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Les 50 ans de Force 10, icône signée Fred
from Desitter #1
Les 50 ans de Force 10, icône signée
Fred
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Fred Samuel, créateur de la marque Fred Joaillier, a bouleversé le petit monde de la joaillerie française avec des créations audacieuses. Près de 50 ans après la création de Force 10, la maison poursuit l’œuvre du créateur dans un même esprit de dépassement de soi.
Né en 1907 de parents alsaciens émigrés en Argentine après la défaite de 1870, Fred Samuel arrive en France à l’âge de 16 ans. Il se forme très jeune à la joaillerie. «L’éclat des pierres m’aidera à cheminer dans ce monde» déclaret-il alors. Il ouvre sa première boutique à l’âge de 29 ans, en 1936, rue Royale à Paris. Dès ses débuts, il casse les codes de la joaillerie française en introduisant sur le marché la perle de culture.
Mondanités et cinéma Très vite, Fred Samuel côtoie le gotha et les artistes. C’est dans les années 1950 que la cour royale du Népal lui commande des bijoux assortis aux saris du couple souverain. Il tombe sous le charme des pierres de couleur au point de présenter en 1977 le Soleil d’or, un diamant extraordinaire pour son poids, plus de 105 carats, et sa couleur jaune dite «jonquille».
FÊTE ET GLAMOUR
Les bijoux de Fred Samuel s’imposent comme synonymes de fête et de glamour. « Un bijou Fred, c’est un supplément d’âme, une parcelle de lumière qui donne de l’éclat au quotidien » avait un jour déclaré Fred Samuel.
Nouvelles bagues Pain de Sucre Fred a créé le célèbre collier porté à l’opéra par Julia Roberts dans Pretty Woman
La princesse Grace de Monaco devient son amie dès l’inaugu- diamants porté par Julia Roberts. La firme joaillière contiration de sa boutique à Monte-Carlo. Il fréquente Jean nuera toujours à faire connaître ses créations au cinéma Cocteau, pour qui il réalisa en 1962 une médaille en or d’après comme par exemple dans Casino Royale en 2006. un dessin original. Il participe alors au renouveau de la mode parisienne d’après-guerre et collabore avec les artistes Jean Force 10, hommage à la mer Cocteau et Bernard Buffet. En 1977, il crée pour Passionné d’aviron et de voile, Fred Samuel ce dernier une broche papillon. Il comptera TRÈS VITE, FRED transmet son amour du nautisme à ses deux fils, aussi parmi ses clients la chanteuse et actrice Kiki de Montparnasse ainsi que le peintre SAMUEL CÔTOIE LE dont l’aîné a l’idée audacieuse de tresser des câbles marins, fixés aux deux bouts par des Foujita. GOTHA ET LES manilles, pour composer un bracelet qu’il offre Ses créations sont vite sollicitées par les ARTISTES alors à sa femme. On est en 1966 : c’est ainsi que vedettes du cinéma américain, telles que Mary naît le premier bijou de la ligne Force 10, Pickford, Douglas Fairbank ou encore Marlène Dietrich. En collection phare qui se décline aujourd’hui en une infinité de 1989, le joaillier français crée pour le film Pretty Woman le variantes joaillières. collier de 23 rubis taillés en forme de cœur et entourés de Force 10 incarne encore en 2015 une signature singulière
dans le monde de la joaillerie : un design audacieux et une énergie puisée dans la force des éléments marins. Devenu un classique immédiatement indentifiable, ce bracelet unique en son genre se joue des conventions en autorisant toutes les envies, en offrant à son possesseur la possibilité de créer son propre bijou, en fonction de son humeur, de sa personnalité. Cette année, Fred a donc imaginé une nouvelle série de manilles et de bracelets interchangeables. Choisies dans la taille intermédiaire de la grande famille Force 10, les manilles en or jaune, rose ou blanc s’affichent aussi entièrement pavées ou semi pavées. Neuf modèles viennent ainsi enrichir le catalogue et s’associer à 25 couleurs de câbles et de corderies. Les combinaisons sont infinies, la créativité laisse libre cours à toutes les folies et au désir de chacun de devenir son propre designer, de composer son bijou sur mesure, signé mais toujours parfaitement.
La collection Pain de Sucre Autre icône de la marque, la collection Pain de Sucre est devenue une signature, un emblème. Inspirée du célèbre rocher qui domine la baie de Rio, hommage aux origines sud-américaines de Fred Samuel, elle ne cesse de s’enrichir de couleurs, de tailles et d’astuces. Depuis 2011, ses cabochons lissés et taillés en pain de sucre alignent quartz rose, fumé, milk ou lemon, turquoise, chrysoprase, topaze, améthyste, lapis-lazuli, calcédoine ou encore citrine Madère. D’autres brillent d’or gris ou jaune brossé, certains sont pavés de diamants. Clin d’œil à la joie de vivre et au désir de Fred Samuel de laisser les femmes s’approprier pleinement leurs bijoux, la collection Pain de Sucre multiplie les déclinaisons, depuis les montures d’or jaune, rose ou blanc jusqu’aux fameux cabochons précieux devenus interchangeables grâce à un ingénieux mécanisme invisible. Toutes possèdent cet éclat raffiné qui illumine un grain de peau, un geste de la main, une silhouette élégante. S’amuser avec les couleurs, autoriser tous les portés : Pain de
Sucre concentre en elle la philosophie de la joaillerie si particulière de Fred. Aujourd’hui, elle y ajoute un chapitre avec une nouvelle bague. Si les volumes aux rondeurs géométriques demeurent reconnaissables entre mille, les lignes laissent apparaître autour de la pierre une ganse d’or pur, sans aucun diamant. Pain de Sucre prend alors un nouveau visage, encore plus jeune, encore plus désinvolte sans perdre toutefois une once de chic ou de féminité. Portée au quotidien, la nouvelle bague Pain de Sucre se fait accessoire de mode. Graphique et élégante, elle souligne une silhouette jeune et décontractée avec un jean et une chemise blanche. Sur un smoking ou une robe de cocktail, elle prend un air gracieux et moderne.
En or jaune, rose ou blanc, la nouvelle bague Pain de Sucre s’appuie sur un colorama plein d’énergie. Et rayonne de la lumière et de la joie de vivre qui, depuis bientôt 80 ans, signent les créations de Fred.
La variété des capuchons de la collection Pain de Sucre offrent de multiples possibilités
INTÉGRATION AU GROUPE LVMH
En 1995, Fred Samuel décide de se séparer de son entreprise. Il la vend au groupe LVMH, numéro 1 mondial du luxe. Disparu en 2006, le joaillier avait retracé toute sa vie dans l’ouvrage Mémoires de Joaillier paru en 1992 aux Editions du Rocher.