MEMENTO N°495

FRANCE TÉLÉVISIONS ET L’ARGENT PUBLIC

5G

EST-ELLE DANGEREUSE POUR LA SANTÉ ?

N°495 - 4€

Juillet/Août 2020 • Édition Réunion / Mayotte • Maurice : 140 Rps • Madagascar : 10 000 Ariary • Abonnement Réunion / DOM : 62e • www.memento.fr

BILLET

VERT La Réunion fait valoir ses atouts en matière de développement durable, via une économie exemplaire N°495 - FR - 4,00 €

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@LouaprePottier

Le manque de mélanopsine Les politiciens ont-ils pu se rendre compte du coût du travail français ? Toutes ses aides, pour éviter les licenciements, peuvent-elles faire préférer une baisse des taxes afin de favoriser l’emploi ? À l’image de la Convention Citoyenne pour le Climat, la façade est bien faite, un institut qui sélectionne des candidats au hasard et le résultat est jusque-là bien fait. Mais lorsqu’on lit que « Des spécialistes du dialogue citoyen accompagnent ces échanges, sans les influencer », vous commencez à comprendre. Des spécialistes ? Ont-ils orienté les débats ? Privilégié des sujets ? Le tout sans aucune influence… juste une direction. Le rapport final semble n’avoir pas vécu la crise Covid-19 ! À l’exemple de solutions climatiques comme rouler moins vite, 110 plutôt que 130 km/heure sur l’autoroute, qui n’a finalement pas été retenue. Cette proposition citoyenne aurait permis assurément aux Gilets Jaunes de réapparaître sur les routes françaises sans évoquer le fait que la voiture en France n’est pas le principal pollueur. Est-ce que l’on nous prend pour des pantins ? La réponse est sans aucun doute : OUI ! Pendant que nos regards se penchent sur les travaux de cette organisation verte pour l’avenir de la France, le gouvernement souhaite peut-être oublier les turpitudes des entreprises françaises qui vont lui faire payer très cher son manque d’opportunités offertes par la crise du coronavirus. Déjà en termes de communication, l’exécutif se loupe en annonçant à coup de centaines de milliards d’euros des aides aux entreprises en difficulté. C’est sans compter que le bon sens citoyen sait reconnaître une dépense par rapport à une garantie. Une garantie de prêt par l’État pour une entreprise comme Air France n’est pas une dépense de l’État ! Et c’est pareil pour tous les secteurs d’activités. Cela diminue de façon vertigineuse les montants annoncés par le Président de la République. Le moment était pourtant là pour baisser le coût du travail. Avec le chômage partiel, pourquoi ne pas avoir baissé, voire supprimé quelques taxes directement liées aux coûts du travail ? J’entends tout de suite les “sachants” me dire que ce n’est pas possible avec les règles européennes, je leur répondrais qu’ils aillent voir le salaire et les taxes qui y sont liées en Bulgarie, en Grèce, en Espagne, au Portugal… et ils pourront un peu se taire et apprendre un jour à cesser de dire “ce n’est pas possible”. Ils me fatiguent, ces gens-là ! Le gouvernement aurait dû profiter de ce temps de tous les possibles avec des syndicats qui ne pouvaient plus nuire aux décisions vitales pour décider une baisse du coût du travail qui sauverait, pas seulement l’activité du moment, mais l’avenir des emplois de la France pour les décennies à venir.

Le simple fait de dire que ce qui est moins cher est plus accessible pour tous est une logique que nous retrouvons partout dans le langage des politiques, sauf concernant le coût du travail. Ce contresens est incompréhensible. Tout le monde (politiciens, consommateurs, entrepreneurs…) veut acheter des produits moins chers en supermarché et de préférence 100% français. Mais pourquoi ne pas vouloir aussi baisser le coût du travail qui aurait directement une répercussion sur les prix de vente ? Il faut se rendre compte également que le coût du travail empêche bon nombre de TPE d’embaucher. Entre le coût du salaire et l’ensemble des paperasses administratives, le résultat : avoir un salarié, ça coûte très cher et ça prend beaucoup de temps du chef d’entreprise, conséquence : il n’embauche pas ! Les entreprises de moins de 10 salariés représentent plus de 95% du nombre des entrepreneurs, donc, le simple fait de diminuer les taxes baisserait évidemment le coût du travail sans pour autant baisser le montant des salaires nets.

C’est oublier que les politiciens qui décident des lois ont une durée de vie limitée, une obsolescence programmée, un poste éphémère.

Leur vie d’irresponsables économiques laisse les véritables décisions économiques à leur successeur, et aujourd’hui, ce ne sont pas des législateurs qui sont présents, mais des gens de pouvoir profitant de leur position pour servir leurs propres intérêts au détriment de ceux du pays et donc du citoyen, les reléguant à faire des propositions écologiques en faveur d’une stratégique d’un allongement de vie politique.

Bref, ne pas avoir baissé les taxes liées aux coûts du travail alors que toutes les planètes étaient très bien alignées pour prendre ces décisions aura une conséquence directe sur l’avenir de l’emploi en France. Cette responsabilité est bien celle d’un gouvernement qui n’ose plus rien faire si ce n’est des contre-feux pour éloigner les vrais sujets… jusqu’à quand les politiciens tiendront-ils ? Il y aura de la part des chefs d’entreprises français soit une révolution, soit une désertion ! Les yeux de l’intelligentsia politique n’ont plus aucune réaction face à la lumière évidente pour sauver les emplois.

Comme la mélanopsine, ce manque de sensibilité cache la vérité des chiffres du chômage qui se dresseront tel un mur puis s’écroulera sur leur cerveau ayant perdu tout neurone du bon sens.

Georges-Guillaume LOUAPRE-POTTIER Rédacteur en Chef

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PHOTO DU MOIS

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Le port Réunion en pleine activité Cette vue aérienne montre de nombreux conteneurs en attente de transporteurs. Le trafic maritime n’a jamais cessé avec les autres pays de la zone Océan Indien, bien au contraire. Au mois de juin, le port a réceptionné des porte-conteneurs Kailas de la ligne Mascareignes en provenance de Tamatave (Madagascar) et à destination de Port-Louis (Île Maurice) ou encore le Diego en provenance de Durban (Afrique du Sud) à destination de Colombo (Sri Lanka). Cette photo montre le porte-conteneur APL Phoenix en escale durant 3 jours à La Réunion. Il était en provenance de Dumyat (Égypte) et à destination de Sydney (Australie). © Photo : Serge Gélabert

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DIRIGEANT DU MOIS

PHILIPPE LARICHE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE S2FOI

“Après le roi, vient Popeyes” Philippe Lariche est un homme d’affaires, assurément. C’est à l’âge de 27 ans qu’il ouvre son premier commerce dans l’Hérault, un Intermarché. Il est aussi connu pour ne pas faire de langue de bois. Il répond, en toute franchise, aux questions du Mémento sur son business prospère et les perspectives d’avenir de sa société, S2FOI, Société Fast Food Océan Indien.

Propos recueillis par: Laurie Ferrère // Photo: Mémento

Océan Indien, S2FOI gère plusieurs activités : il y a la restauration rapide, avec les franchises de Burger King et de Quick, mais aussi la grande distribution, avec le Leader Price de Saint-André, ainsi que les stations-service Total (ZAC Foucherolles à Sainte-Clotilde) qui ouvrira d’ici fin 2020 et un autre projet à venir à Saint-Benoît.

Le Mémento : On peut dire que l’activité est prolifique. D’ailleurs, où en est la conversion des Quick en Burger King ?

P. L. : Burger King continue à se dévelop-

per. Il y a actuellement 10 restaurants BK à La Réunion, et d’autres sont encore à venir. Il y a par exemple un Burger King qui devrait ouvrir prochainement rue de Nice en plein centre-ville de Saint-Denis, d’ici septembre 2020 et un autre aux Terrasses E. Leclerc à Saint-Joseph, fin 2020.

Le Mémento : Mais alors, si les comptes sont bons, après ces ouvertures, il restera toujours trois Quick à La Réunion ? Que deviendront-ils ?

P. L. : Ils vont se transformer en Popeyes.

C’est une exclusivité que je vous livre, là. Les trois Quick vont se transformer, et la S2FOI a déjà déposé 4 permis de construire pour cette franchise.

Le Mémento : Quelle annonce!

Vous pouvez en dire plus sur Popeyes Louisiana Kitchen (de son nom complet) ?

P. L. : Oui, il s’agit du principal concur-

rent de KFC, le deuxième mondial sur le marché du poulet avec près de 3.000 points de vente dans le monde. C’est une marque qui vient directement de Louisiane, à la Nouvelle-Orléans aux États-Unis, qui ont pour spécialité le poulet “cajun”. Il s’agira donc principalement de poulets frits, mais pas que. On retrouvera également d’autres

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produits, comme les crevettes, le calamar, etc. La force de Popeyes est sans conteste ses produits frais, et ses saveurs goûtues, aux épices et notes créoles, qui sauront trouver un public à La Réunion.

Le Mémento : Des produits frais pour de la restauration rapide, c’est possible ?

P. L. : À l’inverse de BK et de Mc Do-

nald’s, Popeyes Louisiana Kitchen proposera des produits et surtout des produits péi, et c’est une fierté, une réussite pour nous. C’est l’abattoir de l’Étang-Salé (Crête d’Or) qui a pu être agréé en ce sens.

Le Mémento : D’autres projets encore sont à venir de la part de S2FOI, c’est ça ?

P. L. : L’un des projets les plus ambitieux

de la société est celui de ma station-service de Saint-Benoît, sur la fin de quatre voies, accessible dans les deux sens, à l’entrée nord de la ville. C’est une zone

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Pains, à venir, en plus des commerces et équipements déjà existants. On va refaire le parking et moderniser le Leader Price.

Le Mémento : Comment choisissez-vous les lieux d’implantation ?

P. L. : Le truc, c’est de ne pas toujours

chercher le retour immédiat, le gain à court terme, mais justement d’oser développer des zones où d’autres ne vont pas, les Hauts, le Sud et l’Est, moi j’y étais précurseur. Par exemple, la mairie de Saint-Benoît réfléchit actuellement au développement de la zone juste derrière le bâtiment que l’on va construire.

Je suis attentif à ce qui se passe, à l’instant T et dans le temps. Le Quick de Juliette-Dodu garde un énorme potentiel, parce qu’il y a des projets à venir pour la réhabilitation de la prison. C’est un énorme potentiel foncier, il y aura quelque chose ici un jour. Le tout c’est d’imaginer ce qui va se passer, comment les routes arrivent et comment les projets vont se développer. Il faut voir

J’ai toujours fait du business en franchise et c’est un choix, parce que lorsqu’un concept fonctionne il n’y aucune raison, qu’il ne fonctionne pas ailleurs…

d’activités que l’on souhaite développer avec une station-service, une boutique, une boulangerie, mais aussi un Burger King, un foot-salle et une salle de fitness. Le bâtiment, pensé par l’architecte Bruno Joberti, entièrement bioclimatique (panneaux solaires récupération des eaux, traversant, etc.) devrait être livré d’ici 2021, et est amené, je le souhaite à devenir un bâtiment de référence, le 1er de ce type dans l’Est qui manque cruellement d’équipement.

Ensuite, la zone de la Balance, à SaintAndré, est, elle aussi, amenée à se développer, avec un Case à Pizza, un Case à

“

Le Mémento : Peut-on rappeler les activités de votre société, S2FOI ?

Philippe Lariche : La Société Fast Food

l’avenir. Mc Donald’s à l’Éperon, une hérésie, à mon sens. BK au rond-point du Centhor, parce qu’il va y avoir une nouvelle route, la construction de 800 logements, et qu’il y a déjà le Super U. Ce restaurant intéresse les hauts de l’Ouest, du Guillaume jusqu’à Trois Bassins. Et quand il y a du potentiel, on peut être en face/face, comme c’est le cas à Sainte-Marie. Pour l’instant SaintBenoît, Burger King ne s’était pas installé, parce que ce n’était pas le moment.

Maintenant que j’ai un projet, et que je sais ce qu’il va s’y passer, j’y vais, avec un emplacement optimal.

“

On fait travailler 800 employés, et à chaque projet on fait travailler en local, avec un ancrage fort à La Réunion

“

Le Mémento : Combien coûtent ces conversions et ouvertures de restaurants ?

P. L. : C’est beaucoup, 1,5 million d’eu-

ros minimum en moyenne. Mais les chiffres, pour moi, ne veulent rien dire.

Le Mémento : Le modèle de BK s’appuie sur un réseau de franchisés. Comment cela fonctionne-t-il ?

P. L. : Ici c’est une Master Franchise pour

La Réunion et Mayotte avec possibilité de s’implanter à Madagascar. J’ai toujours fait du business en franchise et c’est un choix, parce que lorsqu’un concept fonctionne il n’y aucune raison, qu’il ne fonctionne pas ailleurs.

On est parfois en avance sur notre temps, mais il ne faut pas se tromper. Il n’y qu’à regarder KFC à l’époque, au Petit marché, qui a fermé quelques mois après son ouverture. Il faut de l’intuition, je le suis intuitif, je fonctionne à l’instinct. Je me trompe rarement sur les chiffres prévisionnels. À l’époque, chez Intermarché, j’ai réalisé 250 permis de construire. C’est intuitif chez moi, naturel, je vois quelque chose, je dis “C’est là”.

Le Mémento : D’où viennent les produits que l’on retrouve chez Burger King ?

P. L. : Le système est très conceptualisé

et rigoureux dans le sourcing des produits Burger King. La viande de bœuf arrive par importation de Métropole, d’Amérique du Sud et d’Europe, via

la plateforme de la marque qui est en Hollande. Et après on fait en sorte de trouver le maximum de produits ici, comme le frais maraîcher, l’eau qui est locale, le coca grâce à l’embouteilleur des Brasseries de Bourbon. Pour la viande on a essayé de se faire agréer ici, on n’a pas réussi, mais on y est arrivé avec Popeyes, estampillé “Volay Péi”.

Le Mémento : Comment se positionne BK par rapport à son principal concurrent Mc Donald’s ? On a vu notamment, pendant la crise, une communication qui visait directement votre concurrent…

P. L. : S2FOI est une société 100 % péi,

qui contrairement à d’autres, ne réalise aucun montage financier à l’étranger.

Tout le chiffre d’affaires réalisé à La Réunion est réinvesti à 100 % sur le territoire via d’autres projets. On fait travailler 800 employés, et à chaque projet on fait travailler en local, avec un ancrage fort à La Réunion. Les campagnes publicitaires reprennent les codes culturels locaux, c’est du ladi lafé. On fait tout pour s’ancrer à La Réunion.

Le Mémento : Est-ce que Burger King, malgré son étiquette de fast-food possède une politique environnementale au sein de son entreprise ?

P. L. : Oui, mais encore une fois le sys-

tème de franchise fait que l’on suit les directives internationales, celles qui

viennent d’en haut. Il y a par exemple l’élimination totale du plastique chez BK (jeux, emballage, etc.) il n’y a pas de boîte, que du papier ; on traite les déchets, avec un tri sélectif adapté à La Réunion.

Le Mémento : Quel est l’objectif de BK à l’île de La Réunion ? Et quels sont les projets à venir d’ici fin 2020 ?

P. L. : L’objectif c’est d’être le meilleur.

Comme disait Kennedy, “ À ne plus vouloir être le meilleur, on a déjà cessé d’être bon”. Ce n’est pas le numéro UN mais le meilleur, et je pense qu’on le devient. On a ouvert avec seulement 14 % de notoriété, et aujourd’hui on voit très bien que le CA avoisine le même que Mc Donald’s, tout comme la cote de notoriété ; et cela c’est grâce à notre comportement humain, à l’emploi local que l’on crée, etc.

S2FOI one st une entreprise sociale et Réunionnaise, qui est fière de reverser, rien que pour 2019, 600 000 euros de prime. On se veut vraiment humain, on cherche l’épanouissement des gens. Et je pense que l’avenir il est là, le monde d’après et le combat à mener, c’est de remettre l’humain dans la société. La société s’est montrée défaillante, et tous les mouvements sociaux récents, comme les Gilets Jaunes, se comprennent, c’est la résultante qu’on n’a pas fait notre boulot d’homme. Chacun mérite de vivre et pas de survivre.

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DROIT DES ENTREPRISES JEAN-BAPTISTESEUBE

jean-baptiste.seube@univ-reunion.fr // Et les étudiants du M2 droit des affaires

LE DROIT OCCUPE UNE PLACE PRÉPONDÉRANTE DANS LES RELATIONS ÉCONOMIQUES. JEAN-BAPTISTE SEUBE, PROFESSEUR AGRÉGÉ DES FACULTÉS DE DROIT ET AVOCAT AU BARREAU DE SAINT-DENIS, ET LES ÉTUDIANTS DU MASTER DROIT DES AFFAIRES QU’IL DIRIGE, ATTIRENT L’ATTENTION DES ENTREPRENEURS SUR CERTAINES DIFFICULTÉS JURIDIQUES, À TRAVERS L’ÉVOCATION DE DÉCISIONS DE JUSTICE OU DE LOIS RÉCENTES.

Ô temps, suspends ton vol…

La période de confinement a plongé le pays dans une sorte de léthargie, comme si le temps s’était arrêté, ou comme s’il avait défilé moins vite. Ce ralentissement de l’économie et de la vie sociale a nécessairement emporté des conséquences juridiques.

Le droit enferme en effet l’action humaine dans un cadre temporel, en lui imposant d’innombrables délais : délais de prescription, délais d’appel, délais de forclusion, délais de remboursement, délais d’exécution, délais de carence, délais de grâce, délais de rétractation, délais de réflexion… Comment donc concilier la paralysie du pays et l’inexorable écoulement du temps auquel le droit prête de si grandes conséquences ?

C’est à ce défi que s’est attelée l’ordonnance n°2020-306 du 25 mars 2020 sur la prorogation des délais. L’idée générale est de faire en sorte que les justiciables qui devaient interrompre un délai pendant la période de crise que la France a traversée, et qui n’ont pas pu le faire en raison des mesures prises, ne soient pas pénalisés et puissent encore le faire un peu plus tard. L’ordonnance reste cependant un texte très technique, sur l’interprétation duquel les juristes les plus habiles sont en désaccord. Il est donc vain, dans le cadre de cette brève chronique, d’en aborder le fond.

Deux remarques seulement sur l’inscription de cette ordonnance dans le temps.

La première consiste à tourner le regard le passé. Cette ordonnance s’inspire en effet direc-

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association.alda@gmail.com

tement de textes qui avaient été pris pour limiter les effets néfastes d’une autre crise, celle de mai 1968. Ce bégaiement législatif, à plus de cinquante ans d’écart, montre que les fonctionnaires du Ministère de la Justice ont bonne mémoire. Il montre aussi que les remèdes sont finalement les mêmes, quelles que soient les causes de crise : révolte sociétale ou au peste médicale…

L’e ncre de la loi n’a pas le temps de sécher qu’e lle est déjà réécrite ! Un tel emballement textuel plonge nécessairement les praticiens du droit et les opérateurs économiques dans la perplexité La seconde consiste à tourner le regard vers l’avenir. L’ordonnance, à peine vieille de deux mois au moment où ces lignes sont écrites, a déjà été modifiée trois fois. L’encre de la loi n’a pas le temps de sécher qu’elle est déjà réécrite ! Un tel emballement textuel plonge nécessairement les praticiens du droit et les opérateurs économiques dans la perplexité.

En période de crise, c’est de stabilité qu’ils ont besoin, pas de versatilité !

Malgré ce, il faut rester conscient que la critique est facile, mais que l’art est difficile ! Il faut donc être reconnaissant aux pouvoirs publics d’avoir su édicter, en peu de temps, des textes de nature à protéger les justiciables, sans pour autant paralyser l’activité économique. Exercice de funambule, d’équilibriste… mais qui vaut toujours mieux que l’inaction. La politique n’est qu’action !

SOMMAIRE Numéro 495 I Juillet/Août 2020 I www.memento.fr I

DIRIGEANT DU MOIS

DOSSIER

@lememento

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LE BILLET VERT DE LA RÉUNION PHILIPPE LARICHE Directeur général de S2FOI à l’â ge de 27 ans qu’il ouvre 4l’Hérault,C’sonestunpremier commerce dans Intermarché. Il est aussi connu pour ne pas faire de langue de bois. Il répond, en toute franchise, aux questions du Mémento sur son business prospère et les perspectives d’avenir de sa société, S2FOI.

C’était l’une des conséquences directes (et positives) du confinement : la nature avait repris ses droits pendant la pandémie de la Covid-19. Ici et là, les indicateurs de pollution baissaient, et les animaux réapparaissaient à des endroits où on ne les voyait plus… Mais avec la reprise de l’a ctivité économique se pose à nouveau la question de concilier la consommation à l’écologie, l’économie à l’environnement. D’a utant que le confinement aura aussi fait naître des initiatives vertes, comme la distribution alimentaire en circuit court, la réduction des déchets, la réappropriation de la terre, etc.

MAURICE

RÉUNION

88 / INTERVIEW GORDON JAMES CAMPBELL Fondateur de Destinfo.com

18 / ÉCONOMIE L’idée intéressante de Serge Gélabert pour le tourisme 19 / ENVIRONNEMENT Le projet Inovest : bientôt le démarrage 20 / POLITIQUE La Région relance de 130 millions € 22 / RESTAURATION Popeyes débarque à La Réunion 24 / INTERVIEW AZZEDINE BOUALI Président de la FRT

89 / COVID 19 Beachcomber annonce plusieurs mesures pour survivre à la crise 32 / ENQUÊTE FRANCE TÉLÉVISIONS, FROMAGE ET DESSERT… Investie d’une mission de service public, qui est vraiment France Télévisions ?

30 / NOTRE RIZ SI PRÉCIEUX !

34 / TRANSPORT Envolez-vous en téléphérique 36 / FRANCHISE L’Éléphant Bleu s’installe sur l’île

25 / ENQUËTE (RE)DÉCROUVRIR LA RÉUNION En cette période de vacance, où il est plus difficile de prendre l’a vion, le Mémento vous propose de découvrir ou bien redécouvrir les atouts de notre île afin de donner quelques idées de voyage.

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37 / ENQUËTE 5G : DANGEREUSE POUR LA SANTÉ ?

Depuis l’a nnonce de son implantation imminente en France, la 5G ne cesse de faire parler d’elle. Encore plus à La Réunion, où la ville de SaintDenis fait partie des communes choisies pour tester le nouveau réseau...

91 / FINANCE 4,9 milliards de rs de plus pour Absa MADAGASCAR 93 / COVID-19 Le gouvernement s’intéresse enfin à l’économie 94 / SANTE Un laboratoire épidémiologique opérationnel 95 / ENERGIE Impulsion de la transition énergétique 98 / RSE Bondy : la startup monte d’un cran

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CHIFFRES

€

Il s’agit du montant brut mensuel minimum d’un Bulgare qui, faut-il le rappeler, est un citoyen européen pouvant venir travailler en France sous la forme d’un détachement. En Europe, beaucoup de pays ont un SMIC en dessous des 1.000 euros bruts comme la Croatie, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. 6 pays européens n’ont carrément pas de SMIC : Danemark, Finlande, Autriche, Italie, Suède et Chypre. Le Luxembourg remporte la palme sur salaire minimum le plus élevé à 2.142 euros bruts. À côté de La Réunion, le salaire minimum existe. À l’île Maurice, il est fixé à 10.200 roupies par mois (environ 243 euros) et à Madagascar, c’est 169.000 ariarys (40 euros).

47.000

30

%

L’enseignement national français représente une dépense de près de 100 milliards d’euros (du primaire au lycée incluant le public et privé). Or, le privé arrive à accomplir la même mission que l’enseignement public avec une dépense inférieure de 30%.

Principale dépense dans le public… le surcoût de 10% par rapport au privé des frais de gestion. Les faits démontrent que plus le temps passe, plus les impôts augmentent et plus le service public coûte plus cher que le privé.

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C’est le surplus d’agents dans la fonction publique si la France faisait respecter la loi concernant les 35 heures hebdomadaires, soit 1.607 heures par an selon la Cour des Comptes. Une dépense annuelle de 1,2 milliard d’euros en faveur d’une pratique illégale.

17 millions

C’est le nombre de retraités en France. Cela représente 15% du PIB français, soit un montant de dépense de plus de 30 milliards d’e uros par an. La France est placée à la 3e place en pourcentage du PIB consacré à la dépense des retraites, le premier pays européen étant la Grèce avec 16,5% et le dernier l’Irlande avec 5,4% de son PIB. À La Réunion, selon le dernier document connu de la CGSS de La Réunion, ils étaient 86.403 à la fin 2018, représentant 55 millions d’euros consacrés aux pensions servies par le régime général par an.

42 MILLIARDS C’est le montant consacré chaque année aux frais de fonctionnement de la Sécurité Sociale, auxquels vous devez rajouter 6 milliards d’euros de frais financiers.

La Sécurité Sociale gère plus de 715 milliards d’euros alloués à la protection sociale des Français chaque année.

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Il s’agit du nombre de motifs différents de congés dérogatoires dans les collectivités locales. Cela va des jours du maire, des congés pour le mariage d’un proche, des jours de congé pour déménagement, congé de représentation au sein d’une association ou mutuelle, congé pour convenance personnelle, autorisations d’absence, des jours pour “rentrée scolaire”, etc.

ACTU EN BREF

Société

© Photo D.R.

CONNAISSEZVOUS LE BORE-OUT ?

On en découvre tous les jours!

Chacun d’entre nous a déjà entendu parler du burn-out, une maladie professionnelle liée à une surcharge de travail entraînant un épuisement mental, il existe désormais le bore-out. Ce phénomène est l’opposé du burn-out : cette fois, il s’agit de l’épuisement par l’ennui. Ne riez pas, c’est sérieux ! La cour d’appel de Paris vient de reconnaître pour la première fois le boreout comme étant, tenez-vous bien, un “harcèlement moral” provoqué par l’absence de travail à effectuer. L’entreprise a été condamnée à 50.000€!

Au moment où l’on pense à travailler plus, le dosage entre burn-out et bore-out va bientôt faire débat dans notre milieu politique qui verra dans ses seuils des perspectives d’embrouilles très lucratives pour une incompréhension totale.

RÉUNION PATRONALE L’Université d’été du Medef aura bien lieu à l’Hippodrome ParisLongchamp à partir du 27 août. Ces rencontres économiques entre les dirigeants et bon nombre de politiciens se dérouleront sous le thème de “Renaissance des entreprises de France”.

AGRITOURISME Le Département a mis en place une aide pour les acteurs du tourisme relevant d’un statut d’agriculteur. Cette aide d’un montant forfaitaire de 1.500 euros peut être mobilisée auprès de la Chambre d’Agriculture. Il suffit de justifier de son statut d’agriculteur et de son activité touristique.

Contact Chambre d’agriculture: 0262 96 20 50.

Certification

Stéphane Damour, P.-D.G. de l’Institut de l’Ennéagramme de l’océan Indien. © Photo Mémento

Développer les compétences L’Institut de l’Ennéagramme de l’océan Indien a obtenu la certification qualité “Qualiopi”, certification délivrée par l’AFNOR. Ce label a pour objectif d’attester la qualité du processus mis en œuvre par les prestataires d’actions de développement des compétences.

“Cette certification est importante pour nous, car elle permet de rassurer nos clients, stagiaires

et financeurs, quant à notre professionnalisme”, informe Stéphane Damour, P.-D.G. de l’Institut de l’Ennéagramme de l’océan Indien. “Nous avons souhaité anticiper, car au 1er janvier 2022, la certification Qualité “Qualiopi” deviendra une obligation légale pour tous les organismes réalisant des actions pour le développement des compétences souhaitant bénéficier de fonds publics ou mutualisés”.

Développement

Distribution de dividende

L’assemblée générale de CBo Territoria a voté le versement d’un dividende de 0,23€ par action, soit un rendement de 6,42% par rapport à un cours d’action moyen de 3,58€, calculé entre © Photo CBo Territoria le 6 mai et le 2 juin 2020 inclus. Propriétaire de 3.000 hectares, le groupe a pour ambition de devenir majoritairement une entreprise foncière multirégionale. Son développement est cofinancé par les résultats de son activité de promotion immobilière.

L’anti-racisme(s) “Non, le racisme d’attaque des uns ne saurait justifier un racisme de défense ou de revanche. Les deux appauvrissent notre humanité”. Cette allocution de la Ligue des Droits de l’Homme à la Réunion a été prononcée sur le parvis des Droits de l’Homme et de la Laïcité à Champ Fleuri dans la ville de Saint-Denis de La Réunion lors d’un rassemblement le 9 juin 2020.

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ACTU EN BREF

Récompenses

Consommation

Environnement

Tous les ans, l’association Entreprendre pour Apprendre (EPA) organise un concours à destination des collèges, lycées et BTS de l’île de La Réunion.

En 2020, crise de la Covid-19 oblige, le concours a été digitalisé, mais les lauréats ont bel et bien reçu leurs prix.

Depuis le mois de septembre 2019, plusieurs élèves de collèges, lycées et BTS de La Réunion planchent sur une idée d’entreprise. Ce concours mis en place par EPA est un championnat qui permet aux jeunes, en collaboration avec le corps enseignant et des professionnels du monde économique, de travailler ensemble. Le verdict est tombé il y a quelques semaines et voici les noms des Lauréats 2020 : Embal Ekolozik (catégorie Lycée), Ti Bazar Vert (dans la catégorie Collèges) et Beauty Safe – Nail Z’iles et Recyclarun (catégorie BTS).

© Photo D.R.

LES NOMS DES CHALLENGERS DÉVOILÉS

Afin que les personnes intolérantes au gluten puissent continuer à savourer les plaisirs de la bière, la Fisher Tradition se pare d’une nouvelle recette glutenfree.

Les plus aguerris ont dû le remarquer, mais depuis quelque temps dans les rayons bières des grandes surfaces, certains packs de Fisher Tradition sont désormais estampillés “Sans Gluten”. “Il s’agit de la seule bière de ce type brassée à La Réunion” se félicite Laurent Robert, maître brasseur.

La marque a ainsi décidé d’apporter une nouvelle référence pour répondre aux attentes des consommateurs intolérants au gluten.

Il poursuit : “La Fischer Tradition sans gluten est une bière qui, au moment de la fermentation, est déglutinisée via un procédé enzymatique.

La Fischer sans gluten est donc une lager, bière blonde légère et rafraîchissante, une spéciale, brassée exclusivement à partir de malt d’orge”.

L’aéroport reçoit ses panneaux solaires Ce sont des chiffres à faire tourner la tête. L’aéroport de La Réunion vient de se doter de 1.600 modules de panneaux photovoltaïques, posés par l’entreprise Sunzil pour produire jusqu’à 495 kWhc. En tout, il aura fallu 12 jours de travail aux 12 poseurs de Sunzil pour installer la nouvelle centrale de panneaux photovoltaïques de l’aéroport de La Réunion. Ce chantier complexe a été réalisé à plus de 15 mètres de hauteur. Cet aménagement, qui s’étend sur une surface de 3.000 m2, est l’une des plus grandes toitures en autoconsommation de l’Océan Indien. Ce chantier s’inscrit dans le cadre du projet de nouvel aéroport, qui devrait accueillir d’ici 2022 3,2 millions de passagers, avec la construction d’un bâtiment de plus de 20.000 m2.

Innovation

Le boom du Bio Cela fait plus de dix ans maintenant que Ketty Turbot travaille les fruits et légumes biologiques à l’île de La Réunion, avec un seul objectif : les rendre accessibles aux Réunionnais au prix le plus juste. Un pari réussi qui mène l’entreprise Bio & Passion vers de nouveaux horizons. En novembre 2019, Bio & Passion a lancé la première filière de transformation de fruits et légumes biologiques à La Réunion. C’est grâce à cela qu’aujourd’hui les Réunionnais peuvent retrouver une gamme de fruits et légumes prêts à l’emploi, de confitures et de condiments, le tout estampillé AB. L’entreprise de Ketty Turbot possède actuellement une capacité de transformation de 100 kg / semaine. Mais cela devrait rapidement augmenter, d’autant que Bio & Passion vient de lancer une gamme de petits pots pour bébé, unique sur l’île.

Ces petits pots sont réalisés avec des fruits et des légumes de saison, avec un accent mis sur les produits d’antan, tels les patates douces, le fruit à pain ou encore le cambar.

© Photo D.R.

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UNE FISHER PLUS CONTEMPORAINE

Si Corbeille D’or pouvait se targuer d’être unique en son genre à La Réunion et se prévaloir d’une bonne part du marché des condiments, des études ont révélé quelques faiblesses de la marque. C’était en 2016. Depuis, les équipes techniques, marketing et qualité ont travaillé, 3 ans durant, pour offrir aux Réunionnais des produits innovants, tout comme leur packing, plus pratiques et modernes. Désormais, les produits, en plus d’être labélisés “Nou la fé”, intègrent des produits locaux comme les œufs, les tomates et le citron.

Pour ce renouvellement de marque, Corbeille d’Or aura investi près de 376.000 euros.

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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Le goût péi, revisité

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ACTU EN BREF

Une fois de plus, malgré le soutien de l’UDI, des Socialistes, des Communistes, et du Rassemblement National, la majorité LREM-MODEM-AGIR a rejeté notre proposition de bon sens visant à soutenir les petites PME, les petits artisans, les restaurateurs, les cafetiers, les commerçants… C’est une faute politique majeure à l’heure où nous devrions tous être unis pour sauver les emplois menacés ! Pierre Cordier, député des Ardennes. La proposition était de permettre aux Conseils Départementaux d’accorder temporairement (jusqu’à 6 mois après la fin de l’état d’urgence sanitaire) des subventions aux PME et PMI touchées par la crise du Covid-19. Faut-il comprendre que seule la majorité sauve les entreprises ?

LA PATATE SOCIALE DE LA DETTE !

Créée en 1996, la Caisse d’Amortissement de la Dette Sociale (CADES) a le rôle d’apurer les dettes du régime général de la sécurité sociale. Plusieurs syndicats ont écrit une lettre commune adressée au ministre de la Santé, s’inquiétant “quant à l’annonce du gouvernement précisant que le coût de la crise sanitaire serait repris par la CADES. En choisissant de faire porter la dette liée à la Covid-19 par les organismes de sécurité sociale, le Président et le gouvernement vont faire payer le coût de la crise à la sécurité sociale et donc aux assurés sociaux” et de préciser: “la sécurité sociale d’un côté, et les services publics de l’autre vont supporter le “coûte que coûte” mis en avant par le président de la République au tout début du confinement. Le décalage à l’horizon 2033 de l’apurement de la CADES va entraîner la poursuite d’un prélèvement annuel de 17 milliards d’euros sur les comptes de la sécurité sociale”.

L’APPRENTISSAGE PUBLIC PRIVÉ DE SUBVENTION “Les collectivités territoriales sont exclues du plan de relance de l’apprentissage et de l’aide à l’embauche d’apprentis exceptionnelle, mis en place du 1er juillet 2020 au 28 février 2021 (5.000 euros pour les apprentis mineurs et 8.000 euros pour les majeurs)”, informe la CFDT qui revendique “l’accès de cette aide du plan de relance aux collectivités dans les mêmes conditions que dans le secteur privé”. Apparemment, le syndicat oublie que la plupart des quelque 42.000 collectivités françaises sont déjà en sureffectif, comme le révèle trop souvent la Cour des Comptes.

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

IL Y A ENCORE DES RICHES EN FRANCE ?

3.070 euros est le montant du niveau de vie pour une personne, après impôts et prestations sociales qui vous classe comme riche ou non! Chez l’INSEE, cette catégorie, définie comme personnes aisées, représente 6,8 millions d’individus, soit 10,9% de la population française. Le dernier “rapport sur les riches en France” met la barre un peu plus haut: “notre seuil de richesse de 3.470 euros après impôts n’est qu’un seuil d’entrée dans le club des privilégiés”, indique l’Observatoire des inégalités, auteur du rapport.

Selon ce dernier, il estime à 290.000 personnes les Français ayant un patrimoine de plus de 1,9 million d’euros et de préciser que les “mieux rémunérés des travailleurs indépendants se trouvent chez les juristes, médecins, pharmaciens, conseillers financiers et agents immobiliers”.

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Il l’a dit

JOURNALISME EN DANGER D’ACTIVITÉ Certains syndicats confondent le danger, bien réel, des journalistes sur le terrain, surtout celles et ceux allant sur les scènes de crime, et le danger de travailler tout court ! Le SNJ 974, le syndicat national des journalistes de La Réunion, par exemple, est de cette caste. Sous prétexte d’évoquer une certaine insécurité sur le terrain, ce qui va obligatoirement de pair avec le métier, ce syndicat en profite immédiatement pour manipuler un fait rarissime en pleurnicherie. Que d’émotions! Dans son communiqué de presse, l’organisme “rappelle qu’il défendra toujours le droit des journalistes à exercer leur métier et du public à être informé”. C’est enfoncer une porte ouverte, car aucun média ne souhaite pas informer un public — c’est comme si un syndicat de boulangers déclarait qu’il veut faire du pain avec de la farine pour ses clients. Puis l’organisme s’interroge (sic) “sur la dégradation des conditions de travail qui affecte notre métier. Les services de faits divers et les rédactions en général subissent des restrictions d’effectifs qui finalement menacent la sécurité des journalistes. Sous la pression de leur direction et de leurs supérieurs hiérarchiques, les journalistes sont souvent amenés à se présenter seuls dans des contextes tendus, ils enchaînent les permanences, accumulent la fatigue et se rendent ainsi plus vulnérables aux risques inhérents à la profession”. Le syndicat découvre le métier? Il veut peutêtre que les rédactions envoient les salariés dans les salles de sport, ou dans des cours de self-défense? Seuls ceux ayant réussi un test de santé physique iront sur le terrain?

Ou peut-être embaucher des nervis qui seraient proposés… par le syndicat?

Une solution plus simple et encore moins coûteuse serait la suppression des colonnes des faits divers, il n’y aura plus aucun danger.

RÉUNION

APPRENEZ À CALCULER LA DÉPENSE ANNUELLE DE LA FRANCE POUR L’EUROPE

© Photo D.R.

Beaucoup se posent la question de connaître le montant réel de la contribution française pour financer le budget de l’Europe. Nous savons que l’Allemagne a le plus important avec 29 milliards d’euros, suivie de la France : un peu plus de 22 milliards d’euros. Avec le départ du Royaume-Uni, la perte est de plus de 16 milliards d’euros.

Cela devra obligatoirement être compensé sur les comptes de chacun des membres pour le budget 2021-2027. Mais comment est calculée la contribution étatique de chacun des pays européens ? C’est simple, pour une fois, la contribution est de 1,075 % du PIB pour chaque pays membre.

Donc, pour la France ce sera 2100 milliards X 1,075 % = 22,5 milliards d’euros. Le budget européen est doté de 157 milliards d’euros. Une contribution qui augmentera à coup sûr.

© Photo Serge Gélabert

ÉCONOMIE

L’idée intéressante de Serge Gélabert pour le tourisme Lors de son intervention sur le plateau d’Antenne Réunion, le célèbre photographe a émis le souhait de créer une défiscalisation en faveur de vacances à La Réunion.

Intrigué par cette idée, Le Mémento, a souhaité en savoir plus. “Le tourisme est à l’agonie, il faut absolument aider le secteur rapidement avec une solution simple et de bon sens, pour laquelle j’insiste depuis des années”, constate Serge Gélabert “c’est pourquoi je propose pour relancer la destination Réunion de défiscaliser les voyages vers La Réunion, mais aussi de l’ensemble des autres territoires d’outre-mer”.

Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? “Pour inciter les personnes de Métropole à choisir La Réunion pour les prochaines vacances et au vu de l’urgence, je propose qu’elles puissent bénéficier d’un crédit d’impôt sur leur prochaine déclaration fiscale, tout simplement.

Cela pourrait représenter 30 à 40 % du

montant des dépenses de son séjour par exemple”.

Comment justifier ces dépenses ? “C’est très simple, le touriste français demande aux agences de voyages réunionnaises, aux hébergements, aux organisateurs d’excursions… ou toutes autres entreprises locales de fournir une facture pour justifier ses dépenses liées à son séjour touristique et, sur sa prochaine imposition, il pourra bénéficier d’une réduction d’impôt, sans oublier que grâce à cette dépense l’État est gagnant, car il récupère la TVA et autres taxes diverses que paie une entreprise lorsqu’elle est en activité”. Une bonne idée dont devraient peut-être s’emparer les députés réunionnais pour aider à une relance rapide de ce secteur vital pour l’économie réunionnaise.

LOYERS COMMERCIAUX NON PAYÉS, DES FAILLITES ANNONCÉES ?

“De nombreux commerçants restent inquiets face à la difficulté qu’ils ont à payer leur loyer depuis le début de l’obligation de fermeture administrative, et aux conséquences que cela peut engendrer”, s’inquiète la CPME Réunion dans un communiqué. Face à cette situation, la “médiatrice des loyers” nommée par le ministre de l’Économie et des Finances a proposé une série de mesures dans une charte encadrant les reports et annulations de loyers pour 18

Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

la période de confinement, ainsi que pour la période de reprise d’activité jusqu’au 30 septembre 2020. “Mais celle-ci ne formule que des propositions limitées et non contraignantes, ce qui est insuffisant au regard de la situation des entreprises concernées” remarque le syndicat patronal. Dans ce contexte, la CPME et 22 fédérations professionnelles réclament la possibilité d’utiliser le dépôt de garantie pour payer les loyers dus au titre de

la période de confinement ou de fermeture administrative. L’organisme national du syndicat patronal demande également d’intégrer dans le périmètre de la médiation interentreprises, “le règlement des litiges liés au paiement des loyers, même lorsque le bailleur n’est pas une entreprise” et si aucun accord n’est envisageable et pour ne pas faire disparaître l’entreprise le syndicat propose de faire appel à un fonds spécial abondé, notamment, par les assureurs.

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Le projet Inovest : bientôt le démarrage

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Le centre de valorisation multifilières – projet porté par Suez Réunion –, devrait recevoir ses premiers déchets d’ici fin 2020. Le compte à rebours a commencé pour une Réunion plus verte.

Implanté à Sainte-Marie, Inovest, le centre de valorisation multifilières de Suez Réunion s’enorgueillit de 18.00 mètres carrés d’outils novateurs pour un objectif ambition et évolutif. Il devrait recevoir dès novembre 2020 ses premiers déchets ménagers et industriels. En attendant, les 35 salariés se familiarisent à ce nouvel outil et s’approprient sa technologie innovante. La réalisation de ce projet touche à sa fin après deux ans de travaux ayant impliqué des entreprises locales et européennes, avec de véritables retombées économiques pour le bassin Nord et Est de l’île.

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UN NOUVEAU CONTRÔLE AUTOMOBILE !

Préparez-vous à ce que l’écologie vous coûte très cher. Sous prétexte de protection de santé et de l’environnement, des motifs dont personne ne peut contester l’importance, le gouvernement en profite pour créer un nouveau service de surveillance des véhicules et des moteurs! À quoi peut bien servir ce machin? Sa mission est de vérifier la conformité par rapport à la réglementation européenne en matière de sécurité, de santé et d’environnement. En clair, des contrôles de documents, des tests, des essais… pourront être menés sur les moteurs s’il existe des plaintes. Vous l’avez compris, afin de subvenir à son budget de 5 millions d’euros annuel, il faudra au moins autant d’amendes à appliquer chez les constructeurs automobiles français.

Ces derniers vont inévitablement répercuter cette dépense sur le prix des véhicules.

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RÉUNION

POLITIQUE

TECHNOLOGIE

La Région relance de 130 millions €

LE CÂBLE MÉTISS, ENFIN LÀ !

Après une longue traversée, en mer et en terre, le câble Métiss a enfin atteint les côtes de l’île de La Réunion. Sa mise en service devrait se faire progressivement d’ici septembre 2020.

Pour la seconde fois depuis la crise sanitaire de la COVID-19 la Région Réunion a tenu une Assemblée plénière (en visioconférence, distance de sécurité oblige). Celle-ci avait pour thème “Répondre à la crise avec une situation financière et une gestion saine de la collectivité”.

Métiss est un câble de 3.000 km qui relie désormais 6 opérateurs de La Réunion (Canal+, SRR et Zeop), de Maurice (Emtel et CEB) et de Madagascar (TELMA) à l’Afrique du Sud. Avec une mise en service prévue à partir de septembre 2020, ce câble ouvre une nouvelle ère numérique pour l’Océan Indien. D’une capacité de 24 Térabits pour deux paires de fibres optiques, Métiss est 24 fois plus puissant que les câbles actuels connectés à La Réunion.

La mise en place de ce nouveau câble était une nécessité stratégique dont l’enjeu est multiple pour les opérateurs du consortium : sécurisation du réseau, anticipation de l’obsolescence des câbles existants et surtout indépendance technique et financière grâce à des acteurs locaux.

C’est la principale information à retenir : la situation financière de la Région Réunion est saine. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Didier Robert lors de la dernière Assemblée plénière de la collectivité. Cette séance aura donc vu les élus examiner les comptes administratifs de l’exercice 2019, le bilan d’activité 2019, et aussi le budget 2020. Lors de l’analyse de celui-ci, les élus ont voté une décision de modification du budget pour une nouvelle enveloppe de 71 millions d’euros qui vient s’ajouter aux 59 millions déjà engagés lors de la crise sanitaire de la Covid-19.

Didier Robert, président du Conseil Régional. © Photo D.R.

Didier Robert l’affirme : “Si nous avons pu dès le mois de mars apporter des éléments de réponse très concrets à la crise, c’est parce que la situation est exceptionnellement bonne”. L’enveloppe d’aides de la Région Réunion se répartit comme suit : 45 M€ pour les TPE/PME, 27 M€ pour le tourisme, 23 M€ pour la commande publique, 10 M€ pour Air Austral, et 5,2 M€ pour la culture.

ÉRIC LEUNG : REPARTI POUR 3 ANS La confédération des TPE et PME de La Réunion (CPME) a élu son président. Il s’agit d’Éric Leung, qui enchaîne ainsi un deuxième mandat de trois ans. Cette réélection a aussi donné lieu à un renouvellement du bureau.

Forte d’un conseil d’administration et d’un bureau renouvelés, la CPME Réunion ambitionne que “ses valeurs Inclusion, Ancrage territorial, Patriotisme économique, Solidarité et Proximité soient plus que jamais incarnées dans ses actions et dans les politiques publiques”. La CPME a également fixé les nouvelles perspectives pour les 4 ans à venir.

La confédération entend être au cœur du développement sociétal.

“L’entrepreneur doit être le moteur du développement sociétal et il se doit d’être un entrepreneur responsable. Dans ce contexte de crise, nous nous engageons pour soutenir l’inclusion des personnes handicapées et en faveur de la formation et de l’ESS”, souligne la CPME.

© Photo Zeop

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SPORT

La ligue de Golf, formation d’excellence Peu de gens le savent, mais la Ligue régionale de Golf de La Réunion forme à l’excellence de ses joueurs. Cela fait 20 ans maintenant que le Pôle régional jeunes a permis aux Réunionnais de s’ouvrir à des carrières nationales et internationales.

La Réunion, terre de sportifs. S’il fallait encore s’en convaincre, voici de quoi. Christian Verrougstraete, Golf Club du Bassin Bleu, joueur professionnel du Golf Pro Tour, Alexandre Daydou, Golf Club du Bassin Bleu, joueur professionnel Challenge Tour, et Manon Mollé, joueuse professionnelle sur le LET et élue meilleure jeune joueuse professionnelle de la saison 2018.

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Tous ces joueurs professionnels de golf sont Réunionnais, mais surtout sont issus du Pôle régional jeunes qui a vu le jour en 2000, grâce à la ténacité de son président José Séry, porteur du projet auprès de la commission sportive. L’objectif était de créer un vrai plan de formations pour les jeunes et la création d’un pôle. Vingt ans après, le succès est là : 17 Réunionnais qui ont commencé le golf à La Réunion, ont pu grâce à cette formation, s’expatrier et construire une carrière nationale, voire internationale, pour certains.

Depuis 2015 et grâce à la réputation des clubs et de joueurs locaux, la LRGR a noué un partenariat avec l’Afrique du Sud et le Gauteng North Golf Union et depuis deux ans avec Golfs RSA. Ainsi, en plus des entraînements, des préparations physique et mentale, du suivi personnalisé par un coach, les jeunes de la LGRG se déplacent plusieurs fois par an, en Métropole et en Afrique du Sud.

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RÉUNION

ORANGE SOUTIENT LA CULTURE Après cette période de crise sanitaire inédite, Orange Réunion souhaite apporter son soutien au secteur culturel à La Réunion avec une action innovante de sensibilisation aux bonnes pratiques du numérique. Cette campagne invite Les Réunionnais à la déconnexion pour mieux profiter d’une œuvre culturelle en mettant en avant chaque mois sur les réseaux sociaux d’Orange des acteurs et leur coup de cœur artistique du moment. Elle vise également à promouvoir la filière culturelle locale et aider à la relance économique d’un secteur fortement impacté par la crise de la Covid-19.

LE SAKIFO CONTINUE Après les annonces successives du gouvernement, l’organisation du festival de musique Sakifo a décidé de reporter d’un mois l’événement.

Initialement prévu en mai, le Sakifo était repoussé au mois de septembre, avant d’être à nouveau reporté au mois de novembre. Le festival de musique de la Ravine Blanche aura donc lieu les 13,14 et 15 novembre prochains.

© Photo D.R.

RESTAURATION

Popeyes débarque à La Réunion Après avoir révolutionné le marché du fast-food en implantant dans les nineties Mc Donald’s, et Burger King en 2017, voici que Philippe Larriche frappe encore un grand coup. D’ici fin 2020, une nouvelle enseigne de restauration rapide devrait voir le jour à La Réunion : Popeyes !

Certains rêvaient encore de KFC, ce sera finalement Popeyes. Le principal concurrent de KFC et le deuxième mondial sur le marché du poulet avec près de 3.000 points de vente dans le monde, débarque dans l’île. Popeyes Louisiana Kitchen de son nom complet ouvrira son premier restaurant à La Réunion, fin 2020. Les Quick restants à La Réunion (Saint-Joseph, SaintDenis et Saint-Leu) deviendront ainsi des Popeyes.

Popeyes Louisiana Kitchen est une marque qui vient de NouvelleOrléans aux États-Unis, et qui a pour

spécialité le poulet “cajun”. Il s’agira donc principalement de poulets frits, mais pas que. Les Réunionnais retrouveront également d’autres produits, comme les crevettes, le calamar, etc. La force de Popeyes est sans conteste ses produits frais, et ses saveurs goûtues, aux épices et notes créoles, qui sauront trouver un public sur l’île. À l’inverse de BK et de Mc Donald’s, Popeyes Louisiana Kitchen proposera des produits frais et surtout des produits péi. C’est l’abattoir de l’Étang-Salé (Crête d’Or) qui a pu être agréé en ce sens.

LA CRC ET LE CRÉDIT AGRICOLE AUX CÔTÉS DES AIDANTS L’île de La Réunion compte plus de 50.000 aidants familiaux. La situation particulière des aidants a mis en lumière de nouvelles questions sociales et sociétales tant sur leur reconnaissance et l’impact de leur statut sur leur vie personnelle et professionnelle que sur leur état de santé physique et psychique. La crise sanitaire de la Covid-19 a également fait émerger des initiatives solidaires envers les personnes les plus vulnérables. Dans le cadre d’un projet coanimé par le Groupe CRC et le Crédit Agricole, un livret qui se veut être un véritable outil d’aide, d’informations et d’orientation à destination des proches aidants a vu le jour.

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RÉUNION

CONFIDENCES

Azzedine Bouali PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION RÉUNIONNAISE DU TOURISME L’île de La Réunion se dévoile sous un nouveau jour Pendant la crise sanitaire de la Covid-19, on a longtemps parlé du monde d’après. Ce monde d’après c’est aujourd’hui, et le tourisme doit se réinventer face à un nouveau paradigme. Azzedine Bouali, président de la Fédération réunionnaise du Tourisme (FRT), se confie sur la stratégie des professionnels locaux pour (re) conquérir les Réunionnais.

Transports, restauration, hôtellerie et loisirs, voilà les principaux secteurs impactés par la crise de la Covid-19 et le confinement. En d’autres termes : le tourisme. Et malgré le déconfinement, la réouverture des aéroports, la suppression de la septaine, etc. l’avenir pour le secteur touristique, à La Réunion, comme ailleurs, reste très incertain.

La moitié du CA

La Fédération réunionnaise du Tourisme, qui a pour mission depuis 2015 de promouvoir le tourisme et son développement auprès de la clientèle locale, lance donc une offensive afin de limiter les risques de faillites. “Les professionnels du secteur sont en grande majorité des TPE et des micro-entrepreneurs” explique Azzedine Bouali, président de la FRT, “et s’ils n’ont pas de soutien, ils perdront leur structure”.

La clientèle locale constitue un enjeu économique majeur pour le tourisme sur le territoire, 650 millions de chiffres d’affaires sur un total d’un milliard pour le secteur.

Dans ce contexte particulier (fermeture des frontières des pays voisins, appel à consommer local, etc.), il est plus que jamais important pour la FRT de communiquer auprès des Réunionnais afin qu’ils profitent des plaisirs et des loisirs de l’île.

Astèr vien a zot !

La campagne, baptisée “Astèr” se décline sous plusieurs formats et a déjà pris place dans la plupart des médias : radio, réseaux sociaux, presse, 4x3 et télévision. “Pour la campagne TV, il y aura également une série de

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10 émissions qui mettront en avant différentes filières, afin de montrer la diversité de l’offre touristique de La Réunion” reprend Azzedine Bouali.

La cible est bien les locaux, puis les affinitaires et enfin le national et l’international.

En parallèle, l’IRT a également lancé une campagne pour faire connaître La Réunion au-delà des frontières, et la FRT compte aussi sur sa marque “Explore La Réunion” sur les RS pour promouvoir les idées de découvertes et mettre en avant les professionnels locaux. Pour le président de la FRT, il n’y a pas de doute, les Réunionnais sont en attente de ces offres, “ils ont besoin de consommer, de s’exprimer et de s’aérer” et il faut leur donner cette possibilité, en toute sécurité.

mettent ainsi la main à la patte pour ce plan de relance inédit grâce aux chèques “J’aime mon Île 974”, mais aussi le Pass Kdo qui concerne plus de 600 produits. Et à ceux et celles qui demandent si les professionnels vont avoir recours à des offres spéciales (prix, produits, etc.) pour faciliter et encourager la consommation, la réponse est claire.

“Les socio-professionnels ont déjà fait l’effort.

La mise en place des protocoles sanitaires est déjà un coût pour eux, qui s’additionne à celui de la fermeture pour cause de confinement. Il ne faut pas leur rajouter une difficulté en demandant des rabais” explique Azzedine Bouali. Mais il y aura bien un accompagnement et un soutien de la FRT, des filières ainsi que des offices de tourisme pour apporter des propositions de sorties et de découvertes aux Réunionnais, avec tous types de tarifs adaptés aux familles, aux couples, aux groupes, etc.

Les Réunionnais sont en attente de ces offres, “ils ont besoin de consommer, de s’exprimer et de s’a érer” et il faut leur donner cette possibilité, en toute sécurité

Des offres spéciales.

La Région, l’État, le Département et l’ensemble des acteurs du tourisme

ENQUÊTE

Tourisme

(Re)Décrouvrir La Réunion En cette période de vacance, où il est plus difficile de prendre l’avion, le Mémento vous propose de découvrir ou bien redécouvrir les atouts de notre île afin de donner quelques idées de voyage. Même si l’évidence est en permanence dans notre esprit, il semble nécessaire de rappeler les possibilités de dépaysement sans prendre l’avion.

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ENQUÊTE

UNE ESCAPADE ÉQUESTRE EN PLEINE NATURE

A chacun sa monture, à chacun son allure, et à chacun sa nature. Les amateurs de randonnée équestre trouveront leur bonheur aux quatre coins de l’île. Envie d’une balade de débutant ou d’une expédition en bivouac, les centres de tourisme équestre seront ravis de partager leur passion ; vous cheminerez au pas, au trot ou au galop : ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

entre les vergers de letchis, les champs de canne à sucre ou d’ananas à Bras Canot et à Sainte-Anne dans l’Est de l’île au Grand-Etang à Saint-Benoît dans l’Est pour une balade originale et poétique dans les sentiers de cryptomérias des Makes dans le Sud-Ouest dans la savane bordant le littoral autour du Cap Lahoussaye dans l’Ouest à l’ombre des filaos et des forêts de tamarins dans les Hauts de Saint-Paul, vous dominez toute la côte Ouest de l’île au galop sur la plage de sable noir de l’ Etang-Salé dans la forêt des Hauts de Saint-Leu, l’horizon lointain de l’océan alterne avec des points de vues exceptionnels dans la fraîcheur des plateaux d’altitude à Bourg-Murat à la Plaine-des-Cafres vers la Plaine des Sables au milieu du désert volcanique vers le Pas de Bellecombe, le panorama domine les cratères et les anciennes coulées votre balade prendra une autre dimension sur le littoral de Manapany ou de Grande Anse, dans les forêts endémiques de Saint-Philippe, les panoramas de la côte du Sud Sauvage vous surprendront.

© Photos Serge Gélabert

LE SUD AVEC UN VÉLO

Bon nombre de découvertes sont à faire en vélo. Voici quelques exemples de parcours.

Le Tévelave. Il s’agit d’une boucle autour du village Créole “Au pied de la Forêt”. Vous passerez par ses jardins et emprunterez la Route Forestière. La Roche Merveilleuse, à Cilaos. Il s’agit d’une boucle de découverte du versant sud du Piton des Neiges avec des points de vue à couper le soufle. La proximité du Parc National de la Réunion et de la Réserve Biologique du Grand Matarum feront de ce moment un vrai plaisir botanique. A savoir, “Roche Merveilleuse” peut être empruntée comme un parcours bis à une partie de l’itinéraire “Mare à Joseph”. Ce dernier est aussi une boucle, il est situé dans la forêt et à Bras-Sec où l’artisanant de la réunion vous attends. Sans oublier l’Eglise de Notre-Dame-des-Neiges. D’autres parcours existe comme Îlet à Calebasse, à Cilaos, un circuit au pied des remparts ou la route des caps à Saint-Pierre, un itinéraire familial sur le littoral de Terre-Sainte à Grand-Bois ou encore le chemin Grand-père qui vous fera découvrir des paysages agricoles entre Manapany-leshauts et le quartier des pêcheurs de Terre-Sainte.

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LES MARCHÉS

Le marché de Saint-Paul a lieu le vendredi toute la jour-

née et le samedi matin, fait le bonheur des autochtones et des touristes (vente d’objets artisanaux de La Réunion...). Le marché forain du Chaudron, le mercredi matin et le dimanche matin. Marché très animé.

Le marché de Sainte-Suzanne se déroule le mardi. Accompagnez le guide au marché forain puis participez à la préparation d’un cari créole au feu de bois avec l’Office du Tourisme Intercommunal du Nord. Les

marchés couverts permanents: à Saint-Pierre, à SaintDenis : le petit marché et le grand marché, à Saint-Leu: le marché couvert artisanal. Le marché de l’Eperon à

Saint-Gilles-les-Hauts. La photo ci-dessus, montre le marché de Cilaos.

OÙ FAIRE SON MARCHÉ ?

Bras-Panon : le jeudi ✥ Cilaos : le dimanche ✥ La Plaine-des-Palmistes : le dimanche ✥ Le Port : le mercredi et le vendredi ✥ Saint-Paul : le vendredi toute la journée et samedi matin ✥ Etang-Salé-lesBains : le dimanche matin ✥ Le Tampon : le samedi ✥ Saint-André : le vendredi ✥ Saint-Benoît : le samedi ✥ Saint-Denis : le mercredi et le dimanche au Chaudron - le vendredi aux Camélias - le jeudi, celui de la Source est installé au Boulevard Jean Jaurès (près du vétérinaire) ✥ Saint-Joseph : le vendredi Saint-Leu : le samedi ✥ Sainte-Marie : le samedi Saint-Pierre : le samedi ✥ Trois-Bassins : le samedi

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© Photos Serge Gélabert

ENQUÊTE

LES SITES DE DÉCOLLAGE DE PARAPENTE SAINT-PAUL BELLEMÈNE

À Bellemène, sur les pentes de Saint-Paul, un site école particulièrement aménagé pour l’apprentissage du parapente est à votre disposition. Votre plan de vol passera par la magnifique baie où ont débarqué les premiers habitants de l’île. Vous découvrirez également l’Etang de Saint-Paul aujourd’hui classé Réserve Naturelle avant d’atterrir à Savannah, en plein champ, à proximité du site historique de l’ancienne usine de cannes à sucre. Pour les amateurs de sensations plus intenses, le survol du Plateau du Maïdo au-dessus des forêts de tamarins et du cirque de Mafate est exceptionnel. C’est l’un des sites de vol phares de montagne de notre île.

LE GRAND FRISSON

Avec l’envol depuis le sommet du Piton des Neiges, La Réunion n’a pas usurpé les qualificatifs qui en font un site exceptionnel pour les spécialistes de parapente. Décoller en parapente du plus haut sommet des îles Vanille à 3.071 mètres d’altitude est possible. Ce privilège se mérite après une randonnée de plusieurs heures et une étape au gîte de la Caverne Dufour pour y passer la nuit. Sensationnel et inoubliable sont les mots que les privilégiés ramènent de leur expédition après avoir atterri à Cilaos.

LA POSSESSION

Dos d’Âne vous ouvrira les portes de Mafate et des remparts pour survoler la Rivière des Galets. Une spécialité du site de parapente : le vol à grande vitesse en speed flying ! Sensations fortes garanties.

L’ENTRE-DEUX

Le site du Dimitile vous invite à un survol en parapente audessus des forêts exubérantes. Laissez-vous porter par le vent au-dessus des crêtes pour vous poser au cœur du village de l’Entre-Deux.

LES COLIMAÇONS

Les Colimaçons est l’un des plus beaux sites de parapente au monde. Sur les hauteurs de Saint-Leu à 800 m d’altitude, la vue imprenable sur le lagon et la barrière de corail en font un spot unique, surtout si les baleines ou les dauphins sont au rendezvous avant d’atterrir. Planer au-dessus des champs de cannes, du Conservatoire Botanique National de Mascarin ou de Kélonia (l’Observatoire des Tortues Marines), ne vous laissera pas indifférent. Les thermiques réputés du secteur allongent à souhait la durée des vols pour prolonger vos sensations. Vols dynamiques en acrobatique et voltige sont aussi pratiqués. Uniques également : des vols marmailles proposés à partir de 3 ans.

LE CANYONING

Voici une petite liste de parcours proposés par les professionnels locaux que vous trouverez assez facilement sur le web. À Cilaos : Le canyon de mini fleur. ✥ Le canyon de fleur jaune. ✥ Le canyon de fleur jaune intégral. ✥ Le canyon de bras rouge. ✥ Le canyon de Mini Gobert. ✥ Le canyon de gobert intégral. À Langevin près de Saint-Pierre : ✥ Le canyon de langevin. ✥ Le canyon de langevin intégral.

Dans L’Est : ✥ Le canyon de Sainte Suzanne. ✥ Le canyon de trou blanc.

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PHOTOS : SERGE GÉLABERT / ANTONIO PRIANON

ICI ON VIT LE PATRIMOINE DE LA RÉUNION T 2020, JUSQU’AU 31 AOÛ ITES RÉDUIT OU GR ATU VISITES AU TARIF DE 12 ANS POUR LES MOINS

www.museesreunion.fr

RÉUNION

RIZ

NOTRE SI PRÉCIEUX !

SOBORIZ propose une dizaine de variétés de riz ( basmati, parfumé, demi-luxe, luxe, étuvé, express, complet, …) et également des grains. A noter que la population locale consomme en moyenne 50 kilos de riz par an et par personne. Partant de ce constat SOBORIZ met un point d’honneur à fournir un riz conforme à la réglementation européenne.

D’où vient le riz consommé à La Réunion, comment est-il conditionné ? C’est ce que nous vous proposons de découvrir au travers d’une visite guidée.

À La Réunion, le riz arrive par conteneurs. La majorité des contrôles a lieu en amont dans les pays producteurs : l’Inde et le Pakistan pour le riz basmati, la Thaïlande, le Viêtnam et le Cambodge pour le riz parfumé. Pour réaliser 1

SOBORIZ, est une filiale de MARBOUR, groupe familial dédié à l’industrie alimentaire et aux services à l’environnement.

Leader du riz et des grains à La Réunion, Soboriz commercialise une large gamme sous les marques Le Forban et Le Capricorne. Depuis plus de 50 ans, 1968 pour être exact, SOBORIZ fait partie de la vie des réunionnais.

Première rizerie à la Réunion, l’entreprise importe 17 à 18.000 tonnes de riz par an pour produire 15.000 tonnes de produits finis à travers son process industriel dans son usine au Port et emploie 36 personnes. Grâce à son expertise la marque de riz Le Forban tient une place importante dans l’assiette des réunionnais.

ces contrôles, Soboriz missionne des sociétés indépendantes d’analyse et de contrôle, qui réalisent des prélèvements qui sont envoyés dans des laboratoires.

Les lots ne sont débloqués qu’à partir du moment où les analyses prouvent la conformité du riz au regard de la réglementation.

Arrivés sur notre île, les conteneurs sont ouverts les uns après les autres, ce qui permet de découvrir le riz en vrac 1 . Ce dernier sera ensuite réceptionné, puis stocké dans des silos 2 .

Lors du déversement, un prélèvement automatique est réalisé sur chaque lot.

Un lot représente entre quatre et dix conteneurs.

Chaque année Soboriz produit

15.000 tonnes de

riz venant d’Asie

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L’échantillon prélevé est analysé via un test d’agréage. Le riz passe à cet effet dans une machine qui donne à la responsable qualité des informations sur la longueur du grain et sur son taux de brisure 3 4 .

Une autre machine teste l’humidité, qui pour le riz, ne doit pas être supérieure à 15%. L’échantillon subit enfin un test olfactif, afin de s’assurer qu’il n’a aucune odeur particulière. Pour le riz basmati, une analyse d’aflatoxine est réalisée à chaque production.

L’aflatoxine étant une mycotoxine produite par certains champignons qui se développent dans les régions chaudes et humides comme l’Inde ou le Pakistan. Des analyses

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sont également réalisées pour s’assurer que le riz est conforme à la réglementation en matière de résidus de pesticides et de métaux lourds.

Le riz commence son parcours en passant par une unité de nettoyage. Il est ensuite blanchi afin d’être débarrassé du son, puis poli, avant de passer par un trieur colorimétrique, qui va le trier en fonction de sa couleur 5 , il passe par un autre trieur qui va le classer en fonction de la longueur des grains. “C’est un travail de meunier. L’opérateur, en fonction de ce que l’on veut obtenir va ajuster ces différents réglages”, explique Pascal Léon, responsable de production à Soboriz.

“Pour que le riz garde toute sa valeur, notre objectif est de ne pas casser les grains et de maintenir la qualité”.

Chaque étape du process industriel est une opération strictement mécanique : aucun procédé chimique n’est utilisé pour obtenir le riz blanchi prêt à consommer.

Soboriz réceptionne chaque année entre 17 et 18.000 tonnes de riz, mais seulement 15.000 tonnes sortent de l’usine. Le reliquat étant constitué

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par le son et la brisure de riz. Cependant, rien n’est perdu : Les sous-produits sont valorisés localement, soit par des industriels (alimentation animale, brasserie…), soit par des éleveurs réunionnais. Les diverses variétés de riz sont ensuite conditionnées en différents formats de 1, 2, 5, 10, 20 et

parfois même 25 kg 6 7 . Chaque mois, la société vend environ 1.300 tonnes de riz à La Réunion.

Le riz est ensuite stocké dans le nouvel entrepôt de SOBORIZ avant d’être distribué sur toute l’île 8 . Chaque année Soboriz produit 15.000 tonnes de riz venant d’Asie et 2.300 tonnes de grains secs.

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Marc Gautheron, directeur général de Soboriz. © Photo Mémento Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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ENQUÊTE

FRANCE TÉLÉVISIONS, FROMAGE ET DESSERT… Enquête réalisée par Sylviane Lamant

© Photo Kenzo Tribouillard / AFP

Investie d’une mission de service public, qui est vraiment France Télévisions ? Peu de téléspectateurs en ont conscience, de même que tout aussi peu d’entre eux savent ce que devient la fameuse redevance, si ancienne qu’elle est devenue partie intégrante du paysage fiscal et que, par habitude sans doute, si elle interroge, elle ne suscite même plus d’idée de contestation.

Et pourtant ! L’audiovisuel français est un monde en soi, un vaste territoire, chasse réservée des décideurs de notre monde.

Ses transformations, récentes ou non, suscitent peu d’intérêt de la part de nos concitoyens, à moins que le déclenchement impromptu d’une grève, perturbant le déroulé débonnaire de soirées familiales, ne provoque quelques interrogations, bien vite dissipées par la reprise des programmes.

UNE IMPRESSIONNANTE GALAXIE. France Télévi-

sions, qui atteint, après maintes transformations, ses vingt ans en 2020, est le premier des groupes audiovisuels français. Il rassemble plusieurs chaînes – 5 : France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô –, des filiales – France tv studio, France tv distribution, France tv publicité - et de nombreux autres services. S’y ajoutent 24 antennes en régions, 9 en Outre-mer ainsi que France Info, chaîne d’information en continu.

Avec une visée nationale, régionale et locale, ces services de médias ont, sous une gouvernance commune, pour tâches la diffusion de l’information et celle de favo32

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riser la création en optimisant le recours au numérique. En 2017, la création de “France TV”, rassemblant sous un sigle unique l’ensemble des publications du groupe - à présent accessibles via Internet - est le prélude à l’identité visuelle définie en 2018. Tout près de nous, pendant le confinement, France Télévisions a acquis une nouvelle dimension en devenant le vecteur de “l’école apprenante” avec Lumni et poursuivi son action envers la jeunesse avec Okoo, application ludique. Cette polyvalence, à multiples dimensions, interroge.

Que se cache-t-il derrière une telle profusion ? Quelles sont les missions de service public dévolues à cet organisme qui se déploie et s’étend sur le paysage audiovisuel sans que, finalement, on ne sache vraiment qui fait quoi et surtout comment on le contrôle, comment on le finance ?

DE GRANDS MOYENS. Les missions de service public s’impriment en toutes lettres sur le site même de FT : “au service de la société, créateur de croissances, instigateur d’innovations et promoteur de pratiques écoresponsables”. Pour ce faire, un budget conséquent : un CA consolidé de plus de 3 milliards d’€, près de 10 000 emplois ETP, selon le rapport annuel 2018. Dans l’ensemble de l’audiovisuel français, France Télévisions emporte la part du lion, suivie de très loin (chiffres 2018 ) par Radio France (609 M€, 4 606 salariés), Arte (285 M€, 278 salariés), France Médias Monde, (263 M€, 1 856 salariés), l’INA (90 millions, 1 002 salariés) et enfin TV5 Monde (79 M€, 409 salariés). Le “tout-audiovisuel” national totalise, on le voit, 4,5 milliards d’€ pour quelque 17 000 salariés. L’équivalent, en nombre d’habitants, d’une ville

moyenne comme Pointe-à-Pitre ou Vendôme. Ce budget record s’accomplit avec l’une des plus anciennes “taxes”, la célèbre redevance, relookée en “contribution à l’audiovisuel public” et siglée fort opportunément “CAP”. La contribution, qui existe depuis 1981, est forfaitaire, payable par la très grande majorité des possesseurs de télévision (28 millions de foyers). Elle représentait en 2018 82 % des ressources de France Télévisions. Quid des recettes produites par la publicité ? Assez mal ressentie par les téléspectateurs qui la vivent comme une double peine et contestée par les concurrents privés de France Télévisions dans un marché qui se resserre, la publicité apporte 12 % des ressources de l’entreprise. Cette situation est d’autant plus surprenante lorsque l’on regarde chez nos voisins, en particulier les Britanniques, où la BBC s’exonère, avec des programmes d’excellence, de toute publicité ! Pourquoi une telle situation ?

UNE GESTION ET DES PRATIQUES INSUFFISAMMENT RIGOUREUSES. La Cour des Comptes, vénérable

dame toujours sagace mais hélas bien peu écoutée, ne tarit pas sur les déviances de ce fleuron de la gestion nationale. Oui, il y a des économies à faire, des moyens à mettre en œuvre, des parades à trouver.

Lesquelles ? Dans son dernier rapport, publié en octobre 2016, la Cour pointait déjà la disproportion entre postes d’encadrement et de “terrain” et le sur-encadrement de France Télévisions, qualifiée de chronique. Ainsi, 42 % des journalistes du siège étaient définis, et payés, comme cadres. La Cour notait que les effectifs et les grilles indiciaires étaient en augmentation continue et relevait que “le découpage des

métiers de l’entreprise reste marqué par un cloisonnement qui ne rend pas compte des évolutions technologiques et constitue un frein au virage numérique” à prendre impérativement Qu’enfin, les doublons (deux postes de rédacteurs en chef cumulés) n’étaient pas rares… ainsi, même, que de petits arrangements en famille lors de l’achat de programmes réalisés par des proches !

Autre paradoxe dont la facture se règle en millions d’euros : un recours abusif aux CDD, plus de 97 000 contrats portant sur les services de personnels “non permanents”, pigistes, maquilleurs etc… et se soldant devant les tribunaux par des requalifications en CDI : pas moins de 9 M€ à verser en 2014 pour ces errances de gestion ! Peut-être, argumentera-t-on, le recrutement est-il dû à un absentéisme de haut-niveau, supérieur, en 2015, de plus d’un point à celui du secteur privé ?

Néanmoins, le coût global de cet absentéisme s’élevait, en 2013, à 25,7 M€… Le contribuable paiera.

Après la gestion alarmante de la masse salariale, le syndrome bien connu du taxi, auquel la Cour reste sensible : 2 M€ au total en 2015 (dont un coût de 22 000 € pour une dizaine de salariés seulement !).

Et qu’en est-il des comités qui font partie de l’organigramme de France Télévisions?

Ne voient-ils rien ? Sont-ils aux abonnés absents ? Le conseil d’administration, présidé par Delphine Ernotte, PDG aux commandes depuis cinq ans, se compose de quatorze augustes membres, parlementaires, représentants de l’État (ce dernier seul actionnaire à 100 % de l’entreprise), personnalités. Ledit conseil est épaulé de comités spécialisés, éthique, stratégique, d’audit et des comptes, des engagements… Néanmoins, il semble que le changement est bien lent !

DES PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION ? Une réforme

cependant est en gestation. Accueillie en décembre 2019 avec méfiance et même par une grève, que prévoit-elle ? La création d’une holding de l’audiovisuel public, “France Médias”,qui intégrerait France Télévisions, rassemblant de facto les médias publics de radio et télévision nationaux que sont France Médias Monde, l’INA et

Radio France. On en voit immédiatement les bénéfices en termes d’économies de structures, de suppression de doublons et de mutualisation de moyens. De nouveaux principes de gouvernance sont aussi attendus, France Médias ayant un président nommé par le conseil d’administration et non plus désigné, comme c’est le cas actuellement, par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel).

Ainsi la holding, assurée d’une gouvernance indépendante, assumerait pleinement ses choix stratégiques… Et la publicité ? Loin d’être éliminée de la télévision, elle bénéficierait de règles assouplies afin, le ministre l’énonce clairement, de donner “aux chaînes l’accès à de nouvelles ressources”. Des efforts ont été accomplis depuis plusieurs années : France Télévisions – comme tout l’audiovisuel public - est astreint à de sérieuses économies (baisse de 61 M€ de la dotation de l’État en 2020 après une diminution de 25 M€ en 2019).

Et pour la 5ème année consécutive, le budget adopté pour 2020 était à l’équilibre grâce en partie aux efforts en matière de masse salariale (suppression de 700 ETP depuis 2015, avec la perspective d’atteindre un millier de suppressions d’ici 2022) . Du fait de ces résultats, il est notable qu’indexé depuis des années sur l’inflation, de 139 € par poste en métropole et de 89 € en outre-mer, le montant de la redevance pouvait même, en 2020, être diminué d’un euro par foyer…

Hélas, le coronavirus a fait prendre du retard aux ambitions réformatrices. La baisse du CA publicitaire liée à la crise sanitaire va faire passer dans le rouge le résultat d’exploitation 2020 contrairement au budget adopté . France Télévisions malgré ses efforts reste plus que jamais dépendante de ses ressources publicitaires. Et la réforme annoncée est peut-être destinée à réintégrer le carton des projets inaboutis. Il faudra patienter jusqu’à 2021 pour le savoir et connaître enfin le calendrier et les modalités retenus. En attendant, une période intermédiaire de deux ans s’amorce, avec un “ancien/nouveau” PDG nommé par le CSA jusqu’en 2023, l’actuelle étant candidate à sa propre succession… Fin du suspens prévue ce mois !

QUEL AVENIR POUR FRANCE TÉLÉVISIONS ? S’il est exact que la langue anglaise s’exporte facilement dans les médias du monde entier, si cela peut expliquer le haut niveau des produits financiers que retire la BBC des ventes de ses propres créations, la France a une carte à jouer, continue de plaider l’actuel ministre de la Culture.

Pour redéfinir, clairement et précisément, les missions d’un service public de l’audiovisuel national, lutter à armes égales contre une concurrence toujours accrue, acter et intégrer la révolution numérique, il importe, aux termes des conclusions toujours valables de la Cour des Comptes, de réformer en profondeur.

Maîtriser les dépenses, réguler les effectifs, objectif majeur. Si “comparaison n’est pas raison”, l’exemple de la BBC donne à réfléchir. Comment est-elle capable de faire mieux que nous – elle n’inflige quasiment pas de publicité aux spectateurs - alors qu’elle a diminué de 11.6 % en dix ans ses effectifs ? La diffusion internationale de l’anglais ne saurait à elle seule tout expliquer, la qualité des programmes, la rigueur d’une gestion saine au quotidien ne peuvent être occultées.

ALORS ? Si les tendances à une meilleure gestion et les perspectives réformatrices sont plutôt positives, il est à craindre que pour le contribuable la double peine soit malheureusement définitive, au bénéfice, pour France Télévisions, d’un menu complet : redevance et publicité, fromage et dessert !

FRANCE Ô ET FRANCE 4 : UNE RENAISSANCE OU UNE SURVIE ?

Dans le cadre de la réforme de France Télévisions, deux chaînes doivent disparaître de la TNT : France Ô et France 4, jugées trop coûteuses au regard de leur part d’audience. Leur fin est actée pour le mois d’août : le 9. En principe… Mais leurs contenus ne devraient pas disparaître.

Pour France Ô, ses programmes basculeront sur le portail “Outre-mer La 1ère” et feront l’objet, selon les termes du “pacte de visibilité des outre-mer” conclu

avec les ministres de la Culture et des Outre-mer, d’une plus large diffusion sur les autres chaînes de France Télévisions.

Ces dernières devront également renforcer la présence et la visibilité de l’Outre-mer dans leurs émissions.

France 4, de manière similaire, en plus du lancement de la plateforme d’offre en ligne Okoo, bénéficiera d’un renforcement des programmes pour enfants sur l’ensemble des chaînes.

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RÉUNION

MANAGERS SI L’ENTHOUSIASME VOUS ÉTAIT CONTÉ, QUE FERIEZ-VOUS DE DIFFÉRENT ?

TRANSPORT

Envolez-vous en téléphérique D’ici 2023, il sera possible de rallier SaintDenis à la Montagne en à peine 4 minutes, et ce, grâce à un téléphérique panoramique.

Xavier Gallot-Lavallet, dirigeant français du groupe français MND, qui a été choisi par la Cinor pour réaliser ce grand projet était dans notre île. Le Mémento l’a rencontré.

Si on prend la définition de l’enthousiasme : on voit que l’enthousiasme vient du grec ancien enthousiasmos, qui veut dire du droit divin. Une sorte de graal nécessaire au démarrage du magnifique moteur qu’est la motivation.

C

’est surement, Une suggestion : ce côté irrationnel Rêvons un peu : de la motivation Imaginez un instant intrinsèque qui a du que vous avez la mal à émerger au sein possibilité de conduire des organisations, car vos collaborateurs en la bataille quotidienne changeant de route, pour assurer la en leur proposant une pérennité, et la nouvelle façon de faire, compétitivité de vos en les rendant impliqués, entreprises est vitale. motivés, enthousiastes…

Marie-claude LOUGHNEY Mais pour faire face, • Ce serait la possibilité de aujourd’hui, à cette retrouver le sens du travail époque troublée comme nous l’a dit • Ce serait être fier de retrouver son Peter Drucker ce n’est pas le trouble esprit d’appartenance qui pose problème, mais c’est de • Moins de stress plus d’efficacité continuer à agir selon la logique Etc… d’avant.

Ce serait tout ?

De réunion, en réunion de CODIR, C’est simple, c’est un métier et, parce en réunion de CODIR élargi, les que c’est simple ce sera difficile à tentatives pour réussir l’organisation mettre en place. ne manquent pas et, vos équipes Il suffit d’avoir envie (an-vie), juste un rapprochées sont au rendez-vous. peu de temps !

Mais souvent le manager se sent seul Envie de faire le faire le pas, envie de et parfois démuni, et il y a de quoi ! faire faire le pas par la transmission C’est à ce moment précis que, le des managers aux équipes.

Combien ça va ? prend tout son sens.

C’est toujours difficile et, peu Mon expérience professionnelle en rentable pour un chef d’entreprise de motivation des équipes, m’oblige travailler sur la maturité intérieure à faire hélas le constat suivant en des équipes et, développer ainsi entendant les réflexions : chez eux l’envie de faire des “Mon travail me fatigue guerriers gagnants en respectant Je veux repartir dès que je suis une des valeurs fondamentales de arrivée… il y a des injustices la personne “être heureux tout Trop de la di la fé… simplement au travail” Je viens pour travailler pour IL sera nécessaire pour faire avoir ma paye évoluer les mentalités au sein des Je suis stressée… organisations, de les amener à Je ne parle à personne… lâcher le passé, pour les amener à Je vais m’user… mieux comprendre l’immédiateté Mon travail me tue…” du présent. C’est cette nouvelle Le sens est perdu, le moteur grippé, dynamique de la rechercheet la sinistrose gagne les chefs de action sur soi, qui va permettre la département qui doivent gérer le transformation de tous, pour que quotidien : l’absentéisme chacun puisse trouver sa propre Pour remettre tout cela en action réserve de carburant et, donner du et ,apporter le carburant qu’est sens pour un leadership repensé, l’enthousiasme c’est possible, à vécu autrement et redéployé sur la condition d’envisager un changement. totalité de l’entreprise.

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

© Photo Mémento

Le Mémento : Pouvez-vous nous présenter le groupe MND ?

Xavier Gallot-Lavallet : Historiquement

tourné vers l’aménagement des sites de montagne, le groupe MND a quatre pôles d’activité : les systèmes d’enneigement pour les stations de ski, les loisirs outdoor avec des tyroliennes, via ferrata, parcs aventure, ponts suspendus, etc. Nous sommes présents avec cette activité à La Réunion, puisque le groupe a signé avec la mairie du Tampon la réalisation d’une dizaine de tyroliennes.

Nous avons également un pôle sécurité et un pôle mobilité urbaine, avec le transport par câble.

Le Mémento : Votre groupe a été retenu pour réaliser le téléphérique qui reliera le centre-ville de Saint-Denis à La Montagne.

Vous avez l’habitude de réaliser ce genre de projets ?

X. G.-L. : Tout ce qui est appareil en milieu

urbain fait partie des installations que nous maîtrisons. Notre groupe a déjà travaillé sur le funiculaire de Montmartre à Paris, des téléphériques en République tchèque, au Mexique, à Brest, en Norvège, en Russie.

Nous sommes parfaitement à l’aise avec ce type d’installation. L’avantage sur un site comme celui de La Montagne est que notre expérience dans ce genre de solution en milieu naturel préservé et classé est notre quotidien dans les stations de montagne.

Nous avons pu apporter une expertise complémentaire à La Réunion pour préserver l’environnement et permettre au téléphérique de s’intégrer parfaitement dans le site.

Qualité de vie au travail : pipeau ?

© Photo MND

Le Mémento : Pouvez-vous nous présenter ce téléphérique ?

X. G.-L. : C’est un téléphérique qui fera

1.300 m de long. Le trajet se fera en quatre minutes. Il sera équipé de deux cabines entièrement panoramiques de cinquante places avec un design unique, réalisé pour cette installation. Entièrement vitrées, elles permettront une vue sur tout Saint-Denis, ce qui apportera un atout touristique indéniable à la ville. Ces cabines pourront transporter jusqu’à 7,5 millions de passagers par an. Elles seront accessibles aux personnes à mobilité réduite, aux cyclistes et aux mamans avec leurs poussettes.

Le départ se fera tout près du CHU de Bellepierre, le terminus se situera, lui, au niveau de la Vigie. Le téléphérique sera entièrement intégré aux réseaux de bus existants et au projet de tramway.

Les travaux devraient démarrer à la fin de l’année 2021, et le téléphérique livré courant 2023. Le coût global du projet est estimé à 39,8 millions d’euros.

sur une solution intégrée pour atténuer le bruit de l’installation, afin de ne pas déranger la faune sur les zones de survol, avec des câbles spécifiques qui réduisent fortement le bruit ambiant et le bruit extérieur, aussi bien dans les stations qu’en ligne. Ce sont toutes ces technologies et ce savoir-faire que nous amenons dans le cadre de ce projet.

Du 15 au 19 juin était la semaine de la Qualité de Vie au Travail en France. “Comment sortir de cette crise ?” est le thème de cette année. Que faut-il attendre de la QVT pour relancer son entreprise ?

Durant le confinement près de 1 salarié sur 2 était en situation de détresse psychologique et 70% des managers se disent fatigués (étude opinionway). Beaucoup sont inquiets sur la pérennité de l’entreprise, sa stratégie, la nouvelle organisation du travail.

Pré covid, un sondage Ipsos révélait que 74% des salariés avaient été “absents psychologiquement” en 2019, dont 28% 1 à 2 journée par semaine. On parle aussi de présentéisme. Quelles étaient les causes ? Perte de sens et de motivation, fatigue, préoccupations personnelles et burn out.

Selon une enquête du cabinet Monster publiée le 20/01/20, les salariés recherchent surtout une vie agréable au bureau, un équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle, à être valorisé (intérêt du poste et évolution).

En ce sens la QVT est un élément stratégique pour tout dirigeant qui cherche à développer durablement son entreprise en misant sur l’engagement et la motivation de ses équipes. C’est donc un investissement comme un autre.

Objectifs finaux : moins de présentéisme, moins d’arrêts maladie et plus de nouveaux projets de développement à l’initiative des collaborateurs.

Comment arriver à ce résultat ? En créant une nouvelle philosophie d’entreprise et en menant des actions adaptées aux besoins des salariés.

Le Mémento : Comment se dérouleront les travaux ?

X. G.-L. : Nous commencerons par la

construction des deux ouvrages de gare où seront installées les machineries. Une fois que nous aurons monté tous les systèmes de moteur de poulies, de tension de câbles, nous déroulerons les six câbles entre les deux gares par moyen héliporté.

Nous accrocherons ensuite les cabines sur ces câbles.

Le Mémento : Quelle sera votre mission ?

X. G.-L. : Nous nous occupons de la par-

tie conception des cabines, de la production, de l’assemblage. Nous nous sommes associés pour ça dans le cadre du Groupement Payenke, avec six entreprises, dont quatre réunionnaises. Il est important pour nous d’avoir des partenaires locaux, déjà pour les retombées économiques sur le territoire, et pour utiliser le savoir-faire de La Réunion dans la durée.

Nous aurons également un certain nombre de sous-traitants locaux qui nous accompagneront, notamment la société TTS, qui interviendra sur les opérations de montage et de maintenance de l’installation. Nous allons former leurs équipes pour qu’il y ait un réel transfert de savoir-faire.

Le Mémento : À quelles contraintes avez-vous été confronté ?

X. G.-L. : Le survol de la zone classée

Delphine Drouin

CABINET BE TO B Coach certifiée en santé et bien-être Maître praticienne en psychologie positive Coach certifiée en image

espèces endémiques. Nous créerons la ligne la plus light possible. Il n’y aura aucun pylône, ce qui permettra de survoler cette zone en n’ayant aucun impact au sol. Nous avons travaillé Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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RÉUNION

CONSEILS & COACHING POUR DIRIGEANT

Dans la famille Gestion du stress, je voudrais la cohérence cardiaque

En tant que coach en développement personnel et professionnel je suis constamment à l’affut de découvrir et d’expérimenter de nouvelles techniques qui peuvent apporter un mieux-être à mes clients et qui peuvent notamment les aider à mieux appréhender le stress.

LA.coach la.coach@outlook.fr

Aujourd’hui, je viens partager avec vous ma pratique de la cohérence cardiaque que j’ai découvert il y a quelques mois dans le cadre de mes études en psychologie positive. Une pratique qui m’a permis de gérer avec plus de sérénité et de recul quelques situations personnelles délicates et stressantes. Mais il serait réducteur de décrire la cohérence cardiaque comme un simple outil de gestion du stress, car les bénéfices sont bien plus vastes. Je dirai donc que la cohérence cardiaque est un véritable allié pour notre santé.

Clé de voute de nombreuses disciplines et toujours à porter de main, la respiration est un formidable outil de la gestion du stress et des émotions. Rendue connue en France par David Servan-Schreiber, la cohérence cardiaque est une méthode simple, rapide et très économique, et constitue une alternative intéressante et complémentaire aux disciplines habituelles (yoga, qi qong, méditation, sophrologie, …). David O’Hare, qui en a vulgarisé la pratique en France explique avec simplicité le principe avec la méthode 3.6.5, il suffit de pratiquer 3 fois par jour 6 respirations par minute (à raison de 5 secondes à l’inspir et 5 secondes à l’expir) pendant 5 minutes.

Cinq minutes pendant lesquelles nous prenons le contrôle sur notre respiration, une mobilisation qui permet d’équilibrer respiration et rythme cardiaque. Pour nous accompagner dans cette pratique, on trouve d’ailleurs de nombreuses applications gratuites pour smartphone car bien que simple, cette approche nécessite malgré tout un peu d’entraînements pour accorder battement du cœur et respiration.

L’engouement pour la pratique est fondé sur de nombreuses études réalisées pour en mesurer l’impact et les bénéfices autrement que de façon empirique. Les chercheurs ont constaté, que pratiquée avec régularité, la cohérence cardiaque apporte de nombreux bienfaits physiologiques, biologiques et physiques. Notons, en tout premier lieu, un impact sur la réduction du stress et des émotions désagréables. D’autres bénéfices tout aussi importants ont été observés notamment sur la qualité du sommeil, la réduction des risques cardiovasculaire, l’amélioration des capacités d’apprentissage ou encore l’aide à la perte de poids. En 2017, des études ont également été menées auprès du jeune public : quelques instituteurs et élèves réunionnais (*) ont joué le jeu et ont ponctué leur journée par des moments de cohérence cardiaque. Les témoignages des uns et des autres sont très positifs, permettant notamment à l’enfant une meilleure concentration et mémorisation, plus de calme. Des enfants devenues même prescripteurs de la méthode dans leur foyer.

Vous aussi vous souhaitez prendre soin de vous, accueillir vos émotions avec plus de sérénité ou plus largement préserver votre santé, essayez la cohérence cardiaque et j’espère que comme moi vous l’adopterez.

Et surtout, n’hésitez pas à partager avec moi vos expériences en me contactant par mail. (*) études menées par Mickaël Vauthier, enseignant-chercheur en psychologie Université de La Réunion

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

© Photo D.R.

FRANCHISE

L’Éléphant Bleu s’installe sur l’île Déjà leader sur le marché du lavage de véhicule avec plus de 520 centres, voici que l’Éléphant Bleu pose ses valises à La Réunion, avec un premier centre de lavage à Saint-André.

C’est dans la zone d’activité de la Cocoteraie que le premier centre de lavage automobile l’Éléphant Bleu s’est installé. Cette enseigne 100% tricolore leader sur le marché, s’implante à La Réunion, via le franchisé Manutention de La Réunion. Un deuxième centre devrait ouvrir dans les semaines qui viennent dans le secteur de l’Éperon à Saint-Gilles les Hauts.

Un procédé écologique

L’Éléphant Bleu réussit à convaincre grâce à ses pratiques respectueuses, à la fois des véhicules, mais aussi de l’environnement. “Le centre de l’Éléphant Bleu à SaintAndré est le seul des 520 centres que compte la marque en France à disposer de panneaux solaires, permettant ainsi d’offrir en sortie de lavage une eau à 60 degrés pour les pistes hautes pressions” se félicite M. Timol, directeur de la franchise Manutention de La Réunion.

Le savon utilisé est aussi à 85% biodégradable et la totalité des déchets émis sont traités. Le franchisé sur l’île, Manutention de la Réunion, souhaite faire un maillage rapide de l’île afin de proposer ce service Premium et accessible à tous les Réunionnais.

2 RÉUNIONNAIS POUR LE CLIMAT Depuis octobre 2019, 150 citoyens tirés au sort ont bûché sur les actions à appliquer pour protéger l’environnement et ont rendu récemment leurs conclusions au gouvernement. Emmanuel Macron envisage déjà la mise en place d’un référendum sur ces propositions. Guillaume Robert et Tristan Dourouguin, deux Réunionnais, ont participé activement aux débats et à la réflexion. “La Réunion a pu participer à travers Guillaume et moi-même à l’élaboration des mesures et le dépôt d’amendements lorsque cela était nécessaire, non pas seulement pour La Réunion, mais pour tous les outre-mer, car nos problématiques sont sensiblement similaires. En bref, on a veillé à ce que nos territoires ne soient pas oubliés dans tout ça” a confié Tristan Dourouguin.

ENQUÊTE

5G

DANGEREUSE POUR LA SANTÉ ?

Depuis l’annonce de son implantation imminente en France, la 5G ne cesse de faire parler d’elle. Encore plus à La Réunion, où la ville de Saint-Denis fait partie des communes choisies pour tester le nouveau réseau. Mais alors que les expérimentations se poursuivent sur le territoire, les associations d’usagers, de consommateurs, spécialistes et médecins s’interrogent sur l’impact des ondes 5G sur la santé humaine. Tout le monde semble avoir un avis sur la question. Le Mémento démêle le faux du vrai.

Enquête réalisée par Laurie Ferrère

C’était l’une des nombreuses théories du complot qui a vu le jour lors du confinement et la crise sanitaire de la Covid-19. Sur les réseaux sociaux, en France comme ailleurs en Europe et aux États-Unis, on a vu des vidéos, des cartes, des textes qui liaient la pandémie de la Covid-19 au déploiement des antennes 5G dans le monde.

COVID-19 ET 5G, UN LIEN DIRECT ? Certains,

comme Thomas Cowan, chantre de la médecine alternative anthroposophie, affirme que le virus est directement lié aux ondes 5G, comme une sorte d’empoisonnement de l’organisme, d’autres qui disent que l’épidémie est une mascarade permettant aux différents gouvernements de déployer les antennes, sans que les gens y prêtent attention (lire encadré). “Entre l’inquiétude d’une nouvelle technologie et l’inquiétude

d’une épidémie, il n’est pas étonnant de voir ce genre d’idées émerger, et de voir que ces publications trouvent autant d’écho sur les réseaux sociaux” analyse Sami Acef, journaliste à l’AFP, spécialiste des fake news.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déplorait elle-même, en février 2020, le manque de données sur la 5G, sur les effets potentiels de la 5G, que ce soient les conséquences au niveau sanitaire que les conséquences au niveau environnemental. Pour certains, il est donc légitime d’avoir des inquiétudes sur la question. D’autant que les fausses informations n’ont pas attendu la crise sanitaire de la Covid-19 pour pulluler sur le sujet.

DES ONDES, VIEILLES COMME LE MONDE. Dès 2017, et l’annonce du déploiement de la 5G en France, nombreux étaient les usagers, les associations de consommateurs, les experts en tout genre à s’interroger sur la nocivité de ces ondes. L’inquiétude liée aux ondes émises par les téléphones n’est pas nouvelle, puisqu’on s’en préoccupait déjà à leur apparition. L’INA regorge de vidéos qui traitent du sujet, “Alerte au téléphone porMémento n°495 I Juillet/Août 2020

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ENQUÊTE

table, le risque cancérigène serait accru depuis dix ans” annonçait Élise Lucet alors présentatrice du 20 h de France 2, en 2008.

Ce serait le risque de tumeur cérébrale, en particulier, qui attirerait l’œil des scientifiques et des experts lorsque l’on parle des ondes électromagnétiques et qui revient particulièrement lorsque l’on parle d’opposition à la 5G. Cette opposition se résume dans le “5G Appeal, rapport Bio Initiative”, une pétition signée par des milliers de personnes, dont des scientifiques, pour suspendre le déploiement de la 5G, dans laquelle les signataires commencent leur argumentation en montrant que le nouveau réseau, qui aura une plus faible portée, obligerait à installer plus d’antennes relais et exposerait la population aux ondes de manière exponentielle (lire encadré).

5G : UNE DANGEROSITÉ (FAUSSEMENT) AVÉRÉE. Certes, la 5G utilisera des

ondes de fréquences plus élevées qu’aujourd’hui, ce qui réduirait leur portée, mais les pylônes ne devraient pas envahir le territoire pour autant. Des antennes 3 et 4G seront réutilisées, et surtout, la 5G comme son réseau prédécesseur devra respecter des normes d’émissions maximales. Il est donc exagéré de parler d’exposition massive à laquelle le consommateur ne pourra se soustraire.

Plus loin, dans l’étude, les opposants à la 5G affirment que la dangerosité des ondes électromagnétiques est déjà avérée ; ces effets accroîtraient ainsi le risque de cancer, le stress cellulaire, augmenteraient le risque l’apparition de radicaux libres nocifs, causeraient des dommages génétiques, des changements structurels, des désordres neurologiques et des impacts négatifs sur le bien-être (entre autres – liste non exhaustive), etc. Pour soutenir ces propos, les signataires citent plusieurs sources ce qui rend ce “5G Appeal” des

plus fiables pour ses détracteurs.

Mais ce n’est qu’une apparence, car comme le démontre la cellule anti “Fake News” du Monde, “Les Décodeurs”, les scientifiques de cette étude ont recours à ce que l’on appelle du cherry-picking, c’est-à-dire qu’ils choisissent dans une argumentation seuls les éléments qui les intéressent et jettent le reste. “Sur un domaine qui est nouveau [ici la 5G, NDLR], il faut beaucoup d’études et parfois beaucoup de temps pour parvenir à une certitude des choses”, explique Samuel Laurent, chef de service “Les Décodeurs”. “Et la

LA RÉUNION, UN TERRITOIRE PILOTE La ville de Saint-Denis à l’île de La Réunion fait partie des 16 communes choisies par l’ARCEP pour l’expérimentation technique de la 5G. De fait, depuis fin 2019, une antenne 5G émet, de manière ponctuelle, afin que les agents de l’opérateur Orange puissent effectuer ces tests. Mais des voix s’élèvent aussi ici, contre la 5G avec les mêmes arguments indiqués ci-contre.

“Il y aura dix, cent, peut-être cinq fois plus de rayonnement électromagnétique avec la 5G et il n’y a aucune étude ayant réalisé ces expositions et constaté ses effets. […] On veut installer la 5G à La Réunion, comme une région pilote, personne ne sait que La Réunion est utilisée comme cobaye sanitaire pour cette technique”, affirme le docteur Bruno Bourgeon, néphrologue, interviewé par Réunion la 1ère.

Quelles fréquences ? © Photo Goldencosmos / D.R.

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

À La Réunion, la 5G interpelle, d’autant que le territoire fait partie des villes tests choisies par l’Arcep

pour l’expérimentation technique du réseau. S’il est légitime d’avoir des inquiétudes à ce sujet, une question demeure : comment consommer (et relayer) les informations sur le sujet ?

Car en donnant une résonnance aux convictions du docteur Bruno Bourgeon (seule caution scientifique du reportage) et à Didier Bourse, activiste du réseau Attac à La Réunion, la chaîne télévisée du service public du département relaye (à son insu ?) de fausses informations.

Car il faut d’abord expliquer ce qu’est la 5G avant de parler d’ondes électromagnétiques, de rayonnement de masse et de potentiels effets sur la

logique scientifique veut que la majorité ait En clair, le classement 2B est un groupe raison. Le “cherry-picking”, lui, c’est de dire pour lequel la littérature scientifique n’a je prends juste ce qui m’intéresse et le reste pas permis avec certitude d’établir un je n’en parle pas, ce qui est malhonnête”, lien de causalité démontrant la nocivité poursuit-il. des ondes.

Ce rapport est depuis sa publication fortement critiqué par de nombreuses C’EST FAUX ! (MAIS) Ce qui veut dire qu’il existe autres autorités scientifiques : “le rapport certains travaux qui ont mis en avant le Bio Initiative n’est pas un reflet objectif lien entre ondes électromagnétiques et et équilibré de l’état actuel de la connais- cancer, mais il (le lien, NDLR) n’est pas sufsance scientifique” insistait le conseil de fisamment étayé pour exclure une erreur, une imprécision ou une coïncisanté des Pays-Bas, et “certains dence. Autrement dit, il est faux articles […] reflètent les opinions de dire que les ondes causent ou convictions personnelles de des cancers, mais la science doit leurs auteurs” déplorait quant à elle l’Anses (Agence française de Plus la fréquence continuer les recherches pour accroître la confiance dans l’insécurité sanitaire de l’Environd’une onde est nement et du Travail). élevée, plus elle nocuité ou au contraire découvrir d’éventuels risques. sera absorbée QUE DIT L’OMS ? Les détracteurs Ce que les connaissances par la peau et argueront alors qu’une source empiriques et scientifiques pertransformée est pourtant digne d’intérêt, mettent de dire aujourd’hui est en énergie celle du Centre International simple. Il n’y a aucun mécathermique. La de Recherche sur le Cancer de nisme connu qui permettrait 5G aura donc l’OMS, qui a classé les ondes d’expliquer comment des plus de mal électromagnétiques des porondes de hautes fréquences à traverser tables comme potentiellement pourraient causer une tumeur. l’épiderme. “cancérogènes”, groupe 2B (soit Enfin, il ne s’agit pas de dire qu’il “cancérogène possible” selon n’existe aucun risque ; la science la classification). Les opposants à la 5G peut corroborer la probabilité d’un risque, aiment d’ailleurs à rappeler que dans mais ne peut pas démontrer son inexiscette catégorie se trouvent le plomb et le tence. Les politiques de santé et l’usage fioul, mais oublient de préciser aussi qu’on de chaque utilisateur ne peuvent donc retrouve dans le groupe 2B l’aloès vera et reposer que sur le principe de précaution. les légumes en saumure.

Les différentes agences de santé recomIl existe quatre autres niveaux de classi- mandant un usage modéré du téléphone fication, les 1 (cancérogène), les 2A (pro- portable, comme l’utilisation du kit mains bable cancérogène), les 3 (inclassable) et libres et/ou prendre le réflexe de l’éteindre les 4 (probablement pas cancérogène). la nuit.

LE SAVIEZVOUS ?

santé. La 5G, le nouveau réseau mobile de 5e Génération (d’où son nom) utilise plusieurs bandes de fréquences, allant du 3,5 GHz à 26 GHz. Or, les fréquences entre ces deux blocs existent déjà et sont celles utilisées actuellement par le réseau 4G et LTE. Il n’y aura donc pas de prolifération d’antennes relais puisque la stratégie des opérateurs en France et en Europe consiste à utiliser à la fois de nouvelles fréquences, mais aussi celles déjà attribuées.

Des expositions bien moindres.

Autre élément important : l’expérimentation qui a lieu, actuellement, à La Réunion se fait tout en respectant les seuils d’émissions.

Les tests actuels servent à mesurer la couverture que permet le réseau 5G sur les fréquences de 3,5 à 3,8 GHz, ainsi que les débits. L’antenne qui se situe dans la ville de Saint-Denis est active de manière ponctuelle et ne sert qu’à la prise de mesure et à la réalisation des tests.

Enfin, et il faut le souligner, les limites d’exposition au public sont 50 fois plus basses que les seuils à partir desquels la science a noté un risque. En avril 2019, l’ANFR (Agence nationale des Fréquences) a remis un rapport après plus de 3 000 mesures, dans lequel elle note que les niveaux d’exposition du public aux ondes sont globalement nettement inférieurs aux limites réglementaires. L’ANFR et l’Anses travaillent d’ailleurs actuellement à de nouvelles mesures spécifiques aux fréquences 5G afin de “préciser les limites sanitaires à adopter”. La dernière étude est parue en avril 2020.

C’est d’ailleurs l’ANFR qui veille au respect des valeurs limites réglementaires d’exposition au public, et l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes) est quant à lui, le régulateur, “le gendarme des télécoms” ; et c’est lui qui donnera le coup d’envoi des enchères de la 5G en France, dès septembre 2020.

LA COVID-19 UNE AUBAINE POUR LA 5G ?

Les théories complotistes qui lient 5G et Covid-19 étaient nombreuses pendant cette période de crise sanitaire.

Certains affirmant que le confinement donnait l’occasion parfaite aux opérateurs télécoms de déployer leurs antennes, sans contrainte. C’est une intox, et voici pourquoi.

Tout part d’un décret publié, le 26 mars dernier au Journal officiel. Cette ordonnance assouplit les procédures qui permettent aux opérateurs téléphoniques d’installer ou de modifier les installations des antennes relais pour leur permettre de faire face à l’augmentation du trafic lié au confinement.

L’association Robin des Toits, qui milite entre autres pour la limitation des antennes relais de téléphonie mobile, s’en inquiète la première. Elle estime que cette libéralisation du secteur a pour but de préparer le déploiement de la 5G en France. Une analyse ensuite reprise et déformée par Le Média Pour Tous, média d’extrême droite, qui se veut affirmatif : l’arrivée de la 5G coïncide exactement avec l’état d’urgence sanitaire, et Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement d’insister en ce sens, dans un tweet.

Il n’existe aucun lien

À La Réunion, la chaîne de télévision Réunion la 1ère a relayé ces fausses informations, en affirmant, dans un article sur la 5G “qu’un décret gouvernemental a permis aux opérateurs téléphoniques de poser des antennes relais sans autorisation préalable des mairies”, créant un lien entre ce décret et le déploiement de la 5G. Sauf que l’ordonnance n’a rien à voir avec la 5G. Elle permet d’assurer la continuité des services existants. Quant à la 5G, son déploiement devrait être au contraire retardé par la Covid-19, l’attribution des nouvelles fréquences aux opérateurs, qui devait avoir lieu fin avril, commencera seulement en septembre.

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DOSSIER

LE BILLET de La

C’était l’une des conséquences directes (et positives) du confinement : la nature avait repris ses droits pendant la pandémie de la Covid-19. Ici et là, les indicateurs de pollution baissaient, et les animaux réapparaissaient à des endroits où on ne les voyait plus, comme les tortures vertes en Guyane ou encore des dauphins dans la darse du Port de La Réunion.

Mais avec la reprise de l’activité économique se pose à nouveau la question de concilier la consommation à l’écologie, l’économie à l’environnement. D’autant que le confinement aura aussi fait naître des initiatives vertes, comme la distribution

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

VERT eunion `

R

alimentaire en circuit court, la réduction des déchets, la réappropriation de la terre, etc. Le Mémento profite donc de ce moment opportun, “du monde d’après”, pour mettre en avant les initiatives vertes de l’île de La Réunion et donner la parole aux acteurs du développement durable qui œuvrent pour faire du département un exemple en la matière. Énergie propre, durable et renouvelable, déchets traités et recyclés, alimentation biologique et diversifiée, industrie innovante, production raisonnable, le tout pour une croissance économique plus forte et plus respectueuse, pour tous.

Dossier réalisé par Laurie Ferrère - Delphine Todeschini - Sonia Delecourt

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DOSSIER

Biodiversité

Revaloriser les plantes et leurs usages L’Aplamedom – Association des Plantes aromatiques et médicinales de La Réunion a 20 ans aujourd’hui. Et pourtant, son combat est loin d’être gagné dans la valorisation et l’utilisation de ces plantes, même si elle a réussi à inscrire les PAM au registre de la Pharmacopée française. États des lieux des zerbaz péi.

Le saviez-vous ? La dernière herboriste de France, Marie Roubieu, décède en 2018. Depuis elle, il n’y a plus, officiellement, d’herboriste en France. Ce qui voudrait dire que plus personne ne connaît l’usage des plantes.

Fort heureusement dans les faits, ce n’est pas vraiment le cas, et il reste en France comme à La Réunion, des Anaïs Kerhoas, des Frantz Ledoyen, Maxime Corbin ou encore Elsa Havart.

22 PLANTES À LA PHARMACOPÉE. Ici, sur

l’île, ils se définissent comme tisaneurs, en Métropole, comme producteurs de plantes aromatiques et médicinales (PAM). Et si tous ont la compétence d’herboriste, ils n’ont hélas pas le diplôme, supprimé en 1941 par le régime de Vichy. Cela empêchet-il pour autant de soigner par les plantes ? “Depuis toujours, l’homme utilise les plantes pour se

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

soigner, pour se nourrir”, rappelle Claude Marodon, pharmacien et président de l’Aplamedom – l’Association des Plantes aromatiques et médicinales de La Réunion.

L’Aplamedom a d’ailleurs vu le jour il y a vingt ans, pour mener un combat scientifique et juridique, celui d’inscrire à la Pharmacopée française les plantes des DOM-TOM. “La Réunion possède à ce jour 22 plantes inscrites” se réjouit encore Claude Marodon. On compte parmi elles le Jamblon, le Bois de demoiselle, le Fleur jaune, l’Ambaville ou le Faham. Et comme le dit si bien Frantz Ledoyen, “il n’y a pas de plantes miracles à La Réunion, mais des plantes médicinales”.

UN LONG COMBAT. Mais encore faut-il

se battre, toujours et sans cesse, pour que les bienfaits de ces plantes soient reconnus et valo-

Claude Marodon, pharmacien et Stéphane Savriama, ethnopharmacologue, tous deux membres de l’APLAMEDOM. © Photo Mémento

CE QUE DIT LE RAPPORT

Dans le rapport remis par la commission sénatoriale de 2018 au sujet des plantes médicinales et aromatiques de France, les propositions soumises (39 en tout) suggèrent la création d’un label “Plantes de France”, en visant 50% de surfaces cultivées en “bio” avant 2025, le développement d’une filière agroécologique dans les outre-mer, des critères de cueillette durable, de vente directe, de renforcement de la formation et de la recherche dans le domaine, et l’inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO des connaissances et savoir-faire liés à la culture et l’usage traditionnel des plantes médicinales.

LE PLAN NÉGAWATT 2019-2023

Le Département, acteur central du développement durable, a pour objectif de devenir une collectivité exemplaire en matière d’éco-responsabilité.

Face à l’urgence climatique, qui oblige à limiter les émissions de C02, la Collectivité met en oeuvre un plan global de maîtrise de ses consommations électriques et de production d’énergie renouvelable «Negawatt», avec l’ambition de devenir une collectivité à « Energie Positive en 2023 ». La Collectivité produira alors autant d’électricité qu’elle en consommera.

«Negawatt» repose sur trois axes

Efficacité énergétique Construire et réhabiliter les bâtiments pour les rendre moins «énergivores».

La généralisation d’équipements de classe A+ et les travaux d’isolation permettront de réduire la consommation électrique de 4,09 GWh* entre 2018 et 2023 *équivalent à la consommation électrique annuelle de près de 2900 habitants

Sobriété énergétique Développer les bons gestes au quotidien pour moins consommer d’électricité.

La mise en place d’une politique de sobriété énergétique avec la sensibilisation des agents et des collégiens permettra de réduire la consommation électrique de 4,73 GWh* d’ici 2023 *équivalent à la consommation électrique annuelle de 3300 habitants

Production d’énergie renouvelable Mettre en place des centrales photovoltaïques et microcentrales hydroélectriques sur les bâtiments et infrastructures hydrauliques.

La consommation électrique restante pourra être compensée avec la poursuite du développement des énergies renouvelables, et permettra au Département d’être à «Energie Positive». *équivalent à la consommation électrique annuelle de près de 4500 habitants

www.departement974.fr

*

DOSSIER

LE LYeOpPhaHrmILacIeSuAtiTquea,mouent,

La form ique d’un médic nt do lén forme ga ond à la manière ir de corresp nte; il peut s’ag op, e il se prés comprimés, de sir . tc e pilules, d ets, de collyres, e e h c ip c a s n ri e d ouve le p On y retr l’excipient du t e f acti ent. médicam risés. “Dix ans ont été nécessaires pour que ces plantes soient inscrites”, rappelle Claude Marodon, “Il a fallu mener des études, des observations, voir comment elles agissent, leur toxicité et surtout évaluer leur potentiel de production”. C’est là d’ailleurs le double objectif de l’association : sécuriser l’utilisation des PAM de La Réunion et inciter à une valorisation économique et durable de cette ressource.

“Leur usage peut être multiple : cosmétique, agroalimentaire, diététique, touristique et même pharmaceutique” reprend Stéphane Savriama, ethnopharmacologue et membre de l’Aplamedom. Car c’est une erreur que d’opposer aujourd’hui l’usage des plantes et du médicament dans les soins.

“L’un peut ce que l’autre n’a pas”, rappelle Anaïs Kerhoas, productrice de plantes aromatiques et médicinales, en Métropole.

DÉVELOPPER UNE FILIÈRE ÉCONOMIQUE. D’ail-

leurs, l’Aplamedom qui prend ses quartiers dans la plateforme technologique du Cyroi travaille en ce sens. “On mène plusieurs études dont une enquête ethnobotanique sur la Covid-19 et la dengue” poursuit le scientifique. Au-delà de l’aspect pharmacologique, c’est l’aspect de médecine traditionnelle qui intéresse aussi l’association ; faire se rencontrer les tradipraticiens et les recherches scientifiques pour réhabiliter un patrimoine ancestral.

Claude Marodon a aussi fait partie du panel de professionnels interrogés par la mission d’information sénatoriale, menée en 2018 par Corinne Imbert (Les Républicains). Le rapport (lire encadré) qui en découle montrait ainsi le fort potentiel de la filière pour les territoires ruraux et d’outre-mer.

Dans cette optique de dévelop-

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

22 plantes de l’île de La Réunion sont aujourd’hui inscrites à la Pharmacopée Française. © Photo Mémento

LE SAVIEZVOUS ?

Les plantes médicinales relèvent, en France, du monopole pharmaceutique, c’està-dire qu’elles ne peuvent être dispensées au public qu’en pharmacie, à l’exception toutefois d’un certain nombre de plantes “libérées” de ce monopole.

Ainsi, sur 546 plantes, 148 peuvent être vendues hors monopole pharmaceutique.

pement économique, l’Aplamedom se positionne aussi comme une interface entre la recherche scientifique et les producteurs transformateurs et porteurs de projets.

DU PRINCIPE ACTIF À L’USAGE. Depuis toujours, l’homme s’est appuyé sur son environnement, dont les végétaux, pour sa nourriture et ses remèdes. De tout temps, l’utilisation des plantes est liée à la santé. Aujourd’hui, alors que la thérapeutique moderne se développe, les Français expriment également un certain scepticisme à l’égard de la chimie de synthèse.

Et nombre de personnes entrent dans les officines en quête de produits de santé à base de plantes.

“Ils recherchent des produits simples à utiliser dans lesquels ils peuvent avoir confiance” reprend Claude Marodon, et pour cela le lyophilisat (lire définition, par ailleurs) est une forme parfaite. À La Réunion, Habemus Papam représente l’exemple parfait de l’aboutissement de la chaîne de valeur des PAM. Il y a trois ans, Alain Orriols a lancé son activité de production de préparation de tisanes avec en matière première,

CHIFFRES CLÉS

une douzaine de plantes médicinales endémiques de l’île.

PRODUIRE ET FORMER. Les plantes sont déshydratées à 45° afin de préserver leur principe actif avant que leurs feuilles soient broyées, tamisées et conditionnées en infusettes pyramidales de nylon alimentaire. “Cela remet les tisanes au goût du jour et permet à tous d’avoir accès à leurs bienfaits”, estime le pharmacien.

Au-delà de l’accompagnement des projets de valorisation des ressources végétales locales, l’Aplamedom travaille aussi à la formation sur les connaissances, utilisations, pratiques traditionnelles populaires et toxicité des PAM. Aujourd’hui, l’Université dispense d’ailleurs un DU en ethnomédecine en partenariat avec le professeur François Taglioni, à destination des professionnels de santé. “Mais la formation se fait également en direction des agriculteurs” reprend Claude Marodon, “pour pousser à la diversification des cultures, transmettre le savoir, produire et développer l’économie des PAM à La Réunion qui regorge d’un fort potentiel” conclut-il.

Entre 40 et 70% des médicaments proviennent de substances naturelles 63% des Français font confiance à la phytothérapie 35% utilisent les plantes en complément de la médecine classique 28% lui donnent priorité devant la médecine classique Le chiffre d’affaires du marché mondial de médicaments à base de plante représente 33 milliards de dollars, soit une croissance annuelle de 11%

DOSSIER

Ressources naturelles

Rare et chère, l’eau, le nouvel or bleu En mars dernier, les Nations Unies publiaient un rapport alarmant sur les ressources hydriques dans le monde. Le constat est alarmant tant l’eau manque dans certaines régions du monde.

Geoffroy Mercier, directeur de Runéo (filiale de Veolia) fait le point pour le Mémento sur la situation à La Réunion, l’un des départements de l’outre-mer privilégié quant à l’accès à l’eau potable.

Alors que la France entière, DOM-TOM compris, entrait en confinement en mars dernier, les communiqués transmis aux médias signalant les coupures d’eau se multiplient, en Guadeloupe, en Martinique, mais aussi à Mayotte. Si certaines situations sont inédites comme à Saint-Barthélemy où l’eau contient des traces de bromate, ailleurs dans les îles de l’Hexagone, le problème vient plutôt de la sécheresse et de l’insuffisance des ressources en eau.

UN PRIX LE PLUS BAS POSSIBLE. Et la France n’est pas un cas isolé. En mars 2020, les Nations Unies publiaient un rapport sur les ressources hydriques mondiales, qui se dégradent et menacent des milliards de personnes sur la planète. Mais à La Réunion, la situation est bien différente, à en croire Geoffroy Mercier, directeur de Runéo, filiale de Veolia dans le département. “Déjà, il n’y pas eu de crise dans la crise” précise le directeur, “ça veut dire que le service était continu, qu’il n’y a eu ni coupures ni incidents sur le réseau distribution de l’eau potable à La Réunion*” se félicite-t-il.

Et ensuite, parce que l’île est une région riche en eau. “Il y en a et il continuera à en avoir, selon nos prévisions” assure Geoffroy Mercier. Mais l’enjeu aujourd’hui et demain est bien de conserver cette réserve en eau, de maintenir un équilibre, une adéquation entre la ressource et le besoin. Un équilibre économique et écologique, qui préserve autant qu’il permet l’accès à l’eau potable à “un prix le plus bas possible” souligne le directeur de RUNÉO. 46

Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

Geoffroy Mercier, directeur de Runéo. © Photo Mémento

CHIFFRES CLÉS

L’eau à La Réunion Selon l’Office de l’Eau de La Réunion (chiffres de 2017), le département compte 206 points de prélèvement dont 114 captages en rivières et 87 en pompage des nappes. En tout, l’île compte 21 unités de potabilisation qui assurent le traitement de l’eau. Le réseau de distribution se chiffre à plus de 6.772 km de canalisation, et la capacité de stockage s’élève à plus de 410.000 m3.

53 M DE M 3 PERDUS. Loin, l’île de La Réunion est loin du cas de l’Australie (lire encadré), où le gouvernement a instauré de nouvelles règles économiques qui font que l’eau est devenue une marchandise. “La situation de La Réunion est plutôt favorable, mais il peut exister des secteurs en déficit hydrique marqué. Et on constate de grandes variations de pluviométrie d’une année sur l’autre qu’on ne voyait pas auparavant” précise Geoffroy Mercier. Alors même que les Nations Unies ont rappelé que l’eau est un service essentiel, un droit fondamental, ce n’est pas un privilège. “L’eau est un don du ciel et elle est gratuite” rappelle Geoffroy Mercier, et ce que Runéo facture ce n’est pas le produit, mais le captage, le traitement et le transport de l’eau

BON À SAVOIR

potable. “Le métier c’est celui de la gestion et du transport d’eau, de fluide, poursuit le directeur, et ce n’est pas évident”.

Car, aujourd’hui si l’île de La Réunion connaît un problème, c’est celui-ci : la vétusté de son réseau qui conduit, immanquablement, à des pertes d’eau. Dans son dernier rapport, l’Office de l’Eau estime ces pertes à 53,44 millions de mètres cubes, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 244.000 foyers. “À La Réunion, le rendement moyen du réseau est aux alentours de 65%” reprend Geoffroy Mercier, contre 80 en Métropole. Mais la modernisation du réseau c’est le défi des intercommunalités qui ont récupéré la compétence “eau” au 1er janvier 2020.

Runéo gère les services publics d’eau potable de 8 communes : Bras-Panon, Sainte-Suzanne, Saint-Denis, La Possession, Le Port, Saint-Louis, Étang-Salé et Saint-Pierre. En tout ce sont 65.000.000 m3 d’eau potable distribués tous les ans et 400.000 Réunionnais desservis en eau potable chaque jour. Runéo exploite plusieurs usines de potabilisation de l’eau à La Réunion, dont les deux principales sont celle de Bellepierre, sur la commune de SaintDenis qui fonctionne de manière classique, à savoir coagulation, floculation, décantation et chloration ; et celle de Pichette sur la commune de La Possession qui utilise un procédé de filtration membranaire, c’est-à-dire microfiltration et chloration.

CHAQUE JOUR

NOS ÉQUIPES AGISSENT POUR UNE GESTION DURABLE DE LA RESSOURCE SUR LE TERRITOIRE EAU - ASSAINISSEMENT

runéo s'engage pour l'environnement et la qualité de vie de tous

DOSSIER

STRATÉGIE 2023. Celui de Runéo, c’est sa potabilisation, son transport, “Runéo exerce ainsi un métier de chimiste, de logisticien, mais aussi de gestionnaire” reprend Geoffroy Mercier, une gestion parfaite qui optimise le coût du traitement de l’eau, son acheminement et sa préservation. Car, comme il l’est rappelé, l’eau est une ressource naturelle, abondante certes, mais amenée à se raréfier. Et en tant que filiale de Veolia à La Réunion, l’objectif de l’entreprise est le même : “Ressourcer le monde”, en développant les ressources, en préservant la ressource disponible et en reconstituant les ressources.

Veolia, et donc Runéo, se veut ainsi être une entreprise référence dans la transition écologique, “à la recherche de l’impact positif maximal, sociétal environnemental et financier” a rappelé Antoine Frérot, PDG de Veolia, dans un discours en mars 2020 qui dévoilait le plan stratégique d’ici 2023 du groupe. Cela passe ainsi par les services d’efficacité énergétique et la gestion des eaux, pour les activités à La Réunion.

Véolia, et donc Runéo, se veut ainsi être une entreprise référence dans la transition écologique

ENGAGEMENT COLLECTIF. “La mission, aujourd’hui et demain, poursuit le directeur, c’est le développement de La Réunion dans le domaine de l’économie verte, avec des solutions qui soient techniquement et économiquement viables”.

Runéo réfléchit ainsi à créer du chlore localement, mais surtout à des solutions pour la reuse de ses eaux. En parallèle, le travail avec ses clients et partenaires sur

*Runéo assure une mission de service public à La Réunion. Pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et le confinement, 80% des collaborateurs sont restés mobilisés sur le terrain ou à distance.

LE CAS DE L’AUSTRALIE L’Australie, le continent le plus chaud de la planète, en première ligne face au dérèglement climatique. Et c’est là-bas que se joue l’avenir de l’eau.

Sur cette terre les Australiens vivent déjà dans le monde d’après, un monde où l’eau est une ressource rare et chère. Elle se vend à 500 dollars le mégalitre. Les agriculteurs doivent désormais acheter de l’eau sur des marchés privés dès lors qu’ils ont dépassé leurs quotas, car en 2007, 48

Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

une meilleure gestion de l’eau et des énergies, “aider les clients à réduire leur empreinte environnementale” est déjà en cours, grâce à un dialogue collectif et collaboratif, un projet d’entreprise qui prend en compte les parties prenantes et ne néglige personne : salariés, clients, mais aussi société et planète. L’eau demain semble plus verte que bleue.

le gouvernement a mis en place un marché de l’eau, dont l’usage est privatisé à 50%. Les professionnels (agriculteurs, industriels, et agglomérations) bénéficient de quotas d’eau ; avec possibilité de revendre le surplus ou d’acheter des quantités d’eau supplémentaires. Un système d’infrastructures a été construit à cette occasion, et une application permet d’acheter de l’eau à tout moment.

Sources : Documentaire “Main basse sur l’eau” réalisé par Jérôme Fritel (France, 2018) pour ARTE

© Photo D.R.

DEPUIS 2003, LA TECHNOPOLE ACCOMPAGNE LES JEUNES ENTREPRISES QUI DÉVELOPPENT DES SOLUTIONS AU BÉNÉFICE DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DU TERRITOIRE. PARMI ELLES, DE TRÈS BELLES RÉUSSITES.

Socle de la stratégie d’innovation territoriale S3, le Développement Durable parie sur l’innovation, pour permettre des progrès significatifs en termes de réduction d’impact sur l’environnement, de résilience face aux pressions environnementales ou encore d’utilisation plus efficiente et responsable des ressources naturelles… La Technopole de La Réunion s’inscrit évidement dans ces ambitions durables portées par les forces publiques.

de les réadapter en tirant profit de la R&D. Se pose également la question de la recyclabilité. Le territoire a vu apparaître de nouveaux acteurs qui proposent des services performants en termes de revalorisation, d’outils numériques comme de matériaux de construction. Notre mission : mettre en lumière ces initiatives en direction d’une nouvelle économie, plus respectueuse de l’environnement et des hommes”.

Des dimensions environnementales et sociales

De très belles réussites

Penser et concevoir pour le long terme, intégrer la dimension écologique, respecter l’humain… sont devenus des impératifs de survie pour la planète. Pour autant, continuer à se développer durablement sur un territoire non extensible peut apparaître comme un paradoxe à l’échelle de La Réunion, comme à l’échelle planétaire. “Les 8 milliards d’humains que nous sommes, consomment 1,75 planète/an” illustre Laurent Gaboriau, directeur général de la Technopole de La Réunion, qui résume la problématique : “Au-delà des objectifs de préservation de l’environnement, il s’agit donc de développer de nouvelles solutions, plus pérennes, en traitant différemment des rapports entre performance économique, bien être des personnes et gouvernance”.

L’outil régional d’accompagnement et de promotion du développement économique par l’innovation a ainsi accompagné de nombreux porteurs de projets. Sur le segment biotech/environnement, Green Mascareignes Technologies, spécialisée dans la détection de micro-polluants dans les eaux. “Si l’on veut poursuivre la voie du développement durable, on se doit de respecter toute la chaîne naturelle des éco-systèmes. L’eau est un bien précieux pour l’humanité. Les Biotechnologies doivent être reconnues et accompagnées par l’incubateur que nous sommes, mais également être mieux identifiées sur les marchés. La création de valeur passe aussi par la formation, l’information et la stimulation” insiste Laurent Gaboriau avant de conclure : “Nous devons également nous tourner vers l’usager, rester à l’écoute des besoins de la population. Le développement sera durable que si l’on emmène le plus grand nombre”.

Pas de développement durable sans innovation Largement mobilisée pour décarbonner l’économie, l’innovation s’invite partout, convoquant les technologies au profit de l’avènement d’une énergie plus verte. “Avec des modèles économiques qui restent à trouver : l’éolien ne s’est pas encore stabilisé même s’il rencontre plus de réussite et s’avère de plus en plus rentable. L’énergie thermique des mers est très prometteuse, mais ses technologies restent chères. Le solaire reste également une source à améliorer…” analyse Laurent Gaboriau.

Et si la Technopole de La Réunion reste largement ouverte aux innovations liées aux technologies, son directeur précise : “le Développement Durable, ce peut être aussi de retrouver d’anciens modèles perdus,

La Technopole soutient également l’innovation dans le secteur de l’habitat. AQUAKARMA, spécialisée dans les toitures végétalisées est passée par son incubateur, tout comme EKOHOME, développeur d’une méthodologie novatrice appliquée à l’éco-conception.

Au nombre de ses plus belles réussites : REUNIWATT, accompagné sur les parties R&D et Matching d’un algorithme de prévisions d’énergie solaire et de surveillance. Née au sein de la Technopole en 2013, l’entreprise vient tout juste d’être intégrée la “French Tech 120” soit rien de mieux que le classement des entreprises les plus innovantes de France.

PUBLI-REPORTAGE

LA TECHNOPOLE SOUTIENT L’ÉCO-INNOVATION

ENTREPRISE RÉUNIONNAISE ÉCO-RESPONSABLE PIONNIER DU RECYCLAGE À LA RÉUNION, BOURBON PLASTIQUES EMBALLAGE S’IMPOSE COMME UN PARTENAIRE INCONTOURNABLE DES INDUSTRIELS ET DE LA DISTRIBUTION, DES COLLECTIVITÉS ET DES PARTICULIERS ENGAGÉS DANS LA LUTTE CONTRE LA POLLUTION PLASTIQUE.

Née en 1968, Bourbon Plastiques Emballages est une entreprise industrielle locale spécialisée dans la fabrication d’emballages réutilisables et recyclables : films et sacs pour l’emballage agroalimentaire et industriel, sacs de sortie de caisse pour la distribution, films de paillage agricole et sacs poubelle. Implantée sur la commune de Bras-Panon, la société emploie 47 personnes.

Véritable précurseur du recyclage plastique, BPE est équipée depuis plus de 45 ans, d’une unité de régénération (recyclage). Un outil qu’elle a encore modernisé il y a deux ans, afin de porter sa capacité de traitement à 600 tonnes/an.

Aujourd’hui grâce à ces investissements, les chutes de production sont recyclées : l’entreprise ne rejette pratiquement plus de déchets de fabrication.

UN SOUCI RÉEL ET ANCIEN DE L’ENVIRONNEMENT : DES ACTES PLUS QUE DES PAROLES...

Au-delà du recyclage, l’entreprise s’attache en permanence à réduire son empreinte environnementale, notamment par l’éco-conception et la fabrication de produits réutilisables.

Il y a 15 ans et avant l’obligation légale, en concertation avec ses clients de la grande distribution, BPE a décidé de cesser la production de sacs de caisse jetables, pour les remplacer par des sacs réutilisables. Grâce à ses efforts de recherche et développement, l’industriel est parvenu à réduire les quantités de matières premières et d’énergie nécessaires à sa production, et mis au point des films de paillage agricole bio dégradables.

Enfin, BPE participe au projet CLEANSWEEP, dont l’objectif est de lutter contre la pollution marine, en limitant les pertes de granulés, et ce, à chaque étape de la chaîne de production.

EMBALLAGES PLASTIQUES, IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET POLLUTION : PARLONS-EN...

Les emballages ont amené plus de praticité et plus de sécurité aux consommateurs : ils protègent, limitent les pertes et le gaspillage, permettent d’informer, de regrouper, transporter, stocker… en même temps qu’ils facilitent l’usage.

Tous les emballages ménagers représentent 8% du panier de courses complet et seulement 1% des émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation française totale.

Extrusion de films en polyéthylène.

Pour ce qui concerne plus particulièrement les emballages plastiques, paradoxalement - et on ne le sait pas toujours - ce n’est pas la production en tant que telle qui présente des risques pour l’environnement, mais bien le fait de se débarrasser des plastiques dans la nature. Une pratique qui doit être combattue sans relâche. La solution des emballages plastiques demeure souvent un meil-

PUBLI-REPORTAGE

leur choix environnemental, par rapport à d’autres types d’emballages, dans le sens où leur production a une empreinte carbone nettement moindre, comme confirmé par le magazine Géo en janvier 2020 : “Le remplacement du plastique par des matériaux alternatifs pourrait être encore pire pour l’environnement”.

En effet, selon l’étude Denkstatt* de 2011, si tous les emballages plastiques étaient remplacés par d’autres matériaux : La masse des emballages serait en moyenne multipliées par 3,6 La consommation d’énergie sur le cycle de vie serait multipliée par 2,2 Les émissions de gaz à effet de serre seraient multipliées par 2,7 Il va de soi que la production, à la Réunion, participe encore à l’amélioration du bilan environnemental, par rapport à l’importation (bilan carbone / transport).

Il ne s’agit pas, ici, d’affirmer une supériorité globale du matériau plastique : chaque matériau d’emballage a ses qualités propres qui correspondent à des applications précises, selon la technicité, l‘esthétique et le prix recherchés.

En ce qui concerne le recyclage, les entreprises qui utilisent des emballages financent en grande partie la collecte, le tri et le recyclage au travers du dispositif légal de REP (Responsabilité Élargie du Producteur), par une contribution légale.

En revanche, la pollution engendrée par les rejets

Granulés de polyéthylène recyclé.

Recyclage des chutes de production.

de produits plastiques dans la nature reste un véritable fléau contre lequel il faut se battre de manière résolue et efficace : c’est notre responsabilité à tous, producteurs et consommateurs, d’instaurer un cycle de vie circulaire pour les plastiques, pour que soit résolu le problème de la dispersion des déchets plastiques, dans l’environnement terrestre comme marin.

Sacs poubelles recyclés.

*Denkstatt et Plastics Europe. L’impact du cycle de vie des emballages plastiques sur la consommation d’énergie et les émissions de Gaz à Effet de Serre en Europe.

Bourbon Plastiques Emballages - BP 6 Rivière du Mât les Hauts - 97412 Bras Panon Tel : 0262 58 86 86 - bpe@bpemballage.com - www.bpe.re

DOSSIER

de construire”, reprend-il. Mais dans la réalité, si les câbles et les réseaux pour l’installation de ces bornes sont tirés, les bornes ellesmêmes peinent à sortir de terre, “alors qu’il y a une vraie demande de véhicules électriques à La Réunion” estime David Le Gal. Le problème ? Leur coût, leur fonction, leur rentabilité. “Très souvent, les clients viennent nous voir parce qu’ils veulent une borne, sans réellement savoir ce qu’ils recherchent” explique David Le Gal. Et c’est là qu’intervient l’expertise de Sébastien Merly. En tant qu’expert certifié, il peut se positionner face à la demande des clients, être capable d’étudier, de dimensionner, d’installer les solutions idéales en fonction des besoins.

Bornes de recharge électrique

Le casse-tête d’une mobilité verte et rentable Emmanuel Macron l’a annoncé solennellement, la France a prévu d’installer 100.000 bornes de recharge électrique sur tout le territoire, d’ici 2021. La société Alteny, spécialiste de la solution électrique à La Réunion décortique la problématique de cet enjeu, pas si simple à mettre en place.

Il y a des choses, dans le quotidien, qui paraissent tellement naturelles qu’on en oublie qu’elles ne le sont pas. Par exemple, l’électricité. Pour amener de l’électricité à un endroit, il faut la produire certes, mais il faut surtout construire un réseau, une architecture électrique et c’est là qu’intervient la société Alteny, spécialiste de l’électricité tertiaire à La Réunion.

100.000 POINTS DE RECHARGE. David Le Gal, fondateur de la société et ses collaborateurs ont par exemple réalisé la sécurisation électrique du Data Center de l’Université, le remplacement des éclairages d’un centre commercial de GBH, aménagé les bureaux de Zeop à l’Iloi, et construit le réseau électrique et informatique de Crèche & Go, entre autres. Tout cela, alors même que l’entreprise fête tout juste ses un an.

“On connaît une forte croissance depuis fin 2019, et cela nous a permis de recruter 10 salariés” se félicite le directeur David Le Gal. Alors quand on voit les ambitions 52

Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

David Le Gal, directeur d’Alteny et Sébastien Merly, chargé d’études de la société. © Photo Mémento

d’Emmanuel Macron de doter la France de 100.000 points de recharge électrique publics d’ici 2021 (l’Hexagone en compte actuellement 30.000), il y a fort à parier qu’Alteny devrait voir son carnet de commandes augmenter en ce sens. D’autant qu’elle a récemment embauché Sébastien Merly, spécialiste certifié dans l’installation des bornes de recharge électrique.

UNE BORNE, POUR QUI, POUR QUOI ? “Aujourd’hui, il existe une certaine réglementation pour les points de recharge publics”, explique Sébastien Merly, chargé d’études chez Alteny. “Les bornes doivent être prévues dans tous les permis

GRATUIT OU PAYANT ? Selon les besoins

du client, qu’il s’agisse d’un particulier, d’une entreprise ou d’une collectivité locale, les équipes d’Alteny préconiseront également des options à forte valeur ajoutée. “Le tout aujourd’hui est de savoir s’il faut faire payer ou non la recharge électrique, et certains ont déjà passé ce cap”, poursuit Sébastien Merly. Faire payer la recharge permet ainsi d’éviter les voitures ventouses, et assurer une meilleure disponibilité des points de charge. À La Réunion, c’est l’opérateur Fresh Miles qui propose ce service. Via une application smartphone, les conducteurs de véhicules électriques peuvent trouver des bornes de recharge électrique, consulter leur disponibilité et recharger leur véhicule. “La tarification et les options de réservation constituent des leviers importants pour influencer le comportement des usagers et optimiser la rotation et une meilleure fréquentation des bornes”, insiste Sébastien Merly.

LA CONFIANCE DES CONSOMMATEURS. David

Le Gal lui en est persuadé, le département de La Réunion est

LES POINTS ÉLECTRIQUES DANS LE DÉPARTEMENT La Réunion dispose plus de 50 points de charge à l’heure actuelle, de nombreux points de charge sont gratuits d’utilisation. De nouvelles stations de recharge sont en cours d’installation en permanence. La loi de transition énergétique prévoit également un maillage du territoire en bornes de recharge. Elle impose à la Région Réunion l’installation de 225 bornes pour les voitures et les vélos électriques d’ici 2023.

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Les données peuvent ne pas refléter les résultats réels de la conduite. Les équipements optionnels, l’entretien, le comportement de conduite et des facteurs extérieurs, comme les conditions météorologiques, peuvent affecter les données. (4) Zéro émission de CO2 à l’utilisation, hors pièces d’usure. *Pendant la durée de la garantie constructeur. **Le Bonus écologique est susceptible d’être modifié en fonction de la législation en vigueur à la date d’immatriculation du véhicule. Nissan Intelligent Mobility : Mobilité intelligente. Innovation that excites : Innover autrement. ***Sous réserve d’éligibilité suivant décret n° 2020-656 du 30 mai 2020 paru au Journal Officiel. Sauf erreur de typographie ou d’impression. Visuels non contractuels : les véhicules peuvent comporter des accessoires ou options non disponibles. Dans la limite des stocks disponibles.

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“La topologie de l’île fait que les véhicules se rechargent d’eux-mêmes entre les Hauts et les Bas, que d’un point A à un point B la distance est réduite, et de fait le risque de panne est réduit” argue-t-il. Mais pour ce développement de la mobilité verte, faut-il encore qu’il y ait des points de charge suffisants dispatchés sur l’île.

Les bornes de recharge sont d’ailleurs la condition sine qua non du développement du véhicule électrique en France, avec un maillage et une qualité de réseau exemplaire. Christian Peugeot, président du CCFA, l’a rappelé récemment, encore : “Il faut donner confiance au consommateur et c’est une condition absolument nécessaire pour créer un marché”. Selon la dernière édition de l’Observatoire Cetelem de l’automobile, 86% des automobilistes jugent les infrastructures insuffisantes dans l’Hexagone.

100 MILLIONS € D’AIDES. En plus d’être

insuffisants, les points de charge sont souvent inadaptés. Les bornes de recharge rapide ne représentent que 9% du total des bornes. Selon la puissance offerte par la borne de recharge électrique, les rotations diffèrent également (voir tableau). Ni EDF à La Réunion, ni les syndicats d’énergie des collectivités locales dans l’Hexagone ne sont encore

Les bornes de recharge sont la condition sine qua non du développement du véhicule électrique en France.

prêts à parvenir au niveau exigé par le président de la République, les investissements sur le réseau pour l’instant étant encore insuffisants.

Or, malgré les idées reçues, les bornes de recharge électrique participeraient à la démarche environnementale en optimisant les consommations énergétiques et en améliorant le bilan carbone, “grâce aux options d’intelligence embarquée dans les infrastructures” reprend David Le Gal. Il serait possible par exemple d’opérer un délestage automatique pour éviter de dépasser la

puissance ou encore de différer le lancement de la charge lorsque l’énergie coûte moins cher.

Le gouvernement de son côté a décidé de se donner les moyens de ses ambitions et renforce le plan CEE ADVENIR, piloté par l’Avere-France, prolongé jusqu’à fin 2023 et doté de 100 millions €.

Plus de 40.000 nouveaux points de recharge pourront ainsi bénéficier d’une prise en charge pouvant couvrir jusqu’à 50% des coûts d’installation selon les cibles (copropriétés, voirie, entreprises, parkings publics et axes routiers majeurs).

POURQUOI ÉVITER L’UTILISATION D’UNE PRISE DOMESTIQUE POUR LES VOITURES ÉLECTRIQUES ?

Parce que la charge normale d’une voiture électrique requiert une puissance de 4000 W pendant une durée d’environ 8 heures ; et que les prises domestiques ne sont pas destinées à être sollicitées de manière intensive et prolongée, particulièrement pour une charge non linéaire tel que le véhicule électrique.

AUTOMOBILE : LA TRÈS LENTE MONTÉE EN PUISSANCE DE L’ÉCOSYSTÈME ÉLECTRIQUE EN FRANCE

© “Les Échos” / Source : AVERE France

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Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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Vente directe : un atout indispensable Basé à Grand Coude, dans les hauts de SaintJoseph, le Labyrinthe En-Champ-Thé, s’est spécialisé dans la production de thé et de ses produits dérivés. S’il est désormais possible de les retrouver partout sur l’île, Emmanuelle et Johnny Guichard, propriétaires du labyrinthe, ont tenu à garder un point de vente sur le site. Un avantage indéniable selon eux.

Depuis 2005, le Labyrinthe E n - C h a m p -T h é p e rc h é à 1.100 mètres, à Grand Coude, dans les hauts de Saint-Joseph, permet aux visiteurs de découvrir le circuit du thé, de l’arbre à la tasse. Les explorateurs d’un jour peuvent ainsi voir l’arbre dans son état naturel, humer ses odorantes fleurs, découvrir ses graines, se perdre dans le labyrinthe, tout en s’imprégnant du processus de fabrication du thé, de son histoire à La Réunion... le tout, accompagné d’une délicieuse dégustation à la sortie.

Si le Labyrinthe En-ChampThé est l’une des principales attractions de l’exploitation, Johnny et Emmanuelle Guichard consacrent le reste de leur terrain de 12 hectares à la culture du thé, du géranium, et au maraîchage.

Des produits qu’ils vendent à la Maison du Thé du Labyrinthe EnChamp-Thé, une coquette bâtisse qui leur sert d’espace d’accueil et de dégustation, mais également de lieu d’exposition de leurs produits. Là, gourmands et amateurs de produits naturels peuvent retrouver du thé blanc ou vert, nature ou mélangé à d’autres plantes bien connues des Réunionnais : vanille, galabert, verveine, cannelle, eucalyptus, citronnelle, géranium et gingembre. À ces thés s’ajoutent des sirops, confits, huiles essentielles, hydrolats, infusions, et de délicieux sablés faits maison.

RESTER AU CONTACT DE LA CLIENTÈLE. Ces

produits n’étaient disponibles au départ qu’au labyrinthe EnChamp-Thé, mais confrontés à la 56

Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

Emmanuelle et Johnny Guichard, propriétaires du Labyrinthe En-Champ-Thé. © Photo Mémento

demande, Emmanuelle et Johnny Guichard ont rapidement songé à en déposer dans des points de vente à travers l’île.

“Nous avons commencé à placer nos productions dans les offices du tourisme”, explique Emmanuelle Guichard, “puis en 2009, quand notre thé et notre géranium ont été certifiés bio, nous avons pu toucher des magasins qui proposent ces produits, avant d’être présents dans les magasins d’artisanat”.

Même si les produits du Labyrinthe En-Champ-Thé peuvent désormais être achetés dans soixante-dix points de vente sur toute l’île et sont référencés en métropole, en Allemagne et en Écosse, il est primordial pour les époux Guichard de garder leur point de vente à Grand Coude, car pour eux la vente directe a un avantage indéniable : elle permet de se rapprocher de la clientèle,

Quand notre thé et notre géranium ont été certifiés bio, nous avons pu toucher des magasins qui proposent ces produits, avant d’être présents dans les magasins d’artisanat

de préserver les liens, privilégiés, avec les habitués, de leur apporter des conseils : “Nous avons un espace de dégustation où les gens peuvent se retrouver au chaud et goûter au thé et ses produits dérivés”, explique la propriétaire des lieux. “C’est un moment convivial qui permet aux visiteurs, après toutes les explications reçues pendant la visite, de voir concrètement le produit et tout ce que l’on est capable de créer à partir du thé”.

Autre argument de choc en faveur de la vente directe : il permet au producteur de vendre ses produits au prix qu’il s’est fixé, et de présenter l’ensemble de sa gamme sur un même lieu. “Les points de vente où nous déposons nos produits ne les prennent pas tous. Ils font des choix en fonction de ce qui se vend le mieux”, poursuit Emmanuelle Guichard. “Le prix des articles peut également varier en fonction des marges des distributeurs”.

Convaincus de l’intérêt de la vente directe, les propriétaires des lieux ont, l’année dernière, inauguré la Maison du Thé… de quoi accueillir davantage de clients, et étoffer leur gamme.

Envie d’être acteur de la performance énergétique dans votre entreprise ?

Les programmes assURE et PROREFEI s’unissent pour vous proposer un éventail de solutions pour optimiser l’énergie dans votre industrie.

Le programme assURE offre une démarche sur mesure aux acteurs industriels réunionnais pour le déploiement de Systèmes de Management de l’Énergie compatibles ISO 50 001.

À la fois formation, accompagnement individuel personnalisé et opérationnel, réseau de partages d’expériences et de bonnes pratiques, PROREFEI est le programme dédié aux salariés de l’industrie en charge de l’énergie.

Un programme porté par :

www.prorefei.org

www.adir.re/assure.html sophie.cordillet@adir.info 06 92 88 66 80

DOSSIER

Syndicat du Sucre

Le pilier du modèle agricole réunionnais Alors que son économie est décriée, le syndicat du sucre rappelle l’importance de la culture de la canne pour l’île de La Réunion, tant pour son agriculture que pour les richesses qu’elle apporte à son territoire.

des sols. La canne fournit enfin des produits et des coproduits issus de son broyage, utiles aux autres productions végétales : paille de canne utilisée comme protection du sol en maraîchage et en arboriculture, écumes de sucreries et cendres de bagasse entrant dans la composition d’amendements ou de composts, etc.

DE FORTES COMPLÉMENTARITÉS. La filière

canne-sucre et les filières animales sont complémentaires en termes d’occupation de l’espace : la première est implantée sur les côtes et sur les pentes à mi-hauteur, de 800 à 1.000 m d’altitude, les secondes occupent les hauts de l’île et les cirques.

La filière canne-sucre approvisionne les filières animales en alimentation pour le bétail ainsi qu’en fourrage et litières de qualité couvrant environ le tiers de leurs besoins. Enfin, les champs de canne à sucre constituent une zone indispensable pour l’épandage des effluents d’élevage (fumiers et lisiers). Par exemple, les effluents de volailles, devant faire l’objet d’un enfouissement, sont uniquement valorisables au moment de la replantation des cannes. La poursuite du développement des filières animales est donc structurellement liée au maintien et au développement des surfaces cannières.

80% DES BESOINS EN PRODUITS FRAIS. Le

La canne à sucre procure au planteur une sécurité de son revenu qui résulte de trois éléments : dans le cadre de l’interprofession, les industriels garantissent aux planteurs l’écoulement de la totalité de leur production ; les industriels assurent également aux planteurs une garantie de prix sur le long terme sur toute la durée des “conventions canne” ; et enfin, mieux que toute autre culture, la canne résiste aux aléas climatiques : un cyclone peut entraîner 15 à 20% de récolte en moins, ce qui ne met pas en péril la survie de l’exploitation. À l’inverse, le passage d’un cyclone sur une exploitation qui ne fait que du maraîchage détruit l’essentiel de la production et prive donc l’agriculteur de revenu.

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La canne fournit enfin des produits et des coproduits issus de son broyage, utiles aux autres productions végétales. © Photo D.R.

LE PIVOT DE LA DIVERSIFICATION. Fort de la

sécurité apportée par la culture de la canne à sucre, un nombre important de planteurs canniers s’est lancé dans la diversification : fruits, légumes, salades… Environ 10% des surfaces exploitées par des agriculteurs qui cultivent de la canne à sucre à titre principal sont ainsi consacrées à d’autres cultures de diversification.

Par ailleurs, 25% des maraîchers réunionnais sont également producteurs de canne à sucre.

La canne présente en outre une complémentarité écologique avec les cultures végétales. En effet, cultivée en rotation sur des surfaces maraîchères, elle augmente le rendement des cultures alternatives en permettant l’assainissement et la régénération

modèle agricole réunionnais est particulièrement bien équilibré: la production de canne à sucre représente environ un tiers de la valeur totale de la production agricole, les autres filières végétales environ un tiers, et les filières animales le tiers restant.

La filière canne-sucre-rhuménergie étant une filière intégrée, il est évidemment nécessaire de joindre à la valeur ajoutée agricole celle de la transformation industrielle pour avoir une vision plus complète de son poids économique.

Ce modèle agricole réunionnais, dont la filière canne-sucre est le pilier, permet à La Réunion d’être autosuffisante à hauteur de 75% à 80% en produits agricoles frais. Ce résultat constitue une véritable réussite et un record qu’aucun autre département français ni aucune région européenne n’ont atteint.

DOSSIER

Construction

Le Village obtient une certification d’excellence Le projet immobilier du Village by CA Réunion a débuté il y a 3 ans avec dès le début, l’idée de construire un bâtiment exemplaire à faible impact environnemental.

Ainsi les équipes et la direction du Crédit Agricole ont eu la volonté d’obtenir la certification HQE Bâtiment Durable délivrée par CERTIVEA filiale du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) qui intègre l’ensemble des enjeux du développement durable: environnemental, sociétal, économique, ainsi que le management de projet responsable.

Ce nouveau référentiel a été adapté pour l’Outre-Mer en 2018, ce qui nous a permis d’obtenir la 1 ère certification HQE Bâtiment Durable de l’OutreMer, niveau “très performant” pour la phase conception. Les équipes projet ont sans cesse dû s’adapter et bien se coordonner pour pouvoir répondre aux exigences de cette certification.

Une constante remise en question qui a permis d’aboutir à cette consécration.

Il a ainsi été question de réduire le recours à la climatisation en privilégiant la ventilation naturelle traversant, d’ins-

taller des panneaux photovoltaïques en autoconsommation, d’opter pour une forte présence de la végétation au travers de murs végétaux, de toitures végétalisées et d’une toiture jardin avec plantes médicinales... Un engagement sociétal et environnemental pour notre île.

Industrie

Les savons artisanaux ont la cote Depuis quelques années, soucieux d’utiliser des produits naturels et peu impactants pour leur santé, les consommateurs se tournent de plus en plus vers les savons artisanaux. Un secteur qui a le vent en poupe.

Installé dans la zone artisanale de Petite-Île, Bulbul de Bourbon produit depuis 2013

des savons péï à base d’huiles végétales et essentielles, surgras à 8% et faits à la main.

Ludivine Sam-Long, cogérante de la société Mon Ti Savon. © Photo Mémento 60

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Fabriqués grâce à un procédé appelé saponification à froid, une méthode sans cuisson qui permet de garder les propriétés des huiles végétales et essentielles, les savons de Bulbul de Bourbon, qu’ils soient au géranium, à la citronnelle, au vétiver, à l’Ylang-Ylang, etc. ont connu un véritable succès et se sont étoffés, jusqu’à atteindre aujourd’hui vingt-cinq recettes.

Comment expliquer cet engouement ? “Il y a une prise de conscience grandissante des Réunionnais”, explique Ludivine Sam Long, cogérante de la société Mon Ti Savon qui commercialise Bulbul de Bourbon. “Les gels douche et savons qu’on trouve dans le commerce

contiennent beaucoup de produits nocifs et provoquent de plus en plus de maladies de peau. Les gens se tournent donc vers les produits naturels”.

Face à un tel succès, Ludivine Sam-Long et son associé Jean-Philippe Roussy ont pu embaucher deux personnes et agrandir leur gamme de produits naturels, proposant au Réunionnais des savons exfoliants, des shampoings, déodorants et dentifrices solides.

Des produits vendus dans les deux boutiques de la société, basées l’une à SaintPierre l’autre à Cilaos, et également sur les marchés de Saint-Paul et de Saint-Leu, et dans quelques boutiques artisanales.

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Agissons ensemble en faveur du développement durable, Agissons ensemble en faveur du développement durable, AGISSONS POUR !

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DOSSIER

marque les esprits”, confie Michel. Il veut accompagner à la compréhension des enjeux du développement durable via une démarche ludique, sans avoir besoin de mettre des mots savants dessus. Grégory Alleyron-Biron, un autre membre de l’Amapei, travaille-lui à l’installation d’un pôle agroforesterie et biodynamie à La Réunion.

UN SCHÉMA GLOBAL POUR ESSAIMER. La

crise de la Covid-19 et le confinement auront eu pour effet de faire émerger cet écosystème qui partageait une même envie : récréer le lien avec l’humain (le consommateur) et la nature.

L’objectif du groupement Étik est de fédérer et d’accompagner les Politique producteurs, de “vendre les compétences des membres” insiste Sylvain. Formation en permaculture, en techniques agricoles, en gestion et communication ou encore atelier de fabrication de produits ménagers et d’hygiène, etc. le projet Étik est soutenu par Sylvain Courdil n’est pas inconnu dans le milieu associatif de La Réunion, déjà engagé de nombreux organismes dont au sein d’Unité Métiss, président de l’ONG l’Homme & l’Environnement, aujourd’hui la Région Réunion et le pôle de il crée avec d’autres l’Amapéï La Rivière-Saint-Louis et le groupement professionnel compétitivité Qualitropic. Étik. C’est d’ailleurs grâce à ces nouvelles structures que ce quadragénaire engagé L’ensemble des projets portés compte changer les choses pour les artisans de l’île et de l’Océan Indien. par Étik sont à l’image même du groupement, c’est-à-dire qu’ils “Rome ne s’est pas faite en un projets économiques qui visent touchent à plusieurs thémaSylvain Courdil, jour”. Cette locution signifie qu’il à mettre en place ce label. Syl- tiques : alimentation, agriculture, Grégory AlleyronBiron, Michel faut du temps pour accomplir un vain Courdil a ainsi fait l’acqui- écotourisme et écoconstruction, Antoine et Bruno projet important ; et Sylvain Coursition d’une maison, au sein de énergie, pédagogie, santé. “C’est Beaugarde, dil, écodesigner et styliste, en sait laquelle plusieurs acteurs se réu- un schéma globalisé et le but, c’est tous membre du groupement quelque chose. Depuis l’âge de 18 nissent pour créer le changement d’essaimer” synthétise Grégory professionnel Étik ans, cet homme engagé parcourt de paradigme. On y retrouve Alleyron-Biron. À la maison de et de l’AMAPEI la Rivière Saint-Louis. le monde à la recherche des mades agriculteurs, des artisans, la Rivière-Saint-Louis, lieu qu’ils © Photo Mémento tières et des projets qui pourront des producteurs, etc. près de ont choisi pour s’implanter, on au mieux exprimer sa créativité, 200 membres aujourd’hui en font retrouve ainsi une micro-resmais surtout sa vision du monde, sourcerie, un jardin créole en partie. solidaire et plus équitable. permaculture, un show-room ÉDUQUER ET SENSIBILISER. L’association de l’artisanat traditionnel et éco STRUCTURER LA FILIÈRE. “La Réunion travaille dans un premier temps design, etc. et l’Océan Indien plus largement à créer et organiser une filière.

Les projets globaux ne peuvent est la seule région où il n’existe pas “Le rôle du groupement n’est pas se faire que s’il existe une intede label commerce équitable” rede faire, mais d’accompagner à raction et une solidarité qu’aura grette Sylvain Courdil. C’est donc l’émergence des projets, poursuit permis de mettre en place l’Amapour remédier à ce manque à gaSylvain Courdil, et de sensibi- pei la Rivière-Saint-Louis et ce gner et promouvoir les artisans et liser”. Aux côtés de Sylvain, on que tente de réaliser, plus largel’artisanat local, que s’est mis en retrouve par exemple ment, le groupement place le groupement professionMichel Antoine, un sexaprofessionnel Étik. nel Étik. “Ce groupement récemgénaire installé à l’Entre- Le rôle du “L’union fait la force”, ment lancé a pour but, d’ici deux Deux qui fait du woofing, insiste Sylvain Courans de gestion éthique, d’obtenir et qui aujourd’hui tente groupement dil, “et ce qui nous lie un label international de comd’éduquer aux questions n’est pas de c’est plus que de l’écomerce équitable et de créer une de l’environnement, de la nomie. C’est permettre faire, mais coopérative”, poursuit l’écodesibiodiversité, des déchets, aux petits agriculteurs gner engagé. de la nature, etc. à travers d’accompagner et artisans de se strucEn attendant, c’est au travers de un personnage de clown. turer, de se former et l’Amapéi La Rivière-Saint-Louis “L’éducation passe par à l’émergence de vivre pleinement que s’organisent les différents l’art, et l’image du clown des projets de leurs activités”.

S’organiser pour faire évoluer les choses

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PUBLI-REPORTAGE

LA SPL HORIZON RÉUNION

ACCOMPAGNE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE Engagée dans une démarche de valorisation énergétique du territoire réunionnais, Horizon Réunion déploie un éventail d’actions, autour d’un objectif principal : la durabilité du développement de La Réunion.

Réduire la dépendance aux énergies fossiles est un enjeu de taille, tant pour des raisons de développement que de lutte contre le changement climatique et la précarité énergétique. Horizon Réunion accompagne les acteurs publics de la transition énergétique dans le développement des énergies renouvelables, tels que la Région Réunion, en identifiant le potentiel du territoire en ressources naturelles, ainsi que ses limites.

Maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables, des objectifs complémentaires

3 projets pour un avenir plus vert HYDRAULIQUE

La SPL Horizon Réunion met en place des actions de maitrise de la demande en énergie avec pour ambition la diminution de la consommation générale d’énergie, par le biais de la demande plutôt qu’au travers de l’offre. En complément de ces actions, la SPL s’engage dans des projets visant à développer les énergies renouvelables.

Objectif : augmenter la part des énergies renouvelables au sein du mix électrique, et réduire la proportion des énergies fossiles responsables des émissions de gaz à effet de serre.

PHOTOVOLTAÏQUE

HYDRAULIQUE En 2019, la centrale du Bras des Lianes a produit 3,2 GWh, soit l’équivalent de la consommation de près de 1.000 foyers.

BIOMASSE

BIOMASSE

PHOTOVOLTAÏQUE

Grâce à un biométhaniseur domestique, 1 kg de déchets ménagers pourrait produire 1kg de gaz.

À ce jour 1.491 installations photovoltaïques ont été financées grâce au Chèque Photovoltaïque, ce qui représente une capacité totale de production de 25.14 GWh.

ZOOM SUR 3 PROJETS MIS EN ŒUVRE PAR HORIZON RÉUNION HYDRAULIQUE La micro-centrale hydroéléctrique* du Bras des Lianes, située dans les Hauts de Bras Panon, a été mise en service en 1992. Installée sur un réseau d’adduction d’eau potable, sa prise d’eau sert, d’une part à l’alimentation des réservoirs en eau potable de la commune de Bras-Panon, et d’autre part à la production électrique.

PHOTOVOLTAÏQUE Le Chèque Photovoltaïque* est une aide destinée aux particuliers et aux agriculteurs pour l’achat d’une centrale photovoltaïque d’une puissance de 1 à 9 kWc, avec ou sans système de stockage d’énergie.

Ce dispositif est un moyen de donner aux familles l’accès à l’énergie solaire.

Produire de l’électricité, sans émission de gaz à effet de serre, disposer d’une source d’énergie alternative à celle du réseau public pour alimenter son habitation et contribuer

à la baisse de l’utilisation des énergies fossiles, tels sont les enjeux du photovoltaïque.

BIOMASSE Un des rôles confié à la SPL Horizon Réunion est d’étudier les possibilités de développement de la technologie de micro méthanisation sur l’île. Le bio-méthaniseur domestique est l’une des solutions à l’étude. Il s’agit de s’équiper d’une unité de méthanisation domestique qui permettrait la valorisation des déchets ménagers (restes de repas, déchets verts et effluents d’élevage…) qui seront transformés en biogaz naturel. Ce biogaz pourrait notamment être utilisé pour cuisiner. *Projets financés par la Région Réunion, actionnaire majoritaire de la SPL Horizon Réunion

0262 44 57 00 www.spl-horizonreunion.com

PROGRAMME CLIM’ECO

Un usage raisonné de la climatisation s’impose dans les DOM L’Association française du froid porte le programme CLIM’ECO dédié aux économies d’énergie et à la réduction des gaz à effet de serre issus des systèmes de climatisation utilisés dans les départements d’Outre-mer. Éric Devin Directeur du programme CLIM’ECO

Les ménages ultramarins utilisent entre 20 % et 40 % d’électricité, selon les localisations, pour le fonctionnement d’un climatiseur, un des équipements les plus répandus en Outre-mer.

à la climatisation tant sur les modalités d’usage que sur la gestion, l’entretien et la maintenance du parc.

Le programme CLIM’ECO, porté par l’Association française du froid (AFF), a été conçu dans cet état d’esprit. Il vise à accompagner l’ensemble des utilisaSur les territoires de la Réunion, Mayotte, Martinique, teurs de climatisation des départements Guadeloupe et Guyane, les dernières Comité de de La Réunion, Mayotte, Guyane, Martiétudes identifiées montrent que l’électricité dédiée à l’usage de la climatisation pilotage national nique et Guadeloupe afin de diminuer relayé par des l’impact énergétique et environnemenreprésente jusqu’à plus de 50 % de la comités AFF tal. Ce programme d’économies d’énerconsommation de cette énergie alors régionaux gie repose sur la promotion des bonnes même que l’alimentation électrique pratiques d’utilisation des systèmes de de ces départements est difficile et reclimatisation et de pompes à chaleur (PAC) dans les présente un véritable enjeu. Tous les secteurs sont départements d’Outre-mer référencés PRO-INNO-28 concernés : ménages ou professionnels, collectivités par l’arrêté du 3 janvier 2020. Le ministère de la Tranou établissements publics. sition écologique et solidaire a validé ainsi dix programmes dans le cadre du dispositif des certificats Devant cette inflation massive, il devient urgent de réd’économie d’énergie (CEE). duire et d’optimiser les consommations d’énergie liées

L’AFF, UNE VISION, DES MISSIONS, DES VALEURS

Gérald Cavalier Président de l’AFF

Fondée en 1908, l’AFF est une association Loi 1901, reconnue d’utilité publique en 1920. Son président, Gerald Cavalier, président de Tecnea-Cemafroid, porte la vision de l’association de considérer « le Froid comme une technique indispensable à l’humanité, durable et efficient pour toutes ses applications, accessible à tous et nécessitant des professionnels compétents ». L’AFF a pour missions essentielles de faire connaitre le froid et ses applications, développer la connaissance scientifique et technique, offrir un espace d’échanges scientifiques et techniques aux experts du froid, de la climatisation et de la réfrigération et à ses utilisateurs ainsi que promouvoir et défendre les filières du froid auprès des pouvoirs publics. Elle s’attache à partager les valeurs de la science, de la technique et leurs innovations dans un climat permanent d’indépendance, d’impartialité et de partage.

Le financement du programme s’élève à 4,76 millions d’euros pour les trois années de son développement.

Il est assuré par deux fournisseurs d’énergie : Engie et Vivo Energy Réunion, titulaire de la marque Engen.

Le syndicat réunionnais des professionnels du froid et de la climatisation à La Réunion, le Syref fait également partie des partenaires.

La gouvernance du programme appartient à l’AFF à

l’aide de son comité de pilotage national relayé par des comités de pilotage régionaux : Copil Océan indien (La Réunion et Mayotte), Copil Antilles et Copil Guyane. « Au cours des quatre à cinq mois à venir, l’action des trois comité régionaux AFF sera intensifiée afin de faciliter la coopération et les échanges dans le cadre du programme » ajoute Éric Devin, directeur du programme CLIM’ECO.

Le programme CLIM’ECO, source d’économies L’apprentissage des bonnes pratiques et des éco-gestes s’effectue par des actions de formation des professionnels de la climatisation, d’information des utilisateurs et de marquage des climatiseurs.

Les organismes de formation qualifiés Les formateurs interviennent dans au moins l’un des cinq départements ultramarins éligibles : Mayotte, La Réunion, Martinique, Guadeloupe ou Guyane. Ils dispensent les bonnes pratiques et les éco-gestes aux professionnels selon les programmes de formation conçus par l’AFF. Ils participent au parcours de qualification des Ambassadeurs CLIM’ECO.

La formation des professionnels La formation s’adresse, d’une part aux professionnels de la climatisation et d’autre part, aux bailleurs publics, privés, gestionnaires d’hôtels ou de bureaux.

Les frigoristes en charge de l’entretien et de la maintenance des climatiseurs et les bailleurs qui le souhaitent peuvent bénéficier d’une formation gratuite aux écogestes qu’ils diffusent ensuite auprès de leurs clients ou de leurs locataires.

Par la transmission de leur savoir aux utilisateurs de la climatisation, ces professionnels deviennent Ambassadeurs CLIM’ECO et œuvrent pour la protection de la planète.

Par ailleurs, lors d’une maintenance ou d’un achat d’un climatiseur, l’un des 1 400 professionnels Ambassadeurs CLIM’ECO sensibilise l’utilisateur à un meilleur usage de la climatisation.

Le marquage des climatiseurs La démarche consiste à apposer un marquage spécifique sur les équipements (télécommande, installation). Ce marquage dynamique à l’aide de flash code conduit vers des vidéos en ligne et à un espace de formation et d’information aux bonnes pratiques.

La sensibilisation des utilisateurs En s’inscrivant au programme Coach CLIM’ECO, les particuliers équipés d’un climatiseur profitent d’une session de sensibilisation rapide et gratuite aux écogestes, ce qui leur permet de faire des économies d’énergie et de participer à la préservation de l’environnement.

Pour toute information quelle que soit la demande, envoyer un Email : contact@programme-climeco.fr et consulter le site Internet : www.programme-climeco.fr

DOSSIER

Grâce à leur nouvelle unité de production Solyval de pneus, vendus sous la marque Solygom. © Photo

Solygom

La seconde vie des pneus En matière d’économie circulaire et de recyclage, on parle souvent de cartons, papiers, tissus et autres plastiques, mais très rarement du pneu – cette matière faite de tissu, de ferraille et de gomme. Pourtant à La Réunion, il s’agit d’un des rares déchets valorisés à 100% sur le territoire. Du pneu au tapis, voici le parcours d’une vie.

Dans la zone d’activité de l’ÉcoParc du Port, plusieurs sociétés industrielles, artisanales et de production ont pris place.

Parmi elles, Solyval qui collecte et recycle, depuis 15 ans, les pneus usagés de La Réunion, via l’éco-organisme de collecte AVPUR. Derrière le portail vert se dressent des montagnes de pneus et de chips de pneus, à côté 66

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de quelques conteneurs. “5% des pneus collectés sont envoyés vers Madagascar pour réutilisation” explique Jismy Souprayenmestry, directeur développement et partenariats industriels Solyval.

DU GRANULAT À L’OBJET. Pour le reste des

pneus, 650.000 de solides souples de forme torique passent dans

Les produits moulés sont destinés à la fois aux collectivités, aux professionnels comme aux particuliers. © Photo Solygom

des broyeuses d’où en sortent des chips de pneus. “Une partie des chips est revalorisée en granulats quand l’autre partie (60%) part à l’export vers l’Asie” poursuit le directeur développement et partenariats industriels. Sauf que face aux contraintes écologiques grandissantes, il fallait que Solyval trouve d’autres exutoires pour ses chips de pneus. Et c’est là que prend place Solygom.

Une fois enlevés les métaux et tissus qui forment aussi le pneu, ne reste que la gomme qui passe à nouveau dans une broyeuse pour en faire du granulat. Celuici, selon sa granulométrie est utilisé à diverses applications, des sols pour aires de jeux, et des terrains de sport. “Grâce à notre nouvel outil industriel, reprend Jismy Souprayenmestry, il est aussi possible de faire des objets moulés”.

DU PROFESSIONNEL AUX PARTICULIERS.

Ainsi, depuis 2019 et le lancement de l’unité de production de Solygom, à la tête de laquelle on retrouve Stéphane Turpin, en directeur de production, la société propose aussi des tapis, des dalles, des pavés autobloquants, des bordures souples ou encore des butées de parking. “L’objectif pour Solygom est d’absorber d’ici

Face aux contraintes écologiques grandissantes, il fallait que Solyval trouve d’autres exutoires pour ses chips de pneus.

crée des produits moulés à partir de granulats

Johny Law-Yen, directeur de Solyval. © Photo Mémento

Mémento

3 ans plus de 50% du gisement de granulat recyclé qui sera transformé en produits moulés par le marché régional et local”, assure Johny Law-Yen, directeur.

Ces produits moulés sont destinés à la fois aux collectivités, aux professionnels comme aux particuliers. Il est déjà possible de retrouver certaines références chez des revendeurs divers et variés (E. Leclerc, Ravate, M. Bricolage, Gamm Vert, etc.). Avec cette nouvelle gamme, la société Solyval réussit le pari de l’écono-

mie circulaire : le pneu recyclé a un impact sanitaire (gîte larvaire, risque d’incendie et dépôt sauvage), un impact écologique et un impact économique avec un produit à forte valeur ajoutée.

C’est un produit qui revendique une identité locale, une valeur verte et une qualité certaines. “Les produits de Solygom sont normés, COV, HAP, EN71-3, EN1177, etc. adaptés aux contraintes locales, résistants aux UV et drainants, disponibles en plusieurs coloris, ils s’inscrivent

Solyval collecte plus de 650.000 pneus par an ce qui représente 6.000 tonnes. © Photo Solygom

comme des produits plus que compétitifs” insiste Johny Law-Yen. Cette nouvelle unité de production aura demandé un investissement de 5 millions d’euros, avec l’aide financière de la Région et de l’Ademe, du FEDER et de l’État.

BON À SAVOIR

Jismy Souprayenmestry, directeur développement et partenariats industriels Solyval.

L’ÉCOTAXE. Sur chaque pneu acheté, un particulier paiera 2,50€ d’écotaxe sur le prix final. Cette écotaxe, collectée par l’éco-organisme AVPUR sert in fine au recyclage du pneu et donc à créer des produits locaux de qualité à forte valeur ajoutée.

© Photo Mémento Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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DOSSIER

Recyclage

Craquez pour une chauffeuse péi 100% recyclé Pour éviter que du bois, du tissu et des sangles de transport ne se retrouvent à l’enfouissement, Utopio, a mis en lien différents acteurs afin de créer une marque de chauffeuse péi, fabriquée à partir de matériaux recyclés.

Chaque année, 2.000 tonnes de bois de palette entrent à La Réunion. Du bois qui finit en grande majorité à l’enfouissement. Un arrache cœur pour Marie-Jo Payet fondatrice d’Utopio, un cabinet de conseil en développement durable dont les missions sont d’accompagner les entrepreneurs qui ont pour projets de valoriser les matières destinées à l’enfouissement de façon à leur permettre une seconde vie, et de réaliser des diagnostics industriels dans les entreprises. “L’année dernière, nous avons pu revaloriser 250 tonnes de matière qui étaient destinées à l’enfouissement”, se réjouit Marie-Jo Payet.

C’est dans cet état d’esprit, et suite à une rencontre avec Philippe Sidelsky, architecte d’inté68

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Marie-Jo Payet fondatrice d’Utopio. © Photo Mémento

Ce projet, qui a été mis en place à titre expérimental, a pour but de montrer que l’on peut très bien valoriser du bois et du tissu destiné à être jeté…

rieur et designer sensibilisé à la problématique de l’environnement, qu’a vu le jour le projet de créer une marque de chauffeuses péi, fabriquées à partir de matériaux recyclés. Le but de la manœuvre étant aussi de travailler avec différents acteurs qui œuvrent sur le plan de l’économie circulaire, mais également de l’économie sociale et solidaire.

“Ce projet, qui a été mis en place à titre expérimental, a pour but de montrer que l’on peut très bien valoriser du bois et du tissu destiné à être jeté, en créant une ligne de chauffeuse péi fabriquées localement, en maillant plusieurs acteurs”, explique Marie-Jo Payet.

“Le tout en incluant dans le projet, des ateliers d’insertion : Ti Tang Récup et l’Adrie”.

TRANSMETTRE POUR VALORISER L’INSERTION.

Le résultat est bluffant : la chauffeuse qui comprend plus de deux cents pièces est à la fois chic, tendance, hyper confortable, et réellement pratique, avec ses coussins déhoussables fabriqués à partir de jeans récupérés dans les bornes. En plus d’avoir un rendu sympathique, utile et joli,

le projet a permis aux personnes en insertion d’acquérir de réelles compétences et d’être valorisées.

“Après avoir réalisé les dessins, Philippe Sidelsky a apporté son savoir-faire aux personnes en insertion à Ti Tang Récup, leur a appris à réaliser des patchworks, à travailler sur différents modèles, et leur a donné des idées”, poursuit la fondatrice d’Utopio, qui a coordonné le projet et mis les différents acteurs en relation.

“Les couturières et les jeunes qui travaillent à l’Adrie ont pris plaisir à faire quelque chose de nouveau, de beau. Le fait de travailler avec un designer a grandement amélioré leur niveau d’activité, et leur a permis d’acquérir des compétences et du savoir-faire”.

Soumis à la Région Réunion, le projet a reçu un financement qui permettra à Utopio de lancer les vingt premiers exemplaires, qui seront numérotés.

La création de chaque chauffeuse évitera à 50 kg de déchets de se retrouver à l’enfouissement.

Les fauteuils sont d’ores et déjà en vente sur le site https://www. cawanconcept.com ou directement chez Utopio.

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DOSSIER

2,3 millions de tonnes de déchets produits sur les chantiers du BTP de l’île tous les ans

Bâtiments et Travaux publics

Favoriser le réemploi et le recyclage Si pendant longtemps la CER BTP n’a eu qu’un rôle d’observateur, la cellule économique locale revêt désormais aussi un habit d’acteur dans la sensibilisation et la mise en place d’un parcours de recyclage des déchets du BTP à La Réunion. À titre d’exemple, la plateforme “La Bourse aux Matériaux” qui s’ouvre en 2020 aux particuliers. À La Réunion, ce ne sont pas moins de 2,3 millions de tonnes de déchets produits sur les chantiers de l’île tous les ans. Et pendant longtemps, une bonne partie de ces déchets se retrouvait perdue dans la nature. “Aujourd’hui, ce sont 617.000 tonnes qui ont trouvé le chemin des filières de traitement” précise Émeline Techer, chargée de mission à la CER BETP – Cellule économique du BTP à La Réunion.

PRÉSERVER LES RESSOURCES. Si ce chiffre peut paraître insuffisant, un autre vient l’éclairer : 94% de ces déchets captés sont soit recyclés soit valorisés. “Il s’agit pour la plupart de déchets inertes, c’està-dire qui ne se décomposent pas, ne produisent aucune réaction chimique, physique ou biologique importante et possèdent un fort potentiel en termes de recyclage” poursuit Émeline Técher.

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Une partie de ces déchets valorisés sert ainsi de remblai de carrière ou pour les bassins de rétention d’eau. © Photo D.R.

© Photo D.R.

Une partie de ces déchets valorisés sert ainsi de remblai de carrière ou pour les bassins de rétention d’eau, et d’autres de sous-couches routières ou encore pour de l’agrégat recyclé.

Pourtant, si aujourd’hui la CER BTP est capable d’agir tel un acteur de l’économie circulaire et de la transition écologique en sensibilisant les professionnels du secteur à l’importance du recyclage des déchets de chantiers et à la préservation des ressources naturelles de La Réunion, cela n’a pas toujours été le cas. Jusqu’en 2004, ses seules missions étaient l’observation et l’analyse du secteur du BTP à La Réunion.

LA PLATEFORME FAIT LE LIEN. Il y a quinze ans, la Préfecture, le Département et l’Ademe demandent à la cellule économique de mettre en place son premier plan de gestion des déchets du BTP. En 2018, la CER BTP met en place un observa-

toire dédié à la problématique afin d’alimenter le Plan régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD), cette foisci de la Région qui a récupéré la compétence depuis la loi NOTRe 2015.

De plan en observation, d’analyse en sensibilisation, la CER BTP parviendra en 2014 à créer un outil inédit : une plateforme de mise en relation entre les différents professionnels du BTP appelée “La Bourse aux Matériaux”. “Le site permet de mettre en lien l’offre et la demande en matériau réutilisable sur le territoire”, explique Émeline Techer. Cette bourse s’appuie sur deux principes : le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas et les déchets des uns peuvent être l’outil des autres.

70% DE RÉUTILISATION. La BAM, de son surnom est donc une plateforme numérique qui a pour objectif de détourner de la filière déchets les matériaux pouvant encore être utilisés, comme les invendus destinés à la benne ou à l’export, les excédents de chantiers (utilisés ou non), mais aussi les matériaux de la déconstruction. “La BAM s’adresse à la fois aux industriels et aux professionnels du BTP, entreprises, artisans, revendeurs de matériaux, mais aussi aux maîtres d’œuvre et d’ouvrage, et aux particuliers” précise la chargée de mission de la CER BTP. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier principe, “ouvert à tous”, que la CER BTP a remporté l’appel à projets lancé par l’Ademe et la Région Réunion sur les projets d’économie circulaire à La Réunion, en février dernier. Les maîtres d’œuvre et d’ouvrage ayant la responsabilité d’assurer la gestion conforme des déchets de chantier, “la législation les obligeant à atteindre un taux de 70% de réutilisation ou de recyclage de leurs déchets”, souligne Émeline Techer, “l’ouverture de la BAM devrait favoriser le réemploi” espère-t-elle.

Pour 2018, la consommation de matériaux recyclés a progressé de 7% par rapport à 2017 ce qui représente 19.274 tonnes en plus.

PUBLI-REPORTAGE

LA RESSOURCERIE VIMR POUR UNE RÉUNION PLUS VERTE : RESSOURCEZ !

Implantée à la Plaine des Cafres, la Ressourcerie VIMR (Valoriser, Innover, Multiservices, Réemploi), collecte auprès des particuliers et des déchetteries partenaires, divers objets abandonnés par leurs propriétaires, dans le but de leur offrir une nouvelle vie. Au-delà de favoriser l’émergence de comportements éco-citoyens, l’association s’impose comme un véritable acteur du développement local, en créant de l’emploi et en fédérant de nombreux partenaires autour de l’économie solidaire.

Repare a moin, jete pas moins, mettre pas moin su bor chemin

La Ressourcerie VIMR s’attache à faire évoluer les mentalités vis-à-vis des déchets.

“Des déchets qui, dans un effort commun, peuvent devenir une ressource à exploiter et à valoriser” confirme David Ah-Kite, président de l’association.

Il y a quelques années, cet ancien éleveur laitier originaire de Piton Hyacinthe, a initié une activité de réparation de matériels électriques, électroniques et autres engins dotés de petits moteurs thermiques, d’abord sous le régime de l’artisanat, avant d’opter pour le modèle associatif plus adapté à ses ambitions.

La Ressourcerie VIMR tire profit d’une plateforme de 800m2 pour, au sein d’espaces différenciés, réceptionner, stocker, valoriser/ recycler les équipements déposés par les particuliers pour réparation (le devis est par ailleurs gratuit), ou abandonnés chez l’un de ses partenaires : CIREST et CIVIS. En vertu des agréments Eco-systèmes et ATBR, la Ressourcerie récupère également auprès d’acteurs de la distribution (Hyper U Chatoire et Auchan Saint-Louis), les équipements qui, pour diverses raisons, ne peuvent être proposés à la vente. Triés et nettoyés, certains de ces objets réintégreront le marché de la seconde main, par l’intermédiaire de l’une des 3 boutiques que compte l’association.

population de disposer d’équipements électroménagers de qualité, à des prix défiants toute concurrence et en bénéficiant d’une garantie, la Ressourcerie se positionne en faveur de l’accompagnement et de l’insertion des publics éloignés de l’emploi. L’association a ainsi signé 4 contrats Emplois Parcours Compétences (PEC).

Un exemple d’économie circulaire

“Tout ce qui n’est pas réutilisable est stocké pour les pièces détachées” explique le Président de la Ressourcerie. Car, au-delà de l’objectif principal : concourir à la réduction des déchets au travers le réemploi ou le recyclage, l’association poursuit des ambitions économiques et sociales. En plus d’offrir à la

David Ah-Kite, président La Ressourcerie VIMR.

Mobilisée en faveur du développement durable du territoire, la Ressourcerie VIMR tire profit de l’engagement et de l’inventivité de son président pour déployer différentes initiatives, en faveur de la sobriété énergétique notamment. Forte du partenariat noué avec une ferme photovoltaïque, la Ressourcerie procède actuellement à la mise en place d’un dispositif destiné à produire l’énergie nécessaire à l’éclairage de ses locaux. “Un seul panneau suffit à éclairer 200m2” confirme David Ah-Kite qui poursuit : “Comme on le fait pour les chauffe-eau solaires, il conviendrait de prendre le temps d’expliquer aux Réunionnais le bien-fondé d’installer un panneau solaire pour éclairer leur habitation”.

Et lorsque le ré-emploi n’est pas possible, pourquoi ne pas détourner l’objet de sa fonction première en vue d’une réutilisation? “Un micro-ondes qui ne peut être réparé peut facilement être transformé en une petite couveuse” explique David Ah-Kine.

Jamais à court d’idées, il nourrit également des projets autour de la réhabilitation d’anciens bus réformés. Un premier véhicule devrait prochainement être transformé en salle de bain mobile afin de redonner un peu de dignité aux sans-abris de Saint-Pierre.

Un second pourrait se voir mobiliser pour des actions de sensibilisation à destination des scolaires.

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DOSSIER

Sobriété & exemplarité

Une collectivité à énergie positive Avant la loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015, les initiatives en ce sens tenaient du volontarisme. La contrainte législative pousse désormais collectivités et privés à atteindre l’exemplarité en matière de développement durable, comme le prouve le Département de La Réunion qui franchit un nouveau cap (vert) avec son projet Négawatt.

Sur le papier, cela paraît plutôt simple : maîtrise de la consommation énergétique pour la collectivité du Département de La Réunion via un plan sur cinq ans, 2018-2023, voté dans les détails à la dernière commission permanente de novembre 2019. Mais à y regarder de plus près, il s’agit pour l’institution d’un réel défi, à la hauteur des enjeux (économique et sociologique) du réchauffement climatique, actuel.

VOLONTAIRE. Pour l’institution de Cyrille Melchior, la difficulté vient de son patrimoine, “400 sites répartis sur l’ensemble du territoire, pour 750.000 mètres carrés de surface et une consommation électrique de 22 Gigas Wh, soit une facture d’électricité de de 4 millions € par an” précise Idriss Ingar, chargé de mission Climat Énergie pour le Département de La Réunion. À 72

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Idriss Ingar, chargé de mission Climat Énergie pour le Département de La Réunion. © Photo Mémento

la lecture des chiffres, il est aisé de comprendre pourquoi la collectivité cherche à maîtriser sa consommation d’énergie et donc son coût.

Pourtant, “la thématique énergétique et environnementale n’est pas nouvelle” rappelle Idriss Ingar, “en 2010 le département avait lancé un schéma directeur de l’énergie et en 2013 un plan climat énergie”. L’agent territorial n’oublie pas ainsi d’insister sur le fait que bien avant la loi de transition énergétique pour la croissance verte d’août 2015, le Département s’était inscrit dans une démarche volontariste de changer de paradigme.

AMBITIEUX. C’est le nouveau président de Département, Cyrille Melchior, succédant à Nassimah Dindar en décembre 2017, qui relancera avec ferveur un plan

dont le but est de diminuer, drastiquement, l’impact carbone de la collectivité. Ce plan comporte ainsi 3 axes, le projet Négawatt qui vise à une sobriété énergétique totale, un volet sur les transports propres qui a pour objectif 20% de la flotte, et un autre sur la biodiversité qui doit voir la plantation de 1 million d’arbres d’ici cinq ans.

“Le Département s’est engagé à devenir une collectivité à énergie positive” affirme Idriss Ingar, “à compenser l’impact carbone par une production équivalente d’énergie renouvelable qu’on restitue au réseau” poursuit-il.

Mais l’annonce est une chose, la pratique en est une autre. Comment parvenir à créer 22 Gigas Wh ? “Justement, l’idée n’est pas de produire 22 Gigas Wh. En tout cas le raisonnement n’est pas celui-ci” assure le chargé de mission.

SOBRE. Si le Département ne compte pas développer une branche R&D afin d’innover dans le but de parvenir à ses objectifs, “parce que les solutions existent et qu’il n’y a rien à inventer”, la collectivité compte bien créer une révolution à son échelle : celle des usages. “La plus grande partie du travail sera de travailler l’humain, de responsabiliser les quelque 5.000 agents, individuellement” reprend Idriss Ingar. La démarche est sociologique, avant d’être technique, cette dernière n’étant qu’un moyen, pas la finalité.

Climatisation, éclairage, mutualisation, etc. “la première partie, – et la plus importante, c’est celle-ci, celle de la sobriété énergétique” insiste Idriss Ingar. À ne pas confondre avec l’efficacité énergétique (qui arrive en deuxième phase du plan Négawatt).

La sobriété énergétique est un concept politique visant à la diminution des consommations d’énergies par des changements de mode de vie et des transformations sociétales. D’ailleurs, pour construire ce plan Négawat, le Département de La Réunion se fait accompagner par l’association éponyme (lire encadré).

RESPONSABLE. Dans un second

temps, la collectivité s’appliquera à l’efficacité énergétique en adoptant les systèmes les plus performants et les plus économiques, avant de compenser en produisant de l’énergie renouvelable. “Je le répète, l’objectif n’est pas de produire 22 Gigas Wh et de dire on compense, mais bien de changer les habitudes, les modes de consommation” répète Idriss Ingar.

Si dans la pratique il est aisé de comprendre pourquoi le plan

Évolution de la consommation d’énergie finale dans le scénario négaWatt, entre 2000 et 2050

s’étale sur cinq ans, dans les faits le Département n’a pas attendu pour lancer les appels à projets pour la production d’énergie renouvelable. Comme cela est déjà le cas pour 23 collèges, dont le Département a la responsabilité, l’idée est de mettre à disposition le patrimoine de la collectivité pour y installer des centrales solaires photovoltaïques connectées au réseau électrique.

ENGAGÉ. Par cette démarche, le

Département dit s’engager également économiquement auprès du territoire de La Réunion.

“C’est une façon de soutenir le tissu économique, via des investissements. Ce n’est plus seulement des subventions, mais une réelle économie de marché qui se met en place”.

Au-delà de cet aspect, le chargé de mission du Département insiste aussi sur l’aspect coût éconoLa loi de tranmique que représentera demain sition énerl’électricité. gétique pour Il est fini le temps de la péréquala croissance tion tarifaire, et “inexorablement, verte du 17 le coût de l’électricité est appelé à août 2015 vise augmenter. Il faut donc diminuer à permettre à sa consommation pour parvenir la France de à réduire la facture”. Et de pourcontribuer plus suivre : “Cet argent, c’est un coût efficacement à en moins aussi sur les impôts et il la lutte contre pourra être redistribué ou mis à le dérèglement contribution sur une autre comclimatique et pétence du Département” assure de renforcer Idriss Ingar. son indépenAvec ses ambitions écologiques, dance énergééconomiques et sociales, le Détique, tout en partement semble avoir emprungarantissant un accès à l’énergie té, d’un pas décidé, le chemin vers à des coûts com- le développement durable et le monde d’après. pétitifs.

KÉSAKO ?

NÉGAWATT ET LA SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE , C’EST QUOI ?

La sobriété est l’un des trois piliers fondamentaux de la démarche promue par l’Association NégaWatt depuis sa création en 2001. Elle est un élément incontournable du scénario de transition énergétique porté par l’association. Cette notion est inscrite à l’article 1 de la loi sur la transition énergétique depuis 2015.

Elle est progressivement reconnue et prise en compte par de nombreux acteurs, mais reste trop souvent mal comprise et suscite certaines idées reçues freinant son acceptation et sa mise en œuvre. Elle se définit par “consommer moins pour vivre mieux” et permettrait sur le long terme de créer une société plus équitable et plus durable. La sobriété énergétique est un impératif pour le climat et les ressources, c’est une consommation plus juste, c’est à la fois une démarche individuelle et collective.

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DOSSIER

Les filières REP

Une dynamique au service des professionnels Les éco-organismes proposent des services sans frais aux entreprises pour la gestion de leurs déchets relevant de la REP. Cela fait maintenant 20 ans que le Syndicat de l’Importation et du Commerce de La Réunion (SICR) accompagne la mise en œuvre de filières relevant de la Responsabilité Elargie du Producteur (REP).

Rappelons-le, la REP est un dispositif réglementaire qui, suivant le principe du pollueur-payeur, fait obligation au metteur en marché (fabricant, importateur hors France, distributeur sous sa propre marque) de pourvoir au traitement des produits qu’il met sur le marché à leur arrivée en fin de vie. L’aventure “verte” du SICR commence donc en 2000 par l’inscription de l’Environnement dans sa stratégie syndicale.

LES PRÉMICES. En 2001, avec le sou-

tien de l’ADEME, le SICR fédère une poignée d’importateurs volontaires au sein de l’Association de Traitement des Batteries de La Réunion (ATBR). Il s’agissait pour ces professionnels de l’automobile de satisfaire à leurs obligations réglementaires et de faire preuve d’exemplarité en finançant toute la filière de collecte et d’exportation des déchets de batteries vers des stations de traitement appropriées et agréées. Le pari était difficile compte tenu des contraintes liées au coût du fret et aux transferts transfrontaliers de ces déchets.

Ces contingences étant toujours d’actualité, le SICR souhaite porter avec la Région Réunion et l’Ademe - lors de son prochain colloque (déplacé au 1er trimestre 2021) - les sujets de la connectivité maritime et de l’Aide au Fret, notamment pour les déchets que La Réunion ne sait pas encore traiter ou encore pour favoriser les transferts entre Mayotte et La Réunion.

CRÉATION DE L’ASSOCIATION. En 2003, tou-

jours avec le soutien de l’ADEME, le SICR crée l’Association pour la Valorisation des Pneumatiques usagés de la Réunion (AVPUR).

La Société SOLYVAL est retenue pour le traitement et la valorisation des pneumatiques usagés.

Depuis 2019, la filière s’est inscrite dans une dynamique d’économie circulaire avec son unité de transformation de granulats.

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SOLYGOM commercialise toute une gamme de produits moulés en caoutchouc : dalles, dalles bord, pavés, dalles pleines, bordures souples et butée de parking. Cette filière, qui emploie aujourd’hui une vingtaine de salariés, existe grâce au financement des importateurs adhérents d’AVPUR. Pour Christiane ALBERT, déléguée générale du SICR, qui a accompagné la mise en œuvre de ces filières locales, “ces structures collectives sont des modèles à dupliquer pour d’autres produits ne relevant pas forcément de la REP”. D’autres intervenants occupent une place importante dans la gestion de s dé c he t s En tant que syndicat à La Réuprofessionnel, nous souhaitons REP nion : les écoorganismes jouer pleinement notre rôle nationaux. qui consiste à informer les Ces derniers organisent et professionnels sur leurs financent pluobligations réglementaires et sieurs filières relevant de leur sur les solutions sans frais qui champ d’interleur sont proposées pour se vention, dans le cadre d’une défaire de leurs déchets REP mutualisation nationale. Dès 2007, le SICR devient l’interlocuteur privilégié des éco-organismes nationaux pour faciliter la mise en œuvre et le développement des filières locales. Il assure un mandat de facilitateur pour 7 d’entre eux.

DE NOUVELLES PERSPECTIVES. En 2014,

constatant que dans les départements d’outremer, les filières REP rencontraient des difficultés liées au contexte propre à chaque territoire, l’ADEME, les pouvoirs publics et les éco-organismes élaborent une feuille de route transversale avec un plan d’actions bien défini. Le but étant d’accroître les collectes séparées des déchets soumis à une filière REP, réduire les coûts et relocaliser dans chaque terri-

toire, dès que possible, la chaîne de valeurs des solutions de traitement, dans le cadre d’une co-construction impliquant les parties prenantes ultramarines.

Deux plateformes inter-filières et inter-acteurs sont créées (océan Indien et Caraïbes). Le SICR est mandaté pour accompagner la plateforme collaborative inter-filières océan Indien.

(Réunion – Mayotte). “L’objectif de la plateforme est d’améliorer le fonctionnement des filières sur chaque territoire. L’une des actions fortes identifiées et mise en œuvre par le SICR est la communication, notamment auprès des distributeurs”, explique Sandrine SINAPAYEL, Responsable environnement du SICR. EN CONSTANTE PROGRESSION. “En tant

que syndicat professionnel, nous souhaitons jouer pleinement notre rôle qui consiste à informer les professionnels sur leurs obligations réglementaires et sur les solutions sans frais qui leur sont proposées pour se défaire de leurs déchets REP”, souligne pour sa part Valérie CHOW PING MO, secrétaire générale du SICR. Bien qu’en constante progression, les filières REP doivent encore améliorer leurs performances, notamment en termes de collecte. Pour Christiane ALBERT, “il est important que la responsabilité collective opère sur toute la chaîne de valeurs d’un produit”. Les professionnels doivent payer leur éco-contribution; les distributeurs doivent garantir la reprise des produits qu’ils mettent sur le marché suivant la logique du “un acheté, un repris” et/ou de la “reprise sans obligation d’achat” ; les distributeurs doivent communiquer sur la reprise des produits usagés ; les pouvoirs publics doivent lutter cont re les prat iques déloyales et sanctionner les contrevenants et le consommateur doit être sensibilisé à l’achat éco-responsable et effectuer le geste de tri.

des compétences des adhérents GREEN

èr In zès pour latèr

In zès pour latèr

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Tout du long de l’année, Gaïa s’attache à faire évoluer les savoirs-faire et les pratiques de ses collaborateurs.

Emploi

Gaïa, créatrice d’emplois durables L’emploi occupe une place de choix dans la stratégie de développement durable déployée par le groupe réunionnais.

Une stratégie qui s’avère gagnante : en 2019, Gaïa a dépassé le seuil symbolique des 100 salariés.

Au même titre que la qualité environnementale et l’équité sociale, l’efficacité économique, à savoir l’emploi du plus grand nombre dans une activité dignement rémunérée, s’impose comme un pilier du développement durable. “Le développement de l’entreprise doit profiter à son environnement et donc, à ceux et celles qui y travaillent et qui peuvent à leur tour en faire profiter leur entourage.

C’est ça avoir une vraie responsabilité sociale et économique” résume Yan Rivière, cofondateur et co-gérant de la société.

PENSER DANS LE TEMPS. Depuis 2007, le groupe déploie ses activités dans le domaine de l’eau chaude solaire, du photovoltaïque et de manière plus récente, dans le secteur du froid. Des univers spécialisés, mais non cloisonnés. Ainsi, un salarié qui intègre l’entreprise sur la partie technique est susceptible d’évoluer dans plusieurs univers pour y développer des compétences transverses.

“Plus un collaborateur voit de cas de figure dans des domaines éloignés du sien, plus il est apte à appliquer des solutions innovantes à son approche du métier”, explique le dirigeant.

En pariant sur l’internalisation de l’ensemble des corps de métiers utiles au bon fonctionnement et à son développement, la société a fait le choix d’une politique atypique qui lui offre de se distinguer. Au-delà de procéder à l’installation des produits, les techniciens de Gaïa en connaissent la durée de vie ainsi que les principales pannes. Ils ont acquis un réel savoir-faire qu’ils appliquent à la durabilité des installations. “Nos techniciens portent avec fierté l’image de Gaïa, pour faire vivre une expérience positive 76

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au client. Nous ne pourrions pas assurer cette qualité de prestation, ni même un SAV, en ayant recours à une multitude de partenaires, souvent pas tous égaux” précise Thibault Rebelle, directeur général de la société. ÉTABLIR DES RELATIONS SUR LE LONG TERME. Appuyée sur une stratégie d’import et un assemblage local, l’entreprise dispose d’une marge de manœuvre plus grande pour sécuriser les emplois. “L’ambition de la société n’est pas de s’enrichir seule, mais de partager les fruits de son développement avec ses collaborateurs, en leur offrant une stabilité et un cadre qui leur permette de s’épanouir dans leur travail” explique Yan Rivière. Cette ambition s’applique à l’ensemble des corps de métiers évoluant dans la société : agents de stock, personnel administratif, techniciens, chargés de clientèle…

Ces derniers, que d’autres préfèrent appeler commerciaux, ne sont d’ailleurs pas considérés, au sein de l’entreprise, comme “des moissonneurs de devis, mais ils s’attachent véritablement à identifier le besoin de chaque client, quitte à ne rien vendre si le besoin énoncé ne correspond pas à ce que la société distribue” confirme Yan Rivière qui poursuit : “Cela nous arrive régulièrement, par exemple pour des clients possédant un chauffe-eau solaire depuis une poignée d’années et qui souhaitent en changer. Avec quelques modifications sur l’existant, la durée de vie et les performances de l’équipement peuvent facilement être prolongées” explique le dirigeant de l’entreprise locale qui confirme privilégier le développement des relations sur le long terme.

“Nous vendons des produits dont la

durée de vie s’affiche de 10 à 20 ans.

Pour cette raison, chez Gaïa, l’approche exclusive vente du produit a totalement disparu” et de poursuivre :“On constate également que le fait de posséder quelque chose s’est peu à peu vidé de son sens.

De quoi ont besoin nos clients ? Ils ont besoin d’eau chaude, pas d’un chauffeeau solaire. Ils ont besoin de réaliser des économies sur leur facture d’électricité, ils n’ont pas besoin d’une centrale photovoltaïque… C’est valable pour nos clients particuliers comme pour nos clients professionnels, les bailleurs sociaux notamment. Ce qui leur importe, c’est d’apporter le service à leurs locataires. Et ça tombe bien, c’est également notre ambition ! En même temps que d’avoir une action positive en termes d’emploi, sur notre bassin économique”.

“ON NE PEUT PAS VENDRE DE L’ÉNERGIE DURABLE AVEC UN BUSINESS MODEL À LA COCA-COLA”. C’est cette

direction initiée il y a quelques années qui caractérise aujourd’hui le groupe réunionnais, qui applique cet état d’esprit à ses relations extérieures comme intérieures.“Ces relations de confiance, de service, de compréhension du besoin des uns et des autres fonctionnent autant avec nos clients qu’entre nos collaborateurs” confirme Yan Rivière.

Pendant la crise Covid, l’entreprise qui avait dû se résoudre à placer une partie de ses collaborateurs en activité partielle, a fait du maintien des salaires à 100% un point d’honneur. “Il nous est apparu tout à fait naturel de prendre ce risque. Aider ses collaborateurs à traverser une période difficile nous a semblé tout à fait sensé, quitte à nous mettre dans le rouge”.

DOSSIER

La Raffinerie

“On ne réinvente pas la poudre, on s’organise autrement” La Raffinerie mise sur la mutualisation des moyens au sein d’une friche écoculturelle dans le quartier de Savanna à Saint-Paul, pour développer des projets d’économie circulaire, de développement durable et culturel.

Initié il y a 5 ans par l’association “les rencontres alternatives”, le projet de friche écoculturelle se déploie aujourd’hui au travers d’une association dédiée: “La Raffinerie”. Autour du chef d’orchestre Julien Gaillot, une cinquantaine de bénévoles actifs encadrés par une quinzaine de référents se mobilisent au sein de 5 pôles: jardin, culture, sport, coopérative, économie. Mobilisés, mais pas cantonnés, puisque l’association s’attache à promouvoir la multiactivité.

“Ainsi, celui qui s’occupe du jardin peut tout aussi bien intervenir au sein du pôle sport si le cœur lui en dit”, illustre le coordinateur. La SCIC s’attache également à explorer de nouvelles formes d’organisation, de rémunération et de bonification du travail. Les chargés de mission, par exemple, sont rémunérés sous forme de points convertibles et, pour que “volontaire ne devienne pas un métier, l’association développe un système de monnaie temps”, précise Julien Gaillot. Cet ingénieur, issu du monde du bâtiment et reconverti en plasticien/designer, mobilise toutes ses capacités créatives et organisationnelles au profit de la cohérence de l’écosystème.

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Julien Gaillot, président de l’association “Les Rencontres Alternatives” © Photo Mémento

L’épicerie en vrac, le café culturel ou encore la serre aquaponique de La Raffinerie ont déjà convaincu à l’occasion d’opérations de détection/promotion de l’innovation. Désormais considéré comme une pépite de l’innovation locale, le projet est soutenu par de nombreux partenaires, dont le Conseil départemental. Au-delà de la mise à disposition des bâtiments et du terrain, la collectivité a décidé de prendre en charge les travaux de réhabilitation de la longère, ancienne propriété des Sucreries du Bourbon située en zone ABF. Coût de l’opération: 2,8 millions d’euros.

DES ESPACES AUTONOMES ET INTERDÉPENDANTS. Le bâtiment tire profit de

vastes surfaces intérieures: 3 x 110m² attendus pour abriter les espaces coworking, restauration (café culturel) et vente (librairie thématique, vente de matériaux de récupération, boutique de la recyclerie). Autrefois réservé au

Nous avons les bases, elles sont solides, il ne nous reste plus qu’à formaliser le modèle, pour pouvoir en inspirer d’autres

stockage du sucre, le vaste hangar se destine pour sa part à accueillir les nombreux ateliers (réparation/location de vélos, réparation D3E, fabrication de papier, réparation/vente/location de mobilier, résidence d’artistes), le fablab, la micro-brasserie et l’espace événementiel. En vertu de ses 1.300m², sans aucun pilier, un conteneur monté sur roulettes devrait même y prendre place!

L’extérieur s’étend sur 6.000m².

Chaque mercredi, les forces vives de l’association s’y retrouvent à l’occasion d’un chantier participatif afin de poursuivre les aménagements culturels (cinéma en plein air, plateau musical…), sportifs (mur d’escalade, rampe de skate…), agricoles (amapéi, potager, verger créole, rucher, microforêt…). L’espace devrait également intégrer un micro camping urbain écologique réalisé à partir de matériaux de récupération. L’association a d’ores et déjà levé 300.000€ pour les aménagements extérieurs, dont 20% issus de fonds privés (fondation de France, Fondation RATP) et 80% de fonds publics (région, département, Ademe TCO).

“L’association table sur un budget de 1,5 million d’euros sur trois ans.

C’est relativement peu au regard de l’ampleur du projet”, estime Julien Gaillot.

UNE GROSSE BOÎTE À OUTILS COLLABORATIVE.

Implanté au cœur d’un quartier populaire, le projet est ouvert à l’ensemble des acteurs (institutionnels, associatifs, privés), ainsi qu’à la population. Résolument inclusif, il intègre de nombreuses associations œuvrant à la promotion de l’environnement, de la culture ou encore de la low économie, à l’image d’Ekopratik, porteur des ateliers Réparali.

“Nous sommes allés à la rencontre de nombreux projets de transformation de friches en tiers lieux. Si l’objectif social est souvent mis en avant dans les modèles dont nous avons pris connaissance, il faut avouer qu’il est rarement atteint. La Raffinerie relèvera cet enjeu social, dans la droite ligne de la politique handicap et environnement poursuivie dans ce quartier prioritaire. Nous avons les bases, elles sont solides, il ne nous reste plus qu’à formaliser le modèle, pour pouvoir en inspirer d’autres”, termine le président de l’association.

DOSSIER

Plateforme collaborative numérique

Collaborer pour lutter contre l’obsolescence programmée Conforté par le succès de sa marque Get’Up Mobile, Runew poursuit son action en faveur de l’économie circulaire, au travers du développement de nouveaux outils, dont une plateforme de mise en relation entre les acteurs de l’économie de la réparation.

Il y a trois ans, Runew lançait Get’Up Mobile – avec l’ambition d’appliquer les principes d’économie solidaire à l’électronique grand public – et son produit phare : le smartphone.

“La durée de première utilisation d’un téléphone est de 20 mois. Or, la plupart des composants embarqués dans l’appareil peuvent durer jusqu’à trente ans” indique Thomas Moutet, ingénieur à l’origine de la start-up, rejoint par des associés partageant les mêmes ambitions : réparer ce qui est réparable, reconditionner les produits qui changent de main, les recycler en fin de vie.

Au travers d’un site internet, doublé d’une boutique saintleusienne, Get’Up Mobile procède au rachat des équipements de consommateurs désireux de changer de modèle ou ayant gardé d’anciens appareils dans leurs tiroirs “sous réserve que ces derniers aient conservé de la valeur sur le marché. Car même s’il est possible de faire durer un appareil plus de 30 ans, le modèle sera évidemment dépassé bien avant”,confirme Thomas Moutet.

Pour faciliter la procédure de reprise, la start-up a développé divers outils de test et d’estimation de valeur du matériel. Utilisées en ligne comme en boutique, ces solutions ont également été déployées dans les points de vente SFR au travers de l’installation de bornes de reprise Get Up Mobile.

“Aujourd’hui, la reprise SFR se fait en grande partie au travers de notre filière” se félicite Thomas. En parallèle au développement de cette activité de reprise, la start80

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Thomas Moutet, dirigeant de Get’Up Mobile. © Photo Mémento

Au travers ce projet de marketplace Get’Up, l’acheteur sera assuré que non seulement le matériel est conforme à ce qui est annoncé, mais aussi que ce dernier a bien été testé

up tire profit d’équipes ultraspécialisées pour déployer une offre de réparation dans la téléphonie, l’informatique et les drones, ainsi que dans le développement de solutions logicielles destinées aux entreprises. L’entreprise propose également la vente du matériel reconditionné par ses soins, ainsi que du neuf avec des références sélectionnées pour leurs performances dans le temps et la disponibilité de leurs pièces détachées.

En 2019, c’est avec deux nouveaux projets que l’entreprise est parvenue à se distinguer à l’occasion de l’appel à projets lancé conjointement par l’Ademe et la Région Réunion en faveur de l’économie circulaire.

MISE EN PLACE D’UNE MARKETPLACE. “La réparation doit répondre à une logique économique, or, les produits neufs sont de moins en moins chers. Difficile dans ces conditions de maintenir la réparation compétitive” explique Thomas Moutet. Pour ce faire, l’entrepreneur a choisi de parier sur l’utilisation des concepts de l’économie du partage.

Le développement d’une plateforme collaborative numérique repose sur la mobilisation de passionnés. Des indépendants qui ne vont pas forcément compter le temps passé sur les réparations, mais qui, en contrepartie bénéficieront de nombreux services : mise en relation facilitée avec les consommateurs, accès aux outils

de diagnostic ainsi qu’au stock local de pièces détachées sourcées et qualifiées, mais aussi accès à de la formation ou encore à la validation des compétences.

“Aujourd’hui, nous proposons aux Réunionnais de racheter leur appareil. Demain, ce que nous aimerions, c’est permettre à ceux qui déclinent nos offres de reprise pour tirer un meilleur prix de leur appareil, d’utiliser nos services” explique le porteur du projet qui entend se positionner comme un tiers de confiance, entre les acteurs de la réparation et leurs clients, mais également dans le cadre de la vente de particulier à particulier.

Car si aujourd’hui, l’acquisition de mobiles d’occasion via une plateforme de vente de particulier à particulier présente un intérêt certain en termes de coût d’acquisition, la démarche reste risquée et en tout état de cause non garantie. “Au travers ce projet de marketplace Get’Up, l’acheteur sera assuré que non seulement le matériel est conforme à ce qui est annoncé, mais aussi que ce dernier a bien été testé. Au passage, il pourra également se procurer des accessoires destinés à encore prolonger sa longévité”. En cours de rédaction des spécifications techniques, ce projet de plateforme collaborative numérique de mise en relation sera complété par la mise en place d’un atelier de réparation collaboratif et solidaire : le Get’Up Hub.

CA

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TCHO OU

DOSSIER

La petite bougie qui monte Utiliser des bouteilles récupérées dans des bornes à verre pour fabriquer des bougies à base de produits naturels, c’est le défi qu’a relevé Emmanuelle Lebon, l’ingénieuse créatrice de Candle Island.

Lasse de voir les bornes à verre remplies de bouteilles après les fêtes de fin d’année, Emmanuelle Lebon, esthéticienne spécialisée dans la parfumerie, a cherché un moyen d’utiliser cette magnifique matière qu’est le verre et de lui donner une seconde vie.

Elle a alors eu l’idée de créer en septembre 2019 une gamme de bougies parfumées conçues à La Réunion avec pour support des bouteilles récupérées dans les bornes à verre, et des produits na-

Emmanuelle Lebon, créatrice de Candle Island. © Photo Mémento

turels. “J’utilise de la cire de soja et de colza. Il m’a fallu six mois pour trouver le bon mélange afin que la cire soit lisse et retransmette le parfum que j’emploie, explique Emmanuelle Lebon, à savoir des huiles parfumées naturelles spécialement faites pour les bougies”.

Souhaitant avoir un produit naturel, la spécialiste des fragrances a choisi d’utiliser des parfums sans CMR et sans phtalates, capables de reproduire tous

les parfums de La Réunion. Elle s’est alors concentrée sur des senteurs empruntes de fraîcheur, de notes fleuries ou fruitées pour créer des bougies aux doux parfums de frangipanier, de letchi, de mangue, de coco, de pastèque, de fruits de la passion. Candle Island propose aujourd’hui vingt-quatre senteurs différentes, toutes aussi envoûtantes les unes que les autres. Pour savoir où les trouver, rendez-vous sur la page Facebook de Candle Island.

STOP À L’ENFOUISSEMENT DE NOS RESSOURCES Bureau Recyclage organise la valorisation de vos ressources bureautiques : • Papier • Bouteille plastique • Canette métal • Traçabilité et certification annuelle de revalorisation • Indicateur des consommations QUELQUES RÉFÉRENCES :

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Tri des ressources

Économie circulaire : les entreprises se mettent à la page A l’heure où la crise COVID-19 cristallise les réflexions pour se réinventer après la pandémie, les enjeux du climat et du développement durable sont incontournables pour envisager le monde d’après. Et le tri est un des premiers gestes écoresponsables à intégrer.

Au cœur de l’économie circulaire “péï”, le recyclage est le principal levier pour la revalorisation des ressources et permet au final la diminution des consommations. Dès lors, la gestion du tri des 5 flux de déchets (papier/carton, métal, plastique, verre, bois) et notamment celui de la ressource papiers de bureau, constitue un enjeu pour les entreprises qui désirent s’engager en faveur du développement durable.

VALORISER NOS RESSOURCES. Créé en juillet 2015 par Grégory Lemée, Bureau Recyclage accompagne les entreprises réunionnaises dans la mise en œuvre de leurs engagements RSE avec la valorisation des déchets.

“Je suis arrivé à La Réunion en 2008 et suis tombé amoureux du territoire et de ses habitants. Un coup de foudre qui m’a conduit à vouloir m’engager pour la préservation de ce territoire” explique Grégory Lemée. C’est ainsi que l’activité de Bureau Recyclage voit le jour en proposant par un processus simple et efficace, l’optimisation de la revalorisation par le tri à la source. “Nous réalisons un audit auprès de nos clients : estimation des quantités à valoriser, type de ressource, nombre de tournées à mettre en place... Nous collectons selon la fréquence choisie les papiers, bouteilles plastiques et canette métal, en conformité avec la législation, et suivons via une application sur la tablette le poids collecté. Les efforts de nos clients sont suivis par une communication régulière et incitative” poursuit Grégory Lemée tout en rappelant “Nous devons prendre conscience que nos déchets d’hier constituent nos ressources d’aujourd’hui”.

LA BFC ENGAGEE. Après 5 ans d’existence, Bu-

reau Recyclage accompagne plus de 70 entreprises. Parmi elles, la BFC, banque régionale, pour qui la RSE constitue un engagement fort. De nombreuses actions ont été mises en place par la banque afin d’agir pour l’environnement et pour réduire son empreinte carbone.

“Nous avons intégré le tri des ressources et la lutte contre les gaspillages dans notre quotidien” explique Hélène Harcaut, Responsable des Moyens Généraux

charge de la politique RSE. Elle poursuit en soulignant la volonté de la banque “d’intensifier ses actions en faveur du Développement Durable. La BFC est impliquée à faire avancer la responsabilité sociétale au sein de son organisation, au service du territoire et dans une démarche collective. Nous avons initié des actions structurantes pour ancrer des comportements écoresponsables en interne et avec nos fournisseurs : Hélène Harcaut, Responsable des Moyens Généraux et des outre la gestion du tri et Achats de la BFC , Grégory Lemée, Directeur de Bureau l’optimisation des usages Recyclage et Denis Vieillot, Responsable Adjoint des Moyens Généraux de la BFC. © Photo BFC du papier, cela se traduit par une politique d’achats et des Achats à la BFC. “Nous travail- responsable, la baisse de nos consommalons notamment sur l’optimisation du tions énergétiques, le moindre recours au volume de papier recyclé tout en garan- plastique dans notre quotidien, le pilotissant la destruction et la protection de tage de notre empreinte carbone ; et aussi nos données confidentielles. L’objectif est via du “financement vert”, du mécénat et de réduire le volume de papier imprimé soutien aux associations…” Une façon dans nos 20 agences BFC à La Réunion et qu’a la banque de valoriser des créateurs dans les différents services de notre siège” et porteurs de projets réunionnais, des initiatives solidaires pour l’inclusion, le poursuit Hélène Harcaut. développement durable et le partage.

La banque se félicite de sa collabora1 TONNE DE PAPIER = 17 ARBRES. Le partenariat passé avec Bureau Recyclage présente tion avec Bureau Recyclage qui rejoint des indicateurs positifs. “Les collabo- son ambition de travailler avec des acrateurs de la BFC disposent d’une visi- teurs locaux et par des circuits courts. bilité détaillée sur leurs consommations “Leur savoir-faire “made in Réunion” de papier. Avec Bureau Recyclage, nos et la simplicité de mise en œuvre sont équipes ont été sensibilisées au tri, aux un vrai atout. Sur cet objectif partagé et éléments à recycler ou non, à l’impact de mobilisateur, bien entendu, nous avons leurs gestes.” précise Denis Vieillot, Res- encore de la route à faire. Un vrai défi ponsable Adjoint des Moyens Généraux pour toutes les équipes !” conclut Emmaà la BFC. Et même s’il s’agissait de chan- nuelle Lacaille. ger les habitudes de chacun, ce projet a trouvé écho auprès de tous “Comme toujours, un changement d’habitudes peut être pris comme une contrainte, mais au final ce projet aura obtenu l’adhésion de tous les collègues et des résultats probants” poursuit Denis Vieillot.

AGIR POUR L’ENVIRONNEMENT DE LA REUNION. “La BFC

est résolument engagée dans les transformations positives et la RSE fait partie de nos axes stratégiques de développement” explique Emmanuelle Lacaille, Directeur Marketing et Qualité de la BFC en

Emmanuelle Lacaille, Directrice Marketing et Qualité de la BFC. © Photo BFC Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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DOSSIER

La standardisation est l’une des clefs de la réussite. Malheureusement, l’ambition se heurte souvent à des stratégies marketing fortes... de l’État, de l’Ademe de La Région Réunion, du TCO ou encore d’EDF (compensation LEO). Il peut également compter sur l’accompagnement du bureau d’études Elcimai. Une aide précieuse lorsqu’il s’agit de valider le modèle organisationnel, technique et économique le plus pertinent pour la réutilisation de contenants variés.

UNE UNITÉ EXPÉRIMENTALE DE LAVAGE. Il y a

Réutilisation

Pourquoi jeter quand on peut réutiliser ?

En un peu plus d’un an, REU-TILIZ a vu son projet de réhabilitation de la consigne en verre, passer du stade de l’idée à celui d’expérimentation. La mise à disposition d’un local marque une nouvelle étape dans le déploiement des ambitions de l’association.

En mars 2019, REU-TILIZ marquait les esprits de la 13e édition de la Startupweekend ESS avec un projet de mise en place d’un système de consignes de verre.

Objectif : concourir à la réduction du volume annuel de déchets de verre dans l’île. À la Réunion, pas moins de 30.000 tonnes de verre sont en effet jetées chaque année. La moitié prend la direction de l’enfouissement quand la seconde est expédiée en Afrique du Sud où elle est recyclée au travers d’un process particulièrement énergivore. Le fruit des opérations de valorisation, le calcin, prendra pour sa part la direction de l’Europe afin d’intégrer de nouvelles lignes de production de verre.

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Virgine Lepicard et Éleonore Martinuzzi, respectivement présidente et membre active de REU-TILIZ. © Photo Mémento

CHIFFRE 50. C’est le nombre de fois qu’une bouteille peut être lavée et réemployée, sans passer par le stade de déchet.

“Il existe une solution beaucoup plus écologique et économique que le recyclage du verre. Cette solution, c’est la consigne” rappelle Virginie Lepicard. Forte d’une formation initiale dans l’environnement, cette ancienne responsable QSE met désormais toute son énergie et ses connaissances au profit de la réutilisation des contenants utilisés par les producteurs locaux, dont les besoins se sont traduits en 2017 et selon les chiffres de la douane de La Réunion, par l’importation de 13.000 tonnes de verre.

Lauréat de l’appel à projets conjoint 2019 en direction des acteurs locaux de l’économie circulaire, le projet bénéficie mobilise aujourd’hui le soutien

quelques semaines, l’association investissait ses nouveaux locaux, mis à sa disposition par la municipalité de Saint-Leu. C’est désormais au sein de l’ancienne école de Piton B, dans une aile jadis réservée à la préparation des repas, que l’association tire bénéfice d’équipements nécessaires à la mise en place d’un lieu de lavage mutualisé. Dans cet espace via lequel transiteront bientôt les récipients récupérés auprès des partenaires saint-leusiens : Comptoir du Vrac et Naturalia, enseignes voisines où seront déployées les premières bornes de récupération. La réalisation de ce mobilier a été confiée à l’Esat des Ateliers du Pont Neuf de Saint-Pierre.

Au-delà de la mise en place de l’unité de lavage, REU-TILIZ peut compter sur une dizaine de bénévoles actifs pour rénover et agencer les quelque 100m2 de surface utile mis à sa disposition. L’espace a ainsi récemment accueilli la première réunion du comité technique des brasseurs locaux “des acteurs que l’association entend dès le départ inclure dans ses choix”. Tout comme le seront les consommateurs, les producteurs, les distributeurs, les collecteurs et autres gestionnaires de déchets… dont les contributions viendront alimenter les décisions de l’orientation et en particulier, le choix de la machine de lavage. Coût de l’acquisition : environ 10.000€.

Patrice Galbois, gérant de la société Ixeo. © Photo Mémento

Énergie

À la reconquête du photovoltaïque Convertir l’énergie solaire en électricité, c’est le principe des centrales photovoltaïques. Une source d’énergie renouvelable facile à installer. Patrice Galbois, gérant de Ixeo, une société spécialisée dans l’installation de centrales photovoltaïques nous en dit plus.

Le Mémento : Une centrale photovoltaïque, c’est quoi ?

Patrice Galbois : Les centrales photovol-

taïques sont des plaques de silicium qui convertissent l’énergie solaire en électricité. Si son propriétaire est isolé et non connecté au réseau EDF, cette électricité sera stockée dans une batterie, s’il est en zone urbaine, elle sera intégrée dans le réseau électrique. La personne qui équipe son toit peut vendre l’énergie produite par sa centrale à EDF, ou consommer cette énergie pour réduire sa facture d’électricité.

Produire pour soi-même, c’est ce que l’on appelle l’autoconsommation: le propriétaire de la centrale peut revendre l’excédent d’énergie qu’il n’a pas consommé dans la journée à EDF, ou la stocker dans des batteries pour pouvoir l‘utiliser le soir. Cette dernière solution n’est pas la plus pertinente d’un point de vue économique, car la durée de vie des batteries au plomb est faible. Nous prônons la revente de l’énergie qui n’est

pas consommée, ce qui est plus efficace économiquement et écologiquement.

Le Mémento : Comment a évolué le marché du photovoltaïque à La Réunion ces dernières années ?

P. G. : Le marché du photovoltaïque a été

en dent de scie. Il y a eu une croissance très rapide du photovoltaïque entre 2005 et 2010 à la faveur de deux phénomènes : le tarif de rachat de l’énergie qui était très intéressant, et la défiscalisation. Nous avons ensuite, entre 2010 et 2017, connu une période difficile avec l’annonce par François Fillon le 4 décembre 2010 de l’arrêt brutal du rachat de l’énergie photovoltaïque. Les entreprises du secteur ont continué à fonctionner jusqu’en 2017 grâce au marché du résidentiel et à des appels d’offres de la Commission de régulation de l’Énergie ( CRE). Ces appels d’offres étaient réservés aux gros opérateurs et limités en tarif et en volume. Il n’y en a eu que trois entre 2010 et 2017.

Le Mémento : Et depuis 2017 ?

P. G. : Depuis mai 2017, il y a eu une nou-

velle relance liée à deux décisions importantes : un nouveau tarif plus incitatif, et surtout le retour de l’obligation d’achat dans les DOM. Désormais, si EDF arrête les centrales, il doit compenser financièrement cette période. Cela a changé la donne, puisqu’on peut de nouveau construire des centrales en étant sur du

chiffre d’affaires que l’on peut faire. Depuis 2017, nous avons repris un rythme équivalent à ce que nous avons connu entre 2005 et 2010.

Autre phénomène nouveau: les appels d’offres qui étaient très rares depuis sept ans sont désormais plus fréquents.

Nous en avons tous les six mois, avec des volumes importants, DOM par DOM, alors qu’avant nous n’avions qu’un seul volume pour tous les DOM. Depuis 2019, les appels d’offres sont régionalisés avec un quota par région.

Le Mémento : Comment voyez-vous l’avenir du photovoltaïque ?

P. G. : L’Ademe a réalisé une étude dé-

montrant que la Réunion peut être 100% autonome grâce au photovoltaïque et aux autres énergies renouvelables disponibles actuellement( hydraulique, bagasse...) Le photovoltaïque, c‘est l’énergie la moins chère du moment, c’est un équipement qui peut s’installer rapidement à un coût comparable à celui du fioul. C’est une énergie que l’on n’a pas à importer. À chaque panneau que nous installons, nous diminuons la quantité de fioul et de charbon qui entre sur notre territoire. Le photovoltaïque nous permet d’être plus autonomes, et surtout, de réduire notre empreinte carbone. Pour ces raisons, le photovoltaïque doit devenir un réflexe, pour tout un chacun, particulier ou entreprise.

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DOSSIER

Énergie

De l’électricité 100% renouvelable en 2028 69% de l’électricité de La Réunion est produite par des énergies fossiles. Des énergies polluantes, car elles rejettent du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Pour répondre aux attentes de la PPE, la programmation pluriannuelle de l’énergie instaurée par la loi de transition énergétique pour la croissance verte, 100% de l’électricité produite dans notre île devrait en 2028 être issue des énergies renouvelables. facilitant l’intégration des énergies renouvelables, comme le photovoltaïque. “Il nous permet de connaître en temps réel l’électricité injectée et disponible sur le réseau”, poursuit Jean-François Allin.

LES ÉNERGIES INTERMITTENTES, UN DÉFI POUR EDF. L’éolien et le photovoltaïque,

En 2019, 36% de l’électricité produite à La Réunion était tirée du charbon, 33% du fioul, et 31% des énergies renouvelables (énergie hydraulique (14 %), bagasse (8%), énergie photovoltaïque, éolienne, et biogaz (9%). Pour répondre aux attentes de la PPE, d’ici 2028, 100% de l’électricité produite dans notre île devrait être issue des énergies renouvelables. Comment cela se fera-t-il ?

Si aujourd’hui, 69% de l’électricité à La Réunion est produite par des énergies fossiles, ce chiffre devrait changer d’ici 2023, notamment grâce à l’arrêt de l’utilisation du charbon par Albioma, le deuxième producteur d’électricité de l’île, qui prévoit de convertir ses centrales de charbon à la biomasse végétale. La biomasse et la bagasse passeraient ainsi à 41%.

De son côté, EDF, qui a eu le feu vert des autorités environnementales pour tester, en Guadeloupe, des biocarburants, espère d’ici 2026-2028 remplacer le fioul par ces biocarburants. Pour atteindre 100% d’énergie renouvelable, l’énergie hydraulique devrait se maintenir à 15%, l’énergie photovoltaïque devrait arriver à 20% et les autres énergies renouvelables, tel que le biogaz, 20%.

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Jean-François Allin, directeur de la Transition énergétique pour EDF Réunion. © Photo Mémento

L’ÉNERGIE PHOTOVOLTAÏQUE SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE. L’énergie photovol-

taïque est en pleine croissance à la Réunion. “La part de l’énergie solaire va prendre une place prépondérante dans les années à venir”, explique Jean-François Allin, Directeur de la Transition énergétique pour EDF à la Réunion. “De plus en plus de producteurs (particuliers, entreprises ou collectivités) installent des panneaux photovoltaïques en toiture ou sur des ombrières.

Ils consomment ce dont ils ont besoin et réinjectent le surplus de leur production d’électricité sur le réseau. Il y a quelques années, il n’y avait qu’une vingtaine de petits producteurs qui se raccordaient au réseau chaque année.

Ils sont aujourd’hui entre 200 et 300”. Notre île compte à ce jour près de 4.000 producteurs d’électricité répartis sur l’ensemble du territoire.

Face à l’explosion du nombre de ces producteurs isolés qui injectent leur énergie en tout point du réseau, la mission d’EDF est de “ lisser” cette production de manière à avoir un courant électrique stable sur toute l’île. À ce titre, le nouveau compteur numérique est l’un des leviers

deux filières électriques dont les sources sont inépuisables, sont des énergies dites “intermittentes” : elles dépendent des conditions météorologiques (un panneau photovoltaïque ne produit pas d’électricité sans soleil et les pales d’une éolienne ne tournent pas sans vent) et affichent une production variable. Les énergies intermittentes peuvent donc déséquilibrer le réseau et provoquer des interruptions de fourniture électrique.

Le rôle d’EDF est de prévoir le plus finement possible la disponibilité de ces énergies pour ajuster en permanence l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité.

LE SMARTPHONE POUR SUIVRE SA CONSOMMATION ÉLECTRIQUE. Pour atteindre les

ambitions de la PPE, la mise en place d’une politique d’économie d’énergie est plus que nécessaire. “EDF, comme d’autres acteurs, multiplie les initiatives pour aider l’ensemble des clients, entreprises comme particuliers, à trouver des solutions pour réduire leur consommation d’électricité”, poursuit le directeur de la Transition énergétique. Là encore, les compteurs numériques de nouvelle génération vont jouer un rôle pour accélérer les actions en faveur de la maîtrise de l’énergie. En effet, pouvoir suivre sur son smartphone sa consommation d’électricité en euros est un élément décisif pour rendre les Réunionnais “acteurs” de leur consommation.

139.000 compteurs sont déjà posés, 400.000 seront installés d’ici 2024.

LA RÉUNION

POSITIVE

OUI À L’ÉCONOMIE

CIRCULAIRE

LA RÉUNION

OUI À L’ÉCONOMIE

CIRCULAIRE

LA RÉUNION

ECOPOSITIVE La Région porte un programme de soutien en direction des acteurs de l’économie circulaire qui font du recyclage, du réemploi, ou de l’éco conception leur leitmotiv.

L’Objectif « Zéro Déchet » pour une « Réunion EcoPositive » inscrit au Plan Régional de Prévention et de Gestion des Déchets (PRPGD) en faveur de l’économie circulaire, est une réalité qui doit mobiliser collectivement tous les Réunionnais.

Réduire à la source la production de déchets, en intervenant à trois niveaux : produire sobrement (éco conception), optimiser et allonger l’usage (économie du partage, réemploi), préserver la matière (compostage, recyclage) sont des défis incontournables.

Des enjeux qui sont par ailleurs clairement notifiés par la Commission Européenne.

MAURICE

INTERVIEW

Gordon James Campbell FONDATEUR DE DESTINFO.COM “la société accepte enfin le numérique comme un moyen naturel de fonctionner…”

Le Mémento : Pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel ? Comment vous a-t-il mené vers la fondation d’une plateforme internet ?

Gordon James Campbell : Ma carrière

professionnelle a commencé à l’âge de 13 ans avec mon premier site Internet. À l’âge de 15 ans, j’ai créé un site qui est devenu la plus grande communauté de jeu espagnole et à 16, ma première entreprise de vente en ligne (des t-shirts personnalisés). A 17 ans, j’étais le plus jeune développeur front-end chez le meilleur OTA espagnol, l’expérience utilisateur ayant toujours été une obsession. À 18 ans, j’ai découvert Facebook, trop anglophone pour mes amis, j’ai saisi l’occasion et créé le premier réseau social local. Ce projet vendu, je suis devenu responsable des médias sociaux pour Zara Worldwide pour ensuite lancer un Social Shopping Network. Après l’avoir également vendu, j’ai parcouru le monde et fini par m’installer à Maurice pour devenir spécialiste du marketing numérique chez Pepsi afin de gérer et développer les plateformes en ligne pour toutes leurs marques. Après 3 ans, j’ai décidé de me concentrer sur ma plus grande passion, le voyage, avec mon projet le plus ambitieux à ce jour : Destinfo.

Le Mémento : Destinfo.com est entièrement dédié aux voyages et aux voyageurs. C’est particulièrement audacieux alors que le secteur touristique manque de visibilité dans le monde entier à cause de la pandémie du Covid-19.

Quels éléments vous permettent d’avoir confiance en l’avenir ?

G. J. C. : Par coïncidence, j’ai com-

mencé à travailler sur Destinfo juste avant la pandémie de Covid-19.

J’ai vu cet évènement comme une opportunité, car résister au changement est inutile. Les voyages et le tourisme changeront, mais ne disparaîtront pas. Par conséquent, il vaut mieux faire partie du changement.

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Destinfo a la capacité de récupérer des informations touristiques de dernière minute et à jour pour n’importe quelle destination. Donc, si les voyages internationaux perdent de la vitesse sur les voyages régionaux, notre plateforme reste utile.

Pendant que de nombreux guides touristiques imprimés deviendront obsolètes, les informations en ligne garantissent aux voyageurs d’être correctement informés. Certaines fonctionnalités ont été ajoutées spécifiquement pour la période de confinement, comme la planification et la création de listes de voyages interactives à partir de la plateforme. À la levée des restrictions, les voyageurs pourront également compter sur notre application mobile.

Le Mémento : Pensez-vous que le secteur du digital puisse participer activement à la relève de celui des voyages dans les mois à venir ? Si oui, de quelles façons ?

G. J. C. : À 100 %. Le confinement a

démontré que les entreprises en général ne peuvent plus se permettre d’ignorer le numérique. À titre d’exemple : nombre d’entre elles

envisagent le travail à distance grâce à des solutions numériques qu’elles n’auraient jamais envisagées il y a quelques mois à peine. Ce n’est pas seulement un changement économique; la société accepte enfin le numérique comme un moyen naturel de fonctionner. Par conséquent, le comportement des consommateurs a également changé.

Il n’est pas surprenant de voir la valeur des entreprises de commerce électronique monter en flèche. Les entreprises devraient cesser de voir le numérique comme “ce que font les jeunes” et l’intégrer pleinement dans leur planification stratégique et opérationnelle de haut niveau. Les entreprises devraient étudier des partenariats stratégiques si elles veulent adopter pleinement le numérique.

Plus les entreprises peuvent s’adapter rapidement au nouveau paysage numérique, plus elles se rétabliront rapidement.

Encourageriez-vous les entrepreneurs étrangers à se tourner vers cette république ambitieuse économiquement pour concrétiser leurs projets digitaux ? Avec quels arguments ?

G. J. C. : Oui, et je dirais que c’est le

bon moment pour se lancer. Maurice embrasse le changement et les nouvelles idées sont donc les bienvenues. Parfois, cela peut être aussi simple que d’appliquer des modèles commerciaux réussis d’autres pays au marché local ou de créer un bureau à l’étranger pour soutenir le siège social. Maurice offre cet équilibre vie professionnelle-vie privée dont de nombreux étrangers rêvent.

Il est relativement facile de créer son entreprise à Maurice, cependant, ce pays n’est pas pour tout le monde.

Vivre au “paradis” sonne bien sur le papier, mais cela peut devenir monotone pour ceux habitués au bourdonnement des grandes villes. Je suggérerais que les étrangers viennent d’abord à Maurice en vacances-travail et, s’ils aiment l’expérience, ils peuvent envisager de s’installer.

LA COMPAGNIE MAURICIENNE DE TEXTILE PROPOSE UNE BAISSE DE SALAIRE OU UN LICENCIEMENT À SES CADRES L’atmosphère est tendue au sein de la Compagnie mauricienne de textile (CMT), propriété de François Woo-Louis Lai Fat Fur. Si elle se décrit comme un leader mondial de l’industrie du vêtement en jersey, avec son siège social à Maurice et des bureaux de marketing au Royaume-Uni, en France, la crise du Covid-19 ne l’a certainement pas épargnée.

Les cadres de l’entreprise ont été appelés à participer aux efforts destinés à remettre l’entreprise à flot, toutefois, ils ne semblent pas entendre les choses de la même oreille que la direction. En effet, cette dernière leur a demandé de réduire leurs salaires de 12,5% au minimum. Plus clairement sont concernés les cadres dont le salaire se situe entre 50 000 roupies et 60 000 roupies tandis qu’au-delà de ce seuil, la réduction sera plus importante. Quant à ceux qui touchent moins, rien n’a été décidé.

Entretemps, un formulaire de consentement a été envoyé en ce sens à chaque salarié susceptible de participer à cet effort financier.

Pourquoi une telle réticence de la part des cadres de la Compagnie mauricienne de textile ? Si le geste peut sembler tout à fait réalisable, la direction a néanmoins posé une autre condition : accepter cette baisse ou faire l’objet d’un licenciement. Les mois à venir s’annoncent houleux aussi pour les cadres que la direction si aucun consensus ne voit le jour.

© Photo D.R.

COVID 19

Beachcomber annonce plusieurs mesures pour survivre à la crise La fermeture des frontières annoncée le 18 mars 2020 a eu des conséquences désastreuses pour le secteur touristique mauricien. S’il s’agit de l’un des piliers économiques du pays, les circonstances ont obligé le gouvernement à privilégier la santé de la nation.

Parmi les victimes, il y a Beachcomber Resorts & Hotels, enseigne commerciale de New Mauritius Hotels Limited.

Le groupe a vu le jour en 1952 et qui comptait environ 5000 employés avant la pandémie. L’heure est aux mesures pour préserver l’entreprise et autant d’emplois que possible.

Gilbert Espitalier-Noël, Chief Executive Officer de Beachcomber Resorts & Hotels s’est exprimé à travers une vidéo publiée le 22 mai dernier : “(…) comme les scénarios pessimistes se confirment, nous sommes dans l’obligation de prendre des mesures difficiles. Nous n’avons pas de revenu. Ce qui fait que la société ne peut continuer à payer tous les frais normalement. Ce n’est pas tenable pour Beachcomber”.

Pour parvenir à redresser la barre, le groupe mise plusieurs grandes mesures, dont la liste évolue au fur et à mesure des évaluations. Parmi celles commu-

niquées, citons le plan de départ volontaire en retraite anticipée (Volontary Early Retirement Schem), qui concerne 240 employés âgés de plus de 58 ans. À cela s’ajoutent des négociations avec les fournisseurs, le gouvernement ainsi que les banques pour notamment reporter les rénovations prévues avant la pandémie, repousser le paiement des intérêts et ceux du capital emprunté ou encore négocier des rabais sur les factures les plus exigeantes financièrement. Enfin, il est prévue une réduction temporaire des salaires, qui seront calculés en fonction des heures travaillées. En attendant le feu vert du gouvernement sur ce dernier point, cette baisse a d’ores et déjà atteint jusqu’à 50 % au niveau exécutif.

Reste à savoir si ces mesures et celles à venir permettront à Beachcomber de revenir à son niveau d’avant crise. À l’heure actuelle, le groupe ayant estimé ses pertes à 600 millions de roupies.

LES FRONTIÈRES FERMÉES JUSQU’AU 31 AOÛT 2020 Nouveau coup dur pour les professionnels du tourisme, le gouvernement a décidé de garder les frontières du pays fermées jusqu’au 31 août 2020. En effet, si cette république indépendante est presque totalement déconfinée depuis le 15 juin, le Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth a en revanche annoncé le maintien des dispositifs de sécurité sanitaire.

L’île Maurice fait partie des exemples cités sur la scène internationale quant à sa gestion de la crise sanitaire du Coronavirus. En témoignent

l’absence de cas d’infections locales depuis plus de 40 jours et la petite dizaine de cas importés, des ressortissants mauriciens revenus sur le territoire, mais immédiatement placés en quarantaine. Ces chiffres encourageants ont permis au gouvernement de décréter la réouverture du pays, mais pas de ses frontières. À ce jour, les escales d’avion et de navires sur l’île sont totalement interdites, sauf autorisation exceptionnelle de la part des autorités.

Cette nouvelle a indiscutablement porté un coup d’épée supplémentaire aux professionnels du tourisme. Les pertes enregistrées à ce jour peuvent être qualifiées de colossales comme le démontrent les chiffres d’Air Mauritius : 800 à 1000 personnes licenciées dans les mois à venir, soit la moitié de son effectif. Selon le président de la société Nationale de transport aérien, Sattar Hajee Abdoula, le manque à gagner de la compagnie est estimé à 9 milliards de roupies, ce qui représente la bagatelle de 200 550 000 euros.

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MAURICE

CFI.CO DISTINGUE BANK ONE À DEUX REPRISES “Best Corporate Bank 2020” (océan Indien) et “Best International Banking Services 2020” (océan Indien), Bank One se distingue doublement.

Remises par la publication spécialisée Capital Finance International (CFI.co), ces titres récompensent l’enseigne bancaire pour ses services à haute valeur ajoutée, son approche centrée sur les besoins de ses clients et sa résilience face aux défis du secteur bancaire. Étant donné le contexte économique actuel, modelé par une pandémie d’ampleur planétaire, Bank One sort résolument du lot en faisant preuve d’innovation, mais surtout en ayant un sens du service bienvenu pour ses clients. Mark Watkinson, CEO de Bank One s’exprime : “Aujourd’hui, alors que nous sommes témoins de grands changements dans tous les secteurs d’activité liés à la crise de la Covid-19, nous sommes fiers d’avoir des bases solides pour accompagner et soutenir nos clients dans ces moments difficiles”. Au cours de l’année financière 2019, les services bancaires internationaux ont incorporé de nouveaux produits et étendu leurs services dans de nouvelles zones géographiques afin de répondre au mieux aux exigences d’un marché croissant et dynamique.

Selon Carl Chirwa, Head of International Banking de Bank One “Nous voyons un créneau porteur (…), en particulier pour soutenir ce segment peu desservi en créant de la valeur durable et des relations de longue durée avec les banques commerciales du continent.

Notre stratégie vise également à tirer parti de la situation géographique de Bank One à Maurice, qui reste le centre financier international préféré de l’Afrique subsaharienne et qui est le seul pays de la région à avoir obtenu une note de solvabilité élevée, pour attirer les investissements étrangers directs et les flux commerciaux vers le sous-continent”.

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COVID-19

CIM Finance, en aide à ses clients L’économie mauricienne n’a pas été épargnée par le Coronavirus. Aujourd’hui, la nation tente de faire un premier bilan et, si l’on reprend l’expression populaire, de sauver les meubles. Ainsi, CIM Finance, institution financière non-bancaire et surtout acteur majeur de la consommation, vient en aide à ses clients.

Dans un entretien acjusqu’au 30 septembre cordé à un grand quoti2020. Ce plan permet dien national, Mark van aux Petites et Moyennes Beuningen, Group Chief entreprises de décroExecutive Officer de cher un financement en Cim Finance revient sur 24 heures, à un taux d’inles efforts mis en place térêt de 2 % par an. Grâce par le groupe. Dans la à ce plan, les entreprises ligne de mire de Cim mauriciennes peuvent Finance : ses clients qui financer jusqu’à 90% de ont perdu leur emploi et leurs factures. ceux qui font face à une Quant aux clients qui baisse de salaire. Parmi voient leur avenir proles solutions proposées, fessionnel menacé par un report du rembour- Mark van Beuningen, CEO du la crise financière, Cim sement du capital pour groupe Cim Finance. © Photo CIM Finance semble avoir une période qui varie pensé à tout. L’instituentre un et six mois. Pour aller plus loin, tion financière annonce donc la création il annonce une collaboration avec ses d’options diverses : rééchelonnement partenaires afin de mettre en place une des remboursements des prêts et des plateforme de mise en relation entre crédits à la consommation, moratoire employeurs potentiels et demandeurs sur le remboursement du capital sur 1 à d’emploi.

6 mois, renégociation des mensualités, Concernant les PME et dans le cadre financement de crédit. de l’Investment Support Programme, Enfin, une plateforme de recherche Cim Finance a répondu aux attentes du d’emploi est sur le point de voir le jour, gouvernement en mettant en place un s’inscrivant ainsi dans une démarche à Special SME Factoring Scheme, valable caractère social.

ENL

9 % de chiffre d’affaires en moins Peu étonnant étant donné la situation économique actuelle à travers le monde, ENL rejoint la liste des nombreux acteurs économiques mauriciens à être victimes de la crise du COVID-19. En témoignent les pertes après impôts de 592 millions de roupies, contre un bénéfice de 101 millions de roupies réalisé au 31 mars 2019, soit 9 % de son chiffre d’affaires annuel. Dans un communiqué publié sur le site internet du groupe, ENL explique que son pôle hôtellerie est particulièrement affecté par la crise, du fait de la suspension des vols commerciaux à travers le monde. Son segment immobilier n’a pas été épargné, par l’intermédiaire des locataires des centres commerciaux d’Ascencia. Enfin, son pôle fintech a affiché une baisse importante dans les activités de crédit à la consommation (consumer finance).

Malgré tout, le groupe ENL travaille

sur des moyens innovants pour réduire ses coûts, restructurer ses opérations et augmenter ses revenus en ces temps exceptionnels. Ainsi, le conseil d’administration d’ENL a reporté le paiement d’un dividende final à ses actionnaires et appelle à un effort concerté de la part de toutes les parties prenantes du groupe (actionnaires, salariés, partenaires commerciaux, banques et gouvernement). Pour l’aider, le Mauritius Investment Corporation de la Banque de Maurice devient d’ores et déjà un instrument clé pour cette approche concertée. En dépit de cette perte de chiffre d’affaires, le groupe ENL a contribué à hauteur de 5,5 millions de roupies au COVID-19 Solidarity Fund créé par le gouvernement et mis en place deux fonds de solidarité internes, totalisant 20 millions de roupies, pour soutenir les communautés avoisinant ses entreprises.

FINANCE

4,9 milliards de roupies de plus pour Absa 2019 a été bénéfique pour Absa Bank (Mauritius), dont le chiffre d’affaires a progressé de 8 % par rapport à 2018, soit de 4,9 milliards de roupies.

Une bonne nouvelle pour affronter le contexte actuel.

“Nous sommes confrontés à une épreuve sans précédent et, du jour au lendemain, le fonctionnement de nos économies en est profondément ébranlé. Cependant, nous nous devons de repenser l’avenir dès maintenant. Tout en restant flexible dans nos idées durant l’élaboration des plans de relance économique, il s’agira, entre autres, de redéfinir les modes de gouvernance, de réinventer les manières d’interagir et d’accélérer la transformation numérique. Les entreprises devraient concevoir les plans de relance autour du principe de base de la construction d’une économie plus forte, qui assure un avenir durable pour le pays et ses citoyens”, expliquent les responsables d’Absa. Le groupe semble avoir toutes les cartes en main pour mettre en œuvre sa vision, dont un chiffre d’affaires particulièrement positif en 2019.

Les détails : en 2019 les crédits accordés aux clients sont passés à 65,3 milliards de roupies, soit une hausse de 25 %, tandis que les dépôts sont passés à 109,4 milliards, soit une hausse de 37 %. À quoi sont dues ces augmentations ? Absa Bank (Mauritius) a mis en place un pôle d’activités bancaires internationales particulièrement performant.

Absa Bank a également enregistré une hausse de 5,3 % de ses bénéfices avant dotation aux provisions normalisées (normalised Pre-provision pro-

© Photo Absa Bank

fit). Elle s’explique par l’augmentation de son bilan (balance sheet growth).

En chiffres, cela signifie des bénéfices après impôts normalisés de l’ordre de 2,1 milliards de roupies. Autre point fort, Absa Group Limited, la maison mère située en Afrique du Sud. Cette dernière affiche elle aussi des bénéfices en augmentation ainsi qu’un chiffre d’affaires qui a gagné 6%, soit 80 milliards de rands pour la période 2019.

Rappelons qu’Absa Group Limited (ABGL) est l’actionnaire majoritaire de 11 banques couvrant plusieurs pays d’Afrique, dont l’île Maurice.

TROPICAL PARADISE PERD 11,7 MILLIONS DE ROUPIES Tropical Paradise Ltd (TPL), filiale du groupe Eclosia, gère la marque Indigo Hotels (le Labourdonnais Waterfront Hotel, Le Suffren Hotel & Marina, l’Hennessy Park Hotel, The Address Boutique Hotel et Le Suffren Apart’ Hotel). Malgré cette carte de visite prestigieuse, le spécialiste des “Business hotels” doit faire face à de lourdes pertes.

Avec la fermeture des frontières depuis le 17 mars 2020 et maintenue jusqu’au 31 août, la direction fait preuve de lucidité : “La pandémie de coronavirus continuera d’avoir un impact sévère et durable sur l’industrie des voyages et du tourisme”.

Pour en revenir à son bilan, au 31 mars 2020, fin du premier trimestre de l’année financière, Tropical Paradise a perdu 11,7 millions, bien loin des 8,4 millions de roupies de profits pour la même période en 2019. Toujours au premier trimestre 2020, la compagnie a affiché un chiffre d’affaires à la baisse, de 10%, passant de 216,6 millions de roupies à 194,7 millions, soit une perte avant impôt de 13,4 millions de roupies. Les responsables de la compagnie expliquent cette perte par l’apparition d’une “augmentation de la provision pour créances douteuses (…)” dans l’équation. Entre le 1er juillet 2019 au 31 mars 2020, TPL a également vu son chiffre d’affaires passer de 687,6 millions à 633,5 millions, auquel s’ajoutent des pertes opérationnelles de 20,2 millions de roupies. Petite note légèrement positive toutefois, cette perte est minime, de l’ordre de 3,2 millions de roupies, si l’on ne prend pas en considération les profits de 50,9 millions pour la même période à l’exercice précédent exercice.

MAURICE SUR LA LISTE NOIRE DE L’UE L’île Maurice est encore sous le choc : l’Union européenne a décidé d’ajouter cette république indépendante et pilier de la région sur sa liste noire pour blanchiment d’argent et financement du terrorisme. Si cette liste n’est pas encore définitive, elle devrait être confirmée d’ici octobre 2020.

7 mai 2020, la Commission européenne a décidé d’inscrire Maurice sur une liste de 22 pays qui “constituent une menace importante pour le système financier de l’Union”.

Les inquiétudes se font entendre.

Ainsi, pour Assad Abdullatiff, directeur général d’Axis Fiduciary, une société de gestion : “Nous sommes stupéfaits, personne ne s’attendait à ce que la Commission européenne porte un tel coup”. Pour Reza Uteem, avocat et président de l’opposition, le Mouvement Militant Mauricien (MMM), les conséquences seront lourdes : “Si nous sommes identifiés comme un pays présentant de graves lacunes dans le blanchiment d’argent et le financement d’activités terroristes,

aucun pays ne voudra traiter avec nous. Pas seulement les pays de l’UE”.

L’île Maurice est aux abois, attendant la confirmation de l’Union européenne, prévue pour le 1er octobre 2020. Pour Mahen Seeruttun, ministre mauricien des Services financiers, le sort en est jeté : “Il est en quelque sorte convenu que la liste noire de l’UE va être approuvée”. De son côté, le gouvernement déploie son arsenal : pressions politiques, diplomatiques et techniques pour la radiation de Maurice.

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MADAGASCAR

LE CVO BIENTÔT EN GÉLULE

DES BRIQUES ÉCOLOGIQUES POUR AKAMASOA Le partenariat entre l’Association Akamasoa et Holcim Madagascar a été signé le 18 juin dernier. L’objet du partenariat concerne la construction de deux maisons témoins pour trois mois en brique de terre compressée, des briques obtenues par la compression de terre et de ciment. Ces briques sont classées comme écologiques. Car contrairement aux briques à terres cuites, elles ne nécessitent pas de combustion et permettent ainsi de participer à la réduction de la déforestation, de la pollution atmosphérique et l’appauvrissement des sols de nos rizières.

Holcim mettra à disposition de l’association la machine permettant la compression des briques et formera les personnels à l’utilisation de la machine.

En outre, Holcim Madagascar prodiguera son expertise sur les typologies de brique suivant la nature des travaux (mur de refend, cloison, chaînage…)

Un accompagnement que Holcim Madagascar propose d’ailleurs à tous les acteurs de la construction qui seraient intéressés par ce nouveau produit.

Le Covid-organics (CVO), le remède malgache contre le coronavirus, initialement administré sous forme de tisane sera bientôt fourni en gélule CVO+. Cette annonce a été faite lors d’une sortie médiatique du président de la République, Andry Rajoelina, le 15 juin dernier. L’usine pharmaceutique OFAFA sise à Tanjombato a été restituée à l’Etat pour accueillir l’installation d’une centaine de tonnes d’équipements acheminée par un avion-cargo spécial. “Madagascar va produire incessamment des gélules du covid-organics” déclare-t-il. La nouvelle usine pharmaceutique appelée “Pharmalagasy” produira les gélules qui pourront être distribuées sur le marché international. L’usine produira onze autres médicaments pour les trois prochaines années. Il est à noter que plus d’une centaine de malades du Covid-19 dans la Grande Ile ont suivi exclusivement le traitement de CVO et ont été guéris. Cette efficacité commence à faire preuve au-delà des frontières. Une délégation tchadienne, convaincue du résultat, est venue acquérir un deuxième lot de remède Tambavy CVO, ce 10 juin 2020 (10.000 traitements curatifs et 10.000 traitements préventifs).

26È GAB POUR LA BMOI

BMOI poursuit ses investissement afin d’étendre son réseau. Cette banque du groupe BCP a implanté un nouveau guichet automatique de billets (GAB) dans la capitale malgache sur la Route du Pape Alarobia et dans l’enceinte du magasin Sanifer. Au cœur d’un bassin d’emploi, sur un axe stratégique pour bon nombre de citadins travaillant dans le quartier, les clients de la Banque pourront ainsi bénéficier d’un point de retrait accessible durant les heures d’ouverture du magasin. L’ouverture de ce 26è point de retrait de la BMOI est une démonstration supplémentaire de sa capacité d’écoute et de son engagement à satisfaire les attentes de ses clients.

Union Européenne

40 millions d’euros d’aide pour Madagascar Le Team Europe de l’UE et de ses Etats membres sur place, l’Allemagne et la France, appuie l’Etat malgache à faire face à la pandémie qui frappe durement le pays et à la crise économique qu’elle a provoquée, qui ne fait que commencer. Outre ses programmes de coopération habituels, il a mobilisé ou est en train de réorienter, pour l’instant, des fonds à hauteur de près de 40 millions d’euros (AR 175 milliards) pour financer des activités spécifiques dans des secteurs tels que la santé, la protection sociale et la relance économique.

Le Team Europe, au niveau global, a collectivement pu rassembler plus de EUR 33 milliards pour aider les pays partenaires dans la lutte contre le Covid-19. Les actions financées s’inscrivent dans le cadre de la réponse mondiale au coronavirus décidée par les dirigeants du G20 en mars 2020 qui consiste en trois partenariats en faveur du dépistage, du traitement et de la prévention.

COVID-19

Des partenariats se créent Des collaborations se forment entre les entreprises pour contribuer à l’effort collectif de lutte contre la pandémie du Covid-19. Le partenariat entre Allianz et Gaz Industriels Madagascar s’est fait dans l’espoir d’aider les professionnels de la santé et les malades à faire face à la crise sanitaire actuelle. Ils ont remis conjointement un don de matériel médical et d’équipements d’assistance respiratoire d’une valeur de 24 000 000 d’Ariary au Centre hospitalier universitaire Befelatanana dont 330 m 3 d’oxygène médical, 25 kits détendeurs- humidificateurs - canules nasales, 200 masques à oxygène, 200 canules nasales et 2 concentrateurs d’oxygène. Le CHU de Befelatanana fait partie des hôpitaux qui prennent en charge les malades du Covid-19 dans la capitale malgache.

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LES GRANDS OUBLIÉS

COVID-19

Le gouvernement s’intéresse enfin à l’économie

Attendu sur le front de l’économie depuis le début de la crise sanitaire au mois de mars, le gouvernement s’est finalement prononcé sur le sujet mi-juin. Des mesures ont été prononcées à destination du secteur privé. Si le patronat a massivement salué un président de la République à l’écoute, les membres du secteur privé attendent plus de l’exécutif.

“Madagascar en chantier”.

Ces mots sont ceux d’Andry Rajoelina lors d’une rencontre au sommet le 22 juin avec le secteur BTP. Une multitude de projets d’infrastructures dans plusieurs domaines a été présentée.

Lors de son intervention télévisée du 14 juin, le président de la République a annoncé les premières mesures phares pour le secteur privé et l’économie en général, avec en point d’orgue un important programme d’investissement dans les infrastructures, un plan Marshall de 1 043 milliards d’ariary. Industrialisation était l’autre mot-clé de son intervention avec une volonté affichée de donner un coup d’accélérateur au renforcement du tissu productif local. Pour ce qui est des mesures d’atténuation des effets de la crise, les grandes lignes ont été présentées lors de la rencontre entre Andry Rajoelina et le gros du patronat le 17 juin.

Le gouvernement a mis en place trois types de soutien financiers d’urgence selon

la taille des activités. Pour les clients des institutions de micro-finances, l’initiative prévoit un plan de refinancement de 80 milliards d’ariary.

Concrètement, ces établissements bénéficieront d’un taux d’intérêt concessionnel de 4.97% de la part de la Banque centrale pour qu’ils puissent accorder des taux abordables aux petits opérateurs soit inférieur à 10% contre 20% à 40% en temps normal. L’initiative prévoit alors de toucher plus de 980 000 opérateurs dont des petits exploitants et distributeurs agricoles ou encore des opérateurs individuels du tourisme, du commerce et de l’artisanat. Pour les PME/PMI, l’exécutif a dédié une enveloppe de 150 milliards d’ariary disponibles à des taux bonifiés toujours inférieurs à 10%.

20 000 entreprises sont visées par cette mesure. La troisième enveloppe, de 50 milliards d’ariary, constitue le prêt Miarina qui est un prêt sur 24 mois à un taux situé entre 8% et 9% avec un différé pouvant aller jusqu’à 6 mois.

Le secteur privé salue le signal positif qu’Andry Rajoelina a envoyé en échangeant directement avec les membres du secteur privé. Le président du Groupement des Entreprises de Madagascar, Thierry Rajaona, a décrit un président à l’écoute, ouvert à toute amélioration possible pour aboutir à des solutions.

Thierry Rajaona a en effet indiqué qu’il y a un décalage entre les propositions du gouvernement et les attentes du secteur privé. Même son de cloche chez le président de du Syndicat des Industries de Madagascar Hassim Amiraly qui avance un dialogue publicprivé constructif. “Le dialogue est là. Nous nous accordons sur le diagnostic mais c’est sur la manière de mener la relance qu’il y a un décalage. Il y a des projets à l’endroit du secteur privé, mais nous craignons que ce ne soit pas suffisant. En tout cas, ce qu’il y a de bon dans cette crise c’est la prise de conscience de l’importance du made in Madagascar”, a-t-il indiqué.

Les membres du secteur touristique déplorent de leur côté qu’il n’y ait pas eu davantage de

considération de la part du gouvernement à leur égard. “Nous avons été mis dans le même lot pourtant nous sommes les premiers touchés par cette crise”, a regretté un acteur du secteur.

Ce qui n’est pas le cas des acteurs du BTP qui se réjouissent du plan Marshall. “C’est ce dont nous avons besoin actuellement dans le secteur”, a indiqué le président du Syndicat des entreprises du BTP Hary Andriantefihasina qui salue la volonté du président de faire appel à des entreprises locales.

Les grands oubliés des mesures pour le moment sont les gens qui ont perdu leur travail durant cette crise sanitaire. Thierry Rajaona a déploré que les autorités n’aient prévu aucune indemnité pour les personnes envoyées en chômage technique ou partiel ou qui ont tout simplement perdu leur travail. Il est allé plus loin en dénonçant une certaine forme d’injustice indiquant que ces gens qui ont toujours payés leurs impôts et leurs cotisations sociales se retrouvent ainsi livrés à leur sort. “A l’inverse le secteur informel bénéficie de mesures de soutien social. Nous avons du mal à accepter cela”, a-t-il lancé.

ATR Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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MADAGASCAR

SANTE

Un laboratoire épidémiologique opérationnel L’inauguration du nouveau Laboratoire d’Analyses Médicales Malagasy (LA2M) a été effectuée le 23 juin dernier. Il s’agit du premier laboratoire épidémiologique malgache pour le dépistage de toutes les maladies épidémiques notamment le covid-19.

1000 tests par jour. En addition avec ceux effectués avec les laboratoires tels que l’Institut Pasteur de Madagascar, le Centre d’Infectiologie Charles Mérieux et celui de l’HJRA, ce laboratoire équipé de matériels dernier-cri tels que le QuantStudio 7 permettra d’effectuer 384 tests de covid-19 en une seule fois. Il est à noter que les laboratoires existants sur le territoire, à ce jour, ne peuvent en effectuer que 94 tests.

Les résultats des tests effectués devront désormais être

obtenus dans un délai de 72 heures. “Toutes les analyses réalisées au sein du LA2M seront gratuites” précise le Président Andry Rajoelina.

Santé pour tous Concrétisation du cinquième velirano (ndlr : programme élaboré pour le développement du pays) du Président, à savoir la santé pour tous, “l’inauguration de cette nouvelle infrastructure démontre que la santé de la population est primordiale pour l’État malagasy” a dé-

claré le Président Andry Rajoelina lors de la cérémonie.

Toutefois, avec plus de 26 millions d’habitants, tester tous les Malgaches serait un projet à très long terme. En faisant le calcul,

1000 tests par jour est équivalent à 26 000 jours de tests, soit plus de 70 ans. Ce laboratoire épidémiologique reste ainsi un grain de sable dans le désert.

LFR

Un plan Marshall pour la relance économique Inscrit dans la loi de finances rectificative 2020, un plan axé sur le secteur des infrastructures pour un budget de 5 millions d’euros (1 043 milliards d’Ariary) sera déployé pour faire face à la crise et pour la relance économique.

Diminution de 29 %. Telle est la prévision des recettes fiscales et douanières par rapport à la loi de finances initiale, engendrée par la pandémie de Covid-19. Le plan Marshall annoncé par le Président de la République, Andry Rajoelina, lors d’une intervention télévisée, se traduira sur plusieurs axes. L’intégralité du plan a été révélée lors de la réunion du président et du gouvernement avec les acteurs du secteur BTP le 22 juin dernier au palais d’Iavoloha. La réhabilitation de 1250 km de routes a été annoncée en premier. Il sera au profit des 22 régions car plus aucun district ne sera laissé à l’abandon, selon ses dires.

A part la création d’emploi dans le secteur BTP, les projets du plan Marshall visent également un meilleur accès aux services sanitaires et à l’éducation de qualité allant de l’enseignement de base à l’université. Il

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prévoit également la construction de 1100 salles de classe, 32 nouveaux centres hospitaliers dont 14 hôpitaux et 18 centres de santé de base et 8 campus universitaires régionaux.

Promouvoir les industries locales Pour les collectivités territoriales, 74 bureaux dans des communes, districts et régions figurent parmi les projets ainsi que l’adduction d’eau potable pour une dizaine de district et la construction de nouveaux logements sociaux à loyer modéré. Dans le cadre de ce redressement économique, le

président a précisé que 40 millions de dollars seront alloués pour le redressement des PME, sous forme de prêt à taux réduit.

En outre, un accent a été mis sur la nécessité de développer la production locale notamment l’industrialisation à travers la promotion du “ Vita Malagasy “ et la valorisation des entrepreneurs et des entreprises Malagasy. “L’État sera à vos côtés pour vous accompagner pour le succès de votre entreprise”, a-t-il soutenu. Autant de mesures très attendues par le secteur privé.

FR

ENERGIE

Impulsion de la transition énergétique Améliorer l’accès à l’énergie, lutter contre le changement climatique et réduire la production d’énergies fossiles, mais aussi nouvelle croissance économique : le monde se trouve en pleine transition énergétique, et Madagascar suit la tendance.

C’est à travers cet esprit que le groupe Filatex renforce sa présence à Madagascar à travers le secteur énergie Paradis de l’investissement.

Madagascar offre d’énormes opportunités pour la production d’énergie verte avec plus de 3000 heures de lumières soleil par an. “Nous investissons massivement dans de nouveaux projets d’énergie solaire à travers le pays. Le Groupe Filatex soutient particulièrement l’objectif de l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (ndlr: plateforme de concertation rassemblant des experts pour le développement des secteurs clés de l’économie à Madagascar) de transformer le secteur de l’énergie en énergies renouvelables. Actuellement, nous avons 32% de part de marché des producteurs privés d’énergie à Madagascar – en élargissant l’accès à une énergie fiable et propre à plus d’un millions de personnes. Pourtant, seuls 15% des ménages malgaches ont accès à l’électricité et l’amélioration de l’accès à l’énergie reste un élément central de ma stratégie” dévoile Hasnaine Yavarhoussen, Directeur

Général Délégué du Groupe Filatex.

En effet, le groupe Filatex produit actuellement de l’énergie fossile dans les provinces de Madagascar et prévoit de les produire en énergie verte.

“Nous avons un contrat thermique dans quatre capitales provinciales du pays que nous sommes en train de tout hybrider en solaire cette année. Nous rénovons aussi nos unités thermiques afin de répondre au besoin du marché. Notre objectif est d’accompagner la Jirama dans la modernisation et par conséquent réduire le coût de sa production” explique-t-il.

Les plans d’hybridation solaire lancés par Filatex subissent un léger retard compte tenu de la pandémie : “nous espérons ne pas aller au-delà du Q1 2021. Pour les projets purs solaires en off-grids, dans des “petites” villes ou des villes de taille moyenne, nous présageons respecter le plan initial de faire l’essentiel en 2021” ajoute-t-il.

Objectif : 500MW Nombreuses sont les entreprises qui produisent de l’énergie à Madagascar pour palier le gap. Filatex reste ambitieux et projette à long terme. “Nous continuons de nous orienter vers l’énergie propre renouvelable, via le renforcement de notre présence à Madagascar, et des partenariats à l’extérieur du pays essentiellement en Afrique. Nous pensons d’ici 5 ans avoir un parc de 500 MW en renouvelables”.

GASYCAR : LA DEUXIÈME MARQUE AUTOMOBILE LOCALE Dans le cadre de la politique d’industrialisation de Madagascar, la deuxième marque d’auto-moto malgache a vu le jour. La présentation officielle de la marque Gasycar, nouveau maillon de la chaîne d’industrialisation à Madagascar, s’est tenue le 24 juin dernier au CCI Ivato.

Produire malgré la situation. C’est dans ce sens que l’Etat malgache qui a fêté ses 60 ans d’indépendance confirme ainsi son appui vers une industrialisation effective du pays par la mise en place progressive de l’usine GasyCar. “Le développement de Madagascar ne peut attendre.

Nous devons produire localement ce dont les Malagasy ont besoin”, a martelé Andry Rajoelina.

L’usine de montage pour cette année L’implantation de l’usine de production de la marque GasyCar passera par trois étapes. La première étape consistera à la mise en place de l’unité de montage. “Grâce à la coopération technologique avec deux entreprises, chinoise et allemande. Toutes les pièces des véhicules GasyCar seront assemblées localement” détaillet-il. La deuxième étape consiste à ouvrir des points de vente. Enfin, l’usine de fabrication de Gasycar sortira de terre d’ici trois ans où 50% de la production se fera localement.

L’expertise malgache à l’administration Le Chef de l’État a tenu à préciser que, certes, nous coopèrerons avec des entreprises étrangères mais la direction et la gestion de toute l’entreprise GasyCar seront majoritairement assurées par des Malgaches. Il a ajouté que des designers et des ingénieurs expatriés sont prêts à revenir au pays pour apporter leur savoir-faire.

Par ailleurs, durant la cérémonie de présentation, 100 motos prototypes GasyCar ont été remises en guise de véhicules de service aux agents de la Police Nationale.

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MADAGASCAR

ECOLOGIE

Projet Kopakelatra : un premier pas pour un environnement plus propre Consciente de l’impact néfaste sur notre environnement que représentent les déchets plastiques laissés à l’abandon une fois qu’ils ne servent plus, Kopakelatra est un projet de gestion des déchets plastiques, lancé par la STAR (ndlr : une société productrice de boissons en PET depuis 2004). En phase test, le projet a été lancé en octobre 2019 et en est à sa première étape.

26 bacs à collecte. Tel est le réseau de Kopakelatra depuis sa mise en place.

“Nous avons enregistré environ 3 tonnes de PET compactés. Il y a eu une période de flottement durant le confinement en raison de la crise COVID-19, ayant entrainé un frein notable de la consommation en général. Toutefois, durant les deux premiers mois du lancement du projet nous avons récolté près de 2 tonnes” nous confie Seheno Randriambolamanana, Chef de département Communication Corporate de la STAR. Partenariat avec ADONIS Pour s’occuper du ramassage des déchets compactés et de leur revalorisation afin qu’ils aient, à terme, une nouvelle vie, la STAR collabore étroitement avec ADONIS. “A ce stade, qui je le rappelle est une phase test, les déchets plastiques, une fois qu’ils sont compactés et déposés dans les bacs à collecte, sont récupérés par notre partenaire ADONIS qui s’occupe de traiter les déchets et de les exporter. Car aujourd’hui à Madagascar, nous n’utilisons pas encore de plastique recyclé” explique-t-elle.

Kopakelatra n’est pas uniquement un projet de gestion des déchets plastiques.

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En plus de la sensibilisation, le projet veut donner l’impulsion et conscientiser tout un chacun à l’importance de préserver l’environnement pour le bien commun. C’est pourquoi, en parallèle, un appel à projet social a été lancé à l’endroit de toute entité et/ou personne résidant à Madagascar et désireuse de mettre en place un projet ou de développer un projet déjà existant.

L’appel à projets a été fait en même temps que le lancement de Kopakelatra. “Nous avons reçu 48 projets et, avec nos partenaires, en avons sélectionné cinq qui sont aujourd’hui présentés au grand public pour voting digital via notre site web et sur Facebook également. Ces cinq demi-finalistes, ont tous reçus une formation en pitch auprès de NextA. Les deux projets ayant comptabilisé le plus de vote passeront ensuite à la phase finale de voting qui se fera sur le digital et physiquement auprès de nos bacs à collecte.

Chaque projet est actuellement présenté sur le site web https://kopakelatra.star. mg/projets et sur la page Facebook Kopakelatra” détaille-t-elle. Le gagnant, en plus du financement d’une valeur d’environ 4 650 euros (20 millions d’ariary), sera incubé chez NextA durant un an.

UN PROJET AMBITIEUX Seheno Randriambolamanana nous partage la projection de Kopakelatra. “L’idée de la phase test est de prendre les best practices de cette première année d’exploitation et de rectifier le tir si besoin est.

L’objectif est bien évidement de développer le projet car 26 bacs à collecte, ce n’est pas assez. Ce que nous souhaitons, c’est que demain, apporter sa bouteille vide à un bac à collecte, l’y compacter avant de la déposer soit un réflexe, un geste naturel. Que Kopakelatra inspire et motive tout un chacun à faire sa part pour un environnement mieux protégé. Nous sommes heureux de voir que même si aujourd’hui le nombre de bouteilles collectées n’est pas encore proportionnel à la production de déchet, l’initiative commence à séduire car les bacs se remplissent. Certaines entités se sont aussi rapprochées de nous pour acquérir des bacs : Le projet est bien en marche !”.

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MADAGASCAR

RSE

Bondy : la startup monte d’un cran La startup sociale spécialisée dans le reboisement, Bondy, remporte la 3è édition du prix SPRINT meilleure startup. Elle excelle en accompagnant les acteurs du secteur privé dans la création de campagnes RSE. Un arbre planté, égal un arbre qui pousse. Voici le leitmotiv de Bondy qui a commencé son activité en 2019. “Nous travaillons en amont avec des grandes entreprises à Madagascar pour financer des plantations et en aval avec les communautés paysannes pour un modèle de reboisement efficace” explique Max Fontaine, directeur général – fondateur de Bondy. Initiative écologiquement viable sur le long terme et ayant d’impact social et environnemental, ce sont les conditions d’éligibilité pour avoir remporté le prix SPRINT, le premier réseau d’incubateurs et startups greens francophones. Ainsi, Bondy représentera Madagascar pour l’édition 2020 et aura la possibilité de présenter ses projets à de futurs partenaires internationaux

pour étendre son réseau, notamment en Île de France. En d’autres termes, créer plus de projets et planter le plus d’arbres possible pour Madagascar.

“Nous accompagnons les grandes entreprises de la Grande Ile pour réaliser leur

campagne RSE. En 4 étapes, la première consiste à analyser sa stratégie, son marché et son public cible. La seconde étape consiste à établir une solution pour orienter la campagne vers un reboisement efficace. Ensuite, nous passons à la réalisation allant de l’étude du sol jusqu’au reboisement. Enfin, un engagement de 5 ans pour fournir les données de suivi des arbres” détaille-t-il sur la démarche.

Il a ensuite enchaîné par deux exemples concrets, notamment sa collaboration avec Telma avec lequel un téléphone acheté est équivalent à un arbre planté. Ensuite, avec le cas de l’hôtel Tamboho où l’empreinte carbone par nuitée est calculée et récompensée par la plantation d’arbres.

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RESPONSABILITE SOCIETALE ET INDUSTRIALISATION

Les Achats BtoB locaux comme levier de développement A l’heure de la crise Covid-19, la “relocalisation” de l’économie apparaît comme le nouveau graal partout dans le Monde.

A Madagascar, où il est plus sage de parler de “localisation” plutôt que de “relocalisation”, les annonces présidentielles ne démentent pas cette tendance et pourraient enfin venir soutenir des démarches comme celle de l’Alliance pour l’Industrialisation Durable. Dans cette volonté affichée, il manque souvent un axe pourtant indispensable, celui du renforcement du tissu économique des fournisseurs locaux.

En 2016, au Sénégal, le cabinet BuyYourWay lançait le programme Valeur AfricAchats ou “VA²”, parce que la valeur ajoutée des Achats BtoB locaux est loin d’être uniquement économique. Il s’agit d’une approche en cluster permettant aux entreprises de ne pas tenter seules de renforcer les capacités des fournisseurs locaux, à l’échelle du pays. En mutualisant les approches en intra et en intersectoriel, ces programmes collaboratifs et opérationnels s’avèrent extrême-

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ment fructueux. “Le secret consiste à ne pas nier son rôle sociétal et à laisser le temps aux entreprises locales de monter en gamme pour récolter les fruits : moindre dépendance aux importations, réactivité, proximité culturelle, impact environnemental réduit et, bien sûr, développement pour tous” déploie David Roger dirigeant –fondateur de BuyYourWay. De telles démarches, aujourd’hui disponibles à Madagascar, invitent égale-

ment à renforcer et professionnaliser le métier d’acheteur BtoB. Devenue une fonction stratégique dans les grandes entreprises mondiales, son apport va au-delà des questions de localisation. Les éventuels coûts de démarches d’achats locaux de longue haleine peuvent être très largement compensés par les effets de marge que de réels professionnels des achats peuvent rapporter à leur direction dont le soutien est essentiel.

RESPONSABILITE SOCIETALE DE L’ENTREPRISE

Stimuler l’innovation pour s’adapter La crise sanitaire entraine du changement au sein de l’entreprise sur tous les niveaux. Le cabinet BuyYourWay propose de stimuler l’innovation par le Développement Durable pour s’adapter, que cela soit en termes de produits et services qu’en termes de management social et environnemental.

La stratégie managériale qui tire profit d’une approche collaborative, impliquant les échelons hiérarchiques les moins élevés et parvenant au plus haut niveau décisionnaire a été proposé par David Roger, dirigeant –fondateur de BuyYourWay, pour allier l’innovation et le développement durable. “Les enjeux sociaux et environnementaux sont à prendre comme des challenges positifs.

Les dirigeants d’entreprises devraient l’intégrer comme un axe d’ouverture pour stimuler l’innovation” ajoute-t-il pour aider les entrepreneurs à avancer. Cela peut toucher l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle ou leur mobilité dans une ville congestionnée comme Antananarivo qui sont entre autres des modalités, testées pendant cette crise par certaines entreprises, sur lesquelles pourraient reposer cette innovation.

“Pour nos bureaux à Madagascar, Sénégal et France, nos salariés disposent depuis longtemps de deux jours de télétravail par semaine. Cela accroît leur créativité et leur bien-être au travail” témoigne-t-il sur la responsabilité sociale et environnementale de son cabinet.

L’innovation frugale pour les entreprises En tant que cabinet de conseils spécialisé dans la RSE, BuyYourWay propose également des approches davantage axés “produits” comme l’écoconception ou l’innovation frugale. “L’innovation frugale consiste à agir mieux avec moins de ressources. Elle permet de répondre aux enjeux de la société actuelle et d’anticiper techniquement le futur” explique-t-il. Cette approche de l’innovation est bien un nouveau paradigme,

qui pourrait révolutionner l’économie.

Son avantage est qu’elle se fonde sur des innovations pratiques pour concevoir des équipements qui satisfont en particulier les besoins des consommateurs du bas de la pyramide, pour reprendre le concept du Bottom of the Pyramid.

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AUTOS

EQC DE MERCEDES

UNE AMBIANCE ÉLECTRIQUE À première vue, l’EQC de Mercedes ressemble à tous les autres SUV thermiques, et pourtant il s’agit là du modèle le plus révolutionnaire de la marque depuis la création du moteur à explosion, puisqu’il est 100% électrique. Un SUV familial qui se rapproche du très connu GLC, mais qui a pourtant tout de différent.

Petit tour du propriétaire.

Texte Laurie Ferrère

Certains auraient pu croire que Mercedes avait abandonné le combat avant même de l’avoir commencé, tant son retard est flagrant comparé à ses concurrents. Alors que les Jaguar I-Pace, BMW i3 ou encore Audi E-Tron ont au minimum 5 d’âge, Mercedes dévoile (seulement) son SUV 100% électrique (et 100% allemand, même les batteries – ce qui est un gage de qualité, assurément).

Lourd et rapide

Mais très justement, peut-être que ce retard aura permis à la marque à l’étoile de 100 Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

proposer un modèle mature et moderne, inspiré de la sagesse des autres, et de sa modernité propre. En chiffres, le SUV EQC de Mercedes fait peur : 2,5 tonnes pour 4,77 mètres de long, ça fait beaucoup. Pourtant, ses deux moteurs électriques de 150kW chacun, accouplés à un essieu, pour 765Nm de couple, font de cette voiture une référence dans le genre.

Les deux moteurs, gérés indépendamment, ont des fonctionnalités bien distinctes. Le premier, à l’avant, est optimisé pour l’efficience énergétique tandis que le second, à l’arrière, sert de support lors des phases de conduite plus dynamique.

De fait, l’EQC de Mercedes affiche 400 chevaux et passe de 0 à 100km/h en 5,1 secondes.

C’est un nouveau langage esthétique que parle Mercedes, mais sans rien gâcher de son luxe et de sa qualité.

2 fois 400

Certes, c’est intéressant, mais ce que l’on recherche avant tout aujourd’hui, avec un modèle électrique, c’est de l’autonomie. Mercedes, avec une batterie de 80kWh de capacité “utile”, revendique une autonomie entre 370 et 410 kilomètres en cycle WLTP pour son EQC, avec une consommation moyenne de 22.2kWh/100km. Et en pratique, il sera possible de le recharger de deux façons: en CA via son chargeur embarqué de 7kW, et il faut dans ce cas jusqu’à 12 heures de charge, et en charge rapide avec une borne de 110kW qui permet de passer de 10 à 80% en batterie, en seulement 40 minutes.

Pourtant, à l’extérieur, aucun signe flagrant d’électrification, si ce n’est cette signature lumineuse bleue (et l’absence de

pot d’échappement, bien évidemment).

Sur ce modèle, qui fait entrer Mercedes dans une nouvelle ère, la marque abandonne les motifs chromés, et les deux phares sont reliés par un seul élément.

Une signature unique qui traverse l’intégralité de la calandre et que l’on retrouve aussi à l’arrière du véhicule.

Hey Mercedes !

C’est un nouveau langage esthétique que parle Mercedes, mais sans rien gâcher de son luxe et de sa qualité. Les lignes sont claires et sensuelles, le profil est dynamique et élégant, et les détails d’inserts métallisés sont du plus bel effet. À l’intérieur, on retrouve un tableau de bord rehaussé d’un double écran personnalisable, mais surtout deux nouveaux matériaux: un cuir caoutchouc au

niveau des portes et un textile néoprène sur la planche de bord.

Mercedes offre ici un intérieur cohérent, innovant et moderne, avec une interface MBUX et un assistant vocal, “Hey Mercedes !”, très intuitif. Enfin, et non des moindres, l’EQC de Mercedes rend vivant l’adage “le silence est d’or” avec un démarrage silencieux, certes, puisque c’est du 100% électrique, mais aussi des bruits moteur et extérieur totalement silencieux.

Pour ce qui est de la conduite, l’EQC de Mercedes reste un SUV familial qui se veut avant tout confortable. La puissance sert ici au dynamisme et à la sécurité. La conduite est souple et douce, c’est une invitation au voyage. C’est un réel plaisir électrique, un plaisir signé Mercedes-Benz.

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MOTO

HARLEY DAVIDSON LOW RIDER S

LE “BAD BOY” EST DE RETOUR !

Harley Davidson est souvent associé aux motos de sa gamme Touring, bêtes inusables et imposantes, prêtes à avaler les bornes. Pour autant, le constructeur de Milwaukee produit également des machines plus accessibles en termes de gabarit et de tarif comme cette nouvelle Low Rider S.

Essai réalisé par Régis Labrousse pour le Mémento

Conçue sur un châssis destiné aux “Softail”, elle est l’héritière de la “Dyna Low Rider” montée sur un bloc de 1200 cm3 sortis en 1977. Le rôle de ces “Dyna” était de mixer un châssis compact avec un gros moteur. Pour cette nouvelle “Low Rider S”, la mission est accomplie avec son moteur V2 de 1868 cm3 ! Au premier regard, l’agressivité de la belle vous saute au visage. La moto est basse, longue et toute noire ! Seules les roues sont dorées, en hommage au magnésium des F1 et des Nascar des années 70 ! Le passage de “Dyna” à “Softail” est plutôt réussi, si ce n’est, la disparition du gros filtre à air sur le côté.

La Low Rider S est équipée d’origine d’une tête de fourche, qui s’avère purement symbolique. L’instrumentation est disposée sur le réservoir et nécessite un petit temps d’adaptation, compte tenu de son emplacement.Elle est équipée d’un compte tour marquant ainsi la vocation “sport-performance” du modèle. La selle est confortable, ergonomique et bien rembourrée. La Low Rider S est confortable : Son amortisseur arrière ainsi que 102 Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

sa fourche inversée rendent à l’ensemble une progressivité agréable à l’utilisation.

Le bloc “114” qui remplace le “110” se montre à la hauteur de la tâche. Avec ses 1868 cm3 de cylindrée, il permet une reprise sur un filet de gaz même en 4e en agglomération. Si besoin est, on atteint allègrement les 5000 tr/min lorsque la si-

tuation nécessite une montée en régime pour un dépassement ou une relance en sortie de courbe. Le bloc développe 93 CV pour un couple de 16 Nm. En revanche, la moto accuse un poids de 295 kg à sec. Le réservoir a une capacité de 18,9 l et la consommation affichée par HD est de 5,6 l aux 100.

notre belle cote Ouest. Quelques vibrations sont perceptibles, mais rien de rédhibitoire. Lorsqu’il faut se monter plus incisif, une simple action sur la poignée de droite permet de se décaler à gauche afin de se soustraire à un automobiliste qui profite du paysage. Seule la garde au sol vient mettre un frein à vos envies, la limite d’inclinaison étant vite atteinte.

Pour autant, la mise sur l’angle est naturelle ce qui met en confiance.

Pour arrêter la Low Rider S, Harley Davidson a misé sur des étriers 4 pistons de chez Brembo, montés sur des disques de 300 mm pour l’avant. L’arrière est équipé d’étriers flottant à 2 pistons. La transmission se fait par courroie renforcée avec du kevlar. La boîte de vitesse est à 6 rapports, le passage des vitesses est doux.

Elle est précise même si on sent bien le passage de la première qui se distingue par un petit bruit sourd. Les rétrogradages musclés sont bien acceptés et la boîte ne souffre d’aucun passage en faux neutre.

La sonorité à l’accélération est juste incroyable et addictive ! On se surprend à jouer de l’accélérateur au feu sans comprendre pourquoi tant la mélodie est enivrante !

On the road again…

En ville, la Low Rider S s’en sort plutôt bien. Le rayon de braquage est correct et la moto maniable malgré son poids.

Le couple moteur permet une utilisation douce et progressive sans avoir à jouer en permanence du changement de rapport.

De passage sur la 4 voies, on apprécie la stabilité de la moto qui permet de se caler sur un filet de gaz à 110 km/h à moins de 3000 tr/min en 6e. Tout le potentiel de la belle se dégage dès que l’on s’engage sur les routes qui longent

In Fine…

La Low Rider S, “S” pour Sport, réussi son retour sur le devant de la scène. Les inconditionnels, qui attendaient son retour, ne seront sans doute pas déçus. La politique de diversification du constructeur de Milwaukee ne fait pas table rase des modèles qui ont écrit ses plus belles lettres. Par rapport au Low Rider, le Low Rider S est plus musclé, plus radical. Si son pilotage s’en trouve plus exigeant, il apporte à son pilote un surplus de plaisir, surtout lorsqu’il s’agit d’enchaîner les courbes. Harley Davidson a su revisiter son modèle en y ajoutant le top de la technologie sans enlever le côté brut et vintage de la moto. Elle est à la moto, ce que sont les “Muscle Car” américaines à la voiture. Pour résumer l’ambiance: moteur sombre, guidon haut, selle courte, très gros moteur et sensations garanties !

La Low Rider S est disponible chez le concessionnaire Harley Davidson Réunion situé à Saint-Gilles au tarif de 22 490€. Le modèle de démonstration est également disponible au tarif de 20 500€.

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HIGHTECH

VANMOOF S3 LE RENOUVEAU DE L’ÉLECTRIQUE

Le néerlandais VanMoof présente une nouvelle version de son vélo Electrified S, sorti en 2017.

Amélioré et bien plus abordable, le VanMoof S3 conserve ainsi tout son pouvoir de séduction. La nouvelle version ne perd en rien de son style, toujours aussi sobre et épuré, la batterie est intégrée à l’intérieur du cadre. Un vrai plaisir esthétique que l’on retrouve au toucher des mousses et des boutons bien pensés qui tombent sous le pouce et offrent un confort d’usage au quotidien. L’éclairage s’intègre pour sa part harmonieusement au cadre. Avec sa batterie de 504Wh, le S3 peut rouler 60km à puissance maximale (mode 4) et jusqu’à 150km en mode économique (mode 1), selon VanMoof.

Son seul défaut ? L’impossibilité de retirer la batterie pour la recharger.

Mais son autonomie, son confort et son dispositif géocalisation et antivol sauront séduire ceux et celles qui cherchent un vélo électrique urbain.

Virus technologique

Samsung, Honor, Apple, Invoxia, mais aussi Google et le gouvernement.

Depuis le début de la crise sanitaire, les outils technologiques censés aider à combattre la Covid 19 se multiplient. Ainsi, Samsung a créé une application pour les montres intelligentes, Hand Wash, qui n’a pour seul intérêt que de programmer des rappels et des alarmes afin que l’utilisateur se lave les mains à intervalles réguliers. Honor, lui, propose un smartphone doté d’un capteur de température, le Honor Play 4 Pro. La société Invoxia veut, elle, aider les employés à respecter les distances avec leurs collègues, avec Spcacing Companion, une sorte de petit beeper que l’on porte sur soi, et qui alerte, lorsque l’on se tient à moins d’un mètre d’une autre personne.

POLAROID NOW

Succès instantané !

La mythique marque Polaroid a récemment lancé un nouveau modèle d’appareil photo instantané: le Polaroid Now, qui inclut dans ses technologies l’autofocus, pour des photos encore plus réussies. Ce nouvel appareil vient remplacer le Polaroid OneStep 2 dans le catalogue. Ainsi, côté design, il reprend beaucoup du modèle précédent, lui ajoutant quelques courbes arrondies. Le boîtier intègre un flash puissant, un retardateur de 9 secondes et une batterie de 750mAh, rechargeable en USB pour une utilisation jusqu’à 15 packs de films, soit 120 vues. Comme le OneStep 2, le nouveau boîtier Now est compatible avec les films i-type 600.

Il y avait l’Apple Card, il y a désormais le Samsung Money, une carte de crédit lancée par le géant coréen du smartphone, en partenariat avec SoFi et MasterCard. Samsung dévoile avec sa carte de nombreux avantages dont aucuns frais de compte, des intérêts plus élevés et une expérience de gestion d’argent qui combine les paiements mobiles et le contrôle d’une carte débit. Space X a envoyé avec succès deux astronautes sur la station spatiale internationale (ISS). Un moment historique, puisque c’est la première fois que la NASA confie cette mission à une société privée. La fusée Falcon 9 a, elle, été construite par la société d’Elon Musk.

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© Photo D.R.

MULTIPLICATION

MONTRES & MOI

OMEGADE VILLE TOURBILLON

Omega vient de dévoiler une nouvelle déclinaison de sa montre De Ville, mais dans une version en or de 43 mm hautement luxueuse et horlogère puisqu’elle accueille un calibre mécanique à remontage manuel avec tourbillon central amagnétique certifié Master Chronometer.

Quand on pense tourbillon, on ne pense pas forcément à Omega… Ce n’est effectivement pas la première marque horlogère qui nous vienne à l’esprit pour ce genre de complication. Et pourtant, ce nouveau tourbillon de l’horloger biennois n’est pas le premier ! Comme le souligne la marque, “il est l’héritier du tout premier calibre de montre-bracelet à tourbillon, créé par Omega en 1947”. Ce dernier fut présenté lors de concours de précision dans trois observatoires européens d’envergure

et avait obtenu d’excellents résultats, établissant même un record à Genève en 1950. Près de cinquante ans plus tard, en 1994, Omega dévoilait sa première montrebracelet automatique à tourbillon central dont la cage était positionnée (comme son nom l’indique) au milieu de la montre.

Dix ans après, en 2004, la marque mettait au point la première montre à tourbillon certifiée chronomètre. Ce dernier est donc la suite logique du développement du tourbillon pour l’horloger biennois.

VACHERON CONSTANTIN OVERSEAS QP SQUELETTE TOUT OR

MEISTERSINGER EDITION 366

La manufacture genevoise Vacheron Constantin poursuit le développement de sa collection Overseas, sa “sportivechic” par excellence, avec l’arrivée de ce QP squelette tout en or rose. Une montre très horlogère de 41,5 mm, étanche à 50 mètres et d’une épaisseur qui dépasse à peine les 8 mm grâce à son calibre 1120 QPSQ de 4,05 mm. Du grand art.

Alors que l’année 2020 est une année bissextile, c’est-à-dire qu’elle comporte 366 jours au lieu de 365, l’horloger MeisterSinger, spécialisé dans les montres à mono-aiguille vient de présenter Edition 366, une série limitée en acier (43mm) à cent exemplaires affichant un look délicieusement rétro et embarquant l’increvable Unitas.

Ultra-luxe

100 montres pour un jour de plus

JAQUET DROZ GRANDE SECONDE DÉCENTRÉE EN JADE NOIR Oser le contraste. Jouer avec la lumière. Conjuguer les matières. Révéler les nuances. La nouvelle Grande Seconde Décentrée de Jaquet Droz est tout cela – et bien plus encore. Sa nouvelle livrée Or et Jade Noir réunit les principaux codes de la maison en un garde-temps de 43 mm qui s’affranchit des conventions.

On y reconnaît le dessin de la Grande Seconde, créée par Pierre Jaquet-Droz il y a près de trois siècles. Pourtant, ce dessin s’autorise ici une digression maîtrisée, une différence assumée : l’heure est décentrée.

L’alignement des heures et minutes avec la grande seconde indépendante est respecté mais suivant un axe légèrement de biais, de 1h à 7h. Nouveau siècle, nouvelle audace. Aujourd’hui, le Jade Noir est au cœur de la nouvelle Grande Seconde Décentrée, en édition limitée à 88 exemplaires. Travaillé à la main telle une feuille minérale d’à peine 1 mm d’épaisseur, il se marie avec une boîte en or rouge aux reflets chauds et cuivrés.

Les deux cercles et fines aiguilles sont également en or rouge, créant un singulier contraste qui reflète l’Art de l’Émerveillement de Jaquet Droz.

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RESTAURANT

BÔ BUN Explosion de saveurs et de couleurs

Apparue il y a une dizaine d’années en occident, la street food asiatique conquiert les papilles des Réunionnais avec ses spécialités tout en fraîcheur.

Installée à Paris où elle poursuit une carrière dans l’industrie, Fabienne Thia nourrit une ambition: importer dans son île natale, les saveurs qu’elle déniche au cœur du quartier chinois. Depuis le début 2020, c’est chose faite.

Appuyée sur un parcours école de commerce doublé d’un Master management et gestion des entreprises, la jeune femme qui connaît bien l’univers de la restauration -ses grands-parents géraient épicerie, resto-self et sandwicherie- fait revivre les traditions culinaires vietnamiennes et thaïlandaises, en plein cœur du chef-lieu.

La carte

Bô bun.

Sur place ou à emporter, la carte décline ses entrées : rouleaux de printemps et nems, associant poulet, crevettes, tofu, vermicelles de riz, pousses de haricot mungo, légumes et herbes aromatiques, pour des mises en bouche tout en croquant. Après la légèreté, place aux

Rouleaux de printemps.

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choses sérieuses avec de copieux bô bun et pad thaï. Le premier, très populaire au sud Vietnam embarque au choix poulet, bœuf, crevettes ou tofu, pour un mélimélo de saveurs de 13,50€ à 15,50€. Le second est un plat populaire thaïlandais composé de nouilles de riz, pousses de haricot mungo, œufs, ciboulette (de 13€50 à 15,90€) selon la version choisie: poulet, crevettes, tofu, royal pour les plus téméraires. Pour le plus grand plaisir des papilles, mais aussi des yeux, la carte déroule des suggestions sucrées des plus séduisantes, de 6 à 8€ : nems de banane & coulis de chocolat, soupe glacée de tapioca au lait de coco, carpaccio d’ananas au combava ou encore café gourmand.

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L’équipe

La cuisine

Elle s’affiche 100% féminine.

En cuisine, deux cuisinières thaïlandaises, Saïa et Faha s’affairent à la découpe minutieuse des fruits et des légumes et à la préparation des plats et des desserts. Lorsque nécessaire, Fabienne, la gérante vient prêter main forte en cuisine, mais aussi en salle, aux côtés de Sarah.

C’est également elle qui conserve précieusement la recette maison de la traditionnelle sauce vietnamienne destinée aux Bô Bun.

Semblable en certains points à celle de leur voisin chinois, cuisine thaïe et vietnamienne tirent profit de la fraîcheur des légumes et fruits du marché et de la qualité des aromates: menthe et basilic thaï, choisis dans leur version bio. Pour l’heure réduite aux incontournables, la carte intégrera, dès l’arrivée de la saison fraîche, des soupes asiatiques ainsi que des plats du jour.

Pad thaï.

Soupe glacée de tapioca.

Le cadre Idéalement situé, l’établissement propose chaque midi ainsi que les vendredis et samedis soir, une halte gourmande dans un cadre apaisant.

Sitôt la porte franchie, une grande verrière laisse apercevoir le bon déroulement des opérations en cuisine.

Côté salle, éléments de verdure, matières naturelles, éléments de décoration asiatique, et linge de table dans l’air du temps ont été intégrés dans le plus parfait équilibre.

Privilégiant l’espace entre chaque table, l’établissement affiche une capacité de 40 couverts, aussi, il peut être nécessaire de réserver.

Nems de banane et coulis de chocolat.

ŒNOLOGIE

POUILLY-FUMÉ “DOMAINE RAIMBAULT-PINEAU” 2018 UNE PERLE POUR AMATEURS DE VIN BLANC SEC FRUITÉ

© Photo Mémento

La palette des Vins : la formation à l’œnologie en point de mire Créée en mai 2019, La palette des Vins, soucieuse de former les passionnés à l’œnologie a mis en place chaque semaine des ateliers d’initiation, mais aussi d’assemblage animés par Danièle Renard, œnologue.

“L’Assemblage permet à la personne de créer sa propre cuvée, explique l’œnologue. Au lieu d’être un simple dégustateur, il devient un dégust’ acteur”.

Pour accentuer ce côté “éducation”, la boutique présente un côté “ikebana” (un art traditionnel japonais fondé sur la composition florale) où les bouteilles exposées sont mises en valeur. Là, différents terroirs, allant de l’Alsace au Val de Loire en passant par le Bordelais, la Vallée du Rhône et des vins du Nouveau Monde : Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Chili, Argentine et Italie, sont mis en évidence.

La cave dispose également d’une large gamme de champagne et de whisky, et pour les femmes enceintes, des boissons sans alcool.

Enfin, pour les gourmands, La palette des Vins propose des coffrets cadeaux : de la charcuterie catalane, des conserves artisanales de l’atelier du Pêcher Gourmand, des confitures, des ballotins de chocolats, des macarons…

De quoi ravir tous les gastronomes.

BRUT INSTINCT 1ER CRU DE LA CHAPELLE UN CHAMPAGNE TOUT EN FINESSE ET EN ÉLÉGANCE Assemblage de trois cépages, de Pinot Noir, de Pinot Meunier, et de Chardonnay, le champagne Brut Instinct 1er cru de La Chapelle présente une robe or pâle, et offre au nez des notes de fruits blancs, que suivent des notes de fleurs blanches. En bouche, l’attaque est généreuse, avec des notes crémeuses. L’ensemble reste minéral et crayeux. Champagne très équilibré, peu sucré, le Brut Instinct 1er cru de La Chapelle peut se déguster à l’apéritif, et même accompagner vos entrées poissonneuses.

Issu du cépage Sauvignon qui a poussé sur un terrain argilo-calcaire riche en caillottes, le Pouilly-fumé est un vin blanc sec très fruité produit par le Domaine RaimbaultPineau. Fin et complexe, ce vin de Loire présente des notes minérales aux nuances d’agrumes et de coings, légèrement teintées de miel.

Très équilibré, il peut se boire seul à l’apéritif (servi entre 8 et 10 degrés), et peut également accompagner du poisson à la plancha ou accommodé de combava, un agrume qui soulignera la fraîcheur du vin.

CÔTE-RÔTIE, LA GERMINE 2017 UN MERVEILLEUX EXEMPLE DE L’APPELLATION CÔTE-RÔTIE Cru de la vallée du Rhône, le CôteRôtie la Germine, produit sur le domaine familial de Benjamin et David Duclaux, est composé à 97 % de syrah et à 3 % de viognier. Produit sur les terrasses et les pentes des coteaux du sud de l’appellation CôteRôtie, ce vin à la robe rouge sombre couleur rubis présente au nez des notes de cassis, de figues et d’épices.

La bouche est ronde et veloutée.

Ce vin charpenté accompagnera à merveille des viandes en sauce, des grillades, un carry de coq ou de tangue.

L’A B U S D ’A LC O O L E S T DA N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N .

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© Photo D.R.

HISTOIRE

s g n i t s a H n War re

Le naufrage du

Saint-Philippe, le 14 janvier1897. Il est 2 heures du matin. Un hurlement de métal surprend les habitants dans leur sommeil. Le Warren Hastings, navire-vapeur RIMS Royal Indiaman Marine Ship, vient d’être drossé à la cote.

© Photo D.R.

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Le Warren Hastings, du nom du premier gouverneur général des Indes britanniques, a été construit en 1894. Il bénéficie des dernières avancées technologiques. Il fonctionne uniquement à vapeur, avec une machine puissante et fiable.

Affublé de deux énormes cheminées et de deux mâts, le géant d’acier affiche des dimensions impressionnantes : 110 mètres de long et 4.000 tonnes de déplacement. Il est affecté au transport de troupes. À son bord, la relève militaire et des familles d’officiers, soit 1.262 passagers ralliant l’Afrique du Sud à l’Inde en passant par Maurice. Une route qui n’aurait jamais dû conduire l’imposante masse de métal à s’approcher si près des côtes réunionnaises.

Malgré sa modernité, le Warren Hastings impose une navigation active, établie à l’aide de relevés journaliers, et appuyée sur des cartes et des instruments fiables. Pourtant, au sortir de son escale en Afrique du Sud, le temps est si mauvais qu’à bord, aucun relevé ne peut être établi durant trois jours. “Le jour, le soleil n’est pas visible, la nuit les nuages cachent les étoiles, le navire est aveugle”, illustre Christian Desseigne, chargé de l’inventaire des naufrages pour La Confrérie des Gens de la Mer.

À 2 h 20, un choc “terrible”

Dans la nuit de ce 14 janvier, le Warren Hastings s’encastre à coté d’une langue de lave qui s’avance en mer depuis la côte saint-philip-

NAUFRAGE N’EST PAS ÉPAVE

poise. Dans une mer démontée et si proche des rochers, impossible de descendre les chaloupes. Tous, sauf deux malheureux qui s’était jetés à l’eau en proie à la panique, débarqueront sur les rochers en s’aidant de cordes. Il ne leur restere qu’à suivre le chemin tracé par les quais de basalte pour rejoindre la terre ferme. À 5 heures du matin, tout le monde a débarqué. Les habitants de Saint-Philippe, qui s’étaient précipités pour prêter main-forte, seront d’une grande aide pour ces naufragés très exotiques, en les hébergeant, les nourrissant et en participant au transfert sanitaire des blessés. Tous les officiers et familles seront transportés en charrette vers Saint-Pierre. Les hommes de troupes à pieds, rejoindront en convois, la ville du Port.

Une destination que tous les passagers rallieront pour prendre un autre vapeur et rejoindre Bombay.

“Cette procession marquera pour longtemps la mémoire réunionnaise.

Rappelons qu’il s’agissait de troupes en armes, accompagnées de femmes et d’enfants”, confirme Christian Desseigne. L’impact du naufrage du Warren Hastings sera tout aussi persistant chez la population de la bourgade du sud-est de La Réunion.

En outre, le Maire de Saint-Pierre, médecin se verra remettre des mains du gouverneur, une coupe en argent pour remercier les Réunionnais de leur bravoure. Cette coupe est toujours dans la Famille Isautier, Chez André Isautier qui en est l’hériter et qui l’a d’ailleurs mise à disposition de la Confrérie des Gens de la mer à l’occasion d’une conférence.

L’ouvrage de 214 pages “Une histoire maritime réunionnaise – 20 ans de recherches”, est téléchargeable gratuitement sur le site de la Confrérie HYPERLINK “http://www.cgm974.com” www.cgm974.com

VESTIGES PAR 15M DE FOND Du Warren Hastings, il reste quelques vestiges comme l’hélice et son arbre ou encore l’imposante chaudière.

Ils reposent sur un haut fond à 15m de profondeur, à quelques dizaines de mètres du rivage. La plupart des objets qui étaient sur le navire ont disparu, parmi lesquels 15 caisses d’argenterie du régiment qui faisaient également partie du voyage.

© Photos La Confrérie des Gens de la Mer.

Transfert des troupes du Warren Hastings vers la ville du port. © Photo D.R.

“Tous les naufrages ont une histoire qui mérite d’être dévoilée”, s’entendent les membres de la Confrérie des Gens de la Mer. Ils et elles sont plongeurs, archéologues, historiens, étudiants, géographes, auteurs… à croiser leur expertise au bénéfice d’une meilleure appropriation, par les Réunionnais, de leur patrimoine maritime. La confrérie a répertorié et analysé 349 naufrages intervenus à proximité des côtes réunionnaises depuis 1671. Dans son précieux ouvrage “Une histoire maritime réunionnaise – 20 ans de recherches”, l’association apporte une précision terminologique: “le naufrage est l’accident lui-même, souvent lié à une force majeure.

L’épave est la résultante de cet accident. Nous pouvons vous raconter 349 situations dont, pour autant, en mer, il ne reste parfois pas trace”.

Le naufrage du Warren Hastings figure parmi les plus remarquables des “fortunes de mer” intervenues dans les eaux réunionnaises. “Ce naufrage est particulièrement singulier à plusieurs titres : le nombre de passagers, le fait qu’il n’y ait eu que deux victimes, la mobilisation des familles réunionnaises ou encore la transhumance des rescapés vers la Pointe des Galets en charrette, un spectacle qui a marqué les habitants” confirme Christian Desseigne. À ce titre, l’épisode a intégré le cycle de conférences consacré à la thématique, organisé à distance par la Confrérie des Gens de la Mer durant le confinement. Une initiative qui a véritablement trouvé son public, invitant les organisateurs à travailler sur sa pérennisation.

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MÉDIA & COM

PENSÉE VISUELLE

Des outils performants et ludiques Le visuel Thinking se développe partout dans le monde pour rendre, au travers de savantes combinaisons de dessins et de textes, les concepts plus intelligibles pour mieux imprimer les esprits. À la Réunion, rares sont les prestataires susceptibles d’être mobilisés par les organisations à l’occasion des réunions, conférences et colloques. Parmi eux, Perrine Barillet. © Photo D.R.

La pensée visuelle et ses disciplines: mind mapping, sketchnoting, scribing et facilitation graphique se développent depuis une dizaine d’années.

Mobilisées dans le cadre de la formation comme dans l’événementiel, ces disciplines envahissent aujourd’hui les entreprises dans le but de rendre plus efficients les échanges de travail.

“La pratique trouve son application dans tous les domaines, dès lors qu’un groupe se réunit pour explorer des idées, partager des raisonnements ou décider dans une situation complexe”, précise Perrine Barillet.

Sketchnotez, enregistrez

Ingénieure agronome exerçant dans la fonction publique d’État, la trentenaire fait partie de ceux “qui ont toujours gribouillé dans la marge”. À l’occasion d’un congé maternité, elle découvre la pensée visuelle au travers d’une technique de prise de notes faisant appel à une large panoplie d’outils visuels.

Elle mobilise d’abord la technique du sketchnoting, couteau suisse de la pensée visuelle, à l’occasion de réunions de travail et autres sessions de formation auxquelles elle participe : “ce genre d’événement d’où l’on ressort avec une montagne d’informations, et une prise de notes difficilement exploitable. En transcrivant les échanges au moyen de mots et d’images, en occupant la page autrement, on parvient à resti110

Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

tuer l’essentiel”, explique celle qui, avec de l’entraînement, fait rapidement évoluer la prise de notes visuelles vers la modélisation grand format et en temps réel. d’échanges.

Le plaisir est proportionnel à la taille de l’événement

Au-delà de déployer ses compétences dans sa sphère professionnelle, Perrine Barillet entend aujourd’hui pleinement participer à la diffusion d’un outil aussi performant que ludique.

Ses interventions, à l’occasion d’ateliers d’initiation ou encore de soirées thématiques, ne sont pas restées confidentielles bien longtemps. En juin 2019, Perrine Barillet devient performeuse, à l’invitation de l’association Red Samouraï, chargée de l’organisation de la soirée de remise des prix du Concours de création d’entreprises innovantes de la Technopole de la Réunion. Devant un parterre impressionnant réuni au MOCA, la facilitateuse graphique y fait sensation!

Appuyée sur ses aptitudes graphiques et ses capacités de synthèse et d’organisation, elle offre à l’assistance une trace visuelle en direct tout au long de la manifestation et une parfaite restitution

des faits marquants intervenus durant l’événement.

Un outil d’intelligence collective

Qu’il s’agisse d’offrir aux participants d’apprécier concrètement et en temps réel la progression du travail, le nombre d’idées produites, les différentes idées ou stratégies évoquées et de conserver une mémoire du travail et des échanges accomplis, les techniques de Visuel Thinking sont plébiscités par un nombre grandissant d’organisations et d’entreprises mobilisables dans de nombreux contextes: séminaires d’entreprise, formation professionnelle, webinaires, les prestations de facilitation graphique proposées par Perrine Barillet ont déjà profité au CNFPT, au Cercle des jeunes dirigeants… Un atelier a même été organisé au sein d’un café culture.

Partout, la performance a suscité les mêmes réactions enthousiastes. Un engouement qui impose aujourd’hui à la fonctionnaire opérant jusqu’alors en interne ou sous couvert d’associations, d’officialiser son activité au travers d’un statut, et de mieux structurer son offre pour répondre aux nombreuses sollicitations qui lui sont désormais adressées.

En transcrivant les échanges au moyen de mots et d’images, en occupant la page autrement, on parvient à restituer l’essentiel

MOTS FLÉCHÉS MÉMENTO

BARRIÈRES DOUANIÈRES OUVRIERS

EXPULSÉ 12 AUTOUR DE LA TABLE

MONTAGNE DE BLÉ

PETIT PROBLÈME PROFITE DE SA FORTUNE

MONNAIE COURANTE AU BORD DU LAC LÉMAN

FIT UN CHOIX

MUSÉE PARISIEN GROUPE DE ROCK AMÉRICAIN

RAID BOURSIER PRIME DU DIRIGEANT

PORTEFLINGUES UNITÉS AGRAIRES

JOUE EN BOURSE

PETIT BOUT DE TERRAIN

TRAVAUX EN CLASSE ARGENT POPULAIRE

ABORDES

BIEN POURVUE POINT CARDINAL PRONOM PERSONNEL AUTORITÉ IMPOSANTE

PRONOM RÉFLÉCHI MOYEN DE PAIEMENT

ÉCOLE DE COMMERCE DÉPARTEMENT 60

METTRA DE CÔTÉ

TIRÉ D’AFFAIRE

ÉCOLE DU POUVOIR EN FRANCE

CRYPTOMONNAIE FORTUNÉES

IMPORTEXPORT

CONTRIBUTION PEU VOLONTAIRE

NÉGATION PORTUGAIS

FRAPPE L’ESTONIE SUR LE WEB

MAUVAIS RÉSULTAT PÉTROLE

SURFACES AU CADASTRE

PIÈCES D’OR

BIEN MÛR GRIVOIS S’ENRICHIT PAR LA RUSE FOOT À MARSEILLE

FAIT SON DEVOIR OISEAU AUSTRALIEN

COTÉ EN BOURSE

DONNA UNE VALEUR

DIPLÔMÉ

ÉLIMÉS

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Solution de mots fléchés page 113 Mémento n°495 I Juillet/Août 2020

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LITTÉRATURE

A CHARGE DE REVANCHE !

AUTEURE : Sophie Kinsella // EDITEUR : Belfond

FEMMES SANS MERCI AUTEURE : Camilla Läckberg EDITEUR : Actes Sud

Prisonnières de leur mariage, trois femmes qui ne se connaissent pas échangent des confidences sur un forum internet. Ingrid, qui a sacrifié sa carrière de journaliste au profit de celle de son mari, découvre que ce dernier la trompe sans scrupules.

Birgitta se sait malade depuis plusieurs mois mais n’a cessé de repousser le moment de consulter un médecin.

Victoria a quitté sa Russie natale pour venir s’installer en Suède avec un homme dont elle a fait la connaissance sur un site de rencontres...

Une nouvelle comédie tendre, drôle et très actuelle sur une jeune femme déterminée à sauver le petit commerce familial. Une véritable bourrasque d’air frais londonien ! À 27 ans, la douce et discrète Fixie se retrouve à la tête de la Maison Farr, la boutique fondée par ses parents, nichée en bordure de Londres. Mais pas le temps pour la jeune femme de célébrer cette promotion, car la voilà qui doit gérer une lutte fratricide : Nicole, sa sœur fashionista, est bien décidée à faire du drugstore de quartier le centre de yoga le plus tendance de la capitale, quand

Jack, leur frère so snob, y verrait plutôt une épicerie de luxe.

Alors que les ventes chutent, que la faillite approche, Fixie va devoir arbitrer : conserver l’esprit désuet de la Maison Farr ou la transformer en super-fashionconcept-store ? Maintenir la cohésion familiale ou se mettre à dos Nicole et Jack ? Affronter les problèmes ou rester planquée sous la couette ?

Ne manquent plus que le retour d’un ex envahissant et l’apparition d’un bel inconnu pour plonger la timide Fixie dans le plus inextricable des embarras...

IL ETAIT DEUX FOIS AUTEUR : Franck Thilliez // EDITEUR : Fleuve Noir

AMOURS SOLITAIRES AUTEURE : Morgane Ortin EDITEUR : J’ai Lu

Autrefois, les amoureux échangeaient des lettres. Aujourd’hui, ils s’envoient des textos. La poésie n’a pas disparu entre-temps. Depuis qu’elle a créé le compte Instagram @amours_ solitaires, Morgane Ortin a recueilli des milliers de conversations intimes d’amoureux anonymes.

Des mots doux, des mots crus, érotiques, drôles, piquants. Elle en a sélectionné 278 pour composer l’histoire d’amour que vous vous apprêtez à lire.

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En 2008, Julie, dix-sept ans, disparaît en ne laissant comme trace que son vélo posé contre un arbre. Le drame agite Sagas, petite ville au coeur des montagnes, et percute de plein fouet le père de la jeune fille, le lieutenant de gendarmerie Gabriel Moscato.

Ce dernier se lance alors dans une enquête aussi désespérée qu’effrénée. Jusqu’à ce jour où ses pas le mènent à l’hôtel de la Falaise... Là, le propriétaire lui donne accès à son registre et lui propose de le consulter dans la chambre 29, au deuxième étage.

Mais exténué par un mois de vaines recherches, il finit par s’endormir avant d’être brusquement réveillé en pleine nuit par des impacts sourds contre sa fenêtre...

Dehors, il pleut des oiseaux morts. Et cette scène a d’autant moins de sens que Gabriel se trouve à présent au rez-de-chaussée, dans la chambre 7. Désorienté, il se rend à la réception où il apprend qu’on est en réalité en 2020 et que ça fait plus de douze ans que sa fille a disparu...

Née Madeleine Townley, elle porte le nom de Madeleine Wickham depuis son mariage avec Henry Wickham, principal d’une école préparatoire pour garçons à Croydon, dans la banlieue sud de Londres. Elle vit actuellement dans le quartier de Wimbledon avec son mari et leurs cinq enfants. Sophie Kinsella a étudié la musique puis la PPE au New College de l’université d’Oxford et est devenue écrivain après avoir été journaliste financière. Tous ses romans ont été publiés, en France, chez Belfond, et la plupart d’entre eux réédités en édition de poche aux éditions Pocket.

80, rue Pasteur - BP 397 97468 Saint-Denis-Cedex - Ile de La Réunion - France www.memento.fr - memento@memento.fr t. 0262 28 09 09 FONDATRICE : Catherine Louapre-Pottier Date de création du Mémento : Octobre 1970

LA VIE MENSOGÈRE DES ADULTES

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Georges-Guillaume Louapre-Pottier

AUTEURE : Elena Ferrante // EDITEUR : Gallimard

ÉDITEUR Les Editions du Kapokier Sarl de presse au capital de 54.864 euros Georges-Guillaume Louapre-Pottier Siret 411 908 759 000 11

“Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j’étais très laide”.

Giovanna, fille unique d’un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L’année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu’inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l’appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d’une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d’aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples.

RÉDACTION redaction@memento.fr Rédacteur en chef : Georges-Guillaume Louapre-Pottier La Réunion : Christophe Blanc, Delphine Todeschini, Laurie Ferrère, Sonia Delecourt, Corinne Louapre-Pottier, Thomas Louapre-Pottier, Guillaume Louapre-Pottier.

Correctrice : Peggy-Loup Garbal MAQUETTE & PAO : Serge Zacore PUBLICITÉ La Réunion / Mayotte t. 02 62 21 94 12 Véronique Cauvin - p. 06 92 61 74 69 pub1@memento.fr Christophe Charrin - p. 06 92 68 47 73 pub2@memento.fr

LE VOYAGE DU CANAPÉ-LIT

ANNA AMOROSI

AUTEUR : Pierre Jourde // EDITEUR : Gallimard

AUTEUR : Jean-Noël Schifano // EDITEUR : Gallimard

À la mort de sa mère avare et dure, une femme hérite d’un canapé remarquablement laid. Elle charge ses deux fils et sa bellefille de transporter la relique depuis Paris jusqu’à leur maison en Auvergne. À bord d’une camionnette, Pierre, Bernard et Martine embarquent alors dans un périple hilarant, au cours duquel défilent les paysages et les histoires de famille aussi féroces que réjouissantes.

Un grand portrait de femme libre dans tous les pièges de l’existence et les tumultes d’une époque. Une traversée de l’Italie et de la Méditerranée, à partir de Naples, entre 1960 et 1970.

La “dolce vita” dans la Rome d’Alberto Moravia, les attentats sanglants des néo-fascistes, les manœuvres des pouvoirs occultes, au fil secret de l’amitié passionnée que vivent Anna et Giannatale, le narrateur...

Maurice t. (+230) 403 44 35 Le Mémento est représenté par Conseil en Action de Communication (CAC Ltd) 34 Ebene Heights - 4th floor - Ebene Cybercity Service abonnement & distribution : Ziyaad Ramjan, Brian Dholah.

Rédaction : Vincent Pollet / Photographe : Rachid Karroo redaction@memento.mu p. (+230) 5986 63 63 Paris t. 0 951 951 210 Le Mémento est représenté par Anaïs Louapre-Pottier 27 rue Damrémont - 75018 Paris redaction@memento.fr DISTRIBUTEURS : ARDP - IPBD - SMSL - TMV Sodipress - GDP - NMCP - MGP- Mayotte Hebdo ROUTAGE : Mailing Réunion 30 rue bois de Nèfles - 97400 Saint-Denis mailing-reunion@orange.fr

SOLUTION DE MOTS FLÉCHÉS DE LA PAGE 111 P

AUTEUR : Philippe Djian // EDITEUR : Gallimard

Depuis la mort de son mari survenue un an plus tôt, Diana vit avec Marc, son beau-frère, qui veille sur sa santé et sa sécurité. Mais quand ce dernier découvre trois paquets de drogue échoués sur la plage, il est bien décidé à revendre la marchandise avec l’aide de Joël, le frère aîné de Diana. Et les ennuis s’enchaînent aussitôt. Les couples se trahissent, les amitiés se défont, l’amour flirte avec le meurtre, et, au milieu de ce vaste dérèglement, naissent bientôt de nouveaux sentiments.

Comores t. (+269) 339 17 05 Le Mémento est représenté par Ayad Bourhane AB Médias Sarl - Moroni - Union des Comores comores@memento.fr

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DÉPÔT LÉGAL : 8693 DÉPÔT LÉGAL : JUILLET/AOÛT 2020 DATE DE PARUTION : JUILLET/AOÛT 2020 CODE APE : 5814 Z - ISSN : 2106-9034 DATE DE CRÉATION : Octobre 1970

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LES INÉQUITABLES

Madagascar t. (+261) 20 22 280 67 Le Mémento est représenté par Studiopresse OI Lot IBF 34 C Antsahavola – Immeuble La Préservatrice Antananarivo 101 Directeur Général : Dr Alain Christian Kapisy Rédacteur en chef “pages Madagascar” : Arifetra Rakoto arifetra.rakoto2000@gmail.com Secrétaire de rédaction : Lovasoa Andrianarilala Rédacteurs : Lova Ralambomamy, Valisoa Rasolofomboahangy, Iloniaina Alain pressememento@moov.mg Photographes : Jeanni Fidy, Masy Andriantsoa Ymagoo, Tefy Khaita Commerciales : Freda Rabarijohn, Santatra Razanadraibe, Miora Ralison t. (+261) 34 13 690 30 memento@moov.mg Service administratif : Fitia Rasolofojaona secretariatmemento@moov.mg

La gestion des fichiers a été accordée aux Editions du Kapokier - BP 397 - 97468 Saint-Denis-Cedex - Ile de La Réunion, par la CNIL (Commission Nationale de l’informatique et des Libertés) sous le n° 115648 du 9 Février 1984. Les informations vous concernant pourront être utilisées dans le cadre de la gestion de vos abonnements, d’envoi de courrier ou d’e-mailing ou de contact téléphonique uniquement par les interlocuteurs appartenant à la société les Editions du Kapokier. Les coordonnées d’un prospect qui ne répond à aucune sollicitation pendant une durée maximale de 3 ans sont supprimées. Il est précisé qu’il n’existe aucune prise de décision automatisée. Vous pouvez contacter le délégué à la protection des données Georges-Guillaume Louapre-Pottier en adressant un courrier à l’adresse postale de l’entreprise mentionnée ci-avant. Conformément à la Loi du 6 janvier 1978, modifiée par celle du 6 août 2004 (Informatique et Libertés) et du Règlement Général sur la Protection des Données du 20 mai 2018, vous disposez du droit d’accès à l’information vous concernant, du droit de rectification et d’opposition, en nous écrivant.

Droits de reproduction réservés pour tous pays. La direction décline toute responsabilité pour les erreurs ou omissions de quelque nature qu’elles soient dans la présente édition. La jurisprudence a décidé que les éditeurs n’étaient pas responsables des erreurs commises involontairement dans l’ouvrage.

Ce numéro du Mémento contient une jaquette de couverture Région Réunion et un encartage Focus de la Région Réunion de 8 pages.

NOTAIRES NOTAIRES ASSOCIÉS FrédéricP.AUBERT MICHEL Jérôme SIDNEY B. MACE S.RAMBAUD NOTAIRES H.PATEL Gwénael LAINE - Tania CHANE KY Tiphaine BESSAC - Fyona LIOT

32, Rue Luc Lorion B.P. 356 - 97453 Saint-Pierre Cedex p. 0692 61 25 61 00 89 T. 67 0262 t. 0262 95 35 08 02 34 F. 20 0262 www.scp-aubert-sidney-notaires.fr

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Frais d’agence inclus, soit 830 000 € Net Vendeur et 3,13 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

Maison de type F4 jumelée surface habitable 79 m2 plus 7 m2, salon salle à manger 27 m2, cuisine 12 m2, 3 chambres, l’ensemble implanté sur un terrain de 278 m2.

Frais d’agence inclus, soit 180 000 € hors frais d’agence et 6,66 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

LA RIVIÈRE SAINT-LOUIS

284 700 €

À 5 minutes de la voie rapide, maison moderne familiale de 2015 neuve de type F6 d’une surface habitable de 173 m2, salon salle à manger 33 m2 ouvert sur une terrasse vue mer, cuisine équipée 43 m2 avec cellier aménagé en rangement, 5 chambres dont une suite parentale de 24 m2 avec salle d’eau et dressing, 4 chambres avec placards et deux salles d’eau, garage 31 m2, implantée sur un terrain de 613 m2. Frais d’agence inclus, soit 480 000 € hors frais d’agence et 3.86 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

Dans une résidence sécurisée proche de toutes les commodités F3 surface habitable 69 m2 plus 9 m2 de terrasse, salon salle à manger 30 m2, cuisine équipée 9 m2, 2 chambres climatisées avec placards, 1 place de parking en sous-sol.

Frais d’agence inclus, soit 135 000 € hors frais d’agence et 7,1 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

SAINT-ANDRÉ

SAINTE-CLOTILDE Proche de la clinique, maison de type F4, surface habitable 86 m2 plus 25 m2 de terrasse, cuisine 10 m2, 3 chambres, implantée sur terrain clos et arboré de 421 m2 prix : 284 700 € frais d’agence inclus, soit 270 000 €.

Frais d’agence et 5,44 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

478 700 €

Charmante maison familiale de plain-pied de type F4 surface habitable 92 m2 plus 18 m2 de terrasse, salon salle à manger 25 m2, cuisine équipée 16 m2, 3 chambres de 11 m2, garage fermé 22 m2, l’ensemble implanté sur un terrain clos et arboré de 1967 m2, possibilité d’envisager une seconde construction sur ce foncier.

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Charmante maison familiale proche de toutes commodités de type F4/5 surface habitable 98 m2 plus 25 m2 de terrasse ouverte sur la piscine, la maison dispose d’un studio indépendant avec terrasse de 21 m2, salon salle à manger 35 m2, cuisine équipée 12 m2 donnant sur une terrasse de 17 m2 , 3 chambres climatisées avec placards, buanderie 11 m2, garage fermé 20 m2.

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LA RÉUNION ECO POSITIVE LA RÉGION, ACTEUR DU DÉVELOPPEMENT DURABLE À LA RÉUNION « Je milite pour un modèle réunionnais d’une bioéconomie qui concilie économie et écologie » Didier ROBERT

ÉDITO

© Crédit : Région Réunion

CONCILIER ÉCONOMIE ET ÉCOLOGIE POUR NOTRE ÎLE Je travaille avec l’équipe régionale à doter La Réunion d’un nouveau modèle de développement qui permette de concilier économie et écologie. Je milite pour un modèle de bioéconomie compétitive où la préservation de l’environnement est considérée non pas comme une contrainte, mais comme une opportunité.

Cet état d’esprit imprègne chacune de nos actions dans l’ensemble de nos champs de compétences : déplacements, transports, formation, économie…

C’est dans cette démarche que nous nous inscrivons pour les grands chantiers à l’image du Run Rail ou encore de la NRL, qui permettra de régler une fois pour toute la question de la sécurité des usagers sur cet axe vital de communication pour notre île.

Sur ce chantier, dont l’objectif premier est la sécurité, ce sont près de 80 millions d’euros, soit 5 % du budget total, qui sont mobilisés pour la restitution du site en l’état et pour la préservation de la biodiversité.

L’objectif de la collectivité régionale est clair, parvenir à l’autonomie électrique à l’horizon 2030.

La transition énergétique représente en effet un impératif écologique qui se pose à l’échelle planétaire dès lors que nous pensons à notre avenir et aux générations futures.

C’est aussi, pour notre territoire, l’opportunité de créer de nouvelles filières porteuses d’activités et d’emplois pour les Réunionnais, tout en préservant le patrimoine naturel de notre île.

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La Région consacre chaque année des investissements importants pour développer les énergies renouvelables et augmenter le recours aux ressources naturelles locales abondantes que sont le soleil, l’eau, la biomasse...

En matière de stratégie de gestion des déchets, un enjeu crucial sur notre île, la Région fait le choix réaliste et nécessaire, d’évoluer vers un modèle dans lequel les déchets seront réduits au minimum et transformés en de nouvelles ressources.

La mise en oeuvre d’un tel circuit d’économie circulaire peut seul nous permettre d’atteindre notre objectif “Zéro déchet” d’ici à 2030.

C’est avec la participation de chacun que nous construirons ensemble une île verte, décarbonée, où la transition énergétique, se révélera un atout pour l’activité, l’emploi et la cohésion sociale sur notre territoire.

Didier ROBERT Président du Conseil Régional Vice-Président de Régions4 pour la zone Asie et Pacifique

© Crédit : Région Réunion

VERS UNE MOBILITÉ DURABLE RUN RAIL UN TRANSPORT PROPRE, MODERNE ET RAPIDE AU 1ER JANVIER 2020 : + 11,5 KM DE TCSP* RÉALISÉS SUR LE RÉSEAU ROUTIER NATIONAL ET 13,5 KM FINANCÉS SUR LE RÉSEAU DES EPCI** (DONT 7 KM EN COURS DE RÉALISATION).

© Crédit : Région Réunion

Conformément au SAR, un Réseau Régional de Transport Guidé (RRTG) s’étendant sur 150km entre Saint-Joseph et Saint-Benoît en passant par le littoral ouest est attendu pour connecter les principaux pôles urbains de l’île.

Le Run Rail, long de 10km, est conçu (premier tronçon), comme la colonne vertébrale des transports en commun de l’île et accompagnera la mise en place du maillage du territoire et la structuration du tissu urbain de La Réunion. *TCSP : Transports Collectifs en Site Propre **EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale

CAR JAUNE UNE OFFRE EFFICACE Depuis le 1er janvier 2017, la Région compétente pour le réseau interurbain modernise le Car Jaune.

Les véhicules sont désormais dotés du Wifi, d’un système de billettique sans contact, de l’Open Payment, d’un calculateur d’itinéraire pour faciliter les correspondances. Après avoir renforcé la flotte par 13 nouveaux bus dont 4 cars à étage, la Région Réunion a initié, en février 2020, l’expérimentation du service de trottinettes électriques “Trace”. 15 ambassadeurs testent les trottinettes Trace Car Jaune et participent ainsi à l’amélioration et à l’ajustement du service avant son déploiement généralisé.

PROMOUVOIR L’USAGE DU VÉLO La première des actions de la Région Réunion en faveur de l’usage du vélo est la création d’une voie vélo régionale (VVR).

À La Réunion, le linéaire des itinéraires cyclables primaires et opérationnels est de l’ordre de 182 km à ce jour.

Environ 121,3 km relèvent de la gestion de la collectivité régionale. L’essentiel de ces aménagements est situé sur la partie littorale du réseau routier et constitue l’ossature de la Voie Vélo Régionale (VVR) s’étendant sur 116,3 km.

En 2020, 3 km supplémentaires sont engagés en travaux sur la VVR : • 2km à St Paul, le long de la RN1A entre la bretelle de sortie de Bellemène et le giratoire Sabiani • 600m le long de la RN2, entre Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, avec création de passerelles de franchissements • 250m sous la RN1 entre la ZAC Roland Hoarau à Pierrefonds et le pont de la rivière Saint-Etienne.

LA MODIFICATION DU SAR (Schéma d’Aménagement Régional) APPROUVÉE UN DOCUMENT STRATÉGIQUE Conformément à l’article L.4433-7 du Code Général des Collectivités Territoriales, La Région Réunion formalise ses engagements, en matière d’aménagement, au travers d’un Schéma d’Aménagement Régional (SAR). Élaboré en cohésion avec les SCOT, PLU, POS, la Charte du Parc National de La Réunion, ce document stratégique de planification régionale a récemment fait l’objet d’une modification, afin d’y intégrer

5 projets présentant un nouvel intérêt régional :

➜ la réalisation d’un TCSP de type

transport par câble entre Saint-Denis et La Montagne ➜ l’inscription de deux espaces carrières pour les besoins de la NRL, aux lieux dits “Ravine du Trou et les Lataniers” ➜ la réalisation de bassins de baignade, en lien avec la gestion du risque requin ➜ l’extension de la Station d’Épuration

des Eaux Usées de Pierrefonds

➜ la mise aux normes de sécurité de la

piste de l’aéroport de Pierrefonds.

Organisée du 30 septembre 2019 au 6 novembre 2019 sur les 24 communes de l’île, à la préfecture de La Réunion ainsi que dans les sous-préfectures et à l’Hôtel de Région, une consultation publique a permis la remontée de quelques 250 observations.

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© Crédit : Région Réunion

ÉNERGIES RENOUVELABLES

VERS L’AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE LA RÉUNION FAIT SA GREEN RÉVOLUTION BON À SAVOIR LE PROJET DE PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie) RÉVISÉE POUR 2019-2028 A POUR OBJECTIFS : ➜ un mix électrique 100% énergies renouvelables à l’horizon 2030, visant 79% dès 2023 et 81 % en 2028, ➜ des ambitions de réduction de la consommation d’énergie amplifiées, ➜ le développement de la production électrique à partir d’énergies renouvelables (photovoltaïque et biomasse) ➜ des mesures en matière de transports et de déplacements.

“Territoire sentinelle” des enjeux auxquels tous les territoires de la Planète seront confrontés, La Réunion veut démontrer qu’il est possible de fixer des objectifs ambitieux en matière de transition écologique et énergétique.

La Région Réunion copilote la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) pour un objectif d’autonomie électrique de l’île d’ici à 2030.

Pour concrétiser cette ambition, la collectivité s’appuie sur deux piliers : l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. En 2019, une enveloppe de 38 M€ a été consacrée à cet objectif.

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE FAIRE MIEUX AVEC MOINS L’efficacité énergétique repose sur l’ensemble des technologies et pratiques qui permettent de diminuer la consommation d’énergie tout en conservant le même résultat. Isoler sa maison, utiliser des ampoules à basse consommation, s’équiper en électroménager de catégorie A ou supérieur, favoriser le co-voiturage ou les transports en commun, s’équiper en chauffe-eau solaire ou encore produire sa propre électricité… sont autant d’habitudes qui permettent de réduire la consommation énergétique, l’impact environnemental, tout en préservant la qualité du service final.

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DÉVELOPPER LES ÉNERGIES RENOUVELABLES QUAND LA CANNE À SUCRE PRODUIT DE L’ÉNERGIE Pour La Réunion, fortement dépendante des énergies fossiles, l’objectif premier réside dans la maîtrise des consommations d’énergie et le développement des énergies renouvelables en utilisant les ressources locales : la biomasse, les énergies solaires et hydrauliques. Le schéma régional biomasse (Région, État, Département, ADEME) a permis de répertorier l’ensemble des gisements de biomasse mobilisables. Plus de 70% de ce potentiel est déjà entièrement valorisé à partir de la bagasse des sucreries. La valorisation énergétique de la biomasse conforterait les filières agricoles existantes, soutiendrait le développement des filières de combustion et intensifierait le développement de la méthanisation et d’autres filières innovantes (gazéification…).

DES DISPOSITIFS POUR DIMINIUER LA FACTURE ENERGÉTIQUE DES FAMILLES

BON À SAVOIR : LA RÉUNION, “MEILLEURE ÉLÈVE”

À l’échelle nationale, La Réunion est actuellement la meilleure élève en termes de diagnostics énergie. Depuis la mise en place du dispositif SLIME (Service Local d’Intervention pour la Maîtrise Locale de l’Énergie) en 2014, près de 22 000 familles ont bénéficié de visites à domicile. Chaque année, 5,8 mWh sont économisés.

La Région Réunion met en place des dispositifs concrets destinés à réduire les émissions de gaz à effet de serre, diminuer le volume d’importation de carburant fossile, augmenter le nombre de logements équipés en chauffe-eau solaire. Parmi les actions mises en œuvre par la Collectivité : le guichet mobile “La Réunion Ecopositive” permet d’informer les Réunionnais sur l’éventail de dispositifs déployés en direction des réunionnais afin de leur permettre de réduire leur facture d’électricité.

➜ ÉCOSOLIDAIRE Le dispositif écosolidaire s’adresse aux familles aux revenus modestes afin d’équiper leur logement d’un chauffe-eau solaire. L’aide régionale apportée couvre le coût HT du matériel et de la pose (la TVA de 8,5% ou 2,1%, selon l’âge de la maison, est à la charge de la famille) : • à hauteur de 1 200 € HT par EDF ; • à 70 % du montant restant par le FEDER ; • à 30 % du montant restant par la Région Réunion. ➜ CHÈQUE PHOTOVOLTAÏQUE Cette subvention régionale s’adresse à des particuliers ou des agriculteurs qui en font la demande pour l’installation de centrales photovoltaïques individuelles, acquises auprès d’un professionnel partenaire du dispositif. Les prestations éligibles au chèque photovoltaïque sont l’installation complète en toiture de centrales raccordées au réseau, couplées ou non à un système de stockage, de puissance comprise entre 1 et 9 kWc. LES MONTANTS DE L’AIDE VERSÉE : • 1 000 € à 3 000 € par subvention accordée, pour les installations sans système de stockage, • 2 000 € à 6 000 € par subvention accordée, pour les installations avec stockage.

(400 accords de subvention notifiés et 194 installations payées en 2019)

CHIFFRES CLÉS DE 2011 À 2019 • 5 967 chauffe-eau solaires installés • 8,9 GWh économisés en 2019 grâce à Écosolidaire • 1 491 chèques photovoltaïques versés (dont starter) • 0,96 GWh produits en 2019 grâce au chèque photovoltaïque • 15% d’économie annuelle en moyenne soit 60 € à 170 € par foyer par an

© Crédit : Région Réunion

© Crédit : Région Réunion

➜ SLIME (Service Local d’Intervention pour la Maîtrise de l’Énergie) Dispositif d’accompagnement national, le SLIME est cofinancé par la Région Réunion et EDF, et sa mise en œuvre est assurée par la SPL Horizon Réunion. Conçu comme un guichet unique, le SLIME permet d’identifier les ménages en situation de précarité énergétique pour les orienter vers les différents interlocuteurs et dispositifs d’aide existants : aide à l’installation de chauffe-eau solaire, isolation de leur logement, conseils et accompagnements de l’ADIL, du CAUE ou des EIE de La Réunion. Les visites à domicile sur toute l’île, sont réalisées par les ambassadeurs de l’énergie de la SPL Horizon Réunion.

En fonction des besoins, ces derniers remettent gratuitement des équipements fournis par EDF Réunion dans le cadre des actions Agir Plus : lampes LED, régulateurs de débit, douchette économe. Près de 2,3 M€ ont été mobilisés, soit près de 6 000 dossiers instruits en 2019.

3 QUESTIONS À ALIN GUEZELLO, CONSEILLER RÉGIONAL Quels sont les atouts de La Réunion pour s’imposer sur la scène mondiale comme un modèle de lutte et d’adaptation face au changement climatique ?

A.G : Au-delà de tirer avantage de ressources naturelles multiples qui sont autant de potentiels en énergies renouvelables, l’île de La Réunion conduit une politique qui inclut toutes les strates de la population, au travers de la définition d’objectifs précis et pertinents, dans un contexte aussi particulier que le nôtre.

En quoi la politique énergétique régionale est-elle innovante ?

A.G : Les actions portées par La Région Réunion s’appuient sur une réflexion qui tend vers une vision globale : ne plus penser énergie et climat mais énergieclimat. Cette ambition suggère de décloisonner et sectoriser toutes les réflexions, stratégies et opérations.

En prenant en compte les récits de toutes les parties prenantes, nous nous rapprochons de plus en plus de nos objectifs et de la réalisation de nos projets.

Quels sont les enjeux socio- économiques d’une telle démarche ?

A.G : La politique énergétique menée par la Région Réunion fait de la justice et de la solidarité climatique une priorité, afin de réduire les inégalités sociales. En outre, la réduction de la facture énergétique générée contribue à diminuer l’empreinte carbone du territoire. Modèle d’adaptabilité, l’île de La Réunion poursuit ses actions et ses engagements pour une île autonome et à basse émission de gaz à effet de serre, comme le préconise la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie.

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BIODIVERSITÉ

LA NRL, CHANTIER EUROPÉEN EXEMPLAIRE AVEC

150 MESURES VERTES ET BLEUES La Région Réunion a choisi d’inscrire le chantier dans une démarche exemplaire de préservation d’un site considéré comme “hotspot” mondial de biodiversité. Pour répondre à cet impératif et relever le défi que représente l’impact d’une infrastructure multimodale de 12 km en mer sur un milieu sensible, la collectivité a voté une enveloppe inédite de 80 millions d’euros, soit 5% du budget

global contre 1 à 3% en moyenne pour les chantiers d’envergure équivalente au profit du moindre impact environnemental. Cet ouvrage achevé à 80 %, émarge aux financements européens / État / Région. Les partenaires visent l’exemplarité environnementale en prenant les mesures destinées à éviter, réduire et compenser les effets négatifs notables du chantier sur l’environnement.

© Crédit : Région Réunion

➜ LA PRÉSERVATION D’ESPÈCES ENDÉMIQUES VÉGÉTALES ET LA LUTTE CONTRE LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES Le chantier n’impacte pas directement le milieu terrestre constitué de la falaise et du Massif de La Montagne.

Au vu de l’intérêt marqué par la présence d’une flore rare à l’échelle de l’île voire de l’océan Indien, certaines espèces font l’objet de mesures compensatoires et de suivi, comme le Bois de Paille-en-queue.

LA PRÉSERVATION DES MAMMIFÈRES MARINS ➜ DES MESURES D’ÉVITEMENT ET DE RÉDUCTION : • avant et après les travaux bruyants sous-marins, des survols ULM ont permis de s’assurer de l’absence de mammifères marins • 4 hydrophones fixes ont été implantés à 750 m du chantier et à 20 m de profondeur pour une mesure en continu et en temps réel du bruit sous-marin • des dispositifs spécifiques ont été mis en place par les entreprises pour atténuer l’impact des travaux bruyants sousmarins (rideaux de bulles pour contenir les bruits sous-marins, dispositif d’éloignement des individus avant des opérations potentiellement bruyantes/ramp up…)

➜ LA RESTAURATION DE 5 HECTARES DE PLAGES POUR LA PONTE DES TORTUES MARINES Inscrite dans le cadre du Plan National d’Actions Tortues Marines, cette action poursuit l’ambition d’accroître le nombre de sites favorables à la ponte des tortues marines sur la côte ouest réunionnaise. L’action se traduit également par la mise en œuvre d’ateliers de découverte et de plantations à destination du grand public et des scolaires. Le Centre d’Étude et de Découverte des Tortues Marines (CEDTM) s’est vu confier la mise en œuvre de cette mesure par la Région Réunion depuis 2016.

© Crédit : D.R.

➜ DES MESURES DE COMPENSATION : • L’équipe Quiétude est une équipe dédiée à la mise en œuvre d’une démarche opérationnelle de suivi de l’activité de whale watching à La Réunion.

© Crédit : Région Réunion

LA PROTECTION DES OISEAUX MARINS

DES MESURES SPÉCIFIQUES AUTOUR DES ZONES ÉCOLOGIQUES SENSIBLES ➜ LA QUALITÉ DE L’EAU – LA PROTECTION DES ZONES SENSIBLES 4 bouées de mesures de la turbidité ont été placées au niveau des zones sensibles : Banc des Lataniers et Pointe du Gouffre pour une surveillance, en continu, des variations du taux de matières en suspension.

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➜ DES MESURES D’ÉVITEMENTS ET DE RÉDUCTION CONTRE LES ÉCHOUAGES : Sur le chantier des éclairages respectueux de l’avifaune marine sont mis en place avec : • des lumières de couleurs jaune-orangées et orientées vers le sol, afin de ne pas attirer ni désorienter les oiseaux ; • 50 jours d’interdiction d’éclairage en période de risque d’échouage massif (réparties entre les mois de décembre et avril). ➜ DES MESURES DE COMPENSATION La Région accompagne et finance le plan de conservation des puffins de La Réunion et le plan national d’actions en faveur du Pétrel de Barau 2018-2027 dans le cadre des mesures compensatoires associées à la construction de la Nouvelle Route du Littoral.

CONSTRUIRE UN MODÈLE DE BIOÉCONOMIE AUTOUR DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE © Crédit : Région Réunion

Des outils en faveur de l’économie circulaire La Collectivité accompagne les associations et les entreprises dans leur transition écologique, œuvre pour une structuration des filières, soutient le recyclage et aide au développement de solutions vertes telles que les “ressourceries” ou autres ateliers de réparation et de valorisation. En parallèle, elle multiplie les actions de sensibilisation, auprès de la jeunesse notamment.

UN SCÉNARIO “ZÉRO DÉCHET” CRÉATEUR D’EMPLOI Depuis 2018, conformément aux recommandations de la commission européenne, La Région Réunion est engagée pour un scénario “Zéro Déchet” à l’horizon 2030. Son Plan Régional d’action en faveur de l’économie circulaire (PRAEC) prévoit : ➜ une réduction de 27 % des Déchets Ménagers et Assimilés en 2030 au travers de la diminution de la production de déchets, la collecte séparative des biodéchets et la mise en place de la tarification incitative ➜ le développement des recycleries, des ressourceries et des ateliers de réparation, ➜ la valorisation énergétique des déchets par un procédé respectueux de l’environnement La Région soutient l’économie circulaire pour un modèle d’économie positive et une intervention à trois niveaux : > produire sobrement (via l’éco-conception notamment) > optimiser et allonger l’usage (via l’économie du partage, le réemploi ) > préserver la matière (grâce au compostage ou au recyclage) Ce modèle permet de passer d’une économie linéaire “produire, consommer, jeter” à une économie créatrice d’activité et d’emplois, un modèle vertueux.

Parmi les dispositifs déployés : > Un Réseau pour Éviter le Gaspillage Alimentaire à La Réunion (REGAL) dédié à l’accompagnement et à la mise en œuvre de la lutte contre le gaspillage alimentaire.

Objectif annoncé : -50 % de gaspillage alimentaire d’ici 2025. > Un concours “L’économie circulaire à La Réunion : tous ensemble !” élaboré en partenariat avec le Rectorat. Objectif : Faire prendre conscience aux jeunes de comprendre qu’ils peuvent contribuer à changer ce modèle économique linéaire pour un développement de leur environnement plus rationnel et plus durable. > La création de 2 programmes d’accompagnement à la transition écologique, à la création et au développement des entreprises (POE FEDER 2020/2021) > Des appels à projets régionaux en partenariat avec l’ADEME, articulés autour des 5 volets de la boucle pour l’économie circulaire : • l’éco-conception des produits • l’écologie industrielle et territoriale • l’économie de la fonctionnalité • la consommation responsable et l’éducation des citoyens à la consommation durable et l’ÉcoLabel Européen • l’allongement de la durée d’usage • le recyclage et la valorisation

CHIFFRES CLÉS • En 2018, 25 projets ont été soutenus pour un montant global cumulé de plus de 1,5 M€ • En 2019, 23 projets ont été soutenus pour un montant global cumulé de plus de 1,2 M€ • En 2020, 27 dossiers en pré-candidatures ont d’ores et déjà été réceptionnés.

© Crédit : Région Réunion

NATHALIE NOEL CONSEILLÈRE RÉGIONALE EN CHARGE DE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE La bioéconomie et l’économie circulaire pour une transition écologique de La Réunion Les différentes crises successives nous amènent à remettre en question le modèle linéaire ; extraire, fabriquer, consommer, jeter, sur lequel l’ensemble des économies mondiales se sont construites. Ce modèle crée des dépendances commerciales, énergétiques et sociales en tension pour l’équilibre de notre environnement. Il nous éloigne des atouts de nos territoires en allant chercher plus loin des ressources qui constituent autant de déchets à traiter. Pourtant, la biodiversité, les micro-climats, font de La Réunion un territoire

propice pour répondre aux besoins premiers de sa population.

La biéconomie et l’économie circulaire sont des modèles sur lesquels nous pourrions nous appuyer pour réussir cette transition.

Les différents projets de bioéconomie, que la Région Réunion accompagne, sur le développement des filières agroalimentaires, la bioénergie, l’économie bleue, la santé et l’écotourisme sont des atouts pour répondre à un développement en circuit court. Le Plan Régional de l’Economie Circulaire, en soutenant des actions sur la logique d’approvisionnement durable, sur l’éco-conception à partir de ressources naturelles du territoire, sur l’écologie industrielle, sur l’économie de la fonctionnalité (mutualisation et solidarité), sur le recyclage, le réemploi pourrait amener à une consommation plus responsable répondant à l’urgence de la résilience de notre territoire.

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➜ MOBILITÉ DURABLE/TRANSPORTS EN COMMUN ➜ ÉCONOMIE CIRCULAIRE, DE NOUVEAUX EMPLOIS ➜ PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ RÉUNIONNAISE ➜ DÉVELOPPEMENT DES ÉNERGIES RENOUVELABLES ➜ AMÉNAGEMENTS RÉFLÉCHIS, INTELLIGENTS ➜ MESURES ENVIRONNEMENTALES DU CHANTIER DE LA NRL