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© GTG / Gwenaelle MURY

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Aux commandes du Comte Ory… deux séducteurs qui ne sont pas des inconnus à Genève : le metteur en scène Giancarlo del Monaco et le scénographe-costumier Ezio Toffolutti

(à gauche) Giancarlo del Monaco (à droite) Ezio Toffolutti aux

ateliers de couture du Grand Théâtre lors de la production de L'Étoile d'Emmanuel Chabrier en novembre 2009.

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iancarlo del Monaco avait mis en scène le Freischütz au cours de la saison 1976-1977 et Médée de Luigi Chérubini en mars 1978. Cette production réunissait Cristina Deutekom, dans le rôle titre, Giuseppe Giacomini en Jason, et Nicola Ghiuselev, Créon le roi de Corinthe. Il nous revient avec plus de 40 ans d’expérience dans la mise en scène aux quatre coins du monde. Né à Venise, il étudie la musique et la littérature classique et moderne à Lausanne. Fils du célèbre ténor, Mario del Monaco, un des meilleurs interprètes d’Andrea Chénier, entre autres. À Syracuse, il mettra en scène son père dans Samson et Dalila. Il assiste Wieland Wagner, Günther Rennert et Walter Felsenstein. À 32 ans, il est directeur général du Staatstheater de Cassel avant de diriger l’Opéra de Bonn et l’Opéra de Nice. Rapidement, il devient un des metteurs en scène les plus sollicités. À partir de 2002, il se consacre uniquement à la mise en scène. Impressionnant personnage, il parle couramment cinq langues et son répertoire lyrique couvre plus de cent ouvrages. Depuis 1991, il est régulièrement invité au Met à New York où il travaille avec James Levin et Daniele Gatti. Toutes ses productions du Metropolitan ont été enregistrées. Il fréquente régulièrement les plus grandes stars et certaines sont devenues ses amis, tel que Plácido Domingo. Bien qu’il ait vécu et travaillé 38 ans en Allemagne, il reste Italien dans l’âme et dans la sensibilité. Du pays de Goethe, il a retenu la rigueur et l’organisation dans le travail. Il aime se retirer chez lui en Espagne sous un ciel bleu et non loin de la mer. Son agenda est rempli jusqu’en 2014, au moins, et inlassable travailleur, il étudie le chinois.

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e serait-ce pas superflu de présenter Ezio Toffolutti, cet artiste, au public genevois ? Depuis deux saisons, il nous accompagne, mais il était venu au Grand Théâtre en 1987, avec La Clemenza di Tito, et en novembre 1993, en compagnie de Jérôme Savary, ils présenteront La Cenerentola dans les décors et les costumes du plasticien italien. À cette équipe, nous devons également une remarquable production de L’Étoile de Chabrier. Plus près de nous encore, Ezio Toffolutti reprend la mise en scène d’une production de L'Amour des trois oranges qu’il avait imaginé avec un complice de longue date, Benno Besson, production invitée à présent en Chine. On se souvient de ses somptueux costumes pour L’Étoile, du roi Ouf qu’il transforme en « gros bébé », des costumes uniques qui souvent avoisinaient les 10 kilogrammes, et qui ont demandé de nombreuses heures aux fabuleuses équipes de l’atelier de couture du Grand Théâtre. Ezio est peintre, scénographe, costumier, mais il est également metteur en scène. En juin 2011, on pouvait revoir au Palais Garnier une production de Così fan tutte qu’il avait mise en scène pour l’Opéra national de Paris. Tout comme son ami Benno Besson, Ezio est une homme de théâtre, un passionné qui collabore avec les grands metteurs en scène comme Harry Kupfer, Johannes Schaaf, Nikolaus Lehnhoff, ou encore Katharina Thalbach, la fille de Benno Besson. Il exerce son art sur les plus grandes scènes internationales, tant à l’opéra qu’au théâtre, et dans les festivals majeurs tels qu' Avignon, Spolète, Glyndebourne, la Biennale de Venise et le festival de Salzbourg. DD

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