Préface Tout d'abord, je me suis bien intéressé à l’idée du ‘Tiers-lieux’. Cette idée était bien intéressante pour moi en particulier, car en Corée, mon pays d’origine, on a eu une tendance assez forte que les citoyens cherchaient un lieu de repos, mais en même temps où ils peuvent rencontrer d’autres citoyens : particulièrement des cafés. En effet, ce phénomène me paraît être une tendance éphémère Pourtant, ce phénomène dure depuis 10 ans, et cela devient un mode de vie contemporain pour les coréens. 1
Pour expliquer ce fait, beaucoup de livres sont sortis, le tiers-lieux de Ray Oldenburg a été traduit pour comprendre ce courant. Selon ma compréhension, la multiplication des cafés en Corée était due au manque de tiers-lieux que l’on avait à l’époque, donc les cafés nous offrent un tiers-lieu en milieu urbain. D’ailleurs, le capitalisme a beaucoup modifié la vie des êtres-humains de nos jours, la façon de vivre aux XXIème siècles est bien différente que celle du XXème siècle. En particulier, après l’avènement du néolibéralisme, les espaces deviennent de plus en plus commercialisés donc les espaces doivent avoir un certain bénéfice économique pour occuper sa place urbaine, l’objectif de tiers-lieu dans le milieu urbain disparaît petit-à-petit. Quant à ces espaces commercialisés, Ray Oldenburg a déploré en expliquant que le mall [le centre commercial] remplaçait le main street [les rues principales] de la ville. “The mall, first of all, is “corporation country.” In the typical mall, a major chain dominates either end of a promenade flanked on both sides by lesser shops, which must be compatible with, and offer no real threat to, that pair of retailing giants. Rightfully claiming that they are the major “draw” to the mall, the big stores can dictate the nature of their competition. Merchandising, not socializing, marks the character of the mall 2 and those benches upon which shoppers may “wholly relax” are but token in number” [Proposition de traduction personnelle : Le centre commercial est tout d’abord l’état entrepreneur. Dans un centre commercial typique, les grandes chaînes de magasins dominent les deux bouts de la promenade, les petits magasins remplissent l’entre-deux. Ces petits magasins doivent être d’aussi bonne qualité qu’eux, mais jamais les menacer. En réclamant qu’ils ont des principaux “appâts” pour se rendre au centre commercial, les grandes chaînes de magasins définissent la nature de leurs compétitions : Vente, mais jamais échange humain. De plus, les bancs qui peuvent offrir la “pause parfaite” existe tellement peu.]
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Ray Oldenburg, 1999 (deuxième édition), The Great Good Place [Tiers-lieux], philadelphie, Da Capo Press Books ibid, 123p