ZFE
Vénissieux, zone à fortes réserves
Mi-décembre, les élus vénissians ont demandé à la Métropole de parfaire sa copie concernant le projet d’extension de la ZFE (Zone à faibles émissions). Un souhait également exprimé par le conseil municipal quelques jours plus tôt. Une consultation sera organisée sur ce sujet, au sein de notre ville, en 2023.
Jours de fêtes xpressions
La Ville, les associations et les commerçants ont proposé de nombreuses animations en décembre. Avec la Fête de la solidarité en point d’orgue, et un premier marché de Noël très apprécié. Pages 9 À 11
LIRE ET FAIRE LIRE Mettre le livre à la page
Présente à Vénissieux depuis plus de dix ans, l’association Lire et faire lire intervient dans les crèches, centres sociaux, écoles et collèges pour faire naître le plaisir de la lecture chez les petits et les ados. Rencontre avec ces drôles de dames qui racontent des histoires.
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Un nouveau restaurant scolaire en projet P. 2
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P. 8 MUSIQUE Trinix toujours
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ÉCOLE ERNEST-RENAN
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jeu de société ne boite pas
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Joyeuses fêtes de fin d’année ! Expressions sera de retour dans vos boîtes aux lettres le mercredi 11 janvier. N° 747 du 21 décembre 2022 au 10 janvier 2023 www.expressions-venissieux.fr
G.M.
PHOTO JEAN VIVIAN
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PHOTO © TRINIX GUILLAUME ARBEZ
2 500 cartes-pétitions déposées en Préfecture
RESTAURATION SCOLAIRE Pas d’augmentation pour les familles défavorisées
La Ville a choisi de ne pas augmenter en 2023 les tarifs de restauration pour les familles au quotient familial le plus bas. Le tarif restera à 1 € par jour pour les 450 enfants concernés. Pour les autres (un peu plus de 5 500 élèves) la hausse sera limitée à 2 %, avec des tarifs qui iront de 2,09 à 4,99 euros selon les ressources.
La Régie autonome de la restauration scolaire et sociale de Vénissieux doit pourtant faire face à une explosion de ses coûts. Sur le second semestre 2022, les produits carnés surgelés ont augmenté de 29,5 %, les produits laitiers et avicoles de 27 %, les fruits et légumes surgelés de 15 %…
PROJET
“Nous jouons pleinement notre rôle d’amortisseur social dans ce contexte de crise, a souligné le maire lors du conseil municipal du 5 décembre dernier. Grâce à nos investissements publics et aux finances saines de notre budget, nous parvenons à absorber cette hausse vertigineuse du prix des denrées alimentaires.” g
G.L.
Le 10 octobre dernier, en conseil municipal, les élus partageaient l’appel de nombreux maires et élus locaux, dont Michèle Picard, demandant de sortir l’électricité et le gaz d’un marché “dont tout le monde constate l’incohérence et les dangers”, pour les habitants comme pour les collectivités. L’équipe municipale avait ainsi décidé de proposer aux Vénissians de soutenir cette démarche, en signant des cartes-pétitions. Presque deux mois plus tard, mercredi 7 décembr e, ce sont plus de 2 500 de ces cartes-pétitions qui ont été remises au préfet du Rhône par une délégation vénissiane, composée notamment de Michèle Picard, maire de la Ville,
VIOLENCES
Après une légère baisse en 2020, le nombre de féminicides a connu une augmentation de 20 % en 2021. 122 femmes sont décédées en France sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint. Les violences sexistes et sexuelles concernent, chaque année, plus de 300 000 personnes, dont une immense majorité de femmes.
Dès 2012, en lien avec l’association VIFFIL*, Vénissieux a créé un dispositif d’accompagnement et de suivi des femmes victimes de violences physiques ou psychologiques, avec la mise à disposition d’un logement permettant le cas échéant de les mettre à l’abri. En 2019, la convention s’est élargie à la Ville de Saint-Fons qui dispose également d’un logement d’urgence. Ce partenariat permet de mutualiser les possibilités d’hébergement. Il va encore se renfor-
et Pierre-Alain Millet, adjoint au développement durable, au logement et aux énergies. Les cartes ont été signées par des habitants de Vénissieux, des militants associatifs, des salariés d’entreprises locales ou encore des élus.
“La gestion de l’énergie, c’est avant tout un choix politique”, affirmait Michèle Picard quelques minutes avant d’être reçue par les équipes de la préfecture. Qui conclut : “Si l’on prend les bonnes décisions, on peut changer les choses et sortir le gaz et l’électricité d’un marché qui tire les prix vers le haut pour les particuliers et pour les collectivités." g
Un nouveau restaurant pour le groupe
Ernest-Renan
Il sera mis en service en septembre 2025. Plus grand, fonctionnant sur le mode du self-service, le futur restaurant du groupe scolaire Ernest-Renan répondra aux besoins capacitaires identifiés lors de l’étude de prospective scolaire menée en 2021 par les services de la Ville.
Comme ce qui a été réalisé au groupe scolaire du Charréard, un nouveau bâtiment sera construit, et le restaurant existant sera transformé en salles de classe ou périscolaires. Cette double opération s’accompagnera d’une démolition des logements de fonction désaffectés des enseignants, de manière à préserver l’espace, notamment le plateau de sport.
Le coût de l’opération est évalué à 2,3 millions d’euros. Les travaux devraient être lancés fin 2024. g
G.L.
POLITIQUE
Idir Boumertit n’est plus conseiller métropolitain
cer avec l’entrée dans le dispositif de la Ville de Corbas.
Cette évolution a été actée par les élus vénissians lors du conseil municipal du 5 décembre. La convention qui lie l’association VIFFIL et les trois communes va par ailleurs évoluer afin d’accompagner au mieux les victimes. Désormais, le dispositif distingue la mise à l’abri et la mise en sécurité d’urgence pour les situations où le danger est imminent.
Dans tous les cas, les logements sont exclusivement mis à disposition de personnes victimes de violences conjugales et intrafamiliales, et résidentes de l’une des trois communes partenaires. g G.L. (*
À la suite de son élection en tant que député de la 14e circonscription du Rhône, en juin dernier, Idir Boumertit était redevenu simple conseiller municipal de Vénissieux, après avoir été le 4 e adjoint de Michèle Picard, afin de respecter la loi sur le
non-cumul des mandats. Il était cependant toujours conseiller métropolitain. Ce n’est désormais plus le cas : l’élu a annoncé que les séances au conseil de la Métropole des 12 et 13 décembre étaient ses dernières. “J’aime ma circonscription, et l’ensemble des militants que j’y retrouve avec plaisir à l’occasion d’invitations sur des évènements locaux, a expliqué Idir Boumertit sur les réseaux sociaux. La vie de tous les jours – des gens – inspire le député que je suis. Je dois concentrer mon activité sur le parlement, ma circonscription et bien sûr ma ville de naissance et de résidence : Vénissieux.”
CRISE ÉNERGÉTIQUE
2 Actus Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 / EXPRESSIONS
G.M.
PHOTO G.M.
CONJUGALES Mise à disposition de logements d’urgence : Corbas rejoint Vénissieux et Saint-Fons
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PHOTO EMMANUEL FOUDROT
PHOTO ARCHIVES EXPRESSIONS R.B.
G.M.
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“La gestion de l’énergie, c’est avant tout un choix politique”, a affirmé Michèle Picard
ZONE À FAIBLES ÉMISSIONS
Vénissieux sur la réserve
En conseil municipal début décembre, les élus vénissians ont demandé à la Métropole de parfaire ses plans concernant le renforcement à venir de la ZFE. Des inquiétudes portées également en conseil métropolitain.
Pour la Zone à faibles émissions (ZFE), la Ville dit de nouveau “oui, mais...”
“Oui”, parce que, Michèle Picard, le maire, le confirme, les élus “partagent l’objectif final d’un air moins pollué”. “Mais...”, parce que de l’avis du conseil municipal de Vénissieux, le calendrier du renforcement de la ZFE risque de “créer des inégalités entre les territoires et les habitants de la Métropole”.
Ainsi, en décembre, le conseil municipal de Vénissieux a donné un avis favorable sur les objectifs du projet d’extension de la ZFE — qui sera discuté au printemps en conseil métropolitain — tout en rappelant ses réserves sur les mesures d’accompagnement envisagées, et sur le sort réservé aux véhicules Crit’Air 2. Rappelons que ces derniers, en l’état actuel du projet, seront interdits sur le périmètre central de la ZFE au plus tard début 2026.
“Il faut agir, mais malgré l’urgence, il faut aussi savoir s’accorder un peu de temps, estimait ainsi Michèle Picard. On ne change pas un parc automobile du jour au lendemain. Toutes les familles ou tous les professionnels n’ont pas le budget pour acheter un véhicule électrique ou hybride. Et le contexte d’hyperinflation actuel a modifié les priorités du moment : elles se concentrent sur les charges directes, à savoir la consommation d’énergies, l’alimentation, le paiement des loyers…”
le Groupe Communiste et Républicain, qui s’est fait le relais d’une déclaration de plus de 70 élus de 20 communes du Rhône, rédigée à l’initiative de l’ADECR (Association des élus communistes et républicains). Les élus de la Métropole échangeaient alors sur les conditions de mise en œuvre des mesures d’aides aux particuliers et aux professionnels.
“
Notre ville considère à l’heure actuelle que les personnes aux revenus limités n’ont pas les moyens financiers d’acquérir un véhicule Crit’Air 0 ou 1. Les aides de l’État et de la Métropole ne le leur permettent pas, d’autant que le marché d’occasion est déséquilibré entre des véhicules essence ou diesel à la cote dépréciée et des véhicules électriques dont la valeur augmente. Ce projet concerne plus de 80 % des Vénissians, et beaucoup d’entre eux ne mesurent pas concrètement les effets de la mise en place de la ZFE.”
Des inquiétudes portées les 12 et 13 décembre en conseil métropolitain par
“L’immense majorité des automobilistes concernés n’a pas encore perçu les conséquences de cette ZFE, confirmait, en conseil métropolitain, Pierre-Alain Millet. Dans le cas des particuliers, nous estimions autour de 20 000 véhicules concernés et nous arrivons pour cette année 2022 à 10 aides seulement, soit moins d’une pour 1 000... Cela nous conduit à insister sur le besoin de réponses nouvelles à apporter à ce défi dans l’information des habitants et donc dans les outils de concertation. Nous avons tous conscience que la ZFE peut provoquer des réactions de rejet, surtout si ce qui est perçu par des habitants n’est pas d’abord l’accompagnement vers un changement de mobilité, mais la contrainte pouvant aller vers des sanctions.”
Les élus du Groupe Communiste et Républicain (dont font partie, pour Vénissieux,
ont ainsi proposé de nouvelles pistes à la Métropole : revoir l’agenda de la ZFE en fonction de la montée en charge de l’offre TCL ; reporter la décision sur les Crit’Air 2 ; tenir compte des situations sociales des usagers pour accompagner vers des mobilités propres ; mettre en place un plan d’urgence extraordinaire associant réseau express métropolitain, métros, trams et bus.
Les Vénissians seront consuLtés en 2023 Localement, en tout cas, le sujet reviendra sur le devant de la scène dès 2023 : en conseil municipal, les élus ont décidé l’organisation d’une grande consultation des Vénissians sur l’extension et le renforcement de la ZFE. “Qu’attendent les habitants au niveau des aides, des dérogations ? Comment imaginent-ils leurs prochaines mobilités ? Quelles attentes et quels besoins en termes de transports en commun ? L’expression des Vénissians est capitale, elle viendra renforcer nos demandes auprès de la Métropole, résumait Michèle Picard. Étude sur le marché de l’occasion, possibilité d’ouvrir de nouvelles aides en fonction des nou-
veaux critères, élargissement de certaines dérogations, mobilisation des employeurs dans l’accompagnement des salariés, prise en compte des déplacements liés au travail de nuit : notre ville défendra de nombreuses propositions auprès de la Métropole afin que les conditions d’une ZFE socialement juste soient réunies.” g
GRÉGORY MORIS
Michèle Picard, Pierre-Alain Millet et Marie-Christine Burricand),
EXPRESSIONS / Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 3 Actus
PHOTO D.R. “ Les personnes aux revenus limités n’ont pas les moyens d’acquérir un véhicule Crit’Air 0 ou 1.”
PHOTO G.M.
Michèle Picard, maire de Vénissieux
CONSOMMATION ÉLECTRIQUE Boîtier Voltalis : vraie ou fausse bonne idée ?
tembre 2021, Michael Brus-Francon a équipé les neuf radiateurs de sa maison de 160 m². Cet habitant de Saint-Priest est conquis : “Notre facture est passée de 3 500 euros à 2 621 euros, so it presque 900 euros d’économie (25 %). Avec l’appli, on coupe le chauffage à distance. On le rallume avant d’arriver à la maison. Mais on fait aussi plus attention : on est passé de 22 à 19 °C.”
Des économies à réaliser
Mathieu Bineau, DG du groupe, l’assure : “Chaque foyer peut réaliser entre 10 et 15 % d’économies avec la fonction automatisée mais peut aller même plus loin en analysant sa consommation.”
Selon une étude de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment), couper le chauffage et l’eau chaude pendant 15 à 20 minutes par heure offrirait un gain énergétique de 7 à 8 %. “À titre de comparaison, cela équivaut à baisser d’1 °C la température du logement”, illustre l’Ademe.
attention à l’effet report
Si le service est gratuit, c’est parce que le Réseau des transports de l’électricité (RTE) rémunère Voltalis en fonction du volume de consommation évitée en période de pointe. En d’autres termes, Voltalis revend sur les marchés de l’électricité,
déjà produite et non stockable, au tarif le plus élevé. De son côté, le gestionnaire du réseau n’a pas à recourir aux centrales thermiques, polluantes et onéreuses.
Selon l’association UFC Que Choisir, ce système a ses limites : “Les grands gagnants ne sont pas les ménages. L’effacement consiste en un report des consommations, ce n’est pas un dispositif d’économies d’énergie.”
L’Ademe met en garde contre cet effet report : “Les économies d’énergie peuvent être en partie annulées par un surplus de consommation à l’issue de la période d’effacement, pour remettre le logement à la température souhaitée.” g
FABRICE DUFAUD
À
l’heure où la sobriété est de mise, le boîtier Voltalis s’invite dans les ménages de l’agglomération lyonnaise. Installé sur chaque radiateur du logement, l’objet connecté communique avec le tableau électrique via une carte SIM. Le dispositif, entièrement gratuit, fonctionne comme un thermostat connecté. Grâce à une application mobile, l’habitant pilote son chauffage comme il l’entend et peut analyser sa consommation.
En s’équipant, l’utilisateur accepte aussi quelques coupures. À distance, Voltalis coupe le chauffage pendant quelques minutes. Ainsi,
DE PARILLY
le “spécialiste de la flexibilité électrique” soulage le réseau électrique national durant les pics de consommation : c’est ce qu’on appelle “l’effacement diffus”. 166 000 foyers, entreprises et bâtiments publics sont éligibles Dans le Grand Lyon. “On espère équiper 25 000 sites d’ici à fin 2024, ambitionne Olivier Cassoudebat, directeur Partenariats et Développement. Selon le nombre de radiateurs, l’installation prend entre une ou deux heures. Pour l’adhérent, il n’y a aucun engagement.”
En France, 150 000 personnes bénéficient du service. En sep-
Expressions : La Ville va-t-elle promouvoir le développement de Voltalis ?
Pierre-Alain Millet : La Ville n’en fera pas la promotion. Au conseil métropolitain, le groupe Communiste et républicain a voté contre cette délibération en avril.
Pour quelles raisons ? Généraliser les outils qui cherchent à adapter la demande
à l’offre revient à marchander la sobriété. D’une certaine manière, les gens qui acceptent de réduire leur consommation se font rémunérer. Voltalis est un acteur privé qui s’ajoute au service public.
On introduit ici une logique marchande. Où est la logique ?
Cet opérateur achète de l’effacement. Il revend de l’électricité de façon fictive. Dans cette affaire, il n’aura rien produit.
Que préconisez-vous ?
Il existe déjà des options telles que les Heures creuses ou précédemment, le système EJP (Effacement des jours de pointe). Il convient de faire appel au bon sens des gens. Par exemple, lancer une machine à laver à 18 heures, en plein pic de consommation, n’est pas judicieux. Il est essentiel de faciliter le développement de la domotique en la subventionnant.
250 arbres pour remplacer les 120 tilleuls malades
commencé ce lundi 19 décembre. À terme, trois niveaux de végétation feront oublier que le chemin fut bordé de 120 tilleuls argentés depuis les années cinquante. En juillet dernier, les élus écologistes avaient procédé à l’abattage préventif de ces grands arbres, pour des raisons de sécurité. Au moins 38 d’entre eux abritaient un champignon lignivore qui s’étendait de racine en racine. Les individus touchés risquaient de chuter.
de végétation s’étaleront sur quatre à cinq mètres de large, de part et d’autre du chemin. Promeneurs et coureurs découvriront pas moins de 50 espèces différentes. “Dont une quinzaine pour les arbres de grand développement, détaille Pierre Athanaze, vice-président de la Métropole chargé de l’environnement. Il y aura cinq chênes différents, des pommiers et des amandiers qui assureront une floraison dès février.”
insectes pollinisateurs. En Europe comme en Amérique du Nord, on a perdu 80 % des populations. Il y a urgence. Ici, on aura une floraison assurée de février à octobre. Avec les tilleuls, c’est une orgie gastronomique de courte durée. Les abeilles adorent ça mais au bout de 15 jours, elles n’ont plus rien à manger.”
tières du parc de Parilly. L’opération, pour laquelle la Métropole de Lyon a engagé 138 000 euros, a
Bientôt, “l’allée des tilleuls” réservera un tout autre décor. Exit l’alignement au cordeau. Les bandes
Pour l’élu EELV, la priorité est de favoriser la biodiversité : “On traverse une grave crise dont on parle peu, c’est la disparition des
Avant de se développer “en autogestion”, les arbres et arbustes seront arrosés durant les trois premières années. “D’ici trois ou quatre ans, tout sera très vert et fleuri”, promet Pierre Athanaze.
Actus 4 Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 / EXPRESSIONS
La Métropole et l’entreprise Voltalis s’unissent pour déployer un boîtier connecté dans les foyers chauffés à l’électrique. Ce
F.D.
système de “pilotage intelligent” promet des économies d’énergie. Mais il ne manque pas de détracteurs. PHOTO
PHOTO F.D.
Équipé depuis septembre 2021, ce San-Priot ne regrette pas son choix.
PARC
250 arbres, 600 arbustes et 1 500 arbustes bas sont en train d’être plantés le long de l’allée Charre-
g F.D.
Les équipes de la Métropole ont commencé à planter le 19 décembre
3 QUESTIONS À Pierre-Alain Millet, adjoint au Logement et à l’Énergie
“Nous ne ferons pas la promotion de Voltalis”
RUE PARMENTIER
“On n’est pas traités dignement”
Rats, souris, insectes, humidité, suroccupation des appartements... Plusieurs locataires de la résidence Parmentier, dans le quartier Pasteur, sont à
Au 35, rue Parmentier, dans le quartier Pasteur, la colère gronde et la déception est immense. Et pour cause : de nombreux locataires des lieux, gérés par LMH (Lyon Métropole Habitat), estiment que leur bailleur “les laisse, sans réagir, dans une situation catastrophique et dangereuse”.
“Les problèmes dans la résidence se multiplient, explique une habitante, installée depuis six ans. Il y a des rats, des souris, des araignées, dans les parties communes comme dans les appartements. C’est un vrai zoo ici ! Au départ, LMH m’avait assuré que ce serait un logement de transition, en attendant une meilleure attribution. Mais rien ne bouge, et quand on demande un autre bien, on nous répond que ce n’est pas possible. Certains appartements sont trop petits pour les familles qui les louent. Elles peuvent se retrouver à vivre à quatre ou cinq dans un T2 par exemple.”
“Cela n’arriverait pas dans les beaux quartiers” “On n’est pas traités dignement, s’insurge une autre. En plus des problèmes de nuisibles, les murs sont gonflés par l’humidité. Chez moi, il y a même eu l’effondrement d’un mur de ma chambre ! Et quand on appelle LMH, on nous répond ‘on prend note’, ‘on vous rappellera’... dans le meilleur des cas. Parce que sinon, c’est ‘vous êtes la seule personne à vous plaindre’, ou ‘c’est la première fois qu’on nous signale un tel souci’. Ce n’est pas sérieux.” De fait, une visite dans la résidence confirme les dires des locataires : des fils électriques dépassent des murs des parties communes,
RÉINDUSTRIALISATION
les portes des allées ne ferment plus, la saleté est omniprésente, des barrages en carton de fortune ont été installés par les locataires pour empêcher les rats de passer, les taches d’humidité sont nombreuses sur les murs...
“De tels soucis qui traînent, cela n’arriverait pas dans les beaux quartiers de Lyon ou d’ailleurs, assure une locataire. Il y a du mépris dans la façon dont on nous traite.”
“LMH organise deux passages annuels de dératisation ‘préventive’ dans chacune de ses résidences, a répondu le bailleur, interrogé sur les problèmes rencontrés par ses
Serfim et Bosch Rexroth s’engagent
Les deux entreprises vénissianes ont intégré Excellence Industrie. Ce groupement d’entreprises a été créé pour moderniser et accélérer la relocalisation de l’industrie dans la région. Le consortium , fondé avec quatre autres industriels (SNCF, Vicat, EDF et HEF), a été officiellement lancé le 5 décembre au campus Région du numérique de Charbonnières-les-Bains.
Le groupe Serfim est spécialisé dans les travaux publics, l’environnement et les technologies de l’information et de la communication. Bosch Rexroth,
filiale du groupe Robert Bosch, conçoit et commercialise des technologies d’entraînement et de commande. Ces deux entités mettront leur savoir-faire au service de l’innovation à travers quatre domaines : décarbonation, économie circulaire, usine du futur et transition numérique.
Parmi les premiers projets figure le développement d’une bague connectée. Cette solution assurera la maintenance prédictive de cet élément clé, présent sur les engins de chantier et certaines infrastructures. g F.D.
GRAND PARILLY
locataires. À la résidence Parmentier, ils ont été effectués en mai et en novembre 2022. Une nouvelle intervention est programmée cette semaine. Idem pour la désinsectisation : les passages annuels ont été effectués et des situations individuelles ont été traitées au cas par cas. Par ailleurs, un de nos agents intervient tous les matins sur la résidence Parmentier pour assurer la propreté dans les parties communes. [Cependant], nous constatons beaucoup d’actes d’incivilités (encombrants, stationnements sauvages, portes et portail vandalisés...).”
Carrefour
Concernant les problèmes de suroccupation dans la résidence, le bailleur assure que ces situations sont “identifiées”, avec des demandes prises en charge par les équipes de LMH. “La démarche peut être longue car il s’agit de mettre en adéquation des logements vacants ou neufs avec les besoins et les possibilités financières des familles, en respectant les règles d’attribution. Certains locataires ont déjà eu des propositions de logement. Certains ont refusé les offres et la démarche se poursuit.” g
GRÉGORY MORIS
City s’insère dans le quartier
Carrefour City a ouvert jeudi 15 décembre. La supérette de 299 m², située à quelques mètres du métro Parilly, possède entre 5 000 et 6 000 références en rayons. Cette moyenne surface est un trait d’union entre le secteur résidentiel du Petit Parilly et le nouveau quartier du Grand Parilly.
Elle s’implante dans une zone qui était dépourvue de commerce alimentaire de proximité. Seule solution pour les riverains, jusqu’alors : faire les courses à l’hypermarché Carrefour, à 800 mètres de là.
“On ne propose pas la même chose, précise Mickaël, le gérant de la franchise. Ici, on privilégie le
contact. Notre équipe est là pour aiguiller le client. On axe notre offre sur la qualité et la fraîcheur, avec un beau rayon fruits et légumes.
On propose aussi du pain frais.
On dispose de quatre mètres de linéaire de snacking avec des prix accessibles : idéal pour les lycéens de Marcel-Sembat !”
Pour se garer, les parkings gratuits d’Ikea et Leroy Merlin sont à cinq minutes à pied. Autrement, il faut tenter sa chance sur le boulevard ou dans les rues adjacentes. g F.D.
Carrefour City : 2, boulevard MarCel-SeMbat. HoraireS : de 7 HeureS à 22 HeureS du lundi au SaMedi ; de 9 HeureS à 13 HeureS le diManCHe
Actus EXPRESSIONS / Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 5
bout de nerfs.
PHOTO F.D.
PHOTO G.M.
JOURNÉE DE LA LAÏCITÉ
“Aucune préférence, aucune différence”
La Ville de Vénissieux et plusieurs établissements scolaires du territoire ont célébré la journée de la laïcité à travers plusieurs actions.
en 2022. Le 9 décembre dernier, Michèle Picard, maire de Vénissieux, a réuni les Délégués départementaux de l’éducation nationale (DDEN), ainsi que quelques élus du Conseil municipal d’enfants, pour découvrir ensemble le contenu des coffres. Le but ? Comparer la notion de la laïcité d’hier et celle d’aujourd’hui. Les élèves ont ensuite été invités à retranscrire leurs sentiments sur des affiches qui seront exposées à la médiathèque Lucie-Aubrac. Près de 850 enfants et 43 classes ont participé à cette édition.
la laïcité permet, c’est de vivre ensemble, les uns avec les autres, et non les uns à côté des autres, forts de nos différences.”
Au collège Paul-Éluard, aux Minguettes, la matinée était également consacrée à cette journée nationale. Les élèves de sixième se sont réunis dans la cour de l’établissement afin de lancer des avions en papier, décorés de messages et de dessins célébrant la laïcité. “Nous les avons fait travailler sur la signification du mot, les différentes valeurs que cette notion symbolise, comme l’égalité.
On a aussi étudié les signes ostentatoires”, décrit le professeur en charge du projet.
C’est une journée nationale que la Ville de Vénissieux tient à mettre en avant chaque année. La journée de la laïcité, fêtée le 9 décembre, date anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, a été célébrée à la médiathèque Lucie-Aubrac et
VAN CLEEF & ARPELS
dans les établissements scolaires de la ville. En 2017, les enfants des différentes écoles publiques de Vénissieux avaient répondu à la question “Qu’est-ce que la laïcité pour vous aujourd’hui ?”. Ils avaient ensuite mis leur production dans des coffres qui devaient être ouverts cinq ans plus tard,
Les collégiens de Jules-Michelet à la découverte de la joaillerie
Pour la seconde année consécutive, le célèbre bijoutier Van Cleef & Arpels a convié les collégiens de Jules-Michelet, à son événement De mains en mains destiné à transmettre “les métiers et les savoir-faire de la joaillerie”
Vendredi 2 décembre, c’est à l’InterContinental Lyon à l’Hôtel-Dieu, où se tenait l’événement, que les élèves ont assisté à différents ateliers sur les métiers de dessinateur, expert pierres, joaillier ou encore sertisseur. Ils ont pu limer un écureuil en laiton pour le faire rentrer dans un cadre, dessiner et décorer leur propre collier, sertir une pierre...
Du côté de l’atelier polissage, tous les élèves se sont appliqués à rendre leur bijou le plus brillant possible, sous le regard et les précieux conseils des professionnels présents. “Nous leur expliquons les différentes étapes pour faire briller une pierre, comme l’utilisation de plusieurs fraises pour affiner le polis -
sage”, détaille la gemmologue en charge de l’atelier. Ilyes, 14 ans, a apprécié cette activité qui lui a peut-être donné des idées pour l’avenir. “C’était très intéressant ! Je n’y connaissais rien dans les pierres ou même les métiers de la joaillerie, mais ça pourrait m’intéresser”, estime le jeune homme.
Avec ce partenariat, qui se déroule tout au long de l’année scolaire, le joaillier espère “susciter des vocations auprès du jeune public”. D’autres activités sont prévues comme des cours d’éloquence et peut-être même une visite des locaux de l’entreprise, situés place Vendôme à Paris, symbole de la bijouterie et de l’horlogerie de luxe en France. g
“Le respect de toutes Les croyances” En préambule, Michèle Picard a tenu à rappeler l’importance du principe de laïcité. “Sous ce mot, combien d’interprétations différentes, combien d’instrumentalisations différentes aussi qui prêtent à confusion. (…) L’esprit de la laïcité n’est pas un principe qui interdit, mais un principe qui protège. Il nous protège de quoi ? Du rejet, de la discrimination par la religion, de l’obscurantisme, de l’intolérance, du repli identitaire. (…) Ce que
ASTRONAUTE EN HERBE
Valentin,
Certains élèves ont lu à haute voix les messages qu’ils avaient choisi de mettre en avant : “Aucune préférence, aucune différence”, “Nous devons nous respecter les uns les autres”, “9 décembre 1905, séparation de l’État et de l’Église”. Une fois la lecture terminée, tous ont pu lancer leur avion, en criant à l’unisson “laïcité”. g
POUTCHIE GONZALES
L’exposition des affiches réaLisées par Les enfants a été visibLe du 13 au 16 décembre à La médiathèque Lucie-aubrac
la tête dans les étoiles
mode de vie des astronautes quand ils sont dans l’espace. “Ils ne peuvent manger que des tortillas mexicaines ou de la nourriture lyophilisée, explique-t-il. Pour dormir, ils sont dans des sacs de couchage. Ils sont debout ou allongés et accrochés pour ne pas se cogner de partout à cause de l’apesanteur.”
Valentin est un jeune Vénissian passionné par l’espace et les étoiles. Du haut de ses six ans, il s’est fixé un objectif pour l’année prochaine : visiter le centre spatial de la NASA à Houston, aux États-Unis — une partie de sa famille vit au Mexique, non loin de la frontière américaine. Alors pour préparer ce voyage, il a monté avec son père un projet en cinq étapes : s’intéresser à l’ac-
tualité, se documenter, échanger avec des spécialistes, expérimenter et partager ce savoir avec les autres enfants. Pour cette dernière phase, Valentin et son papa créent ensemble de petites capsules vidéos ludiques. “Je vais peut-être les montrer à l’école” , dit fièrement le jeune garçon. Ces capsules renferment des informations diverses sur les étoiles, les constellations ou le
Entouré de ses livres et jouets sur le sujet, Valentin, une fois lancé, est intarissable : le nom du premier véhicule qui s’est posé sur Mars, ceux des différents astronautes, les distances entre les planètes... Une connaissance qui impressionne même ses parents : “Par moments, je ne sais pas d’où il sort ces infos, je n’en connais pas la plupart”, s’en amuse son père. Pour Valentin, cette expérience est surtout un premier pas pour atteindre son rêve “préféré” : participer un jour à un vol spatial. Un voyage dans l’espace qu’il commence déjà à préparer consciencieusement. g
vidéos à retrouver sur Youtube : vaLentin dans L’espace - capsuLes spatiaLes
Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 / EXPRESSIONS 6 Actus
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Près de 850 enfants et 43 classes ont participé à cette édition, ici à Louis-Pergaud
Ces drôles de dames qui racontent des histoires
L’association Lire et faire lire propose aux enfants vénissians des temps consacrés aux livres afin de leur faire découvrir le plaisir de la lecture.
C’est mercredi et les enfants du centre de loisirs Max-Barel trépignent d’impatience. Comme toutes les semaines, leurs trois “drôles de dames”, comme ils aiment les surnommer, viennent leur lire des histoires.
Jocelyne, Monique et Bénédicte sont retraitées et bénévoles à l’association Lire et faire lire. Depuis maintenant plusieurs années, elles voguent d’écoles en centres de loisirs afin de faire voyager les plus petits comme les plus grands à travers des contes et récits.
“Avec ces moments, nous voulons transmettre l’envie de la lecture aux enfants que l’on rencontre”, nous disent-elles. Les séances durent environ une heure et se déroulent sur la base du volontariat. Chaque élève peut donc décider s’il souhaite y participer ou non. Ce mercredi, les enfants vont découvrir les histoires du dragon de Cracovie, d’un chef cuisinier de mauvais poil ou encore celle du petit lapin qui veut planter sa graine de carotte.
Ce qui enchante particulièrement les enfants et qui est devenu la spécialité des trois drôles de dames, c’est la lecture des contes Kamishibaï. Ce terme japonais, qui signifie “théâtre de papier”, désigne une technique de lecture originale. À travers un petit décor en bois, les narratrices racontent des histoires où les enfants ne voient que les dessins, comme une pièce de théâtre en images. Un vrai succès chez les petits ! “Nous commencions à être à court de contes, donc j’ai commencé
à créer mes propres Kamishibaï, explique Bénédicte. Je les dessine moi-même.”
Les enfants sont émerveillés et obnubilés par la lecture. Les livres sont à peine terminés qu’ils demandent tout de suite une autre histoire. Ces narratrices, qu’on peut même appeler interprètes, subjuguent leur audience. “C’est assez drôle, nous confie Monique, je fais des voix différentes en fonction des personnages et certains enfants n’arrêtent pas de me fixer, ils ne comprennent pas comment je fais.”
Pour le centre de loisirs Max-Barel, ces lectures sont une chance.
“Elles sont douces et bienveillantes, on a de très bons retours des animateurs, mais aussi des parents. Ce sont des moments importants pour les enfants”, observe son responsable adjoint, Youcef Belabid.
Cultiver la Curiosité et l’imagination
L’association Lire et faire lire est présente à Vénissieux depuis maintenant plus de dix ans avec une vingtaine de bénévoles. Ils interviennent dans les crèches, centres sociaux, écoles et collèges du territoire pendant le temps périscolaire.
“Nous souhaitons déconnecter la lecture plaisir de l’apprentissage”, souligne Magali Vigne, coordinatrice du comité local sur les communes de Feyzin, Saint-Fons et Vénissieux.
La lecture est très bénéfique pour les petits, comme le rappelle très bien la coordinatrice : “Pour beaucoup, les livres sont très peu pré-
Les bénévoles se sont spécialisées dans la lecture de contes Kamishibaï, une technique de lecture d’origine japonaise où les textes sont illustrés par des images qui défilent dans un petit théâtre en bois
sents à la maison. Avec la lecture, les enfants peuvent développer leur curiosité, leur imagination. Lire nous ouvre de nouveaux horizons et nous permet de nous réfugier hors du temps et de l’espace, dans un monde qui n’appartient qu’à nous.”
“Il y a un échange entre ce qu’on leur apporte et ce qu’ils nous donnent en retour”, témoigne encore Bénédicte. Dès la fin de la séance, les enfants sont déjà avides de nouvelles histoires. “C’était trop bien !” s’écrie l’un d’eux, “une autre histoire !”, implore un autre. Tous n’ont qu’une interrogation : quand est-ce que les drôles de dames reviennent ? g
POUTCHIE GONZALES
Des formations gratuites pour devenir bénévole
Lire et faire lire est toujours à la recherche de nouveaux bénévoles afin d’animer les séances de lecture à haute voix. Essentiellement composée de retraités ou de personnes proches de la retraite, l’association accepte tous les “fans de la lecture et qui souhaitent transmettre ce plaisir aux plus petits”, décrit Magali Vigne, coordinatrice du comité local des communes de Feyzin, Saint-Fons et Vénissieux. Ils se réunissent trois fois par an afin d’échanger sur leurs différentes expériences, mais aussi pour faire le bilan de leurs lectures.
Chaque nouveau bénévole peut recevoir différentes formations, gratuites, sur de nombreuses thématiques. Ils peuvent se perfectionner dans la lecture à haute voix ou chantée, dans la gestion de groupes d’enfants, dont les plus petits, ou apprendre à captiver leur attention. Une formation est aussi disponible sur le thème de la laïcité, et une autre leur apprendra à guider les lecteurs dans le choix des livres lus aux enfants. “Il est important de bien préparer les séances avant chaque lecture pour trouver des livres qui correspondent à la tranche d’âge des enfants, qui ne soient pas trop longs et qui puissent leur plaire”, explique Jocelyne, bénévole. Pour plus d’informations ou pour devenir lecteur, vous pouvez contacter Magali Vigne en appelant le 06 47 69 61 21 ou en écrivant à magali.vigne0405@orange.fr
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LIRE ET FAIRE LIRE
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vote BP 553 - 12, rue Pierre-Timbaud - 69637 VÉNISSIEUX Cedex - Tel 04 72 50 31 58
TENDANCE Le jeu de société a la cote
Entre amis, en couple ou en famille, on joue de plus en plus. Au Grand Parilly, des joueurs de tous âges poussent la porte de La Manufacture des Jeux, à la recherche du dernier jeu de plateau ou de cartes.
91 % des Français jouent aux jeux de société. 52 % des sondés sortent cartes, pions et autres dés au moins une fois par mois. Un sur quatre joue même chaque semaine.
Il n’y a pas que les jeux vidéo dans la vie. Il y a les jeux de plateau, aussi. De l’indémodable Monopoly (1930) à la toute nouvelle version de 7 Wonders, en passant par le très rigolo Blanc-manger Coco, il y en a pour tous les âges et tous les goûts. En France, l’engouement pour le jeu de société n’a jamais été aussi fort. Ces dernières années, ce marché affiche une crois-
sance annuelle à deux chiffres (10 à 13 %) pour atteindre 640 millions d’euros en 2021. Ainsi, d’après l’Union des éditeurs de jeux de société (UEJ), 30 millions de boîtes de jeu se seraient vendues dans l’année, soit quasiment une par seconde. Toutes ces boîtes ne restent pas entreposées éternellement au fond des placards, loin de là. Selon une étude OpinionWay de mai 2021,
Une offre pléthoriqUe et des prix raisonnables À Vénissieux aussi, il existe un public friand de ce type d’articles ludiques. Installée au Grand Parilly depuis octobre, la Manufacture des Jeux accueille des clients aux profils hétérogènes. “On joue entre l’âge d’un an et demi à plus de 90 ans, résume Pierre-Henri Darmangeat. C’est multigénérationnel. On se réunit aussi entre adultes. Ça renforce l’amitié. Les gens jouent de plus en plus en soirée. On me demande des jeux à boire ! Les duels marchent bien, tout comme les jeux pour les couples tels que Osmooz. Les jeux de réflexion et de logique destinés aux jeunes enfants sont très appréciés dans les écoles. Il y a aussi des aficionados, en quête de la dernière nouveauté, et qui en parlent sur les réseaux sociaux.”
Le gérant de la boutique note un regain d’intérêt depuis une dizaine d’années. “Ça ne date pas seulement depuis le Covid. L’offre s’est diversifiée et les prix sont abordables.
Certains, comme les Exit, coûtent moins cher qu’une place de cinéma. Pour 40 euros, on trouve des produits durables, qu’on garde pendant des années. Ne pas trouver un jeu qui nous plaît, c’est impossible. Pour Noël, certains le privilégient au jeu vidéo ou au livre pour offrir des moments de convivialité.”
Certains passionnés, comme Théo, n’hésitent pas à franchir le pas. Ce jeune homme de 28 ans se considère comme un grand amateur de jeux. “Je joue depuis toujours, lâchet-il. Aujourd’hui, je joue avec mes amis ou ma copine, en soirée, le week-end, ou après le travail. Ça remplace un film ou une série.” Récemment, il s’est lancé. Son projet de création est déjà bien avancé. “Ce jeu de plateau revêt une dimension environnementale, raconte Théo. On travaille avec l’association On the green road, qui promeut les voyages engagés.”
Pour concevoir et créer le produit, puis le mettre sur le marché, le financement est le nerf de la guerre. Des solutions existent : “Des volontaires en service civique et des bénévoles nous aident. Le financement participatif peut fonctionner. Pour obtenir des subventions, il faut être dans la phase bêta.” g
FABRICE DUFAUD
Il existe un jeu, conçu aux Minguettes, qui n’est pas disponible dans le commerce. Imaginé sur le modèle du Trivial Pursuit, ce “remue-méninges” décline ses questions sur le thème de l’industrie. Attention, sa production n’a rien d’industrielle ! L’inventrice, Malika Zegheb, détient le seul et unique exemplaire. Cette salariée du Certa (Centre régional des techniques avancées) l’a mis à disposition du centre de formation continue.
“Jel’aicrééenseptembre, précise-t-elle. On l’a sorti à l’occasion de forums et de nos portes ouvertes. Il n’a pas encore de nom. L’objectif est de déconstruire les idées reçues. Certaines questions, notamment sur les niveaux de salaires, étonnent. Le jeu plaît bien, les jeunes accrochent!“ Les stagiaires se sont attelés à usiner les dés et les pions. La fabrication du plateau et la rédaction des défis sont l’œuvre de Malika Zegheb. “Je vais prendre le temps de renouveler les questions”, promet-elle.
Avec ses 350 000 boîtes vendues, Tu te mets combien ? (TTMC) est un vrai succès commercial. Six anciens élèves du collège de La Xavière, à Vénissieux, ont réussi leur aventure entrepreneuriale. Les règles de ce quizz de culture générale sont simples. Chaque carte permet de tester ses connaissances sur des thèmes parfois très loufoques. “Fin août, on a sorti la suite, TTMC 2, s’enthousiasme Maurice Mura, l’un des six copains. Ilinclut540nouvelles cartes et 4028 questions. À l’époque, tout était parti d’une blague. On n’avait aucune prétention commerciale. Aujourd’hui, six personnes travaillent dans la société, dont trois à temps plein. Le jeu est disponible dansquatrepaysetbientôtdanshuit autres. C’est en bonne voie.”
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Au Certa, le “jeu de l’industrie” casse les idées reçues
Au Certa, Malika Zegheb capte l’attention de nombreux jeunes autour du jeu de l’industrie
En cette fin d’année, le Père Noël devrait distribuer de nombreux jeux de société
“Tu te mets combien ?” : vendu à 350 000 exemplaires, ce jeu vénissian cartonne
ANIMATIONS
Vénissieux enchantée
Places Léon-Sublet et Henri-Barbusse, la Fête de la solidarité a rassemblé de nombreux Vénissians, vendredi 9 déce mbre. Familles et amis étaient réunis afin de profiter des nombreuses animations proposées. Comme chaque année, différentes associations locales ainsi que des structures municipales étaient présentes. L’Office municipal des retraités a vendu vins et jus de pomme chauds. Les résidences pour personnes âgées Ludovic-Bonin et Henri-Raynaud ont proposé des petits porte-clés en perle réalisés par les résidants. L’Équipement polyvalent jeunes Léo-Lagrange ainsi que le Secours populaire
étaient là pour régaler les visiteurs de petites gourmandises. Tous les bénéfices de cette soirée ont ensuite été reversés au Secours populaire. Entre les structures gonflables, les déambulations des échassiers, les tours en calèche, les jeux en bois ou encore le stand de maquillage, les enfants ont bien profité de ce moment festif. Farid est venu avec ses trois enfants pour l’occasion : “C’est sympa, j’ai voulu les amener après l’école pour qu’ils se défoulent un peu ! Ils ont pu voir quelques-uns de leurs copains de classe en plus, donc ils sont contents.” Une crêpe à la main pour essayer de se réchauffer,
Nawel, 9 ans attend impatiemment son tour pour faire du poney : “J’ai trop hâte ! Tout à l’heure, j’ai pu prendre une photo avec les dames sur les échasses aussi, c’était trop bien”.
L e marché de N oë L e N N ouveauté C’était la grande nouveauté des célébrations de fin d’année à Vénissieux. Pour la première fois, un marché de Noël a fait son apparition du mercredi 7 au dimanche 11 décembre, sur la place de la Paix avec une petite dizaine d’exposants. “C’est une très bonne idée, ça met un peu de vie dans le quartier, je trouve, et ça peut donner des idées pour les cadeaux”, affirme Élodie.
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Cette année encore, la Ville a mis en place de nombreuses activités afin de célébrer les fêtes de fin d’année, dont quelques nouveautés qui ont ravi les habitants.
TexTes : PouTchie Gonzales, GréGory Moris, DjaMel younsi PhoTos : eMManuel FouDroT, PouTchie Gonzales, GréGory Moris, DjaMel younsi eT jean ViVian
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Les habitants ont pu découvrir des artisans venus vendre vêtements, bijoux ou produits de soins.
AssociAtions et commerçAnts à lA mAnoeuvre
Parmi les stands présents, Zineb Mihoubi, de Soyons choux Lyon qui vendait ses petits sablés de Noël : “J’ai toujours été attirée par l’art et le dessin sur pâtisserie, explique-t-elle. À la base, ça vient des États-Unis, je m’aide beaucoup de tutos sur Internet pour les créer mais tout est fait maison : le sablé, le glaçage, tout !” Cette ancienne aide-soignante a décidé de changer complètement de vie et de se lancer dans la pâtisserie il y a maintenant quatre ans. Et d’ici quelques mois, elle va enfin pouvoir ouvrir sa propre boutique, qui fera également salon de thé, dans le cinquième arrondissement de Lyon. “C’est la pre-
mière fois que je participe à un marché de Noël. Pour le moment, j’ai gagné environ 500 euros. J’ai souhaité y participer afin de récolter un peu d’argent pour ma boutique.”
Cette fin d’année a aussi été marquée par de nombreuses animations pendant les week-ends. Le Père Noël a fait son apparition et a permis aux enfants présents d’immortaliser le moment grâce à une photo. Des activités ont été proposées par les commerçants dans les quartiers Moulin-à-Vent et Vénissy, ainsi qu’à la Darnaise à l’initiative de l’EPJ et de la Maison de quartier.
Enfin, dans le cadre de l’opération Pour que Noël n’oublie personne , les enfants des familles suivies par le Secours populaire et les Restos du cœur se sont vus offrir un spectacle au Théâtre de Vénissieux, agrémenté d’un cadeau et d’un goûter. g
Un premier marché de Noël apprécié
Pour la première fois, un marché de Noël a été installé au centre-ville de Vénissieux, du 7 au 11 décembre.
Place de la Paix, une petite dizaine de chalets étaient réunis afin de proposer aux Vénissians différents produits pour les fêtes : des vêtements, des accessoires comme des écharpes ou
des bijoux, des soins pour le corps et les cheveux ou encore de petites douceurs dont des sablés, des thés spéciaux ou des bonbons anciens, comme des Malakoff, des petits-pois ou des guimauves.
Tout était réuni pour trouver des idées de cadeaux originales, à quelques jours de Noël.
La Fête de la solidarité en point d’orgue
Samedi 10 décembre, des invités de taille ont fait leur apparition dans le centre de Vénissieux : le Père Noël et la Mère Noël ! Accompagnés de quelques lutins, ils ont installé leur studio photo afin de prendre la pose avec les petits présents pour l’occasion. Les lutins ont profité de ce moment pour maquiller les enfants aux couleurs de Noël et leur offrir des ballons gonflables à l’effigie du Père Noël. Chase, le chien policier, et Marcus, le pompier, membres de la Pat’Patrouilles, sont eux aussi passés à Vénissieux pour saluer leurs nombreux fans. Diverses activités pour enfants étaient également
Repas festifs et colis gourmands pour les retraités
Comme chaque année, des repas de fête étaient offerts par la Ville aux personnes âgées et retraitées. Près de 600 personnes se sont attablées dans la salle Joliot-Curie, samedi 10 et dimanche 11 décembre, autour d’un déjeuner concocté par la cuisine centrale et servi par les élèves du lycée professionnel Hélène-Boucher. L’ambiance était assurée par l’orchestre Bianco.
À défaut de participer au repas, les personnes âgées pouvaient choisir de recevoir un colis gourmand, avec livraison à domicile le cas échéant. La Ville en a fourni près de 4 000.
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Structures gonflables, déambulations des échassiers et stand de maquillage ont ravi petits et grands
proposées comme des jeux en bois, des structures gonflables ou des ateliers peinture.
FOUDROT
Père et Mère Noël en visite FOUDROT
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EMMANUEL
PHOTO EMMANUEL
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PHOTO EMMANUEL FOUDROT
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Cette année encore, la Fête de la solidarité, qui a eu lieu vendredi 9 décembre, a marqué le point d’orgue des initiatives menées autour des valeurs de fraternité et de partage en cette période de fin d’année. Des jeux en bois, des structures gonflables ainsi que des déambulations du char musical à bulles géantes Imperial Majestic Dream ont enchanté les visiteurs. Le spectacle de pyrotechnie et de jonglage lumineux Étincelles, de la compagnie SuperCho, a fait rêver tant les petits que les grands à travers une représentation poétique et majestueuse avec des flammes, des braises et des lumières. Tous les bénéfices des ventes réalisées lors de cette Fête de la solidarité ont été reversés au Secours populaire.
Les Minguettes à la fête
Au programme de ces festivités, de l’art créatif avec du maquillage, un stand de sculptures sur ballons avec des modèles choisis par les enfants, un autre de photos prises avec le père Noël à l’intérieur d’un igloo, des déambulations de peluches géantes représentant Bernard et Bianca... Le tout, proposé gratuitement.
Le Moulin-à-Vent, malgré la neige et le vent
On a fêté Noël avant l’heure sur le plateau des Minguettes, samedi 17 décembre. Sur la placette centrale de Vénissy, les tout-petits ont pris part à des animations offertes par la Ville de Vénissieux, relayées par des commerçants et assurées par la société Maquarella, prestataire en événementiel.
À quelques centaines de mètres de la placette, des animations jeune public ont été organisées par la Maison de quartier et l’EPJ Darnaise sur le parvis de l’équipement municipal, “avec le concours du Collectif pour tous”, précise Clémence Saintot, responsable de la Maison de quartier. “Ce samedi, on a pu mobiliser des jeunes de l’EPJ, des mamans, des bénévoles de tous âges”, ajoute-t-elle.
Les structures gonflables, notamment le Château Circus ainsi que le Ninja Battles ont attiré le plus grand nombre, enfants et même ados, avec une sono assurée par Kamal de l’EPJ... Une réussite, malgré un froid de canard.
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La météo, capricieuse en fin de journée avec quelques flocons de neige et un vent glacial, n’a pas eu raison des animations proposées place Ennemond-Romand. De nombreux habitants du quartier ont en effet profité des stands installés sur cette place centrale du Moulin-à-Vent. “C’est super, a
commenté Sarah, huit ans. J’ai eu ma photo avec le Père Noël, j’ai été maquillée... Mon petit frère va nous rejoindre, on va faire une photo ensemble sur les genoux du Père Noëletfairelaqueuepourlessculptures de ballons.” Proposées avec les commerçants du quartier, ces animations ont rencontré un beau
succès.“C’est toujours agréable d’avoir ce genre de moments conviviaux, notait une maman. Je n’ai pas eu le temps d’aller avec mes enfants dans le centre pour la Fête de la solidarité, je suis ravie d’avoir droit à une séance de rattrapage en bas de chez nous! “ G.M.
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On a surfé à la Darnaise !
À Vénissy, les tout-petits à l’honneur
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CENTRE D’ART MADELEINE-LAMBERT
Avec motifs apparents
Jusqu’au 25 février, neuf artistes exposent leur travail sur la thématique du motif avec, en ligne de mire, celles du pouvoir et de l’enfermement.
Directeur du centre d’art Madeleine-Lambert, Xavier Jullien propose, depuis le 17 décembre et jusqu’au 25 février, Sur le motif, une exposition qui réunit neuf artistes : Usama Alshaibi, Christian Babou, Amélie Berrodier, Nicolas Daubanes, Safia Hijos, Alessandro Piangiamore, Juliette Rey (lire ci-dessous), Camila Salame et Keen Souhlal. “Le motif existe déjà dans la préhistoire, précise-t-il, comme ces mains que l’on retrouve plusieurs fois sur les parois des grottes. Il est devenu une marque culturelle, visible par exemple en architecture, et il est alors souvent lié au pouvoir. Le motif s’est ensuite démocratisé avec le papier peint.”
Autant dire que chacun des artistes a exploré des univers différents, utilisant des matériaux qui le sont tout autant. Les œuvres de deux d’entre eux appartiennent déjà à la collection de la Ville : Alessandro Piangiamore et Christian Babou. “Babou a peint de nombreux dômes et celui qui est exposé ici a été donné à la Ville par la galeriste et collectionneuse Pascale Triol. Piangiamore a été invité ici en 2018, où il avait présenté ce bas-relief qui fait référence à l’art floral japonais.”
Camila Salame a grandi à Bogota et s’est ins-
FRESQUE
tallée depuis dix ans à Paris. “Elle ressent le mal du pays, commente Xavier Jullien. Pour Florilegio, Botanique d’un paysage émotionnel, elle a recensé les espèces de fleurs qui ne poussaient qu’en Colombie, les a dessinées et agencées en motifs de papier peint.”
La femme dans L’univers domestique C’est aussi sur du papier peint qu’Amélie Berrodier — qui fut en résidence à Vénissieux — a représenté Épouses, sa série de portraits, à partir de “papiers peints des années 50 à 80, vestiges des Trente Glorieuses. Elle regarde surtout de plus près la place de la femme dans l’univers domestique. Nous présentons cinq de ces portraits. Leur format, 50x70 cm, correspond à la nouvelle norme du portrait présidentiel”. Autre motif et autre univers avec Nicolas Daubanes qui, par des sérigraphies, reconstitue le carrelage de la prison Montluc. Là, rappelle Xavier Jullien, ont été incarcérés des opposants au nazisme avant de devenir une prison de femmes et un lieu d’entraînement militaire, puis un mémorial. “L’artiste s’intéresse à la mémoire résistante, en faisant un relevé très précis du carrelage. Avec Calepinage, il le présente à la verticale. Ce carre-
lage alterné rouge et blanc a été utilisé à la même époque dans différents bâtiments coloniaux, où le motif a joué – sciemment ou non – comme un marquage : une appropriation de l’espace par une curieuse conquête des sols.” En recréant en céramique le palmier qui, avec le crocodile, est l’emblème de Nîmes (où elle vit) et en l’accrochant au mur en série, Safia Hijos crée “un étrange papier peint en bas-relief”. Et c’est encore la céramique qu’utilise Keen Souhlal dans ce que
Des couleurs pour Komarov
Née d’un travail partenarial (GPV, collège Michelet, Alliade, EPJ, association Superposition) financé majoritairement par l’État, la Métropole et la Ville, la décoration du quartier Pyramide se poursuit. Après des escaliers, voici que des bancs ont été peints par Bouda cet été et une fresque vient d’être achevée la semaine dernière sur la façade de la tour 6 de l’avenue Vladimir-Komarov, et inaugurée dans la foulée ce 13 décembre.
Après consultation des habitants de La Pyramide, le thème de la cuisine est ressorti. La commande a été passée à Gaspard Mariotte, un artiste issu de l’école Émile-Cohl. “Une commande impose le fond, commente ce dernier, mais on me laisse libre sur la forme. Je suis parti de la demande de représenter les repas partagés, la diversité des cultures et je l’ai fait à ma sauce ! Les gens
qui passaient, des collégiens, des mères de famille, regrettaient que le quartier soit trop gris et étaient contents de voir de la couleur.”
Gaspard a commencé par dessiner son projet sur un papier ( “pour le faire valider” ), puis a réalisé un quadrillage sur la façade. “Ensuite, j’ai tout tracé à main levée. J’ai créé mes propres couleurs et j’ai peint en passant
deux couches, pour garantir la durée dans le temps.” Ce qui, pour lui, équivaut à “10-15 ans facile”.
Cette fresque vivement colorée mesure 3,60 m de haut et 7,50 m de large et représente sept jours entiers de travail, “du petit matin au coucher du soleil”, malgré le froid et les intempéries. g
J.-C.L.
Xavier considère comme “une métaphore de l’univers” : des étoiles que l’on peut agencer de différentes manières.
Enfin, une vidéo hypnotique d’Usama Alshaibi, un artiste irakien qui vit aux ÉtatsUnis, reproduit des dessins islamiques géométriques, issus d’un livre offert par son père, qu’il a scannés. “Ils sont chargés d’une valeur transcendantale et montrent que la perfection divine passe par la géométrie.” g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
Juliette Rey et ses éléments architecturaux
Le jour de notre passage au centre d’art, Juliette Rey était présente pour mettre en place ses sculptures. Elle a évoqué son travail où le motif vient d’un élément ornemental et architectural. “J’ai pris par exemple un détail sur une façade, que j’ai extrait et placé au premier plan. Je l’ai reproduit en argile, puis latex et plâtre.”
Cette jeune artiste lyonnaise, sortie de l’école il y a trois ans et demi et qui participe aux ateliers du Grand Large à Gerland, s’est également intéressée à
un élément d’une clef de voute du musée du Moyen Âge à Paris. “J’aime que ces motifs soient végétaux, floraux. Ils ont beaucoup de plis, prennent la lumière, paraissent organiques. Je vais les disposer sur un socle, qui est un mobilier muséal de forme standard. Le socle devient lui-même une sculpture et joue avec le sol.”
Dans son texte de présentation, Xavier Jullien, directeur du centre d’art, écrit à son propos : “Recherchant l’ornement dans les centresvilles et sur les façades ouvragées, Juliette Rey reproduit et détourne en motif des moulures observées çà et là. Utilisant les techniques du moulage, elle décline ces formes jusqu’à les rendre autonomes. (...) Avec son œuvre En conversation, elle semble même vouloir leur prêter vie et discours, en les disposant en rond de sorcière comme pour un conciliabule.”
Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 / EXPRESSIONS 12 Culture
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Les
enfants ont demandé à l’artiste (à droite, de face) d’inscrire le nom du quartier sur sa fresque
Bayrem Braiki, élu à la culture, et Xavier Jullien (à g.), entourés d’une partie des artistes
SUCCESS-STORY
Trinix à guichets fermés
Après une tournée française où tous les concerts affichaient complet, Josh Chergui et Loïs Serre, les deux musiciens vénissians de Trinix, reviennent sur l’aventure enthousiasmante qu’ils viennent de vivre.
Complet, le Ninkasi Kao de Gerland l’était, ce 26 novembre, pour le concert de Trinix. Le duo vénissian cartonne et accumule les écoutes, avec un nouveau titre platine à accrocher à son palmarès. Nous étions au Ninkasi et la ferveur du public était palpable. Il connaissait tous les titres, battait la mesure, dansait et l’excitation montait de plusieurs degrés dès les premières mesures de She Said ou, bien sûr, de Sweet Dreams. Quant à la présence d’artistes venus collaborer à certains titres, elle ne fit que chauffer la salle davantage, si cela était encore possible.
Ce succès, qui était loin d’être inattendu, était l’occasion de poser quelques questions à nos deux champions. Un exercice auquel ils se plièrent volontiers, alors que cette triomphale tournée venait de s’achever.
Expressions : Quelles ont été les dates de cette tournée ?
Trinix : Nous avons joué le 17 novembre à l’Iboat de Bordeaux, le 18 au Ferrailleur de Nantes, le 19 au Connexion Live de Toulouse, le 24 à la Boule noire, à Paris, le 25 au Splendide de Lille et, enfin, au Ninkasi Kao de Gerland, chez nous, à Lyon, le 26 novembre. Toutes ces dates étaient complètes.
Vous êtes super à l’aise sur scène : pourtant, c’est la première fois que vous êtes seuls à l’affiche. Comment gérez-vous cela ? C’est vrai qu’on a plus l’habitude de faire des festivals. C’était la première fois qu’on se retrouvait seuls à l’affiche mais c’était un challenge scénique et artistique pour nous. On a pu proposer un show live tota-
lement différent de nos sets en festivals. Ça nous a permis de sortir de notre zone de confort pour proposer quelque chose d’inédit. Pour être à l’aise, on essaye donc d’être le plus naturel possible, car on trouve que c’est important de partager un moment unique et sincère avec le public et ça nous permet de nous libérer d’un potentiel stress.
Au milieu du public du Ninkasi, on a pu évaluer le très grand nombre de fans, qui connaissent les morceaux par cœur. Comment entretient-on cette ferveur ?
On n’a pas vraiment la réponse (rire). Mais on essaye de proposer à notre public des nouveaux morceaux régulièrement, pour entretenir un lien fort avec eux. Et les réseaux sociaux nous aident également à communiquer quotidiennement avec les personnes qui nous écoutent. C’est important pour nous d’avoir un lien proche avec nos auditeurs.
Vous avez annoncé un nouveau disque platine. Félicitations ! Sur quel titre ? Et ça représente combien de vues ? Merci ! C’est notre titre She Said qui vient d’être certifié disque de platine avec plus de 30 000 ventes équivalentes (soit 30 millions de streams).
Comment s’appelaient les chanteurs et les chanteuses qui vous accompagnaient ? Font-ils toute la tournée avec vous ?
Trois chanteurs nous ont accompagnés mais seulement sur certaines dates de la tournée. C’était assez compliqué d’avoir tout le monde à chaque fois selon leur dis-
jazz sorcier
ponibilité ! La chanteuse lyonnaise Queen D est venue interpréter She Said à Lille, Paris et Lyon. Le champion du monde de scratch, DJ Fly, a fait une apparition surprise lors du concert à Nantes. Le chanteur Memphis Blood est venu sur Waffle à Lille, Paris et Lyon également. Enfin, le chanteur lyonnais Personne est venu pour Je m’en fous à Lyon.
Justement, on a beaucoup aimé, entre autres, ce Je m’en fous, sur lequel Personne fait un feat. Qui est ce chanteur ? Personne est un chanteur lyonnais qui souhaite rester anonyme, d’où son nom !
Vous avez gardé Sweet Dreams, la reprise d’Eurythmics, pour le rappel. Ce titre marche formidablement bien. Quels sont, au nombre d’écoutes, ceux qui marchent le mieux ?
On voulait finir le concert en beauté avec notre titre phare, c’est pourquoi on a choisi Sweet Dreams ! Nos morceaux qui ont le plus d’écoutes sont Sweet Dreams, Rodeo, Replay, Midnight et She Said. Ils ont tout atteint plus de 30 millions d’écoutes ! La totalité des écoutes sur tous nos morceaux atteint aujourd’hui les 600 millions. g
PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CHARLES LEMEUNIER
À l’occasion de la sortie de son album Sorcier Unit, le trio composé de Stéphane Lambert (saxo et compositeur de tous les morceaux), Julien Daniel (contrebasse) et Guillaume Pierrat (batterie) donnait, ce 17 décembre, une réjouissante prestation au sein du magasin JS Musique (Lyon 2e). Ils étaient rejoints, en fin de set, par le trompettiste Vincent Guglielmi, complice de Stéphane du temps de la Tribu Hérisson, un collectif jazz créé à Vénissieux, et du Civil. Ce
qui n’était pas vraiment une surprise puisque Vincent intervient sur trois titres de Sorcier Unit Dans une précédente interview, Stéphane Lambert rappelait que le jazz était à l’origine fait pour danser. “Et c’est cela, concluait le saxophoniste, qu’il faut rechercher.” Ce fut d’autant plus une évidence en voyant les pieds des spectateurs battre la mesure et les épaules remuer en rythme. Au total, quelque soixante minutes d’un jazz généreux,
ouvert à de multiples influences (du swing au free en passant par le bebop) et qui fait plaisir à entendre. Influences qui peuvent être aussi bien littéraires et historiques : Stéphane Lambert évoque, comme sources d’inspiration, la lecture de Blaise Cendrars et la ruée vers l’or de 1848 en Californie. g J.-C.L. Sorcier Unit (inoUie DiStribUtion) : 16, 50 eUroS on peUt Se procUrer
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EXPRESSIONS / Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 1315
Culture
CONCERT Un
PHOTO J-C.L.
PHOTO © TRINIXGUILLAUME ARBEZ
Théâtre de Vénissieux
En avant-goût de la création à venir, la compagnie Transports en commun, en résidence au Théâtre de Vénissieux, propose le jeudi 5 janvier à 19 h 30 une répétition publique du Grand Cahier. Un spectacle fort, sur la guerre et les monstres, qui sera joué le vendredi 13 janvier à 20 heures.
Le 5 janvier, tout se finira, aux alentours de 20 h 30, avec un verre partagé avec les équipes artistique et technique.
GrAtuit sur insCription sur le site du théâtre (https ://www theAtre-venissieux fr) ou pAr téléphone Au 04 72 90 86 68.
Médiathèque Lucie-Aubrac
Le 27 décembre à 15 heures, les enfants de 4 à 6 ans pourront écouter des histoires avec le kamishibai, théâtre d’images japonais. Le lendemain à 14 h 30, Geek&Co s’adressera aux plus de 10 ans, afin qu’ils expérimentent des robots et des jeux vidéo.
insCription sur plACe ou Au 04 72 21 45 54.
TOURNAGE
Dans la peau d’un otage
Le dernier jour de tournage de la web série La Ballade des gens qui sont nés quelque part, mise en scène par Slimane Bounia, s’est déroulé ce 10 décembre au lycée Jacques-Brel (utilisé pour des séquences d’hôpital) et dans les locaux du journal Expressions, avant Vienne dont les vieux quartiers ont simulé… Marseille. Magie du cinéma et des fonds verts. Ce projet de Traction Avant, entièrement écrit par de jeunes Vénissians (avec l’aide du comédien Vincent Villemagne), va comporter six épisodes. Dès janvier, ils seront diffusés sur le net à raison d’un épisode par mois, en espérant pouvoir tous les montrer sur grand écran en juin, avant un concert du bluesman vénissian Jean Sangally dont les adaptations de Brassens accompagnent le récit.
Cinéma Gérard-Philipe
Ce jour-là, donc, sept membres de l’équipe de Traction Avant ont débarqué au journal pour filmer une prise d’otage. Dans cet épisode, le personnage de Teïki,
joué par Arcane Moindjie, parce qu’il a été victime de racisme de la part d’un patron, décide de se venger sur lui. Il menace l’individu dans son bureau et le ligote
sur sa chaise. De ce triste patron infréquentable, c’est votre serviteur qui a endossé la défroque et a été scotché sur une chaise. Et qui en fut reconnaissant, signe que le syndrome de Stockholm n’est pas un leurre. Ce fut un rôle de composition très amusant à jouer. Mais la plus belle expérience fut d’assister à cette partie du tournage et de constater le professionnalisme et le talent de chacun : notamment le réalisateur Slimane Bounia, le chef-op’ Jonathan Morel, le preneur de son Romain Bossoutrot et les assistantes Lina, Youssra et Thilelli. Et bien entendu Arcane Moindjie qui interprétait le rôle du désespéré, dans deux séquences pas évidentes à jouer (l’agression suivie du doute et du remords). g
L.
Le Grand Silence
Dans un paysage de neige, un cowboy silencieux (Jean-Louis Trintignant) combat des chasseurs de primes. Projeté le 12 janvier à 14h30 dans le cadre de Ciné Collection, cet étonnant western de Sergio Corbucci mérite qu’on le redécouvre sur grand écran.
Sous les figues
Le film est programmé le 18 janvier à 20h15. Sa réalisatrice, Erige Sehiri (présente ce soir-là) a grandi aux Minguettes. Présenté à Cannes à la Quinzaine des Réalisateurs, son film vient d’être choisi pour concourir, pour la Tunisie où il a été produit et tourné, à l’Oscar du meilleur film étranger. Lequel sera décerné en mars 2023. Croisons les doigts.
Festival Télérama
Sous la bannière du magazine, le meilleur de 2022 sera repris du 18 au 24 janvier. Séances au tarif unique de 4 €, sur présentation du Pass publié dans les numéros des 17 et 24 janvier. C’est dans ce cadre que sera notamment diffusé en avant-première Le Syndicaliste de Jean-Paul Salomé, histoire véridique d’une lanceuse d’alertes.
Nosferatu en ciné-concert
Le 26 janvier à 14 heures, dans le cadre des Musicianes, le chefd’œuvre de Murnau, vieux d’un siècle, sera mis en musique par l’ARFI. Entrée libre sur réservation au 04 78 70 40 47.
Coup de projecteur Il était un petit Na’vi
C’est une évidence, la principale sortie cinéma des fêtes est le deuxième épisode de la saga Avatar, baptisé La Voie de l’eau Aux manettes, on retrouve James Cameron qui plonge ses héros dans une nouvelle aventure qui se passe une décennie après la première (Avatar est sorti en 2009). Nous sommes donc sur la planète Pandora et… Inutile de développer le scénario, il est prétexte à une surabondance d’effets spéciaux du meilleur effet. Les critiques déjà sorties ne vantent que l’exploit technique du film, la fluidité des prises de vue en 60 images par seconde qui rendent notre tradi-
tionnel 24 images par seconde complètement obsolète. Certes, c’est beau mais est-ce trop old school que de parler de la trame ? Elle est propre sur elle, sans ambigüité, écolo, antiraciste, New Age. Après un démarrage assez ennuyeux — méchants militaires contre Na’vis, le gentil peuple des forêts —, après un détour longuet genre reportages du commandant Cousteau (très belles séquences où l’on explore le fond des océans mais où rien ne se passe), l’histoire se réveille dans le dernier tiers, avec un clin d’œil appuyé au Titanic. Ouf ! g
Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 / EXPRESSIONS 14 Culture
Classé Art et Essai 12,
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avenue Jean Cagne - 04 78 70 40
cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr www.ville-venissieux.fr/cinema/
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SOUS LES FIGUESPHOTO D.R.
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De gauche à droite : Jonathan Morel, Lina Hamaïli, Romain Bossoutrot, Arcane Moindjie, Youssra Sahraoui, Slimane Bounia et Thilelli Bounia
Le prieuré de Vénissieux
Veillant sur la place Léon-Sublet, l’église Saint-Germain constitue le plus vieil édifice de Vénissieux, puisqu’elle remonte au Moyen Âge. Une église qui cache bien son âge, et qui pourrait bien être… à l’origine de notre ville.
Cette vieille feuille de papier, un peu moins grande qu’une tablette numérique, a été couverte d’une écriture fine au moment de la Révolution, en 1790, et constitue le plus ancien document que possèdent les archives municipales de Bron. Mais de Bron, il n’en est pratiquement pas question dans ses 35 lignes bien serrées. Elles parlent surtout de notre commune, et plus précisément des “revenus du prieuré de Vénissieux”. Un prieuré ? À Vénissieux ? Voilà de quoi s’étonner. Car ce mot désigne un établissement ecclésiastique voué non seulement au culte quotidien des villageois, mais abritant aussi plusieurs religieux ou religieuses dans des bâtiments annexes, faisant du tout l’équivalent d’un petit monastère. La preuve ? Voyez ce prieuré de Carennac, dans le Lot. Puissamment fortifié, il se compose d’une belle église du XIIe siècle que jouxte un cloître donnant accès à une salle capitulaire, dans laquelle se réunissaient les moines, et aussi des dortoirs, un réfectoire, sans oublier un logis du prieur semblable à un petit palais Renaissance.
Une tradition bien ancrée voUlait qU’il soit déjà présent en 1 195
Le prieuré de Vénissieux était-il aussi ample que cela ? Sans doute pas, et bien malin qui pourrait en dessiner les contours car aucune fouille archéologique n’est venue l’explorer. Mais le fait est que cet établissement était riche puisque, d’après le texte brondillant de 1790, les impôts qu’il levait sur les grains et les raisins vénissians au titre de la dîme, plus une autre redevance qu’on appelait le “droit de tache”, lui rapportaient chaque année “six mille cinq cents Livres”, soit une petite fortune équivalente aux revenus d’un bon bourgeois. Et
encore, il ne s’agissait plus que des restes d’un patrimoine autrefois bien plus grand, puisqu’au XIVe siècle le prieuré possédait plus de 429 hectares de parcelles vers la rue de Tâche-Velin, entre l’hypermarché Carrefour et la route de Vienne. Il se targuait même d’un titre de seigneur, au moins sur une partie de Vénissieux, et levait des droits seigneuriaux sur les habitants du village — comme sur le laboureur Simon Berne qui, en 1565, reconnaît devoir pour des parcelles situées au Mas, “la tierce parte de deux sous vienoys”, payable chaque 11 novembre “dans leur meyson du prieuré du chateau de Venissy”
De quand datait ce prieuré ? Mystère. Une tradition bien ancrée voulait qu’il soit déjà présent en 1 195. Mais le texte l’évoquant laisse sceptiques les archéologues, qui remettent notamment en question sa datation. Par contre, une génération plus tard, plus de doute : en 1223, le prieuré de Vénissieux existe bel et bien, puisqu’il est donné cette année-là par l’archevêque de Lyon à l’abbaye Saint-Pierre-les-Nonnains. Vous connaissez sûrement ce monastère-ci : ses i mmenses bâtiments se dressent sur la place des Terreaux, et sont occupés aujourd’hui par le Musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle-même fondée avant le VIe siècle, cette abbaye bénédictine accueillait des religieuses et était l’une des plus riches et des plus puissantes de Lyon et de sa région. À partir de 1223 et jusqu’à la Révolution, c’est donc
l’abbaye Saint-Pierre qui préside au destin du prieuré de Vénissieux. À ce titre, elle entretient l’église Saint-Germain et notamment le “chœur, sacristie, clocher et bâtiments du prieuré”, et pourvoit aussi le sanctuaire en “luminaire, vases sacrés, ornements et lithurgie” C’est elle encore qui salarie le curé du village, en lui versant chaque année “vingt quatre bichets froment, vingt quatre bichets seigle et vingt quatre bichets orge” — soit environ 2 500 litres de céréales.
en 1790, le coUp de grâce À l’abbaye Saint-Pierre revient aussi très probablement le soin de choisir le curé parmi les candidats potentiels. Mais ce n’est pas elle qui le nomme, car cette responsabilité incombe à l’archevêque de Lyon. Ainsi à la fin du XVII e siècle, c’est Monseigneur Claude de SaintGeorges qui reçoit Louis Dereylieu pour curé de Vénissieux, et qui l’installe dans sa charge au cours d’une cérémonie : le 27 février 1699, en présence des notables du village, messire Dereylieu pénètre dans l’église Saint-Germain en compagnie du représentant de l’archevêque. Les deux hommes font alors sonner les cloches à toute volée, embrassent le maître-autel, admirent la cuve servant à baptiser les enfants et ouvrent le tabernacle contenant les hosties, constatant ainsi et le proclamant à la face du monde, que l’église du village
est en bon état et digne du culte qui s’y déroule depuis maintenant des siècles. Ces curés successifs sont témoins de la lente déchéance du prieuré vénissian. La guerre de Cent Ans, déjà, lui avait été particulièrement funeste, avec son cortège de destructions, de famines et d’épidémies de peste tuant des millions de personnes, comme en 1349 et en 1361. Vénissieux étant vidée d’une partie de sa population, le prieuré fut contraint en 1364 de distribuer aux paysans ses centaines d’hectares du Velin, probablement pour tenter de retenir les survivants de cette apocalypse, et éviter qu’ils partent vers des lieux plus cléments. Puis, la paix étant revenue, le rempart entourant le village se remplit inexorablement de nouvelles maisons qui, peu à peu, cernèrent le ou les bâtiments prioraux. Enfin vint le coup de grâce : en 1790, l’abbaye SaintPierre de Lyon fut supprimée, entraînant du même coup la disparition du prieuré. Subsiste de cette histoire l’église actuelle du Bourg… et aussi peut-être Vénissieux. Car une hypothèse vient tout de suite à l’esprit : le prieuré ne serait-il pas à l’origine de la création du village, au cours du Moyen Âge ? g
SourceS : ArchiveS du rhône, 3 e 11447 (27/2/1699), 27 h 573 à 576. ArchiveS de Bron, 1.857.82 (culte). J.-l. Joly, véniSSieux, îlot d, rApport de fouilleS 1999. S. nouriSSAt et t vicArd, véniSSieux, îlot B, rApport de fouilleS 2003.
ALAIN BELMONT
EXPRESSIONS / Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 15 Histoire
PHOTO D.R.
Tableau de Saint-Germain dans l’église de Vénissieux au XVIIIe siècle
L’église Saint-Germain de Vénissieux, de nos jours
COUPE GAMBARDELLA
Le Vénissieux FC éliminé au 7e tour Un 15e Kid de Noël de qualité
Samedi 10 décembre, la tribune du stade Laurent-Gérin était copieusement remplie pour une affiche du 7e tour de la coupe Gambardella — l’équivalent de la coupe de France pour les juniors — opposant les Vénissians du VFC à l’AS Monaco (une division d’écart entre les deux formations). Et l’équipe des moins de 18 ans du Vénissieux Football Club, entraînée par Aymene Benmahammed, s’est cassée les dents sur le Rocher. En effet, l’AS Monaco a largement dominé des Vénissians qui sont passés à côté de leur début de match, encaissant deux buts lors des deux premières actions adverses, le tout en deux minutes chrono (2e et 4e). Avant de sombrer avec trois autres buts inscrits entre la 52e et la 69e minute, le VFC avait eu un sursaut d’orgueil, mais l’arbitre oubliait un penalty en première période, avec une faute commise sur Njie. Battue 5 à 0, l’équipe va pouvoir se consacrer à l’objectif majeur de la saison, l’accession à la Régionale 1. g
Une cinquantaine de scolaires et licenciés de l’AFA, nés en 2012 et plus, se sont rendus, le 13 décemb re, au gymnase Micheline-Ostermeyer pour le Kid 2022, une édition comprenant des épreuves de courses de 30 m, des relais et des ateliers ludiques. “Ce ne sont que les licenciés de Vénissieux qui y ont pris part, a expliqué Jean-Louis Perrin, le chargé de com’ d’un jour. Pour les récompenser, ils ont eu droit à des médailles, une coupe par équipe offerte par la Ville de Vénissieux, un goûter ainsi que le passage du Père Noël, après 19 heures.” Malgré cette affluence minimale — 83 enfants en 2018, année record, et une soixantaine en
moyenne depuis 2013 —, le club préfère s’arrêter sur les performances de ces enfants, en courses, et leur franche rigolade à l’occasion des ateliers ludiques : “le pousse-pousse debout” e t “le ballon vole” pour la catégorie Éveil, la “croix marelle” et “rattrape fouette” pour les poussins. “On privilégie la qualité à la quantité, a commenté Julien Serre, le nouveau président du club. Et pour étoffer nos effectifs, on aimerait compter sur davantage d’éducateurs, entraîneurs et bénévoles, mais cela devient compliqué. Pas que chez nous, et pas seulement en athlétisme.” g
RÉSULTATS
g Handball
Le VHB n’a pu que partager les points face à l’Élite Val d’Oise, samedi 17 décembre, au gymnase Jacques-Anquetil (30-30). Au classement, la formation d’Éric Forets reste dauphine d’Angers.
g Football
L’équipe fanion du VFC reste en bas de tableau du Régional 1. Pour son dernier match de l’année, le 10 décembre, au stade Laurent-Gérin, elle a dû partager les points face à Cluses-Scionzier, lanterne rouge.
g Basket-ball
Le CLAM-V Basket s’est imposé, le 11 décembre au gymnase Alain-Co-
las, face à la réserve du CLAR (67 à 58). Il assure sa place de dauphin de Pusignan. Synonyme de qualification prochaine pour les play-off?
L’équipe féminine de l’ALVP a subi sa 8e défaite en 8 matches, le 11 décembre, au gymnase Jean-Guimier, face au leader, le BC Dombes (8955). Le même jour, l’équipe masculine a pris le meilleur sur l’AL SaintPriest (3), au finish (58 à 53), et s’installe à la 3e place aux côtés de deux autres formations.
g Badminton
Les Vénissians du BVSE ont dominé Annemasse (5 à 3) et Meylan (7-2), le 11 décembre à Thon. Ils confortent leur 2e place en Régionale 1.
AGENDA
g Samedi 7 janvier
- Stage national d’aïkido organisé par Aïkido Vénissieux Club au gymnase Jean-Guimier, de 9 à 20h00.
- Les basketteurs de l’ALVP accueillent Bron Basket Club au gymnase Jacques-Anquetil, à 20h30.
- L’équipe de futsal du Vénissieux FC accueille l’OL Futsal au gymnase Micheline-Ostermeyer, à 19h30.
g Dimanche 8 janvier
- Les basketteuses de l’ALVP accueillent Terres Froides Basket au gymnase Jacques-Anquetil, à partir de 15h30. L’enjeu pour les Vénissianes : une première victoire.
- Suite et fin du stage national d’aïkido organisé par Aïkido Vénissieux Club au gymnase Jean-Guimier, de 9 à 18h00.
D’hiver et variées
Le pôle des éducateurs sportifs de la Direction jeunesse, sport et familles de la ville, propose depuis quelques saisons des Vénissiades qui sortent des sentiers battus. Exit foot, basket et autres tennis de table ou athlétisme, disciplines qui sont régulièrement proposées à l’école ou en clubs. “On veut faire découvrir des disciplines peu suivies” , expliquent ainsi Éric, Florian et Romain, trois des organisateurs de cette manifestation proposée en été, au printemps, en automne, et donc en hiver, comme ce fut le cas du 5 au 9 décembre. Le bilan : 34 classes y ont participé soit près de 900 écoliers “Pour ces Vénissiades d’hiver, on a mis l’accent sur le vélo, l’escalade, la gym, le tennis et l’escrime (ndlr : ce rtaines séances de tennis et rugby ont dû être annulées en raison de la météo). Les enseignants jouent le jeu, on essaie de proposer des activités au plus proche de certains établissements scolaires, pour éviter de longs déplacements.”
Malgré les annulations du lundi et mardi matin dues au mauvais temps, une trentaine de classes
ont donc découvert ou perfectionné leur niveau, dans l’une des animations proposées, objectif avoué de ces Vénissiades. g D.Y.
Les enfants étaient invités à découvrir des disciplines peu pratiquées
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Équipe du VFC : La C ombe , benyekh Le F, porzio , Cha Labi , Gabet, ben Sa Lem , m’barek , iS himwe , Sar, you S ri , bourh La , njie , Cho FFe L abde Laziz mou Lai
D.Y.
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FEYZIN-VÉNISSIEUX VÉNISSIADES 2022
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CHAMPIONNAT DE FRANCE 10 DANSES
Aëwen et Lou, un couple en or
Comparer le championnat de France organisé le 10 décembre au gymnase Jacques-Anquetil à une épreuve de marathon n’est pas exagéré. En effet, chaque couple devait être jugé sur les dix danses officielles en standard et en latines :
le quick-step, la rumba, le chacha-cha, la samba, le jive… Le tou t pour obtenir une note finale, octroyée par des juges venus de la région rhônalpine, de l’Île-de-France, de la Nouvelle Aquitaine ou encore de l’Occitanie…
GYMNASTIQUE ARTISTIQUE
Les habitués du gymnase Albalate, dédié à la gymnastique, à la danse et au trampoline, n’ont eu que quelques centaines de mètres à parcourir pour rejoindre le gala de fin d’année des écoles
de sport du CMO-V gym, organisé le 11 décembre au gymnase Tola-Vologe. Plus de 200 jeunes gymnastes y ont participé. Avec les 4-5 ans en ouverture, les dirigeants du club ont vu défiler
S’il en est un qui ne tenait plus en place, c’est bien Ludovic Puillet, président de Lyon Métropole danse sportive, le club organisateur basé à Parilly, très satisfait du succès de cette compétition qui s’est achevée vers 23 heures. “Nous avons compté une centaine de compétiteurs, plus de 350 spectateurs, et apprécié l’aide de la Ville de Vénissieux et de la Métropole de Lyon, ainsi que l’appui de la Fédération française de danse sportive, qui nous a permis d’organiser notre troisième championnat de France en quatre ans”, résume le dirigeant. Et le président était tout à sa joie de constater que son fils Aëwen, espoir du club avec Lou Charasson, pouvait participer à ces championnats, malgré une sacrée blessure. “Il s’est fracturé le radius distal à l’entraînement, mais il n’a pas voulu être plâtré pour pouvoir participer à ce grand rendez-vous. On a eu la chance d’être suivi par une efficace pharmacienne d’un centre médical de Saint-Fons, qui lui a posé une attelle homologuée.”
Une bonne idée : Lou Charasson et Aëwen Puillet (nés en 2011), surclassés et favoris chez les juniors 1, multiples champions nationaux dans les catégories juvéniles, couronnés en standard à Vichy en 2021 mais également titrés en 10 danses alors qu’ils n’avaient pas 12 ans, ont brillé. Ils ont même été titrés : encore un trophée pour ce couple en progression qui sera junior jusqu’en 2024.
Mais cette compétition, la plus importante dans le calendrier du club de Vénissieux, a surtout souri aux visiteurs, de Bourg à Caluire en passant par Vienne et Rumilly. Les danseurs de Pontault-Combault, de Guéret ou d’Aubagne sauvant pour leur part l’honneur en décrochant une couronne chez les moins de 15 ans (solo), en senior 2 dix danses, ou en adultes dix danses. g
DJAMEL YOUNSI
CMO-V GYM RYTHMIQUE
par vagues la relève de la gym sur l’essentiel des agrès. Outre la compétition qui a pris fin vers 16 heures, une démonstration de trampoline avait été programmée, ainsi qu’un spectacle inspiré du ballet Casse-Noisette. “Notre école de gym fonctionne bien, se félicite Nicolas Houël, président du club. Elle représente la majorité de nos 580 licenciés, un chiffre en progression grâce au Pass’sport.”
La quinzaine était chargée pour l’école de gymnastique, puisque des championnats du Rhône féminins étaient également programmés le week-end des 17 et 18 décembre à Villefranche. Un stage multi-activités a par ailleurs été proposé, entre le 19 et le 21 décembre, au gymnase Albalate. g
Dix gymnastes vénissianes concouraient à Montluçon, les 10 et 11 décembre, à une troisième compétition à finalité régionale pouvant permettre d’obtenir un billet en janvier prochain pour les championnats de France (catégories fédérale et nationale) .
Si cinq d’entre elles n’ont pu atteindre le podium ou des places d’honneur (Naéla Mujezinovic, Océane Guadeloupe, Célia Hammachi, Noémie Diaz et Manon Beuque), “cinq autres ont été récompensées du travail effectué ces dernières semaines, selon la chargée de com’ du club. Elles ont été médaillées et qualifiées pour les grands rendez-vous de janvier”.
La palme revient à Christina Gauchon qui a été titrée en National C chez les 10-11 ans.
Vice-championnes en National B et C, Ilhana Mujezinovic (14-15 ans), Hella Christini (1617 ans) et Lina Coelho (18 ans et plus) seront également du voyage, ainsi que Méline Tacca, troisième en Fédéral chez les 14-15 ans.
“Christina Gauchon, Méline Tacca et Hella Christini participeront au championnat fédéral et au championnat National C à Sélestat (BasRhin), les 14 et 15 janvier, alors que Mujezinovic et Coelho se déplaceront du 27 au 29 janvier à Nîmes pour le championnat National B”, précise le club vénissian. Et sa présidente, Jessica Vingerder, de conclure : “Cinq gymnastes qui se qualifient pour des championnats fédéraux et nationaux dans moins d’un mois, ce n’était pas forcément prévu. On en est fier.” g
EXPRESSIONS / Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 17 SportS
D. Y.
D. Y.
PHOTO
D.Y. PHOTO D.Y.
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Succès total pour le championnat de France organisé au gymnase Anquetil. Avec, en prime, un titre national juniors pour les deux stars locales, Aëwen Pillet et Lou Charasson.
Le CMO-V fait
Cinq filles qualifiées
toujours école
Lou Charasson et Aëwen Puillet
Chaque couple devait être jugé sur les dix danses officielles
TAEKWONDO CLUB VÉNISSIEUX
250 compétiteurs aux Interclubs
Entraîneur en chef du club de taekwondo vénissian, Djamel Maaloum n’a pas son pareil pour proposer de beaux moments à ses (très) jeunes licenciés. Depuis quelques années, le gymnase Elsa-Triolet se transforme ainsi en aire de compétition et de loisirs à l’occasion des interclubs. Habituellement durant l’été, mais “cette année est un peu particulière, puisque l’épreuve devait être organisée avec le club d’Annemasse en décembre. Son dirigeant s’est désisté pour raisons personnelles, je n’allais pas annuler.”
Plus de 250 compétiteurs ont été de la partie les matinées des
17 et 18 décembre. “Une compétition durant laquelle j’ai invité des clubs amis, Villeurbanne et Givors ainsi que Belleville. Et parallèlement, deux animations ont complété les combats officiels, l’une pour vérifier détente et souplesse des sportifs, lors du saut au ballon suspendu, détaille Djamel Maaloum. On fixe à une certaine hauteur un ballon sur une corde, et le taekwondoïste doit le toucher, du pied, au prix d’une détente spectaculaire. L’autre activité, le plastron électronique qui permet de juger instantanément la validité d’un coup. Ça a été les temps fort de notre week-end.”
CHAMPIONNAT DU RHÔNE DE NATATION
Le club des six titrés
Une fois n’est pas coutume, le club du CMO-V n’était pas tenu d’organiser de A à Z les championnats départementaux des 17 et 18 décembre. “On donne juste un coup de main avec quelques bénévoles, même si la compétition se déroule au centre nautique intercommunal, expliquait Fabrice Verbrugghe, responsable sportif du club. Ce qui me permet de me concentrer sur les nageurs vénissians athlètes engagés ce week-end.”
Avec 12 courses programmées le samedi après-midi, 14 le dimanche matin et plus d’une vingtaine l’après-midi, les superviseurs et chronométreurs de Villeurbanne, Belleville, Bron, Rillieux, Tarare… ne savaient plus où donner de la tête. Fabrice Verbrugghe avait prévenu : “Chez les masculins,
Guennouni, El Guerfi seront les plus en vue en libre et en papillon. On devrait avoir également des bons chronos avec quatre ou cinq nageuses.”
Raset-Salmon, Naglieri, Quaquin et Bagard lui donneront raison en décrochant au moins un titre chacune. Des victoires complétées par des podiums : Loïs Ballereau sur 50 et 100 dos, Emma Sarda sur 200 4 nages, Safwan Belhocine en papillon, Florian Digne en nage libre et Anis Kharchoufi Triki en brasse. g D.Y.
T Tres vénissians Celyan Guennouni
Forts de ses 215 licenciés — 30 de plus que l’an dernier —, le Taekwondo club Vénissieux prend ses quartiers dans deux gymnases, à Max-Barel et à Elsa-Triolet. Un engouement dû à la jeunesse de ses effectifs et à la possibilité pour les parents d’inscrire leurs enfants dès deux ans et demi. Ainsi, Antoine, venu dimanche matin au créneau réservé à sa catégorie, et qui a déjà une année de pratique. Il est arrivé troisième, du haut de ses trois ans et demi.
Bien installé dans le paysage sportif vénissian, le club compte sur sa jeunesse, un atout pour de futures raisonnables ambitions sportives. g
DJAMEL YOUNSI
GENTLEMAN BOULISTE 2022
Un trophée tant convoité
d’abord une manifestation conviviale, un rendez-vous entre personnalités locales issues du mouvement sportif, des mondes de l’entreprise et de la politique, l’esprit de compétition est bien réel. On a pu s’en rendre compte, vendredi 16 décembre, dans un boulodrome Legodec animé, avec Gilbert Brun, président de l’asso-
GYMNASTIQUE
en chef d’orchestre.
La constitution des équipes en début de concours reste un moment clé. Les néophytes de la Lyonnaise espérant être associés à un champion bouliste, pour s’emparer du trophée. Faisant équipe avec Zini, leader de la boule vénissiane, Michèle Picard, maire, Vicente (CLAM-V basket) et
Basirico faisaient presque figure de favoris pour une compétition programmée sur deux parties de 45 minutes Désigné pointeur d’un groupe constitué de Drevon, Truscello et le bouliste Oriol, l’adjoint aux sports Nacer Khamla n’hésitait pas, gentiment “chambreur”, à se déclarer vainqueur avant l’heure de l’édition 2022. Sans faire de bruit, tout en douceur, la conseillère municipale Nathalie Dehan tirera son épingle du jeu et s’offrira le trophée en s’appuyant sur un trio des plus complémentaire, Bost (escrime), Laouas et Mons. Entourée de Bert, Portelette et le champion du CORPS, Richard, l’adjointe Saliha Prudhomme-Latour prendra la 2e place, au nez et à la barbe de Nacer Khamla, amusé, qui s’adjugera tout de même la 3e place. g
Sept podiums pour les féminines du CMO-V
Bien finir l’année 2022, pour bien démarrer 2023 ? Sur la ligne d e départ des compétitions disputées à Villefranche les 16 et 17 décembre, seize clubs du département. À l’arrivée, une bonne demi-douzaine de podiums pour Vénissieux. L’occasion pour des gymnastes de
truster titres ou places d’honneur lors d’épreuves concernant des filles qui concouraient pour la première fois en coupe du Rhône.
Les autres, plus aguerries, âgées de 10 ans à 21 ans, se sont lancées dans des épreuves de niveau national et fédéral. g
D.Y.
suCCès d’émie noël (6 ans) eT mélina
(8 ans) en Coupe du rHône forma Gym, eT d’amel
en fédéral a1 (10-11 ans).
seCondes plaCes : manon douezy d’ollandon en naTional (21 ans eT +), alya farTas eT sTella espejo en forma Gym (6 ans).
Troisième plaCe pour miya alleG en fédéral a1 (10-11 ans).
: 1er sur 50 naGe libre, 200 4 naGes HaTem el Guerfi : 1er en 50 papillon, 100 papillon, 100 naGe libre nina naGlieri : 1re en 100 naGe libre manon baGard : 1re sur 50 brasse ambre QuaQuin : 1re sur 100 brasse, sur 200 brasse v CToire raseT-salmon : 1re sur 200 4 naGes 18 SportS Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 / EXPRESSIONS
D.Y.
Gales
mekideCHe
PHOTO D.Y.
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Trois clubs ont été invités à la compétition de fin d’année PHOTO C.S. Hatem (2e
à partir de la gauche) et Celyan (3e) ont raflé cinq médailles
CONCOURS DES BALCONS FLEURIS 98 participants, 19 lauréats
Le 15 décembre, s’est tenue à l’hôtel de ville la cérémonie de remise des prix du concours des balcons et maisons fleuris de Vénissieux. En 2022, 98 participants au rang desquels 13 nouveaux inscrits ont joué le jeu. 19 prix ont été décernés dans six catégories — dont une nouvelle, dénommée “les jardins pédagogiques”, mobilisant sept écoles de la ville. “Ce que vous faites est exemplaire, car c’est à chaque habitant que s’adressent votre contribution et la valorisation de notre ville, a commenté Michèle Picard, maire de Vénissieux. Bravo encore, et j’espère vous retrouver toujours plus nombreux l’année prochaine. Je vous remercie.” g G.M.
Les Vainqueurs des six catégories :
- “maisons et jardins VisiBLes de La rue” : PauLette de caroLis
- “BaLcons ou terrasses sans jardin VisiBLe de La rue et fenêtre ou murs fLeuris”: nicoLe LatriLLe
- “immeuBLes coLLectifs comPortant au moins 8 aPPartements fLeuris”: mme Buge, résidence ernest-renan
- “HôteLs, restaurants, cafés, magasins, étaBLissements industrieLs ou commerciaux aVec ou sans jardin”: mme de Lucas
- “jardins Potagers fLeuris”: Henri uran, jardins famiLiaux de L’esPéranto.- “jardins Pédagogiques”: écoLe éLémentaire joLiot-curie
- Hors concours : cHristiane ferrando, jardins famiLiaux de L’esPéranto
NOCES DE PLATINE
70 ans de mariage pour les époux Rubio
Yolande Peytavin, première adjointe de la Ville, n’aurait laissé à personne le soin et l’honneur de célébrer les noces de platine de Roger et Denise Rubio, un couple et une famille qu’elle a connus il y a des dizaines d’an-
nées, cité des Castors au Moulinà-Vent. “J’ai assuré les noces d’or et d’argent, il était logique que j’en fasse de même pour ces vœux de fidélité à l’occasion des 70 ans de mariage de ce couple qui s’est installé dans le quartier en 1955.”
CENTRES SOCIAUX DES MINGUETTES
Née en 1934 à Paris, Denise née Muller, s’est occupée de sa grande famille, de ses six enfants et de ses nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants. Lesquels étaient quasiment tous présents pour assister à ces noces de platine, le samedi 17 décembre, à l’hôtel de Ville. Son mari Roger, né également en 1934, mais à Lyon 7e, a été transporteur routier, passionné de pêche et amateur, comme Denise, de grandes réunions familiales conviviales. Tous deux ont renouvelé avec émotion les vœux de fidélité qu’ils avaient prononcés originellement le 13 décembre 1952. g D.Y.
Recherche bénévoles pour un “café numérique”
Les centres sociaux des Minguettes recherchent des bénévoles maîtrisant l’outil informatique et Internet dans le cadre d’un projet de “café numérique”. L’objectif est de venir en aide aux différents publics qui rencontrent
des problèmes ponctuels dans les démarches administratives, la prise en main de l’outil informatique, le téléchargement d’applications…
Le rôle des bénévoles sera de construire ce “café numérique”
puis de l’animer. Ils seront accompagnés par des salariés des centres sociaux.
Pour tout renseignement, contactez Chloé Guillard au centre social Eugénie-Cotton au 04 78 70 19 78. g P.G.
MENUS DES RESTAURANTS SCOLAIRES
Menus du 3 au 10 janvier
Mardi 3 : tarte au fromage*, filet de poisson pané / citron, haricots verts à l’ail*, fruit de saison*, pain*.
Mercredi 4 : céleri rémoulade, émince végétal sauce moutarde (blé, pois chiches), lentilles, fromage, fruit de saison, pain*.
Jeudi 5 : salade de pâtes sauce Caesar, steak haché de bœuf ou galette de quinoa à la provençale, gratin de chou-fleur*, crème dessert vanille, pain*.
Vendredi 6 : salade verte / vinaigrette maison, filet de poisson à l’oseille, pommes duchesse, yaourt nature*, galette des rois, pain*.
Lundi 9 : pizza aux 4 légumes (poivrons, courgettes, oignons, tomates)*, omelette au fromage*, épinards hachés*, béchamel*, fruit de saison*, pain*.
Mardi 10 : salade verte / vinaigrette maison, curry de poisson, boulgour *, yaourt aux fruits*, pain*.
(*) Produits Bio. La ViLLe Peut être amenée à modifier ces menus, consuLtaBLes sur www Venissieux fr
CONSEILS DE QUARTIER
Les prochaines permanences
● Centre Mardi 10 janvier à 18 heures. Foyer Paul-Langevin (13 A, avenue Marcel-Paul). Présidente : Valérie Talbi.
● Joliot-Curie Mardi 10 janvier à 18 heures. Restaurant scolaire primaire Joliot-Curie (5, rue Roger-Salengro).
Présidente : Christelle Charrel.
● Jean-Moulin/Henri-Wallon Mercredi 11 janvier à 18 heures. Maison des sportifs (10, rue des Martyrs-de-la-Résistance).
Président : Aurélien Scandolara.
● Georges-Lévy/Ernest-Renan/ Moulin-à-Vent
Mercredi 11 janvier à 18 heures. Salle Ernest-Renan (44, rue Ernest-Renan). Présidente : Samira Mesbahi.
● Pasteur/Monery Mercredi 11 janvier à 18 heures. Restaurant scolaire primaire Pasteur (6, route de Corbas). Présidente : Sophia Brikh.
● Jules-Guesde Jeudi 12 janvier à 18 h 30. Local du conseil (50, rue Joannès-Vallet). Président : Pierre Matéo. g
Les préservatifs gratuits pour les 18-25 ans
Le 8 décembre dernier, le président de la République a annoncé la gratuité des préservatifs en pharmacie pour les jeunes de 18 à 25 ans, à partir du 1er janvier 2023. Cette nouvelle mesure prévoit la délivrance de boîte de 6, 12 ou 24 préservatifs. Jusqu’à présent, les préservatifs pouvaient être remboursés par la Sécurité sociale, mais uniquement sur présentation d’une prescription médicale d’une sage-femme ou d’un médecin. Cette mesure de gratuité vise notamment à lutter contre la propagation des infections sexuellement transmissibles (IST) qui ont augmenté de 30 % entre 2020 et 2021.
EXPRESSIONS / Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747 19 Au quotidien
Rédaction : 9 rue Aristide-Bruant 69 200 Vénissieux. Téléphone : 04 72 51 18 12. Mail : redaction@expressions-venissieux.fr Site du journal : www.expressions-venissieux.fr Paraît un mercredi sur deux sur papier recyclé. Directrice de publication : Delphine Peyre. Rédacteur en chef : Gilles Lulla & 04 72 51 18 12. Rédacteur en chef adjoint : Grégory Moris & 04 72 51 76 65. Secrétaire de rédaction : Alain Seveyrat & 04 72 51 76 84. Journalistes : Poutchie Gonzales & 04 72 51 04 78. Jean-Charles Lemeunier & 04 72 51 76 85. Djamel Younsi & 04 72 51 76 62. Fabrice Dufaud & 04 72 51 76 64. Assistante de gestion : Krisztina Papp. Éditeur : Régie autonome personnalisée du journal Expressions. Fabrication : CIRA - 01 150 Saint-Vulbas & 02 28 02 23 60. Distribution : Codice - 69 200 Vénissieux & 04 72 33 04 30. Abonnement : 45 euros par an. Prix au numéro : 1 euro. Tirage 33 500 exemplaires. ISSN : 1151-0935 xpressionse L e s n o u v e l e s d e V é n i s s i e u x
EXPRESS
PHOTOG.M. PHOTO D.Y.
Enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants étaient quasiment tous présents aux noces de platine NUMÉROS RAPIDES D’URGENCE Samu : 15 - Police secours : 17 - Pompiers : 18 Violences conjugales, victime ou témoin : 39 19 PHARMACIES DE GARDE 32 37 Résogardes (0,34 €/minute) COMMISSARIAT DE POLICE 04 72 50 04 76 TOP MUNICIPAL Médiation - prévention. 24 heures/24 - 365 J./an - 04 72 51 52 53 DIRECTION SOLIDARITÉ ACTION SOCIALE En cas de besoin, contacter le 04 72 21 44 44. POLICE MUNICIPALE 04 72 50 02 72
PRATIQUE
TAREK LAKHMECHE
L’accompagnant itinérant
Sa fonction pourrait correspondre à ce que l’on appelait autrefois un écrivain public. De formation juridique, Tarek Lakhmeche officie dans plusieurs lieux vénissians et préfère le terme d’accompagnant administratif et numérique.
Jusqu’à présent seul à intervenir à Vénissieux, Tarek va se voir confier de nouvelles missions. Sabine Morel annonce qu’un recrutement est prévu à partir de janvier 2023 pour accompagner Tarek, qui ne pourra plus assurer la totalité des permanences.
Quant au terme d’écrivain public, il est plus facile à retenir alors qu’il ne correspond pas à la fonction. D’où la désignation d’accompagnant administratif et numérique.
À noter encore que des conseillers numériques peuvent également vous assister, à titre individuel ou dans le cadre d’ateliers de groupes, à la médiathèque Lucie-Aubrac (04 72 21 45 54), au CCAS (Centre communal d’action sociale - 04 72 21 44 95) et à la maison de quartier Darnaise (04 72 89 77 40).
Ils font partie d’un projet Métropole pour des missions seulement en lien avec le numérique et ne peuvent ainsi assurer aucune demande administrative écrite. g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
Un problème administratif ? Une difficulté à remplir un document numérique ? Un conflit de voisinage ? Tarek Lakhmeche est l’interlocuteur qu’il vous faut. Cet accompagnateur administratif et numérique assure des permanences régulièrement à l’hôtel de ville, à la maison de quartier Darnaise et dans les centres sociaux Parilly, Moulin-à-Vent et Roger-Vailland. Le service est gratuit.
jectif de sa présence ? “Il existe un besoin de désengorger le système administratif et judiciaire en passant par la médiation. Ainsi, je n’hésite pas à rediriger les gens, en fonction du besoin, vers une assistante sociale ou un avocat spécialisé. Il s’agit pour nous d’apporter une première information.”
Tarek a une formation juridique. “La dématérialisation peut être compliquée pour les usagers, explique-t-il. C’est une détresse sociale. Certains n’ont pas accès à l’informatique. D’autres ont la barrière de la langue (...) Ce service a été mis en place en 2018-2019 et il fonctionne très bien.”
À tel point que, depuis janvier et pour faire face à la demande, il faut prendre rendez-vous, soit à l’accueil de la mairie, soit dans les lieux ou Tarek intervient. L’ob-
Quant à la barrière de la langue, on ne demande pas à l’accompagnant administratif et numérique d’être polyglotte. Directrice d’Amely, l’association partenaire de la mairie, Sabine Morel précise : “La langue n’est pas un critère. Nous considérons que les formalités administratives doivent être rédigées en français. Les personnes peuvent bien entendu venir avec quelqu’un qui les aide mais traiter ces affaires en français est une façon de s’autonomiser. Ce n’est pas évident, il faut trouver le biais pour accompagner la personne mais ce ne serait pas un service à lui rendre que de tout faire dans sa propre langue.”
L’intimité administrative
Derrière son bureau du CCAS, Tarek garde un œil fixé à son agenda. C’est que celui-ci est bien rempli et que le prochain rendez-vous ne va pas tarder à arriver. “Je suis un itinérant, précise-t-il en souriant. Je tourne sur une vingtaine de sites, à Vénissieux et ailleurs, et je passe mon temps à me déplacer.”
A-t-il eu des demandes saugrenues ? Genre lettre d’amour ? Il secoue la tête. “Non, une fois on m’a demandé d’écrire un livre. Mais c’est un cas sur un millier d’usagers. J’ai pu malgré tout apporter une aide administrative à cette dame. Je suis plutôt confronté à l’intimité administrative. C’est souvent concret, profond. On voit les difficultés de la vie, les soucis du quotidien. On est là pour accompagner et débloquer des situations, comme un problème avec un bailleur ou avec un voisin.”
P ermanences : Hôtel de Ville (ccas) : mercredi de 9 à 12 Heures - 04 72 21 44 44.
m aison de quartier d arnaise (45, boule V ard l énine ) : mardi de 14 à 17 H eures - 04 72 89 77 40.
c entre social r oger -V ailland (5, rue a ristide - b ruant ) : V endredi de 9 à 12 H eures - 04 72 21 50 80.
c entre social P arilly (27 bis , aV enue J ules - g uesde ) : 2 e V endredi de c H aque mois de 13 H 30 à 16 H 30 - 04 78 76 41 48.
c entre social m oulin - à -V ent (47-49, rue du P rofesseur - r oux ) : 2 e eudi de c H aque mois de 9 H 30 à 12 H eures - 04 78 74 42 91.
800 personnes reçues en 2022
Adjointe en charge des politiques sociales, de la lutte contre la grande pauvreté et des personnes âgées, Saliha Prudhomme-Latour se souvient de cette demande, formulée en 2018 par Michèle Picard, maire de Vénissieux et présidente du CCAS (Centre communal d’action sociale) : “Elle m’avait demandé de travailler sur la présence dans la ville d’un écrivain public et numérique. Cela a démarré par trois permanences hebdomadaires à l’hôtel de ville, à la maison de quartier Darnaise et au centre social Roger-Vailland, qui répondaient à un réel besoin.”
Sollicitée, l’association Amely, qui travaille depuis longtemps avec la mairie, identifie un profil de poste. Lequel poste est financé par la municipalité, la Métropole et la Politique de la ville. “Nousportonsunprojetassociatifquidéfendl’accèsaudroitetauxdroits, témoigne Sabine Morel, directrice d’Amely. Nousnousinscrivonsdansunterritoire,avecdespartenaires.Pour nous, la dimension de réseau est importante.”
Saliha Prudhomme-Latour définit la fonction : “C’est une aide à la rédaction d’un courrier ou d’un dossier de demande de logement ou d’une déclaration d’impôts, par exemple. Il s’agit surtout de lutter contre le non-recours aux droits et la fracture numérique. À l’époque, le Secours catholique tenait quelques permanences pour venir en aide aux habitants. La mise en place d’un tel service naît du travail de plusieurs partenaires sur le territoire. Depuis, le CCAS s’est porté candidat pour l’expérimentation “territoire zéro non-recours” au Moulin-àVent, dont la première année vient de se terminer.”
Elle annonce qu’en 2021, près de 700 personnes ont été reçues par Tarek Lakhmeche et, alors que l’année n’est pas tout à fait terminée, le chiffre atteint presque les 800 personnes pour 2022. “C’était une volonté politique de mener à bien cette mission”, ajoute l’élue.
20 RencontRe EXPRESSIONS / Mercredi 21 décembre 2022 - n° 747
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dématérialisation peut être
usagers,
Certains
“ La
compliquée pour les
C’est une détresse sociale.
n’ont pas accès à l’informatique. D’autres ont la barrière de la langue”