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L’espion clandestin

L’espion clandestin est un agent envoyé illégalement dans une contrée en conflit pour récolter des informations. Cette personne, sous couverture, va recruter des sources humaines pour rédiger un rapport qu’il enverra au ser-

vice de renseignements.48,49,50

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Il a l’obligation de prendre minutieusement des notes de toutes ses actions, les propos recueillis auprès de sources, des lieux visités, ainsi que les personnes rencontrées...

Après réception, le rapport est analysé par les employés de la centrale. Le résultat est envoyé à l’autorité afin qu’elle puisse prendre une décision. Si la mission est terminée, l’espion efface sa couverture et rentre dans son pays.

«La légende», une couverture:

La légende est essentielle pour l’agent, elle lui confère une vie complètement fictive de la naissance jusqu’à l’âge adulte. Des faux-papiers soutiennent l’identité de cette personne et la rendent réelle. La couverture permet à l’agent d’avoir une adresse, un travail fictif, de louer un appartement et d’ouvrir un compte bancaire. Ce qui le rend indétectable auprès des autorités locales.51

Généralement, le travail de couverture se fait sur des mois voire des années. L’agent s’entraîne à s’identifier à son nouveau-moi pour paraître le plus crédible possible afin de ne pas être repéré.

Lorsque la mission est terminée, il efface toutes ses traces et coupe les ponts. Il est dès lors très important qu’il distingue sa réalité et la fiction.

Il y a eu des cas où des espions n’ont pas su dissiper correctement leur légende ou qui ont gardé des contacts avec des personnes rencontrées en mission. Ils ne sont plus fiables auprès de leur centrale et sont donc licenciés.

Oleg Vladimirovich Penkovsky (à gauche), un colonel de la GRU a travaillé comme agent double pour la CIA. Il a collaboré de 1960 à 1963 avec Greville Wynne (à droite), un intermédiaire du MI-6. [93], [94]

Les documents volés par Penkovsky ont permis de résoudre la Crise de Cuba. [95], [96]

Penkovsky et Wynne sont jugés à Moscou en 1963. [97]

Le colonel William Fischer a été le chef d’un réseu d’agents soviétique aux USA. Son objetcif était le vol d’informations sur le nucléaire américain. Il a espionné sous le nom de Emil R. Goldfus de 1950 à 1961. [99], [100] W. Fischer a volé l’identité de Rudolf Abel, mort en 1955. Il la conservera au-délà de sa mort. [98]

«Rudolf Abel» est arrêté par le FBI en 1961. [101]

FAREWELL. [102]

Vladimir Ippolitovitch Vetrov a fourni environ 4’000 dossiers classifiés à la France entre 1981 et 1982. (voir p.46) [103]

François Mitterrand (à droite) dévoile à Ronald Reagan (à gauche) les secrets que l’URSS possède sur les États-Unis. [104]

70 Un passeport soviétique en 1960, celui d’Oleg Vladimirovich Penkovsky. [105]

Exemple du matériel utilisé lors de la fabrication de faux-papiers allemands, en 1942. [106]

On peut constater aujourd’hui que le procédé a gardé certains de ses prin-

cipes. [107], [108]