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Le vélo, mon cheval de bataille
Le cheval représentait la noblesse. Grand dans sa stature, il représentait la noblesse et était justement pour les gens de la noblesse, car il requérait des soins, une alimentation, un domaine, une étable, un terrain, un champ du moins. Tout ça n’était évidemment pas propre à chacun. Les défavorisés se retrouvaient dans les villes avec comme seule solution, la marche. Quand arriva la bicyclette, tout le monde put penser pouvoir se l’approprier. En effet, elle ne demandait ni alimentation ni domaine. La noblesse se voyait contrainte à revendiquer ses droits, sa propriété. Elle devait juger que c’était un cheval, non racé et non fier, mais un bien pour les autres. Si le cheval demandait vétérinaire, foin, étable, maréchal-ferrant et selle, la bicyclette requérait simplement une selle et peu d’entretien. Certaines grandes personnes étaient heureuses de se présenter montant une bicyclette ou marchant à côté de celle-ci. C’était somme toute la même chose, mais cela représentant une plus grande démocratie. On peut alors constater que le cheval et la bicyclette représentaient deux mondes : l’un de noblesse, l’autre de la classe ouvrière. Certaines personnes de la noblesse désiraient descendre vers ce dernier niveau, tout comme certains ouvriers heureux de leur bicyclette pouvaient tous aussi désirer vouloir monter vers la noblesse. Puis survint l’automobile, qu’on jugea l’intermédiaire. Beaucoup de gens étaient heureux de s’associer à l’automobile. C’était comme un mirage. On leur disait si vous avez une voiture, allez vers ça. Si vous avez une voiture, vous devez avoir ça. Ils y allaient. L’économie gonflait. C’était la surconsommation. Ils devinrent avides et gourmands de vitesse. Ils atteignirent des vitesses fulgurantes : six fois la vitesse d’un cheval de course, ou trois fois la vitesse d’un guépard en pleine course, l’une des bêtes les plus féroces du monde animal. Frankius
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