Gestion différenciée écologique des paysages, parcs et jardins

Page 1

Alain Divo

Architecte paysagiste diplômé de l’École supérieure d’architecture des jardins et des paysages de Paris, éleveur agriculteur, naturaliste et ornithologue. Il a créé son bureau d’études en 1991. Spécialisé en aménagement paysager, il enseigne la gestion durable à Tecomah. Parallèlement, il développe depuis de nombreuses années des techniques alternatives d’écopaysage (écopâturage, pollinisation paysagère, écoanimations). Il est membre d’associations de protection de la nature, des oiseaux et de la chèvre des fossés. Site : ceraue.fr

8635_Memento_illu_JAULT_couv.indd 1

Face à l’extinction accélérée des espèces animales et végétales, la gestion différenciée propose de nouvelles méthodes et techniques de jardinage plus respectueuses du vivant et plus efficaces. À travers l’analyse des écosystèmes, ce guide présente des solutions multiples permettant de préserver la biodiversité en milieu urbain. Aucune réponse n’étant transposable d’un espace à un autre, il s’agit de fournir des outils pratiques pour aménager l’espace urbain et entretenir les espaces verts. Après avoir présenté les principes du développement durable et les normes en matière d’espace paysager, ce mémento tout en images : • décrit les écosystèmes (sols, eau, faune, flore) en établissant un bilan des pratiques nocives ; • analyse les éléments de l’aménagement urbain (surfaces minérales, éclairage artificiel, arbres en ville) en apportant des réponses environnementales ; • explique les principes de la gestion différenciée écologique, de la protection des sols et de la gestion de l’eau ; • expose les techniques d’entretien par types d’espaces verts (gazons et pelouses, prairies et ourlets herbeux, écopâturages, toitures végétalisées, massifs fleuris, massifs d’arbustes) ; • met l’accent sur la lutte contre les espèces invasives, sur la zoothérapie et la phytothérapie, la préservation de l’avifaune, de la microfaune et de la macrofaune, l’agriculture urbaine et périurbaine. S’appuyant sur des cas concrets avec des illustrations et des plans, ce mémento livre un savoir-faire à la fois innovant et séculaire utile aux décideurs, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, comme aux entreprises et aux étudiants.

SOMMAIRE 1 Cadre politique et réglementaire 2 Organisation des écosystèmes 3 Aménagement urbain 4 Gestion différenciée écologique 5 Entretien des surfaces enherbées 6 Préservation de la biodiversité

ISSN 2266-3037 ISBN 978-2-281-11908-4

MÉMENTO

MÉMENTO

Ingénieur paysagiste, diplômé de l’école d’agriculture d’Angers, et infographiste, dirigeant du bureau d’études Infographie et paysage depuis 2001. Spécialisé en dessin assisté par ordinateur, il enseigne à l’École supérieure d’agriculture (ESA) et au lycée agricole de Saint-Germainen-Laye. Il accomplit des missions de maîtrise d’œuvre en paysage à l’étranger (Asie, Mexique).

MÉMENTO

Franck Jault et Alain Divo

Franck Jault

Gestion différenciée écologique des paysages, parcs et jardins

Dans la même collection

Dans la même collection

Franck Jault et Alain Divo

Gestion différenciée écologique des paysages, parcs et jardins Aménagement urbain et biodiversité

03/03/15 10:21


Sommaire Préface.............................................................................................................................................................. 7 Introduction...................................................................................................................................................... 9 Liste des sigles.................................................................................................................................................. 11 Mode d’emploi.................................................................................................................................................. 13 1. Cadre politique et réglementaire.............................................................................................................. 15 2. Organisation des écosystèmes.................................................................................................................. 21 3. Aménagement urbain............................................................................................................................... 39 4. Gestion différenciée écologique............................................................................................................... 75 5. Entretien des surfaces enherbées............................................................................................................. 107 6. Préservation de la biodiversité................................................................................................................. 123 Références – Bibliographie............................................................................................................................... 139 Index................................................................................................................................................................. 143 Table des matières........................................................................................................................................... 147

5

8592_.indb 5

02/03/15 15:18


Fiche

2.01

Le Sol, la terre et les champs, Claude et Lydia Bourguignon Les Bases de la production végétale, D. Soltner ademe.fr

Organisation des écosystèmes

Le sol, source de vie

Références

Fonctionnement général théorique Un sol est, dit-on, formé par deux composés, l’un issu de la roche mère, dit minéral, et l’autre organisme issu des végétaux. Il se décomposerait en horizons A, B et C, sorte de mille-feuille extraordinairement complexe.

Réalité des sols en paysage La réalité est bien différente. Les sols en zone urbaine et périurbaine, en parc et en jardin sont constitués : –– de remblais de toutes sortes (béton, ferraille, carcasses de voiture, tuiles concassées, vieilles canalisations, enrobés, etc.), compactés à l’excès pour éviter les tassements différentiels ; –– sur la partie supérieure, d’un régalage de terre végétale arrachée par décapage à son milieu d’origine. Bien entendu, cette pratique ne peut suffire à constituer un sol et n’est pas durable. Les manuels avertis précisent même les épaisseurs de terre végétale : pour les arbres une profondeur de 1,00 m, voire 1,50 m et plus, est préconisée en fosse de plantation. C’est une ineptie. Il n’existe sur aucune des parties du globe une telle profondeur, même dans les meilleures terres agricoles.

Mélange (faune anécique)

Sol forestier

Sol de parc urbain Faune épigée

Absence de vie

Horizon A : débris organiques et déchets animaux

Horizon A : terre dite végétale (abîmée par le décapage/ régalage)

Horizon B : mélange organique et minéraux

Zone de compactage

Horizon C : minéral

Horizon B : remblais compactés

Faune endogée Absence de faune endogée

Enseignement et référentiel des écoles en 2015

La réalité

Coupes comparées des sols

22

8592_.indb 22

23/02/15 14:34


Fiche

2.03

Organisation des écosystèmes

Microorganismes du sol : règne végétal

Espèces

Nombre

La Symbiose mycorhyzienne, J. André Fortin, Yves Piché Les Mycorhizes : la nouvelle révolution verte, J. André Fortin Références

Caractéristiques

Bactéries

10 millions à 1 milliard/g de sol

Elles ont un rôle essentiel dans le sol. Elles transforment les substances du sol sous forme de réactions biochimiques. 90 % d’entre elles ne sont pas cultivables à ce jour en laboratoire.

Bactéries filamenteuses

1 à 100 millions/g de terre

Elles participent à la formation de l’humus et réalisent elles aussi de nombreuses réactions biochimiques.

Algues

100 mille/g de sol

Elles travaillent en surface lorsque le sol est humide.

Champignons et associations mycorhiziennes

1 à 2 tonnes/hectare

Ils forment les deux tiers de la biomasse du sol et jouent un rôle des plus importants pour les écopaysagistes responsables en ce début de xxie siècle

L’écopaysagiste doit se désengager du système agricole intensif qui rend préjudiciable l’évolution de la profession, encouragé par le conservatisme.

Mycorhizes ou associations mycorhiziennes Afin de mieux comprendre leurs fonctionnements, il est important de détailler ce phénomène. Il s’agit d’une interaction, appelée symbiose, qui unit une plante à un champignon. Le végétal effectue la photosynthèse alors que le champignon l’approvisionne en eau et en éléments minéraux. La quasi-totalité des végétaux terrestres vivent en symbiose mycorhizienne.

« Dans le cas des arbres, l’absorption de l’eau ne se fait que par les mycorhizes. » (Claude Bourguignon, 2010)

On estime à plus de 85 % le pourcentage des espèces de plantes qui vivent en association mycorhizienne.

26

8592_.indb 26

23/02/15 14:34


Fiche

Organisation des écosystèmes

Microorganismes du sol : règne végétal

2.03

La symbiose mycorhizienne, échange réciproque La situation géographique, le climat et le type de sol sont des facteurs fondamentaux pour la symbiose. L’écopaysage privilégiera les souches indigènes, mieux adaptées au milieu. Le potentiel mycorhizogène du sol Les sols naturels sont en général bien fournis en flore mycorhizienne, ce qui est loin d’être le cas en zone urbaine ou lors des aménagements paysagers. Il est alors essentiel de mesurer la capacité d’un sol à développer les mycorhizes. Cette pratique fondamentale est totalement absente des pièces écrites des marchés (CCTG, fascicule 35 et autres DTU).

Carpophore

Sucre

Eau et sels minéraux

Mycélium

Racine

27

8592_.indb 27

23/02/15 14:34


Fiche

3.01

Aménagement urbain Fascicule 70, titre II, ministère du Développement durable Parc de Sceaux

Surfaces minérales

Références

Les surfaces minérales ont deux principales raisons d’être : faciliter les déplacements et stabiliser les sols.

Types de surfaces Deux types de surfaces peuvent être distingués en fonction de leur résistance. Types de surfaces

Composition

Exemple

Surfaces dites « dures »

Revêtements qui ne se dégradent pas

Enrobés, bétons désactivés, dallages, pavages, etc.

Surfaces dites « molles »

Revêtements stabilisés (grave, sable, falun, etc.)

Sables de Vignat, etc.

Ces types de surfaces posent les questions corollaires de la gestion des liquides (l’écoulement des eaux) et du maintien dans le temps de leur aspect (voir fiche 3.02). Fil d'eau Pente Fondation Fond de forme

Voirie traditionnelle

Prise en compte de l’écoulement des eaux L’écoulement ou l’évacuation des eaux est un point majeur car les surfaces minérales les infiltrent très peu. En effet, même les revêtements de circulation en résine et les surfaces dites « molles » sont insuffisamment perméables pour absorber les eaux d’un orage, qui ruissellent. La création de surfaces d’enrobés comme les routes et les parkings entraîne la nécessité de gérer d’immenses quantités d’eau dans les points bas. Que ces points bas soient une rivière ou un centre-ville, une chose est sûre, la force de l’eau n’est pas à sous‑estimer.

Pente

Terre du site

Fondation Fond de forme Concassé ou cailloux du site

Noue drainante

Voirie alternative

40

8592_.indb 40

23/02/15 14:34


Aménagement urbain

Fiche

Surfaces minérales

3.01

Revêtements naturels Cette catégorie de revêtement comprend tous types de matériaux extraits d’un milieu naturel : pierres naturelles, graves, faluns, galets. La règle principale est d’utiliser des matériaux locaux. Il faut éviter de prendre des matériaux qui viennent de l’autre bout du monde car ils sont souvent exploités dans des conditions de travail inhumaines et l’empreinte carbone de leur acheminement est énorme. Les carrières françaises ont l’avantage d’être très encadrées avec des contraintes d’exploitation exigeantes (voire contraignantes) et la requalification des sites en fin d’exploitation est très suivie.

Avantages du matériau local : –– maintient le travail et de l’économie locale ; –– participe à l’identité régionale architecturale (ardoise à Angers, granit en Bretagne, grès à Fontainebleau, etc.) ; –– diminue les coûts de transport et l’empreinte carbone ; –– s’intègre mieux dans le paysage existant. Seul inconvénient, le matériau est souvent plus coûteux à l’achat, mais ce point est à relativiser au regard des emplois maintenus et de la richesse du patrimoine préservée.

Grave 15 cm alluvionnaire Cailloux 40/60

Matériaux à utiliser en fonction des régions

25 cm

Pas de feutre anticontaminant pour de la grave naturelle

Allée en grave naturelle

41

8592_.indb 41

23/02/15 14:34


Fiche

Aménagement urbain

3.01

Surfaces minérales

Revêtements élaborés Cette catégorie comprend tous les matériaux qui ont subi une transformation (excepté les enrobés, réservés aux VRD). Matériaux

Avantages

Préconisations

Béton désactivé

Bonne solution pour les cheminements secondaires à fortes fréquentations (piétons, vélos, rollers, poussettes, etc.)

Veiller à utiliser un granulat local et un désactivant non nocif pour l’environnement

Dalles et pavés béton

Faciles à poser mais ils ont, hélas, participé fortement à l’uniformisation du patrimoine (les mêmes pavés se retrouvent à Lille, Marseille, Berlin ou Hanoï…)

À ne pas encourager pour les futurs aménagements

Résine

Utilisable pour protéger les pieds d’arbre s’il est perméable

Sol souple en dérivés de pétrole

À proscrire

Béton balayé ou brossé

Aspect esthétique souvent discutable

Peut être remplacé par un béton désactivé

Dalles plastique perforées avec gravillons et/ou substrat engazonné

Le gros avantage de ces structures est leur perméabilité.

Utilisation positive pour les grands parkings à condition d’utiliser du plastique recyclé et une grave locale et de ne pas imposer un arrosage intégré

Les bâches plastique pour l’étanchéité des bassins sont à proscrire. Préférer les argiles naturelles (il existe de nombreux systèmes qui permettent avec une dizaine de centimètres d’étanchéifier un bassin pour des dizaines d’années).

42

8592_.indb 42

23/02/15 14:34


Aménagement urbain

Fiche

Surfaces minérales

3.01 Galet Sable x grossier

Avantages : – le galet est légèrement mobile – structure permettant l’infiltration d’une partie des EP

Grave y compactée

x et y : les épaisseurs varient en fonction de la charge et de la portance du sol. a Galets sur voiries légères (très utilisés en Alsace) Pavés grès 16 ×16 × 20 Mortier x maigre Sol compacté

y z

Grave compactée ou grave ciment

x, y et z : les épaisseurs varient en fonction de la charge et de la portance du sol. b Pavés sur trottoir

Grave compactée

Dalle d’ardoise 5 cm

Gazon

≥ 20 cm

c Dalles en pas japonais (à Angers)

43

8592_.indb 43

23/02/15 14:34


Fiche

Aménagement urbain Cimetière de Montrouge (92), engazonnement des allées sans terre végétale Références

3.03

Engazonnement

Engazonnement des stabilisés sans terre végétale (ESTV) La meilleure façon de ne pas désherber est d’engazonner les allées stabilisées en grave silicocalcaire.

Technique d’engazonnement sur des stabilisés déjà en place

1

Minipelle

2

!

Une autre solution consiste à les engazonner sans apporter de terre végétale. Cette technique, que nous avons développée depuis des années, repose sur un semis de poacées calcicoles accompagné de mycorhization et d’une restructuration du complexe argilo-humique. Aucune exportation de déblais n’est à prévoir lors de la création de ces allées, qui utilise uniquement le potentiel du site. Important : l’accès est possible dès le compactage, y compris PMR.

Godet « rétro » en reculant

Griffe, croc ou râteau Griffage sans évacuation pour niveler superficiellement

Décompactage mécanique sur 5 à 6 cm d'épaisseur maxi

4

3

Semis en poacées calcicoles 35 g/m2 mycorhizées

S'hydrater !

5

Surfaçage en compost tamisé sur 5 mm d'épaisseur et léger griffage

Compactage sans le vibreur (compacteur 500 kg)

47

8592_.indb 47

23/02/15 14:34


Fiche

Aménagement urbain

Engazonnement

3.03

Technique d’engazonnement sur des stabilisés en travaux neufs

1

2

Mélange de la grave naturelle et de terreau

6

3

Régalage du mélange terreux

7

Roulage Compactage sans le vibreur (500 kg)

4

Griffage

8

1re tonte

5

Semis à 35 g/m2 mycorhizé

Griffage

9

Robot de tonte

48

8592_.indb 48

23/02/15 14:34


Fiche

3.12

Aménagement urbain

Plantation d’un arbre ou d’un arbuste

Les techniques de plantation doivent répondre aux problématiques suivantes : –– assurer une bonne reprise du végétal ; –– éviter le travail pénible (le poids du végétal pour le jardinier est un élément important) ; –– ne pas contaminer l’environnement avec des maladies.

sfa-asso.fr developpement-durable.gouv.fr/IMG/ certu Références

La qualité de la reprise dépend de la saison de plantation. Il est préférable de planter l’hiver, lorsque la sève de l’arbre circule peu dans le végétal.

Végétal en racines nues Un végétal en racines nues cumule les avantages : –– la reprise en sera facilitée ; –– le poids du végétal est réduit ; –– il n’y a pas de terre, donc pas de contamination du sol par un autre sol, tandis qu’en motte il y a des risques. La profondeur de la fosse dépend de la taille des racines (50 cm en moyenne)

Tuteur Ø 10 cm mini

Cuvette BRF Terre du site (2/3) + compost (1/3) Taille de la fosse : 2 × 2 × 0,5 m en fonction de la force de la plante

20 cm 50 cm 1m Mycorhization lors de la plantation

Plantation

Ne pas enterrer le collet, au risque de faire mourir la plante

Mise en place du collier (attache avec lien naturel)

64

8592_.indb 64

23/02/15 14:35


Fiche

Aménagement urbain

Plantation d’un arbre ou d’un arbuste

3.12

Plantation

Le tassement au pied est déconseillé car

–– Tuteurage : en bois écorcé non traité. trop brutal. Préférer un –– Lien : en matériaux naturels (toile de jute, chanvre, etc.). plombage hydraulique. –– Période de tuteurage : la plus courte possible car le vent stimule le développement racinaire. –– Ancrage : préférer des ancres biodégradables pour tenir les mottes. –– Plombage : réaliser une cuvette de terre pour le plombage à l’eau afin de colmater la terre avec les racines. –– Micorhization préalable en endo ou ectomycorhize suivant l’espèce, suivi d’un surfaçage de 5 cm d’épaisseur de BRF (bois raméal fragmenté).

Arrosage Au cours de l’année de plantation, il faut arroser régulièrement le végétal afin qu’il ne fatigue pas pendant son année d’installation. Il est préférable de donner beaucoup d’eau d’un coup mais peu souvent. Cette méthode oblige le végétal à faire descendre ses racines pour trouver son alimentation. Il est donc nécéssaire d’amener la plante a son point de flétrissement.

Pas de taille du houppier

Ne jamais supprimer la flèche

Collet au niveau du sol (jamais plus bas) Taille de formation en fonction des essences Terre végétale à remettre dans la partie supérieure de la fouille

Terre de remblai à remettre dans la partie inférieure de la fouille

Végétal en motte À éviter si la saison le permet

Végétal en racines nues À privilégier

Les drains en plastique qui apportent l’eau directement aux racines sont déconseillés.

65

8592_.indb 65

23/02/15 14:35


Fiche

Gestion différenciée écologique

Techniques culturales simplifiées (TCS)

4.10

Réalisation d’un gazon en technique cultural simplifiée (TCS) Décapage de l'ancien gazon par scarification sur quelques centimètres en passages croisés (3 à 5 fois)

1

2

4 Semis d'un mélange de poacées choisies par rapport aux plantes bioindicatrices du site 30 à 35 g/m2

5 Évacuation des rémanents de scarification sur l'aire de compostage

Apport de terreau tamisé sur 1 cm maximum puis griffage et roulage

3 Suivant la terre, ratissage ou non pour former le lit de semence

2 à 3 cm d'épaisseur

97

8592_.indb 97

23/02/15 14:35


Fiche

Gestion différenciée écologique cnrs.fr lse.univ-lorraine.fr/recherche/ phytoremediation-des-sols-contamines Références

4.14

Phytoremédiation

La phytoremédiation est une technique utilisée pour la dépollution des sols, mais aussi des eaux chargées en matières organiques et/ou en contaminants divers (biocides, hydrocarbures, etc.). Le principe de la phytoremédiation repose sur l’interaction entre le sol, les microbes, les bactéries microflores, les microfaunes et les végétaux. Dans ce système, la biodégradation est d’abord microbienne puis, dans une moindre mesure, racinaire. Plantes et microbes évoluent ensemble et ce sont ces derniers qui permettent l’absorption par la plante. Les composés organiques se dégradent et permettent la croissance de la plante, ce qui n’est pas le cas des composés inorganiques.

Phragmitaies 2/3 Thyphaies 1/3 Caricaie

Sens de l’eau

105

8592_.indb 105

23/02/15 14:35


Table des matières Sommaire..................................................................................................................................... Préface......................................................................................................................................... Introduction................................................................................................................................. Liste des sigles............................................................................................................................. Mode d’emploi.............................................................................................................................

5 7 9 11 13

1. Cadre politique et réglementaire...................................................................... 15 1.01 Développement durable............................................................................................. 16 1.02 Normes et labels......................................................................................................... 18 1.03 Continuité écologique................................................................................................. 19

2. Organisation des écosystèmes.......................................................................... 21 2.01 2.02 2.03 2.04 2.05 2.06 2.07 2.08 2.09

Le sol, source de vie.................................................................................................... Microorganismes du sol : règne animal.................................................................... Microorganismes du sol : règne végétal................................................................... Travail du sol................................................................................................................ L’eau en écopaysage................................................................................................... Espèces invasives animales........................................................................................ Espèces invasives végétales....................................................................................... Gestion des milieux herbacés.................................................................................... Gestion des massifs fleuris.........................................................................................

22 23 26 30 31 33 34 36 37

3. Aménagement urbain....................................................................................... 39 3.01 Surfaces minérales...................................................................................................... 40 3.02 Désherbage................................................................................................................. 44 3.03 Engazonnement........................................................................................................... 47 147

8592_.indb 147

02/03/15 15:19


Tables des matières 3.04 3.05 3.06 3.07 3.08 3.09 3.10 3.11 3.12 3.13 3.14 3.15 3.16 3.17

Voliges.......................................................................................................................... Platelages et structures bois...................................................................................... Implantation d’une volige.......................................................................................... Mise en œuvre d’une volige en fer............................................................................ Aires de jeux................................................................................................................ Éclairage artificiel........................................................................................................ Trame noire.................................................................................................................. Les arbres en ville....................................................................................................... Plantation d’un arbre ou d’un arbuste....................................................................... Écotones....................................................................................................................... Mares écologiques...................................................................................................... Sites muricoles............................................................................................................ Déminéralisation......................................................................................................... Agroécologie urbaine et périurbaine.........................................................................

49 51 54 55 58 59 60 61 64 66 67 69 70 72

4. Gestion différenciée écologique....................................................................... 75 4.01 4.02 4.03 4.04 4.05 4.06 4.07 4.08 4.09 4.10

Gestion des rémanents et économie circulaire......................................................... Périodes d’entretien.................................................................................................... Outils alternatifs.......................................................................................................... Traction animale.......................................................................................................... Système d’information géographique (SIG).............................................................. Plan de gestion............................................................................................................ Étude floristique et faunistique.................................................................................. Protection des sols : bois raméaux fragmentés........................................................ Protection des sols : paillage...................................................................................... Techniques culturales simplifiées (TCS).....................................................................

76 79 81 82 84 87 90 91 93 95

148

8592_.indb 148

02/03/15 15:19


Table des matières 4.11 4.12 4.13 4.14

Arrosage....................................................................................................................... 98 Gestion des cours d’eau et des milieux humides..................................................... 99 Noues drainantes........................................................................................................ 103 Phytoremédiation........................................................................................................ 105

5. Entretien des surfaces enherbées..................................................................... 107 5.01 5.02 5.03 5.04 5.05 5.06 5.07 5.08

Biodiversité.................................................................................................................. 108 Gestion des gazons et pelouses................................................................................. 109 Pelouse calcicole......................................................................................................... 113 Prairie messicole......................................................................................................... 114 Écotone et ourlets herbeux........................................................................................ 115 Prairie mésophile........................................................................................................ 117 Écopâturages............................................................................................................... 119 Fleurissement alternatif.............................................................................................. 122

6. Préservation de la biodiversité......................................................................... 123 6.01 6.02 6.03 6.04 6.05 6.06 6.07 6.08 6.09

Lutte contre les espèces invasives............................................................................. 124 Zoothérapie pour les plantes et les insectes............................................................. 125 Phytothérapie pour les plantes.................................................................................. 126 Avifaune....................................................................................................................... 128 Entomofaune et pollinisation paysagère................................................................... 131 Chiroptères................................................................................................................... 134 Reptiles et batraciens.................................................................................................. 135 Microfaune et macrofaune du sol.............................................................................. 136 Hérisson....................................................................................................................... 137

149

8592_.indb 149

02/03/15 15:19


Tables des matières Références – Bibliographie.......................................................................................................... 139 Index............................................................................................................................................ 143

150

8592_.indb 150

02/03/15 15:19


Alain Divo

Architecte paysagiste diplômé de l’École supérieure d’architecture des jardins et des paysages de Paris, éleveur agriculteur, naturaliste et ornithologue. Il a créé son bureau d’études en 1991. Spécialisé en aménagement paysager, il enseigne la gestion durable à Tecomah. Parallèlement, il développe depuis de nombreuses années des techniques alternatives d’écopaysage (écopâturage, pollinisation paysagère, écoanimations). Il est membre d’associations de protection de la nature, des oiseaux et de la chèvre des fossés. Site : ceraue.fr

8635_Memento_illu_JAULT_couv.indd 1

Face à l’extinction accélérée des espèces animales et végétales, la gestion différenciée propose de nouvelles méthodes et techniques de jardinage plus respectueuses du vivant et plus efficaces. À travers l’analyse des écosystèmes, ce guide présente des solutions multiples permettant de préserver la biodiversité en milieu urbain. Aucune réponse n’étant transposable d’un espace à un autre, il s’agit de fournir des outils pratiques pour aménager l’espace urbain et entretenir les espaces verts. Après avoir présenté les principes du développement durable et les normes en matière d’espace paysager, ce mémento tout en images : • décrit les écosystèmes (sols, eau, faune, flore) en établissant un bilan des pratiques nocives ; • analyse les éléments de l’aménagement urbain (surfaces minérales, éclairage artificiel, arbres en ville) en apportant des réponses environnementales ; • explique les principes de la gestion différenciée écologique, de la protection des sols et de la gestion de l’eau ; • expose les techniques d’entretien par types d’espaces verts (gazons et pelouses, prairies et ourlets herbeux, écopâturages, toitures végétalisées, massifs fleuris, massifs d’arbustes) ; • met l’accent sur la lutte contre les espèces invasives, sur la zoothérapie et la phytothérapie, la préservation de l’avifaune, de la microfaune et de la macrofaune, l’agriculture urbaine et périurbaine. S’appuyant sur des cas concrets avec des illustrations et des plans, ce mémento livre un savoir-faire à la fois innovant et séculaire utile aux décideurs, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, comme aux entreprises et aux étudiants.

SOMMAIRE 1 Cadre politique et réglementaire 2 Organisation des écosystèmes 3 Aménagement urbain 4 Gestion différenciée écologique 5 Entretien des surfaces enherbées 6 Préservation de la biodiversité

ISSN 2266-3037 ISBN 978-2-281-11908-4

MÉMENTO

MÉMENTO

Ingénieur paysagiste, diplômé de l’école d’agriculture d’Angers, et infographiste, dirigeant du bureau d’études Infographie et paysage depuis 2001. Spécialisé en dessin assisté par ordinateur, il enseigne à l’École supérieure d’agriculture (ESA) et au lycée agricole de Saint-Germainen-Laye. Il accomplit des missions de maîtrise d’œuvre en paysage à l’étranger (Asie, Mexique).

MÉMENTO

Franck Jault et Alain Divo

Franck Jault

Gestion différenciée écologique des paysages, parcs et jardins

Dans la même collection

Dans la même collection

Franck Jault et Alain Divo

Gestion différenciée écologique des paysages, parcs et jardins Aménagement urbain et biodiversité

03/03/15 10:21


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.