Notice explicative PFE - Hugo POGGI

ENSA Marseille

Projet de Fin d’etudes La mise en lumière des savoir-faire ruraux : intégrer une dynamique culturelle, de formation et de production en frange de village Hugo POGGI

S. Joly - N. Salmon-Legagneur DE4 - Hospitalité - Habiter

Rermerciements

Je tiens à remercier ma famille qui m’a soutenu pendant ces cinq années d’études.

Leur soutien psychologique et matériel a beaucoup compté dans l’accomplissement de mon parcours.

J’ai eu la chance de me consacrer pleinement aux cours sans devoir travailler pour assurer mes études.

Ce fut un grand confort de travail.

Ensuite, je remercie l’ensemble des professeurs depuis la licence pour leur enseignement qui a construit ma vision de l’architecture.

Puis, je remercie tous les professeurs du studio pour m’avoir accompagné dans ce PFE. Leur aide et leur remarques précieuses ont enrichit la réflexion et fait avancer le projet.

Enfin, je remercie en particulier Serge Joly pour la qualité de son enseignement. C’est avec beaucoup d’attention qu’il a écouté chacune de mes présentations et su orienter le projet. Les temps d’échanges étaient plus qu’enrichissants et j’ai beaucoup appris. Je le remercie pour sa patience et son investissement dans mon dernier projet d’étude.

Introduction

Ce mémoire est construit de manière chronologique, comme un carnet de bord.

Il restitue le travail du semestre, les hésitations, les recherches et les questionnements.

Cette méthodologie a permis de prendre du recul sur le travail en cours et de faire des auto-critiques pour remettre en question la pertinence des idées, au fur et à mesure de l’avancée du projet. Ce carnet a été alimenté tout le semestre après chaque séance.

L’objectif de ce document est de montrer mon cheminement de pensée pour comprendre les choix et les partis pris. Il illustre une manière de concevoir le projet selon la méthodologie mise en place dans le studio.

Le carnet de bord est organisé en quatre séquences de travail qui abordent simultanément plusieurs échelles.

La première étape consiste à comprendre le territoire, ses atouts, ses faiblesses et les acteurs qui l’habitent. Il s’agit de mettre en lumière l’histoire du lieu et son passé pour capter les enjeux futurs et définir une stratégie.

La seconde étape est la restitution de l’analyse de site au service du projet. S’imprégner de la culture et de l’identité locale pour fabriquer une architecture.

Comprendre les besoins des usagers pour mettre en lumière les espaces concrètement et physiquement.

La troisième séquence est la rencontre entre des principes théoriques et la réalité du lieu, support à l’exercice. Comment travailler en frange de village à la frontière avec l’agriculture, dans un territoire fragile ?

Enfin, la dernière étape questionne l’expérience sensible et technique de l’architecture par l’usager. Le rapport entre l’Homme et l’espace par la lumière et les ombres.

Grâce à ces quatre étapes de réflexion, j’ai abordé le projet et le site simultanément.

Cette méthodologie fut nouvelle pour moi car nous sommes habitués durant nos études à travailler chaque échelle indépendamment, l’une après l’autre, en zoomant au fur et à mesure.

Ce nouveau processus de travail a été très enrichissant pour le projet et les recherches engagées furent passionnantes. Ainsi, j’ai pu garder une cohérence entre des intentions architecturales, le programme, le site et les usages.

Cette approche permet d’aboutir de mon point de vue, à des projets qui font sens pour le milieu et pour les acteurs locaux.

Elle nécessite de penser la matérialité du projet en même temps que l’aspect constructif pour utiliser le bon matériau au bon endroit d’une part et pour des questions environnementales d’autre part.

Ce studio a également été l’opportunité de me confronter à des enjeux locaux.

Je souhaite poursuivre cette logique et cette approche dans les futurs projets pour essayer de faire une architecture à l’écoute des milieux où elle se place.

Comment construire avec des matériaux biosourcé et géosourcé ?

Comment construire dans un parc naturel régional protégé ?

Comment valoriser un paysage rural tout en le préservant pour ne pas le dénaturer ?

Comment intégrer les questions environnementales dans le projet ?

Ces questionnements m’ont accompagné tout au long du projet. Le travail qui suit tente d’y répondre modestement.

/ Étape 1 / Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré) 1)

Constat - Les atouts du territoire ............................................................................................................................. a) Un territoire riche d’histoire et de traditions provençales b) Les Alpilles au rythme du tourisme saisonnier c) Mouries, village oléicole 2) Enjeux - La disparition progressive des traditions .......................................................... a) Les enjeux de la déprise agricole b) La perte des savoirs-faire d’artisans d’art c) Enjeux économique d’actualité 3) Stratégies - Insérer une dynamique culturelle et de formation pour revaloriser le paysage rural ............................................................................................................................. a) Associer plusieurs acteurs pour favoriser la reprise des traditions b) Revaloriser les friches agricoles 4) Identification d’une ressource locale ..........................................................................................................

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a) La pierre calcaire, sa localisation, caractéristiques technique et esthétique b) Mise en œuvre traditionnelle dans le village

/ Étape 2 / Réflexion simultanée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales (sens propre) 1) Réflexion 1 : Les atmosphères, les ambiances ................................................................................... 32

a) Définition de 4 types d’ambiances b) Principe d’écran pour apporter la lumière indirectement 2) Réflexion 2 : Le principe constructif ........................................................................................................................... 36 a) Franchir avec la pierre, l’histoire des voutes et des arcs b) Quelle voute et quel contrefort ?

3) Concilier les réflexions constructives et d’ambiances ............................................. 40 a) La mise en lumière des voutes

SOMMAIRE

/ Étape 3 / Étape 3 : Composer avec des limites à plusieurs échelles 1)

Échelle urbaine ....................................................................................................................................................................................................... 44 a) Travailler avec la trame agricole et urbaine b) Analyse des trames d’oliveraies

2)

Échelle du programme ....................................................................................................................................................................... 48 a) Le cheminement de la matière : programme graduel b) le cheminement des usagers : se rencontrer, s’apercevoir, s’entendre

3)

Échelle architecturale ............................................................................................................................................................................. 50 a) Composer avec le bati proche b) Le mur pour gérer le dedans / dehors

/ Étape 4 / Le rapport entre l’Homme et l’architecture : l’expérience, les sensations, le confort 1) Logique de mur : dimensions, calepinage, finition, ombres ........................... 54 a) Le mur apparent b) Le mur enduit 2) Logique de voute et d’arcs ............................................................................................................................................................ 58 a) les voutes / arcs pour couvrir 3) Enjeux bioclimatiques ................................................................................................................................................................................ 60 a) Gestion des apports solaires b) les enjeux de ventilation c) Gestion de l’eau

SOMMAIRE

\ Étape 1 \ Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

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1) Constat - Les atouts du territoire

Le Parc Naturel Régional (PNR) des Alpilles, est situé entre le Rhône et la Durance et le PNR de la Camargue et du Lubéron. Il s’étend de part et d’autre du massif des Alpilles long de 50 km et large de 20 km et culmine jusqu’à 498 m de haut.

Orienté Est-Ouest, la chaine de montagnes est caractérisée par un paysage très diversifié : le versant Nord est un paysage fermé par de nombreux brisevent qui bloquent le regard et protègent les cultures maraichères et fruitières, tandis que le versant Sud est plus ouvert, avec des trames à l’échelle du paysage dessiné par les champs arboricoles (oliveraie, vignoble, amandiers).

Il s’étend sur 16 communes principalement tournées vers l’agriculture qui représente la moitié de l’occupation du sol. Les forêts occupent 13% et les surfaces artificialisées seulement 5%. Chaque commune est plus ou moins spécialisée dans un type de culture agricole. Elles sont complémentaires et contribuent ensemble à dynamiser le paysage rural.

Ce territoire est aussi propice à la créativité au travers des métiers d’arts. On compte près de 62 artisans d’arts identifiés à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat des Bouches du Rhône.

Ce qui représente la plus forte densité d’artisans à l’échelle du département.

Les métiers sont très diversifiés : menuiserie, ébénisterie, ferronnerie, souffleur de verre, tailleur de pierre, poterie, vannerie, joaillerie etc..

L’ensemble des savoir-faire agricoles et artisanaux constituent l’identité des Alpilles. Cette identité locale attire de nombreux visiteurs en saison.

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

a) Un territoire riche d’histoire et de traditions provençales

Les Parcs Naturels Régionaux La

Le

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Mouries

Parc Naturel Régional des Alpilles Autre parc naturel régional Regroupement communal des Alpilles

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Les savoir-faire des Alpilles témoignent d’une histoire riche en traditions qui génèrent du tourisme sur l’ensemble du Parc. De nombreux musées, écomusées, galerie d’arts et sites archéologiques créent une dynamique saisonnière. Les sites archéologiques les plus importants sont : -le château des Baux-de-Provence -le site Glanum à Saint-Rémy-de-Provence -les caisses de Jean-Jean à Mouriès.

L’attractivité de ce territoire existe depuis toujours, de nombreux artistes et peintres sont déjà venus profiter des Alpilles et de sa lumière particulière pour y trouver de l’inspiration comme Vincent Van-Gogh, Yves Brayer, Antoine Serra.

Le PNR des Alpilles est également support d’activités en plein air qui valorisent le paysage naturel tout en assurant l’économie du territoire. Il y a de nombreux centres équestres, sites d’escalades, de parapente, clubs de golf. L’implantation de ces activités s’adapte au tissu agricole déjà présent.

Cette activité touristique est caractérisée par un grand nombre d’hôtels, de campings, de chambres d’hôtes qui est plus élevé dans le PNR des Alpilles que dans le Lubéron ou le Verdon à proximité.

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

b) Les Alpilles au rythme du tourisme saisonnier

Loisir, culture et tourisme dans les Alpilles

Musées (25)

Centres équestres (63)

Golf (10)

Zoo (1)

Musées (25)

Galerie d’art (16)

Voie cyclable

Atelier d’artisan d’art (24)

Coopératives agricoles (15) S. Joly - N. Salmon-Legagneur

Escalade, parapente (10)

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c) Mouriès, village oléicole

Avec 80 000 pieds d’oliviers, Mouriès est la première commune oléicole de France.

Le village vit au rythme des exploitations agricoles et compte plusieurs moulins coopératifs et moulins privés, des arboriculteurs, qui proposent des points de vente en circuit court. Ainsi Mouries offre des produits certifiés par des Appellations d’Origine Protégée (AOP).

Le village bénéficie d’un flux de visiteurs saisonniers grâce aux activités agricoles et touristiques.

Les principaux équipements du village support au tourisme sont : une arène, une galerie d’art avec un atelier, une coopérative oléicole, une église, un temple, un centre équestre, un golf, une bibliothèque.

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

Le projet prend place dans le village de Mouriès, sur le versant Sud de la chaine des Alpilles.

Situé au pied du site archéologique des Caisses de Jean-Jean d’un côté et de l’autre par le belvédère naturel de la Croustière de Crau. Le village est au cœur de la vallée des Baux.

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2) Enjeux - La disparition progressive des traditions

Il y a le constat d’un contexte économique difficile dans tout le Pays d’Arles (des St Marie de la mer à Château Renard), dans le domaine de l’agriculture.

Cela malgré le fort patrimoine culturel et agricole et pour plusieurs raisons : une concurrence étrangère de plus en plus forte, un problème de transmission des terres, le manque d’attractivité du métier de paysan pour les jeunes, la pression foncière et plus récemment la crise sanitaire.

On note principalement un problème de transmission des exploitations : “la pyramide des âges corrélée au rythme d’installation agricole sur le Pays d’Arles, indique que la dynamique actuelle permettra de renouveler au mieux 40% des exploitations dans les 10 prochaines années” (charte agricole p.3).

Cela représente 27 300 ha (charte agricole, p.23, Diag de 2012).

Plus précisément à Mouriès c’est 40% des terres d’exploitants de plus de 50 ans qui n’ont aucune transmission foncière assurée. Le foncier est alors en proie au mitage. (PLU Mouriès, p.79) Le nombre de parcelles agricoles tend à diminuer avec 11 % de la surface agricole qui a disparu en 10 ans dans le Pays d’Arles. (Schéma de dév. éco. CCVBA) Sachant que le Pays d’Arles représente 60 % de la SAU (Surface Agricole Utilisée) du département des Bouches-du-Rhône, cela va impacter tous les domaines liés à l’agriculture comme l’économie, le tourisme et le patrimoine.

L’un des principaux enjeux qui ressort de ces analyses est la question de la transmission du foncier agricole et la préservation des savoir-faire locaux.

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

a) Les enjeux de la déprise agricole

On sait qu’il y a de moins en moins d’agriculteurs, c’est un métier très difficile et de moins en moins de jeunes s’y forment : seulement 5 % des agriculteurs ont moins de 35 ans (déclaré lors de la commission européenne des politiques du développement rural, par Maria Fuentes Merino, 2020).

La commune de Mouriès

Oliveraies

Vignes

Maraîchage

Principaux producteurs

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Arboriculture fruitière

b) La perte des savoir-faire d’artisans d’art

Ces métiers souffrent : -d’un manque de visibilité : ils sont difficilement identifiables et les artisans manquent de compétence commerciale, de lieux de commercialisation.

- d’un manque de reconnaissance et de considération car ces métiers sont souvent méconnus du public - d’un manque de structuration : ces professions sont généralement pratiquées individuellement ce qui entraine assez peu de fédéralisme - d’une mauvaise image des métiers manuels avec peu d’encouragement des jeunes au collège à suivre des filières d’artisanat et d’artisanat d’art Pourtant, ces activités sont indispensables au maintien des liens sociaux et à la vitalité des cœurs de village. Ils participent à valoriser des ressources locales et le paysage rural.

Mais ils sont concurrencés par un commerce de masse, bon marché mais standardisé.

Néanmoins les touristes sont très attirés par ces artisans aux savoir-faire ancestraux qui allient maîtrise technique et pratique artistique unique.

Il serait donc tout à fait stratégique d’accroitre leur visibilité et assurer une transmission des savoirs pour le territoire, pour l’économie locale et pour la renommée de la Provence.

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

Malgré le fort potentiel culturel du territoire des Alpilles, les traditions locales assurées par les pratiques des artisans d’art tendent aussi à disparaitre.

c) Enjeux économique d’actualité

Malgré les activités touristiques culturelles, les intérêts suscités ne sont que saisonniers et le territoire n’est pas attrayant la majeure partie de l’année.

De plus le paysage tend à se dégrader pour cause de mitage et de déprise agricole.

Cependant, la crise sanitaire subie depuis plusieurs mois semble avoir fait évoluer les mentalités. Confinés dans des appartements, privé d’emplois “non-essentiel”, des urbains en quête de sens souhaitent retourner en milieu rural pour s’éloigner de l’effervescence des villes.

Des flux d’exode urbain ont montré des retours dans les campagnes. Ce phénomène pourrait s’amplifier à mesure que la situation sanitaire se prolonge.

On note d’ailleurs une envolée des prix de l’immobilier et de nombreux urbains se portent acquéreurs de maisons de campagne avec le développement du télétravail qui permet d’occuper son emploi à distance. C’est un phénomène à ne pas négliger, dont on a du mal encore à mesurer l’ampleur et les conséquences.

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Formations dans le Pays d’Arles

2 3 4

1 - Bac pro service en milieu rural, gestion et administration 2 - Bac pro conduite et gestion de l’élevage

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3 - Lycée agricole - Bac pro aménagement paysagers, gestion des milieux naturels 4 -CFA Menuisier 5 -Bac pro Gestion de l’exploitation CAPA production agricole

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3) Stratégies - Insérer une dynamique culturelle et de formation pour revaloriser ler paysage rural a) Associer plusieurs acteurs pour favoriser la reprise des traditions

Le projet est de réunir paysans, artisans, visiteurs, touristes pour qu’ils puissent se rencontrer, se valoriser mutuellement. L’objectif est de proposer sur ce site de la formation et de l’information.

Créer un espace où différents acteurs peuvent se rencontrer sans limite sociale et spatiale, afin que chacun puisse échanger sur son domaine et découvrir l’autre. Ainsi il pourrait y avoir des transmissions des connaissances et de traditions.

Le programme comprend une petite coopérative agricole, une maison de pays, des ateliers de formation aux métiers agricoles et artisanaux, une salle de conférence et une salle d’exposition.

La coopérative agricole du projet se tourne vers la filière amande pour plusieurs raisons : -Mouriès est une commune déjà tournée vers l’arboriculture du fait de sa localisation, du climat, de la morphologie des sols.

-La filière amande était très présente jusqu’au XXème siècle. Aujourd’hui elle provient à 80 % de l’étranger (USA).

Revaloriser l’amande permet de diversifier les productions agricoles et de retrouver des savoir-faire perdus.

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

L’enjeu principal est de créer un lieu qui assure la continuité des traditions et leur transmission dans le domaine de l’agriculture et de l’artisanat d’art. Il s’agit de créer un lieu qui valorise ces métiers pour qu’ils se perpétuent. Partir de l’histoire du territoire, ce qui fait sa force, et le redynamiser pour assurer sa pérennité.

AAA’ - Agriculture, Artisanat d’art et Apprentissage

Friche agricole

Revalorisation des terres

Traitement des déchets agricoles

Utilisation des déchets agricoles par des artisans d’art (bois, poterie, vannerie)

Formation théorique Galerie d’art Point de vente des produits locaux

Art’Griculture

Transmission des traditions

Cycle de conférence

Artisans d’art

Agriculteurs

Visite des ateliers

Visiteurs

Personnes formées

Espace de valorisation, d’échange, d’exposition Espace de formation théorique et pratique, d’information Espace de production, de travail de la matière

GSEducationalVersion

GSEducationalVersion

GSEducationalVersion

GSEducationalVersion

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Art’Griculture

Transmission des traditions

Art’Griculture

Transmission des traditions

b) Revaloriser les friches agricoles

Actuellement, les formations s’adressent aux jeunes et sont théoriques mais peu d’entre-eux une fois formés, s’engagent dans ce milieu car c’est un métier pénible et peu attractif du point de vue de la rémunération.

C’est pourquoi le projet doit être l’occasion d’insérer dans ce territoire, un autre type de formation moins théorique et plus pratique, qui serait accessible à des jeunes et à des adultes en réorientation professionnelle, en reconversion avec ou sans aucune expérience du métier d’agriculteur.

L’objectif est de permettre à des personnes non-formées de se “tester” en découvrant la réalité du métier, afin de se confronter à des attentes avant de s’engager dans une formation et une reconversion professionnelle.

Cela existe déjà avec les espaces-test agricoles. Ce sont des structures qui mettent en condition des personnes qui souhaitent se lancer dans l’agriculture mais qui n’ont pas de connaissances dans ce domaine.

Les personnes formées travaillent aux côtés des agriculteurs et sont formés sur le terrain. Ce modèle permet de mettre directement en relation les agriculteurs avec les futures personnes formées. Cela favorise le processus de transmissions des terres.

Dans une logique de revalorisation de l’agriculture, les parcelles en friche issues de la déprise agricole seraient réaffectées aux exploitants.

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

Le constat établi montre une dégradation du milieu agricole et des difficultés de transmission des exploitations malgré les formations que l’on trouve dans le pays d’Arles : plusieurs Bac Pro, des CAP et un lycée agricole.

Ces nouvelles parcelles cultivables seraient supports de la formation pratique des urbains en réorientation. Étant donné le grand nombre de parcelles en friche revalorisé et leur localisation éparse, la destination de chaque parcelle serait affectée différemment suivant le type d’exploitant à proximité.

Il y aurait de nouvelles parcelles pour cultiver de l’amande, l’olive, du maraichage, de l’arboriculture fruitière. D’autres terres permettraient d’exploiter des ressources locales comme la canne de Provence et l’argile qui seraient des ressources pour les artisans de vannerie et de poterie.

De plus, les déchets issus de ces exploitations seraient réutilisés et transformés par les artisans d’art comme par exemple l’utilisation du bois d’olivier et de vigne pour des tourneurs sur bois.

Les enjeux de la déprise agricole

Agriculture

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Déprise agricole

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Fiches techniques desdes différents types de de pierre locales Fiches techniques différents types pierre locales 4) Identification d’une ressource locale

Sources:Sources: https://www.carrieresdeprovence.com/details-la+pierre+des+estaillades-50.html https://www.carrieresdeprovence.com/details-la+pierre+des+estaillades-50.html http://www.carrieresarragan.com/ http://www.carrieresarragan.com/

a) Localisation, caractéristiques technique et esthétique de Pierre de Fontvieille du Gard, ou Pierre de Versde Vers Pierre de Fontvieille Pierre du Gard, ou Pierre laPierre pierre calcaire

Pierre des Estaillades Pierre des Estaillades

Pierre des Estaillades

Type de Roche Type de: Calcaire Roche : Calcaire

Pierre de Fontvieille

Type de Type Rochede: Calcaire Roche : Calcaire

Type deType Roche Calcaire: Calcaire de: Roche

spes types pierre locales de de pierre locales

PierreUtilisations: du Gard

Pierre des Baux de Provence

Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

Lieu d’exploitation: Carrière des Estaillades / Lubéron/ Lubéron Lieuroche d’exploitation: Carrière des Estaillades Lieu d’exploitation: deRoute Maussane, 13990 Fontvieille Lieux d’exploitation: 684 Chemin des Carrières, 302 Lieu d’exploitation: de Maussane, 13990 Fontvieille Lieux d’exploitation: 684 Chemin des Carriè Type de : Calcaire Type deRoute roche : Calcaire Couleurd’exploitation dominante : Blanc ::Blanc Couleur dominante CouleurCouleur dominante : Blanc à:reflets Pont-du-Gard dominante Blanc àblonds reflets blonds Pont-du-Gard Lieu Lubéron Lieu d’exploitation : Fontvieille Aspect dominant : Compact: Compact à grains fins Aspect dominant à grains fins Aspect dominant : Compact à grains àmoyen àmoyen fins ààfins Couleur dominante : Jaune :paille Aspect dominant : Compact grains Couleur dominante Jaune paille Couleur dominante : Blanc Couleur dominante : Blanc reflets blond Masse Vol. : 1910 Masse Vol.à :1990 1910kg/m3 à 1990 kg/m3 Masse Vol. :2030 Aspect dominant : Compact à gros grains Masse Vol.à 2070 :2030kg/m3 à 2070 kg/m3 Aspect dominant : Compact à gros grains Aspect dominant : Grain fin Aspect dominant : Grain moyen fin Porosité Porosité : 26,3 à 29,3 % à 29,3 : 26,3 % PorositéPorosité : 23,1 à 24,6 Masse Vol. :1950 : 23,1%à 24,6 % Masse Vol.kg/m3 :1950 kg/m3 Masse Vol. : 1910 à 1990 kg/m3 Masse Vol. : 2030 à 2070 kg/m3 Résistance à la flexion 3,3 à 5,3: 3,3 MPaà 5,3 MPa Résistance à la:flexion Résistance à la flexion 4,9 à 5,6 MPa PorositéPorosité : 28 % : 28 % Résistance à la :flexion : 4,9 à 5,6 MPa Porosité 26,3 Porosité 23,1 à 24,6 % AbrasionAbrasion : 29:mm : 29 à mm29,3 % AbrasionAbrasion : 39,5 mm Résistance à la flexion : 2,8 MPa : 39,5: mm Résistance à la flexion : 2,8 MPa Resistance àC1 la flexion Resistance à g/m2 la flexion : 4,9 à 5,6 MPa Capillarité C1 : 200,9 g/m2 Capillarité : 200,9 g/m2 : 3,3 à 5,3 MPa Capillarité Capillarité C1g/m2 : 107,3 Abrasion : 40,5 mm C1 : 107,3 Abrasion : 40,5 mm Capillarité : 203,6 g/m2 Capillarité C2 ::203,6 g/m2 Abrasion 29C2mm Abrasion : 39,5 mm Capillarité C2g/m2 : 103,3 g/m2 Capillarité C1 g/m2 : 182,2 g/m2 Capillarité C2 : 103,3 Capillarité C1 : 182,2 des-50.html html Compression MPAg/m2 Compression : 13,8 Compression Capillarité C2 g/m2 : 115,8 g/m2 Compression : 9 MPA : 9 MPA Capillarité C2 : 115,8 Capillarité C1MPA : : 13,8 200,9 Capillarité C1 : 107,3 g/m2 Résistance au gel : 24 cycles Résistance au gel : 24 cycles Résistance au gel : 16 cycles Compression : 10 MPA Résistance au gel : 16 cycles Compression : 10 MPA Capillarité C2 : 203,6 g/m2 Capillarité C2 : 103,3 g/m2 : 85 GlissanceGlissance : 85 Glissance : 85 Résistance au gel : 12 cycles Glissance : 85 Résistance au gel : 12 cycles Compression : 13,8 MPa Compression : 9 MPa Pierre duouaux Gard, Pierre deNVers Pierre des Baux Résistance attaches : 1 570 Pierre du Gard, Pierre de Pierre des Baux de Provence Résistance aux attaches : 1ou 570 NVers Résistance aux attaches :/ Glissance Résistance aux attaches : / de Provence Glissance : 81 : 81 Resistance au gel : 24 cycles Resistance au gel : 16 cycles Résistance aux attaches Résistance aux attaches : 750 N : 750 N Glissance : 85 Glissance : 85 Resistance aux attaches : 1570 N Resistance aux attaches : /

Utilisations: Utilisations: Utilisations: Utilisations: Utilisations: La construction, des chantiers en intérieurs, des aménageLa construction, des chantiers en intérieurs, des aménageLa construction, les pas japonais, bancs d’extérieurs, Des constructions taille, desmassi mur La construction, les pas japonais, tables ettables bancsetd’extérieurs, Des constructions en pierreendepierre taille,dedes murs ments extérieurs,des des sculptures... ments extérieurs,des gabions, gabions, des sculptures... abions avec tation, des chais, étagères,étagères, escaliers,escaliers, dallage, dallage, margelle,margelle, piliers,g piliers,g abions avec tation, des chais, des crèches... grillage..grillage.. des crèches... de bâtiments: Exemples de bâtiments: Exemples de bâtiments: ExemplesExemples de bâtiments: Exemples de bâtiments: Exemples de bâtiments: Constructions traditionnelles deLacoste, Gordes, Bonnieux...

Lacoste, Bonnieux...

Constructions traditionnelles de Fontvieille, Projets de FerPont-du-Gard Constructions traditionnelles de Gordes, Constructions traditionnelles de Fontvieille, Projets de Fer- Pont-du-Gard nand Pouillon nand Pouillon Type de Roche : Calcaire Type de roche calcaire Type de Roche : Calcaire Type :de roche : calcaire 990 Lieux d’exploitation: 684 Chemin Carrières, 30210 VersLieu Versd’exploitation: Jean Deschamps sane,Fontvieille 13990 Fontvieille Lieuxroche d’exploitation: 684des Chemin des Carrières, 30210 Lieu d’exploitation: Carrière Sarragan Jean Deschamps Type de : Calcaire Type deCarrière rocheSarragan : Calcaire Pont-du-Gard Route Départementale 27 / Le Val27 d’enfer 13520 Lesde BauxProvence deLes Baux de blonds Pont-du-Gard Route / Le Val d’enfer 13520 Lieu d’exploitation : Pont-du-Gard LieuDépartementale d’exploitation : Baux à fins Couleur dominante : Jaune paille Provence s moyen à fins Couleur Couleur dominante : Jaune paille paille Provence dominante : Jaune Couleur dominante : Blanc à reflets blond Aspect dominant : Compact à gros grains Couleur dominate: blanche blonde Aspect dominant : Compact gros grains Couleur dominate: blanche blonde Aspect dominant : Grosàgrain Aspect dominant :coquillé Grain fin coquillé Masse Vol. :1950 kg/m3 Aspect dominant: grain fin légèrement Masse Vol. :1950 kg/m3 Aspect dominant: grain fin légèrement coquillé Masse Vol. 1950 kg/m3 Masse Vol.à 1: 800kg/m3 1730 à 1800 kg/m3 Porosité Porosité : 28 % :: 28 Masse volumique : 1730 Pa % Masse volumique : 1730 à 1 800kg/m3 Porosité : 28 % Resistance à la compression Résistance à la flexion 2,8 MPa: 2,8 MPa RésistanceRésistance à la compression : 2,1 à 4.5MPa Résistance à la: flexion à la compression : 2,1 à 4.5MPa : 2,1 à 4,5 MPa AbrasionAbrasion : 40,5 mm CapillaritéCapillarité C1 : 284,60 Resistance à la mm flexion : 2,8 MPa Abrasion 39,5 g/m2 mm : 40,5 C1g/m2 ::284,60 Capillarité C1 : :182,2 CapillaritéCapillarité C2 : 423.00 Abrasion 40,5 Capillarité C1 : g/m2 284,60 g/m2 Capillarité C1g/m2 : mm 182,2 g/m2 C2g/m2 : 423.00 Capillarité C2 : 115,8 RésistanceRésistance au gel : 22aucycles Capillarité : 182,2 115,8 g/m2 gelC2 : 22 :cycles Capillarité C1C2:g/m2 g/m2 Capillarité 423,00 g/m2 Compression : 10 MPA Compression MPA g/m2 Capillarité C2 :: 10 115,8 Resistance au gel : 22 cycles Résistance au gel : 12 cycles Résistance au gel : 12 cycles Compression : 10 MPa GlissanceGlissance : 81 : 81 gel : 12 cycles Resistance au Résistance aux attaches : 750 N : 750 N Résistance aux attaches

Glissance : 81 Resistance aux attaches : 750 N

Utilisations: Utilisations: Utilisations: Utilisations: cs d’extérieurs, Des constructions en pierre de taille, des murs massif d’habi- Construction en pierre massive, Parements intérieur et extées et bancs d’extérieurs, Des constructions en pierre de taille, des murs massif d’habi- Construction en pierre massive, Parements intérieur et extéabions avec tation, des chais, rieurs, escaliers, cheminée , piliers,g abions avec tation, des chais, rieurs, escaliers, cheminée des crèches... crèches...

DE4 des - Hospitalité, Habiter 24 Exemples de bâtiments: Exemples de bâtiments: Exemples de bâtiments: Exemples de bâtiments: Constructions traditionnelles, sculptures, parement...

Projets de Fer- Pont-du-Gard Constructions traditionnelles, sculptures, parement... ntvieille, Projets de Fer- Pont-du-Gard

Localisation des carrières Pont-du-Gard 60 km

Estaillade 40 km

Sarragan 15 km

Fontvieille 15 km

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b) Mise en œuvre traditionnelle dans le village

Le mur en moellons était enduit des 2 côtés avec de la chaux. Les façades avec la pierre apparente ont été décrouté pour des effets esthétiques, au détriment de la pérennité du mur Les rez-de-chaussée et les caves étaient intégralement construites en pierre, parfois avec une voute pour trois raisons : -les animaux s’abritaient dans ces espaces. La chaleur dégagée chauffait la pierre et par inertie thermique réchauffait la maison au-dessus -le déplacement des animaux pouvait abimer les murs qui devaient être très résistants aux coups -les caves étaient humides et les qualités hygrométriques de la pierre permettaient de le réguler naturellement par perspirance.

Des galets prélevés dans le fleuve de la Crau pouvaient être utilisés en parement de mur à des fins esthétiques.

Les murs entiers en pierres de taille n’étaient réalisés que pour des ouvrages importants à l’échelle du village et si la ressource première venait à manquer.

Cela coutait cher et leur transport en fardier était difficile et ne dépassait pas 30 km.

DE4 - Hospitalité, Habiter

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Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

L’architecture Provençale était construite avec les matériaux les plus proches du site, avec ce qu’on trouvait sur place comme les pierres des champs issues des épierrages pour réaliser les murs en moellons. Les moellons permettaient de réaliser les murs maitres et les murs de refend sur lesquels s’appuie le plancher ou la charpente en bois. Aucun élément de chainage ne venait consolider l’ouvrage, la solidité de la construction résidait dans la qualité des liants (mortier de chaux / mortier d’agasse).

semblages Pierre-Bois

toitures - Charpente traditionnelle

elle

C’est pourquoi on réemployait perpétuellement des pierres récupérées sur des monuments en ruine. Les épaisseurs des murs pouvaient aller jusqu’à 42 cm.

Dans d’autres cas, les constructions se contentaient de la pierre de taille pour réaliser les chainages, les encadrements de portes et de fenêtres, et rarement en cloison intérieur, avec une épaisseur de 8 à 11 cm Assemblages Pierre-Bois

Les outils d’extraction de l’époque permettaient Les toitures - Charpente d’obtenir des blocstraditionnelle de 100x50x50 maximum.

Les outils modernes mécanisés offrent la possibilité de blocs de 200x170x110 selon les carrières.

mblages Pierre-Bois

ennelle itures - Charpente traditionnelle

Pannes reposant sur des fermes

Charpente avec ferme à entrait retroussé

1 liaisons

4 liaisons

Assemblages Pierre-Bois

Pierre-bois Pannes Assemblages reposant sur des murs porteurs Les toitures - Charpente traditionnelle

traditionnels - Les charpentes Pannes reposant sur des fermes

2 liaisons

murs porteurs planchers traditionnels

1 liaisons

Pannes reposant sur des Pannes reposant surfermes des murs porteurs

CharpentePannes avecreposa ferme

1 liaisons 2 liaisons

1 lia 4 liais

Les planchers traditionnels

rsPannes porteurs reposant surPannes des reposant murs porteurs Pannes reposant sur des fermes Pannes reposant sur des fermes Charpente avec ferme àretroussé entrait retroussé avec ferme es murs porteurs Pannes reposant sur desreposant fermes Charpente avec ferme à Charpente entrait retroussé sur des murs porteurs Pannes sur des fermes Charpente avec ferme à entrait 2 liaisons2 pierre - bois 1 liaison 1pierre - 1bois 4 liaisons4 liaisons pierre - bois liaisons liaisons 2 liaisons 1 liaisons liaisons 4 liaisons 4 liaiso s 1 liaisons 4 liaisons Les planchers traditionnels

Les planchers

anchers traditionnels

uiple simple

simple

Appui simple

Appui simple

Encastrement

Appui simple

Appui simple

Appui simple

Appu

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S. Joly - N. Salmon-Legagneur Appui simple

Encastrement

Appui simple

AppuiAppui simple simple

Appui simple

Appui simple

Encastrement Encastrement

Encastre

Encastre

Valoriser les savoir-faire : Mise en lumière des traditions locales (sens figuré)

Matérialité du site

DE4 - Hospitalité, Habiter

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Matérialité du site

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\ Étape 2 \ Réflexion simultannée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales (sens propre)

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Réflexion 1 - Atmosphères et ambiances

Le programme défini pour le projet a pour objectif de revaloriser les traditions locales pour assurer leur transmission. Nous avons vu que toutes ces traditions locales (agricole et artisanale) concernent le travail de la main et de la matière.

Cette matière est soit transformée par des agriculteurs pour être consommée, soit travaillée par des artisans d’art pour devenir des objets du quotidien ou d’exposition.

Ce travail nécessite des ambiances lumineuses différentes à toutes les étapes de transformation et appelle à des atmosphères précises.

Cela concerne principalement les espaces de stockage de récoltes, les ateliers d’artisans d’art, les espaces d’expositions.

Le programme comprend aussi des salles de classes, salle de conférence, qui nécessitent aussi des ambiances lumineuses particulières.

Ainsi, quatre grandes familles d’ambiances lumineuses ont été défini : -Ateliers d’artisans d’art -Espace d’exposition -Salle de formation, de conférence, point de vente -Espace de stockage des récoltes Pour des raisons de conservation, des apports indirects sont exigés dans certains espaces. Cependant, des apports solaires directs sont parfois utiles pour des questions de confort thermique.

C’est pourquoi une série de coupes a été réalisée pour appréhender par le dessin certaines des problématiques.

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Réflexion simultannée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales

a) Définition de 4 types d’ambiances

Recherche de dispositifs lumineux par écran de lumière

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Après avoir fait un premier travail de recherche sur les apports de lumières directe et indirecte, l’expérimentation s’est poursuivie avec la question de la réflexion par des écrans.

Il s’agit maintenant de penser la lumière comme un faisceau qui rebondit sur des surfaces inclinées pour pouvoir contrôler la direction. Il peut y avoir plusieurs écrans de réflexion pour avoir des éclairages plus ou moins intenses selon les besoins.

Dans ce projet l’objectif est d’apporter suffisamment d’éclairage pour chaque type d’espace, tout en contrôlant les apports solaires pour des questions thermiques.

La réflexion a eu pour référence le travail de l’architecte Juha Leiviskä qui développe le principe d’écran lumineux comme des surfaces pour contrôler précisément la lumière. On peut observer ce principe sur la coupe du projet du musée d’art de Kajaani.

Coupe, musée d’art de Kajaani, par Juha Leiviskä

DE4 - Hospitalité, Habiter

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Réflexion simultannée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales

b) Principe d’écran pour apporter la lumière indirectement

Maquettes de vérification des dispositifs lumineux

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Réflexion 2 - Le principe constructif

En parallèle du travail sur la lumière et les espaces, une autre réflexion est engagée sur des questions constructives cette fois.

Après avoir identifié la pierre comme ressource locale principale, des essais sont réalisés pour tester des principes constructifs s’appuyant sur les savoir-faire et les traditions du village de Mouriès.

Plusieurs solutions sont possibles, l’alliance de la pierre massive et du bois pour franchir la distance soit avec des charpentes, soit avec des voûtes. À la suite des visites de site, le choix s’est porté sur le franchissement en pierre. Des exemples locaux montrent les possibilités techniques de ce matériau.

L’observation des franchissements en pierre en Provence a soulevé plusieurs questions : doit-on parler d’arc, de voûte ? Comment les définir, les distinguer ? quelles solutions constructives cela permet ? Quel type de voûte et d’arc existe-t-il ?

Il était nécessaire de faire un rappel de l’histoire des voûtes et des arcs pour comprendre comment les utiliser et les réinterpréter dans le projet architectural.

Tout d’abord il convient de préciser la différence entre un arc et une voûte.

L’arc n’existe que dans l’épaisseur d’un mur et couvre les ouvertures comme les fenêtres, les portes. Il fonctionne comme un linteau mais permet de franchir de plus grande portée avec moins de matière.

Tandis qu’une voûte sert à couvrir un espace et s’appuie sur des murs massifs.

DE4 - Hospitalité, Habiter

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Réflexion simultannée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales

a) Franchir avec la pierre, l’histoire des voutes et des arcs

Réflexion simultannée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales

Plein cintre

Outrepassé

Surbaisse

Brisé

Il existe plusieurs types d’arcs dont les principaux sont les arcs pleins cintre, outrepassé, surhaussé, surbaissé, rampant et l’arc brisé.

On peut dire qu’une voûte est constituée d’une multitude d’arcs assemblés les uns aux autres. Selon les époques ils peuvent être réalisés en moellons brut avec un lit de mortier pour les lier ou bien en pierre de taille assemblées à sec.

L’histoire des voûtes est très riche et les principes constructifs hérités depuis le Xème s. sont toujours d’actualité.

On note deux périodes majeures où les techniques de franchissement en pierre ont évolué. Entre l’architecture romane du XI -ème s. et gothique au XII -ème s.

Voute en berceau

Premièrement les voûtes en berceau plein cintre.

Celle-ci exercent des poussées latérales sur toute la longueur du mur, ce qui nécessite des contreforts et des murs très épais. Il est difficile de faire des ouvertures dans cette épaisseur et les églises sont très sombres et massives.

Ensuite apparait la voûte en berceau brisé qui exerce des poussées plus faibles que le berceau en plein cintre. Cela donne plus de hauteur aux édifices, la pression sur les murs est moins forte et les ouvertures s’étirent pour donner plus de lumière.

Voute d’arête

Enfin, la voûte d’arête, qui est la jonction de deux voûtes en berceaux. Ce dernier dispositif permet d’avoir seulement quatre points d’appuis au sol et libère considérablement l’espace intérieur des édifices. Cela permet des ouvertures très larges pour une lumière abondante car les murs ne reçoivent plus les poussées latérales qui sont transmises aux quatre poteaux ; ces derniers s’appuient sur des contreforts.

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Après avoir étudié les différentes voûtes et les possibilités que permettent chacune d’entre-elles pour la structure et les apports de lumières, est survenue la question de la courbure de la voûte.

Une voûte plus ou moins plate ne nécessite pas les mêmes contreforts, les mêmes murs et donc une architecture différente.

La courbure impacte directement l’épaisseur de la pierre pour franchir. En effet la trajectoire de la descente de charge prend la forme d’une parabole.

Cette ligne théorique de transfert des forces doit toujours rester dans l’épaisseur de la matière lorsqu’on regarde la coupe. C’est la courbe funiculaire.

Ainsi pour une voûte en berceau il faut énormément de matière pour compenser l’écart entre la parabole et l’épaisseur de la pierre. Si cette courbe n’est pas respectée, la voûte peut s’effondrer.

C’est pourquoi le choix des voûtes du projet s’est tourné vers une courbe plus haute qu’un plein cintre, afin de trouver un compromis avec l’épaisseur de matière et la forme de voûte.

De plus, cette courbure influence directement les types de contreforts qui doivent être plus ou moins larges.

On l’observe dans les églises gothiques par exemple avec les arcs boutants qui déchargent les poussées des voûtes de la nef centrale sur les contreforts des bas-côtés.

De même pour l’architecture romane avec les arcs en demi-berceau sur les bas-côtés.

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Réflexion simultannée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales

b) Quelle voute et quel contrefort ?

Courbure des voutes

GSEducationalVersion

Roman

Gothique

GSEducationalVersion

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3) Concilier les réflexions constructives et d’ambiances

Les réflexions engagées étaient pour l’instant indépendantes l’une de l’autre. D’une part la problématique de l’apport lumineux indirect, de l’autre la question constructive.

J’ai rencontré des difficultés à concevoir les deux en même temps pour le projet. Plusieurs semaines ont été nécessaires pour arriver à concilier la logique structurelle et plastique et fabriquer une architecture.

La question de la mise en lumière de la voûte est apparue pendant les échanges avec les professeurs.

Comment éclairer la voûte pour la mettre en valeur tout en apportant une lumière indirecte ?

Il fallait poursuivre le travail sur les dispositifs lumineux tout en intégrant les enjeux structurels.

La suite des recherches s’est alors orientée sur la réinterprétation des arcs-boutants.

Ce dispositif permet de libérer l’espace sous la voûte en décalant le contrefort. Les poussées verticales sont reprises par les poteaux en pierre tandis que les efforts horizontaux sont transmis au mur en fruit par les poutres.

Cela permet d’avoir des apports solaires suffisants en façade Sud et assurer un confort thermique. Tandis que le mur de la façade Nord met en lumière la voûte et permet une lumière plus diffuse.

Il y a donc des murs en fruit qui fonctionnent comme des contreforts s’ils sont au Sud de la voûte, et marchent comme des dispositifs lumineux s’ils sont au Nord.

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Réflexion simultannée sur la lumière, la matière, l’espace : Mise en lumière des traditions locales

a) La mise en lumière des voutes

Ré-interpretation de l’arc boutant

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\ Étape 3 \ Composer avec les limites, les trames à plusieurs échelles

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1) Échelle urbaine a) Travailler avec la trame agricole et urbaine

Les enjeux d’implantation sont importants car c’est une limite très franche entre deux mondes. D’un côté les lotissements qui se développent et de l’autre les champs d’oliviers presque centenaires.

Cette localisation soulève beaucoup de questions déterminantes pour la suite du projet : Comment intégrer un bâti sur une limite aussi distincte ?

Faut-il faire le lien entre les deux parties ? Comment le faire ?

Quelle prise de position paysagère et urbaine doit-on adopter pour respecter le site ?

Le projet doit-il accentuer la limite ou bien l’atténuer ?

Faut-il confronter les deux univers ou alors les relier ?

L’étude du site révèle trois solutions pour gérer la limite et la transition avec l’agriculture : -premièrement une démarcation nette avec une clôture qui bloque physiquement et visuellement -ensuite, utiliser la topographie pour mettre à distance les habitations sans mur pour une transition progressive -enfin une transition douce où l’exploitation agricole est le prolongement du mas.

Une quatrième solution est finalement trouvée. C’est le mixte des deux trames. Le parti pris est de laisser rentrer la trame agricole pour composer avec et adapter le bâti en fonction. Le projet s’inscrit dans les grandes lignes du paysage en faisant la synthèse de la trame du bâti et de l’implantation des oliviers.

Le projet doit être l’occasion de redonner de l’espace public au village en reconstituant des jardins, des espaces extérieurs en relation avec l’agriculture.

DE4 - Hospitalité, Habiter

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Composer avec les limites, les trames à plusieurs échelles

La parcelle d’implantation se situe à la limite entre le village et l’agriculture à proximité de la coopérative oléicole de Mouriès. Ainsi, il y a déjà une logique de valorisation des traditions avec le moulin coopératif.

Celui-ci réunit 450 particuliers qui y déposent leurs petites et moyennes récoltes.

Frange Est du village de Mouries

Coopérative oléicole Parcelle projet Complexe sportif Pâturage Oliveraie

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b) Analyse des trames d’oliveraies

Pour comprendre comment intégrer la trame agricole à la trame du bâti il était nécessaire d’étudier l’organisation des arbres.

Des recherches sur l’organisation spatiale d’une oliveraie ont permis de préciser la trame du projet : -il faut un espacement d’au moins six mètres entre chaque arbre. L’espacement varie suivant les besoins des producteurs et la superficie de chaque parcelle.

-il existe plusieurs plans de plantations. Une trame en quinconce qui s’adapte à toutes les orientations de parcelle. L’idéal est plein sud, dans ce cas une trame carrée suffit pour assurer l’ensoleillement.

La majorité des oliviers de Mouriès tout comme les arbres à l’échelle de la Méditerranée, ont été replanté en 1956 suite au gel qui a tué presque toutes les exploitations. Ce sont de jeunes arbres quand on sait qu’il y a des oliviers millénaires.

Il faut entre sept à dix ans pour retrouver le niveau de production d’une oliveraie détruite.

Pour garantir un rythme de production similaire aux anciens arbres dans des délais réduits, les agriculteurs locaux ont replanté quatre oliviers à chaque pied. Ainsi chaque masse d’arbre d’une oliveraie est en réalité quatre jeunes pousses.

Finalement, la trame adoptée est de 8 x 8, cette trame reprend le rythme de l’oliveraie à proximité. Le bâti s’implante en trame de 6,5 x 6,5 avec des bandes de 1,5m pour y placer la structure et garder un bon espacement dans les jardins et un bon ensoleillement.

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Composer avec les limites, les trames à plusieurs échelles

Quel espacement entre chaque olivier pour un bon ensoleillement, une bonne irrigation et labourage des terres ?

Les trames d’oliveraies

Imbrication de la trame bati avec les oliviers

Quatre jeunes pousses composent une masse vegetale

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GSEducationalVersion

2) Échelle du programme a) Le cheminement de la matière : programme graduel

Le processus de transformation de la matière était central pour comprendre quelles atmosphères et ambiances sont nécessaires pour chaque type d’espace. Il était logique que cette même question guide l’implantation du projet à l’échelle du programme.

Il fallait que le programme soit graduel, qu’il évolue en même temps que la matière change de forme, de texture, d’aspect. Chaque séquence correspondrait à une étape clé.

C’est pourquoi l’enchainement des séquences linéaires dans le prolongement des oliveraies, renvoie aux différentes étapes de traitement de la matière par les mains de l’homme ou de la machine.

On renverse le dispositif d’entrée pour arriver dans le projet en passant d’abord par les espaces de stockage, de manutention. La séquence d’entrée est la coopérative agricole de transformation des amandes Ainsi, l’ensemble des séquences du programme représente l’histoire de la matière, c’est une mise en lumière des traditions agricole et artisanale.

Séquence 6

Séquence 5

Séquence 4

Séquence 3

Séquence 2

Séquence 1

Enchainement des séquences

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Composer avec les limites, les trames à plusieurs échelles

Comme expliqué précédemment, la matière qui est récoltée dans les exploitations est stockée, puis soit transformée par les agriculteurs pour être consommée, soit transformée par des artisans d’art pour faire des objets vendus ou exposés. C’est un cheminement qui fait appel à tous les savoir-faire locaux.

b) Le cheminement des usagers : se rencontrer, s’apercevoir

L’implantation du programme a été défini par deux facteurs : le parcours de la matière, expliqué précédemment, ainsi que le cheminement des usagers.

Le programme est mixte, il y a des visiteurs pour les espaces d’exposition, les conférences, puis des agriculteurs, des artisans d’arts, des personnes qui se Vue int. des voutes forment aux métiers locaux. Tous ces usagers représentent plusieurs classes sociales, avec des horizons et des métiers différents.

Lors de la spatialisation du projet, il était important de ne pas diviser chaque espace et créer de nouvelles limites physiques mais au contraire générer des rencontres.

C’est pour cela que le programme est graduel. Une personne qui souhaite visiter le musée passe par toutes les séquences avant d’y arriver.

Le principe est le même pour les autres acteurs. Par exemple une personne qui se forme au métier d’agriVue int./ext. culteur passe devant les espaces de stockage de récoltes et devant les ateliers de transformation des amandes avant d’arriver aux salles de cours.

Tout le parcours est un espace d’exposition, une mise en scène de l’évolution de la matière. Le cheminement permet de sensibiliser aux traditions locales qu’on découvre en enchainant les séquences. C’est une mise en lumière des savoir-faire.

Cette idée de mise en scène de la transformation de la matière par des jeux de rencontres et d’aperçu a aussi été réfléchi avec la question des sons. Entendre les machines et les outils qui façonnent participe à sensibiliser le public au processus de transformation.

C’est pourquoi les ateliers d’artisans d’arts sont positionnés à proximité de l’espace d’exposition, afin d’entendre les sons des machines, des impacts, pendant qu’on regarde les œuvres.

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3) Échelle architecturale a) Composer avec le bati proche L’objectif est de tisser des liens avec l’existant à toutes les échelles. Après avoir défini la stratégie d’implantation de dimension urbaine, quel rapport entretenir avec le contexte bâti proche ?

Les maisons situées en frange du village ont de larges jardins et sont ouverts au Sud. La hauteur des habitations (six mètres environs) ne dépasse pas les haies brise vent très élancées.

Les proportions des bâtiments existants ont influencé la volumétrie du projet, la hauteur des voûtes et la largeur des jardins. La trame de 8 x 8 était un bon compromis entre celle des oliveraies et les dimensions des maisons du lotissement.

Les efforts pour se connecter avec les éléments existants de type végétal et minéral font que le projet ne fonctionne pas comme un objet autonome et tente de s’intégrer dans la frange.

b) Le mur pour gérer le dedans / dehors Toutes les échelles de travail ont un enjeu commun qui est la gestion de la limite. D’abord avec la dimension urbaine, puis le programme et enfin le bâti. Cependant, elles doivent être réfléchies simultanément.

C’est pourquoi la question de la limite se retrouve même à l’échelle du mur.

Le parti pris architectural est d’utiliser la multitude de contrefort des voûtes pour composer le plan. Ces derniers constituent une nappe sur toute la parcelle et organisent l’espace intérieur et extérieur grâce au dispositif de réinterprétation d’arc boutant.

DE4 - Hospitalité, Habiter

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L’orientation de ces murs est parallèle au sens de portée des voûtes. Ils orientent la circulation des usagers pour traverser les séquences perpendiculairement.

Le mur intérieur qui crée un plan de travail, se prolonge à l’extérieur. La limite entre les deux est ambiguë et les usages peuvent glisser de l’un à l’autre facilement.

De plus, ces murs orientent les regards et créent des points de vue qui changent systématiquement.

Composer avec les limites, les trames à plusieurs échelles

Recherche sur la composition de l’espace par les contreforts

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\ Étape 4 \ Le rapport entre l’Homme et l’architecture : l’expérience, les sensations, le confort

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1) Logique de mur : dimension, calepinage, finition, ombre a) Le mur apparent

Les murs qui supportent les poussées des voûtes, sont en pierre massive. L’utilisation de ce matériau soulève des questions de traitement et de calepinage. Il y a plusieurs carrières à proximité avec des colorimétries et des aspects variés, ce qui offre plusieurs choix pour le projet.

Par ailleurs, chaque pierre est différente et toutes les carrières extraient des blocs avec des grains et aspects unique. Le choix de la provenance de la pierre est aussi important que le traitement final.

Les possibilités de finition de la pierre, ses dimensions, son aspect, permet de créer des ambiances et des ombres différentes.

La manière dont on perçoit cette multitude de murs change en permanence suivant la lumière et l’heure de la journée. C’est pourquoi il était intéressant d’expérimenter en maquette des finitions et des échelles de calepinage.

En plus des questions de matérialités, les recherches portaient aussi sur la dimension temporelle.

L’orientation Nord-Sud des murs permet de créer des ombres sur les parois en pierre qui changent en même temps que le déplacement du soleil.

Ainsi une finition sablée ou ciselée n’aura pas le même effet visuel. Le ressenti et l’expérience de cette architecture seront différents.

DE4 - Hospitalité, Habiter

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Le rapport entre l’Homme et l’architecture : l’expérience, les sensations, le confort

En parallèle du travail d’intégration dans le site, des recherches sur la matérialité du mur commençaient.

Ce travail sur les ombres des parois était alimenté dès le début du semestre par des références du sites comme l’église de Mouriès : l’érosion à la base du mur crée un autre aspect, une autre finition, ce qui change la composition de la façade.

Façade église de Mouries

Expérimention de finition, calepinage

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b) Le mur enduit

Le choix s’est porté sur les enduits. Leur plasticité offre de nombreuses possibilités de relief, d’aspect, pour travailler la lumière et les ombres.

Quel type d’enduit utiliser ? quels aspect et couleur ?

Les enjeux de finition des enduits sont similaires à ceux de la pierre. C’est pourquoi une petite expérimentation s’est mise en route.

Les six premiers essais ont été réalisés avec les outils et ressources à portée de main. Les enduits sont composés d’un mélange de poudre de silice/sable, d’eau, de pigments, avec un catalyseur afin que l’enduit puisse prendre. Différents pigments ont été associés pour essayer des teintes. Également plusieurs finitions ont été testées : -lissé et ferré -taloché et ferré -écrasé -faïencé Ces échantillons permettent d’apprécier les ambiances produites par chacune des techniques.

La couleur des essais change suivant l’intensité de l’éclairage. L’orientation produit des ombres plus ou moins accentuées.

DE4 - Hospitalité, Habiter

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Le rapport entre l’Homme et l’architecture : l’expérience, les sensations, le confort

Les ambiances varient suivant les usages accueillis dans chaque espace. La nécessité d’isoler certaines pièces oblige à recouvrir la pierre par endroit. Cela soulevait de nouvelles questions sur la matérialité à choisir.

Cependant, la couleur des résultats obtenue n’a pas de lien avec la colorimétrie du site. L’objectif est que l’enduit soit réalisé avec les ressources locales, dans la même logique que la pierre. Ainsi la teinte d’un enduit de terre pourrait entrer en résonance avec le territoire.

Expérimention d’enduits avec des pigments naturels

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2) Logique de voûte et d’arcs a) Les voutes / arcs pour couvir

Après avoir étudié les voûtes et les possibilités architecturales qu’elles permettent, il fallait choisir la plus appropriée pour lier les deux logiques.

La formalisation du toit n’a pas été évidente à trouver.

Il fallait expérimenter plusieurs directions.

Les espaces de travail sont recouverts par des voûtes en berceau qui nécessitent un certain nombre de contreforts.

Les premiers essais sont réalisés avec une voûte d’arête pour se contenter de quatre points d’appuis au sol et libérer l’espace en dessous. À la suite des échanges avec les professeurs, plusieurs incohérences ont été soulevées pour ce type de toiture.

Il s’agit d’un ouvrage complexe à réaliser et la voûte d’arête indique deux directions et n’est pas cohérente avec la logique de bande qui oriente dans un seul sens.

Deux directions étaient possibles pour la suite du travail : -partir sur un plan en damier avec des cubes qui définissent les espaces, comme des points particuliers dans la trame -poursuivre la logique de bande linéaire, traversée l’une après l’autre.

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Le rapport entre l’Homme et l’architecture : l’expérience, les sensations, le confort

Le projet est composé de deux logiques, d’abord les murs, puis les voûtes. Celles-ci se posent sur la nappe de contrefort et couvrent pour délimiter des espaces.

Dès lors que la question des usages s’est précisée, la manière de couvrir cet espace s’est naturellement défini. Ces lieux de circulation sont aussi des lieux de travail qui nécessitent d’être abrités et ajourés. Ainsi, le choix de les couvrir avec des arcs et des pergolas était un bon compromis pour créer un dedans/dehors.

Logique de mur

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Logique de voûte

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3) Enjeux bioclimatiques a) Gestion des apports solaires

Cette relation entre l’usager et l’espace est sensorielle mais aussi technique.

La prise en compte du climat, de l’orientation, des vents, des apports solaires, influence la forme et l’implantation du projet.

Ces enjeux liés au confort des Hommes se développe en trois parties : -la gestion des apports solaires d’été / d’hiver -la gestion de la ventilation -la gestion de l’eau Premièrement, la question des apports solaires : au début de la réflexion sur des dispositifs bioclimatiques, le traitement de la toiture pour gérer les apports solaires n’était pas pris en compte. Je pensais qu’une casquette en façade Sud était suffisant. La toiture en pierre absorbant la chaleur pour la restituer le soir par déphasage.

Cependant, les apports solaires d’été sont trop conséquents. Après les échanges avec les professeurs, les dispositifs se sont précisés.

Ainsi, une sur-toiture permet de limiter les surchauffes de la pierre exposée et de ventiler.

La façade et la toiture sont des dispositifs qui marchent différemment en fonction des saisons.

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Le rapport entre l’Homme et l’architecture : l’expérience, les sensations, le confort

Après avoir étudié les rapports sensibles entre l’Homme et l’architecture, en lien avec la lumière, les ombres, la matérialité, il était nécessaire d’aborder des notions plus concrètes comme le confort thermique.

Les apports d’hiver sont traités par les façades tandis qu’en été on protège grâce à la toiture. Les dispositifs sont complémentaires.

D’autre part, la question de la couleur des parois joue un rôle important.

La stratégie hivernale consiste à laisser rentrer la lumière qui vient taper le sol. Celui-ci doit être de couleur foncé pour emmagasiner la chaleur et la restituer par convection en fin de journée.

La stratégie d’été nécessite plutôt des murs clairs pour réfléchir la lumière et la chaleur.

La question de la végétation aussi n’est pas négligeable pour se protéger des apports solaires. Dans l’architecture provençale on dispose des arbres et plantes caduques, leur particularité est d’avoir un feuillage fourni l’été pour créer de l’ombre, et de perdre les feuilles en automne pour laisser passer la lumière en hiver.

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b) Enjeux de ventilation

L’été, il faut évacuer l’air chaud. Plusieurs stratégies sont possibles pour le jour ou la nuit.

La journée, des courants d’air transversaux suffisent pour laisser passer un peu de mistral et rafraichir les pièces.

La nuit il faut évacuer la chaleur accumulée dans la voûte. Cela peut se faire verticalement ou horizontalement dans le sens des bandes du projet.

L’alternance de minéral et végétal permet aussi de rafraichir. Il est possible de créer des courants d’airs naturels par l’alternance de minéral et de zone plantée. Les espaces de jardins sont plus frais car l’évapotranspiration des plantes baisse la température de l’air. La nuit, une ventilation naturelle se créer entre la pierre chauffée la journée et les jardins frais.

Ces stratégies de gestion des flux d’airs sont principalement utilisées en été lorsque les températures montent.

c) Gestion de l’eau Le troisième enjeu qui concerne le confort thermique est la gestion de l’eau. Comment gérer et récupérer l’eau qui se dépose sur les toitures ?

L’alternance des espaces végétalisés entre les voûtes permet de recevoir l’eau de pluie ruisselante des toitures directement dans les jardins. En été, les quelques pluies pourront rafraîchir les jardins avec les espaces intérieurs.

La question de l’eau de pluie sur les voûtes en pierre a soulevé d’autres questions techniques. Comment éviter que l’eau ne s’infiltre entre les joints des claveaux ?

La sur-toiture est également une bonne solution.

Ce dispositif à une double fonction, protéger des apports solaires en été et protéger de la pluie.

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Le rapport entre l’Homme et l’architecture : l’expérience, les sensations, le confort

Le deuxième enjeu qui concerne le confort thermique est la gestion de la ventilation. Les flux d’air chaud et froid contribuent au bien être des usagers.

Été

Hiver Protction solaire avec casquette

Protection solaire avec vegetation caduque

Gestion de la ventilation

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Conclusion

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Pour conclure, ce projet a été l’opportunité de me confronter aux enjeux auxquels notre génération d’architectes devra faire face. Des questions fondamentales qui impactent directement la forme de l’architecture et sa destination.

Il s’agit d’utiliser des ressources locales pour répondre aux enjeux environnementaux afin de limiter l’empreinte carbone et prévenir la raréfaction des ressources.

Pendant ce dernier semestre de mon cycle d’études, j’ai pris conscience de l’impact du travail de l’architecte sur un territoire, au travers d’un projet.

Ce n’est pas qu’une question architecturale. Il y a les dimensions environnementales, climatiques, sociétales et économiques à prendre en compte pour développer un projet qui fait sens avec son milieu.

Les recherches engagées ont été l’occasion de m’intéresser en profondeur à une culture locale et une histoire territoriale dans un milieu rural qui ne m’était pas familier.

En effet les projets développés à l’école sont exclusivement en milieu urbain, synonyme d’effervescence architecturale. C’est une des raisons pour laquelle j’ai souhaité rejoindre ce studio, pour sortir de ma zone de confort et être confronté à une autre réalité, celle du milieu rural.

Travailler sur la commune de Mouriès dans le territoire des Alpilles a été très enrichissant.

Un territoire modeste à valoriser mais à investir avec parcimonie.

De plus, le lieu d’implantation du projet est sur une frange délicate à traiter, entre le lotissement et l’agriculture et a soulevé de nombreuses questions auxquels je n’avais jamais fait face.

Ce projet a précisé le type d’architecte que je souhaite devenir et sur la manière dont à présent je m’intéresserais à un territoire, sans à priori.

Ce dernier semestre est sans doute celui qui a le plus modifié ma façon de voir et de concevoir l’architecture. Sur la manière de l’observer, de la comprendre, de l’appréhender. Les attentes que j’ai eu de ce studio ont toutes été satisfaites.

Il a été dur de remettre en question la manière de faire le projet et de penser les 4 échelles simultanément : aussi bien le programme à l’échelle du 1/200 000, qu’à celle des usages au 1/20e. C’est une approche que nous n’avions jamais faite auparavant dans les autres studios.

J’espère pouvoir continuer d’appliquer cette méthodologie de travail dans ma future vie professionnelle malgré les nombreuses contraintes normatives que j’appréhende beaucoup.

Je suis maintenant convaincu que cette approche permet de faire une architecture porteuse de sens, pour les usagers, pour l’environnement, pour le site.

Pour moi désormais, l’architecture ne pourra plus s’envisager sans une forme d’éthique.

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