La mémoire du temps
N°4
Les cahiers de l’atelier «Mémoire et langage»
Les loisirs d’antan CIEL
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5 Décembre 2009
Autrefois nous aimions faire la fête, la vie était rude et les distractions étaient rares. Il y avait peu de temps libre ; les parents consacraient surtout leur vie au travail et avaient besoin de leurs enfants pour les aider. Nous avions peu de jouets mais nous faisions preuve d’imagination pour en inventer avec ce que la nature nous offrait.
Sommaire
Introduction . ............................................................................................ 1 Témoignages sur les loisirs d’autrefois .............................................. 2- 5 Jeu de nain jaune ................................................................................ 6- 9
Les dimanches, parfois, les parents nous accompagnaient aux kermesses, aux fêtes foraines, au cirque, au théâtre paroissial. On rendait visite à la famille ou à des amis. Les jeunes n’avaient pas la permission de sortir avec les copains, alors ils jouaient avec leurs frères et sœurs.
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Témoignage sur les loisirs d’autrefois
Mes parents n’avaient pas beaucoup d’argent. Je me souviens d’avoir eu une poupée en guenille. Notre jeu était de conduire les bêtes Jeanne au champ, de les surveiller et de les ramener à l’étable. Pendant qu’on gardait les vaches, on fabriquait des sifflets en bois avec des jeunes branches de chêne ou avec des roseaux. En été on se baignait dans une bassine. Avec mes grands frères, dans le poulailler, on attrapait des poules, on leur mettait la tête sous l’aile, on les berçait délicatement et une fois reposées au sol, elles finissaient par s’endormir. On s’amusait à faire du cheval sur le dos des moutons. On ne s’ennuyait jamais. 2
Je me souviens d’un Noël où j’avais reçu des cadeaux, un berceau en osier, une poupée, une dînette et une orange. Cette année là, j’avais été très gâtée. Sinon on s’amusait avec un Gisèle rien : on fabriquait des petits bateaux avec des écorces de pin, des boucles d’oreille avec des glands. On jouait à la dînette avec des graines de sapin pour remplacer les petits pois. Ma maman prenait parfois le temps de jouer avec moi au nain jaune ou aux cartes. J’avais la chance d’habiter en ville, à Saint MARC, et lorsque j’ai été plus grande ma mère m’a emmenée au cinéma et au cirque. Il y avait aussi des kermesses organisées par les localités, une fois par mois. Je jouais à la roue de la fortune, à la pêche à la ligne, au lancer de boules dans des boîtes de conserve. Il y avait aussi des lots à gagner en tirant des enveloppes et on pouvait manger des friandises. J’aimais bien aussi les fêtes d’école : on nous faisait jouer des scénettes, on nous faisait danser et défiler. Lorsque j’ai eu 18 ans, j’ai pu aller à la grande kermesse annuelle de NANTES. 3
Les distractions, c’était dehors. On s’amusait pas comme maintenant. On jouait surtout avec les animaux. On n’avait pas beaucoup le temps de jouer. Dès l’âge de 12 ans, il a fallu que j’aide mes parents à la ferme. Pendant les vacances, je faisais les moissons.
Raymond
Mon papa m’emmenait le dimanche à la chasse ou à la pêche. A 15 ans, mon grand plaisir était de braconner. Autrement on faisait des parties de boules ou on jouait aux cartes.
Roger 4
J’aimais beaucoup jouer avec mes frères. On passait notre temps à fabriquer des arcs, des fusils, des pièges dans l’atelier de mon grand-père qui était menuisier.
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Paule
Je passais toutes mes vacances avec mes grands parents. Ma grand mère était institutrice et pendant les vacances elle me faisait réviser et faire des devoirs. Quand le travail était fini, j’avais le Louise droit d’aller jouer. Comme j’habitais au bord de la mer, je pouvais me baigner ou aller à la pêche aux crevettes avec mon épuisette. Moi j’ai eu la chance d’avoir des jouets, je me souviens d’avoir eu une dînette, mais je me rappelle surtout que ma grand-mère était toujours derrière moi. Parfois, elle voulait bien jouer avec ma sœur et moi au nain jaune, aux cartes et aux dominos.
Quels bons souvenirs de ce jeu ! Quelles parties acharnées on a faites autrefois. Et si on s’y remettait ? Mais allait-on se souvenir de la règle ? Avec un peu d’aide, ce jeudi 5 mars 2009 on a fait une partie et, comme avant quand on était enfant, on voulait tous remporter les mises. Vainqueurs, perdants et tricheurs se sont bien amusés. 6
Jeu de nain jaune
1. Garnir le plateau
Avant le jeu
10 de carreau : 1 point Valet de trèfle : 2 points Dame de pique : 3 points Roi de cœur : 4 points Nain jaune ou sept de car reau : 5 points
2. Distribuer les cartes 3 joueurs : 15 cartes ; talon : 7 4 joueurs : 12 cartes ; talon : 4
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Règle du jeu
Le joueur à la droite du donneur commence la partie et doit réaliser une suite la plus longue possible. Exemple d’une suite : As de trèfle, 2 de pique, 3 de carreau...
Si le joueur pose un roi : il peut recommencer une suite avec une carte de son choix. Si le joueur pose une des cartes du plateau : il récupère les jetons de la case de la carte, s’il oublie, il double la mise. Si le joueur ne peut plus continuer la série, il passe son tour en annonçant la carte qui lui manque. Si la personne ne peut compléter la série, le joueur qui s’est arrêté peut recommencer une nouvelle partie.
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Le vainqueur de la manche Fin de partie
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Le joueur qui se débarrasse de toutes ses cartes. Les autres joueurs lui donne 1 point par carte restante. Un joueur a conservé une carte du plateau, il donne au vainqueur 2 fois la valeur de cette carte.
La partie se termine quand un joueur n’a pas assez de jetons pour miser. Le vainqueur est celui qui a le plus de jetons.
«Mémoire et langage» : un atelier thérapeutique
Dans ces moments d’échanges, de partage et de plaisir où nous avons relié le passé et le présent, nous avons travaillé l’activation des fonctions cognitives. L’atelier «Mémoire et langage» s’inscrit entièrement dans une démarche de soins. Les activités proposées aux résidants permettent de répondre à des objectifs spécifiques :
- Stimuler la communication orale et la mémoire autobiographique - Stimuler la mémoire sémantique : rappel de la règle du jeu du nain jaune, réciter des suites numériques et dénommer des cartes.
- Stimuler le mémoire de travail et l’attention : classer les cartes, réaliser des suites, jouer à son tour, penser à récupérer les getons.
- Renforcer l’estime de soi : être capable de jouer à un jeu de société.
L’équipe de soins et de rééducation
9, Avenue du Maréchal Leclerc 85120 LA CHÂTAIGNERAIE 02 51 53 65 65 www.hopital-chataigneraie.fr
Conception et impression : Hôpital Local - service communication
- Partager un moment de plaisir autour d’un jeu