LE TEMPS et L’ARGENT

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LE TEMPS et L’ARGENT

(Et si demain n’existe pas ?)

Par :Geznah.S | The Silence Reader

Introduction

“Le pouvoir du temps, le pouvoir de l’argent”

Il n’y a pas de magie, ni de destin caché dans ce livre.

Seulement deux éléments que chacun de nous croise chaque jour : le temps et l’argent

Ils façonnent nos choix, nos silences, nos pertes.

Ils donnent parfois l’illusion qu’on avance, alors qu’on s’oublie.

Et si demain n’existe pas ?

Si ce que l’on sacrifie aujourd’hui ne revient jamais ?

Ce livre ne prétend pas avoir toutes les réponses. Il raconte simplement ce qui arrive quand on confond ce qui brille avec ce qui a de la valeur. Quand on réalise que courir après l’un peut coûter l’autre. Geznah.S | The Silence Reader

À ceux qui liront ces pages, sachez : ce ne sont pas des leçons, mais des échos.

Chapitre 1 : Le pouvoir de l’argent

Geznah.S | The Silence Reader

L’argent.

Ce mot qui fait courir des millions d’êtres humains, chaque jour.

Qui fait rêver, briller, tomber.

Ce mot qui peut construire des palais… et détruire des cœurs.

Edgar n’était pas né riche.

Il avait connu les galères, les fins de mois tendues, les silences de frigo vide. Il avait grandi en regardant les vitrines sans jamais oser entrer. Alors, il s’était promis : « Moi aussi, un jour, je serai de l’autre côté. »

Et il l’a fait.

Il a bossé, pleuré, encaissé.

Il a sacrifié son temps, son sommeil, ses proches.

Il a mis son cœur en veilleuse pour allumer ses rêves.

Et un jour, ça a marché.

Geznah.S | The Silence Reader

Il a eu le monde :

Des montres qui coûtent le salaire d’un quartier,

Des chambres d’hôtel où même le silence semble doré,

Des femmes qui riaient fort, trop fort, comme pour couvrir le vide.

Mais un soir, au milieu de ce luxe, il est rentré chez lui.

La maison était immense.

Mais trop calme.

Le genre de calme qui te rappelle que tu n’as plus personne à qui raconter ta journée.

Il a pensé à elle.

La seule qui avait vu ses failles , celle qui s’inquiétait pour lui,

Celle qui ne lui demandait pas de voyages, mais a voulu juste un peu de temps.

Celle qui écoutait même ses silences, celle qui savait quand il allait mal rien qu’à sa façon de fermer la porte. Celle qui déchiffre ses mot caché même sans le dire , mais…

Geznah.S | The Silence Reader

Il l’avait perdue.

Pas parce qu’un autre l’avait prise.

Mais parce qu’il ne l’avait pas regardée pendant qu’elle se fanait à côté de lui.

Il courait après le monde…

Pendant qu’elle, elle se demandait s’il allait enfin la voir.

Elle est partie sans crier.

Comme une étoile qui s’éteint doucement.

Et aujourd’hui, il la cherche dans les rires des autres.

Mais personne ne rit comme elle.

Personne ne l’aimait comme elle.

Et il le sait.

Il a tout.

Mais il donnerait tout pour revivre une matinée dans leur petit appartement, Avec du pain rassis… et un regard vrai.

Geznah.S | The Silence Reader

Alors oui, aujourd’hui, il peut encore avoir des femmes. Des femmes luxueuses, magnifiques, bien structurées comme des mannequins de vitrine. Des femmes qui s’affichent, qui séduisent, qui brillent.

Mais ce ne sont pas elles qui brillent : c’est son argent.

Elles voient ses montres.

Ses billets.

Ses hôtels cinq étoiles.

Mais pas ses cicatrices.

Elles aiment son style de vie.

Mais pas ses silences.

Elles calculent ce qu’il offre.

Mais jamais ce qu’il ressent.

Et lui, il le sait.

Il voit dans leurs yeux cette brillance artificielle.

Il entend leurs “je t’aime” comme des slogans de luxe. Et il se tait. Parce qu’au fond, il a compris.

Geznah.S | The Silence Reader

Ce n’est pas l’argent qui coûte cher.

C’est ce qu’il t’enlève pendant que tu crois qu’il te donne.

Parce qu’une femme de valeur…

N’a pas peur de partir quand elle n’est pas valorisée.

Elle connaît la valeur de son temps, autant que celle de l’argent.

Elle n’attend pas des bijoux : elle attend du respect.

Elle ne se bat pas pour exister dans la foule : elle part quand elle n’a plus sa place dans ton cœur.

Et aujourd’hui, Edgar sait : Peu importe la fortune d’un homme…

Quand une femme sincère s’en va, aucune richesse ne peut la remplacer.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 2 : Le pouvoir du temps

Geznah.S | The Silence Reader

Il y a des instants dans la vie qui tracent une ligne invisible entre l’avant et l’après. Des moments si rares, si puissants, qu’ils changent à jamais notre regard sur le monde.

Quand un homme tient son enfant pour la toute première fois… Il a vu des bébés, entendu mille fois le mot “félicitations”, mais rien ne le prépare à cette seconde-là. Il regarde ce petit bout de chou dans ses bras — un être fragile, une vie toute neuve — et réalise : « Enfin, je suis papa. »

C’est un éveil. Une renaissance.

Un mélange de peur, d’amour, de fierté, de silence. Et surtout, une prise de conscience : le temps a rendu ce miracle possible. Tout ce qu’il a vécu jusque-là, tous les chemins, toutes les erreurs… l’ont conduit à cet instant suspendu.

Un lien s’est formé entre le passé et l’avenir. Et ce lien porte un seul nom : maintenant.

Geznah.S | The Silence Reader

Pour la maman, ce moment prend une autre forme.

Elle l’a porté pendant neuf mois. Elle a ressenti chaque mouvement, chaque petit coup, chaque changement d’envie, de goût, de sentiment. Le bébé qui était dans son ventre, celui qu’elle attendait, celui qu’elle aimait déjà avant même de le connaître.

C’est toi, la petite, qu’elle attendait. Le miracle de la naissance, c’est aussi le sien. Elle l’a porté, l’a nourri, l’a protégé.

Et lorsque le bébé est enfin dans ses bras, elle comprend que tout ce temps, toute cette attente, tout ce sacrifice, ont été pour ce moment unique.

Elle regarde son enfant et se dit : « Voilà, c’est toi, le petit être que j’ai attendu si longtemps. »

Un autre lien s’est formé, celui d’une mère et de son enfant, un lien que le temps a sculpté dans l’invisible. Geznah.S | The Silence Reader

Mais savez-vous que certaines personnes n’ont pas eu cette chance-là ?

Certains n’ont pas eu le temps de porter un enfant, de voir ce petit être fragile grandir, de

ressentir ce miracle quotidien.

Certaines personnes n’ont pas eu le temps de tenir un être cher dans leurs bras avant que la vie ne les emporte. Elles n’ont même pas eu le temps de chercher l’argent qu’elles pensaient pouvoir obtenir plus tard.

Leur temps sur terre a été trop court.

Le temps qu’ils ont eu n’a pas suffi à vivre les moments qu’ils espéraient.

Savez-vous la chance que vous avez d’avoir un peu de temps aujourd’hui ?

Mais le temps…

Le temps n’offre pas que des cadeaux. Il reprend aussi.

Un jour, une personne qu’on aime est là. Elle nous parle, elle rit, elle existe.

Et le lendemain, elle n’est plus qu’un vide.

On lit son dernier message comme un testament.

On garde son parfum sur un oreiller.

On entend encore sa voix dans une pièce vide.

Et le cœur hurle : « Pourquoi maintenant ? Pourquoi si vite ? »

On pensait avoir du temps.

Un dernier dîner. Un appel. Un “je t’aime” qu’on gardait pour plus tard.

Mais parfois, plus tard n’existe pas.

Et quand le temps s’arrête, ce n’est pas le silence qu’on entend. C’est le regret.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 3— Et si demain n’existait pas ?

Geznah.S | The Silence Reader

Nous vivons dans l’illusion du temps. Une illusion qui nous rassure, qui nous permet de repousser nos rêves, nos peurs, nos désirs, comme si le temps allait nous accorder plus d’opportunités. On dit souvent : « Je le ferai demain », « Il y a encore du temps ». Mais qu’en savons-nous vraiment ?

Combien de fois avons-nous fait cette promesse à nous-mêmes, en pensant qu’un jour, dans un futur lointain, nous aurions la chance de tout changer ? De tout réparer ? Et si demain n’existait

futur lointain, nous aurions la chance de tout changer ? De tout réparer ? Et si demain n’existait pas ? Si ce qu’on attendait, ce qu’on repoussait indéfiniment, ne venait jamais ?

Nous vivons comme si demain allait nous sauver, nous offrir cette seconde chance qu’on croit mériter. Mais le temps, ce précieux bien, il nous échappe. Un instant, un battement de cœur, et il n’est plus là. Et tout ce que l’on a laissé derrière devient soudainement plus lourd. Parce qu’on réalise que, peut-être, ce « demain » n’est qu’une illusion.

Geznah.S | The Silence Reader

Les choses que l’on pensait avoir tout le temps de faire, les moments que l’on croyait pouvoir vivre un jour, sont laissés là, suspendus dans l’attente. Parce qu’on s’est dit qu’on pouvait attendre. On a oublié de vivre.

Aujourd’hui, tout est différent. Aujourd’hui, il n’y a plus de lendemain. Aujourd’hui, il n’y a que ce que l’on choisit de faire maintenant.

Chapitre 4 : Quand j’avais moins, j’avais tout

Geznah.S | The Silence Reader

Il y a des silences qui pèsent plus lourd que la pauvreté. Des absences plus froides que l’hiver.

Et des erreurs qu’on ne répare jamais, même avec tout l’or du monde.

Elle n’avait jamais eu grand-chose.

Une petite maison modeste, deux enfants, un vieux téléphone. Mais dans cette simplicité, il y avait une chaleur que l’argent ne saura jamais acheter.

Geznah.S | The Silence Reader

Ce matin-là, le soleil traversait les rideaux troués. Les enfants riaient.

Elle faisait un gâteau. Pas grand-chose, juste un peu de farine, un reste de chocolat, et beaucoup d’amour.

— Fais un vœu, Léo…, chuchota la grande sœur.

— Je veux que maman reste avec nous pour toujours, murmura le petit.

Elle a souri. Mais son regard s’est posé sur la facture sur la table.

Elle s’est dit que l’amour, peut-être, ne suffisait pas.

Elle voulait plus. Une grande maison. Une vraie vie.

Alors elle a cliqué. Une offre bien payée. Loin. Loin de leurs rires, de leurs câlins, de leurs regards. Geznah.S | The Silence Reader

Ce soir-là, elle les a laissés chez une voisine.

— Sois sage, Inès. Je reviens ce soir.

— Tu dis toujours ça, maman…, répondit la petite, les yeux baissés.

Et le temps a passé.

Une belle maison. Des robes neuves. Des parfums chers.

Mais plus de gâteau. Plus de soleil à travers les rideaux.

Juste le silence. Et Léo, malade.

— Il t’a demandé toute la nuit, dit Inès en ouvrant la porte.

— Maman doit travailler, tu comprends ?

Elle ne comprenait pas. Mais elle faisait semblant.

Elle prenait soin de Léo. Elle lui chantait les chansons de leur ancienne vie.

— Tu crois qu’elle viendra demain ?

— Oui. Elle viendra. Promis.

Geznah.S | The Silence Reader

Mais elle n’est pas venue à temps.

Quand elle est rentrée, il faisait nuit. Trop calme.

Inès pleurait, seule dans le salon.

— C’est trop tard… Il est parti cette nuit.

Elle s’est effondrée. Mais le cri ne sortait pas. Il restait coincé dans sa gorge, comme tout ce qu’elle n’a jamais su dire.

Aujourd’hui, la maison est grande. Belle. Silencieuse.

Elle est là, avec Inès.

Mais entre elles… un monde.

Elle regarde cette fille qu’elle a presque perdue.

Et elle pense à ce jour, où ils n’avaient rien… mais où elle avait tout.

Parce que parfois, quand on a moins, on a l’essentiel.

Et quand on court après plus… on perd ce qui comptait vraiment.

Chapitre 5: Le Temps Perd son Sens

Geznah.S | The Silence Reader Malik avait toujours eu cette certitude qu’il avait tout le temps du monde. À l’université, il passait ses journées à flâner, à repousser les échéances, à remettre à demain ce qu’il pouvait faire aujourd’hui. Il avait ce luxe d’être jeune, de croire que le futur était une promesse, une promesse qu’il pourrait saisir quand il le voudrait.

Geznah.S | The Silence Reader Un jour, dans un petit café du coin, Malik rencontra Amira. Elle était différente de toutes les filles qu’il avait rencontrées. Il y avait quelque chose dans ses yeux, une profondeur, un regard perçant qui semblait défier l’éternité. Ce n’était pas simplement sa beauté, mais sa manière d’être, une présence forte, une femme qui savait déjà ce qu’elle voulait. Ce jour-là, Amira lui dit quelque chose qu’il ne comprit que plus tard.

“On croit toujours qu’on a le temps, Malik. Mais on ne sait jamais quand ce temps s’arrête. C’est pourquoi il faut vivre chaque instant comme si c’était le dernier.”

Malik sourit, pensant qu’Amira était juste un peu trop intense. Qui n’avait pas entendu ce genre de phrase avant, de quelqu’un de plus sage ou plus âgé, quelqu’un qui semblait avoir tout vu et tout vécu ? Mais en même temps, une partie de lui se sentit touchée, un peu comme si ses propres certitudes se fissuraient légèrement.

Les mois passèrent, et Malik continua de vivre avec l’idée que le temps ne courait pas derrière lui. Il repoussait toujours ses projets, ses ambitions. Il pensait qu’il avait encore des années devant lui, qu’il pourrait toujours tout recommencer. Mais un jour, la réalité le rattrapa.

Geznah.S | The Silence Reader Il avait 27 ans quand il perdit son emploi. La décision de l’entreprise était simple : réorganiser, réduire, choisir ceux qui avaient su s’adapter. Malik avait été négligent. Il avait cru que son poste était à l’abri de tout, qu’il avait le temps d’améliorer sa performance, qu’il pouvait attendre le moment idéal pour briller. Mais ce moment n’arriva jamais.

Le lendemain, il retrouva Amira dans le même café. Son regard était toujours aussi profond, mais il y avait une lueur de compréhension dans ses yeux. Elle n’avait pas besoin de lui dire “je te l’avais dit”, mais elle n’eut pas à le faire. Malik savait maintenant ce qu’elle voulait dire.

“Tu vois, Malik, je te l’avais dit. Le temps ne t’attend pas. Tu es venu me dire que tu n’avais pas le temps, mais c’était le temps qui t’avait déjà quitté.”

Mais l’histoire de Malik n’était pas unique. Elle était un reflet de la vie de milliers d’autres, ceux qui vivent dans l’illusion qu’ils peuvent tout avoir, tout réussir, tout faire.

Geznah.S | The Silence Reader

Prenons par exemple Thomas. Thomas, un cadre supérieur dans une entreprise de marketing, avait toujours travaillé sans relâche. Il était passionné par son travail, mais sa famille avait toujours été mise de côté. Son épouse, Sophie, lui disait souvent : “Je comprends que tu sois occupé, mais nous avons aussi besoin de toi ici. Le temps passe si vite.” Mais Thomas repoussait toujours, se disant qu’il aurait du temps plus tard, après cette réunion, après ce projet, après cette promotion.

Les années passaient, et Thomas était de plus en plus éloigné de Sophie et de leurs deux enfants. Il n’avait même pas remarqué que les petites choses de la vie, comme un dîner en famille ou une simple soirée à la maison, avaient disparu de leur quotidien. Sophie, la femme qu’il aimait, s’était sentie délaissée. Elle avait souvent essayé de lui rappeler combien il était important de vivre pleinement chaque instant, mais à chaque fois, il trouvait une excuse, une raison pour repousser. Geznah.S | The Silence Reader

Puis, un jour, il reçut un appel qu’il n’était pas prêt à recevoir. Sophie avait été diagnostiquée avec une maladie grave. Il était trop tard pour réaliser qu’il n’avait pas accordé suffisamment de temps à celle qu’il aimait. Les traitements étaient difficiles, et le temps qu’ils avaient partagé s’était réduit comme peau de chagrin. Sophie mourut peu de temps après.

Il se retrouva seul, face à la réalité. Il n’avait pas eu le temps. Il avait perdu des moments irremplaçables avec la personne qu’il aimait le plus. Le travail, les promotions, les succès professionnels… Tout cela n’avait plus de sens, maintenant qu’il était confronté à la perte de l’amour de sa vie.

Un mois plus tard, Thomas se tenait devant la tombe de Sophie, les yeux pleins de larmes, regrettant amèrement de n’avoir jamais écouté.

“J’ai cru que j’avais le temps,” murmurait-il, “Mais le temps s’était déjà échappé. Et maintenant, il est trop tard.”

Geznah.S | The Silence Reader

Dans ce passage, on voit comment les personnages sont pris dans la spirale de l’illusion du temps, et comment leur manque d’attention envers ce qui est vraiment important, comme leurs proches, finit par les rattraper tragiquement. C’est une réflexion sur la façon dont le temps, s’il

est pris pour acquis, peut nous filer entre les doigts avant que nous réalisions sa vraie valeur.

Geznah.S | The Silence Reader

Note de l’autrice

Les personnages nommés dans ce livre sont fictifs, ou utilisés librement à des fins narratives. Leurs noms, leurs parcours et leurs choix ne reflètent pas nécessairement des personnes réelles, même si certaines émotions, scènes ou réflexions peuvent être inspirées du réel.

L’intention n’est pas de raconter la vie de quelqu’un, mais d’emmêler la vérité avec l’imaginaire, pour toucher ce qui est universel : la quête de sens, la valeur du temps, et le mirage de l’argent.

Ce livre est un miroir. À chacun d’y reconnaître ce qu’il veut voir.

Par: Geznah.S | The Silence Reader

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