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DIVERSIFIER SES APPROVISIONNEMENTS PERMET-IL DE RÉPONDRE À

L’INCERTITUDE ?

Face à ces perturbations présentes ou futures, comment réagir ? “Trois stratégies interdépendantes permettent de garantir la résilience de la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise, rappelle Ronald McGarvey : une visibilité optimale sur l’ensemble de la supply chain, le maintien d’un stock-tampon de produits rares ou lents à approvisionner et une agilité améliorée pour pouvoir rapidement se tourner vers d’autres produits ou processus.” Quant à la nécessité de se tourner vers de nouveaux fournisseurs, tout dépend de la situation spécifique de chaque entreprise, souligne Verena Ehrler : “il n’existe pas de solution unique mais attendre n’est pas une option. Diversifier ses sources d’approvisionnement permet d’éviter de placer tous ses œufs dans le même panier, en veillant cependant à la qualité des relations avec les fournisseurs, en se concentrant sur un nombre limité de relations solides.” D’autant que multiplier les fournisseurs complexifie encore certains processus, alerte Ronald McGarvey : “étant donné les attentes croissantes des consommateurs en matière de durabilité environnementale, les entreprises doivent veiller à leur réputation, donc surveiller les pratiques de leurs fournisseurs. Toute expansion des sources d’approvisionnement augmente mécaniquement cette charge.”

La Mise Jour Des Dragons

C’est le plus ancien et le plus célèbre des jeux de rôle. Popularisé par la série Stranger Things, Donjons & Dragons (D&D) évolue toujours, près de 50 ans après sa naissance. Objectif : attirer de nouveaux pratiquants sans les heurter.

40 millions de joueurs à travers le monde, des centaines de milliers d’heures de stream sur Twitch, des clins d’œil incessants dans la pop culture… D&D serait-il devenu mainstream ? Filiale du groupe américain Hasbro, l’éditeur Wizards of the Coast peut en tout cas se vanter d’avoir réussi un pari délicat : diversifier sa gamme et son public. Pour dépoussiérer l’image d’un loisir longtemps associé aux seuls geeks, l’éditeur a d’abord parié sur l’enrichissement d’un univers initialement inspiré des classiques de la fantasy, Seigneur des Anneaux en tête. Comment ? En élargissant le terrain de jeu pour proposer d’autres univers : mondes vampiriques ou gothiques, Londres au temps de Sherlock Holmes, mystères d’un Orient inspiré des Mille et une Nuits… De quoi attirer de nouveaux amateurs, séduit par la liberté d’un jeu qui permet à chacun de créer ses propres scénarios. Reste à concilier les attentes de trois générations d’adeptes - la première a vu arriver de nouveaux joueurs, mais aussi de nouvelles joueuses. Au monde un rien stéréotypé, très européen et très masculin des premières années a succédé un jeu plus respectueux des différences, libéré du simplisme des premiers temps pour gagner en profondeur et en diversité. Un positionnement revendiqué par Wizards of the Coast, qui assume de rompre avec certains stéréotypes faciles ou blessants - quitte à revisiter ses propres classiques en gommant des clichés qui ne passent plus comme dans Curse of Strahd, un classique qui se situe dans l’équivalent des Carpathes au temps de Dracula. L’œuvre originale faisait intervenir les Vistani, un peuple fictif directement inspiré de la culture gitane - hélas jusqu’à la caricature. Tout juste traduite en français, la dernière édition a été aménagée pour gommer certains éléments, jugés inacceptables aujourd’hui.