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N O Y

« Hommage à Christian Calligarot » Donnez-moi un musée, je le remplirai. P. Picasso du 17 novembre 2011 au 13 janvier 2012

L

Fiche d’exploitation pédagogique de l’exposition de la galerie IUFM confluence(s)

GALERIE

IUF

Confluence(s)

Préambule

Phase de Réception Expression

Amener sa classe dans un lieu d’art est le résultat d’un choix pédagogique réfléchi et argumenté de l’enseignant.

● D’abord libre circulation dans les 2 salles d’exposition pour découvrir, rentrer dans les œuvres, se laisser porter par le regard. ● Puis ceux qui le souhaitent peuvent verbaliser au groupe ce qu’ils ressentent. Par exemple : ◗ un mot qui résume pour moi l’exposition, ◗ ce qui m’a impressionné(e), ◗ ce qui m’a surpris, (interrogé, déplu, choqué, etc…) Pendant l’animation pédagogique il y a eu consensus autour des mots de : «variété, diversité, hétérogénéité, disparité » et «multitude, quantité»

Il s’agit de favoriser la rencontre des élèves avec des œuvres d’art concrètes et variéeset des modes d’expression artistiques multiples. On va des lieux de proximité vers les plus lointains. C’est pour l’enseignant un moyen pédagogique qui, outre le langage spécifique, est au service d’un objectif d’apprentissage en fonction de l’âge des élèves et de ce qui a déjà été fait dans leur parcours artistique et culturel (cf programmes 2008 pour le Parcours Artistique et Culturel de l’élève).

Phase de Réception Apprentissage On passera par les apprentissages incontournables : ● Découverte d’un lieu dédié à l’art qui fait des choix artistiques : Quel(s) artiste(s) ? Comment ? Au cycle 3 on pourra questionner le rôle du commissaire d’exposition, la place de l’artiste dans le montage de l’exposition qui lui est consacrée. ● Des objets présentés (quoi, pourquoi, comment) et le statut de l’œuvre : la différence entre un objet du quotidien et sa présentation comme élément d’une œuvre d’art = la démarche intentionnelle de l’artiste. ● Un artiste : celui qui assume, revendique son art, en fait son métier et est reconnu par ses pairs (exposé dans des lieux d’art institutionnels). Il dit son approche et sa compréhension du monde par sa démarche de création. ● Une exposition : résultat d’un choix = un parti pris de montrer telle ou telle œuvre, en résonnance ou pas avec d’autres, dans une disposition organisée qui fait sens. Un propos du commissaire d’exposition qui n’empêche pas chaque œuvre d’exister par elle-même.

Pierre Buraglio

43 artistes ont répondu présents pour cette exposition « Hommage à Christian Calligarot » fondateur de la galerie Confluence(s) de l’IUFM de Lyon.

Nous cherchons ensemble ce qui produit un des effets exprimés. Par exemple, pour l’effet de variété : ● Le nombre des œuvres exposées, ● Leur nature différente (volumes ; reliefs, plans = sculpture, installation, dessins, peintures, photographie, collage, etc…) ◗ Les formats, ◗ les sujets abordés, ◗ Les procédés plastiques employés, etc… Un résultat qui est le choix, non des artistes eux-mêmes, mais de Cécile Carretti commissaire de l’exposition. Un rôle primordial dans une exposition. En définissant la place de chacun elle crée des rapports entre les œuvres, des similitudes ou des différences qui émergent, volontairement ou pas induisant des réactions chez le spectateur. Nous avons la chance qu’Herman BRAUN VEGA, un ami de Christian Calligarot, soit présent pour nous parler de l’œuvre qu’il expose : « Mémoires (Poussin), 2007 ». Il s’agit d’une acrylique sur bois de 150 X 120 cm. Né à Lima au Pérou en 1933 il vit et travaille à Paris. Son travail est principalement axé la mémoire du spectateur : ◗ culturelle : on reconnait ou pas le peintre Nicolas Poussin et la situation évoquée : l’enlèvement des Sabines (cf mythologie romaine),

◗ sociale et politique : on fait ou pas le lien avec des événements comme le coup d’état militaire au Chili en 1973, ◗ quotidienne : le personnage qui nous regarde,nous interroge du doigt et nous représente, spectateur du monde, devant l’information télévisée par exemple. Cette œuvre est une peinture acrylique sur bois, évoquant Poussin et son œuvre : c’est une citation. L’artiste revendique le terme de « filiation ». De même Poussin tient dans la main un dessin auto portrait de Rembrandt, autre peintre du XVIIe. H.B.V précise que le cadre fait partie de l’œuvre, qu’il ouvre sur l’extérieur.

A construire en plusieurs séances permettant la découverte, l’expérimentation, la systématisation et l’appropriation d’un support, d’un outil, d’un procédé plastique. Au cycle 3 en Histoire des Arts on pourra par exemple: ◗ selon une entrée chronologique chercher des informations sur l’artiste, le courant auquel il appartient, ce qui se passe dans le même temps dans d’autres champs artistiques : arts visuels, musique, poésie, littérature, danse, ◗ selon une entrée thématique : on repérera dans l’exposition (lors d’une 2e visite, sur le catalogue, sur le site) les différentes façons de représenter le corps humain, ◗ selon une entrée notionnelle : on cherchera des exemples d’accumulation ou de citation, etc…) dans les divers champs artistiques enseignés à l’école.

La lumière joue un rôle important dans la toile : elle unifie et permet le syncrétisme des différents courants picturaux du XXe : ainsi une culture pénètre une autre culture où elle devient naturelle. HBV précise qu’il en est de même pour les fruits tropicaux qui ont envahi les marchés européens au point que les enfants d’aujourd’hui ne savent pas d’où ils viennent et comment ils poussent. Quelques pistes pédagogiques arts visuels pour exploiter cette exposition en aval dans la classe On pourra reprendre des activités de Réception Apprentissage pour éduquer l’œil selon les niveaux à : distinguer, repérer, classer, reconnaître, comparer, (etc…) les éléments de formulation plastique aussi bien que les éléments formels constitutifs du sens. L’enseignant choisit un objectif d’apprentissage parmi ceux qui ont été évoqués pendant la visite en réception expression.

Herman Braun Vega

Il s’agit bien de doter l’élève d’un vocabulaire plastique personnel pour qu’il puisse l’utiliser librement lors d’une séance d’expression. Il ne s’agit en aucun cas de produire « à la manière de », de détourner l’œuvre et la démarche de l’artiste pour l’adapter aux possibilités des élèves.

Si l’on choisit de travailler sur la diversité des productions : Dans la boîte à images (reproductions, dessins d’enfants, photos, images cherchées dans des livres ou sur internet, catalogues Le propos est d’ouvrir d es possibles, réutilisab les d ans de multiples situations par l’élève, plutôt que de figer des procédures d’expositions, etc…) : pour un résultat unique. ◗ retrouver des productions qui ont un point commun (ex : des peintures) ◗ Ajouter un autre critère d’association (ex : peintures où le cadre fait partie de l’œuvre) ◗ Encore un autre critère (ex : des peintures où le cadre fait partie de l’œuvre mais de formats différents) ◗ Trouver une œuvre qui serait intruse / aux précédentes (ex : une peinture sans cadre ou une sculpture) etc… L’objectif de l’enseignant est de que l’élève soit en recherche, qu’il exerce son œil. On passera ensuite aux activités de Production Apprentissage en lien direct avec les activités de réception, pour éduquer le geste (la main), l’entraîner à produire au plus près de ce que le regard a perçu.

Marko Velk

Claude Viallat


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