Revêtements de sols et de murs

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Chapes et RevêtementsdallesPlanchersPeintures R EVÊTEMENTS DE SOL ET DE MUR intérieurs et extérieurs2eédition

Si vous êtes concepteur, vous y trouverez, pour chaque phase (rédaction des documents parti culiers du marché, élaboration des plans, réunions de chantier…), une synthèse des éléments propres à guider vos choix.

Outre le classement des sols (classement UPEC et glissance), cet ouvrage détaille les dispo sitions constructives pour : les chapes et dalles (sèches, rapides, légères, à liant ciment, à liant sulfate de calcium…) ; les revêtements de sol souples (textiles, PVC, linoléum ou caoutchouc…) ; les revêtements de sol en bois (parquet à clouer, parquet en pose flottante ou libre…) ; les revêtements de sol en carreaux céramiques ou analogues, et en pierre naturelle (pose scellée ou collée, grands formats, SPEC Nattes, SPEC Résine, locaux P2, P3, P4 et P4s…) ; les revêtements de sol coulés en résine ; les planchers surélevés et les platelages extérieurs en bois ; les revêtements muraux en carreaux céramiques ou analogues, et en pierres naturelles (classement WallPEC, pose collée, SPEC Nattes, SPEC Résine…) ; les lambris ; – les revêtements muraux en pierres attachées ; Enfin, il traite des papiers peints et des peintures (subjectiles bois, plâtre, métalliques, liants hydrauliques, réaction au feu…).

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Tenant compte des dernières normes parues, rieursRevêtementsdesoletdemurintérieursetextétraite de la mise œuvre, d’un point de vue réglementaire et technique, des revêtements quels que soient les types de matériaux et leurs supports. Chaque technique fait l’objet d’une fiche thématique qui met l’accent sur les points d’achoppement et les difficultés rencontrées.

Avant-propos

Cette deuxième édition propose de nouveaux matériaux (carreaux grands formats, lino léum…) et de nouvelles thématiques (planchers surélevés, pierres agrafées, SPEC Résine, SPEC Nattes, glissance, classement WallPEC…). Plus de 35 nouvelles fiches et quelques 70 illustrations ont enrichi la première édition et ont ainsi doublé le volume initial.

Depuis plus de trente ans, que ce soit sous sa forme papier ou numérique (via une application ou le site kheox.fr), le GuideVeritas rassemble les techniques de mise en œuvre édictées par les normes et DTU ; il présente une analyse des règles de l’art et des principes de bonnes pratiques à observer pour le gros œuvre, le second œuvre et les équipements techniques. Il décrit les interactions entre les corps d’état et met l’accent sur les difficultés rencontrées lors d’opérations de construction courante. Quand les textes réglementaires demeurent insuffi sants ou imprécis, les experts du Bureau Veritas Construction en complètent l’interprétation par une recommandation ou un avis.

Les fiches qui constituent cet ouvrage sont issues du classeur à actualisations intitulé VeritasGuide destechniquesdelaconstruction

Si vous êtes ingénieur ou technicien d’études, architecte ou entrepreneur, vous y trouverez, pour chaque corps d’état, l’explication détaillée des règles de l’art ainsi que les principes de bonnes pratiques à observer.

8 Revêtements de sol et de mur intérieurs et extérieurs

C’est la rigueur et l’expertise de Bureau Veritas Construction que nous vous proposons dans ce guide. Nul doute que le GuideVeritas continuera d’être l’outil de travail et de réflexion indispensable à tous ceux qui participent à l’acte de construire.

549 Sommaire ................................................................................................ 5 Avant-propos............................................................................................ 7 PARTIE 1 Revêtements de sol intérieurs et extérieurs ......................... 9 CHAPITRE 1 Classement des sols .......................................................................... 11 Fiche 1.01 Classement UPEC des locaux ........................................................... 13 Fiche 1.02 Résistance à la glissance des revêtements de sol ............................ 21 CHAPITRE 2 Chapes et dalles ................................................................................. 31 Fiche 2.01 Définitions et fonctions des chapes ................................................... 33 Fiche 2.02 Chapes et dalles à liant ciment ......................................................... 37 Fiche 2.03 Chapes fluides à liant ciment ............................................................ 43 Fiche 2.04 Chapes à liant sulfate de calcium ..................................................... 51 Fiche 2.05 Chapes sèches ...................................................................................... 63 Fiche 2.06 Chapes rapides .................................................................................... 71 Fiche 2.07 Chapes légères ..................................................................................... 77 Fiche 2.08 Spécifications liées à la réalisation de planchers chauffants ........ 83 Fiche 2.09 Planchers chauffants réversibles (PCR) .......................................... 89 CHAPITRE 3 Revêtements de sol souples ............................................................ 97 Fiche 3.01 Enduits de sol ....................................................................................... 99 Fiche 3.02 Supports à base de liants hydrauliques ........................................... 105 Fiche 3.03 Supports de revêtements de sols sportifs ........................................ 113 Fiche 3.04 Revêtements de sol textiles ................................................................ 121 Fiche 3.05 Revêtements de sol PVC .................................................................... 133 Fiche 3.06 Revêtements de sol linoléum ............................................................. 143 Fiche 3.07 Revêtements de sol en caoutchouc ................................................... 151 Table des matières

550 Revêtements de sol et de mur intérieurs et extérieurs CHAPITRE 4 Revêtements de sol en bois ............................................................. 155 Fiche 4.01 Terminologie ........................................................................................ 157 Fiche 4.02 Parquets à clouer ................................................................................ 167 Fiche 4.03 Supports bois pour revêtements de sol ............................................ 173 Fiche 4.04 Pose collée ............................................................................................. 181 Fiche 4.05 Pose flottante ou pose libre ................................................................ 195 Fiche 4.06 Revêtements de sol stratifiés ............................................................. 201 CHAPITRE 5 Revêtements de sol en carreaux céramiques ou analogues, et en pierres naturelles .................................................................... 209 Fiche 5.01 Classification ........................................................................................ 211 Fiche 5.02 Sous-couches isolantes ........................................................................ 217 Fiche 5.03 Pose scellée à l’intérieur des bâtiments ........................................... 223 Fiche 5.04 Pose scellée en extérieur ..................................................................... 237 Fiche 5.05 Pose scellée des pierres naturelles en intérieur ou en extérieur .. 243 Fiche 5.06 Produits de collage .............................................................................. 249 Fiche 5.07 Pose collée dans les locaux à faibles sollicitations, classés P2 ou P3 ................................................................................... 255 Fiche 5.08 Pose collée en travaux neufs dans les locaux classés P4 ou P4s... 269 Fiche 5.09 Pose collée sur des chapes fluides à base de sulfate de calcium .. 275 Fiche 5.010 Pose collée des carreaux céramiques de grands formats ≤ 15 000 cm2 ...................................................... 279 Fiche 5.011 Pose collée des pierres naturelles en intérieur ou en extérieur .... 281 Fiche 5.012 Système de protection à l’eau sous carrelage – « SPEC Résine » en sol intérieur................................................... 285 Fiche 5.013 Système de protection à l’eau sous carrelage – « SPEC Nattes » en sol intérieur ................................................... 293 Fiche 5.014 Pose collée des carreaux sur un S.E.L. sur espaces non clos ....... 299 CHAPITRE 6 Revêtements de sol coulés en résine ............................................ 301 Fiche 6.01 Supports à base de résine .................................................................. 303 Fiche 6.02 Nature et mise en œuvre dans les locaux intérieurs ...................... 309

551 Table des matières CHAPITRE 7 Planchers surélevés ........................................................................... 319 Fiche 7.01 Planchers surélevés à libre accès ...................................................... 321 Fiche 7.02 Pose sur plots de carreaux céramiques, sols extérieurs ................ 329 Fiche 7.03 Platelages extérieurs en bois – Conception ..................................... 335 Fiche 7.04 Platelages extérieurs en bois – Dimensionnement ......................... 343 Fiche 7.05 Platelages extérieurs en bois – Choix des matériaux .................... 357 PARTIE 2 Revêtements muraux intérieurs et extérieurs ....................... 367 CHAPITRE 8 Revêtements muraux en carreaux céramiques ou analogues, et en pierres naturelles ......................................... 369 Fiche 8.01 Classement WallPEC des locaux intérieurs .................................... 371 Fiche 8.02 Pose collée : principes ......................................................................... 375 Fiche 8.03 Pose collée : joints et points singuliers............................................. 379 Fiche 8.04 Pose collée sur supports extérieurs .................................................. 383 Fiche 8.05 Pose collée sur supports intérieurs ................................................... 391 Fiche 8.06 Pose collée sur supports intérieurs des carreaux de grands et très grands formats ........................................................................ 403 Fiche 8.07 Système de protection à l’eau sous carrelage – « SPEC Résine » en mur intérieur ................................................ 409 Fiche 8.08 Système de protection à l’eau sous carrelage – « SPEC Nattes » en mur intérieur ................................................ 421 CHAPITRE 9 Revêtements muraux intérieurs en bois ....................................... 429 Fiche 9.01 Pose des lambris .................................................................................. 431 CHAPITRE 10 Papiers peints ..................................................................................... 437 Fiche 10.01 Cas des établissements recevant du public (ERP) et des immeubles de grande hauteur (IGH) ................................... 439 CHAPITRE 11 Revêtements muraux en pierres attachées ................................. 443 Fiche 11.01 Généralités ........................................................................................... 445 Fiche 11.02 Revêtement attaché par agrafes métalliques et polochons ........... 459 Fiche 11.03 Revêtements fixés par attaches métalliques sans polochon .......... 465

552 Revêtements de sol et de mur intérieurs et extérieurs Fiche 11.04 Revêtement fixé sur ossature intermédiaire ................................... 469 Fiche 11.05 Dimensionnement d’un revêtement mural en pierre attachée .... 471 Fiche 11.06 Points singuliers .................................................................................. 477 CHAPITRE 12 Peintures .............................................................................................. 483 Fiche 12.01 Définitions et recommandations ....................................................... 485 Fiche 12.02 Subjectiles en bois et matériaux à base de bois .............................. 489 Fiche 12.03 Subjectiles en plâtre ............................................................................ 497 Fiche 12.04 Subjectiles métalliques ....................................................................... 503 Fiche 12.05 Subjectiles à base de liants hydrauliques – Maçonnerie .............. 507 Fiche 12.06 Réaction au feu des peintures ........................................................... 517 Références ............................................................................................... 523 Index ....................................................................................................... 541

Les quatre lettres de l’acronyme UPEC désignent : –U : l’usure à la marche ; –P : le poinçonnement ; –E : le comportement à l’eau ; –C : le comportement aux agents chimiques et d’entretien courants. Usure « U » La lettre « U » recouvre principalement les effets d’usure dus à la marche. Il peut s’agir de trafic unidirectionnel ou avec rotation, de piétinement debout ou assis…

Les locaux sont caractérisés par l’association de quatre lettres auxquelles sont affectés des indices qui indiquent, par ordre croissant de 0 (valeur la plus faible) à 4 (valeur la plus forte), le degré de sévérité de l’usage des locaux.

Cette usure peut se traduire par : un changement d’aspect par salissure ou encrassement ; une usure proprement dite ou une abrasion du matériau ; un délaminage et des désordres au niveau des joints (pour des revêtements plastiques, par exemple).

– bâtiments hospitaliers et assimilés (repères H) ; maisons médicales – cabinets spécialisés – médecine privée (repères P) ; maisons d’accueil pour personnes âgées et établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (repères R) ;

– bâtiments civils et administratifs, publics et privés (repères B) ;

Le classement UPEC des locaux, en vigueur en France, est un classement d’usage de ceux-ci, qui permet de définir les exigences relatives à un ouvrage de revêtement de sol. Il a été établi en tenant compte des conditions courantes d’utilisation et d’entretien des locaux. Il fait l’objet du no 3782_V2 des e-Cahiers du CSTB.

– gares et aéroports (repères T) ; bâtiments commerciaux (repères M) ; hôtellerie – vacances : locaux de l’industrie hôtelière et des activités analogues (repères V) ; établissements d’enseignement (repères S) ;

Ce document présente, dans onze tableaux, les principaux locaux des bâtiments appartenant aux catégories suivantes : – bâtiments d’habitation, maisons individuelles et appartements (repères L dans la notice de classement UPEC des locaux) ;

Classement des sols

Classement UPEC des locaux

FICHE 1.1

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– bâtiment d’activités sportives (repères SP) ; – cuisines, restaurants (repères A). 1 Définition du classement UPEC

Poinçonnement « P »

Le classement P3 correspond à des locaux dans lesquels, outre les mobiliers cités pré cédemment, sont utilisés des chaises à roulettes (bureaux individuels, par exemple) ou, épisodiquement, des chariots.

REMARQUE

Classement P2P3P4P4s

L’identification des actions relative au roulage, s’exerçant dans les locaux classés P4 ou P4s, peut s’appuyer sur les critères indiqués dans le tableau 2

Elle est associée aux indices 2, 3, 4 et 4s.

Le classement P2 correspond aux locaux dans lesquels est prévue l’utilisation de mobilier fixe ou de meubles à roulettes légers.

La lettre « P » concerne les effets mécaniques de l’utilisation, autres que ceux inclus dans le facteur U.

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L’indice 1 n’est pas utilisé pour la même raison que celle indiquée ci-avant pour la lettre U.

Les agents mécaniques sont ceux du mobilier (roulage ou ripage), de roulage d’engins de manutention ou d’entretien et des chutes d’objet (tenue aux chocs).

FICHE Classement1.1

Les limites de charge localisée et de pression de contact induite sont indiquées dans le tableau 1

Classement des sols UPEC des locaux

Elle est associée aux indices 2, 2s, 3, 3s et 4.

REMARQUE

L’indice 1 n’est pas utilisé car il correspond à un usage très modéré (ex. : chambre d’amis) qui ne représente pas la pratique courante du bâtiment.

Les classements P4 et P4s sont attribués à des locaux susceptibles de subir des chocs sévères ou dans lesquels circulent de façon fréquente des engins de manutention ou de nettoyage.

Les classements U2 et U2s correspondent, en général, à des usages individuels privatifs ; les classements U3, U3s et U4 correspondent à des usages collectifs, privés ou publics.

Tableau 1 – Valeurs limites selon le classement des locaux Type de charge

Charge concentrée maximale par appui (kg) 1002005001 000 Charge maximale induite sur le revêtement (kg/cm2) 20304050

15 Classement des sols Classement UPEC desFICHElocaux1.1 classementslespourlourdroulageduCaractéristiques–2TableauP4etP4s Classement P4 P4s Trafic du Fréquencelocal usuelleApprovisionnement des boutiques et Fréquenceenginsd’entretien usuelleApprovisionnement des rayons alimentaires d’unhypermarché et engins d’entretien Caractéristiques enginsdes roulants bandageduNature roueladeou deouPolyuréthanne équivalentedureté oupleinCaoutchouc pneumatique deouPolyuréthanne équivalentedureté oupleinCaoutchouc pneumatique totaleCharge (1)rouepar ≤ kN6 ≤ kN10 ≤ kN10 ≤ kN20 contactdePression ≤ objetSans4MPa ≤ objetSans6MPa chargeentotalPoids ≤ kN18 ≤ kN30 ≤ kN30 ≤ kN6 Vitesse ≤ (2)km/h5 ≤ (2)km/h10 ≤ (2)km/h10 Exemples matérielde (2)Manutention manuelTranspalette électriqueTranspalette conducteurà deaccompagnant nominalecapacité ≤ kN13 (3)tracteurChariot Gerbeur nominalecapacitéde kN16 defourcheàChariot nominalecapacité kN20 Entretien Autolaveuse autotractée conducteurà accompagnant Autolaveuse portéconducteurà Nacelle est(entraxe)distanceleurlorsqueroueseuleunepourcomptéessontjumeléesrouesLes(1) < exclues.sontmétalliquesrouesLescm.20 Ladifférentes.sollicitationsdessolautransmettentguidage…)destabilisantes,porteuses,(motrices,dissociéesfonctionsauxroueslesl’engin,deconceptionlaSuivant porteuses.rouesdesunetellechargéepluslarouelasuradmissiblemaximalechargelaàcorrespondindiquéevaleur il;roueladepatinageaudûl’échauffementàliéesaltérationsdesgénérerdesusceptiblessontthermiqueouélectriquemoteuràmanutentiondeenginsLes(2) antipatinage…).systèmed’unmunisengins:exemple(parrevêtementsdel’ouvrageàéquipementsdesl’adéquationdes’assurerdeconviendra admissible.transportéemaximalechargesaàcorrespondl’engindeindiquéenominalecapacitéLa aéroports.lesdansporte-bagageschariotsdesmanutentionladeougareslesdanstrainsdesl’approvisionnementdeparticulierCas(3)

IMPORTANT Lorsqu’au niveau d’un plancher intermédiaire on prévoit des siphons de sol, des dispositions doivent être prises pour assurer l’étanchéité des locaux.

Comportement aux agents chimiques « C » La lettre « C » caractérise l’emploi de substances dont l’action physico-chimique peut avoir une incidence sur la durabilité du revêtement.

La présence de systèmes d’évacuation d’eau (siphons, caniveaux…) entraîne automatique ment un classement E3.

E3 les locaux dans lesquels la présence d’eau est prolongée et l’entretien par lavage est courant (cuisines collectives, par exemple).

Associée aux indices 0, 1 ou 2, la lettre « C » se réfère aux taches et aux altérations pro voquées par les produits courants (alimentaires, d’entretien ménager ou pharmaceutiques).

Ainsi, pour chaque facteur du classement, le revêtement de sol mis en place doit avoir un indice au moins égal à celui du local.

L’objectif est d’obtenir qu’un revêtement de sol se conserve de manière satisfaisante, avec une présomption de durabilité de l’ordre d’une dizaine d’années et ce, moyennant un entre tien courant.

Il ne s’applique pas :

16 Classement des solsFICHE Classement1.1 UPEC des locaux

Comportement à l’eau « E »

– aux locaux où prédominent d’autres préoccupations que la durabilité (par exemple : les zones dédiées spécifiquement à la pratique sportive qui nécessitent des propriétés spécifiquement liées à l’activité pratiquée) ; aux locaux soumis à des facteurs de destruction autres que ceux résultant d’un trafic pédestre et d’activités usuelles (c’est le cas, par exemple, des sols industriels).

Le classement des locaux a été établi en tenant compte des habitudes et des modes de vie les plus fréquemment observés en France. Il concerne les revêtements de sol intérieurs essentiellement destinés à la circulation et au séjour des personnes.

L’indice 3 est affecté aux locaux dans lesquels sont manipulés des produits spécifiques qui nécessitent une étude particulière. 2 Principe d’utilisation du classement UPEC

Le classement UPEC caractérise à la fois : – le niveau des exigences auxquelles doit satisfaire l’ouvrage concerné par le classement ; – les niveaux de performances des revêtements de sol, en œuvre.

Les locaux où sont admis des nettoyages occasionnels par voie humide sont classés E1.

La lettre « E » caractérise la fréquence de la présence d’eau sur le sol, notamment en fonc tion du type d’entretien. Elle est associée aux indices 1, 2 et 3.

Les locaux dans lesquels la présence d’eau est fréquente mais non systématique sont clas sés E2. C’est le cas, par exemple, des pièces humides par destination (cuisines, locaux Sontsanitaires).classés

Un hall de réception du public avec un trafic modéré est classé U3s P3 E1 (avec sas d’entrée) ou E2 (sans sas) C1 (repères B13, B14). S’il s’agit d’un sol plastique, un revêtement classé U3 convient. Séjour ouvert sur la cuisine

un sas d’accès : – le local peut être classé E1, dans la mesure où il est considéré comme protégé des apports d’humidité de l’extérieur, – le sas reste classé E2.

Un séjour donnant sur une cuisine ouverte prend le classement UPEC de la cuisine, c’est-àdire U2s P3 E2 C2 (repère L9). Gare et aéroports

Des revêtements classés U3 peuvent être utilisés dans certains locaux classés U3s, à condi tion qu’un entretien adapté soit prévu (salles d’attente repère T10…). Les revêtements PVC classés U3 peuvent être utilisés au sol des agences commerciales classés U3s (repère T24).

Quelques particularités du classement § 2.3 du n° 3782_V2 des e-Cahiers du CSTB

17 Classement des sols Classement UPEC desFICHElocaux1.1 3

Dans certains locaux classés U4 P4 (autres halls – circulations repère T5, zone de transit repère T6…), un classement U4 P3 convient si le lavage des sols ne s’effectue pas à l’auto laveuse, et si aucun transpalette n’y circule.

Pour d’autres locaux classés U4 P4 (hall d’accès T1, zone d’enregistrement des bagages repère T2…), et s’il s’agit d’un sol céramique, les carreaux céramiques doivent être classés P4+. Supports particuliers

Les locaux ayant un accès direct depuis l’extérieur sont classés E2, à l’exception des parties privatives des bâtiments d’habitation (séjour ou chambre avec accès direct sur l’extérieur, par Quandexemple).ilexiste

Dans les locaux E2, les supports de type plancher bois ou en panneaux à base de bois, chapes anhydrites et chapes sèches, doivent être protégés des infiltrations par un traitement appro prié selon le type de revêtement (par exemple, un traitement de type « locaux E3 » pour les revêtements de sol en PVC).

Pour les immeubles d’habitation de moins de 25 logements (repère L12 de la notice UPEC du classement des locaux) et des petits commerces en rez-de-chaussée (repère M1), le sas peut être substitué par un « dispositif permanent de protection contre les apports d’humidité et les apports abrasifs et salissants ». Ce dispositif, placé au droit du passage, doit avoir une largeur au moins égale à celle de l’ouvrant et une longueur minimum de 1,50 m. Hall d’un immeuble de bureaux

Les accès depuis l’extérieur

UPEC

Ces marques de certification volontaire peuvent être complétées par des performances acoustiques certifiées par le CSTB : marque QB UPEC.A+ pour les revêtements de sol résilients plastiques de la marque QB30, et les revêtements de sol textiles du référentiel QB31 ; – marque NF UPEC.A++ pour les revêtements de sol textiles du référentiel QB31. revêtements de sol stratifiés, marque QB26 ; revêtements de sol carreaux céramiques, marque QB32.

Certification QB UPEC Sous la marque QB, le CSTB certifie les revêtements de sol suivants : moquettes touffetées et tissées en lés, marque QB 27 ; revêtements de sol textiles, marque QB 31 ; revêtements de sol résilients, marque QB 30.

La marque de certification volontaire des carreaux céramiques peut être complétée par trois options : – des critères dimensionnels complémentaires, marque QB UPEC.D+ ; une option pose sur plots, marque QB UPEC.F+ ; une résistance à la glissance pieds nus et pieds chaussés, classements PN / PC avec leurs indices (voir fiche 1.2).

REMARQUE Auparavant, il existait la marque NF UPEC ; la marque NF est une propriété de l’Afnor. Les marques QB et QB UPEC sont la propriété du CSTB. Cas particulier des parquets

18 Classement des solsFICHE Classement1.1 UPEC des locaux Classements conventionnels § 2.4 du n° 3782_V2 des e-Cahiers du CSTB et § 1.1 du Document technique n° 99031-01 Il est admis que les sols textiles classés U3s conviennent dans les locaux classés C1. Certains revêtements textiles certifiés QB30 bénéficient des classements conventionnels suivants : – revêtements autres que moquettes floquées : classement E1 et C0 ; – moquettes floquées sur envers PVC compact ou à cellules fermées : classement E2. 4 Classement UPEC des revêtements et des produits associés Selon la nature des revêtements de sols, le classement UPEC peut être attribué aux matériaux selon différentes procédures bien définies.

REMARQUE

L’Institut technologique Forêt Cellulose Bois-construction Ameublement (FCBA) est man daté par l’Afnor Certification pour gérer les marques NF PARQUETS. Le classement UPEC est attribué conventionnellement dans le cadre des normes de mise en œuvre. Il n’existe pas de marque UPEC pour ce type de revêtement.

Classement des sols Classement UPEC desFICHElocaux1.1

Les revêtements de sol non traditionnels, requérant un domaine d’emploi spécifique ou des champs d’emploi non couverts par des normes, peuvent faire l’objet d’avis techniques ins truits par le CSTB et formulés par le GS 12. Lorsqu’ils sont formulés favorablement, ces avis sont assortis d’un classement UPEC de destination propre à chaque local. Sont ainsi visés, par exemple : certains revêtements de sol textiles ; certains revêtements résilients, à base de PVC ou de linoléum ; les dalles de caoutchouc ; certains revêtements de sol stratifiés ; les dalles composites à base de bambou ; les dalles de pierre agglomérée ou reconstituée, à liant résine ; certains revêtements de sol coulés à base de résines synthétiques ou de liant hydraulique ; certaines chapes asphaltes décoratives ; les revêtements de sol pour cuisine collective à base de résine de synthèse ou à base de PVC ; les systèmes de revêtement pour sol et mur de douche à base de PVC.

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Enfin, les enduits de sols intérieurs, destinés à la préparation des supports en vue de la pose de revêtements de sols minces, font l’objet d’un classement P (poinçonnement) par référence au classement UPEC. Ces enduits sont certifiés par le CSTB, marque QB11-02 (voir le n° 3634_V2 des e-Cahiers du CSTB).

Avis techniques et document technique d’application

– les dalles d’aggloméré de liège avec couche d’usure à base de PVC (selon la norme NF EN 655).

Revêtements de sol PVC

3.5

– les revêtements homogènes à base de PVC, sous forme de dalles ou de lés (selon la norme NF EN ISO 10581) ;

– les revêtements à base de PVC expansé, sous forme de dalles ou de lés (selon la norme NF EN ISO 26986) ;

Revêtements de sol souples

FICHE

Quel que soit le format du revêtement en PVC, en lés ou en dalles (ou lames), le NF DTU 53.12 ne vise pas la mise en œuvre dans les locaux avec siphon de sol (ou cani veau), et ceux avec receveurs de douche extraplats.

La présente fiche concerne la pose collée des revêtements de sol à base de PVC manufactu rés, en lés ou en dalles (ou lames), à l’intérieur des bâtiments d’habitation, administratifs ou commerciaux, tels que décrits dans le classement UPEC des locaux (voir fiche 1.1).

– les revêtements hétérogènes à base de PVC, sous forme de dalles, lames ou de lés (selon la norme NF EN ISO 10582) ;

1 Matériaux

– les revêtements de sol en chlorure de polyvinyle à résistance accrue au glissement, sous forme de dalles ou de lés (selon la norme NF EN 13845) ;

Les différents matériaux présentés dans cette fiche sont :

– les revêtements à base de PVC sur mousse, sous forme de dalles ou de lés (selon la norme NF EN 651) ;

Les conditions générales d’exécution des revêtements dans les locaux à faibles ou moyennes sollicitations classés P2 ou P3, sont indiquées dans les normes NF DTU 53.12 P1-2 pour le choix des matériaux et NF DTU 53.12 P1-1-3 pour la pose.

– les revêtements à base de PVC sur support de jute ou de polyester avec envers en PVC, sous forme de dalles ou de lés (selon la norme NF EN 650) ;

– les revêtements à base de PVC avec support à base de liège, sous forme de dalles ou de lés (selon la norme NF EN 652) ;

pose de dalles (ou lames) en PVC n’est pas visée sur les chapes anhydrites, les chapes sèches et sur les supports en bois des locaux classés E2.

Ces conditions générales prennent également en compte la présence d’eau dans les locaux : – présence occasionnelle : locaux classés E1 ; – présence fréquente : locaux classés E2 ; – présence prolongée, uniquement sur supports à base de liants hydrauliques : locaux classés LaE3.

133

– les dalles semi-flexibles à base de PVC ou carreaux VCT (VinylCompositionTile) (selon la norme NF EN ISO 10595) ;

La pose sur un ancien revêtement que l’on voudrait maintenir en place est possible dans certains cas. Le recouvrement est possible sous réserve de ne pas augmenter le classement P (au sens du classement UPEC) du local.

Le NF DTU 53.12 P1-1-3 ne vise pas la pose sur les dalles d’un plancher surélevé, car le revêtement résilient est collé sur les dalles en usine (voir fiche 7.1). Supports anciens

REMARQUE Pour ces différents produits, il existe un classement QB UPEC qui définit l’adéquation entre la qualité du revêtement et le classement du local. Les revêtements de sol résilients certifiés QB30 sont accessibles sur le site www.evaluation.cstb.fr.

134 Revêtements de sol souplesFICHE Revêtements3.5 de sol PVC

REMARQUE

2 Nature des supports Supports neufs

Ce sont les supports à base de liants hydrauliques (voir fiche 3.2) et les supports bois (voir fiche 4.3). REMARQUE

Il existe également des procédés sous avis technique du GS 12, lorsque le domaine d’emploi n’est pas traditionnel. Il existe trois familles : – les revêtements à pose particulière ; – les revêtements pour sol et mur de douche ; – les revêtements pour cuisine collective. Caractéristiques dimensionnelles

Autres supports neufs Ce sont : – les chapes à base de sulfate de calcium (voir fiche 2.4) ; – les chapes sèches (voir fiche 2.5) ; – les chapes rapides (voir fiche 2.6).

Les dalles ont un rapport longueur/largeur (L/l) inférieur ou égal à 3. La largeur minimale des lames est de 8 cm, et le rapport L/l est compris entre 3 et 10.

Les supports à risque vis-à-vis des reprises d’humidité sont indiqués au § 2 de la fiche 3.2.

Par ailleurs un diagnostic de l’état du revêtement existant doit être réalisé pour : déterminer la nature des éventuelles chapes mises en œuvre sous le revêtement existant ; définir les zones de l’ancien revêtement de sol à conserver ou déposer ; repérer les éventuelles fissures et les joints de fractionnement, qui devront être traités ; vérifier la planéité du support.

Les lés (ou laizes) conditionnés en rouleaux ont une largeur entre lisières d’au moins 100 cm.

3 Conditions préalables à la pose Le bâtiment doit être clos et couvert.

Stockage

Il ne doit pas y avoir de condensation au niveau du support (point de rosée) ; la température du support est supérieure à 3 °C du point de rosée. Ces exigences peuvent nécessiter un préchauffage des locaux.

Température et humidité

Les travaux d’apprêt et de peinture sur les plafonds, huisseries et les murs doivent être ter minés, à l’exception des plinthes qui recevront, après la pose du revêtement, les couches de Lesfinition.appareils sanitaires sont posés, sauf s’il y a des supports bois, des chapes anhydrites et des chapes sèches.

La mise en œuvre du revêtement de sol requière les conditions suivantes :

Sur ces trois supports, les appareils sanitaires (cuvette de toilettes, receveur de douche, baignoire…) sont posés sur le revêtement de sol, en lés, ou doivent être suspendus.

135 Revêtements de sol souples Revêtements de sol PVC FICHE 3.5

– température du support (Ts) : 10 °C ≤ Ts ≤ 30 °C ; – température ambiante (T) : 12 C ≤ T ≤ 30 °C ; – humidité relative ambiante (HR) : HR ≤ 65 %.

Les travaux d’enduit de préparation de sol ont été terminés depuis au moins 48 h ; le délai maximum d’attente de recouvrement est de 15 jours. État et préparation du support Propreté Le support doit être sain et débarrassé de tous les dépôts ou les déchets.

– marches intégrales d’escalier : profilés découpés avec une marge de 5 cm, étalés à plat pendant au moins 48 h à la température minimum de 10 °C.

Le CPT « Exécution des enduits de sol intérieurs – rénovation » du no 3635_V2 des hierse-CaduCSTB précise les conditions de réalisation de ce diagnostic, selon la nature du revêtement existant.

Les matériaux sont stockés : – verticalement pour des rouleaux d’une largeur inférieure ou égale à 2 m ; – horizontalement pour des rouleaux d’une largeur supérieure à 2 m, et sur deux rangs superposés au plus ; – à plat pour les dalles (ou lames), avec un maximum de deux palettes superposées, emballage plastique des palettes ouvert ;

IMPORTANT

Avant pose, les matériaux sont entreposés dans un local clos, aéré, à l’abri de humidité, pendant au moins 48 heures. La température ambiante du local est au minimum de 10 °C, ou celle prescrite par les fabricants de matériaux.

REMARQUE La présence d’une demi-dalle (ou demi-lame) permet d’assurer un collage des éléments.

Des lés de largeur inférieure à la largeur normale ne doivent pas être placés côte à côte ; ils sont à placer de part et d’autre d’un lé de largeur normale.

Une pose en diagonale des dalles est possible sur prescriptions particulières.

Revêtement en lés

Application de la colle

Les colles utilisées sur les panneaux à base de bois et sur d’anciennes peintures, doivent faire l’objet d’essais de pelage normalisés sur ces supports (essais selon la norme NF EN ISO 22631).

Les lames sont toujours posées à joints décalés (fig. 1 c).

REMARQUE

L’étalement de la colle s’effectue au moyen d’une spatule dentelée appropriée, par simple ou double encollage, selon les indications du fabricant de colle.

Les revêtements de sol PVC sont mis en œuvre par collage en plein sur le support, dans le sens du revêtement prescrit par le fabricant.

Sauf prescriptions contraires dans les DPM, les lés sont orientés vers le mur de la fenêtre principale ou dans le sens longitudinal. Dans les circulations, les lés peuvent être posés dans le sens long ou dans le sens travers.

136 Revêtements de sol souplesFICHE Revêtements3.5 de sol PVC 4 Mise en œuvre des revêtements NF DTU 53.12 P1-1-3

Les colles à utiliser sont indiquées par le fabricant du revêtement de sols, qui prescrit l’utili sation d’un primaire éventuel selon la nature du support et de sa porosité.

La documentation technique du fabricant mentionne la compatibilité avec les supports, et aussi avec la sous-face du revêtement de sol.

Le calepinage du solier doit veiller à minorer le nombre de joints en bout, et à privilégier la réalisation des joints entre lés en dehors des zones de fort trafic.

Revêtement en dalles ou lames

Les lés, dalles ou lames à poser dans un local proviennent d’un même lot de fabrication.

REMARQUE

Sauf prescriptions contraires dans les DPM, les dalles sont posées entre elles à 90° (fig. 1 a) ; le fabricant peut également proposer une pose parallèle (fig. 1 b et 1 c) ou une pose aléatoire (fig. 1 d).

Choix de la colle

Concernant le sens de pose des dalles (ou lames), l’un de leurs côtés doit être parallèle au grand côté du local. En rive, il doit exister au moins une demi-dalle ou demi-lame, ou le tiers de la longueur d’une lame.

Exécution des joints

Pose à sens contrariéa Pose à sens parallèle avec joints parallèles b

Le mode de traitement des joints est choisi en fonction de : la famille de revêtement PVC utilisée et son format : lés, dalles (ou lames) ; la nature du support ; – le classement UPEC du local (classement P et surtout classement E recherché : voir fiche 1.1).

Dans les locaux classés E2, lorsque le support est en bois, une chape à base de sulfate de calcium ou une chape sèche, la jonction entre lés doit être réalisée comme dans les locaux classés E3, à savoir par soudure à chaud avec traitement complémentaire des rives et des pénétrations (mode d).

Pose à sens parallèle à coup de pierre c Pose aléatoired Sens de pose des dalles Figure 1 – Sens de pose de dalles

137 Revêtements de sol souples Revêtements de sol PVC FICHE 3.5

IMPORTANT

La pose est réalisée (tab. 1, 2) : – à joints vifs, sans traitement : joints tranchés sur deux lisières superposées (mode a) ; avec des joints traités à froid : joints tranchés sur deux lisières superposées et traitement du joint au moment de la pose du revêtement (mode b) ; – avec des joints traités par soudure à chaud avec cordon d’apport (mode c ) (exclusivement pour les soudures sur l’endroit) ; – avec des joints traités par soudure à chaud avec cordon d’apport et traitement complémentaire des rives et des pénétrations (mode d).

138 Revêtements de sol souplesFICHE Revêtements3.5 de sol PVC Tableau 1 – Mise en œuvre des joints, supports à base de liants hydrauliques Formats revêtementsde Références (voir § 1) Supports à base de liants hydrauliques P2/P3P2 P3 E1E2E3E2E3 ouDalleslames NF EN ISO 10581 a,ccdcd NF EN ISO 10582 aada,cdNF EN ISO 10595 a NF EN 651 da(1), cd NF EN 652 NF EN 655 a NF EN ISO 26986 a,ba,bd Lés NF EN 13845 ccdcd NF EN ISO 10581 NF EN ISO 10582 aa,cdcd NF EN 650 bb NF EN 651 a,bbdb,cd NF EN 652 NF EN ISO 26986 bb,cdb,cd (1) La pose à joints vifs pour les revêtements en dalle de la famille NF EN 651 et NF EN 652 ayant un côté de 40 cm au minimum, dans les locaux classés P3 E2, est limitée aux produits qui peuvent justifier d’un suivi de production strict pour l’épaisseur, suivant l’essai décrit dans la norme NF EN ISO 24346, chaque résultat individuel ne s’écartant pas de la valeur moyenne de ± 0,1 mm. Les produits certifiés QB UPEC ou QB UPEC. A+ répondent à cette exigence particulière pour la pose.

Traitement des rives

Locaux à présence d’eau fréquente Dans les locaux classés E2 :

Sur supports à base de liants hydrauliques, il y a lieu de prévoir un calfatage en aménageant un vide de 3 à 5 mm entre les bords du revêtement et le mur, rempli par un mastic approprié.

Locaux à présence d’eau occasionnelle Dans les locaux secs, classés E1, le revêtement est soigneusement arasé en rive.

Sur supports bois, chapes anhydrites et chapes sèches : le traitement des rives est identique à celui des locaux classés E3 ; le revêtement de sol ne doit être traversé par aucune pénétration (fourreaux, tuyaux…) ; s’il existe de la tuyauterie, elle doit être isolée du revêtement de sol par un relevé vertical de hauteur 10 cm au minium (fig. 4) ; au droit des baies, la barre de seuil est maintenue sans percement.

139 Revêtements de sol souples Revêtements de sol PVC FICHE 3.5 Tableau 2 – Mise en œuvre des joints, supports bois et chapes anhydrites Formats revêtementsde Références (voir § 1) Supports boisChapes anhydrites P2P3P2P3 E1E2E1E2E1E2E1E2 ouDalleslames NF EN ISO 10581 cccc NF EN ISO 10582 aa,caa,cNF EN ISO 10595 aa NF EN 651 a(1)c,a(1) c,NF EN 652 NF EN 655 aa NF EN ISO 26986 a,ba,ba,ba,b Lés NF EN 13845 cdcdcdcdNF EN ISO 10581 NF EN ISO 10582 a,ca,c NF EN 650 b–b–b–b–NF EN 651 a,bda,bdb,cdb,cdNF EN 652 a,ba,b NF EN ISO 26986 bb–bb–(1) La pose à joints vifs pour les revêtements en dalle de la famille NF EN 651 et NF EN 652 ayant un côté de 40 cm au minimum, dans les locaux classés P3 E1, est limitée aux produits qui peuvent justifier d’un suivi de production strict pour l’épaisseur, suivant l’essai décrit dans la norme NF EN ISO 24346, chaque résultat individuel ne s’écartant pas de la valeur moyenne de ± 0,1 mm. Les produits certifiés QB UPEC ou QB UPEC. A+ répondent à cette exigence particulière pour la pose.

1) Remontée en plinthe – La remontée du revêtement peut être effectuée : – soit, avec une remontée en angle droit thermoformé à chaud sur la paroi (fig. 3) ; – soit, à l’aide d’une forme d’appui manufacturée (fig. 4).

Remontée non autoriséea Remontée par thermoformageb Figure 3 – Remontée en angle droit du revêtement

140 Revêtements de sol souplesFICHE Revêtements3.5 de sol PVC Locaux à présence d’eau prolongée

Sur une chape ou dalle flottante, la rive est traitée avec une remontée sur forme d’appui (fig. 2). Colle Bande compressible de la chape flottante Forme d'appui

Chape

Figure 2 – Remontée en plinthe sur chape (ou dalle) flottante

Revêtementflottanteen PVC collé

Dans les locaux humides, classés E3, les rives doivent être traitées par la remontée en plinthe du revêtement ou la soudure du revêtement à une plinthe plastique manufacturée souple.

Le revêtement est remonté sur une hauteur comprise entre 7 et 15 cm. Il est collé sur le support en partie horizontale, puis sur sa partie verticale par double encollage ou avec un adhésif spécifique.

Figure 4 – Revêtement remonté sur un profilé d’appui manufacturé

Figure 5 – Revêtement soudé sur une plinthe manufacturée

Revêtement remonté sur le profilé Colle Revêtement PVC collé

2) Utilisation d’une plinthe manufacturée – Le revêtement de sol est soudé à une plinthe plastique manufacturée, souple ; la plinthe est collée au support. Sa hauteur est comprise entre 7 et 15 cm, et la largeur de son talon est d’au moins 3 cm (fig. 5).

Traitement des pénétrations Dans les cas courants, il y a lieu de réaliser, au droit des passages de tuyauterie, un calfeu trement entre la pénétration et le revêtement. Dans les locaux classés E2, lorsque le support est en bois une chape à base de sulfate de calcium ou une chape sèche, le revêtement en lés ne doit être interrompu par aucune péné tration. Si des canalisations doivent traverser le plancher, il convient de les placer dans un angle et de prévoir, en avant de celles-ci, un pan coupé ou un socle sur lequel sera remontée la plinthe à souder du revêtement (fig. 6).

141 Revêtements de sol souples Revêtements de sol PVC FICHE 3.5

Le joint entre le profilé et le revêtement ayant été fraisé, la soudure du joint est effectuée à chaud avec un cordon d’apport. Plinthe souple Colle Soudure à chaud du revêtement avec cordon d'apport

Profilé manufacturéd'appui(fig.Remontées4) traitées comme une remontée enHauteurplinthe 10 cm minimum de relevé devant la tuyauterieRevêtement de sol en lés Figure 6 – Traitement des pénétrations en locaux classés E2 sur support en bois, chape anhydrite ou chape sèche

IMPORTANT

Pour un sol chauffant, la remise en chauffe ne peut être effectuée qu’après un délai de 7 jours minimum après la pose du revêtement.

142 Revêtements de sol souplesFICHE Revêtements3.5 de sol PVC Canalisations traversant le plancherSoudure Soudure

En locaux classés E2, seule la pose d’un revêtement en lés est envisageable sur un support en bois, une chape anhydrite et une chape sèche. 5 Mise en service

Pour un trafic pédestre normal, la mise en service a lieu 48 h au moins après l’achèvement des Pourtravaux.l’agencement de mobiliers lourds et de charges roulantes, il est nécessaire d’attendre 72 h après l’achèvement des travaux.

445

Revêtements muraux en pierres attachées

Il existe trois types de revêtements muraux attachés : – attachés par agrafes métalliques et polochons (fig. 1a et 1b) ; – fixés par attaches métalliques sans polochon (fig. 2) ; – fixés sur une ossature intermédiaire.

Les revêtements muraux attachés en pierre mince sont des revêtements en plaques de pierre fixées par des attaches à un support, en béton ou en maçonnerie, le cas échéant, sur une ossature intermédiaire, dont la stabilité est assurée par ailleurs. Ces revêtements font l’objet de la norme NF DTU 55.2 et de ses amendements.

1 Typologie

FICHE 11.1

Généralités

Les règles principales sont : – le revêtement ne doit en aucun cas se mettre ou être mis en compression ; – une lame d’air ventilée existe derrière le revêtement et devant son support éventuellement Lesisolé.pierres utilisées sont des pierres naturelles conformes à la norme NF B 10-601 et à son amendement A1.

446 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Généralités11.1 50 mm Polochon /2 /2 Vue en planVue de côté 20 ZintaneAgrafePolochon(sable+ciment)ChevilleparAgrafagescellementavecpolochonAgrafageavecchevilleetpolochonab Fig. 1 – Agrafages

; Rondelle inox Axe

Plat

Le modèle de la fiche de caractérisation est donnée dans l’annexe G (normative) de la norme NF B 10-601 modifiée par l’amendement A1. Origine de la pierre La partie de la fiche réservée à l’origine de la pierre mentionne : le nom et l’adresse du fournisseur ; le nom commercial de la pierre (dénommée selon la norme NF EN 12440) de de blocage lisse inox inox Manchon plastique Fig. 2 – Exemple de fixation par attache métallique

447 Revêtements muraux en pierres attachées GénéralitésFICHE11.1 2 Choix de la pierre NF B 10-601 et son amendement A1 Fiche de caractérisation Chaque fourniture de pierre est accompagnée d’une fiche de caractérisation, qui constitue un engagement du fournisseur. Elle comporte trois parties : – la description de l’origine de la pierre ; – les résultats des essais d’identité ; – les résultats des essais d’aptitude à l’emploi. REMARQUE

fixation Écrou inox Axe dallelade Extrémité(sécurité)déforméeDouille

Tige

%)(enadmissibleÉcartEntre 0 et 2

La partie de la fiche de caractérisation réservée aux essais d’identité fournit : – la résistance moyenne en flexion sous charge centrée, par essais réalisés selon la norme NF EN 12372 ; – la masse volumique apparente et de porosité ouverte, par essais réalisés selon la norme NF EN 1936.

La validité de la fiche de caractérisation est au maximum de deux ans suivant la date de réalisation des essais d’identité.

21020304050 353020100 Porosité (en

Essais d’aptitude à l’emploi

REMARQUE

de

Essais d’identité

Les mesures de ces essais restent valables pendant dix ans. Sauf si les valeurs des essais d’identité sur la porosité et la résistance en flexion, réalisés depuis moins de deux ans, pré sentent des écarts supérieurs à ceux indiqués sur les courbes des figures 3 et 4. %)% porosité, sur la porosité

En complément des essais d’identité doivent être fournies, selon la destination de la pierre dans l’ouvrage, les valeurs des essais d’aptitude à l’emploi concernant : – la résistance aux attaches, selon la norme NF EN 13364 ; – la résistance au gel, selon la norme NF EN 12371 ; – le résultat d’essai de résistance aux cycles thermiques et d’humidité, selon la norme NF EN 16306, pour les marbres uniquement.

il n'y a pas d'exigence Fig. 3 – Écart admissible

448 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Généralités11.1 – sa nature pétrographique (définie selon les normes NF EN 12407 et NF EN 12670 pour la terminologie) ; – son lieu d’extraction : pays, région, commune (ou équivalent pour les pays étrangers), nom de la carrière ; – les caractéristiques de son aspect (couleur, texture, veinage, etc.).

449 Revêtements muraux en pierres attachées GénéralitésFICHE11.1 %)(enadmissibleÉcartEntre 0 et 0,15 MPa, il n'y a pas d'exigence 80757060504030201000101520253040 50 et > 50 Résistance moyenne à la flexion (en MPa) 0,15 Fig. 4 – Écart admissible sur la résistance moyenne en flexion Définition des zones de gel Les caractéristiques et les prescriptions d’emploi varient en fonction de la zone de gel. Dans le cadre de la norme NF B 10-601et de son amendement A1, quatre classes de gel (sévère, modéré, faible et très faible) sont définies par canton en France métropolitaine (fig. 5), selon les conditions mesurées en moyenne annuelle sur les trente dernières années (tab. 1). Pour plus de précisions, la liste exhaustive des cantons est donnée en annexe A de la norme NF B 10-601 et de son amendement A1. Tableau 1 – Zones de gel en France métropolitaine (source : NF B 10-601et son amendement A1) Zones de gelTempérature maximale Durée maximale en moyenne annuelle A : gel très faible ≤ – 5 oC ≤ 2 jours B : gel faible ≤ – 6 oC ≤ 4 jours C : gel modéré ≤ – 10 oC ≤ 10 jours D : gel sévère ≤ – 10 oC > 10 jours

minimales des pierres

Pour certaines utilisations, la pierre doit avoir fait l’objet d’un essai de gélivité. Le pro cès-verbal d’essai de gel, selon la norme NF EN 12371, indique le nombre maximal de cycles subis sans altération par l’échantillon testé.

Gel très faible (classe A) Gel très faible (classe A) à gel faible (classe B) suivant l'altitude Gel faible (classe B) Gel faible (classe B) à gel modéré (classe C) suivant l'altitude Gel modéré (classe C) Gel modéré (classe C) à gel sévère (classe D) suivant l'altitude Gel sévère (classe D)

Fig. 5 – Zones de gel en France (source : NF B 10-601 et son amendement A1)

Généralités11.1Caractéristiques

450 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE

Les caractéristiques et les prescriptions d’emploi (tab. 2) varient selon la nature de la pierre, la zone de gel et la destination de la pierre dans l’ouvrage (fig. 6).

451 Revêtements muraux en pierres attachées GénéralitésFICHE11.1 Tableau 2 – Prescriptions d’emploi des pierres naturelles de revêtement mural Destination dans l’ouvrageEssaisNorme Prescriptions d’emploi Revêtement attaché intérieur attachesmoyenneRésistanceaux NF EN 13364 ≥ 400 N Revêtement attaché extérieur, quelle que soit sa position dans l’ouvrage ≥ 400 N (1) Revêtements attachés extérieurs en marbre (roche métamorphique), quelle que soit leur position dans l’ouvrage (2) d’humiditéthermiquesauxdudeDéterminationlarésistancemarbrecycleset NF EN 16306 Gauchissement permanent ≤ 0,40 mm/m après 50 2àduTauxcyclesd’augmentationgauchissementinférieur0,02mm/maucoursdesdernierscyclesdel’essai Revêtement attaché intérieur GélivitéNF EN 12371 Aucune prescription Revêtement attaché extérieur : Zones A, B, C : aucune ZoneexigenceD: ≥ 12 cycles Élévation en partie courante (y compris rejaillissement autre que le Bandeausoubassement)(ousaillie)> 6 cm, tablette d’appui de balcon (3) Zone A : ≥ 12 cycles Zone B : ≥ 24 cycles Zones C et D : ≥ 48 cycles Appui de fenêtre (3) Zone A et B : ≥ 12 cycles Zone C : ≥ 24 cycles Zone D : ≥ 48 cycles Soubassement Zone A et B : ≥ 12 cycles Zone C : ≥ 48 cycles Zone D : ≥ 96 cycles Revêtement mince de couronnement d’acrotère ou autre ouvrage similaire (3) Zone A : ≥ 12 cycles Zone B : ≥ 24 cycles Zone C : ≥ 48 cycles Zone D : ≥ 96 cycles (1) Voir aussi, pour le dimensionnement et la résistance aux chocs, la norme NF DTU 55.2 P1-2. (2) Les marbres cristallins ne peuvent être utilisés à l’extérieur que si leur tenue à la décohésion granulaire a été justifiée selon l’essai de la norme NF EN 16306. Le dimensionnement du revêtement sera alors fait avec la valeur de résistance en flexion la plus faible obtenue lors de cet essai. (3) Lorsqu’il est prévu, sur ces éléments, un ouvrage de protection par feuille métallique, réalisé conformément aux prescriptions des DTU de la série 40.4, il n’y a pas d’exigence pour la gélivité.

452 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Généralités11.1 Couvertine d'acrotère ÉlévationÉlévation Élévation Soubassement Dallage MaçonnerieapparenteMaçonnerieapparente deAppuibalcon Bandeau deAppuifenêtre < 15 cm < 15 cm Fig. 6 – Revêtement mural de façade en pierre naturelle REMARQUE Les conditions de réception des pierres sont définies dans la norme NF B 10-601 et son amendement A1, § 5.3. Épaisseur minimale des pierres L’épaisseur minimale est de 27 mm (voire 30 mm compte tenu des tolérances). Elle peut être ramenée à 20 mm dans le cas décrit par la figure 7. e = 20 mm Hmaxi = 6 m de revêtement ≥ 0,60 m : largeur de passage d'un niveau permettant une circulation normale Fig. 7 – Épaisseur des pierres Des refends en rive des plaques, formant « faux joint » et réduisant localement l’épaisseur des plaques, sont admis lorsque les attaches ne sont pas placées dans le chant comportant ce refend.

Elle peut être en : – acier inoxydable austénitique du type X5 Cr Ni 18-10 (1-4301) ; – acier inoxydable austénitique au molybdène, du type X5 Cr Ni Mo 17 12.2 (1 4401), pour les expositions de catégorie C4 et C5 de corrosivité (zones industrielles et zones côtières et maritimes) ; – acier inoxydable austénitique de type X6 Cr Mo Ti 17 12.2 (1 4571), pour les applications en ambiance chlorée. Attache

Lorsqu’il est prévu de placer les attaches dans le chant comportant un refend, l’épaisseur des plaques doit être augmentée si la profondeur du refend est supérieure au tiers de l’épaisseur des plaques.

453 Revêtements muraux en pierres attachées GénéralitésFICHE11.1

REMARQUE La résistance aux attaches est mesurée selon la norme NF EN 13364, sur une épaisseur de plaque de 30 mm. Lors de la mise en œuvre en soubassement, l’ergot doit être excentré de façon à ce que la distance entre la face vue et le bord du trou soit au minimum de 20 mm. Dimensions des plaques

Elle peut être en acier inoxydable : – austénitique du type X5 Cr Ni 18-10 (1-4301) ; – acier inoxydable austénitique au molybdène, du type X5 Cr Ni Mo 17 12.2 (1 4401), pour les expositions de catégorie C4 et C5 de corrosivité (zones industrielles et zones côtières et maritimes).

En partie courante, les pierres doivent respecter les dimensions suivantes : – surface maximale : 1 m2 ; – plus grande dimension : 1,40 m ; – épaisseur ≤ 60 mm (pose par agrafe et polochons) et ≤ 80 mm (pose par fixation mécanique). 3 Mise en œuvre Éléments de mise en œuvre Agrafe

Si la performance Q4 est nécessaire (voir la norme P 08-302), c’est-à-dire dans le cas d’une utilisation pour une aire d’activités d’accès public avec voie piétonne ou avec aire de jeux en rez-de-chaussée (à niveau ou surbaissé) ou sur niveau enterré, les pierres de dimensions courantes (surface < 0,60 m2 et distance entre attaches ≤ 0,80 m), posées en soubassement, doivent avoir une épaisseur minimale de : –40 mm pour une résistance aux attaches telle que : Remoy ≥ 150 daN ; –50 mm pour une résistance aux attaches telle que : 100 daN < Remoy ≤ 150 daN ; –60 mm, pour une résistance aux attaches telle que : 30 daN < Remoy ≤ 100 daN.

Les panneaux doivent être « semi-rigide » et déclaré WS (absorption d’eau à court terme).

IMPORTANT

L’isolant, une fois en place, doit laisser une lame d’air ventilée de 2 cm d’épaisseur minimale entre son parement externe et la face interne du revêtement en pierres attachées. Supports Ils doivent être résistants et autostables. Ils peuvent être en maçonnerie ou en béton. Le revêtement doit respecter les joints de dila tation du gros œuvre.

FICHE

Les tolérances d’écart de verticalité de parement sont fonction de la nature du support : – ≤ 1,5 cm sur une hauteur d’étage pour un support en maçonnerie : NF DTU 20.1 ; – ≤ 2 cm sur une hauteur d’étage pour un support en béton : NF DTU 21 et DTU 23.1 (NF P18-210). Modes d’accrochage du revêtement

Le mode de fixation du revêtement dépend de la nature du support (tab. 3).

REMARQUEGénéralités11.1

454

Isolation thermique

Elle peut être intérieure ou extérieure. Elle est constituée d’éléments préfabriqués en laine minérale, conforme à la norme NF EN 13162+A1.

Revêtements muraux en pierres attachées

Ces caractéristiques sont précisées dans le certificat Acermi.

Ces dispositions concernent l’ensemble des constituants de l’attache : ergot, corps d’attache et cheville de fixation dans le support.

4 Classement des murs de façade comportant un revêtement mural en pierre agrafée

455 Revêtements muraux en pierres attachées GénéralitésFICHE11.1 Tableau 3 – Accrochage du revêtement Types de supports Agrafes polochonsavec (1) Attaches sans polochon intermédiairesurAncrageossatureScellées Fixées mécaniquement Scellées Fixées mécaniquement Béton armé ou non AdmisAdmisAdmisAdmisAdmis Béton de granulats légers Admis (2) Admis (2) (3) Admis Briques pleines ou perforées Admis Nonadmis Admis (3) Admis Blocs pleins ou perforés de béton de granulats courants ou légers Admis Nonadmis Admis (3) Admis Briques creuses et blocs de terre Blocscuite creux de béton de courantsgranulatsou légers Non admisNonadmisNonadmis (3) Admis Maçonnerie de pierre naturelle Admis Nonadmis Admis (3) Admis Blocs en béton cellulaire autoclavé Non admisNonadmisNonadmis (3) Admis (1) Les attaches avec polochons ne sont pas admises en cas d’isolation thermique par l’extérieur. (2) Acceptable dans la mesure où la résistance caractéristique en compression à 28 jours est au minimum de 15 MPa. (3) Les chevilles doivent faire l’objet d’une évaluation technique pour le support concerné.

Les façades avec revêtement mural attaché en pierre mince sont assimilées à des murs de type II b ou III selon la composition du mur (béton ou maçonnerie), la présence ou non d’une isolation, le traitement des joints entre pierres (fig. 8).

Murs

(2

Mur

(*)

LameintérieureIsolationremplisd'airventilée cm au moins entre l'isolant et le revêtement)Béton en pied Évacuation en pied Fig. 8 – Typologie des murs de façade comportant un revêtement de pierres agrafées tableau 4 résume les techniques et hauteurs maximales de pose, selon que les joints sont ouverts ou fermés, et selon l’exposition à l’eau des parois.

Évacuation

Le

456 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Généralités11.1 Revêtement intérieurDoublage(*) thermiqueDoublageintérieurIsolantMaçonnerie avec joints horizontaux et l'étanchéitéremplisverticauxavecsoin(pourassureràl'air)Lamed'airventiléeRevêtementàjointsouvertsouremplis Mur de type II b Joints duouvertsrevêtement Mur de type III Joints dufermésrevêtement Isolant MaçonnerieRevêtement avec joints horizontaux et l'étanchéitéremplisverticauxavecsoin(pourassureràl'air)Lamed'airventilée Mur de type III Joints du revêtement ouverts ou fermés deadhérentEnduitouplaqueplâtre(*)

LameextérieureIsolationd'airventilée cm au moins entre l'isolant et le revêtement) de type III de type II ou III selon le DTU 23.1 Conforme à la norme NF DTU 25.42 ou NF DTU 25.1 Béton Revêtement à joints ouverts ou

(2

457 Revêtements muraux en pierres attachées GénéralitésFICHE11.1 Tableau 4 – Hauteur maximale de pose, selon le type d’attaches, de supports et d’exposition à l’eau Techniques utilisées Supports maçonnerieSupports béton banché Situations autorisées Hauteur maximale (m) Situations autorisées Hauteur maximale (m) avecAttachespolochons fermésJoints a, b, ou c28 a, b, c ou d28 Pose par posemétalliquesattachessanspolochonousurossatureintermédiaire fermésJoints a, b, ou c28 a, b, c ou d28 fermésJoints a, b, ou c50 a, b, ou c100 d 28 d 50

Le scellement se fait au moyen de mortier de ciment dosé à 400 kg/m3 et comme indiqué à la figure 1.

Fixation des agrafes Fixation des agrafes par scellement

Revêtement attaché par agrafes métalliques et polochons 11.2

1 Limitations d’emploi

On utilise 4 agrafes par plaque, dont le diamètre est de : –4 mm pour des pierres de 20 mm d’épaisseur ; –5 mm pour des pierres de 20 à 40 mm d’épaisseur ; –6 mm pour des pierres d’épaisseur supérieure.

Il est rappelé que ce système d’attache n’est autorisé que lorsque les conditions suivantes sont remplies : – pas d’isolation extérieure ; – joints entre pierres remplis ; – hauteur limite 28 m ; – situations, au sens du NF DTU 20.1, limité à a, b ou c sur support maçonnée et à a, b, c ou d sur support en béton ; – surface maximale des plaques ≤ 1 m2, plus grande dimension des plaques ≤ 1,40 m ; – épaisseur des plaques ≤ 60 mm ; – distance entre le dos de la plaque et le support comprise entre 2 et 5 cm.

FICHE

NombresAgrafes d’agrafes

Revêtements muraux en pierres attachées

2

Les agrafes métalliques sont soit scellées au mortier dans le support, soit fixées mécanique ment dans une cheville ancrée dans le support lorsque ce dernier est en béton. Elles sont ensuite enrobées dans des polochons à base de mortier (qui peuvent être en plâtre en cas d’utilisation intérieure à l’abri de l’humidité).

Ces revêtements font l’objet de la norme NF DTU 55.2.

459

460 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Revêtement11.2 attaché par agrafes métalliques et polochons Attache 60 mm 40 mm 50 mm Trou de humidifiéscellement

L’agrafe est attachée sur la fixation de sorte que la transmission des efforts soit la plus directe possible, avec un excentrement maximum de 40 mm (fig. 2). Polochon

ChevilleAgrafe Excentricitéd<40mm

Fig. 1 – Fixation par scellement Fixation mécanique (ensemble agrafe / cheville) La cheville doit faire l’objet d’une évaluation technique. Les compatibilités entre les métaux de l’agrafe et de la cheville doivent être assurées.

Fig. 2 – Fixation mécanique

Position de l'agrafe au nu de la plaque Coupe transversale au droit de l'agrafage par scellement Fig. 3 – Fixation des plaques Lorsque les agrafes sont scellées sur chant : – le diamètre du trou de perçage doit être supérieur de 0,5 mm à 3 mm à celui de l’agrafe ; si le diamètre du trou de perçage est supérieur de plus de 1 mm à celui de l’agrafe, les trous sont garnis avec un coulis de ciment ou du mortier-colle. Lorsque l’agrafage des chants est impossible, on exécute sur la face arrière un agrafage « en culotte » (fig. 4).

461 Revêtements muraux en pierres attachées Revêtement attaché par agrafes métalliques et FICHEpolochons11.2 3 Polochons Ils sont en mortier dosé à 400 kg/m3. Leur diamètre est de l’ordre de 10 cm. Leur épaisseur est celle de la lame d’air. Ils doivent enrober totalement les attaches. 4 Fixations des plaques aux agrafes Elles sont réalisées telles qu’indiqué à la figure 3. > 25 mm > 5 mm 50 mm Polochon /2 /2 Plaque vue de face /6 à /4 /6 à /4 ou vuePlaquedeface

La largeur de ces joints a une valeur minimale de : –10 mm pour les joints horizontaux ; –8 mm pour les joints verticaux. Si les agrafes porteuses sont fixées dans les joints horizontaux, elles doivent être remplacées, au droit des joints de fractionnement, par des attaches métalliques sans polochon (fig. 6).

462 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Revêtement11.2 attaché par agrafes métalliques et polochons Coulis de ciment ou mortier-colle45° à 60° >25mm(*) (*) Pour les pierres de 20 mm d'épaisseur cette valeur est réduite à 17 mm 50 mm Polochon Fig. 4 – Agrafage « en culotte » 5

Les polochons solidarisent les plaques du revêtement entre elles. Aussi faut-il prévoir des joints de fractionnement du revêtement (fig. 5) : – tous les 3 m ou tous les niveaux, horizontalement. Le joint sous la première assise et le joint au-dessus du dernier rang du revêtement sont laissés vides pour assurer la ventilation de la lame d’air ; – tous les 8 m, verticalement ; lorsqu’il s’agit d’un pignon, la longueur peut être portée à 12 m si un joint souple peut être exécuté à l’extrémité de toutes les plaques d’angles.

FractionnementJoints du revêtement

Les joints souples peuvent être laissés vides ou bien être calfeutrés avec un mastic élasto mère sur fond de joint.

Joints courants entre plaques

L’épaisseur est comprise entre 5 et 10 mm. Dans le cas de joints garnis, le rejointoiement ne doit se faire qu’après la pose de la travée totale entre deux joints souples afin de ne pas risquer de mettre en charge le revêtement.

463 Revêtements muraux en pierres attachées Revêtement attaché par agrafes métalliques et FICHEpolochons11.2 Joint souple verticalJointhorizontalsouple 3 m 3 m 3 m 3 m 8 m 8 m 8 m12 m (*) (*) ramenée à 8 m si blocage de la dilatation à l'une des extrémités verticales du revêtement

Les revêtements étroits doivent permettre la présence de joints souples de même que les arrêts de revêtement autour des baies.

Fig. 5 – Positionnement des joints

Ils peuvent être laissés vides ou garnis au mortier de ciment.

464 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Revêtement11.2 attaché par agrafes métalliques et polochons enAgrafeculotteAgrafe+polochon polochonAgrafe+ Patte détailsVoir Joint souple (coupe transversale) Côtés visibles du parement en pierres détailsVoir a b Fond de joint élastoplastiqueProfondeurdumastic Accrochage au droit du joint souple horizontal Agrafes porteuses sur chants horizontaux interdites Pattes porteuses sur chants horizontaux Disposition recommandée ≤ 8 m ≥ 5 mm ≥ 5 mm Jointverticalsouple≥8mm ≤ 3 m L ≥ 6 mm maxi ou L/2 maxi Jointhorizontalsouple≥10mm Fig. 6 – Détails de mise en œuvre des plaques du revêtement et dispositions à respecter pour les joints

; –

465 Revêtements muraux en pierres attachées FICHE

55.2. Les attaches

fiche 11.2 ; Revêtements fixés

Ces revêtements font l’objet de la norme NF DTU métalliques sont soit généralement fixées mécaniquement dans le support (fig. 1) ; Fig. 1 – Fixation mécanique soit parfois scellées dans le support (fig. 2). 2 – Fixation par scellement Limitations d’emploi système de fixation par attaches métalliques suppose les prescriptions suivantes isolation thermique intérieure ou extérieure choix du type de mur et hauteur admissible de bâtiment conformes aux indications de la par attaches sans polochon

métalliques

1

11.3

: –

Ce

: –

Fig.

«Mortier-colleourésineAttacheenculotte»45°à 60° dePénétrationl'ergotProfondeurdelaculotte17mm(±2)25mm(±2) Fig. 3 – Exemple d’attache « en culotte »

Les attaches sont au nombre de 4 par plaque.

fixés par attaches métalliques sans polochon aménagement d’une lame d’air ventilée de 2 cm minimum d’épaisseur entre le dos du revêtement et le support ou l’isolant éventuel ; surface maximale des plaques : 1 m 2, la plus grande dimension en plan ne dépassant pas 1,40 m ; épaisseur maximale des plaques : 80 mm ; – hauteur de pose limitée à 28 m, si les joints entre pierres sont fermés.

2 Fixation de l’attache dans le support

466 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Revêtements11.3

3 Fixation des plaques aux attaches

Caractéristiques des ergots

La distance (d) entre l’axe de l’ergot et l’angle d’une plaque est indiquée à la figure 4. d Plaque vue de face d < 0,6 6540,6 à 1 m > 1 m Fig. 4 – Position de l’ergot

Les chevilles doivent bénéficier d’une évaluation technique pour le support considéré. Elles doivent être inoxydables dans la masse.

La fixation des attaches aux plaques se fait dans les chants horizontaux ou verticaux à l’aide d’ergots. Si la face de chant de la pierre est vue, on utilise des attaches « en culotte » (fig. 3).

Le diamètre de l’ergot est fonction de l’épaisseur de la plaque (fig. 5).

467 Revêtements muraux en pierres attachées Revêtements fixés par attaches métalliques sansFICHEpolochon11.3 Si Øt = Øe + (0,5 à 3 mm) blocage de l'ergot au coulis de ciment ou au mortier-colle Si Øt = Øe + (0,5 à 3 mm) blocage de l'ergot au coulis de ciment ou au mortier-colle Øt = Øe + (0,5 à 1 mm) coulissantErgot ErgotErgotfixefixe Øerter/2/2 Øe Ergot coulissant avec Øt ≥ Øe + (0,5 à 1 mm) Øerter/2/2 Øe erØtØe: épaisseur de la plaque: diamètre de l'ergot: diamètre du trou: épaisseur restante Manchon de coulissement Si Øt = Øe + (0,5 à 3 mm) blocage de l'ergot au coulis de ciment ou au mortier-colle Ergot simple solidaire de l'attache Øerter/2/2 Øe ≥ 5 mm Cas de l'ergot coulissant directement dans le trou de la pierre Cas de l'ergot coulissant avec manchon de coulissement Cas de l'attache dans une seule plaque (en mm) (enØemm) ≤ 20 de 21 à 50 de 51 à 80 654 Dimensions à respecter dans les trois cas (parEngravureexemple) ≥ 25 mm ≥ 6 mm ≥ 25 mm≥ 5 mm≥ 25 mm≥ 5 mm ≥ 3 mm ≥ 5 mm≥ 25 mm≥ 25 mm≥ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 3 mm Fig. 5 – Fixation de l’attache dans les plaques

Les joints souples sont laissés vides ou calfeutrés avec un mastic élastomère sur fond de joint.

468 Revêtements muraux en pierres attachéesFICHE Revêtements11.3

fixés par attaches métalliques sans polochon 4 Joints de fractionnement du revêtement

Lorsque les joints entre plaques sont garnis au mortier, il est nécessaire de prévoir des joints de Cesfractionnement.jointssouples de fractionnement sont réalisés : – horizontalement : tous les 3 m ou tous les niveaux en extérieur, tous les 6 m en intérieur ; le joint sous la première assise et le joint au-dessus du dernier rang du revêtement sont laissés vides pour assurer la ventilation de la lame d’air ; –verticalement : tous les 8 m et aux angles des façades ; Dans le cas de bandeaux étroits horizontaux revêtus, un joint souple vertical doit être prévu tous les 4 m. La largeur de ces joints a une valeur minimale de 10 mm pour les joints horizontaux et 8 mm pour les joints verticaux.

Outre le classement des sols (classement UPEC et glissance), cet ouvrage détaille les dispositions constructives pour :

• les revêtements muraux en carreaux céramiques ou analogues, en pierres naturelles, et en pierres attachées ;

REVÊTEMENTS DE SOL ET DE MUR intérieurs et extérieurs ISBN 978-2-281-14439-0

• les revêtements de sol en carreaux céramiques ou analogues, et en pierres naturelles (pose scellée ou collée, grands formats…) ;

• les planchers surélevés et les platelages extérieurs en bois ;

Sommaire Partie 1 – Revêtements de sol intérieurs et extérieurs Classement des sols. Chapes et dalles. Revêtements de sol souples. Revêtements de sol en bois. Revêtements de sol en carreaux céramiques ou analogues, et en pierres naturelles. Revêtements de sol coulés en résine. Planchers surélevés

• les revêtements de sol en bois (parquet à clouer, en pose flottante ou libre…) ;

ConstructionVeritasBureau deslacontrôleconformitéprojets à toutes les étapes de la construction, en évaluant les performances dans les domaines de la qualité, de la sécurité, de la santé et de la protection de desrisquessoucilesauxsontcontrôlent,nombreuxduProchesl’environnement.delaréalitéterrainàtraversleschantiersqu’ilssesexpertsàmêmederépondrequestionnementsplusdiversdansledelagestiondesetdel’améliorationperformances.

• les revêtements de sol coulés en résine ;

Si vous êtes concepteur, vous y trouverez, pour chaque phase (rédaction des documents particuliers du marché, élaboration des plans, réunions de chantier…), une synthèse des éléments propres à guider vos choix. Si vous êtes ingénieur ou technicien d’études, architecte ou entrepreneur, vous y trouverez, pour chaque corps d’état, l’explication détaillée des règles de l’art ainsi que les principes de bonnes pratiques à observer.

Partie 2 – Revêtements muraux intérieurs et extérieurs Revêtements muraux en carreaux céramiques ou analogues, et en pierres naturelles. Revêtements muraux intérieurs en bois. Papiers peints. Revêtements muraux en pierres attachées. Peintures

• les revêtements de sol souples (textiles, PVC, linoléum ou caoutchouc…) ;

• les lambris.

Cette deuxième édition présente de nouveaux matériaux (carreaux grands formats, linoléum…) et propose de nouvelles thématiques (planchers surélevés, pierres agrafées, SPEC Résine, SPEC Nattes, glissance, classement WallPEC…). Plus de 35 nouvelles fiches et quelque 70 illustrations viennent enrichir la première édition et doublent le volume initial.

• les chapes et dalles (sèches, rapides, légères, à liant ciment, à liant sulfate de calcium…) ;

Enfin, il traite des papiers peints et des peintures (subjectiles bois, plâtre, métalliques, liants hydrauliques, réaction au feu…).

Tenant compte des dernières normes parues, Revêtements de sol et de mur intérieurs et extérieurs traite de la mise œuvre, d’un point de vue réglementaire et technique, des revêtements quels que soient les types de matériaux et leurs supports. Chaque technique fait l’objet d’une fiche thématique qui met l’accent sur les points d’achoppement et les difficultés rencontrées.

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