Entreprise et Santé - numéro 3

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Mal de dos

3ème Trimestre 2008 I Numéro 3

Dos soit loué Plan de bataille pour l’emploi

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ÊTRE HEUREUX au travail, ça se travaille !

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Sommaire 3ème trimestre 08 I Numéro 3

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Tableau de bord

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Vie des entreprises

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Investir

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Juridique

Mon dos, ça compte !

Ma boite au TOP de sa santé

La prévention, c’est rentable !

La preuve que je ne m’en fiche pas !

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Emplois et Santé

Techniques

Organisations

Plan de bataille pour l’emploi

Des produits sur la peau, de l’air dans les poumons…

ÊTRE HEUREUX au travail, ça se travaille !

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27

11 à 17

Clin d’oeil

2 MINUTES pour la vie

Pour vous aider

Votre Service de Santé au Travail

Ergonomie

Les crèches ont la santé en poupe

Dossier

Dos soit loué 12 Hier, les dinosaures avaient mal au dos...

14 ... et demain ?

17 Des solutions existent


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Édito N°3 I 3ème trimestre 08 Entreprise et Santé Le magazine des Services de Santé au travail du Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Numéro diffusé gracieusement aux entreprises des services adhérents (voir dernière page de couverture) Contact : entrepriseetsante@nordnet.fr Les éditions de l’encre vive Tél : 03 20 14 07 77 Fax : 03 20 14 06 16 Co-édité par : C.I.S.S.T. Centre Inter-Services de Santé au Travail 118 rue Solférino BP 13 65 59 015 Lille Cedex Tél : 03 20 57 43 14 www.cisst.fr G.I.S.S.E.T. Groupement Inter Services Santé Et Travail 79 rue Jean Baptiste Lebas BP 185 62 404 Béthune Cedex Tél : 03 21 01 65 36 www.gisset.org Directeur de Publication : Raphaël Mulliez Comité de rédaction : Jean-Paul Chantry, Alain Cuisse, Bruno Decherf, Louis-Marie Hardy, Jean-Jacques Léger, Dr Alain Moniez Conception : Dr Matthieu Méreau, Méthodes et Médiation, Lille Cabinet Sarah Leuridan, Roubaix Responsables de Rédaction : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan Equipe Rédactionnelle : Matthieu Méreau, Sarah Leuridan, Amandine Le Comte, Séverine Lhomme Création maquette : Séverine Maka, Cabinet Sarah Leuridan Crédit Photos : Purestockx, Fotolia Coordination, Fabrication, Diffusion : Les éditions de l’encre vive 71 boulevard Montebello 59 000 Lille Tél : 03 20 14 07 77 Fax : 03 20 14 06 16

N

ous gardons notre cap : apporter des informations brèves et concrètes. Notre priorité reste les témoignages de salariés et de chefs d’entreprise, avec une obligation : couvrir tous les secteurs d’activités. Notre ambition est de faire connaître ce qui se fait de positif, pour que les entreprises puissent s’en inspirer. En sachant que la Santé au Travail doit être une préoccupation quotidienne… La rubrique « Vie des entreprises » permet de prendre la mesure de la diversité des actions possibles. La rubrique « Juridique » nous informe sur la Fiche de Données de Sécurité. La rubrique « Technique » nous explique quelques principes de base pour l’évaluation des risques et des dangers. La maîtrise du risque chimique est présente au sein de deux rubriques. Le bien-être au travail, le maintien dans l’emploi, l’ergonomie, la rentabilité de la prévention des accidents du travail sont autant de points essentiels pour la vie d’une entreprise. Vous en trouverez l’expression au sein de ces pages. Une question de Santé au Travail relève très souvent de plusieurs approches complémentaires. Nous sommes tous concernés par le dossier de ce numéro 3 d’Entreprise et Santé. En effet, le mal de dos est, parait-il, le « mal du siècle » ! C’est une préoccupation qui peut être éphémère. On parle alors de « lumbago ». Elle peut aussi devenir permanente. On parle alors de « lombalgie chronique ». En quoi le travail estil responsable ? Comment continuer à travailler ?... Pour répondre à ces questions, il faut croiser plusieurs regards. C’est ce que nous vous proposons dans ce numéro d’Entreprise et Santé. Bienvenue à l’été. Au repos. Et à la réflexion… en Santé au Travail.

Régie publicitaire : Audace 10 rue Gambetta 62 300 Lens Tél : 03 21 13 56 00 Impression : Deschamps Arts Graphiques, Neuville en Ferrain Dépôt Légal à parution N° ISSN en cours Tirage : 90 000 exemplaires

Raphaël Mulliez Directeur de publication pour les Services de Santé au Travail


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Tableau de bord

Nord-Pas-de-Calais - Picardie

70 % des personnes en âge de travailler ont été victimes au moins une fois, d’un épisode de douleurs lombaires (source : CREDOC). Le mal de dos, également dénommé « mal du siècle », a plusieurs visages. On peut avoir eu mal une fois dans sa vie et être tranquille… comme on peut être gêné chaque jour, dans sa vie domestique et au travail, par son dos douloureux (voir le dossier de ce numéro d’Entreprise et Santé). Mais jetons un oeil ci-dessous sur quelques chiffres-clé.

Source : DARES, Ministère du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité.

En outre, les postures et le rythme de travail, les vibrations, les contraintes psychologiques peuvent aussi intervenir. Donc, le risque de « mal au dos » est partout…

Source : d’après Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs salariés.

Em pl Sa ois e nté t Te ch niq ue s

Le coût de la prise en charge médicale des lombalgies pour l’Assurance Maladie en France est estimé à plus de 2 milliards d’euros. La lombalgie serait responsable de 12 millions de journées d’arrêt de travail pour maladie et 3,6 millions en accident du travail. Sur environ 700 000 accidents du travail avec arrêt en France par an, un quart implique un mal de dos brutal, tel qu’un lumbago lors de manutention. La durée moyenne de l’arrêt est de 50 jours. Durant lesquelles l’entreprise doit trouver des solutions de substitution.

Or ga nis ati on s

2. Les coûts

Erg on om ie

La manutention est un facteur de risque essentiel. A ce propos, en 2003, quatre salariés sur dix manipulent des charges dans le cadre de leur travail et trois sur dix au moins deux heures par semaine. Les hommes et les ouvriers sont particulièrement exposés. Les ouvriers de la construction et ceux de l’industrie sont en première ligne. Les métiers du tertiaire ne sont pas épargnés.

Nul doute que la prévention du mal de dos est une priorité générale de Santé Publique. Elle concerne la vie domestique, la vie de loisirs et la vie au travail. Au travail, compte tenu des facteurs de risques très répandus et diversifiés (ex : manutentions, vibrations, postures, contraintes psychologiques, stress), la prévention concerne tous les métiers et de très nombreuses activités. Les ouvriers du bâtiment, les conducteurs de poids lourds, les soignants, les manutentionnaires, les livreurs peuvent constituer, bien sûr, des « cibles prioritaires ». Il existe aussi des « cibles très spécifiques » telle que l’exposition aux vibrations. Enfin, l’organisation du travail est aussi à prendre en compte.

Cli nd ’oe il

1. Les risques

3. Les priorités

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Mon dos, ça compte !

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Vie des entreprises

Ma boite

au TOP de sa santé

Service

«A

cause de mes problèmes de dos, j’aurais pu perdre mon emploi. Heureusement la Santé au Travail, par l’intermédiaire de l’ergonome, m’a aidée à continuer mon activité professionnelle. Comment ? En m’apportant conseils et recommandations sur l’aménagement de mon poste de travail. J’avais déjà en 1998 La Santé au travail, été déclarée en invalidité et avais pu par l’intermédiaire obtenir un financede l’ergonome, m’a ment de l’AGEFIPH pour mon bureau. aidé à continuer mon Voilà 30 ans que je activité profession- suis employée à la maison d’enfants de nelle. Lauwin Planque. Nous venons de moderniser les installations, il fallait donc repenser encore une fois mon espace de travail. Là encore, l’ergonome est intervenu pour conseiller le directeur de la structure dans ses achats et sur l’agencement des bureaux ».

BTP, commerce/artisanat, service ou industrie... comme toujours nous laissons la parole aux entreprises car ce sont elles qui parlent le mieux de leur santé...

«N

otre volonté est d’ouvrir l’entreprise aux personnes handicapées, notamment aux déficients visuels. Néanmoins, nous nous sommes aperçus assez rapidement que ce handicap réclamait une implication de tous les collaborateurs : formation, adaptation de l’outil de travail, intégration sur la plateforme d’appels… Être épaulé par le médecin du travail est un avantage certain. Ensemble nous recherchons les meilleurs outils pour que ces salariés ne soient pas séparés des autres. Bien sûr, en plus des problématiques santé communes à tous, le handicap pose des problèmes spécifiques. La Santé au Travail nous aide à y répondre. Ainsi, nous avons installé des claviers d’ordinateur avec plage braille, des casques d’écoute spécifiques… Le médecin du travail dispose de son cabinet médical au sein de la société pour plus de proximité avec les employés. Cette démarche d’intégration du handicap fonctionne aujourd’hui parfaitement après plusieurs années de tra... la preuve, nous vail. La preuve, cherchons toujours nous cherchons toujours à à embaucher... embaucher de nouveaux collaborateurs handicapés, non seulement parce que la loi nous y oblige - nous avons payé 65 000 euros de taxe en 2007 -, mais bien plus, parce qu’il s’agit d’une richesse pour INTRACALL ».

AMELP, maison d’enfants

INTRACALL

48 salariés

600 salariés sur le site d’Amiens

Régine Levert Secrétaire de direction

Thierry Salomez Directeur des Ressources Humaines

Santé au Travail Douai (SISTRAD)

Santé au Travail Amiens (ASMIS)


Commerce & Artisanat

«A

u mois de mars, j’ai reçu la visite de Brigitte Mario, assistante médicale en entreprise de notre Service de Santé au Travail de Saint Quentin. Outre sa présence pour recueillir des informations sur notre entreprise, Brigitte Mario, nous a présenté les prestations proposées par la Santé au Travail. J’avoue avoir été surprise par la variété des prestations. J’ai pu constater qu’il y avait une vraie évolution dans la manière dont la Santé au Travail conçoit la relation avec l’entreprise adhérente. Cela fait cinq ans que je travaille pour Cache Cela nous a Cache, et c’est la prepermis de voir que mière fois qu’une telle visite était organisée. nous étions en L’assistante médicale a adéquation avec également vérifié que nos installations étaient les exigences conformes aux réglelégales. mentations en vigueur : mesures en cas d’urgence, affichages… Cela nous a permis de voir que nous étions en adéquation avec les exigences légales. Dorénavant, je penserai à appeler la Santé au Travail en cas de problèmes dans l’entreprise ».

CACHE CACHE

(SAST) pour la présentation du service, on m’a proposé un panel de formations en fonction des besoins propres de mon entreprise et les coûts associés », explique Alain Belleperche, gérant d’OMTI. Il ajoute également avoir commandé deux formations à la suite de cette rencontre : l’une de Sauveteur Secouriste du Travail (SST), l’autre en PRAP (Prévention des Risques liés à l'Activité Physique anciennement gestes et postures). Pour lui, aucun doute, il est préférable de prendre du temps pour former ses salariés : « Lorsqu’on touche à la santé, il faut être prudent. Surtout que le coût d’une blessure ou d’un arrêt maladie est bien plus élevé que celui d’une formation, même pour une petite structure ».

OMTI, Ouvrage Métallique et Tuyauterie Industrielle

6 salariés

4 salariés

Carole Sacre Responsable magasin prêt à porter

Alain Belleperche Gérant

Santé au Travail Saint Quentin (MTA)

Santé au Travail Hénin-Beaumont (AIST 62)

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Pour lui, aucun doute, il est préférable de prendre du temps pour former ses salariés. Lorsqu’on touche à la santé, il faut être prudent.

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on adhésion au Service de Santé au Travail d’HéninBeaumont est récente. Je m’y suis rendu pour organiser la vaccination de mes salariés contre la leptospirose. Dans mon secteur d’activité, c’est une obligation impartie au chef d’entreprise. Lors de la visite de la Secrétaire Assistante Santé Travail

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Vie des entreprises

«A

près que la Santé au Travail ait effectué des port des équipements de sécurité. C’est difficile de faire mesures de bruit sur un de nos chantiers, je me suis rendu changer les mentalités, car le port de ces équipements compte que nous dépassions les seuils admissibles et que entraîne un changement dans le fonctionnement des les risques pour la santé de mes équipes. Avec l’aide de la Santé au Travail, salariés étaient importants. Nous j’essaye de trouver les équipements les Nous utilisons sommes spécialisés dans l’enduit de mieux adaptés à notre métier. Par exemple, façade projeté et nous utilisons des des outils bruyants. nous ne portons pas de bouchons auditifs, outils bruyants. Je me suis donc car ils sont peu hygiéniques et peu tourné vers la Santé au Travail pour trouver des solutions », commodes lorsqu’on a les mains pleines de poussière. On témoigne Christophe Waubant, gérant de SAVIO-Artois privilégie un système d’arceaux. Bref, il s’agit d’une collaboFaçade. « Depuis un an, je présente les résultats des mesures ration constante avec la Santé au Travail pour améliorer les sonométriques à tous les chefs d’équipes pour les inciter au conditions de travail de mes salariés ».

SAVIO-ARTOIS FACADE 100 salariés Christophe Waubant Gérant Santé au Travail Arras-Béthune (AST62/59)

BTP

«P

eu d’entreprises du BTP disposent d’une infirmière La sensibilisation à la sécurité sur leurs lieux d’exploitation. Il est, de plus, bien souvent difficile de faire passer des examens médicaux aux ouvriers est quasi permanente. répartis sur plusieurs chantiers en même temps ». Que nenni, chez LOISON, on a choisi de déroger à la généralité et de faire face à la difficulté. Delphine Delelis, infirmière déjà familière du monde de l’entreprise a récemment intégré la société. Elle témoigne avec enthousiasme sur la variété des actions entreprises depuis son embauche et sur sa collaboration avec le médecin du travail, Luc Baelde. Ce dernier précise : « Recruter une infirmière est un plus indéniable. Delphine Delelis peut par exemple suivre sur le long terme, la campagne de mise en place des protections individualisées antibruit, la bonne adaptation des salariés au port de ces équipements et procéder aux éventuelles retouches. Avec sa présence, la sensibilisation à la sécurité est quasi permanente. Pour compléter cette démarche antibruit, nous allons même LOISON proposer avec l’accord de la direction des audiogrammes lors des examens médicaux. Nous sommes encore en phase de tests des appareils, mais nous serons 300 salariés bientôt opérationnels ». Et Delphine Delelis de conclure : « J’ai remarqué que Delphine Delelis LOISON souhaite vraiment mettre la prévention, la sécurité et la santé des employés Infirmière au premier plan. C’est sur l’humain que nous misons. La direction estime qu’un salarié Santé au Travail Flandres Audomarois (STFA) heureux est un salarié qui restera parmi nous ».


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RENAULT RETAIL GROUP

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otre document unique réalisé, deux postes logistiques présentaient plus de risques que les autres en termes d’ergonomie et d’exposition : la réception des matières premières et le déchargement des wagons-citernes. La Santé au Travail de Lens-Liévin a réalisé un diagnostic sur ces deux postes. Soit une année d’études et la visite de nombreux spécialistes. Ceci a été la base de divers changements. Par exemple, nous avons acheté un nouveau transpalette, dont les fourches se relèvent par rapport au sol. Les salariés n’ont plus besoin de se baisser pour saisir les colis. Autre avancée, Soit une la pénibilité du port du masque à air. Des année d’études moyens le rendent et la visite de moins contraignant : un réchauffeur d’air, nombreux un système de filtraspécialistes. tion. Des projets plus conséquents viendront par la suite et sont actuellement à l’étude au niveau du groupe ».

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«N

Erg on om ie

Industrie

SOCIETE ARTESIENNE DE VINYLE

63 salariés

130 salariés

Serge Dubois Chargé des conditions de travail

Sébastien Triopon Responsable hygiène, sécurité et environnement

Santé au Travail Roubaix (AIMST)

Santé au Travail Lens-Liévin (AISTLL)

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vec les nouvelles réglementations sur les risques chimiques, l’entreprise Renault Retail Group a élaboré un support d’évaluation par postes de travail. Ce support reprend l’ensemble des produits utilisés par le site roubaisien et analyse leurs conditions d’utilisation. Pour soutenir cette démarche, un groupe de travail s’est constitué avec le médecin du travail, des membres du CHSCT et du personnel. « Aujourd’hui les risques sont hiérarchisés et identifiés » explique Serge Dubois, chargé des conditions de travail chez R e n a u l t . En collaboration « Notre nouvel avec le Service de objectif est la Santé au Travail sensibilisation des salariés ». roubaisien, un En collaboration diaporama de avec le Service de Santé au sensibilisation a Travail roubaisien, été créé. un diaporama de sensibilisation a été créé autour de trois thèmes : comprendre (savoir lire une étiquette), se protéger (protection collective et individuelle) et quels sont les risques pour ma santé si je ne me protège pas. Ce diaporama a été présenté par Serge Dubois et le Dr Becquart, médecin du travail, à l’ensemble du personnel de Roubaix. « Il était capital que le médecin soit présent pour répondre directement aux questions des salariés - du type si j’utilise tel produit, quels sont les risques pour ma santé ? - questions dont il était le seul à détenir les réponses » insiste Serge Dubois.

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Investir

Chute record des accidents du travail à Auchan Lesquin

Accidents du Travail

La préven ion, c’est rentable ! C’est dans son lit d’hôpital, après sa chute dans l’escalier, que Monsieur Jean X s’est dit « Ah, Bon sang de bonsoir ! J’aurais du réparer cette marche ! Depuis le temps…». A présent, il avait des journées entières pour y penser… Chaque année, 36 % des accidents du travail sont dus à des chutes (24 % de plain pied et 12 % de hauteur) et 34 % relèvent de la manutention. Soit 70 % des accidents, pour lesquels la prévention n’aurait sans doute pas coûté bien cher… en tout cas beaucoup moins cher que l’accident. Le coût de la mesure nécessaire pour éviter un accident, peut être mis en balance des coûts suivants qui seront payés en cas d’accident. Certains coûts seulement sont assurés (cotisation obligatoire AT MP, risque incendie). Certains sont matériels : perte de production, dégâts techniques… D’autres sont immatériels : choc psychologique, notoriété de l’entreprise…

Trois familles de coûts Les coûts techniques correspondent à toutes les conséquences sur la production : arrêt, ralentissement, perte de qualité, dégâts sur l’outil de travail… La calculette va vite ; l’entreprise paie ces conséquences à l’euro près si elle n’est pas assurée pour le risque concerné. Les coûts sociaux et psychosociaux concernent les conséquences humaines : impacts sur les collègues, remplacement de la personne en cas d’arrêt de travail… On peut ajouter les conséquences en matière de notoriété pour l’entreprise. Soit par le bouche à oreille, soit par les médias en cas d’accident grave…

Les coûts pour l’assurance maladie Ces coûts correspondent aux frais médicaux, hospitaliers, pharmaceutiques, aux coûts éventuels des appareils ou prothèses orthopédiques, de transport sanitaire, de réadaptation fonctionnelle ; on peut ajouter les indemnités journalières en cas d’arrêt, les rentes en cas d’incapacité permanente ou de décès. En 2006, pour le Nord-Pas-de-Calais Picardie, les entreprises doivent payer* pour 42 accidents mortels (coût moyen : 422 793 €), 4309 accidents graves (coût moyen : 19 626 €) et 59 176 accidents avec arrêt (coût moyen : 2545 €). Soit près de 12O millions d’euros…

*D’après CRAM Nord Picardie, Conférence Débat, Gravelines le 09 10 07

Prévenir vaut mieux que guérir. Le proverbe est aussi vrai dans l’entreprise. Sur le site des entrepôts d’Auchan Lesquin, on a choisi la prévention pour lutter contre les accidents de travail. De 45 accidents du travail par an sur 2000/2004, on est passé à 5 en 2007. Le taux de fréquence a également chuté de 75% à 8%. Damien Vanmarcke, responsable logistique de l’entreprise, dévoile les coulisses de cette réussite : « Après une prise de conscience du nombre inquiétant d’accidents de travail, nous avons mis en place une démarche « Tous acteurs de la sécurité » qui renforce les actions menées par le CHSCT. Nous impliquons l’ensemble des salariés quel que soit leur poste pour qu’ils nous livrent ce qui, selon eux, peut être source d’accident. De ce brainstorming sont ressortis trois axes d’amélioration : la communication, le matériel et l’organisation. Avec l’AMEST, Service de Santé au Travail de Lille, nous travaillons de concert sur ces trois axes pour prévenir les accidents. Cela va de l’étude de poste à la constitution d’un module de formation sécurité ADSL (Acteur De sa Sécurité en Logistique). Pour toutes nos actions, notre médecin du travail, Olga Képhalianos, et ses équipes nous apportent leurs expertises ». Vu les résultats, la démarche se pérennise. Auchan Logistique Santé au Travail Lille (AMEST)


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Dossier

Em pl Sa ois e nté t Te ch niq ue s Or ga nis ati on s Erg on om ie

Un dos, une vie. Autant être bien avec lui. Car, avec ses 33 vertèbres, mon dos m’est essentiel pour chacun de mes mouvements. Ceux qui sont passés par le mal de dos le savent bien… Or, cela concernerait 70 % des adultes au travail… En plus, sur 700 000 accidents du travail par an en France, près de 120 000 concerne un « lumbago » cette douleur brutale du dos qui vous sidère suite à un « faux mouvement » ou une « charge trop lourde »… Au fait, « 33 vertèbres » et « dites 33 »… Y’a un rapport, docteur ?

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Hier, les dinosaures ava Trois adultes sur quatre disent avoir re sans doute à la nuit des temps. Tout a

Mal de dos … dos

comme ...

... Attention fragile !

... Toujours au boulot

Le dos, c’est d’abord un câble souple et fragile comme de la fibre de verre, d’environ un mètre. Il donne naissance à tous les nerfs, de la tête jusqu’aux orteils. C’est la moëlle épinière, et il faut donc la protéger. Pour cela, elle est emballée dans une colonne osseuse. Mais il faut se pencher, se courber, tourner sur soi-même, etc… Cette colonne est donc découpée en 33 tranches, les vertèbres, qui s’empilent les unes sur les autres ; entre les tranches un disque amortisseur, les disques intervertébraux. L’ensemble ne tiendrait pas sans les 150 muscles, qui répondent aux commandes des nerfs. La boucle est bouclée.

Le dos, c’est donc essentiel, fragile et délicat. Que l’on soit bébé, en pleine croissance, dans la force de l’âge ou autre, le dos travaille en permanence. Debout, assis, allongé, à la marche, à la course, immobile, en portant quelque chose ou les mains dans les poches, c’est simple, le dos travaille toujours. Celui qui a eu mal au dos en sait quelque chose : difficile alors de trouver la bonne position, de se déplacer ou d’attraper un objet. De la fatigue naturelle du sportif (ou du déménageur du dimanche) à la lésion constituée (réversible ou irréversible), on comprend aisément que le mal de dos ait de multiples visages.

... Toujours sous pression La posture fixe, les gestes et mouvements, les vibrations, le port d’objet mettent sous pression, chacun à sa façon, les disques intervertébraux et les vertèbres. En fonction de la posture, la compression peut être multipliée de 1 à 4, voire plus. En fonction du geste et de la posture adoptée, de la charge manutentionnée (forme et poids), la compression sur les disques intervertébraux peut monter de 100 à 800 kg. La limite communément admise est de 350 kg. C’est dire qu’il faut maîtriser les forces en jeu.

…d ... Passag C’est le fam sans préven posture. C’e nuit sans cri tiers des cas cas, elle ne mise au rep mouvement


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... Permanente dans 5 % des cas

C’est le fameux lumbago ou tour de rein, qui vous saisit sans prévenir lors d’un faux mouvement ou d’une mauvaise posture. C’est aussi le fameux torticolis, qui est venu dans la nuit sans crier gare. La douleur arrive, et elle repart. Dans un tiers des cas, elle reviendra dans l’année. Dans la majorité des cas, elle ne reviendra jamais. Le plus souvent, elle implique la mise au repos « mécanique », mais aussi la reprise rapide des mouvements.

Parfois la douleur s’installe et elle ne repart pas. On parlera de lombalgie chronique si elle est encore là au-delà de trois mois. Ceci concerne 5 % des cas de lombalgies. Se posent alors des difficultés dans la vie domestique, social et professionnelle. Selon son degré, elle peut être plus ou moins gênante, voire invalidante.

Oui, 1 fois sur 10 1 fois sur 10 au maximum, les médecins constatent une lésion précise. Elle peut être mécanique : les vertèbres et les disques intervertébraux ne sont plus à la bonne place. Lors d’un choc, il peut y avoir fissure ou fracture. Mais, les rhumatismes, les microbes peuvent aussi s’intéresser aux vertèbres. Bref, pas mal de causes. A chacun son diagnostic en fonction des causes.

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9 fois sur 10, les médecins ne retrouvent pas de lésions précises, devant un mal de dos. On peut faire toutes les radios du monde, il n’y a pas véritablement de lésions. Mais la douleur est bien réelle. Car c’est un problème de fonctionnement de cet ensemble complexe que sont les vertèbres, les nerfs et les muscles. Il faut attendre que tout se remette en place. A chacun sa préférence pour les traitements.

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Non, 9 fois sur 10

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… lésions

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Em pl Sa ois e nté t

... Passagère, dans 95 % des cas

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… douleur

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isent avoir rencontré, au moins une fois dans leur vie, le mal de dos… Un mal qui remonte emps. Tout au moins et fort probablement, depuis que la colonne vertébrale existe.

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avaient mal au dos...

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Dossier Mal de dos

Dos et Travail ... Pour supprimer le mal de dos, on pourrait développer les robots. Mais les robots ne finiraient-ils pas par avoir, euxaussi, mal au dos ? De toute façon, les robots ne sont pas si nombreux. Car, finalement, tout automatiser n’est pas possible. Alors occupons-nous de notre dos ! Quel que soit notre boulot et dès aujourd’hui.

?

Les risques de chutes

Que se passe-t-il ?

S’agissant de son propre dos, chacun comprend aisément que les dangers sont partout. Passons en revue quelques facteurs de risque, dont il est important de tenir compte. Au-delà du catalogue, les différents facteurs sont reliés. Par exemple, une personne qui connaît parfaitement son travail du fait de son ancienneté peut avoir besoin d’adaptations de son poste, du fait de son veillissement.

Le mental et l’ambiance Le stress, l’anxiété, l’angoisse, les relations conflictuelles et la mise sous pression, etc…

L’organisation La répétition des tâches, les cadences, l’organisation des pauses, le caractère statique du travail, etc…

La personne Sa constitution, sa connaissance, ses compétences, son âge, etc…

La manutention manuelle Les caractéristiques de la charge (poids, volume, forme, possibilités de préhension), l’environnement (l’état du sol, les dénivelés, l’encombrement des locaux), les distances, les équipements, etc…

Le travail statique La position du corps, l’attitude, la précision, l’attention, etc…

Le travail dynamique La position et les gestes, les mouvements et la posture, les forces à développer, l’attention, etc…

Important ! Un quart des lumbagos reconnus en accident du travail sont liés à des chutes.

Les vibrations de l’ensemble du corps Vibrations du corps entier lors de la conduite d’engin, secousses et chocs transmis à l’ensemble du corps, etc…

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Que puis-je faire ?

Compte tenu des facteurs passés en revue, chacun d’entre nous peut faire beaucoup de choses. Ce sont autant d’investissements utiles pour éviter que le dos nous empêche de réaliser les gestes de la vie, qui sont aussi utiles au travail qu’à la maison. Bien souvent les mesures à prendre ne coûtent pas si cher… Et les propositions de chacun méritent d’être étudiées. Car dans son propre travail, chacun sait souvent ce qui peut soulager son dos.

Observer, analyser, évaluer Important ! Evaluation obligatoire pour les vibrations transmises à l’ensemble du corps depuis juillet 2005 (décret 2005746 relatif aux exigences minimales d’hygiène et de sécurité pour l’exposition des employés aux risques résultant d’agents physiques). Important ! Il existe des normes différentes entre les hommes et les femmes pour le tonnage manutentionné au cours d’une journée.

Ecouter les suggestions Par exemple, sur l’aménagement des locaux, les outils, l’organisation du temps, etc…

...

et de

Y penser lors des achats Par exemple, les machines, les engins, le conditionnement des livraisons…

Mieux s’organiser Par exemple, les flux et les rangements, l’enchaînement des tâches et les cycles de travail, l’entretien des sols…

Adapter les outils Par exemple, tire-palettes électriques, convoyeur, auxiliaires de manutention…

Mécaniser A voir selon les postes, bien sûr…

Préparer le retour au travail Ne pas attendre le retour d’arrêt maladie pour voir si des adaptations de postes et de situation de travail sont utiles…


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A NOTER

Do ssi er

Inv es tir

V en ie d tre es pr ise s

Ta de blea bo u rd

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Les nouveaux salariés, bien sûr… Et les anciens.

Et aussi rangements, l’encycles de travail,

triques, convoyeur,

r…

u travail maladie pour voir si t de situation de

Pratiquer 30 minutes d’activité physique chaque jour Développer des programmes d’exercice Pratiquer un sport...

?

Qui peut m’aider ?

Mon médecin du travail et ses collaborateurs, au sein du Service de Santé au Travail auquel j’adhère… bien sûr !

Arrêts de Travail Le mal de dos est une des principales causes d’arrêt maladie (voir rubrique Tableau de bord page 5). Le repos est incontournable. Cependant, il est admis et prouvé aujourd’hui que la sédentarité aggrave le risque de mal de dos. Quand celui-ci survient, l’immobilité totale est elle-même aggravante. La reprise d’activité domestique, professionnelle, sociale et sportive fait partie intégrante des soins. Le tout est affaire d’équilibre.

Em pl Sa ois e nté t Te ch niq ue s

Le mal de dos pour exposition à des vibrations de basses et moyennes fréquences transmises au corps entier (tableau N°97 du régime général) concerne environ 400 salariés par an en France, soit 1% du nombre total de maladies professionnelles reconnues. La manutention manuelle de charge lourde (tableau N°98 du régime général) concerne environ 2300 salariés par an en France, soit 5,5 % du nombre total de maladies professionnelles reconnues.

Or ga nis ati on s

s engins, le condi-

Pour être reconnu en maladie professionnelle, le mal de dos doit correspondre à des critères précis tant au niveau médical que de l’exposition au risque (nature, durée, délais).

Erg on om ie

Informer et former

hats

Maladies Professionnelles

Cli nd ’oe il

t demain ?

Chaque année, 1/4 des accidents du travail avec arrêt sont des maux de dos. Survenus soudainement, ceux-ci surgissent au décours d’un geste, d’un mouvement ou d’une manutention durant le travail. Dans 1/4 des cas, la chute est à l’origine de ce mal de dos. La durée moyenne de l’arrêt de travail qui fait suite à ces maux de dos, atteint 50 jours. Pour les 150 000 à 200 000 jours d’arrêt par an, cela fait beaucoup de journées au devant desquelles l’entreprise doit s’adapter pour fonctionner.

Ju rid iqu e

Accidents du Travail

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Régis Broucke, responsable d’exploitation Bossu Cuvelier 40 salariés

Santé au Travail Dunkerque (CEDEST) « En me rendant à mon Service de Santé au Travail de Dunkerque (CEDEST), j’ai découvert qu’il proposait des formations en Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP). J’en ai donc parlé au médecin du travail. Peu de temps après une formation PRAP était organisée sur le site de l’entreprise. Un gros avantage : nous n’avons pas eu besoin de nous déplacer et avons pu faire des exercices sur nos postes de travail. Les bénéfices de la formation sont indéniables. Les salariés en parlent même à leurs familles. Une deuxième session est d’ailleurs en prévision ! »

Grâce au Service de Santé au Travail, des experts médicaux et techniques peuvent dialoguer avec le (les) salarié(s). Ceci permet très souvent d’identifier des améliorations concrètes, astucieuses et peu coûteuses. Dans ces dialogues, ils apportent un regard expérimenté, très utile pour se situer rapidement.

Empêcher l’apparition du mal de dos, c’est agir sur les nombreux facteurs qui peuvent intervenir. Adapter les outils de travail, aménager le poste, améliorer l’organisation, etc… Les experts des Services de Santé au Travail peuvent réaliser une analyse de la situation. Ils disposent de méthodes et d’outils, validés au niveau scientifique.

Répondre en aval Le mal de dos est tellement répandu que chacun peut, un jour, s’y trouver confronté. Dans ce cas, le retour au travail est capital. Il se prépare grâce au médecin du Service de Santé au Travail, qui oriente sur les dispositions à prendre. Il s’agira aussi pour l’entreprise de garder les compétences de son salarié malgré le handicap que peut apporter son mal de dos. Là aussi, un accompagnement extérieur est précieux.

Informer et former Enfin, chacun d’entre nous peut bénéficier d’informations, de documentations et de formations, grâce au Service de Santé au Travail. Pour comprendre son dos et mieux s’en occuper ! Alors pourquoi s’en priver. Un dos, on en a qu’un et pour toute la vie.

V en ie d tre es pr ise s Te ch niq ue s

Agir en amont

Or ga nis ati on s

Mal de dos, il témoigne...

Bénéficier d’un oeil extérieur

Erg on om ie

Face au mal de dos, une priorité : conserver ses mouvements et garder ses activités. Domestiques, professionnelles, sociales ou sportives. L’immobilité est le pire ennemi. Il faut donc trouver un équilibre entre acti-vités et précautions. Les Services de Santé au Travail apportent, aux salariés et aux chefs d’entreprise, des conseils « sur mesure ».

Cli nd ’oe il

Des solutions existent

« Je suis conducteur de ligne candyssage. Je trempe les bonbons dans le sirop candy. Les postes de travail autour de cette chaîne sont particulièrement pénibles pour le dos. Les charges sont lourdes et chaque geste demande un effort, notamment pour ceux dont la mission est le remplissage et le tri des paniers de bonbons. Avec mes 26 ans d’ancienneté chez Lamy Lutti, je n’ai pas envie que ma santé se dégrade. J’ai donc eu la possibilité de suivre une formation en prévention des risques liés à l’activité physique (PRAP) organisée par la Santé au Travail de Marcq en Baroeul (SMIA). Je me suis rendu compte du nombre de « mauvais » gestes que je faisais et de leurs conséquences sur ma santé. J’ai appris beaucoup de choses et n’hésite pas à parler de cette formation à mes collègues. Je suis maintenant conscient des postures à adopter pour soulager mon dos. Le corps nous fait toujours payer tôt ou tard nos mauvais gestes ! »

Inv es tir

Santé au Travail Marcq en Baroeul (SMIA)

Do ssi er

Alain Robbe, conducteur de ligne candyssage Lamy Lutti 450 salariés

Ju rid iqu e

Mal de dos, il témoigne...

Em pl Sa ois e nté t

Mal de dos

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Dossier

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Juridique

Sécurité des produits chimiques

La preuve que je ne m’en fiche pas ! Qui oserait acheter aujourd’hui des denrées alimentaires industrielles sans étiquetage précis ? Dans les magasins de bricolage, les matériaux sont fournis avec des labels et consignes de sécurité. Il en est de même pour les produits chimiques dangereux sur les lieux de travail, grâce aux Fiches de Données de Sécurité (F.D.S.). Alors, si on peut joindre l’utile à la loi… ne nous en privons pas. Réponse aux questions d’un chef d’entreprise.


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Ta de blea bo u rd

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Qui doit me donner ces Fiches de Données de Sécurité ?

V en ie d tre es pr ise s

Mon fournisseur (vendeur, importateur, fabricant). Ces fiches doivent être obligatoirement fournies à tout chef d’établissement ou travailleur indépendant, pour toute mise sur le marché de produits chimiques dangereux à usage professionnel.

Sous quelles conditions ?

Inv es tir

Gratuitement, lors de la cession du produit concerné. La fiche doit être rédigée en français, sur support papier ou autre. Le fournisseur doit être en mesure de la transmettre sous forme papier, sur simple demande.

Que contiennent-elles ?

Dois-je les actualiser ? Oui, bien sûr. Cela va de soi. Il appartient au fournisseur et au fabricant de le faire. Mais je dois m’en assurer. Il faut considérer que c’est à faire tous les trois ans en moyenne.

Dois-je les transmettre à un tiers ? Oui, au médecin du travail de façon systématique. C’est obligatoire. Il est d’ailleurs mon conseiller sur la maîtrise des risques et dangers. Du fait de sa formation médicale spécialisée, il est à même de m’aider dans la compréhension et l’application des Fiches de Données de Sécurité.

• Identification du produit et du producteur • Dangers • Composants • Premiers secours • Lutte contre l’incendie • Mesures en cas de dispersion accidentelle • Précautions de stockage, d’emploi et de manipulation • Contrôle de l’exposition et la protection individuelle • Propriétés physico-chimiques • Stabilité et la réactivité • Effets toxiques • Informations écologiques • Elimination • Transport • Règlements

Références réglementaires : Article R. 231-53 du Code du Travail relatif au champ d’application des fiches de données de sécurité.

Or ga nis ati on s

Le médecin du travail et ses collaborateurs de l’équipe de Santé au Travail. Bref, je peux appeler le Service de Santé au Travail auquel j’adhère. Le Service Prévention de la Caisse Régionale d’Assurance Maladie peut aussi m’aider.

Les rubriques des Fiches de Données de Sécurité sont déterminées par la règlementation européenne (Reach n°1907/2006) :

Erg on om ie

Qui peut m’aider, si je ne comprends pas tout ?

16 points concrets

• Autres informations

Cli nd ’oe il

Elles aident à l’analyse des risques et dangers liés à l’utilisation du produit concerné. Elles permettent donc de concevoir les mesures de protection et de sécurité. Elles aident à écrire les consignes ou notices liées au poste de travail. Elles servent de support d’information ou de formation.

Te ch niq ue s

A quoi servent-elles ?

Em pl Sa ois e nté t

Ju rid iqu e

Do ssi er

Elle donne des renseignements sur les substances entrant dans la composition d’un produit chimique et surtout les risques à maitriser pour les manipuler sans danger. Comme cela est résumé en encadré, 16 points sont obligatoirement abordés. Ces informations sont techniques. Elles sont destinées aux professionnels qui sont amenés à utiliser le produit.

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Emplois & Santé

Mairie de Valenciennes

Plan de bataille pour l’emploi

Face au vieillissement de la population de ses agents, au nombre de 1000, la mairie de Valenciennes a choisi le maintien dans l’emploi plutôt que la préretraite. Elle a mis en place une commission Aptitude/Reconversion, capable de gérer les carrières en anticipant les problèmes de demain. La commission commence son travail. Décryptages… La commission Aptitude/Reconversion de Valenciennes a vu le jour il y peu. Michel Fontaine, Directeur de l’administration générale et des Ressources Humaines nous livre les raisons de

Pour aider la mairie dans sa démarche de maintien dans l’emploi, la Santé au Travail du valenciennois (ASTAV) est un partenaire de premier ordre.

Michel Fontaine, Directeur de l’administration générale et des Ressources Humaines

son existence : « Nous essayons d’anticiper les départs, les recrutements, les formations ou les problèmes d’inaptitude provisoire ou définitive. La commission est pour nous un moyen de réunir tous les acteurs mobilisés autour de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences : ressources humaines, assistante sociale, responsables hygiène et sécurité, directions et la Santé au Travail ».

La commission de la nouvelle chance Lors des réunions bimestrielles de la commission, les participants examinent au cas par cas les inaptitudes à l’emploi prononcées par le médecin du travail. Chaque situation est attentivement décortiquée avec le responsable du service et le salarié concerné. Une fois le problème identifié, elle a le pouvoir d’agir sur trois fronts : la prévention lorsqu’un dysfonctionnement général est repéré, l’absentéisme et ses causes, enfin les mutations.

Santé au travail, mon partenaire emploi Pour aider la mairie dans sa démarche de maintien dans l’emploi, la Santé au Travail du valenciennois (ASTAV) est un partenaire de premier ordre. Les deux parties ont signé une convention pour aller plus loin dans leur collaboration. Cette convention fixe les responsabilités des uns et des autres. « La Santé au Travail est l’organe le mieux adapté pour déceler les problèmes d’inaptitude à l’emploi, mais aussi les réponses à y apporter. Elle permet en outre un suivi dans le temps des agents ayant bénéficié d’une mesure de la commission » affirme Michel Fontaine.

Les résultats ne sont pas encore tombés Devant l’ampleur de la tache et la récence de la commission, Michel Fontaine n’est pas encore en mesure de communiquer des résultats concluants. Cependant, il a obtenu le financement de deux postes de travail supplémentaires, qui serviront au reclassement des salariés déclarés inaptes. Ces deux postes permettront d’assurer la formation de l’agent tout en atténuant les réticences des équipes face à la venue d’un nouveau collaborateur. Rendez-vous pris dans quelques temps !


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2 MESURER >> L’observation des postes de travail renseigne sur l’exposition réelle au risque. Dans ce cadre, il peut être utile de réaliser des analyses, pour objectiver les niveaux d’exposition. Compte tenu du coût de ces analyses, il faut réfléchir au préalable à la méthode la mieux adaptée. On peut prélever des

Les résultats des observations et des éventuels dosages, demandent en général des connaissances spécialisées. La lecture de ces résultats s’effectue par rapport à des situations et des valeurs de références. Leurs interprétations s’effectuent par rapport aux postes de travail. Elles ouvrent une réflexion collective, pour choisir des solutions adaptées. Elles peuvent aussi démontrer que la prévention est efficace.

Il témoigne...

« Pour moi, c’est du temps gagné ! » Emmanuel Boulogne est gérant d’une entreprise de fabrication de bateaux de plaisance, Boulogne Conception Marine, 7 salariés. Le Service de Santé au Travail dunkerquois (CEDEST) lui a proposé, il y a peu, la visite d’un hygiéniste pour faire un point sur l’utilisation des produits dans son entreprise.

Une action qu’il juge efficace : « J’ai pu faire le bilan des produits que nous utilisions et ceux qui n’étaient plus d’actualité. Pour moi, c’est du temps de gagné ! » Le but de l’opération étant de remplacer les substances à catégorie de risques élevés par un produit d’utilité identique mais moins dan-

gereux. Emmanuel Boulogne ajoute : « Les fiches de données de sécurité fournies par les fournisseurs sont loin d’être toujours lisibles. Je ne suis pas chimiste et il faut parfois avoir de vraies compétences de spécialistes pour les comprendre. La Santé au Travail les a, pourquoi ne pas en profiter ! »

Inv es tir Do ssi er Ju rid iqu e Em pl Sa ois e nté t

3 INTERPRETER >>

Te ch niq ue s

Tout d’abord, il est important de recenser les produits qui entrent dans l’entreprise et relever leurs conditions de stockage, d’utilisation et d’élimination. Les Fiches de Données de Sécurité (voir article page18) et les étiquettes livrent de précieux renseignements. Elles éclairent sur les dangers potentiels. Les conditions d’utilisation révèlent les risques auxquels on s’expose. Une voiture présente un danger ; conduire expose à un risque.

produits ou des matériaux, recueillir la poussière redéposée sur une surface, ou capter l’air respiré. On peut aussi étudier ce que nous avons absorbé, grâce à des prises de sang ou des recueils d’urine. Tout cela ne s’improvise pas, mais relève de protocoles précis.

Or ga nis ati on s

1 IDENTIFIER >>

Erg on om ie

Aujourd’hui en ville, la qualité de l’air est surveillée par des réseaux de mesure et d’alerte. La facture d’eau renseigne sur le niveau de qualité de l’eau que nous avons utilisée. Au travail aussi, il est possible de mesurer les risques et les dangers liés à ces millions de substances chimiques qui nous environnent. Impossible de faire sans elles. Autant le faire en connaissant les dangers, pour maîtriser les risques. La Santé au Travail, c’est du concret : voici trois étapes au sein desquelles votre médecin du travail ou ses collaborateurs peuvent vous aider.

Cli nd ’oe il

Des produits sur la peau, de l’air dans les poumons…

V en ie d tre es pr ise s

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Techniques

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Organisations

ร TRE HEUREUX

au travail, รงa se trav


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Inv es tir Do ssi er

travaille !

Produire encore et toujours n’est plus aujourd’hui la seule valeur véhiculée par le monde de l’entreprise. Notre société s’attache dorénavant au bien-être de l’individu au travail. Le mot est lâché. Le bien-être ne se cantonne plus aux loisirs, il s’installe derrière les ordinateurs et sur les chantiers. Vianney Caulliez, psychologue du CISST (Centre Inter-Services de Santé au Travail), et spécialiste en débriefing post-traumatique nous expose quelques clés du bonheur.

Ju rid iqu e

X

V en ie d tre es pr ise s

Ta de blea bo u rd

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Le bien-être est donc devenu une part essentielle du management ? « Absolument. L’anxiété, le stress ou l’épuisement compromettent l’adaptation d’une personne à son poste. Cette situation interfère avec sa capacité à produire. Avoir un management intelligent est

Pour conclure, y aurait-il un exercice simple de relaxation facilement réalisable sur son lieu de travail ? « Arrêtez vous une minute une fois par heure. Respirez et concentrez vous pleinement sur votre respiration. Détendez-vous. Cet exercice simple permet de faire baisser le niveau de tension et de fatigue accumulé tout au long de la journée. Seule une question demeure : êtes-vous capable de vous arrêter pour respirer ? »

Te ch niq ue s Or ga nis ati on s

« Peu importe la taille de l’entreprise, si l’on veut qu’une personne se maintienne à son poste, il est important qu’elle s’y sente bien. Il est bien plus coûteux pour l’entreprise, en termes de formations ou de coûts de remplacement, de ne pas fidéliser ses employés. Il est ainsi primordial de s’inquiéter des phénomènes de stress, d’anxiété ou d’épuisement ».

essentiel : savoir reconnaître les points négatifs certes, mais aussi les points positifs. Une des clés du bien-être au travail est la communication. Dans une société où la vision de l’entreprise se raccourcit et se fait incertaine, il est essentiel d’informer les salariés pour prévenir leur anxiété sur l’avenir ».

Erg on om ie

Pourquoi le bien-être s’intègre t-il aujourd’hui au monde du travail ?

Cli nd ’oe il

« Être bien », ça compte ! Les sportifs le savent car c’est avoir « plus de pêche ». C’est une évidence. Pour l’O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé), « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement à une absence de maladie et d’infirmité ». En dehors d’aspects matériels (revenus, logement, etc…), le bien-être est un sentiment personnel, donc subjectif. Mais chacun d’entre nous sait combien le plaisir, l’estime et la reconnaissance de soi, de ce qu’on l’on fait, l’harmonie et la qualité des relations avec les autres sont importantes au quotidien. Autant de pistes concrètes pour améliorer le bien-être au travail.

Em pl Sa ois e nté t

Le bien-être, c’est quoi ?

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Ergonomie

Les crèches ont la

santé en poupe

La Santé au Travail d’Amiens (ASMIS) a mis au point des outils visant à aider les structures d’accueil à la petite enfance : étude ergonomique des lieux, analyse des postes de travail... Après une année d’existence, les résultats sont là et ce sont les bénéficiaires qui en parlent le mieux.


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Ta de blea bo u rd

4 conseils

V en ie d tre es pr ise s

de Nathalie Lachambre, ergonome à la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS)

Inv es tir

au ent être caux doiv lo u s d e t L 1 tion e e la fonc service d rise. p e e l’entr projet d 2 Tout ach at de maté riel doit être te sté et discu té en équipe.

Do ssi er

uteux de 3 Il est plus co ux que de les

Ju rid iqu e

refaire les loca lable en concevoir au préa rsonnes consultant les pe r. qui vont y travaille

Des outils « crèches » universels ... Sandrine Rasch a réalisé cette formation. Elle a analysé les problématiques propres aux crèches et peut ainsi proposer une formation adéquate : « J’ai pu remarquer que certains phénomènes revenaient souvent. Par exemple, le mobilier est plus adapté à l’enfant qu’à l’adulte. Mon rôle est d’aider les salariés à limiter les sollicitations de leur colonne vertébrale, notamment pour le port des enfants ».

... mais personnalisés Cette formation est le résultat de l’approche globale proposée aux crèches par plusieurs professionnels de la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS). Elle a abouti à l’élaboration de quatre outils : un listing des exigences et des contraintes de cette activité, un guide des « bonnes » pratiques, un rapport de prévention et une analyse globale effectuée notamment par l’ergonome du service Rachel Ajroud. Bien que ces outils soient adaptables à toutes les structures d’accueil pour enfants, les formations et les conseils qui en découlent sont personnalisés. Et ce n’est pas Christelle Deleau, directrice de la crèche Les Pipious à Chaulnes qui dira le contraire : « J’ai bénéficié du rapport de prévention réalisé par l’ASMIS. Je me suis basée sur ce qui avait été constaté pour améliorer les conditions de travail du personnel. J’ai par exemple rapproché la salle de change du dortoir ou installé des chaises pour adultes. Certes tout ne peut pas être fait du jour au lendemain, mais nous sommes sur la bonne voie ».

Te ch niq ue s

Christine Arous est animatrice de la crèche Pouce à Amiens. Elle a bénéficié d’une formation pour la Prévention des Risques liés à l’Activité Physique (PRAP) organisée par la Santé au Travail d’Amiens (ASMIS) dans le cadre de leur étude ergonomique des structures d’accueil pour enfants. Elle témoigne avec enthousiasme : « J’ai appris beaucoup sur la bonne manière de travailler pour ne pas abîmer ma santé : ne pas porter les enfants en me penchant mais en pliant les jambes, leur demander de nous aider à ranger les jouets… Actuellement, j’ai beaucoup moins mal au dos ».

Em pl Sa ois e nté t

4 N’hés itez pas à vous rapproche r de votre Service de Santé au Travail pour obtenir d es conseil s et des réponses à vos que stions.

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Clin d’oeil

2 MINUTES

pour la vie ile > Mob

Le clin d’oeil de ce trimestre s’intéresse à un inventeur. Un homme au grand coeur qui un jour a eu LA BONNE IDÉE. L’idée de préserver l’essentiel : la vie. L’inventeur a un nom, Xavier Julliard, et sa création aussi, le SYAM pour Système d’Ancrage Mobile.

e > Rapid

C’est dans la douleur que commence cette histoire. Il y a 2 ans, un jeune menuisier de 27 ans tombe, dans l’exercice de son métier, de plusieurs étages et se tue. Sa femme allait accoucher de leur troisième enfant. Un drame que Xavier Julliard n’a pas supporté. Il est alors menuisier reconverti dans l’enseignement de son métier. Ces métiers sont En face de lui chaque jour, dangereux et la sécurité ses étudiants : futurs poseurs, couvreurs, réparateurs de inexistante. Trop peu se volets… Comment continuer à protègent, beaucoup trop les former en sachant qu’ils se blessent. Le SYAM, c’est risqueront leur vie dans l’exercice de leur métier par absence sa solution ! de sécurité ? Xavier a mis 2 ans pour trouver la réponse. Xavier Julliard Le SYAM, c’est sa solution ! Concepteur du Système d’Ancrage Mobile Un système d’ancrage mobile, facilement transportable, agréé par la Caisse d’Assurance Maladie et permettant à tout travailleur en hauteur d’assurer sa propre sécurité. Le SYAM prend appui au sol et de contact@ancragems.fr part et d’autre de l’ouverture contre les murs, le plafond servant uniqueTél : 04 72 31 75 33 ment à stabiliser le SYAM avant son

Pour en savoir +

> Fiable

ue > Pratiq

utilisation. Il s’installe en moins de deux minutes. Un argument fort dans des métiers où 50 % des accidents se produisent pour des travaux de moins de 5 minutes. Moins de fatigue, moins de stress, plus de sécurité et en plus les 2 mains de libre pour travailler, il reste à convaincre les non utilisateurs. Il propose une invention innovante qui a déjà fait ses preuves. La force de conviction de Xavier est sans borne : « Ces métiers sont dangereux et la sécurité inexistante. Trop peu se protègent, beaucoup trop se blessent ». Nous ne finirons pas ce clin d’oeil sur une morale, mais plutôt sur un hommage. Un hommage à Xavier Julliard qui depuis 2 ans se bat pour « la vie au travail ».


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V en ie d tre es pr ise s Inv es tir

Votre Service de Santé au Travail : n’hésitez pas à le contacter pour connaître ses prestations

Ta de blea bo u rd

Pour vous aider

• Adaptation des moyens et des environnements pour améliorer les conditions de travail • Management de la Santé et Sécurité au Travail • Soutien psychologique en situation de crise • Maintien dans l’emploi

Sensibilisation, information, formation : • • • •

Sauveteur Secouriste du Travail Gestes et postures Gestion du stress après recherche de ses causes Prévention du risque

Agenda

@

Dès le 1er juillet Retrouvez les services de Santé au Travail du Nord-Pas de Calais et de la Picardie sur

www.entrepriseetsante.com

Ju rid iqu e Em pl Sa ois e nté t

Assistance :

Te ch niq ue s

Analyse de l’accidentologie Evaluation des risques Etudes spécifiques (ergonomie, toxicologie, …) Recherches de solution (technique, organisationnelle) Aide à l’élaboration du document unique

Or ga nis ati on s

• • • • •

Erg on om ie

Conseil, étude :

Cli nd ’oe il

• Visites d’embauche • Visites non périodiques (pré-reprise, reprise du travail, à la demande du salarié, de l’employeur) • Visites pour salariés temporaires • Visites périodiques (surveillance médicale simple, surveillance médicale renforcée)

Do ssi er

Suivi médical :

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13

Services de Santé au Travail ont collaboré à ce numéro Centre Inter-Services de Santé au Travail 118 rue Solférino 59015 Lille Cedex

Groupement Inter Services Santé et Travail 79 rue Jean-Baptiste Lebas 62 404 Béthune Cedex

1

2

3

4

5

AIMST Association Interentreprises de Médecine et de Santé au Travail 4 av. de la Fosse-aux-Chênes BP 449 59058 Roubaix Cedex 1 Tél : 03 20 26 15 71 www.aimst-rbx-tg-asso.fr

9

8

12

AIST 62 Association Interprofessionnelle de Santé au Travail 32 rue Léon Pruvot BP 1070 62258 Hénin-Beaumont Cedex Tél : 03 21 13 82 00 www.aist62.fr

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62

6 3

2 11

AISTLL Association Interprofessionnelle de Santé au Travail de Lens-Liévin rue Paul Sion BP 225 62304 Lens Cedex Tél : 03 21 74 82 33 www.santetravaillenslievin.fr

59

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80 5

AMEST Association Médecine et Santé au Travail 118 rue Solférino Lille BP 1365 59015 Lille Cedex Tél : 03 20 12 83 00 www.amest.fr direction@amest.fr ASMIS Association Santé et Médecine Interentreprises du département de la Somme 77 rue Debaussaux BP 0132 80001 Amiens Cedex 1 Tél : 03 22 54 58 00 www.asmis.net

1

4

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02

60

9

CEDEST Centre pour le Développement Santé au Travail 4/10 rue Albert Thomas 59210 Coudekerque-Branche Tél : 03 28 24 98 98 www.cedest.net

6

AST 62/59 Association de Santé au Travail 7 place du Wetz d'Amain - BP 503 62008 Arras Cedex Tél : 03 21 23 68 68 www.ast6259.fr

7

ASTAV Association de Santé au Travail de l'Arrondissement de Valenciennes 62 rue Milhomme 59300 Valenciennes Tél : 03 27 46 19 24 www.astav.fr

10

MTA Médecine du Travail de l'Aisne rue Théodore Monod ZA Bois de la Chocque 02100 Saint-Quentin Tél : 03 23 62 52 48 www.mt02.org

12

SMIA NORD Service de Santé au Travail des Industries Alimentaires 40 rue Eugène-Jacquet Sac Postal n°15 59708 Marcq-en-Baroeul Cedex Tél : 03 20 99 47 78 www.smia.asso.fr

8

ASTIL 62 Association Santé Travail Interentreprises du Littoral 430 Boulevard du Parc - BP 94 62903 Coquelles Cedex Tél : 03 21 85 51 85

11 SISTRAD Service Interentreprises de Santé au Travail du Douaisis 65 rue François Lemaire 59502 Douai Cedex Tél : 03 27 71 29 79 www.sistrad.fr

13

STFA Santé au Travail Flandres Audomarois 187 bd. Faidherbe BP 187 59421 Armentières Cedex Tél : 03 20 77 27 32 mdt.direction@nordnet.fr


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