PalaceCostes n°23

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VENETIAN PRINCESS

TENDANCES

Tendances beauté: entre écologie et technologie

En beauté aussi, aujourd’hui, il s’agit de choisir son camp, de savoir à quelle communauté s’identifier. Et, comme toujours, quand on s’adresse aux tendanceurs-experts de l’agence NellyRodi, un extrême ne va pas sans un autre extrême, à son exact opposé. D’un côté, LE RÉANCRAGE. Chercher refuge dans ce qui est réel, éprouvé et authentique. Revenir aux traditions. Rechercher la sincérité et même la banalité. Se rassurer par des formules douces, des produits purs, apparemment transparents. Comme dans tous les domaines de la consommation actuelle, tracer, sourcer, entrer en coulisses, instruire. S’instruire. S’ajuster à l’environnement et retrouver du sens, même dans les gestes infimes du quotidien. L’harmonie, en un mot.

C’est l’ère du like, non pas comme le like des réseaux sociaux, mais celui des ersatz : botox-like, œstrogène-like, hormone-like, cortisone-like… Remplacer les ingrédients discutables par d’autres, végé taux, végans, bio, mais avec une vraie promesse de résultat : il ne suffit pas de ne pas faire de mal, il faut faire du bien, du beau, sinon ce n’est pas du jeu. Une tendance de fond qui favorise l’avènement de marques qui ont démarré discrète ment et progressent spectaculaire ment. Exemple : Aroma-Zone gine, deux sœurs bien décidées à incarner leur marque, des ingrédients simples, un esprit atelier qui invite à do it yourself dans votre cuisine, un bon bouche-à-oreille, et voilà le succès au bout du parcours. Avec des prix très acces sibles qui séduisent tout le monde, même les plus dépensières. D’autant que, en redécou vrant le plaisir de manger selon les saisons, on découvre aussi celui de prendre soin de soi selon le temps et ses humeurs : dans la Gen Z, une personne sur deux change de routine beauté selon la saison, son envi ronnement immédiat et son état d’esprit du moment. Produit phare de la gamme, le sérum au spilanthes, un végétal botox-like qui promet l’effet des piqûres, lissage et éclat, sans les aiguilles, ni le risque toujours possible, de finir défiguré. Même combat chez marque issue du cacao. Selon eux, pourquoi choisir le botox et les injections quand la nature est là théobromine est la supra-molécule anti-âge qui, dans le sérum (TH3+), a pour vocation de régénérer la peau, stimuler la production de collagène et illuminer le teint, s’offrant ainsi comme une alternative naturelle à des méthodes plus invasives.

De l’autre côté, LA BEAUTÉ ILLIMITÉE. Car, si la beauté semble aujourd’hui revenir à ses sources naturelles, elle part aussi complètement, violemment, à l’opposé, vers une sorte d’illimitation, avec des gestes qui tiennent plus de la science-fiction que de la science cosmétique. Une approche à 360 degrés, où tout est pris en compte, jusqu’au bien-être, jusqu’au sommeil. La beauté comme une réussite personnelle, comme une affirmation de soi, une célébration de sa personnalité. Avec des marques phares qui font figure d’autorité, des marques «médecin», comme Comfort Zone ou Augustinus Bader, qui exigent discipline et détermination, fonctionnent par prescription et se vivent sur ordonnance. Une beauté de la performance, de l’extravagance, de l’intensité : s’observer, se comprendre, devenir médecin de sa propre longévité, recourir si nécessaires aux neurosciences, muscler sa jeunesse, en s’appuyant sur des diagnostics, en s’aidant d’appareils, comme le programme de soin désormais incontournable Lightinderm, designé par Mathieu Lehanneur, de masques LED, comme celui de Nooance, ou de myBlend, le masque Bodysculptor, qui s’engage à redessiner l’ovale du visage grâce à des ondes à basse intensité, et autres beauty devices. Une sorte d’aventure où on veut tout expérimenter dans le seul but, au final, de décupler les plaisirs, dans une sorte d’euphorie et de frénésie, avec mises en scène théâtrales et proposiinvite à sa première Dior Wellness Retreat en ce mois d’avril à l’Hôtel du Cap-Eden-Roc. Beauté holistique avec Holidermie, qui embellit de l’intérieur et de l’extérieur avec bilan à la clé. Beauté aux actifs «bio augmentés» chez Maison Orveda (qui vient d’ouvrir son premier salon à 6 place Saint-Sulpice, Paris VIe). Beauté sous contrôle avec Zoï : alliant médecine, data science et sciences comportementales, tout démarre par un sérieux check-up qui lance le parcours et propose un mode de vie adapté. Sur la base d’un protocole unique validé et enrichi en continu par son comité médical, Zoï aide à comprendre son corps, améliorer sa qualité de vie et augmenter son espérance de vie en bonne santé. Du côté des parfums, LES EXTRÊMES . Avec l’expression «haute parfumerie», qui revient désormais dans le vocabulaire olfactif. Mais avec quelle signification ? Première tendance forte à signaler : la traçabilité et la

TENDANCES

sustainabilité. Aujourd’hui, un parfum désirable est un parfum de qualité, qui dit qui il est et d’où il vient. Certaines maisons ont la chance de posséder, et c’est un gage d’excellence, leurs propres champs de fleurs, comme la maison Henry Jacques. Depuis deux ans, la maison récollte sa propre rose, la Rose de Mai quelle cultive sur ses terres à La Motte dans le Var. De cette récollte est éditée la Collection de l’Atelier, une édition limitée et numéroté. D’autres jouent la transparence, pour permettre le plaisir olfactif maximum, sans équivoque ni mauvaise conscience. Le parfum se re-sacralise. Autre tendance : LE BOOM DES CONCENTRATIONS Quand, à une époque, les parfums concentrés autour de 20 % jouaient les records, aujourd’hui on s’envole facilement jusqu’aux 30 %. Avec un bénéfice indiscutable et apprécié : une formidable ténacité, un sillage qui marque et qui tient. Et des prix qui grimpent à la même allure. Cette tendance donne lieu à des succès assez inattendus. Invité surprise du top ten : Baccara Rouge, seul en son genre dans ce classement, qui fait des émules et joue les inspirateurs, pour Burberry Her, ou même pour Ariana Grande Cloud… De même, chez Dior, beau palmarès pour Bois d’Argent. Et on note le lancement de collections privées de haute parfumerie, qui empruntent les codes de la haute couture – élitisme, créativité et rareté – et se multiplient dans toutes les grandes maisons, faisant la niche aux marques de niche : Vuitton, Cartier, Chanel, Van Cleef & Arpels… Ces jus d’exception, inaccessibles pour certains, ont donné naissance à un autre phénomène : l’explosion des dupes, ces parfums «presque» comme les originaux dont ils s’inspirent, et qui aujourd’hui s’affichent sans vergogne sur les réseaux sociaux. Ces compositions précieuses ont donné naissance à un nouveau mode de consommation : LES MINI-FORMATS. Qui ont soufflé l’idée à Chanel de proposer Coco Mademoiselle et le N° 5 dans de ravissants vapos bijoux perlés, à emporter partout pour en faire un signe extérieur de bon goût. Ces mini-contenants, jusqu’à 5 ml, c’est-à-dire pratiquement la taille échantillon, désormais se vendent, individuellement ou en bande, et permettent de s’offrir des parfums de prix, certes, mais surtout de qualité. De cette façon, on peut les collectionner. Et pourquoi pas les superposer, les combiner, selon sa formule personnelle, pour créer sa fragrance unique, sa signature olfactive. Il y a dix ans, chacun-chacune avait un ou deux parfums en cours. Aujourd’hui, c’est plutôt trois ou quatre. Une collection de parfum comme une garde-robe, mouvante et versatile, dans laquelle on pioche au fil des humeurs et des envies, à porter ensemble ou séparément. Et en recourant, même pour le parfum, à une pratique réservée au soin : le layering. On en met des couches. Et on aime ça.

ELLEN WILLER en collaboration avec Vincent Grégoire, directeur consumer trends & insights, et Laurence Le Rolland, spécialiste beauté, chez NellyRodi

ENGLISH TEXT. In beauty, as in many aspects of life, one must now choose a side, a community to identify with. According to trend experts at NellyRodi, extremes always coexist. On one side, A RETURN TO AUTHENTICITY—seeking refuge in real, proven traditions. Consumers embrace transparency, sourcing, and education. Skincare leans on nature, replacing controversial ingredients with plant-based, vegan, and organic alternatives—yet effectiveness remains key. Brands like Aroma-Zone thrive by offering simple ingredients for DIY beauty, tapping into collective nostalgia and seasonal self-care. Similarly, Theobroma harnesses cacao’s anti-aging properties as a natural alternative to Botox. On the other side, UNLIMITED BEAUTY—where science fiction meets skincare. Here, beauty is a personal achievement, demanding discipline, data, and high-tech treatments. Brands like Augustinus Bader function like medical prescriptions, while Lightinderm, designed by Mathieu Lehanneur, uses low-frequency waves to sculpt the face. Zoï integrates medicine, AI, and behavioral science for personalized longevity strategies. The goal? Pushing boundaries in an exhilarating quest for self-optimization. Fragrance trends mirror this duality. Haute Parfumerie focuses on sustainability and traceability, with brands like Henry Jacques growing their own flowers. At the same time, perfume concentrations soar beyond 30%, enhancing longevity and prestige. Luxury houses like Chanel, Cartier, and Vuitton launch exclusive collections, inspiring an explosion of dupes—affordable yet similar scents flaunted on social media. Mini perfume formats gain popularity, encouraging layering and personal scent curation. From skincare to fragrance, beauty has become a tailored, multi-layered experience—where authenticity and innovation shape the industry’s future.

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Diane Kruger
«Je me suis épanouie sur le tournage, parce que je savais que David Cronenberg me faisait confiance. Je me suis sentie aimée, et on peut tout faire lorsqu’on se sent aimée»

On l’a vue arriver au défilé Nina Ricci lors de la Fashion Week parisienne, avec son gigantesque chapeau noir et sa combinaison bustier de vamp, l’un des ensembles clés de la collection, jouer de son image, faire miroiter tous les fantasmes de mode et de cinéma qu’elle incarne. Drôle, habitée, regard bleu qui tue… Une pure star ! Après vingt ans d’une prodigieuse carrière entre la France et Hollywood, Diane Kruger nous laisse à peine le temps de reprendre notre souffle.

Parmi son actualité haut de gamme, Amrum, qui marque ses retrouvailles avec Fatih Akin, son réalisateur de In the Fade. Un film choc dans lequel elle décryptait les glaçantes racines du terrorisme, bouleversant contre-emploi qui lui avait valu le prix d’interprétation au Festival de Cannes en 2017. Diane Kruger joue à nouveau dans sa langue natale, mais cette fois dans une Allemagne de la fin 1945. Amrum est un récit semi-autobiographique de Hark Bohm, le mentor et coscénariste de Fatih Akin. Le film se déroule sur l’île allemande éponyme, et suit le destin d’un garçonnet qui aide sa mère à nourrir sa famille en accomplissant des travaux des champs, pêchant et chassant le phoque… mais l’armistice apporte de nouveaux conflits. Diane Kruger y joue la femme d’un fermier, et l’on ne serait pas surpris de voir toute l’équipe monter les marches en mai à Cannes.

Un peu plus tard dans l’année, elle sera à l’affiche de Merteuil, la série française de Jessica Palud (Maria), aux côtés de Noée Abita, Lucas Bravo et Vincent Lacoste. Les Liaisons dangereuses remises au goût du jour pour la plateforme Max. Diane Kruger vient aussi de tourner pour Paramount UK la minisérie Little Disasters, sur un groupe de mères ébranlées après que l’une d’elles (jouée par Diane Kruger) a mis en danger son bébé. Et le 30 avril, en salle, virage à 180 degrés avec Les Linceuls, dans lequel l’incroyablement prolifique Diane Kruger campe non pas un, mais trois rôles, dont celui de l’épouse décédée de David Cronenberg.

Le projet est parvenu à Diane Kruger après le désistement de Léa Seydoux. «J’ignorais, lorsque j’ai reçu le scénario, qu’il était basé sur la propre expérience de David. Nous avons parlé des heures entières.

Ce qu’il m’a dit en premier, c’est que, lorsque sa femme est partie et qu’ils l’ont mise dans un cercueil, il a ressenti cette horrible envie de sauter dedans avec elle. Il ne supportait pas l’idée qu’elle soit seule dans la mort, explique Diane Kruger. Dans la lignée d’Amour, de Michael Haneke, le film se concentre sur les liens du couple et ce que cela signifie réellement de laisser partir quelqu’un physiquement.»

Les Linceuls raconte en effet l’impossible deuil d’un homme d’affaires joué par Vincent Cassel. Inconsolable à la mort de son épouse, il invente un procédé futuriste permettant de voir les morts dans leur cercueil. Quand les tombes du cimetière où repose l’amour de sa vie sont vandalisées, le thriller d’horreur existentiel commence… «Je suis une fan de la première heure des films fantastiques de David Cronenberg, pas tant pour le côté horrifique, que je n’aime pas spécialement, mais pour leur atmosphère si particulière, et parce qu’il a fédéré toute une génération de metteurs en scène qu’il, continue à inspirer. Mais j’étais un peu en état de choc à l’idée de me retrouver au cœur de cette histoire si personnelle, dans cette intimité. Evoluer dans ce huis clos en jouant à la fois une morte et sa sœur excentrique et conspirationniste… Face à Vincent, avec lequel je venais de tourner dans Saint-Ex, qui ressemble comme deux gouttes d’eau dans le film à David Cronenberg, ce n’était pas évident pour moi, et je me suis sentie extrêmement émue.»

Ces mots pourraient résumer à eux seuls le tempérament d’actrice de Diane Kruger. Un besoin d’embrasser l’inconnu, de travailler avec les meilleurs et de se mettre au défi, tout en laissant filtrer cette empathie, cette lucidité, cette délicatesse qui ont contribué à faire sa

marque. Cette pudeur aussi. «Je n’ai jamais accepté autant de scènes de nudité. Je me suis sentie vulnérable du début à la fin, et je dois vraiment remercier mes partenaires de leur soutien. D’autant que le film m’a confrontée à la peur de ma propre mort. J’appréhendais de me voir décomposée à l’écran ! Pourtant, j’ai trouvé le résultat plus fascinant que dégoûtant. Parce que c’est nous, c’est la condition humaine que le film montre. Et puis je me suis trouvée pas mal, en morte !» disait-elle avec humour à la conférence officielle du film l’an dernier sur la Croisette. Ce à quoi un David Cronenberg faussement assagi lui répondait nonchalamment : «Tu n’es pas mal aussi en vrai.»

Complicité, plaisir artistique et humain évident entre l’actrice et son metteur en scène de légende. Ce qui l’a le plus surprise chez lui ?

«Le fait qu’il n’y ait aucune répétition ! Si l’on m’avait proposé ce film il y a dix ans, j’aurais paniqué. Mais je mesuis épanouie, et régalée sur le tournage, parce que je savais, justement, que David me faisait confiance. Je me suis sentie aimée, et on peut tout faire lorsqu’on se sent aimée.»

Comment ne pas aimer Diane Kruger ? Quand on pense que Quentin Tarantino ne voulait pas d’elle pour Inglourious Basterds, et qu’elle a pris son billet d’avion à ses frais pour l’obliger à l’auditionner… Seule une détermination infaillible amène au sommet. Ses rôles le prouvent. Face à Brad Pitt dans Troie et Nicolas Cage dans la franchise des National Treasure, à Liam Neeson dans Unknown, chantant l’Ave Maria dans Joyeux Noël, Copying Beethoven pour Agnieszka Holland, en Marie-Antoinette dans Les Adieux à la reine, en fille junkie de Catherine Deneuve dans Tout nous sépare, en espionne de choc dans 355 aux côtés de Jessica, Lupita, Penelope et les autres, donnant la réplique à Danny Boon dans Un plan parfait, ou l’an dernier à Richard Gere dans Longing, en détective dans la série The Bridge et en productrice impitoyable dans une autre série de choix, Swimming With Sharks. La liste est bien trop longue. Elle est à l’aise dans tous les genres, elle est à l’aise tout court. Souvenez-vous de son excellence en maîtresse de cérémonie à Cannes. S’ajoutent pour cette ancienne mannequin et égérie (rappelons qu’au tout début elle voulait être ballerine) des contrats inouïs avec les plus grandes marques. Armani, Calvin Klein, Chanel, Jaeger-LeCoultre, L’Oréal, Schwarzkopf… On s’arrache sa beauté. Elle, la transcende. Elle en connaît trop les pièges. D’une gentillesse et d’une simplicité exquises avec son petit accent craquant, Diane Kruger nous a subjugués. Elle est même de plus en plus renversante. Devenir mère à la quarantaine, continuer à filer le parfait amour avec le père, l’acteur Norman Reedus, peut avoir cet effet sur vous. A quand Marlene Dietrich à l’écran ? On sait qu’elle en rêve, qu’il en est question. Quelque part au ciel, l’autre idole de Diane, Romy Schneider, doit être fière.

Propos recueillis par JULIETTE MICHAUD

«Je n’ai jamais accepté autant de scènes de nudité. Je me suis sentie vulnérable du début à la fin et je dois vraiment remercier mes partenaires de leur soutien»

ENGLISH TEXT. She arrived at the Nina Ricci show during Paris Fashion Week in a dramatic black hat and vampy bustier jumpsuit, playing with her image, embodying cinematic and fashion fantasies. Witty, intense, with piercing blue eyes—Diane Kruger is a true star. After 20 years between France and Hollywood, she barely gives us time to catch our breath. Among her high-profile projects is Amrum, her reunion with In the Fade director Fatih Akin. This semi-autobiographical film by Hark Bohm is set on the German island of Amrum in 1945, where a boy helps his mother survive amid post-war turmoil. Kruger plays a farmer’s wife, and a Cannes appearance seems likely. Later this year, she stars in Merteuil, a modern take on Dangerous Liaisons for Max, alongside Noée Abita, Lucas Bravo, and Vincent Lacoste. She also leads Little Disasters (Paramount UK), about a group of mothers shaken after one of them (Kruger) puts her baby at risk. On April 30, she takes a 180-degree turn with The Shrouds, playing three roles— including the deceased wife of Vincent Cassel’s character, who invents a futuristic way to see the dead in their coffins. Originally offered to Léa Seydoux, the project drew Kruger in after David Cronenberg shared the deeply personal inspiration behind it. “When his wife died, he had this terrible urge to jump into the coffin with her,” she reveals. Filming The Shrouds was a deeply emotional experience: “I’ve never done so much nudity; I felt vulnerable throughout. And I faced my own fear of death.”

Yet, she found the result more fascinating than disturbing: “It’s the human condition.” At Cannes, she joked about playing a corpse—Cronenberg playfully replied, “You look good alive too.” Determined and fearless, Kruger forced Tarantino to audition her for Inglourious Basterds. From Troy to National Treasure, Joyeux Noël to Swimming with Sharks, her career spans every genre. A former model with elite brand contracts, she knows beauty’s traps but transcends them. Now a mother, still in love with Norman Reedus, she’s more mesmerizing than ever. A Marlene Dietrich biopic ? She dreams of it. Somewhere, Romy Schneider must be proud.

Diane Kruger

Florence Pugh

«C’est la liberté qui fait peur aux gens, le fait que je sois à l’aise et heureuse. Je suis fière d’être restée fidèle à moimême et de ressembler à ce que je suis»

Florence Pugh se dit «épuisée». Epuisée d’être une femme à Hollywood. D’être une femme obligée de «correspondre aux stéréotypes créés par les autres», comme elle dit. Elle vient de faire la une des médias anglo-saxons en affichant encore et toujours sa volonté de sortir de la «dictature de l’apparence». La star d’Oppenheimer, de Dune et bientôt de Thunderbolts*, née à Oxford, Angleterre, le 3 janvier 1996, a déclaré au Times et au Hollywood Reporter : «Ecoutez, tout le monde n’a pas des jambes qui ne vieillissent pas. Je me souviens d’avoir observé cette industrie et d’avoir eu le sentiment de ne pas être représentée. Je me souviens de gros titres affreux sur le fait que Keira Knightley n’est plus mince, ou de voir des femmes se faire dénigrer malgré leur talent et leur beauté. La seule chose dont les gens veulent parler, c’est des conneries inutiles sur l’apparence. Et donc, je n’ai pas voulu respecter ces règles. J’adore remettre en question les idées que je n’aime pas.»

Beaucoup se souviennent de son audacieuse robe Valentino en tulle transparent, portée à Rome, sur les marches de la célèbre Piazza di Spagna, qui avait déclenché une polémique : certains lui reprochant sa trop petite poitrine, d’autres l’audace de se présenter si déshabillée pour un événement mode international… Pugh avait répondu fièrement sur son compte Instagram : «Je savais en portant cette incroyable robe Valentino qu’il n’y aurait pas moyen d’échapper aux commentaires… Négatifs ou positifs, je savais ce que je faisais. Ce qui a été intéressant à observer, c’est la facilité avec laquelle les hommes peuvent détruire totalement le corps d’une femme, publiquement, fièrement, aux yeux de tous. Pour rappel, les seins ne sont pas seulement des organes sexuels, et le problème vient toujours de ceux qui les vulgarisent et les sexualisent, pas de celles et ceux qui les ont. Beaucoup d’entre vous ont voulu me faire savoir de manière agressive à quel point vous étiez déçu par mes “petits seins” ou à quel point je devrais être gênée d’avoir le “torse plat”. Je vis depuis longtemps dans mon corps. Je connais parfaitement la taille de ma poitrine et je n’en ai pas peur. Ce qui est plus préoccupant, c’est… pourquoi avez-vous si peur des seins ? Petits ? Grands ? Le gauche ? Le droit ? Seulement un ? Peut-être aucun ? Qu’est-ce qui vous effraie autant ?» Puis, dans une autre interview, l’actrice avait ajouté : «Il y a un an, mes tétons étaient exposés à travers un morceau de tissu, et ça a vraiment énervé les gens. C’est la liberté qui fait peur aux gens, le fait que je sois à l’aise et heureuse. Je suis fière d’être restée fidèle à moi-même et de ressembler à ce que je suis : je m’intéresse vraiment aux gens qui m’en veulent encore parce que je ne perds pas plus de poids, ou qui détestent simplement mon anneau dans le nez. Je ne vais pas pouvoir changer radicalement les choses, mais je peux certainement aider les jeunes femmes qui entrent dans cette industrie en faisant en sorte que des choses se disent là où elles ne se disaient pas avant.» Lors d’un entretien

au magazine Elle anglais, l’actrice avait expliqué : «Je parle de mon corps comme je le fais parce que je n’essaie pas de cacher la cellulite sur ma cuisse ou les petits plis entre mon bras et mon sein : je préfère tout exposer. Je pense que la chose la plus effrayante pour moi, ce sont les polémiques où des gens sont contrariés parce que j’ai “trop montré” de moi-même.»

Florence Pugh est atteinte d’une maladie rare, qui la handicape depuis l’enfance et l’a obligée à vivre avec sa famille en Espagne, la trachéomalacie, qui touche les voies respiratoires, mais qui aujourd’hui lui donne son identité vocale si particulière. Elle se définit elle-même comme «une actrice à la voix étrangement basse et au rire déroutant». L’actrice est une personne étonnante, en plus d’être une femme combative et engagée, Florence est… une bonne cuisinière : elle a créé sur Instagram la série «Cookin With Flo», où elle poste des vidéos de recettes. Elle a aussi montré un vrai talent de chanteuse. Elle publie sur YouTube des reprises de chansons sous l’appellation Flossie Rose. Elle a avoué une étrange manie : elle voyage toujours avec des petites bouteilles de sauce piquante dans son sac… Miss Pugh surnomme Thimotée Chalamet, son partenaire dans Dune, «Chalamala Bing Bong», sans donner de raison valable, mais en expliquant qu’elle a pensé à ce surnom la première fois où elle a entendu le prénom et le nom de l’acteur et que, depuis, c’est resté… A la question d’un média italien : «Votre prénom est-il un hommage à la ville de Florence ?», elle a répondu : «Oui ! Ma famille adore, mais moi, je n’y suis jamais allée… C’est un peu problématique, alors il faut vite que je m’organise.»

«Je parle de mon corps comme je le fais parce que je n’essaie pas de cacher la cellulite sur ma cuisse ou les petits plis entre mon bras et mon sein : je préfère tout exposer. Je pense que la chose la plus effrayante pour moi, ce sont les polémiques où des gens sont contrariés parce que j’ai “trop montré” de moi-même»

Florence Pugh est la vedette du prochain Marvel, dont la sortie est prévue pour le 30 avril 2025, Thunderbolts* (avec un astérisque mystérieux). Le film raconte la révolte d’une bande d’anti- héros et de marginaux pas très clean obligés de s’unir pour lutter contre un ennemi commun (interprété par Lewis Pullman noire russe Yelena Belova…). Au sujet du film, Pugh a déclaré : «J’ai l’im pression que c’est quelque chose que nous n’avons jamais vu aupara vant chez Marvel. C’est une idée très ouverte, honnête et véridique. Et j’ai vraiment hâte que les gens le regardent.»

Pour finir, Florence Pugh conclut : «Je ne suis pas méchante père même que les gens pensent que je suis gentille. Il y a des limites que les femmes doivent respecter, sinon elles sont traitées de divas exigeantes et problématiques… C’est vraiment épuisant pour une jeune femme d’être dans cette industrie, et bien d’autres indus tries, en fait. Mais j’ai toujours été encouragée à faire entendre ma voix.» Cette voix si originale et stimulante à entendre.

SÉRAPHIN BONNOT «Thunderbolts*», de Jack Schreier, avec Florence Pugh, Sebastian Stan, Lewis Pullman, David Harbour, Olga Kurylenko. Sortie prévue le 30 avril.

ENGLISH TEXT. Florence Pugh says she is «exhausted»— exhausted from being a woman in Hollywood, forced to conform to stereotypes. The Oppenheimer and Dune star, soon to appear in Thunderbolts, continues to challenge beauty standards. Born in Oxford on January 3, 1996, she told The Times and The Hollywood Reporter: «I remember seeing women torn apart for their looks rather than celebrated for their talent. I refused to follow those rules. I love challenging ideas I don’t agree with.» Her sheer Valentino gown in Rome sparked controversy, with critics commenting on her body. She responded on Instagram: «I knew there would be comments. What struck me was how easily men publicly shame women’s bodies. Breasts are not just sexual objects—the real issue is those who sexualize them.» Pugh embraces body positivity: «People were outraged by my nipples under fabric. It’s not my body that scares them, but the freedom I have in it. I won’t change the industry overnight, but I can help young women feel seen.» Beyond acting, she sings (posting covers as Flossie Rose on YouTube) and shares recipes in her Instagram series Cooking with Flo. She always carries hot sauce and affectionately calls Dune co-star Timothée Chalamet «Chalamala Bing Bong» for no reason other than it sounded right. Pugh has a rare respiratory condition, tracheomalacia, which shaped her distinctive voice. She describes herself as «an actress with a strangely deep voice and a confusing laugh.» She leads Thunderbolts (April 30, 2025), playing Yelena Belova. On the film, she says: «It’s something we haven’t seen before in Marvel—honest and bold. I can’t wait for people to watch.» Reflecting on the pressures of the industry, she concludes: «It’s exhausting being a young woman in this business. But I was always encouraged to speak up. And I will continue to.»

Mahaut Drama

«Pourquoi serais-je obligée d’être masculine pour faire de l’humour ?»

Avis de tornade sur l’humour féminin ! Une jolie brune aux yeux verts incarne la nouvelle génération du stand-up français. Son nom ? Mahaut Drama. Irrésistible dans son personnage de bad bitch, la Drama Queen – titre du spectacle qu’elle joue à guichets fermés – brise les tabous de sa plume d’humoriste féministe décomplexée. Un engagement qui remonte à 2018, date à laquelle elle a commencé le stand-up. «J’avais été saisie par le sexisme qui régnait dans ce milieu : en trois semaines, je suis devenue féministe radicale !» Rejointe par Lucie Carbone et Tahnee, deux autres humoristes engagées, Mahaut crée la toute première scène de stand-up féministe et queer bienveillante : le Comedy Love. Ses passions, ses sketchs parlent de santé mentale, de grossophobie et de violences infligées aux femmes. Faire rire et réfléchir sur des sujets engagés est son credo. Le tout en tenue ultra-glamour, histoire de prouver que le port d’un décolleté rose bonbon n’entrave en rien le bon fonctionnement de la matière grise. «Les couleurs et les paillettes sont des conducteurs de joie. Pourquoi serais-je obligée d’être masculine pour faire de l’humour ?» plaide celle dont les icônes se nomment Anna Nicole Smith, Jane Mansfield, Marilyn Monroe. «J’ai une grande admiration pour ces femmes qui ont souffert d’avoir été réduites à leur physique.» Fille de parents «hyper-politisés, pas du tout du même bord» – sa mère est de droite, son père est anarchiste –, Mahaut di Sciullo a grandi à Paris. Pour cette manuelle, «tordre la matière est un réflexe naturel. Qu’importe le médium, pourvu qu’on ait l’ivresse», peut-on lire dans le récit hyper-intime qu’elle vient de publier chez Robert Laffont Que jeunesse

se passe. «Quand on a trop de feu en soi, ça peut devenir une souffrance», confie-t-elle. Son look «très affirmé» et sa personnalité trop extravertie, trop intense, trop… tout, dérange. Résultat, elle collectionne les addictions : l’alcool, les substances délétères, la fête… «Ma passion pour la fête ne venait pas d’une volonté de fuir la réalité. C’était juste un lieu où mes défauts devenaient des qualités. Où j’avais la sensation que mes nuits sauvaient mes jours. Dans mon collège, un établissement catholique non mixte tenu par des bonnes sœurs, il y avait trop de règles. Et puis, j’étais très complexée par l’image de grosse qu’on me renvoyait.» Quel meilleur outil que l’humour pour se faire des amis et inciter à porter l’attention ailleurs que sur son poids ? Passant outre l’injonction de sa mère – «si tu veux être comédienne, tu quittes la maison» –, Mahaut s’accroche à ses rêves. Elle fréquente les ateliers théâtre, passe les concours des conservatoires, se présente à celui de l’école syndicale de la haute couture. En vain. «Et le seule-en-scène ?» lui suggère un professeur. Elle qui n’y a jamais songé intègre une école de one-man-show. Pendant neuf ans elle se produira dans les caves parisiennes. Jusqu’à ce que la journaliste Marie Bonnisseau lui propose d’être chroniqueuse humoristique sur Radio Nova. «Ça m’a sauvée ! Je commençais à croire que j’étais un monstre, que mon exubérance était plus un défaut qu’une qualité.» Elle officie ensuite sur France Inter, puis joue à l’Apollo Théâtre. Lorsque Yann Barthès l’invite à intégrer l’équipe de «Quotidien» en mars 2024.

A tout juste 30 ans, l’ex-reine des after a dompté ses démons, mais n’a rien perdu de sa verve piquante et convainc même les femmes d’un certain âge. «J’ai l’impression que mes propos leur fait presque plus de bien qu’à celles de ma génération. A Biarritz, une grand-mère de 94 ans m’a confié qu’elle aurait aimé les entendre avant. On se sent tellement utile dans ces cas-là !» Entre ses chroniques hebdomadaires, la tournée de son spectacle, la promotion du livre et la coécriture d’une série, Mahaut prend une jolie revanche. «De toute façon, si je n’avais pas réussi à percer, je serais devenue folle et me serais peut-être suicidée. Quand je vous dis que je suis intense !» Drama Queen, assurément. PATRICIA KHENOUNA En tournée jusqu’au 25 avril à l’Européen (Paris XVII ).

ENGLISH TEXT. Tornado alert on female humor! Meet Mahaut Drama, a rising star in French stand-up. Irresistible as a “bad bitch,” she smashes taboos in Drama Queen, her sold-out show. A feminist comedian since 2018, she quickly grasped the sexism in the industry: “In three weeks, I became a radical feminist!” She co-founded Comedy Love, the first feminist and queer-friendly stand-up scene. Beyond politics, Mahaut tackles mental health, fatphobia, and violence against women. She proves that intellect and glamour go hand in hand: “Why should I be masculine to be funny?” Inspired by icons like Marilyn Monroe, she admires women reduced to their looks. Raised in a politically split household, Mahaut dreamed of acting or fashion but found escape in comedy. Defying her mother’s ultimatum, she pursued theater, stand-up, and radio. A breakthrough came with Radio Nova, followed by France Inter and a sold-out run at L’Apollo Théâtre. Now 30, she has tamed her demons but kept her sharp wit. Between her show, a book, and a series in the works, Mahaut is taking her well-earned revenge. Drama Queen indeed. Fifou

Cécilia Mergui

La beauté est un art de vivre

La beauté serait donc affaire d’émotion et de transmission… Exactement. Ce qui m’intéresse, c’est cet attachement, ce lien intergénérationnel fort lié à la beauté féminine. Je souhaite offrir une expérience sensorielle qui suscite l’émotion et recréer des objets qui traversent le temps. Ma plus belle réussite serait que, dans cinquante ans, nos flacons se transmettent de nouveau de mère en fille. Je suis convaincue que cette dimension émotionnelle, rare et désirable, rend une marque unique et atemporelle.

ALes trésors d’Olwen Forest Fabulous, Fashion Freedom in Jewels

près avoir fait ses armes dans l’univers de la mode, Cécilia Mergui a choisi de redonner vie en 2021 à la marque Bienaimé, une icône des années 1930. Avec audace et sensibilité, elle réinvente l’univers du parfum et du soin, alliant charme intemporel et vision contemporaine de la beauté. Rencontre entre héritage et modernité. Comment est venue l’idée de faire revivre Bienaimé ? Passionnée depuis toujours par l’Art déco, je chine régulièrement dans les brocantes, marchés aux puces et ventes en ligne. Je suis fascinée par les objets raffinés des années 1930 tels que flacons de parfum élégants, poudriers délicats et accessoires de beauté ingénieux. Ces objets racontent une époque où la beauté était perçue comme un art de vivre. En comparant avec les produits d’aujourd’hui, je trouvais qu’on avait perdu cette richesse esthétique et ce sens du détail. En cherchant sur un site de brocante, j’ai découvert un magnifique poudrier signé “Bienaimé”. Mes recherches m’ont révélé qu’il s’agissait d’une maison fondée par Robert Bienaimé, parfumeur emblématique des années 1930. J’ai été fascinée par son histoire et par la qualité des créations. J’ai commencé à imaginer la renaissance de cette marque. De nombreuses marques historiques sont relancées, mais peu avec un souci aussi prononcé de fidélité à leur héritage. Comment avez-vous trouvé l’équilibre entre tradition et modernité ? C’est un équilibre complexe que je réévalue constamment. Ma démarche est de me demander ce que serait devenue la marque si elle avait perduré. Nous avons puisé dans les archives de la maison pour créer un univers visuel à l’élégance intemporelle, tout en adaptant les formulations aux exigences actuelles. Nous avons conservé l’idée du luxe durable. A l’époque, les objets de beauté étaient faits pour durer et être rechargés. J’ai voulu retrouver cette logique avec des flacons rechargeables et des matériaux nobles. Tous nos produits sont, qui plus est, fabriqués en France, avec, pour volonté, de défendre le savoir-faire français en parfumerie. Y a-t-il un parfum qui représente particulièrement l’esprit de Bienaimé ? Vermeil, sans hésiter. C’est le premier parfum que nous avons retravaillé, inspiré des formules historiques de la maison. Un parfum poudré, qui évoque la nostalgie des objets de beauté anciens. Enfant, j’étais fascinée par l’odeur de maquillage émanant des tiroirs de la salle de bain de ma grand-mère. Cela représentait pour moi une promesse de féminité, un idéal auquel j’aspirais. Nombreux sont nos clients à être émus en le sentant, parfois jusqu’à en avoir les larmes aux yeux : la preuve du pouvoir des odeurs sur la mémoire.

Votre dernier parfum, Monsieur, incarne, dites-vous, “une certaine idée du chic parisien”… Monsieur est notre première création inédite, inspirée de l’élégance discrète des hommes parisiens, en hommage à Robert Bienaimé. C’est une verveine citron boisée, fraîche et raffinée, pensée pour ceux qui veulent sentir bon sans en faire trop. Il reflète cet art du chic naturel, où l’effort ne doit pas se voir, ce qui est, pour moi, l’essence même de l’élégance parisienne.

Propos recueillis par MANON DEMURGER

Bienaimé Paris. 30 rue Saint-Roch, Paris Ier. www.bienaime1935.com

ENGLISH TEXT. After a career in fashion, Cécilia Mergui revived the iconic 1930s brand Bienaimé in 2021. With boldness and sensitivity, she reimagines fragrance and skincare, blending timeless charm with a modern vision of beauty. How did the idea to relaunch Bienaimé come about? I’ve always loved Art Deco and vintage beauty objects. When I found a Bienaimé compact, I was inspired to revive the brand. How do you balance tradition and modernity? We respect the archives while adapting formulas to today’s standards, using sustainable materials and refillable bottles, all made in France. Is there a fragrance that embodies Bienaimé? Vermeil, our first reinterpretation, evokes nostalgia with its powdery scent, moving many of our clients deeply. Is beauty about emotion and heritage? Yes. I want to create lasting, emotional objects passed down generations. Your latest perfume, Monsieur, reflects Parisian chic… It’s a fresh, woody verbena scent inspired by Parisian elegance, epitomizing effortless chic.

La plupart des grands artistes dans le domaine de la mode ont mis en avant un certain style, et j’ai toujours admiré ce choix de simplicité, d’excentricité et de liberté. Coco Chanel a joué un rôle majeur en introduisant dans ses bijoux une spectaculaire simplicité. Son goût, son instinct personnel lui font combiner ses vêtements d’une simple élégance à des sautoirs magnifiques, des broches audacieuses, des bracelets rigides, des clips dorés. Toute son œuvre a laissé une trace repérable, précise et indélébile chez tous les amants de la mode. Elsa Schiaparelli était une créatrice d’un très grand dynamisme. Elle était en avance sur son temps avec des idées immensémentpersonnelles, et elle a su attirer autour d’elle les artistes les plus célèbres de l’époque. Au débutde sa carrière, un très jeune artiste nommé Roger Jean-Pierre a travaillé avec Schiaparelli. Plus tard, il ouvre son propre atelier et devient président de la Chambre syndicale des paruriers de la haute couture. A partir des années 1940, il crée de fabuleux bijoux pour Christian Dior et ce dernier le nomme directeur technique. Egalement, il dessine des bijoux pour une grande maison aux Etats-Unis nommée Coln & Rosenberger, puis Corocraft.

«Let’s join the lovers of fabulous philosophical, freedom jewels !»

L’actrice anglaise Gertrude Lawrence dans une pause d’élégance durant les années 1930. C’était la mode de porter plusieurs bracelets sur chaque bras, créant un joli mouvement et un tintement provocant. Deux bracelets signés Chanel, circa 1980

Une parure de collier et de boucles d’oreilles signées Chanel, circa 1985

Une broche en même temps clips de robe qui tremble signée Corocraft, circa 1940

Olwen Forest, Marché Serpette, 110 rue des Rosiers, à Saint-Ouen, allée3, stands 5, 6 et 7. 0140119638. www.olwenforest.com

Broche attribuée à Schiaparelli, circa 1940
Bague signée Chanel, circa fin 1980
Manchette signée Chanel, circa fin 1980

Bague «Rose des vents», or jaune et rose, diamants, malachite, œil-de-tigre et opale rose.

Boucle d’oreille

«Rose céleste», or jaune et blanc, diamants, nacre et onyx, DIOR

JOAILLERIE

Lunettes ovales

«Dior Pacifique», Dior Mise en beauté Dior avec Dior Forever

Hydra Nude 1N, Rosy Glow 006 Berry et Rouge Dior 976 Daisy Plum fini satin.

Ceinture et bague
«Rose céleste», or jaune, onyx, platine, nacre et diamants. Montre bagues et bracelets
«Rose des vents», or jaune et rose, nacre blanche, opale rose, onyx et diamants.
Deux boucles d’oreilles
«Etoile des vents», or rose et diamants, DIOR JOAILLERIE
Body asymétrique en tissu technique, gants longs en cuir
«Dior Tribales», serre-tête
«AimeDior», Dior
Boucles d’oreilles «Rose des vents», or jaune, rose et blanc, diamants, malachite, œil-de-tigre, opale rose et turquoise, DIOR JOAILLERIE

Symboles d’élégance

Photographies MARCELLO JUNIOR DINO

Direction artistique ANNE DELALANDRE Stylisme JAY BARRETT

Deux collections qui magnifient les motifs iconiques de la maison Louis Vuitton : Color Blossom qui réinterprète la célèbre Fleur de Monogram, une collection délicate où la douceur de la nacre répond à l’éclat des pierres de couleurs; Pure V des créations graphiques de haute joaillerie qui célèbrent avec splendeur le V de Vuitton.

Sautoir et boucles d’oreilles, or blanc, onyx et diamants, collection Color Blossom, LOUIS VUITTON JOAILLERIE

Chapeau Boxy noir et top écharpe, Louis Vuitton

Bracelets, bagues et puces d’oreilles or jaune et rose, nacre blanche et rose, onyx et diamants, collection Color Blossom, LOUIS VUITTON JOAILLERIE

Chapeau Boxy noir, pantalon ballon, Louis Vuitton

Collier et bracelet deux rangs, bague et boucles d’oreilles
or blanc et diamants, collection Pure V, LOUIS VUITTON HAUTE
JOAILLERIE
Combinaison
décolletée et ceinture
poche noire, Louis Vuitton
Collier et boucles d’oreilles or blanc et diamants, collection Pure V, LOUIS VUITTON HAUTE
JOAILLERIE
Combinaison décolletée, Louis Vuitton

Bagues et bracelets or jaune et rose, onyx, nacre blanche et rose, et diamants, collection Color

Robe

Photographe

Marcello Junior Dino

Direction artistique

Anne Delalandre

Mannequin

Joy Van der Eecken (Premium)

Stylisme

Jay Barrett

Casting Giorgia Aversa (WDC)

Coiffeur

Mickael Jauneau (Agence Aurélien)

Maquilleuse

Miki Matsunaga

Manucure

Emeline Morellet

Assistant photographe

Arthur Vahia

Assistante mode

Noémie Jalu

Blossom, LOUIS VUITTON JOAILLERIE
plissée, Louis Vuitton
Collier médaillon et puces d’oreilles or rose, nacre blanche et diamants, collection Color Blossom, LOUIS VUITTON
JOAILLERIE
Manteau asymétrique à double boutonnage, Louis Vuitton

Fleurs précieuses

Pour l’exposition «Fleurs. La flore dans l’art et la culture contemporains», organisée à Londres par la Galerie Saatchi (jusqu’au 5 mai 2025), Buccellati présente six broches florales exceptionnelles : des créations uniques, sélectionnées dans les collections historiques de la maison italienne de haute joaillerie et d’argenterie. Les visiteurs pourront admirer la broche Orchidée de 1929, la broche Marguerite des années 1960, toutes deux fabriquées à la main par

Au coeur des Puces de Paris Saint-Ouen, le marché

Biron célèbre ses 100ans

Biron voit le jour en 1925 parmi les 12 marchés qui forment les Puces de Paris Saint-Ouen, le plus vaste et célèbre marché aux Puces du monde. Dès sa création, Biron se démarque par la qualité des objets d’art, des peintures et du mobilier qui y sont proposés par les antiquaires et marchands d’art. Un siècle plus tard, Biron que l’on surnomme «Les Belles Puces» n’a rien perdu de son éclat et attire chaque week-end dans ses allées amateurs d’art et de grande décoration, touristes et flâneurs, venus du monde entier.

The Biron Market Celebrates Its 100th Anniversary Located in the heart of the Paris Saint-Ouen Flea Market, the largest and most famous flea market in the world, Biron was established in 1925 as one of the 12 markets that bring the area to life. Since its creation, Biron distinguished itself with the quality of art objects, paintings, and furniture offered by antique dealers and art merchants.

A century later, Biron—affectionately known as «Les Belles Puces»—has lost none of its allure, continuing to attract art lovers, interior design enthusiasts, tourists, and strollers from around the world every weekend.

Marché Biron. 85 rue des Rosiers, Saint-Ouen (93) Ouvert tous les week-ends, du vendredi au lundi. Open every weekend, from Friday to Monday marchebiron.com

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4, rue Marbeuf - Paris 8 ème - 01 43 59 31 3

Lundi de 10h à 18h - Mardi au vendredi de 9h à 19h30 - Samedi 9h à 19h

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