RECONQUÊTE INDUSTRIELLE
AMIANTE
La Métropole vient de présenter “Lyon Parilly Factories”, son projet de reconquête industrielle, dont le nouveau pôle dédié à l’industrie du futur, baptisé "USIN Lyon Parilly", doit se développer à Vénissieux sur les onze hectares de l’ancien site Bosch. À terme, une quinzaine d’entreprises innovantes s’y installeront.
L’audience des prud’hommes qui s’est tenue le mardi 12 mars à Rillieux-la-Pape fera date. 800 salariés sur 1 200 plaignants, exposés à l’amiante entre 1964 et 1996, étaient présents pour obtenir de Renault Trucks la réparation du préjudice d’anxiété. Le tribunal rendra sa décision le 29 octobre.
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Un procès hors-norme historique
PHOTO RAPHAËL BERT
Vénissieux au cœur du projet
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N° 665 du 20 mars au 2 avril 2019
www.expressions-venissieux.fr
Réforme des lycées : une question de moyens
28 MARS
Plus de 350 offres d’emploi pour la journée des métiers
Profs et parents exigent plus de moyens humains pour garantir un enseignement de qualité dans le cadre de la réforme des lycées. Des assemblées générales doivent se tenir dans les jours à venir. PAGE 6
P. 5
HANDICAP
L’Adapei inaugure son nouvel accueil de jour P. 8
CULTURES URBAINES
Dans les coulisses de Bizarre !
PHOTO RAPHAËL BERT
P. 15
Ouvert en février 2016, Bizarre !, l’équipement de musiques actuelles dédié aux cultures urbaines, vient de fêter ses trois années d’existence. Au-delà des concerts qui attirent chaque année près de 4 000 spectateurs, Bizarre ! est devenu une véritable école des arts urbains et un incubateur de projets qui accompagne de nombreux artistes.
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ACTUS
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
FESTIVAL ESSENTI'[ELLES]
SOLIDARITÉ
Un combat d’ici et maintenant
Rassemblement contre les expulsions
Le Réseau d’alerte et de solidarité
de dénoncer la baisse des alloca-
blement le plus large possible, le
en place d’un véritable service
des Vénissians appelle au rassem27 mars, à 17h30, sur l’esplanade
de l’avenue Jean-Cagne aux Minguettes. Cinq jours avant la fin de la trêve hivernale, cette mobilisation a pour objectif de s’opposer
avec force aux expulsions loca-
tives, “ces mesures barbares qui ne règlent rien mais aggravent tout”,
tions logement et d’exiger la mise
public du logement. Cette mobili-
sation est soutenue par une dizaine d’autres organisations : RESF, CNL,
Secours populaire, Secours catholique, LSR, comité CGT travailleurs
privés d’emploi et précaires, USRCGT, PCF, Jeunes communistes, PGFI, LO.
VOTER AUX EUROPÉENNES
On peut s’inscrire jusqu’au 31 mars
Pour voter aux élections euro-
(en téléchargeant au préalable un
peut s’inscrire jusqu’au dimanche
directement via internet sur le site
péennes du 26 mai prochain, on Trois expos et une table ronde à la
des femmes au cœur des débats.
domination inconsciente que la
table ronde au centre associatif
ment ?, s’interrogeait Michèle
De beaux moments, des question-
médiathèque Lucie-Aubrac, une Boris-Vian, une expo à l’espace
Madeleine-Lambert, un film au
cinéma Gérard-Philipe, un spectacle haut en couleurs au Théâtre de
Vénissieux, le festival Essenti'[elles] a placé, du 6 au 8 mars, les droits
"Pourquoi en parler plus spécifiquePicard. Parce que certains sont plus égaux que d’autres et que la notion
d’égalité, par moments à géométrie
variable, peut aussi être détournée
pour servir des intérêts particu-
nements et une chaleur indéniable ont montré que ce combat était
plus que jamais "d’ici et maintenant". g
liers, une forme de pouvoir ou de
EXPRESS Conseil citoyen : candidatures jusqu’au 27 mars Mi-mars, un peu plus d’une vingtaine d’habitants s’étaient déjà déclarés volontaires pour entrer dans le futur "Conseil citoyen des quartiers du plateau des Minguettes". La date butoir pour déposer sa candidature est fixée au 27 mars. Après quoi, il sera procédé à un tirage au sort pour désigner les 20 personnes qui siégeront dans l’assemblée aux côtés des acteurs locaux (entrepreneurs, responsables associatifs, bailleurs sociaux). Candidature auprès de la Maison du projet, 20, avenue Jean-Cagne. Tél. : 04 72 90 10 96.
société porte en elle et impose."
31 mars
inclus.
Cela
vous
concerne si vous venez d’emménager à Vénissieux ou de changer
d’adresse à l’intérieur de la commune. Vous
pouvez
effectuer
vos
démarches physiquement à l’hôtel de ville et dans les mairies de
quartier du Moulin-à-Vent et de
J-C.L.
Vénissy. Mais aussi par courrier
formulaire sur vénissieux.fr) ou www.servicepublic.fr
Pièces à produire : carte nationale d’identité ou passeport en cours
de validité, justificatif de domicile établi au nom du demandeur.
Plus d’information auprès du service élections au 04 72 21 44 86,
ou par courriel en écrivant à l’adresse suivante :
elections@ville-venissieux.fr
GILETS JAUNES "Ma commune demain" : réunion publique le 21 mars Du 10 janvier au 17 février, la Ville a mené une large consultation sur internet pour recueillir l’avis des habitants dans un certain nombre de domaines : 13 questions relatives à la démocratie locale, au service public de proximité, aux choix à faire en matière de recettes et de dépenses, au cadre de vie, au développement durable… Près d’un millier de contributions ont été déposées par les Vénissians. Une réunion publique de restitution des résultats se tiendra le jeudi 21 mars, à partir de 18 heures, à l’hôtel de ville.
"Les luttes sociales devraient s’épauler" Le thème de la réunion organisée
zin. Et qui se revendiquaient sinon
trême droite qui impulsait les gilets
Parti communiste français devant
sans". "Les gens ont mis du temps à
urbains, qui étaient en colère contre
ce 14 mars à la section locale du une quarantaine de personnes était sans équivoque : "Comment faire reculer le gouvernement
Macron ?" Pour ce faire, les communistes vénissians avaient invité
des syndicalistes, mais aussi deux
gilets jaunes, Nadia et Rachid, qui
font partie de ceux qui occupent régulièrement un rond-point à Fey-
apolitiques, du moins "a-partise réveiller", regrettait Nadia.
Avec cette idée que "les luttes
sociales devraient s’épauler les unes les autres", Pierre-Alain Millet, élu
communiste vénissian, remar-
quait : "Pour la première fois, un mouvement a fait reculer un peu le gouvernement, qui a bousculé son agenda. On a dit que c’était l’ex-
jaunes. Pourquoi les habitants péri-
l’augmentation du carburant, ne
l’avaient-ils pas été contre la casse
du rail ? Malgré tous les efforts pour le diviser et la mise en scène média-
tique phénoménale de Macron, le mouvement s’est inscrit dans la durée. Quatre mois plus tard, il est
toujours soutenu par la majorité des Français." g
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ACTUS
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
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DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Vénissieux, creuset de l’industrie d’avenir A
La Métropole vient de présenter “Lyon Parilly Factories”, son projet de reconquête industrielle, dont le nouveau site dédié à l’industrie du futur se trouve à Vénissieux. vec plus de 75 000 emplois
HUMEUR
industriels, répartis sur
près de 3 000 sites, Lyon est
Factories et USIN : welcome au french jargon.
la première métropole industrielle française hors Ile-de-France. Elle
ambitionne de devenir aussi le cocon européen où naîtra l’industrie du futur.
Le 7 mars dernier, à Eurexpo, lors du salon Global Industrie, le plus
grand événement français de la
filière, le Grand Lyon a présenté ses projets d’aménagements destinés à “contribuer à l’innovation indus-
trielle, consolider le socle productif
et favoriser l’industrie au CŒUR du territoire”, selon les mots de son
président, David Kimelfeld. Qui a
PHOTO GRAND LYON
donc annoncé la naissance de “Lyon Parilly Factories” et de sa
composante principale, le site “USIN Lyon Parilly”.
Le label “Lyon Parilly Factories’
Le site « USIN Lyon Parilly » occupera les 11 hectares rachetés à Bosch par la SERL et la Caisse des dépôts.
Vénissieux, Saint-Priest et Lyon 8e.
Au sein du périmètre de “Lyon
dépôts et consignations) qui ont
industriels au sein de plus de
Lyon Parilly” (sous-titré “Usines
de les aménager et de les gérer.
désigne un périmètre à cheval sur Il concentre près de 10 000 emplois 200 établissements dans les sec-
teurs de l’industrie, de l’énergie et de l’environnement. Le site est connecté au reste de l’aggloméra-
Parilly Factories”, le site “USIN
connectés pour industriels inspirés”) accueillera les entreprises préparant l’industrie du futur.
tion par les transports en commun
LE NOM DE VÉNISSIEUX A DISPARU
autoroutiers, ferroviaires, fluviaux
comme son nom ne l’indique plus,
et à l’Europe entière par les réseaux
et aériens tout proches. Il s’étend
aujourd’hui sur près de 600 ha dédiés à l’industrie, et sur 70 nou-
veaux hectares de fonciers dispo-
nibles pour les activités productives
Intégralement situé à Vénissieux,
le projet programme la réhabilitation des 11 hectares achetés au
groupe Bosch, qui jouxtent le site Rexroth (voir photo). Le site se
compose de plus 30 000 m exis2
d’ici dix ans, selon les calculs de la
tants, dont 10 000 sont disponibles
de grands acteurs industriels tels
bâtiments neufs à venir, allant du
Métropole. Il compte d’ores et déjà
que le groupe Volvo (Renault
Trucks, Iveco), le groupe Bosch (Rexroth), Aldes, Saint Gobain, le
Technicentre SNCF, et veut attirer
“des projets industriels novateurs, plus économes en énergie, orientés sur les usages et plus compétitifs”.
immédiatement, et de 30 000 m2 de simple bureau et à des halles industrielles.
L’investissement
nécessaire à cet aménagement a
été chiffré à près de 80 millions d’euros.
C’est la SERL et la Banque des ter-
ritoires (filiale de la Caisse des
acquis les terrains et sont chargés Elles y développeront des services
à destination des utilisateurs : un site fermé et sécurisé, la mutuali-
sation d’équipements, de res-
sources, d’énergies, une offre de
restauration, des partages de bureau et de salles de réunion…
Pour l’heure, le site accueille le
fabricant de chaudières innovantes Boostheat, et espère voir arriver prochainement le constructeur de
véhicules électriques autonomes
Navya, actuellement installé dans
le Parc de l’Arsenal. À terme, ce site accueillera une quinzaine d’entre-
prises industrielles (start-up ou PMI innovantes), dont on attend la création d’un millier d’emplois. C’est
sans doute sur ce dernier point que le projet sera observé avec le plus d’intérêt par les Vénissians. g
FRANÇOIS TOULAT-BRISSON
Allergiques au franglais, préparez les mouchoirs, la Métropole adore la french touch de la start-up nation et colle des anglicismes partout. L’ex “campus industriel”, pourtant évocateur, est donc devenu “USIN”, jeu de mot so cool abritant le “nous” et le “dedans” anglais dans le nom et les codes visuels du lieu de la production industrielle. Le E final en moins. A Georges Perec tribute, sans doute. Comme Only Lyon le fait à ce point, ça deviendra peut-être la Guignol’s Touch ?
Michèle Picard, maire de Vénissieux “Une question de développement du territoire” “La vie économique n’est pas un long fleuve tranquille, et les projets d’envergure rencontrent parfois des difficultés. C’est l’engagement de l’État, de la Métropole, l’investissement de l’entreprise Bosch, qui fera la réussite du campus industriel. De son côté, la Ville de Vénissieux se mobilise, à son niveau, pour le succès de Boostheat, en travaillant au projet de trois chaudières sur des équipements municipaux. Les équilibres sont parfois précaires, et les partenariats se tissent avec finesse. Il ne faut donc pas court-circuiter les communes concernées par le site de l’industrie du futur. On ne peut détacher la question économique de la question globale du développement du territoire”.
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ACTUS
Mercredi 20 mars 2019 - n° 665 / EXPRESSIONS
Pour le défenseur des salariés, ce n’est pas la présence d’amiante qui doit être jugée – puisque celle-ci est
attestée par l’obtention du classe-
ment du site – mais le manque de
protection entre 1964 et 1996, alors que la conscience du risque était déjà présente. Pas seulement pour les travailleurs de la fonderie ou
du montage des autocars, les plus exposés, mais également les administratifs des "grands bureaux", les ouvriers de l’usine moteurs, les
techniciens de maintenance… "On
sait que l’exposition environnementale est suffisante pour contracter
la maladie, a souligné le magistrat.
Aucun secteur n’a été épargné, ne serait-ce que du fait du chauffage à air pulsé qui répandait la poussière
d’amiante, une poussière si fine et
légère qu’elle met entre 10 à 12 heures à retomber."
COLLECTIF CONTRE INDIVIDUEL
"On compare les choux et les
carottes", a rétorqué Me Élodie Bos-
PHOTO RAPHAËL BERT
suot-Quin, chargée de la défense
des cinq sociétés mises en accusa-
tion, héritières des activités du site historique de Vénissieux : Renault Trucks, Arqqus (anciennement Renault Trucks Défense), Meritor, Fonderie
PROCÈS DE L’AMIANTE
Ils sauront le 29 octobre Exposés à l’amiante sur le site Berliet-RVI entre 1964 et 1996, ils demandent réparation du préjudice d’anxiété. Sur les 1 200 plaignants, 800 étaient présents le 12 mars à l’audience des prud’hommes, exceptionnellement délocalisée dans une grande salle de Rillieux. Le tribunal rendra sa décision à l’automne. oi, ce que j’attends, c’est
M
ciellement interdit.
arracher en 2016 le classement
nisation par personne, s’appuyant
a fait du mal à des gens
ayant déposé une demande de
Vénissieux, ouvrant droit à des
que les salariés ayant inhalé de
l’argent, ce que je veux, c’est une
nombre considérable de personnes
que la boîte dise qu'elle
qui ne le savaient pas. On travaillait dans un milieu pollué et on n’était
pas informés. Je suis pas là pour reconnaissance."
Comme Gilbert Girard, 65 ans, ils sont plus de 800 à avoir pris place le mardi 12 mars dans la grande
salle de l’Espace 140 de Rillieux-la-
Pape. Lieu inhabituel pour un procès hors-norme, faute de place
dans les locaux du tribunal des
prud’hommes de la Part-Dieu. Tous ont été exposés à l’amiante à des degrés divers entre 1964 et 1996,
avant que ce matériau ne soit offi-
Sur les 1 200 salariés de Berliet-RVI
réparation pour préjudice d’anxiété, deux sur trois ont donc fait
le déplacement. Et parmi eux, un diminuées, soutenues par un fils
ou une fille. "Ce niveau de mobili-
sation est déjà une grande satisfac-
tion", observe Jean-Paul Carret,
président de l’association prévenir et réparer (APER), qui s’est empa-
rée du dossier amiante au début des années 2000.
Après treize ans de joutes judi-
amiante du site Renault Trucks de retraites anticipées. Aujourd’hui l’enjeu est différent : il s’agit de faire reconnaître l’angoisse qui taraude ceux qui ont travaillé sans protection dans un environnement
amianté. Car les cancers liés à la
fibre tueuse peuvent se déclarer jusqu’à 40 ans après la période d’exposition.
"CE N’EST PAS L’AMIANTE
QU’ON JUGE, MAIS LE MANQUE DE PROTECTION"
ciaires devant toutes les juridic-
Premier à intervenir, l’avocat des
Conseil d’État), l’APER a fini par
a demandé 15 000 euros d’indem-
tions administratives (jusqu’au
plaignants, Me Cédric de Romanet,
sur la jurisprudence qui atteste l’amiante ont une espérance de vie
plus courte. Une somme supérieure à ce que les conseils des
prud’hommes ont pu décider jusqu’ici. "Si nous demandons cette somme, c’est que la procédure de
classement du site a été exception-
nellement longue. Beaucoup de salariés n’ont de fait pas pu bénéficier de l’allocation de cessation antici-
pée d’activité (ACAATA). Globale-
ment, cela représente 18 millions d’euros. Cela peut paraître élevé, mais c’est en réalité bien peu quand
France.
Vénissieux
et
Iveco
Toute sa plaidoirie – qui aura duré deux heures ! – a consisté à décons-
truire le caractère automatique et
collectif de la demande du préjudice d’anxiété. "La présomption d’exposition n’est pas irréfragable, a-t-elle soutenu. À la fonderie et aux
autocars, oui, on ne peut la contes-
ter, mais pas dans les autres secteurs."
La
représentante
des
employeurs a ciblé en particulier
les "grands bureaux" et l’usine moteurs, où elle estime que le risque était "quasi nul", avant de
pointer "le caractère artificiel" de certaines plaintes.
Et d’ajouter : "Comme pour les maladies professionnelles et les pro-
cédures de faute inexcusable de l’employeur, il revient à chaque demandeur de faire la preuve de son
préjudice. On ne peut pas se contenter de dire, comme mon confrère l’affirme, que tout a été jugé parce que le site a obtenu le classement amiante."
Le conseil des prud’hommes rendra son délibéré le 29 octobre prochain. g
on compare ce montant aux mil-
liards d’euros de chiffre d’affaires."
GILLES LULLA
ACTUS
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
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SALLE JOLIOT-CURIE
Journée des métiers et de l’emploi le 28 mars e rendez-vous vénissian de
L
développement. Elles rejoignent
preté, du transport-logistique et de
tion le monde économique
vous depuis plusieurs années
Précision importante : la salle poly-
de la Journée vénissiane des
nications)… Sans oublier l’Armée
Près de 70 entreprises et centres de formation seront présents avec plus de 350 offres d’emploi à pourvoir. des entreprises fidèles au rendez-
printemps qui met en rela-
comme Carrefour, Dalkia (éner-
et les demandeurs d’emploi est,
gie), B&B, Flunch, Enedis (ex-
chaque année, de plus en plus
GRDF), Serfim TIC (télécommu-
étoffé. Ainsi pour cette édition 2019
de terre, l’Armée de l’air et la
métiers et de l’emploi (JVME), le
Marine nationale.
nombre d’entreprises mobilisées
Globalement, plus de 350 offres
est en nette augmentation. Parmi
d’emploi seront à pourvoir. Le gros
les nouvelles venues figurent
plus de ce type de manifestation
notamment Keolis (opérateur des
au
grand
teurs. N’oubliez pas votre CV !
complémentaire), Primark (com-
merce de vêtements), Lidl (qui a
PHOTO RAPHAËL BERT
récemment ouvert un magasin
avenue Francis-de-Pressensé), ou encore ASAD, une société d’aide à
L’an dernier, la manifestation avait réuni plus de 900 personnes.
Pour ceux qui cherchent d’abord à se former, pas moins d’une dou-
zaine d’organismes seront pré-
sents, dans les domaines du bâtiment et des travaux publics, de
l’énergie, de l’industrie, de la pro-
public
uniquement
durant la matinée, de 9 heures à
12h30 ; l’après-midi, de 14h30 à 16h30, étant réservée à l’accueil
des groupes constitués par Pôle
emploi, la Mission locale et autres structures spécialisées. ■
GILLES LULLA.
en contact direct avec les recru-
le groupe Apicil (protection sociale
à Vénissieux et qui a connu un fort
valente Joliot-Curie sera accessible
est, évidemment, de pouvoir entrer
transports en commun lyonnais),
domicile présente de longue date
la plasturgie.
JOURNÉE VÉNISSIANE DES MÉTIERS ET DE L’EMPLOI JEUDI 28 MARS TOUT PUBLIC DE 9 HEURES À 12H30 ACCUEIL DE GROUPES SÉLECTIONNÉS DE 14H30 À 16H30 SALLE POLYVALENTE IRÈNE-JOLIOT-CURIE 68, BOULEVARD JOLIOT-CURIE #JVME2019
INSERTION
La Régie de quartier échappe à la liquidation La 4e audience au tribunal de grande ins-
Le conseil municipal de Vénissieux avait
bonne. Celle du soulagement. Le spectre de
après avoir alerté et convaincu les autres
tance (TGI), le mardi 12 mars, aura été la
la liquidation est enfin écarté pour la Régie de quartier Armstrong.
Depuis l’automne dernier, la structure vénissiane spécialisée dans l’accompagne-
ment des publics éloignés de l’emploi avait plusieurs fois tenté de convaincre les juges
de sa capacité à sortir de l’ornière finan-
voté cette décision à l’automne dernier, partenaires (l’État, la Métropole, les bailleurs sociaux et le comité national de liaison des Régies de quartier) d’accompagner cette opération de sauvetage. Une mobilisation
qui a probablement pesé très lourd dans la décision du tribunal de grande instance. ■
cière. Sans succès. Cette fois, les arguments
G.L.
ont porté devant le TGI, qui a choisi de don-
ner à la Régie Armstrong la possibilité de poursuivre son activité d’insertion par l’ac-
tivité économique, commencée il y a près de 30 ans.
La Régie reste néanmoins placée en redres-
sement judiciaire, situation qu’elle connaît
depuis… 2011. "Je suis confiant pour la suite, assure Pierre Bafounta, qui a pris la prési-
dence de la structure à la fin de l’année 2018. Le danger de la liquidation étant
écarté, on va pouvoir continuer à apurer nos dettes. Nous avons un an pour rembourser une somme de 33 000 euros. Ensuite, il fau-
dra faire de même avec le prêt de trésorerie d’un montant de 60 000 euros que nous a accordé la Ville de Vénissieux pour nous aider à traverser cette phase difficile."
Pierre Bafounta, le président de la Régie, se dit “confiant pour la suite”.
ACTUS
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EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
LYCÉES VÉNISSIANS
Enseignants et parents exigent des moyens es enseignants et parents
L
gnants exigent une baisse des
identiques à ceux d’aujourd’hui, on
vénissians font cause com-
plémentaires (CPE, surveillants),
ment."
bonne prise en charge des élèves
nécessaires à l’ouverture d’une
Parents d’élèves et professeurs dénoncent un manque de moyens humains et envisagent plusieurs actions pour se faire entendre, dont des occupations de locaux la semaine prochaine. effectifs par classe, des postes sup-
d’élèves des deux lycées
des
mune pour exiger du rectorat une
Soutenus par les fédérations FCPE
PHOTO RAPHAËL BERT
et PEEP, les professeurs de MarcelSembat et de Jacques-Brel ont orga-
nisé les 12 et 13 mars deux réunions publiques pour expliquer dans le
détail aux parents la gravité de la
personnels d’encadrement, une
Des professeurs des lycées Jacques-Brel et Marcel-Sembat ont organisé deux réunions publiques pour expliquer la gravité de la situation aux parents d’élèves "RIEN À SIGNALER"
a dit que tout allait bien, donc RAS.
tourner en dérision la position du
plus en plus de jeunes habitant aux
augmentation des faits de violence,
Pour monter leur désaccord et
un classement en REP ou REP +.
rectorat qui reste sourd à leurs cri-
la hausse des effectifs, et proposent "La grande majorité des collèges du
secteur qui nous alimentent sont en réseau d’éducation prioritaire, nous
souhaiterions qu’il en soit de même
pour notre établissement. Les pro-
blèmes ne disparaissent pas lorsque les élèves passent du collège au lycée."
serait financée par des moyens normalement destinés à d’autres
besoins pédagogiques comme les
cours en demi-groupe et l’accompagnement personnalisé.
Même constat du côté du lycée Marcel-Sembat. "On déshabille
situation.
cent un manque de moyens et de
concertation
huitième classe de seconde, qui
dans le cadre de la réforme du bac.
longue : à Jacques-Brel, ils dénon-
de
des personnels, et les ressources
bale (DHG), afin de garantir une
La liste des revendications est
heures
incluses dans l’emploi du temps
hausse de la Dotation horaire glo-
tiques, les profs de Jacques-Brel ont mis en place le mouvement RAS, comme "Rien à signaler". Ils inscri-
vent ces trois lettres sur les bulle-
tins scolaires, en lieu et place des traditionnelles appréciations.
"Lors d’une rencontre avec des
représentants de la rectrice, on nous
Pourtant notre lycée accueille de Minguettes, et les moyens ne suivent
pas, explique cette enseignante. Les conditions pour un enseignement et un environnement de travail de qualité ne sont plus réunies, ni pour les élèves, ni pour l’ensemble du personnel."
Outre le classement en réseau
d’éducation prioritaire, les ensei-
Pierre pour habiller Paul, dénoncent les enseignants. La réforme du
bac va entraîner la hausse des effectifs en seconde. Nous ne pouvons
pas travailler avec des collégiens parfois fragiles dans leur apprentissage avec des classes de 35 élèves.
Cette situation n’est pas envisagea-
ble. Dans le contexte de la réforme
du bac, cela conduira à des classes
surchargées, à la disparition de certains enseignements, entraînant une
nouvelle détérioration des condi-
tions de travail tant pour les profs
ne pourra pas travailler correcte-
Parents et profs ne sont pas près
de lâcher. D’autant que d’autres établissements de banlieue ont rejoint la contestation. Des assem-
blées générales devraient avoir
lieu dans les jours qui viennent. Une occupation des locaux est
même envisagée le 21 mars. Les
enseignants devraient également aller à la rencontre de leur minis-
tre, Jean-Michel Blanquer, qui sera en déplacement à Lyon ce vendredi 22 mars.
Le maire de Vénissieux, Michèle
Picard, a par ailleurs manifesté son soutien au mouvement. Dans un courrier adressé aux parents
d’élèves FCPE du lycée JacquesBrel, l’élue souligne que "le classement du lycée Jacques-Brel en REP serait un premier levier pour per-
mettre d’améliorer les conditions de travail des personnels et ensei-
gnants et donner à nos enfants toutes les chances de réussite." g
que pour les élèves. Avec des moyens
MICHÈLE FEUILLET
CP DÉDOUBLÉS
D
La rectrice en visite à Max-Barel Marie-Danièle Campion s’est notamment intéressée au travail mené dans les classes de CP dédoublées. des classes de CP dans les quartiers
“Plus de maîtres que de classes”,
nécessaire pour que l’école com-
nous repérons plus facilement les
défavorisés. “Ce dispositif est
Campion, accompagnée de l’ins-
batte les déterminismes et donne à
rectrice,
Marie-Danièle
pecteur d’académie, Guy Charlot, et de plusieurs inspecteurs de
l’Éducation nationale (IEN), a été
fin de l’école primaire, il est indis-
charge des affaires scolaires, Véro-
nique Callut, étaient également présentes.
L’occasion pour la rectrice d’ob-
server de plus près le travail mené
dans le cadre des dédoublements
les plus fragiles. Nous emmenons
le plus loin possible tous les éco-
Marie-Danièle Campion. Sachant
Michèle Picard et son adjointe en
Max-Barel.
pouvons proposer des ateliers pour
chances de réussite, a souligné que 20 % des élèves ne maîtrisent
scolaire
élèves en difficultés et surtout nous
tous les élèves les meilleures
accueillie le mercredi 13 mars au groupe
expliquent les enseignants. À deux,
liers, même si nous ne pouvons pas
pas les savoirs fondamentaux à la
PHOTO RAPHAËL BERT
ans le cadre de la semaine
des mathématiques, la
pensable que les plus fragiles bénéficient d’un encadrement important
dans les premières années d’apprentissage.”
À Max-Barel, les professeurs ont choisi de travailler en co-interven-
tion : 24 élèves par classe avec
deux maîtres. “Nous avions l’habi-
tude de travailler à 24 depuis des
années dans le cadre du dispositif
faire de miracles.”
Selon une première évaluation du
ministère de l’Éducation rendue
en janvier, le dispositif aurait permis une "baisse de la proportion d’élèves en très grande difficulté de
7,8 % pour le français et de 12,5 % en mathématiques". g
ACTUS
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
ANATOLE-FRANCE
ATOUT VOILES AU COLLÈGE ELSA-TRIOLET
Vivre sans écran, ils vont essayer
Robin Marais, le retour du héros
Du 1er au 7 avril, les écoliers du groupe scolaire Anatole-France, soit environ 900 enfants, se lancent un défi de taille : “Pas d’écran pendant une semaine”.
A
Les collégiennes engagées dans le dispositif Atout Voiles étaient au grand complet, le 6 mars dernier, pour accueillir le skipper lyonnais. près avoir participé à la
confiance,
Rhum, qu’il a terminée à
le bateau, on a beaucoup de respon-
40 édition de la Route du e
la 18e place avec son bateau
Class40, Robin Marais est revenu rendre visite, le 6 mars, aux collé-
giennes d’Elsa-Triolet participant au projet Atout Voiles. Le skipper lyonnais les avait déjà rencontrées
l’an dernier dans le cadre d’un partenariat avec la Métropole de Lyon
et
l’association
Course
O’Large. Quelques élèves avaient
même eu la chance, par la suite, de le rejoindre à La Rochelle pour naviguer avec lui.
Pour partager son aventure spor-
tive et humaine, Robin Marais a rapporté quantité de vidéos réalisées tout au long de sa course :
l’enthousiasme du départ, la vie à bord, les moments de doute et de solitude, les dommages causés par
uand on sait à quel point
Q
ville, l’antenne CAF de Vénissieux
Des débats sont par ailleurs pro-
notre quotidien, y com-
Le diagnostic est aujourd’hui clai-
nous, qu’en pensez-vous ?”, mardi
vidéo pendant sept jours. À l’ini-
trant une dégradation du sommeil,
pris
celui des plus jeunes, l’ob-
jectif est ambitieux : ni télé, ni
tablettes, ni ordinateurs, ni jeux tiative de cette action, on retrouve les parents d’élèves et les ensei-
gnants du groupe scolaire AnatoleFrance, les centres sociaux des Minguettes, la Maison de l’enfance
Anatole-France, la Maison de
quartier Darnaise, l’atelier santé
deux
dépressions
météorolo-
giques… "Pour moi c’est un enga-
et le Grand projet de ville (GPV).
rement établi concernant les dan-
gers des écrans sur les enfants. Les études sont nombreuses démon-
de la vision, du développement cognitif. Pourtant force est de
constater que les enfants et plus encore les ados y sont toujours exposés.
À l’école Anatole-France, les
actions ont débuté le 11 mars avec un état des lieux : chaque enfant a répondu avec ses parents à un questionnaire. Puis des profes-
sionnels de l’Ades (Association
départementale de l’éducation à la santé) sont intervenus pour sen-
sibiliser les élèves aux dangers des écrans. Dernière phase de prépa-
posés aux parents : “Les écrans et 26 mars de 8 h 45 à 10 heures, à la papothèque de l’école maternelle ;
“Mon enfant grandit avec les
écrans”, mercredi 27 mars de
8 h 45 à 11 heures, à la Maison de
l’enfance. Et le vendredi 29 mars, un petit-déjeuner sera organisé devant le groupe scolaire pour faire le point avant d’entrer en abstinence.
ront ensemble aux alternatives à
mettre en place pour décrocher sans s’ennuyer.
autonomes,
témoignent-elles. Quand on est sur sabilités et il faut les assumer."
Aujourd’hui, les trois jeunes filles
ont malheureusement dû abandonner la voile. "Ce n’est pas l’envie
qui
nous
manquait
de
poursuivre, mais il est très difficile de concilier cette activité avec les études."
Le dispositif Atout voiles, qui
existe depuis maintenant une dizaine d’années, a été récom-
pensé en 2011 par la Fondation de France. "Au total, une centaine de
filles y ont participé, rappelle Fré-
"Pour moi c’est un engagement. Je trouve très intéressant de partager ma passion. Je sais ce que la pratique de la voile peut apporter.
Robin Marais, skipper
gement, témoignait le skipper, qui
dérique Consentino, principale du
taire du Figaro. Je trouve très inté-
vécu et appris à travers cette expé-
prendra cet été le départ de la Soliressant de partager ma passion. Je sais ce que la pratique de la voile peut apporter." Samra,
Morgiane
et
Shelsy,
aujourd’hui en seconde au lycée
Marcel-Sembat, ne le démentiront pas. "Atout Voiles a été une expé-
rience passionnante qui nous a permis d’être beaucoup plus sociables, de ne pas paniquer quand il y a du mauvais
temps,
de
prendre
collège Elsa-Triolet. Ce qu’elles ont
rience pédagogique a beaucoup
contribué à leur construction per-
sonnelle d’élèves, de citoyenne et de femme."
Les collégiennes engagées dans le
projet s’entraînent toute l’année à
la base nautique de Meyzieu et
partiront en juin prochain une semaine en Méditerranée, aux Embiez. g
M.F.
Durant toute la semaine du défi, différents types d’activités seront
proposés à partir de 16 heures devant le groupe scolaire, avec un
point fort d’animation mercredi
3 avril après-midi, à la Maison de quartier Darnaise, pour des jeux en famille. g
MICHÈLE FEUILLET
ration du défi : du 25 au 29 mars, enfants et enseignants réfléchi-
d’être
NOTE : LES
PHOTO RAPHAËL BERT
les écrans ont envahi
7
PARENTS REMERCIENT LES BOULANGERIES JANA
ET DALLERY, CARREFOUR VÉNISSIEUX ET CASINO DES
MINMARKET DE ST-FONS, QUI OFFRENT DES PETIT-DÉJEUNER ET LE GOÛTER.
GUETTES, CARREFOUR PRODUITS POUR LE
En dix ans, une centaine de jeunes filles ont participé au dispositif
ACTUS HANDICAP
TRANSPORTS EN COMMUN
L’accueil de jour de l’Adapei fait peau neuve
Le plan du Sytral contre le harcèlement Le 8 mars, le Sytral a présenté une série de mesures pour lutter contre les violences sexistes dans les transports en commun.
L
Agrandi et entièrement rénové, l’accueil de jour de la rue Fernand-Forest accueille 108 résidents présentant des troubles intellectuels. e 14 mars dernier, l’am-
aussi avec les équipements muni-
nand-Forest.
encore les structures sanitaires,
biance était festive rue FerLes
108
résidents de l’accueil de jour (AJ)
géré par l’Adapei inauguraient leur établissement rénové. Créé en
1992, l’AJ a été agrandi, afin de regrouper sur un seul site les acti-
vités menées auparavant rue Fer-
nand-Forest et rue du Génie. Une extension de près de 700 m 2 sur
un étage s’ajoute désormais aux 1 300 m 2 existants entièrement
réhabilités. Coût des travaux :
PHOTO RAPHAËL BERT
4,7 millions d’euros.
L
À partir du 15 avril, les voyageurs de la ligne C12 pourront demander dès 22 heures au chauffeur de les déposer entre deux arrêts marches exploratoires. L’objectif,
“Les
femmes, le Sytral (l’autorité
“renforcer la sécurité des voyageurs
maux, nous n’avons pas à les subir,
tionale
des
droits
des
organisatrice des transports dans
l’agglomération) a annoncé la mise en place de dispositifs destinés à lutter
contre
le
harcèlement
sexiste, ainsi que la publication d’un guide dédié.
Depuis le 8 mars, les voyageurs de
la ligne C14 pourront ainsi demander dès 22 heures au chauffeur de les déposer entre deux arrêts. À
partir du 15 avril, le dispositif sera étendu aux lignes 7, 52, C5 et C12, suite aux conclusions tirées de
Le harcèlement est un délit ■ Sifflements, commentaires sur la tenue ou le physique, regards appuyés, propos sexistes, questions intrusives : entre 90 et 750 euros d’amende, 1 500 à 3 000 si récidive. ■ Injures, menaces : jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 22 500 euros ■ Baisers forcés, mains aux fesses, frottements, agressions sexuelles : jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros
souligne-t-on au Sytral, étant de la nuit, notamment celle des femmes”.
“La démarche a débuté en 2015 avec
les premières marches explora-
toires sur la ligne 7, a rappelé la présidente du Sytral, Fouzia Bouzerda. Ces marches sont menées par
des ambassadrices, c’est-à-dire des usagères, qui prennent les lignes et
témoignent de leurs difficultés. Le principe : on identifie une ligne, on
recrute des ambassadrices, on effec-
tue les marches exploratoires qui donnent lieu à un diagnostic, et
ensuite à la mise en œuvre de préconisations. Elles ont par exemple
abouti à des remplacements de bus, à un renforcement de la vidéoprotection ou encore à la mise en place de bornes annonçant les délais d’attente”.
APPEL AUX TÉMOINS
Une page dédiée aux signalements des atteintes sexuelles a en outre été créée sur le site des transports
en commun lyonnais (TCL). Elle
doit notamment permettre aux victimes d’être accompagnées vers un
éventuel dépôt de plainte, et au réseau de renforcer la surveillance
vidéo sur les parcours à risques.
adultes ne travaillant pas ou à
temps partiel et vivant au domicile familial. Il propose aux personnes handicapées mentales des activités visant à développer leur autono-
mie dans les actes de la vie quoti-
e 8 mars, journée interna-
incidents
Cet accueil de jour est destiné aux
que
nous
[les
femmes] subissons ne sont pas nora martelé Fouzia Bouzerda. C’est l’accumulation de tous ces inci-
dents, même lorsque leurs consé-
dienne, tout en travaillant à leur intégration sociale par des sorties
culturelles ou sportives, des projets pédagogiques, des moments de détente, etc.
cipaux sportifs et culturels, ou comme l’a rappelé Michèle Picard, maire de la commune. En
complément
des
de plusieurs espaces de vie pour les groupes, d’une salle de restau-
ration, de pièces de repos, sans oublier des espaces adaptées et
équipés pour favoriser la mise en place d’activités éducatives : cuisine pédagogique, sport, informatique…
Fort d’une équipe d’une trentaine de personnes dont 21 éducateurs spécialisés, l’accueil de jour est
dirigé par Marie Louise Grellier. Outre Michèle Picard, on notait également la présence, pour cette
inauguration, de Laurence Madignier, présidente de l’Adapei 69, et
Laura Gandolfi, vice-présidente de la Métropole de Lyon déléguée aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap. ■
MICHÈLE FEUILLET
BIEN DANS LA VILLE
quences ne sont pas dramatiques,
Des liens étroits se sont tissés à
BON À SAVOIR
voyager sur le réseau de transports
locales et l’Adapei : la médiathèque
Trois sites à Vénissieux
qui fait que l’on renonce parfois à en commun le soir.”
Enfin, le Sytral s’est associé au site
“Mon Chaperon”, qui se présente comme “la première application de
copiétonnage”. L’idée consiste à
partager les trajets dans le but de se sentir plus en sécurité ou sim-
plement de moins s’ennuyer. Ce
“réseau social de la mobilité” possède aussi des fonctionnalités
activités
menées à l’extérieur, l’AJ est doté
Vénissieux entre des structures
Lucie-Aubrac pour des ateliers liés à l’utilisation de l’outil numérique, le jardin collectif d’insertion sociale
■ L’accueil de jour à Parilly, rue Fernand-Forest
dinage, le centre social de Parilly
■ L’accueil de jour Corne à vent, rue Professeur Roux
oublier Emmaüs pour restaurer
■ Le Foyer de vie et foyer d’hébergement L’Étape, avenue Jean-Jaurès
de l’Envol pour la pratique du jar-
pour des activités manuelles, sans des objets vendus ensuite par l’as-
sociation. Des relations existent
d’alerte et de suivi à distance via la géolocalisation.
Message reçu cinq sur cinq par le secrétaire général adjoint de la
préfecture du Rhône, Clément Vivès. “J’ai la chance en tant qu’homme de ne pas me poser de
question quand je prends les transports en commun […] Nous devons
tous faire bloc, les témoins en premier lieu. Merci aux victimes, mais également aux ambassadrices, aux conducteurs et aux usagers de ne rien laisser passer.” ■
ALAIN SEVEYRAT
PHOTO RAPHAËL BERT
8
Mercredi 20 mars 2019 - n° 665 / EXPRESSIONS
DOSSIER
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
9
BIZARRE !
La fabrique des cultures urbaines Ouverte il y a trois ans, la salle de concerts dédiée aux cultures urbaines n’est que la partie émergée d’un projet beaucoup plus vaste. Petit tour du propriétaire de cette structure ambitieuse avec Françoise Pouzache, directrice de La Machinerie qui gère tout à la fois le Théâtre de Vénissieux et Bizarre !, et Thomas Prian, le programmateur. DOSSIER RÉALISÉ PAR : JEAN-CHARLES LEMEUNIER PHOTOS : RAPHAËL BERT
L
orsqu’on évoque Bizarre !, l’équipement de musiques actuelles ouvert en février 2016 sur le boulevard IrèneJoliot-Curie, on pense immédiatement aux concerts qui s’y déroulent. Ils sont intéressants, certes, puisqu’ils permettent de découvrir de jeunes talents de la scène hip-hop et des valeurs consacrées. Citons pêle-mêle Gaël Faye, Oxmo Puccino, l’Orchestre tout puissant MarcelDuchamp, Roméo Elvis, Seth
Gueko, Chaton, Sahra Halgan, Mazalda, Flynt, Dope Saint Jude ou Jorrdee. Mais tout ceci n’est que la partie affleurante d’un iceberg beaucoup plus imposant dont l’action principale est l’accompagnement d’artistes professionnels ou émergents. "Nous sommes beaucoup sollicités par les artistes", expliquent Françoise Pouzache, directrice de La Machinerie qui gère le Théâtre de Vénissieux et Bizarre !, et Thomas Prian, pro-
grammateur de la partie cultures urbaines. Pour cela, ils ont conçu le Plan B, un incubateur de projets qui va sélectionner sept groupes de la métropole lyonnaise (six pour la musique et un pour la danse). Lesquels se voient proposer un accès illimité pour les répétitions, un travail artistique d’accompagnement, des workshops administratifs et un temps de restitution au Théâtre de Vénissieux au cours de la >>> soirée Tendances urbaines.
10 >>>
DOSSIER
Mercredi 20 mars 2019 - n° 665 / EXPRESSIONS
DES DÉBUTANTS AUX PROS
posture corporelle et l’adresse au
la première promotion du Plan B — il
maturgie sur la façon de se déplacer
"On voit aujourd’hui des artistes de a démarré en 2017 — qui commen-
cent à voler de leurs propres ailes, se réjouit Thomas qui évoque Tracy De
Sa ou Marty de Lutèce. D’un artiste débutant à un artiste pro, Bizarre ! a
quelque chose à proposer à chaque étape. L’accompagnement des pra-
tiques amateurs est plus centré sur le
territoire de Vénissieux. Pour les
émergents et les artistes pros, on élargit l’implantation géographique."
Pour la première fois l’an dernier, le Plan B a lancé un appel à candida-
tures. Trente-cinq ont été reçues. Et les heureux élus sont KLM, Blade,
FLD Gang, Double A, Blu Jaylah,
Amalaïta Connexion et la compagnie de danse Krèmenciel. "C’est encou-
rageant pour une première année, se félicitent Françoise et Thomas. Pour l’accompagnement des groupes par
un artiste, après Baptiste Guiton et Pauline Laidé, c’est cette année la
comédienne Doriane Salvucci qui va s’en occuper, principalement sur la
public. On leur propose une vraie dra-
sur une scène. Une façon de mieux croiser encore Bizarre ! et le théâtre."
Thomas résume cette aide : "Ces artistes débutants ont du charisme
qu’ils ont du mal à interroger. Mais nous restons dans la logique de ne
pas toucher à leur artistique. Nous
organisons aussi des séances de tra-
vail collectives, pour qu’ils sortent de leur zone de confort. Enfin, les workshops une fois par trimestre leur don-
nent une meilleure compréhension du métier : les modes de rémunération, l’environnement professionnel
avec les managers et les tourneurs
ou les droits d’auteur et d’éditeur. Ce
dernier se tiendra à Bizarre ! le 10 avril à 18h30."
Le point d’orgue de cet accompagnement sera la soirée Tendances
urbaines, le 3 mai au Théâtre de Vénissieux, qui sera mise en scène par Doriane Salvucci. "C’est une soi-
rée gratuite et le public commence déjà à réserver." g
PRATIQUE ● L’équipement Bizarre ! a deux entrées. L’une pour l’administration et les diverses activités est au 68, boulevard Irène-Joliot-Curie. Pour les concerts, l’accès se fait par le 9, rue Louis Jouvet. Bizarre ! propose tout au long de l’année de nombreux concerts, qui attirent par an près de 4000 spectateurs pour une jauge de 390 personnes. ● Suivant les soirées, le plein tarif des concerts oscille entre 10 et 16 euros. Le Pass Bizarre ! permet un tarif préférentiel. ● Les différents ateliers (Labo soul, Labo rap, DJing, MAO…) et stages (Breakdance) sont suivis par près de 600 personnes par an. ● Le Plan B, aide aux artistes émergents, suit tous les ans depuis 2017 six
Bizarre ! organise des séances de travail pour les artistes débutants. Ici, un atelier d’écriture à destination de rappeurs.
groupes musicaux et une compagnie de danse. ● Des artistes sont également accueillis en résidence. Trois studios équipés et adaptés aux musiques amplifiées sont ouverts pour des répétitions. Les groupes qui le souhaitent peuvent être conseillés par un régisseur d’accueil. ● Location ponctuelle ou au forfait : 16 euros pour deux heures (tarifs dégressifs). Renseignements : 04 72 89 02 57.
Pour toute autre information : info-bizarre@lamachinerie-venissieux.fr ou 04 72 50 73 19.
SMAC
orsque Bizarre ! a été créé,
L
actions différentes et complémen-
téristiques demandées d’une SMAC."
SMAC (scène de musique
compagnement, la médiation et les
fait que la structure n’ait pas un
le Marché-Gare et le Périscope à
était tourné plutôt vers les labels
Un réseau de musiques mé il était question d’un label
actuelle). Le nombre de salles de
l’agglomération voulant l’obtenir s’est finalement stabilisé à quatre :
Lyon, l’Épicerie moderne à Feyzin
et Bizarre ! à Vénissieux. Qui, toutes, devaient donc être réunies
sous cette appellation de SMAC partagée.
"Lorsque je suis arrivée, explique Françoise Pouzache, la directrice
de La Machinerie, Bizarre ! en était à sa deuxième année de préfiguration. Pendant trois ans, les quatre
équipements ont travaillé ensemble
sur ce projet de SMAC partagée. Ils avaient des esthétiques et des
taires. Bizarre ! était plus dans l’accultures
urbaines,
l’Épicerie
moderne organisait de gros concerts de labels étrangers, le Marché-Gare français et le Périscope vers le jazz."
Fin 2017, un changement au ministère entraîne de nouveaux critères
d’attribution du label SMAC sur le long terme. "Tous les labels natio-
naux ont d’ailleurs changé, reprend Françoise Pouzache. Nous étions à la dernière année de préfiguration et la préfiguration n’existait plus. On ne pouvait plus se labelliser ensem-
ble. Les nouveaux critères obli-
geaient chacune des structures à avoir à elles seules toutes les carac-
Le refus pour Bizarre ! est dû au
directeur autonome et que le volume des concerts soit trop fai-
ble : entre 25 et 30 par an pour Bizarre ! quand les autres en affichaient plus de soixante. La Machinerie
et
l’État,
via
la
Drac,
réfléchissent à présent à d’autres façons de collaborer. Ce qui, remarque-t-on, coïncidera avec
davantage de souplesse. "Cela va permettre, insiste Thomas Prian, le
programmateur de Bizarre !, de continuer à parler de réseau S2M
(scène de musiques métropolitaines) car, malgré tout, les liens avec les trois autres établissements vont perdurer." g
DOSSIER
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
11
PROGRAMMATION
Prochains concerts
n trouve beaucoup de mimétisme dans le rap,
O
ter et a été en résidence à Bizarre ! Il a gagné la finale
Bizarre !, avec ceux qui recyclent ce qui est à la
exposition sur la scène hip-hop. Il revient chez nous en
suit pas seulement mes goûts. Nous essayons d’avoir des
festival Les Chants de Mars et du dispositif FAIR, on
reconnaît Thomas Prian, le programmateur de
mode. Nous préférons inviter des artistes qui ne s’enfer-
ment pas dans les clichés. J’ai envie de défendre les gens qui me surprennent en sachant que la programmation ne dates un peu quartier, qui viennent de la rue, et du rap
plus littéraire, ayant une écriture particulière qui véhicule
des valeurs. Ces deux lignes-là doivent être représentées."
Un troisième genre est le rap plus rigolo, comme la
récente soirée avec Cheeko, Spider Zed et Rezinsky. "C’est
une question d’opportunité, précise Thomas. Le public
vient souvent parce qu’il connaît le groupe ou en a entendu parler."
Le prochain concert se déroulera le 23 mars avec Kikesa et L’Horlogerie Production. "Kikesa a gagné le Buzz Boos-
étropolitaines
nationale à Marseille et a rapidement obtenu une forte tête d’affiche, seulement un an après avoir candidaté."
Quant à L’Horlogerie Production, il s’agit d’un duo lyon-
nais de beatmakers. Puis, le 29 mars, dans le cadre du
appréciera tour à tour Cœur — qui était avant dans Schlaasss —, le duo électro/hip-hop de Terrenoire et la fantaisie pop-hip-hop d’Oré.
Enfin, le 3 avril, Pénélope est un conte hip-hop conçu par Martin Chastenet et Pascal Caparros, qui s’adresse aux enfants, dès 8 ans. g
23 MARS, 20H30 : KIKESA ET L’HORLOGERIE PRODUCTION 29 MARS, 20H30 : ORÉ, TERRENOIRE ET CŒUR 3 AVRIL, 14H30 : PÉNÉLOPE
Plan B : l’enfance de l’art et l’art de l’enfance
Françoise Pouzache, directrice de la Machinerie de Vénissieux, qui gère le Théâtre et Bizarre !, aux côtés de Thomas Prian, en charge de la programmation
Parmi les artistes retenus pour le Plan B, se trouve la compagnie de danse Krèmenciel qui, justement, le jour où nous passons à Bizarre !, est en pleine répétition avec force nounours et peluches en tous genres. Originaires de la région, les trois chorégraphes et danseurs (Sofiane, Camille et Maud) viennent travailler ici quinze jours par trimestre pour une création, Métamorfoze ? !, conçue avec Aurélien Kairo de la compagnie De Fakto. "Nous avons connu Bizarre ! et le Plan B par la présidente de notre compagnie, qui avait été stagiaire sur Fêtes escales. Et nous sommes déjà venus voir des concerts. Nous désirons nous professionnaliser et notre spectacle sera programmé lors de la soirée Tendances urbaines au Théâtre de Vénissieux. Il traite de l’enfance mais aussi de la vie de l’être humain, de la naissance à la mort, et de ces adultes qui retournent à l’enfance."
12
CULTURE
Mercredi 20 mars 2019 - n° 665 / EXPRESSIONS
MÉDIATHÈQUE LUCIE-AUBRAC
Monstres et Cie L
Du 26 mars au 13 avril, la médiathèque Lucie-Aubrac et les bibliothèques de quartier ouvrent leurs portes aux “Monstres et autres curiosités”. es Anglais appellent la
de quartier, les créations de Sté-
réelles ou rêvées, les propos de
consiste à créer avec des
médiathèque dans un cabinet de
de sciences naturelles et docteur
objets de récupération. Cela va du
verre et du plastique aux métaux,
aux lunettes, aux bijoux délaissés voire aux stylos dépourvus de toute encre. Le résultat, tel que le
pratique l’artiste lyonnais Stéphane Barry, est un insecte pourvu d’un exosquelette, dont on
se demande s’il est une sculpture,
un bijou ou une amulette. "En
quelques mots, commente l’artiste
sur un site internet, collecter, hériter et désincarner ces babioles laissées pour compte puis, par le biais
d’une pratique plastique quasi animiste, ressusciter sous une forme nouvelle ces témoins anonymes de notre quotidien."
Dans le cadre de Monstres et
autres curiosités, une manifestation qui va se tenir du 26 mars au
13 avril à la médiathèque Lucie-
Aubrac et dans les bibliothèques
phane Barry seront exposées à la curiosités
mêlant
collections
anciennes et création contemporaine, en partenariat avec le Musée des Confluences et le
Musée de l’imprimerie et de la communication
graphique
de
Lyon. Vernissage le 30 mars à
11 heures avec, en prime, une
dégustation d’insectes comestibles.
En amont, l’artiste animera également un atelier de création le 23 mars, de 14 à 17 heures. On
pourra réaliser avec lui des créatures à partir d’objets qu’on aura glanés. Dès 16 ans. Inscriptions à
la banque de renseignements
adultes, dans la limite des places disponibles.
Revenons au 30 mars. Toujours à
la médiathèque, à 15 heures, au cours d’une conférence théâtrale et
musicale,
Métamorphoses
Jean-Baptiste de Panafieu, agrégé en océanologie biologique, seront
ponctués par la compagnie lyonnaise des Dresseurs d’Oreilles. À partir de 10 ans. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Citons encore un ciné-concert à la
bibliothèque Robert-Desnos, le 4 avril à 19 heures : L’Homme qui
rit, le génial film muet de Paul Leni dans lequel Conrad Veidt incarne le personnage créé par
Victor Hugo, sera accompagné au
piano par Denis Fargeat, auteur de la partition. Et une rencontre-
dédicace, le 5 avril à 17h30 à la médiathèque, avec Arthur de Pins. Il est le créateur de la série BD
Zombillenium, qu’il a lui-même adaptée pour le cinéma.
Plusieurs autres animations tout aussi alléchantes se dérouleront
PHOTO DR
méthode l’upcycling, qui
encore jusqu’à mi-avril. g
J.-C.L.
Le 13 avril, conférences “les monstres en musique” à la médiathèque
AU PROGRAMME ● 23 mars, de 14 à 17 heures, médiathèque : atelier de création avec Stéphane Barry. ● 30 mars, 11 heures, médiathèque : vernissage. ● 30 mars, 15 heures, médiathèque : conférence de Jean-Baptiste de Panafieu, avec les Dresseurs d’Oreilles. ● 3 avril, 10h30, médiathèque : Bébé bouquine.
Les ateliers ● Réaliser son attrape-rêves :
● 3 avril, 15 heures, médiathèque : Raconte-moi une histoire. ● 3 avril, 16 heures et 6 avril, 10h30, médiathèque : ateliers de création de masques ethniques ● 4 avril, 19 heures, Robert-Desnos : ciné-concert L’Homme qui rit. ● 5 avril, 17h30, médiathèque : rencontre-dédicace avec Arthur de Pins (Zombillenium). ● 6 avril, 15 heures, médiathèque : café philo "De quoi a-t-on peur avec les monstres ?" par les Médiations philosophiques. ● 10 avril, 15 heures, médiathèque : les ateliers Num & Rik : programmer son robot-monstre. ● 13 avril, 10h30, médiathèque : Bébé bouquine. ● 13 avril, 14 heures, médiathèque : remise des prix du concours Film de poche, en partenariat avec le cinéma Gérard-Philipe. ● 13 avril, 15h30, médiathèque : conférence sur le thème "Les monstres en musique", en partenariat avec l’école de musique Jean-Wiener, animée par Gwenaël Dubois, et ciné-concert par les élèves de l’école. Renseignements : 04 72 21 45 54
27 mars à 14 heures et 15h30 (médiathèque) ; 6 avril, 9h30 (Pyramide) ; 13 avril, 9h30 (Robert-Desnos). Animés par Pimp and Pomme. Pour les enfants de 5 à 12 ans. Sur inscription auprès des bibliothécaires. ● Réaliser un monstre féroce (pop-up) :
27 mars, 14h30 (Robert-Desnos) ; 30 mars, 9h30 (Pyramide) ; 3 avril, 14h30 (Anatole-France). Animés par Un Brin Zen. Pour les enfants de 5 à 12 ans. Sur inscription auprès des bibliothécaires.
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CULTURE
EXPRESSIONS / Mercredi 20 MARS 2019 - n° 665
13
COUR DES ARTS
Créations sans barrières epuis vingt ans, Marie
D
dans la signalisation où je dessinais
célébrités (Marilyn, Johnny, Bel-
des anciens élèves de
en grande partie pour la SNCF."
natures mortes et une série qu'elle
talents artistiques au cours d'une
aussi des cours de peinture le mer-
Le 24 mars, pour son vingtième anniversaire, l'exposition organisée à la salle Irène-Joliot-Curie par les anciens élèves de l'école Pasteur met à l'honneur Paule Bouvard et les ateliers vénissians Henri-Matisse.
l'école Pasteur proposent aux
Vénissians et à ceux qui viennent d'un peu plus loin de montrer leurs sympathique manifestation.
C'est d'un peu plus loin que vient Paule Bouvard, mise à l'honneur
cette année avec les ateliers HenriMatisse. Elle vient du quartier Viviani,
habitant
côté
Lyon.
Modeste, Paule — qui va présenter
une vingtaine de tableaux à Vénis-
sieux — feuillette un classeur dans lequel elle a glissé les reproductions de ses œuvres et ce qui saute
aux yeux, immédiatement, c'est sa pratique du dessin.
"Après trois ans aux Beaux-Arts, j'ai
travaillé dans la soierie lyonnaise quand j'étais jeune, explique l'artiste qui a aussi vécu à Villefranche, Ferney-Voltaire et en
Belgique. Puis, je me suis retrouvée
des schémas de circuits électriques, La retraite venant, elle est retour-
née, comme elle le dit, "à ce qu'elle
aime faire". Si bien qu'elle donne credi soir au centre social du Moulin-à-Vent.
"Je
leur
montre
mondo,
Sidney
Bechet),
des
a appelée les femmes fleurs,
silhouettes élancées de dames dont les jupes se confondent avec des
corolles. Elle accompagne aussi ses
créations avec des textes. "Pour être créatif, dit-elle encore, il ne faut
l'aquarelle, le pastel, le crayon, pour
pas avoir de barrières."
aussi créé l'association Échanges
représentés par la classe de gra-
qu'ils aient un panel de tout. J'ai Stand’arts pour transmettre cette
passion. Et je fais partie, depuis
trois ou quatre ans, de l'association de peintres lyonnais des Sansou-
cistes, partie du quartier SansSouci,
avec
laquelle
j'expose
régulièrement. Nous allons d'ail-
leurs le faire prochainement, le 4 avril, à l'espace Berthelot à Lyon."
À propos de son travail pictural, elle note : "J'aime employer des techniques qui correspondent à ce
que je veux représenter." Elle montre des portraits, d'anonymes ou de
Les ateliers Henri-Matisse seront vure de Laurence Clair. "Nous
sommes une douzaine de personnes, témoigne
Corinne
Cavet,
qui
menons tous les ans des projets en
commun. Nous sommes passés
depuis l'an dernier à de nouvelles techniques de gravure, avec des encres moins polluantes qui se nettoient à l'eau. Le travail est différent, on cuisine, on expérimente…" g
PHOTO RAPHAËL BERT
Evangelista et l'association
JEAN-CHARLES LEMEUNIER COUR DES ARTS : LE 24 MARS À LA SALLE IRÈNE-JOLIOTCURIE. OUVERTURE DE 10 HEURES À 17 HEURES.
Paule Bouvard donne aussi des cours de peinture au centre social du Moulin-à-Vent.
THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX
La tête hors de l'eau À une semaine d'intervalle, le Théâtre de
ouvrière d'une usine de verre, c'est un beau
digne, pleine d'humanité, qui, dans son aqua-
parler de survie. Pour Sandrine, la destinée
Maussion et Damien Mongin, qui prennent
l’eau".
Vénissieux va, à travers deux pièces, nous d'une trieuse de verre, présentée par le
Théâtre Pôle Nord le 22 mars, 20 heures, c'est évident. À travers le quotidien de cette
portrait de femme que nous proposent Lise en charge l'écriture et le jeu. Une femme
qui se réfugie dans des rêves aquatiques, "une femme, ajoutent les deux auteurs, très
rium à elle, tente de garder la tête hors de
Le 29 mars à 20 heures, avec Le Conte d'hi-
il sera question. Celle d'un roi fou de jalou-
● Sandrine, la destinée d'une trieuse de verre (Théâtre Pôle Nord, Lise Maussion et Damien Mongin) 22 mars, 20 heures Tarifs : de 5 à 19 euros. Dès 16 ans. Bord de scène à l'issue de la représentation.
la tragédie bascule soudain vers la comédie,
● Le Conte d'hiver (L'Agence des voyages
ver de Shakespeare remis au goût du jour par Philippe Car et L'Agence des voyages
imaginaires, c'est d'une autre survie dont
sie qui cause la mort de ses proches. Mais rehaussée par une mise en scène dans
laquelle musiques et costumes donnent à l'action des éclats de folie.
Enfin, en résidence au Théâtre de Vénis-
sieux, L'Exalté - compagnie Baptiste Guiton donnera une lecture musicale du Petit
Prince de Saint-Exupéry le 23 mars à 15 heures à l'école de musique. Puis, le 15 avril
à 15 heures au centre social du Moulin-à-
Vent, ce sera celle d'Une femme d'Annie
PHOTO DR
Ernaux. En partenariat avec les centres
Le Conte d'hiver de Shakespeare, remis au goût du jour par Philippe Car et L'Agence des voyages imaginaires
À NOTER
sociaux des Minguettes et la Maison de quartier Darnaise. g
J-C.L.
imaginaires, Cie Philippe Car) 29 mars, 20 heures Tarifs : de 5 à 19 euros. Dès 12 ans. ● Petite histoire avec La Bande à Mandrin (qui a monté La Tempête). Vendredi 9 octobre à 19 heures,
Pour les deux lectures à l'école de musique et au centre social du Moulin-àVent, il convient également de réserver rapidement. Réservations : 04 72 90 86 68.
14
CULTURE
Mercredi 20 mars 2019 - n° 665 / EXPRESSIONS
SEUIL #6
ALMA
Mardi 23 octobre : entrée sud de la ville
Bord à bord avec Boraa
En résidence artistique à Vénissieux, la plasticienne Claire Georgina Daudin poursuit son investigation des seuils vénissians. Cette fois, le rond-point du boulevard Jodino et de la rue Georges-Roudil, avec Monique Augagneur, enseignante à la retraite, actuellement déléguée départementale de l'Éducation Nationale, qui intervient dans des écoles pour encourager l'ouverture culturelle.
Monique habite au sud-est de la
fleuve ou la plaine, ou bien où l'on
industrielle ; les plaines agricoles ;
dent de vastes zones qui sont
L'entrée dans la ville depuis le sud
Tous les paysages s'enclenchent
ville ; non loin de chez elle s'éten-
autant de seuils : la ZI VénissieuxCorbas-Saint-Priest, les Grandes
Terres, qui la voient quotidienne-
ment marcher sur les longs chemins sillonnant la plaine agricole,
et le plateau des Minguettes, où l'urbanisme est démesuré. Elle
prend sa voiture pour circuler entre ces pôles — son quartier,
celui où elle travaillait, celui où elle va marcher. La route est un vaisseau fluide où l'on file vers le
contourne la ville, simplement. est progressive : les terres cultivées
sont frangées d'un boulevard
bordé d'arbres qui mène à un pre-
l'autoroute vers la Méditerranée.
autour de ce pivot. Une ouverture, en mouvement.
g
mier, puis un second rond-point —
circulaire
raire, musical et artistique) ce
23 mars à 20 heures. Un périple
dont la destination serait Boraa, création musicale et théâtrale de
la comédienne Camille Varenne et du musicien Bilal Vaysse. Pour
mieux
profiter
de
ce
moment convivial et chaleureux, l’association propose un atelier
ludique pour petits et grands.
visations ou des créations de
qui
petites scènes, des débutants aux
distribue les directions, un mouve-
plus calés.
ment centrifuge pour aller vers le
"Boraa, indique Nima Vaysse, la
centre, ou plus loin. La ville/la
sœur du musicien, est un projet
métropole ; le plateau ; la zone
Classé Art et Essai
voyage dans la forêt de son esprit,
corporelle et vocale, des impro-
tion. Le seuil est ce second giraaxe
convie l’Alma (Abreuvoir litté-
livrera à des jeux d’expression
que l'on entre dans l'aggloméraUn
deux ans, mêlant acoustique et
poétique et musicale que nous
Entre 15 et 18 heures, on se
ainsi l'on ralentit, et l'on comprend toire.
Ce pourrait être à une croisière
musical que mène Bilal depuis
Cinéma Gérard Philipe Le Courage des oiseaux Le 27 mars à 18h30, la compagnie Traction Avant présentera la version filmée de sa comédie musicale Le Courage des oiseaux, jouée par des jeunes du lycée JacquesBrel et des EPJ. La représentation au Théâtre de Vénissieux en décembre dernier avait été saluée par une salve d’applaudissements mérités. La captation a été réalisée par Acte Public Compagnie.
Main basse sur l’énergie Le film de Gilles Balbastre sur la casse du service public et l’ouverture à la libre concurrence dans le domaine de l’énergie prend des allures de série policière, façon Les Incorruptibles. Le 28 mars à 20 heures, la projection sera suivie d’un débat en partenariat avec Laurent Heredia de la FNME-CGT.
Le concert s’achèvera sur une soirée contes. g
L’ATELIER : 15 EUROS ; LE CONCERT : 5 EUROS (ENFANTS), 7 EUROS (ADULTES). LE PASS ATELIER + CONCERT : 20 EUROS. À L’ALMA, AU 5 BIS, RUE DE L’ANCIENNE-GARE. RÉSERVATIONS : 09 80 36 03 64.
Invitation au voyage La Chorale populaire de Lyon et l'orchestre Jeux de Cordes en concert le 30 mars à 20 heures au Temple des Terreaux (10, rue Lanterne, Lyon 1er). Réservations : 06 42 93 41 86.
Pauvres pécheurs GRÂCE À DIEU
DE FRANÇOIS
OZON
Grâce à Dieu, le nouveau film de
jours justes —, il convient de saluer
mené par des hommes adultes
dans le rôle du prêtre. Inquiétant,
François Ozon qui traite du combat contre un prêtre pédophile les ayant
souillés alors qu’ils étaient enfants, possède une grande force : celle de
ne rien taire d’une affaire judiciaire récente, ni les faits ni même le nom des principaux protagonistes. L’his-
toire se déroule à Lyon et le père
Preynat, soupçonné de pédophilie, est nommément cité, ainsi que Mon-
seigneur Barbarin qui le couvre au nom du diocèse. Le récit suit les
méandres d’une affaire qui va sociation La parole libérée.
Ozon se focalise plus précisément sur trois victimes, celui qui croyait
au Ciel (Melvin Poupaud), celui qui n’y croyait plus (Denis Ménochet)
Capitaine Marvel (21 mars, 18 heures) ; Qui m’aime me suive (28 mars à 17h15).
monde d’ici et d’à côté."
COUP DE PROJECTEUR
nard Preynat, via la création de l’as-
Tarif plein: 6,70 €, tarif réduit: 5,80 €, tarif Est-Écrans: 5 € / - de 14 ans: 4 €. Carte Est-Écrans valable un an à partir de la date d’achat. Supplément: 1 € pour séances en 3D. www.ville-vénissieux.fr/cinema/grac.asso.fr/salles/64-cinema-gerard-philipe
entre transe dansée et conte assis,
12, avenue Jean Cagne 04 78 70 40 47 cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr
mener à la mise en examen de Ber-
Séances pour sourds et malentendants
électronique. Une invitation au
et, le plus perturbé de tous, celui qui
ne se remet pas du drame survenu dans son enfance (Swann Arlaud). À côté de ces trois prestations for-
midables — les acteurs sont tou-
la performance de Bernard Verley
onctueux, pitoyable, intimidant, manipulateur et pourtant peut-être sincère, il est tout cela à la fois.
François Ozon promène courageu-
sement sa caméra dans Lyon, sans
craindre de s’attaquer à l’institution diocésaine, celle qui préfère fermer
les yeux devant des crimes au-
jourd’hui prescrits, "grâce à Dieu". g
J-C.L
HISTOIRE
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
L
15
a bonne odeur commence à
seront le plus souvent mangées en
Une senteur à nulle autre
quitte, s’il le faut, à rompre les
morceaux trempés dans la soupe,
se répandre dans le fournil.
miches sous un grand couteau
pareille, qui donne immédiate-
digne d’une hache de bourreau !
ment l’eau à la bouche. Le boulanger Gaspard Laubin ne s’en lasse
jamais. Sa fournée du 6 mars 1769
L’odeur du pain chaud monte dans
qu’il prépare pour les Vénissians,
rent, du moins ceux que le boulan-
la boulangerie. Les clients accou-
a beau être la millième ou plus
ger ne livrera pas à domicile avec
son bonheur reste toujours le
même. Rien ne vaut le pain. Il est
PHOTO DR
votre compagnon pour la vie, votre
plat principal et bien souvent
unique, à tel point que vous en dit-on pas "long comme un jour
sans pain" ? Si vous êtes riche ou un tantinet aisé, vous le préférez
de froment, cette céréale blonde qui donne une mie blanche, synonyme de réussite sociale et de raf-
finement – d’ailleurs, "manger son
pain blanc" est signe de bons jours.
Pauvre, ou traversant une mauvaise passe, vous vous contentez
d’un pain de seigle ou de céréales mélangées, dont la mie colorée montrera votre rang peu élevé et
vos difficultés : vous "mangez votre pain noir".
DES GROS PAINS LONGS PESANT JUSQU’À SIX KILOS
Notre pain quotidien Il régnait en maître sur les tables d’autrefois, au point de causer des famines lorsqu’il venait à manquer. Regard sur cet aliment que tant d’hommes avaient peine à gagner.
Pour disposer de ce pain quotidien,
PAR : ALAIN BELMONT
sur les marchés de Lyon ou les
née. Pourtant, le travail qui les
les Vénissians achètent des grains
HUIT BOULANGERS DANS LES ANNÉES 1770
Le moment est arrivé d’aller faire
au Moulin-à-Vent, au fur et à
vont mélanger à l’eau et au levain
Vénissieux n’en manque pas. Déjà
leurs
propres
chez le meunier de Saint-Fons ou mesure de leurs besoins pour évi-
ter que la farine se gâte. Puis vient
le temps de transformer cette farine en pâte à pain. Pour ce faire,
chaque famille du village dispose
d’un pétrin, un grand coffre monté sur pieds, que l’on recouvre d’une
planche faisant office de table pour les dîners, et dans lequel on range des habits ou des linges lorsqu’il
ne sert pas pour le pain. Un meuble
familier donc, que les Vénissians appellent dans leur langue une "paitrière", et qu’ils vénèrent
autant que le foyer de leur chemi-
cendres encore chaudes. Un vrai
pétrin" vous en donne une idée. Ils
des dizaines de kilos de farine, pétrir la pâte à pleines mains
jusqu’à ce qu’elle atteigne la texture désirée, puis laisser le tout
lever pendant des heures. Cette
tâche terminée, ils découpent les
cuire la pâte chez le boulanger.
en 1502, dix ans à peine après le
Moyen Âge, le "paneterius" Pierre
Roux officiait au village. Dans les
années 1770, ils sont au moins huit à se partager la clientèle des
morceaux de pâte et les façonnent
2 000 habitants de la commune – tel Charles Vaudaine, qui tient bou-
en existe trois sortes à Vénissieux :
visant sur la place", autrement dit
en pains. Sous l’Ancien Régime, il les gros pains longs pesant jusqu’à six kilos, les moyens, et les miches
rondes de différentes tailles. Les voici à présent qui reposent cha-
cun dans des paniers en paille, rangés bien à l’abri dans la cuisine.
régalent petits et grands comme s’il s’agissait de gâteaux. Chacun récu-
père sa pitance. La cuisson ne coûte qu’environ deux sous par pain, presque trois fois rien. Pour ceux
qui n’ont pas fourni de pâte, l’achat des précieuses miches est nette-
ment plus cher et se fait presque toujours à crédit. Le boulanger taille des encoches sur deux plan-
chettes de bois à votre nom, l’une
pour vous, l’autre pour lui, chaque encoche symbolisant les quantités
fournies, et une fois par an les deux
parties comparent ces "houches", font le compte des sommes dues, puis jettent les planchettes dans la
gueule du four. Ainsi le 7 août 1782, naît devoir 370 livres à Maître
champs, puis les portent à moudre
sur
lardons, qu’ils feront cuire dans les
le vigneron Claude Marche recon-
attend n’a rien d’une sinécure – notre expression "être dans le
récoltent
apporté un peu de pâte garnie de
délice que ces fougasses, dont se
dévorez entre un kilo et un kilo et
demi par jour et par personne. Ne
sa carriole. Les plus prévoyants ont
tique "dans l’enclos du château,
en plein centre du bourg, au meilleur emplacement. Chacun d’eux
dispose du four nécessaire pour
muer la pâte en pain. Celui de Vincent Melin se dresse dans une
pièce de sa maison, dans le quar-
tier du Moulin-à-Vent. "Conforme a ceux de la ville de Lyon, de sept
pieds et demy", soit 2,5 m de dia-
mètre, il est d’allure monumentale, avec sa belle voûte en cul-de-four, son cendrier pour récolter les braises, ses planches pour entreposer les pains, et de longues pelles
en bois pour les enfourner. Juste à côté se situe la "gloriette", la petite
pièce dans laquelle maître Melin conserve sa farine et fait ses pains,
et aussi un hangar pour contenir
les monceaux de bois qu’engloutit le four à chaque cuisson – aussi ne
le fait-on chauffer qu’une à deux fois par semaine. Ce n’est pas
grave : croûte et mie, bien plus denses que les nôtres, mettront une dizaine de jours à sécher, et
Blaise Sublet "pour délivrance de
pain, vin et d’autres marchandises
de bouche". À ce rythme-là, les bou-
langers vénissians finissent pour la plupart par rouler sur l’or, surtout
s’ils cumulent à leur activité le commerce de grains ou la tenue d’une
auberge. Tel Jacob Payet, parti dans la vie avec pour tout bagage une
mauvaise terre aussi aride que le
plat de la main, mais qui épouse en 1790 la fille d’un forgeron aisé, qui
lui apporte 1 550 livres de dot, une
petite fortune. Le feu de la forge
valait bien celui du four à pain. Après tout, le blé c’est de l’argent. g
SOURCES : ARCHIVES DE L’ISÈRE, 3 E 419 À 424 ; ARCHIVES DU RHÔNE, 3 E 11442 À 11495. PAUL-JACQUES MALOUIN, DESCRIPTION ET DÉTAILS DES ARTS DU MEUNIER, DU VERMICELIER ET DU BOULENGER, 1767.
SPORTS
16
Mercredi 20 mars 2019 - n° 665 / EXPRESSIONS
CLAM-V ET ALVP BASKET
Les hommes, si loin du National On n’est pas près de voir un club de basket masculin évoluer à un niveau national. Il suffit de poser la question aux dirigeants ou cadres de l’ALVP et du CLAM-V pour en être convaincus.
E
n s’imposant devant La Rica-
un niveau national. “On a déjà une
Jacques-Anquetil, l’équipe fanion
nale 3, je ne vois pas comment on
marie, le 9 mars au gymnase
masculine de Parilly qui évolue en
Régionale 2 a fait un grand pas pour assurer son maintien à ce niveau.
Mais pas question de voir plus haut. Les équipes de tête (Lyon SO, Pon-
toise et Tarare) sont assurées de se
disputer la première place donnant droit à l’accession en Régionale 1.
Du côté du CLAM-V, à la faveur de sa victoire aux forceps sur Belle-
combe, le 10 mars, au gymnase Alain-Colas, l’équipe fanion qui s’est
installée sur le podium de la Prérégionale (3 ex-aequo) ne peut raie
sonnablement
espérer
mieux.
Beaumarchais, le leader actuel, vient d’aligner un 16e succès consé-
cutif en autant de matches joués. Il est d’ores et déjà en Régionale 3.
Les basketteurs vénissians sont
donc très loin de pouvoir accéder à
équipe féminine évoluant en Natio-
pourrait également en avoir une
autre chez les masculins, précise
Christine Thiebault, présidente de l’ALVP. Financièrement, on serait dans l’incapacité d’accueillir des bas-
ketteurs de ce niveau. Et puis com-
ment assurer le déplacement de cette
équipe ? Prenez nos voisins d’Ozon :
le groupe masculin qui joue en N3 se
déplace de Frontignan à Rousset en
Le retour de Mehdi Djallil (au centre en blanc) au Clam-V a dynamisé l’attaque vénissiane
Ce serait impossible tant sur le plan
qui nous dicte nos ambitions. Pas
passant par Aubagne, Montpellier… logistique que financier. Si on tient le coup avec les féminines, c’est qu’on
pratique la politique de la débrouille.
Mais on ne pourrait pas le faire pour deux équipes.”
FAIRE AVEC SES MOYENS
Du côté du CLAM-V, le président François Martin reste fidèle à sa
ligne de conduite. “C’est le budget
sportive du club. Au CLAM-V, on veut
pliqué, il faut des moyens. À supposer
question de faire des folies. Certes,
gresser nos espoirs. Cette année, on
bon niveau, que l’on finisse par s’ins-
notre équipe fanion masculine est en
Départementale +, une accession lui permettrait de passer en Régionale,
mais ce n’est pas notre objectif. Alors, une équipe au niveau national, vous
imaginez… Pas chez nous, pas avec
nos moyens. Tout miser sur une seule équipe, non, ce n’est pas la politique
jouer à un bon petit niveau, faire pro-
va assurer notre maintien, c’est déjà
ça, et nos autres équipes prennent du plaisir
mieux.”
chaque
week-end,
c’est
Pour Patrice Sarda, un des piliers du CLAM-V qui joue désormais en réserve, c’est le même raisonne-
ment : “ Jouer en National, c’est com-
que l’on recrute quelques joueurs de taller à un niveau national, on va tenir combien de temps ? Et les efforts
consentis pour y parvenir vont se faire au détriment de qui ? Pas ques-
tion de laisser tomber d’autres équipes. Au CLAM-V, tout le monde a sa place”. g
DJAMEL YOUNSI
Yann Cosruer, ancien basketteur à l’ALVP et artiste *
QUESTIONS À
“Tellement de talent à Vénissieux” de 24 ans. J’ai démarré le basket
cette pépinière de basketteurs
Ozon, qui est à quelques kilo-
neige… Mais cela durerait com-
un certain Alain Digbeu qui a fait
très longtemps une forma-
vient pourtant…
Il vous arrive de revenir à
en benjamins, avec moi il y avait la carrière que l’on sait.
Vous avez connu le niveau national ?
- Pas du tout, j’ai seulement été
un bon petit joueur régional,
mais j’ai connu des moments Quels souvenirs gardez-vous
de votre long bail avec Vénissieux Parilly ?
- Plein. J’ai vécu à Vénissieux, au Charréard, de 11 ans jusqu’à l’âge
inoubliables comme le tournoi international junior. Je me souviens d’une équipe américaine
venue du Bronx qui a fait le show…
Comment expliquer qu’avec
Vénissieux n’a pas eu depuis tion ?
- C’est vrai qu’il y a tellement de
talent à Vénissieux. L’équipe fanion de l’ALVP, cette année, n’est d’ailleurs pas très loin de ce
niveau. La principale contrainte est d’ordre financière. Comment rémunérer des joueurs sachant
que les budgets des clubs sont serrés, et que les communes font
avec les moyens dont elles disposent ?
mètres de Vénissieux, y par- Ce sont les circonstances qui
l’ont voulu : un bon joueur a fait venir d’autres amis de bon niveau,
créant
une
bonne
ambiance, un bon collectif…
Le basket masculin vénissian est condamné à se contenter d’un niveau régional ?
- On peut le penser, où alors il faudrait un concours de circonstances heureux, comme à Ozon,
qui provoque un effet boule de
bien de temps ? Vénissieux ?
- J'entraîne une petite équipe vers Vienne où je réside. Mais j'ai
encore des amis sur Vénissieux. L'an
dernier,
j'ai
exposé
quelques-unes de mes œuvres lors d'une journée festive organisée à Parilly, par l'ALVP.
*www.artsper.com/fr/artistes-
contemporains/france/48754/ yann-cosruer
SPORTS
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
BOXE FRANÇAISE
La découverte Audrey
17
REMISE DE RÉCOMPENSES
AGENDA Samedi 23 mars ● Championnats du Rhône de boules lyonnaises organisés par le CORPS au stade Métrat, de 8 heures à 18 heures.
Les bénévoles, ça n’a pas de prix
Dimanche 24 mars ● L’équipe de rugby de l’US
comité départemental a proposé le 3e tour de son chal-
lenge le 16 mars, au gymnase Jean-Guimier. Près de quarante boxeurs venus de 18 clubs se sont mesurés. Mais l’autre centre d’intérêt concernait une sportive
de 22 ans, venue au club il y a trois ans, compétitrice cette année seulement : Audrey Bonnefoy. “Je n’ai com-
battu qu’à trois reprises en Fédéral, avec une défaite.
Par contre, en universitaire, après six combats, je me suis qualifiée pour les phases finales programmées à Vandœuvre-les-Nancy.”
Pour s’échauffer avant les échéances universitaires,
elle a défié Camille de Lyon Croix-Rousse BF. “Bien que battue à l’unanimité dans un combat très specta-
culaire, et pour une fille qui n’a pas dix rencontres dans
ses gants, Audrey a impressionné, a souligné son coach.
Elle a manqué de souffle en fin de combat, mais c’est prometteur pour la suite.” g
Du Lundi 25 mars au vendredi 29 mars ● Vénissiades de Printemps en gym, escalade, escrime et badminton, organisées par la Ville, aux gymnases Albalate, Guimier, Besson et Tola-Vologe.
Samedi 30 mars
PHOTO RAPHAËL BERT
En partenariat avec Vénissieux Boxe Française, le
Vénissieux accueille Pont-deVeyle au stade Laurent-Gérin, à 15 heures. ● L’équipe féminine de l’ALVP reçoit Wittenheim au gymnase Jacques-Anquetil, à 15h30.
Le club de tennis du Moulin-à-Vent a récompensé deux joueurs et une équipe Qu’il est bon de les mettre en valeur. L’Office
pas à accueillir organisateurs et membres
profitent de la traditionnelle remise des
hauteur de la ligne de départ, lors du Grand
municipal des sports et la Ville de Vénissieux
● Les handballeurs du VHB
accueillent l’ASHB Chalon au gymnase Tola-Vologe, à 20 heures.
récompenses aux sportifs, en mars, pour
mettre en lumière des bénévoles œuvrant
dans l’ombre. En soirée, le 15 mars, dans une
Dimanche 31 mars
salle Irène-Joliot-Curie emplie de quelque
● Les basketteurs du CLAM-V
400 invités, 24 de ces personnes “qui tiennent
accueillent l’ES Saint-Jean-deTouslas au gymnase JacquesBrel, à 15 heures.
leurs engagements, distribuant sans compter et leurs bras et leur temps” ont eu droit à l’ac-
colade, la poignée de main et un lot. Ainsi
Mohamed Messaoudi (Amicale pétanque Vénissieux) pour son implication, Andrée
e
9 ÉDITION LE 31 MARS
Cerdeira et Danielle Puchol (OM Retraités)
C’est le printemps… de la Marche nordique
pour leur disponibilité, Caroline Tison et David Ballereau (CMO-V natation) devenus
L’an dernier, gâchée par le
que la discipline n’a plus
Ce dimanche 31 mars, on
nordique avait eu du mal à
les 545 licenciés du club, 126
moins une cinquantaine de
mauvais temps, la Marche réunir 200 adeptes de la dis-
cipline. “Même si on a trouvé notre rythme de croisière, quelque 250 participants en moyenne, on peut
espérer beaucoup mieux ce 31 mars, surtout si le temps
s’y prête, annonce Jean-
Louis Perrin, président de l’AFA
Feyzin/Vénissieux.
N’a-t-on pas accueilli, il y a trois ans, 334 personnes ?”
Force est de reconnaître
rien de confidentielle. Sur sont des marcheurs. “Et on commence à être copiés,
s’enorgueillit à juste titre le président. Le 12 mai, le club de Bron et son comité de
santé vont organiser « une sortie en bâtons » au parc de Parilly. Alors qu’Annette Sergent, l’ancienne championne
d’athlé, va proposer à Ville-
franche les 22 et 23 juin un
circuit national calé sur notre épreuve.”
sait déjà qu’il y aura au bénévoles du club, de la Direction des sports et de
l’OMS pour assurer l’accueil, les chronos, les ravitaillements… g
MARCHE NORDIQUE DIMANCHE 31 MARS, PLATEAU DES GRANDES TERRES 9 HEURES : LE 12 KM CHRONOMÉTRÉ 9H15 : LE 10 KM LOISIR 10 HEURES : LE 6 KM DÉCOUVERTE RENSEIGNEMENTS : AFA FEYZIN/VÉNISSIEUX AU 04 78 70 81 08
D.Y.
des officiels au club, ou encore Caroline
Estéoule (personne en fauteuil) qui n’hésite
du Vélo Club Max-Barel, dans sa maison, à Prix cycliste Marcel-Houël.
Outre ces bénévoles, des sportifs étaient aussi
de la fête. Au final, 175 personnes ont eu droit à leur minute de reconnaissance, souvent des habitués des places d’honneur issus
notamment du CLAM-V Basket, de l’Amicale
cycliste du Moulin-à-Vent, du CMO-V GR, du Moulin-à-Vent Tennis, de l’ALVP Judo, de l’AFA Feyzin-Vénissieux. Michèle Picard,
maire de la ville, était visiblement fière de ce temps fort : “Je veux féliciter tous les spor-
tifs, bénévoles… retenir leur engagement, leur investissement de tous les instants pour faire vivre le sport à Vénissieux”. g
DJAMEL YOUNSI
POLITIQUE SPORTIVE MÉTROPOLITAINE
Michèle Picard dénonce les déséquilibres
Michèle Picard, maire de Vénissieux, a appelé à l’occasion du conseil de la Métropole du 18 mars, à des “choix plus transparents, plus équitables […] pour une ambition sportive à la mesure des enjeux éducatifs, sanitaires, humains et sociétaux de notre Métropole”. La pre-
mière magistrate vénissiane s’inquiète des choix budgétaires de l’exécutif métropolitain, souvent au profit des clubs sportifs pros, au détriment par exemple des sections sportives collégiennes. Un déséquilibre illustré par le partage d’une enveloppe de 49 150 euros entre 52 sections sportives (450 euros pour celle du collège Elsa-Triolet)… et l’attribution de subventions à huit clubs professionnels pour un montant de 812 000 euros.. g
D.Y.
SPORTS
18
Mercredi 20 mars 2019 - n° 665 / EXPRESSIONS
TENNIS DE TABLE
Smasher pour le loisir ou matcher pour la compète Les deux clubs de tennis de table vénissians sont distants de quelques kilomètres à peine. Mais un monde les sépare : l’un résolument tourné vers la compétition, l’autre 100 % loisir. Un rapprochement est-il possible ?
à Henri Uran. On a toujours privi-
du reste répondu à l’appel : “On
lancer dans le monde de la compé-
ter de nouveau à la compétition, un
légié le loisir, on ne souhaite pas se
tition, même à un bas niveau. » Ce
club créé dans les années 75 sous l’impulsion des Bonin, Frachon,
Vignol, Pernoux s’était engagé dans différents championnats. Mais une soif de résultats avait plombé l’ambiance du club, nous expliquait Ber-
nard Masson il y a quelques années déjà. Et les parents pensaient que
le club était une garderie. Ensuite, les forfaits à répétition nous coû-
taient financièrement (amendes).
Écœuré, je me suis juré de ne pro-
poser que du 100 % loisir. Et ce n’est pas plus mal, l’ambiance y est plus
familiale.” En fait, Éric ne fait que
perpétuer la tradition. Et il n’est pas rare de voir en spectacle l’hu-
moriste lyonnais Sellig qui, entre deux représentations, vient faire quelques parties.
ma gauche, le club des
À
sont trop pris par les contraintes
regretté Bernard Masson en était
une quarantaine de licen-
s’investir davantage.
du roller. D’où l’appellation VRTT
quand la plupart des adhérents
cialisée qui, à l’époque où le
UN DÉBUT DE FLIRT
Ancien président du VRTT, désormais licencié à l’ALCT, Henri Uran (au centre) est le trait d’union entre les deux clubs pongistes du Charréard,
ciés habitués à évoluer à un niveau
régional, quand tout va bien, ou plus sûrement en départemental,
professionnelles ou familiales pour À ma droite, un autre club pongiste
installé près de la place Enne-
mond-Romand, dans une salle spé-
le président, proposait également (Vénissieux Roller Tennis de Table).
“Ici, pas question de faire de la com-
pétition, annonce d’emblée Éric
Rivier, le président, qui a succédé
Alors, à quand un rapprochement entre les deux associations spor-
tives ? Jérôme Sage, président de
l’ALCV, n’y serait pas opposé : “Si certains pongistes du Moulin-à-Vent veulent venir chez nous pour goûter
à la compétition, même à un niveau
débutant, pas de problème.” Avec son fils Nicolas, Henri Uran, l’an-
cien président du club du VRTT, a
voulait un peu se faire plaisir, goû-
besoin d’adrénaline et de défoulement.“
Ces "infidélités" n’ont nullement
entamé la bonne humeur et la détermination d’Éric Rivier, le res-
ponsable du VRTT : “Chacun fait ce que bon lui semble, il n’y a aucun
problème. Mais ici, on reste campé
sur nos objectifs, se faire plaisir autour d’une table, sans faire de
fixation sur le résultat. Notre adrénaline ? Se chambrer en défiant un
partenaire sur un service ou un revers.”
Les philosophies des deux clubs restent donc très éloignées. Mais
ce début de flirt pourrait conduire
— sait-on jamais — à des stratégies de coopération et de mutualisation
entre les deux entités, qui seraient
réunies sous la même bannière
tout en gardant chacune sa spécificité : le loisir au Moulin-à-Vent et la compète au Charréard. g
DJAMEL YOUNSI VRTT GYMNASE ERNEST-RENAN : 84, RUE DU PROFESSEUR ROUX CONTACT : ERICRIVIER@SFR.FR AL CHARRÉARD TENNIS DE TABLE GYMNASE CHARRÉARD : 12, RUE ETHEL-ET-JULIUS-ROSENBERG WEBMASTER@GMAIL.COM, WWW.ALCV.FR
LES RÉSULTATS DE LA QUINZAINE Basket-ball L’équipe féminine de l’ALVP a réussi une performance de choix en allant défaire, le 10 mars, le voisin ozonais, dans sa salle (51-45), et du même coup se placer au pied du podium (5e). Handball Deuxième revers consécutif pour le VHB, au gymnase Tola-Vologe, face à SaintFlour le 16 mars (26-22). Battus le 10 mars à Bourgoin, ils sont 5e ex aequo.
Football Les Vénissians du VFC se sont inclinés 1-2 dans le temps additionnel face à Valence, une formation qui devrait évoluer en R1 l’an prochain. Futsal Lourde défaite des Vénissians face à Bruguières, le 16 mars au gymnase Jacques-Anquetil (12-2). Il est fort problable qu’ils évolueront au niveau régional à la rentrée prochaine.
Gymnastique Les deux équipes vénissianes du CMO-V engagées en championnat interdépartemental à Sain Bel, le 16 mars, ont pris la seconde place, se qualifiant ainsi pour les championnats de France. D’abord les “10-11 ans” de National A (De Sousa, Nazarov, Lemercier, Pividal et Lombardo). Ensuite les “10 ans et +” de Fédéral A (Gros, R. Houël, Guillaud, Quintelas).Constat de l’entraineur C.Rosier : “On a encore du travail”.
Twirling-bâton En championnat régional (Bourg-lès-Valence, les 16 et 17 mars), quatorze twirleurs vénissians ont obtenu leurs sélections pour les championnats de France FFSTB, pratique NBTA, prévus à Bellerive-sur-Allier les 8, 9 et 10 juin. De Laura Demessy à Kévin Vaitilingom en passant par Laurie Parcero. Et par équipes, les minimes de la Grande Danse Twirl, les seniors et les minimes Twirl.
AU QUOTIDIEN
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 6650
CONSEILS DE QUARTIER
SECOURISME
Cette appli sauve des vies
●
Charles-Perrault
Permanence lundi 25 mars à 18 heures, local du conseil (4, rue Gaston-Monmousseau). Présidente : Souad Ouasmi ●
Charréard/Max-Barel
Permanence mardi 26 mars à 18 heures, foyer Max-Barel (1, rue Max-Barel). Président : Serge Truscello ●
Joliot-Curie
Permanence mardi 26 mars à 18 heures, salle des Acacias (7, allée des Acacias). Présidente : Sandrine Picot
19
CONCOURS
Votez… Pour le marché des Minguettes ! Et si le marché des Minguettes était désigné “Plus beau marché de France” ? Comment ça, on rêve ? Il faut juste être plus nombreux à cliquer que les habitants de Châtillon-sur-Chalaronne ou de Montbrison : jouable, non ? En 2018, c’est la commune varoise de Sanary-sur-Mer qui a remporté le concours lancé par TF1 et la presse régionale. Vous avez jusqu’au 9 avril pour participer au vote régional sur le site de notre confrère Le Progrès. Les lauréats régionaux seront annoncés dans le journal de Jean-Pierre Pernaut du 12 avril. Franchement, voir le marché populaire des Minguettes passer devant les étalages “cosy-bobo-terroir” de carte postale, ce serait un beau pied de nez aux snobs !
Anatole-France/Paul-Langevin
PHOTO A.S
Permanence mardi 2 avril à 18h30, Maison des fêtes et des familles, salle n°3 (20, avenue de la Division-Leclerc). Présidente : Marie-Christine Burricand ●
Les “citoyens sauveteurs” pourront être guidés par téléphone par le Samu
Centre
C’est une petite révolution. Depuis le 7 mars,
par le Samu. Les équipes de secours prendront
le Samu du Rhône a la possibilité d’alerter, en
ensuite le relais une fois sur place.
plus des pompiers et de ses propres équipages,
Pour le Samu du Rhône, l’objectif est de ren-
Permanence mardi 2 avril à 18 heures, foyer Paul-Langevin (13 A, avenue Marcel-Paul). Présidente : Amina Ahamada Madi
des “citoyens sauveteurs” en cas d’arrêt car-
forcer la chaîne de secours classique par une
●
diaque. Il s’agit de personnes, formées ou non
prise en charge la plus rapide possible de la
aux gestes de premier secours, qui se seront
victime. "Chaque minute sans massage cardiaque représente 10 % de chances de survie en moins", martèle Lionel Lamhaut, concepteur de l’application et médecin urgentiste au Samu de Paris. Qui rappelle que les secours mettent en moyenne 13 minutes pour arriver… L’application, adoptée par 22 Samu en France, compte déjà 120 000 inscrits. Gérée par une association à but non lucratif, entièrement gratuite, sans publicité ni achats intégrés, elle ne conserve ni ne vend aucune donnée. Plus d’informations sur www.sauvlife.fr A.S.
inscrites sur l’application “Sauv’Life”, et auront été géolocalisées à proximité de la victime. En fonction notamment de leur niveau de compétences, elles pourront être chargées de pratiquer un massage cardiaque, d’apporter un défibrillateur (géolocalisé lui aussi) ou simplement de préparer l’arrivée des secours. Les “citoyens sauveteurs” recevront d’abord un SMS les invitant à se rendre auprès de la victime. S’ils acceptent, ils seront guidés vers la victime par le GPS de l’application. Une fois arrivés, ils pourront être aidés au téléphone
MARS BLEU
Jules-Guesde
Permanence jeudi 4 avril à 18h30, local du conseil (50, rue JoannèsVallet). Président : Pierre Matéo ●
Saint-Exupéry
Permanence vendredi 5 avril à 17h30 à la Maison de quartier Darnaise, salle festive (45, boulevard Lénine). Visite de quartier le jeudi 26 mars, rendez-vous à 14 heures devant la tour 15 du boulevard Lénine. Président : Abdelhak Fadly
EXPRESS Tout savoir sur Louis Dupic
Le cancer colorectal “évitable” grâce au dépistage Tous les deux ans si vous avez entre 50 et
minimes, car ce cancer peut provoquer des
74 ans, vous recevez un courrier de l’Ademas
saignements invisibles à l’œil nu. Si le test est
69 – l’association pour le dépistage organisé
positif (4,5 % des cas), une coloscopie est pres-
des cancers dans le Rhône – vous invitant à
crite. Le gastro-entérologue visualisera l’inté-
consulter votre médecin traitant au sujet du
rieur des intestins afin de déceler d’éventuels
dépistage du cancer colorectal. L’intérêt du
polypes à retirer. Neuf cancers sur dix détec-
dépistage est de vérifier qu’il n’y a pas de
tés précocement peuvent être guéris.
traces de sang dans les selles, même
M.F.
Rédaction: 9 rue Aristide-Bruant 69200 Vénissieux. Téléphone: 0472511812. Mail : redaction@expressions-venissieux.fr Site du journal : www.expressions-venissieux.fr Paraît un mercredi sur deux sur papier recyclé.
Directrice de publication : Christiane Brundu. Rédacteur en chef : Gilles Lulla ✆ 04 72 51 18 12. Rédacteur en chef adjoint : François Toulat-Brisson ✆ 04 72 51 76 65. Secrétaire de rédaction : Perrine Plateau. Journalistes : Michèle Feuillet ✆ 04 72 51 76 63. Jean-Charles Lemeunier ✆ 04 72 51 18 12. Alain Seveyrat ✆ 04 72 51 76 84. Djamel Younsi ✆ 04 72 51 76 62. Photographe : Raphaël Bert. Assistante de direction : Ghislaine Déléaz. Chargé de publicité : Boris Miachon ✆ 04 72 90 95 98 Éditeur : Régie autonome personnalisée du journal Expressions. Fabrication : IPS - 01 600 Reyrieux ✆ 04 74 08 96 96. Distribution : Codice - 69 200 Vénissieux ✆ 04 72 33 04 30. Abonnement : 42 euros par an. Prix au numéro : 1 euro. Tirage 32 500 exemplaires. issn : 1151-0935
Dans le cadre de l’activité “Connaître l’histoire à travers les rues de ma ville”, de l’association Oyenga Simy-Flo, rendez-vous vendredi 29 mars de 14 heures à 16 heures à Ifetila Café, 16, rue Jules-Ferry, pour tout savoir sur Louis Dupic. Conférence animée par sa petite-fille, Martine Cottet.
Un gala au profit des maladies rares L’association Tous avec Houria & Cie organise le 30 mars à 19 heures un “gala-spectacle-caritatif” à la salle Jeanne-Labourbe (6 rue Jeanne-Labourbe), à l’occasion de la journée internationale des maladies rares. Au programme : défilés de mode, spectacles de danse, de chant, d’humour, soirée dansante et tombola. Buvette et restauration. Entrée : 15 euros (places limitées).Réservations : 07 64 07 24 16.
MENUS DES RESTAURANTS SCOLAIRES MENUS DU 21 MARS AU 2 AVRIL Jeudi 21 : Feuilleté au fromage de chèvre / salade verte et vinaigrette maison ; Cake aux haricots blancs ; *Carottes persillées ; *Fromage blanc nature ; * Fruit de saison ; *Pain Vendredi 22 : Betteraves / féta / vinaigrette ; maison ; Filet de lieu colin sauce Nantua ; Pommes noisettes ; Liégeois aux fruits ; *Pain Lundi 25 : Tarte saumon ciboulette ; Rôti de veau au jus ; Beignets de brocolis ; *Fromage (Edam) ; Fruit de saison ; *Pain Mardi 26 : Salade verte / gouda et cheddar / vinaigrette maison ; Filet de merlu sauce tomate ; *Torsades (+fromage râpé) ; Compote pomme vanille ; *Pain Jeudi 28 : Séjour au ski : *Salade verte / vinaigrette maison ; Diots de Savoie ou Rôti de dinde au jus ; Pomme de terre et fromage à raclette ; Tarte aux myrtilles ; *Pain Vendredi 29 : Salade de pépinettes / mimolette / vinaigrette maison ; Pépite de hoki gratinée à l'emmental ; Petits pois à la française ; *Fruit de saison ; *Pain Lundi 1 : Salade verte / maïs / vinaigrette maison ; Sauté de volaille à la moutarde ; *Boulgour ; Fromage (Saint-Albray) ; *Fruit de saison ; *Pain Mardi 2 : Tarte aux légumes ; Filet de poisson meunière / citron ; *Haricots verts persillés ; *Crème dessert chocolat ; *Pain
(*) PRODUITS BIO. LA RÉGIE DE RESTAURATION PEUT ÊTRE AMENÉE À MODIFIER LES MENUS. CES MENUS SONT CONSULTABLES SUR LE SITE WWW.VENISSIEUX.FR
PRATIQUE Numéros rapides d’urgence Samu : 15 Police secours : 17 Pompiers : 18 Violences conjugales, victime ou témoin : 3919
Urgences médicales MAISON MÉDICALE DE GARDE 17, place de la Paix 04 72 50 04 05 - appel préalable au 04 72 33 00 33 Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ; les samedis de midi à minuit ; les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit. CENTRE HOSPITALIER MUTUALISTE LES PORTES DU SUD 2, av. du 11-novembre-1918 04 72 89 80 00
20
PORTRAIT
EXPRESSIONS / Mercredi 20 mars 2019 - n° 665
La tête, le cœur et les jambes tage aquatique (BNSSA) avec la sec-
Aïssa Azzouzi. À 54 ans, il est responsable adjoint de l’EPJ Pyramide. Généreux, hyperactif et assoiffé de connaissance, il nourrit aussi de véritables passions pour les arts martiaux et le secourisme.
tion oullinoise de la Fédération
française de sauvetage et de secourisme. L’association lui propose d’intégrer l’équipe pour participer à des postes de secours et à des
interventions. Ce sera le début d’un nouvel engagement et l’occasion
de se former à de nouvelles disciplines. "En pratiquant le secou-
risme, je gagne la satisfaction d’aider les gens, qu’il s’agisse d’un
accident, d’un arrêt cardiaque ou d’autre chose, note Aïssa. C’est par-
PAR : ALAIN SEVEYRAT PHOTO : RAPHAËL BERT
“T
fois très dur – j’ai vu des gens dans le coma – mais il y a aussi des moments plus légers. Je me souviens
d’avoir discuté avec des chanteurs
ous les ans, je me fixe
au Transbordeur : Renaud, Linda
pour objectif de passer
Lemay ou Bouba pour ne citer
trois diplômes. C’est ce
qu’eux."
qui me permet d’éviter la routine,
Ces expériences, ces connais-
sourit Aïssa Azzouzi, responsable
sances, Aïssa prend toujours plaisir
adjoint de l’EPJ Pyramide. Je pars
à les transmettre. Sur son CV, la
du principe que je ne connais pas
liste de ses formations et diplômes
tout, et que l’on apprend plus de
fait d’ailleurs la part belle aux
choses avec des doutes qu’avec des
titres de formateur, d’éducateur ou
certitudes. C’est mon choix. Pour ne
d’instructeur. Pour Samir Toumi,
pas vivre de ses acquis, il faut les remettre en question en perma-
nence." À 54 ans, Aïssa n’est pas
sion est intacte et Aïssa continue
fonctionne. L’un de ces jeunes
des postes d’animateur et de direc-
tant que ce boulimique de la
bat. "C’est rare, mais certains jours
à la Protection judiciaire de la jeu-
loisirs, de surveillant de baignade,
près de raccrocher les gants. D’auconnaissance est aussi passionné de sport et féru de secourisme.
Aïssa Azzouzi est né à Givors en
1965. Après avoir obtenu un bac-
calauréat scientifique à dix-huit ans, il se dirige vers une carrière sportive avec l’équipe de France de
Kung-Fu. Il accrochera par la suite
à son palmarès les titres de cham-
pion d’Europe et de vainqueur de la coupe du monde de boxe chi-
noise, et sera plusieurs fois cham-
pion de France de kick-boxing et de full-contact. Entre autres.
À l’époque, il se définissait déjà
comme un combattant. "Dans un assaut, tu ne te poses pas de ques-
tion, tu fonces. L’objectif, c’est de ne
pas être touché et de toucher l’autre. Esquiver et faire mal. Si je peux éliminer
l’adversaire
en
trois
secondes, je le finis", assène-t-il.
Trois décennies plus tard, la pas-
de s’entraîner aux sports de comj’y vais un peu à reculons. Alors je me fais violence et tout revient très vite, explique-t-il. Le jour où j’ar-
rête, c’est que je ne suis plus vivant ! Peut-être que je suis un peu drogué
aux endorphines* (rires) […] Après, ce qui me plaît dans la boxe, c’est que l’on donne et l’on ramasse des
coups, mais les combats se termi-
deviendra plus tard chef de service
nesse (PJJ) et conseiller technique
de ligue de kick-boxing, tandis que d’autres se dirigeront vers la kiné-
sithérapie, la médecine ou encore
le métier de cheminot. "La plupart sont restés dans le monde du sport, et j’en revois encore un certain nom-
bre aujourd’hui, je ne les ai jamais
quittés." Le secret de cette réus-
nent toujours par un bisou."
site ? "Établir la confiance et la com-
liens. Qui lui permettront, à 26 ans,
des personnes à part entière et ne
Le sport permet aussi de créer des
de mettre sa carrière de sportif de
haut niveau au service de l’anima-
tion. "Dans mon quartier des Vernes à Givors, je voyais beaucoup de
plicité, considérer les jeunes comme pas prétendre à la connaissance absolue."
AU SERVICE DES AUTRES
gamins faire des bêtises. Comme
Dès lors, sa carrière profession-
neur de karaté, j’ai proposé au cen-
plus tard, il finance lui-même son
j’avais passé un diplôme d’entraître
social
de
les
entraîner
bénévolement. L’idée, c’était de leur permettre de faire quelque chose, de
canaliser leur énergie." La recette
nelle est tracée. Quelques années
brevet d’État d’animateur techni-
cien de l’éducation populaire et de la jeunesse, une formation de dix-
huit mois. Il occupera tour à tour
teur de centre de vacances et de
d’agent de médiation pour la Ville de Givors puis de responsable du
“
Avec les jeunes il faut établir la confiance et la complicité, les considérer comme des personnes à part entière et ne pas prétendre à la connaissance absolue.
secteur jeunes à la MJC de Saint-
Priest. Avant d’intégrer à Vénis-
sieux la direction de plusieurs équipements polyvalent jeunes à partir de 1999.
C’est en 2000 qu’Aïssa découvre le secourisme. À 35 ans, il entame
une formation d’un an au brevet
national de sécurité et de sauve-
directeur de l’EPJ Pyramide, il s’agit d’une qualité rare et appréciable : "Il y a de moins en moins de gens qui s’investissent autant pour
les autres, que ce soit pour les former ou simplement les aider. Il donne énormément de son temps et
de son énergie. Des gars comme lui,
faut les trouver ! Heureusement qu’il est en bonne santé. Parce qu’un
animateur de terrain, à 54 ans, c’est
rare. Dans ce travail, il faut la dis-
tance, le recul et la sagesse pour gérer les conflits. Lui, il a tout cela à la fois, la forme physique en plus."
À l’heure où nous mettons sous
presse, Aïssa termine un diplôme d’éducateur spécialisé. L’an der-
nier, il avait ramené deux titres de
champion du monde et une
médaille d’argent, obtenus respectivement en kick-boxing, semicontact et light-contact. L’aventure continue. ■
ENDORPHINES : MOLÉCULES
PRODUITES LORS DE L’EFFORT,
QUI PROVOQUENT UNE SENSATION DE BIEN-ÊTRE.