Heimatschutz/Patrimoine, 1-2010

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Heimatschutz Patrimoine

Blick über die Landesgrenze Au-delà des frontières suisses

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1 2010


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Vacances au cœur du Patrimoine — la fondation créée par Patrimoine suisse

Stiftung Ferien im Baudenkmal Fondation Vacances au cœur du Patrimoine Fondazione Vacanze in edifici storici


Inhalt

Editorial

FORUM

Blick über die Landesgrenze 5 6 10 18

Monique Keller

Über die Grenzen hinweg kommunizieren Henri Leuzinger

Späte Erkenntnis, schwierige Situation Peter Albertin

Die Maiensäss-Siedlung Steg Nicole Surchat Vial, Marcellin Barthassat

Genf – eine schweizerisch-französische Region

Heimat entsteht dort, wo gelebt wird

FORUM

Der Kanton Genf arbeitet zusammen mit dem Waadtland und den französischen Nachbarn an einem gemeinsamen Agglomerationsprojekt. Der Aargauer Heimatschutz setzt sich für den Erhalt des Kraftwerks Rheinfelden auf deutschem Staatsgebiet ein. Und im Fürstentum Liechtenstein, in unmittelbarer Nähe zur Schweiz, stellt sich die Frage, wie eine einzigartige Maiensäss-Siedlung in ihrer Eigenart erhalten werden kann. Dies sind drei Themen, auf die wir beim Blick über die Landesgrenze gestossen sind. Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c, die Generalsekretärin von Europa Nostra, hat uns dazu inspiriert. Sie war letzten Sommer zu Besuch bei uns in der Schweiz. Im Interview in der vorliegenden Ausgabe weist sie darauf hin, wie hilfreich die Zusammenarbeit und der Austausch über die Landesgrenzen hinweg sind, um den Anliegen zur Erhaltung der gebauten und ungebauten Heimat einen grösseren Nachdruck zu verleihen. «Heimat entsteht dort, wo gelebt wird.» So steht es im Leitbild des Schweizer Heimatschutzes. Heimat ist Vertrautheit mit einem bestimmten Ort oder Raum. Es gibt sie auch auf der anderen Seite der Landesgrenze. Ein Blick über den Rand der Schweiz hinaus.

Au-delà des frontières suisses

Peter Egli, Redaktor

20 Frisch gestrichen 22 Kampagne «Aufschwung» SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ 28 31 32 34

Wakkerpreis 2010 an Fläsch Seilbahn Weissenstein Landschaftsinitiative Ferien im Baudenkmal

38 Von Menschen und Häusern

Sommaire

2 8 12 14

Monique Keller

«Communiquez au-delà des frontières!» Henri Leuzinger

Reconnaissance tardive, situation inextricable Peter Albertin

Les mayens de Steg Nicole Surchat Vial, Marcellin Barthassat

Genève – Région à la dimension franco-suisse

21 Peinture fraîche 22 Campagne «L’envol» PATRIMOINE SUISSE 30 Prix Wakker 2010 à Fläsch 33 Initiative pour le paysage 34 Vacances au cœur du patrimoine 39 Des maisons et des hommes

Titelseite: Das Gebiet um den Bahnhof von Eaux-Vives in Genf. Das alte Kraftwerk Rheinfelden am deutschen Rheinufer. (Bilder Luca Fascini; Henri Leuzinger) Page de couverture: Le site de la gare des Eaux-Vives, Genève. Le barrage de Rheinfelden sur la rive allemande du Rhin. (photos Luca Fascini; Henri Leuzinger)

Tout lieu de vie est sujet à devenir patrimoine Le canton de Genève collabore avec le canton de Vaud et la région française voisine à un projet d’agglomération commun. La section argovienne de Patrimoine suisse s’engage pour la sauvegarde de l’ancien barrage hydroélectrique de Rheinfelden, sur la rive allemande du Rhin. Dans la principauté du Liechtenstein, à proximité de la frontière suisse, se pose la question de la protection d’un site de mayens remarquable et unique en son genre. Ces trois thématiques ont attiré notre regard au-delà de nos frontières. Elles trouvent leur origine dans les propos de Sneška QuaedvliegMihailovi´c, secrétaire générale d’Europa Nostra qui, au cours de l’été dernier, a honoré Patrimoine suisse de sa visite. Dans l’interview publiée dans cette édition, elle souligne que les collaborations et les échanges au-delà des frontières contribuent grandement à renforcer la sensibilité à la protection du patrimoine bâti et non bâti. «Tous les lieux de vie sont sujets à devenir patrimoine» peut-on lire dans la Charte de Patrimoine suisse. Qui dit patrimoine dit identification à un lieu ou un espace déterminé. Il en va de même au-delà de nos frontières nationales. Petit coup d’œil dans des pays limitrophes de la Suisse. Peter Egli, rédacteur


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Interview avec Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c

«Communiquez au-delà des frontières!» Les associations de défense du patrimoine en Europe auraient tout intérêt à davantage collaborer, estime Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c, secrétaire générale d’Europa Nostra. Car selon elle, les défis à relever sont peu ou prou les mêmes: moderniser une image encore trop poussiéreuse, être plus proche des mouvements écologistes et toucher un plus large public. Monique Keller, architecte EPFL, Patrimoine suisse

Les délégués de Patrimoine suisse se souviennent de vous lors de votre passage, l’été dernier, à Yverdonles-Bains. Quels souvenirs gardez-vous de votre visite en Suisse? J’ai été très impressionnée: j’y ai rencontré de vrais activistes du patrimoine avec une bonne combinaison entre professionnels et bénévoles, le tout dans une ambiance très conviviale. J’ai été soufflée par la beauté du vignoble de Lavaux lors d’une ballade avec M. de Techtermann, le président de la section vaudoise de Patrimoine suisse. Ce-dernier m’a également fait visiter le Domaine des Doges (n.d.l.r.: siège de la section vaudoise), un lieu magique. Comment se situe Patrimoine suisse, selon vous, en comparaison d’autres organisations de défense du patrimoine en Europe? Vous êtes parmi les plus modernes. Vous n’hésitez pas à vous remettre en question, ce qui est une preuve de bonne santé d’une organisation. Comme vous êtes aussi l’une des plus anciennes et l’une des mieux organisées, vous pourriez davantage jouer un rôle phare au niveau européen. Des personnalités comme Philippe Biéler, le président de Patrimoine suisse, et Andrea Schuler, le président exécutif d’Europa Nostra, sont d’ailleurs très actifs sur ce plan.

A Saint-Petersbourg, Florence ou Allianoi (Turquie), la protection du patrimoine exige l’union des forces au niveau européen. (photos RMJM architects; LDD; Europa Nostra) In St. Petersburg, Florenz und im türkischen Allianoi wird mit vereinten europäischen Kräften gekämpft. (Bilder RMJM architects; ZVG; Europa Nostra)

Quels sont les actions ou les projets qui sont à vos yeux particulièrement dignes d’intérêt? Je remarque une certaine puissance dans vos prises de position dans lesquelles on sent une grande expertise. Ces prises de position sont très importantes comme référence pour les décideurs politiques. D’autres associations européennes pourraient s’en inspirer ou même les reprendre telles quelles, car les problématiques sont souvent les mêmes ailleurs. Le prix Wakker est très intéressant car il permet de primer une démarche contemporaine qui n’est pas figée dans la conservation. La campagne «L’envol» est à mon avis une bonne stratégie pour moderniser l’image de l’association, alors que «Vacances au cœur du patrimoine» vous rapproche des gens. Enfin, j’aime beaucoup la vente de l’Ecu d’or, un projet dont on pourrait s’inspirer également. Voyez-vous aussi des points faibles à notre action? Je préfère parler d’opportunités à saisir. Peutêtre vous faut-il davantage prendre conscience que vous êtes au cœur de l’Europe et que votre action s’inscrit dans un cadre plus large. Ayez le reflexe de communiquer au-delà des frontières pour faire porter certains sujets de préoccupation au niveau européen. D’autre part, la


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«Le patrimoine bâti et paysager est une ressource nonrenouvelable.» (photo Ps) «Unser gebautes und landschaftliches Erbe ist nicht erneuerbar.» (Bild SHS)

Suisse n’a pas ratifié les accords de coopération dans le domaine de la culture et du patrimoine avec l’Union Européenne. Patrimoine suisse pourrait s’engager pour qu’elle le fasse. Vous parlez de coopération internationale. Concrètement est-ce possible d’intervenir dans un pays tiers pour protéger un site menacé? Oui c’est possible. Europa Nostra a notamment apporté son soutien aux thermes d’Allianoi, en Turquie, menacés de disparaître sous les eaux d’un barrage d’irrigation. Nous sommes intervenus assez tardivement, car il fallait d’abord que la population locale soit sensibilisée. Nous ne voulons pas nous substituer au travail des organisations sur place. Or, nous constatons que, depuis trois ans que le barrage a été construit, celui-ci n’est toujours pas en fonction. Ce site est en train de devenir une grosse affaire sur le plan européen, un symbole de notre action. Une autre affaire emblématique est celle de Saint-Petersbourg où la puissante entreprise gazière Gazprom projette de construire une tour de 400 mètres de haut à proximité du centre historique classé patrimoine mondial de l’UNESCO. La «skyline» si emblématique de St-Petersbourg serait détruite par cette intervention. Les chances de gagner contre des gens aussi puissants sont extrêmement minces, or j’ai lu récemment que le Ministère de la culture russe s’oppose à ce projet. Cela représente pour nous une immense victoire. Cela montre

une force considérable lorsque l’opinion publique se mobilise. A Florence, également, un projet très contesté prévoyait de faire passer une ligne de train urbain avec un arrêt juste devant la cathédrale. Grâce au lancement d’un référendum, Italia Nostra a pu faire modifier le tracé de la ligne. Nous ne voulons pas figer l’Europe dans le passé, mais prônons un développement qui préserve les identités et qui ne sacrifie pas tout au nom d’un progrès purement matériel. Quels sont les grands défis à venir pour les organisations de défense du patrimoine en Europe? Il nous faut moderniser notre image. La perception du grand public est encore celle d’un mouvement passéiste, poussiéreux, conservateur. Alors que notre action est au contraire dynamique, ouverte et sociale. Mais il faut du temps pour changer cela. Là aussi nous devons travailler ensemble, car ce problème d’image est commun à toutes les associations d’Europe. L’autre grand défi est de lier sauvegarde du patrimoine et protection de l’environnement. Car patrimoine bâti et paysage sont indissociables. Nous devons nous connecter avec les mouvements écologiques. En Suisse, vous êtes en avance sur ce terrain grâce à la sensibilité de votre président, Philippe Biéler. Nous devons le faire également au niveau européen. Pourtant, les intérêts de ces deux mouvements ne sont pas toujours les mêmes, notamment lorsqu’il


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maines. On ne parle plus des vielles pierres mais des gens passionnés par le patrimoine. Existe-t-il des organisations ou des projets qui pourraient servir d’exemple pour Patrimoine suisse? Peut-être le Fondo per l’Ambiente Italiano (FAI) en Italie avec ses 60 000 membres. Cette société, fondée il y a 35 ans sur le modèle du National Trust en Angleterre, rénove et met à disposition du public des sites et des demeures reçus en donation. La rénovation et la maintenance sont assurées grâce à des fonds en liquide légués par les propriétaires. En outre, le fundraising est très professionnel: le club «FAI 200» réunit deux cent grands mécènes et organise régulièrement des événements pour ces derniers.

Les thermes d’Allianoi en Turquie. (photo Europa Nostra) Die Thermen im türkischen Allianoi. (Bild Europa Nostra)

s’agit d’énergies renouvelables comme l’énérgie solaire ou éolienne? Il est important de s’engager pour les énergies renouvelables, mais il est également important de ne pas les produire au détriment d’une ressource non-renouvelable comme le patrimoine bâti et paysager. C’est pour cela que nous devons développer des stratégies intelligentes surtout sur des positions aussi délicates. Comment faire pour intéresser un plus large public aux questions du patrimoine? En élargissant le mouvement au patrimoine plus récent et moins élitaire grâce à des objets qui font partie du quotidien. Vous l’avez très bien fait dans le cadre de votre campagne «L’envol» thématisant les années 1950, 1960. Il s’agit d’aider les gens à ouvrir les yeux et à développer une sensibilité pour ce qui est plus récent et plus simple, mais de très grande valeur. Il y a aussi un message à faire passer de manière beaucoup plus forte. La dimension économique de notre action: les emplois liés au patrimoine bâti et paysager ne peuvent être délocalisés. C’est une des plus grande ressource de l’Europe. Le patrimoine récent pourrait donc aussi davantage intéresser les jeunes? Oui, je le pense, le monde du patrimoine est en train de découvrir le virtuel, et devient plus ludique et même «cool». Dorénavant le patrimoine se raconte à travers des aventures hu-

Le programme phare d’Europa Nostra est la distribution du prix éponyme qui récompense les meilleurs exemples dans le domaine de la protection du patrimoine. Pourquoi n’y a t-il pas davantage de candidats suisses? Cela fait deux années de suite que nous n’avons pas de candidature suisse. Apparemment, le prix n’est pas assez connu chez vous. Je vous encourage à mieux le faire connaître auprès de vos sections. Par ce prix nous voulons promouvoir les meilleures réalisations dans le domaine de la conservation du patrimoine, car nous croyons au pouvoir de l’exemple.

Sneška Quaedvlieg-MihailoviC Originaire de Belgrade en Serbie, au bénéfice d’une formation de droit et de politique européenne, Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c occupe le poste de secrétaire général d’Europa Nostra depuis bientôt 10 ans. L’ONG, dont le siège est à La Haye aux Pays-Bas, emploie aujourd’hui 8 personnes. Elle projette l’ouverture, en 2010, d’un bureau de liaison à Bruxelles pour être plus près du siège de l’Union Européenne. Fondée en 1963, alors que la coopération entre les Etats commence à s’intensifier au niveau européen, Europa Nostra se veut la voix du patrimoine culturel en Europe. Forte de ses 250 associations et fondations membres – représentant 6 millions d’adhérents – son rôle est essentiellement celui de sensibiliser les décideurs politique à l’importance de sauvegarder le patrimoine bâti et paysager. Cet objectif a notamment été défini par la dernière convention-cadre, ratifiée en 2005 par le Conseil de l’Europe (CE) dont la Suisse fait également partie. Dite Convention de Faro, celle-ci défini le patrimoine non plus comme une collection d’objets isolés mais comme un ensemble inscrit dans un paysage, dont la valeur est multiple: à la fois politique, identitaire, citoyenne, communautaire, éducatif, mais aussi économique dans un contexte de développement durable. www.europanostra.org


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Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c

Über die Grenzen hinweg kommunizieren Letzten Sommer war die Generalsekretärin von Europa Nostra, Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c, zu Gast beim Schweizer Heimatschutz an der Delegiertenversammlung in Yverdon-les-Bains. In einem Gespräch äussert sie sich nun zu ihren Eindrücken von dieser Begegnung und zu den Herausforderungen, denen sich die europäischen Heimatschutzorganisationen stellen müssen. Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c zeigt sich beeindruckt von der Arbeit des Schweizer Heimatschutzes, der zu den modernsten Vereinen Europas dieser Art zähle. Themenschwerpunkte wie der Wakkerpreis, «Ferien im Baudenkmal» und der Schoggitaler-Verkauf bringen die Arbeit des Heimatschutzes der Bevölkerung näher. Besonders positiv sind gemäss der Generalsekretärin zudem die fundierten Positionspapiere des Schweizer Heimatschutzes, die eine wichtige Referenz für politische Entscheidungsträger darstellen. Der Schweizer Heimatschutz könnte aber auch von einer intensiveren Zusammenarbeit mit anderen europäischen Heimatschutzorganisationen profitieren und gleichzeitig – als einer der ältesten und am besten organisierten Vereine – durchaus eine Vorreiterrolle in Europa übernehmen. Er solle sich stärker bewusst werden, dass er im Herzen von Europa agiert und dass sich seine Tätigkeit in einen grösseren Rahmen einschreibt. Wenn er mehr über die Grenzen hinweg kommuniziere, können wichtige Themen auch international aufs Parkett gebracht werden. Als Beispiele nennt die Generalsekretärin Allianoi in der Türkei, wo bis anhin verhindert werden konnte, dass die antiken Thermen in einem Stausee versinken, oder auch St. Petersburg, wo der Gasriese Gazprom in der Nähe des zum UNESCO-Weltkulturerbe zählenden historischen Stadtzentrums einen 400 Meter hohen Turm bauen wollte. Jetzt hat sich sogar das russische Kulturministerium gegen dieses Projekt ausgesprochen, was ein riesiger Erfolg ist und beweist, welche Kräfte die Mobilisierung der Öffentlichkeit freisetzt. Nicht zuletzt erwähnt sie Florenz, wo Pläne für den Bau einer Tramstrecke bis direkt vor die Kathedrale abgewendet werden konnten. Die Herausforderung für Europa Nostra liege generell darin, so Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c, das Image der Heimatschutzorganisationen zu modernisieren und Heimatschutz mit Umweltschutz zu verbinden. In der Schweiz sei

Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c im Sommer 2009 in Yverdon-les-Bains. (Bild SHS) Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c en été 2009, à Yverdon-les-Bains. (photo Ps)

man diesbezüglich sehr weit, nun müsse dasselbe auch auf europäischer Ebene erreicht werden. Wie aber kann man die Bevölkerung vermehrt für die Belange des Heimatschutzes sensibilisieren? Laut Sneška Quaedvlieg-Mihailovi´c muss dazu der Begriff Heimatschutz auf modernere und weniger elitäre Bauwerke ausgedehnt werden, die vielleicht einfacher, aber nicht minder wertvoll sind – ein Ansatz, den auch die Kampagne «Aufschwung» verfolgt. Angesprochen auf den Europa-Nostra-Preis, der für herausragende Leistungen im Heimatschutz vergeben wird und für den es bisher nur wenige Schweizer Kandidaturen gab, plädiert die Generalsekretärin schliesslich dafür, bei den kantonalen Sektionen vermehrt auf diese Auszeichnung aufmerksam zu machen. Mehr zu Europa Nostra: www.europanostra.org


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Zum drohenden Abriss des alten Flusskraftwerks Rheinfelden (D)

Späte Erkenntnis, schwierige Situation Wenn es nach dem Willen von Bauherrschaft, Natur-, Fischerei- und Umweltverbänden und den meisten Behörden geht, ist das alte Flusskraftwerk Rheinfelden 2010 dem Abriss geweiht. Nichts, so scheint es, kann den weit fortgeschrittenen Gang der Dinge noch aufhalten. Ein Erhalt sollte auch heute noch möglich sein. Die Situation ist ausserordentlich schwierig, und die Zeit läuft davon. Henri Leuzinger, Geschäftsführer Aargauer Heimatschutz

Kernpunkt der Natur- und Umweltdiskussion ist das «Gwild», sind die Flusslaufen im Rhein, die Felsen also, welche bei Niederwasser trocken fallen und die vielen Vogelarten Lebensraum bieten. Diese Felsen verdanken ihre biologische Funktion indessen einem massiven baulichen Eingriff, nämlich dem Stauwehr des alten bzw. neuen Kraftwerks. Ohne dieses Wehr würden die Felsen wesentlich seltener trocken liegen, würden sich nur an wenigen Stellen wechselfeuchte Zonen ausbilden. Die Verhandlungen um die Neukonzessionierung des Kraftwerks – das alte soll durch ein neues, wesentlich leistungsfähigeres Werk ersetzt werden – standen unter dem Zeichen der grösstmöglichen Kompensation des Eingriffs in den Flusslauf durch zahlreiche ökologische Ersatzmassnahmen. Dabei rückte das alte Kraftwerk selbst, in dem immer noch zwei Turbinen im Originalzustand laufen, in den Hintergrund, zumal sich Denkmalschutz und Industriegeschichte nicht intensiv genug um den Stellenwert des Werks kümmerten. Zudem drohten beim Erhalt Kosten in Millionenhöhe, die niemand zusichern wollte. Schliesslich kompliziert die Lage an einem Grenzgewässer die Rechtsverfahren ganz erheblich. Das Kraftwerksunternehmen EnergieDienst als Gesuchstellerin, die Gemeinde Rheinfelden, der Kanton Aargau und Bundesstellen einerseits, die Stadt Rheinfelden-Baden, der Landkreis Lörrach, das Regierungspräsidium Freiburg sowie das Land Baden-Württemberg mussten sich mit ihren zahlreichen Fachstellen zusammenraufen und, ganz entscheidend, die beschwerdelegitimierten ideellen Institutionen beidseits des Rheins in das Verfahren einbeziehen. Es lag auf der Hand, dass das Jahrzehnte dauernde Verfahren schliesslich auch vor Bundesgericht gezogen würde. Am 27. August 2004 wies die höchste Schweizer Rechtsinstanz die letzten Beschwerden ab und machte damit den

Weg definitiv frei zum Bau der gewaltigen Anlage. Dies war auch dringend nötig, denn die verfügten Fristen in Konzession und Baubewilligung, die notabene zuvor verlängert werden mussten, zwangen die Ingenieure und Bauunternehmen in ein ambitiöses Bauprogramm. Die Bauarbeiten laufen aktuell nach Plan – im Herbst 2010 soll der Abbruch des alten Maschinenhauses beginnen. Neue Erkenntnisse erfordern ein Umdenken Seit knapp fünf Jahren laufen Studien zum Erhalt und zur Umnutzung des alten Kraftwerks. Beidseits des Rheins setzen sich die politischen Behörden nunmehr für den Erhalt ein und klären ab, wie der – vergleichsweise geringe – Flächenverlust an künftig renaturierten Flächen adäquat kompensiert werden könnte, der durch den Fortbestand von Maschinenhaus und Eisensteg über den Rhein entsteht. In Rheinfelden dämmerte es einem 2007 hastig ins Leben gerufenen Verein «IG Pro Steg», dass neben der Brücke für den Langsamverkehr auch das alte Kraftwerk erhalten werden sollte. Treibende Kraft dahinter ist der Onkologe Dr. Kurt Beretta, der früh die industriehistorische Bedeutung des Kraftwerks erkannte und in Prof. Dr. Gerhard Neidhöfer einen Spezialisten fand, der in Fachkreisen bereits über das Werk publiziert hatte. Mittlerweile hat das Internationale Komitee zur Bewahrung des Industriellen Erbes TICCIH (The International Committee for the Conservation of the Industrial Heritage), das die UNESCO im Bereich der Weltkulturdenkmäler berät, die Bedeutung des Kraftwerks Rheinfelden als Nukleus der europäischen Stromerzeugung sowie als weltweit letztes Werk seines Typs anerkannt und sich für dessen Erhalt beim Land Baden-Württemberg eingesetzt. Auf Schweizer Seite hat die Gemeindeversammlung am 9. Dezember 2009 eine Initiative der


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«IG Pro Steg» gutgeheissen, welche den Gemeinderat beauftragt, «alles in seiner Macht stehende zu unternehmen, dass das alte Kraftwerk (Maschinenhaus und Eisensteg) bis zum 31. Dezember 2014 nicht abgerissen wird. Diese Zeit soll genutzt werden, um den Erhalt des Kraftwerkes sicher zu stellen». Dynamik in die Sache brachte zuvor der Aargauer Heimatschutz, der Ende Juni 2009 bekannt gab, die «IG Pro Steg» mit dem Aargauer Heimatschutzpreis 2009 zu ehren. «Die Preisträger setzen sich in einer fast ausweglos scheinenden Situation für ein Abbruchmoratorium des bedeutenden alten Wasserkraftwerks und dessen Steg ein, für den Erhalt eines potenziellen Industrie-Weltkulturerbes und den Erhalt eines Brückenüberganges über den Rhein, der ihren unmittelbaren Lebensraum bestimmt und definiert», heisst es in der Urkunde, die am 17. Oktober 2009 verliehen wurde. Parallel dazu reichte der Aargauer Heimatschutz Mitte September 2009 beim Kanton Aargau formell den Antrag auf Unterschutzstellung des Maschinenhauses des Kraftwerks Rheinfelden und des eisernen Stegs ein. Selbstverständlich ist sich der Aargauer Heimatschutz bewusst, dass das alte Maschinenhaus auf deutschem Ufer steht und daher vorrangig die Denkmalschutzbehörden von Baden-Württemberg zuständig sind. Vom Kanton wird indessen erwartet, dass dieser sich mit den bundesdeutschen Nachbarn ins Benehmen setzt. Das Verfahren läuft.

Das alte Kraftwerk Rheinfelden, Schrägluftbild, 2007. (Bild Gerry Thönen) L’ancien bâtiment des forces motrices de Rheinfelden, photo aérienne, 2007. (photo Gerry Thönen)

Parallel dazu bemüht sich auch die Stadt Rheinfelden, die Bundesbehörden über die Dringlichkeit des Erhalts des Kraftwerks zu informieren, nachdem sie zuvor bereits beim Departement Bau, Verkehr und Umwelt die neuen Erkenntnisse präsentiert hatte. Streng rechtlich ist indessen noch gar nichts erreicht. Solange die Höchstverantwortlichen – Bundesrat Moritz Leuenberger und der designierte Ministerpräsident von Baden-Württemberg, Stefan Mappus – nicht einen Marschhalt verfügen, laufen die baurechtlichen Verfahren mit ihren engen Fristen weiter. Daran wollen die involvierten Verbände von Natur-, Gewässerschutz und Fischerei auch mit allen Mitteln festhalten, weil bis dato weder ein überzeugendes bewilligungsfähiges Konzept für die ökologische Kompensation vorliege noch Gewähr über die Folgekosten bestehe. Ähnlich lässt sich auch die Bauherrschaft vernehmen. Damit ist zu befürchten, dass ein Industriedenkmal von Weltgeltung abgerissen wird, weil die Beteiligten auf ihren Rechtspositionen beharren und die Initianten für eine Neubeurteilung ihre Anliegen zu spät und nicht mit hinreichendem Nachdruck an den entscheidenden Stellen vorgebracht haben. Die Eidgenössische Kommission für Denkmalpflege EKD ist gefordert, ein Gutachten zur Schutzwürdigkeit des Kraftwerks zuhanden des Bundesrats zu erstellen. Der Heimatschutz setzt sich dafür ein. Mehr dazu: www.heimatschutz-ag.ch und www.ig-pro-steg.com.


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L’ancien barrage de Rheinfelden, sur la rive allemande du Rhin, menacé de démolition

Reconnaissance tardive, situation inextricable Pour les services industriels, les organisations de défense de la nature, de l’environnement et de la pêche et pour la plupart des autorités, l’ancien barrage de Rheinfelden est voué à une démolition certaine en 2010. Rien ne semble pouvoir freiner l’évolution déjà bien avancée de ce dossier. Cependent, le sauvetage de ce patrimoine est possible, aujourd’hui encore. La situation est toutefois extrêmement complexe et le temps file à toute allure. Henri Leuzinger, secrétaire de la section argovienne de Patrimoine suisse

Les négociations pour l’obtention d’une nouvelle concession pour l’exploitation du barrage de Rheinfelden – il est prévu de remplacer l’ancien barrage par une installation nouvelle, plus puissante – avaient pour but de trouver les mesures permettant de compenser au mieux les atteintes au cours d’eau. Dans ces pourparlers, l’ancien bâtiment des forces motrices qui comporte deux turbines d’origine a été relégué au second plan car les services de la protection du patrimoine et de l’histoire industrielle n’ont

Le barrage de Rheinfelden sur la rive allemande du Rhin. (photo Henri Leuzinger) Das alte Kraftwerk Rheinfelden am deutschen Rheinufer. (Bild Henri Leuzinger)

pas réussi à sensibiliser les autres protagonistes à la valeur de cet ouvrage. Par ailleurs, la conservation risquait d’entraîner des dépenses de plusieurs millions de francs dont personne ne voulait entendre parler. La situation complexe du barrage sur un cours d’eau frontière, avec de nombreux acteurs en Suisse et en Allemagne, rendait les procédures juridiques considérablement difficiles. La procédure qui a traîné plusieurs décennies s’est terminée devant le Tribunal fédéral le 27 août 2004. Les


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derniers recours ont été balayés. La voie est libre pour l’édification du nouvel ouvrage. Les travaux se déroulent selon le calendrier prévu et la démolition du bâtiment est prévue dès l’automne 2010. La nouvelle donne exige un revirement Les études sur la protection et la reconversion de l’ancienne usine hydraulique ont débuté il y a à peine cinq ans. Les autorités des deux côtés du Rhin plaident désormais pour la sauvegarde de l’ouvrage et cherchent de nouvelles surfaces de compensation en remplacement des surfaces de renaturation prévues. L’association IG Pro Steg, créée hâtivement en 2007, s’engage pour la protection de l’ancienne usine hydro-électrique et de sa passerelle en fer. Entre-temps, le comité international pour la conservation de l’héritage industriel (TICCIH), qui conseille l’UNESCO dans le domaine des monuments culturels, a reconnu l’importance du barrage de Rheinfelden en tant que dernier vestige européen de cette catégorie industrielle et s’est engagé pour sa protection. La section argovienne de Patrimoine suisse a apporté son soutien actif à cet objectif de conservation en décernant le prix 2009 du Patrimoine à l’association IG Pro Steg. «Les lauréats s’engagent en dépit d’une situation quasiment inextricable pour un moratoire sur la démolition de ce remarquable ouvrage industriel ainsi que sa passerelle, pour la protection d’un probable patrimoine industriel mondial et d’une passerelle sur le Rhin qui crée et délimite un environnement spécifique» selon le document qui leur fut remis le 17 octobre 2009. Simultanément, la section argovienne a adressé le 15 septembre 2009 au canton d’Argovie une demande formelle de mise sous protection du bâtiment des forces motrices du barrage de Rheinfelden et de la passerelle en fer. Mais elle n’est pas sans savoir que l’ancien bâtiment se trouve sur la rive allemande et que son sort dépend en priorité des services de la conservation des monuments du Bade-Wurtemberg. En parallèle, la ville de Rheinfelden s’efforce d’informer les autorités fédérales helvétiques de l’importance et de l’urgence de la protection de l’ancienne usine. Auparavant, elle a présenté la nouvelle donne au Département cantonal des constructions, des transports et de l’environnement. Sur un plan purement juridique toutefois, rien n’a encore pu être obtenu. Tant que les hauts responsables – le Conseiller fédéral Moritz Leuenberger et le ministre président de BadeWurtemberg, Stefan Mappus – ne prononcent pas un arrêt des travaux, les procédures d’autorisation délivrées restent valables. Les organi-

En haut: photomontage du projet après la démolition de l’ancienne usine. En bas: deux des turbines d’origine datant de 1897 fonctionnent encore. (à partir de la documentation du rapport d’étude d’impact, 1987; photo Henri Leuzinger) Oben: Fotomontage des Endzustands mit dem abgebrochenen alten Kraftwerk. Unten: Zwei der Turbinen im Originalzustand von 1897 laufen noch. (aus den Unterlagen zum Bericht über die Umweltverträglichkeit, 1987; Bild Henri Leuzinger)

sations de défense de la nature, de la protection des eaux et de la pêche impliquées souhaitent ardemment la réalisation du projet de démolition et de compensation car il n’existe jusqu’à présent aucun autre concept convaincant de compensation écologique ni aucune garantie de couverture des coûts financiers. Et les maîtres d’ouvrage partagent cet avis. Force est donc de craindre la démolition d’un monument industriel d’importance mondiale: les acteurs impliqués campent sur leurs positions, les défenseurs de ce patrimoine industriel s’y sont pris trop tard et n’ont pas encore réussi à se faire entendre des services compétents. La Commission fédérale des monuments historiques (CFMH) est invitée à transmettre au Conseil fédéral un avis de droit sur la valeur de protection de l’ouvrage hydraulique. Patrimoine suisse et la section argovienne apportent leur soutien à cet objectif. Pour en savoir plus: www.heimatschutz-ag.ch et www.ig-pro-steg.com


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Prälat Engelbert Bucher führt in den 1980er-Jahren Bundesrat Kurt Furgler anlässlich eines Staatsbesuches über den Kulm nach Steg. (Bild ZVG) Dans les années 80, lors d’une visite officielle du Conseiller fédéral Kurt Furgler, le prélat Engelbert Bucher fait découvrir à son hôte Steg depuis le Kulm. (photo LDD)

Blick ins Saminatal im Fürstentum Liechtenstein

Die MaiensässSiedlung Steg Die Einzigartigkeit der beiden rechteckförmigen Alpsiedlungen wird allseits anerkannt und deren Erhalt durch eine Bauordnung von 1965 gewährleistet. Doch die Heuställe und Alphütten sind durch einen derzeitigen Bauboom in ihrem Bestand gefährdet. Die Kindheitserinnerungen der heutigen Besitzer an ihre Ferien mit den Grosseltern im Maiensäss und ihr Bezug zu ihren bergbauernden Ahnen verblassen. Freie Mobilität und wirtschaftliches Wohlergehen wecken Wünsche nach einem modernen, ganzjährig nutzbaren Ferienhaus. Peter Albertin, Winterthur

Steigen wir von Triesenberg, der höchstgelegenen Gemeinde Liechtensteins, ostwärts über den Gebirgsgrat, so öffnet sich über der Wasserscheide ein grandioser Blick ins enge Saminatal mit seiner einzigartig angelegten Maiensäss-Siedlung Steg auf etwa 1300 m ü. M. Die Alphütten reihen sich auf einer Geländeterrasse östlich der Samina und getrennt durch den Milbunerbach in der Art zweier Rechtecke als Grossstäg mit etwa 80 und Chleistäg mit etwa 50 Hütten. Die Siedlung hat in verschiedenen Publikationen Beachtung gefunden. Die einen Autoren sahen hier ein Überbleibsel typisch rätoromanischer Alpwirtschaft, andere deuten auf ein

Erbe der im 14. Jahrhundert in Triesenberg eingewanderten Walser. Urkunden geben widersprüchliche Angaben zur Siedlungsentstehung. Ein im Jahr 2002 durch den Schreibenden aufgenommenes baugeschichtliches Inventar bringt erste Befunde. Früheste dendrochronologisch ermittelte Baudaten zweier Hütten nennen 1623 und 1652. Mutmasslich im ausgehenden 17. Jahrhundert entstand eine Kapelle. Manche Hütten datieren in die erste Hälfte des 19. Jahrhunderts. Ein Gang durch die Geschichte Die Liechtensteiner Alpen gehörten vorerst als herrschaftliche Güter den Landesherren und wurden teils in eigener Regie, teils durch Lehensnehmer bewirtschaftet. Im ausgehenden Mittelalter erfolgte nach und nach eine Verpachtung und letztlich ein Verkauf der Alpen an die Gemeinden. Chleistäg wurde 1615 und Grossstäg 1652 von den Triesenbergern aus Triesner und Schaaner Besitz käuflich erworben. 1727 und 1733 werden laut dem Liechtensteiner Namenbuch im Steg Hütten erwähnt. 1768/69 lieferte eine Sägerei im Steg Schnittholz zum Bau der Kirche in Triesenberg. 1815 schrieb Landvogt Joseph Schuppler, wie die «Triesenberger täglich zweimal zu ihrem Vieh hinter dem Gulmen gingen», die Hütten waren demnach nicht bewohnbar und weiter «das Saminatal sei unbewohnt, vor wenigen Jahren sei eine Brettsäge errichtet worden». 1867 entstand zur Umgehung des steilen Saumpfa-


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des über den Gebirgsgrat am Kulm ein kleiner Tunnel. Der Weg wurde zum befahrbaren Strässchen ausgebaut. Mit dem Bau des Kurhauses Sareiserjoch in Malbun 1908 begann die touristische Erschliessung des Saminatales und von Malbun, einem ins Saminatal entwässernden Seitental. 1925 öffnete das Kurhaus Steg. Ab 1932 fuhr im Sommer ein Postauto bis Malbun. 1947–1949 wurde mit dem Bau der Samina-Kraftwerke mit Stausee die Strasse von Triesenberg nach Steg neu angelegt. Sie führt seither durch einen Basistunnel. 1950/51 entstand in Steg ein erster Skilift. Mit der ganzjährigen Offenhaltung der Strasse nach Steg und Malbun seit 1959 stieg der Tourismusverkehr sprunghaft an. Die Steger Hütten Die Hütten gehören seit Generationen denselben Familien und deren Erbfolge. Sie stehen entlang zweier eingezäunter parzellierter Heuwiesen am Übergang zum offenen Weidegebiet, unter optimaler Nutzung und Schonung des mühselig gerodeten und entsteinten Kulturlandes. Als Kernbauten finden wir bis ins frühe 20. Jahrhundert ein- und eineinhalbgeschossige Hütten mit zweilägrigem Stall und darüberliegendem Heuraum. Sie sind in Blockbauweise gezimmert und wurden ursprünglich mit steinbeschwerten Legschindeln und Brettern überdeckt. Die Firstrichtung entsprach der Hangfalllinie. Talseits befand sich der Stalleingang, wettergeschützt durch eine pultdachüberdeckte Vorbrugg, bergseits das Tor zum Heuraum. Einige Hütten erhielten traufseits unter dem abgeschleppten Hauptdach eine kleine Küche und ein Stübchen. Zwischen etwa 1910 und 1930 erlebte Steg einen ersten Bauboom. Die Hütten erhielten bis über die Vorbrugg vorgezogene Steildächer. Im Innern entstanden Küchen, Stübchen und im Obergeschoss Kammern. Stall und Heuraum dienten weiterhin der Viehhaltung. Die Ursachen dieser charakteristischen Bauerneuerungen lagen einerseits in 20-prozentigen Subventionierungen von Baukosten an Alpgebäuden, anderseits in der touristischen Erschliessung des Saminatales. Mit den Neuerungen in der Landwirtschaft verloren die Ställe nach dem Zweiten Weltkrieg ihre bäuerliche Nutzung. Sie dienten nun als Abstellräume, blieben aber weiterhin erhalten. Nachdem 1942 ein erstes Ferienhaus erstellt wurde, entstand 1961 der letzte Neubau einer Alphütte mit Heustall und kleinem Wohnteil, zudem 1986 ein Grossstall. Und heute …? Seit 1965 gewährt eine erste Bauordnung den Schutz und Erhalt der einzigartigen Rechteckform der beiden Siedlungen. Doch in jüngster

Zeit erlebt Steg wiederum einen Bauboom. Eine neue Generation tritt das Erbe an. Freie Mobilität und wirtschaftliches Wohlergehen wecken den Wunsch nach mehr Komfort und ganzjähriger Bewohnbarkeit der Hütten, also nach Toiletteneinbauten und einer leistungsfähigen Heizung. Das Netz der Trinkwasserversorgung und die Abwasserkanalisation machen es möglich. Zwar regelt die neue Bauordnung von 2007 die Gebäudehöhen und Fassadengestaltungen, doch eine restriktive Umsetzung der Gestaltungsvorgaben im Sinne einer Substanzerhaltung fehlt. Vielfach werden die alten Hütten durch Neubauten ersetzt, in modernen Materialien, modern eingesetzt und verarbeitet. Die heimelige Erinnerung an die alte Siedlung wird weiter gelebt, doch die alte Bausubstanz als wichtiger Teil der einzigartigen Kulturlandschaft verschwindet.

Maiensäss-Siedlung Steg – die Hüttenzeile «Hinderem Zu». (Bild Peter Albertin) Les mayens de Steg – l’alignement « Hinderem Zu ». (photo Peter Albertin)


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Gros plan sur la vallée de la Samina dans la Principauté du Liechtenstein

Les mayens de Steg Ces deux rectangles de mayens sont uniques. Leur conservation est assurée par un règlement des constructions établi en 1965. Cependant, l’originalité des chalets traditionnels est mise en péril par la pression à la construction. Les souvenirs d’enfance et de vacances des propriétaires d’aujourd’hui, descendants des exploitants d’autrefois, s’estompent à une rapidité fulgurante. La mobilité débridée et la prospérité économique éveillent des envies de confort et d’occupation à l’année de ces constructions.

Peter Albertin, Winterthour

En quittant Triesenberg, la commune la plus élevée de la principauté, et poursuivant vers l’est pour franchir la dernière crête, on découvre en contrebas la vallée de la Samina avec son site grandiose de mayens à 1300 m d’altitude. Des chalets alignés forment deux rectangles séparés par le torrent Milbuner : Grossstäg compte 80 chalets et Chleistäg une cinquantaine. Diverses publications ont relevé la valeur de ce site unique. Pour certains auteurs, il s’agit d’une survivance du mode d’exploitation romanche traditionnel. Pour d’autres, ce serait l’héritage des Walser émigrés au XIVe siècle à Triesenberg. Les documents anciens donnent des indications contradictoires sur l’origine de ce site. Les résultats de la dendrochronologie indiquent 1623 et 1652 pour les deux chalets les plus anciens de Chleistäg. Une chapelle a vraisemblablement été érigée à la fin du XVIIe siècle.

En 1867, on construisit un petit tunnel pour éviter le sentier raide passant par la crête. On l’élargit en un chemin carrossable. La construction de l’établissement de cure Sareiserjoch à Malbun en 1908 lance le développement touristique de la vallée et de la station de Malbun. La maison de cure de Steg ouvre en 1925. Malbun est desservi dès 1932 par un car postal. En 1947–49 la réalisation du barrage de la Samina nécessite le réaménagement de la route reliant Triesenberg à Steg et la construction d’un tunnel de base. Le premier téléski de Steg est aménagé en 1950–51. Avec l’ouverture de la route de Steg à Malbun toute l’année, le tourisme connaît un essor fulgurant. Les mayens de Steg Les chalets se sont transmis de génération en génération dans les mêmes familles. Chacun des deux périmètres rectangulaires construits de mayens entoure une zone de prairie séparée

Vue de Steg depuis le Kulm. (photo Peter Albertin) Steg vom Kulm aus gesehen. (Bild Peter Albertin)


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des pâturages ouverts. Les parcelles ont été soigneusement entretenues et les pierres ont été déterrées pour permettre une exploitation agricole optimale. Les constructions préservées jusqu’au début du XXe siècle étaient des chalets construits sur un niveau, voire un niveau et demi, avec une étable et un grenier à foin. A l’origine, ces chalets en madriers étaient recouverts de toits de bardeaux soutenus par des planches et des pierres. Tous avaient la même orientation: le faîte du toit suivait la ligne de pente, l’entrée de l’étable se trouvant du côté de la vallée et celle du grenier à foin côté montagne. Steg connut une première vague de développement entre 1910 et 1930. Des cuisines et des pièces furent aménagées au niveau inférieur et des chambres à l’étage. Les étables et les greniers à foin continuaient d’être utilisés pour le bétail. Ces rénovations furent encouragées par le versement de subventions à hauteur de 20% des coûts et par l’essor touristique de la vallée de la Semina. Après la seconde guerre mondiale, les étables perdirent leur usage en raison de la modernisation de l’agriculture. Elles servaient désormais de remises. Après l’aménagement d’un premier chalet de vacances en 1942, le dernier chalet en bois avec une grange à foin et une petite partie habitable fut construit en 1961. Une grange très spacieuse se construisit encore en 1986. Et aujourd’hui? Depuis 1965, un règlement des constructions assure la protection et le maintien de l’implantation en rectangle des deux sites. Dernièrement, Steg est en proie à une nouvelle pression à la construction. Une nouvelle génération a hérité de ce patrimoine. La mobilité débridée et la prospérité économique éveillent des besoins nouveaux en terme de confort et d’habitabilité toute l’année. Il faut donc construire des toilettes et aménager des chauffages performants. Les réseaux de canalisations d’eau potable et d’évacuation des eaux usées le permettent. Le nouveau règlement des constructions révisé en 2007 réglemente la hauteur des constructions et l’aspect des façades, mais ne contient aucune disposition restrictive permettant de préserver la structure architecturale de ces bâtiments. Les mayens sont remplacés par des constructions nouvelles nécessitant des matériaux et des procédés modernes. Les agréables souvenirs d’antan demeurent, mais la structure architecturale a perdu beaucoup de son originalité.

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Chalet no 155, vers 1900. (photo « Heimelige Zeiten », no11, publiée par la commune de Triesenberg) Hütte Nr. 155, Foto um 1900. (Bild «Heimelige Zeiten», Heft Nr. 11, herausgegeben von der Gemeinde Triesenberg)

En haut: chalet no 229, construit en 1623, le chalet le plus ancien en l’état des connaissances actuelles. En bas: chalet no 154, construit en 1831, agrandi en 1929 et récemment rénové. (photos Peter Albertin) Oben: Hütte Nr. 229, mit Baujahr 1623 die bisher älteste bekannte Hütte. Unten: Hütte Nr. 154, erbaut 1831, 1929 erweitert und neu eingedeckt. (Bilder Peter Albertin)


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Le projet d’agglomération franco-valdo-genevois

Genève – Région à la dimension franco-suisse On estime que l’agglomération franco-valdo-genevoise atteindra une population de plus d’un million d’habitants et cinq cent mille emplois à l’horizon 2030. Cette prévision démographique concerne une superficie équivalente à dix fois celle du canton de Genève. Signe d’un dynamisme exceptionnel, cette situation provoque des effets non maîtrisés de l’urbanisation et de la mobilité (étalement urbain et mitage du territoire). Pour répondre à cette croissance et au développement économique, comme toutes les agglomérations helvétiques, Genève a présenté en 2007 un projet à la Confédération. Une des caractéristiques de celui-ci réside dans l’élaboration simultanée d’un «plan paysage» et d’une organisation de la mobilité destinés à structurer l’urbanisation. Dr Nicole Surchat Vial, architecte, urbaniste EPFL FSU, cheffe du projet d’agglomération à l’Etat de Genève et Marcellin Barthassat, architecte, urbaniste SIA FAS FSU, atelier ar-ter et co-auteur du plan paysage du projet d’agglomération

Elaboré avec les représentants de 18 collectivités publiques, le projet est assorti d’une Charte d’engagement. La dynamique ainsi engagée contribue fortement à relancer une nouvelle culture commune transfrontalière. Cette initiative répond à la volonté de donner vie à une agglomération franco-suisse à la mesure des solidarités qui unissent le canton de Genève, le District de Nyon dans le canton de Vaud et les territoires voisins des départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie dans la Région Rhône-Alpes. Le défi est particulièrement exigeant: il implique plus de 200 communes suisses et françaises, 2 cantons suisses, 2 départements français, 1 région française et 2 pays. Avec ses élus et ses administrations, la société civile est mobilisée pour identifier les enjeux et construire un projet qui intègre urbanisation, mobilité, logement, économie formation, environnement, agriculture, santé, politique sociale et culture. Cette agglomération compte plus de 60 000 travailleurs transfrontaliers et près de 800 000 habitants.

Les trois quarts des 400 000 emplois actuels sont situés dans le canton de Genève. Pour construire ensemble un développement durable et partager la maîtrise de l’évolution territoriale, un «schéma d’agglomération» associe étroitement urbanisation, transports, environnement et paysage. Le concept définit l’élaboration d’une agglomération urbaine compacte, multipolaire et verte. Il met en place les bases pour un développement équilibré pour accueillir 200 000 habitants et 100 000 emplois supplémentaires, à l’horizon 2030. •  Compacte, par un urbanisme qui renoue la relation ville/campagne et démontre sa capacité à accueillir un développement logement/ emplois en préservant les ressources environnementales. •  Multipolaire, par un rééquilibrage de la répartition de l’habitat et des emplois au sein de l’agglomération et connecte par les transports publics les pôles urbanisés tout en valorisant les atouts spécifiques des sites locaux.

A gauche: schéma d’agglomération – plan paysage (hydrographie, espaces naturels et agricoles) du projet d’agglomération franco-valdo-genevois. A droite: carte de la transformation, points de frottement, césures vertes et requalification des espaces publics des axes. (dessins atelier ar-ter) Links: Der «Landschaftsplan» (Hydrografie, Naturflächen und Landwirtschaft) des Agglomerationsprogramms Frankreich-Waadt-Genf. Rechts: Geplante Eingriffe, Reibungspunkte, grüne Zäsuren und Aufwertung der öffentlichen Räume entlang der Achsen. (Bilder atelier ar-ter)


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•  Verte, en privilégiant ses paysages, en développant son agriculture locale ou de proximité, en préservant ses espaces naturels et agricoles et en générant une forte présence de la nature en ville. Bassin de vie et politique de services Une telle démarche tend à répondre aux différents problèmes sociaux et culturels identifiés dans les différents bassins de vie à l’échelle régionale. On peut imaginer l’ouverture de grands chantiers devant traiter et construire une sorte de «contrat social» soutenant un développement équilibré des deux côtés de la frontière. Le projet veut établir des politiques qui fournissent des services aux populations. Il propose des améliorations ou des aménagements dans les domaines de l’économie (pôles de développement économique, bilocalisation d’entreprises), de la santé (accès aux soins et assurances), de la formation (équivalences de diplômes, formation supérieure et spécialisée), de l’emploi, de la culture, etc. Des investigations se poursuivent également dans le domaine du logement (leviers pour la production de logements durables, coordination entre amélioration foncière et aménagement du territoire) tout comme dans le domaine de la nature, de l’agriculture et de l’environnement. Traverser les échelles par le paysage La configuration lacustre et alpine donne une dimension exceptionnelle aux différents lieux de vie, caractérisés par les reliefs du massif du Mont-Blanc, du lac Léman, du Rhône et de l’Arve ainsi que de leurs affluents. Les espaces naturels et agricoles représentent plus des deux tiers du territoire de l’agglomération. Celle-ci s’étend sur une surface de 2000 km 2 alors que le canton en compte 245. Entre le naturel et le construit, il faut remonter à la période des années 1920–30 pour trouver les prémisses d’une situation particulière du Genevois. Cette période de poussées sociales favorise la mise en place d’une culture de l’urbanisme, puis de l’aménagement du territoire qui place au centre la question de l’espace public rural et urbain. Entre 1933 et 1936, Maurice Braillard, architecte alors chef du Département des travaux publics, élabore avec Alfred Bodmer, Arnold Hoechel et Hans Bernoulli, un plan de zones du canton dit aussi Plan directeur régional. Ce plan prend la forme d’un double maillage orthogonal (concept de ville dans un parc) qui deviendrait la structure d’une ville immergée dans la verdure. Cet «héritage» a contribué significativement aux décisions genevoises de 1952 pour établir une claire distinction entre les espaces naturels et agricoles des zones à

Le site de la gare des Eaux-Vives, état des lieux en 2009, qui sera transformé par la réalisation prochaine du CEVA, d’une nouvelle gare et d’un important lieu culturel. (photo Luca Fascini) Das Gelände des Bahnhofs Eaux-Vives, Stand 2009, wo die neue Bahnverbindung zwischen dem Genfer Hauptbahnhof und Annemasse (CEVA) durchführen wird. Hier soll ein neuer Bahnhof gebaut werden und ein Kulturort entstehen. (Bild Luca Fascini)

Projet du «Théâtre Nouvelle Comédie» implanté à côté de la future gare du CEVA. (Gravier Martin Camara architectes à Paris) Entwurf des «Théâtre Nouvelle Comédie», das gegenüber dem zukünftigen CEVABahnhof gebaut wird. (Bild Martin Camara architectes, Paris)


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bâtir. Cette décision explique sans doute le caractère urbain relativement compact et l’existence d’une belle campagne que Genève a su maintenir. Pourtant, quarante ans après, ces mesures n’ont pas suffi à empêcher des effets de conurbation sur «l’autre Genève», une sorte de deuxième couronne urbaine inégale proche des piémonts du Jura et du Salève. Outre les règles d’aménagement différentes en secteur français, Genève a construit peu de logements depuis la fin des années 90, alors que la croissance des emplois s’est amplifiée. C’est dire si le Projet d’agglomération constitue un espoir (historique) de modification notoire. Autour des modes collectifs de déplacement, le projet engage un concept et une planification qui doit rétablir ou mener vers un meilleur équilibre. La superposition d’un troisième volet par un «plan paysage» à ceux de l’urbanisation et de la mobilité vise un développement qui pose à nouveau la question de la relation entre ville et campagne. Ce plan a développé un volet nature, agriculture et paysage ayant vocation de régulateur du développement urbain. En fait, le plan paysage reprend à son compte le concept du double maillage, ou trame verte, projeté dès 1932 par l’équipe de Maurice Braillard. Entre les espaces urbains, le plan paysage formalise l’établissement de connexions ou d’interrelations entre des entités territoriales (reliefs, hydrographie, végétation et espaces agricoles) et des situations plus hybrides appelées à se transformer. Telles sont les conditions propo-

sées au développement d’une agglomération organique et durable (métropole verte) tirant profit de sa situation très attractive. 2008-2010: le projet régional, levier de la solidarité transfrontalière Le Projet d’agglomération de 2007 (schéma urbain/mobilité et plan paysage) traçait à grands traits des orientations qui restaient à vérifier à des échelles plus fines. Le deuxième pas mobilisateur a consisté à approfondir le Projet d’agglomération, préciser ses options et vérifier leur faisabilité au travers de projets territoriaux locaux et d’études thématiques. Le soutien financier de la Confédération attribuant une première contribution de près de 200 mio de francs aux investissements en transports, principalement pour des projets de transports publics et de mobilité douce, a encouragé la démarche à l’instar du soutien financier accordé par la Région Rhône-Alpes à l’agglomération (11,5 mio €) et à ses territoires français (40 mio €). A l’échelle locale: études tests et thématiques Les études locales portent sur huit axes radiaux, les «Périmètres d’aménagement coordonné d’agglomération» (PACA) et trois secteurs d’envergure régionale, intitulés «Lignes directrices». Les PACA sont traités par des études tests à deux degrés. Chaque étude est pilotée par un collège où sont représentés les élus des collectivités concernées et une majorité d’experts professionnels (selon le nouveau règle-

A gauche: configuration du territoire de l’agglomération, relief, hydrographie, végétation et urbanisation. A droite: huit PACA (projets d’aménagements coordonnés de l’agglomération) chacuns développés par trois hypothèses d’études tests et trois études lignes directrices. (dessin/montage atelier ar-ter; document CRFG) Links: Geografische Gegebenheiten der Agglomeration, Relief, Hydrografie, Vegetation und Urbanisierung. Rechts: Acht PACA (grenzüberschreitende koordinierte Raumplanungsprojekte), die auf der Grundlage von drei Studienhypothesen entwickelt wurden. (Bild atelier ar-ter; Plan CRFG)


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ment SIA 143 sur les mandats d’étude parallèles). Les programmes ont attiré 24 équipes internationales (Suisse, France, Hollande) et pluridisciplinaires. À chaque phase de l’étude test, les propositions sont discutées par des tables rondes ouvertes aux élus, à la société civile, qui réunissent chaque fois plus d’une centaine de personnes. Chaque étude test se conclut par une présentation et une exposition publiques. Les études des Lignes directrices font l’objet de démarches plus classiques. Elles permettent de confronter les propositions du Projet d’agglomération aux planifications régionales antérieures et en cours et d’identifier les adaptations nécessaires. Parallèlement, des études thématiques approfondissent des enjeux clés à l’échelle de l’ensemble de l’agglomération: l’agriculture, les corridors biologiques, les matériaux, l’énergie, les installations à forte fréquentation, les grands équipements d’intérêt d’agglomération, le stationnement, le transport de marchandises, le paysage, le logement et le foncier ainsi que les pôles de développement économique.

l’adaptation de plusieurs plans de développement engagés, etc. La suite du projet devrait se poursuivre par: •  des études d’urbanisme opérationnel sur les «Périmètres stratégiques de développement» (PSD), soit à l’échelle d’une collectivité, soit sur des secteurs transfrontaliers ou intercommunaux, •  des études et des chantiers concrets, notamment pour les projets de transport public et de mobilité douce que la Confédération s’est engagée à soutenir moyennant le respect d’un calendrier serré, ce qui oblige les partenaires à concrétiser (tranche A, construction envisagée durant la période 2011–2014), •  des synthèses progressives des études locales et thématiques, qui aboutiront en 2012 au Projet d’agglomération II actualisé, plus morphologique (formes territoriales et fonctionnalités), •  de nouvelles demandes de soutiens financiers pour les investissements nécessaires au développement de l’agglomération transfrontalière.

2012: Le développement du projet d’agglomération II Conduites en parallèle dans le cadre d’un calendrier quadriennal fixé par la Confédération, ces démarches produisent des résultats décisifs pour l’émergence d’une solidarité d’agglomération transfrontalière: une réalité partagée par un plus grand nombre d’acteurs, tout comme un matériau pour construire le Projet d’Agglomération de deuxième génération, à déposer auprès des offices fédéraux en juin 2012. Les multiples débats en cours ont fait émerger des sujets prioritaires: la densification, le maillage urbain, l’agriculture, les parcs, les voies vertes, les franges d’urbanisation, les transports publics, etc. On assiste également déjà à des retombées concrètes: par exemple, des projets de lignes de trams côté France et côté Suisse, la requalification des espaces publics le long des trams, le développement de la voie verte d’agglomération de 26 km qui reliera Annemasse à Saint-Genis pour les cyclistes et les piétons, véritable colonne vertébrale d’espace public,

Une démarche novatrice, transfrontalière L’ensemble du Projet d’agglomération, développé à l’échelle franco-valdo-genevoise, constitue pour la région un événement assez unique: il va considérablement modifier la culture urbaine et décloisonner les différents systèmes ou instruments d’aménagement du territoire. Les collectivités publiques seront invitées à se concerter et travailler ensemble pour répondre à la complexité grandissante de la question urbaine. De plus, la mobilisation que suscitent les approches des différents PACA, malgré le débat contradictoire d’où son intérêt, est augure d’un avenir où la question de l’espace et de l’environnement intègrera pleinement celle de l’économie et des rapports sociaux. La région franco-suisse détient ici une opportunité historique, dans sa construction et son développement, pour convenir des territoires partagés et à transmettre aux générations futures. Pour en savoir plus: www.projet-agglo.org

A gauche: Vue sur l’axe SaintJulien, Perly, Plaine de l’Aire, Lancy, Genève. A droite: Espaces naturels et agricoles entre le pays de Gex et la partie vaudoise et les bois de vallon de la Versoix. (photos Marcellin Barthassat) Links: Blick auf die Achse Saint-Julien, Perly, Plaine de l’Aire, Lancy, Genf. Rechts: Natur- und landwirtschaftliche Flächen zwischen dem Pays de Gex, dem Waadtländer Teil der Region und dem Tal der Versoix. (Bilder Marcellin Barthassat)


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Das «Agglomerationskonzept I» (2007), in dem sich die Planung für die Bereiche Urbanisierung, Mobilität und Landschaft überlagert. (Plan erarbeitet von Metron, transitec und ar-ter) Schéma d’agglomération I (2007) avec polarités régionales et locales, cœur de l’agglomération, urbanisation autour des axes forts de transports collectifs. (plan élaboré par Metron, transitec et ar-ter)

Agglomerationsprogramm Frankreich-Waadt-Genf

Genf – eine schweizerischfranzösische Region Schätzungen zufolge wird die Agglomeration Frankreich-Waadt-Genf bis im Jahr 2030 mehr als eine Million Einwohner und 500 000 Arbeitsplätze beherbergen. Um die kommenden Herausforderungen zu meistern, legte der Kanton Genf dem Bund im Jahr 2007 ein Agglomerationsprogramm vor. Dieses sieht zur optimalen städtebaulichen Entwicklung auch einen «Landschaftsplan» und Strategien zur Steuerung der Mobilität vor. Dr. Nicole Surchat Vial, Architektin, Städtebauerin EPFL FSU, Leiterin des Agglomerationsprogramms des Kantons Genf, und Marcellin Barthassat, Architekt, Städtebauer SIA FAS FSU, Atelier ar-ter und Co-Autor des Landschaftsplans des Agglomerationsprogramms

Die dynamische Agglomeration zwischen Frankreich, dem Waadtland und Genf umfasst schon heute fast 800 000 Einwohner, über 60 000 Grenzgänger und 400 000 Arbeitsstellen. Sie wird auch in den nächsten Jahren deutlich wachsen. Um in diesem Kontext eine nachhaltige Entwicklung sichern und die Raumentwicklung optimal steuern zu können, wurde in den vergangenen Jahren ein Agglomerationskonzept erarbeitet, das die Themen Urbanisierung, Verkehr, Umwelt und Landschaft eng miteinander verknüpft. Dieses Konzept soll auch zur Entwicklung einer neuen gemeinsamen und grenzüberschreitenden Kultur beitragen. Die betroffenen Gemeinden und Regionen beiderseits der Grenzen verpflichteten sich im Rahmen dieses Konzepts

nämlich dazu, die Solidarität zu stärken, eine ausgewogene Entwicklung zu fördern und eine lebendige französisch-schweizerische Agglomeration zu schaffen. In einem partizipativen Verfahren waren Volksvertreter und Behörden, Bürger und Bürgerinnen dazu aufgerufen, sich mit den Herausforderungen ihrer Region auseinanderzusetzen und sich an der Erarbeitung eines Programms zu beteiligen, das die Bereiche Städtebau, Mobilität, Wohnen, Wirtschaft, Bildung, Umwelt, Landwirtschaft, Gesundheit, Sozialpolitik und Kultur abdeckt. So ist schliesslich ein Leitbild entstanden, das die Schaffung einer kompakten, multipolaren und grünen Agglomeration vorsieht, die bis zum Jahr 2030 200 000 zusätzliche Bewohner und 100 000 weitere Arbeitsplätze aufnehmen kann. Ein besonderes Merkmal der Agglomeration Genf ist ihre aussergewöhnliche Lage zwischen See und Alpen: Natur und Landwirtschaft nehmen über zwei Drittel der Gesamtfläche von 2000 km 2 ein. Die besondere Aufteilung zwischen Natur und gebauter Umgebung ist auch historisch bedingt, namentlich durch den kantonalen Zonenplan von Maurice Braillard


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(1933–1936, in Zusammenarbeit mit Alfred Bodmer, Arnold Hoechel und Hans Bernoulli), der die Entwicklung einer von Grünflächen durchsetzten und umgebenen Stadt vorsah. Diese Prämisse erklärt die dichte Bebauung der städtischen Räume und die Tatsache, dass der Kanton grosse Teile seiner Landschaft während langer Zeit bewahren konnte. Im Laufe der Jahre wurde die Zersiedelung aber dennoch zum Problem: Während in Genf seit den 1990er-Jahren kaum mehr Wohnungen gebaut wurden, entstand zwischen dem Jurafuss und dem Salève ein neues Ballungsgebiet. Mit dem neuen Agglomerationsprogramm sollen eine gezieltere Planung und eine ausgewogenere Entwicklung ermöglicht werden. Speziell ist dabei der Einbezug eines Landschaftsplans, mit dem die Entwicklung einer grünen Metropole gesichert werden soll, die ihre attraktive Lage optimal nutzt. Während im Agglomerationsprogramm 2007 erste Ansätze dieser umfassenden Strategie skizziert wurden, ging es in einer zweiten Etappe darum, die Analysen zu vertiefen, Optionen zu präzisieren und ihre Machbarkeit anhand lokaler Stadtentwicklungsstudien zu überprüfen. Dabei konzentrierten sich die lokalen Studien auf acht grenzüberschreitende Achsen oder Sektoren (PACA) sowie drei Sektoren von regionaler Bedeutung. Parallel dazu wurden anhand thematischer Studien die wichtigsten Anliegen der gesamten Agglomeration analysiert: Dazu gehörten unter anderem die Themen Landwirtschaft, grüne Korridore, Energie, Warentransport, Wohnen oder auch Entwicklungsschwerpunkte. Gemeinsames Vorgehen für einen grenzübergreifenden Lebensraum Die Ergebnisse dieser Arbeiten haben entscheidend zum Aufbau einer grenzüberschreitenden Solidarität beigetragen und den Willen gestärkt, sich gemeinsam für eine ausgewogene Entwicklung einzusetzen und einen gemeinsamen Lebensraum zu fördern. Sie bilden zudem die Grundlage für die Erarbeitung des zweiten Agglomerationsprogramms, das im Juni 2012 beim Bund einzureichen ist und sich auf die Schwerpunkte Verdichtung, städtisches Gewerbe, Landwirtschaft, Pärke, grüne Korridore, Stadtränder und öffentlicher Verkehr konzentriert. Als nächste Schritte sind nun Bebauungsstudien in strategischen Entwicklungsgebieten (PSD) sowie konkrete Studien und Projekte, insbesondere in den Bereichen öffentlicher Verkehr und sanfte Mobilität, geplant. Die lokalen und thematischen Studien sollen schrittweise zusammengeführt werden und in ein aktualisiertes Agglomerationsprogramm II (2012) einfliessen. Zudem müssen

neue Finanzierungsgesuche für Investitionen eingereicht werden, die für die Entwicklung der grenzüberschreitenden Agglomeration erforderlich sind. Das Genfer Agglomerationsprogramm ist von historischer Bedeutung: Es wird die städtische Kultur der gesamten Region verändern und die Grenzen zwischen verschiedenen Systemen der Raumplanung überwinden. Die Gemeinwesen der gesamten Region müssen sich absprechen und zusammenarbeiten, um die wachsende Komplexität städtebaulicher Herausforderungen bewältigen zu können. Zudem werden in Zukunft in der Raum- und Umweltplanung auch Fragen der Wirtschaft und der Sozialbeziehungen ihren vollwertigen Platz einnehmen. Der Region rund um Genf bietet sich jetzt die einmalige Chance, durch politisch-administrative Grenzen getrennte Räume zusammenzuführen und eine kohärent geplante und strukturierte Agglomeration zu schaffen. Weitere Informationen: www.projet-agglo.org

Blick vom Jurafuss auf den Regionalraum, das Pays de Gex, den Flughafen Cointrin und das Zentrum der Agglomeration. (Bild Swissair, 1991) L’espace régional, le pays de Gex, l’aéroport de Cointrin et le cœur de l’agglomération vue depuis le piémont du Jura. (photo Swissair, 1991)


Frisch gestrichen

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Stadttheater und Regionalmuseum Sankt Urbanhof in Sursee

Kulturmeile statt «Schandfleck» Lange dauerte es, bis man in Sursee die drei Häuser renovierte. Das Stadttheater ist seit 2000 erweitert und das Regionalmuseum seit 2007 eröffnet. Zu Besuch bei einem Träger des Schweizer Denkmalpreises 2010. Ivo Bösch, Redaktor/Architekt, Zürich

Würde die Besucherin der Operette «Wiener Blut» im Foyer die sonst verschlossene Tür öffnen, fände sie sich noch bis März zwischen grossen Bildern wieder. Ob Musik von Johann Strauss oder neue regionale Kunst – an der Theaterstrasse in Sursee steht heute eine kleine Kulturmeile. Hier am Rande der Altstadt sind seit dem letzten Umbau drei verschiedene Häuser miteinander verbunden. Auf der einen Seite das klassizistische Stadttheater aus dem Jahre 1926, auf der anderen der Sankt Urbanhof aus dem 13. Jahrhundert und dazwischen ein Wohnhaus. Das mittlere Haus beherbergt immer noch Wohnungen, doch bauten die Architekten ins Erd- und Untergeschoss ein Foyer, Ausstellungsräume und ein Restaurant, das nur bei Veranstaltungen offen ist. Erster Luzerner Baudenkmal-Wettbewerb Auch wenn die zwei Stiftungen unterschiedlicher nicht sein können – da die 200-jährige Musik- und Theatergesellschaft Sursee, dort die Stiftung Sankt Urbanhof, mit dem Slogan «Kunst, Geschichte, Gegenwart» – wollten die Architekten Matthias Baumann und Benedikt Rigling Synergien zwischen den beiden Institutionen ermöglichen. Sie verbanden die drei Liegenschaften

räumlich und wollten trotzdem den Charakter der einzelnen Gebäude erhalten, so beschreiben sie die schwierige Aufgabe. 1997 war es der erste Studienauftrag, den das junge Büro gewann. Es war gleichzeitig «das erste Mal, dass im Kanton Luzern ein wettbewerbsähnliches Verfahren für ein geschütztes Baudenkmal durchgeführt wurde», schreibt Claus Niederberger, stellvertretender Denkmalpfleger des Kantons und geistiger Vater im Hintergrund des Projekts. Doch bis der Wettbewerb stattfand, dauerte es eine Weile. Schon 1959 hatte die Stadt das ehemalige Kloster Sankt Urban gekauft, um dort ein Museum einzurichten. Einst wohnten, arbeiteten und tagten Äbte hier, beherbergten Gäste und lagerten Getreide. Das Kloster leistete sich über Jahrhunderte einen imposanten Sitz in der Stadt, den es immer wieder umbaute. Erst 1979 beschloss die Gemeindeversammlung, eine Stiftung einzurichten, um ein Museum zu betreiben und die bildende Kunst zu fördern. Obwohl der Wettbewerb über alle drei Bauten ausgeschrieben war, konnten die Architekten in einer ersten Etappe von 1999 bis 2000 nur das Stadttheater und den Zwischenbau erneuern. Ein wichtiger Geldgeber sei unerwartet

ausgestiegen, hört man, die Finanzierung scheiterte im letzten Moment, sagt jemand anders. Inzwischen nagte der Zahn der Zeit an der Fassade des Sankt Urbanhofs, weshalb die Stimmberechtigen einem neuen Anlauf 2004 endlich zustimmten, den seit Jahrzehnten leer stehenden «Schandfleck» umzubauen. Altes Backsteinmuster auf neuem Glas «Der Sankt Urbanhof war mehr visuell in einem schlechten Zustand», sagt heute der Architekt Matthias Baumann. Zwar hatten Bauuntersuchungen in den 1960er-Jahren einiges im Innern zerstört, aber man hatte damals auch das Dach geflickt, was für den Erhalt des Hauses wichtig war. Schnell erkannten die Architekten – inzwischen hiessen sie Masswerk und zogen Wey Architekten zur Ausführung bei –, dass sie neue Nutzungen nicht unsichtbar in die alten Hüllen einfüllen konnten. Sie wollten nicht kaschieren, sondern ergänzen, gegenüberstellen, kontrastieren. Wie ein komplexes, zusammenhängendes Raumprogramm über die drei völlig unterschiedlichen Stadthäuser unterbringen? Das ging nicht ohne Anbauten. So steht heute ein Treppenhaus aus Stahl und Glas neben dem Sankt


Peinture fraîche

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Das Stadttheater ist auch nach der Renovation ein erfolgreiches Operetten-Theater geblieben (links). Das unterirdische Restaurant «Abruzzen» ist nur während der Veranstaltungen im Stadttheater offen (rechts). (Bilder Franz Rindlisbacher) Le théâtre municipal est resté un théâtre d’opérettes très apprécié (à gauche). Le restaurant «des Abruzzes» au sous-sol, ouvert uniquement les soirs de représentation (à droite). (photos Franz Rindlisbacher)

Urbanhof. Ein Siebdruck auf den Gläsern soll vor der Sonne schützen. Als Muster diente ein Relief eines im Haus gefundenen St. Urbaner Backsteins aus der Zeit zwischen 1230 und 1430. Auch auf der Gartenseite sieht man Anbauten: zwei Raumerweiterungen aus Beton und Glas und einen hölzernen Bühnenturm. Im Innern wurde viel restauriert, wie die Kassettendecke in der Abtstube von 1606 oder die Wandmalereien im Äbtesaal aus der gleichen Zeit. Es wurde rekonstruiert, wie das Brusttäfer im Äbtesaal, und hinzugefügt, wie der Boden aus massiven Eichenholzplatten im Format 45 × 100 cm in der Kornschütte oder in den Gängen. Auch viele Farbschichten kratzten die Restauratoren ab, man wollte die ursprünglichen Farben zeigen. Der Dachstock

blieb unausgebaut und im Untergeschoss richtete man eine feste archäologische Ausstellung ein, in der Spuren einer hochmittelalterlichen Strasse, Reste der Stadtmauer und die Fundamente des mittelalterlichen Klosterhofs zu sehen sind. Zehn Jahre nach dem Wettbewerb ist auch der letzte Baustein des Ensembles renoviert. Der Schweizer Denkmalpreis 2010 (vgl. S. 27 in diesem Heft) zeichnet neben vier anderen Objekten auch das Stadttheater und den Sankt Urbanhof aus «für die zukunftsweisende und qualitätsvolle Gesamterneuerung des historischen Ensembles, bei dem Alt und Neu zu einem neuen Ganzen zusammenwachsen». Bettina Staub, Co-Leiterin des Museums, sagt bei einem Besuch: «Es ist ein wunderbares Haus.»

Das Ensemble Sankt Urbanhof, Mittelhaus und Stadttheater mit Bühnenturm (links). Der restaurierte und rekonstruierte Äbtesaal (Mitte). Ein Siebdruck auf den Gläsern soll das neue Treppenhaus vor Sonne schützen (rechts). (Bilder Bruno Meier) Le «Sankt Urbanhof», la maison entredeux et le théâtre municipal avec le grand bâtiment en bois (à gauche). Le «Äbtesaal» (au milieu). Motifs en sérigraphie sur les vitres de la nouvelle cage d’escalier assurant une protection contre le soleil (à droite). (photos Bruno Meier)

«Sankt Urbanhof» à Sursee

En vieille ville de Sursee, les architectes M. Baumann et B. Rigling ont remporté le concours d’architecture lancé en 1997 pour la rénovation de trois bâtiments accolés: le théâtre municipal néo-classique datant de 1926, le «Sankt Urbanhof» du XIIIe siècle et une maison d’habitation insérée entre ces deux constructions. Le concours d’architecture englobait les trois bâtiments, mais des problèmes de financement imposèrent l’échelonnement des travaux. La première étape permit de rénover le théâtre et la maison, laissant de côté le Sankt Urbanhof. Les architectes créèrent une salle d’exposition, un foyer et un restaurant. Selon leur concept, il n’était pas possible d’intégrer de nouvelles utilisations uniquement à l’intérieur des anciens murs. Leur idée n’était pas de camoufler, mais au contraire d’interagir avec l’existant en créant des contrastes. L’ancien cloître que la ville avait acheté en 1959 resta vide jusqu’en 1979, date de la création d’une fondation chargée d’exploiter un musée d’art régional. Les citoyens le considéraient comme une «vilaine tache» à faire disparaître. Ils votèrent sa rénovation en 2004. L’ensemble est devenu un prestigieux havre de culture. Le «Sankt Urbanhof» est flanqué d’une cage d’escalier en acier et verre et comporte côté jardin deux annexes en béton et verre et un grand bâtiment en bois. L’intérieur, en particulier un plafond à caissons de 1606, a été restauré avec soin. Le sous-sol abrite une exposition archéologique permanente. L’ensemble fait partie des réalisations distinguées par le prix de la conservation des monuments historiques 2010.


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Grossbritanniens gefährdete Denkmäler der Nachkriegszeit

Risky Buildings Die britische Organisation «The Twentieth Century Society» setzt sich seit 1979 für den Erhalt und die Anerkennung der Architektur des 20. Jahrhunderts ein. Mit verschiedenen Kampagnen weist sie nicht nur auf gefährdete Bauten hin, sondern auch auf neue Arten von Denkmälern. Peter Egli, Redaktor

Die «Twentieth Century Society» wurde 1979 unter dem Namen «Thirties Society» ins Leben gerufen. Sie setzt sich seit ihrer Gründung für die britische Architektur aus dem Zeitraum von 1914 bis zur Gegenwart ein. Eines ihrer Hauptziele ist die Bildungs- und Öffentlichkeitsarbeit. Damit soll die Anerkennung für Bauten und Objekte gefördert werden, die das 20. Jahrhundert in Grossbritannien charakterisieren – seien sie wichtig oder bescheiden, selten oder zahlreich. Ursprünglich nur durch engagierte Freiwillige aufgebaut, hat die «Twentieth Century

Society» seit einiger Zeit professionelle Strukturen mit mehreren Angestellten und einem Büro in London. Auf ihrer Website präsentiert die Organisation ein aufschlussreiches Verzeichnis, das analog der Roten Liste (www.roteliste.ch) des Schweizer Heimatschutzes auf gefährdete Bauten hinweist – sogenannte «Risky Buildings» (www.riskybuildings.org.uk). Mit dieser und weiteren Kampagnen versucht die «Twentieth Century Society» neue Themen zu setzen. Sie lotet aus, welche Bauten und Objekte unter den Begriff Denkmal fallen könnten

Der Wohnkomplex Robin Hood Gardens (1972) im Londoner East-End von Alison und Peter Smithson ist vom Abbruch bedroht. (Bild ZVG) L’ensemble d’immeubles d’habitation Robin Hood Gardens (1972) dessiné par Alison et Peter Smithson, dans le quartier d’East-End à Londres, est menacé de démolition. (photo LDD)

und entsprechenden Schutz und Erhalt verdienen. Die drei aktuellen Kampagnen betreffen Telefonkabinen, Bauten der 1970er-Jahre und Wandreliefs der Nachkriegszeit. Telefonkabinen Die für England so typischen roten Telefonkabinen sind erneut in Gefahr. Diesmal die Version aus den 1960erJahren. Rund 11 000 Stück dieser modernen Version der klassischen roten Telefonkabinen wurden ab 1968 hergestellt. Die unter der Bezeichnung «Kiosk 8» oder «K8» bekannt geworde-


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nen Kabinen verschwinden nach und nach. British Telecom begann 1984 mit dem Abbau der «K8», die damals zu jung waren, um bereits als Schutzobjekt anerkannt zu werden. Deshalb hat es diesen Bautyp besonders hart getroffen. Die «Twentieth Century Society» versucht einige der letzten verbleibenden Beispiele des IndustriedesignKlassikers von Bruce Martin zu erhalten. Zusammen mit der British Telecom und vielen Freiwilligen hat die Organisation während rund sechs Monaten eine Liste der etwa sechzig noch verbleibenden Kabinen erstellt. Lediglich zwölf davon sind noch in Betrieb. Die Liste dieser zwölf «K8» wurde nun der staatlichen Behörde English Heritage übergeben, verbunden mit dem Aufruf, diese letzten Exemplare genauso wie die rund 3000 klassischen Telefonkabinen («K6» von Gilbert Scott, ab 1936) unter Schutz zu stellen. Bauten der 1970er-Jahre Wie sollen wir entscheiden, welche Gebäude der 1970er-Jahre zu schützen sind? Welches sind die wichtigsten architektonischen Trends dieses Jahrzehnts? Und welches waren die bedeutenden technologischen Entwicklungen dieser Zeit? Mit diesen Fragen lanciert die «Twentieth Century Society» ihre Kampagne zu den Bauten der 1970erJahre. Für einzelne ausgewählte Bauten ist der Kampf um den Erhalt bereits im Gang. So zum Beispiel für den gefährdeten Wohnkomplex Robin Hood Gardens (1966–1972). Diese Anlage von Alison und Peter Smithson im Londoner East-End geriet kurz nach der Fertigstellung in Verruf, da sie mit Feuchtigkeitsproblemen zu kämpfen hatte und das Konglomerat von über zweihundert Wohnungen zum sozialen Brennpunkt wurde. Heute gilt Robin Hood Gardens als eines der Musterbeispiele des Brutalismus. Für den Architekten Richard Rogers ist es gar «eines der grossartigsten modernen Gebäude Grossbritanniens». English Heritage berät darüber, ob die zwei lang gestreckten, zehn- und siebengeschossigen Zeilen ins Inventar geschützter Bauwerke aufgenommen werden sollen. Der Eigentümer der Überbauung, der Tower Hamlets Council, möchte sie abreissen, da eine Sanierung angeblich zu teuer käme. Mit Petitionen, Eingaben und Gutachten wehrt sich die

Lediglich zwölf Telefonkabinen des Typs «K8» (1968) von Bruce Martin sind heute in Grossbritannien noch in Betrieb. (Bild ZVG) Seules deux cabines téléphoniques du type K8 (1968) dessinées par Bruce Martin sont encore en exploitation en Grande-Bretagne. (photo LDD)

«Twentieth Century Society» gemeinsam mit weiteren Organisationen gegen den Abbruch. Wandreliefs In der britischen Nachkriegszeit wurde munter mit Kunst im öffentlichen Raum experimentiert. Die Gattung der Wandreliefs kam nach 1951 auf, als bei der Nationalausstellung «Festival of Britain» rund hundert Beispiele gezeigt wurden. In der Folge nutzten Künstlerinnen und Künstler zahlreiche Materialien wie Keramik, Kunststoff, Metall, Holz und Beton für ihre Artefakte und erstellten so in der Zeit nach dem Zweiten Weltkrieg bis in die 1980er-Jahre gegen tausend Reliefs an Schulen, Kirchen, U-Bahnstationen, Gemeindehäusern, Einkaufszentren und vielen weiteren öffentlichen Bau-

ten. Nach und nach und in immer schnellerem Tempo verschwinden diese Kunstwerke. Wechselnde Vorlieben, wirtschaftlicher Druck, Vandalismus und der Witterungseinfluss fordern ihren Zoll. Einige hundert Wandreliefs haben bislang den Bulldozern widerstanden, aber für die «Twentieth Century Society» ist es an der Zeit, nun vehement deren Schutz einzufordern. Um diesen zu erreichen, erstellt sie mithilfe vieler Freiwilliger ein Inventar. Damit soll den Wandreliefs zu grösserer Wertschätzung verholfen werden, sodass sie den gleichen Stellenwert wie die Malereien und Skulpturen jener Zeit erhalten. Eine Arbeit, die in vielen Ländern noch anzupacken ist. Mehr dazu: www.c20society.org.uk


Kampagne

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Camp Nou, 1957, Barcelona

AUFSCHWUNG IN SPANIEN

Seit eineinhalb Jahren absolviere ich meine Lehre im Sekretariat des Schweizer Heimatschutzes. Da ich mich vor allem mit kaufmännischen Aufgaben beschäftige, erhielt ich die Möglichkeit, mich im Rahmen eines Lehrlingsprojektes mit den Inhalten des SHS auseinander zu setzen. Ich freue mich, in dieser Heftnummer eine Seite zur laufenden Kampagne «Aufschwung» publizieren zu können. Eine weitere Seite erarbeite ich für das Heft 3/10. Um mich den 50er Jahren, die mir so unbekannt waren, zu nähern, habe ich mich mit meiner Grossmutter darüber unterhalten. Auch interessierte mich, was diese Epoche in meiner Heimat Spanien, wo ich aufgewachsen bin, ausmachte.

Maria Palomares ist am 22. Juli 1935 in Spanien geboren und lebt heute in Bayona (Galizien). Sie erlebte den spanischen Bürgerkrieg und den 2. Weltkrieg sowie die Nachkriegszeit. Wenn sie zurückschaut, erinnert sie sich an ihre Jugend und an diese Boomjahre, in denen man, wie sie selber sagt, das Böse hinter sich lassen wollte.

DIE KAMPAGNE DES SCHWEIZER HEIMATSCHUTZES HEISST: ARCHITEKTUR DER 50ER JAHRE. KANNST DU DICH AN DIE ARCHITEKTUR DIESER JAHRE ERINNERN?

Um ihre Attraktivität zu steigern, bekamen unsere Küsten in den 60er Jahren Namen wie: Costa del sol, Costa de la luz, Costa dorada

Ich erinnere mich an das Theater Cervantes in Málaga, welches in Ruinen war und in den 50er Jahren renoviert und wieder eröffnet wurde. Mir gefiel vor allem das Innere. Die warme Beleuchtung gab mir das Gefühl, an einem friedlichen Ort zu sein.

HAST DU DICH DAMALS ÜBER ETWAS BESONDERS GEFREUT?

WAS WAR DAMALS MODE? Man wollte den Krieg hinter sich lassen und nicht mehr Trauerkleider tragen müssen. Die neue Mode war farbig, elegant und figurbetont. Die Röcke waren entweder extrem weit oder sehr eng. Die Haare trug man meistens kurz und gewellt.

Ich freute mich sehr, als Spanien mit «la,la,la» 1968 den Eurovision Song Contest gewann. Ich liebe dieses Lied und singe es heute immer noch. Das Kleid, welches die junge Sängerin Massiel trug, wurde zur neuen Mode. Als Schneiderin entwarf ich ein sehr ähnliches Kleid welches ich noch heute bei mir im Schrank neben meinem Hochzeitskleid aufbewahre.

WAS BESCHÄFTIGTE EUCH IN EURER FREIZEIT? Zur Freizeitbeschäftigung der Spanier gehörten die Stierkämpfe. Ab den 60ern stand Fussball im Vordergrund. Die grössten und wichtigsten Fussballstadien in Spanien wurden in den 50er und 60er Jahren gebaut. Ich persönlich bevorzugte das Reiten, das Kino, das Theater, die Lektüre und amüsierte mich beim Klavier spielen, während ich den Sonnenuntergang bewunderte. DA WIR ÜBER DIE FREIZEIT REDEN UND DU AM MEER LEBST: HATTE DAS MEER SCHON DAMALS EINE SOLCHE ANZIEHUNG WIE HEUTE? Da gab es auch grosse Veränderungen. Während dem Krieg und in den Jahren danach wurde das Meer nicht als Ferienort gesehen, sondern eher als Ort um nachzudenken und Ruhe zu finden.

Edificio Aurora Polar, 1959, Vigo (Galizien)

Massiel, 1968


Tour d’horizon

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EN BREF De nouvelles allées, des milliers d’arbres … Avec sa «Campagne pour les Allées», le Fonds Suisse pour le Paysage FSP faisait œuvre de pionnier. Au lieu de simplement réagir à des demandes de contribution, il entrait luimême en action pour propager une idée et engendrer si possible des projets concrets. «Faites don d’une allée à votre paysage!» disait sa devise. Cet appel fut lancé au début de 2006. Près de quatre ans plus tard, le Fonds suisse dresse un bilan positif de la Campagne pour les Allées; 128 projets ont pu être promus pour un montant total de 4,6 millions de francs, ce qui a permis de restituer 18 000 arbres au paysage sous forme de nouvelles allées et rangées d’arbres, mais aussi de vergers et d’arbres isolés particulièrement marquants.

réflexion et de consultation. Grâce à son nouveau site internet, elle va communiquer et prendre position régulièrement sur le thème de l’aménagement du territoire alpin, qu’il touche l’environnement, l’économie ou le tourisme. Depuis quelques mois, le comité compte de nouvelles forces. Le président Bernard Attinger, ancien architecte cantonal, et les fondateurs de l’association, les architectes Lucien Barras et Philippe Venetz, se sont entourés de trois experts: Yvan Aymon, directeur de Valais Excellence, Christophe Clivaz, professeur à l’Unité d’enseignement et de recherche en tourisme de l’IUKB, et Eric Nanchen, directeur de la Fondation pour le développement durable des régions de montagne. Altitude 1400 veut continuer à toucher le grand public avec des manifestations ciblées. Elle prépare une exposition itinérante sur le mitage du paysage. www.altitude1400.ch

www.fls-fsp.ch, www.allee.ch

Aménagement territorial durable dans les Alpes «Le développement des régions de montagne ressemble à une voiture lancée à pleine vitesse. Les promoteurs appuient sur le champignon, les associations tirent le frein, mais personne ne tient le volant.» Dans sa «Charte pour un aménagement territorial durable dans les Alpes», l’association Altitude 1400 tire la sonnette d’alarme et formule des pistes concrètes pour éviter la sortie de route. Il y a deux ans, elle avait profité du moratoire Cina pour lancer le débat autour de ces villes qui poussent au-dessus de 1400 mètres: les lits froids, le mitage du territoire, la pénurie de logement, l’explosion des prix, etc. L’événement «Sous les chalets, l’alpage», avec son exposition et ses conférences, avait attiré plus de 1000 personnes en 2007 à Sierre. Maintenant, Altitude 1400 fait un pas de plus en apportant des solutions concrètes. Elle souhaite porter la voix de cette majorité de Valaisans qui a exprimé son désir de changement: ce 60% de la population qui a voté pour le maintien du droit de recours des associations écologiques, et ces nombreux citoyens qui soutiennent les moratoires sur la vente de résidences secondaires. La charte d’Altitude 1400 interpelle le public et les décideurs de façon directe et avec humour. Les idées sont claires: arrêtons de dépendre des capitaux étrangers, préservons le paysage, maîtrisons notre territoire, diminuons les zones à bâtir, voyons plus loin que le clocher du village, valorisons les logements existants, finissons les stations, sortons de la monoculture du ski, maintenons la vie en montagne, faisons de vrais choix pour le bien commun. Ces dix propositions constituent une base solide pour le travail d’Altitude 1400. L’association se profile comme un groupe de

Résidences secondaires La Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage FP ainsi que Patrimoine suisse et de nombreux autres acteurs concernés, pointent depuis de nombreuses années le doigt sur la problématique non résolue de l’acquisition de résidences secondaires. Le résultat de ce déficit d’action concrète de la part des communes et des cantons ont été les initiatives populaires de Franz Weber «Pour en finir avec les constructions envahissantes de résidences secondaires» et l’Initiative pour le paysage. Au final, ces deux initiatives réclament une procédure conséquente de la part de la Confédération. Le message du Conseil fédéral – par ailleurs enrichi par l’ajout d’un allègement dans le domaine de la construction en dehors de la zone à bâtir – ne prévoit rien d’autre que la mise en œuvre par les cantons de mesures indéfinissables, dites «particulières», dans le but encore moins clair de «maintenir une proportion équilibrée de résidences principales et de résidences secondaires». Ce message insuffisant ne peut pas être pris sérieusement en compte comme contre-projet à l’initiative Weber. Avec le renoncement d’une obligation de contingentement, la construction de résidences secondaires devrait se poursuivre sans entraves. Si dans la foulée la Lex Koller était également supprimée, ont devrait alors s’attendre à un nouveau razde-marée de construction de résidences secondaires. La FP espère maintenant que le Conseil des Etats optera pour un durcissement du message, afin que les régions touristiques ne soient pas totalement bétonnées et détruites. www.sl-fp.ch

Dans sa «Charte pour un aménagement territorial durable dans les Alpes», l’association Altitude 1400 tire la sonnette d’alarme et formule des pistes concrètes pour éviter la sortie de route. (photo Altitude 1400) In seiner «Charta für ein nachhaltiges Bauen in den Alpen» schlägt der Verein Altitude 1400 Alarm und zeigt konkrete Massnahmen auf, damit die Entwicklung nicht aus dem Ruder läuft. (Bild Altitude 1400)


Rundschau

KURZ UND BÜNDIG Historisches Hotel des Jahres 2010 Bereits zum vierzehnten Mal seit 1997 hat eine Fachjury das historische Hotel des Jahres erkoren. Zum Sieger ernannt wurde das «Restaurant & Klosterhotel St. Petersinsel» in Erlach BE. Das Gebäude war nach der umfassenden Restaurierung und dem Umbau von 1984 bis 1987 in den vergangenen zwei Jahren erneut sanft renoviert worden. Die ursprünglichen Qualitäten des Klosters wurden mit den heutigen Bedürfnissen in Einklang gebracht: Klösterliche Einfachheit, lesbare historische Vergangenheit und modern integrierte Infrastruktur korrespondieren in der Materialisierung und Farbgebung mit den auf der Insel dominierenden Themen Wasser, Erde und Vegetation. Die historischen Zimmer mit antiken Holzböden und Stuckaturen sind im Biedermeierstil eingerichtet und mit modernen Bädern ergänzt. Die Eingriffe sind in Zusammenarbeit mit der Denkmalpflege umgesetzt worden und wirken natürlich und authentisch. Besondere Auszeichnungen erhielten zwei weitere Betriebe in den Kantonen St. Gallen und Zürich: Das Restaurant Traube in Buchs und die Archbar in Winterthur. Ein Spezialpreis ging zudem an das «Hotel Stern» in Chur für seine qualitätsvolle Innenausstattung.

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Im Naturschutzgebiet Bannriet SG wird die Schollenmühle zum ökologischen Lernort. (Bild Ignaz Hugentobler) Dans le parc naturel de Bannriet SG, la «Schollenmühle» est un lieu de découverte de l’écologie. (photo Ignaz Hugentobler)

hat die ständerätliche Umweltkommission (UREK) einstimmig eine Kommissionsinitiative beschlossen, die die gesetzlichen Grundlagen des FLS um zehn Jahre verlängern und dem FLS weitere 50 Millionen Franken aus der Bundeskasse zur Verfügung stellen will. Die UREK des Nationalrats unterstützte die Initiative. Am 28. Oktober 2009 sprach sich der Bundesrat aus finanzpolitischen Gründen gegen die Verlängerung aus, würdigte die Tätigkeit des FLS aber sehr positiv. Die Kommission hielt in der Folge an ihrem Vorschlag fest. Am 30. November sprach sich der Ständerat für die Verlängerung aus. Der definitive Entscheid über die Zukunft des FLS liegt nun beim Nationalrat. Er wird sich voraussichtlich im März 2010 mit der Vorlage befassen. www.fls-fsp.ch

www. icomos.ch

Verlängerung Fonds Landschaft Schweiz Der Fonds Landschaft Schweiz FLS ist das «Jubiläumsgeschenk» des Parlaments zur 700-Jahr-Feier der Eidgenossenschaft. Er hat die Aufgabe, lokale und regionale Projekte zur Erhaltung und Aufwertung naturnaher Kulturlandschaften zu unterstützen. Die gesetzlichen Grundlagen des FLS sind bis Ende Juli 2011 befristet, und seine finanziellen Mittel sind bis dann aufgebraucht. Deshalb muss jetzt das Parlament über die Zukunft des FLS entscheiden. Im Juni 2008

Keine Botta-Kapelle auf der Moosalp Die Stiftung Landschaftsschutz Schweiz SL gelangte im Fall der Kapelle von Mario Botta ausserhalb der Bauzone auf der Moosalp in Törbel VS ans Bundesgericht. Die Kapelle übersteigt das Mass einer herkömmlichen Alpkapelle bei weitem. Der Bau befindet sich zudem im Waldareal und in einer von den Vorinstanzen bestätigten reizvollen naturnahen Lage. Die kantonale Baukommission lehnte bereits die Standortgebundenheit für die Kapelle ab, der Staatsrat und das Kantonsgericht hatten dies aber anders geseHistorisches Hotel des Jahres 2010 ist das «Restaurant & Klosterhotel St. Petersinsel». (Bild ICOMOS Schweiz) L’hôtel historique de l’année 2010 est le Restaurant & hôtel Cloître de l’île SaintPierre. (photo ICOMOS suisse)

hen. Sie hatten behauptet, die Besucher der Moosalp suchen in der Natur einen Ort der Stille und des Rückzuges, weshalb eine Kapelle dort nötig sei. Das Bundesgericht hat in seinem Entscheid vom 1. Dezember 2009 in Unterstützung der Argumentation der SL aber festgehalten, dass «dieser Besucherzweck die Erstellung der umstrittenen Kapelle nicht voraussetzt». Schliesslich können die auf der Moosalp stattfindenden Feldgottesdienste weiterhin durchgeführt werden. Dies erfordere aber nicht zwingend eine Kapelle. Die SL ist erfreut über diesen Entscheid, da in letzter Zeit immer wieder Projekte von Kultusbauten mit einem gewissen touristischen Hintergrund ausserhalb der Bauzone an reizvoller Landschaftslage mit diesem Argument geplant waren (Kapelle Amden SG, illegaler Kapellenbau in einem Naturschutzgebiet in Rathvel FR, Aschenbeisetzungsplatz mit drei Pyramiden auf einer Walliser Alp, stählernes Gipfelkreuz auf dem Bristen UR). www. sl-fp.ch

Schollenmühle als ökologischer Lernort Der Verein Pro Riet Rheintal realisiert im Naturschutzgebiet Bannriet bei Altstätten SG das Projekt «Schollenmühle – Natur Bildung Torf». Der Fonds Landschaft Schweiz FLS unterstützt die Umgestaltung der einstigen Torffabrik zu einem Umweltbildungszentrum und die ökologische Aufwertung der Umgebung mit einem Beitrag von 450 000 Franken. Das Projekt will die Kerngebäude der Schollenmühle erhalten. So soll aus der stillgelegten Torffabrik in einem Flachmoor von nationaler Bedeutung ein authentischer Lernort für Umweltbildung werden. Hier werden sich Besucherinnen und Besucher in einem frei zugänglichen Gebäudeteil über das Schollenhandwerk und die geschichtliche Entwicklung des Schollenriets informieren können. Über Einsichtsfenster in den Kerngebäuden werden früher verwendete Maschinen und Gerätschaften zu besichtigen sein. Das Projekt wird mitgetragen von der Vogelwarte Sempach und vom Schweizerischen Vogelschutz. Bund, Kanton, Region, die Stadt Altstätten, die Stiftung Bannriet, weitere Stiftungen und andere Geldgeber leisten Beiträge an die Gesamtkosten von 1 580 000 Franken. Seit seiner Gründung 1991 hat der FLS mehr


Rundschau

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als drei Millionen Franken bereitgestellt, um die Bemühungen des Vereins Pro Riet Rheintal zur Pflege und ökologischen Aufwertung der früheren Torfstichgebiete Bannriet und Spitzmäder zu unterstützen. www.pro-riet.ch, www.fls-fsp.ch

Schweizer Denkmalpreis 2010 Der Denkmalpreis, eine Auszeichnung der Konferenz der Schweizer Denkmalpflegerinnen und Denkmalpfleger KSD, wird 2010 zum dritten Mal verliehen. Er geht gleichwertig an die Eigentümer von fünf verschiedenen Objekten. Ausgezeichnet werden die restaurierte Villa Favorita in Biel BE, das «Bâtiment de la Loge l’Amitié» in La Chaux-de-Fonds NE, das Altstadthaus «Zum Goldenen Adler» in Rapperswil SG, das Stadttheater und Regionalmuseum «Sankt Urbanhof» in Sursee LU (vgl. Artikel S. 20 in diesem Heft) und das zum Wohnhaus umgebaute ehemalige Zeughaus in Trogen AR. Die Übergabe der Auszeichnungen erfolgt im Laufe dieses Jahres im Rahmen separater Anlässe. Ansprechperson: Dr. Peter Omachen, kantonaler Denkmalpfleger Obwalden, denkmalpflege@ow.ch

Kapellbrücke Luzern ohne Bildkopien? Der Luzerner Jost Schumacher hat auf private Initiative sämtliche 146 Kapellbrückenbilder nachkonstruieren lassen. Im Herbst 2007 hat er den Stadtrat angefragt, ob eine befristete Ausstellung auf der Kapellbrücke möglich sei. Der Stadtrat hielt an der Hängeordnung aus dem Jahr 2002 fest, die aussagt, dass auf der Brücke lediglich Originalbilder aufgehängt werden. Als Alternative offerierte er Jost Schumacher eine Ausstellung in der Kornschütte. Diese Ausstellung im November 2008 löste eine öffentliche Diskussion aus und führte zu politischen Vorstössen, die den Stadtrat aufforderten, das Aufhängen der Bildkopien zuzulassen. Der Stadtrat hat deshalb im März 2009 veranlasst, dass die Eidgenössische Kommission für Denkmalpflege EKD prüft, ob die Kopien auf der Kapellbrücke aufgehängt werden

können. Das Gutachten der EKD von Ende 2009 kommt zum Schluss, dass die Bildkopien und -rekonstruktionen weder in handwerklicher noch maltechnischer und künstlerischer Art den Qualitätsanforderungen genügen. Kritisiert werden die Grundierung, die Oberflächenstrukturen, die unterschiedlichen Maltechniken und das Verwenden von nicht genau spezifizierten Farben. Das Bundesamt für Kultur und die kantonale Denkmalpflege haben sich diesen Schlussfolgerungen angeschlossen. Nach Ansicht des Stadtrates sind die Rekonstruktionen für die Vermittlung und das Verständnis der drei Bilderzyklen trotzdem sehr hilfreich. Zu entscheiden gelte es jetzt, wie die Bildkopien weiterhin zugänglich gemacht werden können. Das Verdikt der Denkmalpflege hat in Luzern Widerstand ausgelöst. In Leserbriefen und Umfragen wird gefordert, trotz des Gutachtens die Bildkopien auf der Kapellbrücke aufzuhängen. Die Diskussion ist im Gange. www.stadtluzern.ch

Keine Ratifizierung der Alpenkonvention Im Dezember 2009 hat der Nationalrat entschieden, nicht auf die Ratifizierung von Protokollen zur Alpenkonvention einzutreten. Mit Berufung auf Unklarheiten und offene Fragen lehnte es die Mehrheit des Nationalrats ab, den Anträgen der Gebirgskantone und namhafter Organisationen wie Bauernverband, Tourismusverband oder Arbeitsgemeinschaft für die Berggebiete zu folgen. Mit Unverständnis seitens der Nachbarstaaten ist zu rechnen, wenn bei der Erarbeitung von Protokollen umfassende Forderungen nach Verbesserung von der Schweiz eingebracht werden, und sie danach die resultierenden Vereinbarungen ablehnt. Damit steht bei zukünftigen Verhandlungen stets auch die Frage nach der Legitimation im Raum. Denn niemand kann glaubhaft mit eigenen Lösungen und Positionen Akzente setzen, wenn er sich gleichzeitig nicht zu gemeinsamen Leitlinien bekennen will. www.cipra.ch

Bildtafel an der Kapellbrücke Luzern. (Bild Roland Hirter) Tableau en bois sur le pont de la Chapelle à Lucerne. (photo Roland Hirter)

entschleunigtes skifahren

Pius App und Erich Schmid kauften 2003 das berühmte Jugendstil-Hotel Schatzalp oberhalb von Davos. Damals kündigten sie an, das zwischenzeitlich stillgelegte Skigebiet Schatzalp-Strela mit Sesselbahn und Schlepplift wieder in Betrieb zu nehmen. Seit diesem Winter stehen die beiden Bahnen für die Skifahrerinnen und Skifahrer bereit. Das Besondere: Hier wird Tourismus der sanften Art gepflegt. Wie in alten Zeiten kann nur dann Ski gefahren werden, wenn tatsächlich Schnee liegt. Vor dem Ergreifen des Skiliftbügels gibt es Gelegenheit für einen Schwatz mit dem freundlichen Liftpersonal. Die langsame Fahrt nach oben bietet ausgiebig Gelegenheit zum Blick in die Landschaft. Und das Abbügeln am Ende der Liftfahrt produziert einen kleinen Adrenalinkick, so wie man ihn aus früheren Tagen kennt und liebt. Die gepflegte Gemütlichkeit abseits des heute allgegenwärtigen Rambazambas ist eine Wohltat. Es wird Entschleunigung und Erholung geboten und bewusst auf die stets überfüllten Pisten verzichtet, wo alles blitzschnell, sitzbeheizt und künstlich beschneit ablaufen muss. Das Bewahren der bestehenden Seilbahnen und der Verzicht auf massloses Wachstum sind im Kommen. Seilbahnen mit einigen Jahren auf dem Buckel entwickeln sich zu technischen Denkmälern, die auf einmalige Weise den Reisegenuss vergangener Tage aufleben lassen. Dies wird langsam aber sicher von den ersten Bahnbetreibern erkannt. 08/15Gondeln, Kunstschnee und aufgesetzte Pistengaudi waren gestern. Heute wünschen sich die Gäste wieder Einzigartigkeit, Echtheit und Entspannung. Schon bald werden es die ersten Seilbahnbetreiber bereuen, dass sie sich vorschnell von ihren alten Anlagen getrennt haben und aufs Garaventa-Normprodukt umgestiegen sind. Die Langsamkeit kommt zurück. Zur Schatzalp und zum entschleunigten Skifahren ist unter www.slowmountain.ch mehr zu erfahren. Peter Egli, Redaktor


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Auszeichnung für innovative Ortsplanung und gute zeitgenössische Architektur

Wakkerpreis 2010 an Fläsch Das Weinbaudorf Fläsch im Rheintal erhält die diesjährige Auszeichnung für seine innovative Ortsplanung. Dank Landumlegungen konnten die charakteristischen Wein- und Obstgärten im Dorfkern erhalten werden, ohne dass die bauliche Weiterentwicklung verhindert wird. Zudem fördert die Gemeinde aktiv gute zeitgenössische Architektur, indem sie berät und mit gutem Beispiel vorangeht. Die offizielle Preisübergabe findet am 19. Juni 2010 im Rahmen einer öffentlichen Feier statt. Monique Keller, Schweizer Heimatschutz

Das Weinbaudorf Fläsch im Churer Rheintal mit seinem Ortsbild von nationaler Bedeutung steht durch die Nähe zur Autobahn unter grossem Siedlungsdruck. Um der schleichenden Verstädterung und der baulichen Banalisierung der Agglomeration zu begegnen, beschloss der Gemeindevorstand eine tief greifende Revision der bestehenden Ortsplanung aus den 1990er-Jahren. Daraufhin erliessen die Behörden einen Planungs- und Baustopp, um eine grundsätzliche Neuorientierung zu ermöglichen. Schmuckstück der Bündner Herrschaft Ein Leitbild wurde erarbeitet und legte die Identität Fläschs als «Schmuckstück der Bündner Herrschaft» fest.

Die weitgehend intakte Dorfstruktur und die charakteristischen Obst- und Weingärten, die weit in den Dorfkern reichen, sollen vor Überbauungen geschützt werden. Die zu erhaltenden Flächen wurden ausgezont und gingen teilweise in Gemeindeeigentum über. Die Eigentümer erhielten dank Landumlegung Realersatz an anderer Stelle. Am Ost- und Westrand des Dorfes werden Bauzonen mit höherer Überbauungsziffer definiert. Dies erlaubt ein kontrolliertes Wachstum, und das einmalige Ortsbild bleibt erhalten. Die Verdichtung findet also in diesem speziellen Fall am Rand des Dorfes statt und nicht im Kern, wie üblich. Die Ortsplanungsrevision wurde Ende 2008 von der Bevölkerung angenom-

Fläsch, das «Schmuckstück der Bündner Herrschaft», erhält den Wakkerpreis. (Bild G. Bally, Keystone) Fläsch définit son identité de bourg viticole. La commune reçoit le Prix Wakker. (photo G. Bally, Keystone)

men. Dieses gezielte Umzonen zugunsten einer qualitätsvollen Entwicklung des Ortsbildes ist für die Schweiz einmalig. Die Gemeinde setzt sich zudem dafür ein, dass Neubauten von guter architektonischer Qualität sind. Beim Baubewilligungsverfahren setzt sie vermehrt auf Beratung und Anreize. Mit dem Schulhaus des Architekten Pablo Horváth ist sie schon 1999 mit gutem Beispiel vorangegangen. Das Wohnhaus Meuli des Architekturbüros Bearth & Deplazes, die «Casascura», ein Haus von Architekt Kurt Hauenstein oder das Weingut Gantenbein, ebenfalls von Bearth & Deplazes (Fassadenelemente mit Traubenmotiv von Gramazio & Kohler), zeugen von ho-


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Das Wohnhaus Meuli und das Weingut Gantenbein des Architekturbüros Bearth & Deplazes zeugen von hohem Anspruch bei privaten Bauherrschaften. Mit dem Schulhaus ist Fläsch schon 1999 mit gutem Beispiel vorangegangen. (Bilder G. Bally, Keystone) La maison Meuli et la domaine viticole de la famille Gantenbein du bureau d’architectes Bearth & Deplazes sont des témoins des exigences élevées chez les maîtres d’ouvrage privés. Avec l’école communale, en 1999, les autorités ont montré l’exemple d’une bonne architecture. (photos G. Bally, Keystone)

hem Anspruch auch bei privaten Bauherrschaften. Besondere Aufmerksamkeit verdient die pionierhafte Zusammenarbeit der Gemeinde mit der Hochschule für Technik und Wirtschaft HTW Chur. Unter der Leitung von Christian Wagner, Professor an der HTW und Bauberater der Gemeinde Fläsch, wurde die Revision der Ortsplanung und des Baugesetzes als Forschungsprojekt erarbeitet und begleitet. Die Studierenden haben sich ebenfalls mit der Problematik der zahlreichen leer stehenden Ställe auseinandergesetzt. Ob erhalten, umbauen oder ersetzen: es muss sorgfältig mit diesen Ställen umgegangen werden, denn sie sind ein wichtiger Bestandteil des Dorfcharakters. Dazu regte die HTW Chur die Gründung eines Vereins «Pro Fläsch» an, mit dem Ziel, neue Nutzungsmöglichkeiten für die Ställe zu finden. Eingeschlagenen Weg beibehalten Heute zählt die Gemeinde 600 Einwohner und 22 Weinproduzenten, die Beachtung über die Landesgrenzen hinaus geniessen. Mit dem Wakkerpreis 2010 unterstützt und bestärkt der Schweizer Heimatschutz die Gemeinde Fläsch auf dem eingeschlagenen Weg. Raumplanung ist nicht einfach als Anordnung von Nutzflächen zu verstehen, sondern als Gestaltungsprojekt,

um landschaftliche, räumliche und bauliche Qualitäten einer Ortschaft lenken zu können. Nach Guarda (1975), Splügen (1995) und Vrin (1998) ist Fläsch die vierte Gemeinde im Kanton Graubünden, die mit dem Wakkerpreis ausgezeichnet wird. Der Schweizer Heimatschutz vergibt den Wakkerpreis jährlich einer politischen Gemeinde. Der Wert der Auszeichnung liegt in der öffentlichen Anerkennung vorbildlicher Leistung, das Preisgeld hat mit 20 000 Franken eher symbolischen Charakter. Ermöglicht wurde der Wakkerpreis durch ein Vermächtnis von Henri-Louis Wakker. Weitere seither eingegangene Legate erlauben es, den Preis bis heute vergeben zu können. Die Auszeichnung von Gemeinden wie Stein am Rhein, Guarda oder Ernen erfolgte in den 1970er-Jahren vor dem Hintergrund, dass die Erhaltung historischer Zentren nicht selbstverständlich war. Im heutigen Fokus stehen Gemeinden, die ihren Siedlungsraum unter zeitgenössischen Gesichtspunkten sorgfältig weiterentwickeln. Hierzu gehören insbesondere das Fördern gestalterischer Qualität bei Neubauten, ein respektvoller Umgang mit der historischen Bausubstanz sowie eine vorbildliche, aktuelle Ortsplanung. Mehr dazu unter www.heimatschutz.ch/wakkerpreis

Henri-louis Wakker Henri-Louis Wakker wurde am 18. März 1875 als Sohn eines Uhrmachers in Genf geboren. Sein Grossvater war ein aus Holland eingewanderter Schneider. Henri-Louis Wakker besuchte das Genfer Gymnasium, erlernte an einem süddeutschen Gymnasium die deutsche Sprache und absolvierte eine kaufmännische Lehre bei einer Bank. Im Jahr 1905 wurde er Bankdirektor in Kairo, 1911 kehrte er in seine Vaterstadt zurück. Dort eröffnete er ein Liegenschaftsbüro und befasste sich mit Kauf, Verkauf und Nutzbarmachung von Grundstücken und Villen sowie mit Vermögensverwaltungen. 1929 plante er zusammen mit seinem Freund Henri Honegger und den Architekten Maurice Braillard und Henri Vial zukunftsweisende Wohnsiedlungen im Eaux-Vives-Quartier in Genf. 1955 zog er sich vom Geschäftsleben zurück. Henri-Louis Wakker war ein begeisterter Bergsteiger und liebte vor allem die Walliser Alpen und die Berge der Innerschweiz. Für die Städtchen und kleinen Dörfer dieser Gegenden hatte er eine spezielle Vorliebe. Er starb am 17. März 1972, einen Tag vor seinem 97. Geburtstag, und vermachte dem Schweizer Heimatschutz eine beträchtliche Summe ohne daran irgendwelche Bedingungen zu knüpfen. Der Vorstand des Schweizer Heimatschutzes beschloss 1972, diese Mittel für den heute allseits bekannten Wakkerpreis zu verwenden.


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Distinction pour la planification locale novatrice et une architecture contemporaine de qualité

Prix Wakker 2010 à Fläsch Patrimoine suisse décerne le Prix Wakker 2010 à Fläsch. Le village de la Vallée du Rhin reçoit cette distinction pour sa planification locale novatrice. Le remaniement parcellaire lui a permis de sauvegarder l’identité viticole de son centre. Par ailleurs, la commune s’engage activement, par l’exemple et le conseil, pour une architecture contemporaine de qualité. La remise officielle du Prix Wakker aura lieu le 19 juin 2010 dans le cadre d’une cérémonie festive. Monique Keller, Patrimoine suisse

Le village viticole de Fläsch dans la Vallée du Rhin, avec son site d’importance nationale (ISOS national), subit depuis quelques années une forte pression démographique en raison de la proximité de l’autoroute. Pour faire face à une urbanisation rampante, la commune a décidé de procéder à une révision en profondeur du plan de zone datant des années 90. Les Autorités ont édicté une interdiction de planifier et de construire pour ouvrir la voie à une réorientation fondamentale du village. Des lignes directrices ont été élaborées selon lesquelles Fläsch définit son identité de bourg viticole. La structure villageoise historique largement intacte ainsi que les vignes et vergers qui

pénètrent jusqu’au cœur du bourg doivent être protégés de toutes constructions. Ces parcelles ont été placées hors zone à bâtir et sont en partie devenues propriété de la commune. Par une cinquantaine de mutations volontaires, les propriétaires ont obtenu des terrains à bâtir en compensation en dehors du centre. A l’est et à l’ouest du village, deux nouveaux quartiers ont été définis avec un coefficient d’utilisation du sol plus élevé que la norme. La densification se produit donc, dans ce cas particulier, à la périphérie du village et non en son centre comme le veut la règle. La population a accepté le nouveau plan d’aménagement fin 2008, après un premier rejet. Ce remaniement parcellaire ciblé, destiné à assu-

rer un développement respectueux du site, est unique en Suisse. La commune de Fläsch s’investit par ailleurs pour une architecture contemporaine de qualité. Sur le plan de la procédure du permis de construire, elle mise plus largement sur le conseil et les incitations que sur un règlement contraignant. Avec la construction de l’école communale, réalisée par l’architecte Pablo Horváth, les autorités ont montré l’exemple d’une bonne architecture. La maison Meuli du bureau d’architectes Bearth & Deplazes, la «Casascura», une maison de l’architecte Kurt Hauenstein, ou encore la propriété viticole de la famille Gantenbein, également de Bearth & Deplazes, sont autant de témoins des exigences élevées chez les maîtres d’ouvrage privés également. Aujourd’hui, la commune compte 600 habitants et 22 producteurs viticoles réputés au-delà de nos frontières. En décernant le Prix Wakker 2010 à Fläsch, Patrimoine suisse soutient la commune et l’encourage à poursuivre les efforts entamés. Après Guarda (1975), Splügen (1995) et Vrin (1998), Fläsch est la quatrième commune grisonne gratifiée du Prix Wakker. Pour en savoir plus: www.patrimoinesuisse.ch/wakker

La « Casascura », une maison de l’architecte Kurt Hauenstein (en haut). Une quarantaine de ruraux sont aujourd’hui vides. La maison Süsstrunk est une étable transformée en maison d’habitation (en bas). (photos G. Bally, Keystone) Die «Casascura» ein Haus von Architekt Kurt Hauenstein (oben). Rund vierzig Ställe und Scheunen stehen heute leer. Einige wenige, wie das Haus Süsstrunk, sind neu belebt (unten). (Bilder G. Bally, Keystone)


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Erhalt der historischen Seilbahn Weissenstein (SO)

Ein Sessellift als Zankapfel Der Schweizer Heimatschutz stösst beim Kampf für den Erhalt der Seilbahn Weissenstein auf Widerstand. Dies ist keine Überraschung, konnten doch viele wertvolle Objekte erst nach langen Auseinandersetzungen geschützt und für spätere Generationen erhalten werden. Nach wie vor gilt jedoch das «Ja, aber», das als Fazit aus einem technischen Gutachten hervorging. Es bestätigt, dass der bestehende Sessellift saniert und weiterbetrieben werden kann. Adrian Schmid, Geschäftsleiter Schweizer Heimatschutz

Sich für ein Baudenkmal einzusetzen, bringt Ärger. Vorwürfe und Unterstellungen sind garantiert. Das war immer wieder so in der über hundertjährigen Geschichte des Schweizer Heimatschutzes. Zahlreiche wertvolle Objekte konnten erst nach langen Auseinandersetzungen geschützt und für spätere Generationen erhalten werden. Heute ist unvorstellbar, dass es engagierte Menschen und eine starke Kampagne brauchte, um die alten Raddampfer auf dem Vierwaldstättersee vor dem Verschrotten zu retten. Ähnlich zeigt sich die Auseinandersetzung um den Sessellift am Solothurner Weissenstein. Seit fünf Jahren engagiert sich der Schweizer Heimatschutz für den Erhalt des Sesselliftes – eines Denkmals von nationaler Bedeutung. Verändert hat sich hingegen die Situation der Medien. Einerseits schafft die digitale Entwicklung neue Formen der Öffentlichkeit. Google, Facebook, Twitter sind die Stichworte. Andererseits sind es zunehmend einige Monopolblätter, welche weniger die Wirklichkeit widerspiegeln, als vielmehr eigentliche Kampagnen führen. So auch in Solothurn. Die Solothurner Zeitung ist mit der Sesselbahn Weissenstein AG eine Medienpartnerschaft eingegangen. Dagegen sei nichts eingewendet. Da die Zeitung aber im Raum Solothurn jetzt eine Monopolstellung hat, ist eine sorgfältige Recherche, Faktenkenntnis und objektive Berichterstattung umso wichtiger. Der Verein Pro Sesseli und der Schweizer Heimatschutz führen deshalb mit dem Verleger und Chefredaktor der Solothurner Zeitung eine Aussprache. Richtplan, Abbruch und neue Konzession? Unabhängig von der bundesrätlichen Anpassung des Richtplans des Kantons Solothurn liegt jetzt der Entscheid über

die Abbruchbewilligung, wie auch die Konzession für eine neue Gondelbahn beim Bundesamt für Verkehr. Eine Konzessionserteilung stünde in einem kompletten Widerspruch zum Bundesgesetz über den Natur- und Heimatschutz und zur gängigen Rechtssprechung in Denkmalschutzfragen. Der Schweizer Heimatschutz wird in diesem Fall das eidgenössische Verwaltungsgericht beauftragen, zu prüfen, ob die Zerstörung eines nationalen Kulturdenkmals rechtens ist. Mehr zum Sessellift: www.heimatschutz.ch/weissenstein

Der 1950 in Betrieb genommene Sessellift am Solothurner Weissenstein – ein Denkmal von nationaler Bedeutung. (Bild SHS) Le télésiège historique du Weissenstein (SO) de 1950 – un bien culturel national. (photo Ps)


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Gedanken zur Landschaftsinitiative und zum Umgang mit unserer gebauten Umwelt

Was wir heute bauen, ist Heimat von morgen Zum Abschluss seiner Tätigkeit beim Schweizer Heimatschutz legte Eugen Mugglin, Architekt und Bauberater, seine Vorstellung von Heimat dar. Er ist überzeugt, dass verdichteter Wohnungsbau und nicht das frei stehende Haus im Grünen die ideale Wohnform der Zukunft ist – und zwar aus ökologischen, wirtschaftlichen, sozialen und räumlichen Gründen. Peter Egli, Redaktor

Eugen Mugglin war als Architekt, Bauberater und Mitglied der Wakkerpreiskommission während vieler Jahre für den Schweizer Heimatschutz im Einsatz. Zum Abschluss seiner Tätigkeit legte er an der Zentralvorstandssitzung vom 28. November 2009 in Freiburg dem Vorstand des Heimatschutzes seine Gedanken zur Landschaftsinitiative und zum Umgang mit unserer gebauten Umwelt dar. Als langjähriges Mitglied der Wakkerpreiskommission legte Eugen Mugglin ein besonderes Augenmerk auf die Qualität des öffentlichen Raums. Stetes Thema waren die Agglomeration und das besonders präsente Problem der gesichtslosen Ränder unserer Dörfer und Städte, die chaotisch in die Landschaft ausfransen. Die dort anzutreffende Beliebigkeit zeige, so Eugen Mugglin, dass Zonenpläne, Bau- und Umweltbestimmungen nicht genügen, um gut gestaltete Lebensräume zu erstellen. Qualitätsvolle raumbildende Konzepte mit öffentlichen Räumen als Grundlage für baurechtliche Festlegungen seien gefordert. Nur so könne Identität und Orientierung möglich werden. Fatale Tendenz Eugen Mugglin ruft den Heimatschutz dazu auf, die Landschaftsinitiative als Chance zu sehen, eine neue Vorstellung von Heimat einzubringen, auch oder gerade weil diese Vorstellung im klaren Widerspruch zum noch vorherrschenden Zeitgeist steht: «Zeitschriften aller Art und Sonntagszeitungen zeigen uns wöchentlich Traumhäuser in grüner Umgebung als die ideale Wohnform. Dass diese frei stehenden Einfamilienhäuser viel Bauland und lange Wege beanspruchen, wird immer noch in Kauf genom-

men. Diese Tendenz bleibt fatal, selbst wenn alle diese Häuser in Minergiestandard erstellt würden.» Die Landschaftsinitiative wehrt sich gegen die fortschreitende Zersiedelung. Sie plädiert für eine qualitativ hochstehende Siedlungsentwicklung nach innen, für ein verdichtetes Bauen, bei dem die Strassen und Plätze nicht nur als Verkehrsflächen, sondern auch als öffentliche Räume erfahren werden können. Eugen Mugglin: «Nun muss aufgezeigt werden, dass verdichteter Wohnungsbau und nicht das frei stehende Haus im Grünen die ideale Wohnform der Zukunft ist – und zwar aus ökologischen, wirtschaftlichen, sozialen und räumlichen Gründen.» Das will die Landschaftsinitiative Die Initiative schlägt eine Neuformulierung des Verfassungsartikels über die Raumplanung vor (Art. 75). Zusätzlich zu den bisherigen Bestimmungen nimmt sie den Schutz des Kulturlandes und die Trennung des Baugebietes vom Nichtbaugebiet in die Zweckbestimmung auf. Künftig sollen Kantone und Bund gemeinsam für die haushälterische Nutzung des Bodens sorgen. Der Bund soll eine hochwertige Siedlungsentwicklung nach innen fördern und die Bestimmungen für das Bauen im Nichtbaugebiet erlassen. Als Begleitmassnahme für diese Neuausrichtung der Raumplanung verlangt die Initiative in einer Übergangsbestimmung, dass die Gesamtfläche der Bauzonen während 20 Jahren nicht vergrössert werden darf. In begründeten Fällen kann der Bund Ausnahmen gewähren. Der Schweizer Heimatschutz ist im Vorstand des Trägervereins «Ja zur Landschaftsinitiative». Mehr dazu: www.landschaftsinitiative.ch

Sonderwohnzonen für Reiche

Am 29. November 2009 haben die Obwaldner Stimmberechtigten das Vorhaben zur Schaffung von Sonderzonen mit hoher Wohnqualität für Vermögende deutlich abgelehnt. Die Vorlage hätte es vermögenden Zuzügern erlaubt, ausserhalb von bestehenden Bauzonen Landwirtschaftsland zu erwerben und vom Kanton anschliessend einzonen zu lassen. Einzige Bedingung wäre gewesen, dass die erworbene Parzelle an eine bestehende Bauzone anschliesst. Der Innerschweizer Heimatschutz, Sektion Obwalden, hatte im Vorfeld gegen die Umsetzung der Richtplanung eindeutig Position bezogen: Aus seiner Sicht war die Vorlage zu wenig konkret. Der Regierungsrat versprach zwar, dass er die Umgebungsgestaltung der Sonderzonen restriktiv regeln würde, liess aber offen wie. Es war zu befürchten, dass der Kanton, da er unter Erfolgsdruck gestanden wäre, bei einer konkreten Anfrage die eigenen Vorgaben sehr offen ausgelegt hätte. Das Obwaldner Landschaftsbild – auch von Politikern immer wieder als einzigartiges Qualitätsmerkmal der Region hervorgehoben – wäre nachhaltig verändert worden. Es bleibt zu hoffen, dass in Zukunft die Förderung von Baukultur und eine qualitätsvolle Siedlungsplanung, welche die historische Landschaftsentwicklung respektiert, in der Politik mehr Gehör findet, damit unser Lebensraum für alle Bewohner langfristig attraktiv gestaltet werden kann.


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Réflexions sur l’initiative pour le paysage et notre gestion du milieu bâti

Nous façonnons aujourd’hui nos paysages de demain Quittant ses fonctions d’architecte et expert-conseil qu’il occupait depuis longtemps à Patrimoine suisse, Eugen Mugglin a présenté sa conception du paysage. Des raisons écologiques, économiques, sociales et territoriales démontrent que l’habitat groupé est la forme d’habitat de l’avenir, tandis que la villa à la campagne est dévoreuse de paysage. Peter Egli, rédacteur

Eugen Mugglin a travaillé pour Patrimoine suisse en tant qu’architecte, expert-conseil et membre de la commission du prix Wakker pendant de longues années. Pour marquer la fin de ses activités, il a présenté au comité central, le 28 novembre 2009 à Fribourg, ses réflexions sur l’initiative pour le paysage et notre gestion du milieu bâti. En tant que membre de la commission du prix Wakker, Eugen Mugglin n’a jamais cessé de garder un œil attentif sur la qualité des espaces publics. Les agglomérations et le problème lancinant des zones périurbaines sans âme qui débordent sur les espaces non construits, mitant le paysage, l’ont toujours préoccupé. Le développement chaotique de cette urbanisation prouve que les plans de zones et les dispositions sur les construc-

tions et l’environnement ne suffisent pas à favoriser un environnement construit de qualité. Il faut, avant toute construction, établir des concepts d’aménagement soignés prévoyant des espaces publics bien étudiés. Cette rigueur permettra de préserver l’identité de nos paysages. Tendance destructrice Eugen Mugglin rappelle à l’attention de Patrimoine suisse l’importance de considérer l’initiative pour le paysage comme une chance de renouveler l’image que nous nous faisons du patrimoine, ou plutôt de montrer que cette image est en décalage par rapport aux idées dominantes: «Revues et hebdomadaires en tout genre ne cessent de nous présenter la maison de nos rêves en pleine campagne comme s’il s’agis-

sait d’un type d’habitat idéal. On s’accommode de l’énorme consommation de sol de ces villas éloignées de tout, nécessitant de longs trajets en voiture.» L’initiative pour le paysage entend lutter contre l’étalement urbain. Elle préconise un développement urbain vers l’intérieur, des aménagements urbains de qualité qui ne considèrent pas les rues et les places comme de simples surfaces de transports, mais qui les transforment en espaces publics agréables à vivre. Pour Eugen Mugglin, «il faut montrer que l’habitat groupé est la forme d’habitat de l’avenir – et que, pour des raisons écologiques, économiques, sociales et territoriales, la villa isolée à la campagne est dévoreuse de paysage». Pour en savoir plus: www.initiative-pour-le-paysage.ch

Unsere Heimat ist einmalig. Helfen Sie mit, ein Stück Heimat zu bewahren. Schweizer Baukultur für kommende Generationen: schützen, erlebbar machen, weiter bauen. Ihr Vermächtnis – eine Erbschaft oder ein Legat – legt den Grundstein für die Zukunft. Informieren Sie sich bei Ihrem Anwalt oder bestellen Sie die Unterlagen des Schweizer Heimatschutzes: www.heimatschutz.ch. Sie können uns auch anrufen: Unser Geschäftsleiter Adrian Schmid berät Sie gerne persönlich unter 044 254 57 00. Schweizer Heimatschutz Postfach 8032 Zürich adrian.schmid@heimatschutz.ch 044 254 57 00 www.heimatschutz.ch

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Une année très réjouissante Pour cette deuxième année depuis le début des mises en location, Patrimoine suisse est fier de son projet «Vacances au cœur du patrimoine». L’offre a pu être élargie. Elle est passée de trois à onze locations et comprend à l’heure actuelle quatre chalets alpins, deux maisons en pierre, deux granges rénovées et une maison à colombages. Cette année également, les deux objets qui figurent en tête du palmarès des locations (la Huberhaus et la Nüw Hus) ont été occupés 32 semaines (taux d’occupation de 61 %). Le taux d’occupation moyen des locations est de 53 %. A titre de comparaison: la branche du tourisme part d’un taux de max. 25 % pour les locations non professionnelles et d’un taux oscillant entre 30 et 60 % selon la notoriété de la station pour les locations passant par les services d’une agence. Les hôtes viennent essentiellement des régions de Zurich et Bâle (50 %). Le taux de vacanciers de Suisse romande est également réjouissant. 40 % des hôtes sont des familles et on observe un taux identique pour les membres de Patrimoine suisse. La répartition des locations sur l’année est également excellente. L’occupation s’étale sur la haute saison et la basse saison. La fondation a le plaisir d’accueillir des hôtes aussi bien en avril qu’en novembre. Ces chiffres montrent que la fondation est sur la bonne voie. Le charme d’un séjour dans un bâtiment chargé d’histoire est apprécié et les vacanciers se plaisent à contribuer à la protection d’objets patrimoniaux: «La semaine de vacances passée en août à la ‹Scheune› de Beatenberg était sensationnelle. Le calme et le caractère des lieux, le soleil nous ont apporté la plénitude» (M.M. de Marly) et «Félicitations à vous, tout ce travail est très beau!» (A. V. de Lausanne). Monika Suter, secrétaire générale «Vacances au cœur du patrimoine»

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Stiftung Ferien im Baudenkmal

Ein erfolgreiches Jahr Die Nachfrage nach Ferienwohnungen in Baudenkmälern hat auch im Jahr 2009 wiederum die Erwartungen übertroffen. Die Auslastung lässt sich im Vergleich zu anderen Ferienwohnungen mehr als nur sehen. Die Idee, mit «Ferien im Baudenkmal» Denkmalpflege und Tourismus zu verbinden, kommt an. Monika Suter, Geschäftsführerin Ferien im Baudenkmal

Auch im zweiten Jahr seit Beginn der Vermietungen kann der Schweizer Heimatschutz wiederum stolz sein auf sein Projekt «Ferien im Baudenkmal». Das Angebot konnte von drei auf elf Wohnungen ausgeweitet werden. Zurzeit stehen vier alpine Holzhäuser, zwei Steinhäuser, zwei umgenutzte Stallscheunen und ein Riegelhaus für Ferien zur Verfügung. Und sie sind beliebt. Grosse Nachfrage Die beiden Topobjekte Huberhaus und Nüw Hus waren auch 2009 wiederum 32 Wochen belegt (61 Prozent Auslastung). Im Durchschnitt betrug die Auslastung der Wohnungen 53 Prozent. Zum Vergleich: Bei «nicht professionell» vermieteten Wohnungen geht die Tourismusbranche von max. 25 Prozent aus, bei «über eine Agentur» vermieteten Wohnungen wird je nach Bekanntheit des Tourismusorts mit 30 bis 60 Prozent Auslastung gerechnet. Die Gäste kommen vor allem aus der Region Zürich und Basel, welche zusammen einen Anteil von über 50 Prozent ausmachen. Ein erfreulicher hoher Anteil stammt zudem aus der Westschweiz. Rund 40 Prozent der Gäste sind Familien, ebenso gross ist der Anteil der Heimatschutz-Mitglieder.

Auffällig ist auch die Verteilung über das Jahr. Nicht nur die Hochsaison, sondern auch die Nebensaison ist gut ausgelastet. So konnten selbst im April und im November Gäste in den Ferienhäusern begrüsst werden. «Super Arbeit» Diese Zahlen zeigen, dass «Ferien im Baudenkmal» auf dem richtigen Weg ist. Die Leute schätzen es, zumindest auf eine gewisse Zeit den Charme eines historischen Hauses zu geniessen und so zu dessen Erhalt beizutragen: «Super Arbeit, die Sie da machen. Das ist genau der richtige Weg, um alte Häuser vor dem Abbruch zu retten und längerfristig zu erhalten.» (R.H. aus Hottwil), und «Ich bin begeistert von Ihrer Stiftung – das neue Haus (Engadinerhaus) beweist wieder so viel Stil, Geschmack und Liebe! Gratulation! Wir werden uns sicher weitere ansehen ...» (A. U. aus Konstanz). Mehr dazu unter www.magnificasa.ch

Zufriedene Gäste vor dem Nüw Hus im Safiental GR. (Bild ZVG) Des hôtes heureux devant la Nüw Hus du Safiental dans les Grisons. (photo LDD)


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Ein Abbild der biederen und sterilen «Hüsli»-Agglomeration: Alpenrhein Village im Bündner Rheintal. (Bilder Dominic Ott) L’«Alpenrhein Village» dans la Vallée du Rhin: un exemple type d’architecture kitsch et stérile en agglomération. (photos Dominic Ott)

Blickpunkt: Graubünden

Das Outlet-Dorf als raumplanerisches Mahnmal Das «Alpenrhein Village» beim Bahnhof Landquart ist ein Warnsignal. Soll das Bündner Rheintal nicht zur gesichtslosen Gewerbeperipherie und Agglomeration verkommen, ist für die weitere raumplanerische Entwicklung städtebauliche und architektonische Vernunft gefordert. Jürg Ragettli, Präsident Bündner Heimatschutz

Das Trauerspiel, vor dem der Bündner Heimatschutz vor drei Jahren warnte, als die Pläne für ein «Einkaufsdorf» bei Landquart publik wurden, wird nun aufgeführt. Angeprangert wurden damals schon der verschwenderische Umgang mit Bauland im besterschlossenen Industrie- und Gewerbegebiet Graubündens und das unsinnige bauliche Konzept des Einkaufszentrums als oberflächliche Inszenierung eines Kulissendörflis. Es gelang aber nicht, einen öffentlichen Druck zu erzeugen, um das Vorhaben in dieser Form zu kippen; rechtliche Mittel in einem solchen Fall haben in Graubünden die Natur- und Heimatschutzorganisationen keine. Das Einkaufszentrum im Bündner Rheintal ist nun eine erste ebenso prominente wie fatale bauliche Visitenkarte des Kantons am Eingang zu Graubünden, direkt beim Bahnhof Landquart und beim Autobahnanschluss. Seit Winteranfang ist es eröffnet, das sogenannte «Alpenrhein Village», ein Einkaufszentrum für «Outlet Shopping», ein Retorten-Konsumdorf mit enormen Ausmassen, zumindest flächenmässig. Auf über 80 000 m 2 Grundfläche ist das Einkaufszentrum eingeschossig angelegt mit 21 000 m 2 Ladenfläche in 92 Shops; etwa 40 da-

von sind heute besetzt. Die Ausnützung entspricht einem Einfamilienhausquartier mit sehr geringer Dichte. In zwei Reihen mit einer offenen Einkaufsstrasse in der Mitte sind die Shops angeordnet, auf über 400 Metern aneinandergereiht, teils leicht versetzt, manchmal leicht verwinkelt, um eine gewundene Passage zu bilden. Zur Einkaufsstrasse hin sind die eingeschossigen Flachdachbauten bunt kostümiert als zweigeschossige Einfamilienhäuschen mit Giebeldächlein und Balkonen im Obergeschoss. Die Gestaltungselemente beschränken sich auf wenige Motive, die sich in Variationen wiederholen, dem Computer sei Dank. Balkone, Bretterverkleidungen, eiserne Arkaden, verputzte weisse Wände und Sichtmauerwerk, das beim Draufklopfen hohl und dünn wie Karton tönt, und manchmal gar eine Verzierung mit gemalten Eckornamenten wechseln sich ab. Das Bild der biederen «Hüsli»-Agglomeration, wie es landaus, landein zu erleben ist, kulminiert im Outlet-Dörfli zum Monument der raumplanerischen Unvernunft und des architektonischen Unsinns. Der verschwenderische Konsum von (bau-)landschaftlichen Ressourcen zeigt sich nicht nur in der eingeschossigen Anlage der Ladeneinheiten, sondern

ebenso in ausgedehnten Parkfeldern für insgesamt 1200 Autos, die noch grössere Flächen als die Shops beanspruchen. Das Bündner Rheintal ist das dichtestbesiedelte Gebiet Graubündens; hier liegen auch die industriellgewerblichen Schwerpunkte des Kantons. Die sehr gute Verbindung mit der Metropolitanregion Zürich und dem schweizerischen Städtenetz lässt diese Region weiter prosperieren. Der kantonale Richtplan definiert das Bündner Rheintal als zusammenhängenden und städtischen Agglomerationsraum. Immer deutlicher wird, wie hier die Siedlungen und gewerbliche, industrielle und technische Infrastrukturen zusammenwachsen; eine Rheintalstadt bis zum Bodensee kündigt sich an. Das Outlet Village Alpenrhein muss deshalb ein Warnsignal sein. Soll die Ebene zur gesichtlosen Gewerbeperipherie und Agglomeration verkommen, wie wir sie unterdessen von der Magadinoebene bis ins Schweizer Mittelland antreffen? Einzufordern ist, dass weitere strukturelle, wirtschaftliche und bauliche Entwicklungen im Bündner Rheintal vorausschauend, haushälterisch und mit raumplanerischer, städtebaulicher und architektonischer Vernunft erfolgen.


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APpenzell ausserrhoden Festliche Hauptversammlung 2010 feiert der Heimatschutz Appenzell Ausserrhoden sein 100-Jahr-Jubiläum. Im Mittelpunkt der Feierlichkeiten steht die festliche Hauptversammlung vom 1. Mai 2010. Sie findet im Krombachsaal des Psychiatrischen Zentrums Herisau (PZA) statt. Um 17 Uhr steht eine Führung durch das PZA mit Kantonsbaumeister Otto Hugentobler an, um 18 Uhr beginnt die Hauptversammlung. Anschliessend folgt das kulturelle Programm «Sprache und Musik» mit dem Schauspieler Matthias Flückiger und der Konzerthackbrettformation «Anderscht». Die Mitglieder des Ausserrhoder Heimatschutzes sind herzlich eingeladen. www.heimatschutz-ar.ch

BAsel-Stadt Bautenprämierungen Der Heimatschutz Basel zeichnete 2009 insgesamt drei Bauten aus: 1. Blumenrain 28, «Zum Sausen»: 2006 erwarben Yvonne Gerber und ihr Bruder Rolf Gerber die Liegenschaft in der Häuserzeile zwischen dem St. Urban-Brunnen und dem Seidenhof. Der hier über Jahrzehnte unterbliebene Unterhalt war nicht nur negativ zu werten. Im Gegenteil, er beschied dem Haus eine integrale Substanzschonung. Es darf als Glücksfall bezeichnet werden, dass die Eigentümer sowie der mit dem Umbau beauftragte Architekt Martin Isler (mit Diana Michael) die einmalige Chance zu nutzen wussten und das historische Gebäude fachgerecht restaurierten, verträglich umbauten und mit Augenmass und Geschick modernisierten. 2. Rheinsprung 10, Hans Duttelbach des Turmbläsers Haus: Die pittoresken Fachwerkhäuser am unteren Rheinsprung entstanden als einfache Hand-

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werkerhäuser im Lauf der ersten Hälfte des 15. Jahrhunderts. Sämtliche Häuser sind als Anbauten mit geringer Bautiefe zwischen die Strebepfeiler der Hangmauer eingepasst. Die bauliche Bescheidenheit und die problematischen bauphysikalischen Bedingungen an der dauerfeuchten Hangmauer machten dieser Häuserzeile über die Jahrhunderte derart zu schaffen, dass deren Abbruch zu Beginn des 20. Jahrhunderts praktisch beschlossene Sache war. In den letzten Jahren konnten die glücklicherweise doch stehen gebliebenen Häuser nach und nach renoviert und neuen Nutzungen zugeführt werden. Beim obersten Haus der Häuserzeile gelang dem neuen Eigentümer, Samuel Oppliger, und seinem Architekten, Stefan Rolli, eine kreative Form der Neubelebung. 3. Erweiterungsbauten für das St. Claraspital: 2008 wurden ein Neubau für die Radioonkologie, eine Tiefgarage und die Aufstockung des Westflügels des Bettenhauses realisiert. Nur die Letztere ist von der Strasse her sichtbar, die beiden anderen Erweiterungen wurden auf diskrete Art weitgehend unterirdisch errichtet, sodass der schöne Park nicht tangiert wurde. Für die Erweiterungsbauten hatte das Spital fünf Planerteams zu einem internen Wettbewerb eingeladen, was eine vorbildliche Vorgehensweise ist. Der Wettbewerb wurde von den BFB Architekten in Zürich gewonnen. www.heimatschutz.ch/basel

GENÈVE Appel au nouveau gouvernement genevois Les défis dans les domaines du territoire, de l’environnement et du patrimoine de la législature 2009–2013 du nouveau Conseil d’Etat genevois consisteront à poser les jalons d’un développement urbain, social et culturel de qualité tout en favorisant des mesures constructives pour le logement, les activités autour d’axes forts en transports publics.

Bautenprämierung des Basler Heimatschutzes: Eine der drei Auszeichnungen geht an ein neu belebtes Haus am Rheinsprung in Basel. (Bild ZVG) Constructions primées par Patrimoine suisse, Bâle: l’une des trois distinctions a été décernée à une maison réhabilitée du Rheinsprung, à Bâle. (photo LDD)

Ces mesures doivent êtres fondées dans la valorisation des espaces naturels et agricoles. L’enjeu se situe à l’échelle régionale franco-valdo-genevoise identifié dans le projet d’agglomération en cours (cf. article p. 14 de ce numéro). Après un premier appel, en 2005, Patrimoine suisse, l’ATE, Pro Natura et le WWF ont élaboré un nouveau programme d’actions prioritaires. Les associations lancent un appel au gouvernement genevois lui demandant de s’engager à inclure les enjeux et les objectifs du programme d’actions dans le Discours de Saint-Pierre qui détermine les engagements et la feuille de route du nouveau gouvernement. • Equilibrer le développement logements-emploisservices-culture de part et d’autre de la frontière. Il y a nécessité urgente de créer des emplois sur la France voisine et de permettre à terme de pouvoir vivre là où l’on travaille. • Enrayer le déclin de la biodiversité par l’augmentation des surfaces protégées et la mise en réseau des espaces vitaux pour la faune et la flore. • Renoncer au développement par l’extension en «tache d’huile» de la couronne urbaine genevoise afin de ne pas altérer la zone agricole et le paysage qui constitue un attrait majeur de Genève. • Le système actuel d’extension doit être remplacé par le système de développement par pôles régionaux différenciés conformément aux décisions des autorités dans le cadre du projet d’agglomération. • Concevoir puis développer un réseau RER entre les pôles de développement (PACA) du projet d’agglomération par des liaisons tangentielles. • Urbaniser selon des critères éco-compatibles sur des espaces desservis par des transports publics performants. • Investir les ressources nécessaires sur des projets d’espaces publics en relation étroite avec la transformation des réseaux devant recevoir des transports publics. • Valoriser le patrimoine bâti par des mesures d’inventaire, de plan de site et de classement. Inciter des mesures ou des actions de restauration pour sauvegarder la substance patrimoniale des édifices «digne d’intérêt». • Favoriser ou promouvoir une architecture contemporaine ou en « rapport de sympathie » dans les interventions d’adjonction sur les édifices existant. • Développer une qualité de vie en ville par la mise en réseau de places, de parcs et jardins, de surfaces de délassement et de voies vertes pour la mobilité douce et par une architecture contemporaine à l’écoute des besoins sociaux. • Les champs de l’économie territoriale, de l’éducation et de la formation ainsi que de la culture font partie intégrante des préoccupations urbaines, environnementales et patrimoniales. www.patrimoinegeneve.ch

Innerschweiz Fassadengestaltung Hotel Chedi in Andermatt Die Bauarbeiten am Tourismusprojekt des ägyptischen Investors Samih Sawiris in Andermatt haben im September 2009 begonnen. Die Bewilligung zum Bau des ersten Hotelkomplexes liegt mittlerweile vor. Der Innerschweizer Heimatschutz hat einen Einsitz im Begleitgremium für die Überarbeitung der Fassadengestaltung des Hotel Chedi in Andermatt erreicht. Er erhält damit die Gelegenheit, aktiv an der Gestaltung des ersten Grossprojektes – Vorzeigebau und Verbindungsglied zwischen dem alten Dorfteil von Andermatt und dem neuen Resort – mitzuwir-


Sektionen/Sections

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Der Innerschweizer Heimatschutz begleitet die Überarbeitung der Fassadengestaltung des Hotel Chedi in Andermatt. (Bild ZVG) Patrimoine suisse, Suisse centrale, accompagne le projet de rénovation des façades de l’hôtel Chedi à Andermatt. (image de synthèse LDD)

ken. Entworfen wurde das «Chedi» vom Architekturbüro Denniston aus Kuala Lumpur, gebaut wird es unter Leitung der Urner Architekten Germann & Achermann in Altdorf. Die Eröffnung ist spätestens für 2014 geplant. www.innerschweizer-heimatschutz.ch

Jura Grand Hôtel International à Porrentruy La section jurassienne de Patrimoine suisse a examiné, avec un soin tout particulier, la demande de permis générale de construire concernant l’ancien Grand Hôtel International et sa salle de spectacles à Porrentruy. L’association a décidé d’une part de critiquer la procédure engagée par la Municipalité et, d’autre part, de s’y opposer afin de défendre les intérêts du patrimoine historique dans un site reconnu d’importance nationale. En avril 2009, la municipalité de Porrentruy a invité la section jurassienne à une séance de présentation de son projet. Dans la discussion, l’association a apporté son soutien au principe de la démolition/reconstruction de la tour de scène mais a également fait part de certaines réserves d’ordres conceptuels et tech-

Das Talerbüro sucht für Teile der Kantone Aargau, Baselland, Bern, Glarus, Schaffhausen, Solothurn, Thurgau und Zürich

regionale Mitarbeiter/innen Als Bezirksleiter/innen sind Sie Bindeglied zwischen dem Talerbüro in Zürich und den Lehrer/ innen. Sie organisieren, leiten und überwachen die Schoggitaleraktion für Heimat- und Naturschutz in den zugewiesenen Gebieten. Im Mai sind die Bestellungen einzuholen – alle nötigen Unterlagen werden vom Talerbüro zur Verfügung gestellt; im Oktober/November ist die Abrechnung zu machen – die Zahlungen der Talerverkäufer/ innen erfolgen auf ein Konto, das die Bezirksleitung verwaltet. Für ihre Aufgabe erhalten die Bezirksleiter/innen eine kleine Entschädigung. Haben Sie ein Flair fürs Organisieren und Koordinieren, verfügen Sie über kaufmännische Grundkenntnisse und möchten Sie sich gerne für Naturund Heimatschutz in der Schweiz einsetzen, so melden Sie sich als regionale/r Mitarbeiter/in. Für Anmeldungen oder weitere Informationen wenden Sie sich an: Brigitte Brändle, Leiterin Talerbüro, Tel 044 262 30 86, info@schoggitaler.ch, www.schoggitaler.ch

niques sur les objectifs à atteindre en matière de restauration de la salle de spectacles. La section a constaté lors de la publication dans le Journal officiel que la municipalité n’a absolument pas tenu compte de l’avis exprimé. L’opposition du 27 novembre 2009 explique concrètement en quoi le programme des locaux utiles tant à la salle de spectacles qu’au restaurant et sa brasserie n’est pas assimilé et que le projet n’est pas encore mûr. Dans les règles de l’art de la commande publique, le temps serait d’avantage à organiser un concours d’architecture qu’à demander l’autorisation de construire. Eu égard à la haute valeur historique de l’objet, la section sollicitera le soutien de Patrimoine suisse pour défendre les intérêts du patrimoine au niveau d’expertise adéquat. www.patrimoinesuisse.ch/jura

Oberwallis Entleerte Dorfkerne: Erhalten oder abbrechen? Ende Oktober 2009 fand in Lalden ein Themenabend unter dem Titel «Entleerte Dorfkerne: Erhalten oder abbrechen?» statt. Es ging darum, an konkreten Beispielen mögliche Wiederbelebungsprojekte vorzustellen. Klaus Troger vom Oberwalliser Heimatschutz und Gemeindepräsident Georg Schnidrig leiteten ins Thema ein. Grossrat Diego Clausen beleuchtete die politischen Fragestellungen, Hans Ruppen stellte das Wirken der Stiftung Altes Turtmann vor, und Flavia Zimmermann sprach über die Stiftung «Chinderwält» in Visperterminen. Zudem äusserte sich Bernhard Schnyder zur Stiftung Pro Agitatus von Inden, und Richard Kalbermatter legte dar, wie Niedergesteln sich schon seit 30 Jahren erfolgreich um die Erhaltung des alten Dorfkerns kümmert. Zu Wort kam auch der Präsident des Schweizer Heimatschutzes, Philippe Biéler. Er wies darauf hin, dass die Strategie im Umgang mit entleerten Dorf-

Startveranstaltung zum 100-Jahr-Jubiläum der Waadtländer Sektion im Palais de Rumine. (Bild ZVG) Ouverture de l’année du 100e anniversaire de la section vaudoise au Palais de Rumine. (photo LDD)

kernen ausdrücklich darauf beruhen müsse, die historische Substanz ins Zentrum zu stellen und aktiv in Wert zu setzen. Dies gelte sowohl für Einzelbauten als auch, x-mal multipliziert, für Ortskerne. Die «besten Besitzer» für Dorfkerne zu finden, sei eine wahre Vision, und deren Umsetzung Schritt für Schritt eine rechte Herausforderung. www.oberwalliserheimatschutz.ch

VAUD Ouverture de l’année du 100e anniversaire Le 27 janvier dernier, le président Denis de Techtermann accueillit au Palais de Rumine la presse et les autorités cantonales et communales. Parmi les invités, Laurent Chappuis, président du Grand Conseil, Sylviane Klein, préfète de Lausanne et représentant l’Etat de Vaud, Jaques Bonnard, président d’honneur de la Section vaudoise et une forte délégation de Patrimoine suisse. Autant de discours et de propos liés au patrimoine vaudois, son architecture, son urbanisme, sa nature et son environnement. Le 17 avril 2010, le programme de ce centième anniversaire se poursuivra à Yverdon-les-Bains avec les festivités du 750e anniversaire de la fondation de la ville et de la construction du Château. Le 29 mai, assemblée générale à l ’Hôtel de Ville de Lausanne. Le 4 septembre à Romainmôtier, dans le cadre des fêtes marquant «les onze siècles d’histoire clunisienne en Europe», la Section vaudoise de Patrimoine suisse participera à une riche journée d’étude. 25 septembre 2010: journée officielle du centenaire à bord du navire amiral «La Suisse», lui aussi centenaire cette année. Les festivités s’achèveront en novembre au domaine de La Doges où l’on plantera un arbre du souvenir. www.patrimoinesuisse-vd.ch

STADT Zürich Für den Erhalt des Parks beim Landesmuseum Im November 2009 hat der Gemeinderat einen Beitrag von 10 Millionen Franken für die Erweiterung des Landesmuseums bewilligt. Dagegen erhob das «Komitee Standpunkt Landesmuseum», dem der Stadtzürcher Heimatschutz angehört, das Referendum. Die am 18. November 2009 gestartete Unterschriftensammlung gegen den städtischen Beitrag und die Landabtretung lief sehr gut. Mehr als 5000 Unterschriften wurden innerhalb von 30 Tagen gesammelt. 2000 gültige Unterschriften waren nötig. Damit erhalten die Stimmbürgerinnen und Stimmbürger der Stadt Zürich die Gelegenheit, sich zum umstrittenen Anbau zu äussern. www.heimatschutzstadtzh.ch


Von Menschen und Häusern

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Zu Besuch im Oberhalbstein GR

Neues Leben aus der Ruine Seit vierzig Jahren stand der älteste Profanbau des Tales leer und verfiel. Louis Lagler und Claudia Kopp kauften 2008 die Ruine und setzten dem Zerfall ein Ende. Marco Guetg, Journalist, Zürich

Das Haus hat keinen Namen. Es hat eine Nummer: 11. Und es steht an der Veia Mezvei in Parsonz im bündnerischen Oberhalbstein. Aber dieses Haus hat eine Geschichte. Sie reicht bis ans Ende des Hochmittelalters, genauer: bis ins Jahr 1340. Die wissenschaftliche Datierung eines Holzbalkens hat den Kunsthistorikern dieses exakte Datum geliefert. Und was seither angebaut und eingebaut worden ist, ist

noch sicht- oder ablesbar – von den Grundmauern des einstigen Wohnturmes über das Steinplattendach bis zum Stubenbüffet. Das Haus Nr. 11 ist der älteste Profanbau des Tales. Seine jüngste Geschichte allerdings ist weniger ruhmvoll. Fast vierzig Jahre lang stand es leer. 1989 hätte es abgerissen werden sollen. Eine superprovisorische Verfügung des Kantons verhinderte das. Seither steht

Louis Lagler und Claudia Kopp beweisen mit ihrem Haus in Parsonz einen langen Atem. (Bild Marco Guetg) Louis Lagler et Claudia Kopp devant leur maison, à Parsonz, la récompense de leur patience. (photo Marco Guetg)

das Objekt unter Schutz. 1994 schliesslich wurde das immer mehr zur Ruine bröckelnde kulturhistorische Monument verkauft. Es geschah wieder nichts. Bis jetzt. Und damit stehen wir an jenem Punkt, an dem die Geschichte dieses Hauses neu erzählt werden kann. Die Wende hat ein Datum: das Jahr 2008. Und sie hat einen Namen: Louis Lagler (41) und Claudia Kopp (42). Das Paar aus Zürich kaufte die Liegenschaft. Von nun an ging es bergauf. Es ist kalt an diesem Samstagmorgen im Januar. Wir stehen in der Küche und sind froh, dass die Bodenheizung schon funktioniert. Es hämmert und dröhnt im Haus. Man sieht: Es gibt noch einiges zu tun, aber das Haus ist bewohnbar. Noch fehlt die Treppe am Hauseingang, hier müssen noch Kabel verlegt werden, dort fehlt eine Türe ... Doch alle sind überzeugt: An Ostern werden hier Eier versteckt! Ein solches Haus muss man wollen, und wenn man es hat, beginnt die Arbeit. Louis Lagler und Claudia Kopp wollten. Auf das Objekt aufmerksam geworden sind sie über die Rote Liste des Schweizerischen Heimatschutzes (www.roteliste.ch). Blauäugig in das Projekt eingestiegen sind der Zürcher Patentanwalt und die Umweltwissenschaftlerin indes nicht. «Bevor wir das Haus gekauft haben», sagt Louis Lagler, «haben wir bei der kantonalen Denkmalpflege nachgefragt, was auf uns zukommt.» Viel. Und sie haben sich auch erkundigt, «welche Auflagen die Denkmalpflege macht». Einige. «Doch damit hatten wir keine Probleme», sagt Claudia Kopp. «Wir wollten ja nichts ändern.» Überhaupt: Immer wieder wird das gut funktionierende Team betont, und auch die Zusammenarbeit mit der kantonalen Denkmalpflege sei konstruktiv gewesen, sagen sie, «Unstimmigkeiten


Des maisons et des hommes

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Beim Haus Nr. 11 werden die Wandtäfer und Decken restauriert und das Steinplattendach erneuert. (Bilder ZVG) Restauration des panneaux intérieurs et des plafonds et rénovation du toit de la maison no 11. (photos LDD)

wurden über Gespräche ausgemerzt». Der Besucher trifft auf ein sichtbares Zeichen dieser Haltung: ein modernes Cheminee wird künftig die alte Stube beheizen. Man darf eben auch zeigen, was neu ist. Wer sich für ein solches Objekt engagiert, wird auch unterstützt. «Zwischen 20 und 35 Prozent betragen die Beitragssätze», sagt Louis Lagler, und führt gleich aus, was den Liebhaber alter Häuser verrät: «Wir hätten es auch ohne Unterstützung gemacht» – aus Überzeugung an einem solchen Bauzeugen. Das ist kein rhetorisches Pathos. Denn geht man mit Louis Lagler und Claudia Kopp durchs Haus und durch die Räume, hinauf in den Dachstock und hinunter in den Keller: Man glaubt ihnen aufs Wort. Kenntnisreich wird erklärt, was alles zu tun war und wie man hier und dort den Spagat zwischen Neu und Alt hingekriegt hat, wie die Statik mittels Stahlträgern verbessert worden ist, wie die Bodenheizung selbst unter den alten Steinplatten in der Küche funktioniert, wie man fürs Steindach gekämpft hat, wo alte Schlösser an neuen Türen montiert wurden oder wie das übermalte Täfer gereinigt wurde: Sandstrahlen? Ein Unwort! Ablaugen? Ein Unwort! «Frei legen» nennt man das, wenn von Türen und Wänden mit dem Spachtel Schicht um Schicht abgetragen wird. «Und dann geschehen solche Dinge», sagt Louis Lagler und zeigt dem Besucher strahlend reizvolle Ornamentierungen, die plötzlich wieder zum Vorschein gekommen sind. Vom Haus Nr. 11 an der Vei Mezvei gibt es eine inoffizielle Website. Freunde haben dort eine begeisternde Grussbotschaft hinterlassen und wünschen dem Besitzerpaar «einen langen Atem und gutes Gelingen». Den langen Atem haben sie bewiesen. Dass es gelungen ist, sieht, wer dort ist.

Nouvelle vie pour une ancienne ruine En 2008, Louis Lagler et Claudia Kopp achètent le bâtiment profane le plus ancien de la vallée, la maison no 11 de la Veia Mezvei à Parsonz, dans l’Oberhalbstein. Cette bâtisse très ancienne date du haut Moyen Age, et plus précisément de 1340, selon les résultats des techniques de datation. Elle a subi maintes transformations au fil des âges, mais a été laissée à l’abandon ces quarante dernières années. En 1989, un décret cantonal la sauve de la démolition. Elle est ensuite placée sous protection et inscrite sur la liste rouge de Patrimoine suisse, attirant l’attention des futurs nouveaux propriétaires qui se lancent dans sa restauration en 2008, juste après son acquisition. De tels travaux exigent beaucoup de volonté. La maison était en ruine. Les propriétaires ont consulté le service cantonal du

patrimoine pour mieux comprendre les aspects de protection. Ce dialogue fructueux a abouti à une intervention respectueuse. Un chauffage au sol a été installé dans la cuisine, mais il est invisible. Les vieilles serrures ont été conservées. Une cheminée moderne chauffe la grande pièce. La maison est désormais habitable et les travaux devraient être terminés à Pâques. Les propriétaires qui s’engagent dans des restaurations de bâtiments historiques ont droit à un soutien financier de 20 à 35 % du coût des travaux. Pour ce couple de propriétaires, l’aventure de la rénovation, par exemple la redécouverte de panneaux joliment décorés cachés sous des couches de plâtre, est à elle seule une récompense et prime sur les aspects financiers.


Info-Mix

NOUVELLE PARUTION Le recensement du patrimoine Le chercheur ne découvre pas des biens culturels lorsqu’il en établit l’inventaire; il les choisit, il les révèle. La description des biens culturels sur les fiches de recensement ou d’inventaire, par le texte et l’image, sont l’origine et la cause de leur patrimonialisation. Tel est le paradoxe explicité par Nathalie Heinich dans «La fabrique du patrimoine». La sociologue a cherché à comprendre comment un immeuble intègre le patrimoine culturel. Elle a exclu de son champ d’investigation les monuments historiques en raison des motifs trop évidents de leur patrimonialisation, mais elle décrit l’antagonisme entre le monument historique, patrimoine par destination ou volonté originelle, et l’immeuble protégé par son recensement et son inscription à l’inventaire. L’auteur a enquêté en France au plus près de sa source, les chercheurs, qu’elle a accompagnés sur le terrain, et qu’elle a interrogés pour se faire expliquer les critères de la patrimonialisation des biens culturels. Elle retient de cette analyse que les règles de l’inventaire prescrivent des critères univoques (daté, documenté, ancien, authentique, en bon état) et des critères ambivalents (rare, décoré, original, typique, sériel). En plus de ces deux types de critères prescrits, N. Heinich a observé l’usage de critères latents (accessible, vernaculaire, local, urbanistique, forme/fonction) qui inclinent à l’ethnologie. Un quatrième critère se fait discret. Quoique proscrite, la notion de beauté réapparaît, euphémisée, dans le choix du chercheur quand l’objet est représentatif ou exemplaire: c’est la «beauté scientifique», selon la bonne expression de l’auteur. L’axiologie du patrimoine ne consentirait donc plus à l’amateur que l’illusion d’un champ propre où s’épanouirait son intuition et sa sensibilité pour apprécier encore selon son goût la beauté du patrimoine culturel. Jean-Claude Morisod Nathalie Heinich, La fabrique du patrimoine – De la cathédrale à la petite cuillère. 286 pages, 21 euros. 2009. Editions de la Maison des sciences de l’homme, Paris. ISBN 978-2-7351-1264-7

NEUE BÜCHER Die ausgewechselte Landschaft «Die ausgewechselte Landschaft» dokumentiert die Veränderung der Schweizer Landschaft während der letzten zwei Jahrhunderte. Der Landschaftswandel und seine Ursachen werden anhand von gesicherten Erkenntnissen, nachprüfbaren Zahlen, rund tausend sorgfältig ausgewählten Illustrationen sowie separat beigefügten Karten belegt. Die Bilanz ist bedenklich. Das Mittelland ist mittlerweile zu einer gleichförmigen Siedlung ohne klassische Anzeichen von Urbanität verkommen. Im ländlichen Raum hat die moderne Landwirtschaft die Landschaft vollständig verändert. Sie benötigte dazu nicht einmal 40 Jahre. Die Globalisierung zeichnet sich in unserer Landschaft ab. Die meisten regionalen Identitäten sind heute durch eine schleichende Vereinheitlichung weitgehend verschwunden. Dieses Buch, geschrieben von einem ausgezeichneten Kenner der Landschaftsgeschichte der Schweiz sowie einem erfahrenen Wissenschaftsjournalisten, veranschaulicht auf eindrückliche Art und Weise den Umgang der Schweiz mit ihrer wichtigsten natürlichen Ressource. Martin Schiess Klaus C. Ewald, Gregor Klaus. Die ausgewechselte Landschaft, Vom Umgang der Schweiz mit ihrer wichtigsten natürlichen Ressource. 752 S. mit separaten Karten, CHF 82.–. 2009, Haupt Verlag AG Bern. ISBN 978-3-258-07310-1

Freiburg – ein Kanton von oben betrachtet Unterteilt in sieben Bezirkskapitel, zeigt Ulrich Ackermann rund 150 Blicke von oben auf bekannte und weniger bekannte Orte im Kanton Freiburg. Dabei spielt der erfahrene Luftfotograf mit den dynami-

Heimatschutz  Heimatschutz Sauvegarde Patrimoine1/08 1/10 || 40 40

schen Gebilden der Städte und den Farbflecken der Dörfer und Seen. Von den blühenden Rebbergen des Wistenlach bis zu den kahlen Felswänden der Gastlosen, von der atemberaubenden Lage der Hauptstadt bis zur versteckten Alphütte stechen die eigentümliche Kraft und die Ausgewogenheit der Bildkompositionen ins Auge. Gleichzeitig bringen die Kommentare des Geografen Jean-Pierre Anderegg das explosive Wachstum des Kantons und die Bedrohung der Umwelt ins Bewusstsein. Das Buch lädt zur Entdeckung des aussergewöhnlichen Natur- und Kulturerbes in der vielfältigen Freiburger Landschaft ein, ohne ihre gegenwärtige Gefährdung zu verschweigen. Es ist unter dem Titel «Fribourg, un canton vue du ciel» auch in französischer Sprache erschienen (Editions La Sarine).

DER KOMMENTAR

Wohlwollend, aber doch abwartend «In Stuttgart tagte vom 12. bis 15. Juni 1912 der zweite internationale Kongress für Heimatschutz. Eine grosse Anzahl von Regierungen hatte dazu Vertreter geschickt: fast alle deutschen Bundesstaaten, Belgien, Frankreich, Holland, Japan, Norwegen, Österreich und die Schweiz. Die Berichte aus den verschiedenen Ländern zeigten bei aller Verschiedenheit im einzelnen, dass beinahe überall irgendwelche Bestimmungen zum Schutze der landschaftlichen Schönheit und zur Pflege der heimatlichen Bauweise bestehen; natürlich ist in den verschiedenen Ländern die Heimatschutzbewegung nicht überall gleich stark. Meistens sind es die Regierungen, die von sich aus durch eigene Kommissionen, oft mit bedeutenden Budgets vorgehen, während ja bei uns in der Schweiz die kantonalen Regierungen, zwar meistens wohlwollend, aber doch abwartend, dastehen und nicht tätig die Bestrebungen zu verwirklichen suchen.»

La Paloma im Bergell Ein Lachen. Ein tiefes Einatmen und ein letzter Blick in die Runde. Der Trompeter setzt an, und die übrigen Musikanten stimmen ein. Le Fanfare von Chiavenna spielten anlässlich der Verleihung des Schulthess-Gartenpreises vor dem Palazzo Salis in Bondo im Bergell. Der Preis ehrt die Countess und den Count de Salis in Bondo sowie die Eigentümer des Hotel Palazzo Salis in Soglio. Deren historische Gärten wurden mit Sorgfalt erneuert und gepflegt. Die Familie von Schulthess hat mit einer grosszügigen Schenkung dem Schweizer Heimatschutz beachtliche finanzielle Mittel zur Verfügung gestellt. Damit kann jährlich der Gartenpreis vergeben werden. Eine schöne und dankbare Aufgabe. Italien ist nahe. Castasegna, einige Kilometer südlich, bildet die Grenze. Es ist bekannt durch die Villa Garbald von Gottfried Semper und den einen prägnanten Kontrast setzenden Neubau von Miller & Maranta. Die zahlreichen Menschen lauschen der Musik. Tauschen sich bei Weisswein und Ziegenkäse aus. Und dann passiert es. Die Musikkapelle stimmt La Paloma an. Das Lied der Sehnsucht. Das weltweit meistinterpretierte Lied löst Emotionen aus. Ein älteres Paar beginnt zu tanzen. Geschrieben wurde La Paloma angeblich in Kuba. Kaiser Maximillian soll sich das Lied in Mexiko ein letztes Mal vor seinem Tode gewünscht haben, so die Überlieferung. Von dort flog «die Taube» Mitte des 19. Jahrhunderts nach Europa, in Rumänien wird es an Totenfeiern gespielt. Das Lied der Hoffnung. Unvergessen die Interpretation von 1944 mit Hans Albers im Film «Die Grosse Freiheit», der auch als Kritik an den Nationalsozialisten verstanden werden kann. Elvis Presley interpretierte es 1973 in Hawaii, verlangsamt im sanften Rhythmus der Insulaner. La Paloma führt die Menschen zusammen. In Bondo brachte es ein Paar dazu, sich in die Arme zu schliessen. Es blieb das einzige Lied, zu dem getanzt wurde.

Auszug aus dem Bericht von Dr. Gerhard Boerlin, Delegierter des Bundesrates und der schweizerischen Vereinigung für Heimatschutz, in der Zeitschrift Heimatschutz, Nr. 7, 1912.

Adrian Schmid, Geschäftsleiter Schweizer Heimatschutz

Martin Schiess Ulrich Ackermann, Jean-Pierre Anderegg. Freiburg, ein Kanton von oben betrachtet. 192 S., CHF 69.–. 2009, Paulusverlag Freiburg. ISBN 978-3-7228-0773-7

Lux Guyer, 1894–1955, Architektin Bereits als 30-jährige Architektin konnte Lux Guyer mit eigenwilligen Wohnhäusern und zahlreichen Bauten in Zürich und Umgebung auf sich aufmerksam machen. Die erste selbstständig tätige Architektin der Schweiz baute Kleinwohnungen auf genossenschaftlicher Basis für allein lebende berufstätige Frauen zu einer Zeit, als Frauen noch nicht einmal ein Stimmrecht besassen. Mit dem SAFFA-Haus, dem Prototyp eines modernen Reformhauses, konnte sie ihre Ansichten zu architektonischen und hauswirtschaftlichen Erneuerungen auf den Punkt bringen. Das Buch zeigt, 26 Jahre nach einer ersten monografischen Publikation, die Arbeit Lux Guyers unter einem erweiterten Blickwinkel. In den 80er-Jahren galt das Interesse am Werk Lux Guyers vorrangig der konstruktiven Rationalisierung und der Raumökonomie ihrer Bauten der 20er- und 30er-Jahre. Heute beschäftigt sich eine junge Forschergeneration ohne ideologische Scheu mit den Werken der 40er- und 50er-Jahre. Das Ergebnis zeigt nicht eine «neue» Lux Guyer, lässt ihr Werk aber farbiger, respektabler und nicht zuletzt künstlerisch reicher erscheinen. Ein wertvoller Beitrag zum Gesamtwerk Lux Guyers. Martin Schiess Sylvia Claus, Dorothee Huber, Beate Schnitter (Hrsg.). Lux Guyer 1894–1955, Architektin. 301 Seiten, mit Fotografien von Heinrich Helfenstein, CHF 54.–. 2009, gta Verlag Zürich. ISBN 978-3-85676-240-7

HEIMATSCHUTZ VOR 98 JAHREN

La traduction française du commentaire est disponible sur: www.patrimoinesuisse.ch/commentaire


Adressen/Adresses

GESCHÄFTSSTELLE/SECRÉTARIAT Schweizer Heimatschutz/Patrimoine suisse Postfach 1122, 8032 Zürich Domizil/Siège: Seefeldstrasse 5a, 8008 Zürich T 044 254 57 00, F 044 252 28 70 info@heimatschutz.ch, info@patrimoinesuisse.ch www.heimatschutz.ch, www.patrimoinesuisse.ch Geschäftsleiter/Secrétaire général: Adrian Schmid

ZENTRALVORSTAND/COMITÉ CENTRAL Geschäftsausschuss/Bureau Präsident/Président: Philippe Biéler, Au Praz Derrey, 1613 Maracon P 021 907 82 52, philippe.bieler@patrimoinesuisse.ch Vizepräsident(in)/Vice-président(e): Ruth Gisi Christoph Schläppi Übrige Mitglieder/Autres membres: Christian Bischoff Severin Lenel Denise Lüthy Daniela Saxer

Geschäftsstellen/Secrétariats Sektionspräsidenten/Présidents de section Aargauer Heimatschutz Präsident: Ruedi Weber, Gipf-Oberfrick Geschäftsstelle: Henri Leuzinger, Kapuzinergasse 18, Postfach 358, 4310 Rheinfelden, G 061 831 70 05, P 061 831 69 67 Heimatschutz Appenzell A.-Rh. Präsident: Heinz Naef, Ober Bendlehn 20, 9042 Speicher, G 071 344 26 44 Heimatschutz Basel Präsident: Robert Schiess, Basel Geschäftsstelle: Paul Dillitz, Hardstrasse 45, Postfach, 4020 Basel, G 061 283 04 60 Baselbieter Heimatschutz Präsident: Markus Jermann, Dorfstrasse 24c, 4243 Dittingen, G 061 761 38 69, F 061 761 42 38, P 061 761 35 10 Berner Heimatschutz Präsidentin: Dorothée Schindler, Bern Geschäftsstelle: Kramgasse 12, 3011 Bern, G 031 311 38 88, F 031 311 38 89 Bündner Heimatschutz Präsident: Jürg Ragettli, Poststrasse 43, 7000 Chur, G 081 250 75 72, F 081 250 75 71 Proteziun da la patria d’Engiadina Präsident: Andreas Weisstanner, Via Suot Crasta 38, 7505 Celerina/Schlarigna, P 081 833 81 78, M 076 328 66 88 Patrimoine suisse, section Fribourg Président: Pierre Heegaard, Stalden 20, 1700 Fribourg, B 032 654 91 26, F 032 654 91 08, P 026 322 61 36 Patrimoine suisse, section Genève Président: Marcellin Barthassat, Genève Secrétariat: ruelle du Midi 10, case postale 3660, 1211 Genève 3, B 022 786 70 50, F 022 786 78 07 Glarner Heimatschutz GHS Präsident: Fridolin Beglinger, Mühlenstrasse 3, 8753 Mollis, G 055 612 35 35, F 055 612 44 73 Patrimoine Gruyère-Veveyse Président: Jean-Pierre Galley, rue de l’Eglise 3, 1669 Lessoc, Secrétariat: Denis Buchs, case postale 161, 1630 Bulle 1 B 026 916 10 10 Innerschweizer Heimatschutz Präsident: Sepp Rothenfluh, Murbacherstrasse 25, 6003 Luzern, G 041 210 87 80 Patrimoine suisse, section Jura Président: Antoine Voisard, Porrentruy Administrateur: Georges Daucourt, CP 2202, 2800 Delémont 2, T/F 032 422 73 89 Patrimoine suisse, section neuchâteloise Président: Claude Roulet, Chevreuils 37, 2300 La Chaux-de-Fonds, B 032 967 06 70, F 032 967 06 00, P 032 926 62 94

Oberwalliser Heimatschutz Präsident: Werner Bellwald, Postfach 548, 3900 Brig, P 027 939 12 20 Schaffhauser Heimatschutz Präsident: Caro Stemmler, Zum Gelben Haus, Stadthausgasse 21, 8200 Schaffhausen, G 052 624 52 20, P/F 044 836 67 45 Schwyzer Heimatschutz Präsident: Walter Eigel, Zwygarten 11, 6415 Arth, P 041 855 51 66 Solothurner Heimatschutz Präsident: Philipp Gressly, Solothurn Geschäftsstelle: Tanja Baumberger, Ravellenweg 12, 4702 Oensingen, G 032 622 12 26 Heimatschutz St. Gallen/Appenzell I.-Rh. Präsident: Andreas Jung, Rebstein Geschäftsstelle: Davidstrasse 42, Postfach 931, 9001 St. Gallen, G/F 071 222 07 20 Thurgauer Heimatschutz Präsident: Uwe Moor, Oberhofen bei Kreuzlingen Geschäftsstelle: Renate Bieg, altes SBB-Stellwerk Weinfelden, Schützenstrasse 28, Postfach 299, 8570 Weinfelden, G 071 620 05 10 Società ticinese per l’arte e la natura (STAN) Presidente: Antonio Pisoni, Ascona STAN: Piazza Grande 26, CP 1146, 6601 Locarno, U 091 751 16 25, F 091 751 68 79 Patrimoine suisse, section Valais romand Président: Rafael Matos, rue de la Lombardie 10, 1950 Sion, B 027 455 59 61 Patrimoine suisse, section vaudoise Président: Denis de Techtermann, Morges Secrétariat: chemin des Bulesses 154, 1814 La Tour-de-Peilz, B 021 944 15 20, F 021 944 15 89 Zuger Heimatschutz Präsident: Dr. Alex Briner, Cham Geschäftsstelle: Postfach 4641, 6304 Zug, G 041 711 13 18, F 041 711 13 19 Zürcher Heimatschutz Präsident: Ulrich Ruoff, Zürich Geschäftsstelle: Limmattalstr. 213, 8049 Zürich, G 044 340 03 03, F 044 340 03 35

Fachberater/Conseillers Anfragen über die Geschäftsstelle SHS/ Consulter le secrétariat de Patrimoine suisse Bauberatung/Service technique: Patricia Schibli, Wettingen Rechtsdienst/Service juridique: Lic. iur. Rudolf Muggli, Bern

EHRENMITGLIEDER/MEMBRES D’HONNEUR Marco Badilatti, Denis Blondel, Jaques Bonnard, Ronald Grisard, Dr. Theo Hunziker, Dr. Caspar Hürlimann, Dr. iur. Bruno A. Kläusli, Beate Schnitter, Dr. phil. Rose-Claire Schüle, Dr. Andrea Schuler, Robert Steiner, Hans Weiss, Dr. h.c. Jakob Zweifel

IMPRESSUM 1/2010: 105. Jahrgang/105e année Herausgeber/Editeur: Schweizer Heimatschutz/Patrimoine suisse Redaktion/Rédaction: Peter Egli (Leitung) Elisabeth Kopp-Demougeot (traductions) Irène Bisang (Übersetzungen) Redaktionskommission/Commission de rédaction: Christoph Schläppi (Vorsitz), Architekturhistoriker Peter Egli, Architekt FH/Redaktor Adrian Schmid, Geschäftsleiter SHS Gerold Kunz, Architekt ETH Ivo Bösch, Architekt ETH/Redaktor Druck/Impression: Stämpfli Publikationen AG, 3001 Bern Erscheint/Parution: vierteljährlich/trimestrielle Auflage/Tirage: 18 000 Ex. Adresse: Redaktion «Heimatschutz/Patrimoine», Postfach 1122, 8032 Zürich, T 044 254 57 00, F 044 252 28 70, redaktion@heimatschutz.ch, redaction@patrimoinesuisse.ch ISSN 0017-9817 Nächstes Forum-Thema: Die Kunst des Spazierens Redaktionsschluss: 25. März 2010 Prochain thème du Forum: L’art de se promener Délai rédactionnel: 25 mars 2010

Öffentlichkeitsvertreter/ Représentants des milieux officiels Dr. Raimund Rodewald (Stiftung Landschaftsschutz Schweiz/Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage) Prof. Dr. Georg Mörsch Dr. Samuel Rutishauser (Denkmalpflege) Lic. iur. Lukas Bühlmann (Schweiz. Vereinigung für Landesplanung VLP, Association suisse pour l’aménagement national ASPAN)

TALERVERKAUF/VENTE DE L’éCU D’OR Talerverkauf für Heimat- und Naturschutz Vente de l’Ecu d’or Postfach, 8032 Zürich Domizil/Siège: Seefeldstrasse 5a, 8008 Zürich G 044 262 30 86, F 044 252 28 70, info@schoggitaler.ch www.schoggitaler.ch, www.ecudor.ch, www.tallero.ch PC 80-4943-5 Leiterin Talerbüro: Brigitte Brändle

Gefährdete Baudenkmäler können nicht sprechen. Wir schon!

WERDEN SIE MITGLIED BEIM SCHWEIZER HEIMATSCHUTZ! Als Dank für Ihre Anmeldung erhalten Sie ein Willkommensgeschenk Ihrer Wahl: www.heimatschutz.ch/geschenk oder T 044 254 57 00 Les bâtiments menacés ne peuvent pas crier au secours. Nous, oui!

DEVENEZ MEMBRE DE PATRIMOINE SUISSE! En remerciement de votre inscription, vous recevez un cadeau de votre choix: www.patrimoinesuisse.ch/cadeau ou T 044 254 57 00


ACTION SOLANGE VORRAT JUSQU’À ÉPUISEMENT DU STOCK

FÜR MITGLIEDER

TASCHE/SAC

10.-

Tasche mit kurzen Trag- und verstellbaren Schulterriemen, grosse Innentasche Sac avec une courte et une longue bandoulière réglable, grande poche intérieure CHF 20.– (statt/au lieu de CHF 40.–), Heimatschutz-Mitglieder membres de patrimoine suisse CHF 10.– (statt/au lieu de CHF 20.–),

FÜR MITGLIEDER

KISSEN/COUSSIN Farbe: Anthrazit-schwarz/gelb-orange Couleur: Anthracite-noir/jaune-orange Sujets: Genève, Lugano

15.-

CHF 25.– (statt/au lieu de CHF 40.–), Heimatschutz-Mitglieder/membres de patrimoine suisse CHF 15.– (statt/au lieu de CHF 30.–)

ZU BESTELLEN UNTER 044 254 57 00 oder www.heimatschutz.ch/shop (alle Preise exkl. Versandkosten)

COMMANDES AU 044 254 57 00 ou sur www.patrimoinesuisse.ch/shop (frais de port non compris) «Aufschwung» ist die aktuelle Kampagne des Schweizer Heimatschutzes. Damit wollen wir Ihnen die Architektur der 50er-Jahre und die schützenswerten Bauten der Nachkriegszeit näher bringen. «L’envol» est la campagne actuelle de Patrimoine suisse grâce à laquelle nous voulons vous familiariser avec l’architecture des années 50, 60,… et vous sensibiliser aux constructions de l’après-guerre dignes d’être protégées.

FÜR MITGLIEDER

T-SHIRT Farbe: Blau/schwarz/türkis/rot Couleur: bleu/noir/turquoise/rouge Sujets: Lugano, Genève, Birsfelden CHF 20.– (statt/au lieu de CHF 30.–), Heimatschutz-Mitglieder/ membres de patrimoine suisse CHF 10.– (statt/au lieu de CHF 15.–),

10.-


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