CONSTRUIRE, RÉNOVER ET AMÉNAGER une maison
Toutes les techniques de construction en images
2e édition revue et augmentée
Choix et implantation d’un terrain et d’une maison
Choix du terrain 01.01
La construction d’une maison doit tenir compte du terrain sur lequel elle va s’inscrire (a) et s’envisager comme un élément futur du paysage et de l’environnement. Le prix du terrain dépend de sa situation géographique (région, proximité d’une ville, des transports, d’écoles, de commerces, etc.), de sa surface, du relief et de sa viabilité. La viabilisation d’un terrain consiste à faire effectuer les branchements des services de confort domestique en bordure de terrain (eau, électricité, gaz, téléphone, assainissement, etc.) (b). Un terrain constructible non viabilisé nécessite de nombreuses démarches et travaux coûteux auprès des fournisseurs d’énergie, d’eau, etc. qui doivent être pris en compte dans le coût global.
Terrain constructible viabilisé a
Bornes de parcelle
Coffrets électricité et gaz
Regard de comptage d’eau
Regard d’assainissement collectif
Éléments d’un terrain viabilisé et borné b
Le bornage du terrain, coûteux, non obligatoire mais recommandé, permet de fixer les limites du terrain. Pour les terrains en lotissement, cette opération est déjà réalisée. C’est un argument fort en cas de litige avec le voisinage. Le bornage est effectué par un géomètre, au moyen d’instruments de mesure tels que les théodolites et tachéomètres, qui permettent la lecture des angles horizontaux (azimut) et verticaux (zénith) ainsi que celle des niveaux et distances (c). Ils permettent d’effectuer des relevés sur le terrain et de procéder au report de l’emplacement des bornes et repères sur le plan ou la carte de la zone relevée (d). Sur les plans topographiques, seule est dessinée la planimétrie, c’est-à-dire la représentation de la projection du terrain sur un plan horizontal. L’altimétrie est indiquée par une valeur de l’altitude d’un point.
! À RETENIR
Nature du sol
Risque induit
La terre végétale ne peut pas servir d’assise aux fondations d’une maison. Composée de matières organiques, elle est susceptible de se tasser sous son propre poids. Elle doit être enlevée de la surface de construction et mise de côté pour être réemployée lors de l’aménagement des espaces verts et du jardin.
Terre végétale
Les limons sont des sols fins d’origines diverses qui sont sensibles à l’eau. Leur portance varie selon leur humidité et ils constituent des sols de fondation médiocres. Une étude géothechnique permet de définir le type de fondation et les renforcements de structure nécessaires à la construction envisagée.
Limons
Les massifs rocheux sont rarement homogènes en raison des irrégularités de structure qu’ils peuvent contenir. Afin d’assoir les fondations sur un sol homogène, l’implantation et le terrassement devront être particulièrement soignés. Dans le cas de zones de roches exploitables, attention aux anciennes carrières, éventuellement remblayées ou souterraines.
Roches
Sol argileux
Graviers, sables
Les sols argileux sont résistants, plastiques et imperméables, mais s’amollissent et perdent leur portance lorsqu’ils sont très humides. Ils gonflent ou se rétractent selon les saisons, ce qui peut causer des désordres. Lorsque les couches argileuses sont proches de la surface, un drainage doit être mis en place pour éviter les remontées d’humidité.
Les graviers et les sables, lorsqu’ils sont secs et ne contiennent pas d’argile, se caractérisent par une perméabilité importante et une absence de cohésion : leur tassement sous une charge est quasi-instantané. Soumis à des circulations d’eau, les sables peuvent avoir un comportement liquide. Ils reposent parfois sur des couches de sols médiocres, susceptibles de se tasser.
Les remblais rapportés sur un terrain sont souvent médiocres, hétérogènes et peu compacts. Ils sont rarement mis en oeuvre pour servir de sol de fondation. Selon leur épaisseur, les fondations pénètrent à travers la couche de remblais de sorte qu’elles soient assises sur le bon sol ou sur des couches plus consistantes.
Remblais
Le sol contient peu d’eau ; il est ferme et solide.
Principales natures des sols
Le sol contient davantage d’eau ; il est plastique et les bottes laissent des traces.
Étude de sol 01.02
L’étude de sol est une étape préliminaire importante avant la construction d’une maison. Obligatoire pour les sols argileux ou sensibles, elle est vivement conseillée en cas de doute, un terrain constructible n’étant pas obligatoirement de bonne qualité (e). Un premier contrôle visuel de la surface du terrain peut être effectué lors des visites et renseigner l’acquéreur sur la qualité du sol (f). Un sondage réalisé avec un godet de pelleteuse suffit généralement, mais seule l’étude des échantillons géologiques extraits par carottage (g) permet de déterminer la composition du sous-sol et de définir un système de fondation pérenne. Le carottage permet également de renseigner sur une éventuelle pollution du sol, due à une ancienne activité industrielle ou artisanale. La loi prévoit alors que le responsable de la pollution doit dépolluer ou au moins en supporter le coût. Néanmoins, certaines pollutions peuvent être anciennes et le pollueur difficile à identifier.
L’étude de sol permet de s’assurer que le sous-sol est non pollué et suffisamment résistant pour servir d’assise aux fondations d’une maison. C’est une opération non obligatoire et relativement coûteuse ; elle met en oeuvre une foreuse et fait appel à un laboratoire qui analyse les échantillons géologiques prélevés dans le sol.
Le sol contient beaucoup d’eau ; il devient liquide et les bottes s’enfoncent dans la boue.
Maison sur catalogue, en kit, personnalisée ou sur-mesure, les possibilités sont nombreuses et le choix dépend essentiellement du budget. L’aspect extérieur et le type d’architecture confèrent son style à la maison.
■ Maisons traditionnelles de plain-pied (a) Idéales pour les personnes âgées ou en situation de handicap, leur volume contraint sur un seul étage permet de supprimer l’escalier. Ce type de maison nécessite un grand terrain.
■ Maisons traditionnelles sur plusieurs étages (b) Avec un espace de vie au rez-de-chaussée et les chambres aux étages, elles sont adaptées aux familles et permettent de préserver l’intimité des pièces de nuits et de toilette. Elles nécessitent moins de surface de terrain qu’une maison de plain-pied.
■ Maisons traditionnelles avec avancée ou en L (c) Leur forme permet l’agrandissement et l’évolution de la maison, mais permet aussi au garage, à l’atelier ou au bureau d’être indépendants du reste de l’habitation (professions libérales, par exemple). Leur forme permet d’encadrer une terrasse sur deux côtés, en préservant son intimité et en permettant sa surveillance.
■ Maisons traditionnelles sur demi-niveaux (d) Elles permettent d’optimiser l’espace habitable en s’adaptant aux terrains en pente ou vallonnés, en associant les volumes d’une maison de plain-pied avec ceux d’une maison à étages. Leur configuration se prête aux espaces en sous-sol ou semi-enterrés.
■ Maisons préfabriquées en kit (e) Elles sont de formes simples et généralement de plain-pied, construites au moyen d’éléments préfabriqués en usine et assemblés sur le chantier.
■ Maisons contemporaines (f) et (g) Construites avec des techniques et matériaux modernes, leurs volumes utilisent les tendances architecturales du moment et les espaces de vie sont généralement volumineux. Elles privilégient le bien-être et l’écologie, leur modèle écoresponsable permet des économies conséquentes de chauffage, d’électricité, d’eau, etc.
■ Maisons modernes (h) et (i) Spacieuses, de forme parfois cubique et de facture moderne, avec de grandes ouvertures vitrées et des terrasses végétalisées, ces maisons sont d’office équipées de domotique permettant de contrôler et réguler le chauffage, les ouvertures, etc.
Le style d’une maison et son aspect extérieur dépendent du type d’architecture choisi et des matériaux utilisés. Il peut être traditionnel (sur un ou plusieurs niveaux, en un ou plusieurs volumes), contemporain ou moderne, et associer des matériaux tels que le béton, le bois ou l’acier.
Maison moderne en béton architectonique h Maison contemporaine en ossature bois g Maison préfabriquée en kit e Maison contemporaine en béton banché f Maison moderne en ossature bois iSortie d’air chaud
froid
Pertes
La chaleur solaire est stockée dans les parois qui les restituent plus tard
Ventilation naturelle par fuites d’air dans les ouvertures
Parois perspirantes Inertie
Maison ancienne Maison moderne
Comportement thermique d’une maison
En hiver : rayons du soleil peu exploités En été : parfois appel à la climatisation
Isolation thermique 02
Pertes de chaleur par les ponts thermiques
Parois imperméables à l’eau
Capter
Épaisseur et résistance thermique des matériaux d Principe de mesure du coefficient U e
Réflexion Absorption
f
Comportement thermique d’une surface réfléchie
Position géographique des huit zones climatiques de référence g
de l’isolation thermique 02.01
Principe
L’isolation thermique d’une maison consiste à conserver les calories en hiver ou à éviter qu’elles n’entrent en été. En saison froide comme en saison chaude, une grande partie des calories s’échappe ou pénètre dans la maison en traversant par conduction les parois extérieures. On distingue trois types de parois qui offrent un contact avec l’extérieur : les murs, les toitures et les planchers. L’utilisation de matériaux isolants permet de limiter ces pertes et d’améliorer le confort thermique.
Une maison est composé de parois opaques comme les murs, les planchers et les toitures, et de parois translucides ou transparentes comme les vitrages. Leur rôle dans le comportement thermique diffère d’une maison ancienne à une maison moderne (a) La notion de confort thermique varie selon les personnes, leur sexe, leur âge et leurs habitudes. La stratégie de confort consiste à stocker l’énergie en hiver (b) et à empêcher la chaleur de rentrer en été (c). Une isolation permet de maintenir une température constante à l’intérieur.
L’épaisseur nécessaire pour obtenir une résistance thermique équivalente varie en fonction du matériau utilisé (d). Sa conductivité thermique λ est exprimée en W/m·K.
Le coefficient de transmission thermique U caractérise la transmission thermique de la paroi par unité de surface, et vaut 1/R (e). Plus la valeur de U est faible, plus la paroi est isolante.
Les rayons du soleil qui frappent les parois ou entrent dans la maison atteignent une surface qui les réfléchit (f). Selon la couleur et la nature du matériau, la partie non réfléchie est plus ou moins absorbée sous forme de chaleur. La norme définit des zones climatiques (g) regroupées en trois zones d’hiver, période de chauffe (H1, H2 et H3), et quatre zones d’été (a, b, c et d). L’isolation du bâti améliore les performances des parois mais transfère les déperditions aux ponts thermiques (h)
Maison non isolée : fuites à travers les parois
Maison isolée : fuites réduites à travers les parois mais importantes aux ponts thermiques
Fuites à travers les parois (ponts thermiques) h
Isolation de la toiture par l’extérieur
des isolants
Isolation de toiture-terrasse
Isolation par l’extérieur
Isolation répartie
Isolation des combles Isolation intérieure sur ossature
Les matériaux isolants se présentent sous forme de rouleaux, de panneaux, de plaques, de flocons ou granulats, de matériaux de construction (briques creuses, béton cellulaire) ou de panneaux de doublage (i)
Isolation intérieure collée
Bardage isolant
Isolation sous plancher
Emplacement des isolants dans une maison i
Sortie en toiture (PTI)
Ouverture en toiture (PTL)
Encadrement de baies (PTL)
Isolation sous toiture (PTI)
Mur de refend (PTL)
Liaison du mur avec la toiture (PTL)
Fixations de doublage isolant intérieur (PTI)
Quatre principes d’isolation sont distingués :
- l’isolation thermique intérieure (ITI), solution la plus répandue, surtout en rénovation ;
- l’isolation thermique extérieure (ITE), constituée d’un isolant posé sur les murs extérieurs et recouvert d’un enduit ou d’un bardage ;
- l’isolation répartie, le matériau utilisé pour la construction des murs étant isolant ;
- l’isolation par remplissage de l’ossature en bois ou métallique du bâtiment.
L’isolation thermique doit rester la priorité en construction neuve comme en rénovation. L’isolation des parois intérieures (ITI) ou extérieures (ITE) (toits, murs et sols) permet une baisse des consommations de chauffage, une diminution des phénomènes de condensation et une augmentation du confort.
Localisation
Les ponts thermiques désignent les parties de l’enveloppe d’une maison qui induisent d’importantes fuites de chaleur vers l’extérieur (j). Une absence ou une dégradation de l’isolation est généralement à l’origine de ces fuites. Sont distingués les ponts thermiques de liaison (PTL), dus à l’interruption de l’isolation à l’intersection des parois de la maison, et les ponts thermiques intégrés (PTI), générés par l’interruption ou la dégradation de l’isolant au sein de la paroi.
Menuiserie (PTL)
Balcon (PTL)
Entrevous isolants sur poutrelles (PTI)
Plancher bas (PTL)
Ponts thermiques dans une maison
Mur Le voile interrompt l’isolant
La localisation des ponts thermiques de liaison (PTL) peut être réalisée sur plans pour les maisons à construire ou à l’aide d’une caméra infrarouge pour les constructions existantes. Les principaux ponts thermiques de liaison se localisent aux jonctions entre les planchers, les murs, les menuiseries et les toitures. Les ponts thermiques intégrés (PTI), nombreux dans les maisons, sont dus à la présence d’ossatures ou d’éléments de fixation traversant les systèmes d’isolation.
Isolant Mur
Fixation traversant l’isolant
Pont thermique intégré
La dalle interrompt l’isolant
Isolant Voile (refend)
Dalle
Ponts thermiques de liaison
Localisation des ponts thermiques j
Complexe de doublage Complexe de doublage
Chape flottante
Chape flottante Isolant
■ Ponts thermiques linéaires
Dans une maison, l’efficacité thermique du plancher bas est fondamentale. L’une des solutions permettant de réduire les fuites consiste à associer un plancher avec poutrelles et entrevous isolants à une chape flottante (k). L’autre solution consiste à habiller les abouts de planchers avec des planelles de rives (l), une alternative aux rupteurs thermiques.
Entrevous en béton
Isolant Mur en maçonnerie Mur en maçonnerie
Entrevous isolant
Traitement des ponts thermiques sur un plancher bas k
Planelle de rive
Isolant Mur maçonné
Dalle
Principe de la planelle de rive l
Plans 05.01
Source : Rotring
Bureau d’études
Station DAO
A1 (594 × 841 mm)
A0 (841 × 1 189 mm soit 1 m2)
Stylo technique à réservoir d’encre
A2 (420 × 594 mm) A4 (210 × 297 mm)
A3 (297 × 420 mm)
Formats de papier utilisés
Projet :
Échelle : -----------
Dessinateur : -----------
Cartouche
Trait continu ép. 1 mm
Trait continu ép. 0,5 mm
Trait continu ép. 0,25 mm
Trait interrompu ép. 0,5 mm
Trait mixte ép. 1 mm
Trait mixte ép. 0,25 mm
Trait pointillé ép. 0,5 mm
Éch. 1:10 0 10 m
A4 (210 × 297 mm)
L’exécution de plans, croquis et esquisses permet de donner forme au projet de construction d’une maison. De la conception à l’exécution, les différentes étapes de construction s’appuient sur des dessins techniques à l’échelle. Ces dessins donnent une image précise de la maison à tous les stades d’avancement du projet ou des travaux. Ils servent à l’obtention du permis de construire, de démolir, et à l’interface entre le bureau d’études et les différentes entreprises. On distingue deux méthodes de dessin (a) :
- le dessin à la main ;
- le dessin assisté par ordinateur (DAO).
Le dessin à la main s’effectue sur une table à dessin, équipée d’un mécanisme constitué de règles mobiles facilitant le tracé de lignes parallèles ou perpendiculaires. Les dessins sont réalisés sur calque au crayon ou à l’encre de chine, à l’aide d’outils tels que :
- rapporteurs ;
- équerres ;
- gabarits pour les signes conventionnels ;
- trace-lettres ;
- etc.
Le dessin assisté par ordinateur (DAO) s’effectue sur un poste informatique, à l’aide d’un logiciel adapté au dessin de construction. Le dessin est ensuite imprimé sur une imprimante ou un traceur au format choisi.
On utilise pour les plans des formats dont les côtés ont un rapport de √2, ce qui permet de réduire une grande feuille au format inférieur sans fractions. Un cartouche, placé dans l’angle inférieur droit du plan, précise le nom du projet, l’échelle, le nom du maître d’ouvrage, l’auteur du projet, etc. (b)
Les traits utilisés ont chacun une signification précise selon leur nature et leur épaisseur (c)
Révision : --------
Date : -------------
Plan n° -----------
Limite des surfaces vues en coupe
Arête et contour visible
Ligne de cote ou de repère et hachures
Arête et contour caché
Tracé de la ligne de coupe
Ligne d’axe
Élément situé au-dessus de la ligne de coupe
Exemple d’échelle
Ligne d’attache
1,00 m 1,00 m
L’échelle indique la proportion entre la mesure réelle et sa représentation graphique. En effet, les plans de construction de maisons, trop grands pour être imprimés à l’échelle 1, doivent être réduits pour pouvoir être imprimés sur des formats standards.
Dimension Ligne de cote
Tiret d’extrémité
Sol intérieur
m
Pointage d’un élément
m
Tirets d’extrémité
45°
Pointage d’une surface
Cote de niveau Repères de pointage
SymétrieCotation d’angle
Hachures et motifs e
L’échelle doit être indiquée sur le plan comme suit :
- grandeur nature (1:1) ;
- agrandissement (x:1) ;
- réduction (1:x).
Quelle que soit l’échelle d’un plan, les cotes importantes doivent être indiquées à l’aide de chaînes de cotes, de cotes de niveau ou de cotes particulières (angles). Les pointeurs servent au repérage des éléments (d)
Les hachures et motifs sont normalisés. Ils facilitent les représentations en coupe et la lisibilité des différents éléments sur le dessin (e)
Il existe plusieurs modes de représentation d’un bâtiment (f) :
- la vue de dessus, qui représente le bâtiment vu d’en haut ;
- la vue en plan, qui suit une ligne de coupe horizontale ;
- la vue en élévation, qui représente les façades du bâtiment ;
- la vue en coupe, qui suit une section verticale ;
- la vue en perspective, qui renseigne sur le volume du bâtiment ;
- la maquette, qui permet de mettre en valeur le projet, notamment dans le cas de maisons sur catalogue. Elle peut être réalisée au moyen de carton, bois léger, colle, etc., en faisant appel à un maquettiste (investissement important, délais longs) ou au moyen d’une imprimante 3D.
Les plans sont indispensables à la construction d’une maison. Ils sont réalisés par l’architecte ou le bureau d’étude, à la main ou au moyen d’un logiciel de dessin en utilisant des règles de représentation (plans, coupes, élévations, etc.) ainsi que des symboles et motifs normalisés. Ils sont utilisés par tous les intervenants de la construction.
Vue en perspective du projet a
Projets de construction 06
Projet n° 1 : agrandissement
Projet d’agrandissement par surélévation d’un atelier existant d’une surface d’emprise au sol de 98 m², R+1 et combles aménageables. Terrain viabilisé.
■ Descriptif sommaire
- fondations sur semelles filantes en doublage de celles du bâtiment existant ;
- murs de l’extension en parpaings creux ép. 20 cm, doublage en pierres de pays sur pignon côté rue (i), enduit en chaux grattée sur les autres murs, appuis de fenêtres en briques (j) ;
- plancher d’étage en poutrelles, hourdis et dalle de compression ;
- plancher de combles en panneaux de bois sur pannes ;
Vue en perspective de l’existant et de l’agrandissement
Plan des façades de l’existant f
-charpente traditionnelle en fermes à entrait retroussé ; -couverture en tuiles plates de pays, pente de la toiture = 45°.
Le projet est implanté sur la limite de propriété côté rue et sur les limites de parcelle côtés nord et est (murs aveugles). Les linteaux de fenêtres et portes en chêne, le doublage du mur pignon en pierres de pays, l’enduit en chaux grattée ainsi que les appuis de fenêtre en briques contribuent à l’harmonie avec les constructions existantes de la rue du Clos. La couverture est réalisée en tuiles plates de terre cuite de pays anciennes.
■ Exemples de documents graphiques à joindre à la demande de permis de construire
-vue en perspective du projet (a) ;
-plan de situation (b) ;
-plan de masse (c) ;
-plan d’implantation sur le terrain et de raccordement aux réseaux (d) ;
-vue en perspective de l’existant et de l’agrandissement (e) ;
-plan des façades de l’existant (f) ;
-plan des façades (g) ;
-plan des niveaux (h)
Plans des façades du projet g
Plans des niveaux du projet
Mezzanines 10
Une mezzanine (a) est un espace en hauteur qui permet de créer un nouvel étage en utilisant la partie haute d’une pièce ou une ouverture vers les combles. Elle constitue le moyen d’agrandir une maison en optimisant les pièces à grand volume pour aménager une chambre, un bureau, un coin lecture, un dressing, etc. Elle apporte du charme à l’habitation et ajoute une réelle plus-value au bien immobilier.
Formalités administratives 10.01
■ Permis de construire ou déclaration de travaux
- aucune démarche n’est nécessaire pour une hauteur sous plafond inférieure à 1,80 m et pour les petites mezzanines amovibles posées sur pieds ;
- une déclaration préalable de travaux est nécessaire pour une hauteur sous plafond supérieure ou égale à 1,80 m et une emprise au sol au moins égale à 5 m² et inférieure à 20 m² ;
- un permis de construire est obligatoire pour une hauteur sous plafond égale ou supérieure à 1,80 m et une emprise au sol de plus de 20 m². Dans tous les cas, si la construction de la mezzanine porte la surface habitable de la maison à plus de 150 m², il convient de faire appel à un architecte.
■ Obligations fiscales
Si la mezzanine crée de la surface de plancher, il faut déclarer aux services fiscaux l’augmentation de la surface habitable dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux. Ils recalculeront alors la taxe d’habitation et la taxe foncière du logement.
Types de mezzanines 10.02
Différentes solutions architecturales permettent de créer une mezzanine (b) ; elles sont choisies en fonction de la structure et des matériaux utilisés pour les murs et planchers existants. Sont distinguées :
- la mezzanine de mur à mur, soutenue par les murs porteurs du logement ;
- la mezzanine sur combles permettant de créer une pièce cathédrale ;
- la mezzanine sur pieds, qui repose sur des piliers solidarisés fixés au plancher ;
- la mezzanine suspendue, supportée par des suspentes fixées au plancher d’étage supérieur ;
- la mezzanine sur boîte, qui repose sur des cloisons renforcées par des poteaux ;
- la mezzanine fermée, qui gagne en intimité au moyen de cloisons coulissantes, de vitrages, etc.
L’apport de lumière naturelle, important pour éviter une sensation d’enfermement dans un espace aveugle, est assuré par des verrières, des fenêtres de toit ou encore des puits de lumière. Si ces solutions ne peuvent être mises en oeuvre, un éclairage approprié devra être prévu.
Dimensions, ancrages et matériaux utilisés 10.03
■ Dimensions (c)
La hauteur libre au-dessus et au-dessous d’une mezzanine ne doit pas être inférieure à 1,80 m. Sa surface totale ne doit pas excéder 1/3 de la surface de la pièce dans laquelle elle est située.
■ Ancrages (d)
Les ancrages de la mezzanine dans les murs porteurs sont réalisés au moyen de sabots métalliques, par appui sur des poutres muralières ou encore par scellement.
■ Matériaux utilisés
Sont considérés les matériaux suivants :
- le bois ; couramment utilisé, c’est un matériau léger et facile à travailler, mais qui peut grincer ;
- l’acier, dont la résistance permet d’utiliser des sections de profilés réduites et de faire gagner de la place dans les espaces restreints ;
- le béton, principalement utilisé dans les constructions neuves ou dans les rénovations importantes en raison de son poids élevé.
■ Accès
Les solutions d’accès à une mezzanine (e) sont nombreuses et dépendent principalement de l’espace disponible :
- escalier droit ou à quart tournant ;
- escalier en colimaçon ;
- échelle de meunier ;
- meuble escalier à caissons ;
- etc.
Attention aux escaliers en colimaçon, qui ne permettent pas d’acheminer le mobilier encombrant , tel qu’un sommier par exemple.
■ Garde-corps
La sécurisation d’une mezzanine implique la pose d’un garde-corps (f) d’un mètre de hauteur minimum et d’un espace maximal entre barreaux de 11 cm. Les barreaudages horizontaux sont interdits en partie basse du garde-corps sur une hauteur de 45 cm à compter du sol pour éviter l’effet d’échelle ou le passage d’une tête. Sur cette zone, un remplissage empêchant l’équilibre assisté doit être prévu.
Si la hauteur sous plafond de la pièce ne permet pas de construire une mezzanine, l’installation d’un lit mezzanine reste possible (g). Avec 1,20 m d’espace libre au-dessus du plancher créé pour un adulte et seulement 1 m pour un enfant (h), cette solution ne demande aucune autorisation préalable et permet à la fois d’installer un lit en hauteur et de gagner de la place.
Extension à toit plat en ossature bois
Extensions 12
Une extension doit former un ensemble harmonieux avec la maison existante (a). Sur un bâti traditionnel ou récent, la création de surfaces prend la forme d’un ou de plusieurs volumes attenants, sur un ou plusieurs niveaux. L’approche architecturale d’une extension peut privilégier une rupture ou, au contraire, une filiation avec le bâtiment d’origine.
■ Cadre administratif
Une consultation en mairie permet de savoir si le projet d’agrandissement de maison est réalisable dans le cadre du plan local d’urbanisme (PLU) ou du plan d’occupation des sols (POS). Ces documents définissent un ensemble de règles auxquelles sont soumises toutes les constructions de la commune dont dépend l’agrandissement.
■ Contraintes de servitudes
- si une parcelle présente une servitude de passage pour un terrain voisin enclavé, aucun agrandissement n’est possible sur la partie de parcelle soumise au droit de passage ;
- pour les copropriétés horizontales (lotissements où l’on est propriétaire de sa maison mais pas du terrain, qui appartient à l’ensemble des copropriétaires), l’agrandissement doit faire l’objet d’une autorisation collective, la surface induite étant à déduire de la surface constructible totale du lotissement.
■ Permis de construire ou déclaration de travaux
Extension-liaison sous forme de sas en ossature métallique
a Harmonie des extensions avec le bâti existant
Extension avant
Extension latérale
Maison voisine
Passage pour accès à l’arrière de la parcelle
≥ 1,90 m
≥ 1,90 m
Maison voisine
Extension arrière
Ombre induite sur la parcelle D par l’ajout de l’extension
Si aucune autorisation n’est nécessaire pour les extensions de moins de 5 m², en revanche : - pour la création d’une extension supérieure à 5 m² et inférieure ou égale à 40 m² de surface de plancher ou d’emprise au sol en zone urbaine couverte par un PLU ou un POS (20 m² en zone non urbaine), une déclaration préalable de travaux (DP) suffit. Dans les zones comprenant un secteur protégé, une DP est exigée pour toute surface d’agrandissement ; - s’il s’agit de créer une extension de surface de plancher ou une emprise au sol de plus de 40 m² pour les terrains couverts par un PLU ou un POS en zone urbaine (20 m² en zone non urbaine), il est nécessaire de déposer une demande de permis de construire. L’extension ne doit pas porter la surface de plancher de la maison à plus de 150 m². Dans le cas contraire (maison de 120 m² et agrandissement de 50 m² par exemple), il faut obligatoirement obtenir un permis de construire et solliciter les services d’un architecte.
■ Obligations fiscales
Il est nécessaire de remplir l’imprimé 6704 IL (Cerfa n° 10517*02). Ce document permet en effet au centre des impôts fonciers de réévaluer la valeur cadastrale locative du bien. De fait, la taxe foncière augmente en conséquence.
Surface de jardin
b Implantation des extensions
■ Implantation (b)
- les extensions « avant », adossées à la façade principale de la maison, présentent un risque de proéminence au détriment de l’unité architecturale du quartier et d’altération de la vue générale depuis la rue ;
- les extensions « latérales » sont implantées en recul par rapport à la façade de la maison. Il est préférable de conserver un passage permettant l’accès à l’arrière de la parcelle entre l’extension et la limite de
Ombres induites sur les parcelles A et C par l’ajout des extensions
Le recul du garage permet la création d’une terrasse abritée du regard et du vent
c
Dominante (à éviter) trop large et trop massive Servile en prolongement
Servile
propriété (un garage traversant peut remplir cette fonction) ;
- les extensions « arrières » sont privilégiées car elles ont moins d’impact sur l’apparence de la maison et l’unité architecturale du quartier. Il est recommandé que leur surface au sol ne couvre pas plus de la moitié de la surface du jardin.
■ Servitudes de vues
La servitude de vue permet de respecter l’intimité du voisinage :
- vue droite (qui permet de voir directement chez le voisin sans tourner la tête) : 1,90 m minimum entre le bord de la fenêtre (parement extérieur du mur), le rebord extérieur du balcon ou celui de la terrasse et la limite séparative ;
- vue oblique : 0,60 m minimum, calculée à l’angle de l’ouverture la plus proche de la limite séparative. Dans les cas suivants, il est possible de créer une ouverture sans respecter une servitude de vue :
- vue sur une servitude de passage ;
- vue sur la voie publique ;
- vue sur une parcelle de terrain en indivision ;
- vue sur un toit fermé ou un mur aveugle ;
- vue uniquement sur le ciel (dôme, exutoire de toit).
■ Zones d’ombres (c)
La gêne occasionnée par l’ombre de l’extension sur les propriétés voisines (maisons et jardins) relève de l’appréciaiton souveraine des tribunaux civils (en responsabilité quasi délictuelle, notamment trouble anormal de voisinage). Afin d’éviter les conflits et les recours abusifs, il est nécessaire :
- de consulter ses voisins en tenant compte d’ajustements éventuels afin d’entretenir de bonnes relations de voisinage ;
- de respecter le délai de 2 mois pour le recours des tiers ;
- d’appliquer strictement le PLU ;
- de s’assurer de la validation de la mairie concernant l’alignement, l’ensoleillement et la bonne insertion du projet dans son environnement.
Liaison de 2 maisons alignées
Liaison de 2 maisons
Échelle et proportions 12.03
Le style et la forme d’une extension ne doivent pas dominer la construction existante (d). D’une manière générale, l’extension doit être plus petite, moins large, moins haute et plus étroite que la maison afin de former avec elle un ensemble cohérent et harmonieux. Certaines règles sont à respecter (e) :
- le volume de l’extension doit être inférieur à celui de la maison existante ;
- la forme de l’extension doit appartenir à la même famille de formes que celle de la maison existante ;
- les formes seront additives plutôt que soustractives ;
- l’extension sera implantée en retrait des arêtes de la construction existante afin que celles-ci restent visibles et puissent être « lues » par l’observateur ;
- le style de la toiture doit s’inspirer de celui de la toiture existante et avoir une pente similaire ;
- la hauteur de l’égout de toiture sera identique ou inférieure à celle de l’égout de la toiture principale ;
- la hauteur de faîtage sera inférieure à celle du faîtage existant.
Éviter les formes soustractives
MASTIC
■ Tables de cuisson
Les tables de cuisson (a), à gaz ou électriques, sont intégrées au plan de travail. Elles doivent être implantées à une distance minimale, appelée « coup de torchon », de 5 cm du mur ou de la crédence, et ne doivent pas être installées à moins de 40 cm de l’évier. Elles sont fixées au moyen d’un cordon de silicone ou avec des pattes de fixation. Les tables électriques sont alimentées au moyen d’une prise 32 A + T. Pour les tables à gaz, il est nécessaire de prévoir une prise 2P + T 16 A pour l’allumage des brûleurs. Les canalisations d’alimentation en gaz sont en cuivre ou en acier jusqu’à la vanne d’arrêt. Un tuyau flexible métallique sans limite de validité relie la vanne à la table de cuisson.
■ Fours
Les fours placés en hauteur évitent de se courber et facilitent la prise en main des plats. Ils doivent être intégrés dans des éléments qui assurent un espace de ventilation minimal de 5 cm au dos de l’appareil pour évacuer la chaleur de cuisson (b). À défaut, des grilles d’aération hautes et basses sont installées.
■ Réfrigérateurs
Les réfrigérateurs sont encastrés (c) ou sont installés de niveau et en position stable. Des patins anti-vibrations fixés sous les pieds de l’appareil réduisent les nuisances sonores des systèmes à compresseurs. La plinthe à l’avant de l’appareil ne doit en aucun cas être obstruée et un espace libre de 5 cm au dos doit permettre la ventilation du bloc réfrigérant. Le réfrigérateur peut être branché sur le circuit des prises non spécialisées. Toutefois, une prise spécialisée reliée directement au tableau évite l’arrêt du réfrigérateur en cas de coupure de courant des prises non spécialisées de la cuisine.
Élément
bas
■ Lave-vaisselle
Un lave-vaisselle (d) nécessite une alimentation et une évacuation d’eau, ainsi qu’une alimentation électrique 2 P + T 16 A. L’alimentation en eau peut être réalisée soit par une dérivation et l’installation d’un robinet d’arrêt sur la canalisation d’eau froide, soit par la mise en œuvre d’un robinet autoforant, ce qui évite de couper et démonter les canalisations. Le raccordement à l’appareil s’effectue au moyen de son tuyau d’alimentation (e). Le tuyau d’évacuation est relié :
- soit au siphon de l’évier, si celui-ci est équipé d’un raccordement pour lave-vaisselle ;
Poubelle intégrée Dans le plan de travail
Évacuation des déchets f
- soit à une évacuation indépendante pourvue d’un siphon.
■ Évacuation des déchets
L’évacuation et le tri des déchets de cuisine (f) s’effectue au moyen de poubelles et de bacs facilement transportables qui, pour certains, sont intégrés aux éléments bas et s’ouvrent et se ferment automatiquement. Il existe des modèles intégrés au plan de travail, équipés de conteneurs amovibles étanches ou pourvus d’une évacuation vers une poubelle située au sous-sol.
■ Ventilation
La cuisine est une pièce de service qui doit être équipée d’une bouche d’extraction reliée à une VMC. La hotte de cuisine (g) peut être :
Hotte indépendante
sous élément haut
Évacuation de l’air à l’extérieurRecyclage de l’airAérations hautes et basse gaz
Nature du circuit Section mini des conducteurs (mm²)
6 monophasé ou
- à évacuation ; - à recyclage. Les odeurs et les graisses brassées par les hottes à recyclage présentent un risque d’encrassement des conduits de la VMC, augmentant ainsi le risque d’incendie. Les hottes à évacuation doivent être reliées à l’extérieur au moyen de conduites de diamètre 120 à 150 mm et d’un filtre anti-insectes, et en aucun cas au conduit de la VMC. La cohabitation de ces deux systèmes peut entraîner des déperditions et des retours d’air qui perturbent la ventilation. En cas d’utilisation d’une table de cuisson ou d’une cuisinière à gaz, une ventilation haute et basse doit être prévue pour des raisons de sécurité.
■ Alimentation électrique (h)
Pour l’ensemble des appareils électroménagers encastrés, il est préférable d’installer le socle de prise destiné à l’alimentation électrique dans l’élément adjacent afin de pouvoir isoler l’appareil rapidement en cas de défaut et de faciliter les opérations de montage et
Four
2,5 indépendant
DisjoncteurFusible 20
4 P
- 3 circuits (2 circuits pour les studios) au moins pour alimenter les appareils de type lave-vaisselle, four, congélateur, etc.
- 1 circuit pour chaque gros appareil électroménager
- 8 prises maxi par circuit
- nombre minimal de prises de courant 16 A : 6 non spécialisées dans la cuisine, dont 4 à répartir au-dessus des plans de travail
- installation interdite au-dessus de l’évier ou des tables de cuisson
Alimentation d’air en point bas mini 100 cm3 Aération en point haut mini 100 cm3 18 80 à 90 65 à 75 8 à 10 40 (cotes en cm) 60 60 60à100 55 Filtre à graisse Filtre à graisse Filtre à charbon Source : Prentout Source : Hailo 123 AMÉNAGEMENT 17.06
Préparation du terrain 18
La réalisation des fouilles et de terrassements nécessite de niveler le terrain, de retrousser la terre végétale et d’effectuer des décaissements ou des apports de terre. Ces interventions modifient le relief en abaissant le niveau par enlèvement de terre ou en le rehaussant par des apports. Ces travaux sont optimisés lorsqu’ils sont réalisés sans évacuation de terre excédentaire ni apport de terre complémentaire.
■ Engins d’excavation et de terrassement
Les moyens mécaniques usuels d’excavation et de terrassement sont les suivants : - la pelle hydraulique (a), qui sert à l’extraction et au transport de tous types de matériaux. Elle est dite « en rétro » lorsque l’ouverture de son godet est disposée vers le bas et « en butte » lorsqu’elle est vers le haut ; - le tractopelle (b), qui est particulièrement adapté aux petits travaux de terrassement, associe sur son châssis de tracteur un godet de chargeuse et une pelle en rétro.
■ Implantation et tracé des fondations
Le plan d’implantation d’une maison résulte des études de conception. À l’inverse du lever de terrain, il précise sur un fond de plan topographique orienté la position des ouvrages en planimétrie et en calage d’altitude par rapport à des repères in situ (bornage, alignement, etc.). Le report sur le terrain conduit au piquetage linéaire, latéral ou périphérique des fondations de l’ouvrage, emprise de terrassements, etc., au moyen de piquets et de chaises d’implantation numérotés, solidement fixés au sol et dont les têtes sont raccordées aux repères en plan et en altitude (c)
■ Pentes et talus
D
Fouilles et terrassements 18.01 Creusement des tranchées au tractopelle b Chaise d’implantation Appareil en station pour implantation d’angles et de distances
Jalon Jalon
B C
Repères 1 à 7 : points caractéristiques de l’ouvrage (contours de la construction)
5 4 6 3 7 Retourd’équerre MesurehorizontaleaudécamètreLimitelatéraledelaparcelle Reculd’alignement enfaçade 200 0 300 100 Limited’alignementduterrain Reculd’alignement enfaçade Lignedirectrice Plan vertical Plan vertical Lignedirectrice (alignementdelafaçadeprincipale) Cotecumulée Cercle horizontal 2 1 L Margelatérale L1 A Piquets d’implantation Décaissement à la pelleteuse a 160 GROS ŒUVRE 18.01
30°
Talus à 30°
Pente 2/1
Paroi Talus
1 2
L’angle de talus naturel est indiqué en degrés par rapport à l’horizontale, ou selon la pente par le rapport entre la distance horizontale et verticale (L/h). Les sols ébouleux peuvent être blindés par une paroi retenant les terres (d)
■ Types de fouilles
Sont distingués les terrassements en déblai et en remblai, les fouilles ou excavations superficielles, en tranchée et en rigole (e)
■ Calcul du volume de la fouille
Fouille talutée (sol pulvérulent) Fouille blindée
Pentes et talus d
Largeur de la plateforme
Remblai Terrain naturel
Assiette-emprise
Déblai Fond de fouille
Terrassement en déblai et en remblai
33
1/1 = 100 % = 45°
La representation graphique d’une fouille est réalisée sur le plan de terrassement et selon un profil en long et en travers. Lorsque la surface est bordée par des parois, le volume correspond à la surface de la fouille multipliée par sa hauteur. Pour les fouilles talutées, le volume se calcule par la formule des trois niveaux (f).
Fouilles en tranchée et en rigole en terrain compact Fouille ou excavation superficielle Tranchée Pr Pt Pr < Pt Pm < L /2
m
Hauteur de la fouille
Surface à mi-hauteur
v =× (S 0 + 4 × S 1 + S 2) h 6
Surface du fond de fouille
Surface du haut de fouille
GROS ŒUVRE
18.02
m Les tirets représentent le haut du talus Profil en travers
18 3
Profil en long
2 3
1/2 = 200 % = 63° Déblais sol résistant
la fouille f
1/3 = 300 % = 70° Déblais sol compact
Formule des 3 niveaux
Talus de déblai Talus de remblai
3/2 = 66 % = 30° Remblais
Murs de soutènement 18.02 Mur modulaire végétalisable en maçonnerie Types de modules g
Par leur fonction de soutien et d’opposition aux poussées du terrain, les murs de soutènement sont indispensables à l’aménagement des terres lorsque le talutage n’est pas envisageable. Ils sont utilisés pour réaliser une surface horizontale sur un terrain en pente, pour aménager une rampe d’accès à un garage semi-enterré ou pour limiter des propriétés en surplomb. Ils doivent offrir une bonne résistance à la poussée des terres et comporter un drainage permettant d’évacuer les eaux d’infiltration.
■ Murs modulaires végétalisables en maçonnerie
Les murs de soutènement et de confortement de talus végétalisables (g) sont construits avec des modules en béton. Ils peuvent comporter un fond ainsi qu’une ouverture permettant l’évacuation de l’eau excédentaire. D’autres, sans fond, permettent de planter des végétaux de taille plus importante.
Rigole TN TN Talus 161
Chaînage horizontal Linteau
Bloc d’angle
Chaînage vertical d’angle
Béton
Les murs en maçonnerie de petits éléments (blocs de béton, briques en terre cuite, pierres, etc.), unis par un liant (mortier, ciment, etc.), sont mis en oeuvre pour les maisons individuelles et les constructions de petite taille à usage d’habitation ou similaire (a) et (b). Ils participent à la stabilité de la structure et sont généralement porteurs, mais peuvent également constituer de simples cloisons de distribution ou participer au doublage des murs de façade.
Éléments des murs maçonnés 23.01
La pose des éléments s’effectue sur mortier frais, à joints verticaux croisés, le décalage en partie courante étant compris entre le tiers et la moitié de la longueur d’un élément (c). À chaque niveau de plancher et en couronnement, des chaînages horizontaux assurent le ceinturement des murs et la jonction avec les planchers. Les poteaux et chaînages verticaux garantissent la continuité des chaînages horizontaux dans le ceinturement des pans de maçonnerie. Les linteaux forment la partie haute des ouvertures recevant les menuiseries ; ils sont préfabriqués ou coulés en place à l’aide de coffrages ou de blocs spéciaux.
Bloc plein Bloc creux Bloc multifonction (coupe et angle)
Bloc à isolation thermique intégrée Bloc linteau Bloc à bancher
Les murs maçonnés comportent une ou deux parois, qui peuvent être enduites. On distingue :
• les murs à une paroi, qui comprennent :
- les murs simples (d), dont l’épaisseur est constituée par un matériau principal (béton, pierre, brique, etc.),
- les murs composites (e), dont l’épaisseur est constituée par plusieurs matériaux solidarisés par du mortier, de la colle, etc. ;
• les murs à deux parois distinctes, qui comprennent :
- les murs doubles (f) avec deux parois distinctes d’épaisseur sensiblement égale,
- les murs avec cloisons de doublage (g) d’épaisseur inégale.
Ciment ((un sac de 25 kg) Sable 0/4 mm (9 seaux) Eau (environ 11 l) Mortier (environ 90 l)
Dosage de mortier pour un sac de 25 kg de ciment b
Panneaux isolant
Cloison sèche
Doublage isolant collé Briques pleines ou perforées ou mulots agrafés
Blocs de béton Blocs de béton isolés Béton cellulaire
(11 ≤ e ≤ 20 cm)
Mur double f
Mur avec cloison de doublage g
Blocs creux montés en premier
Maçonnerie de pierres apparentes
Mur monté après enduit Béton Murs simples à une seule paroi d Murs composites à une seule paroi e
En boisEn pierre En bâtièreAppareillé
Tableaux
En béton armé coulé dans des blocs spéciaux
Linteaux c
Prélinteau formant un coffrage perdu
Éléments d’une baie 25.01
Les baies (a) sont des ouvertures réservées dans les murs. Elles permettent le passage des personnes, assurent un éclairage naturel et la ventilation des pièces. Elles sont limitées :
- en partie basse par un seuil (pour les portes) ou par un appui (pour les fenêtres) qui assurent l’étanchéité en pied d’ouverture (b) ;
- en partie haute par un linteau qui supporte les charges (mur et plancher) (c) ;
- sur les côtés par des tableaux qui supportent le linteau (d) ;
- entre elles par un trumeau.
Baies
Seuil Trumeau
Baies dans un mur a
Allège
Linteau
Feuillure
Oreille
Dressage au mortier
La largeur nominale de la baire (LNB) est la distance mesurée entre deux tableaux. La hauteur nominale de la baie (HNB), est la distance mesurée entre la sous-face du linteau et le rejingot du seuil ou de l’appui (e)
Matériaux d’encadrement 25.02
8
Goutte d’eau
Encastrement de l’appui dans le tableau (en cm)
Rejingot
Rejingot
Tableau Appui
Divers types de matériaux peuvent composer les éléments d’une baie :
- bois, pierre, profils métalliques de type IPN ou UPN, béton préfabriqué ou coulé en place (f) pour le linteau ;
- dressage au mortier, brique, pierre (g) ou béton préfabriqué pour les tableaux ;
- brique, pierre, béton préfabriqué ou coulé en place pour l’appui.
Linteau
Préfabriqué
Tableaux d
Appui préfabriqué Appui en briques pleines sur chant
Seuils et appuis b
Appui coulé en place (avant la pose de la fenêtre)
Menuiserie bois
Joint
Coupe verticale
Coupe verticale
Menuiserie bois + inox
Brique plâtrière Isolation thermique Chaînage
Plâtre Parpaing
Coupe horizontale
Largeur tableau de la baie
Appui : largeur tableau + 10 cm
Appui dans maçonnerie avec isolation traditionnelle et cloison de doublage
Enduit extérieur
Enduit extérieur
Coupe horizontale
Largeur tableau de la baie
Seuil : largeur tableau + 10 cm
Seuil dans maçonnerie avec isolation traditionnelle et cloison de doublage
Armatures transversales (cadres)
Armatures supérieuresChapeau
Armatures supérieures
Armatures inférieures
Ancrage (crosse) Armatures longitudinales
Coupe longitudinale Coupe transversale
Éléments d’une poutre en béton armé a
Barres de montage Cadres
Barres actives
Les poutres (ouvrages horizontaux de franchissement conçus pour résister à la flexion) et les poteaux (ouvrages verticaux de soutènement conçus pour résister à la compression) en béton armé sont coulés directement sur le chantier et renforcés au moyen d’armatures. Les chaînages renforcent les murs maçonnés et leur permettent de résister à des efforts de flexion ou de cisaillement qui pourraient entraîner leur déversement. Ils limitent les désordres dus aux tassements et à la dilatation des matériaux.
Disposition droite (courante)
Vue en perspective d’une armature de poutre b Coffrage traditionnel en bois d
Disposition inclinée (peu courante)
Disposition des armatures transversales (cadres) c
Les poutres en béton armé (a) sont coulées directement sur le chantier. Elles prennent appui sur des poteaux, des murs maçonnés, des voiles en béton armé ou sur d’autres poutres. Elles sont soumises à des charges permanentes (poids d’un plancher ou d’une couverture) et à des charges d’exploitation. Les sollicitations principales auxquelles elles sont soumises sont le moment de flexion et l’effort tranchant (celui-ci étant important près des appuis). Des armatures longitudinales et transversales sous forme de cadres (b) et (c) renforcent les zones tendues, comprimées ou soumises à des efforts de cisaillement. Les coffrages horizontaux (d) sont constitués d’un fond de moule et de deux jouées. Leur étaiement assure la stabilité du coffrage durant les opérations de coulage et de vibrage du béton.
Les poteaux en béton armé (e) sont coulés directement sur le chantier. Leur section (f) peut être carrée, ronde, rectangulaire ou de forme complexe selon leur position dans la construction. Les poteaux sont soumis à des efforts de compression qui peuvent entraîner un risque de flambage. L’enrobage minimal des armatures longitudinales et transversales (g) est d’au moins 3 cm pour les poteaux exposés aux intempéries. La jonction entre armatures respecte un recouvrement de trois cadres transversaux (h). Le béton est coulé dans des coffrages verticaux réutilisables ou perdus en blocs architectoniques (i)
Armatures transversales (cadres)
Armatures longitudinales
Semelle
Cadre Étrier
Épingle
Assemblage cadre + épingle
Coffrage en blocs de béton
Zone de recouvrement (≥ 3 cadres)
Niveau hors gel
Éléments d’un poteau e Armatures transversales g Armatures en attente h
Panneaux de coffrage en ailes de moulin
Béton de propreté Semelle
Exemples de sections f Coffrages i
Coffrage traditionnel en bois
100 mm mini
Pose de la membrane
Traitement des angles
Membrane sur mesure en EPDM g
Garde-corps
Dalle en béton préfabriqué
50 mini
Acrotère bas (par définition, sa hauteur au-dessus de la protection est inférieure à 0,30 m)
Becquet
Gravier
par le lé adjacent, mais elle peut aussi être placée en plein lé et recouverte d’une bande découpée. Le revêtement étant autoprotégé, la toiture doit être inaccessible (hormis pour l’entretien de l’étanchéité elle-même).
■ Membranes sur mesure
Les membranes en caoutchouc EPDM synthétique (éthylène-propylène-diène monomère) (g) sont réalisées en usine sur mesure, en une seule pièce et placées en une seule couche. Résistantes aux UV et immédiatement étanches, elles se placent rapidement et facilement. Elles sont recyclables et offrent une bonne résistance aux chocs de température (de - 40 à + 120 °C). Elles conviennent pour tout type de toiture plate ou légèrement inclinée, en rénovation ou pour une nouvelle construction.
Protection de l’étanchéité 30.03
< 300 mm
Relevé d’étanchéité autoprotégé
Étanchéité
h*
Étanchéité en partie courante Isolant Isolant
Dalle pleine Pare-vapeur
Relevé d’étanchéité d’une hauteur de 100 mm minimum
Mur en béton
Dalle pleine
* si pente nulle : hmini = 150 mm
* si pente ≥ 1% : hmini = 100 mm
Protection par dalle sur plotsProtection lourde par couche de gravier
Protection de l’étanchéité h
Pare-vapeur
ÉtanchéitéIsolant
La protection mécanique de l’étanchéité (h) a pour rôle de préserver le revêtement d’étanchéité contre les agents extérieurs lorsqu’il n’est pas autoprotégé. La protection est alors choisie en fonction de la nature du revêtement d’étanchéité et de la destination de la toiture-terrasse. Elle doit être adaptée à la pente de la structure porteuse, et ne pas occasionner de surcharges inutiles.
Isolation thermique 30.04
L’isolant thermique dans le complexe toiture-terrasse peut être mis en oeuvre à différents endroits (i) :
- en sous-face de la structure porteuse (déconseillé, l’isolant ne protégeant pas la structure porteuse des chocs thermiques) ;
Forme de pente
Structure porteuse
En sous-face de la structure
Pare-vapeur
Étanchéité Isolant Étanchéité Isolant
Forme de pente
Structure porteuse
Entre la structure porteuse et la forme de pente
Forme de pente
Structure porteuse
En support direct d’étanchéité
Étanchéité Isolant
Désolidarisation éventuelle
Forme de pente
Structure porteuse
Sur étanchéité (toiture inversée)
Isolation thermique i
Revêtement d’étanchéité Protection rapportée Isolant
- sur la structure porteuse et sous la forme de pente facultative (disposition délicate à mettre en oeuvre puisqu’elle exige l’indépendance ou le fractionnement de la forme de pente) ;
- sur la forme de pente facultative (technique courante des toitures-terrasses, l’isolant servant de support au revêtement d’étanchéité) ;
- sur l’étanchéité (technique de la toiture inversée, procédé admis uniquement sur une structure porteuse en béton avec une protection lourde).
■ Toiture chaude, toiture froide
La toiture chaude (j) est caractérisée par la mise en oeuvre du complexe isolant-étanchéité directement sur le support, sans possibilité de circulation d’air. La toiture froide (k) dispose d’un espace ventilé entre les éléments d’étanchéité et l’isolation thermique. Si l’élément porteur est en béton ou en acier, une toiture chaude est mise en oeuvre. S’il est en bois, les deux techniques sont applicables.
Lame d’air ventilée E ≥ 0,06 m
Support d’étanchéité
Revêtement d’étanchéité
Pare-vapeur
Élément porteur
Élément porteur
Protection rapportée
Isolant (avec pare-vapeur éventuel)
Chevrons 32.11
Les chevrons (généralement d’une section de 6 × 8 cm) supportent les liteaux, le voligeage ou les panneaux de particules qui reçoivent la couverture. Ils sont appuyés sur les pannes auxquelles ils transmettent leurs charges (a). Ils peuvent supporter des plafonds finis où l’isolation est installée entre les chevrons. Ils sont répartis uniformément et équidistants (b) sur le rampant. Ils reposent sur au moins trois appuis sur les pannes, sur lesquelles ils sont fixés à l’aide de pointes torsadées ou de vis (c). Le terme « chevron » est associé aux toits inclinés. Sur un toit plat, ils sont appelés « solives de toit », bien qu’ils assurent la même fonction. Les fixations des chevrons sur une sablière liée à la maçonnerie sont soumises à des poussées nécessitant leur renforcement, généralement par doublage (d). Les poussées sur les rives liées à la maçonnerie augmentant avec la longueur du rampant et la portée des pannes, elles nécessitent des renforcements plus conséquents.
Débords de toiture 32.12
Les débords de toiture sont les saillies en façade (e) et (f) et en rives de pignon (g). Leur fonction est de protéger le haut de la maçonnerie contre la pluie et les salissures. S’ils sont de dimensions importantes, ils peuvent contribuer à la protection des menuiseries, d’un balcon, d’un passage piéton ou au contrôle de l’ensoleillement ; les pannes sont alors soutenues par des liens ou une sous-panne scellée dans le mur et assemblée par boulonnage à la panne qui déborde. Leur rôle est aussi esthétique : leur forme et le style du débord (f) sont choisis en fonction de l’architecture vernaculaire. En l’absence de saillie, un bandeau en bois supportant la gouttière ou une finition en maçonnerie sont mis en oeuvre. Une protection rapportée (zinc, planche à pourrir, etc.) permet de protéger de l’eau l’extrémité des pannes. En raison de leur influence sur le tracé d’épure de la charpente, les saillies doivent être décrites avec précision dans le cahier des charges de la maison.
Croupes et intersections de toitures 32.13
Pour obtenir une toiture à trois ou quatre pans, des croupes, versants de forme triangulaire compris entre deux arêtiers, peuvent être mises en oeuvre (h). Elles sont utilisées lorsque les combles ne sont pas fermés par des pignons en maçonnerie ou en charpente. Elles sont composées d’un arbalétrier de demi-croupe et d’arêtiers, assemblés à une ferme simple au moyen d’enrayures.
Une noue (i) est l’angle rentrant formé par l’arête d’intersection de deux versants de toiture. Elle est constituée de l’un des deux arbalétriers de la ferme d’angle et d’un chevron de noue.
Un arêtier (j) est l’angle saillant formé par l’arête d’intersection de deux versants de toiture. Il est constitué de l’un des deux arbalétriers de la ferme d’angle et d’un chevron d’arêtier. Celui-ci est situé sur l’arbalétrier de la ferme d’angle et sa face supérieure est généralement délardée (chanfreinée sur les deux faces). Des empannons relient l’arêtier à la panne sablière.
Abouts d’arêtier
Vents de pluie dominants
Tuile de faîtage
Chevron dépassant Panne
Égouts 41.06
Charpente
Rive simple a
Génoise
Rive avec génoise b
Corniche en pierre
Panne
Charpente
Panne
Sur les égouts droits simples dépassants (a), les tuiles d’égout et le premier rang de tuiles de courant doivent être impérativement fixés. Pour les scellements au mortier, une surépaisseur au niveau de l’égout évite le basculement de la tuile. Pour la pose à sec, des pièces de bois d’une épaisseur adaptée évitent le basculement de la tuile. Les génoises (b) éloignent les eaux pluviales des murs et les décorent. Elles sont constituées de plusieurs rangées de tuiles canal coupées, superposées en encorbellement au sommet des murs, chaque rang débordant par rapport au rang inférieur ; elles peuvent être préfabriquées. La mise en oeuvre de génoises doit être réservée aux régions à faible risque de gel afin d’éviter la dégradation des tuiles scellées. La saillie du premier rang de tuiles peut être également soutenue par une corniche (c). Le scellement des tuiles est incompatible avec l’emploi d’un écran de sous-toiture. Les tuiles le long des égouts biais sont décalées d’une ligne à une autre ou tranchées, l’étanchéité étant assurée par une garniture métallique.
Chéneau
Rive avec corniche c
Charpente
Rencontre 4 voies
Rencontre
Embarrure
Rencontre 3 voies
Tuile de tranchis
Arêtière
Un arêtier est formé par des tuiles courantes, tranchées biaises au plus près de la ligne d’arêtier et scellées entre elles. Toutes les tuiles de tranchis doivent être fixées le long de la ligne d’arêtier. Les tranchis de petite taille sont scellés et maintenus par les embarrures de chaque côté de la ligne d’arêtières. Elles sont recouvertes par des tuiles de couvert de même modèle que celles de la couverture ou du faîtage ou par des pièces en terre cuite de plus grande taille dénommées « arêtières » ; celles-ci sont également scellées entre elles et calfeutrées au moyen d’un mortier de chaux ou bâtard (d). Le recouvrement minimal entre arêtières doit être de 100 mm. Des rencontres en terre cuite permettent le raccordement de deux, trois ou quatre lignes d’arêtiers, des abouts permettant l’obturation de l’arêtier au niveau de l’égout (e)
Tuile de faîtage
Arêtière
About d’arêtier
Rencontre
Arêtier scellé avec tuiles canal en terre cuite d
Couloir
Pince d’étanchéité
Patte de fixation
Tuile de tranchis
About d’arêtier
Détail des rencontres et abouts d’arêtier e
Tuile de tranchis
Tuiles versant droit
La mise en oeuvre d’une noue (f) dépend de sa pente et de la quantité d’eau à évacuer. Elle est constituée d’un couloir métallique posé sur un voligeage (g). Un relevé de la feuille métallique, muni d’une pince d’étanchéité, est réalisé contre un liteau ou une fourrure en bois de chaque côté de la noue. Les tuiles de chaque versant sont tranchées biaises parallèlement à l’axe de la noue, de sorte que le recouvrement de la tuile sur le métal soit d’au moins 8 cm (mesure prise perpendiculairement à l’axe de la noue).
Un espace minimal de 8 cm entre les rives des tuiles constituant la noue est recommandé pour faciliter les opérations d’entretien et de nettoyage et éviter l’accumulation de détritus (feuilles, etc.).
Points singuliers 41.09
Les souches des conduits de fumée maçonnés enduits sont étanchées en aval au moyen d’une bavette en plomb, en amont au moyen d’une besace ou d’un chéneau et sur les côtés au moyen de couloirs métalliques (h). L’étanchéité des fenêtres de toit (i) est assurée par un ensemble de pièces métalliques (bavette, couloirs, chêneau) ou par un châssis monobloc préfabriqué livré avec la fenêtre. Des tuiles à douille pour les ventilations de chutes (j) permettent d’éviter la création de points singuliers et de limiter les pénétrations discontinues sur la toiture.
Les tuiles gironnées, de forme trapézoïdale, sont fabriquées sur mesure par le fabricant à partir des cotes de la tourelle à couvrir. Elles sont posées sur un voligeage jointif, pour lequel il est nécessaire de prévoir une étanchéité supplémentaire. À chaque rang, les tuiles sont taillées de sorte que les joints soient toujours dans l’axe de la tuile de dessous. En réduisant la taille de chaque tuile, chaque rang est différent du précédent. Lorsqu’une tuile entière peut remplacer deux tuiles réduites, le déchange « deux pour un » est appliqué. La toiture de la tourelle est divisée en 6 à 8 zones égales selon son diamètre. Les tuiles sont posées consécutivement sur les surfaces de chaque zone du bas vers le haut et sur la dernière zone du haut vers le bas (k). Chaque tuile taillée est numérotée rang par rang. Des cotes et renseignements précis (tourelle entière ou demi-tourelle, etc.) sont fournis au bureau d’études du fabricant (l)
Le sommet de la toiture est recouvert d’une garniture métallique ou en terre cuite et supporte généralement un poinçon ou une girouette (m).
- Hauteur H
- Rayon R (R1 et R2 pour un coyau)
- Angle ( 1 et 2 pour un coyau)
Pointe de poinçon
Pied de poinçon
Tige filetée
Porte-poinçon
Critères de choix
Briques plâtrières
Blocs de béton cellulaire
Surface lisse
Cloisons 53
Les cloisons sont des ouvrages verticaux qui délimitent les volumes à l’intérieur d’un étage (a) Contrairement aux murs de refend, les cloisons n’ont pas de fonction porteuse. On distingue :
- les cloisons de distribution, qui séparent les pièces d’une même zone ;
- les cloisons de séparation, qui séparent ou isolent les zones sensibles (pièces de nuit, bureaux, etc.) des sources de nuisances (chaufferie, circulations, etc.). Leurs fonctions sont multiples (isolement acoustique, isolation thermique, etc.).
On distingue différentes techniques de réalisation des cloisons de distribution :
- la maçonnerie de petits éléments à enduire (briques plâtrières, briques pleines, blocs de béton, etc.) ou d’éléments lisses à assembler, équipés de dispositifs de jointoiement tels que rainure et languette, qui permettent de réduire voire de se passer d’enduit de finition (blocs de béton cellulaire, carreaux de plâtre, etc.) (b) ;
- la mise en oeuvre de plaques de plâtre d’une hauteur d’étage, autostables sur réseau alvéolaire ou fixées de part et d’autre d’une ossature métallique (c)
Carreaux de plâtre
Enduit de plâtre
Caractéristiques
Épaisseur
Temps de séchage
Temps de mise en oeuvre
Mise en oeuvre sur plancher à faible capacité portante
Mise en oeuvre sur plancher flexible
Cloison parallèle aux solives
Hauteur > 3 m
Accrochage d’objets lourds en tous points
Les briques alvéolées hourdées au plâtre reçoivent de part et d’autre un enduit au plâtre. Des raidisseurs sont disposés au minimum tous les 4 m et au maximum tous les 6 m.
Semelle résiliente
Les blocs ou carreaux de béton cellulaire sont assemblés avec un mortier colle spécial. Les deux faces reçoivent ensuite un enduit pelliculaire. Des raidisseurs sont disposés au minimum tous les 2,5 m et au maximum tous les 4 m.
Rainure
Languette
Il existe des carreaux de plâtre pleins, alvéolés, ou spécifiques pour les pièces humides. Ils sont assemblés à l’aide d’une colle spéciale, les deux faces sont lisses et finies. Des raidisseurs sont disposés au minimum tous les 5 m et au maximum tous les 8 m.
3,5 à 7 cm 5, 7 ou 10 cm 5, 7 ou 10 cm
Relativement long
1 h 1/4 de main d’oeuvre par m² de partie courante
Technique sèche
3/4 h de main d’oeuvre par m² de partie courante
Cloisons de distribution en maçonnerie de petits éléments b
Technique sèche
3/4 h de main d’oeuvre par m² de partie courante
Critères de choix
Caractéristiques
Panneaux en plaques de plâtre et âme alvéolaire
Plaques de plâtre sur ossature métallique
Épaisseur
Temps de mise en oeuvre
Mise en oeuvre sur plancher à faible capacité portante
Mise en oeuvre sur plancher flexible
Cloison parallèle aux solives
Hauteur > 3 m
Accrochage d’objets lourds en tous points
Oui Non
Les deux plaques de plâtres sont reliées entre elles par un réseau alvéolaire en carton, en lin ou en bois. Ces éléments d’une hauteur d’étage sont juxtaposés et rendus solidaires entre eux. Les joints sont dissimulés à l’aide d’un enduit.
Les deux plaques de plâtres sont fixées de part et d’autre d’une ossature métallique comprenant des rails fixés au sol et au plafond ainsi que des montants régulièrement espacés. Les joints sont dissimulés à l’aide d’un enduit.
1/4 à 1/2 h de main d’oeuvre par m² de partie
1/2 h de main d’oeuvre par m² de partie courante
Âme en carton
Cloisons de distribution en plaques de plâtre c
Lisse haute
Clavette d’assemblage
Tasseau de départ
Rail ou tasseau
Colle néoprène
Jonction en T
Renfort d’angle
Potelet en bois
Jonction d’huisserie
Clavette de jonction
Plaque de plâtre
Potelet en bois
Jonction d’angle
Les cloisons non porteuses autostables en panneaux à âme alvéolaire (d), d’une hauteur d’étage, sont composées de deux plaques de plâtre collées en usine de part et d’autre d’un réseau alvéolaire en carton. Leur montage s’effectue au moyen de lisses basses et hautes en bois ou métalliques et de clavettes qui solidarisent les plaques entre elles, réparties sur la hauteur à raison de :
- 3 jusqu’à 2,50 m de hauteur (2 réparties sur la hauteur, la 3e fixée sur la lisse basse) ;
- 4 entre 2,50 et 3,20 m de hauteur (3 réparties sur la hauteur, la 4e fixée sur la lisse basse).
Lisse basse
Guides et assemblages
Sens de pose
Panneaux à âme alvéolaire d
En cas de pose dans des pièces humides, il est nécessaire d’utiliser des panneaux hydrofuges. Sur sol fini, la semelle bois est alors posée dans un rail PVC. L’ensemble est fixé sur la chape avec interposition de 2 cordons de joints latéraux ou d’un joint Compriband. La largeur de délardage du réseau alvéolaire nécessaire pour laisser passer les gaines électriques ne doit pas être trop importante. De l’ordre de 10 cm, elle doit se situer de préférence en milieu de panneau. Non recommandé, un délardage au niveau des joints entraînerait la saillie des bords de plaques. Des renforcements (incorporation de fourrures en bois) destinés à la fixation d’objets lourds sont prévus à la mise en oeuvre des plaques.
Escaliers 55
Un escalier est formé de marches, permettant de passer d’un niveau à un autre. Selon son emplacement et sa fonction, il peut revêtir de multiples formes (droit, circulaire, balancé, etc.) et être construit à partir de différents matériaux (béton, bois, métal, etc.). Outre son poids propre et son éventuel revêtement, il faut prendre en compte, lors de sa conception, les charges d’exploitation. Les escaliers (a) ainsi que les marches (b) font l’objet d’un vocabulaire spécifique. La cage d’escalier, qui désigne le volume dans lequel l’escalier est situé, comprend une trémie (ouverture dans le plancher qui permet le passage de l’escalier (c)) et un ou deux murs d’échiffre, sur lequel ou lesquels s’appuient les marches lorsque l’escalier est soutenu latéralement (d). L’échappée désigne la plus faible hauteur libre entre le dessus des marches et la sous-face du plancher supérieur (e). Si plusieurs étages doivent être desservis, il est préférable, pour les mêmes raisons et dans un souci de gain de place, de superposer les volées d’escaliers en veillant à ce que l’échappée soit suffisante, tant dans les parties droites que lors des changements de direction (f). Il est important que l’échappée des escaliers qui conduisent aux sous-sols, aux caves et aux combles sans ouvertures, et pour lesquels ils sont le seul moyen d’accès, permettent le passage de meubles et d’objets encombrants (attention aux escaliers hélicoïdaux et à quart tournant) (g). Une arrivée de l’escalier en partie centrale des étages à desservir favorise l’accès aux pièces en optimisant la taille des circulations, qui ne doivent pas dépasser 10% de la surface habitable totale (h)
Marche balancée
Typologie 55.02
Marche balancée
Marche balancée
À double quartier tournant
Palier d’arrivée
Marche balancée
Plancher haut
En fonction de l’espace disponible et de la dimention et position des trémies, plusieurs formes d’escaliers, en béton, en métal ou en bois, peuvent être envisagées :
• les escaliers balancés (i), dont les marches dites « balancées » assurent les changements de direction sans paliers intermédiaires :
- à quartier tournant 90° bas,
- à quartier tournant 90° médian,
- à quartier tournant 90° haut,
- à double quartier tournant 180° ;
• les escaliers droits dont les marches sont de forme rectangulaire :
À quartier tournant haut
Palier d’arrivée
- à volée droite (j) : d’une seule volée droite, de plancher à plancher,
- à volées droites et paliers intermédiaires (l) : à plusieurs volées droites de différentes directions et comportant, dans leurs parcours, un ou plusieurs paliers intermédiaires ;
• les escaliers hélicoïdaux (k), appelés également « escaliers en colimaçon », « à vis » ou « en spirale », dont les marches rayonnent autour d’un fût ou d’un noyau cylindrique central :
- à base circulaire (marches identiques),
- à base carrée (marches de formes différentes) ;
• les escaliers suspendus (m) avec marches en console, qui peuvent être droits, à quartier tournant, à palier intermédiaire ou hélicoïdaux.
Des choix architecturaux ou des positions de trémies existantes, en réhabilitation par exemple, peuvent conduire à adopter d’autres formes plus complexes associant marches balancées et paliers intermédiaires.
À quartier tournant bas À quartier tournant intermédiaire
Escaliers balancés i
Marches identiques
Marches droites
Palier d’arrivée
Noyau central
À base circulaire
Marche rayonnante
Palier d’arrivée
Palier d’arrivée
Marche en console
Noyau central
À base carrée
Escalier droit j Escaliers hélicoïdaux k Escaliers suspendus m
Palier d’arrivée
Palier de repos
Palier de repos
Palier de repos
Palier de repos
Palier d’arrivée
Palier d’arrivée
Un palier intermédiaire double
Un palier intermédiaire simple
Deux paliers intermédiaires simples
Escaliers à volées droites et paliers intermédiaires l
Imposte
268 SECOND ŒUVRE 56.01
Porte seulePorte + imposte
Portes 56
56.01
Portes d'entrée
- d’un vantail articulé sur l’huisserie par des paumelles ;
- de l’huisserie, solidaire du gros oeuvre, en bois, en métal ou en PVC.
Porte + tierce
Éléments et configurations d’une porte d’entrée a
Traditionnelle en bois pleine Traditionnelle en bois cintrée vitrée
Contemporaine en bois à hublot
Contemporaine en aluminium
Styles des portes d’entrée b
Contemporaine en PVC
Dimensions des portes d’entrée c
Sens d’ouverture d
Accessoires de scellement e
Pose en rénovation sur bâti existant Fermeture 3 points
Blindage
Modes de pose f Fermeture et sécurité g
de porte
Modes de pose f
Les blocs-portes d’intérieur (a) sont destinés aux cloisons et aux murs peu épais. En bois, aluminium ou en PVC, leur style s’accorde avec celui de l’aménagement intérieur de la maison, traditionnel ou contemporain (b) Les portes doivent être disposées de manière à ne pas gêner la circulation des personnes, l’accès aux équipements ou nuire à la bonne utilisation de l’espace. Elles doivent être dimensionnées en fonction de la destination de la pièce dans laquelle elles s’ouvrent. Leur largeur normalisée doit être suffisante pour permettre le passage d’un meuble ou du fauteuil roulant d’une personne à mobilité réduite. Les dimensions des blocs-portes sont standards (60, 70, 80, 90 cm de large), même si des blocs-portes sur mesure peuvent être réalisés, pour des chantiers de rénovation par exemple. Le sens d’ouverture s’exprime toujours en poussant, à droite ou à gauche (c). Pour dégonder une porte (d), il faut l’ouvrir à 90° pour la dégager de sa feuillure, puis la soulever pour faire sortir les paumelles de leur logement. On peut s’aider en appuyant avec le pied sur un levier et une cale ou un pied-de-biche engagé sous l’ouvrant. Le pêne (partie mobile de la serrure), qui vient s’insérer dans la gâche (partie fixe située sur l’huisserie), assure la fermeture du vantail. Des béquilles et des boutons, ronds ou ovales, commandent la serrure par l’intermédiaire d’un carré venant s’insérer dans le foliot (e). Les huisseries sont fixées aux murs et cloisons en petits éléments avec des pattes à scellement, maintenues à l’aide de plâtre ou de mortier de ciment. Pour les cloisons légères en plaques de plâtre, des pattes de tôle mince ou des montants métalliques sont vissés ou cloués (f). La partie haute des huisseries peut être reliée au plafond par :
- des aiguilles provisoires déposées lors du montage de la cloison ;
- des aiguilles en bois ou en métal, noyées dans la cloison ;
- des étais tubulaires à ressort.
Les portes coulissantes sont apparentes ou à galandage ; elles s’ouvrent alors en disparaissant entièrement dans un châssis disposé dans le mur ou la cloison.
Mise en service forcée Mode automatique Arrêt
Compteur électronique
L’eau chaude qui alimente les équipements sanitaires et les éviers est un élément important du confort. Les installations de production d’eau chaude sanitaire (ECS) doivent assurer une fourniture suffisante d’eau à une température adaptée malgré des puisages intermittents ou ponctuels importants dus à plusieurs utilisations simultanées. Des systèmes à accumulation permettent de chauffer l’eau aux heures creuses, généralement la nuit en raison du moindre coût de l’électricité.
Trois modes de production d’eau chaude sont distingués :
- la production instantanée (a), qui réchauffe l’eau à la demande (passage dans un serpentin porté à haute température) ;
- la production par accumulation, où le chauffage de l’eau est assuré indépendamment du puisage (b). Le temps de chauffage aux heures creuses durant lesquelles l’électricité coûte moins cher est généralement long (4 à 6 h) ;
Joint à lèvre garantissant l’étanchéité en haute ou basse pression
Garniture du robinet d’isolement
Arrivée eau froide
Bille du robinet d’isolement à boisseau sphérique
Corps en laiton
Siège de soupape en acier inoxydable
Guide d’eau anti-éclaboussures
Garde d’air intégrée
b Ballon électrique à accumulation fonctionnant en heures creuses
Alimentation en eau du ballon
Obturateur de clapet
Module clapet antiretour
Ressort de rappel
Coupelle de soupape
Ressort de tarage (7 bars)
Plaquette d’identification
Bouton de manœuvre de soupape
Ensemble guide-ressort-tige de soupape
Membrane élastomère
Raccordement au réseau d’eaux usées avec un kit siphon
Capot de protection de la partie électrique
- la production par semi-accumulation, qui met en oeuvre un réservoir tampon constituant une réserve d’eau chaude, alimenté par le système de chauffe dès que la température de l’eau baisse lors du puisage. Un système de production d’eau chaude sanitaire peut utiliser le gaz, le fuel ou l’électricité. Il peut être également couplé à un chauffage central.
Le bloc de sécurité (c), installé sur l’alimentation en eau froide d’un ballon électrique, assure quatre rôles :
- il protège le ballon contre les excès de pression en cas de surchauffe accidentelle grâce à une soupape de sécurité réglée à 7 bars (d) ;
- il isole le ballon électrique du circuit d’alimentation en eau froide au moyen d’un robinet d’arrêt intégré ; - il évite le retour de l’eau chaude dans le circuit d’alimentation en eau froide au moyen d’un clapet
Capteurs solaires
En serpentinEn grille f
Tubes absorbeurs
Eau chaude sanitaire
Circuit solaire Station solaire avec régulation
antiretour dès que la pression dans le ballon devient supérieure à celle du circuit d’alimentation en eau froide ;
- il permet la vidange du ballon au moyen d’une soupape de sûreté qui peut être actionnée manuellement.
Le raccordement hydraulique d’un ballon électrique à accumulation est assuré par :
- une canalisation d’arrivée d’eau froide sur laquelle est placé un groupe de sécurité ;
- une canalisation d’évacuation des eaux usées raccordée au groupe de sécurité ;
- une canalisation de départ d’eau chaude vers l’installation sanitaire.
Eau froide
Chaudière avec régulation
Ballon de stockage
Chauffe-eau solaire g
Eau chaude sanitaire
Groupe de transfert Circulateur
Chaudière
Plancher chauffant (ou radiateurs basse température)
Vase d’expansion
Système solaire combiné h
Capteurs solaires
Aération en point haut mini 100 cm3
Détendeurdéclencheur de sécurité
Coupleurinverseur
Alimentation d’air en point bas mini 100 cm3
Détendeur-déclencheur de sécurité (NF Gaz)
Vanne d’arrêt (NF Gaz) Tuyau souple (NF Gaz) Butane-Propane
Exemple d’installation au gaz butane a
Un équipement de chauffe-eau solaire comprend des capteurs solaires, inclinés entre 30 et 60° et orientés au sud (e). Ce système est constitué d’un coffre rigide et vitré dans lequel une plaque et des tubes métalliques noirs absorbent le rayonnement solaire pour chauffer un liquide caloporteur. Ces tubes peuvent être disposés en serpentin ou en grille (f). L’équipement fournit de l’eau chaude par le biais d’un ballon de stockage et d’un chauffe-eau d’appoint (électrique ou au gaz) (g). Un système combiné produit à la fois l’eau chaude sanitaire et l’eau chaude pour le chauffage (h)
Entrée du liquide caloporteur
Sortie du liquide caloporteur Vitrage
Coffre
Absorbeur (tubes métalliques noirs)
Isolant
Capteur solaire plan à circulation de liquide e
Installations
Le gaz utilisé pour les installations peut provenir d’un réseau de distribution public de gaz naturel, de réservoirs fixes indépendants (généralement du propane) ou de bouteilles mobiles (propane ou butane). Les règles de sécurité propres aux installations de gaz imposent une protection des canalisations enterrées, des locaux ventilés et des installations rigides à l’intérieur des maisons, sauf éventuellement pour le raccordement aux appareils sur de courtes distances. Avant toute mise en service, une installation doit faire l’objet d’un test de conformité.
Chauffe-eau solaire 66.03 Installation
Les bouteilles de gaz de butane sont stockées généralement à l’intérieur de la maison (a) pour éviter, en hiver, la liquéfaction du gaz sur le réseau de distribution. L’installation des bouteilles de gaz de propane (b) est obligatoire à l’extérieur des locaux d’habitation. Pour des raisons de sécurité, une ventilation haute et basse doit être prévue.
Volute Barreau
Chapeau Gond Battue
Festonnage (tôle pleine occultante) Traverse haute
Plaque à sceller et pivot
Montant portant la serrure Manchon mouluré Pointe ou fleur de lys
Traverse haute
Montant pilier
Traverse intermédiaire
Portails 72
Les portails assurent le passage entre les domaines privé et public ; leur type, leur forme et leur matériau doivent être en harmonie avec la clôture. Ils sont soit pivotants, soit coulissants, et sont réalisés en bois, en métal ou en PVC. Les piliers sont en maçonnerie de briques, de pierres ou de blocs de béton ; les poteaux sont en profilés métalliques ou en bois. Un ancrage solide dans le sol et avec les piliers ou poteaux qui les supportent permettent aux portails de résister aux nombreuses manoeuvres auxquelles ils sont soumis.
Portails et portillons pivotants 72.01
Pilier Lame Traverse basse
Sabot Rosace
En bois Métallique
Montant portant la gâche Décor d’angle ou « palmette »
Traverse intermédiaire Panneau de soubassement
Traverse basse Crapaudine
Vocabulaire des portails pivotants
Les portails et portillons pivotants (a), de formes variées (b), sont maintenus, soit par des gonds fixés aux piliers, soit par l’intermédiaire d’un pivot prenant appui sur le sol au moyen d’une crapaudine et d’un gond en partie haute.
Droit symétriqueDroit tiercé En pointeEn « V » ConvexeConcave En chapeau de gendarme En chapeau de gendarme inversé
b Formes de portails
Les accessoires (c) doivent être placés de niveau et alignés verticalement afin d’assurer l’équilibre et le bon fonctionnement du portail. Leur graissage régulier permet un pivotement aisé.
Crapaudines
c Accessoires
Assemblage des vantaux Cale
Fil à plomb Étai en appui de chaque côté du portail
Cale
Pose et scellement 72.02
La pose et le scellement d’un portail est une opération délicate, l’ensemble devant être correctement aligné et d’aplomb pour garantir un bon fonctionnement. Les gonds sont liés temporairement aux pentures, elles-mêmes vissées sur les vantaux tandis que les crapaudines sont mises en place sur la semelle. Les deux vantaux sont assemblés et maintenus au moyen de planches et de serre-joints (d). Des cales, disposées disposées au sol entre les deux vantaux et entre les vantaux et les piliers, permettent de respecter le jeu nécessaire (e). Le portail, calé à son emplacement définitif, est ensuite maintenu en position au moyen d’étais ou de pièces de bois en appui de part et d’autre (f). Les gonds, la crapaudine et le butoir sont scellés au mortier rapide. Les cales sont retirées après 2 jours de séchage et avant la pose des accessoires (serrure, verrou de sol, etc.).
Les portails coulissants (g), sur rails ou autoportants, permettent un gain de place lorsque le recul pour ouvrir les battants n’est pas suffisant ou lorsque l’ouverture est implantée sur une allée en pente.
La motorisation des portails nécessite la mise en oeuvre d’organes de sécurité tels que des barres anti-écrasement et anticisaillement dans les zones de pincement, des détecteurs de mouvement sur les zones dangereuses de débattement, un déverrouillage manuel en cas de panne, etc. Elle est complétée par une signalisation obligatoire, qui comporte un feu clignotant orange pour signaler le mouvement du portail en ouverture et en fermeture ainsi qu’un éclairage de zone.
Guidage supérieur Réception et fermeture
Barres palpeuses et anti-écrasement
Clignotant de mouvement
Guidage latéral
■ Portails et portillons pivotants
Éclairage de zone
Antenne pour télécommande
Boîtier de commande avec déblocage manuel
La majorité des portillons (h) et portails (i) pivotants ou battants sont motorisables. Pour éviter les accidents, ils s’arrêtent automatiquement grâce à des détecteurs d’obstacles physiques (cellules photoélectriques). Un système de verrouillage automatique s’actionne en cas de tentative d’intrusion. Deux systèmes de motorisation sont distingués : à bras articulés et à vérins. Les moteurs à bras monoblocs carénés à vis sans fin internes, fixés sur le poteau et le vantail, sont recommandés en raison de leur robustesse et du niveau de sécurité atteint. Les systèmes à bras articulés sont moins sécurisés et plus fragiles.
■ Portails coulissants
Photocellules de sécurité sur potelets
Moteur à vis sans fin protégé et déblocable manuellement
Liaison filaire enterrée basse tension vers la maison, les autres organes de commande et/ou la vidéosurveillance
Les portails coulissants (j) sont motorisés au moyen d’un système à crémaillère. Ces systèmes impliquent une motorisation puissante. Le mécanisme est protégé par des caches ou intégré dans la poutre basse du portail. Les cheminements et le croisement des câbles enterrés avec des canalisations non électriques (eau, gaz, etc.) font l’objet de dispositions spécifiques (k) La canalisation est signalée par un grillage avertisseur de couleur rouge, placé à 20 cm au-dessus du conduit.
Barre anti-écrasement à fonction de palpeur
Éclairage de la zone de mouvement
Moteur à crémaillère avec commandes intégrées
Clignotant de mouvement
Antenne récepteur de télécommande
Sens de fermeture
Photocellule de sécurité (ou grillage sur la zone de refoulement)
Débrayage manuel de sécurité
Photocellules de sécurité
Liaison filaire enterrée basse tension vers la maison, les autres organes de commande et/ou la vidéosurveillance