Profession Santé - December 2020

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GESTION La COVID-19 et la retraite

RÉSEAU Les CRDS, un échec ?

DROIT Le projet de loi fédéral sur l’AMM

PRIX PROFESSION SANTÉ

LES LAURÉATS 2020

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décembre 2020

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Nouvelles lignes directrices en réanimation


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Dans ce numéro

Vos finances ont des choses RÉDACTEUR EN CHEF Éric Grenier egrenier@ensembleiq.com intelligentes RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Christian Leduc à cleduc@ensembleiq.com dire. JOURNALISTES Mathieu Ste-Marie, Justine Montminy

Nos experts-conseils offrent le plus haut niveau d’accompagnement en gestion financière privée appliquée aux réalités des médecins et pharmaciens.

CHEF DE PUPITRE, WEB Anne Hébert

DIRECTEUR ARTIS­TI­QUE Dino Peressini COLLABORATEURS Christophe Augé, pharmacien, M. Sc., Ph. D., FOPQ, Jean Bourbeau, M. D., M. Sc., Louise Léger, Me Jean-Pierre Ménard, Denis Méthot, Alphonse Montminy M. D., CSPQ, Lu-Ann fdpgp.ca Murdoch, RPh, BscPhm, ACPR

CONSEIL DE RÉDACTION DE MEDACTUEL Dr François Croteau, Dre Johanne Blais, Dr Roger Ladouceur, Dre Diane Poirier GESTIONNAIRE DE LA PRODUCTION Lisette Pronovost lpronovost@ensembleiq.com

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ns! o i t a t i Fé li c LES LAURÉATS 2020

À la une Prix Profession Santé – Les lauréats 2020

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Financière des professionnels inc. détient la propriété exclusive de Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de Financière des professionnels – Gestion privée inc. Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement, qui gère les fonds de sa famille de fonds et offre des services-conseils en planification financière. Financière des professionnels – Gestion privée inc. est un courtier en placement, membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE), qui offre des services de gestion de portefeuille. fdp et les marques de commerce, noms et logos connexes sont la propriété de Financière des professionnels inc. et sont enregistrés ou employés au Canada. Employés en vertu d’une licence de Financière des professionnels inc.

CONSEIL CONSULTATIF DE PROFESSION SANTÉ Guylaine Bertrand, B. Pharm., Dr François Brochet, Dr Pierre-Charles Gosselin, Christine Larivière B. Pharm., Josée Ricard, B. Pharm. M. Sc., Dre Isabelle Samson, Geneviève Tirman, B. Pharm., Jean Thiffault

Actualités

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Éditorial – Oui, il y aura une fin

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Nouvelles brèves

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PREMIÈRE VICE-PRÉSIDENTE, CANADA Donna Kerry

DIRECTRICE PRINCIPALE, STRATÉGIES DE DIFFUSION Lina Trunina

VICE-PRÉSIDENT, PRODUCTION Derek Estey

DIRECTRICE PRINCIPALE, NUMÉRIQUE ET PROJETS SPÉCIAUX, CANADA Valerie White

Réseau de la santé – Les CRDS après quatre ans : guichet efficace ou canard boiteux ?

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DIRECTEURS DE COMPTES PRINCIPAUX

Sexualité chez les jeunes – Un portrait des habitudes des 15 à 24 ans

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DIRECTRICE DE COMPTES MONTRÉAL Nancy Dumont, Offres et services ndumont@ensembleiq.com

TORONTO C. Norman Cook ncook@ensembleiq.com Scott Tweed stweed@ensembleiq.com

DIRIGEANTS ENSEMBLEIQ PRÉSIDENTE ET CHEF DE LA DIRECTION Jennifer Litterick

DIRECTRICE, RESSOURCES HUMAINES Ann Jadown

DIRECTRICE, FINANCES Jane Volland

VICE-PRÉSIDENT DIRECTEUR, ÉVÉNEMENTS ET CONFÉRENCES Ed Several

DIRECTRICE, INNOVATION Tanner Van Dusen

MedActuel Nouvelles lignes directrices en réanimation

PREMIER VICE-PRÉSIDENT, CONTENU Joe Territo

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POUR NOUS JOINDRE 2000, rue Peel, bureau 760, Montréal QC H3A 2W5 SERVICE DE GESTION DES ABONNEMENTS Tél. : 1 877 687-7321 Téléc. : 1 888 520-3608 Heures d’affaires : 9h à 17h HNE du lundi au vendredi revueprofessionsante@professionsante.ca Canada : 92 $ par an ; 16 $ l’exemplaire. Tarif de groupe/et en vrac : 64 $ (6 abon­ne­ments et plus) RÉIMPRESSION, AUTORISATION ET LICENCE Octroi de licences et tirages à part. S.V.P. communiquez avec Wright’s Media : ensembleiq@wrightsmedia.com, 1 877 652-5295 POUR NOUS LIRE EN LIGNE Profession Santé se trouve sur le site sécurisé ProfessionSante.ca (inscription gratuite). Site accessible aux étudiants en médecine et en pharmacie, ainsi qu’aux résidents. Profession Santé est publiée 12 fois par an, par Ensemble IQ, 2000, rue Peel, bureau 760, Montréal QC H3A 2W5 Profession Santé reçoit de temps à autre des commentaires et des documents (y compris des lettres à l’éditeur) non sollicités. ProfessionSanté, ses sociétés affiliées et cessionnaires peuvent utiliser, reproduire, publier, rééditer, distribuer, garder et archiver ces soumissions, en tout ou en partie, sous quelque forme ou sur quelque support que ce soit, sans aucune rémunération de quelque nature. Dépôt légal : – Bibliothèque du Québec – 1980 –  Bibliothèque du Canada – 1980 ISSN 0229-9429 Convention de la poste-publication N° 42940023

Clinique Quatre questions à un expert – Maladie pulmonaire obstructive chronique

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Capsules Rx

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Droit – Projet de loi C-7 – Élargissement de l’accès à l’aide médicale à mourir

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GestionSanté Fin de carrière – La retraite ? Pas si vite !

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Éditorial

Oui, il y aura une fin Les mois à venir seront peut-être les plus difficiles que la plupart d’'entre nous aurons à affronter dans cette expérience hallucinée qui n’a, de mémoire d’humain, aucun égal. Mais la deuxième vague nous rappelle cette évidence oubliée : les pandémies finissent par finir. Elles ont un début, un milieu et une conclusion. Nonobstant ce qui arrivera avec les candidats vaccins contre la COVID-19, il y a fort à parier que la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus il y a 10 mois entamera son dernier chapitre au printemps prochain. Le concept de « nouvelle normalité », souvent évoqué par des officiels de la santé publique, des élus et les médias, qui nous laisse plutôt entrevoir quelque chose comme une longue éternité à venir, c’est seulement ça : un concept. Du marketing pandémique (nécessaire, cela dit), de la communication sociétale, qui fait partie de l’arsenal de persuasion massive dont les gouvernements disposent afin de convaincre le peuple du bien-fondé de leurs actions anti-COVID. Cela ne veut pas dire que tout sera pareil à jamais une fois la pandémie décrétée terminée. Le SRAS-CoV-2 est l’équivalent d’un influenza sous stéroïdes qui vient d’élire domicile dans notre monde pour de bon. Nous devrons cohabiter avec lui et nous attendre à ce que sa présence soit endémique : il y aura donc des foyers d’éclosion saisonniers. Oui, cohabiter avec une pathologie qui, pour le moment, demeure sans solution thérapeutique. (N’empêche, la vitesse à laquelle les médecins et les scientifiques ont su apprivoiser la bête sidère et est porteuse d’espoir. Cela a permis de sauver un nombre considérable de vies au cours de la deuxième vague.) Nous en sommes donc à la phase du « milieu », mais plus près aussi du moment où nous vivrons de nouveau la « normalité » que de celui où la pandémie nous a fait basculer dans l’anormal. Juste au moment où le premier ministre François Legault nous laissait présager un Noël light, si on restait sage d’ici là, il apparaissait clair aux yeux du Dr David Fisman, de l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto, que la pandémie en

était à sa phase du milieu. Ses extrapolations et ses évaluations de la transmission communautaire dans le monde lui permettaient de dire que la pandémie de SRAS-Cov-2 suit essentiellement la même chronologie que celle de la grippe H1N1 de 1918. Mais avant d’en arriver là, il y a l’hiver qui vient. Un hiver de force. Dans les derniers jours de novembre, le taux de reproduction (Rt) du coronavirus se situait à plus ou moins 1,1. Ce qui peut sembler faible mais qui, comme un iceberg, est porteur d’une puissance difficile à contenir, une force de transmission quand l’épidémie est globale. Ce qui explique pourquoi la deuxième vague, en termes de cas quotidiens, dépasse de loin les pires moments du printemps dernier. Une deuxième vague qui suit exactement la courbe tracée par celle de la pandémie de… 1918. Il y avait, fin novembre, une moyenne quotidienne de plus de 600 000 nouveaux cas chaque jour dans le monde. L’effet exponentiel (ou la contamination exponentielle) de ces ajouts de contaminés quotidiens fait en sorte que, selon le professeur Fisman, plus ou moins la moitié de la population mondiale aura été atteinte par le virus en avril 2021. C’est-à-dire une fois que 200 à 400 millions de cas dans le monde auront été « officiellement » comptabilisés. Il estime que, pour chaque cas détecté, entre 10 et 20 ne le sont pas. Dès lors, estime-t-il, le taux de Rt tombera à 1 ou moins, et l’épidémie ne pourra que décliner. De telles modélisations laissent peu de place à l’erreur. Pour de longs mois, les ressources hospitalières demeureront tendues, près du point de rupture. Il y aura des décès encore en grand nombre : la moyenne quotidienne des 20 à 25, qui a cours depuis des semaines au Québec, n’est qu’un plancher. En tant que médecins de famille, spécialistes, pharmaciens communautaires, pharmaciens d’établissement et infirmières, vous allez constituer le rempart contre le découragement collectif durant cette phase critique. En partageant avec vos patients votre savoir. D’emblée, et pas seulement parce qu’ils vous le demandent. En d’autres mots : faites la causette avec eux. n

« La deuxième vague nous rappelle cette évidence oubliée : les pandémies finissent par finir. Elles ont un début, un milieu et une conclusion. » Éric Grenier, rédacteur en chef

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Vous pourriez aider, même à distance. Vous êtes médecin de famille et aimeriez offrir des consultations à distance à temps partiel? Joignez-vous à nous et aidez les patients sans médecin de famille, en région éloignée ou qui ont besoin de consulter en dehors des heures normales. Nous offrons une rémunération concurrentielle et des horaires flexibles. Visitez telus.com/babylonrecrutement pour plus d’informations. Babylon par TELUS Santé, une application de soins de santé virtuels.


Actualités LIVRE SUR LA GÉRIATRIE

Comment devenir proche aidant La maladie d’Alzheimer et les autres pathologies apparentées constituent une rude épreuve pour la personne atteinte et son entourage. Dans ce nouveau livre, trois auteures affiliées à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal présentent des stratégies pour permettre aux proches aidants de mieux comprendre la maladie et d’intervenir plus efficacement auprès de la personne atteinte.

Marie-Jeanne Kergoat, Judith Latour et Karine Thorn Éditions du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal 228 pages 19,95 $ (10,99 $ en format numérique)

Écrit par la Dre Marie-Jeanne Kergoat, la Dre Judith Latour et l’infirmière Karine Thor, l’ouvrage aborde plus spécifiquement des thèmes comme la communication, la gestion des symptômes et des comportements associés, l’hospitalisation, l’hébergement et les aspects légaux en lien avec le rôle de proches aidants. La sortie de ce livre est pertinente dans le contexte de l’adoption, le 28 octobre dernier, du projet de loi 56, le tout premier projet de loi dédié aux personnes proches aidantes dans l’histoire du Québec. Publié par les Éditions du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, le livre est disponible en format papier et en format numérique. n

INSUFFISANCE CARDIAQUE AIGUË

Le pronostic peut affecter l’état des patients par la mise en œuvre précoce de lignes directrices Freund Y, Cachanado M, Delannoy Q, et coll. Effect of an Emergency Department Care Bundle on 30-Day Hospital Discharge and Survival Among Elderly Patients With Acute Heart Failure: the ELISABETH Randomized Clinical Trial. JAMA. 2020; 324(19): 1948-56.

Dans cette nouvelle étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), des chercheurs français ont évalué l’effet de la mise en œuvre précoce et exhaustive des lignes directrices actuelles sur le pronostic des patients de plus de 75 ans atteints d’insuffisance cardiaque aiguë. L’échantillon était constitué de 503 patients ayant reçu des soins dans 15 services d’urgence en France. Certains d’entre eux ont reçu des doses médianes plus importantes de dérivés nitrés et ont été plus souvent traités pour leurs facteurs précipitants, tandis que les autres ont reçu des soins standards. Les chercheurs ont notamment constaté qu’une meilleure adhésion aux recommandations ne s’est pas traduite par des bénéfices cliniques significatifs pour ces patients en termes de nombre de jours en vie et hors de l’hôpital après 30 jours. Les chercheurs estiment que d’autres recherches doivent être effectuées afin d’améliorer la prise en charge plus efficace de ces patients. n

DÉPRESSION PRE ET POST-PARTUM CHEZ LA FEMME

Gare à l’interprétation de l’échelle d’Édimbourg

Levis, B, Negeri Z, Benedetti A, et coll. Accuracy of the Edinburgh Postnatal Depression Scale (EPDS) for screening to detect major depression among pregnant and postpartum women: A systematic review and meta-analysis of individual participant data. BMJ. 2020; 371.

Dans cet article du British Medical Journal, une équipe de chercheurs s’est penchée sur l’interprétation des résultats de l’échelle de dépression postnatale d’Édimbourg pour les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher. Les données individuelles de plus de 15 000 patientes ont été obtenues à partir de 58 études qui répondaient aux critères des chercheurs. Selon ces derniers, il ressort qu’une valeur seuil de 11 et plus maximise la sensibilité et la spécificité de l’échelle afin d’identifier une dépression, tandis qu’une valeur de plus de 13 et plus se révèle moins sensible mais plus spécifique. Un seuil de 13 ou plus pourrait donc être utilisé pour identifier les patientes présentant des niveaux de symptômes plus élevés, alors que les valeurs inférieures pourraient être utilisées afin d’éviter les faux négatifs et d’identifier la plupart des patientes qui répondent aux critères de diagnostic. n

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Actualités MÉDICAMENTS DE SPÉCIALITÉ

Une première solution pour l’autorisation préalable électronique TELUS Santé, Canada Vie et Innomar Strategies mettent à l’essai une nouvelle solution d’autorisation préalable électronique au Canada, afin d’accélérer l’accès aux médicaments de spécialité. L’autorisation préalable permet de déterminer si un membre d’un régime d’assurance privé est autorisé à recevoir une couverture pour un médicament précis. Dans le cadre de leur projet pilote, les trois entreprises entendent mettre à l’essai un processus numérisé afin de traiter plus efficacement les demandes d’autorisation préalable pour les ordonnances. EXPÉRIENCES NÉGATIVES DURANT L’ENFANCE

Un dépistage remis en question

Grâce à cette nouvelle solution, les médecins et le personnel des programmes de soutien aux patients pourront amorcer plus facilement le processus d’autorisation préalable par l’entremise d’un portail Web. Selon TELUS Santé, son nouveau processus informatisé permettra de réduire les nombreux échanges entre les parties prenantes et, ainsi, de diminuer les retards dans le traitement des dossiers. « Tandis que la demande de médicaments de spécialité augmente au Canada, il est essentiel d’améliorer le processus de communication entre les patients, les médecins et les payeurs, et les programmes de soutien aux patients », a indiqué Sandra Anderson, première viceprésidente, Commercialisation et Stratégie, à Innomar Strategies, lors du lancement de ce nouveau projet pilote. n

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En janvier 2020, la Californie est devenue le premier État américain à effectuer un dépistage plus systématique des expériences négatives vécues par sept millions d’enfants issus de milieux défavorisés, appelées « expériences négatives durant l’enfance » ou « ENE ». Le dépistage des ENE, telles que la violence physique et émotionnelle, la négligence, la maladie mentale et la violence domestique, permet de reconnaître ces problèmes toxiques très répandus, qui peuvent avoir des conséquences négatives sur la santé physique et mentale des enfants lors de leur développement. Or, la pertinence d’une version plus systématique de ce dépistage est présentement remise en question par des médecins canadiens et américains. Une psychiatre de la ColombieBritannique, la Dre Joanna Cheek, fait état, sur le site HealthyDebate*, des discussions qu’elle a eues avec plusieurs collègues médecins sur cet enjeu. À titre d’exemple, une médecin de famille qui travaille auprès des communautés autochtones estime que le fait d’effectuer un dépistage et d’identifier des familles problématiques pour en-

suite leur dire que les ressources manquent pour les aider risque surtout d’entraîner des conséquences négatives. Un autre médecin cité dans l’article de la Dre Cheek mentionne de son côté que le fait de montrer à une famille ses échecs envoie le message qu’il est trop tard pour essayer de corriger la situation. Parmi les autres craintes mentionnées, la psychiatre fait état que les compagnies d’assurances pourraient se servir d’un score élevé d’expériences négatives pour augmenter les primes d’assurance des familles en difficulté. Un chercheur et psychiatre de l’Université américaine Johns-Hopkins, le Dr Matt Burkey, estime néanmoins que le dépistage des ENE permet, du point de vue de la santé publique, de prendre conscience de l’importance de la prévention pour contrer certains facteurs de risque. n * Cheek, Joanna. ‘Your brain is not broken:’ ACEs screening draws pushback. Healthydebate.ca, 17 novembre 2020.


Actualités COVID-19

Hommage à Laurent DuvernayTardif

PRÉCISION Dans la chronique Capsules Rx du numéro de novembre sur l'EmeradeMD, il aurait dû être précisé qu'il est actuellement offert en doses de 0,3 mg pour les enfants pesant plus de 30 kg, les adolescents et les adultes qui pèsent de 30 à 60 kg (66 à 132 lb), et en doses de 0,3 mg ou de 0,5 mg pour les adolescents et les adultes qui pèsent 60 kg (132 lb) ou plus, selon le jugement clinique.

Le Temple de la renommée de la Ligue nationale de football américain a rendu hommage à Laurent Duvernay-Tardif pour avoir choisi de ne pas disputer la saison 2020 afin de prêter main-forte dans un CHSLD de la Rive-Sud de Montréal. Le Pro Football Hall of Fame présente maintenant dans son musée situé en Ohio l’équipement de protection individuelle porté par Laurent Duvernay-Tardif durant les semaines où il a soigné des résidents. « Je suis vraiment honoré de recevoir cette récompense du Temple de la renommée du football, a-t-il écrit. J’accepte cela en mon nom, mais aussi au nom de tous les travailleurs de première ligne qui ont consacré leur vie à protéger nos communautés. Merci ! » Laurent-Duvernay-Tardif a complété ses études à la Faculté de médecine de l’Université McGill en 2018. Jusqu’à présent, il a disputé six saisons dans la NFL et il a remporté le Super Bowl avec les Chiefs de Kansas City, en 2019. n

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Briser le Cycle de la Douleur : Le rôle des pharmaciens dans l’optimisation de la prise en charge de la douleur associée à l’endométriose

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Ordre des pharmaciens du Québec

Rôle du pharmacien dans le traitement du SCI-D Par Dragana Skokovic-Sunjic, RPh, NCMP

Par Claude Fortin, M.D., FCRS(C), Carolyn Whiskin, pharm. aut., B. Sc. pharm., NCMP et Isabelle Baril, B. Sc. pharm.

Après avoir suivi cette formation et répondu au test, les pharmaciens seront mieux en mesure : 1. de reconnaître les signes et symptômes de l’endométriose; 2. d’expliquer la physiopathologie de l’endométriose; 3. d’évaluer les bienfaits et les limites des options actuelles et émergentes pour le traitement de la douleur associée à l’endométriose; 4. d’expliquer l’importance de la surveillance de la densité minérale osseuse et d’autres suivis des patientes traitées pour l’endométriose. Cette activité de formation est subventionnée par un financement à visée éducative de la Corporation AbbVie Canada.

Après avoir suivi cette leçon et répondu au test, les pharmaciens seront en mesure de mieux : 1. Évaluer l’impact du SCI sur la santé physique et mentale des patients 2. Connaître les approches couramment utilisées dans le traitement du SCI et du SCI-D, en mettant l’accent sur le rôle des probiotiques 3. Comprendre et appliquer les approches fondées sur des données probantes lorsqu’ils recommandent des probiotiques pour soulager les symptômes du SCI 4. Discuter du rôle que peut jouer le pharmacien pour aider les patients présentant différents types de SCI Leçon commanditée par un financement à visée éducative de Bio-K Plus International Inc. www.ProfessionSanté.ca

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Actualités RÉSEAU DE LA SANTÉ

Les CRDS après quatre ans : guichet efficace ou canard boiteux ? En octobre 2016, Québec lançait, sous le nom assez nébuleux de « Centres de répartition des demandes de services » (CRDS), un guichet pour faciliter le transfert de patients de la médecine générale à la médecine spécialisée. Quatre ans plus tard, les CRDS remplissent-ils leur mission ? DENIS MÉTHOT

Les CRDS permettent aux omnipraticiens de diriger leurs patients vers un médecin spécialiste en fonction d’une grille de priorisation qui s’accompagne d’un échéancier. Ce système, qui n’existait pas jusqu’en 2016 au Québec, a constitué, au moment de son inauguration, une avancée. Dès les premiers jours, il est apparu que les CRDS répondaient à un réel besoin. Les médecins de famille y ont massivement recouru, au point où le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a vite dû ajouter du personnel pour répondre à la demande. Les chiffres témoignent de la popularité des CRDS : en quatre ans, près de 1 733 000 rendez-vous en médecine spécialisée ont été octroyés par leur entremise. Mais, dès le démarrage, de nombreux problèmes sont apparus et plusieurs subsistent encore aujourd’hui à des degrés divers. En premier lieu, les CRDS ne sont pas parvenus à résoudre tous les problèmes d’accessibilité à la deuxième ligne. Il existe toujours un problème de gestion et de déséquilibre entre l’offre et la demande que ce guichet n’a pas pu régler. Comme le souligne la Dre Diane Francoeur, présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), les CRDS aident à prioriser les cas, mais ils ne créent pas de nouvelles équipes médicales dans les disciplines où les effectifs sont peu nombreux ou pour lesquelles la demande est très élevée. En 2020, selon le MSSS, l’envoi des patients en consultation demeure difficile en physiatrie, dermatologie, neurochirurgie, psychiatrie et orthopédie. Des médecins de famille pointent également 10

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l’urologie et la neurologie parmi les spécialités pour lesquelles l’accessibilité pose problème. Au Ministère, on fait toutefois remarquer que la participation des médecins spécialistes aux CRDS n’est pas obligatoire et que la gestion de l’offre de service des médecins spécialistes change régulièrement. Selon Québec, d’excellents résultats ont été obtenus en cardiologie, pédiatrie, chirurgie générale, ORL et gynécologie. Le Ministère admet néanmoins que les CRDS n’ont pas rempli tous leurs objectifs depuis leur création. « Les cibles ne sont pas atteintes et certains problèmes d’accès à certaines spécialités demeurent, malgré les efforts pour les régler », reconnaît-on dans une réponse écrite transmise à Profession Santé. En raison des reports provoqués par des difficultés rencontrées en chemin, l’entrée en vigueur de la phase 2 de leur déploiement a eu finalement lieu le 4 septembre 2018 et la phase 3, le 26 mars 2019, soit deux ans et demi après le lancement du guichet. Tout n’est pourtant pas noir. Les CRDS ont permis de simplifier l’accès de la pre-

mière à la deuxième ligne lors d’un premier rendez-vous et de définir les problèmes d’accessibilité selon les spécialités, les régions et les raisons de consultation plus problématiques. Plusieurs actions ont pu être entreprises pour améliorer, voire, dans certains cas, régler ces problématiques grâce aux données recueillies par les CRDS, dit Québec. À qui ont le plus profité ces Centres ? Aux patients priorisés A, B, C et D, répond le Ministère. Les patients en priorité E en ont moins bénéficié. On ne dispose pas de chiffres de référence sur les délais d’attente avant la création des CRDS, mais, selon une étude de l’Institut Fraser citée par le MSSS, le temps d’attente moyen en 2018 pour obtenir un premier rendez-vous chez un spécialiste était de 15,8 semaines, comparativement à 19,8 semaines au Canada. Il a été démontré, affirme le Ministère, que les CRDS utilisent l’ensemble des plages offertes par les médecins spécialistes, sauf exception. Diverses améliorations ont été apportées aux CRDS depuis leur création. Les formulaires de la phase 1 ont été renouvelés et ceux de la phase 2 sont en cours de révi-

DÉPLOIEMENT DES TROIS PHASES DES CRDS Phase 1 Octobre 2016

Phase 2 Septembre 2018

Phase 3 Mars 2019

Cardiologie Gastro-entérologie Néphrologie Neurologie Pédiatrie générale ORL Ophtalmologie Orthopédie Urologie

Médecine interne Physiatrie Rhumatologie Neurochirurgie Chirurgie générale Hémato-oncologie Chirurgie vasculaire

Chirurgie plastique Oncologie générale Obstétrique et gynécologie Immunologie clinique et allergie Endocrinologie Psychiatrie Pneumologie Gériatrie Dermatologie Microbiologie médicale et infectiologie

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Actualités

PHOTO : DENIS MÉTHOT

Des employées d’un centre de répartition des demandes de services, en 2016.

sion, des requêtes peuvent maintenant être faites par voie électronique et des médecins répondants ont été désignés. D’autres améliorations sont à venir, dit Québec. Les CRDS seront-ils capables à l’avenir de faire face à l’accroissement de la demande due au vieillissement de la population ? « D’un point de vue administratif, les CRDS seront en mesure de prendre une certaine augmentation annuelle de volumétrie supplémentaire, répond le Ministère. Cependant, pour améliorer les résultats sur l’accès, il faudrait une augmentation de l’offre de la part des médecins spécialistes. » « Ni un échec ni un plein succès »

Aux yeux du Dr Louis Godin, président de la Fédération des médecins omnipraticiens (FMOQ), les CRDS ne sont ni un échec ni un plein succès. Entre le modèle théorique que l’ancien ministre de la Santé Gaétan Barrette lui avait vendu et la réalité au quotidien, le résultat est très différent, observe-t-il. Un aspect irritant majeur n’a jamais été amélioré, notamment celui-ci : entre le moment où la consultation d’un médecin spécialiste est demandée et celui où elle se tient, il peut s’écouler entre quelques mois et un an, illustre le Dr Godin. Le médecin de famille sait qu’il y a un délai selon le type de priorité, mais il n’a aucune indication du moment où son patient sera vu.

Si cette période d’attente se prolonge, des patients reviendront le consulter pour le même problème de santé ou le relanceront pour savoir quand le médecin spécialiste pourra les rencontrer, même s’il l’ignore totalement. « Cette situation génère des consultations inutiles et une certaine frustration chez le patient, déplore le président de la FMOQ. Les médecins de famille devraient savoir où en est la demande afin de pouvoir en informer leurs patients. » Au Ministère, on nous a toutefois indiqué qu’il était prévu qu’un tel outil de traçabilité soit déployé dans toutes les régions, mais aucune date n’a été mentionnée. Le président de la FMOQ relève aussi que certains problèmes de santé se retrouvent à tort dans la description des CRDS. Il fait référence à des troubles musculo-squelettiques qui ne figurent pas dans le champ direct de la physiatrie, de la rhumatologie ou de l’orthopédie. Ces dysfonctionnements connus pourraient contribuer à la mise en place d’un système parallèle où des médecins de famille contacteraient directement un spécialiste pour obtenir plus prestement un rendez-vous pour leurs patients. « On l’entend beaucoup », met en garde le Dr Godin. Le Dr Godin a aussi eu vent que des responsables de CRDS songeraient à vouloir évaluer la pertinence des consultations demandées par les médecins de famille. « Pour nous, ce serait inacceptable. Si un médecin de famille pense que

l’état de son patient nécessite une consultation en médecine spécialisée, personne n’a à discuter ce choix. » Il croit par ailleurs que la consultation numérique (eConsult), qui va permettre aux omnipraticiens d’obtenir très rapidement l’avis médical d’un médecin spécialiste, contribuera à éliminer un certain nombre de consultations qui passent actuellement par les CRDS. « Le meilleur est à venir »

Même si elle relève aussi certaines défaillances dans son fonctionnement, la Dre Diane Francoeur porte dans l’ensemble un regard positif sur ce guichet : « Il permet une certaine démocratisation de l’accès à la médecine spécialisée, notamment pour les jeunes médecins de famille qui n’ont pas encore pu établir un réseau de consultants ou qui ne savent pas où envoyer leurs patients. » Selon elle, les grands gagnants des CRDS sont les patients priorisés B, C et, dans une certaine mesure, ceux qui sont en priorité D. Et qu’advient-il des patients « E » qui peuvent attendre jusqu’à un an avant d’être vus par un médecin spécialiste ? « Pendant la pandémie, avec la consultation téléphonique et virtuelle, on aurait pu aider ces patients, mais en raison d’une directive du Ministère, on n’avait pas accès à tous leurs rendez-vous, ce que je trouve malheureux », regrette-t-elle. Elle souligne que la consultation numérique permettra de faire disparaître un grand nombre de consultations classées « E ». À plusieurs reprises, la FMSQ a demandé une plateforme électronique où seraient affichés les rendez-vous disponibles. Si une place se libère, elle pourra rapidement être offerte. Cet outil n’existe toujours pas. Des outils de base informatiques permettraient aussi de trier les patients beaucoup plus vite et d’être moins dépendants du personnel infirmier alloué aux CRDS. n

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Vos finances ont des choses intelligentes à dire. Nos experts-conseils offrent le plus haut niveau d’accompagnement en gestion financière privée appliquée aux réalités des médecins et pharmaciens.

fdpgp.ca Financière des professionnels inc. détient la propriété exclusive de Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. et de Financière des professionnels – Gestion privée inc. Financière des professionnels – Fonds d’investissement inc. est un gestionnaire de portefeuille et un gestionnaire de fonds d’investissement, qui gère les fonds de sa famille de fonds et offre des services-conseils en planification financière. Financière des professionnels – Gestion privée inc. est un courtier en placement, membre de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE), qui offre des services de gestion de portefeuille. fdp et les marques de commerce, noms et logos connexes sont la propriété de Financière des professionnels inc. et sont enregistrés ou employés au Canada. Employés en vertu d’une licence de Financière des professionnels inc.


PRIX PROFESSION SANTÉ

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LES LAURÉATS 2020

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Merci de votre dévouement durant cette crise Ce n’est pas une tâche facile de sacrifier votre propre bien-être pour protéger celui des personnes de votre communauté. À Teva Canada, nous sommes reconnaissants de pouvoir faire confiance à des héros comme vous qui combattent au premier rang la crise déclenchée par la COVID-19. Notre promesse est de vous appuyer dans l’exécution des tâches essentielles de votre fonction.

Nous sommes là pour vous. Ensemble, nous traverserons cette épreuve.

TevaCanada.com


Prix Profession Santé

CÉLÉBRER LES HÉROS Les héros de la santé n’ont pas manqué en 2020. Dans cette septième édition annuelle annonçant les gagnants des Prix Profession Santé (PPS), on compte neuf lauréats. Mais il aurait pu y en avoir 310 636*, ce qui nous aurait posé un défi logistique insurmontable. À deux pages par professionnel honoré… Autrement dit, les Québécois doivent une fière chandelle à l’ensemble des personnes à l’emploi du système de santé (à défaut d’un trophée). Avant de s’appeler les « Prix Profession Santé », notre récompense portait le nom de « Prix de Cœur et d’Action ». D’ailleurs, le logo est le même. Et c’est exactement ça : dans des conditions parfois très loin d’être idéales, cette armée de plus de 300 000 cœurs s’est donnée dans l’action. Cela ne masque certes pas le bilan tragique du printemps, reste que le dévouement au nom du bien commun et de la vie d’autrui dont ont fait preuve les professionnels de la santé au cours des 10 derniers mois n’a d’égal que celui de nos soldats de la Deuxième Guerre mondiale. Liberté, santé, même combat. Et maintenant fraternité : laissons les pairs reconnaître les héros de l’ombre. C’est dans cette optique que l’équipe de Profession Santé a choisi de ne pas faire de l’édition 2020 des PPS une édition « Spéciale pandémie » ni de créer une catégorie spéciale « COVID-19 ». Il allait de soi que singulariser un héros plutôt qu’un autre se serait avéré un exercice extrêmement injuste. Cette crise sanitaire aura engendré toute une série d’exploits. Pour les illustrer en graphique, il faudrait une échelle logarithmique semblable à celles créées pour suivre la croissance exponentielle des cas de COVID-19 aux États-Unis cet automne. De toute façon, pensions-nous avec justesse, certaines initiatives relatives à ce combat historique allaient nous être présentées. Et on peut croire qu’il y en aura d’autres dans les éditions subséquentes. Certains dossiers de candidature n’étaient pas propres à la lutte contre le nouveau coronavirus, mais leurs projets mis de l’avant ont parfaitement pu être adaptés au défi. Comme quoi, si les politiques, les fonctionnaires et l’État n’étaient pas prêts pour une pandémie tout de même attendue, les professionnels de la santé, eux, l’étaient. n * Correspond aux effectifs du réseau de la santé (infirmières, préposés aux bénéficiaires, aide-infirmiers, cadres, médecins, pharmaciens en établissement et en pharmacie communautaire, technologues, etc.)

FÉLICITATIONS Au nom de Profession Santé et de sa maison mère EnsembleIQ, éditeur également de Québec Pharmacie, de The Medical Post et de Pharmacy Practice+ Business, je félicite les neuf lauréats des Prix Profession Santé 2020. Et au nom de tous les Québécois, je tiens à vous remercier, ainsi que l’ensemble des professionnels de la santé qui se dévouent corps et âme chaque jour pour le bien collectif.

MILLE MERCIS Je tiens à remercier les six membres du jury des Prix Profession Santé, la seule récompense interprofessionnelle en santé, issus des trois professions honorées. Compte tenu de la quantité impressionnante de dossiers reçus cette année, leur travail que représente l’étude des nombreux dossiers de candidature s’est avéré colossal. Ça aussi, c’est du dévouement !

UN DOSSIER EN DEUX PARTIES Les portraits des neuf lauréats des Prix Profession Santé feront l’objet de deux parutions. Ce mois-ci, nous vous présentons l’Équipe interprofessionnelle de l’année, puis les lauréats de la catégorie « Partage de connaissances ». Les portraits des gagnants dans les catégories « Pratique novatrice » et « Collaboration interprofessionnelle » seront présentés dans l’édition de janvier-février 2021, qui vous sera postée le 28 janvier 2021.

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Prix Profession Santé

LES PRIX PROFESSION SANTÉ Les Prix Profession Santé se donnent pour mission de faire rayonner les valeurs de travail d’équipe et de communication incarnées par des professionnels de la santé, alors même que de récentes législations favorisent de plus en plus l’élargissement des pratiques. Ils récompensent des infirmières, des médecins et des pharmaciens dont la pratique se démarque et mérite d’être reconnue.

Neuf prix, quatre catégories Trois catégories de prix sont remis à titre individuel

PRATIQUE NOVATRICE Ce prix est remis à une infirmière, à un médecin et à un pharmacien qui ont développé une pratique originale et inspirante ayant contribué à améliorer la qualité des soins aux patients ou encore l’organisation du travail ou des services.

PARTAGE DES CONNAISSANCES

COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLE*

Ce prix est remis à une infirmière, à un médecin et à un pharmacien dont une partie significative du temps est dévolue à la mise à jour des connaissances de ses pairs ou de collègues d’autres professions.

Ce prix est remis à une infirmière, à un médecin et à un pharmacien dont la pratique s’articule autour des valeurs de collaboration avec d’autres professionnels de la santé, dans le respect de leurs compétences.

Une catégorie de prix récompense une équipe

ÉQUIPE INTERPROFESSIONNELLE*

LE JURY

Ce prix est remis à une équipe de professionnels de la santé* qui, grâce à sa grande cohésion, a permis le développement, l’implantation et l’exécution de services ou de soins pour le bénéfice des patients.

Les candidatures ont été soumises à un panel de juges composé de pairs.

* Exceptionnellement, il n’y pas eu de lauréat Médecin dans cette catégorie lors de l’édition 2020, faute de candidature. Les médecins ont toutefois soumis un nombre record de dossiers de candidature dans la catégorie Équipe interprofessionnelle. Signe de la grande transformation culturelle en cours dans le milieu médical québécois.

** Peut aussi réunir des professionnels de la santé autres que des infirmières, des médecins ou des pharmaciens, mais ces trois professions doivent d’abord être représentées au sein de l’équipe.

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L FUTUR DE LA LE S SURVEILLANCE DU GL GLUCOSE EN CONTINU (SGC) EST ARRIVÉ

ZÉ PRÉLÈVEMENT ZÉRO AU BOUT DU DOIGT*

ZÉRO PRÉLÈVEMENT AU BOUT DU DOIGT *

PORT DU CAPTEUR PENDANT 10 JOURS

ALERTES PARAMÉTRABLES

APPLICATEUR AUTOMATIQUE FACILE À UTILISER

INDIQUÉ POUR LES ENFANTS ÂGÉS DE 2 ANS OU PLUS

TRANSMISSION DES DONNÉES DE GLUCOSE POUR 5 DE VOS PROCHES †

Max Domi, DT1 Joueur de hockey professionnel

Pour en savoir plus, allez sur Dexcom.com

* Si les alertes et les résultats de glucose du système Dexcom G6 ne correspondent pas aux symptômes ou aux attentes, utilisez un lecteur de glycémie pour toute décision thérapeutique liée au diabète. † La transmission des données exige une connexion Internet. Cette fonction nécessite l’utilisation de l’application Follow. Les abonnées doivent toujours confirmer les résultats à l’aide du récepteur ou de l’application Dexcom G6 avant de prendre des décisions thérapeutiques. ‡ Les garanties individuelles peuvent varier en fonction de la police ou du régime d’assurance. § Pour consulter une liste des appareils compatibles, allez à dexcom.com/compatibility. L’utilisation d’une montre intelligente nécessite un téléphone intelligent compatible doté de l’application Dexcom G6. © 2020 Dexcom Canada, Co. Tous droits réservés. LBL016962 Rev001 Dexcom, Dexcom G6 et Dexcom Follow sont des marques déposées de Dexcom Inc. aux États-Unis et/ ou dans d’autres pays.


Prix Profession Santé

LES LAURÉATS 2020 CATÉGORIE COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLE* Pharmacien Alexandre Chagnon Granby

Infirmière Anne-Karine Lefebvre Montréal

Le pharmacien s’est notamment illustré pour avoir créé de la plateforme Question pour un pharmacien, lancée en 2016, afin de rendre les pharmaciens accessibles à leurs patients sur Internet.

Grâce au leadership d’Anne-Karine Lefebvre, toute l’équipe soignante de l’Hôpital en santé mentale Albert-Prévost est en mesure d’intervenir en grande collégialité.

* Exceptionnellement, il n’y pas eu de lauréat Médecin dans cette catégorie lors de l’édition 2020, faute de candidature. Les médecins ont toutefois soumis un nombre record de dossiers de candidatures dans la catégorie Équipe interprofessionnelle. Signe de la grande transformation culturelle en cours dans le milieu médical québécois.

CATÉGORIE PRATIQUE NOVATRICE Infirmier Olivier Turbis-Hudon Shawinigan

Médecin Brigitte Migneault Montréal

Pharmacienne Christine Larivière Montréal

Son application Inf. de poche donne accès à l’ensemble de la profession à une quantité phénoménale de ressources d’apprentissage en soins infirmiers.

Dre Brigitte Migneault a attiré l’atention du jury pour son projet de premier service de transitions au Québec en matière de gestion de risque dans l’usage prolongé des opioïdes.

Le concept d’intradisciplinarité en pharmacie, promu et développé par Christine Larivière, permet à des centaines de Québécois répartis sur tout le territoire, atteints notamment du cancer, d’obtenir une réelle prise en charge pharmacothérapeutique.

Pharmacien Frédéric Poitras Québec

Infirmière Marie-Hélène Lalonde Montréal

Cela fait plus de 20 ans que ce pharmacien de la Capitale-Nationale se consacre à préparer, comme enseignant et mentor, les pharmaciens de demain.

À la tête d’une escouade clinique, cette conseillère-cadre en soins infirmiers soutient les équipes qui se démènent dans les 17 CHSLD du CIUSSS.

CATÉGORIE PARTAGE DES CONNAISSANCES Médecin Dres Thanh-Lan Ngô et Magalie Lussier-Valade Montréal Leur outil de recherche de ressources en santé mentale, déjà fort utile et achalandé avant la pandémie, a pris un caractère incontournable depuis.

LES PORTRAITS DES LAURÉATS DES CATÉGORIES COLLABORATION INTERPROFESSIONNELLE ET PRATIQUE NOVATRICE SERONT PRÉSENTÉS DANS L'ÉDITION DE JANVIER 2021

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LA RÉANIMATION AU BOUT DES DOIGTS

« On se doutait qu’il y aurait de l’intérêt pour l’application au Québec, car il n’existe pas de produit similaire ici en français. Par contre, l’accueil à l’international a été bien plus grand que l’on pensait ! » Dr Frédéric Lemaire

L’initiative de ce projet est celle du Dr Frédéric Lemaire, de l’urgence de l’Hôpital Charles-Le Moyne, en collaboration avec des professionnels du milieu adulte. De gauche à droite sur la photo : le pharmacien Christopher Marquis, le Dr Matthieu Vincent, l’infirmier Gabriel Rivard, la pharmacienne Mireille Brisson et le Dr Lemaire. Absents de la photo : Dr Jean-François Couture, Anne Létourneau, Dre Delphine Rémillard Labrosse, Dre Céline Thibault, Dre Sophie Gosselin, Éric Villeneuve, Brandon Shank, Felix Thompson-Desormeaux, Mathieu Desgroseilliers et David V. Zimmerman.

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Afin d’éviter les erreurs de dosage de médicaments en réanimation, une équipe de professionnels de la santé a mis sur pied l’application EZDrips qui connaît un succès grandissant tant au Québec qu’à l’international.

ÉQUIPE INTERPROFESSIONNELLE

Équipe de créateurs de l’application EZDrips Hôpital Charles-Le Moyne

PHOTO : PIERRE LONGTIN

JUSTINE MONTMINY En 2013, le Dr Frédéric Lemaire, médecin d’urgence à l’Hôpital Charles-Le Moyne (HCLM) du CISSS de la Montérégie-Centre, a eu comme patient un enfant de trois kilos dont l’état nécessitait des soins d’urgence. Bien que ce jeune patient ait reçu tous les soins adéquats, le médecin reconnaît que l’équipe de soins aurait pu être un peu plus organisée. « La partie difficile a été le calcul des doses de médicaments. Nous sommes habitués à les utiliser dans la réanimation chez les adultes, mais pour les enfants, il faut souvent faire des calculs sur le moment. On n’a pas droit l’erreur. » Avec ses collègues, il a eu l’idée de laisser un classeur dans la salle d’urgence avec des tableaux d’administration. Ils ont toutefois réalisé après un certain temps que feuilleter ce porte-documents de plusieurs pages dans une situation où chaque minute compte était loin d’être idéal. C’est qu’ainsi qu’est venue l’idée de créer une application qui permettrait de gagner du temps lors d’une réanimation en faisant rapidement les calculs du bon dosage de médicaments. Le département de l’urgence de l’HCLM s’est mobilisé et, grâce aux contributions monétaires, le projet a pu être financé. Mise sur pied par une équipe multidisciplinaire bénévole, l’application, qui s’adressait uniquement à la population pédiatrique jusque-là, a pu être lancée en 2016. « Ç’a été un grand succès ! », confie le Dr Lemaire. Néanmoins, en 2018, grâce à un financement supplémentaire de la Fondation Hôpital Charles-Le Moyne, l’application a pu être élargie à la population adulte sous le nom d’« EZDrips ». « Nous avons élargi notre équipe en allant entre autres chercher l’expertise de professionnels spécialisés en obésité. L’application couvre maintenant les patients de 2 kg à 200 kg », précise le médecin d’urgence. Avec aujourd’hui plus de 75 médicaments et 300 indications d’utilisation pour le milieu pédiatrique et adulte, l’application permet de trouver rapidement le bon dosage, la bonne concentration et la vitesse d’administration appropriée pour chaque médicament, en fonction des différentes caractéristiques du patient.

Unique en son genre, EZDrips a rapidement capté l’attention des professionnels de la santé à l’international. En passant par l’Afrique du Sud, l’Égypte ou encore le Yémen, l’application québécoise à but non lucratif est aujourd’hui utilisée dans près de 30 pays. « On se doutait qu’il y aurait de l’intérêt pour l’application au Québec, car il n’existe pas de produit similaire ici en français. Par contre, l’accueil à l’international a été bien plus grand que l’on pensait », affirme le Dr Lemaire. À titre d’exemple, EZDrips a, à l’heure actuelle, environ 3 000 utilisateurs dans le monde, dont la moitié au Québec. « C’est un retour dans la communauté. Grâce aux dons à la Fondation HCLM, les personnes de la Rive-Sud de Montréal contribuent peut-être à ce qu’un enfant soit sauvé en Iran, par exemple ! », se réjouit l’urgentologue. Par ailleurs, il était important pour l’équipe derrière le projet de rendre l’application accessible à tous. Afin d’assurer la distribution de l’application, ils ont créé un organisme à but non lucratif du nom d’« Applications MD ». Si l’application EZDrips est vendue 2,99 $ par mois aux médecins et 0,99 $ aux autres professionnels de la santé, elle est accessible gratuitement aux professionnels de la santé œuvrant dans des milieux aux ressources limitées qui ne peuvent se permettre de payer les frais mensuels. Le Dr Lemaire confie que plusieurs autres projets pourraient bénéficier de l’application. L’équipe souhaiterait entre autres ajouter les antibiotiques à l’application. « L’administration d’antibiotiques est à haut risque dans certaines populations, notamment les personnes obèses. Si tout se passe comme prévu, le projet devrait aboutir en janvier 2021 », prévoit le médecin. n

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MENER UNE ESCOUADE POUR SOUTENIR LES INFIRMIÈRES

Il y a urgence d’agir. Mais quoi faire pour aider ? Une idée émerge d’un remue-méninges avec ses collègues : créer une escouade clinique ayant pour mission de soutenir et de coacher les équipes qui se démènent dans les 17 CHSLD du CIUSSS.

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À la tête d’une escouade clinique, la conseillère-cadre en soins infirmiers Marie-Hélène Lalonde avait une seule mission : partager les connaissances dans les milieux de soins.

PARTAGE DES CONNAISSANCES INFIRMIÈRE

Marie-Hélène Lalonde Conseillère cadre en soins infirmiers par intérim, CIUSSS Centre-Sudde-l'Île-de-Montréal

MATHIEU STE-MARIE

Importance de l’entraide Au final, l’initiative de Marie-Hélène Lalonde et de son équipe aura mis en lumière les besoins de soutien clinique de proximité. Depuis que l’escouade s’est dissoute, les conseillères en soins infirmiers sont davantage présentes sur le terrain pour aider les équipes. De plus, ce projet a de nouveau démontré l’importance de la collaboration et de l’entraide. « On ne peut pas travailler en silo, surtout dans un contexte de crise. Il faut vraiment travailler ensemble. Je me compte chanceuse d’avoir eu une équipe si passionnée, engagée et compétente. Ça m’a beaucoup aidée. » n

PHOTO : PIERRE LONGTIN

Mi-avril. Les cas de COVID-19 se multiplient dans les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). Plusieurs centaines de résidents décèdent. À bout de bras, les équipes de soins perdent leurs repères et sont déstabilisées. « En voyant cela, nous nous sommes dit que ne pouvions pas rester dans nos bureaux à ne rien faire », lance la jeune femme de 28 ans qui venait d’arriver en poste au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Îlede-Montréal lorsque la pandémie s’est déclarée. Il y a urgence d’agir. Mais quoi faire pour aider ? Une idée émerge d’un remue-méninges avec ses collègues : créer une escouade clinique ayant pour mission de soutenir et de coacher les équipes qui se démènent dans les 17 CHSLD du CIUSSS. Oui, on a besoin de « bras », mais aussi de connaissances et d’expertises à transmettre. « Nous voulions les aider dans l’organisation du travail et des soins, et à utiliser les nouvelles pratiques liées à la COVID-19 », dit-elle. Comme son équipe ne compte que quatre conseillères en soins infirmiers, il faut recruter. En deux semaines, une vingtaine de conseillères de plusieurs milieux et des médecins se greffent à l’équipe. Marie-Hélène Lalonde joue alors le rôle de coordonnatrice et se charge de la répartition de ses volontaires dans les CHSLD du territoire. Elle s’occupe notamment de créer un calendrier pour assigner les membres de l’équipe aux endroits où les besoins sont les plus criants. Elle organise aussi des formations pour les membres de son équipe qui n’ont jamais travaillé dans ces milieux. Tous les jours à 12 h 30, la conseillère-cadre tient une rencontre virtuelle de 30 minutes avec les membres de l’escouade. Elle peut alors recueillir les observations, les commentaires et les suggestions et, surtout, les actions accomplies par les équipes sur le terrain.

« Elle mène ces rencontres de main de maître, trouvant toujours le bon mot pour encourager les collègues et faire en sorte que l’équipe puisse résoudre les difficultés qui se présentent au quotidien, et elles ont été nombreuses », souligne sa collègue Marie-Mireille Gagnon, conseillère-cadre du CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal. Au fil des semaines, l’escouade donne des capsules d’information sur plusieurs sujets, crée des aide-mémoire et fait le montage de cartables contenant de l’information nécessaire aux équipes de soins. Puis, elle n’hésite pas à donner des soins directement aux résidents lorsqu’il y a manque de personnel. Pendant deux mois et demi, les volontaires de l’escouade passeront par toutes sortes d’émotions. « C’était épuisant et décourageant. Les membres de l’escouade absorbaient tout le stress qu’il y avait sur le terrain. Mais, en même temps, le travail était tellement valorisant. »

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Ë PROPOS DE

Voici

SYMBICORT¨ Quelle est l’indication de Symbicort® Turbuhaler®? Pr Symbicort® Turbuhaler® (budésonide et fumarate de formotérol dihydraté) est indiqué dans le traitement de l’asthme chez les patients de 12 ans et plus présentant une maladie obstructive réversible des voies respiratoires1.

Symbicort® 200 Turbuhaler® peut être utilisé comme traitement de secours anti-inflammatoire chez des patients âgés de 12 ans et plus atteints d’asthme léger persistant. Symbicort® Turbuhaler® peut être utilisé selon trois stratégies de traitement différentes : A. Traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort® Turbuhaler® : chez les patients atteints d’asthme léger persistant, Symbicort® 200 Turbuhaler® est pris au besoin pour le soulagement des symptômes de l’asthme lorsqu’ils surviennent Symbicort® Turbuhaler® n’a pas été évalué chez les patients dont l’asthme peut être maîtrisé par l’emploi occasionnel d’un beta2-agoniste par inhalation à courte durée d’action qui agit rapidement. B. Traitement de secours anti-inflammatoire et d’entretien avec Symbicort® Turbuhaler® : chez les patients atteints d’asthme modéré ou grave, Symbicort® 100 Turbuhaler® ou Symbicort® 200 Turbuhaler® sont pris à la fois comme traitement d’entretien quotidien et au besoin pour le soulagement des symptômes d’asthme lorsqu’ils surviennent. C. Traitement d’entretien avec Symbicort® Turbuhaler® : chez les patients atteints d’asthme modéré ou grave, Symbicort® Turbuhaler® est pris comme traitement quotidien à dose fixe avec un bronchodilatateur distinct à courte durée d’action pour le soulagement des symptômes d’asthme lorsqu’ils surviennent. Une fois la maîtrise de l’asthme atteinte et maintenue, le patient doit être évalué à intervalles réguliers.

Quels résultats Symbicort® a-t-il obtenus dans les principales études cliniques? L’efficacité de Symbicort® a été évaluée dans le programme d’essais cliniques suivant :

Étude SYGMA 1 – patients atteints d’asthme léger persistant Traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort ® 200 Turbuhaler® :1,3¶§ comparativement à la terbutaline (terbutaline à 0,5 mg au besoin) a montré un nombre de semaines de bonne maîtrise de l’asthme (SBMA) moyen de 34,4 % vs 31,1 % (critère d’évaluation principal, p = 0,046 [risque relatif approché : 1,14; IC à 95 % : 1,00 à 1,30])¥. comparativement au traitement d’entretien par le budésonide (budésonide à 200 µg 2 f.p.j. + terbutaline à 0,5 mg au besoin), l’analyse secondaire du critère d’évaluation principal (en termes de SBMA) a montré que, pour la maîtrise des symptômes de

Symbicort® Turbuhaler® l’asthme, le traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort® 200 Turbuhaler® n’a pas satisfait aux critères de non-infériorité par rapport au traitement d’entretien par le budésonide (budésonide à 200 µg 2 f.p.j. + terbutaline à 0,5 mg au besoin) (limite inférieure de l’IC bilatéral à 95 % ≥ 0,8 pour la non-infériorité; RRA : 0,64; p = S.O.) comparativement à la terbutaline (terbutaline à 0,5 mg au besoin) a montré une réduction de 64 % (0,07 vs 0,20) du taux d’exacerbations graves annualisé (critère d’évaluation secondaire, p < 0,001; taux d’exacerbations annualisé : 0,07 [IC à 95 % : 0,06 à 0,09] vs 0,20 [IC à 95 % : 0,16 à 0,24], respectivement; RT : 0,36 [IC à 95 % : 0,27 à 0,49]). Traitement anti-inflammatoire de secours Symbicort® 200 Turbuhaler® vs traitement d’entretien par le budésonide + traitement de secours par la terbutaline (budésonide à 200 µg 2 f.p.j. + terbutaline à 0,5 mg au besoin)1,3¶§ : Réduction comparable du taux d’exacerbations graves (0,07 vs 0,09) avec une réduction démontrée de 83 % de la dose médiane de CSI (48,3 vs 276,2 µg/jour) (critère d’évaluation secondaire, p = 0,28; taux d’évaluations graves annualisé : 0,07 [IC à 95 % : 0,06 à 0,09] vs 0,09 [IC à 95 % : 0,07 à 0,11], RT : 0,83 [IC à 95 % : 0,59 à 1,16]).

Étude SYGMA 2 – patients atteints d’asthme léger persistant Traitement de secours anti-inflammatoire Symbicort® 200 Turbuhaler® vs traitement d’entretien par le budésonide (budésonide à 200 µg 2 f.p.j. + terbutaline à 0,5 mg au besoin)1,5£#§ : Réduction comparable (0,11 vs 0,12) démontrée des exacerbations graves tout en réduisant de 75 % la dose médiane de CSI (52,9 et 214,1 µg/jour) (critère d’évaluation principal, p = non disponible; taux d’exacerbations graves annualisé : 0,11 [IC à 95 % : 0,10 à 0,13] vs . 0,12 [IC à 95 % : 0,10 à 0,14]; RT : 0,97 [IC à 95 % : 0,78 à 1,20]).

Étude COMPASS – patients atteints d’asthme modéré ou grave Efficacité démontrée du traitement de secours anti-inflammatoire Symbicort ® 200 Turbuhaler® traitement d’entretien (Symbicort® 200 Turbuhaler® 1 inhalation 2 f.p.j. + Symbicort® 200 Turbuhaler® au besoin) vs traitement d’entretien par le fluticasone/salmétérol + terbutaline (fluticasone/salmétérol à 125/25 µg 2 inhalations 2 f.p.j. + terbutaline à 0,4 mg au besoin)6¢ : réduction de 39 % (125 vs 208; nombre d’exacerbations graves) du nombre d’exacerbations graves (critère d’évaluation secondaire, p < 0,001)6. ¶ Étude à répartition aléatoire et à double insu avec groupe parallèle d’une durée de 52 semaines comparant le traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort® 200 Turbuhaler® à la terbutaline (0,5 mg au besoin) ou au traitement d’entretien par le budésonide (budésonide à 200 µg 2 f.p.j. + terbutaline à 0,5 mg) chez des patients atteints d’asthme léger persistant (n = 3836 patients)1,3. § Une exacerbation grave était définie comme une aggravation de l’asthme nécessitant l’utilisation de glucocorticoïdes à action générale durant ≥ 3 jours, une hospitalisation ou une visite à l’urgence ayant nécessité l’utilisation de glucocorticoïdes à action générale3. ¥ Le critère SBMA est composé des symptômes de l’asthme, des réveils nocturnes, de la fonction pulmonaire, de l’utilisation de médicaments au besoin et de la prescription de CSI et/ou de glucocorticoïdes à action générale pour le traitement de l’asthme. Ce critère peut prendre 3 valeurs : bonne maîtrise, mauvaise maîtrise et donnée manquante. £ Étude à répartition aléatoire et à double insu avec groupe parallèle d’une durée de 52 semaines comparant le traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort® 200 Turbuhaler® (placebo 2 f.p.j. + Symbicort® 200 Turbuhaler® au besoin) au traitement d’entretien par le budésonide (budésonide à 200 µg 2 f.p.j. + terbutaline à 0,5 mg) chez des patients atteints d’asthme léger persistant (n = 4176 patients)1,5. # Pour la comparaison entre le traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort® 200 Turbuhaler® et le budésonide 2 f.p.j., une limite supérieure de l’IC bilatéral à 95 % < 1,20 indique que le traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort® 200 Turbuhaler® n’est pas inférieur au budésonide 2 f.p.j1.  Étude à répartition aléatoire et à double insu, avec double placebo et groupe parallèle d’une durée de 6 mois comparant le traitement de secours anti-inflammatoire et d’entretien avec Symbicort® 200 Turbuhaler® (Symbicort® 200 Turbuhaler® 1 inhalation 2 f.p.j. + Symbicort® 200 Turbuhaler® au besoin) au traitement d’entretien par le fluticasone/salmétérol + terbutaline (fluticasone/salmétérol à 125/25 µg 2 inhalations 2 f.p.j. + terbutaline à 0,4 mg au besoin) ou au traitement d’entretien avec Symbicort® à 400/12 µg 2 f.p.j. + terbutaline (Symbicort® à 400/12 µg 1 inhalation 2 f.p.j. + terbutaline à 0,4 mg au besoin) chez des patients atteints d’asthme modéré ou grave (n = 3335)1,6. ¢ Une exacerbation grave était définie comme une aggravation de l’asthme nécessitant une hospitalisation ou une visite à l’urgence ou l’utilisation de corticoïdes à action générale durant ≥ 3 jours (selon le jugement du chercheur)5,6.


Comment doit-on prescrire Symbicort® 1?

• La dose quotidienne maximale de Symbicort® est de 8 inhalations. Ne pas prendre plus de 6 inhalations à la fois. • Une augmentation persistante de l’usage de Symbicort® 200 Turbuhaler® au besoin indique une détérioration de la maîtrise de l’asthme et l’état du patient doit alors être réévalué pour que l’on puisse déterminer quel sera le traitement approprié. * Symbicort® 100 Turbuhaler® ne doit pas être utilisé comme traitement de secours anti-inflammatoire avec Symbicort®.

Quand Symbicort® commence-t-il à agir, comparativement au salbutamol? Symbicort® a commencé à agir rapidement – en aussi peu que 3 minutes – après l’administration, un résultat comparable à celui observé avec le salbutamol (VEMS; critère d’évaluation secondaire)1,2**†. VEMS (changement par rapport au départ [%])

Efficacité démontrée du traitement de secours anti-inflammatoire Symbicort® 200 Turbuhaler® + traitement d’entretien (Symbicort® 200 Turbuhaler® 1 inhalation 2 f.p.j. + Symbicort® 200 Turbuhaler® au besoin) vs le traitement d’entretien par Symbicort® à 400/12 µg 2 f.p.j. + terbutaline (Symbicort® à 400/12 µg 1 inhalation 2 f.p.j. + terbutaline à 0,4 mg au besoin) : réduction de 28 % (125 vs 173; nombre d’exacerbations graves) du nombre d’exacerbations graves (critère d’évaluation secondaire, p < 0,0048††). Voir les paramètres “” et “¢” de l’étude Compass sur la page précédente. Traitement d’entretien par Symbicort® Turbuhaler® • Dans une étude menée auprès d’adultes et d’adolescents dont l’asthme modéré ou grave était mal maîtrisé avec des glucocorticostéroïdes par inhalation en monothérapie (≥ 750 µg de CSI par jour), Symbicort® Turbuhaler® administré deux fois par jour (dose quotidienne totale de 1600/48 µg) a été plus efficace que le budésonide administré deux fois par jour (dose quotidienne totale de 1600 µg) pour augmenter le DEP matinal sur 12 semaines de traitement (la différence moyenne était de 32,9 L/min, p < 0,001). On a également observé une amélioration statistiquement significative du DEP du soir (p < 0,001), du score total des symptômes d’asthme (p = 0,005), des symptômes diurnes d’asthme (p < 0,001), des jours sans symptômes (p < 0,001), de l’utilisation du médicament de secours (p < 0,001), des jours sans utilisation du médicament de secours (p < 0,001), des jours de maîtrise de l’asthme (p < 0,001), du temps écoulé avant la première exacerbation légère (p = 0,003) et du VEMS (p < 0,001)1.

40 30 20 Symbicort® à 400/12 µg x 2 inhalations x 2 doses

10

salbutamol à 100 µg x 8 inhalations x 2 doses

0 -5‡ 0‡

30

60

90

120

150

180

Temps écoulé depuis la dernière prise du médicament à l’étude (minutes)

D’après Balanag VM et al.2

TRAITEMENT DE SECOURS ANTIINFLAMMATOIRE AVEC SYMBICORT® 200 TURBUHALER® :

ASTHME MODÉRÉ OU GRAVE TRAITEMENT DE SECOURS ANTIINFLAMMATOIRE ET D'ENTRETIEN AVEC SYMBICORT® 200 TURBUHALER® :

Contre-indications : • Hypersensibilité au lactose inhalé Mises en garde et précautions les plus importantes : Risque de manifestations graves liées à l’asthme – hospitalisations, intubations et décès : L’utilisation de bêta2-agonistes à longue durée d’action (BALA) en monothérapie (sans corticostéroïdes par inhalation [CSI]) peut faire hausser les risques d’hospitalisations et de décès liés à l’asthme chez les enfants et les adolescents. Ces résultats sont considérés comme un effet de classe des BALA utilisés en monothérapie. Lorsque les BALA sont utilisés dans une association à dose fixe avec un CSI, les données d’essais cliniques de grande envergure ne montrent pas d’augmentation importante du risque de manifestations graves liées à l’asthme (hospitalisations, intubations, décès) comparativement au CSI seul. Antiasthmatique de secours : Informer les patients de toujours garder un médicament de secours à portée de la main. Les patients asthmatiques doivent recevoir des instructions claires sur l’usage du médicament pour le soulagement des symptômes (comme Symbicort® Turbuhaler® ou le salbutamol). Usage excessif et usage avec d’autres BALA : Il ne faut pas dépasser la posologie recommandée de Symbicort® Turbuhaler®. Des effets cardiovasculaires et des décès ont été rapportés en association avec un usage excessif de sympathomimétiques par inhalation. Emploi chez l’adolescent : Envisager des réévaluations périodiques étant donné que la gravité de l’asthme peut varier avec l’âge. Les effets généraux qui peuvent se produire (comme c’est le cas pour tout corticostéroïde par inhalation) comprennent un retard de croissance chez les enfants et les adolescents. Les médecins doivent surveiller de près la croissance des adolescents qui prennent des corticostéroïdes à long terme et soupeser les bienfaits de

IC : intervalle de confiance; RRA : risque relatif approché; RT : rapport des taux; CSI : corticostéroïde inhalé; SBMA : 3 valeurs possibles: bonne maîtrise, mauvaise maîtrise et donnée manquante; VEMS : volume expiratoire maximal par seconde. Valeur p fondée sur le modèle de régression de Poisson. ** La portée clinique des données comparatives n’a pas été établie. † Étude à répartition aléatoire et à double insu avec double placebo et groupe parallèle, d’une durée de 3 heures. Les patients ont pris deux doses à 5 minutes d’intervalle consistant en 2 inhalations de Symbicort® à 400/12 µg (dose totale = 1600/48 µg; n = 55) ou en 8 inhalations de salbutamol à 100 µg (dose totale = 1600 µg; n = 48)2. 2 ‡ Le médicament à l’étude a été administré à −5 et à 0 minutes .

la maîtrise de l’asthme en regard de la possibilité d’une inhibition de la croissance. Effets généraux des corticostéroïdes : Tout corticostéroïde par inhalation peut entraîner des effets généraux, parmi lesquels notons le syndrome de Cushing, les traits cushingoïdes et l’inhibition de la fonction surrénalienne, la diminution de la densité minérale osseuse, la cataracte et le glaucome. La dose de tout corticostéroïde par inhalation doit être ajustée à la plus faible dose à laquelle la maîtrise est effectivement maintenue. Les effets généraux qui peuvent se produire (comme c’est le cas pour tout corticostéroïde par inhalation) comprennent un retard de croissance chez les enfants et les adolescents. Autres mises en garde et précautions pertinentes : • Un traitement d’entretien ayant recours à une corticothérapie par inhalation doit être abandonné non pas soudainement, mais graduellement et sous supervision. • Effets cardiovasculaires • Candidose • Hyperglycémie, hypokaliémie • Effet accentué des corticostéroïdes chez les patients souffrant d’hypothyroïdie et de cirrhose • Insuffisance surrénalienne chez les patients auparavant traités par un corticostéroïde à action générale • Diminution de la densité minérale osseuse • Dans de rares cas, affections générales à éosinophiles • Vulnérabilité ou affaiblissement de la résistance aux infections • Glaucome, augmentation de la pression intraoculaire et cataractes • Bronchospasme paradoxal • Risque durant la grossesse, le travail, l’accouchement ou l’allaitement • Précautions particulières chez les patients de plus de

Ce Q&R est publié par EnsembleIQ, 2000, rue Peel, bureau 760, Montréal QC H3A 2W5. Tél. : 514 446-9580. Ce Q&R ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2020

65 ans souffrant d’une maladie cardiovasculaire concomitante • La maîtrise de l’asthme doit être surveillée • La fonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et le bilan hématologique doivent être vérifiés périodiquement Pour de plus amples renseignements : Veuillez consulter la monographie du produit sur le site azinfo.ca/symbicort/pm796 pour obtenir des renseignements importants concernant les effets indésirables, les interactions médicamenteuses et la posologie. Vous pouvez aussi obtenir la monographie du produit en appelant AstraZeneca Canada au 1-800-461-3787. Références 1. Monographie de Symbicort® Turbuhaler®. AstraZeneca Canada Inc. 26 septembre 2019. 2. Balanag VM, Yunus F, Yang P-C et al. Efficacy and safety of budesonide/formoterol compared with salbutamol in the treatment of acute asthma. Pulm Pharmacol Ther, 2006;19(2):139-47. 3. O’Byrne PM, FitzGerald JM, Bateman ED et al. Inhaled combined budesonide-formoterol as needed in mild asthma. (Symbicort Given as Needed in Mild Asthma [SYGMA] 1 trial). N Engl J Med, 2018;378(20):1865-76. 4. O’Byrne PM, FitzGerald JM, Bateman ED et al. Risk of a severe exacerbation following higher reliever use: posthoc analysis of SYGMA 1 in mild asthma. Eur Respir J, 2018;52(suppl 62):OA1680. 5. Bateman ED, Reddel HK, O’Byrne PM et al. As-needed budesonide-formoterol versus maintenance budesonide in mild asthma. (Symbicort Given as Needed in Mild Asthma [SYGMA] 2 trial). N Engl J Med, 2018;378(20):1877-87. 6. Kuna P, Peters MJ, Manjra AI et al. Effect of budesonide/formoterol maintenance and reliever therapy on asthma exacerbations. Int J Clin Pract, 2007;61(5):725-36. SYMBICORT®, TURBUHALER® et le logo d’AstraZeneca sont des marques déposées d’AstraZeneca AB, utilisées sous licence par AstraZeneca Canada Inc.

SY2022F

ASTHME LÉGER PERSISTANT


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DÉMOCRATISER L’ACCÈS AUX RESSOURCES EN SANTÉ MENTALE « Quand un patient reçoit un diagnostic, il reçoit aussi beaucoup d’information en peu de temps. Il est possible qu’il ne retienne pas tout. Les patients peuvent consulter Psycho PAP et avoir accès à des guides assez courts, à des ressources d’autothérapie ou encore à des suggestions de lectures. »

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En réponse à la difficulté d’accès à la psychothérapie au Québec, une équipe de psychiatres a mis sur pied un site Web s’adressant tant aux professionnels de la santé qu’au grand public pour faciliter l’accès à la psychothérapie et aux diverses ressources en santé mentale. Un projet qui a pris tout son sens durant la pandémie.

PARTAGE DES CONNAISSANCES MÉDECIN

Dre Thanh-Lan Ngô Dre Magalie Lussier-Valade Psychiatres, Clinique de psychiatrie Bois-de-Boulogne, CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal

PHOTO : PIERRE LONGTIN

JUSTINE MONTMINY La plateforme Psycho PAP (www.psychopap.com), qui a vu le jour en 2019-2020, a été mise sur pied pour célébrer les 100 ans de l’Hôpital en Santé mentale Albert-Prévost, rattaché au CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal, par des membres de son centre de psychothérapie. Les conceptrices principales de la plateforme, les Dres Thanh-Lan Ngô et Magalie Lussier-Valade, ont souhaité ainsi mettre en ligne plusieurs ressources et documents d’information pour entre autres transmettre de l’information directement aux personnes souffrant de troubles mentaux. « Quand un patient reçoit un diagnostic, il reçoit aussi beaucoup d’information en peu de temps. Il est possible qu’il ne retienne pas tout. Les patients peuvent consulter Psycho PAP et avoir accès à des guides assez courts, à des ressources d’autothérapie ou encore à des suggestions de lectures », indique la Dre Ngô. La plateforme met l’accent sur l’autosoins en raison de l’accès limité à la psychothérapie au Québec. « Malheureusement, beaucoup de patients n’ont pas les moyens financiers d’avoir accès à la psychothérapie. Les médicaments ne devraient pas être l’unique option. Cette plateforme, c’est notre façon d’atteindre le plus de gens possible », ajoute la psychiatre. Comme il existe beaucoup de ressources et d’informations en ligne, il est parfois difficile de s’y retrouver. Psycho PAP permet de filtrer l’information la plus susceptible d’aider la personne qui consulte la plateforme. Psycho PAP s’adresse également aux professionnels de la santé qui désirent en apprendre davantage sur la santé mentale et sur la psychothérapie. « Nos patients nous confient souvent qu’ils ont reçu un diagnostic en santé mentale, sans autre explication, affirme la Dre Lussier-Valade. Il est important d’offrir des recours aux professionnels dont certains peuvent éprouver un certain malaise à discuter de santé mentale avec leurs patients. Tous les professionnels de la santé doivent être engagés dans le processus de déstigmatisation de la santé mentale. »

Les psychiatres de Psycho PAP ont rapidement réagi devant la pandémie en mettant en ligne une boîte à outils pour aider à gérer le stress et la détresse durant cette période difficile. « On voyait que nos collègues avaient besoin de soutien et on était aussi inquiets pour nos patients qui restaient chez eux sans pouvoir venir à la clinique », explique la Dre Ngô. Cette nouvelle section destinée à la fois au personnel de santé et au grand public a généré 80 000 clics en quelques mois. La plateforme a même offert des ateliers hebdomadaires de médication en ligne, gratuits pour les médecins. Cinquante médecins se sont inscrits à la première série de cours et 180 à la deuxième. Selon la Dre Lussier-Valade, afin de prodiguer des soins en santé mentale, il est primordial de prendre soin de la sienne. « Le fait de ne pas être au meilleur de sa santé mentale a un impact clinique important. Prendre soin de sa santé mentale, c’est important, surtout lorsqu’on est un professionnel de la santé ! » Plusieurs projets attendent Psycho PAP, notamment la mise en place de capsules vidéo explicatives sur YouTube afin d’atteindre le plus grand auditoire possible. « Collectivement, dans le réseau, nous voulons démocratiser le savoir et rendre le travail en santé mentale plus facile », conclut la Dre Ngô. n

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PRÉPARER LES PHARMACIENS DE DEMAIN « Après sa consultation avec un patient, je vois le pharmacien communautaire de demain en train de planifier les suivis qu’il entend faire, notamment en fonction du niveau de vulnérabilité de son patient et de l’évolution de son état de santé. »

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Le 13 octobre dernier marquait le vingtième anniversaire de l’inscription de Frédéric Poitras au Tableau de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ). Ces vingt ans de pratique, le pharmacien communautaire les a consacrés à offrir des soins pharmaceutiques d’une qualité exceptionnelle à ses patients de la région de Québec et aussi à préparer, comme enseignant et mentor, les pharmaciens de demain à relever les défis qui se présenteront à eux au cours des prochaines années.

PARTAGE DES CONNAISSANCES PHARMACIEN

Frédéric Poitras Pharmacien communautaire, chargé de cours et chargé d’enseignement clinique, Faculté de pharmacie, Université Laval Président du comité d’inspection professionnelle, Ordre des pharmaciens du Québec

CHRISTIAN LEDUC

PHOTO : FRANCIS VACHON

En plus des nombreuses heures qu’il effectue chaque semaine en pharmacie communautaire, Frédéric Poitras est chargé de cours et chargé d’enseignement clinique à la Faculté de pharmacie de l’Université Laval depuis de nombreuses années. Il collabore aussi à l’actualisation des cours de pharmacologie de la Faculté de médecine et donne de multiples formations sur les soins pharmaceutiques à ses collègues pharmaciens. « Frédéric Poitras exerce un véritable leadership et a une véritable passion pour l’enseignement depuis l’obtention de son diplôme, en 2000, souligne le président de l’Ordre, Bertrand Bolduc. À cet égard, les nombreux prix qu’il a reçus, dont celui de ‘‘Professeur de l’année’’ et de ‘‘Le professeur le plus apprécié des étudiants’’, sont éloquents. » Parmi ses autres accomplissements, Frédéric Poitras a été élu pour la première fois en 2013 comme administrateur régional de la Capitale-Nationale au conseil d’administration de l’OPQ, et il poursuit cet engagement encore aujourd’hui. Depuis trois ans, il y préside le comité d’inspection professionnelle, ce qui lui permet de contribuer d’une autre façon à l’amélioration continue de la profession. Frédéric Poitras est également membre du Comité régional sur les services pharmaceutiques (CRSP) de la Capitale-Nationale et, à ce titre, il participe notamment à la mise en place de trajectoires de soins impliquant les médicaments et l’amélioration de services, comme ceux de l’anticoagulo­ thérapie, pour les patients de ce territoire.

Lorsqu’on lui demande à quoi ressemblera le quotidien du pharmacien communautaire de demain, Frédéric Poitras s’emballe, tellement ce sujet le passionne. « Après sa consultation avec un patient, je vois le pharmacien communautaire de demain en train de planifier les suivis qu’il entend faire, notamment en fonction du niveau de vulnérabilité de son patient et de l’évolution de son état de santé », dit-il. Frédéric Poitras voit également les pharmaciens communautaires de demain travailler de très près avec les pharmaciens en GMF et ceux en milieu hospitalier afin d’assurer ensemble la prise en charge pharmaceutique globale des patients. Il estime que les pharmaciens communautaires contribueront aussi davantage à diriger les patients vers les ressources les plus appropriées pour garantir le bon déroulement de leur trajectoire de soins, qu’il s’agisse d’un médecin, d’une infirmière praticienne spécialisée ou d’un pharmacien de GMF, illustre-t-il. Pour parvenir à cet objectif, Frédéric Poitras estime que le plus important pour les pharmaciens est qu’ils apprennent à se faire davantage confiance. « C’est là une piste à explorer pour poursuivre mon engagement dans le partage et le transfert des connaissances, souligne-t-il. La loi 4 (Projet de loi 31) offre un nouvel éventail de responsabilités aux pharmaciens, mais ils vont devoir apprendre à bien en faire usage, et cela va venir avec la confiance. » Frédéric Poitras se dit aussi convaincu que cette confiance va continuer de grandir avec les histoires à succès qui ont jalonné la vie des pharmaciens depuis qu’ils ont élargi leurs responsabilités professionnelles au cours des dernières années. n

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Rx

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La première et seule association à dose fixe d’un rétinoïde et d’un stéroïde indiquée pour le traitement du psoriasis en plaques*.

Ë PROPOS DE DUOBRII

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Découvrez DUOBRII

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Qu’est-ce que DUOBRII? DUOBRII est un agent antipsoriasique topique. Il s’agit d’une association à dose fixe de tazarotène à 0,045 % et de propionate d’halobétasol à 0,01 % formulée avec la technologie PrismatrexMC **.

Indication DUOBRII est indiqué pour atténuer les signes et symptômes de psoriasis en plaques modéré ou grave chez le s adultes1.

Quelle a été l’efficacité de DUOBRII dans les essais cliniques? Rapidité d’effet Le taux de succès thérapeutique de DUOBRII a été significativement plus élevé qu’avec l’excipient dès la semaine 2 (analyse secondaire)1,3†. (Le succès thérapeutique était défini comme une amélioration d’au moins 2 points du score à l’échelle d’évaluation globale par l’investigateur [IGA, pour Investigators Global Assessment] par rapport au départ un score IGA correspondant à la « disparition complète » ou à la « disparition quasi complète » des lésions.) Pourcentage de patients atteints de psoriasis modéré ou grave ayant obtenu un succès thérapeutique à la semaine 23

Succès thérapeutique observé à la semaine 8 et quatre semaines après le traitement (semaine 12) DUOBRII a démontré un taux de succès thérapeutique significativement plus élevé que l’excipient à la semaine 81,3‡. Étude 1 : • 35,8 % des sujets du groupe DUOBRII ont obtenu un succès thérapeutique à la semaine 8, comparativement à 6,98 % dans le groupe excipient (p < 0,001). • 33,3 % des sujets du groupe DUOBRII ont obtenu un succès thérapeutique quatre semaines après le traitement (contre 8,5 % dans le groupe excipient, p < 0,001). Étude 2 : • 45,3 % des sujets du groupe DUOBRII ont obtenu un succès thérapeutique à la semaine 8, comparativement à 12,5 % dans le groupe excipient (p < 0,001). • 33,4 % des sujets du groupe DUOBRII ont obtenu un succès thérapeutique quatre semaines après le traitement (contre 8,8 % dans le groupe excipient, p < 0,001). (Le succès thérapeutique était défini comme une amélioration d’au moins 2 points du score à l’échelle d’évaluation globale par l’investigateur [IGA, pour Investigators Global Assessment] par rapport au départ et un score IGA correspondant à la « disparition complète » ou à la « disparition quasi complète » des lésions.) Étude 2 : Proportion de patients ayant obtenu un succès thérapeutique mesuré à la semaine 8 (critère d’évaluation principal) et à la semaine 12 (analyse secondaire)1,3

Début Semaine 8 Semaine 12 Résultats cliniques réels. Les résultats individuels peuvent varier.

Efficacité démontrée pour l’érythème, l’épaisseur des plaques et la desquamation DUOBRII a démontré un taux de succès thérapeutique significativement plus élevé que l’excipient contre les signes visibles de psoriasis après 8 semaines1,5§. Les signes de psoriasis à la lésion cible ont été évalués à chaque visite à l’aide d’échelles individuelles en 5 points allant de 0 (clair) à 4 (grave). Le succès thérapeutique était défini comme une amélioration d’au moins 2 points par rapport au départ des principaux signes du psoriasis (érythème, épaisseur des plaques et desquamation)5. • 47,0 % des patients ont obtenu un succès thérapeutique pour l’érythème à la semaine 8 (comparativement à l’excipient 14,5 %, p < 0,001). • 59,5 % des patients ont obtenu un succès thérapeutique pour l’épaisseur des plaques à la semaine 8 (comparativement à l’excipient 19,7 %, p < 0,001). • 61,2 % des patients ont obtenu un succès thérapeutique pour la desquamation à la semaine 8 (comparativement à l’excipient 20,8 %, p < 0,001). * Portée clinique comparative inconnue. ** La portée clinique est inconnue. une étude clinique prospective de phase III multicentrique à † D’après répartition aléatoire et à double insu comparant la lotion DUOBRII à un excipient en lotion chez 215 patients de 18 ans et plus atteints de psoriasis en plaques modéré ou grave. Le succès thérapeutique était défini comme une amélioration d’au moins 2 points du score à l’échelle d’évaluation globale par l’investigateur (IGA, pour Investigators Global Assessment) par rapport au départ et un score IGA correspondant à la « disparition complète » ou à la « disparition quasi complète » des lésions. ‡ D’après deux études cliniques prospectives de phase III multicentriques à répartition aléatoire et à double insu identiques comparant la lotion DUOBRII à un excipient en lotion chez 418 patients de 18 ans et plus atteints de psoriasis en plaques modéré ou grave. Le succès thérapeutique était défini comme une amélioration d’au moins 2 points du score à l’échelle d’évaluation globale par l’investigateur (IGA, pour Investigators Global Assessment) par rapport au départ et un score IGA correspondant à la « disparition complète » ou à la « disparition quasi complète » des lésions. § D’après une analyse groupée de deux études cliniques prospectives de phase III multicentriques à répartition aléatoire et à double insu identiques comparant la lotion DUOBRII à un excipient en lotion chez 418 patients de 18 ans et plus atteints de psoriasis en plaques modéré ou grave. Le succès thérapeutique était défini comme une amélioration d’au moins 2 points des signes du psoriasis – érythème, épaisseur des plaques et desquamation – à chaque visite.

Adapté de Gold et coll. (2018)3

Cas d’un patient : une différence notable après deux semaines de traitement4

Début Semaine 2 Résultats cliniques réels. Les résultats individuels peuvent varier.

Cas d’un patient : Efficacité démontrée 4 semaines après le traitement4

Adapté de Gold et coll. (2018)3


La technologie polymérique d’émulsification PRISMATREX est une nouvelle formulation d’excipient utilisée comme base pour DUOBRII. PRISMATREX est un maillage tridimensionnel qui permet la distribution des ingrédients actifs dans toute sa matrice. Son pH cible est de 5,0 à 6,0 afin de s’équilibrer avec le pH d’une peau normale1,2. Distribution Contenues dans la matrice tridimensionnelle, les gouttelettes de l’émulsion renfermant les ingrédients actifs ainsi que des agents hydratants solubles dans l’eau sont maintenues séparées.

Dissolution du maillage PRISMATREX

Absorption

Les ingrédients actifs ainsi Le maillage que les 3D se dissout instantanément agents au contact des hydratants sont sels sur la absorbés peau. par la peau.

interruption pendant plus de 8 semaines. • L’efficacité et l’innocuité de DUOBRII chez les patients dont le psoriasis en plaques couvre plus de 12 % de la surface corporelle n’ont pas été établies. Veuillez consulter la monographie du produit pour des informations complètes sur la posologie et l’administration.

Quel est le profil d’innocuité de DUOBRII? DUOBRII a un profil d’innocuité éprouvé1,6. DUOBRII a été généralement bien toléré1. • Les événements indésirables les plus souvent signalés étaient généralement associés à des réactions au site d’application et à d’autres effets cutanés topiques connexes. • La plupart des manifestations ont été légères ou modérées. • Dans l’ensemble des études, peu de manifestations ont été graves, et aucun des effets indésirables graves n’a été considéré par l’investigateur comme étant lié au traitement. • Les effets indésirables les plus fréquents ont été la dermite de contact (7,4 %) et une douleur au site d’application (2,6 %). Effets indésirables survenus chez au moins 1 % des sujets traités jusqu’à la semaine 81 DUOBRII (n = 270)

Quelle est la posologie de DUOBRII? DUOBRII doit être appliqué en couche mince sur la zone atteinte une fois par jour jusqu’à l’obtention d’une maîtrise de l’affection1. • Il faut interrompre le traitement une fois que l’affection cutanée a été enrayée. Il est possible de reprendre le traitement de façon intermittente au besoin. • La dose totale de DUOBRII utilisée ne doit pas être supérieure à environ 50 g par semaine du fait du risque de suppression de l’axe hypothalamo-hypophysosurrénalien (HHS) qui est associé à ce médicament. Un examen médical périodique est recommandé pour évaluer tout signe de suppression de l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien, particulièrement chez les patients utilisant DUOBRII sans Indication et utilisation clinique : DUOBRII est indiqué pour l’atténuation des signes et des symptômes du psoriasis en plaques modéré ou sévère chez les adultes. DUOBRII n’est pas indiqué chez les patients de moins de 18 ans. Le nombre de patients âgés de 65 ans et plus ayant participé aux essais cliniques n’était pas assez élevé pour établir les profils d’innocuité et d’efficacité de DUOBRII chez les personnes âgées. Contre-indications : • Hypersensibilité à ce médicament ou à l’un des composants du produit (y compris les ingrédients non médicinaux) ou du contenant, ou aux autres stéroïdes ou rétinoïdes. • Lésion cutanée virale, infection cutanée bactérienne ou fongique, infection parasitaire, manifestation cutanée associée à la tuberculose ou à la syphilis, ou éruption consécutive à une vaccination. • Dermite séborrhéique. • Femmes enceintes ou susceptibles de le devenir. Mises en garde et précautions pertinentes : • Patients souffrant d’affections cutanées imputables à une mauvaise circulation • Patients souffrant d’ulcères chroniques aux jambes • Suppression de l’axe hypothalamo-hypophyso-

Dermite de contact

7,4 %

Douleur au site d’application

2,6 %

Atrophie cutanée

1,9 %

Infection des voies respiratoires supérieures

1,9 %

Folliculite

1,9 %

Excoriation

1,9 %

Rash

1,5 %

Sinusite

1,1 %

Abrasion cutanée

1,1 %

surrénalien (HHS) • Patients présentant des altérations de la fonction hépatique • Patients ayant un système immunitaire affaibli • Patients présentant des infections cutanées • Patients souffrant d’insuffisance rénale • Dermite allergique de contact • Patients souffrant de glaucome • Vergetures, télangiectasie, folliculite ou atrophie de la peau • Conditions où la barrière cutanée pourrait être altérée • Exposition au vent ou au froid • Exposition excessive au soleil ou aux lampes solaires, ou médicaments photosensibilisants • Allaitement • DUOBRII doit être utilisé avec prudence, étant donné que l’utilisation de stéroïdes topiques peut entraîner un phénomène de rebond, l’apparition d’une tolérance, un risque de psoriasis pustuleux généralisé et des effets toxiques locaux ou généraux • Facteurs qui font augmenter l’absorption générale Pour de plus amples renseignements : Veuillez consulter la monographie du produit au https:// produits-sante.canada.ca/dpd-bdpp/index-fra.jsp pour des renseignements importants au sujet des réactions indésirables, des interactions médicamenteuses et de

Ce Q&R est publié par EnsembleIQ, 2000, rue Peel, bureau 760, Montréal QC H3A 2W5. Tél. : 514 446-9580. Ce Q&R ne peut être reproduit, en tout ou en partie, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. © 2020

Suppression de l’axe hypothalamohypophyso-surrénalien (HHS) La dose maximale quotidienne recommandée approximative de DUOBRII (environ 7 g par jour) a été appliquée pendant 8 semaines chez 20 sujets adultes atteints de psoriasis en plaques modéré ou grave couvrant au moins 20 % de leur surface corporelle. La suppression de l’axe HHS a été observée chez trois sujets à la semaine 4 et chez aucun des sujets à la semaine 81¶. L’absorption systémique des stéroïdes administrés par voie topique peut entraîner une suppression réversible de l’axe HHS, ce qui peut mener à une insuffisance glucocorticostéroïdienne et à un hypercorticisme secondaire, qui se manifeste notamment par un syndrome de Cushing, une hyperglycémie et une glycosurie. Il a été démontré que DUOBRII supprime l’axe HHS1. L’innocuité à long terme de DUOBRII a été évaluée dans le cadre d’une étude multicentrique en mode ouvert de phase III d’une durée de 12 mois1,6£ : • Les effets indésirables survenus en cours de traitement étaient semblables à ceux qui ont été signalés dans d’autres études. • La plupart de ces effets ont été décrits comme étant légers ou modérés. • Globalement, 7,5 % des sujets du groupe de traitement par DUOBRII ont subi des effets indésirables graves. • Le pourcentage de sujets ayant subi des effets indésirables cutanés a atteint un sommet autour du 60e jour, puis est demeuré relativement stable du 90e au 365e jour. Veuillez consulter la monographie du produit pour des informations complètes sur l’innocuité. ¶ D’après une étude menée auprès de 20 sujets adultes atteints de psoriasis en plaques modéré ou grave couvrant au moins 20 % de leur surface corporelle. Une dose approximative de 7 g de DUOBRII a été appliquée une fois par jour (49 g/semaine) pendant 8 semaines, et les sujets ont été soumis à des examens aux semaines 4 et 8 pour déterminer si l’axe HHS avait été supprimé. Le critère de suppression de l’axe HHS était un taux de cortisol sérique égal ou inférieur à 18 µg/dL 30 minutes après une stimulation par la cosyntrophine (corticostimuline de synthèse). £ D’après une étude multicentrique en mode ouvert de phase III à long terme menée chez 555 sujets âgés de 19 à 87 ans (moyenne d’âge de 51,9 ans) atteints de psoriasis en plaques modéré ou grave et traités avec la lotion DUOBRII; les sujets ont été suivis pendant une période allant jusqu’à un an, en mettant l’accent sur l’innocuité et la tolérabilité.

la posologie qui n’ont pas été abordés ici. On peut aussi obtenir ce document en appelant au 1 800 361-4261 Références 1. Monographie de DUOBRII, Bausch Health, Canada Inc., juin 2020. 2. Tanghetti EA, Stein Gold L, Del Rosso JQ et coll. Optimized formulation for topical application of a fixed combination halobetasol/tazarotene lotion using polymeric emulsion technology. Journal of Dermatological Treatment, 2019; 30:1-8. 3. Gold LS, Lebwohl MG, Sugarman JL et coll. Safety and efficacy of a fixed combination of halobetasol and tazarotene in the treatment of moderate-to-severe plaque psoriasis: Results of 2 phase 3 randomized controlled trials. Journal of the American Academy of Dermatology, 2018: 79(2):287-93. 4. Données internes, Bausch Health, Canada Inc. 5. Sugarman JL, Weiss J, Tanghetti EA et coll. Safety and Efficacy of a Fixed Combination Halobetasol and Tazarotene Lotion in the Treatment of Moderate-to-Severe Plaque Psoriasis: A Pooled Analysis of Two Phase 3 Studies. Journal of Drugs in Dermatology, 2018 : 17(8):855-61. 6. Lebwohl MG, Sugarman JL, Gold LS et coll. Long-term safety results from a phase 3 open-label study of a fixed combination halobetasol propionate 0.01% and tazarotene 0.045% lotion in moderate-to-severe plaque psoriasis. Journal of the American Academy of Dermatology, 2019; 80(1):282-85. DUOBRIIMC et PRISMATREXMC sont des marques de commerce de Bausch Health Companies Inc. ou de ses affiliées. Bausch Health, Canada Inc., 2150, boul. St-Elzéar Ouest, Laval, Québec H7L 4A8

DUO-10-2020-130-F

Qu’est-ce que la technologie PRISMATREXMC?


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4 h DE FC

4 h DE FC

3 h 45 DE FC


MedActuel DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU

Nouvelles lignes directrices en réanimation AUTEUR Alphonse Montminy M. D., CSPQ, médecin spécialiste en médecine d’urgence, professeur d’enseignement clinique, Université de Sherbrooke, Resuscitation Advisory Commitee member (RAC), Cœur + AVC Canada.

RÉVISEURE SCIENTIFIQUE Diane Poirier M. D., M. Sc., médecin en soins intensifs, professeure d’enseignement clinique à l’Université de Sherbrooke.

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES Connaître le moment approprié pour administrer l’adrénaline chez l’adulte et l’enfant en arrêt cardiorespiratoire.

1

Connaître les caractéristiques propres à la réanimation de la femme enceinte lors d’un arrêt cardiorespiratoire.

2

Connaître les nouvelles recommandations de ventilation chez le nourrisson et l’enfant lors d’une insuffisance ventilatoire et d’un arrêt cardiorespiratoire (sur eCortex.ca).

3

Cette leçon est accessible sur

Les lignes directrices de 2020 en réanimation englobent les changements en matière de réanimation cardiorespiratoire (RCR) et de soins d’urgence cardiovasculaire (SUC)1. Cette révision qui a lieu tous les cinq ans est une révision complète des lignes directrices de l’American Heart Association (AHA) et de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada (Cœur + AVC Canada) sur les soins en réanimation de l’adulte, les soins en réanimation pédiatrique et néonatale, la science de l’éducation en matière de réanimation et les systèmes de soins. Ces lignes directrices se basent principalement sur les recommandations d’experts de l’ILCOR (International Liaison Commitee on Resuscitation). Les catégories de recommandations émises permettent aux dispensateurs de

soins de maximiser leurs interventions basées sur la littérature médicale, en fonction des bénéfices/risques. Celles-ci sont basées sur la force et la qualité de la preuve. Elles comprennent les catégories 1, 2a, 2b et 3. La catégorie 1 présente, pour le résultat recherché chez le patient, des bénéfices >>> risques, la catégorie 2a des bénéfices >> risques et la catégorie 2b des bénéfices > risques. La catégorie 3 ne présente aucun bienfait (risque = bénéfices), et peut même avoir des effets nuisibles (risques ≥ bénéfices). Le présent article résume les changements significatifs des lignes directrices de 2020 en réanimation. Les recommandations sur les soins immédiats et avancés en réanimation pédiatrique, de même que les explications qui y sont rattachées, sont disponibles dans la version en > ligne de cet article sur eCortex.ca.

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MedActuel SOINS IMMÉDIATS ET AVANCÉS EN RÉANIMATION CHEZ L’ADULTE 1 Algorithme de l’arrêt cardiaque chez l’adulte1

CAS CLINIQUE 1

1

Un homme de 44 ans, inconscient, est conduit à l’urgence par les ambulanciers. Rapidement, son état se détériore. Il est en arrêt cardiaque. Selon les nouvelles lignes directrices de 2020, lesquelles de vos actions seront différentes de celles que vous auriez prises précédemment ?

Commencez la RCR Administrez de l’oxygène n Fixez le moniteur/défibrillateur n

oui

Rythme défibrillable ?

2

9

FV/TVsp

Pratique précoce de la RCR par les secouristes non professionnels

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Adrénaline dans les plus brefs délais

Choc

3

10

4

RCR pendant 2 min. Accès IV/IO n Adrénaline toutes les 3 à 5 min. n Envisagez l’intubation et la capnographie

RCR pendant 2 min. n Accès IV/IO

Rythme défibrillable ?

n

non

oui Rythme défibrillable ?

Choc

5

oui

non

6

RCR pendant 2 min. Accès IV/IO n Adrénaline toutes les 3 à 5 min. n Envisagez l’intubation et la capnographie n

Administration d’adrénaline précoce

Chez un patient en arrêt cardiaque dont le rythme est non défibrillable, les recommandations de 2020 réaffirment celles de 2010, à savoir qu’il est raisonnable d’administrer l’adrénaline dès que possible lors d’un arrêt cardiaque chez un patient avec un rythme non défibrillable. La suggestion d’administrer de l’adrénaline précocement a été renforcée pour devenir une recommandation sur la base d’une revue systématique et méta-analyse qui comprenait les résultats de deux essais randomisés menés sur plus de 8500 patients avec ACEH (arrêt cardiaque extrahospitalier), montrant que l’adrénaline augmentait le RCS (retour à la circulation spontanée) et la survie. À trois mois, soit au terme d’une période considérée comme la plus significative pour le rétablissement neurologique, on constatait une augmentation non significative du nombre de survivants avec un résultat neurologique à la fois favorable et défavorable dans le groupe ayant reçu de l’adrénaline. Toutes les études observationnelles (16 au total) ont trouvé une association entre l’adrénaline administrée plus tôt et le RCS chez les patients avec des rythmes non défibrillables, bien que l’amélioration de la survie n’ait pas été constatée. Chez un patient en arrêt cardiaque défibrillable, les recommandations de 2020 sont les suivantes : n Il est raisonnable d’administrer de l’adrénaline après l’échec des tentatives de défibrillation initiales, en présence d’un arrêt cardiaque avec rythme défibrillable.

Asystolie/AESP

Rythme défibrillable ?

non

oui Choc

7

11

RCR pendant 2 min. Traitez les causes réversibles

8

RCR pendant 2 min. n Amiodarone ou lidocaïne n Traitez les causes réversibles

n

non

Rythme défibrillable ?

oui

12

S’il n’y a pas de signes d’un retour à la circulation spontanée (RCS), allez à 10 ou 11 n En cas de RCS, allez à Soins à prodiguer après un arrêt cardiaque n Déterminez s’il est approprié de poursuivre la réanimation n

Allez à 5 ou 7

* L'algorithme complet et les explications qui y sont associées sur le site de Cœur + AVC Canada.

n

Pour les patients avec un rythme défibrillable, la littérature médicale appuie la priorisation de la RCR (réanimation cardiorespiratoire) et de la défibrillation, et recommande d’administrer l’adrénaline si la RCR et la défibrillation échouent.

SOURCES: AMERICAN HEART ASSOCIATION ET COEUR + AVC CANADA

En 2010, les recommandations pour la réanimation cardiorespiratoire (RCR) stipulaient que les secouristes non professionnels ne devaient pas vérifier le pouls du patient et ne considérer la possibilité d’un arrêt cardiaque que s’il s’était effondré soudainement ou si, inconscient, il ne respirait pas normalement. Dans ces mêmes recommandations, le dispensateur de soins ne devait pas prendre plus de 10 secondes pour vérifier le pouls et, s’il ne le percevait pas dans ce laps de temps, il devait commencer les compressions thoraciques. En 2020, il est recommandé que les secouristes non professionnels commencent la RCR s’ils soupçonnent un arrêt cardiaque chez un patient, puisque le risque pour ce dernier est faible, même s’il n’est pas en arrêt cardiaque.

non


MedActuel

Double Défibrillation séquentielle

Dans le cadre des lignes directrices de 2020, l’utilité de la double défibrillation séquentielle n’a pas été établie pour le rythme défibrillable réfractaire. La double défibrillation séquentielle consiste à appliquer des chocs simultanés en utilisant deux défibrillateurs. Bien que certains cas rapportés aient montré de bons résultats, une revue systématique ILCOR 2020 n’a trouvé aucune preuve du bien-fondé de la double défibrillation séquentielle et ne recommande pas son utilisation de routine. Les études existantes sont sujettes à de multiples formes de biais, et les études observationnelles ne démontrent aucune amélioration des résultats. Sur la base des preuves actuelles, on ne sait pas si la double défibrillation séquentielle est bénéfique. Un récent ECR (essai contrôlé randomisé) pilote semble indiquer que changer la direction du courant de la défibrillation en repositionnant les électrodes peut être aussi efficace que la défibrillation double séquentielle et évite les risques de dommages causés par une énergie accrue ainsi que des dommages aux défibrillateurs. Accès intraveineux (IV) préféré à l’accès intra-osseux (IO)

Les recommandations de 2010 avaient établi que l’accès intra-osseux était raisonnable si l’accès intraveineux n’était pas rapidement mis en place. Les lignes directrices 2020 établissent qu’il est raisonnable pour les dispensateurs de soins dans le contexte d’arrêt cardiaque de tenter d’abord d’établir un accès IV pour l’administration des médicaments. L’accès IO peut être envisagé si les tentatives d’accès IV sont impossibles ou ont échoué. Une revue systématique ILCOR 2020 a comparé l’accès IV vs IO (principalement le site prétibial) pour l’administration de médicaments pendant un arrêt cardiaque; elle a permis d’établir que la voie intraveineuse était associée à une meilleure issue clinique dans cinq études rétrospectives. Des analyses de sous-groupes d’ECR qui se concentraient sur d’autres questions cliniques ont trouvé des résultats comparables lorsque la voie IV ou la voie IO était utilisée pour l’administration de médicaments. Bien que l’accès IV soit préférable, pour les situations dans lesquelles l’accès IV est difficile, l’accès IO est une option raisonnable.

ARRÊT CARDIAQUE PENDANT LA GROSSESSE Puisque les patientes enceintes sont plus sujettes à l’hypoxie, l’oxygénation et la gestion des voies aériennes doivent être priorisées lors de la réanimation cardiaque pendant la grossesse. Les voies aériennes, la ventilation et l’oxygénation sont particulièrement importantes durant la grossesse en raison d’une augmentation du métabolisme maternel, d’une diminution de la capacité de réserve fonctionnelle due à l’utérus gravide, et compte tenu du risque de lésions cérébrales fœtales causées par l’hypoxémie. Les recommandations de 2020 établissent également qu’en raison du potentiel d’interférence avec la réanimation maternelle, le monitorage fœtal ne doit pas être entrepris lors d’un arrêt cardiaque pendant la grossesse. L’évaluation du cœur fœtal n’est pas utile lors d’un arrêt cardiaque maternel et peut même > interférer avec la réanimation de la mère. Algorithme de réanimation lors d'un arrêt

2 cardiaque pendant la grossesse en milieu hospitalier1

Continuez les SIR/SARC RCR de hauté qualité n Défibrillation si nécessaire n Autres interventions de SARC (par exemple, adrénaline) n

Rassemblez l’équipe chargée de l’arrêt cardiaque pendant la grossesse Tenez compte de l’étiologie de l’arrêt cardiaque Effectuez les interventions sur la mère n Procédez à la prise en charge des voies aériennes n Administrez de l’oxygène à 100 %, évitez la ventilation excessive n Placez l’accès IV au-dessus du diaphragme n En cas d’administration du magnésium IV, arrêtez et administrez du chlorure de calcium ou du gluconate

Effectuez les interventions relatives à la grossesse n Effectuez un déplacement latéral continu de l’utérus n Retirez les moniteurs fœtaux n Préparez-vous à une césarienne d’urgence

Continuez les SIR/SARC RCR de hauté qualité n Défibrillation si nécessaire n Autres interventions de SARC (par exemple, adrénaline)

Effectuez une césarienne périmortem n En l’absence de RCS après 5 minutes, envisagez une césarienne périmortem immédiate

n

L’équipe de soins néonatals prend en charge le nouveau-né

* L'algorithme complet et les explications qui y sont associées sur le site de Cœur + AVC Canada.

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SOURCES: AMERICAN HEART ASSOCIATION ET COEUR + AVC CANADA

Selon l’approche la plus bénéfique, il semble qu’il faille continuer à utiliser un médicament dont il est démontré qu’il améliore la survie, tout en se concentrant sur son administration dans les plus brefs délais. L’algorithme de l’arrêt cardiaque chez l’adulte a donc été modifié, y compris la recommandation d’administrer l’adrénaline précocement (voir la figure 1).


MedActuel

SOINS POST ARRÊT CARDIAQUE ET NEUROPROGNOSTICATION Les lignes directrices de 2020 contiennent de nouvelles données cliniques significatives sur l’optimisation des soins durant les jours qui suivent un arrêt cardiaque. Les recommandations de 2015 sur le traitement de l’hypotension, la titration de l’oxygène afin d’éviter à la fois l’hypoxie et l’hyperoxie, la détection et le traitement des convulsions, ainsi que la gestion ciblée de la température ont été réaffirmés avec de nouvelles preuves à l’appui. Une GCT consiste à maintenir le patient en hypothermie légère, soit entre 32 et 36 C°, pendant 24 heures, à l’aide d’un dispositif de refroidissement. Dans certains cas, le niveau de preuve a été mis à jour pour refléter l’accessibilité de nouvelles données issues de l’ECR et d’études observationnelles de haute qualité. L’algorithme de soins post arrêt cardiaque a donc été également mis à jour (voir la figure 3). Pour être fiable, la neuroprognostication doit être effectuée au plus tôt 72 heures après le retour à la normothermie, et les décisions pronostiques doivent être basées sur plusieurs modalités dans l’évaluation du patient. Les lignes directrices de 2020 évaluent 19 modalités différentes ainsi que des résultats spécifiques présentant les preuves pour chacune. L’évaluation clinique demeure un élément primordial pour la suite des traitements. Un nouveau diagramme sur l’approche multimodale de neuroprognostication a été mis au point (voir la figure 4). Soins et soutien pendant le rétablissement

Dans le cadre des recommandations de 2020, il est indiqué que les survivants d’un arrêt cardiaque bénéficient d’une évaluation et d’un traitement de réadaptation multimodale pour les déficiences physiques, neurologiques, cardio-pulmonaires et cognitives avant leur congé de l’hôpital. Il est également recommandé que les survivants d’un arrêt cardiaque et leurs aidants bénéficient d’une planification de congé complète et multidisciplinaire, incluant des recommandations de traitement médical et de rééducation ainsi que les attentes concernant la reprise des activités et le retour au travail. Une évaluation structurée de l’anxiété, de la dépression, du stress post-traumatique et de la fatigue chez les survivants d’un arrêt cardiaque et leurs aidants fait partie des lignes directrices de 2020. n 1. Highlights of the 2020 American Heart Association. Guidelines for cpr and ecc. Heart and Stroke Foundation of Canada Edition.

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veillance continue du fœtus est recommandée afin de détecter une bradycardie à titre de complication potentielle et il convient de consulter un spécialiste en obstétrique et en néonatalogie. Un nouvel algorithme des SARC (soins avancés en réanimation cardiaque) pour l’arrêt cardiaque pendant la grossesse en milieu hospitalier a été mis au point en tenant compte de ces nouvelles recommandations (voir la figure 2).

3 Algorithme de soins post arrêt cardiaque1 RCS obtenu Prise en charge des voies aériennes Placement précoce du tube endotrachéal Prise en charge des paramètres respiratoires Commencez avec 10 vemtilations/min. SpO2 de 92 à 98 %; PaCO2 de 35-45 mm Hg

Phase de stabilisation initiale

Prise en charge des paramètres hémodynamiques Tension artérielle systolique > 90 mm Hg Tension artérielle moyenne > 65 mm Hg

Obtenez l'ECG à 12 dérivations Envisagez une intervention cardiaque d'urgence si : n Présence de STEMI n Choc cardiogénique instable n Assistance circulatoire mécanique nécessaire

non Suite de la prise en charge et autres interventions urgentes

Obéit aux directives ?

Comateux GCT n Obtenez une TDM du cerveau n Surveillance de l'EEG n Autres soins intensifs n

oui

Alerte Autres soins intensifs

Évaluez et traitez les étiologies rapidement réversibles Faites appel à des spécialistes pour une prise en charge continue * L'algorithme complet et les explications qui y sont associées sur le site de Cœur + AVC Canada.

Les recommandations sur les soins immédiats et avancés en réanimation pédiatrique, de même que les explications de l’auteur qui y sont rattachées, sont disponibles dans la version en ligne de cet article sur eCortex.ca.

SOURCES: AMERICAN HEART ASSOCIATION ET COEUR + AVC CANADA

Par ailleurs, en postréanimation, il est recommandé de procéder à la gestion ciblée de la température des femmes enceintes qui demeurent comateuses après une réanimation. En l’absence de données contraires, la femme enceinte qui survit à un arrêt cardiaque devrait bénéficier d’une gestion ciblée de la température (GCT) comme tous les autres survivants, si l’on tient compte de l’état du fœtus qui peut rester in utero. Pendant la gestion ciblée de la température chez la femme enceinte, une sur-


MedActuel 4 Approche multimodale de neuroprognostication1 Prise en charge clinique GCT (dès que possible)

Limiter au maximum la sédation et les analgésiques. Normothermie contrôlée.

Réchauffement

Imagerie TDM de la tête

IRM

Électrophysiologie

N20 SSEP

État de mal épileptique persistant

Examen clinique

Réflexe pupillaire à la lumière

Myoclonie (consigner EEG)

Pupillométrie quantitative

Intégrer des tests diagnostiques pour un pronostic multimodal au moins 72 heures après la normothermie

SOURCES: AMERICAN HEART ASSOCIATION ET COEUR + AVC CANADA

Suppression des bouffées

Réflexe cornéen

Biomarqueurs sériques

NSE sériques

RCS Temps après le RCS

24 heures

48 heures

72 heures

EXERCICE DE RÉFLEXION Vous pouvez valider vos réponses en accédant à la version en ligne de cet article sur eCortex.ca. 1. Quel est le principal changement dans les nouvelles recommandations pour la réanimation cardiorespiratoire ? A. Les secouristes non professionnels doivent considérer la possibilité d’un arrêt cardiaque uniquement si le patient s’est effondré soudainement. B. Le dispensateur de soins ne doit pas prendre plus de 10 secondes pour vérifier le pouls avant de commencer les compressions thoraciques. C. Les secouristes non professionnels commencent la RCR s’ils soupçonnent un arrêt cardiaque, même si le patient n’est pas en arrêt cardiaque.

2. Dans les nouvelles recommandations, l’accès intra-osseux peut être envisagé si les tentatives d’accès intraveineux sont impossibles ou ont échoué. Vrai ou faux ? A. Vrai. B. Faux.

3. En vertu des nouvelles recommandations, le monitorage fœtal doit-il être entrepris lors d’un arrêt cardiaque pendant la grossesse ? A. L’évaluation du coeur fœtal est utile lors d’un arrêt cardiaque maternel. B. L’évaluation du coeur fœtal n’est pas nécessaire, mais elle n’est pas nuisible. C. L’évaluation du coeur fœtal doit être évitée, car elle peut interférer avec la réanimation de la mère.

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4 questions à un expert

Maladie pulmonaire obstructive chronique 1

AUTEUR Jean Bourbeau, M. D., M. Sc., FRCPC, professeur émérite, Département de médecine, Faculté de médecine, Université McGill.

RÉVISION Diane Poirier M. D., M. Sc., médecin en soins intensifs, professeure d’enseignement clinique à l’Université de Sherbrooke.

1. Bourbeau J, Bhutani M, Hernandez P, et coll. (2019) Canadian Thoracic Society Clinical Practice Guideline on pharmacotherapy in patients with COPD – 2019 update of evidence, Canadian Journal of Respiratory, Critical Care, and Sleep Medicine, 3:4, 210-32. 2. https://www.livingwellwithcopd.com/ fr/accueil.html

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Quelles sont les plus récentes avancées cliniques ?

Les plus récentes avancées résident dans l’optimisation de la gestion pharmacologique de la maladie, telle que présentée par la Société canadienne de thoracologie qui propose une thérapie personnalisée basée sur des caractéristiques individuelles. La plus importante consiste à cibler le traitement en fonction des difficultés respiratoires dans les activités physiques et des antécédents d’exacerbation ayant déjà nécessité un traitement

2

Comment établit-on le diagnostic ?

Les antécédents de tabagisme des patients restent le facteur de risque le plus important. Cependant, il y a aussi un risque accru de MPOC chez les personnes qui signalent des antécédents médicaux d’asthme et/ou de maladie respiratoire grave chez l’enfant. De plus,

3

les patients qui ont été exposés à la fumée passive et/ou à la biomasse intérieure (p. ex., chauffage au bois, charbon) courent également un risque accru de présenter une MPOC. Il est important de rappeler que la spirométrie est un test essentiel pour le diagnostic.

Quel est l’abc de l’approche thérapeutique ?

L’approche thérapeutique doit inclure un traitement non pharmacologique et pharmacologique. Le traitement non pharmacologique est complémentaire des médicaments inhalés et oraux, et il devrait constituer un aspect fondamental de la prise en charge de la MPOC. Les médecins doivent s’assurer que le patient : n vit dans un environnement sans fumée; n obtient les vaccins appropriés (ceci est plus vrai que jamais en période de pandémie de COVID-19), respecte la prise des médicaments prescrits (y compris une technique d’inhalation appropriée), reçoit une formation et un encadrement d’autoprise en charge, reste physiquement actif et est adressé en réadaptation pulmonaire;

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ou une hospitalisation. La plus récente mise à jour1 met en évidence l’intention et les avantages de la thérapie afin d’améliorer les symptômes de dyspnée et les limitations des activités physiques, et de réduire le risque d’exacerbations de la MPOC. Nous dirigeons aussi le médecin vers le programme « Mieux vivre avec une MPOC », source fort utile et accessible gratuitement pour le professionnel de la santé et le patient2.

n

reçoit un traitement pharmacologique optimal, c’est-à-dire un bronchodilatateur en inhalation à longue durée d’action et un inhalateur de dépannage en cas d’urgence. Une combinaison de bronchodilatateur (« deux dans un ») pourra s’avérer nécessaire si la dyspnée persiste.

Pour les patients à haut risque d’exacerbations et pour ceux qui ont un asthme con­ comitant, l’utilisation supplémentaire de corticostéroïdes inhalés (CSI) pourra être envisagée. Elle devra être guidée par la fréquence et la gravité des exacerbations malgré une thérapie optimale avec bronchodilatateur et l’utilisation de biomarqueurs tels que les éosinophiles sanguins.

Sur quoi la recherche concentrera-t-elle ses efforts à l’avenir ?

Des études longitudinales bien caractérisées d’individus avec et sans MPOC, comme l’étude canadienne Canadian Cohort Obstructive Lung Disease (CanCOLD), sont nécessaires pour mieux connaître la relation d’un éventail de marqueurs avec la progression, la gravité et les exacerbations de la MPOC. De nouveaux traitements cibles pourront ainsi être mis au point et offerts aux patients selon les caractéristiques de leur maladie. www.ProfessionSanté.ca

La recherche sur les déterminants génétiques de la MPOC et l’interaction avec l’environnement (pollution de l’air, température extrême, cigarette, marijuana) permettront de cibler les personnes les plus à risque et de mettre en place des interventions de santé publique. La stimulation de la régénération alvéolaire pourra représenter une possibilité intéressante pour le traitement futur de la MPOC. n


Capsules Rx

Christophe Augé, Pharmacien, M. Sc., Ph. D., FOPQ Lu-Ann Murdoch, RPh, BScPhm, ACPR NOUVEAUX PRODUITS

GivlaariMD Alnylam Netherlands/ Innomar Strategies Solution pour injection souscutanée de givosiran à 189 mg/mL

Indication

Traitement de la porphyrie hépatique aiguë (PHA) chez les adultes. Mécanisme

Le givosiran est un « petit acide ribonucléique interférent » pARNi double brin qui provoque la dégradation de l’ARNm de l’acide aminolévulinique synthase

NOUVELLES INDICATIONS

(ALAS1) dans les hépatocytes par interférence de l’ARN. Cela entraîne une réduction de l’ARNm ALAS1 hépatique vers la normale et, conséquemment, une réduction des taux circulants d’acide aminolévulinique (ALA) et de porphobilinogène (PBG), principaux facteurs de causalité des crises et autres manifestations de la PHA. Posologie

La dose recommandée est de 2,5 mg/ kg une fois par mois, administrée par injection sous-cutanée. La posologie est calculée d’après le poids corporel réel du patient. n

Aermony RespiclickMD Teva Canada Limitée Propionate de fluticasone en poudre pour inhalation à 55, 113 ou 232 mcg

Indication

Traitement d’entretien à visée prophylactique de l’asthme bronchique sensible aux stéroïdes chez les patients de 12 ans ou plus. Mécanisme

Les corticostéroïdes exercent des effets très divers sur de nombreux types de cellules (mastocytes, polynucléaires éosinophiles, polynucléaires neutrophiles, macrophages et lymphocytes) et de médiateurs (histamine, éicosanoïdes, leucotriènes et cytokines) qui interviennent dans le processus inflammatoire. Ces effets anti-inflammatoires contribuent à l’efficacité de ces médicaments dans le traitement de l’asthme.

Posologie

TaltzMD Eli Lilly Canada Inc. Solution pour injection d’ixékizumab à 80 mg/1,0 mL

Extension d’indication

Traitement de la spondylarthrite axiale non radiographique évolutive chez les adultes montrant des signes objectifs d’inflammation qui ont présenté une réponse inadéquate ou une intolérance au traitement classique. Posologie

La dose recommandée est de 80 mg par injection sous-cutanée toutes les quatre semaines. Les patients peuvent continuer d’utiliser des ARMMc (p. ex., sulfasalazine), des corticostéroïdes, des AINS et/ou des analgésiques pendant un traitement par l’ixékizumab. n

La posologie recommandée est de une inhalation deux fois par jour, à environ 12 heures d’intervalle, à peu près à la même heure chaque jour.

ImfinziMD

Administration

AstraZeneca Canada Inc.

L’inhalateur ne nécessite pas d’amorçage. Pour charger une dose, ouvrez le bouchon vert jusqu’au « clic » indiquant qu’elle est prête à être inhalée. Inhalez la dose, puis fermez le capuchon vert. Conseillez aux patients utilisant un bronchodilatateur inhalé de l’administrer avant, afin d’améliorer la pénétration du propionate de fluticasone dans l’arbre bronchique. Espacer les temps d’administration des deux inhalateurs de plusieurs minutes pour permettre une certaine bronchodilatation. Après l’administration, rincez la bouche avec de l’eau pour réduire le risque de candidose oropharyngée. Note

Le dispositif ne peut pas être utilisé avec une chambre d’espacement. n

Concentré de durvalumab en solution pour perfusion intraveineuse à 50 mg/mL

Traitement de première intention des patients adultes atteints d’un cancer du poumon à petites cellules (CPPC) de stade étendu, en association avec l’étoposide et le carboplatine ou le cisplatine. Posologie

La dose recommandée est de 1500 mg en association avec la chimiothérapie (étoposide et soit le carboplatine, soit le cisplatine) toutes les trois semaines (21 jours) pendant quatre cycles, suivis de 1500 mg toutes les quatre semaines en monothérapie, jusqu’à la progression de la maladie ou l’apparition > d’effets toxiques inacceptables. n www.ProfessionSanté.ca

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Capsules Rx NOUVELLES INDICATIONS

AVIS DE SANTÉ CANADA

EmgalityMD

Produits à base de benzocaïne

Eli Lilly Canada Inc.

Posologie

Solution pour injection souscutanée de galcanézumab à 100 mg/mL et à 120 mg/mL

Réduction de la fréquence des crises durant une période active chez les adultes qui ont des crises d’algie vasculaire de la face épisodique, qui ont eu des périodes de crises d’algie antérieures d’au moins six semaines et qui ont présenté une réponse insatisfaisante, une intolérance ou des contre-indications aux traitements préventifs classiques établis par les lignes directrices de pratique clinique canadiennes. Auparavant indiqué uniquement pour la prévention de la migraine chez les adultes ayant au moins quatre jours de migraine par mois.

La dose mensuelle recommandée pour cette indication est de 300 mg (trois injections sous-cutanées consécutives de 100 mg) administrés au début de la période active. Il convient d’évaluer les bienfaits thérapeutiques durant les trois premières semaines suivant l’instauration du traitement. Chez les patients qui n’obtiennent pas d’amélioration après cette période, il faut reconsidérer soigneusement la poursuite du traitement pendant la période active d’algie actuelle ou le début du traitement lors de périodes d’algie subséquentes. Si une dose supplémentaire s’impose, le galcanézumab ne doit pas être administré plus d’une fois par mois durant une même période. n

Les produits à base de benzocaïne ne doivent pas être utilisés chez les enfants de moins de deux ans

Santé Canada rappelle aux parents et aux gardiens d’enfants de ne pas utiliser de produits contenant de la benzocaïne chez les enfants de moins de deux ans. Les produits à base de benzocaïne peuvent provoquer un grave trouble sanguin appelé « méthémoglobinémie », qui réduit la capacité des globules rouges à transporter l’oxygène partout dans le corps. En 2018, Santé Canada a cessé d’autoriser l’utilisation des produits à base de benzocaïne chez les enfants de moins de deux ans. En août 2020, Santé Canada ordonnait l’arrêt de la vente des quelques produits à base de benzocaïne sur le marché dont l’étiquetage n’avait pas été actualisé. Malgré ces mesures, Santé Canada craint que des professionnels de la santé, des parents et des gardiens d’enfants continuent de recommander ou d’utiliser des produits à base de benzocaïne dans ce groupe d’âge, vu leur longue utilisation pour le soulagement de la douleur associée à la poussée des dents. n

ZejulaMD GlaxoSmithKline Inc.

Posologie

Gélule de niraparib à 100 mg, voie orale

En monothérapie pour le traitement d’entretien des patientes adultes atteintes d’un cancer épithélial de l’ovaire, d’un cancer des trompes de Fallope ou d’un cancer péritonéal primaire parvenu à un stade avancé, qui présentent une réponse complète ou partielle à une chimiothérapie de première intention à base de platine.

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Chez les patientes de moins de 77 kg ou présentant une numération plaquettaire inférieure à 150 000/μl, la dose recommandée est de 200 mg (deux gélules de 100 mg) par voie orale une fois par jour. Chez les patientes de 77 kg ou plus et présentant une numération plaquettaire de 150 000/μl ou plus, la dose recommandée est de 300 mg (trois gélules de 100 mg) par voie orale une fois par jour. Pour le traitement d’entretien de première intention du cancer de l’ovaire parvenu à un stade avancé, les patientes doivent amorcer le traitement au plus tard 12 semaines après leur plus récent traitement à base de platine. n

www.ProfessionSanté.ca

Produits à base de mésalazine Résumé de l’examen d’innocuité – Produits à base de mésalazine – Évaluation du risque potentiel d’anomalies congénitales

Santé Canada a examiné le risque potentiel d’anomalies congénitales chez les bébés associé à l’utilisation de la mésalazine par les femmes enceintes. L’examen a été entrepris à la suite de déclarations à l’étranger de cas d’anomalies congénitales chez des bébés dont les mères étaient traitées par la mésalazine pendant la grossesse. L’examen des renseignements disponibles n’a pas permis de confirmer l’existence d’un lien entre le risque d’anomalies congénitales chez les bébés et l’utilisation de la mésalazine chez les femmes enceintes. n


GestionSanté

FIN DE CARRIÈRE

La retraite ? Pas si vite ! Ce n’est un secret pour personne que, pour la plupart des médecins québécois, la COVID-19 a représenté toute une série de défis. Changements dans les protocoles et les processus, interventions chirurgicales annulées, moins de consultations en personne, davantage de téléconsultations, enjeux liés à la santé et à la sécurité au travail, diminution des revenus, moins de satisfaction au travail… Qui a besoin de tels bouleversements dans son quotidien ? LOUISE LÉGER*

Certains médecins qui envisageaient de prendre leur retraite dans quelques années nous ont confié qu’ils avaient pris la décision de le faire prématurément. * Ce texte est une adaptation d’un article paru dans The Medical Post, publication sœur de Profession Santé.

Or, selon les experts, devancer sa retraite peut faire presque autant de ravages que la pandémie dans ses finances, voire son équilibre psychologique. Le gestionnaire de portefeuille et planificateur financier Alan Acton, de Polaris Wealth, à Ottawa, qui compte de nombreux médecins parmi ses clients, a déclaré qu’il avait récemment été confronté à quelques « retraités instantanés », prin-

cipalement ceux qui effectuaient déjà moins d’heures chaque semaine. « Je pense qu’avec tous les changements actuels, ils se disent que ça n’en vaut plus la peine. Ils travaillent deux jours par semaine, peut-être trois, ils vont juste prendre leur retraite », illustre-t-il. La pandémie, poursuit Alan Acton, a modifié leurs priorités : « Ils se disent qu'ils pourraient passer plus de temps avec >

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GestionSanté leurs petits-enfants. Peut-être à voyager, quand ils le pourront à nouveau… » La Dre Louise Nasmith, professeure émérite au département de médecine familiale de l’Université de ColombieBritannique, a été l’an dernier coanimatrice d’un atelier sur la retraite, à peu près au moment où elle la prenait elle-même. COVID ou pas COVID, elle met en garde contre toute décision rapide en la matière. « Lorsque je faisais des recherches pour l’atelier et que j’envisageais moi-même de prendre ma retraite, j’ai réalisé que la retraite est un processus. Cette préparation peut prendre quelques années. Les gens doivent se donner du temps, car c’est un changement majeur

« Le travail est une préoccupation majeure pour les médecins, car la grande majorité d’entre eux doivent créer leur propre revenu de retraite, poursuit-il. Les prestations de l’État ne suffiront pas. Ils doivent économiser. Ils doivent peut-être se constituer en société, mettre de l’argent de côté. Ils concentrent tous ces efforts, et tout ce temps, sur l’accumulation d’actifs. » Puis, quand arrive le moment où le butin de retraite atteint la taille espérée, plusieurs découvrent un autre aspect insoupçonné de la retraite. « Et maintenant, qu’est-ce que je vais faire ? Il leur reste encore 15, 20, voire 25 ans à vivre », fait remarquer le planificateur financier.

Quand est-il temps de prendre sa retraite ? Une crise, comme celle de la COVID-19, est rarement bonne conseillère. Il faut être attentif à d’autres signaux qui, généralement, font leur apparition avant.

dans leur vie. Cela demande beaucoup de réflexion. Et nous ne le faisons généralement pas, parce que nous n’avons pas le temps. » Alan Acton et la Dre Nasmith recommandent tous deux de faire appel aux ressources en ligne de planification de la retraite mises à la disposition des médecins, notamment celles fournies par les associations médicales québécoises. La gestion des aspects sociaux et psychologiques est en revanche plus complexe. « Peu importe que vous ayez 10 millions de dollars en banque, si vous êtes malheureux parce que vous avez perdu votre identité, alors la retraite ne va pas bien se passer », prévient Alan Acton. 42

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Mettre de l’ordre dans ses finances

Pouvez-vous vous permettre de prendre votre retraite ? Un conseiller financier peut faire des projections et vous montrer quel style de vie vous pouvez vous permettre, en fonction de vos projets, de vos loisirs et de la durée de vie probable, afin de vous débarrasser de votre angoisse financière. « La phase d’accumulation, où vous épargnez pour la retraite, est un jeu de balle complètement différent de la phase suivante, explique Alan Acton. Vous allez devoir examiner la structure de vos actifs, leur répartition et le degré de risque de votre portefeuille. Vos besoins en matière d’assurance vont aussi chan-

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ger. Vous voulez vous assurer qu’au moment du retrait vous ne perdrez pas d’argent à cause de la volatilité des marchés, et que ces retraits seront fiscalement avantageux. C’est vraiment ce qu’il faut examiner, en plus des prestations de l’État. Devriez-vous toucher ces prestations maintenant ou attendre ? Toutes ces questions nécessitent un examen avec un professionnel de la finance. » Signes qu’il est temps de prendre sa retraite

Alors, quand est-il temps de prendre sa retraite ? Une crise, comme celle de la COVID-19, est rarement bonne conseillère. Il faut être attentif à d’autres signaux qui, généralement, font leur apparition avant. « Les signes comprennent tout : ils commencent par le fait de se sentir vraiment fatigué, jusqu’à s’ennuyer de choses qui n’auraient normalement pas ennuyé par le passé », illustre la Dre Nasmith. Un autre signe est l’impression de passer à côté de ce qui nous intéresse vraiment, car nous sommes trop occupés à travailler. Parfois, certains problèmes de santé nécessitent une attention particulière et il devient alors évident qu’il est temps de ralentir afin de prendre soin de soi. D’autres fois, un conjoint a déjà pris sa retraite et demande quand ce sera notre tour. Selon la Dre Nasmith, il se peut aussi qu’avec l’arrivée de jeunes médecins dans le milieu, on se rende compte qu’on les empêche de s’y investir et de prendre la relève. Alan Acton reconnaît que la transition vers la retraite peut être difficile et demande une réflexion approfondie, en particulier sur les questions d’identité. « L’aspect psychologique de la retraite rapide pourrait être très dur si la personne n’a pas d’autres intérêts et passe-temps ou une famille autour d’elle. Il faut avoir une vie à vivre. Si votre vie entière est consacrée à la médecine et que vous prenez votre retraite anticipée parce que vous ne voulez plus vous occuper de la COVID-19, alors il faut qu’il y ait autre chose à faire. » Après avoir fait elle-même un examen de conscience et s’être posé ces questions essentielles, la Dre Nasmith a conclu que,


GestionSanté « C’est donc vraiment toute une question de sens qui consiste à savoir qui vous êtes et ce qui vous donne de la joie, souligne la Dre Nasmith. Il faut parler à d’autres personnes qui sont dans la même situation que vous ou qui ont déjà pris leur retraite. Vous n’avez pas à vivre seul ce moment. Allez chercher vos pairs, des amis, des ressources. Comme pour tout le reste, il faut se préparer. » Lorsque vous arriverez au moment de la retraite, vous ressentirez une impression d’épanouissement, dit-elle. Il ne vous manquera peut-être plus qu’une seule chose, le rythme frénétique que vous avez connu lorsque vous travailliez. « Nous reconnaissons difficilement que nous sommes pris dans cette course effrénée. Alors, il y a une vraie joie à en être enfin libéré. » n

QUI SUIS-JE ? Une fois que vous êtes sur la bonne voie financière, les questions clés auxquelles vous devez répondre, selon la Dre Nasmith, sont les suivantes : n

Qui suis-je ?

n

Qu’est-ce qui compte pour moi ?

n

Comment puis-je m’assurer que, lorsque je prendrai ma retraite, j’aurai le sentiment de contribuer à la société ?

n

Comment trouver les bonnes choses à faire pour que je continue à avoir l’impression de faire quelque chose de significatif pour moi ?

dans son cas, faire du bénévolat et donner en retour conférait du sens à sa retraite, tout comme passer du temps dans la nature. Depuis le début de sa retraite,

elle fait du mentorat, du bénévolat pour une banque alimentaire, sans compter les fréquentes randonnées à Vancouver et dans ses environs.

Mettez votre pharmacie à l’écoute des aidants sur la carte Le programme de formation continue « Une pharmacie à l’écoute des aidants », offert par Teva Canada, est agréé et gratuit. Il prépare les pharmaciens et les assistants techniques à reconnaître les aidants et à leur offrir du soutien grâce à des ressources et des outils tangibles. Établir une relation de confiance avec les aidants sera avantageuse pour votre pharmacie : les aidants auront besoin de produits et services pour eux-mêmes et pour les autres membres de leur famille. Encore mieux, lorsque vous aurez suivi le programme avec succès, nous ferons la promotion de votre pharmacie comme l’une de celles dont le personnel a été formé pour soutenir les aidants. Nous l’ajouterons à notre carte géographique interactive pour que les aidants puissent trouver le nom et l’emplacement de votre pharmacie et ce, partout au Canada!

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Ce programme, approuvé par le CCEPP et l’OPQ, donne droit à 1,5 unité de formation continue.

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Droit PROJET DE LOI C-7

Élargissement de l’accès à l’aide médicale à mourir ME JEAN-PIERRE MÉNARD, AD.E.

Le Projet de loi C-71 a été présenté en Chambre le 14 septembre 2020. Il fait suite au jugement de la Cour supérieure du Québec dans l’affaire Truchon2. Dans cette affaire, la Cour a déclaré inconstitutionnels, parce que contraires aux articles 7 et 15 de la Charte canadienne des droits, le critère de mort naturelle raisonnablement prévisible ainsi que le critère de fin de vie de la loi québécoise. Le Québec n’a pas fait appel de ce jugement et le gouvernement canadien a cru utile d’apporter certaines modifications au Code criminel. Le projet de loi présenté maintient en grande partie les dispositions actuelles de l’article 241.2 du Code criminel quant à la plupart des mesures de sauvegarde existantes. Cependant, il crée des mesures de sauvegarde supplémentaires et distinctes pour les personnes dont la mort naturelle n’est pas devenue raisonnablement prévisible. Pour les personnes dont la mort naturelle est raisonnablement prévisible, le projet de loi prévoit certains assouplissements et une simplification du processus d’accès. 1. La mort naturelle devenue raisonnablement prévisible

Le critère de mort naturelle devenue raisonnablement prévisible a été abrogé et ne constitue plus une condition nécessaire à l’accès à l’aide médicale à mourir dans le projet de loi présenté3. Pour les personnes dont la mort naturelle est raisonnablement prévisible, le projet de loi prévoit un adoucissement de certaines mesures de sauvegarde, à savoir : a. Le délai de 10 jours entre la demande d’aide médicale à mourir et son administration est abrogé. Il n’y a aucun délai obligatoire entre la demande d’aide médicale à mourir et son administration4; 44

Profession Santé

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b. Il est possible pour la personne de retirer sa demande immédiatement avant que l’aide médicale à mourir ne soit fournie, et le médecin ou l’infirmier praticien s’assure qu’elle y consent expressément. Toutefois, il est possible de renoncer à la vérification du consentement final si certains critères et conditions sont réunis5. Le projet de loi prévoit également un assouplissement quant à l’exigence d’un consentement final dans le contexte de l’autoadministration de soins pour l’aide médicale à mourir6. 2. La mort non raisonnablement prévisible

Le projet de loi crée des mesures de sauvegarde supplémentaires spécifiques pour l’obtention de l’aide médicale à mourir lorsque la mort naturelle n’est pas raisonnablement prévisible. Ces dispositions constituent la réponse du législateur au jugement Truchon7. Avant de fournir l’aide médicale à mourir à une personne dont la mort naturelle n’est pas raisonnablement prévisible compte tenu de l’ensemble de sa situation médicale, le médecin ou l’infirmier praticien doit, à la fois : a. S’assurer qu’un avis écrit confirmant le respect de tous les critères prévus a été obtenu de la part : i. d’un autre médecin ou infirmier praticien possédant une expertise en ce qui concerne la condition à l’origine des souffrances de la personne*, dans le cas où il n’en possède pas; ii. d’un autre médecin ou infirmier praticien, dans le cas contraire. b. S’assurer que la personne a été informée des moyens disponibles pour soulager ses souffrances et qu’il lui a été offert de consulter les profession-

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nels compétents qui fournissent de tels services ou soins; c. S’assurer que le médecin ou l’infirmier, ainsi que le médecin ou l’infirmier praticien visé ont discuté avec la personne des moyens raisonnables et disponibles pour soulager ses souffrances et qu’ils s’accordent avec elle sur le fait qu’elle les a sérieusement envisagés; d. S’assurer qu’au moins quatre-vingtdix jours (90) francs se sont écoulés entre le jour où a commencé la première évaluation de l’admissibilité de la personne selon les critères prévus et celui où l’aide médicale à mourir est fournie. Ou, si toutes les évaluations sont terminées et que le médecin ou l’infirmier ainsi que le médecin ou l’infirmier praticien visé jugent que la perte de la capacité de la personne à consentir à recevoir l’aide médicale à mourir est imminente, s’assurer d’une période plus courte qu’il jugera indiquée dans les circonstances. 3. La réduction du nombre de témoins à la signature du patient

Le Projet de loi C-7 prévoit également deux changements en ce qui concerne les témoins requis lors de la signature du patient. Le nombre de témoins requis passe de deux à un seul à la signature de la demande d’aide médicale à mourir et le nombre de personnes qui peuvent avoir la qualité de témoin est élargi. Ainsi, à l’exception du médecin ou de l’infirmier pra-


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1. Loi modifiant le Code criminel et apportant des modifications connexes à d’autres lois (aide médicale à mourir). Première session, 43e législature, 68-69 Elizabeth II, 2019-2020, Chambre des communes du Canada. 2. Truchon c. Procureur général du Canada, 2019 QCCS 3792 (CanLII). 3. Projet de loi C-7, art.1(1). 4. Idem, art.1(5) 5. Idem, art. 1(7) (ajoutant le nouveau paragraphe 3.2 à l’article 241.2(3) du Code criminel) 6. Idem, art. 1(7) (ajoutant l’alinéa 3.5 à l’actuel article 241.2(3) du Code criminel 7. Idem, art. 1(7) ajoutant le nouvel alinéa 3.1 à l’actuel article 241.2(3) du Code criminel, par.e), g) h) et i) 8. Idem, art.1(8) ajoutant l’alinéa 5.1 à l’actuel article 241.2(5) du Code criminel * Les caractères en gras ont été spécifiés par l’auteur.

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ticien qui fournit l’aide médicale à mourir et de celui qui a donné le deuxième avis, les personnes qui sont rémunérées pour fournir des services de santé et des soins personnels à la personne peuvent maintenant agir à titre de témoins8. L’adoption du Projet de loi est prévue le 18 décembre 2020. n

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Actualités SEXUALITÉ CHEZ LES JEUNES

Un portrait des habitudes des 15 à 24 ans Une bonne connaissance des comportements sexuels, de la prévention des grossesses non désirées et de la prévention des infections transmises sexuellement chez les jeunes permettent aux professionnels de la santé d’élaborer des programmes de santé publique et de prévention plus efficaces. Voici quelques données tirées d’un portrait dressé récemment par Statistique Canada. CHRISTIAN LEDUC Afin de parvenir à obtenir une vue d’ensemble des bons comportements sexuels des jeunes Canadiens de 15 à 24 ans, mais égale-

ment leurs comportements sexuels à risque, Statistique Canada s’est basé sur les réponses fournies par 11 330 jeunes répondants lors de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes 2015-2016.

Dans son analyse, Statistique Canada rappelle néanmoins que les données sont autodéclarées et qu’elles sont ainsi sujettes à la remémoration d’expériences passées ou à des biais tels que la désirabilité sociale.

71,5 % 52,4 %

54,1 % 62,2 %

20,6 % 15 à 17 ans

Jeunes de 15 à 24 ans actifs sexuellement au moment de l’enquête

18 à 19 ans

20 à 24 ans

Jeunes de 15 à 24 ans qui avaient de multiples partenaires sexuels au moment de l’enquête (37,1 %)

1 sur 3

Jeunes de 15 à 24 ans actifs sexuellement, par tranche d’âge

CONTRACEPTION ET PROTECTION 79,9 % 67,3 % 55,1 %

67 % 48 %

Jeunes Canadiens qui ont utilisé un condom la dernière fois qu’ils ont eu une relation sexuelle (60,1 %)

2 sur 3

Jeunes qui ont utilisé un condom la dernière fois qu’ils ont eu une relation sexuelle

Jeunes qui ont déclaré l’utilisation d’un contraceptif oral au moment de la dernière relation sexuelle

1 sur 2

15 à 17 ans

18 à 19 ans

20 à 24 ans

Jeunes qui ont utilisé un condom la dernière fois qu’ils ont eu une relation sexuelle, par tranche d’âge

Femme de 15 à 24 ans active sexuellement qui a utilisé un contraceptif oral d’urgence au cours des 12 derniers mois

1 sur 10

Source : Rotermann M et McKay A. Comportements sexuels et utilisation du condom et d’autres méthodes de contraception chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans au Canada. Statistique Canada. 16 septembre 2020.

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implant sous-cutané à libération prolongée d’étonogestrel

UTILISÉ P UR LA PRÉVE TI DE LA GR SSESSE P UR U E PÉRI DE ALLA T JUSQU’À 3 A S

PRÉ VE T N’est pas présenté selon sa taille réelle. Le véritable implant mesure 4 cm de longueur.

VOICI NEXPLANON® : LE PREMIER ET LE SEUL CONTRACEPTIF RÉVERSIBLE À ACTION PROLONGÉE (CRAP) À BASE DE PROGESTATIF EN UN SEUL BÂTONNET QUI EST IMPLANTÉ DANS LE BRAS*1,2 Pr

NEXPLANON® (implant sous-cutané à libération prolongée d’étonogestrel) est indiqué pour la prévention de la grossesse pour une période allant jusqu’à 3 ans.

Veuillez consulter la monographie du produit à l’adresse https://www.merck.ca/static/pdf/ NEXPLANON-PM_F.pdf pour obtenir des renseignements importants sur : • les contre-indications relatives à une grossesse avérée ou soupçonnée; à un épisode actuel ou antécédents de thrombose ou de troubles thromboemboliques; aux tumeurs au foie, bénignes ou malignes, ou à une affection hépatique évolutive; aux saignements génitaux anormaux non diagnostiqués; au cancer du sein avéré ou soupçonné, aux antécédents personnels de cancer du sein, ou à la présence ou aux antécédents d’autres cancers stimulés par les progestatifs; • les mises en garde et précautions les plus importantes concernant l’insertion et le retrait par des professionnels de la santé, les mesures à prendre immédiatement si l’implant n’est

pas palpable, et la protection contre les infections sexuellement transmissibles; • les autres mises en garde et précautions pertinentes concernant les complications liées à l’insertion et au retrait de l’implant; les changements dans les cycles menstruels; l’implant cassé ou plié in situ; l’examen médical/consultation avant l’insertion ou la réinsertion de NEXPLANON®; la prise en concomitance de certains médicaments; le cancer du sein et des organes reproducteurs; la tension artérielle élevée; les événements thrombotiques et autres événements vasculaires; les effets métaboliques sur les glucides et les lipides; la prise de poids; la rétention hydrique; la grossesse extra-utérine; les kystes ovariens; la maladie hépatique; les maladies de la vésicule biliaire; les paramètres biochimiques; les considérations ophtalmologiques chez les utilisatrices de lentilles cornéennes; les considérations périopératoires; l’humeur dépressive; la reprise de l’ovulation; le chloasma; l’allaitement et

les autres affections signalées pendant la grossesse et l’utilisation d’hormones stéroïdes sexuelles qui ne sont pas décrites; • les conditions d’utilisation clinique, effets indésirables, interactions médicamenteuses et renseignements sur la posologie. Vous pouvez obtenir la monographie du produit auprès de notre service d’information médicale. Appelez-nous au 1 800 567-2594. *La portée clinique de cette comparaison n’a pas été établie. CRAP : contraceptif réversible à action prolongée Références : 1. Monographie de NEXPLANON®. Merck Canada Inc., le 25 mai 2020. 2. Données au dossier.

® Merck Sharp & Dohme Corp., utilisée sous licence. © 2020 Merck Canada Inc. Tous droits réservés. CA-XPL-00072


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1. ALG est la référence de l’industrie en matière de valeurs résiduelles et de données de dépréciation en Amérique du Nord, publiant les valeurs résiduelles de tous les véhicules aux États-Unis et au Canada. Pour en savoir plus, visitez www.alg.com. 2. Les cotes de sécurité sont attribuées par l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS). Visitez le www.iihs.org pour connaître les méthodes de tests.


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