Atlas biologie végétale oraganisation des plantes à fleurs

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Point végétatif caulinaire

Morphologiquement, les feuilles se présentent comme des appendices latéraux de la tige formant axe. Elles sont d’autant plus jeunes qu’elles sont plus proches du sommet. À l’extrémité de l’axe se trouve le bourgeon terminal. Les feuilles sont insérées au niveau des nœuds et à leur aisselle se trouve un ou plusieurs bourgeons latéraux ou bourgeons axillaires qui, en se développant, donnent des rameaux latéraux. L’arrangement des feuilles, ou phyllotaxie, est régulier et caractéristique de l’espèce. Dans la disposition verticillée, plusieurs feuilles, sont insérées simultanément à chaque nœud. Le plus souvent elles sont insérées par paires alternant et se situant sur 4 génératrices de la tige (disposition opposées - décussées). Dans la disposition alterne, il y a une seule feuille à chaque nœud. Les feuilles sont typiquement aplaties ce qui leur permet d’utiliser au maximum la lumière solaire et d’augmenter la surface d’absorption de CO2. Riches en parenchymes chlorophylliens, ce sont des organes assimilateurs. Les tiges sont généralement dressées (géotropisme négatif et phototropisme positif). Elles assurent le support et la ramification du système aérien. Elles mettent en communication organes absorbants et assimilateurs. Bien que feuilles et tiges se distinguent par leurs caractères morphologiques, anatomiques et physiologiques, elles sont étroitement dépendantes du point de vue ontogénique et n’existent pas l’une sans l’autre. Elles naissent simultanément dans le point végétatif caulinaire (de caule : tige). Au cours de l’ontogenèse, la tige se révèle être, pour l’essentiel, le prolongement des bases des feuilles ou segments foliaires et la tige feuillée apparaît comme un ensemble indissociable d’unités nées successivement.

3-1. Localisation des zones de croissance dans une tige feuillée (Polygonum).

La croissance est nulle au niveau des nœuds où s’insèrent les feuilles ; elle est maximum au milieu des entre-nœuds (croissance intercalaire). En descendant à partir du bourgeon terminal, l’élongation passe par un optimum puis s’annule (comparer avec la croissance de la racine, fig. 1-2).

3.1

Les rameaux ont une organogenèse subapicale et une croissance intercalaire assez étendue. Beaucoup moins localisé que dans les racines, l’allongement se poursuit sur plusieurs entre-nœuds successifs. Il n’est d’ailleurs pas uniforme. Chez le Polygonum par exemple, le maximum de croissance intercalaire se situe vers le milieu des entrenœuds. Chez les Graminées, la zone d’élongation est restreinte à la base des entre-nœuds. Comme pour la racine, il a longtemps été admis que l’édification de la tige feuillée résultait de l’activité de cellules initiales situées au sommet de la tige. En fait les études cytochimiques et des expériences de microchirurgie ont montré que l’extrémité apicale ou zone axiale est occupée par des cellules vacuolisées peu actives pendant la vie végétative de la plante.


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