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Flux de trésorerie
Les variations des taux d’intérêt pourraient avoir une influence négative sur la situation financière d’ETB. En effet, pour financer ses investissements et pour atteindre ses objectifs stratégiques à court et à long terme, ETB doit pouvoir accéder aux marchés des capitaux. Dans le contexte actuel des banques et des marchés des capitaux, caractérisé par de faibles taux d’intérêt, ETB n’éprouve pas de difficultés à trouver des sources de financement. La baisse des taux d’intérêt peut toutefois aussi affecter négativement le rendement autorisé des capitaux propres défini dans les mécanismes régulatoires.
Pour financer ses investissements, ETB dépend de sa capacité à accéder aux marchés de la dette afin de lever les fonds nécessaires pour rembourser sa dette actuelle et répondre à ses besoins de financement pour ses futurs investissements. Les questions géopolitiques liées à la mise en œuvre du Brexit, à la mise en place de l’administration Biden aux États-Unis et à l’évolution de la pandémie de Covid 19 pourraient avoir un impact supplémentaire sur les marchés financiers. Tous ces facteurs macro-économiques entraînent une volatilité importante sur le marché, qui pourrait avoir un impact négatif sur le financement de ETB..
Réponses
Les risques auxquels ETB fait face sont identifiés et analysés pour établir des limites adéquates, qu’elle utilise pour contrôler et surveiller les risques et la conformité. À cette fin, ETB a défini des responsabilités et des procédures spécifiques aux instruments financiers à utiliser, ainsi que des limites de gestion. Ces procédures et systèmes apparentés sont revus à intervalles réguliers pour refléter les éventuels changements survenant au niveau des conditions de marché et des activités d’ETB. L’impact financier de ces risques est limité étant donné qu’Elia Transmission Belgium fonctionne selon le cadre régulatoire belge.
Parmi les efforts consentis par ETB pour atténuer le risque de financement, citons la volonté de diversifier les sources de financement en titres de créance et d'équilibrer la maturité de son financement avec la longue durée de vie de ses assets. La gestion du risque de refinancement passe par la mise en place de relations étroites avec un groupe d’institutions financières, par le maintien d’une position financière robuste et prudente au fil du temps et par la diversification des sources de financement. Le risque de liquidité à court terme est géré au quotidien, les besoins de financement étant intégralement couverts par la disponibilité de lignes de crédit (lignes de crédit associées à la durabilité pour ETB) et par un programme de papier commercial.
Autres informations
En Belgique, les coûts liés au financement des activités régulées sont qualifiés d’« éléments incontrôlables » et les écarts potentiels par rapport aux chiffres budgétés peuvent être répercutés sur une période tarifaire régulatoire ultérieure (ou la même période en cas de changement exceptionnel au niveau des charges). Les tarifs régulés sont fixés en fonction des prévisions des taux d’intérêt.
2.3.2 Flux de trésorerie
La variation des taux d’intérêt de la dette d’ETB, abordée à la section précédente, peut aussi avoir un impact sur les charges financières réelles en raison d’un écart temporel (positif ou négatif) entre les coûts financiers effectivement supportés par ETB et les coûts financiers prévus. Cette situation pourrait exercer des effets transitoires sur la position de trésorerie d’ETB.
Les écarts entre les volumes réels et budgétés d’électricité transportée et entre les coûts/revenus effectifs et budgétés peuvent avoir un effet négatif à court terme sur la position de trésorerie d’ETB. Les mesures prises pour
lutter contre le Covid 19 ont entraîné une chute de la consommation d'électricité en 2020. Cette baisse de la consommation d’électricité a eu un impact important sur la trésorerie entrante réelle destinée à financer les différents mécanismes de soutien au développement des énergies renouvelables et les obligations de service public.
Toutefois, la structure tarifaire actuelle a permis de limiter l’impact sur la trésorerie entrante de nos principales activités. En fonction de l’évolution des activités économiques, l’on pourrait s’attendre à un impact négatif plus grave à moyen terme. De plus amples informations sur l’impact des mécanismes de soutien sont disponibles cidessous. D’après les dispositions légales en vigueur, les coûts des obligations de service public des GRT sont couverts par les tarifs (et les évolutions tarifaires) régulièrement approuvés par les régulateurs.
Dans le cadre de leurs compétences respectives, les gouvernements nationaux et régionaux ont pris des mesures pour soutenir le développement ultérieur des énergies renouvelables en introduisant divers mécanismes de soutien. ETB bénéficie de plusieurs de ces mécanismes d’obligations de service public, ce qui peut avoir une incidence indirecte sur les flux de trésorerie d’ETB : les écarts par rapport au volume de vente attendu de certificats verts à un prix minimum garanti ou les écarts par rapport aux volumes d’injection d’énergie renouvelable attendus et une consommation inférieure des utilisateurs finaux pourraient générer des dépenses de trésorerie considérables à court et moyen terme.
Réponses
Le risque de liquidité à court terme est géré au quotidien, les besoins de financement étant intégralement couverts par la disponibilité de lignes de crédit et par un programme de papier commercial.
Parmi les autres mesures d’atténuation du risque, citons l’implication dans la conception des mécanismes d’obligations de service public destinés à soutenir le développement des énergies renouvelables. Une fois ces mécanismes en place, l’établissement de prévisions précises quant à la consommation des utilisateurs finaux, l’injection des SER, les prix du marché, le volume de vente attendu de certificats verts à un prix minimum garanti, ainsi que le reporting et la communication des problèmes aux gouvernements et aux régulateurs peuvent contribuer à maintenir un équilibre sain.
Autres informations
En Belgique, avec l’introduction de lois et règlements régissant la production décentralisée ou la production d’énergie renouvelable, notamment au moyen de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes, les gouvernements fédéral et régionaux ont organisé l’émission de certificats verts (CV) en tant que mécanisme de soutien financier aux énergies renouvelables.
La première vague de raccordements aux éoliennes offshore en mer du Nord a été finalisée courant 2020 et laisse présager une croissance potentielle une fois que le projet MOGII aura été approuvé, ce qui générera des certificats verts qui pourront être vendus à ETB. L’obligation de service public liée aux certificats verts offshore génère un flux de trésorerie sortant de plus en plus important, compensé par un flux entrant équivalent résultant des tarifs en hausse que le gouvernement aura à approuver dans les prochaines années.
Depuis plusieurs années, il existe un déséquilibre historique entre les obligations de service public régionales qui devrait progressivement s’atténuer à l’avenir.