Poterie avec et sans tour

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La terre

Au commencement de tout projet de potier, il y a celle que l’on appelle communément « la terre », c’est-à-dire l’argile. Il en existe trois sortes : la faïence, le grès et la porcelaine qui déploient tous de multiples couleurs et usages. On parle de « céramique » une fois que la pièce d’argile est cuite.

Choisir la terre adaptée à son projet

Les différentes argiles sont disponibles en sac de 10 à 25 kg prêts à l’emploi et homogènes. Différents fournisseurs et magasins de loisirs créatifs en proposent. On choisit de travailler la faïence, le grès ou la porcelaine avant tout en fonction de son projet et de sa finalité : en intérieur ou en extérieur et en fonction de l’usage que l’on imagine, décoratif ou domestique.

Il faut également prendre en compte le type de cuisson nécessaire, car la faïence se cuit à basse température aux alentours de 1 000 °C, dans un four spécial que nous découvrirons en page 18. Le grès et la porcelaine nécessitent une cuisson à haute température, de 1 200 °C minimum.

Les atouts… de la faïence

Cette terre est facile à manipuler. Sa cuisson basse température permet d’obtenir des couleurs plus vives, mais son inconvénient majeur est sa porosité, car elle ne se vitrifie pas et peut laisser passer l’eau par les craquelures de l’émail. Elle est disponible en plusieurs couleurs allant du blanc crème au rouge très foncé. La faïence chamottée (de la terre à laquelle on ajoute de la terre cuite, concassée plus ou moins finement, ou du sable) rend la terre un peu plus fermée (la température de cuisson est un peu plus haute) et donc moins poreuse.

du grès

Cette terre est très rustique et présente une solidité et une dureté incomparables une fois cuite. Le recours au grès est notamment conseillé pour la sculpture de pièces destinées à l’extérieur.

de la porcelaine

Cette terre est la seule que j’utilise, car elle possède de nombreux atouts pour mes projets. Elle est toutefois plus difficile à travailler, car elle est moins plastique. Je trouve que cet inconvénient est largement compensé par son toucher très fin et donc très sensuel. « Cette petite princesse capricieuse » révèle toutes ses richesses – translucidité, blancheur et dureté – après la cuisson. La porcelaine est quant à elle exclusivement blanche, elle carillonne   !

Attention    !

L’argile étant composée de silice, faites attention aux poussières qui ne doivent pas être inhalées sur le long terme. Travaillez toujours l’argile à l’état humide et nettoyez les poussières à l’eau. Votre local ou votre atelier doit être bien ventilé.

La technique de l’estampage

L’estampage permet de reproduire les mêmes formes avec une certaine facilité. Deux techniques sont possibles : celle du moule en bosse ou du moule creux. Nous utiliserons dans ce livre uniquement le moule en bosse.

Matériel

Plaque de porcelaine fraîche

Tournette

Moule

Plastique

Couteau

Éponge humide

Estèque souple en caoutchouc

Étape 1

Commencez par réaliser sur un chiffon propre une plaque de porcelaine (voir technique p. 22) suffisamment grande pour recouvrir le moule.

Étape 2

Posez le moule en plâtre de la pièce que vous souhaitez réaliser sur une tournette.

Soliflore « trésor »

L’élégant col de ce soliflore nécessitera une attention particulière. L’émaillage intérieur comme extérieur lui donnera l’étanchéité nécessaire pour accueillir une fleur fraîche si vous le souhaitez.

Caractéristiques

Matériel —

Pour le tournage et le tournassage :

650 g de porcelaine

Éponge fine

Pinceau

Tournassin triangle

Mirette de 2 cm

Pour le décor et l’émaillage :

Papier de verre

Émail transparent brillant

Seau

Tamis ou passoire fine

Verseur

Éponge

Le soliflore terminé mesure 14 cm de hauteur et 6 cm de diamètre à la base.

Le retrait important qui a lieu après la seconde cuisson nécessite de tourner une pièce plus grande, de 17 cm de hauteur et 7,5 cm de diamètre à la base pour obtenir ces dimensions finales.

Étape 1

Mettez le tour en marche à vitesse maximale. Centrez la balle de porcelaine, puis creusez-la et montez la première paroi. Faites le bourrelet en vous reportant à la page 34 si nécessaire.

Étape 2

Réduisez un peu la vitesse du tour et formez un dôme en étirant le bourrelet vers le haut. Répétez plusieurs fois ce geste, puis enlevez les mains doucement lorsque vous arrivez au niveau des lèvres.

Étape 4

Étape 3

Répétez l’étape précédente pour obtenir un cylindre. Veillez à garder une lèvre épaisse pour avoir suffisamment de terre pour la réalisation du col.

Encerclez la pièce des deux mains pour former ce que l’on appelle les épaules du soliflore, en pressant légèrement avec les index.

Affinez la forme et entre les pouces et index des deux mains, formez le col.

Montez délicatement les parois du col depuis les épaules du soliflore.

Étape 7

Absorbez l’eau au fond du soliflore en fixant une éponge au bout d’un pinceau.

Étape 8

Pincez doucement le col avec les doigts pour affiner son diamètre.

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