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Pourquoi le Hallel se déguise-t-il à Pourim ?
Pourim et ‘Hanouccah sont parfois désignés sous le nom de « fêtes mineures ». Elles sont ainsi appelées afin de les distinguer des « fêtes majeures » (Pessa’h, Chavouot et Souccot), ainsi que de celles, très spéciales, de Roch Hachana et Yom Kippour. Elles n’en sont pas moins des fêtes très importantes ; elles nous dispensent joie et encouragements, deux choses dont nous avons si grand besoin en ces temps difficiles. Elles nous rappellent que D.ieu veille sur nous et nous protège contre les tyrans et les ennemis de toutes sortes qui veulent nous détruire, mais qui, en fin de compte, se trouvent eux-mêmes détruits. Dans notre histoire, Pourim vint d’abord. Il eut lieu en 3405, vers la fin de l’exil babylonien, après la destruction du premier Temple de Jérusalem par le roi Nabuchodonosor en 3338. Babylone avait été conquise par les Perses, et c’est sous leur domination que vivaient les Juifs à cette époque-là. ‘Hanouccah, elle, vint plus de deux siècles après Pourim, coupant ainsi en deux parties presque égales la durée du second Beth Hamikdache. Les Juifs étaient alors établis en Terre Sainte, mais soumis aux rois grecs de Syrie. Sur plus d’un point, ces deux fêtes diffèrent :
• Pourim eut pour théâtre une terre étrangère, celle même où vivaient les Juifs à cette époque, tandis que ‘Hanouccah eut lieu en Terre Sainte.
• Pourim ne dure qu’un jour ; ‘Hanouccah huit.
• À Pourim, nous lisons la Méguila ; à ‘Hanouccah, nous allumons des bougies.
• À Pourim, nous avons une Séoudah, Michloa’h Manoth, etc. ; à ‘Hanouccah, nous avons le Hallel.
La différence la plus importante réside cependant dans la nature même de ces deux fêtes. Le miracle de Pourim sauva notre peuple d’un tyran cruel qui voulait l’anéantir dans sa totalité. Le miracle de ‘Hanouccah, lui, nous sauva d’un ennemi qui cherchait « seulement » à changer notre religion, notre façon de vivre ; à nous faire renoncer à notre Torah, au Chabbat, à la cacherouth, etc., afin que, devenant grecs, nous fussions semblables à tous les autres peuples conquis et gouvernés par Antiochus. Les Juifs qui obéirent aux ordres de ce roi ne furent ni maltraités ni menacés de mort. Au contraire, on les récompensa. Une vie pourvue de toutes les satisfactions matérielles leur fut assurée. Mais c’est là justement que résidait le danger. Voyez-vous, quand une personne est malade et souffre, elle en a conscience. Elle sait qu’elle doit consulter un médecin qui tâchera de la guérir.
Ce qui est bien pire, c’est quand cette personne ignore être malade. Ne s’en doutant pas, elle ne fera rien qui puisse un jour lui rendre la santé. Le mal ainsi négligé étendra ses ravages jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour y remédier.
À Pourim, la menace brandie par Haman était claire pour tous les Juifs. Ceux-ci se rassemblèrent dans les Synagogues, se livrant au jeûne et à la prière. Ceci fait, ils prirent les armes pour se défendre. Dans tout l’enchaînement des événements, le remède avait été préparé avant que la « maladie » ne se déclarât : le banquet d’Assuérus, celui de Vachti, ceux d’Esther, le complot des deux chambellans qui voulaient empoisonner le roi, et Mordékhaï surprenant leurs conciliabules secrets. L’histoire de ‘Hanouccah est complètement différente. Bien des Juifs ne se rendaient pas compte du danger et, pendant ce temps, la « maladie » de l’assimilation ne faisait que s’étendre. Heureusement, il y en eut quelques-uns qui, conscients de ce qui se passait, donnèrent l’alerte. À leur tête, une famille : Mattathias et ses cinq fils, la famille des Cohanim Hasmonéens.
Une flamme sainte et pure brûlait dans leurs cœurs, et elle enflamma ceux des autres. C’est alors qu’une poignée d’hommes se levèrent pour sauver la Torah et la foi juive. Le miracle de l’huile dans le Temple fut le signe et le symbole de cette lutte qui visait à préserver vivante la flamme de la Torah et de notre foi en D.ieu.
Pourim est une fête se rattachant à notre exil. Aussi longtemps que des Juifs vivront sur des terres étrangères, il y aura toujours, comme il y a déjà eu, des Haman. Le temps n’est pas encore venu où le monde sera définitivement débarrassé des Haman de toutes sortes. Telles étant les choses, comment pourrions-nous réciter Hallel à Pourim ? Ce temps viendra quand D.ieu nous enverra notre Machia’h, comme Il nous l’a promis par la bouche de nos prophètes. Notre juste Rédempteur rassemblera alors nos exilés des quatre coins de la terre, pour nous conduire à notre Terre Sainte. Ce jour-là, le monde sera plein de la connaissance de D.ieu, « comme la mer est pleine d’eau ». Jusqu’alors nous devons demeurer unis, soutenus par la foi en un seul D.ieu et vivre conformément à notre Torah. Seule cette profonde unité nous rendra forts et nous protégera contre tous les Haman possibles.
AGENCE CAROLE TIDGHI 37, rue Louis Goux - 69100 VILLEURBANNE Tél. 06 52 26 91 39 - revuelaviejuive@gmail.com www.laviejuive.fr DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RESPONSABLE DE LA RÉDACTION Carole Tidghi GRAPHIC DESIGN Karine H. Studio PHOTOS Pexel Freepik N°ISSN 2428-7873 TIRAGE 30 000 exemplaires - National Dom Tom et Suisse (Genève Lausanne) Publication Gratuite Bimestrielle Imprimé en U.E Edito POURIM Sameah !
Rav Méïr Altabé
LA VIE JUIVE 40 - POURIM
Directeur du Beth Habad et Rabbin de Fréjus – Saint Raphaël
«
Quand débute ADAR, on intensifie la joie »
Nos sages ont enseigné : « Quand débute av, on restreint la joie… Quand débute adar, on intensifie la joie » (Ta’anit 29a). Les sages nous enseignent par-là qu’il n’y a point de hasard en ce monde, et que chaque période possède son caractère et sa nature. Si la destruction du premier et du deuxième Temples a eu lieu le 9 av, c’est le signe que le début du mois d’av a pour nature d’être une période d’adversité. Et si le miracle de Pourim s’est produit au milieu du mois d’adar, c’est le signe que ce mois a pour propriété de retourner le mal en bien. Habituellement, la joie est une émotion qui se rapporte au bien présent dans le monde ; mais cette joie n’est pas complète, car le monde contient encore du mal et de la souffrance aussi. Cependant, lorsque le mal luimême se change en bien, la joie devient grande et complète. Or c’est ce qui s’est produit à Pourim : le Saint béni soit-Il retourna le mal en bien, et sauva son peuple Israël. Par cela, nous apprenons que tout ce qui est fait dans le monde, même quand il s’agit de mal, se renversera finalement pour laisser émerger le bien. Plus nous développerons notre foi (émouna) et notre étude de Torah, plus nous rapprocherons la Délivrance ; tout le mal se retournera en bien, et la joie abondera dans le monde. Puisque la propriété du mois d’adar est de changer le mal en bien, on intensifie la joie dès l’entrée de ce mois.
Les sages conseillent encore (ibid. 29b), quand un Juif a un procès ou doit conclure une affaire avec un non-Juif, de l’esquiver au mois d’av, car en ce mois sa chance (mazal) est mauvaise ; qu’il essaie de se rendre disponible, pour le jugement ou pour l’affaire, au mois d’adar, car alors la chance des Juifs les porte à réussir.
Copyrightpninéhalakha
Pourim : la victoire de Morde’haï et de Esther Ha Malka
Pourim est une fête importante, voire capitale, pour le judaïsme : mémoire de génocide et commémoration de notre salut par l’intervention divine, Pourim est la fête anniversaire et commémorative de la délivrance des juifs, sous le règne d’Assuérus. Alors que le monarque a répudié l’altière Vasthi et a épousé la nièce de Mordeh’ai, la belle et vertueuse Esther, Mordeh’ai a surpris entre temps un complot contre le roi et a prévenu Esther : le roi est sauvé.
C’est encore Esther qui fera révoquer l’édit sanglant que le cruel Vizir Haman, homme le plus riche de son temps et adoubé pour sa richesse, avait arraché au monarque contre tous les juifs répandus, depuis la Captivité, dans le vaste empire des rois Persans. Ulcéré de voir que Mordeh’ai est le seul à ne pas se prosterner devant lui, Haman a décidé d’en finir avec tous ces juifs qui refusent l’idolâtrie : tous les juifs seront donc massacrés, à un jour donné, dans toute l’étendue de l’empire. Et Mardochée, ayant appris ce qui avait été arrêté, déchira ses vêtements, se couvrit d’un sac, répandit des cendres sur sa tête, et parcourut les rues en poussant des cris lamentables […] Il arriva ainsi devant le palais,
mais vêtu comme il l’était, il ne lui était pas permis d’y pénétrer […] EtMardochéefitdireàEsthercequi s’étaitpasséetluicommuniquaunecopiedudécret deproscriptionrenducontrelesjuifsdeSuze,etlui ordonnad’entrerchezleroiafindelesupplieretdelui demandergrâcepoursonpeuple(Esther4:8). Or il n’était permis à personne de pénétrer auprès du prince sans en avoir été prié, et quiconque bravait cette interdiction était condamné à mort, à moins qu’à l’instant même, en signe de grâce, le monarque ne tendît son sceptre vers cette même personne. Esther hésitadonc,maisellefitrépondreàMardochée:Va, rassembletouslesjuifsdeSuze,qu’ilsjeûnentàmon intention[…]jejeûneraidemêmeavecmesfilles, etainsipréparée,j’iraitrouverleroi,contentede mourir,sijedoismourir(Esther4:16). Voilà Esther devant le roi : elle demande l’abolition de l’édit, instruisant Assuérus de tout et démasquant le funeste projet d’Aman. Le roi, qui entretemps a appris que Mordeh’ai a déjoué un complot contre lui, consulte Haman et lui demande son avis : que faire d’un homme qui vous a sauvé la vie ? Haman, pour avoir cru que le roi parlait de lui, se retrouva pendu au gibet préparé par lui-même pour Mordeh’ai.
4 LA VIE JUIVE 40 - POURIM
Le terrible édit fut révoqué : Etilsfirentappelerles écrivainsduroiquiécrivirenttoutcequeMardochée ordonnaconcernantlesjuifs,auxpachaset gouverneursdescentvingt-septprovincesdel’empire, àchaquepayssuivantsonlangageetauxjuifsselon leurlangue.Etl’onécrivitaunomduroi,onscellales dépêches,etonlesfitporterpardescourriersmontés surdeschevaux,desmuletsoudesdromadaires (Esther8:9-10).
L’ordre de suspendre l’exécution arriva partout à temps. Et le quatorzième jour du douzième mois, du mois d’Adar (février-mars), jour fixé pour l’exécution ainsi arrêtée, lesjuifsfirentdesilluminations,des fêtesjoyeuses,desréjouissancesetdesfestins[…]et s’envoyèrentréciproquementdesprésents[…]etfirent desdonsauxpauvres.CarHaman,filsd’Hamdatha,de laraced’Agag,persécuteurdetouslesjuifs,avaiteule projetdelesexterminertous,etilavaitjetédespour c’est-à-diredessortspourconnaîtrelejourquilui seraitleplusfavorablepourlesanéantir[…]c’estpour celaquecesjoursdefêtess’appellentPourim(Esther 9:22-26).
Tout cela est rappelé dans le Livred’Esther, dit Meghila, et dans l’Estherde Racine : Dieufaittriompherl’innocence: Chantons,célébronssapuissance
L’on comprend maintenant que Pourim, mot hébreu signifiant les sorts, est appelé Carnaval pour marquer toute la joie et toutes les réjouissances qui le caractérisent.
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5 LA VIE JUIVE 40 - POURIM
BERNARD CERAMICS 45 RUE FRANÇOIS MERMET – 69160 TASSIN LA DEMI-LUNE 04 78 34 15 16 CAROTHEQUE
10 & 12 rue de la Charité Lyon Bellecour
Toutes les lois de Pourim
La Mitsva du Ma’hatsit haShekel, lecture de la Méguila, le repas de Pourim, écouter la méguila à la radio et le jour anniversaire pour ceux qui sont nés le deuxième mois d’Adar. Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les lois et coutumes de Pourim (selon le Yalkout Yossef).
vDès qu’on rentre dans le mois d’Adar on se réjouit.
Celui qui veut intenter une action en justice contre un non-juif s’efforcera pour que l’audience ait lieu en ce mois d’Adar parce qu’en ce mois le peuple d’Israël a la main haute.
kLe Yahrzeit de Moché
Les Hassidims et les hommes pieux qui le peuvent ont l’habitude de jeûner le 7 Adar jour du décès de Moché Rabbénou. Ils ont également comme coutume de faire une veillée d’étude ce soir-là.
vAnniversaire
Celui qui est né pendant le mois d’Adar dans une année non bissextile (qui ne comporte qu’un mois d’Adar) et atteint l’âge de 13 ans dans une année qui comporte deux mois d’Adar, fêtera son anniversaire dans le deuxième mois. Une personne née dans une année bissextile le premier Adar et arrivant à l’âge de 13 ans dans une année également bissextile, son anniversaire se fêtera le premier mois d’Adar. Une personne née dans une année bissextile durant le premier mois d’Adar et une autre née cette même année durant le second mois d’Adar, si l’année de leur treize ans il n’y a qu’un mois d’Adar, les deux fêteront leur anniversaire ce même mois d’Adar.
kEn souvenir du demi-sicle d’argent
La génération du désert (avant d’entrer en Israël) offrait un demi-sicle d’argent pour la construction du Tabernacle. Après la construction du temple on utilisait cet argent pour deux choses ; acheter les sacrifices publics et compter le nombre de juifs évitant ainsi les effets du mauvais œil. De nos jours, donner le « mahatsith hashekel » se fait en souvenir de ce qui se faisait autrefois. Il faudra prendre garde au moment du don de dire « en souvenir du mahatsith hashekel » et non pas « mahatsit hashekel ».
vQui est concerné par l’obligation de donner le « mahatsith hashekel » ?
Les hommes âgés de 20 ans et plus sont les principaux concernés. Certains disent que les enfants âgés de plus de 13 aussi, il est bien de suivre cet avis. Certains disent que celui qui en a la possibilité ferait bien de donner aussi pour les femmes, les petits enfants et même pour les embryons. (Celui pour qui c’est difficile donnera une somme plus modeste, comme on le verra plus loin).
k Combien donner ?
Certains disent qu’il faut donner la somme d’argent correspondante à 9 grammes d’argent pur selon le cours des marchés, d’autres disent 3 pièces de la moitié de l’unité de monnaie en cours dans le pays. (Exemple 1/2 Euro). D’autres avis estiment qu’il faut donner 1/2 de l’unité de monnaie en cours alors que pour d’autres encore le moindre petit don suffit. Une personne en difficulté financière peut se fier à l’avis le moins exigeant.
vA qui donner ce don ?
Aux institutions et écoles religieuses. Quand donner ? A partir du mois d’Adar et jusqu’à la fin du mois.
k Donner le « mahatsith hashekel » avec de l’argent du maasser
Ceux qui ont pris la bonne habitude de prélever dix pour cent de leur revenu pour le donner aux pauvres (maasser ksaffim) ne peuvent pas utiliser cet argent pour le « mahatsith hashekel ». Néanmoins si une personne à précisé expressément -sans engagement- (bli neder) au moment ou elle a commencé à prélever 10 pour cent de ses revenus pour les pauvres et que sa situation financière est difficile pourra donner le « mahatsith hashekel » avec l’argent du maasser. De même, il est permis d’ajouter de l’argent à son don du « mahatsith hashekel » avec de l’argent du maasser.
vLe jeûne d’Esther
A l’époque de Mardochée et Esther, un jour de jeûne a été décrété le 13 Adar pour tout le peuple d’Israël pour prier et supplier Dieu de les sauver du terrible danger existentiel qui les menaçait. Dans sa grande miséricorde, Dieu a écouté leurs prières et leur a accordé une victoire éclatante sur tous leurs ennemis. Dans les provinces du royaume d’Assuérus 75000 de nos ennemis ont étés tués sans qu’aucun combattant juif ne soit touché. C’est pour cela qu’aujourd’hui aussi le peuple d’Israël dans le monde entier jeûne le 13 Adar en souvenir du miracle qui a eu lieu ce jour-là. Ce jour est appelé jeûne d’Esther.
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k Qui doit jeûner ?
Les hommes, femmes et enfants de plus de treize ans pour un garçon et douze ans pour une fille doivent jeûner.
vQui est exempté du jeûne ?
Une femme enceinte depuis plus de trois mois ou même moins si elle se sent mal et en particulier si 40 jours sont passés depuis qu’elle est tombée enceinte. Une femme qui allaite, jusqu’à 24 mois après son accouchement, est dispensée du jeûne même si elle a cessé son allaitement. Cependant, si elle se sent bien, il est préférable de jeûner comme tout le monde. Une femme accouchée depuis moins de trente jours n’a pas le droit de jeûner. Un marié durant la semaine de réjouissances qui suit son mariage et les principaux concernés d’une circoncision, le père du bébé, le sandak et le mohel (péritomiste) ne jeûnent pas ce jour-là car c’est un jour de joie pour eux.
k Lecture de la Méguila
Il y a deux moments pour la lecture de la Méguila. Dans les villes qui n’étaient pas entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Ben Noun, on lira la méguila le 14 Adar. Dans les villes entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Ben Noun, on lira la méguila le 15 Adar. Dans tous les cas, on lit la méguila à deux reprises, une fois dans la nuit à l’issue de la prière du soir, et une seconde fois le matin après la prière. La lecture du soir peut être faite depuis la tombée de la nuit jusqu’au lever du jour. La lecture du matin peut se faire depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher. Une personne qui sera dans l’impossibilité de lire la méguila après le lever du soleil pourra la lire depuis le lever du jour. Celui qui n’a pas lu la méguila le soir n’a pas de possibilité de rattrapage.
vQui doit s’acquitter de la mitsva de méguila ?
Les hommes et enfants au-delà de leur majorité religieuse. Les femmes aussi devront écouter la méguila quoiqu’elles ne soient pas obligées de le faire à la synagogue. Une femme qui n’a pas pu venir écouter la méguila se fera donc lire la méguila par son mari ou par un autre homme. Les enfants en bas âge sont exemptés de cette mitsva. Il faudra prendre garde à ne pas les amener à la synagogue de peur qu’ils ne perturbent le bon déroulement de la lecture. Les enfants assagis, on essayera de les éduquer à cette belle mitsva. Les personnes malentendantes qui font usage d’un appareil auditif devront également s’acquitter de la mitsva de la lecture de la méguila.
k Qui peut acquitter les autres ?
Seule une personne qui est elle-même concernée par la lecture de la méguila pourra acquitter d’autres de cette obligation. Tous les avis s’accordent à dire que les femmes ont l’obligation d’écouter la méguila mais des divergences existent entre les décisionnaires pour savoir si elles peuvent également acquitter d’autres personnes. En conséquence à priori il ne faudra pas se faire acquitter par la lecture d’une femme. A postériori, les auditeurs sont quittes. Un enfant en dessous de l’âge de sa majorité religieuse ne pourra pas acquitter d’autres personnes et ce n’est que lors d’un cas extrême qu’on aura recours à cette solution.
vParler pendant lecture de la méguila
Il ne faut pas parler pendant la lecture de la méguila jusqu’à ce que l’officiant finisse de lire la bénédiction qui suit la lecture. Une personne qui a parlé pendant la lecture et a manqué quelques mots devra les relire dans une méguila ou un livre de prière.
k Manger et boire avant la lecture de la Méguila
Il est interdit de prendre un repas avant la lecture de la méguila que ce soit la nuit ou le jour. Les femmes non plus, ne devront rien manger avant d’avoir écouté la méguila. Il convient donc de ne pas s’attarder à la synagogue après la lecture pour ne pas gêner les épouses. Néanmoins, il est autorisé de prendre une collation comme ce qui suit : fruits sans limitation, du pain moins que le volume d’une olive (54 grammes), des gâteaux (54 grammes), boisson sans limite. Celui qui s’abstient totalement de manger sera béni. Cependant si c’est difficile en particulier le soir après le jeûne d’Esther il ne faudra pas se montrer strict.
vCelui qui a eu un empêchement et n’a pas pu lire la méguila
Celui qui a eu un empêchement et n’a pas pu lire la méguila par exemple une personne censée lire la méguila le 14 Adar qui n’a pas pu accomplir cette obligation lira la méguila le 15 Adar sans les bénédictions d’usage.
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k Ecouter la Méguila à la radio
Il n’est pas possible de s’acquitter de l’obligation de la méguila en écoutant sa lecture à la radio.
vEcouter la méguila grâce à un microphone
Lorsque la salle de la synagogue est grande et qu’un microphone est utilisé, ceux qui sont assis près de l’officiant et pourraient l’entendre même sans microphone, sont quittes de leur obligation. Les autres personnes ne peuvent pas être acquittées ainsi. Même s’il n’y a pas d’autre possibilité pour permettre à tout le monde présent d’entendre la méguila il ne faudra pas utiliser de microphone.
k Envoyer des mets à son prochain, « michloa’h manot »
Pourquoi nos Sages ont institué d’envoyer à ses prochains des mets le jour de Pourim ? Il y a à cela deux raisons principales, pour que chacun ait de quoi manger lors du repas de fête de Pourim et pour augmenter l’amour et la fraternité dans le peuple juif.
vQuand faut-il envoyer les paquets à ses prochains ?
Ceux qui vivent dans des villes qui n’étaient pas entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin Noun enverront les mets à leurs prochains le 14 Adar. Ceux qui vivent dans des villes qui étaient entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin Noun enverront les mets à leurs prochains le 15 Adar. Ceux qui vivent dans des villes dont le statut est douteux enverront à priori les mets à leurs prochains le 14 Adar. Dans ce cas, certains ont l’habitude d’envoyer des mets le 15 Adar aussi. On peut envoyer les paquets toute la journée de Pourim depuis la lecture de la méguila jusqu’au coucher du soleil.
k Combien de mets envoie-t-on et à combien de personnes ?
Pour s’acquitter de cette mitsva il faut envoyer deux mets à une personne. Cependant, plus on envoie de paquets à un grand nombre de personnes, mieux c’est. Qu’est ce qui est considéré comme des mets ?
Les paquets envoyés doivent être de la nourriture. Celui qui envoie des paquets contenants des habits, des livres ou de l’argent ne s’acquitte pas ainsi de la mitsva. Il est préférable que les aliments soient prêts à la consommation même si selon certains avis on peut envoyer de la viande crue. Une boisson est considérée comme un aliment, et deux boissons peuvent faire office pour les deux plats requis. Néanmoins, il est mieux d’envoyer des aliments et non des boissons. Les plats doivent être de deux espèces différentes, par exemple deux sortes de viande. Du pain, des boîtes de conserve ou des bonbons sont considérés comme des plats. Il est important que les paquets soient considérables en fonction de l’importance du donneur et du receveur.
vA qui envoie-t-on ?
Une femme enverra les mets à une femme et un homme à un homme. Un étudiant peut envoyer un paquet à son rabbin et vice versa, de même un fils à son père ou un père à son fils. Vous pouvez envoyer des paquets par l’intermédiaire d’enfants.
En envoyant les mets à un enfant (jusqu’à l’âge de treize ans), on ne s’acquitte pas de son obligation. Les plats doivent être casher. En envoyant de la viande non-glatt à un Séfarade on n’est pas quitte de cette mitsva.
k Peut-on envoyer les paquets en anonyme ?
Celui qui envoie les « michloa’h manot » en anonyme certains avis estiment qu’il n’est pas quitte de son obligation.
vDons aux pauvres, « matanot laévyonim »
Ceux qui vivent dans des villes qui n’étaient pas entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin
Noun enverront les dons aux pauvres la journée du 14 Adar depuis la lecture de la méguila jusqu’au coucher du soleil. Ceux qui vivent dans des villes qui étaient entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin
Noun enverront les dons aux pauvres le 15 Adar. Ceux qui vivent dans des villes dont le statut est douteux enverront à priori les dons aux pauvres le 14 Adar. Dans ce cas, certains ont l’habitude d’envoyer des dons le 15 Adar aussi. On peut envoyer les dons uniquement le jour. Il convient de le faire immédiatement après la lecture de la méguila. En offrant des dons aux pauvres en dehors de ces moments on ne peut pas s’acquitter de la mitsva.
k A qui donne-t-on et combien ?
C’est une mitsva de donner deux dons à deux pauvres, un à chacun. Un pauvre est une personne qui avec ses entrées n’arrive pas à terminer le mois. Une personne qui a de bons revenus mais qui emploie mal son argent n’est pas considérée comme pauvre à cet égard. Il est possible de s’acquitter de cette mitsva en donnant de l’argent ou de la nourriture mais pas des habits ou des ustensiles. A priori il est permis de donner une petite somme mais un homme craignant Dieu prendra soin de donner généreusement et avec joie. En offrant un don à un père et son fils dépendant de lui on est quitte de cette mitsva. De même, il est possible de donner cet argent à un mineur (moins de 13 ans). Celui qui offre deux dons, à un homme et sa femme, est quitte de la mitsva. A Pourim, on ne se montre pas pointilleux sur la sincérité de ceux qui demandent l’aumône mais on ouvre sa main à tous ceux qui le demandent. Il est préférable de réjouir par les dons de nombreux pauvres que d’offrir beaucoup de mets ou de faire un grand festin.
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Le Karma
LE restaurant festif casher de Paname
Oui, il est tout à fait possible de bien manger dans un établissement casher sous surveillance du Beth Din de Paris tout en ayant une ambiance de folie orchestrée par un Dj, un chanteur...
C'est en tout cas le pari de M. Oiknine qui a fait du Karma le rendez-vous incontournable de la communauté juive parisienne. Avec sa salle de restaurant aux allures de club de jazz, ses murs à la pierre apparente et ses voûtes, son bar qui invite à la dégustation de cocktails (avec ou sans alcool), le credo des lieux s'illumine en néons : « T'en fais pas, le Karma va s'en occuper ». Sur le compte Instagram du Karma, les sourires des protagonistes des grandes tablées sont éloquents. « Let's go to the party », peut-on lire sur une des photos postées par l'équipe du Karma, très présente sur les réseaux sociaux.
L'établissement organise régulièrement des soirées à thème notamment pour Halloween, Hannoucah ou encore la St Valentin. L'occasion de s'amuser et, pour les hôtes, d'avoir une attention pour chacun ou chacune. « Pour la St Valentin, par exemple, on offre une rose à chaque femme», confie M. Oiknine, le gérant. Il n'est d'ailleurs pas rare de croiser dans l'antre du Karma des comédiens et autres personnalités de la scène française.
Mais le caractère festif du site installé dans le 9e arrondissement de la capitale française se joue aussi dans un tout autre registre sensoriel : celui des papilles. En coulisse, la cheffe s'appelle Lisa Hazan. Elle conjugue sa cuisine à grand coup d'aromates, histoire que l'ambiance soit aussi dans l'assiette !
Le plat qui la définit le mieux ?
Une entrée profondément collective, des saveurs typiquement israéliennes mais agrémentées d'une touche intensément personnelle. Il s'agit d'un houmous bassari revisité dans lequel s'invitent des cacahuètes au wasabi et des « confettis de coriandre ». « Je mise beaucoup sur le dressage que j'aime très esthétique car on mange également avec les yeux », poursuit cette fringuante quinquagénaire autodidacte qui a plaisir à « faire plaisir à travers (sa) cuisine ».
Elle marie la gastronomie française à l'art culinaire
très méditerranéen et israélien, joue sur les fleurs comestibles pour créer des plats « très colorés et très raffinés ». Beaucoup d'entrées à partager au menu du Karma. Pickels d'oignons, bonbons de poulet, focaccia Bassar ou encore aubergine rôtie et velouté de butternut. Au niveau des plats de résistance, on ne résiste pas aux Ravioles Karma avec leur sauce à la truffe ou encore au « tonton smoké ».
Tous les jours, les hallot faites maison de Lisa Hazan sont à déguster. Attention à ne pas oublier de réserver, le restaurant aux 120 places assises ne réalise qu'un seul service. Mais depuis quatre ans, ce qui fait aussi la réputation du Karma, c'est la possibilité de privatiser les 400 m2 pour des fiançailles, une bar mitzva ou une bat mitzva avec une formule clé en main. Depuis la traitance au photographe en passant par le bar à bonbons, le chanteur et le Dj, tout est compris dans une fourchette entre 10 000 et 15 000 euros. « C'est un package avec un buffet dinatoire ».
Dès le début du mois de mars, Le Karma devrait accoucher d'un petit frère dans le très sélect 16e arrondissement. Prêt, feu, brillez, mangez et rigolez !
9 LA VIE JUIVE 40 - POURIM
vQui est concerné par l’obligation de donner ces dons ?
Les hommes, femmes (mêmes mariées) et enfants (les garçons au-delà de l’âge de 13 ans et les filles au-delà de l’âge de 12 ans) devront offrir les dons aux pauvres. Il est bien d’habituer les mineurs en âge d’être éduqués à offrir des dons aux pauvres.
k Offrir les dons aux pauvres avec l’argent du maasser
Il ne faut pas offrir les dons aux pauvres avec l’argent du maasser. Si au moment ou une personne a pris l’habitude de prélever dix pour cent de ses revenus pour les pauvres (maasser) elle a dit qu’elle le faisait sans engagement et que sa situation est difficile, il est permis d’utiliser l’argent du maasser pour offrir les dons aux pauvres. Celui qui a déjà accompli la mitsva peut offrir des dons aux pauvres avec l’argent du maasser. Lorsqu’on ne connaît pas de pauvres et que l’on remet l’argent à un tiers, il faut que celui-ci remette l’argent le jour même aux démunis. Celui qui donne un chèque à un pauvre accomplit la mitsva même si la banque est fermée ce jour-là.
vLe festin de Pourim
Ceux qui vivent dans des villes qui n’étaient pas entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin Noun prendront le repas de fête la journée du 14 Adar après la lecture de la méguila et le don aux pauvres. Ceux qui vivent dans des villes qui étaient entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin Noun prendront le repas de fête la journée du 15 Adar après la lecture de la méguila et le don aux pauvres. Ceux qui vivent dans des villes dont le statut est douteux prendront le repas de fête la journée du 14 Adar après la lecture de la méguila et le don aux pauvres.
Ce repas de fête se prend le jour de Pourim.
Comment doit se dérouler ce repas de fête ?
C’est une mitsva de manger à Pourim, mais on est quitte de cette mitsva avec un seul repas. A priori, il n’est pas obligatoire de consommer du pain lors de ce repas même si c’est mieux. Il convient de préparer un bon repas et de manger de la viande. Certains disent qu’on ne peut se satisfaire de poisson ou de poulet mais uniquement de viande comme dit précédemment. Si c’est difficile, il suffira de consommer du poulet. Il est bien de prendre ce repas en compagnie de sa famille et de ses amis. On boira du vin pour se réjouir et finalement s’assoupir sous l’effet de l’alcool. Ce que nos Sages ont affirmé « un homme doit boire à Pourim jusqu’à ne plus faire de distinction entre -béni soit Mordekhai et maudit soit Haman » ne veut pas dire qu’il faille s’enivrer au point de perdre ses moyens ce qui au contraire est strictement interdit. Il s’agit simplement
de boire plus que de coutume. Il est évident qu’une personne s’abstiendra de boire plus qu’une quantitié minime si elle sait qu’en consommant du vin elle en arrivera à mépriser une mitsva ou même à manquer la bénédiction de grâce (Birkat Hamazon). Il en va de même pour un Sage qui risque de profaner le nom divin en buvant.
Ajouter « Al Hanissim » dans les prières et la bénédiction de grâce « Birkat Hamazon »
On ajoute « Al Hanissim » dans les prières de Pourim et la bénédiction de grâce « Birkat Hamazon ». Ceux qui vivent dans des villes qui n’étaient pas entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin Noun ajoutent cette prière le 14 Adar. Ceux qui vivent dans des villes qui étaient entourées de murailles à l’époque de Yeochoua Bin Noun ajoutent cette prière le 15 Adar.
k Celui qui boit et cause un dommage à Pourim
Celui qui boit et cause un dommage à Pourim devra payer le prix de son dommage.
vCoutumes de Pourim
On portera les habits de Shabbat. Il est bien d’acheter un cadeau à son épouse et des friandises pour ses enfants. Le jour de Pourim aussi, il faut veiller à étudier la Torah avant le repas de fête ou pendant celui-ci. Il est permis de se déguiser à Pourim. Néanmoins, un homme ne doit pas porter de vêtements de femme et viceversa. Il est bon de veiller à ce qu’un garçon non-plus ne porte pas d’habit de fille et vice-versa. Il est permis de se marier à Pourim. Les lois de sept jours de deuil ne s’appliquent pas à Pourim. On ne va pas au cimetière le jour de Pourim.
Travailler à Pourim
Il est permis de travailler à Pourim. Dans un endroit ou la coutume est de ne pas travailler, il faudra suivre cette habitude. Celui qui travaille malgré cela ne jouira pas du fruit de ce travail. L’habitude répandue aujourd’hui est de ne pas travailler le jour de Pourim. La coutume de ne pas travailler ne s’applique que le jour de Pourim le 14 Adar ou le 15 Adar en fonction des villes. Lorsqu’un un travail est nécessaire pour éviter une perte, il est permis de le faire. Il est permis de se raser le jour de Pourim si on n’a pas eu le temps de le faire auparavant. Il est permis de se couper les ongles. Il est permis d’écrire des commentaires de Torah ou des lettres ...
Mise des Tephilines (phylactères)
On met les Tefillins comme d’habitude.
Tahanoun à Pourim
On ne dit pas Tahanoun les deux jours de Pourim le 14 et le 15 Adar (car ce sont des jours de festin et de joie). Joyeux Pourim !
10 LA VIE JUIVE 40 - POURIM copyrighthassidout POURIM Sameah !
Tout savoir sur le jeûne d’Esther
Le jeûne d’Esther en hébreu : «Ta’anit Esther» est un jeûne observé de l’aube au crépuscule du 13 Adar, à la veille de la fête de Pourim, en commémoration du jeûne de trois jours prescrit par la reine Esther aux Juifs de Suse (Est 4,16 : «Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour»).
L’INSTAURATION DU JEÛNE
Contrairement à une croyance populaire, le jeûne d’Esther ne célèbre pas les jours anniversaires du jeûne. En effet, ce jeûne eut lieu, selon la tradition rabbinique le 13, le 14 et le 15 Nissan, c’est-à-dire à la veille de Pessa’h et ses deux premiers jours. L’interdit de jeûner à Pessa’h aurait été outrepassé car, aurait dit Esther, s’il n’y avait plus d’Israël, à quoi servirait Pessa’h ? Toutefois, l’état d’urgence étant passé, et le Second Temple reconstruit, cet usage ne pouvait être maintenu et le jeûne fut transféré au premier et second lundi ainsi qu’au premier jeudi suivant Pourim.
Ce fut selon toute vraisemblance au temps des Gueonim que fut institué le jeûne d’Esther à la date du 13 Adar, car dans le Talmud de Jérusalem, qui se basait sur la Meguilat Ta’anit, le 13 Adar était un jour de joie, appelé le «Jour de Nicanor», commémorant la victoire de Judas Maccabée sur le général hellène Nicanor (également mentionné dans Macc. 15:35-36), et la coutume de jeûner le 13 Adar n’apparaît ni dans le Tanakh ni dans le Talmud. En revanche, Rachi, et Moïse Maïmonide la mentionnent.
La première occurrence du jeûne, ainsi que le calcul de la date se trouvent dans le She’iltot de Rav A’haï Gaon (parashat Vayaqhel she’ilta 67:18) :
•Le jeûne s’était perpétué depuis, ainsi qu’il est écrit (Esther 9:31) : «Et ils acceptèrent sur eux et sur leurs enfants d’assumer leurs jeûnes et leurs pleurs.»
•Or, selon le Gaon, Est 9,18 parle d’un treizième jour, et le Talmud de Babylone (Meguila 2a) enseigne que «le treizième jour était jour de rassemblement», ce rassemblement se serait fait dans un but de prière publique et de jeûne.
•Du fait de l’interdiction de jeûner le 13 Adar, le jeûne avait été repoussé après Pourim.
Rabbenou Tam (cet enseignement ne se trouve pas dans les Tossafot, mais est cité par le Rosh), le plus éminent des Tossafistes (xiie siècle) enseignait que le jeûne ne commémorait pas celui prescrit par Esther, mais était néanmoins suggéré dans la Meguila : zman qehila signifiait selon lui que le peuple se serait réuni à la veille de la bataille, le 13 Adar, afin de s’attirer la faveur divine. Afin d’appuyer ses dires, Rabbenou Tam faisait remarquer que Moïse jeûna lors de la bataille contre Amalek.
ORDONNANCES DU JEÛNE
Ce jeûne n’étant cependant pas l’un des quatre prescrits par la Torah et les prophètes, les restrictions sont moindres, et les femmes enceintes, les mères au foyer, toute personne trop malade ou affaiblie pour supporter ce jeûne, en sont dispensés.
Certains jeûnaient trois jours mais de nos jours, seul le jeûne du 13 continue d’être observé.
Lorsque le 13 Adar tombe un jour de Chabbat, le jeûne est repoussé au jeudi précédent, car le vendredi est nécessaire pour se préparer pour le Chabbat, et la fête de Pourim à venir.
LE JEÛNE D’ESTHER
DANS LA KABBALE
Selon Joseph Caro, le jeûne prescrit à la veille de Pourim, ainsi que celui à la veille de Pessa’h ont pour but de rappeler à l’homme que s’il lui est permis de boire du vin à volonté, ce n’est pas pour satisfaire son « mauvais penchant » (yetzer hara), mais pour honorer son Créateur.
De plus, le jeûne d’Esther ne célèbre pas seulement le passé mais aussi les jours à venir, la demande de libérer les Juifs de Haman s’appliquant aussi à l’exil.
12 LA VIE JUIVE 40 - POURIM
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La plume du Rabbin Tetsave - Zahor
Se souvenir d ‘Amalek, sans oublier le reste !!
Dans le 2ème Sefer Torah que nous sortirons ce Shabbat, nous lisons le passage de « Za’hor Et Asher ‘Assa Le’ha ‘Amalek … » dans lequel la Torah nous ordonne de nous souvenir à tout jamais de l’acte de guerre perpétré par ‘Amalek contre Israël à leur sortie d’Egypte. La Torah nous ordonne non seulement de nous en souvenir, mais aussi d’effacer jusqu’au souvenir d’Amalek de la surface de la terre.
De nombreuses explications ont été données afin de mieux comprendre la sévérité particulière avec laquelle la Torah juge l’acte de ‘Amalek. Mais il faut aussi essayer de comprendre pourquoi une telle agression fut infligée à Israël. Pouvons nous concevoir un seul instant qu’Hashem fait subir quoi que ce soit gratuitement ?!
Pour comprendre le fond de ce problème, il faut consulter le texte de la Parasha de Beshala’h, qui nous relate l’état d’esprit dans lequel se trouvait Israël juste avant que ‘Amalek vienne les attaquer.
En effet, le texte nous raconte que les Bné Israël arrivèrent à un endroit du nom de REFIDIM et ne trouvèrent pas d’eau pour étancher leur soif. Ils vinrent s’en plaindre à Moshé Rabbenou en prononçant des paroles blasphématoires. Moshé se tourna vers Hashem en l’implorant de lui indiquer une solution, avant que les Bné Israël ne le lapident.
Hashem lui indiqua un rocher qu’il fallait frappait pour qu’il donne de l’eau. C’est ce que Moshé fit et il réussi à étancher la soif des Bné Israël.
Moshé Rabbenou nomma cet endroit
« MASSA OUMERIVA » qui signifie
« Défit et Dispute », car les Bné Israël s’y étaient disputé avec Hashem, et l’avaient défié, en lui demandant une preuve qu’Il était bien parmi eux.
Immédiatement après cet épisode, la Torah nous annonce « Et ‘Amalek arriva … »
Le nom d’origine de cet endroit est très lourd de sens, puisque la contraction du mot REFIDIM donne « RAFOU YADAÏM », qui signifie « ils affaiblirent les bras ».
Autrement dit, cette soif que les Bné Israël ressentirent n’est autre qu’une soif de Torah !
Parce qu’ils s’affaiblirent dans l’étude de la Torah, ‘Amalek arriva !!
Nous constatons également les dégâts catastrophiques que peut engendrer une diminution de l’étude de la Torah. En effet, les même Bné Israël qui viennent de vivre tous les miracles de la sortie d’Egypte, se mettent à douter de tout, même de la présence d’Hashem parmi eux !!
Tout ceci simplement parce qu’ils affaiblirent leurs bras dans l’étude de la Torah.
Nous comprenons de façon indiscutable à quel point l’étude de la Torah peut donner à l’individu toute sa clairvoyance.
Dés qu’il se détache de l’étude de la Torah, l’homme peut aller même jusqu’à nier les croyances les plus solidement enracinées en lui.
On ne peut pas croire, et avoir la foi, sans entretenir toute cette foi par l’étude de la Torah, car il n’y a pas d’avenir à la Emouna sans étudier la Torah !! Une telle Emouna est beaucoup trop fragilisée sans le solide verrou que représente l’étude de la Torah.
Voilà donc pourquoi les Bné Israël vécurent l’agression de ‘Amalek. Parce qu’ils firent l’erreur de croire que la Emouna peut se passer de l’étude de la Torah. Le seul résultat que l’on obtient avec de telles conception, c’est la perte de cette Emouna, et l’arrivé de ‘Amalek, c'est-à-dire, la source de tous les problèmes d’un juif !!!!
Le devoir de se souvenir de l’agression de ‘Amalek, n’implique pas seulement de ne pas oublier ce qu’il nous a fait, mais surtout de se rappeler les causes qui ont entraîné son arrivée.
Rav David Pitoun
On explique ceci par une image : Un roi possédait un très beau jardin dans lequel poussaient de magnifiques roses.
Ce roi avait un ami très cher, qui était aussi son confident et son conseiller. Le roi avait une très grande estime pour son ami, et il lui était très reconnaissant pour les précieux conseils qu’il lui prodiguait. Le jardin du roi était gardé par un très gros chien effrayant, qui aboyait à la moindre tentative de pénétrer dans le jardin.
Un jour, l’ami du roi se promenait près du jardin royal, en observant les belles roses qui poussaient. Il se demandait si le roi lui permettrait de cueillir quelques roses, et se dit finalement qu’en tant que conseillé et ami intime du roi, il est certain qu’il n’y verra aucun inconvénient.
Convaincu qu’il avait la bénédiction du roi, il s’approchait des roses, quand tout à coup, le chien se jeta sur lui et déchira ses habits. Il eu juste le temps de s’enfuir. Le roi - qui fut attiré par les aboiementsregarda par la fenêtre et fut très contrarié en constatant le manque de politesse de son ami qui voulut cueillir des roses sans même demander la permission du roi. Mais comme il estimait beaucoup son ami, le roi décida de ne pas lui en faire le reproche.
Le lendemain, l’ami rendit visite au roi, et lui raconta ce qui lui était arrivé la veille avec le chien.
Le roi lui répondit : « Oui, je sais ce que t’as fait ce maudit chien ! »
Mais la véritable intention du roi était de rappeler en même temps à son ami ce qu’il avait fait lui aussi pour en arrivé là.
En nous ordonnant de nous souvenir de l’acte d’agression de ‘Amalek, la Torah nous demande également de ne pas oublier notre rejet de l’étude de la Torah, qui est la seule et unique cause de l’arrivée de ‘Amalek, et de tous les soucis qu’un juif peut traverser dans sa vie.
Rédigé et adapté par R. David A. PITOUN France 5768
13 LA VIE JUIVE 40 - POURIM
Nos Sages ont tiré des liens frappants entre les sidroth et les fêtes et entre les versets et des faits ou des personnages. Je vais vous proposer cette fois de faire une course un peu folle (soyons fous à Pourim) à travers les méandres des pensées odieuses d’Haman et la façon - pleine de finesse - de penser de Mordékhay et d’Esther.
Nous savons que la Meguilah d’Esther est emplie de secrets et nous allons tenter d’en percer quelques-uns ici-même. Les principaux personnages qui prennent le devant de la scène sont Mordékhay et Esther, d’un côté et Ahashvérosh (Assuérus) et Haman, d’un autre côté. Mordékhay est défini comme Mordékhay «HaYéhoudi» c’est-à-dire le Juif pourrait-on traduire simplement par opposition aux deux autres personnages qui ne sont pas Juifs mais, ici Yéhoudi signifie qu’il vient de la province de Yéhouda alors qu’il est, en réalité, de la tribu de Benjamin.
Mais son nom désignerait un parfum très précieux : le musc qui est produit par une sorte de daim laissé en liberté (dror mor) d’après le Ramban.
D’après le SEFER HAYETSIRA, il existe 7 ouvertures sur le visage qui sont : les 2 yeux, les 2 narines (le nez), les 2 oreilles et la bouche. Ces ouvertures correspondraient aux 7 oushpizine de souccoth (les 7 invités) et elles correspondraient, aussi, aux mois/ fêtes de l’année juive. Ainsi, l’œil droit correspondrait à Abraham et l’œil gauche à Isaac, l’oreille droite à Jacob et la gauche à Moshé, puis, le nez (sens de l’odorat), qui correspondrait à Pourim avec la narine droite à Aharon et la gauche à Joseph puis la bouche au chantre d’Israël le Roi David. Esther, son nom signifie «caché» ou secret car à propos de son personnage il existe de nombreux commentaires ésotériques grâce auxquels il est plus facile de comprendre comment une vertueuse «jeune-fille» juive a pu devenir l’épouse d’un roi non-juif. Esther avait un deuxième prénom : Hadassa, féminin du nom Hadass ou myrthe (plante aromatique et donc parfum).
Assuérus ou Ahashvérosh en hébreu possédait tous les ustensiles qui avaient été ramenés de Jérusalem en -586 et il se servait de l’autel des parfums, des coupes et des plats en or, sans oublier le fait qu’il se pavanait, revêtu des vêtements sacerdotaux et arborant le pectoral. Son orgueil et sa vanité n’avaient point de limite.
Haman, le Hagagui était employé au foyer de Mordékhay et, en tant que tel il connaissait parfaitement les us et coutumes du peuple juif. Il avait également enregistré des commentaires qu’il avait entendus et s’en servait à présent contre les Juifs. Il était jaloux de Mordékhay car, il
r
ne voulait plus paraître à ses yeux en tant que serviteur mais il désirait – ô orgueil et vanité – que son statut d’ancien serviteur soit effacé et reste méconnu.
Un autre aspect de la Meguila est dévoilé avec le sens de l’ouïe. Ci-dessus nous avons évoqué le sens de l’odorat et ici il s’agit du sens de l’ouïe avec la profession de foi juive qu’est le Shéma Israël. SHEMA signifie «écoute». L’écoute c’est entendre mais avec une grande attention.
Lorsque la patriarche Jacob bénit ses enfants réunis autour de son lit (3 de chaque côté du lit) les 12 fils s’écrient «Shéma Israël, HaShem Elokénou, HaShem Ehad» et Jacob prononça en parallèle six autres mots : Baroukh shem kevod malkhouto léôlam vaëd».
Un vocable tel que «Nishmâ» ne se retrouve dans la Torah/Tanakh qu’à 3 reprises : la première fois est dans la réponse du peuple à l’annonce du don de la Torah : «naâssé ve nishmâ ». La deuxième fois concerne les ornements du méîl (manteau) du cohen gadol qui tintent et la troisième fois ce mot se retrouve dans la meguillat Esther où il est écrit, remarque le Baâl HaTourim : «venishmâ pitgam HaMélekh» dans le premier chapitre verset 20 «ce qu’ordonnera le roi sera rendu» c’est-à-dire sera accepté et appliqué….. Or Haman, lorsqu’il remplissait ses fonctions de serviteur dans la maison de Mordékhay, connaissait les détails de la lecture du shemâ ainsi que la portée de quelques enseignements de la Torah pour les avoir entendus souvent et, entre autres, il savait qu’HaShem avait énoncé entre autres que si Son peuple «s’endormait» sur les mitsvoth et la pratique religieuse/ étude etc… LUI aussi risquait fort de «s’endormir» or, Haman avait beau avoir entendu bien des enseignements il y en avait encore bien davantage qu’il ignorait totalement…….. entre autres que «HaShem, Gardien d’Israël, ne dort jamais» ou, si vous préférez : IL NE DORT QUE D’UN ŒIL !!! Au vu du mode de vie des Juifs de Suse, qui vivaient presque tous «assimilés», Haman, crut que D Lui aussi dormait et, d’un ton satisfait de lui-même, il certifia à Assuérus qu’il n’avait rien à craindre du D d’Israël, car à cette heure il dort et ne pense nullement à son peuple ce qui encouragea le roi de Perse à accepter le plan machiavélique d’Haman…..
Lorsque Mordékhay fut mis au courant de l’arrêt de mort signé contre les Juifs il déchira ses vêtements et revêtit un cilice. La reine Esther dépêcha un serviteur pour savoir de quoi il était question : pourquoi de la cendre sur la tête et pourquoi ce sac en guise de vêtements : « MA ZE ? VE AL MA ZE ?» soit : qu’est ce que c’est ? et c’est pourquoi faisant un abrégé de ce qu’elle savait : En effet, elle avait compris qu’HaShem tenait rigueur à Israël sur
deux fautes impardonnables : avec (par ordre chronologique) la vente de Joseph et la fabrication du veau d’or…..
Pour en revenir à nos propos du début de cet enseignement, où nous avons évoqué les ouvertures situées sur le visage, et où nous avons vu que les deux narines étaient en ralation avec Pourim, nous nous retrouvons face à ces deux fautes que furent la vente de Joseph et la faute du veau d’or puisque nous avons la narine gauche au nom de Joseph et la droite pour Aharon qui, «embrumé» par la foule fondit l’or qu’on lui apportait pour fabriquer ce veau d’or !!!
La cendre sur le crâne de Mordékhay n’étant pas un hasard rappelant d’une part le deuil après la disparition de Joseph et d’autre part cette cendre d’or qui diluée fut absorbée par ce peuple fautif, Mordékhay qui déchira ses vêtements rappelle aussi la tunique déchirée de Joseph !
Quant au mot «zeh» répété à deux reprises dans l’interrogation d’Esther remémorant les deux versets : de la Genèse et de l’Exode où Joseph dit à ses frères «im titse’ou mizé» pour demander à voir Benjamin et lorsque le veau d’or surgit du feu et qu’est prononcée cette phrase : « Zéh élohékha Israël» reliant ainsi en un même «espace» ces deux fautes inqualifiables.
Il nous faudrait encore bien des pages pour poursuivre cette étude mais j’ai toutefois une question à vous poser : parmi toutes les communautés d’Israël et toutes les coutumes il est une friandise nommée OREILLE D’HAMAN généralement fourrée de dattes ou dans certaines communautés d’Afrique du Nord ou des communautés issues de pays arabes on appelle ce petit gâteau : oreille de Cadi… pourquoi faut-il nommer ce gâteau d’après nos oppresseurs quels qu’ils furent ? Pourquoi ne désignerait-on pas un petit four d’après le nom de Mordékhay ou d’Esther ?
La réponse est que Haman se tenait à l’écoute pour pouvoir mieux se venger de la communauté juive qu’il voulait asservir et donc, ce gâteau en forme de tricorne est appelé oreilles d’Haman. Bien entendu il existe de nombreuses variations d’une part sur la forme triangulaire certains évoquent les 3 patriarches, d’autres les3 parties du Tanakh (Bible) avec le Pentateuque, les Prophètes et les Hagiographes, d’autres encore se remémorent les 3 «castes»
d’Israël : Cohen, Lévy et Israël. Quant à l’appellation «oreilles» c’est parce que celui-ci ne s’est pas servi de ses oreilles à bon escient : il a bien entendu et enregistré l’enseignement haineux de son ancêtre Amalek contre les Juifs mais n’a pas su appliquer ce qu’il a entendu chez Mordékhay lorsqu’il travaillait à son service….
POURIM,
14 LA VIE JUIVE 40 - POURIM
LES SENTEURS ET SHEMA ISRAËL
Caroline Elishéva REBOUH
HÉRITAGE, PARTAGE, MARIAGE NOS RÉPONSES À VOS QUESTIONS
Quelques interrogations les plus courantes en matière d’héritage, partage et mariage, accompagnées de nos réponses pour vous éclairer au mieux et éviter certains écueils.
Comment faire payer moins de droits de succession à mes enfants ?
Une des principales préoccupations des Français qui se sont constitués un patrimoine est de pouvoir transmettre une bonne partie de celui-ci à ses héritiers en limitant au maximum les droits de succession. Pour réduire la « facture fiscale » de l’héritage, plusieurs solutions existent. Voici quatre astuces pour diminuer les droits de succession :
•Optimiserlatransmissiondeson patrimoinegrâceàladonation
Bien connu des Français, la donation est une des solutions les plus efficaces. La donation démembrée d’un bien immobilier présente l’avantage que les droits de donation sont assis sur le montant de la nue-propriété et non de la pleine propriété. Outre un bien immobilier, les parents peuvent donner de l’argent à leurs enfants : aucune obligation de se rendre chez le notaire tant que vos enfants déclarent les dons reçus à l’administration fiscale.
L’abattement d’un montant de 100.000 € prévu par enfant par parent en cas de donation est reconstitué tous les 15 ans, ce qui permet d’étaler les donations dans le temps.
Leprésentd’usage:uncadeaunontaxable. Le présent d’usage est une autre solution permettant la transmission du patrimoine aux enfants sans droit de succession. C’est un don manuel (c’est-à-dire qu’il est effectué de la main à la main) de somme d’argent, bijoux, œuvres d’art, véhicule, et fait lors d’évènements particuliers de la vie tels qu’un mariage, un anniversaire, l’obtention d’un diplôme… Ce dispositif qui permet de gratifier ses proches est sans impact fiscal à condition que le montant du don ne soit pas disproportionné par rapport au patrimoine du donateur. A défaut, cela peut alors devenir un véritable cadeau empoisonné…
•Diminuerlesdroitsdesuccessiongrâceà lasociétécivileimmobilière
En gérant vos biens dans le cadre d’une société civile immobilière (SCI) vous permettez à vos héritiers de profiter d’une décote de 10 à 15% sur la valeur des parts au moment du décès. En effet, les parts d’une SCI familiale sont considérés comme difficiles à vendre par l’administration fiscale. Les dettes engendrées par la SCI viennent également en déduction de la valeur des parts du défunt. Les droits de succession sont ainsi calculés sur la valeur résiduelle et sont donc considérablement réduits.
Il est fiscalement intéressant de coupler cette solution avec la donation de parts sociales au profit de ses enfants.
•L’assurancevie:uninstrumentde transmissionavantageux
L’assurance vie est connue pour ses nombreux avantages notamment en matière de succession.
Le montant de votre assurance vie n’est pas comptabilisé dans votre patrimoine et ne fait donc pas partie de l’ensemble à partager entre vos héritiers. Vous pouvez désigner le ou les bénéficiaires de votre choix, qu’ils soient de votre famille ou non. Vous pouvez donc souscrire une assurance vie au profit d’un ami ou même d’une personne morale, comme une association reconnue d’utilité publique.
Attention cependant, les avantages successoraux de l’assurance-vie ne jouent pas pour les versements effectués après les 70 ans du souscripteur, au-delà d’un certain montant. De plus, il faut veiller à ne pas trop abonder ces contrats surtout quand le ou les bénéficiaires ne sont pas les héritiers. En effet, si les primes sont manifestement exagérés par rapport à l’actif successoral du souscripteur, les héritiers pourront demander en justice la réintégration du ou des contrats dans la succession.
Bon à savoir : ANTICIPER POUR MIEUX
TRANSMETTRE ! N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre notaire pour faire un point sur votre situation patrimoniale et familiale. Il évaluera la fiscalité du futur héritage et/ou vous aidera à prévoir un éventuel partage.
Mon cœur ayant toujours raison, je lègue. LEGS | DONATIONS | ASSURANCES-VIE Pour un conseil personnalisé en toute confidentialité et sans engagement, contactez Héléna Attias, responsable des legs et donations : au 01 42 17 10 55 ou par email h.attias@fsju.org Le Fonds Social Juif Unifié est une association reconnue d’utilité publique et exonéré de droits de succession.
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vous informe • Héléna ATTIAS
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Mitsva de lire la Méguila et de publier le miracle
Tout juif est assujetti à la mitsva de lecture de la Méguila, hommes et femmes, juifs de naissance et convertis.
Si l’on écoute la lecture faite par son prochain, on s’acquitte de son obligation, à condition que le lecteur soit lui-même assujetti à la mitsva de cette lecture ; tandis que, si l’on écoute la lecture faite par un mineur, qui n’est pas tenu à l’accomplissement de la mitsva, on ne se rend point quitte (Choul’han ‘Aroukh 689, 1-2).
Le propos essentiel de la mitsva de lire la Méguila est de publier le miracle de Pourim, de révéler et de faire connaître que Dieu est Celui qui conduit le monde et y exerce sa providence, orientant toute chose dans le sens du bien, de sorte que même les plus terribles souffrances se retournent finalement en bien. De cette façon, la foi se renforce dans les cœurs, nous conduisant à œuvrer davantage à la révélation du Nom divin, béni soit-Il, et au parachèvement (tiqoun) du monde.
La lecture devant un public nombreux, pour publier le miracle, est si importante, que les Cohanim eux-mêmes, qui servaient au Temple, repoussaient l’oblation du sacrifice perpétuel du matin afin d’écouter la lecture de la Méguila en communauté ; ce n’est qu’après cela qu’ils procédaient au sacrifice. De même, les disciples des sages, qui s’adonnent à l’étude de la Torah, bien qu’ils puissent lire la Méguila au sein d’un minyan constitué sur le lieu même de leur étude, renoncent à une part de leur étude pour se rendre à la synagogue, afin d’entendre la Méguila au sein de la communauté locale, parmi le grand nombre (Méguila 3a).
Par conséquent, quand une synagogue est le cadre quotidien de plusieurs minyans, on doit s’efforcer, à Pourim, de s’y grouper tous ensemble pour y lire la Méguila au sein d’une nombreuse assemblée. Toutefois, si l’on a l’habitude de prier dans une petite synagogue, et bien que le nombre de fidèles y soit moindre, il n’est pas nécessaire de déroger à son usage régulier afin d’entendre la Méguila dans une grande synagogue ; cela, à condition d’entendre cette lecture, à tout le moins, au sein d’un minyan (Choul’han ‘Aroukh 687, 2, ‘Hayé Adam, Michna Beroura 7, Cha’ar Hatsioun 8, 10).
Ce n’est qu’à posteriori que, lorsqu’il n’y a pas de possibilité d’assister à une lecture publique, on peut accomplir seul la mitsva – on prononce les bénédictions dans ce cas également (Choul’han ‘Aroukh et Rama 690, 18).
Temps de la lecture
On doit lire la Méguila le soir, et répéter cette lecture le jour. La raison en est que les Juifs crièrent vers l’Eternel, au temps de leur détresse, de jour comme de nuit ; de même faut-il lire la Méguila de jour et de nuit (Méguila 4a, Rachi ad loc.).
La lecture du soir peut s’accomplir toute la nuit durant, depuis l’apparition des étoiles (tset hakokhavim, tombée de la nuit) jusqu’à l’aube (‘amoud hacha’har). La lecture du jour peut s’accomplir toute la journée, depuis le lever du soleil (hanets ha’hama) (et, a posteriori, depuis l’aube) jusqu’au coucher du soleil (cheqi’at ha’hama). Mais ceux qui sont zélés accomplissent la mitsva aussitôt que possible : ils font la lecture du soir dès après la prière d’Arvit, et celle du jour dès après la
prière de Cha’harit (Choul’han ‘Aroukh 687, 1 ; 693, 4).
Il est interdit de manger ni de dormir avant la lecture de la Méguila du soir. Mais il est permis d’étudier la Torah. Ceux à qui il serait difficile d’attendre la fin de la lecture de la Méguila pour rompre le jeûne d’Esther peuvent boire avant le commencement de cette lecture, à condition qu’il ne s’agisse pas de boisson enivrante. De même, il est permis, si l’on a faim, de faire une collation informelle (akhilat ar’aï) avant la lecture, c’est-à-dire de manger des fruits (sans limitation), et de la pâtisserie dans la limite d’un kabeitsa (volume d’un œuf ; Choul’han ‘Aroukh 232, 3, Michna Beroura 35 ; Rama 692, 4, Maguen Avraham 7, Michna Beroura 14-15).
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POURIM Sameah
La règle est la même avant la lecture de la Méguila du jour. Toutefois, puisque le temps de cette lecture suit celui de l’office de Cha’harit, il faut veiller à n’enfreindre aucun des interdits en vigueur avant ledit office, interdits plus sévères. Quoi qu’il en soit, si l’on a déjà récité la prière de Cha’harit, et que l’on n’ait pas encore lu ou écouté la Méguila, on ne mangera pas avant d’avoir accompli la mitsva. En cas de nécessité pressante, il sera permis de prendre une collation informelle avant d’écouter la Méguila. Il est également interdit aux femmes de manger avant d’avoir écouté la lecture de la Méguila. Si une femme a faim, il lui est permis de prendre une collation informelle, mais non un repas « régulier[c] » (akhilat qéva’) (Michna Beroura 692,
15-16 ; en cas de très grande nécessité, elle pourra demander à une autre personne de lui rappeler d’écouter la lecture ; elle pourra alors prendre un repas « régulier » avant la lecture de la Méguila).
Selon plusieurs grands Richonim, la mitsva de lire la Méguila et de publier le miracle trouve son expression la plus importante le jour, comme les autres mitsvot de Pourim, que l’on accomplit aussi le jour.
Aussi faut-il être plus pointilleux quant à la lecture du jour ; de même, on doit faire davantage d’effort, le jour, pour que la lecture soit faite au sein d’une nombreuse assemblée, à tout le moins en minyan.
Les femmes et la lecture de la Méguila
Selon Rachi et Maïmonide, les femmes ont l’obligation de lire (ou d’écouter) la Méguila au même titre que les hommes. Par conséquent, une femme peut la lire à l’intention des membres de sa famille. En revanche, le Séfer Halakhot Guedolot et Rabbénou ‘Hananel estiment que le degré d’obligation des femmes diffère de celui des hommes : ces derniers sont tenus de lire la Méguila, tandis que les femmes sont seulement tenues de l’écouter. Selon ces vues, une femme ne peut, par sa lecture, acquitter son mari de son obligation. Les responsa Avné Nézer (Ora’h ‘Haïm 511) expliquent la raison de cette différence : si les femmes se doivent d’écouter la Méguila, c’est seulement afin que le miracle soit publié. Aussi leur obligation consiste-t-elle seulement à écouter la Méguila, et non à la lire. Les hommes, en revanche, sont tenus à la fois de publier le miracle et de se souvenir des méfaits d’Amaleq, afin de se dresser contre lui et d’effacer son souvenir ; ils sont donc également tenus de lire la Méguila.
Dans la mesure où cette controverse compte autant d’opinions, parmi les Richonim, d’un côté que de l’autre, la majorité des A’haronim donnent pour instruction aux femmes de ne point acquitter d’homme de l’obligation de lire la Méguila. Ce n’est qu’en cas de nécessité pressante, quand il n’est pas possible à l’homme de lire pour lui-même ni d’écouter la Méguila lue par un autre homme, que la femme lira à son intention, afin qu’il soit quitte de la mitsva, telle, du moins, que la conçoivent ceux des Richonim qui pensent qu’une femme peut acquitter un homme. Une femme peut acquitter d’autres femmes de leur obligation. Certains auteurs, il est vrai, estiment qu’une femme ne peut
Les enfants
C’est une mitsva que d’éduquer les enfants aux commandements. Dès qu’un garçon ou une fille arrive au stade où il comprend le propos de la Méguila et peut en écouter toute la lecture conformément à la halakha, il faut l’y éduquer. Puisque la durée de la lecture est longue, de nombreux enfants deviennent capables d’écouter toute la Méguila, conformément à la halakha, après l’âge de neuf ans.C’est une bonne coutume que d’amener aussi les enfants plus petits, de cinq ou six ans, à la synagogue, pour qu’ils y entendent la Méguila. Bien qu’ils n’aient pas encore atteint l’ « âge de l’éducation » (guil ‘hinoukh) à l’égard de la lecture de la Méguila en tant que telle, il est bon de les amener, puisqu’ils comprennent au moins le propos général de cette lecture. Par contre, il ne faut pas amener à la synagogue les enfants plus petits, qui risquent de déranger l’écoute de la Méguila. Afin d’éveiller la joie, et d’attirer l’attention des enfants, il est d’usage que le public lise quatre versets de la Méguila à haute voix, versets qui résument le miracle dans son commencement et sa fin ; Ces versets sont :
rendre quittes de nombreuses femmes, car une lecture de la Méguila faite à l’intention de nombreuses femmes a même statut que la lecture de la Torah ; et de même qu’une femme ne peut être lectrice de la Torah en public, de même ne peut-elle lire la Méguila en présence de nombreuses femmes. D’autres encore disent que, lorsqu’une lecture est faite à l’intention de femmes, on n’en récite pas les bénédictions (Ben Ich ‘Haï, première série, Tetsavé 1 ; Kaf Ha’haïm l’opinion principale est celle de la grande majorité des décisionnaires, selon lesquels une femme peut acquitter de leur obligation d’autres femmes, par sa lecture de la Méguila, et récite les bénédictions introductives, libellées de même façon que pour les hommes. Et si les femmes sont au nombre de dix, la lectrice récitera, après sa lecture, la bénédiction Harav et rivénou. Toutefois, à priori, il est préférable que les femmes écoutent la Méguila lue par un homme, afin de se rendre quittes conformément à toutes les opinions. Le mieux est, pour toutes celles qui le peuvent, d’écouter la Méguila à la synagogue, en même temps que les hommes, car la publication du miracle est supérieure dans une grande assemblée.
Quand un homme lit la Méguila à l’intention de femmes, la coutume la plus courante est que le lecteur récite la bénédiction pour elles toutes ; et, si elles sont dix, il récitera la bénédiction finale, Harav et rivénou.
Dans certaines communautés, il est d’usage que ce soit une des femmes qui récite la bénédiction pour toutes. Les deux coutumes sont valides.
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• Ich yehoudi… (Est 2, 5 : « Un homme Juif vivait à Suse, la capitale, dont le nom était Mordekhaï… ») ;
• Ou-Mordekhaï yatsa (8, 15 : « Mordekhaï sortit de chez le roi en costume royal… ») ;
• La-Yehoudim (8, 16 : « Pour les Juifs, ce n’étaient que lumière et joie… ») ;
• Ki Mordekhaï (10, 3 : « Car le Juif Mordekhaï était le second du roi »)
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L La Méguila
e rouleau (méguila) d’Esther est considéré comme un des livres saints. Aussi faut-il l’écrire de la même façon qu’un rouleau de la Torah : à l’encre noire, sur parchemin. Si on l’a écrit autrement qu’à l’encre, ou sur du papier, le rouleau est invalide, et celui qui lit dans un tel rouleau n’est pas quitte de son obligation. Le cuir doit avoir été tanné dans l’intention qu’y soit écrit le texte de la Méguila ; et il faut en coudre les pièces à l’aide de tendons. Il faut aussi, avant que de l’écrire, tracer les lignes au stylet, afin que l’écriture soit droite. Le texte doit être écrit à la main, en formant l’intention d’écrire le texte saint qu’est la Méguila.
De même que l’on est pointilleux quant à l’écriture d’un rouleau de la Torah, exigeant que chacune de ses lettres adopte sa forme précise, qu’aucune lettre ne soit collée à une autre, et bien sûr qu’aucune lettre ne manque ni ne soit en trop, de même faut-il être pointilleux quant à l’écriture de la Méguila. Toutefois, à posteriori, il y a une différence de régime entre la lecture de la Torah et celle de la Méguila : en matière de lecture de la Torah, la halakha veut que l’on ne récite point de bénédiction pour une lecture faite dans un rouleau contenant une erreur, fût-ce d’une seule lettre. Tandis que, s’agissant de la lecture de la Méguila, si l’on ne dispose pas d’un rouleau valide en toutes ses lettres, il est permis de faire la lecture, assortie de ses bénédictions, dans un rouleau où manquent une partie des lettres.
Par exemple, si le scribe, par erreur, a omis de nombreuses lettres, ou qu’il se soit trompé en les écrivant, ou que ce rouleau ait été d’abord écrit conformément à la halakha, mais que, avec le temps, une partie des lettres aient été effacées, on pourra, tant que le principal y reste écrit, accomplir la mitsva de lire la Méguila à l’aide d’un tel rouleau, et réciter les bénédictions. Cela, parce que la Méguila est également appelée iguéret (lettre), de sorte que son orientation est de raconter l’histoire, par écrit, sans qu’il soit obligatoire que sa précision égale celle d’un livre. Nous apprenons de cela que, tant que l’essentiel de la Méguila est écrit conformément à la halakha, on s’acquitte, en y lisant, de son obligation, à condition de compléter ce qui y manque, en le lisant depuis un livre, ou par cœur.
Si l’on s’en tenait à la stricte règle halakhique, il serait permis d’écrire la traduction de la Méguila, à l’encre, sur parchemin, pour ceux qui ne comprennent
pas l’hébreu ; par la lecture de cette traduction, on accomplirait la mitsva de lire la Méguila. Par exemple, pour ceux dont l’anglais est la seule langue, on pourrait écrire, à l’encre sur parchemin, la traduction anglaise du livre d’Esther, et, par la lecture de cette Méguila anglaise, on s’acquitterait de son obligation (Choul’han ‘Aroukh 690, 8-11). Cependant, en pratique, tel n’est pas l’usage, car nous ne savons pas traduire les mots de manière totalement exacte.
On s’acquittera donc de son obligation en écoutant la Méguila dans sa version originale hébraïque. Et quoique l’on n’en comprenne pas le texte, on sera néanmoins quitte de son obligation, dès lors que l’on aura l’intention d’accomplir ainsi la mitsva de la lecture de la Méguila (Choul’han ‘Aroukh 690, 8, Michna Beroura 690, 32, ‘Aroukh Hachoul’han 15).
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POURIM Sameah
Mitsva de la lecture ; que faire quand on manque un mot ?
La mitsva de la lecture de la Méguila consiste, nous l’avons vu, à lire celle-ci dans un rouleau valide, c’est-à-dire écrit à l’encre sur parchemin. Si on l’a récitée par cœur, ou qu’on en ait fait la lecture à partir d’un livre imprimé, on n’est pas quitte de son obligation (Choul’han ‘Aroukh 690, 3). Si on en a lu l’essentiel dans un rouleau valide, et une partie dans un livre imprimé, ou qu’on ait récité par cœur une partie du texte, on est quitte, à condition d’avoir effectivement récité tout le texte, sans en retrancher un seul mot (comme nous l’avons vu au paragraphe précédent).
Mais si le lecteur a omis un mot, ou qu’il se soit trompé sur un mot, de telle sorte que l’erreur modifie le sens du mot, la majorité des décisionnaires estiment qu’il n’est pas quitte de son obligation :
le lecteur doit répéter sa lecture de la Méguila, de façon cette fois conforme à la halakha.
Même quand le lecteur a lu tous les mots de façon conforme à la halakha, si l’auditeur, lui, n’a pas entendu l’un des mots, cet auditeur n’est pas quitte.
C’est là, en pratique, la règle la plus importante parmi celles de la Méguila car, du fait de la présence d’enfants à la synagogue, le bruit est fort, et certains fidèles ne parviennent pas à entendre tous les mots. En particulier, le risque s’accroît lorsque le nom d’Haman est recouvert du bruit des crécelles : il arrive que le lecteur poursuive sa lecture alors que les enfants font du bruit ; ceux qui sont assis au fond de la synagogue ne peuvent entendre tel mot, perdant ainsi le bénéfice de toute la lecture. La solution consiste, quand on a manqué d’entendre un ou plusieurs
mots, à compléter immédiatement les mots manquants en les lisant (de manière articulée, à voix basse), dans le livre que l’on a face à soi.
Si, entre-temps, l’officiant a poursuivi sa lecture, on continuera de lire à voix basse jusqu’à ce qu’on atteigne l’endroit où le lecteur se trouve. Il est vrai que le livre imprimé, qui est placé face à soi, n’est pas valide pour y lire la Méguila au titre de la mitsva ; mais puisque l’on aura entendu la majorité du texte, lu dans un rouleau valide, on pourra, à posteriori, compléter pour soi-même les mots manquants en les lisant dans un livre imprimé. Par contre, lorsqu’on entend correctement les mots chantés par le lecteur, on ne les articulera pas en même temps, en suivant dans son livre imprimé.
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PREFECTURE
faits aux pauvres est digne d’éloge. Le don peut consister en argent ou en aliments ; mais on ne donnera pas de vêtements ni de livres, à Pourim, car selon certains auteurs, les cadeaux doivent être tels qu’on peut en jouir pendant le festin de Pourim. Aussi faut-il donner de la nourriture ou de l’argent –avec lequel on peut acheter de la nourriture. Bien que le don doive être de nature à aider au festin de Pourim, le pauvre qui l’a reçu, lui, a le droit d’en faire ce qu’il veut. Il n’est pas tenu de s’en servir précisément pour les nécessités du festin (Choul’han ‘Aroukh 694, 1, Rama 2, Michna Beroura 2).
La valeur de chaque don, s’il s’agit d’argent, doit suffire à acheter des aliments simples, qui rassasient, comme le fait un petit et simple repas ; par exemple, une part de fallafels, ou un sandwich. Si l’on donne la valeur d’un shekel, pour chaque don, on s’acquitte de son obligation, car on peut acheter, avec cette somme, un volume de pain équivalent à trois œufs (à peu près trois tranches de pain), nourriture par laquelle on peut se rassasier tout juste. Mais, comme nous l’avons dit, quiconque multiplie les cadeaux faits aux pauvres est digne d’éloge (cf. ci-après, § 8).
Il ne faut pas donner ces matanot la-evionim en prélevant sur la somme dont on doit s’acquitter au titre de la dîme d’argent (ma’asser kessafim), car on n’est pas autorisé à s’acquitter d’une obligation par le biais d’une somme d’argent que, par ailleurs, on doit donner au titre
Ce qui est en revanche possible, c’est de consacrer un shekel à chacune des matanot la-evionim, et d’y ajouter de l’argent pris sur sa dîme, de manière à augmenter le cadeau.
evion (pauvre ayant vocation à bénéficier de matanot la-evionim) est un pauvre qui n’a pas assez d’argent pour couvrir les besoins indispensables de sa famille. Tout est relatif, à cet égard, à l’époque et au lieu. Il fut des époques où celui qui n’avait que du pain à manger et deux habits à porter était déjà considéré comme pauvre. De nos jours, celui-là même qui possède quatre habits, ainsi que du pain et du fromage, est encore considéré comme pauvre. On peut également donner le cadeau à un enfant pauvre, à condition qu’il ait assez de jugement pour ne pas perdre cet argent. Si l’on donne la mesure de deux cadeaux à un couple pauvre, on est quitte du don des deux matanot la-evionim. De même, si l’on a donné la mesure de deux cadeaux à une veuve et à son petit enfant, qui dépend d’elle pour se sustenter, on est quitte des deux matanot la-evionim. Par contre, si l’on donne les deux cadeaux à un seul pauvre, même si on les lui a donnés l’un après l’autre, on n’est point quitte, car il faut donner à deux pauvres. Si l’on ne connaît pas de pauvres, ou si l’on est gêné de leur donner de tels cadeaux, on les donnera à un administrateur d’une caisse de tsédaqa, qui soit une personne convenable ; cet administrateur distribuera, en tant que mandataire, les cadeaux aux pauvres. Les administrateurs de caisse de tsédaqa doivent s’efforcer de distribuer les cadeaux aux pauvres de manière telle que cela augmente leur joie lors du repas de Pourim.
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Envoi de mets à son prochain
(michloa’h manot)
C’est une mitsva pour chacun, à Pourim, que d’envoyer à une autre personne deux mets (mana, plur. manot), afin d’accroître l’affection entre soi et son prochain. Le développement de l’amour au sein du peuple juif tient de l’essence même du jour de Pourim, en ce que, ce jour-là, se révéla la sainteté d’Israël, attaché à l’Eternel et à sa Torah ; or une étincelle de cette sainteté existe en chaque Juif. Aussi convient-il, à Pourim, d’exprimer concrètement l’amour qui relie l’homme à son prochain. Les manot sont des présents alimentaires, destinés à accroître la joie de Pourim. Or il est connu que, lorsqu’on mange des mets de qualité, savoureux, préparés par autrui, l’amour se renforce entre l’homme et son prochain. Autre motif de cette mitsva : certaines personnes, sans être réellement pauvres – car elles peuvent acheter les aliments nécessaires à un repas de base –, ne peuvent acheter d’aliments de très bonne qualité pour faire un agréable repas de fête. Par l’envoi de manot, on peut leur offrir, de manière honorable, de bons mets pour le repas de Pourim. La règle veut que, en envoyant deux mets à son prochain, on s’acquitte de son obligation. Nos sages prescrivent d’envoyer à tout le moins deux mets, afin d’exprimer ainsi son affection. En effet, par un seul met, on peut être simplement utile à son prochain, de manière qu’il ne reste pas affamé ; mais lorsqu’on lui envoie deux mets, on veut qu’il profite également de la variété des aliments. Cela est le minimum prescrit ; mais quiconque envoie de nombreux mets à autrui, afin d’ajouter à l’affection, à la fraternité, à la paix et à l’amitié entre soi-même et les autres, est digne d’éloge.
Par quels mets on accomplit la mitsva
Les deux mets (ou aliments) doivent être différents l’un de l’autre. Par exemple : du pain et de la viande ; ou de la viande et du ; ou du poisson et des œufs ; ou encore des gâteaux et des pommes. De même, on peut envoyer deux mets de viande ayant chacun une saveur différente. : une portion de viande bouillie, et une autre ; ou deux portions de viande bouillie, mais prise dans des morceaux différents, de telle façon qu’ils diffèrent dans leur goût et leur forme. On peut aussi envoyer deux sortes de gâteau, à condition qu’ils soient différents de goût et d’aspect. Celui qui adresse à son prochain un vêtement ou un livre, bien qu’ils réjouissent évidemment leur destinataire et expriment de l’affection, n’est pas quitte. En effet, les cadeaux envoyés doivent être alimentaires. Certes, après avoir accompli la mitsva en adressant deux mets, on peut, si l’on veut, y ajouter d’autres cadeaux afin d’accroître encore l’amour et la fraternité.
Si l’on envoie un poulet vivant à son prochain, on n’est pas quitte de son obligation, car ce poulet n’est pas consommable tel quel, puisqu’il faut d’abord l’abattre, le couper, le saler et le cuire. Même si l’on a envoyé de la viande crue, certains auteurs estiment que l’on n’est point quitte : il faut envoyer des mets prêts à la consommation. On peut envoyer une boîte de conserve, car on peut facilement l’ouvrir et manger l’aliment qu’elle contient.
Une bouteille contenant une boisson d’une certaine importance, comme le vin, la bière, ou un jus savoureux, est considérée par la majorité des décisionnaires
comme un « mets » (mana) ; et l’on peut accomplir la mitsva en adressant à son prochain deux boissons. D’autres sont rigoureux, et considèrent qu’une boisson n’est pas un mets. Bien que la halakha suive l’avis de la majorité des décisionnaires, on adressera, si l’on souhaite se rendre quitte selon tous les avis, au moins un cadeau alimentaire contenant deux mets solides. Chaque mets doit être en quantité telle que l’on puisse le présenter à un invité de manière honorable (‘Aroukh Hachoul’han 695, 15). Par contre, une prune, par exemple, n’atteint pas la quantité par laquelle on peut honorer un invité. Si l’on veut donc que l’un des mets offerts consiste en prunes, il faudra mettre ensemble plusieurs prunes pour qu’elles soient considérées comme une véritable portion.
Selon certains, chaque mets doit atteindre un volume équivalent à trois œufs (kabeitsa). D’autres ajoutent que l’importance des mets offerts doit correspondre à la table et à la personne auxquelles elles sont destinées : si celles-ci sont riches, les mets offerts doivent être importants et réjouissants dans une mesure correspondante ; si les mets offerts n’ont pas d’importance aux yeux de celui qui les reçoit, l’expéditeur n’est pas quitte de son obligation. À priori, il convient d’avoir bien soin qu’en effet, chaque met soit d’un volume minimal de trois kabeitsa, et qu’il soit important et honorable aux yeux de l’expéditeur comme du destinataire.
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Mitsva de la joie et du festin
C’est une mitsva que de faire de Pourim un jour de festin (michté) et de joie. Certes, la mitsva de se réjouir a cours tout au long de la nuit et du jour de Pourim. Mais le sommet de la joie se trouve au moment du festin, car telle est la manière de manifester sa joie : par un repas généreux, où l’on boit abondamment ; de même, la boisson convenable et réjouissante est précisément celle que l’on prend au cours d’un repas. Par conséquent, c’est une obligation que de prévoir un repas festif à Pourim, afin d’y boire et de s’y réjouir. On devra fixer ce festin de jour ; si le festin s’est tenu pendant la nuit, on n’est pas quitte, ainsi qu’il est dit : « En faire des jours de festin et de joie » (Est 9, 22 ; Méguila 7b).
L’obligation porte sur un unique repas, durant la journée ; mais le fait de prendre un repas, la nuit, accompagné de propos réjouissants, où abondent quelque peu la nourriture et la boisson, participe aussi de la mitsva. Certains ont coutume, la nuit de Pourim, de manger des graines et des légumineuses, en souvenir de ce que mangèrent Daniel et ses compagnons, ainsi qu’Esther, au palais royal ; car tous les aliments cuits étaient interdits, de sorte qu’ils se nourrissaient de graines afin de ne pas se rendre impurs par des aliments interdits.
Pendant toute la durée de Pourim, nuit et jour, il y a une mitsva d’éprouver et d’exprimer grandement le sentiment de joie. Plus on ajoutera à la joie du jour, plus parfaitement on accomplira la mitsva. De même, le peuple juif a coutume, tout au long de Pourim, de multiplier les chants, les danses, l’attachement entre amis, l’étude de la Torah, qui réjouit, la consommation de bons plats et de boissons égayantes.
Ajouter quelque peu à la joie et aux agapes durant les deux jours de Pourim (et non seulement le jour même où on le fête) participe aussi de la mitsva, comme il est dit : « En faire des jours de festin et de joie ». En d’autres termes, si l’on habite à Jérusalem, on ajoutera quelque peu à la joie le 14 adar également ; et si l’on habite en quelque autre endroit, on ajoutera quelque peu à la joie le 15 également (Rama 695, 2).
Revenons aux règles du festin : il faut préparer, pour ce repas, de la viande, bovine ou ovine, car chez la majorité des gens, manger de la viande réjouit. Celui à qui il est difficile de manger de la viande bovine ou ovine s’efforcera de manger de la volaille, car on éprouve également de la joie à en manger. Si l’on n’a pas non plus de volaille, ou qu’on ne l’aime pas tellement, on préparera d’autres mets savoureux, et l’on se réjouira d’en manger, tout en buvant du vin. Ce repas doit être accompagné de pain, car, de l’avis de plusieurs grands décisionnaires, un repas sans pain n’est pas considéré comme important.
C’est une mitsva que de prendre ce repas en compagnie, avec des gens de sa famille, ou des amis, afin d’accroître la joie. Quand on mange seul, on ne peut se réjouir comme il convient (Chné Lou’hot Habrit, Michna Beroura 695, 9).
La mitsva de la boisson
La mitsva de se réjouir à Pourim est unique en son genre ; la joie de Pourim est encore supérieure à celle des autres jours de fête car, au sujet des autres jours de Yom tov (Soukot, Pessa’h et Chavou’ot), il est dit : «Tuteréjouirasentafête» (Dt 16, 14) ; et puisque, en pratique, la majorité des hommes se réjouissent en buvant du vin, boire du vin participe de la mitsva, sans qu’il soit pour autant prescrit d’en boire abondamment (Choul’han ‘Aroukh, Ora’h ‘Haïm 529, 1-3). Tandis que, à Pourim, il y a une mitsva explicite de boire en abondance. Bien plus, c’est l’essence même des jours de Pourim que d’être, suivant l’expression du livre d’Esther (9, 22), « des jours de festin (michté, litt. repas où l’on boit) et de joie ». Aussi nos sages disent-ils : «L’hommeal’obligationdes’enivreràPourim,jusqu’à neplussavoirdistinguerentrearourHaman(“maudit soitHaman”)etbaroukhMordekhaï(“bénisoit Mordekhaï”)»(Méguila7b).
Toutefois, de nombreuses opinions ont été exprimées quant à la définition de la mitsva de se réjouir, et l’on peut les classer en deux partis principaux.
Certains estiment qu’il faut prendre littéralement les propos des sages : l’homme doit être ivre (chikor), au point qu’il ne puisse plus distinguer entre arour Haman et baroukh Mordekhaï (c’est l’opinion du Rif et du Roch). En d’autres termes, on doit parvenir à une joie simple, qui ne distingue plus les notions, de sorte que, en son esprit, « maudit soit Haman » équivaudra à « béni soit Mordekhaï », car tout est bien, et tout est pour le mieux. Tel est bien le caractère des gens pris de boisson : ils ne peuvent considérer les détails, et tout leur paraît semblable. Toutefois, si l’on sait que, en s’enivrant, on risque d’en venir à faire des choses interdites ou laides, on devra s’abstenir d’aller jusqu’à l’ébriété : on boira simplement beaucoup, jusqu’à ce que l’on s’endorme en cette griserie ; et, une fois endormi, on ne saura effectivement plus distinguer entre arour Haman et baroukh Mordekhaï.
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D’autres, comme Rabbénou Ephraïm, estiment que la mitsva consiste seulement à boire plus que d’habitude, au point d’être sous l’effet de l’alcool (chatouï), mais qu’il ne faut pas aller jusqu’à l’ébriété, car on risquerait de se conduire d’une manière peu honorable. Selon cette position, la halakha, telle qu’elle est tranchée, n’a point adopté l’opinion exprimée par un des sages du Talmud, selon laquelle on doit boire au point « de ne plus savoir ». Ou bien encore, tout en adoptant l’opinion selon laquelle on boit au point « de ne plus savoir », on l’interprète différemment, en disant que le propos est ici de boire jusqu’à ce que l’on ne puisse plus être précis dans sa parole, de sorte que, si l’on devait répéter de nombreuses fois les mots arour Haman, baroukh Mordekhaï, on s’embrouillerait quelquefois (Tossephot, Ran).
En pratique, chacun doit choisir de lui-même la voie par laquelle il pourra, pour le mieux, boire et se réjouir pour l’honneur du Ciel. Et puisque les hommes sont, par nature, différents les uns des autres, les opinions diffèrent, elles aussi, quant à la manière d’accomplir la mitsva du festin et de la joie.
Suite des règles de la boisson
On s’acquitte de l’obligation de boire, à Pourim, par toute espèce de boisson alcoolisée. Simplement, il est préférable de boire du vin, car le miracle de Pourim s’est produit par le biais du vin. Celui qui se réjouit davantage avec d’autres boissons prévoira de boire principalement les boissons qu’il aime, car le but essentiel de la mitsva est de se réjouir ; et si boire du vin le réjouit aussi quelque peu, il sera bon qu’il commence par boire du vin, en souvenir du miracles.
Les femmes, elles aussi, ont la mitsva de boire une bonne quantité de vin, car celui-ci réjouit ; simplement, il leur faut prendre garde de s’enivrer, car l’ébriété est déshonorante pour les femmes, plus que pour les hommes, et elle porte atteinte à la mitsva de la pudeur (tsni’out), qui est la gloire des femmes[13]. Si l’on sait, en son for intérieur, qu’à chaque fois que l’on boit beaucoup on commence à pleurer et à se désoler, ou que l’on a mal à la tête, il sera préférable de ne boire qu’un peu plus qu’à l’ordinaire. De cette manière, on accomplira la mitsva. En effet, la mitsva consiste essentiellement à se réjouir ; et si la boisson devait avoir pour effet que l’on s’attriste, on aurait perdu le bénéfice de la mitsva. Ce n’est que dans le cas où ces pleurs eux-mêmes s’accompagnent de joie – par exemple si l’on est heureux de pleurer pour des choses importantes, comme la situation du peuple juif et la reconstruction du Temple, ou sa situation spirituelle, du fait que l’on n’a pas encore eu le mérite
d’accomplir un grand repentir – que l’on pourra accomplir la mitsva de la boisson « jusqu’à ne plus pouvoir distinguer entre maudit soit Haman et béni soit Mordekhaï ».
Si l’on sait, en son for intérieur, qu’en s’enivrant, on deviendra turbulent, qu’on vexera d’autres personnes, ou que l’on en viendra à se vautrer dans son vomi et à se déconsidérer auprès des autres, on ne s’enivrera pas. On accomplira la mitsva de la boisson en buvant un peu plus qu’à son habitude. On ne s’en affligera pas. Il est vrai que nos sages ont dit : « Quand le vin entre, le secret sort » (nikhnas yayin, yatsa sod) (‘Erouvin 65a) [b], et l’on pourrait s’affliger en pensant, de prime abord, que l’on porte au fond de soi un côté tendant à la violence et à l’animalité. Mais nos sages disent aussi : « Selon l’effort, le salaire » (Maximes des Pères 5, 23) ; or, puisqu’on réussit, en pratique, à freiner dans son quotidien ces pulsions négatives, c’est bien le signe que l’on réalise un grand amendement moral (tiqoun).
Pour accomplir la mitsva comme il convient, on doit savoir que l’alcool arrive à son influence maximale environ vingt minutes après qu’on a bu. Certains se méprennent : ils boivent un verre de vin ou d’un autre alcool, et comme dans les cinq minutes suivantes ils ne sentent pas de changement significatif, ils pensent qu’il leur faut prendre un verre de plus ; puis, comme ils ne sentent toujours pas qu’ils ont accompli la mitsva de la boisson, ils boivent un verre encore et, pour plus de sûreté, un autre encore. Alors, subitement, le premier verre commence à produire son effet, puis, immédiatement après, le deuxième, le troisième et le quatrième, et en un instant ils deviennent extrêmement gris, se conduisent bestialement, vomissent, et grandes sont la honte et la fureur.
Aussi faut-il savoir comment boire pour se réjouir : attendre, entre une prise d’alcool et la suivante, au moins une demi-heure, et accompagner la boisson de nourriture. De cette façon, on pourra se réjouir convenablement durant toute la fête de Pourim.
24 LA VIE JUIVE 40 - POURIM POURIM Sameah !
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Signification .......................
De prime abord, il y a lieu de se demander : la Bible et les maîtres de l’époque du Talmud et du Midrach n’expliquent-ils pas que l’ébriété est chose répugnante, qui risque de faire trébucher l’homme (Nb Rabba 10, Lv Rabba 12, 1) ? Pourquoi donc nous a-t-il été prescrit de boire abondamment à Pourim ?
La raison en est que tous les miracles qui furent produits à Pourim en faveur d’Israël arrivèrent par le biais du vin. La reine Vachti fut chassée de la royauté lors d’un festin où se buvait du vin, et c’est Esther qui régna à sa place. De même, les péripéties d’Haman et sa chute furent marquées par des festins arrosés de vin. Il y a lieu de dire que, si, en effet, l’ébriété est généralement chose répugnante, on ne peut pour autant nier ses aspects positifs : par elle, apparaît une joie simple, corporelle et désinhibée, pleine de puissance et de vitalité. Simplement, tout au long de l’année, la passion matérielle et la débauche liées à l’ébriété mettent dans l’ombre le bon côté de l’ivresse ; celle-ci mène donc à de nombreux écueils. Tandis qu’à Pourim, lorsque l’on boit et se réjouit du secours divin, en souvenir du miracle qui advint par le biais d’un festin, les aspects positifs de la boisson se dévoilent.
Il y a un autre sens, plus profond, à cet usage : à Pourim, se révèle la sainteté éternelle du peuple juif. Dès lors, il devient manifeste que tout ce que fait Dieu envers Israël est pour le bien, et même ce qui semble d’abord un mal se retourne finalement en bien. Par la consommation de vin, au titre de la mitsva, se dévoile
le secret : même la matérialité d’Israël est, dans son intériorité, sainte. Et bien que le corps et ses sensations paraissent perturber, de prime abord, le service divin, la proposition se renverse (nahafokh hou) quand on se place du point de vue, plus élevé, de Pourim : ils aident beaucoup, au contraire, à accomplir le service de Dieu, avec joie et vitalité.
Plus profondément encore, on peut expliquer que la Torah et la sagesse doivent, en toute chose, guider l’existence. Et quand l’homme suit cette voie, il est heureux ; simplement, sa joie est limitée, par les limites mêmes de ses facultés de compréhension.
En revanche, à un degré plus élevé de foi (émouna), degré auquel nous accédons à Pourim, nous savons que l’Eternel dirige le monde pour le bien ; et quoique nous ne comprenions pas toujours la façon dont Il conduit le monde, nous annulons notre ego et accueillons cette conduite avec joie. Tel est le degré de ‘ad delo yada’ (« jusqu’à ne plus savoir… ») : un attachement à Dieu, à un niveau qui dépasse tout entendement humain, et qui est entièrement lié à la foi, dans l’abnégation. Par l’effet d’une foi aussi élevée, qui est précisément la foi d’Israël, on parvient à une joie illimitée.
Histoire de nos tsadikim
Berouriah la femme de Rabbi Meïr Baal Haness
Comme vous le savez derrière un grand Homme, il y a une grande Femme !
Tout le monde connait Rabbi Meîr Baal Haness mais savez-vous qui était sa femme ?
Il n’est pas courant de trouver dans le Talmud un nom de femme. Les noms mentionnés habituellement sont ceux de nos grands Tannaïm et Amoraïm, les maîtres de notre peuple. Nous y rencontrons cependant de temps en temps celui d’une femme juive de mérite, dont la sagesse, la piété et le savoir demeurent jusqu’à nos jours une source vive d’inspiration. C’est le cas de Berouriah.
Elle vécut environ un siècle après la destruction du second BethHamikdache, c’est-à-dire il y a plus de mille huit cents ans. Qu’elle eut tant de qualités morales et intellectuelles ne nous étonne guère ; elle avait de qui tenir, car elle était la fille de l’illustre Rabbi ‘Hanina ben Teradione, l’un des « Dix Martyrs » qui furent mis à mort pour avoir propagé les enseignements de la Torah parmi les Juifs.
Quand les Romains surprirent Rabbi ‘Hanina porteur d’un rouleau de la Torah, ils l’envoyèrent au bûcher, condamnant à la même peine sa femme et sa fille. On enroula le rouleau autour de son corps, puis on enveloppa celui-ci d’éponges mouillées afin que la combustion en fût ralentie. Le supplice s’en trouvait ainsi prolongé. Mais jusqu’au bout, la fermeté et le courage de Rabbi ‘Hanina ne se démentirent pas un instant. Cette attitude ébranla son bourreau romain à tel point que celui-ci ôta à un moment donné les éponges afin d’atténuer les souffrances de sa victime, puis se jeta lui-même dans les flammes pour mourir avec le saint.
On peut comprendre qu’une fille d’un tel homme eût plus qu’une autre la vocation de la grandeur. Nous apprenons, en effet, par le Talmud que les vertus de Berouriah la rendaient digne non seulement d’un père comme le sien, mais aussi d’un mari, un Sage et non des moindres, le saint Rabbi Méir, l’un des maîtres les plus éminents en matière de Michna.
Le Talmud nous raconte beaucoup d’histoires sur Berouriah. Elle contraste avec les autres femmes; elle étudiait tous les jours trois cents points relatifs à la Halakhah (loi juive), ce qui, même pour un homme qui consacre tout son temps à l’étude, constituerait un exploit extraordinaire. Aussi les Sages la consultaient-ils fréquemment sur des points de droit, spécialement sur les lois s’appliquant aux femmes. Par exemple, les Sages, professant des opinions différentes sur la loi relative à la pureté, recherchaient l’arbitrage de Berouriah sur la question. Rabbi Judah se rangeait à ses côtés et reconnaissait son autorité en la matière. Un cas se présenta un jour mettant en conflit de doctrine Berouriah et son frère Rabbi Chimone. Un éminent érudit, l’une des sommités de l’époque, fut appelé à le trancher. « En fait d’érudition, dit-il, Berouriah, la fille de Rabbi ‘Hanina, est plus grande que le fils de celui-ci, Rabbi Chimone. »
Elle était très versée dans les Écritures et elle étayait ses explications de nombreuses citations. Voici, puisés dans le Talmud, quelques épisodes de sa vie qui illustrent bien le côté exceptionnel de son caractère et de son esprit : elle avait une sœur
à qui les Romains laissèrent la vie, mais pour l’amener à Antioche où ils voulurent la contraindre à une vie de honte et de débauche. Berouriah pressa son mari de se rendre dans cette ville pour sauver sa sœur. Non seulement Rabbi Méir y réussit, mais il entreprit des investigations qui l’amenèrent à obtenir des témoignages sur l’absolue pureté de sa belle-sœur, ce qui était d’une grande importance pour son avenir. Cette enquête l’obligea à fuir de Terre Sainte. Berouriah suivit son mari à Babylone afin de partager son exil.
Berouriah et son mari avaient des voisins grossiers et brutaux dont les beuveries gênaient fort Rabbi Méir ; son étude de la Torah s’en trouvait entravée. Irrité, Rabbi Méir pria un jour Dieu afin qu’il le débarrassât de ces turbulents perturbateurs. L’ayant entendu, Berouriah lui dit avec douceur : « Le Psalmiste dit “Puissent les péchés disparaître de la terre”. Tu vois, le mot est péchés et non pécheurs. Nous devons prier pour que le mal disparaisse ; alors il n’y aura plus de méchants. »
Le trait le plus célèbre et le plus émouvant qui souligne la piété, la sagesse et le courage de Berouriah est celui relatif à la mort de ses deux fils bien-aimés. Cela eut lieu un Chabbat alors que Rabbi Méir se trouvait au Beth-Hamidrache. Un mal aussi violent que soudain emporta les deux enfants avant qu’on ne pût rien faire pour les sauver.
Berouriah couvrit les corps sur leurs lits et ne souffla mot à personne du terrible malheur qui la frappait. La nuit venue, Rabbi Méir rentra et s’informa des enfants. D’un ton qu’elle s’appliquait à rendre naturel, sa femme lui dit qu’ils étaient sortis. Calmement elle prépara la Havdalah, la coupe de vin, la lumière et les épices ; et plus tard elle s’arrangea pour occuper son mari pendant qu’elle s’affairait à servir le Melavé Malka, le repas du soir par lequel un Juif accompagne le départ de la « Reine Chabbat ». Rabbi Méir mangea. Quand il eut fini, Berouriah lui demanda :
– Mon époux, que faut-il que je fasse ? Il y a quelque temps un dépôt m’a été confié. Le propriétaire est maintenant revenu et le réclame. Dois-je le lui rendre ?
Voilà une question bien étrange, s’exclama Rabbi Méir au comble de l’étonnement. Comment peux-tu douter du droit du propriétaire à reprendre ce que lui appartient ?
Eh bien, je ne voulais pas effectuer cette restitution sans que tu ne sois mis au courant, répondit Berouriah.
Elle conduisit alors son mari dans la chambre où leurs deux fils dormaient de leur sommeil éternel, et releva les couvertures. Rabbi Méir, voyant les corps inanimés de ses enfants bien-aimés, éclata en sanglots.
– Mon cher époux, lui dit doucement sa femme, n’as-tu pas affirmé tout à l’heure qu’un propriétaire a le droit de réclamer ce qui lui appartient ? D.ieu a donné. D.ieu a repris ; que le nom de D.ieu soit béni.
26 LA VIE JUIVE 40 - POURIM
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LES SÉJOURS DE PESSAH,
un nouveau business comme les autres ?
Plus de 70 prestataires proposent de passer un Pessah les pieds sous la table, et si possible (et le plus souvent) au bord de l’eau. Une véritable explosion des offres, sans compter les nombreux séjours destinés au public israélien ou anglophone ! A tous les tarifs, depuis 1190 euros jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Des séjours surveillés par le Beth Din de Marseille, de Paris, de Nice ou encore de Casablanca... Parmi les destinations européennes, l’Italie, la Grèce et l’Espagne qui fait office de pionnière ( plus d’une dizaine de séjours) dans l’histoire des séjours casher clé en main. A la rubrique des destinations originales, la lointaine et idyllique Ile Maurice. Et Dubaï, devenue très populaire auprès de la communauté juive depuis la normalisation des relations entre Israël et les Emirats Arabes Unis. Une dizaine de séjours sont organisés aussi en France, qu’ils soient localisés sur la Côte d’Azur, au bord de l’Atlantique ou dans le Roussillon. Mais la palme de la destination la plus convoitée est sans conteste cette année 2023, le Maroc ! Le Royaume chérifien a attiré, à lui seul, plus d’une vingtaine de prestataires à Marrakech (l’immense majorité), Tanger et Agadir. Alors la sortie d’Egypte est-elle en train de devenir une fête commerciale au même titre que la St Valentin pour faire le parallèle avec le calendrier grégorien ?
S’agit-il d’un business ou peut-on vivre des expériences de détente, spirituelle et humaine tout à fait enthousiasmante ? Nous avons posé la question au Rav Raphaël Sadin, demandé à trois jeunes femmes leur retour d’expérience et interviewé un des principaux intéressés, un organisateur de séjours. Plongée dans les coulisses des séjours casher de Pessah.
Dix ans qu’il confectionne des séjours tout compris aux petits oignons, sept ans qu’il tricote des voyages casher spécial Pessah. Alors si le risque zéro n’existe pas, Jordan Partouche, patron de D&S prestige et de l’agence de voyage Ness Travel connait les ficelles du métier qui lui permettent de limiter les problèmes potentiels. Exemple : là où nombre de ses collègues et concurrents ont choisi le Maroc, y compris des néophytes dans le secteur, lui a opté pour Djerba. « C’est la plus grande communauté juive du Maghreb avec dix restaurants casher, sept synagogues ouvertes. J’ai choisi la sécurité. » Sa viande est garantie Halak beth yossef, ses équipes pourront acheter les alcools casher et autorisés comme la boukha sur place et avec un cinquième séjour à Djerba au compteur, il sait que le passage obligé du dédouanement de la marchandise « a l’air moins complexe qu’au Maroc ». Car la marchandise, il faut en prévoir ! En moyenne, 1,5 tonne de viande de bœuf, 200 litres d’huile, au moins 80 kg de matsot chmourot , 40 kg de matsot à l’eau et 60 kg de matsot classique. « Nos camions frigorifiques partent chargés de Paris à Marseille où ils embarquent en ferry pour la Tunisie ».
cuisiner de Paris et son maître d’hôtel dont le travail est d’orchestrer les équipes parisiennes et le personnel local qui joueront leur partition au sein du 5 étoiles Hôtel César Thalasso, 800 chambres, sept piscines extérieures dont une d’eau de mer, un parc aquatique, un terrain de tennis… Pourtant, le chef d’entreprise a choisi de « rester à taille humaine », de conserver des prix très attractifs (1190 euros ) et de « se limiter à 250 personnes ». Pourquoi ? « Dépasser les 300 personnes, ce n’est plus la même gestion. Notre métier premier, cela reste le relationnel. Si des clients ne sont pas contents que leur vue donne côté jardin, je pourrais m’asseoir à la table et leur dire, venez, on choisit une autre chambre. Ce n’est pas possible quand on organise des séjours beaucoup plus dimensionnés. » La clientèle, Jordan Partouche la cible plurielle. « Il y a des piscines à heures séparées pour que les clients religieux puissent profiter mais également des piscines mixtes. En revanche, on ne tolèrera pas des clients en maillot de bain à la réception. » Le Grand Rabbin de Tunisie devrait animer une conférence pendant Hol Hamoed. Alors, business or not business ces séjours ?
« Biensûr qu’il s’agit d’un business. Quand un client réalise en moyenne trois à quatre devis, on va tout faire pour qu’il signe avec nous. On gagne notre vie avec ces séjours. En revanche, je ne connais pas d’organisateur qui veuille faire mal intentionnellement. S’il se plante, c’est généralement par manque d’expérience. Et à côté de cela, cela m’arrive régulièrement de partager des camions ou d’affréter un avion et de partager les places avec d’autres agences. »
ET VOUS, VOUS EN PENSEZ QUOI ?
Noémie, la petite trentaine, la tête couverte et le sourire toujours en bandoulière est partie pour la première fois l’année dernière dans le Roussillon et y a été rejointe par deux couples d’amis pour les secondes fêtes. « J’étais déjà partie à la montagne avec cette association. Je savais qu’ils étaient dignes de confiance. Par ailleurs, ils font partie des moins chers sur le marché et avec deux enfants en bas âge, il n’était pas question de prendre l’avion pour partir à l’étranger. Dans l’ensemble, je suis assez satisfaite, l’ambiance était bonne, les animations aussi avec une mention spéciale pour la soirée hypnose, nous étions à deux pas de la mer et le village vacance donne, comme son nom l’indique, un vrai goût de vacance et nous ne sommes pas les uns sur les autres comme dans un hôtel. »
Shayli Ben Baruch, jeune lyonnaise de 20 ans, est une habituée des séjours de Pessah ! « Tous mes souvenirs de Pessah sont liés à des séjours puisque mes parents nous y emmènent avec ma sœur depuis une dizaine d’années ! »
Et là aussi, c’est pour une bonne raison « Je devrais si D’ veut accoucher à ce moment-là. Ce qui est sûr c’est qu’avec des enfants en bas-âge, je privilégierai toujours les clubs. Des animatrices s’occupent des enfants, en tant que femme, nous n’avons pas le stress du ménage, de la préparation, des courses et de la cuisine. » Si la jeune femme revient enthousiaste de son séjour en Crète, elle n’en reste pas moins déçue au niveau de la qualité des petits déjeuners, du fait que « au niveau restauration, c’était mal géré. C’était la panique pendant les services. » Et bémol pour la jeune femme aussi côté prix : un ticket à 6000 euros, deux adultes et un enfant de moins de deux ans, billets d’avions compris. »
FAIRE DES SÉJOURS DE PESSAH « UNE EXPÉRIENCE SPIRITUELLE ET DE DÉTENTE »
Questions à Rav Raphaël Sadin, rabbin, auteur, dayan et directeur d’une école talmudique à Jérusalem.
La Vie Juive : Le fait de célébrer Pessah dans un hôtel ou un village vacance ne dénature-il pas l’authenticité même de ce yom tov ?
Rav Raphaël Sadin : « Le seder de Pessah ne dépend pas du lieu où le fête, il dépend éminemment de la compréhension de la haggada et des gens avec lesquels on est mais aussi comment, avec la parole, nous allons revivre la sortie d’Egypte. Par ailleurs, c’est une vraie commodité, une facilité pour les femmes qui n’ont pas à être stressée par le fait de préparer la maison, faire les courses et le ménage et cela permet, peut-être, d’aborder le soir du séder avec plus de joie. Il y a des gens qui par coutume associent Pessah à leur maison, leur famille et c’est très bien aussi. Mais il faut dire que beaucoup de gens se retrouvent en famille dans les hôtels et ainsi le phénomène familial s’y reproduit. Cela dépend de la sensibilité spirituelle des gens. »
LVJ : Etes-vous déjà parti en voyage organisé ?
Rav Sadin : « J’ai été convié dans un séjour l’an passé à Salonique en tant que rav. J’ai pu donc effectuer la mitsva de donner des cours, d’enseigner les halakhot. Cela m’a permis de superviser 300 personnes, et c’était un des éléments de choix pour y aller. C’était une possibilité extraordinaire et c’est, à ce titre, beaucoup mieux que si j’étais resté chez moi ! De plus, j’étais dans un hôtel magnifique et en famille. »
LVJ : Comment s’assurer de la qualité de la cacheroute ?
«
NOTRE MÉTIER PREMIER, C’EST LE RELATIONNEL »
Avec un degré d’exigence accru en matière de cacheroute pendant Pessah, Jordan Partouche est sous la stricte surveillance du grand Rabbin de Tunisie rav Haïm Bitan dont les 4 chomrim seront chargés de cacheriser les ustensiles en inox, en verre au chalumeau, à l’eau chaude et/ou à la pierre. L’entrepreneur a réussi à négocier avec l’hôtel de Djerba une vaisselle neuve. Toujours côté fourneaux et hôtellerie, Jordan Partouche amène avec lui un
La jeune femme est toujours connectée sur les réseaux sociaux avec des amies qu’elle s’est faite lors de ces occasions-là. Et à chaque fois l’assistante dentaire revient ravie : « Pendant longtemps, nous avons été en Espagne et en Grèce aussi. Aujourd’hui, il y a une profusion de possibilités. Pour la première fois, en 2022, nous avons opté pour le Maroc, ça s’est super bien passé. Il y avait une très bonne organisation. En plus, nous étions trois familles ensemble, nous avions notre propre salle pour faire le séder. C’était génial. » Cette année, Shayli a une bonne raison de ne pas partir en voyage organisé : « Ma sœur se marie à la même époque ! » Salomé, 29 ans, manager en ressources humaines ne pourra pas non plus faire ses valises ce Pessah 5783.
Rav Sadin : « Il est impératif que les séjours de Pessah ne se transforment pas en Club Med’. Il faut faire attention parce qu’il y a des séjours qui peuvent ne pas être en conformité avec ce que l’on attend d’un yom tov. Il y a trois points sur lesquels il faut être intransigeant. D’abord il faut s’assurer d’un très très bon niveau de cacherout. En France, il y a les surveillances du Rav Rottenberg et du Rav Katz. Ensuite, il faut veiller à un respect intégral de la pudeur, de la tsniout, que les femmes soient couvertes et que les piscines ne soient pas mixtes.
Puis, il faut organiser des cours de torah, des conférences pendant les ‘Hol Hamoed pour qu’il y ait une expérience spirituelle en plus de l’expérience de détente. »
28 LA VIE JUIVE 40 - POURIM focus
1 Déguise-toi en Esther et Mordéhaï !
Découpe la partie blanche du visage de Tsipora et d’Avidan Haganan déguisés en la Reine Esther et Mordehaï et colle une photo de ton visage derrière !
2 Réponds aux questions : a) Où a lieu l’histoire de Pourim ?
b) Comment s’appelle le jeûne que l’on fait avant Pourim ?
c) Quelles sont les 4 Mitsvot de Pourim ?
ET APPRENDS TOUTE L’HISTOIRE DE POURIM AVEC LA CHANSON «SUR LES ÉTOILES» AVIDAN HAGANAN FAIT LA FÊTE !
avidanhaganan.com
0627385402 LA PENSÉE POSITIVE À LA LUMIÈRE DU JUDAISME EN CHANSON A DECOUVRIR SUR Très Avidanprochainement granditHaganan ! (sur les étapes de la vie juive)
Tél :
AVIDAN HAGANAN CHANTE LA VIE ! 18 CHANSONS ORIGINALES DANS CHAQUE ALBUM ! Pourim saméah !
JOUE AVEC AVIDAN HAGANAN ! POURIM SAMEAH !
Réponses
a) En Perse b)
c) Ecouter
méguila
envoyer
:
Le jeûne d’Esther
la
/
des cadeaux / Dons aux pauvres / faire un festin
INGRÉDIENTS :
500 gr de semoule moyenne
légèrement grillée
1 oeuf entier
1 jaune d’oeuf
1 bonne cuillère à soupe de zeste de citron
½ cuillère à soupe de cannelle
125 gr de sucre en poudre
125 ml d’huile
RÉALISATION
Dans une grande poêle, faire légèrement griller la semoule, elle ne doit pas colorer.
À l’aide d’une spatule, remuer constamment et dès que vous voyez de la vapeur s’échapper, arrêtez. Verser la semoule dans un grand bol à pâtisserie.
Dans un autre récipient, battre l’oeuf entier, le jaune d’oeuf et le sucre ensemble et ajouter la cannelle et l’huile.
Ajouter ce mélange à la semoule grillée et le zeste de citron.
Bien malaxer et laisser reposer la pâte une journée, voire une nuit.
Ensuite prélever avec des mains très légèrement humides, une noix de pâte et lui donner la forme d’un losange ou d’un rectangle.
Cette recette a été transmise de génération en génération.
Prévoir un peu d’eau mélangée avec du bicarbonate de soude et avant de façonner les makroud, tremper vos mains dedans.
Préparer un bain d’huile dans une casserole et faire chauffer l’huile.
Lorsque l’huile est chaude déposer les makroud dedans. Baisser le feu et cuire lentement, ils doivent dorer en douceur.
Pendant qu’ils cuisent, mettre du miel à chauffer dans une casserole et ensuite déposer les makroud dedans et les enrober de miel chaud.
Laisser refroidir et déguster.
par Ezra Benhamou
INGRÉDIENTS
:
Pour une vingtaine de manicotti
250g de farine (à ajuster selon la grosseur des œufs)
2 œufs
1/2 c. à café de levure chimique
Huile neutre, pour la friture
Pour le sirop de miel
4 c. à soupe de miel liquide
3/4 de verre en plastique d’eau
5 c. à soupe de sucre en poudre
RÉALISATION
Synonymes de fêtes et moments heureux, ces Manicotti ou roses des sables au miel font partie des pâtisseries orientales les plus connues, certains les parsèment de grains de sésame. Dans un saladier, mettre les œufs et la levure chimique. Ajouter peu à peu la farine. Bien mélanger. Vous devez obtenir une pâte homogène et lisse, qui ne colle pas aux doigts. Dès que vous êtes à cette consistance, inutile d’ajouter plus de farine. Sur un plan de travail fariné, abaisser la pâte au rouleau le plus finement possible (on doit presque voir au travers) en faisant un rectangle. Si vous avez un laminoir, le resultat sera sans doute très bon aussi. Couper des bandes de 3-4 cm de largeur et environ 15 cm de longueur.
Si vous avez une machine à pâte, c’est évidemment le moment de la sortir ! Vous aurez ainsi une pâte très fine presque sans effort.
Faire frire dans l’huile chaude. Pour vérifier la température de l’huile mettre un petit morceau de pâte dedans. Il doit dorer doucement sans brûler. Pour former les manicotti, prendre une bande, et la rouler sur elle-même éventuellement à l’aide d’une cuillère. Quand elles atteignent une coloration blond doré (ça prend moins d’une minute), les mettre sur du papier absorbant.
Dans une petite casserole, réaliser le sirop de miel avec l’eau, le miel et le sucre. Lorsque le sirop a la bonne consistance (il ne doit pas caraméliser, si c’est le cas, rajouter un peu d’eau), passer une à une les manicotti dans le miel. Déposer sur une assiette, procéder à cette étape une seconde fois, déposer sur un plat de service.
Astuces et gestion du temps
Le deuxième passage dans le miel est vraiment important car le premier bain sera rapidement absorbé.
Le second bain permet de garder un glaçage brillant jusqu’au lendemain.
Les manicotti vendus dans le commerce.
sont souvent très épais et donc a ssez durs et n’ont rien à voir avec cette version raffinée maison qui fond dans la bouche.
Si vous souhaitez mettre des graines de sésame, il faut en saupoudrer les Manicotti après les avoir passés au miel.
Le vin est au cœur de la fête de Pourim. Il y a le vin qu’on boit jusqu’à ne plus savoir … Et celui qu’on boit pour mieux savoir … Avec un gâteau au miel, on privilégiera classiquement un vin blanc, moelleux, mais pas liquoreux, au risque que le sucre ne prenne le dessus sur l'ensemble et deviennent écœurant.
le Monbazillac - Les Hauts des Noilettes, millésime 2020. Ce vin est élaboré dans la région de Monbazillac, dans le Sud-Ouest de la France. Il s’agit d’un vin doux, présentant des arômes de fruits jaunes et de fruits exotiques. Vendu avec un très bon rapport qualité prix, aux alentours des 18 Euros.
La Route Des Vins
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Bonne dégustation !
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