MEMENTO N°503 AVRIL 2021

SUEZ DE L’ÉLECTRICITÉ GRÂCE AUX DÉCHETS

VACCINATION LE MEDEF ET INTERMÉTRA SE MOBILISENT N°503 - 4€

DU REVE A LA REALITE

Avril 2021 • Édition Réunion / Mayotte • Maurice : 140 Rps • Madagascar : 10 000 Ariary • Abonnement Réunion / DOM : 62€ • www.memento.fr

ÊTRE SON PROPRE PATRON

À La Réunion, la création d’entreprises a connu un véritable regain. Selon les registres, il y a eu plus de 4.726 nouvelles sociétés, en 2020 N°503 - FR - 4,00 €

Prestataire de services global de vos infrastructures informatiques sur la zone Océan Indien

Les forces de nos offres Cloud !!

Un savoir faire de plus de 7 ans dans le monde de la santé (HDS) avec plus de 900 serveurs gérés quotidiennement par nos équipes Un catalogue de services modulable et flexible (à la hausse comme à la baisse) en fonction de vos différents projets et de vos différents besoins Couts de nos services prédictibles : engagement via notre catalogue d’unités d’œuvre (initialisation, infrastructure & service)

NXO idéalement placé SD LAN SD WAN Data Center Performance applicative & réseaux Téléphonie / Collaboration Vidéoconférence / Accompagner la fin du RTC Centres de Contact omnicanal Sécurité de vos réseaux Sécurité du Cloud Sécurité du End-Point Sécurité du contenu

Village Entreprises Technopole de la Réunion 16 rue Albert Lougnon 97490 Sainte-Clotilde

T+262 (0)262 90 70 70 www.nxo.eu

Une supervision des services 24h/24, 7j/7, 365j/an Une équipe de spécialistes à votre disposition pour la totalité du périmètre de votre système d’information : téléphonie, réseaux, sécurité, infrastructure IT, systèmes, applications & moteurs de bases de données Des engagements sur la qualité de nos services (GTI/GTR) Nous maitrisons toute la chaine des services que nous proposons : Datacenters en propre, réseaux, sécurité, Infrastructure IT NXO, service de maintien en condition opérationnel de vos environnements

@LouaprePottier

Sapere aude Ose savoir, pense par toi-même, pour faire triompher la Raison, voici comment je peux vous traduire cette injonction latine de Horace…

La crise Covid a fait exploser la dette de tous les pays, la France tout particulièrement. Qui paye la crise ? Le secteur privé !

Même s’il faut avouer que le soutien de l’État aux entreprises a été globalement au rendez-vous. Mais quand l’orientation du spectre des dépenses françaises se focalise prioritairement sur le secteur public, pour maintenir le fonctionnement de notre beau pays ; il est plus qu’évident que le dit secteur public profite quand il n’abuse pas allègrement des largesses de cette nouvelle corne d’abondance budgétaire. Souvenezvous, avant la crise Covid, il était impératif de faire des économies car nos dépenses publiques étaient trop importantes.

Elles représentaient déjà plus de 55% du PIB (Produit Intérieur Brut) en 2019. Ce pourcentage était alors présenté comme intenable et des solutions actées pour réduire drastiquement ces dépenses. Un “coup de rabot” présidentiel était d’ailleurs programmé. Il s’agissait de supprimer 120 000 postes dans la fonction publique d’ici la fin du quinquennat… Bilan ? Pas la moindre suppression mais 5 360 postes créés en 2020. C’est dans ce contexte où des entreprises privées sont contraintes de fermer que l’État, lui, embauche à outrance. Ces postes sont-ils nécessaires ? L’État est-il plus efficace ?

Les dépenses publiques représentent désormais près de 63% du PIB mais la fonction publique n’arbore pas un moral au beau fixe. Pourquoi ? Parce qu’une réforme du temps de travail doit être mise en place à la fin de cette année... et faire en sorte que les 1607 heures annuelles payées aux fonctionnaires soient réellement travaillées, comme dans le secteur privé.

Face aux dépenses, le constat se fera après crise, les entreprises privées auront moins profité du déferlement d’argent

que le secteur public. Il est clair qu’au vu du silence assourdissant des syndicats de ce secteur pourtant habituellement virulents, d’aucuns ont obtenu des avantages financiers “tranquillisants”.

Le capitalisme aurait-il du bon finalement ? L’argent serait-il moins sale lorsqu’il se trouve sur les comptes bancaires des syndicats ? Quoiqu’il en soit, lorsque l’État dépense pour son fonctionnement il est impossible de réduire ces dépenses dans les années à venir sans provoquer des “troubles sociaux”, des manifestations paralysant le pays et qui, une fois de plus, nuiront aux commerçants qui tentent de restaurer des parts de marché pour survivre à toutes ces crises successives.

Le “sapere aude” devra remplacer les convictions “sociales” déconnectées de la réalité laissant penser à certains qu’ils savent mieux que quiconque ce qui se passe. Ce manque de lucidité permet peut-être de valoriser une existence non essentielle mais la réalité est qu’il y a une obligation de réduire toutes les dépenses de fonctionnements des services publiques et en urgence. Rappelez-vous la promesse présidentielle qui était de la réduire de 60 milliards d’euros. Nous aurait-on menti ?

Bref, raison et bon sens obligent, la sphère publique doit finir par comprendre que le “Travailler moins” coûte vraiment plus cher aux contribuables ! Il est temps de gratifier le mérite chez les fonctionnaires avant une faillite générale du système de finances publiques car s’il y a beaucoup trop de “profiteurs” titulaires, ces derniers bénéficient d’une relative impunité que leur offrent ceux qui ne comptent pas leurs heures de travail… pour pallier la carence de leurs petits camarades absents.

Georges-Guillaume LOUAPRE-POTTIER Rédacteur en Chef

GESTION & SUIVI ANALYTIQUE DE VOTRE PARC

À PARTIR DE 13,50€* HT UNITAIRE PAR MOIS

SOLUTION DE TRAÇAGE ANALYTIQUE

*sous conditions

Gestion des coûts réels par véhicule, par type de dépenses Contrôle continu du carburant en temps réel Mails pour toutes alertes (technique, entretiens, vitesse, éco-conduite, vol, etc…)

Mémento n°503 I Avril 2021

1

PHOTO DU MOIS

2

Mémento n°503 I Avril 2021

Un ouvrage hors norme 31 mars 2021 : jour historique pour l’île de La Réunion. Après 5 ans de travaux, le viaduc de la Nouvelle Route du Littoral est inauguré en présence de chaque partie prenante de cet ouvrage. Avec 5,4 km de long et 28,9 mètres de large, il s’agit du plus long viaduc maritime de France, deux fois plus long et deux fois plus large que celui de l’île de Ré. D’ici quelques mois, après la finition des chantiers des bretelles d’accès de Saint-Denis et de la Grande-Chaloupe, les Réunionnais pourront emprunter ce nouvel axe routier, moderne et sécurisé, qui devrait “réaménager et équilibrer le territoire”, l’espère Didier Robert, président de La Région Réunion. © Photo : Jérôme Boyer / Région Réunion

Mémento n°503 I Avril 2021

3

DIRIGEANTE DU MOIS

SHÉNAZ ZADVAT GHANTY GÉRANTE D’OFFITAL

“Donner du sens à ce que l’on fait” Il n’y a pas d’entreprises sans bureaux. Et le bureau n’est pas seulement un espace mais aussi du mobilier. Si certains pensent l’aménagement d’espaces de travail secondaire, les changements d’habitudes montrent que son aspect est de plus en plus important. Rencontre avec Shénaz Zadvat Ghanty, gérante d’Offital, l’un des magasins pionniers dans le secteur, à La Réunion.

Propos recueillis par:Laurie Ferrère // Photo: Mémento Le Mémento : Bonjour ; Est-ce que vous pourriez-vous présenter. Qui êtes-vous Shénaz, et quel est votre parcours ?

Shénaz Ghanty : Je suis Shénaz Zadvat

Ghanty, gérante de la société Offital, présidente de l’association EPA Réunion, et vice-présidente du MEDEF Réunion. J’ai intégré la société familiale très jeune – à 19 ans, en faisant de l’alternance, ce qui m’a permis, dès le début d’être confrontée à la réalité économique des entreprises.

Au départ, Offital était intégré au groupe Zadvat, et mon père a décidé, deux ans après mon intégration à l’entreprise, de séparer les deux entités et a ainsi créé Offital.

Le Mémento : Vous êtes gérante du magasin Offital. Pourriez-vous nous en dire davantage sur cette enseigne ?

S. G. : Offital c’est trente-cinq ans

d’activités et vingt-trois ans de société. À l’origine de la création de ce magasin de mobilier de bureau, il y a eu un besoin de la part de mon père, qui ne trouvait pas satisfaction avec l’offre existante à La Réunion, à l’époque. Il a alors décidé d’importer du mobilier de bureau, étant importateur/grossiste, il en avait pris en quantité supérieure, et a revendu le surplus. Et c’est comme ça qu’est née l’activité.

Quand on a commencé, c’était un petit magasin de centre-ville au 60, rue Jean-Chatel, là où on retrouve actuellement la boutique Nespresso. Rapidement, l’activité a pris de l’ampleur et il fallait trouver des locaux plus grands.

En 1999, on s’installe à La Mare, là où l’on est encore aujourd’hui, dans un bâtiment de 1500 mètres carrés, pour un showroom de 800 mètres carrés.

Ces locaux sont d’ailleurs ce qui nous a permis de nous démarquer et de perdurer dans le temps. Disposer d’un showroom, mais aussi d’un espace de stockage conséquent, d’une 4

Mémento n°503 I Avril 2021

logistique forte afin de répondre au maximum aux besoins de clients, de manière rapide et pertinente. En face, la concurrence se fait sentir aussi, il y a ABCD,-Mobilier, Mobair ou l’historique UMAB. Mais Offital a su se démarquer, tirer son épingle du jeu.

Aujourd’hui, 20 ans après, l’activité perdure et se porte bien notamment grâce des plus-values que l’on apporte dans nos services, notamment le design d’espace. Offital ne vend pas que du mobilier ; mais des projets d’aménagement d’espace de A à Z, on pousse la réflexion très loin dans le besoin du client. Les gammes sont plus larges également, avec le mobilier il y a aura aussi les accessoires ainsi que le mobilier d’extérieur.

Le Mémento : On a vu, avec le confinement et la crise sanitaire du COViD-19, la façon de travailler, évoluer, notamment avec le télétravail, les visio-conférences, etc. Est-ce que cela s’est ressenti pour vous, professionnel du mobilier d’entreprise?

S. G. : LA crise a changé la façon de tra-

vailler, c’est un fait. Mais Offital a eu la chance de conserver son marché et maintenir son chiffre d’affaires malgré le confinement, notamment grâce au télétravail. Parce que si les premières semaines, les salariés travaillent sur un bout de table à manger, très vite ils ont voulu s’équiper. Pendant ces moislà, on a équipé beaucoup de particuliers en fauteuils ergonomiques, par exemple. Et même s’ils ne sont pas les clients-cibles, on continue aujourd’hui de fournir les particuliers sur leurs besoins, d’autant que le télétravail risque de s’ancrer dans les habitudes de travail.

Le Mémento : Certains pourraient penser que le mobilier d’entreprise est une chose secondaire. Mais il prend

une place de plus en plus importante avec la sécurité et le bien-être au travail. Que peut-on dire sur l’évolution du secteur ?

S. G. : Le bureau ce n’est plus seulement

un lieu de travail mais un véritable lieu de vie. Les locaux, leur agencement et leur équipement font même aujourd’hui partie des critères de choix, de la nouvelle génération Z, pour accepter un emploi dans une entreprise.

Ces jeunes veulent travailler dans un endroit qui soit beau, stimulant, agréable à vivre au quotidien, c’est un critère qui prend place au même titre qu’un salaire.

De fait, dans les projets que l’on réalise, c’est une donne que l’on voit intervenir de plus en plus souvent.

Les clients veulent des locaux avec une image moderne, dynamique, qui donnent envie d’y être et d’y rester.

Offital travaille actuellement sur un projet d’immeuble de bureaux, et on a tout pensé, avec le client : la couleur des murs, le mobilier de travail et de détente, les accessoires, etc. Du sol au plafond, du luminaire au tapis, des casiers de vestiaires jusqu’au tableau blanc, Offital aujourd’hui est capable de répondre à tous les besoins d’aménagement d’espace et d’équipement en mobiliers de bureau, et avec les plus grandes marques européennes.

Le Mémento : Vous êtes aussi la présidente de l’association EPA Réunion – Entreprendre Pour Apprendre Réunion. Quelle est cette association et quelles sont ses actions ?

S. G. : Entreprendre pour apprendre,

c’est une association créée à La Réunion à l’initiative du MEDEF, en partenariat avec l’Académie de La Réunion.

Le but est d’aller à la rencontre des jeunes, de 12 à 18 ans de l’île, et leur proposer de créer des mini-entreprises

pour le combat des droits des femmes, même si certaines choses évoluent, il faut encore se battre aujourd’hui pour que la femme ait la même place que l’homme d’une manière générale, dans l’entreprenariat ou la représentativité (politique, syndicale, entrepreneuriale). Cette place, cette représentativité est encore très faible dans ces milieux aujourd’hui. Et il est primordial de faire entendre notre voix.

Mais c’est important aussi de défendre une idée, des valeurs. C’est d’ailleurs pour ça que je suis au MEDEF, la famille fait partie des rangs depuis mon grand-père, et ça me tient à cœur de défendre mes idées sans forcément défendre le fait que ce soit une femme ou pas, le tout c’est de défendre et d’y croire.

Le Mémento : Qu’est-ce que vous aimeriez voir changer dans le monde de l’entreprise aujourd’hui de manière générale ? Et quelle est sa force ?

S. G. : Étant moi-même partisane

dans les établissements scolaires (collèges, lycées) ou d’insertion.

On travaille même actuellement sur un projet pilote en centre pénitentiaire.

L’objectif avec cette démarche, c’est d’accompagner le jeune à l’entreprenariat, lui faire découvrir le monde économique et les coulisses d’une société en prenant le rôle du dirigeant. Ils passent de réels entretiens d’emplois, doivent monter le projet de A à Z, de l’idée jusqu’à la vente du produit et/ou service, etc. Tout cela est suivi par un professeur(e) et un mentor salarié et/ ou chef d’entreprise.

L’association suit un programme pédagogique, cadré, expliqué, avec un planning et des actions bien spécifiques à mener. À la fin, il y a un concours et le meilleur projet s’envole pour la métropole afin de représenter le territoire face aux autres meilleurs de chaque association.

Cela fait trois ans que l’association existe à La Réunion, et il y a deux ans,

des collégiennes de Cambuston (SaintAndré) ont remporté le prix de la créativité au concours national. La force de ce programme c’est de s’adapter à tous, même les publics en difficulté scolaire ou issus de classe spéciales.

L’objectif c’est aussi que les jeunes cessent de subir l’orientation et qu’ils aient l’occasion de vivre une expérience d’une mini-entreprise, de prendre confiance, de s’exprimer en public, de travailler en groupe, à se tromper et à recommencer, cela leur apprend aussi à grandir.

Le Mémento : Vous êtes aussi, viceprésidente du MEDEF Réunion. On voit que vous êtes une femme dirigeante et engagée. C’est important pour vous de faire entendre une voix féminine, de porter un regard féminin sur ces sphères décisionnaires ?

S. G. : Alors oui, et encore oui parce

que malheureusement d’une manière générale, la route est encore longue

d’innovation continue et très encline au changement, je vois toujours d’un très bon œil les évolutions. Je m’attèle d’ailleurs à cet exercice d’introspection et d’amélioration tous les ans, dans ma société, et je fais en sorte que l’on évolue, en permanence : pour mieux satisfaire les clients, coller au marché, améliorer la vie d’entreprises de mes collaborateurs, c’est tout cela qui change. Et je pense également que la remise en question permanente et le changement permettent de ne pas se reposer sur ses lauriers.

Après, dans le monde de l’entreprise de manière générale, je ne vois pas de changement à réaliser, si ce n’est peutêtre que les gens changent de regard sur le monde de l’entreprise, de l’entreprenariat et le fait d’être patron. Il faut le voir à sa juste valeur, ce n’est pas une place forcément simple, facile, on porte de lourdes responsabilités et il n’existe pas, dans la vie d’entreprise, un jour sans problème.

D’où mon engagement également auprès du Medef, quand on voit les TPE, qui ont du mal à comprendre les textes de lois qui changent sans cesse, etc. Adhérer au syndicat, ça facilite la vie d’entreprise, ça permet d’avoir accès aux informations et de disposer d’un réseau et de se faire aider.

Selon moi, ce qui le plus important aujourd’hui pour une entreprise, c’est de donner du sens à ce qu’on fait. Sans élégance de cœur, il n’y a pas d’élégance.

Mémento n°503 I Avril 2021

5

DROIT DES ENTREPRISES

JEAN-BAPTISTE SEUBE

Le droit occupe une place prépondérante dans les relations économiques. Jean-Baptiste Seube, Professeur agrégé des Facultés de droit et avocat au barreau de Saint-Denis, et les étudiants du Master droit des affaires qu’il dirige, attirent l’attention des entrepreneurs sur certaines difficultés juridiques, à travers l’évocation de décisions de justice ou de lois récentes.

jean-baptiste.seube@univ-reunion.fr // Et les étudiants du M2 droit des affaires

Un petit poisson qui faisait des bulles…

Les entreprises se font connaître de la clientèle par ce que les juristes appellent les “signes distinctifs”: nom commercial, marque, enseigne… Chaque entreprise protège donc ses si gnes distinctifs en veillant scrupuleusement à ce que des tiers ne se les accaparent pas, profitant ainsi à bon compte de leur notoriété et créant une confusion dans l’esprit du public.

Il existe de célèbres exemples connus de tous les étudiants en droits : l’affaire Bordas, l’affaire Ricard, l’affaire Inès de la Fressange…

Une affaire similaire a récemment été tranchée par la Cour d’appel de Saint-Denis. En l’espèce, d’anciens salariés d’un magasin spécialisé dans la bande dessinée avaient ouvert, dans la même rue, un magasin semblable avec un nom commercial très proche de celui de leur ancien employeur, qui utilisait le mot, propre à la bande dessinée, de “bulle”. Ils se font assigner en concurrence

6

Mémento n°503 I Avril 2021

association.alda@gmail.com

déloyale en raison du risque de confusion existant entre les deux magasins.

La Cour d’appel relève que le seul emploi du mot “bulle” est assez commun pour désigner un commerce de bandes dessinées, mais elle considère que le risque de confusion vient de la proximité géographique des deux magasins et du fait que sont accolés au mot générique “bulle” des termes de nature à créer la confusion : “Leurs noms respectifs, “Des Bulles dans l’Océan” et “Bulle DOla voie des bulles”, contiennent tous deux le mot “bulle”, ont les mêmes initiales “BDO” et font référence directe ou par association d’idées à l’eau ‘Océan / DO (d’eau)’” (CA Saint-Denis de La Réunion, 29 janvier 2021, n°17/02322).

Les juges dionysiens estiment alors que, en dépit d’un design d’enseigne très différent, cette proximité des noms et cette proximité géographique sont de nature à créer une confusion dans l’esprit de la clientèle. La concurrence déloyale est établie.

Quelle devait alors en être la sanction ?

Estimant que la fermeture du magasin constituerait une atteinte disproportionnée à la liberté du commerce et de l’industrie, la Cour condamne le concurrent indélicat à changer de nom commercial et de nom de domaine dans le délai de trois mois. Elle ordonne également le paiement de dommages et intérêts six fois moins élevés que ceux qui étaient demandés.

L’arrêt illustre ainsi la difficulté de prouver le préjudice concurrentiel et le souci des juges de trouver un juste équilibre entre la liberté de la concurrence et la moralisation du droit des affaires.

SUEZ DE L’ÉLECTRICITÉ GRÂCE AUX DÉCHETS

VACCINATION LE MEDEF ET INTERMÉTRA SE MOBILISENT N°503 - 4€

DU REVE A LA REALITE

Avril 2021 • Édition Réunion / Mayotte • Maurice : 140 Rps • Madagascar : 10 000 Ariary • Abonnement Réunion / DOM : 62€ • www.memento.fr

ÊTRE SON PROPRE PATRON

À La Réunion, la création d’entreprises a connu un véritable regain. Selon les registres, il y a eu plus de 4.726 nouvelles sociétés, en 2020

SOMMAIRE Numéro 503 I Avril 2021 I www.memento.fr I

N°503 - FR - 4,00 €

@lememento

38 DOSSIER ÊTRE “SON PROPRE PATRON”, DU RÊVE À LA RÉALITÉ Après la crise sanitaire du Covid-19 et ses conséquences économiques, il serait aisé de croire que l’envie n’est plus à la création d’entreprises. Et pourtant, à La Réunion, la création d’entreprises a connu un véritable regain en 2020. Selon les registres de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de La Réunion, 4.726 nouvelles sociétés ont vu le jour en 2020, soit 10% de plus qu’en 2019. Même en temps de crise, les Réunionnais ne se départissent pas de leur envie d’entreprendre et font preuve de résilience. Pour autant, le parcours qui mène au sacerdoce de dirigeant, au rêve d’être “son propre patron”, n’est pas toujours simple. Ce dossier spécial “Entreprises” vise donc à identifier les institutions et partenaires privés comme publics qui accompagnent, conseillent et financent les aspirants chef d’entreprises.

RÉUNION

MAURICE

DIRIGEANTE DU MOIS 20 / IZIBOX Le futur du self stockage 20 / CONSTRUCTION Éco quartier de Cambaie : dernière ligne droite SHÉNAZ ZADVAT GHANTY Gérante d’Offital Il n’y a pas d’entreprises sans bureaux. Et le bureau n’est pas seulement un espace mais aussi du mobilier. Si certains pensent l’aménagement d’espaces de travail secondaire, les changements d’habitudes montrent que son aspect est de plus en plus important.

Rencontre avec Shénaz Zadvat.

4

DÉCOUVREZ NOS FORMULES

Pour un accès intégral au site et à nos services

à partir de /mois

0,99€

Édition numérique du Mémento Disponible sur www.memento.fr SUEZ DE L’ÉLECTRICITÉ GRÂCE AUX DÉCHETS

VACCINATION LE MEDEF ET INTERMÉTRA SE MOBILISENT N°503 - 4€

DU REVE A LA REALITE

ÊTRE SON PROPRE PATRON SUEZ DE L’ÉLECTRICITÉ GRÂCE AUX DÉCHETS

VACCINATION LE MEDEF ET INTERMÉTRA SE MOBILISENT

DU REVE A LA REALITE

Avril 2021 • Édition Réunion / Mayotte • Maurice : 140 Rps • Madagascar : 10 000 Ariary • Abonnement Réunion / DOM : 62€ 62 • www.memento.fr

ÊTRE SON PROPRE PATRON

À La Réunion, la création d’entreprises a connu un véritable regain. Selon les registres, il y a eu plus de 4.726 nouvelles sociétés, en 2020 N°503 - FR - 4,00 €

8

Avril 2021 • Édition Réunion / Mayotte • Maurice : 140 Rps • Madagascar : 10 000 Ariary • Abonnement Réunion / DOM : 62 62€ • www.memento.fr

N°503 - 4€

À La Réunion, la création d’entreprises a connu un véritable regain. Selon les registres, il y a eu plus de 4.726 nouvelles sociétés, en 2020 N°503 - FR - 4,00 €

Mémento N°503 I Avril 2021

84 / COMPAGNIE D’ASSURANCE ARO Des offres innovantes et de proximité pour la clientèle

22 / INSERTION Des actions pour une meilleure inclusion professionnelle

86 / MEILLEUR EMPLOYEUR DE L’ANNÉE DHL Express Madagascar s’est surpassé

24 / DISPOSITIF Le Pass Bien-être a la cote 24 / ÉCONOMIE CIRCULAIRE Ne jetez plus, transformez !

26 / INTERCOMMUNALITÉ Le territoire Nord sera durable et solidaire 28 / STATISTIQUES Le couvre-feu met à mal l’économie péi 30 / BÂTIMENT Les fournisseurs et utilisateurs de BPE prônent les bonnes pratiques 32 / INTERVIEW : ERICKA BAREIGTS Maire de Saint-Denis 34 / VACCINATION Le MEDEF Réunion et Intermétra se mobilisent auprès des salariés 36 / SUEZ Faites de l’électricité de vos déchets industriels

78 / INTERVIEW : MICHEL CORDANI Co-fondateur de La Plage Factory 79 / ÉCONOMIE Augmentation de la dette publique 79 / FINANCE HPS rachète ICPS MADAGASCAR 83 / INTERVIEW : MARC POZMENTIER Directeur Général de La Star

RUBRIQUES 88 / AUTO / MOTO Seat LEON KTM 390 DUKE 94 / RESTAURANT DU MOIS Le Pierre Loti 95 / ŒNOLOGIE Caz Lagon 97 / CULTURE Tine Poppy 98 / MÉDIA & COM STUDIO K 100 / HISTOIRE Cases créoles du XVIII e siècle et leur héritage

CHIFFRES

En dépit du contexte, au 4e trimestre 2020 à La Réunion, les investissements des entreprises et la consommation des ménages réunionnais sont restés soutenus. Dans une note de conjoncture économique, l’IEDOM fait ainsi état, sur la période, d’une hausse des importations de biens d’équipement professionnel de 8,7% et d’un accroissement des transactions par cartes bancaires de 5,7%.

2.000 C’est le nombre de vélos électriques en location longue durée attendus pour constituer le parc SODIPARC d’ici 5 ans. L’offre sera lancée en juin 2021 avec une vingtaine d’a ppareils. Les arrivages matériels se succèderont par vagues de 150 à 200 unités pour atteindre les 2000 d’ici la fin de la mandature. Coût de l’opération environ 4 millions d’€ sur 5 ans.

C’est l’enveloppe État/Région qui sera mobilisée d’ici à 2027, pour permettre le redécollage de l’aéroport de Pierrefonds. L’ambition étant de déployer une activité de fret import/ export et lancer de nouvelles lignes vers l’Afrique et l’Asie.

41,5 M€ seront mobilisés pour un allongement de la piste de 300m et permettre le décollage de gros porteurs à pleine charge. 28,1M€ permettront la construction d’une nouvelle aérogare de 8.000m2. Des projets de mise aux normes et une extension de la zone

100 m

C’est la distance minimale de mise à l’eau, dans le périmètre de la Réserve naturelle marine, en présence de baleines, dauphins et autres cachalots.

Cette “distanciation sociale”, définie par la nouvelle charte d’approche des cétacés, vient renforcer la liste des mesures destinées à préserver la quiétude des mammifères marins et ainsi, pérenniser leur présence dans la zone.

Mémento n°503 I Avril 2021

d’aviation générale (5,6M€), d’extension des aires de stationnement bravo et pélicandrome (2,6M€) et de réhabilitation de l’actuelle aérogare (2 ,5M) sont également dans les cartons.

5,8 millions € C’est l’enveloppe consacrée chaque année par la Région Réunion à la campagne Pop. La mesure vise à soutenir l’acquisition d’un ordinateur portable par les 1.500 élèves intégrant, à chaque nouvelle rentrée, un établissement de l’enseignement supérieur. En 10 ans d’existence, la Région a ainsi financé, à hauteur de 350€, quelque 150.000 ordinateurs portables.

X 24

C’est le gain de puissance offert par la mise en service du câble Internet THD METISS connectant les Mascareignes et La Grande Ile à l’Afrique du Sud. Long de 3.200km, l’équipement complète le service offert par les 2 liaisons existantes, et anticipe la fin d’exploitation d’ici 2025-2027, du câble SAFE âgé de 25 ans. METISS a nécessité 5 ans de travaux pour un investissement de 50 millions d’€, supporté par un consortium regroupant 6 opérateurs de l’océan Indien.

10

© Photo D.R.

8,7%

83,2 millions €

18.000 C’est le nombre d’emplois intégrés à la filière canne-sucre a rappelé le syndicat du Sucre de La Réunion à l’occasion d’une intervention au lycée de Plateau Goyaves organisée dans le cadre du Forum autour des métiers de l’industrie.

Fleuron industriel du bassin saint-louisien, la sucrerie du Gol emploie pour sa part 350 personnes.

Crédit photo : Laurent Diat

ACTU EN BREF

KIKO MILANO DÉBARQUE À LA RÉUNION

Du nouveau chez Sumup La startup de paiement Sumup enrichit sa gamme avec de nouveaux terminaux ne nécessitant plus de smartphone.

Le SumUp Reader fonctionne indépendamment de toute application, à partir du moment où un réseau Wifi est disponible. Le Sumup Duo intègre directement une imprimante pour l’impression des reçus. Facile d’utilisation et de mise en service (pas de carte de

domiciliation nécessaire, compatible avec les comptes bancaires traditionnels et les comptes bancaires en ligne à La Réunion et en métropole) en quelques jours il est possible d’accepter les paiements par carte tant sans contact (cartes bancaires et smartphones) qu’avec code secret. Le terminal est à l’achat et sans abonnement.

Sumup se rémunère avec une commission de 1,75% lors de chaque transaction.

L’hommage de Covino à son ancien DG Jean-Philippe Vanderncamer a occupé le poste de directeur général chez Covino de 2009 à 2019. “Une période durant laquelle il a offert à la société d’opérer un véritable tournant stratégique, appuyé sur sa vision de la production locale et sur ses ambitions de développement des différents réseaux commerciaux. Au-delà du profond attachement qu’il vouait à la filiale du groupe Castel à laquelle il croyait, il est toujours resté émerveillé par la beauté de La Réunion et des personnes qu’il a pu rencontrer, tant dans la sphère professionnelle que personnelle” indique Castel-Covino dans un communiqué. Jean-Philippe

© Photo D.R. Vandercamer s’est éteint des suites d’une longue maladie. Ceux qui ont été amenés à le côtoyer garderont un très bon souvenir de lui.

La célèbre marque italienne de make-up et cosmétiques s’implante à La Réunion et fait souffler un petit air d’Italie dans le centreville de Saint-Pierre. Cette première implantation signe l’arrivée dans le paysage local du glamour, de l’enseigne qui intègre les rangs des partenaires du programme de fidélité La Carte MODE.

RÉCOMPENSE POUR LA RÉUNION AUTHENTIQUE Le rhum agricole élaboré à partir de jus de canne, a progressivement été remplacé par le rhum industriel à base de mélasse. La Maison Isautier n’a pour autant jamais cessé de produire du rhum agricole. Son savoir-faire né en 1845 sur ses terres du Sud, vient d’être salué à Londres à l’occasion des Spirit Business Rum & Cachaça. La distillerie sudiste s’est également distinguée dans la catégorie des rhums vieux en décrochant la médaille d’argent pour son 10 ans d’âge. Les liqueurs n’ont pas été en reste, avec des médailles d’argent et une médaille Master décernée à l’Arhumatik passion.

Élections à la CINOV La branche régionale de la fédération des métiers de la prestation de services intellectuels du Conseil, de l’Ingénierie et du Numérique a élu son nouveau président. Guy Marpinard s’installe à La Réunion il y a près de 30 ans et intègre le cabinet COTEL qu’il rachète en 1996 et rebaptise COTEL Ingénierie puis COTEL-Darwin Concept. À ce jour, il est responsable des cabinets du GIE Darwin Concept de La Réunion, Mayotte et Madagascar.

12

Mémento n°503 I Avril 2021

DS 7 CROSSBACK E-TENSE 4X4 HYBRIDE RECHARGEABLE. 300 CH.

DSautomobiles.re CONSOMMATIONS MIXTES ET ÉMISSIONS DE CO2 DE DS 7 CROSSBACK E-TENSE 4X4 : DE 1,4 À 1,5 L/100 KM ET DE 34 À 36 G/KM - Spirit of avant-garde = L’esprit d’avant-garde.

DS STORE LA REUNION

SAINTE-CLOTILDE - SAINT-PIERRE . TEL : 0 262 94 00 94

ACTU EN BREF

MON FORAIN ET SON QR CODE Entre restrictions sanitaires et couvre-feu, les Réunionnais doivent désormais optimiser leur manière de faire les courses. Dans ce contexte, l’activité des marchands forains s’est, elle, fragilisée. Pour remédier à ces deux problématiques, un nouvel outil : Mon Forain, un plateforme de mise en relation, simple et pratique pour valoriser le circuit-court.

Les codes QR deviennent de plus en plus présents dans le quotidien des Réunionnais avec la crise du Coronavirus.

Désormais, ils sont aussi sur les marchés forains, grâce à l’application Mon Forain, disponible depuis un an. Cette plateforme sert plusieurs intérêts : c’est une vitrine de visibilité pour les marchands qui peuvent actualiser à tout moment leurs horaires et lieux de vente. Pour les consommateurs, l’outil permet de géolocaliser les commerçants ambulants à proximité, mais aussi voir les arrivages, les promotion, la possibilité de réserver des paniers à l’avance,

© Photo Mémento

ENTREPRISE

Trois fois certifié Depuis 15 ans, Cycléa conseille et accompagne les collectivités et les entreprises locales dans la gestion de leurs déchets pour proposer des solutions de valorisation toujours plus efficaces. Alors même qu’une nouvelle ère s’annonce dans le traitement des déchets à La Réunion, avec la réalisation du

pôle Run’Éva, Cycléa, entend apporter son expertise et sa contribution. Pour cela, elle peut désormais s’appuyer sur une triple certification : ISO 9001 – Management de la Qualité, ISO 45001 Management de la Santé et Sécurité ainsi que l’ISO 14001 du Management Environnemental.

LA FRANCE RELANCE LA RÉUNION

etc. La plateforme favorise les circuits courts du producteur au consommateur. Gratuite, elle rassemble pour le moment une vingtaine de marchands. “Mon Forain” a été créée en novembre 2019 par Frédéric Jollet.

Saint-Louis, “Quartier Productif”

© Photo Mémento

Depuis le début de la crise sanitaire du Covid-19 en France, le gouvernement ne lésine pas sur les moyens en matière d’aides financières à l’économie. Dans ce programme de sauvetage, le plan “France Relance” semble le plus ambitieux. À La Réunion, l’enveloppe qui dépasse le milliard d’euros, devrait venir en aide à plusieurs secteurs : la santé, le social, l’économie verte et la transition numérique (entre autres). À titre d’exemple, pas moins de 4 millions € sont destinés à rendre les ports de l’île plus écologiques. Dans ce programme également, des appels à projets ont vu plusieurs entreprises de l’île se distinguer dans leur approche écologique : SORETOL, Arma Sud, Bourbon Plastique Emballages.

Soutenir l’entreprenariat, développer le commerce et l’artisanat, impulser de nouvelles activités...

Tels sont les grands axes du label “Quartiers productifs”. Une expérimentation lancée à l’échelle nationale sur 14 territoires, et pour laquelle, la ville de SaintLouis a été retenue. Le label Quartiers Productifs permettra d’accompagner la commune pour définir une stratégie de développement

8 MILLIONS € DE PERTE

économique adaptée à son territoire. L’autre aspect du programme vise à faciliter l’accès aux dispositifs d’aides à différents projets entrant dans le cadre fixé par le nouveau label.

Quatre priorités ont été définies au sein du programme “Quartiers productifs” : le soutien à l’entreprenariat, le développement du commerce et de l’artisanat, l’implantation d’activités productives, la transition numérique.

Victoire, ou presque, pour la chambre d’agriculture de La Réunion. Suite à l’épisode de sécheresse en 2020, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a annoncé que des fonds seront mobilisés, suite à la reconnaissance du régime de “calamité agricole”. Bémol, toutes les communes du département ne pourront pas y prétendre.

L’ensemble des cultures végétales locales, y compris la canne à sucre, bénéficieront de la mobilisation de secours. Les agriculteurs ayant subi une perte de récolte ou une perte de fonds à cause du phénomène climatique exceptionnel pourront ainsi être indemnisés.

Le montant des dégâts est estimé à 8 millions €. Si la chambre d’agriculture se félicite, pour son président, il s’agit d’une demi-victoire. 21 des 24 communes de La Réunion en bénéficieront.

14

Mémento n°503 I Avril 2021

Votre nouvelle

complémentaire santé

l’esprit léger

Vos avantages

Votre nouvelle carte santé

Gestion en local Contrat responsable 100% santé Tiers payant généralisé y compris pour les prothèses, l’orthodontie et l’optique Assistance médicale avec notamment la téléconsultation et le rapatriement de corps de la métropole vers La Réunion ou Mayotte Option Protection Juridique

POUR VOUS

PRUDENCE CRÉOLE – Entreprise régie par le Code des Assurances – Société anonyme d’assurances I.A.R.D.T. au capital de 7 026 960 € | Siège social : 32 rue Alexis de Villeneuve – CS 71081 – 97404 Saint-Denis Cedex | SIREN 310 863 139 – RCS Saint-Denis de La Réunion – No de Gestion 72 B 59 – APE 6512Z | Société appartenant au Groupe Generali immatriculé sur le registre italien des groupes d’assurances sous le numéro 026 | Tél. : 02 62 70 95 00 – Site Web : http://www.prudencecreole.com

MEDICIS • MARS 2021

ASSURÉMENT LÀ

ACTU EN BREF

Il l’a dit

“Je confirme notre ambition de parvenir à une croissance de 6% en 2021”. Si l’ambition crée la croissance, on est sauvé !

BRUNO LE MAIRE, Ministre de l’Économie et des Finances

IRRITATION AU SEIN DU POUVOIR GUERRE DES JEUNES La solution serait “Un plan sur trois piliers… Le retour de l’autorité, casser les ghettos et remettre de la mixité sociale réelle dans ces quartiers. Et, troisième volet, la réussite”. Il faut également “des sanctions pénales efficaces et rapides” a dit la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, au sujet de l’anarchie s’installant dans des quartiers où s’affrontent des jeunes en bandes rivales.

“La dette ? C’est un sujet trop important pour le laisser aux seuls économistes!... Mais la dette, c’est aussi un sujet de préoccupation des Français. Ils posent beaucoup de questions et se demandent si, au final, il n’y aura pas tout de même des hausses d’impôts pour la rembourser” Bénédicte Peyrol,, députée de La République en marche commencerait-elle à préparer les esprits lors d’une réunion de la commission des finances de l’Assemblée nationale ?

16

Mémento n°503 I Avril 2021

“L’écologie a toujours été un ministère particulier, car il s’est construit historiquement contre les autres, en particulier l’agriculture et Bercy, pour créer son espace. Pour y exister, il faut se battre” a réagi Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement concernant la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili. Et de continuer “Il ne faut pas qu’elle joue trop, car elle en agace beaucoup”.

Il lui reproche de créer des couacs au sein du gouvernement en adoptant une ligne trop à gauche sur quelques sujets écolos.

Marc Fesneau

“L’enjeu pour nous est de montrer qu’en réalité Emmanuel Macron est le marchepied de Marine Le Pen et non pas son rempart”, a déclaré le député Pierre-Henri Dumont.

LE TÉLÉPHÉRIQUE, CE N’EST PAS AUTOMATIQUE POUR SOIGNER LES VERTS ?

“Le conseil municipal du Tampon a voté, en décembre 2020, en faveur du projet de téléphérique de Grand Bassin d’un coût de 4 millions d’euros sans consultation de la population vivant dans cet endroit extraordinaire avec toutes ses structures touristiques traditionnelles et authentiques” dénonce dans un courrier adressé à l’ensemble des rédactions Vincent Defaud Defaud, membre du Conseil Exécutif de Génération Ecologie, chargé des Outre-mer, référent départemental de Génération Écologie La Réunion.

Préfère-t-il un tramway ?

© ADOBE STOCK 2020.

VOUS CONNECTER À L’INNOVATION RÉPONDRE À VOS ATTENTES : VITESSE ET PERFORMANCE

Accès à l’internet très haut débit et à la FIBRE OPTIQUE jusqu’à 1Gbits/s pour l’ensemble de vos collaborateurs ou usagers avec sécurisation de vos flux et optimisation de vos besoins.

AGILITÉ

Des solutions globales en téléphonie, internet, interconnection de sites distants, hébergement cloud, pour une réponse sur-mesure à vos besoins spécifiques.

LE TRÈS HAUT DÉBIT POUR LES PROFESSIONNELS

0262 67 20 00 Prix d’un appel local depuis un poste fixe.

canalplusbusiness-telecom.fr BUSINESS est une marque de TÉLÉCOM

Ý TÉLÉCOM - S.A.S. AU CAPITAL DE 2 815 000 €, R.C.S. DE POINTE-À-PITRE 351 555 792 ZAC DE MOUDONG CENTRE, 97122 BAIE MAHAULT.

PROXIMITÉ

Nos équipes commerciales et techniques locales et notre Service Client dédié pour vous apporter une solution technique le plus rapidement possible.

DE PARIS À NEW-YORK EN PASSANT PAR LA RÉUNION, LE MÊME SERVICE PREMIUM En janvier 2020, la marque de mobilier design BoConcept a pris ses quartiers à Saint-Denis de La Réunion avec une ambition : faire rayonner “the nordic way of life” dans l’océan Indien.

Appuyée sur un savoir-faire menuisier traditionnel, BoConcept, entreprise familiale créée en 1952, a su s’imposer comme un fleuron danois de l’ameublement.

Au fil des décennies, la marque a séduit les amateurs de design du monde entier. Aujourd’hui l’enseigne est présente dans 65 pays au travers de plus de 300 points de vente. La France, compte une trentaine de magasins, dont un implanté à Saint-Denis de La Réunion. À l’initiative de cette implantation : Stéphane Pissel et Pierre Kaypaghian. Le premier est diplômé des Beaux-Arts. Fort d’une expérience professionnelle au sein d’une enseigne de mobilier, l’architecte d’intérieur se voit confier la mise en place et la direction de la franchise luxembourgeoise BoConcept. Un poste qu’il occupera 13 années durant. Le second, chef de projet informatique, décide d’opérer une reconversion professionnelle par goût du beau et goût de La Réunion. À l’issue d’une étude attestant de la maturité du marché réunionnais pour le concept du fabricant danois, les porteurs de projet ouvrent les portes de la première enseigne réunionnaise BoConcept en janvier 2020.

550m2 d’inspirations Le magasin dionysien tire profit de l’une des plus importantes surfaces dédiées à l’ameublement dans le centre-ville, pour mettre en scène différentes ambiances. Objectif : permettre à la clientèle de se projeter dans leur intérieur.

Ceci grâce à un service complet de conseil en décoration assuré en magasin, ou à domicile, et grâce à la réalisation de plans 3D pour créer un style unique. Car ce qui différencie la marque, ce sont les possibilités

DESIGN DANOIS

MINIMALISTE ET FONCTIONNEL Apprécié dans le monde entier, le design scandinave s’appuie sur des valeurs franches : savoir-faire, simplicité, fonctionnalité, confort, qualité et durabilité. Ancrée dans la tradition et résolument tournée vers l’avenir, l’esthétique BoConcept tire profit de collaborations nouées à l’international avec des designers de renom. Pour exemple, la gamme Ottawa du fabricant Danois est signée Karim Rashid.

Stéphane Pissel et Pierre Kaypaghian.

qu’elle offre en termes de personnalisation. Au-delà du modèle,les meubles peuvent être personnalisés selon les besoins et les goûts, avec une large palette de couleurs et de matériaux parfaitement coordonnés.

La qualité danoise, accessible à un public large Spécialisé dans les univers du salon, de la salle à manger, de la chambre et du bureau, complété par une offre de tapis, luminaires et accessoires, BoConcept déploie également une offre B to B destinée à l’équipement des professionnels de l’hôtellerie, de la restauration et des professions libérales.

Appuyé sur l’identité forte de la marque, BoConcept Réunion s’attache à répondre à une clientèle esthète, dont les attentes sont aujourd’hui parfaitement alignées sur les standards internationaux. L’enseigne danoise déroule une large gamme capable de couvrir les attentes de jeunes actifs pour leur premier habitat jusqu’aux besoins les plus luxueux des clients les plus exigeants.

PUBLI-REPORTAGE

41 bis rue Alexis de Villeneuve 97400 SAINT-DENIS 0262 92 96 68 saintdenis@boconcept.re boconcept.re

Création de votre modèle idéal Qu'importe le style, tant qu'il s'agit du vôtre !

ETAPE 1 : CHOIX DU STYLE La première étape consiste à choisir la forme et le style qui vous ressemblent.

Nous ne croyons pas au concept d’approche universelle. Pour nous, chaque solution doit être aussi unique que vous.

Un canapé d’angle peut transformer un coin contraignant en un coin tranquille.

Vous avez besoin d’espace pour vous étendre ? Optez pour un 3 places.

Vivez ingénieusement et confortablement dans les petits espaces grâce à nos canapés 2 places.

Qu’il s’agisse de lignes droites ou incurvées, strictes ou aux courbes plus douces, nos canapés s’adaptent à toutes vos inspirations du moment.

Créons ensemble le canapé de vos rêves.

ETAPE 2 : DIMENSIONS Une fois que vous avez trouvé le modèle qui vous plaît, il convient de s'assurer qu'il s'adapte à votre maison.

Heureusement, nos décorateurs d’intérieur sont prêts à vous aider, et ce dans un seul but : créer votre environnement de rêve.

Combinez un look agréable à un confort durable afin de créer un intérieur qui soit élégant et fonctionnel en toutes circonstances.

ETAPE 3: MATERIAUX ET TISSUS Optez pour un cuir sombre et imposant et appréciez l’aspect à la fois chaleureux et luxueux que votre canapé ajoutera à votre intérieur. À l’inverse, un tissu clair et lumineux apportera une touche de féminité.

Les 120 tissus et cuirs disponibles vous permettront de créer le modèle qui vous correspond.

Parce que chaque détail compte, ajoutez un repose-pieds, une têtière assortie pour qu’à la fois le confort et le look soient au rendez-vous.

Vous souhaitez vous rendre compte de la qualité de nos cuirs et tissus ? À votre préférence, nous pouvons vous rendre visite à votre domicile ou vous pouvez prendre rendez-vous en magasin et profiter de l’expérience et du savoir-faire de nos décorateurs d’intérieur.

RÉUNION

Izibox

Le futur du self stockage à la Réunion Il y a tout juste 2 ans, Riaz Mall, installait BOXEA à la Réunion , un centre de self stockage indoor à proximité immédiate de l’aéroport , avec plus de 250 boxs de stockage dans un environnement digne des meilleurs code de l’hôtellerie, un accès à votre Box 7j/7 en toute autonomie et un service 4S (Sourire, Simplicité, Smart technologie, Sécurité).

Avec le nouveau centre de stockage IZIBOX c’est tout un écosystème de déménagement agile qui apparaît. D’une part pour les particuliers (stockage, location de matériel, fournitures de déménagement) et d’autre part, le travail agile (stockage, co-working, domiciliation, archivage…) pour les entreprises.

IZIBOX reflette une nouvelle approche du métier dans le même état d’esprit que les start-ups et place les innovations au centre de sa réflexion. C’est dans cette perspective qu’a été projeté IZIBOX comme une référence du self stockage en DRIVE avec un centre de 400 boxs accessibles 7/7j avec un code d’accès personnel, qui arrive à la Réunion au Port au mois de Juin 2021.

Au-delà de travailler avec l’esprit agile et attentif des start-ups, IZIBOX développe ses propres gammes de produits pour le self déménagement avec une qualité supérieure à moindre coût. “Le store du déménagement” c’est 80 m2 de produits totalement dédiés au déménagement : une large gammes de cartons de

toutes tailles, des rampes, des chariots, différents types de scotch.. etc IZIBOX , c’est le concept de self-stockage extérieur mais avec des boxs isolés et ventilés allant de 2 m² à 28 m². Ressemblant plus à de véritables annexes extérieurs pour garder vos affaires en toute sécurité. Vous pourrez circuler en voiture

autour du centre sur des allées goudronnées ou marcher dans un espace piéton sur des allées bétonnées et lissées. L’accès a votre box n’aura jamais été aussi simple!

Enfin, dernier point, l’experience client est au cœur du projet, puisque du devis à la réservation, et à la vente en ligne, tout a été pensé pour vous rendre la Vie IZI.

Construction

Éco quartier de Cambaie : dernière ligne droite D’ici 2025, une nouvelle ville s’étendra sur la plaine de Cambaie sur un périmètre d’environ 76 ha. Avant que le projet n’entre en phase opérationnelle, le TCO, porteur du projet, a lancé une concertation destinée à recueillir les avis et propositions des habitants. Plus de 700 contributions ont été recueillies et analysées.

Un nouveau quartier avec 15.000 logements, des écoles, crèches, EHPAD, logements étudiants, équipements publics, commerces et services de proximité, des loisirs, des équipements sportifs, un grand parc de 15 ha doté de parcelles réservées à l’agriculture, c’est tout cela le futur Écoquartier CambaieOméga. Avant que le projet n’entre en phase opérationnelle, le TCO, a lancé pendant six semaines une concertation auprès de la population, afin de récolter ses attentes. Réunion publiques, porteà-porte, stand d’information mobile, rencontre avec les habitants, mais également des ateliers avec des élèves de l’école Louise Siarane et du collège de l’Étang, ont permis d’avoir de nombreuses visions de l’aménagement de cette nouvelle ville. La concertation a révélé que les participants étaient soucieux de la protection de l’environnement et souhaitaient un écoquartier végétalisé,

20

Mémento n°503 I Avril 2021

Raoul Lucas, historien et sociologue, Bruno Domen, vice-président du TCO, délégué à l’aménagement du territoire, Emmanuel Séraphin, président du TCO, Huguette Bello, maire de Saint-Paul, vice-présidente du TCO déléguée à l’écocité et au logement. © Photo Mémento

avec des constructions respectueuses de l’environnement, qui offrait une gestion responsable et raisonnée des ressources naturelles, mais également des déchets.

Toujours en lien avec l’environnement, ils souhaitent voir se développer des moyens de déplacement autres que la voiture. Autre attente exprimée : le respect de l’identité créole, notamment à travers les matériaux utilisés et

l’architecture des bâtiments. L’animation n’est pas en reste, notamment à travers le souhait d’avoir des équipements tels que centre aquatique, médiathèque, skate parc, etc… En termes de commerces et de services, les personnes interrogées désirent voir se développer un quartier à taille humaine, avec des petits commerces et des services à proximité.

S.D

Des solutions de financement pour vos équipements professionnels.

Pour tous les professionnels : commerçants, entrepreneurs, artisans, professions libérales, entreprises, etc...

Pour tous les équipements : matériel médical, manutention, industriel, informatique, agricole, bureautique, véhicule, engin, etc...

Nos experts vous rencontrent chez vous pour proposer la solution de financement la plus adaptée et préparer le montage de votre dossier.

Puis, vous recevez une réponse rapide concernant votre demande de financement.

LA Société Réunionnaise de Financement

02 62 98 59 89 entreprise@sorefi.com www.sorefi.fr

Offre réservée aux professionnels - Sous réserve d’étude & d’acceptation par le prêteur - Société Réunionnaise de Financement - S.A au capital de 8 155 785 € Agréée en qualité de société de financement - Siège social : 5 rue André Lardy - 97438 Sainte-Marie - RCS Saint-Denis 313 886 590.

RÉUNION

4 rituels à mettre en place pour améliorer la qualité de vie au travail

Manager, améliorer la Qualité de vie au travail des collaborateurs, c’est leur offrir de bonnes conditions pour plus de productivité et pour avoir une meilleure performance.

Mais qu’est-ce la qualité de vie au travail ? Il a été défini comme des actions qui permettent de concilier à la fois l’amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises.

Dans cet article, nous vous démontrons que même quelques rituels simples peuvent tout changer et améliorer le bien-être de vos collaborateurs.

Une pause-café : 84 % des salariés considèrent la pause-café comme étant un moment indispensable. Même si tout le monde ne prend pas forcément de café, la pause-café est un moment de détente incontournable qui est presque devenue une habitude culturelle dans les entreprises.

Si auparavant la pause-café était une discussion autour d’un bon café, aujourd’hui elle s’est généralisée et est devenue une pause à part entière.

Les échanges entre collaborateurs : Créer du lien social est la meilleure façon d’améliorer la qualité de vie au travail. Plus les salariés discutent entre eux et échangent sur diverses idées (qui ne concernent pas toujours l’entreprise), plus ils apprennent à mieux se connaître et à se lier d’amitié.

L’esprit d’équipe se verra renforcé. Si les collaborateurs s’entendent bien, ils se sentiront mieux dans leur environnement de travail.

Faire du sport collectif : le sport est un des facteurs pivots de la qualité de vie au travail, vous pouvez aussi choisir des activités physiques douces comme le yoga.

Selon le Pr. Martine Duclos, endocrinologue et physiologiste : “être assis plus de 3 heures par jour est responsable de 3,8% des décès de toutes causes dans 58 pays (incluant la France) soit plus de 400 000 décès par an. La sédentarité double aussi les risques de développer des pathologies cardiovasculaires, métaboliques et certains cancers.” Faire des activités physiques sur le lieu de travail est donc primordial. Quelques séances apportent une détente physique qui a des conséquences positives sur le mental et le corps.

Des petits-déjeuners : un rituel qui nous met de bonne humeur avant de commencer la journée, il véhicule des ondes positives et renforce la convivialité de l’équipe. C’est un moment agréable qu’on partage autour d’un bon petit déjeuner santé. Organiser un petit déjeuner collectif montre que vous êtes un manager soucieux du bien-être de ses employés et que vous offrez également un moment de détente et de plaisir.

DELPHINE DROUIN

FONDATRICE DU CABINET BIEN-ÊTRE PROFESSIONNEL BE TO B COACH CERTIFIÉE EN SANTÉ ET BIEN-ÊTRE MAÎTRE PRATICIENNE EN PSYCHOLOGIE POSITIVE COACH CERTIFIÉE EN IMAGE PRATICIENNE DE YOGA ET DE MBSR

De G. à D. : Sylvie Sam-Long, chargée de mission au service insertion des travailleurs handicapés de la DIECCTE, Isabelle Grondin, responsable du service insertion dans l’emploi de la DIECCTE, Isabelle Alliot-Michoux, adjointe au responsable du pôle entreprises, emploi et économie de la DIECCTE, Camille Dagorne, sous-préfète, secrétaire générale adjointe en charge de la jeunesse et de la cohésion sociale, Laure Ben Moussi, directrice territoriale du fonds d’insertion des personnes handicapées de la fonction publique (FIPHFP), Laurence Alsate-Montagne, déléguée régionale de l’association de gestion du fonds d’insertion des personnes handicapées (AGEFIPH) et Fleur Postaire, coordinatrice du PRITH Réunion. © Photo D.R.

Insertion

Des actions pour une meilleure inclusion professionnelle Établi dans le but de favoriser l’insertion et le maintien des personnes en situation de handicap, le Plan Régional d’insertion des Travailleurs Handicapés de La Réunion a été lancé fin 2020. À l’issue des réunions des comités stratégique et opérationnel, une feuille de route pour la période 2020-2023 a été dévoilée et une dizaine d’actions annoncées.

La vocation du PRITH nouvelle génération : permettre l’amélioration de la connaissance des problématiques, freins et leviers qui entravent les parcours des personnes en situation de handicap en même temps qu’une meilleure optimisation de l’articulation entre les dispositifs et les interventions.

Pour offrir une meilleure fluidité et des réponses parfaitement adaptées aux besoins des personnes en situation de handicap comme des employeurs, cinq groupes de projet ont été constitués.

Capitalisant sur le partenariat réaffirmé entre le Direction des Entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi à La Réunion, l’association de gestion du fonds d’insertion des personnes handicapées et le fonds d’insertion des personnes handicapées de la fonction publique, co-financeurs du PRITH, ces groupes de travail ont conduit conférences et ateliers dans le but de collecter les attentes et les besoins du territoire. Une démarche qui a permis de structurer le PRITH autour de 5 thématiques phares : l’insertion dans l’emploi, l’accompagnement et le maintien en emploi, la facilité d’accès à l’information, l’accessibilité universelle et le travail avec le milieu dit protégé.

22

Mémento n°503 I Avril 2021

Au nombre des premières actions envisagées : la mise en place de sessions de sensibilisation des représentants du personnel au handicap, la création d’une journée du handicap à La Réunion, une action visant à améliorer la prévention et le maintien des travailleurs handicapés de plus de 50 ans et une expérimentation de parcours adaptés pour les personnes issues des Établissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT).

La feuille de route initiale évoluera au regard des besoins des personnes en situation de handicap et de la politique gouvernementale.

LES CHIFFRES DE L’EMPLOI ET DU HANDICAP À LA RÉUNION

■ Le territoire compte 7482 bénéficiaires

de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (BOETH) qui représentent 4,6% de la demande d’emploi régionale ■ 51 % ont plus de 2 ans d’ancienneté d’inscription au Pôle Emploi ■ Le taux d’emploi des travailleurs handicapés s’élève à 5,65% dans le public et 2,84 dans le privé ■ L’obligation légale faite à tout employeur d’au moins 20 salariés est de 6% de l’effectif total

Accélérateur de projets d’avenir

PROSPECTIVE

ATTRACTIVITÉ

INNOVATION

ACCOMPAGNEMENT DE PROJETS

OBSERVATOIRE

Les 22, 29 AVRIL ET 6 MAI Participez aux JEUDIS DE LA STRATEGIE Qu’est-ce que les JEUDIS DE LA STRATEGIE ?

Fruit d’une collaboration pérenne entre Nexa et Outre-mer Network, ce programme d’accélération vous donne les clés pour mener et développer une stratégie d’entreprise efficace.

Cette formation d’exception est dispensée par Xavier Fontanet, ancien PDG d’Essilor. A travers 3 rendez-vous organisés en distanciel, ce ténor et expert en stratégie d’entreprise développera plusieurs aspects de son ouvrage «Les Clés de la Stratégie » autour d’exemples concrets et ciblés.

A qui s’adressent-ils ?

A tous les entrepreneurs et dirigeants qui souhaitent prendre un temps de réflexion sur leur stratégie de développement et leur stratégie concurrentielle, ainsi qu’aux équipes de management qui ont besoin de comprendre ensemble les meilleures options possibles pour la croissance de leur entreprise.

Participez aux JEUDIS DE LA STRATEGIE 22 / 29 avril et 6 mai de 16h30 à 19h30 (heures Réunion) Sessions dispensées en direct de Paris, accessibles individuellement en visioconférence à La Réunion

Participez aux JDS, c’est : • Bénéficier de l’expérience de Xavier Fontanet acquise au Boston Consulting Group, chez Bénéteau et Eurest et enfin chez Essilor.

• Echanger sur des thématiques d’actualité : la stratégie concurrentielle, la stratégie de prix, l’étude de la concurrence,... aussi bien au niveau local qu’international.

• Vous permettre d’intervenir sur des problématiques inhérentes à votre structure et à votre domaine d’activité.

Plus d’infos sur

L’Europe s’engage à La Réunion avec le FEDER - Fonds Européen de Développement Régional

Pré-inscrivez-vous sur

www.nexa.re

RÉUNION

Dispositif

Le Pass Bienêtre a la cote Pour soutenir les personnes vulnérables et les acteurs du monde économique, culturel et sportif impactés par la crise sanitaire, le Département de La Réunion a mis en place le Pass Bien-être. Trois mois après le lancement du dispositif, Département et Chambre de métiers et de l’Artisanat ont dressé un premier bilan.

La crise sanitaire provoquée par la COVID 19 a fortement ébranlé les personnes vulnérables, mais également les entreprises et associations. Pour soutenir celles qui œuvrent dans le secteur du sport, du bien-être, de la culture et des loisirs, et apporter un peu de réconfort aux personnes en situation précaire, le Département de La Réunion, dans le cadre de son plan de relance économique et sociale, a mis en place le Pass Bien-être.

Opérationnel depuis le 1er décembre 2020 et d’une valeur de 150€, ce carnet, qui contient dix tickets de 15€, permet aux bénéficiaires du RSA et aux personnes de plus de 60 ans à revenus modestes de prendre soin d’eux. Trois mois après le lancement du dispositif,

Cyrille Melchior, président du Département de La Réunion, Élodie Niamdila, gérante de L’atelier d’Élo, et Bernard Picardo, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Réunion. © Photo Mémento

Département et Chambre de métiers et de l’Artisanat ont dressé un premier bilan qui semple plus que satisfaisant, puisque 433 professionnels (dont 192 relèvent du secteur de la coiffure, et 136 de l’esthétique), s’étaient déjà inscrits via une plateforme en ligne afin de proposer des prestations, et 38.000 familles avaient bénéficié du dit pass.

L’enveloppe consacrée au Pass Bienêtre s’élève à plus de 5,7 millions d’euros, dont 1.084.890 € a déjà été utilisé. Ce soutien économique, Elodie Niamdila, esthéticienne, propriétaire de l’Atelier d’Élo l’a clairement ressenti. “Après le confinement, de nombreuses clientes,

personnes à risque, ne sont plus revenues en institut. Grâce au Pass Bien être, de nouveaux clients n’ont pas hésité à venir de Saint-Pierre ou de Saint-Paul, alors que mon institut est situé à Saint-Denis.

C’est une nouvelle clientèle qui me permet de faire connaître ma structure grâce au bouche à oreille. Parallèlement, certaines clientes voyaient des prestations que je proposais sur Internet, mais ne pouvaient se les offrir. Grâce au Pass Bien être, elles ont pu y avoir accès, et ça leur a apporté du bien-être. Tout le monde est gagnant”.

Les coupons du Pass Bien-être sont valables jusqu’au 31 décembre 2021.

S.D

Économie circulaire

Ne jetez plus, transformez !

Synergie Péi, une démarche expérimentale d’Écologie Industrielle et Territoriale (EIT), lancée fin 2018 dans le cadre du Contrat de Transition Écologique par le territoire du TCO a profité de la journée mondiale du recyclage pour faire un bilan de ses activités.

“Rien ne se perd,(...) tout se transforme” cette maxime d’Antoine Lavoisier résume à elle seule l’état d’esprit de Synergie Réunion. Lancée fin 2018, l’association a détourné de l’enfouissement 1.400 tonnes de matières, dont 900 tonnes de palettes en bois via son partenaire ÉcoPal, et des déchets du BTP via la Société Réunionnaise De Rénovation S2R, avec qui elle récupère sanitaires, portes fenêtre, toilettes et baignoires en bon état, qui étaient, il y a encore quelque temps, destinés à être enfouis.

Autre partenaire et non des moindres : Mauvilac, avec qui Synergie Péi récupère des pots de peinture invendus, des fins de série ou issues des commandes que les clients ne sont pas venus récupérer, et qui autrefois étaient détruits.

24

Mémento n°503 I Avril 2021

Ces produits trouvent aujourd’hui une seconde vie via une brocante aux matériaux organisée tous les mois et demi par Synergie Péi. Le concept fonctionne tellement bien que pour la première brocante organisée à la Halle des Manifestations en 2019 qui avait accueilli 2.000 visiteurs, les 15 tonnes de matériaux proposées ont été vendues en un jour et demi. Des brocantes, mais pas que ! Synergie Péi effectue également des audits dans les entreprises pour leur apporter des conseils, leur permettre de trouver de nouveaux débouchés, et se charge de les mettre en relation avec d’autres partenaires qui pourraient avoir besoin de leurs matières résiduelles.

Depuis sa création, l’association a ainsi sensibilisé 450 entreprises.

S.D

Franck Da Silva, un des trois cofondateurs de Synergie Péi. © Photo Mémento

Les élus de la CINOR ont présenté les orientations stratégiques du territoire Nord pour les prochaines années. © Photo Mémento

Intercommunalité

Le territoire Nord sera durable et solidaire La CINOR a présenté ses orientations stratégiques pour les prochaines années à travers un plan de mandat ambitieux pour le territoire Nord : “Terre d’avenir CINOR 2030”.

Depuis juillet dernier, la nouvelle gou- tique, d’énergie renouvelable, ou encore vernance de la CINOR s’est engagée au des nouvelles technologies. Ces engageservice d’une nouvelle dynamique pour ments concernent aussi bien la mise en le territoire. L’ensemble des élus de Saint- place d’une politique de mixité sociale et Denis, Sainte-Marie et Sainte-Suzanne, d’habitat adapté et solidaire, que l’amédésireux de relever les défis d’un terri- lioration du cadre de vie des habitants, toire Nord durable et solidaire ont co- la création d’espaces de respiration et construit à grand renfort de séminaires de loisirs, le développement et la mode travail complétés par des ateliers, un dernisation du réseau de transports en plan de mandature ambitieux, innovant commun, le développement des modes et engagé : “Terre d’avenir CINOR 2030”, de transports doux, la préservation des un projet basé sur cinq orientations stra- ressources naturelles, etc. tégiques : co-construire et agir ensemble pour valoriser le territoire nord, bâtir le Les projets d’aujourd’hui et de développement équilibré et solidaire du demain territoire, construire une politique de Si certains projets ont déjà vu le jour transition écologique, construire avec en 2020, notamment la labellisation les forces vives du territoire, et être ambi- du stade en eaux-vives de Sainte-Suzanne Terre des jeux olympiques 2024, tieux, innovant et transparent.

“Notre orientation fondamentale est le déploiement des bacs à biodéchets, de faire du territoire Nord un territoire l’installation de panneaux solaires à la durable et solidaire, une terre d’épa- Cité des Arts et à la NORDEV, le lancenouissement de proximité, mais égale- ment des travaux pour l’aménagement ment d’attractivité, de développement, du parc de Bois-Madame, d’autres se de création de valeur pour les habitants”, poursuivent, tels que les travaux du souligne Maurice Gironcel, président de téléphérique urbain Chaudron/Bois de Nèfle dont la mise en la CINOR. “Les valeurs activité est prévue en que nous portons sont Notre orientation fin d’année, l’extension celles de la solidarité, de l’équité et de la cohésion”. fondamentale est de faire du et le ré-aménagement port de Sainte-MaCe projet, fondé sur 32 territoire Nord un territoire du rie, l’aménagement engagements, traduit la du bocage, l’ouvervolonté de l’intercomdurable et solidaire, une ture d’une maison de munalité d’être au plus terre d’épanouissement service à Beauséjour près des citoyens, de réde proximité, mais Sainte-Marie et à Vilpondre à leurs besoins, d’apporter des réponses également d’attractivité, de lage Desprez Saintequi viennent aux questions de santé, développement, de création Suzanne, compléter celle du d’économie circulaire, de changement climade valeur pour les habitants Brûlé à Saint-Denis, 26

Mémento n°503 I Avril 2021

ou l’aménagement de la route de Piton Cailloux à Sainte-Marie.

“60 millions par an seront investis afin de promouvoir ces projets”, affirme Maurice Gironcel, “soit 300 millions au total à la fin de notre mandature. Malgré les difficultés budgétaires rencontrées par toutes les collectivités en lien avec la crise COVID, nous avons la possibilité de financer ces projets grâce à des subventions de l’Europe, de l’État, des collectivités locales, et la possibilité d’avoir accès à des emprunts”.

D’autres projets, avec entre autre les créations d’un data center qui pourra héberger et sauvegarder des données, et d’un nouvel espace de 4.000 m2 destiné à l’hébergement et l’accompagnement des start-up, la construction de la médiathèque du Chaudron, le lancement d’une agence de développement et d’attractivité économique, le développement d’une politique touristique sur le territoire Nord, la création d’une ressourcerie et recyclerie à Sainte-Suzanne, la poursuite du projet Tram aéroport-entrée Ouest (TAO), et l’adaptation du sentier littoral nord afin de promouvoir le vélo comme moyen de transport régulier, sont actuellement dans les starting-block.

Qui dit changement, dit aussi nouvelle image, la Cinor a donc changé de logo.

Composée de trois pétales représentant les trois communes, la nouvelle identité visuelle arbore désormais un dégradé de vert afin de montrer l’engagement de l’intercommunalité pour le développement durable, et une typographie plus forte et plus classique.

S.D

PUBLI-REPORTAGE

CAP SUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE !

Depuis 2013, Horizon Réunion se mobilise aux côtés des collectivités locales, pour identifier les solutions les mieux adaptées à chaque territoire et relever le grand défi de la transition énergétique.

Appuyée sur un objectif commun : la durabilité du développement de La Réunion, la SPL Horizon Réunion accompagne ses partenaires, les collectivités locales, dans le développement et le déploiement de projets concrets qui répondent à des enjeux énergétiques. Ses domaines d’action s’étendent de la maîtrise de la demande en énergie, aux énergies nouvelles, à l’observation et la gouvernance, l’information et la sensibilisation. L’accompagnement complet et pertinent, déployé par la Société Publique Locale, trouve traduction dans la mise en place de stratégies “climat-environnement” pour les territoires, le développement des énergies renouvelables, la maîtrise de la demande en énergie, l’observation et le suivi d’indicateurs.

L’ensemble des action conduites par Horizon Réunion s’inscrit dans une démarche de valorisation des ressources naturelles locales. Veiller à la préservation des ressources naturelles de l’île, lutter contre le change-

SPL : DES OUTILS AU SERVICE DES TERRITOIRES Les Sociétés Publiques Locales sont un nouveau mode d’intervention déployé à destination des collectivités locales dès 2010. Ce sont des sociétés anonymes créées et entièrement détenues par au moins deux collectivités locales (ou leurs groupements). Elles sont compétentes pour réaliser des opérations d’aménagement et de construction ou pour exploiter des services publics à caractère industriel ou commercial ainsi que toute autre activité d’intérêt général. À contrario, elles ne peuvent travailler que pour leurs actionnaires publics et sur leurs seuls territoires. (Source : www.lesepl.fr)

ment climatique, contre la précarité énergétique, et œuvrer pour que chaque réunionnais puisse s’épanouir dans un environnement sain, font partie des missions relevées par la SPL.

Un outil pleinement opérationnel

Horizon Réunion mène des actions concrètes grâce à une large palette de prestations qui relèvent de : ■ La Maîtrise d’Ouvrage déléguée : mener et mettre en œuvre des projets pour le compte et au nom de la collectivité ■ L’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage déléguée : conseiller et assister la collectivité dans ses choix de prestations et de réalisation de travaux sur son patrimoine ■ Le Conseil et l’accompagnement : conseiller, sensibiliser, accompagner la population et les personnels des collectivités, pour une réduction de leur consommation énergétique et de leur production décentralisée de l’énergie ■ Les études techniques et sectorielles : effectuer des études concernant les opportunités de développement des actions de mise en place d’anergies renouvelables et de maîtrise de la demande en énergie sur un secteur particulier ■ L’animation stratégique : Créer, développer un réseau d’acteurs autour d’une thématique stratégique dont Horizon Réunion est l’élément central.

0262 44 57 00 www.spl-horizonreunion.com

RÉUNION

GÉRARD DEBEUX DISPARITION D’UN GRAND HOMME Directeur de Profilages Réunion, STMB, de Métallerie de Bourbon, et ancien président de l’ADIR, Gérard Debeux a fortement marqué de son empreinte le monde de l’industrie à La Réunion.

Autodidacte, Gérard Debeux a rapidement gravi les marches, passant d’ouvrier d’atelier à dessinateur en constructions métalliques, avant de devenir commercial, puis directeur commercial dans une entreprise spécialisée en charpentes métalliques dans les Ardennes.

Arrivé dans l’île après un passage en Guadeloupe, il a grandement participé au développement industriel de La Réunion. “Il a dirigé plusieurs sociétés importantes dans le domaine de la métallurgie : Profilages Réunion, STMB ou encore Métallerie de Bourbon”, témoigne Daniel Moreau, président de L’ADIR. “Son engagement a été total dans toutes les responsabilités qu’il a assumées, en particulier en tant président de l’ADIR du 17 avril 1996 au 26 juillet 1999. Il a déployé toute son énergie et son savoir-faire pour promouvoir avec une pugnacité sans faille la production locale.

Ce défenseur de l’économie réunionnaise s’est engagé sans compter dans tous les combats qu’il a fallu mener pour la faire reconnaître et soutenir.

C’est un personnage doté de grandes qualités humaines que nous perdons, il était un homme entier, de convictions et d’engagements”. Également vice-président, président délégué puis président du Syndicat National du Patronat Moderne et Indépendant (SNPMI), viceprésident de l’ASPO PMI et conseiller au commerce extérieur de la France, Gérard Debeux a été décoré Chevalier de l’Ordre national du Mérite.

28

Mémento n°503 I Avril 2021

Ibrahim Patel, président de la CCI Réunion. © Photo Mémento

Statistiques

Le couvre-feu met à mal l’économie péi Afin de jauger les répercussions du couvre-feu sur les entreprises du centreville, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de La Réunion, a réalisé une enquête auprès de 516 de ses adhérents. Le couvre-feu, le fret, et le PGE sont les trois principaux points abordés.

“Avant de relancer, il faut survivre” ! Ce terrogées ont répondu positivement, cri, Ibrahim Patel, président de la CCI mais 56% d’entre elles ont déclaré avoir Réunion le lance en réaction au couvre- des difficultés à rembourser, et 55% des feu instauré à 18h00, qui impacte direc- entreprises ont effectué une demande tement les entreprises réunionnaises. de report du remboursement de leur “Il est très important que le préfet puisse PGE. La question du fret a également nous aider et tape du poing sur la table été abordée. 48% des entreprises interpour que le ministre de l’Économie com- rogées déclarent rencontrer des difprenne que la situation économique à La ficultés au niveau fret, dont 66% dans Réunion s’est aggravée”. le secteur du commerce. L’augmentaEt pour cause, 47% des entreprises tion du délai d’approvisionnement et interrogées lors du sondage réalisé par des coûts, ainsi que la disponibilité des la CCI au sujet des impacts du couvre- marchandises auprès de leurs fournisfeu, estiment à 30% la perte de leur seurs demeurent les principales diffichiffre d’affaires, depuis l’instauration cultés rencontrées. du couvre-feu à 18h00, 32% l’estiment à Le fret, un sujet sensible auquel s’est 50% et plus, et 21% déclarent une baisse attaqué le président de la chambre de de 30 à 49%. Lors de cette étude, un commerce : “Les grands groupes marizoom a été réalisé sur les commerces, times sont dans une position d’abus de la restauration et les services. Parmi position. Aujourd’hui, au lieu de jouer ces secteurs, celui de la restauration la solidarité, ils taxent les entreprises semble avoir été le plus impacté. 73% pour faire un maximum de profit. Si ces des personnes interrogées déclarent grands groupes n’arrivent pas à être solien effet une baisse de leur chiffre d’af- daires, l’État doit aujourd’hui créer une faires de 50% et plus. taxe additionnelle qui Une perte estimée tout servira à compenser le 73% des personnes de même à 7 millions coût de l’augmentainterrogées déclarent en pour la restauration tion du fret. Si rien n’est rapide et traditionfait, les entreprises qui effet une baisse de leur nelle sur un mois. déjà en difficulté chiffre d’affaires de 50% et sont devront répercuter ces plus. Une perte estimée tout coûts sur leurs marLe fret, sujet sensible de même à 7 millions pour chandises, et à la fin, Avez-vous sollicité le c’est le consommateur la restauration rapide et PGE ? À cette question, qui va trinquer”.

S.D 37% des personnes intraditionnelle sur un mois

RÉUNION

Bâtiment

Les fournisseurs et utilisateurs de BPE prônent les bonnes pratiques Travailler davantage à la sécurité de leurs collaborateurs sur les chantiers et sur la qualité des produits, c’est la raison d’être de la signature de la charte de “Bonnes pratiques”, signée entre les fournisseurs et les utilisateurs de béton prêt à l’emploi (BPE).

Rassembler fournisseurs et utilisateurs de BPE autour d’un cadre général concernant la sécurité sur les chantiers et la qualité des produits, c’est la raison de la charte de “Bonnes pratiques” signée entre la Fédération Réunionnaise du Bâtiment et des Travaux Publics (FRBTP), la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), et l’Union Nationale des Industries Carriers Et Matériaux de construction de La Réunion (UNICEM).

Si parmi les bonnes pratiques se retrouvent le choix du béton adapté, la mise en place de voie d’accès praticable et sécurisé pour les camions jusqu’à leur lieu de déchargement, la réception du bon de livraison et la validation de la marchandise avant déchargement, l’obligation de malaxer le béton à pleine vitesse avant le déchargement, la validation et la signature du bon de livraison et l’obligation pour le fournisseur d’avoir une aire de lavage adaptée pour

Raymond Zilmia, vice-président de la CAPEB, Xavier Legrand, président du collège BPE au seins de l’UNICEM, Anthony Lebon, président de la FRBTP. © Photo Mémento

les camions malaxeurs et les pompes à béton, d’autres concernent directement la sécurité des chauffeurs. Aussi, il leur est désormais interdit de manipuler la benne ou tout outil de déchargement, de recharger le restant de béton dans la toupie, ou d’y ajouter de l’eau.

Pour faire passer ces messages auprès de leurs collaborateurs, fournisseurs et utilisateurs de béton prêt à l’emploi ont lancé auprès d’eux une campagne de communication avec autocollants, flyers, tee-shirts et autres affiches.

S.D

BTP

Au-delà des constats, des solutions À l’occasion d’une conférence de presse, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment de La Réunion a soulevé plusieurs sujets “sensibles”.

Nombreux sont les dysfonctionnements qui entravent la vitalité des entreprises réunionnaises de proximité. Pour autant, qu’il s’agisse de marchés publics, de matériaux ou de logement, des solutions existent : stratégie du bon achat, ouverture de nouvelles carrières pour répondre aux besoins en matériaux et lutte contre la prédominance des grands groupes, adaptation des outils pour permettre la poursuite du plan logement : marchés à prix révisables, index locaux du bâtiment notamment. La confédération, qui appelle également à “faire du logement autrement”, milite pour la mise en place d’une expérimentation autour d’un nouveau mode de construction associant béton et acier.

Et pour permettre l’inscription des petites entreprises réunionnaises dans la réponse aux enjeux de la transition énergétique, l’organisation plaide 30

Mémento n°503 I Avril 2021

Autour de Cyrille Rickmounie, président de la CAPEB, Franck Legros, vice-président et Hubert Picardo, chargé du logement social. © Photo Mémento

également en faveur d’une expérimentation destinée à off rir aux chefs d’entreprises n’ayant pas de qualification RGE, de bénéficier d’un audit, chantier par chantier, pour que leurs clients

puissent accéder aux aides consenties par l’État au profit de la rénovation thermique. Une demande de dérogation en ce sens a été adressée aux services concernés.

RÉUNION

INTERVIEW

Ericka Bareigts MAIRE DE SAINT-DENIS

“Ce sont les politiques publiques qui m’ont faite” Lors des dernières élections municipales, six femmes ont brigué des mairies à La Réunion. À l’occasion de la journée internationale des Droits des Femmes, le Mémento a rencontré l’une d’entre elles afin d’échanger sur la place et la représentativité des femmes dans la sphère politique.

Le Mémento : Que voudriez-vous dire aux femmes qui hésitent à s’engager en politique ?

E. B. : Si vous avez envie d’émancipa-

Le Mémento : Vous vous êtes engagée très jeune, qu’est ce qui a motivé cet engagement ?

Ericka Bareigts : L’injustice et l’ambi-

tion. L’injustice est quelque chose qui m’insupporte depuis toujours.

C’est aussi quelque chose qui décuple mes forces. Je me suis toujours dit que si on ne peut pas réparer toutes les injustices, elles peuvent en revanche être corrigées par l’engagement politique.

Ma deuxième source de motivation est l’ambition. Il y a tellement de gens qui ont des capacités et qui ont fini par ne plus croire en leur ambition parce qu’on leur a répété que ce n’était pas pour eux. Avec le projet éducatif global que je porte depuis toujours, je ne vois plus d’enfants qui se disent que ce n’est pas pour eux.

Le Mémento : Avez-vous rencontré des difficultés dans votre vie politique, parce que vous étiez une femme ?

E. B. : Oui, toujours. S’il n’y avait

pas eu la loi sur la parité portée par le gouvernement Jospin, avec une obligation de mettre sur les listes autant de femmes que d’hommes, je ne serais pas là. Oui, les femmes ont toujours eu des problèmes, parce qu’elles doivent travailler dix fois plus que les hommes pour montrer leurs compétences, et qu’elles sont toujours soupçonnées d’avoir été cooptées. Lorsqu’un homme devient ministre, on dit de lui qu’il est brillant, lorsqu’il s’agit d’une femme, ont dit toujours que quelqu’un l’a aidée.

C’est quelque chose que les femmes alimentent, parce qu’elles sont mal à l’aise avec le pouvoir.

C’est un rôle qu’elles n’assument pas parce que ça fait des siècles qu’on leur dit que pour être une bonne mère, il faut qu’elles rentrent le soir, préparent à manger, fassent le ménage, s’occupent de leur maison, etc. C’est faux ! Il faut casser les idées reçues qui sont faites pour nous enfermer dans la culpabilité.

32

Mémento n°503 I Avril 2021

tion, de vous épanouir, de réaliser des rêves pour les autres, peu importe le domaine : le sport, la culture, l’éducation, le tissu associatif, il y a de la place pour les femmes. C’est utile pour les générations qui viennent. Plus on sera des femmes épanouies dans notre engagement d’intérêt général, plus ça deviendra comme une évidence pour celles qui viendront après nous.

© Photo Mémento

Le Mémento : Vous avez été la première femme à diriger une intercommunalité en 2008.

Comment avez-vous été accueillie ?

E. B. : Comme un chien dans un jeu

de quilles. Jusqu’en 2008, tous les maires étaient présidents d’une intercommunalité à La Réunion.

J’ai été accueillie bizarrement parce que je n’étais ni maire, ni une personnalité, ce qui était nouveau à la CINOR. Je cumulais un peu les exceptions. Je n’étais pas connue, j’étais une femme, jeune, j’arrivais donc sans grande légitimité dans cette maison qui avait eu essentiellement des hommes à sa tête. Non seulement j’ai été nommée à la tête de la CINOR, mais j’ai pris en plus une DGS qui était une femme. Nous avons réalisé toutes les deux un travail laborieux. Je n’ai rien fait qui brillait beaucoup, mais j’ai réalisé un vrai travail de fond. J’ai programmé toute la dépense d’investissement de la CINOR sur 6 ans, fais l’appel d’offres sur la station du Grand Prado, mis en place un concours d’architectes pour la création de la Cité des Arts.

Lorsque j’ai rendu ma copie au conseil communautaire, tout a été voté à l’unanimité. J’ai gagné mon pari et j’ai sorti tous les projets que je devais sortir en deux ans de mandat.

Le Mémento : Avez-vous monté des actions précises envers les femmes à la mairie de Saint-Denis ?

E. B. : Pour mon mandat municipal,

l’éducation est une action en faveur de l’égalité fille-garçon. Par exemple, lorsque je suis arrivée en 2008, il n’y avait que des toilettes mixtes. Les écoles ont été réaménagées pour que les petites filles et les petits garçons aient leur intimité. Avec Chance Égale, nous avons mené des actions autour de la médiation égalité fille-garçon, sur le sport, nous avons soutenu et soutenons une section féminine. À SaintDenis, 80% de nos activités sportives sont au féminin. Dans les centres pour sans domicile fixe, il y a désormais des espaces réservés aux femmes, et nous avons un élu délégué à la lutte contre les discriminations et à l’égalité homme/ femme.

Le Mémento : Vous avez deux filles. Qu’avez-vous envie de leur transmettre ?

E. B. : La liberté. Liberté de faire ce

qu’elles veulent, de choisir, de voyager, d’exercer le métier qu’elles veulent, d’avoir leur vie intime. C’est important qu’elles aient de l’assurance dans l’exercice de leur liberté. Dire : je ne veux plus vivre avec toi, je ne veux pas me marier, avoir des enfants, c’est une grande liberté que l’on a pas du tout acquis. La future génération est porteuse de cette liberté. Quand les gens sont libres, ils peuvent transmettre le bonheur.

RÉUNION

De G. à D. : Didier Fauchard, Président du MEDEF Réunion, Sandrine Dunand-Roux, secrétaire générale du Medef Réunion, Geneviève Sophie Caillé, Présidente d’Intermétra et Marc Nexhip, Directeur général d’Intermétra. © Photo Mémento

Vaccination

Le MEDEF Réunion et Intermétra se mobilisent auprès des salariés A l’initiative du MEDEF Réunion, l’organisation patronale et Intermétra, principal service de santé au travail, ont formulé une proposition de campagne de vaccination de grande ampleur à destination des salariés réunionnais auprès du Préfet et de la Directrice de l’ARS. Cette action résulte de leur volonté de contribuer à la lutte contre l’épidémie de COVID ainsi qu’à la réouverture de notre île vers le monde.

Force est de constater, face à cette épidémie, que les contraintes sont lourdes et complexes, à la fois pour le dirigeant ou le gérant mais aussi pour l’ensemble de ses collaborateurs. Télétravail lorsque cela est possible, jauges, sens de circulation… les mesures du protocole sanitaire ont imposé à l’ensemble de nos entreprises de se réorganiser de façon drastique et rapide, ainsi que d’investir pour sécuriser leurs salariés. Agir pour empêcher toute contamination est un acte essentiel, ce pourquoi les entreprises s’y conforment pour une très large majorité. Les clusters se situent davantage dans les rassemblements de personnes hors situation de travail, les regroupements familiaux.

S’il est de la responsabilité et de l’ADN du dirigeant de protéger ses salariés, nous sommes convaincus que la meilleure solution est la vaccination massive des salariés, et ce, de façon volontaire. Se faire vacciner, c’est se protéger mais aussi protéger les siens et le territoire de

34

Mémento n°503 I Avril 2021

façon pérenne. Il ne s’agit pas seulement d’un acte de sécurité sanitaire, c’est aussi un acte de solidarité et de responsabilité. À La Réunion, nous disposons à ce jour du vaccin Pfizer et le MEDEF souhaite être le relais de la volonté des entreprises de participer à l’effort de vaccination. Aussi, faisant suite au communiqué de presse du 22 février du Secrétaire d’Etat Laurent Pietraszweski qui indiquait que les services de santé au travail interentreprises et autonomes pourront s’engager dans la campagne de vaccination auprès des salariés de 50 à 64 ans atteints de comorbidités, nous avons proposé au principal service de santé au travail de La Réunion de s’engager dans la campagne de vaccination. Nous sommes très heureux de la réactivité et de l’implication d’Intermétra, qui, sans attendre, a mis en place les conditions nécessaires à la vaccination des salariés.

En parallèle, le MEDEF a demandé au ministère du Travail de préciser le cadre juridique dans lequel s’inscrivent ces campagnes de

vaccination. Par courrier en date du 9 mars, Laurent Pietraszewski confirme que si l’information donnée par l’employeur aux salariés quant à la possibilité d’être vaccinés par les services de santé au travail (interentreprises ou autonomes) est “conforme aux préconisations des autorités sanitaires, alors elle ne saurait par elle-même emporter une quelconque responsabilité des employeurs”.

Dans ce même courrier, il est précisé “qu’en cas de survenue d’un accident médical imputable à des activités de soins réalisés à l’occasion de la campagne vaccinale anti-Covid 19, la réparation intégrale de cet accident est assurée au titre de la solidarité nationale par l’Office national de l’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (ONIAM)”.

Les conditions sont donc réunies pour que nous puissions jouer un rôle opérationnel actif dans le déploiement de la stratégie vaccinale.

Ne manquent que les vaccins…

Nous contacterons bien entendu nos 21 syndicats professionnels adhérents ainsi que les autres organisations patronales interprofessionnelles pour qu’elles puissent également relayer la possibilité offerte aux salariés de se faire vacciner.

Pour le moment notre île est totalement fermée, la septaine est toujours de rigueur et les déplacements pour motifs impérieux, y compris professionnels, sont extrêmement limités. Une des possibilités de nous permettre de voyager à nouveau sera sans aucun doute la vaccination, autant anticiper pour la sphère professionnelle qui est pour partie dépendante de l’extérieur.

Nous nous mobilisons au côté d’Intermétra, extrêmement réactif dans la mise en place de l’organisation et l’acquisition du matériel nécessaire, pour demander au Préfet et à l’ARS des vaccins en quantités importantes ainsi que l’abaissement des seuils pour se faire vacciner.

Nous proposons de servir de “laboratoire d’expérimentation” à échelle de notre territoire.

Nous devons atteindre les 350 000 vaccinés afin d’accéder au seuil suffisant d’immunité qui nous permettra d’enrayer celui de la propagation. A l’échelle d’un territoire insulaire, nous pourrions rapidement prouver que cette théorie est la bonne si l’Etat nous en donne les moyens du point de vue du nombre de vaccins alloués”.

Didier Fauchard, Président du MEDEF Réunion.

Il est nécessaire que l’ensemble des acteurs agissent en collaboration. En tant qu’acteur privilégié de la prévention et de la santé au travail des salariés réunionnais, Intermétra s’engage pleinement dans cette action collective essentielle pour sortir de la crise que nous traversons.

Le 25 février 2021, lorsque la Direction Générale du Travail nous a transmis le protocole pour la vaccination avec l’Astrazeneca par les

médecins du travail, Intermétra a entrepris d’obtenir l’accord du médecin Inspecteur régional du travail pour utiliser le vaccin Pfizer.

Pour rappel, suite aux résultats d’études ayant démontré la faible efficacité de l’Astrazeneca sur le variant Sud-Africain, le gouvernement avait pris le parti d’approvisionner La Réunion exclusivement avec le vaccin Pfizer BioNTech.

Une fois cet accord obtenu, pour ne prendre aucun retard et sans attendre l’accord définitif de l’ARS, nous avons d’ores et déjà investi dans le matériel nécessaire pour le stockage des vaccins et avons signé un contrat de maintenance et d’astreinte, conformément au Protocole, pour surveiller le respect du conditionnement et intervenir jour et nuit à la moindre anomalie.

Devant l’ampleur de l’organisation logistique nécessaire à la mise en place de la vaccination et pour couvrir au mieux notre territoire, nous avons choisi de mobiliser les équipes des centres de Saint-Pierre et de Sainte-Marie (nouveau centre). Dès le début du mois d’avril, l’ensemble des personnels en charge de la vaccination sera formé au Protocole vaccinal. Nous avons également choisi de mettre en place un numéro de téléphone dédié - 0262 81 75 75 pour répondre aux questions des salariés et des employeurs, et ce, dans le respect du secret médical.

Aujourd’hui nous avons déjà identifié les salariés répondant à la définition des publics cibles prioritaires définis par l’Etat depuis notre base de données. Face aux moyens humains et financiers mobilisés par Intermétra, et sous condition d’être suffisamment approvisionnés en doses vaccinales, nous espérons atteindre entre 300 et 400 personnes vaccinées par jour”.

Geneviève Sophie Caillé, Présidente d’Intermétra.

COMMENT DOIT PROCÉDER UN SALARIÉ QUI SOUHAITE SE FAIRE VACCINER PAR INTERMÉTRA ? * : Si je suis salarié d’une entreprise adhérente à Intermétra et volontaire pour la vaccination : 1/ Je vérifie que je fais partie des personnes éligibles à la vaccination.

2/ Je contacte le service de santé au travail au 0262 81 75 75.

3/ Je programme mon 1er rendez-vous. Mon employeur reçoit une convocation de visite “occasionnelle à la demande du salarié”.

4/ Je me présente à mon rendez-vous avec ma carte d’identité et ma carte vitale.

5/ J’ai un entretien prévaccinal avec le médecin du travail.

6/ Je reçois ma première injection ainsi que mon certificat de vaccination.

7/ Je patiente 15 minutes sous surveillance et prends rendez-vous pour ma seconde injection. * La campagne de vaccination au sein d’Intermétra dépend de la réglementation en vigueur ainsi que du nombre de vaccins mis à disposition de ses professionnels de santé.

E.B. Mémento n°503 I Avril 2021

35

RÉUNION

SUEZ FAITES DE L’ÉLECTRICITÉ DE VOS DÉCHETS INDUSTRIELS Spécialisé dans la collecte, le transport, la valorisation et le traitement des déchets depuis 35 ans, Suez Recyclage et Valorisation Réunion a diversifié ses activités, œuvrant au niveau des bacs gris, jaunes, des encombrants, mais également des déchets industriels.

Caoutchouc, mousse industrielle, papier et carton sec, aluminium et non-ferreux, bois A et B, polystyrène et propylène, armoires, chaises ou bureaux usagés, mais également l’amiante lié aux matériaux de construction, le placoplatre et le gravât… Tout ce dont les entreprises doivent se débarrasser et considéré comme non-dangereux est récupéré chaque jour par les camions de Suez. Engagée dans une démarche d’économie circulaire, la société basée à Sainte-Marie a à cœur de leur proposer des solutions innovantes en matière de traitement et de valorisation des déchets.

3

4

5

© Photos Mémento

1

Il est 5h30 quand Abdool Rassool Luc, chauffeur déchets industriels, prend son poste. C’est là qu’il découvre son planning de la journée. Il devra réaliser au moins quatre opérations de récupération de déchets, et ce, sur toute l’île. Pour sa première intervention du jour, le chauffeur doit récupérer la benne d’un client à Saint-Denis 1 . “En général, les entreprises qui ont des choses à jeter contactent Suez, qui va étudier leurs besoins et les conseiller afin que nous leur déposions une benne adaptée”, explique Abdool Rassool Luc. “Ils nous rappellent une fois celle-ci remplie pour que nous la récupérions”.Il peut également arriver que l’entreprise n’ait pas besoin de bennes. Dans ce cas, Suez envoie tout simplement un camion récupérer les déchets sur place.

Muni de l’adresse, des coordonnées du client et d’une fiche mentionnant la nature des déchets, le chauffeur déchets industriels arrive rapidement sur les lieux. En l’occurrence pour ce chargement, il s’agit d’amiante lié aux matériaux de construction, un déchet industriel banal (DIB), non dangereux. S’agissant d’un déchet particulier, le client doit remplir un bordereau de

2

36

Mémento n°503 I Avril 2021

6

déchets amiantés, un document qui suivra les déchets jusqu’à leur élimination 2 “Ce document retrace chaque étape du transport des déchets jusqu’à leur enfouissement à l’Installation de Stockage de Déchets NonDangereux, l’ISDND, de Sainte-Suzanne”, explique le client. “Je vais recevoir, une fois les déchets enfouis, le feuillet entièrement rempli avec la signature de l’éliminateur”.

Il ne faudra que quelques minutes à Abdool Rassool Luc pour monter la benne sur son camion 3 , mais avant de démarrer, ce dernier devra inscrire sur une tablette numérique le numéro de la benne, et confirmer qu’il a bien récupéré le chargement. Il signalera la décharge une fois à Sainte-Suzanne. Arrivé sur le site, il n’a plus qu’à faire peser son camion avec son chargement, et à se rendre sur le lieu où il pourra enfin le décharger 4 . “Les déchets industriels sont classés par typologie. Chaque déchet a en effet un code spécifique” explique Willy Gangama, attaché d’exploitation sur l’ISDND de Sainte-Suzanne et sur le centre de tri des liés.

“L’amiante issu des matériaux de construction, le placoplatre et le gravat sont stockés dans des alvéoles étanches à part avant d’être enfouis.”

Une fois son chargement livré, le chauffeur devra de nouveau faire peser son camion afin d’avoir le poids des déchets livrés. Ces informations, consignées sur le bordereau de suivi amiante, seront transmis au déclarant. Si Abdool Rassool Luc a transporté de l’amiante lié, il peut tout aussi bien transporter du papier et carton sec, de l’aluminium et non-ferreux, du bois, du polystyrène ou du propylène, etc 5 ... Autant de matériaux

qui eux ne seront pas enfouis, car depuis décembre 2020, ils sont triés pour être transformés en combustible solide de récupération (CSR). Ces matières peuvent être prélevées dans des entreprises, mais également provenir des collectes d’encombrant chez les particuliers, ou des déchetteries. “Depuis décembre 2019, encombrants et déchets industriels banals, passent par cette plateforme pour être triés avant d’être broyés” 6 , poursuit Willy Gangama.

“La matière obtenue va ensuite passer par un tapis convoyeur, afin que l’acier qui reste soit enlevé dans le broyat, puis être transféré dans un semi-remorque sur le centre de valorisation multi-filières INOVEST, ou le tri sera affiné”. Le broyat sera ensuite transformé en CSR 7 , un matériau à haut pouvoir calorifique, qui à terme, devrait remplacer le charbon afin d’alimenter les centrales biomasse d’Albioma. 8 En attendant que les chaudières du producteur d’énergie renouvelable soient adaptées à ce nouveau combustible, Suez, après une phase test, a prévu d’exporter ces déchets… qui ont désormais leur place sur le marché international !

7

8

Mémento n°503 I Avril 2021

37

DOSSIER

38

Mémento n°503 I Avril 2021

ÊTRE SON PROPRE PATRON

DU RÊVE À LA RÉALITÉ

Après la crise sanitaire du Covid-19 et ses conséquences économiques, il serait aisé de croire que l’envie n’est plus à la création d’entreprises. Et pourtant, à La Réunion, la création d’entreprises a connu un véritable regain en 2020. Selon les registres de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de La Réunion, 4.726 nouvelles sociétés ont vu le jour en 2020, soit 10% de plus qu’en 2019.

Même en temps de crise, les Réunionnais ne se départissent pas de leur envie d’entreprendre et font preuve de résilience. Pour autant, le parcours qui mène au sacerdoce de dirigeant, au rêve d’être “son propre patron”, n’est pas toujours simple. Ce dossier spécial “Entreprises” vise donc à identifier les institutions et partenaires privés comme publics qui accompagnent, conseillent et financent les aspirants chef d’entreprises.

Il s’agit également de réaliser un état des lieux des structures existantes qui permettent de mutualiser les ressources, réduire les coûts ; mettre en exergue les sites et les professionnels qui permettent de simplifier les démarches administratives et ainsi de déterminer “Qui” “Pour Qui ”, selon que l’on soit une startup, un mciro-entrepreneur, un chef d’entreprise, un repreneur, etc.

Dossier réalisé par Laurie Ferrère

Mémento n°503 I Avril 2021

39

DOSSIER

États des lieux

Créer, malgré la crise C’est un fait : en 2020, les chiffres de la création d’entreprises n’avaient pas atteint un tel niveau depuis dix ans. En France, pas moins de 848.000 nouvelles sociétés ont vu le jour et 4.726 à l’île de La Réunion. Voici ce qu’il faut savoir de ces statistiques.

La crise, la crise, la crise. Cela fait plus d’un an maintenant que les Français entendent cette rengaine. La crise est sanitaire, économique ET sociale. Pour y faire face, des plans de relance divers et variés et des milliards d’euros sont mis à disposition des entreprises, des associations, des structures afin que ces dernières puissent surmonter “la crise” tant bien que mal.

Et pourtant, au milieu de ce tumulte, un état d’esprit paraît s’élever au-dessus des autres : la résilience.

Jamais les chiffres de la création n’ont atteint un aussi haut niveau qu’en 2020 40

Mémento n°503 I Avril 2021

+36% EN DIX ANS. Ce mot connaît lui aussi son refrain. Repris à tort et à travers, tout le monde semble faire preuve de résilience. Certains plus que d’autres à croire les chiffres de l’INSEE et de la CCI Réunion. En effet, malgré la crise sanitaire du COVID-19, jamais les chiffres de la création n’ont atteint un aussi haut niveau qu’en 2020. L’Hexagone dénombre 848.000 nouvelles créations d’entreprises et 4.726 pour le seul département de La Réunion.

Soit une hausse de plus de 36% en dix ans et de 4% sur un an. Une seule variante reste stable : ce sont toujours les micro-entrepreneurs qui portent cette création, représentant à eux seuls plus de deux tiers des statuts. Un paradoxe pourrait-on croire, mais à y regarder de plus près, le contexte paraît plutôt favorable à la création d’entreprises.

PAR INSTINCT DE SURVIE. “Lorsque l’avenir est incer-

tain, une partie de la population se replie sur elle-même, l’autre a la volonté de se prendre en main”, explique Séverine Le Loarne-Lemaire, professeure en entrepreneuriat à Grenoble École de management (GEM). “Créer une entreprise répond à cet instinct de survie”. Ainsi, que ce soit par contrainte ou opportunisme, nombreux sont ceux à franchir le cap.

“J’ai lancé mon agence de production audiovisuelle en juin 2020” témoigne Marie Carpentier.

Un projet qui maturait depuis un an déjà, et a pu grâce à la crise sanitaire du COVID-19, sortir

Ne laissez rien au hasard !

La formation professionnelle, votre carte à jouer pour la performance de votre entreprise

www.ftlvreunion.fr in

FTLV Réunion

GRETA Réunion

Téléchargez notre catalogue 0262 29 92 98

DOSSIER

des boîtes. “J’ai pour spécialité le video scribing, c’est-à-dire un format ludique et pédagogique qui a trouvé son public et un écho important alors que la plupart des instances et entreprises avaient besoin d’une communication de crise et informative” poursuit la dirigeante.

2 PAS EN AVANT, 1 EN ARRIÈRE. Les Réunionnais, à l’instar des Français (mais pas que, puisque le phénomène est aussi observable aux États-Unis) saisissent de nouvelles opportunités pour se lancer alors que la crise sanitaire remodèle l’économie. Il faut également mettre ces chiffres en perspective par rapport à d’autres.

La création d’entreprises se produit alors qu’un nombre significatif de sociétés ont fermé, laissant de manière inhabituelle, le champ libre à de nouveaux entrants.

La CCI Réunion évalue ainsi le nombre de cessation d’activité à plus de 2.204 entreprises en 2020. Un chiffre certes à la baisse (-13%) mais qui représente tout de même la moitié des créations. Deux pas en avant, un pas en arrière. Enfin, le contexte économique global est bon. Même si certains secteurs sont menacés et font face à de réelles difficultés, Lorsque l’avenir est d’autres restent très dynamiques : incertain, une partie la grande distribude la population se tion, les services, replie sur elle-même, les activités techet scientil’autre a la volonté de niques fiques, le transport, la logistiques, etc. se prendre en main De manière générale, l’économie tricolore est stable, d’autant que l’argent public est toujours là, voire davantage.

UN CONTEXTE FAVORABLE ? Avant la crise sanitaire du

COVID-19, il existait déjà, grâce à la loi PACTE de 2019, nombre de mesures. Le gouvernement, par le biais de divers dispositifs, aide les entreprises dans leur désir de création. Ces aides, déjà existantes avant la crise et toujours d’actualité, s’accroissent en incluant désormais des mesures exceptionnelles prises par le législateur qui viennent renforcer le soutien de l’État aux dirigeants et aspirants.

Toujours selon les chiffres, beaucoup de créateurs d’entreprises vivent grâce à Pôle Emploi pendant les vingt premiers mois de leur activité. “Or l’institution fonctionne encore très bien. Les fonds publics soutenant la création d’entreprise ne sont pas taris. Il faut en profiter”, signale Séverine Le Loarne-Lemaire. Sur les dix premiers mois de 2020, 400 millions d’euros ont été versés au titre de l’aide à la reprise et à la création d’entreprise (Arce).

En réalité, le contexte actuel de la crise sanitaire n’est pas un frein à la création d’entreprises, bien au contraire. Entre les nouvelles opportunités et la multiplication des dispositifs et des aides de l’État, c’est peut-être LE moment d’entreprendre, d’oser, et pour certains de trouver une échappatoire à un marché de l’emploi en tension.

42

Mémento n°503 I Avril 2021

Marie Carpentier a créé son entreprise en pleine crise sanitaire du COVID-19.

LITHOTE, FORMAT DÉCALÉ, SUCCÈS ASSURÉ Marie Carpentier n’en est pas à son coup d’essai.

Avant de créer son agence de production audiovisuelle, la cheffe d’entreprise dirigerait déjà un studio graphique depuis dix ans.

Lithote format vidéo scribing est né avec le Covid-19.

Marie Carpentier est experte en communication au Village

by CA. Depuis dix ans, elle gère Lithote, un studio graphique, mais depuis quelques longs mois déjà, l’envie de se renouveler et de faire autrement, la titillait.

“J’ai donc entamé une formation en video scribing” explique la gérante, “avant de décider de me lancer en juin 2020”. La Réunion sort alors tout juste du premier confinement national, “et la communication, on le sait n’est pas le budget prioritaire des entreprises en temps de crise” rappelle Marie Carpentier.

Et pourtant, c’est le succès.

Le format décalé, ludique et pédagogique conquiert à la fois public, entreprises et institutions. Sa série “I prétend”, anecdotes sur l’histoire de l’île de La Réunion est même rachetée par la chaîne de télévision publique Réunion La 1ère et est diffusée depuis le 13 mars 2021. “Le support de video scribing est très

intéressant puisqu’il permet de communiquer et d’éduquer, tout en étant divertissant” explique Marie Carpentier.

De la passion à la création

De fait, plusieurs autres organismes font appel à elle : l’IRT, la mairie de Saint-Denis, des entreprises privées, etc. En neuf mois d’activité, Marie Carpentier a même embauché deux apprentis qui l’aident à l’agence de production audiovisuelle.

“C’était une opportunité et j’ai saisi ma chance” poursuitelle. “Et c’est le conseil que je donne : il faut oser”. Pour autant ; la dirigeante, l’admet, la création d’entreprise est un risque que l’on prend, et il faut savoir le mesurer, et l’échec n’est pas une fin en soi. “J’ai eu des échecs” rappelle-t-elle, “mais j’ai su apprendre de mes erreurs”.

Marie Carpentier bénéficie également depuis deux ans de l’accompagnement d’un coach professionnel de chez OBM Coaching, qui l’a aidée à établir un prévisionnel, une stratégie avec des objectifs financiers, un bilan d’exploitation, mettre de la cohérence dans son projet. “Quand on crée une entreprise c’est par passion, mais on ne sait pas forcément comment devenir dirigeant et se faire accompagner aide à l’apprendre”.

PUBLI-REPORTAGE

iDOM Technologies consolide ses positions à La Réunion Appuyé sur la force du groupe Digicel, iDOM Technologies poursuit son développement dans l’Océan Indien. En 2021, pour accompagner sa croissance, la filiale réunionnaise a investi ses nouveaux locaux technopolitains.

Créée en 2002 à La Réunion, iDOM technologies est une entreprise spécialisée dans le secteur des télécoms professionnels. En 2017, Digicel, expert des télécoms opérant dans plus de 30 pays de la Caraïbe, du Pacifique et d’Amérique latine, fait l’acquisition de l’entreprise réunionnaise. “Un actif jugé particulièrement intéressant du fait de ses infrastructures mais aussi des compétences déployées sur le territoire” analyse Johan Sels, général manager d’iDOM Technologies.

Depuis 4 ans, la centaine de collaborateurs intégrée au groupe travaille, de façon coordonnée, au bénéfice du déploiement d’une offre très large en direction des entreprises et des collectivités des territoires.

Son portefeuille de solutions s’étend des produits mobiles pour lesquels Digicel détient licence pour les Antilles, jusqu’au produits les plus complexes en termes de connectivité, d’hébergement, de téléphonie fixe, de cyber sécurité ou encore d’infogérance. À noter, les solutions professionnelles apportées aux organisations de La Réunion en termes d’accès Internet, tirent bénéfice du déploiement par l’entreprise réunionnaise, de la propre fibre : iDlink.

Proximité, réactivité, flexibilité Qu’il s’agisse d’interconnecter différents sites, de déployer des solutions de communication intégrées avec la technologie voix sur IP, d’héberger en local et de protéger les données et les activités des PME, ETI, Grands Groupes et collectivités, iDOM Technologies mobilise une expertise locale reconnue, pour accompagner les organisations sur le chemin de la transformation digitale.

RÉUNION 18 rue Albert Lougnon Technopole de La Réunion 97490 Sainte-Clotilde Tel : 0262 500 400

Ses équipes commerciales travaillent main dans la main avec ses ingénieurs avant-vente afin d’imaginer et bâtir des solutions répondant très précisément aux attentes et besoins de la clientèle professionnelle. “Des besoins qui évoluent tous les jours et une évolution qui s’accélère” analyse Johan Sels, et de poursuivre : “notre mission est de suivre l’évolution de ces besoins au sein de chaque territoire. Ceux d’une entreprise de La Réunion ne sont pas ceux d’une entreprise de Mayotte, encore moins de ceux d’une société implantée au fin fonds de la Guyane française”.

Davantage d’espace pour les clients comme pour les données Fruit d’une année de travail et d’investissements conséquents, l’emménagement d’iDOM Technologies au sein de ses nouveaux locaux technopolitains est destiné à accompagner la croissance de l’entreprise et de ses équipes sur le marché réunionnais. Au-delà d’offrir d’avantage d’espace à ses collaborateurs et à ses clients, l’opération s’est accompagnée du déménagement, de l’agrandissement et de la modernisation du datacenter iDOM Technologies.

Inauguré il y a quelques semaines, l’équipement permet à la société d’offrir

Nouveaux locaux de iDOM Technologies à la Technopole.

Ce développement “sur-mesure” s’appuie sur une expertise locale intégrant plusieurs aspects : technologiques, d’infrastructure, de sécurité et jusqu’aux problématiques de génie civil.

“L’adaptation, la flexibilité sont le quotidien de notre société” résume Johan Sels. Il en va de même pour la réactivité, assurée au travers la mobilisation des équipes support du call center, 7j/7 et 24h/24.

MAYOTTE 12 Centre Amatoula ZI Kaweni 97600 Mamoudzou Tel : 0269 800 800

Nous suivre

une gestion, de bout en bout et jusqu’à l’hébergement physique des données, dans ses locaux et par ses soins.

Une opération similaire est actuellement en cours en Guadeloupe. “Disposer de l’investissement destiné à accompagner la croissance de la filiale réunionnaise et de ses équipes pour anticiper et répondre aux besoins émergents, c’est ce qu’a notamment offert le rachat de l’entreprise péi par le grand groupe caribéen” termine le général manager.

idom@idom.fr www.idom.fr

DOSSIER

Nommés avant la crise Entre octobre 2019 et mars 2020

LE NOUVEAU PROFIL DES PDG PLUS DE SÉNIORITÉ MOINS DE DIVERSITÉ 12%

des nouveaux PDG recrutés étaient des femmes…

39%

ont eu une expérience à l’étranger...

18%

6%

Contre des dirigeants engagés ensuite.

30%

Contre dans les nouvelles nominations.

13%

ont eu une expérience intersectorielle...

Contre de ceux recrutés depuis.

44%

Contre

ont déjà exercé la fonction de PDG…

56%

ont été nommés en interne…

Nommés après la crise Entre mars 2020 et juin 2020

63%

depuis.

Contre

37%

depuis.

DEVENIR SON PROPRE PATRON,OUI OU NON ?

Depuis quelque temps, l’entreprenariat séduit de plus en plus. Entre opportunité de créer un nouveau business, reconversion professionnelle et rêve de vivre sa passion, les raisons sont multiples pour celles et ceux qui franchissent le cap. Mais tout le monde peut-il prétendre à être son propre patron ?

En 2018, l’auteur Joseph Aoun, sortait son livre “Devenir son propre patron, et le rester”. Un succès en librairie, d’autant que la création d’entreprise séduit de plus en plus. Il synthétise son ouvrage de cette façon : “Dans un monde de plus en plus complexe, concurrentiel et multiculturel, être patron requiert une foule de connaissances pointues et pratiques, de niveau universel, qui vont au-delà de ce que nous pouvons apprendre dans les écoles et les universités”.

Apprendre à diriger. Mais même forgé

il y a des choses à savoir, et d’autres à faire qui permettent de limiter la casse.

“La première étant d’éprouver son projet. Pour devenir chef d’entreprise,

il faut une certaine maturité et de bons réflexe. Cela s’apprend, se prépare, et il existe en France de nombreuses structures qui accompagnent les porteurs de projets” souligne Karima Badat, responsable du Pôle Entreprenariat de la CCI Réunion (lire interview par ailleurs). D’ailleurs le site de la CCI propose des tests de personnalité : détermination, caractère et aptitude qui donnent un aperçu du profil du futur dirigeant et les pistes d’amélioration.

de ses connaissances, tout le monde n’est pas fait pour diriger, pour créer une société et la mener à bien. Certains ont la fibre pour cela et d’autres y trouvent une issue de secours dans une économie Sonder et tester. Pour éprouver son mise à mal. Ainsi, pour ne pas prendre projet, il est également possible de de risque inconsidéré, avant de se lancer, tester le produit sur un panel de

44

Mémento n°503 I Avril 2021

bénévoles qui représentent la cible des futurs clients potentiels, c’est ce que l’on appelle le concept crash.

Tester, vérifier, expérimenter un projet c’est aussi pouvoir en faire le business plan, apprendre à convaincre les banquiers et les investisseurs, gérer la trésorerie ou concevoir un site internet.

Pour cela, plusieurs associations et organismes proposent d’accompagner les aspirants patrons. Les couveuses d’entreprises, par exemple, accueillent les porteurs de projets qui n’ont pas encore de structure juridique.

Autre astuce : créer sa microentreprise, en quelques clics sur le site de l’URSSAF, quand on est salarié. Cela permet de sonder son marché sans frais. Ou encore de tenter le portage salarial. “Avec le portage, le dirigeant se concentre sur son activité, quand la société s’occupe de tout le reste, l’administratif, le compte bancaire, les facturations, etc.”. Seule contrainte : le portage ne s’adresse qu’aux prestations de services intellectuels.

PUBLI-REPORTAGE

EDL CB RÉUNION AMBITION ET HUMILITÉ, LES INGRÉDIENTS D’UNE RÉUSSITE Cela fait 7 ans qu’EDL CB Réunion intervient sur l’île de La Réunion, en tant que société indépendante, 100% Pei et experte dans les états des lieux.

Un service de plus en plus externalisé par les agences immobilières et les propriétaires, et qui est devenu, aujourd’hui, un véritable métier.

Benoît Carbety, dirigeant de société au parcours atypique, revient sur sa réussite entrepreneuriale, rendue possible aussi par l’innovation.

elles peuvent retrouver l’ensemble des informations concernant le bien, en quelques clics.

C’est d’ailleurs grâce à ce service extranet, mis au point par Mr Benoît CARBETY, qu’il obtient le Trophée Medef Business Awards en 2018.

Après sept ans d’existence, il est temps pour EDL CB Réunion de dresser un bilan : plus de 17.000 états des lieux réalisés, quatre collaborateurs, un Trophée Medef Business Awards, (2018), de nombreux partenaires tel que les agences Citya, Inovista, Immoplus, etc. Un bilan plus qu’honorable, dont n’est pas peu fier son dirigeant, Benoît Carbety.

Benoît Carbety, dirigeant de EDL CB RÉUNION.

APPRENTISSAGE & ACCOMPAGNEMENT Cet ancien militaire (fusilier marin) décide en 2013 de se reconvertir dans l’immobilier. Après une VAE – Validation des Acquis par Équivalence, il devient d’abord gestionnaire de syndic, avant de suivre des cours du soir à l’ICH du CNAM du Port, afin d’acquérir des notions de droits. À la suite de quoi, il intègre une agence. Mais très vite, Benoît Carbety voit une opportunité s’offrir à lui : l’agence, pour laquelle il travaille, souhaite externaliser le service “état des lieux”. “J’ai saisi cette occasion, et je me suis lancé”, explique le dirigeant en rajoutant “la meilleure façon de réussir, c’est se donner les moyens de le faire”.

Si Benoît Carbety admet que l’ambition, la motivation et la détermination sont des atouts importants pour entreprendre, il n’omet pas qu’il faut aussi de l’humilité. “C’est-à-dire, savoir se faire aider, se faire accompagner, parce

que devenir dirigeant, n’est pas inné, et il faut aussi savoir aller chercher les informations dont on ne dispose pas”.

Pour lui, ce soutien viendra particulièrement du Medef avec son club TPE. AMBITION & INNOVATION En avril 2014, Benoît Carbety créé donc EDL CB Réunion, une société experte et indépendante, 100% locale, qui réalise des états des lieux, pour le compte de tiers. Propriétaires, agences et locataires, les clients sont nombreux. “L’expertise acquise permet d’intervenir sur tous les types de biens” reprend le dirigeant, “et de le faire de façon impartiale et professionnelle dans l’intérêt de tout le monde”.

Son atout ? La digitalisation des services. Au-delà du regard aigu porté lors des états des lieux, sa société met à la disposition des agences une plateforme informatique spéciale où

EXPERTISE & PROFESSIONNALISME À force d’externaliser ce service, la réalisation des états des lieux est devenue un métier à part entière dans le monde de l’immobilier aujourd’hui. En ce sens, Benoit Carbety réalise également des formations – juridique, technique et logiciel, qui permettent de transmettre à des potentiels collaborateurs un savoir-faire expert sur la pratique. “Cette formation intense et qui dure près d’un mois permet de garantir un savoir-faire et une expertise reconnus par nos clients”, précise le dirigeant. Tous ses collaborateurs effectuent également une formation électrique (HOB0) dispensée par une société spécialisée. En plus des états des lieux, EDL CB Réunion propose également une visite annuelle des biens, ce qui permet d’anticiper les éventuels problèmes.

Il réalise également des “réceptions de chantiers” de maisons, appartements et immeubles. “Le service que je propose, c’est un regard neutre et impartial sur l’état d’un bien avant la signature des fins de chantiers par les artisans et de ce fait avant l’entrée du 1er locataire ou l’achat d’un bien” reprend Benoît Carbety, “cela permet de s’appuyer sur des éléments fiables (digitalisation des services et photos de chaque élément) mais aussi, par exemple de régler certains litiges”. À l’avenir, le dirigeant d’EDL CB Réunion souhaite intégrer à son portefeuille clients les agences qui œuvrent dans le social intermédiaire, afin de leur apporter une plus-value sur leur parc immobilier.

EURL EDL CB REUNION Résidence COQUELICOT 1 • Apt 16 • 9 Chemin Finette • 97490 SAINTE-CLOTILDE Tél : 0262 470 030 • 0692 036 806 • Email : secretariat.edlcbreunion@gmail.com • www.edl-cb-reunion.re

PARTAGER PLUS QUE DES ESPACES DE TRAVAIL Le CARé Coworking poursuit son développement, appuyé sur une volonté forte : avoir un impact positif à l’échelle de ses quartiers et plus largement, du territoire.

En 2016, le CARé Coworking ouvrait ses portes à Piton Saint-Leu. Une implantation qui ne doit rien au hasard : outre répondre à la pénurie de tiers lieu alors observée sur le territoire du TCO, Portail Bois de nèfles figure à la liste des Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville (QPV) et s’inscrit parfaitement dans les objectifs identifiés par les porteurs du projet : “développer les opportunités au cœur des territoires” explique Radji Araye, co-créateur du CARé Coworking.

Aussi, lorsqu’il s’est agi en 2020, de créer un établissement secondaire dans le nord de l’île, c’est tout naturellement vers le quartier du Moufia Sainte-Clotilde, que le choix des dirigeants s’est arrêté. Car bien plus que la mutualisation d’espaces et de moyens, Le CARé Coworking s’affiche comme une entreprise citoyenne engagée, qui s’appuie sur l’échange et l’ouverture pour porter différentes ambitions à l’échelle locale, régionale et même nationale.

Créateur de liens et d’opportunités Le CARé propose les services classiques d’un bon centre d’affaires : location à la carte, d’open spaces, de bureaux, de salles ; hébergement d’entreprises et services associés ; c’est aussi un réseau de plus de 300 utilisateurs et partenaires qui sont régulièrement conviés à des moments de partage et d’échange.

L’équipe du CARé dans ses locaux au Moufia Sainte-Clotilde.

L’occasion pour chacun de développer ses compétences, d’identifier de nouvelles opportunités, de développer son réseau au contact d’entrepreneurs, d’associations, d’opérateurs publics… Des acteurs qui n’auraient pas forcément été amenés à se rencontrer dans d’autres circonstances. La convivialité qui s’exprime à l’occasion des petits déjeuners, afterwork, ateliers organisés par et sur les sites du CARé Coworking, est particulièrement appréciée du monde associatif qui voit dans ces rendez-vous réguliers, l’occasion de “rencontrer de nouvelles personnes : des porteurs de projets, des formateurs, des résidents du quartier. Un véritable écosystème susceptible de faire émerger de nouvelles synergies” analyse Sonia Serra, accompagnatrice de projets chez PocPoc.

Comme d’autres partenaires (WorldSkills, Réunion Bénévolat…), Le Clan, porteur de la plateforme de financement participatif peut également compter sur la mise à disposition des espaces et équipements du CARé, selon les principes de l’économie de la fonctionnalité.

La longue liste des relations partenariales nouées avec Le CARé ne s’arrête pas aux frontières de La Réunion. Dans l’objectif de contribuer à l’émergence d’un réseau de tiers lieu engagés, l’entreprise réunionnaise peut compter sur la mise en partage de l’expérience acquise par Co Work in Grenoble. Pionnier du coworking en France, sous l’impulsion de Mathieu GENTY, ce dernier poursuit l’ambition de transformer un ancien couvent en tiers lieu multi activités. Un projet accompagné par l’ANRU susceptible d’inspirer au

PERMETTRE L’ÉMERGENCE DE SOLUTIONS EN TEMPS DE CRISE Pour lutter contre la pénurie d’EPI révélée lors de la crise sanitaire, le CARé a su mettre à profit son réseau professionnel, sa connaissance de l’écosystème réunionnais et sa capacité à connecter rapidement des acteurs éloignés, tant géographiquement qu’en termes d’activité. En favorisant la connexion entre les industriels producteurs de solutions hydroalcooliques et Cap Vital Santé Réunion, entreprise

spécialisée dans le maintien à domicile, l’hygiène et la santé, le réseau CARé a parfaitement fonctionné, contribuant à la mise à disposition rapide de leur production de SHA sur l’ensemble du territoire réunionnais. Il y a un an, ce même engagement citoyen a conduit Le CARé avec quelques membres CARéphiles à œuvrer activement au sein d’un réseau informel de production et de distribution de masques en tissu aux soignants de La Réunion.

Expert Protection COVID, Matériel Médical, Hygiène & Santé sur toute l’île de la Réunion Retrouvez nous sur www.capvital.re ou au 0692 06 86 06

PUBLI-REPORTAGE

DOMICILIATION-ENTREPRISE.RE La domiciliation d’entreprise est une obligation légale nécessaire pour pouvoir procéder à l’immatriculation de l’entreprise. Agréé par la Préfecture de La Réunion, Le CARé Coworking héberge, à ce jour, les sièges sociaux de plus de 250 sociétés, autoentreprises et associations. Pour faciliter les démarches des créateurs d’activités, Le CARé déploie des outils, en particulier numériques.

Par exemple, domiciliation-entreprise.re a été créé avec le concours d’un coworker spécialisé dans le développement web. L’outil permet, en quelques clics, d’effectuer sa demande d’adresse professionnelle, télécharger ses documents, choisir ses services, et réceptionner ses contrats en ligne.

Une solution simple, rapide et économique pour domicilier sa société à Saint-Denis ou à Saint-Leu, et bénéficier de nombreux avantages.

partenaire réunionnais de nouvelles ambitions : “dans les quartiers NPNRU de La Réunion, à Saint-Pierre, Saint-Louis, Saint André ou Saint-Benoît, Le CARé a la volonté d’engager un travail avec l’État, les collectivités, les bailleurs sociaux, et les autres acteurs publics et privés pour co-construire des solutions de développement économique répondant aux besoins spécifiques de ces territoires, tout en restant accessible et à taille humaine” explique Radji Araye.

DES VALEURS EN PARTAGE

Implantée sur le territoire depuis 2010, WorldSkills Réunion s’attache à la détection et à la sélection de jeunes talents s’exprimant au sein de différents métiers. Appuyés sur ses partenaires : pouvoirs publics, partenaires sociaux, organisations professionnelles et consulaires, entreprises, réseau de coach et de bénévoles, l’association accompagne les jeunes talents du territoire à concourir aux Olympiades des métiers organisées à l’échelle nationale et internationale.

“Premier Drom à s’être lancé dans l’aventure WorldSkills, La Réunion regorge de pépites qui exercent leur savoir-faire dans des métiers manuels mais pas seulement, le numérique notamment.

En Juin 2020, le territoire faisait une nouvelle fois

office de pionnier en mettant en lumière les métiers de la personne” explique Morgane Orriere, co-déléguée régionale WorldSkills à La Réunion.

Dans l’attente des prochains mondiaux qui se tiendront en France, l’association poursuit son travail de détection, de sélection et de coaching des talents, appuyée sur le partenariat noué avec Le CARé Coworking. “Les WorldSkills partagent les valeurs du CARé dont les implantations sont pour nous hautement symboliques. Travailler, recevoir nos partenaires, remettre nos médailles dans ces quartiers, notamment celui du Chaudron, revêt tout son sens. Nous devons aller à la rencontre des jeunes talents, et non pas attendre que ces derniers viennent à nous” explique Morgane Orriere.

Apporter des solutions nouvelles aux professionnels indépendants

LA FNAE CRÉÉ SON ANTENNE RÉUNIONNAISE AU CARé COWORKING

En parallèle à la stimulation du partage d’idées et de savoir-faire au sein de son propre écosystème, Le CARé s’attache à développer les relations partenariales avec des organisations disposées à apporter de la valeur ajoutée à chacun des membres du réseau d’affaires. Pour ce faire, il développe des partenariats avec les réseaux d’entrepreneurs (Défis de Femmes y tient des permanences conseil), les Jeunes Chambres Économiques et les fédérations professionnelles, et même, pour le fun, avec des commerces ludiques (BD, jeux). Après avoir initié à La Réunion plusieurs formats d’événements organisés par les indépendants et pour les indépendants: “PitchOCARé” entre 2016 et 2019, “FreeLance Fair Tour” en 2018, “Independant Day” en 2019, et été invité aux “Indés Grenoble” en janvier 2021, Le CARé a, à son agenda 2021, l’accompagnement de la Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs dans son ambition de déployer ses formations, services, et outils à La Réunion.

“En effet, bien que représentant 75% de la création d’entreprises à La Réunion selon l’INSEE, les autoentrepreneurs et entreprises individuelles se trouvent trop souvent orphelins en termes de soutien, de moyens, de réseaux. Accompagner le développement de ces créateurs d’activité, les mettre en réseau, les soutenir dans leurs difficultés et leur offrir de la représentativité au moment où sont prises les décisions susceptibles de les concerner, fait CARément partie de nos priorités” termine Radji Araye.

À l’occasion du lancement de son antenne réunionnaise, la fédération des autoentrepreneurs propose une formation de 2 jours sur le régime de la micro entreprise au CARé Saint-Denis à La Réunion.

“Dans le contexte sanitaire que nous connaissons, si les autoentrepreneurs installés vivent de plein fouet pour certains la crise économique, la micro entreprise a le vent en poupe avec une hausse des créations” confirme la FNAE. Frédérique David, Déléguée générale de la FNAE, animera les 20 et 21 avril (la date pourra être repoussée en fonction des restrictions sanitaires) une

formation de 2 jours à la micro-entreprise en partenariat avec Le CARé, au 1 Route du Moufia à Saint-Denis. Par la suite, chaque mois, ce seront des formateurs réunionnais qui prendront le relais.

Les formations seront proposées dans les deux sites du CARé, à SaintDenis et à Saint-Leu. C’est un véritable coup d’envoi pour cette experte du régime de la microentreprise, auteure du livre “Je suis autoentrepreneur, ma micro-entreprise elle a tout d’une grande”, paru en 2020 aux éditions Vuibert, ellemême d’origine réunionnaise, aujourd’hui installée dans la région nantaise.

Le CARé Saint-Denis

1 Route de Moufia - 97490 Sainte-Clotilde 0262 284 973 contactstdenis@lecare.re

Le CARé Saint-Leu

62 Rue Adrien Lagourgue - 97424 Piton Saint-Leu 0262 614 600 contact@lecare.re

www.lecare.re

DOSSIER

Des solutions innovantes

La finance, simple comme un jeu (d’enfants) Nicolas Aulezy, responsable du service “Action de Place et Communication Externe” de l’IEDOM et correspondant TPE/PME.

Peu de gens le savent, mais l’IEDOM n’est pas que le simple représentant de la Banque de France à La Réunion.

C’est aussi un interlocuteur privilégié pour tous les dirigeants d’entreprises qui propose plusieurs dispositifs d’aides et d’accompagnements.

Pour celles et ceux qui connaissent son existence, l’IEDOM n’est qu’une institution, l’équivalent de la Banque de France dans les territoires d’OutreMer dont la mission se contenterait de la mise en circulation (et de la surveillance) de l’argent et de manière périodique d’émettre quelques analyses et statistiques sur ces-dits territoires en matière de finance et d’économie. Mais comme l’explique Nicolas Aulezy, responsable du service “Action de Place et Communication Externe” de l’IEDOM, son rôle va bien au-delà.

LE DROIT AU COMPTE Il s’agit d’un dispositif qui existe aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels.

Lorsqu’une personne se voit refuser l’ouverture d’un compte, elle peut faire appel à l’IEDOM qui assignera une banque, laquelle aura obligation d’ouvrir un compte à la personne ou au professionnel.

Dans le second cas, celui-ci ne doit pas déjà disposer d’un compte de dépôt.

La Banque de France a édité un jeu, – “Aventure Entrepreneur” qui sensibilise les dirigeants aux difficultés et aux problématiques que peut rencontrer une société.

48

Mémento n°503 I Avril 2021

UNE MISSION DE SERVICE PUBLIC. L’IEDOM remplit ainsi trois missions : la mise en place d’une stratégie monétaire, comme indiqué en amont, veiller à la stabilité financière mais aussi offrir plusieurs services aux territoires. Dans ce volet, on retrouve les analyses et les notes de conjonctures mais aussi de nombreux dispositifs à l’attention des particuliers et des professionnels du territoire, comme le droit au compte, le correspondant TPE/PME ou encore une plateforme d’éducation financière.

Peu de gens le savent, mais l’IEDOM est un interlocuteur à privilégier lorsque l’on est dirigeant de société. “Qu’il s’agisse de création, de développement, de cessation d’activité, l’IEDOM propose un service d’accompagnement gratuit, puisqu’il s’agit d’une mission de service public” précise Nicolas Aulezy.

DES INFOS CLAIRES ET PERTINENTES. Ainsi, il existe un

site Internet, mesquestionsdentrepreneur.fr qui regorge d’une multitude d’informations et d’outils pour la gestion des entreprises. Boîte à outils, vidéos ; modèles de lettre type, etc. de la gestion de bilan et de compte de résultat jusqu’aux conseils pour créer un business plan, c’est une réelle source d’informations et de ressources à exploiter, sans modération. D’ailleurs, saviez-vous que les carences en termes de gestion sont à l’origine de 25% des arrêts d’entreprises ?

“Peu importent le doute, la question ou le besoin du chef d’entreprise, l’IEDOM est là pour lui apporter une solution ou le cas échant, une réponse et le diriger vers le dispositif et/ou l’interlocuteur adapté à sa situation” reprend Nicolas Aulezy. C’est d’ailleurs lui aussi qui joue le rôle de correspondant de TPE/PME pour l’île de La Réunion.

UN JEU POUR ENTREPRENDRE. Dispositif mis en place en

2017, le correspondant TPE/PME de l’IEDOM vient pallier le manque d’informations claires et pertinentes. Une écoute nécessaire afin que le dirigeant ne soit pas noyé dans la masse et la multitude d’aides, qu’il ne perde pas de temps, et qu’il soit orienté de manière adéquate.

Et parce que les chefs d’entreprises manquent eux aussi de culture financière, la Banque de France a édité un jeu, en 2019 – “Aventure Entrepreneur” qui se joue de 4 à 8 joueurs, afin de sensibiliser les aspirants dirigeants et ceux qui sont en poste aux difficultés et aux problématiques que peut rencontrer une société.

“Chaque situation va demander une action et aura des conséquences dans le jeu”, explique Nicolas Aulezy, comme dans la réalité. Un jeu disponible pour tous à l’achat auprès de l’IEDOM. Grâce à de nombreux partenaires, comme l’ADIE, l’IEDOM se positionne dans le réseau d’aides aux entreprises sur les territoires d’Outre-Mer. Trop peu sollicité, l’Institut, fort de son regard expert en matière de finance et d’économie s’avère pourtant un allié essentiel dans un contexte compliqué où les dispositifs se succèdent et la règlementation change.

Dispositif d’aide à la création de magasins/boutiques de producteurs Les consommateurs cherchent de plus en plus à se rapprocher des agriculteurs pour limiter les intermédiaires, redonner du sens à leur acte d’achat et avoir accès à des produits locaux de qualité.

Pour répondre à cette attente, le Département a mis en place depuis quelques années les AMAPéi* et les marchés de producteurs. La Collectivité souhaite aller plus loin dans cette démarche et propose le dispositif d’aide à la création de magasins/boutiques de producteurs.

Bénéficiaires : Groupements d’agriculteurs Dépenses éligibles Investissement mobilier et numérique lié au local (bureau, caisse enregistreuse, ordinateur, enseigne, devanture…)

Matériel non roulant nécessaire à l’équipement du local (rayonnage, étals, chambre froide, vitrine frigorifique, chariot, caisse…)

Frais de publicité sur lieu de vente (PLV) Les investissements financés devront être en lien direct avec la mise en œuvre opérationnelle du magasin ou de la boutique.

Montant de l’aide 90 % des coûts admissibles, plafonné à 90 000 € par projet.

Téléchargez le form ulaire sur www.departemen t974.fr Dépôt des dossiers : Sous forme démat érialisée par cour riel : magasindeproduc teurs@cg974.fr OU Sous enveloppe ca chetée à l’adresse suivante : Département de La Réunion Direction de l’Agr iculture et de l’Eau Service Innovation Projets Territoires 50 ter, Quai Ouest 97400 Saint-Deni s Pour tout renseigne

ment complémen taire, contactez le 0262 90 35 22.

* Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne

DOSSIER

Experts et conseillers

RECRÉER LE LIEN DE CONFIANCE Si la création d’entreprises a battu des records en 2020, les défaillances risquent d’être plus nombreuses en 2021 et après, encore. Pour limiter les difficultés des entreprises, le CROEC a mis en place plusieurs actions dont une rencontre entre les instances judiciaires et les syndicats patronaux afin de briser les tabous. Des solutions existent, il faut donc s’en saisir.

“Compte tenu du contexte, l’objectif prioritaire de ma mandature est de faire monter en compétences les confrères sur la problématique des entreprises en difficulté”. Pour Katy Hoarau, élue présidente du CROEC en décembre 2020, le but affiché est clair : il faut plus que jamais accompagner les entreprises du territoire dans cette période complexe, et ainsi limiter autant que faire se peut, les défaillances.

UN SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE. Le sujet est tabou, la

souffrance des chefs d’entreprise tue, et les difficultés que peuvent rencontrer certaines acti-

vités, encore plus enfouies. “Un patron, dans une entreprise, y a engagé sa famille, femme et enfants, ses collaborateurs, ses clients. Quand tout s’effondre, ce sont les fondamentaux qui s’écroulent” reprend Katy Hoarau. Mais il est difficile pour ces individus souvent isolés de trouver de l’aide ou d’oser en faire l’appel.

En ce sens, le CROEC a donc mis sur pied une nouvelle association : l’APESA dont l’objectif est d’apporter un soutien psychologique aux entreprises en difficulté et ainsi éviter les suicides des dirigeants1. Sensibiliser à ces faits relève d’ailleurs de la responsabilité de tous.

PGE, FAITES VOS COMPTES Le Prêt garanti par l’État était l’une des mesures fortes du gouvernement pour aider les entreprises, de tous secteurs, à surmonter la crise sanitaire du COVID-19. Mais le mois d’avril 2021 sonne la date anniversaire de ce dispositif, l’heure pour les dirigeants de faire les comptes.

Le compte à rebours prend fin, et les TPME de l’île ont déjà dû recevoir 50

Mémento n°503 I Avril 2021

une lettre de leur banque au sujet du PGE. Un an après la mise en place du dispositif, le Prêt Garanti par l’État doit maintenant être remboursé. “Attention donc à cette lettre” prévient Katy Hoarau, “elle est très importante”. En effet, sans réponse de la part de l’entreprise, la banque estime qu’il s’agit d’un accord tacite de remboursement de la totalité du PGE, à la date anniversaire.

Mais compte tenu de la crise qui dure

et des inquiétudes persistantes, l’État a accordé un an de répit. “Ce délai n’est pas automatique” explique l’expertcomptable, “et l’entreprise doit faire savoir à sa banque l’option choisie pour le remboursement de son prêt”. Parmi elles : le report de la date butoir d’un an, et l’amortissement sur quatre ou le report après 2026 (négociations en cours entre Bruno Le Maire et l’Union Européenne) pour un amortissement sur 5 ou 6 ans.

PUBLI-REPORTAGE

WAKE UP YOUR BUSINESS

®

DOPEZ VOTRE PROJET DE DÉVELOPPEMENT !

Programmé du 18 au 21 mai 2021 à la Cité des Arts, “Wake up your business ®” s’adresse à des dirigeants désireux d’actionner l’ensemble des leviers d’optimisation, au bénéfice d’un projet de développement. Appuyé sur une méthode éprouvée, le séminaire-événement est organisé par OBM Coaching, en partenariat avec le Mémento, l’EFOIR et l’enseigne réunionnaise Kit-M. “Devenir un chef d’entreprise compétent ça s’apprend !” rappelle Nadine Galmar. Depuis 2014, la business coach accompagne des dirigeants de l’océan Indien sur le chemin de la réussite et leur offrant de prendre de la hauteur, de se fixer des objectifs concrets, d’élaborer des solutions efficaces et d’entraîner leurs équipes à leur mise en œuvre, jusqu’aux résultats. Forte du succès rencontré par une opération de networking précédemment organisée à l’hôtel Bellepierre, OBM Coaching réitère l’expérience en proposant, sur 4 jours, un parcours entièrement dédié à la réussite des projets portés par vingt chefs d’entreprises, cadres supérieurs et responsables de service de La Réunion.

UN PROGRAMME INTENSE Appuyé sur la méthode OBM (Organiser, Booster, Multiplier), le programme “Wake up your business®” articulera masterclass, témoignages inspirants et mises en pratique afin d’apporter aux participants de cette première édition, les clefs indispensables à la construction de leur projet de développement.

Au travers de l’accompagnement prodigué par des coachs et experts reconnus par leur profession, parmi lesquels Nicolas Moreau, directeur fiscal du groupe Clarins, Micheline Mussard, gérante de Kalico System, Moubine Amodjee, dirigeant de Kit-M ou encore Elise Cadren, présidente de l’EFOIR et experte en influence et stratégie de communication, l’acquisition de connaissances trouvera traduction, dans la journée, en outils managériaux concrets : Business Plan, tableaux de bords, charte graphique…

LES INSCRIPTIONS SONT OUVERTES DEPUIS LA PAGE : WWW.OBM-COACHING.COM UN TIRAGE AU SORT PERMETTRA À TROIS PARTICIPANTS DE SE VOIR OFFRIR LES FRAIS D’INSCRIPTION.

UN JOUR = UNE THÉMATIQUE La première journée sera consacrée à la définition des visions, missions et valeurs managériales, la seconde offrira de lever le voile sur les enjeux de la communication. Le troisième jour sera consacré à la stratégie financière et tirera profit de la venue dans l’île, d’un expert-comptable parisien. Nicolas Moreau, directeur fiscal du groupe Clarins interviendra pour sa part sur le volet “optimisation fiscale”. L’élaboration de leur business plan par les participants, s’enrichira ainsi de ces deux expertises rares.

Le dernier jour, préparés à l’exercice, les participants “pitcheront” tour à tour devant le jury. Point d’orgue de la soirée de clôture, le palmarès récompensera trois lauréats par des prestation en coaching d’affaires par la société OBM. D’autres lots, comme des séjours à l’hôtel et des repas au restaurant viendront compléter la liste des dotations. Car comme aime à le rappeler Nadine Galmar : “un chef d’entreprise doit aussi apprendre à s’accorder du temps personnel”.

OBM COACHING 52 route de Savannah 97460 SAINT-PAUL https://obm-coaching.com

DOSSIER

L’ordre des experts-comptables a donc voulu rassembler les syndicats patronaux, MEDEF et CPME et les instances juridiques afin de lever les tabous et briser les idées reçues. ÉCOUTE ET ACCOMPAGNEMENT. Les sen-

Un patron, dans une entreprise, y a engagé sa famille, femme et enfants, ses collaborateurs, ses clients. Quand tout s’effondre, ce sont les fondamentaux qui s’écroulent

tinelles de l’APESA ainsi que les instances doivent pouvoir repérer les signaux faibles et apporter un maximum d’informations aux entreprises en difficulté. À la phase d’écoute succède celle de l’orientation. À La Réunion, comme partout en France, on s’attend à une hausse du nombre de défaillances ; à un moment donné les aides ne suffiront plus et il faudra poser un diagnostic et aller vers des recommandations.

Cela peut aller de la renégociation d’un échéancier de dette ou d’un loyer, au mandat ad hoc mais aussi, un redressement judiciaire.

“Dans ce dernier cas, il faut faire preuve de pédagogie, car les dirigeants restent réticents. Le mot ‘tribunal’ fait peur” regrette Katy Hoarau.

Mais cette rencontre entre le monde judiciaire et économique se veut rassurante ; non le juge ne punit pas, le mandataire ne cherche pas

toujours à liquider les actifs pour payer les créanciers et l’administrateur ne va pas gérer à la place du chef d’entreprise.

EXPERT, CONSEIL & COMPTABILITÉ. Rompre

avec ces croyances est un travail de longue haleine, “la mission est complexe, mais il existe sur le territoire les compétences nécessaires pour le faire” réaffirme la présidente du CROEC. “Et dans cette tâche, l’expert-comptable se positionne comme un acteur économique incontournable” poursuit-elle. C’est un message lancé à l’écosystème économique local, mais surtout à tous les chefs d’entreprises. Il faut en finir avec les défiances, “l’objectif n’est pas de liquider les sociétés mais de protéger les activités et les emplois” reprend Katy Hoarau, “d’autant que la période est difficile”. Mais pour cela, il faut oser en parler, demander conseil, se faire accompagner. Or, le premier pas est toujours le plus compliqué.

1.Selon une enquête de la Fondation Jean-Jaurès datant d’octobre 2020, les deux profils socioprofessionnels les plus à risque vis-à-vis du suicide sont les chômeurs et les chefs d’entreprises. Dans ces deux catégories, 27% des personnes ayant répondu, ont déclaré avoir songé au suicide en 2020.

PORTRAIT

CROEC, une femme, des ambitions, une vision Katy Hoarau a pris les fonctions de présidente du CROEC en décembre 2020, en succédant à Rémy Amato.

L’experte-comptable dynamique et pétillante, dévoile une volonté sans faille de connaître et reconnaître son corps de métier comme un acteur incontournable dans l’économie de La Réunion, mais pas seulement.

Les adjectifs ne manquent pas pour décrire Katy Hoarau : pédagogue, à l’écoute, bienveillante, volontaire, dynamique, engagée, etc. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir ses vœux pour cette nouvelle mandature qui s’offre à elle pour le comprendre.

“Compte tenu de mon engagement pour la profession, j’ai eu envie de relever le défi” d’être présidente du CROEC, affirme Katy Hoarau.

“Ce qui me plaît dans ce nouveau rôle, c’est de pouvoir être utile à mes consœurs et confrères mais aussi à l’écosystème économique” poursuit-elle, avant de conclure : “Il est possible de faire bouger les lignes. Ce territoire m’a tellement donné qu’aujourd’hui je fais de mon mieux pour lui donner en retour”.

Ainsi, en tant que Réunionnaise

52

Mémento n°503 I Avril 2021

Katy Hoarau, nouvelle présidente du CROEC Réunion. © Photo Mémento

et professionnelle passionnée, Katy Hoarau ajoute à la montée en compétences des experts-comptables sur la thématique des défaillances d’entreprises, des objectifs de formation sur le thème du numérique pour que le CROEC puisse aussi accompagner les TPME de l’île dans leur transformation digitale.

Enfin, intimement convaincue que

l’expert-comptable joue aussi un rôle d’inclusion sociale et pédagogique, Katy Hoarau souhaite également se rapprocher des jeunes de l’île et des publics éloignés du marché du travail pour les amener peut-être à se trouver en travaillant en cabinet. “Susciter des vocations, trouver sa voie, et rendre le métier attractif” cela fait aussi partie de mes ambitions, sourit-elle.

DOSSIER

© Photo Zest

Les différents crowd

La fraternité entre Dalons, ça a du bon On pourrait croire que le digital a réinventé les codes de l’économie – néo banques, crowfunding, bitcoin – or le numérique n’a fait qu’offrir des outils à des pratiques qui existaient déjà. Petit tour d’horizon du financement par les foules, et de sa réussite.

Depuis 2010, on voit fleurir des plateformes de crowdfunding : Ulule, Kisskissbankbank en France, Kickstarter aux États-Unis, Sellaband en Allemagne et même Poc Poc, pour le produit local. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à l’instar de l’épargne, le crowdfunding ne connaît pas la crise. Ainsi en 2020, soit dix ans après leur apparition, ces plateformes ont collecté plus d’un milliard d’euros, en France.

115.516 PROJETS FINANCÉS PAR CROWDFUNDING. C’est la pre-

Ce qui est intéressant avec le crowfunding c’est que les gens qui participent, connaissent la marque et/ou adhèrent au projet. Ils le font par affect, par conviction 54

Mémento n°503 I Avril 2021

mière fois dans son histoire que le secteur dépasse le milliard. Et les records ne s’arrêtent pas là : les volumes collectés ont aussi progressé de + de 69% entre 2019 et 2020. Entre 2015 et 2020, la collecte totale se multiple par six. “L’écosystème s’est montré robuste et agile dans son ensemble malgré la période particulière” souligne Bertrand Desportes, associé à Mazars. Au total, plus de 115.516 projets et entreprises ont fait appel aux plateformes de crowdfunding en 2020.

Parmi elles, les Dalons, cette petite brasserie de bière artisanale que Le Mémento avait rencontrée alors qu’il ne s’agissait encore que de trois jeunes hommes qui brassaient de la bière dans un garage. Aujourd’hui, la petite entreprise a bien grandi. Du garage de la Coline des Camé-

© Photo Zest

lias, ils sont passés à un hangar de plus de 500 mètres carrés dans la zone d’activité de La Mare.

“10.000€ À 300%. Avec le déménagement, il y avait de nouveaux besoins d’investissement” explique Jonathan Hi-Tung, responsable commercial et administratif des Dalons. Entre autres un transpalette électrique, une imprimante sur rouleaux pour les étiquettes des éditions spéciales, et quelques menus travaux d’aménagement d’espace (plomberie, cuisine, séparation d’espaces, four à pizza, etc.).

En tout, les Dalons avaient estimé leurs besoins de financement à 10.000€ et c’est tout naturellement qu’ils se tournés vers le crowdfundging, sur le modèle de dons contre récompense. “On s’est inspiré de ce que faisaient les autres micro-brasseries en métropole pour lancer la campagne” poursuit le brasseur ; c’est-à-dire offrir aux contributeurs des “goodies” en fonction de leur générosité.

PUBLI-REPORTAGE

PORTE AUTOMATIQUE OCEAN INDIEN L’ESPRIT D’OUVERTURE !

Depuis 2001, Porte Automatique Océan Indien s’impose comme le partenaire des professionnels désireux de répondre à leurs obligations ou encore de valoriser et sécuriser l’accueil de leur public, tout en préservant leur trésorerie grâce à la location avec option d’achat.

Une cinquantaine d’entreprises, de toutes taille et tous secteurs d’activité, ont d’ores et déjà opté pour cette solution. Les premiers contrats arriveront ainsi à échéance dans le courant de l’année.

Acteur principal du marché local de la porte automatique piétonne, Porte Automatique Océan Indien, distributeur officiel du fabricant Portalp, apporte des solutions 100% françaises aux établissements commerciaux, industriels, administratifs, hospitaliers…

Pour permettre à ces professionnels de répondre à leurs obligations règlementaires, de réaliser des économies d’énergie (isolation thermique des bâtiments), et aujourd’hui d’optimiser les process de sécurité sanitaire en évitant toute manipulation manuelle des portes d’accès, PAOI déploie une large gamme de solutions (porte classique, ronde, demi-ronde, cintrée, coupefeu, étanche, anti-panique…), entièrement personnalisables tant en termes de design et de matériau que d’organes de commandes. Du sur-mesure réalisé à La Réunion depuis le profilage jusqu’à l’assemblage, en passant par la peinture.

Une surface de travail multipliée par cinq

Du sang neuf au profit de l’innovation En 2015, suite au départ en retraite du fondateur et dirigeant de l’entreprise et selon les volontés de ce dernier, deux anciens salariés, Wilfrid Garcia et Oscar Rieny, reprennent les rênes de la

Pour répondre à l’évolution de la demande, renforcée en 2020 par la crise sanitaire et l’intérêt accru des professionnels pour le sans contact, l’entreprise qui comptait 7 salariés lors du changement de direction, mobilise aujourd’hui 13 professionnels autour de la réponse apportée en termes de fourniture et de SAV. Wilfrid Garcia et Oscar Rieny.

société. Pour pallier au départ de Philippe Cahour et sa traduction immédiate sur l’activité, la nouvelle direction prend la décision de renforcer sa force commerciale.

Dès 2018, les retours de terrain faisant état des difficultés rencontrées par les prospects en termes de trésorerie, la direction prend la décision de déployer une offre de location de 12 et jusqu’à 36 mois, avec option d’achat dès le 13è mois. “Au-delà d’offrir aux entreprises de conserver leur trésorerie intacte, la solution leur permet de bénéficier d’un matériel entretenu et aux normes, durant toute la durée de la location” explique Wilfrid Garcia.

PORTE AUTOMATIQUE OCEAN INDIEN 19d rue Raymond Balaya ZI Pierrefonds 97410 SAINT-PIERRE

Pour accompagner son développement, PAOI a également investi de nouveaux locaux dans la zone industrielle de Pierrefonds. Depuis avril 2020, l’entreprise tire profit de 350m2 d’atelier et 100m2 de bureaux auxquels s’ajoutent un jardin, un espace de repos/déjeuner de même qu’un terrain de pétanque propice à la “déconnexion”.

Dans l’attente de retrouver une pleine activité dans les territoires de l’océan Indien : Madagascar et Mayotte où Porte Automatique Océan Indien est présente depuis plus de 20 ans, l’entreprise multiplie les interventions aux quatre coins de La Réunion. Il y a une quinzaine de jours, ses techniciens ont ainsi procédé à la pose de leur premier équipement dans le cirque de Cilaos.

0262 38 95 65 gerant@paoi.re sav@paoi.re www.porte-automatique.re

DOSSIER

UN BAR ÉPHÉMÈRE. Le contact direct avec le client,

Le nouveau lieu de production de la Brasserie Dalons, ouvert et accessible au public. © Photo Zest

LE SAVIEZ-VOUS ?

S’il est appelé pour la première fois “Crowdfunding” en 2006 par l’Américain Michael Sullivan, le financement participatif n’est, dans son principe, pas une réelle nouveauté des temps modernes et digitaux.

Et voici quelques dates historiques qui le prouvent.

En 1713, désireux de traduire l’œuvre d’Homère du grec à l’anglais, le poète Alexander Pope se fait financer par ses admirateurs en échange d’une reconnaissance en fin de manuscrit.

Plus tard, en 1783, c’est le compositeur Wolfgang Amadeus Mozart qui finance ses concerts à Vienne grâce aux fonds collectés auprès du public en échange d’un petit mot et d’un autographe.

Un siècle plus tard, ce sont les Français qui sont appelés à contribution, par un appel aux dons organisé par le journaliste Joseph Pulitzer, pour la construction de la statue de la Liberté, qui sera offerte aux États-Unis. Il réussira à lever 101.091 € auprès de 160.000 lecteurs.

56

Mémento n°503 I Avril 2021

UN LIEN DE PROXIMITÉ FORT. “Même les plus petits mon-

tants étaient récompensés” explique Jonathan Hi-Tung. Ils ont ainsi lancé, dès le mois de mars 2020, la campagne de “financements par la foule” - traduction littérale du crowfunding, sur la plateforme Ulule. En deux semaines seulement, les trois dalons parviennent à 100% de leur objectif. Ils décident donc d’augmenter à 200%, puis 300% atteint en plusieurs semaines.

“Ce qui est intéressant avec le crowfunding c’est que les gens qui participent, connaissent la marque et/ou adhèrent au projet. Ils le font par affect, par conviction” poursuit l’entrepreneur, “contrairement au banquier qui ne se liera que par bénéfices et taux d’intérêts”.

C’est d’ailleurs cette raison, “la proximité avec le consommateur”, qui a poussé Les Dalons à faire appel à ce moyen de financement plutôt qu’un parcours classique de prêt ou de subventions. “Cela a créé un lien fort avec la communauté, et ça participe à la notoriété de la marque” reprend Jonathan Hi-Tung. Cette levée de fonds a ainsi permis aux compères d’embaucher : aujourd’hui, l’équipe compte 9 personnes supplémentaires et la production de bière artisanale se chiffres à 18.000 litres par mois.

c’est une valeur qui a toujours existé chez les Dalons. Déjà à l’époque du garage, il était possible de faire de l’achat en direct. “Là-dessus, quelques jours après l’emménagement le COVID-19 est arrivé, et on a renforcé ce lien en livrant directement les clients” poursuit Jonathan Hi-Tung. La crise ne faisant que renforcer les liens entre la marques et ses adeptes.

Aujourd’hui, l’engagement de l’un pour l’autre ne se démonte pas. Pour remercier les bénéficiaires, les Dalons ont inscrit leur nom sur la fresque d’accueil de leur hangar et ont mis en place un bar éphémère, ouvert le jeudi et vendredi jusqu’à 21h30 (hors contraintes sanitaires) afin que les clients puissent consommer sur les lieux même de la production et découvrir l’envers du décor.

REVALORISATION DES DÉCHETS. Pour 2021, les Dalons

continuent de s’investir dans la vie économique à leur façon. Ils participent d’ailleurs au concours des Trophées Entreprises et Territoires, organisé par Antenne Réunion qui met à l’honneur des TPME qui construisent La Réunion de demain. Pour les Dalons, leur atouts dans cette compétition, c’est bien évidemment l’identité forte de leur marque, leur communauté mais aussi l’économie circulaire qu’ils ont réussi à mettre en place.

“Depuis le début, les céréales et les levures sont redistribuées aux agriculteurs des hauts de SaintDenis parce que le recyclage et la revalorisation des déchets restent des éléments importants dans notre production” reprend Jonathan HiTung. De même, l’eau utilisée pour le brassage est récupérée et la brasserie a mis en place un service de consigne sur les bouteilles de 1,8l.

Le but étant de réduire l’empreinte carbone au maximum pour préserver le territoire tout en mettant ses atouts et son terroir en avant dans les produits.

LES DIFFÉRENTS CROWD Le crowdfunding : (“financement par la foule”) désigne le financement participatif en général. Il consiste à collecter des sommes d’argent auprès de nombreux individus afin de financer un projet, comme, par exemple, la création, la reprise ou le développement d’une entreprise. Il existe différents types de crowdfunding. Le plus connu est le reward based crowdfunding : les personnes participantes effectuent un don en faveur de l’entreprise contre une contrepartie minime.

Cet apport d’argent peut aussi permettre de précommander un exemplaire du produit ou du service financé, le cas échéant.

Le crowdlending : C’est une sorte de prêt participatif. C’est aussi une forme de crowdfunding mais dans laquelle les financeurs prêtent de l’argent à l’entreprise.

Ils récupéreront leur investissement

assorti d’intérêts ou non, selon le cas. Il s’agit d’un prêt à court terme, dont la durée va de quelques mois à quelques années. Le crowdlending est privilégié par les PME pour financer leurs besoins en trésorerie, entre autres.

Le crowdequity : Il s’agit une deuxième forme de crowdfunding. Dans ce cadre, les personnes participantes versent une somme d’argent en échange de laquelle ils obtiennent des titres de l’entreprise (actions, obligations). Elles entrent, par conséquent, au capital de la société qu’elles financent et seront rémunérées par des dividendes, des plus-values en cas de cession de leurs titres ou encore une commission sur le chiffre d’affaires. Le crowdequity est un bon moyen de lever des fonds pour les petites entreprises et les start-up.

IMMOBILIER D’ENTREPRISE

BUREAUX À VENDRE / À LOUER Spécialistes dans le domaine des NTIC, de l’environnement, des énergies nouvelles, de la formation, de la recherche, de l’informatique, ou de la santé ? Rejoignez le dynamisme des parcs technologiques de La Réunion !

Proche de l’Hôtel de Région, du siège de la Cinor, installez-vous à proximité des centres décisionnels, de vos partenaires, prestataires, fournisseurs et développez encore plus de synergie en vous implantant au coeur de cet écosystème de l’innovation.

220

STRUCTURES DÉJÀ IMPLANTÉES •

2 000

EMPLOIS PRIVÉS •

420

CHERCHEURS

TECHNOPOLE SAINT-DENIS RACTIF LOYER ATT

À LOUER

À LOUER

À LOUER

Plateau de bureaux lumineux et entièrement équipés disponible immédiatement. Sous dispositif FEDER, ces bureaux sont au loyer attractif de 11€ /m²/mois HT HC incluant les places de parking. À visiter !

Au sein d’un immeuble idéalement placé au cœur de la Technopole, beau plateau entièrement aménagé avec une grande flexibilité. Loyer hautement compétitif de 15€/m²/mois HT HC, soit une économie annuelle de plus de 16K€ par rapport au loyer moyen du secteur.

En R+1, bureaux fonctionnels entièrement équipés avec 2 entrées sécurisées, aménagés en : un accueil, 7 bureaux cloisonnés, une salle de réunion, un coin restauration et une salle de serveur. 8 places de parkings privatives.

242 m2 divisibles à partir de 54 m²

Réf. 751 074

264 m2

Réf. 278 422

210 m2

Réf. 873 098

NEUF

À LOUER

À LOUER

À VENDRE / À LOUER

Au RDC, plateau de bureaux lumineux et équipé comprenant une entrée sécurisée par un rideau métallique motorisé, composé d’un accueil avec sanitaires, de 2 bureaux individuels cloisonnés et 1 balcon. Places de parking privatives.

Immeuble NEUF type ERP 4 accueillant déjà les enseignes Oteis, Aurar, cabinet de kinésithérapie ou encore Antenne Réunion. Plateau de bureaux offrant une grande souplesse d’aménagement et beaucoup de potentiel. À visiter !

Beau plateau de bureaux traversant avec accessibilité PMR, aménagé en 6 bureaux cloisonnés et un open space de 181 m² avec un espace restauration/repos, un local technique et de nombreux rangements ! 17 places de parking privatives.

58 m2

Réf. 278 289

1 531 m2 divisibles à partir de 160 m²

457 m2

Réf. 516 436

Réf. 658 204

À LOUER

PRESTATIONS DU CENTRE :

732 m

divisibles à partir de 33 m² Alpha Tech, immeuble de bureaux au cœur du parc Techsud est un véritable lieu de vie propice aux échanges et à la synergie entre les occupants. Cette opération est conçue dans le respect des normes bioclimatiques s’articulant autour d’un vaste patio végétalisé ! Situation géographique stratégique au cœur de la Vallée blanche à proximité de la 4 voies et de la route des Tamarins.

2

Réf. 755 888

ACCUEIL PHYSIQUE

WIFI

ACCUEIL TÉLÉPHONIQUE

ACCÈS À LA FIBRE OPTIQUE

ESPACE DE CONVIVIALITÉ

SYSTÈME DE SÉCURITÉ 24H/24

SALLES DE RÉUNION / CONFÉRENCE

83 PLACES DE STATIONNEMENT

Crédits images : Inovista

TECHNOPOLE SAINT-PIERRE

DOSSIER

Radj Koytcha, Laurent Germain et Alexandre Viramoutou.

Koytcha Corporate

La transmission, une étape cruciale On le voit, on le lit, on le sait, créer son entreprise n’est pas une mince affaire. Mais si de nombreux dispositifs existent aujourd’hui pour la création et le développement d’activité, ceux concernant la transmission sont beaucoup moindres. C’est pour pallier ce manque, d’informations et d’expertise sur le sujet, qu’est né Koytcha Corporate. Éléments d’explication.

Dans un rapport d’informations du Sénat, datant de 2017, on lit qu’il devient “urgent pour l’emploi des territoires, de moderniser la transmission d’entreprises en France”. Les chiffres avancés montrent d’ailleurs l’importance d’accompagner les dirigeants qui souhaitent céder leur activité. “Si 60.000 entreprises sont transmises par an, le nombre d’échecs de reprises est estimé à 50%”.

OBTENIR DES STATISTIQUES. Plus loin, les rapporteurs

À SAVOIR

Les trois étapesclés pour une reprise réussie : ■ anticiper ■ accompagner ■ financer

listent les grands maux de la transmission, avec en première position “la difficulté à obtenir des statistiques fiables”. Un constat également fait à La Réunion. “Il n’y a aucun chiffre sur le territoire à ce sujet. On sait qu’il existe 45.000 entreprises à l’île de La Réunion, mais combien envisagent à court ou moyen terme de vendre ?” se questionne Radj Koytcha.

Pour remédier à ce manque d’informations, la société Koytcha Corporate a lancé le premier baromètre de la cessation d’entreprises à La Réunion. Le but étant d’identifier ceux qui souhaiteraient revendre leur activité, mais aussi de cibler les potentiels repreneurs.

Avec ce sondage, Koytcha Corporate souhaite réaliser un panorama complet de la cessation d’activités sur le département : comprendre les motivations, cerner les profils, mettre en avant les secteurs d’activités les plus concernés par ces transactions, identifier les craintes des dirigeants, etc.

ACCOMPAGNER, EXPERTISER. Mais au-delà de cet état des lieux, l’objectif premier de Koytcha Corporate est d’accompagner les chefs d’entreprises dans leur vente. L’accompagnement et l’exper58

Mémento n°503 I Avril 2021

tise dans la transaction d’entreprises sont plus que jamais nécessaires, “d’autant que les principaux concernés négligent souvent les délais, ils n’anticipent pas assez” souligne Radj Koytcha.

Si pour le dirigeant, l’élément principal de la revente se limite au prix, il ne s’agit en réalité que d’une première étape.

“La revente d’une entreprise peut prendre du temps, parfois jusqu’à trois ans” prévient le spécialiste de la gestion de patrimoine. Estimer la valeur de l’affaire n’est qu’une étape parmi tant d’autres : définir le mode de cessation et les aspects – juridiques et règlementaires – qui en résultent, et cadrer l’aspect financier et humain.

“Justement, l’humain est l’un des éléments les plus importants. Il comprend à la fois les salariés, mais aussi les clients et les fournisseurs” rappelle Radj Koytcha.

MODERNISER ET SÉCURISER. Derrière la transmission d’entreprises, ce sont de nombreuses problématiques à anticiper, des audits à réaliser, des règlementations à mettre à jour, des déclarations à faire, etc. Et l’équipe de Koytcha Corporate, dans laquelle on retrouve également Laurent Germain et Alexandre Viramoutou, se positionne comme l’interlocuteur privilégié dans ce moment historique d’une entreprise.

Grâce à son expertise, Koytcha Corporate permet de simplifier, moderniser et sécuriser les transmissions, conseille et accompagne. Son réseau permet ensuite la revente à des investisseurs connus et solvables, ainsi que de trouver le bon financement. C’est une compétence unique à l’île de La Réunion et grâce à laquelle le cabinet ambitionne de devenir l’acteur incontournable en matière de transmission.

AÉRROP AÉ OPOORT DE LA RÉUNIO IONN ROOLAAND GAR ARRROS AR

La Porte d’entrée business de La Réunion

A LOUER Aéroport ROLAND GARROS

10 000m

2

10 000 M2 dédiés au développement de votre activité avec services et commerces associés CONSEIL & EXPERTISE EN IMMOBILIER

Tel : 0692 95 1000

www.lekerval.re

Tel : 0693 77 30 56

images non contractuelles - crédits photos GOA

COMMERCES & BUREAUX

L’efficacité du soin au patient âgé impose une prise en charge individualisée, élaborée dans le respect de la personne, de son histoire. Pour Être Bien Chez Soi, prestataire de santé à domicile dispense, depuis 15 ans, des prises en charge adaptées au bénéfice de la santé et du mieux-être des réunionnais et contribue, le cas échéant, au soulagement des aidants.

Pour Être Bien Chez Soi UNE PASSION COMMUNE : LA SANTÉ DE NOS GRAMOUNES Créée en 2006 par Mona Kanaan, Dr en pharmacie, diplômée de Santé Publique, Pour Être Bien Chez Soi est une entreprise privée, dont l’activité s’exerce de la location/vente de matériel médical jusqu’au maintien à domicile des patients âgés, malades et/ou handicapés. Une mission relevée à la demande d’un médecin, hospitalier ou libéral, ou encore de familles alertées par la survenue de premiers signes de fragilité et leurs risques associés: désorientation, chute, dépression… et jusqu’au bout du parcours de vie du patient. “Si certaines fins de vies sont apaisées, d’autres s’avèrent particulièrement difficiles et nécessitent la mise en place de soins techniques lourds: perfusion, nutrition, oxygénothérapie, chimiothérapie…” rappelle Mona Kanaan.

Cette volonté d’œuvrer jusqu’au bout du parcours de vie, a conduit le prestataire de santé à domicile (PSAD), à solliciter l’agrément HAD. “À la Réunion, il y a une volonté marquée de permettre au patient de partir dans son cadre de vie, entouré des siens” confirme la directrice de Pour Être Bien Chez Soi.

UNE PRISE EN CHARGE GLOBALE Dans un contexte local marqué par le vieillissement de la population, la prévalence de pathologies comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale… des problématiques auxquelles viennent se greffer des phénomènes de précarité, d’isolement et/ou de maltraitance, la prise en charge des personnes âgées requiert, au-delà de la fourniture d’équipements techniques destinés à favoriser leur mobilité et la dispense des soins qui leur sont nécessaires, un regard complet “sans lequel aucun accompagnement ne peut être efficace” insiste Mona Kanaan.

Cette recherche d’efficience impose au prestataire de santé à domicile, de déterminer chacun de ses besoins en soins, médicaux, paramédicaux, techniques, mais aussi sociaux. Cette prise en charge, multimodale et holistique, est déterminée en cohésion et en concertation avec les prescripteurs, les intervenants de santé (infirmier libéral, kiné…) ainsi que de nombreux partenaires : services sociaux des hôpitaux, des CCAS, Conseil Général, ou encore bailleurs sociaux. “La prise en charge d’un patient, bien entouré, bien logé… est quelque chose de relativement simple” confirme Mona Kannan avant de poursuivre “reste que 70% des demandes de prise en charge qui nous sont adressées, concernent des personnes en grande précarité,

Des EXPERTS PLURI-Disciplinaires au chevet du patient.

dont l’environnement s’avère, soit absent, soit déficient”. Des situations souvent dramatiques qui imposent un travail “main dans la main” avec les interlocuteurs en charge de la mise en place de portage de repas, le détachement d’aide-ménagère, ou encore l’adaptation du logement. “L’habitat réunionnais favorise le risque de chute” déplore Mona Kannan, et de poursuivre : “20% des chutes de personnes âgées entrainent la perte brutale de la capacité fonctionnelle. En outre, 12% d’entre-elles s’avèrent mortelles” alerte la professionnelle de santé.

UNE ÉQUIPE MULTIDISCIPLINAIRE Pour être en capacité de déployer expertises, techniques, matériels et réponse humaine adaptées, PEBCS mobilise une vingtaine d’experts. Une équipe soignante pluridisciplinaire composée d’un médecin référent (en cours d’embauche), d’un pharmacien, d’un psychologue, d’un ergothérapeute, d’un orthophoniste, d’un diététicien et de quatre infirmiers opérant en binôme avec quatre coordinateurs de zone. Ces équipes soignantes, saluées pour leur savoir-faire, leur dynamisme

PUBLI-REPORTAGE

UNE OPÉRATION EXTRAORDINAIRE

Une équipe engagée.

et leur engagement, peuvent compter sur le professionnalisme des équipes support composées de trois secrétaires médicales et des huit techniciens PSAD mobilisés dans la réponse apportée à la population réunionnaise en termes d’équipements.

UN SAVOIR-FAIRE ET DES ENGAGEMENTS CERTIFIÉS

Technicité PSAD : Dispositifs anti escarres.

Appuyée sur des engagements pris visà-vis de ses patients, de ses partenaires, de ses fournisseurs, de ses collaborateurs, Pour Être Bien Chez Soi arbore les certifications ISO 9001 et ISO 26000. La première, atteste de la qualité et de la traçabilité des équipements et des actions mis en place au chevet du patient, à son domicile. La seconde, de la responsabilité sociale et environnementale endossée par le prestataire.

“Certes nous sommes une entreprise privée qui a des comptes à rendre, tant au niveau administratif que financier. Pour autant, nous sommes aussi engagés sociétalement. Pour exemple, notre matériel provient de fabricants nationaux, normés et certifiés. Ce matériel est installé au travers de process, encore une fois normés, au domicile des patients réunionnais. Si demain, ce patient ou sa famille ne souhaitent pas conserver ce matériel, ce dernier est récupéré. Une fois décontaminé il est acheminé, par container, jusqu’à Madagascar au profit d’associations partenaires dont Deux îles en partage. Cette association a créé un dispensaire à l’île Sainte-Marie et assure bénévolement des soins”.

À l’occasion de ses 10 ans d’expertise, Pour Être Bien Chez Soi, organisait un grand évènement prévention santé, en direction des personnes âgées. Un évènement décliné en trois temps : Deux Journées d’actions organisées dans le cirque de Mafate. Objectif : “Montrer comment les professionnels du terrain, de la ville, de l’hôpital sont capables de collaborer pour faire quelque chose pour le gramoun de La Réunion, quand bien-même ce dernier vit dans un endroit complètement isolé” explique Mona Kanaan.

L’organisation d’un tel évènement a mobilisé: Préfecture, Région et Département, le Parc national, l’ONF, les Mairies de La Possession et de Saint-Paul et leurs CCAS, les établissements hospitaliers de La Réunion, le PGHM, les pompiers, les associations “Les violettes de Dos d’Âne” et “Mafate Ensemb” et les sociétés d’hélicoptère chargées d’acheminer 50 personnes âgées jusqu’à l’Ilet à Malheur. Au total, pas moins de 72 professionnels privés, publics, des universitaires, des étudiants, ont animé des stands d’information, procédé à des dépistages de glycémie, tension artérielle et réalisé bilans nutritionnels.

Au-delà de cette action dynamique, l’évènement intégrait un colloque à l’occasion duquel, le professeur Cédric Lemogne, médecin spécialisé en neurosciences, allait notamment mettre en évidence le poids de l’héritage génétique traumatique dans la maladie cardiovasculaire.

L’opération “hors normes”, s’est clôturée par une conférence débat grand public, organisée à l’IAE sur le thème “Isolement, dépressions et maladies cardiovasculaires : le cerveau, bureau des cœurs ?”. Un évènement marqué par l’intervention de Roseline Pothin, chercheuse engagée dans la lutte contre la maltraitance envers la personne âgée.

LA FORCE d’un Réseau.

8 rocade de l’Oasis Montgaillard 97400 SAINT-DENIS

0262 30 20 40 0692 65 65 71

mona.kanaan@pebcs.re www.pebcs.fr

DOSSIER

Sophie Dubernet, start-up manager au Village By CA Réunion.

Accompagnement

Un village pas comme les autres Un mois après son inauguration, en février 2020, le Village by CA est contraint de fermer ses portes pour cause de crise sanitaire du Covid-19. Malgré le contexte compliqué, la structure parvient à remplir sa mission : accompagner les sociétés innovantes de l’île à se déployer, à se développer. Le village est un lieu où il n’y a qu’à s’épanouir.

C’est un réseau unique, composé de 37 villages dispersés partout en France, et qui portent tous la même vocation : dynamiser l’économie du territoire par le soutien local à l’innovation.

De Paris au Morbihan, de l’Ille-et-Vilaine à La Réunion, tous les villages sont construits sur le même modèle : “un lieu moderne, ouvert, digitalisé, haut-de-gamme” explique Sophie Dubernet, start-up manager au Village By CA Réunion.

UN VILLAGE D’EXPERTS. Cela fait maintenant un an que Dans le bâtiment inédit, éco-responsable qui s’étend sur plus de 4.000 m2, vingt start-up sont actuellement “en accélération”.

62

Mémento n°503 I Avril 2021

celui-ci a ouvert ses portes (officiellement) à la Technopole de La Réunion. Dans le bâtiment inédit, éco-responsable qui s’étend sur plus de 4.000 m2, vingt start-up sont actuellement “en accélération”. “La mission, la promesse du Village

by CA c’est d’accompagner les dirigeants d’entre-

prises innovantes à créer de la valeur sur le territoire et favoriser l’accélération de leur business” poursuit Sophie Dubernet.

Pour ce faire, les start-up cohabitent au sein du village avec un pool d’experts : graphistes, avocats, experts-comptables, coaching, formation, expertise en financement, etc. Ce modèle qui mêle les échanges entre entreprises et acteurs de l’écosystème économique de l’île est unique au village de La Réunion. “Au terme des dix-huit mois d’expérimentation, le souhait premier des résidents était de pouvoir bénéficier des conseils experts au sein même du village” insiste la startup manager.

1.132 START-UPS ACCOMPAGNÉES. Et à voir le succès des

différents potentiels présents au Village by CA, il faut croire que c’est une configuration qui fonctionne. Dans le réseau des Alumni de La Réunion, on compte parmi les membres : Vertibio (le potager vertical), Avokar (une solution simple et digitale pour contester une contravention et pouvoir bénéficier des conseils d’un avocat), ou encore Ingetec (société d’ingénierie).

“Les Alumni – qui vient du latin et signifie ‘ancien élève’, ce sont ceux qui ont terminé leur programme d’accélération” précise Sophie Dubernet. Dans tout le réseau des Villages by CA, 1.132 accompagnements sont en cours et 332 ont déjà acquis ce statut “d’Alumni”. Mais pour cela, il faut encore intégrer le Village. La sélection se fait généralement sur appel à candidatures, via une campagne de recrutement, mais la start-up manager se réserve également le droit d’intégrer des entreprises en dehors de ces périodes.

UN POSITIONNEMENT INNOVANT. En général, 5 à 10 candidats sont envoyés devant le comité de sélection, dans lequel on retrouve les partenaires – ZEOP, Crédit Agricole, E. Leclerc, le groupe Exsel, Total (entre autres), l’équipe du Village, mais aussi quelques experts. L’objectif est de définir leur potentiel via cinq critères : le projet, le concept innovation, le produit et/ou service formalisé, la validation de la proposition de valeur et l’ambition à trois ans.

L’un des critères les plus importants est celui imposé par le Crédit Agricole, celui qui fait l’essence même des villages : “Est-ce que cette activité va avoir un impact sur territoire, c’est-à-dire créer de l’emploi, apporter de la valeur ?”. Ainsi, les start-up villageoises qui se retrouvent n’ont pas forcément un “caractère” innovant, mais plutôt un positionnement. C’est le cas, par exemple de Domissori : une société de garde d’enfants à domicile qui prône les pédagogies actives et innovantes, comme celle de Maria Montessori, Dans tout le accessible à tous, les plus réseau des Villages même démunis.

by CA, 1.132 accompagnements sont en cours et 332 ont déjà acquis ce statut “d’Alumni”

FORMULE PLUG & WORK.

Pour Sophie Dubernet, qui accompagne chacune de ces sociétés au quotidien, la notion de business, le “faire de l’argent”, n’est plus celle qui prime dans les entreprises innovantes, “elles sont plutôt en quête de sens, elles vont créer de la valeur, des flux économiques tout en recherchant l’impact sociétal et/ou environnemental”. Le Village by CA se positionne donc comme un partenaire pour asseoir ce business model, consolider les fondamentaux et propulser l’entreprise.

L’accompagnement d’accélération dure ainsi, au minimum six mois, et peut aller jusqu’à trente-six mois, “une période volontairement longue afin de permettre un véritable déploiement du potentiel de l’entreprise” précise la start-up manager. Selon le profil de la société, les programmes seront adaptés (Jump ou Fly), mais toutes bénéficient des mêmes prestations : un accompagnement personnalisé, une formule plug & work, des gammes de services (salle de fitness, conciergerie, restauration, reprographie, studio de création, etc.), ainsi qu’une aide à la mobilité et au développement.

Après un an d’activité, le Village by CA prospère dans son accompagnement aux start-up péi, malgré le confinement de trois mois en 2020, et les restrictions auxquelles contraint la crise sanitaire du Covid-19. Aujourd’hui plus de 120 villageois travaillent en synergie. Un nouveau membre, Damien Preillon, finance manager, a d’ailleurs récemment rejoint l’équipe, en charge de faciliter les levées de fonds et les financements des sociétés innovantes, qui restent le nerf de la guerre.

Mémento n°503 I Avril 2021

63

SAVing

Assistance Communication

Expertise

Accompagnement

Simplification

Partenariat

Suivi

Réactivité Écoute

Service

Optimisation

SAV

4h rvention

délai d’inte

pide Service ra ant ! rm o et perf

SOLUTIONBUSINESS SOLUTION www.buroca.fr

Tél. : 02 62 71 12 15 commercial@buroca.fr

AUDIT| | CONSEIL CONSEIL GESTION TECHNOLOGIE | | AUDIT GESTIONDE DEFLUX FLUX || PRODUCTIVITÉ PRODUCTIVITÉ || TECHNOLOGIE

DOSSIER

La Coopérative d’activité et d’emploi

Entreprendre à plusieurs, une solution qui séduit Très souvent, l’entreprenariat est vu comme une aventure solitaire, où le dirigeant se retrouve quelque peu isolé parmi une multitude de contraintes règlementaires, juridiques et fiscales, tout en devant mener à bien son activité. Pour y remédier, de plus en plus de porteurs de projets se tournent vers la CAE. Décryptage avec Corinne Chung, présidente de Possible.

Dans les faits, le dirigeant signe dans un premier temps un CAPE – Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise, et devient par la même entrepreneur-salarié. Si la forme peut s’apparenter au portage salarial, ce n’est pas le cas. La coopérative offre ainsi la possibilité de tester un projet avant de créer l’entreprise, de se concentrer sur le développement commercial, et d’éviter les lourdeurs administratives de la création.

Corinne Chung, présidente de la coopérative d’activités et d’emploi “Possible” à La Réunion.

Stress, épuisement, isolement, polyvalence, etc. Les adjectifs qui s’accordent à la vie d’entrepreneur ne sont pas tous positifs, il s’agit bien souvent d’une vie plus complexe qu’il n’y paraît. Dans ce parcours qui peut s’avérer chaotique pour certains, des solutions existent pour amorcer les coûts et les contraintes. Ainsi, plutôt que de créer sa propre structure, un porteur de projet peut faire le choix de rejoindre une coopérative d’activités et d’emplois (CAE).

PRENDRE LE MEILLEUR, DÉLÉGUER LE PÉNIBLE. “La CAE per-

LES ACTIVITÉS POUVANT ÊTRE EXERCÉES DANS UNE CAE Les CAE accueillent généralement des activités de type généraliste comme : • Les domaines artistiques • Les artisans d’art • Certains services aux particuliers ou à domicile, • Le conseil et les services aux entreprises (marketing, stratégie, informatique, design, etc.

• Le bâtiment, • Certaines activités de commerce et de négoce.

64

Mémento n°503 I Avril 2021

met à chacun de créer sa propre activité et de la rendre pérenne” explique Corinne Chung, présidente de Possible, une des deux coopératives d’activité et d’emploi de l’île de La Réunion. La CAE accueille ainsi les futurs dirigeants qui n’ont plus besoin de s’immatriculer. “La structure permet de tester et de pouvoir développer son projet en autonomie au sein d’un réseau” poursuit Corinne Chung. Elle vise également à mutualiser les moyens et déléguer la partie pénible (administrative, juridique et comptabilité).

LIMITER LES RISQUES EN SE DÉVELOPPANT. “C’est simple et économique” insiste la présidente de Possible.

De cette façon, l’entrepreneur-salarié dispose d’un cadre juridique, d’un contrat avec la CAE, d’une aide administrative importante mais aussi d’un accompagnement proactif individuel et collectif pour la gestion et le développement de son activité. Si l’activité se porte bien, il évolue ensuite vers un CESA – un Contrat D’Entrepreneurs Salarié Associé, dans un délai maximum de trois ans.

“Tout cela limite la prise de risque et offre des avantages certains aux porteurs de projets” reprend Corinne Chung. La CAE initie un nouveau modèle de société, une forme d’organisation qui suit l’air du temps, et invente ainsi le travail de nouvelle génération qui favorise l’initiative individuelle en s’appuyant sur une dynamique collective à son service. Le parcours est sécurisé.

Par ailleurs dans son modèle, la coopérative promeut l’économie sociale et solidaire, porte une mission d’intérêt public et agit sur un mode de gouvernance où une personne est égale à une voix. “L’entreprise appartient aux salariés” insiste la présidente de Possible, et en terme de redistribution, les CAE sont exemplaires puisqu’elles reversent au moins 25% aux salariés.

Préserver, maintenir et développer l’outil de production, telles sont les ambitions des coopératives. Et si leur forme paraît encore modeste, les CAE possèdent un fort potentiel.

COMMENT SORTIR D’UNE CAE ?

Trois possibilités s’offrent à l’entrepreneur-salarié lorsque ce dernier souhaite sortir de la CAE : • Créer son entreprise, quelle que soit la forme juridique retenue.

• Devenir associé de la CAE sous le statut d’entrepreneursalarié-associé au bout de 3 ans après y être entré. Il participera alors à l’animation et à la gestion de la CAE. Si la candidature n’est pas

acceptée par les sociétaires, le contrat prend fin.

• Mettre fin à son projet si celui-ci s’avère non viable; il reviendra alors à son ancien statut sans perte de ses droits sociaux.

PUBLI-REPORTAGE

COOP UNION ENTREPRENDRE AUTREMENT Les Coopératives d’Activité et d’Emploi proposent à des entrepreneurs, de partager une entreprise plutôt que de créer chacun la leur. Et ça marche ! Illustration avec COOP UNION. Forte de la réussite de son projet KAZ’MODE, la CAE péi est aujourd’hui à la recherche de développeurs, pour impulser de nouvelles dynamiques.

Les CAE offrent une alternative à la création d’entreprise, en proposant à des porteurs de projets de développer leur activité en tant qu’entrepreneur-salarié.

Un statut juridique qui leur offre de bénéficier d’une protection sociale, tout en devenant patron, appuyés sur des services mutualisés pour tester, développer et pérenniser une, voire plusieurs activités.

ENTREPRENDRE POUR SOI, RÉUSSIR ENSEMBLE Plus simple, plus souple, plus performant, que l’entreprenariat “classique” ce modèle porteur des valeurs de l’Économie Sociale et Solidaire, convainc un nombre grandissant de porteurs d’ambitions qui en apprécient le juste équilibre entre protection et autonomie, en même temps que les dynamiques collectives générées au sein de la coopérative. Les synergies peuvent être traduites en conventions, pour permettre aux entrepreneurs salariés de collaborer “pour répondre collectivement à un appel d’offres, structurer un modèle en équipe etc.” illustre Gilles Bourgin, chargé de développement de COOP UNION. Cette plasticité permet à la coopérative, qui compte aujourd’hui dans ses rangs plus de 185 entrepreneurs sur 7 pôles d’activité, de répondre à la demande des marchés, mais aussi d’initier ses propres projets et de lever les fonds pour développer ces derniers.

UNE PLATEFORME INDUSTRIELLE TEXTILE ET UNE BOUTIQUE SOLIDAIRE Illustration de cette capacité à déployer l’économie de partage sur le territoire, le projet global Kaz’Mode. Initiée il y a deux ans et soutenu par l’Europe et Le Gal Grand Sud, l’opération articule plateforme de couture et boutique de vente. La plateforme regroupe stylistes, designers, chefs de projet, couturières… dont les créations sont proposées au travers d’une boutique solidaire. Implanté dans le chef-lieu, à l’angle des Rue Maréchal Leclerc et Montreuil, l’espace a été mis à disposition par la SHLMR et son aménagement a bénéficié de soutien financier de la Ville. En plus de permettre aux créateur.rice.s “entrepreneurs salariés” de proposer leur travail, l’espace leur offre d’organiser ateliers et autres évènements.

Au-delà de bénéficier aux professionnels et aux consommateurs de mode, la promotion collective de la création “made in Réunion” intéresse les professionnels (magasins, hôtels, écoles…) désireux de développer leurs propres collections et confections de linge de maison. Le cas échéant, ces derniers peuvent bénéficier de l’accompagnement des stylistes et chefs de projets intégrés à la plateforme, pour les accompagner dans la définition de la collection, des patronages et jusqu’aux choix de production.

UNE OPPORTUNITÉ POUR DES PROFILS “ENTREPRENEUR” MOTIVÉS Pour accompagner la montée en puissance des projets collectifs de ce type, la coopérative recherche aujourd’hui des développeurs en CAE, sous le statut d’entrepreneur salarié. Des esprits créatifs et développeurs en quête d’une autre voie que le salariat et d’une économie plus humaine, qui se verront mettre à disposition des services et moyens uniques : gestion administrative, financière, juridique, boite à outils, réseaux, compétences, formation, accompagnement en ingénierie de projet… “Pour un gain de une à deux années par rapport à une démarche entrepreneuriale classique” termine Gilles Bourgin.

6 route de Savannah Immeuble Chane Chu 97460 Saint-Paul

02 62 24 41 79 06 92 76 01 91 06 93 971 179

contact@coopunion.re www.coopunion.re coopunion.re

DOSSIER

Karima Badat, directrice du Pôle “Entreprises” de la CCI Réunion.

CCI Business Builder

Les (bons) outils pour accéder au sacerdoce Qui n’a jamais rêvé de devenir son propre patron ? Selon un sondage Opinion Way, 1 Français sur 3 envisage de créer sa propre entreprise. Mais le parcours est long, tumultueux et l’accompagnement est plus que nécessaire, il est obligatoire. Pour eux, il existe désormais le CCI Business Builder, une nouvelle plateforme qui offre tous les outils à l’entreprenariat. Focus.

En 2019, la CCI Réunion dévoilait son nouveau Pôle “Entreprise” au sein de ses locaux du nord de l’île. Un espace moderne, ouvert mais surtout digitalisé, qui offre désormais une multitude d’outils et un contact plus direct avec les conseillers. Alors que créer son entreprise séduit de plus en plus, les réseaux de soutien à la création se multiplient. S’ils travaillent tous en synergie, certains se démarquent plus que d’autres, comme la CCI.

faudra créer son business plan, “le seul moyen de voir si le projet est fiable et de se faire financer” rapporte la directrice. La CCI propose ainsi deux formules, avec ou sans accompagnement “par un conseiller”, qui offre, dans le second cas, “d’obtenir un business plan certifié CCI pour un financement facilité” souligne Karima Badat.

SWOT ET BUSINESS PLAN. À noter tout de même que l’accompagnement est un service payant mais il existe des prises en charge possibles.

UNE NOUVELLE PLATEFORME. La chambre consulaire a, Tout comme la formation “5 jours pour Entreen ce sens, lancé une nouvelle plateforme : le prendre” facturée 527€, éligible au CPF, qui CCI Business Builder. Il s’agit d’un outil en ligne, vient apporter aux porteurs de projets le socle complet qui accompagne les chefs d’entre- des connaissances nécessaires. Auprès des prises dans leur parcours de création, “step by conseillers et des intervenants partenaires step”. “Monter un projet, c’est un moment délicat extérieurs, les futurs dirigeants abordent diffécar il faut de nombreuses compétences” indique rentes thématiques : le marketing, les aspects Karima Badat, directrice du Pôle juridiques, fiscaux et règlemen“Entreprises” de la CCI Réunion. taires de la vie d’entreprise, la Avec le CCI Business Builder, il est Cette plateforme et gestion prévisionnelle, etc. possible pour le porteur de projet, “Via cette formation, les porteurs les formation leur en création ou en reprise, de se side projets sont en contact direct tuer par rapport à ses aspirations. avec leur futur environnement” permet de mieux En quelques clics, l’apprenti reprend Karima Badat, “cela leur appréhender leur dirigeant s’inscrit, puis répond permet de mieux appréhender à quelques questions qui perleur futur écosystème, de rendre futur écosystème, mettent de cerner son profil, sa choses plus concrètes”. Du côté de rendre les choses les personnalité mais surtout sa de la plateforme CCI Business motivation. Partant de là, il lui Builder, c’est la même rengaine, plus concrètes 66

Mémento n°503 I Avril 2021

MOUVEMENT E.LECLERC RÉUNION :

De l’ancrage territorial à la RSE Récompensée en 2019 par le label e-Engagé RSE Territoire de La Réunion délivré par l’AFNOR, la démarche RSE du Mouvement E.Leclerc Réunion est inscrite dans l’ADN de l’enseigne depuis sa création en 2009.

Portée par les valeurs familiales incarnées par ses dirigeants, E.Leclerc Réunion place le pouvoir d’achat, l’emploi, la solidarité et plus largement l’ancrage territorial au cœur de ses engagements.

La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est une démarche vertueuse qui vise à concilier les préoccupations sociales, éthiques et environnementales.

La RSE : pas un concept mais des actions concrètes

Elle a donc pour ambition de contribuer à un développement durable qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

En 2019, le Mouvement E.leclerc Réunion a obtenu le label e-Engagé RSE Territoire de La Réunion délivré par l’AFNOR. Pour la première évaluation de son niveau de maturité RSE, elle a obtenu la note de 58/100 quand la moyenne générale des évaluations est de 49,1/100. La raison est simple, si l’enseigne s’est engagée dans une démarche de certification en 2019, elle s’inscrit dans une démarche RSE depuis sa création en 2009. « Nous sommes une entreprise réunionnaise profondément engagée dans le développement du territoire, cela fait partie de notre ADN, explique Pascal Thiaw Kine, PDG du Mouvement E.Leclerc Réunion. Nos valeurs et nos engagements ne sont pas simplement des mots mais se matérialisent par des actions concrètes sur les plans économiques, sociétaux, environnementaux et culturels. Ce sont nos fondations pour construire notre ‘maison RSE’».

« Distribuer autrement » pour les 10 prochaines années « Durant cette décennie, que nous souhaitons placer sous le signe de la distribution responsable, nous continuerons d’agir pour le pouvoir d’achat, l’inclusion, le développement de l’économie locale et le rayonnement des talents réunionnais et des savoir-faire locaux, insiste Pascal Thiaw Kine.

Ces engagements ne sont pas incompatibles et doivent être menés de front. Avec modestie mais ambition, sans jamais transiger sur nos valeurs, nous continuons le chemin vers une distribution responsable qui profite à La Réunion et aux Réunionnais ».

E.Leclerc Réunion : deux familles pour un Mouvement L’histoire du Mouvement E.Leclerc Réunion prend racine dans les valeurs des familles Chong Fah Shen et Thiaw Kine dont Joseph et Pascal, co-fondateurs du Mouvement E.Leclerc Réunion, sont les dignes héritiers.

Deux entrepreneurs de territoire qui s’inscrivent dans la lignée de familles de commerçants engagées dans le développement de l’île depuis plusieurs générations.

SOLIDARITÉ : 12 000 colis distribués aux plus démunis fin 2020 dans le cadre de l’opération Nout Colis Solidaire.

ENVIRONNEMENT : Des sacs en toile de jute en fibres 100% naturelles et biodégradables ont remplacé tous les sacs plastiques en caisse depuis octobre 2020.

ENGAGEMENT SOCIÉTAL : L’opération Tous unis contre le cancer a permis de récolter près de 190 000€ de dons depuis 2016 en faveur des enfants hospitalisés à La Réunion.

PRODUCTION LOCALE : 250 tonnes de fruits ont été exportés en métropole en 2020 et vendus sous la marque « Nos régions ont du talent ».

CULTURE : création du Fonds « La Réunion des Talents» qui soutient depuis 2017 la culture et les artistes locaux.

DOSSIER

Le nouveau pôle “Entreprises” de la CCI Réunion, rénové, plus moderne et totalement digitalisé.

à savoir qu’avant de prendre forme, il faudra procéder à une étude de marché, appliquer la théorie du SWOT, c’est-à-dire identifier les forces, faiblesses opportunités et menaces du projet, définir l’identité du concept, le public cible du produit, etc.

LES POINTS FORTS DE LA CCI. “Toujours dans un souci d’apporter les bons outils pour le bon usage, la CCI Réunion a également mis en place une base de données – declikeco – sur l’économie locale” indique la directrice du pôle “Entreprises”. Emplois, populations, entreprises, portrait du territoire par microrégion, tout y est accessible en quelques clics. Et pour ceux qui le souhaitent, des ordinateurs sont mis à disposition dans les

locaux de la CCI Réunion, afin d’y avoir accès tout en se faisant guider.

Le conseil et l’accompagnement sont d’ailleurs les deux points forts de la CCI Réunion, en tant que réseau d’aide à l’entreprenariat.

Aux quatre coins de l’île, les agences et leurs trente-cinq conseillers dédiés orientent et soutiennent les chefs d’entreprises, peu importe le sujet, “qu’il s’agisse de conseils pour la création ou de trouver des solutions en cas de difficultés” précise Karima Badat. À ce sujet, la directrice tient à préciser que lors de la crise sanitaire du COVID-19 et du premier confinement, en mars 2020, ce ne sont pas moins de 4.641 entreprises qui ont fait appel à la cellule de crise de la chambre consulaire.

“J’ai testé pour vous” Curieux de connaître les services proposés par la CCI et de mieux appréhender le parcours d’accompagnement mis à disposition des porteurs de projets, le Mémento a participé à “La Matinée des Créateurs”. Récit.

ambitions différentes : certains rêvent d’organisme de formation en informatique quand d’autres espèrent ouvrir un restaurant ou encore une agence de maître d’œuvre.

La conseillère en entreprise entame alors son exposé, en expliquant que ces deux heures mettront en exergue Il est 8h20, et cinq personnes piétinent les étapes, “le BA.B.A”, à suivre déjà devant le portail du 5 bis rue de pour créer sa propre activité. Et Paris, à Saint-Denis. Dans dix minutes d’emblée le mot est lâché, rien n’est aura lieu “La Matinée du Créateur”, possible sans un business plan, l’outil un moment d’informations, gratuit, principal à la création, qui définira proposé par la CCI Réunion, tous les tout le reste. Les apprentis dirigeants, jeudis matin, dans ses quatre antennes. consciencieux prennent des notes et Le BA.B.A technique.Installés dans posent des questions. “Et si on est une salle, où un rétroprojecteur salarié ? Et si on devient un concurrent annonce les objectifs de cette séance, direct de son ancien employeur ?” les porteurs de projets, encore timides, observent leurs pieds ou Heureux mais inquiets le plafond. Avant de commencer, Le déroulé des slides se poursuit, il faut se présenter : âge et topo de le sujet devient de plus en plus leur objectif professionnel. Dans la technique. Le business plan revient salle, il y a des trentenaires et des avec un bilan prévisionnel sur trois quinquagénaire, deux hommes, ans, avec les règlementations et pour trois femmes, tous avec des les formations nécessaires selon le

68

Mémento n°503 I Avril 2021

secteur choisi, ou encore le statut et le régime fiscal. Là, c’est un peu la panique et une participante répète plusieurs fois, “c’est pas simple”.

Non, même si la CCI conseille vivement de commencer par le statut de microentreprise qui simplifie de nombreuses démarches (immatriculation et radiation, fonctionnement, franchise TVA, bénéfice forfaitaire, etc.), tout en soulignant, “le plus simple n’est pas forcément le plus judicieux”.

Au sortir de cette séance d’informations, les porteurs naviguent entre deux eaux, heureux d’avoir pu obtenir des éléments concrets sur les démarches à suivre, mais quelque peu inquiets quant à la suite. “Ce n’est pas simple, et je pense qu’il faut se faire accompagner”. La conseillère prend d’ailleurs le temps de répondre aux questions et d’orienter ceux qui le souhaitent vers une prise de rendez-vous et une formation pour poursuivre l’apprentissage.

DOSSIER

Parce que les manières de travailler changent, l’environnement de travail évolue lui aussi.

Imaginer demain

Quel devenir pour les bureaux ?

En mars 2020, la France entière se confine. Le premier secteur impacté par cette crise sanitaire du COVID-19 : l’économie. Tout le monde est à la maison, ceux qui le peuvent font du télétravail quand le reste du pays est au chômage partiel. Depuis, peu de choses ont changé et le monde du travail doit se réinventer, notamment dans sa fonction et son lieu de vie. Éclairages avec Vincent le Baliner, gérant d’Inovista.

Il y a un an, la France (et le reste du monde) basculait dans l’inconnu : le pays entier était confiné – les écoles, les bureaux, les administrations, les commerces, les restaurants, les hôtels, tous devaient cesser leur activité et rester à la maison pour cause de crise sanitaire. Mais afin d’amortir au mieux l’impact économique de ce confinement, le gouvernement incitait les entreprises “qui le peuvent” à réaliser du télétravail.

lité” explique Vincent Le Baliner, gérant d’Inovista, expert en conseil immobilier d’entreprise.

Pour le gérant d’un patrimoine estimé à près de 12.000 m2, une société où les professions qui le peuvent seraient en télétravail et les autres sur le terrain, équivaudrait à revenir 50 ans en arrière, “les cols bleus (caissiers, infirmières, etc.) obligés d’aller travailler, et les cols blancs pourraient profiter de leur cadre de vie, tout en exerçant leur activité”.

COLS BLEUS VS. COLS BLANCS. Ainsi, la part des salariés QUEL AVENIR POUR LES BUREAUX ? D’ailleurs, le télétravail en télétravail a bondi de 7% à 39% pendant cette fut révélateur des inégalités salariales. “On a vu période. Aujourd’hui, en avril 2021, les recom- des cadres, réaliser un travail à distance dans mandations de l’Élysée restent les mêmes : leur maison secondaire, quand des secrétaires “quatre jours de télétravail par semaine mini- ou des employés se retrouvaient coincés dans de mum”. Si ce nouveau mode de petits appartements entre garde fonctionnement en a séduit cerd’enfants et obligations profesIl n’y a pas de tains qui y ont trouvé un certain sionnelles” poursuit Vincent Le équilibre (et intérêt), d’autres se ralentissement sur la Baliner. Optimiste, le président questionnent sur le devenir des Club Immobilier refuse que demande, et surtout du bureaux et militent pour le mainl’Homme ne devienne qu’une tien de ce lieu de vie. à machine à produire qu’on on continue de voir Le bureau, en tant qu’espace plus besoin de voir, une l’importance du bureau n’aurait physique “permet un principe personne à dix doigts derrière un de cohésion nationale et d’égaclavier. comme lieu de vie 70

Mémento n°503 I Avril 2021

Vincent Le Baliner est gérant d’Inovista et président du Club Immobilier Océan Indien, qui regroupe les 45 principaux acteurs de références des métiers de la construction et l’animation de la ville.

Pour autant réaliste, Vincent Le Baliner sait que les réflexions actuelles dans les entreprises restent celles-ci : quel avenir pour le bureau et quelle conception du bureau de demain au regard du télétravail ? “Même si certains grands noms de l’économie tricolore ont annoncé passer en télétravail soutenu, comme PSA*, cela reste difficilement transposable pour La Réunion” nuance le gérant d’Inovista.

LES ÉCHANGES ET LE CONTACT HUMAIN. Il n’y a qu’à regarder le parc d’immobilier d’entreprise pour comprendre que le territoire local ne ressemble en rien à ce que l’on peut voir en métropole.

Le ratio de mètres carrés par habitant est de 0,8 pour l’île de La Réunion quand celui-ci est 1,5 pour Marseille, 2,5 pour Bordeaux ou encore 4,5 pour Toulouse. La transition économique du département vers le tertiaire est encore en cours. Et la demande ne finit pas de croître. En 2020, Inovista a ainsi satisfait 73 sociétés qui recherchaient 13.000 m2 de bureaux.

“Il n’y a pas de ralentissement sur la demande, et surtout on continue de voir l’importance du bureau comme lieu de vie” insiste le gérant.

Travailler chez soi se révèle ainsi mécanique, basique, voire primaire, il n’y a plus d’échanges,

de contact et d’intelligence collective. “C’est une autre chose que révèle aussi le télétravail” reprend Vincent Le Baliner, “quand il s’agit de projet complexe ou de sujet important, le présentiel et le travail collaboratif continuent d’être privilégiés”.

UN BUREAU FLEXIBLE ET CONVIVIAL. De fait, le bureau de

demain sera le bureau d’aujourd’hui. “C’est un bureau qui facilite les échanges, la convivialité et le travail en équipe” détaille le gérant d’Inovista.

Le bureau conserve ainsi ses espaces ouverts mais on y ajoute des canapés, des grandes tables de réunion, des points café, etc. Le bureau sera aussi plus flexible, avec l’émergence de tiers-lieu comme les espaces de co-working, ou encore intégrer des out-desk. Vincent Le Baliner avoue lui-même utiliser ces nouveaux moyens dans sa propre entreprise.

Parce que les manières de travailler changent, l’environnement de travail évolue lui aussi.

Les locaux deviennent aussi énergisants et écologiques, dans l’esprit des attentes de leurs usagers.

*PSA a annoncé passer 20% de ses effectifs (20.000 personnes) en télétravail, pour plus d’un tiers du temps de travail.

Le Desk-Sharing, c’est quoi ?

Bien qu’il fasse encore figure de pratique avant-gardiste, le desksharing est apparu dès la fin des années 1990 dans les grandes sociétés de conseil : en effet, absents la plupart du temps des murs de l’entreprise, les consultants ne disposaient pas de bureau personnel.

Aujourd’hui, deux facteurs principaux convergent pour expliquer cette tendance : Une politique d’optimisation de l’espace. Face à la flambée des

prix de l’immobilier, l’objectif initial est souvent d’économiser des mètres carrés.

Une évolution des modes de travail.

Les employés tendent aujourd’hui à être de moins en moins présents à leur poste : rendez-vous extérieur, réunion, vidéo-conférence, home office, cafétéria (devenue un espace de travail parmi d’autres)...

Bien au-delà du gain de place, le concept de desk-sharing vise plusieurs avantages : meilleure circulation de l’information, échanges

et communication interne, esprit d’équipe favorisé, renforcement de la créativité et de la transversalité.

Toutefois, ce projet demande une solide préparation. Une réorganisation ne s’improvise pas, elle doit être porteuse d’une véritable dynamique.

Par nature, le desk-sharing est particulièrement répandu dans les secteurs où le nomadisme et certains services (ressources humaines, comptabilité) auront toujours besoin de bureaux individuels, pour des raisons de confidentialité.

Mémento n°503 I Avril 2021

71

DOSSIER

Les services opérationnels de NXO OI mobilisent une équipe dédiée, appuyée par les 250 experts du centre de services NXO France.

Système d’information

Les services managés : de la technique à la stratégie En 2019, NXO Océan Indien, filiale de NXO France, rachète I-Invest. Cette nouvelle solution informatique permet au groupe local de monter en gamme dans les services proposés aux entreprises du public et du privé, dans “les services managés”.

Aujourd’hui, et encore plus depuis la crise sanitaire du COVID-19, la transition digitale des entreprises est un défi majeur à relever en France et à La Réunion. En local, les TPME de l’île peuvent en ce sens faire appel à NXO, acteur indépendant du secteur. “NXO Océan Indien fait partie d’un groupe qui se classe parmi les vingt meilleures entreprises de service numérique en France” rappelle Yannick Trividic, directeur général de NXO OI.

Avec le nouveau service NXO Cloud, c’est une offre “all inclusive” grâce à un catalogue de services managés qui répondent aux besoins et attentes de chaque entreprise 72

Mémento n°503 I Avril 2021

UN INVESTISSEMENT DE 500.000€. NXO se distingue notamment par ses conseils, son accompagnement, mais également par sa capacité à concevoir des architectures informatiques, à adapter ses offres, et à assurer leur fonctionnement. En ce sens, en 2019, NXO OI rachète I-Invest, une société d’informatique qui offrait déjà aux entreprises des services d’hébergements et d’infrastructures en mode “cloud”.

“L’intérêt, c’est qu’I-Invest possédait deux salles blanches en nom propre ; une forte valeur dans l’informatique, parce que cela veut dire qu’ils manageaient tout, de bout en bout” explique Yannick Trividic.

Mais très vite après le rachat, l’île de La Réunion, comme le reste de la France, est mise sous cloche. Un mal pour un bien : si NXO ne peut commercialiser ses nouveaux services, la société profite de ce temps mort pour remettre à niveau les salles d’informatiques et les socles techniques d’I-Invest, soit un investissement total de 500.000€. “On a pris le temps de moderniser et de mettre à niveau les offres” reprend le directeur général, “et dès le déconfinement, on a lancé la commercialisation”. Feu I-Invest devient désormais NXO Cloud.

CE N’EST PAS DE L’INFOGÉRANCE. En avril 2021, moins

d’un an après le lancement de ses offres, NXO

Océan Indien se félicite d’être déjà rentable.

Parmi ces clients de la première heure qui ont trouvé un intérêt dans ces nouveaux services NXO, on peut notamment citer CBO Territoria ou encore Royal Bourbon Industrie. “Le véritable point fort, c’est justement une offre de services managés totale” poursuit Yannick Trividic.

Les clients n’ont plus qu’un seul interlocuteur pour toute la chaine de liaison et qui porte l’entière responsabilité des services proposés.

Avec NXO Cloud, le groupe propose ainsi aux TPME de l’île, des secteurs privé et public, d’aller bien au-delà de la simple infogérance.

Ce n’est pas seulement l’externalisation du service informatique à un prestataire qui en prend la responsabilité. C’est à minima, une logique de prise en charge, mais également, “l’alignement de l’informatique du client avec les enjeux de son entreprise” explique le DG. Ce n’est pas seulement un service technique mais aussi stratégique.

UN OUTIL DE PERFORMANCE CERTAIN. Avec le nouveau service NXO Cloud, c’est une offre “all inclusive” grâce à un catalogue de services managés qui répondent aux besoins et attentes de chaque entreprise, peu importe sa taille. “Bien sûr, il y a plusieurs niveaux de services en fonction de chaque environnement et de leur criticité” précise Yannick Trividic.

La partie “service managé”, qui s’apparente plus à de la cogérance, prend d’ailleurs une part de plus en plus importante dans la digitalisation des entreprises. Afin de répondre à la demande, NXO OI a embauché quatre nouveaux collaborateurs pour ce département, en 2020. Pour les entreprises, faire appel à la solution NXO Cloud de services managés, c’est le meilleur moyen de disposer d’un système informatique performant et disponible.

3 façons d’entreprendre, 1 seule de réussir Il suffit d’un chiffre pour en saisir l’importance. Le taux de faillite des projets d’entreprise non accompagnés s’élève à 40% en France contre 20% pour ceux qui le sont. Deux fois plus de chance d’échouer, c’est deux fois plus de raisons de choisir d’être soutenu dans son désir de création.

AB CONSULTANTS, Cabinet de conseil en gestion et finance d’entreprise, repense, en ce sens, ses prestations qui attraient à la création d’entreprise avec deux nouveaux packs qui viennent répondre à un marché toujours plus concurrentiel et à un contexte évolutif.

Voilà quelque temps déjà que la création d’entreprise semble être un sacerdoce en France. Le président de La République, Emmanuel MACRON n’a-t-il pas luimême fait le souhait d’élever la France au rang de “start-up nation”. Mais entre le dire et le faire, il y a un monde, et il ne suffit pas d’être micro-entrepreneur pour faire du business. “Aujourd’hui, on pousse les gens à créer leur propre entreprise, sans les préparer à ce que cela suppose réellement” regrette Alexandre ATTIÉ.

Un pack mieux adapté

Cet ancien DAF, aujourd’hui gérant du Cabinet de conseil connaît l’importance de prêter une oreille attentive aux dirigeants, mais aussi, et surtout aux porteurs de projet. C’est d’ailleurs pour eux qu’il a créé il y a quatre ans le “Pack Créateur”. “Il s’agit aujourd’hui de la troisième version de ce pack, qui s’est amélioré, tant dans le contenu que dans la forme”, souligne Alexandre ATTIÉ, afin de mieux répondre aux exigences des clients porteurs de projets.

Avant, cet accompagnement durait douze mois contre six actuellement.

“Cela reste un délai important mais indispensable pour bien faire”, ajoute Christelle BERFROI, Directrice de Cabinet chez AB CONSULTANTS. “Il a fallu condenser notre accompagnement pour maintenir la motivation du client. Tout porteur de projet a hâte de voir prendre vie son entreprise” poursuit-elle. Le nouveau “Pack Créateur” d’AB CONSULTANTS, c’est donc six mois d’accompagnement pour un projet “clé en main”, de l’idée à l’aboutissement du projet.

Une vision stratégique plus soignée

Une de ces étapes, “la définition du business model” est elle aussi revue à la hausse. Elle peut à elle seule représenter trois mois parce qu’indispensable pour une bonne pérennité du projet. “Cette phase permet également de définir, de formaliser les finalités du porteur de projet,

Christelle BERFROI, Directrice de Cabinet chez AB CONSULTANTS et Alexandre ATTIÉ, Dirigeant Fondateur d’AB CONSULTANTS.

sa vocation et son éthique, appelé dans le domaine le Cadre de Référence Fondamental” reprend Alexandre ATTIÉ.

Dans cette partie, le porteur de projet formule avec plus de clairvoyance ses volontés stratégiques et peut ainsi mieux choisir le positionnement qu’il souhaite avoir sur le marché. Le “Sourire de PORTER” (du nom de son concepteur, Michael PORTER, NDLR) est un des outils qui conceptualisera ce choix stratégique. On pense trop souvent que cette étape est réservée à des sociétés en développement. Or, y travailler dès le départ permet de construire des fondations solides, et de ne jamais perdre de vue ses objectifs.

Transmission de connaissances

“Un positionnement qui n’est pas clair dès le départ ou qui change au gré du vent, c’est prendre le risque de perdre le marché et les clients que l’on souhaitait” rappelle Alexandre ATTIÉ. Pour autant, AB CONSULTANTS insiste sur un point, c’est un accompagnement. “Il s’agit avant tout de pédagogie, ce n’est pas que du conseil, mais de la transmission de connaissances”

reprend le gérant du Cabinet, “c’est aussi la raison pour laquelle, il faut s’octroyer le temps”.

Avec AB CONSULTANTS, l’accompagnement du porteur de projet prend tout son sens : c’est à la fois soutenir et protéger, assurer une bonne mise en œuvre, et l’idée d’avancer en ne perdant pas de vue la destination souhaitée. C’est tout cela à la fois que de faire appel aux conseils d’AB CONSULTANTS et de ses équipes.

3 façons d’entreprendre

C’est d’ailleurs fort de cette maestria qu’AB CONSULTANTS a mis en place un nouveau pack dans son L’AB (LAB) CRÉACTION depuis maintenant un an, le “Pack Franchise”. Aujourd’hui, lorsqu’un porteur de projet veut se lancer dans une aventure entrepreneuriale, il peut le faire de 3 façons différentes : de façon “ex-nihilo”, c’est-à-dire en partant de rien, en rachetant une société, ou par la voie intermédiaire, à savoir la franchise.

“La franchise permet de créer son entreprise tout en bénéficiant d’un savoir-faire existant qui a déjà fait ses preuves” précise Alexandre ATTIÉ.

PUBLI-REPORTAGE

Sur ce volet, l’accompagnement proposé dure lui douze mois, du DIP (Document d’Information Précontractuel) jusqu’à l’ouverture effective de l’affaire. L’objectif pour le cabinet de conseil est de faire venir à l’île de La Réunion des franchises des quatre coins du globe. Aussi, les futures franchises à s’implanter sur l’île, soutenues par AB CONSULTANTS sont tantôt française, belge, italienne, espagnole, mauricienne et des Émirats Arabes Unis.

Un “Pack Franchise”

Peu importe le secteur d’activité (restauration, ameublement, discount, beauté et bien-être, service, etc.) “l’important, c’est de trouver la bonne franchise qui saura s’adapter aux particularités du territoire réunionnais, son insularité et son éloignement, ainsi qu’à ses habitudes de consommation” précise Alexandre ATTIÉ. Si l’univers de la franchise attire, il n’est pas sans encombre. “C’est un métier d’être franchiseur et c’en est un autre d’être franchisé”, intervient Christelle BERFROI. “Il faut savoir que sept franchises sur dix ne perdurent pas et il faut donc rester vigilant quant au choix de celle-ci”.

Dans le domaine, AB CONSULTANTS a une ambition précise : dénicher des pépites avec un droit d’entrée ne dépassant pas les 50 000 € et détenant un réseau de franchisés qui avoisine

les 50 points de vente au moment de l’entrée en relation. L’accompagnement proposé dans le “Pack Franchise” ne néglige aucun aspect du parcours du futur franchisé. “On devient ainsi l’interlocuteur privilégié du franchiseur et du franchisé au lancement du projet pour finalement se retirer au moment opportun et laisser leur relation s’épanouir.”

Un caractère généraliste

L’atout d’AB CONSULTANTS ? Être un cabinet de conseil généraliste qui peut intervenir sur un champ de compétences larges, grâce à une approche globale et ainsi répondre à des problématiques aussi diverses que variées. Leurs conseils s’appliquent aussi bien sur des aspects économiques, humains, de gestion des tiers, de gestion de projets ou encore d’optimisation fiscale et patrimoniale de l’entreprise et de son dirigeant.

En ce sens, il est également important de souligner qu’AB CONSULTANTS conseille les entreprises quel que soit leur stade de vie, qu’elles soient en création, en développement ou encore en difficultés. Explications, conseils, vulgarisation, soutien, écoute, autant d’aptitudes dont font preuve les équipes d’AB CONSULTANTS qui aident les chefs d’entreprises, d‘aujourd’hui et de demain, à mieux appréhender et gérer leur business.

Une refonte en laboratoires Afin de rendre plus visibles ses missions et ses activités, AB CONSULTANTS a créé différents laboratoires qui ont chacun un objectif précis : Le L’AB Connaissens qui encadre la mission phare à savoir la mission de CONSEIL AU CHEF D’ENTREPRISE Le L’AB Créaction qui chapeaute notamment les deux packs pour la création d’entreprise, le Pack Créateur et le Pack Franchise.

Le L’AB Croissense qui accompagne les sociétés dans leur développement Le L’AB Continuaction qui vient en aide aux sociétés en difficultés Le L’AB Cessac qui structure les opérations de cession et acquisition Le L’AB Courrierspondense qui permet l’externalisation du secrétariat d’entreprise et l’administration de la mission de DOMICILIATION DE SIÈGE SOCIAL.

DOSSIER

REPRÉSENTATIVITÉ ET ASSERTIVITÉ. Sous le thème “en

route pour entreprendre”, l’association fait le choix symbolique de quatre arrêts, un dans que chaque commune du département qui a élu une femme à la mairie, aux dernières élections municipales. “La représentativité de la femme aujourd’hui dans la société, dans les sphères décisionnaires reste un combat important même s’il a évolué ces dernières années” explique Élise Cadren.

Pour la présidente de l’association, le combat serait aujourd’hui celui de l’assertivité, “oser davantage, s’affirmer, prendre sa place et dire les choses sans craindre l’interlocuteur”.

Pour EFOIR, les femmes sont capables mais manquent encore de confiance en soi, et l’association se positionne comme l’aide, le conseil, le soutien pour ces femmes qui souhaitent créer leur propre activité mais pas seulement.

“On s’adresse également à celles qui cherchent à évoluer dans leur carrière. Et il y a aussi la jeunesse, les lycéennes, les femmes en recherche d’emploi et celles qui sont en galère”.

Entreprendre au Féminin

Prendre sa place Tous les ans, en l’honneur de Julie Mas, la première femme cheffe d’entreprise de La Réunion, l’association EFOIR récompense les femmes dirigeantes. Mais crise sanitaire du COVID-19 oblige, cet évènement n’a pu avoir lieu. Qu’à cela ne tienne, Entreprendre Au Féminin Océan Indien Réunion a tout de même tenu à rencontrer les femmes de l’île. Récit. Élise Cadren (à droite), nouvelle présidente de l’EFOIR, élue en juin 2020 et qui succède ainsi à Chaéda Rivière (à gauche).

Lundi 8 mars 2021. Devant l’ancienne gare routière de Saint-Denis, un bus particulier attire le regard : le VIB – pour Very Important Bus, imposant véhicule long de 12 mètres à la carrosserie noire, qui permet aux entreprises, associations groupes de personnes de se rencontrer de façon inédite. Ce matin-là, le bus est floqué du logo de l’EFOIR – l’association Entreprendre au Féminin Océan Indien Réunion.

LOUER DES PARTENARIATS, CRÉER UN RÉSEAU. Dans chaque

commune, l’EFOIR et ses adhérentes sont donc allées à la rencontre des femmes de l’île pour échanger et dialoguer sur des thématiques diverses. “Il n’y a pas que l’entreprenariat. C’est aussi décloisonner le discours, dire qu’un réseau de paires existe et de fait, casser l’isolement”. À côté de l’EFOIR, une autre association avait également pris place dans ce bus : Elle’Hit. L’association qui compte une trentaine d’adhérentes intergénérationnelles, a vu le jour en septembre dernier et a pour but d’offrir aux femmes une mise en réseau et des moments de partage, “un temps pour prendre du temps pour soi”, s’enthousiasme sa vice-présidente Anne-Gaëlle Mourgaud. Chaque adhérente apporte sa pierre à l’édifice, avec un partenariat avec l’EFOIR pour accompagner celles qui souhaiteraient monter leur entreprise et un autre avec Woman Mag, premier magazine audio de La Réunion qui relaie la voix des femmes ambitieuses de l’île.

UN VOYAGE PLUTÔT QU’UN PRIX. Ici, depuis 8h, des

LEXIQUE

Assertivité : il s’agit d’un concept introduit par le psychologique Andrew Salter qui désigne la capacité à s’exprimer et à défendre ses droits sans empiéter sur ceux d’autrui. Plus largement, il s’agit de délivrer un message en restant ferme sur le fond tout en étant souple sur la forme.

76

Mémento n°503 I Avril 2021

femmes s’agitent, discutent, se rencontrent, prennent le café ensemble. En ce jour international de la lutte pour les droits des femmes, le moment est important. “Tous les ans, l’association remet aux femmes dirigeantes de l’île le prix Julie Mas qui récompense les meilleurs projets de création d’entreprises” raconte la présidente, Élise Cadren, élue en juin 2020 et qui a succédé ainsi à Chaéda Rivière.

Mais la crise sanitaire du COVID-19 qui chamboule le secteur de l’évènementiel, oblige l’EFOIR à valoriser ses actions autrement. “C’est là qu’intervient l’idée du bus” sourit Catherine Cotto, gérante du VIB. En ce jour particulier, cheffes d’entreprises, dirigeantes, cadres et femmes engagées sillonnent la côte ouest de l’île, de Saint-Denis à Saint-Louis afin d‘aller à la rencontre des femmes de La Réunion.

Le VIB, Very Important Bus, imposant véhicule long de 12 mètres à la carrosserie noire, qui permet aux entreprises, associations groupes de personnes de se rencontrer de façon inédite.

VOTRE SPÉCIALISTE LOCATION

LONGUE DURÉÉÉ

www.systemlease.fr PARTENAIRE

7, boulevard du Chaudron 97490 Sainte-Clotilde

0262

53 3000 SAINTE-MARIE 48, rue Georges Guynemer La Ferme Zone Aéroport

0262 53 53 84

LE PORT 15, rue Charles Darwin ZAC 2000

0262 42 12 12

SAINT-PIERRE RAVINE BLANCHE 233, rue Marius et Ary Leblond

0262 35 12 34

WWW.CLOVISLOCATION.COM

DOSSIER

Le 16 mars 2020, voilà Olivier Oviode propriétaire, c’est son premier jour de travail en tant que capitaine de son propre bateau.

Témoignages

Prendre des initiatives Initiative Réunion soutient la création d’entreprises depuis près de 30 ans, à l’île de La Réunion. Cet outil créé sous l’impulsion de Christian Flayac, a permis en 2019, le soutien financier de plus de 18.000 entreprises. Olivier Oviode fait partie de ceux-là, il témoigne.

Dans le réseau d’acteurs et de partenaires à la création d’entreprise sur le territoire de La Réunion, Initiatives Réunion fait figure d’incontournable, notamment grâce à son prêt d’honneur à taux zéro qui se décline d’ailleurs selon les besoins des porteurs de projets : création, reprise, croissance, innovation ou encore “Alizé Réunion”. Comme l’indique l’association, ce prêt d’honneur demeure un véritable levier bancaire. “S’il n’en est pas un, il en facilite l’obtention” assure Initiatives Réunion, “dont le montant est en moyenne huit fois supérieur au montant du prêt d’honneur”.

EN CHIFFRES

Initiative Réunion fait partie du 1er réseau associatif de financement des créateurs d’entreprises.

Ce réseau qui s’appuie sur 214 plateformes locales couvre l’ensemble de la France, des territoires métropolitains jusqu’aux régions ultrapériphériques des DOM-TOM. En 2019, le réseau a financé plus de 18.164 entreprises soit 49.498 emplois créés et/ou maintenus.

78

Mémento n°503 I Avril 2021

TROUVER SA VOIE. Olivier Oviode, gérant de Marine Évasion en a d’ailleurs fait l’expérience, en 2020.

Ce trentenaire a toujours voulu faire de la mer son métier. “Mais c’était mal vu” raconte le néodirigeant. Après l’obtention de son baccalauréat, il enchaîne les BTS sans jamais réellement trouver sa voie. C’est après une remarque de l’une de ses professeurs, “tu as les capacité mais l’envie n’est pas là” que le déclic se fait.

Sa décision est prise, Oliver Oviode suivra une formation de marin, avant de commencer à travailler en tant que tel en 2014. De marin, il deviendra capitaine, puis en 2019 une opportunité se présente. Son ancien patron (et premier employeur) vend son bateau. Olivier Oviode voit là une opportunité unique et la saisit.

UN BESOIN DE 170.000€. Il faut savoir que la pêche au

gros, secteur dans lequel Olivier Oviode évolue, est très règlementé. “Les bateaux sont limités, on ne peut en mettre de nouveaux en mer. Pour obtenir un bateau, il faut attendre qu’un exis-

tant soit disponible” explique le professionnel.

Mais la vie de salarié et la vie de patron n’ont rien à voir, “je n’avais aucune connaissance sur le sujet” relate Olivier Oviode. Il aura la chance d’être soutenu par le vendeur qui l’aiguillera dans ses démarches.

Son besoin en financement s’élève à 170.000 euros alors que lui n’a que 16.000 euros d’économies. “Lorsque j’ai fait la demande d’un prêt auprès de ma banque, elle ne l’a pas prise au sérieux et l’a rejetée sans appel” se souvient Olivier Oviode. Sur les conseils de son ancien patron, il contactera une autre banque, soutenu par un expert-comptable et fera la demande d’un prêt d’honneur à Initiatives Réunion, pour un montant de 25.000€.

OSER S’INVESTIR. En quelques mois, les fonds sont débloqués et la vente effective. Le 16 mars 2020, voilà Olivier Oviode propriétaire, c’est son premier jour de travail en tant que capitaine de son propre bateau. Hélas, la crise sanitaire du COVID-19 vient s’en mêler, et il ne pourra pas prendre la mer avant juin, avant de tout refermer fin janvier. “La grande partie de mes clients sont des touristes, alors c’est vrai que c’est compliqué pour moi actuellement” admet le jeune patron. Mais il ne se décourage pas pour autant.

Vivre de la mer et en mer, c’était sa passion, c’est ce qu’il a toujours voulu, et il est fier aujourd’hui de pouvoir dire qu’il en a fait son métier, son business. “C’est une vraie fierté pour moi d’avoir réussi à accéder à un bateau, d’avoir un équipage local. Cela prouve qu’il faut oser s’investir et prendre des initiatives”.

Sarah PANCHBHAYA Bhodi spa - Saint-Pierre

Un projet - Un prêt à taux 0% - Un accompagnement Initiative Réunion, membre d'Initiative France, 1er réseau de créateurs/repreneurs d'entreprise s’engage depuis plus 28 ans aux côtés des entrepreneurs réunionnais pour financer leur projet et les accompagner pour un démarrage solide. Aujourd'hui et encore plus que jamais, nous sommes mobilisés avec nos partenaires pour soutenir tous les projets d'entreprise à la Réunion.

Vous créez, reprenez, développez votre entreprise ?

Notre promesse? Être à vos côtés à toutes les étapes de votre projet !

Notre vision Ensemble partout, pour tous! Nous nous engageons auprès des entrepreneurs réunionnais avec le prêt d'honneur

Nos dispositifs de financement à taux 0%

Partenaires publics et privés, nos entrepreneur.e.s vous disent ...

Merci

Initiative Réunion en 2020 c'est

135

2 415 677 € de prêts d'honneur engagés

94% taux de pérennité à 3 ans

Contactez-nous: 0262 55 24 44 contact@initiative-reunion.fr www.initiative-reunion.fr

porteurs de projet financés

MAURICE

INTERVIEW

Michel Cordani

CO-FONDATEUR DE LA PLAGE FACTORY La Plage Factory se décrit comme l’incubateur de startups innovantes et ambitieuses, désireuses d’impacter positivement le paysage professionnel et économique. Si cette “ fabrique ” a posé ses valises à Port-Louis, la capitale, elle va bien au-delà des frontières mauriciennes pour s’adresser aux entreprises technologiques ciblant l’Afrique et l’Europe depuis l’île Maurice. Rencontre avec Michel Cordani, consultant international, mais surtout co-fondateur de l’incubateur.

Le Mémento : Bonjour Michel, merci de nous recevoir. Vous possédez un parcours particulièrement bien fourni : quels en sont les temps forts et qu’est-ce qui vous a mené vers un projet tel que La Plage Factory ?

Michel Cordani : Il s’agit d’un projet

Le Mémento : La Plage fait notamment partie de la communauté French Tech. Quel est l’intérêt d’une telle adhésion ?

M. C. : Comme le dit le site officiel

lafrenchtech.com/fr, “La French Tech” a pour but de faire de la France d’incubateur en PPP en 2015, avec un des pays les plus attractifs au une dizaine d’associés privés, qui n’a monde pour les startups qui veulent pas abouti sous la forme initialement se lancer, partir à la conquête des prévue, mais qui a donné lieu à deux marchés internationaux et bâtir un initiatives : avenir qui ait du sens.

• La plateforme gouvernemenÀ Maurice, La French tale NSIS (National SME Incuba- Tech est constituée par les actor Scheme), gérée par le MRIC teurs locaux de l’écosystème inno(Mauritius Research and Innovation vant qui ont un lien économique Council), qui accrédite les incuba- avec la France, les entrepreneurs en teurs officiels et encadre le disposi- premier lieu, mais aussi les investistif d’accompagnement des startups. seurs, ingénieurs, designers, déve• Le projet “ La Plage Factory ”, qui loppeurs, grands groupes, associaest le projet d’incubateur privé que tions, médias, opérateurs publics, nous avons lancé en 2017 avec Denis instituts de recherche, qui s’engagent Lacour et Anibal Martinez. pour la croissance des startup d’une Pour ma part, je part et leur rayonsuis ingénieur de nement internatioJ’aime apprendre, construire, nal d’autre part. formation et j’ai mené de nombreux En tant qu’incutransmettre et le rôle projets entreprebateur local de stard’accompagnateur de neuriaux, notamtups dont deux des startup me convient ment pour le fondateurs sont compte de grandes français, ainsi que la donc naturellement entreprises mulmajorité des mentinationales et le tors, il est naturel de plus souvent pour le secteur des faire partie de la dynamique French PME et de l’éducation. J’aime ap- Tech. J’en suis d’ailleurs un des coprendre, construire, transmettre et le fondateurs et actuel co-président. rôle d’accompagnateur de startup me Le Mémento : Constatez-vous un convient donc naturellement.

La Plage Factory est un incubateur impact sur la création de startups pour startups innovantes et ambi- depuis le début de la pandémie tieuses. Ses associés fondateurs, des mondiale ? entrepreneurs expérimentés, accom- M. C. : Ça peut paraître paradoxal, pagnent personnellement les por- mais en fait les crises accélèrent teurs de projets, pour accélérer leur l’innovation et suscitent des vocadéveloppement technologique et tions d’entrepreneurs. C’est vrai commercial. La Plage Factory opère aussi à Maurice où on peut constale Coworking Port-Louis (bureaux ter un regain d’intérêt pour l’inpartagés et privés, salles de réunion, novation et l’entrepreneuriat. Le événements), un cadre de travail gouvernement voudrait faire de unique à Maurice, avec son architec- Maurice une nation d’entrepreture créole et ses arbres magnifiques. neurs et propose de nombreux dis-

78

Mémento n°503 I Avril 2021

positifs d’aide et d’accompagnement, dont la plupart sont distribués par SME Mauritius et le MRIC, tandis que l’EDB s’emploie à canaliser l’investissement étranger. Cela dit, les vraies startups sont encore bien rares, si on s’en tient à la définition généralement admise : une jeune entreprise innovante, à très forte ambition et potentiel de développement.

Le Mémento : Étant donné le contexte actuel, de quelle manière les incubateurs peuventils porter les startups, leur donner l’élan nécessaire pour se faire une place durable dans le paysage économique ?

M. C. : Le contexte actuel ne change

pas vraiment le rôle et l’activité des incubateurs. Nous devons mettre en place l’infrastructure et les moyens humains et financiers qui permettent aux porteurs de projets d’accélérer la maturation de leur projet et les lancer dans les meilleures conditions.

Le Mémento : Vos conseils pour convaincre celles et ceux qui souhaitent créer leur startup, mais qui hésitent encore ?

M. C. : C’est difficile de donner des

conseils génériques, mais il faut sans aucun doute commencer par bien définir son projet et rassembler des informations sur le marché visé. Si le projet a un caractère fortement innovant et à très fort potentiel commercial (cf. la définition de “startup”), contacter un des incubateurs agréés, dont la liste figure sur le site du MRIC. S’il s’agit plutôt d’un projet de création de petites entreprises locales (qui pourra devenir grande !), consulter le site de SME Mauritius qui propose des formations et programmes d’accompagnement adaptés.

Économie

Augmentation de la dette publique Plus de 287 000 roupies, c’est le montant de la dette pour chaque Mauricien, soit une dette publique de 362 milliards de roupies à la fin de 2020, ce qui représente 84,5 % du Produit Intérieur Brut (PIB) national.

La faute notamment à la pandémie de COVID-19 à qui l’on doit cette accélération de l’endettement, mais pas seulement en regardant de plus près !

L’information est difficile à digérer lorsqu’on sait que le pays venait d’intégrer la liste des pays à hauts revenus. Aujourd’hui, il est de nouveau considéré comme à revenus intermédiaires. Comment en eston arrivé là, alors que cette même dette publique est en baisse, passant de 381 milliards en juin 2020, soit 83,4 % du Produit Intérieur Brut, à 362 milliards de roupies fin de 2020 (84,5 % du PIB)? Les signes étaient déjà présents, comme en témoigne une intervention d’Ali Mansoor, ancien secrétaire financier: “Avec la dévaluation de la roupie et la

décroissance du PIB, Maurice est en dessous du seuil nécessaire pour figurer dans la catégorie des pays à hauts revenus”. S’ajoute la baisse de la valeur du PIB national, qui a perdu 29 milliards de roupies, passant de 457 milliards en juin 2020 à 428 milliards 6 mois plus tard. N’oublions pas les dettes du gouvernement central mauricien (327 milliards), des entreprises étatiques (34 milliards), dont près de 30 milliards sont garantis par le gouvernement. Quant à la dette extérieure du pays, elle s’élève à 91 milliards de roupies, soit 21,3 % du PIB. Quant aux libellées en devises

étrangères, elles représentaient 64,7 milliards de roupies, soit une augmentation de 41 % en six mois seulement (14,2 % du PIB en juin 2020). Dans le détail, 45,5 % de la dette extérieure sont libellés en euro contre 30 % en dollar américain. Si l’on pensait que la croissance pouvait atténuer la situation, les prévisions restent mitigées. Elle serait de 7,9 % pour la Bank of Mauritius, de 10 % pour le ministère des Finances et le FMI. Pour la MCB Group, elle tournerait autour de 6,2 % contre 5,3% pour la Banque mondiale ou encore 4,5 % pour l’agence de notation Fitch.

15 MILLIARDS DE ROUPIES, LE PRIX À PAYER POUR DEUX SEMAINES DE CONFINEMENT

Mohamed Horani, président directeur général de HPS. © Photo D.R.

Finance

HPS rachète ICPS HPS, leader dans l’édition de solutions de paiements pour les institutions financières, ne pouvait plus se contenter d’être détenteur de 20 % des actions d’ICPS. À tel point que la multinationale a tout simplement décidé de racheter cette filiale du Groupe MCB. Cette dernière va pouvoir s’appuyer sur la PowerCARD de HPS, technologie en cours d’intégration de manière native dans l’offre globale de la firme marocaine.

Une transaction gagnant-gagnant pour les deux parties. ICPS, spécialiste des services de traitement de paiements destinés aux banques et autres institutions financières ainsi qu’aux opérateurs télécoms à travers le monde, ambitionne d’étendre sa présence dans la région. Ce rachat devrait être le début d’une nouvelle ère pour chaque acteur. En effet, ICPS possède un portefeuille de plus de 30 clients répartis dans 22 pays d’Afrique et d’Asie, 6 millions de

cartes, plus de 600 guichets bancaires, plus de 11 000 points de vente, plus de 10 millions de transactions mensuelles, 106 collaborateurs. Ajoutons qu’ICPS possède toutes les ressources et l’expertise pour l’accompagnement d’entreprises dans la mise en œuvre et la maintenance des processus métiers, des standards de sécurité des données de paiement (PCI DSS), ainsi que la formation et le conseil sur les bonnes pratiques en matière de dispositifs de paiement.

La nouvelle est soudainement tombée le 9 mars 2021 un peu avant 22 heures: le pays sera totalement confiné du 10 au 25 mars. Les soupçons d’une bonne partie de la population ont donc été confirmés par Pravind Jugnauth, le Premier ministre mauricien, à l’occasion d’une allocution télévisée. Si cette décision a été difficile à prendre, l’augmentation quotidienne du nombre de cas n’a pas laissé le choix aux autorités du pays. Économiquement, les spécialistes prévoient un coût dépassant les 15 milliards de roupies pour les 10 jours ouvrables non travaillés. Pour Eric Ng, économiste, “aujourd’hui, il faut compter que plus de 90 % des activités économiques ne sont pas opérationnelles. Nous serons loin des estimations initiales du ministre des Finances portant sur une croissance de 10 % ou encore de celles de la Banque de Maurice qui estimait la croissance à 7,9 % en 2021. Je prévois que la croissance tournera autour de 2 %.

Toutefois, une extension du confinement pourrait entraîner une croissance zéro”. Pour limiter l’impact économique de ce confinement, le ministère des Finances a étendu ses deux programmes d’assistance pour les entreprises et les indépendants, le Wage Assistance Scheme (WAS) et le Self-Employment Assistance Scheme (SEAS).

Mémento n°503 I Avril 2021

79

MADAGASCAR

Projet METISS

UN CÂBLE SOUS-MARIN DE TRÈS HAUT DÉBIT

Miarakap

Soutien aux entreprises à fort impact social Pour soutenir les startups et les pousser à contribuer davantage dans des projets à impact social, le Gouvernement de la Principauté de Monaco s’est engagé à poursuivre son partenariat avec le fonds d’investissement Miarakap dans le cadre du projet “Contribuer à l’émergence d’entrepreneurs à fort impact social à Madagascar”. En effet, un soutien financier de 200.000 euros, étalé sur 3 ans, sera octroyé et administré par Miarakap. L’objectif est d’accompagner financièrement une quinzaine d’entreprises à fort impact économique et social grâce à un dispositif d’assistance technique réalisé par les équipes de Miarakap et son réseau de partenaires. Ces entreprises bénéficieront également d’un renforcement de capacité et de renforcement d’impact.

Madagascar - Japon

AMÉLIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES Le premier forum des affaires Madagascar - Japon organisé par l’Association économique Madagascar Japon (AEMAJA) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) s’est tenu le mois dernier à Antananarivo. Le thème pour cette édition est “Synergie pour l’industrialisation”. Des acteurs du secteur privé de Madagascar et une quinzaine d’entreprises japonaises ont répondu présents à l’événement si d’autres l’ont assisté par visioconférence afin de tisser des relations et d’initier des partenariats. Le rendez-vous était aussi opportun pour discuter ensemble “d’une voie innovante pour la promotion du business et des investissements”. Le Japon s’engage à aider davantage Madagascar pour trouver des solutions pour vivre et avancer avec le Covid19. L’importance de communiquer un message positif et clair au monde extérieur afin d’attirer davantage les investissements étrangers a été aussi évoquée.

Le projet METISS (MEltingpoT Indianoceanic Submarine System) sur lequel Telma est le plus grand contributeur, a été lancé officiellement en mi mars. Ce projet apporte plus d’efficacité dans le domaine du très haut débit. Avec un câble sous-marin fibre optique de 3 200 km, le programme est conçu pour offrir une capacité de 24 Terabits par seconde aux abonnés, soit 24 fois plus efficace que le système déployé dans la même région en 2010. Ce câble de très haut débit apporte plus de sécurité, en cas de coupures des liaisons sousmarines, aux pays desservis. Le consortium METISS est formé par 6 opérateurs de télécommunication à savoir Telma (Madagascar), CEB FiberNet (Maurice), Emtel (Maurice), Canal+ Telecom (La Réunion), SFR - Réunion et Zeop (La Réunion).

BNI Madagascar

AU CŒUR DE L’INCLUSION FINANCIÈRE Les statistiques chiffrent à 8% le taux de bancarisation de Madagascar, un des plus faibles en Afrique. Conscient de cette réalité, les établissements bancaires comme BNI Madagascar déploient sa politique marketing au service de la promotion de l’inclusion financière. Une politique de proximité qui permet à cette banque de renforcer et d’étendre son réseau au niveau national, passant de 34 agences en 2014 à 100 en 2021.

L’objectif est d’offrir à une grande frange de la population et aux Petites et moyennes entreprises l’accès aux services bancaires tout en leur faisant part des opportunités dont ils pourront bénéficier.

Covid : le variant sud-africain à Madagascar C’est confirmé, le variant sud-africain est détecté à Madagascar et tue beaucoup plus de personnes que la forme précédente. Le pays compte une centaine de nouveaux cas par jour et en espace d’un mois, le virus a fait plus d’une centaine de morts. Avec ce variant qui se transmet et qui tue plus vite, l’Etat a renforcé les mesures sanitaires. Si Nosy-Be a maintenu sa liaison avec les autres pays et continuait de recevoir des touristes, contrairement à tout le reste du pays, le président a annoncé la fermeture intégrale des frontières sauf pour les évacuations sanitaires. Le ministère des transports a souligné que Mahajanga et Nosy-Be sont mis en isolement depuis le 22 mars pour une durée de 15 jours. Tous les transports de voyageurs par voie terrestre, maritime ou aérienne sont suspendus.

82

Mémento n°503 I Avril 2021

INTERVIEW

Marc Pozmentier DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA STAR

“Nous maintenons le cap en 2021” suite de nos gros chantiers sur notre usine d’Ambatolampy ; l’innovation avec des lancements de produits qui sont en préparation. Nos engagements sociaux et sociétaux resteront maintenus car, plus que jamais, nous devons nous montrer solidaire de la communauté. Il faut rester positif car l’avenir est devant nous.

Le Mémento : Partagez-nous vos engagements en termes de RSE.

Le Mémento : Comment la Star a-t-elle fait face aux nombreux challenges de 2020 ?

Marc Pozmentier : L’année 2020 a été pour la STAR, comme pour d’autres entreprises, une année particulièrement difficile. Nous avons connu, pour la première fois, un net recul (de l’ordre de -29%). Nous avons toutefois tenu bon grâce à la volonté farouche de chaque membre du personnel en menant à bien nos projets aussi bien industriels, sociaux, commerciaux que sociétaux.

De nombreux réajustements ont dû être faits et a fallu faire preuve d’agilité, de pragmatisme et d’une grande faculté d’adaptation. Au final, nous pouvons dire que c’était une mise à l’épreuve qui nous a permis de limiter les dégâts et de mieux préparer 2021.

Le Mémento : Cette période a-t-elle été propice au développement de vos activités ?

M.P. : Cette période a été l’occasion de revoir nos méthodes de fonctionnement et de nous remettre en question. Nous avons dû nous réinventer, revoir nos projets pour nous adapter à la situation sanito-socio-économique. Nous avons, par exemple, pour amortir cette année 2020, renforcé notre système de sécurité et

de santé au travail permettant à nos employés de se faire tester ; produit nous-même notre solution hydro alcoolique mise à disposition du personnel ; apporté notre soutien au pouvoir public en dotant 1M de bouteilles d’eau ; doté de tests TDR aux municipalités d’Antananarivo et d’Ambatolampy ; lancé deux nouveaux produits ainsi que l’application “STARNAKA” référençant les lieux d’achat de nos produits et surtout permettant la commande en ligne ; poursuivi nos investissements industriels, certes avec quelques semaines de retard, mais nous avons maintenu nos engagements …Nous pouvons résumer par : pragmatisme et innovation. Et nous maintenons le cap en 2021.

Le Mémento : Quelles seront les perspectives pour 2021?

M.P. : 2021 s’annonce encore incertaine au niveau sanitaire et donc d’un point de vue économique et social également.

Le Groupe Castel reste toutefois confiant dans la capacité de la Grande Île à se relever plus forte, raison pour laquelle nous allons maintenir le cap. Nos investissements vont se poursuivre à l’image de la nouvelle agence de Tamatave inaugurée en mars dernier ou la pour-

M.P. : En tant qu’acteur engagé dans le développement du pays, nous continuons à affiner nos engagements RSE. L’accès à la santé reste compliqué pour une grande majorité de la population. En tant qu’industriel produisant entre autres de l’eau, nous avons choisi de concentrer nos efforts sur la santé de la mère et de l’enfant notamment le soutien des Centre Hospitalier Universitaire de la Mère et de l’Enfant, Compassion Madagascar, Opération Smile, etc.

Conscients de l’impact environnemental, nous continuons également de développer un programme de reboisement systématique sur et autour de nos sites avec 73 000 plants mis à terre, outre les campagnes de reboisement organisées par les autorités.

Depuis 2019, un projet interne nous tient particulièrement à cœur et prend une place importante dans nos actions RSE : le projet KOPAKELATRA. C’est notre programme de gestion des déchets plastiques. Freiné dans son lancement par la pandémie, notre objectif est de l’étendre sur l’ensemble du territoire. Ce projet consiste à encourager tout un chacun à préserver l’environnement en déposant les bouteilles plastiques usagées dans des points de collecte.

En faveur de l’éducation, nous organisons régulièrement des distributions de kits scolaires et participons à des constructions ou réhabilitation d’écoles.

Au niveau social, particulièrement en 2020 en raison de la COVID, des accompagnements ont été réalisés en fonction des besoins ressentis, autant pour 2021.

Mémento n°503 I Avril 2021

83

MADAGASCAR

Compagnie d’assurance ARO

Des offres innovantes et de proximité pour la clientèle Leader sur le marché des assurances à Madagascar, la compagnie d’assurance ARO désire affirmer son statut en mettant à la disposition de ses clients des services de qualité plus adaptés à leurs besoins.

Unique compagnie d’assurance certifiée ISO 9001 à Madagascar et ayant reçu la notation AA (bonne solvabilité) par l’agence de notation Global Credit Rating cette année, ARO poursuit ses efforts tout en se rapprochant davantage de sa clientèle. La compagnie a donc mis en place la structure “Grands comptes” au profit de ses clients stratégiques. “La concurrence et l’évolution de la situation dont la crise sanitaire ont fait que les clients se donnent plus de temps pour choisir un service de qualité qui leur soit à la fois bénéfique et satisfaisant. Il faut aussi prendre en considération leur importante demande de réactivité. Étant leader sur le marché et référent dans le domaine de l’assurance, ARO peut répondre facilement à ces demandes et préserver la confiance qui lui est accordée. Et pour rester en pole position face à la concurrence, nous nous devons de renforcer nos efforts et d’apporter de l’innovation” a expliqué Andrianary Lantonirina, Directrice Générale de la compagnie d’assurance ARO. Premium

Le pôle “Grands comptes” offre de nombreux avantages aux clients stratégiques.

84

Mémento n°503 I Avril 2021

En effet, ces derniers bénéficient par exemple d’un traitement prioritaire. Ils sont également accompagnés par une équipe formée par des experts multibranches, pouvant les accompagner aussi bien dans une situation de sinistre que dans leur démarche stratégique.

“L’équipe Grands comptes est chargée d’offrir des services personnalisés de qualité et de proximité aux clients concernés suivant la démarche de Risk Management”, poursuit la Directrice Générale.

L’assurance ARO est effectivement la première compagnie d’assurance à initier cette approche à Madagascar.

“Nous avons fait un état des lieux pour identifier les points à améliorer et les efforts à entreprendre car la stratégie que nous adoptons est toujours centrée sur la clientèle. Je tiens tout de même à préciser que nous offrons un service de qualité à tous nos clients sans exception mais ceux du pôle Grand comptes bénéficient de quelques avantages particuliers”.

Assurance indicielle

ARO ne se concentre pas seulement sur les clients stratégiques, tous les clients de différentes catégories se trouvent au cœur de ses démarches ce qui explique

d’ailleurs son succès tout au long de ses 45 ans d’existence. Suite aux désastres de la crise sanitaire Covid et ses conséquences sur les entreprises, nombreuses sont les entreprises qui ont des difficultés financières.

La Directrice Générale souligne que la compagnie se doit d’être plus compréhensive et plus souple pour sa clientèle en pareille circonstance. La compagnie développe actuellement l’assurance indicielle, destinée aux agriculteurs, qui est un grand défi pour un pays comme Madagascar dont plus de 80% de la population vit du secteur primaire et dont seule une petite partie est convaincue de l’importance des services d’assurance.

Cette offre innovante a été mise en place et lancée en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, le GIZ Madagascar et le Programme alimentaire mondial (PAM).

Par ailleurs, en matière d’innovation, la compagnie d’assurance ARO ne compte pas en rester là. Elle projette dans un avenir assez proche de développer la digitalisation après le développement de l’assurance indicielle qui est de plus en plus demandée sur le marché.

Lova Ralambomamy

Mémento n°xxx I xxx 2021

XXX

MADAGASCAR

Meilleur employeur de l’année

DHL Express Madagascar s’est surpassé Pour la septième année consécutive, DHL Express Madagascar s’est encore surpassé et a été élu meilleur employeur de l’année par Top Employeur Institute. La société a été évaluée performante dans sa politique de gestion des ressources humaines.

Les entreprises participantes au concours de Meilleur Employeur de l’Année sont mesurées sur leurs pratiques en matière de ressources humaines. Et de ce côté, les employés de DHL Express ont témoigné de la forte implication de la Société à toujours prioriser le développement du capital humain.

Comme le reprend la Directrice Commerciale au sein de DHL Express Madagascar, Myria Leung Chi Yuen : “Prenez soin des employés et ils prendront soin de la société”. Cette dernière a toujours fait preuve de flexibilité et d’ouverture afin que son équipe se sente entendue et soutenue donc plus confiante et performante. Cette performance est bien

effectivement prouvée par la motivation du personnel à atteindre les objectifs même pendant la crise sanitaire et se mesure par le volume du travail effectué.

“Malgré la crise qui a considérablement impacté les activités, l’équipe était toujours présente et avait cœur à satisfaire la clientèle”, poursuit-elle.

Lova Ralambomamy

DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES DHL Express se fait aussi remarquer par son investissement à développer les compétences du personnel. Après 24 ans de travail chez DHL Express Madagascar, Sylvio Randrianasolo a gravit les échelons grâce aux diverses formations qu’il a suivies en interne, et aujourd’hui, il occupe le poste de Directeur Administratif et Financier.

“La politique de gestion du personnel de DHL Express

86

Mémento n°503 I Avril 2021

permet aux employés d’avoir la possibilité de développer leur carrière. Par ailleurs, la société accorde une grande importance aux attentes et besoins du personnel par rapport au leadership et s’en sert pour apporter les améliorations nécessaires”, conclut-il. Malgré la situation de crise, DHL Express se doit le défi de maintenir l’excellence sur la gestion des ressources humaines mais également sur la qualité du service.

Mémento n°xxx I xxx 2021

XXX

AUTOS

SEAT LEON

L’OUTSIDER DU SEGMENT C C’était à l’aube du nouveau millénaire.

L’Espagnol Seat dévoilait le premier modèle de la Seat Leon : 4 roues motrices, une boîte de vitesses à 6 rapports et 180 chevaux ; un véhicule inédit. En vingt ans, la berline compacte s’est vendue à plus de 2,2 millions d’exemplaires à travers le monde, notamment grâce à la deuxième génération (2006) qui est devenue le modèle iconique.

Redynamiser le segment

Sur ce segment C des voitures traditionnelles et classiques, la Seat Leon détonnait avec son design extérieur assez révolutionnaire. Cette deuxième version de la Leon a même remporté quatre titres mondiaux des constructeurs et des pilotes en 2008 et 2009. Au fur et à mesure de ses liftings, elle s’améliorait, s’emparant des meilleures technologies et se dotant de niveaux de finition toujours plus nombreux pour satisfaire un public plus exigeant. En 2015, les ventes de Seat Leon à La Réunion représen88

Mémento n°503 I Avril 2021

“Le meilleur achat en Europe en 2021”, rien que ça. La nouvelle Seat Leon, quatrième du nom, a reçu l’un des prix automobiles les plus convoités. Elle devance ainsi la Skoda Octavia et la Peugeot 2008, grâce à ses nouvelles courbes, sa nouvelle plateforme, sa nouvelle motorisation et sa richesse technologique.

Texte Laurie Ferrère / Photos D.R.

taient 13% du marché. En 2020, ce n’était plus que 7%. La troisième génération du constructeur ibérique devait réanimer un segment qui perdait en attractivité ; les berlines compactes après avoir longtemps séduit les clients ont reculé de 37% dans les ventes en 2020, au profit des crossover. Mais après cinq ans de décadence, la Seat Leon revient en puissance avec sa quatrième génération.

1,1 milliard d’investissement

Elle a d’ailleurs remporté le prix “Autobest 2021”, une distinction qui récompense le meilleur choix en matière d’automobile. La Seat Leon 4 est donc LA meilleure nouveauté à acheter en Europe, selon les experts. Et difficile de les contredire quand on découvre la bête : nouvelle plateforme, nouveau design, nouvelle motorisation et nouvelles technologies. Le tout pour un investissement de 1,1 milliard d’euros de la part du constructeur qui n’aura jamais mis autant d’argent pour la conception d’une voiture.

Ainsi, la nouvelle Seat Leon devient ce qui se fait de mieux actuellement en terme de berline compacte. Et si le nouveau véhicule est construit en Catalogne, à Martorell (à côté de Barcelone) il n’en demeure pas moins un véhicule allemand et vient faire de l’ombre à l’Audi A3 et la Golf 8, tous trois lancés simultanément. Mais la comparaison s’arrête là.

Efficacité et design

Entièrement revue, la Seat Leon 4 dévoile des courbes plus latines, plus arrondies, avec un capot allongé, une calandre hexagonale et un museau verticale. À l’arrière, le bandeau lumineux horizontal surplombe le lettrage personnalisé et fait le tour des différents feux. La Leon se veut plus audacieuse et plus sportive avec un habitacle contemporain, un système d’éclairage avantgardiste. C’est l’efficacité qui rencontre le design. À l’intérieur, c’est sobre, presque minimaliste, avec une instrumentation numérique de série, et un écran de navigation allant de 8,5 à 10 pouces, selon les finitions. La Sogecore qui commercialise la marque à La Réunion a choisi 3 finitions (Référence, FR et Style, auxquelles viendra s’ajouter la Cupra Leon d’ici juin 2021), dont la première est disponible à partir de 24.900€.

© Photo Mémento

12% de PDM

Le concessionnaire vise ainsi la vente de 240 unités pour 2021, soit 12% de part de marché. Et à voir le concentré de technologies de la nouvelle Seat Leon – services d’accès à distance, équipements connectés, park assit, connectivity box, détecteur d’angle mort, système ACC prédictif, etc. – cet objectif semble des plus honorables.

Sur la route, la nouvelle Leon se veut agile, avec un train avant intuitif, un châssis équilibré, facile à prendre en main ; elle réalise ici un parfait compromis, avec une réelle sportivité sans se départir du confort.

© Photo Mémento Mémento n°503 I Avril 2021

89

MOTO

KTM 390 DUKE

LE ROADSTER QUI SAIT TOUT FAIRE !

Ce moyen Roadster de 375 cm3 est essentiellement dédié aux jeunes motards, fraîchement sortis de la formation moto et limités au permis A2. Pour ce faire, KTM n’a pas lésiné sur les moyens, car cette petite cylindrée vise aussi les motos des catégories intermédiaires. Avec la 390 Duke, KTM a été ingénieux ! En effet, afin de pouvoir offrir un agrément de conduite maximal aux pilotes malgré la limitation de puissance à 47,5 cv max, les ingénieurs ont joué astucieusement sur le rapport poids/puissance de la moto !

Essai réalisé par Régis Labrousse pour le Mémento 90

Mémento n°503 I Avril 2021

Look et équipements…

Au premier regard, la moto paraît petite, mais il n’en est rien. La position de conduite est parfaitement adaptée aux grands gabarits et n’exige pas d’effort particulier pour piloter. À ce titre, les commandes ont été légèrement reculées afin que les jambes trop grandes ne soient pas gênées.

Comme toujours chez KTM, on se réjouir de cette vision magique du cadre treillis tubulaire apparent. La 390 Duke est dotée d’une ligne incisive et agressive rappelant sans conteste sa grande sœur la Super Duke.

Côté équipement, ce moyen Roadster n’est pas en reste ! Ceux qui aiment le High-tech vont être servis : Accé-

lérateur électronique ride-by-wire, écran TFT couleur avec Bluetooth pour la gestion du téléphone, feux à LED et un mode réglable de l’ABS. Côté châssis, KTM a fait évoluer la 390 Duke en installant une nouvelle fourche inversée WP qui, si elle affiche toujours 43 mm de diamètre, est plus efficace et plus légère. L’amortisseur arrière est plus ferme ce qui entraîne un amortissement plus sec sur routes abîmées, mais moins d’affaissement de l’ensemble au roulage.

On the road again…

Les premiers tours de roue sont agréables et laissent présager une balade sympa. Nous sommes sur

La 390 Duke se voit dotée d’un moteur de 375 cm3 de 44 cv avec un poids ne dépassant pas les 150 kg pleins faits !!

La moto affiche 139 kg à sec avec un réservoir de 11 litres.

une petite cylindrée de petite puissance certes, mais le mono cylindre ne rechigne pas à la besogne. Il est bien présent lors des accélérations et fait montre de reprises énergiques. Le moteur est étonnamment coupleux toutes proportions gardées - et,associé à une boîte 6 vitesses (courtes sur les 5 premiers rapports) permet de tracter la moto avec vivacité. Le 6ème rapport est volontairement long pour vous permettre d’attendre aisément la vitesse maximale autorisée sur la 4 voies… Le châssis est rigide apportant à l’ensemble une excellente tenue de route quelque soit les difficultés.

La conduite en ville est facile tant la moto est légère et maniable. Le rayon

de braquage est important et permet des demi-tours dans un mouchoir de poche. Le couple de 3,8 m/kg fait son boulot permettant ainsi au pilote de n’avoir pas à jouer su sélecteur en permanence. Le moteur permet des reprises faciles sous la barre des 3500 tr/min aidé en cela par l’accélérateur électronique ainsi qu’une injection retravaillée.

Pou r stopper son Roadster de moyenne catégorie, KTM a choisi d’augmenter la taille des disques avant, le tout pincé par un étrier à 4 pistons. L’ABS est de série et déconnectable. Le freinage, sans être impressionnant, est suffisamment puissant et endurant pour une moto de 150 kg développant 44 cv.

In fine…

La 390 Duke est légère, nerveuse et dynamique pour une moto de cette catégorie, KTM a réussi le pari de venir supplanter la catégorie des moins de 500 cm3 tout en allant chatouiller les Roadster de moyenne catégorie, le tout en étant moins cher ! Elle a l’avantage d’exploiter la totalité de sa puissance par un moteur volontaire qui n’a rien à envier aux machines plus fortes en cylindrée, mais bridée à 47,5 cv. Son look, ses équipements et son agrément de conduite en font une machine parfaite pour débuter dans le monde du deux roues.

La KTM 390 Duke est disponible chez KTM Saint-Gilles Réunion au tarif de 7490€.

Mémento n°503 I Avril 2021

91

HIGHTECH

PANASONIC Nicobo, le chat robot

La crise sanitaire du Covid-19, les couvrefeu et confinements successifs auront mis les nerfs à rude épreuve. Pis, ils se sont montrés très souvent révélateurs d’une grande solitude.

Pour offrir un peu de compagnie à tous, Panasonic a pensé un robot d’un nouveau genre : Nicobo.

Certes, ce robot qui prend l’apparence d’une sorte de chat, dispose de fonctionnalités quelque peu limitées : il remue la queue, cligne des yeux, se dandine, émet quelques sons et des flatulences.

Mais ce sont surtout ces micro-capteurs qui permettent au robot d’interagir qui feront de lui un compagnon bienvenu contre le temps qui s’allonge et cette crise qui n’en finit plus.

BANG & OLUFSEN BEOSOUND LEVEL Elle est élégante, facile à transporter et très simple à réparer. C’est la prouesse qu’a réussi à accomplir Bang & Ofulsen avec sa nouvelle enceinte : Beosound Level. Avec cette enceinte Bluetooth, B&O réinvente le design - l’objet peut être fixé, posé à plat ou plaqué contre le mur et repense la technologie

puisque le constructeur affirme vouloir “lutter contre l’obsolescence” et permettre ainsi de “faire des économies de ressources et améliorer la longévité”.

Pour ce faire, les différents modules de l’enceinte sont remplaçables par l’utilisateur, lui-même.

Grâce à ses 5 haut-parleurs la Beosound Level offre

une expérience audio des plus agréables et regroupe plusieurs connectivités (Bluetooth, Wi-Fi, Airplay 2, Google Cast, Spotify Connect). Elle possède également la certification IP54 qui signifie résistante aux éclaboussures et à la poussière, qui fait que l’on peut en profiter à l’intérieur, comme à l’extérieur.

MANTA5 HYDROFOILER XE-1

L’hydrofoiler, le vélo dans l’eau

Imaginez une sensation entre la glisse et la pédale, entre le surf et le cyclisme.

C’est ce qu’a imaginé l’entreprise néozélandaise Manta 5 qui a mis au point un vélo aquatique d’un nouveau genre : l’hydrofoiler XE-1. Il aura fallu six ans de recherche et de développement à son fondateur, Guy Howard-Willis, pour mettre au point ce vélo qui s’utilise dans l’eau. Fabriqué en fibre de carbone, il est équipé d’une assistance électrique de 400 watts et d’un foil – un appareil qui permet d’atteindre une vitesse de croisière de 15km/h pour une autonomie de 60 minutes. Le foil (une aile profilée) permet ainsi de se déplacer dans l’eau et transmet une force de portance au support.

Les CocoDesk, c’est la dernière invention venue du Japon. Il s’agit de cabines de télétravail installées dans les métros de Tokyo qui permettent aux actifs d’assister à une visioconférence ou avancer sur un dossier, entre deux trains. A l’intérieur de ces boxes pensées par Fuji Xeros, tout le confort nécessaire : bureau, siège, connexion wifi, écran LCD, insonorisation, etc.

Près d’un Français sur deux (48 %) achète en ligne à l’aide de son smartphone. C’est ce que révèle une étude OpinionWay. Apple affiche (enfin) l’indice de réparabilité de ses produits sur son store, en France. Avec cette démarche, la firme de Cupertino ne fait que se mettre en conformité avec la loi contre le gaspillage de janvier 2020 qui oblige à afficher cet indice sur certains produits depuis le 1er janvier 2021.

92

Mémento n°503 I Avril 2021

MONTRES & MOI

UTINAM KB2 UNE HORLOGE SIGNÉE LEBRU X SILBERSTEIN De nos jours les collaborations horlogères ont le vent en poupe… Philippe Lebru, le patron de la marque d’horloges contemporaines Utinam vient de présenter une première réalisation avec le design horloger Alain Silberstein : résultat ?

Deux horloges “KB2” (pour Kontwaz Bauhaus 2), une sur pied et une murale en éditions limitées à 88 exemplaires chacune. Alain Silberstein est connu et reconnu dans le monde de l’horlogerie pour avoir été l’un de tous premiers à mettre de la couleur et un twist de fun dans un monde plutôt austère… Sa grosse moustache et ses lunettes font partie du personnage. Français, Alain Silberstein travaille à Besançon. Après une formation d’architecte d’intérieur et de designer, il a rapidement orienté ses talents vers le designer horloger. Son approche de la géométrie et de la couleur transparaît dans des collections qui étincellent d’inventivité ! Pour autant, la marque (née en 1987) n’a pas survécu et a disparu il y a quelques années (on estime sa production à 30.000 pièces environ). Aujourd’hui, le designer horloger travaille donc avec d’autres marques.

G-SHOCK GMW-B5000TR

GRANDVAL ATLANTIQUE DIVER

L’horloger japonais G-Shock (Casio) vient de dévoiler un tout nouveau modèle à l’allure aussi séduisante qu’étonnante : la GMW-B5000TR, un nouvel ajout à la série Full Metal 5000 de montres résistantes aux chocs, fabriqué avec un nouvel alliage de titane développé spécifiquement la marque. Cette nouveauté sortira en avril 2021.

L’Atlantique Diver joue la carte de la différence avec son boitier tout rond sans cornes et sa couronne placée à 4h. “Nous sommes partis d’un feuille blanche pour dessiner la montre que nous aimerions porter pour toute occasion et activité ! En bref, une montre sport-chic polyvalente” indique Thomas Fontaine, fondateur de la marque et professionnel de l’horlogerie.

ULYSSE NARDIN BLAST 45 MM Executive Blast; Cal. UN-172. , 25 bijoux Mouvement à remontage automatique; Boîte Titane/or, 45mm, Etanche : 50 m et bracelet alligator avec caoutchouc. Boostée grâce au savoir-faire d’Ulysse Nardin, la BLAST est l’incarnation de son époque, véritable force de la nature. Une merveille technologique aux lignes masculines musclées, elle allume une flamme qui crée une onde de choc sismique dans le monde de l’horlogerie. La boîte de chaque montre Ulysse Nardin porte un numéro unique sur le flanc. L’architecture géométrique et complexe des cornes facettées de la BLAST donne vie à une pièce imposante et robuste et rappelle les avions furtifs. Grâce à un nouveau système breveté à trois lames qui opère de façon synchronisée, la boucle auto-déployante s’ouvre en un instant à la manière d’un couple pris dans un tango fougueux et érotique.

Mémento n°503 I Avril 2021

93

RESTAURANT

LES MENUS La carte du Pierre Loti est modifiée quotidiennement en fonction des opportunités offertes par les nouveaux arrivages de produits locaux. Parmi les plats phares de l’établissement, la “légine” travaillée avec des cacahuètes grillées & Dakatine, gingembre, citronnelle, morue frite et émulsion de crustacés (28€) ou encore le tartare “façon Dina” (22€) qui, agrémenté d’oignons ciselés, de tomates confites, de pomme Grany Smith, d’herbes fraîches, d’amandes et de mousse citron vert, parvient à faire se déplacer les foules (d’où l’intérêt de réserver).

Pour permettre à la clientèle du midi de déjeuner en moins d’une heure, l’établissement propose un menu express, embarquant ce jour, au choix : bavette de bœuf Black Angus, sauce béarnaise à la menthe, figue et noix ou filet d’ombrine, crevettes et brèdes manioc avec pour finir, un mi-cuit chocolat (29€). La carte affiche également un menu enfant, des propositions vegan, une suggestion de tapas et une carte goûter dont la vocation est de se développer dans un esprit Coffee Shop.

On embarque à bord du Pierre Loti Depuis décembre dernier, Le Pierre Loti régale les gourmands de tous bords avec sa carte adaptée à une clientèle résidente, de loisir et d’affaires. Ses atouts : une cuisine inventive et raffinée, à l’image de l’atmosphère baignant le lieu.

Confiée à Véronique Boyer et véritable marque de fabrique du groupe, la décoration emprunte au style urbain ses matériaux, ses couleurs et ses textures.

Il en va de même dans les assiettes qui mêlent classicisme et modernité.

Bavette de bœuf Black Angus, sauce béarnaise à la menthe, figue et noix.

CARTE DES VINS La carte des vins du Pierre Loti tire profit de partenariats noués avec des fournisseurs passionnés, pour proposer des exclusivités en termes de vins rouges de Bordeaux et de Bourgogne. Des produits issus du labeur de petits vignerons qui ont pris leur temps, pour proposer des vins qui n’empruntent jamais les circuits de la grande distribution. Au nombre de ces références d’exception : un Château Grand Bourdieu Graves (51€) ou encore un Vosnes-Romanée 1er cru, Dom Rion, Chaumes (115€). Également à la carte, des blancs et rosés de différents terroirs, pas moins de six références de champagnes ainsi qu’une trentaine de coktails, mocktails, short drinks, classiques et signatures.

94

Mémento n°503 I Avril 2021

Filet d’ombrine, crevettes et brèdes manioc, beurre combava.

Mi-cuit chocolat et sa glace vanille.

LA CUISINE/LE CHEF/LE SERVICE La cuisine parie sur la gourmandise en convoquant légumes frais, épices locales et produits oubliés (bilimbis, goyave…), au sein d’assiettes construites sur le principe de la bistronomie. Le chef, Kevin Minatchy a été formé au lycée hôtelier de “La Renaissance”. Passé par l’illustre école Ferrandi, il a ensuite intégré le groupe des Frères Blancs sous la direction du Mof, Bernard Leprince. Durant 5 ans au Bristol Paris, le jeune Réunionnais gravit les échelons sous le regard bienveillant d’Eric Frechon. Fort de cette expérience et d’un CAP pâtisserie décroché en candidat libre, Kevin Minatchy revient à La Réunion pour participer à l’ouverture du Dina Morgabine de Saint-Gilles en tant que sous-chef.

Aujourd’hui chef exécutif du Groupe, il dirige une brigade de 15 personnes. En salle, la responsable restauration du groupe Dina, Marie Rios-Perez, également passée par le 5 étoiles parisien, supervise elle aussi une quinzaine de personnes.

ŒNOLOGIE

Caz Lagon : des “pépites aromatiques” à découvrir d’urgence Par passion, Joel Lan-Nang-Fan a lancé il y a six ans les Caz Lagon. Des caves accueillantes qui ont la particularité de proposer des vins d’exception, des bières artisanales, d’excellents spiritueux, mais également un rayon épicerie fine très fourni. Découverte.

Des trois caves Caz Lagon, situées à La Montagne, à la Saline les Haut et à la Saline les Bains, la dernière, qui a ouvert en 2015 est la plus ancienne. Dans ces hauts lieux dédiés à Bacchus, Joël Lan-Nang-Fan gérant des caves Caz Lagon aime proposer des “pépites aromatiques”, des vins de toutes les régions de France qui sortent de l’ordinaire, racontent des histoires, et font naître des émotions. “J’essaye toujours de faire des choix en fonction de ce que me demandent mes clients”, explique le propriétaire des lieux.

“De nombreux vins que je propose viennent

SAINT-JOSEPH PARADIS 2018 PUISSANT ET ÉLÉGANT Créé en 1946, le domaine Ferraton Père et Fils, situé à Tain-l’Hermitage, au cœur des appellations de l’Hermitage, Crozes-Hermitage et Saint-Joseph, est une des plus belles propriétés viticoles de la vallée du Rhône. Le domaine produit également de très beaux vins sur les appellations Côte-Rôtie, Condrieu, Cornas, Gigondas et Châteauneuf-du-Pape.

Composé à 100 % de Syrah provenant d’une parcelle située dans le cœur historique de l’AOC Saint-Joseph sur la commune de Mauve, le Saint-Joseph “Paradis” 2018, un vin rouge à la robe grenat profond, présente au nez des arômes intenses de fruits noirs et de réglisse et en bouche des notes de mûres et d’épices. Les tanins sont fondus et délicats. Le Saint-Joseph “Paradis” qui est à carafer et à servir à 17°, accompagnera facilement une côte de bœuf grillée.

de discussions que j’ai eues dans la cave. Je note tout ce que les clients me disent, pour plus tard, aller à la rencontre des producteurs lorsque je me rends en métropole”. Pour répondre aux goûts de chacun, les caves Caz Lagon proposent également des spiritueux, de nombreuses références de bières artisanales de France et du monde, et un rayon épicerie fine avec charcuteries, fromage, thés, cafés, mais également du chocolat et des confitures de La Réunion.

Une offre complétée par des accessoires pour carafer le vin et des cigares.

PIC SAINT-LOUP, CUVÉE LE CHANT DES ROCHES 2015 UNE BELLE COMPLEXITÉ AROMATIQUE Composé de 50 hectares de vignes, pour la plupart classés en AOP Pic Saint-Loup, le Domaine de Villeneuve est géré par la vigneronne Anne-Lise Fraisse-Florac et par son mari. La cuvée Chant des Roches 2015 est assurément un grand vin avec un potentiel de garde de 8 ans. Composé de syrah, mourvèdre et de grenache, avec un élevage de 24 mois en barrique de chêne, ce vin à la couleur rubis, dense et aux reflets violines, propose un nez complexe, avec de subtils et généreux arômes d’anis, de garrigue et de muscade. En bouche, il est ferme, intense avec de puissantes notes de muscade, de moka, une forte intensité et une longue persistance. Il accompagnera parfaitement des plats mijotés avec des viandes blanches en sauce. À servir carafé entre 16 et 18°.

EGIATEGIA DENA DELA BLANC. IMMERSION : 2019 DE LA TERRE À LA MER Bénéficiant d’une double fermentation, la première en cuve classique et la seconde dans des cuves immergées à 15 m de profondeur dans la baie de Saint-Jean de Luz, ce vin blanc du Pays Basque, naturellement bâtonné par les houles et tempêtes de l’atlantique, n’a donc pas de millésime, mais une date d’immersion. Dans le milieu sous-marin, le métabolisme des levures et leurs autolyses sont modifiés révélant ainsi de nouveaux profils aromatiques qui n’apparaissent pas dans des conditions de fermentation classiques.

Ce vin extraordinaire par sa conception propose une expérience gustative à part entière. Avec sa couleur cristalline, son nez très fruité et sa bouche délicate portée sur des notes de citron vert et de citron yuzu, ce vin, légèrement iodé, composé d’Ugni Blanc et de Colombard, offre une belle longueur en bouche. Il accompagnera à merveille crustacés, fruits de mer, huîtres ou encore un tartare de thon. À servir à une température de 8°.

L’A B U S D ’A LC O O L E S T DA N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N .

Mémento n°503 I Avril 2021

95

CONCERT

Pat'Jaune

Carte Blanche 17 avril TÉAT Plein Air

Photo © Romain Philippon

Retrouvez sur scène toute la verve et la musicalité d’une armée en bretelles, maniant banjos véloces et accordéons rieurs pour faire danser une ribambelle de ségas, de valses, de quadrilles et d’histoires amusantes.

CONCERT

Tine Poppy Paradox

Première partie : Tim Zéni 30 avril TÉAT Plein Air Photo © Fabrice Lau

Le séga, la sono mondiale, le stand up, la kanyarsité, la tendresse, la malice, la pop… : Tine Poppy ne se refuse rien !

Un spectacle total – totalement libre, totalement beau !

CONCERT

Jean-Pierre Boyer

40 ans de carrière

Le crooner créole fête sous la voûte étoilée ses noces d’émeraude entouré de musiciens au cœur et aux disques d’or : Jacqueline Farreyrol, Gaby Laï-Kun, Micheline Picot, Max Lauret… Venez, c’est la fête !

Le TÉAT Champ Fleuri à Saint-Denis et le TÉAT Plein Air à Saint-Gilles sont des établissements artistiques du Conseil Départemental de La Réunion

www.teat.re | 0262 419 325

2021 / Photo © DR

7 mai TÉAT Plein Air

CULTURE

tillante Portoise vogue entre plusieurs styles : une pop aux sonorités traditionnelles du séga/maloya. Le titre le plus représentatif de son univers ne serait-il d’ailleurs pas la reprise de “Freed From Desire” de Gala, dans laquelle le refrain se chante en kayamb ?

Une musique en paroles

Tine Poppy

le voyage en musique Tine Poppy, artiste musicale péi est en concert au mois d’avril au Teat Plein Air de Saint-Gilles. Et c’est un réel plaisir que d’aller l’applaudir (en ces temps incertains).

ARTISTE TINE POPPY • LIEU TEAT PLEIN AIR DE SAINT-GILLES • DATE 30 AVRIL 2021

Quel enchantement, de voir un concert programmé. Les politiques auront beau dire qu’il n’y a là rien d’essentiel, c’est faux. Se retrouver dans une foule, envahis, tous et chacun, de la même énergie, de la même envie, être en osmose avec un artiste et sa musique, les uns les autres, dans une même volonté de purger ses passions par la catharsis, laisser le spectacle enlever le poids du quotidien ; c’est tout cela un concert, la musique, la culture. Et c’est essentiel.

“Simple et compliqué”

Et l’île de La Réunion a la chance, en ce sens, d’être un cas à part. Ici, les spec-

tacles sont reprogrammés, reportés mais pas annulés. Ainsi Tine Poppy, prévue en concert début avril, sera en représentation le 30 avril prochain au Teat Plein Air de Saint-Gilles ; un moment attendu avec impatience qui se fera à guichet fermé – d’une part parce que le public saisit chaque occasion de culture, et d’autre part (et surtout) pour le talent de l’artiste.

“Simple et compliqué”, c’est le titre de son dernier EP, sorti en 2020. Et ce sont aussi les adjectifs qui vont avec l’exercice de parler de Tite Poppy, artiste musicale péi, dont aucune comparaison n’est possible tant la talentueuse et pé-

Tine Poppy – Caroline Maillot de son état civil –, a commencé la musique, par hasard, par une envie irrépressible, en passant devant une école de musique à Paris, elle décide de s’y inscrire. Elle persiste et persévère, de retour à La Réunion, puis se met à “gratter”, ce qui lui permet de composer ses premiers textes. En 2014, elle n’est encore personne et pourtant le Kabardock, déjà conquis par le talent certain, décide de lui offrir la première partie de Sandra Nkaké.

Son style ? Elle n’en a pas, elle n’en définit les contours d’aucun, elle les prend tous. Elle écrit et chante en créole, pour le reste, la musique, les sons, cela s’impose, comme une envie irrépressible, là encore. Moins musicienne que parolière, ses textes sont intimes, personnels, revendicatifs, nostalgiques, oniriques aussi.

Un voyage des genres

Son nom de scène aussi est “simple et compliqué”. Tine pour le petit nom gâté et Poppy pour le rappel à la “pop”. “C’est un nom maillé” avoue-t-elle dans l’une de ses interviews. “Artiste Pop” avec elle n’a rien de péjoratif, au contraire.

On retrouve dans la musique de Tine Poppy toute la fraîcheur, la simplicité, le côté électrifiant et énergisant de ce genre musical. Trop mainstream pour certain (le genre, pas l’artiste), il permet au contraire de réunir les gens dans le beau et le simple, l’essentiel. Tine Poppy rend la pop, encore plus pop, grâce à son univers.

Un concert avec elle, c’est un voyage des genres, un voyage de style, d’époque. Styliste dans la vie, elle a su créer à la scène un univers bien à elle, qui mêle musique et stand-up, fédérer des musiciens qui comptent parmi les meilleurs de l’île et séduire un public à la recherche de nouvelles sonorités.

Elle a également remporté le prix des Voix de l’Océan Indien dans la catégorie meilleur artiste Pop-Rock Électro/ Reggae.

Mémento n°503 I Avril 2021

97

MÉDIA & COM

STUDIO K

Des stands virtuels pour pallier le manque d’évènements Fruit de l’évolution du collectif présentation, témoignages clients, Salons, colloques et séminaires sont AKOZ, Studio K fête ses 4 ans d’exiset offre la possibilité d’être contacté des outils largement mobilisés par les tence en investissant de nouveaux par l’équipe commerciale ou encore entreprises pour se connecter à leurs locaux, au cœur du village artisanal d’acheter en ligne. clients et prospects.

Pour limiter les de l’Éperon. Portée par Alexandre “Le contenu de la capsule est conséquences de l’annulation massive de Duboscq et Philippe Despax, développé en direction d’une cible ce type d’événements sur l’audience et le l’agence accompagne les entreprises déterminée” explique Alexandre chiffre d’affaires, il existe des solutions du territoire sur la définition de leur Duboscq. Selon les principes étastratégie digitale, la création de blis par l’Inbound marketing, la page digitales. Retour sur ces alternatives avec contenus (éditorial, photo, vidéo) et d’atterrissage poursuit un objectif de l’agence digitale Studio K. leur diffusion, sur les réseaux sociaux maximisation de la conversion du notamment, ainsi que le développetrafic. À l’issue de la campagne de promotion de quelques jours/semaines, la capsule disparaît : ment d’outils : sites internet, applications… Entre agence digi“On fait une capsule comme on ferait un stand au Salon de la tale et studio de production audiovisuelle pour le web, Studio K Maison” explique le communicant. Ces solutions basées sur mobilise une équipe de 10 personnes, dont quatre alternants, un circuit court : un produit, un contenu, une page d’atterrispour accompagner les entreprises réunionnaises tout du long de leur processus de migration vers le digital. sage, un stand virtuel, un achat, ont rapidement séduit les TPE et les artisans. Mais aussi les internautes dans le sens où elles Les circonstances imposent de se défaire du marketing répondent à de nouveaux besoins. Les mesures prises pour limiter la circulation du virus ont en effet encore accéléré la traditionnel transformation des habitudes de consommation. “29% des Déjà fortement sollicitée avant le début de la crise sanitaire, consommateurs déclarent avoir modifié leur façon d’achel’agence confirme avoir observé l’accélération de cette migration, dès les premiers jours du confinement. “Le digital ter pour se tourner davantage vers le digital”, illustre Magali, est devenu une solution à part entière” confirme Alexandre community manager chez Studio K. L’alternante de Créalise Duboscq. Les entreprises se sont notamment intéressées aux décrypte ces évolutions, de même que l’actualité du digital, du solutions imaginées pour pallier les annulations successives marketing et des réseaux sociaux au travers d’articles consuld’évènements professionnels programmés sur le territoire. tables sur le blog de l’agence digitale.

L’agence a ainsi déployé des alternatives au Salon de la Maison, dont l’annulation n’a pas été sans conséquences sur le chiffre Du stand jusqu’au salon d’affaires annuel des entreprises réunionnaises. L’idée: offrir Le digital offre de nombreuses solutions de substitution aux une résonance digitale, à des produits/services n’ayant pu faire évènements ayant dû être reportés ou annulés. Au nombre l’objet de l’exposition escomptée. des formats développés par Studio K pour contourner les Le principe du “stand digital” repose sur le développement restrictions physiques, une solution de colloque virtuel sera d’un micro-site. Une capsule qui, à l’image d’un stand phyprochainement développée pour répondre à la demande de professionnels de santé sique, permet à l’entreprise de procéder à la précontraints à l’annulation de sentation d’une offre spécifique, comme celle leur grand rassemblement qui aurait pu être élaborée à l’occasion d’une annuel. Pour ces profesparticipation à un salon professionnel. sionnels, l’agence travaille L’opération consiste à raactuellement à une double solution on-line et off-line, patrier les internautes vers avec des captations de conteune landing page dédiée à la présentation de cette nus, en studio si nécessaire, et offre. Chaque contenu une diffusion en live en direction peut embarquer vidéo de de pays francophones.

98

Mémento n°503 I Avril 2021

actualitésréunion MOTS FLÉCHÉS MÉMENTO

ANCIENNE MONNAIE PORTUGAISE CAPITAL RETRAITE

FACTURE DE TÉLÉPHONE LE PROPRE DE L’HOMME

BERNÉ TRANSPORT PÉTROLIER

VIEUX FRANÇAIS APRÈS IMPÔTS

TAXE EN VOIE DE DÉVELOPPEMENT

MACHO OURAGAN EN 2017

AUTEUR CAPITAL AUGMENTE LA NOTE

VÉNAL PETIT COMMERCE

DANS LA GAMME MONNAIE DU NIGÉRIA PETIT CUBE CAP AU CHILI

AGENT DE LIAISON SEGMENT DE MARCHÉ

DÉCORAS NERF DE LA GUERRE

PRESQUE UN STRING DISTILLERIE

1929, 1987 OU 2008

SAUVER LA TRÉSORERIE

FAIRE FEU J.O. 2016

IRLANDE

GARDE POUR LUI

STYLE GLOBAL MIS EN TERRE PETIT MONSTRE JAPONAIS

GROSSE QUANTITÉ

DANS LA GAMME SOUTIEN

DE PLUS EN PLUS POLLUÉ

PRÉNOM MASCULIN

CÉLÈBRE BOXEUR AMÉRICAIN CANTINE CHIC

GREFFA CHAINE HARD DISCOUNT

GRANDES ÉPOQUES

VERSÉ AU BUDGET

FAIT SUITE À LA CRISE DE 1929

52 POUR CÉSAR PETIT COIN

RASSASIÉ SAINT NORMAND

SUIT LE DOCTEUR

COUP DE CHAUD

SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE

MÉMENTO N°XXX I XXX 2017

PAUSES APRÈS LE TRAVAIL © www.fortissimots.com

Solution de mots fléchés page 104 Mémento n°503 I Avril 2021

99

HISTOIRE

Cases créoles e du XVIII siècle et leur héritage On qualifie souvent une case créole sur la base d’attributs tels que la varangue, le lambrequin ou encore le jardin. Pourtant, au sens historique, l’architecture domestique réunionnaise est le fruit d’une longue évolution qui repose sur la transmission de savoir-faire artisans, mobilisés dans l’île dès le XVIIIe siècle.

Jusqu’à la moitié du XXe siècle, la majorité des constructions à La Réunion se réfère au modèle de la “case en paille” élaborée à partir de chaume, de roseau et essentiellement de paille de canne à sucre lorsque se développent les grandes plantations au XIX siècle.

Les habitations “en dur” resteront longtemps réservées à une élite. En outre, si la pierre est largement mobilisée dans le cadre de la construction des édifices publics et religieux, son travail exige une technicité et des outils dont ne disposent pas les premiers colons. Aussi, si dès la seconde moitié du XVIIIe siècle, on commence à voir apparaître quelques habitations privées pour lesquelles la pierre est mise en œuvre, les blocs de basalte sont alors très sommairement taillés et le matériau est enduit, jamais apparent, du fait du manque d’étanchéité lié à la porosité du basalte.

Un matériau, deux techniques de mise en œuvre

À La Réunion, au XVIII e siècle, on construit essentiellement avec du bois.

Des forêts entières de petit natte, grand natte et bois de fer sont mobilisées pour ériger les ossatures des maisons créoles.

On compte alors deux techniques de construction. La première consiste à simplement empiler le bois débité en madriers afin de former une sorte de “caisse”. L’édifice étant maintenu à l’aide d’encoches réalisées aux deux extrémités des poutres.

La seconde consiste à la mise en forme d’une charpente à l’aide de tenons et de mortaises.

“Un lieu commun consiste à dire que l’architecture créole traditionnelle est le fruit de charpentiers de marine. S’il y en a eu certainement quelques-uns, souvenons-nous que de nombreux menuisiers ont débarqué dans l’île sous contrat, le père de Henri Paulin Panon Desbassayns, par exemple, était charpentier tout court.

Certes la technique employée est originaire 100

Mémento n°503 I Avril 2021

d’Europe, ce type d’assemblage fait notamment penser aux maisons de Bretagne ou de Normandie, mais il faut savoir que parmi les esclaves, mozambicains et malgaches, certains maîtrisaient également la construction du bois. Dire que l’architecture créole repose sur les charpentiers de marine est donc une erreur historique. Elle repose sur la transmission de techniques de construction entre individus” confirme Bernard Leveneur.

Une porte, deux fenêtres, une toiture à 4 pans

Quelle que soit la technique mobilisée, l’habitat domestique commun du XVIIIe siècle se caractérise par des volumes simples, une forme cubique, un sousbassement en pierre, une toiture à 4 pans, mais aussi par l’absence de varangue et de bardeau en façade. À noter : une disposition verticale des planches dans l’objectif de faciliter l’écoulement de l’eau. Reste que cette disposition favorise le pourrissement des planches dans leur partie basse, raison pour laquelle la disposition horizontale lui sera préférée dès le XIXe. Au final, une fois montées, les maisons créoles du XVIIIe ressemblent à des gros cubes. De manière très classique, la distribution des pièces s’organise autour d’une grande salle centrale. Toutes les pièces communiquent entre elles, il n’y a pas de couloir, pas d’intimité. Pour permettre une meilleure circulation de l’air, les portes et les fenêtres se font face.

Caractérisé par sa grande symétrie, ce modèle de façade : 1 porte, 2 fenêtres, 1 toiture à 4 pans fortement inclinés, n’est pas sans rappeler les petites maisons-pavillons françaises basées sur un principe architectural classique. “Ce modèle de maison va perdurer tout au long du XIXe siècle et sera décliné dans une multitude de matériaux. Cette architecture est encore présente au travers d’habitations qui sont les héritières d’un plan apparu au milieu du XVIIIe siècle à La Réunion” se réjouit

La technique d’empilement de madriers a largement été mobilisée au XVIIIe siècle. © Photo D.R.

le conférencier. Plan qui se diffusera par l’intermédiaire des colons européens, dans l’ensemble des Mascareignes, à Madagascar et jusque dans les Caraïbes. À partir de ce plan-type, se développent de nombreuses variantes. Des plans plus complexes apparaissent : une porte centrale, avec symétriquement 2 ou 3 fenêtres de part et d’autre et des lucarnes dans le toit, preuves que les combles ont été aménagés. Les modifications ne s’appliquent pas seulement à la façade de l’édifice. Les proportions de l’habitation évoluent. On ajoute des auvents, des appentis, un nouveau corps de bâtiment, des élévations… “Les maisons en bois à étage existent dès le XVIIIe siècle. Pour autant, on retrouve toujours les formes rectangulaires, les toitures à 4 pans. Des formes dont on ignore la manière dont elles se sont transmises, mais qui puisent toutes, leur origine dans quelque chose qui remonte au XVIIIe siècle” confirme Bernard Leveneur.

Construite en 1880, cette maison illustre la transmission des techniques entre le XVIIIe et le XIXe siècle.

Le village de l’EntreDeux, qui abrite cette case remarquable, est un véritable conservatoire des formes architecturales domestiques de La Réunion. © Photo D.R.

teau métropolitain de la même époque.

La seule différence : ses galeries s’élevant depuis le rez-de-chaussée jusque dans les étages, sans doute pour profiter du point de vue.

Autres modèles atypiques, les maisons Desbassayns : l’actuel collège de Maison Blanche (totalement modifié mais dont le cœur est encore là) et le musée historique de Villèle Saint-Gilles les hauts, troisième maison construite par la famille sur la commune de Saint-Paul à l’extrême fin du XVIIIe. Un bâtiment en pierre, signe de la richesse de ses propriétaires. Des constructions qui, selon l’hypothèse de l’historien, constituent avec la maison Desbassayns (actuelle école franco-chinoise) du centre-ville de Saint-Paul, les prémices de l’architecture néo-classique à La Réunion.

Le pavillon d’accueil du musée de Villèle propose une façade typique de l’architecture du XVIIIe. © Photo D.R.

Des modèles atypiques

À partir de ce modèle de maison de notable des bourgs ruraux : la maison typique de planteur de café et d’épices, se développent des bâtisses plus imposantes présentant étages et parfois, varangues sous-combles. L’une d’entreelles subsiste : la Maison de Stella. Le bâtiment, construit par la famille Hibon, restera propriété de la famille Dussac jusqu’au début du XXe siècle. Plus connu sous le nom de “Maison Bédier”, le bâtiment abrite aujourd’hui le FRAC, et mérite d’être visité, notamment pour la beauté de sa cage d’escalier.

Parmi les modèles les plus atypiques, figure feu le château du Gol construit par le fils du premier Deforges-Boucher, ingénieur de son état. Célèbre pour avoir été la plus grande maison créole du XVIIIe, la bâtisse comptait une ménagerie et intégrait du mobilier très luxueux. Érigé en pierre, le bâtiment, avec sa toiture mansardée à 8 pans était la copie d’un châ-

Le cycle Histoire de l’architecture proposé par la Ville de Saint-Paul est préparé est animé par Bernard Leveneur. Historien, diplômé de l’école du Louvre, le conférencier travaille depuis plus de trente ans sur de nombreux sujets dont l’architecture coloniale à La Réunion et dans l’océan Indien, les arts décoratifs et le mobilier créole. Au nombre de ses publications relatives à ces thèmes : La Rue de Paris, Epsilon éditions, 2018; Petites histoires de l’architecture réunionnaise, de la Compagnie des Indes aux années 1960, Editions du 4 Épices, 2007; Reflets d’autrefois, architecture et art de vivre à La Réunion, édition Serge Gélabert, 2007; Une architecture exemplaire à La Réunion, l’hôtel de la Préfecture (17271848), in Les Cahiers de la Compagnie des Indes, n° 4, mars 1999.

Des villes-jardins

Si l’on aborde le milieu urbain, les choses se structurent également au XVIIIe siècle avec le “terrain d’emplacement”, une notion très forte utilisée pour désigner la propriété urbaine.

Au travers des plans établis par François Chandelier fin du XVIIIe début du XIXe, on prend conscience que Saint-Denis était une ville entièrement construite en bois. Les maisons du centre-ville prenaient place au sein de très grandes parcelles et répondaient à un grand principe d’organisation : grande allée arborée menant à l’habitation, jardin à l’avant,

dépendances à l’arrière. Le tout, dans le respect d’une grande symétrie. Toutes les descriptions de l’époque font état de l’importance du végétal autour des maisons créoles et ce, dès le XVIIIe siècle. Une caractéristique de “ville jardin” que l’on retrouve d’ailleurs dans chaque ville de La Réunion.

SAINT-PAUL, VILLE D’ART ET D’HISTOIRE Piloté par la cellule Ville d’Art et D’histoire, le programme culturel/historique de la Ville de Saint-Paul articule ateliers, visites guidées, randonnées urbaines et conférences relatives à l’histoire de l’architecture réunionnaise. À l’issue du cycle 1 consacré à l’architecture (militaire, civile, religieuse et domestique) du XVIIIe siècle, le XIX siècle sera abordé à travers quatre nouvelles conférences aux mois d’avril et mai. L’architecture du XXe siècle ou “l’ère béton”, donnera lieu à un troisième cycle programmé au mois de juillet. Informations : www.mairie-saintpaul.re. Inscriptions : 0262 34 58 77 ou patrimoine.culturel@mairie-saintpaul.fr

Mémento n°503 I Avril 2021

101

LITTÉRATURE

LE CRÉPUSCULE DES FAUVES

OLIVIER AUROY

AUTEUR : Marc Levy EDITEUR : Robert Laffont

Le tome 2 de la série 9. Maya a disparu. Une course contre la montre s’engage sur le terrain pour les hackeurs du Groupe 9 qui cherchent à déjouer la conspiration des fauves. Les fauves, une poignée de puissants qui s’attaquent à nos libertés. Leur plan: créer le chaos, s’approprier toutes les richesses et régner sans limites. Mais qui est 9 ?

LES ÉCHOS DU SOUVENIR AUTEURE : Tamara McKinley EDITEUR : L’archipel

Après que des rumeurs mensongères ont ruiné sa carrière à Londres, Annabelle Blake est contrainte de quitter la capitale britannique. Elle décide alors de prendre un nouveau départ... à Paris. À peine arrivée, la Ville Lumière lui apparaît comme la promesse de tous les possibles. Elle y fait la connaissance d’Étienne, poète, et de Henri, peintre, tous deux aussi charmants que talentueux. Ensemble, ils passent leurs journées à flirter et prendre du bon temps avec les artistes bohèmes. Mais ce Paris des années 1930 n’est pas qu’une fête, alors que la guerre civile menace d’éclater en Espagne...

102

Mémento n°503 I Avril 2021

LES DÉRAISONNABLES AUTEUR : Olivier Auroy // EDITEUR : Anne Carrière

Ce qu’il faut d’audace pour changer le cours de son existence ! Comment Madeleine, paisible sexagénaire brutalement licenciée, et Camille, une jeune geek un peu paumée, un peu rebelle, vont-elles nouer une amitié improbable et s’offrir un nouvel élan ? Jusqu’où Pietro, retraité, est-il prêt à aller pour ranimer la mémoire défaillante de sa femme ? Ce voyage sur les traces d’un fantôme dans le sud de l’Italie ne risque-t-il pas de lui faire perdre son grand amour s’il parvient à ses fins ? Pourquoi Jean-Paul prend-il le risque d’orchestrer ses obsèques et de

se fâcher avec les personnes qu’il aime le plus au monde ?

Par révolte, par orgueil ou pour reconquérir son épouse, l’ardente Sophie ? Et par quel enchantement François, jeune père divorcé, se rapproche-t-il d’Alma, la vieille dame fantasque, l‘ancienne danseuse de cabaret qui lui redonnera le goût de la famille ? Ce qu’il faut ? C’est un petit grain de folie et le goût des autres. Dans ces quatre histoires inspirées de faits réels, Olivier Auroy réconcilie les générations.

Avec tendresse, il montre que la vie peut encore réserver de belles surprises.

LES FILS DU CIEL AUTEUR : Philippe Morvan EDITEUR : Calmann Levy

Afrique du Sud, milieu du XIXe siècle. Abraham est le fruit d’une relation adultère entre un riche propriétaire terrien et une domestique issue d’une lignée de guerriers zoulous. Élevé aux côtés de ses demi-frères blancs, bercé par les légendes zouloues que lui racontent ses grands-parents maternels, il grandit tiraillé entre deux mondes que tout oppose, et nulle part à sa place. Et le destin n’aura pour lui aucune pitié. Sa très grande histoire d’amour avec la douce Elize se transforme en un drame affreux, et Abraham va tout perdre. Ou du moins le croit-il.

Les épreuves qu’il traverse bravement, pris dans les tourments de l’Histoire, le mèneront-elles sur le chemin de la réconciliation entre ses deux identités, et du bonheur, enfin ?

est né le 25 avril 1969 à Orléans.

Il est diplômé de Sciences Po Paris en 1991 et titulaire d’un DESS Publicitémarketing du CELSA. Il travaille depuis plus de vingt ans dans le monde de la communication.

Il est l’auteur, sous le pseudonyme de Gabriel Malika, des “Meilleures Intentions du Monde” et de “Qatarina”, publiés aux éditions Intervalles.

Après “Au nom d’Alexandre”, “L’amour propre” est son quatrième roman. À l’occasion de la pandémie de 2020, il crée le Dicorona, un dictionnaire de mots-valises pour évoquer les situations et les phénomènes inédits dus au confinement.

« Inédite, notre vision du mécénat territorial vous fait vivre une expérience unique, enrichissante, porteuse de nos valeurs de partage, de bienveillance et d’humilité. Artistes, collectionneurs, mécènes et tous les publics y deviennent des ambassadeurs du développement d’un bien-être artistique et culturel » Nathalie Thiaw Kine, présidente du Fonds Réunion des Talents

POUR L’AMOUR DE L’ART PARTICIPEZ À L’ÉMERGENCE D’UN PROJET ARTISTIQUE ET D’INTÉRÊT GÉNÉRAL TOUT EN CRÉANT DE LA VALEUR POUR VOTRE ENTREPRISE. Le Fonds Réunion des Talents crée la passerelle entre le monde de l’entreprise et celui de l’art. Nous organisons pour nos entreprises membres des événements conviviaux favorisant les échanges et les rencontres autour d’œuvres artistiques locales.

Une entreprise qui soutient les artistes péi affirme son rôle dans le développement territorial et donne du sens à sa démarche RSE. Le mécénat au sein du Fonds Réunion des Talents offre également des avantages fiscaux, en nature et en communication.

Devenez mécène en nous contactant par mail contact@frdt.fr

• A M P L I F I E R E T É L A R G I R la visibilité des artistes de La Réunion, ici et ailleurs • A C C R O Î T R E la valeur des talents artistiques de La Réunion • P R O M O U V O I R E T D É V E L O P P E R le territoire par la culture et l’éducation

80, rue Pasteur - BP 397 97468 Saint-Denis-Cedex - Ile de La Réunion - France www.memento.fr - memento@memento.fr t. 0262 28 09 09 FONDATRICE : Catherine Louapre-Pottier Date de création du Mémento : Octobre 1970 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Georges-Guillaume Louapre-Pottier ÉDITEUR Les Editions du Kapokier Sarl de presse au capital de 54.864 euros Georges-Guillaume Louapre-Pottier Siret 411 908 759 000 11 RÉDACTION redaction@memento.fr Rédacteur en chef : Georges-Guillaume Louapre-Pottier La Réunion : Christophe Blanc, Delphine Todeschini, Laurie Ferrère, Sonia Delecourt, Corinne Louapre-Pottier, Thomas Louapre-Pottier, Guillaume Louapre-Pottier.

Correctrice : Véronique Weber MAQUETTE & PAO : Serge Zacore PUBLICITÉ La Réunion / Mayotte t. 02 62 21 94 12 Véronique Cauvin - p. 06 92 61 74 69 pub1@memento.fr Christophe Charrin - p. 06 92 68 47 73 pub2@memento.fr Madagascar t. (+261) 20 22 280 67 Le Mémento est représenté par Minucia Sarlu Lot II P 136 Ter Avaradoha Antananarivo 101 minuciaadm@gmail.com Directeur de rédaction : Dr Alain Christian Kapisy t. (261) 32 05 019 61 alainkapisy@moov.mg Chef d’Agence : Freda Rabarijohn t. (+261) 34 13 690 30 memento2@moov.mg Rédacteur : Lova Ralambomamy pressememento@moov.mg Commerciale : Freda Rabarijohn t. (+261) 34 13 690 30 memento2@moov.mg Maquette et PAO : Herinjaka Rakotomamonjy paostudiopresse@moov.mg Service Administratif : Fitia Rasolofojaona t. (+261) 32 45 383 32 secretariatmemento@moov.mg Comores t. (+269) 339 17 05 Le Mémento est représenté par Ayad Bourhane AB Médias Sarl - Moroni - Union des Comores comores@memento.fr Maurice t. (+230) 403 44 35 Le Mémento est représenté par Conseil en Action de Communication (CAC Ltd) 34 Ebene Heights - 4th floor - Ebene Cybercity Service abonnement & distribution : Ziyaad Ramjan, Brian Dholah.

Rédaction : Vincent Pollet / Photographe : Rachid Karroo redaction@memento.mu p. (+230) 5986 63 63 Paris t. 0 951 951 210 Le Mémento est représenté par Anaïs Louapre-Pottier 27 rue Damrémont - 75018 Paris redaction@memento.fr

LITTÉRATURE

LES ENFANTS SONT ROIS AUTEURE : Delphine De Vigan // EDITEUR : Gallimard

La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s’étonna de l’autorité qui émanait d’une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l’obscurité. “On dirait une enfant”, pensa la première, “elle ressemble à une poupée”, songea la seconde. Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire. À travers l’histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s’expose et se vend, jusqu’au bonheur familial.

LES CHATS ÉRAFLÉS

BERTA ISLA

AUTEURE : Camille Goudeau // EDITEUR : Gallimard

AUTEUR : Javier Marias // EDITEUR : Gallimard

Soizic, vingt-deux ans, monte à Paris sur un coup de tête pour fuir une jeunesse sans perspectives. Elle se jette dans une ville où personne ne l’attend, vit de jour comme de nuit, découvre la débrouille, la violence et la beauté de la capitale. Un peu par hasard, elle devient bouquiniste sur les quais de Seine. (...) Elle tourne la page de l’enfance et se construit une nouvelle vie. Mais pour vraiment y parvenir, inventer sa liberté et son monde, elle devra se confronter à un passé qui s’est fait sans elle et retrouver une mère qui l’a abandonnée.

“Comme il est facile d’être dans l’obscurité, à moins que ce ne soit notre état naturel”.

Berta Isla aime Tomás Nevinson depuis qu’elle l’a rencontré dans leur lycée madrilène. À l’université, tandis qu’elle se rebelle contre le franquisme, Tomás suit de brillantes études à Oxford. Mais une journée suffi t à faire basculer l’existence du jeune homme, le condamnant, jusque dans son couple, à la dissimulation et aux faux-semblants...

LE LIÈVRE

SOLUTION DE MOTS FLÉCHÉS DE LA PAGE 99

DISTRIBUTEURS : ARDP - IPBD - SMSL - TMV Sodipress - GDP - NMCP - MGP- Mayotte Hebdo

ABONNEMENTS : Dom & Métropole : 62 euros Etranger, Tom & Europe : Sur devis abonnement@memento.fr IMPRIMERIES CAC - 9th Floor Standard Chartered Tower 19 Cybercity - Ebene (Ile Maurice) imprimerie@lecac.fr NOUVELLE IMPRIMERIE DIONYSIENNE 25, rue Gabriel de Kerveguen - ZI du Chaudron 97490 Sainte-Clotilde - Ile de La Réunion

DÉPÔT LÉGAL : AVRIL 2021 DATE DE PARUTION : AVRIL 2021 CODE APE : 5814 Z - ISSN : 2106-9034 DATE DE CRÉATION : Octobre 1970

COMMISSION PARITAIRE : 0621 T 88322 La gestion des fichiers a été accordée aux Editions du Kapokier - BP 397 - 97468 Saint-Denis-Cedex - Ile de La Réunion, par la CNIL (Commission Nationale de l’informatique et des Libertés) sous le n° 115648 du 9 Février 1984. Les informations vous concernant pourront être utilisées dans le cadre de la gestion de vos abonnements, d’envoi de courrier ou d’e-mailing ou de contact téléphonique uniquement par les interlocuteurs appartenant à la société les Editions du Kapokier. Les coordonnées d’un prospect qui ne répond à aucune sollicitation pendant une durée maximale de 3 ans sont supprimées. Il est précisé qu’il n’existe aucune prise de décision automatisée. Vous pouvez contacter le délégué à la protection des données Georges-Guillaume Louapre-Pottier en adressant un courrier à l’adresse postale de l’entreprise mentionnée ci-avant. Conformément à la Loi du 6 janvier 1978, modifiée par celle du 6 août 2004 (Informatique et Libertés) et du Règlement Général sur la Protection des Données du 20 mai 2018, vous disposez du droit d’accès à l’information vous concernant, du droit de rectification et d’opposition, en nous écrivant.

Droits de reproduction réservés pour tous pays. La direction décline toute responsabilité pour les erreurs ou omissions de quelque nature qu’elles soient dans la présente édition. La jurisprudence a décidé que les éditeurs n’étaient pas responsables des erreurs commises involontairement dans l’ouvrage.

AUTEUR : Frédéric Boyer // EDITEUR : Gallimard

C’est l’histoire d’une année, peut-être deux, dans la vie d’un petit garçon. L’histoire d’une rencontre avec un personnage héroïque à ses yeux d’enfant de onze ou douze ans.

Ce souvenir revient beaucoup plus tard, après qu’il ait traversé plusieurs deuils, sous les mains d’un étrange thérapeute que le narrateur appelle le “chaman”. Le souvenir de virées magiques, pour s’arracher de sa famille en compagnie de cet homme hâbleur, drôle et violent. Perdu jusque dans sa passion pour la vie. C’est une matinée de chasse. La mort d’un lièvre. Un lièvre dont il faudra bien faire et dire quelque chose...

104

Mémento n°503 I Avril 2021

E

D

F

O

T

A S S U R A N C E V C U P

I

D E

D E

E T

T

I

R E R

E

G E R A R D I

S

I

I

R E

L O

F A A L

I

I M P O T R E P U

N E W D E A L S C

I

T

T A N T

E N T A L

I

G E N R E

P O K E M O N

R

E

O R N A S

N H U M E E

M

T A N G A

K R A C H I

I

M A R X

S U P E R E T T E H O R N

S

S U E E I

S

I

R S

© www.fortissimots.com

ROUTAGE : Mailing Réunion 30 rue bois de Nèfles - 97400 Saint-Denis mailing-reunion@orange.fr

NOTAIRES P. MICHEL B. MACE S.RAMBAUD H.PATEL

p. 0692 67 61 61 t. 0262 20 95 08

SAINT-DENIS Proche centre-ville dans une résidence sécurisée entièrement rénovée F4 surface habitable 85 m2 plus de deux terrasses fermées de 14 m2 chacune vue dégagée, salon salle à manger 21 m2 , cuisine équipée 7 m2, 3 chambres dont deux avec placards, salle d’eau, buanderie, 1 cave, 1 parking, proche lycée et école primaire. Frais d’agence inclus, soit 187 000 € hors frais d’agence et 6,58 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

199 300 €

p. 0692 67 61 61 t. 0262 20 95 08

SAINT-DENIS LA MONTAGNE

223 000 €

Charmante maison familiale jumelée de type F4 surface habitable 75 m2 plus deux terrasses de 7 m2 chacune, séjour 26 m2 donnant accès au jardin arrière de 24 m2, cuisine équipée 8 m2, à l’étage 3 chambres dont deux ouvertes sur une varangue vue mer, 1 place de parking, proche de toutes les commodités ( collège ; station-service ...).

Frais d’agence inclus, soit 210 000 € hors frais d’agence et 6,19% d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

SAINT-PIERRE MONT VERT LES HAUTS

298 920 €

NOTAIRES P. MICHEL B. MACE S.RAMBAUD H.PATEL

SAINTE-CLOTILDE BOIS DE NÈFLES

570 500 €

Idéal investissement maison de type F6 d’une surface habitable totale de 220 m2 implanté sur un terrain clos et arboré de 958 m2 se décomposant en deux appartements (possibilité que le bien redevienne une villa d’un seul tenant ): Le premier de type F3/4 surface habitable 110 m2 ouvert sur la piscine , salon salle à manger 38 m2, cuisine équipée 13 m2, 2 chambres dont 1 suite parentale avec salle d’eau de 33 m2. Le second de type F4/5 surface habitable 110 m2 plus 16 m2 de terrasse, séjour 30 m2, cuisine équipée 10 m2, 3 chambres, mezzanine 14 m2, actuellement loué 15 240 €/an, fin du bail en juillet. Frais d’agence inclus soit 550 000 € hors frais d’agence et 3,73 % d’honoraires TTC à la charge de l ‘acquéreur.

104 980 €

SAINTE-MARIE ESPÉRANCE LES HAUTS

335 900 €

Vous rêviez d’une maison familial avec de grands espaces, sans travaux, nous vous proposons deux maisons implantées sur un terrain de 803 m2, la première construite en 1994 de type F5 d’une surface de 171 m2, salle à manger 41 m2, cuisine équipée avec coin repas 16 m2, salon 24 m2, 4 chambres dont 2 avec placards, une salle de bains et une salle d’eau, bureau, la seconde maison construite en 2014 de type F4 d’une surface habitable de 121 m2, cuisine équipée 10 m2, salon salle à manger 30 m2, salle de jeux 21 m2, bureau 5 m2, 3 chambres dont une de 18 m2 avec dressing, 2 salle d’eau. Frais d’agence inclus, soit 320 000 € hors frais d’agence et 4,97 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

Situé à 15 min de la voie rapide, en lotissement résidentiel, parcelle viabilisée d’une surface de 400 m2 située en zone U3 du plan local d’urbanisme.

Frais d’agence inclus, soit 97 650 € hors frais d’agence et 7,51 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

SAINT-PIERRE

SAINT-DENIS LE BRÛLÉ Cette maison familiale bercée par la fraicheur des hauts vous séduira de type F7 surface habitable 130 m2 plus 15 m2 de terrasse ouverte sur un jardin plat piscinable, salon salle à manger 33 m2, cuisine équipée 14 m2, 6 chambres, 1 salle de bains et une salle d’eau, grand garage atelier fermé 40 m2, l’ensemble implanté sur un terrain clos et arboré de 1150 m2. Honoraires à la charge du vendeur.

202 500 €

Centre-ville, proche de toutes les commodités dans une résidence sécurisée F4 surface habitable 70 m2 plus 10 m2 de terrasse couverte, séjour 19 m2, cuisine équipée 5 m2, 3 chambres de 9 m2 à 10 m2 avec placards intégrés et climatisation, une place de parking en sous-sol.

Frais d’agence inclus, soit 190 000 € hors frais d’agence et 6,58 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

Retrouvez toutes nos annonces immobilières sur l’application gratuite immonot.

Disponible sur iPhone & iPad

SAINT-PAUL BOIS DE NÈFLES

346 500 €

Beaucoup de potentiel pour cette maison évolutive de type F4 de plain-pied, surface habitable 115 m2, salon salle à manger 33 m2, cuisine 12 m2, trois chambres dont deux de 21 m2 et 24 m2, varangue vue mer 10 m2, dépendance extérieure 16 m2, garage fermé 18 m2, l’ensemble implanté sur un terrain clos et arboré de 960 m2. Honoraires de négociation inclus à la charge du vendeur.

Retrouvez nos offres sur www.immonot.com

ENTREPRENDRE :

Partager ma vision du monde.

Grégory, producteur de films de cinéma

ACCOMPAGNEMENT GRATUIT

MICROCRÉDIT PROFESSIONNEL

MICROCRÉDIT MOBILITÉ

MICROASSURANCE

Formation certifiante Bons plans / Conseils et accompagnement sur mesure

maximum de 15 000€

maximum de 5 000€

Professionnelle et véhicule

Possibilité de compléter par des prêts d’honneur à taux zéro, des primes à la création d’entreprise ou à l’emploi (selon les dispositifs en vigueur).

Depuis 30 ans, l’Adie défend l’idée que chacun peut entreprendre.

Son réseau de spécialistes finance et accompagne les créateurs d’entreprise pour une économie plus solidaire et responsable.