Entreprise et Santé - numéro 5

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Respiration

De l’air, de l’air, oui…

1er Trimestre 2009 I Numéro 5

Mais du bon ! Apprendre la santé… avec le métier

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L’ergonomie se fait sociale

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Sommaire 1er trimestre 09 I Numéro 5

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Tableau de bord

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Vie des entreprises

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Investir

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Juridique

Stress : prudence, ralentir !

Tous solidaires en Santé !

Défibrillateurs, une espèce en voie d’apparition

La formation à la sécurité, c’est obligatoire !

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Emplois et Santé

Techniques

Organisations

Etre ou ne pas être (apte)… Telle est la question ?

8 conseils de santé et… un chariot élévateur

Apprendre la santé … avec le métier

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11 à 16

Clin d’oeil

24 h avec... ... Alain

Pour vous aider

Votre Service de Santé au Travail

Ergonomie

L’ergonomie se fait sociale

Dossier

De l’air, de l’air, oui… Mais du bon ! 12-13 A PROPOS d’atmosphère... 14 Prendre soin de son air...

15-16 Comment évaluer et améliorer la qualité de l'air au travail ? (fiche détachable)


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Édito N°5 I 1er trimestre 09 Entreprise et Santé Le magazine des Services de Santé au Travail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Numéro diffusé gracieusement aux entreprises des services adhérents (voir dernière page de couverture) Contact : entrepriseetsante@nordnet.fr Les éditions de l’encre vive Tél : 03 20 14 07 77 Fax : 03 20 14 06 16 Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santé au Travail 118 rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille Cedex Tél : 03 20 57 43 14 www.cisst.fr G.I.S.S.E.T. Groupement Inter Services Santé Et Travail 79 rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune Cedex Tél : 03 21 01 65 36 www.gisset.org Directeur de Publication : Raphaël Mulliez Comité de rédaction : Jean-Paul Chantry, Alain Cuisse, Dr Didier Debarge, Bruno Decherf, Louis-Marie Hardy, Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes et Médiation, Lille Cabinet Sarah Leuridan, Roubaix Responsables de Rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan Equipe Rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan, Amandine Le Comte, Séverine Lhomme Création maquette : Séverine Maka, Cabinet Sarah Leuridan Crédit Photos : Purestockx, Fotolia Coordination, Fabrication, Diffusion : Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59 000 Lille Tél : 03 20 14 07 77 Fax : 03 20 14 06 16

C

haque trimestre, des entreprises de toute taille et de tout secteur d’activité nous donnent rendez-vous dans Entreprise et Santé. Sur un an, près de 100 réalisations concrètes en Santé au Travail vous sont présentées. L’une d’elle peut certainement intéresser votre entreprise. A voir dans la rubrique Vies des Entreprises. Le bien-être au travail est plus que d’actualité. La rubrique Tableau de Bord vous présente des chiffres nationaux. Faut-il acheter un défibrillateur ? La rubrique Investir s’y intéresse. Chaque jour, 15 000 litres d’air passent par nos poumons. La majorité d’entre nous passe près de 15 à 22 heures dans des milieux fermés (logement, transport, travail, etc…). Le dossier « De l’air, oui mais du bon ! » fait le tour de la question.

Faisons le point sur une obligation souvent oubliée : former tout nouvel embauché à la sécurité au sein de l’entreprise en général, et à son poste de travail en particulier. Pour cela, consultez la rubrique Juridique. Des difficultés chroniques de santé, voire des déficiences ou des handicaps, peuvent arriver à chacun d’entre nous. Garder un travail est capital. Deux exemples concrets vous sont présentés dans la rubrique Emplois et Santé. Acheter un chariot autoélévateur… La rubrique Technique vous apportera huit conseils de santé. Accueillir un apprenti, c’est penser Santé au Travail. La rubrique Organisations nous éclaire. La rubrique Ergonomie nous prouve que les maisons de retraite ont tout à gagner de l’approche ergonomique. Bonne lecture en Santé au Travail. Et bonne année 2009 ! !

Régie publicitaire : Entreprise et Santé - Matthieu Méreau Tél : 03 20 14 07 77 Fax : 03 20 14 06 16 Impression : Imprimerie de la Centrale Lens Dépôt Légal à parution N° ISSN en cours Tirage : 90 000 exemplaires

Raphaël Mulliez Directeur de publication pour les Services de Santé au Travail


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Les présidents, les directeurs, les médecins du travail et les équipes de Santé au Travail de L’AIMST (Roubaix), AIST 62 (Hénin-Beaumont), AISTLL (Lens), l’AMEST (Lille), ASMIS (Amiens), AST 62/59 (Arras), ASTAV (Valenciennes), ASTIL 62 (Coquelles), CEDEST (Coudekerque-Branche), MTA (Saint-Quentin), SISTRAD (Douai), SMIA NORD (Marcq en Baroeul), STFA (Armentières) ainsi que toute l’équipe de Entreprise et Santé

vous présentent leurs meilleurs voeux pour l’année 2009


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Tableau de bord

Nord-Pas-de-Calais - Picardie

Stress : Prudence, ralentir !

Source : Ministère du Travail.

Source : Rapport sur les Risques Psychosociaux, P. Nasse et P. Légeron., Ministère du Travail, Mars 2008.

Te ch niq ue s

Source : Ministère du Travail, mars 2008. INRS, dossier « Le stress au travail », avril 2008.

Or ga nis ati on s

En France, le coût direct et indirect des problèmes de santé au travail liés au stress peut être évalué entre 830 et 1 656 millions d’euros par an. Au niveau européen, 50 à 60 % des journées de travail perdues pour raison de santé seraient dues au stress. Sans compter les aléas et pertes de qualité dans la production. Pour le BIT, le coût du stress dans les pays industrialisés s’élève entre 3 à 4 % du PIB. Soit au total 60 milliards d’euros pour la France sur une année.

En France, l’objectif général est de rattraper, en 2 à 3 ans, le retard accumulé par rapport aux Pays Scandinaves ou au Canada. D’où 8 propositions : utiliser les indicateurs existants, créer un indicateur global et national, réaliser des expériences pilotes, analyser des actions de prévention, réaliser l’analyse psychosociale des suicides de salariés au travail, former les acteurs au sein des entreprises, lancer une campagne d’information, créer un portail internet pour diffuser des conseils de bonnes pratiques.

Erg on om ie

Un travailleur sur deux travaille dans l’urgence. Plus d’un travailleur sur trois reçoit des ordres sur des indications contradictoires. Un tiers des travailleurs déclare vivre des situations de tension dans leur rapport avec leurs collègues ou leur hiérarchie. Près d’un salarié sur quatre en contact avec le public subit des agressions verbales. Le stress au travail, ce n’est pas qu’une histoire de personne, c’est avant tout une affaire d’équipe et d’organisation.

2. Les coûts

Cli nd ’oe il

1. Les risques

3. Les priorités

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Ju rid iqu e

Do ssi er

Récemment plusieurs suicides survenus sur les lieux de travail ont alerté l’opinion publique. Depuis quelques années, le harcèlement moral a trouvé sa place dans le Code du Travail. Les risques psychosociaux au travail ont fait l’objet d’un rapport remis à Xavier Bertrand, Ministre du Travail, des Relations Sociales et de la Solidarité, le 12 mars 2008. Pour démarrer 2009, allons voir quelques chiffres de plus près.

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V en ie d tre es pr ise s

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Inv es tir

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Vie des entreprises

Tous solidaires en Santé

Industrie

En ces temps difficiles, certaines entreprises misent sur la bonne santé de leurs salariés. En témoignent huit entreprises, qui, ce trimestre, nous parlent de la relation qu’elles entretiennent avec leurs Services de Santé au Travail. En bref des rencontres solidaires, profitables et utiles.

« L’

accident de travail est survenu sur une des lignes de production de médicaments : un employé s’est blessé à l’aine après avoir ramassé une bobine de film qui était sur une palette au sol. Bobine trop lourde, mauvais geste pour se pencher… les causes de l’accident étaient multiples. Après enquête, nous en avons discuté en Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) pendant lequel un certain nombre de mesures ont été envisagées. Le médecin du travail, alors présent,

Le médecin du travail, alors présent, nous a tout de suite proposé une formation...

nous a, tout de suite, proposé une formation en Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP). C’est donc la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS) qui s’en est chargée. On a vraiment pu gagner en réactivité car elle connaît l’entreprise. Depuis, le personnel est force de proposition quant à l’aménagement des postes de travail. Par exemple, des membres du CHSCT ayant participé à la formation ont eu l’idée d’employer des transpalettes à hauteur réglable qui se trouvaient dans la société, mais que l’on n’utilisait pas, pour soulever les bobines ».

UNITHER

«T

elene SAS est une filiale de Rimtec Corporation (Japon). Elle développe et distribue le Telene, une résine à base de DCPD (Dicyclopentadiène). Suite à la mise à jour de notre document unique, nous avons mis en place un plan d’action, qui comprenait notamment un dosage atmosphérique d’ambiance de DCPD, substance chimique nécessitant un suivi d'exposition. En discutant avec notre médecin du travail, il nous a appris que le Service de Santé au Travail d’Hénin-Beaumont (AIST 62) était capable d’assurer cette mesure. Une aubaine ! Ils connaissent l’entreprise Les résultats et les salariés. Les mesures ont duré ont été très une journée sur satisfaisants... deux postes de travail. Nous en avons également profité pour effectuer des mesures de bruit, de vibrations et de luminosité. Les résultats ont été très satisfaisants au regard des normes en la matière. Nous souhaitons maintenant procéder à d’autres dosages de DCPD pour affiner les résultats ».

TELENE SAS

186 salariés et 70 intérimaires

13 salariés

Christophe Vandevelde Responsable sécurité, maintenance des bâtiments et utilités

Natacha Mestrovic Responsable Hygiène, Sécurité et Environnement

Santé au Travail Amiens (ASMIS)

Santé au Travail Hénin-Beaumont (AIST 62)


Il n’est pas si difficile de changer ses habitudes quand c’est la santé qui est en jeu.

car il a permis une prise de conscience collective. Maintenant, nous avons affiché des informations sur le sujet partout dans le bâtiment et nous avons changé de moyen de protection auditive. Plus de casques qu’on oubliait partout, mais des bouchons, faciles à porter et peu encombrants. Il n’est pas si difficile de changer ses habitudes quand c’est la santé qui est en jeu ».

données de sécurité des produits en question, pour analyser leur niveau de risques. Conclusion : il nous faut renforcer la sécurité au niveau de la composition des gants. Nous allons passer des gants néoprènes à des gants multicouches polyéthylène, proposant une résistance chimique renforcée. Ce ne sont pas les habitudes des salariés qui changent, mais la qualité du matériel. Par ailleurs, le Dr Lubrez effectue également une surveillance médicale clinique et biologique spécifique lors de l’utilisation des résines ».

EIFFAGE TP Nord 300 salariés

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inspection du travail, qui a visité nos locaux pour y vérifier la quantité de poussière dans l’air – ce qui est normal lorsqu’on travaille dans une menuiserie – a mis le doigt sur une autre source de risque : le bruit. Il est vrai que j‘y avais pensé lors de la construction du bâtiment en installant un plafond absorbant acoustique, mais je ne m’étais pas franchement reposé la question depuis. Je n’avais jamais fait de relevé sonométrique machine par machine. Voilà pourquoi j’ai fait appel au Dr Morel, médecin du travail à la Santé au Travail de Roubaix-Tourcoing (AIMST). Confiant, car les machines ne sont pas vieilles. Quelle surprise ! Deux d’entre elles se sont révélées plus bruyantes que prévu. Ce relevé a été très intéressant pour nous,

Ju rid iqu e

«L’

Ce ne sont pas les habitudes des salariés qui changent, mais la qualité du matériel.

Laurence Lotigier Animatrice Prévention Qualité Santé Environnement Santé au Travail Lille (AMEST)

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BTP

ertains salariés sur les chantiers manipulent des enduits qui peuvent s’avérer dangereux pour leur santé. C’est pourquoi ils portent des gants de protection. Lors d’une visite de chantier effectuée par le Dr Lubrez, médecin du travail à la Santé au Travail de Lille (AMEST), elle nous a formulé quelques remarques sur l’utilisation des enduits, notamment à base de résines, et le contact avec le béton. Ce fut l’occasion de monter un groupe de travail afin de voir quelles évolutions étaient possibles. Nous avons collecté les fiches de

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Erg on om ie

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CREATION BOIS CONCEPT 10 salariés Bernard Marion Chef d’entreprise Santé au Travail Roubaix (AIMST)

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Vie des entreprises

Commerce & Artisanat

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est la volonté de garder les salariés dans leur emploi et la préservation de la santé de ceux-ci, qui nous ont conduit à créer un comité de reclassement dans notre magasin. C’était également un moyen de pérenniser l'emploi de nos employés ayant un handicap. En effet, pour inclure cette catégorie de personnel, il faut réfléchir aux différentes préconisations médicales qui peuvent les concerner. Une règle déjà valable pour nos collaborateurs sans handicap, qui peuvent faire l’objet pour certains de restrictions d’aptitude ou de reclassement. D'où une grande concert a t i o n l a n c é e en inter ne avec Un moyen de les partenaires pérenniser l'emploi sociaux, le Dr de nos employés D u q u e n o y, médecin du ayant un handicap. travail à la Santé au Travail de Flandres Audomarois (STFA), et les ressources humaines pour trouver une solution à tous les cas de figure grâce au comité de reclassement. Dernier exemple en date, une hôtesse de caisse, qui après sa visite médicale, ne pouvait reprendre son poste du fait des risques encourus pour sa santé. Elle ne souhaitait pas être reclassée. Nous avons incité au dialogue et finalement, elle a trouvé un autre poste qui lui convenait dans notre magasin. Il n'est pas dans notre intérêt d'attendre que les éventuels problèmes de santé se transforment en maladies professionnelles. Voilà pourquoi créer un comité de reclassement en amont nous a semblé être une réponse ».

” « C

oiffeur de métier, je suis passé de l’autre côté de la barrière. Je suis devenu chef d’entreprise en gérant mon propre salon de coiffure. Il n’y a pas longtemps, j’ai reçu un coup de téléphone de la Santé au Travail de Douai (SISTRAD), qui me proposait de rencontrer une personne de son équipe, pour me présenter les prestations du Service. Je n’avais préalablement aucune idée sur le contenu de cette rencontre. J’ai ainsi découvert l’ensemble des prestations que le Service pouvait m’apporter. Il est vrai que ma vision de la Santé au Travail, que je connaissais d’ailleurs sous le nom de Médecine du Travail, se cantonnait à la visite médicale. Si pour l’instant, je n’ai pas encore ressenti le besoin de faire appel à leurs services, Le côté humain, je sais qu’il est possible de les appeler c’est surtout ça que pour un conseil et j’ai retenu. que quelqu’un me répondra. Le côté humain, c’est surtout ça que j’ai retenu ».

AUCHAN LONGUENESSE

CARACT’HAIR

545 salariés

1 salarié et 1 apprenti

Denis Schellaert Responsable Ressources Humaines

Patrick Billioux Chef d’entreprise

Santé au Travail Flandres Audomarois (STFA)

Santé au Travail Douai (SISTRAD)


«J’

Inv es tir

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Service

«V

oilà quelques années que les formations de Sauveteur Secouriste du Travail et les recyclages sont assurés par notre Service de Santé au Travail (AST 62/59). Les salariés ont l’habitude de recevoir les convocations annuellement. Cette formation est obligatoire dans notre secteur d’activité d’aide à la personne. Il faut savoir réagir efficacement en cas d’accident, lors d’une chute par exemple. Les gestes qui sauvent ne s’inventent pas et il est indispensable que le personnel les connaisse. La Santé au Travail nous facilite la vie en prenant en charge

Les gestes qui sauvent ne s’inventent pas et il est indispensable que le personnel les connaisse.

totalement l’organisation de ces formations. Le retour du personnel formé est par ailleurs très positif. Il s’agit d’une prestation essentielle au bon fonctionnement de l’ASSAD ».

CABINET VETERINAIRE CARNEGIE

ASSAD -

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Do ssi er

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ai pris contact avec mon Service de Santé au Travail pour obtenir des conseils sur la sécurité de mes salariés dans mon cabinet. Au cours de la discussion téléphonique, nous avons évoqué le document unique. Ne sachant pas trop comment m’y prendre, j’ai reçu la visite de Chantal Wajda, Secrétaire Assistante en Santé au Travail, pour m’aider à le réaliser. Cette rencontre fut particulièrement productive car les conseils donnés m’ont permis de construire par la suite un document unique qui tienne la route. De plus, j’ai déjà entrepris quelques modifications dans nos locaux : achat de tabourets sécurisés pour atteindre les étagères les plus en hauteur, mise aux normes des extincteurs… Le bilan que je tire Le bilan que je de tout ça est tire de tout ça est donc très positif et enrichissant. donc très positif et Certes, la Santé enrichissant. au Travail est une obligation. Mais je l’envisage plus comme un partenariat plutôt qu’une contrainte. Les salariés ne sont pas les seuls à pouvoir en profiter. Le chef d’entreprise peut trouver écoute et conseils auprès de son Service de Santé au Travail ».

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Association Soins et Services d’Aide à Domicile

2 salariés

160 salariés

Catherine Scellier Chef d’entreprise

Manuella Delalleau Cadre de secteur

Santé au Travail St Quentin (MTA)

Santé au Travail Arras et Béthune (AST 62/59)

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Investir

Premiers secours

Défibrillateurs,

une espèce en voie d’apparition En cas d’arrêt cardiaque inopiné, les premiers gestes sont décisifs : appeler les secours, et, sans attendre leur arrivée, démarrer le massage cardiaque externe. Faire également un choc électrique grâce à un défibrillateur. Encore faut-il en avoir un…

En France, depuis l’arrêté du 5 mai 2007, les défibrillateurs automatiques exter nes sont en vente libre. Auparavant, ils n’étaient utilisables que par un médecin. Depuis 2007, quiconque souhaite sauver quelqu’un d’un arrêt cardiaque peut s’en servir. De ce fait, de nombreuses communes, des grandes surfaces, des gares et des aéroports en achètent pour les mettre à disposition du public dans des bornes dédiées. Sur une base de 1500 € l’unité par exemple, l’achat n’est pas anodin.

Le choc électrique Devant une victime atteinte de malaise, inconsciente et ne respirant pas, le secouriste place les électrodes du défibrillateur sur son thorax, selon les consignes données par l’appareil. Le défibrillateur va alors réaliser une décharge électrique. Entre temps, le secouriste s’est écarté et veille à ce que personne ne soit en contact avec le corps de la victime. En effet, la décharge électrique ne doit pas se propager à un témoin.

Modèle semi automatique ou entièrement automatique ? Les deux modèles réalisent un électrocardiogramme. Ils sont tous

les deux capables de discerner euxmêmes, s’il faut ou s’il ne faut pas réaliser la décharge électrique. Le modèle automatique exécute la décharge électrique tout seul après avoir émis un avertissement d’alerte ; le modèle semi-automatique ne fait la décharge que si le secouriste la déclenche.

Obligé d’acheter ? Non. Sur le plan légal, l’achat d’un défibrillateur en milieu de travail n’est pas obligatoire. S’il n’y a pas de défibrillateur sur les lieux de travail, il y a donc ni infraction, ni manquement aux règles de sécurité. Acheter un défibrillateur relève donc de choix propres à l’entreprise, en fonction de sa politique face aux premiers secours et « aux gestes qui sauvent ».

Obligé de former ? Oui. Rappelons au passage que la formation aux premiers secours est obligatoire sur les lieux de travail pour tout établissement ou chantier de plus de 20 salariés. Pour le docteur Jacquemart, cardiologue consultant à la Santé au Travail de Lille (AMEST), il est essentiel que « les gens se sentent concernés par l’acci-

La dépense peut aller de 1500 à plus de 2000 € par défibrillateur.

dent cardiaque et soient sensibilisés aux gestes simples qui sauvent, avant de penser à acheter un défibrillateur ».

Des modèles et des prix variables La dépense peut aller de 1500 à plus de 2000 € par défibrillateur. Tout dépend du modèle et de son environnement (sacoche ou borne par exemple, enregistrement des conversations, etc…) Pour le docteur Jean-Luc Lemoine, cardiologue à la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS), il faut que « l’entreprise prenne conseil auprès de son médecin du travail et soit vigilante sur le respect des normes en cas de décision d’achat ». Et « elle doit s’assurer que le personnel saura s’en servir… au cas où un arrêt cardiaque surviendrait dans l’entreprise ».


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Chaque jour de notre vie d’adulte, nous utilisons environ 15 000 litres d’air que nous puisons dans notre environnement. Et pas possible de se retenir de respirer bien longtemps ! La qualité de l’air, c’est important pour notre santé… C’est d’ailleurs au nom de notre santé, que les fumeurs doivent sortir des bars, cafés, tabacs et restaurants depuis le 1er janvier 2008, pour ne pas enfumer l’air que d’autres respirent. Ceci démontre d’ailleurs que la qualité de l’air des lieux publics fait l’objet de plus en plus d’attention et d’obligations. Et qu’en est-il des lieux de travail ?

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Mais du bon !

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De l’air, de l’air, oui…

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Dossier

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A PROPOS d’atmosphère... 5 questions au Pr Daniel FURON Le Professeur Daniel Furon a démarré sa carrière de médecin hospitalier au Centre Hospitalier et Universitaire de Lille par la pneumologie et la réanimation respiratoire. Puis, il s’est orienté vers la Médecine du Travail, devenue aujourd’hui la Santé au Travail. Professeur des Universités, titulaire de la chaire de Médecine du Travail de la Faculté de Médecine de Lille pendant plus de trente ans, il est aujourd’hui le Président du Comité Nord-Pas-de-Calais de l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (A.P.P.A. Nord-Pas-deCalais).

L’air de rien, les poumons vous ont toujours intéressé. Pourquoi ?

aggravée par le confinement pour économie d’énergie, me semble importante à étudier et vient se combiner avec les pollutions liées au travail, sans oublier les rejets liés aux transports.

J’ai fait toute ma carrière professionnelle à l’hôpital Calmette, à Lille, avec des maîtres prestigieux qui m’ont fortement marqué et orienté. Et puis, le poumon, c’est la vie. La première chose que fait un bébé en naissant… c’est respirer !

Pour la qualité de l’air sur les lieux de travail, quel conseil majeur donneriez-vous, aujourd’hui, à un chef d’entreprise et à ses salariés ? Pour la qualité de l’air des locaux de travail, le plus important, à mes yeux, est l’information sur les risques des employeurs et des salariés, ainsi que l’évaluation des risques avec l’aide de la Santé au Travail.

Au sujet des pollutions atmosphériques La région a payé un lourd tribut sur la qualité de en général, êtes-vous plutôt optimiste ou l’air… pouvez-vous nous en dire quelques mots ? pessimiste pour l’avenir ? A partir du XIXe siècle, la région s’est fortement industrialisée à partir du charbon. Pour diminuer la pollution à l’intérieur des ateliers, la politique était de tout rejeter à l’extérieur, entraînant une dégradation énorme de l’atmosphère urbaine : dioxyde de soufre, « noirêts », composés organiques volatils, etc… La liste des polluants est longue.

Sur les lieux de travail, quels ont été les progrès, ces trente dernières années ? L’atmosphère des lieux de travail s’est largement améliorée depuis plusieurs dizaines d’années avec, malheureusement, les effets de la désindustrialisation. Nous payons encore actuellement le prix des pollutions passées (pathologies d’origine minière, amiante…). Actuellement, la mauvaise qualité de l’air intérieur,

De quoi sera fait l’avenir ? Je serais moyennement optimiste pour les pays de l’Union Européenne, malgré les freins de certains lobbies. Et pessimiste par rapport à d’autres pays (USA, pays émergents), le tout étant aggravé par la crise financière actuelle.


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L’air c’est avant tout 78 % d’azote, 21 % d’oxygène et 1 % d ’ a u t re s g a z … A c h a q u e mouvement respiratoire, notre o r g a n i s m e v a y c h e rc h e r l’oxygène et y rejette du gaz carbonique. Les plantes s’occupent de reprendre le gaz carbonique pour nous rendre de l’oxygène… Comme quoi, outre les courants d’air, l’air est toujours en mouvement ! Et inutile de dire que l’activité humaine modifie la composition de l’air. A l’époque des changements climatiques, plus personne ne le discute. C’est dire que quand on se penche sur la qualité de l’air ambiant, on doit penser nature de l’activité humaine, caractéristiques du lieu et interactions de tous ordres… Sans omettre les pics d’activité et les fluctuations diverses et variées.

Petit tour des locaux Le Code du Travail distingue différents types de locaux : ceux où il y a seulement présence humaine et ceux au sein desquels il y a travail physique et/ou émission de pollution spécifique. Pour les premiers, les conditions de ventilation doivent assurer la fourniture de 25m3 d’air neuf par heure. Pour les seconds, les débits varient de 30 à 60m3 par heure. En cas de pollution spécifique, il y a obligation d’une ventilation efficace, avec respect de la maintenance et de l’entretien, dans le but de respecter les Valeurs Limites d’Exposition Professionnelles (V.L.E.P.). Sans oublier les contrôles et l’information des salariés. Ici aussi, n’hésitons pas à faire le point avec le Service de Santé au Travail. A NOTER :

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Autour de l’entreprise Un Observatoire National de la Qualité de l’Air Intérieur a été mis en place pour veiller à la qualité de l’air des logements et des lieux de vie (crèches et écoles par exemple). De même, de nombreux réseaux locaux de surveillance de la qualité de l’air (en ville ou à la campagne) se sont multipliés sur le territoire. Ils relèvent d’associations agréées et fédérées au sein d’ATMO.

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A la base, 78 % d’azote…

Pour mesurer la qualité de l’air en milieu professionnel. Il faut d’abord connaître et suivre l’activité des salariés (notamment les pics d’efforts où la fréquence respiratoire s’élève), analyser les processus de travail et les caractéristiques du milieu pour choisir le type de dosage, le moment et la durée des prélèvements. Des Valeurs Limites d’Exposition Professionnelles (V.L.E.P.) sont éditées et révisées par l’Etat d’une part et l’Assurance Maladie, d’autre part. Votre Service de Santé au Travail est là pour vous renseigner et vous orienter. Le cas échéant, on peut également faire des dosages biologiques pour voir l’imprégnation des salariés.

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Petit tour des dosages

Te ch niq ue s

Tout peut se voir dans l’air ambiant. Et, ce n’est pas ce qui est visible et sent mauvais qui est forcément dangereux. Le monoxyde de carbone, qui fait environ 300 morts par an en France à la maison, est invisible, inodore et sans saveur… L’air ambiant peut contenir des fibres et des particules, des vapeurs et des gaz, des moisissures et des microbes. Parmi ces derniers, deux défraient régulièrement la chronique : le virus de la grippe et la bactérie de la légionellose. Sur le plan chimique, des millions de substances peuvent être retrouvées.

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Petit tour des dangers

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Difficile de résumer les impacts sur la santé de l’air respiré. Sauf que nos grands-mères ont toujours dit : « le grand air, ça fait du bien pour les petits ». Et que la silicose est inscrite à jamais dans l’histoire de notre région… Entre ces deux exemples, tout existe : de la gêne respiratoire à l’irritation bronchique, de l’asthme aux cancers broncho-pulmonaires, en passant par l’aggravation de maladies existantes et sans oublier la fragilité des nourrissons et des personnes âgées… La respiration, c’est le mode d’entrée dans l’organisme, de différents contaminants, de nature chimique ou biologique. Attention : les effets sont souvent retardés…

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Petit tour de santé

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Dossier Respiration

Témoignages

Prendre soin de son air ... A NOTER :

Au service de l’entreprise Les Services de Santé au Travail du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie s’organisent autour de plateaux techniques (CISST et GISSET) regroupant toxicologues industriels et matériel d’étude. La région bénéficie du Centre Régional de Toxicologie Professionnelle et Environnementale, laboratoire indépendant mis en place entre l’Institut de Santé au Travail du Nord de la France, le Centre Hospitalier Régional et Universitaire de Lille et l’Université de Lille II. Dans le cadre de ses missions de prévention des risques professionnels, la Caisse Régionale d’Assurance Maladie Nord Picardie dispose d’un Laboratoire de Chimie Toxicologique.

« Plus d’émanations, plus de picotements…»

« Rendre l’usine propre et améliorer les poussières…»

Nathalie Nolen, directrice de CYPRES, association spécialisée dans le traitement du surendettement, témoigne d’un problème de pollution atmosphérique dans leurs locaux : « L’association est locataire de bureaux qui ne sont pas de première fraîcheur. Nous avons refait l’électricité, mais quelques soucis ont perduré, notamment des picotements au niveau des yeux. Lorsque le médecin du travail est venu pour nous conseiller sur la rédaction du document unique d’évaluation des risques, nous lui avons fait part de ce problème. Il nous a demandé si nous n’avions pas d’autres signes comme des maux de tête ou des épisodes de fatigue inexpliquée pendant le travail. Les soupçons se sont portés sur la chaudière : elle était ancienne et placée à côté d’un poste de travail. Le médecin du travail a alors proposé l’intervention d’un ingénieur en prévention des risques du Service de Santé au Travail d’Amiens (ASMIS) pour réaliser des mesures atmosphériques. La chaudière était bien la coupable : elle dégageait du monoxyde de carbone au démarrage. L’ingénieur nous a proposé des solutions qui allaient du simple nettoyage de la chaudière au remplacement. Un nettoyage aura suffi. Il est revenu effectuer des mesures de vérification. Plus d’émanations, plus de picotements, plus de maux de tête… ».

Thomas Hitier est responsable d’exploitation de la société Comilog, une usine de métallurgie de 61 salariés. Il nous explique comment s’organise la lutte contre les poussières métalliques : « Tout est une question de concertation avec les opérateurs. L’usine est particulièrement bien conçue en termes de gain de place. Mais les postes de travail comme le four, la coulée de métal en fusion et le traitement de l’alliage, se retrouvent les uns à côté des autres. La concentration en poussière est importante. Pour améliorer la situation, nous travaillons de concert avec la Santé au Travail de Dunkerque (CEDEST), la CRAM, le CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) et les employés. Nous avons installé des hottes aspirantes au niveau de la coulée. Nous envisageons également de traiter à la source les poussières métalliques, c’est-à-dire qu’elles soient contenues à l’intérieur de la machine et qu’elles ne puissent plus se répandre dans l’atmosphère. L’avantage de ce système ? On pourrait recycler les poussières. L’investissement serait conséquent mais avec ce recyclage, on rentabiliserait le processus ».


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Fiche détachable Entreprise & Santé n°5

Comment évaluer

la qualité de l'air au travail ? Chaque situation de travail est particulière. Avant tout, il est capital de l'analyser. Cela permet déjà d'apprécier le niveau de risque et de décider si des dosages sont nécessaires. Ceux-ci relèvent de protocoles précis, variables selon les situations de travail.

LE PROCESSUS Les procédés Les produits Les émanations

LA MARCHE DEGRADEE

LES AMELIORATIONS

Maintenance Incidents

LE TRAVAIL Les activités Les moments Les lieux

SOIT LES PRECONISATIONS

SOIT

LES DOSAGES Prélèvements de surface Prélèvements d'ambiance Prélèvements individuels

La source d'émission L'organisation du travail Les protections individuelles

(atmosphériques & biologiques)

LES RESULTATS

Selon les activités Selon les références scientifiques Selon les normes et la réglementation

Le médecin du travail et les équipes de Santé au Travail sont des spécialistes dont le métier est de vous aider, étape par étape. Le point de départ de leur réflexion est le salarié en situation de travail. Le point d'arrivée de leur réflexion est de conseiller le chef d'entreprise et les salariés.


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Fiche détachable Entreprise & Santé n°5

Comment améliorer la qualité de l'air au travail ? Après un diagnostic précis de la situation de travail, une démarche de progrès pour la qualité de l'air au travail peut s'engager. Celle-ci bénéficiera de la qualité des dialogues au sein de l'entreprise et de l'expertise scientifique et médicale du médecin du travail et de ses collaborateurs.

1 LE CONSTAT Observation, évaluation (voir recto)

2 LES AMELIORATIONS IDENTIFIEES

Vis-à-vis de la réglementation et des normes

Vis-à-vis des risques et dangers à court, moyen ou long terme

Vis-à-vis de l'organisation du travail et des équipements de protection

Vis-à-vis du procédé et des produits

Vis-à-vis des capacités d'investissement de l'entreprise

3 LES CRITERES ET LES CHOIX A COURT, MOYEN OU LONG TERME Produits de substitution et/ou changement de process

Modification technique

Captation à la source, ventilation

Organisation du travail

Equipements de protection individuelle

La priorité est de toujours maîtriser dangers et risques à la source. Les équipements de protection individuelle ne doivent être retenus que si les autres solutions ne sont pas accessibles. Devant la multitude des équipements possibles, il vaut mieux se faire conseiller par un spécialiste pour bien choisir. Là encore, votre médecin du travail peut vous aider.


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La formation à la sécurité,

c’est obligatoire !

1° Des travailleurs qu'il embauche ; 2° Des travailleurs qui changent de poste de travail ou de technique ; 3° Des salariés temporaires, à l'exception de ceux auxquels il est fait appel en vue de l'exécution de travaux urgents nécessités par des mesures de sécurité et déjà dotés de la qualification nécessaire à cette intervention ; 4° A la demande du médecin du travail, des travailleurs qui reprennent leur activité après un arrêt de travail d'une durée d'au moins vingt et un jours. Cette formation est répétée périodiquement dans des conditions déterminées par voie réglementaire ou par convention ou accord collectif de travail.

Em pl Sa ois e nté t

Ju rid iqu e

Do ssi er La formation doit avoir lieu sur les lieux de travail, au poste de travail. Elle vise à expliquer au salarié les dispositions générales de l’entreprise en matière de sécurité (ex. : circulations, protection incendie, évacuations, premiers secours, etc…). Elle vise également à expliquer au salarié les risques spécifiques liés à son poste de travail, et en particulier les gestes et manipulations appropriés, les consignes de sécurité et les équipements de protection nécessaires (et à sa disposition) le cas échéant. Le médecin du travail et ses collaborateurs peuvent aider à concevoir cette formation. Voire, y participer. Car, en fonction des risques particuliers rencontrés, elle peut demander un programme et des moyens adaptés.

Te ch niq ue s

L'employeur organise une formation pratique et appropriée à la sécurité au bénéfice :

Comment faire ?

Or ga nis ati on s

Code du Travail, Article L 4141-2 (Ancien L 231-3-1 alinéa 1)

Il faut garder une trace écrite de cette formation, pour pouvoir prouver qu’elle a bien eu lieu. Au-delà de l’aspect purement règlementaire, cette formation est, sur le fond, nécessaire. En effet, la Sécurité et la Santé au Travail, c’est aussi l’affaire du salarié, en dehors des choix d’organisation du travail, de procédés, de techniques et de procédure. Comme quoi, la loi aide l’entreprise.

Erg on om ie

La loi, dans le texte

Le faire et le prouver

Qui paye ? La formation répondant aux obligations légales est à la charge de l’employeur, bien sûr. Comme le fonctionnement général de l’entreprise ! Mais si l’employeur veut aller plus loin pour améliorer en continu les connaissances de ses salariés en Hygiène, Sécurité et Santé au Travail, il peut alors le faire dans le cadre de la formation permanente.

Cli nd ’oe il

En effet, tout nouvel embauché doit avoir reçu une formation à la sécurité. A la sécurité générale de l’entreprise, et à celle liée à son poste de travail. C’est une obligation qui s’applique pour les contrats à durée déterminée, les contrats à durée indéterminée, les intérimaires, les changements de poste et les retours d’arrêts de longue durée. Elle est inscrite dans le Code du Travail, et plus précisément dans l’article L 4141-2 (voir encadré).

Inv es tir

L’entreprise embauche, ça y est ! Tout est prêt ! Les formalités administratives sont remplies. Le nouveau salarié arrive demain ! Il a d’ailleurs déjà été présenté à ses futurs collègues. Mais, au fait… et sa formation à la sécurité ? Mais, elle est obligatoire !

V en ie d tre es pr ise s

A l’embauche

Ta de blea bo u rd

Juridique

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Emplois & Santé

Etre ou ne pas être (ap

Telle est la que

Avoir du boulot est une chose. Le garder en est une autre. Surtout quan Or, chaque année, des entreprises et leurs médecins du travail sauv atteints de gênes, déficiences ou handicaps. Comme quoi, la médecine Santé au Travail, elle, sauve des emplois.

Première clé : anticiper les difficultés Le principe est simple : anticiper et ne pas attendre, pour agir, que soit prononcée l’inaptitude médicale au poste de travail. La réalité est plus complexe. Et il faut des temps de dialogues, de réflexions et de concertations, entre salarié et employeur, face à des solutions nombreuses et des dispositifs complexes…

Deuxième clé : se faire aider En temps que conseiller du salarié et de son employeur, le médecin du travail est au coeur de la décision qui peut être prise. Celle-ci passe par un triple bilan : les capacités du salarié, les possibilités de l’entreprise, les aides extérieures envisageables. Voici deux exemples concrets, vécus par la Santé au Travail de Valenciennes (ASTAV).

« Travailleur Handicapé » Que la qualité de « Travailleur Handicapé » pour un salarié soit reconnue ou non, le but du maintien dans l’emploi est qu’il garde son poste, plutôt que de le perdre. Votre Service de Santé au Travail vous mettra en relation avec le SAMETH (Service d’Aide au Maintien dans l’Emploi d’un Travailleur Handicapé) de votre secteur. A la Santé au Travail de Valenciennes (ASTAV), le SAMETH est intégré dans son plateau technique. Se développe alors une gestion prévisionnelle du maintien dans l'emploi. La prévention intervient en amont. Ceci permet de proposer aux entreprises un accompagnement préventif pour ne plus reproduire les mêmes cas d'inaptitudes. C'est du gagnant-gagnant. L’objectif : toujours plus d’efficacité pour l’entreprise et son salarié.


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V en ie d tre es pr ise s

re (apte)…

question ?

Do ssi er

Inv es tir

Surtout quand la maladie ou l’accident s’en mêle. travail sauvent l’emploi de nombreux salariés, la médecine ne fait pas que sauver des vies. Et la

Eric Picquet

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Véronique Gapski-Hiolle Directrice Générale déléguée de la société d’entreposage et stockage Manugesteam 20 salariés

« Un de nos caristes s’est retrouvé écrasé par une lourde charge. 18 mois d’arrêt de travail, des séquelles à la main et à la jambe. Impossible pour lui de reprendre son poste. Nous voulions tout de même le conserver dans l’entreprise. S’est engagée une discussion avec ce salarié, sa famille et la Santé au Travail pour trouver le poste qui lui conviendrait le mieux et sur lequel il se sentirait intégré. Le Service de Santé au Travail, à travers l’IMETH, nous a conseillé une analyse du poste d’accueil des chauffeurs. Nous avons investi dans un siège et des chaussures de sécurité adaptés. L’essai a duré un trimestre. Résultat ? Le salarié est intégré. Il travaille 3 jours par semaine. Cette création de poste a déchargé la secrétaire qui peut maintenant se destiner à d’autres tâches. L’investissement paie sur le long terme ».

Te ch niq ue s

« Notre centre emploie un salarié qui souffre d’une déficience intellectuelle légère. Avec l’aide de la Santé au Travail du Valenciennois (ASTAV) et de son service IMETH (Ingénierie du Maintien dans l’Emploi), nous avons pu le conserver à son poste. L’IMETH est intervenu pour mettre en place une aide « auxiliaire professionnelle » pendant 16 semaines, financée par l’AGEFIPH (Association de Gestion du Fonds pour l'Insertion des Personnes Handicapées). Afin de conserver cette subvention, nous avons monté un dossier de reconnaissance de la lourdeur du handicap. Il est très important pour nous que les enfants soient au contact de personnes handicapées. C’est un bon moyen de faire tomber les barrières et de donner à ces futurs adultes une autre vision du handicap. À n’en pas douter, avec plus de subventions, j’embaucherais plus de personnes présentant une déficience ».

Ju rid iqu e

Directeur du Centre éducatif et culturel Les Chérubins d’Hautmont 2 salariés

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Techniques

8 conseils de santé et… un chariot élévateur Les chariots élévateurs sont sources de nuisances et d’accidents. Certes… Mais on ne saurait les supprimer et travailler sans! Sauf à augmenter les risques liés aux manutentions… En fait, l’achat ou la location d’un chariot élévateur est un moment idéal pour penser « Santé au Travail ». Outre le respect évident des normes, règlementations et certifications, voici huit points de méthode, qui peuvent ensuite éviter bien des ennuis…

1-Pensez

> usage et utilisation. Un chariot élévateur, c’est d’abord un conducteur dans une organisation de travail, une situation de travail et des locaux… Par exemple penser à l’état des sols, à l’évacuation des fumées d’échappement ou au poste de charge des batteries. Une brève réflexion sur le poste de travail du cariste s’avère très précieuse dans le choix du type de machine.

2-Associez & consultez

> le(s) cariste(s) et votre médecin du travail, ainsi que, le cas échéant, le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail. C’est productif.

3-Sensibilisez & formez

> le(s) cariste(s) : c’est l’occasion de repenser « santé et sécurité au travail » ; au-delà de l’aptitude règlementaire à la conduite, c’est la formation à la sécurité des circulations, des produits et des matériels manipulés et autoportés, ainsi qu’aux consignes de premiers secours qui est essentielle.

4-Pensez

> règlementation en fonction de l’usage et de la nature du magasin, des ateliers ou de l’entrepôt. Attention aux risques particuliers.

5-Comparez

> accessibilité au poste de conduite, postures générales et accès aux commandes, visibilités et aisance de conduite, intuitivité des commandes et maniabilité. Bref, raisonnez ergonomie de conception.

6-Renseignez-vous

> sur le bruit, les secousses et les vibrations, la nature des suspensions du siège et de ses réglages.

7-Faites

> le bilan des sécurités actives et passives en cas de choc (donné ou reçu) et des risques de renversements éventuels…

8-Anticipez

> les questions de maintenance et d’entretien : attention aux coûts cachés tels que l’énergie, les assurances et les contrôles ; attention au suivi des informations et à la veille de maintenance.

Et n’oubliez pas que votre Service de Santé au Travail est à même de vous orienter et de vous conseiller, en vous aidant à croiser les données médicales, ergonomiques, psychologiques et juridiques, pour préserver et développer la santé de votre entreprise !


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Touchez 80 000 entreprises du Nord-Pas-de-Calais Picardie

Votre Publicité ici Contactez : Entreprise et Santé - Matthieu Méreau entrepriseetsanté@nordnet.fr Tél : 03 20 14 07 77 Fax : 03 20 14 06 16

Agenda

Mardi 3 février 2009

Mardi 7 avril 2009

Conférences-débats CRAM : TMS et Manutentions manuelles A partir de 14 h : Espace Calliope 11 Allée Vauban - 59 662 VILLENEUVE D’ASCQ

Conférences-débats CRAM : Les Equipements de Protection Individuelle : réglementation, procédure d’achat et d’utilisation A partir de 14 heures : Espace Calliope 11 Allée Vauban - 59 662 VILLENEUVE D’ASCQ

Contact : 03 20 05 65 67

Contact : 03 20 05 65 67

Mardi 17 février 2009 La Journée de la Prévention des Risques Organisée par l’ARIAS (Association Régionale Interprofessionnelle des Animateurs de Sécurité) en partenariat avec la CRAM Nord Picardie, OPPBTP, les Services de Santé au Travail du Nord-Pas-deCalais Picardie. Des conférences plénières avec des experts reconnus : le programme environnement-santé au travail, les risques psycho-sociaux, vieillissement et prévention Des ateliers thématiques : incendie, télésurveillance, bruit, évaluation des risques... Une exposition de partenaires : EPI, télésurveillance, incendie, Santé au Travail, travail en hauteur, bruit, formation, logiciel... La cité des échanges rue Eugène Jacquet 59700 MARCQ EN BAROEUL

Programme et inscription : www.arias5962.com

2009-2010 Entreprises de Picardie en Santé A.R.A.M.I.E. - Service de Santé au Travail d’Amiens (ASMIS) - Service de Santé au Travail de Saint Quentin (MTA) - Service de Santé au Travail de Woincourt (AISTV) Dès janvier 2009, les entreprises de 20 à 200 salariés des bassins d’emploi d’Abbeville Ponthieu et du Vimeu (Picardie Maritime) et de Guise, La Capelle, Vervins, Hirson, Marle (Thiérache) seront invitées à participer à des actions de prévention des maladies cardio-vasculaires et des cancers. Dans le cadre d’un programme expérimental mis en place par le Groupement Régional de Santé Publique de Picardie, avec le soutien de l’Etat, du Conseil Régional de Picardie et de Sanofi - Aventis.


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Inv es tir Ju rid iqu e

Accueillir un apprenti est un moment fort de la vie d’une entreprise. C’est le moment où l’entreprise transmet son savoir faire dans un métier donné. Son métier. C’est aussi un moment fort dans la vie de l’apprenti. A côté des connaissances apportées par le Centre de Formation, l’apprenti découvre le monde du travail grâce à l’entreprise d’accueil. C’est donc un moment fort pour la Santé au Travail.

Do ssi er

Apprendre la santé … avec le métier

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Organisations

4 apprentis sur 5 trouvent un emploi L’apprentissage est un cursus de formation associant une entreprise, un apprenti et un Centre de Formation des Apprentis (CFA). Il s’adresse à des jeunes de 16 à moins de 26 ans. Les diplômes préparés vont du CAP à celui d’ingénieur. Elles reposent sur un contrat de travail particulier : le contrat d’apprentissage. Le Nord-Pas-de-Calais compte près de 20 000 apprentis pour 33 CFA ; la Picardie 13 000 apprentis pour 25 CFA. Pour la France entière, l’apprentissage concerne plus de 250 000 jeunes, dont 80 % dans des entreprises de moins de 50 salariés. L’Etat, les Conseils Régionaux et les entreprises concourent au financement de l’apprentissage.

Te ch niq ue s Or ga nis ati on s

L’apprenti est un salarié titulaire d’un contrat de travail d’un type particulier : le contrat d’apprentissage (contrat à durée déterminée). A ce titre, il bénéficie de la même protection sociale que les autres salariés. Il est couvert pour le risque Accident du Travail et Maladie Professionnelle par le Régime Général, même durant le temps passé au Centre de Formation. Il bénéficie également de toutes les prestations de Santé au Travail. De même, s’il existe un contrat de groupe santé, il en bénéficie.

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Un salarié à part entière

Moment clé de la vie d’une entreprise, l’apprentissage, c’est accueillir et accompagner un jeune à l’orée de sa vie professionnelle. C’est à ce moment qu’il apprend « les bons gestes ». Au sein de l’entreprise, c’est aussi l’occasion de porter « un regard neuf » sur les questions de santé et de sécurité au travail.

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Tous les employeurs privés peuvent accueillir un apprenti. De l’industrie au service, en passant par le commerce et l’artisanat. Dès lors, l’entreprise s’engage à prendre toute mesure adaptée, vis-à-vis de son apprenti, en matière d’équipement et de techniques, de conditions de travail, d’hygiène et de sécurité. Elle garantit également les compétences professionnelles et pédagogiques du Maître d’apprentissage, responsable de la formation au sein de l’entreprise et des relations avec le Centre de Formation.

L’apprenti est soumis aux règles en vigueur dans l’entreprise, s’agissant des horaires, de la santé et la sécurité, du règlement intérieur. L’entreprise doit tenir compte des dispositions particulières relatives à la situation d’apprentissage, notamment si l’apprenti est mineur. En outre, certains travaux dangereux sont interdits à l’apprenti. Le Code du Travail prévoit une procédure d’urgence en cas d’atteinte à la santé, l’intégrité physique et morale des apprentis.

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Un moment clé

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Ergonomie

L’ergonomie se fait sociale « Les infiltrés », la nouvelle émission de France 2, a mis un coup de projecteur sur le malaise des soignants dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), communément appelés maisons de retraite. Sur le littoral nordiste, 7 directeurs n’ont pas attendu cette émission pour réfléchir et agir sur les conditions de travail, appuyés dans leur démarche par la Santé au Travail de Calais (ASTIL 62).

À l’origine, l’initiative d’un médecin du travail, Lydie Lebas et de sa Secrétaire Assistante en Santé au Travail, Virginie. Il y a un an, alors en visite dans l’établissement Gaston Houzel de Boulogne-sur-Mer, elles découvrent une situation délicate. Les plaintes du personnel se font plus nombreuses : maux de dos, manque de temps, arrêts maladie à répétition ; et un directeur nouvellement nommé. Pour comprendre la situation et surtout apporter des solutions à cette équipe, elles mettent en place une étude de poste sur deux soignants, en charge de 19 résidents.

Recherche soignants… « Notre étude a ensuite été présentée au directeur. Certaines préconisations ont pu être suivies rapidement : le changement des chariots, la remise en service du lève malade, des formations en Prévention des Risques liés à

l’Activité Physique. D’autres réclament plus de temps car elles touchent à l’ergonomie des locaux : la réfection des sanitaires par exemple », commente le Dr Lebas. Mais de la bouche même du directeur, Jean-Louis Tempelaere, « le souci primordial, c’est le manque de personnel ». Là où il faudrait 3h10 pour faire la toilette d’une vingtaine de personnes, les soignantes ne disposent que de 2h30. « Nous avons pris conscience que le personnel n’allait pas bien. Frustré de ne pas pouvoir faire ce qu’il devrait faire par manque de temps » continue t-il.

Ne pas s’arrêter au constat On aurait pu s’arrêter au constat. C’était sans compter sur la détermination du Dr Lebas. Soutenue par l’établissement Gaston Houzel, l’étude s’est étendue à 6 autres EHPAD du littoral. Les problématiques se sont révélées communes avec néanmoins quelques divergences liées aux tailles et


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Sabrina Gournay Aide médico-psychologique - EHPAD Gaston Houzel

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Paroles d’acteurs…

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« 14 ans d’ancienneté et je ne peux que constater l’augmentation de la charge de travail. Lorsque le Dr Lebas a réalisé l’étude de poste, je n’ai rien changé à mes habitudes. Elle a ainsi compris notre situation et a apporté des pistes d’évolution pour le matériel utilisé. Son action a aussi permis l’amélioration du dialogue entre le personnel et la direction ».

Do ssi er

Volontaire pour l’étude de poste de soignant

Nous avons pris conscience que le personnel n’allait pas bien. Frustré de ne pas pouvoir faire ce qu’il devrait faire par manque de temps.

Jean-Louis Tempelaere Directeur - EHPAD Gaston Houzel

Nicolas Martinet Directeur - Maison de retraite St Antoine de Deves « Le personnel est à bout physiquement et moralement. Il vit dans l’angoisse de devenir maltraitant par manque de temps. Parallèlement, les prises en charge des pensionnaires sont de plus en plus lourdes et réclament plus de moyens tant humains que matériels. Notre groupe d’établissements souhaite faire bouger les choses, grâce à l’étude de poste de soignant réalisée par le Dr Lebas. C’est un plus d’être épaulé dans notre démarche par la Santé au Travail ».

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âges des établissements. Lydie Lebas ajoute : « Les 7 directeurs se sont réunis, conscients que notre action pouvait leur apporter un plus certain pour se faire entendre ». Aujourd’hui, fort de ces 7 expériences et pour étendre cette étude sur le territoire régional, le dossier a été déposé à la Direction Régionale du Travail de l’Emploi et de la Formation Permanente Nord-Pas-de-Calais.

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« J’avais eu une expérience douloureuse dans mon ancien établissement avec la Santé au Travail, mais avec cette étude de poste, j’ai vu que le Service de Santé au Travail de Calais (ASTIL 62) était prêt à nous soutenir. Il s’est donné les moyens d’aller sur le terrain, avec un souci constant pour nous trouver des solutions propres à notre environnement de travail ».

Cli nd ’oe il

Directeur - EHPAD Gaston Houzel

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Jean-Louis Tempelaere

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Clin d’oeil

... Alain Gérant d’une entreprise de peintures et ravalement de façades, Alain, 37 ans, a l’amour de son métier. Ancien compagnon du devoir, il a monté cette PME de 8 personnes il y a maintenant 7 ans sur la base des valeurs fortes de sa formation : l’esprit d’équipe, l’exigence de la qualité et la satisfaction du travail bien fait. Et ses journées sont bien remplies….

6 h 30

8 h 00

Ce matin il fait froid. Alain démarre sa camionnette et parcourt les 10 km entre son domicile et son entreprise. A cette heure, la circulation est fluide et Alain profite du trajet pour passer en revue sa journée.

Le téléphone se met à sonner. Clients, fournisseurs,... difficile de se concentrer. « Allo ? M. Dupont ? Je ne pourrais pas intervenir chez vous, mon ouvrier est malade. Je vous rappelle dès lundi pour planifier un autre jour d’intervention. Excusez-moi, je sais. Vous aviez prévu votre journée. Je vous assure que je fais tout mon possible pour vous trouver une solution très rapidement ». Alain est contrarié. Il n’aime pas devoir annuler des travaux prévus.

6 h 45 Il est le premier arrivé. Rituel immanquable : le café. A peine a-t’il fini de couler que les premiers ouvriers arrivent. C’est l’heure du planning de la journée. Alain distribue les tâches de chacun. Olivier, un de ses peintres, n’est pas encore arrivé. Sa femme téléphone, il est malade et ne viendra pas de la semaine. Il faut trouver une solution.

11h30

téléphoniques. Un chantier extérieur doit être stoppé en raison de la pluie. Les ouvriers rentrent chez eux. C’est une perte sèche.

Juste le temps de jeter un coup d’oeil sur l’administratif.

18 h 00

12 h 00 7 h 30 Tout le monde est parti. Après un rapide tour dans la réserve de peintures pour vérifier les stocks, c’est l’heure des facturations et des devis. Le retard s’accumule.

Accompagné par un sandwich, Alain passe voir deux chantiers en cours. C’est la pause-déjeuner. Le moment idéal pour discuter avec ses équipes et vérifier avec elles le bon déroulement des travaux ou les éventuels problèmes.

14 h 00 Muni de son appareil de mesure et de son calepin, Alain sonne à la porte d’une maison bourgeoise à la façade ternie par le temps. Un couple l’attend et lui explique leurs projets de travaux. Alain prend des notes, mesure, pose des questions… C’est peut-être un futur client. L’après-midi sera ponctuée de rendez-vous entrecoupés d’appels

La journée s’achève. Un tour au bureau pour consulter ses mails et ouvrir son courrier. Un article dans le journal posé sur son bureau attire son attention. Un échafaudage s’est écroulé dans une rue passante d’une grande ville et deux personnes sont gravement blessées. Cela fait-il partie des risques de son métier ? Alain y réfléchit. Et si ce n’était pas une fatalité ? Et si on pouvait agir ? Comment s’occuper de la santé et de la sécurité de ses salariés ? Il est fatigué et ses journées sont déjà bien remplies. Perdu dans ses pensées, Alain ouvre son courrier. Sa cotisation à son Service de Santé au Travail le fait sourire… La réponse est sous ses yeux. Il note que demain il appellera le médecin du travail qui s’occupe de son entreprise…


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• Visites d’embauche • Visites non périodiques (pré-reprise, reprise du travail, à la demande du salarié, de l’employeur) • Visites pour salariés temporaires • Visites périodiques (surveillance médicale simple, surveillance médicale renforcée)

V en ie d tre es pr ise s Inv es tir

Suivi médical :

Do ssi er

Votre Service de Santé au Travail : n’hésitez pas à le contacter pour connaître ses prestations

Ta de blea bo u rd

Pour vous aider

Sensibilisation, information, formation : • • • •

Sauveteur Secouriste du Travail Gestes et postures Gestion du stress après recherche de ses causes Prévention du risque

Site Avec ce site : - Retrouvez des infos par branches d’activités - Entrez en contact avec votre Service de Santé au Travail - Prenez connaissance de l’actualité en Santé au Travail

www.entrepriseetsante.com

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• Adaptation des moyens et des environnements pour améliorer les conditions de travail • Management de la Santé et Sécurité au Travail • Soutien psychologique en situation de crise • Maintien dans l’emploi

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Assistance :

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Analyse de l’accidentologie Evaluation des risques Etudes spécifiques (ergonomie, toxicologie, …) Recherche de solutions (technique, organisationnelle) Aide à l’élaboration du document unique

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• • • • •

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Conseil, étude :

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Services de Santé au Travail ont collaboré à ce numéro Centre Inter-Services de Santé au Travail 118 rue Solférino 59015 Lille Cedex

Groupement Inter Services Santé et Travail 79 rue Jean-Baptiste Lebas 62 404 Béthune Cedex

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AIMST Association Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail 4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 449 59058 Roubaix Cedex 1 Tél : 03 20 26 15 71 www.aimst-rbx-tg-asso.fr

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8

12

AIST 62 Association Interprofessionnelle de Santé au Travail 32 rue Léon Pruvot BP 1070 62258 Hénin-Beaumont Cedex Tél : 03 21 13 82 00 www.aist62.fr

13

62

6 3

2 11

AISTLL Association Interprofessionnelle de Santé au Travail de Lens-Liévin rue Paul Sion BP 225 62304 Lens Cedex Tél : 03 21 74 82 33 www.santetravaillenslievin.fr

59

7

80 5

AMEST Association Médecine et Santé au Travail 118 rue Solférino Lille BP 1365 59015 Lille Cedex Tél : 03 20 12 83 00 www.amest.fr direction@amest.fr ASMIS Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme 77 rue Debaussaux BP 0132 80001 Amiens Cedex 1 Tél : 03 22 54 58 00 www.asmis.net

1

4

10

02

60

9

CEDEST Centre pour le Développement Santé au Travail 4/10 rue Albert Thomas 59210 Coudekerque-Branche Tél : 03 28 24 98 98 www.cedest.net

6

AST 62/59 Association de Santé au Travail 7 place du Wetz d'Amain - BP 503 62008 Arras Cedex Tél : 03 21 23 68 68 www.ast6259.fr

7

ASTAV Association de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes 62 rue Milhomme 59300 Valenciennes Tél : 03 27 46 19 24 www.astav.fr

10

MTA Médecine du Travail de l'Aisne rue Théodore Monod ZA Bois de la Chocque 02100 Saint-Quentin Tél : 03 23 62 52 48 www.mt02.org

12

SMIA NORD Service de Santé au Travail des Industries Alimentaires 40 rue Eugène-Jacquet Sac Postal n°15 59708 Marcq-en-Baroeul Cedex Tél : 03 20 99 47 78 www.smia.asso.fr

8

ASTIL 62 Association Santé Travail Interentreprises du Littoral 430 Boulevard du Parc - BP 94 62903 Coquelles Cedex Tél : 03 21 85 51 85

11 SISTRAD Service Interentreprises de Santé au Travail du Douaisis 65 rue François Lemaire 59502 Douai Cedex Tél : 03 27 71 29 79 www.sistrad.fr

13

STFA Santé au Travail Flandres Audomarois 187 bd. Faidherbe 59280 Armentières Tél : 03 20 77 27 32 www.stfa.fr


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