D'un bleu à l'autre Face à la toile bleue J'ai le cœur qui s'épanche Comme une feuille en automne Au bout d'une branche Qu'importe la saison La vie n'a aucun sens Si l'on tremble seul Dans le giron du silence Au fond de l'alcôve J'ai le cœur qui demeure Comme un chronomètre asphyxié Dans ses malheurs Les tuiles injures Tous les murs blancs s'alarment Dix huit marches plus hautes Face à toutes ses larmes Sur ce ring en pierre J'ai le cœur qui se bat Comme un boxeur Livré à un rude combat Mes empreintes bleues N'entendent plus sa voix Même avec la fleur aux lèvres Et dans le froid La nuit porte conseil J'ai le cœur qui s'écrie - 30 -