Tudor, la petite sœur de Rolex

Tudor,

la petite sœur de Rolex

Propriété de la fondation détenant Rolex, la marque genevoise a connu un parcours atypique. Retour sur une histoire qui finit bien.

Tudor Oyster Prince (1952) D éposée en 1926, la marque Tudor est rachetée en 1936, puis relancée en 1946 par Hans Wilsdorf, qui avait déjà fondé Rolex en 1905. Son objectif avec Tudor est de produire une montre dans une gamme de prix plus accessible. Il déclarait à l’époque: «Depuis plusieurs années, j’ai étudié la possibilité de fabriquer une montre que nos concessionnaires puissent vendre à un prix plus bas que nos montres Rolex et qui soit digne de la même confiance traditionnelle. J’ai donc décidé de fonder une société à part, en vue de fabriquer et de vendre cette nouvelle montre : Montres Tudor SA.» Tout au long de son histoire, étroitement liée à celle de Rolex dont elle adopte rapidement le boîtier « Oyster », Tudor s’est singularisée par ses montres réveils. Elle sortira notamment l’Advisor à la fin des années 1950, un modèle dont trois versions seront proposées en 20 ans, et par ses chronographes bien connus des aficionados. Trois séries marqueront particulièrement les esprits : le chronographe Oysterdate lancé en 1970, la série TUDOR S’EST Montecarlo de 1971 SINGULARISÉE PAR SES et les chrono-

MONTRES RÉVEILS graphes Big Block sortis en 1976.

Des montres pour les marines les plus prestigieuses Tudor marquera l’histoire de la montre de plongée avec des modèles d’excellente réputation adoptées par la Marine nationale française et la Navy américaine. La première Tudor Submariner, avec ses marquages dorés sur le cadran, voit le jour en 1954. Elle est suivie de plusieurs évolutions, dont la fameuse référence 7924, aujourd’hui très prisée des collectionneurs. En 1969, la marque pose un nouveau jalon avec le modèle Submariner 7016. Ses aiguilles «snowflakes» deviendront emblématiques de la maison. Tudor s’associera également aux sports motorisés

Tudor Heritage Black Bay

LE SAV ENCORE ASSURÉ PAR ROLEX

Assemblées jusqu’en 1990 par les horlogers Rolex, les modèles Tudor étaient vendus avec des boîtiers et des bracelets signés et marqués "Rolex". Aujourd’hui, la marque a pris son envol. Chaque mouvement est frappé de la marque Tudor. Mais le service après-vente des montresTudor est toujours assuré par Rolex.

avec tout d’abord une collaboration avec Porsche Motorsport, puis un partenariat avec le constructeur italien de motos Ducati et un autre avec le Championnat du monde d’endurance FIA.

Esthétique et technique Mais la marque tient à se diversifier et maintient ses collections classiques, développant notamment la ligne Clair de Rose, exclusivement féminine, et surtout la célèbre ligne Heritage. Cette collection contribuera à forger une nouvelle image à la marque et à lui assurer une belle visibilité. Elle allie les éléments fondateurs de Tudor à un design et à une technicité modernes. C’est ainsi que sont lancés successivement les modèles Heritage Chrono , la montre réveil Heritage Advisor, la montre de plongée Heritage Black Bay (lauréate du Grand Prix d’horlogerie de Genève 2013) ou encore le modèle Heritage Chrono Blue. En 2012, elle démontre qu’elle peut aussi innover en présentant la Tudor Pelagos ,une montre de plongée reconnue d’emblée pour ses qualités techniques par de nombreux spécialistes. Etanchéité à 500 mètres, boîtier en titane, valve à hélium et bracelet muni d’un système d’autoajustement breveté, les qualités de la Pelagos lui permettent de concurrencer les meilleures montres de plongée du marché. Avec ses différentes collections, Tudor réussit donc à s’attirer le respect des plus techniciens tout en s’assurant une place de choix auprès des amateurs de montres classiques. Même si on l’associe encore souvent à Rolex, elle est aujourd’hui une marque à part entière.

LES AIGUILLES SNOWFLAKES DEVIENDRONT L’EMBLÈME DE LA MAISON