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fleuves, les racines de la mer

Toutes les eaux douces de la planète finissent un jour dans l’océan. Chaque goutte de l’océan arrose un jour un coin de la planète. Ce formidable cycle de l’eau (évaporation, nuages, pluies, rivières, nappes phréatiques, fleuves) unit irrémédiablement océan et continents. Les deux se nourrissent mutuellement. Leurs destins sont intimement liés. Depuis l’aube des temps, rivières et fleuves apportent sels nutritifs et sable à l’océan… et y déversent, aujourd’hui, nos déchets et nos pollutions.

Protéger l’océan, c’est d’abord protéger les continents. Les actions pour l’océan sont le prolongement des initiatives pour la sauvegarde des terres.

L’océan n’a pas de frontières

Vents et courants brassent les eaux pour le meilleur et pour le pire. Des courants sillonnent l’océan comme de gigantesques fleuves. Ils parcourent la planète sans entrave et apportent des œufs et des larves qui recolonisent les zones détruites. Mais ils transportent aussi les pollutions jusque dans les régions polaires et les profondeurs les plus inaccessibles… De même, aucune barrière n’arrête les migrations des grands animaux, ce qui permet leur retour : les baleines se réinstallent dans des baies qu’elles avaient désertées pendant la chasse, les tortues reviennent pondre sur les plages des sanctuaires, et les jeunes mérous colonisent le littoral libéré des chasseurs sous-marins.

La formidable résilience de l’océan est à la fois sa force et notre chance! Dès que l’on diminue la pêche, l’océan se régénère. Il a simplement besoin qu’on le laisse en paix.