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IMAGERIE TRIDIMENSIONNELLE MAXILLO-FACIALE : INDICATIONS RESPECTIVES DU SCANNER ET DE LA TOMOGRAPHIE « CONE-BEAM GRAND CHAMP » Dr Bellaiche - Radiologue - Paris Depuis l’apparition de la tomographie à faisceau conique (« cone beam »), les indications du scanner traditionnel (tomodensitométrie) ont été remises en question en ce qui concerne l’exploration du massif facial (1). Certains ont préconisé l’abandon pur et simple de la tomodensitométrie en pathologie maxillo-faciale (2), tandis que d’autres ont préféré rester fidèles au scanner, optimisant son utilisation en diminuant la dose émise (3,4,5), qui s’avère acceptable dans des conditions particulières (scanner 64 barrettes, tension, temps de pose et intensité abaissées). Le scanner, qui reste incontournable dans certaines indications et le
coupes fines (un mm
« cone beam » s’imposant dans d’autres cas comme aussi perfor-
d’épaisseur
mant voire supérieur au scanner peuvent donc être considérés
moins) du sujet tra-
comme complémentaires dans la panoplie diagnostique de
versé (ici les maxil-
l’imagerie maxillo-faciale (10,11). Restent donc à définir les limites
laires). La collima-
de compétence de chaque technologie et de préciser, au moins
tion
pour l’instant, les indications respectives de chacune d’entre elles.
implique
Cependant, l’appellation tomographe « cone beam » regroupe au
« diffusé » soit prati-
moins deux types de machines : l’un permettant la réalisation
quement
d’images « grand champ » explorant en une acquisition les deux
dehors du champ
maxillaires, voire l’ensemble des sinus et même une partie plus ou
d’exploration,
moins importante du massif facial, machines proposées en France
qu’entre autres, les
plutôt aux radiologues, et d’autres, à champ plus limité, associés à
organes
un panoramique, à visée plus spécifiquement dentaire et destinés
ment radiosensibles telle la thyroïde, soient peu ou pas irradiés. Les
aux chirurgiens dentistes (Kodak 9000 3D*, Morita Veraviewpocs*,
récepteurs du rayonnement sont constitués par des détecteurs élec-
E-woo 3D*, Planmeca Promax*, Scanora 3D*). Les indications du
troniques, qui transforment le rayonnement en signal électrique, lui
«cone beam » dépendront donc aussi du type d’appareil consi-
même traduit en information numérique traitée par ordinateur.
du
ou
rayon que nul
le en et
relative-
Fig. 1 - Principe du scanner
déré. Nous nous proposons donc, après un bref rappel sur le principe et les limites du scanner et du cone beam, d’en préciser les
b)Technique du dentascan-
champs d’investigation communs, puis de définir les indications
ner (Fig.2) Des coupes
spécifiques à chacune des méthodes. Nous conclurons par un tour
axiales (perpendiculaires à
d’horizon des différents appareils «cone beam grand champ» pro-
l’axe du corps) encadrées
posés aujourd’hui afin d’en détailler les caractéristiques principales
de rouge sur la figure 2,
et les champs d’application privilégiés.
sont réalisées selon un plan parallèle au plan occlusal. Les coupes sont millimé-
I. RAPPEL SUR LE PRINCIPE ET LES LIMITES DU SCANNER ET DU CONE BEAM.
triques ou infra millimétriques, jointives ou mieux chevauchées. Seules ces
Fig. 2 - Représentation 3D des coupes et reconstructions en scanner
coupes, directement réalisées sur le patient, sont irradiantes. Les
1) RAPPELS SUR LA TOMODENSITOMETRIE (SCANNER)
autres images, reconstructions bidimensionnelles (encadrées de bleu ou de jaune) ou tridimensionnelles ne sont que le fruit de calculs informatiques.
A. PRINCIPE DU SCANNER ET TECHNIQUE DU DENTASCANNER (3). a)Principe du scanner (Fig.1). L’image tomodensitométrique fait appel aux rayons X et repose sur l’absorption différentielle du rayonnement par les différentes structures anatomiques traversées. Le faisceau de rayons X est étroitement collimaté, réalisant des
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N°40 - novembre 08
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