu’au 24 décembre une rétrospective consacrée à la période que le musicien a passée dans le département des Pyrénées-Orientales et plus particulièrement à Céret. L’exposition revient sur les amitiés nouées dans la ville et dans le département, sur les œuvres écrites ici puis jouées un peu partout en Languedoc, en Catalogne et à Paris Quant à l’exposition Cornemuses des Pyrénées à la Méditerranée, que l’on peut voir jusqu’au 24 décembre 2021 au Musée de la musique de Céret également, elle propose de redécouvrir cet instrument si familier, de faire revivre à travers lui les pratiques ancestrales bien vivantes qui perpétuent les gestes du passé L’histoire de la cornemuse débute par une énigme D’où vient-elle ? Inde, Egypte, Grèce, Rome antique Si votre curiosité veut en savoir plus, cette exposition vous apportera des éléments de réponse PG Jusqu’au 24 décembre, au musée de la musique - 14, Rue Pierre Rameil à Céret (66). Tél. 04 68 87 40 40 musee-ceret.com

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© s e p h a n e R a m i o n Musées © m u s é e P A B

Luttes et Utopies

AU MUSÉE DE MILLAU ET DES GRANDS CAUSSES

Jean Hugo

AU MUSÉE MÉDARD À LUNEL

Àl’occasion des 50 ans de la lutte du Larzac, le musée de Millau et des Grands Causses met en place une exceptionnelle exposition comptant vingt-sept œuvres d’artistes engagés, réalisées entre 1971 et aujourd’hui C’est grâce au prêt d’œuvres de Jacques Font, collectionneur et passionné d’art contemporain, que cette exposition voit le jour Lui aussi engagé, il a été amené à venir plusieurs fois sur le Larzac. Cette exposition est ainsi le reflet des luttes menées sur de grands enjeux de société de notre monde actuel L’œuvre d’art per met de dénoncer, sensibiliser, faire prendre conscience mais aussi contribuer au fantasme d’une société meilleure L’artiste engagé se voit renoncer à sa position d’observateur et met son art au service d’une cause C’est ainsi que les œuvres exposées soulèvent de nombreuses thématiques politiques et sociales de notre époque De Liu Bolin questionnant la place des artistes chinois depuis la révolution culturelle à Nicolas Daubannes évoquant le monde carcéral et l’enfer ment, en passant par Eugénio Merino se tour nant vers les problématiques de l’immigration Chaque artiste propose à travers la peinture, la photographie ou l’installation, avec humour, causticité ou poésie, un regard singulier et sensible sur notre histoire

contemporaine PG

Jusqu’au 31 décembre, au musée de Millau et des Grands CaussesPlace Maréchal Foch à Millau (12)

Tél 05 65 59 01 08 millau fr

Tisser la nature

AU MUSÉE DOM ROBERT À SORÈZE

En plein centre sorèzien, le musée Dom Robert crée l’événement en exposant un univers riche et feuilleux, composé de tapis et de tapisseries incar nant la nature du XVe au XXIe siècle. Cette exposition sur la nature tissée invite à la flânerie dans une nature i n l a s s a b l e m e n t retransposée à travers les siècles Un voyage, de tapisserie en tapisserie, pour comprendre le processus de création de ces der nières, visualiser le long chemin parcouru des esquisses à l’aboutissement du tissage et se fondre dans la faune et la flore des luxuriantes forêts qui peuplent le Massif central L’émerveillement est au rendezvous lorsque ces immenses œuvres se dressent devant vous Voulant mettre en valeur le plan esthétique des différences stylistiques en fonction des différentes époques, l’exposition offre une déambulation à travers trois salles aux côtés d’oeuvres telles qu ’ un Mille-fleurs du XVe siècle avec les Madrépores en fleur de Pierre Pothier (XXe siècle) mais aussi une feuille de chou du XVIe siècle avec la Pastorale de Jean Dunand (XXe siècle) PG

Jusqu’au 3 octobre, au musée Dom Robert - Rue Saint-Martin à Sorèze (81) Tél 05 63 50 86 38 cite-de-soreze com

Cepetit musée en plein centre de Lunel rend hommage à Jean Hugo, le peintre adopté de cette ville de la petite Camar gue qui fut sa muse Ses oeuvres se dressent face aux visiteurs, ses gouaches ravivent des émotions enfouies et rappellent notre petite enfance Grâce aux créations et à la documentation conservées par sa famille, cette exposition veut célébrer l’intimité de l’artiste Une âme d’enfant aux pensées oniriques et fantastiques s’échappe de ses tableaux Il y dessinait des licor nes et des centaures, des nymphes et des faunes Reclus au Mas de Fourques, il maintenait toutefois des relations avec des personnalités mondaines telles que le grand poète Max Jacob avec lequel il a travaillé à l’illustration du recueil Le Cornet à dés Tout au long de cette visite, le musée Médard a élaboré un certain nombre de thème (La paix verte, Complicités, Le goût du livre, Création et Foi ) pour se familiariser avec ce personnage chaleureux, méconnu du grand public PG Jusqu’au 26 septembre, au musée Médar d - 7, place des Martyrs de la Résistance à Lunel (34). Tél. 04 67 87 83 95. museemedar d.fr

Le Bonheur de peindre

AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS À GAILLAC

Lesoeuvres d'Alex Tomaszyk se dévoilent sous les yeux ébahis des visiteurs Peintre autodidacte, l’artiste est également portraitiste, coloriste et paysagiste Sa première exposition au musée des Beaux-Arts de Gaillac remonte à 1955, Alex Tomaszyk est immédiatement reçu par la critique comme un jeune artiste au talent déjà confir mé Sa palette, emplie de nuances de gris et de tons rouges et vineux couvrant ses toiles, fait ressortir toute la poésie des paysages qui lui sont chers Des coteaux de Car maux, d’Albi, de Gaillac, en passant par des paysages miniers, véritable révérence tirée à son métier Le musée des Beaux-arts de Gaillac expose rétrospectivement les oeuvres sensationnelles d’Alex Tomaszyk pour vous bercer dans ces décors du quotidien de l’époque

Jusqu’au 19 septembre, au musée des Beaux-Arts - Par c FoucaudAvenue Dom Vayssette à Gaillac (81). Tél. 05 63 57 18 25. gaillac-culture fr

– page quinze
© P x a b a y g a r a g e g a n g © H e r v e S a m z u n
Oeuvre d'A Tomaszyk
© C t é d e S o r è z e
Œuvre de Liu Bolin

Montmartre, fin de siècle

AU MUSÉE TOULOUSE-LAUTREC À ALBI

Pepe Doñate AU MUSÉE DE L’ART BRUT À MONTPELLIER

Ses

rues pavées, ses bistrots, sa magnifique basilique, ses artistes, Montmartre est empli de char me. Niché au sommet d’une petite colline du XVIIIe arrondissement, le célèbre quartier parisien garde de sa superbe Ce coin mythique n ’ a rien perdu de son atmosphère de village qui plaisait tant aux artistes du XIXe et XXe siècles Montmartre est un véritable creuset d’art et d’inspiration pour le 7e art Le musée

Toulouse-Lautrec propose une exposition riche de près de 200 œuvres mettant en lumière les artistes qui ont offert un rayonnement mondiale à Montmartre Les cafés-concerts, les cirques, les cabarets, les habitants et ceux qui viennent s ’ y avilir sont des sources d’inspiration pour des artistes qui souhaitaient rompre avec l’art académique La collection David E Weisman et Jacqueline E Michel réunit des artistes avant-gardistes ayant vécu ou œuvré à Montmartre, ou dont l’art reflète l’esprit montmartrois Il s ’agit d’un panel d’œuvres comme la peinture, l’aquarelle, la pastel, le dessin, des affiches, des lithographies ou encore des journaux Par mi les nombreux artistes exposés, Théophile Alexandre Steinlen, Henri Gabriel Ibels et Suzanne Valadon ont beaucoup contribué à la scène artistique montmartroise PG Jusqu’au 5 septembre, au musée Toulouse-Lautrec - Palais de la Berbie, place Sainte-Cécile à Albi (81).

Tél. 05 63 49 48 70. musee-toulouse-lautrec.com

Au-delà des apparences

AUX ABATTOIRS FRAC OCCITANIE TOULOUSE

Des tableaux sombres, habités par des animaux et des êtres étranges jalonnent l’espace du musée de l’Art brut. Certains tableaux de Pepe Doñate s ’assimilent à de la peinture rupestre Ses peintures donnent l’impression qu ’elles sortent tout droit d’une grotte datant de la Préhistoire Les for mes animales ou humaines, très simples, sont esquissées de manière naturelle et sans artifice, et se détachent du fond grâce à un contraste de couleurs conséquent Les couleurs de ses œuvres sont souvent terreuses, empruntées à celles de la nature Les êtres représentés sont le plus souvent statiques, comme figés par le temps Avant cela, il se partageait entre une activité de créateur et d’or ganisateur d’expositions Il a également fait de la photographie et a réalisé des recherches en histoire de l’Art, grâce auxquelles il a pu devenir membre de l’Association Inter nationale de Critiques d’Art Natif de Villarreal, en Espagne, Pepe Doñate œuvre dans son atelier se trouvant dans la petite commune de Culla dans la province de Castellón Il s’inspire énor mément de cette communauté valencienne, et diffuse ses œuvres au-delà des frontières hispaniques en venant enrichir les galeries françaises Pour lui : l’art est « une nature mystérieuse » et « le seul jouet dont nous disposons » PG Jusqu’au 31 août, au musée de l’Art brut - 1, rue Beau Séjour à Montpellier Tél 04 67 79 62 22 musee-artbrut-montpellier com

The Future is now

Dans le cadre de la Saison Africa2020, les Abattoirs de Toulouse ouvrent leurs portes à la culture et aux oeuvres africaines Avec l’exposition Au-delà des apparences, le musée rassemblent des artistes originaires de différents pays d’Afrique qui, tous, s’interrogent sur la transmission dans les sociétés contemporaines À l’heure où chaque connaissance peut être acquise via un écran grâce aux nouvelles technologiques, que reste-t-il de la notion d’oralité ? Désor mais, quelle place tient le discours oral dans la transmission ? Autour du travail d’artistes africaines, cette exposition dresse le tableau des échanges de notre société contemporaine On retrouve ainsi les oeuvres de Meriem Bennani, Amira Hanafi, Nicène Kossentini, Betelhem Makonnen, Bhavisha Panchia, Fatimah Tuggar, Emma Wolukau-Wanambwa et le Contemporary And (C&)

Jusqu’au 29 août, aux Abattoirs Frac Occitanie Toulouse - 76, allées Charles-de-Fitte à Toulouse. Tél. 05 34 51 10 60 lesabattoirs or g

Exposé au musée des BeauxArts de Carcassonne depuis plus d’un an, l’exposition The future is now de Philippe Shangti se verra complétée de quatre nouvelles œuvres : Babies are hope, Luxury corrida, Earth resurrection et Welcome on board Artiste contemporain engagé et pluridisciplinaire, Philippe Shangti a exposé ses oeuvres transgressives dans de multiples musées mais aussi lors du biennale de Venise Ce photographe toulousain s ’adonne à mettre en lumière les usages excessifs des êtres humains en parallèle des thématiques sociétales qui nous entourent Emplies de couleurs exacerbées et d’un esthétisme très poussé, ses œuvres incar nent son leitmotiv : « dénoncer les vices de notre société, pointer du doigt les comportements humains et ainsi faire de mon art des combats, pour réveiller les consciences » Philippe Shangti a choisi d’aborder, à travers chacune de ses collections, un thème bien précis : No prostitution here, Art Vs Drugs, No pollution here, No animal killer here, ainsi que Beauté sauvage, der nière collection en date, dans laquelle la mythologie grecque a considérablement inspiré Le jugement de Pâris L’artiste toulousain puise énor mément dans l’histoire de l’Art Dans ses compositions, il fait référence à l’Antiquité et aux symboles bibliques tels que le fruit défendu, le serpent tentateur mais aussi la nudité d’Ève Jusqu’au 31 octobre, au musée des Beaux-Arts.

15, bd Camille Pelletan à Car cassonne (11) Tél

car cassonne or g

– page seize –
04 68 77 73 70
AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS À CARCASSONNE
© V i e d e C a r c a s s o n n e « The future
© C o l W e s s m a n e M c h e
is now » de Philippe Shangti
Œuvre de Henri Gabriel Ibels
Musées

Le beau et l’utile. Opalines du XIXe s. AU MUSÉE DE VULLIOD-SAINT-GERMAIN À PÉZENAS

En cristal, demi-cristal ou verre, « savonneuses » , « pâtes de riz » ou dites « de foire » , soufflées, moulées ou les deux en même temps, simples, doublées, montées sur bronze ou non, émanant des cristalleries de Baccarat, de Saint-Louis, des verreries de Vallérysthal ou de Portieux, les opalines sont omniprésentes au XIXe siècle

Elles envahissent les intérieurs tant pour la décoration, le prestige ou pour leur utilité : vases, lampes, services de nuit, services de toilette, services de table ou objets de décoration

Elles contribuent à mettre à l’honneur l’art du verre, le talent des artisans et artistes qui réalisent toutes ces pièces dans une gamme de couleurs remarquables et des décors prestigieux. C’est une exposition de ce monde du « beau et de l’utile » de l’opaline que Les Amis de Pézenas vous proposent de découvrir

Jusqu’au 29 août,, au musée de Vulliod-Saint-Ger main - 3, rue Albert Paul-Alliés à Pézenas (34).

Tél.04 67 98 90 59. amis-pezenas.com

Napoléon… 2 siècles vous contemplent AU MUSÉE - ART & FIGURES À SAINT-GAUDENS

Dans le cadre des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon, le Musée - arts & figures des Pyrénées centrales met différents accents sur la c a m p a g n e d’Egypte de Bonaparte avec la p r é s e n t a t i o n d’une édition de la Description

d’Egypte traitant des antiquités, de l’état moder ne et de l’histoire naturelle En point d’or gue, l’évocation de la Bataille de Toulouse, la création de la Légion d’honneur et notamment l’empreinte de Napoléon dans les arts décoratifs

De plus, le collectionneur de soldats de plomb, Jean-Claude Castillo, a prêté une partie de sa collection pour représenter des batailles, des scènes de campagne ainsi qu ’ un défilé militaire Ces reconstitutions passionneront à n ’ en pas douter les plus jeunes et les plus grands !

Jusqu’au 30 octobr e, au musée des arts et figur es - 35, boulevar d Jean-Bepmale à Saint-Gaudens (31)

Tél. 05 61 89 05 42. stgo.fr

Les expositions des musées de Béziers

À l’horizon 2025, l’ancien Palais épiscopal de Béziers jouxtant la cathédrale saint Nazaire, est voué à accueillir un nouveau musée réunissant les principales collections biterroises (beaux-arts, ethnographie, sciences naturelles et ar chéologie). En attendant l’ouverture de ce nouveau lieu culturel, seul le musée Fayet reste ouvert. Il présente un extraor dinaire ensemble de peintures du XIXe siècle ainsi que le fonds d’atelier du sculpteur biterrois Jean-Antoine Injalbert.

■ Musée Fayet

Le musée Fayet, construit au XVIIe siècle et agrandi au XIXe siècle, est l’un des plus beaux joyaux architecturaux de la ville Attaché à la famille Fayet – dont Gustave, riche entrepreneur, collectionneur et peintre - l’hôtel fut d’abord une élégante maison bour geoise avant d’être transfor mé en musée Un extraordinaire ensemble de peintures du XIXe siècle, du romantisme aux peintres académiques de la IIIe République, y est présenté Le fonds d’atelier du sculpteur biterrois Jean-Antoine Injalbert constitue un autre attrait majeur

Deux chefs-d’oeuvre de Nicolas-Guy Benet réunis

Autre point d’intérêt du musée Fayet, la découverte de deux chefs-d’oeuvre du peintre Nicolas-Guy Benet, artiste majeur du XVIIIème siècle Deux de ses toiles sont ainsi réunies à l’Hôtel Fayet avant de rejoindre, dans quelques temps, les nouvelles salles du nouveau musée de Béziers dans l’ancien Palais épiscopal C’est en 1970 que la ville de Béziers acquiert Clytie métamorphosée en tournesol par amour pour Apollon

Quarante ans plus tard, Latone métamorphose les paysans de Lycie en grenouilles, repérée sur le marché de l’art parisien, rejoint son pendant pour le bonheur du plus grand nombre Dans ces œuvres de jeunesse, réalisées de retour d’Italie, en 1761, Nicolas-Guy Brenet illustre deux épisodes du célèbre récit d’Ovide, Les Métamorphoses Si le contexte de la commande reste à ce jour inconnu, la haute qualité picturale de cet ensemble est indéniable Nicolas-Guy Brenet révèle, en effet,

une grande aisance décorative, caractéristique d’un style qu’il affectionnera tout au long de sa carrière L’artiste y déploie une nature omniprésente à la végétation luxuriante, comme en témoignent ces feuillages singuliers à l’aspect de palmier stylisé Le traitement puissant de l’anatomie des personnages, qu’impose leur taille monumentale, associé au rendu chatoyant des coloris confir ment l’aspect tout à fait exceptionnel de ces œuvres

Musée Fayet - rue du Capus à Béziers (34). Tél 04 67 49 04 66 ville-beziers fr

■ Musée Taurin

Ouvert en juin 2015, le musée Taurin de Béziers est abrité dans l’ancien couvent des Dominicains Les collections, pour la plus grande partie propriété de l’Union taurine biterroise, per mettent de comprendre et de mesurer l’importance de la culture taurine à Béziers, tout en rappelant l’histoire française, mais aussi espagnole de la tauromachie dans l’univers des peintres

La salle Francisco de Goya recèle quarante eaux-fortes de la série La tauromaquia, troisième édition réalisée à partir des originaux en 1876 à Paris par Loizelet C’est un véritable trésor pictural per mettant, tel un reportage, de voir la corrida – du campo à l’arrastre –telle qu ’elle fut pratiquée en Espagne à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles

Musée Taurin - 7, rue Massol à Béziers (34) Tél. 04 67 36 81 61. ville-beziers.fr

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Musées
PG
© m u s é e A r t s & F g u r e s d e s P y r é n é e s C e n t r a e sML P e l a n
N Brenet - Latone metamorphose les paysans de Lycie Œuvre de Michel Philibert Genod

Tisser la nature AU MUSÉE DE LODÈVE

Femmes : anges ou démons

AU MUSÉE DUBOUT À PALAVAS-LES-FLOTS

Pourla saison estivale, le musée de Lodève accueille l’exposition Tisser la nature qui met en avant la représentation du végétal dans l’art tissé, et parcourt six siècles d’histoire de la tapisserie, du XVème au XXIème siècle Un voyage à travers le temps qui per met d’observer les correspondances stylistiques et techniques sans que la chronologie s’impose dans le parcours proposé Les accrochages privilégient les rapports de thèmes, de tons et de compositions ou bien s ’appuient sur des ruptures volontaires quant aux regards portés sur la nature Le musée de Lodève met en avant 20 tapisseries et un tapis, des créations allant du XVIème au XXIème siècle Des tapisseries du XVIème siècle répondent à des tapisseries achevées il y a quelques années seulement

À noter, dès le 25 septembre le musée de Lodève accueillera une nouvelle exposition, dédiée à l’oeuvre du peintre Jean-François Auburtin, un artiste à l’univers très personnel Cette rétrospective sera l’occasion de découvrir une centaine d’oeuvres de ce coloriste exceptionnel.

Jusqu’au 22 août, au musée de Lodève - 1, place Francis Morand à Lodève (34)

Tél. 04 67 88 86 10. museedelodeve.fr

Henri Rachou, l’ami de Lautrec

AU MUSÉE DU PAYS DE COCAGNE À LAVAUR

Moi n s c o n n u que son ami

To u l o u s e - L a utrec, Henri Rachou mérite pourtant que l’on s’intéresse à sa peinture.

Né à Toulouse, il fût surtout connu pour ses portraits et paysages et a dirigé le musée des Augustins et l’École des Beaux-Arts de Toulouse à partir de

1900 Mais son histoire avec Toulouse-Lautrec débute bien avant, entre 1879 et 1883 C’est à cette période qu’il rencontre Henri de Toulouse-Lautrec alors qu’ils fréquentent l’atelier de Léon Bonnat Lorsque ce der nier fer me son atelier, les deux amis continuent leur apprentissage dans celui de Fer nand Cor mon Les deux peintres entretiennent une longue et solide amitié, qui s’illustre par le portrait que chacun fait l’un de l’autre ou par la réalisation d’œuvres communes comme l’oeuvre intitulée «Nature morte au paravent japonais» L’exposition présentée au musée du Pays de Cocagne s ’attache à présenter le parcours d’Henri Rachou et son talent à travers des portraits, peinture d’histoire, scènes et paysages de Toulouse ou encore des natures mortes En tout, une soixantaine d’oeuvres retracent la vie du peintre toulousain

Jusqu’au 30 septembr e, au musée du pays de Cocagne - 1, rue Jouxaygues à Lavaur (81). Tél. 05 63 58 56 55. musees-occitanie.fr

Pointure

du monde de la satire française, Albert Dubout est exposé dans son musée éponyme à Palavas-les-Flots Le dessinateur humoriste a esquissé, à coups de crayon incisifs et caricaturaux, des scènes de la vie quotidienne des gens du sud ainsi que de leur culture

L’exposition Femmes : anges ou démons comptabilise quatre-vingt-dix dessins réalisés des années 30 aux années 60

Qu’elle soit ridicule, précieuse, romantique, dominatrice, opulente ou encore délicate; l’artiste dépeint la femme sous multiples facettes

Pour Albert Dubout, la vie conjugale est soit paradisiaque, soit infer nale, par conséquent, les femmes sont soit des anges, soit des démons Des anges, de par leurs côtés protecteurs, aimants, attentionnés, et des démons par leur attitude dominatrice, castratrice et rêche. Pour le caricaturiste, avec de l’anticipation sur son temps, le dessein était de sensibiliser en dénonçant, dès 1927, les violences conjugales en y inversant les rôles PG Jusqu’au 31 mai 2022, au musée Albert Dubout - Redoute de Ballestras, Par c du Levant Albert Edouar d à Palavas-les-Flots (34).

Tél 04 67 68 56 41 ot-palavaslesflots com

L’archéologie à tous les étages

L’archéologie s’invite à tous les étages du musée du Colombier cet été ! Elle devient le lien entre toutes les collections abritées dans les salles du musée D’abord, au rez-de-chaussée, la présentation des objets archéologiques, allant du Paléolithique jusqu’au XIIème siècle, a elle-même été repensée et est désor mais plus colorée et allégée Grâce à un dispositif audio, les visiteurs peuvent découvrir leurs secrets et leur histoire Au premier étage, face aux tableaux classiques, le mobilier archéologique leur répond Car, au fil des époques, les tableaux comme les objets archéologiques évoquent des coutumes, des idées, des modes de leur époque de création Ce parcours per met d’offrir une nouvelle lecture aux oeuvres exposées, en les reliant à travers leur ressemblance Enfin, au deuxième étage, les photographies et les dessins deviennent matériel scientifique La représentation graphique du mobilier archéologique tient un rôle important dans cette démarche, aussi bien comme support d’étude que de diffusion ou d’archives Cette présentation s’intéresse à quelques points-clés de l’évolution de la reproduction du mobilier archéologique pendant un siècle entre deux dates char nières de l’archéologie à Alès : 1867 et 1967 Jusqu’au 5 septembre, au musée du Colombier - rue Jean Mayodon à Alès (30). Tél. 04 66 86 30 40. museeducolombier.fr

MUSÉE DU COLOMBIER À ALÈS © A b b a y ed E nC a c a t P h o o J L S a r d a p o u rM u s e eD o m R o b e r t Musées
AU
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«L’Ecole buissonniere» de Dom-Robert (détail)

ENTRETIEN AVEC NUMA HAMBURSIN

NOUVEAU DIRECTEUR DU MO CO HÔTEL DES COLLECTIONS DE MONTPELLIER

Nouveau directeur général du MO.CO. de Montpellier, Numa Hambursin a pris ses fonctions le 1er juillet der nier. Celui qui est aussi critique d’art nous a accueillis chez lui, pour une rencontre en toute intimité. Dans cette interview, Numa Hambursin abor de notamment son nouveau rôle de directeur du MO.CO. et sa volonté d’en faire un haut lieu de la culture à Montpellier. Cet entretien a aussi été l’occasion d’évoquer la récente inauguration de la Fondation Hélénis, dont il est l’ancien directeur artistique, au sein de l’Hôtel Richer de Belleval et des artistes qu’il a accompagnés pour sa rénovation.

Le 1er juillet der nier vous avez pris vos fonctions de directeur du MO.CO. Hôtel des collections de Montpellier Comment envisagez-vous ce nouveau rôle ?

« Avec Hélénis, nous avons renoué avec une tradition qui voulait que l’art accompagne les projets architecturaux »

Mon objectif est double : poursuivre la montée en puissance inter nationale du MO CO, toute jeune institution tripartite, et, en parallèle, l’inscrire dans la chair de son territoire Ce projet est extrêmement structurant, en ter mes culturels, pour la septième ville française qu ’est devenue la métropole de Montpellier Le MO CO a vocation à être dans le peloton de tête des grandes institutions françaises J’ai envie que le MO CO soit exigeant, il l’est déjà, mais qu’il soit aussi populaire J’aimerais que l’on puisse y montrer toute la diversité de la création, aussi bien le parcours des grands artistes actuels, que des expositions plus expérimentales, engagées On a la capacité d’y montrer toute l’étendue de l’art c o n t e m p o r a i n Le MO CO doit avoir pour mission de réconcilier une partie de la population, réticente, avec l’art c o n t e m p o r a i n C’est une ambition qui va m ’ occuper pendant quelques années

Le 26 juin der nier, la Fondation

GGL-Hélénis, dont vous êtes l’ancien dir ecteur artistique, a inauguré l’Hôtel Richer de Belleval

Comment a démarré votr e collaboration avec Hélénis et comment avez-vous travaillé sur le pr ojet de l’Hôtel Richer de Belleval ?

En 2013, Thierry Aznar, responsable d’Hélénis, m ’ a contacté pour un projet architectural à La Feuillade, avec son magnifique jardin. Il souhaitait y intégrer une dimension artistique, en installant des bustes anciens À la place, je lui ai proposé de passer commande à des artistes contemporains. J’ai d’abord pensé à Ber nard Pagès et Alain Clément, pour leur art du volume Puis j’ai suggéré Vincent Bioulès pour créer sur mesure de grands pastels pour les intérieurs J’avais précisé que les artistes de cette génération ont une conscience aigüe de l’Histoire, et que sans chercher à « épater le bour-

geois » , ils chercheraient un équilibre fin entre patrimoine et art contemporain Il m ’ a donné son accord Une grande sculpture de Robert Combas à Castelnau-le-Lez a suivi, puis bien d’autres, des jeunes et des moins jeunes Avec Hélénis, nous avons renoué avec une tradition qui voulait que l’art accompagne les projets architecturaux L’artiste vient en amont, travaille avec les architectes pour que la proposition colle avec les lieux et ne soit pas hors-sol Quand l’Hôtel Richer de Belleval a été racheté, le groupe a rapide-

ment pensé à créer une Fondation Or, le monument historique était très abîmé, dans un état catastrophique Il fallait inventer un autre modèle, pas un énième lieu d’exposition temporaire Le lieu est labyrinthique, c ’est un millefeuille historique, du Moyen Âge au XXème siècle Je me suis dit que, étant donné une certaine défiance du public envers l’art contemporain, on pouvait faire une espèce de « statement » en montrant que la création d’aujourd’hui est au moins aussi importante que celle des siècles passés Qu’il faudrait des ar-

tistes capables de s’inscrire dans le temps long de l’histoire et dont les œuvres sur place seraient destinées à l’avenir Il fallait travailler sur des thèmes universels, et non sur l’actualité ou la sociologie : l’amour, la mort, le temps, l’Histoire C’est ainsi que nous avons pu travailler, avec Juliana Stoppa, avec le grand américain Jim Dine, mais aussi l’inclassable star belge Jan Fabre, les Français Marlène Mocquet, Abdeldkader Benchamma ou la toute jeune Olympe Rocana-Weiler, seulement 30 ans A tous, j’ai demandé de concevoir des œuvres qui soient pensées pour les siècles, les générations futures, et pour être des chefs-d’œuvre Dans un lieu aussi majestueux, il y avait toutes les conditions d’une telle quête Les trois derniers avouent que c ’est leur œuvre la plus aboutie Peu d’artistes mais des œuvres décisives Après près de trois ans de travaux et de rénovations, la fondation GGLHélénis a été inaugurée Avec son hôtel et son restaurant, elle proposera une expérience unique, combinant hospitalité et gastronomie, art de vivre et arts plastiques, patrimoine et art contemporain

« J’ai envie que le MO.CO soit exigeant, il l’est déjà, mais qu’il soit aussi populaire »

De quel art vous sentez-vous le plus proche ?

On me voit comme un défenseur de la peinture Et c ’est vrai Ma génération a vu la peinture reprendre des couleurs alors que l’on évoquait régulièrement sa mort depuis Marcel Duchamp J’ai eu envie de m’inscrire en faux car c ’est une vieille bête qui a plus de 35000 ans On a découvert une grotte peinte en Malaisie qui aurait 41000 ans On a gagné 6000 ans depuis la grotte Chauvet Mais ce n ’est pas parce que j’aime la peinture que je ne vois pas le reste Au contraire Ce qu’il y a de fabuleux c ’est qu ’elle s’inscrit dans un réseau beaucoup plus vaste (installation, vidéo, sculpture etc ) et qui au bout du compte la nourrit

Propos recueillis par BTN

L’intégralité de cet entretien intimiste sur le par cours personnel d Numa Hambursin est à retrouver sur : lartvues.com

« Le MO.CO a vocation à être dans le peloton de tête des grandes institutions françaises »
« La création d’aujourd’hui est au moins aussi importante que celle des siècles passés »
Numa
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Numa Hambursin : « Le MO CO doit avoir pour mission de réconcilier une partie de la population, réticente, avec l’art contemporain »
Hambursin et l’artiste Jim Dine

Cosmogonies, Zinsou, Une collection africaine À L’HÔTEL DES COLLECTIONS

Cette initiative privée, une Collection, installée au Bénin, nous ouvre les portes d’un art africain tel qu ’ en lui-même l’éter nité le change, de manière assez fidèle, du moins sur les trois composantes essentielles qui le représentent : peinture, sculpture et surtout la photographie C’est elle qui se taille la part du lion dans ce parcours structuré en sept étapes qui va des Alphabets et Codes (Dessins sur papier calque pour les Répertoire de l’ivoirien Frédéric Bruly Bouabré, huile sur toile longitudinale d’Esther Mahlangu, africaine du Sud, avec figures traditionnelles géométriques ) aux Métamorphoses (Terres cuites de la sénégalaise, Seyni Awa Camara pleines de fantaisie brutes et anthropomorphes ; imposante installation circulaire en tour de Babel de la tunisienne Aicha Snoussi à base de bouteilles à messages posées sur socle de béton et offrant une Sépulture et aux noyés, Ombres sur toile de Gérard Quénum ) qui clôt l’exposition Cette der nière, d’une grande richesse et diversité : elle mêle en effet les sexes (Pauline Guerrier et ses cheveux totémiques, L yndi Sales et ses fils sur papier, Mahlangu, Snoussi, Camara), les origines (Tanzanie pour Geor ges Lilanga, ses encres et aquarelles ; Burkina Faso pour Sanlé Sory et ses portraits de jeunes dans le vent, Congo pour Saly Bajoli et son installation à base de plaques de cuivre, Nigéria pour le regretté photographe homosexuel Rotimi Fani Kayode, algérien pour Saadek Rahim et son tapis manquant… ), mais aussi les générations (Le célèbre malien Sadou Keïta, né en 1921, décédé en 2001, Romuald Hazoumé, du Bénin, né en 1962, l’ivoirien Ishola Akpo en 1983) et bien sûr les styles, en évolution, à partir du moment où les artistes du continent rejoignent le marché de l’art inter national ou qu’ils sont confrontés à des influences majeures (Basquiat, Keith Haring ) La photographie par exemple démarre sur du noir et blanc : les portraits typiques de Sadou Keita, en studio, d’Adama Kouyaté et ses familles nombreuses témoignant d’une authentique frater nité, ceux plus ironiques de l’angolais Jean Deparra, ceux plus festifs de Malik Sidibé, les coiffures incroyables de J D ’Okhai Ojeikere Or la couleur gagne vite du terrain (portraits motif sur motif d’Omar Victor Diop dans sa série du Studio des Vanités ; Demoiselles nues et masquées de Léonce Raphael Abgodjelou ;

reines d’un jour ou Pouvoir de Femmes de Ishola Akpo) Elle se fait de plus en plus sociale et revendicatrice, voire politique et n’hésite pas à sortir dans les rues des villes, à suivre les motocyclistes jumeaux charriant des dizaines de bidons cachant leur identité, de Romuald Hazoumé Egalement pour le photographe à payer de sa personne le temps de quelques autoportraits per for mants et métamorphiques tel le camerounais Samuel Fosso et ses divers rôles : celui de Chef qui a vendu l’Afrique aux colons ou celui d’une femme américaine libérée des années 70, entre fascination et défiance Zanele Muholi se situe dans la mouvance militante des causes identitaires et LGBT La photo est à la fête mais la peinture a ses vedettes : le peintre reporter Moké et ses scènes de rue ; évidemment le congolais Chéri Samba et son intérêt pour l’événementiel, le côté pop de Chéri Chérin, hiératique d’Amadou Sanogo L’Afrique aura apporté sa pierre à l’édifice de la figuration telle qu ’elle se maintient régulièrement sous for me libre ou narrative Elle se fait surréaliste chez Pierre Bodo, primitive et religieuse chez l’omniprésent Cyprien Tokoudagba, pleine de mystère et de spiritualité d’un autre monde Il faut également parler des objets récupérés par Aston et qui en fait de délicates éminences flamboyantes, de l’installation de poteries de toutes dimensions du malgache Joel Andrianomearisoa, rythmée par un poème d’Apollinaire, des multiples masques cimiers de Kifouli Dossou et du casque de cosmonaute d’Emo de Medeiros Rigobert Nimi s’inspire dans ses maquettes des stations spatiales ancrant le continent africain dans le futur On ne peut citer toutes les œuvres marquantes d’une telle exposition, de sa section Identité et mémoire à ses Mythologies et Symboles en passant par La vie comme elle vient, Poses et mises en Scène et Distance critique On en ressort convaincu que bien des artistes méritent une relecture de notre Histoire de l’art universel et que, ma foi on, aimerait bien en voir quelques-uns dans nos musées occidentalocentristes et americanomaniaques

Jusqu’au 10 octobre - 13, rue de la République à Montpellier Tél. 04 99 58 28 00. moco.art

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BTN
Œuvre de Pierre Bodo

Beau comme l’antique

AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE NIMES

Beau comme l’antique, for mule du peintre Jacques-Louis David ne saurait mieux exprimer cette per manence de la beauté des modèles qui s ’affichent dans le musée des Beaux-Arts Cette exposition temporaire per met d’enrichir la connaissance, de porter plus loin la réflexion sur l’héritage multiséculaire, qui, loin d’être figé, s’inscrit dans l’actualité, au travers des déclinaisons de 5 sphères

L’antiquité lettrée et ses incroyables musées de papier abrités au cœur de bien étranges cabinets de curiosité, n ’enlève rien au rêve de celle défendue par l’amateur esthète, admirateur sans réserve de la sculpture grecque et romaine L’antiquité copiée se révèle pour sa part dans les salles de cours du dessin, pendant qu ’ en monstration, elle s’inscrit au travers de peintures de paysage et tableaux de genre Mention spéciale accordée à une collection d’art italien des XVIème et XVIIème, en posant un regard sur La libéralité, une œuvre du XVIIème d’Elisabetta Sirani Rare ! MJL

Jusqu’au 31 octobre, au musée des Beaux-Arts - Rue de la Cité Foulc à Nîmes. Tél. 04 66 76 71 82. nimes.fr

L’origine de l’Homme : du mythe à la réalité

AU MUSÉE DE L’AURIGNACIEN À AURIGNAC

Dongba, des pictogrammes naxi à l’art contemporain AU MUSÉE CHAMPOLLION À FIGEAC

Jusqu’enseptembre, le musée Champollion accueille les oeuvres de la culture divinatoire dongba Les prêt r e s - c h a m a n e s dongba (« ceux qui savent ») sont les premiers dépositaires des savoirs traditionnels des Naxi.

Cette minorité ethnique reconnue par la République populaire de Chine, vit dans plusieurs provinces et dans la région autonome du T ibet Les Dongba se transmettent de maître à apprenti les savoirs et coutumes qu’ils retranscrivent dans des danses et chants rituels Leurs traditions vivent également grâce à leurs mythes et légendes au moyen de pictogrammes Le parcours de l’exposition per mettra aux visiteurs de découvrir les spécificités de cette écriture dessinée et de comprendre comment elle est, aujourd’hui, devenue un art à part entière La première partie de l’exposition présente la composition de la langue naxi Dans une autre partie de l’exposition, on découvre les manuscrits dongba qui rassemblent des récits mythologiques, des descriptions de danses sacrées, mais aussi des textes divinatoires, de médecine ou d’astrologie Jusqu’au 26 septembr e, au musée Champollion - Les Écritur es du Monde - place Champollion à Figeac (46).

Tél. 05 65 50 31 08. musee-champollion.fr

Also Known as Man Ray

U n e c o l l e c t i o n p a r t i c u l i è r e AU MUSÉE ANGLA DON À AVIGNON (84)

Lemusée de l’Aurignacien lance son exposition temporaire L’origine de l’Homme : du mythe à la réalité On y découvre comment s ’est déroulée la quête de l’origine de l’Homme au XIXe siècle à travers le regard d’Édouard Lartet, un des pères fondateurs de la Préhistoire Après plusieurs découvertes, une idée a ger mé dans l’esprit de certains à cette époque Et si l’origine de l’Homme était plus ancienne et complexe que ce que l’on pensait ? C’est ainsi que se sont construites nos connaissances sur une préhistoire lointaine Édouard Lartet a joué un rôle majeur dans ces recherches préhistoriques et le site archéologique d’Aurignac a profondément bouleversé les connaissances Cette exposition propose un voyage dans le temps en parcourant quatre espace-temps : « À la recherche de l’origine du monde » où les croyances religieuses influaient sur la recherche de nos origines ; « Du singe fossile à l’Homme fossile » sur les traces d’Édouard Lartet et de sa découverte d’un petit crâne de singe, jusqu’à l’arrivée de la découverte des crânes d’Hommes fossiles ; « Une révolution scientifique » détaillant la reconnaissance officielle de l’existence de l’Homme fossile ; et l’ « Origine de l’Homme : quoi de neuf ? » exposant l’état de la recherche de l’origine humaine actuellement Cette exposition est aussi l’occasion de mettre en lumière les découvertes sans précédent d’Édouard Lartet, en Dordogne sur les traces des grottes présumées préhistoriques ou dans le Gers sur la trace de fossiles d’animaux disparus, comme le mammouth ou encore un cer f-girafe PG Jusqu’au 15 octobre, au musée de l’Aurignacien - Avenue de Benabarre à Aurignac (31).

Tél 05 61 90 90 72 musee-aurignacien com

On connaît Man Ray photographe Il est aussi peintre, dessinateur, créateur d’objets, homme de cinéma Une centaine d’œuvres appartenant à une collection particulière sont exposées au musée Angladon d’Avignon Des tableaux et des dessins de Man Ray, mais aussi des rayogrammes révélant la magie d’objets simplement posés sur un film sensible, et d’autres pièces expérimentales, ses deux premiers films notamment Ces œuvres mettent en lumière les facettes multiples et surprenantes du travail d’un artiste foisonnant : la tentation dada qui le conduit, avec Marcel Duchamp, à « fabriquer » des images étranges ; l’aventure de livres libres menée avec Paul Éluard ; l’« inquiétante étrangeté » cultivée par la communauté surréaliste, et sa floraison d’objets détour nés, rêvés, réinventés ; enfin la quête de la liberté et du plaisir qui a irrigué toute sa création À l’image de l’œuvre de l’Américain, cette exposition se veut interprétative, polyphonique, à la recherche d’un autre Man Ray, celui qui n ’est pas le photographe Jusqu’au 3 octobre, au musée Angladon-Collection Jacques Doucet 5 rue Laboureur à Avignon (84). Tél. 04 90 82 29 03. angladon.com

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© J e a n P e r r e L o u b e t
Man Ray A l’heure de l’obser vatoire les amoureux
© J L i a n g T e a c h e r s c o l e g e © N a h a e R o u q u e r o © A d a g p P a r s 2 0 2 0 Musées

Musées

Josep Bartoli - Les couleurs de l’exil AU

C’estune exposition événement qui commence dès la fin du mois de septembre au Mémorial du camp de Rivesaltes Consacrée à l’œuvre de l’artiste et combattant antifranquiste, Josep Bartoli - Les couleurs de l’exil fait suite à la sortie du film Josep, réalisé par Aurel Pour cette exposition, le Mémorial a rassemblé plus de 150 oeuvres, issues de la donation de Ber nice Bromber g, veuve de l’artiste La couleur de l’exil met ainsi en perspectives certaines réalisations majeures de Bartolí marquées par l’exil, ses engagements et ses combats Né en 1910 à Barcelone, Josep Bartolí s ’exile en 1939 en France, après l’effondrement de la République en Espagne En l’espace de deux ans, il est incarcéré dans sept camps différents, dont Perpignan, où il contracte le typhus Pendant cette période, Bartoli dessine la guerre, l’exil et les camps, au crayon, sans une once de couleur Ces croquis sont d’une puissance singulière et sont le reflet de l’importance du dessin pour cet artiste marqué par les tour ments de l’histoire Du 23 septembre au 19 septembre 2022, au Mémorial du camp de Rivesaltes - avenue Christian Bour quin à Salses-le-Château (66).

Tél. 04 68 08 39 70. memorialcamprivesaltes.eu

En route ! La Voie Domitienne du Rhône aux Pyrénées

AU MUSÉE HENRI PRADES A LATTES

Portraits en majesté AU MUSÉE HYACINTHE RIGAUD A PERPIGNAN

Pour promouvoir les collections et découvertes archéologiques régionales, le musée Henri Prades présente « En route ! La Voie Domitienne du Rhône aux Pyrénées » . La voie Domitienne, reliant l’Espagne à l’Italie sous domination romaine, est en effet un lieu de fouille passionnant En partenariat avec la DRAC Occitanie et coproduite par le service régional de l’archéologie de la région, l’exposition se divise en cinq grandes parties avec près de 200 œuvres Vous pourrez y découvrir des objets constituant de véritables témoignages de l’activité et des voyageurs qui ont arpenté la voie Domitienne, avec un bilan actualisé des connaissances que l’on en a Un ouvrage a été publié pour l’occasion : « La voie Domitienne du Rhône aux Pyrénées - l’archéologie de la route en Languedoc » ! JRI Jusqu’au 30 août, au musée Henri Prades - 390, route de Pérols à Lattes (34) Tél 04 99 54 78 20 museear cheo montpellier3m fr

Portraits en majesté, présente trois artistes français : François de Troy, Nicolas de Lar gillierre et Hyacinthe Rigaud A travers une sélection de leurs plus belles œuvres, l’exposition présente ces acteurs de la deuxième moitié du règne de Louis XIV au règne de Louis XV ayant eu une réelle importance dans l’élévation du genre du portrait En effet, bien que devenu genre emblématique de la société d’Ancien Régime il était relégué à un genre secondaire jusqu’au XVIIe siècle. Il devint après un genre esthétique et un moyen d’expression picturale et poétique révélateur des sociétés et des hiérarchies Les trois peintres souvent qualifiés de triade, ont des parcours, œuvres et influences similaires Agencée sous la for me d’îlots, l’exposition restitue l’ambiance et l’intimité d’un hôtel particulier Le musée intègre une expérience digitale à l’exposition, avec la réalité virtuelle Il vous sera possible d’entrer dans une version en trois dimensions du portrait de Louis XIV, peint par Hyacinthe Rigaud, pour devenir acteur de la séance de pose du monarque Créée par Pascal Raimbault, artiste du cinéma d’animation, cette expérience est une réelle restitution modelée JRI Jusqu’au 7 novembre, au musée Hyacinthe Rigaud - 21, rue Mailly à Perpignan (66) Tél 04 68 66 30 66 musee-rigaud fr

Claude Simon AU MUSÉE DE COLLIOURE

L’écrivainClaude Simon entretenait une relation étroite avec la char mante ville de Collioure, c ’est pourquoi le musée d’art moder ne lui consacre une exposition intitulée De l’image à l’écriture Auteur du Nouveau roman des années 50-70, on caractérise ses œuvres de très descriptives mélangeant mots et images Prix Nobel de littérature, il se rêve peintre et s’intéresse au dessin, à l’illustration, aux graffitis, à la peinture et au cinéma Ces influences se retrouvent dans ses écrits Il a également réalisé des œuvres plastiques prenant la for me d’assemblages de papiers collés L’exposition présente ses œuvres ainsi que des travaux photographiques complétés par des productions d’artistes en lien avec son travail On retrouvera ainsi les œuvres de Louise Nevelson, Kurt Schwitters, Robert Rauschenber g, Jacques Prévert ou Gastone Novelli replaçant les œuvres de Simon dans le contexte de l’histoire du collage Des visites guidées sont or ganisées régulièrement ainsi que diverses animations : des ateliers créatifs, ballades dessinées, concerts de jazz, café littéraire et lectures JRI Jusqu’au 19 septembre, au musée d’art moder ne - 4, route de PortVendres à Collioure (66) Tél 04 30 44 05 46 museecollioure com

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MÉMORIAL DU CAMP DE RIVESALTES
P a r i s , m u s é e d u L o u v r e © R M NG r a n d P a a i s H e r v é L e w a n d o w s k i
« Portrait de la famille Léonard, 1692-1693 » de Hyacinthe Rigaud
© A s s o c a t i o n d e s L e c t e u r s d e C l a u d e S m o n
Claude Simon

Idoles AU MUSÉE FENAILLE À RODEZ

C’estune ineffable exposition qui vient de prendre place au musée Fenaille de Rodez L’Âge du bronze est mis en valeur grâce à un ensemble unique de statuettes de Cyclades et d’Anatolie Or ganisée en collaboration avec le musée du Louvre, cette exposition dédiée à cet art est une première en France depuis 1984

Ces « idoles » aux for mes épurées et simples, assez méconnues du grand public, étaient perçues comme « moches » à leur trouvaille jusqu’à ce que des artistes contemporains, tel que Picasso, s ’ y soient intéressés La majorité des statuettes représentent des femmes, plus ou moins stylisées, et rappelle par ailleurs la mater nité et la gésine Les historiens supposent d’autant plus que ses « idoles » , facilement transportables de par leur petite taille, étaient employées lors de rites de passage ou de cérémonie La mise en exer gue de la production artistique de la première moitié du XXe siècle avec notamment des sculpteurs comme Brancusi, Giacometti, Zadkine offre une analyse profonde révélant l’influence de la découverte de ses statuettes typiques de la Grèce antique Les « idoles » cycladiques sont bien connues pour leur beauté apparentée au moder ne, ainsi, les statuettes anatoliennes partagent le même goût pour une représentation sophistiquée de la figure humaine L’exposition propose la corrélation entre les points communs et les spécificités, les rapports d’échanges et d’influences culturelles complexes entre ces deux régions voisines tout en interrogeant la notion « d’idole » PG Jusqu’au 17 octobre, au musée Fenaille - 14, place Eugène Raynaly à Rodez (12).

Tél. 05 65 73 84 30. musee-fenaille.rodezagglo.fr

Images du prince idéal et Espace, Couleur, Epiphanie

AU MUSÉE INGRES BOURDELLE A MONTAUBAN

Entre l’exposition d’un peintre du XIXe et celle d’un artiste contemporain, le musée Ingres Bourdelle présente une belle diversité d’œuvres

Découvrez les expositions Ferdinand-Philippe d’Orléans (18101842) Images du prince idéal et Georges Rousse - Espace, Couleur, Epiphanie

Ferdinand-Philippe d’Orléans (1810-1842) Images du prince idéal

L’Amérique avant les cow-boys

AU MUSÉE DE PRÉHISTOIRE À TAUTAVEL

La préhistoire du nouveau continent, souvent méconnue en Europe, fait sur face au musée de préhistoire de Tautavel Une chose est néanmoins certaine, le continent américain est le der nier continent à avoir été peuplé par les Homo sapiens, et a donné des expressions culturelles originales que l’archéologie nous révèle peu à peu Une collection de nombreux objets originaux et des reconstitutions plongent celui qui s ’ y intéresse dans des univers et des cultures surprenants L’Amérique a été découverte bien avant les colonisations européennes et cette exposition nous dévoile un monde fascinant bien loin des fantasmes et clichés colportés pendant des siècles PG Jusqu’en novembre, au musée de préhistoire - Avenue Léon Jean Grégory à Tautavel (66) Tél 04 68 29 07 76 450000ans com

Magies-Sorcelleries

AU MUSÉUM DE TOULOUSE

Magie noire, magie blanche, prestidigitation, sorcière tout y passe Jonglant entre réalité et illusion, entre savoirs et croyances, la magie veut donner du sens aux événements, aux moments heureux et malheureux Le Muséum de Toulouse, associé au musée des Confluences de L yon, propose une exposition unique en son genre autour des magies et des sorcelleries Mêlant collections historiques des deux musées et dispositifs magiques, cette exposition Magies-Sorcelleries vagabonde dans l’universalité et l’intemporalité des magies L’exposition, délibérément contemporaine, vient s ’arrimer dans la continuité d’une longue tradition magique toulousaine Guidés par la voix de Marie-Lisel, sorcière de son temps et praticienne de l’auto-hypnose, les visiteurs iront trifouiller en leur magie intérieure, à travers un parcours sonore d’auto-hypnose Une création sonore d’ambiance jouant sur les rythmiques et les envoûtements les aidera à se mettre en condition Une expérience atypique et singulière PG Jusqu’au 31 octobr e, au Muséum de Toulouse - 35, allées Jules Guesde à Toulouse (31). Tél. 05 67 73 84 84. museum.toulouse.fr

Pietra AU MUSÉE JEAN JAURÈS À CASTRES

En partenariat scientifique et culturel avec le musée du Louvre, l’exposition retrace la vie du prince à travers ses différentes représentations Héritier du trône français, il a soutenu de nombreux peintres et sculpteurs de son temps Delacroix, Scheffer, Corot, Barye et bien sûr Ingres, devenant un remarquable mécène Le musée vous proposera des visites commentées, stages enfants, ados et adultes ainsi que des ateliers autour de l’exposition Georges Rousse - Espace, Couleur, Epiphanie

Œuvre de J -A Dominique Ingres

Geor ges Rousse travaille avec des lieux abandonnés qu’il affectionne en les transfor mant en art pictural, y construisant une œuvre éphémère restituée par la photographie L’exposition présentera plusieurs de ses croquis préparatoires ainsi qu ’ un grand tirage photographique réalisé par l’artiste spécialement pour l’occasion JRI

Jusqu’au 24 octobre - 19, rue de l’Hôtel de Ville à Montauban (82) Tél 05 63 22 12 91 museeingresbour delle com

Sculpteur sur métal, Pietra expose ses œuvres au musée Jean Jaurès L’artiste travaille la matière, la couleur, l’équilibre, le mouvement et la for me. Au départ, la sculpteur de la région a cherché à donner une seconde vie aux objets usuels jetés à cause de leur vétusté Autrefois utilisés par les ouvriers et les paysans, ces vieux outils furent récupérés, soudés, et devinrent des œuvres d’art telle que des masques africains ou encore la représentation de personnages féeriques Fasciné par l’art urbain et impressionné par les tags, Pietra s ’est essayé à la réalisation métallique de ces œuvres et produit, par conséquent, des sculptures murales de tailles variées et très colorées Dans le dessein de marier la sculpture et la peinture, il revisite le cadre traditionnel en proposant des tableaux en trois dimensions, plus ou moins colorés et patinés Puisant dans les ressources abstraites et figuratives du monde de la peinture, ses dernières œuvres renouent avec un art plus naïf, avec l’accumulation de pièces hétéroclites qu’il colore pour le grand plaisir d’amateurs d’art PG Jusqu’au 26 septembre, au musée Jean Jaurès - 2, place Pelisson à Castres (81). Tél. 05 63 62 41 83. ville-castres.fr

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© 2 0 1 4 R M NG r a n d P a a i s ( M u s é e d u L o u v e ) / T o n y Q u e r r e c
Idole cycladique aux bras croisés - Groupe de Syros
© V i e d e C a s r e s

Gilles Barbier s’invite dans l’exposition temporaire du musée Soulages avec Machines de production Qualifié d’artiste polyphonique, touche-à-tout, faisant « quelque chose avec n’importe quoi » on comprend dès le premier coup d’œil, la diversité de ses productions Son imaginaire incroyable et débordant l’inscrit dans de nombreuses disciplines, on le caractérise en tant que sculpteur, peintre, collagiste, installateur, dessinateur, photographe, découpeur,

Il crée un monde qui ne rentre pas dans les cases, distingué notamment par le moulage de clones en cire à sa propre image ou des mannequins articulés jouant des saynètes A première vue, il est difficile de distinguer la logique de ses œuvres, de se détacher de l’aspect déroutant, mais pourtant, en s ’ y attardant, on comprend qu ’elles sont, bien qu ’absurdes, rigoureusement construites

L’exposition oscillant entre fantastique et humour se divise en cinq installations créées entre 1996 et 2020 : l’Or gue à pets / la Boîte noire / la Méga-maquettte / Le Terrier / de grandes gouaches inédites intitulées Les Soupes

Ces thématiques se regroupant sous la dénomination de Machines de production

Également jusqu’au 26 septembre, le chat de Geluck entre dans l’univers de Soulages avec Le chat visite le musée Soulages Le chat ne taira pas ses commentaires lors de sa visite entre les œuvres

JRI

Jusqu’au 26 septembre, au musée Soulages - avenue Victor Hugo à Rodez (12) Tél 05 65 73 83 00 musee-soulages-rodez fr

La tradition orale en Cévennes

A SAINT-JEAN-DU-GARD

Le musée Maison rouge, musée des vallées cévenoles, possède des collections ethnographiques, historiques, d’arts et de traditions populaires sur la société traditionnelle des Cévennes L’exposition Conter, Chanter, Raconter - La tradition orale en Cévennes présente les légendes, contes, chants, proverbes souvent en langue occitane transmis de génération en génération. Reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture, elle se divise en six thématiques : Petite enfance et enfance, Contes et anecdotes, chant de tradition orale, légendaire historique, proverbes et dictons, l’au-delà des choses Vous découvrirez cet univers à travers des écoutes ou lectures de récits illustrés par des objets du quotidien. Véritable mise en scène qui donne à voir et entendre un patrimoine immatériel !

Programmation des animations :

• Jeudi 12 août à 18h : L’ENVOL

Lozère

Brassens, il suffit de passer la porte

À L’ESPACE BRASSENS À SÈTE

Contes populaires des Cévennes au mont

• Jeudi 19 août : 17h : Jean-Noël Pelen, rencontre et signature du catalogue 18h : Lo Cor Galeisonenc, chants en occitan et français

• Mercredi 25 août : avec le CMLO : Le légendaire végétal

• Samedi 18 et dimanche 19 septembre : Jour nées européennes du patrimoine : visites en poésie, scène ouverte et ateliers JRI Jusqu’au 7 novembre, à Saint-Jean-du-Gar d (30)

Tél. 04 66 85 10 48. maisonrouge-musee.fr

Pourvisiter ce nouvel accrochage à l’espace Brassens, il vous suffit de passer la porte ! Cette nouvelle exposition vous invite à déambuler dans le parcours muséographie à la découverte de Geor ges Brassens, homme de scène et de cinéma Pour cela, l’espace Brassens vous entraine à travers des espaces dont les portes illustrent les thématiques auxquelles elles donnent accès Le visiteur sera ainsi invité à pousser par lui-même les portes, le rendant ainsi acteur de sa propre visite Cette aventure ludique apporte un éclairage sur l’artiste, la singularité de son rapport à l’écriture, à la scène et au public grâce à des documents : presse, magazines, manuscrits ou encore vidéos

Les documents utilisés appartiennent en grande majorité au fonds de l’Espace qui a fait également appel pour la circonstance à l’Institut National de l’audiovisuel et à des partenaires privés MM Lozano et Merle ont ainsi ouvert leur collection pour enrichir la scénographie du musée

Espace Brassens - 67, boulevar d Camille Blanc à Sète (34).

Tél. 04 99 04 76 26. espace-brassens.fr

Des Ausques aux Auscitains

AU MUSÉE DES AMÉRIQUES A AUCH

La ville d’Auch étant le théâtre de nombreuses fouilles archéologiques, la volonté de présenter une synthèse des découvertes a fait naître l’exposition Réalisée en partenariat avec l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives et le soutien du Service Régional de l’Archéologie, le musée des Amériques vous présente Des Ausques aux Auscitains Grâce au travail des chercheurs qui ont tenté de décrypter les vestiges, il est possible de reconstituer les grandes étapes de l’histoire et notamment les grands changements d’ordre social et politique L’occasion par faite de comprendre à quoi ressemblaient les villes, l’or ganisation de la société, les activités des habitants, les métiers exercés et leurs techniques Par mi les découvertes, on compte, une villa patricienne, un forum, de magnifiques mosaïques ou des éléments de bain JRI Jusqu’au 30 septembre, à Auch (32)

Tél. 05 62 05 74 79 ameriques-auch.fr

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Musée Soulages À RODEZ
Musées © M a s o n R o u g e
© T E s t a d e u
Gilles Barbier, Machines de Production

Double Messieurs A+ ARCHITECTURE AU MAS LAFEUILLADE À MONTPELLIER

Voilà une agence qui assume ses goûts et choix, qui a compris qu ’ architecture et peinture d’intérieur pouvaient faire bon ménage et que le monde contemporain ne saurait se passer de la couleur Le nîmois Pierre Bendine-Boucar a ainsi invité trois comparses dont les tableaux et démarches peuvent être rapprochés sur ce thème inépuisable qu ’est la couleur dans ses rapports à la for me et bien entendu au support Lui-même sature son support de lignes orthogonales qui dominent, se croisent et attribuent au tableau son aspect géométrique On a alors l’impression que Bendine Boucar s ’est imprégné de l’esprit de notre époque, à la fois marquée par l’intense circulation qui préside à la vie dans les grandes villes mais aussi par les abscisses et ordonnées qui quelque part, à force d’algorithmes savants, finissent par dominer le monde Cette articulation verticale/horizontale, il se l’approprie, la consigne sur la toile de manière à retrouver cet émerveillement enfantin face aux couleurs les plus usuelles dont nous avons tant besoin Ce sont alors les grilles, que l’artiste nomme également tartans, par allusion aux tissus écossais Le tableau, toujours une sur face plane, devient alors extrêmement dynamique, jusqu’à saturation Le support est souvent emprunté à des objets récupérées (sacs, serviettes, torchons ) Le peintre aime à proposer des configurations de tableaux plus modestes sur le mur parce qu ’elles suggèrent l’idée de collection, et intègrent la notion d’espace, autrement dit de territoire, par rapport au simple plan et à sa topologie délimitée Les for mes, chez le sétois Adrien Fregosi sont beaucoup plus souples, rondes, et une allusion figurale vient souvent boucler le tableau, orientant une interprétation On peut même dire que la tache évolue vers la for me La silhouette est plus humaine, avatar de l’intérêt de l’artiste pour la BD et même la pratique des graffeurs auxquels il emprunté l’emploi du spray Il n ’ y a pas, semble-t-il, de système ni composition pré-établie dans son attaque de la sur face Plutôt une lente conquête au ter me de laquelle la figure fixe une cohérence car

Fregosi privilégie, outre la couleur, le dessin Chez Guillaume Moschini, la sur face, uniquement vouée à la couleur, est délibérément anguleuse, avec une prédilection pour la division en entités spécifiques Cela produit le plus souvent des tableaux bi-chromes (ou monochromes à deux composantes) soit jouant sur un effet d’équilibre des masses, soit sur des effets de déséquilibre entre des zones compactes et des bandes plus fines voire aiguës et donc s ’amenuisant La relation des for mes suscite une échancrure qui n ’est autre qu ’ une réserve non peinte mais qui fonctionne de manière particulièrement dynamique et renvoie peut-être même à une sorte de symbolisme abstrait Toujours est-il que l’œuvre de Guillaume Moschini finit pas imposer son style et donc par se faire reconnaître pour son obstination à produire des variations sur un thème Enfin Frédéric Bouffandeau recourt volontiers à des for mats plus imposants et même s’échappe de temps à autre dans l’espace avec ses néons colorés Sa for me matricielle est inspirée de la fleur et de ses procédés de fécondation On aura compris que chaque tableau est une nouvelle naissance, que l’on pourrait écrire « n ’ essence » tant elle vise à l’essentiel A l’intérieur de cette for me se jouent des rapports de superpositions et juxtapositions qui produisent de la transparence ou de l’opacité, une division de la sur face qui tend à l’équilibre alors que la for me originelle, même simple, propose à chaque fois des contours nets mais différents, un peu à l’image de tout ce qui vit et existe Chacun raccordera chacune de ces démarches diverses aux autres membres de ce quatuor inédit, judicieusement baptisé Double messieurs puisque l’on peut associer les uns afin de les voir se confronter à leurs vis-à-vis, selon une combinatoire toute subjective Pour tous aimer la couleur, chacun n ’ en conserve pas moins son image de marque Jusqu’au 29 août - 220, rue du capitaine Pontal à Montpellier Tél 06 18 21 11 69 mas-de-lafeuillade com

Jim Dine À LA FONDATION GGL HELENIS, HÔTEL RICHER DE BELLEVAL À MONTPELLIER

L’hôtel Richer de Belleval, au cœur du cœur de la vieille ville de Montpellier, s’honorera donc, grâce à la Fondation Hélénis, d’avoir inscrit dans son patrimoine des œuvres pérennes d’artistes majeurs de notre temps Jan Fabre et les milliers d’élytres de scarabée or nant le plafond d’un impressionnant griffon dans l’ancienne salle des mariages, Marlène Mocquet hantant de sa végétation, et de sa faune féériques, l’escalier solennel si caractéristique de cette demeure Abdelkader Benchamma qui a inscrit ses préoccupations ésotériques en noir et blanc sur quatre salles voutées plus discrètes tandis que la benjamine Olympe Racana-Weiler s ’est occupée du boudoir, incar nant, de ses explosions de couleurs abstraites, la jeune génération Dès l’entrée de « l’hôtel » , devenu restaurant de luxe, le visiteur passe dans le hall sous un plafond for mé de 105 exemplaires de carreaux réalisés à la Manufacture de Sèvres par l’un des artistes mythiques de la grande peinture américaine : Jim Dine Il s ’agit de cœurs, justement, de multiples façons déclinés, et qui nous initient à l’art de ce transfuge des années 60-70, dont on peut découvrir l’œuvre dans la salle réservée aux expos temporaires. Le cœur c ’est un peu l’avatar de la palette du peintre et donc le symbole de sa passion, de celle qui l’anime et le maintient en vie Il rappelle à la fois le destin de ce lieu médiéval et donc courtois, avec son amour codé, et aussi le statut de l’une de ses salles, vouée naguère au mariage. Ce motif obsessionnel suffit à remplir le tableau, soit que sa configuration se révèle unifor me, malgré les transparences et opacités, et son fond, sur le

même plan, décoratif soit qu’il s ’agisse du contraire On a ainsi, au plafond, la plupart des possibilités d’attaques picturales, qu’il s ’agisse de rayures ou de taches, de ronds ou de lacets, de sur face unie et leur vis-à-vis contrasté Mais si le cœur, qui prend matière et épaisseur avec le temps, et peut atteindre des dimensions corporelles imposantes, s ’avère un élément essentiel, incontour nable, de la production de Jim Dine, attaché à la figure et à la planéité de la sur face, d’autres thèmes ont traversé son œuvre : la Vénus de Milo, dont on peut voir une sculpture en bronze peint de trois couleurs primaires, à l’entrée de la salle, en trois composantes ou trois grâces ; le kimono que l’on attendait moins mais qui témoigne du caractère honorablement offensif de l’artiste ; les parties du corps tel ce bras géant et longiligne, extension du pinceau ? Et surtout ce nuancier quadrillé de couleurs, souvent assorti de mots qui viennent en perturber la lecture et en affir mer la sur face, Jim Dine ayant poussé son amour des couleurs jusqu’à une apparence quasi abstraite de multiples taches nuancées Toujours est-il que la couleur prime et avec elle la vie qui l’anime et qui toujours se perpétue. Comme se perpétuera l’art au fil des siècles, et notamment celui qu’Hélénis et Numa Hambursin ont fait inscrire en la pierre (voir également l’entretien avec Numa Hambursin page 22) Jusqu’au 4 décembre, à la Fondation GGL Hélénis - Place de la Canour gue à Montpellier Tél 06 31 10 99 05 fondationggl-helenis com

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A R T S P L A S T I Q U E S par BTN
Œuvre de Pierre Bendine-Boucar

Thibault Franc AU CHÂTEAU D’ASSAS - LE VIGAN

Voilà un artiste qui ne craint point d’ajouter de nouvelles images à la pléthore iconique qui caractérise notre temps Il ne craint guère davantage d’adjoindre de nouveaux objets à ceux que nous connaissons déjà Et il ne craint pas non plus de multiplier les discours, narratifs il est vrai, à l’immense banque de données discursives qui sévit dans le réel ambiant C’est qu’il s ’ en est passé des choses, depuis la génération des Baby-boomers, auxquels il est fait allusion dans le titre de l’exposition et qui a vu triompher définitivement le surréalisme sur le plan plastique puis apparaître successivement le pop art, le nouveau réalisme et l’Arte povera, mouvements dans la continuité desquels se sent évoluer Thibault Franc C’est pourtant à cette génération devenue confor miste et satisfaite d’elle-même que Thibault Franc oppose sa vision du monde, marquée par l’ur gence écologiste ainsi qu ’ on peut le voir dans le tableau éponyme de cette expo, OK Boomer Thibault Franc en effet superpose des images en peinture, accumule des objets dans ses sculptures et les relie par le biais du langage Il accorde une grande importance aux couleurs rutilantes, joyeuses, dans la postérité d’un Rabelais, privilégiant envers et contre tous un appétit démesuré de vivre et une soif de gai savoir à toute épreuve Les images, il les emprunte aux écrans, plus particulièrement ceux du Net, auxquels il accorde une incar nation matérielle : la peinture ne se cache pas, le sujet sort de la standardisation et change d’optique, à l’instar de ce portrait de Trump transfor mé en monstre style zombie, dégoulinant de couleurs vives A l’opposé, Thibaut Franc revient sur la vision quelque peu caricaturale que nous avons de la vie des hommes

préhistoriques, lui qui aime mêler les époques Il les emprunte au réel aussi et notamment aux grands tableaux de l’Histoire de l’art, en particulier les portraits - pensons à l’Homme à l’oreille coupée, affublé de lunettes de cambrioleur Les objets, il en fabrique des ar mes comme si l’art aujourd’hui devait se faire offensif ou résistant aux mauvais climats ambiants (auquel Trump d’ailleurs n ’est pas étranger) Auparavant, il en faisait un microcosme à la fois re-créatif et enfantin, car le génie n ’est que l’enfance retrouvée Les sujets ne manquent pas, dans ce monde plein comme un œuf, à même de solliciter la réactivité ironique de l’artiste Ne lui reste qu’à les trier, les combiner, leur attribuer un sens nouveau et haut en couleurs Et c ’est peut-être cela, la vocation du créateur Redonner de la couleur à tout ce qui nous fournirait aujourd’hui de bonnes raisons de nous attrister On peut parler de mission personnelle de salut public, par l’art sous toutes ses for mes s ’entend Et comme cet artiste a toujours mis en exer gue la thématique de la chasse et de l’exploration, on ne s’étonnera pas de le voir traquer nos travers, lesquels finiront sans doute un jour par nous coûter cher Des peintures, des sculptures, des dessins, des objets muraux : ne manquait que la vidéo, ironique au demeurant Ou comment tailler les silex d’après les reproductions et dessins populaires ? Car tout comme nos lointains ancêtres, Thibault fait flèche, et feu sans doute, de tout bois Jusqu’au 19 septembre, au Château d’Assas - 11, rue des Barris au Vigan (30). Tél. 04 99 04 26 62. gar d.fr

de la lumière AU RÉSERVOIR À SÈTE ET À L’ANCIEN ÉVÊCHÉ À UZÈS

L’association Art Architecture et territoire poursuit son exploration historique d’une certaine abstraction en se référant cette fois à la pointe extatique de l’abstraction américaine, à travers l’expérience de Mark Rothko (dont on fête le cinquantenaire de la disparition, ce dont le Centre letton est partie prenante) L’œuvre de ce peintre incontour nable a quelque chose à la fois de mystérieux et de mystique, en tout cas relevant de l’attitude contemplative Dès les années 60, Michel Butor avait consacré l’un des essais de ses Répertoire(s) aux « mosquées de New York ou l’art de Mark Rothko » Pour l’auteur de Mobile, étude pour une représentation des Etats-Unis, l’art de ce grand abstrait répondait par contraste à l’ambiance saturée d’une mégapole encombrée, en laquelle sa peinture introduisait un espace vide où l’esprit trouve le repos nécessaire à son activité, une sorte de lieu d’aération, de purification En ce sens, on pouvait parler d’utopie, « Abstractions utopiques » s ’avérant justement le soustitre de l’exposition, à laquelle la galerie Blue square, de Washington est également associée. Rothko, c ’est le all over sur le tableau, le color-field sur sa sur face, des prolongements spirituels tout autour Pour honorer ce grand coloriste, les commissaires ont choisi quatre hommes et une femme : un enfant du pays, Pascal Fancony, l’infatigable maître d’œuvre de l’association, et peintre lui-même et quatre artistes inter nationaux : le japonais Go Segawa, adopté par l’hexagone, Yves Ullens qui nous vient de Belgique, l’américain Anton Ginsbur g et sa compatriote Julie Wolfe pour finir en beauté Au demeurant, si Fancony demeure fidèle à la peinture (quoique ne négligeant pas l’estampe ni le recours ponctuel au néon coloré), Segawa conçoit plutôt ses œuvres dans la tridimensionnalité ; Ullens se concentre sur le support photographique et Julie Wolfe, entre autres, sur l’objet récupéré, tels ces livres empilés dont elle présente la tranche et par là même une superposition délicate de couleurs Car l’abstraction peut provenir de l’observation minutieuse de la réalité Julie Wolfe ne s ’ en prive pas, qui voue un véritable culte à la nature, le ciel, ses nuages d’un côté, le plus modeste végétal de l’autre Ullens

parcourt les villes à la recherche de signes abstraits, sur les murs ou le sol, ou d’effets lumineux inédits, parfois un simple détail Partant de l’idée que la lumière est invisible, il en tire la conclusion que seule la couleur nous la rend concrète Le résultat est étonnant : soit on a affaire à des plages de nuances d’une seule tonalité, soit il s ’agit d’expériences originales qui flirtent avec le op ’art Segawa recourt à une géométrie dans l’espace qui oblige à des déplacements subtil autour de l’œuvre La structure, transparente, recèle en effet, comme une for me pure flottant au sein d’une forêt, une apparence stable qui diffuse sa couleur, tel un noyau au sein d’un coffre, ou un graal idéal au cœur du labyrinthe Par fois il s ’agit d’une ligne, incurvée, et qui finit par définir un volume également flottant. L’américain Anton Ginsbur g pratique le shaped canvas Il n’hésite pas à modifier les contours de ses tableaux, à l’instar d’un Franck Stella Il multiplie les divisions de la sur face de telle sorte qu’ils paraissent extrêmement dynamique et suscitent une sorte de chorégraphie colorée. La for me du tableau se rapproche de l’éventail, ce qui connote d’autant mieux le mouvement Il n’hésite pas à passer par le volume ou aux œuvres en suspension Pascal Fancony demeure, quant à lui, fidèle à la couleur, à laquelle il associe très souvent la géométrie Il faut bien un contenant ou des contours à l’impalpable Il privilégie les primaires, les supports divers tout comme la sur face se prêtant à de multiples variations Ses tableaux ou installations inspirent la contemplations, et sont de la sorte plus proches de cet art abstrait, exigeant, rigoureux et américain des années 50-60, et qui fait référence encore aujourd’hui Chez Rothko, il se doublait d’une dimension d’ordre spirituel que recherche et ne renie pas l’artiste, et qui complète sa science, ou plutôt sa physique, de la couleur La couleur c ’est-à-dire la lumière La couleur de la lumière Du 2 au 30 septembre à l’ancien Évêché à Uzès (30).

Du 15 octobr e au 15 décembr e, au Réservoir - 45, quai du Bosc à Sète (34) Tél 04 67 19 99 04

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La couleur
Julie Wolfe Design

La vie avant À LA GALERIE ZOOM À SÈTE

Excellente initiative que d’avoir attribué à cette galerie, jouxtant le restaurant, le nom d’un animateur de la vie sétoise jusqu’à son décès prématuré, comme un hommage à sa disponibilité et à son ouverture d’esprit Emmanuelle Leblanc en sait quelque chose, à qui Michel Zoom (né Cervera) avait conseillé jadis d’ouvrir un nouveau lieu à Sète (comme j’en sais quelque chosen puisque Zoom est à l’origine de ma deuxième carrière de critique d’art) Tout le long de l’été la propriétaire des lieux aura donc invité la plupart des artistes en résidence aux anciens Chais St Raphael, de l’autre côté du canal, au pied du Mont St Clair On aura ainsi pu y découvrir l’œuvre picturale, originale, du jeune hongrois Peter Lokos, ses figures de corps flottant dans l’espace de ses tableaux, débondant de viscères et de vie, en attente d’une cage osseuse qui puisse modeler leur for me encore en gestation Son autoportrait à la chaise en particulier a des airs de réminiscences de références encore prolifiques qu’il s ’agisse de Schiele ou de Bacon Ses volumes procèdent par assemblages d’objets inattendus (appareil photo et ampoule à la pierre, bouteille à fond de cendres avec vacuomètre, ampoule dans sa boite et duvet plié ) sollicitant davantage l’esprit que le corps, et sans doute aussi une réflexion sur la condition humaine, si l’on considère l’ensemble comme un parcours de l’existence vers l’essence (de romarin en l’occurrence)

Ainsi se déroulait, bien scandée, La vie avant thème de cette série d’expos Eva Debreceni lui aura succédé avec une installation certes mais aussi trois per formances qui lui per mettront d’écrire, se glisser ou simplement d’accueillir les visiteurs Son installation s ’articule autour d’un matériau de récupération, la bâche en plastique qui, mêlés comme alchimiquement à de la terre d’ar gile travaillée, prend la consistance d’une peau brune Elle en a concocté des objets dont un assez lar ge et qui s ’apparente à un lit percée d’une étrange et intimiste cavité Cette peau va comme un gant à l’autre thème qui hante sa production et qui est le corps Ainsi verra-t-on cette ancienne danseuse s ’affubler d‘une robe de mariée, toujours en plastique, ou d’un maillot de bain fabriqué à l’aide de masques de coton, dans un esprit de partage et d’hommage à la vie d’avant, avec ses fêtes insouciantes et ses plaisirs La vie avant ce sont aussi ces bouquets de bouteilles dont nous est restituée la for me vide, ou cette autre géante à l’instar d’un immense magnum Car la soif de vivre demeure intacte et aussi de se battre et revendiquer Au mois d’août, du 5 au 5 sept, ce sera le tour de Sandrine Le Maguer, laquelle

Sol infini, Parcours Art Contemporain

Etant donné la situation géologique du Quercy d’une part, la volonté d’une équipe de mêler patrimoine et art contemporain de l’autre, et connaissant la capacité de ce der nier à s ’ouvrir à de nombreuses disciplines qui lui sont périphériques, on ne s’étonnera pas de voir Cajarc et St-Cirq Lapopie faire appel à des artistes et résidents impliqués dans l’investigation d’un Sol infini Que ce soit au Centre d’art MAGCP ou aux Maisons Daura, et quelques lieux inter médiaires dans la vallée du Lot, il faut s ’attendre à des présentations d’œuvres ou restitutions de travaux inhabituelles, en tout cas pour ceux qui ne sont pas familiers des créations les plus ambitieuses de notre temps La terre porte non seulement la mémoire des règnes et espèces mais également la trace des humains qui l’ont habitée, par fois de la façon dont ils l’ont occupée Ainsi la plupart des artistes se sont-ils penchés sur la spécificité du territoire mis à leur disposition, sur les sons qui en caractérisent les recoins les plus secrets, et bien évidemment sur les êtres qui y vivent, ou ont un rapport plus ou moins familier avec lui, témoignant d’une connaissance de ses richesses ou de son passé Roger Rousseau par exemple, un authentique autochtone, creuse la Causse à la recherche de dalles qui attestent d’un rapport ancestral à l’habitat Il donne for me à la glaise sous le regard fasciné d’Alexandra Pouzet qui four nit à ses réalisations et découvertes un point de vue subjectif et pertinent, une dimension esthétique et une amorce de pérennité Alexandre Chanoine fabrique des instruments primitifs à même de restituer le son des pierres La résidente Laure Moloton cherche à constituer un herbier sonore enrichi de paroles humaines Flore de Maillard, à St-Cirq, entend se servir de maté-

remonte plus haut encore dans la vie d’avant puisqu’elle sollicite l’Histoire, la grande, celle des bombardements de sa Bretagne natale, la plus petite, ses souvenirs d’enfance, celle de Sète aussi où elle s ’est installée et, bien sûr, quelques références culturelles. Elle présentera de grands coquillages de paraffine, fruits de quelque anfractuosité guerrière assortie de cartes postales de bunkers, offertes à la générosité du public Une installation de maquette de tours en bois visant à la reconstruction, accompagnée de photos en vue aérienne de ces mêmes blocs, en for mes d’ar mes Ailleurs, des clichés de soldats en plastique en vue aérienne sur fond neutre On pense à des insectes écrasés ce qui témoigne assez de la fragilité humaine On repère aussi quelques dessins retraçant à la fois les rapports du port de Sète avec Vauban, son emblème à boulets mais aussi sa pratique duelle des joutes Au mur, des marines remaniées, inspirées de batailles navales traditionnelles Enfin un casque authentique où puiser des bonbons Comme on le voit des propositions très riches là aussi avec un rappel que la vie avant, c’était aussi la violence foncière Un peu plus tard, début octobre, Kroust occupera les lieux, lui qui s ’est fait remarquer par ses suspensions d’animaux, de minéraux ou de miroirs le plus souvent éclatées, façon de viser à la reconstruction par une nécessaire destruction Pour cette intervention automnale, il devrait néanmoins quitter les motifs hors cadre que proposent ses tableaux muraux afin d’explorer l’espace, avec des natures mortes autant dire vanités, par ex, des reliefs de repas, ou une simple montre marquant le temps D’un retour à la vie d’avant ? D’autres suivront Nous y reviendrons.

Julien Alins devrait suivre et nous inviter à une installation qui surprendra car elle ne sera pas vouée, comme à son accoutumée, à la rayure oblique, maintes fois répétée sur des supports muraux On sait que cet artiste recourt également à la grille et aux signes Il utilise fréquemment les bandes de scotch coloré ce qui crée une ambiguïté entre la présence d’un objet concret et l’apparition du phénomène coloré Ses tableaux et installations redonnent de la couleur à une vie qui nous a paru ter ne, en ces temps de doutes et d’appréhensions Et donc renvoient eux aussi à la vie d’avant

De août à octobre, à la Galerie Zoom - 49, rue Paul Sémar d à Sète (34) Tél 06 62 22 51 28

EN VALLÉE DU LOT À CAJARC

riaux de proximité et se livrer à un véritable corps à corps avec lui, de façon à l’apprivoiser et le transformer en toute complicité Elle mêle ses pelotes à des mousses indigènes, la culture et la nature peuvent très bien s ’associer, de façon à produire une énor me boule collective livrée par la suite à la fortune des vents. Son travail implique le déplacement et la participation du public Mario de Vega s ’est plus particulièrement intéressée aux sédiments calcaires rappelant la complexité et la richesse du sol, dans une installation audio-visuelle Alexandra Pouzet, toujours elle, et Bruno Almosnino, explorent le paysage et interrogent une certaine fabrique du regard faite d’entretiens et de constructions communes Elle par l’image lui par le texte, lesquels ont toujours fait bon ménage Pour cette recherche collective, intitulée Terrain s : ils ont convié Jehanne Cretin-Maitenaz, qui doit assurer la dimension sonore Cajarc est connu pour ses relations privilégiées avec le président Pompidou dont nul n’ignore sa passion pour l’art inscrite sur le plateau Beaubour g Son nom est honoré, avec celui de sa femme, dans cette Maison d’art plus discrète mais d’autant plus attachante Quant à St-Cirq Lapopie, l’un des plus beaux villages de France, il attira André Breton On touche donc le gros lot en séjour nant dans la vallée du Lot, ses magnifiques paysages, ses grottes qui incitent au rêve et à la prospection Et son Sol qui s ’offre à nous, et aux artistes, à l’infini Jusqu’au 5 septembre, à la MAGCP - 143, avenue Ger main Canet à Cajar c (46). Tél. 05 65 90 78 19. magcp.fr

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Arts plastiques par BTN
Œuvre de Eva Debreceni Exposition Terrain s dans le Lot

SPÉCIAL FRAC

Gregory Forstner AU FRAC OCCITANIE Une journée de plaisir À GRUISSAN

Notre Frac est sur tous les fronts pour fêter le retour à la vie d’avant, si critiquée naguère pourtant D’abord en ses locaux montpelliérains avec une exposition de peinture, ce qui pourrait surprendre les réfractaires impénitents, a fortiori à l’huile ou au fusain, - et de surcroît figurant des bouquets de fleurs de diverses espèces, dédiées aux audacieux A y regarder de plus près, les for mats proposés par Gregory Forstner, dont on nous précise qu’il est franco-autrichien, n ’ont rien d’intimistes ni traditionnels, il s ’ en faut Le traitement de la sur face, accusant la planéité qui fait flotter le sujet, relève d’une conception moder ne et son véritable thème c ’est davantage la peinture elle-même que le motif qu ’elle représente Dans ses tableaux, le référent n ’est plus ce que l’on voit, mais ce qui provient de la banque de données universelle qu ’est devenu le Net, sur nommé pas pour rien, la toile Ainsi les fleurs que peint Forstner s ’avèrent-elles on ne peut plus artificielles tandis que la peinture sait faire flèche de tous bois, y compris phagocyter les techniques concurrentes qui lui dénient le droit à l’existence On repère aisément les coulures et réserves, lesquelles nous renvoient à la matérialité de cet art Au vase transparent à peine esquissé également On peut tour ner le dos à un peintre naïf qui peint des natures mortes parce qu’il veut s’inscrire dans une convention, et ses codes, peu prospective, mais il existe des peintres que l’on peut dire habiles et qui, plutôt que de s ’ opposer frontalement à la tradition, la revendiquent avec ironie ou, comme dit le philosophe, par le biais de la pensée de derrière. Gregory Forstner fait partie de ceux-là et ce n ’est pas par hasard s’il glisse, à l’intérieur de ses fusains, quelques sinistres crânes tenant lieu de Vanités En ces périodes de réclusions, chacun aura compris le message En fait, ce n ’est pas le support ni le médium qui compte mais la disposition d’esprit qui préside à son choix Ainsi la peinture est-elle à présent lisible en France, a fortiori si l’expérience nous vient de l’étranger, en l’occurrence l’Autriche, doublée du Cameroun, origine duelle de Gregory Forstner Sans doute faut-il voir dans cette démarche une critique du mauvais goût et du besoin de représentation figurale qui caractérise le rapport de bien des individus à l’art On peut également y déceler un renouvellement du thème de la vanité puisque les fleurs désignent l’éphémère par excellence, à l’instar des papillons D’autant que certains capitalisent durant leur existence, dont on sait cependant qui ne l’emporteront pas au paradis, y compris dans celui des œuvres d’art Toujours est-il que le recours au grand for mat implique tout le corps de sorte que le visiteur se sente impliqué dans cette relativité qu ’ on voudrait lui faire passer pour définitive et absolue Et d’ailleurs ne met-on pas des bouquets de fleurs sur les tombes ?

Jusqu’au 8 septembre, au Frac OM - 4, rue Rambaud à Montpellier. Tél. 04 99 74 20 35. frac-om.or g

Lesœuvres d’art sont faites pour circuler, a fortiori celles des Frac et notamment le nôtre sise à Montpellier, et celui de Toulouse, sise aux Abattoirs Gruissan, et l’espace d’art contemporain leur ont tout naturellement ouvert ses portes portuaires Cela prouve que nous recommençons à circuler, comme circule l’eaun, source d evie et de commerce Ainsi, comment ne pas lire les hommages à Kurt Cobain de Sylvain Fraysse, en les mettant en relation avec la pandémie dont nous sortons, comme l’une des postures qui ont tenté quelques-uns de nos semblables ? Plus ironique, la femme qui se mord le gros orteil de Jeanne Dunning, activité minimale en temps de confinement, sachant que l’artiste paie de son corps, avant de partager le sort des objets en décomposition dans lesquels elle excelle, en photographe avisée s ’entend Inversement, alors que les gens ont besoin de fantaisie, de festivités et de retrouver la sociabilité sous toutes ses for mes, y compris sexuelles, les avions et autres objets dérivés des for mes de préservatifs de Stephen Marsden invitent à l’interaction communicative On peut de même, et à juste titre, se sentir intrigué par les silicones par fois fondus de Lillian Ball On a envie de sauter comme les danseurs de Daniel Fir man, de nouer des relations amicales grâce aux T-shirts de Grout et Mazeas, de croiser les créatures de rêve de Marylène Négro, ou celles aux coiffures démentes de Natacha Lesueur La proximité de la mer nous incite à écouter le paysage dans une huile de Sigurdur Ar ni Sigurdsson tandis que les vacances évoquent la nudité présente chez Hesse et Ramier (derrière une pile d’assiettes), quand le duo ne se met pas à peler des chaussures à talons hauts Présente aussi dans les cadrages très rapprochés de Joseph Caprio. Enna Chaton, qui a toujours révélé la nudité au centre de ses superbes photos intimes, a pour la circonstance concocté une fresque murale qui deviendra, pour l’instant tout l’été, l’emblème de l’Espace AC, à quelques lieues des naturistes agathois Cette réalisation respire le naturel, la douceur de vivre, la liberté retrouvée, ou en tout cas rêvée, et s’inscrit dans la thématique estivale, Une journée de plaisir Les personnages se superposent en transparence au paysage marin, léger, aérien, sans esprit de provocation, même si de nos jours, un rien suffit à choquer les nouveaux Cerbère de la censure et de la morale Enna Chaton trouve ici, pour la circonstance, l’occasion d’inscrire sur un lieu de culture, l’expression de ses naturelles obsessions et de son talent Avec un horizon dégagé de surcroît Un horizon d’eau Comme une histoire Le cinéma n ’est guère oublié, notamment quand André Hampartzoumian saisit la jovialité toute en rondeur du génial Orson Welles D’autres œuvres devraient surprendre le public, telle la flaque de Figarella, réfléchissant la photo en train de se faire, les Flous Nets de Nina Childress ou les provocations inventives de John Baldessari On pourra en outre s ’ amuser de cette femme cherchant à quitter un monde qui s ’effondre sous elle d’Annika Von Hausswolff ou méditer devant le nuancier de Shannon Guerrico Bref l’art contemporain, ce n ’est plus aussi difficile qu ’ on le croit On y trouve des portraits, des paysages, des objets, des photos et même de la peinture Et comme on est rue la douane, on espère que tout passe et se passe bien

Jusqu’au 25 septembr e, à l’Espace d’art contemporain « Poulet de Gruissan » - 20, rue la Douane à Gruissan (11) Tél 04 68 65 09 10 ville-gruissan.fr

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Œuvre de Stephen Marsden

Horizons d’eaux 5 SUR LE CANAL DU MIDI

Pablo Garcia À VILLENEUVE LES AVIGNON

Ceparcours d’eaux, pour sa cinquième édition, d’étangs en ports et de canal en voie verte, sollicite quelques artistes déjà connus et trois que l’on dit émergents Belkacem Boudjellouli a choisi le livre d’artiste pour rendre compte de ses rencontres, prises de notes et expériences autour du bassin de Thau et laisser ainsi une trace, dont rendra compte une présentation le 20 août sur Marseillan Au bord du canal de Poilhes, Patrice Carré a installé une image directement inspirée des tableaux cyclistes de Fer nand Léger, dont on sait le lien qu’il entretenait avec le monde du travail mais aussi le far niente et les activités sportives Il suffira d’y prêter sa tête et l’on s ’ y sentira léger Petit clin d’œil aux amateurs de vélo, nombreux sur les bords et les rives

Jean-Claude Ruggirello a installé, là où trônait un chêne abattu, une sculpture de substitution, à Ventenac, composé d’empilements alter nés de pierres empruntées à des ruines autochtones et de tranches d’oliviers Maxime Sanchez est sans nul doute l’un des artistes les plus intrigants qui soient apparus ces der nières années

On parle à son sujet d’archéologie du présent et c ’est vrai qu’il mêle allégrement les époques, empruntant à nos références ancestrales comme aux techniques et modes décoratifs les plus actuels

En l’occurrence, voie verte de Capestang, il semble qu’il se soit inspiré d’un ancien chemin de fer pour fabriquer un wagonnet qui aurait été laissé pour compte et emporté par quelque crue On peut bien sûr faire plusieurs lectures de cette allusion au voyage, au monde du travail mais aussi à la mar ge et à l’échappée solitaire.

Enfin, le duo Marie Havel et Clément Philippe sévira du côté du port du Somail et en la coopérative de Vintenac Il est difficile de résumer en quelques lignes leur travail respectif, qui se conjugue admirablement, l’une recourant souvent à des références historiques liées à son histoire personnelle, l’autre ultra sensible aux problèmes actuels et cruciaux de notre environnement et de notre avenir incertain

Ainsi les matériaux surprennent-ils : le recours au flocage de modélisme pour Marie Havel qui privilégie volontiers le dessin ; les concrétions cristallines chez Clément Philippe, davantage porté sur le volume, et qui n’hésite pas à dénoncer les matières dangereuses voire létales Les deux prévoient des photographies géantes sur bâches dans un souci de traiter du thème du débordement, de leurs œuvres respectives, l’une sur l’autre dans une volonté d’osmose Nature/Artifice

Toujours à Vintenac, on profitera de l’occasion pour faire un détour à la pépinière où est présentée la vidéo d’Yves Caro empruntant aux comédies musicales mais troublant les sens en remplaçant les accompagnements sonores par la musique de Malher Un horizon d’eaux ouvert à des artistes en devenir même si leur nom résonne d’ores et déjà au présent

Jusqu’au 25 septembre Tél 04 68 65 09 10 frac-om.or g

Aboutissement d’une résidence produite par le Frac, quatre lieux patrimoniaux nous accueillent, remodelés selon la vision de l’artiste invité : Pablo Garcia Ce der nier a travaillé sur deux fronts : d’une part sur le son, avec la participation des lycéens de Jean Vilar, ce qu’ils apportent de révoltes et préoccupations adolescentes, d’où le titre retenu « Buffet des anciens élèves » D’autre part avec des installations, des photographies, des détour nements d’objets, fruits de l’observation par l’artiste des lieux, de leur mémoire, leur capacité à se laisser habiter temporairement et concrètement par une vision du présent Chacun correspond à un titre de chanson, de celles qui marquent votre jeunesse et qui finissent par symboliser une postulation ou un état d’esprit A la chartreuse est dévolue le rap « Ainsi squattent-ils » ; au Fort le révolutionnaire « Aux ar mes etc » ; au Musée, « Sous le signe du V » et à la Tour « Blue lagon » ? Pablo Garcia ne laisse rien au hasard sans rien renier de ses engagements. Il prélève et restitue en ajoutant sa vision du monde. L’une des plus emblématiques dans ce polyptique architectural est d’ailleurs faite d’une écriture de courts poèmes, à lire en miroir, et dont les lettres sont composées de moulages et prises d’empreintes empruntés aux lieux De nouvelles icones ont remplacé les anciennes et Garcia ne se prive pas de les solliciter : c ’est visible en particulier dans un triptyque à la feuille d’or sur contreplaqué et qui sollicite de géantes cannettes de bière, des Nike autour de la mythique BMW qui fait tant rêver les ados que nous fûmes et dont nous gardons les rêves au fond du cœur Ailleurs, il substitue à des vêtements litur giques un blouson Lacoste Le sacré aura donc pris un sacré coup de jeune Durant l’adolescence on aime beaucoup jouer Garcia a ainsi prévu la participation des visiteurs avec des modules, style lego, per mettant des variations sculpturales infinies, des constructions inventives à partir d’une base simple Il se montre évidemment sensible à l’expression murale des tags et autres graffiti ainsi que le montrent certaines photos sans forcément pratiquer la ségrégation sociale (les riches aussi souffrent, de désœuvrement par ex) Il recourt au train électrique filmant, tout en méandres, hissé sur une forêt de lattes de bois, et censé montrer une autre vision des inaccessibles lieux à admirer, les plafonds par ex, que restitue une vidéo

La Chartreuse est donc enrichie de ces interventions abordées du point de vue d’un éter nel opposant, cad d’un éter nel jeune révolté parce que c ’est dans la nature des choses Au Fort St André, n ’a-t-il pas installé des panneaux de vente ou location alors que le site est classé ? Il rend hommage également au cinéma et privilégie les gestes simples per mettant de créer du mouvement à la manière des frères Lumière

Au musée du Luxembour g, il pratique une symbolique tri partite, en évoquant de simples gestes sociaux exclusifs : s ’agenouiller, s ’asseoir, converser. L’artiste avance masqué Il suggère, souligne, traite avec humour mais ne se veut point agressif C’est ainsi que l’une des œuvres majeures de cette expo, intitulée Papillon, sorte de mobilier à déployer, est couvert de peinture de camouflage Tout cela paraît par faitement cohérent et prête à réflexion.

Enfin, en la tour Philippe le Bel, Pablo Garcia, a prélevé, dans les œuvres du Frac, les œuvres qu’il aimait de Nina Childress (Flou Net), de Jean Denant (gravure sur contreplaqué), Joan Fontcuberta (photo de montagnes embrumées), Luc Deleu, JJ Rullier et Ar naud Vasseux (moulages ou empreintes) Comme on le voit ces quatre étapes s ’avèrent riches en découvertes des plus étonnantes Jusqu’au 19 septembre, à la Chartreuse, au Fort St-André, au musée Pierre-de-Luxembourg et à la Tour Philippe Le Bel à Villeneuve les Avignon (30). Tél. 04 90 25 24 35. chartreuse.or g

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EN QUATRE ÉTAPES

Les apparences + 50 peintres contemporains À L’ESPACE D’ART ACMCDM

L’histoire procédant par cycles, et toute action s’inscrivant à présent dans un contexte universel, il n ’est pas rare de voir une activité malmenée par une génération (d’opposants, souvent) réhabilitée voire célébrée par les suivantes, les oubliés jouant alors un rôle de précurseurs A l’invitation d’ACMCDM, qui a toujours privilégié cette activité artistique, Thierry Levy-Lasne, peintre lui-même, (d’un inquiétant biodôme et de bouleversants bureaux sauvagement détruits puis abandonnés), a ainsi réuni cinquante complices, la plupart nés dans les années 80-90, afin de proposer une sélection subjective de peintres résistants, certes forcément incomplète, ouverte aux expériences du présent même si de grands noms du passé y sont associés, tels ceux d’Eugène Leroy, de Gérard Gasiorowski ou de Gilles Aillaud Ou qui sont devenus des maîtres d’ores et déjà reconnus à l’instar de François Boisrond (Nu intimiste dans un style Nabi), Philippe Cognée (fatras d’objets dans des tons gris bruns) ou Françoise Petrovich (Dalmatien en gros plan). Ce panel de 50 peintres donne ainsi aperçu de la créativité picturale qui se maintient dans un pays ayant la fâcheuse habitude de commencer par regarder ailleurs et d’encenser les morts tout en ignorant les vivants La plupart font confiance à l’huile qui intègre la notion de temps mais l’acrylique (le réalisme rural de Julien Beneyton), l’encre (Claire Chesnier, Cyrielle Galacsy évoluant plutôt dans l’abstrait tout comme le pointilliste Jean Baptiste Ber nardet), les crayons (intimité car navalesque avec masques de Vassilis Salpistis) ou la sérigraphie (Eva Nielsen et sa tour de Babel) ont leurs partisans Bien sûr la figure domine et la relecture des genres traditionnels : Nature morte sanglante d’Eric Cor ne ; Nus masculins en plein air, de Jean Baptiste Boyer, féminins de François Malingrey, ou Au fond d’un tunnel de Simon Pasieka ; paysages : incendiaires de Damien Cadio, en polyptyque, indéfinissable, de Lou Ros, d’un vert très gestuel chez Marine Wallon, parsemé d’ombres chez Jérémy Liron, à la limite de l’abstraction d’Olivier Masmonteil ; portraits - de couple muet d’Anthony Vérot, d’un profil de femme enceinte d’Antoine Rogiers, d’un œil fer mé en très gros plan d’Iris Legendre Et encore : motifs floraux chez Gaël Darvinche ou végétaux chez Romain Ber nini Beaucoup de décors intérieurs également et notamment d’un atelier d’artiste, celui de Dominique Gauthier, par le gardois Cyril Duret ou celui, plus humble de Jean-Philippe Delhomme Le

Minter/Tompkins À LA PANACÉE

Voilà une exposition dérangeante et sur laquelle il ne fera pas bon multiplier les selfies si l’on ne veut pas subir les foudres d’une présence policière toujours avide de censure et de rappel à l’ordre

Si l’œuvre de Mailyn Minter peut s’inscrire dans la tradition des Baigneuses omniprésente dans l’Histoire de l’art, celle de Betty Tompkins se veut ouvertement por nographique dans un souci de reprise en main par la féminité des points de vue, ancestralement masculin, sur la sexualité de base

L’été sera ainsi torride à la Panacée, avec cette double expo au féminin, d’artistes américaines nées vers la fin des années 40 et pouvant être considérées comme précurseur(e)s : Marilyn Minter et Betty Tompkins

Les deux pratiquent une peinture de grand format qui emprunte au cadrage de la photographie mais la font évoluer différemment : l’une vers l’émail sur métal avec création d’un modèle idéal, rapiécé de divers membre pour citer Montaigne

L’autre vers la peinture acrylique, l’aérographe et une gamme de couleurs limitées, puisque privilégiant le noir et blanc

La première ne renie donc pas la couleur, les corps de baigneuses contemporaines, derrière une douche vitrée L’image est alors brouillée, translucide, quelque peu onirique. Minter s’intéresse à la bouche, aux ongles manucurés, aux toisons pubiennes, aux tatouages, dans un

corps, les visages bénéficient d’une lecture renouvelée Etonnante vision, par ex, de corps disloqués mêlés à des troncs de Laurent Le Proux On repère ça et là des références à l’histoire de l’art notamment dans les Pétroleuses de Nazanin Pouyandeh, inspirées de quelques bacchanales Inquiétante étrangeté d’une jeune femme au regard angoissé dans une toile de Marion Bataillard Cadrage serré sur un sweet shirt marin de Mireille Blanc En fait, toute chose en ce monde mérite que l’on s’interroge à son sujet, de son rapport aux autres et à l’humain

Bref la peinture pose un regard sur le réel mais qui s’inscrit dans la matière et le temps, ou le temps incar né dans la matière Nathanaelle Herberlin distribue des objets du quotidien dans une pièce vide ; Henni Alftan s’intéresse à la zone lumineuse éclairant un escalier intérieur, Jurg Kreienbuhl à un débarras gar ni de multiples choses du passé Parfois le fantastique apparaît, avec une chevelure trop longue dans un espace intime chez Benjamin Bruneau. A fortiori chez Antoine Carbonne qui peint un homme invisible On a du mal à identifier les for mes char nelles et sculpturales de Maude Maris et le mystère métamorphique ne laisse pas de planer dans la Daphné de Katia Bourdarel De même, l’autoportrait de Cécilia Granara semble naître d’une corolle florale issue de son univers merveilleux D’autres fois le quotidien suffit pour planter le mystère : la sortie du métro de Bilal Hamdad, le Narcisse observant un cartel muséal chez Jean Claracq, une scène noctur ne de rassemblement d’Audrey Nervi On peut méditer sur les arbres griffés de lumière de Youcef Kourichi, sur le jardin secret de Mathieu Cherkit, sur l’écroulement d’un abri chez Paul Ver gier Tout cela est bien varié et se prête à la réflexion sur le monde tel que le perçoivent les peintres, et ce qu’ils peuvent encore nous apporter Toujours est-il que, sur la Peinture, se lève un nouveau jour, telle cette prise de vue en contre-plongée de Grégory Derenne Disons que chaque tableau est comme un arrêt sur image, laquelle prend son temps pour émer ger, prendre corps et se matérialiser, ce qui,dans l’environnement sur-iconique en lequel nous vivons, résonne comme un havre de paix et de méditation

Jusqu’au 15 septembre, à ACMCDM - rue de Grande Bretagne à Perpignan (66) Tél 04 68 34 14 35 acentmetresducentredumonde com

détour nement évident des codes publicitaires et de l’érotisme au masculin Les for mats sont imposants, ce qui modifie la perception des détails corporels et nous les rend plus proches La femme est peinte dans le plaisir solitaire d’une action qui ne suppose pas d’intervention masculine et dont ne nous est montrée que l’expression du visage, manifestement abandonné à quelque moment d’intense satisfaction

On est souvent avec Winter à la frontière de l’abstraction

La seconde, Betty Tompkins, n’hésite pas exhiber les sexes en action, qui plus est en très gros plan qu ’elle déréalise quelque peu en supprimant la couleur des référents originaux, d’autre part grâce à des procédés d’effacement Qui peuvent pousser l’organe jusqu’au paysage

Enfin elle ajoute sur le plan du peint du langage imprimé, celui des insultes et de la censure Le sexe est toutefois la matière première pour cette activiste qui ne cesse de recadrer et de traiter des images souvent empruntées à des magazines du passé, quand la vision masculine de la femme était dominante Deux pionnières pour une exposition osée, en ces temps où l’esthétiquement, ou le sexuellement, correct fait retour Pour ne point parler de la morale et de ses chiens de garde qui ne nous promettent pas que des jours meilleurs !

Jusqu’au 5 septembre - 14, rue de l’école de phar macie à Montpellier

Tél. 04 99 58 28 00. moco.art

Installation de Nathanaelle Herberlin
Arts plastiques par BTN –
Œuvre de Marilyn Minter
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Richard Burgsthal (1884-1944)

Deux expos nous attendent au Crac qui, chacune à leur façon, nous amènent à voyager dans certains points du monde tout en faisant des clins d’œil au port de Sète Un britannique, un italien Deux visions du monde mais elles finissent par se rejoindre au bout du compte D’ailleurs les anglais ne furent-ils pas de sacrés voyageurs ?

Than Hussein Clark (et le poète James Loop pour la dimension sonore, inspirée des cut-up de Burroughs) nous plonge dans les multiples souvenirs liés au port marocain de Tanger, si prisé des créateurs et de la communauté homosexuelle en général Le parcours démarre avec une installation envahissante, figurant le supposé atterrissage de la milliardaire américaine Barbara Hutton sur le sol marocain, éphémère vanité qui fait rêver les naïfs Aux murs, pavoisent les décors intimes privilégiés par le couple Ber gé/St Laurent, et des références à des tableaux de Delacroix réinterprétés à la lumière de motifs floraux Question spectaculaire la deuxième salle n ’est pas en reste : les 365 horloges, toutes plus exubérantes les unes que les autres, récupérées dans la ville, toutes mises à l’heure de l’indépendance L’intelligentsia est sollicitée en la présence du très controversé Renaud Camus, naguère ardent défenseur de la cause homosexuelle avant de professer des idées de droite dure, ou par le film culte d’Humphrey Bogart, Casablanca Et puis comment évoquer Tanger sans parler de Jean Genet comédien et martyr, avec des photos de pierre tombale, tandis qu ’ une installation de bidons gar nis d’images de poètes est alignée dans le couloir Than Hussein Clark a également fait tisser, sur des tapis de lin, des dessins caricaturaux de courses de coca, à portée revendicative, ou fait transfor mer fort habilement un piano à queue en dromadaire, histoire de nous rappeler que, pour être également un port méditerranéen, Tanger n ’ en est pas moins une ville exotique Une douche est là pour nous rappeler à la fois la chaleur et l’obsession de la sexualité La der nière salle de l’aile droite du Crac présente des fenêtres aux verres bleus, comme la mer toujours recommencée, et qui rapproche et éloigne à la fois Sète et Tanger Hans Hussein Clark se veut ouvert sur le monde réel, orienté dans ses propositions, puisant manifestement dans l’Histoire et une culture de la mar ge, en tout cas qui fut mar ginale dans le passé (beat generation, cause homosexuelle )

Avec Luigi Stefanini, on retrouve la peinture et l’écriture et des œuvres murales plus traditionnelles L’artiste italien s ’est en effet offert le luxe de créer son Codex personnel, baptisé de son propre nom, Seraphinianus, dont on pourra voir diverses pages dans l’une des immenses salles de l’ancien entrepôt L’inventivité, le mélange des espèces, l’humour y règnent en maître, le contraste s ’avérant frappant entre l’alignement sage des dessins en couleurs ou des planches et leur contenu, le plus souvent déroutant Il semble que cette production se veuille parodique d’une science hégémonique dite sérieuse pour lui substituer un savoir empirique et singulier, à l’instar de notre île sétoise, tout en imaginaire et en onirisme, tour né davantage vers le lointain intérieur que vers des vérités immuables et universelles L’écriture est graphique et conserve pieusement ses secrets On ressent comme une impression de mystère, on flirte avec l’ésotérisme Stéfanini plonge, certes par le biais du tableau, dans un surréalisme non figuratif, privilégiant l’éternel état de métamorphose, des règnes ou des choses, tout en pratiquant la juxtaposition d’images inattendues, souvent inspirées de peintures anciennes L’artiste s ’approprie un point donné de la culture et le détour ne à des fins esthétiques Ce sont surtout deux installations qui donnent un aperçu de sa vision du monde, à la fois fantaisiste et grave, sollicitant l’imagination et notre conscience écologique : l’une rendant hommage au thon (en l’occurrence scié en deux), poisson culte du bassin méditerranéen, dans un environnement voulu rituel ; l’autre à une sorte d’allégorie féminine, potagère et nue, aux jambes de carotte, géante, faisant office de sirène terrienne ou chtonienne puisque la référence à Perséphone semble pleinement assumée Des objets hybrides, des écritures murales, des céramiques grotesques et rayonnantes, force signes complètent ces présentations hautes en couleur Deux approches donc, inspirées des ports de notre mer et de l’animation qui les caractérise : l’une tour née vers l’épaisseur de l’histoire réelle, l’autre vers les profondeurs du rêve et de la mythologie singulière, comme l’est notre île, entre terre et mer Jusqu’au 5 septembre, au Crac - 26, quai aspirant Herber à Sète (34) Tél. 04 67 74 94 37. crac.laregion.fr

Est-ce parce qu ’elle est née dans un pays qui intègre une mer que l’on dit morte que Mona Oren est manifestement fascinée par le sel, cet or blanc aux multiples bienfaits pour l’homme ? Mais aussi aux vertus plastiques rarement explorées L’artiste en photographie les effets cristallins sur des bulbes floraux en recourant au fond noir ce qui les magnifie et leur attribue une lumière bienfaitrice Le sel donne l’impression par ailleurs de conserver les objets, de les protéger, notamment quand ils sont couplés à des efflorescences végétales en cire, l’autre matériau de prédilection de Mona Oren La cire est bien plus malléable que le sel Elle se plie aux décisions humaines là où le sel impose sa temporalité, quasiment son intemporalité. Elle se plie également aux injonctions chimiques du sel car l’artiste aime à assembler ces deux antagonistes Si l’exposition offre un parcours objectal empreint de mystère et surprises (sabliers géants dès l’entrée, mur de cire en dégradé sur une cloison rencontrée lors du parcours, étalage sur étagère de bulbes noires plongées dans l’eau morte etc ), elle per met surtout de nous plonger dans le processus d’élaboration des œuvres, par le biais d’installations vidéos tout à fait remarquables, fonctionnant de manière multiple Ici, on refait avec l’artiste le voyage, sur terre ou en bateau ; là, on assiste au travail de semeuse de l’artiste dans sa mer natale, si l’on peut dire ; ailleurs, on devine le long travail d’attaque par l’eau des pétales immer gés Dans la cave voutée on assiste à l’étrange ballet alchimique suscité par l’immersion de la cire dans l’eau salée, les concrétions obtenues, l’œuvre en

train de se for mer On voit également l’artiste extraire des chaines immer gées et rongées par la solution salée Bref on finit par partager l’intimité qui attache Mona Oren à ces deux matériaux dont la consistance et l’absence de noblesse ou de tradition déconcerte nos habitudes esthétiques L’artiste explique son travail dans une der nière vidéo On saisit ainsi comment une for me ovale grillagée se transfor me en véritable cocon de cire, exposé dès l’entrée Car tout est métamorphose et c ’est ce qui intéresse cette artiste israélienne qui présente également des bouquets de tulipes en cire, en espérant étendre ses cultures chez les particuliers du monde entier Car la métamorphose, c ’est la vie ; le philosophe l’avait bien dit : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transfor me Dans la vitrine donnant sur le Capitole, Mona Oren développe à la craie des excroissances or ganiques d’où semble émer ger une œuvre en relief, des cocons avant et après concrétions à la cire Car c ’est la vie au bout du compte qui importe à cette artiste qui l’observe, la triture et tend à vouloir la conserver, vertu indéniable du sel C’est cette vie que l’on aimerait bien de nos jours préserver, les artistes en ont bien conscience C’est pourquoi cette œuvre paraît bien précieuse, malgré l’étrangeté des matériaux utilisés

Jusqu’au 28 août, à l’Espace Ecureuil - 3, place du Capitole à Toulouse. Tél. 05 62 30 23 30. caisseepar gne-art-contemporain.fr

AU CRAC À SÈTE
Reverse Universe
À TOULOUSE – page trente-huit –
Mona Oren À LA GALERIE ESPACE ÉCUREUIL
Arts plastiques par BTN
Œuvre de Luigi Stefanini

Sculpture en fête À LA VILLA DATRIS À ISLE SUR

Celieu voué à la sculpture fête ses 10 ans d’existence en récapitulant ce qui s ’est produit de meilleur dans les expositions, et donc les acquisitions, précédentes, de Sculptures plurielles à Recyclage Surcyclage Ainsi voyage-t-on entre des unités thématiques qui nous font traverser les Sciences naturelles ou les Espaces intérieurs, par fois nous rapprochent de démarches dites Hors-Cadre (les pavillons muraux de Dezeuze ; les filets de Viallat) ou au contraire de postulations plus figurales impliquant des animaux, taxider misés On peut le constater dans la partie Pas si bête (Le renard, de Pascal Ber nier), où est mis en exer gue ce qui les distingue (Kate Mccgwire et son recours aux plumes de coq, Rina Banerjee et ses inclusions de plumes, de coquillages - et même de noix) On passe ensuite à For mes et défor mes qui sollicitent l’architecture, chère au créateur de la collection, aujourd’hui disparu, ou à la partie Complètement allumées qui renvoie à l’immatérialité de la lumière (Pensons à Laure Prouvost, à Robert Cor nedissen) On voyage certes dans l’espace, du lieu et aussi de l’inscription des volumes en ce lieu On voyage également dans le temps et dans les goûts des commanditaires et commissaires passés, et dans certaines tendances et périodes traversées : On pense au op ’art ou cinétisme de Soto, Agam, Roger Vilder, Nicolas Schoffer, Julio Le Parc ou Elias Crespin Voyage aussi dans la culture et l’Histoire de l’art contemporain : en effet, si des grands noms sont sollicités (Ber nar Venet et Buren dans le jardin, Jaume Pensa et son penseur au rezde-chaussée, Morellet ) la Fondation fait souvent confiance à des jeunes, des régionaux ou des artistes moins connus (Awena Cozannet et son quasi-personnage plié en deux fait de corde, de soie et coiffé d’un curieux chapeau) Voyage également dans l’évolution

Oddbjorg

Jene peins pas l’être, je peins le passage, écrivait un grand humaniste renaissant dans un pays alors à feu et à sang Nous sommes dans une situation analogue, en pleine mutation, dans un monde à violence, à virus, et à nature ou planète malmenée

Cette citation, Oddbjor g Reinton pourrait la faire sienne En témoignent ces triptyques à supports décalés où des ours blanc marchent sur les lignes d’une toile à matelas, migrants involontaires liée aux activités humaines trop humaines. Les lignes en question, qui rappellent les cages et autres prisons, soulignent la réduction de leur territoire, les forçant à traverser des frontières, lesquelles se confondent symboliquement avec les limites des tableaux L’ours n ’est pas choisi au hasard : il est inscrit dans le prénom de l’artiste

Ces animaux en voie de disparition, la peintre norvégienne en a fait l’un de ses motifs de prédilection, qu’il s ‘agisse de baleines, d’ours polaires ou de gorilles, plus récemment des poissons, victimes de la matière plastique Ils incar nent en effet, et pas seulement eux, une peinture que l’on a longtemps considérée comme une espèce rare et en voie de disparition, avant de s ’apercevoir que la vigilance paye, tant qu’il existera des êtres de bonne volonté, et des artistes, pour résister aux forces destructrices sans perspective ni lendemain Les ours apparaissent le plus souvent dans le territoire polaire et donc nous proposent d’audacieux blancs sur blancs, avec par fois un brin de fourrure synthétique pour donner du relief Inversement les gorilles, Afrique noire oblige, sont peints sur un fond sombre auquel ils se confondent, ce qui n ’exclut pas l’emploi discret de la couleur

des mentalités puisque l’on note la présence de nombreuses femmes, à commencer par la curieuse hybride antique et divine à tête de jument sombre de Niki de St Phalle, ou les sentinelles à grosses têtes de Françoise Pétrovich ou encore les lavabos en laine au crochet de Joana Vasconcelos, sans oublier Annette Messager, ses peluches et sa Tentation (transfuges de l’expo Sculptrices) Voyage encore dans le matériau qui peut s ’avérer des plus traditionnels (bronze poli d’Emile Giglioli, acier miroir de Geneviève Claisse) aux plus inattendus : cheveux artificiels tissés sur buste par Meshac Gaba ; I phones, clés USB ou accessoires d’aspirateur d’Alice Anderson dans trois petites sculptures en fil de cuivre ; Laines habitées de Caroline Achaintre, et composition colorée de Sheila Hicks ; tubes dentifrices ou aérosol tout trouvés de Moffat Takadiwa, Masques combinés à photos d’Harald Fer nagu, lumineux fils de cuivre d’Antonella Zazzera Dans le jardin la tentation est grande de se mêler au monde végétal, telle l’étrange fleur de Miguel Chevalier ou ces plaques découpées et boulonnées de Vincent Mauger Voyage toujours proprement dit dans les cartes routières de Catheryn Boch ou le monde pris au piège des fils de laine de Chiharu Shiota Et voyage enfin dans les for mes, géométriques ou or ganiques, anthropomorphes ou abstraites dans un souci de variété et choix non exclusifs Des dizaines d’œuvres, dans le Jardin ou à l’intérieur, qui nous prouvent la vitalité de la sculpture, envisagée dans sa diversité et engagée dans un processus de redéfinition, à la lumière des grandes avancées, for melles conceptuelles, et matérielles qui déter minent l’art contemporain

Jusqu’au 1er novembre, à la Villa Datris - 7, rue 4 Otages à l’Isle sur la Sor gue. Tél. 04 90 95 23 70. villadatris.com

Il ne s ’agit pas d’exotisme sauf à considérer que ce qui est évoqué cest un monde perdu, on ne le trouve que suggéré, animaux parqués dans des réserves ou dans des jardins d’acclimatation Oddbjor g Reinton ne se limite pourtant pas aux grandes toiles à l’acrylique avec une prédilection pour le noir et le blanc Elle recourt au papier, au collage, à la technique mixte incluant la couleur et même au texte, automatique comme si elle mur murait à l’oreille des animaux des mots protecteurs ou inversement comme si ces derniers esquissaient un dialogue avec l’homme

Dans les grands tableaux en polyptiques, le dessin est certes présent dans la partie animalière mais l’on voit bien, au tachisme généreux, aux grandes plages monochromes, que l’artiste s ’affir me en tant que peintre, et mêlant allègrement abstraction et figuration

C’est sa manière à elle de préserver la peinture, quelle qu ’ en soit l’apparence

On a qualifié cette œuvre d’engagée pour la cause animale, et c ’est une évidence liée aux origines scandinaves de l’artiste (la chasse à la baleine y est maintenue) mais l’art n ’est pas question que d’engagement Il y est question aussi de for me Oddbjor g Reinton a su mettre en for me ses engagements C’est pourquoi son travail interpelle et convainc La cause animale, certes sincère, devient la métaphore d’une autre cause, celle de son art, qui suppose une maîtrise de la for me qui apparaît chez elle comme une évidence

Du 29 septembre au 13 novembre, à la Maison des Arts - 19, avenue abbé Tarroux à Bédarieux (34). Tél. 04 67 95 08 79.

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LA SORGUE
Reinton À LA MAISON DES ARTS DE BÉDARIEUX Œuvre d’Harald Fernagu

LeCentre d’art contemporain a perdu son nom de Walter Benjamin, et c ’est bien dommage ! Il supposait l’expression d’une pensée et d’une vision de l’art originale et universelle On ne peut toutefois dire que le Centre ait totalement perdu son « aura » quand on voit le choix du galeriste Castang, commissaire d’expo, se porter sur le peintre et sculpteur Guy Ferrer Toute son œuvre est en effet tour née vers la spiritualité ainsi que le prouve le titre retenu : De la matière à l’esprit Et les silhouettes de personnages y abondent, et qui semblent de passage, comme si l’existence était une sempiter nelle initiation de l’une vers l’autre justement La peinture est cette matière Elle est souvent de couleur terreuse, celle de la poussière qu ’ au fond nous sommes ou serons, dans les toiles de Ferrer. La couleur n ’ y apparaît que sobrement et la plupart du temps de manière assourdie Je pense à cette pantomime qu ’ un Pierrot anime de ses gesticulations d’oiseau Comme chez Verlaine, le pitre se fait tragique, les pensées de Pascal se mêlent aux clowneries circulaires La tête également est un élément privilégié par le peintre ainsi qu ’ en témoigne Le Poète comme pris en étau, dédoublement du passage, mais avec une fleur stylisée à portée de pensée La matière peut également se faire relief, c ’est le cas dans ce Baptême rythmé de seaux ou de pots autour d’une esquisse de personnage central Car nous ne sommes pas tout à fait au monde, nous sommes entre deux C’est ce que rappelle inlassablement la peinture de Guy Ferrer Elle est de grand for mat, à l’échelle du corps mais aussi de la vie Elle semble fascinée par le carré ou par des for mats qui lui tour nent autour Elle vise avant tout à la sobriété et produit ainsi une atmosphère particulière qui ne prête guère à plaisanterie mais plutôt à réflexion Les visages, de sorcier en particulier, nous laissent à penser qu’ils sont en quelque sorte l’emblème du peintre lui-même, et l’incar nation de son statut : celui de passeur, car tout passage, et l’espace pictural en est un, sup-

herman de vries AU LAC DE SIGEAN

On aura au moins trois bonnes raisons d’aller découvrir au LAC l’œuvre surprenante et très actuelle du Néerlandais her man de vries (sans majuscules) : d’abord parce qu ’elle se révèle très en avance sur son temps, ayant mis, depuis des lustres, la nature en point de mire de ses préoccupations ainsi qu ’ en témoignent ses différents emprunts aux singularités des pierres, des végétaux, du bois ou des racines L’artiste le sreceuille en général dans un environnement spécifique avant de les redéployer dans l’espace invitant, de façon à en exalter la diversité, la richesse et les enseignements De ce point de vue, cette œuvre nous parle et parle à notre époque soucieuse de rétablir un dialogue avec nos antécédents et de vivre en bonne intelligence avec ce qui nous a engendrés et dont nous dépendons Deuxième raison qui découle en l’occurrence de la première : her man de vries a profité de sa venue et de son amitié pour la famille Moget afin d’explorer le fertile terreau de la région narbonnaise Il aura ainsi tenu compte des particularités du lieu qui le reçoit, lui révélant ce que peut-être il n ’avait pas perçu de son milieu le plus proche Plantes, pierres, sans parler de la mer et de son sel si précieux Son travail prend le plus souvent l’apparence d’une installation Toutefois, ses collages et dessins ou photos de matière première sont alignées le long des murs sans souci de hiérarchie L’alignement peut s ’avérer longitudinal et donc

Isabel Carvalho AU LAIT D’ALBI

Isabel Carvalho, d’origine portugaise, développe dans son œuvre uné réflexion sur les rapports qui peuvent unir l’écrit et les arts visuels, tout en adaptant une postulation ouvertement féministe, notamment quand il s ’agit d’évoquer la censeure sur les femmes Pour cette exposition dans les trois salles du Lait d’Albi elle s ’est interrogée sur l’Histoire de la ville qui l’invite et de cet Hôtel de Rochegude, ancienne bibliothèque et demeure d’un amiral d’un autre temps, maire d’Albi, quelque peu scandaleux à son époque et aux suivantes En témoigne son intérêt particulier pour une littérature grivoise, quelque peu oubliée aujourd’hui, et qu ’elle s ’est complu à réhabiliter Les deux pré-textes sont deux ouvrages de la Renaissance italienne, l’un facétieux et érotique, de Gianfrancesco Straparola, l’autre plutôt précurseur du féminisme avant le lettre, un roman de Giulia Bigolina Une double lecture, au masculin et au féminin, se voit ainsi proposée Au visiteur d’établir des liens dans les installations in situ d’Isabel Carvalho, à commencer par celles inspirées par la patronne des musiciens, Ste Cécile, qui aura donné son nom à la célèbre cathédrale Une femme qui aura montré une vision particulière, circonstanciée mais décisive, de la féminité et à laquelle est associée l’importance du chant comme art supérieur, spirituel et sacré Pour la circonstance, des pièces

pose un passeur L’un d’eux arbore une palette colorée en guise d’étoile au front Quel meilleur exemple d’une assimilation du sorcier à l’artiste en tant que « voyant » ?

Le peintre ne s’interdit pas de s’interroger picturalement sur des sujets graves et quoi de plus grave que notre parcours existentiel ponctué par l’état de squelette auquel nous serons réduits ? Le squelette ne for me-t-il pas un cadre à la chair qu’il contient ? L’espace du tableau devient chez Guy Ferrer l’équivalent des limbes ou peut-être du pur gatoire qui peut conduire vers un au-delà ardemment désiré, que l’on y croie ou non C’est sans doute pour cela que les corps et les visages peuvent être assimilés à des ombres, car l’ombre est de passage Guy Ferrer est également un grand voyageur, qui s’inspire de ce qu’il découvre et qui lui four nit des réponses à sa quête spirituelle, dans une confrater nité qui confine à l’universalité Le symbole de la croix et ses points cardinaux apparaît ici ou là, sur le motif comme dans la for me du tableau On est toujours dans le passage D’un lieu à un autre D’une culture à une autre Toujours avec le même objectif La galerie Castang montrera de son côté, 39, rue Rabelais, l’œuvre graphique, qu ’elle soit formée d’esquisses ou de travaux spécifiques, dans le même « esprit » Quant aux sculptures, elles sont présentées au musée Hyacinthe Rigaud Le corps domine, dans ce bronze baptiste où le saint se métamorphose en bateau, une autre où les jambes qui per mettent l’assise sont devenues démesurément allongées Pourquoi le corps n ’aurait-il pas droit, en peinture comme en bronze, de s’émanciper si c ’est pour la bonne cause ? Quitter les for mes mesurées pour atteindre à l’infini, sans limites Cela ne peut se faire qu ’ avec l’aide de l’esprit C’est précisément ce que nous enseigne cette œuvre Jusqu’au 10 octobre, au Centre d’art contemporain - pl. du pont d’en Vestit à Perpignan (66). Tél. 04 68 66 33 18. mairie-perpignan.fr

assez copieux même si le contenu frappe par sa finesse Les racines, les terres, le compte-rendu des fouilles se prêtent plutôt à la présentation dans l’espace La nature se fait art par le choix que l’on fait de ses spécimens, par la manière dont on les présente, voire la diversité des effets que l’on obtient De surcroît, et troisième bonne raison : cet artiste vétéran, fêtera son 90ème anniversaire, dans ce contexte amical qui l’accueille L’occasion pour lui de dialoguer, éventuellement nu, avec les arbres ou de se pencher sur les salins et le sel de la Palme La valeur n ’attend pas le nombre des années Mais il est intéressant de voir un artiste de la génération des Klein et autre Ar man donner son point de vue d’homem d’expérience toujours vert sur ce qui nous préoccupe en premier chef aujourd’hui Et son point de vue sur l’art en même temps Un film du fils disparu d’Her man, Vince sera présenté ainsi que sur les îles Gadvos, grecque encore épar gnée par le tourisme, à l’extrême sud de l’Europe, où Ulysse aima Calypso Ceci dit, Le Lac, c ’est aussi une incroyable collection continuellement renouvelée (d’Alkéma à Wang Du en passant par Dumas, Messagier ou Van Velde) Et la présence per manente de Piet Moget et de ses grands tableaux dépouillés

Jusqu’au 26 septembre, au Hameau du Lac à Sigean (11).

Tél 04 68 48 83 62 lac-narbonne art

de textile, liées à l’économie locale, proposent des motifs cousus, à mettre en rapport avec la vie de la sainte ou avec les Langages tissés de l’artiste Le tissu à motif revient dans une autre salle, avec une série de lés suspendus, toujours en référence à la féminité, en prise à des doigts géants, en plâtre ou résine, comme incitant au silence ou à l’écoute de la seule parole autorisée, celle du pouvoir, principalement masculin Naturellement le doigt, à obéir à l’œil, pourrait suggerer la puissance phallique Mais il peut également four nir des conseils précieux d’expérimentée à novice s’il s ’avère au féminin Dans une autre salle, plusieurs pièces sont suspendues de verre, ayant la particularité d’émettre du son au gré de l’air, en correspondance avec le discours de Straparola, l’homme de parole Des pièces plus anciennes sont également exposées, que l’on pourra mettre en rapport avec l’intention d’ensemble, notamment ces colonnes opaques et blanchâtres, couvertes de signes Ou encore cette série de for mes rabougries, rapprochées, et qui ne laissent pas de surprendre et de fasciner Jusqu’au 24 octobre, au centre d’art Le Lait. 28, rue de Rochegude à Albi (81).

Tél 09 63 03 98 84 centredartlelait com

AU CENTRE D’ART CONTEMPORAIN À PERPIGNAN – page quarante –Arts plastiques par BTN
Guy Ferrer

Tarik Kiswanson À CARRÉ D’ART À NÎMES

Nous avons sept immenses salles pour nous familiariser avec l’œuvre de l’artiste suédois, d’origine palestinienne Tarik Kiswanson D’emblée nous sommes confrontés au gigantisme éclatant et réfléchissant de trois for mes patriarcales, un brin phalliques, sortes de vestibules censés nous faire passer de l’extérieur toujours quelque peu agressif à une intériorité plus protectrice Ces volumes d’acier, poli de manière minutieuse par l’artiste, intitulés Fathers, sont dotées de multiples lanières aptes au mouvement tournoyant et sonore, en lesquelles s ’abritent des enfants sollicités lors de per for mances orchestiques Symboliquement, l’enfance c ’est un peu l’espoir d’un avenir meilleur, d’un monde nouveau et c ’est bien sûr l’époque où la chrysalide est en attente de son, destin de papillon. Elles fonctionnent à l’arrêt comme des miroirs four nissant une vision fragmentée de la réalité ce qui nous renvoie au titre de l’expo, Mirrorbody

Nous sommes ensuite plongés dans une pénombre qui met en évidence la lumière et le mouvement des vidéos Nous progressons dans le temps et dans l’existence puisqu’elles sollicitent des préadolescents confrontés aux dangers et vicissitudes de l’éducation qu’il s ’agisse de l’apprentissage sous ces deux for mes principales : l’oralité et l’écriture calligraphique, dans une situation corporelle toujours non exempte de dégringolade Dans ce denier cas, la chute de la chaise est filmée au ralenti ce qui suscite un sentiment d’impuissance et quelque peu de voyeurisme La for mation ne va pas sans risques, et les événements historiques vous touchent de plein fouet

Dans la troisième salle, le tableau reprend ses droits : un miroir d’acier aux murs, et des scanners de vêtements traditionnels mêlant ainsi tradition et moder nité, véritable métaphore du statut de l’artiste et de tout artiste en général Au sol, des pavés de résine translucide, recueillant pieusement des objets, couverts ou bougie se consumant, et aussi une goutte du sang de l’artiste On sent que l’on touche ici à la maturité et ses prises de conscience dramatiques La question du corps est posée et aussi celle des forces antagonistes de la lumière et des ténèbres Dans

une niche, une installation de for me oblongue couchée et miroitante, comme un nid ou un cocon, et quelques étagères de métal qui conservent leur part de mystère L’autre aile démarre de façon plus intimiste par une série de petits dessins au fusain, des silhouettes d’enfants au corps de cocon un peu fantomatiques et tentant d’ouvrir une improbable fenêtre qui se confond avec la vitre protectrice Ces simples images, démultipliées, suffisent à occuper l’espace pourtant volumétrique L’enfant veut sortir de son cocon, ce qui ne pas sans errance ni tâtonnement et c ’est un peu la condition de l’artiste L’avant der nière salle reprend les vêtements scannés, sur des supports beaucoup plus allongés et gigantesques, comme si la dichotomie qui fonde le statut de l’artiste se faisait plus importante.

On contemple ainsi une très belle robe murale qui semble griffée, toujours en acier poli, réfléchissant la réalité de façon fragmentée L’artiste veut faire part de son trouble face à à un monde qui lui paraît vide de sens ainsi qu ’ en témoigne ce planisphère émondé Enfin, dans la der nière salle, alors que l’on aura repéré au passage une sculpture murale et métallique intitulée Bird, trois for mes oblongues que l’on identifie à des nids géants, l’un sur le mur, un autre dans une encoignure, un der nier au-dessus d’un passage d’une pièce à l’autre, bouclant dès lors cette exposition Comme si l’artiste avait trouvé son nid dans les musées et l’art qu’ils incar nent Au bout du compte, une exposition qui pousse à la méditation et qu’il faut prendre le temps d’apprécier Les difficiles rapports entre l’occident et l’orient n ’ y sont pas oubliés, de même que la relation, réelle ou métaphorique, de la lumière et de l’opacité, de la tradition et de la moder nité L’artiste est lui-même l’incar nation d’une double culture Enfin, tout ceci passe par le dénominateur du corps, et de ses diffractions, ainsi que le prouve l’omniprésence des miroirs plus ou moins défor mants

Jusqu’au 24 octobr e, à Carré d’Art - Place de la Maison Carrée à Nîmes (30) Tél 04 66 76 35 88 carreartmusee com

Eve Laroche-Joubert À LA CHAPELLE DU QUARTIER HAUT À SÈTE

Alors que sous la houlette du Mrac, la Scène de Bayssan invitaient à une exposition à ciel ouvert de ses œuvres, Eva Laroche Joubert hante de ses déplacements, des ses sculptures, totémiques ou avachies au milieu du lieu qui l’accueille, et de ses photographies, la chapelle du Quartier Haut, prouvant que l’esprit le corps pouvaient faire bon ménage Pour elle, sculpter c ’est faire corps Ses œuvres ont la blancheur immaculée d’une résine, l’attention n ’est pas détour née par la couleur et se porte dès lors, outre la matière, sur la for me, sa capacité à nous faire réagir, à imaginer des prolongements et des motifs éventuels d’appropriation L’artiste fait tout pour nous éclairer sur ses intentions Des photos nous montrent des modèles, complaisamment allongés, à partir desquels se décline une extension sculpturale du corps, cela même à laquelle nous sommes confrontés Le plâtre assure la partie moulage Après agrandissement, la for me obtenue peut se voir exposée au sol, son apparence extérieure comme ses anfractuosités intérieures, alignées sur des socles ou accrochées le long des murs Par fois même for mant saillie à l’instar de ces ironiques fesses prenant l’apparence de conques ou de bénitiers. A cela il faut ajouter la vidéo ou les per for mances que per mettent les for mes quand elles sont gigantesques Il nous en est proposé une, dans le chœur de l’ancienne église, à l’abri des regards indiscrets où l’on voit l’artiste en équilibre entre deux poutres jouer les funambules d’une échelle à l’autre Au milieu du parcours pédestre et kinesthésique la relation des poutres s’inverse et l’angle qu ’elles for maient passe du haut vers le bas, suivant en cela les lois de la pesanteur ou de la gravité (Le visiteur en expérimente la teneur en s ’asseyant sur le banc)

C’est assez dire si la réflexion d’Eva Laroche-Joubert est « physique » Les totems, ici miniatures, n ’ont pas la rigidité d’un pieu ou d’un pal Ils sont en quelque sorte ouverts à de multiples propositions, corporelles ou manuelles, et invitent à l’ap-

propriation temporaire ou au soulignement d’une ligne. C’est un juste retour de choses car si la for me provient du corps, le corps peut toujours s’ingénier à s ’aligner sur la for me Un couple s ’est prêté à cette expérience de dédoublement en creux des expansions corporelles On pense alors à une empreinte ancestrale qui aurait survécu à l’injure du temps un peu comme à Pompéi Toutefois la démarche d’Eva Laroche-Joubert n ’est pas uniquement sculpturale Par ses lignes pures, par le choix de la blancheur qui caractérise son emploi de la résine, on ne peut point ne point penser à des objets décoratifs que l’on qualifie de design Sauf qu’ils ne sont point une œuvre du pur esprit mais j’ai envie de dire une émanation de l’esprit de corps, de ce que le corps produit Et comme de tels objets sont faits pour parachever la réussite d’une architecture, l’œuvre d’Eva Laroche-Joubert ne saurait se concevoir sans une relation particulière et privilégiée à cet art Le corps se fait sculpture ou objet mais s’inscrit dans une architecture Et comme toute architecture a pour base l’unité corporelle et pour fonction les déplacements du corps en son espace, on peut dire que l’artiste a découvert le secret qui lit l’architecture au corps et le corps à l’architecture en passant par les corps inter médiaires que sont la sculpture et l’objet Encore ne faudrait-il pas beaucoup pousser pour faire de ses sculptures des paysages ou de leurs éléments Et les photographies rendant compte du passage des uns aux autres Enfin, au vu des dangers que supposent ses per for mances d’équilibriste, et considérant le caractère immaculé de sculptures en résine blanche, on est bien obligé de se dire qu ’elle au moins ne fait pas sans blanc Jusqu’au 29 août, à la chapelle du Quartier Haut - rue Bor ne à Sète (34). Tél. 04 99 02 87 62.

Au Domaine de Bayssan à Béziers (34) Tél 04 67 67 58 00

– page quarante-deux –
Arts plastiques par BTN

Benedicte Costesec, Fatoumata Diabaté À LA GALERIE REMP’ARTS À DURBAN-CORBIÈRES

Voilàune galerie vouée à la photographie inventive et qui aura misé cet été sur un programme en trois étapes au féminin : on aura pu apprécier les plongées dans la forêt et ses mystères de la nor mande Louve Delfieu Car l’un des objectifs de la photo serait de nous ouvrir un espace inter médiaire entre le réel qui nous asphyxie et un idéal trop pur pour se voir atteint. Car la photo possède sa plasticité et ne se contente pas de reproduire la banalité référentielle La deuxième artiste, Benédicte Costesec est une enfant du pays puisqu’audoise, ce qui signifie que la galerie ne va pas toujours chercher bien loin ce qu ’elle a à portée de regard Elle nous invite à une expérience temporelle pertinente, dans le lieu unique du corps, en l’occurrence parental Deux images se superposent, celle du présent et de la vieillesse, celle du passé, fixé dans la pose conventionnelle d’un bonheur fugitif La troisième image est comme la définitive puisqu’elle résiste à l’injure du temps, scellant et fixant un moment de rare confiance et complicité On est dans la Vanité certes de ce que l’on croit éter nel mais adoucie par l’affection

C’est l’autre aspect de la photographie, que de nous confronter au réel et de nous laisser imaginer ce qu’il a pu se passer entre deux moments de vie d’une même personne, saisies à jamais La der nière artiste nous plonge dans l’exotisme africain très en vogue en ce moment dans la région (Mrac, Hôtel des Collections, Afric’Art

Zimoun AU VALLON DE VILLARET

Levallon de Villaret n ’est pas seulement un lieu ludique et voué aux jeux d’enfants Au-delà de l’aquatique il réserve des surprises multiples par le biais d’œuvres d’art inspirées par la présence de l’eau, des bois, de la lumière ou tout simplement du parc à thèmes, où sont exploitées toutes les ressources de l’hydraulique Elles sur gissent quand on s ’ y attend le moins, se divertissant tant le matin que l’après-midi En milieu de parcours, se dresse une tour du 16ème qui constitue une halte culturelle et un prolongement à l’initiation artistique par mi les jeux d’eau On y a vu défiler des tas d’artistes, régionaux ou nationaux principalement, mais aussi inter nationaux C’est le cas pour le suisse Zimoun, en cet été 2021 Guillaume Sonnet ne pouvait rêver mieux car la production prolifique de cet héritier de T inguely demeure en cohérence avec l’esprit des lieux On pourra, au der nier étage, se faire une idée, par la vidéo, de la prolixité de sa production Avec des matériaux simples ce bricoleur de génie suscite des sons inédits en taquinant quelque peu la substance Des micros, des haut-parleurs et surtout des moteurs électrisés complètent ces matériaux de prédilection à partir desquels se produit le miracle : celui d’une œuvre mise en mouvement pour produire des effets visuels certes mais aussi du son Il peut s ’agir de sons naturels tels que la pluie ou le tonnerre, ou renvoyant à l’urbain tels les bruits de circulation

à la Serre etc ) en la personne de Fatoumata Diabaté Cette malienne travaille essentiellement le portrait de ses frères du continent.

Deux séries seront présentées, rassemblées sous le titre duel de La Ben, à savoir la parure La première est for mée de portraits de groupes au visage masqué d’une effigie animale Se pose alors la question du rapport de l’animal à l’homme, des vertus que l’un prête à l’autre Les personnages rentrent alors dans l’anonymat L’animal totem nous plonge dans l’origine humaine et ses fascinations primitives Dans la seconde série, c ’est la pandémie qui refait sur face avec imagination et fantaisie, si bien que la tragédie est perçue avec un recul qui confine au comique La couleur est préférée au noir et blanc, justement parce que les personnages n ’ en manquent point Fatoumata Diabaté met en exer gue les trésors d’inventivité déployée par son peuple pour éviter la contagion, dans un souci économique, de respecter les gestes barrière Ainsi la créativité humaine, sa faculté d’adaptation n ’ a pas de limites dès lors qu’il s ’agit de se débrouiller Onirique, réaliste, exotique, trois façons de décliner la photographie féminine

Du 14 août au 11 septembre, puis du 25 septembre au 18 octobre, à la Galerie Remp’Arts -1, rue du Par c à Durban-Corbières (11).

Tél. 06 87 03 66 55. galerie-remp-arts.com

L’artiste recourt tantôt au sol, tantôt au mur tantôt entre les deux sur une table, par fois sur un écran ventilé Au vallon, il a érigé une for me immense, une véritable architecture de casiers dans l’architecture, en demi-cercle et qui produit du son Des billes et des clés s ’ y livrent à une danse endiablée comme si les objets les plus simples revendiquaient le droit de s ’ amuser On réalise à la foi la volumétrie de la tour et la puissance des objets sur nos piètres limites physiques Belle leçon d’humilité mais qu’il ne faut pas prendre au tragique, en tout cas pas seulement L’ensemble suscite le comique Et aussi l’admiration pour le fonctionnement On pense à des brusques accès de folie de la part de la matière prise d’hystérie ou d’enthousiasme Chez Zimoun l’art et la technique font donc bon ménage et si le rire selon Ber gson provient de la mécanique plaqué sur du vivant, l’on peut dire chez lui, l’illusion du vivant dans la mécanique produit le rire Bref, avec Zimoun on est toujours surpris et séduit par une ingéniosité mise au service de l’activité artistique et d’installations imposantes, adaptées au lieu Tel est le cas pour cette installation au Vallon En tout cas, grands et petits, profanes ou initiés devraient être ravis Jusqu’au 7 septembre, au Vallon du Villaret à Bagnols les Bains (48).

Tél. 04 66 47 63 76. levallon.fr

Jean-Charles Blais À LA MAISON DES ARTS À BAGES

Certes,

dans notre région, le retour fracassant de la figuration, dans les années 80 en France, se résume à Combas et Di Rosa (accompagnés de Boisrond et Blanchard pour les connaisseurs) Par le fait, à part la figuration dite libre, Garouste s’imposait sur le plan national dans un style plus raffiné voire cultivé, mais également des peintres comme Favier, Albérola et Jean-Charles Blais Ce der nier travaillait sur des affiches récupérés, superposées et dont le contour lui inspirait la façon de les transfor mer en peintures L’intérieur était dépendant du contour et déter minait le mouvement Il s ’agissait d’une représentation, grotesque et burlesque, de l’homme moder ne qui bouge beaucoup sans jamais beaucoup réfléchir Jean-Charles Blais est demeuré fidèle à la figure, ainsi qu ’ on a pu le voir chez Catherine Issert à St-Paul de Vence, dont cette expo semble le prolongement Les for mats sont toujours imposants, moins peut-être que dans le passé, on devient plus humble en mûrissant tout en acquérant de l’expérience Les silhouettes humaines ont supplanté les personnages hauts en couleur En fait, Blais semble avoir développé une prédilection pour le noir et blanc, les jeux d’ombres, à l’instar de celles que l’on dit chinoises Les personnages n ’ en paraissent que plus « nor maux » et que plus anonymes Si le mouvement demeure, ils sont surtout là, seuls ou par couples afin d’amorcer l’esquisse d’un récit Peu importe d’où ils viennent, de quelles sources : L’artiste peut toujours emprunter à de multiples références provenant du réel, de l’histoire

de l’art ou simplement de sa mémoire C’est l’imagination de l’autre qui est sollicitée, de telle sorte que l’on ne four nisse au visiteur que le strict nécessaire : une attitude, une posture, des gestes en mouvement De plus, depuis les fameuses affiches, le papier est sollicité Or le papier n ’est pas seulement le lieu du dessin, il est aussi le lieu de l’écriture, et donc de ces fameux récits dont chaque gouache de Blais pourrait s ’avérer l’amorce. Le fait même de l’intituler, si l’on peut dire, « Sans titre » traduit bien cette volonté de laisser le regardeur poursuivre le récit amorcé de manière spécifique, singulière, originale Chacun sa narration L’important, c ’est de faire en sorte que les corps prennent, qu’ils s’incar nent et permettent à la composition de se faire vivante aux yeux des visiteurs, co-auteurs de l’œuvre C’est sans doute la raison pour laquelle les corps ont autant d’importance dans les œuvres de Jean-Charles Blais Il prend la peinture à bras le corps, la remet sur l’ouvrage incessamment d’’une œuvre à l’autre et ne se satisfait que lorsqu’un précédent se fait présent en attendant la suite

On comprend mieux pourquoi ses personnages marchent ou courent Celui qui court après le corps c ’est lui, l’artiste Et son ombre, car chacun peut l’imaginer comme il le désire Et son fantôme aussi, parce que l’œuvre continuera de susciter des réactions même quand son auteur aura disparu Jusqu’au 9 septembre, à la Maison des Arts - 8, rue des remparts à Bages (11). Tél. 04 68 42 81 76. bages.fr

– page quarante-trois

Œuvre de Fatoumata Diabaté

Jean-Luc Parant A LA POP GALERIE À SÈTE

En accueillant Jean-Luc Parant, artiste inclassable, qui vient d’ailleurs de s’installer à Sète, la Pop galerie reçoit l’un des créateurs les plus singuliers, les plus inventifs de ces der nières décennies. Et qui ne se veut pas seulement sculpteur même s’il modèle inlassablement des boules en cire noire le plus souvent, mais aussi en terre ou en papier, boules dont le nombre, la dimension, la texture dépendent du lieu où il les expose Il se veut aussi écrivain et d’une fécondité inouïe, dans des livres ou sur ses œuvres, improvisant infiniment sur les deux or ganes indissociables de sa production plastique : les yeux et les mains dans leur rapport à la matière, à l’espace, à l’infini Il en extrait une philosophie personnelle, autant dire une mythologie Son œuvre apparaît en effet telle une production unique, d’un seul et même texte assorti d’une action manuelle, c ’est bien assez pour justifier une existence Certes la répétition ne signifie pas la simple reproduction du même : chaque boule, chaque texte, fonctionne comme une variation sur un thème à chaque fois différencié, nuancé et enrichi de nouvelles possibilités Dans l’unicité de son obsession, chaque occurrence est unique à son tour Parant est également chef de famille, sauf que sa famille, c ’est tout d’abord le monde et même l’univers, disons chef de tribu, et en ce sens, il a toujours encouragé ses proches à produire avec lui, ou indépendamment de lui, de nouvelles œuvres qui gagnent à être elles aussi découvertes ou reconnues C’est l’effet centrifuge de la boule qui emporte avec elle, telle une comète, d’autres créations en expansion Son épouse T iti Parant est d’ailleurs respectée pour ses petits miracles d’amours emblématiques, toujours renouvelés, qu’il s ’agisse de silhouettes transparentes d’un allusif Toi et Moi, ou de corps de terre en union Or la relève est prête, les petits et grouillants personnages filifor mes et mentaux, transfuges de quelque vallée des merveilles, de Quentin échappés de quelque pierre sombre et recouverte de signes, et prêts eux aussi à proliférer et se répandre sur divers supports et matériaux; les motifs floraux de sa compagne Marine Blot, mêlés à des photographies de lieux dans un espace rendu compossible, comme en rêve par la planéité de la sur face On sait que Marie-Sol, Noémie, Sibylle, Léonard ont aussi mis la main à la pâte A la pop galerie, JL Parant partage les murs et les vitrines non seulement avec certains d’entre eux mais avec tous ses amis et connaissances,

des Biascamano à Car melo Zagari en passant par des auteurs célèbres (Michaux, ou Queneau), bon nombre d’artistes, dont les célébrités sétoises avec lesquelles il a d’ailleurs plus ou moins collaboré (Combas en tête mais aussi Cervera ou Hoyer, Pierre T ilman et Agnès Rosse, la famille Dezeuze, Lise Chevalier, Christy Puertolas, Topolino, Cosentino, Lucas Mancione, Marc Duran ou J J François - JL Parant s ’est vite fait des relations à Sète) et également des artistes incontour nables tels que Ben, Jan Fabre ou Orlan, voire récemment disparus comme Fromanger et Kirili, l’architecte Claude Parent, la photographe Dora Maar, la bien vivante Makhi Xénakis En fait, le prétexte de cet expo est la publication, quelque peu retardée de l’énor me volume de sa revue Bout des bordes, dont la liste des documents et textes se compte par dizaines On y repère Guyotat et Verheggen, Pérec et Perros, Duras et Varda, Ber nard Lamarche-Vadel et Michel Butor, la famille Novarina, Arroyo, Bettencourt, Chisto + JeanneClaude, CharlElie Couture, Dubuffet, Dufour, Hucleux et ainsi de suite jusqu’aux Villeglé, Xénakis et Mengzhi Zheng On y trouve même Michel Zoom et BTN De quoi se sustenter durant des semaines Quant aux boules, elles-mêmes, il y aurait beaucoup à en dire Plus que de la sculpture, sans socles, elles sont un moyen d’aborder l’objet et la matière qui le compose, sous toutes ses facettes à la fois Parant propose aussi des travaux muraux, tout un vocabulaire animalier, beaucoup de dessins et ne refuse jamais une per for mance-lecture (Combas et Mancione y auront contribué le soir du ver nissage) La présentation, orchestrée par Pascal Saumade, ressemble à un cabinet d’amateur et privilégie la pléthore, ce qui paraît nor mal lorsque l’on connaît la générosité naturelle de cet artiste singulier et qui aura remis en exer gue un certain nombre de valeurs qui manquent à l’esprit d’une époque : l’amour, l’amitié, la famille, l’altruisme, la fécondité, la fidélité, ne serait-ce qu’à ses principes, et au fond l’optimisme dans l’avenir à l’infini On manque encore de Parant chez nous comme dans le monde même si la famille s ’est bien agrandie Mais il en est un au moins et manifestement aussi quelques autres et il suffit à notre satisfaction BTN Jusqu’au 15 septembre, à la Pop Galerie - 16, quai du Grand Pavois à Sète (34). Tél. 06 16 45 16 18. lapopgalerie.fr

– page quarante-quatre –
plastiques
Arts
Œuvre de Quentin Parent Œuvre de Marine Blot

Àdeux, nous n ’ avons pas seulement deux mains et deux yeux, nous avons quatre mains et quatre yeux Avec l’autre, nous retrouvons et le jour et la nuit, et la nuit et le jour Nous retrouvons nos deux mains les yeux ouverts et nos deux mains les yeux fermés Sans même ouvrir et fer mer les yeux, nous retrouvons avec lui nos deux yeux ouverts et nos deux yeux fer més, notre main gauche les yeux ouverts et notre main droite les yeux fer més Notre main gauche les yeux fer més et notre main droite les yeux ouverts

Nous retrouvons les mains et les yeux avec lesquels nous n ’ avons jamais touché ni jamais vu

À deux, nous n ’ avons pas seulement deux mains et deux yeux, nous n ’ avons pas seulement deux mains les yeux ouverts et deux mains les yeux fer més, nous n ’ avons pas que quatre mains Nous avons huit mains : deux mains gauche les yeux ouverts et deux mains gauche les yeux fer més, mais aussi deux mains droite les yeux ouverts et deux mains droite les yeux fer més Si tout seul nous avons chacun quatre yeux : deux yeux les yeux ouverts et deux yeux les yeux fermés, nous avons à deux huit yeux qui ne s ’ouvrent et ne se fer ment jamais en même temps, comme si la terre ne tour nait pas à la même vitesse pour chacun de nous Comme si, chacun, nous n ’avions pas la même nuit ni le même jour au même moment

Avec les yeux de Robert Combas, je vois d’un autre angle de vue, je vois d’où je n ’ai jamais vu Je vois à partir de là où il est et pas seulement d’où je suis Je vois le monde deux fois Le soleil est double, tout est double comme les deux yeux et les deux mains, comme les deux pieds et les deux jambes, pour voir et toucher plus grand et avancer plus loin, et pouvoir couvrir et découvrir avec nos mains les deux soleils qui nous éteignent et nous éclairent à la fois

Avec les mains de Robert Combas, je touche ce qu’il touche, je recouvre ce qu’il a recouvert, je touche ce qu’il a touché

Nous touchons ensemble ce que chacun touche et nous voyons ce que chacun ne voit pas Créer ensemble nous rapproche et nous éloigne, nous sommes en mouvement, nous avançons et nous reculons, nous pouvons nous accoupler avec tout ce que nous touchons et tout ce que nous voyons Nous sommes vivants

Entrer dans les traits tracés par Robert Combas, c ’est pouvoir entrer dans sa main et dans ses yeux qui les ont tracés, c ’est laisser mes empreintes tout autour des siennes C’est marquer notre passage ici sur la terre, notre passage dans le même temps, dans la même partie infime du temps sans fin

C’est inscrire maintenant pour toujours les mouvements de notre corps vivant, qui respire et souffle, qui pense et s ’envole Je vois ce que je vois parce que je ne suis pas seul à voir, sinon je ne verrais pas d’un autre endroit que de celui où je suis Je ne verrais pas plus qu ’ un filet de lumière qui n’éclairerait qu ’ un espace infime car je ne vois pas, nous voyons Nous sommes aveugles sans les yeux de l’autre L’autre voit tout ce que je ne vois pas de moi-même Il voit ma face et mon dos que je ne vois pas.

« Créer avec Robert Combas c’est comme renaître avec d’autres yeux et d’autres mains, c’est faire exister en moi celui qui a vu et touché ce que je n’ai moi-même jamais vu ni jamais touché »

Il me voit tout entier alors que je ne me vois qu ’ en partie, partie par partie Je suis dans la nuit, mais avec Robert Combas je suis dans le jour

Je vois avec les yeux de Robert Combas ce que je ne vois pas avec mes yeux, et il voit avec les miens ce qu’il ne voit pas avec les siens Nous voyons chacun ce que l’autre ne voit pas Comme, si chacun voyait ce que chacun voit, nous ne verrions pas, mais nous ne penserions pas non plus Car nous pensons pour voir ce que personne d’autre ne voit, pour que nous puissions partir très loin même sans bouger, et migrer partout à partir de notre propre tête La naissance d’un homme ce n ’est pas seulement l’apparition d’une personne, c ’est aussi l’apparition d’une nouvelle vision du monde Ce monde que nous voyons chacun comme personne ne l’a jamais vu et ne le verra jamais

Servons-nous des yeux de chacun, de ce qu’ils voient là où nous voyons pour avoir une vision plus globale du monde Nous verrons alors le monde que nous voyons d’un autre angle de vue, là où nous ne serons jamais Car il y a une infinité d’angles de vue pour une infinité possible d’êtres vivants Le monde n ’est pas seulement ce que nous voyons de lui, il est d’abord ce que nous en touchons Si nous voyions avec tous les autres yeux, nous finirions dans la nuit par toucher le monde tout entier

Créer avec Robert Combas c ’est comme renaître avec d’autres yeux et d’autres mains, c ’est faire exister en moi celui qui a vu et touché ce que je n ’ai moi-même jamais vu ni jamais touché Comme si je voyais et que je touchais alors un monde que je ne connaissais pas, un monde qui était le monde, pas plus éloigné de moi que les œuvres de Robert Combas le sont sous mes yeux et sous mes mains Car le monde de chacun c ’est ce qui fait le monde de tous

Nous n ’existons pas tout seuls Le monde n ’existe pas pour nous seuls Si nous pouvons nous perpétuer c ’est toujours à deux Seuls, nous n ’existerions plus Avec Robert Combas, avec lui et moi, avec moi et lui, avec nous, nous faisons naître ce qui nous perpétuera, ce qui peut-être nous représentera pour longtemps tant que l’homme existera Quand nous sommes deux, nous ne pouvons pas ne pas exister puisqu’en nous rencontrant nous pouvons, en créant, nous continuer Quand nous sommes deux, nous sommes alors en puissance une infinité, une infinité d’yeux fer més prêts à s ’ouvrir et à voir le monde de partout, de tous les endroits, des endroits les plus proches aux endroits les plus lointains, du dessous au dessus, du côté droit au côté gauche, du côté gauche au côté droit, de toutes les heures du jour à toutes les heures de la nuit et de toutes les heures de la nuit à toutes les heures du jour, à toutes les distances De la disparition du monde au plus près à sa disparition au plus loin, jusqu’à son apparition totale dans la lumière totale

Quand nous sommes deux nous sommes comme une boule qui n ’ a pas de sens et qui ne s ’arrête pas de tour ner dans l’espace.

« Le monde de chacun c’est ce qui fait le monde de tous » texte de Jean-Luc Parant
La chimère jaune aux cheveux rouges
– page quarante-cinq –JEAN-LUC PARANT
Jean-Luc Parant (à droite) aux côtés de Robert Combas
- ROBERT COMBAS

Yan Pei Ming, Théo Mercier, Mimosa Echard, etc.

LAMBERT À AVIGNON

La saison estivale de la Collection Lambert met en exer gue l’un des créateurs les plus prolifiques de ces der nières décennies, un peintre de surcroît, que l’on pourra voir dans le même temps au Palais des Papes, notamment un triptyque, bien dans sa manière, en référence à la trinité, et autre transsubstantiation christique mais aussi une crucifixion et une scène d’exode Avec, comme souvent, le recours à l’autoportrait dans des tons gris, à lar ges coups de brosse, assortis de quelques taches de rouge A la Collection, il s ’agit surtout de portraits de gens célèbres, tels qu ’ en eux-mêmes enfin l’éter nité les aura changés : hommes de pouvoir spirituel ou temporel, icones populaires devenues mythes, opposants et assassins, militaires et prostituées, clandestins, dizaines d’enfants d’Afrique, père et mère de l’artiste tous mis sur le même plan (Mao et le Che, tel pape et telle star du cinéma ), celui de la peinture et de la mort Les for mats sont démesurés, sur-humains, qui plus est en gros plan, de sorte que les modèles sortent du lot Le gris déréalise les personnages plongés dans quelques limbes Un monde spécifiquement pictural, à en croire les coulures et la matière qui ne se cache pas La sombre production de Yan Pei Ming tranche et offre une plage de repos pour les yeux de l’âme ou le regard intérieur

L’artiste, d’origine chinoise, n ’ en oublie pas pour autant de traiter de la sauvagerie naturelle : ses tigres expriment la férocité, ses vautours la voracité malsaine : nous n ’ avons fait que prolonger les impulsions de nos amies les bêtes On ne sait plus par fois si l’on est dans l’humain ou le simiesque L’accrochage per met de curieux rapprochements entre un prélat rouge et les bêtes féroces, voire tout un dispositif por nographique Placer les animaux sur le même plan que les hommes illustres, ou les illustres inconnus, signifie bien que l’humain demeurera éter nellement ce qu’il a toujours été, même si, de ci de là, on perçoit par fois quelque éclat d’humanité, ou les paupières closes de la star disparue (Marylin) du président vénéré (Kennedy), du révolutionnaire immortalisé,(Le Che), du prix Nobel de la paix (MLK) Ce n ’est pourtant pas en vain que les portraits de Yan Pei Ming font grise mine L’homme, tel que nous le connaissons, prête-t-il franchement à la couleur ? Le peintre la fait apparaître de manière sourde, encore plus effrayante et souvent sanguine, rouge sang. Par ailleurs, il propose des paysages qui flirtent allègrement avec l’abstraction et qui nous prouvent l’éventail de ses registres

Mimosa Echard est sans nul doute l’une des jeunes artistes en devenir sur qui on peut à coup sûr miser Elle en use avec les matériaux naturels, qu ’elle n’hésite pas à mêler à de l’artificiel, ainsi que le faisaient les anciennes sorcières à l’époque où elles seules détenaient un savoir médicinal, bénéfique ou maléfique, c’était selon Elle se livre en tout cas à d’étranges expériences de rapprochements des matières, créant ainsi un univers à la fois inquiétant et familier A l’étage qui lui est dévolu, l’accrochage est tout à fait surprenant ; les tableaux bordent les fenêtres sans volonté de logique rythmique, ni de stabilité géométrique, favorisant les transparences et même la plongée vers l’extérieur où poussent et se répandent des citrons L’artiste a été en effet surprise, aux Etats-Unis, par une publicité sur cet agrume, commenté de manière récurrente par des femmes au foyer, dont on retrouve les silhouettes sous la matière picturale Elle recourt souvent au voile, par fois enrichi d’étoiles décoratives, comme pour protéger la fragilité de la toile ou peut-être la féminiser Quand elle construit à partir de teintes et matières soigneusement ordonnées, elle parvient à un degré de justesse rarement égalé dans ce style de production On ne sait plus si l’on est dans l’abstrait ou la figure et à la limite la question n ’ a plus de pertinence Fasciné par l’hybridité et les échosystèmes, elle pratique aussi la suspension, tel ce déferlement de perles de verre Le sol n ’est guère oublié : en témoignent ces objets de porcelaine posés au sol tout près des fenêtres et semblant révéler l’origine de ces expériences diverses Pénétrer son univers, c ’est basculer dans un autre monde qui provient du nôtre mais agencé autrement

Théo Mercier. C’est encore autre chose. On n ’est ni dans le peinture ni même dans l’installation On est dans le spectacle, dans le décor du spectacle et dans les conditions qui font de nous des spectateurs L’expo est constituée d’éléments d’une vaste ruine, de grande dimension, dans la partie la plus souterraine de l’ancien hôtel. En fait l’artiste a sculpté sur du sable, selon une technique populaire qu’il s ’est approprié, des animaux, des ruines gothiques, un pied géant etc et

c ’est à nous, nul n ’est là pour nous guider, d’agencer ces divers éléments et à les faire nôtres, jusqu’à la salle de spectacle où se révèle l’illusion Le parcours est impressionnant On sait que l’on est dans l’éphémère à cause du sable et aussi ses images de bûche qui brûlent dans l’âtre et dont la technique moder ne per met de pérenniser la flamme C’est un peu la mission de l’art, non ? De nombreuses questions se posent et l’on suit le déroulement d’une quête menée par le visiteur, dont le cheminement même donne matière au projet

Il faut ajouter les dessins inénarrables et humoristiques de David Shrigley, et les photos en diptyque de Jérôme Taub, sur sa vision personnelle de l’Amérique Et encore : la référence à l’année 1988, où furent acquises certaines œuvres majeures, présentées autrement, de Basquiat, Combas, Blais, Jammes, ou Le Groumellec, entre autres Enfin, on a droit à une mystérieuse association dite « Broccoli » entre Loris Gréaud et Yvon Lambert soi-même, chacun ayant choisi pour l’autre Gréaud a fomenté, entre les murs dévolus à Sol Lewitt, une installation comprenant une énor me truie en résine mais plus vraie que nature et nourrissant semble-t-il une petite colonie de souris Dans le milieu de l’art souvent les plus gros nourrissent les plus petits et les références majeures irriguent jusqu’aux plus humbles des artisans Mais bon, j’interprète sans doute abusivement De quoi passer en tout cas quelques bonnes heures d’une riche visite A prolonger au Palais des Papes

Jusqu’au 26 septembre, à la Collection Lambert - 5, rue Violette à Avignon (84). Tél. 04 90 16 56 21. collectionlambert.com

LA COLLECTION
– page quarante-sept –Arts plastiques par BTN
A
Œuvre de Mimosa Echard

Occitanie et Histoire LA ROMANITÉ EN OCCITANIE

L’ouverture récente du musée Narbo Via, à Narbonne, est l’occasion de présenter à travers ces pages l’influence de la romanité en Occitanie, et le patrimoine qu’elle a laissé dans notre région. Si aujourd’hui peu de vestiges sont encore visibles à Narbonne, elle fût cependant l’une des plus grandes villes gauloises de l’Empire romain, et capitale de la province de la Narbonnaise. Dans ce dossier, découvrez l’histoire antique de l’Occitanie à travers les lieux les plus emblématiques de cette période. Nous vous emmenons sur les routes de la Via Domitia à la découverte des vestiges de la romanité en Occitanie.

TOUT COMMENCE EN 125 AVANT NOTRE ÈRE…

En 125 avant notre ère, les Romains envahissent la Gaule. Le sud de la France devient alors une province privilégiée par l’Empire En 118 avant notre ère, les Romains fondent la colonie de Narbo Martius qui devient ensuite la capitale de la province de la Narbonnaise Riche et vaste, son territoire s’étend des Alpes aux Pyrénées avec pour capitale la cité de Narbo Martius (Narbonne)

À la même époque, les Romains lancent également la construction d’une route permettant la circulation commerciale de l’Italie à l’Espagne C’est la naissance de la Via Domitia Cette route traverse largement l’Occitanie actuelle, de Beaucaire, dans le Gard, au Perthus, dans les Pyrénées-Orientales La Via Domitia est alors un axe majeur de l’Empire romain faisant de la province de la Narbonnaise un point de passage obligé pour le commerce, qui relie Rome à l’Espagne

L’an 51 avant notre ère marque la fin de la conquête de la Gaule La colonisation romaine aura duré plusieurs siècles. Le passage des Romains en Gaule aura laissé d’innombrables vestiges de cette époque en France et, notamment, en Occitanie. La région regorge de monuments emblématiques de cette époque : du Pont du Gard aux arènes de Nîmes, des vestiges de la Via Domitia aux ruines d’anciens amphithéâtres et thermes dans de nombreuses villes Parmi les plus grandes cités de cette époque on peut nommer Narbo Martius (Narbonne), Nemausus (Nîmes), Tolosa (Toulouse), Divona Cadurcorum (Cahors), Lugdunum Convenarum (Saint-Bertrand de Comminges), Bæterræ (Béziers) et enfin Segodunum (Rodez)

I CAHIER SPÉCIAL
l a r e g i o n . f r
© A m c a e L a q u e d e C a r c a s s o n n e
En -125 les Romains conquièrent la Gaule et la divisent en quatre grandes provinces La province la plus romanisée était la Narbonnaise Détail d’une peinture murale du Clos de la Lombarde à Narbonne

NARBO MARTIUS capitale de la narbonnaise

Sur nommée « la fille de Rome », la cité de Narbo Martius est sans doute l’une des villes les plus importantes de la Gaule romaine. Capitale de la province de la Narbonnaise, environ 35 000 personnes parcouraient ses rues et y habitaient. Cette population a fait de Narbo Martius la plus grande ville de province face à Nîmes (25 000 habitants) ou encore Toulouse (20 000 habitants).

L’histoire romaine de Narbo Martius est longue de six siècles. On date ainsi la fondation de la colonie et de la cité à la fin du IIème siècle avant notre ère tandis que l’époque romaine s’achève en 462 lorsque la ville passe sous domination des Wisigoths. Au cours de ces six siècles, Narbo Martius est rapidement intégrée à l’Empire romain Preuve de son importance, l’empereur Auguste, en 22 avant notre ère, lui donne le statut de « province sénatoriale » pour souligner sa romanité

Deuxième port de l’Empire après celui de Rome

Sur les traces de Narbo Martius

L’Horreum

Si Narbo Martius était tellement appréciée des Romains, c’est avant tout pour son emplacement stratégique pour les échanges La cité était ainsi située au carrefour terrestre de la Via Domitia mais aussi dotée du deuxième port de l’Empire, après celui d’Ostie (Rome) Narbo Martius était ainsi une ville prospère grâce aux nombreux échanges commerciaux Céréales, vins italiens, huiles arrivaient par la route ou par bateaux mais aussi d’autres marchandises telles que céramiques et amphores

Epoque faste dont il ne subsiste aujourd’hui que peu de traces visibles En se promenant dans le centre-ville de Narbonne, on peut toutefois apercevoir ça et là les traces de ce passé antique. Sur la place de l’Hôtel de ville, un tronçon de la Via Domitia a été mis au jour, tandis que sur l’ancienne place Bistan, à l’endroit occupé par le forum, on peut admirer les bases d’un grand temple.

Le Saviez-vous ?

Pourquoi « Nar bo Mar tius » ?

Le nom de Narbo Mar t ius fait directeme nt référe nce au por t de la c ité ant ique. En e ffe t « nar bo » sig nifiait « eau ». Le ter me « mar tius » renvoyait lui à Mars, dieu de la guerre et de l’agriculture.

Depuis 1973, date à laquelle les premières pierres furent découvertes par des archéologues, le Clos de la Lombarde a révélé de précieux renseignements sur la vie des habitants de Narbo Martius Cet ancien quartier résidentiel de la ville romaine fût habité dès la deuxième moitié du Ier siècle Constitué de plusieurs rues, le Clos de la Lombarde est un vrai quartier romain avec ses maisons, une basilique paléochrétienne mais aussi des ateliers d’artisans On y a découvert de magnifiques peintures, désormais exposées au musée Narbo Via amiscloslombarde.fr

Amphoralis

Amphoralis, est situé au nord de la capitale antique Narbo Martius Il s’agit d’un ancien atelier de production d’amphores gauloises Son musée surplombe les fouilles archéologiques d’une fabrique antique de poteries et permet de découvrir la vie quotidienne et l’activité de ces potiers qui produisaient en masse des amphores vinaires, mais aussi différents matériaux de construction (briques, tuiles) et de la vaisselle. Dans le parc, un parcours extérieur mène aux restitutions de fours et à une habitation gallo-romaine, construits à l’identique des vestiges retrouvés. Enfin, le jardin des potiers présente plus de 160 espèces de plantes répertoriées par les agronomes latins.

narbovia.fr

Ces galeries souterraines du Ier siècle avant notre ère sont composées de couloirs desservant une série de pièces exiguës. À l'origine, elles étaient sous-jacentes à un ensemble disparu, probablement un marché, ou un entrepôt public (« horreum » en latin) Les murs, très bien conservés, témoignent de la maîtrise architecturale et du savoir-faire dont les Romains firent preuve en général. Redécouvert dans les années 1930, ce témoignage remarquable de la vitalité des activités commerciales de la ville antique a été classé monument historique en 1961 Ouvertes au public depuis 1976, les galeries de l’Horreum offrent une plongée au cœur de l’histoire et de l’architecture romaine de la ville narbovia fr

La Villa d’Auguste à La Nautique ?

En 2011, à par tir de la découver te d'un v iv ier à poissons d'un luxe inouï de 3500 m2, les archéologues éme tte nt l'hy pothès e d'une v illa hors du commun juste au-dessus. Les fouilles ont dévoilé un parc de 300 m de long e t de lar ges mur s e n te rrasses, témoignages d'élégants jardins. La v illa, dont l’une des ailes faisait 150 m de long sur 15 m de large, était pour vue d'un nomb re de pièces considérables e t d'un sy stème d'égout s ophist iqué, intac t à ce j our. La datat ion de la v illa pe r me t de penser qu’elle fut constr uite pour l’Empereur Auguste lui-même sinon pour le Gouver neur de la Prov ince.

Le Clos de la Lombarde
II
CAHIER
SPÉCIAL
Le Saviez-vous ? D’autres lieux, eux mieux conservés et dévoilés par le travail d’archéologues, peuvent se visiter.
© M a r e d e N a r b o n n e © AS p a nN a r b o V i a

Le nouveau musée Narbo Via Une fenêtre sur la romanité en Occitanie

Le 19 mai der nier, le musée Narbo Via, ouvrait ses portes au public avec l’objectif de mettre en valeur l’ancienne province antique de la Narbonnaise. Financé par la Région Occitanie, Narbo Via est à la fois un lieu de présentation et d’exposition des vestiges trouvés lors des fouilles archéologiques mais aussi un lieu d’interprétation et de recherches. Sa collection, riche de plus de 9 000 pièces, permet de montrer l’ampleur des richesses de Narbo Martius.

Pour rendre hommage à la puissance et à l’importance de la cité antique de Narbonne, le musée Narbo Via retrace l’histoire du port et de la cité Grâce aux fouilles archéologique menées dans toute la ville, les salles du musées regorgent d’objets qui sont autant de témoignages du rôle clé joué par la ville de Narbo Martius dans le déploiement de la culture romaine en Gaule

Un mur lapidaire de 760 blocs de pierre et 76 m de long

À la découverte des richesses de Narbo Martius

Le musée Narbo Via est un projet architectural porté par l’agence Foster + Partners et le studio Adrien Gardère pour la muséographie Au coeur du projet, un mur lapidaire qui marque l’entrée du parcours muséal Véritable colonne vertébrale du bâtiment, ce mur monumental est composé de 760 blocs de pierre issus des nécropoles romaines de la ville antique et marque l’ouverture des salles où sont exposées les collections. C’est également une réserve ouverte et modulable, équipée d’un dispositif unique dans un musée qui permet de déplacer les blocs au moyen d’un engin de levage Cette galerie lapidaire constitue également une véritable réserve ouverte, destinée à faciliter le travail d’étude et de recherche des archéologues, historiens ou scientifiques

Activ ités, v isites : l’agenda d’été de Nar bo Via

Tout au long de l’été, le musée Narbo Via organise de nombreux rendez-vous pour toute la famille. Parmi les activ ités à ne pas manquer, des v isites et ateliers or ig inaux pour découv r ir aut rement le musée et ses collections Des parcours-découvertes vous permettent par exemple de v isiter à la fois le musée et un site archéolog ique Des v isites « aut rement » seront aussi l’occasion pour les v isiteurs de parcour ir le musée sous un aut re angle : v isite botanique, démonst ration de tournage ou encore atelier de lampes à huile sont proposés. Les enfants sont, eux aussi, inv ités à profiter du musée à travers plusieurs spectacles en lien avec les collections et pour tous les âges n a rb o v i a . fr

Au coeur des parcours permanents du musée Narbo

Via, partez à la la découverte de la vie dans la cité de Narbo Martius

O r g a n i s a t i o n sociale, urbanisme, architecture, tous les détails de la vie à l’époque romaine sont expliqués et montrés grâce à des objets archéologiques exceptionnels. Les visiteurs pourront par exemple admirer les vestiges monumentaux et décors des maisons du Clos de la Lombarde, parmi les plus belles collections de peintures gallo-romaines hors d’Italie. La vie économique et portuaire fait également partie des thématiques abordées tout au long du parcours. Le commerce était essentiel à la vie de Narbo Martius. Le musée permet notamment, grâce à une restitution en 3D, de découvrir le port antique de Narbo Martius ou encore des monuments disparus

Veni, vidi… bâti !

La première exposition temporaire de Narbo Via

L’e x posit ion Ve ni, Vidi… Bât i ! propos e une réflex ion sur la pe rsistance de l’hér itage architec t ural de la Rome ant ique e t inter roge la notion de « fragment », architectural e t archéolog ique comme éléme nt d’étude ainsi que la façon dont les architec tes conte mporains cont inue nt d’e x plore r e t d’adapte r not re hér itage romain. L’ex posit ion me t ainsi e n re gard les g rands pr inc ipes de l’architec t ure romaine (organisation urbaine et soc iale, lumière, c irculat ion de l’air e t de l’eau, st r uc t ures e t matér iaux) avec le ur s réutilisations et réinterprétations contemporaines pour about ir au bât ime nt du musée Narbo Via, car refour entre ces deux pér iodes. P lus d’une ce ntaine d’œuv res, prove nant d’inst it ut ions f rançais es, italiennes et anglaises, sont présentées.

D u 1er sep te mbre a u 1er ja nv ier.

rbo v ia .fr

III
CAHIER SPÉCIAL
l a r e g i o n . f r © AS p a n iN a r b o V a © N g e l Y o u n g © C C J L D a m e l e Hercule
na

Deux expériences exceptionnelles Le Pont du Gard et la Via Domitia

LA VIA DOMITIA

La Via Domitia (Voie Domitienne), reliant Rome à l’Espagne, est la route qui permettait aux légions militaires romaines de se déplacer en Gaule Initiée selon la légende par Héraclès, elle porte le nom du général romain Cnaeus Domitius Ahenobarbus qui fut à l’initiative du tracé Cette voie reliant l’Italie à l’Espagne par le sud de la France a laissé de nombreuses traces de son passé tout au long de son itinéraire

De Beaucaire au Perthus : le tracé de la Voie Domitia en Occitanie

LE PONT DU GARD

Le Pont du Gard est sans doute l’un des monuments romains les plus impressionnants d’Occitanie Ce joyau architectural, inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, est l’une des installations urbaines indispensables à la vie d’une cité romaine Le Pont du Gard permettait ainsi d’alimenter en eau la cité de Nemaus (Nîmes) et servait pour les fontaines, les latrines et les thermes. 20 000 m3 d’eau transitait quotidiennement pour satisfaire la consommation jour nalière de la cité nîmoise

Long de 52,7 kilomètres, cet aqueduc prenait sa source à Ucétia (Uzès).

À travers la garrigue, les ingénieurs de l’époque ont donc conçu une succession de pont et de tunnels pour acheminer l’eau. La pièce maîtresse de cet ouvrage est le Pont du Gard Constitué de 49 arches, 3 niveaux, 275 mètres de long sur 49 mètres de haut : le Pont du Gard est le seul exemple de pont antique à 3 étages encore debout aujourd'hui

La Via Domitia, en provenance des Alpes, entrait dans l’actuelle Occitanie au niveau d’Uger num (Beaucaire), traversait Nemausus (Nîmes) puis longeait ponctuellement la côte en reliant sur son chemin les principales villes ou comptoirs marchands : Ambrussum, Sextantio (Castelnau-le-Lez), Lattara (Lattes), Bæterræ (Béziers), Ensérunes, Narbo Martius (Narbonne), Salsulae (Salses), Ruscino (Castel-Roussillon) A partir d’Illiberis (Elne) elle divergeait soit vers Portus Veneris (Port-Vendres), soit vers le Perthus, où elle franchissait les Pyrénées en direction de l’Espagne au Summum Pyrenæum (le col de Sanissars)

Le Saviez-vous ?

Sur les traces du Pont du Gard Une fois visité le Pont du Gard et son musée, suivez l’itinéraire de l’aqueduc à la découverte des vestiges encore visibles Le long du Pont du Gard, les plus curieux peuvent suivre à pied, et sur plusieurs centaines de mètres, l’aqueduc Tantôt surélevé par rapport aux garrigues environnantes, tantôt creusé dans la roche,il franchit les vallons en plusieurs ponts successifs traversant de petits massifs calcaires comme les tunnels de Ser nhac

Un dénivelé très faible Si l’aqueduc const r uit par les romains entre Uzès et Nîmes parcour t plus de 52 kilomèt res, il rallie ces deux v illes avec une dénive llat ion totale de s eule me nt 17 mètres !

Les carrières ayant servi à la construction sont toujours visibles sur la rive gauche du Gardon à VersPont du Gard. À Nîmes, rendez-vous rue de la Lampèze pour découvrir le Castellum Divisoruim, ou château d’eau, rare vestige permettant de mieux comprendre le système d’adduction d’eau pontdugard.fr

Les tronçons encore visibles Plusieurs tronçons ont été dégagés voire protégés au titre des Monuments historiques Les plus spectaculaires sont visibles à Nîmes (Gard), Ambrussum (Hérault), Narbonne, Sigean (Aude) et au col de Panissars (PyrénéesOrientales) Pavés ou dallés de pierres polies par l’usage au cours des siècles, ils permettent de voir les traces d’or nières creusées par les roues des chars

Le Saviez-vous ?

Les premières bor nes kilométr iques

Des colonnes cylindr iques hautes de 2 à 4 mètres sont toujours v isibles le long du tracé de la Via Domitia, mais savez-vous à quoi elles servaient ? Ces dernières n’étaient pas placées, comme les actuelles bornes kilométr iques. Elles cor respondent plutôt aux panneaux indicateurs placés régulièrement sur les routes pour indiquer la distance jusqu'à la prochaine étape On y retrouve plusieurs inscr iptions dont le nom de l'empereur qui a ordonné la construction ou la réfection de la voie, ses titres et sur tout les distances entre l'endroit où ils se trouvent et les v illes, gros car refours routiers ou frontières. Sur le tracé de la Via Domitia ont été recensées plus de 90 bor nes de ce type.

Vestiges d’aqueducs romains à découvrir en Occitanie

Si le Pont du Gard est l’un des exemples les plus remarquables du savoir-faire architectural des romains, il existe d’autres exemples d’aqueducs en Occitanie.

Dans les Py rénées-Or ientales, l’aqueduc d’Ansignan, enjambe l’Agly.

Dans le Lot, à Cahors, un aqueduc amenait les eaux du Vers. On en distingue encore des traces à Vers. En Haute-Garonne, à Toulouse, un aqueduc de 8 km alimentait la v ille en eau potable depuis les sources de Lardenne et du Mirail jus qu’au château d’eau situé sur l’actuelle place Rouaix. On en voit encore les vestiges dans le parc Bellefontaine. En Ave y ron, à Rodez, on peut obser ver les vestiges d’un aqueduc de 30 km de long qui serpentait depuis Vors. Dans l’Hérault, à Béziers, cheminait également un ouv rage de 36 km depuis plusieur s s ources dont celle de Gabian. Dans les Hautes-P y rénées, au Ie r siècle de not re ère, les romains construisirent un aqueduc pour alimenter Lugdunum Convenarum (St-Ber trand-de-Comminges). Seules quelques pier res subsistent aujourd’hui.

IV
CAHIER SPÉCIAL
Pont-Ambroix-Ambrussum à Villetelle
© H e r v eL e c a rA s p h e r e s
Le Pont du Gard construit durant le Ier siècle de notre ère L’aqueduc d’Ansignan

CAHIER SPÉCIAL

Occitanie et Histoire Les grandes cités gallo-romaines

■ NÎMES (Nemausus)

Surnommée la « Rome française » , Nîmes possède les monuments romains parmi les mieux conservés au monde La cité antique comptait environ 25 000 habitants, faisant d’elle la deuxième plus grande ville de la province de la Narbonnaise Ses arènes monumentales pouvaient accueillir jusqu’à 24 000 spectateurs. Mais, il ne s’agit pas là du seul monument encore debout à Nîmes La ville offre un véritable saut dans le temps grâce à ses nombreux monuments antiques : la Maison Carrée, la porte d’Auguste, la Tour Magne, le sanctuaire de la Fontaine et le Castellum Divisorium.

■ Sur les traces de Nemausus

■ TOULOUSE (Tolosa)

Tolosa était une ville moyenne de 20 000 habitants à l’époque romaine, protégée d’un rempart en brique rouge Il ne subsiste aujourd’hui que peu de traces de cette époque romaine pourtant, Tolosa disposait d’un théâtre, d’un forum avec deux temples, d’un amphithéâtre de 12 000 places et de thermes.

■ Sur les traces de Tolosa

• L’amphithéâtre romain de Purpan

Seul monument antique de Toulouse encore visible dans sa globalité, l’amphithéâtre romain de Purpan a été construit vers le milieu du Ier s de notre ère toulouse-tourisme com

• Les thermes et piscines d’Ancély

C’est sous un immeuble d’habitation de la cité d’Ancély qu’on accède à ces thermes La piscine, de 13 mètres par 19 mètres, était réservée à la natation. L’ensemble constitue certainement le vestige romain le plus inattendu de la ville toulouse-tourisme.com

• Le musée Saint-Raymond

• Les arènes

Les arènes de Nîmes représentent l’un des plus grands amphithéâtres romains connus dans le monde et l’un des mieux conservés Ses dimensions, 133 mètres de long sur 101 mètres de large et 20 mètres de hauteur, en font un monument impressionnant Après une visite de ses gradins, un espace découverte permet aux visiteurs d’en savoir plus sur les gladiateurs arenes-nimes com

Le Saviez-vous ?

Les arènes de Nîmes, lieu de spectacles d’hier et d’aujourd’hui

Les arènes de Nîmes sont toujours un lieu dédié au spectacle ! Chaque été, le lieu accueille le Festival de Nîmes pour des concer ts. Les arènes retrouvent également leur première fonction lors des Grands Jeux Romains organisés chaque année. Les spectateurs peuvent alors profiter de la reconstitution des jeux tels qu’ils étaient pratiqués à l’époque romaine. Enfin, en août, le spectacle les Nuits de Nemaus allie projection d’images, ambiance sonore et spectacle v ivant et raconte la construction de Nîmes.

• Le musée de la romanité

Inauguré en 2018, le musée de la romanité présente une collection exceptionnelle de 5 000 pièces. Ses salles d’exposition retracent 25 siècles d’histoire, des Gaulois à l’arrivée des romains jusqu’au Moyen Âge Un musée interactif grace à l’utilisation de nombreux dispositifs multimédias dans les collections pour permettre une étonnante immersion et un point de vue nouveau sur la Nîmes romaine museedelaromanite fr

• La Maison Carrée

Inspirée par les temples d’Apollon et de Mars Ultor à Rome, la Maison Carrée est le seul temple du monde antique complètement conservé, le bâtiment mesure 26 mètres de long sur 15 de large et 17 de hauteur. Elle est l’une des expressions du nouveau pouvoir mis en place par Auguste. La Maison Carrée doit son exceptionnel état de conservation à une utilisation sans interruption depuis le XIe s. En juillet der nier, la candidature à l’UNESCO de la Maison Carrée a été officiellement lancée. La Ville de Nîmes espère ainsi voir ce monument unique être reconnu à sa juste valeur. arenes-nimes.com

Le musée Saint-Raymond présente une collection de sculptures romaines exceptionnelle, la seconde en France après celle du Louvre. Le musée possède près de 1 000 pièces qui témoignent du cadre de vie des Celtes et des Romains dans la région toulousaine saintraymond.toulouse.fr

Le Saviez-vous ?

Vestiges dans des lieux insolites toulousains

On peut encore obser ver les traces des rempar ts à cer tains endroits de la v ille : place St-Jacques près du Palais Niel et de la Préfecture, ou sous le Théâtre de la Cité. Mais aussi dans des endroits plus insolites comme au sous-sol du magasin Uniqlo !

• Cahors (Divona Cadurcorum)

Cahors était la capitale de la cité des Caduques et abritait un théâtre de 6 500 places (visible à la chambre d’agriculture), mais aussi un amphithéâtre de 110 mètres de long sur 90 mètres de large, dont on peut observer les vestiges au parking Fénelon La ville se nommait Divona Cadurcorum en référence à Divona, une source réputée miraculeuse Il s'agit de l’actuelle fontaine des Chartreux dans laquelle des plongeurs ont découvert de très nombreuses pièces de monnaies antiques

• St-Bertrand de Comminges (Lugdunum Convenarum)

Capitale des Convenae, elle s’est implantée à un carrefour de routes où se tenait un marché important C’est à Pompée qu’on attribue, en 72 avant J-C , la fondation de Lugdunum Convenarum

Un monument fut édifié dans les années 10 après J-C puis la ville se dota de ses principaux monuments : temple au culte de l’empereur, thermes publics, marché, théâtres La ville était alors plus vaste que Lutèce et comptait 5 000 à 10 000 habitants

V
l a r e g i o n . f r
La fontaine des Chartreux
© JF P e r e
L’amphithéâtre romain de Purpan

Les grandes cités gallo-romaines (suite)

• Béziers (Bæterræ)

Colonie romaine fondée en 35 avant J-C sur un oppidum gaulois, Béziers était une cité prospère Elle nous a légué quelques pans de murs d’un amphithéâtre, un théâtre aujourd’hui recouvert. Vous pouvez visiter les arènes antiques et visionner un documentaire interactif ville-beziers fr

ARIÈGE :

• Saint-Lizier (Lugdunum Consoranorum)

Elle était la capitale des Consoranni l’un des neuf peuples aquitains de la province de Novempopulanie. Seuls quelques pans de muraille et les thermes de la cité antique subsistent aujourd’hui

• Rodez (Segodunum)

Alors capitale des Ruthènes, Rodez abritait un forum avec un temple, un théâtre, un amphithéâtre de 15 000 places (il en reste une arcade), des thermes et un marché Seuls quelques pans de l’enceinte antique sont encore visibles (parking des remparts) tout comme les vestiges d’un aqueduc encore récemment utilisé

D’autres cités importantes en Occitanie

DANS LE GERS :

• Auch (Augusta Auscorum), était la capitale de la cité des Ausques On ne manquera pas la visite du musée des Amériques où sont exposées les collections lapidaires issues de la cité antique (dont de remarquables bustes en marbre) ainsi que la magnifique fresque du Palais de la Sioutat (ou villa de Roquelaure), fouillé à proximité ameriques-auch.fr

• Lectoure (Lactora), possédait des thermes ainsi qu’un sanctuaire dédié à Cybèle et était ceinte d’un rempart encore en partie visible On admirera, au musée archéologique, la collection unique au monde de 21 autels tauroboliques liés au culte de Cybèle, le trésor monétaire, les objets du culte funéraire et les mosaïques exposées lectoure.fr

• Eauze (Elusa), est riche de son musée archéologique, inauguré en 1995. Il abrite un exceptionnel trésor gallo-romain. Constitué de 28054 monnaies et d’une cinquantaine de bijoux et d’objets précieux. Visitez également le site antique d’Elusa. elusa.fr

DANS L’AVEYRON :

• Millau (Condatomagus)

Agglomération secondaire de la cité des ruthènes, Millau était célèbre pour ses ateliers de poterie qui ont fabriqué et exporté dans tout le monde romain des sigillées de haute qualité.

AUDE :

• Bram (Eburomagus) et Carcassonne (Carcaso)

A Bram, on découvrira le musée archéologique Eburomagus et à Carcassonne, les remparts actuels, construits sur des bases galloromaines

PYRÉNÉES-ORIENTALES :

• Salses (Ad Salsulae) et Ruscino Située en Roussillon sur la Via Domitia, Salses était une station et un port antique d’importance, tandis que Ruscino (Château-Roussillon), à 5 kilomètres à l’est de Perpignan, servait de capitale administrative au Roussillon auquel elle a donné son nom ; Illiberis (Elne) étant alors la capitale des celtes de ce secteur

A Ruscino, plusieurs bâtiments prestigieux furent construits : des thermes, un théâtre, un forum Ils peuvent être visités A Elne, les objets trouvés lors des fouilles archéologiques sont exposés dans le cloître de la cathédrale perpignantourisme.com

GARD :

• Uzès (Ucetia)

On retiendra la découverte en 2017 d’une splendide mosaïque du Ier siécle avant notre ère Elle sera à nouveau visible par le public une fois restaurée

HÉRAULT :

• Lattes (Lattara). Au bord du Lez, Lattes, fut un port important de la Méditerranée occidentale occupé du VIème siècle avant notre ère au IIIème siècle après notre ère Situé directement à proximité du chantier de fouilles du port antique, le musée archéologique Henri Prades est un témoignage de la vie quotidienne locale durant l’antiquité, attestant de l’activité marchande cosmopolite de l’ancienne Lattara museearcheo.montpellier3m.fr

• Lunel - Villetelle (Ambrussum)

LOZÈRE :

• Javols (Anderitum). Elle était, au IIème siècle après notre ère, la capitale du peuple gallo-romain des Gabales Elle couvrait entre 30 et 40 hectares et abritait des thermes, un amphithéâtre, un forum et un sanctuaire Le musée archéologique de Javols met en valeur les pièces découvertes lors des fouilles archéologiques On y trouve notamment une statue grandeur nature du dieu forestier Silvain-Sucellus, ainsi qu’une borne milliaire archeologie-javols.org

Traversé par la célèbre Via Domitia, Ambrussum devient le lieu de franchissement du Vidourle, pour cet axe majeur du monde romain À partir de cette date et jusqu’à la fin du Ier siècle, Ambrussum continue de se développer et connait de profondes transformations. Abandonné à la fin de l’Antiquité, il faudra attendre le début du XXe siècle pour que l’on redécouvre l’occupation antique d’Ambrussum Le site archéologique et le musée permettent de découvrir l’histoire de cette petite cité ambrussum fr

• Lodève (Luteva) Outre les vestiges d’un mausolée classé aux Monuments Historiques, on n’omettra pas d’y visiter le musée de Lodève où sont exposés les résultats des fouilles du secteur dont celles de la villa de Sallèles-duBosc. museedelodeve.fr ■

II
CAHIER SPÉCIAL VI
Pont-Ambroix-Ambrussum Vestiges des thermes de St-Liziers Les arènes antiques de Béziers
l a r e g i o n . f r M u s é e d e s A m é r q u e sA u c hJ F P e r é –D R A C O c c t a n e
Panneau au Dionysos / Bacchus
Galerie d'Ar t Saint-Guilhem à Montpellier Tristan Hosotte « Subaquati que » 21, r ue Saint-Guilhem 34000 Montpellier Du mardi au samedi de 10h à 18h Tél. 04 67 67 17 34 / 06 83 27 68 83 tristanhosotte@yahoo.fr www.hosotte.com Chapelle des Pénitents Du 24 septembre au 24 octobre RENTRÉE DES ARTISTES ANIANE www.ville-aniane.com Libre comme l’air Œuvre
de Maryem Rayroles

LUMA À LA TOUR + PARC DES ATELIERS À ARLES

a tour voulue par Maja Hoffmann et conçue par Frank Gehry (cf Bilbao) ne se contente pas de dominer la ville ni même la Camar gue toute entière On ne lui voit guère de concurrente de cette ampleur dans notre région et elle fait d’emblée partie du patrimoine architectural de notre pays qui doit aussi penser à demain Sans doute se trouvera-t-il quelques grincheux pour en critiquer les miroitements de façade ou la for me bizarre et torsadée, son côté ruine prématurée Il y eut quelques-uns jadis pour la Tour Eiffel, dont on rit ouvertement aujourd’hui Elle surplombe le parc des ateliers, ses for ges, sa mécanique générale, sa grande halle etc , anciens lieux de travail ferroviaire, tous promus à des expos temporaires de prestige Profitant de la gratuité inauguratrice et estivale, et muni d’un billet à l’avance réservé, le visiteur ne saurait être déçu Outre les enfants qui emprunteront « l’Isométric slide » (toboggan) imaginé par Carsten Holler ou le Skateparc de Koo Jeong A, les amateurs d’art contemporain auront de quoi sustenter, en tout cas pour l’instant, soit avec les œuvres pérennes (le plafond d’Olafur Eliasson ou le petit théâtre de Gonzales-Foerster par exemple, le jardin intérieur de Liam Gillick ou l’escar got à l’archet d’Anri Sala et, dans la galerie sud, la série de films No more reality, de Philippe Parreno, juste devant un plan d’eau rivalisant dangereusement avec le parquet) mais aussi des collections privées de la propriétaire des lieux et milliardaire suisse Dans la galerie Est, quelques œuvres majeures étalées sur trois générations nous attendent : quelques tableaux superbes, propos sur fond blanc, de Twomby, une installation de basalte gris de Richard Long et ses fameux alignements, une tapisserie d’Alighiero e Boetti, un escalier de Bruce Nauwan, une for me féminine suspendue de Rosemarie Trockel, de discrètes photos de couples se déshabillant de Duane Michals

Au sous sol ou rez-de-jardin, dans la Collection dite temporaire, dans une salle bien plus ample, des œuvres monumentales signées Paul Mac Carthy (Blanche Neige en bois) ou Mike Kelley (Grotte à oxygène), et la relecture de l’Enlèvement des Sabines, sculptures géantes de Urs Ficher, quelques Franz West en papier mâché (présent aussi avec une sculpture rose à l’extérieur et surtout avec des canapés opportuns), deux miroirs figuraux de Pistoletto, quelques objets associés de Fichli et Weiss, les ombres quotidiennes de Hans Peter Feldmann, les Nefertiti aux lunettes d’Isa Genzken, une sainte en bronze de Katerina Fritsch, des photos témoignages de Diane Arbus Ces œuvres dérangeantes sont à mettre en rapport avec le moment un peu particulier que nous vivons Un peu plus loin les archive vivantes avec Annie Leibovitz, et Nan Goldin entre autres Après tout, on est dans la ville de la photo Dans la glassroom on peut s’étonner, deux heures durant, des prélèvements de films opérés par Christian Marclay autour du thème temporel : The clock Qui pénètre en ces lieux, cette tour, ignore quand il en ressortira Il y a beaucoup à voir, encore n ’ai-je pas cité tous les artistes ayant collaboré à son achèvement Encore n ’avais-je pas cité le « drum café » dessiné par le spécialiste des endroits conviviaux, l’un des exemples les plus criards de l’esthétique relationnelle, l’ar gentin Rirkrit Tiravanija (présent aussi sous for me de tableaux muraux dans l’expo temporaire) Ou les coups de vent dans la fresque en céramique D’Etel Adnan dans l’auditorium Outre les jour nées inter nationales de la photographie, et la remise du prix Christian Dior (remportée par l’arlésienne Cédrine Scheidig), les Ateliers ne sont pas en reste La Grande Halle est occupée par une incroyable installation vidéo de Pierre Huyghe mais aussi par des cellules cancéreuses vivantes, des ruches d’abeilles, des four milières, du silicone, de la résine ou du colophane pour les sculptures au sol. Un lieu immense pour une ambition démesurée qui va au-delà de l’art et sans doute de la vie telle qu ’ on la conçoit encore aujourd’hui Sur chaque écran des images défilent à tout allure, censées nous informer sur ce qu’il se passe dans nos cerveaux quand nous les réceptionnons, à grand renfort d’algorithmes infor matiques Il est évident qu ’ on est ici dans une autre dimension, d’un art qui parie sur l’avenir, d’un art censé définir de nouveaux territoires d’investigation adaptés à nos époques tumultueuses et prospectives Même

impression à la Mécanique générale où 4 artistes nous offrent un prélude, P Staff en déclinant des mots lumineux, la qatari Sophia Al Maria en conjuguant les deux infinis pour raconter ses histoires Le plus impressionnant, l’installation du danois Jakob Kudsk Steensen, à grand renfort de matériel 3D (défectueux et très prisé) et de réflexion sur la culture du sel et de sa cristallisation dans la région Tous ses artistes réfléchissent sur notre environnement présent et sur l’avenir de la planète, sur les rapports de la nature à la technologie et sur la vie, encore et toujours, là où on ne l’attendait pas Kapwani Kiwanga, en relation avec des rituels venus d’Afrique, a rythmé l’espace de multiples bouquets en passe de faner, interrogeant la perpétuation vaniteuse des œuvres d’art Enfin aux Forges, Ian Cheng propose des films interactifs dont le spectateur peut toujours, en se connectant avec son i-phone, influencer le déroulement Il faut du temps pour aborder une telle programmation, gratuite, rappelons-le On peut aussi se promener du côté des étangs et du jardin, où Liam Gillick a laissé son empreinte métallique Ou prendre un verre au café, près des mosaïques au sol conçues par Kerstin Brätsch C’est tout cela Luma et d’autres choses encore Un mélange d’actualité de temporalité et de volonté de s’inscrire dans la durée, à l’instar des monuments arlésiens qui attirent tant de touristes Et avant tout, la réalisation d’un rêve Partagé Jusqu’au 26 septembre - 33, avenue Victor Hugo à Arles (13).

Tél. 04 90 47 76 17. luma.org

L
Arts plastiques par BTN – page cinquante-sept–
La tour imaginée par Frank Gehr y

Et pour quelques expos de plus…

sur ses toiles, plus physiques, où elle laisse l’aquarelle suggérer les for mes et leur ballet circulaire à la sur face Un travail plein de délicatesse et qui suggère un monde invisible, ou infiniment petit, où se révèle la vie dans ses pulsations, vibrations et métamorphoses

L’exposition durera tout l’été, au 20, avenue Jean Jaurès et elle est judicieusement intitulée Roues libres, puisqu’elle célèbre la liberté retrouvée d’exposer, après avoir exercé celle de se libérer temporairement par la pratique picturale en état de confinement forcé

ar me à feu et les caisses ont censées avoir protégé les œuvres d’art menacées par les guerres intestines

Signalons

pour commencer l’apparition d’un nouvel espace d’exposition à Nîmes (qui vient d’en perdre plusieurs même si l’on annonce la réouverture du Cacn du côté de Valdegour / Pissevin :

■ L’espace The Valley Below, où l’on peut en outre déjeuner, déguster des jus de fruits et acheter des produits introuvables Catherine Hachon, nîmoise de cœur et d’études, y livre ses productions de confinement sous for me de peintures su papier, de format intimiste et pour cause : hantée par son désir de reprendre son autre activité de prédilection, le vélo, elle n ’ a rien trouvé de mieux à réaliser que de examiner scrupuleusement le rayonnement de la roue, à partir de laquelle laisser aller son imagination Elle entreprend au fond un voyage sur place et sur papier, par le biais du medium liquide, de ses transparences et multiples possibilités for melles Ainsi peut-on parler de paysages colorés même si l’artiste demeure fidèle en règle générale à l’abstraction, que l’on retrouve

■ Sa consœur nîmoise Valérie Crausaz exposera elle aussi tout l’été au Réservoir de Sète (45, quai du Bosc), toujours dans des petits for mats réguliers, inspirés du confinement et qui frappent par l’exaltation toute matissienne de la couleur, la souplesse des for mes et l’attachement aux pensées du quotidien, - au fond, à ce qui traverse en per manence nos vies de tous les jours mais que l’on ne voyait plus (êtres, gestes, objets, végétaux et même fenêtres), et que le confinement nous a obligé à reconsidérer

■ Juste à côté Topolino décline ses dessins de Tanger, ce port qui rappelle un peu Sète, rehaussés d’aquarelle, dans le style inimitable, tout en élégance d’une confondante simplicité, et une certaine maestria, qu ’ on lui connaît Ainsi dans les deux cas, en intérieur ou ailleurs, on voyage

■ A Nîmes, signalons la présence jusqu’au 31 octobre, des photographies de Jean-Pierre Loubat dans le cadre de l’exposition Beau comme l’antique au Musée des Beaux-Arts, rue Cité Foulc L’antique, ça se prise, ça se collectionne, ça s’imite et se moule, se montre et se visite, et ça se reproduit C’est justement le travail de Jean-Pierre Loubat qui souligne tel détail, accentue les ombres, neutralise le fond, modifie les proportions et au fond crée un autre personnage en misant sur le noir et blanc ou sur l’absence de relief réel Cette petite expo thématique en 5 sphères complète une visite convenue au musée de la Romanité Elle per met de découvrir, outre la mosaïque centrale et l’atelier de moulage, des toiles d’Hubert Robert ou de Pannini

■ Profitons de l’escale nîmoise pour passer par la Chapelle des Jésuites, ouverte jusqu’au 5 septembre et exhibant une extraordinaire et impressionnante sculpture en caisses découpées de bois empilées de Walid Raad (cf Carré d’art) dont les ombres fantastiques se divisent dans le chœur du monument Leur contour dessine comme une

■ Pas très loin de Nîmes, l’Espace Jean Jaurès, place d’Arnoux à Vauvert a prévu jusqu’au 28 août de rendre hommage à un dessinateur humoristique dont chacun a pu voir les dessins dans la région, même si l’on ne connaît pas son nom : Eddie Pons On s ’ amuse beaucoup à circuler par mi les scènes de corrida, les manades et les schtroumpfs pastaga. Eddie Pons cherche sans ambages à faire partager sa vision joyeuse du monde en générale et celui de la petite Camar gue en particulier, où même les flamants roses ont la parole C’est moins la couleur qui importe que le coup de crayon précis assorti de propos qui sonnent juste et traduisent la profonde humanité du graphiste

■ Aldébaran, 3 et 7, place de la République à St-Gilles (30) poursuit sa bonne étoile en pénétrant dans l’aire et l’ère du taureau camar guais, , juste en face de la célèbre abbatiale, jusqu’au 19 septembre Dans ses mythologies éphémères Cyril Hatt, en référence à Dédale et Icare, aura montré la relativité des choses ou objets que nous vénérons, face à la solidité voire à la pérennité du bâti, pour l’éter nité sur de la foi Toutefois, pour lui également, à l’instar des bâtisseurs, les constructions s ’avèrent longues et patientes Il photographie en effet des fragments d’objets et leur offre une nouvelle vie de carcasse en accumulant des centaines de photos qu’il présente en relief mais de telle sorte que l’objet paraisse froissé, cabossé, accidenté Il peut s ’agir d’une moto malmenée directement accro-

chée au mur, de roues de voitures dans une encoignure, d’une auto défoncée dans l’une des pièces, d’un bidon maltraité, d’un siège auto ou de bébé choqués, d’un avion suspendu dans un autre espace et qui rivalise avec des oiseaux posés sur le sol selon le même procédé Un taureau se dresse fièrement devant ses carcasses qui semblent provenir d’un rodéo meurtrier La technique employée étonne et suppose des centaines d’heures de travail d’observation, de prise de vue puis de modelage, de reconstitution et enfin d’installation Par là, elle rivalise avec l’art des compagnons du Tour de France, le lieu étant frappé du sceau de St-Jacques et de son emblématique coquille La photographie, que l’on considère habituellement comme plate, y trouve son relief et les objets leur exutoire Sauf qu ’ au lieu de la déchetterie ou le cimetière des épaves, dans ce monde de surconsommation effrénée, Cyril Hatt

page cinquante-huit–
To u r d ’ h o r i z o n d ’ a u t r e s e x p o s q u i r e t i e n n e n t n o t r e a t t e n t i o n
Catherine Hachon Cyril Hatt Jean-Pierre Loubat
Arts plastiques par BTN
Valérie Crausaz

leur propose cet abri éphémère, où l’habitant du labyrinthe se mêle à l’ambition de chercher à voler trop haut Et d’y laisser quelques plumes O vanité !

■ Dans l’Hérault, à Balaruc-les-Bains au Jar din antique méditerranéen, rue des Pioch, David Huguenin nous convie jusqu’au 5 septembre à une expo de photographies sur l’un de ses thèmes de prédilection, le motif floral, et sur la végétation naturelle en général, la garrigue en particulier mais aussi le jardin tel qu ’ en lui-même… On peut repérer plusieurs séries qui se complètent autour d’un pan de mur végétal sur altuglas intitulée La fresque de Livia Dans la première, la date et l’heure sont soigneusement répertoriées comme pour opposer le moment photographique à l’éter nité de la référence divine Il s ’agit de prises de vue en garrigue essentiellement de ce que l’on ne voit pas en général, ou que l’on n ’ a pas envie de voir car trop ingrat ou correspondant peu à nos visions idéales des champs de lavande en carte postale codée Ce qui nous échappe encore par absence d’ordonnancement humain, trop humain Chassez le réel, il revient au galop en photo, même s’il ne se veut pas précisément beau Huguenin recourt au cadrage en plan d’ensemble de buissons et lianes inextricables Tout ce qui nous ramène à notre vanité de tout prétendre coloniser La série Herba Diva numérise plutôt des gros plans de fleurs et de fruits, en leur attribuant des noms de divinités : Bacchus, Aphrodite, Athéna Le jeu consiste à établir le degré d’anthropomorphisme Ils sont résolument esthétiques et nous révèlent au contraire, la beauté cachée des choses les plus simples Enfin, plantes et motifs fonctionnent comme un herbier qui aurait saisi l’essence de la spécificité florale ou végétale, sa géométrie, la richesse for melle, son caractère or nemantal Une vidéo, Lapis fructus, per met d’étudier de plus près et de démultiplier les prises de vue Une expo qui peut séduire pour ses qualités esthétiques mais qui doit se lire aussi à l’aune de préoccupations écologiste Qu’en serat-il de cette garrigue demain ?

■ Du côté de Toulouse, la galerie Jean-Pierr e Barrès - 1, place Ste Scarbes fête jusqu’au 11 septembre son anniversaire en présentant le meilleur de ce qu ’elle nous a offert depuis plusieurs années notamment en défendant corps et âme et bec et ongles les meilleurs artistes de notre région, qu’il s ’agisse d’Yves Reynier et de ses collages, de Stéphane Bordarier et de ses grandes taches de couleur posée sur la toile, de Serge Fauchier et de son abstraction dynamique, Guillaume Moschini et de ses plages angulaires, la subtile géométrie de Valérie Du Chêné mais aussi les mises en abyme de Patrick Sauze, les bâtiments inachevés creusés sur bois de Jean Denant ou les recherches pénitentiaires de Nicolas Daubanes Il faut y ajouter les dessins au cheveu de Claudie Dadu, les pavillons ironiques de Vanessa Notley, les fleurs de Jeanne Lacombe, les encres de chine de Patricia Stheeman ou Marine Bourgeois, sans oublier la peinture éclairante de Jorda et de quelques autres encore Tel Didier Demozay et de son abstraction radicale

■ Ceux qui passeraient par les gor ges du Tar n, les causses de Ste-Enimie et la Lozère en général, peuvent toujours s ’arrêter au ravissant Domaine des Boissets. Ils pourront y apprécier jusqu’au 31 août la vision des lointains et leur confluence, concoctée par l’artiste en résidence, Elena Salah Celle-ci a mêlé la mémoire des lieux, son sol ar gileux, à son expérience de voyageuse En l’occurrence, son installation combine des paysages autochtones, avec ses falaises et ses lointaines perspectives, à des images d’un séjour au Vietnam Le passé et le présent La mémoire et le réel Le résultat est d’autant plus impressionnant que l’artiste s ’est arrangé pour que les lignes de deux paysages n ’ en fassent qu ’ une Mais Elenah est également une spécialiste du volume, notamment de la céramique Au domaine, elle ainsi empilé des morceaux de colonnes d’ar gile, prélevée sur place, de telle sorte que l’ensemble rappelle des ruines de temples ou de quelque édifice ancien, à partir desquels émer gent les images de paysages Les paysages et l’architecture, la nature et la culture s ’ accommodent donc, établissant des ponts entre

les lieux, les époques, les civilisations

Il s ’agit bel et bien d’une rencontre, entre un lieu et une artiste mais aussi entre bien d’autres éléments impliqués dans cette démarche ■ Mécènes du Sud (13, rue des balances) a offert ses locaux à deux commissaires qui se sont posé la question des valeurs qui président dans le milieu de l’art contemporain, en particulier du système inégalitaire qu ’elles finissent par maintenir Une quinzaine d’artistes ont été ainsi sollicités pour en discuter, notamment durant un voyage dans le Limousin rural D’où cette D.Evaluation (Evaluation des valeurs du milieu, Dévaluation des inégalités et injustice frappantes) qui se présente en trois espaces, en ces locaux montpelliérains dans le but espérer de « refor muler la grammaire des valeurs » artistiques L’entrée nous confronte à une présentation de posters A2, de manière égalitaire donc, où s ’expriment des slogans ou manifestes, revendications ou plus simplement des collages et dessins L’espace suivant propose une intervention sonore, issue des discussions face à ces posters, saisies dans le milieu limousin traversé La pièce devient un tableau noir où chacun dessine et écrit ce qui l’inspire ou ce qu’il retient des discussions relevées et entendues Enfin à l’étage, une vidéo, tour née dans le Limousin, donne une idée d’uen ambiance, peutêtre d’une amorce de communauté plus juste, utopique La démarche se

veut revendicatrice, interrogative et au bout du compte politique On verra à la longue si ces idées pénètrent sérieusement un domaine artistique qui n ’ a jamais dans toute l’Histoire été aussi riche en talents

■ La Vrac de Millau (12), fidèle à ses principes, ouvre sa vitrine, place de Tauriac, à du texte et des images du duo Marty / Sabatié dans le but de raconter une histoire illustrée

■ Le musée Denys Puech (place G Pompidou) à Rodez s ’offre une rétrospective du peintre toulousain Michel Battle, plus particulièrement de ses portraits anonymes déclinés à l’infini, en noir et blanc, de tous for mats et de toutes dimensions Tant l’humain est difficile à cer ner Jusqu’au 19 septembre

■ La galerie du Bour daric (Vallon pont d’Arc) présente la coréenne Bang Hai Ja, laquelle vient de pu-

blier un livre d’artiste avec Charles Juliet (et s ’apprête à livrer 4 vitraux pour la cathédrale de Chartres), jusqu’au 12 septembre Le photographe Michel Sima, et ses fameux portraits (Picasso, Picabia, Richier…) ter minera la saison.

■ Enfin, on nous annonce du 2 septembre au 2 octobre à Montpellier deux expos en mar ge du Salon du dessin et qui proposeront chacune 3 artistes, au Lieu Multiple (3, rue Moissac) et à n°5 (rue Ste-Anne) Drawing Draw 5 A l’encre, au stylo, sur livre En noir et blanc et en couleur ■ In extremis : Le Musée de Désert de Mialet, au-dessus d’Anduze, spécialisé dans la Résistance, les camisards et les guerres de religion, a ouvert ses salles à des toiles de Jacques Clauzel, dans le style dépouillé et austère sur kraft qui le caractérise L’artiste a offert également deux grands tableaux à ce lieu de mémoire L’expo dure jusqu’au 30-9 au Mas de Soubeyran (30)

page cinquante-neuf–
Stéphane Dupuis David Huguenin D Evaluation Elena Salah

5ème édition Art Montpellier

La Foire méditerranéenne des arts contemporains

Didier Vesse : « Nous construisons la grande foire méditerranéenne des arts contemporains pour aujourd’hui et pour demain »

Après avoir maintenu et réussi son édition 2020, malgré les contraintes sanitaires, la Foire méditerranéenne des arts contemporains « Art Montpellier » célébrera cette année sa 5ème édition. Désor mais bien installé dans le calendrier artistique du sud de la France, ce rendez-vous automnal passera donc un cap en 2021. Cet anniversaire sera mar qué par quelques changements au premier rang desquels un nouveau lieu pour la foire. En effet, la SPL Occitanie Events, qui or ganise l’événement, a annoncé que cette cinquième édition se déroulera au sein du nouveau hall B2 du Par c des Expositions de Montpellier. Un nouvel écrin moder ne, qui offrira aux galeries comme au public un tout nouveau par cours de visite et d’autres surprises.

Entretien avec Didier Vesse, directeur artistique de l’événement.

Vous travaillez actuellement sur la 5ème édition d’Art Montpellier. Comment avez-vous conçu cette nouvelle édition et quels sont, selon vous, les atouts et intérêts pour une galerie ou espace d’art à participer à Art Montpellier 2021 ?

Après avoir eu l’immense bonheur de pouvoir maintenir l’édition 2020, nous avons sur fé sur cette réussite pour préparer la prochaine édition Une édition que nous avons souhaité renouvelée à bien des égards pour marquer le coup de cette « sortie de crise » Un ter me que j’emprunte à l’artiste Mister Helic qui en a fait récemment le thème d’une exposition et que vous pourrez retrouver justement sur Art Montpellier cette année Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin de retrouver de la légèreté et de la bonne humeur et surtout de nous retrouver autour d’événements aussi fédérateurs qu’Art Montpellier Près de 70 exposants seront présents pour défendre avec passion le travail d’artistes auxquels ils croient.

« Une foire d’art est un endroit magique où se créé des rencontres, des échanges…»

La thématique choisie chaque année sert de fil de conducteur au cheminement du visiteur et insuffle une dynamique particulière à l’événement et fédère les galeries qui y participent Mon choix s ’est porté sur l’humour dans l’art On serait pourtant tenté de penser que l’art contemporain est une affaire sérieuse Bien au contraire ! Les artistes utilisent la dérision pour refléter notre société et se moquer de nous et d’eux-mêmes Accompagné par les galeries d’art, j’ai souhaité mettre en avant cette thématique originale au cœur de notre Foire pour mettre du baume au cœur et de la joie dans les esprits de tous Ce thème aux multiples facettes sera illustré par deux solos shows : l’artiste Ben présenté par la galerie Berthéas (Vichy, Saint-Etienne, Paris) et Mister Helic présenté par la galerie Dock Sud de Sète Et à y regarder de près, nombreux sont les artistes qui sont dans cette mouvance

Cette 5ème édition sera donc marquée par plusieurs grands changements Tout d’abord, Art Montpellier change d’écrin et s’installe désor mais dans le hall B2 du Parc des Expositions tout récemment agrandi de 3000 m² et proposera ainsi une nouvelle expérience de visite, Aussi, une Soirée des Arts verra également le jour le vendredi 12 novembre, rythmée par des temps forts artistiques

Nous avons la chance qu’Art Montpellier ait lieu cette année le week-end du 11 novembre (avec une jour née d’inauguration le mercredi 10 novembre), ce qui laisse augurer un nombre important de visiteurs

Nous construisons à Montpellier la grande foire méditerranéenne des arts contemporains pour aujourd’hui et pour demain

Qu’est ce que vous pouvez dire à l’attention des professionnels de l’art qui pourraient encore douter de participer à un événement artistique tel qu’Art Montpellier ?

Je répondrai simplement par une cette liste : sortir de sa zone de confort, aller vers les autres rencontrer de nouveaux publics, réactualiser son fichier, découvrir de nouveaux artistes, se positionner dans un marché vivant, faire des ventes, créer des partenariats, fidéliser une nouvelle clientèle, repérer des collectionneurs, fenforcer des amitiés dans la profession, se conforter dans ses choix, se remettre en question, accepter la concurrence, faire en sorte de se sentir chez soi par mi les autres, apprendre à bien scénographier son espace, le rendre esthétique et accueillant

La thématique à l’honneur sera cette année : l’humour dans l’art. Estce une façon de participer à redonner de la joie à ce monde de l’art qui a été secoué ? Et donner une dynamique positive pour per mettre au public et aux professionnels de se retrouver dans un moment de partage et de gaité ?

Quels sont les atouts du nouveau plan en lien avec le tout nouveau hall du Parc des Expositions qui accueillera Art Montpellier ?

Dès aujourd’hui, vous pouvez identifier le bâtiment B2 au sud du Parc Expo, côté mer, qui a fière allure Ce nouveau hall est l’opportunité de présenter l’exposition et les galeries de manière différente, de manière moins linéaire et rectiligne C’est un changement bénéfique pour créer une expérience de visite et de nouveaux ressentis pour les visiteurs Les galeristes vont jouer le jeu en repensant l’agencement de leurs espaces de présentation Le changement est un signe de dynamisme et de confiance en l’événement envoyé par tous ses protagonistes Il faut oser et proposer de nouveaux repères Notre événement inscrit dans le calendrier des professionnels sera pérenne dans ce nouvel écrin

Pour conclure, vous qui avez été galeriste et qui connaissez bien les questionnements des professionnels de l’art, quel message souhaiteriez-vous leur faire passer aujour d’hui ?

En premier lieu, je dirais que les galeristes sont mes amis Je suis au quotidien en relation avec eux Après avoir travaillé énor mément en distanciel par la force des choses, je retrouve le plaisir d’aller à leur rencontre chez eux, dans leurs lieux Une foire d’art est un endroit magique où se créé des rencontres, des échanges, des affaires, des amitiés

Se côtoient au même endroit, dans un temps limité, le public de tous âges, les jour nalistes, les partenaires, les entreprises, les artistes Je conseille aux jeunes galeristes de passer le pas d’une première participation Cette expérience de confrontation avec d’autres galeries au sein d’une foire engendre une réflexion sur ses choix, sa façon de travailler, ouvre des horizons insoupçonnés et propulse la galerie au cœur du métier.

Du 11 au 14 novembre à la Sud de France Arena à Montpellier Renseignements sur : art-montpellier.com

– page soixante et un –É V É N E M E N T
DU 11 AU 14 NOVEMBRE
À LA SUD DE FRANCE ARENA
© A n e a e p h o t o g r a p h e
ENTRETI EN AVEC DIDIER VE SSE , DIRECTEUR ART IST IQUE
« Cette 5ème édition sera marquée par plusieurs grands changements »

Onanyati, dieux et déesses d’Amazonie

À O MARCHES DU PALAIS À LODÈVE

Des œuvres colorées s’invitent à la galerie O marches du Palais de Lodève cet été Ce n ’est pas une simple exposition qui vous attend, mais une véritable aventure à travers l’art visionnaire amazonien et ses sculptures colorées dont certaines font près de deux mètres de haut ! Des oeuvres entre arts premiers et connaissances puisqu’elles sont le fruit des visions extatiques des indiens d’Amazonie et représentent leurs déesses et dieux ancestraux Vous pourrez rencontrer les esprits d’Amazonie, ses déesses et ses dieux, dans une collection unique au monde d’œuvres taillées dans les bois déracinés des fleuves du Pérou A la frontière entre l’animisme ancestral et une mythologie encore vivante, cet art atypique part en quête de la magie de l’imagination créatrice propre à l’humain Le résultat est un travail inclassable à la fois contemporain mais en lien avec les traditions millénaires de ces peuples d’Amazonie A l’origine de cet évènement culturel et artistique : Jean-Michel Gassend, un ethnologue passionné de forêts primaires qui va présenter dans une série de conférences ses amis artistes aborigènes d’Amérique du sud et leurs visions d’un monde animiste oublié Pour poursuivre votre visite, n’hésitez pas à visiter, sous les croisées d’ogives de la chapelle de 1861, le musée chinois du quotidien ou encore l’exposition des photos artistiques d’Edwige Pluchart-Maury Jusqu’au 30 septembre, à O mar ches du Palais - 2, boulevar d Jean Jaurès à Lodève (34). Tél. 04 67 88 03 31. omar chesdupalais.fr

Dominique Renson

AUX ÉCLUSES DE L’ART À BÉZIERS

Àla rentrée, l’Espace Relin, le nouvel espace d’exposition des Écluses de l’art, accueille l’artiste Dominique Renson. Cette artiste, exposée autant en France qu’à l’étranger, réalise ses toiles à l’huile et les or ganise en série Elles enferment ses personnages dans des espaces clos : boîtes - habitacles ou couleurs étroits, les mets en scène sur un banc d’église et les fait poser à la manière de Nadar À l’Espace

Relin, Dominique Renson présente une série de onze peintures intitulée Adolescences Commencée en 2004, ces toiles s’inspirent du cadre des Polaroïds avec les fameux bords blancs Renson fait poser ses jeunes modèles à l’atelier dans une composition adaptée à ce for mat En 2006, Dominique Renson entame une nouvelle série : Boites Dominique Renson fait poser de jeunes garçons en petite culotte pour mettre en avant la fragilité et la vulnérabilité du corps adolescent. En 2007, une nouvelle série fait poser de jeunes garçons en petite culotte pour mettre en avant la fragilité et la vulnérabilité du corps adolescent Enfin, en 2020, Dominque Renson aborde le thème de la révolution du genre Son modèle pose alors pour une peinture intitulée Le jeune homme à la perle.

Du 9 septembre au 10 octobre, à l’Espace Relin - 2, rue Relin, place des chaudronniers à Béziers (34) Tél. 06 52 41 51 95. leseclusesdelart.com

P. Chappert-Gaujal À NARBONNE-PLAGE

La programmation estivale Sortez, c ’est l’été ! est un ravissement L’exposition en plein-air de P Chappert-Gaujal en est le point d’or gue Sept de ses œuvres monumentales jalonnent et donnent vie à différents lieux de vie narbonnais comme les terrasses de la mer, le front de mer, le port de plaisance et sa digue, la place des Karantes ainsi que le boulevard de la Méditerranée L’artiste compte de récentes expositions à Shanghai ou encore Pékin Il tient à conserver son attache avec la ville d’Occitanie, où il vit et crée toute l’année P Chappert-Gaujal est continuellement à l’affût d’objets délaissés : pales d’éoliennes, métaux, plastiques tout y passe Autant de trésors réutilisés qui fleurissent cette exposition à ciel ouvert, gratuite et pour tous les estivants Après l’été, l’une de ces œuvres agrémentera définitivement le front de mer de Narbonne-Plage PG Jusqu’au 30 septembre, à Narbonne-Plage (11).

Tél. 04 68 90 30 30. narbonne.fr

Fatima Mazmouz

À L’ESPACE LALLY À BÉZIERS

Avec Katharsis, l’Espace Lally invite l’artiste Fatima Mazmouz à présenter des oeuvres inscrites dans le corpus Hystera, petit musée de l’utérus qui porte avant tout une réflexion autour de la notion de stigmatisation A partir d’un jeu de mots Cathares et Catharsis, non sans humour, KATHARSIS s’inscrit tout d’abord dans le territoire des Cathares interrogeant son histoire et son oppression en la faisant resonner via des elements de supplices et de tortures (reels ou symboliques) avec notre histoire contemporaine politique, post coloniale, feministe L’exposition KATHARSIS propose donc via la catharsis, et la dimension psychanalytique, de regarder de l’autre cote du miroir, d’inverser les postures et de sortir du jugement et de la pensee de la « purete » (des races ou des identites) qui instrumentalisee selon les pouvoirs, le politique, l’histoire, les groupes, les communautes, de maniere arbitraire pousse a la discrimination politique, sociale, culturelle, et atteint une violence sans limite denuee de toute valeur ethique faisant la part belle a l’hysterie meurtriere Jusqu’au 30 septembre, à l’Espace Lally - 31, rue du 4 Septembre à Béziers (34) Tél 06 16 67 44 15 espacelally com

– page soixante-deux –
E X P O S

Le

Jardin de sculptures

PAR CÉCILE CHIORINO À AIGUES-MORTES

Sculptures d’une vie

À LA MAISON DES CONSULS AUX MATELLES

Le Jardin des sculptures de Cécile Chiorino vous ouvre ses portes pour quelques semaines encore ! Depuis le mois de juin, la galeriste installée à Aigues-Mortes, propose de découvrir les sculptures de ses artistes dans un décor naturel ! Et, si vous vous y êtes déjà rendu, n’hésitez pas à passer une nouvelle fois la porte pour y découvrir de nouvelles oeuvres Vous pourrez y admirer des sculptures très différentes de Claude Bertrand, Hervé Louail, du Néerlandais Marcel T immers ou encore de Yann Éric Eichenber g. Cécile Chiorino explique : « 30 à 40 œuvres extérieures sont présentées Des nouveaux artistes et surtout des pièces monumentales qui ne seraient pas rentrées dans la galerie ! C’est un vrai parcours artistique qui est proposé et c ’est surtout l’occasion de voir les sculptures dans un environnement naturel. Depuis le mois de juin, nous avons eu beaucoup de visiteurs et de ventes ! N’hésitez pas à venir découvrir nos nouveautés ! » Dans ce jardin, Claude Betrand proposera des oeuvres en schiste, tandis que Hervé Louail y a installé ses personnages nommés « Barnabé » De son côté, Marcel Timmers a préparé une quinzaine d’oeuvres en acier, et Yann Éric Eichenber g expose des oeuvres en bois représentant la femme Jusqu’au 1er septembr e sur r endez-vous, au Jar din des sculptur es1550, chemin de la Pataquière à Aigues-Mortes (30).

Galerie Cécile Chiorino - 11, rue Pasteur à Aigues-Mortes (30).

Tél 06 45 31 45 31 cecile-chiorino fr

Mémoires de verre

Hommage à l’oeuvre de Robert Rocca, l’exposition Sculptures d’une vie présente toutes les facettes du travail de l’artiste Ce der nier multiplie en effet les matières travaillées (marbre, plâtre, bronze) mais aussi les for mes : corps de femmes voluptueuses, couples entremêlés Ne se limitant pas à un for mat, les échelles de ces oeuvres sont également multipliées : des pièces confidentielles sont mises en perspective grâce à des photos d’archives de ses oeuvres muséales monumentales de marbre blanc de Carrare C’est d’ailleurs son monument de 11 mètres de haut installé sur le rond-point du Château d’O à Montpellier qui est son oeuvre la plus connue du grand public Installé à Saint-Mathieu-de-Tréviers, Robert Rocca vit dans son oeuvre la plus monumentale : sa « maison-sculpture » S’il pratique l’illustration depuis ses 14 ans, un voyage en Italie marquera un tour nant dans sa carrière Il y découvre la sculpture sur le marbre de Carrare Robert Rocca taille directement dans la matière. Il la découpe jusqu’à la percer. L’exposition invite le visiteur à se déplacer autour des œuvres, pour les voir prendre différentes for mes, en découvrir les pleins et les vides Oeuvres, photos d’archives, moulages, maquettes et vidéos apportent un regard rétrospectif et inédit sur l’oeuvre de Robert Rocca Jusqu’au 28 novembre, à la Maison des consuls - rue des consuls aux Matelles (34) Tél 04 99 63 25 46 maisondesconsuls fr

L’humain dans son jardin

AU JARDIN DES PLANTES À MONTPELLIER

Avec Mémoires de verre apprêtez-vous à un véritable voyage dans le temps, à la découverte d’objets d’usage ou de prestige qui, encore aujourd’hui, sont porteurs d’imaginaires. Ces objets, du XVIIème au XIXème siècle, ne sont souvent plus utilisés à notre époque par mi eux, canter, quenouille, topette, porron, lampe à huile, encrier, vinaigrier ou berluze L’exposition or ganisée selon leur utilisation retrace leur utilisation à travers l’histoire Vous découvrirez ainsi les objets populaires du quotidien, des ustensiles employés dans divers contextes (maison, pharmacie, hygiène corporelle, métiers, commerces) et, pour finir, les objets luxueux Ces témoins d’une époque révolue seront mis en regard de pièces contemporaines des artistes Marisa et Alain Bégou, Allain Guillot et Lise Gonthier Les premiers sont un couple de créateurs complémentaires où le premier crée la for me et la seconde les décours Lise Gonthier, de son côté, créé des oeuvres qui semblent des tableaux de lumière Enfin Alain Guillot est meilleur ouvrier de France, et créé à partir du verre des oeuvres essentialistes Leurs créations viennent ainsi tisser des liens esthétiques entre époques et territoires Au total, quelque 200 pièces sont à découvrir

Jusqu’au 28 novembre, à la Halle du verre - 50, avenue du Nouveau Monde à Claret (34). Tél. 04 67 59 06 39. halleduverre.fr

Cette année, le Jardin des plantes s ’anime autour de l’exposition p h o t o g r a p h i q u e L’humain dans son jardin Proposée dans le cadre de la commémoration des 800 ans de la Faculté de médecine, cette exposition s ’articulera autour des problématiques liées au patrimoine et à l’humain Réalisée par le photographe plasticien Cédric Matet, cette exposition est une der nière célébration des 800 ans de la Faculté de médecine Le projet mené mêle des pièces emblématiques du conservatoire d’anatomie et du jardin botanique de la faculté La combinaison de l’humain et du végétal, de la médecine et de l’art est très marquante dans l’histoire de l’université médicale depuis le Moyen-âge, la Renaissance et les Lumières Les maîtres montpelliérains ont, dès l’époque, souligné leur volonté d’étudier l’humain dans sa globalité, incluant son milieu naturel et les arts

C’est dans cette dynamique que l’artiste, en collaboration avec la Faculté de médecine, du Musée de l’anatomie et du Jardin des plantes, ont préparé une série de chimères mêlant végétaux et pièces anatomiques De plus, les vidéos des artistes numériques Jane Kleis et Luc Parat viendront s ’ajouter à cette intrigante et époustouflante exposition PG Jusqu’au 10 octobre, au Jar din des plantes de Montpellier. Tél. 04 34 43 36 20. umontpellier.fr

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© L i s a
Expo Robert Rocca
À
LA HALLE DU VERRE À CLARET
© C e d r c M a t e t

Salon de la Méditer ranée du 19 août au 4 septembre

salle Carrefour 2000 à Port-Camargue

Invité d’honneur FAROUK

www.ville-legrauduroi.fr

Expo de peintur es MORPHÉE du jeudi 19 août au samedi 11 septembre Villa Parry Rue du Sémaphore

ouverture du mardi au samedi de 10h à 12h et de 16h à 19h

Infos 04 66 51 10 70 ou

Afrik’Art AU RÉSERVOIR À SÈTE

Àl’occasion du sommet AfriqueFrance, le Réservoir a invité quatre artistes originaires de différents pays d’Afrique à venir exposer sur les quais sétois Ces derniers ont pu profiter d’une résidence au début de l’été et s’inspirer de l’île singulière pour leurs créations

Premier artiste invité, Rafiy Okefolahan

Originaire du Bénin, il est d’abord entré dans le métier d’artiste par la peinture en exposant des toiles engagées et critiques à propos de son pays Il s’inspire des procédés de dissimulation politique en les transposant aux techniques appliquées à ses toiles Il coupe, recolle, déchire, brûle ou rafistole ses toiles Obou Gbais est né en Côte d’Ivoire et étudie depuis quatre ans à l’Institut des Beaux-Arts de la capitale économique Son inspiration vient de son vécu, qui selon ses dires, a été traumatisant à un moment donné de sa vie, mais qui rime maintenant avec joie grâce à l’art Artiste guinéen passionné dès le plus jeune âge par les graphismes des films d’animation, Bella Bah dessine et peint pour jouer, pour s’échapper La couleur et l’exotisme de ses toiles vous feront voyager à coup sûr Enfin, Well Rimo, originaire de la Côte d’Ivoire a dû fuir son pays à cause de la guerre civile De ce périple sont nées de nombreuses toiles mêlant collage et pigments pour un résultat évocateur

Jusqu’au 31 août, au Réservoir - 45-46, quai de Bosc à Sète (34). Tél. 04 67 19 39 04. artetpatrimoine.art

Jean Denant À LA SERRE À MONTPELLIER

DOMINIQUE RENSON Adolescence

10 septembre - 31 octobre 2021

Pour la rentrée, La Serre invite Jean Denant à venir exposer ses oeuvres au coeur de l’Arbre Blanc Artiste attaché au processus de fabrication, Jean Denant aime à construire et à déconstruire, et s ’attache à employer des matériaux par fois surprenant dans ses compositions telles que le place plâtre, le polystyrène, plus habituels sur des chantiers que dans des oeuvres d’art ! Pour cette exposition, Jean Denant proposera de nouvelles oeuvres, fruit d’une création récente Car l’artiste s ’approprie les espaces où il expose, les imagine et les visualise comme un chantier.

Ses diverses réalisations peuvent nous faire penser aux déconstructivistes Il joue à la fois sur l’inversion des plans à travers ses toiles et sur l’inversion des échelles à travers ses installations

Cependant son vocabulaire de for me relève toujours du schéma, de la maquette et du plan

Du 9 septembr e au 9 octobr e, à La Serr e - 1, place Christophe Colomb à Montpellier.

Tél. 04 48 79 84 70. artetpatrimoine.art

MAISON RELIN

2 rue Relin - Béziers

Entrée libre - Vendredi, samedi, lundi de 15h à 19h

Ou sur rendez-vous :

+ 33(0) 767 405 124 - +33(0) 652 415 195

Expos
Œuvre de Rafiy Okefolahan

Expos

E NTRE TIEN AVE C L’ARTISTE ARM ELLE B ASTIDE D’I ZA RD

Figure emblématique de la peinture à Saint-Guilhem-le-Désert, Ar melle Bastide d'Izar d y expose ses toiles tout au long de l’année. Ses oeuvres sont char gées de symboles et sont, avant tout, une représentation de l’amour universel, de la vie, de la famille, du beau et ne laissent jamais indifférent... Elle est représentée dans de nombreuses galeries et salons en France et à l'étranger mais c'est au coeur de la vallée de l'Hérault qu'elle a ses attaches. Nous avons pu ainsi aller à sa rencontre afin d'évoquer son travail et son parcours si particulier. Entretien !

Comment définissez-vous votre univers ?

C’est un monde onirique Mon ambition est de peindre le beau, le juste, et l’éter nel ; ou tout au moins de le tenter Mon but, en toute humilité, c ’est de transmettre des messages de paix, de tolérance, de bienveillance, d’ouverture et de respect de l’autre qu’il soit humain, animal, végétal ou minéral Le tout avec légèreté et joie

D’où vous viennent vos inspirations ?

Avec le figuratif, je peins ce que je vois, même si à travers mon prisme, je tente de montrer tout le beau qui nous entoure Le paradis c ’est ici et maintenant pour qui sait voir avec le cœur Avec l’abstrait je peins tout ce que je pense ou que j’espère

Dans vos œuvres le spectateur peut observer l’utilisation fréquente de certains objets ou animaux pour évoquer une idée ? Pouvez-vous nous expliquer cette utilisation de symboles ?

Comme je vous le disais, dans l’abstrait, je peins tout ce que je pense ou que j’espère, je n ’utilise pas les mots mais des symboles : c ’est une véritable iconographie Je dispose même d’un glossaire dans la galerie, comme un dictionnaire pour décrypter mes toiles Ces symboles existent depuis la nuit des temps, sur tous les continents et ils parlent à notre inconscient collectif Ils échappent à toute appartenance culturelle ou religieuse mais nous relient à notre condition d’Homme Au cours de mes expositions à l’étranger, j’ai pu remarquer combien ils parlent au public, peu importe l’origine Les couleurs, elles aussi, ont un langage propre qui parle à tous : le rose est la couleur de l’amour, le vert celle du soin, le jaune de l’espérance, le rouge celle de la vie et de la passion, le bleu celle de la sagesse

Dans les symboles que j’utilise, il y a par exemple l’étoile du ber ger ; au sens « evening star » , la première étoile du soir celle qui s ’allume et nous montre le chemin de la lumière, de la paix et de la tolérance

Il y a d’innombrables autres symboles que je peins Il faut venir me voir Saint-Guilhem-le-Désert, pour qu ’ on en discute ! C’est aussi pour cela que j’aime tenir moi-même la galerie, pour accueillir, et partager avec mon public ami Mon inspiration c ’est lui, et tout ce qu’il m ’apprend à chaque visite

Quel impact a eu la crise sanitaire et les confinements sur votre travail d’artiste ?

Je vais vous faire rire Je trouve que dans cette période, les masques tombent ! On ne peut plus faire semblant, nous sommes face à nos peurs, à des évènements qui forcément font appel à un jugement de la situation, une compréhension de la science, du monde politique économique, de la psychologie individuelle des gens Durant cette période, j’ai profité de ma famille, et j’ai peint dans la joie et l’allégresse ! J’ai utilisé les symboles de la colombe et du phénix dans mes tableaux pour symboliser cette renaissance du déconfinement comme la venue de la colombe auprès de Noé après la descente des eaux J’ai peint le rameau d’olivier en signe de paix entre les hommes Avec cette période, j’ai encore plus conscience de la nécessité de l’art Il est libre, démocratique, il ouvre les cœurs Par le regard, c ’est l’âme qui s ’ ouvre

Galerie d’Ar melle Bastide d’Izar d - 24, Cor Nostra Dona à SaintGuilhem-le-Désert (34) Tél 06 18 10 43 13 bastide-izar d fr

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Golf Saint Thomas - Route de Bessan - Béziers Tél. 04 67 39 03 09 - golfsaintthomas.com Golf Saint Thomas - Route de Bessan - Béziers Tél. 04 67 39 03 09 - golfsaintthomas.com
« Avec cette période, j’ai encore plus conscience de la nécessité de l’art »

Le Quatuor

AU CHÂTEAU DE PERDI GUI ER À M ARAUSSAN

En ce début août, il est encore temps d’aller admirer les oeuvres de quatre artistes au château de Perdiguier Autour d’un thème commun, la nature et l’évasion en peinture, Anne-Marie Garaulavigne, Christophe Arbieu, León Díaz-Ronda et Serge Griggio exposent leurs oeuvres La première est une artiste plurielle et travaille sur plusieurs supports, notamment le dessin, et la peinture De son côté, Christophe Arbieu figure l’abstraction ou bien s ’abstrait de la figuration dans ses toiles

L’artiste León Díaz-Ronda, lui, inscrit ses oeuvres dans un univers poétique

Enfin, Ser ge Griggio, peint le mouvement, la perception, l’espace toujours transfor mé pour évoluer vers une ligne, une matière plus profonde

Jusqu’au 14 août, au Château de Per diguier à Maraussan (34).

Tél. 04 67 90 37 44. domaine-per diguier.isasite.net

Draperies

contemporaines

Michel Gelly

À L’ ATELIER GELLY À BÉZIERS

Au coeur de Béziers, dans le quartier historique de la ville, le peintre Michel Gelly ouvre les portes de son atelier tout l’été Jusqu’à la fin du mois d’août, chaque jeudi de 18h à 21h, l’artiste propose une présentation de son travail Dans son atelier, Michel Gelly expose toute la diversité de son oeuvre Ses peintures, à la figuration libre et aux couleurs chatoyantes, abordent plusieurs thèmes dont celui de la féminité Les toiles de Michel Gelly sont par fois le reflet de vues de l’esprit et se rapprochent des courants surréalistes et symbolistes Au sein de l’atelier de Michel Gelly, le visiteur entre dans son univers : le reflet d’une pensée qui a évolué en 50 ans de peinture

Atelier de Michel Gelly - 13, rue Casimir Péret à Béziers (34). Tél. 06 81 41 64 98.

Camille Adra

AU CHÂTEAU DES COMTES DE MELGUEIL À MAUGUIO

Drôles de Dames

À LA GALERIE MARC D EVAUX À MON TPELLIER

La Galerie Marc Devaux accueille les œuvres d’Édith Klein Sur une sélection blanche des robes de nos grandsmères, l’artiste a imaginé un étonnant parcours de vies de femmes Elle interprète à sa manière ces univers féminins en retranscrivant en son art les différentes étapes qu ’ une femme peut rencontrer Cœurs, broderies, tulles et dentelles illustrent authentiquement des moments fondamentaux, ou non Chaque robe raconte une histoire : les cheveux, la rencontre, le mariage, la vie conjugale, l’envie d’enfant, les enfants, l’amant, le divorce, l’après et les copines Au delà de l’exposition, Édith Klein offre, en toute simplicité, et le temps d’une soirée, une mise en scène insolite, un temps joyeux et partagé où notre imagination ravivera des souvenirs PG Du 18 septembre au 9 octobre, à la Galerie Mar c Devaux - 32, rue

Jean-Jacques Rousseau à Montpellier. Tél. 06 09 40 56 76. galerie-mar cdevaux fr

Lune bleue

À L’ES PACE DOMINIQ UE BAG OUET À MON TPELLIER

Deux artistes contemporains investissent le Château de Perdiguier pour la fin de l’été : Denise Sabourin et Yves Marcerou Christine Ferraci, propriétaire du lieu, séduite par ces créations vous invite à les découvrir en écho au riche patrimoine du domaine Les œuvres de Denise Sabourin se présentent comme une collection de gazes chirurgicales de 1,80 m par 1,35 m, brodées à la main toujours en lien avec la rencontre d’une personne Ainsi, pour cette exposition l’une d’elles a été élaborée avec la famille du domaine Yves Marcérou, quant à lui, s’inspire de draps familiaux brodés qu’il découpe et travaille avec des pigments colorés, donnant ainsi au parcours intime de sa création une dimension esthétique originale Cette exposition constitue une confrontation artistique insolite et exceptionnelle

Du 21 août au 2 octobre, au Château de Per diguier à Maraussan (34). Tél. 04 67 90 37 44. domaineper diguier.com

L’artiste Camille Adra s ’ empare de Mauguio-Car non et de son château S’inspirant des patrimoines de la ville, il va créer des fresques originales sur différents bâtiments Vous pouvez aussi découvrir ses œuvres à travers l’exposition Entre temps, entre étangs au château des comtes de Melgueil Originaire de la région, il trouve son inspiration dans le paysage local, le midi et ses plages, ses villes et ses passants Son travail se modifie au cours de ses projets et tend à retranscrire des paysages urbains tridimensionnels généreusement colorés Prônant l’illustration libre et le trait émancipé de tout style pictural Camille Adra laisse évoluer son univers Jusqu’au 19 septembr e, au Château des comtes de Melgueil à Mauguio (34). mauguio-car non.com

Rusiñol Masramon

À LA GALERIE DE L’AN CIEN COURRIER À MO NTPELLIER

Les jours fragiles est la nouvelle exposition de Rusiñol Masramon à la galerie de l’Ancien Courrier, et s ’articulera autour de grandes toiles inspirées par le festival de danse Sismògraf à Olot en Catalogne Pour Rusiñol Masramon la danse contemporaine constitue une for midable source d’inspiration faisant écho au rythme de son œuvre qui privilégie la représentation d’instants suspendus, teintée d’étrangeté. L’artiste a saisi des moments forts offerts par la chorégraphie (moments de tension ou au contraire de profond recueillement) Ces grandes toiles devant lesquelles nous pourrions être enclins au silence côtoieront des saynètes plus bruyantes En effet, la Galerie a choisi d’exposer 32 œuvres de petit for mat réalisées au cours de notre année confinée, durant 32 jours consécutifs, 32 saynètes peintes sur papier au char me suranné Personnages de la vie quotidienne représentés dans des situations incongrues, des protagonistes en conversation ou en questionnement

Du 15 septembre au 15 octobre, à la Galerie de l’Ancien Courrier -

3, rue de l’Ancien Courrier à Montpellier

Tél 04 67 60 71 88

galerieanciencourrier.com

Inter nationalement connu, pointure de l’art contemporain africain et l’un des artistes les plus talentueux de sa génération, Abdoulaye Konaté s’invite à Montpellier en exposant ses plus belles créations textiles sur les murs blancs pâle de l’Espace Dominique Bagouet L’artiste malien a composé l’exposition de cinq de ses œuvres : Les gouttes rouges, Vert touareg (aux trois cercles), Lune bleue, De Picasso à Jean P Gautier et l’œuvre inédite Hommage à Joëlle Busca Passé par les Beaux-Arts de Bamako et par l’ISA de La Havane, Abdoulaye Konaté a étudié les différentes techniques d’acrylique et de peinture à huile Dans les années 90, il intègre le bazin qui jonche la quasi-totalité de ses œuvres

Il s’inspire de techniques traditionnelles puisées au Nigéria, au Ghana, au Niger, en Europe mais aussi en Asie L’artiste glane chez les korèdugaw du Mali et dans une communauté de femmes teinturières maliennes Ses œuvres ouvrent une fenêtre, non pas uniquement sur l’Afrique, mais sur le monde entier PG Jusqu’au 10 octobre, à l’Espace Dominique Bagouet - Esplanade Charles-de-Gaulle à Montpellier. Tél. 04 67 63 42 78. montpellier.fr

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À
A Konaté
AU CHÂTEAU DE PERDI GUI ER
M ARAUSSAN

Expos

Sous un Soleil Noir

À LA CHAPELLE D U QUARTIER-HAUT À SÈTE

Manuel Pomar est artiste, commissaire d’exposition, auteur et directeur artistique de Lieu-Commun Activiste de la scène des artist-run spaces en France, il soutient avec conviction des artistes atypiques qui s’épanouissent dans les périphéries de l’art Contradictions et oxymores sont les fondations du travail artistique de Manuel Pomar

Le soleil noir n ’est autre que cette ambivalence entre la lumière colorée émanant de ses œuvres et la noirceur de son propos Iconoclaste, l’artiste aime mettre en doute les certitudes

Créer des environnements asphyxiants, mettre en marche une œuvre qui s ’auto-alimente sont les enjeux que Manuel Pomar tente de relever dans sa pratique

Des visites en présence de l’artiste se feront le dimanche 12 septembre et le dimanche 10 octobre PG

Du 11 septembre au 10 octobre, à la chapelle du Quartier-Hautangle rue Bor ne à Sète (34) Tél. 04 99 02 87 62. manuelpomar.com

À LA CHAPELLE DES PÉNITEN TS -BLEUS À NARBONN E

Morphée À

Entrer dans l’œuvre de Morphée, c ’est baigner dans un flot de couleurs éclatantes, c ’est pénétrer un monde fantasmagorique, c ’est voyager dans la réalité et l’imaginaire C’est à la fois la créativité, l’excès, la générosité, les débordements, par fois la cruauté, souvent le clin d’œil Peintre de fresques gar gantuesques comme de petits for mats, son trait nous invite à partager ses fantasmes De ses multiples rencontres de voyageur invétéré, l’artiste partage avec ses pairs ses petits bouts de rêves emmagasinés Cet épicurien du pinceau signe en homme libre sa vision du monde et des choses qui nous entourent Contempler les œuvres de Morphée, c ’est la promesse d’une évasion dans un monde onirique. PG Jusqu’au 11 septembre à Villa Parry - rue du Sémaphore, rive droite au Grau du Roi (30) Tél 04 66 88 23 56 letsgrau com

Bruno Roudil À AIG UES-M ORTES

Peintre, graveur et sculpteur, Bruno Roudil aime s ’ essayer à différentes techniques La période singulière que nous venons de traverser lui a per mis de revenir à la sculpture et de présenter de nouvelles pièces cet été Ces nouvelles créations, des colonnes-totems, sont le fruit d’une recherche picturale Ces sculptures sont comme une vision en trois dimensions d’une toile que l’on aurait pliée Ses nouvelles compositions sont l’association d’une matière brute, le bois, et de ses graphismes en noir et blanc, reliant ainsi deux axes de son travail Si le sujet reste, ces oeuvres sont avant tout la recherche d’une connexion entre les éléments Atelier de Bruno Roudil - 6, rue Emile Jamais à Aigues-Mortes (30).

O. Sanchis et RoxSanne

À LA MAI SON D ES ARTS AU BARCARÈS

La Galerie Maison des Arts renoue avec ses grandes heures estivales Elle invite Oscar Sanchis Palomino, aquarelliste barcelonais reconnu comme un maitre dans cette discipline Très loin du traitement classique de l’aquarelle, il magnifie son œuvre par la maîtrise des blancs et des temps de lumière Ce sont des vues urbaines d’une puissance toute singulière Il a amené à l’aquarelle un nouveau souffle en les travaillant comme une photographie Installées aussi dans leurs murs, les sculptures de RoxSanne ajoutent une touche intimiste à l’exposition, son univers qui peut apparaître fragile laisse entrevoir un autre monde Avec des personnages quelquefois anthropomorphes une sorte de fantasmagorie devient évidente sont parlants et il serait dommage de ne pas les écouter Jusqu’au 27 août, à la Maison des arts - 77- 89, bd du Grau Saint-Ange au Bar carès (66).

Tél. 04 68 80 55 02. lebar cares fr

Madeleine Heublein et Jo Winter

À L’ESPACE ARTS & REN CO NTRES

À PO RT-LA NOUVELLE

D’un trait est la nouvelle exposition de l’artiste narbonnais Ser ge Griggio

À cette occasion, il met en lumière son intérêt pour le dessin à travers différentes périodes où le mouvement, l’espace sont réinventés Ser ge Griggio a souhaité ouvrir cette exposition à d’autres artistes : écrivains, plasticiens, poètes, musiciens comme il l’a déjà fait par le passé Des rencontres artistiques qui l’ont nourri, stimulé, et qu’il souhaitait partager sous for me de cartes blanches Leur proposer un temps d’échange et de découverte lui a paru comme une évidence Les visiteurs auront également la possibilité de découvrir sa collection de dessins À travers différentes techniques, ces plasticiens donnent à voir leur singularité, leur sensibilité

Jusqu’au 19 septembre, à la chapelle des Pénitents-Bleus - 3, place Roger Salengro à Narbonne (11). Tél. 04 68 90 30 65.

Tél 06 51 06 95 72 brunoroudil com

Les voleurs de feu

À LA COO PÉRATIVE CÉRÈS FRANCO À M ONTO LIEU

Cérès est une femme libre qui a encouragé tout au long de sa vie l’expression de centaines d’artistes du monde entier qui ne trouvaient pas leur place dans l’art. À la fois commissaire d’exposition, galeriste et critique d’art, elle a accumulé des milliers d’œuvres Cette exposition naît de l’initiative de Dominique Polard-Hardouin, historienne de l’art et galeriste décédée en mars 2020, qui en a été la commissaire d’exposition Grâce à la connaissance des œuvres réunies par sa mère, elle propose une rétrospective qui ne compte pas moins de 455 pièces issues de la collection L’accrochage est disposé « à l’italienne » , où les tableaux s’étalent sur plusieurs registres verticaux Le parcours proposé fera découvrir des périodes, des groupes d’artistes, des thèmes pour révéler progressivement la cohérence et l’unicité de la collection

Cérès-Franco PG

Jusqu’au 31 octobr e, à la Coopérative-Musée Cérès Franco5, Route d’Alzonne à Montolieu (11).

Tél. 04 68 76 12 54. collectionceresfranco.com

Pour son exposition estivale, l’Espace arts & rencontres accueille deux artistes : la peintre Madeleine Heublein et le sculpteur Jo Winter S’ils ne travaillent pas la même technique, leurs thématiques de travail s’inspirent de ce qui se passe autour d’eau, ce qui les bouleverse et change le monde Madeleine Heublein qui vit à Leipzig s ´ exprime avant tout en peinture et toutes for mes d’arts graphiques comme la litho, la gravure sur métal ou la monotype Jo Winter sculpte le bois mais, le dessin et la peinture jouent aussi un rôle important À partir du 10 septembre, l’Espace arts & rencontres accueillera le festival « La nouvelle photographie » , et présentera les clichés de plusieurs photographes Jusqu’au 28 août, à l’Espace arts & r encontr es - 65, rue des anciens chantiers à Port La Nouvelle (11) Tél 04 68 40 43 13 portlanouvelle.fr

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LA VILLA PARRY AU G RAU DU RO I Serge Griggio Œuvre de Manuel Pomar à Sète Alain Machelidon Jo Winter

Des formes & la ville

À LA GALERIE 3.1 À TO ULOUS E

Artiste plasticien, Chat Maigre décore tout ce qui l’entoure et enchâsse ses oeuvres dans l’espace urbain pour enchanter la ville Couleurs éclatantes, for mes géométriques ou encore motifs liberty recouvrent le mobilier urbain existant ou, par fois, créé par l’artiste Ces lieux imaginaires ponctuent avec fantaisie le mouvement perpétuel de la vie citadine Pour la galerie 3 1, Chat Maigre a conçu une rue-forum inédite Cet espace à partager et à coconstruire invite les arpenteurs-visiteurs à «lâcher prise» et à créer des liens Le parcours est jalonné, entre autres, des œuvres phares de Chat Maigre : le radar pixel, la chaise étoile et le banc participatif Naelou Jusqu’au 28 août, à la Galerie 3.1 - 7, rue Jules Chalande à Toulouse.

Tél 05 34 45 58 30 cultures haute-garonne fr

Dieuzaide dans la ville

Les Carrières de Lumières

AUX BAUX-DE-PROVENCE

Le Festin de Fébus

A TOULOUSE

Cette année 2021 célèbre les 100 ans de l’anniversaire du photographe toulousain Jean Dieuzaide Pour lui rendre hommage, la Ville Rose nous offre une rétrospective de son travail avec un circuit photographique à découvrir dans la ville Cet événement s’inscrit dans le préambule d’une grande rétrospective qui aura lieu, plus tard, au Couvent des Jacobins Au total, on compte trente photographies grand for mat aux représentations variées, du portrait au monument, en passant par des scènes de la vie quotidienne Cette déambulation dans les pas du photographe offre une par faite illustration de la vision qu’il avait de la ville Les tirages seront visibles dans dix sites différents : les arcades du Capitole, le marché Victor Hugo, Jean-Jaurès, la Halle aux grains, le musée des Augustins, rue Joutx-Aigues, le Château d’eau, les Jacobins, le marché des Car mes et l’ENSEIIHT Constituée par les archives municipales, l’exposition sera accompagnée de légendes et disponible également virtuellement sur le site des archives JRI Jusqu’au 4 décembr e, dans divers lieux de la ville de Toulouse (31)

Tél. 05 17 42 31 31. toulouse.fr

Transfor

mées en lieu de spectacle de son et de lumière, les Carrières proposent une expérience immersive, à la découverte d’œuvres en grand for mat projetées sur les blocs de pierre. Elles abritent cet été deux expositions, l’une projetant les œuvres de Cézanne et l’autre celles de Kandinsky Cézanne, le maître de la Provence présente les célèbres peintures d’un explorateur de la matière picturale

On se plonge dans les paysages de Provence ou de la Ste-Victoire, dans les natures mortes aux pommes, Les joueurs de cartes ou Les grandes baigneuses. Vassily Kandinsky, l’odyssée de l’abstrait présente les œuvres du fondateur de l’art abstrait Une création d’une dizaine de minutes nous immer ge dans les peintures qui ont révolutionné l’histoire de l’art En deux parties, l’exposition présente dans un premier temps ses débuts figuratifs, puis, ses œuvres plus expérimentales JRI Jusqu’au 2 janvier, aux Baux de Provence (13)

Tél 04 90 54 34 39 carrieres-lumieres com

Dieuzaide, Arickx et Einstein À L’ABBAYE DE

FLARAN À VALENCE- SUR-BAÏSE

L’abbaye de Flaran abrite, cet été, trois expositions Celle consacrée aux grands for mats de Jean Dieuzaide, dans le cadre du centenaire de sa naissance Rarement montrés, ses grands for mats sont l’occasion de revenir sur le travail de celui qui était épris du Gers et s ’affir me comme l’un des photographes français les plus originaux de la seconde moitié du XXe La deuxième exposition est intitulée Ne me consolez pas , pour découvrir la peinture de L ydie Arickx, soutenant une démarche militante de l’Art contemporain faite de perpétuelles expérimentations

La troisième exposition de cette année est celle en honneur de William Einstein, multipliant les expériences picturales d’abord abstraites puis figuratives, empreintes d’humanisme L’abbaye de Flaran offre, à travers ces trois expositions, un regard sur le monde perçu par ces artistes PG Jusqu’au 26 septembre et 17 octobre, à l’Abbaye de Flaran à Valencesur-Baïse (32) Tél 05 31 00 45 75 abbayedeflaran fr

UN E O EUVRE D U PEI NTRE CÉRETAN

William Fenech À M ATIG NON

Avec l’arrivée du maire de Prades, Jean Castex, à la tête du gouver nement en 2020 c ’est également un peintre des Pyrénées-Orientales qui a fait son entrée à Matignon : William Fenech

L’artiste, dont l’atelier est installé à Céret, a effectivement vu une de ses oeuvres choisie pour décorer le bureau du Premier Ministre Jean Castex

Intitulée On se souvient de toi, la toile choisie par le Premier Ministre est un hommage rendu par le peintre William Fenech au chanteur catalan

Jordi Barre Une oeuvre qui célèbre et représente l’identité catalane « Monsieur Le Premier Ministre Jean Castex m ’ a fait l’honneur d’accepter mon oeuvre pour son bureau à Matignon ! Je suis d’autant plus heureux que cette oeuvre que j’ai créée pour le centenaire de Jordi Barre représente l’identité catalane ! J’ai créé cette œuvre d’après une photo d’Hervé Donnezan que je remercie » a déclaré William Fenech

Ce tableau hommage avait déjà été récompensé en 2020 lors des Awards d’Or des Arts Visuels, l’un des tout premiers concours numériques dans le domaine des Arts visuels en Europe et à l’inter national Atelier William Fenech - 1, avenue Michel Aribaud à Céret (66). Tél. 04 68 64 92 32. william-fenech.com

Cette exposition porte sur le thème des festins diplomatiques au Moyen Âge, présentant le décor reconstitué du festin donné par Fébus en 1390 au Couvent des Jacobins Le Festin de Fébus, marqué par des négociations entre le Compte de Foix-Béar n et le roi Charles VI, soulève des enjeux importants La reconstitution de cet événement historique a été supervisée par un comité scientifique d’historiens, archéologues, spécialistes de la danse et de la musique médiévale L’exposition comprendra des animations, visites guidées, visites théâtrales, conférences et ateliers Pour les enfants, une visite costumée de l’exposition est proposée l’occasion pour eux de découvrir les somptueuses tenues médiévales JRI Jusqu’au 22 août, au Couvent des Jacobins à Toulouse (31).

Tél 05 61 22 23 81 jacobins toulouse fr

Ramazan Bayrako Lu

À LA GALERIE LE CARMEL A TARBES

En partenariat avec la galerie Lelong, galerie d’art contemporain établie à Paris et New York, Le Car mel présente les œuvres de Ramazan Bayrako Lu L’artiste turc reconstitue des images photographiques dans de très grands for mats dont « la force plastique démultiplie l’impact »

Déjà exposé à New York et Istanbul, il utilise deux techniques différentes pour réaliser ses œuvres La première consiste à découper du plexiglas au laser pour ensuite le peindre à la main et la deuxième fonctionne sur le principe d’un patchwork où chaque partie de l’image est découpée, cousue puis teinte individuellement Il nous explique : « Mon objectif est de cerner le point de tension qui apparaît lorsqu’une image photographique, par nature immatérielle est confrontée à la puissance écrasante de la matière, avec toutes ses possibilités expressives » JRI Jusqu’au 28 août, Le Car mel, 14, rue Théophile Gautier, Tarbes (65).

Tél. 05 62 44 36 96. tarbes.fr

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A TO ULOUS E

La Galerie Château d’Eau A TOULOUSE

Edward Burtynsky

AU PAVILLON POPULAIRE A MONTPELLIER

Le Château d’Eau, ouvert par Jean Dieuzaide est le premier lieu exclusivement dédié à l’exposition de tirages photographiques en France Il nous propose cet été, deux expositions présentées au public pour la première fois sur la nécessité de revisiter l’histoire de la photographie, l’approprier puis la dépasser Looking for the Masters in Ricardo’s Golden Shoes est une série de 120 photos par Catherine Balet C’est le fruit d’une collaboration entre Catherine Balet et Ricardo Martinez Paz revisitant les clichés iconiques de la photographie Elle salue la mémoire des grands photographes tout en apportant une réflexion sur la place du 8e art dans notre société Avec ses trompe-l’oeil, la photographe joue avec les confusions, du masculin au féminin et de l’unique au multiple Deconstructing Photography (extraits) présente trois séries par Léo DelaFontaine On retrouvera : Coloring History présentant des chefs d’œuvres photographiques d’une autre époque colorisés par des enfants du XXIe siècle, Photographic Mashups, une combinaison de deux photos célèbres n ’ en for mant plus qu ’ une, et enfin, Summaries, une compilation en une image de livres photos qui inspirent le photographe depuis toujours JRI Jusqu’au 22 août, à la Galerie Le Château d’Eau à Toulouse (31) Tél. 05 34 24 52 35. toulouse.fr

In God we trust À L’ESPACE HAMILTON À CARCASONNE

Résultat de l’exploration de la société américaine, l’exposition In God we trust emmène les visiteurs à la découverte de l’Amérique au travers du prisme religieux Réalisé par le photographe Cyril Abad, ce reportage regroupe plusieurs séries présentant chacune une église différente On y croise une arche de Noé créationniste, des naturistes, des culturistes, des ter minaux de paiement par carte bancaire pour les offrandes, des représentations pluri-quotidiennes de la crucifixion Un aperçu qui peut faire sourire mais est surtout une fenêtre sur une civilisation dont certains aspects fondamentaux restent impénétrables Si la pratique de la foi reste l’un des piliers de la société et des mentalités, elle ne fait pas partie des produits culturels ni des infor mations géopolitiques qui parviennent en Europe

Jusqu’au 28 août, à l’Espace Hamilton. 30, rue Ar magnac à Car cassonne (11) Tél 04 68 71 65 26 graph-cmi or g

Espace photographique de la ville de Montpellier, le Pavillon Populaire, présente l’exposition Eaux troublées du photographe canadien Edward Burtynsky 52 photographies en couleur et grand for mat sont à découvrir autour d’une réflexion sur le paysage aquatique Cette exposition itinérante unique en France se divise en sept parties: Golfe du Mexique, Désolation, Contrôle, Agriculture, Aquaculture, Au bord de l’eau, et, Source abordant chacune un aspect particulier de la pollution de l’eau Edward Burtynsky expose dans les collections de plus de soixante grands musées et fait partie des photographes canadiens les plus respectés Engagé politiquement et écologiquement, son travail et ses recherches sur le scandale de la pollution aquatique débutent en 2008

L’artiste cherche à faire naître une réflexion en faisant le point sur les menaces de la pollution Il nous offre aujourd’hui des photographies au détail extraordinaire grâce à un énor me travail technique de la part de spécialistes et techniciens ar més d’un matériel spécialisé.

Jusqu’au 26 septembre, au Pavillon Populaire - Esplanade Charles de Gaulle à Montpellier.

Tél. 04 67 66 13 46. montpellier.fr

Raymond Depardon A BRAM

Les Essarts, espace arts et cultures de Bram, exposent le travail de Raymond Depardon dans l’exposition La Terre des Paysans Photographe puis cinéaste, issu d’une famille d’agriculteurs, ses origines rurales influencent considérablement son travail tant photographique que cinématographique Malgré sa recherche d’image entreprise à travers le monde, la fer me de ses parents n ’ a jamais vraiment quitté son œuvre, recroisant continuellement le chemin de ses origines L’exposition propose un recueil d’images prises entre 1960 et 2007, révélatrices du lien demeurant entre Raymond Depardon et la terre des paysans

Elle transmet une nouvelle vision du monde rural à travers 38 photographies en noir et blanc ou en couleur JRI

Jusqu’au 3 octobre, aux Essars, Espace arts et cultures de Bram (11).

Tél 04 68 76 10 75 villedebram fr

–Expos Photo
page soixante-dix
In God
de
«
We Trust »
Cyril Abad
Salines no 3 d’ Edward Burtynsky
A v e c a p e r m s s o n d e a N c h o a s M e i v e r G a e y T o r o n t oc o u r e s y A d m r a , M l a n
Photo de Catherine Balet

Emmanuel Bor nstein

Jusqu’au 26 septembre

Au Château de Laréole (31) haute-garonne fr

Ventrabren et MN. Lapouge

Jusqu’au 22 août

Chap des Capucins à Aigues-M (30) ot-aiguesmortes com

Oum Kalthoum

Jusqu’au 4 septembre

Galerie l’Art est plublic à Montpellier unisons fr

Le Printemps de septembre

Du 17 septembre au 17 octobre

À Toulouse printempsdeseptembre com

La brise rouge du soleil Jusqu’au 26 septembre

Aux Remparts Aigues-Mortes (30) aigues-mortes-monument fr

Raphaël Decavèle

Jusqu’au 30 septembre

À l’Abbaye de Valmagne (34) valmagne com

Drawing draw #5

Du 2 septembre au 2 octobre Lieu multiple et N5 G à Montpellier n5galerie com

Dusan Petran et Sylvie Peyneau Jusqu’au 22 août

À l’église St-Pierre-des-Blancs à Rabastens (81)

Hollywoodoo

Jusqu’au 28 août

À la Cinémathèque de Toulouse lacinemathequedetoulouse com

Dimitri Otxa Cohen-Tanugi

Du 2 au 16 septembre

À l’atelier Capifrance à Montpellier capifrance fr

Aline Nader

Jusqu’au 22 août

À l’Espace St-Ravy à Montpellier montpellier fr

Art contemporain Jusqu’au 19 septembre

À la Maison Gramont à Fanjeaux (11) art-fanjeaux fr

Cracking Art

Jusqu’au 30 octobre

À Lunel (34) lunel com

Sacré St-Art - Noon

Jusqu’au 30 septembre

Chapelle des Pénitents à Mèze (34) lespenitentsmeze wixsite com

Jean-François Delor me Jusqu’au 31 août

Abbadiale à Arras en Lavedan (65) abbadiale fr

Patrick Desombre Jusqu’au 19 septembre

Au Château de Castelnou (66) ledepartement66 fr

Krystöf

Du 26 août au 29 septembre

Au Gazette Café à Montpellier gazettecafe com

Ça chauffe pour la planète Jusqu’au 2 janvier À l’Espace EDF Bazacle à Toulouse cartooningforpeace or g

Verre contemporain Jusqu’au 22 août

Au centre culturel de Conques (12) asso-daredart fr

Odile Cariteau

Jusqu’au 28 novembre

Au Château de Mercuès (46) Tél

– page soixante et onze –d e s e x p o s e n c o r e e t t o u j o u r s …
05 65 20 00 01

une nouvelle approche de la vente d’art en ligne

ENTRETI EN AVEC CY NTHIA SODDU CRÉ ATRI CE D’ARTALI STI C. COM

Cynthia Soddu est la créatrice d’artalistic.com, un site inter net qui propose une nouvelle façon de vendre et acheter des oeuvres d’art. Cette platefor me créée des raccour cis entre les artistes ou leurs représentants et les acheteurs dans une démar che simplifiée et facile d’accès pour les deux parties Passionnée par le monde artistique depuis ses études, Cynthia Soddu a déjà vécu l’expérience de la vente en travaillant notamment dans une prestigieuse maison de ventes aux enchères à Paris Forte de cette expérience, en 2019 elle a décidé de voler de ses propres ailes pour créer Artalistic qui aujour d’hui est disponible et accessible à tous sur la toile.

À travers cet entretien, elle nous détaille le fonctionnement d’Artalistic et nous livre son regar d sur le mar ché de l’art contemporain.

Comment l’aventure Artalistic a-telle commencé ?

Après mes études et une expérience professionnelle à Paris, je suis arrivée en Andorre Au fur et à mesure de mes rencontres dans la principauté tout me ramenait à l’art. J’ai alors décidé de me lancer dans ma propre aventure Grâce à mon parcours, j’ai compris que le modèle traditionnel de négoce d’art devait se renouveler, la dimension digitale est apparue comme une évidence Avec Artalistic, j’ai voulu réunir tous les acteurs du marché de l’art, particuliers, amateurs ou collectionneurs, autour de l’art afin de créer une véritable communauté

Cynthia Soddu et l’art

L e p a r c o u r s s u i v i p a r C y n t h i a S o d d u a t r a n s f o r m é c e t t e p a s s i o n n é e e n p r o f e s s i o n n e l l e d e l ’ a r t A p r è s l ’ É c o l e d u L o u v r e , e l l e a p o u r s u i v i t u n d o u b l e c u r s u s a v e c u n e l i c e n c e e n d r o i t e t u n M a s t e r e n M a r c h é d e l ’ A r t e t N é g o c i a t i o n à l ’ i n t e r n a t i o n a l d a n s u n e é c o l e d e c o m m e r c e à P a r i s A p r è s a v o i r o b t e n u s o n d i p l ô m e , e l l e a v é c u l ’ e x p é r i e n c e d e l a v e n t e a u x e n c h è r e s e t a p o u r s u i v i s o n p a r c o u r s e n g a l e r i e d ’ a r t c o n t e m p o r a i n .

Il existe déjà plusieurs platefor mes de vente d’art en ligne, qu ’est-ce qui vous différencie des autres ?

Il en existe quelques unes c ’est vrai et pour tirer son épingle du jeu ce n ’est pas évident Ce qui me différencie des autres, c ’est justement d’avoir ouvert la possibilité aux particuliers de mettre en

vente leurs œuvres Les platefor mes similaires ne travaillent généralement qu ’ avec les vendeurs professionnels (galeries, marchands d’art, agents d’artistes, maisons de ventes aux enchères, NDLR) D’autres ne travaillent qu ’ avec les artistes. Moi, j’ai voulu réunir les trois principaux acteurs du marché de l’art sur une même platefor me

Pour cette raison, vous parlez de créer une communauté autour de l’art ?

D’un côté oui en réunissant les différents acteurs du marché de l’art Mais mon souhait est aussi de rendre l’art accessible et de le désacraliser J’ai rencontré beaucoup de personnes qui n ’osaient pas entrer dans une maison de vente aux enchères ou dans une galerie. L’idée, c ’est de dire : oui, on peut ! On peut acheter de l’art même à 30 ou 40 euros Il y en a pour tout le monde, et je veux casser cette image de l’art inaccessible

La plupart d’entre eux cherchent à diversifier leur collection et ils disposent d’une offre beaucoup plus lar ge en ligne qu’ils n ’auraient peut-être pas dans une galerie classique La démarche est quand même différente, le plaisir d’achat est différent, mais ils découvrent des artistes qu’ils n ’auraient pas découvert en galerie physique

« J’ai de nombreux artistes émergents qui marchent très bien car on leur donne de la visibilité »

Votr e platefor me est-elle un tr emplin pour les artistes émer gents ?

Une forte demande pour le street-art et l’art abstrait

Quel type de clients avez-vous ?

Je fais de petites ventes comme d’autres beaucoup plus importantes. J’ai vraiment différents profils d’acheteurs Cela va des jeunes souhaitant commencer à se créer une collection, à d’autres souhaitant juste offrir un cadeau original Mais il y a aussi de grands collectionneurs qui cherchent à compléter leur collection Je propose aussi un service art advisory : que vous soyez déjà collectionneur ou non, vous pouvez remplir un for mulaire et nous exposer votre recherche Selon le type d’oeuvres et votre budget, nous faisons la recherche en ligne et nous vous envoyons une sélection

Pensez-vous pouvoir toucher des collectionneurs habitués à acheter dans les galeries d’art ?

En effet, il a des artistes émer gents, mais pour le coup c ’est comme une candidature On regarde la biographie, le parcours, on demande évidemment des photos d’œuvres pour nous faire une idée du travail Et s’ils arrivent à nous convaincre, qu’ils ont quelque chose à raconter, à nous transmettre, que leur œuvre nous touche, on y va ! On essaie d’être le plus objectif possible parce que ce n ’est pas évident non plus de juger J’ai de nombreux artistes émer gents qui marchent très bien, on leur donne de la visibilité À travers Artalistic, je suis heureuse aussi de faire émer ger de nouveaux talents C’est une démarche qui me tient à coeur

Propos recueillis par Alice Gleize

Si Artalistic propose tous types d’oeuvres, Cy pu remarquer important po et l’art abstra sur le sujet : « Il est vrai q pas voulu do orientation à Artalistic Ma regard des ventes réalisé depuis un an et demi, le street-art et l’art abstrait sont en haut de la liste Le street-art a fait une entrée fracassante sur le marché il y a dix ou quinze ans Pour un art, c ’est tout jeune Mais pour moi il est déjà bien installé, et ce n ’est pas prêt de s ’arrêter Les prix ne font qu ’augmenter Pour ce qui est de la durabilité de l’œuvre, c ’est assez aléatoire Il est vrai que si vous investissez dans un artiste émergeant, le risque pris est plus grand que si c ’est quelqu’un de reconnu sur le marché Donc, on parle de durabilité à la fois de l’artiste, et de l’œuvre »

Oeuvre de l’artiste HeRsk, disponible sur le site Artalistic

Artalistic, comment ça marche ?

Artalistic est une platefor me web spécialisée dans la vente d’oeuvres d’art moder ne et contemporain accessible à tous : particuliers, artistes et professionnels Chaque vendeur est invité à remplir puis soumettre un for mulaire Les annonces sont mises en ligne gratuitement après leur validation par Artalistic

Au sein de sa platefor me, le site inter net réunit les différents acteurs du marché de l’art afin de créer une véritable communauté autour d’une même passion : l’art Chaque demande de mise en vente fait l’objet d’une étude minutieuse permettant ainsi une offre de qualité et variée (peinture, édition, dessin, photographie et sculpture).

– page soixante-treize –A D É C O U V R I R Artalistic.com
Cynthia Soddu : « Mon idée est aussi de rendre l’art accessible et de le désacraliser »
> P L U R I A R T I S T I Q U E S > S P E C TA C L E V I VA N T > L I V R E S & C I N É M A > P H O T O > M U S I Q U E C L A S S I Q U E & LY R I Q U E > M U S I Q U E S > J A Z Z – page soixante-quatorze –« Odyssey » au
D O S S I E R les festivals © F r é d é r q u e C a l o c h
festival Arabesques

Les Internationales de la guitare EN RÉGION

Geor ges Brassens terrassant le monstre Covid : l’affiche des Inter nationales de la guitare en dit long sur cette nouvelle édition ! Construite notamment autour du centenaire du célèbre chanteur sétois, la programmation se veut, comme chaque année, une célébration de la guitare. Autour de grands noms de la musique ou de jeunes talents, les concerts ont tous pour point commun de sublimer cet instrument populaire Nous avons rencontré Taalat El Singaby, directeur et fondateur du festival, pour discuter de cette 26ème édition

Comment s ’est déroulée l’or ganisation de cette édition dans le contexte sanitaire actuel ?

Cela ne nous a pas posé de difficultés particulières J’ai fondé ce festival il y a 26 ans, c ’est une machine rodée Les difficultés se sont plutôt posées en 2020 La crise sanitaire était alors quelque chose de nouveau, de particulier Le plus difficile était de gérer l’inconnu : c ’est comme si vous aviez les yeux bandés et que vous marchiez sur un fil, ça n ’est pas très rassurant ! L’année der nière, nous avons dû faire un choix rationnel en prenant pour modèle le pire des restrictions sanitaires et en construisant le festival autour

Pour l’édition 2021 nous n ’ avons pas fait d’excès de zèle : nous avons programmé en fonction des restrictions et en prenant en compte les demies jauges Nous avons dû négocier avec les artistes sur cette base Pour cette édition, nous n ’ avons pas fait de concessions, nous sommes restés fidèles à notre ADN

Cette année, il y a de nombr eux r endez-vous autour de Brassens mais également de Manitas de Plata, pouvez-vous nous en dir e plus sur la programmation ?

Il y avait deux particularités cette année : le centenaire de la naissance de Brassens et l’hommage à Manitas de Plata La programmation comporte donc une dizaine d’événements majeurs autour de Brassens à Montpellier, dans sa métropole et même au-delà ! Le point d’orgue de ces hommages, est une création unique comme on sait les faire ! Le chef d’orchestre de cette soirée sera Sanseverino Autour du centenaire de Brassens, nous avons également travaillé avec une compagnie de danse montpelliéraine qui crée des chorégraphies sur les paroles de Brassens Elle se produira dans le Jardin des plantes dans le cadre des 24 heures démentes

À Clapiers, Jean-Félix Lalanne viendra avec un projet qui s ’appelle Brassens en une seule guitare, un spectacle visuel et original ! Nous avons aussi invité l’incontour nable groupe sétois Les amis de Brassens, qui se produira à Mauguio

Et, tous les artistes programmés rendront hommage à Brassens pendant leur concert

« Tous les artistes programmés rendront hommage à Georges Brassens »

Pour Manitas nous avons fait différemment. Nous avons or ganisé des ateliers sur l’Île de Thau à Sète, là où il est né Nous avons aussi programmé un concert avec son petit-fils, Kema Baliardo à La Grande Motte

Le reste, de la programmation, correspond à l’ADN du festival : de la musique actuelle, de la musique du monde, du jazz manouche On participe aussi au sommet Afrique-France avec deux opérations : Ballaké Sissoko se produira dans les jardins du MO CO à l’occasion de l’exposition Cosmogonies, et l’artiste nigérien Bobino sera au Rockstore

À côté de ces dates liées à des actualités, il y a la programmation nor male du festival avec Stephan Eicher, Barbara Carlotti, Thomas Fersen, et Thomas Dutronc

Pouvez-vous nous en dire plus sur la soirée hommage à Brassens et sur cette création ?

J’ai une affection personnelle pour Geor ges Brassens et dès le début de l’année, j’ai dit à mon équipe que l’on or ganiserait un hommage Je voulais que cet événement lui ressemble à la

fois dans les idées, dans l’image et qu’il soit décliné sur toute la programmation Pour la création, nous avons cherché quelqu’un qui accepte d’être chef d’orchestre, et ça n’était pas facile de trouver ! Sanseverino est un ami Je l’ai appelé, je lui ai expliqué le projet et il a accepté Pour endosser ce rôle, il fallait quelqu’un d’aussi fou que Geor ges Brassens, d’aussi décalé Ensuite, une fois que l’on avait le chef d’orchestre, il a fallu penser à la composition artistique de cette soirée

Avec lui, nous sommes parti à la recherche d’artistes suffisamment décalés pour faire un véritable hommage à Brassens à leur manière Sur scène, il y aura Bénabar, Nina

Sissoko, jardin du MO CO , Montpellier

• Ven 17 septembre, 20h30, The Buttshakers, Marvejols

• Sam 18 septembre, 20h30, Yamandu Costa, Lattes

• Dim 19 septembre, 16h, David Lafore, Mrac à Sérignan

• Mar 21 septembre, 18h30, Nicolas Grosso & Les Zazous Zélés, Hôtel Mercure Comédie, Montpellier.

• Ven 24 septembre, 20h30, Ignacio Maria Gomez, Prades-le-Lez

• Ven 24 septembre, 20h30, Antoine Boyer & Yeor e Kim, Rivesaltes

• Sam 25 septembre, 24h Dément[es], centre-ville de Montpellier

• Sam 25 septembre, 20h30, Ninine Gar cia, Scène de Bayssan à Béziers

• Ven 1er octobre, 20h30, Hommage à Geor ges Brassens, création unique, opéra Comédie, Montpellier

• Ven 1er octobre, 20h30, Thomas Fersen, Lunel

« Nous n’avons pas fait de concessions, nous sommes restés fidèles à notre ADN »

Attal, Hugh Coltman, Jeanne Cherhal Pur-Sang, Contrebrassens, et un invité surprise ! Cette soirée, ne sera pas une successions d’interprétations des textes de Brassens mais plutôt tout un concept de mise en scène, ce sera un grand moment ! Le choix des chansons est particulier : on ne va pas tout le temps faire les Copains d’abord ou à la Claire Fontaine Nous avons cherchés d’autres morceaux Nos choix sont ceux de l’audace, d’abord, et de la fidélité à l’esprit de Brassens

■ Les concerts :

• Jeu 16 septembre, 20h30, Thibault Cauvin, St-Geor ges d’Orques

• Jeu 16 septembre, 18h30, Ballaké

• Sam 2 octobre, 20h30, Stephan Eicher, opéra Comédie, Montpellier

• Sam 2 octobre, 20h30, Les amis de Brassens, Mauguio

• Sam 2 octobre, 17h, Le jour où le jour s’arrêtera, Lunel

• Mer 6 octobre, 20h30, Bombino, Rockstore, Montpellier

• Jeu 7 octobre, 20h30, Barbara Carlotti, au JAM, Montpellier

• Ven. 8 octobre, 20h30, Jean-Félix Lalanne, Clapiers

• Ven 8 octobre, 20h30, Kema Baliar do, La Grande Motte

• Sam 9 octobre, 21h, Thomas Dutronc, au Corum, Montpellier

Du 11 septembr e au 9 octobr e, en région. les-ig com

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Festivals
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Taalat El Singaby Sanseverino Stephan Eicher

Festivals

16ème édition du Festival Arabesques À MONTPELLIER

Festival incontour nable de la rentrée montpelliéraine, Arabesques ne déroge pas à la règle cette année encore. En 2021, la programmation est festive, éclectique et musicale. Comme à chaque édition, le Domaine d’O sera le lieu privilégié des spectacles, rencontres et autres rendezvous proposés tout au long du festival Cette année, le festival donne aussi rendez-vous au cinéma Diagonal, pour deux jours de projections, et à l’Opéra Comédie pour son concert d’ouverture Nous avons rencontré Habib Dechraoui, directeur du festival

Concerts, cirque, conte, stand-up, l’éclectisme est au coeur de la pr ogrammation d’Arabesques. Pouvez-vous nous parler de cette 16e édition et de ses spectacles ?

Arabesques a toujours fait la part belle à l’éclectisme ! Cela fait vraiment partie de notre ADN Nous tenons à ce que des familles viennent écouter des contes des Mille et une nuits pendant que se tient un spectacle de musiques actuelles à quelques encablures Cette année, nous ne dérogeons donc pas à la règle !

Nous ouvrons le Festival à l’Opéra Comédie avec un hommage au magnifique Idir, grâce au talent de la soprano algérienne Amel Brahim Djelloul

Cette année, nous accueillons quatre gros spectacles que la crise sanitaire nous avait empêché de proposer : un spectacle hors nor mes de danse avec 14 danseurs de la compagnie Hervé Koubi, accompagné par la voix de Natacha Atlas Nous allons également recevoir le Groupe acrobatique de Tanger qui vient présenter son nouveau spectacle - FIQ ! foisonnant de couleurs et d’éner gie Nous sommes aussi très fiers de la venue du groupe Orange Blossom, accompagné de machines de François Delarozière, l’iconique directeur artistique des machines de l’Ile à Nantes

Et puis également Bab Assalam qui propose une version revisitée des derviches tour neurs avec les cerceaux du circassien Sylvain Julien La promesse de quatre dates exceptionnelles !

Nous ferons aussi la part belle aux musiques actuelles avec Emel Mathlouthi et Oum Et Temenik Electric et Labess viennent bousculer les sonorités traditionnelles avec une ambiance plus rock/gipsy

Nous faisons aussi venir Asmaa Hamzaoui, la nouvelle représentante de la musique gnawa à tout juste 20 ans !

Enfin, nous aurons la grande Souad Massi, qui a marqué la scène musicale en France et à l’étranger, avec sa guitare en bandoulière et sa voix si pure

Nous parlions d’éclectisme, je vous rassure : il sera au rendez-vous ! Avec des contes proposés par Jihad et Layla Darwiche, mais aussi du cinéma, des expositions et un spectacle d’humour de Redouane Bougheraba

Cette année, nous proposons même des rencontres avec des auteurs dans la pinède du Domaine d’O C’est dire à quel point il y en aura pour tous les gouts ! Nous sommes impatients de retrouver ce bouillonnement !

tir e chaque année de nombr eux spectateurs, comment expliquezvous un tel succès ?

« Nous sommes impatient de retrouver ce bouillonnement ! »

Les artistes présents à Arabesques viennent de nombr eux pays différents

Dans le contexte actuel, cela a-til r eprésenté un défi pour construir e la pr ogrammation de cette 16e édition ?

C’est toujours un sacré défi ! On l’oublie trop souvent mais même pour les artistes passer les frontières nord/sud relèvent toujours du pari Il faut le rappeler J’aurais tellement d’anecdotes à vous raconter !

Evidemment cette année, les choses sont rendues d’autant plus complexes avec le contexte sanitaire

Toute l’équipe travaille d’arrache-pied pour rendre le plus fluide possible les déplacements des artistes qu’ils viennent de Gaza ou du Maroc ! On se convertit par fois en véritable tour operator pour arriver à monter notre programmation, mais nous le faisons avec bonheur !

Pas question pour nous de négocier avec l’exigence artistique !

Arabesques est un festival qui at-

Nous parlions de notre ADN tout à l’heure ! Il faut croire qu’il plait ! Plus sérieusement, avec UNi’SONS, l’association porteuse du Festival Arabesques, nous travaillons toute l’année à rendre la culture plus accessible à tous Et toutes nos actions reposent sur un idéal auquel nous tenons : le rapprochement, le vivre ensemble et la sincérité ! Le Festival Arabesques ne déroge pas à ces valeurs. Alors bien sûr, nous avons une exigence artistique et c ’est non négociable ! Nous marchons aux coups de cœur, nous gardons toujours en tête l’envie d’un public et d’une scène diversifiée

Djelloul, chants kabyles, 20h, à l’Opéra Comédie

Jeu 9 septembre, Compagnie Hervé Koubi & Natacha Atlas, Odyssey, chants et danse, à 21h

Ven 10 septembre, Emel Mathlouthi et Oum & M-Carlos, concerts, 21h

Sam 11 septembre, Orange Blossom & François Delar ozièr e, concert, 21h

Dim 12 septembre, Bad Assalam invite Sylvain Julien, musique et cirque, 17h.

Jeu 16 septembre, Groupe acrobatique de Tanger & Maroussia Diaz Verbeke, Fiq ! Réveille-toi !, cirque, 21h.

Ven 17 septembre, Temenik Electric et Labess, concert, 21h

« C’est important pour nous qu’Arabesques reste une grande fête »

C’est important pour nous qu’Arabesques reste une grande fête autour de laquelle se réunir autour d’un concert d’anthologie sous les étoiles ou plus simplement autour d’un thé à la menthe sous les pins et les guirlandes lumineuses du domaine d’O !

Je crois que c ’est ça qui fait la recette de notre succès, ces moments presque hors du temps où l’on se réunit autour de la musique, restent notre moteur Notre public ne s ’ y trompe pas, il nous raconte souvent ce qu ’est Arabesques pour eux et leur bonheur à déambuler au gré de la musique dans notre médina Arabesques c ’est tout ça à la fois ! • Spectacles au Domaine d’O : Les 7 et 8 septembre, Amel Brahim-

Sam 18 septembre, Asmaa Hamzaoui & Bnat Timbuktu, nouvelle scène arabe, 18h30

Sam 18 septembre, Souad Massi, concert, première partie, Sol Band feat Widad Mjama, 21h

Dim 19 septembre, Redouane Bougheraba, stand up, 18h30

• Spectacles jeune public au Domaine d’O :

Les 11 et 12 septembre, Layla Darwiche, contes jeune public, à 15h30.

Sam 11 septembre, Le Petit Bal

Raï, concert jeune public, à 17h

Les 18 et 19 septembre, Jihad Darwiche, contes jeune public, à 17h

Du 7 au 19 septembre à Montpellier. Tél. 04 99 77 00 17. festivalarabesques.fr

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Habib Dechraoui
© H a s s a n H a a © L u c J e n n e p n
«FIQ !» par le groupe Acrobatique de Tanger

■ Là-bas vu d’ici EN CÉVENNES

F estival des voyages et des lointains horizons, Là-bas vu d’ici part à la découverte des lointains pays et leurs cultures On célèbre cette année la 10e édition avec rencontres littéraires, concerts de groupes de musique, ateliers d’écriture, de langues et car net de voyage et une quinzaine de projections Vous pourrez aussi découvrir les plats de la cuisine du monde dans une ambiance de détente et partage dans le village gour mand Atiq Rahimi est le parrain de l’édition, auteur et réalisateur Afghan reconnu aussi bien pour ses œuvres cinématographiques que romanesques. Il décrit dans ses romans les guerres et malheurs qui perdurent en Afghanistan depuis des décennies Il a remporté à Cannes le prix du regard vers l’avenir avec Terre et cendres et lauréat du prix Goncourt pour Syngué Sabour – Pierre de patience Alors, prêts pour un voyage autour du monde ?

Du 19 au 22 août, le Vigan en Cévennes Pays Viganais (30)

Tél 04 99 54 27 00 festivallabasvudici com

■ Festival de poésie sauvage

A LA SALVETAT-SUR-AGOUT

Sur trois jours, la poésie sauvage s’invite à La S a l v e t a t - s u r -

Agoût pour une 8e édition Autour de déambulations, lectures, apéro-dinatoires, concerts, rencontres, dédicaces, ateliers, tables rondes ou cinéma festif, autant de raisons pour profiter de cet art souvent méconnu Le festival accueillera plusieurs invités : Joël Ver net, Ada Mondès, Jérôme Médaille, Délia Kaabi ou Marielle Lanata Jean-Pierre Siméon, le parrain du festival, est auteur de nombreux recueils de poésie honoré de plusieurs prix de poésie Il est l’un des plus renommés et lus en France

L’appellation « Village en poésie » a été accordée à de La Salvetat-sur-Agoût par le ministère de la Culture et de la Communication Ce label étant accordé aux communes laissant une place particulière à la poésie, il traduit l’importance de ce festival

JRI

■ Les Nuits d’O AU DOMAINE D’O

Du 20 au 22 août, à la Salvetat-sur-Agoût (34).

Tél. 07 87 05 33 68. lasalvetatsuragout.wixsite.com

En famille ou entre amis, chacun peut profiter du programme musical et cinématographie orchestré par les Nuits d’O La 18ème édition de cet événement or ganisé par le Domaine d’O est placée sous le signe du sud et du soleil Une thématique que l’on retrouve déjà dans le nom attribué à chaque soirée : Maloya, Bord de mer, flamenca, manouche ou gitane Côté musique, on ne citera pas moins que Stochelo Rosenber g Trio, Nino Baliardo ou encore Johan Papaconstantino et Django, Ava ou Vengo côté films Cette année encore, les Nuits d’O résonnent comme une invitation au voyage ■ Pr ogramme à l’amphi. d’O, concert à 20h30 ; film à 22h30 :

• Nuit Maloya, jeu. 19 août Concert : Trans kabar, maloya électrique Projection : Maloya j’écris ton

■ Estiv’Alès

Vousavez dit p l u r i a r t i stique ? C’est tout à fait ce que propose Estiv’Alès, entre musique, cinéma, humour, shows, manifestations taurines

Côté musique, on retrouvera notamment, un hommage à Charles Aznavour, un concert de JeanBaptiste Guegan, de Michèle Torr ou du groupe Gramophone Stomp

A cela s ’ajoute une programmation de jazz et de musique classique Vous pourrez profiter de shows aux arènes, de cinéma avec le ciné-drive, d’une nuit des étoiles avec une ballade lumineuse poétique sur le thème de l’espace et l’astronomie ou de spectacles d’humour avec un challenge du rire aux jardins du Bosquet Durant cinq jours, le festival ac-

nom d’Anaïs Charles Dominique

• Nuit bor d de mer, ven. 20 août.

Concert : Johan Papaconstantino, pop grecque, rap et électro Projection : Ava de Léa Mysius

• Nuit flamenca, jeu. 26 août

Concert : Fantasia Flamenca (flamenco) Projection : Vengo de Tony Gatlif

• Nuit manouche, ven. 27 août.

Concert : Stochelo Rosenber g Trio (jazz manouche) Projection : Le temps des gitans d’Emir Kusturica

• Nuit gitane, sam. 28 août.

Concert : Niño Baliardo et Gipsy Dynasty + Steeve Laffont trio Projection :Django d’Etienne Comar

Du 19 au 28 août, au Domaine d’O - 178, rue de la Carriérasse à Montpellier.

Tél 0800 200 165 domainedo.fr

cueille la Fiesta d’Alès et ses manifestations taurines et équestres avec manades, défilés et animations Enfin, pour se détendre, la plage au centreville d’Alès proposera, au choix, activités sportives, nautiques ou repos

Jusqu’au 31 août, à Alès (30).

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soixante-dix-huit
JRI
04 66 52 32 15 estiv-ales fr Festivals P L U R I A R T I S T I Q U E S
Tél
JRI
© A o ï s A u r e e
L’Amphi d’O
© H e e n e B a m b e r g e
Jean-Pierre Siméon Gramophone Stomp Atiq Rahimi

■ 31 notes d’été EN HAUTE-GARONNE

Alliant culture et tourisme, le festival vous présente une 24e édition sous le thème de la liberté d’expression et la liberté d’être Au total dans huit communes et treize lieux haut-garonnais, il propose 31 spectacles, 60 visites touristiques et culturelles, 12 expositions avec près de 115 artistes programmés Une carte blanche sera accordée à la Cave Poésie René Gouzenne, on retrouvera notamment un partenariat avec Moisson de cirque –

La Grainerie ou des spectacles de la compagnie de danse contemporaine

Nana Movement

Programmation :

Jeu 12 : 21h : Moonlight Benjamin

Ven 13 : 21h : Humanophones

Sam 14 : 11h : By the Sket

17h : Jur

17h30 : Don Quichotte revisité

21h : Prattseul

Dim 15 : 11h : Duo Lunacello

17h30 : Orchestre de chambre de Toulouse

18h30 : Compagnie les Cyr noïaques

19h : Les Divaskets

Jeu 19 : 21h : Nathalie Vinot

21h20 : Lombre

Vend 20 : 21h : Julii Sharp

Sam 21 août : 11h : Berezko

17h30 : Nathalie Vinot

18h : Cie Um Passo a Frente

19h : Le Colp

21h : Dervish Tandances

Dim 22 : 11h : Florian Demonsant

17h : Compagnie avec Coeur & Panache

17h30 : Marion Her gas

18h30 : Jean-Pierre Mader et Pol

Monnier

Jeu 26 août : 21h : La Cie Sid

Ven 27 août : 18h : l’Espagne sur son 31, la nuit Andalouse

Sam 28 août : 11h : Julia Pertuy

17h30 : Embrouillamini

18h : Nana movement

18h30 : Compagnie Eranos

21h : Les Commandos Percu JRI

Du 12 au 28 août, en Haute-Garonne (31)

Tél 05 34 45 38 30, cultures haute-garonne fr

■ R-CAS Festival À PERPIGNAN

Depuis 2012 le Festival R-CAS

( R e n c o n t r e > C r é a t e u r s | A ctuels|Singuliers) réunit à Perpignan et alentour, une trentaine d’artistes visuels et visiteurs autour de la création contemporaine et alter native dans un élan dynamique et indépendant, qualitatif mais résolument pluriel Or ganisé par l’association Agit’hé en collaboration avec Àcentmètresducentredumonde, il s ’articule autour d’une programmation ouverte à l’émer gence Les visiteurs déambuleront dans une ambiance de festival ou d’inédit marché- muséal artistique, allant de créateurs en créateurs, qui seront tous présents pour parler de leur travail Le public pourra assister à des per for mances et démonstrations exceptionnelles et contemporaines, avec des artistes travaillant sur place ou concrétisant un « happening » Les 2 et 3 oct., à Perpignan (66). Tél. 04 34 29 06 19. agithe.fr

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© G o r g o L o F a o © C h a l o t e M a s s p
Les Divaskets

■ Les Sorties de rue de Ramonville

A

RAMONVILLE,

LABÈGE ET TOULOUSE

■ La rentrée de l’Odéon À PÉROLS

L’association ARTO cherche à favoriser l’accès aux arts de la rue et ce, notamment, pour les personnes atteintes d’un handicap Riches de diversité, vingt-cinq compagnies présenteront leurs créations de l’année Des spectacles à regarder en famille, des projets participatifs et même plusieurs spectacles interprétés en langue des signes vous seront proposés Plusieurs compagnies, qualifiées de « découverte » ainsi que des compagnies internationales et des groupes de musique

■ Tarbes en Tango

se produiront La programmation est variée alliant humour, cirque, théâtre, mime, poésie, création plastique, chorégraphies, danse, musique, arts visuels pour un moment convivial accessible à tous Des ateliers de sérigraphie et initiations à la langue des signes seront également proposés, enrichissant les « à-côtés » du festival JRI Du 9 au 19 septembre, à Ramonville, Toulouse et Labège (31). Tél. 05 61 73 00 48. festivalramonville-arto fr

Après une pause estivale en août, l’Odéon rouvrira ses portes en septembre. Pour la rentrée, plusieurs spectacles sont déjà programmés et vous donneront la dose d’humour nécessaire après vos vacances

■ Les spectacles :

• Sam 11 septembre, 19h, Gil et Ben Gil va dire « oui » et est parti pour vivre la plus belle jour née de sa vie Pour se préparer, il fait appel à Ben, son ami d’enfance, mais est-ce le bon choix ? Dans un rythme endiablé, venez vivre avec eux ces préparatifs qui feront de cette future jour née une réussite !

• Sam 18 septembre, 19h15, Marina Cars, Nénettes Dans ce nouveau spectacle, retrouvez sur scène toutes les « Nénettes » que vous avez pu apprécier dans les vidéos de Ma-

■ Rire Onet

Durant 9 jours danseurs et musiciens de tango seront réunis autour de la culture ar gentine On vous présente la belle programmation à laquelle s ’ajoute l’exposition Le tango s ’affiche d’Alain Laborde-Laborde, originaire de Tarbes.

• Mar di 17 août : Excursion à Gavar nie

• Mer credi 18 :

Visite du Pic du midi.

Projection de Maternal au cinéma Le Parvis

Milonga au Haras

Concert au jardin Massey : Los Milonguitas

Au jardin Massey : Le tango en mode enivrant avec Chantal Bruno et Gérard Cardonnet

Milonga en soirée au Haras de Tarbes

Concert : Jerez Le Cam Trio au théâtre des nouveautés

Jeudi 19 : Visite du Pic du Midi

Projection de La Cordillère des Songes au cinéma Le Parvis

Milonga en après-midi aux Haras

Concert au jardin Massey : Luna-Marinelarena-Alvarez

Concert Piazzolla x 2 au jardin Massey

Milonga en soirée au Haras

Concert Quinteto Respiro

Vendredi 20 :

Visite du Pic du midi

Film Rojo au cinéma Le Parvis

Milonga en après-midi au Haras

Concert au jardin Massey : Guchicheo

Ventriloquie-concert pour marionnettes

Milonga en soirée au Haras

Concert La Tîpica Folklorica

Samedi 21 :

Excursion : le Cirque de Gavar nie et le Pont d’Espagne

Concert des Stagiaires

Milonga en après-midi aux Hars

Milonga en soirée aux Haras

Spectacle Seasons

Despedida JRI

Du 18 au 21 août, à Tarbes (65).

Tél 05 62 51 30 31

tarbesentango.fr

rina, dont les fameuses « Mélanie & Jenyfer »

• Ven. 24 septembre, 19h15, Tom Villa, Les Nommés sont Le comédien et chroniqueur a enfilé son smoking pour une cérémonie de remise de prix bien personnelle : de l’écologie aux médias, des réseaux sociaux au racisme, Tom Villa nous raconte la société avec humour

• Dim 10 octobre, 14h, Mes parents, mon ex, le chat et moi Plongez dans une comédie déjantée où le couple et la famille sont un prétexte pour rire de nos petits et grands mensonges amoureux

L’Odéon Montpellier - Avenue du Languedoc, Zac du Fenouillet à Pérols (34).

Tél. 09 86 68 13 13. odeonmontpellier com

AU THÉÂTRE LA BALEINE À ONET-LE-CHÂTEAU

La rentrée rimera avec humour à Onet-le-Château ! En septembre, le théâtre de La Baleine accueillera la 12ème édition d’un festival dédié au rire Au programme, trois soirées de spectacles avec de l’humour au pluriel : en groupe, seul en scène ou à travers un spectacle

Une chose est sûre, on ne risque pas de s ’ ennuyer !

■ Les spectacles :

• Mer 22 septembre, 20h30, Le Point virgule fait sa tournée

• Jeu 23 septembre, 20h30, 100 %

Marianne

• Ven 24 septembre, 20h30, Constance

Du 22 au 24 septembre, au théâtre La baleine - 25, place des artistes à Onet-le-Château (12)

Tél. 05 65 77 68 00. la-baleine.eu

– page quatre-vingt –
Festivals S P E C TA C L E S V I VA N T S
Vrais- Majors © B a r o o m e o L a P u n z n a Constance
Tom Villa

Festivals

Douze compagnies se produiront pour une 9ème édition du festival rassemblant les arts plastiques, la littérature, la musique et les arts de la rue

Pour trois jours, découvrez une programmation s’inspirant des éditions précédentes

Vendredi 20 août :

19h : Le concert dont vous êtes l’auteur - Arthur Ribo 21h : Les robinsonnades du roi Midas - La famille Goldini

Samedi 21 août :

10h : Ca déboîte - Cie Crocambule

10h30 / 15h / 16 : Mythologie - Cie

Papier Machin

Dès 11h : Origamis géants - Des plis et vous 11h : 12 hommes en colère

TPVH

De 14h à 17h : Per for mance - Fikas

17h : Vous êtes ici - Patrice de Bénédetti

18h30 : A fleur de peau - Cie du poing de singe

18h30 : Le Céleste - Cie la Faux Populaire

21h : Le cirque précaire Cie la Faux

Populaire.

21h : La veillée - Cie Opus

Dimanche 22 août :

10h : Opérette en si(x) pattes - Cie

Crocambule

10h30 / 15h / 16h : Mythologie - Cie

Papier Machin

Dès 11h : Origamis géantes - Des plis et vous

11h : 8 femmes - TPVH

De 14h à 17h : Per for mance - Fikas

17h : La méthode urbain - Cie les décatalogués

18h30 : A fleur de peau - Cie du poing de singe

18h30 : Le Céleste - Cie la Faux Populaire

21h : Le cirque précaire - Cie la Faux

Populaire

21h : La veillée - Cie Opus JRI

Du 20 au 22 août, à Aniane (43).

Tél. 04 67 57 01 40. aniane-en-scenes com

■ L’Illustre Théâtre À PÉZENAS

L’Illustre Théâtre de Pézenas fête ses 20 ans ! Chaque été, la troupe propose un spectacle différent tous les soirs et met en avant les pièces de l’un des plus célèbres dramatur ges français : Molière Pour son édition 2021, et donc son vingtième anniversaire, L’Illustre Théâtre ne déroge pas à la règle et animera les soirées estivales de Pézenas Deux créations seront à l’affiche : L’Avare de Molière, et Bourougnan fête Brassens, de et avec Daniel Villanova À découvrir également, un tout nouveau décor pour le jardin Le programme : les lundis, Cyrano de Bergerac ; les mardis, L’Avare ; les mercredis, Le Misanthrope ; les jeudis, Le Bourgeois Gentilhomme ; les samedis Bourougnan fête Brassens ; les dimanches, Le Malade imaginaire Jusqu’au 31 août, L’Illustre Théâtre 22, avenue de la Gare du Midi à Pézenas (34). Tél. 04 67 98 09 91. illustretheatre fr

TOULOUSE

L’Agit au Vert 2021 battra au rythme des 31 ans de la Compagnie de Théâtre itinérant du 26 au 29 août L’Agit, c ’est la volonté de se rapprocher au plus près du public, de lui apporter un théâtre de qualité, populaire, convivial, à la frontière de la salle et de la rue, du grand théâtre abordable pour tous, peut-être plus proche et moins intimidant que le théâtre traditionnel

Au programme :

Jeu 26 août : à 19h15, Concert des Cinq Oreilles ; à 21h, Compagnie Baudrain de Paroi ; à 22h15, Concert de Gisèle Pape

Ven 27 août : à 19h, Concert du Joe Plozza Trio ; à 20h30, Compagnie AGIT théâtre ; à 22h30, Les Fanflures Brass Band en concert

Sam 28 août : à 19h15, Concert de La Fanfare des Timbrés ; à 21h, Trans-

■ Comédie du Mas du Pont AU CRÈS

Au cœur d’un domaine viticole, deux spectacles sont à l’affiche pour les grands mais aussi les petits ! Le théâtre du Domaine du Mas du Pont est atypique, tout proche de Montpellier, avec une terrasse surplombant les vignes C’est une programmation d’humour et de découverte qui vous y attend Avant et après les spectacles, pour accompagner la programmation, le théâtre propose un coin restauration avec des producteurs locaux, des vins du domaine et de la région, des plats faits-maison

Le premier spectacle est une comédie tendre et surprenante à découvrir du jeudi 12 au samedi 28 août à 20h30

Pour vivre heureux, vivons couchés !

a été écrit par Yanik Vabre, mit en scène par Er naut Vivien, avec Axelle Abela et Olivier Devals Cette comédie s ’articule autour d’un couple chamboulé et de la question : est-ce que vi-

brer c ’est tromper ?

En parallèle, les dimanches 22 et 29 août à 11h, la Cie du Capitaine jouera

Et si avec Omella Cortine et Lorenzo Cortine Pendant 40 min, plongez dans un spectacle jeune public, interactif, au cœur d’un voyage imaginaire avec une multitude de personnages JRI

Du 12 au 29 août, au Crès (34).

Tél 04 67 55 65 36 lacomediedumas com

■ EXIT À L’USINE DE TOURNEFEUILLE

EXITfait partie de ces événements qui mettent la lumière sur les arts en espace public Du 9 au 12 sept , l’Usine présente EXIT Quatre jours de spectacles en espace public pour découvrir des for mes inédites et singulières en rues toulousaines L’Usine invite des compagnies régionales confir mées et reconnues pour cette première édition d’EXIT Assistez aux vingt-cinq représentations et laissezvous embarquer vers d’autres imaginaires

Au programme :

Sam 4 sept : Soirée de lancement

Jeu. 9 sept. : Compagnie Merversible avec Fouille gastronomique ; Collectif Balleper due avec Gora ! ; Collectif Random avec Insane

Les jeu. 9 et ven. 10 sept. : 1 Watt avec les Nouvelles de N(oo)ne

Ven 10 sept : Le Bestiaire à Pampilles avec Container ; Céline Nogueira avec Nuit Bleue #7 ; Les Chiennes Nationales avec Ce que la vie signifie pour moi

Les ven 10 et sam 11 sept : Star

Pilot avec No Made Land Saison 1 ;

position théâtrale de Nous etions debout et nous ne le savions pas de Catherine Zambon ; à 22h30, Concert de VRACK

Dim 29 août : à 16h30, Anton Émois d’Anton Tchekhov ; à 20h30, Concert de clôture par Mangabey

PG

Compagnie Kir oul avec Allant vers ; La Soi-Disante Cie avec Canevas, point de croix et tralala ; Collectif Membres avec Membre

Sam 11 sept : L’établie avec 1518 l’épidémie ; Le GdRA avec Siffleurs de danse ; Jérôme Souillot & Fred Nicolau avec Les Dessinants ; La Zampa avec La Belle Humeur.

Les sam 11 et dim 12 sept : Les Arts Oseurs avec Héroïne ; Le G Bistaki avec Bel Horizon

Dim 12 sept : La CIA avec Sous les pavés PG

Du 9 au 12 sept , à l’Usine6, imp. Mar cel Paul à Tour nefeuille (31). Tél. 05 61 07 45 18. lusine net

Du 26 au 29 août, sur l’Esplanade du Lido 14, rue de Gaillac à Toulouse Tél 05 36 25 22 20 agit-theatre or g

■ Aniane en
■ L’Agit
scène
au Vert À
La Cie du Capitaine
– page quatre-vingt-deux –
« Gora » par le Collectif Balleperdue
© M y i a m C o m b e l e s © L e D a n d y M a n c h o t
La famille Goldini Cinq Oreilles

■ La Métropole fait son cinéma À

MONTPELLIER ET SA MÉTROPOLE

Comme

chaque été à Montpellier et sa métropole, le mois d’août rime avec cinéma ! Les projections se multiplient dans de nombreuses communes pour des soirées en plein air autour des plus grands chefs-d’oeuvre du 7ème art

La Métropole fait son cinéma consacre d’ailleurs cette 17ème édition à une sélection de films auxquels a participé

Jean-Claude Carrière, disparu cette année Qu’il ait prêté sa voix comme pour le film d’animation La fameuse invasion des ours ou écrit les scénarios, il a mis son immense talent au service du cinéma Découvrez ou redécouvrez son œuvre dans la douceur d’une nuit d’été et retrouvez, sous un ciel étoilé, la magie du cinéma en plein air !

■ Les projections à 21h30 :

• La chair de l’orchidée, de Patrice Chéreau : lun 16 août à Montferrier-sur-Lez, mar 31 août à Fabrègues

• Yoyo, de Pierre Etaix : mer 18 août à Montpellier.

• L’ombre des femmes, de Philippe Garrel : dim 15 août à Lattes, jeu 19 août à Pignan

• Danton, d’Andrzej Wajda : dim 8 août à Beaulieu, mar 24 août à Murviel-lès-Montpellier

• Viva Maria, de Louis Malle : lun 9 août à Montaud, ven 27 août à Castelnau-le-Lez, sam 28 août à Juvignac

• La controverse de Valladolid,

de Jean-Daniel Verhaeghe : mar 10 août à St-Geor ges-d’Orques et mar 17 août à Villeneuve-lès-Maguelone

• La piscine, de Jacques Deray : ven 13 août à Cour nonterral, ven 20 août à Saint-Drézéry et jeu 26 août à Baillar gues

• Le jour nal d’une femme de

■ Cinéma en plein air À TOULOUSE

C‘est une 17e édition pour le cinéma plein-air de la cinémathèque ! En tout, une quarantaine de grands films de l’histoire du cinéma seront projetés dans sa cour En plus de pouvoir profiter de l’expérience du cinéma en extérieur, chaque film sera présenté une deuxième fois en salle

P r o g r a m m a t i o n plein-air :

Dimanche 8 août à 22h : Belle de jour.

Mercredi 11 août à 21h30 : Macadam à deux voies (Two-Lane Blacktop)

Jeudi 12 août à 21h30 : Der nier train pour Busan (Busanhaeng)

Vendredi 13 août à 21h30 : Touchez pas au grisbi

Samedi 14 août à 21h30 : Kill Bill : volume 2.

Dimanche 15 août à 21h30 : L’île aux chiens (Isle of Dogs)

Mercredi 18 août à 21h30 : Man on the Moon.

Jeudi 19 août à 21h30 : Elephant Man

Vendredi 20 août à 21h30 : Do the Right Thing.

Samedi 21 août à 21h30 : Akira

Dimanche 22 août à 21h30 : Youth

Mercredi 25 août à 21h30 : M.A.S.H.

Jeudi 26 août à 21h30 : Magic Mike.

Vendredi 27 août à 21h30 : La La Land.

Samedi 28 août à 21h30 : Profes-

sion : reporter (The Passenger) JRI

Jusqu’au 28 août, à la Cinémathèque de Toulouse.

Tél. 05 62 30 30 10.

lacinemathequedetoulouse com

chambre, de Luis Buñuel : jeu 12 août à Vendar gues, dim 22 août à Lavérune, mer 25 août à Prades-le-Lez

• Cyrano de Bergerac, de JeanPaul Rappeneau : mer 11 août à Clapiers, sam 14 août à Castries, lun 30 août à Saint-Jean-de-Védas

• La fameuse invasion des ours

en Sicile, de Lorenzo Mattotti : sam 21 août à Sussar gues, lun 23 août à Pérols et dim 29 août à Jacou

Jusqu’au 31 août, à Montpellier et sa métropole.

Tél. 0 800 200 165. domainedo.fr

■ Rencontres Cinéma DE GINDOU

Une centaine de films seront projetés à l’occasion des 37e rencontres-cinéma de Gindou En jour née, la salle de cinéma et de spectacle l’Arsénic accueillera le public au frais tandis qu ’ en soirée, les projections se feront en plein air dans le cinéma de verdure et les villages environnants Plus de la moitié des séances seront présentées par un membre de l’équipe du film qui animera une discussion le lendemain de la projection En parallèle des projections et des discussions quotidiennes, vous retrouverez des apéros-concerts, une librairie éphémère, des animations pour le jeune public ainsi que plusieurs points de restauration L’invitée d’honneur est Marie-Claude Treilhou, cinéaste et native de Toulouse, elle réalisa une quinzaine de films dont l’Ane qui a bu la lune Le festival offre une par faite occasion de se pencher sur son œuvre et son parcours En guise de clôture, le festival vous offrira une grande nuit de cinéma avec des projections jusqu’à l’aube !

La programmation se découpe en trois sélections :

L’hommage à… / la rétrospective, retraçant les œuvres d’un réalisateur ou d’une figure du 7e art

Les vagabondages cinématographiques, films sur des sujets de société, ouverts sur le monde contemporain

Patrimoine, carte blanche à la cinémathèque de Toulouse et aux archives françaises du film avec comme thématique de l’année le cinéma sénégalais JRI Du 21 au 28 août, à Gindou (46) Tél. 05 65 22 89 99. gindoucinema.or g

– page quatre-vingt-quatre –

L I V R E S E T C I N E M A
© N e l y B a y a
© A l o s A u r e l e
« Touchez pas au grisbi »

■ What a trip ! À MONTPELLIER

■ FIRN À FRONTIGNAN

Pourdiffuser une meilleure compréhension du monde à travers le voyage, le festival What a trip ! propose depuis maintenant 5 ans des projections et expositions en plein cœur de Montpellier Cette année, un parcours photographique sera visible dans la ville avec seize expositions de photos et car nets de voyage et 26 films présentés au public Chaque projection sera suivie d’échanges avec les protagonistes et réalisateurs et près de quarante conférences et ateliers auront lieu sur le thème du voyage En plus de cela, tous les soirs, la petite scène du festival accueillera des concerts. Il sera possible de suivre le festival sur inter net ou en replay Le samedi 25 septembre, l’association ABM proposera, dans la salle du musée Fabre, une sélection de cinq films constituant le OFF du festival Alors, choisissez votre destination : l’île de la Réunion, le lar ge de l’océan, la route de la soie, la Drôme, les Etats-Unis, le Chili, la Mauritanie, l’Alaska, la Patagonie, l’Inde, le Népal, la Colombie, l’Ar gentine, l’Himalaya, la Norvège ou encore l’Iran vous attendent avec des images à couper le souffle ! JRI Du 20 au 26 septembre à Montpellier. watmontpellier.fr

■ Festival internat. du Film Insolite À RENNES-LE-CHÂTEAU

Sousle signe du ciel, des astres, de la nature et de l’humain, une 7e édition du film insolite débarque à Rennes-le Château Le thème de l’insolite sera analysé à travers le sujet, le scénario ou la réalisation avec une présentation de 40 films français et inter nationaux Présidé par l’acteur-réalisateur Olivier Marchal, le festival accueillera également des présentations de nombreux artistes

Sous réserve de modifications :

• Mar di 10 août :

- A Quillan : compétition courts-métrages films des classes élémentaires Espéraza, puis compétitions prix du public Masterclass d’Eric Giacometti sur le scénario et la BD Projection Olivier Marchal, ma vie en vrac de Luc Larriba puis masterclass et long métrage surprise en présence des invités + ateliers à Rennes-le-Chateau

- A Couizac : Projection du film -22°7 de Jean Kounen en Réalité Virtuelle

• Mer credi 11 août :

- A Rennes-le-Château : Compétitions films courts et documentaires

Conférence de Stéphane Grobost « Alchimie du cinéma vers les astres et audelà » Remise des prix en présence des invités et du président puis projections films (surprise) Court-métrage de Pedro Almodovar La Voix humaine, adaptation libre de Jean Cocteau Projections hommage à Cocteau Le sang d’un poète

Jeudi 12 août : démonstration et atelier de combat artistique au cascade avec Olivier Carasco et Thomas Belliato JRI

Jusqu’au 12 août, à Rennes-le-Château, Quillan, Bugarach, Couiza, Montazels. festivalfilminsoliterenneslechateau.fr

Le Festival Inter national du Roman Noir est porté cette année par la thématique : Des villes et des champs … les géographies du roman noir illustré de travaux d’une trentaine d’auteurs Tables rondes, rencontres, dédicaces se feront en extérieur dans la cour du lycée professionnel Maurice-Clavel Cosmopolite, l’événement accueillera des auteurs aux multiples origines, l’autrice Américaine Jax Miller et l’Américain William Boyle, l’Ecossais Iain Levison, l’Irlandais James Delargy ou l’Anglais Parker Bilal Des primo-romanciers ou bédéistes seront également au rendez-vous Au total, vous pourrez participer à douze tables rondes ou rencontres, six lectures bang-bang / ping-pong avec deux auteurs lisant chacun le texte de l’autre, trois grandes soirées cinéma en plein air sur la thématique du festival, cinq expositions, trois ateliers d’écriture, trois escape-game, vingt-sept lectures, embarquées sur un bateau électrique Sont également à découvrir : une grande fête le 11 septembre, diverses lectures et ateliers, des balades littéraires et une exposition des croquis du jour d’une dessinatrice dessinant in vivo le festival ! JRI Du 10 au 12 septembre, à Frontignan, Sète, Montpellier, Mèze, Balaruc-les-Bains et Marseillan (34). Tél. 04 67 18 54 92. fir n-frontignan fr

■ BD Plage SÈTE

Lire une BD les pieds dans le sable, face à la Méditerranée ? Au plus grand bonheur des bédéphiles, le festival propose trois jours de lectures et rencontres pour fêter une dixième édition !

C’est l’occasion idéale de découvrir la diversité de la BD Franco-Belge et manga en présence d’auteurs, dessinateurs, coloristes, scénaristes régionaux, nationaux ou inter nationaux Le dessinateur William est invité d’honneur de cette édition, connu pour ses albums de Sisters ou Tizombi On retrouvera également Pierre Alary, Jean-Michel Arroyo, Laurent Bonneau, Fabrice Erre, Jean-Luc Garrera, Jim, Olivier Mangin, Marko, Fred Neidhardt, Christian Paty, Ptitluc, Pauline Roland, Fabrice Tarrin, Jean-Louis Tripp, Jean-Laurent Truc, Sébastien Vastra ou Etienne Willem JRI Du 27 au 29 août, plage du Lido, bar-restaurant La Canopée à Sète (34). Tél. 04 67 18 06 80. bdplage.fr

■ Les Hérault du cinéma et de la télé

À AGDE

À l’heure de sa 18e édition, le festival

Les Hérault du cinéma et de la télé ne cesse de mettre en valeur le 7e art et le petit écran qui nous font tant vibrer Cette année, le Maître de la Cérémonie sera l’acteur Michel La Rosa. Du 14 au 20 septembre, une programmation riche et variée a été concoctée pour mettre à l’honneur la production cinématographique française, allant des plus grands succès actuels à des films intimistes, sans oublier la traditionnelle compétition où concourent des équipes montrant leur court-métrage Un rendez-vous pour les cinéphiles marqué par un esprit de proximité doublé de convivialité Des séances de dédicaces ou encore la montée des marches per mettront au public de rencontrer leurs acteurs préférés PG

Du 14 au 20 septembre, à Agde (34) Tél 04 67 94 62 10 lesheraultducinema com

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« Face au vide » un film de Marc Brulard
© E D e s e o 2 0 2 0
© S é q u e n c e S u d
« La Voix humaine » de Fernando Iglesias Michel La Rosa Le dessinateur William

■ Festival BD À SERIGNAN

Depuis 1996, le festival BD de Sérignan met à l’honneur le 9ème art Après s’être spécialisé vers la jeunesse, puis le roman graphique, le Festival de Sérignan fort de ses vingt années d’expérience est devenu le représentant de la bande dessinée d’aujourd’hui Cette année, l’affiche de la 26ème édition a été illustrée par le dessinateur Cromwell Crom, pour les intimes, est un artiste qui cultive et développe par son graphisme unique un univers four ni, son trait tendu et sa palette de couleurs reflètent la dureté de ses personnages ou de l’ambiance sauvage dans laquelle ils baignent Au cœur de l’affiche siège son héroïne emblématique : Anita Bomba, l’emmerdeuse Dans une attitude dynamique digne du grand canyon, elle chevauche le robot schizophrène Sig 14 qui lui sert de rafiot pour naviguer sur l’Orb Son petit alien de compagnie lui ouvre la voie en l’éclairant à l’aide d’une lampe à pétrole et révèle ainsi l’arche du Pont Rouge de Sérignan Enfin, on notera que Cromwell a choisi de déplacer dans le temps le festival jusqu’en 2031 !

Mais n ’ y prêtez pas attention, rendez-vous les 11 et 12 septembre prochain pour la 26ème édition !

Les 11 et 12 septembre, à Sérignan (34)

Tél. 04 67 32 60 90. ville-serignan.fr

■ Salon du livre DE NARBONNE

Le Grand Narbonne présente une 7e édition ! Une centaine d’auteurs régionaux, nationaux et inter nationaux répondront présent au rendezvous pour des rencontres littéraires et artistiques Comme le veut la tradition, un spectacle aura lieu le 24 septembre pour lancer le salon C’est Richard Bohringer qui nous présentera Traîne pas trop sous la pluie, un voyage au fil de ses textes soulignant l’importance des mots Il sera présent par la suite pour une séance de dédicaces Sous for me de village, le salon proposera des lectures, animations et rencontres Par mi celles-ci, on vous proposera celle de Romane Serda auteure de A la vie à l’amour, Jean-François Kahn avec Mémoire d’outre-vie, Dalie Farah avec Le Doigt, Marie Aubinais l’illustratrice de Petit Ours Brun ou Camille Perrotte qui nous offrira une délicieuse dégustation Le samedi dédie sa soirée aux éditions Errance et ses auteurs de renom à la médiathèque du Grand Narbonne, vous pourrez y découvrir les dessous de l’archéologie Pour ce qui est de la BD, Pauline Roland, Olivier Faure et Emmanuel Roudier nous présenteront Narbonne, les Elisyques au Prince Noir, Jaime Calderon présentera Valois et Gaëlle Geniller dédicacera Le jardin, Paris

Les enfants seront eux aussi comblés avec la venue des illustrateurs jeunesse, les lectures, les animations André Durand leur dévoilera les secrets de fabrication du papier et la médiathèque or ganisera une chasse aux trésors sur les thèmes de la surdité et la langue des signes

Les 25 et 26 septembre, sur le cours Mirabeau à Narbonne (11) Tél. 04 68 58 14 58. culture.legrandnarbonne.com

JRI
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@ A s r d d C r o l a a n z a
Alexia Stresi Le dessinateur Cromwell
Festivals livres & cinéma

L’Été photographique

À LECTOURE ET SES ALENTOURS

■ PHOT’Aubrac

À NASBINALS, AUBRAC, MARCHASTEL ET ST-URCIZE

ALectoure, le festival Été photographique éclaire, inspire et fait voyager en son for intérieur Cet évènement constitue un temps fort de la programmation du Centre d’art et de photographie de Lectoure et convie les visiteurs à une déambulation entre plusieurs lieux patrimoniaux de la commune, invitant à une découverte de la ville au ralenti Cette édition 2021 du festival interroge sur la notion plurivoque de nature, contribuant et conditionnant indéniablement notre rapport au monde Les artistes, à travers leurs œuvres, leurs démarches et leurs engagements, réinventent une présence active, singulière et personnelle au monde Une exposition photographique qui bouleversera sans nulle doute votre sensibilité PG

Jusqu’au 19 septembre, à Lectoure et ses alentours (32)

Tél. 05 62 68 83 72. centre-photo-lectoure.fr

■ Images Singulières À SÈTE

Cetteannée encore, PHOT’Aubrac conquiert les territoires de la Lozère, de l’Aveyron et du Cantal pour quatre jours tour nés vers la photographie nature, animalière et humaine Débutant le jeudi 16 septembre, le festival amorcera ces quatre jour nées évènements avec le Chapiteau de La Rosee du matin Nasbinals où les visiteurs oscilleront entre projections et conférences ou la remise des prix des Prairies fleuries Natura 2000 Le vendredi 17 sera marqué par Muriel Barra qui présentera Photographes voyageurs suivie d’une conference de Marc Dozier, Franck Charton, Ulla Lohamann, Christophe Ratier et Renato Soares Le pénultième jour sera au rythme des dédicaces des artistes qui se tiendront le chapiteau de la mairie de Nasbinals avec, en fin d’après-midi, la conference de Kyriakos Kaziras à propos d’Elephant Dream Enfin, pour le der nier jour de l’évènement, un apéritif rythmé par un concert rock avec Aveyroad aura lieu à 13h, à Marchastel PG Du 16 au 19 septembr e, à Nasbinals, Aubrac, Saint-Ur cize et Marchastel Tél 04 66 32 55 73 photaubrac com

■ VISA pour l’image À PERPIGNAN Malmenées

La 13ème édition d’Images Singulières se poursuit sur l’île singulière ! Jusqu’au 5 septembre, trois expositions sont à découvrir au Centre photographiqueImageSingulières : Hugues de Wurstember ger, Ute Mahler et Tendance Floue Le premier présentera SÈTE #21, une série réalisée en résidence et pendant laquelle il a arpenté les étangs autour de Sète Les visiteurs pourront également s’intéresser aux clichés de l’Allemande Ute Mahler qui, avec ZUSAMMENLEBEN, rend compte de la vie dans l’ancienne Allemagne de l’Est Enfin, le collectif Tendance Floue a réalisé une grande fresque photographique, déclinaison du film photographique POESIS Pour compléter ce programme, Clémentine Schneider mann présente, jusqu’au 29 août, la série SÈTE #20 au musée ethnographique de l’Étang de Thau à Bouzigues Jusqu’au 5 septembre à Sète et alentours (34).

Tél 04 67 18 27 54 imagesingulieres com

par la pandémie qui s ’est inscrite comme l’événement majeur de ces deux der nières années, nos sociétés ont continué de traverser d’autres crises, de subir de nouveaux conflits Que ce soit au Mali ou en Colombie, en passant par différents territoires où les tensions se ravivent à la moindre étincelle, les photojour nalistes sont, encore et toujours, les témoins précieux de ces chapitres de l’Histoire Être les garants d’une infor mation vérifiée et fiable en envoyant ses jour nalistes sur le terrain, c ’est le rôle qu ’ endossent les jour naux et agences Pour cette 33e édition de Visa pour l’image, les expositions or neront les murs du Couvent des Minimes, de l’Église des Dominicains, du Palais des Congrès, de l’Hôtel Pams, de l’Atelier d’urbanisme ainsi que ceux de la Caser ne Gallieni Sont exposés les travaux d’Antoine Agoudjian, du Figaro Magazine, qui illustrent les Ar méniens, un peuple en danger au HautKarabakh Danish Siddiqui, pour Reuters, a capturé les moments de vie et de mort lorsque la seconde vague pandémique a touché New Delhi David Bur nett, co-fondateur du Contact Press Images, eut l’envie d’immortaliser les seniors du sport où l’on peut y voir une équipe de hockeyeurs fleurie de sportifs du troisième âge Guerres, crises, pandémie, culture, sport, mouvements sociaux les illustrations des talentueux photojour nalistes inter nationaux habiteront les murs des quelques lieux perpignanais à la rentrée PG Du 28 août au 26 septembre, à Perpignan (66).

Tél 04 68 62 38 00 visapourlimage com

Photo Julien Coquentin « Arbre de vie » de Nicolas Henr y Photo de Ute-Mahler
Festivals photos
Photo de David Burnett
– page quatre-vingt-sept –

■ Les Troubadours chantent l’art roman EN RÉGION

Pour une 16ème édition, le festival se tient dans des lieux sacrés de communes rurales de la région Les or ganisateurs cherchent encore et toujours à proposer des concerts de qualité en zones rurales pour réduire les inégalités d’accès à la culture On vous laisse découvrir la riche programmation qui s’étend jusqu’au 8 octobre

■ Août

• Mer 11 août à 18h à St Pierre Toirac : Le Canigou, le Roi et le Dragon

• Sam 14 août à 21h à Puivert : Troubadours Art Ensemble & Antoni Madueño – Europe Créative

• Mar 17 août à 21h à Puisser guier : Récital Clamor, Sandra Hurtado-Ròs

• Mer 18 août à 21h à Ispagnac : Récital Clamor, Sandra Hurtado- Ròs

• Mer 18 août à 20h à St-Privat de Vallongue : Maïka

• Jeu 19 août à 18h à Prunières : Récital Clamor, Sandra Hurtado- Ròs

• Ven 20 août à 20h30 à Chadenet :

Récital Clamor Sandra Hurtado- Ròs

■ Sept. :

• Sam 4 sept à 18h à Sahorre : Aire

Y Fuego

• Dim 5 sept à 17h à Nyer : Aire Y Fuego

• Jeu. 9 sept. à 18h à Villeveyrac : Aire

Y Fuego

• Ven 10 sept à 20h30 à Ibos : Madamicella

■ 15ème Festival lyrique de Pézenas

E n octobre, le Festival lyrique de Pézenas revient enchanter le public Comme à chaque édition, le festival est construit autour d’une master class Cette année, c ’est Annick Massis, l’une des plus grandes sopranos françaises, qui l’animera Deux concerts de restitution seront donnés les 23 et 24 octobre autour de la musique sacrée, pour l’un, et des airs d’opéra pour l’autre Autre temps fort de cette 15ème édition, le gala d’ouverture du festival proposera une interprétation de La Flûte enchantée de Mozart sous la direction de Michel Wolkowitsky et Jean-pierre

Torrent

Le Festival lyrique de Pézenas c ’est aussi la projection de deux films musicaux au cinéma Le Molière de Pézenas ou encore une exposition rétrospective sur les der nières éditions

■ Les concerts au Foyer des campagnes :

• Sam 9 octobre, 12h, inauguration et aper ’opéra

• Sam 9 octobre, 17h, gala d’ouverture, La Flûte enchantée, Ensemble instrumental, Eric Laur (piano),

• Sam 11 sept à 17h à Arboussols : Aire Y Fuego

• Mer 15 sept à 18h à Albi : Españolita / Naïma Chemoul

• Ven 17 sept à 20h30 à Nogaro : Récital Clamor Sandra Hurtado- Ròs

• Sam 18 sept à 16h30 à Lombez :

Récital Clamor Sandra Hurtado- Ròs

• Dim 19 sept à 16h30 à Sarrant :

Ausel

• Dim 19 sept à 17h à St-Lizier : Kyclos

• Ven 24 sept à 21h à Narbonne : Troubadours Art Ensemble & InvitésEurope Créative

Du 10 au 24 sept à Narbonne : Exposition Europe Créative

• Sam 25 sept à 17h à Prats de Mollo-La Preste : Troubadours Art Ensemble & Invités – Europe Créative

• Dim 26 sept à 17h à St Papoul : Troubadours Art Ensemble & Invités – Europe Créative.

• Jeu 30 sept à 20h30 à Lavaur : Españolita / Naïma Chemoul

■ Octobre :

• Dim 3 octobre à 17h à Thégra : La Soubirane

• Ven 8 octobre à 18h à Auradé : Ausel

Jusqu’au 24 octobre, en région. festival-troubadoursartroman.fr

kowitsky et Jean-Pierre Torrent

• Sam 16 octobre, 17h, « Triomphes du lyrique » , Chloé Chaume (soprano), Valentine Lemercier (mezzo), Jérémy Duffau (ténor), Anas Seguin (baryton), Anne-Lise Dodelier (piano)

• Dim. 17 octobre, 17h, « L’opérette c ’est la fête ! » , Nicole Four nie (soprano), Florian Bisbrouck (baryton), Flavie Maintier et Claude Deschamps (fantaisistes), Sabine Liguori-Delmas (piano), Cécile Di Marino (violon)

■ Autres concerts :

• Dim 10 octobre, 17h, Ensemble vocal et instrumental de Montpellier, dir Franck Fontcouberte, collégiale St-Jean de Pézenas

• Sam 23 octobre, 17h, concert de restitution de la master class, musique sacrée, église Ste-Ursule

• Dim 24 octobre, 17h, concert de restitution de la master class, extraits d’opéra, église Ste-Ursule

François-Xavier Corsi (violon), Mireille Cholet (violoncelle), Jacques Lesbur guères (flûte), dir. Michel Wol-

■ Festival 100% Classique À LA GRANDE MOTTE

Tous les grands artistes ont un jour été de jeunes talents C’est dans cette dynamique que le Festival 100% Classique donne, aux jeunes artistes, la chance de se produire et d’être découvert par le plus grand nombre À l’occasion de sa 7e édition qui se déroulera à La Grande Motte, le festival met à l’honneur des petits prodiges du 4e art Du samedi 18 au samedi 25 septembre, 100% Classique prône l’éclectisme en invitant des artistes confir més à se joindre aux jeunes talents dans une programmation cosmopolite mêlant Français, Suisses, Italiens, Ukrainiens ou Biélorusses

Au programme :

• Jeunes virtuoses eur opéens, samedi 18 septembre à 19h, Palais des congrès Jean Balladur Annélie Ingrosso, Anna Seres, Denis Linnik et Arseni Stavistky interpréteront avec brio des morceaux alter nant émotion et virtuosité

• Le Chœur Ekhô, dimanche 19 septembre à 18h, Église Saint-Augustin Cet ensemble vocal profession-

Du 9 au 24 octobre à Pézenas (34)

Tél 06 83 66 47 65 pezenasenchantee fr

nel montpelliérain, composé de choristes et solistes, vous fera vivre des émotions musicales fortes, grâce à la beauté des voix et du répertoire

• L’Or chestr e de Chambr e du Languedoc et ses solistes, vendredi 24 septembre à 19h, Église Saint-Augustin L’O.C.L et ses solistes reprendront les grands classiques, allant de l’époque baroque jusqu’à la récente musique de Piazzolla

• Bruno Philippe et l’Orchestre de Chambre du Languedoc, samedi 25 septembre à 19h, Palais des congrès Jean Balladur Le violoncelliste perpignanais, Bruno Philippe, clôturera le festival avec un hommage à Haydn

Du samedi 18 au samedi 25 septembre, à La Grande Motte.

Tél. 06 82 38 26 67. festival-centpour cent-classique fr

– page quatre-vingt-huit –
JRI
M U S I Q U E C L A S S I Q U E & LY R I Q U E
PG
© P HR O B E R T OR I C C © M a t h e u J o f r e s
Annick Massis Bruno Philippe Troubadours Art Ensemble

■ Festival de l’Abbaye de Sylvanès

S’il a commencé au mois de juillet, le Festival de l’Ababye de Sylvanès est loin d’être terminé ! De beaux concerts sont à venir autour du thème choisit cette année : « De l’ombre à la lumière » Une programmation qui mêlera grandes œuvres chorales sacrées et répertoires traditionnels Programme à l’Abbatiale :

• Sam 14 août, 17h, autour de la Missa à 12 voix d’Antoine de Brumel, Mora Vocis & Scandicus

• Dim 15 août, 17h, 32ème Académie de choeurs, Die Schöpfung de Joseph Haydn, dir Michel Piquemal

• Dim 15 août, 21h, récital, Pierre Antoine Chaumien ténor et violoncelle, Jamal Moqadem piano.

• Ven 20 août, 21h, « Christ Sol Oriens » , création mondiale, Quatuor Balkanes, Geor ges Camil Abdallah

• Dim 22 août, 17h, chants et musiques des trois monothéismes, chantés en douze langues, cie La Tempête, Milena Jeliazkova, Geor ges Camil Abdallah, dir Simon-Pierre Bestion

• Dim 22 août, 21h, Quatuor Caliente avec Céline Ruiz et Jérémy Braitbart

• Dim 29 août, 17h, Spirit Gospel Academy

• Dim 29 août, à partir de 19h, soirée gour mande et musicale, La Talvera Hors les murs :

• Mer 18 août, 21h, Combret, Mozart et Haendel, Delphine Mégret, Shani Mégret, Éric Laur

• Mer 18 août, 21h, Grotte Aven Armand, 21h, polyphonies corses profanes et sacrées au féminin, Madamicelle Quartet, dir et chant Nadine Rossello

• Sam 21 août, 21h, Combret, Mozart, Schubert, Saint-Saëns, Quatuor Fengari

Du 14 juillet au 29 août.

Tél. 05 65 98 20 20. sylvanes.com

■ Festival du Comminges

■ 7e Festival Accordéon Pluriel

À MONTPELLIER CELLENEUVE

Le Festival Accordéon Pluriel fête, cette année, son 7e anniversaire Au cours du temps et des années qui défilent, l’accordéon a su s ’adapter au jazz ou encore à la java mais aussi à de nouveaux styles comme le hip-hop et la techno. C’est de cette diversité dont peut se vanter le festival qui met en place trois soirées pour découvrir les différentes facettes de l’instrument autrichien, à destination d’un public de tous les âges Le festival propose aussi une exposition photos de Myrtille Visscher, mettant en exer gue les moments intenses pendant la danse, puis dans l’avant et l’après qui mènent à l’aventure, laissant transparaître l’instinctif et ardent désir de rencontre

Au programme : Ven. 17 septembr e : à 18h, création musicale par l’école Léo Malet ; à 18h30, Ça va Valser (standards, poésie et rock) ; à 21h, Jean-Louis Matinier & Kevin Seddiki (divers registres allant du classique à l’improvisation)

Sam 18 septembre : de 10h à 11h, La Boîte à lire ; à 19h, Aurélien Claranbaux (pluralité des registres) ; à 21h30, Zakouska (musiques méditerranéennes)

Dim. 19 septembre : de 9h à 14h, Puces musicales ; de 10h à 14h30, Ciné-concerts avec Philippe Ollivier ; à 18h30, Turbo Zarico (musiques de Louisiane)

Du 17 au 19 septembre.

Tél 06 52 11 77 67 accor deonpluriel com

■ Don Giovanni AU CHÂTEAU DE PERDIGUIER À MARAUSSAN

PG

Cetteannée, le Festival inter national de musique du Comminges fête son 46e anniversaire Événement typique et incontour nable de la région, sa programmation s’étale sur un mois entier Le festival propose des concerts sur la thématique de « L’Europe Romantique » , autour de grands interprètes Les concerts seront donnés à 20h30 en la cathédrale de Saint-Bertrand et la basilique Saint-Just de Valcabrère, sous les voûtes des églises de Martres-Tolosane et Cazères, et de la collégiale de Saint-Gaudens Fidèle à son empreinte classique, le 46e Festival du Comminges ne cesse de s ’ouvrir à de nouvelles musiques et nouveaux publics avec notamment pour clôturer le festival, l’incontour nable concert du Rallye Trompes du Comminges à

Saint-Bertrand

■ Concerts à la Basilique SaintJust de Valcabère, 20h30 :

• Mar 10 août, P Cassard, C Pescia, Beethoven

• Ven 13 août, Adam Laloum, piano, Schubert, Schumann, Debussy

• Lun 16 août, Quatuor Girard, C Gaugué, R Pidoux, Schubert et Brahms

■ Les autres concerts, à 20h30 :

• Sam 21 août, J-P Brosse, Bach, cathédrale St-Bertrand-de-Comminges

• Sam 28 août, rallye Trompes du Comminges, jardin du musée de StBertrand-de-Comminges PG

Jusqu’au 28 août.

Tél 05 61 88 32 00

festival-du-comminges.com

Le Château de Perdiguier, à Maraussan, servira d’écrin en septembre prochain à une représentation de Don Giovanni de Mozart Proposé dans le cadre du nouveau festival Opéra Grand Sud, cet événement met en avant une pièce majeure du répertoire du grand compositeur L’opéra de Mozart, met en avant Don Giovanni qui, derrière ses hardiesses et sa quête effrénée des femmes, raille et défie Dieu, les hommes et l’ordre du monde C’est en cela que sa chute est inéluctable et son châtiment foudroyant Pour cette mise en scène d’Emmanuel Marfoglia, c ’est Jean-Marc Malzac, également directeur artistique d’Opéra Grand Sud, qui prête ses traits au héros Il sera accompagné sur scène par Marc Souchet, Fer nand Ber nai, Laure Crumière, Frédéric Diquero, Marie Nadège Barthazon, Claire Elie Tenet, Thomas Epstein et le choeur de Fois Pour Jean-Marc Malzac, cette mise en scène offre un autre regard sur le personnage de Don Giovanni : « Il fallait puiser à la source de l’émotion créatrice d’Amadeus pour retrouver derrière les artifices la pureté d’un personnage anticonformiste, fidèle à ce qu’il est, à ce qu’il croit » Mer. 18 août, au Château de Per diguier - Domaine de Per diguier à Maraussan (34). operadugrandsud.com

– page quatre-vingt-neuf –
Quatuor Caliente Quatuor Girard
© S a m u e l L a g n e a u
Aurelien Claranbaux
Q u a u o C a l e n t e
Don Giovann

PROGRAMMATION 2021

● Don Giovanni 3 août à 21h Château de Roquedols, Meyrueis en partenariat avec la ville de Meyrueis-Fogs (48)

● Don Giovanni 4 août à 21h Château de Roquedols, Meyrueis en partenariat avec la ville de Meyrueis-Fogs (48)

● Scène ouverte 11 août à 21h Halle de Meyrueis

● Mozart Amoureux 11 août à 21h Château de Roquedols, Meyrueis en partenariat avec la ville de Meyrueis-Fogs (48)

● Mozart Amoureux 12 août à 21h Cathédrale de Mendes (48)

● Concert Sacré 17 août à 20 h 30 Eglise de Maraussan ( 34)

● Don Giovanni 18 août à 21h Château de Perdiguier à Maraussan ( 34)

● Mozart Amoureux 24 août à 21h Château de Sambucy à Millau

● Mozart Amoureux 25 août à 21h Château de Flaugergues - Montpellier Tél.

06
14 90 04 88 www.operadugrandsud.fr

■ Les Nuits musicales de Fontfroide À

■ Les Musicales du Jaur

À OLARGUES ET SAINT-JULIEN

Achaque saison estivale, l’Association musicale de la vallée du jour, et de l’Orb (AMVJO) propose des concerts de musique de chambre qui per mettent de découvrir des interprètes talentueux grâce à un programme éclectique et varié Comme chaque année, le prieuré de Saint-Julien et l’église d’Olar gues sont les décors de ces instants musicaux

Le programme :

Pour la première fois, l’abbaye de Fontfroide propose cet été les Nuits musicales de Fontfroide Un événement musical pour animer les soirées d’étés Trois soirées autour des plus beaux morceaux du répertoire classique prendront place dans le magnifique cadre de l’abbaye Chacune d’entre elles aura pour thème le pays d’origine des compositeurs qu ’elle met en avant Le dimanche 22 août, Ravel, Saint-Saëns, Debussy et Connesson composeront l’essentiel de la Nuit française. Le lundi 23 août, les compositeurs slaves seront à l’honneur avec Shostakovitch, Pauline Viardot, Lutos-

lawsky, Prokofiev, Tchaikovsky, Glinka, Taktakishvili Enfin le mardi 24 août, place à la Nuit allemande accompagnée de Josephine Lang, Mahler, Wagner, Beethoven, Fontaine et Brahms Pour interpréter ces grands compositeurs : Pierre Génisson (clarinette), Julien Beaudiment (flûte), Delphine Haidan (mezzo-soprano), Anna Petron (piano) et Bruno Fontaine (piano)

Du 22 au 24 août, à l’Abbaye de Fontfr oide - r oute départementale 613 à Narbonne (11).

Tél 04 68 45 11 08 fontfroide com

• Dim 12 septembre, à 18h : Vincent Peirani (accordéon) et François Salque (violoncelle) Prieuré de Saint-Julien

• Dim 19 septembre, à 18h : Or gana Solis, Alain Bravay (galoubet-tambourin, cor nemuse, flûtes), Marie-Vir ginie Delor me (or gue) Église d’Olar gues Hommage à Ludwig van Beethoven au Prieuré de Saint-Julien :

• Lun 16 août, à 20h30 : Quatuor Yako avec Renaud Guy-Rousseau (clarinette), Ludovic Thilly (1er violon), Pierre Maestra (2nd violon), Sarah Teboul (alto) et Alban Lebrun, violoncelle)

• Mer 18 août, à 20h30 : Trio Cocteau avec Ilyes Boufadden (hautbois),

Renaud Guy-Rousseau (clarinette) et Lola Descours (basson)

• Ven 20 août, à 18h : Jean-Baptiste Doulcet (piano), Ilyes Boufadden (hautbois), Renaud Guy-Rousseau (clarinette), Nicolas Josa (cor) et Lola Descours (basson)

• Dim 22 août, à 18h : Quatuor Hanson (Anton Hanson, 1er violon – Jules Dussap, 2nd violon – Gabrielle Lafait, alto - Simon Dechambre, violoncelle) avec Chloé Lucas (contrebasse) et Jean-Baptiste Doulcet (piano) PG En cours et jusqu’au 19 septembr e, à Olar gues et Saint-Julien (34). Tél. 04 67 97 06 65. amvjo.or g

– page quatre-vingt-onze –© A M J V O
Quatuor-Yako
NARBONNE
Festivals musique classique
Pierre Génisson

Festivals musique classique

■ Concerts d’été À L’ABBAYE DE VALMAGNE

L’été se poursuit au rythme des concerts noctur nes à l’abbaye de Valmagne En aout et en septembre, plusieurs dates sont encore programmées et promettent de belles soirées musicales dans un cadre exceptionnel

À noter, dès le 1er sept une exposition photo de Raphaël Decavèle à découvrir tout au long du mois

Programme :

• Jeu 5 août, 18h : Coral Capella Santa Maria de Ripoll, choeur et orchestre, concert

• Jeu 12 août, 21h : visite vigneronne noctur ne accompagnée du groupe Dhà, musique celtique

• Ven 27 août, 18h : Apéro’ jazz dans les vignes, Oenojazz

• Jeu 9 septembre, à 18h, récital Aire y Fuego, mélodies anglaises et espagnoles avec Ariane Wohlhuter (soprano), Philippe Mouratoglu (guitare), Sandra Hurtado-Ròs (soprano), Jean-françois Ruiz (guitare)

En cours et jusqu’au 27 août, à l’Abbaye de Valmagne - route de Montagnac à Villeveyrac (34). Tél. 04 67 78 06 09. valmagne.com

■ Festival de Rocamadour

Solistes, grands ensembles, orchestres et chœurs se réunissent depuis maintenant seize ans pour le festival de Rocamadour La thématique de l’édition s’intitule : Authentiques héritages, elle accueillera des têtes d’affiches, des artistes locaux et compositeurs de talent dans un cadre d’exception On compte par mi les invités d’honneur : Renaud Capuçon, Philippe Jaroussky, Alexandre Tharaud, Emmeran Rollin, Christina Pluhar, Barbara Furtuna, Christopher Gibert, Nigel Short Les concerts se tiendront dans des lieux inédits, au pied de la cité, avec les 4 saisons de Vivaldi ou Stabat Later de Per golèse sous les étoiles ou dans des lieux aux acoustiques exceptionnelles Alliant saveurs et musique, une dégustation croisée vous sera également proposée JRI Du 15 au 26 août, à Rocamadour (46).

Tél. 06 52 74 01 06 rocamadour festival.com

■ Musique en dialogue

AUX CARMÉLITES À TOULOUSE

L a musique de chambre résonnera dans la Chapelle des Car mélites Les musiciens et récitants feront de cette petite chapelle au centre de Toulouse, une antre dans laquelle des moments d’une grande intensité et d’une sensibilité inouïe dans une danse har monieuse entre récitations et notes classiques auront lieu Cette année, la 5e édition du festival Musique en dialogue aux Car mélites commémorera le 400e anniversaire de la naissance de Jean de La Fontaine

Ses textes, mais surtout ses fables, seront l’élément clé de ce festival, aux côtés d’autres poètes de différents courants artistiques

■ Les dimanches dans la chapelle des Car mélites :

• 29 août, Si La Fontaine m’était chanté, textes de Jean de La Fontaine accompagnés par deux voix soprano et mezzo-soprano, et du piano

• 12 septembre, L’Eden pour horizon, textes de divers poètes dont Lamartine, Geor ge Sand et Théophile Gautier accompagnés au violoncelle PG Jusqu’au 12 septembre, aux Car mélites - 1, rue de Périgor d à Toulouse. Tél 05 34 44 92 05 musiquendialogue.or g

■ 42e Piano Jacobins À TOULOUSE

Cette année aura lieu, à Toulouse, le 42e Festival Piano Jacobins du 8 au 26 septembre Restant fidèle à l’esprit éclectique du festival, cette édition associe grandes figures du piano à la jeune génération Piano aux Jacobins a été l’un des premiers à programmer Alexandre Kantorow, bien avant sa consécration au Concours Tchaïkovski Et ce n ’est pas fini ! Donner la chance à des jeunes virtuoses est inscrit dans l’ADN du festival. Une autre découverte se profile avec la venue du jeune israélien, Tom Borrow, qui se produira le 10 septembre La fidélité à la grande école française de piano se dénote par la présence d’Emmanuel Christien, Varduhi Yeritsyan et Célimène Daudet Durant tout le mois de septembre défileront Simone Dinnestein, Elisabeth Leonskaja, Célia Oneto Bensaid, Matan Porat et bien d’autres ! PG Du 8 au 26 septembre, à Toulouse Tél. 05 61 22 40 05. pianojacobins.com

■ Ma vigne en musique À NARBONNE

Pource cinquième rendez-vous de l’édition 2021, « Ma vigne en musique » propose de redécouvrir le célèbre Carnaval des animaux de Saint-Saëns Mais, ne vous attendez pas à version classique Pour ce concert, Benoît Menu livrera la suite de ce Carnaval avec la création mondiale la Parade des animaux bizarres Une suite dans laquelle il imagine ce qu’il est advenu des animaux non retenus dans l’oeuvre de SaintSaëns Sur scène, les spectateurs pourront retrouver : Magali Mosnier (flûte), Pierre Genisson (clarinette), Romain Deschar mes (piano), Cyril Guillotin (piano), Marc Dumazert (percussions), Andrée Benchétrit (comédie) et l’Orchestre de chambre de Toulouse sous la direction de Gilles Colliard Dim. 26 septembr e, au Théâtr e + Cinéma Scène nationale de Narbonne - 2, avenue Maître Hubert Mouly à Narbonne (11) Tél 04 68 90 90 20 narbonne-classic-festival fr

■ Festival du Vigan

Depuis 40 ans, le Festival du Vigan s ’est imprégné et illumine le Gard, dans les églises sur les flancs du Mont Aigoual avec pour toile de fond, les Cévennes Quant à la programmation, le panel est lar ge pour offrir au public l’excellence en matière de musique classique

■ Les concerts, à 21h30 :

• Mar 10 août, Quatuor d’accordéon Aeolina, œuvres de Debussy, Piazzolla, Berlioz, Mahler, Zolotarev, à St Bonnet de Salendrenque, au Château Le Castellas

• Ven 13 août, Chœur de Sylvanès, Quintette à cor des de l’Or chestre de Chambre de Toulouse, Nobuyoshi Shima, clavecin & Raphael Lucas, timbales, à l’Église St Pierre du Vigan

• Dim 15 août, Trio à cor des Jacob, œuvres de Scarlatti, Stradella, Durante, Dohnanyi, Beethoven, au Temple de Bréau

• Mar 17 août, Mar gaux Poguet, soprano & Olivier Cesarini, baryton Adam Ber nadac, or gue Œuvres de Bach, Haydn, Schubert, Monpou, Vivaldi, au Temple du Vigan

• Jeu 19 août, Richard Galliano, Récital d’accordéon, au Temple du Vigan

• Mar 24 août, Geoffroy Couteau, piano & Pierre Genisson, clarinette Œuvres de Schumann, Brahms Au Château de Mareilles

En cours et jusqu’au 24 août Tél 06 08 62

– page quatre-vingt-douze –
© L o u s N e s p o u o u s © J J A d e r
Alexandre Kantorow
© S a s h a G u s o v
PG
71 64 festivalduvigan fr
Le Quatuor Aeolina
© J e a n P a u B o n n c o n t r o
Cyril Guillotin

■ Jazzèbre DANS LES PYRÉNÉES-ORIENTALES

Pourses retrouvailles avec le public, la 33ème édition de Jazzèbre s ’ annonce festive ! À Perpignan et dans plusieurs communes des PyrénéesOrientales, les concerts se succéderont tout au long du festival. Mais la programmation de Jazzèbre ne s ’arrête pas là ! Rencontres avec les artistes, projections de films liés à la musique, pique-niques dominicaux : la liste des événements est longue : il ne vous reste qu’à choisir !

■ Les concerts à Perpignan :

• Ven 10 sept : soirée de présentation du festival et concert de By the sket, 19h à la Casa Musicale

• Sam 18 sept : Grio + DJ set radio

Grigri, 19h, à la Casa Musicale

• Mar 5 oct : cinémusiques, projection du film Billie Holiday et concert de Muriel & Sébastien Falzon, 19h, au cinéma Castillet

• Ven 8 oct : Samuelito Trio + Rabih

Abou-Khalil Trio, 20h30, salle Cocteau, théâtre municipal.

• Sam 9 oct : Hélène Breschand + La litanie des cimes, 16h, la Casa Musicale

Sam 9 oct : Helveticus Trio + Space

Galvachers, 20h30, salle Cocteau, théâtre municipal

• Dim 10 oct : soirée de clôture, Omar Sosa, Yilian Cañizares & Gustavo Ovalles, 18h, à l’Archipel

■ Les concerts dans les PyrénéesOrientales :

• Dim 19 sept : pique-nique musical avec Ceux qui marchent debout et la fanfare du festival, 12h30, à Amélie-

■ Jazz Ô Palais

Coup

d’envoi pour le Festival Jazz Ô

Palais ! Pour cette toute première édition, Laurent Miquel, fondateur de l’évènement, a concocté un programme d’exception

Le festival débutera

sous les couleurs de la Nouvelle-Orléans avec Cecil L. Recchia & The Gumbo, une artiste au grain de voix fascinant Puis le trio

Delgrès transportera

le public du côté des

■ Nîmes Métropole Jazz Festival

les-Bains

• Ven 24 sept : Mathias Lévy Trio, 21h, à Eus

• Sam 25 sept : Mike Ladd & Mathieu Sourisseau + Sarah Murcia & Louis Sclavis, 21h, à Port-Vendres

• Dim 26 sept : pique-nique musical avec Les Humanophones, 12h30, à Elne

• Mar 28 sept : Maël Goldwaser & Arthur Bacon, 18h30, à Thuir

• Ven 1er oct : spectacle Billie Holiday : Sunnyside avec Naïsiwon El Aniou, 20h30, à Cabestany.

• Sam 2 oct : Etenesh Wassié Trio, 21h, à Alénya

• Dim 3 oct : pique-nique musical avec Legraux Trobogoï et la fanfare du festival, 12h30, à Collioure

Du 18 septembre au 10 octobre, à Perpignan et dans les PyrénéesOrientales (66)

Tél 04 68 51 13 14 jazzebre.com

Le Nîmes Métropole Jazz Festival est désormais une véritable référence Il est devenu, au fil des éditions, l’un des temps-forts de l’été et participe au rayonnement culturel nîmois Le partage, le local, la solidarité, l’innovation sont devenus les mots d’ordre de l’évènement La programmation revisitée, entrée gratuite aux Jardins et têtes d’affiches itinérantes, une tour née de concerts pour les scolaires gardois, des partenaires, historiques et nouveaux, sont essentiels à la vitalité du festival avec de belles innovations Pendant un mois, Nîmes vivra au rythme du jazz

Les concerts :

Jeu. 23 septembre, à 19h : NoJazz.

Ven 24 septembre, à 18h30 : Lau-

r ent Coulondr e trio ; à 21h : Andréa Motis 5tet

Sam 25 septembre, à 18h30 : Léon

Phal 5tet ; à 21h : Louis Winsber g

trio

Mar 28 septembre, à 18h30 : Mathis

Haug & Benoit Nogaret

Mer 29 septembre, à 18h30 : Sant

Andreu Jazz Band 11tet

Jeu 30 septembre, à 18h30 : Tristan

Melia trio

Ven 1er octobre, à 18h30 : Naïma

4tet ; à 21h : Francis Lockwood

Sam 2 octobre, à 18h30 : Trio Zéphyr ; à 21h : Sona Jobarteh

Jeu 7 octobre, à 21h : Lionel et Stéphane Belmondo 5tet

Ven 8 octobre, à 21h : Aurore Vollqué 4tet

Sam 9 octobre, à 21h : Richard Galliano « Piazzolla Jazz Trio »

Dim 10 octobre, à 16h : Marion

Rampal

Ven 15 octobre, à 21h : Rymden

Ven 22 octobre, à 21h : Sandra

Nkaké

Sam 23 octobre, à 21h : JeanJacques Milteau

PG

Du 23 sept au 23 octobr e, à Nîmes et dans sa métropole (30).

Tél. 04 66 02 55 55.

nmjf.fr

■ Les jeudis Jazz sous les étoiles

Chaque jeudi d’août, le caveau de Beauvignac, à Mèze, accueille des soirées jazz Quoi de mieux que des vins proposés par la cave elle-même et un repas se mariant aux notes jazz qui résonnent pour assister à l’événement Tous les ingrédients sont réunis afin que ces soirées exceptionnelles soient parsemées des saveurs du terroir, de plaisir et de convivialité.

Les concerts chaque jeudi :

12 août, My Josephine Trio Marie Nosmas, une voix jazz, blues et gospel s ’ associe à Bett Betty (composition, chant et contrebasse), Duff (fingerdum et beatmaking) et Louis Huck à la guitare

19 août, Sweet and Swing Trio Angela Amico de sa voix à la fois douce et endiablée sera accompagnée au piano, par Laurent Marc et à la guitare par Patrice Aili Ils revisiteront les standards du jazz, du swing et offriront un véritable voyage musical

Caraïbes avec un blues chanté le plus souvent en créole L’envie d’un monde moins barbare et plus frater nel s ’ empare de vous La virtuosité de The Stochelo Rosenber g trio sera au rendez-vous lors de la deuxième soirée, ainsi que le Django AllStars quintet, interprétant avec brio le jazz manouche Pour clôturer cette première édition, le jazz vocal dans ses plus belles couleurs sera mis à l’honneur avec le chanteur de char me, Hugh Coltman et la rayonnante chanteuse Robin McKelle PG

Du 2 au 4 septembre, sur la Place du Palais d’Albi (81). jazzopalaisalbi fr

26 août, The Sweet Peppers Quintet Le jazz des années 20’ à 40’ sera porté par les voix d’Audrey Leclair et de Sami Khalfoune Tous deux accompagnés par David Tavani à la clarinette, Fer nando Morisson au cor et Arthur Defain à la batterie

Jusqu’au 26 août , au caveau de Beauvignac - 109, route de Pézenas à Mèze (34).

Tél. 04 67 43 80 48.

cave-pomerols fr

page quatre-vingt-treize

PG
NoJazz © J e a nL o u s P a r i s © F r a n c kS o c h a
©E n z oP r o d u c o n s
À MÈZE
À ALBI Robin-McKelle
© B e t B e t y Festivals jazz
My Josephine Trio Omar Sosa é Yilian Cañizares

■ Un piano sous les arbres

À LUNEL-VIEL (34)

■ Festival Les Voix Sonneuses

À SAVERDUN

Le festival met à l’honneur le piano, il mêle des musiques populaires, écrites, improvisées et dites « savantes » Un piano sous les arbres propose de découvrir des styles variés : classique, jazz, rock, musique tzigane, électro avec un dénominateur commun, le piano Depuis la création de l’évènement, la programmation a intégré de la musique cubaine et du raï, du rock et de la musique classique, du jazz et des musiques traditionnelles, en passant par l’Irlande et l’Arménie Le cadre exceptionnel dans lequel les concerts se dérouleront sera le château de Lunel-Viel, (actuelle mairie) et une orangerie inscrite au patrimoine des monuments historiques, per mettant de nouvelles for mes d’écoute : siestes musicales, concert sous les étoiles Alors que le concert se lance, quoi de mieux qu ’ une dégustation de vins, de muscats, de produits du terroir Les stands dressés dans le parc per mettent de varier les plaisirs en découvrant les saveurs du Lunellois Un piano sous les arbres c ’est donc la promesse d’une der nière pause avant la rentrée

Au programme :

Jeu 19 août à 19h : Vittorio Forte À 21h30 : Raphaël Lemonnier & La Trova Project

Ven 20 août à 18h : The High Horse À 21h30 : Ray Lema & Laurent de Wilde

Sam 21 août à 19h : Maxime Zecchini À 21h30 : Joachim Horsley

Dim 22 août à 21h30 : The Sey Sisters PG

Du 19 au 22 août. Tél. 04 67 83 46 94. unpianosouslesarbres com

Poursa troisième édition, le Festival Les Voix Sonneuses revient avec la volonté de séduire et de fidéliser un grand public dans le cadre convivial et champêtre accueillant l’événement Cette année, les deux soirées concerts seront marquées par des registres très variés En guise d’ouverture de bal, le 10 septembre, Tagada Jones lancera les hostilités suivit du groupe punk, Brassen’s not dead ainsi que de Tyler and The Crew, maniant un blues moder ne teinté de rock, de pop et de soul Les Rurals singers feront résonner leur bluegrass et laisseront clôturer la soirée par un set de DJ Wiwi Pour la deuxième et der nière jour née du festival, le groupe de rock Têtes raides démarrera la soirée, suivi par La P’tite Fumée et leur musique survitaminée Bob’s not dead prendra le relais, suivi par Zoé sur le pavé La DJ Miss Leïa bouclera Les Voix Sonneuses, le 11 septembre PG Les 10 et 11 septembre - place du Champs de Mars à Saver dun (09). lesvoixsonneuses.fr

■ Des Voix, des Lieux…

À

ST-NICOLAS DE-LA-GRAVE

Cette 25e édition du festival des Voix, des Lieux des Mondes se déroulera dans le Tar n & Garonne, avec toujours cette passion autour des voix du Monde et cette volonté de ne pas être un festival comme les autres en proposant des concerts dans des lieux remarquables du patrimoine Par mi ces splendides lieux propices à l’évasion spirituelle, on retrouve le chateau Richard Cœur de Lion, l’Église du village et celle du Moutet, le kiosque ainsi que la Halle Pour ce 25e anniversaire, le festival reçoit l’Orchestre National de Barbès, Thomas Dutronc, André Manoukian & Mosin Kawa, Lula Pena, Grupo Compay Segundo, Noëmi Waysfeld et tant d’autres Une programmation accessible à tous et ouvrant une fenêtre sur notre monde PG

Du 8 au 12 septembre, à Saint-Nicolas-de-la-Grave (82).

Tél. 07 87 27 48 78. festivaldesvoix.com

■ Halle Night Long

À LA HALLE DE LA MACHINE À TOULOUSE

Cetété, la Halle de la machine de Toulouse signe la 3ème édition d’un rendez-vous musical attendu des mélomanes : Halle Night Long. Avec une programmation très éclectique, tous les genres musicaux sont représentés au cours de cet événement qui dure tout l’été Pour le mois d’août, le rock et ses variations rythmeront les vendredis et samedis soirs Pour accompagner les concerts, buvette, barbecue et le célèbre Minotaure de la Halle de la machine seront aussi de la partie !

Les concerts :

• Ven 13 août, Brassen’s not dead, punk

• Sam 14 août, Jukebox Pirate, élucubrations phoniques

• Ven 20 août, Slurp, rock

• Sam 21 août, Boucan, folk diver gent

• Ven 27 août, Lazy Grass StringBand, rock

• Sam 28 août, Figurz, rock

Jusqu’au 28 août, à la Halle de la machine - 3, Avenue de l’Aérodrome de Montaudran à Toulouse

Tél. 05 32 10 89 07. halledelamachine.fr

Festivals M U S I Q U E S
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La P'tite Fumee The Sey Sisters Figur z

2021/2022

Quoi de neuf pour la rentrée ?

Après deux saisons lar gement chamboulées par la crise sanitair e, le spectacle vivant r evient sur le devant de la scène ! La saison 2021-2022 devrait se révéler pleine de surprises et de nouveautés naviguant entr e les r eports des spectacles annulés l’année der nièr e et les créations nées pendant ces temps de pause. En attendant de découvrir dans le détail ce que nous réserve les théâtr es, opéras et autr es salles de spectacle de la région dans notr e prochain numéro (octobr e-novembr e), voici un avant-goût par or dr e d’entrée en scène.

■ Le Domaine d’O, à Montpellier, entame sa nouvelle saison dès le 21 août avec Contes et légendes de Joël Pommerat Une fiction documentaire d’anticipation sur la construction de soi pendant l’adolescence à ne pas manquer jusqu’au 23 août

■ Si la Scène nationale d’Albi n ’ a pas encore dévoilée le contenu de sa nouvelle saison à l’heure où nous écrivons ces lignes Le théâtre donne rendez-vous à son public les 6 et 7 septembre, pour deux soirées de présentation accompagnées de la Compagnie Beau Geste, un duo entre un danseur et une pelleteuse !

■ À Foix, il n ’ y a pas que le théâtre qui est en altitude ! La saison de L’Estive, Scène nationale démarre dans les hautes sphères avec Projet PDF, un spectacle de cirque composé de dixsept acrobates, toutes des femmes, les 9 et 10 septembre

■ La rentrée sera une fête au Théâtre Molièr e de Sète ! Samedi 11 septembre, la Scène nationale archipel de Thau invite son public pour une journée inédite autour de spectacles, visites, animations et, bien entendu, la présentation de la saison Cette dernière sera particulièrement dense dès le début avec sept spectacles programmés entre septembre et le début du mois d’octobre On retiendra notamment la venue d’Olivia Ruiz pour Bouches cousues (mer 15 septembre), le spectacle de danse hip-hop À mon bel amour d’Anne Nguyen avec la Cie par Terre (vendredi 17 septembre), Pigments la nouvelle création de l’incroyable CirkVOST (du 23 au 26 septembre) et enfin Royan, la troisième pièce de Marie Ndiaye mise en scène par Frédéric Bélier-Garcia (vendredi 8 octobre)

■ Pour célébrer le début de sa nouvelle saison, le Théâtre + Cinéma, Scène nationale de Narbonne a prévu un week-end d’ouverture Les 10 et 11 septembre, rendez-vous au théâtre pour la présentation des spectacles, mais aussi plusieurs représentations, des projections, une lecture et plus encore !

■ Un peu plus au nord, en Lozère, les Scènes Cr oisées renouvelleront le festival Ouvertur(e)s du 10 au 26 septembre Le programme de cet événement mêlant paysages et rencontres spectaculaires ne sera connu qu’à partir du 23 août et en ligne : restez connectés !

■ « Le temps du renouveau » est arrivé pour le Théâtr e de Nîmes qui présentera sa saison le lundi 13 septembre En attendant, le mois d’octobre sera marqué par un hommage rendu à la danseuse et chorégraphe américaine

Anna Halprin autour de spectacles, de projections ou encore de conférences (voir encadré)

■ À Toulouse, le Théâtre de la Cité, Centre dramatique national débutera sa saison avec Campana du cirque Trottola, du 15 au 26 septembre À noter, les proposions de la Cie 1Watt dans le cadre des Jour nées du Patrimoine, les 18 et 19 septembre Fin septembre, ne manquez pas Loco, inspiré de la nouvelle Le journal d’un fou de Nikolaï Gogol, un conte absurde traitant de la frontière entre folie et raison, les 29 et 30 septembre

■ Dans la ville rose toujours, le Théâtr e Gar onne, Scène eur opéenne, accueillera deux expositions dans le cadre du Printemps de septembre,

ainsi que le spectacle Showgirl de Marlène Saldana et Jonathan Drillet adapté du film éponyme de Paul Verhoeven, les 17 et 18 septembre

■ Du côté d’Alès, la rentrée du Cratère, Scène nationale, se fera autour du spectacle Descension 1 de la Cie Le Menestrel à l’occasion de la Jour née du Patrimoine, les 18 et 19 septembre Le grimpeur Antoine Le Menestrel accueillera le public en musique et en dansant sur la façade du Cratère La rentrée du Cratère, c ’est aussi un concert du sextet Legraux Tobrogoï, samedi 25 septembre, autour d’un répertoire jazz festif et populaire

■ Après un été culturel riche en découverte, le Parvis, Scène nationale Tarbes-Pyrénées reviendra en sep-

ÉVÉNEMENT

tembre pour dévoiler une saison dont on ne connait pas encore le contenu ■ Point de rupture de Françoise Bloch (22 au 24 septembre), J’abandonne une partie de moi que j’adapte de Justine Lequette (les 29 et 20 septembre et le 1er octobre) et Une Cérémonie de Raoul Collectif (du 5 au 7 octobre) feront la rentrée des 13 vents, Centr e dramatique national de Montpellier Des spectacles, en partie, reportés de la saison dernière qui ouvriront donc la saison de septembre à octobre À noter dès à présent dans vos agendas, la Biennale des Arts de la Scène en Méditerranée (déjà reportée deux fois) se tiendra du 9 au 27 novembre

■ La saison commencera avec humour

Anna Halprin, hommage à un siècle de danse au Théâtre de Nîmes

Doyenne de la danse post moder ne américaine, Anna Halprin, chorégraphe de l’imaginaire, marqua dans les années cinquante, ce courant inspiré par une rupture avec l’académisme

En collaboration avec le théâtre de Nîmes, la chorégraphe Anne Collod suit les traces de la célèbre chorégraphe, revisitant Parades et changes, crée en 1965 Elle continuera à mener la danse, dans les jardins de La Fontaine, des happenings à l’art activiste Utopie en tête, il s ’agit d’illustrer la puissance éner gétique des forces participatives, prendre conscience du mouvement allant avec la circulation des idées sur l’art de la révolte aujourd’hui En novembre, avec Comme une utopie, elle dévoilera ce que le quotidien peut porter d’extraordinaire, ger me d’imprévisible, malléabilité du simple mouvement dans sa dimension ludique, invitant en toute liberté à ouvrir grand l’imaginaire, à se lancer sur la piste pour réenchanter les jours

Des conférences évoqueront l’origine de la per for mance affinant ce compagnonnage inédit : Chorégraphier avec la ville Les films projetés, illustrent la phrase phare de la grande chorégraphe (1920-2021) disparue au mois de mai : « La danse est le souffle qui devient visible »

Trois spectacles : Parades et change, les 14 et 15 octobre, à 20h au théâtre de Nîmes Blank placard dance, samedi 16 à 16h, déambulation au départ des jardins de La Fontaine CommeUne Utopie, mercredi 10 novembre à 18h au théâtre de Nîmes theatredenimes com

– page quatre-vingt-seize –
Léandre Ribera
Saisons culturelles
en région
MJ L
© E l s a b e t h C a e c c h i o
Contes et legendes Campana
© P h i p p e L a u e n c o n
Anna Halprin : « La danse est le souffle qui devient visible »

au Théâtr e Jean-Alary de Carcassonne ! Cela commencera le 2 octobre en compagnie de Michel Sardou dans

N’écoutez pas mesdames, un texte signé Sacha Guitry et mis en scène par Nicolas Briançon Le 8 octobre, vous découvrirez la comédie Elysez-nous avant de retrouver Vincent Lagaf et Christian Vadim dans Pair et manque, le 12 octobre

■ Enfin, la rentrée du Théâtr e de l’Ar chipel, Scène nationale de Perpignan, se fera elle aussi en octobre Au programme pour débuter la saison 2021-2022, trois spectacles pour trois genres différents. Du 3 au 10 octobre, les familles pourront se retrouver autour d’un spectacle de théâtre forain, Errance en syllogomanie

Les 7 et 8 octobre, Jacques Weber endossera le rôle du Roi Lear de Shakespeare, dans une mise en scène de Geor ges Lavaudant Enfin, le dimanche 10 octobre, le festival Jazzèbre investit la scène du Grenat pour un concert jazzy avec Omar Sosa, Yilian Cañizares et Gustavo Ovalles

Une nouvelle ère s ’ ouvre à la Scène de Bayssan ! Depuis le 17 juillet, le public peut découvrir le nouveau visage de ce lieu dédié à la culture et géré par le Département de l’Hérault Nichée au cœur d’un écrin de nature, la Scène de Bayssan dresse ses nouveaux chapiteaux dédiés à la culture

Le site a connu une grande métamorphose pour ajouter deux lieux de spectacles : un théâtre et un amphithéâtre. Le théâtre Michel Galabru, en bois, est un espace de 700 m2 qui bénéficie d’une excellente acoustique et peut accueillir plus de 400 personnes et près de 1400 debout Habillé d’un noir profond, seul son plafond en bois rayonnant depuis le nez de scène se révèle au travers des passerelles scénographiques qui s ’ y suspendent L’amphithéâtre

Claude Nougaro est destiné à héber ger les grandes manifestations estivales Ce vaste espace en plein air qui peut accueillir 967 places assises et plus de 1400 personnes debout notamment pour un concert, dispose d’une scène couverte, coiffée d’une toiture en acier, et d’une avant-scène mobile avec trois hauteurs possibles jusqu’à avoir une fosse d’orchestre Dès le mois de septembre, les spectacles de la nouvelle saison de Bayssan trouveront leur place dans ces nouveaux espaces

Le public pourra notamment assister au spectacle de danse Odyssey d’Hervé Koubi (le 11 septembre) ou encore à deux concerts hommages à Geor ges Brassens avec Les amis de Brassens Trio (le 12 septembre), et Les Étrangers familiers, le 24 septembre scene-de-bayssan.herault.fr

Et la rentrée côté classique & lyrique…

■ Théâtre du Capitole à Toulouse

La Gioconda de Ponchielli, l’un des opéras italiens les plus flamboyants du répertoire fera l’ouverture de la nouvelle saison du Théâtre du Capitole, du 24 septembre au 5 octobre avant de découvrir la toute nouvelle création mondiale de Kader Belarbi Du 16 au 23 octobre, le chorégraphe proposera donc un spectacle en for me de tableau vivant puisqu’il aura pour thème l’oeuvre de Toulouse-Lautrec et per mettra aux spectateurs de s’immer ger sur la scène, aux côtés des artistes, grâce à la réalité virtuelle theatreducapitole fr

■ L’Or chestr e National Capitole

Toulouse à la Halle aux grains

Avec Tout feu tout flamme, le vendredi 10 septembre, l’ONCT annonce la couleur la saison ! Pour ce premier rendez-vous, Tugan Sokhiev, directeur musical de l’orchestre, et Behzod Aburaimov proposeront un programme autour de Prokofiev et Chostakovitch

Le samedi 2 octobre, l’Orient s’invitera à la Halle aux grains autour de Shéhérazade de Rimski-Korsakov et des Quatre variations d’Hurel avec Kerem Hasan à la direction et Aurélien Gignoux aux percussions

Enfin, vendredi 8 octobre, les Femmes fatales seront à l’honneur Fabien

Gabel, à la direction, et Henri-Franck

Beaupérin (or gue), donneront un programme autour de Strauss, Liszt et Schmitt onct.toulouse.fr

■ Opéra Or chestr e National de Montpellier

Côté opéra, Rigoletto marquera la rentrée de l’Opéra National de Montpellier

L’oeuvre de Giuseppe Verdi sera donnée du 29 septembre au 3 octobre dans une conception et mise en scène

de Marie-Ève Sineyrole, déjà remarquée à Montpellier pour son travail des deux premiers volets du Triptyque de Puccini et Le Monstre du Labyrinthe de Jonathan Dove

Avec Rigoletto, elle confronte cette fois deux figures : celle du père-monstre aimant qui enfer me sa fille dès la première scène, et son revers, le bouffon

• Théâtre de la Cité à Toulouse :

Tél 05 34 45 05 05 theatre-cite com

d’aujourd’hui La direction musicale est confiée à Roderick Cox Côté symphonique, le chef principal de l’orchestre, Michael Schønwandt proposera un concert d’ouverture les 7 et 8 octobre, accompagné par le pianiste

Leif Ove Andsnes La saison démarrera donc autour du Concerto pour piano en la mineur de Schumann et de la

Les locations dans les salles

• Théâtre des 13 Vents, CDN, Montpellier :

Tél 04 67 99 25 00 13vents fr

• Scène nationale de Sète :

Tél 04 67 74 02 02 tmsete com

• L’Ar chipel, Scène nationale de Perpignan :

Tél 04 68 62 62 00 theatredelarchipel or g

• Le Cratère, Scène nationale d’Alès :

Tél 04 66 52 52 64 lecratere fr

• L’Estive Scène nationale de Foix :

Tél 05 61 05 05 55 lestive com

• Le Parvis Scène nationale de Tarbes :

Tél 05 62 90 08 55 parvis net

Symphonie n°5 de Carl Nielsen

À noter dores et déjà, le concert autour des Grands classiques, le vendredi 5 novembre, toujours sous la direction de Michael Schønwandt avec les oeuvres de Cécile Chaminade, Franz Schubert et Ludwig van Beethoven opera-orchestre-montpellier.fr

■ Opéra Grand Avignon

Si on ne connait pas encore dans le détail la programmation de l’opéra Grand Avignon, les noms évoqués pour la saison 2021-2022 promettent déjà de beaux rendez-vous. Côté opéra, le public retrouvera Peter Grimes de Britten, La Dame de pique de Tchaïkovski, Madame Butterfly de Puccini ou encore Idomeno de Mozart Par mi les artistes évoqués : la soprano Julie Fuchs, le metteur en scène Olivier Py, le violoniste Renaud Capuçon, l’acteur Michel Fau, ou encore le pianiste David Fray La variété française aura aussi sa place puisque l’opéra recevra entre autre Benjamin Biolay et Camélia Jordana operagrandavignon.fr

• Scène nationale d’Albi : Tél 05 63 38 55 56 sn-albi fr

• Domaine d’O Montpellier : Tél 0 800 200 165 domainedo fr

• La Bulle Bleue, Montpellier : Tél 04 67 42 18 61 labullebleue fr

• Théâtre + Cinéma, Narbonne :

Tél 04 66 90 90 20 theatrecinema.narbonne.com

• Scène conventionnée de Nîmes : Tél 04 66 36 65 00 theatredenimes com

• Théâtre municipal de Béziers : Tél 04 67 36 82 82 ville-beziers fr

• Théâtre municipal de Car cassonne : Tél 04 68 115 915 theatre carcassonne or g

– page quatre-vingt-dix-sept–
Retrouvez toutes les saisons culturelles dans le prochain N° de l’Art-vues (N° octobre-novembre) - sortie le 10 octobre
L’Orchestre National de Montpellier débutera la saison avec « Rigoletto » de Verdi
© M a r c G n o t
La nouvelle Scène de Bayssan inaugurée À BÉZIERS

Les Journées Européennes du Patrimoine

Programmées cette année les 18 et 19 septembre, les Jour nées Européennes du Patrimoine constituent un moment authentique per mettant aux visiteurs de découvrir leur patrimoine à travers des monuments, des églises, des théâtres, des châteaux, des demeures privées, des lieux de pouvoir et bien d’autres Ces Journées débutent avec pour thème, le « Patrimoine pour tous ! » Le patrimoine, sous toutes ses for mes, qu’il soit historique, architectural, artistique ou même linguistique, reflète notre passé et per met de façonner notre avenir commun, à travers sa transmission aux jeunes générations afin de ne jamais oublier d’où l’on vient En Occitanie, outre les lieux habituels, certains viviers patrimoniaux valent le détour :

Ariège : musée des enfants du Château de la Hille, Montégut-Plantaurel et L’Estive, Scène Nationale de Foix

Aude : Eglise St-Vincent, visite de la Tour et du trésor, Carcassonne et Maison de Charles Trenet à Narbonne

Aveyron : Château de Calmont à Espalion et parc du château à Montrozier

Gar d : Château du Bosc à Domazan et la Chartreuse à Villeneuve

Pierres insolites EN OCCITANIE

Après une première édition réussie, les visitesspectacles du patrimoine Pierres insolites reviennent en 2021 Cette deuxième édition s’étale jusqu’en octobre et, si elle a commencé en juillet, il reste encore de nombreuses dates à découvrir dans toute la région ! Danse, théâtre, cirque ou théâtre de rue : les compagnies créeront in situ des visites sensibles ou théâtralisées, dans les centres-villes ou des sites patrimoniaux

Pr ogramme (plusieurs r eprésentations chaque jour) :

• RedRuM, Cie Gérard Gérard, théâtre de rue Les 10 et 17 août, sam 16 octobre à Nîmes (30)

• Les contre-visites guidées par Jérôme Poulain, Cie Joseph K, théâtre de rue Sam 14 août à Lectoure (32)

• Une famille ordinaire, Groupe Noces, danse acrobatique Sam 28 août à Le Bez (81) et dim 19 septembre à Lacapelle-Marival (46)

• Nous avons fait la nuit, Cie Sa-

tellite, danse Sam 18 septembre à Mar guerittes (30) et sam 16 octobre à Cazères (31).

• Merveilles et curiosités, La Sphère Oblik, expo et théâtre Les 18 et 19 septembre à Carennac (46)

• La Ballade à l’envers, Cie Gérard Gérard, théâtre de rue en musique Dim 19 septembre à Villemagne l’Ar gentière (34)

• Ludovic Füschtelkeit, Spécialiste sur commande, Astrotapir, théâtre de rue Dim 17 octobre à Perpignan (66)

• Genièvre de Kéransac, Spectralex, théâtre de rue Sam 23 octobre à Uzès (30)

Du 3 juillet au 24 octobre, en Occitanie. labelrue.fr

EN SEPTEMBRE

Gers : Musée d’Artagnan à Lupiac et Domus de Cieutat à Eauze

Haute-Garonne : l’amphithéâtre romain à Toulouse et le musée de la maison du potier à Cox

Hautes-Pyrénées : Académie de dessin à Tarbes et Château fort et musée pyrénéen à Lourdes

Hérault : musée du Biterrois à Béziers, le village préhistorique de Viols-en-Laval et Château de Flauger gues à Montpellier

Lot : musée Champollion à Figeac et le moulin à vent Saint-Alauzie de Boisse

Lozère : Château du Champ à Altier et le Vallon de Villaret à Bagnols-les-Bains

Pyrénées-Orientales : moulin des arts et de l’artisanat d’Arles-sur-Tech et Théâtre de l’Archipel à Perpignan

Tar n : Académie des miniatures à Albi et la Forteresse de Penne

Tar n-et-Garonne : le petit Paris à Vaissac et le musée Ingres-Bourdelles rénové à Montauban PG

Les 18 et 19 septembre. jour nees-du-patrimoine com

Les mystères de la Madeleine À BÉZIERS

Redécouvrez le patrimoine biterrois prend une autre dimension cet été grâce à un tout nouveau spectacle son et lumière Chaque soir, le public a rendez-vous place de la Madeleine pour un show lumineux et musical qui vous fera regarder d’un autre oeil les bâtiments de la ville Après 1944, l’été de la liberté proposé en 2020, le show 2021 a pour titre Les Mystères de la

Madeleine et se déroule chaque soir entre 22h30 et minuit Pour ce nouveau récit, vous plongerez dans e passé le plus lointain de Béziers L’histoire mêle dieux et phénomènes étrangement beaux Un rendez-vous qui plaira aux petits comme aux grands ! Jusqu’au 31 août - place de la Madeleine à Béziers (34). ville-beziers.fr

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