13. Diversité et sous-ensembles
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1) Monocotylédones Les Monocotylédones ont évolué vers une structure herbacée caractéristique : – faisceaux conducteurs de tiges nombreux et dispersés (p. 37) ; – pôles vasculaires nombreux des racines ; – absence de formations secondaires. Pas d’assises génératrices ; – structure exclusivement primaire avec une 4e phase d’évolution vasculaire (p. 37) ; – feuilles simples à nervures parallèles, souvent pourvues d’une gaine qui entoure une tige non ramifiée ; – présence fréquente d’organes souterrains pérennants (bulbes, rhizomes, tubercules) adaptés au cycle saisonnier. Leur fleur est du type 3 (trimère) (p. 82) avec un périanthe souvent concolore (sépales et pétales identiques). L’évolution des Monocotylédones se marque par un perfectionnement graduel de l’appareil floral avec spécialisation soit vers une pollinisation entomophile, soit vers une pollinisation anémophile (p. 122) : • Sur la voie entomophile, plusieurs types de modifications apparaissent : – stabilisation et souvent réduction du nombre de pièces florales. Les familles les plus archaïques sont proches des Dicotylédones primitives, les Polycarpiques ; – passage de l’ovaire supère à l’ovaire infère (p. 97) qui assure une plus grande protection des ovules ; – passage d’une fleur régulière (actinomorphe) à une fleur irrégulière (zygomorphe) (p. 82). Les Liliacées constituent la famille la plus typique du groupe avec de nombreuses espèces (lis, p. 81; 97; 98 ; tulipe, p. 87 ; muguet, p. 37 ; tradescantia, p. 82, 83 ; jacinthe ; ail ; oignon ; asperge). Elles ont des fleurs régulières, trimères, pentacycliques avec un ovaire supère. La comparaison de familles voisines montre une série de transformations progressives. Les Amaryllidacées (jonquille, p. 97 ; perce-neige) ont acquis un ovaire infère. Les Iridacées (iris, glaïeul, crocus), également à ovaire infère, n’ont plus qu’un cycle d’étamines et ont une tendance à la zygomorphie (glaïeul). Le terme de ces transformations est réalisé par les Orchidées, qui se situent au sommet de l’évolution des Monocotylédones. La fleur très modifiée présente un ovaire infère et une symétrie bilatérale accentuée, avec un grand pétale, très décoré et nectarifère, le labelle, servant d’attraction et de « terrain d’atterrissage » pour les insectes. Il n’y a plus qu’une étamine fertile, soudée aux styles ; le pollen est agglutiné en masses (pollinies) qui se fixent sur le corps des insectes visiteurs. L’ensemble constitue un appareil étroitement adapté à la fécondation croisée.
13.13
ovaire supère
ovaire infère
13-13. Diagrammes et schémas des types floraux illustrés sur la page ci-contre.
schéma d’un épillet à 2 fleurs fertiles