Livret PFE - Gustave BAUBY

Page 1


Remerciements

Je tiens à remercier les professeurs encadrant de mon PFE à savoir Éric Locicero et Nazila Belkadi qui ont suivi de près l’évolution de mon projet. J’aimerais également remercier les personnalités au Japon qui m’ont donné envie de travailler sur un site Tokyoïte : Kaname Yanagisawa, Florian Busch, Joachim Nijs, Chengzhe Zhu, Justine Aurel, Shiho Atsugi, Giulia Amblard, Sarah Embree, Muslum Ozel, Yutaro Osawa.

J’aimerais remercier tout particulièrement ceux qui m’ont apporté du soutien au cours de ce semestre : Chi-Hsun Sung, Camille Gauron, Joséphine Requet, Hélène Gendarme, Thibault Gauthier, Adèle Roullet, Mélissa Mieur, Marceau Simon-Macré, Mathis Gionnet, Tom Lorthioir.

Avant-propos

Ce livret vient succinctement présenter les enjeux de mon projet de fin d’étude. Ayant établi un lien fort avec le Japon lors de mon échange universitaire pendant mon année de M1 dans l’université de Chiba, dans la métropole de Tokyo et un stage en agence effectué durant mon année de césure à cheval entre 2023 et 2024. Mon mémoire a également porté sur la fabrique urbaine de Tokyo en étudiant les Kyosho Jutaku, ces maisons d’architecte conçues pour s’accommoder au parcellaire fragmenté de la mégalopole nippone.

À travers ce projet de fin d’étude, je souhaite aborder des thématiques liées à la nature des espaces publics, à l’habitat en communauté, à la densité, à la flexibilité des espaces, au niveaux d’intimités, au rapport intérieurextérieur et la question du seuil, le tout dans le contexte de Tokyo et plus particulièrement le quartier de Jingumae à Shibuya, une zone particulièrement touristique.

Avec cette proposition d’aménagement j’aimerais offrir aux habitants un espace qui leur est dédié, qui incite à l’interaction sans pour autant mettre de côté ceux qui ne sont que de passage.

Gustave Bauby

Archipel du Japon

Préfecture de Tokyo

Le polycentrisme de Tokyo

Chaque point sur cette carte représente une «extension de chez-soi» abordée en page suivante.

Shinjuku
Shibuya

Superficie sur la carte équivalente à Paris, l’unité urbaine de Tokyo dans sa totalité étant 5 fois plus étendue et plus de 3 fois plus peuplée.

Extensions de chez-soi

On vient ici regrouper sous le terme «extension de l’habitat» les lieux qui se proposent par leurs volumes et/ ou leurs services comme des alternatives au logement. On y regroupe ici restaurants, bars, karaokes, net-cafés, bains publics centres communautaires ou capsule hotels. Ces espaces sont plébiscités au point où il n’est pas rare que les japonais évitent au maximum de passer du temps dans leur foyer pour privilégier ces tiers-lieux.

Le net café est un espace ouvert 24h/24 offrant accès à des cabines privées, des mangas, des jeux vidéo, et parfois des douches. Ils sont populaires pour se détendre, se divertir, et comme solution d’hébergement temporaire abordable.

Le capsule hotel à Tokyo propose des cabines individuelles équipées d’un lit, d’une prise électrique et souvent d’une petite télévision. Les clients partagent des commodités telles que douches, casiers et espaces communs.

Un izakaya est un bar où on déguste de petits plats à partager, accompagnés de saké, bière ou autres boissons alcoolisées. Ces lieux sont appréciés pour leur ambiance conviviale parfaite pour socialiser après le travail.

Le sento est le bain public japonais où l’on vient se détendre et se laver. On y trouve généralement plusieurs bassins d’eau chaude ainsi que des saunas. Les sentos sont appréciés pour leur ambiance paisible et communautaire, offrant un moment de relaxation et de socialisation.

Net café Sento
Izakaya Capsule hotel

Le quartier de Harajuku, fusion des villages de Onden et du village de Harajuku datant de la première moitié du XXe siècle était situé en zone rurale avant d’intégrer la préfecture de Tokyo pendant la révolution industrielle. Le site du projet se situe le long de la rivière de Shibuya qui fut transformée en rue piétonne dans les années 1930. On retrouve la présence de cette dernière aujourd’hui de par son tracée déambulant à travers la ville.

L’origine du village de Onden remonte 400 ans en arrière lorsque le shogunat de Tokugawa était en contrôle de la région. Ce dernier laissa la famille de Ninja Iga s’installer dans la zone. Onda (隠田) étant composé des signes signifiant «caché» et «champ». La zone devint un village caché de ninja.

Au début des années 30, la rivière de Shibuya est encore un lieu de jeu pour les enfants du quartier qui s’amusaient à y attraper des poissons. Cette dernière était bordée de maisons de bois de 1 ou 2 niveaux (Image ci-contre).

Moulin à Onden, Katsushika Hokusai, 1831
Vue à vol d’oiseau du grand Tokyo Makoto Ishikawa, 1921

Stratégie aménagement de la parcelle

Espaces verts en coeur d’ilot

Une rue piétonne et une rue semi-piétonne

La stratégie d’aménagement de la parcelle cherche à tirer parti du contexte majoritairement piéton sur toutes les faces de l’ilot. Cat’s street, ici en rouge, est particulièrement vivante notamment lors des weekends. Le projet offrira des volumes construits ainsi que des éléments de programmes différents sur ces différentes façades. Cette synthèse d’analyse permet de distribuer notre programme sur la parcelle.

Porosité entre rue et cœur d’ilot

Points de repère visibles de loin

Share house

Une share house est un type d’habitat partagé où les chambres individuelles s’organisent autour d’espaces de vie communs. La plupart des share house sont composées de 4 à une petite dizaines de chambre, elles sont la plupart du temps aménagées dans des maisons en fin de vie : il est rare de trouver des projets neufs. Ici la share house est déstructurée, les chambres sont disposés sur la parcelle et les espaces communs se développent dans le vide créé entre les modules sans complètement les encercler afin de créer des patios qui permettent à la végétation de devenir le principal filtre entre chambre et salons.

Centre communautaire

Dans la continuité du principe de l’extension de chez-soi, le centre communautaire du projet se propose comme un panel d’espaces privatisables et sous-divisibles à souhait offrant aux locaux un lieu de vie permettant de se retrouver et tisser des liens sociaux, sans nécessairement consommer. L’intégration d’un sento (bain public) comme élément central du site est faite dans l’objectif de rassembler les populations locales et ceux de passage. En effet, l’expérience du bain est particulièrement plébiscitée, même par les touristes étrangers.

Vide

Coupe perspective du café et du sento

vestiaire
bains

Façades donnant sur Cat’s street

Patio espaces communs

Salon et ses panneaux coulissants fusuma

Centre

Cuisine partagée du centre communautaire

Espace ouvert

Temple Kennin-ji , Kyoto

Machiya (maison de bourg) et son entrepôt (Kura) à Edo, actuelle Tokyo

La référence principale qui m’a guidé dans le dessin du projet est le quartier des entrepôts de Kurashiki, petite bourgade située dans la préfecture d’Okayama, à proximité de la mer intérieure du Japon. On y trouve une multitude d’entrepôts Kura, souvent accompagnés de la machiya, maison de ville particulièrement appréciée par les architectes japonais pour son traitement du seuil. Ici je me focalise sur ces entrepôts qui malgré leur sobriété, sont particulièrement intéressants tant du point de vue constructif de par leur capacité à conserver la fraîcheur que du point de vue de leur rôle au sein de la société et de la ville. En effet, les kuras sont de véritables marqueurs de pouvoir, synonyme d’une grande activité économique et ainsi de réussite. On les retrouve donc au plein cœur de la ville.

Cette référence me guidera lorsqu’il s’agit de dessiner les différents modules dédiés au programme. Les espaces communs du projet sont organisés avec la volonté de limiter la limite entre l’intérieur et l’extérieur, à la manière de l’architecture que l’on retrouve dans de nombreux temples et sanctuaires. On crée des sous-espaces divisibles par des panneaux coulissants fusuma, et les circulations périphériques deviennent des espaces de détente donnant sur des patios.

Quartier des entrepôts de Kurashiki, Okayama

Chambre tatami

蔵の島 : (kura no shima) L’Île des entrepôts

蔵 : (kura) Entrepôt Japonais permettant d’entreposer des biens de valeur, localisées dans les quartiers marchands, ils se trouvent au cœur de l’activité de la ville.

の : (no) Exprime un emplacement

島 : (shima) Île

Gustave Bauby

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.