Epiaison - Numéro 3

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#03 - 07/2022

Rendez-vous à Libramont

Rencontre avec Ophélie Fontana

Votre bière est née


Le Bureau National

Notre équipe…

Florian Poncelet Président Jeune agriculteur Ardenne

L’équipe administrative

Corentin Jaaques Vice-Président Jeune Agriculteur Jurassique

Maxime Janssens Vice-Président Jeune agriculteur Condroz

Charles Schotte Vice-Président Jeune agriculteur Région limoneuse

Guillaume Van Binst Secrétaire Général

Olivier Plunus Suivi des politiques agricoles

Mélanie Favereaux Gestion du centre de formation

Julien Hubert Animation des structures

Olivier Collignon Animation des structures et installation en agriculture

Harmonie Baudoin Formation - Coordinatrice stages agricoles

Valentine Beyens Formation

Valérie Michaux Détachée pédagogique

Anne-Sophie Janssens Juriste – Pôle Conseil

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Annaëlle Collin Vice-Présidente Technologue en recherche

Damien Grenson 1er Vice-Président Jeune agriculteur Zone herbagère

Pierre D’Hulst Communication

Séverine Yernaux Secrétaire administrative


Edito Guillaume Van Binst Secrétaire Général Nous sommes motivés comme jamais au moment de vous faire parvenir ce numéro 3 de votre magazine! Vos retours extrêmement positifs nous encouragent à continuer à aller de l’avant au service des (futurs) jeunes agriculteurs. Je ne peux que me réjouir quand je vois le nombre de personnes présentes pour les récentes élections nationales de notre mouvement. Beaucoup de candidats aussi. Cela démontre la bonne santé démocratique de la FJA. Bravo à Anaëlle, Florian, Damien, Maxime, Corentin et Charles. Vous faites désormais partie du Bureau pour les 2 prochaines années. Les projets et défis sont nombreux. Je suis persuadé que vous serez à la hauteur. Je voudrais en profiter pour remercier chaleureusement Pierre André, Prédisent emblématique de la FJA, qui a dû renoncer pour les raisons que tout le monde connaît dans les campagnes. Merci à Steve, Anne-Catherine et Damien d’avoir repris le flambeau au pied levé dans les moments compliqués que nous avons vécus. Show must go on ! Nous aurons le véritable plaisir de vous accueillir sur notre stand spécifique à la FJA lors de cette édition de la Foire de Libramont. Puisque la FJA, c’est avant tout ses membres, nous aurons à cœur de vous recevoir comme il se doit ! Rendez-vous donc à l’emplacement 65.05. Notre mission, votre installation ! Ce slogan est omniprésent dans nos esprits. Nous ne renions certainement pas non plus notre mission d’animation des zones rurales. Pour autant qu’elle soit consommée avec modération, la bière constitue un élément symbolique des acticités de rencontres et d’échanges organisées par nos sections. C’est donc tout naturellement que l’idée d’en créer une aux caractéristiques de la FJA a germé : locale, rafraichissante et enthousiasmante. Nous vous la présentons dans ce magazine. À vous de la goûter dans la foulée ! Bien d’autres articles agrémenteront ce magazine, je vous en souhaite bonne lecture, et par la même occasion de bonnes moissons !

Sommaire

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OPHÉLIE FONTANA

Rencontre avec une amoureuse de la ruralité

ÉLECTIONS NATIONALES Présentation du nouveau Bureau National FJA

FOIRE DE LIBRAMONT

La FJA vous donne rendez-vous sur son propre stand !

GRAINE D’AVENIR

Ecosem, acteur clé dans la sauvegarde des fleurs sauvages de nos prairies.

REPRISE OU CRÉATION Les différents types d’installation

UN PEU DE DROIT… Bail à kot = bail étudiant ?

Fédération des Jeunes Agriculteurs Rue Royale, 4 - 5080 Emines Tél. : 081 81 01 01 Mail : info@fja.be Site web : www.fja.be Facebook : FJA - Fédération des Jeunes Agriculteurs + FJA Formations & Informations Twitter : FJA (@fja_be) Instagram : fja.nationale Editeur responsable : Guillaume Van Binst Rédaction et contact pub : pierre.dhulst@fja.be – 0499/20.63.89 Mise en page : B. Davister

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L’invitée Pierre D’Hulst

Ophélie Fontana, amoureuse de nos campagnes et de la ruralité Figure emblématique de l’information à la RTBF où elle est notamment en charge du JT de 13h, Ophélie Fontana fait partie du quotidien de milliers de wallons. Derrière la journaliste et animatrice chevronnée se cache une épicurienne, amoureuse de la campagne et du terroir wallon. Malgré une vie à 200 à l’heure au rythme de l’actualité, elle a pris le temps de répondre à nos questions. Morceaux choisis. Ophélie, avez-vous des origines agricoles ou un lien particulier avec le secteur ? Non, pas spécialement. Je suis originaire de Saint-Ghislain, près de Mons. Il s’agit d’une petite ville, mais le monde rural n’en est pas très éloigné avec toute une série de petits villages avoisinants. Les fermes me sont donc familières depuis l’enfance, même si je n’ai pas d’agriculteurs dans ma famille ni de souvenirs d’enfance précis à la ferme. Je me souviens par contre que nous allions nous approvisionner dans les fermes des environs. Quelle est votre vision de la profession ? Il s’agit d’un métier physiquement éprouvant. De plus, la charge mentale est énorme, et de plus

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en plus importante dans le contexte actuel particulièrement difficile. Être agriculteur, c’est aussi avoir beaucoup de compétences techniques et technologiques. Et puis c’est aussi la seule profession où il n’y a pas vraiment la possibilité de prendre des vacances. Il faut être dévoué corps et âme. Pour toutes ces raisons, je suis vraiment admirative. Auriez-vous pu envisager une carrière dans le secteur ? Je n’y ai jamais vraiment pensé pour être honnête. Cela dit, même si je ne dis pas que j’en serais capable, pourquoi pas ! Sans doute pas dans la forme la plus traditionnelle, mais fabriquer un produit et en être fier est quelque chose qui me


parle beaucoup. La crise sanitaire nous a tous un peu rapprochés des valeurs qui régissent le secteur agricole, et je ne suis pas étonnée de voir que beaucoup de personnes changent de vie en faisant évoluer leur rapport à la terre, à la nature et à la ruralité. Il s’agit d’une prise de conscience très positive. Au sein d’une rédaction, les thématiques agricoles sont-elles perçues comme moins vendeuses ? Non, certainement pas ! Une problématique agricole ne sera jamais mise de côté au sein d’une rédaction. Les angles d’approches et l’importance consacrée peuvent par contre varier. Il s’agit de choix éditoriaux propres à chaque média. Au niveau de la télévision à la RTBF dans mon cas, le JT de 13h que je présente mise sur un ancrage rural fort. Le Journal de 19h30 se veut quant à lui plus analytique. Mais dans les deux cas, les thématiques agricoles liées à l’actualité y sont traitées sans discernement par rapport à d’autres secteurs d’activité. Voyez-vous un point commun entre la journaliste que vous êtes et un agriculteur ? Toutes proportions gardées, je dirais le fait de se lever tôt et de courir sans arrêt. Je me lève à 5h30 pour arriver à Bruxelles à 7h. Ma journée commence par une lecture attentive de la presse et de l’actu. Il faut alors opérer le choix des sujets, envoyer les journalistes sur le terrain, écrire la trame. Il s’agit au final d’un rôle de chef d’orchestre. Il faut tout mettre en musique afin de créer un ensemble cohérent basé sur l’actu chaude, locale et en direct. Le tout en quelques heures puisque tout doit être prêt pour le JT de 13h. Vous êtes une passionnée et cela se ressent. Y-a-til néanmoins quelque chose qui vous plaît moins dans votre métier ? Je suis amoureuse de mon métier. L’adrénaline y est omniprésente et j’y apprends énormément au quotidien. Je suis très curieuse de nature. Il s’agit sans doute d’une

qualité indispensable pour un journaliste. Mais je dois bien avouer que je suis un peu moins friande des matières liées à l’économie, à la Bourse. Je trouve cela assez rugueux. Cela dit, il s’agit d’un challenge intéressant. Avez-vous des souvenirs marquants à partager ? Un souvenir qui a marqué un tournant dans ma carrière est la couverture du décès du Pape Jean-Pol II, en 2005. J’étais une jeune journaliste à l’époque, et j’ai endossé le rôle d’envoyée spéciale au Vatican pour couvrir l’évènement. C’était une situation très impressionnante. J’étais sur un toit avec vue sur la Vatican. J’étais entourée de journalistes du monde entier, il y avait beaucoup de bruit, cela grouillait de partout avec également les caméramans, les équipes techniques. Et puis tout à coup, j’ai été jetée dans le grand bain avec un direct au JT. C’était très impressionnant, mais cette expérience m’a enrichie et m’a servi pour le reste de ma carrière. J’ai également un souvenir lié à votre secteur. Il date de mes débuts en région liégeoise. Je faisais un reportage dans une porcherie. Comme toute personne qui y entre pour la première fois, je dois avouer que j’ai été impressionnée par l’odeur qui m’a prise au nez. Mais je n’ai vraiment eu le temps d’y penser : en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, je me suis retrouvée avec une salopette et l’agriculteur m’a mis un porcelet dans les bras. C’est vraiment un chouette souvenir. J’aime aller à la rencontre des gens sur leurs terres. Hors écran, quels sont vos hobbies, vos passions ? J’aime la nature, les balades dans les campagnes et les voyages, notamment à la montagne. Je me définis aussi comme une épicurienne, amoureuse de tous les petits plaisirs qui y sont liés. J’adore la lecture également. Et puis je suis une férue de l’actualité. Je la dévore en continu, elle rythme ma vie.

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Une dernière question : quel est votre profil en tant que consommatrice ? Je fais très attention à ce que je mange depuis toujours. Je pense pouvoir dire que je suis une citoyenne responsable à ce niveau. La nourriture est le premier médicament. Je me dirige volontiers vers les artisans et les commerçants locaux. Je suis sensible au bio également, mais pas exclusivement. Cette manière d’acheter et de consommer n’est pas un comportement lié à la crise du Covid dans mon cas. J’ai connu cela dans mon enfance, et je le fais toujours. J’ai la chance de vivre à la campagne depuis 15 ans, avec un accès facile à tous ces produits. J’estime que c’est une chance. J’avoue également avoir un petit faible pour nos fraises belges. Je trouve des Lambadas près de chez moi, et je suis impatiente chaque année de pouvoir y goûter. Nous devons être fiers de notre ruralité et de nos produits.

LES QUESTIONS HORS ANTENNE… Un samedi midi, vous êtes dans le jardin avec des amis. L’apéro débute à peine qu’un fermier arrive épandre du fumier sur le champ voisin. Quelle est votre réaction ? Je dirais tout simplement que c’est ça, la vie… Très honnêtement, je n’ai aucun souci avec cela. La vie à la campagne est tellement belle et précieuse qu’il faut aussi en accepter les petits inconvénients. Les clichés ont la dent dure. Les agriculteurs ont par exemple la réputation d’être des râleurs. Un cliché qui vous énerve sur les journalistes ? J’entends souvent la rengaine selon laquelle les journalistes mentent, qu’ils ne disent pas la vérité parce qu’ils sont à la botte du pouvoir. Cela m’agace profondément. Vous animez une émission intitulée « Super Nanas », qui met en avant des femmes extraordinaires. Les agricultrices en sont-elles ? Oui, ce sont indéniablement des super nanas ! Je les admire peut-être encore plus que les agriculteurs. Notamment parce qu’elles doivent jongler avec leur rôle de maman et que cela ne doit pas être évident. Quel don de soi. Chapeau à elles !

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CMJ et CMA Un succès qui ne se dément pas ! Véritables institutions FJA, les Concours du Meilleur Juge BBB et Holstein (CMJ) et de Meilleure Agricultrice (CMA) battent leur plein et rencontrent un succès hors du commun aux quatre coins de la Wallonie. Vitrines uniques de l’agriculture, ils attirent des centaines de personnes, y compris de nombreux représentants politiques. Satisfaction supplémentaire : le taux de participation aux concours en tant que tels est excellent, preuve s’il en fallait de l’impatiente de renouer avec la tradition après la crise sanitaire. Petit rappel aux sections, un vademecum complet pour l’organisation d’un CMJ et soirée existe. Pratique après deux ans d’inactivité forcée. Des autorisations aux assurances en passant par la commande brasseur, toutes les infos utiles s’y trouvent. N’hésitez pas à le demander à vos permanents provinciaux ! Pour beaucoup de sections locales, cet évènement représente LA grosse organisation de l’année. Il faut dire que l’investissement temps est plutôt pharaonique. Mais il est systématiquement récompensé par un succès de masse. Soulignons que ce sont bien les sections locales qui font le succès de leur CMJ. Grâce à la qualité de l’organisation, mais aussi au gros travail de promotion. Chapeau à chacune d’entre-elles de faire de ces évènements des rendez-vous incontournables pour toute une région.

Retrouvez le calendrier des prochains CMJ et CMA dans notre page Agenda (52).

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Élections Nationales

Mélanie Favereaux

Julien Hubert

Pierre D’Hulst

Présentation du nouveau Bureau National FJA Longtemps retardées par la pandémie, les élections nationales ont eu lieu le 28 juin dernier. Le Comité Directeur de la FJA y a élu en son sein le nouveau Bureau National, qui représentera la Fédération pendant les deux prochaines années. Mobilisation massive et candidatures nombreuses : deux preuves, s’il en fallait, de l’intérêt que suscite la FJA auprès de ses membres, mais aussi de la nécessité absolue de continuer à défendre la cause des jeunes agriculteurs. Deux candidatures à la présidence et huit à la vice-présidence : les membres de la FJA sont plus que jamais motivés à s’investir dans les structures et à défendre les intérêts des jeunes agriculteurs. La grande majorité du Comité Directeur avait d’ailleurs fait le déplacement afin d’élire les nouveaux représentants pour les deux années à venir. Du bureau précédent, seul Damien Grenson s’est représenté. Après plusieurs années de bons et loyaux services, Steve Pierre, Anne-Catherine Dalcq et Robin Vanneste avaient quant à eux décidé de se retirer, non sans un petit pincement au cœur. Nous tenons à les remercier chaleureusement pour leur implication. Sans oublier bien entendu Pierre André, qui avait mis fin à son dernier mandat de Président de manière anticipée après tant d’années d’un dévouement remarquable. Nous tenons également à remercier Loïs Kleynstens pour sa candidature 8

au poste de Président et pour l’intérêt porté à notre fédération, même s’il a dû s’incliner face à Florian Poncelet. Avant d’entrer dans le vif du sujet et de vous présenter les nouveaux élus, l’occasion est belle de dédier quelques lignes au mode de fonctionnement de notre structure. Le Comité Directeur est l’organe décisionnel de la FJA. Il est composé de 13 personnes par province, à l’exception du Brabant Wallon qui n’en compte que 7. Sa fonction première est de définir les positions syndicales du mouvement. Mais il a aussi la tâche d’élire en son sein le Bureau National composé d’un(e) Président(e), d’un(e) premier(e) Vice-Président(e) et de quatre Vice-Président(e)s. Tâche que le groupe a donc effectuée fin juin dernier. Place désormais à la présentation des nouveaux élus avant la foire de Libramont, qui sera le premier évènement officiel de leur mandat.


Président

Nom : PONCELET Prénom : Florian Âge : 26 Habite à : Thibessart Formation : Bachelier en Agronomie à Ciney Métier : Agriculteur

1er Vice-Président

Nom : GRENSON Prénom : Damien Âge : 31 Habite à : Aywaille Formation : Qualification agricole à La Reid Métier : Agriculteur

Vice-Président

Nom : JANSSENS Prénom : Maxime Âge : 22 Habite à : Maison Saint-Gérard Formation : Transition Agro à Saint Quentin Métier : Agriculteur

Vice-Président

Nom : JAAQUES Prénom : Corentin Âge : 24 Habite à : Autelbas Formation : Bachelier en Agronomie à Ciney Métiers : Technico-commercial et Agriculteur

Vice-Présidente

Nom : COLLIN Prénom : Anaëlle Âge : 26 Habite à : Halleux Formation : Biologie Médicale Métier : Technologue en recherche

Vice-Président

Nom : SCHOTTE Prénom : Charles Âge : 26 Habite à : Froidmont Formation : Bachelier en Agronomie à Ath Métier : Agriculteur

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NCELE O P n a i r Flo

? re. e la FJA agricultu n e r e ? ll officiel d A ta t J s n F n ’i ta la s n . e à é te s it sen unes au repré nir ? ma prior que repré at qui aide les je e nouve ées à ve bres est u n q m n t e a n Pour toi, ic m x ta d u s n e d en t le FJA, ’est LE sy dans les rsonnels bureau e rmation e re fo p le è e e li fs d u tr ti La FJA, c n c ic e tr rt je ication e ntion pa lir le cen nt tes ob commun r accueil ’une atte Quels so re u d u o t p le je il b e re o une m frastructu ra faire l’ Rétablir ropre in ujet dev p s l tout e e tr u o q n , r is asculer à b e crée t d u À ton av t e je p ro per le p mais cela ulteur ? x. Dévelop ne agric t bonne, u s s bureau e o je n e e t ll u e ’e q s u ion pense q te. s en tant nos réun journalis s crainte instant, je n te l’ t ’u mbres. r n d u o o e s P u s us les me lémiq ateur. to ? o Quelle m p A re m J d le F o n s t ic n fe art du co résentan fin de dé uite à un L’image ter le rep re avis, a p p emple s o x ro d e p a r n a it o p o s ttitude d re cas et moment, r? quelle a son prop t, à n griculteu rt e ’a o m d p r le p e ra ti r é Idéa a m p e s mots le ter neutr alité. quelque Il doit res n e ir n e leur qu fi d é e d ! u u q é v -t s ti de bête Pourrais turs ? ué et mo u nombre x, impliq ionnels fu u s d s e u g fe a e ra ro u iv p n Co ts u’on fait. e, tant au tes proje our ce q ll t p e n é tu o c is ? s r a t ls u lo n Que loitatio s que to e sent va per l’exp res-tu plu oment-là qu’on s fè ré p Dévelop e u t à ce m métier, q aux. C’es im Dans ton n a s le r avec Travaille

Damien GRENSON Pour toi, que représente la FJA ? La FJA, c’est un mouvement de jeunes agriculteurs qui veulent avancer, améliorer les conditions de leurs pairs. Quels sont tes objectifs personnels en tant que représentant officiel de la FJA ? Continuer à avancer dans les dossiers sur lesquels nous avons travaillé lors de mon mandat précédent. À commencer par la définition de l’agriculteur actif. C’est ma priorité, et je n’en démordrai pas. Tu es agriculteur ou pensionné. Les deux, c’est déconné ! Quelles est ta plus grande crainte pour le secteur ? L’accès à la terre, et donc l’accès à la profession pour les jeunes. Je suis en train de reprendr e la ferme familiale, et c’est un parcours du combattant. C’est parfois décourageant. Quelle attitude doit adopter un représentant FJA ? Savoir parler avec tout le monde, et surtout défendre tout le monde ! Comment vas-tu fêter ton élection ? En offrant une bière à tout le monde, tout simplement. Quels sont tes projets professionnels futurs ? Comme je l’ai déjà expliqué, j’essaie de reprendre l’exploitation familiale. Dans ton métier d’agriculteur, que préfères-tu plus que tout ? L’élevage et la génétique.

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Maxime JANSSENS Pour toi, que représente la FJA ? Avant tout, un mouvement pour l’expansion sociale des jeunes. Ça commence par le côté festif, ensuite c’est l’investissement dans les comités. Quels sont tes objectifs personnels en tant que nouveau représ entant officiel de la FJA ? Donner à l’agriculture une place prépondérante dans notre société afin qu’elle retrouve ses lettres de noblesse ! À ton avis, quel sujet devra faire l’objet d’une attention particulière dans les deux années à venir ? Nos modes d’exploitation, qui doivent s’adapter car nous somme s fort dépendants des importations. Quelles sont tes craintes pour le secteur ? Les lourdes pertes liées au dérèglement climatique, mais égalem ent l’accaparement des terres par les nantis. Idéalement, quelle attitude doit adopter le représentant FJA ? Se montrer ouvert d’esprit et pouvoir poser un avis fondé. Pourrais-tu définir en quelques mots le métier d’agriculteur ? Le métier contient une multitude de définitions. Je pense qu’ava nt tout, il faut le faire en bon père de famille. Comment vas-tu fêter ton élection ? D’abord ici avec le comité et les membres et ensuite avec mes plus proches camarades. Quels sont tes projets professionnels futurs ? Transformer mon exploitation pour qu’elle réponde aux exigen ces de demain : plus d’autonomie, moins d’intrants chimiques, conservation des sols, etc. Également la transfo rmation des produits issus de mon futur verger. Dans ton métier d’agriculteur, que préfères-tu plus que tout ? Le mode de vie. Aucun jour ne se ressemble et nous avons la liberté de pouvoir nous ouvrir à de nouvelles expériences et faire évoluer nos pratiques.

Anaëlle COLLIN

de loin, pour ? intérêt, de près ou A un FJ t la an te ay en s) és ne pr re jeu échelle, t moins Pour toi, que e politique. À petite soudé de jeunes (e qu l pe tie ou en gr em un èn st év c’e u ea ic Pour moi, la FJA, mpliquer tant au niv visant le grand publ ant la volonté de s’i au long de l’année ay ut to un s ac ité Ch tiv . ac re s . ltu té de t ali l’agricu qui proposen us délicats et d’actu des sections locales lle sur des sujets pl he éc de an gr la FJA c’est d’abord us pl à i agit officiel de la FJA ? bureau national qu ue chose uveau représentant mais c’est aussi un no e qu nt ta en nnel est déjà quelq io els cis nn dé rso u pe ea s niv tif au jec ct pa Quels sont tes ob uer et d’avoir un im e, le fait de m’impliq fix tif ec bj d’o s pa i Je n’a es à venir ? pour moi. culière dans les anné rti pa n io nt de très satisfaisant te at e un devra faire l’objet d’ À ton avis, quel sujet ine. de la guerre en Ukra Les conséquences ? ur cte intensifs. intes pour le se levages et cultures d’é t en Quelles sont tes cra m tri dé au petites exploitations e. entant FJA ? La disparation des nt ouvert au dialogu it adopter le représ do e ud tit at e ell sitions tout en resta qu po s de re nd fe Idéalement, dé r uvoi ésentant FJA doit po , Je pense qu’un repr i un chef d’entreprise étier d’agriculteur ? m le s ot bord mais c’est auss quelques m d’a en ir rre fin te us la dé pl tu s ille ur isva ra ujo tra to Pour un agriculteur e à ses contraintes métier de passion, le temps et s’adapt ec av ue ol C’est avant tout un év e ss ce comptable, qui sans un mécanicien, un e prochain. présentes. Au CMJ de dimanch ? on cti éle de produits laitiers. n to r te r de transformation lie ate Comment vas-tu fê Un ? rs tu fu ets professionnels Quels sont tes proj

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Corentin JAAQUES

Pour toi, que représente la FJA ? Pour moi, la FJA représente le meilleur moyen pour les jeunes agriculteurs de se rencontr er, d’échanger et d’avancer ! Quels sont tes objectifs personnels en tant que nouveau représentant officiel de la FJA ? Mon but est d’aider concrètement les jeunes agriculteurs à défendre leurs idées et intérêts. À ton avis, quel sujet devra faire l’objet d’attention particulière dans les années à venir ? La reconnexion des agriculteurs avec le reste de la population est pour moi un sujet essentiel. Quelles sont tes craintes pour le secteur ? Qu’un nouveau scandale puisse ébranler le secteur comme il y en a eu précédemment (Veviba, Fipronil, …). Idéalement, quelle attitude doit adopter le représentant FJA ? L’ouverture d’esprit, savoir rester calme et être capable de prendre du recul par rapport aux situations qui se présentent à lui. Pourrais-tu définir en quelques mots le métier d’agriculteur ? Je dirais qu’avant d’être un métier, l’agriculture est une passion. L’agriculteur est quelqu’u n qui ne compte pas ses heures et qui a l’envie de produire des denrées de qualité de manière durable économiquement, socialement et environnementalement. Comment vas-tu fêter ton élection ? En prenant un grand verre d’eau avec mes camarad es au coin du bar ! Quels sont tes projets professionnels futurs ? M’installer sur l’exploitation familiale durablement. Dans ton métier d’agriculteur, que préfères-tu plus que tout ? J’adore me lancer des défis qui me permettent de perfectionner l’exploitation familiale .

OTTE

Charles SCH

ncore plus

ordial, e le est prim rô n o S r. e méti

FJA ? enir du présente la et donc l’av re rs e u u e q lt i, u c to ri actuelle. FJA ? s ag Pour . fficiel de la ns à l’heure o o te les jeune t n iv n v se ta n agriculteurs n ré e p s se u re que no les jeunes La FJA au repré r e ls u v te o u p o rs n s u e le d u b q ta oments els en tant ions accep dans les m issons. fs personn des condit ti c ir n je b e nous sub te o u b q s o r te in u t a o n rt p e so s c es à venir ? n ls in e se e Qu le bon deux anné politiqu s s o n é le a g s e BBB d n r te a x re d ti te à ue l’élevag le con iculière q s rt t n a n a p e d Continuer t n m n o le a ti a rt n g plus impo t d’une atte t je dirais é faire l’obje C’est encore l’Europe. E ra e v d e s d n t . io je n is c quel su s à répétitio près les dé À ton avis, bit des crise ivre de très su i su u e q d i lu ra , d Il convien particulière difficulté. cteur ? ention toute tt a e n u plus dans la te pour le se te u in e ra p méri c n e u d n re ta plus gra mette enco teur. Quelles est s prix nous e d té li ti age du sec FJA ? la t im o n v e ta e n n d n se n o b ra ré e g rep ssage. r un Que la adopter un et apprenti er à diffuse it u n o o ib d ti tr e n lu d o o u c v it é e , d Quelle att rsévérance portant est s mots ? Pe e e le plus im u u q lq e se u n q e n p Je ulture, e eux. n de l’agric quant avec in n? o tr ti n c e le t Ta définitio é e , n e r to ur confianc velopper la vas-tu fête t accordé le tinuer à dé Comment n n o ’o c m e i d u q st x e ? nt ceu ier objectif nels futurs En remercia profession . Mon prem ts ts n je re ro a p p s s te e m Quels sont rnier avec . allé l’an de st in ? La liberté is s de terre. e su m e Je m s que tout de pom lu ts p n tu la sp s re e fè on d ur, que pré multiplicati d’agriculte e d r e ti é m Dans ton

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La FJA, présente au Festival de l’agroécologie et de l’agriculture de conservation ! C’est à Meux qu’a eu lieu les 22 et 23 juin derniers le festival de l’agroécologie et de l’agriculture de conservation organisé par l’ASBL Greenotec. Pour sa troisième édition, le festival a remporté un franc succès. Le programme proposait de nombreuses démonstrations machinistes, formations phytolicence, des présentations d’es-

sais ainsi que des conférences. Pour l’occasion, un vaste panel d’exposants spécialisés avait fait le déplacement et attiré bon nombre de visiteurs. Les deux jours riches en échanges et débats ont ravi les organisateurs qui voient en leurs missions un intérêt grandissant. La FJA, partenaire de l’événement et bien entendu présente sur le terrain, a pu échanger avec les nombreux agriculteurs et acteurs agricoles présents. Nous tenions à remercier l’équipe de Greenotec qui a organisé cela d’une main de maître ainsi que la section locale FJA de Gembloux qui a assuré le service bar lors des deux jours et deux soirées de festival.

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Rendez-vous à Libramont !

Pierre D’Hulst

La FJA se réjouit que la Foire de Libramont puisse avoir lieu cette année ! Lieu de rencontre et de convivialité par excellence, elle est aussi et surtout une vitrine unique de l’agriculture, qu’elle aborde sous tous ses aspects. Nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous sur notre stand (65.05).

Après deux années d’absence forcée, la Foire de Libramont est donc de retour. Et nous y serons bien entendu présents ! Avec une nouveauté cette année : la FJA aura son propre stand, sur lequel nous sommes impatients de vous accueillir dans les meilleures conditions. Echanges entre les jeunes agriculteurs, les ruraux et les consommateurs mais aussi avec les différentes délégations présentes, discours de notre président, intervention des Ministres de l’Agriculture, démonstrations Permis G : les quatre jours de foire s’annoncent chargés et riches en rencontres. La thématique de cette édition 2022 (« Ici commence un monde durable ») parle tout particulièrement aux jeunes agriculteurs, pleinement conscients que même si beaucoup d’efforts ont 14

déjà été faits, une de leurs missions est d’encore faire évoluer leurs pratiques vers plus de durabilité. À ce propos, précisons tout de même que pour mener à bien cette mission, il convient que les agriculteurs puissent en retirer un revenu décent. Toujours au niveau de la durabilité, la FJA ajoute qu’à ses yeux, il conviendrait d’y ajouter un quatrième pilier. Pour être durable, une exploitation doit être économiquement viable, respectueuse de l’environnement, socialement viable ET transmissible aux générations futures. Pour discuter de cela et de bien d’autres sujets, mais aussi et surtout pour se retrouver, venez nous rendre visite sur notre stand ! L’occasion également de découvrir notre nouvelle bière, ce qui ne gâche rien. Bonne foire à toutes et tous !


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C’est avec un immense plaisir que nous vous accueillerons à nouveau sur notre stand 9101 à la Foire de Libramont. C’est pour nous une occasion privilégiée de vous présenter nos derniers développements et de partager un moment de convivialité avec vous. AU PROGRAMME Les petits déjeuners éleveurs de 07h00 à 09h00 vendredi 29 et samedi 30

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Interpellation des Ministres sur le stand de la FJA le lundi 1er août : un moment à ne pas manquer !

Olivier PLUNUS

La FJA sera présente lors des quatre jours de la Foire de Libramont. Un temps qui sera mis à profit pour se retrouver, dialoguer entre nous mais aussi avec nos responsables politiques. Comme il est de coutume, ces échanges prendront un caractère un peu plus formel le lundi 1er août sur le coup de 11h, moment choisi pour inviter et interpeller plus directement nos Ministres sur les sujets qui nous tiennent à cœur. Le tout nouveau Président de la FJA, Florian Poncelet, fera son baptême du feu dans cet exercice. Nous espérons que vous serez nombreux à nous rejoindre sur le stand pour venir l’encourager. Au soir de son élection, Florian a annoncé que son ambition était « que l’agriculture familiale perdure à long terme ». Il a rappelé que « la principale préoccupation de la FJA est l’installation des jeunes en agriculture. Chaque installation réussie est une victoire de plus en faveur de l’agriculture de demain ». En cette année de concrétisation d’une lente et délicate réforme de la PAC, les sujets d’interpellation ne manqueront pas.

PAC 2023-2027: Mais où en est le Plan stratégique wallon ? Voilà bien évidemment la première question que nous destinerons au Ministre. Au moment où nous écrivons ces lignes, la Commission Européenne venait d’adresser sa « Lettre d’observations » sur le projet de Plan stratégique wallon (PSW) et invitait la Wallonie à clarifier et à réviser sa copie sur plusieurs points clés. Concernant les mesures visant à favoriser la transition écologique du secteur agricole, la Commission considère que le PSW propose de

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nombreuses interventions et un budget conséquent. Des explications sont toutefois attendues sur cet important volet environnemental de la future PAC, notamment en matière d’atténuation du changement climatique et de protection de la biodiversité. Sur ce point précis, un renfort des interventions et des dotations budgétaires est demandé. Cela va très vraisemblablement engendrer des aménagements de certaines mesures, et en particulier de la conditionnalité (BCAE) et des Eco-Régimes. Nous interrogerons le Ministre à ce propos. Un autre sujet particulièrement important pour la FJA concerne la définition de l’agriculteur actif. Dans ses observations, la Commission rappelle « qu’il convient de fixer des critères objectifs et non discriminatoires ». Vous le savez, la Wallonie n’avait, dans son projet du 17 mars dernier, introduit qu’un seul critère, relatif à la formation. Mais aucun critère qui permettrait l’exclusion des bénéficiaires d’une pension de retraite et des sociétés de gestion. Nous avons exprimé notre déception car cela ne reflétait pas l’accord politique pris quelques semaines plus tôt par le Gouvernement wallon.


La FJA n’a entre-temps pas renoncé et continue à plaider pour que cette mesure soit mise en place dans la version révisée du PSW car elle permettrait d’orienter les budgets publics vers le renouvellement des générations, mais également de contribuer à une amélioration de la mobilité foncière. Ce sont pour nous deux objectifs déterminants, qui doivent être prioritaires. Nul doute que ce sujet viendra très clairement alimenter l’interpellation du 1er août prochain. Nous reviendrons également sur les avancées obtenues concernant le « Paiement Jeune Agriculteur » et l’accès aux aides pour les installations progressives. Les revendications portées de longue date par la FJA semblent se concrétiser. Nous demanderons des confirmations. L’importante thématique du renforcement de la position des jeunes agriculteurs au sein de la chaine alimentaire sera aussi évoquée. Pour cesser d’être les « dindons de la farce », les besoins sont considérables. Le Gouvernement wallon a fait le choix d’exclure ce volet du Plan stratégique, et d’y travailler en dehors de la PAC. Nous interpellerons le Ministre à ce sujet, pour qu’il précise concrètement comment il compte soutenir davantage les groupements et les organisations de producteurs.

prochain, la tenue des « Assises de la Terre ». La FJA se réjouit que ce sujet soit à nouveau débattu. Le discours de Libramont sera l’occasion pour nous de préfacer cet important rendez-vous. Si la réforme du bail à ferme, à laquelle la FJA a activement participé, a pu apporter quelques améliorations, celles-ci ne suffisent bien évidemment pas à résoudre ce problème complexe. L’amélioration du renouvellement des générations en agriculture passera immanquablement par l’activation de nouveaux dispositifs de politiques foncières prévus dans le Code wallon de l’Agriculture et en particulier les mécanismes de préemption publique que la Région wallonne pourrait exercer dans certaines zones, qui restent toujours à définir. La régulation du marché foncier est une question de choix politiques qui n’ont pas été faits jusqu’ici. C’est de cela dont la FJA souhaite parler à Libramont. Mais tout ceci n’est qu’un premier bref aperçu non exhaustif des sujets que nous développerons dès 11h le 1er août prochain. Le menu est copieux et nous vous attendons toutes et tous pour venir le partager avec nous !

La question du timing sera également abordée. En effet, le Gouvernement doit revoir son projet de PSW au plus tard pour le 30 septembre prochain, et obtenir la validation de la Commission, avant l’entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Le temps presse, donc. Et ce d’autant plus que les Arrêtés qui devront être pris nécessiteront un travail minutieux de concertations auquel la FJA participera. La vigilance sera de mise lors de cette ultime étape qui aura, nous l’espérons, débuté au moment où vous lirez ces lignes.

L’accès au foncier : un levier pour le renouvellement des générations L’accès au foncier, que ce soit via l’acquisition ou via la location, est l’un des facteurs les plus problématiques pour l’installation des jeunes agriculteurs. Après l’audition à laquelle nous avions été invités au Parlement de Wallonie il y a un peu plus d’un an, le Ministre a annoncé, pour l’automne

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Gobelets : réutilisable rime avec durable

Julien Hubert

Pour sa première édition post-covid, la foire veut mettre l’accent sur une vision d’avenir. La thématique s’articule autour du slogan « Ici commence un monde durable ». Mais cette vision ne traduit pas qu’un état d’humeur. C’est bien plus que cela. Les initiatives concrètes mises en place par le comité organisateur présentent des solutions innovantes et durables. Parmi les décisions prises, le bannissement de tout objet à usage unique non recyclable pour les exposants représente une mesure forte pour l’image des grands événements. Cela nous renvoie vers une question d’actualité pour nos sections locales, l’utilisation de gobelets réutilisables et la législation en vigueur à ce sujet. Dans les faits, à partir du 17 janvier 2023, les gobelets en plastique à usage unique seront évincés du marché. Cela fait plusieurs années que les gobelets réutilisables sont devenus incontournables et que de nouveaux acteurs wallons proposent des services de location. Nous ne manquons donc pas de solutions à court terme. Mais dans la pratique cela demeure plus 18

complexe. En effet, l’instauration d’une caution, l’estimation du nombre de gobelets nécessaires ainsi que les frais de nettoyage restent des freins auxquels les comités sont confrontés. Répercuter ces frais supplémentaires sur le prix des consommations nous semble alors inévitable. Mais à combien s’élève ce montant par consommation ? Faisons un bref calcul de mise en situation… Étant donné que chaque gobelet ne peut être utilisé qu’une seule fois pour des raisons d’hygiène, considérons qu’un événement où 10 fûts de 50L de bière et 10 casiers (12 bouteilles 1L) de softs sont consommés. Cela correspond plus ou moins à 2 300 gobelets. D’après les informations trouvées sur le site de location « ETA Cup », le coût s’élèverait à 635.25€ TVAC pour tout le processus. Celui-ci comprend la location du gobelet, le nettoyage et le séchage. Le prix du transport peut faire l’objet d’un surcoût en


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fonction de la localisation de votre événement. Les gobelets endommagés ou perdus sont à régler également, d’où l’établissement d’une consigne. En somme, 0.28€ sont à prévoir pour chaque consommation. Ces coûts restent importants mais la transition est inévitable et devra s’intégrer dans nos façons de consommer au fil du temps. Malgré tout, certaines alternatives existent. Certains pouvoirs publics provinciaux ou communaux

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proposent le prêt des gobelets sur leur territoire moyennant certaines conditions. De plus, certains projets sont portés par des Entreprises de Travail Adapté (ETA) et permettent d’ajouter un caractère social et local aux aspects environnementaux. Au niveau de la nationale, nous sommes en pleine réflexion afin de vous proposer un service de gobelets réutilisables. Parce qu’il n’y a pas de petits gestes pour protéger notre planète…

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D’ici et d’ailleurs Zoom sur deux jeunes agriculteurs ! Depuis 5 ans, la production de viande bovine aurait diminué de 6% au sein de l’Union Européenne. Entre 2021 et 2022, l’offre mondiale n’a pas pu répondre à la vigueur de la demande. Hors des imports/exports internationaux colossaux, intéressons-nous à deux exploitations qui ont fait le choix de commercialiser leur produit en direct.

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Mélanie Favereaux

LAURENT PEETERS ET ELISABETH VANDENSCHRICK – 32 ANS Belgique – Bende (Luxembourg) Qualification : Bachelier en agronomie Type d’exploitation : Elevage Viandeux Blanc Bleu Belge

Julien Hubert

CARINA REITER – 33 ANS Autriche – Salzbourg (Pfarrwerfen) Qualification : Secondaires en agriculture et nutrition Type exploitation : Vaches allaitantes en montagne Membre du parlement autrichien et présidente des jeunes agriculteurs autrichiens

Avant toute chose, Carina, peux-tu décrire le modèle agricole en Autriche ? L’Autriche a une agriculture relativement extensive, de par sa géographie très montagneuse, avec 2/3 de son territoire couvert par les Alpes. La majorité des fermes sont petites et familiales, avec une SAU moyenne d’environ 28 hectares (NDLR : en Wallonie, la taille moyenne est de 57.6ha - STATBEL 2020). La part des fermes en agriculture biologique est de 23 % et presque 50 % dans la région alpine de l’ouest (NDLR : contre 12.4% en Wallonie, Biowallonie 2021). Le type de fermes est très variable, par exemple dans la partie ouest du pays (région Alpine), il y a principalement des bovins alors que la partie nord-est est plutôt représentée par les grandes cultures, avec des fermes de plus grande envergure. Presque 60% de la SAU est composée de prairies, l’élevage bovin viandeux et laitier est donc la principale activité du pays, même si l’élevage porcin est bien présent également. (NDLR : Pour comparaison, les éleveurs de porcs détiennent quelques 2,8 millions de porcs, alors qu’en Wallonie, c’est un peu moins de 800.000 porcs qui ont été abattus en 2021, contre 10 millions en Flandres - STATBEL). Enfin, l’Autriche compte 1,35 millions de terres arables et les céréales (y compris le maïs) représentent la majorité des plantes cultivées avec environ 780.000 hectares. (NDLR : En Wallonie, notre superficie agricole dédiée aux grandes cultures représente un peu plus de 240.000 hectares - SPW, 2020).

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déjà été vendue. Nous avons donc rapatrié le bétail BBB dont je m’occupais chez mes parents. De cette manière, j’ai pu répondre au critère de développement pour l’obtention des aides à l’installation en augmentant le nombre de vêlages. Nous sommes naisseurs, éleveurs et engraisseurs et avons également continué l’élevage de poulets de chair déjà présent sur l’exploitation. Nous sommes énormément attachés à la qualité de nos produits et prônons une agriculture de qualité, raisonnée et très proche du consommateur.

Carina et Laurent, à quoi ressemblent vos exploitations ? Carina : Nous sommes situés en région alpine, nous avons 20 hectares de prairies avec 15 vaches allaitantes, pour un total de 50 bovins. Nos vaches sont des Pinzgauer, une espèce menacée. Nous vendons une partie de notre viande en direct et le reste est vendu via une coopérative. Nous avons aussi 2 chevaux (Noriker, une race type autrichienne), qui nous élevons pour utiliser à l’avenir en traction animale. Nous faisons également des poulets durant l’été. Nous avons une activité à titre complémentaire, comme une grande partie des agriculteurs autrichiens. Nous travaillons en famille avec ma maman, mon papa et mon frère. Laurent : C’est à Bende, commune de Durbuy dans l’extrême Nord de la Province du Luxembourg que nous élevons un cheptel Blanc Bleu Belge depuis janvier 2016. Je travaille à temps plein sur l’exploitation et suis secondé par Élisabeth, qui travaille à l’extérieur. Lorsque nous sommes arrivés, une partie du cheptel viandeux avait

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Laurent, peux-tu décrire ton arrivée sur l’exploitation ? Je suis originaire de la région de Ath, j’ai toujours voulu m’installer et après 7 ans comme aidant sur la ferme familiale, j’ai eu l’opportunité de reprendre une exploitation. C’est suite au décès prématuré de Monsieur Sébastien Fiasse, bien connu dans la région, que Joseph, son père, cherchait un repreneur. Dans ce contexte particulier, une reprise horscadre familial s’imposait. De là, l’histoire est née, une relation de confiance solide s’est forgée entre nos deux familles et l’exploitation a pu continuer son activité. Nous nous sommes tout de suite très bien entendus avec Joseph qui est encore très actif sur l’exploitation à 82 ans. Élisabeth quant à elle travaille à l’extérieur et donne évidemment un énorme coup de main sur l’exploitation. En Autriche, quelle structure encadre les jeunes qui souhaitent s’installer ? Ce sont les chambres d’agriculture qui sont le point de référence en termes de conseils, que ce soit sur le plan économique, législatif ou encore social. Il existe également des structures pour encadrer les personnes non issues du monde agricole en les mettant en relation avec des cédants qui n’ont pas de repreneur. Enfin, les organisations de jeunesse agricole sont également un premier relais pour obtenir des informations et mettre en relation avec les autres organismes compétents.


Le saviez-vous ? Le montant maximal de l’aide à l’installation s’élève à 15.000€. Pour rappel, en Wallonie, le montant forfaitaire est de 70.000€. Le montant de base est de 3500€ avec plusieurs bonus possibles pour arriver aux 15.000€ : - Transfert de toute la ferme : 2500€ - Formation agricole : 5000€ - Comptabilité agricole : 4000€

Via quelle filière vendez-vous votre viande ? Carina : Nous vendons entre 4 et 6 bêtes de différents âges chaque année. Nous préparons des colis de 10 kilos que nous livrons aux particuliers. Le reste de notre production est vendu à la coopérative. Laurent : Nous vendons le principal de notre production via la coopérative « En direct de mon élevage » qui distribue nos vaches à un boucher (Boucherie Thésias à Ochain) et un supermarché (Spar de Comblain-au-Pont) franchisé de la région. Nous proposons également des colis de viande en direct au consommateur. La coopérative nous permet de rester constants dans nos livraisons. Lorsqu’il me manque une bête, elle s’occupe de fournir mes deux points de vente avec une marchandise similaire provenant d’un autre membre de la coopérative. « En direct de mon élevage » assure également les transports, la découpe en prêt à trancher et l’administratif qui y est lié. Sans cette organisation, nous ne pourrions pas mettre un tel réseau en place vu le temps que cela demande.

Qu’est-ce qui vous importe le plus dans votre métier ? Carina : Ce que je préfère, c’est passer du temps avec nos animaux, c’est très enrichissant de prendre soin d’eux tout au long de leur vie. Nous sommes également éleveurs d’une espèce en voie de disparition, alors nous estimons que nous faisons un travail important. Laurent : J’adore le contact avec le consommateur. J’ai été très motivé par une dégustation de viande que j’ai faite dans un supermarché. Les gens se sont avérés très réceptifs et intéressés par notre travail. Quand les conditions sanitaires et le temps le permettent, nous proposons un verre à nos clients, nous discutons avec eux, montrons les animaux aux enfants, etc. Élisabeth s’occupe beaucoup de la communication et de notre activité sur les réseaux sociaux. Cela nous permet de vulgariser nos pratiques tout en partageant les infos de vente de nos colis. Cela représente un avantage pour notre lien direct avec le consommateur. Carina, qu’en est-il des abattoirs en Autriche ? Est-ce qu’ils deviennent rares comme chez nous ? Il ne reste plus énormément d’abattoirs chez nous également. Dans toute l’Autriche, on en compte environ 200 alors qu’il y a 15 ans, on en dénombrait 400 ! Par exemple, dans le centre-ville de Vienne, il ne reste plus qu’un seul boucher qui abat ses animaux lui-même. Dans les années 60 et 70, on a vu un grand changement, l’abattage a commencé à disparaitre des petits ateliers de boucherie pour se faire dans des abattoirs publics, afin d’assurer de meilleures conditions d’hygiène. Ensuite, quand les supermarchés ont commencé à vendre de la viande dans les années 80 et 90, les bouchers ont perdu une énorme part de marché. Aujourd’hui, nous n’avons plus beaucoup de boucheries, environ 70% de la viande est vendue en supermarché. Depuis peu, nous essayons de développer les abattoirs mobiles afin de permettre aux éleveurs d’abattre directement les bêtes sur la ferme.

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Anne-Catherine Dalcq

Les décisions au sein de l’UE : décryptage de l’intérieur ! Bonjour à tous, Il y a tout juste un an, j’avais la chance d’être élue vice-présidente du Conseil Européen des Jeunes Agriculteurs (CEJA). Le CEJA a pour membres les organisations de jeunes agriculteurs des états membres européens, dont bien sûr la FJA. Une fois par mois, pendant deux jours, des représentants de chaque organisation se réunissent quelque part en Europe pour discuter de ce que nous pensons de différents sujets qui sont traités par les institutions européennes. J’ai envie d’en discuter avec vous, comme une discussion de jeune agricultrice à mes collègues jeunes agriculteurs. J’aurais envie de comparer les politiques en matière d’agriculture à des vagues de notre Mer du Nord : quand elles sont encore au niveau européen ce sont de gros rouleaux à quelques dizaines de mètres de la plage, elles s’en rapprochent quand elles sont au niveau wallon, elles finissent par s’échouer sur la plage quand elles arrivent chez nous agriculteurs. Connaitre les gros rouleaux nous permet de mieux nous préparer au moment où ils arrivent sur la plage ! Avec notre présidente Diana d’Italie et les trois autre vice-présidents (Doris de Slovénie, Thomas d’Irlande et Adam de Pologne), nous avons mis au point un programme sur lequel nous travaillons chaque mois. Lequel ? Nous souhaitons dessiner le chemin vers la durabilité. Qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Nous sommes bien 24

conscients qu’en tant que jeunes agriculteurs, au début de notre carrière, nous faisons face à de nouveaux enjeux environnementaux et sociaux, tout en devant continuer à assurer la sécurité alimentaire et cela je peux vous dire, depuis la guerre en Ukraine, on en parle beaucoup au niveau européen. Les institutions de l’UE tremblent. Cela rappelle à tout le monde la valeur de notre métier et comme il est important de nous respecter. Revenons au chemin vers la durabilité. En tant que jeunes agriculteurs, nous allons continuer à faire évoluer nos pratiques comme nos parents et grands-parents l’ont fait avant nous. En 2019, l’Union européenne a voté le Green Deal, le Pacte Vert. Celui-ci reprend des objectifs de durabilité environnementale, sociale et économique pour 2030 jusque 2050 pour tous les secteurs (https://ec.europa.eu/info/strategy/ priorities-2019-2024/european-green-deal_fr). De ce Pacte Vert découlent plusieurs politiques pour le secteur agricole : Farm to Fork Strategy (la stratégie de la Ferme à la Fourchette), la stratégie Biodiversity. En tant que CEJA, nous travaillons sur ce qu’il doit il y avoir dans ces politiques selon nous, qu’est-ce qu’il est possible de faire sur nos fermes et surtout quelles conditions nous permettront d’y arriver ? J’ai personnellement mené ma campagne pour rentrer dans le bureau du CEJA en disant : « d’accord de répondre aux politiques agricoles mais il nous en faut les moyens » !


Il y a trois cas de figure : soit les nouvelles pratiques pour l’environnement sont également rémunératrices, soit elles ont un bénéfice mais seulement à long terme (nous avons le risque et les coûts à notre charge entre-temps !), soit elles ont un coût et tout le monde doit le prendre en charge, pas seulement le monde agricole. Cela doit être pris en compte ! Retour maintenant sur un an de mandat ! Une bonne partie du chemin a déjà été parcourue. Nous avons commencé par les sols, dont j’étais la vice-présidente responsable. En effet, des propositions législatives sur les sols sont en cours de discussion au niveau européen. Elles sont formulées selon les cinq fonctions du sol : 1) Production de nourriture, 2) Action sur le changement climatique via la séquestration du carbone, 3) Gestion de l’eau et purification, 4) Habitat pour la biodiversité, 5) Provision de nutriments et cycle des nutriments. Dans ce document, les jeunes agriculteurs ont dit ce qu’ils pensent de la matière organique, du marché des crédits de carbone (pourquoi pas mais comporte de nombreux dangers), des centrales de biométhanisation, des nouvelles pratiques de travail du sol, des couverts (et des dates de destruction !), de l’irrigation (point crucial pour les pays du Sud de l’Europe) et de la gestion de l’azote. Sur ce dernier point, nous avons appelé à des plans cohérents de gestion de l’azote et de respecter de lourds investissements qui ont été faits dans certains cas par des jeunes agriculteurs. Ensuite nous sommes passés aux animaux et nous avons traité du bien-être animal, législation également en cours de révision. Nous avons rappelé comme le bien-être est déjà une de nos préoccupations et déjà très contrôlé sur nos fermes. Nous avons discuté des contraintes que représentaient de nouvelles exigences, nous avons expliqué le rôle de quelques pratiques en particulier en volailles et en porcs, de l’écornage des veaux. Nous avons appelé à étudier la

science plutôt que le sentimentalisme pour légiférer sur le bien-être animal. Enfin nous avons demandé que le bien-être animal soit respecté le long de toute la filière et que sa rémunération parvienne jusqu’à nous. Enfin, il y a quelques jours, nous avons commencé un nouveau volet, lié à nos cultures : les NGTs (New Genomic techniques). En sélection variétale, il y a la sélection classique en champ, il y a également les OGM (organismes génétiquement modifiés) où des gènes de certaines cultures sont mis dans d’autres cultures. Ces derniers sont bien sûr interdits en Europe. Les NGTs sont des variétés où des modifications des gènes ont été réalisées en laboratoire mais sans ajout de gènes provenant d’autres cultures. Il s’agit de provoquer des changements de gènes qui auraient pu avoir lieu dans la sélection classique (saviez-vous qu’il y avait 20% d’hétérogénéité dans les gènes d’une même culture dans un champ ?) mais les en faisant en laboratoire. Nous commençons cette discussion pour nous forger notre opinion sur cette nouvelle manière de créer des variétés, sur les possibilités que cela offre et sur ses dangers. L’Europe est en train d’y réfléchir aussi. Affaire à suivre ! Et quelques autres sujets seront encore abordés ces prochains mois : accès à la terre, agriculture de précision, … Les documents que nous rédigeons et que nous allons ensuite présenter aux institutions européennes sont présents sous ce lien : https:// www.ceja.eu/what-we-do/policy-and-advocacy Une dernière chose, le CEJA communique également beaucoup et vient de lancer une campagne où la président et les vice-présidents présentent le travail des jeunes agriculteurs. Pour la voir et la partager c’est par ici : https://www. youtube.com/watch?v=KrqALUZvurI. Voilà pour le travail du CEJA ! Au plaisir d’en discuter avec vous !

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Une petite soif ?

Graine d’avenir Pierre D’Hulst

Votre bière est née !

À l’occasion de son 20ème anniversaire, la FJA a concrétisé un projet qui lui tenait à cœur depuis quelques temps : la création de sa bière. La Colostrum est née, et nous sommes fiers de vous la présenter ! Légère, rafraîchissante et locale : telles étaient les priorités de la FJA au moment de créer sa propre bière. Une idée qui nous trottait dans la tête depuis un certain temps, et que nous avons concrétisée à l’occasion des 20 ans de la Fédération. Après de nombreuses rencontres et un long processus d’analyse, c’est à Alexandre Dumont de la Brasserie de Jandrain-Jandrenouille que nous avons demandé de brasser « le p’tit lait des jeunes cinsis ». Pour plusieurs raisons : des valeurs partagées, une démarche ultra-locale, et un type de bières qui correspondait parfaitement à nos attentes. Bière naturelle blonde de haute fermentation, la Colostrum est fabriquée à base de malt d’orge et de froment. Non filtrée, non pasteurisée et refermentée en bouteille, elle est brassée uniquement avec les 4 ingrédients de base que sont l’eau, le malt, le houblon et la levure. Résultat : une bière blonde de soif très aromatique qui titre à 6 degrés. Avec deux possibilités au niveau du contenant : des bouteilles de 33cl consignées, ou des fûts de 20 litres. Et parce qu’une dégustation vaut bien mieux qu’un long discours, nous ne serons pas plus longs et vous invitons à venir la découvrir sur notre stand à l’occasion de la Foire de Libramont !

UNE BIÈRE POUR VOS ÉVÈNEMENTS ! L’un des objectifs de cette création est bien entendu de vous permettre de servir une bière 100% FJA lors de vos différents évènements. Le tout à prix d’amis bien entendu ! Envie d’en savoir plus ? Prenez contact sans attendre avec votre coordinateur provincial, il se fera un plaisir de vous en dire plus sur les modalités !

www.biere-colostrum.be 26


Guy Barbiaux, chef bien connu des Namurois, a accepté de créer une recette à base de notre bière. Une véritable fierté pour nous, et une expérience qui en appellera sans doute d’autres ! Comme son nom l’indique, le Bistro Belgo Belge met à l’honneur les plus grands classiques culinaires belges : assiettes de boulettes, casseroles de moules et grillades de bœuf y sont servies en plusieurs déclinaisons, qui sont autant de créations de Guy Barbiaux, chef et créateur de cette institution du « bien manger » à Namur. Au moment de proposer à un chef de concocter une recette avec notre bière, c’est tout naturellement que nous nous sommes tournés vers lui. Tout simplement parce que sa philosophie colle parfaitement avec celle que nous avons voulue pour notre bière : locale, conviviale et de qualité. Cerise sur le gâteau, Guy Barbiaux ne s’est pas contenté de nous concocter une délicieuse recette de boulettes sauce barbecue à base notre bière : il a également intégré le plat à sa carte temporaire, tout en proposant la Colostrum en « beer pairing ».

Les boulettes sauce barbecue façon BBB Préparation:

Ingrédients pour un demi-litre de sauce: -

1 gros oignon Coulis de tomate : 3 cuillères à soupe Brune candi : 2 cuillères à soupe Miel : 2 cuillères à soupe Jus de veau 30 grammes ou deux cubes de bouillon de viande - Lard fumé : 100 grammes (avec couenne) - Une bière Colostrum - Sel, poivre, tabasco (selon le goût souhaité)

- Émincer l’oignon finement (en brunoise). Le faire revenir dans la bière et la cassonade à feu doux. - Récupérer le jus de cuisson, allonger un peu à l’eau, ajouter le coulis de tomate, le miel et ensuite le jus de veau. - Laisser porter à ébullition légère (si vous préférez une sauce un peu plus épaisse, incorporez un peu de maïzena ou de roux brun avant de porter à ébullition) puis laisser refroidir et incorporer le lard fumé. - Laisser une nuit au frigo pour obtenir un bon goût «fumé» et réchauffer à feu doux avant de servir. Servez cela avec des boulettes réalisées à votre façon et de bonnes frites bien belges. La sauce fonctionne également à merveille avec une pièce de bœuf grillée !

Bistro Belgo Belge Rue Saint-Joseph, 20 - 5000 Namur - 081/81.00.82 Facebook : BistroBelgoBelge 27


Graine d’avenir Mélanie Favereaux

Ecosem, acteur clé dans la sauvegarde des fleurs sauvages de nos prairies Vous êtes nombreux à mettre en place des Mesures Agro-environnementales et Climatiques (MAEC) sur votre exploitation agricole. Vous êtes-vous déjà demandé comment étaient constitués les mélanges de graines pour les bandes et parcelles aménagées ? Zoom sur une société wallonne qui a notamment pour mission de produire les semences qui se trouvent dans ces mélanges ! Ecosem est une société basée à Corroy-le-Grand qui a été créée par deux anciens chercheurs de l’Université catholique de Louvain en 2001, Pascal Colomb et David Becker (malheureusement récemment décédé). Leur but est de sauvegarder et multiplier les fleurs sauvages des prairies.

Pascal Colomb, l’un des fondateurs d’Ecosem 28


Parcelle de multiplication de Crépide bisannuelle à Corroy-le-Grand

Récolte de semences de Centaurée des prés.

Sauvegarde

Pour les cultures dont la récolte doit se faire manuellement, elles sont installées sur les 4 hectares qu’ils occupent au sein de la ferme de l’UCL à Corroy-le-Grand. Environ 7 hectares de leurs cultures sont en bio.

Pour chaque espèce de fleur sauvage à sauvegarder, ils collectent des semences et plants dans les trois principaux districts phytogéographiques de Wallonie : le picardo-brabançon, le mosan (et Lorrain associé, en raison de son sous-sol calcaire) et l’ardennais. Ils doivent collecter 3 origines par district, ce qui fait 9 origines géographiques pour chaque espèce. Une fois les graines récoltées, ils vont les multiplier et étudier leur culture. En effet, avant de pouvoir reproduire ces espèces, ils réalisent des tests afin d’étudier la germination, la densité de plantation, la technique de récolte, la période de récolte, etc.

Multiplication

Une fois les tests réalisés et une quantité de semences suffisante récoltée, ils peuvent commencer à multiplier à plus grande échelle, soit en partenariat avec des agriculteurs, soit sur leurs terrains à Corroy-le-Grand. Ecosem travaille avec 6 agriculteurs sous contrats, pour une superficie d’environ 37 hectares. Les agriculteurs sont chargés de la mise en place de la culture ainsi que de l’entretien. Ecosem s’occupe de la récolte, avec ses petites moissonneuses de 1.4m de barre de coupe.

Une fois la période de récolte en approche, le suivi des parcelles est crucial et doit être minutieux. Il n’est pas question de rater le moment optimal de récolte afin de limiter les pertes de semences. La météo est également à surveiller, des pluies et orages comme l’année dernière compromettent grandement la récolte. Non seulement par la perte de semences mais également par l’accès aux champs parfois impossible.

Stockage

Après récolte, les semences sont triées et séchées. Le tri nécessite un travail minutieux, manuel et/ou mécanique, afin d’obtenir une semence la plus pure possible. Le séchage est réalisé au soleil pour les petites quantités ou en séchoir ventilé. Une fois ces étapes terminées, les semences sont stockées et serviront à honorer les différentes commandes : - Mesures agro-environnementales et climatiques - Sachets de semences pour événements (mariages, associations, institutions publiques, etc.) - Toitures végétales

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- Mélanges de pelouses ou prairies fleuries (cimetières, jardins privés, espaces publics) - Demandes spécifiques propres à certaines régions et visant à recréer un habitat pour certaines espèces en voie de disparition (exemple : mélange pour la tourterelle des bois dans la région de Couvin).

Point d’attention sur les sachets de graines dit « mellifères ».

Vous avez déjà tous reçu ou acheté des sachets de graines contenant des mélanges de fleurs mellifères. Malheureusement, c’est parfois davantage du marketing que de l’intérêt écologique ! En effet, certains mélangent contiennent des fleurs non indigènes, non sauvages et/ou non locales qui ont été sélectionnées pour leur beauté et qui sont ce qu’on appelle des « leurres écologiques ». Ces belles fleurs, grandes et colorées, attirent les butineurs mais contiennent peu ou pas de nourriture. Pour les insectes, c’est beaucoup d’effort pour pas grand-chose. Assurez-vous donc que les mélanges contiennent des fleurs indigènes !

Fleur de Knautie des champs ou Scabieuse des champs, dont la récolte se fait manuellement, car la période de floraison est très étalée.

Des lingots d’or dans vos pelouses ! Certains trouvent ça joli et d’autres préféreraient s’en passer. Je parle bien des pâquerettes. Peut-être qu’après avoir lu ceci, les réticents la verront d’un meilleur œil. En effet, cette fleur est très compliquée à reproduire et coûte donc extrêmement cher ! Pour comparaison, les semences de Raygrass s’achètent à 5€/kg contre 1600€ pour les pâquerettes !!! Cela est dû à la complexité de récolte, car la fleur est trop basse pour une récolte mécanique, la floraison est très étalée et un tri minutieux est nécessaire pour séparer les graines des déchets. Enfin, cette fleur attire de nombreux pollinisateurs, elle est donc un vrai plus pour la biodiversité de nos jardins ! En recherche d’un lieu de stage ? Ecosem accueille des stagiaires, que ce soit dans le cadre de leurs études, du service citoyen, d’un travail de fin d’études, etc. !

ECOSEM Rue du Laid Burniat, 28 - 1325 Corroy-le-Grand www.ecosem.be - info@ecosem.be

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Un peu de technique Les MAEC décortiquées par Natagriwal Parmi les Méthodes Agro-environnementales et Climatiques (MAEC), les bandes et parcelles d’accueil des insectes butineurs (variantes des MC7 et MC8) visent à fournir du pollen et du nectar aux insectes. Elles sont gérées par fauche tardive et sont semées une fois pour ensuite se maintenir sans être ressemés durant plusieurs années. Certaines sont en place depuis 2006 ! La durabilité de ces aménagements est bénéfique pour la faune, mais aussi pour l’agriculteur car le coût des semences est alors amorti sur une longue période. Pour cela, il faut que les plantes se maintiennent à long terme et soient utiles pour les insectes. Un mélange de plantes indigènes, de type sauvage et d’origine locale est donc exigé. Pourquoi ? Une plante indigène est une plante qui pousse à l’état sauvage dans notre pays. Au cours des millénaires, les insectes sauvages ont évolué avec ces plantes indigènes. Certains d’entre eux sont incapables de se nourrir sur des plantes exotiques (provenant d’autres contrées). Par ailleurs, la plupart des plantes exotiques se maintiennent difficilement dans notre environnement. Celles qui en sont capables risquent de devenir des plantes invasives, pouvant porter atteinte à nos écosystèmes. Il serait regrettable qu’une nouvelle plante invasive arrive chez nous via un mélange semé dans un objectif agro-environnemental !

Les plantes de type sauvage, s’opposent à celles de type horticole. Beaucoup de plantes ont été sélectionnées par les horticulteurs, notamment pour obtenir des « fleurs doubles ». Pour cela, les étamines et les nectaires, produisant le pollen et le nectar, sont parfois rendus stériles. Ces fleurs attirent les insectes, mais ne leur offrent aucune ressource. Ils dépensent alors de l’énergie en pure perte. Elles constituent ainsi un piège écologique et doivent être évitées à tout prix.

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L’origine locale des plantes a son importance. Selon leur lieu d’origine, les plantes sont adaptées à différents climats et sols. En utilisant des plantes issues d’autres contrées, on risque de les confronter à des conditions qui ne leur conviennent pas. Leurs gènes mal adaptés peuvent se mettre à circuler chez nos plantes sauvages et les rendre elles-mêmes mal adaptées à nos conditions de climat. L’important n’est donc pas le lieu de production des semences, mais bien l’origine des ancêtres sauvages des plantes cultivées ! Des graines prélevées dans la nature en Estonie et reproduites en Belgique ne sont pas des plantes d’origine belge, mais estonienne ! Toutefois, les plantes des régions limitrophes aux conditions climatiques comparables aux nôtres sont acceptables.

Les deux premiers points se voient les plus souvent « à l’œil nu » et sont donc faciles à vérifier. L’origine locale est plus problématique. Les semences de plantes sauvages ne sont actuellement pas soumises aux normes de traçabilité. C’est donc la transparence du producteur sur ce point qui est évaluée pour admettre certains mélanges pour les MAEC. Les fournisseurs de ces semences ont notamment une collaboration avec des organismes publics de conservation de la flore, tels que le jardin botanique de Meise ou les conservatoires botaniques français. Il serait toutefois temps qu’un label, comme le « végétal local » français ou des règlementations viennent soutenir les démarches faites par ces producteurs.

Les bandes et parcelles aménagées dans la future PAC ? Si diverses incertitudes planent encore sur le futur de la PAC à partir de 2023, le signal donné par le projet de plan stratégique wallon au sujet des MAEC est clair : la continuité ! Quelques changements, visant essentiellement à une simplification, sont toutefois attendus. Ainsi les « MC7-Parcelle aménagée » et « MC8-Bandes aménagées », dont les cahiers de charges sont quasi identiques, seront fusionnées en une seule mesure « Parcelle aménagée ». En d’autres termes, les bandes deviendront des parcelles : plus besoin d’en déclarer la longueur. Et pour le montant du paiement ? Il sera aligné sur la plus avantageuse des deux mesures, la MC8 soit 1500€/ha. Les MC7 actuellement payées 1200€/ha seront donc revalorisées. Au minimum, les conditions seront donc équivalentes à ce qui existe actuellement.

La composition des mélanges pour les bandes d’accueil des butineurs. Un équilibre. Quelles fleurs choisir ? La flore wallonne est composée de plus de 1000 espèces de plantes. Lesquelles utiliser pour les bandes fleuries ? Le premier critère est celui de l’écologie de la plante. Sera-t-elle capable de se développer. Les bandes fleuries sont implantées sur des sols agricoles relativement fertiles, bien drainés et sont gérées par fauche tardive. C’est donc parmi les plantes typiques des prairies à foin que se trouve la solution. Ensuite, il faut fournir des ressources pour une variété d’insectes. Le nectar de la centaurée des prés a ainsi la préférence des papillons, tandis que la marguerite est particulièrement appréciée par les syrphes et d’autres auxiliaires des cultures. Les légumineuses comme le lotier corniculé et le trèfle violet sont la ressource nécessaire pour les chenilles de plusieurs papillons et leurs fleurs sont en outre recherchées par les abeilles sauvages. Mais ces plantes sont particulièrement vigoureuses et leur proportion a été limitée à 4% dans les mélanges pour laisser la place aux autres fleurs. Enfin, le coût des semences doit être en adéquation avec le montant du paiement MAEC. Certaines plantes auraient toute leur place dans ces bandes, mais ont été écartées en raison du surcoût qu’elles représenteraient.

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Foire de Battice Julien Hubert

La convivialité au rendez-vous

En plein cœur du plateau de Herve, le premier week-end de septembre se tient la Foire Agricole de Battice. Le rendez-vous incontournable dans la région souffle cette année sa 32ème bougie. La toute première édition de marché-concours a eu lieu en 1937 et c’est en 1990 que la première édition de la Foire de Battice telle que nous la connaissons a vu le jour. Cette année-là, l’ouverture de ses portes au grand public métamorphose l’événement et veut créer un dialogue entre ruraux et néo-ruraux. Construire l’agriculture de demain en privilégiant la convivialité et la communication est primordial pour le comité organisateur. Une vision d’avenir que nous, jeunes agriculteurs, aimons promouvoir. Cette année encore, la FJA sera présente à la Foire Agricole de Battice. L’occasion de revenir sur l’édition 2021 qui était placée sous le signe du « smart farming » et des nouvelles technologies agricoles. La FJA y organisait un atelier ludique le vendredi lors de la journée des écoles. C’est désormais une tradition, l’accueil d’environ 1000 enfants sur le site permet aux fédérations et partenaires de la foire de présenter les multiples facettes de l’agriculture aux 5e et 6e primaires de la région. Nous avions alors présenté la journée d’un éleveur laitier par l’intermédiaire d’un puzzle éducatif qui a remporté un franc succès.

Dans une lutte acharnée, les sections ont pu s’affronter dans des épreuves de force et d’agilité qui ont été clôturées par un verre de l’amitié. Cette année encore, nous réitérons le concept sous forme d’agri-jeux où chacun pourra défendre ardemment sa section locale.

Une thématique impliquante pour le citoyen ! « L’Agriculture, j’en fais mon affaire » : tel sera le thème de la prochaine édition. Un thème qui laisse entendre que chaque citoyen peut devenir un acteur de l’agriculture d’aujourd’hui et surtout de demain. Que ce soit en consommant local, en cultivant ses propres légumes ou encore en participant à la préservation de l’environnement et des arbres fruitiers, par exemple. La thématique sera développée un peu partout sur le champ de foire, en particulier dans le Hall en bois.

Outre son stand d’information installé dans le hall des criées lors des deux jours de foire, les Highland Games ont animé le dimanche matin.

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Reprise d’avenir ou création… Graine Les différents types d’installation Deux scénarios sont possibles pour s’installer en agriculture : la reprise d’une exploitation existante ou la création d’une nouvelle exploitation. Présentation des différentes possibilités.

La reprise Le porteur de projet prévoit de reprendre une partie ou la totalité d’une exploitation existante. La reprise intrafamiliale d’une exploitation est le type d’installation le plus fréquent en agriculture, mais il est tout à fait possible de reprendre une exploitation en dehors du contexte familial. On distingue trois cas de figure en fonction de la quotité de l’exploitation reprise par le porteur de projet et de la reprise ou non de l’unité de production. A. REPRISE TOTALE: le porteur de projet reprend la propriété de la totalité des biens mobiliers et/ ou immobiliers de l’exploitation et l’unité de production B. REPRISE INDIVISE: le porteur de projet ne reprend qu’une partie de la propriété des biens mobiliers et/ou immobiliers d’une exploita-

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tion existante qui demeure en activité. Dans ce contexte, le cédant et le candidat cessionnaire (le repreneur qui est assimilé au successeur) prennent la décision d’exploiter conjointement l’unité de production pendant une période déterminée. Cette disposition s’applique bien souvent lorsque le cédant n’est pas encore assez âgé pour céder la totalité de son exploitation. Cette forme d’installation progressive permet également d’étaler dans le temps la charge de remboursement des investissements consentis dans le cadre de la reprise. C. REPRISE PARTIELLE DIVISE: la reprise ne comprend qu’une partie de la propriété des biens mobiliers et/ou immobiliers d’une exploitation existante et le porteur de projet crée une nouvelle unité de production à partir de la quotité reprise.


LA DIMENSION FAMILIALE D’UNE REPRISE

La profession d’agriculteur reste accessible à tous mais résulte souvent d’un historique familial. De manière empirique, on estime qu’environ 95% des installations en agriculture sont des reprises intrafamiliales. Il est donc important de prendre en compte cette dimension familiale. Comment les parents envisagent-ils céder leur exploitation ? Quel arrangement mettre en place vis-vis des frères et sœurs susceptibles ou non de vouloir s’installer sur la ferme ? Les reprises d’exploitations doivent se réfléchir au cas par cas en tenant compte des singularités de l’exploitation qui la rendent unique. Une des étapes incontournables dans la reprise d’une exploitation est la détermination de la valeur de l’exploitation (inventaire des biens mobiliers et immobiliers). Lors de cette étape, il est nécessaire de garantir une équité à l’ensemble des membres de la famille (frères et sœurs) dans la transmission du patrimoine familial tout en permettant de garantir une sécurité d’exploitation et de rentabilité pour le cessionnaire. Le soutien moral et le besoin de main d’œuvre familiale peuvent être évalués et comptabilisés. De même, si le cessionnaire a été sous le statut d’aidant les années précédant la reprise, un salaire différé peut également être estimé. Il est donc important d’établir des accords clairs, précis et écrits entre les différentes parties pour assurer l’équilibre entre les intérêts de tous les membres de la famille.

La création La création d’une nouvelle exploitation se fait quant à elle par l’implantation d’une nouvelle unité de production à partir des biens mobiliers constitués pour démarrer cette nouvelle activité. Elle est moins évidente que la reprise d’une exploitation existante. Ce constat peut être expliqué par plusieurs raisons : • La création ne permet généralement pas de bénéficier de l’expérience et de l’apprentissage en milieu familial, ni des conditions de reprise d’une exploitation familiale négociées dans un contexte, en principe, plus favorable. • La difficulté d’accès aux moyens de production (foncier, permis et financement, ...). Les principales clés de réussite pour ce type de projet sont les choix de modes et de méthodes de production « alternatifs », le plus souvent à faible niveau d’investissement initial et qui produisent des marchandises de plus haute valeur ajoutée.

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QUELQUES POINTS D’ATTENTION ESSENTIELS L’exploitation reprise ou créée doit être fonctionnelle au terme de la première année du plan d’entreprise (ADISA). L’exploitation reprise (en totalité ou en partie) ou créée répond au critère de gestion autonome. • • •

Le partenaire en assure la gestion sous sa propre responsabilité et pour son propre compte (NDLR : Partenaire est le terme utilisé par le SPW pour désigner l’ensemble des personnes reprises sous un même numéro de producteur) ; Les productions de l’exploitation sont individualisées, identifiables et sont distinctes des productions d’autres exploitations ; Le partenaire gère ses moyens de production de manière exclusive lorsque les moyens de productions, meubles ou immeubles, qu’il gère ne sont pas utilisés, partiellement ou totalement, par un autre partenaire : - Les bâtiments de l’exploitation d’un partenaire abritent les animaux et les moyens de production appartenant exclusivement à cet agriculteur et sont clairement séparés et distincts des bâtiments de tout autre partenaire. - Les animaux de différents partenaires ne sont pas présents sur la même parcelle. - Certaines dérogations sont possibles mais nécessitent un accord constaté par écrit.

Le Gouvernement wallon désigne les éléments prouvant une reprise d’exploitation : une convention de reprise ou un acte authentique qui mentionne la date effective, les modalités et l’inventaire de la reprise. Ce document sera daté et signé au plus tard le jour de l’installation. Pour toute installation, la concordance des dates pour l’installation effective est très importante : • •

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Reprise : inscription à la Banque Carrefour des Entreprises, inscription à la Caisse d’Assurance sociale, inscription au Système Intégré de Gestion et Contrôle (SPW) et date d’installation sur la convention de reprise ou sur l’acte authentique. Création : inscription à la Banque Carrefour des Entreprises, inscription à la Caisse d’Assurance sociale et inscription au Système Intégré de Gestion et Contrôle (SPW).


Sauvons Bambi Olivier Collignon

Les jeunes agriculteurs, acteurs dans la sauvegarde de la biodiversité ? Depuis plusieurs années, une distorsion de plus en plus importante entre la vision de l’agriculture par la population et les réalités du terrain s’est instaurée, entrainant avec elle une série de stéréotypes sur nos agriculteurs plus communément appelée « agribashing ». L’occasion est belle pour nous de casser certains de ces stéréotypes en nous intéressant à l’ASBL Sauvons Bambi. Pour ce faire, nous nous sommes rendus sur des parcelles de nos membres : chez François-Xavier Bodart à Waterloo, et chez Hamonie Baudoin et Damien Léonard à Erezée.

Sauvons Bambi, quésaco ? Issu des milieux agricoles et de la chasse, Cédric Petit a souhaité développer un service permettant d’éviter le broyage d’oiseaux nicheurs et la mutilation de la faune de nos campagnes. C’est en 2020 qu’il lance l’ASBL Sauvons Bambi. L’ASBL propose de la télédétection des espèces présentes sur les parcelles de fauche en utilisant des drones équipés de caméras thermiques. Elle est active durant la période de fenaison qui coïncide avec la période de mise bas des faons, c’est-àdire mai-juin. L’équipe est composée de 25 pilotes formés à la détection avec caméra thermique et

aux bonnes pratiques de sauvetage de faons. Les espèces rencontrées sont majoritairement communes : des chevreuils, chevrettes et leurs faons, des lièvres, hases et leurs levreaux ainsi que des faisan(e)s et leurs nids. Ces interventions peuvent également permettre d’éviter certains nids d’oiseaux nicheurs comme des perdrix, des alouettes des champs, des busards, des vanneaux huppés, etc.

Les services proposés ? Le premier service est bien entendu le sauvetage des faons, des levreaux et des oiseaux nicheurs. Ils proposent également : • La mise en relation des pilotes de drones avec les agriculteurs qui souhaitent faire contrôler leurs prairies avant la fauche • La sensibilisation des agriculteurs à cette problématique 37


• La formation de bénévoles pour le sauvetage de faons • La formation à la télédétection des faons avec caméra thermique embarquée sur un drone.

Cela reste un émerveillement personnel, aussi… J’aime voir le gibier. Participer à cette expérience apporte aussi une plus belle image à l’agriculture, trop souvent salie par les citoyens.

Les pilotes de l’ASBL couvrent l’ensemble du territoire wallon. Certaines zones comme la Roche-enArdenne, Bastogne, Bertogne, Houffalize, Bertrix et Beauraing sont relativement moins couvertes, rendant les interventions compliquées ou obligeant certains pilotes à parfois faire plus de 100 kms.

Damien : En plus d’être agriculteur, je suis également chasseur. Il est important de préserver le gibier afin de garder un bon renouvellement dans la population de chevreuil.

Et nos jeunes agriculteurs, qu’en pensent-ils ? Selon l’ASBL, la moyenne d’âge des agriculteurs qui les contactent est comprise entre 45 et 50 ans, avec environ un quart des agriculteurs qui ont moins de 40 ans. Alors qu’actuellement, un agriculteur sur 10 a moins de quarante ans, les chiffres sont clairs : nos jeunes semblent plus sensibilisés que leurs aînés. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer : thématiques dans l’air du temps, plus d’accessibilité à l’information via les réseaux sociaux, etc.

Pourquoi avoir fait appel à l’ASBL ? Quels sont tes intérêts ? François-Xavier : J’ai fait appel à l’ASBL car je les suis sur les réseaux sociaux et j’admire leurs interventions ! La semaine précédente, j’avais observé 2 chevrettes et un brocard avec des jumelles. L’année dernière, nous avions déjà fait appel à l’ASBL et sauvé 2 faons sur cette même parcelle. Du coup, je ne voulais pas prendre de risques … La parcelle est située le long d’un grand bois, en pleine campagne, le lieu idéal pour la mise bas dans les hautes herbes. Il y a également un risque de contamination du fourrage si on fauche un animal. Cela pourrait entrainer des maladies, comme le botulisme, dans nos troupeaux. 38

Harmonie : Nous n’avons pas eu à sauver de faons ce jour-là, mais vu la présence de chevreuil régulière à cet endroit et les nombreux bois environnants, nous avons préféré jouer la carte de la prudence. Il y a aussi un intérêt pour la qualité du fourrage, de ne pas le contaminer avec un animal mort.

Comment l’intervention s’est-elle déroulée ? François-Xavier : J’ai fait appel à l’ASBL la veille de la fauche en donnant la situation géographique de la parcelle. On m’a répondu tout de suite et j’ai été mis en contact direct avec le pilote qui allait venir survoler la parcelle avec le drone. Nous nous sommes donné rendez-vous dès le matin. Un super contact, cette personne a pris le temps de nous expliquer le déroulement de l’intervention, nous expliquer le matériel. Durant le survol de la parcelle, il nous a montré le fonctionnement et les vues prises par le drone ! Quelle technologie… Pour clôturer l’intervention, une petite participation au choix est demandée… pour le déplacement et le matériel ! Pour la bonne cause… tout travail mérite salaire comme on dit ! Damien : L’expérience est très intéressante. Le bénévole de l’ASBL était très chouette et il a pris le temps de bien expliquer le fonctionnement que ce soit du drone avec la caméra thermique ou de la manipulation des faons.


Il y a beaucoup de stéréotypes sur les agriculteurs… Penses-tu au contraire que les agriculteurs sont sensibilisés ou de plus en plus sensibilisés à la protection de la biodiversité et de l’environnement de manière générale ? Les jeunes le sont-ils davantage ? François-Xavier : L’agriculture est souvent montrée du doigt… Les routes sales, le bruit, les odeurs, les pulvérisations… il faut bien se dire qu’on paie un peu les pots cassés de nos ancêtres. À l’heure actuelle, l’agriculture a changé et continue d’améliorer ses pratiques. Les jeunes essayent de plus en plus d’embellir l’image de l’agriculture. Ici, on fait attention à la biodiversité, demain ça sera autre chose. Depuis le COVID, les gens se baladent davantage dans les campagnes, ça fait toujours plaisir quand les gens s’arrêtent et posent des ques-

Quelques chiffres… Pour l’ASBL, il est encore difficile de tirer des enseignements après 3 années de campagnes. Cependant, les résultats obtenus semblent encourageants. Résultats 2021 :

tions… Je pense qu’il faut parfois prendre 5 minutes et leur expliquer… Cela ne coûte rien et les gens repartent avec une image plus belle et plus concrète… Souvent en disant merci ! Damien : Les mentalités évoluent. Dans notre cas, nous avons créé une belle entente avec les chasseurs du coin. Faire appel à Sauvons Bambi, est une question de respect envers eux car ils ont le respect de protéger nos cultures contre les dégâts éventuels de sangliers notamment.

Conseillerais-tu à d’autres jeunes de faire appel à l’ASBL ? François-Xavier : Oui, je le conseille. Ça ne coûte rien, et puis c’est une expérience en plus! Harmonie : Oui, nous conseillerions cette aventure à d’autres agriculteurs. C’est un bénéfice pour tout le monde. De plus, à cette heure-là, le lever du soleil est magnifique.

La médiatisation et les réseaux sociaux donnent une bonne visibilité à l’ASBL. De cette manière, une dizaine de bénévoles supplémentaires ont pu être formés pour la saison 2022. Des partenariats avec les gardes de la DNF ont pu également voir le jour. Alors que 50 faons avaient pu être sauvés, le record de 2021 (204 faons) avait déjà été dépassés le 19 juin de cette année avec 230 faons sauvés.

Drones

Pilotes

Faons sauvés

Lièvres

Parcelles survolées

Surface

Km

Interventions

Nbre de faons sauvés/100hect.

17

24

204

62

408

1830

11500

180

11,5

Les résultats sont cependant difficilement comparables. Les naissances sont par exemple un peu plus tardives cette année et les fenaisons étant intimement liées aux conditions météorologiques, il peut être compliqué d’intervenir si les agriculteurs viennent à faucher tous en même temps. L’ASBL doit donc être très réactives.

VOUS SOUHAITEZ UNE INTERVENTION SUR UNE PARCELLE ? VOUS ÊTES INTÉRESSÉS POUR AIDER L’ASBL EN TANT QUE PILOTE BÉNÉVOLE ? Contactez-les au 081/13.79.11 ou info@sauvonsbambi.be Conditions requises pour être pilote bénévole : • Être travailleur indépendant ou pensionné • Être disponible tôt le matin • Être véhiculé (défraiement kilométrique prévu) L’Asbl vous forme au pilotage et aux bons gestes de sauvetage. 39


« ENSEMBLE, PLUS LOIN POUR UNE AGRICULTURE DURABLE ET DU VIVANT » Terres Vivantes est un projet indépendant qui a été mis en place sur la base du constat du déclin rapide et inquiétant de l’agriculture familiale en Wallonie. Nous avons à cœur d’accompagner tout agriculteur désireux de progresser. NOTRE MÉTHODE ?

Nous proposons un accompagnement global aux agriculteurs vers une agriculture plus durable et résiliente. Cette nouvelle approche permet d’améliorer les performances de votre ferme en maîtrisant les coûts ainsi qu’en augmentant la qualité des productions. Selon nous, cette approche est à même de stabiliser toute ferme. Notre équipe suit personnellement chaque membre en leur offrant les services suivants : • Diagnostic global de votre ferme OASIS (aspects techniques, sociaux, économiques, environnementaux, commerciaux, etc.) ; • Visites & suivi individuels ; • Réunions de groupe ; • Tours de plaine & visites de fermes ; • Conférences thématiques ; • Conseils technico-économiques ; • Newsletters agroécologiques ; • Développement de débouchés.

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NOTRE OBJECTIF ?

Terres vivantes a pour but d’accélérer la transition de l’agriculture wallonne vers l’agroécologie. De manière plus précise, nous souhaitons améliorer la rentabilité et la résilience des fermes, grâce à la technicité des fermes et la biodiversité agricole pour développer une agriculture produisant des aliments à haute valeur ajoutée, valorisés localement et dans des circuits-courts. Notre projet joue ainsi un rôle de pionnier en Wallonie.

QUI SOMMES-NOUS ?

Nous sommes actuellement trois agronomes de terrain et un agronome senior ; à nous quatre nous accumulons de nombreuses années d’expérience.

QU’AVEZ-VOUS DÉJÀ MANQUÉ ?

Nos premières réunions de groupes d’agriculteurs ont eu lieu en ce début du mois de juin. Nous avons pu ainsi déjà échanger et identifier les besoins de nos membres tant sur les aspects de couverts (implantation et destruction), que sur la communication, et les essais et mesures (analyses de sol, sève, fumures, etc.) à mettre en place en ferme. Ce fut également l’occasion de visiter des fermes et de partager un repas convivial totalement local. Nos prochaines réunions auront lieu vers la fin du mois de juin – début du mois de juillet. Ainsi, rassurez-vous il n’est pas encore trop tard pour nous rejoindre !

CONVAINCU ?

Vous pouvez bénéficier d’un diagnostic global de notre part gratuitement et sans engagement en répondant à ce courrier. Par la suite, vous déciderez librement si vous souhaitez continuer à être accompagné et bénéficiez de notre accompagnement GRATUIT .

REPRENEZ CONTACT AVEC NOUS SANS HÉSITER ! NICOLAS (HAINAUT) +32 478 49 93 51 nicolas-allard@terres-vivantes.net TIMOTHÉE (LIÈGE ET BRABANT) +32 474 65 53 70 timothee.collin@rhea-environment.org SIMON (NAMUR ET LUXEMBOURG) +32 492 47 94 60 simon.chavee@terres-vivantes.net

Envie de vous engager dans un projet passionnant ? Dans le cadre du projet « Terres Vivantes », Rhéa srl engage un ou une bioingénieur/agronome, conseiller/ère en agroécologie. Retrouvez l’offre d’emploi complète à l’adresse : www.terres-vivantes.net.

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Un peu de droit… Anne-Sophie Janssens

Bail de kot = bail d’étudiant ? Contrairement aux idées reçues, un bail de kot n’est pas nécessairement un bail pour permettre à un étudiant de se loger pendant la durée de ses études. Il peut être : - Un bail de résidence principale - Un bail d’habitation - Un bail d’étudiant Modifié depuis le 1er septembre 2018, le bail d’étudiant est soumis à des règles qui lui sont propres, des règles impératives, c’est-à-dire des règles auxquelles les parties ne peuvent déroger, elles doivent obligatoirement être respectées, et ce, dans l’intérêt du locataire. Au moment de trouver un kot pour entamer sa vie estudiantine, il est utile de rappeler quelques notions importantes sur cette matière.

Qu’est-ce qu’un bail d’étudiant ?

Un contrat de bail loué par un étudiant n’est pas forcément qualifié de bail d’étudiant. Pour être qualifié comme tel, il faut respecter ces conditions : - Le contrat porte sur un logement loué par ou pour un étudiant dans le cadre de ses études, c’est donc l’étudiant qui occupe le bien loué. C’est l’étudiant ou un tiers qui signe le bail (comme ses parents si l’étudiant est mineur) mais c’est l’étudiant qui occupe les lieux. - Le contrat est conclu ou renouvelé après le 1er septembre 2018. - L’étudiant doit fournir une attestation de son inscription dans un établissement d’études secondaires ou supérieures ou à défaut, une copie de sa demande d’inscription ou une attestation sur l’honneur de l’introduction d’une telle demande.

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Le propriétaire peut-il modifier le loyer ?

Quelle est la durée du bail d’étudiant ?

La durée d’un tel bail est d’un an. Mais les parties peuvent fixer une durée inférieure, comme par exemple 10 mois, si les parties ne souhaitent pas occuper les lieux pendant les congés d’été.

NON, l’adaptation du loyer ne peut être appliquée qu’une fois par an, et au plus tôt au jour anniversaire du bail. Ce n’est donc pas possible pour un contrat d’une durée d’un an.

Si la durée est d’1 an et que l’étudiant continue d’occuper les lieux après le terme du bail, sans opposition du propriétaire, le contrat de bail est reconduit pour une durée d’un an, dans les mêmes conditions. Le propriétaire pourra dans ce cas indexer le loyer. Si le bail est par contre de 10 mois et que l’étudiant continue d’occuper les lieux sans que le propriétaire ne s’y oppose, le bail est présumé avoir une durée d’1 an.

Dois-je enregistrer mon contrat de bail ?

Le propriétaire doit enregistrer le contrat de bail dans les 2 mois qui suivent la signature. L’enregistrement est gratuit.

Je pars en Erasmus, que puis-je faire ?

Si l’étudiant est amené à être éloigné de son lieu d’études habituel pour une durée de plus d’un mois, il peut sous-louer son bail. L’accord du propriétaire est nécessaire mais il est présumé si ce propriétaire n’a pas réagi à l’intention de l’étudiant de sous-louer son bail dans les 2 mois qui suivent cette manifestation d’intention. Toutefois, en cas de sous-location, l’étudiant qui a signé le bail, reste solidairement tenu des obligations découlant du bail comme le paiement du loyer. Cela signifie que si le sous-locataire ne paie pas le loyer, l’étudiant signataire sera tenu au paiement.

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Puis-je mettre fin au bail avant l’échéance ?

Le locataire peut mettre fin au contrat moyennant un préavis de 2 mois et devra verser une indemnité de 3 mois de loyer. Le préavis peut être donné à tout moment mais il ne peut plus être adressé après le 15 mars. Attention Le délai de préavis commence à courir le 1er jour du mois qui suit le mois durant lequel le congé est donné : Exemple : si l’étudiant met fin à son bail le 2 décembre, le préavis de 2 mois débutera le 1er janvier. L’indemnité n’est pas due si : - Le locataire notifie au propriétaire l’abandon de ses études attesté par l’établissement scolaire - Le locataire cède son bail à un autre étudiant - Un des parents qui pourvoit à l’entretien du locataire décède

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Sudoku

À vous de jouer ! Quiz 1. Parmi les personnes citées, qui n’a (toujours) pas été Président de la FJA: a. Florian Poncelet b. Gary Vanvinckenroye c. Claudy Focan 2. À combien de degrés titre la nouvelle bière de la FJA (Colostrum) ? a. 5 degrés b. 6 degrés c. 8 degrés

Mots mêlés

3. Combien de membres compte le Comité Directeur de la FJA ? a. 59 b. 48 c. 80 4. À quel emplacement se trouvera notre stand lors de la foire de Libramont ? a. 101.06 b. 28.10 c. 65.05 5. À quelle date auront lieu les finales nationales des CMJ BBB et PN ? a. 11 et 17 septembre 2022 b. 17 et 25 septembre 2022 c. Toutes les deux le 9 octobre 2022 6. Quel est le plus petit pays du monde ? a. Andorre b. Le Vatican c. Saint-Marin

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Quand circuit court s’écrit au pluriel Que vous cultiviez votre terre ou éleviez votre bétail, une des plus belles solutions pour maîtriser vos coûts et gagner en autonomie s’appelle le circuit court. Et bien qu’il se soit placé sur courant alternatif depuis la crise du coronavirus, cette ouverture vers les consommateurs reste salvatrice pour de nombreuses fermes. Et si on vous disait qu’il n’existe pas qu’un seul circuit court alimentaire ? Ou plutôt qu’il existe un circuit court adapté à chaque situation ? Vente directe, vente indirecte, coopérative, colis… On vous dit tout sur ces circuits courts écrits au pluriel ! Attention : ces différentes solutions sont soumises à des règlementations différentes que nous n’évoquerons pas ici 1 .

Le magasin à la ferme : le circuit le plus court Le magasin à la ferme, c’est l’apologie du circuit court. C’est le chemin le plus direct entre le producteur et le consommateur. Que vous ouvriez tous les jours ou seulement quelques jours par semaine, que vous embauchiez spécifiquement pour cela ou intégriez ce travail dans votre planning personnel, vous saurez toujours trouver un

mode de gestion qui vous convient. Ce magasin, ce n’est pas juste une manière de vendre vos produits, c’est l’ouverture de votre ferme aux consommateurs, un accueil régulier sur vos terres, la porte ouverte aux discussions et un excellent moyen de présenter à la fois vos produits et votre métier dans un environnement propice à la commercialisation de vos productions. L’avantage et le désavantage de cette méthode résident justement dans cet environnement : tous les projets ne peuvent aboutir à la création

1 Un premier aperçu des différentes règlementations encadrant le circuit court peut être trouvé gratuitement sur le site pro d’Accueil Champêtre en Wallonie à l’adresse accueilchampetre-pro.be/docs-utiles/ 46


d’un magasin à la ferme (en tout cas dans un premier temps), peu importe votre envie ou votre production. Ouvrir son enseigne nécessite du temps de travail consacré à la vente, un espace dédié à la vente permettant la présentation de vos produits, des aménagements extérieurs pour guider vos clients et attirer le chaland, des places de parking, de la communication et du marketing… Ainsi, et que vous en soyez conscient ou non, la disposition de vos produits au sein de votre établissement va guider l’acte d’achat des consommateurs – c’est d’ailleurs un métier : agenceur de magasin – et une pratique bien connue de la grande distribution. Il s’agit d’avoir une réflexion sur le parcours d’achat : quels produits vont être vus en premier, quels produits vont attirer d’office le client et peuvent donc se permettre d’être placés plus loin, quels produits peuvent créer un acte d’achat impulsif et devraient donc être placé près de la caisse… Les autres aménagements ne doivent pas non plus être oubliés : le parking doit être aisé, le magasin doit susciter l’effet Waw, la visite doit être agréable, votre gamme de produits peut être agrémentée de produits de partenaires pour attirer une clientèle généraliste (qui pourrait alors compléter ses courses avec une autre gamme de produits – on notera que ce type de partenariat est régulièrement mis en place de manière succincte mais n’est jamais une obligation, ce choix dépendra de vos possibilités et de la clientèle visée)… On comprend donc qu’avoir envie d’ouvrir son magasin ne suffit pas : il faut l’avoir pensé et l’avoir réfléchi avec ses forces et ses faiblesses. Il vaut parfois mieux attendre un peu avant de se lancer dans une aventure qui va vous demander un certain investissement !

Votre vente est directe, vos prix sont tels que vous les avez décidés et le contenu du colis est – généralement – prévu à l’avance de telle sorte que l’empaquetage reste facile (on ne conseillera pas forcément les colis « à la pièce » où le client peut concevoir son propre colis car celui-ci, ou plutôt ceux-ci, risquent de devenir chronophages et sujets aux erreurs). Si cette solution reste intéressante face aux magasins malgré un choix plus petit, c’est parce qu’outre les aménagements - inexistants ou presque -, elle vous demandera moins de temps et moins de moyens d’accueil. C’est donc un bon compromis entre production, préparation et commercialisation qui peut réellement se faire « de chez soi ». Et si vous souhaitez que votre ferme reste un endroit privé, vous avez toujours la possibilité de pratiquer la livraison de vos produits chez des partenaires locaux (voir plus bas), une solution plus chronophage mais qui peut vous attirer une autre clientèle. Et pourquoi ne pas mélanger les deux, avec, par exemple, deux jours d’ouverture à la ferme et un jour de livraison ? Encore une fois, il existe autant de circuit court qu’il existe de producteur ou de transformateur pratiquant la vente directe !

Le colis : votre savoir-faire à emporter Si le colis, qu’il soit de viande ou de produits locaux, a bonne presse pour les producteurs et transformateurs, c’est parce qu’il offre la maîtrise de la commercialisation sans nécessairement être doublé d’une obligation pratique d’accueil à la ferme. Un grand frigo, des horaires, un moyen de commander et une sonnette et le tour est joué.

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Le magasin partenaire et les coopératives : loin des yeux mais près du cœur Chez Accueil Champêtre en Wallonie, nous insistons souvent auprès de nos membres sur le fait qu’un autre producteur ou un autre propriétaire diversifié n’est pas un concurrent mais bien un partenaire. Les synergies locales sont la base d’un circuit court intéressant pour le client lambda qui cherche à maximiser son temps de course ou son trajet à la campagne. Cette relation à double sens peut évidemment aussi s’apparenter à une solution pour un producteur ou un transformateur n’ayant pas le temps ou les moyens de s’ouvrir à la vente directe. Et c’est pareil en ce qui concerne la solution des coopératives où le producteur peut se baser sur un regroupement d’agriculteurs ou de transformateurs pour commercialiser ses produits. Si celles-ci fonctionnent généralement à la commission, diminuant de fait votre maîtrise du coût de vente, vous pourrez par contre vous baser sur elles pour vos actions de commercialisation, de communication et de marketing. On pense alors, par exemple, à un site e-commerce souvent trop cher, trop compliqué à installer ou trop chronophage pour être efficacement géré par un seul agriculteur. La mise en commun de moyens et de savoir-faire va permettre à des agriculteurs de vendre leurs produits en ligne, dans des magasins avec un large choix ou dans des lieux plus éloignés de leur ferme – et donc parfois plus proches de leurs clients. Une solution intermédiaire réellement intéressante qui peut être salvatrice en cette période de haut et de bas du circuit court pour continuer à proposer une offre intéressante à une clientèle moins intéressée par les achats à la ferme !

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Les distributeurs : pour un circuit qui ne court pas après le temps Parfois oubliés des solutions du circuit court, parfois indispensables à la commercialisation des fermes, les distributeurs restent une idée attrayante – surtout en complément d’une des solutions évoquées plus haut. Si la Flandre a une belle tradition du distributeur à la ferme, le public wallon commence à s’y intéresser puisque cette méthode de commercialisation propose des produits frais à toute heure du jour et de la nuit. Une vente en direct, sans aménagement particulier, sans horaire particulier, sans autre investissement particulier mais permettant à vos clients d’acheter facilement des produits de la ferme, nous on dit oui ! Attention toutefois aux limites de cette solution, entre autres en termes de localisation, de volume ou de maintenance, car un client déçu peut être un client perdu. Il vous faudra donc veiller à la bonne utilisation de votre machine sans quoi celle-ci pourrait faire fuir une clientèle qui privilégiera une vente de personne à personne. Le relationnel et le contact humain sont intrinsèquement liés à la vente en direct à la ferme, ne l’oubliez pas !

De l’importance de votre plan financier Toutes ces solutions doivent être analysées, réfléchies, comparées grâce à l’élaboration de votre business plan. Une situation (économique, géographique, agricole, etc.) n’étant pas l’autre, il ne suffit pas de copier son voisin pour obtenir des résultats intéressants. Chaque action et investissement fait en faveur du circuit court doit pouvoir être analysé en fonction des moyens de chacun. Ne passez donc pas à côté de cette étape indispensable nécessitant réflexion, structuration et une projection chiffrée de votre projet sous peine de voir votre investissement fondre comme neige au soleil. N’hésitez pas à vous faire accompagner par une structure comme Accueil Champêtre en Wallonie lors de l’élaboration de votre business plan pour vous assurer la bonne viabilité de vos projets !


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QUAND DIVERSIFICATION AVEC INNOVATION ! Villers-Saint-Amand, en plein cœur des jolies campagnes de la région d’Ath. C’est ici que nous avons rencontré Caroline Demarez-Ducarmois. En compagnie de son époux Vincent, ils exploitent la ferme familiale qui propose de l’élevage laitier et viandeux, ainsi que des cultures. Mais aussi un atelier de fabrication de produits laitiers en vente directe, et depuis peu une diversification plutôt inédite : un drive à la ferme ! C’est en fin de journée d’un vendredi ensoleillé de juin que nous arrivons à la ferme de Foucaumont. Comme tous les 2eme et 4eme vendredis du mois, c’est l’effervescence. Plusieurs voitures dans la file s’annoncent tour à tour auprès de Caroline, qui prend soin de placer un numéro de commande sur chaque pare-brise. D’autres sont déjà parquées un peu plus loin. Plusieurs bénévoles s’affairent avec des brouettes remplies de paniers de produits locaux et les chargent dans les coffres ouverts. Le tout dans la joie et la bonne humeur ! C’est au moment de la crise sanitaire que quelques producteurs, dont Caroline, ont eu la brillante idée de créer un drive à la ferme. « Nous avions lancé un marché à la ferme, qui fonctionnait très bien. Lors du confinement, à plusieurs producteurs autour de la table, nous avons eu cette idée de drive pour

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continuer de proposer des produits locaux à nos clients », explique-t-elle. Des clients qui n’ont qu’à passer leur commande via une plateforme en ligne et à venir l’enlever sur place. Le concept plaît, et le succès est au rendez-vous : une trentaine de producteurs locaux participent à l’initiative, et il n’est pas rare que 80 commandes soient honorées en une session de deux heures ! Si le drive demande de l’énergie, il n’est bien entendu pas l’activité principale. La ferme de Foucaumont, c’est avant tout un élevage laitier et viandeux (Blondes d’Aquitaine) qui se compose de 250 têtes de bétail ainsi que des cultures, essentiellement axées sur la nourriture du bétail (froment, orge d’hiver, luzerne, herbe et maïs). « Nous cultivons aussi des pommes de terre et des betteraves », continue Caroline.


VALORISER LE LAIT DE L’EXPLOITATION

« Lorsque nous avons repris l’exploitation de mes parents en 2008, le prix du lait a commencé à chuter de manière vertigineuse. Je travaillais encore à l’extérieur à ce moment-là. J’ai entrepris la formation fromage du Carah afin de valoriser une partie de notre lait et obtenir un complément de revenu. J’ai aussi eu la chance de rentrer chez Coprosain (Ndlr : une coopérative d’agriculteurs). Une agricultrice avait arrêté. Celle-ci m’a d’ailleurs guidée dans la fabrication de yaourts », continue cette jeune agricultrice à l’enthousiasme communicatif. Le reste découlera tout naturellement : une installation à temps plein sur l’exploitation et le développement de la vente de produits à la ferme. Avec un petit magasin qui propose des produits locaux, mais aussi et surtout les produits laitiers fabriqués sur place. Aujourd’hui, Caroline propose une gamme très large allant du beurre au fromage à pâte molle croûte fleurie qui répond au joli nom de « Chamoinele », en passant par le lait cru, la crème fraîche, le fromage blanc, un vaste choix de yaourts, du riz au lait ou encore de la ricotta et du mascarpone. Sans oublier quelques douceurs telles que le tiramisu et la mousse au chocolat.

« Nous les accompagnons depuis le début avec grand plaisir », explique pour sa part Olivier Debusschere, de l’agence Crelan 3D Consults (Frasnes-lez-Buisse-

nal). « De la reprise au développement d’activités de diversification, comme la vente directe dans ce cas-ci, nous voulons être un partenaire au niveau bancaire bien entendu, mais aussi de manière bien plus large. Nous instaurons une confiance mutuelle qui permet d’avancer ensemble ». Et il s’agit bien là d’une des forces de Crelan : un ancrage agricole fort dont découle une expertise tellement précieuse. « Je tiens également à saluer le fait que Caroline ait saisi l’opportunité offerte par le digital, avec une présence sur les réseaux sociaux qui est un atout majeur dans le cadre de la vente directe », termine M. Debusschere.

« Tout au long de notre parcours, nous avons été bien aiguillés, et cela nous a été précieux », confirme Caroline Demarez. Un parcours qui est par ailleurs appelé à se prolonger pendant de longues années encore. Avec comme projet de développer tout ce qui est déjà en place sur l’exploitation. « Notre fils aîné a déjà 14 ans, et j’espère qu’il nous rejoindra un jour. Au même titre que nos deux autres enfants, nous leur laisserons l’opportunité de développer d’autres projets sur l’exploitation s’ils le souhaitent. De notre côté, nous sommes déjà très bien occupés avec ce que nous avons mis en place », termine-t-elle. Et épanouis également, sans conteste une des clés de la réussite ! * Contenu sponsorisé par Crelan

Ferme de Foucaumont - Rue de Foucaumont, 109 - 7812 Villers-Saint-Amand (Ath) Facebook : Ferme de Foucaumont / Drive de Foucaumont

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SOIRÉE/SOUPER FOIRE AGRICOLE SPORT CMJ JEUX INTER FJA/AGRIJEUX CONCOURS DE TRACTION

JUILLET Me 20 Soignies Ve 22 Merbes-Binche/Tournai 1 Sa 23 Merbes-Binche/Tournai 1 Di 24 Tournai 1 AOÛT Sa 13 Merbes-Binche Sa 20 Florennes/Mons-Quièvrain Ve 26 Leuze Sa 27 Eghezée/Leuze/Nivelles Di 28 Leuze SEPTEMBRE Ve 2 Soignies Sa 3 Andenne/Soignies Ve 9 Ath Sa 10 Condroz-Liégeois/Ath/TNG Di 11 Ath

Ve 16 Sa 17 Di 18 Ve 23 Sa 24

Silly Florennes/Silly Silly Waremme Beauraing/Waremme/ Province Hainaut

OCTOBRE Sa 1 Gembloux Sa 8 Ciney/Leuze Sa 15 Dinant/Seneffe Sa 22 Namur-Sud/Merbes-Binche Sa 29 TNG Sa 22 Rochefort/Nivelles/Tournai 2 NOVEMBRE Ve 4 Beaumont Sa 5 Fosses/Soignies Je 10 Tournai 1

JUILLET Ve 29 Libramont Sa 30 Libramont Di 31 Libramont

AOÛT Lu 1 Libramont Di 21 Mons-Quièvrain

JUILLET Je 21 Soignies Di 24 Merbes-Binche/Andenne Di 31 Condroz-Liégeois

Sa Di Di

20 21 28

Ve Sa Ve Sa Ve SA

11 12 18 19 25 26

Fleurus/Merbes-Binche Eghezée/Ath Silly WPJ/Chimay/Soignies Seneffe Philippeville/Tournai 2

DECEMBRE Me 2 Tournai 1 Je 3 Andenne/Leuze Sa 10 Hannut/Mons-Quièvrain Ve 16 Fleurus Sa 17 Gembloux/Ath Ve 23 Chimay Di 25 Ciney/Soignies/Tournai 2

SEPTEMBRE Sa 3 Battice Di 4 Battice

Ve Sa Di

16 17 18

Seneffe Seneffe Seneffe

Ardenne Liégeoise Nord-Lux/Florennes Centre-Ardenne/Eghezée FP

AOÛT Sa 6 Aubel Di 7 WPJ/Beaumont Di 14 Bastogne/Philippeville

SEPTEMBRE Di 4 Sud-Lux FP/Basse Hesbaye Di 11 Ciney FN (BBB) Di 17 Sprimont FN (PN) Di 25 Province Luxembourg

JUILLET Je 21 Beauraing

AOÛT Di 14

AOÛT Di 28 Nivelles

SEPTEMBRE Di 4 WPJ/Soignies Di 11 TNG Di 18 Namur-Sud Di 25 Florennes/Waremme

Merbes-Binche

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