Kento mag: PORTRAIT Eve BAZAIBA

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Kento mag

Beauté & santé

BLANCHIMENT DE LA PEAU

“BLACK IS POWERFUL” SCIENCE & TECHNOLOGIE

KEMISOLA BOLARINWA, MET AU POINT UN SOUTIEN-GORGE CAPABLE DE DÉTECTER LE CANCER

DONNER AUX JEUNES

CHERCHEURS ET INNOVATEURS LES MOYENS DE TRAVAILLER POUR LE CLIMAT

DOSSIER BEAUTÉ & SANTÉ SCIENCE & TECHNOLOGIE ECOSYSTÈME QUEEN KAMITE CONGO - RDC - ANGOLA - GABON n°02 Février 2023
Authentique Kamite Un jour, une héroïne
dévéloppement
ÈVE
BAZAIBA MASUDI

Journaux, Magazines, Brochures, Catalogues, Rapports annuels,...

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07 ÈVE BAZAIBA MASUDI Un jour, une héroïne

08 PRE-COP 27

10 EXPLOITATION DES GISEMENTS DE PÉTROLE «les choix appartiennent à la RDC» (Eve BAZAIBA)

14 JOURNÉ NATIONALE DE L’ARBRE

Eve Bazaiba appelle à des actions pour restaurer et préserver le couvert forestier de la RDC

18 LE BASSIN DU CONGO

Les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle primordial dans la régulation climatique.

Dossier Ecosystème dévéloppement

20 L’AVENIR DE LA GESTION DES DECHETS EN AFRIQUE lifestyle

22 AVENIR DURABLE Donner aux jeunes chercheurs et innovateurs les moyens de travailler pour le climat

26 MOTOS-TAXIS AU MALAWI les KENTO tirent les ficelles depuis les «coulisses»

Beauté & santé

30 BLANCHIMENT DE LA PEAU

Un lourd tribut

35 “BLACK IS POWERFUL” la mélanine, une bénédiction divine

40 LE DASHIKI AFRICAIN : Origine d’un symbole

SCIENCE & TECHNOLOGIE

42 NIGERIA : Kemisola Bolarinwa, entrepreneure et ingénieure en robotique met au point un soutien-gorge capable de détecter le cancer

queen Kamite

44 HOMMAGE À ERNESTINA SILÀ, ALIAS «TITINA SILÀ»

UNE COMBATTANTE DE LIBERTÉ

3 SOMMAIRE 07
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ET LES

MAGAZINES

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LE MAGAZINE D’ASSAINISSEMENT ET DE LA SALUBRITÉ PUBLIQUE

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EDITORIAL

Ce magazine KENTO-MAG s’est donné pour objectif de mettre en évidence les femmes, œuvrant pour leur épanouissement, l’égalité du genre, et promouvoir les valeurs culturelles traditionnelles véhiculées par ces dernières.

A l’origine les KENTO s’étend sur royaume Kongo à savoir : la République du Congo, la RDC, l’Angola et le Gabon, incluant le reste de l’Afrique

et l’Afrique d’outre mer.

Ce magazine impulse le dynamisme de la femme dans ses activités, ses aspirations, ses ambitions, ses plaisirs, ses loisirs, dans le seul but de faire sauter les verrous des tabous et laisser émerger la génération d’une nouvelle société.

les conséquences de la dépigmentation de la peau chez certaine KENTO. Par la même occasion nous apportons des éclaircissements sur l’importance et le pouvoir de la protéine qui pigmente la peau « la mélanine ».

KENTO, ces héroïnes qui ont et continuent de révolutionner l’histoire de l’humanité à travers les âges.

Directrice �e Public�tion

Nancy Mbuyi Yowa Ngalula n.yowa@impact-futures.org

+1-404-604-4320

Directeur Gr�phique

Doudou Ngalula Bakajika doubak_007@live.fr

+242 05 573 69 40

Conception Gr�phique : Update Concept doubak_007@live.fr

République du Congo

KAMITE

Ce numéro met en lumière l’implication de la femme en politique, sa capacité exceptionnelle d’appréhender les problèmes dans sa globalité et aussi y apporter des solutions unanimes. Tel une mère à l’égard de ses enfants.

A l’image de ces KENTO au Malawi n’hésitant pas à défier et à tirer les ficelles dans les domaines exclusivement réservé aux hommes.

Et comme femme rime avec beauté, nous tirons la sonnette d’alarme sur

KENTO-Mag remet sur la balance l’égalité du genre, malgrés les différences fondamentales qui ne competissent pas mais qui se complètent.

KENTO-mag sera disponible dans tous les lieux publics (Hôtels, Avions, Aéroports, Hôpitaux, Salles d’attente, Maisons de beauté et coiffure, …) pour une diffusion large et efficace.

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Kam ou Kem, ce mot est construit sur la racine « kemet » qui signifie « terre noire » en égyptien, la terre fertile en allusion au limon noir déposé par les crues du Nil. C’est un terme que nos ancêtres utilisaient pour se designer eux-mêmes en ce qui concerne leurs différences physique (couleur noire de la peau) par rapport aux autres peuples qu’ils ont connu dans l’antiquité. Kama est le nom propre du continent noir (africain) depuis l’antiquité.

DOSSIER

ève bazaIba masudi : Un jour, une héroïne

Ève Bazaiba, fille d’un soldat et originaire de la province Orientale, née le 12 août 19651 à Kisangani dans l’ex. province Orientale, est une femme politique du Congo-Kinshasa.

Diplômée en latin et philosophie au lycée Bosangani de Kinshasa, graduée en sciences sociales, politiques et administratives de la faculté des Relations internationales de l’université Cardinal Malula (UCM) et licenciée en droit de la faculté de droit public international de l’université protestante au Congo (UPC).

Elle a été une membre influente de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), militante depuis 1988.

Elle a été arrêtée plusieurs fois sous le régime de Mobutu Sese Seko, emprisonnée quatre jours sous le régime de Laurent-Désiré Kabila et poursuivie en justice par le gouvernement de Joseph Kabila pour avoir dénoncé le pillage minier.

En 2002, elle participe aux pourparlers de Sun City, qui ont mis en place le gouvernement de transition qui a conduit aux élections de 2006 et à la troisième République.

De 2004 à 2007, elle est secrétaire générale pour l’Afrique au comité international pour l’observation et l’application de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. L’un de ses objectifs est de faire reconnaître les violences sexuelles sur les femmes lors de conflits armés comme des crimes contre l’humanité.

En 2007, elle est élue au Sénat en tant que membre du MLC par l’assemblée provinciale de Kinshasa. Après son mandat, elle devient présidente de la commission socioculturelle à l’Assemblée nationale.

Elle est également présidente de la Ligue des femmes congolaises pour les élections (LIFCE). Progressiste, elle milite pour la présence de plus de femmes dans le gouvernement congolais,

et pour un équilibrage des droits entre les KENTO et les hommes dans la société congolaise.

En mars 2014, elle passe le premier projet de loi initié par une députée congolaise, loi qui vise à protéger les personnes vivant avec handicap en RDC.

Le 12 avril 2021, Ève Bazaiba Masudi est nommée vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et du Développement durable. Sa mission est d’obtenir des financements pour la conservation des forêts du bassin Congo et luttant pour des solutions durables au devéloppement de l’environnement.

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Pré-COP27: ève bazaiba masudi

Portrait du terroir congolais

Pendant près de deux heures les Ministres des forêts et de l’Environnement de la COMIFAC ont cogité surplusieurs points inscrits à l’ordre du jour entre autres l’organisation des travaux Préparatoires de la Cop27, l’organisation du troisième sommet des chefs d’Etats de la COMIFAC, l’organisation de la 11ème session ordinaire du Conseil des Ministres, la mobilisation des financements de Glasgow, les contributions égalitaires et la réunion PFBC.

Prenant la parole, Eve BAZAIBA a profité de l’occasion pour informer à ses paires la décision prise par l’Egypte de co-organiser la PRE-COP 27. Elle a également présenté aux ministres de l’environnement du Bassin du Congo la vision de la RDC à ce sujet. Pour Eve Bazaiba, la RDC compte travailler en étroite collaboration avec l’ensemble des Etats de uBassin du Congo pour la réussite de cette grande messe du climat. A en croire les propos de la patronne de l’environnement congolais, les ressources naturelles et les forêts

de la RDC ne seront pas les seules à être valorisées lors des travaux préparatoires de la COP27. Il sera quesion de parler plus des ressources du Bassin du Congo qui constribuent à l’atténuation de réchauffement climatique dans le monde.

Un autre point évoqué au cours de cette réunion, c’est celui de l’organisation du sommet des chefs d’Etats de la COMIFAC. Pour l’économie de cette réunion, la VPM-EDD a précisé qu’un travail de fond est à pied d’oeuvre pour

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la réussite de ce sommet à travers une équipe technique notamment du secrétariat exécutif de la COMIFAC et celle de la Vice-primature à l’environnement.

Cela dans le but de mettre en place une feuille de route et fixer une date pour l’organisation réussie de ce sommet des chefs d’Etats de la COMIFAC. Au regard de la lenteur sur la mobilisation des

financements rpomis à Glasgow aux Etats du Bassin du Congo, les ministres de la COMIFAC ont relevé le fait qu’il était important de renforcer le mécanisme de financement existant dans le Bassin du Congo mis en place dans le cadre de la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale, CEAC et optimiser le fond bleu qui est un mécfanisme financier du Bassin permettant de recevoir l’essentiel

des financements internationaux annoncés en faveur du Bassin du Congo.

Publié le 28/04/2022 Ministère de l’Environnement et Développement Durable Michel

Le gouvernement congolais a levé l’option de ne plus exploiter, ni exporter les minerais du pays en état brut. Le vice-Premier ministre en charge de l’Environnement, Eve Bazaiba l’a affirmé au cours de l’émission Dialogue entre congolais, jeudi 6 octobre, à Radio Okapi :

« Désormais, en RDC, les ressources naturelles ne seront plus exploitées et exportées à l’état brut. Mais, elles seront plutôt transformées localement en vue de leur donner une plus-value».

Elle a également exprimé l’engagement du gouvernement de lier la protection de l’environnement au développement.

Cela pour permettre à la population congolaise de bénéficier de la transition énergétique.

Eve Bazaiba a fait savoir que les minerais congolais soutiennent le changement énergétique.

Dans le cadre de la diversification de l’économie, a-t-elle poursuivi, les Congolais ont besoin de l’oxygène mais également du pain.

La ministre de l’Environnement a par ailleurs souhaité que les paysans aient une vie décente.

« Pour atténuer la température planétaire à 1.5 Celsius ça nécessite de changer des comportements, à utiliser des

procédés non polluant », a recommandé Eve Bazaiba.

Elle a fait ces recommandations au lendemain de la clôture des travaux sur la PréCOP 27, tenus à Kinshasa.

Ce forum de trois jours avait réuni les ministres en charge de l’environnement de plus de 60 pays du monde

11 DOSSIER
« En RDC, les ressources naturelles ne seront plus exploitées et exportées à l’état brut »
Publié le ven, 07/10/2022 - 05:30 | Modi le ven. 07/10/2022 - 09:26 Radio Okapi

La RDC a récemment découvert des gisements de pétrole dans le parc national des Virunga, mais aussi à Luki dans le Congo central et dans l’Equateur. Faut-il exploiter ces ressources ou agir pour le climat ?

Exploitation des gisements de pétrole : «les choix appartiennent à la RDC»

(Eve Bazaiba - Queen kamite)

La ministre congolaise de l’Environnement, Eve Bazaiba, est partagée entre l’exploitation de ces gisements de pétrole et la lutte contre le changement climatique. Pour elle, la communauté internationale doit apporter une réponse au manque à gagner économique et social. Voici ce qu’elle a répondu à la DW à propos de l’exploitation des gisements de pétrole.

Eve Bazaiba : Les choix appartiennent à la République démocratique du Congo. Nous allons protéger l’environnement pour l’intérêt du monde, de l’humanité, comme je l’ai dit, et c’est évidemment aussi notre propre intérêt. Mais le Congo se trouve dans un dilemme

de dire : le pétrole, c’est le baromètre de l’économie, quand vous avez un accès difficile au pétrole, le prix des services et des biens montent. C’est le coût de la vie qui monte. Mais quand vous avez l’accès facile au pétrole, ce sont les coûts des services et des biens qui baissent et la population a accès à un minimum vital.

Nous avons les ressources du sol et du sous-sol. C’est là qu’il y a des négociations avec la communauté internationale pour dire : devrions-nous, la RDC, nous sacrifier à ne pas exploiter notre pétrole pour les besoins de la protection de l’environnement ? En échange de quoi ? Parce que quand nous

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protégeons cet environnement, cela ne servira pas seulement au Congo, cela servira à l’humanité pour capter les pollutions, préserver la biodiversité.

S’il y a une réponse, nous la mettrons sur la balance et nous dirons : pétrole, reste dans le soussol. Nous avons d’autres fonds, nous avons l’alternative de notre survie. Mais s’il n’y a pas cette alternative, on ne peut pas observer le pétrole comme des poissons dans l’aquarium. Nous sommes en train de parler avec les partenaires internationaux, avec tous les partenaires au développement technique et financier.

DW : Et l’énergie solaire ne pourrait pas faire l’affaire au Congo ? Contre le pétrole ?

Eve Bazaiba : Oui, mais justement, je vous ai dit l’alternative. L’alternative, c’est quoi ? Nous avons d’abord les centrales hy-

droélectriques d’Inga, où nous demandons de tous nos vœux que tous les fonds pour lutter contre le réchauffement climatique soient financé à Inga. Inga va booster la desserte en électricité. On n’aura pas besoin nécessairement du pétrole.

Deuxièmement, nous disons que le soleil nous passe par-dessus la tête. Nous avons besoin de beaucoup de technologie et d’expertise pour que nous puissions développer l’énergie photovoltaïque.

Troisièmement, nous avons besoin des technologies et de l’expertise pour développer l’énergie de la biomasse. Et aussi, nous avons besoin de la technologie et de l’expertise pour la transformation locale de nos ressources stratégiques, minerais stratégiques, qui nous amènent à la transition écologique au lieu d’utiliser le pétrole, donc le carburant, l’es-

sence et le gazole dans le véhicule.... mais si nous utilisons des voitures électriques, ça nécessite une transformation locale.

Nous avons la panoplie de tous ces procédés pour nous amener à la transition écologique. Nous avons beaucoup de tours dans nos manches, mais ça nécessite l’expertise, la technologie et cela équivaut à des moyens.

DW : Madame la Minsitre, vous revenez tout juste de la COP 26 à Glasgow, beaucoup d’activiste sont décus. Quel est votre vision du resultat ?

Eve Bazaiba : En ce qui concerne la République Démocratique du Congo, nous ne pouvons pas parler en terme de déception. En ce qui concerne mon pays, les acquis c’est de manière tout à fait Ostentatoire et contestable que la RDC est un pays solution face au rechauffement climatique.

Nos pays, au sein du Bassin du Congo, nous ne sommes pas des pays pollueurs et que le principe du pollueur-payeur devra s’appliquer, on sait qu’il y a d’un côté les pollueurs et de l’autre nos forêts qui organisent la séquestration de ces pollutions, il faut que nous puissions accéder au programme d’adaptation au fond prévu pour l’atténuation de sorte que tous les pays du monde puissions atteindre l’objectif de maintenir la température planétaire.

Les pays industrialisés, les plus

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DOSSIER

riches, depuis 2009, ont pris des engagements pour contribuer à la lutte contre le rechauffement climatique avec des fonds en milliard qui n’ont jamais été versés. Glasgow ne pouvait plus continuer avec des engagements non tenus. On devrait laisser place aux actions concrètes et non aux déclarations d’engagements.

DW : l’Afrique déplore le peu de financement pour faire face aux effets du changement climatique. Qu’est-ce que vous exigez en contrepartie pour sauver les forêts ?

Eve Bazaiba : Lorsque nous exigeons ces financements, ce n’est pas dans le cadre de l’aide au développement. C’est plutôt la

contribution des plays les plus industrialisés à la lutte contre le rechauffement climatique. Ce rechauffement est la resultante de l’industrialisation du monde. Nous ne les condamnons pas car nous aussi avons bénéficié, d’une certaine manière, de cette industrialisation. Ce sont eux les responsables du rechauffement climatique et ils ont les moyens nécessaires pour favoriser l’adaptation en préservant ce potentiel qui est la forêt.

Pour la RDC, la meilleure stratégie de protection de la forêt c’est l’élargissement de la desserte de la population en éléctricité.

DW : Pour l’instant, un arbre mort vaut, financièrement, plus

qu’un arbre vivant. Est-ce qu’il ne faudrait pas changer les mentalités des gens qui veulent coûte que coûte vendre les concessions à l’industrie du bois ?

Eve Bazaiba : Il faut une sensiblisation à l’information comme quoi, le Congo fait partie de la planète qui elle, a un sérieux problème de rechauffement climatique.

Le gouvernement de la RDC a pris dix mésures pour gestion rationnelle des forêts, dont la révision de tous les contrats de concession, de concervation ou d’exploitation.

Nous avons des assignations au niveau internationales pour la gestion rationnelle de nos forêts,

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L’un des gisements a été décourvert dans le parc national des Virunga

la restauration de nos écosystèmes, l’élargissement des aires protégées...

Nous avons suspendu tout exportation des bois de grumes bruts en déhors de notre pays jusqu’à nouvel ordre.

Nous avons suspendu tout contrat acquis de manière illégale.

DW : Merci beaucoup Madame la Ministre

https://p.dw.com/p/43RBD

Il s’agit d’un arrêté signé en date du 05 avril 2022, portant suspension des contrats de concessions forestières d’exploitation et de conservation illégalement octroyées. À en croire cette décision ministérielle, il existait des contrats de concessions forestières d’exploitation et de conservation pour la va-

lorisation des services environmentaux associés à un projet REDD+ principalement dans les provinces de la Tshopo, Mongala, Équateur et Maï-Ndombe.

Jugés illicites dans un rapport de l’inspection Générale des Finances, ces 12 contrats de concession aux société et établissement, dont Ma-

niema Union (Congo King), FIFOR, BOOMING GREEN, CFT, KITENGE LOLA, tous suspendus à titre conservatoire.

Pour la Vice-Première Ministre Ève Bazaïba Masudi, ces mesures conservatoires sont prises pour « préserver les forêts congolaises dans l’intérêt des communautés ». Rappelons que dans une enquête de l’IGF, dont le rapport était rendu public dans un passé récent, six ministres des années entre 2014 et 2019, ont été épinglés dans la vente des concessions forestières, sans que l’État n’en bénéficie.

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ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, ÈVE BAZAIBA MASUDI, A, AU TERME D’UN ARRÊTÉ, RÉCUPÉRÉ 1.996.630 D’HECTARES DES FORÊTS DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO. DOSSIER
LA VICE PREMIÈRE MINISTRE, MINISTRE DE
L’ENVIRONNEMENT
News.cd / Samyr LUKOMBO

Journée Nationale de l’arbre:

Eve Bazaiba appelle à des actions pour restaurer et préserver le couvert forestier de la RDC

Placée sous le thème: «Planter un arbre, c’est contribuer à maintenir la RDC dans son statut de PaysSolution», la célébration de cette journée a connu plusieurs temps forts avec la participation des autorités politico-administratives, des partenaires techniques et financiers ainsi que des élèves.

À l’instar du Bourgmestre de la commune de la Nsele, du Secrétaire Général à l’environnement et du Représentant de la fondation Hans heidel, Eve BAZAIBA Masudi a mentionné que le thème retenu cette année, constitue un rappel du positionnement international du pays face à la crise climatique et aussi une interpellation de la nation à accélérer l’action clima-

tique en tant que partie prenante de l’accord de Paris sur le climat.

Ainsi, pour la Vice-Premier Ministre Ministre de l’Environnement et du Développement durable, il est temps face à la crise climatique actuelle, que la RDC puisse conserver et valoriser ses ressources forestières en leur accordant plus d’attention qu’elles

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méritent.

« Maintenir la positon de la RDC comme Pays-Solution à la crise climatique, commence par la plantation d’arbre là où c’est pos-

sible de le faire, et par la préservation d’un arbre d’un abattage certain qu’il le guettait, en trouvant à cet abattage des alternatives et substitution » dit Bazaiba à l’assistance.

La journée nationnale de l’arbre

DOSSIER

s’est clôturée par la plantation symbolique des arbres sur ce site que la VPM a mis en garde tous ceux qui s’adonnent à le spolier.

Ministère de l’Environnement et Développement Durable

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Bosingizi Sulia Jeannette

Experte en Protection de l’environnement

Coordonnatrice de l’ONG Logos 1er

Tél. : +(243) 081 14 63 49 99

Mail : logos1er@yahoo.fr

Kinshasa RDC

l’importance

Après avoir repris les études à l’Ifad (Institut Facultaire de développement) à 55 ans pour bien maîtriser les problèmes environnementaux, Jeannnette a travaillée au cabinet de la ministre provincial de l’environnement comme chargé de mission de l’environnement et genre.

À cause de son engagement pour la protection de son environnement, elle se rend à Boma en 2007, une période propice pour le recyclage des bacs rebutés de la bralima et 250 poubelles de 250 l ont été recyclées. Elle est Primée en 2012 Femme de Courage de la RDC par l’ambassade des USA en RDC. Primée par ONU femme, Primée par la

socine prix d’Excellence. Sensibilise dans les écoles sur l’importance de vivre

dans un environnement sain et l’importance de l’abre incitant les jeunes écoliers à planter des arbres lors de la Journée nationale de l’arbre chaque le 5 Décembre. Elle a participe à beaucoup de conférences (Botswana, Inde, Tanzanie, Thaïlande...) et depuis 2015 au COP.

En compagnie de Ève Bazaiba Masudi vice-Première ministre, ministre de l’Environnement et du Développement durable

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de vivre dans un environnement sain ET AVEC DES ARBRES
Prix de Femme de courage de la RDC, Édition 2012, Ambassade des USA en RDC

Kento mag

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Ecosystème

le Bassin duCongo

Les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle primordial dans la régulation climatique, selon un haut responsable de l’Institut de recherche en écologie tropicale (IRET), basé à Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo, dans le nord -est du Gabon.

‘’A l’échelle planétaire, nos forêts jouent un rôle primordial dans la régulation climatique’’, a affirmé, mardi à Libreville, le directeur de l’IRET, Alfred Ngomanda, à l’ouverture du 4ème séminaire-atelier ACP-Forenet/Afrique centrale sur la ‘’conservation et la gestion durable des forêts tropicales’’.

‘’La gestion durable des écosystèmes du Bassin du Congo impose désormais aux scientifiques africains d’acquérir une somme de connaissances plus importantes que par le passé, pour mettre en

œuvre, de façon efficace, les projets de développement du continent africain’’, a déclaré M. Ngomanda.

Selon lui, la mise en place du réseau ACP-Foren et est en parfaite adéquation avec cette préoccupation en ce qu’ ‘’il apparaît comme un outil de recherche susceptible de contribuer à une meilleur connaissance de nos ressources naturelles’’.

Réseau d’institution et organismes de recherche des pays d’Afrique, des caraïbes et du pacifique (ACP) travaillant sur les questions d’écologie et de conservation des forêts tropicales, l’ACP-Forenet a démarré ses activités en mai 2008 à Makokou, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Ivindo, dans le nord -est du Gabon.

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Les forêts du Bassin du Congo jouent un rôle primordial dans la régulation climatique.

Le 4ème séminaire-atelier

ACP-Forenet/Afrique centrale sur la ‘’conservation et la gestion durable des forêts tropicales’’ a été organisé par l’IRET avec l’appui du ministère gabonais de la recherche scientifique, de l’innovation et de la culture.

Les assises ont pour objectifs de renforcer la dynamique communautaire et la fédération des énergies pour une synergie d’ensemble dans la sous-région, fa-

ciliter la collaboration inter-régionale entre les institutions de recherche des ACP et de promouvoir la concertation en vue de développer, coordonner et harmoniser les thèmes, les programmes et les activités de re-

cherche sur l’écologie des forêts tropicales

https://www.bdpgabon.org/articles/2011/04/27/les-forets-du-bassin-ducongo-jouent-un-role-primordial-dans-la-regulation-climatique/#.Y8_tz8nMK3B

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Ecosystème

L’Avenir de la Gestion des Déchets en Afrique

La forte croissance démographique (2,7% par an) et l’urbanisation rapide (40%) de l’Afrique créent non seulement une pression sur l’environnement pour les besoins de logements, mais génèrent aussi des problèmes d’assainissement et de déchets provoquant des problèmes de santé, des inondations et la pollution des sols, de l’air et de l’eau. De ce point de vue, le développement de villes durables s’avère être la solution propice pour faire face à cet ensemble de problèmes qui accompagne l’urbanisation rapide de l’Afrique.

Face aux défis de développement auxquels doit faire face le continent africain, la recherche des sources de financement autres que l’aide au dévelop-

pement ou les produits de la vente des matières premières, s’avère être indispensable. Ainsi, le développement du secteur des services constitue une option intéressante, notamment le développement de l’industrie touristique du fait de la richesse et de la diversité de ses écosystèmes et de ses cultures. En fait, le secteur touristique reste très peu développé ; une bonne partie des pays africains (exception de quelques pays stars comme l’Afrique du Sud, l’Egypte, la Tunisie ou le Maroc) malgré un potentiel important, ont peu misé sur le développement de ce secteur économique. Les statistiques mondiales le montrent bien, avec la part relativement faible du nombre de touristes internationaux qui viennent en Afrique.

Or, ce secteur peut être source de création de valeur ajoutée et d’emplois. En effet, d’après Ighobor et Haidara, le secteur touristique contribue à hauteur de 50% au PIB des Seychelles, 30% au Cap-Vert et 16% en Gambie alors que ce taux n’est que de 1% pour l’Afrique Centrale.

Les prévisions sont inquiétantes surtout dans les pays en développement (PED). En effet, il est prévu 3 milliards d’habitants supplémentaires en 2030 dont 95% dans les PED. La croissance démographique depuis le début des années 2000 est la plus rapide dans les pays de l’Afrique sub-saharienne. D’après les travaux de l’OCDE et du club de Sahel (Snerch, 1994 cité par Moustier, 1998), la population urbaine de

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l’Afrique de l’ouest passera de 40% de la population totale en 1990 à 50-60% en 2020 (soit plus de 270 millions d’urbains sur 430 millions d’habitants). Comme le montre le graphique ci-dessous, on a assisté au cours des dernières années à une augmentation notable et continue de la population urbaine mondiale. Les pays en développement qui contribuent pour plus de 90% à la croissance urbaine actuelle du monde verront leur population urbaine augmenter d’environ 2 milliards d’habitants durant les vingt prochaines années soit au rythme d’environ 70 millions de citadins par an, doublant en Afrique et en Asie.

L’accumulation des déchets est un problème majeur, en particulier pour les pays d’Afrique subsaharienne. Il est important

de changer de paradigme et de considérer les détritus non plus des matériaux sans aucune valeur, mais comme une ressource à valoriser.

125 millions de tonnes de Déchets Solides Municipaux (DSM) étaient générés en Afrique en 2012, ce chiffre va doubler d’ici à 2025.

L’augmentation du volume de déchets en Afrique sera si importante que toute baisse de production de déchets dans d’autres régions du monde serait compensée par l’Afrique.

La gestion des déchets est ainsi majoritairement confiée au secteur privé au travers de différents contrats de délégation de service public.

À l’avenir, pour toutes les villes, l’enjeu sera de construire une fi-

lière intégrée. Le recyclage et la récupération, pourrait injecter 8 milliards $US supplémentaires chaque année dans l’économie africaine et créer d’importantes opportunités socio-économique pour et sur le continent.

L’utilisation en Afrique de technologies de recyclage et de récupération à grand échelle généralement utilisées dans les pays développés pourrait coûter au continent entre 6 milliards et 42 milliards $US à court terme, avec une augmentation de 17 milliards à 128 milliards $US en 2040 selon les technologies alternatives de traitement des déchets adoptées.

https://www.africabridge.tn/lavenir-de-lagestion-des-dechets-en-afrique/

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dévéloppement

Les alternatives vertes peuvent transformer les systèmes agroalimentaires de l’Afrique et générer des bénéfices importants

Avenir durable : Donner aux jeunes chercheurs et innovateurs les moyens de travailler pour le climat

L’agriculture est le pilier de la plupart des économies africaines, près de 65 % de la population contribuant à ce secteur. Sous la pression du changement climatique, ce moteur de croissance et de subsistance pour des millions de personnes est en difficulté, ce qui constitue une menace sérieuse pour le développement de l’Afrique.

D’année en année, des risques naturels fréquents et graves dégradent les ressources, réduisent les rendements agricoles, provoquent des pénuries alimentaires, propagent des parasites et des maladies, obligent les populations à se déplacer et déclenchent des conflits civils.

La bonne nouvelle est que des solutions se profilent.

Des alternatives efficaces en termes de ressources, vertes et respectueuses de l’environnement peuvent transformer les systèmes agroalimentaires de l’Afrique et générer des avantages significatifs à différents niveaux.

Toutefois, le succès dépend d’un équilibre complexe et fragile entre la vision, les intérêts, les besoins et les priorités des différents acteurs, y compris ceux qui opèrent en marge des divers processus de développement, notamment les jeunes de diverses régions africaines.

La jeunesse africaine, si elle dis-

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Getty Images - Une agricultrice plantant du riz au Malawi.

pose de ressources et d’opportunités pertinentes et adaptées, est susceptible de renforcer la capacité des communautés agricoles à s’adapter aux crises climatiques.

Aujourd’hui, la jeunesse africaine participe à la recherche, au développement technologique et à l’entrepreneuriat, à l’élaboration des politiques et à la défense de l’égalité sociale en matière de changement climatique.

Un nombre croissant de jeunes proposent des idées innovantes, identifient des sources de financement et lancent des projets et des entreprises qui apportent des solutions efficaces. Parmi ces jeunes se trouvent les personnes suivantes :

Amy Bodian

Amy est une spécialiste sénégalaise passionnée des cultures qui consacre ses efforts au développement de ressources génétiques et de programmes de sélection qui tiennent compte du changement climatique.

Ses recherches portent sur l’amélioration variétale du Niebé - une légumineuse riche en protéines et la deuxième culture la plus importante au Sénégal.

Amy pense que la promotion de variétés mieux adaptées au changement climatique permettra d’augmenter considérable-

ment les rendements du Niebé et contribuera à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de milliers de ménages au Sénégal.

Elle soutient la facilitation de l’accès des petits exploitants agricoles aux variétés améliorées de Niebé. Elle encourage également les femmes à s’organiser collectivement pour des activités génératrices de revenus autour de la transformation de la culture.

Elias Gaveta

Elias, originaire du Malawi, est un jeune activiste environnemental passionné par la dignité humaine et la coexistence avec la nature. Il est le fondateur de Conservation Arts Malawi, qui promeut des plateformes créatives et culturelles pour le lobbying politique et la participation inclusive aux actions climatiques.

Il est également ambassadeur du Global Youth Climate Network (GYCN), une initiative du Groupe de la Banque mondiale. Selon Elias, un soutien accru à la création et à la consolidation des réseaux de jeunes donnera un élan supplémentaire aux efforts continentaux de lutte contre le changement climatique.

Animé par son désir de mobiliser les jeunes au Malawi, il a mené plusieurs actions au cours des cinq dernières années. Par l’intermédiaire de Conservation Art

Malawi, Elias a formé plus de 100 jeunes à l’entrepreneuriat vert et a organisé des campagnes de nettoyage. Les stagiaires ont élaboré des supports multimédias et animé des émissions télévisées hebdomadaires sur la sensibilisation et la gestion de l’environnement.

En 2021, il a contribué au groupe de travail sur l’éducation climatique des femmes et des jeunes et a co-écrit le chapitre 7 du document de position sur l’action climatique du GYCN.

Rokiatou Traoré Balema

Elle a fondé l’Alliance Herou, une entreprise sociale basée au Mali et axée sur la transformation, le marketing et la commercialisation de produits à base de moringa pour la consommation locale et l’exportation.

Alors qu’elle étudiait en Turquie, elle a découvert les propriétés nutritives et médicinales de l’arbre Moringa et a réalisé que son énorme potentiel avait été largement inexploité au Mali. Elle savait que le Moringa, une plante tolérante à la sécheresse, pourrait être un modèle de culture durable au Mali, un pays touché par une grave désertification.

Soucieuse d’améliorer la vie des populations rurales, elle a lancé plusieurs programmes visant à former des groupes de femmes et de jeunes aux techniques de

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La jeunesse africaine devra faire face aux défis environnementaux croissants et saisir toutes les occasions de plaider pour une planète plus sûre, plus saine et plus sécurisée.

Pour garantir leur pleine participation à cet effort, les jeunes Africains doivent s’employer à promouvoir l’apprentissage par les pairs et le partage des connaissances, et à développer les compétences qui leur permettront de s’engager efficacement auprès des décideurs politiques sur le changement climatique.

production, de transformation et de conditionnement de produits à base de moringa 100 % naturels.

Le succès de Rokiatou dans la promotion et l’accessibilité du Moringa a été célébré au Mali et à l’étranger comme une innovation verte dans l’agri-preneuriat. Elle est fière de contribuer à créer un changement positif et durable pour les populations du Mali et d’ailleurs.

Ces jeunes champions du changement, et bien d’autres, incitent les jeunes à s’impliquer dans les actions en faveur du climat en développant des recherches de premier ordre et des innovations judicieuses et en créant de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois qui peuvent profiter à tous les Africains.

Pour devenir des modèles efficaces pour leurs pairs, leurs communautés et leurs dirigeants, les jeunes Africains doivent avoir davantage accès à l’apprentissage, aux réseaux et aux opportunités commerciales. Même si ces derniers font défaut depuis longtemps, des développements prometteurs prennent forme, comme la bourse One Planet Fel-

lowship.

Bourse One Planet

L’initiative One Planet Fellowship, lancée en septembre 2019 à Nairobi, au Kenya, est l’une des actions spécifiques dans le cadre des coalitions du One Planet Summit, qui se concentre sur la mobilisation des chercheurs et des jeunes pour œuvrer en faveur du climat.

Initiative de développement de carrière dotée de 20 millions de dollars, One Planet Fellowship rassemble un réseau intergénérationnel de scientifiques africains et européens pour collaborer et mener des avancées technologiques sur les impacts multidimensionnels du changement climatique sur les systèmes agroalimentaires en Afrique.

Depuis le lancement de l’initiative, 270 jeunes scientifiques et entrepreneurs, dont Amy, Elias et Rokiatou, ont participé à ses programmes et partagé des histoires inspirantes dans de nombreux forums.

Amplifier la voix des jeunes

Il est clair que la jeunesse afri-

caine devra faire face aux défis environnementaux croissants et saisir toutes les occasions de plaider pour une planète plus sûre, plus saine et plus sécurisée.

Pour garantir leur pleine participation à cet effort, les jeunes Africains doivent s’attacher à promouvoir l’apprentissage par les pairs et le partage des connaissances, et à développer les compétences qui leur permettront de s’engager efficacement auprès des décideurs politiques sur le changement climatique.

Nous, les «adultes», devons veiller à ce que nos jeunes dynamiques et enthousiastes aient accès aux ressources éducatives, aux expériences et aux opportunités qui leur permettront d’utiliser pleinement leurs talents et leur énergie pour orienter le continent africain vers un avenir vert et durable.

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Afrique Renouveau: Octobre 2022 Par: Michèle Mbo’o-Tchouawou

Recyclage :

Idée lumineuse!

Faire du neuf avec du vieux, c’est non seulement un style de vie mais aussi l’art du bien-être dans un univers chatoyant où il fait bon vivre.

Juste une idée avec des pneus usés ! C’est économique et très écologique. Le clin d’œil du recyclage.

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Victime de préjugées, elles ont décidé d’en prendre les rennes.

Motos-taxis au Malawi: les kento tirent les ficelles depuis les «coulisses»

Dans la ville de Lunzu, à environ 8 miles de Blantyre, la capitale commerciale du Malawi, les autoroutes rugissent au son des motos-taxis qui se faufilent entre les voies réservées aux voitures. Conduites principalement par de jeunes hommes d’une vingtaine d’années, les motos portent des noms de marque comme Jiangsu, Lifan ou Lifo.

Il s’agit d’une occupation essentiellement masculine. Il n’y a guère de femme en vue qui conduise une moto.

Pourtant, un nombre croissant de femmes entrepreneurs mettent discrètement leur argent en com-

mun dans des clubs féminins, en vue de quelque chose de plus lucratif : acheter d’emblée les motos et les louer aux conducteurs masculins.

«L’accord est que nous empochons 65 % des recettes du jour»,

explique Sarah Showe, l’une des femmes entrepreneurs. Le conducteur prend le reste.

Pas de femme au guidon

L’incapacité des femmes à trouver du travail en conduisant des

28 dévéloppement
Mme Sarah Showe, l’une des femmes entrepreneurs. R. Mwareya & D. Kalima

taxis-motos est le reflet d’un défi sociétal plus large lié aux préjugés et à la violence sexiste - une femme malawienne sur trois entre 15 et 49 ans a été confrontée à la violence sexuelle, selon une étude de 2018 publiée dans le BioMed Central.

«Socialement, il est très mal vu ici pour les femmes de faire tourner des motos-taxis et de marchander pour les passagers dans des stations de taxis remplies d’hommes», explique Mme Showe, qui loue trois motos par jour à des hommes.

Son amie, Lomu Thomsonu, enseignante, a un jour tenté de défier les normes pendant ses vacances scolaires. Cela s’est mal terminé. «Lorsque nous avons essayé en 2017, les clients insultaient les femmes conductrices

sur l’autoroute et les clients masculins refusaient de payer les femmes conductrices, la nuit. Tant de choses ont mal tourné», dit-elle.

Finalement, en juillet 2017, le Lunzu Women’s Motorcycle Fund Club, un groupe de 40 femmes entrepreneurs, a été créé dans le but de posséder les motos-taxis et de les gérer en coulisses.

«Il s’est depuis développé en 10 clubs de 40 femmes entrepreneurs chacun dans la grande ville de Blantyre, une ville d’environ 800 000 habitants», explique Carter Mavhiza, un comptable qui a aidé les femmes à obtenir les motos à un prix abordable.

Les femmes génèrent de nouveaux revenus

À Lunzu, une ville de 17 000 habitants, des centaines de taxis-motos transportent tout et n’importe quoi, des femmes enceintes qui vont à l’hôpital aux banquiers qui vont travailler, aux enfants de la maternelle qui vont à l’école, ou même des meubles et des sacs de ciment.

«À Lunzu, ils comblent une lacune critique car nous ne disposons pas d’un véritable système de transport en commun par bus ou de plateformes de taxis numériques comme Uber», ajoute M. Mavhiza.

Ainsi, alors que des femmes comme Mme Showe et Mme Thomsonu sont effectivement «interdites» de conduire des taxis-motos, elles sont fières d’être propriétaires de motos. Comme le révèle Mme Thom-

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Taxis-motos dans la ville de Lunzu au Malawi. Un bon nombre d’entre eux sont détenus par des femmes. Crédit photo : R. Mwareya & D. Kalima

dévéloppement

sonu : «Une moto Lifan en bon état de marche rapporte environ 15 dollars par jour. Mon chauffeur-cycliste masculin empoche environ 6 $ de l’affaire. Et les jeunes hommes travaillent de 6h du matin à 18h30 le soir».

Pour d’autres femmes propriétaires de motos comme Chifundo Magombo, 38 ans, une planteuse de haricots dans la ville de Blantyre, l’exclusion de la conduite de ces motos-taxis a été une bénédiction déguisée. Les jeunes hommes conduisent les motos tandis que Mme Magombo et d’autres femmes propriétaires libèrent leur temps pour faire d’autres travaux générateurs de revenus qui contribuent à accroître les activités agricoles ou à payer les frais de garde d’enfants.

Pour Mme Thomsonu, l’enseignante, cette nouvelle source de revenus renforce ses fonds de retraite. Elle déclare : «Ma pension d’enseignant de 7 000 dollars ne me durera même pas deux ans. Acheter des motos maintenant me semble être une bonne décision».

Une communauté croissante de femmes propriétaires

Certains gouvernements municipaux du Malawi ont maintenant commencé à encadrer les

femmes propriétaires de motos. Par exemple, le conseil du district de Mchinji, dans l’ouest du Malawi, organise des parrainages pour mettre en relation les entrepreneurs et recommande des prêts de 250 à 779 dollars aux clubs de motocyclistes féminins enregistrés.

«Nous les encadrons et rédigeons des lettres de référence afin qu’elles puissent obtenir des prêts à faible taux d’intérêt auprès de financiers privés. C’est notre façon d’assurer la parité des sexes dans le secteur des motos-taxis. Cela permet de renforcer les finances des ménages féminins. En outre, les femmes sont plus fiables pour le remboursement des prêts», explique Mwaimuna Mwanyali, conseiller à Mchinji.

Dans certaines villes du Malawi, l’émergence de clubs de femmes propriétaires de motos a permis à plus de femmes que d’hommes d’appartenir à des syndicats.

«L’activité des femmes propriétaires de motos plutôt que de conductrice est en pleine croissance. Dans notre ville, nous avons maintenant 200 femmes qui sont syndiquées. Les opérateurs masculins évitent en grande partie les syndicats», déclare Stacy Harawa, présidente du Mzuzu

Motorcycle Union, à Mzuzu, la capitale touristique du nord du Malawi.

Pour une cotisation syndicale de 10 dollars par mois, les femmes propriétaires de motos sont assurées contre les accidents qui pourraient anéantir leurs biens, ajoute Mme Harawa. «Nous demandons à l’autorité fiscale du Malawi de réduire les frais de licence pour les femmes propriétaires de motos, à condition qu’elles soient membres d’un syndicat enregistré».

C’est super d’employer des hommes, conclut Mme Showe. «Je suis capable de créer des emplois maintenant. J’emploie mes neveux masculins comme conducteurs de motocyclettes. Nous nous sommes mis d’accord sur des objectifs quotidiens. Les choses ont changé.»

Afrique Renouveau: 4 Mars 2021

Par: Ray Mwareya and Deogracias Kalima

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découverte laurette kabeya

Une perle dans le Fashion-Show, née à Mbujimayi ville diamantifère de la RD Congo où elle y poursuit une partie de ses études jusqu’à Kinshasa la capitale.

« Ma première inspiration c’est Dieu. Il a placé en moi ce don de l’amour pour le Flashion »

Avec comme modèle Naomi CAMPBEL, elle fait l’apprentie mannequin dès l’âge de 14 ans. De fil en aiguille, encore élève, elle va défiler dans différentes

manifestations culturelles.

Lors d’un concours organisé par une compagnie de télécommunication, elle est retenue pour sa première prestation Fashion-Show en 2007.

Immigrée aux USA via la DV Lottery, elle décroche plus tard un contrat d’une année comme modèle pour une maison d’habillement.

Aujourd’hui elle a bâti son propre business autour du Fashion-Show où elle a su garder l’équilibre entre sa carrière et son rôle de mère pour son petit garçon nommé Bryan KABEYA.

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Beauté & santé

Blanchiment de la peau : un lourd tribut

«J’ai la peau sombre depuis de nombreuses années mais je voulais savoir quel effet cela pouvait faire d’être blanche et je suis heureuse », dit la chanteuse sud-africaine Mshoza, dont le vrai nom est Nomasonto Mnisi.

Mme Mshoza est célèbre pour sa musique — et maintenant pour sa peau blanchie. Elle a dans un premier temps cherché à blanchir son hyperpigmentation (taches foncées sur la peau), mais a ensuite décidé de garder le teint clair.

Le blanchiment de la peau n’est pas un phénomène nouveau en Afrique. Cette pratique existe depuis des décennies. Les produits blanchissants sont vendus sur Amazon, une entreprise de commerce électronique.

Cependant, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) met en garde contre le blanchiment de la peau car il peut endommager le foie et les reins, provoquer des psychoses, des lésions cérébrales chez les fœtus ainsi que des cancers.

L’application intraveineuse de glutathion, un antioxydant naturel produit par le foie, et qui permet de blanchir la peau est de plus en plus populaire. Les traitements intraveineux au glutathion peuvent éclaircir la peau, et le produit est maintenant également disponible sous forme de comprimés antioxydants, écrit Aneri Pattani, dans un article consacré à ce sujet dans le New York Times.

Depuis quelque temps, les entreprises de soins de la peau au Ghana et dans d’autres pays africains font un usage de plus en plus fréquent du glutathion, afin d’attirer les femmes enceintes qui visent à éclaircir la peau de leur bébé in utero.

L’Autorité alimentaire et pharmaceutique du Ghana avertit qu’elle n’a approuvé aucun produit à base de glutathion, que ce soit pour soi-même ou « sous forme d’un comprimé visant à éclaircir la peau d’un enfant à naître ».

Les injectables

« Il est très dangereux pour les

femmes enceintes de prendre des comprimés pour se blanchir la peau », prévient Catherine Tetteh, fondatrice de la Melanin Foundation, une organisation non gouvernementale basée à Genève qui lutte contre le blanchiment de la peau.

Les injectables visant à éclaircir la peau sont « les produits les plus dangereux disponibles actuellement, en partie parce qu’on ne sait pas ce qu’ils contiennent... mais de nombreuses personnes les achètent sur les marchés informels », explique Shingi Mtero, qui dispense un cours sur la pratique du blanchiment de la peau à la Rhodes University en Afrique du Sud, dans un entretien accordé à Afrique Renouveau.

L’Association of Black Psychologists, basée aux États-Unis, souligne que le colorisme — la pré-

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Nomasonto Mnisi

férence pour une peau plus claire — peut affecter l’estime de soi de l’individu, ainsi que sa perception de la beauté et ses chances économiques. L’industrie des soins de la peau et des cosmétiques profite de l’engouement des Africaines pour la peau claire.

Les statistiques établies par l’Organisation mondiale de la Santé en 2011 font apparaître que 40 % des Africaines se blanchissent la peau. Dans certains pays, ce chiffre est plus élevé : 77 % des femmes au Nigéria, 59 % au Togo, 35 % en Afrique du Sud, 27 % au Sénégal et 25 % au Mali utilisent des produits claircissants.

Des photos avant-après de femmes qui se sont blanchi la peau inondent les boutiques de soins de la peau et de cosmétiques en Afrique. La chanteuse camerounaise Dencia dirige une

entreprise florissante qui vend des crèmes éclaircissantes. Elle affirme que la « blancheur est synonyme de pureté ».

Les hashtags tels que #skinwhitening et #yellowbone, les publicité pour produits cutanés censés donner des résultats immédiats et mener à une vie plus heureuse, saturent les médias sociaux, en particulier Instagram.

Hydroquinone et stéroïdes

La plupart des crèmes blanchissantes actuelles contiennent des ingrédients qui inhibent la production de mélanine, une substance chimique qui fonce la peau. L’un de ces ingrédients est l’hydroquinone, un agent dépigmentant qui éclaircit la peau. Mais l’OMS met en garde contre les effets secondaires de l’hydroquinone parmi lesquels on

compte la dermatite (irritation cutanée), la décoloration bleunoir et même la cécité.

Certaines crèmes contiennent des stéroïdes, composés que les médecins prescrivent parfois pour traiter des affections cutanées comme l’eczéma, les réactions allergiques et les dermatites, et dont l’utilisation doit se limiter à sept jours au maximum, et ce, uniquement sur les zones affectées. L’utilisation excessive de crèmes stéroïdes sur une longue période peut causer l’amincissement ou l’affaiblissement de la peau, des vergetures et une prédisposition aux ecchymoses.

Comme les stéroïdes réduisent le nombre de mélanocytes - c’est ¦à dire les cellules qui produisent la mélanine - les fabricants de crèmes blanchissantes les incor-

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Nomasonto Mnisi avant et après

porent dans leurs produits, malgré les risques.

L’utilisation continue de ces crèmes finit par entraîner une dépendance ou une accoutumance, car une fois le traitement interrompu, la peau retrouve sa couleur d’origine, selon les chercheurs Meagan Jacobs, Susan Levine, Kate Abney et Lester Davids, auteurs de l’étude intitulée Fifty Shades of African Lightness: A Bio-Psychosocial Review of the Global Phenomenon of Skin Lightening Practices.

Face à ces dangers, certains pays africains, dont le Ghana, la Côte d’Ivoire et plus récemment le Rwanda, ont commencé à inter-

dire les produits éclaircissants, principalement les crèmes à l’hydroquinone.

Mais les fabricants ripostent. Il leur arrive, dans certains cas, de ne pas indiquer sur l’emballage de leurs produits le nom des substances interdites. Les produits de blanchiment de la peau sont « de plus en plus accessibles en vente libre dans les pharmacies et même dans les rues et les marchés », ajoute Mme Tetteh.

« Nous sensibilisons actuellement les gens et saisissons ces produits illégaux », déclare François Uwinkindi, directeur de l’Unité des maladies cancéreuses au sein du ministère de la Santé

du Rwanda.

Pourquoi ?

Le phénomène d’éclaircissement de la peau est un phénomène nuancé, indique Mme Mtero, ajoutant que « la blancheur a été érigée en norme universelle de progrès. Lorsque les gens parlent de blancheur, il ne s’agit pas nécessairement d’être physiquement blanc, mais d’accéder à des choses auxquelles les blancs ont facilement accès : privilèges, statut économique et social ».

Mme Mtero poursuit : « Les hommes aiment la peau claire ; il est donc logique pour les femmes de s’adapter au goût des hommes

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sexy Kel’s avant et après

afin d’augmenter leurs chances de se marier. Et le mariage est une forme de capital social — le fait d’être une épouse, d’avoir des enfants et d’être un membre estimé de la société. Tout cela relève le statut de la femme . »

« Les adeptes de la dépigmentation entretiennent l’illusion qu’une peau plus claire peut leur permettre de trouver de meilleurs emplois et de séduire plus facilement », ajoute-t-elle.

Les meilleures possibilités d’emploi et le statut élevé auxquels les gens pensent accéder grâce à une peau plus claire donnent une image différente — une image de femmes africaines qui prennent une décision entièrement ration-

nelle, calculée et professionnelle.

« C’est la raison pour laquelle je pense que l’interdiction de ces produits ne résoudra pas complètement le problème », explique Ola Orekunrin, médecin et fondatrice de Flying Doctors Nigeria, un service d’ambulance aérienne en Afrique de l’Ouest. « Nous devons lancer une conversation sur la couleur et la beauté de la peau. Les médias, en particulier les médias de la mode, doivent présenter d’autres types de beauté au-delà de l’idéal occidental, pour mettre fin à ce préjugé de couleur. »

Après le remarquable succès mondial du film Black Panther, dont la distribution était majo-

Beauté & santé

ritairement noire, un nombre croissant de jeunes Africains sont fiers de leur teint, inventant des hashtags tels que #melaninpoppin et #blackgirlmagic pour célébrer leur peau sombre.

L’actrice kényane de renommée internationale Lupita Nyong’o, qui a joué dans Black Panther, confie à Vogue, un magazine américain de mode : « Je ne peux pas échapper à qui je suis, à ma couleur de peau, ou à la façon dont la société la perçoit ».

Afrique Renouveau: Avril 2019 - Juillet 2019

|Par: Pavithra Rao

Dans classement des pays africains dont les populations pratiquent la dépigmentation volontaire, selon un classement publié par le journal «La Cloche», les Sénégalais deuxième sont devancés au classement par les champions dans le domaine, les Congolais de la RDC.

Le phénomène de dépigmentation de la peau, selon une étude de Afrikhepri, est apparu en Afrique à la fin des années 60. L’éclaircissement de la peau par différents procédés est pratiqué dans plusieurs régions d’Afrique, mais les principaux pays touchés par ce phénomène sont le Togo, le Sénégal, le Mali, le Congo (où beaucoup d’hommes s’éclaircissent la peau également) et l’Afrique du Sud.

Il semblerait que près de 90% des femmes qui utilisent des produits éclaircissant le font pour un ordre esthétique. Plusieurs personnes invoquent le fait que si les femmes s’éclaircissent la peau c’est pour l’unique raison que les femmes sont persuadées que les hommes préfèrent les femmes claires, un peu comme on avait l’habitude d’entendre que les hommes préfèrent les blondes.

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Beauté & santé

La présence de mélanine dans l’organisme humain et dans la nature lui confère un rôle essentiel. Pourtant, curieusement, le public n’entend jamais parler de résultat d’étude ou de conférence sur le sujet. Heureusement, de plus en plus de travaux contredisent la propagande suprématiste, prouvant que la peau noire n’est pas une malédiction divine, mais une bénédiction biologique, donc divine, et que nous devons porter notre couleur comme une couronne.

https://www.12thblog.com/hot-and-sexy-lupita-nyongo-photos/

Black is powerful

: la mélanine, une bénédiction divine

En dehors des informations livrées par des chercheurs panafricains, les études sur la mélanine et ses propriétés sont rares, incomplètes, voire malhonnêtes et mensongères.

Quand on commence à s’intéresser à la mélanine, alors on comprend pourquoi le système impérialiste a tout intérêt à dissimuler la vérité pour continuer à dominer le monde en le menant sans hésiter vers le chaos et la destruction, tout en arguant de sa supériorité sur les non-Blancs.

Cet article ne prétend pas couvrir le sujet dans sa totalité. Il y a tellement de choses à dire sur la mélanine. Seulement présenter certains faits et, par là même, remettre les choses à leur juste place. Et inciter le lecteur à chercher par lui-même la clé de sa libération.

Le mot mélanine vient du grec melanos qui veut dire noir. Les anciens Égyptiens disaient KM pour noir. Un des plus vieux noms de l’Égypte est KEMET, qui signifie noir.

La mélanine est un pigment produit par la tyrosine qui circule dans le sang par le biais de cellules appelées mélanocytes. Celles-ci, situées dans la couche

la plus profonde de l’épiderme, synthétisent la mélanine. Nous produisons tous de la mélanine, quelle que soit la couleur de notre peau. Mais il existe deux types de mélanine chez les humains : l’eumélanine, de couleur noire ou marron, qu’on trouve chez les mélanodermes (toute personne dite « de couleur », de l’Asiatique au sémite, en passant par l’Indien et le Noir, du plus clair au plus foncé)… et la phéomélanine, dont la couleur va du jaune au rouge, qu’on trouve chez les leucodermes (de type caucasien, européen, occidental).

La mélanine se trouve à l’intérieur et à l’extérieur du corps. Les albinos, par exemple, souffrent d’une déficience extérieure en mélanine, mais en possèdent une grande quantité dans le corps. On trouve de la mélanine dans la peau, les poils, la choroïde (membrane de l’œil) et les cheveux. C’est elle qui définit la couleur de l’iris, de la peau et des cheveux. Les animaux aussi produisent de la mélanine, responsable de la couleur de leurs poils ou de leurs plumes. On en trouve

également dans les plantes et dans l’atmosphère où flottent des particules de mélanine.

Durant la nuit, la glande pinéale libère dans le sang une hormone, la mélatonine, qui contrôle la production de mélanine dans le corps. La glande pinéale, seule structure à l’intérieur de la tête sensible à la lumière, fait partie d’une chaîne de glandes (dont l’hypophyse, la thyroïde) qui part de la couronne de la tête, le milieu du front, pour descendre le long de la colonne vertébrale. Elle est reliée aux autres glandes, ainsi qu’à la mélanine de la peau et de tout le corps, via le calcium et la vitamine D.

LA MÉLANINE : L’ÉLÉMENT CHIMIQUE DE LA VIE

La mélanine perfectionne le système nerveux de telle façon que les messages émis par le cerveau atteignent les autres parties du corps plus rapidement chez les mélanodermes. L’abondance de mélanine chez les Noirs produit un organisme plus performant physiquement, mentalement et

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“Black is powerful”: la mélanine, https://www.12thblog.com/hot-and-sexy-lupita-nyongo-photos/

une bénédiction divine Beauté & santé

spirituellement.

Les enfants noirs rampent, s’assoient, marchent plus tôt et font preuve de facultés cognitives plus avancées que les enfants blancs.

Les mélanodermes ont un champ auditif plus vaste que les leucodermes, surtout au niveau des basses. Il est connu que la couleur de l’iris indique le degré de pigmentation dans le corps. Plus l’iris est noir, plus les facultés auditives sont élevées. La mélanine, « l’élément chimique de la vie », est comme un passage de transmission d’énergie connecté à tous les récepteurs sensoriels, que ce soit la peau (la peau mélanoderme est plus lisse, plus douce, plus élastique et vieillit beaucoup moins vite que chez les leucodermes), l’œil (la vision), l’oreille (l’ouïe), les cordes vocales, le goût, l’odorat, et les extensions extrasensorielles correspondantes.

La mélanine influe sur la gravité, l’équilibre, la masse musculaire, la coordination des mouvements (les Noirs sont les meilleurs danseurs, les plus grands athlètes).

LA GLANDE PINÉALE EST CALCIFIÉE CHEZ LA MAJORITÉ DES LEUCODERMES.

Il a été observé que si la plupart des Blancs ne produisent pas de mélatonine en quantité suffisante c’est parce que leur glande pinéale – l’œil d’Heru, comme l’appelaient nos ancêtres – qui contrôle la production de méla-

nine, est souvent calcifiée, d’où des problèmes de densité osseuse. En conséquence, les soucis d’ostéoporose (calcification des os) rencontrés par les femmes au moment de la ménopause touchent nettement moins les Noires que les Blanches. Selon le Dr Carol Barnes, la calcification pinéale touche en effet 5 a 15 % des Africains, 15 a 25 % des Asiatiques et… 60 a 80 % des Occidentaux !

PEUT-ON CONSIDÉRER LA MÉLANINE COMME LA BASE CHIMIQUE QUI DIFFÉRENCIE CULTURELLEMENT LES NOIRS DES BLANCS ?

Cette approche des choses prétendument « scientifique », stricte, cartésienne, rigide, propre aux Occidentaux indiquerait-elle que le manque de cette clé qu’est la mélatonine, décrite comme une hormone mentalement, physiquement et spirituellement stimulante, bloquerait l’accès au ressenti, au « feeling » ? Selon le Dr Frances Cress Welsing, la mélanine donne la possibilité de ressentir car elle absorbe toutes les fréquences énergétiques :

« Melanin is a superior absorber of all energy ».

LA MÉLANINE EST LA BASE NEURO-CHIMIQUE

DE CE QU’ON APPELLE L’ÂME.

La spiritualité kemite (il ne s’agit pas, ici, de religion mais de spiritualité) n’est pas un concept

vague et impalpable. Bien au contraire, c’est une force de vie (le KA dans l’Égypte antique) bien réelle pouvant être mesurée scientifiquement. Et ce dès l’Égypte antique par des professeurs de médecine.

Ces hommes et femmes physiciens appartenaient à l’ordre Pastophori Per Ankh, de l’Université égyptienne qui avait prospéré durant plus de 4000 ans avant que les Grecs ne viennent piller le patrimoine culturel égyptien selon le Pr George G. M. James.

Ces scientifiques africains avaient déjà localisé précisément l’œil d’Heru (la glande pinéale), sa physiologie, et sa relation avec la lumière du soleil, celle de la lune, son rapport à l’âme et avec le « Saint Corps Noir » (the « Holy Black Body » dont parle le Dr Richard King) qu’est la mélanine.

Nos ancêtres de Kemet accordaient une telle valeur à leur Peau Noire que le 32e des 42 principes de la Maat interdisait d’en altérer la pureté. La peau noire était clairement identifiée sous les titres kemites de « Chair de Ra » ou « Chair d’Heru ». Ausar (Osiris) lui-même était défini comme le Grand Noir, ou le « Noir Parfait ».

Dans la symbolique kemite, la couleur noire avait un caractère divin, les pierres noires étaient sacrées. Pour nos ancêtres égyptiens l’emplacement de la glande pinéale, au milieu du front, est celui du Troisieme œil, le siège

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Beauté & santé

de l’âme, l’œil d’Heru.

D’un point de vue philosophique, la mélanine est une porte noire chimique et biologique qu’emprunte la force vitale (le ka) pour passer du monde spirituel au monde réel. Et les étudiants kemites étaient initiés à la vision interne via la glande pinéale, pour le développement global du cerveau (hémisphères droit et gauche), afin d’entrer en connexion avec le divin et avec les ancêtres.

Le seul concept de l’œil d’Horus, transcendant le temps et l’espace, comme centre de l’âme, et le fait de connaître parfaitement le rôle de la glande pinéale prouvent bien que nos ancêtres savaient déjà exactement que « la mélanine et la glande pinéale sont les clés vers une conscience spirituelle plus profonde ». De fait, les pères fondateurs des grandes religions étaient tous des Noirs.

L’IMPÉRIALISME MÉLANOPHOBE FACE À SES CRITÈRES

Comment le concept d’« impérialisme mélanophobe », basé sur la prétendue supériorité du leucoderme sur le mélanoderme, peutil résister à l’évidence scientifique occidentale, à savoir que la mélanine est le « plus » qui fait toute la différence entre le peuple noir original, créé a l’image de Dieu,

et les autres peuples qui sont en fait des variantes diluées de la race noire…

«Le rôle central que joue la mélanine dans le corps a été occulté pour maintenir le mythe de infériorité des Noirs…».

«Aujourd’hui, au moins les trois quarts de la population mondiale sont des nonBlancs, et les membres de cette population majoritaire subissent la domination d’une petite minorité qui s’est classifiée comme ‘blanche’»

Ce complexe de supériorité des mélanophobes est en fait un système de défense pour masquer un profond complexe d’infériorité qu’ils projettent sur les peuples de couleur. Mais ceci est un sujet à lui tout seul.

https://www.nofi.media/2021/04/ black-is-powerful-la-melanine-une-benediction-divine/3453

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hortense dodo gbedia mélanine, la molécule de la vie.

Il n’y a pas de matière de grise. Ne dites plus jamais « matière grise » en parlant du cerveau. On a de la matière noire. Elle est noire et non grise.

Cette matière c’est la mélanine, dont j’en ai fait ma spécialité.

La mélanine est une molécule de la vie que malheureusement on a diabolisé au point où les jeunes filles en Afrique se dépigmentent la peau, alors que cette molécule de la vie nous protège.

Vous savez, les sièges de l’intelligence dans le cerveau repose sur la mélanine ainsi que beaucoup d’autres choses que ce soit dans les yeux, les oreilles, un peu partout même quand il s’agit d’une femme est enceinte,

«

sont basées sur cette molécule de la vie.

Le trait noir que l’on perçoit sur le ventre d’une femme enceinte, « La linea nigra » de son nom scientifique, est le résultat de l’embryon, ce fœtus en formation, qui a un besoin critique en mélanine. Le corps va en chercher un peu partout où il peut.

C’est ce qui laisse paraitre le masque de grossesse chez la femme enceinte. Au cas où l’organisme n’arrive pas à produire suffisamment de mélanine pour l’embryon, la grossesse sera intéromput avortée par ce que cette molécule est au cœur du développement de l’embryon. C’est très important d’en prendre conscience. On pourra faire un large développement dessus.

https://m.facebook.com/story. php?story_fbid=18216587982085

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Originaire de la Cote d’Ivoire, PHD en biotechnologie alimentaire, en biologie moléculaire de Penn state Universty en Pennsylvanie USA, master en Food science de University of Georgia, maitrise en biologie animal de l’université de Cocody à Abidjan, licence en chimie, biologie et géologie à l’université Cocody d’Abidjan, inventeur, entrepreneur, scientifique et présidente de la compagnie de biotechnologie dénommé Ingateygen LLC, professeur à Fayetteville State University (FSU) en Caroline du Nord USA.
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Le Dashiki Africain est souvent considéré comme un simple vêtement coloré aux formes originales. Alors d’où vient exactement ce vêtement ? Un vêtement traditionnel africain. Mais qu’est-ce qui l’a rendu si populaire ?

Origines d’un symbole

Dashiki - «dan-ciki» ou «danshiki», qui signifie Chemise Africaine - est dérivé des langues haoussa et yoruba respectivement, parlées principalement au Nigeria. Le dashiki a une longue histoire,

LE DASHIKI AFRICAIN ORIGINES

D’un symbole

ses origines remontent à son adaptation au climat de l’Afrique de l’Ouest. Un climat souvent très humide et caractérisé par une chaleur intense. En Afrique de l’Ouest, le dashiki est couramment porté dans des pays comme le Nigeria, le Togo, le Bénin et le Ghana.

Alors, de quand date le dessin dashiki ? Des tuniques de conception similaire aux dashiki modernes ont été découvertes dans des tumulus du Mali datant du 12ème - 13ème siècle. Le saviez-vous ? Aux États-Unis, le terme «dashiki» est entré dans le dictionnaire vers 1968 (MerriamWebster’s Collegiate Dictionary 2000).

Le dashiki a fait une énorme percée en Afrique depuis les luttes de la culture afro-américaine des années 1960 où il est devenu un symbole d’affirmation, il signifiait «le noir est beau», et signalait un retour aux racines africaines.

Le premier Dashiki a été fabriqué à Harlem vers l’été 1960 et il est maintenant présent dans tous les États-Unis.

De 2012 à 2016 environ, année où il a atteint son apogée, ce

vêtement symbolique est devenu la tenue de ville/décontractée la plus tendance pour les personnes d’origine africaine dans le monde entier et de nombreuses célébrités n’ont pas tardé à se joindre à la célébration de l’identité par la mode.

Les Dashikis sont-ils adaptés à mon style ?

Les dashikis sont portés dans les films, mentionnés dans la presse écrite et portés par des personnes célèbres dans le monde entier.

Le film de 2018 «Black Panther» a redynamisé la mode africaine comme le Dashiki imprimé traditionnel.

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De nombreux spectateurs ont porté des dashikis pour assister à la première du film.

Grâce à la capture de ces célébrités qui portent le vêtement, sa popularité a augmenté dans le monde entier.

D’ailleurs de nombreux créateurs s’en sont inspirés pour créer de magnifiques pièces avec le tissu Angelina qui se décline dans une multitude de couleurs vives.

Pourquoi les gens aiment-ils tant ces Hauts Africains ?

• S’habiller dans le Style Africain

est amusant.

• Les Dashikis sont très confortables, surtout par temps chaud, car ils sont amples et fin, la plupart du temps.

• Sa taille et sa forme font de lui un vêtement facile à porter.

• Les Dashikis permettent de se démarquer avec un look totalement inédit.

• Que vous recherchiez un look vintage, que vous vouliez renouer avec votre héritage ou simplement rester au frais et à l’aise par une chaude journée, les dashikis imprimés africains sont un excellent choix !

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https://afro-nation.fr/blogs/culture-africaine/ histoire-dashiki

science & technologie

le cancer

Nigeria : Kemisola Bolarinwa, entrepreneure et ingénieure en robotique met au point un soutien-gorge capable de détecter le cancer

Spécialisée dans les solutions technologiques portables, la start-up nigériane Nextwear Technology développe des accessoires portés près du corps en intégrant des composantes électroniques et des capteurs programmables dans les vêtements. Son produit phare, le ‘’Smart Bra’’, est un

soutien-gorge intelligent capable de détecter le cancer du sein en environ 5 minutes. Il a enregistré une précision de 87 % lors des tests, et la start-up s’efforce d’atteindre le stade du produit minimum viable (MVP) afin de procéder à un essai clinique officiel.

Kemisola Bolarinwa, entrepre-

neure et ingénieure en robotique, en est la fabricante. Depuis l’enfance, elle était passionnée de technologie, et son intérêt pour les STEM l’a incitée à rejoindre le club Junior Engineers, Technicians and Scientists (JETS) de son école, la St. Helen’s Unity Secondary School. Elle y participe à des compétitions d’innovation,

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soutien-gorge intelligent capable de détecter
Kemisola Bolarinwa, entrepreneure et ingénieure en robotique

puis poursuit des études en génie électrique et électronique à l’Université d’Ado-Ekiti. Elle rejoint ensuite l’établissement Baun Robotics, où elle se familiarise avec les langages informatiques et la programmation.

Son cursus académique lui a permis d’être aujourd’hui à la tête d’une start-up technologique. L’idée de Nextwear Tech est née suite à la perte tragique de sa tante, des suites d’un cancer du sein. Kemisola s’est alors donné pour défi de venir en aide aux femmes souffrant de ce mal, le meilleur moyen de vaincre le cancer étant la détection précoce. Son ‘’Smart Bra’’ a très vite gagné en visibilité, ce qui est tout béné-

fice pour le marché nigérian.

« La publicité faite autour du soutien-gorge intelligent nous a aidés, car les gens ont moins de doutes sur les produits fabriqués au Nigéria. Le smart bra a montré que nous sommes capables de fabriquer d’excellents produits », se réjouit-elle.

La mise au point du produit a toutefois nécessité un financement élevé. La start-up autofinancée a dépensé environ 4 millions de nairas (9 600 dollars) dans le projet, un coût qui découle de l’achat du matériel nécessaire et de l’expertise requise. Autre défi, le processus de fabrication qui a été lent, car les pièces nécessaires ne

sont pas disponibles au Nigeria. La livraison prend des semaines, voire des mois, ce qui rend le travail fastidieux. Nextwear Technology a néanmoins été récompensée pour ses efforts, au niveau local et international.

Kemisola Bolarinwa a ainsi reçu une subvention de 10 000 dollars dans le cadre du programme d’incubation Standard Chartered Women in Technology (SC-WITI) au Nigeria. Son travail a été reconnu par le gouvernement fédéral du Nigeria, au niveau du ministère des Sciences et de la Technologie.

« Nous avons reçu des réponses du monde entier, car les gens sont intéressés. Le marché est là, les gens nous attendent et nous ne pouvons pas les décevoir. Nous travaillons sur la précision »,assure-t-elle.

https://ecomnewsafrique.Com/2022/03/07/ nigeria-kemisola-bolarinwa-entrepreneureet-ingenieure-en-robotique-met-au-pointun-soutien-gorge-capable-de-detecter-lecancer/

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QUEEN KAMITE

hommage à Ernestina Silà, alias «Titina Silà» une combattante de la liberté

Titina Silà est née en 1943 à Tombali au sud de la Guinée-Bissau, appelée à cette époque, Guinée Portugaise. Elle reçoit, de son père, une éducation spartiate, rude et exigente. Cette éducation fait de Titina un garçon manqué. Elle n’hésite pas à défier les garçons de son âge, bien plus forts, qui venaient railler les filles sur le chemin de l’école.

Titina a eu une scolarité parfaite, pour une fille de cette époque. Elle a pu obtenir l’examen de fin de cycle au collège à 16 ans. Elle décide d’être infirmière, encouragée par ses parents. Pour la première fois, en 1959, elle quitte sa ville natale pour monter à Bissau. C’est là qu’elle assiste à un drame qui va marquer la suite de son existence.

Le 3 août 1959, l’armée coloniale massacre des marins et des dockers du Port de Pindjiguiti qui demandaient de meilleures conditions de travail. Plus de cinquante personnes ont été tuées

ce jour-là et Titina a été témoin de ce carnage. L’adolescente est bouleversée. Un sentiment de révolte et d’indignation la pénètre. C’est l’effet déclencheur de son combat politique.

Elle assiste à une réunion politique tenue par le MLG (Movimento para Liberataçao da Guiné) mais elle constate que les membres de ce groupe sont tous d’ethnie manjake et felupe. Un ami lui parle alors du PAIGC (Parti Africain pour l’Independance de la Guinée et du Cap-Vert) d’Amilcar Cabral. Ce parti est à l’initiative de la grève des dockers du 3 août 1959. Elle est séduite par le

discours. On met en avant l’importance de l’unité du peuple et de sa lutte pour se libérer du colonialisme. Titina est trop jeune pour intégrer le parti mais elle obtient le droit d’assister à certaines réunions.

En 1961, à 18 ans, son diplôme d’infirmière en poche, elle prend officiellement sa carte de membre du PAIGC.

Elle montre rapidement des qualités de leadership auprès de la jeunesse et elle est coopté pour suivre une série de formations politiques en Union Soviétique.

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En 1963, la nature de la lutte change. Devant le refus de dialogue des autorités portugaises, le PAIGC se dote d’une branche armée.

Titina rejoint les combattants du PAIGC et devient assez vite, par son intelligence et son courage, l’un des fers de lance du mouvement, sous la férule du charismatique Amilcar Cabral. Elle est aussi chargée de la formation politique des femme dans cette lutte pour la recherche de la dignité humaine et de la liberté. En raison de ses compétences en organisation et en leadership, Cabral lui confie la direction du Comité de la milice populaire dans le nord du pays, dont la mission était d’organiser le passage des personnes et des biens sur la rivière Cacheu, d’une importance vitale pour l’approvisionnement en troupes de la résistance. Elle est à la tête d’un escadron de plus de 200 hommes et se montre très courageuse au com-

bat. Sa réputation de vaillante guerrière gagne tout le pays et on la considère comme une protectrice et un guide.

Pendant plus de 10 ans, Titina et ses hommes sécurisent le front Nord et gagnent de nombreuses batailles.

Le 20 janvier 1973, Amilcar Cabral, dirigeant du PAIGC, est assassiné en Guinée-Conakry. Titina Silá perd donc son mentor et son ami. Les peuples de Guinée Bissau et du Cap-Vert, eux, perdent leur chef, un homme qui s’était toujours battu et est mort pour qu’ils puissent tous vivre en liberté.

Une semaine après cet événement tragique, toujours bouleversée par le sentiment de perte, Titina dirige un canot de combattants qui se rendaient, en Guinée Conakry, aux obsèques de son camarade combattant Amilcar Cabral.

Elle tombe dans une embuscade montée par les troupes coloniales portugaises alors qu’elle amorce la traversée de la rivière Farim, dans le nord de la Guinée. Exposés aux tirs nourris des portugais et sans aucune possibilité de retraite, Titina et ses hommes périssent noyés. Nous sommes le

30 janvier 1973. Titina n’avait que 30 ans.

Neuf mois plus tard, le 24 septembre 1973, la Guinée-Bissau obtient son indépendance. Plus de 80% du territoire avait été libéré par les combattants du PAIGC.

Le 10 septembre 1974, le dernier soldat de l’armée coloniale du Portugal quitte la Guinée-Bissau.

Comme beaucoup d’autres combattants du PAIGC, qui ont donné leur vie pour l’indépendance du pays, Titina Silà et Amilcar Cabral n’ont pas non plus vécus assez longtemps pour voir ce rêve se réaliser.

À l’exemple des grandes femmes qui l’ont précédée dans l’histoire du continent, Ernestina Silà s’est battue et est morte pour ce en quoi elle a cru et aimé.

Le 30 janvier, date de son assassinat, a été déclarée «journée de la femme» en Guinée-Bissau, en hommage à cette grande combattante de la liberté mais aussi pour toutes les femmes qui se sont montré vaillantes pendant la guerre de libération de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Je citerai, entre autres, Carmen Pereira, Francisca Pereira, Ana-Maria Cabral.

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Afropolitis.com - Crédit publication : Naounou Kore

Top Kento

Sibelle Ngalula

Femme forte, ouverte d’esprit, admirable, exceptionnelle, très comique, la loyauté est mon deuxième prénom.

A celles qui ont perdu confiance en elles: la confiance est un élément majeur, la clé du succès. Entourez-vous des personnes objectives et positives, celles qui en valent la peine et qui sauront vous estimer à juste titre. Entourez-vous de la bienveillance. Défaites-vous des jugements parce que vous ne devez rien à personne. Très souvent, quand on manque de confiance en soi c’est parce qu’on pense ne pas possèder les qualités que voudraient voir en nous les autres.

Un de mes projet d’avenir, si Dieu me prête vie et m’en donne les moyens, ce serait d’ouvrir non pas une école de musique comme tel mais un centre pour promouvoir les jeunes talents dans la musique. Ce qui m’aiderait à réaliser un autre de mes rêves: être entouré des anges et les entendre chanter matin, midi et soir.

Top Kento

Il s’agit de redonner de la confiance à toutes les Kento afin qu’elles assurent et s’assument ce qu’elles sont par des paroles motivantes.

assure assume J
A toutes les filles qui se trouvent grosses car elle ne font pas du 34, vous êtes toutes belles, c’est la société qui est moche.
(Marylin MONROE)

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