04/2020
RETROSPECTIVE
LA TURQUIE FAIT PEU DE CAS DES DROITS DE L’HOMME, DES PREMIERS MÊME DURANT CHIFFRES IN- LA CRISE SANITERPELLANTS TAIRE
Le mois d’avril arrive et des premiers chiffres sur la mortalité du Covid-19 en Belgique tombent: 134 morts par 100 000 habitants, ce qui est similaire à la mortalité observée lors de l’épidémie de grippe de décembre 1989. Une étude prépubliée par des scientifiques belges sur le taux de mortalité indique même que le mois d’avril 2020 est le plus meurtrier des mois d’avril depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette mortalité du mois d’avril reste néanmoins inférieure à la mortalité de l’épidémie de grippe de Hong Kong observée en janvier 1970, ainsi qu’aux épidémies grippales de février 1960 et de janvier 1951 (168 morts et 178 morts par 100 000 habitants, respectivement). Le pays est tout de même exposé à une surmortalité entre le 20 mars et le 28 avril. Durant le mois d’avril, pendant 21 jours, plus de 500 décès quotidiens dûs au Covid-19 ont été enregistrés. Au total, 15 398 décès ont été comptabilisés toute cause confondues, 7000 de plus que la mortalité des mois d’avril de 2015 à 2019, qui était de 8854 décès. Dans 80% des cas, cette surmortalité touchait les personnes âgées de plus de 85 ans. Un mois auparavant, le gouvernement Wilmès a mis en place un confinement strict, avec fermeture de tous les commerces et l’interdiction de sortir pour autre raison que faire ses courses, se soigner et prendre l’air.
SOURCES: lemonde.fr lefigaro.fr rtl.fr L’Echo Le Soir Plus www.rtbf.be/info Photo by Freepick
Suite à la réunion des dirigeants du G20 le 26 mars dernier, les dirigeants se sont mis d’accord pour la libération anticipée et la mise en liberté provisoire de leurs détenus. Le 13 avril, le Président turc a fait voter une loi d’amnistie au Parlement pour libérer 90 000 prisonniers sur 286 000 afin de limiter la propagation du virus COVID-19 mais cette loi exclut les prisonniers politiques comme des militants des droits de l’homme, des blogueurs et des maires de localité kurdes. De nombreuses personnes sont mises en détention provisoire sans preuve tangible et restent en prison des mois, voire des années, avant d’être inculpés pour des motifs infondés.
RELATIONS TENDUES ENTRE LE PRÉSIDENT TRUMP ET L’OMS Le mardi 14 avril, Donald Trump annonce qu’il suspend temporairement la contribution des USA à l’Organisation Mondiale de la Santé. Il faut savoir que les Etats-Unis sont les plus gros contributeurs de cette association, avec 500 millions de dollars versés en 2019. Dans un long réquisitoire dirigé contre l’OMS, le président Trump accuse l’OMS de ne pas avoir divulgué l’ensemble des informations concernant la mortalité et la transmission du coronavirus. Pourtant, le directeur général de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, assure avoir été complètement transparent et n’avoir rien caché aux Etats-Unis et ce, dès le début de la crise sanitaire. De plus, Trump dénonce aussi les prises de position de l’OMS trop favorables à Pékin, selon lui. En effet, en janvier, le directeur de l’OMS avait félicité Pékin et son dirigeant Xi Jinping pour leur efficacité dans la gestion de la pandémie. Le Président américain a menacé de mettre fin au financement américain de l’organisation si des réformes n’étaient pas entreprises. L’administration exige une enquête interne sur la gestion de la crise et sur les origines du virus. Trump exige également que la Chine fournisse des échantillons vivants du virus et que ses journalistes et médecins ne soient pas censurés. Un mois plus tard, Trump a annoncé que les Etats-Unis quitteraient bel et bien l’OMS, ce désengagement deviendra effectif le 6 juillet 2021. Le directeur de l’OMS , docteur Tevros n’a donné aucune suite à ses demandes , ne présentant aucune contre-offre (NDLR: le 7 novembre, suite à l’élection de Joe Biden comme nouveau Président des Etats-Unis, celui-ci s’est engagé à ce que son pays ne quitte pas l’OMS). Par Melis Oz
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