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CARNET DE REFERENCES D’ART NUMÉRIQUE

François Vanrapenbuch

Encadrement

Sophie Daste

Au cours de ce carnet, je souhaite présenter en quelque sorte un résumé de ce qui a pu ou continue de m’inspirer dans mes divers travaux notamment au cours de ce semestre.

J’ai tenté de les rassembler autour de trois axes qui me tiennent à coeur: la matière, l’architecture et la composition, et enfin la scénographie numérique.

Il ne s’agit pas d’une réelle dissociation thématique, puisque des passerelles peuvent être faites entre chaque thème. Il s’agira plus d’un moyen arbitraire d’organiser ma pensée et mes influences au cours de ce carnet, avant de finir sur quelques références en cinéma et musique qui me portent à coeur en général.

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Matière Architecture et composition Scénographie Numérique Pour le plaisir 4 8 18 22 3

MATIERE

Je ne serai pas autant bavard sur cette première partie que sur les prochaines, mais je voulais tout de même rassembler quelques photos d’oeuvres m’ayant particulièrement intéressés durant nos visites.

Lorsqu’une oeuvre n’arrive pas à m’emporter, j’essaie tout de même d’être attentif à l’usage de la matière. En prenant régulièrement des photos cela me permet d’avoir une petite liste de photos de références pour me représenter certains effets de la lumière, les comprendre ainsi que de penser à des effets visuels hors du commun.

Lors de notre visite au musée des arts décoratifs, je me suis donc principalement concentré sur les matériaux et ce qu’ils impliquent sur la lumière et la compréhension de la forme.

Gae Aulenti (1927-2012), Italie

Fauteil de jardin

Edition Prisunic

France, 1969

Tube d’acier laqué, tissu, mousse

Achat grâce au soutien du groupe Monoprix, 2021

_In. 2021.107.11-2

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Olivier Lepront (né en 1998)

Porte-manteau

France, Beaux-Arts de Paris, 2006

Huile sur toile 162 x 97

Je me permets aussi de glisser un tableau d’Olivier Lepront, étudiant aux Beaux-Arts de Paris. Depuis quelque temps, il travaille principalement des effets de reflets et de plis dans ces tableaux. Regarder en détail ses tableaux me permet de comprendre quel effet principal je veux faire apparaître dans mes reflets et détails de matière.

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Yves Mohi (1928 - 2005)

Sculpture Pièce n°1

France, 1981

Grès chamotté, plaque en fer

Dépôt du Centre national des arts plastiques, 1985

Inv. FNAC 2448

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Pierre Baey (née en 1940)

Ville ouverte 1981

France, 1981

Grès chamotté

Dépôt du Centre national des arts plastiques, 1983

_ Inv. FNAC 1861

César (César Baldaccini, dit)(1921 - 1998)

Bureau

France, 1966

Pièce unique

Aubes de turbines de réacteurs d’avion en alliage, verre fumé

Don Marcel Lefranc, 1994

_ inv. 992.140

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ARCHITECTURE ET COMPOSITION
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Lorsque je souhaite travailler l’architecture dans un de mes projets, il n’est pas rare que je m’intéresse au travail de Denis Villeneuve comme référence. Dans ses films comme Blade Runner 2049 ou Dune, il vient filmer une architecture brutaliste pour appuyer la symbolique des lieux dans lesquels se déroulent les scènes. L’usage à outrance du béton et la recherche presque constante de formes épurées et inspirées des mouvements modernes du XXe siècle m’ont souvent posé question durant mes années d’études en architecture, pour des raisons, par exemple, écologiques et culturelles. Il s’avère cependant que l’architecture brutaliste me procure de fortes émotions et il n’est pas rare que je m’inspire de cette esthétique depuis que je ne refléchis plus de l’architecture pour du réel.

Lorsque nous nous intéressons à Dune, chaque planète ou faction a sa propre identité représentée par des variantes de matériaux, de formes ou encore couleur de lumière, tout en prenant le soin de rester dans ces formes brutalistes. Les personnages sont généralement écrasés par ses formes géométriques totalitaires, quand elles ne servent pas à souligner des aspects, souvent sombres, du sujet principal du plan.

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Au-delà d’une référence m’aidant à conceptualiser et à modéliser un type d’architecture, il s’agit également d’une référence de composition. Denis Villeneuve et la direction photographique viennent jouer avec la symétrie et le placement des lignes de force que forment les arrêtes de ces murs monolithiques.

La lumière vient évidemment jouer un rôle important dans ce souci de composition et de narration visuelle, ce qui en fait également une référence importante en termes de lighting, lorsque je veux travailler ce genre d’ambiance.

Denis Villeneuve, Blade Runner 2049, 2017 Photographie, Roger Deakins
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Junya Ishigami + associates, Serpentine Pavillon 2019

Tuiles en ardoise de Cumbrie, treillis en acier Photo, Iwan Baan

Depuis 2000, chaque année, un pavillon provisoire est construit à Londres, par un architecte qui n’a jamais bâti en Angleterre.

Cette architecture a pour but d’être un élément singulier, raison un courant, une pensée de l’architecte. J’ai donc décidé d’en présenter deux qui m’intéressent pour des raisons assez différentes.

Le projet de l’architecte japonais, Junya Ishigami, m’intéresse notamment pour son rapport au paysage. Il a décidé de réaliser un grand voile, structure courbe venant se reposer au sol sur trois points. Le voile est composé de tuiles d’ardoises venant se reposer sur un treillis en acier lui-même supporté par des poteaux métalliques.

Le pavillon se cache presque dans le paysage, ne marquant pas de hauteur comme un signal dans le site, et s’inspirant de formes topographiques comme celles d’une colline.

On aperçoit ainsi de part et d’autre de la structure, trois séquences de paysages, elles-mêmes redécoupées par les poteaux métalliques.

L’installation permet de regarder le paysage et de dialoguer avec tout en ne prenant pas le pas dessus.

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Bjarke Ingels Group, Reassembled Serpentine Pavillon 2016

Toronto

Plastique à renfort de verre Photos, Derek Shapton

Dans le pavillon de l’architecte danois Bjarke Ingels et de son agence BIG (Bjarke Ingels Group), on trouve un traitement soudainement différent de la forme et de son rapport au paysage, sans être pour autant diamétralement opposé à celui d’Ishigami.

Cette structure vient s’élancer et marquer une véritable séparation dans le paysage. Le visiteur est invité à rentrer dans le pavillon sans permettre de déceler complètement ce qu’il s’y passe ni vers où il mène. Le pavillon d’Ishigami restant quant à lui constamment transparent sur son intérieur tout comme sur ce qui se trouve de l’autre côté.

Cependant, lorsque l’on vient regarder le pavillon de BIG de côté, la structure en boîte évidée permet de découvrir une version presque altérée de l’environnement. La courbure et la perspective viennent ne révéler qu’une fraction du paysage qui semblent parfois même être courbée. L’intérieur du pavillon étant presque vide, seul la lumière nous permet de distinguer l’intérieur de l’extérieur de la structure depuis ce point de vue.

J’ai choisi de montrer le pavillon ré-assemblé à Torronto et non dans le parc de la Serpentine Gallery pour montrer sur l’effet sur un paysage bâti.

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Avant d’entrer à ATI, je me suis intéressé à l’archviz, connu aussi comme le travail du perspectiviste. Si j’essayais de faire régulièrement des rendus 3D de mes projets, c’est avec mon stage à Illuminens avec l’architecte et perspectiviste Julien Benezet, que j’ai commencé à réellement apprendre ce qui fait une image d’architecture.

En reprenant avec moi des bases m’apprenant des moyens de contourner comme le décentrement d’une image. Il permet de bouger le point de fuite autant l’objectif et donc changer cet effet a certainement été utilisé bien incliné légèrement vers le haut, pour ne pas accentuer trop la perspective sol.

Ces 3 images sont toutes des rendus que m’a fait découvrir Julien. Si le travail de Mir est impressionnant paysagers, il souhaitait surtout attirer mise en scène et l’éclairage de scène.

BIG, Zürich Airport Archviz, Mir. Mir, FINAL med sno vertikal nettside2
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bases de compositions et de photographie, en contourner certaines contraintes techniques image.

fuite (et donc l’horizon) sans incliner pour changer la perspective. On peut remarquer que utilisé sur l’image de gauche. Si la caméra est haut, un décentrement est également opéré perspective et garder un peu la présence du

La composition cherche toujours a être la plus claire possible pour être lu rapidement tout en fourmillant de détails et de découvertes plaisantes à l’oeil. La lumière vient accentuer les séparations faites dans les plans par les lignes de force de l’architecture ou du paysage. Le centre de l’image ou le point de fuite principal est rarement la chose plus intéressante à regarder, mais il va surtout structurer les différentes parties de l’image. S’il existe toujours un contraste fort dans les images de mir, les espaces sombres restent toujours lisibles, suffisamment éclairés. Ces principes peuvent paraître évidents, mais je trouve que l’équipe de Mir en synthétise bon nombre dans leurs images, tout en arrivant à les détourner pour créer une identité visuelle et des ambiances qui leur sont propres.

rendus du studio d’archviz norvégien, Mir, impressionnant sur l’aspect des matériaux et éléments attirer mon attention sur la composition, la scène.

Studio Gang, Gilder Center Archviz, Mir.
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SCÉNOGRAPHIE NUMÉRIQUE

Dimitri Thouzery, LUCID

36 degrés.art, Exposition Rêverie Binaire

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36 degrés x OYE, INTER-CONSCIENCE

Structure holographique

L’intensif du premier semestre a été l’occasion pour moi de m’essayer à la scénographie numérique, avec notre installation de mapping. C’est un domaine qui m’intéressait également avec l’archviz lors de mes recherches de stage de fin d’études. J’avais tenté par l’intérmédiaire du collectif de production 36 degrés art d’approcher un artiste ou une résidence. Leurs expositions continuent de m’intéresser et ont fait partie de nos références au début de notre travail.

En plus de bénéficier d’endroits entiers pour installer leurs oeuvres, les artistes viennent souvent jouer avec la structure environnante pour souligner leur installation. Il s’agit à mon goût d’une première mine d’inspiration en matière d’installation, de mapping, de vjing et d’expérience audio-vidéo-intéractives.

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Le travail de Refik Anadol est plus représentatif des références que j’ai pour plus tard. J’aimerai notamment m’essayer aux simulations de fluides sur Houdini par exemple, avec lesquelles je pourrais venir jouer avec divers moyens comme l’audio-réactivité, la captation de mouvement ou en fonction de couleurs. Je trouve toujours envoûtant le travail sur la profondeur, souligné par l’anamorphose de ses installations. Si l’effet n’est visible que d’un point de vue, il laisse tout de même l’impression que cette forme inconnue va sortir de l’écran.

Refik Anadol, Machine Hallucinations - Nature Dreams, 2021

König Galerie, Berlin, DE

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La découverte d’Amon Tobin par l’intermédiaire de Sam a également été très enrichissante pour notre recherche en termes d’installation. Si on retrouve peu de cette recherche dans le résultat final, le travail d’Amon Tobin que ce soit en matière d’album ou de performance de mapping audio réactif reste pour moi une porte vers un univers que j’aimerais bien expérimenter en projet parallèle à ATI.

Amon Tobin, ISAM, 2011
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POUR LE PLAISIR
Paul Thomas Anderson, Magnolia, 1998
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Leos Carax, Annette, 2021
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Andreï Tarkovski, Stalker, 1979 Flying Lotus, Until The Quiet Comes, 2012
The Chemical Brothers, Come With Us, 2002 24
Ratatat, LP4, 2010 Radiohead, In Rainbows, 2007
Darkside,
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Tool, Fear Inoculum, 2019
Spiral, 2021

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