MEMENTO N°499 DECEMBRE 2020

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L’INCROYABLE

PRODUCTION LOCALE

L’industrie agro-alimentaire a retrouvé ses lettres de noblesse, grâce à un savoir-faire et des talents uniques N°499 - FR - 4,00 €


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@LouaprePottier

Le marigot entrepreneurial Le cauchemar est sans aucun doute l’avenir économique de la gestion au fil du rasoir des bourses de nos entreprises. Les aides se tarissent et le bout du tunnel reste très difficile à discerner, provoquant une ambiance anxiogène démotivant toutes les dynamiques. Vivre ce moment est incroyable ! Nous ne sommes pas en guerre, nous luttons contre un virus invisible qui semble être partout et très contaminant. Tueur ? Rien n’affirme actuellement que ce virus tue plus que les autres maladies comme le paludisme par exemple. Le paludisme qui fait des ravages en Afrique où la Covid-19 ne semble pas vouloir s’étendre. Quoi qu’il en soit, entre les bonnes manières de la Suède et les mauvaises informations du reste du monde, l’Europe, surtout la France, est la plus atteinte par ce virus. Le Français serait-il sale ? Serait-il bête ? À en croire tous les Sachant, l’erreur ne peut venir que... mystère ! En réalité personne ne sait et tout le monde croit savoir mieux que quiconque. Ce mélodrame permanent, qu’affectionnent ceux ayant un salaire assuré quoiqu’il arrive, tue le chef d’entreprise qui, lui, ne veut que travailler. Le commerçant meurt s’il ne vend pas de marchandises et rappelons qu’il n’a droit à aucune indemnité chômage s’il baisse son rideau. Et nous voyons encore et toujours ceux payés aux frais des non-contribuables actuellement, se faire mousser, allant déclarer que les entreprises trichent. Est-il possible que ces élus soient un jour solidaires de leur employeur en se déclarant, par exemple, en chômage partiel sur leur temps syndical normalement payé par l’entreprise?

Ne rêvons pas ! De toutes les façons, syndicalistes inquiétez-vous, car si votre représentation est déjà minoritaire dans les entreprises du secteur privé, elle le sera encore plus avec la disparition de nombreuses d’entre elles. Vous aurez gagné votre pari en créant la misère sociale que vous dites combattre, tout en accusant le patronat d’en être à l’origine. Les syndicalistes chevronnés n’auront qu’à aller continuer leur labeur chez Pôle Emploi. Le patron lui ne s’en remettra pas. Mais il surmontera cette galère parce qu’il n’a jamais eu le choix de faire autrement. Quant aux politiciens, il est nécessaire qu’une fois dans leur vie, ils tentent de vivre sans revenu pendant quelques mois et ils finiront par, enfin, comprendre un peu ce qu’est la vie réelle d’un non assisté qui, grâce à son travail, contribue à créer des budgets pour faire tourner l’économie d’un pays. Démagogique, dirontils avec une certaine arrogance. C’est toujours le même argument pour ne pas s’appliquer à soi ce que l’on exige des autres ! Bref, les sachant mieux que les autres devraient mieux savoir vivre sans argent ! Le marigot entrepreneurial actuel s’assèche, entraînant avec lui celui fiscal qui devra attendre un temps indéterminé, sans doute étalé sur plusieurs années, pour entrevoir le retour d’une activité normale. D’ici là, l’économie de revendications sociales ne sera pas nécessaire, mais obligatoire. Georges-Guillaume LOUAPRE-POTTIER Rédacteur en Chef

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PHOTO DU MOIS

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© Photo Mémento

De 05h55 à 0h00 tous les jours et jusqu’à 1h00 le vendredi et samedi ! Les horaires sont précis et ce n’est pas pour rien. Le 12e Burger King de l’île a récemment ouvert au Barachois, à Saint-Denis. Difficile de le rater tant la devanture accroche l’œil avec sa terrasse et ses lampadaires qui donnent sur l’avenue de Paris, l’une des rues les plus emblématiques du chef-lieu. Au loin, à l’horizon, les canons, la route du littoral, la montagne et les flamboyants. Le diaporama est posé pour ce nouveau fast-food signé Philippe Lariche, qui inaugure en même temps le 1er BK Café de France. 3


DIRIGEANT DU MOIS

Gérard Gillet DIRECTEUR DE SICRE, CAFÉ LE LION

“Bien faire les choses, et le faire tout le temps” Ancien directeur commercial de la CILAM, Gérard Gillet a pris ses nouvelles fonctions à la tête de Café Le Lion (SICRE) le 7 septembre dernier. Il revient pour Le Mémento sur le rôle de l’industriel agroalimentaire aujourd’hui, et les défis auxquels il doit répondre. Propos recueillis par: Laurie Ferrère // Photos: Mémento Le Mémento : Ancien directeur commercial de la CILAM, aujourd’hui à la tête de SICRE, avez-vous toujours eu un parcours en Industrie AgroAlimentaire (IAA) ? Gérard Gillet : Oui, avec plus de vingt-

quatre ans chez Coca Cola, côté Butler, soit la partie agroalimentaire de la firme internationale, sur des postes différents. J’ai commencé en Alsace, sur le terrain. Je travaillais pour l’Éducation nationale, l’Armée et la Santé, à qui je vendais des distributeurs, des postes mixtes. Une époque révolue, qui fait sourire aujourd’hui, mais au cours de laquelle j’ai beaucoup appris. Ensuite, j’ai travaillé, toujours pour le compte de Coca Cola, avec la grande distribution en tant que superviseur alimentaire, directeur “Grande Distribution” de la région Rhône-Alpes Auvergne, puis dans trois régions 4

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différentes, en tant que directeur de business unit (parc de milliers de distributeurs automatiques), et enfin directeur clientèle et enseigne pour E. Leclerc. En 2017, j’ai eu la chance de répondre à une offre d’emploi pour La Réunion : directeur commercial à La CILAM. J’ai pris le poste en janvier 2017, et j’y suis resté trois ans et demi. Là j’ai appris à connaître l’industrie locale et le milieu coopératif, la filière laitière, etc. Si le périmètre était plus petit, les compétences étaient élargies. Et je suis depuis septembre 2020 le nouveau directeur de SICRE – Café Le Lion. Le Mémento : D’un produit à l’autre, y a-t-il une réelle différence dans la façon de gérer une usine agroalimentaire ? Les défis sont-ils les mêmes ? G. G. : Je tiens avant tout à préciser que

sur la partie usine, c’est la première fois que j’ai la responsabilité directe sur la tranche industrielle. J’ai travaillé sur les business units auparavant, mais le lien n’était pas le même. Là, l’enjeu, l’importance, c’est de connaître, d’anticiper la prévision des ventes et celui du planning de production. Il faut être capable de se projeter, d’avoir une connexion entre les parties commerciale et industrielle, avec ce que cela comporte de variations et d’aléas, il faut pouvoir faire communiquer les entités entre elles. Ensuite, sur la façon d’appréhender le marché en magasin, je vois peu de différence, ce sont les mêmes actions qui mènent à des résultats identiques : présence de la gamme, part de linéaire et manière dont sont présentés les produits et la qualité des offres promotionnelles.


Le Mémento : On a vu l’IAA au cœur de la crise de la Covid-19 et du confinement. Quelles sont les principales leçons à tirer ? Et en sortelle grandie ? G. G. : Oui, elle en sort grandie, assuré-

ment, et pour deux raisons. D’abord, elle a su répondre aux défis auxquelles elle se heurtait, tout en continuant à faire fonctionner ses usines et à livrer ses clients. Le confinement a entraîné des problèmes de logistique et donc d’approvisionnement, notamment sur les produits d’importation. Mais l’industrie locale a su répondre à la demande des clients qui faisaient face à des ruptures de stock, elle a su montrer et démontrer l’importance d’avoir une production locale solide et de la valoriser autant que faire se peut. Cette période a mis un coup de projecteur sur l’IAA locale et sa valeur. Les gens ont pris conscience du cercle vertueux qu’il y a à consommer local, l’emploi que cela crée derrière, mais aussi le développement du pouvoir d’achat qui y est lié. On a ainsi vu que la production locale savait faire face aux aléas climatiques, sanitaires, sociaux. Demain ce sera autre chose, mais on peut être fier de sa solidité et de son savoir-faire. Mais il y a une contrepartie, puisqu’il faut que l’industrie agroalimentaire assure, qu’elle sache se moderniser, proposer des produits adaptés à la demande des consommateurs de l’île, innover, optimiser son fonctionnement, etc. Le Mémento : Justement, entre la sécurité alimentaire, les défis environnementaux, la réduction des coûts, les innovations produits... Où se situent selon vous les enjeux de l’IAA de demain ? G. G. : Sur tous ces sujets à la fois :pas un

nable en 2020, ces démarches qualité prennent une place importante, elles exigent du temps, de l’argent et de la ressource. Ça reste un investissement qu’il faut savoir gérer. À titre d’exemple, j’ai instauré un travail pour revoir l’ensemble des packagings de Café Le Lion, pour les rendre plus “durables et responsables”. C’est une réflexion qui devrait aboutir à l’horizon 2022, mais sur laquelle on sait d’avance que ça peut coûter davantage que les produits plus “verts”. Mais ces réflexions, ce travail, ces démarches qualité, même si elles représentent un coût, sont nécessaires. Le Mémento : On parle beaucoup de la production et du consommer local. Mais ne pensez-vous pas également qu’il y a une obligation à l’export désormais pour La Réunion et ses industriels ? G. G. : C’est une bonne question, je

vous remercie de l’avoir posée. (rires). Plus sérieusement, je pense que La Réunion est une terre d’excellence : il y a le sucre, le café Bourbon Pointu, les fruits, et pour tous ces produits qui sortent du lot sur des marchés de valeur, il est indéniable qu’il ne faut pas louper le coche : il faut exporter et diffuser ces produits de valeur, exceptionnels, comme porte-drapeau de l’industrie locale. Pour le reste de l’industrie agroalimentaire locale, il faudrait exporter vers les marchés régionaux et métropolitains, dès lors que les productions et les capacités d’investissement le permettent.

Le Mémento : quel est le rôle d’un directeur d’une IAA en 2020 ? G. G. : Mon rôle, pour moi, selon moi,

c’est de coordonner, d’optimiser et d’innover. Et ça peut valoir dans tous qui n’est pas un enjeu. Mais si je devais les domaines : c’est coordonner les préciser ma réponse, je dirais que le équipes entre elles, le rôle de l’entrefait d’être dans une production locale prise par rapport à son milieu, ses nous oblige à beaucoup de fournisseurs, etc. Optimichoses, mais surtout à de la ser, ce sont les gammes, les LE SAVIEZ-VOUS ? productions et l’innovation transparence, qui est aussi un enjeu. Le Réunionnais pour coller à la demande du Le café est veut aujourd’hui savoir le 2e produit marché (lire encadré). Et en d’importation ce qu’il mange et d’où ça filigrane, je dirais aider les après le pétrole ! vient, ce qui demande gens de l’entreprise à se dé9 Français sur plus de qualité dans les velopper et à être biens, pro10 boivent du produits et une sensibilité fessionnellement parlant. café, et ils sont accrue des entreprises à Je pense aussi qu’il faut les huitièmes l’environnement. être intègre, à l’écoute, tout consommateurs Du coup, pour les indusles plus gourmands en faisant les choses nécestries, répondre à ces enjeux saires pour l’industrie, c’esten café, dans le implique des démarches monde, avec 5,8kg à-dire que les choses soient qualité importantes, parbien faites et que les gens se de café vert bu fois lourdes, même pour les sentent bien, et si je peux aien moyenne par TPE. C’est un incontourder à ça, je serai très honoré. individu et par an.

L’ACTUALITÉ INNOVANTE DU CAFÉ LE LION Café le Lion est une marque fière de ses valeurs locales qui répondent aux attentes et aux goûts “de SES consommateurs” insiste Gérard Gillet, directeur de SICRE, “tout en ayant une forte ambition d’innovation”. Et afin de toujours satisfaire cette clientèle, Café Le Lion a décidé d’investir pour 2021 dans un nouvel outil industriel, une ligne de conditionnement “qui vient prouver la volonté de l’entreprise d’aller de l’avant et de s’inscrire dans la continuité auprès des Réunionnais” poursuit le directeur. C’est un événement pour l’usine et les équipes qui fonctionnent avec une machine aujourd’hui vieille de 20 ans.Il y a prochainement pour Café Le Lion, une actualité produit : la gamme “Bio” s’élargit avec un paquet grains de 250 grammes 100% arabica, un Kaké Koulé (robusta), en grains toujours, au packaging revisité, ainsi que des gammes supplémentaires accessibles au grand public. “Ce qu’il faut retenir, c’est que le marché du café progresse fortement à La Réunion sur le premier semestre 2020 , reprend Gérard Gillet, qui avance les chiffres de +15%. Le confinement a favorisé une augmentation de la consommation.” Et si le segment prédosé connaît une forte croissance (+20%), le segment grains continue lui aussi sa progression : + 42%. “Ce qui confirme une consommation nouvelle vers le grain torréfié”. Gérard Gillet a cette conviction personnelle que le grain sera l’avenir, “l’une des clefs du marché du café”. Et Café Le Lion possède la légitimité, de par son métier historique de torréfacteur de pouvoir s’imposer. “En terme tactique, on veut séduire les nouveaux consommateurs également, avec des gammes nouvelles, améliorées et modernes. On est très fort sur les segments grains et moulus, on veut donc rester leader et continuer d’innover.”

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DROIT DES ENTREPRISES

JEAN-BAPTISTE SEUBE

Le droit occupe une place prépondérante dans les relations économiques. Jean-Baptiste Seube, Professeur agrégé des Facultés de droit et avocat au barreau de Saint-Denis, et les étudiants du Master droit des affaires qu’il dirige, attirent l’attention des entrepreneurs sur certaines difficultés juridiques, à travers l’évocation de décisions de justice ou de lois récentes.

jean-baptiste.seube@univ-reunion.fr // Et les étudiants du M2 droit des affaires

association.alda@gmail.com

La loi est l’expression de la volonté générale

les candidats doivent passer deux filtres : d’abord une “qualification” nationale, octroyée par le Conseil National des Universités, dont l’objet est de s’assurer de leur qualité scientifique ; ensuite un recrutement local effectué, parmi les personnes précédemment “qualifiées”, par les universités qui peuvent ainsi recruter en fonction de leurs besoins. L’amendement prévoit tout simplement de supprimer, sous certaines conditions, la qualification nationale.

La loi est l’expression de la volonté générale… On sait pourtant que des intérêts privés, plus ou moins avouables, en sont souvent à l’origine. On raconte ainsi que c’est parce qu’il était personnellement concerné qu’Hérault de Séchelles batailla si fermement devant la Convention pour que la loi du 6 janvier 1794, instituant l’égalité successorale, s’applique de manière rétroactive ; on raconte encore que c’est pour complaire à son jardinier que le maréchal Pétain, pourtant peu suspect de vouloir une société permissive, institua la légitimation des enfants adultérins… Un intérêt individuel est souvent à l’origine de ce qui deviendra l’“expression de la volonté générale”.

Une fronde sans précédent est alors née dans les universités, car le texte permettra demain de recruter des personnes ne présentant pas les garanties minimales pour enseigner et faire de la recherche : démissions nombreuses, manifestations, pétitions, communiqués… A l’université de La Réunion, les deux candidats à la Présidence, saisis officiellement par des juristes et des économistes, se sont solennellement engagés à ne pas mettre en oeuvre cet article scélérat…

Se pourrait-il que tel soit le cas aujourd’hui et que la Loi de Programmation de la Recherche ait permis à certains parlementaires et ministres de régler leurs comptes avec l’université ? En pleine nuit, et alors que la France entrait dans son second confinement, un sous-amendement a furtivement été déposé par le sénateur Jean Hingray devant un hémicycle vide (art. 3 bis de la loi). Cet amendement a une portée redoutable puisqu’il modifie le mode de recrutement des universitaires. Actuellement, pour devenir maîtres de conférences ou professeur,

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Personne ne semble donc vouloir de ce texte… Quel en est alors le ressort intime ? Le Journal “L’Est Républicain” révèle que le sénateur Hingray, âgé de 34 ans, a été exclu de l’école doctorale de gestion de l’université de Lorraine au bout de sa septième inscription … Le “Canard enchaîné” et “Médiapart” révèlent que Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, avait, lorsqu’elle était présidente de l’université de Nice, été reconnue coupable d’un détournement de pouvoir dans une procédure de recrutement d’un universitaire… Se pourrait-il alors que l’amendement, loin de traduire la volonté générale, ne soit que la manifestation d’une mesquine frustration ?



SOMMAIRE Numéro 499 I Décembre 2020 I www.memento.fr I

DOSSIER

LE LOCAL, VITAL ET PRIMORDIAL

@lememento

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Voilà plus de neuf mois maintenant que la crise du Coronavirus a touché durement l’île de La Réunion, la France et le reste du monde. Si de nombreux secteurs sont mis à mal par cette crise sans précédent, d’autres ont su se révéler, rappeler leur importance dans l’économie et la survie d’un territoire insulaire comme La Réunion. Ainsi, le secteur de l’agro-alimentaire, de l’industriel au producteur, en passant par le distributeur, a su répondre aux urgences et aux besoins de la population. Les consommateurs ont pu redécouvrir tous ces produits fabriqués localement qui font la richesse économique du département. Pour ce dossier spécial, Le Mémento a voulu valoriser ces industriels, ces producteurs, ces acteurs du secteur agroalimentaire, en leur donnant la parole et en mettant en avant leurs produits...

MADAGASCAR

RÉUNION DIRIGEANT DU MOIS

94 / CAMPAGNE DE REBOISEMENT Telma lance un concept innovant

20 / INSERTION Des jeunes formés en conditions Réelles

94 / DHL 4 programmes d’a ctions au développement

20 / ÉDUCATION La Région rencontre les proviseurs de lycées GÉRARD GILLET Directeur de Sicre, Café le lion

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Ancien directeur commercial de la CILAM, Gérard Gillet a pris ses nouvelles fonctions à la tête de Café Le Lion (SICRE) le 7 septembre dernier. Il revient pour Le Mémento sur le rôle de l’industriel agroalimentaire aujourd’hui, et les défis auxquels il doit répondre.

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22 / SENSIBILISATION Utiliser son portable ou conduire, il faut choisir 22 / FRANCHISE The Body Shop s’installe dans l’île 26 / ARTISANAT Les Délices de Marine : une étoile est née

36 / CORBEILLE D’OR Quand la mayonnaise prend, tout va!

MAURICE

38 / INTERVIEW : ÉRIC SARFATI Président SGS France

95 / ÉCONOMIE Programme aux entreprises pour faire face aux crises et catastrophes

40 / FILIÈRE NUMÉRIQUE “Nous devons avoir l’a mbition d’être les premiers”

95 / EMPLOI Le Job Support Programme de Cim Finance

26 / COMMERCE Picard bannit l’huile de palme

42 / ÉNERGIE “Le mix 100 % électrique sera atteint en 2023”

28 / DÉVELOPPEMENT DURABLE La Cinor et le Département vers un avenir durable

44 / DOMICILIATION EN LIGNE Digitaliser pour une entreprise Agile et Mobile

30 / CONCOURS Le lycée Boisjoly Potier éco exemplaire

45 / SOLIDARITÉ L’a ccès à l’eau : un défi majeur à Madagascar

104 / ŒNOLOGIE La Joly Cave

30 / FORMATION AP-RUN a décroché les étoiles

46 / ARTISANAT Les artisans ont le moral en berne

107 / CULTURE Littérature : Une femme devant, un monstre derrière

32 / FORMATION Se préparer à Sciences Po, depuis La Réunion

47 / FORMATION Mettez du ludique dans votre management

108 / MÉDIA & COM KOMÉLA MÉDIA

34 / INTERVIEW Inter Invest poursuit son développement

48 / FORMATION Pâtissiers et boulangers formés pour un Noël gourmand !

110 / HISTOIRE Gilles Fontaine : Un pirate Saint-Paulois

RUBRIQUES 96 / AUTO / MOTO Opel Mokka 2021 KTM 1290 Super Duke R 102 / RESTAURANT DU MOIS Le Payanke


N°2 SUR LE SEGMENT DE LA MAYONNAISE À LA RÉUNION*

Ici le goût y dort pas ! Une gamme de sauces variée aux saveurs locales élaborées spécialement pour les réunionnais

Presse Vidéo recette PLV & Animation en GMS

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*(Source : Panel 1 Trimestre 2020) *(Source : Panel IpsosIpsos 1 Trimestre 2020)

*(Source : Panel Ipsos 1 Trimestre 2020)


CHIFFRES

©opale-alsei

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MILLIONS D’EUROS C’est l’investissement de la société Opale pour transformer l’Apolonia (ancien hôtel Nouvelles Frontières) en résidence hôtelière. À l’issue de 12 ans de tergiversations, le Santa Apolonia, établissement 4 étoiles, a donc ouvert les portes d’une centaine d’appartements, du studio au T4. Pour l’heure, une quinzaine de personnes est mobilisée pour assurer le fonctionnement de la nouvelle résidence saint-leusienne.

800.000 €

C’est l’investissement consenti pour doter la Cité des Arts d’une centrale photoélectrique de 1050 panneaux photovoltaïques, couplée à une batterie thermique. L’équipement permettra de couvrir 40% de la consommation énergétique de la structure.

À partir de 2022, les véhicules neufs de plus de 1800kg seront soumis à un malus de 10€ par kg supplémentaire. C’est en tout cas ce que prévoit le projet de loi de finances 2021 approuvé en première lecture par les députés. Si elle ne fait pas l’unanimité dans les rangs des concessionnaires réunionnais, la mesure devrait notamment profiter aux véhicules électriques, dont les ventes à La Réunion ont déjà bondi de 57% sur une année.

3M€

Projet novateur “ Le campus des Lumière” aspire, en plus de permettre aux étudiants réunionnais de se former localement, d’intégrer d’ici 10 ans 8.000 étudiants venus de l’étranger. Portée par un collège d’universités, d’acteurs institutionnels et privés, l’ambition est entrée en phase d’étude pour la réalisation d’un campus sur 25 ha, avec un investissement estimé à 500M€.

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C’est le nombre d’établissements 5 étoiles que compte La Réunion depuis le classement du Diana Dea Lodge dans cette catégorie. Implanté dans les hauts de l’Est, l’hôtel qui fêtera bientôt ses 10 ans a récemment investi 500.000 € au profit de l’agrandissement de la terrasse de la piscine et de la création d’une cave à vins renfermant quelque 5.000 bouteilles. Un spa avec jacuzzi, de même qu’un potager et des serres, reste à finaliser. 10 embauches ont également été signées et portent à 45 la masse salariale.

C’est la somme remise par la boulangerie PAUL à la Ligue contre le cancer-Comité de La Réunion, à l’issue de la campagne Octobre Rose conduite par l’enseigne dans le territoire durant tout le mois d’octobre.

Annoncé fin août, le montant de l’enveloppe “d’aide exceptionnelle” qui sera consentie aux entreprises de presse écrite dans les départements et collectivités d’outre-mer a été confirmé, et le décret a paru au Journal officiel. Cette aide bénéficiera à l’ensemble des titres d’information politique et générale (IPG) imprimés ou en ligne qui l’auront sollicitée. L’intervention de l’État sera néanmoins plafonnée à 800.000 € par titre.

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ACTU EN BREF

1,4 MILLION POUR L’EXPORT

Katy Hoarau et Rémy Amato. © Photo D.R.

Une présidente pour les experts du monde économique. […] C’est un métier où le travail d’équipe et l’envie de progresser sont indispensables”. Pour cette présidence, Katy Hoarau veut continuer à “faire connaître et reconnaître les experts-comptables dans le territoire, à ancrer la profession dans son écosystème économique et à représenter les intérêts des confrères auprès de toutes les instances locales”.

L’Ordre des experts-comptables de La Réunion a élu son nouveau président… et il s’agit d’une femme ! Une première pour ce poste où officiait Rémy Amato depuis quatre ans. C’est Katy Hoarau qui a pris la tête de l’Ordre, officiellement en ce début du mois de décembre. La nouvelle présidente a tenu pour l’occasion à rappeler le rôle d’un expertcomptable, “acteur incontournable

Le poisson péi, aussi À l’instar de ce que l’on peut retrouver pour le bœuf péi, la filière pélagique locale s’organise et met en place un système d’étiquetage afin de pouvoir différencier “le poisson péi” des autres poissons. “Le marché du frais à La Réunion est marqué par la concurrence tarifaire des importations de poissons pélagiques et démersaux, dont la plupart sont les mêmes que ceux pêchés par les navires créoles ou produits par les aquaculteurs locaux”, constate l’ARIPA. C’est pourquoi l’association distribue des étiquettes dans les points de vente de l’île. Pour les professionnels, il s’agit d’orienter les consommateurs vers la production

© Photo D.R.

locale. Pour info, un pêcheur génère quatre emplois sur terre.

Les producteurs et exportateurs en appelaient à l’État pour leur venir en aide. Avec le second confinement dans l’Hexagone et la réduction du trafic aérien, les pertes s’annonçaient énormes. Le préfet de La Réunion vient de notifier un soutien financier de 1,4 million d’euros. Selon Olivier Fontaine, secrétaire général de la Chambre d’Agriculture, ce ne sont pas moins de 1.000 tonnes de fruits prêtes à voyager vers la France métropolitaine, et tout autant à venir avec la saison des ananas et letchis qui s’annonce fructueuse.

DE PLUS EN PLUS DE CADRES CRÉOLES C’est une bonne nouvelle que révèle l’une des dernières enquêtes de l’INSEE. Trois quarts des emplois de l’île sont occupés par des natifs de La Réunion. Ainsi, sur 256.000 personnes en emploi dans le département, 76% sont natives de l’île. En métropole, seuls 65% des personnes en emploi exercent dans leur région de naissance. Pour les emplois de cadres, la situation est différente. Sur 31 000 personnes exerçant un emploi de cadre, 47% sont natifs. Un chiffre en augmentation, comme celui de leurs qualifications. Les Réunionnais sont en effet de plus en plus nombreux à accéder aux études supérieures.

Seychelles Airlines, la résilience et la récompense © Photo D.R.

Si les conditions de la vingt-septième édition du World Travers Awards étaient exceptionnelles, cela n’a pas empêché de distribuer les prix. Et c’est Seychelles Airlines qui remporte celui de la “Meilleure Compagnie aérienne de l’océan Indien en 2020”. Alors que les autres compagnies de la zone connaissent de réelles difficultés économiques, Seychelles Airlines, elle, a fait preuve de résilience face à une situation inédite, parvenant même à investir en achetant un A320nei et en renouvelant les uniformes de son personnel navigant.

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ACTU EN BREF

IMPACT DE LA CRISE : L’ÉCLAIRAGE DU RIES-R

© Photo D.R.

ENTREPRISE

Bientôt la 3e promotion d’e-rik@ Dans le cadre de la troisième session de formation e-rik@, le CRIJ et Simplon ont organisé une session d’information collective. Le CRIJ Réunion et son partenaire Simplon Outre-Mer procéderont début 2021 au lancement de la troisième session de leur formation à la médiation numérique e-rik@. Labellisée Grande École du Numérique, la formation, gratuite, s’adresse à un public de 18 à 25 ans résidents des quartiers prioritaires de Saint-Denis. L’action de formation commencera en janvier prochain pour se terminer en avril. D’une durée de 336 heures, elle compte 5 modules qui seront suivis d’une période d’immersion professionnelle de 35h

et d’une mission de service civique de 8 mois dans une structure du territoire. Afin de procéder au recrutement de la troisième promotion d’e-rik@, les organisateurs ont reçu les aspirants médiateurs du numérique pour leur présenter les modules qui composent la formation. Pour rappel, lors des deux premières sessions de 2018 et 2019, 23 jeunes ont été formés. 13 d’entre eux ont décroché un emploi ou une mission de service civique, 5 ont repris leurs études et 5 sont toujours suivis par les équipes du CRIJ.

SOCIAL

20 MILLIONS € POUR LA FONDATION PÈRE FAVRON L’AFD et la Fondation Père Favron ont signé une convention de prêt de 20 millions d’euros pour la construction d’un EHPAD au Tampon et pour la construction-rénovation d’un Institut Médico-Social à Saint-Louis. Pour accompagner la réalisation de deux projets de la Fondation Père Favron, Charles Trottmann directeur du département des Trois Océans de l’Agence Française de Développement (AFD) et Jean-Louis Carrère, président de la Fondation Père Favron, ont signé une convention de prêt de 20 millions d’euros. Ces fonds serviront à financer la construction de 14

Charles Trottmann, Directeur du département des Trois Océans de l’AFD, Virginie Delisee-Pizzo, Directrice de l’agence de l’AFD Réunion-TAAF, JeanLouis Carrere, Président de la Fondation Père Favron.

l’EHPAD Terrain Fleury, dans la commune du Tampon. D’une capacité de 83 places, il disposera de 24 lits

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pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de cinq places d’hébergement

temporaire. Autre projet que financeront ces fonds : la constructionrénovation de l’Institut médico-social Charles Isautier situé à SaintLouis, dédié à des enfants handicapés. Ces projets s’inscrivent dans la stratégie 100% lien social de l’AFD qui a déjà participé, au cours de ces dix dernières années, à trois projets portés par la Fondation Père Favron.

À l’occasion d’une web-conférence, Le RIES-R a livré mesure et diagnostic des impacts de la crise sanitaire à La Réunion. Le Comité Régional pour l’Information Économique et Sociale de La Réunion (CRIES-R) réunit le CESER (présidence) et l’INSEE (secrétariat). Sa mission : analyser les données pour une meilleure compréhension des enjeux du territoire et relayer l’information en faisant preuve de pédagogie. La Webconférence relative aux “conséquences économiques et sociales de la crise de la Covid-19 à La Réunion” a offert à Aurélien Daubaire, directeur interrégional de l’INSEE Réunion/ Mayotte de présenter les travaux de l’organisme, en lien avec la situation économique de l’île. Dominique Vienne, en sa qualité de président du CESER, le Conseil Économique Social et Environnemental Régional, a pour sa part partagé la réflexion conduite par l’organisation au travers des contributions “Et maintenant que voulons-nous ?” et “la voie des impossibles”.



ACTU EN BREF

Il l’a dit

Le pic de la deuxième vague est passé, vos efforts ont payé !

LES FRANÇAIS PLUS ENDETTÉS QUE LES GRECS ! C’est lors d’une interview sur une radio nationale que le directeur de Contribuables Associés, Eudes Baufreton, confirme que “chaque Français, riche ou pauvre, est endetté de 40 000 euros par la dette publique. Rendez-vous compte… 40 000 euros sur chacune de nos têtes, c’est bien plus que les Grecs!” L’association déplore “l’absence de solidarité dans les rangs de la haute fonction publique”. Une pétition est en ligne (https:// agir.touscontribuables.org/ appel-a-la-solidarite-detous-les-hauts-revenus-dela-fonction-publique).

PAS DE RELOCALISATION INDUSTRIELLE ! “Les choses sont très compliquées, mais en même temps elles sont simples. La première chose que nous avons devant nous, ce sont les réveillons, qui sont des usines à Covid” Jean Castex, Premier ministre. Le constat est clair : il existe bien une sélection dans la relocalisation des usines sur le territoire Français.

Selon un communiqué de la CGT concernant le télétravail “la négociation sociale, en France, brille, une nouvelle fois, par son insuffisance au regard des enjeux posés et de ce qui a été possible dans d’autres pays européens, comme le Portugal et l’Espagne. La valeur du “dialogue social” se mesure à la qualité des accords conclus. Il a pour vocation d’être le moteur de nouvelles normes protectrices par rapport à l’évolution du travail”, si le syndicat est pour la télé à la maison, il l’est moins pour le travail. Cette confédération envisaget-elle un Smic français au même niveau que celui de l’Espagne ou du Portugal pour améliorer la valeur du dialogue social français ?

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© Photo D.R.

PLUTÔT TÉLÉ QUE TRAVAIL

Eudes Baufreton

Violence syndicale ?

Dans un communiqué de la CFDT, nous avons pu lire que “le monde du travail n’est pas exempt de violences sexistes et sexuelles, dont les principales victimes sont les femmes” et sa conclusion mérite réflexion “Enfin, parce qu’elle porte ce combat avec fierté et pugnacité, la CFDT s’est dotée d’une charte interne de prévention des violences sexistes et sexuelles”. Comme le confirme le dicton : Charité bien ordonnée commence par soimême.

© Photo D.R.

© Photo Ludovic Marin / AFP

ALLOCUTION PRÉSIDENTIELLE D’EMMANUEL MACRON

UN VACCIN NON OBLIGATOIRE PRÉSIDENTIEL “Les premiers vaccins, sous réserve des résultats des essais cliniques, pourront être administrés dès la validation des autorités sanitaires compétentes. Ensuite, garantir la sécurité sanitaire. Un comité scientifique sera chargé du suivi de la vaccination. Un collectif de citoyens sera aussi mis en place pour associer plus largement la population. Je tiens à ce que celle-ci se fasse dans un cadre totalement transparent. La vaccination doit se faire de manière claire, transparente, en partageant à chaque étape toutes les informations : ce que nous savons, comme ce que nous ne savons pas. Je veux aussi être clair : je ne rendrai pas la vaccination obligatoire” a déclaré le président de la République Française, Emmanuel Macron. Cette non-obligation de vaccination devrait faire taire un bon nombre de théories fumeuses concernant de soi-disant nano particules que les gouvernements voudraient injecter dans leurs populations pour contrôler les citoyens.


* La cuvée Affligem Blonde a reçu en 2020 le prix « World’s Best » (Meilleure bière au monde) au concours “World Beer Awards“ (Prix Mondial de la Bière) dans la catégorie “ Best Pale Belgian Style Blonde “ (Meilleure bière Blonde Belge)

L’ABUS D ’ALCO O L E S T DAN G ER EU X P O UR L A SAN T É . À CO NS OMM ER AV EC MO D ÉR AT I O N .


RÉUNION

LA FISCHER DE NOËL REVIENT ! Avec la fin d’année, revient comme tous les ans depuis 2003, la fameuse bière blonde aux épices et fruits de La Réunion: la Fischer de Noël. Une mousse moelleuse qui laisse apparaître une robe blonde et trouble, offre des notes gourmandes exotiques, fruitées et épicées au nez, et des saveurs de letchis, mangues, fruits de la passion en bouche, le tout sublimé par une petite note piquante apportée par la présence de baie rose… c’est tout cela la Fischer de Noël. Cette lager, brassée dans l’île et élaborée à partir de 12 ingrédients locaux représentant les 12 mois de l’année, accompagnera à merveille apéritifs, toasts de foie gras ou encore un bon pâté créole. Édition limitée, la Fischer de Noël sera disponible sous forme de pack de 6x33cl.

L’UNIVERSITÉ NUMÉRIQUE DE LA RÉUNION LANCE SA WEB TV C’est à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le diabète que la nouvelle chaîne thématique de l’université numérique de La Réunion a lancé sa Web Tv : Santé Live. La première émission consacrée au diabète, mise en ligne sur les pages Facebook et Youtube de l’Université Numérique de La Réunion (UNR), pourra être visionnée sur UNRtv, la Web TV du portail unr.re qui sera accessible dès le 1er mars 2021.

Après Saint-Denis, c’est à Saint-Pierre que la marque Ti Baba a ouvert sa deuxième boutique.

CONFECTION

Ti Baba ouvre une boutique dans le Sud Après avoir ouvert une boutique à Saint-Denis, Cécile Pattiama et Mickaël Renault, cofondateurs de Ti Baba, première marque péi de vêtements pour enfants, ont ouvert une deuxième boutique à Saint-Pierre. Pour répondre à la demande grandissante de leurs clients du sud et de l’ouest de l’île, Cécile Pattiama et Mickaël Renault, les heureux cofondateurs de Ti Baba, la désormais célèbre marque péi de vêtements pour enfant de 0 à 7 ans, ont ouvert leur deuxième boutique à Saint-Pierre. C’est au 5 Ter rue Augustin Archambaud, dans un cadre enfantin, chic et apaisant qui avait déjà été adopté pour la première boutique, que les adeptes de Ti Baba pourront retrouver une sélection de vêtements et d’accessoires pour enfants, allant des tee-shirts et bodies aux slogans teintés d’humour et personnalisables, au body short avec nœud papillon à la salopette, sans oublier les dernières créations de ces passionnés de mode. “Après une collection capsule pour l’hiver austral, avec des cardigans, des ma-

rinières à manches longues, des parures de lit, des capes et des ponchos de bain, des gigoteuses en jersey matelassé, nous sortons maintenant notre collection été”, précise Mickaël Renault. “Les gigoteuses, langes, bavoirs, capes, ponchos et tabliers de bain sont entièrement faits main à La Réunion. La demande étant forte, nous allons sortir notre première collection de robes confectionnées entièrement à la main dans notre atelier”. Autre nouveauté de la maison : la baleine en peluche – logo de Ti Baba –, qui chantera aux bambins une petite comptine créole, joliment interprétée par Mariline Dijoux. Hors boutiques, les créations de Ti Baba sont à retrouver dans les marchés de Saint-Paul, SaintPierre et Étang-Salé, sur le site https:// tibaba-lareunion.com, Facebook et sur Instagram. S.D

DROITS

Parlez, c’est gagné Parce que les victimes de violence conjugale et intrafamiliale ne connaissent pas toujours les lieux où s’informer et être accompagnées, un point d’information permanent a été installé au centre commercial de Beaulieu à Saint-Benoît. Les mois de confinement ont été une période difficile pour les victimes de violence conjugale et intrafamiliale. Pour les soutenir, leur permettre de verbaliser leur souffrance et de s’informer, l’État et ses partenaires locaux ont installé des espaces éphémères d’accueil et d’écoute dans sept supermarchés de l’île. Le dispositif a remporté un tel

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succès qu’il a été reconduit après le confinement. Les associations d’aide aux victimes, le groupe commercial Mercialys et le réseau d’acteurs de lutte contre les violences conjugales, soutenus par la Direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes (DRDFE), ayant renouvelé leur partenariat, un point d’information

permanent a été installé au centre commercial de Beaulieu à Saint-Benoît. Ouvert du lundi au samedi, il sera animé par l’Association féminine de l’Est contre tristesse, tyrannie, traumatisme (AFECT). Un deuxième espace d’accueil et d’écoute devrait prochainement voir le jour à SaintLeu, au E.Leclerc du Portail.


PUBLI-REPORTAGE

REM

2020, année atypique En perturbant les chaînes d’approvisionnement mondiales, la crise sanitaire a mis REM à rude épreuve. Pour autant, l’entreprise a su réagir, rebondir et surmonter l’évènement. “L’année devrait même se terminer sur une note positive” conclut Jean-Pierre Ravet, son dirigeant. 2020 a plutôt mal débuté pour REM, spécialiste de l’agencement de surfaces de stockage et de magasins. Le confinement chinois opéré dès le mois de janvier ayant donné un coup d’arrêt aux expéditions de son partenaire Sunshine. “Fin mai, l’entreprise était partie pour mettre la clef sous la porte” confirme Jean-Pierre Ravet. Si le décrochage a effectivement été très fort sur les premiers mois de l’année, la reprise des échanges commerciaux opérée au second semestre a néanmoins permis à l’entreprise portoise de voir son horizon s’éclaircir.

Faire vite et bien Pour survivre à la crise, REM a dû réagir et modifier son organisation. Appuyée sur une gestion rigoureuse des finances comme des importations, l’entreprise a su résister à la tempête économique et à l’agitation qui s’en suivit. “Quand la planète s’est déconfinée, nos commandes en instance ont été expédiées et sont donc toutes arrivées en même temps. Une situation inédite qu’il a fallu gérer de la façon la plus rigoureuse” relate le dirigeant. L’entreprise a également pu compter sur l’entière mobilisation de ses équipes pour que sitôt arrivées, les marchandises soient livrées et installées rapidement. “A ce jour, nous n’avons aucun client qui n’ait pas été livré” se félicite-t-il avant de confirmer avoir observé le même état d’esprit chez les sous-traitants ainsi que chez les clients. Des clients qui ont répondu présent aux

Pharmacie du Centre à Saint-Benoît.

Ravate Déco le Port.

côtés de l’entreprise en maintenant leurs commandes et en s’acquittant à échéance de leurs factures, offrant ainsi à REM de tenir ses engagements phares sur 2020: aménagement de Ravate Déco le Port, remodeling de Ravate Electro Saint-André, installation et de Buro Chaudron et la Pharmacie du Centre à Saint-Benoît, pour la partie réunionnaise.

Une très belle année Mahoraise Sur le territoire de Mayotte où elle est solidement positionnée, REM a également connu une année très productive avec l’aménagement complet (racks de stockage et constructions modulaires), de la plateforme logistique de Longoni pour le compte de la SODIFRAM. Le Groupe, partenaire historique de REM dans l’île aux parfums lui a également confié l’aménagement de son futur Intersport. Une mission qui sera relevée dans les semaines à venir, en dépit des difficultés actuelles à trouver une place à bord des navires de commerce.

SODIFRAM Longoni (Mayotte).

2021 attendue de pied ferme En appelant de ses vœux la fin de l’épidémie, REM qui entend bien poursuivre sa croissance, nourrit de belles ambitions en direction du réseau réunionnais de supermarchés. D’autant que la donne vient de changer avec le rachat de Vindemia par Carrefour. “Carrefour ce n’est pas que des hypermarchés, c’est aussi un réseau de commerces de proximité. Nous sommes parfaitement dimensionnés pour répondre à la demande de ces dernières. Nous sommes même en mesure de stocker pour elles. En un mot, nous avons des services à leur offrir. Les distributeurs finiront par comprendre qu’ils ont des raisons très objectives à faire travailler les gens localement” assure le chef d’entreprise qui entend également confirmer la percée effectuée en 2019 dans le domaine de la pharmacie. L’entreprise qui a déjà conduit 5 opérations de remodeling d’officines, dispose aujourd’hui de très bons retour clientèle, que ce soit vis à vis de l’étendue de sa gamme, du rendu esthétique et bien évidement des prix.

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RÉUNION

ODYSSÉA

UNE ÉDITION 100 % CONNECTÉE Compte tenu du contexte, la course qui rassemble chaque année des milliers de Réunionnais autour de la lutte contre le cancer du sein, a pris, une fois n’est pas coutume, la forme d’un challenge connecté. Organisée sur 9 jours durant le mois de novembre, l’opération proposait aux participants de marcher ou de courir en famille ou entre amis, sur le lieu et la distance souhaités. Pour rappel, chaque inscription constitue un don reversé au profit des malades de La Réunion et aux associations qui les soutiennent.

PERCEVAL INNOVE La société réunionnaise de courtage et de conseil en assurance dédiée aux professionnels a procédé à la mise en ligne de son nouveau site Internet. Sa particularité ? Un ton décalé et un recours au médiéval pour présenter des solutions d’assurance inédites et sur-mesure. Des offres 100 % digitales, qui permettent à Perceval de proposer “un service complet jusqu’ici peu proposé aux professionnels par les assurances françaises” indique la société dans un communiqué.

© Photo Yannick Ah-Hot

INSERTION

Des jeunes formés en conditions réelles La seconde édition de l’opération Skola Commerce de proximité a accueilli 13 nouveaux skolistes fortement motivés par les métiers de la vente. Fruit du partenariat entre Apprentis d’Auteuil OI et l’Opérateur de Compétences des Entreprises de Proximité (’OPCO EP) La Réunion, le dispositif Skola commerce de proximité parie sur la mise en situation professionnelle pour offrir à un public jeune, sélectionné en vertu de sa motivation et de sa détermination, de valider le titre professionnel “employé commercial en magasin”. Une certification qui lui donne de nouvelles perspectives d’emploi ou de formation. La première promotion avait été immergée en milieu réel durant trois mois au sein de la boutique éphémère Skola Vente de la galerie commerciale Cap Sacré cœur, la deuxième a été formée directement au contact d’une dizaine

d’entreprises portoises et de leurs clients. “Des partenaires qui se sont totalement investis en dépit du contexte économique dégradé, et ce, dès le démarrage du projet et à toutes les étapes, pour livrer une formation adaptée, avec des liens qui se créent tout au long de la formation” indiquent les porteurs du projet. Durant douze semaines de formation et d’ateliers, les participants ont ainsi acquis des compétences dans la gestion des espaces de vente, des marchandises d’un commerce et l’accueil du client. Le projet Skola Commerce de Proximité bénéficie du soutien financier de l’Europe, de l’État, de l’opérateur de Compétences des Entreprises de Proximité et de Pôle Emploi.

ÉDUCATION

La Région rencontre les proviseurs de lycées Marquée du sceau de la crise sanitaire, la rencontre entre le président de la Région Réunion, le Rectorat et les proviseurs de lycées a offert aux participants d’évoquer la situation particulière et les mesures renforcées déployées pour garantir la sécurité sanitaire et la continuité pédagogique. Rassemblés au MOCA, les chefs d’établissement des 50 lycées de La Réunion étaient invités, comme chaque année, à échanger autour de questions d’actualité. Parmi les points abordés : le plan lycée ou la feuille de route élaborée pour permettre l’accueil des lycéens et des personnels dans les meilleures conditions 20

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possibles, mais aussi les chantiers de rénovation et d’amélioration d’accès au numérique, le POP ou encore l’aide spéciale Covid-19. Pour répondre à l’évolution de la situation dans le territoire, une série de mesures destinées à accompagner les établissements scolaires et les familles a été soumise au vote. L’aide aux manuels scolaires a ainsi été renforcée

et remplacée par une aide exceptionnelle spéciale Covid. “Plus de 40.000 jeunes sont concernés par ce dispositif exceptionnel pour répondre à une situation exceptionnelle”, a indiqué la collectivité régionale, avant de conclure la rencontre par la présentation du volet du plan de relance régional qui concernera spécifiquement l’éducation.

Didier Robert et Chantal ManesBonnisseau, rectrice de La Réunion. © Photo D.R.


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RÉUNION

Jérôme Ferrari-Fromager, directeur de la Communication Orange Réunion, Jean-Marc Escalettes, directeur Orange Réunion-Mayotte, Véronique Beuve, sous-préfète de Saint-Benoît. Le premier The Body Shop de l’île a ouvert ses portes à Sainte-Marie. © Photo Mémento

© Photo Mémento

FRANCHISE

Utiliser son portable ou conduire, il faut choisir

THE BODY SHOP S’INSTALLE DANS L’ÎLE C’est dans le centre commercial La Réserve, à Sainte-Marie que la célèbre marque britannique de cosmétiques The Body Shop a ouvert les portes de sa première boutique à La Réunion. Découverte. Connue dans le monde entier grâce à ses 3.000 magasins répartis dans 75 pays, la célèbre marque britannique de cosmétiques The Body Shop, éthique, engagée et responsable est désormais présente à La Réunion. C’est dans le tout nouveau centre commercial La Réserve que les fans de la marque pourront découvrir les gels douches, soins capillaires, soins pour la peau et autre maquillage de la marque britannique, fabriqués dans le respect de la nature. “Nous sommes ravis d’apporter la marque The Body Shop sur l’île de la Réunion avec notre partenaire Daoud Ingar, une personnalité locale ayant une forte expertise du marché”, déclare Sarah Jackson, directrice des comptes de franchise pour The Body Shop EMEA. “Depuis plus de 44 ans, The Body Shop est persuadé que les entreprises ont le pouvoir de faire changer le monde, et nous sommes heureux de permettre aux Réunionnais de participer à ce changement positif. Avec notre société partenaire Sanayad, (un groupe familial, franchisé exclusif de l’enseigne The Body Shop dans l’océan Indien), nous sommes convaincus que notre philosophie de marque résonnera auprès des futurs clients de l’île”. Pour permettre aux Réunionnais de s’approvisionner et se renseigner, un site e-commerce devrait voir le jour dans les mois à venir. 22

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SENSIBILISATION

Durant un mois, Orange Réunion en partenariat avec la préfecture et la Sécurité routière ont organisé une campagne de sensibilisation sur les risques du téléphone au volant. Au programme des 4X3, mais également l’installation éphémère de panneaux de type signalisation routière sur toute l’île, stipulant l’interdiction du portable au volant. Avec la vitesse et l’alcool, le téléphone au volant est devenu l’une des principales causes d’accidents de la route. Un accident sur dix y serait ainsi lié. Pour inverser cette tendance, la Préfecture de La Réunion, en partenariat avec Orange Réunion, a lancé une campagne de communication basée sur un affichage massif de 4X3 et sur l’installation temporaire d’une cinquantaine de panneaux plus petits, de type signalisation routière sur l’ensemble du territoire. Avec un téléphone barré, le message est plus qu’explicite : pas de téléphone quand on conduit. Par cette campagne créée localement, qui a pour slogan : “On peut faire des choses incroyables avec son mobile. Mais pas en conduisant”, Orange, au-delà de son rôle d’opérateur de téléphonie, assume son rôle sociétal en appelant les Réunionnais à une utilisation respon-

sable et raisonnée du portable. “Cette action pour Orange n’est pas nouvelle”, explique Jean-Marc Escalettes, directeur Orange Réunion Mayotte. “En 2018, un accord avait été signé entre le Groupe Orange et la Sécurité routière au niveau national pour sensibiliser les conducteurs à l’usage responsable du téléphone au volant. Aujourd’hui, Orange Réunion a souhaité s’impliquer localement aux côtés de la préfecture de La Réunion afin de sensibiliser les Réunionnais aux dangers du téléphone au volant”. Pour rappel, les usagers arrêtés avec un téléphone au volant risquent une amende de135€, un retrait de trois points sur leur permis de conduire et deux mois de retrait de ce dernier, si le conducteur téléphone et commet simultanément une autre infraction routière.

COT CITRON CURCUMA : LE RETOUR Pour la cinquième année consécutive, le Cot citron curcuma, une limonade de saison produite en quantité limitée, revient sur les étals pour ravir les Réunionnais par son goût unique. Du Cot citron et du curcuma de la Plaine des Grègues : voilà les ingrédients du très exceptionnel Cot citron curcuma, un produit saisonnier commercialisé chaque année au début de l’été austral. Avec sa robe légèrement colorée qui laisse danser la poudre de curcuma, la limonade a su merveilleusement accorder ces différentes saveurs. À découvrir ou redécouvrir, le Cot citron curcuma est disponible dans vos magasins uniquement

S.D





RÉUNION

ARTISANAT

Les Délices de Marine : une étoile est née Issus du monde de la restauration étoilée, Marine Boillot et Rémi Vayre ont sauté le pas et créé leur propre marque : Les Délices de Marine. Au menu une collection impressionnante de guimauves, de confitures, de biscuits sucrés et salés, de foie gras maison, et bien d’autres gourmandises… le tout préparé de manière artisanale avec des produits d’exception.

Les Délices de Marine c’est toute une histoire, celle d’une marque née de l’amour de deux passionnés issus de la restauration étoilée : Marine Boillot, pâtissière/ confiseur/confiturier, et Rémi Vayre spécialisé lui, dans la direction générale de restaurants, qui ont eu un jour envie de monter leur propre enseigne. C’est à

La Réunion que le couple a posé ses valises, se faisant connaître sur les marchés en vendant des panières de madeleines à la vanille, au chocolat, au géranium et au citron. La demande grandissant, Marine et Rémi ont ouvert une boutique au 21 rue Charles-Gounod, à Saint-Denis, étoffant au passage leur gamme d’une

immense variété de guimauves, pâtes de fruits et nougats faits-maison, mais également avec des confitures artisanales réalisées à partir de fruits locaux de saison, non traités, et récoltés à maturité chez de petits producteurs. “Nous ne voulions pas simplement faire de la confiture, mais respecter et sublimer le fruit, explique Rémi Vayre. Pour cela, nous baissons le sucre, et achetons des fruits récoltés à maturité”. Avec l’ouverture de la boutique Marine et Rémi se sont lancés dans la création de brioches, biscuits sucrés et salés, de pâtes à tartiner, de croquants, de cookies, le tout préparé de façon artisanale, avec des matières d’exception, et travaillé avec amour. Pour magnifier le tout, notre duo de choc a lancé une gamme de foie gras entier de canard 100% local, et un beau panel de macarons et pâtisseries fines. Du bonheur pour les papilles, à découvrir et à consommer… sans modération. S.D

COMMERCE

Picard bannit l’huile de palme Il aura fallu 9 ans de R&D pour y parvenir, mais c’est désormais chose faite : depuis début 2020, 100% des produits Picard sont garantis sans huile de palme.

© Photo D.R.

Controversée du fait de ses impacts négatifs sur la santé des hommes, mais aussi celle de la planète, l’huile de palme est longtemps restée incontournable dans l’industrie agroalimentaire. Dès 2011, l’enseigne de surgelés

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prend pourtant la décision de la remplacer. À cette époque, 8,5% des produits Picard en contiennent, pour un besoin équivalent à 400 tonnes/an. En 2015, l’enseigne parvient à substituer 100% de l’huile de palme mobilisée dans le cadre de la fabrication de ses produits pré-frits (pommes de terre, poissons panés…) par de l’huile de tournesol. En 2017, seul 1,4% des produits Picard nécessite encore l’utilisation d’huile de palme que l’industriel sélectionne en fonction de critères de durabilité (certification RSPO). En 2020, après 3 années supplémentaires de recherche et de développement, l’objectif est finalement atteint : l’huile de palme a déserté les trois derniers produits Picard qui en contenaient encore.

LE GROUPE D’HABITATIONS LES FILAOS SORT DE TERRE La première pierre du groupe d’habitations Les Filaos, situé dans le quartier de Bérive au Tampon, a été posée par Gilles Tardy, directeur général de la SHLMR et André Thien Ah Koon, maire du Tampon. Le complexe, qui s’étend sur une parcelle de 10 861 m², devrait être livré en avril 2021. Il comprendra une fois fini quarante-six logements sociaux allant du T2 au T4 et deux commerces, et aura permis de créer une trentaine d’emplois à temps plein.


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RÉUNION

DÉVELOPPEMENT DURABLE

La Cinor et le Département vers un avenir durable Un partenariat a été signé entre la Cinor et le Département de La Réunion afin de mutualiser leurs moyens et leur expérience dans le domaine de l’économie circulaire, de la gestion des déchets, et de la protection environnementale. “C’est une nouvelle page que nous ouvrons ensemble”, se réjouit Cyrille Melchior, président du Département de La Réunion. “Nous ouvrons la porte à de nouveaux horizons d’action qui vont permettre à nos deux collectivités d’agir ensemble sur plusieurs leviers”. Par la signature d’une convention de partenariat, Cinor et Département se sont engagés à mutualiser leurs moyens et à partager leurs expériences afin de mettre en œuvre des actions concrètes en matière d’économie circulaire, d’économie d’énergie et de gestion des déchets.

Les élus du Département et de la Cinor en compagnie de Dominique Grosset et Jimmy Lallemand, concepteurs de l’arbre solaire.

Cette signature a été l’occasion pour le Département de présenter le premier arbre solaire de La Réunion, planté dans la cour du Palais de la Source. Conçu par l’entreprise réunionnaise CGDB (Construction générale du Bâtiment), spécialisée dans la construction de structures métalliques, l’arbre en métal équipé

de panneaux photovoltaïques aura pour mission d’alimenter les véhicules électriques qui composeront la flotte départementale. Une vingtaine de voitures sont déjà attendues d’ici la fin de l’année. À terme, une vingtaine de ces arbres devraient fleurir sur l’ensemble des sites de La Réunion. S.D

INNOVATION

Le Cube sort de terre Le premier panneau du Cube, un bâtiment de 4.000 m2 dédié aux sciences du vivant et s’adressant aux porteurs de projets innovants situé en plein cœur du parc Technor, a été dévoilé par la Cinor et ses partenaires : la ville de SaintDenis et de la Région Réunion. Quatre bâtiments sur quatre niveaux répartis sur un espace total de 4.000 m2, voici le Cube : La première plateforme de services dédiée aux sciences du vivant dans l’Outre-Mer. Le complexe logera, aux côtés du CIROI et de l’association Technopole, une cinquantaine de start-up et jeunes entreprises innovantes, ce qui représentera pas moins de 200 emplois. Un bâtiment

Rémy Lagourgue, représentant du Département, Maurice Gironcel, Président de la Cinor, Éricka Bareigts, maire de SaintDenis et Bernard Picardo, vice-président de la Région Réunion ont dévoilé le premier panneau du Cube. 28

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destiné à accueillir l’innovation se devait lui-même d’être construit de manière innovante. “L’innovation réside en premier lieu dans le procédé de fabrication des façades, préfabriquées, autoportantes, permettant d’assurer l’achèvement du bâtiment en très peu de temps, avec une résistance aux climats tropicaux”, précise Julien Robert, directeur des Superstructures à la Cinor. “À l’intérieur, des cloisons modulaires seront déplaçables selon les besoins”. Autre innovation, socio-économique celle-là : la réalisation du Cube a été confiée à un groupement comprenant une coopérative composée d’artisans locaux : l’AR.B.RE (Artisans, Bâtiments, Réunion), une manière d’encourager le développement de nouvelles filières de construction tout en limitant l’impact carbone que pourrait engendrer la construction d’une telle structure. La livraison du Cube, dont le coût est estimé à 9.270.955 d’euros, (la Cinor assurant 55% du financement), est prévue pour novembre 2021. S.D

CENTRAKOR MAINTENANT À LA RÉUNION Riche de 400 magasins dans toute la France, le premier Centrakor de l’île a ouvert ses portes au Port, pour le plus grand bonheur des aficionados de la décoration. Le premier Centrakor de l’île, et le cinquième des DOM, a ouvert ses portes au Port, au niveau du retail park Cap Sacré-Cœur. 1er réseau de magasins indépendants pour l’équipement de la maison, Centrakor propose aussi bien des mobiliers tendance, tout l’univers de l’art de la table, de la décoration, des accessoires de salle de bain... Pour compléter son offre, le magasin qui s’étend sur 1.500 M2 dispose d’un espace mercerie avec notamment de la découpe au mètre. En cette fin d’année, l’accent a été mis sur la déco de Noël avec de nombreuses ambiances : de quoi donner de belles idées à ceux qui ont besoin d’inspiration. Pour satisfaire les clients du nord de l’île, un deuxième magasin devrait voir le jour en 2021.


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CRÉATION D’ENTREPRISES

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ET DÉVELOPPEMENT DURABLE ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉS

DIGITALISATION CHIFFRES CLÉS AIDES ET FINANCEMENTS ETUDES ÉCONOMIQUES

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FORMATION

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LE PROGRAMME D’ACTIONS DE LA CCI RÉUNION EST COFINANCÉ PAR L’UNION EUROPÉENNE ET LA RÉGION RÉUNION

QUALITÉ

INNOVATION

CONSEIL SPÉCIALISÉ ANALYSE

PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE ANALYSE SENSORIELLE


RÉUNION

Florian Terral, Alexandra Bègue et Laure-Anne Rivière ont reçu leur prix des mains de Didier Robert, président de la Région Réunion. © Photo Mémento

CONCOURS

Le lycée Boisjoly Potier éco exemplaire Trois lycéens de Boisjoly Potier ont remporté le premier prix du concours régional “L’économie circulaire à La Réunion : tous solidaires !”, grâce à leur projet de recyclage des déchets organiques de la cantine en aliments pour les poules du lycée. La finale académique du concours régional “L’économie circulaire à La Réunion: tous solidaires !”, organisé par la Région Réunion, en partenariat avec l’Académie de La Réunion, a été remportée par trois élèves du lycée Boisjoly Potier qui ont remis en place un poulailler au sein de leur établissement, afin d’éviter que certains restes de la cantine (Riz, grains…) ne soient perdus. Les œufs récoltés sont, eux, vendus dans la salle des professeurs, et permettront aux jeunes d’acheter des poussins. La deuxième place a été obtenue par le lycée Leconte-de-Lisle grâce à “Embal Ekolozik”, un projet portant sur la transformation des feuilles de bananiers en coupelles et emballages alimentaires

pour limiter le plastique. Enfin, les élèves du lycée de Bois d’Olive se sont classés troisièmes avec un projet de réduction des consommations d’eau et d’électricité dans l’établissement via les énergies renouvelables. Les trois finalistes ont été récompensés par du mobilier urbain en bois qui sera installé dans leurs établissements. Lancé en 2019 à l’occasion de la Semaine européenne de Réduction des Déchets, ce concours avait pour objectif de sensibiliser à l’économie circulaire les jeunes scolarisés dans les lycées publics de l’île. Sept établissements ont cette année présenté leurs projets. S.D

Mikael Vigneron et Johan Herraiz, concepteur de Typiik présentant la “box de l’avent”. © Photo Typiik.

LANCEMENT

UN CALENDRIER DE L’AVENT… SPÉCIAL BIÈRES RÉUNIONNAISES Plutôt que d’y mettre des confiseries et autres chocolats, Typiik a lancé le premier calendrier de l’avent spécial bières réunionnaises. Une manière originale de faire découvrir les blondes, blanches, brunes ou ambrées péi. Chaque année, le calendrier de l’avent nous permet d’attendre, non sans une pointe d’impatience, le grand jour de Noël. Typiik, le site de vente en ligne dédié à l’artisanat local, a innové cette année en proposant aux Réunionnais de découvrir pendant 24 jours, 24 bières différentes issues de brasseries artisanales et locales grâce à sa “box de l’avent” au packaging made in Réunion, histoire de mettre en valeur le savoir-faire réunionnais et les saveurs péi.

FORMATION

AP-RUN a décroché les étoiles Après à peine quatre années d’existence, l’organisme de formation AP-RUN s’est illustré auprès de la Fondation La France s’engage, se payant le luxe d’être lauréat outre-mer 2020 pour son projet de formation de Coach sportif numérique. Les compétences d’AP-RUN ont dépassé nos frontières. La jeune association qui est à la fois organisme de formation et Centre de Formation et d’Apprentissage, (CFA) aux métiers du sport, de l’animation, du tourisme et du numérique, en partenariat avec Simplon, s’est illustrée grâce à son projet de préformation de Coach sportif numérique au concours de la fondation la France s’engage, une fondation reconnue d’utilité publique qui a pour vocation de soutenir des

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De G. à D. : Morgane Orrière, directrice AP-RUN, et Annaëlle Chetty, apprenante AP-RUN. © Photo Romain Capdepont

projets d’innovation sociale. “La préformation Coach sportif numérique est destinée prioritairement aux jeunes des quartiers, sans emploi et sans formation”, explique Morgane Orrière, directrice du CFA. “Ces derniers

peuvent ainsi, au terme de leur formation, obtenir une certification, continuer sur une formation qualifiante en apprentissage, trouver un emploi, et regagner confiance en eux.” Lauréat outremer 2020, APRUN bénéficiera d’un cofinancement supplémentaire qui lui permettra de proposer la gratuité de ce parcours de formation, de se développer, de profiter du soutien et de l’appui d’un réseau d’experts de l’ESS (économie sociale et solidaire), mais également de déployer cette formation dans d’autres territoires. Elle sera ainsi dupliquée en Guadeloupe, en Guyane, à Mayotte, et pourquoi pas en Métropole. En quatre ans, AP-RUN a suivi et formé près de 200 jeunes et demandeurs d’emploi du territoire vers des métiers porteurs. S.D


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RÉUNION

une antenne à Colmar en novembre, mais surtout en ouvrira une à La Réunion en 2021. “Je serai en déplacement dans l’île en mars prochain”, précise Mikaël Sautron, à la fois pour rencontrer l’équipe pédagogique, mais aussi pour inaugurer les locaux, qui devraient se situer non loin de l’Université de La Réunion, à Sainte-Clotilde.

Une trentaine d’élèves

FORMATION

Se préparer à Sciences Po, depuis La Réunion En 2019, Mikaël Sautron créait l’ÉSSPA – École Supérieure des Sciences Politiques Appliquées. Il s’agit d’une classe préparatoire à l’un des concours les plus prestigieux en France : “Sciences Po”. En 2021, son antenne locale devrait voir le jour, à proximité de l’Université de La Réunion. Nombreux sont les jeunes Français à tenter, tous les ans, le prestigieux concours à l’entrée de Sciences Po – les Instituts en Études Politiques. Et tout aussi nombreux sont les Réunionnais qui souhaitent également intégrer cette école, après le bac. En 2019, ce ne sont pas moins de 11.123 bacheliers qui se sont présentés au concours, pour seulement 10% de place, soit 1.200 reçus.

Des écoles de prestige

“La compétition à l’entrée de Sciences Po est rude”, rappelle Mikaël Sautron, lui-même issu de l’IEP de Strasbourg et diplômé d’un master en Droit public. Il faut s’y préparer, obligatoirement. C’est d’ailleurs par son expérience de professeur en Sciences économiques et sociales qu’il décide de créer l’ÉSSPA, École Supérieure des Sciences Politiques Appliquées, une classe préparatoire au concours de Science Po. “Je voyais trop d’élèves au profil intéressant échouer”, raconte-t-il. En 2019, il crée donc l’ÉSSPA, à Mulhouse sa ville natale, dans l’objectif de préparer les bacheliers aux concours, et bien plus. Avec une formation de trentedeux heures hebdomadaires dans des matières telles que l’histoire, les langues, les questions contemporaines, etc. Les élèves sont initiés aux méthodologies relatives du concours. “Il s’agit aussi de développer et renforcer leur culture so32

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ciale, économique, politique et générale”, souligne Mikaël Sautron, directeur de l’ÉSSPA.

Une ministre en partenaire

Entre cours magistraux, travaux dirigés et conférences sur l’actualité, l’équipe pédagogique, elle-même issue des IEP de France, ne laisse rien au hasard pour cette préparation. Brigitte Klinkert, ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a même fait l’honneur à la promotion 2020/2021 d’être sa marraine. En déplacement à l’ÉSSPA Mulhouse en octobre dernier, elle a choisi, avec les élèves le nom de cette promotion : Simone Veil. Forte de son succès, l’ÉSSPA a ouvert

Originaire de La Réunion, avec un père et une mère créoles, Mikaël Sautron reste attaché à ses origines, et il souhaite offrir aux jeunes Réunionnais, lycéens et bacheliers les mêmes chances de réussite que leurs camarades de Métropole au concours d’entrée des IEP de France. Comme pour les deux autres ÉSSPA, celle de La Réunion proposera deux formules : “GO Science Po” accessible aux bacheliers avec une formation de trente-deux heures hebdomadaires, et une “Prépa Concours”, qui s’adresse, elle, aux lycéens qui souhaitent se former sur deux ans, avec des cours adaptés au rythme scolaire de chaque élève. Pour la prochaine rentrée d’août 2021, Mikaël Sautron espère accueillir dans son école une trentaine d’étudiants. “Il s’agit d’une école à taille humaine” rappelle le directeur. L’ÉSSPA Réunion sera donc la première prépa d’excellence à voir le jour sur l’île. Le recrutement de l’équipe pédagogique a lieu actuellement. À terme (d’ici 2022), l’école devrait également proposer un Bachelor par alternance en Sciences Politiques, comme c’est déjà le cas à Mulhouse et à Colmar.

LES AUTRES FORMATIONS DE L’ÉSSPA L’École Supérieure des Sciences Politiques Appliquées propose également une formation à destination des élus “Les leaders de demain”, qui peuvent, à ce tire, faire valoir leur DIF. Cette formation permet de maîtriser les clefs d’une bonne campagne électorale ainsi qu’une forte culture des politiques publiques utile à l’exercice d’un mandat.


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RÉUNION

INTERVIEW

Ludovic Amirjanow, responsable d’agence, Stéphane Schlögel, directeur régional et Benoît Petit, directeur général d’Inter Invest. ©

Photo Mémento

Inter Invest poursuit son développement Inter Invest Outre-mer fête cette année les 15 ans de son agence réunionnaise. Un anniversaire qui donne l’occasion à Benoît Petit, son directeur général, de nous présenter le groupe financier et ses perspectives pour La Réunion. Le Mémento : Pouvez-vous nous présenter Inter Invest ?

Spécialisé dans la structuration et la gestion de solutions d’investissement et de financement en outre-mer, Inter Invest est un groupe financier, familial et indépendant. Il a été créé par mon père en 1991. Nous nous positionnons comme le partenaire privilégié des PME des DOM et des COM et nous sommes au service de leur croissance. Dès les débuts du Groupe, nous avons fait le choix d’une implantation locale forte avec 9 agences réparties dans les DOM-COM (Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, île de la Réunion, Polynésie française et Nouvelle-Calédonie). La première agence a été inaugurée en 1995 à la Martinique et celle de La Réunion a 15 ans cette année ! Notre mission consiste, en effet, à faciliter l’accès des entrepreneurs individuels, des TPE et PME aux financements bancaires, aux aides fiscales (Crédit d’impôt, loi Girardin Industriel) ainsi qu’aux fonds européens. Grâce aux Fonds d’Investissement de Proximité (FIP outre-mer) gérés par la société de gestion du Groupe Inter Invest Capital, nous accompagnons également la croissance de nombreuses

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entreprises ultra-marines en renforçant leurs fonds propres selon leurs besoins. Le Mémento : Comment se porte votre secteur actuellement ?

Notre activité de financeur des entreprises réunionnaises se porte bien dans un contexte qui n’est pas facile. En effet, certains de nos clients ont vu leur demande se réduire, mais, malgré la pandémie, nombre de chefs d’entreprise continuent à porter des projets et savent que nous sommes avec eux pour leur apporter les compléments de fonds propres ou des financements. Le Mémento : Quelles sont les raisons de votre venue à La Réunion ?

Je souhaitais témoigner à nos clients de la présence d’Inter Invest à leur côté et évoquer certains grands projets structurants qui verront le jour dans les prochains mois. Par ailleurs, je désirais évidemment être auprès des équipes de La Réunion dans cette période difficile. De manière générale, même si notre siège est basé à Paris, nombre de collaborateurs se déplacent très régulièrement dans l’ensemble des outre-mer afin comprendre au mieux les besoins des

entrepreneurs de chaque zone avec lesquelles nous travaillons et faire évoluer notre offre et nos services en conséquence. Le Mémento : Inter Invest Outremer fête les 15 ans de son agence réunionnaise. Quel bilan faites-vous de ces 15 années, et quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Je répondrais par deux chiffres : il y a 15 ans notre part de marché était de 0%, elle est aujourd’hui d’environ 35 % sur notre activité de montage de dossiers d’obtention d’aides fiscales. L’objectif partagé avec les équipes est d’arriver à couvrir 50 % de notre marché. Le Mémento : Comment se porte l’agence réunionnaise d’Inter Invest ?

Comme je vous le disais, nous avons réussi en 15 ans à représenter 35% du marché lié aux aides fiscales. Concrètement, cela représente 6.400 entreprises et 13.500 projets industriels. Par ailleurs, sous l’impulsion de Stéphane Schlögel, qui nous a rejoints début 2018, grâce à Ludovic Amirjanow et ses équipes les deux agences se sont beaucoup développées. Le Mémento : Comment se place-telle par rapport aux autres agences ?

La Réunion se place en deuxième position, mais je ne serais pas surpris qu’elle devienne la première dans quelque temps. Entretien : S.D


PUBLI-REPORTAGE

FACILITATEUR DE MOBILITÉS DURABLES Relever le défi d’une mobilité durable impose une mobilisation de tous les leviers et de tous les acteurs autour de questions relevant d’aménagement, d’organisation, de technologies et d’usage. Une approche interdisciplinaire appuyée sur l’innovation, dont la Technopole a fait sa spécialité.

Cette action est soutenue financièrement par

#MobilitéAsAService #MobilitéDurable 1ère édition

Depuis 2001, la Technopole de La Réunion déroule une chaîne complète de soutien à l’innovation en direction de secteurs identifiés comme porteurs de croissance, dont l’énergie et l’environnement. La Technopole accompagne ainsi le territoire dans ses nécessaires transitions, au travers la stimulation, la détection et l’accompagnement de porteurs de projets innovants. De nombreuses pépites, positionnées en faveur de la mobilité durable du territoire sont ainsi passées par son incubateur.

Quand La Réunion rayonne “Les premiers acteurs positionnés sur les nouvelles mobilités ont émergé à La Réunion au milieu des années 2010” précise Laurent Gaboriau, directeur de la Technopole. Parmi eux, Wello, start-up sortie du programme d’incubation en 2016, qui poursuit aujourd’hui le déploiement de sa solution de vélos solaires connectés, également depuis la ville du Mans. Fin 2019, les Wello ont ainsi pu réaliser leurs premiers tours d’essai sur le célèbre circuit automobile, “Of Course Le Mans”. Apparu quasiment au même moment, le projet Zot Car et sa solution de location de véhicules entre particuliers a bénéficié, sur le principe de la “fertilisation croisée”, de l’accompagnement du laboratoire Informatique et Mathématique sur la définition de l’algorithme de rapprochement entre l’offre et la demande, en y intégrant des contraintes spécifiques. Des contraintes d’insularité si bien maîtrisées, qu’elles ont permis à la start-up Sainte-Marienne de pérenniser son modèle sur son territoire et même de l’exporter. Récemment, l’entreprise a annoncé le rachat récent de son concurrent antillais.

La mobilité est un service Faire d’une voiture qui reste au garage une valeur ajoutée, imaginer des services innovants : transport à la demande, autopartage, covoiturage, vélos en libre-service, modes de déplacements alternatifs … les initiatives en faveur des mobilités douces et durables ont fleuri sur un territoire qui, au-delà des projets structurants, doit également se pencher sur les

Les acteurs innovants du territoire !

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questions de dernier kilomètre, d’intermodalité ou encore de Mobilité as a Service (MaaS),un concept ambitieux qui vise à proposer un service complet et intégré permettant l’accès à toutes les offres de transport publics et privés, à partir d’une application unique. Un service qui nécessite d’innover ensemble.

Mettre en réseau les acteurs du changement En sa qualité de développeur d’échanges et de synergies, la Technopole de La Réunion conviait, en novembre dernier, les membres de son vaste réseau à échanger sur les questions de mobilité durable à l’occasion d’un webinaire. Objectif : créer des points de contact, identifier de nouvelles opportunités et de nouveaux champs d’action mais aussi faire émerger des besoins, communs comme spécifiques. L’occasion également pour les porteurs de projets d’être mieux identifiés par les donneurs d’ordres publics, dans un contexte légal de plus en plus favorable aux alternatives au “tout automobile”.


RÉUNION

CORBEILLE D’OR

Quand la mayonnaise prend, tout va ! Basée à Saint-Pierre, la SPHB, la Société de Production des Huiles de Bourbon a vu le jour en 1985. L’unique raffinerie de l’île a créé la marque Corbeille d’Or pour répondre aux besoins et aux goûts des Réunionnais, avant de devenir une filiale de Lesieur dix ans plus tard, intégrant par là même le Groupe Avril. Acteur majeur de la production et de la commercialisation d’huiles et de condiments à La Réunion, SPHB fabrique localement quelques-unes des huiles Lesieur bénéficiant au passage du label Nou La Fé : Lesieur Tournesol, Colza, Frial et les Isio 4, mais également tous les produits Corbeille d’Or, qu’il s’agisse des huiles ou des condiments tels que les ketchups, dakatine, sauces barbecues, ou encore sa fameuse mayonnaise. C’est d’ailleurs le processus de fabrication de cette dernière que nous vous proposons de découvrir à travers une visite guidée. En squeeze, en tube, en seau, la mayonnaise Corbeille d’Or est faite dans l’usine de la SPHB, à Saint-Pierre. Si auparavant la société importait des flacons PEHD pour y conditionner sa mayonnaise, elle a investi l’année dernière dans une souffleuse afin de les souffler et performer les nouveaux formats squeezes en interne. Les tubes pour la mayonnaise sont, eux, importés de métropole. L’aventure de la mayonnaise Corbeille d’Or commence par la lecture d’une fiche de production par le préparateur: un document où est noté la liste des

ingrédients de la mayonnaise péï, leur quantité et le processus de fabrication 1 . Les différents ingrédients entrants dans la composition de la mayonnaise sont ensuite rassemblés sur une grande balance pour être pesés 2 : “Dans une mayonnaise, la qualité de l’huile a une grande importance. Nous utilisons l’huile de colza ou l’huile de tournesol issu du raffinage destiné au mélange Isio et produite sur site SPHB”, explique Sully Morel, responsable de l’atelier sauce. “En fonction du conditionnement des mayonnaises, nous allons utiliser des

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Dans une mayonnaise, la qualité de l’huile a une grande importance. Nous utilisons l’huile de colza ou l’huile de tournesol issu du raffinage destiné au mélange Isio et produite sur site SPHB 5

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responsable marketing chez SPHB. “Nous avons voulu supprimer ces emballages pour limiter la production de déchets en créant des prêts à vendre que les commerçants peuvent directement mettre en rayon” 6 . Pour s’assurer que chaque carton contient la bonne quantité de tubes, un dernier contrôle est réalisé par pesée 7 . Les cartons sont ensuite posés sur des palettes, filmés et étiquetés avant d’être envoyés pour livraison dans les magasins de l’île 8 . Chaque année, l’atelier SPHB produit 250 tonnes de condiments, dont 150 tonnes de mayonnaise.

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© Photos Mémento

jaunes d’œufs liquides ou en poudre, de l’eau, du sucre, du vinaigre, du sel, et certains arômes. Nous produisons de la mayonnaise combava, de la mayonnaise citron/gingembre pour laquelle nous utilisons du jus de citron peï, et des jaunes d’œufs peï”. Même si certaines étapes de la fabrication de la mayonnaise Corbeille d’Or sont mécanisées, les cinq préparateurs travaillent encore de manière manuelle pour de nombreuses tâches. Ainsi, ce sont eux qui s’occupent de la pesée des matières premières, de la préparation des ingrédients et de leur incorporation dans l’émulsionneur 3 . C’est dans cette machine qu’est faite la mayonnaise en une dizaine de minutes. Pour s’assurer que le produit fini correspond aux critères demandés en terme de pH et de viscosité, un contrôle est réalisé à la fin de la préparation. La mayonnaise est ensuite transférée pour être conditionnée dans des tubes en aluminium. 4.000 tubes sortent ainsi par jour de l’unité de production, lorsque celle-ci est destinée à la production de mayonnaise 4 . Une fois remplis, scellés et marqués avec un DDM, les tubes sont contrôlés un à un manuellement par des opérateurs, qui auront la mission de s’assurer que chaque tube est bien soudé et que la DLC y est affichée 5 . Ces mêmes opérateurs les placeront ensuite dans des “prêts à vendre” pouvant contenir 16 tubes. Pourquoi des “prêts à vendre” ? “Auparavant, les tubes de mayonnaise étaient vendus dans des étuis individuels en carton”, explique Déborah Lemarchand,

Déborah Lemarchand, responsable marketing chez SPHB.

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RÉUNION

INTERVIEW

Éric Sarfati PRÉSIDENT SGS FRANCE

SGS Réunion a le vent en poupe Filiale du Groupe SGS, SGS Réunion fête ses un an depuis sa reprise de la CEMR. Éric Sarfati, président SGS France était présent pour l’occasion. Il nous dresse un bilan de cette première année qui se résume en trois mots : croissance, recrutements, confiance des clients. Le Mémento : Pouvez-vous nous présenter le Groupe SGS et ses activités ? Éric Sarfati : SGS est le leader mon-

dial de l’inspection, du contrôle, de l’analyse et de la certification. Ses services se déclinent tout au long des chaînes d’approvisionnement et concernent de nombreuses activités et secteurs tels que : les services aux industriels, les transports, l’énergie, la chimie, l’environnement, l’agroalimentaire, la pharmacie, les biens de consommation… Reconnu comme la référence en termes de qualité et d’intégrité, SGS emploie 89 000 collaborateurs, et exploite un réseau de plus de 2 600 bureaux et laboratoires à travers le monde. En France, SGS compte aujourd’hui 2 800 personnes réparties dans plus de 120 bureaux et centres de contrôles, et 33 laboratoires. SGS Réunion est une filiale à part entière du Groupe SGS et compte 11 collaborateurs. Ses activités concernent aussi bien l’industrie maritime (inspection, échantillonnage, contrôle des quotas produits de la pêche et de la chaîne du froid, opérations d’empotages, arrimage et assistance au chargement - déchargement, contrôle de denrées alimentaires, intervention lors d’avaries par expertise faculté …) que d’autres interventions sur des sites industriels (prélèvements, analyses eaux usées, produits dangereux…). Le Mémento : Vous étiez il y a peu à La Réunion. Pourquoi ? Éric Sarfati : SGS a cultivé depuis

plusieurs années une stratégie de développement dans les DOMTOM avec des succès conséquents en Martinique et en Guadeloupe où nous employons plus de 35 collaborateurs grâce à une croissance exclusivement organique. La Réunion est l’île la plus peuplée des DOM-TOM avec le plus fort PIB, il est normal de déployer nos actions sur ce territoire. Nous y avons aujourd’hui des

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Éric Sarfati, président SGS France. © Photo Laurence de Terline

activités importantes tournées vers le consommateur via nos affiliés, avec le contrôle technique, avec nos réseaux Sécuritest et Auto sécurité, et le Code de la route avec SGS ObjectifCode où nous sommes leaders du marché depuis 2016. Il nous fallait donc diversifier nos métiers. Le Mémento : Il y a un an, l’entreprise réunionnaise CEMR (Entreprise Compagnie Experts Maritimes Réunion) a été rachetée par le Groupe SGS. Comment s’est passée cette première année ? Éric Sarfati : L’intégration au sein

de SGS Réunion des activités de la société CEMR se déroule extrêmement bien avec une croissance de 20% attendue sur l’année 2020. Les projets de développements se structurent progressivement avec notre connaissance du marché dans l’île, nous avons encore des progrès à faire en ce sens pour appuyer les investissements que nous ne manquerons pas de réaliser dans les prochains mois, avec un 1er élément visible qui sera la rénovation du siège social dans les semaines à venir. Les activités de CEMR nous permettent d’avoir une base de compétences très appréciable qui sera clairement un catalyseur de notre développement.

Le Mémento : Comment ont réagi vos clients historiques ? Éric Sarfati : L’accueil de nos clients

est extrêmement positif, le sens du service client et les expertises techniques du Groupe SGS sont appréciés et attendus sur le territoire, nous comptons former sur place toutes les compétences nécessaires dès que cela sera possible et viable économiquement afin de leur apporter un service de qualité. Nous devons par ailleurs identifier les besoins des autres acteurs industriels de l’île pour diversifier notre portefeuille. Le Mémento : Comment s’annonce l’avenir de SGS Réunion ? Éric Sarfati : J’oserais dire radieux, le

démarrage est très prometteur, les équipes sont compétentes et ont la volonté forte de développer nos activités. L’ensemble des acteurs, que ce soient nos clients ou les acteurs institutionnels locaux, ont accueilli notre arrivée avec enthousiasme, ces éléments sont donc très positifs. Il ne faut toutefois pas sous-estimer le travail conséquent que nous aurons à faire dans les mois à venir. Le groupe est puissant, mais il faut toujours rester humble dans toute nouvelle aventure de croissance. Je suis très confiant. Entretien : S.D



RÉUNION

FILIÈRE NUMÉRIQUE

“Nous devons avoir l’ambition d’être les premiers” Fruit de deux années de réunions et de discussions, le pacte récemment signé entre la Région Réunion et les acteurs de la filière numérique décline 60 actions pour, d’ici 2023, faire de La Réunion un territoire numérique innovant. La filière numérique réunionnaise rassemble 500 entreprises, 4600 salariés et affiche un chiffre d’affaires global de 1,4M€. Son savoir-faire s’étend des infrastructures de télécommunication aux entreprises de service numérique. “Forte de nombreux atouts, elle contribue largement au dynamisme du territoire et à son attractivité”, confirme la Région Réunion. Il y a deux ans, la collectivité a initié, en déclinaison du Schéma Régional de Développement Économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII), la mise en place du comité de filière numérique (CFN) chargé de plancher sur la construction d’une feuille de route autour de 5 axes : aménagement numérique du territoire, emplois/compétences/ métiers, développement des entreprises de la filière, transformation numérique des organisations et inclusion numérique. Un travail piloté par des comités de filière, dont les représentants étaient tous conviés à l’occasion de la signature du Pacte numérique.

La transformation digitale, un enjeu majeur

Réunis au Moca autour de Didier Robert et de Vincent Payet pour La Région Réunion, les représentants de l’État, de l’université, de Digital Réunion, de Solidarnum et d’ U2PRun, du MEDEF, de la CPME, de la CMAR et de la CCI, ont tour à tour fait état de leur enthousiasme vis-à-vis du pacte qui les lie désormais 40

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pour trois années. Ayant chacun dressé état des lieux et perspective dans leurs domaines de compétence respectifs, les signataires ont ensuite évoqué quelques-unes des actions compilées au sein du contrat de filière numérique dont la poursuite du déploiement THD avec un défi : devenir en 2021, la première RUP et même l’une des premières régions françaises 100 % connectée. Le plan prévoit également de nombreuses études, notamment en matière d’aménagement. La sécurité des câbles sousmarins, la 5G, les réseaux bas débit, les besoins du territoire en objets connectés ou encore les tiers lieux seront ainsi mieux observés dans les mois et années à venir.

Un outil de résilience

La crise sanitaire est venue le confirmer, le numérique n’est plus une option pour les organisations, en atteste le succès du chèque numérique, passé d’une centaine de dossiers examinés chaque année à plus de 3000 en seulement quatre mois. “En offrant aux organisations la possibilité de continuer à fonctionner, le numérique est devenu un amortisseur d’impact” estime Vincent Payet, qui ne manque pas de voir dans la filière numérique réunionnaise le moyen de réimpulser la machine Réunion. “C’est l’essence de ce pacte numérique dont nous devons faire un outil de résilience pour La Réunion”, souligne le président de

Réunion THD. Et comme la transformation numérique ne concerne pas uniquement les organisations, mais la société tout entière, l’inclusion numérique occupe une place importante dans le pacte, avec des actions de sensibilisation, de communication, de développement de chartes et de labels, mais aussi l’élaboration de dispositifs et d’outils financiers.

Par et pour l’intelligence collective

Le déploiement des 66 actions pour la Réunion numérique de 2023 mobilisera une enveloppe de 100 M€ (Europe/État/ région). Piloté par une gouvernance ouverte, il fera l‘objet d’une réévaluation chaque année. Pour Nicolas Mareschal, président de la commission transformation digitale du MEDEF Réunion, la signature du plan de filière arrive “à point nommé”. “Au travers elle, c’est une stratégie collective qui se met en œuvre pour créer de nouvelles activités, s’ouvrir à de nouveaux marchés, accompagnés dans cette dynamique par des actions d’éducation et de formation. Le numérique doit devenir un réflexe pour le territoire, à tous les niveaux. La signature du pacte est un pas dans cette direction”. Et Didier Robert, Président de Région, de conclure: “Sur la question numérique, dans notre bassin, nous devons avoir pour ambition d’être les premiers”. D.T


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RÉUNION

ÉNERGIE

“Le mix 100 % électrique sera atteint en 2023” Notre île entame un tournant décisif en terme d’autonomie électrique. La Région Réunion, EDF et Albioma ont signé un accord destiné à éliminer les énergies fossiles d’ici 2023, en les remplaçant par des énergies renouvelables. “Nous pouvons dire aujourd’hui de manière très claire qu’en 2023, il n’y aura plus d’importation de charbon et de fioul lourd destiné à la production d’électricité à La Réunion”, se réjouit Didier Robert, Président de la Région Réunion, à la suite de la signature d’un accord avec EDF et Albioma. “C’est une véritable révolution que nous posons aujourd’hui”. L’accord signé se donne en effet pour objectif d’atteindre un taux proche de 100 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique en tournant le dos aux énergies fossiles, polluantes et coûteuses, en développant les énergies renouvelables et l’économie circulaire. Pour ce faire, Albioma a prévu la conversion de ses centrales à la biomasse solide, et EDF, la conversion des moteurs de la centrale

Olivier Meyrueis, directeur Régional d’EDF, et Didier Robert, président de la Région Réunion. © Photo Mémento

du Port Est à la biomasse liquide. À cela s’ajoute l’installation d’ici 2028 de 250 à 310 MW de panneaux photovoltaïque avec et sans stockage, et de 75 MW d’éolien terrestre. Produire de l’électricité est une chose, ne pas la gaspiller en est une autre, ainsi les actions visant à la maîtrise de l’énergie seront multipliées : le site Internet infoenergies.com qui centralise les infor-

mations sur la transition énergétique de La Réunion sera valorisé, et “Parlons Énergie”, des ateliers - débat sur l’avenir énergétique de La Réunion seront organisés. D’autres éléments, tels que le développement des transports propres et la construction d’une Smart Island bas carbone qui s’appuie sur les technologies du digital et du numérique, seront déployés. S.D

ACCOMPAGNEMENT

Réveillez vos talents ! Permettre à tous ceux qui ont un projet professionnel en tête d’avoir le déclic qui leur donnera l’envie de le mener à bien, c’est l’objectif de la KaZ’ à Projets. Une caravane avec à son bord des coachs qui accompagneront et guideront les futurs entrepreneurs. Créer son entreprise est aujourd’hui un véritable casse-tête. Par où commencer, vers qui se diriger, quelles compétences dois-je avoir, et surtout, vers quels dispositifs se tourner pour avoir des aides financières ? Devant la multitude des informations, il est facile de se perdre. Pour permettre à tout Réunionnais qui a un projet professionnel de réveiller ses talents, Florence Bénéteau et Denis Defargues, créateurs de Élan Océan Indien, ont lancé Regain, une entreprise innovante qui porte la KaZ’ à Projets. KaZ’ à Projets, quèsaco ? Il s’agit d’une caravane composée d’un van équipé et d’un 4X4, avec à leur bord des coachs, dont la mission est d’aller

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Guy Leblond, coach de confiance pour la KaZ’ à Projets, et Denis Defargues, cocréateur de Regain. © Photo Mémento

au plus près des citoyens afin de faire naître en eux le déclic qui leur donnera l’envie de mener à bien leur projet professionnel. La première expérimentation, réalisée dans les différents quartiers de SainteSuzanne, a amené des résultats plus que satisfaisants, une trentaine de porteurs de projets s’étant manifestés. Une fois la personne prête à s’investir dans sa future entreprise, tout

un dispositif d’accompagnement, comprenant bilan de compétences, analyse du projet, projection et planification est élaboré, avant que ce dernier ne prenne vie. Le travail ne s’arrête pas là, un dispositif de suivi et d’évaluation ayant été mis en place via Kaz’ @pp. 98 porteurs de projets potentiels ont déjà été intégrés dans Regain en 2020. S.D


RESPONSABILITÉ ÉLARGIE DU PRODUCTEUR

BIEN GÉRER SES DÉCHETS, C’EST SIMPLE COMME BON GESTE !

OBLIGATIONS DES DISTRIBUTEURS * Les distributeurs doivent : • •

LA REP C’EST QUOI ?

La REP, c’est l’obligation qui impose aux fabricants, distributeurs et importateurs d’assurer la collecte et le traitement des produits mis sur le marché, lorsque ceux-ci arrivent en fin de vie.

64 156 T

informer les consommateurs sur la reprise des produits usagés rependre gratuitement les produits usagés avec ou sans obligation d’achat selon les filières

* Hors Citeo, Eco-mobilier, Refashion (ex Eco TLC) et Valdelia

DÉCHETS COLLECTÉS EN 2019 PAR LES FILIÈRES REP À LA RÉUNION

SOLUTIONS POUR ÊTRE DANS LES RÈGLES :

nèt, N out pla s abilité ! n o p s e r t N ou

En s’inscrivant dans les filières ci-dessous, vous disposerez d’un service de collecte et de traitement gratuit (hors Citeo).

DÉCHETS REP ET ECO-ORGANISMES ASSOCIÉS Equipements électriques et électroniques professionnels et ménagers

- Equipements électriques et électroniques ménagers - Equipements électriques et électroniques professionnels - Extincteurs (<2KG OU 2L) - Lampes usagées

Déchets Diffus Spécifiques

Accumulateurs automobiles et industriels

Mobiliers ménagers et professionnels

Panneaux photovoltaïques

Bateaux de plaisance

Pneumatiques

Déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés perforants Emballages ménagers et papiers graphiques

Médicaments non utilisés, à usage humain des ménages périmés ou non

Piles et accumulateurs portables

Véhicules hors d’usage abandonnés

Produits pyrotechniques de sécurité maritime Mobiliers non ménagers GARANTIR LA SECONDE VIE DES PRODUITS

Pour vous accompagner, contactez le SICR au 0262 41 10 57 ou contact@dechets-rep.re 10 - 12 Rue des deux canons Bat A RDC 2, 97400 Sainte-Clotilde

https://dechets-rep.com

Textiles d’habillement, linge de maison et chaussures (Ex Eco TLC)


RÉUNION

DOMICILIATION EN LIGNE

Digitaliser pour une entreprise Agile et Mobile La gestion du stress par la nutrition, une bonne idée ? La gestion du stress passe par différentes solutions plus ou moins connues : sport, méditation, cohérence cardiaque, yoga etc… L’alimentation en est une, elle agit chimiquement sur nos neurotransmetteurs pour aider notre cerveau à réduire les effets du stress. Faisons le point sur ces éléments qui nous font du bien Le minéral essentiel : le magnésium Il joue un rôle crucial dans la synthèse de 2 neurotransmetteurs très importants pour notre bien être : • la sérotonine : est impliquée dans la régulation de l’humeur et du sommeil. On l’utilise d’ailleurs beaucoup pour créer des antidépresseurs. • l’acétylcholine : est le neurotransmetteur de la mémoire. Le magnésium a un rôle clé dans le processus de fabrication de notre sensation de sérénité. En cas de carence de magnésium, on peut ressentir de nombreux troubles : anxiété, hyperexcitabilité, insomnie, fatigue, crampes musculaires etc… Et malheureusement, cette carence peut provoquer le stress et ce stress provoque une excrétion du magnésium par l’urine… On entre alors dans un cercle vicieux. Il est donc important de faire attention à son taux de magnésium en cas de périodes difficiles et de faire le plein. Bonne nouvelle, on en trouve de partout : fruits, légumes, céréales entières, noix, légumineuses ! Les vitamines B et la vitamine C La famille de vitamines B est cruciale pour le bon fonctionnement de notre cerveau. Là encore, elles facilitent la création de neurotransmetteurs qui jouent un rôle important pour notre bien être. La vitamine B6, est sûrement, celle qu’il faut soigner le plus. Elle agit sur 3 neurotransmetteurs : • la sérotonine : régulation de l’humeur • la noradrénaline : régulation de la vigilance, de l’attention sélective • le GABA : effet calmant Là encore, un excès de stress entraîne l’excrétion de la vitamine C... L’alimentation est donc une vraie solution au stress. Elle apporte les ressources dont à besoin de cerveau pour fonctionner normalement et à lutter contre le stress. Pour bien commencer votre journée, je vous conseille le miam-ô-fruits et à midi le miam-ô-5 ! DELPHINE DROUIN

FONDATRICE DU CABINET BIEN-ÊTRE PROFESSIONNEL BE TO B COACH CERTIFIÉE EN SANTÉ ET BIEN-ÊTRE MAÎTRE PRATICIENNE EN PSYCHOLOGIE POSITIVE COACH CERTIFIÉE EN IMAGE

Riaz Mall, dirigeant de la société Transit TER, n’est pas à son coup d’essai en matière d’innovation. Après avoir créé il y a deux ans BOXEA, le voilà qui revient avec Domicializ, une solution de domiciliation d’entreprises en ligne et Cowork’In. Deux formules qui répondent aux exigences de l’entreprise de demain. Depuis quelques temps déjà, une expression ne cesse de revenir : “l’entreprise agile”. Agile, adjectif, qui par définition veut dire “qui a de la facilité et de la rapidité dans l’exécution de ses mouvements”. Accolé au terme d’entreprise cela signifie donc que la société est capable de s’adapter rapidement à des changements inattendus de son environnement, en conservant une continuité stratégique, opérationnelle et humaine.

Agile et mobile

Le confinement et la crise sanitaire du COVID-19 a d’ailleurs démontré l’agilité des TPME et PME locales qui ont su dans leur grande majorité s’adapter à cette situation inédite. Et c’est parce que le monde est changeant et l’économie imprévisible que les entreprises se doivent d’adopter cette qualité. Les jeunes entrepreneurs et start-upper l’ont bien compris et ils ont pour cela besoin de solutions qui s’adaptent à cette mentalité de l’urgence, de l’instantanéité, “C’est pour répondre à cette entreprise du 21e siècle que j’ai lancé Domicializ” explique Riaz Mall, dirigeant de la société Transit TER et à l’origine de plusieurs services innovants sur le département. Si le concept n’a rien d’original, puisqu’il existe en Métropole, la domiciliation en ligne permet créateurs d’entreprises de réaliser des économies et de pouvoir bénéficier de services dédiés au bon fonctionnement de leur activité.

Une solution 100% numérique

Domicializ c’est donc un site Internet mais aussi une application “qui vient bouleverser le processus de création de société, et la manière de la gérer” assure Riaz Mall. La domiciliation en ligne permet ainsi de dissocier le siège social du lieu réel de l’activité “ou d’éviter, par exemple, d’avoir à domicilier son activité chez son lieu de résidence personnelle” reprend le créateur. La domiciliation digitalisée est un service qui offre des solutions 100% numériques, souples et économiques à ses clients. Grâce à cela, ils peuvent obtenir un certificat de domiciliation en quelques clics, “c’est une démarche qui fait gagner temps, c’est un parcours simple, conçu de manière transparente et sans frais cachés” poursuit Riaz Mall. 44

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Des coûts réduits

L’abonnement va ainsi de 19,90€/mois pour une simple domiciliation à 39,90€/ mois qui donne accès à l’application. “Selon l’option choisie, chaque pli est trié et peut être numérisé ou réexpédié sur le lieu que renseigne le client en fonction de ses besoins” détaille Riaz Mall. “Ils sont consultables sur un espace personnalisable et sécurisé via l’application”. À termes, les chefs d’entreprises pourront également opter pour un standard téléphonique, une assistance administrative et juridique, ou encore la location de salles de réunion pour l’organisation de vos rendez-vous les plus importants. Le forfait le plus élevé inclut quant à lui déjà l’accès à un espace de co-wrorking dans la zone de La Mare, à Sainte-Marie. C’est d’ailleurs à cette même adresse, au 9 rue Pierre Marinier que seront domiciliées les entreprises. Là où Riaz Mall innove c’est qu’il offre en plus de la domiciliation e ligne une allocation Internet qui permet au professionnel de pouvoir tout gérer depuis son smartphone. Parce qu’ne plus d’être agile, l’entreprise de demain est mobile.


SOLIDARITÉ

L’accès à l’eau : un défi majeur à Madagascar Le sud de la Grande Île fait face depuis plusieurs mois à une extrême sécheresse. Pour venir en aide aux Malgaches, le Rotary Club Saint-Denis Bourbon, en lien avec l’ADIR et la FRBTP ont collecté des fonds pour assurer l’acheminement de l’eau dans les villages. Aujourd’hui, à nos portes, des enfants meurent après avoir consommé de l’eau souillée. 800.000 Malgaches sont menacés à court terme. “Le coût de l’accès à l’eau pour un habitant de cette région pour un mois s’élève à 0,11 €. Les Malgaches sont aujourd’hui dans l’incapacité de payer cette somme”, s’insurge Éric Wuillai, président du Rotary Club Saint-Denis Bourbon. “Au lieu d’aller sur les puits existants qui sont souvent situés à plusieurs heures de marche, les familles vont chercher de l’eau dans les espaces naturels. Cette eau est non potable et amène toute sorte de maladies telles que l’émaciation et une malnutrition chronique qui provoque des retards de croissance irréversible”. Pour tenter de contrer cette catastrophe humanitaire, le Rotary Club Saint-Denis Bourbon a décidé d’agir. Contact a été pris avec Medair, une ONG Suisse qui avait réalisé des forages dans le sud de la Grande Île, afin de poursuivre le travail en équipant les puits dans le but d’amener

Daniel Moreau président de l’ADIR, Éric Wuillai, président du Rotary Club Saint-Denis Bourbon, JeanMarie Le Bourvellec, président d’honneur de la FRBTP, et Régis Moreau, Rotarien. © Photo Mémento

de l’eau gratuitement dans les villages de la commune de Marolinta. Le devis s’élevant à 24.000 € devrait permettre d’assurer la distribution de l’eau pendant un an dans le village qui compte 25.000 habitants. “Notre club a décidé d’accompagner ce projet”, poursuit Éric Wuillai, “mais n’étant pas capable de lever seuls les

fonds pour cette action, nous avons reçu le soutien des adhérents de l’ADIR et ceux de la FRBTP”. Les petits ruisseaux faisant de grandes rivières, les Réunionnais sont eux aussi invités à s’engager. Les dons et renseignements peuvent se faire à vulcain.ingenieurie@orange.fr. S.D

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RÉUNION

ARTISANAT

Les artisans ont le moral en berne La crise sanitaire a fortement impacté le monde économique, dont les artisans. Si les secteurs de l’alimentation, du bâtiment et des métiers de service ont réussi à maintenir la barre, ceux liés au tourisme et à l’événementiel sont en souffrance. 50 % des artisans voient leur avenir avec pessimisme. C’est ce que révèlent les résultats de l’observatoire mis en place par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de La Réunion (CMAR). Parmi ceux restants, 33 % se disent combatifs, et 17 % résignés. “Un chef d’entreprise est capable de voir sur du moyen et du long terme, affirme Bernard Picardo, président de la CMAR. Aujourd’hui, il est dans l’impossibilité d’avoir de la visibilité même sur du moyen terme. Ne sachant de quoi demain sera fait, il lui est difficile d’investir dans du matériel de production, de développer son activité, d’embaucher des collaborateurs, de faire du stock”. Un moral étroitement lié à leurs résultats. Si les artisans affirment avoir perdu 30 % de chiffre d’affaires durant le confinement, ils sont 70 % à avoir retrouvé une activité normale depuis le mois de juin.

Bernard Picardo, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de La Réunion (CMAR). © Photo Mémento

Les 30 % restants, en lien avec les métiers de l’événementiel et du tourisme, sont confrontés à une baisse alarmante de leur activité. Pourtant, malgré ce contexte, les chiffres du répertoire de la CMAR se maintiennent : “Nous avons moins d’immatriculations, mais aussi moins de radiations”, souligne Bernard Picardo. “Ça veut dire que les entreprises se battent et font tout pour se maintenir afin de traverser la crise. Pour les aider, et ce, même si La Réunion n’est pas reconfinée, nous avons rédigé un courrier à Bruno le Maire pour

lui demander que les dispositifs d’accompagnement revus dans le cadre du reconfinement national, que ce soit le fonds de solidarité, le chômage partiel ou le PGE, servent aussi à La Réunion, car le confinement métropolitain a des répercussions dans notre île”. Si les artisans ont le moral en berne, le secteur de l’apprentissage, dopé par les aides de l’État, a lui réussi à tirer son épingle du jeu. 200 jeunes supplémentaires ont été embauchés par les artisans cette année. S.D

LES 1RES BIÈRES ET LIMONADES SOLAIRES DE LA RÉUNION Après la réutilisation des bouteilles en verre, c’est un nouveau pas en direction du développement durable de l’île qui vient d’être franchi par la société Cot et Sorebra, laquelle a fait procéder à l’installation, par Solar Trade-Free Energy, de 1.214 panneaux photovoltaïques en autoconsommation. Avec une puissance totale de 370kWc, l’équipement offre de couvrir 23,6% des besoins électriques de la brasserie et de la limonadière. Cela équivaut à la consommation annuelle de 157 foyers réunionnais ou encore, représente l’équivalent de 189 véhicules électriques parcourant 20.000km/an. La nouvelle installation permettra également d’éviter le rejet annuel de 425 tonnes de CO2. “C’est un nouveau pas qui a son importance et qui donne naissance aux premières bières et limonades solaires de La Réunion” s’est félicité l’industriel dans un communiqué. 46

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13 Réunionnais formidables Depuis 2006, le Conseil départemental souligne les efforts de ceux et celles qui, par leurs actions et leurs qualités, contribuent à faire avancer la société réunionnaise. Créé par le Conseil départemental dans le cadre de la commémoration du 60e anniversaire de la départementalisation, le Prix départemental du Mérite récompense les parcours d’exception d’hommes et de

femmes ayant pour point commun d’avoir contribué au dynamisme économique et agricole du territoire, à la promotion et à la diffusion de la culture, culinaire, musicale et plus largement artistique, ou encore au renforcement

des solidarités. Réunis dans l’hémicycle, les 13 récipiendaires ont reçu leur trophée, réalisé par les agents de l’atelier Bois de goyavier. Les portraits de ces Réunionnais engagés sont à retrouver sur le site du Département.


FORMATION

Mettez du ludique dans votre management Quand l’ambassadeur de la pédagogie active dans l’île et développeur de la marque Péda Go! accueille des lauréats de l’innovation sociale et leur serious game En Jeux, cela donne lieu à des ateliers de management ludiques, organisés à destination des managers de La Réunion. La pédagogie active s’appuie sur le jeu pour combiner des aspects sérieux (serious), avec des ressorts ludiques. “Déployée en entreprise, elle offre de dynamiser les réunions, les recrutements, les animations et les formations”, explique Cendrine Molina. Depuis 15 ans, cette dernière élabore des outils et des techniques qui visent à favoriser le développement de la pédagogie active en entreprise. À la tête d’Expéria, l’entrepreneure a ainsi créé diffé-rents jeux d’animologie® et de photolangages qu’elle commercialise sous la marque Péda Go et depuis peu, sous son pendant numérique Péda Go NUM.

© Photo D.R.

De G. à D.: Lisbeth et James Chatenoud et Cendrine Molina.

© Photo Mémento

travail. Formé à la facilitation, aux pédagogies innovantes et à la démarche appréciative, le couple a créé la société Actio-Performance au travers de laquelle il prodigue conseil et accompagnement aux managers et dirigeants des TPE, PME, PMI de la région Aquitaine. En 2014, appuyé sur son réseau de chefs d’entreprise et d’acteurs de la vie économique, il initie le développement d’En Jeux, dont les apports s’étendent de l’exploration des actions inno-vantes à la co-construction de plans d’action, en passant par la résolution de probléma-tiques, le renforcement de la cohésion, la stimulation de la créativité ou encore le partage des pratiques. En 2017, En Jeux naît dans sa version papier crayon plateau collaboratif. La même année, il est récompensé au titre de l’innovation sociale et sociétale dans le cadre d’appels à manifestation d’intérêt de la Région Nouvelle-Aquitaine.

Un pont pédagogique, entre la Dordogne et La Réunion

Depuis, les créateurs du serious game de formation au management des ressources hu-maines Ancienne DRH et DG, Cendrine (avec du sens au travail), proMolina est absolument convain- cèdent à son essaimage à l’occue du rôle pédagogique du ma- casion d’actions de for-mation nager. En sa qualité de formateur conduites auprès des entreprises, des organismes certifié, elle anime égade formation et des lement des formations Tu me dis, écoles. À ce jour, le de pé-dagogie active et management game accompagne les orgaj’oublie. Tu a déjà offert à plus de nismes de formation à utiliser une autre péda- m’enseignes, je 2.000 joueurs d’endosgogie. Rien d’étonnant me souviens. ser tour à tour 6 profils à ce qu’elle profite de Tu m’impliques, managériaux (technicien, leader, coach, l’occasion donnée par j’apprends. créatif, gestionnaire et la venue dans l’île de commercial) pour reLisbeth et James ChaXUN KUANG visiter de nombreuses tenoud, pour inviter les problématiques managers réunionnais professionnelles. à découvrir et tester ces Accompagné sur le territoire outils innovants. La proposition a également fait un carton lors par son partenaire Expéria, il a récemment été présenté à des d’une présentation à l’IAE. étudiants, des consultants, des managers issus d’organisations Co-construit par une équipe telles que l’Agefiph, HEDECI ou de dirigeants En Jeux est un sérious game sur encore Apprentis d’Auteuil, en le management développé par attendant sa commercialisation James et Lisbeth Chatenoud. Lui prévue dans quelques semaines a assuré durant près de 35 ans et le retour de ses créa-teurs des fonctions de management et dans l’île, vraisemblablement de direction d’entreprises, elle, en début d’année 2021 pour de a officié pendant 30 ans comme nouveaux ateliers. D.T avocate spécialisée en droit du Mémento n°499 I Décembre 2020

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RÉUNION

FORMATION

Pâtissiers et boulangers formés pour un Noël gourmand ! Avec les fêtes de fin d’année viennent les gourmandises de Noël et les pains tradition. Pour former les artisans pâtissiers et boulangers réunionnais aux saveurs tendances du moment, la Chambre de Métiers et de l’artisanat de la Réunion, en partenariat avec l’Association des Artisans Boulanger Pâtissiers 974 et la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), ont invité Henry Poch, boulanger, et Philippe Urraca, pâtissier, tous deux meilleurs ouvriers de France à assurer deux formations dans l’île. Qu’il s’agisse de déguster les dernières nouveautés en matière de bûches de Noël, de cakes design, de chocolat, de Kouglof ou de pains spéciaux, la période de Noël est propice à la gourmandise. Pour permettre aux artisans boulangers et pâtissiers de l’île de se former aux tendances du moment, la Chambre de Métiers et de l’artisanat de la Réunion (CMAR), en partenariat avec l’Association des Artisans Boulanger Pâtissiers 974 (AABP) et la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), ont convié Henry Poch, boulanger, et Philippe Urraca, pâtissier, tous deux meilleurs ouvriers de France, à assurer deux formations dans l’île et à partager leur savoir-faire. Le but étant de permettre aux artisans boulangers et pâtissiers réunionnais de développer leurs compétences, de perfectionner leurs techniques, et d’utiliser

Philippe Urraca, Jean-Luc Iglicki, président de l’association des Artisans Boulanger Pâtissiers 974, Bernard Picardo, président de la CMAR, Henry Poch et Éric Leung, président de la CPME Réunion. © Photo Mémento

de nouveaux produits, afin d’étoffer leur offre. Notre île compte à ce jour 360 artisans boulangers-pâtissiers. S.D

CONSOMMATION

Nos éleveurs, nos héros !

INAUGURATION

Durant le confinement, les producteurs de porc, volaille, bœuf, lait et lapin de La Réunion, regroupés au sein des filières de l’ARIBEVARIV, ont assuré la sécurité alimentaire de l’île. Ils demandent aujourd’hui aux Réunionnais de continuer à consommer péi. Que serions-nous sans nos éleveurs ? Durant le confinement, ils ont travaillé d’arrache-pied pour nourrir les Réunionnais, et ce, même si la demande était grandissante, le tout, en maintenant la qualité des produits et la stabilité des prix. Le résultat ne s’est pas fait attendre : la quasi-totalité des filières animales a vu leurs ventes progresser d’environ 15 %. La diminution des importations des produits de dégagements vendus a bas prix a amené les Réunionnais à se tourner vers la production locale. Une vague sur laquelle les éleveurs réunionnais qui détiennent 40 % de part de marché comptent bien surfer. Pour ce faire, les diverses filières ont lancé le projet 48

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DEFI Responsable dont l’objectif est d’augmenter la production de 13 à 28 % selon les filières, en agrandissant la taille des exploitations existantes et en misant sur l’installation de 45 éleveurs créant au passage 315 emplois. Pour séduire les Réunionnais et leur offrir de découvrir les différentes filières animales de l’île, les filières de l’ARIBEV-ARIV ont lancé une campagne de communication intitulée “Nout’ terroir” composée de spots TV et radio, de parutions web, et d’une nouvelle émission diffusée jusqu’au 18 décembre le vendredi à 20h40 sur Réunion La 1ère. Enfin, le site internet www.eleveurs-reunion. re permettra aux Réunionnais de tout savoir sur la viande péi. S.D

LES TAMARINS DÉSORMAIS DANS LE SUD La clinique Les Tamarins sud a ouvert ses portes à Pierrefond, permettant aux patients et familles du sud de bénéficier d’une offre de proximité en soins de suite et réadaptation. 30% des patients hospitalisés à la clinique Les Tamarins ouest viennent du sud de l’île. L’ouverture de la clinique Les Tamarins Sud spécialisée comme sa consœur de l’ouest dans les affections du système nerveux et de l’appareil locomoteur changera donc la vie de nombreux patients, de leur famille, et consolidera la coopération avec l’unité neurovasculaire du CHU sud. Si l’établissement a pour l’instant une capacité d’accueil d’une trentaine de patients, il devrait à terme pouvoir en prendre en charge une centaine pour les hospitalisations de jour et disposer de 99 lits pour les hospitalisations complètes, créant au passage 170 emplois. L’ouverture de cette clinique porte à quatre le nombre d’établissements du groupe Les Flamboyants dans l’île.


L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE. A CONSOMMER AVEC MODERATION


CONCOURS

★ BIOGRAPHIES ★

DU JURY ISABELLE MUSNIK

Fondatrice et Directrice d’INfluencia France Elle est la fondatrice et directrice de la publication d’INfluencia, lancé en 2004. De nationalité française et britannique, et journaliste économique de formation, elle a démarré sa carrière à l’Expansion et à la Vie Française/Vie Financière. Elle a été éditrice de CB News de 1986 à 2003 et a lancé le Gunn Report for Media en 2014. Elle est co-auteure du livre “Le luxe demain. Les nouvelles règles du jeu”, Dunod.

JEAN-PHILIPPE TAOCHY

Directeur de Création McCANN Côte d’Ivoire Tao est originaire de l’Île de la Réunion. À la suite d’un BTS de communication option multimédia, en 2004 il a commencé sa carrière de Directeur Artistique à la Réunion sur des marques comme Orange, Leader Price, le Crédit Agricole, Jina et bien d’autres. En 2008, il atterrit en Afrique de l’Ouest, en tant que Directeur Artistique pour le groupe McCann à Dakar. Puis en 2009, il s’installe à Abidjan en tant que directeur de Création 50

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du groupe McCANN en Afrique de l’Ouest et du Centre. En 2019, Tao travaille sur la campagne de lancement de Free au Sénégal, une première en Afrique. Il supervise au quotidien la stratégie créative des marques comme le groupe Castel, Orabank, Shell, Coca. Son travail a été récompensé à plusieurs reprises lors de Festivals (Maputo, African Cristal Festival, Grand Jury de la publicité.)

VINCENT ANTONIOLI

Président de la section Suisse romande de KS/CS Communication Suisse Fondateur associé de Debout sur la table Sàrl Suisse Nombreuses années d’expériences dans les médias imprimés et numériques avec comme point d’orgue le lancement et le développement de la marque 20 minutes en Suisse romande. Affûté pour faire face à un monde des médias et de la communication en pleine mutation. Titulaire d’un MBA et d’un diplôme d’ingénieur en industrie graphique, Vince dispose d’une large expérience en management, en vente et en marketing. Il est un homme de convictions, pour qui le travail, la confiance et la loyauté sont des valeurs fondamentales. Il se concentre sur le côté positif des situations. Chaque difficulté est ainsi, pour lui, une occasion passionnante et stimulante. Comme les Canadiens, Vince préfère “prendre une chance” que “prendre un risque”.

AHMED MAHJOUB

Directeur Général chez Wunderman Thompson Tunisie Ahmed a commencé sa carrière en marketing et communication en 2003. En 2007, il rejoint le groupe JWT à Dubai où il devient Business Director, gérant un important portefeuille de clients régionaux. En 2011 Ahmed revient à sa Tunisie natale pour reprendre les rênes du bureau de JWT Tunis. En 2017 Ahmed est élu président du syndicat national des agences de publicités (SAPA). En 2019 Ahmed est nommé CEO pour JWT Afrique du nord.

BARKA ZEROUALI

Directrice Associée chez La Chose France 1996 -1998 Communication / Programmation TF1 Pub / MCM Muzzik 1998-2003 Directrice de la communication Leasgas Delaney Paris Centre 2003-2006 Directrice de la communication CLM BBDO Depuis 2006 Directrice Associée LA CHOSE PARIS 2012-2018 Co-Fondatrice & Organisatrice Creative Morning Paris


NICOLAS GEAHCHAN

Directeur General responsable de la Communication et le Contenu chez Agence Mirum Afrique / Moyen Orient Titulaire d’un diplôme d’études supérieurs spécialisés en Publicité suivi par une expérience professionnelle de dix-neuf ans dans des agences du groupe de communication WPP dans la région du Moyen- Orient, l’Afrique du Nord et la France. Son travail a été récompensé et célébré a plus de 100 reprises par des prix dans les festivals de publicité locaux, régionaux et globaux tels que Les Cannes Lions, D&AD, New York Festivals, Clio, Dubaï Lynx, Loeries et Effie entre autres. Mentionné dans le top 50 Mondial des meilleurs Directeurs de Création Exécutifs du Directory Big Won en 2016 et dans le top 10 des meilleurs Directeurs de Création dans la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord en 2018 et 2019 Nicolas est actuellement Directeur General responsable de la Communication et le Contenu au sein de l’agence Mirum (Affiliée à Wunderman Thompson) au Moyen Orient et Afrique.

et politique. Coach en stratégies d’influence et en image. Analyste des comportements de consommation et d’adoption. Plus de 20 ans d’expérience en planning stratégique, publicité, médias, événementiels, activations de marque et politique. Formateur en stratégie de communication et marketing. Engagée pour l’empowerment féminin, l’éducation des jeunes filles et l’autonomisation de la femme rurale. Activiste, Influenceur, Conférencière et Coach sur l’autonomisation des femmes, avec un accent particulier sur l’Afrique. Commissaire Général du FEEF (Forum de l’Emploi et l’Entrepreneuriat Féminin). A reçu plusieurs récompenses, dont: • Fierté de la Décennie ASCOM 2017 - décerné par les professionnels de la communication de Côte d’Ivoire • Meilleure Manager Femme – African Leadership Awards 2018 – Paris • Femme Leader Remarquable et Inspirante – Women Meet Up Tunis 2019

CHRISTIAN CAPPE

Président des Créatives 2020 Président de l’UNION FRANCOPHONE France

SANDRINE ROLLAND

Après des études de gestion, il rejoint le Groupe Bouygues partageant ses missions auprès de Patrick Le Lay et au Contrôle de Gestion. Fin 1983, il rentre au sein du Groupe Roullier pour y prendre la direction d’une de ses filiales

industrielles dans l’Agro Industrie. 1989, au sein de la Holding, il assure le suivi de certains dossiers internationaux et de croissance externe. Après 11 ans, Christian aborde un virage important en devenant Consultant pour le compte des Ministères et Collectivités territoriales. 1996, il crée son agence en soutien aux collectivités pour promouvoir leurs lieux de tournages et décide de lancer plusieurs événements en lien avec la télévision et le cinéma : les “Festival International Musique et Cinéma” (2000-2009) en Bourgogne (avec des artistes comme Ennio Morricone, John Barry, Maurice Jarre, Lalo Schiffrin, Francis Lai, Vladimir Cosma, Bruno Coulais...), “Festival TV” de Luchon (1999-2007), “Festival TV” de Djerba ou encore le Festival des Films de l’Eté avec le CNC. 2001, il lance le Cristal Festival (Publicité et Média), 2005 le MENA Cristal Festival (1er Festival de la création publicitaire au Proche et Moyen-Orient), 2008 le China Cristal Awards à Shanghai et 2013, l’African Cristal Festival à Abidjan, aujourd’hui établi à Marrakech. En 2019, il prend la succession de Serge Moati à la tête du Festival TV de Luchon. En 2016, il crée L’UNION FRANCOPHONE (marché commun propre aux industries culturelles et de la communication et bientôt dans l’énergie et l’environnement). En 2018, l’Union prend un véritable essor avec 3 manifestations à Marrakech, Tunis et à l’île Maurice. En 2019, L’UNION s’investit pour lutter contre les Infox avec un Concours de Jeunes Talents (fortement soutenu par le Ministre de la Culture, le Quai d’Orsay et salué par le Président de la République), et récemment sur le thème “Stop aux COVID 19”. Avec l’aide des collectivités locales dont le département des HautesPyrénées, l’Union a lancé le 1er FESTIVAL ÉCRAN JEUNESSE du 21 au 25 octobre 2020.

Directrice Associée AOS Africa Côte d’Ivoire Strategy Planner, spécialiste des marchés Afrique de l’Ouest et Centrale, communication commerciale, corporate, institutionnelle, gouvernementale Mémento n°499 I Décembre 2020

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CONCOURS

LE ★

PALMARÈS

2020 RÉUNION

3ème prix Imagecorp ...........................................Addictions

ILE MAURICE

AFFICHAGE 1er prix Court Circuit ........ Orangina Shake ton loisir 2ème prix Facto Saatchi & Saatchi ....................... Lesieur

INFLUENCE

AFFICHAGE

CAMPAGNE DIGITALE 1er prix Facto Saatchi & Saatchi............................... Dodo Kamion Bar 2ème prix Court Circuit ......................................Catch Bzzz CAMPAGNE INTÉGRÉE 1er prix Facto Saatchi & Saatchi........................... Dodo Kartier en Lér 2ème prix Imagecorp ...........................................Addictions 3ème prix Facto Saatchi & Saatchi...................................Orange La Fibre CORPORATE 1er prix Court Circuit ................................................Le Jeu 2ème prix Facto Saatchi & Saatchi.........................Le Forban Corporate 3ème prix The Other .............................................Air Austral ÉVÈNEMENTIEL 1er prix Facto Saatchi & Saatchi .............Orange Golf 2ème prix Court Circuit ..................................... French Bee FILMS 1er prix Imagecorp ...........................................Addictions 2ème prix Imagecorp ............................................ Car Jaune

GRANDES CAUSES

1er prix Facto Saatchi & Saatchi................Sécurité Orange Réunion 2ème prix Court-Circuit...............IRT Restons mobilisés 52

Mémento n°499 I Décembre 2020

1er prix Court Circuit ................................... Yop Tamarin 2ème prix Nautilus ................ Titi le comik et Hollywood

1er prix Circus ............... Mauvilac Colourvogue 2020 2ème prix Gung Ho ................................ Anahita Kids Golf

LOGO & PACKAGING

APP MOBILE

1er prix Combava ........................................................Fibres 2ème prix Imagecorp ............Maraichers de la Réunion 3ème prix ex-aequo Monday .......................Cave du grand marché Studio Gringo

PRESSE MAGAZINE

Circus ................................................... Red Knows

CAMPAGNE DIGITALE

1er prix Circus ....................................................Seven Seas 2ème prix ex-aequo Gung Ho ............................................... Relookwid P & P Link ...........Durex – Campagne COVID

1er prix Facto Saatchi & Saatchi ....................... Lesieur 2ème prix IMAGECORP .......................................Addictions 3ème prix HTC ........................................ Thermes de Cilaos

1er prix Circus ............... Mauvilac Colourvogue 2020 2ème prix ex-aequo Circus ................................................... Pepsi 2020 Gung Ho ................................................... Ti Diams

PRESSE QUOTIDIENNE

CORPORATE

Blast ..........................................................Intersport

RADIO

1er prix The Other ..........................................................Ford 2ème prix ex-aequo Facto Saatchi & Saatchi ........ Puget Rougail Medicis ................................. Burger King 24-24

SITE WEB

CAMPAGNE INTÉGRÉE

1er prix Circus .................................................Axess Drone 2ème prix ex-aequo P&P Link.......................... ASL Rapport Annuel Circus ..................Yoplait Vidéo Confinement

ÉVÈNEMENTIEL

1er prix Circus ............... Mauvilac Colourvogue 2020 2ème prix Gung Ho .....................Les pondeuses réunies

1er prix Studio Gringo 2ème prix FILMS Court Circuit ....................................... Yop Talent 1er prix ex-aequo Incroyablement YOP Circus .......................... Made in Moris Nou Ena Circus ................................................... Pepsi 2020

RÉSEAUX SOCIAUX

1er prix Court Circuit ........................................Iles Vanille 2ème prix ex-aequo Court Circuit ..........................................Président Court Circuit ................................. Jumbo Score Nautilus .........................Hollywood Filtre Insta AGENCE DE L’ANNEE COURT CIRCUIT

GRANDES CAUSES

1er prix P & P Link .................COVID Gestes Barrières 2ème prix Gung Ho ................................................... Ti Diams 3ème prix Gung Ho ..................................................COVID 19


INFLUENCE

CAMPAGNE INTÉGRÉE

Havas C’Direct .............Banque des Caraïbes

MAYOTTE

LOGO & PACKAGING

CORPORATE

AFFICHAGE

P & P Link ................Youtubeur – Bigg Franki 1er prix Circus ..............................................................Oficea 2ème prix Circus .....................................................Ciel Textile 3ème prix Circus .........................................................Magenta

PRESSE MAGAZINE

1er prix Circus ..........................LMCL Campagne Pains 2ème prix Eskal’AD .............................................Bridgestone

PRESSE QUOTIDIENNE

1er prix Ti Diams 2ème prix ex-aequo Circus .................................... Axess Drive Today P & P Link .................... Nissan – Navara Rhino

RADIO

1er prix P & P Link .......Durex – Ahh La Queue Leleu 2ème prix ex-aequo Gung Ho ...............................................Good Care P & P Link ......................... Jeep Independence

SITE WEB

1er prix Circus ....................................................... Panagora 2ème prix ex-aequo Circus .....................................................Ciel Textile Circus ..............................................Made In Moris

RÉSEAUX SOCIAUX

1er prix Circus .................................KFC Histoires Audio 2ème prix ex-aequo Circus ..............................................................Bledor Ogilvy..................................................... Maternelle AGENCE DE L’ANNEE CIRCUS

ANTILLES AFFICHAGE

1 prix Corida .................................................Lorraine_SL 2ème prix Corida .............................................................. Floup 3ème prix Facto Saatchi & Saatchi .....Orange Refonte er

CAMPAGNE DIGITALE

1er prix Corida ...........................Digicel Les Bons Plans 2ème prix Corida .................................................Digical FDM

1er prix Corida ........................Lorraine SL Saladier Bio 2ème prix Corida .................................Box Super mamans

ÉVÈNEMENTIEL

1er prix Havas C’Direct ..............Les barres de la yole 2ème prix Facto Saatchi & Saatchi .....CDC Immobilier

FILMS

1er prix Facto Saatchi & Saatchi ......Orange Réseau .........................................................................Training

GRANDES CAUSES

1er prix Havas C’Direct .......................................Peyi Vert 2ème prix Havas C’Direct ........................................... COVID

LOGO & PACKAGING

1er prix Havas C’Direct ...................... Barres de la yole 2ème prix Havas C’Direct ............................... Tous créoles

PRESSE MAGAZINE

Havas C’Direct .................................Air Belgium

PRESSE QUOTIDIENNE

1er prix Havas C’Direct .....Air Belgium Jingle Belge 2ème prix Havas C’Direct .............Air Belgium Une Fois

RADIO

1er prix ex-aequo Corida ...........................................................Paradis Havas C’Direct .................................Air Belgium

1er prix Nautilus ................................................... Embarras

CORPORATE

1er prix Nautilus ................ADIM Forum Économique

FILMS

1er prix ex-aequo Clap Productions....Mangez Bougez Spot 1 Clap Productions...Mangez Bougez Spot 2

GRANDES CAUSES

1er prix Clap Productions...............Portrait de famille 2ème prix Nautilus ............................................Anciens PAD AGENCE DE L’ANNEE CLAP PRODUCTION

MADAGASCAR CAMPAGNE INTÉGRÉE

Facto Saatchi & Saatchi .... Socolait O fruits

FILMS

Facto Saatchi & Saatchi .................. Aigle d’or

GRANDES CAUSES

Facto Saatchi & Saatchi..................... DD HY Levée de fonds

LOGO & PACKAGING

Novo-Comm Ogilvy .................. Logo l’Olivier

RÉSEAUX SOCIAUX

Facto Saatchi & Saatchi ....................SALONE AGENCE DE L’ANNEE FACTO SAATCHI & SAATCHI

SITE WEB

1er prix Havas C’Direct ..................... Habitation Ceron 2ème prix Havas C’Direct .......................................... Abadie

RÉSEAUX SOCIAUX

1er prix Corida ............................... Corida Confinement 2ème prix Havas C’Direct ............Belgium Social Media AGENCE DE L’ANNEE HAVAS C’DIRECT

GRAND PRIX RÉUNION IMAGECORP ADDICTIONS ★★★★★

COUP DE CŒUR DU JURY MAURICE

P & P LINK RADIO DUREX “AHH LA QUEUE LELEU”

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DOSSIER

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Agroalimentaire

LE LOCAL, VITAL ET PRIMORDIAL Voilà plus de neuf mois maintenant que la crise du Coronavirus a touché durement l’île de La Réunion, la France et le reste du monde. Si de nombreux secteurs sont mis à mal par cette crise sans précédent, d’autres ont su se révéler, rappeler leur importance dans l’économie et la survie d’un territoire insulaire comme La Réunion. Ainsi, le secteur de l’agro-alimentaire, de l’industriel au producteur, en passant par le distributeur, a su répondre aux urgences et aux besoins de la population. Les consommateurs ont pu redécouvrir tous ces produits fabriqués localement qui font la richesse économique du département. Pour ce dossier spécial, Le Mémento a voulu valoriser ces industriels, ces producteurs, ces acteurs du secteur agroalimentaire, en leur donnant la parole et en mettant en avant leurs produits : langoustes surgelées et pêche généreuse, sodas aux goûts péi et rhums d’antan, chocolat premium, déclinaisons de saveurs et produits emblématiques de l’île. Du beau, du bon et du bio aussi ; il y a à La Réunion mille produits agro-alimentaires qui sont le reflets de mille talents et savoir-faire dont il est primordial de rappeler le caractère vital. Dossier réalisé par Laurie Ferrère

• Illustration Mémento

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DOSSIER

Agriculture

Notre sucre : notre fierté !

Pour contrer la sinistrose liée à la crise sanitaire, le Syndicat du Sucre de La Réunion a choisi de célébrer à travers une campagne de communication une réussite 100% réunionnaise et reconnue au niveau international : les sucres de spécialité. Une manière aussi de rendre hommage aux 18.000 personnes impliquées, de près ou de loin, dans leur fabrication. “L’idée de faire des sucres de spécialité est un concept qui est né à La Réunion, et grâce auquel notre île a gagné ses parts de noblesse jusqu’à en devenir le leader mondial”, affiche fièrement Philipe Labro, président du Syndicat du Sucre de La Réunion. “Notre île dispose aujourd’hui de la gamme la plus étendue de sucre de spécialité”. Ces sucres qui représentent 40% de la production totale de sucres de La Réunion sont destinés à un marché haut de gamme. Un marché gagné grâce à un savant mélange de qualité, d’innovation et de savoir-faire. Être leader sur un marché expose cependant à un risque : celui d’être copié. “C’est un marché difficile”, précise Philipe Labro. “Il est de plus en plus attaqué par des sucres venant des pays tiers, notamment par des pays d’Amérique du Sud, qui depuis que des accords commerciaux ont été conclus avec l’Union européenne, ont des accès au marché européen 56

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Philipe Labro, président du Syndicat du Sucre de La Réunion et Sylvie Le Maire. © Photo Mémento

avec des quotas qui augmentent de plus en plus et sans droits de douane. Ce sont des pays qui n’ont pas les mêmes normes environnementales et sociales que nous, et qui copient ce que nous faisons”. INNOVER POUR SE DIFFÉRENCIER. Pour

avoir un coup d’avance, le Syndicat du Sucre de La Réunion a entrepris une démarche inédite en travaillant avec des cabinets d’étude sensorielle, afin de former une vingtaine de spécialistes venus de l’univers du vin ou du parfum à l’univers du sucre. “Nous avons ensuite travaillé avec eux afin de créer de nouvelles références, en nous différenciant des standards du marché, dans le but d’élargir notre gamme”, précise le président du Syndicat du Sucre de La Réunion. Le travail minutieux qui a été réalisé sur le goût, les fragrances et les textures, a donné naissance à trois références qui ont permis au Syndicat du Sucre de La Réunion de démarcher de nou-

veaux clients européens grâce à un sucre qui n’existe nulle part ailleurs. Cette stratégie inédite a porté ses fruits auprès de clients européens qui ont accepté de mettre en avant l’origine Réunion sur leur packaging. C’est ainsi que le sucre de La Réunion se retrouve sous différentes marques en métropole, Allemagne, Espagne et même en République tchèque. “Ce marché dans lequel on écoule ces sucres spéciaux reste néanmoins un tout petit marché”, relativise Philippe Labro. “Sur 18 millions de tonnes de sucres consommés en Europe, les Sucres de spécialité ne représentent que 250 à 300.000 tonnes”. LA FILIÈRE CANNE/SUCRE JOUE LA STAR. Pour mettre en avant notre or local, faire redécouvrir aux Réunionnais la spécificité de ces sucres de spécialité, rendre hommage et valoriser le savoir-faire des 18.300 personnes impliqués, de près ou de loin dans la fabrication de ces sucres, le Syndicat du Sucre de La Réunion a lancé une campagne de communication joliment intitulée “Notre île, notre sucre, une alchimie unique”. Un sport sera diffusé sur les télévisions locales et les sites internet des régies locales. Le visuel sera lui utilisé en campagne média dans les différents journaux. S.D


CrĂŠdit photo : Laurent Diat

Notre ĂŽle, notre sucre, une alchimie unique


Pantone 2995 C Pantone 376 C



DOSSIER

Beau, bio et bon

Le chocolat : du super aliment aux traditions Christophe Chion-Hock voulait créer un aliment “bien-être”, une pâtisserie diététique, et s’est inspiré pour cela de ce que l’île de La Réunion fait de plus vertueux : le curcuma, l’épice aux mille bienfaits, qu’il a ajouté à du chocolat. Histoire d’une réussite.

frais. Puis un an après encore, en 2019, les chocolats bio se diversifient : miel de citronnier, ayapana, cannelle, menthe, mandarine, combava, etc. “En tout, ce sont dix saveurs que nous avons déclinées en chocolat bio”, précise le gérant de la société Benjagro. Si on ne peut pas à proprement parler de complément alimentaire, indéniablement la recette et les procédés de fabrication font de ces douceurs un aliment aux qualités digestives exceptionnelles.

Je voulais mettre en avant les ingrédients du terroir de La Réunion, notamment le curcuma qui possède mille vertus

En 2008, après une crise économique très rude qui a touché l’ensemble des secteurs d’activité de l’île et plus particulièrement le bâtiment, Christophe ChionHock décide de se lancer dans une activité totalement à l’opposé de ce qu’il faisait jusqu’ici. “Ma mère étant pharmacienne et ma sœur diététicienne, le bien-être m’a paru une évidence” raconte-t-il. INGRÉDIENT AUX MILLE VERTUS. Il débute alors avec un laboratoire de complément alimentaire, avant de créer sa propre friandise diététique. “L’idée, c’était de créer un super-aliment gourmand, une friandise diététique”. L’oxymore paraît impossible, et pourtant. Christophe Chion-Hock se met en quête de la recette parfaite. “Je voulais mettre en avant les ingrédients du terroir de La Réunion, notamment le curcuma qui possède mille vertus” explique Christophe Chion-Hock. La curcumine devient l’élément central de ce complément alimentaire, mais il fallait encore

Mickaël Técher, maitre-chocolatier, a permis à Benjagro de créer un chocolat bio à La Réunion, avec le Kroch’ Pistache. © Photo Mémento

imaginer la forme. “Hydrosoluble, on savait qu’il fallait le mélanger avec du gras, avec du beurre de cacao” poursuit le chocolatier. L’aliment star est tout trouvé ; un chocolat augmenté de curcuma et de poivre noir. Ajoutez à cela un sucre de coco qui possède a contrario du sucre de canne un fort pouvoir sucrant, un très fiable indice glycémique, et l’alliance parfaite, diététique et gourmande, subtile est créée ! DÉCLINAISONS DE SAVEURS. En 2017

Christophe Chion-Hock crée CoeurCuma (une marque de la société Benjagro) ; des ingrédients naturels de qualité, choisis avec soin, le tout transformé par le savoir-faire de la Chocolaterie Guyeaux, qui permet à Christophe Chion-Hock d’estampiller ses douceurs, du logo 100% bio. Sans conservateur, sans colorant et sans arômes artificiels, le chocolat connaît très vite un vif succès, et un an plus tard, la gamme s’enrichit d’une nouvelle recette avec la pâte de gingembre

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INNOVANT, MAIS TRADITIONNEL. C’est une pâtisserie diététique et enrichie qui se consomme comme un chocolat “normal”, mais qui apporte des vertus, anti-inflammatoire entre autres. Restait un bémol dans la production des Chion-Hock : la délocalisation. “On a longtemps cherché un atelier qui pourrait faire un chocolat bio à La Réunion, une chocolaterie en local.” C’est désormais chose faite, avec Mickaël Techer, maître chocolatier à La Plaine des Palmistes. Mais pour ce nouveau partenariat, la société Benjagro a voulu s’ancrer un peu plus dans la tradition créole, et a créé un produit : le Krock’ Pistach, à la cacahuète et au chocolat bio, “dans la plus pure tradition réunionnaise” assure Christophe Chion-Hock. Un produit gourmand, décliné en deux versions : noir ou blanc, qui n’a plus rien à voir avec le superaliment, mais qui a d’ores et déjà trouvé son public. Grâce aux arachides et cacaoyers récemment plantés, ce produit devrait au plus tard en 2022 être fait à 100% localement. D’ici 2021, la filière de cacao péi devrait récolter pas moins de 150 kg de fèves, notamment sur la plantation expérimentale de trois hectares de Sainte-Suzanne.



DOSSIER

Isautier

La dynastie à l’origine d’une histoire économique La Maison Isautier fête ses 175 ans d’existence. L’occasion de revenir sur cette famille formidable qui a aidé à construire une partie de l’économie de l’île de La Réunion, son engagement pour le territoire et sur ses projets d’avenir. Il est difficile de dissocier l’histoire de l’île de La Réunion de celle de l’esclavage, de la culture de la canne à sucre, de la distillerie de rhum, de l’économie et des hommes. Tout cela ne fait en réalité qu’une histoire, et en omettre un pan biaiserait le récit. La Maison Isautier fête en 2020 ses 175 ans d’existence, mais aussi ces quasi deux siècles d’histoire. DES VALEURS MANAGÉRIALES, ANCESTRALES.

“Et aujourd’hui, elle peut être fière puisque la Maison Isautier est la plus vieille entreprise et la plus vieille distillerie de l’île encore en activité” rappelle Cyril Isautier directeur de la partie “Punchs & Rhums” du groupe. Les établissements Isautier, c’est une saga familiale, un combat de passionnés, qui continue de s’écrire autour des mêmes valeurs originelles. Pour rappel, c’est Alfred Isautier, troisième génération du nom dans l’île qui développe la filière du rhum et agrandit sa terre. C’est également lui qui fonde les Établissements Isautier, après avoir racheté les parts de ses frères. Comme le souligne l’historienne 62

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La Maison Isautier est la plus vieille entreprise et la plus vieille distillerie de l’île encore en activité

Julie-Caroline Mathieu, “les valeurs du travail, de la gestion prudente et d’une grande responsabilité sociale habitent ses ambitions”. Passionné par son métier, Alfred cherche à améliorer les procédés de fabrication, à inventer des recettes. Il donne même à la fermentation une dimension lyrique. LEADER SUR LE MARCHÉ DES ARRANGÉS.

175 ans plus tard, ce sont toujours ces envies qui guident la famille Isautier. Pour l’occasion d’ailleurs, la Maison a créé cinq produits. “Cet anniversaire est important”, reprend Cyril Isautier,

“puisqu’il rappelle l’ancrage de la société dans le territoire de La Réunion, son ADN innovant et créatif, son originalité, ainsi que la qualité de ses produits et son savoir-faire”. Autant d’éléments qui se retrouvent dans les nouvelles recettes : deux Douceurs d’Arrangés, un Banane Coco et un Mangue Verte Piment ; et trois Arhumatik : Coco, Passion et Ananas (lire par ailleurs). La Maison Isautier n’a “rien inventé, mais a remis au goût du jour, a popularisé les rhums arrangés” assure le directeur. Avec son million de bouteilles vendues en Métropole (en 2019) et pas moins de 430.000 à La Réunion, la société familiale s’impose comme le leader sur ce marché. TRADITION & HÉRITAGE. Un marché qui

devrait continuer à croître selon les estimations de la Maison Isautier, qui souhaite très prochainement se développer à l’international. La Chine, les USA ? Rien n’est encore signé, mais les ambitions sont là. La future usine devrait ainsi permettre d’augmenter les capacités de production à 5,6 mil-



DOSSIER

lions de litres, d’ici cinq ans, pour moins de la moitié actuellement. “La ligne de production était un frein au développement, mais ce n’est plus le cas”, assure Cyril Isautier, aussi parce que désormais une partie de l’embouteillage se réalise en Métropole. Le poids des traditions et de l’héritage ne s’est jamais perdu chez les Isautier, et Cyril, tout comme ses ancêtres avant lui, souhaite pérenniser et développer l’entreprise. Cet anniversaire est également l’occasion pour la Maison Isautier de repenser son image avec un nouveau logo qui reprend la typographie d’origine, historique, avec un aspect héraldique qui manifeste son ancienneté, sa légitimité et réaffirme le statut de la marque, rehaussé d’un blason. NOUVEAU LOGOTYPE. “Ce nouveau symbole se veut plus identitaire que l’ancien navire, même si celui ne disparaît pas” précise Cyril Isautier. Ainsi, désormais plusieurs symboles emblématiques, “qui renvoient aux origines d’Isautier” viennent orner les bouteilles : le navire, la canne à sucre, les volcans et leurs rayonnements qui s’inspirent du drapeau de La Réunion, et “évoquent les origines géographiques et l’ancrage territorial de la marque” poursuit-il. Il s’agit là de la réinterprétation d’un blason utilisé dans les années 1950 et retrouvé parmi les archives

CITATION “Bienheureux les distilleurs s’ils savent contempler l’admirable phénomène qu’offre une cuve de fermentation. Depuis 60 ans, je monte sur la passerelle d’un cuvier avec toujours le même infini plaisir, car je sais qu’à suivre des yeux cette infinité de bulles gazeuses, qu’à les voir tourbillonner quelques secondes et venir exploser à ma surface, j’en retirerai une leçon et souvent une explication aux événements les plus disparates qui s’accomplissent autour de nous”. ALFRED ISAUTIER (1911-1984)

Jérome Isautier et Cyril Isautier, lors de la conférence de presse sur les 175 ans de la distillerie. © Photo Mémento

Isautier qui permet à la marque de revendiquer l’indépendance d’une maison familiale. Là encore, l’histoire a son importance, car depuis toujours, la distillerie Isautier et les établissements éponymes sont indépendants, rattachés à aucune usine à sucre comme peuvent l’être les plus importantes distilleries de l’époque Quartier Français : Savanna et les Casernes. Ce nouveau logo vient ainsi réaffirmer l’ancienneté et le caractère familial de la Maison Isautier. Cyril le reconnaît volontiers, “peu d’entreprises possèdent encore ce

caractère précieux, ce lien familial”. Mais les seuls membres de la famille ne font pas tout et les établissements Isautier peuvent être fiers des hommes et des femmes qui travaillent à leur côté chaque jour. Le musée La Saga du Rhum s’apparente d’ailleurs à une sorte d’hommage à ces dernier(e)s. Il est le reflet, un regard croisé entre une île, des hommes et une production”. Il apporte de nouvelles connaissances permettant de comprendre l’un des piliers traditions de l’économie réunionnaise dans la filière canne-sucre-rhum.

NOUVELLE GAMME, NOUVELLES SAVEURS Alors qu’on le pensait voué à l’échec audelà des frontières de l’île de La Réunion, voilà que le rhum arrangé Banane Flambé, signé Isautier, est devenu le produit star de la distillerie et même celui qui se vend le plus en Métropole. “C’est une vraie fierté pour Isautier qui a su transmettre via son rhum le savoir-faire et le terroir de l’île de La Réunion”, explique Cyril Isautier. Depuis cette success-story, les nouveaux arrangés se sont multipliés, tout comme la gamme des Douceurs d’Arrangés (à base de lait). Ainsi, en 2020, les arrangés s’additionnent de deux nouveautés : l’Ananas Épicé et le Letchi Passion. Les Douceurs, elles, s’agrémentent de nouvelles recettes : Coco Banane et Mangue Verte Piment. Une véritable explosion en bouche, très surprenante, mais très agréable. “L’idée n’est pas de se conformer aux goûts de la Métropole mais bien d’exporter des bouts du terroir ailleurs et de les faire découvrir”, insiste le directeur des Punchs & Rhums Isautier. 64

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La nouvelle gamme de Punchs & Rhums Isautier. © Photo Mémento

Enfin, et non des moindres, ces 175 ans sont également l’occasion pour Isautier de revoir sa gamme de Punchs. “En l’état actuel, elle ne répondait plus aux attentes

des consommateurs, il fallait revoir entièrement les recettes et les procédés de fabrication”, reprend Cyril Isautier. C’est désormais chose faite. Les punchs Isautier prennent dorénavant l’appellation Arhumatik et abandonnent la mythique bouteille triangulaire pour adopter la bouteille de forme carrée, commune à tous les autres rhums. En recette, il y aura le choix entre trois saveurs : Coco, Passion et Ananas. Il s’agit maintenant d’une liqueur de fruits, 100% naturelle, à 24°, au rhum traditionnel de sucrerie. “À l’instar des autres gammes, les Arhumatik prennent le meilleur des fruits, du rhum et sucre pour un résultat premium” précise encore Cyril Isautier, de fait la bouteille se vend un peu plus cher que les punchs précédents. À noter également que l’ensemble des étiquettes des rhums arrangés Douceur et Arhumatik sont revues pour un design plus pep’s, plus visuel qui reprend le nouveau logo et un graphisme plus moderne qui met en avant le fruit.



PUBLI-REPORTAGE

SICALAIT-CILAM Fournir des produits laitiers frais aux Réunionnais pendant le confinement

SICALAIT, une coopérative bien ancrée dans le paysage réunionnais Installés à la Plaine des Cafres, dans les Hauts de Saint-Joseph et de l’Ouest, les 85 éleveurs laitiers réunionnais réalisent la traite de leurs vaches deux fois par jour, 7 jours sur 7, dans le respect de toutes les règles sanitaires. Ce lait est collecté toutes les 24 ou 48 heures par la SICALAIT, la coopérative laitière de La Réunion, bien connue des Réunionnais. Lancée en 1962 par des éleveurs laitiers du Tampon, la SICALAIT a collecté 18 millions de litres de lait en 2019. 80% de ce lait est livré à la Compagnie Laitière des Mascareignes (CILAM). CILAM, une entreprise réunionnaise au service du territoire La CILAM débute ses activités en 1964 avec une ligne de conditionnement de lait stérilisé et un produit phare, Lovelait, dont la bouteille en verre fumé n’est pas sans rappeler de bons souvenirs à nos anciens. La marque emblématique de CILAM reste bien sûr Piton des Neiges, qui met en valeur le lait péi et les fruits locaux comme le goyavier.

En bientôt 60 ans, cette entreprise leader sur ses principaux marchés n’a cessé de s’ouvrir à de nouvelles activités et de cultiver sa raison d’être : nourrir la population réunionnaise et contribuer au développement du territoire, en s’appuyant sur un modèle coopératif. En plus de la fabrication des yaourts Yoplait ou des laits Candia, CILAM commercialise les jus Réa, Diego et Caresse Créole et l’eau de source Australine. Dans les années 80, elle lance la première gamme de fromages locaux produits avec 100% de lait péi, dont le Piton Maïdo est devenu un incontournable des tables réunionnaises. L’offre de CILAM en laits, yaourts, fromages et crèmes fraîches est aujourd’hui suffisamment étoffée pour offrir aux Réunionnais plus de 350 références de produits, toutes fabriquées localement dans la laiterie de Saint-Pierre.

s Souvenir

Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière - www.mangerbouger.fr


SICALAIT-CILAM : un partenariat essentiel pendant le confinement

L’entreprise a néanmoins priorisé les références produites - laits, gammes Piton des Neiges et Yoplait, fromages locaux Pendant les semaines de confinement, la produc- pour s’ajuster au mieux aux besoins des tion de lait et sa transformation n’ont pas arrêté. Réunionnais. Les éleveurs laitiers se sont mobilisés pour continuer à traire leurs vaches et produire du lait péi frais. Les employés de la SICALAIT -chauffeurs, techniciens, direction générale…-, quant à eux, étaient aux avant-postes pour assurer la collecte et la livraison du lait, dans le plus grand respect des gestes barrières. Du côté CILAM, le personnel des usines, les transporteurs, les commerciaux, les caristes et les préparateurs de commande était également sur le front, garantissant ainsi la continuité des activités avec des mesures de sécurité sanitaires drastiques - gels, masques, postes de travail réaménagés,...

L’après-COVID : accélération des projets de modernisation à la SICALAIT et réorganisation des activités à CILAM En 2020 et 2021, la SICALAIT accompagne ses éleveurs dans 24 projets de modernisation d’installations existantes ou de construction d’étables. En effet, le métier attire toujours les nouvelles générations. De plus en plus de filles et de fils d’éleveurs s’installent avec leurs parents, avant de reprendre leurs exploitations au moment de leur retraite, quand d’autres jeunes n’hésitent pas à s’installer directement à leur compte. Depuis quelques mois, la coopérative s’est

Allée de la Desserte 97410 Saint-Pierre 02 62 96 12 12 www.facebook.com/pitondesneigesreunion/

aussi lancée dans l’expérimentation de nouvelles cultures (maïs, sorgho, patate douche, luzerne, betterave,…) pour graduellement augmenter la part de fourrage servie aux vaches et réduire la quantité de concentrés. L’objectif final reste l’accroissement de la qualité du lait des éleveurs réunionnais. Coté CILAM, cette période a été l’occasion d’éprouver avec succès sa capacité d’adaptation et de mobilisation aux cotés des Réunionnais. L’entreprise reste néanmoins prudente quant à l’avenir : certains investissements ont été reportés, vu la faible visibilité sur la situation écono-mique réunionnaise pour les mois à venir. CILAM entend bien sûr continuer à répondre à l’évolution des modes de consommation réunionnais qui privilégient de plus en plus les circuits courts et les productions locales. 41 Chemin Bory de Saint Vincent Bourg Murat - 97418 Le Tampon 02 62 59 35 30 sicalait@sicalait.fr www.facebook.com/sicalaitreunion/ sica-lait.re/


DOSSIER

Réunimer

De la résilience à l’innovation Le groupe Réunimer, via sa marque “Le Pêcheur Créole” innove et met en vente de nouveaux produits issus d’une R&D approfondie et d’une forte capacité de résilience. Rencontre avec Ludovic Boyer, responsable de production des usines de transformation et FrançoisXavier CrosnierMangeat, directeur général. Réunimer fait partie de ces entreprises avant-gardistes, un statut qui n’est pas simple à vivre. “La gamme Le Pêcheur Créole – traiteur de la mer, par exemple, existe depuis 2007, mais elle a peiné à trouver son public, sa rentabilité, rappelle François-Xavier CrosnierMangeat. Or, depuis trois ans, celle-ci connaît un véritable essor, poussée par sa persévérance et par les crises successives.” S’ADAPTER AUX CONTRAINTES. Ainsi, avant la crise sanitaire du Coronavirus en 2020, il y a eu celle des Gilets jaunes en 2018, et une année en demi-teinte en 2019. Mais chacune de ces périodes “critiques” a permis à la R&D (Recherche & Développement) d’approfondir ses réflexions sur les attentes des consommateurs. Avant le confinement, la gamme avait sorti un certain nombre de nouveaux produits sous skin-pack. Et le baraquement de la population est venu chambouler l’ordre établi. La raréfaction de produits frais a fait bondir les ventes de la gamme Le Pêcheur Créole, avec des volumes multipliés par 2,5. “il a fallu s’adapter à de nouvelles demandes, de nouvelles contraintes, notamment logistiques” explique Ludovic Boyer, responsable de production des usines de transformation de Réunimer. D’une livraison par semaine, le rythme se voit doublé. 68

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Le groupe Réunimer pêche exporte, transforme et conditionne. © Photo D.R.

RESPECTER LA FILIÈRE. “Une stratégie payante puisque cela permettait d’offrir du poisson frais et des produits de la mer aux Réunionnais et d’augmenter les ventes dans une période difficile pour d’autres de nos activités” reprend Ludovic Boyer. Parce que si la gamme traiteur a su tirer son épingle du jeu, de l’autre côté, Le Martin Pêcheur, qui fournit les CHR et collectivités, lui, accusait une perte de 2 millions de chiffre d’affaires, avec l’ensemble de son personnel en chômage partiel. “L’objectif pour Réunimer, c’est de ne jamais arrêter les bateaux, de ne jamais mettre à mal les

marins-pêcheurs, parce que ce sont eux qui sont en ligne de front et qui fournissent la partie la plus importante, la plus éprouvante du travail” assure François-Xavier CrosnierMangeat. Avec la création de l’Aripa, la promesse de toujours garantir un prix stable aux pêcheurs, peu importe les contraintes et les fluctuations socio-économiques. LES CRISES RENFORCENT. Mais pour cela, il faut trouver des solutions pour écouler la pêche – environ 1.300 tonnes par an pour Enez Pêche (filiale de pêche pélagique à la palangre du groupe Réunimer).


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DOSSIER

tement R&D du groupe, avec le laboratoire qui teste dans sans cesse de nouvelles recettes et de nouveaux produits.” Cette fraîcheur de gamme vient répondre à une demande des consommateurs de La Réunion, devenus de plus en plus exigeants quant à la qualité des produits frais de la mer (packaging conservation, simplicité d’utilisation, DLC), mais aussi curieux. Les prévisions de croissance du marché pour Le Pêcheur Créole sont telles qu’une nouvelle usine de seconde transformation devrait voir le jour. “Les volumes qui devraient en sortir sont assez importants et on espère d’ici deux ans, au plus tard, être dans cette nouvelle usine” précise FrançoisXavier CrosnierMangeat. Celle-ci Actuellement, Réunipêche, usine de première transformation qui exporte le poisson frais, a du mal à vendre ses stocks à cause des marchés confinés ou fermés, “l’économie mondiale est au ralenti” rappelle Ludovic Boyer. Des circonstances qui ne sont pas sans rappeler la crise des Gilets jaunes en décembre 2018, où Réunimer déjà avait fait preuve d’inventivité et de résilience. “C’est une condition sine qua non de nos métiers, reprend le responsable de production. l faut savoir être souple, se redéployer, se réinventer avec les réalités tangentes.” Pour le groupe, les crises ne font que le renforcer. Ce sont des petits succès, une illustration de l’expression : À quelque chose malheur est bon. DE NOUVEAUX PRODUITS. Ce confine-

ment aura également permis au Pêcheur Créole de trouver de nouveaux segments, désormais distribués dans les commerces de proximité que sont les caves et les épiceries fines. “La résilience repose sur deux choses, insiste François-Xavier CrosnierMangeat, la diversité des métiers et la diversité des clients.” Le groupe Réunimer, pêche, transforme, exporte, et conditionne. Cette résilience s’accompagne d’une innovation forte qui se traduit en 2020 par de nouveaux produits “traiteur” : un carpaccio d’espadon, un jambon de la mer “qui se rapproche de la ballottine, précise Ludovic Boyer, dispo-

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François-Xavier Crosnier-Mangeat, directeur général. © Photo : J.P Bouchiat

Ludovic Boyer, responsable de production des usines de transformation. © Photo : Franck Vandennoortgate

L’objectif pour Réunimer, c’est de ne jamais arrêter les bateaux, de ne jamais mettre à mal les marins-pêcheurs, parce que ce sont eux qui fournissent la partie la plus importante du travail nible de façon nature ou fumée et des conserves de poisson. Il s’agit de filets de thon Albacore ou Germon assaisonnés avec des épices locales.” Comme toujours, ces produits sont issus de la collaboration avec Éric Lavalle, chercheur de produits rares sur le territoire, dont la spécialité est les épices. EXIGENCE DES CONSOMMATEURS. Pour autant, “les volumes plus importants ne sont pas l’élément déclencheur de ces nouveautés, poursuit Ludovic Boyer, mais bien le dépar-

permettrait d’absorber la R&D qui continue d’évoluer, d’accueillir de nouvelles machines et de renforcer les équipes. DES GRANDES AMBITIONS. L’objectif pour

Réunimer est de mettre en phase l’investissement et le matériel. Est-ce le bon moment ? “Assurément” pour le directeur général, même s’il conçoit “que la phase de transition est toujours difficile. Il ne faut pas tomber dans les extrêmes et trouver le juste équilibre entre la croissance et la maîtrise du risque”. En terme de production, Réunimer espère faire trois fois plus que ce que le groupe réalise déjà aujourd’hui. François-Xavier CrosnierMangeat en est persuadé : l’autonomie alimentaire de l’île de La Réunion passe par une production locale forte et une moindre dépendance de l’import, et pour cela, “il faut que les industriels dynamisent leur offre, sans oublier le juste équilibre du prix à trouver”. Impossible d’oublier les causes et les conséquences de la crise des Gilets jaunes pour le territoire. Le directeur général est contre le principe du prix au détriment de la qualité. “La question des prix et l’autotomie alimentaire par la production locale sont les enjeux de demain” estime-t-il.



DOSSIER

ne tienne, même si elles sont réduites, il y aura toujours des vols entre Paris et La Réunion, et la Box Fruitée entend bien faire partie du voyage. “Tous les ans, au Salon de l’Agriculture, les consommateurs cherchaient des solutions pour s’approvisionner en fruits et légumes de la SCA”, reprend le porte-parole. Avec la Box Fruitée, on peut désormais avoir accès à des fruits de qualité premium en direct avec le producteur. Car si elle n’invente aucun concept, la Box Fruitée apporte tout de même son lot de nouveautés.

En lien direct

Du producteur au consommateur, il n’y a qu’un vol C’est un fait. Le confinement aura fait naître de “nouveaux” modes de consommation – entre autres : la vente en direct du producteur au consommateur. C’est de là qu’est né le concept de la Box Fruitée, lancé par la coopérative agricole SCA Fruits Réunion, experte dans l’export de fruits vers les professionnels de Rungis, qui vise désormais le marché des particuliers. C’est dans de nouveaux locaux, à deux pas de l’aéroport Roland Garros à Sainte-Marie, que la SCA Fruits Réunion a dévoilé son concept : le colis de fruits locaux, premium, à destination de la Métropole. Si l’idée n’a rien d’innovant, puisque déjà existante, c’est tout de même une nouveauté pour cette coopérative d’agriculteurs et de producteurs qui jusqu’ici ne faisaient de l’export qu’en direction des professionnels de Rungis. AU PLUS PRÈS DES RÉUNIONNAIS. “Cela

faisait déjà quelque temps qu’on avait l’idée de la livraison à domicile” explique Jean-Charles de Cambiaire, porte-parole de la SCA Fruits Réunion. “Et ce que l’on a réalisé pendant le confinement a définitivement confirmé la robustesse et la réactivité du modèle coopératif”, poursuit-il. Tout vient de là, en réalité. Pendant le confinement, la SCA Fruits Réunion est intervenue auprès des CCAS pour approvisionner les Réunionnais en colis de fruits et légumes sur l’ensemble de l’île. “On a livré pas moins de 141.000 colis sur deux mois et cette épreuve nous a confortés dans l’idée qu’il fallait commercialiser directement auprès des particuliers”, continue

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Yannis Fontaine, producteur de fruits de la passion, membre et administrateur de la coopérative SCA Fruits, Dimitri Bouget, Consultant spécialiste en transit, DB Consult et Jean-Charles De Cambiaire, producteur de mangues, fruits de la passion & agrumes, administrateur de SCA Fruits.

Jean-Charles de Cambiaire. Aujourd’hui, la coopérative qui compte pas moins de 160 producteurs, tous impliqués dans ce projet, se dit “confiante” dans cette décision historique et “fondatrice d’une nouvelle identité” pour la SCA. VERS LA MÉTROPOLE ET AU-DELÀ. L’objectif est de réaliser pas moins de 10.000 colis pour cet exercice, un véritable défi, en cette période incertaine où les liaisons aériennes sont soumises au bon vouloir des décisions sanitaires du gouvernement. Qu’à cela

BON À SAVOIR

Les colis proposés par la Box Fruitée pèsent entre 3 et 5 kg. Plusieurs choix s’offrent au client : des colis monofruités, bifruits, ou multifruités, avec des ananas, fruits de la passion, bananes, letchis, et à partir de 2021 des avocats. Le petit plus ? Les heureux chanceux destinataires des Box Fruitées recevront en plus des fruits un numéro de “Le bon Zest”, le nouveau magazine culinaire de La Réunion.

SATISFAIT OU REMBOURSÉ. Grâce à un QR

code que le destinataire pourra scanner, il sera possible de savoir d’où proviennent les fruits envoyés et qui en est le producteur, “et surtout il bénéficie d’une garantie satisfait ou remboursé” se réjouit Jean-Charles de Cambiaire. Une garantie qui n’existe sur aucun autre service de ce type, et pour cause : le colis fruité s’appuie sur des denrées périssables qui subissent un transport, “Mais la SCA Fruits Réunion connaît ses produits et sa qualité, et elle s’engage à en fournir le meilleur” insiste le producteur. Ainsi, si le destinataire reçoit des fruits périmés ou si la livraison se fait au-delà de 5 jours à partir de la date d’expédition, il pourra réaliser une réclamation auprès de la Box Fruitée qui s’engage alors au remboursement ou à renvoyer un nouveau colis. La Box Fruitée annonce également la possibilité de livrer des colis vers le Luxembourg et la Belgique, aux mêmes conditions et tarifs compétitifs (entre 39 et 84€) que ceux appliqués vers la Métropole.


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DOSSIER

Artisan glacier

L’île en Glace se dote d’une nouvelle marque Depuis plus de 20 ans, l’île en Glace occupe une belle place à la carte des cafés-hôtels-restaurants de l’île. En 2020, appuyée sur un savoir-faire reconnu et sur la confiance de ses clients, l’entreprise procède au développement d’Edmond & Victoria, la nouvelle signature grand public de l’artisan glacier. plus traditionnels aux plus créatifs en passant par les plus spéciaux, les quelque 100 parfums mobilisés dans ses préparations ont été développés pour répondre à la demande d’une clientèle multiculturelle, dans un territoire où les saveurs péi sont largement plébiscitées.

Créée par Sylvie Guimard en 1996, l’île en Glace procède à la fabrication artisanale de glaces et d’entremets glacés pour le secteur des Cafés Hôtels Restaurants (CHR). Historiquement implantée à La Chaloupe Saint-Leu, l’entreprise mobilise 17 collaborateurs. Son unité de production de 250m 2 s’est dotée, il y a quelques années, d’une nouvelle chambre froide pour répondre aux besoins grandissants de stockage. Une initiative soutenue par l’Europe, l’État et La Région Réunion. UN ARTISAN MODERNE. L’entreprise a

construit sa réputation sur un savoir-faire attesté par les titres d’Artisan Qualité et de Maître Artisan. Elle fait également partie des trois entreprises réunionnaises du secteur à détenir l’Agrément européen. Des titres qui engagent l’entreprise et la poussent à innover. Il y a une quinzaine d’années, le glacier bannissait ainsi les œufs et la gélatine de ses préparations glacées pour répondre aux attentes du territoire. En 2020, il s’attache à privilégier les produits et les gestes écoresponsables et place le maximum de matières recyclables dans ses emballages. Le succès du glacier saint-leusien repose également sur la largesse de sa gamme qu’il fait évoluer constamment pour s’aligner sur les attentes du marché. Des 74

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Le succès du glacier saintleusien repose sur la largesse de sa gamme qu’il fait évoluer constamment pour s’aligner sur les attentes du marché

DU SUR-MESURE. Au-delà de mobiliser le meilleur et le plus surprenant de la production, le vin tout comme la lentille de Cilaos ayant par exemple intégré certaines de ses préparations, c’est aussi au travers de mariages audacieux que l’artisan est parvenu à se distinguer et à s’attacher une clientèle fidèle. Les parfums kiwi-basilic tout comme champagne ont ainsi été développés pour satisfaire les attentes de partenaires hôteliers. “Ce sur-mesure implique une grande réactivité et une grande proximité avec notre clientèle” confirme Gérard Lanteri, directeur de la société, qui insiste sur l’importance des rapports entretenus avec les clients, le personnel, les confrères et jusqu’aux concurrents avec lesquels le membre de l’Adir prend toujours plaisir à échanger. Une proximité que l’entreprise souhaite conserver, alors qu’elle s’apprête à déployer sa toute première marque en direction du consommateur final.

UNE GAMME GRAND PUBLIC. La crise de la

Covid est venue pointer les limites d’un positionnement exclusif vers le secteur CHR. Pourtant, cela fait déjà plus d’un an que l’artisan glacier a initié le développement de sa marque grand public, aujourd’hui entrée en phase test. Appuyée sur la même qualité et la même largeur de gamme que la marque professionnelle, la marque Edmond & Victoria se décline sous forme de pots et de cônes, en direction des collectivités et du grand public. Elle sera dans un premier temps distribuée à travers le réseau de partenaires de l’entreprise. Ces premiers revendeurs devraient rapidement être rejoints par des primeurs, des PMU, des stations-service... “Accompagnée par un cabinet spécialisé, l’entreprise travaille actuellement au développement et la construction du réseau de distribution d’Edmond & Victoria” confirme son directeur. La montée en puissance de la nouvelle marque s’accompagnera évidemment de l’adaptation de l’outil de production. Et puisque les capacités de stockage de l’usine saintleusienne ne permettront pas d’accueillir la nouvelle production, Edmond & Victoria devrait bénéficier de locaux dédiés. Sous 5 ans si tout se passe bien, le déploiement de la marque pourrait se traduire par l’embauche de 6 à 8 personnes.



DOSSIER

Didier Solesse, responsable technique de la Maison du Coco à Saint-Leu. © Photo Mémento

Le cocotier est l’arbre par excellence d’une économie circulaire dans un contexte de développement durable. © Photo Mémento

Une filière à créer

Le Coco n’a rien d’une économie à la noix La noix de coco est devenue pour de nombreuses îles et territoires un enjeu économique. Jamais elle n’aura connu un tel engouement, les cours s’enflamment et les productions s’étendent… sauf à La Réunion où pourtant un homme se bat pour que l’on reconnaisse ce fruit à sa juste valeur. Imaginez un végétal à partir duquel on pourrait à la fois faire de la farine, du sucre, de l’huile, des chips, du lait, du paillage, de la fibre isolante, et même de l’artisanat. Impossible ? Et pourtant, il s’agit tout simplement du cocotier, dont chaque partie, de la racine à la feuille, est exploitable et rentable, “or c’est une économie boudée” à La Réunion, regrette Didier Solesse, responsable technique de la Maison du Coco à Saint-Leu. UN ARBRE ORNEMENTAL. Pour Didier Solesse et sa femme, tout commence en 2006, lorsqu’ils reprennent le domaine de la Pointe des Châteaux et décident d’en faire une ferme pédagogique, un verger créole et un jardin des aromates. Sur la dizaine d’hectares, ils plantent aussi des cocotiers, et très vite ils se rendent compte du potentiel économique de l’arbre fruitier et de ses produits transformés. Quatre ans plus tard, c’est la naissance de la Maison du Coco qui met en avant cette espèce de 76

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Les hindous considèrent la noix de coco comme la forme la plus pure de l’offrande aux dieux : elle renferme une eau pure, que la main de l’homme n’a jamais touchée. En la brisant, on donne son cœur à Ganesh. Chaque élément a une signification spécifique qui accorde certains bienfaits aux fidèles. Le jus de noix de coco utilisé pendant les rituels permet de favoriser l’élévation des connaissances spirituelles (entre autres).

palmiers si représentatifs des îles, et pourtant si peu visibles à La Réunion. “La Réunion ne compte que deux cocoteraies et aucune filière, reprend le responsable des lieux. Ici le cocotier est ornemental et il sert surtout aux hindous”. Le fruit symbolise pour ce peuple l’offrande la plus pure faite aux dieux (lire encadré). UN PROCÉDÉ UNIQUE EN EUROPE. Mais les époux Solesse, eux, veulent construire autour de ce fruit un agrotourisme, riche d’expériences. Ils investissent alors dans une presse manuelle qui produit de l’huile de coco vierge. “L’outil ne demandait aucune autre énergie fossile que la force humaine et permettait un procédé de DME – direct micro expelling, pour en tirer une huile extra-vierge*, faite en moins d’une heure” explique Didier Solesse. Le pari est réussi puisque très vite, la Maison du Coco devient l’activité touristique par excellence à Saint-Leu. Mais hélas, La Réunion n’a rien à voir avec le Brésil ou encore la Polynésie française qui ont su

mettre en place une vraie filière du coco. Ici, la production est minime, infime et de fait, le prix du coco est cher, très cher. Deux problèmes en résultent : la production est insuffisante pour répondre à la demande des clients de la Maison du Coco, et les produits transformés sont jugés trop coûteux par rapport aux produits importés qui se retrouvent sur le marché local. UNE FILIÈRE INEXISTANTE. Une réalité qui attriste Didier Solesse, d’autant “que la Maison du Coco est le seul producteur en Europe à faire de l’huile de coco extra-vierge en DME” insiste-t-il. Tous les autres départements d’outre-mer qui en produisent le font sous forme d’huile de coprah, où il y a beaucoup plus d’oxydation à l’air et qui donc perd en qualité. Un temps, Didier Solesse a envisagé de se tourner vers Madagascar pour se fournir en cocos, mais l’ambition première est de sensibiliser les agriculteurs et les chambres consulaires de l’île au potentiel économique des cocotiers.



DOSSIER

Le Domaine de la pointe des Châteaux, comprend une ferme pédagogique, un jardin des aromates et un verger créole, en plus de la cocoteraie de 2 hectares. © Photo Mémento

Les seules cocoteraies de l’île sont centenaires et n’ont jamais évolué (Étang Saint-Paul, SaintLouis et Sainte-Rose), la filière non structurée, or, il existe un vrai potentiel à développer le palmier sur l’île. “Dans une période où l’on parle de chômage et de diversification de l’agriculture, les cocotiers s’imposent comme une solution”, assure Didier Solesse. 2 FOIS PLUS RENTABLE. Ils se plantent

jusqu’à 400 mètres d’altitude et à moins de 400 mètres de la mer, et, l’espacement de 15 mètres entre chaque spécimen permet de conserver une seconde culture (cannes à sucre, ananas, etc.). “Quelques centaines d’hectares suffiraient”, estime le responsable technique, qui lui n’exploite aujourd’hui que deux hectares sur son domaine. Pour la variété, il conseillerait les hybrides d’Hawaï, rentables 4/5 ans après plantation, bien plus rentables que le Bleu de SaintPaul par exemple, avec lequel il faut attendre plus de 10 ans avant d’en recueillir les fruits. Pour l’heure, Didier Solesse patiente encore pour ses rêves de production industrielle, il se contente de sa petite production et voit la Maison du Coco comme une activité pédagogique, ludique, qui montre le potentiel du coco et de ses produits transformés. Pourtant, rien que pour le sucre, les chiffres auraient de quoi convaincre : un hectare de cocotier produit 2 fois plus de sucre qu’un hectare de cannes.

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UNE ÉCONOMIE DURABLE. D’autant que le cocotier possède une forte valeur ajoutée, un fort pouvoir sucrant, mais un très fiable indice glycémique. L’ONU l’a même déclaré “sucre durable”, puisqu’il est très peu gourmand en intrants chimiques et son rendement est bien plus élevé que les autres sources sucrières. De plus, rien n’est détruit dans le processus, les cocotiers restent en place et continuent à donner des bourgeons qui servent à faire soit du sucre, soit des noix de coco. Miser sur l’agrotourisme plutôt que sur l’agroalimentaire semble être une alternative payante pour Didier Solesse. La Maison du Coco consiste ainsi en un atelier participatif autour du cocotier, à la découverte des secrets du palmier et de son fruit. Les visiteurs apprennent à râper, éplucher, faire du lait de coco, récolter l’eau et même concocter un punch coco maison. Il y a également une initiation au tressage et une présentation de tous les produits dérivés et transformés. Grâce à ce positionnement atypique, Didier

Solesse et sa femme ont réussi à faire de la Maison du Coco l’une des activités touristiques les plus incontournables de l’ouest de l’île en terme d’agrotourisme, et à redonner ses lettres de noblesse à ce fruit, encore aujourd’hui boudé par l’économie de La Réunion. Mais le responsable technique n’a pas perdu espoir de créer une filière et une réelle économie du coco à La Réunion, et lance en conclusion que “dans une ère où l’économie se pense sous le prisme du développement durable, le cocotier en est le symbole”. *La noix de coco est râpée, séchée et pressée en moins d’une heure, ce qui réduit au maximum son oxydation à l’air et permet de conserver une qualité exceptionnelle.

DÉFINITION

L’AGROTOURISME

L’agritourisme ou agrotourisme - on l’assimile parfois au tourisme agricole ou encore au tourisme à la ferme -, est une forme de tourisme dont l’objet est la découverte des savoir-faire agricoles d’un territoire, et par extension des paysages, des pratiques sociales et des spécialités culinaires découlant de l’agriculture.


PRODUCTION LOCALE :

E.Leclerc permet l’éclosion du premier liquide vaisselle péi RECYCLABLE ET BIO DÉGRADABLE

L’enseigne ne s’est pas contentée de commercialiser ce produit en exclusivité, elle a activement participé à faire éclore ce projet en partenariat avec l’entreprise réunionnaise EECA (Entreprise Européenne de Chimie Appliquée). Alors que l’ensemble de la gamme était jusqu’à présent importée EECA, grâce au soutien de E.Leclerc Réunion, a pu lancer une chaîne de production et créer ainsi 2 emplois directs.

Ce nouveau produit s’est voulu dès le départ respectueux de l’environnement. Le liquide vaisselle est ainsi biodégradable et contenu dans des bidons eux-mêmes fabriqués à La Réunion et recyclables. Pour Dominique RIO, Gérant de EECA, le challenge est réussi à tous les niveaux : « Ce qui particulièrement agréable, c’est de voir l’enthousiasme des salariés à produire quelque chose qui va servir dans leur foyer. »

ment E.Leclerc Le Portail

Ingrid, Chef de Départe

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UNE PRODUCTION LOCALE

©DR

La collaboration entre l’entreprise EECA et l’enseigne E.Leclerc Réunion a permis de lancer sur le marché réunionnais le premier liquide vaisselle fabriqué à La Réunion : « mi M mon caz ». Générateur d’emplois et respectueux de l’environnement, ce projet démontre tout le savoir-faire des industriels réunionnais dès lors qu’ils sont soutenus.

« Ce type de projet s’inscrit dans la volonté du Mouvement E.Leclerc Réunion de sanctuariser la production locale et d’accompagner ses acteurs pour promouvoir une distribution responsable. C’est important de montrer qu’on possède le savoir-faire pour produire localement des produits de qualité et très compétitifs. Tous ceux qui ont participé à ce projet ont vraiment de quoi être fiers. » Pascal Thiaw-Kine

Président E.Leclerc Réunion

©DR

LES EQUIPES EECA et E. LECLERC REUNION : Christophe, Respons able pôle non-alimentaire et Emma, Chef de produit DPH.


DOSSIER

Du début à la fin

Le choix de La Réunion Depuis quelque temps, les Réunionnais ont pu voir les publicités : “Je choisis La Réunion” de Carrefour Réunion. Une mise en avant de la production et des industries agroalimentaires locales avec qui le groupe GBH travaille depuis 35 ans. Il était temps de parler d’eux. Les salades de M. Payet à La Bretagne, la viande de bœuf de l’exploitation familiale de Corinne Picard ou encore les délicieux produits de Cédric Dally, etc. Depuis quelques semaines, les Réunionnais ont pu voir ces destins de producteurs, d’agriculteurs et de transformateurs racontés dans des vidéos publicitaires sur Internet et les réseaux sociaux. UN SLOGAN, DES ACTIONS. Derrière cette

promotion de la production locale, le groupe Bernard Hayot (GBH) et plus particulièrement Carrefour Réunion. “En réalité, cela fait 35 ans que le groupe travaille avec les acteurs de l’industrie agroalimentaire locale, explique Amaury de Lavigne, directeur de Carrefour Réunion. Mais jusqu’alors, le groupe ne communiquait pas sur ce pan de son activité”. Un changement de cap en terme de communication bienvenu, puisqu’il permet à GBH, encore récemment critiqué pour son rachat de Vindémia, de montrer son implication dans le département et ses actions en faveur de l’économie locale. L’ancrage territorial est un point important pour

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Je choisis La Réunion, ce sont les compétences locales, la jeunesse créole, c’est l’emploi, l’investissement, l’économie, la formation et bien sûr la production locale

Carrefour Réunion, qui n’ oublie pas “sa responsabilisé à aider au développement de l’île”. Pour Amaury de Lavigne, “Je choisis La Réunion” revêt ainsi plusieurs aspects. “Certes, c’est choisir la production et l’industrie locale, mais pas seulement” insiste le directeur. Pour Carrefour Réunion, ce slogan renvoie aussi aux investissements réalisés, le dernier en date étant le rachat de Vindémia. “Un investissement conséquent – 219 millions € sans plan social et avec une baisse de prix dans les magasins effective de plus de 5%” rappelle Amaury de Lavigne. ENGAGÉ SUR TOUS LES FRONTS. Choisir La Réunion c’est également choisir de participer au pouvoir d’achat des Réunionnais, de favoriser l’emploi local. Le directeur de Carrefour se défend des critiques à l’encontre du groupe, “Si on investit, on est accusé de vouloir tout prendre, et dans le cas contraire, de ne rien faire” proteste-t-il. Désormais, Carrefour Réunion, et plus largement GBH n’a plus peur de dire qu’il fait, et qu’il fait bien. Le directeur poursuit ainsi son énumération des actions

du groupe en faveur de l’île de La Réunion : la formation, avec un partenariat avec le lycée de Bellepierre et des programmes en VAE ou en alternance, dont sont issus, entre autres, 25% des cadres du groupe. “Carrefour Réunion, c’est plus de 2.000 emplois, rappelle Amaury de Lavigne, et 150 salariés diplômés grâce à une VAE”. Pour lui, la montée en compétences et l’employabilité des salariés sont primordiales dans le contexte socio-économique actuel. “Je choisis La Réunion, ce sont les compétences locales, la jeunesse créole, c’est l’emploi, l’investissement, l’économie, la formation et bien sûr la production locale”, répète-t-il. Il en veut pour preuve les 30% de parts du chiffre d’affaires de Carrefour Réunion qui viennent des produits de l’industrie agroalimentaire péi, mais aussi la charte interprofession , intégrée dès sa création. “C’est un engagement qui est réel, ce n’est pas juste une image que l’on se donne, c’est une philosophie que l’on vit tous les jours dans les magasins, avec les clients, les collaborateurs et les fournisseurs” conclut-il.



DOSSIER

L’alambic a été dessiné sur-mesure et construit en Allemagne, par Muller. © Photo Mémento

Céline et Ludovic Maufras, des Charentais installés à La Réunion depuis plus de 25 ans, qui ont décidé de faire de l’eau de vie aux fruits exotiques. © Photo Mémento

La Part des Anges

L’eau-de-vie aux notes tropicales On aurait pu penser vouée à l’échec la distillation d’alcool autre que le rhum et la bière à La Réunion, et pourtant, la réussite de La Part des Anges et son succès certain en agrotourisme local démontrent que Céline et Ludovic Maufras ont eu raison, il y a dix ans, de croire en l’eau-de-vie aux fruits tropicaux. Quelle drôle d’idée que de créer de l’eau-de-vie au pays du rhum ? Malgré tout, c’était bien l’envie de Céline et Ludovic Maufras, des Charentais installés à La Réunion depuis plus de 25 ans, qui ont décidé de faire perdurer la tradition familiale de distillateur en terre exotique. En 2010, ils lancent donc leur société La Part des Anges, une activité de distillation d’eau-de-vie. UNE FERMENTATION NATURELLE. Ici, exit les

poires et les mirabelles, ce sont les mangues, les letchis, les ananas, empreints du terroir de l’île qui sont donnés à la fermentation. “C’est un détail important, explique Céline Maufras, codirigeante de la distillerie La Part des Anges, puisque c’est lui qui diffé-

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BON À SAVOIR

Ludovic Maufras est originaire de Charente et fait partie d’une famille de distillateurs de cognac depuis sept générations. Avant de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale avec son mari, Céline, elle, travaillait dans l’œnologie.

ET UN RHUM D’EXCEPTION. rencie le procédé utilisé LE SAVIEZ-VOUS ? Un temps de repos ici”. Ce détail ? Tous les La Part des Anges qui permet d’obtenir fruits sont fermentés de est la partie du manière naturelle avant volume d’un alcool un alcool accessible, parfumé et long en d’être distillés. “Cette qui s’évapore bouche, assoupli. macération, c’est elle qui pendant son Ensuite vient le matransforme le sucre en vieillissement en riage avec de l’eau alcool, rien d’autre n’est fût. Notamment présente dans les distillée, totalement ajouté” poursuit-elle. neutre, qui abaisse Pendant deux à trois chais d’armagnac le taux d’alcool. Les mois, les fruits font leur ou de cognac, consommateurs et jus “le vin de fruits” dans l’expression aurait les touristes peuvent les cuves qui s’alignent pour origine ainsi déguster des dans l’entrepôt situé à la l’alchimie qui désignait par anges e a u x- d e -v i e d e Saline-les-Hauts. L’his- les substances mangues, letchis, toire veut ainsi que la volatiles. bananes, goyaviers, distillerie d’eau-de-vie a n a n a s, p a t a t e s prenne place non loin de l’ancienne usine à cannes à douces, etc. La Part des Anges sucre de Vue Belle, où jadis, était réalise également des liqueurs, des mistelles, une sorte de vin de distillé un rhum sucré. liqueur (comme le pineau des UN ALAMBIC À CLAVIER NUMÉRIQUE. Tout ce Charentes), et des rhums. Distiller de l’alcool à La Réuqui est dans la cuve passe ensuite dans l’alambic chauffé à l’élec- nion, sans expérimenter la canne tricité (qui permet une chauffe à sucre, est une chose impossible. stable et devrait, à terme, utili- Mais Céline et Ludovic Maufras ser des énergies renouvelables), le font différemment de ce que “unique, un prototype spéciale- l’on peut déjà voir ailleurs dans ment conçu pour la société par l’île. Les mêmes alambic et prol’Allemande Muller”, précise Cé- cédé que ceux de l’eau vive sont line Maufras. La bête séduit, avec utilisés, mais c’est surtout la vason alliage en cuivre, ses ther- riété de la canne, une souche anmomètres et ses tuyaux. Elle res- cienne, Estate biologique, moins semble à une machine de voyage rentable en sucre certes, mais ô dans le temps, elle appelle à des combien plus savoureuse. La repromesses de vapeurs d’alcool. cette est si réussie que La Part des Là, les vins de fruits sont distillés Anges prend la deuxième place du concours Top Rhum en 2018 trois fois. Une chauffe, entre six et huit pour son rhum agricole artisanal. En tout ce ne sont pas moins heures, et une triple distillation qui élimine totalement le mé- de 11 hectolitres d’alcool pur par thanol, plus important avec les an, en moyenne. Il est également fruits exotiques. “Les queues de possible pour les curieux, les chauffes c’est un choix de travail, amateurs, les Réunionnais et les ici on travaille “en cœur”, qui, sor- touristes extérieurs de visiter la tis d’alambic, sont mis en dame- distillerie, de comprendre le projeanne et reposent en chais pen- cédé de fabrication et de déguster les produits. dant un an” précise la gérante.


Pu bli reportage REMETTRE AU GOÛT DU JOUR, SANS TOUCHER À L’ADN Hi-Lang réveille ses emballages Depuis bientôt trente ans, UCR prépare et conditionne des légumes secs sous la marque Tante Nellie, ainsi que du riz Jasmin, Basmati et de luxe qu’elle commercialise sous la marque Hi-Lang. Une marque facilement identifiable par le consommateur réunionnais, grâce au dragon figurant sur son logo. Solidement ancrée sur son territoire, l’entreprise a récemment choisi de s’entourer de l’expertise déployée en local, pour encore mieux répondre aux enjeux d’un marché ultra-concurrentiel.

Depuis 1991, l’entreprise Usinage - Conditionnement de Riz à La Réunion (UCR) prépare et conditionne les denrées qu’elle importe : légumes secs, et surtout riz à hauteur 80%. Au sein de l’unité de production portoise d’UCR, le riz est nettoyé, blanchi poli, trié et mis en sac, pour être distribué aux quatre coins de l’île. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, les sachets utilisés pour le conditionnement du riz, tout comme des légumes secs, n’ont que peu évolué depuis la création de l’entreprise il y a presque trente ans.

Remettre au goût du jour, sans toucher à l’ADN L’idée de procéder au relooking de ses emballages s’est imposée à l’industriel dans le courant de l’année 2018. L’objectif alors affiché : augmenter l’attractivité des gammes Hi-Lang et Tante Nellie en appliquant un sérieux coup de jeune à leur packaging. Pour l’accompagner dans cette ambition, l’entreprise a confié à un designer local, la mission de réveiller le packaging, sans pour autant faire perdre de son identité au produit. À l’issue d’un développement de près d’un an, soit en milieu d’année 2019, les nouveaux designs appliqués au packaging des gammes Hi-Lang et Tante Nellie, trouvaient leur place au sein dans les rayonnages de toute l’île.

Appuyé sur l’innovation locale Cette étape importante dans la stratégie marketing de l’entreprise s’est appuyée sur la démarche d’innovation du fournisseur d’emballages Bourbon Plastique, dont les investissements ont permis de nettement améliorer la qualité d’impression des sachets. «La disponibilité, sur le territoire, de procédés innovants aux résultats probants, notamment en termes de restitution de l’image, nous est apparue comme une opportunité pour initier le changement » explique Henri Wang, directeur général d’UCR qui termine : « D’une manière générale, toute notre activité se concentre aujourd’hui, en local ».

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DOSSIER

C’est un bureau complet, entouré des trois présidents des chambres consulaires, qui a lancé officiellement l’UTAR.

UTAR

“On ne gagne pas seul” Il aura fallu un peu plus de deux ans de travail et de réflexion, mais cela en valait la peine. Les artisans et agriculteurs de La Réunion se sont réunis en une association, l’UTAR, qui vient structurer la filière. Les objectifs ont nombreux tout comme les perspectives d’avenir. C’est un bureau complet, entouré des trois présidents des chambres consulaires, qui a lancé officiellement l’UTAR : l’Union des Transformateurs Agroalimentaires de La Réunion. Pour l’occasion, le rendez-vous était donné au gîte Citron Galet, dans les hauts de Saint-Paul. Là, de nombreux artisans et agriculteurs “transformateurs” ont pu faire découvrir et déguster leurs produits, tous issus de l’agriculture locale et imprégnés du terroir de l’île. UNE NOUVELLE ASSOCIATION. “L’UTAR

et ses membres, ce sont plus de 46.000 tonnes de fruits et 60.000 de légumes transformés” attaque d’emblée Cédric Daly, président de l’association. Il est nécessaire pour lui de rappeler les chiffres qui existent derrière ces petites structures certes, mais ô combien importantes dans l’économie de l’industrie agroalimentaire à La Réunion. Ces TPE, “1 millier d’unités de transformation”, ont pour la plupart en moyenne 1,5 salarié. Il leur fallait donc se regrouper pour mieux exister. En reprenant l’adage que “L’union fait la force”, les petits transformateurs de l’agroalimentaire local ont donc créé l’UTAR. L’association, qui a vu le jour en août 2020, a présenté sa liste d’ob-

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QUELQUES CHIFFRES

À titre d’exemple, rien que pour 20 d’unités de transformation, le besoin d’achat de matières premières représente 140 tonnes de sucre, 400.000 bocaux et 34.000 litres d’huile et de vinaigre.

jectifs et de projets communs qui s’orientent autour de cinq axes : la représentativité, l’approvisionnement, la gestion des déchets, l’optimisation logistique, le groupement d’employeurs et la formation. FÉDÉRER AUTOUR D’OBJECTIFS. Pour le

premier axe, les choses semblent bien parties, puisque l’UTAR aura réussi à réunir autour de lui, en ce jour particulier, les trois présidents des chambres consulaires du territoire, ainsi qu’Éric Leung,

président de la CPME Réunion. D’ailleurs, la confédération des patrons n’est pas étrangère à cette réussite, puisque “c’est au travers la section artisanat de la CPME Réunion qu’est née l’idée de cette union, de cette association” rappelle Cédric Daly. “La CPME a joué un rôle moteur dans la structuration de cette filière”. Parce qu’in fine, il est là l’objectif principal de l’UTAR : créer et structurer la filière de la transformation de l’IAA à La Réunion. Regrouper les achats permettrait ainsi d’avoir une visibilité sur les besoins annuels, de mieux maîtriser les commandes à l’importation “et à terme, aider les chefs d’entreprises à mieux se rémunérer et, peut-être même, embaucher et pouvoir évoluer” espère le bureau de l’UTAR. SALUÉE PAR TOUS ! Unanimement, Ibrahim Patel (CCI Réunion), Frédéric Vienne (Chambre d’agriculture) et Bernard Picardo (Chambre des Métiers et de l’Artisanat) ont salué cette initiative qui en plus de créer une filière en propre des transformateurs de l’IAA, permettra également d’apporter un soutien économique et structurel à chacune de ces chambres consulaires. Chacun y est allé de ses espérances et de son petit mot d’encouragement concernant l’UTAR. La CMA rappelant l’importance du SR2I comme outil d’accompagnement indispensable pour les TPE, Frédéric Vienne lui, de parler des recherches du CRIT sur les farines sas gluten de patates douces et de fruits à pain “qui devraient mettre un coup d’accélérateur à cette nouvelle filière dont les perspectives de développement sont nombreuses”. Et enfin Ibrahim Patel a toujours “voulu voir se créer une association qui défend les petits industriels”. C’est chose faite.

COMPOSITION DU BUREAU DE L’UTAR Cédric Daly, président Karine Madou Ledenon, vice-présidente Anne-Gaëlle Fontaine Malet, secrétaire André Kévin PatchaneLacane, trésorier Thierry Vitry, trésorier adjoint David Narayanin, Stéphane Soulié, Katiuscia Payet et Grégory Grimoult, administrateurs.


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DOSSIER

Comptoir du Surgelé

Du local et de la qualité, c’est possible Qu’ils soient bruts ou élaborés, les surgelés séduisent de plus en plus les consommateurs, à La Réunion comme en Métropole. En France, ce marché représente 9 milliards d’euros. Thibaud Langlois d’Estaintot, directeur général du Comptoir du Surgelé revient pour le Mémento sur l’évolution de ces produits qui s’invitent jusque dans les meilleurs restaurants. Malgré les idées reçues, les produits surgelés ne sont pas moins bons nutritivement parlant (et gustativement). Bien au contraire ! Et son marché connaît une véritable expansion : +8 à 10% de croissance en 2019 à La Réunion contre seulement 6% en Métropole. Et le confinement dû à la crise sanitaire de la Covid-19 est venu confirmer cette tendance de croissance. UN MARCHÉ EN CROISSANCE. Selon les

dernières études de l’RI, le chiffre d’affaires du surgelé “salé” a augmenté de +25,9% pour atteindre 1,1 milliard € ; et le volume croît de 23,9% entre mars et mai 2020, comparativement à la même période en 2019. Si les chiffres ne sont pas connus pour le territoire, un regain d’intérêt s’est bien fait sentir, comme l’explique Thibaud Langlois d’Estaintot, directeur général du Comptoir du Surgelé.

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Le Comptoir du Surgelé, implanté en 2008 à La Réunion : est un commerce de produits surgelés unique en son genre d’un point de vue technologique et technique.

“Le confinement a perturbé l’approvisionnement, certes, mais on ne peut pas dire que cela n’a pas profité à la société”, souligne le DG. Alors qu’une grande partie des clients du Comptoir du Surgelé sont des restaurateurs, l’enseigne a pu “compenser” grâce à l’engouement des consommateurs particuliers pour les produits surgelés. Ces derniers sont devenus une valeur refuge pendant ces deux mois de confinement et ont bénéficié de l’effet de stockage opéré par les clients. QUALITÉ, SAVEUR ET EXIGENCE. “C’était un

bien pour un mal, tempère Thibaud Langlois d’Estaintot, parce que le hold-up, les effets d’à-coups sont ensuite compliqués à gérer, il faut refaire les stocks dans un environnement incertain et surtout appauvri puisque les usines aussi étaient au ralenti”. Qu’à cela ne tienne, avec ses 1.500 références

en magasin, le Comptoir du Surgelé ne connaît pas le rayon vide. “Il y aura toujours de la marchandise”, insiste le DG. Une marchandise qui d’ailleurs monte en gamme. “Le Comptoir du Surgelé prend un nouveau virage et proposera, d’ici quelques semaines, des plats préparés très complets, élaborés avec soin”, reprend Thibaud Langlois d’Estaintot. Il s’agit pour la société de proposer aux consommateurs des produits surgelés de même type que ceux soumis aux restaurateurs, “avec la qualité, la saveur et l’exigence qui va avec”. LE SURGELÉ ET LA RESTAURATION. À côté de cet enrichissement de produits, le Comptoir du Surgelé continue de proposer des produits d’exception, comme la crevette du Mozambique (lire par ailleurs), et surtout des produits locaux. “Depuis le confinement,


EN CHIFFRES

les poulets entiers surgelés vendus au Comptoir sont issus de la filière locale”, précise le directeur général. Comme de nombreux industriels de l’agroalimentaire, la société a pris conscience de l’importance de se coordonner avec la production locale, et des bénéfices à le faire. Sans oublier les gammes, “Traiteur du Bocage”, une gamme de produits locaux (samoussas farcis au canard fumé, par exemple) et “Boucherie Minatchy” avec des saucisses, du magret fumé, du boudin, etc. S’il est très souvent apparenté à un produit de substitution, voire de dépannage – plus rapide et plus économique face au frais, le surgelé a désormais également trouvé sa place en restauration. Longtemps, le surgelé a souffert d’une mauvaise réputation, mais c’est surtout parce qu’on parlait de congélation. “Aujourd’hui les technologies de surgélation sont très efficaces et surtout optimales” explique Thibaud Langlois d’Estaintot directeur général des Comptoirs du Surgelé. Entre les marchés à décrocher à l’export et l’appétit croissant des consommateurs pour des produits longue conservation “comme du frais”, les technologies de surgélation jouent un rôle-clé dans l’innovation. LE CAS FRESH. D’ailleurs, le terme “surgelé” dans l’appellation témoigne de l’importance du procédé. Il s’agit pour la société qui fait partie d’Armement des

Mascareignes de le faire avec la dernière innovation en la matière : la cryogénisation électromagnétique (CAS Fresh). “Ce procédé permet de surgeler plus rapidement à des températures beaucoup plus basses” reprend Thibaud Langlois d’Estaintot. Cette technique permet ainsi de mieux préserver la texture, la couleur, la saveur ainsi que les qualités nutritionnelles du produit, “tout en garantissant une meilleure qualité”. Grâce à cette innovation, les Comptoirs du Surgelé ont lancé une gamme “refresh” de poissons à destination des étalages poissonneries des GMS. “La Réunion reste un

territoire insulaire dépourvu d’une pêche fraîche volumineuse : la gamme refresh permet ainsi d’offrir un choix plus important aux consommateurs de l’île”, poursuit le DG des Comptoirs du Surgelé. Avec ces nouvelles technologies et des gammes enrichies à venir, le Comptoir du Surgelé démontre que son concept inédit lancé il y a plus de dix ans a fait ses preuves, il se démarque à la fois des GMS et des autres spécialistes grâce à une offre riche et variée pour toujours mieux répondre aux attentes de transparence et de qualité que recherchent les Réunionnais.

En moyenne, 98,6 % des ménages en achètent pour un budget annuel par famille estimé à 223€ en 2016. Au global, le marché du surgelé pèse 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France. Ce qui représente, en volume, près de 2 millions de tonnes de marchandises, d’après Syndigel. À lui seul, le marché des plats cuisinés surgelés totalise 5 milliards d’euros de recettes en 2019.

L’ARMEMENT DES MASCAREIGNES, EN BREF Le groupe Armement des Mascareignes existe depuis plus de 60 ans à l’île de La Réunion. Si historiquement et comme son nom l’indique, l’ADM gérait des bateaux de pêche, désormais son activité principale s’oriente vers le négoce d’import de marchandises et de trader. L’Armement des Mascareignes fournit ainsi le réseau CHR de l’île, mais aussi les collectivités, ses 4 magasins Comptoir du Surgelé et une grande partie des GMS. Il s’agit donc d’un semi-grossiste, à 90% de surgelés. L’Armement des Mascareignes possède trois filiales : Aquapesca, première ferme de crevettes “bio” d’Afrique, implantée au Mozambique, sur les rives du Zambèze. Cette filiale, créée en 1994, est une ferme intégrée capable d’assurer une traçabilité complète et elle fait preuve d’une excellence reconnue.

Le Comptoir du Surgelé, implanté en 2008 à La Réunion : est un commerce de produits surgelés unique en son genre d’un point de vue technologique et technique, puisque chaque magasin est organisé autour d’une chambre froide, ce qui permet de ne pas rompre la chaîne du froid, avec des armoires verticales qui font gagner des mètres linéaires et donnent une meilleure visibilité des produits. La société possède 4 magasins dans l’île, ainsi qu’un laboratoire. Qwehli, filiale Lorient (2008). Il s’agit, comme on le surnomme, du “Poissonnier des Chefs”. La société est devenue au fil des ans le poissonnier des plus grands chefs de France et d’ailleurs. Grâce à sa signature unique et sa technologie (CAS FRESH), Qwehli est connu de tous et s’exporte aux quatre coins du monde.

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DOSSIER

La BAM

Des industriels, solidaires Très souvent, lorsque l’on parle de production locale et d’industrie agroalimentaire, la notion de juste prix vient souvent s’y accoler, en oubliant que de nombreux Réunionnais encore en 2020 vivent sous le seuil de pauvreté et que les prix bas ne suffisent pas pour qu’ils puissent se nourrir. La Banque Alimentaire des Mascareignes est là pour eux, soutenue par les collectivités et les industriels de l’île. Si le confinement a mis à mal l’économie de façon générale, et certaines TPME en particulier, elle aura fait souff rir également les Réunionnais vivant sous le seuil de pauvreté. Ces derniers déjà en difficulté en période normale ont subi cette phase encore plus durement. “Mais surtout le confinement aura fait naître de nouveaux pauvres, de nouvelles personnes fragiles” explique Bruno Prochasson, secrétaire général de la Banque Alimentaire des Mascareignes. RÉACTIFS ET GÉNÉREUX. La BAM mieux

que personne sait à quel point cette période inédite que vit La France et La Réunion a causé des dégâts socio-économiques. “À la fin du confinement, les dépôts de la banque alimentaire étaient vides, reprend le secrétaire général, on a dû lancer un appel aux dons sur tout le territoire afin de renflouer les stocks”. De jour en jour, la BAM voyait ses denrées diminuer alors que la demande, elle, se multipliait par trois. “On n’avait jamais vu les stocks aussi maigres”, assure Marcel Técher, président de la Banque Alimentaire des Mascareignes. “Il a fallu se montrer réactif pour ne pas arriver à une pénurie”. Les industriels se sont alors montrés

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Marcel Técher, président de la Banque Alimentaire des Mascareignes et Bruno Prochasson, secrétaire général de l’association. © Photo Mémento

solidaires et n’ont pas hésité à faire don de leur marchandise : Téréos, Carrefour, E. Leclerc, Vindemia, Soboriz, Cilam, Royal Bourbon et Unilever ont spontanément livré leur contribution.

de l’île, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture. “On a constaté qu’il y avait un certain nombre d’agriculteurs qui ne parvenaient pas à vendre leur production”, reprend Marcel Técher en estimant cette part de 32.000 COLIS DISTRIBUÉS. Ses denrées perte à 20% de la production qui sont ensuite dispatchées entre ne partent pas dans les circuits la trentaine d’associations habi- de distribution. litées par l’État qui fonctionnent L’objectif est double : peravec une dizaine de CCAS sur mettre à la BAM de multiplier ses l’île, et ce sont elles qui donnent capacités de transformation (acles colis alimentaires. tuellement via son petit En 2019, la BAM aura atelier de Mont Vert, On n’avait la banque alimentaire distribué pas moins de 32.454 colis qui au- jamais vu les transforme 3 tonnes de ront bénéficié à 86.000 fruits et légumes par an), stocks aussi et “offrir aux agriculteurs personnes. Des chiffres qui, ausud de valoriser leurs maigres du delà de la crise actuelle, produits et d’augmenter ne dev ra ient cesser leur revenu” ajoute Brud’augmenter : la France no Prochasson. a franchi la barre des 10 millions La BAM travaille également à de pauvres en 2020. L’action la création d’une plateforme qui des Banques Alimentaires de- mettrait en lien les GMS et les vient plus que nécessaire, elle associations pour lutter contre est vitale. La BAM a d’ailleurs le gaspillage alimentaire grâce lancé plusieurs projets afin de à une collecte plus intelligente pouvoir continuer à répondre et à la construction d’un nouvel aux besoins de la population entrepôt. La Banque Alimenréunionnaise. taire des Mascareignes a déjà préparé le monde d’après, et DES PROJETS EN COURS. Le plus notable, elle démontre encore une fois et à court terme : l’ouverture sa résilience et sa capacité à d’une unité de transformation répondre aux urgences sociodes fruits et légumes invendus économiques du territoire.


PUBLI-REPORTAGE

PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

La CGSS accompagne les acteurs réunionnais de l’agro-alimentaire Coupures, chutes, glissades, troubles musculo-squelettiques … le secteur agro-alimentaire est particulièrement exposé au risque d’accident du travail et de maladie professionnelle. Pour favoriser l’engagement des entreprises dans une démarche de prévention, l’Assurance Maladie – Risques Professionnels développe des actions à l’échelle nationale comme locale. La prévention des risques professionnels constitue un enjeu crucial pour les entreprises réunionnaises. Pour cette raison, en parallèle à la mise en œuvre de la politique de prévention nationale élaborée dans le cadre de la Convention d’Objectifs et de Gestion (2018-2022), la Caisse Générale de Sécurité Sociale de La Réunion conduit des opérations spécifiques en direction de problématiques territoriales identifiées. Validées par un comité paritaire, ces actions se déclinent au travers de Contrats Pluriannuels de Gestion (CPG), au bénéfice de secteurs à la sinistralité avérée: agroalimentaire et distribution; ainsi que de métiers émergeant comme l’installation photovoltaïque. Initié en 2019, le déploiement du programme se poursuit, en dépit des perturbations liées à la crise sanitaire. RÉPONDRE À SES OBLIGATIONS Articulée autour de trois axes : le contrôle, l’accompagnement et la formation; la feuille de route établie pour les 4 années à venir, vise à favoriser l’engagement des entreprises du territoire dans une démarche de prévention. Pour rappel, préserver la santé et la sécurité des salariés est une obligation légale. Ainsi, au-delà des contrôles qu’elle réalise dans toute l’île, la Caisse Générale de Sécurité Sociale de La Réunion accompagne les sociétés à répondre à plusieurs impératifs, dont la désignation du salarié compétent en risque professionnel. “Une obligation depuis 2012” rappelle Sophie Thomas, contrôleur de sécurité-prévention des risques professionnels de la CGSS de La Réunion. Au-delà d’inciter chaque entreprise réunionnaise, quelle que soit sa taille, à procéder à cette désignation, l’organisme œuvre à la constitution d’un réseau territorial destiné à favoriser la mise en partage d’expériences et de bonnes pratiques. Les premières réunions de salariés compétents ont déjà réuni une quarantaine de professionnels de l’agro-alimentaire et de la distribution. “Des secteurs qui, en termes de prévention des risques, partagent de nombreuses problématiques” note Sophie Thomas. Les rencontres se poursuivront en 2021, sous la forme de webinaire le cas échéant. DES OUTILS POUR FAVORISER L’AUTONOMIE DU CHEF D’ENTREPRISE Le programme de prévention des risques porté par l’Assurance maladie tire profit du développement d’outils à destination des entreprises. D’ici l’année prochaine, une formation générale à la prévention des risques leur sera proposée,

de même que des outils d’aide à la réalisation du Document unique. La CGSS de La Réunion a également établi des listes de matériaux conformes à ses exigences. Une liste de revêtements antidérapants ainsi que la liste de leurs revendeurs/ installateurs dans l’île est d’ores et déjà consultable par les entreprises. “Un travail similaire sera prochainement réalisé au bénéfice des boulangers de l’île” confirme Sophie Thomas qui annonce également le lancement, en 2021, d’une importante campagne de prévention des TMS, centrée sur le pouvoir de coupe d’un couteau. L’incitation s’accompagne bien évidemment d’aides financières (contrat de prévention et aides simplifiées). Le panel de ces solutions financières devrait d’ailleurs s’étoffer d’ici la fin de l’année 2020, avec le déploiement de subventions Prévention TPE, tout spécialement dédiées aux métiers de bouche. Objectif: soutenir les professionnels dans l’acquisition d’équipements tels que des vitrines réfrigérées, des installations de manutention des carcasses de viande avec rails aériens, des remorques de marché poissonnier ou encore des diviseuses à faible émission de farine. Plus d’information: Pour le détail des aides: www.ameli.fr/entreprise rubrique santé au travail Pour transmettre vos dossiers: prévention@cgss.re

Caisse Générale de Sécurité Sociale de La Réunion Prévention des Risques Professionnels 4 Boulevard Doret CS53001 97741 Saint-Denis Cedex 9 Tél : 02 62 90 47 00 Fax : 02 62 90 47 01 Mail : prevention@cgss.re


DOSSIER

Coup de Pression

La bière artisanale, “faite maison” Si pendant le confinement, on a vu fleurir sur les réseaux sociaux les photographies de plats “faitsmaison”, David Mignon, lui n’a pas attendu 2020 pour lancer son kit à bière à faire soi-même. Coup de Pression invite ainsi les Réunionnais à renouer avec la satisfaction de créer, par soi-même. sine” reprend David Mignon, et il y a un réel plaisir à la faire soimême ; le fameux “Do It Yourself”. Le kit vendu par Coup de Pression permet ainsi de réaliser jusqu’à cinq litres de bière, selon le goût du consommateur : blonde, ambrée, pale ou stout. En parallèle du DIY, il existe aussi un regain d’intérêt depuis quelque temps pour les bières.

Depuis quelque temps, l’artisanat connaît un regain d’intérêt de la part de consommateurs las de l’industriel, mais surtout de l’uniformité des produits. Pour eux, l’industrie agroalimentaire a créé le Do It Yourself (DIY). Du plat élaboré à la bière, en passant par le pain, il s’agit avant tout de redécouvrir le plaisir de la préparation culinaire à partir de produits frais / bruts. UN KIT, 5 LITRES. Cette nouvelle mou-

vance de popote en cuisine, “c’est aussi une façon de consommer plus responsable” explique David Mignon qui a lancé Coup de Pression à La Réunion, il y a deux ans. Le principe de cette société ? Vendre des kits de brassage de bières, à faire soi-même à la maison. Dans le petit carton, le parfait nécessaire : de la dame-jeanne (fermentateur) au thermomètre, sans oublier houblon, malt, levure et produit stérilisant. “La bière, c’est une recette de cui90

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Sur l’île de La Réunion, aux côtés des historiques Brasseries de Bourbon et Sorebra, les petits brasseurs artisanaux se sont multipliés...

UN REGAIN D’INTÉRÊT. Sur l’île de La

Réunion, aux côtés des historiques Brasseries de Bourbon et Sorebra, les petits brasseurs artisanaux se sont multipliés : Dalons, Yab, Picaro, tout comme les caves devenues spécialistes en la matière liquide pétillante, Bière au Logis (entre autres). David Mignon lui ne voulait pas faire de la micro-brasserie, mais bien partager son intérêt pour la bière et la manière de la faire. C’est avant tout la passion qui l’a poussé à créer cette entreprise. Fort de son succès, il a souhaité aller plus loin dans la

transmission et le partage en créant des ateliers de brassage. ATELIERS DE BRASSAGE. Deu x fois

par semaine, David et Erwan retrouvent les curieux (et les indécis qui préfèrent voir avant de faire) au Vavang’Art à l’EntreDeux pour un atelier de 4h30 au cours duquel sont prévus : brassage, dégustation et découverte de la bière et de son procédé de fabrication. Les ateliers, eux, se font sous la coupelle de l’association BIB – Bière Indépendante Bénévole. “Il s’agissait d’une suite logique,reprend le gérant, une logique d’initiation, de partage et une manière de répondre à une demande”. Là, il n’y a plus de termes techniques, “c’est une façon de démocratiser le brassage amateur” souligne Erwan David. Lui a commencé à brasser dans sa cuisine il y a deux ans, et, pris de passion pour la belle blonde, il a décidé de s’associer à David Mignon et l’aider aux ateliers.


Des rendez-vous atypiques, au nombre restreint (4 personnes par session) qui connaît un succès certain, après seulement trois mois d’existence. Si évidemment le houblon et le malt ne sont pas tricolores, le kit lui est 100% Français, puisqu’il vient de Vendée, via Mon Kit à Bière (lire encadré). Avec Coup de Pression, David Mignon propose aux Réunionnais de découvrir le plaisir du brassage, mais surtout l’incommensurable satisfaction de dire “c’est fait maison”.

MON KIT À BIÈRE, L’HISTOIRE

La cave spécialiste de la bière, Bière au Logis, a ouvert un second point de vente à Saint-Gilles. Si le premier, à Saint-Denis, rue Alexis-de-Villeneuve, commercialise des bières au détail, celle-ci propose de la bière en pression.

De leur côté, les Dalons ont déménagé à la Mare à Sainte-Marie, où ils brassent et vendent aussi désormais leurs bières en direct, et les font déguster grâce à un bar confectionné par les trois compères eux-mêmes, à l’aide, entre

autres, d’une cagnotte en ligne. Enfin, “Le Yab” qui ne brasse aujourd’hui qu’une blonde pour 1.200 litres par mois, devrait fortement augmenter sa capacité, avec un objectif de 1.000 / semaine et ainsi diversifier son offre.

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L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À consommer avec modération.

À SAVOIR SUR LA BIÈRE

Mon kit à bière est créé par deux jeunes entrepreneurs en 2017, l’un amateur de bières et l’autre du fait maison. Aprèsdiverses expériences de brassage à la maison avec du matériel de récup, ils décident de créer leur propre kit à bière. Il aura fallu de nombreux brassins et dégustations avant de se lancer. Expérimentation, découverte et partage sont les valeurs de “Mon Kit à Bière” qui s’engage à proposer du matériel et des ingrédients de qualité, qui provient de France ou de l’Union européenne. L’orge est cultivée en France, puis maltée en Belgique, et différents houblons sont utilisés, selon les variétés, cultivés en Europe ou aux États-Unis. Les levures, elles, sont développées par une entreprise de l’Hexagone.

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DOSSIER

La spiruline, l’or vert

Le local peut-il devenir le national ? Voilà quelque temps déjà que l’on voue l’économie cannière à l’échec. Mais certains n’ont pas attendu que la prophétie se réalise pour trouver d’autres revenus et ressources à forte valeur ajoutée. La spiruline en fait partie et ils sont plusieurs sur l’île de La Réunion à s’être lancé dans ce business vert.

De loin, il n’y a rien de très impressionnant. Quelques serres disparates sur les hauteurs de SainteMarie. Dans ce petit chemin, à Bois Court, personne n’y vient ou presque. Deux fois par semaine, “la ferme” accueille le public pour une visite et une dégustation de sa production : la spiruline, l’algue bleue dont tout le monde parle, et que l’on appelle déjà “l’or vert/ bleu de demain”. DE MULTIPLES VERTUS. De son petit nom

scientifique “Spirulina Arthrospira Platensis”, cette microalgue fait partie de la famille des cyanobactéries qui se développent naturellement en eau douce dans les lacs de régions tropicales, d’Asie et d’Afrique. À La Réunion, elle est produite sous serre, dans des bassins. “Ici, à la ferme aquacole Run Spirit, il y a huit bassins de 30 mètres cube”, précise Catherine Dionisi, responsable Commercial et Marketing chez Stana (lire encadré). Décrite par les magazines et les sites de santé comme un super aliment, avec une forte teneur en protéines, la spiruline est de plus en plus consommée en France : selon une récente étude de Darwin Nutrition et de la Fédération des Spiruliniers de France (FSF), les Français en consomment 400 tonnes par an. 92

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LES VERTUS ATTRIBUÉES À LA SPIRULINE n Améliore la condition physique chez les personnes en surpoids n Comble une carence en fer n Aide à combattre l’hypertension n Réduit le taux de cholestérol et la glycémie n Action sur le microbiote

Catherine Dionisi, responsable marketing et commercial pour Stana et guide touristique. © Photo Mémento

VISITE ET DÉGUSTATION. Chez Run Spirit, ce ne sont pas moins de 30 kilogrammes de spiruline fraîche qui ressortent à chaque récolte, pour une capacité de production d’une tonne à une tonne et demie par an. Les visites de la ferme aquacole permettent ainsi de voir le procédé de fabrication du super aliment, du bassin au comprimé. La spiruline se cueille, se filtre, s’égoutte, puis la pâte passe dans un appareil à extruder avant d’aller dans un séchoir. De là, on en fait soit des paillettes, soit de la poudre, soit

des comprimés. “Lors de la visite, je réalise également quelques recettes avec la spiruline comme ingrédients”, souligne Catherine Dionisi. Jus de fruits, beurre ou en saupoudrage de verrine, “le but étant de montrer qu’elle peut se consommer de façon fun” reprend la responsable commerciale. Car pour elle, c’est l’élément le plus important. La spiruline étant une sorte de complément alimentaire, il faut donner envie aux gens d’en consommer sans que cela soit pénible.


MÉLANGÉE AU TERROIR LOCAL. La taille, la forme, la brillance des comprimés fabriqués par Run Spirit, rien n’est laissé au hasard. “La spiruline est un aliment aux fortes teneurs nutritionnelles. Elle est riche en vitamines, minéraux, oligo-éléments et acide gras. Elle est surtout une importante source de protéines” énumère Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste, dans un magazine spécialisé. Et c’est cet indice protéinique qui a fait de la spiruline la star des réseaux sociaux, chez les sportifs et les véganes notamment. À La Réunion où le terroir local est riche en super-aliments, l’algue bleue se mélange au moringa et au curcuma pour y ajouter un effet anti-inflammatoire ou encore fournir la vitamine C dont est dépourvue la spiruline. Pour autant, si la spiruline possède de nombreuses vertus, il faut en consommer beaucoup (beaucoup) pour bénéficier d’un réel apport protéinique, le ratio étant 1,14 gramme de protéines pour 2 grammes de spiruline. 15% DU MARCHÉ. La culture de la spiruline se contrôle chaque jour, c’est un travail minutieux et complexe, et fragile aussi. Si on n’y fait pas attention, les contaminations par d’autres bactéries peuvent se

Chez Run Spirit, ce ne sont pas moins de 30 kilogrammes de spiruline fraîche qui ressortent à chaque récolte. © Photo Mémento

BON À SAVOIR

La société Stana voit le jour en 2013 grâce à Sylvain Dupont. Aujourd’hui, elle est reprise par son frère, Vincent Dupont. C’est Stana qui produit et commercialise la spiruline de la ferme aquacole Run Spirit à SainteMarie sous le nom de Spiréa. Les principaux canaux de distribution en local sont les pharmacies, les magasins bio, et aussi les shops spécialisés.

faire. “C’est un défi quotidien que de produire la spiruline de qualité, il faut la brasser et la surveiller constamment” soutient Catherine Dionisi. Et Run Spirit est fière de produire, transformer et distribuer de la spiruline en local, surtout à la vue de tout ce qui est importé dans le territoire*. La société Stana revendique ainsi son statut de production locale à forte valeur ajoutée, qui fournit aujourd’hui 15% du marché, mais espère d’ici peu grappiller des parts et atteindre les 40%. “Run Spirit est la seule ferme d’envergure de l’île, assure la res-

ponsable, avec une telle capacité de production et de distribution.” La première ferme en termes de taille, certes, mais pas la seule. La spiruline promet un marché avec une forte croissance dans les années à venir, et La Réunion a une carte à jouer, grâce à un climat naturel favorable à sa culture. Le marché local pourrait ainsi devenir un fournisseur du national. *Une étude menée sur des produits à base de spiruline vendus en Chine avait montré qu’un grand nombre étaient contaminés par des quantités de substances indésirables, avec un impact sur la santé en cas d’exposition chronique difficile à évaluer (Sources : UNAE).

UNE ALGUE, DEUX ÉCOLES Dans les hauts de Saint-Paul, sur la route du Maïdo, des anciennes serres de tomates brassent en leur sein une eau verte à reflets bleus. Ici, Antoine Franco produit lui aussi de la spiruline, via son association Spiruline RUN. Si le principe d’élevage de la microalgue est le même qu’à la grande ferme aquacole du nord de l’île, là, il n’y a que deux bassins, mais surtout une seule façon de consommer la spiruline : fraîche. Deux fois par semaine, Antoine Franco récolte sa spiruline, qui une fois passée l’étape de l’égouttoir, est directement mise en gourde ou dans des poches alimentaires. Tout va très vite ensuite, puisqu’il faut la réfrigérer pour qu’elle puisse rester fraîche et conserver à 100% ses qualités nutritives. Pour cette seconde école, la spiruline fraîche reste la meilleure façon d’en consommer et cela s’explique scientifiquement. Elle contient certaines molécules actives que la spiruline sèche ne possède pas. Lors

Antoine Franco produit lui aussi de la spiruline, via son association Spiruline RUN. © Photo Mémento

du séchage, des molécules (comme certaines vitamines et enzymes) sont désactivées. Malgré un séchage doux (inférieur à 40°C), la spiruline passe d’un état humide à un état déshydraté

qui supprime l’efficacité des enzymes et de certaines molécules. C’est le cas pour beaucoup d’antioxydants. Pour Antoine Franco, “une surgélation moins d’une heure après la récolte des dosettes permet une conservation de l’intégralité des molécules (y compris les molécules thermosensibles) sous leur forme native, active et assimilable”. Hélas pour lui, la production, et surtout la distribution sous forme fraîche de la spiruline, est beaucoup plus contraignante et moins rentable.

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MADAGASCAR

VANILLE

BAISSE CATASTROPHIQUE DES PRIX

CAMPAGNE DE REBOISEMENT

Telma lance un concept innovant Pour accompagner l’Etat dans son plan national de reforestation notamment dans sa vision de rendre Madagascar plus verte, Telma a lancé sa campagne avec un objectif de planter plus de 100.000 arbres sur une zone de 35 Ha à Andramasina d’ici la fin de l’année. “En tant qu’entreprise responsable et citoyenne, la société respecte

son engagement d’accompagner la politique de reforestation massive de l’Etat”, a souligné l’Administrateur Directeur général de Telma, Patrick Pisal-Hamida, avec un Le concept innovant “un téléphone acheté, un arbre planté”. La start-up Bôndy assurera le suivi régulier des plants d’arbres tout en impliquant la population locale.

Le cours de l’or vert de la Grande île a connu une chute vertigineuse qui ne s’est jamais vue depuis 15 ans. Proposé à plus d’un million d’ariary (près de 256 dollars) en 2019 le kilo de vanille s’achète à 100.000 ariary (26 dollars) en mi-novembre. Un opérateur explique qu’en trois jours, le prix du kilo a chuté de 200.000 à 100.000 ariary soit une baisse de 50%. Selon eux, le prix de référence fixé par l’Etat, pas moins de 250 dollars le kilo, n’arrange en rien la situation. “Madagascar n’est pas le seul à exploiter le marché alors que ce prix imposé est loin d’être compétitif. Les Comores proposent le kilo à 150 dollars, voire moins” explique un opérateur de Sambava. Les exportateurs de vanille revendiquent en effet la libéralisation des prix afin de rétablir le secteur.

AIR MADAGASCAR

NOUVEAU BUSINESS PLAN EFFECTIF

DHL

4 PROGRAMMES D’ACTIONS AU DÉVELOPPEMENT Dans le cadre de ses actions RSE (Responsabilité sociale sociétale de l’entreprise), DHL international Madagascar renforce ses engagements en intervenant sur 4 programmes de développement durable. En partenariat avec l’association SOS Village d’enfants, le programme Go Teach est un programme d’accès et d’orientation professionnelle aux jeunes. Go Green se concentre sur la réduction de l’émission de carbone liée à la logistique. Le Go Help intervient dans des situations de catastrophes naturelles en proposant des aides aux victimes. Et pour terminer, le Go Trade, nouvellement mis en place, est conçu pour soutenir la croissance du commerce dans les pays en voie de développement. DHL, en collaboration avec le gouvernement

et les organisations internationales, soutient les PME en développant les échanges transfrontalières.

La compagnie Air Madagascar présentera ce mois de décembre son nouveau business plan pour les années à venir. Une nouvelle stratégie qui se concentre surtout sur la digitalisation et l’autonomisation des maintenances selon le Président du conseil d’administration de la compagnie, Mamy Rakotondraibe. Pour ce qui est de la digitalisation, Air Madagascar est actuellement à 47% de niveau de performance si la norme internationale exige 89%. Le nouveau business plan fixe un objectif de 87%. Par ailleurs, le programme mentionne également la réduction des tarifs des vols nationaux de Tasaradia, filiale de la compagnie, afin de développer le marché national.

Saison Africa 2020. Des opportunités à saisir pour Madagascar Madagascar figure parmi les 54 États du continent africain qui participe à la Saison Africa 2020. Cette nouvelle édition, qui aura lieu de décembre à mijuillet, apportera un nouveau souffle pour les jeunes et les femmes qui voudront émerger dans l’entrepreneuriat et faire valoir le savoir-faire, non seulement malgache mais également en tant que citoyen du continent africain. Étant une population jeune, en y participant, Madagascar aura tout à gagner, le renforcement de capacité et la culture entrepreneuriale, mais également un réseau professionnel partageant les mêmes valeurs. Plus de 450 projets axés sur l’entrepreneuriat, l’éducation, création d’emploi, développement économique, entre autre ... seront au programme.

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MAURICE

SHEILA UJOODHA

NOUVELLE CEO DU MAURITIUS INSTITUTE OF DIRECTORS Son palmarès est tout simplement impressionnant, mais surtout, il illustre un profil de haut vol. Directrice générale de SmarTree Consulting Ltd, membre du conseil d’administration © Photo D.R. d’Innodis Ltd, du Mauritius Institute of Directors, d’Alteo Ltd, membre du Chartered Institute of Internal Auditors et membre du Mauritius Institute of Professional Accountants, Manager-Internal Audit chez British American Tobacco Mauritius Plc et Chief Risk & Audit Executive chez Rogers & Co Ltd, Chief Risk & Audit Executive chez Cim Financial Services Ltd., Chief Risk & Audit Executive chez CIM Group (Maurice), Sheila Ujoodha est aujourd’hui la nouvelle CEO du Mauritius Institute of Directors (MIoD). Sheila Ujoodha succède au Dr Linda Mamet, occupante du poste en question à titre intérimaire depuis août 2019. Si elle siège depuis deux ans au sein du conseil d’administration du MIoD, elle n’a pas échappé au processus de sélection rigoureux. Elle doit maintenant piloter les relations institutionnelles, mais surtout honorer l’objectif principal de l’organisme : “défendre les meilleures pratiques commerciales et une gouvernance d’entreprise efficace, en soutenant Maurice en tant que leader régional; et d’être la voix des administrateurs, par le biais de programmes de formation et de certification, d’ateliers et d’événements de réseautage, de plaidoyer, de recherche et de leadership éclairé, en atteignant les entreprises des secteurs privé et public.”

ÉCONOMIE

Programme aux entreprises pour faire face aux crises et catastrophes Business Continuity and Resilience Planning (BCRP), voici le nom du programme lancé par le Conseil national de la productivité et de la compétitivité (NPCC), en collaboration avec le haut-commissariat britannique à Maurice, une première pour les deux entités. C’est à M. Ganesh Kalyan, expert indien en la matière, que revient la direction de la version mauricienne. “La résilience consiste à accepter la nouvelle réalité, même si elle n’est pas aussi bonne qu’avant, mais à mettre en place quelque chose de bon”, explique M. Ashit Gungah, directeur exécutif du NPCC. Pour ajouter “Je suis convaincu que les entreprises, qui ont un rôle crucial en matière de résilience de l’économie, joueront leur rôle. Grâce à cette synergie, nous réussirons ensemble à surmonter la situation actuelle sans précédent”. Traduit par “programme de planification de la continuité des activités et de la résilience” en français, il a pour objectif d’encourager les entreprises à adopter de meilleures pratiques en matière de gestion des catastrophes. Mais attention, le BCRP fait partie d’un ensemble plus complexe, intitulé quant à lui “Renforcer la résilience des entreprises (PME) face aux catastrophes”. Concrètement le BCRP est constitué d’un cours en ligne délivré sur la plateforme d’apprentissage en ligne (PEL) du NPCC, complété par des sessions en face à face et une partie de mise en œuvre entre janvier et février 2021. Le but est d’aider les entreprises à élaborer leur propre plan de résilience. Et bonne nouvelle pour les entreprises locales candidates au BCRP, les cours dispensés sont gratuits. Quant à la partie mise en œuvre, plus approfondie, elle se dé-

Ashit Gungah, directeur exécutif du NPCC. © Photo D.R.

roulera par sessions de 10 entreprises. “Nous sommes heureux de financer le projet NPCC “Renforcer la résilience des entreprises face aux catastrophes”. Le lancement aujourd’hui des cours en ligne fait partie de ce soutien. Assurer la continuité des activités et la résilience n’a jamais été aussi important”, a déclaré le Haut-Commissaire britannique, M. Keith Allan, dans son discours.

EMPLOI

le Job Support Programme de Cim Finance Annoncé il y a plusieurs semaines, le Job Support Programme de Cim Finance a enfin été officiellement lancé. En pleine crise sanitaire, ce programme a été spécialement développé afin de venir en aide aux clients du groupe financier et surtout les guider vers une autonomie bienvenue en cette période complexe. D’autres experts de l’emploi et du recrutement, Adecco, Alentaris, CareerHub et Myjob sont venus prêter main-forte à Cim Finance dans ce projet

à vocation sociale et professionnelle. Pour résumer, le fonctionnement du Job Support Programme, il s’agit de faire un pont entre les employeurs potentiels et les demandeurs d’emploi. Entre les deux, une équipe Cim Finance entièrement dédiée à ce projet. “Cette initiative est en ligne avec notre engagement à améliorer le niveau de vie de milliers de consommateurs. Nous avons mis en place plusieurs dispositifs en ce sens depuis le début de la crise liée à

la Covid-19. Cependant, nous estimons qu’il faut aller au-delà de la conception de mécanismes ou d’aides financiers et accompagner ceux en difficulté en les aidant à retrouver un emploi rapidement, pour qu’ils puissent poursuivre leurs projets en toute sérénité. C’est ainsi que Cim Finance s’est investie dans la mise en place de ce Job Support Programme”, explique Mark van Beuningen, Group CEO de Cim, dans un communiqué émis le jeudi 19 novembre dernier.

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AUTOS

OPEL MOKKA 2021

L’ALLIANCE FRANCO-ALLEMANDE, PARFAITE Incroyable. Le nouvel Opel Mokka, petit SUV urbain entièrement repensé par PSA a dévoilé ses courbes récemment, et il faut dire que l’effet est époustouflant. Avec son design inédit et sa nouvelle plateforme, l’Opel Mokka parvient à s’imposer parmi les mastodontes. Texte Laurie Ferrère / Photos D.R.

Pour ceux qui l’auraient oublié (ou qui l’ignorait), Opel fait désormais partie du groupe tricolore PSA, après son rachat en 2017. Cette acquisition de la firme allemande pour 1,3 milliard €, a fait de la famille Peugeot le deuxième constructeur automobile en Europe. C’est donc un véhicule Opel 100% pensé et designé par PSA qui fait l’actualité: le nouveau SUV Mokka, plus dynamique, plus désirable ; entièrement réinventé et totalement innovant.

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À commencer, bien évidemment, par le design extérieur. Cette seconde génération n’a absolument rien à avoir avec l’ancien Mokka, et Opel abandonne ici l’ensemble des composantes qui faisait la signature précédente par General Motors (GM). La construction sous le drapeau PSA affine les courbes, elles deviennent plus fuyantes sur la ligne de toit, ce qui lui donne un aspect racé. Cette Opel se veut plus compacte, plus trapue – plus dynamique, de fait, elle perd ainsi 13 cm, et ne mesure plus que 4,15 mètres de long.

On retient surtout l’identité visuelle sur la face avant, “VIZOR”, avec une calandre en plexiglas à côté de projecteurs et un jonc chromé qui vient intégrer le tout. À l’arrière, les feux en forme de L, débordent légèrement sur les ailes, le logo est redessiné et Opel profite de l’occasion pour apposer le nom de la gamme, Mokka, dans une typographie


nouvelle. C’est là le design innovant du constructeur allemand qui sera appliqué à tous les nouveaux modèles de la marque.

Concentré de technologies

À l’intérieur, l’innovation continue avec la planche de bord, “Pure Panel” qui arbore une double dalle numérique (deux écrans de 7 pouces sur les modèles de série), qui vient s’ajouter à des commandes physiques pour la climatisation. Ce mélange des genres donne un cachet à l’intérieur de l’habitacle, qui se pare de matériaux de qualité dans la moyenne de la catégorie. On apprécie également les touches de couleurs qui apportent du pep’s et modernisent l’Opel Mokka. L’habitabilité arrière perd un peu d’espace à cause des lignes de toit plus fuyantes, mais reste amplement suffisante, tout comme le volume de coffre (350 litres et un plancher réglable). Avec ce nouveau modèle de SUV Urbain, Opel revient dans la course, et pourrait même s’imposer parmi les meilleurs que sont les 2008 de Peugeot et Captur de Renault. D’autant que le véhicule s’équipe aussi des technologies de pointe : feux matriciels IntelliLux LED, services connectés (Opel Control), recharge par induction régulateur de vitesse adaptatif avec fonction Stop&Go, etc. L’Opel Moka inaugure ici une alliance franco-allemande très plaisante et quasi parfaite, qui concilie la précision germanique et le savoir-faire tricolore. Du

côté des motorisations, le SUV partage la même plateforme CMP du groupe PSA qui permet un allègement de 120 kg et se décline en trois versions : essence 1.2 Turbo (100 et 130 ch), diesel 11.5 Turbo (110 ch) et électrique (136 ch). Cette dernière version s’appuie sur une batterie de 50kW/h qui lui accorde une autonomie de 322 kilomètres et 80% de charge en 30 minutes sur des bornes rapides. Et petit détail qui a son importance : Opel a intégré dans ce modèle des sièges certifiés par l’organisme indépendant AGR qui lutte contre les douleurs au dos. Avec ce nouveau SUV, Opel crée une belle surprise qui devrait vite se retrouver sur les routes de La Réunion dès sa commercialisation en 2021. Mémento n°499 I Décembre 2020

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MOTO

KTM 1290 SUPER DUKE R

LA BELLE, MAIS SURTOUT LA BÊTE !

À noter que l’amortisseur ne travaille plus en prise directe, mais par l’intermédiaire d’une biellette. Le mono bras a été redessiné, il se veut plus léger et plus rigide. KTM a choisi, pour arrêter son Roadster survitaminé, des disques de 320 mm pincés par des étriers radiaux Brembo Stylema à l’avant, et des disques de 240 mm avec étriers à doubles pistons à l’arrière. Globalement, la 1290 Super Duke R c’est 180 CV développés par un moteur bicylindre de1301 cm3, 14 Nm de couple pour un poids de 198 kg tout pleins faits… Sur le papier ça calme et sur la route, ça déchire ! Outre son côté bestial qui ne fait aucun doute sur ses prétentions à évoluer sur piste, la Super Duke R est quand même civilisée.

Un décompte de 299 à 0… ça met l’eau à la bouche…

Elle est équipée d’origine d’un éclairage Led, un rappel automatique des clignotants, d’un régulateur de vitesse et d’un écran TFT de 5 pouces Qui délivre les informations essentielles au pilote. Il se commande facilement sur la poignée 98

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La 1290 Super Duke R 2020 est la troisième du nom. Apparue en 2014 puis remise au goût du jour en 2017, ce millésime 2020 fait peau neuve. il ne faut surtout pas se fier aux apparences ! Un nouveau cadre treillis fait son apparition et, plus minimaliste, il est toutefois 3 fois plus rigide que le précédent. Il y a aussi de nouvelles suspensions WP Apex avec une nouvelle hydraulique pour la fourche qui affiche, excusez du peu, 48 mm de diamètre ! Essai réalisé par Régis Labrousse pour le Mémento

gauche à l’aide du pouce. Le démarrage sans clé est de série et le réservoir est à ouverture rapide sans clé. Il se verrouille lorsque le contact est coupé. La position de conduite est agréable, d’autant que le guidon permet un réglage sur 4 positions d’avant en arrière. Le contact mis, l’écran affiche le traditionnel Ready To Race de la marque puis un décompte de 299 à 0 … ça met l’eau à la bouche.

L’affichage est on ne peut plus clair, lisible et seules les informations utiles sont affichées. À noter que l’on est perché à 835 mm du sol ce qui veut dire qu’il faut faire au moins 1,75 m pour avoir les pieds à plat sur le sol.

On The Rad Again…

Le démarrage se fait en douceur avec une commande d’embrayage souple et précise. Elle ne peut servir qu’a cela puisque la Super Duke R est équipée du Shifter Up et Down. Dès le premier virage, on sent que la machine est collée à la route. Au virage suivant, l’impression de rail que dégage la KTM se confirme et on se laisse aller à ouvrir un peu plus. Les virages s’enchaînent les uns derrière les autres sans pouvoir mettre la moto à la faute. L’accélération est à couper le souffle - c’est peu dire qu’il y en a vu l’absence de protection - et emmène l’engin à des vitesses non avouables, et ce, même sur les premiers rapports de vitesse. La boîte est précise, rapide et les rapports se montent à la volée les uns derrière les autres. Le shifter est un peu dur à la


La 1290 Super Duke R est disponible chez KTM Réunion situé à Saint-Gilles au tarif de 22 890 €. Le modèle d’essai est équipé en option du Shifter, du Tech Pack - comprenant le feux arrière adaptatif qui clignote des plus en plus vite en fonction de la force de freinage - du support de plaque court ainsi que des selles conducteur et passager KTM Powerparts.

descente, mais on s’y fait vite, c’est juste un coup à prendre. Ce n’est que lorsque l’on coupe les gaz, qu’il y a une sensation de retour au calme… qui annonce déjà la tempête qui va suivre. L’accélérateur électronique répond instantanément aux sollicitations du pilote qui sent peu à peu son buste partir en arrière à chaque accélération. Ne vous y trompez pas, la Super Duke R ce n’est pas qu’un mode dragster, il est possible de rouler sur un filet de gaz profitant des 14 Nm de couple et profiter du paysage féerique des routes côtières de l’île. Certes, on peut le faire, mais il est difficile de résister à l’appel des 180 CV de la bête. Au fil des kilomètres, elle se révèle stable, vive, et suspendue avec fermeté. La moto est très très coupleuse à mirégime pour donner de l’allonge dans

les tours. Toute la plage du régime moteur est utilisée, et utilisable, avec le Bi-Twin de 1301 cm3. La seule limite de cette moto c’est le pilote. Sur la route des Tamarins, les voies d’accélérations paraissent trop courtes tant ça accélère. Ça monte jusqu’en 6e en un rien de temps, mais à quoi bon rouler en 6 sur ce monstre, d’autant qu’elle préfère les routes étroites et sinueuses des hauts. Ça freine fort, aussi fort que ça pousse ! Le freinage est précis, puissant, la commande est ferme. La moto ne se déstabilise pas lors des transferts de masse. Aussi surprenant que cela puisse paraître, compte tenu de son orientation piste-sport, la Super Duke R est confortable. La selle est large et confortable. La finesse de la moto offre une position sportive, mais pas radicale.

In Fine…

Le segment du Roadster super sport, qui se livre une concurrence sans pitié, va devoir admettre que la 1290 Super Duke R concours pour le titre de référence de la catégorie tant par son rapport poidspuissance que par son rapport qualitéprix. Que ce soit à l’arrêt ou sur la route, les superlatifs ne manquent pas pour la définir. Le plus beau compliment est sans doute le sourire tranche papaye du pilote après l’essai. Certes la moto est vive, exigeante voir bestiale, mais, qu’importe, il y a un avant et un après la Super Duke R. Vu le contexte répressif que nous connaissons, certains diront qu’une telle moto est inutile. Pour les autres, adepte du Joe Bar Team, elle est jubilatoire, quasi indispensable !

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HIGHTECH

MOONA LE SOMMEIL PARFAIT KOLEDA SOLUS+ Ça va chauffer

Élégant, intelligent, durable et respectueux, c’est le nouveau système de chauffage électrique à infrarouge, contrôlé par une application sur smartphone. C’est ce que propose la société Koleda avec sa Solus+. Avec son design sobre qui s’intègre dans tous les intérieurs et s’installe facilement (il suffit d’une prise standard), Solus+ se présente comme l’avenir de la maison moderne. Grâce à la technologie NanoWave, à base de graphèmes, ce système est capable de chauffer de la même façon que le soleil : plus rapidement de manière plus performante et uniforme, avec un rayonnement infrarouge. L’application qui permet de contrôler le zonage intelligent, les dépenses énergétiques, les programmations offrirait également jusqu’à 30% d’économies sur la facture traditionnelle.

Un oreiller frais pour une nuit de sommeil parfaite. C’est ce qu’a prouvé la science et que la technologie a inventé. Moona, oreiller connecté via un smartpod et un smartphone, c’est le premier système intelligent qui permet de réguler la température pendant la nuit pour un sommeil optimal. Fini les migraines, les sueurs nocturnes, les pensées envahissantes, Moona est capable de réguler de manière continue la température de l’oreiller

afin de suivre les nécessités physiologiques. La tête au frais et le corps au chaud, c’est ce dont l’humain a besoin pour se régénérer. L’objet se compose de 4 parties : un boîtier de contrôle connecté à un câble assurant la circulation de l’eau jusqu’à un coussin en mousse à mémoire qui se place sous la taie d’oreiller. Un capteur est chargé de suivre et de comprendre le sommeil de l’utilisateur et ainsi améliorer continuellement l’expérience.

STELLIA DE FOCAL Balance le son

Pour les mélomanes et les professionnels du son, vivre en intimité une écoute d’exception sans craindre qu’un environnement bruyant ne vienne perturber ce moment de plaisir (ou de travail) est essentiel. C’est d’ailleurs pour cela que les casques hi-fi fermés existent, et c’est ce qu’offre le casque Focal Stellia. Un casque circumaural fermé, haut de gamme, une retranscription du luxe à la française. Sa finition exemplaire fait appel à des matériaux nobles : du cuir pour l’arceau, les coques et les coussinets, et un haut-parleur à large bande à dôme “M” en béryllium pur. Pour les spécialistes, le Focal Stellia est tout simplement le meilleur casque fermé jamais imaginé, technique et musical.

Salto, la plateforme de streaming 100% tricolore est enfin disponible. Il s’agit là de l’ambition française de concurrencer Netflix, Prime Vidéo et consorts. L’offre singulière mêlant télévision “enrichie”, replay et streaming par abonnement, résulte d’un travail collaboratif entre les grands groupes : TF1, M6 et France TV. TousAntiCovid, c’est la nouvelle application de tracking du gouvernement. Après une mise à jour, elle semble convaincre davantage que la version précédente, avec 7 millions de téléchargements en seulement 2 semaines. Microsoft a mis au point un textile interactif. Capacitivo, est un tissu intelligent qui serait capable de détecter les objets posés. Les chercheurs imaginent déjà de nombreux usages, notamment en faire une surface interactive et tactile. 100

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MONTRES & MOI

MB&FLE RETOUR DE LA FROG

10 ans après son lancement, la HM3 Frog fait son retour : merveilleusement mise à nu dans un boîtier en verre saphir, elle préserve un message dissimulé à découvrir. Place à l’Horological Machine N°3 “FrogX”. Pour la première fois, le moteur HM3 apparaît dans toute sa splendeur, en version MegaWind où l’affichage de la date disparaît au profit d’un rotor élargi. Dessinés à l’image des pupilles des yeux de grenouille, deux dômes de l’épaisseur d’une feuille de papier, usinés dans de l’aluminium pour un maximum de légèreté, affichent les heures et les minutes en tournant sous des repères. Des touches de SuperLumiNova s’illuminent sur des segments fluorescents sous le rotor et sur les dômes d’affichage. Entièrement composé de verre saphir, un des minéraux les plus durs, le boîtier transparent de la FrogX doit être usiné avec des outils à pointe diamant ou des mèches spéciales en carbure high-tech.

LABEL NOIR ANONIMO X LN EPURATO

HERMÈS SLIM D’HERMÈS GMT

MEISTERSINGER URBAN DAY DATE “EDITION TODAY”

Présentée en 2018 dans une belle version en palladium, la Slim d’Hermès GMT revient cette année dans une variante en or rose qui conserve son calibre mécanique à remontage automatique avec micro-rotor et dual time. Un garde-temps de 40 mm pour voyageurs immobiles, pour encore quelques semaines…

Le principe est simple : en lieu et place d’indiquer successivement les jours exacts de la semaine, le guichet placé à 12 heures révèle, en 7 langues, le mot “aujourd’hui”. Ainsi, chaque jour à minuit, l’affichage passe d’une langue à une autre… en anglais, allemand, français, néerlandais, espagnol, italien et en espéranto…

Installé à Genève, le spécialiste de la personnalisation Label Noir présente sa première montre “prête à porter” réalisée en collaboration avec la marque horlogère Anonimo. Après avoir acquis une solide expérience dans le domaine de la personnalisation, s’appuyant sur des partenaires compétents pour la réalisation de ses projets, Label Noir souhaite désormais proposer à tous les amateurs en quête de pièces hors du commun, une série de montres customisées “prêtes à porter”, réalisées en collaboration avec les marques horlogères, proposées en éditions très limitées et numérotées dans l’e-boutique de son site internet. Ce système de co-branding régulier, axé sur la rareté des garde-temps revus par Label Noir en production restreinte, permet ainsi de séduire les collectionneurs, de leur proposer un objet inédit à des prix relativement raisonnables selon le modèle choisi et de collaborer pour chaque capsule avec une entreprise différente.

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© Photos Mémento

RESTAURANT

LE PAYANKE Bien plus qu’un resto de plage Dans un cadre idéal, 7j/7 de 9 à 22 heures, le Payanke mobilise une vingtaine de salariés pour assurer le service de petits-déjeuners (continentaux, anglais, créoles), de tapas, de planches à partager et de suggestions du jour qui viennent étoffer une carte déjà bien remplie.

Aux manettes, un expert comptable, Damien Bonhomme, devenu chef d’entreprise, aujourd’hui présent quotidiennement sur site pour coordonner l’activité d’un établissement qui, au travers d’espaces distincts : plage, terrasse et balcon, affiche une capacité de 120 personnes.

Une équipe de choc au service et à la Qualité-Sécurité-Environnement (QSE).

L’ÉQUIPE Pas moins de 8 personnels sont mobilisés en cuisine autour du chef Yann Laurent. Formé dans la région de Bordeaux, le chef a officié à Londres de nombreuses années dans des établissements japonais comme dans des étoilés. Durant plus de 5 ans, il a également régalé les croisiéristes embarqués sur de prestigieux navires, dont le Ponant. Le chef, formé à la française et inspiré par ses origines italiennes, parie aujourd’hui sur les saveurs réunionnaises pour ouvrir davantage sa cuisine sur le monde.

LA CUISINE

LA CARTE Des entrées aux desserts, la carte recèle des pépites gustatives inspirées par les saveurs locales : chutneys au goyavier, compotées de tomates arbustes, “subtiles saveurs” de vanille bourbon ou de combava... Côté entrées : des salades gourmandes convoquant tomates anciennes péi, miel et fromages artisanaux de Takamaka ou encore zourite, des burgers artisanaux “maison”, des tartares de thon albacore dans des versions créoles, asiatiques, italiennes. Côté terre, la carte déroule un vaste choix de viandes. Au nombre des plus remarquables :

le suprême de poulet jaune DuchemannGrondin sauce aux cèpes servi avec un gratin de chouchous (23€). Côté mer, on retrouve l’incontournable pêche du jour, le risotto aux camarons, mais aussi la langouste grillée et son beurre combava accompagnée d’une salade de palmistes rouges (35€). Et pourquoi pas les joues de légine pochées dans une bisque de langouste maison ? Pour la touche sucrée, on hésite encore entre l’assortiment de gâteaux péi, la crème brûlée ou la panna cotta encore une fois réalisés maison et l’ananas Victoria rôti flambé au Rhum vieux de La Réunion...

La cuisine du Payanke repose sur la variété et la qualité des produits. Quelle que soit la provenance de ces derniers, chaque plat embarque un ou plusieurs ingrédients qui font la réputation de la gastronomie réunionnaise. En outre, et c’est suffisamment singulier pour le mentionner, l’équipe intègre un jeune diplômé QSE en charge du contrôle des marchandises et du respect de l’ensemble des process. Des produits mieux choisis, mieux travaillés, telle est la promesse du Payanke.

LA CARTE DES BOISSONS Salade César.

Trilogie de tartare de thon.

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Planche océane.

Langouste grillée et son beurre combava.

Une nouvelle fois, la carte des vins intègre de nombreuses suggestions de vins français dont quelques AOP/AOC et de vins biodynamiques aux noms évocateurs : Diamant noir, Éclat de granite, Déesses muettes, ou encore La grande sieste . Trois références de champagne sont également présentes à la carte. L’établissement propose aussi une vingtaine de cocktails, avec et sans alcool, ainsi que des shooters aux combinaisons variées.


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ŒNOLOGIE

© Photos Mémento

CLOS SORIAN 2012 FIN, GOURMAND ET ROND

La Joly Cave fait la part belle aux vigneronnes Anciennement “Caves de Saint-Leu”, La Joly Cave située à la Saline les Bains a la particularité de proposer un magnifique panel de vins de récoltants en bio et en biodynamie de toutes les régions de France. Du vin bio, mais pas que… la cave dispose en tout de près de 800 références de vins dont 80 sont travaillés directement avec les propriétaires. “Pour choisir les vins que je vais proposer en cave, je commence par cibler les régions et appellations qui pourraient me manquer”, explique Jean-Marc Joly, gérant de La Joly Cave. “Je me renseigne également sur la réputation des domaines, et j’aime travailler avec de jeunes propriétaires qui ont une approche différente. Je recherche aussi des vins faits par des femmes, qui sont souvent des vins plus raffinés et subtils au niveau des arômes”. La Joly Cave, qui s’est spécialisée dans les grands volumes, dispose

d’un joli rayon de magnum et deux jéroboams, dont un champagne Pierre Trichet, que la cave est la seule à présenter sur l’île. Pour compléter sa collection, la cave propose aux œnophiles quelques vins italiens, espagnols, chiliens, argentins, et des pétillants naturels. Représentant des Brasseurs de Lorraine à La Réunion, Jean-Marc Joly offre un large panel de bières françaises, et quelques bières belges et allemandes. Pour accompagner vins et bières, Jean-Marc Joly expose une belle gamme de fromages, de charcuteries, du biltong, et de quoi faire de merveilleuses tartinâtes pour l’apéritif.

Situé au cœur du terroir languedocien, au nord du village de Poussan, le Clos Sorian, repris par Florent Granier en 2008, devient un domaine familial en 2016 avec l’arrivée de ses fils Gabriel et Dimitri. Avec une dominante syrah et grenache, ce coteau du Languedoc à la robe cerise brillante et limpide offre en bouche des notes de fruits noirs de cacao et d’épices. La bouche va confirmer le nez. Pouvant être conservé entre 13 et 15 ans, ce vin qui nécessite une délicate aération accompagnera à merveille un magret sauce fruits rouges, ou une côte de bœuf grillée. À servir entre 16 et 18°.

ALOXE-CORTON DU DOMAINE CHEVALIER 2017 UN VIN QUI A DU CORPS Situé dans la commune d’Aloxe-Corton, le Domaine Chevalier, dirigé par Claude Chevalier et ses quatre filles, produit différents vins, dont aloxe-corton. Ce bourgogne à la robe d’un violet vif composé à 100% de pinot noir a la particularité d’avoir du corps et de la puissance. Il présente au nez et en bouche des notes de fruits noirs et d’épices, notamment de poivre. Ce vin qui peut se conserver est à déguster avec des viandes maturées. Il demande à être carafé et servi à 16°.

LA RÉSERVE D’O 2018 UN VIN POUR AMATEURS DE VIN BLANC Produit par le Domaine de la Réserve d’O par Marie et Frédéric Chauffray qui cultivent 10 hectares de vignes dans les Terrasses du Larzac en agriculture biologique et biodynamique, La réserve d’o, seul vin blanc produit par le domaine, est composé de Chenin Blanc, Grenache blanc et Roussanne. Très complexe, la réserve d’o se destine aux amateurs de vin blanc. Il présente au nez et en bouche des notes de citron confit, de fleurs et de fruits blancs, et a la particularité d’offrir une belle longueur. Pour apprécier au mieux ce vin et lui permettre de s’exprimer, il est nécessaire de le carafer et de le servir entre 10 et 12°. La réserve d’o se mariera parfaitement avec de la légine, des poissons gras ou un plateau de fromages.

L’A B U S D ’A LC O O L E S T DA N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N .

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Février Juillet 2021

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2020 / Photo : Malandain Ballet Biarritz La Pastorale © Olivier Houeix Graphisme : Rémi émi Engel / Caractère : Faune, Alice Savoie, Cnap

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CULTURE

Gaëlle Bélem, née en 1984 à Saint-Benoît (La Réunion), est une professeure, assesseure du tribunal judiciaire et écrivaine française. Originaire de l’est de La Réunion, Gaëlle Bélem grandit dans une famille modeste, mais très unie composée de deux enfants. Jusqu’à l’âge de dix-sept ans, elle habite la ville de Saint-Benoît. acidulé, poignant et plutôt inoubliable”. La critique, elle, salue un roman souvent teinté d’humour, qui dépeint subtilement ce bout de France “au bord du monde”. L’écrivaine brosse à traits vigoureux la misère sociale et culturelle d’une partie des habitants de l’île, parmi lesquels les Cafres.

Lauréate du Grand Prix du Roman Métis

Littérature

Une femme devant, un monstre derrière En mars dernier, une talentueuse Réunionnaise, du nom de Gaëlle Bélem, publiait son premier roman, aux éditions Gallimard : “Un monstre est là, derrière la porte”. Ce même livre vient de remporter le Grand Prix du Roman Métis. L’occasion de revenir sur sa richesse et sa particularité.

Un livre salué par la critique

Ce premier roman, qui compte un peu plus de deux cents pages, raconte une île de La Réunion aux couleurs pastel, une île d’un autre temps. Elle relate, à tra-

vers le regard de sa narratrice –, omnisciente, le quotidien, la vie âpre des habitants les plus pauvres de ce territoire d’outremer, longtemps le seul dans l’océan Indien. Gaëlle Bélem définit elle-même son roman par ces mots : “drôle,

Résumé du livre

Tout commença un soir de 1981 lorsque dans la ville de Sainte-Marie, au nord de l’île, deux jeunes gens eurent le malheur de se rencontrer. Tandis qu’au-dehors la fête battait son plein, à l’arrière d’un restaurant un cuisinier retirait sa veste et la toque blanche qu’il portait depuis le matin”. Les Dessaintes forment l’une des familles les plus célèbres de La Réunion. Ils sont ambitieux, courageux et un brin fantaisistes. Mais, de l’avis du voisinage, des psychiatres et de la police, ils sont juste cinglés. Tout aussi barjos qu’ils soient, ils mettent au monde une fille. Une petite teigne qui compte bien devenir quelqu’un...

En mars dernier, quelques jours avant le confinement, Gaëlle Bélem sortait son premier roman, “Un monstre est là, derrière la porte”, aux éditions Gallimard. C’est un florilège de critiques positives que reçoit la jeune femme, qui vit désormais entre La Réunion et Paris. Et quel honneur pour cette bénédictine de 36 ans d’être la première femme de La Réunion à être publiée au comptoir d’éditions fondé par André Gide.

Un monstre est là, derrière la porte Auteur : Gaëlle Bélem Éditeur : Gallimard

Mais cette misère, l’héroïne tente de s’en échapper, au risque de se perdre elle-même. Le montre là, derrière la porte, est ainsi multiple : il est tout à la fois les contes d’horreur de l’enfance, Père Fouettard pour les uns et Grand Mer Kal pour les autres, il est aussi cette petite fille que ses parents ne supportent plus, comme il représente les difficultés d’une vie. Un monstre commun à tous que chacun combat à sa manière. Ce livre qui raconte la résilience, poursuit son chemin vers le succès et vient de remporter le Grand Prix du Roman Métis 2020. Le jury du Grand Prix du Roman Métis était présidé cette année par le lauréat de l’année précédente, Laurent Gaudé. Créé en 2010, le Grand Prix du Roman Métis, prix littéraire international organisé par l’association La Réunion des Livres pour la Ville de SaintDenis, récompense un roman francophone paru depuis moins d’un an et véhiculant des valeurs de métissage, d’humanisme et de diversité. Gaëlle Bélem a également remporté le Prix André Dubreuil du 1er roman organisé par la Société des Gens de Lettres.

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MÉDIA & COM

KOMÉLA MÉDIA

Créateur de liens

Une vitrine de la richesse du féminin réunionnais Parler du féminin, en dehors des discours convenus, au travers d’un programme digital enthousiasmant articulant témoignages, interviews, débats et pastilles artistiques, telle est l’ambition du collectif Koméla Média. Né d’un constat partagé par deux copines trentenaires autour de manque de programme local d’information et d’éducation appliqué à la question féminine, le projet Koméla Média fédère aujourd’hui une dizaine de professionnels. Des femmes et des hommes issus de secteurs divers et variés : santé, communication, son, photographie, arts… Tout au long de l’année, cette team s’est mobilisée bénévolement pour donner vie à une série de programmes digitaux impactants.

Des témoignages réels, drôles et/ou touchants

Appuyé sur une ligne éditoriale qui promeut une vision positive et moderne de toutes les diversités (parité, origine, modes de vie, condition physique…), le nouveau venu dans le paysage médiatique réunionnais s’est inspiré du format court plébiscité par des médias comme Brut ou Simone, pour livrer une première série de 7 épisodes d’une dizaine de mi108

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La Cité des Arts a accueilli le collectif pour l’enregistrement d’ “Amours volés”, un titre qui signe la fin de la première saison Koméla, et donne le coup d’envoi de la deuxième. © Photo Mémento

nutes chacun. Des épisodes diffusés via Facebook et You Tube, qui livrent une vision politique, culturelle, sociale et de santé, appliquée à un thème d’actualité lié au féminin. “Des thèmes partagés aux quatre coins de la planète” confirment Lydie Boccadifuoco et Marianne Richer, porteuses du projet. Chaque épisode débute par un micro-trottoir destiné à révéler une problématique, ensuite contextualisée par un expert (historien, médecin…) avant d’être abordée de manière plus approfondie au travers d’un street report, puis mise en couleur par une personnalité locale conviée à en délivrer sa propre lecture. La question est ensuite débattue sur un plateau TV, vitrine de la richesse du féminin réunionnais. Pour finir, le sujet fait l’objet d’une valorisation culturelle, artistique et/ou humoristique. Chacun de ces éléments a été enregistré auprès de la SACD.

Récemment accueilli à la Cité des Arts, Koméla Média a tiré profit de deux journées de résidence pour peaufiner l’enregistrement du titre “Amours volés”, composé par Lucas Boccadifuoco et interprété par la chanteuse, comédienne et conteuse Kaloune sous le coaching bienveillant de Sandrine Ebrard. La chanson convoque un mantra hérité des chants traditionnels sacrés des afrodescendants réunionnais : “Simize Simize”, pour brandir haut le nouveau visage, ou plus exactement la nouvelle énergie du féminisme local. Le clip sera mis en ligne à la fin de l’année pour marquer officiellement l’épilogue de la première saison de Koméla Média. “Une saison 1 que nous avons voulu avec un début, mais aussi une fin, parce que l’on sait que le bénévolat, au bout d’un certain temps, ça s’essouffle” explique la porte-parole du collectif. Après avoir fait montre de son potentiel technique et créatif et de sa capacité à fédérer différents partenaires autour d’un projet novateur et positif, Koméla Média est aujourd’hui plébiscité pour ses aptitudes à doter un projet audiovisuel d’une direction artistique. “Tout ce qui a été développé cette année existait déjà dans la tête de quelqu’un. Koméla Média a simplement aidé le projet à mûrir, en lui donnant une couleur éducative et positive, et c’est ce qui plaît” explique la coproductrice.


MOTS FLÉCHÉS MÉMENTO

VENDEUR DE MARQUE EN MESURE DE PAYER

PRÉSIDA LES ÉTATS-UNIS HERBES ET ÉPICES

MOUTON VOISIN DE LA CHINE

SANS PAROLES NON TRAVAILLÉ

EMBAUCHERA

RETRAITE

MONNAIE D’OR

MONNAIE DU NIGÉRIA BONS GESTIONNAIRES

SEGMENT DE MARCHÉ BALANCE POSITIVE

GAZ NATUREL

SUIT LE DOCTEUR MONNAIE ROMAINE

SITUATIONS DE CRISE

POINT CULMINANT

SOMME DES VENTES MOUCHARD

VALOIR SYMBOLE DU RADON DES DENIERS POUR JUDAS PROPRIÉTÉ

PRONOM RÉFLÉCHI DILATE

FAIT APPEL À LA BANQUE

PALMIER À BÉTEL

CE N’EST QU’UN DÉBUT ÇA EN FAIT, DES BILLETS

TROUS DE POUTRES ASSOCIER

CHANGEMENT DE PROPRIÉTAIRE

LOGARITHME ÉQUIPE DE FOOT VENT FROID PARADIS FISCAL

EN FIN DE COURRIER HOMOGÈNE

ANIMAL À FOURRURE ROI DU PÉTROLE TRACAS CLASSEMENT AU TENNIS

TOUJOURS VITAL, PARFOIS ENGAGÉ

ONCLE D’AMÉRIQUE GRIMPE À LA BOURSE

ÇA LAISSE LE CHOIX

DÉESSE MARINE DÉMONSTRATIF

LA TUNISIE SUR LE WEB

BERNÉ

SORTIES DE CRISE © www.fortissimots.com

Solution de mots fléchés page 113 Mémento n°499 I Décembre 2020

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HISTOIRE

PIRATERIE

On parle beaucoup des capitaines de piraterie, moins souvent des matelots.

Gilles Fontaine (1679-1729)

Un pirate Saint-Paulois “Évoquer Gilles Fontaine plutôt que la Buse a du sens à La Réunion puisqu’il y est né. Engagé en piraterie durant 5 ans, il a participé à de grandes batailles aux côtés de pirates illustres en leur temps” explique Christian Desseigne. Le spécialiste des navires et des naufrages consacre au pirate créole l’une des nombreuses conférences organisées tout du long de l’année par la Confrérie des Gens de la Mer.

Qui était Gilles Fontaine ?

Gilles Fontaine est né le 16 février 1679 à St Paul. Son père, Jacques Fontaine dit “le parisien”, arrive en juillet 1665 à Bourbon, sur le navire de la Compagnie des Indes orientales Françaises : le Taureau. Il est menuisier de métier. “À l’époque, ne débarquaient à La Réunion que ceux qui avaient un métier nécessaire à l’épanouissement de la colonie” rappelle Christian Desseigne. Avec son épouse, une Malgache arrivée en 1671 à Bourbon, il aura neuf enfants parmi lesquels Jeanne, épouse de pirate.

Soif d’aventure et de fortune !

L’arrivée en 1701 dans la famille Fontaine, d’Eustache Leroy, pirate rescapé d’un navire-forban, est peut-être à l’origine de l’engagement de Gilles Fontaine dans la flibusterie. 110

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Comme tous les pirates, Eustache Leroy est un bon parti. “À l’époque de la Compagnie des Indes, Il n’y avait pas d’argent sonnant et trébuchant à La Réunion. Les seuls à pouvoir payer (et non troquer) les marchandises, c’étaient les pirates” rappelle Christian Desseigne. Au-delà de l’appât du gain, c’est aussi peut-être tout simplement pour étancher sa soif d’aventure que le jeune Gilles Fontaine s’engage, en avril 1701 en compagnie de quelques créoles, sur le sloop de John Bowen. Direction Madagascar où la fine équipe parvient à mettre la main sur un Brigantin français et un navire de la compagnie écossaise des Indes britanniques : le Speedy Return.

Des prises obtenues de nuit, par simple ruse. Dans l’imaginaire collectif, un abordage est forcément un évènement sanglant. Il y en a eu effectivement, et Gilles Fontaine y a participé, mais le plus souvent possible, pour éviter d’être blessés ou tués, les pirates s’arrangeaient pour prendre le bâtiment convoité par la filouterie.

5 années de flibusterie

L’équipage est désormais à la tête de deux bâtiments. À la tête du Speedy Return, John Bowen fait route vers Saint-Paul dans l’objectif de s’emparer du Corbeau, qui lui a été signalé. Ce dernier n’étant pas là où escompté, l’équipage profite de l’escale

JOHN BOWEN Même si ce portrait n’a pas été formellement authentifié, on est loin du pirate qui peuple l’imaginaire collectif. John Bowen est anglais. Il entame sa carrière dans les Caraïbes avant de croiser sur les côtes Malabar. Après quelques temps passés à Madagascar, il s’échoue à l’île Maurice en 1701. Il y acquiert la chaloupe sur laquelle embarque Gilles Fontaine le 2 avril 1701. (Source : journal particulier du gouverneur Devilliers). De retour à La Réunion en 1704, il débarque avec une douzaine d’hommes. Il meurt de dysenterie en 1705. Ses biens sont alors saisis par l’église et son corps enterré sans sépulture, sur un bas-côté dont la localisation nous échappe aujourd’hui.


pour faire le plein de vivres. “Les pirates ne volent pas, ils achètent les denrées à la population, bien contente de pouvoir récupérer un peu d’argent, même si la pratique demeure interdite” explique le conférencier. Le fait que les bâtiments pirates n’étaient inscrits dans aucun port et n’embarquait aucun écrivain de bord complique la tâche des historiens qui ne disposent que de bribes pour remonter le temps. Si les zones d’ombres restent nombreuses, on trouve néanmoins de nombreuses traces de l’activité du pirate Gilles Fontaine dans l’océan indien. A la Noël 1702, il est à bord du Speedy Return dans la région des Comores. En mars 1703, en rade de Mayotte et sous les ordres de Bowen, il participe à l’abordage du Penn Brock. En avril 1704, à bord du Défi, un bâtiment d’une capacité de 64 hommes et 56 canons, pris au large des côtes indiennes et qui vient remplacer le Speedy Return vieillissant, Gilles Fontaine fait de nouveau route vers Bourbon. Un retour qui signera la fin de la carrière de Bowen. Désormais sous le commandement de Thomas White, Gilles Fontaine opèrera encore à de nombreuses prises, dont celle du Malabar, un vaisseau de 1000 tonneaux enlevé une nou-

DES EMBARCATIONS DE TOUTES TAILLES

Ça, c’est le Black Pearl de Pirate des Caraïbes. Reste que les pirates n’opéraient pas toujours à l’aide de grands navires. Parfois, il s’agissait de simples barques ou de petites embarcations (Goélette ou Sloop), sur lesquelles une poignée d’hommes et autant de canons, prenaient place. “Même avec ce genre de navire, lorsqu’on est bon capitaine et que l’on dispose d’un bon équipage, on peut rattraper un navire d’un tonnage supérieur. Dans le cas contraire, on peut s’enfuir rapidement” s’amuse Christian Desseigne.

velle fois à l’abordage et qui viendra remplacer le Défi fortement endommagé. Après avoir arraisonné un navire portugais, un bâtiment anglais, puis un ketch, c’est à bord de la Dorothée ou Dorothea que Gilles Fontaine rentrera à Bourbon où, à son tour, il rangera son sabre.

Retour à Bourbon

Le 18 décembre 1706, le pirate Saint-Paulois retrouve sa terre natale et entame sa vie de colon, appuyé sur un magot de 2000 écus, une fortune amassée durant 5 années de piraterie. Le 8 février 1707, il épouse Françoise Lauret, alors âgée de 16 ans, avec qui il aura 9 enfants. En 1722, Gilles Fontaine obtient, en échange de la terre saint-pauloise dont il a hérité, une concession au Gol et commence à planter des caféiers. En 1729, alors qu’il attend sa première belle récolte, arrive de Madagascar un navire marchand duquel débarqueront des esclaves, en même temps que la variole… L’épidémie sera l’une des plus importantes de La Réunion. Gilles Fontaine mourra “à son habitation” le 1er juin 1729 et sera enterré, dès le lendemain, au petit cimetière du Gol. Son épouse, malgré toutes les précautions prises, décèdera le 30 juin. Au total, l’épidémie emportera 10 membres de la famille Fontaine.

À l’époque de la Compagnie des Indes, Il n’y avait pas d’argent sonnant et trébuchant à La Réunion. Les seuls à pouvoir payer (et non troquer) les marchandises, c’étaient les pirates

Dans l’imaginaire collectif, le pirate, c’est Jack Sparrow. “Dans les faits, la piraterie est très différente” confirme Christian Desseigne. À l’occasion du tournage du docu-fiction “La Buse, l’or maudit des pirates”, le chargé de recherches de La Confrérie des Gens de La Mer a endossé le costume avec davantage de réalisme.

PIRATES OU FORBANS ? Les termes pirates, flibustier et forban désignent à peu près la même chose : un horsla-loi naviguant sur une embarcation volée la plupart du temps. S’il est pris par son adversaire, il est sans plus de formalité, pendu haut et court à la vergue la plus haute du navire. À contrario, le capitaine corsaire est soit propriétaire du bateau, soit opère pour un armateur privé. Il est muni d’une lettre de marque qui l’autorise à guerroyer dans certaines conditions. Mémento n°499 I Décembre 2020

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LITTÉRATURE

LE PONT DE BEZONS AUTEUR : Jean Rolin // EDITEUR : P.O.L.

“Heureux qui a vu le jour se lever sur le pont de Bezons”. C’est la première phrase de ce roman dont le projet consiste “à mener sur les berges de la Seine, entre Melun et Mantes des reconnaissances aléatoires, au fil des saisons, dans un désordre voulu”.

DE PARCOURIR LE MONDE ET D’Y RÔDER AUTEUR : Grégory

Le Floch

EDITEUR : Christian

Bourgois Éditeur

Tout débute un beau jour quand le narrateur trouve une chose par terre, dans la rue. Une chose? Quelque chose, de forme ovale, à la fois mou et dur, qu’il ne parvient pas à identifier mais qu’il prend dans le creux de sa main. Commence alors pour lui une étonnante divagation où, guidé par sa recherche, il connaîtra mille et une aventures...

Mais très rapidement ces déambulations prennent des allures de petite odyssée sur les berges du fleuve, au cœur de banlieues bousculées, parcourant des espaces fracassés, des friches et des zones industrielles. Traversée du monde d’à côté, celui que nous ne voyons plus depuis des décennies. De micro évènements prennent une tournure fatale et romanesque, comme la fermeture d’un Mc Donald’s à Bezons ou des parties de pêche organisées par des Rroms. On y croise des réfugiés tibétains sur une péniche à Conflans, un café kurde révolutionnaire à Corbeil, un restaurant brésilien, des mosquées salafistes à Saint-Denis, une base assez confidentielle de la marine nationale. C’est le roman discret d’un monde bouleversant de solitude, d’oublis, de ruines et de décomposition. Au cœur de ce parcours, il y a aussi les retrouvailles avec une vieille cousine et la maison de Carrièressous-bois qui cache un secret de famille que le narrateur révèle

JEAN PHILIPPE ROLIN

pour la première fois : le fantôme de l’oncle Joseph. Mais le chaos de ce monde périphérique, sous le regard aigu du narrateur, cache lui aussi un mystère : la présence de toute une vie sauvage et animale nichée souvent dans d’improbables lieux. Oiseaux rares, cygnes sauvages, poissons…

LA TANNERIE AUTEURE : Celia Levi EDITEUR : Tristram

L’ÂGE DU CAPITALISME DE SURVEILLANCE

Editions

Jeanne, ses études terminées, a quitté sa Bretagne natale pour vivre à Paris. Elle a trouvé un stage d’”accueillante” à la Tannerie, une nouvelle institution culturelle, installée dans une usine désaffectée de Pantin. D’abord déboussolée par le gigantisme et l’activité trépidante du lieu, timide et ignorante des codes de la jeunesse parisienne, elle prend peu à peu de l’assurance et se lie à quelques-uns de ses collègues... 112

AUTEURE : Shoshana // EDITEUR : Zuboff Zulma

Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le capitalisme de surveillance ! Les géants du web, Google, Facebook, Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos données, mais à orienter, modier et conditionner tous nos comportements : notre vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes... jusqu’à notre bulletin de vote. En un mot, décider à notre place. Des premiers pas de Google au scandale de Cambridge Analytica, Shoshana Zubo analyse cette mutation monstrueuse du capitalisme, où la souveraineté du peuple est renversée au prot non pas d’un État autoritaire, comme on pourrait le craindre, mais d’une nouvelle industrie avide et toute-puissante, menaçant dans une indifférence radicale notre libre arbitre et la démocratie. Il est urgent de développer des outils pour appréhender cette situation “sans précédent” et provoquer une prise de conscience internationale.

Mémento n°499 I Décembre 2020

est un écrivain et journaliste français. Il a reçu le prix Albert Londres pour le journalisme en 1988 et son roman “L’Organisation” a reçu le prix Médicis en 1996. Fils d’un médecin militaire, il grandit en Bretagne et au Congo. Étudiant, il s’investit — tout comme son frère Olivier, de deux ans son aîné — dans la tendance maoïste de mai 68, au sein de l’Union des Jeunesses Communistes. Journaliste, il a surtout effectué des reportages, notamment pour Libération, Le Figaro, L’Événement du Jeudi et Géo. Écrivain, il est l’auteur d’essais, de chroniques, de romans et de nouvelles.


80, rue Pasteur - BP 397 97468 Saint-Denis-Cedex - Ile de La Réunion - France www.memento.fr - memento@memento.fr t. 0262 28 09 09 FONDATRICE : Catherine Louapre-Pottier Date de création du Mémento : Octobre 1970

L’ANOMALIE

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Georges-Guillaume Louapre-Pottier

AUTEUR : Hervé Le Tellier // EDITEUR : Gallimard

ÉDITEUR Les Editions du Kapokier Sarl de presse au capital de 54.864 euros Georges-Guillaume Louapre-Pottier Siret 411 908 759 000 11

“Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension”. En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte. Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai. Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L’anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe.

RÉDACTION redaction@memento.fr Rédacteur en chef : Georges-Guillaume Louapre-Pottier La Réunion : Christophe Blanc, Delphine Todeschini, Laurie Ferrère, Sonia Delecourt, Corinne Louapre-Pottier, Thomas Louapre-Pottier, Guillaume Louapre-Pottier. Correctrice : Peggy-Loup Garbal MAQUETTE & PAO : Serge Zacore PUBLICITÉ La Réunion / Mayotte t. 02 62 21 94 12 Véronique Cauvin - p. 06 92 61 74 69 pub1@memento.fr Christophe Charrin - p. 06 92 68 47 73 pub2@memento.fr

MONSIEUR PALOMAR

L’UNIQUE RÉPONSE

AUTEUR : Italo Calvino // EDITEUR : Gallimard

AUTEUR : Jean-Marc Sourdillon EDITEUR : Gallimard

Qu’y a-t-il de commun entre un pré, des vagues, les planètes du Système solaire, des tortues, un sein nu, une fromagerie parisienne, un gorille albinos, une pantoufle dépareillée? Chacun de ces sujets est pour monsieur Palomar un défi à l’entendement. Chacun suscite en lui, qui les regarde attentivement et tente de les décrire, une cascade de pensées, d’associations d’idées, de questionnements qui, au bout du compte, le renvoient (et le lecteur avec lui) à notre inextinguible désir de connaître, autant qu’à notre ignorance des raisons du monde.

Madagascar t. (+261) 20 22 280 67 Le Mémento est représenté par Minucia Sarlu Lot II P 136 Ter Avaradoha Antananarivo 101 Directeur de rédaction : Dr Alain Christian Kapisy t. (261) 32 05 019 61 alainkapisy@moov.mg Chef d’Agence : Freda Rabarijohn t. (+261) 34 13 690 30 memento2@moov.mg Rédacteur : Lova Ralambomamy pressememento@moov.mg Commerciale : Freda Rabarijohn t. (+261) 34 13 690 30 memento2@moov.mg Maquette et PAO : Herinjaka Rakotomamonjy paostudiopresse@moov.mg Service Administratif : Fitia Rasolofojaona t. (+261) 32 45 383 32 secretariatmemento@moov.mg

La vie est une seule et grande question, qui attend de nous plus et mieux que des réponses ponctuelles, Elle attend cette unique réponse que toutes les autres nous cachent en nous leurrant. C’est sur et autour de ce thème que l’auteur a constitué cet ensemble de poèmes en vers ou versets et en prose de haute tenue. La beauté calme et ce qui la fonde, l’intensité de l’instant, les premières fois...

Comores t. (+269) 339 17 05 Le Mémento est représenté par Ayad Bourhane AB Médias Sarl - Moroni - Union des Comores comores@memento.fr Maurice t. (+230) 403 44 35 Le Mémento est représenté par Conseil en Action de Communication (CAC Ltd) 34 Ebene Heights - 4th floor - Ebene Cybercity Service abonnement & distribution : Ziyaad Ramjan, Brian Dholah. Rédaction : Vincent Pollet / Photographe : Rachid Karroo redaction@memento.mu p. (+230) 5986 63 63 Paris t. 0 951 951 210 Le Mémento est représenté par Anaïs Louapre-Pottier 27 rue Damrémont - 75018 Paris redaction@memento.fr DISTRIBUTEURS : ARDP - IPBD - SMSL - TMV Sodipress - GDP - NMCP - MGP- Mayotte Hebdo

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AUTEUR : Peter Handke // EDITEUR : Gallimard

Depuis son enfance, Alexia aime à voler des fruits dans les jardins, les vergers, les parcs. Au fil des années, cette activité est devenue son identité, sa manière de vivre presque vagabonde dans un monde où elle essaye de trouver peu à peu sa place. Sur les traces de sa mère disparue, elle poursuit ses détours au cœur des terres de Picardie dans un voyage aventureux au cours duquel, comme le dit l’un de ceux qu’elle rencontre, elle apprend sur elle-même…

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DÉPÔT LÉGAL : DÉCEMBRE 2020 DATE DE PARUTION : DÉCEMBRE 2020 CODE APE : 5814 Z - ISSN : 2106-9034 DATE DE CRÉATION : Octobre 1970

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Mémento n°499 I Décembre 2020

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LA VOLEUSE DE FRUITS

ROUTAGE : Mailing Réunion 30 rue bois de Nèfles - 97400 Saint-Denis mailing-reunion@orange.fr

SOLUTION DE MOTS FLÉCHÉS DE LA PAGE 109

La gestion des fichiers a été accordée aux Editions du Kapokier - BP 397 - 97468 Saint-Denis-Cedex - Ile de La Réunion, par la CNIL (Commission Nationale de l’informatique et des Libertés) sous le n° 115648 du 9 Février 1984. Les informations vous concernant pourront être utilisées dans le cadre de la gestion de vos abonnements, d’envoi de courrier ou d’e-mailing ou de contact téléphonique uniquement par les interlocuteurs appartenant à la société les Editions du Kapokier. Les coordonnées d’un prospect qui ne répond à aucune sollicitation pendant une durée maximale de 3 ans sont supprimées. Il est précisé qu’il n’existe aucune prise de décision automatisée. Vous pouvez contacter le délégué à la protection des données Georges-Guillaume Louapre-Pottier en adressant un courrier à l’adresse postale de l’entreprise mentionnée ci-avant. Conformément à la Loi du 6 janvier 1978, modifiée par celle du 6 août 2004 (Informatique et Libertés) et du Règlement Général sur la Protection des Données du 20 mai 2018, vous disposez du droit d’accès à l’information vous concernant, du droit de rectification et d’opposition, en nous écrivant. Droits de reproduction réservés pour tous pays. La direction décline toute responsabilité pour les erreurs ou omissions de quelque nature qu’elles soient dans la présente édition. La jurisprudence a décidé que les éditeurs n’étaient pas responsables des erreurs commises involontairement dans l’ouvrage.

Ce numéro du Mémento contient une jaquette de couverture Frais Import.


NOTAIRES NOTAIRES ASSOCIÉS FrédéricP.AUBERT MICHEL Jérôme SIDNEY B. MACE S.RAMBAUD NOTAIRES H.PATEL Gwénael LAINE - Tania CHANE KY Tiphaine BESSAC - Fyona LIOT

32, Rue Luc Lorion B.P. 356 - 97453 Saint-Pierre Cedex p. 0692 61 25 61 00 89 T. 67 0262 t. 0262 95 35 08 02 34 F. 20 0262 www.scp-aubert-sidney-notaires.fr

SAINT-JOSEPH

122 000 €

Centre ville, au sein d’une petite résidence sécurisée de deux logements et un local commercial, appartement T4 en premier étage d’environ 97 m2 habitables p. 0692 67 61 61 comprenant une entrée, un t. 0262 20 95 08 séjour climatisé, une cuisine, une véranda, un dégagement, trois chambres climatisées, une salle de bains, des toilettes, un balcon. Un emplacement de parking sécurisé. Prix net vendeur 115 000 euros + honoraires de négociation 7000 euros charge acquéreur (soit 6,08% TTC du prix de vente). Copropriété de 9 lots (dont 2 appartements). Syndic de copropriétaires.

TAMPON

122 000 €

Centre ville, au sein d’une résidence sécurisée avec ascenseur de 2003, appartement T3 en troisième étage d’une surface habitable de 53,26 m2 + une véranda de 3,32 m2, comprenant un séjour, une cuisine aménagée, un dégagement, des toilettes, une salle de bains, deux chambres dont une avec placard. Un emplacement de parking sous abri et un emplacement extérieur. Vue mer et montagne. Excellent état général. Prix de vente 122 000 euros honoraires de négociation inclut à la charge du vendeur. Copropriété de 74 lots dont 28 logements. Charges annuelles de copropriété d’environ 958 euros.

SAINT-PIERRE

520 000 €

Secteur Ligne Paradis, au sein d’un lotissement résidentiel, villa familiale d’environ 196 m2 utile, comprenant au rez-dechaussée un vaste espace de vie séjour/cuisine ouverte équipée d’environ 51 m2, un cellier, trois chambres climatisées avec placard, une salle d’eau avec douche italienne et baignoire ilot, des toilettes, une varangue, un garage avec une douche et toilettes et à l’étage deux grandes chambres climatisées avec placards, une salle de bains, des toilettes. Edifiée sur un terrain clôturé de 454 m2 avec piscine 7X4 mètres au sel. Accès rapide à la 4 voies. Pas de vis-à-vis. Prix de vente 520 000 euros honoraires de négociation inclut à la charge du vendeur.

SAINT-PAUL

690 000 €

Au sein du lotissement Grand Pourpier, proche du Centre Hospitalier Ouest et de la RN1, villa F6 de plain-pied d’environ 134 m2 habitables + une belle varangue d’environ 37 m2 comprenant une entrée, un vaste séjour, une cuisine équipée, un cellier, une chambre climatisée avec salle d’eau, des toilettes, une deuxième chambre, un dressing, une troisième chambre climatisée avec salle d’eau + toilettes. Dépendance d’environ 23 m2 avec deux chambres climatisées, salle d’eau et toilettes. Édifiée sur un terrain de 1221 m2 en bord de ravine avec piscine 6X4 mètres et un jacuzzi. Installation photovoltaïque (revenu 1600 euros/an). Taxe foncière 2645 euros. Charges lotissement 600 euros/an. Prix de vente 690 000 euros honoraires de négociation inclut à la charge du vendeur.

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MANAPANY LES BAINS

821 600 €

Sur un terrain de 1001 m2, villa de 2015 de plain-pied de haut standing, d’environ 282 m2 de surface utile comprenant NOTAIRES une entrée, un vaste séjour P. MICHEL climatisé donnant sur une B. MACE varangue d’environ 43 m2 avec S.RAMBAUD une cuisine extérieure, une H.PATEL cuisine équipée, un cellier, un dégagement, deux chambres climatisées avec placard, une salle d’eau, des toilettes, une suite parentale climatisée avec salle d’eau+toilettes+dressing donnante sur une varangue et à l’étage une mezzanine climatisée avec placards. Double garage. Piscine chauffée de 4,5x9 mètres avec plage carrelée d’environ 70 m2. Grande qualité de construction et de prestations. Prix de vente 821 600 euros honoraires de négociation inclut à la charge du vendeur.

TAMPON LA POINTE

431 600 €

Implantée sur une parcelle de 500 m2, villa de 2006, très bien entretenue, d’environ 300 m2 de surface utile, comprenant au premier niveau un studio indépendant d’environ 42 m2, une grande buanderie, un garage ouvert. Au deuxième niveau une varangue, une cuisine équipée ouverte sur le salon, une chambre, une salle de bains avec douche et baignoire, des toilettes et au troisième niveau un dégagement pouvant accueillir un espace bureau, trois chambres, une salle d’eau, des toilettes, une grande varangue. Bonnes prestations. Vue dégagée. Studio loué meublé jusqu’en mars 2021. Prix de vente 431 600 euros honoraires de négociation inclut à la charge du vendeur.

SAINT-PIERRE

289 000 €

Secteur de Mont Vert Les Hauts, villa F4 de 2014, d’environ 99 m2 habitables et environ 161 m2 utiles, comprenant au rez-de-chaussée un séjour, une cuisine équipée avec ilot central, un cellier, une chambre avec placard, une salle d’eau avec toilettes, une varangue, un garage + un abri et à l’étage deux chambres avec placard avec accès terrasse, une salle d’eau, des toilettes. Edifiée sur un terrain de 392 m2 de surface utile. Piscine 7X3 mètres au sel avec pompe à chaleur. Bonnes prestations. Prix de vente 289 000 euros honoraires de négociation inclut à la charge du vendeur.

ÉTANG SALÉ LES HAUTS

590 000 €

Situé dans une impasse secteur de la piscine municipale, villa F4 de plainpied de 2011, d’environ 124 m2 habitables comprenant une cuisine équipée, un cellier, un vaste séjour, un dégagement, trois chambres dont une avec grand dressing, une salle d’eau avec douche et baignoire, des toilettes, un garage, une varangue donnant sur une terrasse avec une pergola bioclimatique électrique. Dépendance à usage de cuisine extérieure et de débarras. Édifiée sur un terrain plat de 653 m2 avec une piscine au sel de 8X4 mètres entourée d’une plage carrelée d’environ 60 m2. Entièrement climatisée. Proximité des écoles et des commerces. Taxe foncière 1838 euros. Prix de vente 590 000 euros honoraires de négociation inclut à la charge du vendeur.

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NOTAIRES P. MICHEL B. MACE S.RAMBAUD H.PATEL

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SAINT-DENIS Proche centre-ville dans une résidence sécurisée entièrement rénovée F4 surface habitable 85 m2 plus de deux terrasses fermées de 14 m2 chacune vue dégagée, salon salle à manger 21 m2 , cuisine équipée 7 m2, 3 chambres dont deux avec placards, salle d’eau, buanderie, 1 cave, 1 parking, proche lycée et école primaire. Frais d’agence inclus, soit 187 000 € hors frais d’agence et 6,58 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

199 300 €

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LA MONTAGNE

298 100 €

16 km, cette maison familiale nichée dans son écrin de verdure vous séduira, de type F7 surface habitable 220 m2 plus 31 m2 de terrasse vue montagne, salon salle à manger 38 m2, cuisine équipée 24 m2, 6 chambres dont une suite parentale avec salle d’eau de 19 m2, grand espace bureau salle de jeux 44 m2, possibilité de construire une seconde maison sur une parcelle de 400 m2 environ, l’ensemble implanté sur un espace clos et arboré de 1625 m2. Frais d’agence inclus, soit 283 000 € hors frais d’agence et 5,34 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur. éme

SAINTE-SUZANNE BAGATELLE

220 000 €

Maison de type F3 surface habitable 87 m2, salon 17 m2, salle à manger 18 m2, deux chambres dont une de 16 m2 et une seconde de 18 m2, l’ensemble implanté sur un terrain clos et arboré de 631 m2. Frais d’agence inclus, soit 220 000 € hors frais d’agence et 6,18 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

SAINT-PIERRE MONTS VERT LES HAUTS

SAINT-DENIS

128 700 €

Proche centre-ville dans une résidence sécurisée charmant F2 surface habitable 40 m2 plus 10 m2 de patio, séjour climatisé 15 m2, cuisine équipée 5 m2, terrasse fermée climatisée 10 m2, 1 chambre avec placard climatisée, 1 parking en sous-sol, proche de toute les commodités. Frais d’agence inclus, soit 120 000 € hors frais d’agence et 7,15 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur

NOTAIRES P. MICHEL B. MACE S.RAMBAUD H.PATEL

SAINTE-CLOTILDE

397 000 €

Proche de toutes les commodités, maison familiale de type F 6/7 surface habitable 186 m2 plus 13 m2 de terrasse, salon salle à manger 33 m2, cuisine aménagée 14 m2, 6 chambres dont deux de 19 m2 et 26 m2 avec coin cuisine, abri voiture 37 m2, 1 salle d’eau et 1 salle de bains, l’ensemble implanté sur un terrain clos et arboré de 538 m2. Frais d’agences inclus, soit 376 700 € hors frais d’agence et 4.47 d’Honoraires à la charge de l’acquéreur.

SAINT-ANDRÉ DEUX RIVES

520 000 €

Cette villa aux espaces généreux et modernes vous séduira et son jardin vous sublimera de type F6 surface habitable 200 m2 plus 38 m2 donnant sur un bel espace piscine, salon salle à manger 43 m2, cuisine équipée 16 m2, 5 chambres de 11 m2 à 19 m2 dont 2 suites parentales avec salle d’eau, une salle de bains de 14 m2, buanderie, garage fermé 21 m2, l’ensemble implanté sur un terrain clos et arboré de 1634 m2. Frais d’agence inclus, soit 500 000 € hors frais d’agence et 4 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur

104 980 €

Situé à 15 min de la voie rapide, en lotissement résidentiel, parcelle viabilisée d’une surface de 400 m2 située en zone U3 du plan local d’urbanisme, frais de notaire réduit Prix : 104 980 € frais d’agence inclus, soit 97 650 € hors frais d’agence et 7,51 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

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LA POSSESSION

98 940 €

Résidence les Manguiers, dans un résidence sécurisée située en impasse , F2 surface habitable 47 m2 plus 20 m2 de terrasse vue dégagée, salon salle à manger 17m2, cuisine 7 m2, chambre climatisé 13 m2, 1 parking sous-sol, appartement loué jusqu’en 2022 : 6 648 €/an. Frais d’agence inclus, soit 92000 € hors frais d’agence et 7,54 % d’honoraires TTC à la charge de l’acquéreur.

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