Texte de travail - Asile, Immigration, Intégration

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Document de travail

CHANTIER LEGISLATIF « IMMIGRATION, ASILE, INTEGRATION » 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44

Les migrations sont une partie constitutive des sociétés humaines, avant même que s'érigent les frontières des États-nations à la fin du Moyen-Âge. Provoquées par la recherche des ressources naturelles, par les conflits politiques et religieux, par les échanges culturels et sociaux, tous les pays connaissent ce phénomène qui en aucun cas ne pourrait être réduit à zéro comme le souhaiteraient les pires réactionnaires. En 2013, il y a 230 millions de migrants dans le monde, soit 3% de la population mondiale et dont les mouvements Sud-Sud ont constitué de 2000 à 2013 57% de l’ensemble des flux. C’est un fait social, donnée de la mondialisation, qui est appelé à s’amplifier avec le réchauffement climatique, l’évolution démographique, les conflits et les inégalités de revenu. Le sujet de l'immigration en tant que "problème" n'existe d'abord que dans le discours d'extrême-droite dans les années 1960, puis est repris dans l'ensemble des discours politiques, médiatiques et devient une politique publique au travers de la question des "banlieues" et de la "scolarisation des enfants d'immigrés". La droite, qui en 1984 votait avec la gauche la création d'un titre de séjour unique pour accueillir tous les migrants, a dérivé d'années en années dans un discours nationaliste, usant de multiples amalgames et stigmatisations propres à l'extrême-droite. Du discours de Dakar de Nicolas Sarkozy à la convention de l'UMP affirmant leur souhait de sortir de la Convention européenne des droits de l'homme, en passant par les polémiques sur les Roms, la droite extrême de Buisson et de Peltier a pris le pas sur la droite républicaine. La gauche s'est quant à elle peu à peu désarmée, n'assumant plus la richesse de l'immigration pour la France, rentrant dans des logiques comptables et parfois répressives. Internationalistes, nous affirmons la solidarité entre les peuples par-delà les nations. C'est à la gauche de déconstruire les présupposés, de renverser les discours, pour que la France et l'Europe prennent leur pleine part d'accueil des opprimé-e-s, d'accueil des migrants, de respect des droits humains et libertés fondamentales, de mise en œuvre de l'égalité républicaine.

Renforcer la protection accordée par la France et l’Europe, accompagner les demandeurs d’asile et sécuriser leur parcours La Convention de Genève définit les personnes réfugiées dans son article premier : « Qui craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de

N’engage pas les Jeunes Socialistes

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