C’est avec une vision, une stratégie et une conviction inébranlable que Swiss Equestrian a lancé la phase de transformation de la fédération au cours de l’année sous rapport. Ce dynamisme entraînant était perceptible à tous les niveaux et il s’est traduit par de premières mesures concrètes. Swiss Equestrian a clairement prouvé qu’elle prend la modernisation de la fédération et son positionnement en tant que centre de compétences pour le cheval en Suisse très au sérieux.
PRÉFACE « Mettons-nous ensemble au travail. »
Damian Müller, président de Swiss Equestrian
Le message de Swiss Equestrian en 2024 était sans équivoque : nous sommes les précurseurs et les garants de sports équestres attrayants et porteurs d’avenir en Suisse –du sport de base au sport de haut niveau. Ce ne sont pas des paroles en l’air, car elles ont été suivies par de nombreux actes concrets. Citons à titre d’exemple le premier événement en janvier 2024, les Longines CHI Classics à Bâle, où Swiss Equestrian a tenu pour la première fois un stand et où elle a présenté son nouveau visage tout en démontrant le nouveau dynamisme et l’ouverture de la fédération. À cela s’est ajouté le lancement de Swiss Equestrian Talents lors de cette même manifestation, un programme de promotion et de formation pour la relève suisse des disciplines équestres olympiques qui suscite un grand intérêt au-delà des frontières nationales. De tels projets innovants nécessitent des partenaires visionnaires, comme la famille Straumann, que nous avons la chance d’avoir à nos côtés dans ce projet.
Je tiens à remercier chaleureusement un autre partenaire clairvoyant pour son engagement à long terme : en tant que partenaire principal et Montre Officielle de Swiss Equestrian, Longines est étroitement liée au sport équestre suisse. Elle a notamment donné son nom aux Longines Championship Series – la série des épreuves de Grand Prix servant à la qualification pour le championnat suisse de saut élite –et est partenaire des championnats suisses de saut et de dressage.
Swiss Equestrian est bien plus que la fédération faîtière du sport de haut niveau dans les disciplines olympiques. Neuf disciplines sont regroupées chez nous et, au cours de l’année sous rapport, d’autres disciplines ont cherché à se rapprocher de Swiss Equestrian. Nous continuons à mener des discussions afin d’exploiter les synergies possibles, de promouvoir en Suisse le sport équestre dans toute sa diversité et de continuer à le développer ensemble.
Lorsque nous parlons de sport équestre, nous entendons par là toutes les personnes qui ont, d’une manière ou d’une autre, à faire avec le cheval. Nous devons cesser de faire la distinction entre les ambitions sportives et les loisirs, entre le haut niveau et la base, entre les chevaux et les poneys, et même de pointer les autres du doigt. Nous devons bien au contraire mettre en évidence le point commun qui nous unit tous et nous rend forts : l’amour du cheval. C’est précisément l’objectif que nous souhaitons atteindre avec la campagne
« L’art de vivre à cheval ». Chaque personne qui s’occupe d’un cheval porte une grande responsabilité envers cette magnifique créature. Ce n’est qu’en nous rassemblant et en allant ensemble dans la même direction que nous pourrons créer et maintenir de bonnes conditions-cadres pour le monde du cheval de demain.
Et pas question d’oublier l’élevage. Sans nos éleveurs, le paysage équin de notre pays n’aurait pas le même visage. L’élevage chevalin est confronté à de grands défis que nous ne pourrons relever qu’ensemble, en unissant nos forces. Dans ce contexte, la création de la Commission des fédérations d’élevage sous l’égide de Swiss Equestrian, qui a été mise en place au cours de l’année sous rapport à l’initiative de la Fédération suisse des organisations d’élevage chevalin (FSEC) et qui commencera ses travaux en 2025, représente un grand acquis.
Il en va de même pour le rapprochement avec des associations défendant des intérêts similaires à ceux de Swiss Equestrian. Avec l’Association professionnelle suisse d’interventions assistées par le cheval, l’Association des importateurs suisses de chevaux ou, plus récemment, l’Association suisse de travail aux longues rênes, Swiss Equestrian a également fait preuve d’ouverture d’esprit et de réflexion communautaire en accueillant de nouvelles associations membres.
Pour nous en tant que fédération faîtière, la collaboration étroite avec les cinq associations régionales est essentielle. Dans bien des domaines, comme la promotion de la relève, la formation des entraîneurs ou le recrutement des officiels, nous devons nous épauler.
Mais avancer ensemble signifie également que chacun doit assumer sa part de responsabilité et participer activement à la création d’un monde du cheval attrayant. L’analyse du sport de compétition de ces douze dernières années a montré que le monde du cheval doit se ressaisir. Ensemble, nous devons tout mettre en œuvre pour contrer la tendance à la baisse ou la stagnation. Les comités techniques ont déjà posé les premiers jalons et d’autres mesures ciblées suivront.
Pour raviver la flamme dans le sport de base, nous avons besoin du sport de haut niveau avec ses ambassadrices et ses ambassadeurs qui vivent pour leur sport et pour qui les chevaux représentent la vie. Le médaillé d’argent aux JO Steve Guerdat, le champion du monde Mario Gandolfo, les nombreux médaillés en voltige – tous étaient sous les feux de la rampe en 2024 et ils sont la carte de visite de notre sport et de nos valeurs. Notre équipe nationale, c’est-à-dire les membres de tous les cadres des neuf disciplines, a franchi tous les échelons, du sport de base au sport de haut niveau. En tant que fer de lance de notre nation, ils assument une tâche importante : représenter l’ADN de la Suisse – à savoir la discipline et la persévérance, le fair-play et le respect, l’esprit d’équipe, la gestion personnelle et la responsabilité ainsi que le bien-être des chevaux et la durabilité – lors des compétitions régionales, nationales et internationales.
Swiss Equestrian est sur une voie prometteuse. Je remercie tous ceux qui, par leur engagement au cours de l’année sous rapport, ont contribué à cette transformation et je me réjouis de découvrir ce que l’avenir nous réserve. Il y a beaucoup à faire, mettons-nous ensemble au travail.
Damian Müller, président de Swiss Equestrian
DIRECTION
L’année 2024 a marqué un tournant important pour la mise en œuvre de la stratégie « Swiss Equestrian 2030 », élaborée par le comité, organe stratégique de la fédération. L’année sous revue a été rythmée par d’importants projets menés au sein de différents départements, avec pour objectif de renforcer le positionnement de Swiss Equestrian en tant que centre de compétences tant dans le monde équestre qu’en dehors.
Parmi les mesures phares figurent l’analyse approfondie des départs et des manifestations, ainsi que l’introduction d’un nouveau processus de modification des règlements des disciplines. La campagne « L’art de vivre à cheval » ainsi que la première année d’activité de Swiss Equestrian Talents font également partie des temps forts.
Une analyse approfondie pour un diagnostic précis Durant le premier semestre 2024, Swiss Equestrian a mené une analyse détaillée afin d’évaluer la situation actuelle des départs en compétition et des concours en Suisse. Couvrant une période de 12 ans, cette étude s’est concentrée sur les neuf disciplines que compte la fédération.
Les résultats de cette enquête ont révélé une baisse préoccupante affectant le nombre de départs, de concours, de brevets et de licences. Ce recul s’est accéléré après la pandémie et, bien qu’une stabilisation ait été observée ces deux dernières années, la situation n’est absolument pas satisfaisante. Le constat est sans appel et l’ensemble du secteur est impacté. Il est impératif d’agir rapidement, ensemble, pour inverser cette tendance et pour que les chiffres repartent à la hausse.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation. L’analyse a démontré que de nombreux athlètes prennent part à moins de compétitions et/ou d’épreuves chaque année, tandis que d’autres ne participent tout simplement plus aux concours. Cette diminution n’est toutefois pas en corrélation avec une augmentation des départs à l’étranger, car ceux-ci sont restés stables ces dernières années. Contrairement à une idée reçue, les départs en concours internationaux n’expliquent donc pas entièrement la baisse des départs en Suisse.
Le nombre de concours organisés dans notre pays a également diminué, bien que le nombre d’épreuves soit resté constant. Cela entraîne de nouveaux défis pour les organisateurs, qui accueillent un plus grand nombre d’épreuves par événement et qui doivent mobiliser davantage de ressources humaines, financières et logistiques, tout en garantissant la qualité des concours qu’ils organisent.
Face à ces constats, les comités techniques des disciplines, sous la direction des managers du sport de Swiss Equestrian, sont au travail pour définir des mesures concrètes. Celles-ci visent à rendre les compétitions plus attractives pour les athlètes de tous niveaux, en proposant de nouveaux formats adaptés aux attentes actuelles de certaines cavalières et certains cavaliers. Peu importe leur niveau, peu importe la discipline qu’ils pratiquent.
Un nouveau processus de modification des règlements des disciplines
En 2024, un groupe de travail réunissant des représentant(e)s de la commission des règlements, des comités techniques et de Swiss Equestrian a élaboré un nouveau processus de modification des règlements des disciplines. Ce nouveau mode de fonctionnement, analysé et validé par le comité, puis présenté aux associations membres, permet une gestion plus claire et structurée des modifications.
Désormais, trois types de décrets sont distingués :
• Les règlements, révisables tous les quatre ans
• Les directives, modifiables tous les deux ans
• Les projets, qui peuvent être proposés chaque année
Les modifications urgentes restent possibles à tout moment selon des critères précis définis.
À l’avenir, les comités techniques auront la responsabilité de valider ou d’invalider définitivement les modifications de règlements, après un examen précis par la commission spécialisée concernée, la commission des règlements et le comité. Ce nouveau processus permet non seulement de clarifier la responsabilité de chaque organe, mais aussi de garantir une meilleure stabilité et compréhension des règlements pour tous les acteurs concernés, qu’il s’agisse des officiels, des organisateurs ou des concurrents.
La relation unique entre le cheval et l’homme est au centre de la campagne « L’art de vivre à cheval ».
Swiss Equestrian Centre de compétences pour le cheval
À la suite de la validation de ce nouveau processus, le règlement général, le règlement d’organisation et le règlement de la commission des règlements ont été adaptés en conséquence et sont entrés en vigueur.
L’art de vivre à cheval
La campagne « L’art de vivre à cheval », lancée en 2024, constitue une étape importante dans le positionnement de Swiss Equestrian et servira de fil rouge pour les années à venir. En plaçant au cœur de son message la relation unique entre le cheval et le cavalier, Swiss Equestrian montre que l’équitation est bien plus qu’un sport : c’est une véritable école de vie avec un partenaire incomparable.
Pour diffuser ce message, Swiss Equestrian a multiplié les initiatives : publicités, vidéos, articles, ainsi qu’une présence accrue lors d’événements équestres et grand public. Pour la
première fois, la fédération a participé à huit événements avec un stand interactif offrant des activités ludiques et éducatives pour petits et grands.
Cette approche reflète la volonté de rapprocher le sport équestre du grand public, d’en partager les valeurs et de véhiculer les émotions qu’il peut procurer. L’objectif est d’atteindre le plus grand nombre de personnes. Il ne s’agit pas d’attendre que les gens viennent à nous, il est essentiel d’aller vers eux pour les sensibiliser à la beauté et à la richesse du sport équestre afin de leur donner envie de débuter l’équitation.
Sur le plan numérique, Swiss Equestrian a également fortement renforcé sa présence sur les réseaux sociaux, apporté des améliorations à l’application My Swiss Equestrian, modernisé son site Internet et ses newsletters. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie numérique visant à rendre la fédération plus moderne, accessible et visible.
Positionnement de Swiss Equestrian lors d’événements nationaux et internationaux.
Swiss Equestrian Talents
En 2024, Swiss Equestrian Talents a vécu sa première année d’existence. Ce programme innovant de formation pour la relève des trois disciplines olympiques, lancé en partenariat et avec le précieux soutien de la famille Straumann, a offert un large éventail d’activités à 140 jeunes espoirs âgés de 10 à 25 ans.
Organisé en trois niveaux – New Talents, Talents et Top Talents –, Swiss Equestrian Talents a permis aux cavalières et cavaliers de bénéficier d’entraînements, de formations ciblées et de modules conçus spécialement pour les guider dans leur progression vers une carrière d’athlète complet. L’ensemble de ces activités a été mis sur pied en complément de celles proposées pour les cadres nationaux. Toutes les informations concernant les activités de Swiss Equestrian Talents en 2024 sont consignées dans la partie « Sport » de ce rapport annuel.
« Swiss Equestrian place le cheval et son bien-être au centre de ses préoccupations. »
Un personnel engagé et une gestion financière rigoureuse
La mise en œuvre des projets repose d’une part sur l’étroite collaboration entre le comité et la direction de Swiss Equestrian, qui travaillent avec la même vision afin d’atteindre les objectifs définis dans la stratégie, mais aussi sur le travail engagé du personnel de la fédération. À ce jour, le secrétariat compte 23 employé(e)s, pour un total de 18,1 emplois temps plein. L’organigramme a en 2024 été encore optimisés afin de pouvoir répondre toujours plus efficacement et précisément aux demandes des acteurs du monde équestre et mener à bien les projets au sein des différents départements.
Une gestion financière rigoureuse, une priorisation claire des objectifs et une planification minutieuse sont également indispensables pour garantir la réussite et la pérennité des initiatives. C’est dans cette optique que Swiss Equestrian a adopté une méthodologie de travail structurée et un système de contrôle efficace, assurant notamment un suivi précis des dépenses et des recettes.
Une analyse minutieuse de chaque poste du budget a été effectuée par la direction ainsi que par la commission des finances et le comité, avec pour objectif de s’appuyer sur des chiffres réalistes pour la planification de l’année 2025.
Ce travail de fond a permis de présenter un budget équilibré pour 2025, validé par l’assemblée générale. Swiss Equestrian s’engage à ne pas dépenser plus que ce qu’elle reçoit, tout en poursuivant des investissements stratégiques visant à développer le sport équestre et à maintenir un haut niveau de qualité dans ses services.
L’objectif du département des sports : redonner de l’élan au sport équestre suisse
Bien que de nombreux projets aient vu le jour en 2024, le chemin reste encore long pour atteindre les objectifs que Swiss Equestrian s’est fixés dans le cadre de la stratégie Swiss Equestrian 2030.
En 2025, la priorité de la fédération sera de donner un nouvel élan au sport équestre en Suisse par le biais de mesures concrètes dans le département des sports. L’analyse approfondie menée en 2024 a mis en lumière des défis majeurs, notamment la nécessité d’encourager les cavalières et cavaliers, quel que soit leur niveau ou leur discipline, à reprendre le chemin des concours. Ces conclusions appellent à des actions rapides et efficaces pour redynamiser l’équitation en Suisse. Les comités techniques ainsi que les managers du sport de Swiss Equestrian, mobilisés et engagés, travaillent d’ores et déjà sur des projets ciblés et adaptés aux besoins de chaque discipline.
Au cœur de toutes ces actions, Swiss Equestrian place le cheval et son bien-être au centre de ses préoccupations. Ce pilier essentiel guide chaque décision, chaque initiative, afin de garantir un avenir harmonieux pour le sport équestre en Suisse.
Mais pour que ces ambitions se concrétisent, une collaboration étroite avec tous les acteurs du monde équestre est indispensable. Ensemble, nous pouvons relever ces défis avec succès et créer le sport équestre de demain.
Faits et chiffres 2024
SPORT
Dans le domaine du sport, l’année sous rapport a été marquée par la nouvelle organisation des disciplines au sein des comités techniques, le lancement du programme de promotion de la relève des disciplines olympiques Swiss Equestrian Talents, ainsi que des grands moments sportifs avec des succès remarquables dans plusieurs disciplines.
Dans le cadre de la stratégie « Swiss Equestrian 2030 », les membres des nouveaux comités techniques des disciplines avaient pris leurs fonctions le 1er octobre 2023 et ils ont entamé leurs travaux en 2024. L’objectif consistant à décharger les bénévoles de ces comités des tâches administratives afin qu’ils puissent utiliser leurs compétences clés de manière plus ciblée lors du développement technique des différentes disciplines a fait ses preuves, et la collaboration est désormais bien établie.
L’analyse des départs et des concours effectuée au cours de l’année sous revue constitue la base des travaux dans le domaine du sport. Sur cette base, des mesures concrètes vont maintenant être élaborées afin de développer le sport.
Des mesures ciblées dans les disciplines
Dans un premier temps, des analyses SWOT de la discipline concernée ont déjà été réalisées dans la plupart des comités techniques (CT), sous la direction de la manager du sport. Les représentant(e)s des associations régionales ont également été impliqués dans ces ateliers. Cela a abouti à des mesures concrètes et ciblées destinées à promouvoir les disciplines concernées. En outre, des aspects communs à
Lancement de Swiss Equestrian Talents au CHI de Bâle 2024.
toutes les disciplines ont été recherchés pour déterminer comment rendre le sport équestre encore plus attrayant en Suisse. Des groupes de travail regroupant, outre les membres du CT, des représentant(e)s des associations régionales ainsi que d’autres spécialistes de la discipline ont été mis sur pied afin d’élaborer diverses mesures concrètes.
De premières mesures ont déjà pu être mises en œuvre, comme l’introduction d’épreuves de formation pour les enfants en saut ou l’extension du jugement combiné en dressage. Ces mesures sont décrites en détail dans les rapports des disciplines concernées.
Les grands événements sportifs
En 2024, les Jeux olympiques de Paris ont été le « highlight » absolu de la saison sportive. La délégation suisse s’est rendue dans la capitale française avec des équipes de saut et de concours complet ainsi qu’avec une cavalière individuelle de dressage. Une cavalière suisse de para dressage a également participé aux Jeux paralympiques. Du fait des gros titres négatifs dénonçant les infractions à la protection des animaux commises par des athlètes connus d’autres pays, la situation était tendue à l’approche des Jeux olympiques, mais les belles images de Paris ont heureusement pu corriger l’image du sport équestre dans la perception du public. La France a démontré qu’elle était un pays avec une véritable tradition équestre en offrant d’excellentes conditions pour les chevaux dans les jardins du château de Versailles. En outre, la logistique pour la Suisse en tant que pays voisin était clairement plus simple que lors d’événements d’outre-mer, comme récemment à Tokyo (JPN) ou
prochainement à Los Angeles (USA) en 2028. Les compétitions équestres ont attiré un large public et se sont déroulées dans une excellente ambiance. En saut d’obstacles, Steve Guerdat a réalisé une performance exceptionnelle en remportant la médaille d’argent avec Dynamix de Bélhème, et en concours complet, on peut être fier des diplômes olympiques obtenus dans la compétition par équipe et par Felix Vogg avec Dao de l’Océan en individuel.
Le sport suisse a également engrangé de beaux succès dans les disciplines non olympiques et il convient de mentionner tout particulièrement l’attelage et le titre historique de champion du monde de Mario Gandolfo avec Favela, la médaille de bronze de Stefan Ulrich avec Samito ainsi que le bronze de l’équipe suisse lors du championnat du monde des attelages à un au Pin-au-Haras (FRA), sans oublier la médaille de bronze remportée par Tim Kramer lors du championnat d’Europe des attelages à un des M25.
En voltige, et comme lors de presque toutes les dernières compétitions internationales, la Suisse a connu de nombreux succès, remportant cinq médailles lors des championnats du monde et d’Europe organisés à domicile à Berne. Cette manifestation très réussie qui s’est tenue à la PostFinance Arena avec du sport formidable dans d’excellentes conditions a offert une très bonne publicité pour la discipline et pour le sport équestre en général auprès du grand public.
Les athlètes équestres suisses ont remporté au total dix médailles internationales durant l’année sous revue. C’est un bilan très réjouissant et ces athlètes sont des ambassadrices et ambassadeurs tirant le sport en avant et motivant la nouvelle génération. Les résultats sportifs de la saison 2024 sont analysés et décrits de manière approfondie dans les différents rapports des disciplines.
Sur le plan national également, des concours de haut niveau ont été organisés au cours de l’année sous rapport. Les championnats suisses des différentes disciplines, tous très bien organisés, constituent à chaque fois les points forts de la saison.
Swiss Equestrian Talents
En janvier 2024, Swiss Equestrian Talents, le programme de promotion de la relève des disciplines olympiques (concours complet, dressage et saut) concrétisé par Swiss Equestrian grâce au précieux soutien de la famille Straumann, a été lancé avec tous les acteurs lors du CHI de Bâle.
Le bilan de la première année du programme Swiss Equestrian Talents est très positif. L’objectif, consistant à accompagner les jeunes talents du sport de base au sport de haut niveau et à leur donner au fil des ans les outils nécessaires à une carrière professionnelle, est désormais fixé. Les jeunes talents sont non seulement encouragés sur le plan équestre, mais également accompagnés dans leur parcours pour devenir des athlètes complets.
Dans ce contexte, il convient de relever les points forts tels que la journée Swiss Equestrian Talents Scouting Day organisée à l’IENA à Avenches le 11 février 2024 pour les plus jeunes espoirs du sport équestre – les New Talents – ainsi que les Swiss Equestrian Talents Series organisées lors de
concours nationaux avec des épreuves spéciales ou des classements distincts pour les cavalières et les cavaliers de la relève, indépendamment de leur appartenance à un cadre.
Les 14 Top Talents, considérés comme les plus grands espoirs pour l’avenir, ont profité d’un programme complet de formation et de concours destiné à les amener de manière ciblée vers le sport de haut niveau. Outre les entraînements avec les coaches nationaux de l’élite et d’autres entraîneurs renommés, les activités et les modules interdisciplinaires dans les domaines de la santé du cheval et de l’athlète ainsi que du management ont fait partie des points forts de ce programme.
La visite du Palais fédéral à Berne, le coup d’œil dans les coulisses de manifestations internationales comme le CCIO d’Avenches à l’IENA et le CSIO de St-Gall, sans oublier les échanges personnels avec la star du ski Marco Odermatt, ont certainement fait grande impression sur les jeunes. Des modules d’apprentissage traitant de la gestion de carrière et du développement personnel leur ont transmis des informations importantes sur le sport professionnel. Il convient également de parler du Top Talents Week de l’automne à l’IENA à Avenches. Durant cette semaine, des entraînements interdisciplinaires et des modules sur des thèmes importants comme la santé des chevaux, la théorie de l’entraînement ou la communication ont permis de transmettre des apports d’apprentissage ciblés.
Le succès et le talent des Swiss Equestrian Top Talents sont illustrés par deux exemples remarquables de l’année 2024. Il s’agit de la cavalière de saut d’obstacles Géraldine Straumann, qui a fait pour la première fois partie d’une équipe Elite en Coupe des nations et qui a décroché des classements lors de deux épreuves Coupe du monde, ainsi que de la cavalière de concours complet Nadja Minder, qui a été sélectionnée comme cavalière de réserve pour les Jeux olympiques et qui a disputé son premier concours 5* à Burghley (GBR).
Le programme de Swiss Equestrian Talents se poursuivra en 2025, avec des optimisations ponctuelles sur la base des expériences faites et des retours ainsi que des réactions des associations régionales concernant le Scouting Day.
« Des succès remarquables dans plusieurs disciplines.
« Des couples et des jeunes chevaux prometteurs. »
DRESSAGE
Dans la discipline Dressage, le travail de développement se poursuit de façon continue chez l’élite. Chez la relève, de beaux résultats ont été obtenus au niveau international, bien que la tendance à la baisse du nombre de couples des cadres poneys s’intensifie. Le nouveau comité technique de la discipline a bien pris ses marques au cours de la première année. De nouvelles mesures concrètes destinées à promouvoir le dressage en Suisse ont d’ores et déjà été mises en œuvre.
Dans le domaine du sport de compétition, une évolution lente mais continue et positive se dessine en dressage. L’objectif consiste à élargir les divers cadres et à acquérir plus d’expérience lors des compétitions internationales.
Des Jeux olympiques riches en enseignements
Grâce à une place de quota individuel, la Suisse a pu envoyer une cavalière individuelle aux Jeux olympiques de Paris en la personne d’Andrina Suter montant Fibonacci. Lors du Grand Prix, des fautes qui ont coûté cher lui ont fait manquer la qualification pour le programme libre de la finale du classement individuel. L’une des principales leçons à tirer est que les couples suisses de dressage doivent plus souvent se confronter à la concurrence internationale sur les grandes places de concours afin d’acquérir la routine et l’expérience nécessaires.
L’objectif de la discipline est de qualifier une équipe pour les prochains Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. La manière d’y parvenir passera par un développement ciblé et par la préparation d’autres couples et de jeunes chevaux prometteurs.
Charlotta Rogerson et Nice Touch W font partie des couples considérés comme prometteurs. Ils ont obtenu une médaille de bronze dans la catégorie chevaux de 6 ans lors du championnat du monde des jeunes chevaux de dressage à Ermelo (NED).
Espoirs au sein de la relève
Une délégation suisse, emmenée par la cheffe d’équipe Heidi Bemelmans, a participé aux championnats d’Europe des catégories Juniors, Poneys et Children à Opglabbeek (BEL), et ainsi donné un signe positif pour l’avenir. Chez les children, la Suisse n’était représentée ni en équipe, ni en individuel. Dans le classement par équipe des juniors, l’équipe composée de Sabrina Rietiker avec Faviola, de Malina Schneider avec Darjeeling, de Mia Sanna Walser avec Jetset FRH ainsi que d’Emily Weseloh avec Be Happy s’est classée sixième. Il s’agit
d’une magnifique performance pour ces jeunes cavalières, dont c’était la première participation à un championnat d’Europe Juniors. Pour Sabrina Rietiker et Emily Weseloh, il s’agissait même de leur tout premier championnat. Des résultats intéressants ont également été obtenus en individuel et dans le classement du programme libre. Jamais jusqu’ici une équipe suisse Juniors n’avait réussi à qualifier trois cavalières pour le programme libre.
Lors du championnat d’Europe des jeunes cavaliers à St. Margarethen (AUT), l’équipe, composée de deux Swiss Equestrian Top Talents, à savoir Robynne Graf avec Domino et Meilin Ngovan avec Dreamdancer, ainsi que de Valentina Bona avec Dragonheart et d’Emma Grandits avec Quibelle, a obtenu la cinquième place du classement des nations.
Ces résultats prouvent qu’il existe des couples extrêmement prometteurs chez les juniors et les jeunes cavaliers, mais que d’un autre côté, il existe un vide tant dans la catégorie Children que chez les poneys, vide qu’il faudra combler à l’avenir par des mesures ciblées. En 2024, l’ensemble de la relève a déjà pu profiter fortement du lancement du programme de promotion Swiss Equestrian Talents pour toutes les disciplines olympiques.
Des championnats suisses fantastiques
Les championnats suisses élite et de toutes les catégories de la relève ont été organisés à Dielsdorf, dans le canton de Zurich. Grâce à l’excellent travail de l’équipe entourant Markus Graf, président du comité d’organisation, ce concours a offert les meilleures conditions possibles et du beau sport dans un cadre digne de cet événement.
Andrina Suter avec Fibonacci aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Les championnes suisses 2024 sont Charlotte Lenherr avec Sir Stanley W dans la catégorie Elite, Robynne Graf avec Domino chez les M25, Meilin Ngovan avec Dreamdancer dans la catégorie Jeunes Cavaliers, Mia Sanna Walser avec Jetset FRH chez les juniors, Malina Schneider avec Zaja von Buchmatt CH chez les children, ainsi qu’Emma Merholz avec Douglas De Luxe FC chez les poneys.
Nouvelles impulsions du comité technique
Patricia Bottani, cavalière de dressage olympique de Sydney 2000 et formatrice engagée dans le sport équestre, a été élue au sein du comité technique (CT) par le comité de Swiss Equestrian. En tant que représentante de l’environnement général de la discipline, elle succède à Bettina de Rham qui a quitté le CT pour rejoindre la direction de Swiss Equestrian en tant que responsable formation et sport de base.
Au cours de l’année sous rapport, le CT s’est penché sur les forces, les faiblesses, les chances et les risques du sport de dressage en Suisse pour en tirer des mesures concrètes destinées à promouvoir la discipline, du sport de base au sport d’élite. L’une des premières mesures qui a été mise en œuvre le 1er janvier 2025 est l’introduction d’épreuves avec « jugement combiné », ouvertes également aux cavalières et cavaliers non-licenciés lors d’épreuves FB03. Dans cette
manière de juger, en plus du juge à C qui attribue comme d’habitude des notes pour les figures individuelles, deux juges placés sur le côté long du carré évaluent et commentent ensemble la position et l’influence du cavalier, c’est-à-dire sa position et la posture, ainsi que la correction au niveau de l’exécution des figures. Ainsi, la qualité de l’équitation obtient plus de reconnaissance, et même des chevaux avec un potentiel de base moins élevé peuvent mieux se classer. En outre, une plus grande place est accordée aux commentaires instructifs du panel des juges.
Le « jugement combiné » a été introduit en 2024 lors des compétitions nationales dans la catégorie Children, dans laquelle une exception quant à la limite d’âge a été accordée afin de donner à toutes les cavalières et tous les cavaliers de niveau L la possibilité de concourir, avec un accent sur l’influence et l’harmonie – à l’exception du championnat suisse de cette catégorie, qui était soumis à une limite d’âge.
D’autres mesures ont été mises en place au sein du CT au cours de l’année concernée et elles seront approfondies et développées en 2025, afin de continuer à promouvoir l’attractivité du dressage et d’attirer de nouveaux cavaliers grâce à des approches innovantes.
Nicole Geiger avec Donar Weltino aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.
PARA DRESSAGE
Depuis l’été 2024, Swiss Equestrian fait partie des dix fédérations sportives sélectionnées qui sont soutenues par Swiss Olympic pour la mise en œuvre d’un projet d’inclusion. Ce projet, qui s’étendra sur plusieurs années, permettra de mettre en place différentes mesures pour promouvoir le sport para-équestre et, en particulier, son intégration dans le sport en Suisse. Sur le plan sportif, l’année sous rapport a été marquée par les Jeux paralympiques de Paris.
Lors des Jeux paralympiques de Paris, Nicole Geiger, la cavalière suisse de para dressage (Grade V), a présenté un programme harmonieux avec son jeune cheval Donar Weltino dans le cadre impressionnant du château de Versailles. Certes, le couple n’a pas réussi à se qualifier pour le programme libre de la finale, mais la participation aux Jeux paralympiques était importante pour le développement du para dressage en Suisse et l’objectif fixé pour ce couple a été atteint. La présence d’une cavalière suisse de para dressage aux Jeux paralympiques permet à la discipline de rester sous les feux de la rampe, et à Nicole Geiger d’inspirer les jeunes cavalières et cavaliers en tant que figure de proue et ambassadrice de la discipline.
L’un des objectifs de la discipline consiste à pouvoir à l’avenir déléguer une équipe suisse à un championnat. Cependant, pour pouvoir composer une équipe, il est également nécessaire de pouvoir compter sur des grades inférieurs. Dans cette optique, la discipline continuera à soutenir les cavalières et les cavaliers de para dressage ambitieux dans le cadre d’un programme de promotion.
Au cours de l’année sous revue, deux cavalières de grade IV ont été intégrées dans le cadre Perspective 2025. Il convient toutefois de poursuivre le travail de fond afin de promouvoir la discipline de manière ciblée. Pour ce faire, il est nécessaire d’étendre l’offre d’épreuves de para dressage lors des manifestations nationales. Depuis deux ans, Swiss Equestrian déploie d’importants efforts dans ce domaine, mais il manque encore des organisateurs prêts à intégrer le para dressage dans leur offre d’épreuves.
D’égal à égal – inclusion dans le monde du cheval
C’est avec une grande motivation que le comité technique (CT) para dressage s’est mis au travail au cours de l’année sous rapport. Les membres ont apporté de nombreuses nouvelles idées au CT et ils ont fait preuve d’un grand engagement en mettant rapidement en œuvre des mesures ciblées pour promouvoir le sport para-équestre. Un premier élément important du nouveau programme d’inclusion a été la journée portes ouvertes du para dressage en octobre, qui a suscité un grand enthousiasme chez toutes les personnes
« Le para dressage connaît actuellement
un nouvel essor en
Suisse. »
participantes. D’une part, les athlètes ont bénéficié de possibilités d’entraînement, et d’autre part, le médecin allemand Stefan Sevenich, venu pour l’occasion, leur permettait de passer une classification de leur handicap. Par ailleurs, ce dernier a expliqué dans un exposé le contexte et les critères de cette classification (« grading » en anglais). Le vétérinaire de la discipline et chef de l’équipe suisse de para dressage, le Dr Fabian Gieling, a fourni des informations fondamentales sur l’athlète qu’est le cheval et sur ses besoins. Par ailleurs, Nicole Geiger, cavalière de para dressage internationale expérimentée, a partagé avec un public enthousiaste les photos de son voyage émotionnel aux Paralympiques de Paris avec tous les hauts et les bas qui ont jalonné le chemin de la réalisation de ce rêve.
Parmi les autres points forts de ce projet d’inclusion figurent le recrutement d’autres athlètes para, la formation d’entraîneurs et de juges de para dressage ainsi qu’une meilleure intégration du para dressage dans les compétitions nationales. Grâce au soutien de Swiss Olympic, et pour soutenir le personnel de Swiss Equestrian, la fédération a pu engager une spécialiste de l’inclusion pour ce projet en la personne de Monika Huber-Meier, qui a elle-même un handicap et qui connaît les défis du quotidien (équestre).
Le para dressage connaît actuellement un nouvel essor en Suisse. Pour promouvoir cette discipline à différents niveaux, l’engagement de tous est nécessaire, qu’il s’agisse des associations régionales avec leurs offres de formation, des organisateurs de manifestations équestres ou des propriétaires de chevaux qui mettent leurs montures à la disposition des talents émergents du para dressage.
D’égal à égal – Inclusion dans le monde du cheval, telle est la devise du projet d’inclusion de Swiss Equestrian. En illustration : journée portes ouvertes Para Dressage 2024.
Jeux Olympiques de Paris 2024 (FRA)
SAUT
Avec sa médaille d’argent en individuel lors des Jeux olympiques, Steve Guerdat a écrit une nouvelle page de l’histoire du saut d’obstacles suisse. De belles réussites sont également à signaler dans le domaine de la relève. Mais à court et moyen terme, des mesures ciblées et concrètes doivent être prises dans le domaine du saut d’obstacles afin de développer la discipline.
Du point de vue sportif, 2024 a été une année importante pour le saut d’obstacles suisse avec les Jeux olympiques de Paris en guise d’apothéose.
Joie et déception à Paris
Pour Peter van der Waaij, l’année sous rapport était sa première saison en tant que chef d’équipe élite. L’accès à cette fonction au cours d’une année olympique a constitué un défi de taille qui a exigé de toute l’équipe une planification et une définition des priorités très ciblées.
L’élimination précoce des cavaliers suisses de saut au classement par équipe des JO de Paris a été une grande déception qui a fait ensuite l’objet d’une analyse très pointue. En revanche, la médaille d’argent individuelle remportée par Steve Guerdat et Dynamix de Bélhème fut un grand moment – une brillante performance lors d’une finale de haut niveau réussie par ce couple également champion d’Europe en titre.
2024 était également la première année de la Longines League of Nations (LLN), la série officielle des Coupes des nations de la FEI au niveau 5*, pour laquelle la Suisse s’était qualifiée parmi dix nations. Le CSIO de St-Gall était également prévu comme étape de la LLN. Malheureusement, la Coupe des nations a dû y être annulée, tout comme d’autres épreuves. Le comité d’organisation (CO) du CSIO de SaintGall s’était efforcé de tirer le meilleur parti des conditions météorologiques exceptionnelles et de ménager le gazon pour la Coupe des nations, mais cela n’a finalement pas suffi face à une pluie abondante et persistante. Il a été d’autant plus décevant d’apprendre en novembre que la Fédération Equestre Internationale (FEI) a décidé que le CSIO St-Gall 2025 serait retiré du calendrier de la Longines League of Nations malgré les efforts supplémentaires déployés par le CO.
Outre la LLN, la Suisse a également participé à d’autres Prix des nations de niveau 5* et 3*. Dans l’ensemble, le bilan de la saison des Coupes des nations est mitigé, mais il est réjouissant de constater que de nouveaux couples ont pu être engagés dans des CSIO5*, mais également dans des 3*, comme les Longines EEF Series, sous le patronage de la Fédération européenne des sports équestres.
Un autre grand succès de la saison de saut d’obstacles 2024 a été la victoire de Martin Fuchs avec Leone JEI dans la finale du Top 10 du CHI de Genève.
Martin Fuchs avec Leone JEI aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Steve Guerdat remporte la médaille d’argent en individuel avec Dynamix de Bélhème.
« Steve Guerdat a écrit une nouvelle page de l’histoire du saut d’obstacles suisse. »
Laura
André remporte avec Clémentine la finale du Ponies’ Trophy 2024 à Malines (BEL).
Dans le sport national, les Longines Championship Series se sont bien établies avec les Grands Prix lors des concours les plus importants dans toute la Suisse et une finale exceptionnelle sur le plan sportif et organisationnel lors du championnat suisse à Kappelen-Lyss chez Niklaus Schurtenberger. Pius Schwizer est devenu champion suisse 2024 de l’élite avec Chelsea Z.
Une relève en deçà des attentes aux championnats d’Europe
Le bilan de la saison sportive est mitigé dans les catégories de la relève. Du 13 au 21 juillet, le centre équestre Peelbergen à Kronenberg, aux Pays-Bas, avait accueilli les championnats d’Europe Juniors, Jeunes Cavaliers et Children. La délégation suisse, emmenée par la cheffe d’équipe Conny Notz, n’a malheureusement pas pu se mêler à la course aux médailles, malgré tous les beaux succès décrochés tout au long de l’année dans les Grands Prix et les Coupes des nations. Le meilleur cavalier suisse de ces championnats d’Europe a été le Jurassien Gaëtan Joliat, qui s’est classé 8 e chez les jeunes cavaliers avec Verone de Hus Z.
Chez les poneys, la saison 2024 avait bien commencé avec de beaux succès lors de différents concours. Lors du championnat d’Europe des poneys en juillet à Opglabbeek (BEL), la délégation suisse a dû renoncer à son couple le plus performant en raison d’une blessure et elle n’a donc pas pu tenir son rôle de favori pour une médaille par équipe. Cependant, la jeune équipe a pu acquérir une précieuse expérience en réalisant divers parcours sans faute et en se mesurant aux meilleurs.
La Genevoise Laura André a mis un point final à la saison internationale de la relève en remportant, avec son poney Clémentine, la finale du FEI Jumping Ponies’ Trophy lors du dernier événement de l’année à Malines (BEL).
Les championnats suisses des catégories de la relève se sont déroulés pour la dernière fois à Wädenswil, dans le canton de Zurich. Une fois de plus, l’organisation et l’ambiance étaient excellentes. Les titres de champions suisses des catégories de la relève sont revenus à Jonas Tiefenauer avec Canna chez les jeunes cavaliers, à Margault Blanchard avec A Touch of Royal Cyrano chez les juniors, à Jordan Scherbakov avec Killossery Krescendo chez les children, à
Victoria Scherbakov avec Coolys AVM Cosmo chez les poneys D Elite, et à Roxane de Kalbermatten avec Floyd de Blonde chez les poneys D.
Toutes les catégories de la relève ont pu profiter, tout au long de l’année et dans de nombreux domaines, du programme de promotion de Swiss Equestrian Talents, dont le contenu a été étoffé.
Après l’année sportive 2024, quelques changements ont été enregistrés au sein du staff de l’équipe de la relève du saut : c’était en effet la dernière saison de Conny Notz en tant que cheffe d’équipe et responsable des cadres, de Thomas Balsiger en tant que coach, et de Diego Gygax en tant que vétérinaire de l’équipe. Avec Gianluca Agustoni, Swiss Equestrian a fait appel pour 2025 à un homme de cheval doté d’une grande expérience pour occuper la fonction de chef d’équipe et de responsable des cadres de la relève du saut. Lucia Macri, est la nouvelle vétérinaire de l’équipe. Quant aux tâches de coaching, elles seront redistribuées entre les entraîneurs actuels Christian Sottas et Reto Ruflin, qui restent en poste.
Épreuves de formation pour les enfants et les jeunes
Le comité technique dispose d’une base solide et il a travaillé de manière intensive au cours de l’année sous rapport. Sur la base d’une analyse SWOT de la discipline, réalisée en collaboration avec les associations régionales, plusieurs groupes de travail ont été constitués et les premières mesures concrètes ont été développées afin que le saut d’obstacles continue à être attractif et pérenne en Suisse.
De nouveaux projets seront mis en œuvre dès 2025. Parmi eux, dès début 2025, l’introduction d’épreuves de saut de formation pour les enfants et les jeunes. Les enfants et les jeunes pourront s’initier à ce sport grâce à une épreuve de cavaletti avec accompagnateur, et à des épreuves de saut pour débutants sur 40, 50, ou 60 cm, sans qu’ils aient besoin d’être détenteurs du brevet « Combiné ». Les dispositions exactes pour les différentes épreuves sont décrites dans le projet de règlement correspondant.
Ces épreuves seront introduites en tant que projet pilote pour 2025. Si elles font leurs preuves, elles seront intégrées au règlement de saut via la procédure ordinaire.
CONCOURS COMPLET
Pour la délégation suisse du concours complet, les Jeux olympiques ont été sans conteste le point d’orgue de la saison et les résultats obtenus sont la récompense méritée d’un travail de développement ciblé à long terme de la discipline.
L’équipe suisse de concours complet (CC) composée de Robin Godel avec Grandeur de Lully CH, de Mélody Johner avec Toubleu de Rueire, et de Felix Vogg avec Dao de l’Océan, ainsi que de Nadja Minder avec Toblerone CH comme cavalière de réserve, a décroché deux diplômes olympiques avec la 5e place au classement par équipe et la 8 e place de Felix Vogg en individuel. C’est un superbe succès pour tous les acteurs, qu’il s’agisse des cavalières et des cavaliers, des grooms, des propriétaires de chevaux, des
familles ou de l’équipe particulièrement motivée entourant le chef d’équipe Dominik Burger, ainsi que les entraîneurs Gilles Ngovan (dressage), Andrew Nicholson (cross), Markus Fuchs (saut) et la vétérinaire Antonia Müller. L’entraîneur national de dressage Oliver Oelrich a également soutenu l’équipe de CC. Un cheval de l’équipe belge classé quatrième ayant fait l’objet d’un contrôle antidopage positif, une procédure est en cours auprès du tribunal de la FEI. Si ce résultat est confirmé, l’équipe belge serait disqualifiée et la Suisse avancerait alors au 4 e rang. La décision est attendue au printemps 2025.
Les membres du staff élite ont été confirmés pour 2025 et, dans le domaine de la relève, la discipline CC peut également compter sur des structures solides ainsi que sur sa nouvelle entraîneuse de dressage.
À la recherche de la nouvelle génération
Alors qu’une poignée de cavalières et de cavaliers suisses ont atteint l’élite mondiale du concours complet ou sont sur le point d’y parvenir, la Suisse dispose également de quelques talents réjouissants, mais le nombre souhaité de cavalières et de cavaliers de la relève n’est pas atteint. C’est pourquoi nous travaillerons intensivement dans les années à venir dans le but de réaliser un plus grand nombre de performances internationales, et ce déjà dans le domaine de la relève. Pour illustrer ce manque de relève, citons le fait qu’une seule cavalière suisse, Brooke Schmid, a pu participer au championnat d’Europe de la catégorie Jeunes Cavaliers à Strzegom, en Pologne, en 2024.
Le lancement du programme Swiss Equestrian Talents avec, entre autres, des entraînements ciblés ainsi que des épreuves spéciales de concours complet ou des classements distincts pour la relève de la discipline, représente par exemple une initiative importante. L’ajout de nouvelles épreuves nationales 1* au calendrier des manifestations, comme à Frauenfeld et à Bülach, est décisif pour une promotion ciblée de la relève, tout comme le CCI Dielsdorf organisé pour la première fois.
En raison des conditions météorologiques, les championnats suisses des catégories Juniors et Poneys se sont tenus sous forme de derby combiné dans le cadre du CC de Berne. Chez les poneys, l’or a été remporté par Rhaya Rubin montant Castlebrae JJ et chez les juniors par Lynn Bächli montant Quassu.
Avenches, le haut lieu du sport CC suisse
Le CCIO Avenches, organisé sur les installations uniques de l’IENA, est devenu incontournable dans le calendrier des manifestations nationales et internationales de CC. Le sport de haut niveau, y compris la Coupe des nations de niveau 4*, attire toujours plus de cavalières et de cavaliers de pointe en Suisse romande. Cet événement est devenu un pôle d’attraction pour les familles de la région passionnées de chevaux ainsi que pour les connaisseurs du CC de toute la Suisse et des pays voisins.
Au cours de l’année sous rapport, le CCI4O*-NC-S, remporté par l’équipe suisse, a de nouveau servi de cadre au championnat suisse de l’élite, alors que le CCI2*-S accueillait quant à lui le championnat suisse des jeunes cavaliers. Chez l’élite, l’or a été remporté par Robin Godel avec Grandeur de Lully CH, et chez les jeunes cavaliers, le titre est revenu à Brooke Schmid montant Giandra vom Schlösslihof CH.
Aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Felix Vogg avec Dao de l’Océan obtient une excellente 8e place en individuel.
Pour pouvoir continuer à développer les infrastructures et les structures professionnelles nécessaires aux performances sportives de haut niveau en concours complet, la discipline a besoin du soutien de tous les acteurs concernés. Les installations uniques de l’IENA à Avenches en sont un excellent exemple. Afin de permettre l’organisation du premier concours international à Dielsdorf, d’importants investissements ont été réalisés en 2024 dans les infrastructures du CC du Horse Park.
Constance au sein du comité technique
Au cours de l’année 2024, l’analyse SWOT au sein du comité technique a servi de ligne directrice pour la poursuite du travail de l’instance et pour le développement et la mise en œuvre des mesures permettant de développer la discipline Concours Complet en Suisse. Pour 2025, des groupes de travail ad hoc seront mis en place afin de d’approfondir certains thèmes et de concrétiser les mesures correspondantes. Enfin, un atelier axé sur les échanges entre les organisateurs et les officiels concernant la construction de cross a permis d’aborder d’ores et déjà des thématiques importantes.
En 2024 également, le forum du CC a constitué le point d’orgue traditionnel de la fin de saison avec des exposés très intéressants, notamment sur le sport de haut niveau au sein de l’armée, ainsi qu’avec une liaison directe avec l’Allemagne pour un entretien personnel avec Julia Krajewski, la toute première femme à avoir remporté le titre en concours complet lors des JO de Tokyo en 2021. Ses propos inspirants ont motivé les nombreuses personnes invitées au forum CC, en particulier les athlètes présents, mais également les propriétaires de chevaux, les entraîneurs, les familles et les ami(e)s de la grande famille du CC suisse, et ils ont donné le coup d’envoi des préparatifs pour Los Angeles 2028. Car comme chacun le sait, après les Jeux olympiques, c’est avant les Jeux olympiques !
Robin Godel avec Grandeur de Lully CH aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le champion du monde 2024 des attelages à un : Mario Gandolfo avec Favela CH.
ATTELAGE
Avec cinq médailles remportées aux championnats du monde et d’Europe, la discipline Attelage peut à nouveau se pencher sur une saison sportive 2024 très réussie, et pour que cette tendance perdure, le comité technique de la discipline Attelage table sur des mesures dans différents domaines.
Selon la rotation, le championnat du monde Elite des attelages à un et le championnat d’Europe des meneurs de la relève étaient à l’agenda de l’année sous rapport. Avec l’or et donc un titre de champion du monde pour Mario Gandolfo menant Favela – une première pour la Suisse dans cette catégorie – et le bronze pour Stefan Ulrich avec Samito ainsi que le bronze pour l’équipe suisse, dont Michaël Barbey faisait également partie avec Davinci des Arreneys, ce championnat du monde Elite des attelages à un, organisé au Pin-au-Haras en France, fut un des grands moments pour le sport équestre suisse.
Les championnats suisses du 10 au 14 juillet 2024 ont également permis au sport d’attelage de présenter toute
sa diversité et de se montrer sous son plus beau jour lors de cette manifestation remarquablement organisée à Zauggenried (BE).
Une relève exceptionnelle dans le sport d’attelage
Un jeune Suisse a également attiré l’attention lors du championnat d’Europe des meneurs de la relève, qui se déroulait à Flyinge en Suède. Il s’agit de Tim Kramer, qui a remporté de manière impressionnante la médaille de bronze dans la catégorie des meneurs U25 d’attelages à un avec Hooverdale. La discipline veut désormais construire sur cette victoire et profiter de l’année intermédiaire sans championnats continentaux pour amener les jeunes meneuses et meneurs au sport de compétition international. Dans ce contexte, le fait que six jeunes aient pu intégrer le cadre de la relève 2025 est particulièrement réjouissant.
La relève suisse des chevaux d’attelage n’est pas en reste. Ainsi, c’est avec le franches-montagnes Lemmy K CH que Mario Gandolfo a remporté la médaille de bronze dans la catégorie des chevaux de 7 ans lors du championnat du monde des jeunes chevaux d’attelage à Lamotte-Beuvron (FRA).
Afin de renforcer le soutien à la relève du sport d’attelage à l’avenir, le comité technique (CT) de la discipline Attelage a déposé un concept pour la relève auprès de Swiss Olympic. Si celui-ci est accepté, des Swiss Olympic Talent Cards pour la relève de l’attelage pourraient être attribuées à partir de 2026, avec diverses mesures de promotion à la clé.
Le fait que la catégorie U25 fasse encore partie du domaine de la relève, contrairement aux autres disciplines équestres, est une des particularités de la discipline Attelage. Chez Swiss Olympic, les athlètes ne font partie de la relève que jusqu’à 21 ans. Le CT Attelage s’efforce donc de remédier à cela pour les meneuses et les meneurs de la relève particulièrement talentueux.
Mesures au sein du comité technique
Dans le cadre de la stratégie « Swiss Equestrian 2030 », le comité technique (CT) de la discipline a analysé les forces, les faiblesses, les opportunités et les risques du sport d’attelage afin de développer puis de mettre en œuvre des mesures concrètes pour promouvoir cette discipline.
Par ailleurs, le CT souhaite renforcer l’échange avec les associations régionales afin de promouvoir ensemble le sport de base en attelage. Il s’agit notamment de proposer davantage de concours d’attelage pour toutes les catégories.
Or
CdM Attelage à 1 Individuel
Bronze
CdM Attelage à 1 Individuel
CdM Attelage à 1 Team
CdE U25 Attelage à 1 Individuel
« Une saison sportive 2024 très réussie. »
Dans ce contexte, des formations continues ont été mises en place pour les organisateurs de concours, notamment en ce qui concerne l’utilisation de « Rosson », le logiciel destiné aux organisateurs.
Ces dernières années, le sport d’attelage est devenu plus complexe pour tous les acteurs. C’est pourquoi le CT planifie et développe des formations ciblées pour les organisateurs, les officiels et les athlètes.
Par ailleurs, un changement a eu lieu en 2024 au sein du CT Attelage : avec Daniela Häuptle, le CT Attelage peut désormais compter sur une spécialiste reconnue du sport d’attelage. En tant que meneuse et cavalière au Haras national suisse à Avenches, formatrice dans le sport de base et dans la formation professionnelle, mais également meneuse active dans le sport national d’attelage et groom dans le sport international, la Fribourgeoise connaît toutes les facettes de la discipline. Elle a succédé à Reto Burkhart, qui a choisi de quitter ses fonctions.
Stefan Ulrich et Samito remportent la médaille de bronze au championnat du monde 2024 des attelages à un cheval au Pin-au-Haras (FRA).
VOLTIGE
Les championnats du monde et d’Europe de voltige à la PostFinance Arena à Berne ont été sans conteste le point fort absolu de la saison 2024 – non seulement du point de vue sportif avec les nombreuses médailles remportées, mais également en ce qui concerne le positionnement du sport équestre en général et de la voltige en particulier auprès du grand public en Suisse.
Le championnat du monde Elite et le championnat d’Europe des catégories de la relève ont démontré une fois de plus de façon impressionnante la densité des performances dans la voltige suisse. La délégation helvétique a remporté cinq médailles devant son public. Au championnat du monde Elite, le duo Zoe Maruccio/Syra Schmid a décroché l’argent dans la catégorie Pas-de-deux, le groupe Lütisburg a remporté le bronze dans la compétition par équipe, et la Suisse a remporté le bronze dans la Coupe des nations avec le groupe Lütisburg, la voltigeuse individuelle Ilona Hannich et le voltigeur individuel Lukas Heppler. Au championnat d’Europe de la relève, le groupe Juniors Montmirail a gagné l’argent dans la compétition par équipe et la voltigeuse individuelle Mara Hofer a également remporté la médaille d’argent chez les juniors.
Ces championnats à Berne étaient remarquablement organisés et ont constitué une véritable fête de la voltige avec un pouvoir d’attraction dépassant le cadre de la filière du cheval. Il s’agissait d’un grand défi, qui a été magistralement relevé par l’équipe entourant Gabie Laffer, présidente du comité d’organisation. Des images positives, mettant en avant la relation unique entre le cheval et les athlètes, ont été publiées dans la presse internationale spécialisée et dans divers médias généraux suisses. L’ambiance dans la PostFinance Arena était excellente et le niveau sportif des championnats exceptionnel. Du point de vue financier, ces championnats ont clôturé sur un bilan positif grâce aux nombreux bénévoles et au grand engagement de tous les acteurs.
Quant aux championnats suisses, organisés pour la première fois par un jeune comité d’organisation à Dielsdorf dans le canton de Zurich, ils ont été, grâce à un concept innovant, une véritable réussite avec d’excellentes conditions de participation pour toutes les catégories.
« Une véritable fête de la voltige avec un pouvoir d’attraction dépassant le cadre de la filière du cheval. »
Changement de génération
L’année 2024 sera synonyme de fin de carrière active pour de nombreux voltigeurs et voltigeuses suisses expérimentés et ayant connu un grand succès par le passé, avec un dernier point culminant lors de la finale de la Coupe du monde à Bâle en avril 2025. Cela impliquera une réorientation sur le plan sportif, car de nouveaux groupes et de nouveaux couples devront se former et s’installer dans l’élite mondiale.
Cette discipline bénéficie depuis de nombreuses années d’un concept pour la relève bien établi et soutenu par Swiss Olympic, de sorte que plusieurs jeunes athlètes talentueux sont prêts à grandir au sein de l’élite.
Développer l’offre
La voltige est considérée comme le moyen idéal de s’initier au sport équestre et elle est également très accessible aux enfants issus de familles sans lien avec le sport équestre. Avec les championnats de Berne et la visibilité correspondante auprès du grand public, la demande en matière d’offres de voltige a encore augmenté – et ce dans un contexte de grande popularité où les offres ne parviennent pas à couvrir la demande. Les listes d’attente dans les sociétés proposant de la voltige sont longues, ce qui reflète la problématique générale du manque d’établissements de formation dans le sport équestre. Le comité technique (CT) de la discipline Voltige veut donc intervenir à court terme avec des mesures ciblées basées sur une analyse SWOT approfondie.
Au championnat du monde Elite à Berne, le duo Zoe Maruccio/ Syra Schmid remporte l’argent dans la catégorie Pas-de-deux.
CdM Elite Pas-de-deux
CdE Relève Individuel Dames
CdE Relève Team
CdM Elite Team
CdM Elite Prix des Nations
Une première étape a été franchie avec la création, au cours de l’année sous revue, de la société « Voltige Region Mitte » et son admission au sein de l’association régionale compétente Kavallerie- und Pferdesportverband (ZKV). Marlis Schmid, membre du CT, a été l’initiatrice et la force motrice de ce projet. Elle siège désormais également au comité ZKV, ce qui facilite la collaboration avec cette association régionale pour d’autres projets.
Un autre grand objectif du CT consiste à attirer davantage de garçons vers la voltige grâce à des mesures ciblées. Pour ce faire, différentes approches sont à l’étude, comme la collaboration avec d’autres disciplines de la gymnastique artistique.
ENDURANCE
Sur la scène suisse de l’endurance, des choses bougent actuellement à différents niveaux. Une transformation visant à développer le sport et qui portera ses fruits à l’avenir se dessine. Ces changements, destinés à faire leurs preuves dans les mois et les années à venir, sont initiés par de nouvelles forces, tant au sein du comité technique de Swiss Equestrian que dans la communauté elle-même.
Sur le plan sportif, la discipline Endurance suit une voie prometteuse en Suisse. Il s’agit maintenant de consolider cette tendance et de continuer à la promouvoir.
La 5 e place grâce à une solide performance d’équipe
Lors du championnat du monde de l’élite, qui s’est déroulé début septembre à Monpazier en France, l’équipe suisse s’est classée cinquième grâce à une stratégie d’équipe bien conçue. Trois des cinq couples au départ ont terminé la course de 160 km, qui a été exigeante en raison des conditions météorologiques. Ce classement est réjouissant du point de vue sportif, car il prouve que la Suisse peut tenir son rang au sein d’un peloton de cavalières et cavaliers de haut niveau, grâce aux performances d’une équipe soudée.
Cette bonne base nous permet de construire et d’affiner la stratégie pour l’avenir. Pour obtenir un tel classement, il faut des cavalières et cavaliers ayant l’esprit d’équipe, qui travaillent ensemble à la réalisation d’un objectif commun et qui mettent de côté leurs ambitions personnelles au profit de l’équipe.
L’expérience acquise lors de ce championnat du monde sera utilisée dans les préparatifs de la saison à venir, afin de pouvoir poursuivre sur cette lancée lors du championnat d’Europe qui aura lieu le 21 juin 2025 à Castiglione del Lago (ITA).
Continuer à promouvoir la relève
Au championnat d’Europe Juniors qui s’est déroulé fin septembre à Arborea en Sardaigne (ITA), une cavalière défendait les couleurs suisses. Cette participation, avec une place dans le premier tiers du classement, est réjouissante et prometteuse pour l’avenir. Il s’agit maintenant de s’appuyer sur ces précieuses expériences pour former à moyen terme les cavalières et cavaliers de l’élite de demain et les initier au sport de haut niveau, grâce à un solide travail avec la relève.
Dans ce contexte, un jalon important a été posé en 2024. Sous la direction de Barbara Schär, manager du sport des disciplines non olympiques, un concept de promotion de la relève pour l’endurance a été soumis à Swiss Olympic. Ce document présente en détail le parcours des athlètes, du sport de base au sport de haut niveau, et ce dans le but
d’intégrer encore davantage la discipline dans le concept de promotion de Swiss Olympic pour pouvoir obtenir des Swiss Olympic Talent Cards dès 2026, avec tous les avantages qui en découlent.
Concernant la promotion de la relève, le comité technique de la discipline va miser à l’avenir sur une intensification de la collaboration avec les associations régionales et avec Swiss Endurance, l’association de la discipline, dans le but d’attirer davantage de cavalières et de cavaliers vers le sport d’endurance.
Un vent de fraîcheur dans le sport suisse de compétition
Les championnats suisses de l’élite et des juniors, qui se sont déroulés à Lodrino au Tessin, ont été un des véritables temps forts de la saison. Un nouveau comité d’organisation (CO) a mis ce concours sur pied avec un grand engagement et beaucoup de cœur, et il a offert une formidable plateforme à la discipline Endurance. On y a vu du beau sport avec des chevaux heureux et des cavalières et cavaliers prudents, la meilleure publicité qui soit pour ce sport. C’est pourquoi le CO organisera également les championnats suisses 2025 au Tessin et il les optimisera encore grâce aux expériences faites.
D’autres initiatives émanant de la scène de l’endurance visent à promouvoir davantage le sport de compétition en Suisse afin d’offrir aux cavalières et aux cavaliers d’endurance de toutes les catégories davantage de possibilités de départ en Suisse.
Réorientation du comité technique
Au cours de l’année sous revue, le comité technique Endurance a réalisé une analyse SWOT de la discipline sur la base de laquelle il va maintenant formuler et prioriser des mesures destinées à développer cette discipline. Ce processus s’inscrit dans la stratégie « Swiss Equestrian 2030 » et il sera progressivement développé.
Audrey Acquistapace avec Come on Louvarel au championnat du monde 2024 à Monpazier (FRA).
REINING/ WESTERN
De grands progrès ont été réalisés au cours de l’année sous revue dans le but d’intégrer d’autres disciplines Western au sein de la discipline Reining de Swiss Equestrian. Les votes décisifs au sein des associations impliquées auront lieu au printemps 2025.
En regroupant diverses associations du secteur western, Swiss Equestrian vise un soutien plus large et l’utilisation de synergies dans ces disciplines. Les objectifs sportifs et les particularités de toutes les associations concernées doivent être conservées, mais des conditions-cadres communes, valables pour toutes les disciplines, seraient créées et respectées. Dans des domaines tels que le stewarding ou la promotion de la relève, tous les acteurs pourraient utiliser les structures existantes de Swiss Equestrian ainsi que de nouvelles synergies entres les associations western.
Au cours de l’année sous revue, les présidentes et présidents des associations western Swiss Western Riding Association (SWRA), Swiss Quarter Horse Association (SQHA) et National Reining Horse Association (NRHA) Switzerland ont signé une convention de collaboration avec Swiss Equestrian. Chaque association décidera, lors de son assemblée générale respective du printemps 2025, si une collaboration sous l’égide de la discipline Reining/Western au sein de Swiss Equestrian est souhaitée.
Dans ce contexte, le comité technique (CT) Reining/Western entamera son travail stratégique lors du premier semestre 2025 pour l’adapter aux nouvelles conditions, en fonction des associations qui siégeront finalement au sein du CT. D’ici là, on connaîtra également le nom du/de la vétérinaire qui viendra compléter la CT en tant que vétérinaire de la discipline pour succéder à Christoph Riggenbach, qui a quitté ses fonctions en automne 2024 après de nombreuses années d’activité.
« Une collaboration plus étroite avec de nouvelles associations et de nouvelles disciplines. »
Du côté de Swiss Equestrian, les structures sont prêtes pour une collaboration plus étroite avec de nouvelles associations et de nouvelles disciplines, notamment grâce à l’adoption, par l’assemblée des membres de l’automne 2024, du règlement des taxes complété en conséquence.
Une année intermédiaire sur le plan sportif
Du point de vue sportif, l’année 2024 a été une année intermédiaire sans championnat du monde pour la discipline Reining.
Le championnat suisse de reining, qui s’est déroulé à Mooslargue, en France, près de la frontière suisse, était organisé de façon remarquable avec du beau sport dans toutes les catégories.
En 2025, les World Reining Championships auront à nouveau lieu et seront organisés en Suisse, à Givrins (VD). Il s’agira du moment phare de la saison pour la discipline Reining, et les cadres de l’élite et de la relève s’y préparent de manière ciblée.
Travail avec la relève
Dans le domaine de la relève, des synergies entre les différentes disciplines western sont actuellement déjà utilisées. Ainsi, les entraînements communs des disciplines western pour la promotion des jeunes, soutenus financièrement par la discipline Reining de Swiss Equestrian, sont un véritable succès.
Preuve en est que, durant l’année sous revue, sept jeunes ont été nommés dans le cadre de la relève pour 2025 dans le but de les promouvoir, afin de pouvoir sélectionner une équipe et une ou deux cavalières individuelles ayant le potentiel requis pour les World Reining Championships à Givrins en juillet 2025.
TÉTRATHLON
Malgré ses avantages indéniables, la discipline Tétrathlon continue à être le « parent pauvre » du monde du cheval. Cela doit désormais changer grâce à des mesures ciblées et des approches innovantes.
Le tétrathlon est une discipline équestre prometteuse à bien des égards, et les cavalières et cavaliers sont de plus en plus nombreux à découvrir les avantages d’un entraînement polysportif, la course à pied et la natation ayant notamment la cote en raison de leur faible coût en termes d’équipement.
Ces deux disciplines sont un complément idéal pour les cavalières et les cavaliers et il s’agit de deux disciplines partielles du tétrathlon. Par ailleurs, les bases du dressage et l’exécution d’un simple parcours de saut d’obstacles pour les chevaux de toutes les disciplines font partie d’un plan d’entraînement polyvalent et ils sont aujourd’hui intégrés dans le travail quotidien par de nombreux propriétaires de chevaux.
Pour de nombreuses cavalières et de nombreux cavaliers, le pas vers le tétrathlon de compétition semble donc à portée de main et il pourrait constituer une étape logique – et pourtant, ce n’est pas le cas. Le comité technique de la discipline Tétrathlon est en train d’en analyser les raisons et de rechercher les moyens d’y remédier afin de développer des mesures destinées à promouvoir cette discipline largement.
Générer plus de possibilités de départ
Pour le comité technique de la discipline Tétrathlon, l’un des grands défis consiste à attirer davantage d’organisateurs de concours. Actuellement, la communauté du tétrathlon est relativement petite et elle se focalise principalement sur le sport réservé aux plus jeunes. Il convient donc de trouver d’autres centres équestres qui permettent aux enfants et aux jeunes de s’initier à la discipline et qui sont prêts à mettre des chevaux à disposition pour le sport de compétition.
« Une discipline équestre prometteuse à bien des égards. »
Une autre approche consiste à trouver davantage d’organisateurs prêts à organiser des concours de tétrathlon. Souvent, la notation a un effet dissuasif sur les organisateurs. C’est pourquoi une feuille de calcul Excel très simple a été créée au cours de l’année sous revue afin de pouvoir facilement calculer les notes et les classements. Ainsi, la notation des concours de tétrathlon est si simple que ces derniers peuvent par exemple être intégrés sans problème dans le cadre de concours d’autres disciplines. Un petit morceau de forêt pour la course et une piscine à proximité peuvent être rapidement trouvés, le parcours pour le concours de saut n’est pas complexe à construire et le paddock d’échauffement peut être utilisé comme carré de dressage.
Avec ce message et d’autres mesures visant à promouvoir le tétrathlon, le comité technique souhaite emprunter de nouvelles voies pour l’avenir.
« Plusieurs projets novateurs ont été conçus et lancés. »
FORMATION ET SPORT DE BASE
Avec la stratégie « Swiss Equestrian 2030 », le domaine de la formation et du sport de base a encore gagné en importance au sein de la fédération faîtière des sports équestres suisses. Ceci notamment dans la perspective du développement de Swiss Equestrian en tant que centre de compétences pour l’ensemble de la filière équine.
Au cours de l’année sous rapport, plusieurs projets novateurs ont été conçus et lancés dans le domaine de la formation et du sport de base. Ces projets s’adressent à différents acteurs de la filière équine suisse, mais poursuivent tous le même objectif principal : former les personnes impliquées et, par là même, garantir une image positive des sports équestres auprès du grand public.
Club Management
La nouvelle formation « Club Management » est une offre unique en son genre qui est organisée par Swiss Olympic en collaboration avec des fédérations sportives nationales telles que Swiss Equestrian. L’accent est ici mis sur la promotion de la vie associative via la formation des membres des comités directeurs des associations sportives régionales et locales. Du recrutement de membres aux questions juridiques en passant par l’acquisition de sponsors, de nombreux thèmes pertinents pour chaque club sportif sont abordés dans le cadre de cette formation. Les connaissances de base sont acquises de manière autonome via une trentaine d’heures d’apprentissage en ligne proposé par la Swiss Olympic Academy. Elles sont alors complétées par des informations supplémentaires spécifiques à la branche lors de deux journées en présentiel.
Swiss Equestrian a organisé ces journées en présentiel pour la deuxième fois au cours de l’année sous rapport. Elle s’est associée à des intervenant(e)s internes à la fédération et s’est basée sur des exemples concrets tirés des sports équestres afin de mettre l’accent sur les points prioritaires. Une place importante a également été accordée à la mise en réseau et à l’échange d’expériences entre les huit participants et Swiss Equestrian.
En raison des retours très positifs, Swiss Equestrian proposera à nouveau la formation « Club Management » en 2025 – cette fois-ci en deux sessions, l’une au printemps et l’autre en automne, chacune comprenant deux journées en présentiel, en français et en allemand.
Concept faîtier du sport de base
Avec le projet « Concept du sport de masse », Swiss Equestrian a été invitée à effectuer pour Swiss Olympic une analyse complète de la situation actuelle dans le domaine du sport de base. Ce concept faîtier a été préparé en collaboration avec d’autres fédérations sportives et avec Swiss Olympic en vue de sa mise en œuvre sur papier en 2024.
Il a servi de base au développement de sous-concepts relatifs à la structure de formation des officiels et au sport de base, lesquels ont également été adoptés par Swiss Olympic. Ces deux sous-concepts vont maintenant donner naissance à des projets de revitalisation tournés vers l’avenir, qui seront financés par les mesures de stabilisation créées dans le sillage de la pandémie de Covid-19.
Analyse de l’offre de formation
En 2024, une analyse approfondie de l’offre de formation de Swiss Equestrian destinée aux cavalières et cavaliers a été initiée et se poursuivra en 2025. Cette réflexion vise à cerner les besoins spécifiques des jeunes cavalières et cavaliers, à comprendre ce qui les motive à entrer et à rester dans le sport, et à identifier les moyens de soutenir les organisateurs d’examens et de concours afin d’assurer la rentabilité et la pérennité de leurs événements.
Sur cette base, les groupes de travail du sport de base et des disciplines ont commencé à élaborer des mesures concrètes pour répondre à ces enjeux.
Création d’un brevet « Longe »
Un brevet « Longe » a été développé en 2024 et sera disponible en ligne durant le premier semestre 2025. Ce brevet
Reprise avec accompagnatrice lors de la Finale « Journée de la jeunesse ».
s’adresse à un public varié : les cavaliers souhaitant approfondir leurs compétences en travail à la longe, les parents et accompagnant(e)s de cavalières et cavaliers de concours ne pratiquant pas nécessairement l’équitation ainsi que les athlètes se dirigeant vers la voltige.
Pour ce projet, des experts de divers horizons – voltige, formations J+S et travail à la longe – ont été mobilisés pour concevoir un programme adapté.
E-learning : une plateforme moderne pour la formation de base
Dans le cadre du programme soutenu par Swiss Olympic et intégré dans le concept du sport de base et les projets de revitalisation financés par les mesures de stabilisation liées
à la pandémie de Covid-19, une plateforme e-learning innovante a été développée.
Cette plateforme offrira une structure unifiée pour toutes les formations de base – Attestation, Diplôme et Brevet – et sera opérationnelle dès début 2025, ce qui marquera une étape importante dans la numérisation et l’accessibilité des programmes éducatifs de Swiss Equestrian.
Synergies dans le domaine de la formation
En 2024, le forum des experts pour la formation de base et les brevets a été organisé pour la première fois. Il s’est tenu à la Maison du Sport à Ittigen et il a été fort apprécié et a permis des échanges importants. Les inputs de la vétérinaire Selma Latif, qui a abordé dans son exposé la biomécanique
du cheval et l’entraînement du regard pour détecter les problèmes de santé chez le cheval de sport, se sont avérés très précieux. Cette manifestation a permis aux expert(e)s présents de prendre conscience de l’ampleur de leur responsabilité concernant la formation des cavaliers, mais également le bien-être des chevaux.
Dans le cadre d’un échange avec l’Organisation du monde du travail (OrTra) Métiers du cheval, l’association nationale de formation professionnelle pour les métiers du cheval, les licences de dressage et de saut ont pu être intégrées dans la formation professionnelle de l’orientation « Monte classique ». Dans ce cadre, 13 licences R de dressage et 1 licence R de saut ont été attribuées en 2024.
Des échanges ont également eu lieu avec d’autres organisations de formation professionnelle au cours de l’année sous rapport, afin de procéder à une analyse des besoins et de déterminer les domaines dans lesquels des synergies peuvent être exploitées. Ce rapprochement avec des organisations aux intérêts similaires est un élément important de la stratégie « Swiss Equestrian 2030 ».
Formation des officiels
Dans le cadre du programme soutenu par Swiss Olympic et des projets de revitalisation financés par les mesures de stabilisation mises en place à la suite de la pandémie de Covid-19, Swiss Equestrian a concentré ses efforts en 2024 sur le développement d’une plateforme dédiée à la formation des officiels.
Ce projet se déroule en plusieurs phases : la première étape consiste à analyser la situation actuelle, y compris recueillir et évaluer des besoins et des processus existants. Ensuite, une nouvelle structure de formation sera proposée sur la base d’un cadre modernisé et harmonisé pour toutes les disciplines. Enfin, les perspectives futures seront mises en avant, notamment la définition des orientations pour un développement durable de la formation des officiels.
La structure détaillée et le contenu pédagogique des formations seront finalisés au cours de l’année 2025, et s’appuieront sur les observations et conclusions formulées en 2024.
Jeunesse+Sport en pleine mutation
Jeunesse+Sport (J+S), le projet d’encouragement du sport de la Confédération, est actuellement en pleine mutation. Deux disciplines équestres, à savoir l’équitation et la voltige, sont intégrées dans le système J+S et proposent des formations et des perfectionnements correspondants. Les nouveautés initiées par l’Office fédéral du sport (OFSPO) à Macolin pour J+S sont en permanence mises en œuvre par Swiss Equestrian pour le sport équestre, et de plus en plus de professionnels du cheval reconnaissent la valeur ajoutée du programme J+S Sports équitation.
Le développement de la nouvelle formation des moniteurs J+S a débuté au cours de l’année sous rapport. En font partie l’élaboration des contenus pour le nouveau manuel J+S Équitation et la restructuration de l’ensemble de la formation des moniteurs J+S et des entraîneurs de société. À l’avenir, il n’y aura plus qu’une seule formation de moniteur J+S Équitation, qui englobera aussi bien la formation des enfants que celle des jeunes, avec pour conséquence une révision des directives correspondantes pour 2025. Les premiers cursus de formation selon le nouveau système débuteront en 2025, mais le manuel ne sera achevé que fin 2025.
Au cours de l’année sous revue, 48 nouveaux moniteurs et nouvelles monitrices J+S, 11 entraîneurs/entraîneuses de société, 9 moniteurs A et 3 expertes ont été formés. Au total, 188 personnes ont participé à 16 cours de formation continue J+S dans divers domaines et sur différents thèmes. Depuis 2024, il existe une formation de moniteur J+S spécifique pour les francophones. Elle permet d’ancrer encore mieux le programme d’encouragement en Suisse romande.
De nouveaux centres et clubs s’annoncent régulièrement auprès de la Confédération pour bénéficier de subventions pour leur travail. Il existe cependant encore beaucoup trop de monitrices et moniteurs J+S formés qui ne présentent pas de décompte pour l’enseignement fournis aux enfants et aux jeunes. Au cours de l’année sous revue, de gros efforts ont été déployés pour intégrer d’autres centres et clubs de sport équestre dans le système, et ces efforts se poursuivront en 2025.
Cours de formation FEI
Comme les années précédentes, deux cours internationaux de la FEI ont été organisés en Suisse en 2024. Début avril, il s’agissait d’un cours organisé à Berne pour les « Official Veterinarians », qui a regroupé 18 participant(e)s (dont neuf Suisses).
Du 6 au 9 juin, un cours de formation FEI pour les « Stewards », les « Juges », les « Délégués Techniques » et les « Chefs de piste » a été organisé dans le cadre du CCIO4* et du championnat suisse de concours complet à l’IENA à Avenches. Ces formations très complètes étaient dispensées en partie de manière interfonctionnelle, mais aussi en partie de manière séparée pour les groupes de fonction par quatre instructeurs. Dix participant(e)s, dont un Suisse, ont pris part à ces formations.
« Rapprochement avec des organisations aux intérêts similaires. »
Création de la Commission des fédérations d’élevage Un nouveau projet a vu le jour en 2024, suite à des discussions initiées en 2023, à la demande de la Fédération suisse des organisations d’élevage chevalin (FSEC). L’objectif principal est de renforcer les liens entre les différentes organisations d’élevage en Suisse en les intégrant sous un même toit, pour traiter les enjeux de reproduction et de gestion des races de chevaux, tout en apportant des solutions concrètes aux défis du secteur par le biais de mesures.
Les travaux préparatoires ont permis de définir un concept stratégique, largement soutenu lors d’une table ronde en août 2024 à Berne avec les présidents des associations d’élevage. Suite à cette rencontre, le projet a été affiné et les associations ont exprimé des retours positifs, ce qui a permis de formaliser la création de la Commission des fédérations d’élevage, qui sera active dès février 2025.
Les nominations ont été ouvertes en novembre 2024 et ont conduit à l’élection de six membres représentant les fédérations d’élevage suisses, telles que celles des demi-sang suisses (FECH), des franches-montagnes ou encore des Haflinger. Pour assurer une pluridisciplinarité au sein de la Commission, deux membres sont vétérinaires de profession. La Commission orientera le comité de Swiss Equestrian sur des questions spécifiques à l’élevage, défendra les intérêts de la reproduction en Suisse et préparera des prises de position sur des questions politiques liées à l’élevage et au bien-être animal.
Les membres de la commission organiseront également des événements et des formations pour favoriser l’échange de connaissances et de bonnes pratiques entre les organisations d’élevage, tout en renforçant la représentation de la filière auprès des autorités publiques.
Cette initiative est un levier stratégique pour l’avenir de l’élevage en Suisse, en améliorant la coordination des efforts, en augmentant la visibilité des races locales et en soutenant les éleveurs suisses.
monitrices et moniteurs J+S actifs dans les sports équestres qui travaillent avec des enfants et des jeunes et annoncent leurs cours
COMMISSION DES RÈGLEMENTS
Au cours de l’année sous rapport, le travail de la Commission des règlements a été complètement différent de ce qu’il était jusqu’à présent. Le comité de Swiss Equestrian avait en effet décidé de revoir le processus relatif aux adaptations des règlements en vigueur jusqu’alors. Pour ce faire, un groupe de travail a été mis sur pied sous la direction de la présidente de la commission, Claudia Weber, et du CEO de Swiss Equestrian Michel Sorg.
Au début de 2024, la Commission des règlements a dû statuer sur deux demandes urgentes du comité technique Concours Complet en rapport avec le fait que les adaptations du règlement par la Fédération équestre internationale (FEI) n’avaient été introduites que peu avant la fin de l’année et que celles-ci peuvent entraîner des adaptations correspondantes dans le règlement suisse. Sachant que ces deux adaptations avaient pour objet la minimisation des risques pour les chevaux et les cavalières et cavaliers dans le cross, les membres de la Commission des règlements (COREGL) ont approuvé ces demandes par écrit.
Nouveau processus de modification des règlements C’est notamment pour éviter de telles situations et pour garantir aux cavalières et aux cavaliers ainsi qu’aux officiels plus de constance et de sécurité en matière de règlements que le processus de modification des règlements de Swiss Equestrian a été introduit.
Le groupe de travail constitué à cet effet, dans lequel des personnes engagées à titre bénévole ont apporté leurs connaissances et leurs expériences, s’est réuni à quatre reprises pour des réunions intensives, organisées en partie en ligne. Des représentant(e)s des comités techniques des disciplines olympiques et non olympiques, des diverses régions linguistiques de la Suisse et de différents départements et commissions au sein de la fédération faîtière se sont engagés dans ce groupe de travail.
« Il existera à l’avenir au sein des disciplines des règlements, des directives et des projets. »
Par analogie avec le processus législatif du Parlement suisse, l’idée de base du nouveau processus de modification est que plusieurs organes se réunissent pour discuter des propositions d’adaptation et émettent des recommandations. Ce sont ensuite les comités techniques (CT) responsables des différentes disciplines qui doivent approuver les modifications respectives des règlements. Une autre modification importante concerne le rythme de ces adaptations. En effet, ce dernier a été adapté à celui des règlements FEI. Désormais, les adaptations ordinaires ne peuvent plus être traitées chaque année, mais seulement tous les quatre ans. Des modifications urgentes restent possibles en tout temps selon des critères précis. Par ailleurs, il existera à l’avenir au sein des disciplines des règlements, des directives – modifiables tous les deux ans – et des projets.
Pas d’adaptation ordinaire des règlements en 2024
Dans le cadre de l’adaptation du processus de modification des règlements, Swiss Equestrian a d’entrée décidé qu’aucune adaptation ordinaire des règlements n’aurait lieu en 2024. Cela étant, la COREGL a tout de même dû se prononcer fin août, lors d’une séance en ligne, sur deux modifications déclarées urgentes des règlements du saut et du concours complet. La bonne préparation et une présentation pertinente de ces deux modifications par les CT concernées ont permis de prendre une décision rapide et les propositions ont été acceptées.
COMMISSION FORMATION DE BASE
La Commission Formation de base (COFB) est composée de représentantes et représentants des associations régionales, des associations professionnelles, des associations spécialisées et des disciplines de Swiss Equestrian afin de couvrir au mieux les milieux concernés par la formation de base dans les sports équestres.
En 2024, la COFB s’est également concentrée sur la mise en œuvre du concept faîtier et de la structure de formation du sport de masse. Ces projets ont vu le jour en collaboration avec Swiss Olympic et seront encore au centre des préoccupations de la COFB en 2025.
Par ailleurs, le projet d’extension de l’offre de brevets a été mis en route au cours de l’année sous rapport. Dans ce contexte, les besoins des personnes passionnées par les chevaux et non orientées vers la compétition sont particulièrement pris en compte. Dans ce contexte, le brevet « Longe » est en cours d’élaboration et sera finalisé en 2025. Ces travaux s’inscrivent dans l’objectif de la stratégie « Swiss Equestrian 2030 », laquelle vise à faire de la fédération faîtière un centre de compétences pour le cheval.
COMMISSION D’EXAMEN
Pour les examens de formation de Swiss Equestrian, de l’attestation de formation de base à la licence, les chiffres sont en baisse. Les petits ajustements introduits au cours de l’année sous rapport, comme l’adaptation des dimensions des parcours du brevet « Combiné », ont fait leurs preuves et ont été appréciés par toutes les personnes participantes. Par contre, un recul du nombre de participant(e)s à la formation équestre de base en équitation et en voltige a été constaté.
En 2024 également, la formation de base Équitation a été de loin la plus suivie avec 363 cours proposés (contre 367 l’année précédente). Mais les brevets « Combiné » et « Dressage », toujours organisés dans le cadre d’un seul et même cours, ont également été très convoités avec 244 cours proposés (contre 254 l’année précédente). Une tendance à la baisse est constatée au niveau du nombre de participant(e)s, mais le nombre de cours reste pratiquement inchangé. Les raisons sont actuellement analysées tant par la Commission d’examen (COEX) que par les comités techniques, la direction et le comité.
Formation équestre de base
La formation équestre de base, qui comprend une attestation axée sur le contact avec le cheval et un diplôme proposé dans différentes disciplines, à savoir l’équitation, l’attelage et la voltige, pose les bases solides d’une formation durable autour du cheval.
Durant l’année sous rapport, 388 personnes ont passé l’attestation (2023 : 408), dont 388 avec succès (2023 : 403).
2773 personnes ont passé le diplôme « Équitation » (2023 : 3091), dont 2757 avec succès (2023 : 2924). 145 personnes ont passé le diplôme « Attelage » (2023 : 149), dont 142 avec succès (2023 : 142).
Brevets
Le brevet « Combiné » reste la formation Swiss Equestrian qui rencontre le plus de succès auprès des cavalières et cavaliers. Au total, 1264 personnes ont participé à un cours le concernant (2023 : 1193) et 1169 personnes ont passé l’examen avec succès (2023 : 1036). 109 personnes ont passé le brevet « Dressage » (2023 : 157), dont 105 avec succès (2023 : 139).
Faits et chiffres 2024
Dans le domaine de l’attelage, 16 cours de brevet ont été proposés, lesquels ont été suivis par 143 candidat(e)s au total. Parmi eux, 140 sur 140 ont obtenu le brevet « Attelage » et 3 sur 6 le brevet « Jeune Meneur » (2023 : 17 cours, 122 candidat(e)s, 116 brevets « Attelage » obtenus sur 118, 6 brevets « Jeune Meneur » obtenus sur 6).
L’évolution du brevet « Chevaux d’allures » est également très réjouissante. Les 17 cours proposés ont été suivis par 160 personnes, dont 159 ont finalement passé le brevet avec succès (2023 : 17 cours, 160 participant(e)s, 160 brevets obtenus).
Licences
Au cours de l’année sous rapport, 14 examens d’un jour concernant la licence de saut ou de dressage ont été organisés (2023 : 13). La licence R Saut a été attribuée à 145 des 238 candidat(e)s (2023 : 168 sur 269), la licence de dressage R à 65 des 98 candidat(e)s (2023 : 73 sur 123).
Sur la base de ces résultats, au cours de l’année sous rapport, 118 personnes ont reçu la licence R Saut, 31 personnes la licence R Dressage et 19 personnes la licence L Attelage.
COMMISSION MÉDICALE
Les médecins de la Commission médicale (COMED) sont des personnes expérimentées qui connaissent très bien le monde du cheval et qui doivent apporter au comité, aux associations membres ainsi qu’aux athlètes, du sport de base au sport de haut niveau, leur expertise. La lutte antidopage est l’un des piliers du travail de la COMED. Dans ce cadre, elle assure l’échange d’informations entre l’Agence mondiale antidopage (AMA) et les athlètes équestres.
Brevets
Combiné
Dressage
Attelage
Western Chevaux d’allures
Monte classique dans le terrain
Nombre de participant(e)s 45
Monte dans l’espace public
Tous les athlètes équestres qui participent à une compétition soumise à Swiss Equestrian doivent se conformer aux règles de l’Agence mondiale antidopage (AMA). En Suisse, la fondation Swiss Sport Integrity est responsable de la lutte durable et efficace contre le dopage humain.
La responsabilité de l’athlète
Il est important de se rappeler à quel moment un athlète est en faute : quand il use d’une substance interdite, quand il a un résultat positif, quand il refuse de se soumettre aux contrôles, quand il manque aux obligations de localisation (valable uniquement pour les athlètes de cadre et sur demande explicite), quand il falsifie un document, quand il est en possession de substances interdites, quand il en fait le commerce ou le trafic, quand il en est complice, quand il fait obstacle à un lanceur d’alerte, ou encore quand il consulte un médecin sans préciser qu’il est un athlète de compétition susceptible d’être contrôlé, qui plus est quand il néglige de demander une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques en cas de nécessité ! Pensez-y et ne prenez pas risque ! Prenez soin de vous et protégez-vous ! Cela s’applique non seulement aux athlètes de niveau international, mais aussi à tous ceux qui participent à une compétition !
Des adaptations en 2024
L’un des principaux changements apportés à la liste 2024 a été l’ajout du narcotique tramadol. Cet analgésique puissant est désormais interdit en compétition. Si un sportif doit utiliser du tramadol pendant la période en compétition pour traiter une condition médicale diagnostiquée, il doit demander une autorisation d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) avant de prendre la substance ou de participer à la compétition. Si le tramadol est utilisé à des fins thérapeutiques dans les 24 heures précédant le début de la période de compétition, les athlètes doivent savoir qu’ils risquent d’être contrôlés positifs au tramadol. Il est donc recommandé de respecter une période d’élimination de 24 heures. La période d’élimination correspond à la période entre la dernière dose administrée et le début de la période en compétition.
Les nouveautés dans la lutte antidopage
La limite de dosage autorisé pour le formotérol (médicament contre l’asthme) administré par inhalation a été modifiée. Ainsi, à partir du 1er janvier 2025, 36 microgrammes de formotérol au maximum pourront être inhalés en l’espace de 12 heures. La dose quotidienne maximale délivrée reste toutefois la même qu’auparavant, à savoir 54 microgrammes toutes les 24 heures.
À partir du 1er janvier 2025, les dons de thrombocytes et de cellules souches du sang périphérique ne seront plus interdits selon la liste des interdictions. Ils constitueront, en plus du don de plasma, des exceptions autorisées. Toute autre réintroduction de sang ou de composants sanguins dans le système circulatoire reste interdite.
Nomination d’un nouveau membre
Léonore Schopfer, de Chermignon-d’en-Bas (VS), a été nommée par le comité de Swiss Equestrian et prend la relève d’Edmond Pradervand, qui a consacré plus de 30 ans à la commission, dont 13 ans en tant que président. À la fin de l’année 2024, Edmond Pradervand a pris la décision de quitter ses fonctions. Swiss Equestrian le remercie très chaleureusement pour son engagement sans faille et de longue date.
« La lutte antidopage
est
l’un des piliers du travail de la COMED. »
Dans la continuité de ce travail important, Daniel Güntert, de Bazenheid, membre de la COMED depuis 13 ans, a été élu nouveau président par le comité. Swiss Equestrian est convaincu qu’il saura poursuivre l’excellent travail entamé.
Léonore Schopfer, Genevoise de 34 ans, est anesthésiste aux Hôpitaux universitaires de Genève et cavalière passionnée de saut d’obstacles. Elle a su allier sa carrière médicale à son amour du sport. Elle apportera à la COMED son expertise et ses connaissances dans le domaine de la santé des athlètes, un aspect essentiel du travail de la commission. Léonore s’engage avec conviction dans le soutien et la promotion de la santé et du bien-être des athlètes, en particulier dans le domaine des sports équestres.
COMMISSION VÉTÉRINAIRE
L’une des tâches de la Commission vétérinaire (COVET) de Swiss Equestrian est de garantir la défense des intérêts du cheval dans les sports équestres, notamment le respect de la législation nationale sur la protection des animaux. Mais d’autres affaires vétérinaires telles que les contrôles de médication, le toisage des poneys FEI, l’organisation de cours vétérinaires ou la vérification des déclarations de médication reçues relèvent également de la compétence de la COVET.
La diversité des tâches montre à quel point le travail de la COVET est varié et important. Cette commission joue un rôle central dans la garantie du bien-être des chevaux en Suisse et donne ainsi une image positive de notre sport, notamment au vu des gros titres internationaux négatifs de l’année sous rapport.
Des cours vétérinaires très appréciés
Au début de l’année 2024, les traditionnels cours pour vétérinaires de concours Swiss Equestrian et le cours d’identification ont à nouveau été organisés. 45 participant(e)s ont suivi le cours d’identification des chevaux et 37 personnes ont participé aux cours de vétérinaire de concours.
Tous les quatre ans, la COVET organise en outre un cours pour vétérinaires internationaux, c’est-à-dire pour des vétérinaires délégués FEI (FEI Official Veterinarians). Celui-ci a eu lieu en 2024 à Berne sous la direction du vétérinaire suisse Marco Hermann et il a réuni 18 participant(e)s de six pays, dont neuf venant de Suisse.
Contrôles de médication
Dans le cadre du « Medication Control Programme (MCP) », le programme de contrôle des médications chez le cheval coordonné au niveau mondial, des vétérinaires spécialement formés effectuent des « contrôles antidopage ». En Suisse, 345 échantillons ont été prélevés lors de 70 concours au cours de l’année sous rapport ; quatre se sont révélés positifs. En présence d’un échantillon positif ou en cas de refus de contrôle, le cas est transmis à la Commission des sanctions (COSAN) de Swiss Equestrian, qui prend les mesures nécessaires. Les sanctions peuvent aller d’une disqualification à une suspension de plusieurs mois en passant par une amende.
Si un médicament dont l’administration s’est avérée nécessaire risque d’être encore détectable lors du concours, il vaut la peine de faire remplir une déclaration de médication par le vétérinaire traitant. Le formulaire correspondant est disponible sur le site Internet de Swiss Equestrian. Il est également publié en annexe au règlement vétérinaire. Cela concerne uniquement les médicaments figurant sur la liste
Contrôles de médication
Nombre total de chevaux testés lors de manifestations nationales en Suisse
Nombre de cas positifs
4
des « controlled medication substances » de la FEI, liste de référence pour Swiss Equestrian lors des contrôles aux compétitions nationales.
La déclaration de médication doit être présentée au président du jury ou au délégué technique au plus tard 30 minutes avant le début de l’épreuve. Ceux-ci confirment la remise dans les délais par leur signature et ils transmettent la déclaration de médication au secrétariat de Swiss Equestrian. Les déclarations de médication sont prises en compte par la COVET et la COSAN lors de l’évaluation des contrôles de médication positifs.
Certains médicaments sont autorisés dans le cadre des règlements de Swiss Equestrian ainsi que de la FEI. Il s’agit entre autres des antibiotiques (à condition qu’ils ne contiennent pas d’ajout de procaïne), de tous les vaccins autorisés en Suisse pour les chevaux, des vermifuges administrés par voie orale, de l’oméprazole pour le traitement des ulcères gastriques, de l’altrénogest (Regumate®) uniquement pour les juments et de la cyclosporine pour le traitement des problèmes oculaires. Il n’est pas nécessaire de présenter une déclaration de médication pour ces derniers.
Les chevaux qui ont besoin d’une médication permanente pour le traitement du PPID (syndrome de Cushing équin) ne doivent pas obligatoirement renoncer à la compétition, pour autant que leur état de santé le permette, en accord avec le vétérinaire traitant. Par exemple, l’administration de pergolide est autorisée avec une déclaration de médication pour les compétitions nationales Swiss Equestrian.
Je suis responsable !
Les athlètes équestres doivent être conscients qu’en tant que participant(e)s à une compétition, ils doivent veiller à ce que le cheval qu’ils montent ou mènent ne présente aucune substance interdite, peu importe que le cheval leur appartienne ou qu’il soit la propriété de quelqu’un d’autre. Les athlètes sont considérés comme les « personnes responsables » et sont tenus de rendre des comptes en cas d’infraction.
COMMISSION DES SANCTIONS
Avec le Tribunal de la fédération, la Commission des sanctions (COSAN) constitue la juridiction indépendante de la fédération. La COSAN prend les mesures qui s’imposent dans les cas d’infractions au règlement général et elle statue sur les recours. Elle peut infliger des amendes et prononcer des mesures administratives telles que des suspensions ou des retraits de licence.
Au cours de l’année sous rapport, la COSAN a traité 59 cas lors de ses quatre séances ordinaires. Par rapport à l’année 2023, cela représente trois cas de moins (2022 : 79 cas). Il est réjouissant de constater que comme l’année dernière, la COSAN n’a pas eu à traiter un seul cas de maltraitance de chevaux sur les places de concours suisses.
Les cas de points de gains sont à nouveau en hausse En 2024, les cas de points de gains ont à nouveau légèrement augmenté, passant de 43 l’année précédente à 49 au cours de l’année sous rapport. Cette hausse s’explique par le fait que certain(e)s concurrent(e)s n’accordent souvent pas l’attention requise aux propositions.
« Les cas de points de gains ont à nouveau légèrement augmenté. »
Au cours de l’année sous rapport, la COSAN a dû sanctionner des cas présentant des dépassements de points de gains se chiffrant par milliers. De tels dépassements peuvent coûter très cher aux personnes sanctionnées. La COSAN est consciente de ce fait, mais elle peine à comprendre que les cavalières et cavaliers sanctionnés puissent annoncer des dépassements de points de gains aussi massifs lors des engagements,étant donné qu’il est pratiquement impossible de ne pas remarquer les restrictions imposées sur les propositions.
Recul des cas de dopage
Il est réjouissant de constater le petit recul d’un cas en ce qui concerne les résultats de dopage positifs, qui sont au nombre de deux pour l’année sous rapport. Cela prouve que les athlètes équestres traitent leurs chevaux avec ménagement et qu’ils les laissent se reposer suffisamment longtemps lorsqu’ils sont blessés ou malades.
TRIBUNAL DE LA FÉDÉRATION
Le Tribunal de la fédération se prononce en tant qu’instance arbitrale lors de différends concernant la juridiction de Swiss Equestrian entre des parties subordonnées à l’Ordre juridique et en tant qu’instance de recours sur les décisions de première instance de la COSAN ainsi que sur la destitution de fonctionnaires. L’essentiel des affaires portées devant le Tribunal de la fédération concernait la protection des animaux.
Le Tribunal de la fédération, qui se compose d’un président et de cinq membres, et la Commission des sanctions (COSAN) sont les deux organes de l’Ordre juridique de la fédération. Les compétences et les tâches du Tribunal de la fédération sont définies dans le règlement d’organisation de Swiss Equestrian.
Comportement inapproprié
Au cours de l’année sous rapport, le cas ayant eu la plus grande portée au-delà des affaires courantes a été un cas d’infraction aux dispositions relatives à la protection des animaux et de comportement inapproprié envers les officiels, qui a été porté devant le tribunal civil par l’athlète concernée.
Celui-ci n’a pas n’a pas jugé utile de réexaminer le contenu de la décision de la COSAN et du Tribunal de la fédération ; il n’y avait rien à redire sur la procédure menée devant les deux instances de Swiss Equestrian. La partie sanctionnée a reconnu que sa plainte contre la décision n’avait aucune chance d’aboutir et elle l’a retirée. L’affaire a été classée et les frais ont été mis à la charge de la plaignante.
Un membre supplémentaire permet d’alléger la charge de travail
Le fait d’étoffer l’effectif du Tribunal de la fédération par un membre supplémentaire a permis d’absorber la charge des affaires en suspens et l’élection d’une juge francophone représente un grand soulagement.
Tous les cas ont pu être réglés en 2024, à l’exception de deux qui devraient être réglés au premier trimestre 2025.
« L’essentiel des affaires concernait la protection des animaux. »
Nadja Minder avec Toblerone CH au CCI5* de Burghley (GBR).
Mélody Johner avec Toubleu de Rueire aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le Swiss Equestrian Top Talent
Gaëtan Joliat remporte le Grand Prix des Longines Championship Series à Corcelles (NE).
Lors du championnat du monde Elite à Berne, l’équipe suisse de Lütisburg obtient la médaille de bronze.
Mia Sanna Walser avec Jetset FRH est la championne de Suisse Juniors 2024.
La Suisse a remporté le bronze dans le classement par nations des championnats du monde Elite à Berne. Ilona Hannich y a également contribué avec Rayo de la Luz.
Mia Sanna Walser avec Jetset FRH est la championne de Suisse Juniors 2024.
Charlotta Rogerson remporte le bronze avec Nice Touch W au championnat du monde des jeunes chevaux de dressage dans la catégorie des chevaux de 6 ans.
La championne de Suisse Elite 2024 Charlotte Lenherr avec Sir Stanley W.
Lors du championnat d’Europe des catégories de la relève à Berne, Mara Hofer remporte la médaille d’argent en individuel dames Juniors.
Jérôme Voutaz avec son attelage de franchesmontagnes au CHI de Genève 2024.
Géraldine Straumann avec Long John Silver lors de la Coupe du monde de saut d’obstacles de Vérone (ITA).
Julie Curchod, troisième à partir de la gauche, avec Gasby du Sauveterre au championnat d’Europe Juniors à Arborea (ITA).