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Les bras de la paix
Enfant du désir, enfant de l’aube L’aube se lève Sur le baiser du vent
Le chant de la forêt appelle la tempête Couvrons le chérubin Fermons la fenêtre
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Viens te blottir contre ma chair Le fruit de l’amour glisse entre nos doigts Frissons envoûtants battent à l’unisson
La forêt attend Silence du souffle latent Sa voix monte dans la nuit qui prend racine
Les notes solistes s’élèvent au solstice Anticipation d’une joie crochetée aux blanches dentelles nuptiales Mélodie des fées
La flûte appelle ton nom, mais tu es près de moi Couvre-moi de tendresse faite de fines mailles Une tendresse à fendre la bûche de braise
Ta douceur plus puissante Que les douces-amères colères du ciel Les tisons tombent comme des flocons de rire
La lune se lève Tel un navire sur ses eaux tranquilles Rendons l’ange à son berceau
Viens danser dans la tourmente Jusqu’à ce que tes lèvres rendent l’âme Et se confondent aux miennes L’enfant endormi dans le parfum des anges Le paisible se faufile Glisse sa main dans mes cheveux incandescents
Viens danser Cette rature de l’ombre Perdu dans ton regard d’argent
Laisse tomber le ciel qui gronde Viens épouser mes volutes lancinantes Viens Viens danser À en rompre le bois du marbre Que de sa coquille jaillisse ta lueur éternelle
Viens Prends ma main Dansons nos premières neiges qui fondent sur la langue
Concoctons des ribambelles de papier qui gondole Mijotons des projets fabuleux et salivants Insufflons l’oxygène à notre feu
Dans tes yeux de lac miroitant Je me vois, je nous vois L’amour dort dans les bras de la paix
Viens Je porte en moi cette forêt qui nous appelle La lune veille
Que le ciel m’entende Je veux me faire tienne L’aube peut bien attendre
: Barnimages Crédit photo