L'automobile février mars 2015

L’automobile février — mars 2015

Automobile, pneus, ateliers de carrosserie et réparations

• S ALONS : Détroit et Montréal •A ntirouille et voitures électriques • L e nouveau Continental WinterContact Si •D es voyants dans le tableau de bord

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PUBLIÉ DEPUIS 1939

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SOMM AIRE

L’automobile Rédactrice principale Élisabeth Poirier-Defoy (514) 409-1970 epoirierdefoy@lautomobile.ca Éditeur Marc Gadbois (416) 510-6776 mgadbois@lautomobile.ca Télécopieur : (416) 510-5140 Chroniqueurs réguliers Yves Day Jean-François Guay Yvon Lanthier Yves Racette Ghislain Roy Vincent Aubé Karole Lauzier Michel Poirier-Defoy Collaborateur invité Murray Voth Directrice artistique Andrea M. Smith Photographe, Vidéaste Élisabeth Poirier-Defoy Directeur du pelliculage Phyllis Wright Directeur de production Steven K. Hofmann Directrice du tirage Selina Rahaman Vice président Newcom : Joe Glionna Président Newcom : Jim Glionna Cette revue est publiée sur une base bimensuelle par le Groupe automobile. Newcom Business Media, 6450, rue Notre-Dame ouest, bureau 100, Montréal, QC H4C 1V4.

L’automobile s’adresse à tous les secteurs du marché québécois de l’automobile: concessionnaires, garages et ateliers de réparations, stations-service, ateliers de mécanique, pièces de remplacement, grossistes, sous-traitants, agents manufacturiers. À l’attention de Postes Canada: Courrier Catégorie Publication, enregistrement no PP40069240. ISSN 1711-7526.

Veuillez faire parvenir les copies non-délivrables au Canada à: Département du tirage, à L’automobile, 80 Valleybrook Dr, Toronto, ON M3B 2S9. Retour postal garanti.

Dépôt légal, Bibliothèque nationale du Québec.

Abonnement: Canada (incluant TPS): 1 an 29.95$; 2 ans: 48.95$; États-Unis et autres pays: 1 an US$42.95. Prix par copie : 10$ (au Canada), 10.00$ US. © Tous droits réservés. Aucune partie de cette revue ne peut être reproduite ou transmise sans la permission écrite et explicite du détenteur des droits d’auteur et ce, sous quelque forme que ce soit, y compris par voie de photocopie ou d’enregistrement. Toute demande à cette fin peut être formulée auprès de L’automobile. Une autorisation écrite doit être obtenue avant de pouvoir conserver un extrait de cette publication à l’aide de quelque système de mémorisation que ce soit.

De temps à autre, nous mettons notre liste d’envoi à la disposition de compagnies ou d’organisations dont les services peuvent être d’intérêt pour nos lecteurs. Si vous ne souhaitez pas que ces informations soient divulguées, veuillez nous contacter par téléphone, au 1 800 668-2374, par télécopieur au (416) 510-5148, par courriel à jhunter@ bizinfogroup.ca ou par la poste, au Directeur de la vie privée, Newcom Business Media, 80 Valleybrook Dr, Toronto, ON M3B 2S9.

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Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du Canada pour les périodiques, qui relève de Patrimoine canadien.

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Vol. 76, no 1 février — mars 2015

2015, une année charnière pour le magazine L’automobile qui entre désormais dans une nouvelle

ère. C’est aussi le début du dernier quart de siècle vers le 100e anniversaire du plus ancien magazine automobile francophone au Canada, tenant de l’automobile comme du marché secondaire.

Beaucoup d’intervenants se donnent cœur et âme pour redorer le blason de cette industrie qui doit constamment montrer sa bonne réputation auprès des consommateurs.

C’est d’ailleurs sous cet angle que la Corporation des carrossiers du Québec aborde sa campagne de sensibilisation. Le président du CA donne un peu plus d’information à ce sujet. Notre avocat en résidence, Jean-François Guay, nous explique la différence entre un mécanicien salarié et un travailleur autonome, pour le bénéfice de ceux-ci et des propriétaires. Aussi spécialiste en pneus, Michel Poirier-Defoy, se rend au Montana pour tester avec Continental une nouveauté destinée aux voitures intermédiaires, le WinterContact Si. Ghislain Roy propose des solutions lorsque des voyants s’allument dans le tableau de bord. Le constructeur californien Tesla Motors ouvre officiellement ses portes à Montréal selon une approche qui diverge du concessionnaire traditionnel. Pour les gens d’affaires, êtes-vous de type dragon ou requin? Peu importe, la carrière d’entrepreneur n’est pas la plus facile! Les cotes de consommations chez tous les véhicules et camionnettes seront revues dans les années à venir pour être plus représentatives de la réalité.

Pour un pays comme le Canada, où la température passe par les deux extrêmes, les tests de 5 cycles, versus ceux de 2 cycles, dévoileront des résultats beaucoup plus honnêtes. Finalement, Élisabeth Poirier-Defoy présente son essai du mois, le Kia Sportage 2015, un VUS qui a de la gueule et qui tient bien la route.

Nous attendons vos commentaires à epoirierdefoy@lautomobile.ca

4 Salon de Détroit 2015

Quelques 800 000 visiteurs et plus de 5000 journalistes ont visité le plus gros salon automobile d’Amérique du Nord. Détroit est au mois de janvier le théâtre de plusieurs dévoilements, comme celui du Nissan Titan, de la Ford GT, du Audi Q7 ou encore du Chevrolet Bolt.

Les camions sont à l’honneur mais avec une tendance vers les technologies plus vertes.

8 Antirouille sur les véhicules hybrides et électriques

Ford a présenté le nouveau VUS Edge 2015 lors du SIAM.

Savez-vous que l’application d’un antirouille sur votre voiture hybride (ou électrique) peut avoir un impact dommageable à votre garantie ? C’est ce que notre spécialiste en véhicule à énergies alternatives nous explique. Comme quoi il est bien important de se renseigner sur le produit protecteur avant de passer à l’action.

10 Campagne de sensibilisation chez les carrossiers

La Corporation des carrossiers du Québec a décidé de faire le ménage et prend les grands moyens. D’une part, on veut se rebâtir une image positive auprès de la population et d’une autre part, s’assurer de la qualité des services offerts par les ateliers au Québec. Cela passera entres autre par l’implantation d’un système de permis d’exploitation.

14 S’adapter aux technologies et changements

Il est parfois épuisant de suivre le rythme des changements dans les technologies chez les logiciels. À chaque nouvelle version, il faut s’adapter aux modifications et dans certains cas, recommencer l’apprentissage à zéro. Karole Lauzier, de chez VL Communications démontre l’importance de prendre le temps de s’adapter et d’introduire au quotidien ces technologies, car elles sont généralement là pour donner un coup de main !

16 Un moteur Cummins dans le Nissan Titan

Les vrais amateurs de moteur Cummins se réjouiront d’apprendre que Nissan développe une nouvelle motorisation qui prendra place sous le capot du Titan. Certaines versions de sa camionnette seront dorénavant dotées d’un V8 de 5 litres, livrant une puissance de 317 chevaux et un Nissan présente un moteur couple de 555 livres. Tout un bétail… sur 4 roues !

Cummins V8 diesel.

Chroniques 5 J-F Guay: Le droit et les techniciens 6 Nouveaux pneus d’hiver chez Continental 9 Quel genre d’entrepreneur êtes-vous ?

12 Salon de l’auto de Montréal 2015 13 TAP : Voyants dans le tableau de bord

17 Tesla Motors, maintenant à Montréal 19 Essai du mois : Kia Sportage 2015 20 Répertoire internet 21 Les nouvelles cotes de consommation 22 Le mot de la fin février – mars 2015 / L’automobile 3

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SALON DE L’AUTO DE DÉTROIT 2015

VENT DE FRAICHEUR

en Amérique du Nord

a Mecque de l’industrie automobile en Amérique du Nord se réunit toujours au tout début de janvier dans le cadre du Salon international de l’auto de Détroit.

Plusieurs belles nouveautés étaient au rendez-vous, ce qui nous laisse croire que les années les plus difficiles sont derrière nous.

Mais est-ce que les constructeurs sauront garder le rythme ?

Toyota Tacoma

Détroit est reconnu pour être le salon idéal pour lancer les primeurs et 2015 ne fera pas exception à la règle. Tout d’abord, Nissan a présenté son nouveau Titan et un moteur V8 Cummins qui le place dans une classe à part. L’alliance entre les deux entreprises sera intéressante pour l’avenir de ce camion, alors que plusieurs prétendent suivre les traces du F-150. Parlant de Ford, ce dernier a lancé le Raptor, plus viril que jamais. Cette nouvelle version est définitivement fort attrayante pour les clients en manque de puissance et style, même si le V8 n’est pas de retour. C’est plutôt le V6 Turbo de 3,5 litres qui sera boulonné sous le capot, suivant la lignée des EcoBoost. Finalement, Toyota 4 L’automobile / février – mars 2015

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Acura NSX

Les constructeurs ont aussi eu le plaisir de lancer quelques modèles de performance. La très attendue Acura NSX était la reine de la journée. Le kiosque d’Acura était même trop petit pour accueillir tous les journalistes qu’on exauçait enfin ! Son design exceptionnel et sa motorisation hybride ne la rendent que alléchante. Le constructeur américain Cadillac débarque avec la voiture la plus performante de ses 112 ans d’histoire avec la CTS-V. Pas moins de 640 chevaux, produit par un V8 compressé de 6,2 L, pour cette berline qui présente un look beaucoup plus agressif, amenant un vent de fraicheur chez cette marque. Encore chez les Américains, Ford a présenté sa toute nouvelle GT. Descendante directe des années 60, la GT présente maintenant une gueule de supercar plus agressif et démentiel que jamais avec sa carrosserie en carbone aluminium et ses quelques 600 chevaux de puissance. Ford sait voler la vedette parmi les baby-boomers !

Hyundai Santa Cruz

Chevrolet Bolt

Chevrolet arrivait avec la 2e génération de sa voiture hybride Volt, mais aussi avec un concept accrocheur, la Bolt EV. La sous-compacte 100% électrique a définitivement des airs de BMW i3, de la forme jusqu’à la couleur. Avec une autonomie de 325 km, le constructeur prévoit en faire le lancement en 2017. Fort intéressant !

Le Salon de l’auto de Détroit est aussi le lieu où sont dévoilés le camion et la voiture de l’année nord-américaine.

Chez les voitures, les finalistes étaient la Hyundai Genesis, la Ford Mustang et finalement, la grande gagnante, la Volkswagen Golf 2015. Du côté des camions, la Lincoln MKC et le Chevrolet Colorado n’ont pas su tenir tête au gagnant annoncé, le Ford F-150 2015, car le résultat était loin d’être une surprise. Bref, un bel événement dénué du faste d’antan qui est annonciateur d’un futur stable pour l’industrie automobile en Amérique du Nord et prometteur pour l’ensemble des constructeurs. o www.lautomobile.ca

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Élisabeth Poirier-Defoy epoirierdefoy@ lautomobile.ca

Deux prototypes ont accroché la presse lors de leur dévoilement. Tout d’abord, le concept d’Infiniti, le coupé Q60 sera sans aucun doute le renouvellement de la Q60 actuelle. Hormis ses dimensions similaires, les lignes du coupé et de la calandre redéfinissent le véhicule. Finalement, Hyundai a présenté un concept qui ne sera pas comme tel produit ainsi mais qui démontre tout de même l’intérêt du constructeur pour ce type de véhicule. En effet, le Santa Cruz est une petite camionnette, qui rappelle le style du Subaru Baja, un mélange entre le VUS et le traditionnel pickup qui n’a jamais levé. Il sera intéressant de suivre ce que le Coréen aura l’intention de faire avec un tel concept.

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lançait son Tacoma, avec quelques nouveautés. Même si le design conserve plusieurs similitudes, le camion de l’année-modèle 2016 aura sous le capot un 4 cylindres de 2,7 litres ou un V6 de 3,5 litres.

C’EST LA LOI

Proprio ou employé Jean-François Guay, Avocat jfgavocat@sympatico.ca

Quand un mécanicien est salarié au sens de la Loi

A

La décision

u Québec, l’industrie automobile compte plusieurs comités paritaires qui sont répartis dans les régions administratives. Le but de ces organismes composés d’associations d’employeurs et de salariés d’une région est de faire respecter le Décret gouvernemental et les Lois connexes qui régissent l’industrie des services automobiles sur son territoire.

Le mandat des comités a pour objectif d’offrir des conditions de travail équitables aux travailleurs et de favoriser une saine concurrence entre les différentes entreprises soumises au décret. Dans ce contexte, il peut arriver qu’un comité paritaire fasse des représentations ou recommandations à une entreprise qui oeuvre dans le domaine de l’automobile. De même, un comité paritaire peut faire des réclamations pécuniaires ou entreprendre des procédures judiciaires à l’encontre des entreprises qui ne respectent pas le décret et les lois.

©Alexander Bedrin& Dmitry Kalinovsky/Getty Images/iStockphoto

©Dmitro Tolokonov/Getty Images/iStockphoto

Les faits

Le comité paritaire d’une région administrative réclame 1500 $ à une entreprise à titre de salaires, congés fériés et congé annuel de vacances non payés pour un mécanicien, en vertu du Décret sur l’industrie des services automobiles et de la Loi sur les décrets de convention collective. Selon les prétentions du comité paritaire, le mécanicien est un salarié au sens du décret et il n’a pas reçu le paiement des montants dus.

Pour sa défense, l’entreprise conteste la réclamation du comité paritaire en alléguant que le mécanicien n’est pas un salarié au sens du décret, mais plutôt le propriétaire de sa propre entreprise et qu’il agit à titre de sous-traitant en effectuant des travaux mécaniques pour son compte.

En preuve, il est démontré que la défenderesse est une entreprise qui achète des véhicules usagés à l’encan pour les revendre sur son terrain; qu’elle ne possède pas d’atelier de mécanique et qu’elle utilise des soustraitants pour les réparer avant de les vendre.

La défenderesse met en preuve également www.lautomobile.ca

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que l’entreprise du mécanicien sous-traitant est logée dans un autre bâtiment (situé à l’arrière du terrain de la défenderesse).

Lors de son témoignage, le mécanicien mentionne qu’il a déjà travaillé pour la défenderesse (deux semaines) pour remettre les véhicules en état de vente. Puis, la défenderesse lui a suggéré de démarrer sa propre entreprise. Le mécanicien a accepté et incorporé sa compagnie dans les jours suivants. En preuve, il est établi que ni le mécanicien, ni la compagnie ne payent de loyer ou achètent de pièces ou produits pour réparer les véhicules — tout est à la charge de la défenderesse. De même, il est prouvé que le mécanicien rédige les factures de son entreprise en fonction des heures travaillées pour la défenderesse.

Le comité paritaire allègue que malgré l’entente entre les parties (la défenderesse, le mécanicien ou son entreprise), et ce, nonobstant les factures produites avec les numéros de taxes, le mécanicien doit être considéré comme un employé salarié, au sens du Décret et de la Loi.

Même si la défenderesse admet avoir suggéré au mécanicien de fonder une compagnie pour l’aider financièrement, le Tribunal croit plutôt que la défenderesse l’a fait pour des raisons économiques et épargner des frais. En proposant au mécanicien d’incorporer sa propre compagnie, la défenderesse a voulu éviter l’application du décret et l’obligation d’effectuer les remises gouvernementales (impôts, CSST, chômage, etc).

Par ailleurs, le mécanicien et sa compagnie n’assumaient aucun risque financier, relativement au paiement d’un loyer, de l’achat de pièces ou de produits; de même, les factures étaient rédigées en fonction des heures travaillées seulement.

Le Tribunal est d’avis qu’il faut également considérer une publicité parue dans le journal local où on voit une photo du représentant de la défenderesse en compagnie du mécanicien; il est mentionné que le commerce de la défenderesse est heureux de posséder désormais son propre atelier de mécanique. Ce qui veut tout dire.

Selon la jurisprudence, dès qu’un ouvrier exécute un travail régi par un décret, il est un salarié au sens de la Loi. La jurisprudence édicte que le comportement d’une personne par rapport au droit fiscal (incorporation, numéros de taxes, etc.) n’est pas un facteur à considérer, car les lois fiscales ont leur propre conception pour définir un salarié ou un entrepreneur.

En appliquant ces principes, le Tribunal est d’accord avec la position du comité paritaire à l’effet que le mécanicien est un salarié au sens du Décret et de la Loi. Il est évident que l’atelier de mécanique appartient à la défenderesse et que le mécanicien est son employé. Dans les circonstances, la réclamation du comité paritaire est justifiée et le Tribunal condamne la défenderesse. o P.S. : À noter que les opinions exprimées dans ce texte ne sont pas une opinion juridique. Pour de plus amples informations, nous vous recommandons de consulter un avocat. février – mars 2015 / L’automobile 5

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Changement de cap chez Continental

Le Winter Contact Si

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’est en 2009 que Continental avait sonné la charge avec une nouveauté qui avait séduit le consommateur, soit l’Extreme Winter Contact, en même temps que l’arrivée du General Tire Altimax Arctic. S’en est suivi une belle carrière qui a inscrit ces deux produits sur la liste des montes d’hiver à considérer. Pour l’automne prochain, Continental opère un changement majeur en lançant une seconde génération de son Extreme, au point de lui donner une nouvelle appellation, le Winter Contact Si. Le Si signifie Snow and Ice. Déjà bien servi par la gamme TS — 800, 810 et 830P — pour les véhicules sportifs, on délaisse la bande de roulement asymétrique pour adopter un design directionnel. « Nous saurons sous peu si la décision aura été la bonne, signale Meletis Xigakis, directeur général de Continental au Canada, sans avouer qu’on était allé un peu loin en 2009.

Nos ingénieurs ont déterminé que cette configuration convenait mieux au marché canadien et que le consommateur sera encore mieux servi. » Continental avait justement fait venir au Montana, site du dévoilement, des ingénieurs qui avaient participé au développement des nouveaux produits. Presque sous le couvert de l’anonymat — ils aiment se faire

Le Continental Winter Contact Si

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a

discrets — un d’eux nous a avoué que la bande de roulement serait mieux adaptée à nos routes et que le mélange de silane dans le composé de gomme, connu comme la technologie Polar Plus, était l’élément clef qui procurait une adhérence supérieure par temps froid.

Une bande de roulement revisitée

Avant même de prendre la route — les essais se son déroulés sur l’aéroport près du Parc Yellowstone — on remarque une semelle orthodoxe promise à un roulement très silencieux. Les blocs fortement lamellisés procurent autant d’arêtes qui ajouteront au niveau d’adhérence. Belle innovation que celle des empreintes d’alignement : six petits carrés incrustés dans les épaulements de la semelle. Au bout d’un millier de kilomètres, à peine plus d’un réservoir de carburant, il est possible de voir si ces minuscules traces ont changé, si une des empreintes a disparu par exemple, pour décréter que le véhicule aurait besoin d’un alignement et ainsi prolonger la vie utile du pneu.

Finalement, Continental annonce un programme d’assistance routière Total Confidence de trois ans pour les crevaisons avec possibilité de remorquage jusqu’à 250 kilomètres. Un argument de vente béton qui in-

Le General Grabber LT Arctic

citera l’utilisateur de grandeurs hors normes ou de pneus RF (Run Flat) à se procurer la marque allemande. Continental tient à se comparer aux meilleurs, les Bridgestone, Nokian et Michelin, rien de moins.

Sur la piste, le Winter Contact Si s’est avéré prévisible en virage et accrocheur en accélération et au freinage. Des améliorations notables par rapport à la génération précédente, bien qu’à notre avis on aurait pu ajouter quelques caractéristiques hivernales au niveau de l’évidement de la bande centrale. Le roulement sur asphalte sera très doux. Si bien que la concurrence n’a qu’à bien se tenir.

Un Grabber LT Arctic

L’amélioration du General Tire Altimax Arctic il y a 5 ans, même en version LT, avait remisé le Grabber au second rang quand venait le moment d’équiper une camionnette de série 2 ou 3 en produits hivernaux. Or, comme le nom Grabber représente la quintessence du pneu de camions chez Continental, il était de bon aloi de redonner au Grabber ses lettres de noblesse. Si bien que la technologie du Altimax lui a été transférée.

L’Altimax Arctic ne sera plus disponible en dimensions LT et le Grabber investira ce créneau à nouveau. Les flancs avec Duragen et de petits ponts entre les blocs de la semelle ajouteront à la rigidité et la longévité du pneu. Ce dernier est également cramponnable, à condition que le poids du véhicule ne dépasse pas les 4530 kilos au Québec.

Les essais sur pistes, face à des produits compétiteurs populaires de surcroît, ont été concluants. La nouvelle mouture du Grabber LT Arctic fait mouche et les entrepreneurs autant que les utilisateurs de camionnettes plus costaudes y trouveront leur compte.

Dès l’automne, le Winter Contact Si sera disponible en une cinquantaine de grandeurs alors que le Grabber le sera dans une dizaine parmi les plus populaires. o www.lautomobile.ca

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ENVIRONNEMENT

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chez les véhicules hybrides et électriques

ne question qui est souvent posée par les propriétaires de véhicule hybride ou électrique: Est-il vrai que la garantie du véhicule pourrait être annulée si on applique un antirouille sur mon véhicule hybride ou véhicule électrique?

Oui, en effet, malgré que la concession vous offre un antirouille lors de votre visite pour l’obtention de votre véhicule de rêve, aussi ironique que ce soit. La garantie du véhicule pourrait être annulée par le manufacturier si on applique un antirouille sur un véhicule hybride ou véhicule électrique.

(Des bulletins de service sont présents pour la majorité des manufacturiers.)

Précisons que l’acier galvanisé est utilisé dans la construction des véhicules en raison de sa plus grande résistance à la corrosion.

Des apprêts spéciaux et traitement antirouille sont également appliqués en usine.

Donc, grâce aux procédés d’assemblage utilisés aujourd’hui et de l’amélioration des matériaux, il est moins nécessaire d’appliquer un antirouille supplémentaire au début de vie du véhicule.

Ne connaissant pas tous les éléments dans 8 L’automobile / février – mars 2015

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Mais si vous y tenez vraiment, afin de garder votre véhicule longtemps…

Premièrement il faut envisager le temps qu’on souhaite garder le véhicule. Rien ne sert d’investir dans un traitement antirouille si on considère garder la voiture que pour une courte durée de 2 ou 3 ans. Plusieurs personnalités publiques (journaliste et chroniqueurs) en automobile vont vous recommander de le faire, et ils ont raison,

seulement si vous les gardez de 5 à 10 ans, voire plus longuement.

Dans ce cas, l’application d’antirouille peut être à considérer, surtout si la voiture passe la majorité de son temps dans un stationnement chauffé. Les mélanges de sels qui parsème les routes sont très efficaces autour du point de congélation. Or, une réaction chimique similaire se produit lorsque le véhicule passe d’un grand froid à un lieu chauffé; le sel attaquera le châssis et la carrosserie du véhicule.

Donc en théorie, l’antirouille pourrait être appliqué dans l’ensemble des zones qui ne sont pas en contact direct et à proximité des câbles et des composants à haute tension.

Il sera aussi important de penser à protéger avec l’antirouille des zones importantes qui se trouvent sous le véhicule, tout en évitant les sections plus fragiles.

Certains ateliers spécialisés dans l’application des produits sont consciencieux, mais il est très important de s’assurer que l’application est bien exécutée et que le technicien est minutieux. Il est de son devoir d’être au courant des faits et des conséquences de l’application excessive d’un produit antirouille sur les voitures hybrides et électriques.

Malgré tout, il ne faut pas oublier que l’application, même bien faite, pourrait annuler la garantie du manufacturier.

Sur ce, bonne route, et longue vie à nos véhicules hybrides et électriques qui circulent sur les routes du Québec afin d’en profiter pendant de nombreuses années avec les aléas des températures froides de l’hiver ! o www.lautomobile.ca

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©Andrew Bayda /Getty Images/Hemera & ©DrPAS/Getty Images/iStockphoto

Yves Racette Enseignant spécialisé en hybride et électrique

les différents produits (huiles, graisse, et composant dérivé) et considérant que tous les antirouilles pourraient théoriquement nuire à l’étanchéité ou l’intégrité des composants, les manufacturiers ne suggèrent pas l’application de produit d’antirouille, au point d’en annuler la garantie du véhicule.

L’antirouille ne doit JAMAIS être appliqué sur aucun des composants hybrides ou fils de haute tension, de même que sur les composantes bas voltages qui contrôlent l’application du système haute tension.

Une chose est certaine, AUCUN ANTIROUILLE ÉLECTRONIQUE n’est recommandé pour ce type de voiture. D’autant plus que son efficacité n’a jusqu’à maintenant pas fait l’unanimité. Selon CAA-Québec, la meilleure protection contre les éléments qui endommage notre véhicule consiste à le laver fréquemment. Il faut aussi s’appliquer à aller en dessous de la voiture, là où la rouille commence son travail très sournoisement. Personnellement, je vous dirigerais dans la même direction que ce que suggère cette association.

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Les véhicules hybrides et électriques doivent recevoir une application d’antirouille homologuée pour ce type de véhicules.

REPORTAGE

?

ou requin

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V

Adapté de Murray Voth, TACT

ous êtes tous familiers avec l’émission des Dragons. Mais seriez-vous du genre à y présenter le plan d’affaire de votre entreprise et demander un investissement ? Quand vous pensez à votre atelier, êtes-vous perçu comme une personne d’affaires dont le but est de faire des profits ou un requin qui abuse de ses clients ? Et vous-mêmes, comment vous percevez-vous ?

Très peu de propriétaires d’ateliers admettent qu’ils s’adresseraient aux Dragons en toute confiance. Les autres sont les premiers à admettre que ce ne serait pas un très bon placement. On se demande alors pourquoi le ferait-il eux-mêmes si le rendement n’est pas satisfaisant. Dans un deuxième temps, on leur demande ce qu’ils feraient s’ils gagnaient un gros lot, disons, de 500 000 $. La majorité conviennent qu’ils iraient au soleil dans un tout compris, qu’ils payeraient des dettes et investiraient le reste. Quand on leur demande à quel rendement ils feraient des placements, c’est généralement supérieur à ce qu’ils retirent de leur entreprise.

On découvre que les propriétaires ont tous débuté avec un budget minimal, utilisant tout leur crédit, repoussant le paiement des factures à 90 jours et empruntant de leurs proches.

Au bout de 5 à 10 ans de labeur intensif et de stress, ils finissent par payer leurs dettes, mais il leur a fallu tellement de temps qu’il ne voit plus la valeur de leur commerce. Pire, il ne voit plus cette entreprise comme un investissement d’où il est normal de tirer un profit !

La valeur de votre commerce ?

Suite à une des émissions de type Dragons, un des investisseurs visite des entreprises dans lesquelles il s’est intéressé lors de la diffusion.

Une d’elles est une affaire de famille depuis trois générations qui fabrique des bottes de bûcherons depuis des décennies dans l’Ouest canadien. Un produit de très haute qualité. Le déclin de l’industrie forestière avait toutefois ajouté de la pression sur le commerce. On avait donc décidé de faire dans le soulier pour homme et dame.

Une fois le dragon sur place, on lui indiqua qu’une expansion atteindrait de nouveaux marchés. Sans être convaincu, le futur investisseur leur demanda de prendre part à une expo-vente de fournisseurs afin d’afficher leurs produits.

Avec un air hautain, un des actionnaires de la compagnie de bottes a déblatéré sur cette expo-vente et n’y a pas assisté par la www.lautomobile.ca

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suite. Son principal argument voulait que personne ne s’intéressait à des chaussures aussi dispendieuses. Une de leurs paires coûtaient la rondelette somme de 850 $. Mais c’était sans savoir que des boutiques haut de gamme, des magasins spécialisés et des magasins de souliers étaient les acheteurs… et que certains produits atteignaient plus de 4000 $.

Combien d’entre vous offrez encore des changements d’huile à rabais ? Savez-vous que le Service Un de base chez WV coûte 240 $ et qu’il s’agit d’une vidange d’huile, une permutation de pneus et une inspection de routine en 25 points, rien de plus.

Lors d’un entretien avec un représentant d’association locale, on a découvert que les membres se servaient encore de télécopieur (!) pour communiquer plutôt que le courriel. Quelque temps plus tard, un technicien formateur a relevé le même constat. En fait, il estimait qu’à peine le quart des ateliers étaient sur internet. Les autres encore affublés d’un télécopieur ! Un autre rapporte qu’en Ontario, 30% des ateliers envoient des factures par courriel : les autres le font … à la main !

Plusieurs propriétaires d’ateliers qui travaillent très fort et sont pourtant intelligents ne savent pas comment joindre un document à un courriel, ni même copier et coller un document d’une filière à une autre. La moitié d’entre eux n’ont pas de site Internet ni même de présence sur le net. Mais çà s’améliore petit à petit.

Le répertoire des sites de réparations automobile au Canada s’établit à 16 500 sites différents. On parle de 3 200 concessionnaires, selon l’Association des Concessionnaires Automobile du Canada, et le reste en ateliers de réparation de tout genre, soit 13 300 sites. On peut également en conclure que les concessionnaires ont investi des sommes gigantesques en formation de leurs employés et en communication. Or, un consultant en logiciel automobile et en formation, dans le domaine depuis plus de 30 ans, nous a révélé quelques statistiques au sujet des propriétaires d’ateliers indépendants au sujet de la formation en gestion d’atelier.

La recherche démontre qu’à peine 10 % des ateliers indépendants s’inscrivent à de la formation en complément à la formation technique. Des chiffres corroborés par Statistique Canada. Cet organisme statue qu’à peine 10 % des Canadiens de toute profession entreprennent des cours de perfectionnement ou de la formation Suite à la page 18 février – mars 2015 / L’automobile 9

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AC TUALITÉ — C ARROSSERIE

Une GUERRE à l’horizon L

’industrie automobile est en constante évolution et les corps de métier qui gravitent autour doivent s’adapter rapidement à tous ces changements, de peur de manquer le bateau. Les carrossiers du Québec vont connaître une révolution avec le déclenchement imminent d’une campagne de sensibilisation auprès de leurs membres et de la population. Un dossier chaud à suivre.

Une question d’image

Les carrossiers sont les premiers à le dire : ils n’ont pas une excellente image auprès de la population, et même parmi leurs pairs. En fait, ce qui leur nuit le plus est le grand manque de reconnaissance pour le métier qu’ils exercent. Pratiquement aucune structure n’encadre leur travail. Ce qui fait en sorte que les carrossiers se divisent en deux catégories : ceux qui s’improvisent carrossier et ceux qui croient à la qualité de leur travail. À partir de là, la CCPQ, la Corporation des carrossiers professionnels du Québec, a senti le besoin d’aller de l’avant et de collaborer avec le gouvernement pour créer une campagne de sensibilisation. L’ensemble des nouvelles technologies fait en sorte qu’il faut se procurer de l’équipement spécialisé qui répond à l’évolution des matériaux utilisés dans la composition des voitures. Le nouveau F-150 2015 est un bon exemple puisque sa structure en aluminium oblige les carrossiers à renouveler leurs méthodes

de travail et certains équipements. Ainsi, les voitures d’aujourd’hui ne sont plus celles d’hier et une multitude de formations sont nécessaires pour se maintenir à jour.

Les ateliers de carrosserie qui sont sous une bannière doivent maintenir plusieurs standards, ce qui les oblige à respecter une structure, tout comme plusieurs indépendants qui sont tout aussi performants. Le problème relève dans ce cas de quelques ateliers qui ne font pas de formation et n’investissent pas dans l’équipement et la technologie. Bien que cette avenue soit très coûteuse, il en vaut la peine pour atteindre la qualité de service attendu par les clients.

Plus que de souder de la ferraille

Ce que demande la CCPQ, c’est de développer un système de permis d’exploitation avec différentes mentions. La standardisation des services offerts et du niveau de technologie disponible permettrait aussi aux clients de mieux se situer au niveau des attentes lorsque vient de le temps de réparer leur véhicule. Récemment, le ministre des transports, Robert Poëti, avec la collaboration de l’Office de la protection du consommateur (OPC), a annoncé l’implantation d’un comité de travail qui allait se pencher sur les balises qui composeront cette certification. Après plusieurs mois de travail, le permis d’exploitation devrait voir le jour fin 2015 ou en 2016.

Le besoin de relève est criant chez les carrossiers et il est nécessaire de mettre de l’avant ce type de métier dans les écoles de formation professionnelle.

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par Élisabeth Poirier-Defoy

Ainsi, le rôle du comité de travail établi en collaboration avec le CCPQ, l’OPC et le gouvernement sera de déterminer les balises de ce permis d’exploitation et de créer des catégories, entre autres selon l’équipement et le niveau de formation des techniciens.

Cette standardisation de l’industrie sera un atout majeur pour les carrossiers en général mais aussi pour le public qui a tout à gagner dans cette réforme.

Les membres qui sont de la grande famille du CCPQ répondent déjà aux exigences de ce permis, à quelques ajustements près. Ceux qui en seront le plus affecté sont les ateliers qui n’ont pas suivi les mises à jour technologiques et la formation au fil des ans. En d’autres mots, il y aura un grand ménage qui se fera chez les carrossiers au Québec. Éric Deschênes, président du conseil du CCPQ, souligne l’importance d’un tel permis d’exploitation : « Une fois que les carrossiers auront débuté cette réforme importante, nous espérons que plusieurs autres domaines de l’industrie automobile feront de même. »

©Cassandra Salisbury/Getty Images/Hemera

CERTIFICATION DES CARROSSIERS

L’absence de la relève

L’ensemble des métiers manuels présente actuellement la même problématique : la relève est quasi inexistante. Pourtant, ce n’est pas le travail qui manque, bien au contraire. Toutefois, ces métiers ne sont pas mis de l’avant dans la société et peu de jeunes envisagent y faire carrière.

Certes la charge de travail est importante, mais ce sont des personnes passionnées qui y trouvent leur compte.

En plus d’un problème de maind’œuvre, l’industrie n’est pas dans une période fleurissante. Le parc automobile ne cesse d’augmenter et pourtant le nombre de réclamations est en chute libre au rythme de 4 à 5 % par année depuis 7 ans. Plusieurs éléments entrent en cause comme l’interdiction Eric Deschênes, président du conceil de consommation d’alcool chez les 21 du CCPQ, souligne l’importance de ans et moins, l’obligation des pneus l’implantation d’un système de d’hiver et la panoplie de technologies certification pour les carrossiers d’assistance à la conduite. o au Québec. www.lautomobile.ca

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SALON DE L’AUTO DE MONTRÉAL 2015

Les CROSSOVER volent la vedette

par Élisabeth Poirier-Defoy

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elle une rencontre familiale, le Salon international de l’auto de Montréal se déroulait du 16 au 25 janvier dernier au Palais des congrès de Montréal.

Encore une fois, les constructeurs étaient sur leur 36 pour dévoiler les nouveautés et ce qui attend le marché canadien.

Quelques premières canadiennes et nord-américaines ont été présentées aux journalistes et visiteurs, ce qui était nécessaire pour ajouter du piquant dans cet événement qui a trop longtemps été le moment idéal pour le consommateur qui se magasine une nouvelle voiture. On sent que les constructeurs sont encore sur leur garde quant aux extravagances, mais un vent de fraicheur se fait sentir. Les modèles dévoilés sont un peu plus jeunes, dynamiques et également de plus en plus verts. La conscience environnementale préoccupe chacun plus que jamais.

Mazda2

Chez Mazda, c’était la sous compacte Mazda2 qui volait la vedette. Peut-être que le constructeur japonais, qui n’est plus dans l’ombre de Ford, poussera un peu plus les ventes de ce modèle qui a connu de belles améliorations. On ne peut passer sous silence l’arrivée du CX-3 2016, un (autre!) multisegment qui prendra certainement une grande place dans ce créneau en pleine expansion.

Kia Sorento

Kia a commencé en force avec le dévoilement de son Sorento 2016. Présenté comme le VUS familial par excellence, un moteur 2,0 litres turbo s’ajoute en option, un changement qui sera probablement populaire chez les clients à la recherche de compromis entre les performances et le côté pratique des multisegments.

Subaru Vizir 2

Subaru a frappé fort avec son concept Vizir 2, en grande première nord-américaine. Son lancement au Canada était bien ciblé puisque le crossover hybride rechargeable a définitivement sa place dans notre marché, surtout combiné à la traction intégrale qui fait la réputation de Subaru.

Mitsubishi Outlander PHEV

Toujours du côté des VUS, Mitsubishi était attendu avec son modèle Outlander PHEV, le seul véhicule hybride rechargeable (50 à 60 kilomètres d’autonomie) à quatre roues motrices doté de deux moteurs électriques. Il sera intéressant de suivre l’évolution au Canada de ce véhicule qui est notamment animé par un moteur 2,0 L qui alimente le générateur intégré.

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Honda HR-V

Un autre crossover fort attendu fut le Honda HR-V. Prévu pour le printemps 2015 en sol canadien, ce petit multisegment fera une entrée remarquée, avec un prix compétitif qui mettra à l’épreuve les Soul, RVR, Crosstrek et Juke de ce monde.

Hyundai Intrado

Volkswagen a présenté un concept prometteur, le T-Roc (sur la page couverture), un mélange entre le visuel de la Beetle et du Tiguan, avec son moteur 2,0 L TDI. Ce sera à surveiller! Hyundai a lancé en première nord-américaine le prototype Intrado, propulsé par l’hydrogène. Dessiné par Peter Schreyer, le VUS démontre l’intérêt du constructeur Hyundai de se concentrer sur des modèles futuristes qui carburent aux énergies alternatives.

Ainsi, on peut constater que les constructeurs cherchent de plus en plus à cibler les besoins des canadiens et de rajeunir leur offre. On peut aussi croire que la popularité grandissante des crossovers et des hybrides démontre bien qu’une nouvelle ère commence. Espérons toutefois que ceux-ci auront la cote auprès des consommateurs et que les ventes répondront aux attentes des compagnies automobiles. o www.lautomobile.ca

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TAP TECHNICIEN AUTOMOBILE PROFESSIONNEL

Un problème de voyant AWD dans le tableau de bord?

Ghislain Roy Formation Technicien Expert, CEMEQ

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n client m’a apporté son véhicule pour un problème (ou plusieurs problèmes) sur son Pontiac Vibe 2009 avec un moteur 2.4 Litres. En fait, les voyants AWD, VSC OFF, et celui du moteur sont allumés. Toutefois, le véhicule ne présente aucun problème sur la route.

Qu’est-ce qui peut bien faire allumer tous ces voyants dans le tableau de bord en même temps ?

Première vérification sur le système de traction intégrale. Aucun code d’anomalie en mémoire. Que faites-vous dans cette situation? On essaie avec un autre analyseur contrôleur (scanneur). Après vérification, aucun code d’anomalie n’est présent en mémoire. Je me tourne donc vers le système de freins anti blocage pour essayer de découvrir un code d’anomalie en rapport avec le contrôle de la stabilité (voyant VSC off ). Encore une fois, rien ne signale qu’il y aurait un problème. Il me reste donc à vérifier le voyant moteur (check engine).

Une fois les données entrées, voici les codes que je trouve: P043E, P043F et P2401. www.lautomobile.ca

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Encore des codes d’EVAP ! Le problème avec ce type de véhicule, c’est que tout est intégré au boîtier de récupération des vapeurs de carburant (EVAP CANISTER ASSEMBLY). Ma question ici se formule ainsi : « Est-ce qu’un code d’EVAP peut faire allumer les voyants AWD, VSC OFF, et le voyant moteur CHECK ENGINE? » J’aurais tendance à dire : non. Pour faire référence à un autre article que j’ai déjà écrit : « Il faut réparer les problèmes que l’on voit avant de chercher les problèmes fantômes ». On va alors se concentrer sur la vérification de la pompe et des solénoïdes du système EVAP, mais juste avant, voici comment fonctionne ce système.

Pour ce véhicule, l’absorbeur de vapeur de carburant inclus :

— La pompe de vérification de fuite, — Le capteur de pression du réservoir de carburant, — L’électrovalve de mise à l’air libre, — La pompe à dépression actionnée par un moteur électrique.

La pompe à dépression fournit une pression pour l’essai de fuite lorsque le moteur est au repos depuis au moins cinq heures et

que la température du liquide de refroidissement est inférieure à 35°C (95°F). C’est un contrôle non continu du PCM. La pompe possède aussi plusieurs filtres internes et un orifice de référence de 0.5 mm (0.020 po). L’orifice de référence fournit un mouvement contrôlé de la pression dans le système, ce qui permet au capteur de pression du réservoir de carburant de surveiller avec précision le rendement du système. Tout l’ensemble pompe est fixé sur l’absorbeur de vapeur de carburant, ce qui élimine le besoin de tuyaux additionnels. L’exécution de l’essai de diagnostic du PCM prend jusqu’à 15 minutes.

Maintenant que je sais comment il fonctionne, passons aux vérifications. Quand on suit la démarche du manufacturier pour les codes P043E et P043F, il est mentionné que si le code P2401 est présent, il faut débuter par celui-ci. La vérification de ce circuit nous demande de faire ces vérifications : 1. Couper le contact (clé à OFF), débrancher le connecteur de pompe à vide.

2. Vérifier la mise à la masse de la pompe.

3. Brancher une lampe témoin entre la borne du circuit de commandes de pompe de fuite et la masse.

4. M ettre le contact et commander la pompe de fuite de dépression de vapeurs de carburant en fonction et hors fonction à l’aide d’un analyseur-contrôleur. La lampe témoin doit s’allumer, puis s’éteindre.

5. Avec un test lampe et l’analyseur contrôleur branché, actionner la pompe et vérifier si le test lampe s’allume. Si c’est le cas, remplacer l’ensemble de l’absorbeur de vapeur du carburant.

Dans mon cas ici, tout est normal dans le circuit, alors je décide de remplacer l’absorbeur complet… moyennant plusieurs centaines de dollars. Une fois remplacé, je n’en croyais pas mes yeux, toutes les lumières dans le tableau de bord se sont éteintes.

Septique, j’ai remis le vieux composant défectueux pour faire un test et effectivement, tous les voyants (AWD, VSC et Check engine) se sont allumés.

Assez bizarre qu’un ingénieur ait pensé de faire allumer tous ses voyants pour un simple code d’EVAP ! o février – mars 2015 / L’automobile 13

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LA GESTION D’ATELIER

La révolution … à l’heure des changements

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L’adaptabilité!

Le développement de l’informatique dans tous les domaines de la société (science, économie, santé, finance, commerce...) se traduit par une augmentation sans cesse croissante de la demande en traitement des informations. Il en est de même pour les ateliers de réparation mécanique, pour les ateliers de pose de

Un mécanicien peut aujourd’hui prendre en photo un NIV et l’envoyer par courriel sur l’évaluation du client en cours, pour être bien certain qu’aucune erreur ne sera commise lors de la commande de pièces ou de pneus.

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Le commerce électronique permet aux garagistes de se brancher chez leur fournisseur de pièces pour rechercher les bonnes pièces pour les bons véhicules et puis ensuite, les commander sur le champ !

pneus et les carrossiers. Ceux-ci disposent désormais d’outils précieux destinés à faciliter leur travail, que ce soit dans la planification de l’achalandage, dans l’évaluation des travaux à effectuer, des temps de travaux nécessaires, des diagnostics, de la disponibilité des baies de service ou des techniciens, de films de formation, d’outils de numérisation, de suivi des clients ; la liste est longue. …et je n’ai pas encore abordé le volet du commerce électronique qui permet de rechercher les bonnes pièces pour les bons véhicules et ensuite, de les commander sur le champ « en-ligne » ! Je ne suis pas en train de dire que tous les outils sont essentiels, mais chacun doit évaluer ses besoins et choisir ce qui lui convient.

Et puis, il faut également comprendre que les innovations techniques successives ne sont pas sans inspirer les programmeurs eux-mêmes, ceux qui développent les logiciels et les outils pour les mécaniciens ou pour les évaluateurs. Par exemple, notre programmeur a tout récemment développé un outil pour numériser le NIV (numéro d’identification du véhicule) et puis l’envoyer sur la fiche du client, afin de bien identifier son véhicule. À partir de cela, tout est possible, la recherche de pièces, la recherche d’entretiens recommandés pour ce véhicule, les fluides à utiliser, la grandeur des pneus, etc. Il a également conçu un programme pour commander des pneus à partir d’une tablette ou d’un téléphone. Outils simples, mais efficaces.

Nous vivons dans une période faste de développement et de percées techniques. La résistance ne fera que creuser le gouffre qui nous sépare de la réalité. Alors, plongeons. Donnons-nous le temps nécessaire à apprendre ces outils et utilisons-les. o

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e l’ordinateur personnel au téléphone intelligent, nous assistons à un véritable concours de développement qui ne cesse de brasser nos vieilles habitudes et qui nous force à nous « recycler » encore et encore.

La naissance et puis le développement de l’Internet a chaviré nos vies et transforme actuellement considérablement notre travail.

Il faut se résoudre à mettre de côté Karole Lauzier la peur qu’engendre l’inconnu, s’inskarole.lauzier@vlcom.com truire, poser des questions et demander de l’aide. On ne pourra hélas pas arrêter le progrès auquel nous sommes tous confrontés. Un exemple de changement bouleversant récent est sans doute l’arrivée de Windows 8… (que je ne commenterai pas). Comme plusieurs, j’ai dû m’y faire et l’éplucher pour être en mesure de l’utiliser. Et puis j’apprends aujourd’hui, qu’une version 10 de Windows serait prochainement disponible ! Bref, aussitôt qu’on s’habitue à un logiciel, une nouvelle version est déjà disponible et l’adaptation est encore à recommencer.

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NOUVELLES MOTORISATION

Nissan Titan 2,0

A Une gueule bien connue, un style qui passera bien le temps, le Nissan Titan de seconde génération.

Un diesel CUMMINS en 2016

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issan, qui a le vent dans les voiles depuis deux ans, vient de donner un grand coup lors du renouvellement de sa camionnette Titan en boulonnant rien de moins qu’un diesel Cummins sous le capot. Et en créant par le fait même une classe intermédiaire entre la série 1500 et la 2500.

Un autre moulin au mazout qui s’ajoute à liste un peu timide qui s’allonge petit à petit, après la venue d’un diesel italien dans le RAM. Sans l’avouer ouvertement, on a concocté un clone du F-150 dans cette seconde génération. Une carrosserie bien carrée, d’immenses blocs optiques mais pas de panneaux de carrosserie en aluminium qui réduirait la consommation, ce dont le Titan profiterait grandement avec ses motorisations à essence.

Dès son lancement en 2003, on avait constamment reproché au 5,6 litres de 317 chevaux une soif incontrôlée.

Coté intérieur, Nissan sait faire : la fonctionnalité, le confort et la polyvalence (plaisir, voyage et affaires) sont au rendez-vous.

Selon la version choisie, on retrouvera une présentation un peu spartiate ou un luxe total incluant cuir et système de navigation.

On pourra accommoder jusqu’à six passagers dans un confort relatif mais le plus souvent quatre personnes s’y trouveront à l’aise.

Cummins, le petit nouveau

La collaboration Nissan Cummins remonte à 2007 et c’est un V8 intermédiaire qui est le fruit du développement. On n’a sûrement pas voulu élaborer un six en ligne, la marque de

commerce de Cummins et le lot de Dodge depuis la nuit des temps avec son intraitable 6,7 litres. Donc, ce ISV 5.0, un V8 de 5 litres, est fait en alliage d’acier et de graphite, livrant aussi 317 chevaux et un ronflant 555 livres de couple, avec ses culasses en alu et un système d’injection Bosch HPCR à rail commun et des bougies d’alDe sa plus simple expression lumage en céramique. Le turbo M2 est à à un intérieur très feutré avec moult accessoires. deux stages, un petit rotatif qui souffle service auront un autre choix au catalogue. dans un plus grand, ce qui élimine le De plus, question d’assurer la perpétuité temps de réaction et rend l’ensemble plus économe de carburant. L’étalon est jumelé à une du produit, Cummins a annoncé que ce V8 robuste boite Aisin à 6 rapports. Du fait sur serait disponible pour d’autres applications, c’est-à-dire pour des véhicules récréatifs ou mesure pour le manufacturier nippon. commerciaux, sinon des ensembles stationnaires. De série, les motorisations à essence, Assez costaud mais civilisé Le travailleur infatigable est destiné à un 4 et 5,6 litres, seront offertes avec le châssis nouveau châssis HD de série 1 (1500) qui lui de base, à l’instar des modèles NV. Si le Titan n’avait jamais atteint le niveau de donnera une capacité de charge d’une tonne et de traction de 12 000 livres. On avoue ventes pressenti lors du lancement, cette nouqu’il ne conviendrait pas tout à fait à une ca- velle génération et l’arrivée du Cummins mionnette 2500, si bien qu’il fera bande à pourraient sonner une seconde offensive, surtout dans le segment du véhicule de travail, part dans une petite niche bien à lui.

En effet, nombreux sont les vacanciers en d’autant que Nissan fait flèche de tout bois.

Assemblé au Mississipi, le Titan verra les Amérique qui recherchent une camionnette assez solide pour tracter une roulotte à sel- moteurs arriver de l’Indiana, quartier génélette qui peut atteindre les 5 ou 6 tonnes ral de Cummins ou du Tennessee pour les (norme SAE J2807), tout en constituant un mécaniques à essence. On retrouve parmi les véhicule familial qui ne soit pas une brute de autres composantes, des suspensions à lames type commercial. Le Titan HD a ces préten- des tables triangulées, un châssis de 152 tions. À preuve, une attache remorque inno- pouces, un pont de 13 pouces, un arbre de vatrice qui se boulonne directement sur un couche de 3.5 pouces et des freins de 14 longeron transversal du châssis. Les contrac- pouces. La liste est des plus complète. Roteurs qui se déplacent avec des remorques de buste, vous dites ? o

La liste des accessoires et des options complète une panoplie de technologies.

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AC TUALITÉ

Ouverture de Tesla dans la Métropole

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ontréal est une terre d’accueil pour le constructeur californien Tesla qui en fait un des plus importants points de service pour la marque en Amérique du Nord. Un simple concessionnaire comme les autres ? Pas vraiment, on se croirait davantage dans un magasin Apple plutôt que dans une traditionnelle salle de montre.

Physiquement, le bâtiment est d’une superficie de 4200 mètres carrés, au 5350 rue Ferrier, en périphérie de l’autoroute Décarie. Les amateurs de voitures de luxe connaissent bien le coin puisque Jaguar, Rolls-Royce, Ferrari, Maserati et Mercedes forment un pole dans le voisinage.

Près d’un million de dollars plus tard en aménagement, Tesla a ouvert ses portes officiellement début décembre 2014.

Son emplacement stratégique vise à attirer une clientèle précise, prête à investir quelques dizaines de millier de huards pour acquérir la fameuse berline de luxe, la Model S. Notre province, riche en hydroélectricité et plus enthousiaste face à ces véhicules, est un marché important pour le constructeur, ce qui explique notamment l’intérêt pour un circuit de super chargeurs 480 volts ChaDeMo qui s’implante au Québec et reliera éventuellement Montréal à Miami.

Le bâtiment, jadis habité par les marques Chrysler et Infiniti, a subi un aménagement épuré pour dorénavant accueillir les modèles existants. Les clients peuvent aussi faire un essai routier et passer une commande de véhicule sur les lieux. Cependant, les transactions de réservation et d’achat peuvent facilement se faire via le site internet de Tesla Motors, alors que la livraison se fera directement au point de service de Montréal. Nouveau véhicule, nouvelle approche !

Ceux qui possèdent déjà une Tesla pourront profiter du département de service lorsque viendra le temps d’effectuer un entretien ou une réparation. Une borne de recharge à haute tension, à l’effigie du constructeur, est également disponible dans le stationnement avant pour ceux qui désirent faire un petit arrêt. En 20 minutes, il est possible de recharger 50% de l’autonomie de la batterie et regagner une autonomie de 150 km. Un expresso bien tassé avec ça ? (EPD) o

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Les Model S sont de plus en plus nombreuses sur les routes du Québec et l’éventuelle arrivée du Model X et du Model III ne sera que bénéfique pour la marque.

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REPORTAGE

Suite de la page 9 supplémentaire une fois leur diplôme obtenu. Les experts du domaine automobile reconnaissent que ce milieu en est un bon exemple.

La plupart des propriétaires d’atelier prennent pour acquis qu’ils sont compétents pour diagnostiquer et réparer des véhicules; et que par le fait même, ils sont aussi compétents pour diriger une entreprise. En fait, plusieurs se sentent offusqués quand on les invite à prendre des cours de gestion d’entreprise. Ils vont même jusqu’à demander à ceux qui leur proposent une formation s’ils les croient stupides ! Généralement, celui qui a proposé le cours à cet atelier ne revient plus jamais sur le sujet.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une pénurie de techniciens qualifiés dans l’industrie automobile. Les provinces de l’Ouest ont débuté le bal à cause de l’élan pétrolier, mais le manque de personnel bien formé s’est étendu au pays, de Vancouver à Terre-Neuve, depuis l’an dernier.

Comme on le sait, certains secteurs ont accaparé une partie de la main d’œuvre qualifiée avec des salaires plus élevés et des postes de direction. Dans certaines régions du pays, on parle dorénavant d’un tarif horaire de 30 $ et plus pour des techniciens qualifiés. Toutefois, on constate que beaucoup d’ateliers offrent des tarifs trop bas, si bien que leur productivité et leur efficacité s’en ressentent. On comprend mal qu’un atelier affiche un taux horaire sous les 70 $ tout en payant ses techniciens entre 22 et 25 $ de l’heure : on peut annoncer que la pénurie les affectera, sinon le niveau de compétence sera en chute libre. Le plus triste de cette situation est que bien des propriétaires d’ateliers pensent que c’est bien assez généreux ou que c’est tout ce qu’ils méritent !

La bonne attitude professionnelle

En ce moment, vous vous demandez ce que tous ces paragraphes ont en commun. En fait, nous tentons d’établir le profil que devrait avoir un propriétaire d’atelier professionnel. Au départ, il s’agit d’un investisseur. La raison qui motive de se lancer en affaires n’est pas seulement de réparer des véhicules mais de créer du bien-être, pour euxmêmes et pour les employés, professionnellement et humainement.

Un investisseur sérieux ou un actionnaire s’attend à ce qu’une compagnie lui décerne un retour financier sur son investissement.

De plus, un homme d’affaires bien informé sait où se trouve la compétition et comment le monde gravitant autour de son commerce aura de l’influence. Tout être humain peut porter des œillères et s’en tenir à ce qui se trouve devant lui. Il faut admirer et donner en exemple ceux qui retirent ces œillères, font face à la réalité et continuent d’aller de l’avant. Enfin, un bon propriétaire d’atelier comprend à quel point il faut être à jour dans son domaine.

Au même titre qu’un propriétaire d’atelier banal attire des clients banals, les mêmes patrons qui ne préconisent pas les bonnes technologies dans la gestion de leur commerce deviendront rapidement des dinosaures aux yeux de la prochaine génération. Il suffit de demander à des propriétaires combien de leurs clients ont moins de 45 ans. Certains répondront, en faisant la grimace, qu’ils n’en ont aucun, sinon très peu. L’investissement en formation sous-entend que tout propriétaire peut devenir un bon homme d’affaires.

Combien de commerces ont disparu et de plans d’affaires ont échoué pour ne pas s’être adaptés au marché ? Combien de propriétaires se sentent concernés par la pénurie de techniciens qualifiés ?

Combien d’entre eux ont payé des taux horaires les plus bas possible pendant le plus longtemps possible, principalement parce qu’ils ne savaient pas comment rendre leurs entreprises plus profitables ?

Combien ont pris le risque d’engager un apprenti ? Combien ont vendu à prix réduit le travail et la compétence de leurs techniciens ?

Finalement, combien ont mis à jour leur atelier au point de vue technologique dans le but de diagnostiquer, faire l’entretien ou réparer les véhicules les plus récents ? Quant à vous, avez-vous un plan pour demeurer à jour dans votre atelier, faire du rattrapage et former mieux votre équipe ?

On constate qu’il y a de plus en plus d’ateliers qui donnent à contrat des taches de diagnostic et de remise à niveau à des compétiteurs qui ont investi dans des outils et du matériel de haute technologie. Que se produira-t-il le jour où votre client apprendra que vous n’avez pas cette compétence ? Ils trouveront l’atelier compétiteur qui le fait.

En bout de ligne, dans votre atelier, tout est affaire de mise à jour technologique, de confiance, d’adaptabilité, d’organisation... et de rendement. o

Crédit photo: CBC/Radio-Canada

Dragon ou requin ? — continué

E

Les 5 Dragons de l’émission diffusée à Radio-Canada.

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ESSAI DU MOIS La signature Kia est bien visible au niveau de la calandre. Et que dire de ces lignes dynamiques qui rendent le véhicule attrayant.

par Élisabeth Poirier-Defoy

PLUS

qu’un sportif de salon Trop de versions ?

de la transmission où une manuelle 6 vitesses se faufile de série. Inutile de dire que celle-ci est offerte en entrée de gamme afin d’offrir le véhicule au plus bas prix possible. Toutefois, le pourcentage de Sportage à boite manuelle sur les routes du Québec est limitée. Les utilisateurs L’habitacle est simple mais efficace, permettant suffisamment de VUS ne veulent généralement d’espace pour la marmaille et les sacs de sport. pas s’encombrer de mouliner une telle transmission, si bien que la e Sportage est le premier utilitaire de boîte CVT est le choix d’emblée. Et ce qui Kia à avoir fait son entrée sur le fera passer le prix d’acquisition de base à marché canadien en 1999… avec la tout près de 26 gros billets.

Autrement, les versions plus équipées Sephia ! Depuis, le constructeur coréen a livré deux autres générations, dont la plus seront munies d’un moteur Thêta II 4 cyrécente qui fut présentée lors du Salon de lindres turbo compressé de 2,0 litres, généGenève en 2010. Maintenant bien établi, le rant quelques 260 chevaux et 269 lb-pi de Sportage porte-t-il avec brio son nom de couple. Plus indiqué pour ceux qui traînent sportif ? Pas nécessairement, mais il de- une petite roulotte ou des équipements meure agréable à conduire et bien ancré sportifs. Un ajout à considérer, et indispensable pour certains sur ce genre de véhisur ses roues. cule, est sans aucun doute la traction intégrale Dynamax réactive qui pimente le côté Se démarquer dans un marché féroce Se situant entre le Soul et le Sorento, le sportif et aventureux.

Peu importe le groupe propulseur, l’exSportage conserve une place importante chez Kia puisque le marché des VUS in- périence de conduite demeure agréable. Le termédiaire est en expansion et fort com- rendement franc et sans artifice correspond pétitif. Chaque constructeur souhaite se à ce qu’on s’attend d’un tel VUS. Toutefois, tailler une place dans ce segment en re- on ne peut pas dire que le Sportage est une voiture sport-ive comme le laisse croire son nouvelant la recette.

Au niveau de la motorisation, deux dé- nom. Côté consommation, le Sportage est clinaisons sont offertes au consommateur. victime de son poids. Dans les faits, selon Tout d’abord, les versions de base ac- les tests à 5 cycles qui servent à déterminer cueillent un moulin 4 cylindres de 2,4 les cotes de consommation du véhicule, le litres DACT, qui produit une puissance de multisegment coréen atteint 8,4 l/100 km 182 chevaux et 176 lb-pi de couple. Un ra- sur route et 11,4 l/100 km en ville. Les tio équilibré et suffisant pour le quotidien chiffres sont un peu plus élevés pour le modes utilisateurs. La surprise vient du côté teur 2,4 litres.

La version de base LX est suggérée à un prix de vente de 22 995 $, taxes et manutention en sus. Seuls les rares clients qui optent pour la transmission manuelle et la traction avant auront droit à ce prix alléchant puisqu’il faut considérer un ajout de 2200 $ pour bénéficier d’une boîte automatique.

L’entrée de gamme est tout de même bien équipée, avec notamment les sièges chauffants avant et le système bluetooth.

Mais pour ceux qui aiment les accessoires tous plus utiles les uns que les autres (!), telle que la boîte à gants refroidissante, il faut considérer l’achat d’une version supérieure. Question de rester abordable sur d’autres aspects, Kia a mis de série des pneus 16 ou 18 po, selon le modèle.

Les sièges rabattables en 60/40 sont devenus la norme, ce qui permet aussi un chargement plus facile. L’espace disponible au rangement ou cargo se chiffre à 740 L ou de 1547 L lorsque la banquette arrière est rabattue. Physiquement, sa taille est plutôt standard pour un VUS : 4,4 m de long et 1,85 m de large le rend accessible même aux utilisateurs urbains.

Malgré la grande disparité entre la version de base et la toute équipée de 40 000 $, le Kia Sportage est un VUS juste qui se démarque du lot à cause de sa ligne tout à fait séduisante et moderne.

Son design attrayant et une solide garantie de 5 ans offerte par le constructeur font en sorte que c’est un VUS à mettre sur sa liste. Le fabricant coréen devrait dévoiler sous peu une nouvelle génération qui sera sans aucun doute à surveiller. o

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A

AC TUALITÉ

Enfin, des cotes de consommation représentatives

L

es cotes de consommation annoncée par le Gouvernement du Canada pour un modèle ont trop souvent été critiquées par leur manque de réalisme. Les chiffres obtenus par les consommateurs ne reflètent pas la vérité, encore moins avec les écarts de température aussi drastiques que nous vivons dans l’ensemble du Canada.

Passer du test de 2 aux 5 cycles

Jusqu’aux années-modèles 2014, les cotes de consommation présentées par les constructeurs et entérinées par le gouvernement étaient basées sur un ensemble de tests de 2 cycles, des procédures non concluantes. Les chiffres obtenus étaient toujours plus bas que la réalité et les consommateurs ont souvent eu raison lorsqu’ils étaient en mesure de prouver qu’ils encaissaient une perte d’argent considérable à cause de la consommation d’essence.

Ainsi, pour tous les véhicules à partir du millésime 2015, les cotes de consommation seront établies selon un protocole de test de 5 cycles. Les chiffres seront plus représentatifs des conditions et des styles de conduite réels. Cela prend notamment en compte l’utilisation du climatiseur, l’emploi du véhicule par temps froid et de plus grandes vitesses avec une accélération et un freinage plus rapide. Par conséquent, les chiffres publiés sur les étiquettes ÉnerGuide de 2015 seront généralement de 10 à 20 % plus élevés par rapport à ceux qui figurent sur les fiches de 2014 et les années précédentes.

Les constructeurs ont longuement profité de ces tests peu représentatifs pour annoncer à quel point leurs voitures étaient écono-

par Élisabeth Poirier-Defoy

miques. Mais les consommateurs ne sont pas dupes et quelques-uns ont eu l’initiative de poursuivre les constructeurs fautifs. Résultat : plusieurs ont eu gain de cause et ont reçu un montant d’argent significatif pour compenser la perte d’argent.

Nissan a été l’un des premiers à annoncer ces nouvelles cotes avec sa Micra. Bien que de petite taille, celle-ci affichait des cotes de consommation similaires à la Nissan Versa, par exemple. Par contre, ce n’est qu’une question de temps et de perception publique avant que la population ne s’adapte à ces nouvelles données.

Le Canada manque le bateau

Auparavant, le test de 2 cycles pour la consommation en ville était d’une durée de 31 minutes et 14 secondes, avec une température moyenne de 20 à 30 degrés. Plutôt aberrant quand nous obtenons des températures près du 0 Celsius plusieurs mois par année. Aussi, la vitesse moyenne lors des tests était de 34 km/h et atteignait un maximum de 90 km/h.

Pour le test sur route maintenant, mêmes conditions atmosphériques, d’une durée de 12 minutes et avec une vitesse de pointe de 97 km/h et une moyenne de 78 km/h.

Les gens ne conduisent plus leur voiture de la même façon qu’auparavant, notamment grâce aux améliorations technologiques des véhicules. D’un point de vue extérieur, la consommation semble plus importante mais c’est une norme que tous les constructeurs devront adopter dans les prochains mois. Il est toutefois désolant d’apprendre que le Canada, encore une fois, a fini pas s’ajuster sept ans après son voisin du sud, les Etats-Unis. o

Le Canada et les constructeurs devront adapter leurs cotes de consommation avec les chiffres obtenus lors des tests à 5 cycles.

http://www.rncan.gc.ca/sites/www.nrcan.gc.ca/files/oee/pdf/transports/outils/cotescarburant/FCG2014WCAG_f.pdf

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LE MOT DE LA FIN

S

Générations

C

’est à cette période de l’hiver de 1939 que L’automobile a germé dans la tête de Séraphin Vachon, premier rédacteur en chef de la revue. Sur la première page, la silhouette d’un Cadillac V16 et dans les pages éditoriales, des articles sur les associations qui tentaient de regrouper les fabricants et vendeurs de pièces, sur le même pied que les concessionnaires et les ouvriers. L’industrie était en pleine émergence et un magazine de cet acabit se voulait aussi utile que fédérateur : on y faisait même l’éloge d’un jeune entrepreneur d’envergure, Hector Préfontaine, alors le fondateur de United Auto Parts !

Un seul rédacteur, sorte d’homme orchestre, qui voyait à tout, de l’entrevue à la photographie, l’impression et la distribution sous le nom de Publications Commerciales Françaises.

Dans les années 70, le ténor de la revue était Ludovic Dionne qui s’était adjoint un rédacteur Marcel Dufresne et une secrétaire, une première présence féminine, madame Carole Gendron. Le profil du magazine penchait alors nettement vers cet après-marché qui bouillonnait d’activités. C’était la naissance des bannières et des regroupements et la mobilisation d’une industrie qui n’avait pas peur de parler de profitabilité et de prospérité. Devrions-nous ajouter que ces trois prochaines décennies allaient être l’âge d’or de cette industrie qui ne cessait de se complexifier. Le fait français s’est établi et le personnel en poste a subi une profonde mutation. Combien de fois a-t-on annoncé une perte de vitesse aux dépens des concessionnaires, toujours soutenus par les fabricants. Et pourtant les meilleurs ont survécu et encore mieux servi les consommateurs.

«

«

Le personnel de rédaction a changé à quelques reprises et les experts ont pris la plume. L’automobile est devenu une tribune pour parler de produits, de bannières, de formation et même de milieux

» « »

Le bras de fer entre concessionnaires et ateliers indépendants est plus d’actualité que jamais

qui étaient en profonds changements, comme celui de l’essence. Les nostalgiques se souviendront du classique deux portes avec le service aux pompes et une remorqueuse. Et une marquise qui annonçait : moteur, transmission et différentiel à coté du logo du pétrolier comme Supertest, White, Champlain, Texaco, Golden Eagle… Un concept qui a fait son temps.

Notons que les distributeurs grossistes ont accaparé toute la scène en regroupant des ateliers et en instaurant leurs propres centres de formation. Ce fut une ruée vers l’or pour les uns et les autres.

De nos jours, la station service a pratiquement disparu, les centres de formation ont fermé et ceux qui ont à nouveau survécu — ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, comme disait le philosophe — ont pris de nouveaux moyens pour garder leur place au soleil. On parle encore de formation, mais les fournisseurs sont plus nombreux. On parle d’équipements, mais on est passé à l’électronique et surtout l’informatique. Pas d’ordi, point de salut ! Le bras de fer entre concessionnaires et ateliers indépendants est plus d’actualité que jamais, chacun voulant investir le champ de compétence

»

Ces trois prochaines décennies allaient être l’âge d’or de cette industrie qui ne cessait de se complexifier

22 L’automobile / février – mars 2015

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de l’autre pour solliciter le client.

Pour L’automobile, les changements se succèdent. Pendant quelques décennies une propriété regroupée dans un groupe de publications à propriété canadienne —

lire anglaise — ou américaine, L’automobile réintègre ses terres et a dorénavant pignon sur rue au centre-ville de Montréal. L’équipe d’experts collaborateurs, tous reconnus dans le mode automobile, compose une brigade qui apporte la Bonne Nouvelle. Qui plus est, elle est dirigée maintenant par une jeune femme, dont les qualifications vont avec son époque.

Le véhicule a évolué et L’automobile doit suivre le rythme

Le contenu a changé pour mieux représenter le profil de l’industrie : les manufacturiers veulent offrir des pièces d’origine, les fournisseurs de services de dépannage veulent démonter qu’ils sont l’outil indispensable et les pétrolières les plus évoluées en matière de carburants et lubrifiants. On fait dorénavant montre de nouveaux produits, y compris les plus futuristes comme les énergies alternatives. Le véhicule a évolué et L’automobile doit suivre le rythme.

En première page, la tradition n’a pas pris une ride : s’il y avait une révolutionnaire Cadillac en 1939, il y a encore un véhicule sur la première page. On peut laisser la publication dans la salle d’attente pendant des années.

Michel Poirier-Defoy www.lautomobile.ca

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