Le Poison des yeux ouverts

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Le Poison

des Yeux

uverts

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 1 – Le Miroir Qu’on Détourne

La vérité, on croit la vouloir. Mais c’est souvent une illusion.

Nous, les êtres humains, prétendons vouloir la vérité.

Nous disons que nous la cherchons, que nous voulons savoir, que nous sommes prêts.

Mais au fond, ce que nous espérons…

c’est que la réponse nous caressera dans le sens du mensonge.

Car la vérité, la vraie, ne pardonne pas.

Elle ne maquille pas, elle ne rassure pas.

Elle montre. Brutalement.

Et dans ce reflet soudain, notre ego tremble, notre confort se fend, et nos illusions crient.

Geznah.S | The Silence Reader

C’est pour cela que nous fuyons les gens honnêtes.

Ceux qui parlent trop vrai nous mettent mal à l’aise.

Ceux qui disent ce que nous savons déjà, mais que nous refusons de voir.

Elle est ce qu’elle est, même si elle coupe, même si elle casse.

Et c’est là que commence le vrai problème :

on veut une vérité qui ne fait pas mal — mais ça, ce n’est plus la vérité.

C’est une illusion, bien présentée, bien emballée.

Mais toujours une illusion.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 3 – Les Honnêtes Que Nous Fuyons

Geznah.S | The Silence Reader

Il y a des gens qu’on évite, sans trop savoir pourquoi.

Ils ne crient pas, ne blessent pas. Ils disent juste… ce qui est. Sans filtre. Sans maquillage. Sans vouloir plaire.

Et ça, ça dérange.

Ce sont ceux qui parlent vrai.

Ceux qui n’adoucissent pas pour préserver notre ego.

Ceux qui, sans violence, nous forcent à voir.

Mais nous, on ne veut pas voir.

Alors on les étiquette : trop durs, trop froids, pas diplomates.

On dit qu’ils manquent de tact, qu’ils devraient se taire.

Parce que leur sincérité nous met face à nos failles.

Parce qu’ils deviennent ce miroir qu’on ne veut pas regarder.

Geznah.S | The Silence Reader

La vérité, dite par un inconnu, passe parfois mieux.

Mais quand elle vient d’un proche ?

C’est une claque. Une trahison.

On l’appelle “manque de respect”, alors que c’est juste du courage.

Et pourtant… ce sont souvent ces voix-là qui nous auraient le plus aidés.

Mais à force de les fuir, on les fait taire.

Et on reste seuls, entourés de gens qui nous disent ce qu’on veut entendre.

Pas ce qu’on doit entendre.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 4 – La Vérité Abîme Notre Confort

Geznah.S | The Silence Reader

Le confort est doux. Il rassure, il endort.

C’est ce canapé invisible où l’on s’assoit depuis des années, sans même s’apercevoir qu’il nous fait perdre du temps, des rêves, du feu.

Et puis, parfois, une vérité arrive.

Pas une vérité grandiose. Juste une phrase, un détail, un mot… Et soudain, tout tremble.

La vérité ne vient pas frapper à la porte.

Elle entre sans prévenir, elle retourne les meubles, elle allume les lumières dans les pièces qu’on voulait garder dans l’ombre.

Geznah.S | The Silence Reader

Elle bouscule ce qu’on croyait sûr.

Elle fissure les certitudes.

Elle fait mal.

Pas parce qu’elle est cruelle, mais parce qu’elle est réelle.

Et nous ?

On serre les dents.

On dit que “ce n’est pas le bon moment”.

On demande du temps, on demande de la douceur.

Mais la vérité n’attend pas. Elle ne s’habille pas pour nous plaire.

Elle dérange, et c’est pour cela qu’elle transforme. Geznah.S | The Silence Reader

Parce qu’on ne change jamais dans le confort.

On évolue dans l’inconfort, dans l’échec, dans la chute.

Et chaque vérité qu’on ose affronter est un pas de plus vers nous-mêmes.

Vers ce qu’on fuit, mais qu’on est censés devenir. Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 5 – Les Illusions Qu’on Appelle “Espoir”

Geznah.S | The Silence Reader

On dit que l’espoir fait vivre.

Mais parfois, il nous fait dormir.

Il nous berce doucement, pendant que le temps passe, pendant que la vérité attend.

On s’accroche à des “peut-être”, des “un jour”, des “il va changer”.

On se raconte des histoires.

Pas pour y croire vraiment…

Mais pour ne pas affronter ce qu’on sait déjà.

L’espoir devient alors un refuge. Un mensonge accepté, parce qu’il réchauffe, parce qu’il calme.

On l’appelle “foi”, on l’appelle “patience”, mais souvent, c’est juste peur de voir.

Geznah.S | The Silence Reader

Peur de dire que c’est fini.

Peur d’accepter que ce travail ne nous mènera nulle part.

Peur de reconnaître que cette relation n’est qu’un vide à deux.

Peur de constater que ce rêve-là… n’est plus le nôtre.

Et pourtant, tant qu’on s’accroche à ces illusions, on bloque la place pour ce qui pourrait vraiment arriver. On laisse les portes fermées, parce qu’on préfère une promesse fictive à une vérité douloureuse.

Mais l’espoir, le vrai, n’est pas une anesthésie.

Il ne cache pas. Il éclaire.

Il ne repousse pas la vérité — il avance avec elle, même si ça fait mal.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 6 – Quand On Choisit l’Aveuglement

Geznah.S | The Silence Reader

Il y a des vérités qu’on ne voit pas.

Et d’autres… qu’on voit très bien, mais qu’on préfère ignorer.

Chapitre 7 – Quand la Vérité Détruit l’Image de Soi

Geznah.S | The Silence Reader

On a tous une image de nous-mêmes.

Faite de souvenirs choisis, de récits répétés, de phrases qu’on se dit pour tenir debout.

“Je suis quelqu’un de bien.”

“Je mérite mieux.”

“Je n’ai rien à me reprocher.”

Mais la vérité… elle ne connaît pas notre version.

Elle arrive, brute.

Elle regarde ce qu’on a fait, ce qu’on a laissé faire, ce qu’on a évité.

Elle met en lumière nos lâchetés cachées derrière de beaux discours.

Elle montre le contraste entre ce qu’on croit être et ce qu’on est réellement, quand personne ne regarde.

Geznah.S | The Silence Reader

Et là… tout vacille.

Parce que ce n’est pas seulement notre confort qu’elle touche.

C’est notre identité.

Elle attaque le “je suis” comme une fissure dans un miroir.

Et on a peur.

Pas d’elle en soi.

Mais de ce qu’elle dit sur nous.

Sur nos choix. Sur nos silences. Sur les fois où on a trahi nos propres valeurs pour être aimé, pour être tranquille, pour ne pas perdre.

Mais voilà :

Ce n’est pas la vérité qui détruit.

C’est le mensonge dans lequel on a vécu trop longtemps.

Et parfois, il faut qu’une image s’écroule

pour que quelque chose de plus vrai puisse commencer à exister.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 8 – Ceux Qui Disent Tout Haut Ce Qu’on Cache Tout Bas

Geznah.S | The Silence Reader

Ils dérangent.

Pas parce qu’ils sont méchants. Pas parce qu’ils exagèrent.

Mais parce qu’ils osent.

Dire ce que tout le monde pense, mais que personne ne formule.

Ils nomment ce qui flotte dans l’air, ce que chacun ressent mais cache sous des sourires polis.

Ils n’ont pas besoin de hurler. Leur calme suffit à secouer.

Ils mettent des mots là où nous, on met des silences. Geznah.S | The Silence Reader Et ça, ça brûle.

Parce que leurs mots nous arrachent à nos excuses.

Parce qu’ils ne jouent pas au jeu social du “fais semblant”.

Parce qu’ils n’ont pas peur d’être seuls, mal vus, mis à l’écart.

On les appelle provocateurs.

Mais ils ne provoquent rien — ils révèlent.

Ils déterrent ce qu’on a enfoui.

Ils secouent ce qu’on voulait figer.

Ils ont ce courage que beaucoup n’osent pas porter. Pas pour blesser.

Mais pour nettoyer.

Et souvent, ce sont eux qu’on rejette.

Ce sont eux qu’on traite de “trop”.

Trop francs, trop durs, trop vrais.

Alors qu’en réalité, ils sont simplement moins menteurs que nous.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 9 – Quand la Vérité Isole

Geznah.S | The Silence Reader

Dire la vérité, ce n’est pas seulement dire des faits.

C’est se détacher.

Du groupe. De l’approbation. Du regard des autres.

Parce que la vérité ne fait pas foule.

Elle ne rassemble pas comme le mensonge.

Elle divise. Elle sépare.

Elle fait le vide autour de celui qui l’ose.

Quand tu dis la vérité, tu n’es plus “gentil”, tu n’es plus “facile à vivre”. Tu deviens “dur”, “froid”, “arrogant”.

Parce que tu refuses le théâtre quotidien, et que tu ne souris plus là où tu devrais te taire.

Tu sens les regards changer.

Les conversations s’alléger quand tu entres. Les silences devenir plus lourds.

Geznah.S | The Silence Reader Tu n’as pas changé.

Tu as juste arrêté de jouer. Et ça, le monde ne le pardonne pas facilement.

Comprendre, c’est douloureux.

Parce que ça demande de voir au-delà des apparences. De regarder ce qu’il y a derrière un comportement.

D’accepter que l’autre aussi a une histoire, des failles, des raisons.

Mais si je comprends… alors je ne peux plus haïr avec autant de confort.

Je ne peux plus me cacher derrière ma supériorité morale.

Je dois reconnaître que l’autre est humain.

Et que parfois… il me ressemble plus que je ne veux l’admettre.

Alors, pour garder notre paix intérieure (ou notre illusion de paix), on préfère juger, réduire, rejeter.

On préfère dire “c’est un monstre” plutôt que de se demander : “Et si j’avais vécu ce qu’il a vécu… qu’est-ce que j’aurais fait, moi ?”

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 11 – Ce Que la Vérité Ne Sauve Pas

Geznah.S | The Silence Reader

On croit que la vérité va tout régler.

Qu’une fois dite, elle va libérer, guérir, rapprocher. On pense qu’elle est la clé.

Mais la vérité… n’est pas une promesse.

Elle éclaire. Elle secoue.

Elle montre.

Mais elle ne sauve pas.

Il y a des vérités qui arrivent trop tard.

Des vérités que l’autre n’est pas prêt à entendre.

Des vérités qui détruisent ce qu’on voulait sauver.

Et parfois, dire la vérité, c’est aussi accepter de perdre.

Ce n’est pas parce qu’on dit ce qui est vrai que l’autre comprendra.

Ou qu’il pardonnera.

Ou qu’il restera.

Geznah.S | The Silence Reader

La vérité ne crée pas toujours des ponts.

Parfois, elle trace des frontières.

Elle peut libérer toi, mais elle peut aussi briser l’autre. Et entre les deux… il faut choisir.

Est-ce qu’on dit pour être vrai, ou est-ce qu’on se tait pour préserver ?

Et même là, le silence n’est pas toujours plus doux que la vérité.

Il devient un mensonge lent.

Une vérité étranglée.

La vérité ne sauve pas tout.

Mais le mensonge, lui, ne sauve rien.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 12 – Le Confort du Faux

Geznah.S | The Silence Reader

Le faux a quelque chose de doux.

C’est un coussin moelleux posé sur des braises.

On sait que ça brûle dessous, mais tant que ça ne perce pas la surface… on reste.

On dit :

“Je préfère ne pas savoir.”

“C’est mieux comme ça.”

“Pourquoi gâcher ce moment avec des vérités qui font mal ?”

Le faux, c’est l’histoire qu’on se raconte pour tenir.

C’est ce sourire qu’on garde devant les autres, alors qu’à l’intérieur, tout s’effondre.

C’est cette relation qu’on garde en vie, même quand l’amour est mort.

Ce travail qu’on fait semblant d’aimer.

Cette vie qu’on joue comme un rôle, chaque jour.

Geznah.S | The Silence Reader

Pourquoi ?

Parce que le faux rassure.

Il berce.

Il endort les questions. Il évite les décisions.

Mais il y a un prix.

Le faux coûte l’authenticité.

Il coûte la paix réelle.

Il coûte le respect de soi.

Les excuses s’écroulent.

Les jeux n’amusent plus.

Geznah.S | The Silence Reader

Alors on se retrouve là, debout face à une réalité nue, sans filtre.

Et le choix n’est plus :

“Est-ce que je continue comme avant ?”

Non. Ce choix-là meurt au moment où la vérité entre.

Le vrai choix devient :

Est-ce que j’ai le courage d’agir selon ce que je vois ?

Ou est-ce que je laisse le confort me trahir, encore ?

Ceux qui ouvrent les yeux ne peuvent plus vivre à moitié.

Ils ne supportent plus le faux. Ils ne supportent plus leur propre silence.

Et ce n’est pas une supériorité.

C’est une douleur.

Car voir… ça arrache les voiles.

Mais ça donne aussi une force. Celle d’avancer, non plus guidé par l’illusion, mais par ce qu’on sait, même quand ça fait mal.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 14 – La Lucidité Ne Fait Pas de Bruit

Chapitre 15 – Ceux Qui Dérangent le Mensonge

Geznah.S | The Silence Reader

Il y a des gens qu’on n’aime pas… sans trop savoir pourquoi.

Ils n’ont rien fait de mal.

Ils parlent calmement.

Ils sourient peu.

Mais leur présence dérange.

Ce ne sont pas leurs mots qui blessent, c’est leur existence qui nous met face à nous-mêmes. Geznah.S | The Silence Reader

Ils ne jouent pas le jeu.

Ils ne rient pas aux mensonges partagés.

Ils ne flattent pas l’hypocrisie sociale.

Ils disent les choses.

Ou, pire encore… ils ne disent rien.

Et dans leur silence, tout s’éclaire.

Ces gens-là dérangent parce qu’ils ne participent pas au théâtre.

Ils ne décorent pas la prison pour la rendre vivable. Geznah.S | The Silence Reader

Ils parlent de la porte de sortie.

Et ceux qui aiment le décor… les détestent.

On les traite de froids, de hautains, de méprisants.

Mais la vérité, c’est qu’ils font peur.

Parce qu’ils montrent qu’une autre vie est possible.

Qu’on peut dire non.

Qu’on peut partir.

Qu’on peut se libérer.

Et ça, c’est insupportable… pour ceux qui ont choisi de rester.

Ces gens-là, on les rejette.

Mais en silence, on les admire.

Parce qu’ils ont eu le courage que nous n’avons pas encore trouvé.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 16 – Le Prix du Vrai

Geznah.S | The Silence Reader

Le vrai a un prix.

Et c’est souvent pour ça qu’on choisit autre chose.

Dire ce qu’on pense ?

Ça peut coûter des amis.

Refuser de jouer le jeu ?

Ça peut coûter une place, un confort, une sécurité.

Le vrai isole.

Parce qu’il ne flatte pas.

Il ne cherche pas à plaire.

Il ne suit pas les foules — il les traverse.

Être vrai, ce n’est pas juste dire la vérité aux autres.

C’est se l’avouer à soi-même.

C’est regarder ce qui ne fonctionne plus, même si ça rassure.

C’est quitter ce qui est “presque bien”, au lieu d’y mourir à petit feu.

Geznah.S | The Silence Reader

Et ce choix-là fait mal.

Il fait mal parce qu’il demande de laisser tomber les masques. De décevoir.

De perdre.

De recommencer.

Mais ce que peu disent, c’est que derrière ce prix… il y a quelque chose qu’aucun mensonge n’offre jamais : la paix.

Pas la paix qui fait semblant.

Pas le confort qui cache la peur.

Mais la paix réelle.

Celle qui vient quand on ne triche plus.

Quand on n’a plus à jouer un rôle pour exister.

Ce prix est dur.

Mais le faux, lui, est encore plus cher.

Parce qu’il te prend toi… morceau par morceau.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 17 – Les Vérités Qui Libèrent et Celles Qui Tuent

Geznah.S | The Silence Reader

On dit souvent que la vérité libère.

C’est vrai.

Mais on oublie de dire qu’avant de libérer… elle détruit.

Il y a des vérités qui sauvent.

Des vérités qui ouvrent des portes, qui donnent du sens, qui nous réveillent d’un cauchemar lent.

Et puis, il y a celles qui coupent net.

Qui brisent une image, une confiance, une illusion.

Certaines vérités sont comme une main tendue.

D’autres, comme une gifle.

Mais les deux réveillent.

Geznah.S | The Silence Reader

La différence, c’est :

Es-tu prêt à entendre ?

As-tu en toi la structure pour recevoir ?

Ou est-ce que cette vérité, aujourd’hui, te fera chuter plus qu’elle ne te relèvera ?

On croit que toute vérité est bonne à dire.

Mais parfois, c’est la façon dont elle est lancée qui blesse.

Parfois, c’est le moment.

Parfois, c’est l’intention derrière.

Une vérité dite sans amour devient une arme.

Une vérité dite pour écraser… tue.

Mais une vérité dite pour libérer… guérit, lentement. Geznah.S | The Silence Reader

Alors il faut apprendre à offrir la vérité, pas à l’imposer.

Et il faut apprendre à la recevoir, pas à la combattre.

Toutes les vérités ne se valent pas.

Et dans un monde bruyant, où chacun parle pour exister, le silence devient presque une rébellion.

Une manière de dire :

“Je n’ai pas besoin d’expliquer ce que je sais.”

Parce que certaines vérités n’ont pas besoin d’être criées. Elles rayonnent dans les gestes.

Dans les regards.

Dans la manière de marcher, de partir, de rester.

Le silence, parfois, c’est la forme la plus pure de vérité.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 19 – La Vérité Ne Sauve Pas Tout le Monde

Geznah.S | The Silence Reader

On aime croire que la vérité guérit.

Qu’elle éclaire, qu’elle redresse, qu’elle transforme.

Mais ce n’est pas toujours le cas.

Certaines personnes reçoivent la vérité… et s’écroulent.

Non pas parce qu’elle est fausse, mais parce qu’elles n’étaient pas prêtes.

La vérité, quand elle entre dans une maison mal construite, ne la rénove pas.

Elle la fait tomber.

Geznah.S | The Silence Reader

On ne sauve pas quelqu’un avec une vérité.

On ne force pas une ouverture avec un fait.

Le cœur doit être prêt.

L’âme doit être mûre.

Sinon, ce qui devait réveiller… peut brûler.

Il y a des gens qui choisissent le mensonge jusqu’à la fin.

Et c’est leur droit.

Il ne faut pas juger.

Il faut comprendre : la vérité est une lumière.

Mais tout le monde ne veut pas voir clair.

Certains préfèrent les ombres familières à une lumière aveuglante.

Et c’est ça, la partie la plus cruelle : ce n’est pas parce qu’on dit la vérité… qu’on sauve quelqu’un.

Ce n’est pas parce qu’on l’offre… qu’elle sera reçue.

On peut perdre des gens avec la vérité.

Des proches.Des amours.Des frères de cœur.

Mais parfois… la vérité ne les détruit pas.

Elle révèle simplement ce qu’ils étaient, et ce que nous ne voulions pas voir.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 20 – Le Mensonge Qui Protège

Geznah.S | The Silence Reader

Il y a des vérités qui coupent comme des lames.

Et parfois, on choisit de ne pas blesser.

On ment, pas pour manipuler, mais pour adoucir une chute, pour retenir un cœur encore un peu, pour éviter une douleur qu’on juge inutile.

C’est un mensonge qui ne cherche pas à tromper, mais à protéger.

Protéger l’autre.Protéger la paix.

Parfois, même… protéger l’amour.

Ce n’est pas noble. Ce n’est pas pur.

Mais c’est humain.

On ment parce qu’on sait que l’autre n’est pas prêt.

Parce qu’on sent que la vérité, cette fois, ne serait pas une lumière…mais une brûlure.

Et alors, on se tait.

Ou on invente une version plus douce.

Pas pour toujours. Juste pour ce moment.

Le mensonge devient alors un pansement, pas une prison.

Mais ce pansement, il faudra un jour l’enlever.

Et ce jour-là… la vérité attendra.

Toujours. Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 21 – La Vérité Qu’on Ne Dit à Personne

Geznah.S | The Silence Reader

Il y a des vérités qu’on ne partage jamais.

Pas parce qu’elles sont honteuses, mais parce qu’elles sont sacrées.

Ce sont des vérités qu’on porte en soi comme on porte une blessure secrète, ou un amour qu’on n’a jamais osé vivre.

On les garde au fond de soi, parce qu’on sait qu’elles ne seraient pas comprises.Parce qu’elles sont trop grandes pour les mots,ou trop douloureuses pour les oreilles des autres.

Il y a ces vérités qui restent dans le regard, dans les silences, dans les choix qu’on fait sans les expliquer.

Elles sont là, invisibles mais puissantes.

Elles nous construisent.Elles nous freinent. Elles nous protègent, parfois.

Elles nous détruisent, souvent.

Mais on ne les dit pas.

Parce qu’elles sont à nous.

Et que le monde ne mérite pas toujours de tout savoir.

Geznah.S | The Silence Reader

Chapitre 22 – Le Mensonge Qui Protège (Partie II).

Geznah.S | The Silence Reader

Et puis il y a ces fois… où le mensonge nous protège nous. Pas l’autre. Pas une relation.

Nous.

Parce qu’on n’a pas la force de dire.

Parce qu’on a peur de perdre.

Parce qu’on sait qu’en disant la vérité,

Mais avant la liberté, il y a le vide.

Le chaos.

Geznah.S | The Silence Reader

La réaction de l’autre.

Le regard qui change.

Le silence qui suit.

Parfois, dire la vérité, c’est choisir d’être seul.

C’est savoir qu’on va perdre quelque chose… et le dire quand même.

C’est ça, le prix.

Ce n’est pas l’héroïsme.

Ce n’est pas la gloire.

C’est le vide.

Le froid.

L’après.

Geznah.S | The Silence Reader

Mais ceux qui osent… ceux qui payent ce prix-là… traversent la nuit.

Et au bout, ce qu’ils trouvent, ce n’est pas toujours le bonheur, mais c’est la paix.

La vraie.

Celle qui ne dépend plus du regard des autres.

Geznah.S | The Silence Reader

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