1 minute read

Les bras de la paix

Enfant du désir, enfant de l’aube L’aube se lève Sur le baiser du vent

Le chant de la forêt appelle la tempête Couvrons le chérubin Fermons la fenêtre

Advertisement

Viens te blottir contre ma chair Le fruit de l’amour glisse entre nos doigts Frissons envoûtants battent à l’unisson

La forêt attend Silence du souffle latent Sa voix monte dans la nuit qui prend racine

Les notes solistes s’élèvent au solstice Anticipation d’une joie crochetée aux blanches dentelles nuptiales Mélodie des fées

La flûte appelle ton nom, mais tu es près de moi Couvre-moi de tendresse faite de fines mailles Une tendresse à fendre la bûche de braise

Ta douceur plus puissante Que les douces-amères colères du ciel Les tisons tombent comme des flocons de rire

La lune se lève Tel un navire sur ses eaux tranquilles Rendons l’ange à son berceau

Viens danser dans la tourmente Jusqu’à ce que tes lèvres rendent l’âme Et se confondent aux miennes L’enfant endormi dans le parfum des anges Le paisible se faufile Glisse sa main dans mes cheveux incandescents

Viens danser Cette rature de l’ombre Perdu dans ton regard d’argent

Laisse tomber le ciel qui gronde Viens épouser mes volutes lancinantes Viens Viens danser À en rompre le bois du marbre Que de sa coquille jaillisse ta lueur éternelle

Viens Prends ma main Dansons nos premières neiges qui fondent sur la langue

Concoctons des ribambelles de papier qui gondole Mijotons des projets fabuleux et salivants Insufflons l’oxygène à notre feu

Dans tes yeux de lac miroitant Je me vois, je nous vois L’amour dort dans les bras de la paix

Viens Je porte en moi cette forêt qui nous appelle La lune veille

Que le ciel m’entende Je veux me faire tienne L’aube peut bien attendre

: Barnimages Crédit photo

JUDY MILLER

This article is from: