LE CINÉMA COLOMBIEN Depuis quelques années, la Colombie est reconnue dans le milieu de la production cinématographique comme l’une des forces créatrices majeures d’Amérique latine. Des films colombiens circulent dans le monde entier. On les voit dans les festivals les plus prestigieux, sur les plateformes de VOD et dans
les
programmations
spécialisées.
D’importantes productions colombiennes concourent à Cannes, aux Oscars, aux Goya ou aux Ariel. Cette année à Cannes, Memoria
Las luchas pueden ser un poema colectivo
Federico Cimatti
réalisé par Apichatpong Weerasethakul a remporté le Prix du jury, et Sandra Melissa Torres s’est vu décerner le Prix Fondation Louis Roederer de la Révélation pour le film Amparo. Ces dernières années, Los Conductos de Camilo Restrepo a remporté le Prix du meilleur premier film à Berlin, La Tierra y la Sombra de César Acevedo la Caméra d’or à Cannes, et Leidi de Simón Mesa Soto la Palme d’or du meilleur court métrage. Tantas almas de Nicolás Rincón Gille et El olvido que seremos de Fernando Trueba ont fait le tour des festivals, contribuant à cette ébullition sans précédent. Le cinéma colombien s’est fait une place sur la scène internationale, et traverse sans doute l’un des chapitres les plus brillants de son histoire. Le soutien de l’État colombien, à travers la Loi du cinéma de 2003, a véritablement changé la donne — notamment pour le cinéma d’auteur — avec pour conséquence une augmentation notable de la production. Ces dix dernières années, 35 longs-métrages sont produits en moyenne par an. C’est un chiffre officiel pour les films qui ont reçu un soutien direct mais il est plus élevé si l’on
4