Mille et une nuits Baladines Dès qu’elle se branchait Éteinte à ses fusibles L’alcôve s’éclairait À l’orée de sons sensibles Dans l'ombre de sa forêt Ses lucioles tintaient Elle jouait la romancière Ses intrigues irraisonnées De fresques empoisonnées Dans son boudoir d’épicière Où l’argent se galvanisait en or Prenaient de l’essor Son présent sort de l’armure Caresse ses raisins mûrs Dans une lie d’aurore Et son visage divin s’évapore De ses crocs aiguisés L’archange croque ce sein Et boit ce lait d’essaim D'une Baladine épuisée
L’amour dans ce corps n’est qu’une envie cachée et délicate de posséder ce que l’on aime après beaucoup de mystères.
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