LEÇON 14 La métamérie Cadre et objectifs. Cibler uniquement les grandes innovations des principaux taxons en sélectionnant les modèles classiques. Bien voir que le mésoderme est la condition indispensable à l’apparition du cœlome et que le cœlome est lui-même indispensable à l’apparition de la métamérie. Illustrations. Langoustine, asticot, Néreis, photo de Serpule, Poisson. Bibliographie. Hourdry (79) ; Beaumont (89-90) ; Chapron (135-136-138) ; Heusser (141). L9
Parmi les cœlomates, certains sont segmentés, affectés d’une métamérie le long de l’axe antéropostérieur du corps par répétition de certaines unités ou segments ou métamères. (Annélides, Arthropodes, Vertébrés). Comment se manifeste cette métamérie conduisant à des fonctions variées ? Comment est-elle déterminée génétiquement ? I. LA MÉTAMÉRIE N’EXISTE QUE CHEZ CERTAINS CŒLOMATES a) Primitivement : une métamérie homonome c Notion primitive de métamère dans la métamérie homonome (Annélides). c Notions de segmentation, de segments et de métamères. c Description d’un métamère : dissépiments ; sacs cœlomiques symétriques ; mésentère(s) ; portion de tube digestif, de vaisseaux, de système nerveux central, de parapodes ; organes excréteurs ; organes reproducteurs. c Délimitation d’un corps en trois parties : prostomium, tronc (métamérisé), pygidium. c Succession de segments identiques : métamérie homonome. b) La métamérie est indissociable du cœlome c La métamérie se met en place lors de la métamorphose (Annélides) : – allongement prépygidial où la larve trocophore se transforme en métatrocophore par anamorphose antépygidiale ; – allongement des bandelettes mésodermiques qui se fragmentent de l’avant vers l’arrière ; – apparition de la schizocoelie, (prostomium et pygidium sans cœlome, ne sont pas des métamères). c La réalisation d’un métamère s’acquiert lors du développement embryonnaire et dépend de la présence du mésoderme, de l’endoderme et du cœlome. c Chaque segment est capable d’une régulation autonome. c La segmentation mésodermique retentit sur l’épiderme et sur le système nerveux central. II. ÉVOLUTION VERS UNE MÉTAMÉRIE HÉTÉRONOME ET SIGNIFICATION FONCTIONNELLE a) Modifications au sein d’une même classe : les Polychètes c Comparaison de la Néreis errante et de la Serpula (fixée) montrant les modifications liées à la vie sédentaire tubicole. b) Modifications au sein d’un phylum c Chez les Annélides Achètes (Sangsues) : métamérie masquée par une subdivision de chaque métamère en anneaux. 30