Immobilier haut de gamme : Rapport sur le Marché du Luxe, Printemps 2025
Immobilier haut de gamme
Rapport sur le Marché du Luxe, Printemps 2025
COUVERTURE : Dollard-Des-Ormeaux, QC GAUCHE : Calgary, AB
Avertissement
Les renseignements présentés dans ce rapport renvoient à des données sur le marché provenant des chambres immobilières MLSMD de l’ensemble du Canada. Sotheby’s International Realty Canada avise les lecteurs que les données du marché MLS peuvent être utiles pour établir des tendances au fil du temps, mais n’indiquent pas les prix réels dans des quartiers extrêmement différents ni ne tiennent compte des différentiels de prix au sein des marchés locaux. Ce rapport est diffusé uniquement à titre indicatif et ne doit pas servir de fondement à toute transaction. Bien que des normes élevées aient été suivies lors de la préparation des renseignements et de l’analyse présentés dans ce rapport, Sotheby’s International Realty Canada ou les sociétés affiliées de Sotheby’s International Realty n’assumeront aucune responsabilité pour toute perte ou tout dommage résultant de l’utilisation du contenu de ce document ou de toute référence à ce contenu.
Sommaire exécutif
Un rebond prometteur de l’immobilier résidentiel canadien au tout début de 2025 a été rapidement anéanti par la hausse des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis, la menace et la mise en œuvre de droits de douane et de contre-mesures tarifaires et la volatilité macroéconomique croissante. Bien que ces chocs aux indicateurs de base du marché résidentiel canadien aient donné lieu à un vaste repli des transactions résidentielles, des segments du secteur de l’immobilier de luxe métropolitain du Canada ont fait montre d’une résilience surprenante, soulignant ainsi la force de certains marchés et groupes de consommateurs face aux bouleversements. Alors que le marché résidentiel dans son ensemble se prépare pour une incertitude accrue ce printemps, certains segments de luxe ressortent en tant qu’anomalies de plus forte stabilité et pourraient tout de même très bien tirer leur épingle du jeu dans un paysage autrement plus sombre.
Selon le rapport de Sotheby’s International Realty Canada intitulé Rapport sur l’immobilier résidentiel de catégorie supérieure : situation au printemps 2025, le marché de grand prestige dans la Région du Grand Toronto pour les propriétés de plus de 10 millions de dollars s’est démarqué en tant que l’un des rares bastions de l’immobilier résidentiel du pays au premier trimestre de 2025, défiant un repli général dans l’ensemble du marché de l’habitation à travers la turbulence économique croissante. Bien que les ventes d’immobilier résidentiel de plus de 4 millions de dollars (copropriétés, maisons contiguës et unifamiliales) et de 1 million de dollars ont affiché des baisses annuelles de 15 % et 29 %, les transactions de plus de 10 millions de dollars ont augmenté sur douze mois. Alors que les acheteurs de valeur nette ultra-élevée au sein de la plus grande économie régionale du pays ont fait preuve d’une adaptabilité stratégique et de résilience financière, cinq propriétés ont été vendues à plus de 10 millions de dollars sur la plateforme de service interagences Multiple Listings Service (MLS) entre le 1er janvier et le 31 mars tandis qu’aucune n’avait été vendue
au premier trimestre de 2024. Les ventes privées et hors marché de plus de 10 millions de dollars ont aussi pris de la vigueur, selon les experts de Sotheby’s International Realty Canada.
Le secteur immobilier résidentiel de luxe de Calgary demeure en bonne posture pour résister aux menaces de droits de douane et aux risques économiques compte tenu de son élan de croissance amorcé en 2024. À la suite d’un essor démographique sans précédent en 2024 qui a fait croître la population de Calgary de 6,14 % d’une année sur l’autre1, la ville demeure en bonne posture pour afficher une croissance en 2025, alors que la province de l’Alberta a ajouté 28 496 nouveaux résidents au premier trimestre de 2025 comparativement au dernier trimestre de 2024 selon Statistique Canada2, le plus important gain de population comparé aux autres provinces et territoires du Canada. Cela a fait du marché résidentiel de luxe de Calgary une anomalie en matière de croissance au premier trimestre de 2025, les ventes de propriétés de plus de 1 million de dollars ayant atteint une légère hausse de 2 % sur douze mois. Une maison de plus de 4 millions de dollars s’est vendue, comparativement à deux demeures vendues au premier trimestre de 2024.
Le marché résidentiel de Montréal a surpassé les tendances nationales et s’est démarqué sur le plan de l’activité de ventes soutenue dans tous les types de propriétés au premier trimestre de l’année. La baisse des taux d’intérêt a libéré la demande contenue des consommateurs dans l’ensemble du marché conventionnel de la ville, alors que son coût des habitations relativement abordable a facilité les achats. Cela a favorisé davantage la mobilité résidentielle ascendante à l’intérieur des segments de première catégorie et de prestige de la ville. Malgré un repli en milieu de trimestre, entre le 1er janvier et le 31 mars, les ventes de propriétés de plus de 1 million de dollars ont enregistré une hausse de 11 % d’une année sur l’autre et le marché a penché en faveur des vendeurs dans l’ensemble. Les ventes résidentielles de plus de 4 millions de dollars ont été équivalentes aux niveaux du premier trimestre de 2024, alors que huit ventes ont été enregistrées.
Malgré une activité de ventes initiale en légère hausse au début de 2025, l’activité sur le marché résidentiel conventionnel et de luxe de Vancouver a fait du sur-place alors que la menace des droits de douane s’est répercutée à travers l’économie en perte de vitesse de la ville. Alors que la baisse de confiance dans les secteurs de l’emploi et du logement a retardé l’activité d’achat, l’accumulation d’inscriptions de propriétés sur le marché de l’habitation a dicté les conditions d’un marché d’acheteurs. En conséquence, les ventes résidentielles de plus de 4 millions de dollars ont accusé un recul de 48 % sur douze mois au premier trimestre de 2025, alors qu’aucune de ces ventes n’a été enregistrée à plus de 10 millions de dollars sur
MLS, à l’instar du premier trimestre de 2024. Dans l’ensemble, les ventes de résidences de 1 million de dollars et plus ont affiché une diminution de 30 % sur douze mois. Elles ont représenté les reculs annuels les plus importants pour les ventes de résidences de luxe par rapport aux marchés de l’immobilier résidentiel des grandes métropoles canadiennes.
Selon Sotheby’s International Realty Canada, les marchés de la copropriété de Vancouver et Toronto apparaissent dorénavant comme des occasions avantageuses d’immobilier à long terme alors que l’inventaire élevé, la demande modérée et le départ du marché des petits investisseurs installent une pression baissière sur les prix. Cela fait en sorte de renforcer le pouvoir de négociation des acheteurs prêts à endurer un environnement volatil. Avec les droits de douane et les contre-mesures tarifaires des États-Unis qui font augmenter les coûts de construction, le ralentissement dans les nouveaux projets résidentiels contribuera à de futures contraintes d’offres de résidences qui appuieront les valeurs des copropriétés à plus long terme.
Crédit photo : Zhao Yangyang (Unsplash)
Vancouver
Le marché résidentiel de luxe de Vancouver a affiché un optimisme prudent pour entamer l’année, mais ce sentiment s’est rapidement estompé avec l’imposition des droits de douane américains. L’escalade de la guerre commerciale entre le Canada et les ÉtatsUnis, une perspective plus sombre pour l’économie locale et des politiques et règlements plus sévères sont tous des facteurs qui ont contribué à ébranler la confiance des consommateurs et à réduire l’activité. Bien que la portion inférieure du marché de luxe ait observé un certain mouvement alors que les acheteurs ont repris leur
activité en réaction à l’assouplissement de la politique monétaire, les acheteurs et les vendeurs sont demeurés hésitants dans l’ensemble, préoccupés à propos des répercussions de ces enjeux géopolitiques sur l’économie, le marché de l’emploi et les valeurs des propriétés de la ville. En conséquence de tout cela, le marché de l’habitation de Vancouver dans son ensemble s’est refroidi au cours du premier trimestre, plombé par les récents chocs.
Selon les agents immobiliers du Grand Vancouver (Greater Vancouver REALTORS®, GVR), les ventes résidentielles dans la région métropolitaine de Vancouver ont reculé de 13 % sur douze mois, tandis que le nombre de propriétés mises en vente a augmenté de près de 38 % comparativement à mars 20243. Au sein du marché de prestige de la ville de Vancouver, le premier trimestre de 2025 a vu les ventes résidentielles de plus de 4 millions de dollars (copropriétés, maisons contiguës et unifamiliales) reculer de 48 % sur douze mois par rapport au premier trimestre de 2024 pour se chiffrer à 33 propriétés vendues. Durant cette période, aucune vente de propriétés ultra-luxueuses de 10 millions de dollars et plus n’a été enregistrée sur MLS, comme cela a été le cas au cours du premier trimestre de 2024. 723 propriétés résidentielles de 1 million de dollars et plus se sont vendues entre le 1er janvier et le 31 mars, une baisse marquée de 30 % sur douze mois. Les ventes de propriétés entre 1 million et 2 millions de dollars ont continué de représenter la majeure partie du marché de l’immobilier résidentiel de luxe de 1 million de dollars et plus de la ville, représentant 69 % de ces ventes de propriétés de catégorie supérieure, en hausse par rapport à 64 % à pareille date l’an dernier.
Malgré un marché en repli, les maisons unifamiliales ont continué de dominer en tant que premier choix pour les acheteurs de résidences de prestige de Vancouver, représentant 94 % des ventes de propriétés de plus de 4 millions de dollars dans la ville. Toutefois, les ventes de maisons unifamiliales de luxe de plus de 4 millions de dollars ont reculé de 47 % d’une année sur l’autre par rapport au premier trimestre de 2024 pour se chiffrer à 31 propriétés vendues.
Greater Vancouver REALTORS®, mars 2025
: 3603 Sunset Lane, West Vancouver, CB (VENDU)
Aucune maison unifamiliale ultra-luxueuse ne s’est vendue à plus de 10 millions de dollars au premier trimestre de 2025, comme ce fut le cas à la même période l’année dernière. Dans l’ensemble, les ventes de maisons unifamiliales de plus de 1 million de dollars ont accusé un recul de 34 % sur douze mois au premier trimestre de 2025, alors que 254 maisons se sont vendues.
Le marché des copropriétés de luxe de la ville est resté faible au premier trimestre de 2025, et les conditions de marché d’acheteurs se sont renforcées alors que l’incertitude économique a découragé l’activité de ventes malgré une offre à la hausse. Deux copropriétés ont été vendues à plus de 4 millions de dollars entre le 1er janvier et le 31 mars, en baisse par rapport à cinq unités vendues au premier trimestre de 2024, et aucune transaction n’a été enregistrée à plus de 10 millions de dollars, à l’instar du premier trimestre de l’année dernière. Dans l’ensemble, les ventes de copropriétés de 1 million de dollars et plus ont connu une baisse marquée de 27 % sur douze mois, 236 propriétés ayant été vendues au premier trimestre. Bien que les transactions de ventes dans le segment des propriétés de 1 million de dollars à 2 millions de dollars aient accusé un recul de 23 % sur douze mois, leur part du marché des copropriétés de 1 million de dollars et plus de la ville a augmenté pour atteindre 90 % au cours du premier trimestre, en hausse par rapport à 85 % au cours de la même période l’année dernière.
Le manque d’offre de résidences dans le segment du « chaînon manquant » continue de restreindre les ventes de maisons contiguës, alors que l’incertitude quant à l’économie a découragé les acheteurs et les vendeurs potentiels souhaitant passer à la catégorie supérieure. En conséquence, au premier trimestre de 2025, il n’y a eu aucune maison contiguë de plus de 4 millions de dollars vendue, une baisse par rapport à une vente dans ce créneau au premier trimestre de 2024. Dans l’ensemble, les ventes de maisons contiguës de 1 million de dollars et plus ont connu un recul de 28 % sur douze mois, 233 propriétés ayant été vendues du 1er janvier au 31 mars.
Même s’il est vrai que le marché résidentiel de luxe de Vancouver montre des signes d’embellie, il restera assurément du côté des acheteurs ce printemps, selon les experts de Sotheby’s International Realty Canada. Un lent rythme de vente devrait donner lieu à une accumulation accrue de l’inventaire, particulièrement dans le segment de la copropriété où les plus petits investisseurs éprouvent des difficultés avec un marché plus faible de la location et de la revente résidentielle et dans certains cas, décident de vendre et de réduire les pertes à court terme au minimum. Avec une foule d’options, une concurrence laxiste et des prix qui font face à une pression baissière, les acheteurs éventuels continueront d’avoir le dessus. Les vendeurs souhaitant arriver à leurs fins devront présenter des propriétés de grande qualité à des prix concurrentiels, car la qualité continuera d’être le moteur des transactions, même dans un marché au ralenti. Au cours d’une saison définie par l’incertitude et la prudence, quiconque accordera la priorité à l’adaptabilité et à la qualité sans compromis sera en meilleure posture pour réussir - qu’il s’agisse d’acheter ou de vendre.
Calgary
La ville de Calgary s’est classée au premier rang au pays sur le plan de la croissance de l’immobilier résidentiel de prestige en 2024, surpassant Toronto, Vancouver et Montréal pour ce qui est des gains annuels en pourcentage dans les transactions de catégorie supérieure. Au premier trimestre de 2025, alors que le Canada se préparait aux répercussions économiques d’une guerre commerciale plus intense avec les États-Unis, l’élan de l’activité précédente sur le marché combiné aux pressions de la croissance démographique ont fait en sorte d’appuyer une résilience accrue dans le marché des propriétés de luxe de Calgary par rapport aux grandes villes telles que Toronto et Vancouver. Cependant, Calgary n’a pas été immunisé contre les turbulences économiques et politiques. La confiance limitée des consommateurs et un ralentissement de l’activité de ventes vers la fin du premier trimestre indiquent une plus grande prudence et un équilibre accru pour le printemps, tout en créant un climat plus favorable pour les acheteurs éventuels épuisés par la concurrence frénétique de l’année dernière.
Selon le Calgary Real Estate Board (CREB), dans l’ensemble, les ventes résidentielles ont accusé un recul de 17 % d’une année sur l’autre dans la ville de Calgary au premier trimestre de 2025. Au cours du mois de mars, l’inventaire avait connu une hausse fulgurante de 102 %4 sur douze mois à travers tous les segments de propriétés, avec des niveaux d’offre mensuels en hausse de 149 % d’une année sur l’autre à 2,39 mois5. Entre-temps, le marché de l’immobilier résidentiel de luxe de Calgary a maintenu une activité stable pour les trois premiers mois de cette année dans tous les segments de propriétés, alors qu’une pénurie d’inscriptions de propriétés de 1 million de dollars et plus a donné lieu à des conditions de marché de vendeurs dans de nombreux quartiers de catégorie supérieure. Dans l’ensemble, les ventes de propriétés résidentielles de plus de 1 million de dollars (maisons unifamiliales, maisons contiguës et copropriétés) ont affiché un gain de 2 %, 450 propriétés
ayant été vendues comparativement au premier trimestre de 2024. Une transaction a été enregistrée à plus de 4 millions de dollars, en baisse par rapport à deux propriétés vendues au cours de la même période l’année dernière. Il n’y a pas encore eu de transaction signalée de plus de 10 millions de dollars, tout comme au premier trimestre de 2024.
Au cours des trois premiers mois de 2025, les maisons unifamiliales de première catégorie de Calgary ont représenté 80 % des transactions immobilières de plus de 1 million de dollars, soulignant leur attrait continu en tant que type d’habitation de prestige le plus recherché.
Dans l’ensemble, les ventes de plus de 1 million de dollars sont restées stables, reculant d’à peine 2 % sur douze mois alors que 358 propriétés se sont vendues entre le 1er janvier et le 31 mars, une résidence ayant été vendue à plus de 4 millions de dollars comparativement à deux au cours des mêmes mois de 2024.
Le marché des maisons contiguës de luxe de la ville a enregistré des gains modérés lors des trois premiers mois de cette année, encouragés en partie par les retraités à la recherche de résidences plus adaptées à leurs besoins, et les premiers acheteurs de résidences de luxe de première catégorie incapables de s’implanter solidement sur le marché des maisons unifamiliales. Dans l’ensemble, les ventes de maisons contiguës de luxe de plus d’un million de dollars ont crû de 25 % sur 12 mois pour atteindre 75 propriétés vendues. Conformément au premier trimestre de 2024, aucune résidence n’a été vendue dans le segment du marché des 4 millions de dollars et plus.
Bien que le marché des copropriétés de Calgary dans son ensemble ait enregistré une baisse annuelle globale de 29 % des ventes au premier trimestre, avec une offre en hausse de 99 % d’une année sur l’autre au mois de mars6, le segment des copropriétés de 1 million de dollars et plus a enregistré de modestes gains. Dans l’ensemble, les ventes de résidences luxueuses de plus de 1 million de dollars ont augmenté de 13 % sur douze mois pour atteindre 17 propriétés vendues entre le 1er janvier et le 31 mars, toutes dans le segment des propriétés de 1 à 2 millions de dollars. À l’instar des trois premiers mois de 2024, aucune propriété ne s’est vendue à plus de 4 millions de dollars. Bien que les copropriétés n’aient représenté que 4 % des ventes résidentielles de 1 million de dollars et plus dans la ville, le marché continue de prendre de la force alors que la migration d’entrée et l’immigration provenant d’autres grandes villes, ainsi que l’évolution démographique, ont fait en sorte d’accroître la demande locale pour un style de vie urbain à forte densité.
Selon les experts de Sotheby’s International Realty Canada, les
gains démographiques continus en Alberta stimuleront les marchés de l’habitation conventionnel et de luxe dans ses grandes villes, et Calgary en particulier, ce printemps. La province a enregistré 28 496 nouveaux résidents au premier trimestre de cette année comparativement au dernier trimestre de 2024 selon Statistique Canada, le gain net de population le plus important de l’ensemble des provinces et des territoires du Canada. Tandis que les droits de douane américains et les contre-mesures tarifaires du Canada entraînent d’importants défis et refroidiront le moral des consommateurs et l’activité de ventes, l’afflux de population devrait contrebalancer certains de ces effets, contribuant à stabiliser le marché et à absorber l’augmentation des inscriptions de propriétés. Cela aidera à équilibrer le marché de catégorie supérieure de Calgary au deuxième trimestre de 2025.
6 Calgary Real Estate Board, statistiques mensuelles de la ville de Calgary, mars 2025
Région du Grand Toronto
À la suite d’une amélioration soutenue de l’activité de ventes au quatrième trimestre de 2024, le marché de l’immobilier résidentiel de luxe dans la Région du Grand Toronto (Durham, Halton, Peel, Toronto et York) a clôturé l’année 2024 avec de solides gains annuels, les ventes de propriétés résidentielles de 4 millions de dollars et de 10 millions de dollars atteignant 21 % et 20 %, d’une année sur l’autre. Toutefois, ce redressement prudent de la confiance des consommateurs et de l’élan observé sur le marché de l’immobilier résidentiel a abruptement déraillé au premier trimestre de 2025, alors que les tensions commerciales en hausse entre le Canada et les États-Unis et l’intensification de l’anxiété économique ont poussé les acheteurs et les vendeurs dans leurs derniers retranchements, ne laissant que des poches de résilience dans le marché des propriétés ultra-luxueuses de la région.
Malgré des prévisions initialement optimistes par le Toronto Regional Real Estate Board (TRREB) selon lesquelles les coûts d’emprunt plus faibles stimuleraient les ventes de résidences en 20257, le TRREB a déclaré des baisses annuelles de ventes résidentielles de 27 % en février8 et 23 % en mars9. Les ventes de propriétés de prestige affichées à plus de 4 millions de dollars (copropriétés, maisons contiguës et unifamiliales) ont aussi reculé de 15 % sur douze mois, 90 transactions ayant été enregistrées dans la RGT entre le 1er janvier et le 31 mars. Les ventes de propriétés de 1 million de dollars et plus ont accusé une baisse de 29 % au cours de la même période pour se chiffrer à 5 479 propriétés vendues. La vente de propriétés entre 1 million et 2 millions de dollars a continué de représenter la vaste majorité du marché résidentiel de 1 million de dollars et plus dans la RGT, représentant 86 % des ventes de catégorie supérieure au premier trimestre, comme ce fut le cas au cours de la même période l’année dernière.
Cela contraste vivement avec le fait que le segment des propriétés ultra-luxueuses de la région a démontré une résilience remarquable,
alors que les ventes de propriétés affichées à plus de 10 millions de dollars ont enregistré une hausse notable d’une année sur l’autre tant sur la plateforme de service interagences Multiple Listings Service (MLS) qu’en privé. Entre le 1er janvier et le 31 mars, cinq propriétés ont été vendues à plus de 10 millions de dollars sur MLS dans la RGT – toutes des maisons unifamiliales – comparé au fait qu’il n’y a eu aucune transaction de ventes résidentielles supérieure à ce prix de vente au premier trimestre de 2024. Cette tendance a été particulièrement évidente dans la ville de Toronto, où quatre des ventes de résidences de 10 millions de dollars et plus ont eu lieu. En comparaison, les ventes de propriétés de plus de 4 millions de dollars et de 1 million de dollars au premier trimestre ont connu une baisse de 5 % et 16 % sur douze mois respectivement dans la ville de Toronto, pour un total de 56 et 1 923 transactions.
Selon les experts de Sotheby’s International Realty Canada, les acheteurs de résidences ultra-luxueuses de la région demeurent largement immunisés contre les vents de face économiques, encouragés par de solides réserves de liquidité. Ainsi, certaines des maisons unifamiliales les plus prestigieuses de la Région du Grand Toronto continuent de changer de mains rapidement, une tendance qui est particulièrement évidente dans les quartiers très recherchés affichant un inventaire limité tels que Rosedale, Forest Hill, Cabbagetown et Leslieville. Les experts ont aussi mis en évidence une hausse notable des « hors marché » à l’intérieur du segment des propriétés ultra-luxueuses, alors que les vendeurs de propriétés excédant 10 millions de dollars privilégient de plus en plus le respect de la vie privée dans le processus de ventes et renoncent à l’inscription sur la plateforme MLS.
Dans l’ensemble, les maisons unifamiliales ont été principalement en demande dans le marché de l’immobilier résidentiel de luxe de la région, le reflet des goûts à la mode, des préférences en matière d’investissement et des spécificités du mode de vie des consommateurs de catégorie supérieure. Malgré cette demande sous-jacente, les ventes de maisons unifamiliales de plus de 4 millions de dollars ont reculé de 20 % d’une année sur l’autre, 78 maisons ayant été vendues dans la RGT entre le 1er janvier et le 31 mars, tandis que les ventes de plus de 1 million de dollars ont connu une baisse de 30 % sur douze mois pour se chiffrer à 3 932 propriétés vendues au premier trimestre. En revanche, cinq maisons unifamiliales ont été vendues à plus de 10 millions de dollars sur la plateforme MLS au premier trimestre de 2025, comparativement à un premier trimestre ayant connu une accalmie en 2024 alors qu’aucune propriété n’a changé de mains.
Dans la ville de Toronto, les ventes de maisons unifamiliales de plus de 4 millions de dollars se sont repliées de 14 % sur douze mois pour se chiffrer à 44 propriétés vendues entre le 1er janvier et le 31 mars, tandis que dans l’ensemble, les ventes de maisons unifamiliales de 1 million de dollars et plus ont affiché une baisse annuelle de 18 % au premier trimestre de 2025 avec 1 151 maisons vendues. Il y a eu
quatre transactions de plus de 10 millions de dollars sur MLS, en hausse alors qu’aucune propriété n’avait été vendue au premier trimestre de l’année précédente.
Le marché des maisons contiguës de première catégorie de la RGT a observé une baisse de son activité alors que les acheteurs se sont tournés vers des options de rechange. Bon nombre d’entre eux ont opté pour des maisons unifamiliales, mus par une mentalité axée sur l’investissement, tandis que d’autres se sont tournés vers les copropriétés, où l’inventaire croissant a offert un plus grand choix et un meilleur levier de négociation. Entre le 1er janvier et le 31 mars, 1 127 maisons de 1 million de dollars et plus se sont vendues, en baisse de 26 % par rapport aux niveaux de ventes observés au premier trimestre de 2024. Toutefois, quatre maisons contiguës ont été vendues pour plus de 4 millions de dollars à travers la région pendant cette période, toutes dans la Ville de Toronto, ce qui correspond au double des maisons vendues dans cette fourchette de prix au cours du premier trimestre de 2024. Dans la même foulée que la même période l’an dernier, aucune transaction de plus de 10 millions de dollars n’a été enregistrée pendant cette période. Dans l’ensemble, les ventes de maisons contiguës au-dessus de 1 million de dollars dans la ville de Toronto ont connu un recul de 9 % sur douze mois pour se chiffrer à 462 propriétés vendues au premier trimestre.
Les conditions favorables aux acheteurs ont fait en sorte de solidifier le marché des copropriétés de 1 million de dollars et plus dans la Région du Grand Toronto au premier trimestre de 2025, créant un environnement de concurrence réduite et de négociation accrue pour les acheteurs potentiels. La baisse de l’activité de ventes peut être attribuable aux conditions économiques instables qui ont refroidi la demande sur le marché d’entrée de la catégorie supérieure, ainsi qu’aux multiples changements de politique et d’imposition, comme le prolongement de l’interdiction d’achat par les étrangers jusqu’en 2027 et une augmentation de la taxe sur les transferts fonciers pour les propriétés de plus de 3 millions de dollars à Toronto, qui ont éloigné les investisseurs locaux et
internationaux du marché. Dans l’ensemble, 420 copropriétés se sont vendues à plus de 1 million de dollars dans la RGT au cours des trois premiers mois de 2025, soit une baisse annuelle de 24 %. De ces copropriétés, 310 ont été vendues dans la ville de Toronto, ce qui représente une diminution de 20 % sur douze mois. Bien qu’aucune vente de copropriétés de plus de 10 millions de dollars n’ait été enregistrée sur la plateforme MLS dans la RGT au premier trimestre de 2025, comme cela avait été le cas au premier trimestre de 2024, les ventes de copropriétés de prestige de 4 millions de dollars sont restées résilientes malgré l’assouplissement des conditions. Du 1er janvier au 31 mars, huit copropriétés de plus de 4 millions de dollars se sont vendues dans la région, comparativement à sept copropriétés vendues au cours de la même période de 2024. Toutes ces transactions ont eu lieu dans la ville de Toronto, en hausse par rapport à six copropriétés vendues à plus de 4 millions de dollars dans la ville au premier trimestre de 2024.
Alors que les vendeurs et les acheteurs potentiels tentent de s’y retrouver dans une nouvelle ère de volatilité économique ce printemps, les experts de Sotheby’s International Realty Canada prévoient une saison d’activité d’inscriptions et de ventes hyperprudente sur le marché de l’immobilier résidentiel conventionnel et de luxe. Bien que des conditions de marché d’acheteurs soient anticipées sur le marché de l’habitation de prestige, les prix devraient rester stables dans l’ensemble. En outre, des poches de résilience sont attendues dans certains quartiers de maisons unifamiliales ultra-luxueuses. À l’intérieur de ces enclaves où les inscriptions de propriétés de qualité sont rares, et pour certaines propriétés faites sur mesure qui répondent exactement aux normes de qualité, les acheteurs fortunés demeurent prêts à bouger rapidement. De tels « points brillants », toutefois, sont susceptibles de demeurer des anomalies dans un marché de l’habitation où la faiblesse des ventes devrait persister tout au long du printemps.
Montréal
La ville de Montréal a défié les tendances nationales en matière de logement au premier trimestre de 2025, alors que la baisse des taux d’intérêt a alimenté une mobilité ascendante sur le marché de catégorie supérieure. Tandis que les acheteurs locaux ont saisi les occasions de passer à la catégorie supérieure à l’intérieur d’un marché de l’habitation qui est resté abordable comparativement à d’autres grandes villes canadiennes, ils ont injecté une nouvelle énergie et activité à l’étendue du marché. Dans l’ensemble, même si l’incertitude économique plus générale et la mise en œuvre de droits de douane américains ont ralenti les ventes à travers les marchés conventionnel et de luxe en mars, Montréal s’adapte aux chocs et l’optimisme prudent continue d’être au rendez-vous, alors que les acheteurs et les vendeurs s’adaptent aux conditions complexes.
Les ventes ont augmenté de 14 % au cours des trois premiers mois de 2025 dans la Région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal comparativement à la même période l’an dernier selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec10 Qui plus est, la croissance des ventes a surpassé la croissance des nouvelles inscriptions, les acheteurs à la recherche d’inscriptions de qualité s’en sont emparés plus rapidement qu’elles ne pouvaient arriver sur le marché. Le prix médian des maisons unifamiliales, copropriétés et immeubles à logements multiples dans la RMR de Montréal a aussi crû de 3 %, 5 % et 10 % sur douze mois respectivement pour le premier trimestre11
Cette force du marché s’est transférée vers le marché de l’immobilier résidentiel de luxe. Dans l’ensemble, entre le 1er janvier et le 31 mars, les ventes d’immobilier résidentiel de plus de 1 million de dollars (copropriétés, maisons contiguës et unifamiliales) dans la ville de Montréal ont augmenté de 11 % sur douze mois, alors que 420 propriétés ont changé de mains. 82 % des propriétés de 1 million de dollars et plus de la ville ont été vendues dans la fourchette d’entrée de gamme de 1 million à 2 millions de dollars, une part légèrement
inférieure à celle du premier trimestre de 2024, alors que 84 % des propriétés de catégorie supérieure se sont vendues dans cette fourchette. Les ventes de propriétés de prestige de plus de 4 millions de dollars se sont élevées à huit résidences au premier trimestre de 2025, à l’instar de la même période l’année dernière. Aucune résidence ultra-luxueuse de plus de 10 millions de dollars n’a changé de mains au premier trimestre de 2025, comme cela avait été le cas au premier trimestre de 2024.
Les maisons unifamiliales sont demeurées la propriété de choix des acheteurs à la recherche de résidences de luxe à Montréal au premier trimestre de 2025 et ont représenté 39 % du marché de l’immobilier résidentiel de 1 million de dollars et plus de la ville. Entre le 1er janvier et le 31 mars, les ventes de maisons unifamiliales de plus de 1 million de dollars n’ont pratiquement pas bougé, avec une légère augmentation de 1 % d’une année sur l’autre pour se chiffrer à 164 maisons vendues. Huit maisons unifamiliales se sont vendues à plus de 4 millions de dollars au cours de cette période, en hausse par rapport à six vendues dans cette fourchette de prix au premier trimestre de 2024. Aucune vente de maison unifamiliale ultraluxueuse de plus de 10 millions de dollars n’a encore été enregistrée au premier trimestre de 2025.
Les ventes de maisons contiguës de 1 million de dollars et plus ont connu une hausse de 12 % sur douze mois, 132 propriétés ayant été vendues au cours des trois premiers mois de l’année.
Toutes ces ventes se sont produites dans le segment du marché de catégorie supérieure de 1 million à 4 millions de dollars, les ventes entre 1million et 2 millions de dollars représentant 83 % des transactions de 1 million de dollars et plus. L’offre limitée dans le marché des maisons unifamiliales de luxe a fait en sorte de rediriger les acheteurs vers des options à plus forte densité, telles que les maisons contiguës, particulièrement chez les personnes souhaitant changer de secteur ou retourner à Montréal.
Le marché des copropriétés de luxe a enregistré une croissance marquée alors qu’une offre croissante d’unités de grande qualité a
attiré les acheteurs. Les ventes de copropriétés de plus de 1 million de dollars ont connu une forte augmentation de 27 % sur douze mois pour atteindre 124 propriétés — la hausse la plus importante de tous les segments de résidences de luxe. Cependant, aucune vente de plus de 4 millions de dollars n’a été enregistrée au premier trimestre de 2025, comparativement à deux ventes de ce type au cours de la même période l’année dernière. Ainsi, la hausse de 29 % des ventes de copropriétés de 1 million à 4 millions de dollars d’une année sur l’autre a été à l’origine de la croissance générale dans le marché des copropriétés de luxe de Montréal. La baisse des taux d’intérêt et un inventaire accru de propriétés de prestige dans les régions très recherchées ont contribué à ce solide rendement.
Montréal a enregistré la hausse annuelle la plus forte en pourcentage des ventes de copropriétés de catégorie supérieure sur les principaux marchés métropolitains du Canada, y compris Toronto, Vancouver et Calgary, au premier trimestre de 2025. Dans l’ensemble, les ventes de copropriétés de plus de 1 million de dollars ont atteint 27 % d’une année sur l’autre, 124 propriétés ayant été vendues, le taux de croissance le plus rapide de tous les types d’habitation de catégorie supérieure dans la ville. Ce pourcentage a surpassé celui de Calgary, où les ventes de copropriétés de 1 million de dollars et plus ont crû de 13 % sur douze mois, ainsi que ceux de la ville de Toronto et de la ville de Vancouver qui ont observé des baisses de 20 % et de 27 % des ventes annuelles, respectivement. Cependant, aucune vente de copropriété de plus de 4 millions de dollars n’a été enregistrée à Montréal au cours de cette période, comparativement à deux ventes de ce type au cours de la même période l’année dernière. Les baisses de taux d’intérêt, les prix des copropriétés de première catégorie relativement abordables et un inventaire accru de propriétés de prestige dans les secteurs très recherchés ont facilité les achats de copropriétés de première catégorie d’entrée et contribué à ce solide rendement.
Selon les experts de Sotheby’s International Realty Canada, le marché de l’habitation de luxe de Montréal est en bonne posture pour demeurer résilient ce printemps, même si les acheteurs et les
vendeurs d’immobilier résidentiel devront continuer de faire face aux répercussions des droits de douane américains sur l’économie du Canada. Avec une pénurie d’inscriptions de propriétés de plus de 4 millions de dollars alors que certains vendeurs retardent l’inscription de leurs résidences, les conditions devraient se tourner lentement vers des conditions de marché de vendeurs, les prix des propriétés demeurant stables. On s’attend à ce que le marché de prestige d’entrée fasse preuve de prudence accrue, et l’inventaire en hausse pourrait faire basculer les conditions actuellement en équilibre en faveur des acheteurs ce printemps. Dans l’ensemble, la ville confronte l’incertitude économique plus générale avec un optimisme prudent et les ventes de résidences de catégorie supérieure devraient demeurer stables au cours de la saison qui s’annonce.